#tant de sel
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C'est exactement ce qui ressort quand on se penche un peu sur le monde de l'édition/des aspirants éditeurs. Une éditrice aux Imaginales m'a dit que mon manuscrit, sans être mauvais, était trop difficile à classer pour qu'elle le considère, tandis qu'une autre a annoncé chercher de la romantasy en premier lieu. Et une autre cherchait un manuscrit avec un nombre bien précis de signes...bref c'est vraiment la loterie.
MAIS rencontrer les éditeurs (à la fois pendant les Imaginales et dans le cadre de mon boulot) m'a fait aussi voir à quel point un éditeur peut être passionné par les écrits qu'il publie (shoutout aux Editions du Tripode!) donc j'ose espérer qu'il n'y a pas /que/ de basses considérations marketing. Et aussi qu'à force de continuer, on finira par trouver un éditeur...mais c'est peut-être juste l'optimiste en moi qui parle.
En attendant, "écrire ce qu'on veut" c'est vraiment la meilleure chose qu'on puisse faire. Parce que se forcer à écrire un truc qui rentrera dans les clous juste pour être publiée, est-ce que ça vaut vraiment le coup?
Je suis tombée récemment sur une vidéo portant un titre putaclic mais efficace qui disait en substance "maisons d'éditions : vous avez 97% de chance d'échouer à être publié". L'autrice y faisait part de ses expériences passées et des multiples refus essuyés.
Ma première réaction en voyant ça a été : "à quoi bon ?". Comme beaucoup de gens qui écrivent un peu, je caresse parfois ce rêve. On écrit certes pour soi, mais j'ai aussi envie de me lier à d'autres personnes à travers mon texte. De le partager pour qu'il vive.
Une chose très importante ressortait de la vidéo : l'édition c'est un business et du marketing. Si le manuscrit est refusé, c'est qu'il ne correspond pas à ce que recherche l'éditeur. Cela ne veut pas forcément dire qu'il est mauvais. C'est comme quand on publie une fanfic. C'est mieux quand le sujet est populaire auprès des lecteurs.
C'est encore plus désolant vu que de nombreuses maisons d'édition françaises sont en train de créer de nouveaux labels. Sauf que c'est pour publier des oeuvres traduites, souvent de la romantasy, qui se ressemblent beaucoup les unes les autres, avec une énième histoire "enemies to lovers" qui était une fanfic reylo à la base. Et c'est dommage parce qu'il y a des tas d'aspirants auteurs francophones qui aimeraient être publiés. Mais bon, c'est plus facile de vendre un titre anglophone qui a déjà fait ses preuves et est attendu plutôt que l'oeuvre d'un parfait inconnu.
Et au final, je me suis dit "puisque je ne serai sans doute jamais publiée, autant écrire ce que je veux comme je veux".
Je pense que je commence à faire des progrès.
#adding my grain de sel if that's okay#écriture#les romantasy et les fanfics reylo c'est vraiment la plaie en tant que libraire#y'en a partout c'est affreux
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Je te promets le sel au baiser de ma bouche
Je te promets le miel à ma main qui te touche
Je te promets le ciel au dessus de ta couche
Des fleurs et des dentelles pour que tes nuits soient douces
Je te promets la clé des secrets de mon âme
Je te promets la vie de mes rires à mes larmes
Je te promets le feu à la place des armes
Plus jamais des adieux rien que des au-revoirs
J'y crois comme à la terre, j'y crois comme au soleil
J'y crois comme un enfant, comme on peut croire au ciel
J'y crois comme à ta peau, à tes bras qui me serrent
J'te promets une histoire différente des autres
J'ai tant besoin d'y croire encore
Je te promets des jours tout bleus comme tes veines
Je te promets des nuits rouges comme tes rêves
Des heures incandescentes et des minutes blanches
Des secondes insouciantes au rythme de tes hanches
Je te promets mes bras pour porter tes angoisses
Je te promets mes mains pour que tu les embrasses
Je te promets mes yeux si tu ne peux plus voir
J'te promets d'être heureux si tu n'as plus d'espoir
J'y crois comme à la terre, j'y crois comme au soleil
J'y crois comme un enfant, comme on peut croire au ciel
J'y crois comme à ta peau, à tes bras qui me serrent
J'te promets une histoire différente des autres
Si tu m'aides à y croire encore
Et même si c'est pas vrai, si on te l'a trop fait
Si les mots sont usés, comme écrits à la craie
On fait bien des grands feux en frottant des cailloux
Peut-être avec le temps à la force d'y croire
On peut juste essayer pour voir
Et même si c'est pas vrai, même si je mens
Si les mots sont usés, légers comme du vent
Et même si notre histoire se termine au matin
J'te promets un moment de fièvre et de douceur
Pas toute la vie mais quelques heures
Je te promets le sel au baiser de ma bouche
Je te promets le miel à ma main qui te touche
Je te promets le ciel au dessus de ta couche
Des fleurs et des dentelles pour que tes nuits soient douces...
Johnny Hallyday
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OUVERTURE DU FORUM ET DU DISCORD
L'attente s'arrête bientôt, adoucie par le bruit des vagues et l'odeur du sel. Enfin, nous pouvons vous annoncer la nouvelle : LATE NIGHT THOUGHTS va ouvrir ses portes ! C'est fébriles mais survoltées que nous vous dévoilons cette date tant attendue. Et accrochez-vous bien, car l'ouverture se fera le dimanche 21 avril, à 14h (heure française).
L'équipe admin sera présente pour vous accueillir, tout au long de votre arrivée, votre parcours, votre épopée ! Prête à répondre à vos questions et vous émerveiller. Dans un même temps, l'accès au serveur discord vous sera donné, lieu de convivialité pour ceux souhaitant y fouler les pieds.
Nous vous demandons, alors, de prendre votre mal en patience. Car tout bientôt, LNT ne sera plus un mirage mais une réalité.
