#non mais sérieusement
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on a un ministre délégué au ✨️ Renouveau démocratique ✨️
what in the fascist dogwhistle hell
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Nul ne peut être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l'ordre public établi par la loi.
Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen
#whatthefrance#french politics#non mais qu'est-ce qu'ils ont fumé au Sénat sérieusement#déclaration des droits de l'homme et du citoyen#liberté fondamentales
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Pa Dalton
Une des rares choses qu'on sait de lui, c'est que c'était un maître du forçage de coffre-fort.
Mais un très mauvais artificier.
L'humour de Jack ne s'en est toujours pas remis.
#non sérieusement j'adore Jack#il a un humour souvent très noir#et pince-sans-rire#mais il y a des limites tout de même XD!#les daltons#joe dalton#william dalton#jack dalton#averell dalton#ma dalton#pa dalton#Album : ma dalton#Album : Belle Stars#lucky luke
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☝️ this, and don't get me started on "galérer"
i find the lack of non mais voilà quoi and quand même in the english language very pas pratique quand même
#non mais sérieusement y a 'struggle' 'to have a hard tome with' etc#mais GALÉRER y a tout un univers derrière qu'on ne peut pas retranscrire avec ces mots#french side of tumblr#upthebaguette#encore à se plaindre de rien ✌️#french language#english language
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Trait toxique que j'apprécie chez moi (quand c'est donnant donnant c'est l'fun être une marde, ok): entretenir des dudes heteroflexibles qui veulent essayer de quoi de différent juste pour leur crier d'su la seconde qui m'compare avec les filles qui ont cotoyé qui sont ma foi, très très lame, comme me faire comparer a des bonnasses new age™ qui ont prit leur valeurs à la pige dans des articles click bait, comme voici mes cristaux (une brique de fondation, un beau bloc de béton creux) ça devrait matcher avec la face de ton énergie ainsi que celle d'ton ancienne guedoune.
#comme sérieux prochaine shot qu'un dude me dis que c'est sa première expérience je l'criss par la fnête#comme sérieusement sti que j'pu capable du monde#comme le dude qui a du aller en thérapie parce-que son ex trouvait ça l'avait pas d'allure le furry#sérieux si ça l'avait été ma plotte j'y aurait dit d'aller s'pendre si est po contente non mais kesséso#en plus c'était the tamest shit ever comme les esti d'plottes prudes devraient apprendre a farmer leur yeule comme les autres trous siboire#ça ferait des fucking vacances#pis aussi toute la vibe relationelle a déconstruire pis l'espèce de perception qui marche pas comme j'po capable ça m'écoeure juste y penser#comme désapprendre le fait que tu peux pas juste t'en tirer en payant des affaires ou en essayant d'acheter la personne comme fuck off#recevoir des patentes que j'ai pas demandé pour fucking red flag#l'incapacité d's'occuper de soi même parce-que sa bonasse ou sa mère a toujours tout fait pour lui po capable#si t'as plus que 10 ans pis ta cuisine a peaké au kraft dinner pas capable#comme pour vrai élever tout le monde avec un moule de roles pré établi est un fucking cancer pis l'monde devraient arrêter de faire ça#si y veulent arrêter d'être lame pis incompétent#ça va d'tout les bords#comme les meudames qui endurent ça pis pire encore élèvent d'la médiocrité pareil sont fucking pire esti d'épaisses qui comprennent rien#comme être une femme pis être conservatrice ça devrait être un aller simple a pinel merci bonsoir#comme pour une fois l'institutionalisation arrêterait des vraies menaces à place de faire à semblant
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Quand j'ai vu l'acte de déportation, ma première réaction était "Non ! Il va déporter Iruma ?! Faut faire quelque chose !". Mais mon ami pense que cet acte de déportation n'est pas pour Iruma mais pour Henri. L'une des théories populaires c'est que la femme d'Henri soit humaine et personnellement je crois en cette théorie. Et si ça se venait à savoir, ça risquerait de compromettre sa place dans les 13 couronnes. D'ailleurs il a aussi ajouté dans la démonologie, plus précisément dans le livre d'Enoch, Azazel était devenu un ange déchu car il avait des relations avec des humains. Donc si la théorie est vraie et que tu vois qu'Amelie est tombée amoureuse d'Iruma, tu te dis que putain c'est génétique ! XD
Mais plus sérieusement, ça nous permettrait d'enfin avoir un flashback sur Henri et sa femme et je le veux désespérément !
When I saw the deportation act, my first reaction was “No! He's going to deport Iruma?! We've got to do something!" But my friend thinks that this deportation act is not for Iruma but for Henri. One of the popular theories is that Henri's wife is human, and I personally believe in this theory. And if this were to become known, it could threaten his place in the 13 crowns. Moreover, he also added that in demonology, more specifically in the Book of Enoch, Azazel had become a fallen angel because he had relations with humans. So if the theory is true and you see that Amelie has fallen in love with Iruma, you'd think it's fucking genetic! XD
But more seriously, it would finally give us a flashback to Henri and his wife, and I desperately want that!
#mairimashita! iruma kun#mairimashita manga#m!ik#m!ik spoilers#m!ik theory#azazel henri#naberius narnia
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Hey! How are you?
I saw that you were open for requests on BSD. Could you write something with Verlaine, or with Dazai? I was thinking of something like, the reader wants to throw a surprise party so they are keeping it a secret from Verlaine/Dazai. How would they react? Would they find out about the surprise, and if yes, would they pretend they didn't know, to let the reader happy? I don't know if it makes that much sense...
Also, another thing, I saw that you speak french so could I ask you to write it in french? It's just cuz I'll have to do a french exam, but sometimes I distract myself from the studies and read fanfics 😅. This way, if you can write it in french I can both read about BSD and train my french.
I'm sorry if it's stupid or doesn't make sense, you're free to ignore this if you'd like, but I would appreciate it if you wouldn't.
Have a nice day 🥰
A/N : Hi, thanks for the request ! Of course I can do it in French, it'll be helpful for both you and I tbh 😅 ! Sorry if I took time to publish as well, I am also held at gunpoint by the exams 😭. I'll write for Verlaine first if it doesn't bother you, then for Dazai in another post if you don't mind ! Anyways, hope you'll like it !
P.O.V : You throw a surprise party for him (Verlaine's part)(in French)
~Verlaine~
Remettons les choses dans leur contexte : Tu n'étais pas un haut gradé dans la Mafia Portuaire, mais tu en es quand même un membre puissant et précieux. C'est pourquoi tu as été affecté par Mori lui-même à superviser la surveillance de ceux que la Mafia gardait captifs, emprisonnés. Et c'est là que tu le rencontres : Paul Verlaine, emprisonné aux tréfonds de la Mafia après un gros incident avec Chuuya que tu n'arrivais toujours pas à comprendre malgré le nombre de fois que ce dernier t'a raconté.
Mais étrangement, quelque chose t'attirait sans cesse vers lui. Plus tu l'observais, plus tu te rendais compte qu'il était vraiment déprimé, comme si tout cet incident l'avait privé de toute joie de vivre. Il te faisait de la peine. À force de l'observer, il finit par te remarquer et parla.
"C'est mal élevé de fixer les gens comme ça", dit-il d'un air sec mais quelque peu humoristique. Son commentaire te surprena et tu te mis à rougir de honte.
"Désolé !! C'est pas ça mais... vous sembliez triste c'est tout...", tu répondis en essayant de fuir son regard. Il te regarda, confus.
"Je vous imaginais beaucoup moins sensible que ça pour quelqu'un qui a l'air si haut placé..."
"Je suis peut-être privilégié ici mais ça ne veut pas dire que je suis un monstre non plus.", tu lui répondis sérieusement. Tu ne sais pas pourquoi, mais t'avais l'impression que ta sincérité l'avait touché. Bon, c'est sûrement une fausse impression...
Après quelques minutes de silence il disa d'une voix douce.
"Ma tristesse se voyait tant que ça ?", tu hochas la tête et t'approchas de sa cellule pour lui faire face.
"Je... je ne peux pas faire partir la tristesse. Mais si ça vous soulage, même si c'est un peu bizarre que ce soit à moi que vous vous confiez, faites-le.", dis-tu comme si vous étiez de vieux amis. À cause de ça, Paul ne pouvait s'empêcher de penser que tu lui rappelais Rimbaud. C'est peut-être pour ça que, étonnement, il se confie à toi.
Et plus les jours, les semaines et les lois passèrent, il te parlait de ce qui l'accablait et le rendait triste. Et ces petites séances de psy se transformaient peu à peu en des discussions normales où vous parliez de tout et de rien, comme des amis. Ça vous rapprochait grandement. Vous aviez commencé à vous tutoyer. Mais vous sentiez tout les deux qu'il y avait une tension en plus. Étonnement, c'est Paul qui a fait le premier pas. Et c'est comme ça que, malgré les barreaux, vous aviez commencé à vous donner des surnoms affectifs et à vous tenir la main et carresser le visage. Vous rêviez que ces barreaux n'existent plus et d'enfin pouvoir vous sentir, l'un contre l'autre complètement.
Pour être honnête, votre rapprochement n'était pas très discret et Chuuya et Mori ont finit par être au courant. Tu avais clairement peur pour ta vie, mais à ta grande surprise, Chuuya te disa rien et Mori accepta même votre relation, à condition que tes sentiments ne contrôlent pas la qualité de ton travail. Et c'est là que tu proposas l'idée d'une fête surprise pour Paul, tellement tu étais content. Tu te rendas tout de suite compte que tu étais peut-être aller trop loin avec cette demande mais encore une fois, Mori accepta de libérer Paul de sa cellule !
Tu ne tenais plus en place ! Tu te mis directement à faire les préparatifs pour que la fête soit la meilleure qui soit, c'est que mérite ton bien-aimé après tout. Malheureusement, le temps que tu prenais pour préparer la fête empiétait sur le rendez-vous quotidien que tu avais avec Paul et il se sentait malheureux.
Tu avais enfin fini. Tu te rendas vite à sa cellule et voyait qu'il était pas aussi heureux de te voir et tu savais pourquoi.
"Chéri, je suis désolé vraiment...", il te faisait la sourde oreille.
"Mais je te jure que ça valait le coup !", tu pris tes clés et ouvrit sa cellule. Le retentissement des clés le fit rapidement relever sa tête, tout confus. Tu lui tendis la main.
"Viens, j'ai quelque chose pour toi !", dis-tu avec un énorme sourire et un peu de rougeur sur tes joues.
Avec des yeux écarquillés de confusion, il hésita quelques secondes avant de prendre ta main. Ça faisait bizarre de vous voir enfin sans quelque chose entre vous, vous aviez envie de vous enlacer pendant des heures, mais tu étais trop pressé de lui montrer sa surprise que tu te mis à courir toujours avec ta main serrée contre la sienne, ce qui lui prit de court car il allait t'entourer de ses bras.
"Est-ce que... est-ce qu'on a le droit de filer en douce comme ça ??", dit-il un peu inquiet de se faire prendre en flagrant délit.
"Oh chut ! Tais-toi et suis-moi ! Tu sais que je le ferais pas si je n'en avais pas le droit !", il réfléchit et hocha la tête en accord avec ce que tu dis. Après ce qui semblaient être des minutes interminables, vous arriviez enfin à une porte.
"Prêt ?!", tu lui demandas avec empressement.
"Je ne sais pas... je pense que oui, peu importe ce que c'est..", dit-il en retour. Tu ouvris donc la porte et tout le monde cria "Surprise !!". Il a eu peur au début et allait utiliser son pouvoir quand il vit une banderole où il était écrit "En l'honneur de Paul" avec un cœur un peu mal fait, malgré tout tes efforts. Il arrivait pas à en croire ses yeux, il avait du mal à former ses mots et te regarda et se perdit dans tes yeux.
"Alors ?", tu demandas, un peu effrayé de sa réponse.
"C'est... c'est vraiment pour moi ?", dit-il la voix tremblante, sentant des larmes se former dans ses yeux contre son gré.
Tu pris son visage entre tes mains et l'embrassa tendrement, pour la première fois, sur ses lèvres. Elles étaient si douces. Ce qui se passait en ce moment semblait irréel pour le manipulateur de gravité. Tu séparas tes lèvres des siennes et le regarda droit dans les yeux.
"Eh ouais... ce n'est pas un rêve mon amour."
Il t'enlaça très fort et te disa :
"Je t'aime.."
"Moi aussi, Paul. Je t'aime.."
Et c'est à ce moment que cette fête surprise symbolisa le départ d'une nouvelle vie pour Verlaine.
A/N : Finallyyy the end 😭. For a first fic, I am pretty happy with how it turned out even though I felt like I quite rushed things towards the end. Hope it is not too long and the buildup until the party isn't too slow for you too. And if I also hope this story will make you understand how French works a little bit more ! And for the others reading this, don't hesitate to translate it :). Next will be the same prompt but with Dazai !
#bsd#bungou stray dogs#bsd x male reader#bsd x reader#bsd paul verlaine#paul verlaine#bsd paul verlaine x male reader#self insert#x male reader#one shot
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Je suis contente pour toi :3
J'espère que ça vas mieux depuis qu'on c'est parler. Tu as finis aromantic love story finalement ?
Il y a des yuri ou elles sont ace comme dans la belle et la racaille et l'amour au menu qui sortent chez Akata
Heyyy ! Ça va un peu mieux déjà oui, merci TwT J'espère que tu vas bien aussi !
Je n'ai pas encore fini Aromantic Love Story (je suis méga-lente) mais j'ai la pile de mangas à côté de moi sur mon lit, c'est mon objectif de lecture du mois èwé (...Sérieusement je suis beaucoup trop lente)
Merci aussi pour les autres recos, je suis très difficile sur mes lectures donc pour le coup je ne suis pas sûre d'y jeter un œil super-vite pour être très honnête TwT Mais c'est toujours bon à savoir !
Et oui, je vais à la Japan Expo cette année, on sera au stand S662 avec Better Together comme d'habitude^^
Pour la pride... Peut-être ! Y en a qu'une seule jusqu'à présent dans laquelle je me sens à l'aise, la Pride des banlieues de Saint-Denis, c'est typiquement le genre de pride qui coche mes cases de "less like a party, more like a protest" et où les gens que j'y voient risquent moins d'intimider et plus de résonner avec la sex-repulsed que je suis... Bon après je ne suis pas allée à énormément de prides, ça me rassure jamais non plus (again, le côté sex-repulsed qui ne facilite pas les choses parfois), mais celle-là me parle énormément.
Après... Ouaip, c'est très personnel dans l'ensemble. Donc c'est juste mon expérience!
#amy the fairy#j'espère que c'est OK que je ne réponde pas en privé mais si tu préfères je privatise le tout TwT#je sais jamais trop avec les asks#french post#asexual#kiryuu sensei wa renai ga wakaranai#rep recommendations
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Les nouvelles expériences d’une vie sans fin (9.1/15)
« Aoutch… !
