#patiem
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blauesonnenblume · 26 days ago
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beaucoup d’amour ces jours ci, je sens que je pars bientôt de ce petit cocon construit patiemment ces deux derniers mois et ça me rend triste
évidemment que l’aventure c’est excitant mais à quel point on a besoin d’aventure dans sa vie? c’était déjà une immense aventure de quitter tout l’amour que j’avais en Europe pour venir ici. et maintenant que je retrouve de l’amour je dois repartir encore. mais comment dire non à ce qu’on me propose? c’est impossible
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onlygettingolderbaby · 1 month ago
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I won't cover the scar, I'll let it be.
Zayn attends patiemment que les caméras finissent d'être ajustées, regarde Nick en face qui semble relire une dernière fois sa fiche. Ca le fait un peu rire, de se retrouver là, mais il préfère ça plutôt que d'être dans un canapé sur un plateau, et il a confiance en Nick. Et puis ça lui a donné l'opportunité d'envoyer une photo du brun à Louis, juste pour l'embêter, et il est impatient de voir sa réponse. Enfin, quelqu'un parle derrière la caméra et Zayn sourit par réflexe en comprenant que ca a débuté, il se redresse un peu sur sa chaise et remercie le serveur qui dépose leurs frites et boissons. "Alors, tu as enfin accepté de me donner une chance Grimmy ?" il demande à Nick avec un grand sourire et attrape une frite, curieux d'entendre ce qu'il a à lui demander, puisqu'il ne reste pas vraiment sur les questions classiques dernier film, dernier album, des autres journalistes. "On aurait pu aller au cinéma sinon."
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sabinerondissime · 18 days ago
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Au pied des collines de Provence, une vieille maison semble endormie sous le soleil, avec ses tuiles de terre cuite brûlée et ses murs blanchis à la chaux, portant la trace des saisons passées. Le jardin qui l’entoure est un fouillis d’arômes et de couleurs, où les fleurs d’immortelles côtoient des massifs de lavande et de romarin. L’air est saturé de leur parfum, qui danse avec la brise, enroulant la maison dans une fragrance douce et sauvage. Un chemin, fait de dalles de pierre usées par le temps, serpente depuis le portail jusqu’à une table en bois, un peu bancale, dont le soleil et les années ont patinée la peinture jaune. Autour d’elle, quatre chaises en bois attendent patiemment des amis de passage, prêtes à accueillir les rires et les conversations qui s’étioleront sous le ciel étoilé de la Provence. Sur la table, un vieux pot de fleurs trône, sa terre craquelée par la sécheresse, laissant deviner qu’un peu d’eau ne lui ferait pas de mal. Mais, dans ce cadre immobile et intemporel, même les détails oubliés semblent ajouter au charme d’une scène figée entre deux époques, où le temps se fond au parfum du jardin et au murmure des collines.
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coolvieilledentelle · 9 months ago
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« Quand tu seras prête, choisis bien l’homme qui marchera à tes côtés.
Choisis celui qui viendra te chercher au bout du monde si il le faut.
Celui pour qui la distance et l’espace ne sont rien quand il s’agit d’être avec toi.
Choisis celui qui t’attendra patiemment quand tu te perdras sur tes chemins d’obscurité…
Car tu te perdras, crois moi, tu hésiteras.
Choisis celui qui se tiendra fort et stable, celui qui te ramènera quand tu te seras trop égarée pour retrouver ton chemin.
Choisis celui qui crois en toi, quand toi même tu ne crois plus en rien.
Celui qui a vu l’étendue de tes capacités et qui n’a pas pris peur.
Celui qui a mesuré l’étendue de ta folie et qui t’en as aimé encore plus.
Choisis celui qui est assez fort pour ne pas se sentir menacé par ta puissance.
Celui qui est capable de se tenir à tes côtés sans faillir.
Celui qui n’a pas peur du feu qui brûle dans ton ventre.
Celui que tes dons n’effraient pas.
Choisis le loup, le guerrier, car il faut un homme puissant pour marcher aux côtés d’une femme sauvage...
Il faut un homme capable de se frotter à ta lumière sans se bruler!