Prenez donc la mer pour nous rejoindre, nous vous attendons sur le rivage.
xoxo, us.
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Lundi
Ce matin, le ciel bleu, une traînée de condensation, et la lune qui entame sa décroissance. L'océan me manque tant, surtout en ce jour.
Un jour, au détour d'une rue, je me retrouve nez à nez avec mon désir d'océan, et je suis frappée par une étrange émotion. Elle est liée à la qualité de la lumière, limpide et nette, aux discrètes traces de sel dans l'air. Jessica Andrews, "Dans son sillage".
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Tiens, on est le 21 avril aujourd'hui?
Ca va faire l'anniversaire des 22 ans de Jean-Marie au second tour et où pas mal de personnes censées se sont rendues compte qu'il y avait toute une frange de cons en France : "moi pas content moi mettre coup de pied dans fourmilière alors moi voter pour vieux monsieur qui a formé son parti avec des anciens Waffen-SS et qui a torturé en Algérie et compare les homosexuels au "sel dans la soupe" parce que moi vraiment pas content "
Et depuis on a de plus en plus de cons à tous les niveaux - mais bon, je reste un blog fandom donc parler trop de politique ça va me transformer en bloc de sel géant.
Par contre, avec le fandom actuel sur Fodlan, ben je vois que c'est une tendance de fond apparemment, et ça dépasse nos frontières (ouais on est pas les seuls cons au monde! Youpi!) et c'est toujours aussi inquiétant - je ne parle pas des délurés dans leur caniveau dans un certain serveur de Discord(e) - mais juste un commentaire banal genre :
"J'ai vraiment aimé ta fic du coup j'ai écris la mienne!"
Je me sens un peu flattée qu'un des trucs randoms que j'avais posté ai pu rendre des gens contents ?
"Du coup j'ai aussi repris l'idée de Lycaon l'hybride Nabatéen"
Cool, enfin c'est pas juste moi, les demi dragons, c'est un peu une tradition dans FE et les mondes de fantasy, et puis Fodlan le sous-entend avec certains persos et dialogues et...
"Alors dans mon idée, les hybrides tombent tout le temps malade, jusqu'à que leur descendance ait moins de sang de Nabatéen parce que c'est ça qui les rend fragiles"
... Attends, quoi ??
(gros gros sel sous la coupure)
Moi dans mes délires c'est l'histoire clichée du "il a du sang de créature magique donc ça les rends plus forts/demi-dieux etc etc" avec l'analogie traditionnelle du "ben s'ils peuvent faire des bébés c'est qu'ils ont pas si différents et les deux peuples peuvent s'entendre au lieu de se foutre sur la gueule tout le temps" - il n'a jamais été question de "oui ben l'hybride est mal foutu génétiquement parce que le sang d'une des races n'est pas bon et il survit que s'il se débarrasse de sa partie "autre" " !
Et puis merde, je sais qu'on est dans une fanfic et une oeuvre de fiction, mais c'est super inconfortable de lire ce genre de trucs! Sans rentrer dans les "théories" à la con, ce genre de saloperies a été utilisé dans la vraie vie pour justifier de la merde!
Enfin quoi, on est sur de la fiction, mais on explique que "il est malade parce qu'il n'est pas de sang pur ??" Et ça c'est censé être, genre, normal, et pas un twist où en fait c'est un super raciste qui a "créé" cette maladie pour garder des gens "purs"? C'est juste, euh, "naturel"????
oui bon j'ai relu bleach récemment
Comment un de mes posts a pu inspirer ça?
Tiens, ça me fait penser à cette autre fic qui m'intéressait bien aussi :
Guerre des Héros? Check
Willy ? Check
Lycaon est un hybride? Triple check
Et puis dans les notes de l'auteur "ah oui c'était compliqué pour l'élever en tant que bébé, mais une fois qu'il avait passé sa phase de nabatéen* ça passait"
*Ok, c'est de l'anglais et j'ai peut-être mal compris le "grew out of his nabatean traits" ???
Bordel ça commençait tellement bien, et ça finit comme les épinards de la cantine.
Encore une fois, on est sur de la fanfic alors bon, si quelqu'un écrit sur quelque chose ça ne veut pas forcément dire qu'il est d'accord avec tout ce qu'il écrit ou veut les promouvoir, j'entends bien.
Mais tout de même, je trouve que parler de ça, dans un fandom qui comporte des latrines comme ce fameux sous-serveur, et dont l'oeuvre principale est centrée autour d'une "waifu qui est en fait méchant mais trop kawaii alors tu te sens tristoune de la dégommer mais comme elle trop kawaii personne va lui dire de la boucler ou tout ceux qui le font sont dépeints comme des vilains pas beaux méchants qui à la fin trouvent qu'elle avait pas tort" dont le leitmotiv reste tout de même la volonté de débarrasser le monde du "sang de dragon" (Et personne dans le jeu ne tique ou ne remarque ça pour sortir - à l'époque ce que j'aurais appelé une tarte à la crème mais vu le fandom et les temps actuels ce n'est en fait pas si commun??? - "le racisme ce n'est pas bien" et que tous les persos mettent à leur sauce des "oui mais c'est vrai que le sang de dragon ce n'est pas bien"!) franchement c'est très très bof.
Est-ce que ces "théories racialistes" sur les "hybrides Nabatéens" c'est juste de la liberté littéraire dans le genre de la "darkfic" ou du "dead dove do not eat", ou est-ce que ce sont des effluves nauséabondes qui émanent des toilettes, ou des personnes qui ont joué au jeu et ne se rendant pas compte des énormités de Dedel - qui sont malgré tout passées sous silence par les développeurs et scénaristes eux-mêmes parce qu'il faut vendre des goodies ?