- Q-qilby ? Est-ce que tout va bien ? »
Le nom sonnait presque étrange dans la bouche du jeune Éliatrope. Comme s’il n’avait toujours pas le droit de le prononcer, ce, du moins, sans subir les remontrances de Phaéris ou les colères d’Adamaï. Ce-dernier, toutefois, avait également relevé la tête de son livre à l’exclamation du plus âgé, intrigué par la commotion.
« Oui, oui… » Répondit l’intéressé, qui massait à présent mécaniquement son flanc gauche. « Un faux mouvement, c’est tout.
- Oh ! On pourrait… peut-être faire une pause dans ce cas ?
- Bonne idée ! » S’exclama le dragonnet, délaissant ses lectures runiques. « Le dernier aux cuisines est un Tofu mouillé ! »
Sans attendre de réponse, Adamaï décolla alors à la vitesse de l’éclair en direction des basses-branches, dans l’espoir d’atteindre avant son frère les brioches fourrées au miel qu’il appréciait tant. Il fallait bien lui reconnaître que trois longues heures passées à réviser les écrits de vos ancêtres avaient de quoi vous ouvrir l’appétit. Préférant prendre son temps pour s’extirper du lourd fauteuil de cuir où il s’était laissé absorber, le scientifique pris soin d’étirer une à une chacune de ses vertèbres avant de songer à se relever. Le temps et des chaises d’études bien trop rudes avaient marqué son corps plus qu’il ne l’aurait voulu dans cette existence-ci, mais il n’écartait pas non plus l’hypothèse que ses… « séjours » dans la Dimension Blanche avaient également leur part d’importance. Un dernier craquement sec se fit entendre et il sentit sa nuque libérée d’un poids invisible : il ne devait pas avoir dépassé les 400 ou 450 cycles, et pourtant, il avait l’impression d’en avoir entretenu le double !
Tss… Foutu collier.
« Hey... » Ses yeux tombèrent alors sur ceux de son cadet. Il semblait soucieux. « Tu es sûr que ça va ? »
La question était simple. La réponse qui devait lui succéder, elle, l’était beaucoup moins. Il aurait été aisé de rassurer, de maintenir ce statu quo qu’il avait mis tant de temps et d’énergie à construire au fil de ces derniers jours où la disparition de Phaéris lui avait permis de se rapprocher davantage des deux jeunes âmes. Cependant, il aurait également été hypocrite de sa part d’affirmer qu’il ne se sentait pas lui-même concerné par la situation. Et comme si son corps craignait qu’il ne l’oublie (-ha !), voilà qu’il avait désormais l’impression que chaque douleur, aussi insignifiante soit-elle, se voyait amplifiée… démesurée… Une mise en garde contre celle, bien plus sévère qui menaçait chacun de ses nerfs à chaque perturbation du Wakfu environnant. L’équivalent des bourrasques venant ronger sa patience, vague après vague, décharge après décharge… avant que le cœur de la tempête ne s’abatte.
Yugo n’avait pas bougé de son coussin de laine verte, qu’il semblait favoriser à n’importe laquelle des places qu’offrait la minuscule cellule. Il aimait clamer que celle-ci était particulièrement bien située, à bonne distance qu’elle était de la table où trônait continuellement plateaux de pâtisseries et bols de fruits secs, de la lucarne d’où provenait un léger courant d’air, même en étant fermée (Qilby songeait sérieusement à interroger ses hôtes quant à l’isolation de cette souche percée qu’ils osaient appeler « Palais ») ainsi qu’unique source de lumière naturelle. Que cette place se trouve exactement au pied du large fauteuil que son aîné avait fini par faire sien n’était, toujours selon ses dires qu’une « heureuse coïncidence », qui lui permettait d’ailleurs de « mieux suivre ses leçons ». Le vieil Éliatrope n’en était pas dupe pour autant…
Il s’inquiète.
.
Il a toujours été plus « collant » dans
ces moments-là, mais s’il en vient à rechercher ma présence
plutôt que celle des autres, alors soit je suis
parvenu à regagner sa confiance plus vite que prévu, soit il
est vraiment désespéré.
Hum…
.
Deuxième option. Définitivement.
« Je te remercie de ta bienveillance, Yugo, mais je t’assure… » Les mouvements apaisants cessèrent, comme pour appuyer son propos. « … ce n’est rien de grave.
- C’est peut-être l’humidité ? » S’enquit alors le benjamin. « Je sais que ses articulations font parfois souffrir Papa lorsqu’il pleut… ou ses vieilles blessures de quand il était aventurier. »
La phrase fut laissée en suspens. Une invitation à, qui sait, prolonger l’échange vers un ailleurs commun ; oublié de l’un et porté par l’autre.
« Ah, ce cher Alibert était donc un aventurier ? » Le second ne semblait pas disposé à entretenir les espoirs du premier. « Il faut croire qu’il a su te transmettre sa vocation alors, hum ?
- Oui, je suppose qu’on peut dire ça, hé-hé ! »
C’était mal connaître la détermination tout comme la curiosité sans bornes de la petite coiffe turquoise. Particulièrement après ces après-midis dédiés à l’étude des peuples éliatropes et draconiques sensés tromper l’ennui… et l’attente de nouvelles.
« Mais dis… Avant que je ne sois déposé par Grougaloragran, o-ou même bien avant notre réincarnation avec Adamaï… Qui… ? »
Ses sourcils s’étaient froncés derrière les épaisses mèches blondes, les yeux, perdus dans les reliefs que dessinaient les franges du tapis rugueux. Qilby ne put empêcher un soupir de s’échapper : il savait quelle question torturait l’esprit de son cadet à l’instant même. Après réflexion, il se dit qu’il aurait finalement préféré devoir s’occuper de la discussion sur « le miel et les abeilles ». Au moins celle-ci avait-elle le mérite d’être courte…
« Hum, eh bien… Je suppose que tu as déjà entendu parler de « La Grande Déesse » ainsi que du « Grand Dragon » ? Ne serait-ce que de nom ? »
Yugo hocha à l’affirmative. Il préféra garder pour lui le fait que, plus récemment, les rares fois où il avait pu en avoir un écho, étaient par les jurons du savant lui-même.
« Dans la tradition de nos peuples, ces deux figures sont vénérées comme des Dieux. Les premières générations, ignorantes du Krosmoz et de sa diversité, commencèrent à les vénérer en tant que figures protectrices et, par extension, comme nos parents…
- E-et toi… ? » S’aventura le plus jeune. « Je veux dire… Au début ?
- Au début ? Qu’est-ce qui te fait croire que je les considère autrement ? »
La petite coiffe turquoise le dévisagea, visiblement peu convaincue par cette remarque. Il y avait tant de raisons : le ton, les termes employés, le passif qu’il lui connaissait… L’autre se rendit bien vite compte que son acte ne prenait pas :
« Humpf… Je n’arriverai pas à te faire croire le contraire, hein ? » Sourire malicieux et las. « Non, je… J’y ai cru au début, comme tout le monde, mais… Mais au bout d’un moment, je pense que je… je n’en ai plus été capable.
- Pourquoi ? » Il s’empressa de reformuler. « Enfin, qu’est-ce qui… Il y a quelque chose de précis ? »
Il ne répondit pas. Son regard s’était perdu…
Une nouvelle addition à la fratrie, c’est incroyable non, Shinonomé ?
Pourquoi…
Nous allons devoir agrandir le dortoir. Oh et puis- !
Pourquoi… ?
Mais- ?! Pourquoi est-ce que la coquille se fissure-t-elle ainsi ?!
Shin’, aide-moi à- !
Pourquoi ?
I-ils… Ils ne seront pas capables de se réincarner. Qu’est-ce que…
Est-ce que c’est moi qui… ?
Pour-
Ils ne reviendront pas, Qilby… C’est terminé.
-QUOI ?!?
« Je ne sais pas. C’est… une accumulation.
- Tu… Tu leur en veux ? » La voix était timide, les yeux à peine visibles derrière les rebords turquoise. « Pour ton… enfin, tu sais. Tu leur en veux de… t’avoir fait différent de nous ? »
Il dut se retenir. De quoi ? Là non plus, il ne savait pas. Ces derniers temps, son champ d’expertise semblait s’être considérablement réduit. À moins que cela ne soit l’univers qui se soit agrandit ? Difficile à dire.
Il n’a jamais… Pas comme ça en tous cas.
« Non. » Finit-il par déclarer en voyant que l’autre attendait sa réponse, toujours dans ce calme imperturbable. Respectueux même. « Peut-être ? Je… Pour moi, nous ne sommes que le fruit d’un, disons, « heureux hasard ». La rencontre entre deux forces cosmiques… Si nous avons pu leur donner des traits, des noms, personnalités et que sais-je, c’était par manque de repères.
- Hum, oui. » Approuva soudainement Yugo. « Je vois !
- Ah ! Vrai- ?
- Oui ! » S’exclama-t-il, presque enjoué devant la réplique sarcastique. « C’est un peu comme Xav’ le boulanger qui remerciait la terre et la pluie pour lui offrir un pain aussi délicieux ! O-ou encore les singes de l’île de Moon qui adoraient un mulou comme grand Dieu ! Tout ça c’est pour… donner un sens à leur existence ? Pour appartenir à quelque chose de plus grand ? »
Il avait pris le ton de l’élève qui tendait à son professeur sa réflexion dans l’attente anxieuse que celui-ci ne la juge. Qilby en était proprement… ébahi. Il n’avait pas la moindre idée de qui pouvait bien être ce fameux « Xav’ », ni quelle place il avait pu tenir dans les péripéties de son cadet, voire ce que des primates pouvaient vouer à un canidé, cependant, jamais son frère n’avait-il, en ces millénaires d’existence, fait preuve d’autant d’écoute, ni même de… sagesse ?
« Oui, c’est une… une très bonne analyse. » Deux doigts vinrent écraser sa tempe gauche. Le script- « Je pense que l’on peut en effet comparer tes… « expériences » à ce qui a pu survenir à nos débuts. D’ailleurs, il s’agit là d’une réaction assez courante à la naissance de toute civilisation, du moins, pour des espèces dotées de la conscience de la mort.
- Ha-hum, c’est… logique je suppose ? Après tout, comprendre d’où l’on vient, c’est ce qui nous permet de mieux savoir qui l’on est. C’est pour ça que j’ai commencé à voyager ! »
Qilby n’avait pas les mots. Son frère avait déjà pu tenir de tels discours, mais ces-derniers n’apparaissaient généralement qu’au crépuscule de ses existences, lorsque l’Éliatrope fasciné par les voyages et dont la soif d’aventure n’avait d’égal que son penchant pour le danger, avait fini par s’assagir. Le temps, comme à son habitude, faisant son œuvre… Pourtant, là il se tenait, le visage encore rond d’un enfant, les mains à peine usées par le Wakfu, mais les yeux déjà teintés par la noirceur que pouvait contenir cet univers.
Et j’en suis également responsable…
La pensée lui était intolérable. Certes, éduquer les nouvelles générations avait toujours été l’une de ses missions, bien que les leçons de Glip étaient plus célèbres que les siennes, et sa pédagogie s’éloignait d’ailleurs bien assez de celle « humaniste » de ce dernier… Cependant, il n’avait jamais pensé qu’il deviendrait lui-même un jour ce « mauvais exemple », cette antithèse… Cette exception à la règle. N’y avait-il donc pas une once de discernement dans la question du plus jeune ? N’était-ce pas à cause de sa propre « condition » qu’il avait été forcé de s’éloigner du chemin suivi par l’ensemble de ses frères et sœurs ? Avait-il été condamné, et ce dès le départ, par leurs parents ? Si chacun d’entre eux avait été conçu avec un rôle bien précis afin de servir au mieux leur peuple et famille, alors que dire du sien… ? Être le porteur des temps anciens ? L’historien à la mémoire insondable ? Les livres et autres encyclopédies ne pouvaient-ils pas déjà remplir ce poste… ? Scientifique alors ? Après tout, sans ses inventions et ses connaissances médicales, les siens auraient enduré de bien lourdes épreuves ; pour certaines, avec une fin plus funeste que celle rencontrée. Mais… Chibi aurait bien fini par se laisser tenter par les équations et les éprouvettes après avoir épuisé le vaste champ de la technologie, si ce n'est Glip souhaitant peaufiner son enseignement ! De même pour la médecine, pour laquelle Nora et Efrim parvenaient toujours à maîtriser les rudiments avant leur centième cycle… Mais alors… Si jamais tous ses accomplissements auraient pu être ceux d’autres que lui…
À quoi… ?
Quelle est mon utilité ?
Un mot s’imposa à son esprit. Il le détestait.
Traître.
Était-ce… ? Était-ce donc vraiment cela ? Ce que leurs… « parents »… lui avaient réservé comme seul avenir ? Tout comme Yugo était le chevalier blanc, le preux aventurier ne cessant de repousser les limites du monde connu pour en offrir les richesses à son peuple loyal et admirateur, le sauveur… Le « roi légitime » … Lui serait…
« Et après ? Tu… Tu as réussi à t’en défaire ?
- H-hein ? » L’interpellation le sortit de ses pensées macabres. Il lui en serait presque reconnaissant. « Comment ça ?
- Cela ne doit pas être un sentiment facile – Enfin, je ne veux pas dire que je… comprends ce que tu ressens, mais juste que… Je compatis ? » Il attendit le hochement de tête de son aîné pour poursuivre. « Donc… Quand toi aussi tu as eu des enfants, comment… ? Comment tu t’y es pris ?
- Oh. » Évidemment. « Eh bien c’est assez facile, je-…
- Hey-mpf !!! »
Alors que les deux Éliatropes s’étaient perdus dans un échange qu’ils n’avaient plus eu depuis des millénaires, Adamaï fit irruption dans la chambre, pris dans un dangereux équilibre avec un plateau chargé de victuailles et une tartine entre ses crocs.
« Quand je disais « le dernier aux cuisines », c’est parce que je m’attendais à ce qu’au moins l’un d’entre vous me suive ! » Grommela le dragon en rattrapant un écart de justesse.
« Attends, Ad’, laisse-moi… ! » Aussitôt rentré, son frère vint lui prêter assistance en le délivrant d’une partie de sa charge. « D-désolé, on était en train de discuter et…
- Oui, ça je l’imagine bien ! Et de quoi parliez-vous de si intéressant pour ne pas m’accompagner trouver de quoi manger, s’il-te-plaît ?
- Ah, e-eh bien… » Avec un regard pour le scientifique, qui lui renvoya un haussement d’épaule permissif : « Je demandais à Qilby comment il s’y prenait avec ses enf-
- Quoiiii ?! » Le dragonnet pris une expression alliant surprise et colère de manière presque élégante. « Tu veux dire que t’allais oser aborder des questions gênantes sans que ton frère préféré soit présent pour profiter du spectacle ?! »
La coiffe crème laissa échapper un discret pouffement de rire devant les facéties des jumeaux ; Adamaï en éternel contestataire, tandis que Yugo lui, cherchait inlassablement le compromis.
