#lire théâtre
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dreaminginthedeepsouth · 15 days ago
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Doctor Rieux thus resolved to compile this chronicle which you find before you in order not to number among those who keep quiet, in order to bear witness in favor of those who suffer the plague, in order that some memorial would exist of the injustice and the violence which had been inflicted upon them. He wanted quite simply to record what one learns in the midst of the pestilence, namely that there are more things to admire about human beings than to despise. . . He knew what this happy crowd did not know, but what it could have learned from books: the plague baccilus never dies nor disappears for good, that it may rest dormant for dozens of years in furniture, in furnishings, that it waits patiently in bedrooms, cellars, trunks and bookshelves; and that perhaps the day will come when to the misfortune or enlightenment of humanity, the plague will again bestir its rats and send them forth to die in a happy city.
[L]e docteur Rieux décida alors de rédiger le récit qui s’achève ici, pour ne pas être de ceux quise taisent, pour témoigner en faveur de ces pestiférés, pour laisser de moins un souvenir de l’injustice et de la violence qui leur avaient été faites, et pour dire simplement ce qu’on apprend au milieu des fléaux, qu’il y a dans les homes plus de choses à admirer que de choses à mépriser. . . [I]l savait ce que cette foule en joie ignorait, et qu’on peut lire dans les livres, que le bacilli de la peste ne meurt ni disparaît jamais, qu’il peut rester pendant des dizaines d’années endormi dans les meubles et le linge, qu’il attend patiemment dans les chambers, les caves, les malles, les mouchoirs et les paperasses, et que, peut-être, le jour viendrait où, pour le Malheur et l’enseignement des hommes, la peste réveillerait ses rats et les enverrait mourir dans une cité heureuse.
—Albert Camus, La peste, bk v (1947) in Albert Camus Théâtre, Récits et Nouvelles (Pléiade ed. 1967), pp. 1473-74. As Albert Camus reminds us, we delude ourselves by thinking that the baccilus of fascism is gone. It lies dormant to be revived again, as we witnessed on Nov 5
[Robert Scott Horton]
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ernestinee · 1 month ago
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Je viens de finir Antigone, la version d'Anouilh et je me disais qu'elle me faisait penser à ma meilleure amie.
⭐⭐⭐⭐
J'aime bien lire du théâtre et je n'en n'avais pas encore lu cette année, je préfère lire du théâtre plutôt que voir une pièce. J'ai du mal avec le code théâtral. Qu'un lieu en devienne un autre par simple changement de décor, le rythme des actes et des scènes, le va et vient des personnages. Alors que j'aime le côté immersif d'une lecture.
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lerefugedeluza · 3 months ago
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Saluuuuuut 🍁 🎃
Comme au printemps dernier, j' ai concocté un petit bingo spécial "lire sa PAL" alors je le partage ici aussi si jamais vous avez envie de lire les livres qui sont déjà dans votre bibliothèque !
Évidemment vous pouvez faire uniquement les cases qui vous inspirent ! Et pour ma petite sélection personnelle, voici la liste :
Un livre commencé mais jamais fini : Les Frères Karamazov de Fiodor Dostoïevski
Un livre qu'on nous a prêté : Bunny de Mona Awad
Un livre de la littérature Africaine : Americanah de Chimamanda Ngozi Adichie
Un pavé (qui nous fait peur) : L'homme qui savait la langue des serpents d'Andrus Kivirähk
Un livre dont le titre évoque l'automne : Le parfum des poires anciennes d'Ewald Arenz
Un livre d'un/e auteur/e qu'on a déjà lu : La reine Margot d'Alexandre Dumas
Un livre dans notre PAL depuis (trop) longtemps : Du côté de chez Swann de Marcel Proust
Un recueil de poésie/une pièce de théâtre : Je suis un volcan criblé de météores d'Etel Adnan
Un livre d'une vieille édition : L'Orme du mail d'Anatole France
Beaucoup d'énormes pavés mais on va dire que ça va le faire quand même...
Bonnes lectures ♡
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raisongardee · 4 months ago
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"Si je me demande aujourd’hui quand nous trouvions le temps de lire tous ces livres, alors que nos journées étaient déjà si remplies par nos heures de classe et nos leçons particulières, je me rends parfaitement compte que cela se faisait au détriment de notre sommeil et donc de notre fraîcheur corporelle. Bien que je dusse me lever à sept heures, jamais il ne m’arrivait de fermer mon livre avant une ou deux heures du matin – mauvaise habitude, d’ailleurs, que j’ai alors contractée pour la vie : même quand la nuit est déjà fort avancée, je lis encore une heure ou deux. Ainsi je ne puis me souvenir d’avoir pris le chemin de l’école autrement qu’à la dernière minute, dévorant ma tartine de beurre tout en courant ; il n’y a rien d’étonnant à ce qu’avec notre intellectualité nous ayons tous eu le visage maigre et vert comme un fruit mal mûr et des vêtements passablement négligés. Car chaque sou de notre argent de poche, nous le dépensions en billets de théâtre ou de concert, ou encore en livres, et nous étions d’autre part peu soucieux de plaire aux jeunes filles : nous aspirions à en imposer à de plus hautes instances. Se promener avec des jeunes filles nous semblait une perte de temps car, avec notre arrogance intellectuelle, nous jugions d’emblée l’autre sexe bien inférieur en esprit et nous ne voulions pas gaspiller nos heures précieuses en bavardages oiseux."
Stefan Zweig, Le Monde d’hier, trad. Serge Niémetz, 1941.
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selidren · 11 months ago
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Printemps 1916 - Champs-les-Sims
6/9
Cléo a réagit comme je l'escomptais. Elle s'est drapée dans cette espèce de tristesse offensée qui lui donne ses airs de comédienne de théâtre et elle commente sa peine à longueur de temps sans pour autant accepter de parler clairement ou d'être consolée. J'ai beaucoup de mal à communiquer avec elle parfois. Elle s'enferme depuis tous les après-midis dans le bureau où elle écrit quelque chose qu'elle appelle son "journal de guerre".
Transcription :
Cléopâtre « Vous avez bientôt terminé ? »
Madame Legens « Aucune idée Mademoiselle, je ne suis pas mécanicienne. Vous devriez prendre un livre plutôt que de vous morfondre en en soupirant devant la cheminée. »
Cléopâtre « Je n’ai pas l’esprit à ça. Ma tristesse est bien trop profonde pour lire des histoires. J’ai besoin d’écrire mon journal, il n’y a que ça qui puisse me consoler. »
Madame Legens « Ne soyez pas si dramatique. »
Cléopâtre « Grand-Mère dit la même chose. Et si jamais c’est ma nature d’être dramatique ? »
Madame Legens « Vous êtes trop jeune. »
Cléopâtre « Je suis une petite fille que son Papa n’aime pas, j’ai des raisons pour être triste jusqu’à la fin de ma vie. Quand je serai une femme, je ne porterai que du noir et j’aurai un chapeau avec une voilette si épaisse que personne ne pourra voir mes yeux. Comme les dames en deuil. »
Madame Legens « Et c’est pour cette raison que vous avez cassé la machine à écrire de votre Papa ? »
Cléopâtre « Non, j’ai fait une faute de grammaire et en essayant de retirer la feuille j’ai entendu un clac et un grrrr. Et le touches ne pouvaient plus bouger après ça. Vous voyez Madame Legens, j’ai des raisons d’être triste. Je suis une petite fille mal aimée mauvaise en grammaire et qui casse le seul objet qui lui apporte du bonheur… *soupir*» 
Madame Legens « Je vois. J’irai en parler avec votre Maman. »
Cléopâtre « Si vous voulez. Elle ne peut rien faire pour moi de toute façon. »
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etudiantfantome · 1 year ago
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"Lire, c'est changer de corps; c'est faire un acte d'échange respiratoire, c'est respirer dans le corps d'un autre. Il n'y a pas de lecteur, d'écrivain, mais deux voyageurs arrachés à un monde, départis, l'un et l'autre vêtus de langues, toute leur chair n'étant que de mots. Entre les deux, en lisant, en écrivant, il se produit de l'homme, il naît de l'homme en parlant. Il y a une naissance et une renaissance, un croisement d'amour, et un resurgissement perpétuel dans l'écriture. L'écriture est résurrectionnelle." V. Novarina, "Chaos", Le théâtre des paroles, 1989.
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thebusylilbee · 5 months ago
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Trente ans après la fin de l’apartheid, la petite communauté juive d’Afrique du Sud est plus que jamais divisée. Une partie a profité du système raciste, l’autre a résisté. Deux leçons contradictoires de la Shoah s’opposent : celle d’un « plus jamais ça » universaliste, qui pousse les uns à soutenir Gaza, et celle de la singularité de la tragédie juive, qui inspire aux autres un sionisme conservateur.
par Charlotte Wiedemann
Après avoir contemplé les murs gris d’une cellule de prison pendant vingt-deux ans, Denis Goldberg s’est entouré des couleurs de peintures africaines. Des tableaux qui célèbrent la vie, le plaisir et le désir, qu’on peut désormais voir dans la House of Hope (« Maison de l’espoir ») : ce bâtiment sobre et fonctionnel à la périphérie du Cap constitue le legs du plus célèbre Juif ayant combattu l’apartheid. Les enfants peuvent y peindre et y faire du théâtre. Dans le jardin où les cendres de Goldberg ont été dispersées, des oiseaux picorent. C’est un lieu paisible, qui n’a pourtant rien d’une idylle où le passé pourrait trouver le repos. Trois décennies après la fin de l’apartheid, la mer des toits des townships d’où viennent les enfants roule dans le paysage vallonné du Cap avec une désolation révoltante. Et les questions soulevées par l’héritage de Goldberg sont bien trop présentes, des questions sur ce qui rend une décision éthique, sur la valeur de la vie et sur les interprétations de ce que signifie l’existence juive.