Ça me gonfle parce que normalement, je me dis toujours qu'il faut consommer des choses auxquelles on est pas forcément attirés dès le départ pour élargir ses horizons et peut-être apprécier d'une autre manière quelque chose - mais avec cet univers, avec un fandom (et des jeux) qui nous bassinent en long, en large et en travers "ouin ouin tout ce qui ne va pas dans le monde c'est à cause du sang de Nabatéens" et chie sur, ben, les persos Nabatéens eux-mêmes, une fic qui a part sur un postulat "les hybrides Nabatéens existent, mais ne sont pas viables/en bonne santé/gérables s'ils ont trop de sang Nabatéen", je ne peux/veux plus les lire/voir/écouter.
Comme pour l'utilisateur de Tumblr que j'avais bloqué, sans avoir jamais interagit avec cette personne, mais parce que j'avais lu un billet en mode "oulala rien que de penser à Dedel qui aurait du sang de Nabatéen [encore dans un contexte de demi-nabatéens] ça me rend physiquement malade!" parce que, non seulement, ben ça veut dire que cette personne n'a visiblement pas compris ce qu'est un Emblème dans le jeu, et surtout, parce que ce genre de trucs avec le fandom de FE16, avant même que je ne découvre le trou à fange qu'est le sous-serveur de la Discorde, c'est un gros gros signe que cette vision qu'à cet utilisateur du jeu et la mienne sont tellement incompatibles qu'on ne pourra jamais discuter sereinement dessus, donc blocage automatique.
Je vois le "fandom" comme quelque chose de relaxant où j'ai envie d'être chill et de juste, apprécier des trucs plutôt que de râler (j'ai déjà la vraie vie pour ça), mais là c'est juste, je pense, de la déception (une origo gentis sur les Hresvelg! Un des trucs sur lesquels j'avais déblatéré il y a longtemps! C'est tellement génial de voir que quelqu'un d'autre a eu l'idée d'en faire une! Si seulement il n'y avait pas eu ce foutu commentaire "et en fait les métisses sont malades parce qu'ils ne sont pas viables à cause du sang de l'un de leurs parents mais si ce sang se dilue ils vont mieux"...) et la simple coincidence qu'aujourd'hui on est le 21 avril qui vaut ce bloc de sel.
#french post#rant#attention c'est salé il faut prendre un citron#pour les fanfics en général je suis plus en mode j'aime pas je lis pas et puis voilà chacun ses gouts#mais le 'c'est à cause du sang de cette race que les petits métisses sont malades les pauvres' c'est complètement lunaire#il y a des théories de merde qui circulent actuellement dans la vraie vie et utilisent ça#je pense quand même qu'il y a une différence entre faire de la fiction sur des demi dieux qui vivent des aventures et ont des pouvoirs#grâce au sang d'une race d'êtres fantastiques#et une fiction où on t'explique que des demi-humains sont malades parce qu'ils ne sont pas humains#à cause du sang 'autre' qu'ils ont mais que si ce sang est dilué leur futurs enfants iront mieux#et que par ailleurs ce 'sang autre' est décrié dans l'oeuvre de base comme la lie de la société et la source de tous les maux#je pense que je vais rendre en muet cette fic sur Ao3#je ne sais pas ce qui m'a le plus agacée avec cette histoire#le fait que je suis déçue par une fic mais bon il reste toujours l'adage du si t'es pas contente t'as qu'à écrire#ou le fait de tomber sur une fanfic rédigée par radio courtoisie#Allez pour la route je mets les tag#FE16#fandom woes
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C’est un mec qui m’a tout fait comprendre. Julien... Non, Adrien. C’était à la soirée chez Lucie. On parlait de l’emprise patriarcale sur notre corps, l’obligation d’être belle, le maillot de l’année dernière de plus en plus échancré sur mes fesses alors que c’est censé être du stretch, tout ça… Lucie commençait un super régime à base de yaourt au lait de soja suggéré par son prof de yoga ayurvédique. Moi, j’étais dans un terrible régime hypoglycémique sans sel contre les peaux d’orange, mais je n’en pouvais plus. J’étais au bord des larmes dès que je passais devant un kebab, alors que je n’en mange jamais ! Adrien revenait de la cuisine avec une bière et des chips au vinaigre. Adrien… Ou Lucien ? Je crois que c’était Lucien. Et alors, Lucien, qui était déjà bien bourré, éclate de rire et nous dit : « Les meufs ! LES MEUFS ! Nan mais sérieux… Les meufs, là. Vous me faites trop marrer. Toujours pareil. Et le régime de Marie Claire, et le régime de Elle, et le régime de Closer ou de Gala, et le régime de ceci, de cela… Toujours pareil. Et ça rentre pas dans son froc, et ça rentre plus dans sa robe, et ça fait craquer son string... » À ce moment il a repris une pleine poignée de chips croustillantes et dorées à souhait… Je voulais le mordre ! « Les meufs… Quoi ? Faut arrêter de vous prendre la tête pour votre boule. Regarde, tu tournes les pages, c’est que de la pub ! De la pub, de la pub, de la pub… Les filles qui posent, là, elles ont dix-huit ans max. Et elles ont été choisie pour avoir l’air de ce que la plupart des meufs ne sont pas. Meufs, vos magazines, là… C’est fait pour vous faire acheter des trucs. Des fringues trop moulantes, des régimes à la con, des bouquins à la con sur des régimes à la con, des kilos de maquillage, tout ça... même de la chirurgie ou je ne sais pas quoi. Et vous, vous achetez, comme des connes. Et vous vous privez. Et après c’est : “Ouin, ouin, le regard-des-zommes”, “Ouin, ouin, l’oppression des injonctions du truc patriarcal, là”. Mais qu’est-ce qu’on s’en fout ? » (Il a ponctué d’un petit rot.) « Laissez tomber, quoi. Lais-sez tom-ber. » Je n’écoutais déjà plus Aurélien. Je m’étais ruée sur la pizza que Caro avait sorti du four pour la distribuer. J’ai pris trois parts, j’ai tout goinfré en quelques secondes.