Chacun son rô- ~
Assez.
« Doonc… ?
- Donc ? » Répéta le savant, un air sarcastique dans la voix.
« Moi aussi je veux savoir ! » Adamaï repris sa place sur l’un des tabourets surmontés d’une épaisse couverture, les griffes décortiquant méticuleusement un feuilleté aux raisins. « Comment on élève un dragon ? À quel âge il peut commencer à voler ? Et comment un Dofus éclot avec deux créatures à l’intérieur : l’un des deux vient en premier, ou alors tous les deux en même temps ? Oh-oh ! Attends, ça veut dire que tu as dû changer des couches, non ? Ha-ha-ha ! Je vois bien le grand Qil-… !
- Je n’ai pas de descendance. »
Le silence tomba aussi rapidement que la pâtisserie contre le tapis.
« Tu… ? » Yugo tenta de rationnaliser. « Tu n’as jamais eu d’enfants ?
- En effet. » Soupira l’aîné. « Chibi, Mina, Glip, Nora et toi-même êtes les seuls de la première, disons, « portée » à avoir contribuer à l’accroissement de notre famille.
- Pour- ?
- Première portée ?! » Adamaï interjecta. « Comment ça ? Tu veux dire que tous les Éliatropes et tous les Dragons ne viennent pas de nos premières existences ? Grougal’ disait pourtant que-…
« Avec tout le respect que j’ai pour Grougaloragran… » Mitiger les tempéraments. « Il ne devait pas avoir grand souvenir de cette époque. Moi, oui. » Le ton se fit presque sévère. « Le fait est que… Après avoir créé les Douze Primordiaux – dont nous faisons partis – la Grande Déesse et le Grand Dragon ont donné naissance à d’autres Dofus. Il faut dire que lors de votre première incarnation, le lien familial était encore extrêmement fort entre vous : il était peu probable qu’en l’absence d’individus extérieurs, vous vous soyez aventurés à… eh bien disons, « essayer la chose » avec les autres. » Il fut récompensé de son explication par des moues dégoutées. « Il est également probable qu’ils aient voulu éviter un trop fort risque de consanguinité dès les premières unions, bien que j’avouerai ne pas m’être trop penché en détails sur ce point lors de mes études… Je n’en ai… jamais eu le besoin après tout. »
Je vous ai toujours considéré comme ma famille.
« D’accord, ça… ça se tient, je suppose. » En déduit le dragonnet, toujours sur la défensive. « Mais ça n’explique pas pourquoi tu n’as pas cherché à avoir d’enfants toi aussi. Toi qui aimes toujours autant « expérimenter », tu n’as jamais voulu savoir ce que cela faisait ? Rien que pour voir ? »
… Vraiment ? Cela ne t’ait jamais venu à l’esprit ?
Si. Bien sûr… Me prendrais-tu pour un insensible, Adamaï ?
Non, non, bien sûr que non !
Ha, ha ! Calme-toi, tu veux ? Ce n’était qu’une plaisanterie.
Tout de même. Quand je te vois interagir avec Izios, Bahl ou même le petit Ogur… Je me dis que tu ne ferais pas un si mauvais travail.
Hum, je vais prendre ça comme un compliment.
Après tout, toi et Shinonomé vous êtes bien occupé de Mina et Phaéris pour leur dernière réincarnation. On aurait presque dit que vous aviez fait ça toute votre vie !
…
C’est simplement que…
Laisse-moi deviner, tu te fais du souci pour le pauvre rat de laboratoire que je suis, c’est ça ?
Tss, et je ne suis pas le seul figure-toi !
Oui, je sais, je sais… Chibi m’a encore tenu un discours paternaliste pas plus tard qu’il y a deux jours…
Et qu’en as-tu retenu ?
Que si vous voulez procréer, grand bien vous fasse, mais que personnellement, je préfère m’en passer ! De toutes manières, je trouve la position « d’oncle » bien plus confortable si tu veux mon avis : j’ai tous les avantages de la relation sans avoir à en porter les responsabilités – Ha, ha, ha !
Hum… Ce n’est pas moi qui te contredirais sur ce point. Je jure qu’Erzan est une enfant brillante, mais quand je vois comment Yugo la laisse monter Malakath… Il va la laisser se tuer un de ces jours !
Je comprends tes inquiétudes, frère de mon frère, mais rassure-toi : Yugo a beau être intrépide, il tient la sécurité de ceux qu’il aime en point d’honneur. Erzan ne risque rien. Du moins pas plus que quelques bleus et égratignures…
Tss ! On en rediscutera quand ils reviendront de leur future session de vol.
Avec plaisir ~
.
.
Mais plus sérieusement…
… Hum… ?
Shinonomé est d’accord ?
Et maintenant, voilà que tu m’accuses de ne pas prendre en considération les sentiments de ma très chère sœur…
Non, mais c’est simplement qu’elle-
Attention, Adamaï. Je n’aime pas où cette discussion nous mène actuellement. J’apprécierai que tu mesures tes paroles s’il-te-plaît.
Tss ! Pas besoin de prendre la mouche non plus.
.
Et cela ne te pèse pas trop ?
Quoi donc ?
La sol-
« Tu ne t’es jamais senti seul ? »
Yugo le regardait comme ces casse-têtes dont on cherche à percer le secret des rouages. Que devait-il répondre ?
Sois honnête pour une fois ?
Ça changera.
« Le prix à payer aurait été trop élevé. » L’attention des deux frères était rivée sur lui. « Vous… Vous devez comprendre de quoi je veux parler, non ?
- Hein ? Tu- ?
- Oui. » Coupa la coiffe turquoise. « Je crois que c’est clair. »
Et si le dragonnet ivoire lançait des regards interrogateurs à son jumeau, n’ayant pas encore saisi l’implication des propos du scientifique, le jeune Éliatrope, quant à lui, se souvenait parfaitement de leur précédent échange :
Imagine te lever un jour pour découvrir un monde identique à celui de la veille…
Les mêmes personnes
Les mêmes discussions
Les mêmes parfums
Les mêmes couleurs
Rien n’a changé.
Et pourtant, rien n’est pareil…
Car la seule chose qui n’est plus la même…
.
C’est toi.
« Merci… »
Être séparé de sa moitié pendant plusieurs siècles jusqu’à la prochaine réincarnation était une épreuve douloureuse. Se voir arracher ceux que vous chérissiez pour l’éternité, sans avoir ne serait-ce que l’espoir de les retrouver dans un ailleurs meilleur… C’était de la torture.
Il était terrible pour Yugo que d’en venir à questionner des parents qu’il n’avait jamais eu la chance de connaître, et il savait à présent qu’il ne pouvait se contenter que d’une seule des faces de l’Histoire pour se permettre d’émettre un quelconque jugement envers eux… Toutefois, plus il y pensait et plus il éprouvait de l’empathie pour l’homme qui se tenait en face de lui. Pas de cette compassion mielleuse et bourrée de naïveté, non. Juste… Il comprenait. Et ça faisait mal. Comprendre faisait mal. Ce qui l’amena à une nouvelle réflexion : si comprendre autrui pouvait faire autant souffrir, alors… alors il n’était pas si étonnant que certaines personnes ne cherchent pas à essayer, trop prises qu’elles étaient dans leur propre douleur. Attendant elles-aussi qu’un autre leur tende main, oreille, épaule ou cœur. Le problème étant que, dans le cas où la souffrance de chacun viendrait à les submerger, plus aucune âme ne souhaiterait faire le premier pas vers celles autour d’elle.
« Bon, les garçons, ce n’est pas que votre présence m’importune… » Qilby annonça, souhaitant visiblement mettre un terme à la séance d’étude de manière prématurée. « … mais il me faut encore revoir quelques équations, et- »
Alors pour éviter cela, même si cela était difficile, il fallait oser le faire… Ce premier pas.
« Et des élèves ? »
Qilby haussa un sourcil, visiblement surpris par ce changement de sujet.
« Des élèves ?
- O-oui ! Est-ce que tu as eu… d’autres apprentis, un peu comme Ad’ et moi ? » Tenta d’amadouer le plus jeune. « Est-ce qu’il y en a qui t’ont… marqué ? Est-ce que tu les partageais forcément avec Glip ? J-j’ai cru comprendre que c’était lui qui… s’occupait plutôt de ce genre de chose – enfin, c’est ce que nous a raconté Balthazar !»
L’aîné sentait que le plus jeune cherchait à gagner davantage de temps en sa compagnie. Il fallait dire que depuis quelques jours, l’occupation venait cruellement à manquer, la plupart des résidents du Palais ayant préféré se consacrer à leurs obligations quotidiennes plutôt qu’à celles de groupe ; il fallait bien avouer que ces dernières ramenaient à l’inévitable constat… Quelqu’un manquait autours de la table. S’il pouvait leur éviter d’errer à nouveau dans les couloirs dans l’attente d’une distraction… et s’il pouvait se soustraire à ce maudit silence… Reprenant place contre l’inconfortable dossier, ce sans faire craquer quelques vertèbres au passage, il redressa les lunettes qui avaient fini par glisser sur son nez :
« Glip a toujours possédé un don pour l’enseignement, mais cela ne signifie pas qu’il avait la prérogative sur le fait d’avoir des « élèves ». » Commença-t-il. « Pour être tout à fait exact, chacun des Six Primordiaux avait le devoir de prendre sous son aile, et ce à chaque existence, un de nos… un autre Éliatrope, ce en tant que disciple. »
« Tout Premier né devra, au cours de son cent-cinquantième cycle d'existence,
porter son dévolu sur un membre de son peuple pour lui transmettre
ses connaissances, sa philosophie et son savoir-faire…
« Hein ? Mais pour quoi faire au juste ? » S’enquit Adamaï. « Vous n’étiez pas capables de gérer les problèmes par vous-mêmes ?
- Dans la plupart des situations rencontrées, nous l’étions. Toutefois… »
… Ainsi, malgré la mort de ses gardiens,
le peuple Éliatrope saura être à l'abri de tout malheur, attendant sereinement leur retour... »
« … il est déjà arrivé que nous ne soyons pas « disponibles ». Les cycles de régénération entre deux incarnations peuvent grandement varier en fonction des flux de Wakfu environnant nos Dofus… » Son regard quitta furtivement les deux frères. « … et de la manière dont leurs porteurs ont trouvé la mort. »
Cette déclaration sembla particulièrement résonner chez Yugo, dont la coiffe se releva. Grougaloragran ne leur avait-il pas dit que leur retour sur l’actuel Monde des Douze avait été retardé en raison d’un terrible combat… ? Balthazar avait secondé, en précisant plus tard qu’il avait bien été celui à ouvrir la Dim-… le Portail. Comme s’il avait pu lire dans ses pensées, Qilby redonna quelques frictions vigoureuses à son flanc gauche.
« Ah ! C’est vrai que c’est une bonne idée. On devrait peut-être reprendre ce genre de rituel une fois que les autres seront revenus d’Emrub : qu’est-ce que tu en dis Yugo ?
- O-oui, en effet Ad’… »
Mais si jamais nous sommes autorisés à transmettre…
Alors, par principe, il faudra aussi que…
Le savant ne disait rien, attendant visiblement de pouvoir reprendre la discussion où elle avait été laissée par cette énième interruption.
Jamais Balthazar n’acceptera ça.
Il faut dire que derrière les deux cercles de verre et d’acier jauni, c’était un tout autre dilemme qui avait accaparé son esprit. Un problème qu’il aurait dû résoudre…
Tu vois ?! Tu souffres comme n'importe quel mortel, alors cesse de te croire supérieur !
Cela va faire trois ans que je suis votre élève attitrée : me croyez-vous incapable de reconnaître les traits de celui qui m'a tout appris ?
Se prétendre martyr ne t'autorise pas à agir comme tel !
.
.
Qilby...
Professeur !
.
Ta tendance au sacrifice est néfaste...
Vous n'étiez pas disponible pendant un long moment... Mais je ne vous en veux pas : vous deviez avoir vos raisons, et puis...
Pour les autres, comme pour toi-même...
.
Surtout pour toi-même...
Pourquoi, Professeur ? Pourquoi a-t-il fallu que cela soit cette… cette chose ?!
C'est pour cela que je t'accompagnerai aux Rocheuses Incarnates.
.
.
.
Et ceci n'était pas une proposition.
… il y a de cela des millénaires.
La matinée était resplendissante. Derrière les larges vitres du laboratoire, la forêt primaire s’étendait à perte de vue, et le ciel n’était rompu que par quelques nuages vagabonds. L’air était frais, il faisait bon. Le tintement cristallin des fioles suivait un rythme mécanique, une danse qui ne connaissait aucun faux-pas, tandis que les alambics sifflaient en cœur. Cela faisait exactement une semaine aujourd’hui.
Qilby fixait l’étrange mélange contenu dans l’éprouvette qu’il maniait d’une main experte. Inlassablement, l’épais liquide aux âcres relents pouvant néanmoins évoquer la prune venait se heurter contre les parois. Cela allait bien faire une dizaine de minutes que la transe avait débuté, mais depuis son poste d’observation près des fenêtres, l’Énutrof, alors désigné pour monter la garde ce jour, demeurait perplexe. Il n’y connaissait pas plus à la chimie qu’à ces histoires de potions (trop proches d’une sorte de magie noire à son goût), toutefois, cela ne l’empêchait pas d’être observateur… Et le temps passé à cette ridicule émulsion était beaucoup trop long. Tout comme les cernes du scientifique étaient bien trop profondes…
« Dites doc’, vous allez finir par la poser cette fiole ?
- Hum ? » Grommela l’intéressé. « Pas tant que la décoction n’aura pas pris des tons orangés, non… Pourquoi cette question ? »
Ruel aurait bien aimé lui rétorquer, ce sur le même ton dédaigneux, que sa foutue fiole avait, depuis bien longtemps viré orange-carotte, et que s’il continuait à la secouer ainsi dans tous les sens, elle ne tarderait pas à devenir citrouille… ! Cependant, il se souvenait de la discussion qu’il avait tenu avec Yugo après le déjeuner de la veille.
« Simple curiosité : pas besoin de vous énerver ainsi voyons ! J’sais bien qu’tout n’est pas pardonné entre vous et… eh bien disons le reste, mais j’me disais que nous étions plutôt en bons termes.
- Ah oui ? » Ses yeux n’avaient pas dévié d’un millimètre. « Vous m’en voyez vraiment ra- »
Le scientifique dû ravaler son ironie maussade, car bientôt, le souffle lui manqua. Soudain, il y eut l’étincelle.
Non… !