Comme la plupart des Juifs ayant immigré en Afrique du Sud, les ancêtres de Goldberg étaient originaires de la Lituanie tsariste et fuyaient les pogroms et la misère. Un demi-siècle plus tard, convaincu que chaque être humain mérite un respect égal, quelle que soit sa couleur de peau ou son origine, Goldberg a pris fait et cause pour le Congrès national africain (ANC) dont il a rejoint la branche armée. Condamné à plusieurs reprises à la prison à vie aux côtés de Nelson Mandela, il ne fut pas incarcéré à Robben Island, mais dans une prison pour Blancs à Pretoria. L’apartheid a appliqué la ségrégation même parmi ses ennemis mortels.
Sur une plaque de la Maison de l’espoir, on peut lire : « He was a Mensch » (« C’était un Mensch »), d’après l’expression yiddish désignant celui qui a fait preuve d’humanité en s’engageant pour les autres. Seule une petite minorité des 120 000 Juifs qui vivaient à l’époque en Afrique du Sud a choisi cette voie périlleuse. Parmi les Blancs de l’ANC, ils étaient largement surreprésentés, et cela constitue le bon côté de la médaille, tout aussi remarquable que son revers, à savoir que la majorité d’entre eux s’accommodaient de l’apartheid, s’abritaient derrière des lois raciales qui leur étaient favorables et évitaient le contact avec les combattants de la liberté issus de leurs propres rangs, dans la crainte constante que cela pourrait favoriser l’antisémitisme.
Ce n’est qu’en 1985, après trente-sept ans du régime d’apartheid, que les dirigeants de la communauté se décidèrent à le condamner clairement. Comme l’a reconnu ultérieurement le grand rabbin Cyril Harris devant la Commission vérité et réconciliation : « La communauté juive a profité de l’apartheid (…). Nous demandons pardon (1). » Faire le choix d’une résistance désintéressée, payée au prix fort de l’emprisonnement, de l’exil, du bannissement, de la mort et de la mutilation sous les tirs de l’État raciste. Ou s’adapter, se faire complice. Des avocats juifs ont défendu des militants noirs ; juif aussi, le procureur général qui a condamné Mandela en faisant preuve d’un remarquable fanatisme.
L’historienne Shirli Gilbert, spécialiste de l’histoire des Juifs sud-africains, voit dans cette polarisation la tension entre deux interprétations de la Shoah au sein du judaïsme, avec, d’un côté, la singularité des victimes juives et, de l’autre, l’universalité de l’enseignement du « plus jamais ça ». La première lecture entretient le besoin de se protéger, la seconde est un moteur pour l’action (2).
Pour saisir cette situation — propre à l’Afrique du Sud mais dont on peut tirer des leçons générales —, il faut revenir à ses origines. Construite en 1863 en pierres de taille, la plus ancienne synagogue du pays sert aujourd’hui d’entrée au Musée juif sud-africain, au Cap. On y trouve des photographies montrant les miséreux débarquant sur le port, des hommes avec des casquettes plates et des vestes usées, des femmes avec des foulards portant des ballots de draps, la valise en carton fermée par une ficelle. Ils furent 70 000 à arriver au tournant du XXe siècle, émigrant depuis la frange ouest de l’empire tsariste, là où vivait alors la moitié de la population juive mondiale. Attirés par des récits d’argent facile à gagner dans les mines d’or et de diamants d’Afrique du Sud, plus d’un ont commencé comme colporteurs, se rendant dans des implantations isolées sur des charrettes à grandes roues tirées par des mules, vendant du savon, des boutons et de la vaisselle.
Pourtant, tout immigrant sans ressources sentait que son statut dans la colonie différait de celui dont il disposait dans son ancien pays. Un témoin de l’époque raconte avoir vu un Noir s’écarter pour lui céder le passage sur le quai tout en baissant les yeux : « En Russie, personne n’aurait cédé le passage à un Juif (3). »
Blancs parmi les Blancs, les Juifs profitèrent des zones rurales pour s’intégrer rapidement dans une société coloniale des Boers dont l’antisémitisme ne s’est aggravé que dans les années 1930. Bientôt circulèrent des histoires de succès : par exemple, dans le commerce des plumes d’autruche alors recherchées dans le monde entier pour la chapellerie féminine de luxe — on appelait les maisons de campagne des riches commerçants juifs des « palais de plumes ».
Les vitrines du musée n’évoquent pas les conditions nécessaires à une telle réussite : les Juifs avaient le droit d’acquérir des terres (dans les cas les plus extrêmes, celles de propriétaires noirs auparavant expulsés), ils étaient libres de leurs déplacements et de souscrire des emprunts. Leur existence était légitime ; une légitimité de colons vivant au milieu d’une majorité de personnes privées de droits. Dans les villes, certes, il fallait composer avec l’antisémitisme. Aux yeux de Britanniques « snobs », ceux qu’on appelait les « Juifs de l’Est » semblaient « sales » et pas tout à fait civilisés. Leur yiddish sonnait douteux. Mais les immigrants eurent tôt fait de se débarrasser de leur langue comme d’un fardeau. Le yiddish disparut en l’espace d’une génération. Subir la discrimination, réelle ou redoutée, entrait en balance avec l’acquisition de privilèges coloniaux.
Un triangle magnétique
Judéocide, sionisme, apartheid : si la collectivité des Juifs et des Juives sud-africains s’est formée dans ce triangle d’influences, chacune d’entre elles a marqué différemment chaque famille, chaque individu.
Steven Robins a proposé que nous nous rencontrions dans un café du Cap. Robins, dont les ancêtres portaient le nom de Robinski, est anthropologue, professeur à l’université. Un homme avenant, à l’allure juvénile. Son père a fui l’Allemagne nazie pour arriver au Cap en 1936. Seul le Stuttgart put encore accoster ensuite, avec 537 Juifs allemands à son bord, après quoi l’Afrique du Sud ferma impitoyablement ses portes aux réfugiés.
Robins a grandi avec sous les yeux une photographie encadrée, posée sur le buffet. Trois femmes dont on ne parlait jamais — la mère et les deux sœurs de son père que celui-ci n’avait pu aller chercher pour les sauver. Elles ont été assassinées à Auschwitz — d’autres membres de la famille le furent dans les forêts près de Riga. Robins a trouvé bien plus tard, alors qu’il était adulte depuis longtemps, les lettres pleines de suppliques, plus d’une centaine, que la famille avait envoyées en Afrique du Sud. De longues années de recherche lui ont permis de reconstituer l’histoire des Robinski et d’écrire le livre Letters of Stone (4) (« Lettres de pierre »). À Berlin, les membres de sa famille ont désormais des Stolpersteine à leur nom — des pavés plaqués de laiton en mémoire de victimes du nazisme — et leurs lettres sont retournées là où elles ont été écrites et sont désormais conservées dans les archives du Musée juif de Berlin.
Son père a-t-il gardé le silence par culpabilité ? « Le silence est une chose complexe, répond Robins. Ce fut un coup terrible pour lui, il est tombé gravement malade dans les années 1940. » Arthur, un frère cadet de son père qui avait aussi réussi à fuir pour l’Afrique du Sud, est devenu un sioniste convaincu. Deux frères, deux manières de vivre avec le fardeau de ne pas avoir pu sauver les siens.
En travaillant à l’écriture de son livre, Robins a davantage pris conscience de sa propre judéité. Mais il ne met pas la souffrance juive à part et montre comment le racisme européen a entremêlé l’histoire du génocide des Juifs et celle de l’apartheid. Il partage cette manière de voir avec certaines figures de la scène artistique juive sud-africaine de renommée internationale, comme Candice Breitz, Steven Cohen et William Kentridge. Cette position historique et politique qui voit l’humanité comme indivisible les oppose tous au courant majoritaire du sionisme conservateur — tout particulièrement de nos jours. Avec Kentridge et plus de sept cents autres personnalités, Robins a signé une lettre ouverte dénonçant la guerre menée par Israël à Gaza. « L’expérience de la persécution et du génocide est intimement liée à notre mémoire collective, y écrivaient-ils. Nous sommes donc appelés à empêcher qu’une telle chose se reproduise, où que ce soit et quelle que soit la personne concernée (5). »
Des amis juifs, et même des parents, ont violemment critiqué Robins pour cela. À leurs yeux, il trahirait l’histoire de sa famille et celle de son propre livre, écrit dans la peine et la douleur. Robins rétorque : « La Shoah nous apprend à considérer toutes les vies comme équivalentes. Sinon, à quoi servirait sa mémoire ? »
Ce qui a lieu à Gaza, il le ressent comme une tragédie pour le judaïsme, une tache indélébile. « Les Juifs auraient-ils mieux fait de continuer à vivre en diaspora ? », se demande-t-il dans son for intérieur. « Quel sens peut encore avoir mon livre, quel sens peut encore avoir la mémoire de la Shoah face à Gaza ? »
L’apartheid a débuté en mai 1948, et c’est en mai 1948 également que fut fondé l’État d’Israël. S’il s’agit d’une coïncidence, ces deux événements restent consubstantiels à la fin de l’époque coloniale dans le monde, et il existe bel et bien un lien entre apartheid et sionisme — sans même qu’il faille évoquer la Cisjordanie.
En arrivant en Afrique du Sud, les immigrants avaient apporté d’Europe de l’Est deux idées fortes qui s’y faisaient concurrence. Le sionisme, d’une part, qui devint une sorte de religion civile laïque — la Fédération sioniste sud-africaine a été fondée un an seulement après le congrès de Bâle organisé par Theodor Herzl en 1897. D’autre part, l’engagement radical des bundistes pour la justice ici et maintenant : l’Union générale des travailleurs juifs (Bund) était le parti socialiste des Juifs d’Europe de l’Est, lui aussi fondé en 1897, à Vilnius. Des partisans et des combattants des ghettos juifs qui allaient se soulever dans l’Europe occupée venaient de ce milieu. Ceux-là dont se souviendraient, en Afrique du Sud, les militants juifs dans leur combat pour la liberté de tous.
