#le sommeil de la raison
Explore tagged Tumblr posts
philoursmars · 8 months ago
Photo
Bon, je suis flemmard. Alors une série de reblogs d'il y a 3 ans...
Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media
Tous les jours, jusqu’au jour J, des séries de photos montrant mon “évolution”, une photo par an….. Difficile de choisir parmi mes 50.000 photos…
- 2004, Cambrai, avec deux personnes qui sont profondément dans mon cœur, Christine (ma meilleure amie du Sud) et Jean-Luc (Nours)
- 2005, Douai. “Le Sommeil de la Raison”, par l’Atelier du Tigre. Que de belles rencontres dans cette troupe: Audrey (ma meilleure amie du Nord !),  Laurent….
- 2006, Vichel, au Mont Celet. Quelques mois plus tôt, Jean-Luc s’est vu diagnostiqué un cancer du poumon. La vie va être bouleversée…
- 2007, Saint-Ours, Auvergne. Mon ours, à peine sorti d’une chimio, part avec moi en vacances en Auvergne et découvre trop tard Vichel, que j’aime tant aussi. Dans quelques mois, il m’aura laissé seul.
- 2008, Marseille. Après Nours en Octobre, mon père est parti en février. Avec ma sœur et ici ma mère, on essaie de se changer les idées en nous baladant à Marseilleveyre. Dure période. Trop de deuils.
- 2009, les Mallos de Riglos (Aragon), en balade avec Christine. Sapho, que j’avais offerte à Nours, est désormais dans ma vie. Elle y restera longtemps.
5 notes · View notes
doloresdamaniez · 4 months ago
Text
Tumblr media Tumblr media
Fanzine (4/6)
173 notes · View notes
alicedusstuff · 6 months ago
Text
lost soul au 2(french)
C’était un jour agité sur la montagne de fleurs et de fruits. Pour une raison quelconque, tous les singes étaient très bruyants aujourd’hui ; et c’est sans doute cela qui a forcé le roi à quitter sa réflexion pour regarder la porte depuis le confort du lit de la chambre de Macaque.
­-Je pense que ce n’aurais pas été ton jour. Les singes sont bruyants aujourd’hui.
Wukong n’a pas osé se mettre sous les couvertures. Il n’avait pas envie de mettre du désordre dans la chambre de son ancien ami. Alors il s’était simplement allongé là, sachant parfaitement qu’il ne trouverait pas le sommeil. L’endroit était resté tel qu’il l’avait trouvé à son arrivée sur la montagne. Des feuilles de papiers étaient même restés sur le sol et prenaient la poussière. Quelques dessins à l’effigie de Wukong pouvaient être aperçus sur dans un des tiroirs à moitié fermé du bureau de Macaque. Certaines poudres reposaient gentiment sur la commode du singe de l’ombre, le placard où il cachait ses déguisements était fermé ; et l’un de ses coffres débordait toujours de rouleaux, tissus, et trésors en tout genre. La chambre était bien trop rangée malgré les quelques affaires qui dépassaient du rangement implacable de Macaque. Wukong s’aimait à penser que ce petit grain de désordre était une habitude que le macaque à six oreilles avait pris de lui avec le temps. La seule chose que Wukong avait touché était les senteurs que Macaque utilisait pour parfumer sa chambre. Une odeur de vieux papier et de fruits sucrée dans lequel Wukong se plongeait les quelques fois où il venait ici.
Wukong ne put pas rester bien longtemps à penser, car les cris de ses sujets lui cassaient les oreilles. C’était devenu insupportable. Qu’est ce qui pouvait bien les mettre dans un état pareil ? Wukong essaya au mieux de comprendre ce qui était dit ; mais ce qu’il se disait était dit et mélangé tant que Wukong ne put mettre le doigt sur aucun mot propre.
­-Il semblerait que je doive te quitter bourgeon. Mon royaume m’appelle.
Aussitôt dit, Wukong sauta du lit et sortit de la chambre. Immédiatement, dans le couloir, une foule de singe se tournèrent vers leur roi au moment où il ferma la porte derrière lui. Il se passa une seconde où tout le monde sembla s’assurer que c’était bel et bien leur roi qui sortait de la chambre du décédé qui était presque considéré comme le second roi de la montagne. Puis, la foule de singe lui sauta dessus. Petit comme grands, démons singes comme singes normaux. Tous ce qui se trouvait dans le couloir l’écrasèrent de soulagement, enfouissant leur roi sous une montagne de singe.
­-Hey les gars. Vous allez me tuer là. Se moque le roi.
Personne ne trouva ça drôle. Wukong fit de son mieux pour se dégager avant de demander plus d’explications. Pourquoi diable y avait-il autant d’agitation dehors et à l’intérieur ? La réponse lui fut donné par un singe étranger que Macaque avait ramené à la montagne. Wukong se souvient de lui car Macaque l’avait présenté lui-même, lorsque Wukong était rentré après avoir été chassé par le moine.
« Il te ressemble un peu » avait rit Macaque à l’époque. « Il est très bruyant. »
Wukong se souvient qu’il n’a pas aimé l’attention que portait Macaque à ce nouveau venu, et les deux amis s’étaient disputés pour une raison dont Wukong ne se souvient même plus après.
­-Mon roi, vous avez disparu depuis trois jours et trois nuits, et vous n’aviez averti personne d’un quelconque départ. Tout le monde s’inquiétait de votre absence. Nous avons pensé le pire.
Wukong écarquilla les yeux. Les cernes sous ses yeux semblaient tirer sur sa peau. Et ses orbites étaient un peu trop sèches. Le roi ferma les yeux et se les frotta pour les humidifier un peu, sous le regard inquiet de ses sujets en première ligne devant lui.
­-Je vais bien. Annonce le roi en clignant plusieurs fois des yeux sous l’inconfort d’avoir les yeux secs.
Il ne s’était pas rendu compte qu’ils l’étaient jusqu’à ce qu’il écarquille les yeux. Combien de temps ne les avait-il pas fermés ? Combien de temps était-il resté à perdre son regard dans le plafond de la chambre de son ami ?
­-Je vais bien. Répète le roi en continuant de cligner des yeux. Mais, trois jours ? Vraiment ?
Les singes hochèrent la tête. Dehors, le vacarme s’était arrêté. Quelqu’un a dû les prévenir que leur roi était retrouvé. Wukong cligna encore plusieurs fois des yeux. Des larmes coulèrent avant de finalement laisser une vue floutée par les larmes à Wukong.
-Woah…euh… Un dernier clignement pour chasser l’eau de ses yeux, et sa vue fut de nouveau claire. Désolé de vous avoir inquiété les gars. J’ai juste fait une super grosse sieste.
C’était un mensonge. Cela faisait des lustres que Wukong n’arrivait pas à dormir, à moins que l’un des petits singe ne vienne se reposer sur lui. Un frisson familier parcourut Wukong. Il l’ignora et se pressa de rassurer son peuple. Il attrapa quelques petits dans une main, pris la main de quelques petits démons singes de l’autre, et laissa le reste de ses sujets, le suivre hors du temple.
À l’extérieur, le reste de son peuple s’était réuni autour du temple. Ils formaient un mur immense de singe qui entourait l’entrée du temple. Wukong se rendit compte alors, à quel point son peuple était inquiet. Il n’y avait pas eu de telles assemblées depuis longtemps. Il soupira et murmura dans sa barbe.
­-J’ai vraiment le dont d’inquiéter tout le monde, hein bourgeon ?
Il était évident que Macaque ne lui répondrait pas. Mais il aimait penser que le singe de l’ombre aurait pu l’entendre peu importe où il se trouvait. Comme cela a toujours été le cas lorsque Macaque était de ce monde.
­- Ah…on dirait que j’ai fait peur à tout le monde hein ?
Comme un seul singe, le mur de primate hocha la tête plusieurs fois. Puis, un murmure fort commença à parcourir la foule. Wukong suivit le son inquiet de là où il a commencé, et le suivit se propager dans la foule en vague. Chacun voulait donner son avis. Wukong ne dit rien. Il laissa un temps s’écouler avant de demander le silence, et demander à une personne de se charger de représenter la troupe. Un chuchotement bref se fit entendre avant que la troupe ne donne un nom.
« Shi Luo »
Le même singe que Wukong avait vu plus tôt ; celui que Macaque avait ramené sur la montagne, s’écarta du lot. Maintenant que Wukong le voyait, il pouvait remarquer à quel point le singe était jeune. Il allait certainement atteindre sa maturité dans quelques années, mais il était encore assez jeune. Sans doute un peu plus jeune que lui et Macaque l’étaient la première fois qu’ils s’étaient croisés. Il avait une fourrure aussi claire que les nuages, qui virait au noir au niveau de la queue. Sa peau était un peu plus grise que celle de Macaque, et un masque bleu recouvrait ses yeux. Le jeunot se rapprocha au plus proche de Wukong avant de s’incliner de la même façon que le faisait Macaque lorsque ce dernier se mettait à agir comme son vassal devant des étrangers de la montagne. Le geste pinça le cœur de Wukong. Il serra sa prise sur ses vêtements.