Il eut à peine le temps de reposer l’instrument en verre, qui manqua d’ailleurs de se briser tant il fut placer de force dans son support de bois, que les contractions se firent ressentir. Sa vision se troubla, les sons s’étouffèrent pour ne laisser qu’un magma informe. À un moment, l’autre homme avait dû le rejoindre, car il était toujours debout malgré la sensation de vertige qui avait commencé à le submerger. Sa main droite tenait fermement les pans de sa tunique blanche, pourtant repassée avec tant de soins par les lavandières la veille. Il avait envie de l’enfoncer dans son torse jusqu’à cet organe rouge et brûlant qui battait bien trop vite, bien trop fort. Lentement, il avait crû sentir qu’il changeait de position : on l’avait fait s’asseoir à même le sol et on le tenait par les épaules comme pour l’empêcher de s’effondrer davantage.
Non… Pas…
Il… !
Ses poumons se contractaient. S’affaissaient. Il ne respirait pas : il inspirait… expirait. C’était déjà ça. Les points qui avaient envahi son champ de vision reculaient à présent. Une migraine tiraillait ses tempes et lorsqu’il tenta de l’en chasser, le contact de sa propre peau fut aussi violent qu’une décharge du collier. Peut-être celui-ci s’était-il, lui aussi, déclenché à un moment donné ; difficile à dire dans son état.
« Hey- ‘oc ? … Endez ? R- ec- moi ! »
La voix éraillée de l’Énutrof atteint finalement les rives de sa conscience. Le poids qu’il sentait peser sur ces entrailles comme du plomb quelques instants auparavant s’était lui aussi fait plus supportable… et il bougeait nerveusement. Junior, le jeune Phorreur, semblait aussi alarmé que son Maître et compagnon. Sa petite truffe humide ne cessait d’inspecter le vieil Éliatrope dans l’espoir de trouver l’origine du mal qui l’avait foudroyé.
« -oc’ ? Vous ê- là ? » Le son se faisait à présent plus distinct, la scène également. « Doc’ ! Par les Douze, mais qu’est-ce qui vous a- ?
- Il… Il est…
- Quoi ? Qui ça « il » ? » On releva une mèche empoissée de sueur de son front. « Parlez pas trop, v-vous avez dû faire un malaise ou que’que chose du genre ! J-j’vais aller chercher un Eniripsa royal, d’accord ? Bougez surtout pas ! Junior : tu gardes un œil sur lui ! »
Mais alors qu’il s’apprêtait à franchir le seuil du laboratoire dans l’espoir de quérir du secours, le vieil Éliatrope parvint à rassembler les quelques forces qui lui restaient, et, les yeux étrangement humides, finit par murmurer :
« Pha-é-ris - il - Pha-éris est… Phaéris est mort… »
~ Fin de la partie 1/2 du chapitre 9
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Always And Forever
chapitre 11 —> La crypte
♥*♡∞:。.。 。.。:∞♡*♥ ♥*♡∞:。.。 。.。:∞♡*♥
C'est le matin, une douce lumière traverse les rideaux de la cuisine, illuminant légèrement l'espace. Rosalia, appuyée contre le comptoir, tient une tasse de café fumant entre ses mains, son regard perdu dans la contemplation de l'extérieur. L'atmosphère est calme, presque paisible, un contraste frappant avec les événements récents.
Billy entre doucement, ses pas légers trahissant un mélange de timidité et de familiarité. Il remarque immédiatement l'air pensif de Rosalia.
— "Bonjour, tante Rosalia," dit-il doucement, un sourire espiègle se dessinant sur ses lèvres.
Rosalia tourne la tête vers lui, un sourcil arqué.
— "Tante ? Depuis quand je suis ta tante ?" demande-t-elle, amusée.
Billy hausse les épaules avec un petit rire.
— "Techniquement, vu ma mère et vous... ça compte, non ? Enfin, je crois."
Rosalia soupire avec un léger sourire en secouant la tête.
Billy s'assoit à la table, posant son menton sur ses mains, un éclat curieux dans les yeux.
— "Tu réfléchissais à quoi ? On dirait que t'as mille pensées dans la tête."
Rosalia prend une gorgée de café avant de répondre :
— "À tout, et à rien... Agatha, Emma, cette créature dans la forêt, cette fichue malédiction. Ça fait beaucoup à digérer."
Billy hoche la tête, comprenant.
— "Tu sais, peu importe ce qui se passe, je crois en toi. Et si tu veux mon avis, Agatha tient vraiment à toi. C'est évident, même si elle n'est pas douée pour le montrer correctement."
Rosalia lui lance un regard curieux.
— "Et toi, tu es doué pour les conseils sentimentaux maintenant ?"
Billy rit doucement.
— "Disons que j'ai appris à observer. Et puis... tu fais partie de ma famille. Alors je veux que tu sois heureuse."
Un bref silence s'installe, confortable, alors que Rosalia pose sa tasse sur le comptoir et vient ébouriffer doucement les cheveux de Billy.
— "Merci, Billy. T'es un bon gamin, tu sais ?"
— "C'est parce que j'ai des bons modèles," répond-il avec un sourire sincère.
༺♡༻
Dans le salon, l'atmosphère était déjà tendue. Agatha et Emma se tenaient face à face, leurs regards lançant des éclairs.
— "Tu ne fais que causer des problèmes, Harkness," lança Emma avec un sourire narquois. "Tu es incapable de laisser Rosalia tranquille, pas vrai ? Toujours en train de tourner autour d'elle comme un vautour."
Agatha croisa les bras, un sourire sarcastique aux lèvres.
— "Oh, pardonne-moi, Emma. Je ne savais pas que harceler Rosalia était ton privilège exclusif. Mais regarde-toi, toujours aussi pathétique et jalouse."
Emma s'approcha, réduisant encore la distance entre elles.
— "Et toi, toujours aussi arrogante. Peut-être que Rosalia finirait par s'ennuyer de toi si tu avais un peu moins de répartie et un peu plus de substance."
Agatha répondit sans hésiter :
— "Et toi, peut-être que Rosalia aurait encore envie de te regarder si tu n'étais pas aussi désespérée."
Les tensions montaient de plus en plus, et il était clair que l'une des deux allait perdre son sang-froid. C'est à ce moment-là que Malia entra dans la pièce.
Elle observa les deux femmes quelques secondes, les bras croisés, avant de lever les yeux au ciel.
— "Sérieusement ? Vous êtes censées être des adultes, pas des adolescentes qui se battent pour la dernière place au bal de promo," dit-elle en soufflant bruyamment.
Agatha tourna la tête vers Malia, une expression indignée sur le visage.
— "Elle a commencé," répondit-elle d'un ton presque enfantin.
Emma leva les yeux au ciel, exaspérée.
— "Oh, pour l'amour du ciel, c'est toi qui m'as provoquée en premier."
Malia leva une main pour les interrompre.
— "Stop ! Pas d'excuses, pas d'accusations. On a des choses bien plus importantes à gérer que vos querelles. Alors si vous ne pouvez pas vous supporter, faites-le au moins en silence."
Les deux femmes se regardèrent, comme des enfants prises en faute. Agatha bougonna quelque chose d'incompréhensible avant de s'éloigner un peu. Emma haussa les épaules, un sourire narquois sur les lèvres, mais s'abstint de répliquer.
Malia secoua la tête, visiblement agacée mais soulagée d'avoir apaisé la situation, au moins temporairement.
— "Merci," souffla-t-elle, plus pour elle-même que pour les deux autres, avant de quitter la pièce.
༺♡༻
Le groupe avançait dans la forêt dense, les pas résonnant doucement sur les feuilles mortes. La tension était palpable, et chacun semblait perdu dans ses pensées. Lilia marchait aux côtés de Rosalia, remarquant rapidement que cette dernière était inhabituellement silencieuse.
— "Rosalia, ça va ?" demanda doucement Lilia, son regard inquiet se posant sur elle.
Rosalia hésita, mais finit par soupirer.
— "Pas vraiment... Je... Je me sens responsable," avoua-t-elle à voix basse, fixant le sol.
— "Responsable de quoi ?" insista Lilia, sincèrement préoccupée.
Rosalia leva les yeux vers elle, le poids de sa culpabilité visible dans son regard.
— "De la mort de Nicki," murmura-t-elle. "J'étais là ce jour-là, et je n'ai pas pu le sauver... Je n'ai jamais eu le courage d'en parler à Agatha. Je me dis qu'elle me détesterait si elle savait."
Lilia posa une main rassurante sur l'épaule de Rosalia, ralentissant légèrement le pas pour lui permettre de parler.
— "Rosalia, ce n'était pas ta faute. Parfois, on ne peut pas sauver tout le monde, peu importe à quel point on le voudrait."
— "Tu ne comprends pas," insista Rosalia, sa voix tremblante. "Je me dis que si j'avais agi plus vite, ou différemment, peut-être que les choses auraient été différentes. Peut-être qu'il serait encore là."
Lilia serra doucement l'épaule de Rosalia, un mélange de compassion et de fermeté dans son ton.
— "Tu ne peux pas porter ce poids seule, Bambina. Et tu ne devrais pas le cacher à Agatha. Elle a le droit de savoir, et je suis sûre qu'elle ne te blâmerait pas. Elle t'aime, Rosalia, et elle comprendrait."
Rosalia baissa la tête, émue par les mots de Lilia, mais toujours hantée par ses propres pensées.
— "Je ne sais pas si j'ai la force de lui dire..."
— "Tu l'as," affirma Lilia avec assurance. "Et quand tu seras prête, je serai là pour te soutenir, d'accord ?"
Rosalia hocha doucement la tête, reconnaissante pour la présence de Lilia. Les deux femmes continuèrent à marcher en silence, l'air entre elles chargé d'un mélange de douleur et d'espoir. Derrière elles, Agatha observait de loin, devinant qu'une conversation importante avait eu lieu, mais respectant l'espace de Rosalia, pour l'instant. Derrière quelques arbres, Emma marchait silencieusement. Elle avait ralenti pour ne pas se faire remarquer et était désormais assez proche pour entendre la conversation entre Rosalia et Lilia. Lorsqu'elle entendit Rosalia avouer qu'elle se sentait responsable de la mort de Nicki et qu'elle ne l'avait jamais dit à Agatha, un sourire en coin apparut sur le visage d'Emma.
Elle murmura pour elle-même :
« Intéressant... très intéressant. »
Emma accéléra légèrement le pas, rattrapant le groupe avec une nonchalance feinte. Elle s'approcha d'Agatha, comme si de rien n'était, et lança doucement :
« Alors, Harkness, qu'est-ce que ça fait d'être tenue dans l'ignorance par celle que tu aimes ? »
Agatha se figea et se tourna lentement vers Emma, son regard sombre.
« Qu'est-ce que tu veux dire ? » demanda-t-elle d'une voix froide.
Emma haussa les épaules, faussement innocente.
« Oh, rien... Je réfléchissais juste à quel point il doit être difficile de faire confiance à quelqu'un qui cache un secret aussi lourd. »
Agatha fronça les sourcils, cherchant à lire entre les lignes. Mais avant qu'elle ne puisse répondre, Malia, qui suivait tout près, intervint brusquement :
« Sérieusement, vous deux, vous pourriez arrêter vos piques incessantes ? C'est épuisant. »
Emma haussa un sourcil, amusée, tandis qu'Agatha serra la mâchoire, clairement agacée. Mais Malia ne s'arrêta pas là.
« On a des choses bien plus importantes à gérer que vos querelles idiotes. Alors, si vous pouviez mettre votre ego de côté pour cinq minutes, ce serait génial. »
Agatha détourna le regard, son esprit désormais troublé par les paroles d'Emma. Rosalia, à l'avant avec Lilia, semblait absorbée dans ses pensées, ignorant la tension qui montait dans le groupe.
Emma, profitant de la tension ambiante, s'approcha doucement de Rosalia, qui marchait légèrement en retrait avec Lilia. Son visage affichait une expression douce et attentive, presque trop parfaite pour être sincère.
« Rosalia, » commença Emma d'une voix apaisante, interrompant la conversation entre elle et Lilia.
Rosalia leva les yeux, visiblement surprise de la voir. Lilia fronça légèrement les sourcils mais resta silencieuse.
« J'ai entendu... un peu de votre conversation avec Lilia plus tôt, » admit Emma en ajustant une mèche de ses cheveux derrière son oreille.
Rosalia tressaillit légèrement, mal à l'aise.
« Écouter les conversations des autres, ce n'est pas très correct, Emma. »
Emma leva les mains, jouant l'innocence.
« Ce n'était pas intentionnel, je te le promets. Mais... je veux juste que tu saches que tu n'as pas à porter ça seule. »
Rosalia détourna les yeux, son regard fixé sur le sentier devant elle.
« Ce n'est pas quelque chose dont je veux parler, surtout avec toi. »
Mais Emma, persévérante, posa doucement une main sur le bras de Rosalia, la forçant à s'arrêter et à la regarder.
« Rosalia, écoute-moi. Je sais ce que c'est que de vivre avec des regrets, des choses que tu aurais aimé faire différemment. Je sais à quel point ça peut te ronger. »
Rosalia resta silencieuse, mais Emma sentit qu'elle l'avait atteinte. Elle se rapprocha un peu plus, plongeant son regard dans celui de Rosalia.
« Tu n'es pas seule. Je suis là. Peu importe ce que tu as fait ou ce que tu ressens, je serai là pour t'aider à porter ce poids. »
Lilia, qui observait la scène, croisa les bras et regarda Emma avec méfiance.
« Et pourquoi est-ce que tu fais tout ça, Emma ? Tu joues les saintes maintenant ? » demanda-t-elle, son ton sec.
Emma ignora délibérément la pique de Lilia, gardant son attention sur Rosalia.
« Parce que je tiens à elle , » répondit-elle, avec une sincérité troublante.
Rosalia soupira, visiblement tiraillée.
« Merci, Emma... Mais je ne sais pas si je peux... te faire confiance à ce point. Pas après tout ce qui s'est passé entre nous. »
Emma fit un pas en arrière, une douleur feinte passant sur son visage.
« Je comprends. Mais sache que je suis là, si jamais tu changes d'avis. »
Elle s'éloigna légèrement, jetant un dernier regard à Rosalia avant de rejoindre le reste du groupe. Lilia s'approcha de Rosalia, posant une main rassurante sur son épaule.
« Fais attention avec elle, Bambina, » murmura-t-elle doucement.
Rosalia acquiesça, mais son esprit était déjà perdu dans un tourbillon de souvenirs et de doutes.
« Tu sais, » commença Emma en regardant droit devant elle, « parfois, tout ce qu'il faut, c'est quelqu'un pour te rappeler que tu n'es pas seule. »
Rosalia tourna la tête vers elle, légèrement méfiante, mais Emma souriait doucement, son expression presque désarmante.
« Tu fais vraiment tout ça pour m'aider ? Ou il y a une autre raison, Emma ? » demanda Rosalia, cherchant à tester les intentions de son ex.
Emma posa une main légère sur le bras de Rosalia, son contact à la fois familier et troublant.