Mais surtout choisis celui qui ne baissera pas les bras, jamais … »
Phillipe Alsace 
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au-jardin-de-mon-coeur · 8 months ago
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Je ne crois pas au hasard. Le terrain se prépare patiemment en nous, où fleuriront les décisions et les rencontres, et un jour tout est prêt pour un changement que certains, à tort, qualifient de brutal ou de miraculeux. On rencontre une idée ou un être comme on se rencontre soi-même.
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Dans l'attente, lentement, il infuse. Et, patiemment, mademoiselle attend Que l'eau claire se brunisse, elle attend Que se teinte le blanc qui se refuse.
Pensive, elle compte le temps qui l'use, En sucre dissous dans l'amer latent, Tasse à moitié vide au fond miroitant, De cannelle au goût d'un sort qui s'amuse.
Gorgée par gorgée, distraite, elle boit Les douceurs ténues d'un songe aux abois, Bribe d'étoile en vapeur qu'elle aspire.
Brûlantes lippées qu'elle attiédit, Soufflant sur son thé comme elle soupire, À ces délices qui se sont dédits.
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le-monde-obsolete · 10 months ago
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Tumblr s'apparente à un monde secret. Il entremêle nos intimes. Fait converger nos maux, nos plaisirs. Il capture nos insécurités, nos doutes, nos espoirs. Tumblr devient un registre des années passées et attend patiemment d'écrire notre futur.
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claudehenrion · 4 months ago
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Est-ce moi qui suis fou ?
La période actuelle dépasse sans doute, en intensité dans la folie, la ration ''normale'' à laquelle ont eu droit nos parents, nos aïeux, nos ancêtres. Oh ! Je sais que, pour celui qui le traverse, le problème du moment est ressenti comme étant ''le plus ceci ou cela'' jamais survenu depuis le début de l'aventure humaine sur terre. Il n'empêche : je pense que les historiens du futur –s'il en reste... et s'il y a un futur, après l'absurdité actuelle-- s'étonneront de l'inconscience, de la superficialité de la cécité et avec lesquelles nous évitons les problèmes, les défis, les menaces...
Depuis les absurdités, incongruités et utopies dystopiques post-1968, et ''à pleins pots'' depuis l'époque noire (bien que officiellement rouge !) de Hollande, que les bonnes raisons de se faire du souci ne n'ont pas manqué : la Gauche s'est attaquée, de plus en plus clairement et de plus en plus visiblement à tout ce qui marchait, le plus souvent bien, parfois pas trop mal... mais aussi ''pas bien'', ici ou là. –jusqu'au stade actuel de la provocation violentissime permanente et de l'affirmation en pleine lumière de ses mauvaises intentions, exclusivement ravageuses.
Le monde occidental avait patiemment érigé une civilisation ''pas croyable'', qui concrétisait l'un après l'autre tous les rêves qui avaient bercé, sous-tendu et conduit l'Humanité depuis sa création, et il gardait assez de forces en lui pour corriger les inévitables erreurs survenues le long de ce long chemin glorieux. Il offrait en permanence une palette jamais imaginée au cours des millénaires : un groupe humain offrait au reste du monde le meilleur de ses inventions et découvertes : dans le cadre de la seule religion qui était ouverte à toutes les croyances et n'exigeait aucune adhésion a ses rituels en échange des cadeaux offerts, notre merveilleuse civilisation, dite ''occidentale'' mais en vérité ''judéo-chrétienne'', offrait la totalité où peu s'en faut de tout ce qui pourrait être considéré comme ''les besoins fondamentaux, permanents, trans-générationnels et trans-nationaux de tout être humain libre de ses choix''.
A en juger par ce que l'on constate ces temps derniers –et sauf un retournement à 180 degrés, toujours possible mais assez improbable en l'état actuel des choses-- il semblerait bien que les forces (exclusivement négatives) du progressisme aient réussi à mettre en grand danger tout ce qui marchait, vraiment pas mal du tout, et qui était prometteur de jours encore meilleurs et de correction des ''à peu près'' qu'il fallait, c'est certain-- améliorer à la marge. Ces fossoyeurs du monde ancien et de la seule chance de ''bonheur'' jamais croisée par l'Humanité en recherche ont eu deux idées particulièrement perverses –et particulièrement efficaces : en premier, s'en prendre à la jeunesse, proie facile s'il en est... et ensuite faire perdre tous sens aux mots, devenus des bouts de chewing-gum à peine bons à triturer dans tous les sens... jusqu'à leur faire perdre le leur.