Le sionisme s’est en revanche renforcé sous l’apartheid : le système ethnocratique exigeait l’appartenance à une communauté. Pour des millions de Sud-Africains, cela signifiait l’assignation arbitraire à des castes de couleur de peau et des bantoustans. La majorité des Juifs appliqua toutefois un principe différent : plutôt que de se fondre dans la société, le repli sur soi. Aujourd’hui encore, la communauté, réduite à 60 000 membres par l’émigration, est étonnamment homogène, à 80 % d’origine lituanienne ; si peu de mélange en cent cinquante ans.
Beyachad, qui signifie « cohésion » en hébreu, est le nom du centre de la communauté à Johannesburg, isolé de la rue par un mur de sécurité. L’historien David Saks, familier de longue date des affaires de la communauté juive, a son bureau au premier étage, mais des grilles massives en protègent les fenêtres — la lumière froide du néon, le charme d’une cellule de prison. Cette atmosphère correspond au résumé que Saks livre, en une phrase, du cours des choses : « Nous regardons à nouveau vers l’intérieur. »
Alors qu’en Europe et aux États-Unis la diaspora a été prise dans un processus de sécularisation, en Afrique du Sud, elle s’est davantage tournée vers la religion, est devenue plus orthodoxe. Et comme ceux qui vivent selon la Loi sont obligés de se rendre à pied à la synagogue pour célébrer le shabbat, les petites maisons de prière, parfois informelles, se multiplient. En dépit des prix pratiqués, la plupart des parents envoient leurs enfants dans l’une des écoles privées juives — le coût de la scolarité régule ainsi le nombre d’enfants qu’on souhaite avoir. Mieux vaut en avoir moins, mais avec une identité juive assurée.
Après la fin de l’apartheid, il y eut, selon Saks, un désir de s’ouvrir davantage à la société. Mais cela ne dura pas longtemps, notamment du fait de l’échec du processus de paix au Proche-Orient. L’opinion publique sud-africaine est ardemment propalestinienne. De nombreux Juifs la perçoivent comme antisémite. C’était déjà le cas avant le 7 octobre, et depuis les tensions n’ont fait que s’accroître. En raison des sympathies de certains membres de l’ANC pour le Hamas, des voix juives ont mis en garde contre l’organisation de rassemblements haineux et de pogroms, tandis que le gouvernement sud-africain accusait Israël de génocide devant la Cour internationale de justice (CIJ).
« Les attaques contre les Juifs demeurent extrêmement rares, nuance Saks. Dans les pays dont les gouvernements sont favorables à Israël, il y a plus d’antisémitisme parce que les musulmans retournent leur frustration contre les Juifs. Ce n’est pas nécessaire ici. » En Afrique du Sud, un migrant démuni du Zimbabwe reste plus vulnérable qu’un Juif — à cause de la violence xénophobe dans un cas, et parce que la communauté veille à ce qu’aucun de ses membres ne se retrouve à la rue dans l’autre —, même si, depuis peu, la pauvreté a augmenté. « Avant, se souvient Saks non sans nostalgie, nous donnions plus d’argent à Israël que toutes les autres diasporas ! » Une collecte de fonds a débuté auprès des émigrants aisés.
Des écoles juives entretiennent des partenariats avec d’autres plus pauvres — notamment pour que les enfants de la communauté apprennent à fréquenter leurs camarades noirs sans se sentir supérieurs. Derrière ces engagements se trouve souvent un sentiment de culpabilité inconscient, estime la sociologue Deborah Posel ; il serait préférable d’admettre « notre complicité », comme elle le dit. Une étude montre à quel point les Juifs sud-africains sont divisés quant à leur rapport au passé : 38 % pensent que la communauté a trop accepté l’apartheid, un bloc légèrement plus important est d’un avis contraire, et 20 % préfèrent ne pas se prononcer (6).
Dans ce contexte, que signifie être juif dans un pays qui envisage Israël à travers le prisme de l’expérience traumatisante de l’apartheid ? La souffrance morale semble plus forte chez ceux qui ne veulent se définir ni comme sionistes ni comme antisionistes : dans la communauté, il n’y a pas de place pour leur ambivalence vis-à-vis d’Israël et, plus généralement, dans la société, il n’y a guère de compréhension à l’égard de l’idée de la nécessité d’un foyer du peuple juif (7). On peut interpréter comme une échappatoire radicale à ce dilemme que de jeunes Juifs de gauche se réclament du mouvement Boycott, désinvestissement, sanctions (BDS), très populaire en Afrique du Sud. Cela leur permet de combler le fossé avec les camarades d’université noirs, et peut-être aussi de se débarrasser symboliquement d’un héritage mal aimé. Selon Steven Robins, il existe désormais un « moment 68 » juif qui voit la mise en accusation par les jeunes générations des parents et des grands-parents pour leur rôle dans l’apartheid et leur positionnement concernant Gaza. La souffrance des Palestiniens actualise et aggrave l’accusation d’une participation coupable.
Une pelouse sur le front de mer du Cap ; un « Shabbat against genocide » (« shabbat contre le génocide ») est organisé devant la sculpture métallique géante représentant une paire de lunettes de Mandela. Sur une table pliante, des bougies et des roses fraîchement coupées, des rouges et des blanches, des roses pour la Palestine. Un activiste portant une kippa aux couleurs de l’arc-en-ciel récite une prière, des personnels de santé musulmans lisent les noms de leurs collègues tués à Gaza.
Caitlin Le Roith, une jeune avocate blonde, tient sa rose avec précaution et solennité. Elle raconte qu’elle n’a compris qu’à l’université tout ce que l’école juive Herzlia lui avait caché concernant Israël. « Je me suis sentie trahie. » Récemment, elle a rejoint les Juifs sud-africains pour une Palestine libre, dont l’antisionisme radical constitue à son sens la réponse à l’éducation reçue dans un établissement où l’on entonnait chaque matin l’hymne national israélien. Une fois, des élèves se sont agenouillés pendant cette cérémonie, comme les sportifs noirs américains qui protestent contre le racisme ; la fureur de la direction fut alors totale. Dans sa famille, explique Le Roith, presque personne ne comprend ce qu’elle défend. « Nous vivons dans des mondes différents. Il est difficile de continuer à se parler. »
Heidi Grunebaum, petite-fille de Juifs expulsés de la Hesse, a mis en lumière avec une acuité particulière ce triangle formé par l’apartheid, Israël et la Shoah. Elle l’a fait sans compromis, y compris vis-à-vis d’elle-même. Nous nous rencontrons à l’université du Cap-Occidental où elle est chercheuse. Rejoindre une faculté créée pour les « coloured » et où on a lutté contre l’apartheid était une décision mûrement réfléchie. Il s’agissait de rompre avec l’esprit de privilèges persistant, notamment dans le monde universitaire. Grunebaum a la réputation d’être radicale, mais on est tout de suite frappé par le soin et la nuance qu’elle apporte à son expression, sans cacher sa propre vulnérabilité.
Jeune adulte, elle avait cru que l’émigration en Israël pourrait la préserver d’une implication inévitable dans l’apartheid. Alors que des membres de sa famille avaient été assassinés à Auschwitz, ne pourrait-elle pas y accéder à une existence cohérente moralement ? Elle a d’abord découvert Israël dans le cadre d’un programme de jeunesse sioniste, qui comprenait la visite de ce qu’on appelle la « Forêt sud-africaine », plantée par le Fonds national juif grâce aux dons de Juifs sud-africains — au-dessus des ruines d’un village palestinien détruit en 1948. Ce n’est que bien plus tard que Heidi Grunebaum a compris que, en donnant de l’argent aux boîtes de collecte bleu et blanc du Fonds, elle était devenue partie prenante d’un autre engrenage.
Nelson Mandela et Anne Frank
Des parallèles s’imposèrent à elle : en Afrique du Sud, le déplacement forcé de trois millions et demi de personnes, là-bas, l’expulsion des Palestiniens. Dans les deux cas, l’invisibilisation du crime de nettoyage ethnique — en Afrique du Sud dans ce qu’on a appelé la « réconciliation », en Israël par le reboisement et l’amnésie. Grunebaum a coréalisé un documentaire à ce sujet, The Village Under the Forest (« Le village sous la forêt », avec Mark J. Kaplan, 54 minutes, 2013). Depuis, elle est décriée au sein de la communauté. Elle raconte la peine qu’elle a de voir ses parents en souffrir.
Ahmed Kathrada, fils de commerçants indiens qui devint un cadre dirigeant de l’ANC, a visité Auschwitz et les ruines du ghetto de Varsovie en 1951. Le souvenir de cette expérience ne l’a plus jamais quitté. De retour en Afrique du Sud, lorsqu’il prononçait ses discours contre l’apartheid, il montrait un récipient en verre contenant des restes d’os du camp : « Voyez ce que signifie le racisme à l’extrême ! » Plus tard, dans la prison de Robben Island, Kathrada, tout comme Mandela, a lu en secret Le Journal d’Anne Frank. Aujourd’hui, la lecture de ce livre est obligatoire dans les écoles sud-africaines.
Même si des dirigeants de l’ANC ont montré de la sympathie pour le Hamas, la Shoah n’a jamais été niée ici. Au contraire, les comparaisons entre l’apartheid et le nazisme ont servi à mobiliser l’opinion publique internationale dans l’immédiat après-guerre. En 1994, à la veille des premières élections démocratiques, Mandela a scellé symboliquement la fin de l’apartheid lors d’une exposition consacrée à Anne Frank. « En honorant la mémoire d’Anne, a-t-il déclaré lors de l’inauguration, nous disons d’une seule voix : jamais et plus jamais ! »
L’enseignement de l’histoire du génocide des Juifs est obligatoire dans le programme des écoles secondaires d’Afrique du Sud. Trois centres de l’Holocauste et du génocide ont été créés au Cap, à Durban et à Johannesburg. Le jour de notre venue à celui de Johannesburg coïncide avec la visite d’un groupe d’adolescents juifs : soixante garçons et filles écoutent un médiateur noir non juif leur expliquer le lien entre l’extermination par les nazis et le génocide rwandais. Les deux génocides sont ici mis sur un pied d’égalité. Il s’agit dans les deux cas d’une exclusion de l’humanité commune. Dans l’entrée, non loin d’une citation de Primo Levi, sont accrochées des photos de scènes de violence xénophobe tirées de l’actualité la plus récente.