« Je ne vais pas te mentir, Rosalia. Une part de moi espère que peut-être... avec tout ce qui se passe, on pourrait retrouver quelque chose. Une connexion, un lien. Je ne peux pas oublier ce qu'on a vécu. »
Rosalia resta silencieuse, son regard plongé dans celui d'Emma. Il y avait une sincérité dans ses yeux, mais aussi une intensité qui la mettait légèrement mal à l'aise.
Emma fit un pas de plus, ses doigts effleurant doucement le long de l'avant-bras de Rosalia, comme si elle testait ses limites. Elle baissa légèrement la voix, son ton devenant presque intime.
« Je sais que tu ressens encore quelque chose... Ça se voit dans la façon dont tu me regardes. »
Rosalia ouvrit la bouche pour répondre, mais Emma se pencha doucement, son souffle chaud effleurant la joue de Rosalia.
« Ose me dire que je me trompe, » murmura Emma, sa voix à la fois un défi et une invitation.
Le moment était chargé d'électricité. Rosalia sentait son cœur battre plus vite, son esprit tiraillé entre le passé qu'Emma évoquait et le présent qu'elle partageait avec Agatha. Emma s'approcha encore, leurs visages si proches que leurs nez se frôlaient presque et les lèvre de Emma se posèrent sur celle de Rosalia dans un doux baiser.
Rosalia recula légèrement, mettant une main sur le torse d'Emma pour créer une distance.
« Emma... Je... » Elle chercha ses mots, visiblement troublée.
Emma esquissa un sourire tendre, mais légèrement provocateur.
« Tu n'as pas besoin de dire quoi que ce soit, Rosa. Je suis patiente. »
Puis elle recula légèrement, laissant Rosalia respirer, mais son regard restait chargé de promesses non dites. Emma, voyant que Rosalia hésitait, profita de ce moment pour réduire une fois de plus la distance entre elles. Elle posa délicatement une main sur la joue de Rosalia, son regard intensément fixé sur le sien.
« Tu te rappelles quand on était comme ça, toi et moi ? » murmura-t-elle doucement, son ton empreint de nostalgie. « Ces moments où tout semblait si simple ? »
Avant que Rosalia n'ait le temps de répondre, Emma se pencha et l'embrassa doucement, un contact bref mais chargé d'émotions et de souvenirs. Rosalia resta figée un instant, son cœur battant à tout rompre, avant de poser fermement ses mains sur les épaules d'Emma et de la repousser.
« Emma, non ! » dit-elle d'une voix forte, reculant pour mettre une distance nette entre elles.
Emma la regarda, surprise mais pas entièrement décontenancée, un sourire désolé apparaissant sur son visage.
« Je suis désolée, Rosalia... Mais je ne pouvais pas m'en empêcher. »
Rosalia, encore troublée par le baiser, passa une main nerveuse dans ses cheveux.
« Ce n'est pas juste, Emma. Tu ne peux pas juste revenir dans ma vie et... et essayer de tout compliquer. Il y a quelqu'un d'autre maintenant. »
Emma croisa les bras, une lueur d'ironie dans son regard.
« Ah oui, Agatha ? » Elle laissa échapper un petit rire. « Tu penses qu'elle est capable de te donner ce dont tu as besoin ? Vraiment ? »
Rosalia, cette fois, répondit sans hésitation.
« Elle l'est. »
Emma fixa Rosalia pendant un long moment, avant de finalement détourner les yeux, feignant un sourire.
« Très bien, si c'est ce que tu veux... Mais je ne peux pas promettre que je ne continuerai pas à essayer. »
Sans attendre de réponse, Emma s'éloigna, laissant Rosalia seule avec ses pensées troublées et une boule au ventre.
༺♡༻
Le groupe arriva enfin à la crypte, un vieux bâtiment en ruines enfoui sous des siècles d'histoire et de magie ancienne. L'atmosphère était lourde, presque palpable, comme si les pierres elles-mêmes gardaient des secrets bien enfouis. Les rayons du soleil s'étaient estompés, laissant place à une brume mystérieuse qui flottait au-dessus du sol.
Rosalia marchait en tête, son esprit tourmenté par ce qu'elle avait vu et ressenti avec Emma. Le baiser, bien qu'interrompu, hantait encore ses pensées. Mais ce qui la perturbait encore plus, c'était l'ombre froide d'Agatha qui la suivait à une certaine distance. Elle pouvait sentir le regard intense de sa partenaire, lourd de jugement, mais aussi de ressentiment.
Rosalia s'arrêta brusquement, ne pouvant plus ignorer la tension. Elle se tourna vers Agatha, qui marchait silencieusement, les yeux braqués sur la crypte.
« Agatha... » Rosalia commença, mais sa voix se perdit dans l'écho des pierres antiques. Agatha tourna lentement la tête, ses yeux glacés fixant Rosalia sans émotion.
« Quoi ? » répliqua Agatha d'un ton sec.
Rosalia fronça les sourcils, son cœur battant un peu plus vite. « Tu es en colère contre moi, n'est-ce pas ? »
Agatha haussait une épaule, ne semblant pas vouloir s'étendre sur le sujet. « Qu'est-ce qui te fait croire ça ? » Elle s'avança, marchant d'un pas plus rapide, et Rosalia eut l'impression qu'elle cherchait à éviter la confrontation.
Mais Rosalia ne se laissa pas faire. Elle s'arrêta de nouveau et saisit fermement le bras d'Agatha, l'obligeant à la regarder dans les yeux. « Je sais ce que tu as vu, Agatha. Ce n'était rien, je t'assure. »
Le regard d'Agatha se durcit, ses lèvres se pinçant en une fine ligne. « Rien, hein ? » Elle la fixa un instant, puis se détourna, faisant un pas en avant comme si le sujet était clos. « Tu as fait ce que tu voulais. »
Rosalia ressentit un pincement au cœur en entendant ces mots. Elle n'avait pas l'intention de cacher quoi que ce soit, mais elle n'avait pas non plus prévu que les choses se passeraient ainsi avec Emma. La douleur de cette situation se lisait clairement sur son visage, mais Agatha ne semblait pas prête à l'écouter.
Le groupe se rapprochait de l'entrée de la crypte, mais Rosalia hésita encore un instant. Elle ne voulait pas entrer dans ce lieu sombre et ancien sans avoir clarifié les choses avec Agatha, mais l'hostilité évidente de cette dernière la décourageait.
Enfin, Agatha tourna à nouveau la tête, mais cette fois avec un regard qui foudroyait Rosalia. « Fais ce que tu veux, Rosalia. Je suis juste là pour la mission. » Elle se remit en marche sans ajouter un mot, les autres suivant derrière.
Rosalia se sentit abandonnée, perdue dans l'obscurité qui commençait à se former autour d'eux, un abîme qui grandissait non seulement autour de la crypte, mais aussi entre elle et Agatha.
Alors que le groupe pénétrait dans la crypte, un air lourd et sinistre les enveloppait, et le silence, seulement perturbé par leurs pas, semblait peser sur eux. Malia se trouvait en retrait, un peu plus loin que les autres, et remarqua qu'Emma marchait non loin d'elle. Elle se sentait tendue, comme si l'ambiance autour de la crypte amplifiait la tension qui s'était déjà installée entre eux.
D'un pas plus rapide, Malia se rapprocha d'Emma, sa voix basse mais déterminée. "Pourquoi fais-tu ça, Emma ? Pourquoi semer la discorde entre Agatha et Rosalia ?"
Emma tourna lentement la tête vers Malia, un sourire énigmatique sur les lèvres. "Tu n'as pas compris, n'est-ce pas ? Agatha a détruit Rosalia, elle l'a brisée. Et maintenant, Rosalia est à moi."
Malia la fixa, ses yeux exprimant une méfiance palpable. "Ce n'est pas ton rôle. Tu n'as pas le droit de décider de ça."
Emma haussait les épaules, toujours aussi calme. "C'est bien ce que je suis en train de faire. Rosalia a besoin de quelqu'un qui la comprenne, quelqu'un qui ne la laissera pas tomber. Agatha... Agatha ne pourra jamais être celle-là. Elle est trop occupée à se concentrer sur elle-même."
Malia sentit une colère monter en elle, une rage qu'elle ne pouvait pas ignorer. Elle s'approcha encore un peu plus d'Emma, son ton se durcissant. "Tu penses vraiment que ça va arranger les choses, Emma ? En manipulant les gens, en semant le chaos ?"
Emma la fixa, un regard de défi dans les yeux. "Je fais ce que je dois faire pour récupérer ce qui m'appartient. Et si tu penses que je vais m'arrêter, tu te trompes. Rosalia est la seule qui compte."
Malia, cependant, restait ferme. "Tu te trompes. Rosalia n'est pas un objet, ni une possession. Elle mérite quelqu'un qui l'aime véritablement, pas quelqu'un qui cherche à la contrôler."
Un sourire glacé se dessina sur le visage d'Emma alors qu'elle recula légèrement. "Tu es peut-être plus naïve que je ne pensais, Malia. Mais, peu importe. Nous verrons bien qui aura raison à la fin."
Malia ne répondit pas tout de suite. Elle savait que discuter avec Emma n'avait pas d'intérêt. Mais elle savait aussi qu'elle ne pouvait pas la laisser continuer à manipuler Rosalia de cette manière.
Ils arrivèrent finalement près de l'entrée de la crypte, mais Malia se sentait plus mal à l'aise que jamais. La situation s'aggravait et, malgré tout ce qu'elle avait dit à Emma, elle savait qu'elle ne pourrait pas laisser faire tout ça sans intervenir. Rosalia méritait mieux que tout ça. Elle le lui prouverait, même si elle devait affronter Emma seule.
Alors que le groupe avançait dans la crypte, l'atmosphère était lourde de mystère et d'anciennes énergies. Les murs de pierre semblaient murmurer des secrets oubliés depuis des siècles. Le sol, couvert de poussière et de mousse, rendait chaque pas silencieux. Une lumière vacillante émanait des torches que Billy avait allumées, projetant des ombres dansantes sur les pierres antiques.
Au fur et à mesure qu'ils s'enfonçaient dans la crypte, ils trouvèrent une série de vieux parchemins et de livres poussiéreux disposés dans une alcôve secrète. Les yeux de Rosalia brillaient d'espoir, mais aussi de méfiance. Ce lieu, cette crypte, renfermait des réponses, mais aussi des dangers.
Billy s'approcha des parchemins, ses mains tremblantes d'anticipation. "Cela pourrait être ce qu'on cherche", murmura-t-il. Malia se rapprocha, curieuse, et se pencha à ses côtés. Elle observa les mots anciens, presque indéchiffrables, inscrits sur les pages. "C'est du vieux latin, c'est... puissant", dit-elle en hochant la tête. "C'est un sort très ancien."
Rosalia, qui avait suivi le groupe jusque-là, se tenait à l'écart, le cœur lourd. Ses pensées se mélangeaient, l'anxiété de trouver enfin des réponses se mêlant à la peur des conséquences. "Ça parle de quoi exactement ?" demanda-t-elle, sa voix trahissant son incertitude.
"Regarde", dit Billy en pointant un passage du parchemin. "Ici, il est question d'une force magique scellée. Un sort millénaire destiné à protéger cette île. Mais..." Il hésita un instant. "Il y a un prix à payer. Le sort qui a été lancé, celui qui nous lie, nous et cette créature... il n'a pas été conçu pour se briser facilement."
Lilia s'avança pour mieux voir, ses yeux scrutant les symboles. "Le sort est une prison, mais aussi un verrou. Celui qui a été lancé a corrompu l'île, libérant une magie sombre. Ce n'est pas juste un sort de contrôle... c'est un lien entre l'île et ceux qui l'habitent."
Rosalia se frotta les tempes, se sentant envahie par un flot d'informations. "Qu'est-ce que cela signifie pour nous ? Et... pour Agatha ?"
Malia se tourna vers elle. "Cela signifie que le sort est lié à chacun de nous. Les souvenirs, la douleur, tout cela fait partie de ce lien. Agatha, toi, moi... tout cela est une seule et même chaîne."
Un frisson parcourut le dos de Rosalia. "Donc, si on rompt ce sort... cela veut dire que tout peut disparaître ? Tout ce qu'on a vécu, tout ce qu'on est devenus ?" Elle chercha les yeux de Billy, son cœur battant plus fort.
"Je crois que cela dépend de la manière dont on brise ce sort", répondit Billy avec sérieux. "Ce n'est pas aussi simple que de juste 'l'annuler'. Il faut comprendre comment l'équilibrer, comment le gérer. Et il y a quelque chose d'encore plus sombre à propos de cette magie."
Lilia fronça les sourcils, enfonçant ses mains dans ses poches. "Je suis d'accord avec Billy. C'est comme si cette magie ne voulait pas être interrompue. Comme si elle nous testait."
Les paroles de Malia firent écho dans l'air froid de la crypte : "Il n'y a pas de retour en arrière une fois qu'on le fait. Nous devons savoir à quoi nous nous exposons."
Ils restèrent tous silencieux, absorbés par les implications de ce qu'ils venaient de découvrir. Les réponses étaient là, mais elles soulevaient encore plus de questions. Que risquaient-ils à tenter de rompre ce sort ? Et si l'île était trop puissante pour être contrôlée ?
Soudain, un bruit sourd, comme une secousse, fit trembler les murs autour d'eux. Le sol vibra, et une lueur étrange apparut dans l'une des cavités de la crypte, attirant leur attention.
Billy se redressa d'un coup, ses yeux scrutant la lumière étrange. "Ça... ça ne devrait pas être ici", murmura-t-il.
Rosalia sentit un frisson lui parcourir la colonne vertébrale. "Que signifie cette lumière ?"
"Je pense qu'on vient de déclencher quelque chose", répondit Billy, une pointe d'inquiétude dans sa voix.
"Quelque chose de beaucoup plus grand que ce qu'on imaginait", ajouta Malia, en regardant autour d'elle avec angoisse.
La lumière s'intensifia, éclatant soudainement en une énergie dévastatrice qui s'enroula autour de la crypte, faisant trembler le sol. La créature... elle était réveillée. Et quelque chose de plus ancien encore semblait s'éveiller avec elle.
Le groupe se redressa, se préparant à ce qui allait suivre. Le destin de l'île et leurs vies étaient désormais liés à cette magie ancienne. Et il était trop tard pour faire demi-tour.
L'atmosphère dans la crypte devenait de plus en plus oppressante à mesure que le groupe avançait, les murs de pierre anciennes semblant vibrer sous l'impact de la magie environnante. Les chandelles vacillaient sous un souffle invisible, créant des ombres mouvantes qui dansaient sur les murs. Chaque pas résonnait dans l'espace vide, et une étrange sensation de malaise envahissait les esprits des aventuriers.