­-Qui es-tu ? Demande Wukong.
Le singe au marquage bleu leva les yeux vers Wukong, et les cligna plusieurs fois avant de s’empresser de répondre le plus poliment possible.
­-La vieille Lune m’a donné le nom de Shi Luo. Je suis le premier protégé de la veille Lune, votre altesse. Je serais celui qui vous offrira la voix de votre peuple aujourd’hui.
Wukong ne savait pas que Macaque avait des protégés. Il savait que lui et le singe de l’ombre trouvaient souvent des singes en difficulté, et les ramenaient à la montagne. C’était un quelque chose que Wukong était sûr que Macaque avait continué à faire après son départ ; mais les appeler protégés était excessif. Cela donnait un mauvais goût dans la bouche de Wukong. La voix de Macaque le gronda dans sa tête. Comme si Macaque avait deviné que les prochaines actions de Wukong allaient être stupides. Wukong décida de ne rien faire. Il hocha lentement la tête, il interrogerait de Shi Luo plus tard.
­-Parle.
Ordonne-t-il enfin. Shi Luo ne se fit pas prier.
­-Nous sommes inquiets pour vous votre altesse. Des sifflements positifs s’élevèrent de la foule, encourageant le singe les représentants, à parler. Vous êtes restés des années à pleurer une personne qui n’existe plus. La montagne à besoin de leur roi. Nous pleurons avec vous la perte de la vieille Lune, mais vous ne pouvez pas vous laisser dépérir ainsi. Encore une fois, nous avons besoin de vous. La montagne n’a pas connu de véritables beaux jours depuis que vous avez cessé de sourire. Certains des fruits que la vieille Lune adorait ne donnent plus de fruits, comme si vous l’aviez commandé. Les humains et les démons s’aventurent un peu plus près de la montagne à chaque jour qui passent, et nous craignons que, si le chagrin ne vous tue pas, ce sera la prochaine attaque à l’encontre de la montagne qui prendra vos immortalités.
Wukong émit un rire moqueur à la dernière phrase du jeune singe. S’il pouvait mourir de si peu, il serait déjà parti depuis longtemps. Son immortalité le condamnait ainsi, à vivre sans Macaque.
­-Ne vous en faites pas. Je ne mourrais pas de si peu. Et je m’occuperais de vous.
Shi Luo leva les yeux vers la foule qui s’était remise à murmurer en désordre. Wukong réussit à retenir quelques mots. Mais visiblement, Shi Luo réussit mieux que lui à assimiler ce qui intriguait tout le monde dans la troupe. Il arrivait certainement à démêler les inquiétudes de tout le monde par ce qu’il avait les mêmes préoccupations. C’est comme cela qu’il démêlait si bien le charabia de mot si fermement gribouillé.
­-Nous vous croyons mon roi. Mais nous tenons à vous. Nous aimerions que vous puissiez vivre à nouveau malgré le départ de la vieille Lune.
Le jeune homme sembla vouloir dire quelque chose. Il h��sita une seconde, jeta un regard à la troupe, demandant s’il pouvait parler du sujet délicat que tous, semblaient avoir pensé, avant d’ouvrir à nouveau la parole.
­-Nous pensons que vous devriez peut-être chercher un nouveau compagnon.
La fourrure de Wukong se hérissa de colère. Il ignora même le fait que le plus jeune impliquait que son amitié avec Macaque était plus que cela. Ses griffes s’enfonçaient dans ses paumes pour essayer de ne pas tuer le jeunot tout de suite. Les petits qui étaient sur lui, descendirent en sentant la tension monter. La gorge de Wukong se serra, il fit de son mieux pour retenir la boule de rage au fond de son œsophage. Ignorant le danger, Shi Luo continua.
­-La vieille Lune est, et restera irremplaçable. Mais… nous pensons que peut-être, si vous trouviez quelqu’un pour combler le vide qu’elle… qu’il a laissé ; vous seriez capable de passer à autre chose. Il n’est pas bon de s’attarder sur le même problème indéfiniment. Nul ne peut vaincre la mort, une fois qu’il l’a traversé.
­-J’ai vaincu la mort. Grinça Wukong. Je suis allé aux enfers et ai retiré mon nom de la mort elle-même. Rien ne m’est impossible. Je suis Le grand roi singe égal au ciel. Et je le dis aujourd’hui et maintenant. Rien ni personne ne remplacera Macaque.
­-Ce n’est pas ce que je voulais dire… Nous pensons…
­-Alors ne pensez plus.
Wukong se tourna directement vers sa troupe, les crocs à découvert.
­-Alors c’est ça ? Vous voulez que je trouve un remplaçant à Macaque ?
Un brouhaha se fit entendre. Shi Luo repris la parole pour pouvoir retranscrire ce que la foule pensait et que Wukong avait déjà compris.
­- Nous ne voulons pas de remplaçants à la vieille Lune. Nous souhaitons seulement votre bonheur, grand-père Sun. Shi Luo hésita avant de dire ce qu’il pensait personnellement. La vieille Lune était une personne logique. Elle serait d’accord avec cette décision.
­-Assez !
Le cri de Wukong se répercuta dans toute la montagne. Chacun se tût.
­-Je ne veux plus jamais vous entendre, ne serait-ce qu’évoquer cette idée stupide. C’est un ordre. Si jamais l’un d’entre vous le fait, je l’écorcherais vif, moi-même.
Suite à ses mots, Wukong s’enfonça dans la forêt. Les singes ne le retinrent pas. Ils attendirent que leur roi parte avant de chuchoter.
­-Notre roi a perdu la raison.
Entendait-on.
­-La perte de grand-mère Lune l’a brisé.
Se chuchotait entre les parois.
­-Notre roi ne pourra plus être le même.
Les murmures résonnèrent encore et encore, reflétant la panique du peuple. Tout le monde aimait Macaque. Mais même eux savaient que la mort était définitive, et qu’ils ne pouvaient rien faire à ce sujet si ce n’est aller de l’avant. Il n’était pas question d’oublier le passé. Mais on ne devait non plus être ralenti par ce dernier. Ceux qui avaient survécu à l’incendie de la montagne de fleur et de fruits comprenaient certainement le mieux le roi singe. Mais même eux savaient que le roi devait agir comme tel. Macaque ne reviendrait pas. Tout comme les morts de ce jour-là. Cela faisait des mois, des années, quelques siècles, que le roi pleurait Macaque. Il ne pourrait pas le faire pour l’éternité. Il devait se ressaisir. Mais Wukong restait le même enfant têtu qui avait sauté dans la cascade. Et il ne voulait pas voir la réalité en face.
chapitre 1 _ chapitre 2_ Chapitre 3
24 notes · View notes
urween · 18 days ago
Text
Precious | Loki x ftm!reader
Tumblr media Tumblr media Tumblr media
résumé : Loki s'est attaché à un humain durant ses voyages sur Terre, le poussant à le ramener avec lui à Asgard. Malheureusement les lois n'acceptent pas les Hommes sur ce territoire, son petit protégé deviendra alors son précieux secret.
notes : reader opéré du torse
⚠︎ warnings : smut très vanilla et soft, tendances dépressives, cicatrices, mention de dysphorie
- Description à la deuxième personne
- 2 966 mots
english version here
Un endroit comme Asgard sortait tout droit des plus beaux livres de contes que tu n’ais jamais vu. Spacieux, accueillant et harmonieux. Ton appartement de quinze mètres carrés était loin derrière toi, perdu dans une vie qui ne semblait même plus t’appartenir. Tout était différent maintenant, mieux et luxuriant. Et pourtant, il fut un temps où se nourrir était la plus haute marche de ta vie. Un temps où, le soleil ne t’attirait plus et la nuit ne t'effrayait plus, où tu aurais été prêt à t’empaler volontiers sur le premier couteau brandie. Un temps où la vie n'était qu'une lourde tâche à supporter.
Mais un jour, un flash multicolore a transpercé le ciel à quelques rues de chez toi. La lumière aveuglante avait éclairé tout un quartier avec la nuit noire, et ton sommeil de piètre qualité t’avait permis de voir ce spectacle. Deux hommes – que tu avais supposé être en tenues médiévales – se dirigeaient vers ton immeuble. L’un avait défoncé la vitre à l'étage en dessous du tien, avec ce qui était d'après toi un marteau, très lourd et imposant. Puis, pendant que celui au marteau était en train de grimper l’immeuble, l'autre homme attendait sagement en bas. Sa tenue t’avait semblé plus sobre, avec moins de formes extravagantes – et ridicules – on aurait pu penser à un uniforme sorti d’un pays lointain, rien qui ne provoque le rire mais quelque chose qui reste malgré tout surprenant. Par précaution, tu avais laissé tes lumières éteintes pour ne pas qu’ils t’aperçoivent à travers la fenêtre, et grâce aux quelques lampadaires fonctionnels dans la rue ci-contre tu parvenais à détailler un minimum leurs faits et gestes. Le premier, celui avec le marteau, n'était plus visible car il avait déjà atteint l'étage voulu et s'était très certainement introduit dans l’appartement de ton voisin. Un vieux fou, scientifique avec des idées délirantes. Tu ne lui adressais presque jamais la parole puisqu’il ne sortait jamais de chez lui. Selvig, c'était son nom de famille et à peu près tout ce que tu savais sûr lui. En cet instant, tu aurais pu appeler la police mais tu n’avais pas de téléphone, trop cher et inutile. Alors tu as continué à observer la scène en espérant – par souci de morale – qu’un autre voisin ait remarqué le fait et puisse joindre les autorités.