Ce type m’avait fait prendre conscience de mon conditionnement : si je m’étais tant privée chaque année pour être sexy, ce n’était pas seulement à cause du poids du regard lubrique des machos phallocrates sur mes rondeurs de femme forcément belle — car toutes les femmes sont belles — non, il y avait un autre ennemi qui complotait contre l’émancipation de notre féminité naturelle pour faire du profit : les fabricants de maillots de bain. C’est à cause d’eux, à cause de leurs tissus trop serrés, trop moulants (surtout quand ils sont mouillés), que nous souffrons toutes de la faim, en 2023, alors que pendant ce temps des enfants meurent de faim aussi mais ailleurs. Alors j’ai décidé que cette année je ne ferai plus de régime et je ne mettrai plus de maillot. J’ai déjà posé mes réservations dans des camping naturistes. L’été sera libéré et je ne manquerai plus le buffet. Je serai belle et à poil au soleil ! En attendant, il faut vraiment que j’arrive à mettre le ventre dans l’eau, ça retend les bourrelets (je l’ai lu sur Doctissimo). Brrr ! C’est glaciaaaaal ! https://leseffrontes.fr/index.php/2023/04/30/leffrontee-du-mois-davril-2023-helene/
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Un tableau
Il était une fois un tableau. Sur le mur, le bleu du pinceau. À travers la fenêtre, un écho. Paysage du sud, ciel ensoleillé et sa Méditerranée. Nombreux sont les peintres à en avoir tiré le portrait. Belle est la mer, sujet intemporel, rien de plus excitant que lui redonner son vivant. Jets de peinture qui font rouler les vagues, des coups de bleu qui ravivent leurs éclats, éclaboussures qui se perdent dans l’azur. Parfois même, le goût du sel sur la langue, la tasse avalée, la petite fille noyée, et puis sauvée, les bras de maman pour la consoler, des larmes sur la peau qui se mélangent aux gouttes d’eau. Des images, des souvenirs évaporés dans l’air, avec la brise de la mer. La fenêtre refermée, restent le souffle du vent et les frissons sur la peau, le mistral et ses propres mystères. Les poètes ne s’étaient pas trompés quand ils l’avaient chanté. Beau sujet tout ce bleu, pour ceux d’ici et d'ailleurs, contemplateurs d’hier, narrateurs carpe diem. Nos yeux clos le demeurent à son message caché. Ces paysages tant aimés, bientôt plus que des rêves abandonnés. Seuls resteront le musée et ses lumières artificielles pour nous les préserver.
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Momies des Mines de Sel de l'Iran Ancien
En tant que jeune fille intéressée par l'archéologie et l'histoire, les momies m'ont toujours intriguée. Des momies égyptiennes complexes aux momies naturellement et magnifiquement conservées des Incas, elles m'apparaissaient comme de magnifiques œuvres d'art renfermant des secrets du passé antique. Imaginez donc la déception que j'ai ressentie lorsque, à l'âge de huit ans, j'ai réalisé que les Perses n'avaient pas de momies ! En fait, très peu de restes humains ont été découverts sur le plateau iranien. Les tombes royales achéménides de Naghshe Rostam ont livré leurs trésors et leurs restes humains il y a plusieurs siècles. Les Sassanides, comme les Achéménides d'ailleurs, ont rendu l'archéologie funéraire un peu plus difficile en pratiquant les rituels mortuaires zoroastriens, qui n'ont laissé que peu ou pas de restes humains à étudier par les archéologues.
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Robert Mapplethorpe's fight
Robert Mapplethorpe, Self-portrait, 1988, 61x50.8 cm, platinum print, © Robert Mapplethorpe Foundation. Used by permission
A deadly cane held by a fleshless hand. At the end floats the emaciated face of Robert Mapplethorpe, his salt-and-pepper hair combed back. An apparition, a vanity, a prophecy: it is 1988, the artist is then forty-one years old. He died a year later, a victim of AIDS, like many others that year.
For the record, the Nobel Prize in Medicine was awarded to the Pasteur Institute (Professor Luc Montagnier administrative director of the laboratory and Françoise Barré-Sinoussi Jean Claude Scherman, scientific director, co-discoverer and leader, was dismissed by the administration of the Pastor Institute).
We must remember that the services of French hospitals, by the men and women, their generosity, their listening, their ethics of care, since the beginning of the 80s were recognized as the best humanly and medically (so many personalities came for human care, with the greatest concern).
Le combat de Robert Mapplethorpe
Robert Mapplethorpe, Self-portrait (Autoportrait), 1988, 61x50,8 cm, épreuve au platine, © Robert Mapplethorpe Foundation. Used by permission
Une canne mortifère tenue par une main décharnée. Au bout, flotte le visage émacié de Robert Mapplethorpe, les cheveux poivre et sel coiffés en arrière. Une apparition, une vanité, une prophétie : on est en 1988, l’artiste a alors quarante et un ans. Il mourra un an plus tard, victime du sida, comme beaucoup d’autres cette année-là.
Pour mémoire, le prix Nobel de médecine fut accordé à l’institut Pasteur (Professeur Montagnier directeur administratif du laboratoire et . Jean Claude Scherman, directeur scientifique, fut écarté par l’administration.
Il se faut souvenir que les services des hôpitaux français, par les hommes et les femmes, leur générosité, leur écoute, leur éthique du soin, depuis le début des années 80 étaient reconnus comme les meilleurs humainement et médicalement tant de personnalités sont venues pour une prise en charge humaine, dans la plus grande sollicitude).
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"Rendez-vous plus tard dans une autre vie
Ailleurs ou ici
Pour nous aimer mieux et plus qu'aujourd'hui
Ce n'est qu'un sursis
Si nous prenons dates
Dans l'intention de respecter
Ce drôle de pacte
La porte étroite
Serait-elle moins triste à passer ?
Où sont nos marques,
Où sont nos doigts entrelacés ?