Tali Nates, fondatrice et directrice du centre de Johannesburg, une Israélienne qui a acquis la nationalité sud-africaine, a donné à cet endroit son langage particulier. Son père a été sauvé par la liste d’Oskar Schindler. Ce que les jeunes gens retiennent de ce lieu, ce ne sont pas des définitions de l’antisémitisme, mais la tâche qui nous incombe de défendre l’humanité. Et un principe : il y a toujours un choix, même ne rien faire est une décision éthique.
(Traduit de l’allemand par Clément Fradin.)
Charlotte Wiedemann. Journaliste et écrivaine. Dernier ouvrage paru : Den Schmerz der Anderen begreifen. Holocaust und Weltgedächtnis [Comprendre la douleur des autres. Holocauste et mémoire mondiale], Propyläen, Berlin, 2022.
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1340fatboy · 1 year ago
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Camille Monfort, la légende du "Vampire de l'Amazonie" (1896).
En 1896, Belém s'enrichit en vendant le caoutchouc amazonien au monde entier, enrichissant du jour au lendemain les paysans qui construisent leurs riches demeures avec des matériaux venus d'Europe, tandis que leurs femmes et leurs filles envoient leurs vêtements se faire laver sur le vieux continent et importent de l'eau minérale de Londres pour leurs bains.
Le "Theatro da Paz" était le centre de la vie culturelle en Amazonie, avec des concerts d'artistes européens. Parmi eux, l'un d'entre eux attirait particulièrement l'attention du public, la belle chanteuse d'opéra française Camille Monfort (1869 - 1896), qui suscitait des désirs inavouables chez les riches seigneurs de la région, et une jalousie atroce chez ses épouses en raison de sa grande beauté.
Camille Monfort a également suscité l'indignation pour son comportement affranchi des conventions sociales de son époque. La légende raconte qu'on l'a vue, à moitié nue, danser dans les rues de Belém, alors qu'elle se rafraîchissait sous la pluie de l'après-midi, et la curiosité a également été attisée par ses promenades nocturnes solitaires, lorsqu'on l'a vue dans ses longues robes noires et fluides, sous la pleine lune, sur les rives du fleuve Guajará, vers l'Igarapé das Almas.
Bientôt, autour d'elle, des rumeurs se créent et des commentaires malveillants prennent vie. On disait qu'elle était l'amante de Francisco Bolonha (1872 - 1938), qui l'avait ramenée d'Europe, et qu'il la baignait avec de coûteux champagnes importés d'Europe, dans la baignoire de son manoir.
On disait aussi qu'elle avait été attaquée par le vampirisme à Londres, à cause de sa pâleur et de son apparence maladive, et qu'elle avait apporté ce grand mal à l'Amazonie, ayant une mystérieuse envie de boire du sang humain, au point d'hypnotiser les jeunes femmes avec sa voix lors de ses concerts, les faisant s'endormir dans sa loge, pour que la mystérieuse dame puisse leur atteindre le cou. Ce qui, curieusement, coïncidait avec des rapports d'évanouissements dans le théâtre pendant ses concerts, expliqués simplement comme un effet de la forte émotion que sa musique produisait dans les oreilles du public.
On disait aussi qu'elle avait le pouvoir de communiquer avec les morts et de matérialiser ses esprits dans des brumes éthérées denses de matériaux ectoplasmiques expulsés de son propre corps, lors de séances de médiumnité. Il s'agit sans aucun doute des premières manifestations en Amazonie de ce que l'on appellera plus tard le spiritisme, pratiqué dans des cultes mystérieux dans des palais de Belém, comme le Palacete Pinho.
À la fin de l'année 1896, une terrible épidémie de choléra ravagea la ville de Belém, faisant de Camille Monfort l'une de ses victimes, qui fut enterrée dans le cimetière de Soledade.
Aujourd'hui, sa tombe est toujours là, couverte de boue, de mousse et de feuilles sèches, sous un énorme manguier qui la fait plonger dans l'obscurité de son ombre, seulement éclairée par quelques rayons de soleil projetés à travers les feuilles vertes.
Il s'agit d'un mausolée néoclassique dont la porte est fermée par un vieux cadenas rouillé, d'où l'on peut voir un buste de femme en marbre blanc sur le large couvercle de la tombe abandonnée, et attachée au mur, une petite image encadrée d'une femme vêtue de noir.
Sur sa pierre tombale, on peut lire l'inscription :
« Ci-gît
Camille Marie Monfort (1869 - 1896)
La voix qui a charmé le monde ».
Mais certains affirment encore aujourd'hui que sa tombe est vide, que sa mort et son enterrement n'étaient rien d'autre qu'un acte visant à dissimuler son cas de vampirisme, et que Camille Monfort vit toujours en Europe, aujourd'hui à l'âge de 154 ans.
(L'image originale a été retouchée pour extraire les détails. Et non, ce n'est pas un téléphone portable qu'elle tient dans ses mains, mais un petit carnet).
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chicinsilk · 5 months ago
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US Vogue July 1963
Famous theater director and producer Harold Prince reading a magazine. Leaning carelessly on her shoulders, Veruschka listens to him with an absent ear; she is dressed in one of the most luxurious indoor tops: a sleeveless, slightly flared chinchilla sweater. By Maximilian from Empress chinchilla and pants from John Weitz Boutique, in pale beige silk satin. Black sandals with all straps and sequins by Bernardo. Laguna's bracelet. Hair by Kenneth.
Le célèbre metteur en scène et producteur de théâtre Harold Prince en train de lire un magazine. Appuyée négligemment sur ses épaules, Veruschka l'écoute d'une oreille distraite; elle est vêtue de l'un des hauts d'intérieur les plus luxueux : un pull chinchilla sans manches, légèrement évasé. Par Maximilian d'Empress chinchilla et d'un pantalon de John Weitz Boutique, en satin de soie beige pâle. Sandales noires toutes brides et paillettes par Bernardo. Le bracelet de Laguna. Coiffure par Kenneth.
Photo Bert Stern vogue archive
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whencyclopedfr · 4 months ago
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Théâtre de Dionysos Éleuthéreus
Le théâtre de Dionysos Éleuthéreus, situé sur le versant sud de l'acropole d'Athènes, fut construit au VIe siècle avant notre ère. Modifié et agrandi au fil des siècles, il est le plus ancien théâtre grec et c'est là que certaines des pièces grecques les plus célèbres de l'Antiquité furent jouées pour la première fois.
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barbe-noire-2 · 6 months ago
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Coup de gueule sur Bridgerton
Nope, sur ce n'est pas un coup de gueule sur le rpg ou un forum, vous pouvez rengainer vos pointes venimeuses.
Il y a des spoilers dans mon rant!!!!
Je suis un fan de Bridgerton. En vrai, je suis fan d'à peu près tous les dramas en costume et encore mieux quand c'est au XVIIIe et XIXe siècle.
Détail important : Je n'ai pas lu les livres et... je n'ai pas l'intention de les lire. Sept ou huit gros romans qui ne traitent que d'hétéro-normalité? Non merci. Je sais bien qu'on est en 1800 et des poussières mais les gens queers ont toujours existé et iels ont leur place dans les dramas historiques. C'est mon cheval de guerre.
J'adore Bridgerton. J'adore. Pour mille et une raisons. Pour l'ouverture à tous les rôles pour tous, en particulier. J'adore, j'adore, j'adore.
Fin de la saison 3 de Brigerton. Coup de théâtre : on voit la jeune Francesca rougir et tomber sous le charme d'une certaine cousine.
Et les théories sur la saison 4 se multiplient.
Et c'est là que j'ai envie de hurler. Entre les commentaires vraiment homophobes des fans qui sont outrées qu'on leur vole la plus belle histoire d'amour des romans et les autres qui crachent sur les rares moments de Benedict avec un homme... Meh.
En plus, le seul personnage queer (Benedict) qu'on voit de la série (je ne parle pas de Queen Charlotte mais de Bridgerton) va finir avec une meuf?
Non mais... leur belle histoire d'amour entre Francesca et [enter spoiler here] n'est pas à l'eau???? Le personnage a simplement été remplacé par une femme? C'est encore une histoire d'amour!
Je ne peux pas croire qu'il n'y a pas de place dans Bridgerton sur HUIT saisons pour un couple lesbienne et gay et queer en PREMIER PLAN.
Oh! Et parlant de rpg, si un forum sur Bridgerton a un attendu pour un personnage gay.... Vraiment, j'ai besoin de voir, écrire sur des personnages historiques queers !