Ce jour-là, l’homme resté en bas t’avait remarqué mais n’avait rien dit à son frère. Il avait vu quelque chose dans tes yeux, quelque chose qu’il ne voulait pas partager. Un mois plus tard il était revenu, t’avait suivi durant plusieurs jours pour apprendre ta vie et savoir si tu avais des attaches. Comme son instinct le lui avait prédit, tu n’avais rien ni personne, tu vivais sans vivre. Alors il était venu te voir, dans un costard impeccable et noir il t’avait demandé si tu souhaitais venir avec lui, et tu avais accepté. Les raisons sont encore au jour d’aujourd'hui floues à tes yeux, peut-être te donnais-tu une dernière chance avant de laisser tomber, quitte à suivre un inconnu sur une autre planète.
Voilà comment tu étais arrivé ici, dans cet endroit fantastique. Loki t’avait d’une certaine façon recueilli, dans un palais magnifique où vivait la famille royale. Tu logeais dans une pièce secrète camouflée  dans la chambre de ton ami. Tu avais un lit gigantesque, des tenues splendides et de la nourriture à volonté.
Le seul hic dans cette histoire était que tu n'étais pas censé être là. Un être humain n’avait rien à faire sur Asgard, terre des dieux. Loki n’aurait jamais dû ramener un humain au palais, jamais dû tisser un lien avec lui, et surtout, jamais dû tomber amoureux de toi. Si Odin l’apprenait tu serais renvoyé sur Terre au mieux, ou tuer au pire. Si le peuple l’apprenait, apprenait que le prince Loki, celui qui était désiré par bien des personnes, était en relation avec toi. Ils te traiteraient de sorcier, d'envoûteur et de danger à la souveraineté. Un être humain n’avait rien de plus qu’un Asgardien pouvait avoir, s’il était parvenu à se lier d’amitié avec l’un d’eux, de plus un prince, c’est qu’il s'agissait de magie et de manipulation. Alors pour ces raisons, Loki te protégeait en te gardant secret. Il avait créé plusieurs pièges grâce à ses pouvoirs pour dissimuler l’entrée de ta chambre, et vous ne sortiez dehors qu’en pleine nuit par des passages dérobés. Il regrettait de devoir te cacher de la sorte, comme un vulgaire animal de compagnie, il s'en voulait sincèrement mais c'était la seule solution. Tu étais trop précieux pour lui, trop important, il ne pouvait pas risquer que tu te retrouves en danger par sa faute.
Il y avait malgré tout une personne qui soupçonnait ta présence : Frigga. Une mère obtient lors de la naissance de ses enfants des pouvoirs bien plus puissants qu’un dieu, l’instinct maternel peut faire des miracles et tu en avais été témoin. Elle avait remarqué le changement progressif chez son fils adoptif, ce sourire sincère et ce cœur battant. Elle l’avait vu vivre de nouveau sous ses yeux, alors que personne ne semblait y prêter attention. Au départ elle avait tout simplement songé à une jolie femme, peut-être même Tif, et puis un jour la réalité l’avait percuté de plein fouet. Les regards désintéressés, les reculs inconscients et les soupirs agacés de Loki ne passaient plus inaperçus au yeux de sa mère. Il ne prêtait attention ni aux femmes ni aux hommes, pas même aux plus magnifiques. Il regardait toujours les fleurs, les oiseaux, l’eau. Il sentait les parfums du printemps, souriait aux feuilles d’automne. Frigga s'était rendu compte de quelque chose de simple, et de si doux que Loki ne s’en était lui-même sûrement pas rendu compte. Il cherchait ta beauté dans la Nature. Il te rapportait les plus beaux bouquets de fleurs, les plumes colorées tombées des nids d'oiseaux ou encore les nénuphars cristallisés de la rivière. Il t’amenait avec lui partout où il allait, et faisait en sorte de t’offrir un souvenir de ce voyage imaginaire. Frigga avait alors compris que peu importe le genre de cette personne, celui ou celle qui faisait battre le cœur de Loki devait être doté d'une âme divine et d’une beauté florale. Et ce fut tout ce qu’il fallait pour la rassurer.
Tumblr media
Il était rare que des personnes se rendent dans la chambre de Loki, mais le peu de fois où ça arrivait tu entendais tout, que tu le veuilles ou non. La plupart du temps il s’agissait de Frigga justement, elle semblait être la seule autorisée à entrer dans cette pièce. Mais quelquefois Tif venait, ou Thor passait en coup de vent. Alors petit à petit d’une certaine façon tu as appris à les connaître, à travers le son de leurs voix et les bruits qu’ils amenaient avec eux.
« C’est extraordinaire »
Ta propre voix te ramena progressivement dans la réalité, celle où Loki était assis à tes côtés au bord de sa fenêtre. La nuit était tombée depuis plusieurs heures maintenant, ça avait été ton signe pour sortir et enfin rejoindre le jeune prince.
« Ils ne le savent pas mais j’ai la meilleure vue du palais, te répondit-il en souriant »
Devant vous se jouait un spectacle merveilleux. Le ciel ne semblait même plus noir tant un arc-en-ciel de couleurs et de dégradés dansaient à travers les étoiles. Loki t’avait expliqué le caractère spécial d’Asgard, bien différent du système solaire que tu avais l’habitude de voir sur Terre, mais l’observer de tes propres yeux était toujours aussi spectaculaire. Les aurores boréales du nord paraissaient bien ridicules �� côté de cela.
Tu lâchas malgré tout du regard le ciel pour attraper quelques graines de grenades fraîchement épluchées par vos soins. Loki te rejoignit et en prit à son tour.
« La journée n’a pas été éprouvante ? Te demanda-t-il en attrapant ton regard, j'aurais aimé être plus présent »
« Non ça va, le jeu que tu m'as apporté à fait l’affaire, lui souris-tu »
Par soucis de discrétion vous n’aviez allumé que deux bougies dans la chambre, chacune assez éloignée pour n’offrir qu’une tendre lumière. Tu parvins à capter le vert des yeux de l’homme en face de toi, par habitude et par besoin sûrement. Tout semblait s’effacer avec lui, s’estomper. Toutes tes craintes ou angoisses devenaient muettes pour ses iris, tu n’avais jamais connu ça auparavant. Peut-être que c’était quelque chose de courant, un petit don en plus que les Asgardiens possédaient, peut-être que si tu regardais Thor le résultat serait le même. Mais même si l’occasion se présentait à toi, Thor n'était pas Loki, Loki était précieux. Même s’il ne s’agissait au final qu’un tour de passe-passe, tu étais prêt à laisser cette magie guider le reste de ta vie. Loki t'avait sauvé, il n’y avait plus que lui à présent pour toi.
« J’espère que ces larmes ne sont pas mauvaises ? Intervint la douce voix du prince »
Tu ris faiblement, secouant la tête de gauche à droite avec un sourire incontrôlable. Loki était devenu ta raison de vivre, ton sens de vie. Comment avais-tu pû passer à côté de ça.
Votre relation n'était pas définie, rien ne semblait vraiment l'être sur ces terres. Il t’offrait des présents, tu lui offrais ton soutien. Il te livrait ses pensées, tu lui redonnais confiance. C'était du donnant donnant, naturel et sain. Mais pourtant il y avait quelque chose en plus qu’une simple amitié. Tu avais besoin d’un contact physique avec lui alors qu’auparavant le peau à peau t’effrayait. Tu ressentais le besoin de lui montrer tes cicatrices, de le laisser les embrasser, les guérir. Tu avais envie d'être libre avec lui, et ton corps n'était pas devenu une barrière à ça. Ton genre n'était plus une norme à cochée en sa présence, tu n’étais presque qu’une âme avec lui, pas de genres et de stéréotypes. Et pourtant il adorait ton corps, il te faisait l’adorer en retour. Il te faisait t’aimer et par conséquent, l’aimer. Tu aimais Loki, et il t’aimait.
« Loki, commença ta voix tremblante »
Une main se posa sur ta joue, et une chaleur rassurante se rapprocha de toi. Il t'attendait.
« J’ai..enfin je sais pas comment le dire, je.. »
De nouveau, le vert de ses yeux apparut devant toi, et alors ton peu de lucidité te quitta. Chez-soi, ses yeux te faisaient te sentir chez toi. Toute la tendresse du monde était concentrée dans ses iris, et elle-même n'était que pour toi.