Nos cœurs qui battent,
Brûlent et s’exaltent
Et nous, qui nous sommes tant aimés ?
Si mal aussi
Mais aujourd'hui
Je voudrais juste vous dire merci
Mes plus beaux rêves
Folies et fièvres
Je vous les dois cent fois
Tous vos non-dits
Vos interdits
Ont fait le sel de ma vie
Ses plus grands défis
Pardon si je pars en catimini
Et sans préavis
Pardon pour ce soir, pour hier aussi
La pièce est finie
Rendez-vous plus tard dans une autre vie
Ailleurs ou ici
Pour nous aimer mieux et plus qu'aujourd'hui
Ce n'est qu'un sursis..."
Françoise Hardy
R.I.P 🙏
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C'est sans retenue que le mois d'avril est revenu dans ma vie. Si ça n'avait été que pour le premier, encore, j'aurais écrasé. Mais la blague à perdu sa chute, et pas la mienne. Les coups du temps, heure après heure, s'amoncellent en tas dans mon estomac. Au fur et à mesure qu'ils éventrent les fondations de mes ambitions, les murs de mes idéaux s'écroulent comme les cartes des chateaux.
C'est pas faute d'y prêter attention. Comment ne pas voir ce que je construis de mes propre mains ? Des habitudes sans porte ni fenêtre dont les briques n'ont que l'éclat d'une distraction momentanée.
Quand j'ouvre les yeux au réveil, mes premières pensées m'avalent tout cru "Qu'est-ce que je vais bien pouvoir accomplir aujourd'hui ?" C'est plus facile ainsi, plus tard dans la journée, de me blamer d'avoir évité d'être "productif". Depuis quand est-ce que "être productif" est devenu pour moi une priorité ?
Une purée épaisse et lourde m'envahis la tête, entre le haut des yeux, ma gorge et les oreilles. J'ai qu'une envie, tout fermer, tout serrer, tout quitter, et moi en premier.
C'est quand je rejoins à nouveau la couverture en coton de mon lit, après la journée, que je me rends compte, une fois de plus, que je ne me suis pas nourris.
J'ai honte.
Assiégé, petit à petit je meurs de faim. Je me laisse mourir de faim.
Mon cœur, dernier rampart de mon épanouissement, hurle à l'action "Sortons tant qu'il fait vie !" Sur les hauteurs, son charisme est frappant. Quand je l'écoute, je l'applaudis. Je le trouve beau, sensé, brillant.
Mais quand vient l'heure de lever les armes, j'ai le sentiment d'arriver seul et nu. En face, je ne vois que mon reflet pourtant. Dans les yeux des personnes qui m'entourent, je cherche à me prouver. J'ai conscience d'être seul juge valable de mes efforts, et malgré ça je me vois leur fournir le sel qui nourris mes larmes.
J'ai faim d'action, de prise de risque. Et j'ai peur, d'arriver à rien, de tout rater. Et j'ai honte, de rien essayer, d'être incapable de demander de l'aide. Et je culpabilise, d'en avoir conscience et d'avoir le sentiment de ne rien faire pour changer la situation.
La nuit arrive et me distrait des peurs, des hontes, des culpabilités mal placées. Tout redevient possible, même la joie, comme s'il fallait que toute les briques tombent avant d'en sentir la chaleur. Une radiance qui gonflent mes poumons d'une énergie indicible. Indicible et aussi intense que fugace.
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Les nomades du fer, Eleanor Arnason, Argyll, 2023 (1991), trad. Patrick Dechesne
C'est une longue fresque, une longue épopée, 568p. ou 586p, traduit de l'anglais et du temps, première publication en 1991, première traduction en français par Patrick Dechesne publiée en 2023, par ou pour ou depuis les éditions Argyll, qui bossent, on peut pas dire, depuis trois ans, ça bosse.
Au dos, une petite phrase de Jo Walton, connaissez-vous Jo Walton ?, c'est une autre autrice de science-fiction, je n'ai pas tout lu, mais j'aime beaucoup, j'ai commencé par Mes vrais enfants, un trouble de la cognition, elle dit "confuse", un trouble venant à un âge certain, la question de l'âge est si peu traitée dans les récits de science-fiction, ça n'est pas tout à fait vrai, mais c'est plus généralement pour dépasser le temps, le dompter, en sortir vainqueureuse. Bref, Jo Walton adoube Arnason, qui est aussi comparée à Ursula Le Guin.
Ursula Le Guin, je l'ai déjà écrit ailleurs, est un vieux compagnonnage. Ca date depuis plus de 20 ans, ce n'est pas dans l'effervescence actuelle que Le Guin, tout à côté de Mead, sont proches et fantomatiques. Je l'ai déjà dit aussi, ce qui m'intéresse tant chez Le Guin c'est la visée anthropologique de son œuvre. Elle invente des mondes aux règles sociales, aux philosophies, aux langages, aux religions différentes. Il n'est pas question de transposer les problèmes actuels dans un autre décor. C'est autre chose.
C'est aussi ce que fait Eleanor Arnason. Dans Les nomades du Fer, il y a plusieurs personnages principaux : Nia, une habitante d'une planète dont le nom est omis, et qui appartient au clan du Fer, duquel elle a été chassé ; il y a Li-sa, une ethnographe qui se place résolument du côté de l'ethnographie : elle arrive d'un autre monde ; comme Derek, un autre ethnographe (il y a en beaucoup d'autres, mais seul.e ces deux là parviennent à rester) ; il y a l'esprit de la cascade, un homme qui un oracle. Les chemins de ces quatre là vont se nouer, se tresser, d'abord les deux femmes, puis Derek, puis l'oracle. Une tresse à quatre brins pour aller vers le nord, vers le clan de Nia, un clan qui l'a chassée parce qu'elle était trop étrange.