Nous pouvons contempler aujourd'hui, avec un effroi qui se rapproche de la terreur, les premiers résultats des ''avancées'' (qui ne sont que d'immenses reculs) de cette tentative de retour vers des époques et des civilisations où pas un seul des réels progrès que l'Occident a ouverts et offerts au reste du monde n'était disponible : nous retrouverons bientôt une espérance de vie se ''baladant'' entre 27 et 43 ans, les maladies toute-puissantes, une médecine qui se mélangeait à la magie (cf les mesures ridicules prises ''contre'' (?) le covid), plus aucune des aménités qui rendent nos vies si douces (malgré quelques petits grincements, ici ou là), des transports impossibles, le confort même pas concevable, l'analphabétisme de définition et la culture une exception, les ratés et malformations considérés ''de base'', le sort de chacun ressemblant fort au malheur de tous...
Or, quels que soient les chemins tordus que les thuriféraires de cette malédiction réapparue empruntent pour nous faire avaler leurs mensonges et leurs dystopies, il n'est honnêtement possible de trouver qu'un seul chemin pour aller de l'ombre épaisse à la lumière éclatante d'où ces oiseaux de malheur voudraient nous faire sortir : c'est la voie qu'a inventé l'Occident et qu'elle a proposé au monde entier. Le succès rencontré fut immense... même s'il fut parfois difficile à voir venir et délicat à identifier comme tel. Et le prix de ce succès littéralement unique dans l'histoire de l'Humanité (seul, dans l'Histoire, l'empire romain a pu engranger des succès vaguement comparables, mutatis mutandis... mais il est un peu le grand-père du nôtre) a été une jalousie mortelle et impardonnable venant de tous ceux qui, n'ayant rien à proposer, ont inventé le syndrome fou de ''la table rase'' célébré par les notes superbes (hélas !) de l'Internationale.
Force est de constater –pour le déplorer, mais ça ne sert à rien !-- que, à force d'endormir les occidentaux génération après génération, les authentiques criminels que sont nos soi-disant ''progressistes'' ont réussi à endormir toutes les consciences... rendues inconscientes par décérébration progressive. Un exemple ? La tribune d'honneur de la lamentable cérémonie d'ouverture vers tout sauf les jeux olympiques (qui, Dieu merci, sont jusqu'à cet instant un franc succès) était remplie de gens qui représentaient ce qu'ils étaient : des noirs pour l'Afrique, des arabes et assimilés pour le monde musulman, des asiatiques de diverses souches représentant chacun leur pays, fièrement et avec juste raison... Seule l'Europe avait honte d'être elle-même, le fait d'oser exhiber une couleur blanche et un vieux christianisme fondateur étant du plus mauvais effet.
Nos dirigeants, poursuivant leur rêve, notre cauchemar mortel, cherchent désespérément à passer le message mensonger suivant : notre continent, décidément gravement incontinent, rêve de faire croire au reste du monde (qui, pas fou, refuse de telles conneries) que nous ne sommes plus ni un ni des peuple(s), ni une race, ni une civilisation, ni une Histoire, ni une ou des culture(s). Ces dystopistes pathologiques ont inventé une série de ''concepts-abjects'', au terme desquels nous ne serions plus qu 'un assemblage a-sexué --donc sans futur, c'est-à-dire destiné à disparaître le plus vite possible-- de diversité-inclusion-égalité, caractérisé sans caractère par une interchangeabilité (sélective, selon leurs seuls critères impossibles). C'est un comble qui devrait être classé ''gros mot'' tant le concept est con...  
Déjà les universités américaines parlent de la France en disant ''Gay-land'', ce qui fait mal aux sinophones qui se souviennent que, en mandarin, nous étions il y a peu encore ''Fa-Guo'', le pays de la Loi... et que grâce à notre absence totale de diplomatie, nous ne sommes même plus nommés, en Chine. Seulement méprisés. Les autres pays savent que les fantasmes ukrainiens 'à la française'' ont ramené la totalité de nos forces aériennes opérationnelles à un total moyen de 3 (je répète : trois) Rafales opérationnels : juste de quoi abuser les braves gens le 14 juillet.