Vos lèvres se rencontrèrent, et à ce moment précis tu sentis ton corps s’illuminer, comme si l’on venait d’ouvrir des portes au plus profond de toi, comme si c'était la chose à faire.
À partir de là, tout semblait devenir flou et brouillé, parce que tout fut simple et fluide. Vous vous retrouvâmes l’un sur l’autre dans les draps flottants de son lit, enveloppés dans un cocon imperméable. Tu embrassas la moindre trace de chair que tu eus à portée de lèvres, pinçant du bout des dents les endroits sensibles pour arracher de doux bruits à ton amant. Sa tunique tomba, la tienne aussi, vos mains s'entrelacèrent et vos souffles se mélangèrent. Tu ne t'étais jamais senti aussi complet.
« Tu es sûr ? On est pas obligé de faire ça pour en profiter, ton hochement de tête souriant lui répondit pleinement, arrête moi à n’importe quel moment si tu en as besoin »
Sa main, aussi légère qu’une plume, reposait au-dessus de ton flanc dénudé. Il n’approchait ni de trop près, ni de trop loin. Le parfait dosage était complexe à trouver, et tu aurais pensé ne jamais avoir l’occasion de tenter ta chance tant un simple mouvement pouvait tout faire s’écrouler. Un mot de trop et tu retombais dix en arrière, seul avec ce corps inconnu.
« Loki ? Un vague d’inquiétude traversa l’homme au dessus de toi, merci, puis s’en alla aussi vite qu’elle ne vint »
Ses doigts trouvèrent une courbe moelleuse sur ta hanche, ils s’y agrippèrent et tandis que ses lèvres rencontrèrent de nouveau les tiennes, tu sentis ton corps fondre sous son touché. Comme si ce contact créait une combustion, une alchimie. Comme si sa main était destinée à être placée ici, sur ta hanche. Comme si ses lèvres étaient sculptées dans le même arbre que les tiennes.
En manque de souffle, tu coupas votre baiser avec un sourire qui en dit long sur sa qualité. Loki caressa une mèche de cheveux reposant à quelques centimètres de son autre main, il t’observa comme on observait les étoiles.
« Splendide, murmurant-il »
Quelques minutes s’écoulèrent ainsi, vos quatres yeux détaillant l’autre. Jamais tu n’avais vu son corps de si près, c'était comme avoir une boîte magique que l'on décidait de seulement entrouvrir par peur de faire disparaître son contenu. Chaque trace, cicatrice, tâche, tu les dévoras du regard en espérant pouvoir graver des images dans tes cellules oculaires.
Puis, doucement une danse commença, alimentée par de tendres rires et mots. Il t’aida à trouver une position confortable, où tu te sentais à l’aise. Il recouvrit certaines parties de ton corps comme tu le souhaitais, en profitant pour noter dans son esprit les couleurs faisant ressortir ta peau. Tu passas ta main dans ses cheveux noirs, leur redonnant la forme naturelle bouclée et épaisse qu’ils avaient. Tu eus une pensée à ce sujet, sur le fait que jamais il ne laissait ses cheveux au naturel et que tu étais le seul à les voir ainsi.
Sous un accord commun, Loki commença à préparer ton corps pour la suite des évènements. Un peu timidement au départ puis encouragés par ton partenaire, de petits sons quittèrent ta bouche. Tu murmuras tes inquiétudes par rapport au bruit et au fait d’alerter quelqu'un, ce à quoi il te répondit contre l’oreille : “Ma magie ne s’arrête pas aux formes physiques, personne ne nous entendra trésor je te le promets”. Peu à peu tu laissas tes muscles se relaxer, assez pour ne pas ressentir de douleur ou d’inconfort. Loki te demanda encore une fois ton approbation avant de passer au stade supérieur. Tu hochas la tête, avec un enthousiasme qui le fit sourire. Il ramena une de tes cuisses contre ton ventre, embrassant ta cheville, caressant ta peau plus bas et récoltant le doux fluide lubrifiant. Il l’apporta à ses lèvres, te faisant rougir de plus belle, puis commença à pénétrer ton corps bouillant. À son tour un gémissement le quitta, moins pudique que les tiens, et à ton sens aussi addictif que la plus dure des drogues. Ta bouche s’ouvrit inconsciemment d’un mélange de plaisir, bonheur, amour et tout ce que tu pus trouver pour décrire ce moment. La sienne fit de même, laissant échapper quelques mots brouillés. “Si doux” “parfait”. Ton corps réagissait sans que tu ne le remarques, resserrant les murs chauds autour de Loki à chaque coup d’œil que tu lui jetais. Il était magnifique, à couper le souffle. Sa mâchoire parfaitement dessinée se présentait à toi depuis bien trop longtemps, tu décidas donc d’y goûter. Timide et prudent, tu exploras de tes lèvres cet angle avant de descendre sur son cou et ses clavicules. Plusieurs soupirs plaisants t’encouragèrent à continuer, avant qu’à ton tour un gémissement ne soit arraché de ta gorge lorsque Loki se mit à faire de lents mouvements. Tu laissas retomber ta tête dans les coussins, appréciant plus que tu ne l’aurais imaginé le moment.
Tout semblait se faire avec une telle douceur que tu oublias l'espace de cet instant le caractère extraordinaire de ta situation. Suspendu au bout des lèvres d’un prince magicien d’Asgard, une planète avec des chevaux ailés et un dieu du Tonnerre. Tu te revis dans ton plus jeune âge, en boule sous ta couette à écouler toutes les larmes de ton corps à cause d’une enveloppe corporelle qui ne collait pas à ton Toi intérieur. Et en pensant à ça, une nouvelle larme roula contre ta tempe, car cette époque semblait si lointaine. Loki l’essuya avec un sourire sans précédent, il était fier de toi.
Il te murmura des encouragements, accélérant progressivement ses mouvements jusqu’à entendre pleinement ta voix s’exprimer. À son tour, il eut l’impression que sa vision allait se brouiller de larmes. Tu étais si beau, si confiant, si doux. Rien que pour lui, tu laissais toutes tes barrières s’écrouler et ça valait toutes les plus belles richesses de cette galaxie à ses yeux.
Ton bas du ventre commença à se contracter, exprimant une sensation que tu n’avais plus ressenti depuis des années. Tu bafouillas timidement que tu n'allais pas tenir très longtemps, ce à quoi Loki répondit avec un léger rire : “moi non plus”. Il sentit physiquement parlant qu’en effet ton point culminant approchait à grands pas, ce qui ne fit que l'encourager à accélérer ses mouvements de bassin. Sa main, qui ne supportait pas son poids, trouva repère entre tes cuisses pour que dans de petits cercles son pouce accompagne ton orgasme le plus loin possible. Ce qui devait arriver arriva, et dans un faible cri ton corps fut traversé de spasmes. Loki ne tarda pas à te suivre en sentant que tu te contractait autour de lui. Sa voix résonna quelques timbres sous le tien, avant d'être vite remplacée par une respiration saccadée.
Un rire nerveux quitta vos lèvres au même moment, l’agréable pression retombant par la même occasion alors que l’homme à la crinière ténébreuse t’entraîna avec lui dans une étreinte chaleureuse. Vos deux corps recouverts d’une fine couche de transpiration reprirent doucement un rythme cardiaque normal, et tu souris une dernière fois avant que le moelleux des coussins mélangé à l’odeur hypnotisante de Loki ne te plongent dans un profond sommeil.
Au dehors, les lumières étaient toujours aussi belles, et pourtant Loki préféra passer ses dernières secondes éveillé à te regarder.
Tumblr media Tumblr media
marvel masterlist
images : Pinterest
bannières : @/saradika-graphics and @/thecutestgrotto
10 notes · View notes
au-jardin-de-mon-coeur · 6 months ago
Text
Tumblr media
Rêves profonds avec le lotus bleu...
Le lotus bleu, une fleur très appréciée dans l'Égypte ancienne, est un psychoactif subtil qui induit des sentiments de tranquillité et d'euphorie, et peut donner à la vie éveillée la qualité de transe d'un rêve. Il peut également rendre notre vie onirique plus vivante et potentialiser notre capacité à faire des rêves lucides.
Les anciens Égyptiens considéraient le lotus bleu comme un sacrement sacré qui les reliait au divin par des états de conscience extatiques. Symboliquement, ils l'associaient au soleil, à la création et à la renaissance en raison de la façon dont la fleur se ferme et s'enfonce dans l'eau la nuit, et réapparaît pendant la journée. Le lotus bleu était également apprécié à des fins récréatives, comme en témoigne la façon dont les anciens Égyptiens le représentaient dans des scènes de fêtes orgiaques dans leur art.
Si vous avez du mal à trouver un sommeil réparateur, les effets méditatifs de cette fleur peuvent vous aider à trouver un sommeil plus nourrissant et plus heureux. Les utilisateurs ont signalé des rêves plus clairs et plus colorés, ainsi qu'une meilleure capacité à se souvenir de leurs rêves.
Il peut être infusé sous forme de thé, trempé dans du vin, fumé ou pris sous forme d'extrait, d'huile ou de teinture.