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swedesinstockholm · 1 year ago
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30 juin
l’autre jour on discutait de la fin de melancholia de lars von trier avec n. et elle me disait que ça l’avait fait réfléchir à son désir de créer quelque chose d’important, à quoi bon si c’est pour que tout disparaisse du jour au lendemain avec l’explosion de la terre percutée par une autre planète? et je lui ai dit que je le voyais pas du tout comme ça moi, que je voulais créer des choses pour pouvoir en jouir tout de suite, parce que le présent est plus important que le futur, je crée parce que je veux être aimée tout de suite, pour être vue et entendue et reconnue, pas pour laisser quelque chose derrière moi ou contribuer à je ne sais quel patrimoine matrimoine littéraire ou artistique. elle m’a demandé si je me contenterais de l’admiration de quelques personnes et j’ai dit que j’étais déjà euphorique quand une seule personne sur tumblr me disait qu’elle aimait me lire. et puis j’ai ajouté non mais si, j’ai très envie de devenir célèbre, évidemment. what’s the point of making great work if everything is going to disappear? the point is now! the point is the present. how very buddhist of me. il me manque plus qu’à tuer mon égo maintenant. à moins que r. s’en soit déjà chargé samedi soir. c’était tellement violent d’entendre sa voix dans mes écouteurs me dire d’un ton grave et ultra sérieux qu’il ressentait pas la même chose que moi. je sais pas pourquoi je m’inflige de l’écouter et le réécouter et le réréréécouter, c’est comme de regarder un accident de la route en passant à côté, je sais que ça va me traumatiser mais je peux pas m’en empêcher, j’aime remuer le couteau dans la plaie, j’aime souffrir. peut être que c’est une tentative de vraiment tuer mon égo. ou peut être que c’est parce que je m’aime pas assez, je sais pas. il dit qu’il s’était aperçu qu’y avait un truc à partir du moment où j’avais utilisé le mot date pour se voir, le moment où moi je me suis dit c’est bon j’en suis quasiment sûre maintenant, c’est bien un date. je crois que c’est bon là, y aura pas de troisième faux date, je ferme mon imagination, mon cerveau est désormais une zone fiction free.
mercredi je me suis promenée au viktoriapark et je me suis assise sur un rocher sous les arbres à la source de la cascade pour m’entraîner à chanter le nouveau couplet de ma chanson. j’ai changé “car tu ne me laisseras jamais sur vu puis disparu” à “car tu ne me diras jamais que tu ne m’aimes pas”. j’adore chanter dehors depuis cet hiver quand je m’entraînais à chanter all that jazz dans la rue en rentrant du théâtre le soir. j’ai acheté un short fleuri des années 90 qui me rappelait un imprimé de mon enfance et puis j’ai acheté le premier tome du journal de georgia nicholson dans un magasin de livres d’occasion pour l’offrir à n. je l’ai feuilleté et ça m’a rappelé à quel point ce livre avait influencé mon écriture à l’époque du blog, et à quel point il m’avait formée en tant qu’écrivaine en fait. avec le journal d’une princesse. je sais même pas si je tiendrais un journal comme je le tiens aujourd’hui sans ces livres. peut être que je me serais jamais mise à l’écriture du tout. je portais mon tshirt céline sciamma qui m’a valu un great shirt! d’une fille probablement lesbienne alors que je mangeais mon donut cream cheese à la fraise sur le trottoir, ainsi que plusieurs regards approbateurs dans les rues de neukölln. un peu déçue de pas avoir eu plus d’interactions avec des filles queer pendant mon séjour quand même, à part la coloc de n. qui me terrifiait un peu, celle qui m’a réveillée à sept heures le jour où j’ai dormi dans la cuisine et qui m’a proposé d’aller finir ma nuit dans la chambre de la fille qui était pas là. n. m’a dit qu’elle travaillait comme videuse au schwuz, le plus grand club queer de berlin, et ça lui allait comme un gant.
dans le bus le soir j’ai posté un appel à lancer des soirées diary slam avec moi après avoir découvert ça dans un bar de neukölln, c’est des soirées où tout le monde peut venir lire le journal de son enfance/adolescence et peut être que je pourrais essayer de lancer le concept à bruxelles et ainsi infiltrer le monde artistico-littéraire bruxellois et devenir une des reines de la scène littéraire locale comme perrine. c’était bien moins dramatique qu’à l’aller dans le bus, j’étais assise exactement à la même place mais j’étais bien moins triste. enfin j’étais surtout triste de quitter berlin, ce qui est une tristesse beaucoup plus supportable. j’ai écouté monument ordinaire en regardant le soleil se coucher derrière les éoliennes, puis je suis passée à avril lavigne en arrivant à leipzig vers minuit. en sortant de la ville je regardais les maisons de banlieue dans le noir et j’avais l’impression qu’on était en france. que leipzig avait glissé quelque part sous fontainebleau, vers là où habitent p. et s. vers une heure du matin j'ai mis sam smith période 2015 mais pas pour être triste, même celle où il dit i love you believe me but not in that way, j’ai pas pleuré. j’ai écouté l’album cinq ou six fois de suite, je sais pas pourquoi ça me faisait du bien.
6 juillet
j’ai enfin brisé la glace avec r. en lui envoyant un tiktok d’un oignon qui chante une chanson d’amour au type qui veut le couper pour le faire pleurer et j’ai dit disons que je viens de briser la glace? et il m’a dit oui tu viens de briser la ce-gla et il m’en a envoyé d’autres et puis on a discuté d’adrienne maree brown et de notre fascination commune pour le rapport extrême que les américains entretiennent avec la nourriture et il est plus du tout revenu sur mes messages qui répondaient à ses questionnements, alors qu’il avait dit qu’il avait des trucs à me répondre, mais peut être que je saurai jamais ce qu’il avait à me répondre parce que tout ce qu’il veut vraiment c’est continuer à pouvoir m’envoyer des trucs drôles et j’ai du mal à comprendre. quand je pensais qu’il avait un crush sur moi ça faisait sens, mais là, je comprends pas pourquoi il s’acharne. en fait je comprends tout simplement pas pourquoi il veut être mon ami. peut être que c’est encore une question de non amour de moi-même. mais moi, est-ce que je peux vraiment être son amie? est-ce que je me voile pas un peu la face? est-ce que je pourrai le revoir un jour sans me rouler par terre de douleur? je veux tellement pas le perdre que je suis prête à tout endurer. hier à la piscine quand je pensais à lui parfois ça me faisait nager comme une forcenée et puis parfois ça me stoppait net et je laissais tomber ma tête sous l’eau comme une morte.
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dada-and-clara · 2 years ago
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Des nouvelles joyeuses 🌞
La chimio actuelle se passe bien, au sens où côté effets secondaires j'ai la paix 🙏
Pour ce qui est de son efficacité réponse début septembre lorsque l'oncologue me communiquera les résultats des prélèvements (opération le 3 août)
Je peux même faire du sport, quitte à attraper des fous rires, n'est-ce pas Adèle 🚣‍♀️ ?
Avec la nouvelle chimio, mes cheveux déjà clairsemés, sont tombés en masse, et ça me démangeait. Dada m'a rasé le crâne un soir au clair de lune 🌙. Le lendemain, j'ai lu aux enfants le livre Tête de Lune, histoire d'une petite fille atteinte d'une pelade, ils ont accepté que je retire mon foulard.
Depuis, sans surprise, on m'appelle Tête de Lune à la maison 🏡 ! 🌚
Nous avons accueilli ce wkd un petit chaton trop mignon 🐱, que nous avons baptisé Hope, tant il est porteur d'espoir !
J'ai une drôle d'impression, celle que notre lieu de vie, tant il est paisible et chaleureux, contribue à me soigner...
Caresser mes ânes, cueillir quelques framboises, boire un café en écoutant les oiseaux, lire dans le hamac, se baigner en regardant les nuages, observer les enfants jouer avec Hope, faire du théâtre à l'Âne Rit...
Aaaaah, il fait bon VIVRE à Noyeras ☀️
Merci la vie 🌬️, Merci dame Nature 🍀
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lepartidelamort · 10 months ago
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Il faut prendre le temps de lire le sermon de Macron, lu hier au Panthéon, à propos de ce terroriste communiste, le métèque Manouchian.
Quelques uns ont peut-être entendu, de loin, ce mauvais acteur de théâtre coaché par Brigitte, mais personne, ou presque, n’a lu à tête reposée les énormités qu’il a débitées.
Allons aux passages les plus mirobolants.
Élysée.fr :
Est-ce donc ainsi que les Hommes vivent ? Des dernières heures, dans la clairière du Mont-Valérien, à cette Montagne Sainte-Geneviève, une odyssée du vingtième siècle s’achève, celle d’un destin de liberté qui, depuis Adyiaman, survivant au génocide de 1915, de famille arménienne en famille kurde, trouvant refuge au Liban avant de rejoindre la France, décide de mourir pour notre Nation qui, pourtant, avait refusé de l’adopter pleinement.
Le tableau est planté. Le métèque, héroïque, est le « patriote », bien que par définition la patrie est la terre des pères, propriété exclusive des autochtones. Dans la foulée, Macron fait d’emblée peser l’accusation sur les Français d’alors, et en filigrane ceux d’aujourd’hui, qui manquaient d’enthousiasme face aux flots de rastaquouères qui, déjà, se bousculaient en France.
Dans une inversion remarquable, la soi-disant « résistance », pourtant longtemps présentée aux masses (mensongèrement) comme le parti des autochtones qui voulaient que les Français restent les maîtres chez eux et chassent l’occupant étranger, devient le symbole de l’étranger qui résiste à l’autochtone, frappé de suspicion.
On le comprend : cette mise en scène voulue par le pouvoir est une mise en accusation formelle des Français de sang.
Reconnaissance en ce jour d’un destin européen, du Caucase au Panthéon, et avec lui, de cette Internationale de la liberté et du courage. Oui, cette odyssée, celle de Manouchian et de tous ses compagnons d’armes, est aussi la nôtre, odyssée de la Liberté, et de sa part ineffaçable dans le cœur de notre Nation. Reconnaissance, en cette heure, de leur part de Résistance, six décennies après Jean Moulin.
En un paragraphe, un jet d’énormités mêlées de crachats, d’une facture si caractéristique que l’on sait que la main qui l’a rédigé est juive.
On découvre un « destin européen » prêté à un immigré arménien encarté au Parti Communiste, satellite français de l’Union Soviétique dont l’unique horizon était pourtant la dictature mondiale du « prolétariat », pas « l’Europe ».  Un satellite caporalisé par les commissaires politiques juifs au sein du Komintern, l’internationale communiste, fondée par le juif Zinoviev.
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Grigori Zinoviev, avant sa liquidation par Staline en 1936. Il fomentait un coup d’état en coordination avec le juif Lev Bronstein dit « Trotsky ».
Les « compagnons » de Manouchian – les Francs-Tireurs Partisans – Main d’Oeuvre Immigrée – dont parle Macron sont pour l’essentiel des juifs, partisans de la révolution mondiale qui doit abattre les nations.