Nous, LA FRANCE, ne sommes plus rien, sur l'Echiquier mondial. Plus rien du tout... sauf un sujet de pitié et de moqueries.. Mais ce n'est pas encore assez, aux yeux des progressistes qui se jouent de nous, comme ils l'ont fait avecr les élections bananières du mois dernier, ou pour le covid, avant ça, et comme ils s'apprêtent à le refaire à la première menace inventée de fausse pandémie qu'il s'apprêtent a nous imposer le plus tôt possible ! Plus vite ils nous aurons néantisé, plus vite ils pourront installer leur dramatique absence d'idées, de solutions, de réponses... visibles en clair dans l'amphigouri de l'anti-programme de ce qu'est devenue la Gauche, qui se résume en 4 ou 5 mots : tout détruire... au nom du progrès !
Français, mes frères, ressaisissez-vous : il est temps encore. Mais, comme dit le bon peuple, ''ça ne durera pas aussi longtemps que les impôts !''
H-Cl.
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sinvulkt · 3 months ago
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✯✯✯ ꒰ঌ ⚔ ໒꒱ ✯✯✯ Chap 2 Chap 3
Edmond entrouvrit les mâchoires crispées de l’Abbé Faria et en retira le tissu qui avait servi à étouffer les cris de ce dernier. Puis, il y glissa dix gouttes du miraculeux liquide qui avait ravivé l’Abbé lors de sa crise précédente, il y a plusieurs années de cela. 
Le liquide coula le long de la gorge du mourant, secouant de violentes convulsions l’homme qui avait été le seul compagnon d’Edmond pour les douze dernières années. Une fois ces dernières passées, l’Abbé Faria s'immobilisa dans une torpeur morbide. Edmond essaya de ne pas s’en inquiéter.  Comme la dernière fois, il attendit patiemment au chevet de son seul et unique ami, ailes plaquées nerveusement contre son dos, guettant chaque bruit, chaque tressaillement qui pouvait annoncer sa résurrection. 
Les seuls bruits qui resonnèrent entre les murs furent les cris lointains des autres prisonniers : les porte-clés commençaient leur ronde. Edmond ne s’en soucia pas, trop occupé par l’état critique de son compagnon. 
Faria avait tenté de le prévenir qu’il ne survivrait sans doute pas à cette troisième crise. Il mourrait, tout comme son père avant lui, et le liquide opaque qui était autrefois si efficace, ne pouvait maintenant plus rien y faire. Malgré tout, Edmond se refusait d’y croire. Il prit les doigts glacés de l’Abbé dans ses mains, priant à qui voulait bien l’entendre de sauver cet être si gentil, si sage, qui n’avait jamais rien fait pour mériter ce triste sort.
L’espoir était tout ce à quoi il pouvait se raccrocher désormais.
Quelques minutes passèrent. 
Puis dix. 
Puis vingt.
Sous la paume d’Edmond, les doigts glacés de l’Abbé restèrent immobiles.
“Revenez, mon père ! Revenez !” il murmura, désespérément penché au-dessus du corps crispé. Ses plumes, herissées par sa détresse, retombaient de par et d’autre du vieil homme tel un doux linceul blanc.
Mais le temps passa, et l’Abbé resta de marbre. La demi-heure atteinte, Edmond prit la fiole dans ses mains tremblantes. Elle était encore au tiers pleine. D’après Faria, c’était son ultime chance.
Il s'apprêtait à en verser le contenu dans la bouche encore entrouverte de son ami quand des pas retentirent au-dessus du cachot. Trois coups suivirent bientôt. 
“Vivant ?”
Edmond sursauta. La fiole lui échappa des mains et se brisa à terre, déversant son précieux contenu sur le sol rugueux de la prison. Le porte-clés avait du finir son tour des cellules, et atteint les cachots. Par chance, ou par malheur, il avait commencé par l’Abbé.
Edmond n’eut pas le temps de céder au désespoir que le cliquetis de clé qu’on tourne dans la serrure résonna. 