15 notes · View notes
transparentgentlemenmarker · 2 months ago
Text
Des scientifiques ont modélisé l'apparence des zoomers à l'horizon 2050, c'est à peu près à cela que ressembleront tous ceux qui dorment régulièrement que 6 heures par nuit ou moins. En raison de l'utilisation constante des smartphones, la qualité du sommeil se dégrade, ce qui peut entraîner de graves problèmes de santé. Des douleurs chroniques au dos, des jambes enflées, des cernes sous les yeux, des cheveux clairsemés et un relâchement de la peau sont à prévoir.
Tumblr media Tumblr media
8 notes · View notes
sinvulkt · 6 months ago
Text
Edmond se tournait et se retournait sur la pauvre paille qui lui servait de lit depuis les longues années qu’il habitait le cachot. Il avait perdu le compte des jours quelques temps après sa captivité, mais cela devait faire plusieurs années, n’est-ce-pas ?
Une nouvelle crampe lui crispa le dos, et il changea encore de position dans le vain espoir de dénouer le nœud qui s’y était formé. La douleur ne partait pas, et le sommeil ne vint pas, alors, abandonnant l’idée de dormir, Edmond se leva et se mit à marcher en cercle.
Depuis quelques jours, une sensation de brûlure pulsait entre ses omoplates. Au départ, le dérangement n’était que très faible, la sensation à peine plus perturbante qu’une piqûre de moustique. Mais la situation avait petit à petit empiré, et désormais sa peau le démangeait terriblement. Edmond se serait bien gratté d'avantage, mais il en avait déjà irrité la zone douloureuse jusqu’au sang, et la moindre touche aggravait le sentiment de brûlure qui grouillait sous sa peau.
Il se résolut d’en parler au porte clé qui venait lui apporter sa soupe.
Ce dernier, mis au courant de l’étrange maladie qui frappait le prisonnier et soucieux de ne pas voir sa mort prélevée à sa paye, s'empressa de signaler à Edmond de se déshabiller.
“Je ne vois rien,” dit le geôlier une fois qu’Edmond eut enlevé sa chemise pour révéler son dos nu.
“Regardez encore !” demanda Edmond, désespéré de trouver la source du mal qui le tourmentait tant.
Le geôlier se pencha, lorgnant le dos du prisonnier. Les repas frugales de la prison d’If avaient rendu le prisonnier maigre, les os saillants, mais l’on pouvait encore apercevoir la silhouette des solides muscles qu’on les marins.
“Non, vraiment. Je ne vois rien.”
“Merci.” soupira le prisonnier en s’écartant tristement. 
Le geôlier n’avait aucune raison de se moquer de lui. Après tout, les portes-clés n’avaient que peu d’intérêt à le voir mort, emprisonné comme il était. C’était donc que l’homme disait la vérité, et que le mal qui déchirait le dos d’Edmond demeurait invisible.
Une fois son geôlier parti, promettant qu’il appellerait le docteur si les choses s’aggravaient, Edmond écarta sa soupe. Il n’avait pas faim. La douleur qui vrillait juste sous ses omoplates s'étendait maintenant sur toute la longueur de son torse, comme pour se moquer de sa faiblesse. Pis encore, une nausée montante rendait ses mains tremblantes et sa vue trouble. Même si son estomac avait été d’humeur, Edmond doutait qu’il eut pu porter la nourriture à sa bouche. 
Le reste de la journée s'échappa dans un flou nauséeux. Edmond était trop fatigué pour bouger, mais trop agité pour rester allongé. Il alternait donc entre les deux, plongé dans une vague brume cauchemardesque. Son cœur battait la chamade et son corps était secoué de frisson, sans que cela n’empêche la brûlure annexant son échine de le tourmenter. La fraîcheur de la nuit, loin de le soulager, empira encore son malheur.
Des vagues de crampes successives mettaient son dos à l'agonie, le laissant pantelant sur le sol froid et humide. Le moindre frottement était décuplé. Bientôt, Edmond ne supporta plus le tissu rêche de ses haillons, et avec un de ces regains d’énergies que la fièvre donne parfois, il s’empressa de les jeter au sol.
Edmond ne savais combien de temps il passa dans cet état intemporel que donne la maladie. Quelque chose de froid et gluant s’était mis à lui couler sur le dos, mais il n’avait plus la force de vérifier si ce n’était que de la sueur, ou bien du sang. Une sensation de douleur bien plus pénétrante que les autres le traversa, et Edmond ne put réprimer un hurlement.
Puis un second. 
Puis un troisième. 
C’était comme si une valve fermée s’était soudainement ouverte, libérant l'expression de toute la souffrance qui le secouait et lui coupait le souffle. Edmond se recroquevilla sur le sol, front a terre, tirant désespérément sur ses cheveux pour échapper à la torture qui le dechirait de l’intérieur. Des pas accoururent, mais perdu dans la fièvre et la douleur, Edmond ne les entendit pas.
“Mais bon sang, que se passe t-il ?!”
On le secoua, sans pouvoir provoquer plus que des gémissements. Puis, les doigts charnus qui l'avaient malmené le quittèrent. Il y eut une pause, puis d’autres cris; qui cette fois ne venaient pas de lui; puis une main contre son épaule alors qu’il tentait de se retourner pour frotter la zone brûlante au sol délicieusement froid.
“Ne bougez pas.” 
Edmond s’accorda très bien de cet ordre. Maintenant que la personne le disait, se retourner semblait en effet une bien mauvaise idée. Et puis, le sol était trop froid. Il préférait bien plus la main chaude qui était restée posée près de son cou. Une seconde vint se poser sur son front. Elle s’en éloigna presque aussitôt, et Edmond regretta la fraîcheur qui l’avait brièvement envahi à son contact.
“Mais c’est qu’il a de la fièvre, ce pauvre garçon.” Le geôlier leva la voix. “Appelez un médecin !”
Le cri, trop fort pour les sens surmené d’Edmond, lui fit l’impression d’un ballon qui éclatait dans son crâne. Ses gémissements reprirent de plus belle.
“Que se passe-t-il?” Une nouvelle voix lui transperça les tympans.
“Le prisonnier est souffrant.”
“Ça, je l’entend bien qu’il est souffrant. Cela fait une demi-heure qu’il nous casse les oreilles. Mais avez-vous une idée du mal?”
“Non. Ce matin, il parlait encore.”
Le flot de parole fut bientôt enseveli sous la vague de fièvre qui l'envahit comme un nouvel accès de crampe, tel une cruelle lance brûlante qui le perça de toute part. Sa gorge était rauque à force de crier, et le son ne sortait que par accoups étranglés. 
“Allons, allons.”
Les porte-clés, bien embêtés, tentèrent tant bien que mal d’aider lorsque ce dernier se releva sur ses coudes pour tousser. Ils ne réussissent qu'à le perturber davantage. 
Edmond voulait fuir toutes ces mains inconnues, bien trop moites, bien trop épaisses pour être celles qu’il cherchait. Il se languissait de la douceur du toucher de Mercedes contre sa peau. De lointains souvenirs remontaient le long de ses pensées confuses, prenant le pas sur les voix bien réelles qui l'entouraient.’
“C’est le milieu de la nuit. Ne peut-il pas tenir jusqu’au matin ?” l’une d’entre elle grommela. “C’est la prison, ici, pas l’hôpital.”
Une douleur, au moins dix fois plus terrible que toutes les autres, foudroya Edmond. Un cri final s’échappa de sa gorge desséchée. Il lui sembla, l’espace d’un instant, que sa peau se déchirait, mettant à nu la structure osseuse de ses omoplates et de sa colonne vertébrale. Que tout le sang de son corps se déversait le long de cette plaie sanglante, le laissant vide, sans vie.
Aussi vite qu’elle était apparue, la tortueuse agonie s’en alla, ne laissant derrière elle que les traces lancinantes d’un écho. Edmond était trop faible pour remarquer le silence qui pesa soudain entre les deux geôliers.
Le premier se tourna vers le second.
“Dites au médecin que c’est pour un ange. Il viendra.”
Le monde semblait bien lourd à présent, sans l’aiguille de la misère pour le garder éveillé. Les paupières d'Edmond se fermèrent au rythme des pas qui s’éloignent. Exténué, à bout de souffle, il ne réfléchit pas deux fois au répit qui s’offrait à lui et se laissa tomber dans le clément oubli de l’inconscience.
15 notes · View notes
septendre · 4 months ago
Text
Lorsque j'étais à l'internat, j'écoutais le vrombissement lointain des camions qui passaient sur l'autoroute la nuit afin de m'aider à trouver le sommeil. À bien y réfléchir, c'était un écho aux mêmes sons que j'entendais depuis la fenêtre de ma chambre étant enfant et c'est pour cette même raison, en tant qu'adulte, que j'ouvre la fenêtre ce soir.