Malia, guidée par une intuition étrange, s'approcha d'un ancien autel couvert de poussière et de toiles d'araignée. Sur le côté, des symboles gravés dans la pierre semblaient pulsés d'une lumière faible, comme si la crypte elle-même réagissait à leur présence.
"Je crois que nous avons trouvé quelque chose", dit Malia d'une voix grave, en tendant la main vers une pierre centrale où des inscriptions anciennes étaient visibles.
Rosalia s'approcha, le cœur battant plus vite. "Ces inscriptions... C'est comme si elles nous attendaient", murmura-t-elle.
Billy, le regard inquiet, se pencha pour examiner de plus près. "Ces symboles, c'est de la magie ancienne. C'est une forme de protection, mais aussi de piégeage. Cela ne va pas être simple de briser ce sort."
Agatha, les bras croisés, observait la scène en silence, mais un frisson parcourut son échine en apercevant les motifs complexes qui ornaient la pierre. "Il y a quelque chose d'effrayant ici", dit-elle. "On dirait que cette crypte a été construite pour cacher un secret... quelque chose de très puissant."
Malia, se concentrant sur les symboles, commença à murmurer des mots dans une langue ancienne, comme si elle cherchait à déchiffrer le mécanisme qui maintenait le sort. Ses yeux se fermèrent légèrement, une aura magique commençant à entourer ses mains.
"Je... je pense que ça va fonctionner", dit-elle, la voix tremblante mais déterminée. Les symboles sur la pierre commencèrent à briller d'une lumière bleue pâle, et un léger tremblement secoua la crypte, comme si quelque chose s'éveillait sous la surface.
Tout à coup, un éclat de lumière aveuglant jaillit de l'autel, projetant des ombres dans toutes les directions. Un portail, sombre et sinistre, s'ouvrit devant eux, un passage vers un autre monde ou une dimension enfouie depuis longtemps. Les membres du groupe s'échangèrent des regards tendus, chacun comprenant que cette découverte allait tout changer.
Rosalia, le cœur battant la chamade, fit un pas en avant. "C'est ça... c'est ce qui nous a enfermés ici. Un sort lancé pour garder un secret à tout prix."
Agatha s'avança, sa voix plus sérieuse que jamais. "Nous devons être prêts. Ce n'est pas seulement un sort de protection, c'est un piège. Et il y a quelque chose derrière ce portail que nous devons découvrir."
Alors que le groupe se préparait à franchir le seuil, un bruit sourd résonna, et une silhouette émergea des ténèbres du portail, son apparence floue et menaçante. L'énergie de la crypte se mit à pulser de plus en plus fort, une menace invisible qui les encerclait tous.
Ils étaient sur le point de faire face à ce qui se cachait au-delà de ce portail. Les réponses qu'ils cherchaient se trouvaient juste de l'autre côté, mais les conséquences de leur décision risquaient de tout changer à jamais.
༺♡༻
De retour à la maison, après les événements à la crypte, le groupe s'était dispersé, chacun pris dans ses pensées. Lilia et Malia se retrouvaient à l'écart, dans le salon calme, l'atmosphère lourde après tout ce qu'ils avaient traversé. Le vent soufflait doucement à travers les fenêtres ouvertes, et les voix des autres résonnaient à l'étage.
Malia, visiblement épuisée par les révélations et la tension de la journée, s'installa sur le canapé. Elle prit une profonde inspiration, sentant la fatigue peser sur ses épaules. Lilia, en la rejoignant, s'assit près d'elle et la regarda en silence pendant un moment.
"Malia, tu as l'air... tendue", dit Lilia doucement, ses yeux pleins de douceur. "Tu veux parler de ce qui s'est passé dans la crypte ?"
Malia hocha lentement la tête, mais avant qu'elle ne puisse répondre, elle se laissa tomber sur le côté, posant sa tête sur les genoux de Lilia. Un geste naturel, une recherche de réconfort dans la chaleur de la présence de l'autre. Lilia, un sourire discret aux lèvres, caressa tendrement les cheveux de Malia, puis son dos, essayant de la détendre.
"Tu n'as pas à porter tout ça toute seule, tu sais", murmura Lilia, sa main glissant doucement dans les cheveux de Malia. "On va traverser tout ça ensemble."
Malia ferma les yeux, la chaleur du contact de Lilia l'enveloppant. "Je me sens perdue parfois. Comme si toute cette histoire... me dépasse." Elle soupira, sa voix tremblante. "Mais quand je suis près de toi, j'ai l'impression que tout va aller mieux."
Lilia sourit tendrement, continuant de caresser son dos d'une main rassurante. "Je serai toujours là pour toi, Bambina. Tu n'as pas à affronter tout cela seule."
Le silence se fit alors, confortable et apaisant. Malia s'endormit presque instantanément, rassurée par la présence de Lilia et par les gestes tendres qui l'accompagnaient. Lilia, quant à elle, resta là, veillant sur elle, le cœur battant doucement au rythme de sa respiration calme.
Le monde extérieur semblait lointain, et pour un instant, le poids de leurs préoccupations s'éloigna, laissant place à un moment simple mais précieux entre elles.
Rosalia, agacée par l'attitude froide d'Agatha, prit fermement son bras et la guida sans un mot vers la chambre. Agatha se laissa faire, mais son regard restait distant, presque défiant. Elle était toujours tendue, se concentrant sur des détails qui, pour elle, semblaient indiquer un problème plus vaste. Mais Rosalia en avait assez.
Une fois dans la chambre, Rosalia se tourna brusquement vers Agatha, l'expression dure mais remplie de frustration.
« Ça suffit, Agatha, » dit-elle d'une voix ferme, presque exaspérée. « Pourquoi tu continues à faire ça ? »
Agatha, les bras croisés, haussait les épaules. « Faire quoi ? Ah oui la tête car tu as embrassé Emma. Non désolée je vais continuer.»
Rosalia soupira, énervée. « Le problème avec toi, c'est que tu ne vois jamais plus loin que le bout de ton nez. » Elle se rapprocha d'Agatha, ses yeux lançant des éclairs. « Tu ne vois même pas que je l'ai repoussée. »
Agatha, surprise par l'intensité de sa réaction, fronça les sourcils. « Repoussée ? » répéta-t-elle, sa voix se durcissant. « Et ça change quoi ? Tu l'as laissée t'embrasser en premier lieu. »
Rosalia se stoppa, sentant un poids sur sa poitrine. Elle prit une profonde inspiration pour se calmer, mais ses yeux brillaient de colère. « Tu ne comprends pas, Agatha. » Sa voix tremblait légèrement de frustration. « Je t'ai dit que je n'étais pas intéressée. Je suis là avec toi, mais tu ne vois rien d'autre que tes propres insécurités ! »
Agatha la regarda, l'expression figée. Elle savait qu'elle avait agi de manière impulsive, mais la situation la rendait nerveuse et confuse. Elle secoua la tête. « Je n'aime pas la façon dont elle t'approche. Ça me rend folle, tu sais. »
Rosalia la fixa intensément, prenant une seconde avant de répondre. « Et ça me rend folle, moi aussi, mais ça ne justifie pas que tu agisses comme ça, sans même m'écouter. »
Le silence s'installa un moment. Agatha baissa les yeux, visiblement secouée, puis murmura : « Je ne veux pas te perdre, Rosalia. Pas pour Emma, ni pour personne. »
Rosalia se radoucit légèrement, mais ses mots restaient fermes. « Et je ne veux pas que tu me fasses constamment me justifier. Je suis là avec toi. Mais si tu veux qu'on avance, il va falloir que tu me fasses confiance. »
Le regard d'Agatha se radoucit, mais une tension persistait dans l'air. Elle s'approcha lentement de Rosalia, ses mains cherchant une façon de se rapprocher sans franchir une limite qu'elles n'avaient pas encore définie.
Rosalia soupira, toujours en colère mais plus apaisée. « Je veux juste qu'on soit honnêtes l'une avec l'autre. »
Agatha acquiesça, se penchant légèrement en avant, les yeux cherchant à capter le regard de Rosalia. Mais avant qu'elles ne puissent échanger plus de mots, la tension restait palpable, chacune de leur côté de la pièce, malgré la proximité.
La tension entre elles était palpable, une barrière invisible que ni l'une ni l'autre ne semblait prête à franchir. Agatha, les bras toujours croisés, attendait la réponse de Rosalia. Elle sentait la frustration monter, sa propre incertitude se mêlant à un sentiment d'injustice. Elle se sentait rejetée, et l'angoisse se transformait en colère.
Rosalia, ne supportant plus cette situation, laissa échapper ces mots, sa voix tranchante mais remplie d'émotion. « Chacune de mes pensées à votre sujet est inappropriée. » Elle les prononça comme un cri intérieur, une confession douloureuse.
Agatha la regarda, stupéfaite par la franchise brutale de ses paroles. « Inappropriée ? » répéta-t-elle, presque incrédule. Elle se sentit comme frappée par la force de ses mots, un coup qu'elle n'avait pas vu venir. « Qu'est-ce que tu veux dire par là ? »
Rosalia s'éloigna un peu, ses mains tremblant légèrement alors qu'elle essayait de se maîtriser. « Ce que je veux dire, Agatha, c'est que... » Elle chercha ses mots, comme si elle tentait de comprendre elle-même ce qu'elle ressentait. « C'est que je suis perdue, ok ? » Elle se tourna enfin vers Agatha, ses yeux brillants d'une émotion contenue. « Je t'aime, mais... je suis aussi en guerre avec moi-même. Et toutes ces pensées, ce que je ressens, ça me perturbe. C'est comme si je n'étais jamais sûre de ce que je devrais faire. »
Agatha s'approcha doucement, ses traits adoucis par la sincérité dans les yeux de Rosalia. Mais la douleur était encore présente, et elle la ressentait, comme une blessure non cicatrisée. « Tu veux me dire que je ne suis pas la seule à être confuse ? » demanda-t-elle, la voix cassée par l'émotion.
Rosalia soupira, passant une main sur son visage, se frottant les yeux comme pour chasser la fatigue mentale. « Non, Agatha. C'est plus compliqué que ça. C'est pas juste de la confusion, c'est... je ne sais plus qui je suis dans tout ça. J'ai l'impression de me perdre entre tout ce que je ressens pour toi et ce que je dois gérer à côté. »
Agatha resta un instant silencieuse, les mots de Rosalia résonnant en elle. Elle n'était pas prête à laisser partir ce lien qu'elles avaient partagé, mais en même temps, elle savait qu'elle ne pouvait pas forcer les choses.
Finalement, elle murmura, presque pour elle-même : « Je ne veux pas te faire souffrir, Rosalia. »
Rosalia s'approcha, posant une main sur l'épaule d'Agatha. « Et je ne veux pas te perdre. Mais il va falloir qu'on trouve un moyen de sortir de ce cercle vicieux. » Elle baissa les yeux, une note de tristesse s'ajoutant à son ton. « Je ne sais pas comment, mais... on va devoir apprendre à se comprendre. »
Les deux femmes restèrent là, sans rien ajouter, laissant l'air chargé de tout ce qu'elles n'avaient pas encore dit. Mais dans leurs silences, un sentiment de compréhension naissait lentement, incertain mais nécessaire.
Agatha se tenait là, face à Rosalia, les yeux emplis d'une frustration douce-amère. Elle ne comprenait pas pourquoi Rosalia continuait à se repousser, malgré tous les efforts qu'elle faisait pour prouver qu'elle était là pour elle. Elle s'approcha, posant une main tremblante sur l'épaule de Rosalia.
« Pourquoi ne veux-tu pas voir tous les efforts que je fais pour toi ? » demanda Agatha, sa voix brisée par l'émotion. « Pourquoi ne me laisses-tu pas t'aider ? Je suis là, Rosalia. »
Rosalia baissa la tête, se mordant la lèvre pour retenir ses larmes, mais elles étaient déjà prêtes à couler. Elle n'avait jamais voulu montrer sa vulnérabilité, mais face à Agatha, tout était devenu trop lourd à porter. Les souvenirs de Nicki, la culpabilité, la peur de l'abandon... tout cela la submergeait.
« Parce que je culpabilise, Agatha... » La voix de Rosalia était faible, brisée. « Parce que je n'ai pas pu la sauver... Nicki... il est mort et j'ai... je n'ai rien pu faire. »
Les mots s'échappèrent d'elle comme une déchirure. Ses épaules se secouaient sous le poids de la douleur qu'elle avait gardée enfouie. Une larme roula sur sa joue, puis une autre, et encore une autre, jusqu'à ce qu'elle ne puisse plus retenir ses pleurs. Elle éclata en sanglots, comme jamais devant Agatha, brisant enfin les chaînes de son cœur.
Agatha la regarda, choquée par la profondeur de la douleur de Rosalia. Elle s'était toujours vue comme une personne forte, mais devant la souffrance de Rosalia, elle se sentit impuissante. Lentement, elle s'approcha et, sans hésitation, enroula ses bras autour de Rosalia. Les deux femmes se retrouvèrent dans une étreinte, pleurant ensemble, partagées par la douleur et la tristesse.
« Tu n'y es pour rien, Rosalia. Tu n'y es pour rien, » murmura Agatha en caressant doucement le dos de Rosalia, ses propres larmes se mêlant à celles de l'autre femme. « C'est elle, Rio, qui l'a tuée. Tu n'as rien fait de mal. »
Rosalia s'accrocha à Agatha comme à une bouée de sauvetage, ses larmes s'intensifiant, mais son corps se calmant lentement grâce à la chaleur et à la présence d'Agatha. Les pleurs se calmèrent peu à peu, et Rosalia réussit à reprendre une respiration plus calme, bien qu'encore tremblante.
Quand enfin le silence se fit, Agatha recula légèrement pour regarder Rosalia dans les yeux. « Je suis là pour toi, Rosalia. Toujours, » dit-elle doucement. Elle essuya les larmes de Rosalia du revers de sa main. « Tu n'as pas à porter tout ça toute seule. »
Rosalia, les yeux encore rougis, lui offrit un petit sourire, timide mais sincère. « Merci, Agatha. Je... je ne savais pas si j'étais prête à tout ça, mais je ne peux pas ignorer que... je n'ai pas envie de te perdre. »
Agatha sourit à son tour, un sourire doux, plein de compréhension. « Tu ne me perdras pas. Pas tant que je serai là. »
Et dans ce moment de vulnérabilité partagée, les deux femmes restèrent là, dans une étreinte silencieuse, chacune prenant un peu de l'autre pour se reconstruire. Les larmes de Rosalia se calèrent peu à peu, mais un nouveau lien s'était formé entre elles, un lien plus fort que la douleur et la culpabilité, un lien de soutien et de compréhension.
« Je vais t'aider à guérir, Rosalia, mais laisse-moi faire. » Agatha murmura ces mots dans un souffle, et Rosalia, même si elle était encore brisée, sentit pour la première fois l'espoir percer à travers ses craintes.