“Eh l’Abbé ! Vivant ?”
Des années de pratique guidèrent Edmond à se cacher dans les tunnels, tout comme son esprit qui tourbillonnait furieusement pour trouver une solution. L’image de la fiole brisée dansait devant ses yeux, et il semblait à Edmond que juste en tendant la main, il pourrait modifier la cruelle réalité et remonter le temps.
“L’Abbé ?” le porte-clé appela une nouvelle fois.
Edmond avait refermé le passage juste à temps, car le geôlier avait passé sa tête par l’ouverture de la cellule. N’entendant toujours pas de réponse, et ne voyant que le vieil homme allongé, immobile sur son lit, l’homme descendit dans le cachot. Edmond l’observa par une petite ouverture entre les pierres qui scellaient le tunnel. Son cœur battait à tout rompre. Le porte-clé avait-il entendu les cris étouffés de Faria durant sa crise, ou les murmures de détresse d’Edmond qui s’étaient ensuivit ?
Le porte-clé s’approcha prudemment du corps de l’Abbé, puis, voyant qu’il ne bougeait toujours pas quand il l’appelait, le secoua. Ni secousse, ni injonction n’eurent de succès pour ramener le vieil homme parmi les conscients. À la différence de celui-ci toutefois, sa réaction ne fut qu’un juron, suivit d’une courte prière dans sa barbe, et d’un grand cri destiné à ces compagnons. 
“L’Abbé est mort !”
Un second geôlier descendit. 
“Ah ! Le pauvre bougre. Ses histoires de trésor vont me manquer.”
On fit venir le médecin, pour qu’il confirme cette mort. Ce dernier ne trouva pas de poul. Il était alors coutume de vérifier que le prisonnier n’avait pas faussé sa mort par un coup de fer rouge. Bien que réticent à brûler le corps présumément mort d’un vieil homme qui n’avait, de toute manière, aucune intention ou capacité de s’échapper, le médecin s'exécuta. 
L’odeur de brûlé monta furieusement aux narines d’Edmond. Elle resta coincée au fond de sa gorge, étouffante, écoeurante, tel un liquide mousseux qu’on aurait avalé de travers. Pendant un instant, Edmond crut qu’il allait vomir. Ses bras et ses ailes s'enroulent autour de son torse dans une vaine tentative de barrière contre le crépitement de la peau qui fond, mais le regard d’Edmond resta fixé sur la petite ouverture qui lui servait de fenêtre, comme hypnotisé par l’horreur de la scène qu’il épiait. Il frémit. Ses pensées retournaient sans cesse à la fiole brisée, à ce fol espoir qui lui avait simplement glissé des mains. 
Les porte-clés descendirent un sac - “le plus beau linceul du château d’If”, dirent-il, puis, une fois l’Abbé enfilé dans son cercueil de fortune, comme c’était l’heure du déjeuner et qu’ils avaient fort faim, optèrent pour se débarrasser du corps une fois s’être remplis la panse. Une fois qu’il furent parti, Edmond s’approcha du sac de tissus rêche qui cachait son ami. C'était si facile d’imaginer l’Abbé simplement endormi sous cette paroi de coton, et non parti au point de ne même plus ressentir la douleur du fer.
Un tiraillement déchira le cœur du jeune homme. Il se souvenait avec douleur des premières années passées seul, isolé dans quelques mètres carrés avec pour unique partenaire de conversation un mur de pierre, des ras, et une porte vivante— tel qu’il surnommait son geôliers. Sans l’Abbé, Edmond serait devenu fou. Et fou il deviendrait, s’il restait ne serait-ce qu’un mois de plus emprisonné dans la plus profonde solitude, si loin des grandes étendues maritimes qu’il ne voyait plus que dans vagues songes remontant de ses souvenirs. Il eût préféré mourir que de se retrouver à nouveau dans cette glaciale pénombre. Après tout, n'avait-il pas déjà abandonné la vie, quand il entendit Faria pour la première fois ?