14 notes · View notes
e642 · 4 months ago
Text
J'ai fait une paralysie du sommeil cette nuit. J'étais angoissée et impossible de me rendormir. C'était presque une nuit blanche. Puis, je suis sortie de mon lit et j'avais un mélange de peine et d'anxiété dans le ventre. J'ai pas aimé cette journée. Comme les autres. Les mêmes questionnements me fracassent la tête. J'ai l'impression que je ne vais pas tenir cette année scolaire, encore moins cette relation. Je suis vide de passion, la seule chose que je fais c'est créer du bordel, le ranger, pas dormir, un peu manger, faire des allées retours, regarder mes mails sans cesse, ne pas être intéressée, m'embrouiller avec mon mec, dire des mensonges à mes parents. En soi, rien ne distingue vraiment cette année des autres. On a souvent les mêmes sujets centraux. La solitude est pénible. Le temps à occuper aussi. Les respirations à prendre pareil. Les embrouilles qui me nouent l'estomac n'en parlons pas. Et les deadlines c'est peut-être le pire. En soi, rien de très grave. Rien n'a jamais été très grave, j'ai juste un faible seuil de tolérance je crois. En ce moment, la mutilation tourne en boucle dans ma tête, j'y pense quotidiennement mais là c'est percutant. Je serais plus capable de quitter mon copain pour pouvoir accéder à ces pensées intrusives que pour les réelles raisons, son insuffisance. Je pense qu'il ne retrouvera pas une fille aussi intelligente que moi car je fais déjà partie de la moyenne basse qui l'a accepté et qui a accepté tant de choses. Le ratio contribution rétribution ne cesse d'être alarmant. J'ai de moins en moins faim. Je regarde beaucoup mon téléphone. Les heures de creux s'enchaînent. Les prises de notes sont incomplètes. Les sourires défectueux. Les mensonges toujours très aboutis. Les nuits toujours éparpillées. Je dissocie tous les jours et je vois que de plus en plus de monde commence à comprendre que j'enregistre pas tout de mes journées. C'est dur à cacher. Je ne me souviens de rien, ou pas grand chose, peu importe la valence des événements. J'étais une gamine triste, je suis maintenant une adulte triste qui sait que c'est les années les plus libres qu'elle vit et pourtant, je suis enfermée dans beaucoup de choses. Je passe à côté de moi, de mes valeurs, de ce que j'aimerais faire j'imagine même si au fond, je sais pas trop ce qui serait plus supportable. Quand tout est difficile, la facilité c'est de se dire que n'importe quoi d'autre serait mieux, plus aisé. J'ai toujours fonctionné comme ça et pourtant, je me rends bien compte que non. C'est pas l'inconnu en soi le problème, c'est de partir dans l'urgence de situations qui nous déplaisent pour se jeter dans le reste. Je regrette et si je devais dire quoi, je ne saurais pas tout énumérer. Je ne me suis jamais sentie foncièrement mieux depuis l'hôpital mais j'ai fait comme si c'était reparti. La vérité c'est que je suis transie de tout, paralysée devant la ligne de départ. Je suis terne, amère et désagréable parce qu'au fond je ne sais pas comment gérer cet inconfort permanent lié au simple fait d'exister. Des fois, je me dis qu'il faudrait aller revoir un psy mais visiblement j'ai toujours la réponse à tout. Mon père m'a toujours appelée la moralisatrice, j'ai toujours été vexée mais finalement, ça doit être ça. Trop faible pour faire comme il faut alors j'emmerde les autres pour qu'il réussisse là où j'ai échoué. Personne ne me demande rien. Je me sens tellement triste et ça passe jamais et je me répète toujours. Je suis rongée par des insécurités qui ont lieux d'être mais qui sont bruyantes. Relationnellement parlant je ne sais pas comment faire et finalement je sais même pas si un jour j'ai su. Je sais pertinemment que si j'avais la chance de repartir à zéro, il faudrait très peu de temps pour que je revienne dans ces cercles vicieux. Je me demande vraiment si je suis emetophobe à force de ravaler chaque fois mon vomi.
9 notes · View notes
leleaulait · 5 months ago
Text
Ok donc mon angoisse est tellement intense (pour zéro raison) que je fais de la dyspnée en m'endormant, en gros j'ai l'impression d'être consciente de ma respiration et de devoir respirer sinon je m'étouffe, et quand je commence à plonger dans le sommeil bah...je respire plus du tout, donc je m'étouffe et me réveille en sursaut comme si j'allai crever, ça fait des années que j'avais pas fait ça, les dernières fois c'était dès que je prenais des drogues, je m'étouffer en m'endormant et c'était horriblement angoissant sauf que là il y a zéro raison pour que je sois angoissée comme ça.
7 notes · View notes
uniqueivresse · 14 days ago
Text
Je viens un peu déposer aujourd'hui, car j'ai le cœur lourd. Hier j'ai eu un recommandé de la justice.
La dernière expertise (en mars dernier) qui avait été annulée puis on m'avait envoyée à Marseille faire l expertise qui par la suite, avait aussi été annulée. Il s'avère Qu ils ont quand même fait un bilan d expertise quand j'ai passé l'expertise au mois de mars. (Oui c'est le bordel).
Cette expertise n est pas en ma faveur. En disant Qu il n'y a pas eu de troubles du sommeil. Ce qui du coup, peut penser à croire que je mens sur des faits.
Dans 3 mois j'ai le verdict du procureur après 8 ans d'enquête. Va t on au tribunal ? Ou l'affaire sera t elle classée ?
Au vu des résultats je pense qu'elle sera classée..
Et je me sens démunie. 8 ans pour rien. Je me sens pas écoutée, je me sens bafouée. Je ressens une grande colère et injustice. J'ai plus qu'à attendre que le verdict tombe.
Je suis fatiguée de cette bataille, fatiguée d essayer de prouver que j'ai raison..
J'ai une colère et une haine et j'ai peur du verdict (certes dans 3 mois) mais j'ai peur de ma propre réaction. Je le verrai comme un cuisant échec et à la fois, je n ai plus la force non plus de faire appel..
J'essaie désespérément d'y voir clair, de me dire que je pourrais peut être en faire une force autrement. Peut être distribuer de l'espoir via une association ? Ou un livre ? Vais je peut être trouver ma justice ailleurs ?
4 notes · View notes
claudehenrion · 10 months ago
Text
De l'âme
Une surprise : plusieurs lecteurs, sans doute ébranlés par le vide abyssal qui caractérise notre temps –et avec une inquiétante tendance à l'aggravation– m'ont demandé récemment de “parler de l'âme”. Mais si je me sens très capable de donner un avis –qui n'est que le mien, corrigé par nombre de lectures et d'emprunts– … je tiens à préciser que je suis évidemment tout-à-fait incapable de répondre à la question multiple “Existe-telle ? Quelle est-elle ? Que recouvre-t-elle –ou pas ?”, et surtout de me livrer à cet exercice… en une page “A4’‘ ! Mais quel meilleur moment qu'une Semaine Sainte pour esquisser un début de réponse 
Le mot ’'âme” lui-même, tiré du latin (“anima = l'air, le souffle, la vie”), recouvre tant de notions différentes que “ne pas y croire” ne peut avoir aucun sens : qui parle de “croire” à l'air, au ciel bleu, au chocolat… ? S'agit-il de l'Ame des peuples (André Siegfried) ? de l'Ame des choses (Auguste Blondel) ? des “objets inanimés” de Lamartine ? de l'Ame du monde (Frédéric Lenoir) ? (NB : je pourrais continuer longtemps). Ecoutons plutôt Camus : “Ne pas croire à l'âme est une absurdité”.
A ce moment où l'humanité semble “flirter” avec sa chute dans des abîmes qu'on peut craindre définitifs, l'âme –qui était un peu sortie de nos préoccupations consumérisées– semble faire un retour sur le devant de la scène, et nos lecteurs ne s'y sont pas trompés, en m'en parlant. Il faut reconnaître que sa définition a bien varié à travers les siècles : dans l'Antiquité, les grecs en avaient une vision bipartite (“corps et âme”)… alors que pour la tradition biblique, la vision était tripartite (“corps, esprit –pneuma en grec et spiritus en latin–, et âme –psychè, en grec et anima en latin, ce dernier mot animant la vie intérieure et la personnalité, mais aussi ce qui donne vie au corps. Ne ’‘rend-on pas son âme”, au moment du grand départ ? Mais n'allons pas trop vite : avant de la “rendre”, il faut la définir.
Pour les philosophes, l'âme est souvent une notion qui permet de parler de l'être humain dans sa totalité. Pour Platon, l'âme est en conflit avec le corps qui l'emprisonne, alors qu'Aristote insiste sur une conception non dualiste entre “âme” et “corps”, chacun étant plus ou moins indépendant de l'autre. Plus tard, pour le christianisme, qui tient un rôle de toute première importance dans cette “dissertatio” (que je voudrais tellement ne pas être une “disputatio”!), le mot “Ame” veut décrire comment est formé un être humain dans et par ses expériences fondamentales : la vie, l'amour, le désir, la maladie et la souffrance, le questionnement sur “après la vie –ou après la mort”, et l'âme se définit donc comme “autre” que l'esprit : d'un côté, un principe de vie, “ce qui anime le corps”, siège des émotions et des passions, et de l'autre, vie intérieure, et personnalité. On peut dire : raison, ici et liberté, là…
Mais en 1621, Descartes introduit une rupture dans la conception traditionnelle, en traduisant “âme” par “mens” : l'homme est d'abord un être pensant, et le mens latin, qui désigne d'abord le cerveau, l'intelligence, la raison, l'esprit… va peu à peu replacer l'ancienne “âme” au profit de ce nouvel arrivant, le “cogito’' . Une nouvelle logique bipartite est née, le corps et la pensée, séparés mais liés : ’'Cogito, ergo sum”.