Cette « internationale de la liberté et du courage », armée et commandée à l’époque par les juifs du Kremlin pour les besoins de leur révolution planétaire, a désormais « une part ineffaçable dans le coeur » de la nation française.
Par un tour de passe-passe, et avec l’aide d’une république prédisposée depuis sa fondation, la nation française deviendrait le « coeur » de l’internationalisme juif.
Est-ce ainsi que les Hommes vivent ? Oui, s’ils sont libres. Libre, Missak Manouchian l’était, quand il gravissait la rue Soufflot, en fixant ce Panthéon qui l’accueille aujourd’hui. Libre, sur les bancs de la bibliothèque Sainte-Geneviève à quelques mètres d’ici, découvrant notre littérature et polissant ses idéaux. Libre avec Baudelaire, dans le vert paradis qui avait le goût de son enfance, dans une Arménie heureuse, celle des montagnes, des torrents et du soleil. Libre avec Verlaine, dont les fantômes saturniens croisaient les siens : son père, Kévork, tué les armes à la main par des soldats ottomans, sous ses yeux d’enfant, sa mère Vartouhi, morte de faim, de maladie, victimes du génocide des Arméniens, spectres qui vont hanter sa vie. Libre avec Rimbaud, après une saison en enfer, souvenirs partagés avec son frère Garabed. Mais voici les illuminations, les Lumières, celle qu’un instituteur de l’orphelinat, au Liban, lui enseigna. Eveil à la langue et à la culture françaises. Libre avec Victor Hugo et la légende des siècles, gloire de sa libre patrie, la France, terre d’accueil pour les misérables, vers laquelle Missak l’apatride choisit à dix-huit ans de s’embarquer, ivre, écrivait-il « d’un grand rêve de liberté ».
La France, terre promise des métèques depuis Rousseau.
S’ils y gagnent « la liberté », les autochtones, eux, récoltent de les subir à perpétuité.
Lui, Missak, « maraudeur, étranger, malhabile » pour reprendre les mots d’un autre poète, combattant qui choisit la France, Guillaume Apollinaire. Etranger, orphelin, bientôt en deuil de son frère tombé malade, et pourtant à la tâche, ouvrier chez Citroën, quai de Javel, licencié soudain, tremblant parfois de froid et de faim. Est-ce ainsi que les hommes vivent ? Ainsi, le soir après l’usine, Missak Manouchian étudie. Ainsi, sous les rayonnages de livres, Missak Manouchian traduit les poètes français en arménien. Ainsi écrit-il lui-même. Mots de mélancolie, de privations, brûlés du froid des hivers parisiens. Mots d’espoir aussi rendus plus chauds par la fraternité des exilés, par la solidarité de la diaspora arménienne, par le foisonnement d’art et de musique, des revues et des cours en Sorbonne.
Manouchian, le migrant.
Poète et révolté. Quand les ligues fascistes défilent en 1934 au cœur de Paris, Missak Manouchian voit revivre sous ses yeux le poison de l’ignorance et les mensonges raciaux qui précipitèrent en Arménie sa famille à la mort.
Mensonges raciaux !
Nous y voilà.
Pourtant le juif Stavisky, à l’origine du séisme de 1934, tendait à confirmer bon nombre d’observations faites à propos de la race juive, race menteuse, voleuse, agioteuse, perfide.
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Et oui, il y avait encore des Français en France, révoltés, prêts au coup d’état. Ce n’est pas la révolution marxiste chère à Macron, mais celle des vétérans de 1914-1918, revenus du front, qui constatent, 16 ans après une « victoire » illusoire, que la vermine démocratique a prospéré du carnage.
Et Manouchian, le métèque venu de son Arménie célébré par Macron, a, d’après la voix présidentielle, part sur les vétérans du front, du seul fait qu’en France, depuis 1789, le métèque est roi et l’autochtone, traité en chien.
Manouchian, à peine débarqué en France, a les Français dans le nez, ne goûte pas du tout que les survivants des tranchées aspirent à reprendre leur pays des mains juives qui corrompent tout. Il est décidé à leur donner une leçon, comme tout patriote français qui se respecte, en rejoignant le Parti Communiste, cinquième colonne à la botte des juifs de Moscou en France.
Ne serait-ce pas ce qu’aurait fait Jeanne d’Arc à la vue des royalistes dans les rues de Paris ?
Macron en est convaincu, c’est là la plus solide preuve de la francité de Manouchian le manouche.
Est-ce ainsi que les hommes vivent ? Non. Alors, Missak Manouchian embrasse l’idéal communiste. Convaincu que jamais en France on n’a pu impunément séparer République et Révolution. Après 1789, après 1793, il rêve l’émancipation universelle pour les damnés de la terre. C’est ainsi que Missak Manouchian s’engage contre le fascisme, au sein de l’Internationale communiste, et bientôt à la tête d’une revue, Zangou, du nom d’une rivière d’Arménie. Espoir du Front Populaire, volonté d’entrer dans les Brigades Internationales pour l’Espagne, action militante.
Un autre paragraphe extraordinaire : Macron se fait l’adepte de « l’idéal communiste », celui de Lénine et de Staline, de l’Holodomor donc – en plein soutien à l’Ukraine -, puisque c’est de cela qu’il s’agit à l’époque de Manouchian, non sans passer par la Terreur de 1793.
Pour « libérer » la France des Français.
Quelqu’un mesure-t-il l’insanité de ces propos ?
Surtout, quelqu’un comprend-il qu’ils ont été écrits par des juifs qui, plus que jamais, mènent leur guerre raciale par procuration grâce à l’arme de l’immigration ?
C’est ainsi que Missak Manouchian trouve l’amour : Mélinée, enfant du génocide des Arméniens comme lui ; Mélinée, protégée par l’amitié de ses logeurs, les Aznavourian, parents de Charles, dix ans alors, déjà chanteur. L’amour, malgré le dénuement, ignorer le passé, conjuguer le futur, l’amour fou. Je vous parle d’un temps que ces gens de vingt ans, Missak et Mélinée, ont tant aimé connaître.
Charles Aznavour.
Encore un métèque, plus français que quiconque, mais planqué en Suisse, sur ses montagnes d’or, non sans appeler, jusqu’à la fin, à l’immigration totale.
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Libres en France, ce pays que Missak a choisi adolescent, qui lui a offert des mots pour rêver, un refuge pour se relever, une culture pour s’émanciper. Alors, Missak Manouchian hisse haut notre drapeau tricolore, lors des 150 ans de la Révolution, en 1939, quand il défile dans le stade de Montrouge. Alors, pour servir ce drapeau, Missak Manouchian demande par deux fois à devenir Français. En vain, car la France avait oublié sa vocation d’asile aux persécutés.
Même la France du Front Populaire (!) était donc xénophobe, frileuse. Heureusement que Macron, lui, est audacieux. Avec 500,000 migrants supplémentaires par an, l’asile n’a plus de mystère pour lui.
Alors, quand la guerre éclate, Missak Manouchian veut s’engager. Ivre de liberté, enivré de courage, enragé de défendre le pays qui lui a tout donné. « Tigre enchaîné », selon ses mots de poète, dans les prisons où le jettent la peur des étrangers, la peur des communistes, sous les miradors du camp allemand où il est détenu, en 1941, et où Mélinée vient contre tous les périls lui apporter des vivres.
C’est que la « peur des communistes », qui avait justifié une première arrestation, le 2 septembre 1939, n’avait pas grand chose à voir avec les Allemands, mais tout avec l’interdiction du Parti Communiste qui devait suivre, le 26 septembre 1939, pour intelligence avec l’ennemi, en l’occurrence l’Allemagne.
Le 23 août précédent, 10 jours avant le début de la guerre, Molotov, ministre des Affaires étrangères de l’URSS, avait signé un pacte de non-agression avec son homologue allemand, Ribbentrop, afin d’oeuvrer, pensait-on à Moscou, à une guerre intra-occidentale dont Staline deviendrait l’arbitre, une fois les belligérants épuisés.
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Macron ne parle pas de cette interdiction du Parti Communiste par la Troisième République pour trahison, ni de l’arrestation de Manouchian au nom de cette interdiction pour collaboration avec l’Allemagne contre l’effort de guerre français au profit d’une puissance étrangère, l’URSS. Il ne parle que de sa brève incarcération, à l’été 1941, avant d’être libéré par les Allemands.
Manouchian était simplement un patriote français, trop patriote pour la France du Front Populaire, foncièrement xénophobe, et il agissait par idéal en rejoignant une organisation, le Parti Communiste, dont les crimes, en 23 ans d’existence, étaient abondamment documentés.
Est-ce ainsi que les hommes vivent ? Oui, au prix du choix délibéré, déterminé, répété de la liberté. Car dans Paris occupé, Missak Manouchian rejoint la résistance communiste, au sein de la main d’œuvre immigrée, la MOI. Il se voulait poète, il devient soldat de l’ombre, plongé dans l’enfer d’une vie clandestine, une vie vouée à faire de Paris un enfer pour les soldats allemands. Guerre psychologique pour signifier à l’occupant que les Français n’ont rien abdiqué de leur liberté. Encore, toujours, « ivre d’un grand rêve de liberté », Missak Manouchian prend tous les risques. Lui qui aime aimer se résout à tuer. Comme ce jour de mars 1943 où il lance une grenade dans les rangs d’un détachement allemand.
C’est sûr, l’arménien Manouchian et ses comparses juifs de Hongrie, de Roumanie, de Pologne étaient décidés à « signifier que les Français n’ont rien abdiqué de leur liberté ».