Nia a vécu une histoire, une histoire d'amour, une histoire d'amour avec un homme et a eu deux enfants. C'est le fait étranger pour lequel Nia est chassée. Sur cette terre, les clans sont des clans de femmes, où sont aussi les enfants et les vieillard.es. Mais les hommes valides vivent seuls, dans les montagnes, ailleurs, peu importe, loin. L'amour n'est pas l'amour romantique, et ce sentiment, dans ce monde, dans ce livre n'est jamais le ressort dramatique qui permet que l'intrigue avance. Plus, il n'est jamais là. Cet amour qui chez nous toujours noue quelque chose n'existe pas. Ni plus, ni moins. Sauf pour Nia, et Eunshi. Je ne raconterai pas la suite de leur aventure, ce n'est pas la peine ici. C'est une histoire dans l'histoire, mais une petite histoire, finalement dans la grande épopée que ces deux extra-terrestres ethnographes, nous, et les deux habitant.es de la planète vivent.
Cette épopée, c'est le récit de l'arrivée de ces ethnographes, qui essaient de s'intégrer. Li-sa rencontre Nia, qui tête de mule, décide de partir du clan dans lequel elle habite, où elle a trouvé refuge, le clan du cuivre. Li-sa la suit. Puis Nia l'accompagne pour que Li-sa puisse rejoindre le lieu d'atterrissage de la fusée du Kollontaï (au passage, on apprécie le choix de ce nom de baptême bien féministe et bien marxiste). Puis Derek, puis l'oracle. Et plein de rencontres et d'aventures, qui permettent de saisir les enjeux civilisationnels, depuis un point de vue relativement ethnographique (mais plus que moins). Je ne veux pas non plus raconter cela, qui fait le sel du livre.
Dans cette approche ethnographique, l'attention ethnoliguistique m'a particulièrement touchée et, plus que la multiplicité des langues articulée à une langue commune, dite langue des cadeaux, partagée par tous les clans (qui jamais, ces clans, ne se font la guerre, elles ne connaissent pas, tout en connaissant les armes, et donner la mort), m'a particulièrement touchée l'attention aux gestes. Et encore, ce sont moins des gestes qui sont décrits que l'intention des gestes, des réponses. A tel point que, retrouvant les siens, Li-sa continue à employer ces gestes, qui font partie intégrante des langages de cette terre. Ces gestes permettent de dire les états d'âme, les affects. Vers la fin du livre, un geste humain du même genre est fait. Peut-être un couçi-couça de la main. Quelque chose de dérisoire, mais qui montre la potentialité de ce que pourrait être que de parler avec les mains. Cette approche me fait penser à quelque chose que Eleanor Arnason connaissait peut-être, Les rites d'interaction de Goffman. Eleanor a fait des études d'art vers Philadephie, Goffman c'est plutôt Chicago et la sociologie, quel passage de lui vers elle ?, je ne sais pas. Néanmoins pour Goffman, "le rite ne traduit pas la représentation religieuse de la société sous forme pratique, mais la représentation apparaît dans le cours d’une activité rituelle qui ne vise d’abord d’autre fin qu’elle-même." (Keck, 2004, https://philolarge.hypotheses.org/files/2017/09/01-12-2004_keck_Goffman.pdf) Et je considère, sans démontrer pourquoi, que le langage peut être considéré comme un rite, sans cesse renouvelé surtout s'il s'agit comme ici de dire l'affect, et plus précisément l'affect comme réaction à l'action que l'altérité a proposé. D'autant que ces gestes qui ponctuent s'accordent avec des phrases d'une grande simplicité qui permettent au présent, alors que tout est au passé - Eleanor Arnason écrit en 1991 ou avant, le présent direct, dans la sf, ça n'existe pas, je crois.
Une dernière dimension que je trouve intéressante, et peut être parce que je n'en suis pas spécialiste, c'est la réflexion très critique de l'approche marxiste de l'économie qui en dit tout en même temps ses potentialités. Le post-colonialisme est au cœur de cette réflexion. Cette dimension retend la dernière partie du voyage en laissant dans les mains de la lectrice une situation insatisfaisante, qui m'a plongée dans une suite de spéculations, et m'oblige à ne pas ferme le livre comme ça, juste comme ça, après un voyage civilisationnel dans un monde singulie décrit densément, au sens de Geertz (https://journals-openedition-org.ezproxy.campus-condorcet.fr/enquete/1443) dans un monde singulier.
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Je te promets le sel au baiser de ma bouche
Je te promets le miel à ma main qui te touche
Je te promets le ciel au dessus de ta couche
Des fleurs et des dentelles pour que tes nuits soient douces
Je te promets la clé des secrets de mon âme
Je te promets la vie de mes rires à mes larmes
Je te promets le feu à la place des armes
Plus jamais des adieux rien que des au-revoirs
J'y crois comme à la terre, j'y crois comme au soleil
J'y crois comme un enfant, comme on peut croire au ciel
J'y crois comme à ta peau, à tes bras qui me serrent
J'te promets une histoire différente des autres
J'ai tant besoin d'y croire encore
Je te promets des jours tout bleus comme tes veines
Je te promets des nuits rouges comme tes rêves
Des heures incandescentes et des minutes blanches
Des secondes insouciantes au rythme de tes hanches
Je te promets mes bras pour porter tes angoisses
Je te promets mes mains pour que tu les embrasses
Je te promets mes yeux si tu ne peux plus voir
J'te promets d'être heureux si tu n'as plus d'espoir
J'y crois comme à la terre, j'y crois comme au soleil
J'y crois comme un enfant, comme on peut croire au ciel
J'y crois comme à ta peau, à tes bras qui me serrent
J'te promets une histoire différente des autres
Si tu m'aides à y croire encore
Et même si c'est pas vrai, si on te l'a trop fait
Si les mots sont usés, comme écrits à la craie
On fait bien des grands feux en frottant des cailloux
Peut-être avec le temps à la force d'y croire
On peut juste essayer pour voir
Et même si c'est pas vrai, même si je mens
Si les mots sont usés, légers comme du vent
Et même si notre histoire se termine au matin
J'te promets un moment de fièvre et de douceur
Pas toute la vie mais quelques heures
Je te promets le sel au baiser de ma bouche
Je te promets le miel à ma main qui te touche
Je te promets le ciel au dessus de ta couche
Des fleurs et des dentelles pour que tes nuits soient douces...