Le mouvement phénoménologique, qui se targue d'appréhender la réalité telle qu'elle se donne ou se montre, considère que le corps, seul, joue un rôle (“Le monde n’est pas pour moi autre chose que ce qui existe et vaut pour ma conscience”, écrit Husserl en 1937), ce contre quoi réagit la grande Edith Stern, juive devenue carmélite et morte à Dachau : “On ne peut vivre sans âme, c'est-à dire avec une âme paralysée ou en sommeil’’… phrase où nous retrouvons ce qui est visible tout autour de nous… et ce dont l'humanité est en train de crever
Il fallut attendre 1953 pour que Crick, Watson et Rosalind Franklin, découvrent l'ADN, cette part d'éternité qui est en chacun de nous. Inséparable de nous, elle nous contient tout entiers et nous résume, tout en nous rattachant à nos origines… Question jamais posée mais qui me taraude depuis longtemps : ’'Se pourrait-il que cet acronyme, l'ADN, soit, en fin de compte, le support matériel de notre âme ? Son caractère ’'iso-éternel’'et son identité parfaite avec notre ’'être”, notre “avoir été” mais aussi notre “devoir être”, en font une parfaite réponse à ce que pourrait être ce “Corps glorieux” si difficile à imaginer mais sous lequel, disent les chrétiens, nous entrerons un jour dans notre éternité
En 1979, Joseph Rätzinger, grand théologien et futur grand Pape Benoît XVI, posa (“La Mort et l'au-delà” )que “il n'y a aucune raison sérieuse de rejeter le mot âme , cet outil verbal indispensable dans la foi des chrétiens… ce qui se vérifie à travers la prise de conscience actuelle… que une conscience, justement, ne peut exister sans objet pour la percevoir et sans sujet pour la traduire et l'expliquer”. Et voilà l’ “âme” qui fait à nouveau partie du vocabulaire de la philosophie, le besoin de cet éditorial en étant un début de preuve en soi.
Un dernier point, peut-être : en 2016, l'académicien François Cheng avait écrit un fort beau “De l'Ame” (Albin Michel) où il écrivait “A part le bouddhisme dans sa version la plus extrême, toutes les grandes traditions spirituelles ont pour point commun d'affirmer une perspective de l'âme située au-delà de la mort corporelle : l'âme de chaque être est reliée au souffle primordial qui est le secret de la vie-même. Animée par un authentique désir d'être, elle nous rappelle donc, quelle que soit notre croyance –ou notre non-croyance– combien notre vie participe d'une aventure unique, le Tao –la Voie– qui ne connaît pas de fin, contrairement à la vie”.
J'admets que tout cela n'est pas simple… Mais le moyen, s'il vous plaît, de parler de sujets eschatologiques avec nos seuls mots humains, et en un temps et un espace si réduits ? Par prudence, je vais donc demander à d'autres que moi de conclure. D'abord George Meredith : ’ L'âme est tout, ici-bas; le reste n'est qu'illusio'n’’… Puis Rivarol : “Sans le corps, l'âme n'aurait pas de sensations, mais sans l'âme, le corps n'aurait pas de sentiment”... Libre à ceux qui ont décidé de ne pas y croire, de vivre “sans”. Mais qu'ils ne comptent pas sur moi : je suis si bien, “avec”, surtout en cette Semaine, qui est Sainte pour un bon tiers de l'Humanité.
H-Cl.
13 notes · View notes
aisakalegacy · 9 months ago
Text
Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media
Hiver 1919, Hylewood, Canada (18/21)
Mais Layan, elle, est très bavarde malgré sa difficulté à exprimer ce qu’elle veut dire, et nous trouvons toujours le moyen de nous comprendre, que ce soient par de cris ou des mimes. Quand elle ne cuisine pas, elle m’accompagne au jardin et à la nurserie, et nous conversons à notre manière de toutes sortes de choses, à notre manière, avec des mots simples et des rires. Je suis curieusement heureuse de son arrivée…
[Transcription] Eugénie LeBris : Bonjour, ma chère Layan ! Layan Bahar : Bonjour à toi aussi Madame. Eugénie LeBris : Les filles ont ben dormi ? Layan Bahar : Très bien ! Sommeil comme des pierres. Toi, par contre, tu n’as pas bien dormi. J’ai entendu l’autre côté du mur, tu étais débout, tchack, tchack, tchack. Maria n’était pas contente. Eugénie LeBris : C’est vrai, pardon. Avec mon mari toujours en voyage et les enfants qui demandent tant d'attention, j’ai de la difficulté à trouver un moment de repos et j’ai l’esprit qui bouillonne le soir. Layan Bahar : Oh, Madame, je suis désolée d'entendre ça. Peut-être tu devrais prendre un peu de temps. Eugénie LeBris : Je sais que vous avez raison, mais c'est plus facile à dire qu'à faire. J'ai tellement de responsabilités à la maison. Layan Bahar : Maria a dimanche matin. J’ai vendredi. Toi, tu as quand ? Eugénie LeBris : Moi, je ne travaille pas… Layan Bahar : Les enfants c’est le travail. Le jardin, la couture, c’est le travail. Layan Bahar : Ecoute Madame. Aujourd’hui je fais les bakhlava. Tu envoies tes enfants chercher les noix. Très amusant ! Ils vont jouer, revenir fatigués, manger les bakhlava, manger koshari, ventre lourd ! Ils vont dormir tôt. Qu’est-ce que tu veux faire aujourd’hui ? Eugénie LeBris : J’ai des bas à repriser qui s’entassent depuis des semaines. Layan Bahar : Ça peut attendre une semaine de plus. Eugénie LeBris : Je dois amener la chaise du grand-père chez le rempailleur. Layan Bahar : Pas urgent. Grand-père mort, pas besoin de chaise. Quoi d’autre ? Eugénie LeBris : La veste que Lulu m’a laissée à détacher… Layan Bahar : Je fais la veste pendant la cuisson. Quoi d’autre ? Eugénie LeBris : Je dois répondre à la lettre de ma cousine depuis des mois… Layan Bahar : C’est mieux. Tu me donnes la veste. Tu réponds à la lettre. Les enfants dehors. Aujourd’hui, tranquille ! Ce soir tu dors bien. Pas de « tchack tchack tchack ». Oui ? Eugénie LeBris : Merci beaucoup pour votre gentillesse. Je pourrais vraiment utiliser un peu d’aide. Layan Bahar : Tu as fait beaucoup pour moi et ma fille. C'est une petite chose.
8 notes · View notes
ltalaynareor · 8 months ago
Text
La sportive
Tumblr media
Il faisait nuit noire dans la forêt bordant Volterra. Caïus Volturi, l'un des trois rois des Volturi, se promenait seul, laissant ses pensées sombres l'envahir. Soudain, un cri perçant résonna à travers les arbres, le figeant sur place.
Intrigué, Caïus se dirigea vers l'origine du cri et découvrit une jeune femme humaine, allongée au sol, blessée et inconsciente. Son cœur de pierre se serra en la voyant ainsi, si vulnérable. Elle avait dû tomber en escaladant et se blesser gravement en chemin.
Sans hésiter, Caïus prit délicatement la jeune femme dans ses bras et se mit en route pour le château des Volturi, où se trouvaient ses compagnons. Arrivé sur place, il demanda immédiatement l'aide d'Aro et de Marcus pour sauver la vie de la jeune femme. Au début, ils semblèrent intrigués du comportement de leur frère, mais Marcus tendit sa main à Aro et les deux sourirent sans que Caïus ne le remarque. À partir de ce moment, tout le clan traita Anna comme une reine.
Pendant des jours, Caïus veilla sur elle, incapable de détacher son regard d'elle. Son visage paisible dans le sommeil le troublait plus que de raison. Il découvrit que son nom était Annabeth, mais qu'elle préférait Anna. Elle avait un caractère courageux et une force de volonté qui l'impressionnaient.
Au fil des jours, Anna se remit de ses blessures, mais garda un souvenir flou de celui qui l'avait sauvée. Caïus hésitait à se révéler à elle, à partager son monde sombre et implacable. Mais il ne pouvait pas nier l'attirance irrépressible qu'il ressentait pour elle.
Un soir, dans la quiétude de sa chambre, Caïus se décida enfin à se dévoiler à Anna. Lorsqu'elle ouvrit les yeux et le vit pour la première fois, sa surprise fut évidente. Mais au lieu de la peur qu'il redoutait, il vit de la curiosité et de l'admiration dans son regard.