Est-ce ainsi que les hommes rêvent ? Oui, les armes à la main. Et d’autres sont là, à ses côtés, parce qu’ils sont chassés de la surface du monde et ont décidé de se battre pour le sol de la patrie. Parce que nombre d’entre eux sont Juifs, et que certains ont vu leurs proches déportés : Lebj Goldberg, Maurice Fingercweig, Marcel Rajman. Parce ce que la guerre a volé leurs écoles et leurs ateliers, dans ce Paris populaire et ouvrier où le français se mêle à l’italien ou au yiddish. Parce que les forces de haine ont volé leur passé, là-bas, en Arménie, tel Armenak Manoukian. Parce que ce sont les femmes qui veulent œuvrer pour l’avenir de l’Homme, comme Mélinée, comme la Roumaine Golda Bancic, comme tant d’autres, armes et bombes qu’elles acheminent sans soupçons, filatures qu’elles accomplissent sans trembler. Parce qu’ils sont une bande de copains, à la vie, à la mort.
Pour Macron et son régime, le terrorisme, s’il est juif, devient une nécessité vitale. C’est ce que l’on avait compris depuis le 7 octobre dernier, en effet.
A l’âge des serments invincibles, tels Thomas Elek et Wolf Wajsbrot, une belle équipe comme sur un terrain de football, panache de Rino della Negra, jeune espoir alors du Red Star. Parce qu’ils ont vu mourir la liberté dans l’Italie de leurs parents, comme Antoine Salvadori, Cesare Luccarini, Amedeo Usseglio, Spartaco Fontano. Parce qu’ils ont vu les hommes de fer s’emparer de la Pologne et persécuter les Juifs, comme Jonas Geduldig, Salomon Schapira et Szlama Grzywacz. Parce qu’ils sont pour beaucoup des anciens des Brigades Internationales en Espagne, pays de Celestino Alfonso. Pour qui sonne le glas ? Pour les Polonais Joseph Epstein et Stanislas Kubacki. Pour les Hongrois Joseph Boczov et Emeric Glasz, eux les experts en sabotage, aux fardeaux de dynamite. Parce qu’ils ont vingt ans, le temps d’apprendre à vivre, le temps d’apprendre à se battre. Ainsi de ces Français refusant le STO, Roger Rouxel, Roger Cloarec et Robert Witchitz. Parce qu’ils sont communistes, ils ne connaissent rien d’autre que la fraternité humaine, enfants de la Révolution française, guetteurs de la Révolution universelle. Ces 24 noms sont ceux-là, que simplement je cite, mais avec eux tout le cortège des FTP-MOI trop longtemps confinés dans l’oubli.
Il faut vraiment lire et relire ces déclarations, écrites par les juifs.
Macron est spirituellement marxiste et concrètement banquier.
Comme tout juif qui se respecte.
Il a été à bonne école, l’école Rothschild.
Oui, parce qu’à prononcer leurs noms sont difficiles, parce qu’ils multiplient les déraillements de train et les attaques contre les nazis, parce que ces combattants sont parvenus à exécuter un haut dignitaire du Reich, les voilà plus traqués que jamais. Dans leurs pas, marchent les inspecteurs de la préfecture de police – la police qui collabore, la police de Bousquet, de Laval, de Pétain – et l’ombre des rafles grandit.
À l’automne 1943, devenu dirigeant militaire des FTP-MOI parisiens, Missak Manouchian le pressent : la fin approche. Pour alerter ses camarades, il se rend au rendez-vous fixé avec son supérieur Joseph Epstein, un matin de novembre. Missak Manouchian avait vu juste : lui et ses camarades sont pris, torturés, jugés dans un procès de propagande organisé par les nazis en février 1944. Est-ce ainsi que les hommes vivent ? S’ils sont résolument libres, oui. À la barre du tribunal, ils endossent fièrement ce dont leurs juges nazis les accablent, leurs actes, leur communisme, leur vie de Juifs, d’étrangers, insolents, tranquilles, libres. « Vous avez hérité de la nationalité française » lance Missak Manouchian aux policiers collaborateurs. « Nous, nous l’avons méritée ».
« Pousse-toi de là que je m’y mette » est en effet l’attitude récurrent de toute la vermine étrangère que le régime républicain a établi en France depuis un siècle.
Etrangers et nos frères pourtant, Français de préférence, Français d’espérance. Comme les pêcheurs de l’Ile de Sein, comme d’autres jeunes de seize ans, de vingt ans, de trente ans, comme les ombres des maquis de Corrèze, les combattants de Koufra ou les assiégés du Vercors. Français de naissance, Français d’espérance. Ceux qui croyaient au ciel, ceux qui n’y croyaient pas, ceux qui défendaient les Lumières et ne se dérobèrent pas. Est-ce ainsi que les hommes meurent ? Ce 21 février 1944, ceux-là affrontent la mort. Dans la clairière du Mont Valérien, Missak Manouchian a le cœur qui se fend. Le lendemain, c’est l’anniversaire de son mariage avec Mélinée. Ils n’auront pas d’enfants mais elle aura la vie devant elle. Il vient de tracer ses mots d’amour sur le papier, amour d’une femme jusqu’au don de l’avenir, amour de la France jusqu’au don de sa vie, amour des peuples jusqu’au don du pardon. « Aujourd’hui, il y a du soleil ». Missak Manouchian est à ce point libre et confiant dans le genre humain qu’il n’est plus que volonté, volonté d’amour. Délié du ressentiment, affranchi du désespoir, certain que le siècle lui rendra justice comme il le fait aujourd’hui, que ses bourreaux seront défaits et que l’humanité triomphera. Car qui meurt pour la liberté universelle a toujours raison devant l’Histoire. Est-ce ainsi que les hommes meurent ? En tout cas les Hommes libres. En tout cas ces Français d’espérance. « Je ne suis qu’un soldat qui meurt pour la France. Je sais pourquoi je meurs et j’en suis très fier », écrira l’Espagnol Celestino Alfonso avant l’exécution. Et ce 21 février 1944, ce sont bien vingt-deux pactes de sang versé, scellés entre ces destins et la liberté de la France. Pacte scellé par le sang du sacrifice. Un peu avant, avec la force que leur laissent les mois de torture, ils ont crié, « À bas les nazis, vive le peuple allemand ». Conduits aux poteaux, quatre par quatre, les yeux bandés sauf ceux qui le refusent, tombés, les corps déchiquetés, en six salves. Tombés, comme tombera, fusillé en avril au Mont-Valérien, Joseph Epstein, qui sous la torture ne donnera aucun nom, pas même le sien, démontrant jusqu’au bout son courage. Tombés, comme tombera, tranchée la tête de Golda Bancic, exécutée en mai à l’abri des regards dans une prison de Stuttgart. Tombés, ils sont tombés et leurs bourreaux voulurent les exécuter à nouveau par la calomnie de la propagande, cette Affiche Rouge qui voulait exciter les peurs et ne fortifia que l’amour. Car les vrais patriotes reconnurent dans ce rouge, le rouge du Tricolore. Rouge des premiers uniformes des soldats de Quatorze, rouge des matins de Valmy, rouge du sang versé pour la France sur lequel miroite toujours une larme de bleu, un éclat de blanc.
C’est ainsi que les hommes, par-delà la mort, survivent. Ils débordent l’existence par la mémoire. Par les vers d’Aragon, par les chansons, celle de Léo Ferré et tant d’autres. Mémoire portée fidèlement par Arsène Tchakarian, ancien des FTP-Moi ou par Antoine Bagdikian, l’un et l’autre dévoués à honorer d’un même élan la Résistance des Arméniens et la Résistance des Juifs en France, portée par tant de passeurs inlassables.
Aragon, communiste, écrivait dans Les enfants rouges (1932), publié par les presses du Parti Communiste :
Les trois couleurs à la voirie ! Le drapeau rouge est le meilleur ! Leur France, Jeune Travailleur, N’est aucunement ta patrie 
Le rouge du communisme est le rouge du tricolore et des poilus. En fait, tout le monde en France a toujours été communiste, c’est simplement que nous avions besoin des juifs pour le savoir et de Macron pour le dire.
C’est ainsi que les hommes survivent. C’est ainsi que les Grands Hommes, en France, vivent pour l’éternité. Entrent aujourd’hui au Panthéon vingt-quatre visages parmi ceux des FTP-MOI. Vingt-quatre visages parmi les centaines de combattants et otages, fusillés comme eux dans la clairière du Mont-Valérien, que j’ai décidé de tous reconnaître comme morts pour la France. Oui, la France de 2024 se devait d’honorer ceux qui furent vingt-quatre fois la France. Les honorer dans nos cœurs, dans notre recueillement, dans l’esprit des jeunes Français venus ici pour songer à cette autre jeunesse passée avant elle, étrangère, juive, communiste, résistante, jeunesse de France, gardienne d’une part de la noblesse du monde.
Les juifs, la noblesse du monde.
Missak Manouchian, vous entrez ici en soldat, avec vos camarades, ceux de l’Affiche, du Mont-Valérien, avec Golda, avec Joseph et avec tous vos frères d’armes morts pour la France. Vous rejoignez avec eux les Résistants au Panthéon. L’ordre de la nuit est désormais complet. Missak Manouchian, vous entrez ici toujours ivre de vos rêves : l’Arménie délivrée du chagrin, l’Europe fraternelle, l’idéal communiste, la justice, la dignité, l’humanité, rêves français, rêves universels. Missak Manouchian, vous entrez ici avec Mélinée. En poète qui dit l’amour heureux. Amour de la Liberté malgré les prisons, la torture et la mort ; amour de la France, malgré les refus, les trahisons ; amour des Hommes, de ceux qui sont morts et de ceux qui sont à naître. Aujourd’hui, ce n’est plus le soleil d’hiver sur la colline ; il pleut sur Paris et la France, reconnaissante, vous accueille. Missak et Mélinée, destins d’Arménie et de France, amour enfin retrouvé. Missak, les vingt et trois, et avec eux tous les autres, enfin célébrés. L’amour et la liberté, pour l’éternité. Vive la République. Vive la France.
Quelle nausée formidable.