Johnny Hallyday
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Festival Internationnal des Jeux de Cannes, 2024 : premiers avis
Fin Février, c'est la tradition : c'est le FIJ ! L'occasion pour moi de tester un sacré paquet de jeux sur quelques jours (et de faire quelques emplettes). Voici un petit résumé de ceux qui m'ont marqué, en plusieurs fois pour éviter les posts à rallonge, et par ordre chronologique du week-end !
Altered, de Régis Bonnessée
Pas vraiment de prise de risques sur cette première partie de jeux, puisque je suis le projet depuis longtemps, j'ai imprimé des decks en PnP et j'y joue de temps en temps ! Mais surtout l'occasion de rencontrer l'équipe, de profiter du beau stand, et de récupérer des cartes promotionnelles ! Le jeu est incroyable, mais il mérite un article à lui tout seul, et ça viendra...
Punaise la DA du jeu !
Spark Riders 3000, Arkada Studio
Premier vrai test du week-end donc. Spark Riders est un jeu coopératif dans l'espace. On y joue l'équipage d'un vaisseau, qui doit livrer des cargaisons ou des personnages d'un point A à un point B. On se déplace dans le vaisseau, on répare les réacteurs, les canons, on construit des améliorations, et on pose des boucliers pour éviter les dégâts (on répare ceux qu'on a pas pu éviter). Jusque là, j'étais assez sceptique, parce que j'avais l'impression de jouer à une version alourdie de Space Alert, que je porte haut dans mon estime.
Mais ce qui est mis en avant lors des démonstrations, c'est l'application avec laquelle le jeu est livré. Elle donne l'installation du plateau, l'apparition des ennemis, leurs actions... Une "companion app" comme il y en a tant parmi les jeux à la Demeure de l'Epouvante donc. Ce qui est sensé faire la différence, c'est l'intrusivité de l'app. Selon les animateurs, celle-ci est beaucoup plus discrète et on passe plus de temps à s'occuper du plateau que du téléphone. Mais malheureusement, ça ne s'est pas beaucoup vérifié, surtout qu'on peut intéragir avec l'app vocalement, en appuyant sur un bouton pour dire "Vaisseau rouge neutralisé, terminé". Rigolo au début, vite répétitif... On peut aussi faire les actions via des menus, mais l'interface semble peu pratique, et exit le fait de ne pas passer trop de temps sur l'écran.
Même si le jeu tourne bien, est agréable et les figurines de l'édition deluxe claquent, au final j'ai trouvé que le jeu n'apportait rien de nouveau au genre, à part des vidéos entrecoupant les tours pour que les personnages de l'univers nous hurlent des lignes de dialogue mal jouées au visage... Bonne expérience, mais vraiment pas fan de l'app.
Café Del Gatto, Lena Burkhardt & Julia Wagner
Changement d'univers, de style et de durée de jeu ! Ici, on incarne un chat barrista. Le but ? Marquer le plus de points de victoire en préparant des boissons chaudes. Pour cela, à chaque tour, on va récupérer une tuile soit café, soit lait, sur un petit présentoir. Les tuiles vont dans les tasses, de bas en haut comme on rempli une boisson, et en respectant la couleur de la case, café ou lait donc. Mais il faut payer la tuile, et son prix est la valeur de l'autre tuile sur la même ligne !
Ici, pour acheter l'avant-dernière tuile café en partant du bas, cela coûte donc 1 pièce, ce qui est un très bon deal puisqu'une tuile café 3 rapportera donc 3 points de victoire ! Cette mécanique de prise de tuile fait tout le sel (pas terrible dans un café) du jeu. Ajoutez à cela un petit effet course sur le scoring des points, puisque pour scorer une boisson, il faut que la tuile correspondant à la somme de ses ingrédients soit encore disponible au milieu, ce qui veut dire que personne ne l'a prise avant ! Et sinon, on prend une tuile inférieure, et on compense avec des pièces... C'est rapide, malin, on se prend au jeu, et j'ai trouvé la mécanique très sympa ! Seul bémol pour moi : l'illustration de la boîte me rebute. Mais je pense que c'est une spécialité chez l'éditeur, et pourtant, on a aimé tous les jeux qu'on a testé chez eux...
Cette boîte est terrifiante...
Bon on a fait une 2e partie d'Altered au chaud le soir, et on s'est couchés tôt pour attaquer une grosse journée le lendemain. Et je vais faire pareil, parce qu'il faut bien récupérer après ce week-end de folie. La suite au prochain épisode !
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7 février
ras le cul ras le cul ras le cul je viens de regarder un documentaire sur pomme et un documentaire sur november ultra et j'en ai marre de rien faire de ma vie. aujourd'hui c'était l'anniversaire de r. oui encore il est là oui j'aurais tant aimé oublier que c'était son anniversaire mais mon cerveau me l'a rappelé toute la journée alors évidemment j'ai passé l'après-midi à m'entrainer à chanter you still believe in me des beach boys au piano en remplaçant toutes les paroles par joyeux anniversaire parce que c'est ma spécialité de faire des cadeaux d'anniversaire adorables aux gens qui m'aiment pas cf. mon zine pour a. avec des dessins aux crayons de couleur de son chien qui fait un road trip à travers les états-unis. l'année d'après je lui ai fait une playlist, et l'année dernière elle m'a même pas répondu, alors cette année je me suis rabattue sur r. je me suis enregistrée mille fois et j'ai fini par lui envoyer la moins nulle, en voice memo pas en vidéo parce que je me sentais moche. il a répondu merciii et c'est tout. ça m'apprendra à écouter mon gros coeur de merde. enfin non ça m'appendra pas puisqu'année après année je recommence. en ouvrant fb j'ai vu que c'était l'anniversaire de ludvig aujourd'hui aussi. évidemment qu'ils sont nés le même jour. je suis sûre qu'il aurait eu un petit mot sympa pour ma chanson lui.