Malgré les obstacles et les dangers qui les séparaient, Caïus et Anna tombèrent amoureux l'un de l'autre. Leur amour était interdit, maudit, mais c'était plus fort que tout. Caïus était prêt à tout sacrifier pour protéger Anna, même s'il devait affronter ses frères rois et les lois des Volturi.
8 notes · View notes
sarahaubel · 1 year ago
Text
Concombre et fentanyl.
Tumblr media
En route pour Paris. Encore. Et quelle impatience. Toujours. Je suis partie en lui disant « je suis sûre d’avoir oublié quelque chose ». Et maintenant là sur le quai je sais. Mes chaussettes. Par contre j’ai pris 3 livres. Au cas où. 3 livres pour une nuit mais aucune paire de chaussettes. Je devine mon sens des priorités. M’évader en puant des pieds. Quelle vie de bohème je mène. / Voiture 15 place 48. Je le note là pour pas oublier. / Le chien des douanes ne s’arrête jamais sur moi. Non pas que je transporte 3kg de fentanyl mais j’aimerais tout de même qu’il me témoigne de l’intérêt. Sa truffe humide me méprise. Il me dépasse sans un regard. Ça me vexe à tous les coups. Il n’a pas vu la hors-la-loi qui sommeille en moi. / À chaque voyage, témoin de cette scène, je m’interroge : « je suis voiture 15 place 22 » « moi aussi » elle souffle « c’est de pire en pire ». Et l’un l’autre se mènent un duel sans merci à qui a raison, à qui sortira son billet le premier, mais si regardez c’est écrit là je vous dit, et l’autre de vérifier à son tour parce qu’il doute soudain. Ils se font monter la moutarde au nez alors que le wagon est presque vide. Ce n’est plus une histoire de sièges mais de faiblesse et d’autorité. L’être humain dans toute sa splendeur. / Sinon cette nuit j’ai rêvé qu’une ancienne copine de lycée, devenue actrice depuis me présentait son nouveau-né. Il s’appelle Concombre me disait-elle les yeux pleins d’amour. Entre nous je peux feinter devant une Clitorine ou un Robert mais la garce, elle m’avait coincée avec son Concombre.
Bref voilà. Je suis dans le train pour Paris. Je vous embrasse.
25 notes · View notes
swedesinstockholm · 16 days ago
Text
1er décembre
parfait parfait parfait dimanche de premier décembre j’ai décoré le sapin avec le brouillard dehors et les chansons de noël et le cheesecake de maman et les messages de j. au réveil qui m’envoyait des photos de lui dans mon lit ça m’a fondu le coeur fendu le coeur les deux à la fois, je lui ai demandé comment allait son piercing au téton et il m’a répondu yesterday i was at kitkat club and a guy licked it and it’s still attached to my body! et je suis obsédée par sa réponse. est-ce que j’ai envie de lécher son téton? je suis en train de recopier mon journal de septembre à l’ordi et ça me rend malade. mais en même temps ce soir en me lavant les dents je me disais que j’appréciais beaucoup ma liberté de mouvement dans la maison par rapport à l’appart. et aussi ils ont toujours pas d’eau chaude. depuis que je suis ici j’ai retrouvé un sommeil normal, hier soir j’ai même réussi à lire. j’ai commencé tumeur ou tutu de léna ghar. je suis bizarrement confiante pour mon avenir, bizarrement optimiste, bizarrement persuadée que la prochaine étape aura lieu et que ça va être cool.
4 décembre
le dernier soir avant que je parte on parlait de mensonges dans la cuisine. d. disait que ça lui arrivait de mentir à des inconnus en soirée pour rigoler, pour tester des trucs, pour voir la réaction que ça suscitait en lui, si ça lui faisait du bien ou si ça le mettait mal à l’aise, etc. moi j’ai dit que la plupart du temps ça me venait pas à l’esprit et j’oubliais que c’était une possibilité. je mens par omission. mes mensonges c’est toutes les choses que je dis pas. c’est des mensonges de protection. mes mensonges menthe au lait. mentir menthir. je mens à r. à chaque fois que je lui dis pas qu’il me fait souffrir. j’ai menti à tout le monde et à moi-même sur les raisons pour lesquelles je voulais partir de berlin. lies lies it was all lies! j’ai tellement peur de ce que je veux que j’ai inventé cette histoire de campagne là. je suis complètement ravagée.
au moins ma fin à berlin était bien, même si plombée par mon départ. j’ai mangé une tonne de gâteaux et de pâtisseries allemandes avec m. pour compenser mes mois d’ascétisme, on est allées voir crowd de gisèle vienne et une expo photo sur berlin dans les années 90 au c/ o berlin, on était au marché de noël scandinave, on a goûté toutes les saveurs de fritz kola, j’ai acheté goodbye to berlin de christopher isherwood dans la librairie d’occasion du lausitzer platz, je me suis fait piercer un deuxième trou à l’oreille droite avec j., d., mark et m. qui nous a accompagnés, on était tous serrés dans la petite pièce du salon de piercing, j. s’est fait piercer le téton et nous trois les oreilles et puis on est tous allés acheter du désinfectant et des coton-tiges au dm d’en face et puis on est passés prendre des sandwichs halloumi falafel pas chers dans la flughafen strasse et on a mangé ensemble dans la cuisine et moi j’avais un petit crush sur mark parce qu’il est chou et timide il a un bon style et il aime parler aux plantes. enfin j’imagine dans ma tête. il s’est fait piercer un deuxième trou comme moi, il porte des petites créoles dorées et il porte toujours une casquette. peut être qu’il est gay en fait j’en sais rien, j’ai jamais demandé à j. en allant chez le pierceur je marchais derrière lui sur la karl-marx-strasse et je regardais ses fesses parfaitement moulées dans son levis 501. et puis tout d’un coup m. s’est rendu compte que c’était vendredi et non samedi que jouait la dj qu’elle voulait voir au berghain et on est parties se préparer, enfin surtout elle, moi j’avais pas grand chose à préparer. on a demandé aux garçons s’ils voulaient pas venir mais mark avait keine lust j’ai dit i also have keine lust mark i understand. ça me faisait bizarre d’être de l’autre côté pour une fois. j’avais presque envie de dire à m. que j’avais changé d’avis pour rester tranquille avec eux dans la cuisine.
quand on est arrivées au berghain on a fait tout le tour du bâtiment pour chercher la queue mais on était tellement en avance qu’y avait pas encore de queue et même si on est pas rentrées ça valait le coup rien que pour l’expérience rigolote partagée avec m. et aussi l’expérience complètement ridicule et incongrue de passer trois heures à patienter dans le froid pour se faire recaler en deux secondes chrono sans raison apparente une fois devant le videur not tonight sorry what do you mean not tonight je viens d’avoir 34 j’ai enfin trouvé le courage d’aller dans un club j’ai déménagé à BERLIN bordel et tu me dis NOT TONIGHT? j’aurais pu lui écrire une lettre de motivation de trente pages. à mesure qu’on approchait de l’entrée je pensais aux conseils de j.: ne pas parler, regarder ses pieds, avoir l’air blasée. les filles soûles derrière nous sont devenues plus silencieuses, elles avaient l’air très jeunes, elles sont pas rentrées non plus. d. avait dit qu’on avait des chances de rentrer because they like older women et j’en croyais pas mes oreilles, personne comprenait pourquoi je le prenais si mal mais c’est pas tant que ça m’a vexée, c’était surtout de la stupeur d’être considérée comme une older woman. déjà woman bof, alors older woman, what the fuck. mais visiblement j’étais pas encore assez vieille pour le videur du berghain. il portait une espèce de combinaison de ski et une cagoule, j’osais à peine le regarder, il a du sentir ma peur, comme un chien ou un cheval. j’avais l’impression de passer devant l’oracle de l’histoire sans fin, ne surtout pas le regarder dans les yeux, ne surtout pas douter de ma mission, j’avais l’impression qu’il allait me juger sur ma vie entière et quand je suis pas passée j’ai tout remis en question. j’aurais du poser mon bonnet marin, je voulais le poser j’ai brisé la règle du silence en demandant à m. si je le posais ou pas et puis je l’ai gardé parce que je me suis dit que c’était plus cool de garder mon bonnet et ne pas mourir d’une engelure des oreilles que de le poser pour avoir l’air plus cool berlin berghain ou que sais-je. les trois types devant nous qu’on a laissés rentrer portaient des parkas hollister dégueulasses et des sacs à dos de gens qui travaillent dans un bureau. je me suis demandé si ça pouvait être à cause de mon oeil. s’il me trouvait trop moche. trop dérangeante. ou s’il avait vu les twizzlers dans la poche intérieure de ma doudoune avec ses yeux laser. ou s’il m’avait vue poser ma bouteille en verre de club mate goût noël par terre parce que je savais pas où la jeter. ou s’il nous avait juste entendues parler français et que c’était un critère suffisant pour nous refuser l’entrée.
2 notes · View notes