Tout d’abord, ce numéro de cirque mémoriel ne touche qu’un seul public, un public du passé : les boomers, nés après-guerre, formatés par l’antifascisme d’état et son mythe résistantialiste. Pour Macron et sa clique, il s’agit de recréer un semblant d’unité face à la balkanisation généralisée de la société, balkanisation rendue possible par la politique soutenue par les Boomers pendant 50 ans. Derrière une « unité » d’apparence patriotique avec force Marseillaise et flonflons, ce numéro de cirque était d’essence profondément juive, cosmopolite, anti-française, haineuse de l’autochtone. C’est une démonstration de force du parti de l’étranger, identique à la marche des juifs « contre l’antisémitisme ». Paradoxalement, cette opération politico-médiatique conçue par les juifs pour délégitimer les autochtones au profit des immigrés, subliminalement incarné par Manouchian, n’a intéressé que les vieux Blancs, les banlieues ethniques étant complètement indifférentes à ces histoires.
La seconde leçon, c’est que le révisionnisme historique est essentiel dans la déconstruction de ce système foncièrement sémitique. Sans une revue critique des mythes et mensonges historiques martelés par le système, singulièrement ceux, fondateurs, de 1945, aucune action révolutionnaire ne peut être entreprise pour stopper ce système anti-Blancs. La reconnaissance par le RN de la légitimité de l’action des assassins – principalement juifs (plus de la moitié des FTP-MOI) – du Parti Communiste contre les forces nationalistes et l’acceptation de sa victoire politique, idéologique et culturelle après 1944 condamne le RN à n’être qu’une force d’appoint du système, comme jadis le parti gaulliste. La participation du RN à la cérémonie organisée pour le juif Badinter, destructeur du système judiciaire français au profit de la racaille immigrée, annonçait déjà cette subordination complète.
Le troisième point, c’est que, malgré le cirque médiatique, le marxisme international organisé a été irrémédiablement détruit avec l’effondrement de l’Union Soviétique. Si en France ses miasmes continuent de fermenter dans les syndicats, le show business ou l’Éducation Nationale, sa puissance n’a plus rien de commun avec la formidable organisation mondiale qu’il était au siècle dernier. Ce n’est pas Fabien Roussel, partisan de l’OTAN, ou Sophie Binet, d’une CGT groupusculaire, qui feront illusion, pas plus que trotskiste Usul. Le Parti Communiste est si négligeable que Mélenchon, ex-trotskiste et entouré de trotskistes, peut récupérer sans difficulté Manouchian, membre du PC stalinien, pour les besoins de sa retape. Ne pouvant plus aspirer au pouvoir depuis longtemps, dépourvu d’une grande puissance pour le soutenir, ce qu’il reste du marxisme peut être digéré par le système macroniste, appendice de la finance internationale. On voit d’ailleurs à cette occasion comment le marxisme, par son internationalisme corrosif, est parfaitement compatible avec la démocratie financière qui veut abattre nations et frontières grâce à l’immigration. Le fanatisme immigrationniste est bien le dénominateur commun de la bourgeoisie macroniste et de l’extrême-gauche comme cette cérémonie le démontre.
Le quatrième point, plus prosaïque, est d’ordre ethnique. Ces arméniens qui appellent constamment à l’aide pour qu’on les soutienne militairement face à l’Azerbaïdjan et la Turquie sont ceux qui, depuis plus d’un siècle, ont servi de supplétifs aux juifs dans leur guerre contre les Blancs en France. Ces arméniens, à l’image de Manouchian, doivent être récompensés de leurs efforts. Une telle constance mérite salaire. L’attitude nationaliste correcte consiste à soutenir la destruction de l’Arménie qui a appuyé l’effroyable guerre raciale menée par les juifs dans nos rues. La carcasse de Manouchian peut bien être au Panthéon, nous sommes bien vivants et nous avons des comptes à régler avec ces arméniens en leur qualité de fourriers des juifs. L’instrument providentiel de cette vengeance impitoyable assiège actuellement la patrie de ces chiens, j’ai nommé l’Azerbaïdjan. Le plus drôle étant que c’est Israël qui arme cet état contre les arméniens, décidément fort peu doués de flair. Les descendants des arméniens rouges d’hier peuvent bien agiter leur croix, ils ne doivent trouver qu’une porte close à leur supplication.
Bien sûr, il ne faut pas grossir démesurément ce qui n’est qu’une campagne de propagande juive guidée par la peur et la conscience que le pouvoir juif vacille. Cependant, dans la longue guerre que les juifs nous font, il faut voir clair et viser juste. Il faut également se sortir de la cage mentale de facture hébraïque dans laquelle cette race maudite tente de nous maintenir à tout prix.
Quant à ce Panthéon, catacombe de la Judée militante, sa vocation est d’être peuplé de nègres sous crack.
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omagazineparis · 11 months ago
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Joséphine : la nouvelle "Place To Be" parisienne
« Osez, osez Joséphine… » chantait Alain Bashung en 1991. Et osez, ils l’ont fait ! en investissant le Théâtre du Chatelet, haut lieu historique français, pour le faire renaître en un nouveau club branché en plein cœur de Paris.  Faisant son ouverture durant la semaine de la FIAC, le Joséphine redonne aujourd’hui vie à un des nombreux joyaux architecturaux de la ville de Paris. C’est le 17 octobre que Konbini donne le ton en organisant la soirée d’ouverture du club dans une ambiance électro-jazzy rythmée par le dj anglais Bonobo. Mais au lendemain de l’événement, c’est le silence radio. En effet, le Joséphine fait planer le mystère jusqu’à sa réelle date d’ouverture le 31 octobre 2019. Chez Ô Magazine on adore le mystère, c'est pourquoi nous l'avons testé pour vous ! En fait, il s'agit de la toute première fois qu’on transforme un tel endroit en un lieu de fête. Et c’est un sans faute! Repensé par les designers Ben Kelly et Virgil Abloh, le Joséphine nous plonge dans une ambiance légère et prestigieuse. En effet, la charge historique des lieux est conservée. D'autant plus qu'une touche moderne et acidulée y est ajoutée, jouant parfaitement avec la limite de l’ancien et du moderne. Ainsi, on se retrouve dans un décor décalé à l’équilibre parfait qui ramène à la vie un lieux vieux d’un demi-siècle. Étalé sur 900m2 et deux étages, le Joséphine nous coupe un peu plus le souffle à chaque pas supplémentaire. Et la cerise sur le gâteau ? une vue imprenable sur la tour Saint-Jacques et Notre-Dame de Paris. En ce qui concerne le côté muscial, le Joséphine se veut détendu et actuel. Dj live électro, house, jazzy et hip-hop pour une soirée sans « chichi ». Pourtant, malgré son cadre prestigieux, ici, on ne se prend pas la tête : on y vient pour danser et discuter avec ses amis. En effet, le Joséphine vient casser les codes du club parisien classique : on y vient comme on le veut. Chez Joséphine, il est question de prôner l’individualité de votre style et le multiculturalisme. Oui, tout le monde est le bienvenu !  Le Joséphine nous embarque dans une ambiance élégante et décomplexée et nous donne envie de danser toute la nuit. Alors vous l'aurez compris, on craque carrément pour lui ! Vous ne l'avez pas encore testé ? Venez le découvrir du jeudi au samedi de 23h à 6h00. On attend avec impatience votre retour ! ;)  Joséphine, 17 avenue Victoria, 75001 PARIS À lire aussi : Une application innovante pour sortir entre copines Read the full article
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capitaine-du-terror · 1 year ago
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Lecture : Du bon usage des étoiles - Dominique Fortier
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Résumé:
En mai 1845, les navires Terror et Erebus, sous le commandement de Sir John Franklin , un explorateur britannique, quittent l'Angleterre pour découvrir le fameux passage du Nord-Ouest. Francis Crozier est le commandant du Terror, l'adjoint de Franklin. C'est lui le personnage central de ce roman, personnage romanesque peu connu, il est tout le contraire de Franklin. Il est un des rares hommes de l'équipage à s'intéresser à l'autre aux esquimaux, considéré comme des sauvages. Commence alors un nouveau voyage, immobile celui-là, au cœur de la nuit polaire et vers les profondeurs de l'être, dont Francis Crozier, commandant du Terror, rend compte dans son journal. Il se languit aussi de la belle Sophia restée avec sa tante Lady Jane Francklin à Londres, où les thés et les bals se succèdent en un tourbillon de mondanités. Inspiré de la dernière expédition de Franklin, Du bon usage des étoiles offre un tableau foisonnant des lubies de la société victorienne- lesquelles ne sont pas sans rappeler certains des travers de la nôtre - dans un patchwork qui mêle avec bonheur le roman au journal, l'histoire, la poésie, le théâtre, le récit d'aventure, le traité scientifique et la recette d'un plum-pudding réussi.
Mon avis :
Dans l'ensemble, il s'agit d'une lecture rapide et agréable qui permet de retrouver des noms bien connus (Crozier, Franklin, Fitzjames, Little, Gore, Hornby, Goodsir …). J'ai eu l'impression de revoir des vieux amis après des années sans nouvelles.
On suit en parallèle la vie de Crozier et sir John et celle de Sophia et lady Jane. Cependant, l'absence d'intrigue supplémentaire rend le récit assez plat. Surtout en ayant déjà connaissance des évènements, j'avais parfois l'impression de lire un résumé romancé de l'expédition plutôt qu'une oeuvre originale.
Point positif, les personnages féminins sont ENFIN bien écrits et doués d'une véritable personnalité. J'ai pris plaisir à lire les passages sur Sophia qui m'est apparue comme une personne bien plus agréable que celle qui était dépeinte par Simmons. Lady Jane n'est pas en reste et brille par sa ténacité. Ce pan de l'histoire négligé dans Terreur est pour moi l'aspect le plus plaisant du récit. Ah, et l'humour aussi (voir extrait ci-dessous).
De nombreux évènements sont sous-entendus, il y a des allusions aux objets découverts plus tard (un gant laissé à sécher, par exemple) : autant de clin d'oeils aux lecteurs avertis. Il me semble que cet ouvrage s'apprécie davantage si l'on a déjà des connaissances de base sur l'expédition de 1845.
En bref, c'est une lecture complémentaire qui égaiera votre dimanche après-midi.
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