Et même dans l'adversité, les deux femmes se retrouvèrent dans un moment de tendresse, un moment calme, où les souvenirs et la douleur s'estompaient sous le poids d'une nouvelle promesse : celle de s'entraider, peu importe ce que l'avenir leur réservait.
Les bras d'Agatha entouraient fermement Rosalia, offrant une chaleur réconfortante qui semblait apaiser les dernières secousses de la douleur de Rosalia. Le temps semblait suspendu dans cette étreinte silencieuse, chaque battement de cœur résonnant comme un écho rassurant. Leurs respirations se mêlaient, l'une douce et calme, l'autre encore tremblante, mais toutes deux ancrées dans un moment de tendresse pure.
Alors que Rosalia, les yeux fermés, s'abandonnait complètement à cette étreinte, un murmure s'échappa de ses lèvres, si faible que seule Agatha pouvait l'entendre. « Je t'aime... »
Les mots se glissèrent comme un souffle léger, se frayant un chemin jusqu'au cœur d'Agatha, qui ressentit une chaleur soudaine, une intensité douce et envahissante. Elle se figea un instant, comme si chaque syllabe avait traversé les barrières de sa propre conscience. Agatha n'osa pas répondre tout de suite, son cœur battant à tout rompre, mais son esprit se remplissait de mille émotions contradictoires.
Elle se pencha légèrement, effleurant la peau du cou de Rosalia du bout de ses lèvres, un geste tendrement rassurant, une façon de répondre à la vulnérabilité qu'elle venait de partager. « Je sais... » murmura Agatha dans un souffle doux. « Je sais, Rosalia. »
Les deux femmes restèrent là, serrées l'une contre l'autre, le monde extérieur suspendu à cet instant précieux. Le murmure de Rosalia, simple mais lourd de sens, flottait encore dans l'air, créant une bulle d'intimité que rien ne pourrait briser. Les paroles n'étaient pas nécessaires. Elles étaient là, ensemble, plus proches que jamais, chacune portant les blessures de l'autre, mais trouvant aussi la force de les guérir.
Agatha, après un long moment, murmura doucement : « On va traverser ça ensemble, d'accord ? » Ses mains caressaient lentement les cheveux de Rosalia, la réconfortant, la maintenant près d'elle. « Je suis là, et je ne vais nulle part. »
Rosalia ferma les yeux, savourant le confort de ses bras autour d'elle, le calme de la promesse qui se tissait entre elles. « Merci... » dit-elle simplement, avant d'ajouter avec un léger sourire, « Je ne suis pas sûre de ce que l'avenir nous réserve, mais je veux que tu sois là avec moi. »
Agatha hocha la tête, son regard se posant tendrement sur elle. « Je serai là, Rosalia. Toujours. »
Et dans cette douce étreinte, les deux femmes trouvèrent un peu de paix, même si le chemin devant elles restait incertain. Mais pour l'instant, elles n'avaient besoin de rien d'autre que de cette chaleur partagée, de ce lien qui se renforçait à chaque respiration.
Le silence enveloppait la pièce, seulement brisé par les respirations entrecoupées des deux femmes, alors que leurs fronts se touchaient. Leurs visages étaient si proches que les battements de leurs cœurs semblaient se synchroniser, un rythme doux et intime. Agatha, presque figée dans cette proximité, ne pouvait plus s'empêcher de laisser son regard se perdre dans celui de Rosalia, ses yeux cherchant des réponses, des assurances, et peut-être un peu de réconfort.
Les lèvres d'Agatha effleurèrent presque celles de Rosalia, un frôlement si léger qu'il sembla suspendre le temps lui-même. Puis, dans un murmure presque inaudible, Agatha posa la question qui lui brûlait les lèvres : « On est d'accord ? Ça veut bien dire que toi et moi, on est ensemble ? »
Rosalia, émue par la sincérité et la fragilité dans la voix d'Agatha, laissa échapper un petit rire, doux et léger, comme une libération. Elle glissa une main doucement sur la joue d'Agatha, ses doigts effleurant la peau chaude de son visage. « Oui, » répondit-elle avec tendresse, « Oui, Agatha. On est ensemble. »
À ces mots, tout sembla se dénouer. L'air autour d'elles devint soudainement plus léger, plus clair. Et sans plus de paroles, Agatha, poussée par un désir inébranlable, ferma les yeux et s'avança doucement. Leurs lèvres se rencontrèrent enfin, d'abord timidement, comme une première promesse, puis avec plus de passion, un élan désireux et sincère. Le baiser était chaud, rempli de l'émotion brute et profonde qui avait longtemps été retenue.
Rosalia répondit à ce baiser avec la même intensité, ses mains glissant dans les cheveux d'Agatha, attirant son corps plus près. Le monde autour d'elles semblait disparaître, laissant place uniquement à cette connexion intime et profonde. C'était un baiser qui scellait tout : leurs peurs, leurs espoirs, leur amour naissant.
Quand elles se séparèrent, elles étaient encore proches, respirant dans le même espace, leurs yeux se croisant avec une telle intensité qu'aucun mot n'était nécessaire. Agatha posa doucement son front contre celui de Rosalia, une fois de plus, un sourire discret aux lèvres.
« Je t'aime, » murmura Agatha, le cœur léger, remplie d'une vérité qu'elle n'avait plus peur d'exprimer.
Rosalia sourit à son tour, ses yeux brillant de bonheur. « Moi aussi, » répondit-elle. « Plus que tout. »
Et dans cette douceur, entourées de tendresse et de complicité, elles se permirent de savourer enfin un moment de paix, après tout ce qu'elles avaient traversé. L'avenir était encore incertain, mais ce qu'elles partageaient à cet instant était tout ce dont elles avaient besoin.
༺♡༻
Le soir était paisible pour la plupart, mais pas pour Billy. Tandis que tout le monde dormait profondément dans la maison, il était assis, perdu dans une obscurité totale. Le silence était lourd, oppressant, et chaque mouvement qu'il faisait semblait résonner dans le vide autour de lui. Il n'avait pas fermé l'œil de la nuit. Il ne pouvait pas.
Il était dans une pièce noire, une sorte de limbes, un espace où le temps et l'espace semblaient se distordre. La seule chose qu'il pouvait percevoir était cette voix, douce et persistante, qui venait de loin. Une voix familière, une voix qu'il n'avait pas entendue depuis des années : celle de sa mère.
« Billy... » Sa voix était faible, presque une prière. « Billy, je t'en supplie... Libère-moi. »
Il sursauta, mais son cœur ne fit qu'un tour dans sa poitrine. C'était elle. Wanda. Sa mère.
Il ferma les yeux, sentant un frisson parcourir son dos. Cela faisait si longtemps qu'il n'avait pas entendu sa voix. Cela faisait si longtemps qu'il n'avait pas pensé à elle, à ce qu'elle était devenue. La femme qu'il avait perdue, celle qui avait sombré dans la magie et la folie.
Il se leva brusquement, le regardant autour de lui, mais il n'y avait rien. Rien à part l'obscurité infinie.
« Maman... » murmura-t-il, sa voix presque un écho dans l'immensité de la pièce noire.
La voix résonna de nouveau, comme un souffle qui semblait se frayer un chemin à travers les ténèbres.
« Billy... je suis piégée... »
Les mots frappèrent Billy comme une gifle. Son cœur battait à tout rompre. Il avait besoin de réponses. Besoin de comprendre ce qui s'était passé. Pourquoi elle était là, pourquoi elle le suppliait. Mais avant qu'il puisse répondre, la voix se fit plus urgente.
« Tu dois briser la crypte, Billy. Libère-moi. Tu sais ce que tu dois faire. »
Billy se figea. La crypte. C'était ce qu'il avait découvert dans les parchemins. Ce qu'il avait appris. Une prison magique créée pour maintenir quelque chose, ou plutôt, quelqu'un, prisonnier. Mais il n'était pas sûr de ce qu'il libérait exactement. Il se demandait si, en brisant cette prison, il risquait de libérer quelque chose d'encore plus terrible.
Le doute s'empara de lui, mais il ne pouvait ignorer l'appel de sa mère, l'imploration dans sa voix. Il savait qu'il devait agir, mais il ne savait pas à quel prix.
« Je vais le faire, maman, » murmura-t-il, sa voix brisée. « Je vais te libérer. »
Il sentit un frisson dans l'air, comme si la pièce elle-même répondait à ses paroles. Mais au fond de lui, une peur grandissait. Qu'adviendrait-il s'il suivait ces instructions ? Il n'était pas sûr de ce qu'il allait libérer, ni de ce qui attendait de l'autre côté de cette crypte.
Il ferma les yeux, s'assurant qu'il était prêt à tout affronter. La voix s'éteignit doucement, comme un souffle qui s'échappe dans la nuit. Mais l'appel restait, gravé dans son esprit.
Subitement, Billy se réveilla en sursaut. Il était dans son lit, respirant lourdement, le cœur battant la chamade. Le noir de la nuit l'entourait, mais il n'y avait plus cette obscurité menaçante de la pièce sans fin. Il était de retour dans la maison, à la lumière tamisée de la lune qui se glissait à travers les rideaux.
Il inspira profondément, cherchant à se calmer, sa tête encore noyée dans l'écho de la voix de sa mère. Le rêve — ou était-ce un rêve ? — le perturbait profondément. Il se leva, les pieds posés lourdement sur le sol froid, comme s'il avait besoin de vérifier que tout était réel. Le souvenir de la crypte et de la voix implorante de Wanda hantait encore ses pensées.
Il se dirigea vers la fenêtre, son regard se perdant dans la nuit noire, l'esprit toujours envahi par le doute et la confusion. Il avait la sensation que quelque chose de terrible allait se produire, comme si les murs de la maison, même dans leur calme apparente, cachaient un danger imminent.
« Qu'est-ce que je dois faire ? » murmura-t-il pour lui-même, sa voix trahissant son angoisse. Les mots de sa mère, sa supplication, tournaient encore dans sa tête, le poussant à agir.
Mais il savait aussi que la situation n'était pas simple. Si Wanda était prisonnière dans cette crypte, qu'est-ce qu'il risquait à la libérer ? Et surtout, qu'était-ce qu'il allait vraiment libérer ?
Billy resta là, le regard figé sur la nuit, le doute s'infiltrant dans ses pensées. Un choix se présentait à lui, mais il n'avait aucune certitude sur ce qu'il allait trouver. Le passé, les erreurs, tout le poids de ce qu'il savait — et ce qu'il ne savait pas encore — pesait lourdement sur ses épaules.
~~<><><><>~~ FIN~~<><><><>~~
@sayresse17
@missquints
@theonefairygodmother
#agatha all along#agatha harkness x reader#lilia calderu x reader#agatha x reader#lilia calderu#agatha harkness
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guess qui a eu non pas un, non pas deux, mais TROIS malaises voyageur sur sa ligne de RER ce matin ?
#j'ai fini par changer de ligne pour faire le reste du trajet parce que j'en risque pas un quatrième hein#non mais sérieusement#il y avait quoi dans l'air ce matin ?#lise raconte sa vie
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sérieusement ne laissez pas les non-francophones de tumblr mettre la main sur la chasse au renard dans Fantômas contre Scotland Yard, they would eat it up.
Le gars qui essaie de tuer son employeur mais l'employeur est déjà mort et c'est fantomas, tueur en série et criminel de génie, qui se cache sous ses traits ?
"je suis amoureux de votre femme" "qu'est-ce que vous voulez que ça me fasse ???"
la scène où ils l'acculent sur la falaise et fantomas le pousse ???
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Été 1930, Hylewood, Canada (2/4)
Je râle, mais je ne suis pas le seul à prendre mes responsabilités. Depuis l’automne dernier, Agathon travaille au théâtre de Kingston à temps plein, comme accompagnateur. C’est grâce à Mlle Rumédier qui lui a trouvé le poste. Elle a fait une lettre de recommandation extrêmement élogieuse qui tellement gonflé l’égo de mon frère qu’on en a entendu parler pendant un mois entier. Figure-toi qu’elle s’est déplacée elle-même pour rencontrer le directeur du théâtre. Je ne sais pas ce qu’elle lui a raconté, mais Agathon m’a rapporté qu’il semblait transi quand il est ressorti et mon frère a été embauché immédiatement. C’est une vraie chance, parce qu’Agathon me disait qu’avec la crise, il n’était pas garanti que les théâtres remplacent leurs musiciens.
Marie aussi travaille dur. Je ne sais pas comment elle fait, mais rapporte des sommes vraiment importantes. Je soupçonne son fiancé de lui donner de l’argent, mais de ne pas nous le dire pour ne pas nous embarrasser.
D’ailleurs, si tu crois que je ne vois pas ce que tu es en train de faire, avec tes questions pleines de sous-entendus, tu te trompes lourdement ! Je te ferais dire, ma chère cousine, que j’ai bien trop de responsabilités pour m’enticher sérieusement d’une fille, et que comme tu le dis si bien, c’est difficile sur cette île de trouver quelqu’un qui ne soit pas une cousine directe. Et d’ailleurs, ta situation ne compte pas puisqu’aux dernières nouvelles, ton mariage est plus une noce de convenance et qu’à ce titre, tu aurais aussi bien pu épouser ton propre frère pour ce que ça changerait. Enfin… C’est comme ça que tu m’avais présenté les choses. Je trouve que tu t’extasies un peu trop sur ce cher Ange dans tes dernières lettres pour que ce soit honnête, et à moins qu’il ait viré de bord, il va falloir que tu refrènes tes ardeurs !…
[Transcription] Marie LeBris : Tu ne veux pas changer de morceau ? Ça fait vingt fois que tu joues le même. Agathon LeBris : Et je le jouerai vingt fois supplémentaires, et même vingt mille, tant que je n’aurai pas passé mon audition ! Marie LeBris : Tu as vraiment intérêt à la réussir alors, ça serait dommage qu’il arrive quelque chose à ton piano... Pas si vite, Lucien ! Où est-ce que tu sors, habillé comme ça ? Lucien LeBris : … Nulle part. Me promener. Dehors. Seul. Non accompagné.
#s3#simblr#legacy challenge#history challenge#decades challenge#lebris#lebrisgen4#Lucien Le Bris#Marie Le Bris III#Agathon Le Bris#Lucrèce Le Bris#Georges Rumédier
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Mon cadeau secret santa pour @saemi-the-dreamer ptit dessin et ptite fic même si bon, j'écris pas beaucoup donc c'est sûrement un peu bancal
Il était déjà la fin de l'après midi quand Arthur commença sérieusement à s'impatienter. Ca faisait au moins 3 bonnes heures que lui, une bonne partie des représentants les plus importants du monde breton et des délégations venues d'autres pays pour l'occasion attendaient. Et encore eux ils avaient la chance d'être assis, lui commençait à avoir sérieusement mal aux pieds. Et bon sang la couronne de fleur que Guenièvre avait insisté à lui faire porter lui grattait sérieusement le crâne. Il se tourna une fois de plus vers Perceval qui, tenant son rôle de témoin très sérieusement se tenait totalement immobile, les mains croisées :
Non mais bordel qu'est-ce qu'ils foutent ?