Comme une poussée de fièvre, la soif de liberté dévorait le jeune homme. Ses ailes, trop grandes pour la petite pièce que formait la cellule de l’Abbé, se déployèrent à moitié, comme par anticipation de sentir le vent jouer dans ses plumes. Son cœur pleurait la disparition de son ami, mais sa raison lui assurait que s’il ne tentait pas de s’échapper maintenant, tout le savoir que l’Abbé lui avait confié serait en vain.  Faria n’aurait-il pas voulu qu’il fusse libre, qu’il récupère son fameux trésor? N’avait-il pas donné à Edmond des noms, des responsables aux quatorze années de souffrance passées ?
Il y avait, bien sûr, le plan alternatif de fuite que l’Abbé avait évoqué. Il était possible qu’une fois le cachot voisin vide, les geôliers y enferment un nouveau prisonnier. Mais, celui-ci serait-il vraiment aussi innocent qu’Edmond ne l’avait été ? Écouterait-il son plan pour s’enfuir, ou le vendrait-il aux porte-clés ? 
Non, il était bien trop dangereux d’attendre ne serait-ce qu’une seconde de plus. Edmond devait s’enfuir tant qu’il en avait encore l’opportunité. Et puis, s’il se faisait prendre, il n’avait de tout façon pas grand chose à perdre. La mort offrait une douce délivrance à l’enfermement à perpétuité. 
Edmond défit aussi vite qu’il put les nœuds du sac rêche. Si c’était là le meilleur linceul du château d’If, c’est que de linceuls, la prison n’en possédait pas. Portant avec difficulté le corps encore surprenamment chaud de son ami à travers les tunnels qui séparaient leur cellules, il compta les secondes. Il n’avait que très peu de temps avant que les gardes ne reviennent.
Plus d’une fois, les rochers acérés de l’étroit passage mordirent son plumage et lui raclèrent la peau. Edmond ne s’en soucia point. Son esprit était ailleurs, porté sur les milles façon dont sa tentative d’évasion pourrait se finir, tant en bien qu’en mal. Si les gardes l’enterrait, Edmond se laisserait couvrir de terre, ne s’enfuyant qu’une fois ces derniers partis. Si les gardes le jetaient à l’eau, Edmond utiliserait le couteau pour déchirer le sac de l’intérieur et nagerait jusqu'à la rive.
Tout à sa tâche, Edmond ne remarqua jamais comment les membres d’abord glacés de l’Abbé semblèrent se réchauffer sur le temps du trajet. Il ne remarqua pas le battement de cœur ; si faible que même le médecin n’avait pu en discerner le pouls qui pulsait pourtant sous ses doigts. Il ne remarqua pas la respiration tremblotante qui s’était emparé du corps paralysé et qui, silencieusement, discrètement, l’avait ranimé.
Simplement, il déposa l’Abbé sur son lit, déposa un doux baisé d’adieux sur les rides plissées par l'âge de son front. Une larme coula silencieusement le long de sa joue. Puis, Edmond reparti avec la vivacité de la jeunesse dans les tunnels pour se placer dans ce même sac dont il avait retiré son ami un peu plus tôt, récupérant le couteau de cartilage que l’Abbé lui avait appris à fabriquer au passage. Il recousu l’ouverture de l’intérieur de telle sorte qu’on ne distinguait pas le changement qui s’était effectué. Edmond passa l’aiguille dans le dernier trou juste quand les portes-clés, enfin repus, retournèrent au cachot.
Puis, comme une araignée-loup qui guette sa proie, il attendit.
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Vous pouvez aussi trouver ici un prequel, avec la pousse d'ailes d'Edmond.
Et un wingfic fanart inspiré du film.
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perdrelacellule · 1 year ago
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En train d'attendre patiemment d'être courtisée.
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baalto · 4 months ago
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In solitudine, veritas
Une fois seul dans ma chambre d'hôpital Après tout le bordel de l'admission J'ai cru que tu m'écrirais J'ai attendu ce qui m'a semblé un millénaire Chaque jour et le soir surtout Je m'asseyais face à l'unique et minuscule fenêtre Malgré les médicaments qui m'ont fait oublier qui j'étais J'ai patiemment attendu, comme un chien fidèle Que tu demandes des nouvelles Rien n'est venu Comme si tout cela n'avait pas existé Je n'existais plus pour toi Je n'existe plus tout court
Baaltho
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jamie-007 · 9 months ago
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Les lettres d'amour sont les plus belles déclarations.