8 février
j'ai rêvé qu'on me disait que je devrais faire du cinéma parce que ce que j'avais à dire et ma sensibilité se prêtaient bien à l'image, à ce médium-là, un truc comme ça. j'essaie de faire une vidéo pour le festival videoex mais je sais pas ce que j'ai à dire. en revenant de delhaize sous la pluie je me disais que j'aimerais bien travailler sur quelque chose qui me sorte de moi-même. ça me ferait du bien.
quand m. est arrivée elle m'a demandé ça boume ça gaze? et j'ai dit non et toi? et elle m'a répondu un petit ça va. elle m'a pas demandé pourquoi ça allait pas mais rien que de dire non ça m'a fait du bien. de le poser devant moi. on a passé l'après-midi à discuter dans la cuisine en se faisant écouter des nouveaux morceaux et je sais pas comment je survivrais sans voir m. de temps à autre. elle m'a ramené une pierre transparente de sel cristallisé qu'elle a trouvée dans le désert en espagne, elle date de quand y avait la mer dans le désert, ça me fascine. j'arrêtais pas de la tripoter dans tous les sens. elle a un endroit qui est tout lisse comme du verre et sur la tranche on voit plein de petites strates comme des grands escaliers en cristal. je l'ai laissée en bas sur l'évier mais j'ai envie de l'avoir près de moi pour dormir. le jour où j'aurai une table de nuit c'est le premier truc que je mettrai dessus.
cécile et gauthier sont arrivés un peu plus tard, ils ont ramené des gobelets en plastique que jeanne avait fait faire pour les trente ans de thibaud avec son nom, 30 ans et autour du 30 plein de petits objets qui le caractérisent: des baskets de sport, un chat, des billets de banque, une bouteille de vin, un ballon de foot, des cartes de poker, et plein d'autres trucs nuls. elle lui avait organisé un weekend surprise dans une grande maison à la campagne avec tous leurs amis. j'ai un peu de mal à concevoir qu'y a des gens pour qui les anniversaires sont synonyme de joie et de fête et de surprises et de bons souvenirs. bon mes trente ans étaient loin d'être mon anniversaire le plus pourri, mais quand je compare avec les gens qui ont des vraies vies avec des amis et des copains et des copines qui leur font des surprises, je me dis que je suis pas au même niveau. et la seule raison pour laquelle j'étais pas déprimée pour mes trente ans c'était que j'étais amoureuse de a. et qu'elle m'avait dit qu'elle m'enverrait un cadeau. qu'elle n'a jamais envoyé, ou il est jamais arrivé, le mystère demeure, j'ai jamais osé lui demander.
quand je suis arrivée à la maison trempée jusqu'aux os en revenant de delhaize j'avais deux messages de r. qui me disait qu'il avait enfin écouté ma chanson et que c'était trop mimi avec beaucoup de i. comment font les gens pour avoir des vies si occupées? et pourquoi moi je suis si peu occupée que j'ai le temps de passer une après-midi entière à répéter you still believe in me au piano pour un garçon que j'ai vu deux fois dans ma vie? bon je l'ai pas apprise pour lui, j'étais déjà en train de la jouer, mais quand même. je savais pas si y avait quelqu'un dans la maison d'à côté et je m'imaginais la voisine à bout de nerfs à force de m'entendre chanter joyeux anniversaire qui se disait j'espère qu'il va l'apprécier sa putain de chanson des beach boys. désolée madame mais il l'a même pas écoutée le jour-même, non mais vous y croyez?
10 février
j'ai enfin bu un jus d'ananas ce soir dans le cadre d'une piña colada sans alcool parce que j'en ai marre d'avoir la tête qui tourne. je suis contente qu'ils soient tous là pour me distraire. ce matin je me suis levée d'une humeur exécrable et j'ai cherché un morceau d'arnold schönberg avec le mot flowers dans le titre parce que dans mon rêve c'était marqué sur mon ordonnance: flowers d'arnold schönberg, mais apparemment ce morceau n'existe pas. peut être que c'était juste des fleurs de bach. j'ai du me mettre devant un épisode de newport beach avec une grosse tranche de brioche tartinée de chocolat pour faire remonter mon moral (ç'a marché) et puis on est partis au resto dans la forêt où j'étais pas retournée depuis que j'étais petite et j'ai mangé une grosse escalope viennoise avec des frites (bof) et une glace vanille-fraise en dessert pour faire les choses jusqu'au bout. j'arrête pas de manger des beignets de carnaval aussi, j'arrête pas de dire que je vais prendre mon corps en main mais je le fais pas.
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Je vis en Adolescence
Ça sentait bon les vacances
C'était hier, des boucles blondes
Au vent du large, qui vagabondent
Sur son vélo, elle tourne et tourne
Si près de moi, je me retourne
Sans une parole elle dit
On se le boit ce Martini?
Nos années quatre-vingt
C'est si proches et si loin
Son vieux pull-over bleu
Sur ma peau je le veux
Et ses lèvres sur ma bouche
Tant rêvées sur ma couche
Et le sable des dunes
Faisait d'elle et moi une...
Une histoire de jeunesse
Et même pas de promesses
Mais la vie continue
Quelles paroles incongrues
C'était plus les vacances
Allez fils, tu avances !
C'est tellement banal
Pourtant ça fait mal
Comme j'ai pu rêver d'elle
Et des larmes et du sel
Pas toujours, pas souvent
Hier, parfois maintenant
Sur la digue là bas
Cours lui prendre le bras!
Et pendant un moment
Retrouvons nos quinze ans.
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