Vous voulez que j'aille me renseigner sire ?
Vous voulez dire comme les trois autres fois où vous êtes allés vous renseigner et vous êtes revenus bredouille ? Je sais pas vous vous sentez capables de trouver le chemin des vestiaires cette fois ou je vous colle un intendant pour vous accompagner ?
Non mais les autres fois je suis tombé sur Karadoc ça m'a perturbé, là c'est bon il est assis y'a pas de mouron à se faire sire.
Ok mais dépêchez vous, et dites leur de se bouger aussi ou je sens que l'église va se transformer en un champ de bataille romain-visigoth
De son point de vue il pouvait observer toute la salle et voyait clairement que des alliances commençaient à se défaire au fur et à mesure que les gens s'impatientaient. Les représentants des pays qui parlaient la même langue étaient très agités et parlaient de plus en plus fort, semblant ne pas s'entendre sur le goût du vin, dont ils avaient probablement déjà un peu abusé. D'un côté c'était la seule chose à faire en attendant. Perceval partit se renseigner et Arthur alla se chercher une coupe lui-même, histoire d'actionner un peu ses jambes. Il avait été plutôt fier de son idée de renouveller son mariage avec Guenièvre à la mode catholique, en invitant les plus grands noms du coin afin de montrer qu'il était revenu en tant que roi et que le royaume se portait bien désormais. Mais maintenant qu'il était là, face à tout ce monde qui s'impatientait, il se sentait plutôt nerveux. Bon sang qu'est-ce qu'elle foutait ? C'était pas si foutu compliqué d'enfiler une robe potable pour l'occasion, de se faire un peu tresser les cheveux et boum, mariage et on n'en parle plus.
Qu'est-ce que vous foutez retournez à votre place espèce de trou du fion !
La voix de sa belle mère resonna derrière lui tandis qu'il se servait un verre. Ah, au moins si elle était sortie du vestiaire c'est que c'était bientôt fini
En attendant que votre fille daigne se montrer faut bien que je m'occupe
Oui, bah c'est bon vous vous êtes occupés retournez à l'autel, là Elle le poussa vers le fond de l'église tandis qu'il protestait
Faites gaffe bordel c'est un costume spécial pour l'occasion j'ai pas envie de le tâcher en renversant du vin
Vous avez qu'à pas faire votre poivrot au moins pour une soirée. Pis toute façon croyez moi vous aurez pas besoin d'alcool quand vous la verrez.
Elle le laisse planté là, retourna s'asseoir auprès de Léodagan et secoua celui-ci qui s'était endormi sur son banc. Arthur prit une gorgée de vin en réfléchissant à ces dernières paroles étranges. Oui ok, il avait été assez peu discret ces derniers temps sur les regards qu'il lançait à Guenièvre mais enfin de là à ce que sa belle mère le remarque. Le goût acre du vin le fit hoqueter et il s'énerva mentalement sur les paysans qui n'étaient même pas capables de fournir un vin correct pour le mariage de leur roi. A ce moment là Perceval revint, accompagné de Bohort, l'un en bleu, l'autre en vert pour représenter les deux parties du mariage. Pourquoi Guenièvre avait choisi Bohort comme témoin ça le dépassait, après tout il ne les pensait pas si proches. Mais d'un autre côté il n'avait pas été tellement attentif aux passes temps et aux amis de sa femme durant le temps qu'il avaient passé ensemble. Il se promit mentalement de changer ça.
Ah bah c'est pas trop tôt c'est bon elle va venir ou il faut que je reporte à après-demain ?
C'est bon, c'est bon sire, dit Bohort avec un sourire jusqu'aux oreilles. Sauf votre respect vous allez être plutôt impressionné de ce qu'on a fait avec du simple tissu
Je m'en fous un peu de votre tissu Bohort j'aimerais bien commencer le processus pour que les gens finissent pas par s'étriper dans une église.
Bohort se rangea du côté de la mariée, toujours souriant, et Arthur remarqua que Léodagan s'était eclipsé, sans doute pour pouvoir accompagner la mariée jusqu'à l'autel, c'était bon signe. Même si bon, ils étaient déjà mariés depuis 30 piges techniquement il n'avait pas vraiment sa main à lui donner. Il sursauta alors qu'un orgue commença à résonner dans la salle. Ils avaient un orgue dans le coin ? Encore un détail qui luil avait échappé. Il déposa son verre de vin sur le côté tandis que les invités se levaient, certains de façon un peu vacillante. Deux petites filles apparurent du fond de la salle et dispersèrent des pétales de rose tout le long de l'allée. Et puis elle apparut au bras de son père. Sa machoire tomba et il oublia tout. Les trois heures d'attente, les invités qui s'engueulaient, le vin dégueu, même ses pieds. Elle était vêtue d'une robe en tulle blanche recouverte de fleurs bleues jusqu'à la taille. Ses cheveux lui tombaient sur les épaules en cascade, avec seulement une couronne de fleurs similaire à la sienne sur la tête. Elle était magnifique. Elle arriva à sa hauteur et Léodagan lui donna sa main et retourna s'asseoir. Elle lui sourit timidement tandis que le prêtre se mettait en position.
Vous dites rien ?
Je euh Pour une fois il était sans voix, tout juste capable de la parcourir du regard bouche bée.
C'est les fleurs c'est ça ? J'ai dit à Bohort que ça faisait trop mais il était sûr que c'était la mode et puis Merlin les a fait pousser exprès et du coup…
Il lui posa un doigt sur la bouche avant qu'elle ne s'emballe trop.
Vous êtes parfaite, réussit-il seulement à murmurer
Son visage s'illumina et elle rougit un peu.
Il sourit à son tour réalisant que la cérémonie lui tenait finalement plus à coeur qu'il ne le pensait. Leur premier mariage avait été un simulacre politique. Celui-ci était un mariage d'amour.
#kaamelott#kaamelott secret santa 2023#pendranievre#si quelqu'un sait comment faire des tirets et pas des points chelous pour les dialogues sur tumblr je suis preneuse#même si bon je referai probablement pas de fics de si tôt parce que je suis pas auteure#m'enfin#things#secret santa kaamelott 2023
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Aujourd'hui, ça fait deux ans que j'ai commencé à mon travail. Je ne suis jamais restée aussi longtemps au même endroit. Mon ancien record c'était 13 mois, je n'y travaillais que 10h par semaine (job étu) et j'avais fait 5 mois en arrêt.
Deux ans que j'ai commencé et 1 an et demi que je m'ennuie. Mais les conditions sont bonnes, et je ne trouverai rien ailleurs sans vraiment faire de formation ou sans perdre en salaire (il est pas fou non plus, mais mieux que le SMIC). Là clairement, je suis pas à un moment de ma vie où je peux pas me permettre de perdre en salaire, donc pour l'instant je déprime au boulot, à me demander ce qui s'est passé dans ma vie pour que je finisse à être devant un ordinateur toute la journée alors que j'avais toujours dit "Jamais je travaillerais derrière un bureau". La vérité, je sais ce qu'il s'est passé : la dépression, pile pendant les années où on doit décider de son avenir (d'après la société). Je lâche rien, et je me dis qu'un jour, avec plein de travail fait sur moi-même, j'arriverai à trouver ce que j'ai envie de faire, et je le ferai. Ou alors, j'apprendrai à me dire, que le travail c'est pas la vie, et que même si tu as un boulot chiant ou pas assez bien à ton goût, tant que tu remplis ta vie à l'extérieur c'est pas grave. (Jamais je me dirais ça, j'ai trop entendu Anouk tu peux faire tellement de choses dans la vie blablabla de la merde)
Et merci beaucoup aux bibliothécaires qui ont répondu à mes questions, ça me permet d'y réfléchir sérieusement en connaissant la réalité du métier.
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Miraculous Ladybug, 1x01
Bon.
Ma petite sœur est grande fan de MLB, et aime en parler avec moi. Et parce que je me renseigne grâce au fandom, même si je sais que la série est mauvaise réalistiquement parlant, l'enthousiasme du fandom ET de ma petite sœur font que je veux regarder la série
Donc c'est parti, et correctement cette fois. On commence par l'épisode 1 de la saison 1 (en anglais, j'ai pas trouvé en français mais ça va, je comprends), avec mes réactions à chaud :
Déjà, je trouve que le présentateur (aucune idée de son nom, ça me reviendra) parle vite? Je suis mal placé pour parler, je rappe plus que je parle, mais je suis malentendant donc c'est un peu chaud sa mère à comprendre :')
Pourquoi la série ne commence pas par le début? C'est quelque chose que je n'ai jamais compris. Je sais que le "commencement" se fait dans les deux derniers épisodes de la série, mais... Mais c'est pas malin, en fait. Pour les gosses qui ne peuvent pas forcément suivre à l'épisode près, ça change pas grand-chose, moi aussi je regardais mes dessins animés dans le désordre quand j'étais enfant (et je comprenais que dalle), mais si on décide de suivre l'ordre des épisodes, on est confus. Qui est Marinette? Elle a quel âge? Bon sang y'a une créature dans ses cheveux?? Et qui est cette Alya qui vient pour lui dire qu'un gars qu'elles connaissent peut-être prend des photos? Bref, c'est pas le top parce que la série fait genre qu'on a vu les derniers épisodes de la saison avant, mais ce n'est pas le cas.
Ensuite, Alya, chérie, je t'aime mais ne pousse pas Marinette au harcèlement d'Adrien, surtout quand elle a déjà une responsabilité sur les bras, c'est pas cool. Non parce qu'en fait, la moitié du temps, Marinette est poussée dans son obsession pour Adrien par ses amis. Big mood là-dessus, quand je pensais être amoureux, mes amis m'ont poussé aussi à "cultiver" cet "amour" (et c'était pas au niveau de Marinette, mais j'ai été cringe aussi) donc c'est réaliste, mais l'adulte que je suis aujourd'hui souffre.
Le présentateur est ultra irrespectueux avec la jolie blonde (j'ai pas entendu son nom, toujours malentendant ici), pas étonnant qu'elle soit vexée :'))
AH! Ouais. Papillon. Bah pareil, si on découvre la série en essayant de suivre dans l'ordre, la réaction normale ici c'est: ptdr quoi? C'est qui? Monsieur? Il se passe quoi?
Bref, un peu d'introduction, qu'on nous prenne par la main svp, juste un peu pour ce tout premier épisode.
Ok, c'est quoi les Miraculous? C'est ça la question que quelqu'un qui découvre la série se pose, faut être honnête. On est complètement jeté par-dessus bord.
Adrien prend si mal la pause? Enfin, je sais pas, je suis pas trop l'actu du mannequinat... Après! C'est cohérent avec le fait qu'il fait ça pour son père, pas pour lui-même, etc... Mais c'est comique car ça pue l'artificialité et c'est limite malin?
Marinette, ma douceur, passer dans le dos d'Adrien pour qu'il te remarque n'est pas une bonne idée. Les gens n'ont pas de yeux derrière la tête.
Wow, Marinette = Moi, surinterpréter tous les petits signes. C'est beau (mais moi j'étais déjà aro, alors c'était pas de l'interprétation mais du désespoir d'être "normal")
Par contre, Stormy Weather est cool comme akumatisée. Elle a un charme réel. Puis, c'est notre première akumatisée! C'est bien de commencer la série avec elle!
Manon qui pourrit l'espionnage de Marinette, c'est marrant.
Stormy Weather qui va directement pour les points vitaux, elle est là pour commettre des meurtres et rien d'autre.
VAS-Y MANON, MANIPULE MARINETTE!! C'est trop drôle.
Putain, la série qui nous simule un Adrien/Alya, je suis fan. C'est trop comique. Est-ce qu'il y a des gens qui shippent?
Alya et sa big sis energy, elle sait gérer les gosses.
Donc là, Stormy Weather continue avec les meurtres de sang froid (ahah je suis un petit comique).
OK? LADYBUG? Non mais, très sérieusement, pour les gens qui débutent la série et ne connaissent rien, ça ne fait aucun sens, ce qu'il se passe. L'écriture est vraiment pas bien réfléchie.
Faut quand même prendre en compte que Chat Noir est notre première réelle introduction à Adrien. Jusqu'ici, il ne parle pas, il se contente de poser et d'être ennuyé par sa situation, ce qui est très intéressant n'empêche.
Ah oui, merci de nous apprendre avec subtilité la romance Ladybug/Chat Noir qui se met en parallèle à celle de Marinette/Adrien. Y'avait pas de place pour d'autres possibilités depuis le début.
"Follow my lead" -> ça a raté, mais c'est mignon, merci pour la tentative.
C'est trop drôle comment ils nous font croire que les protagonistes sont morts dès le premier épisode.
Ok, intéressant, on nous montre comment Papillon contrôle les gens, par l'esprit, en leur imposant sa pensée, c'est bien. Par contre, on connaît toujours pas son nom, on connaît seulement son objectif, même s'il ne fait aucun sens pour le moment.
J'aime beaucoup la façon dont Alya est toujours en "big sis mode" pour réconforter Manon. (en fait, je me demande si elle s'appelle pas Ninon)
J'aime bien comment, dans la saison 1, Ladybug n'est pas encore confiante avec ses Lucky Charms, en tout cas sur le premier épisode. Même si elle a déjà vu la preuve de leur efficacité (vu qu'elle a déjà agi en tant que Ladybug), elle n'est pas à l'aise.
Lezgo l'akuma est choppé.
Je préfère la réplique de dé-akumatisation en anglais qu'en français, elle semble moins fausse et plus honnête.
Ah la première fois que le papillon donne sa réplique de victoire, on pourrait presque y croire, après tout on n'a pas encore eu 5 saisons complètes.
Pardon Marinette, mais comment le fait d'être en photo avec Adrien est plus important que ton petit job de baby-sitter?
Non puis, le droit à l'image pour la gosse, personne en parle? :') Elle est mineure, faut pas l'accord d'au moins un des parents?
Enfin bref, c'est un mauvais premier épisode, parce que ça ne nous introduit rien du tout. Tout l'épisode agit comme si, nous spectateurs, on sait déjà qui sont Marinette/Ladybug, Adrien/Chat Noir, Alya, Papillon, les kwamis, les akumas... Eux le savent, ok, mais pas un spectateur qui commencerait tout juste la série. Mais honnêtement, vu les critiques que j'ai entendues sur la série, c'est très cohérent. Épisode 1 et le foutage de gueule est déjà présent envers les spectateurs :') Mais sinon, si on ne le considère pas comme un premier épisode, c'est bien! C'est sympa, on passe un bon moment, c'est cool. Pas incroyable, mais cool!
#Miraculous Ladybug#mlb#mlb season 1#mlb spoilers#marinette dupain cheng#adrien agreste#alya cesaire#gabriel agreste
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