On choisit le papier, la texture, la couleur de l'encre.
Les phrases sont sélectionnées, mesurées, on réfléchit au moindre mot.
On rature, on déchire, on réécrit patiemment, jusqu'à cette ultime version où l'on donne le meilleur de soi-même.
On glisse la lettre dans l'enveloppe et le voyage commence jusqu'à l'être aimé.
Bruno Combes
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abridurif · 12 days ago
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Voici un livre, ou plutôt l’espérance écrite, récrite, de soir en soir, d’un livre ; comme s’il ne pouvait se faire par l’écriture seule ; comme s’il se faisait ailleurs, loin de ma plume, sans mes vocables patiemment attendus, mais avec d’autres mots, d’autres songes, par d’autres routes, au cours d’autres haltes, avec d’autres cris, mais avec le même silence. Il y a un bout de temps que cela dure, un bout de temps que je m’écris parce que, du prélude au terme, en fin de compte, il n’y a qu’un homme et que j’ai pris l’habitude d’avancer par la parole, et dans le sillage d’une parole inconnue. J’écris donc, comme on parle à voix basse à son ombre ; à voix si basse, parfois, que nos paroles se confondent. À mesure que je me parle, mes paroles me lâchent pour s’enfoncer dans le silence. Je me persuade, alors, que le livre est cette terre dont le sous-sol est formé de mes vocables enlisés. Terre aride, dépourvue d’ombre. Edmond Jabès, Le Livre des Questions II, Éditions Gallimard, 1967
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petit-atelier-de-poesie · 6 months ago
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Accueillir l’inconnu est hors du territoire de la névrose, c’est tout ce qu’elle redoute. Sa hantise, ce contre quoi, patiemment, elle construit nos défenses. (…) Le nouveau est un risque prodigieux. L’inédit est antinomique avec la défense névrotique qui lui opposera toujours des fidélités antérieures, des serments à respecter, des promesses à tenir, même quand elles n’ont pas été prononcées par le sujet mais soixante ans plus tôt par un ancêtre deshonoré.
Anne Dufourmantelle. En cas d’amour. Psychopathologie de la vie amoureuse. 2009��
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au-jardin-de-mon-coeur · 11 months ago
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Il est un pays superbe, un pays de Cocagne, dit-on, que je rêve de visiter avec une vieille amie. Pays singulier, noyé dans les brumes de notre Nord, et qu’on pourrait appeler l’Orient de l’Occident, la Chine de l’Europe, tant la chaude et capricieuse fantaisie s’y est donnée carrière, tant elle l’a patiemment et opiniâtrement illustré de ses savantes et délicates végétations.
Un vrai pays de Cocagne, où tout est beau, riche, tranquille, honnête ; où le luxe a plaisir à se mirer dans l’ordre ; où la vie est grasse et douce à respirer ; d’où le désordre, la turbulence et l’imprévu sont exclus ; où le bonheur est marié au silence ; où la cuisine elle-même est poétique, grasse et excitante à la fois ; où tout vous ressemble, mon cher ange.
- Charles Baudelaire - Extrait L’invitation au voyage
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aurevoirmonty · 1 year ago
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"Le rythme s'accélère, le cercle de la "civilisation" occidentale menace de se refermer. Il existe trois attitudes possibles face à cela. Soit se retirer, ériger des barrières, laisser ces déviants et traîtres à eux-mêmes ; briser les ponts - avant que les "fils de Muspell" n'y pensent - pour empêcher leurs contagions d'atteindre nos coins les plus reculés. Soit attendre la solution, accélérer le rythme du "progrès", attendre la fin, ou, si ce n'est pas suffisant, aller jusqu'à la provoquer, de sorte que le terrain soit prêt pour la montée immédiate du nouvel arbre. Soit s'unir, en attendant, en appelant à la conscience et à la révolte, en s'opposant patiemment, opiniâtrement, impitoyablement, d'une part avec une force destructrice, d'autre part avec une force créatrice, contre la marée qui menace d'engloutir les parties encore saines de l'Europe."
Julius Evola, Impérialisme païen
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