Je suis photographe et parfois j'écris des trucs. Je fais mourir mes plantes mais mon enfant est toujours vivant. Miracle. Clients : Longchamp, Cartier, Burberry, Louboutin, Pimkie, Simone Pérèle, Kering, Dom Pérignon, Hennessy, Alain Ducasse, OCDE, WWF, Président, Louis Vuitton, Van Cleef & Arpels, Chopard.
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SEPTEMBRE
J’ai rêvé que j’étais carriériste. Pas dans le succès. Dans le cailloux. / “Maintenant les gens se rencontrent puis ils baisent. C’est plus comme avant. Moi j’ai attendu l’homme parfait. Bon, il était juif c’était pas prévu au programme mais ce fut formidable.” / 6h du matin. Paris. Taxi. J’aimerais que ce trajet ne finisse jamais. Puis je réalise que ça me coûterait une fortune. Note pour plus tard : rêver dans le bus. / Ses regards ne regardent que moi (Julien Clerc) / Un mec dans la rue a demandé à un autre “ Ça va ? Bien dormi ?” alors comme je me sentais seule j’ai imaginé que je lui répondais non figure-toi j’avais mis mon réveil à 5h du matin puis la veille au soir en m’achetant des chaussettes au Monop j’avais aussi pris de la mousse pour le bain et un masque pour le visage et que du coup c’était pas une bonne idée de se lancer dans cette affaire là quand il est 23h et qu’on doit se lever tôt puis qu’il avait fait sacrément chaud dans la mezzanine ça m’avait collé un mal de crâne pas possible parce que j’avais oublié de me monter un verre d’eau et boire c’est important même la nuit faut être prévoyant. Ça m’a fait plaisir d’avoir de la compagnie. / L’homme aux semelles de mazoute laissait des traces sur chaque chemin qu’il foulait. / Bizutage : Les miens s’appelaient Samir, Momo et Farid mais ils auraient tout aussi bien pû s’appeler Lucas, Antoine et Benjamin. A quelques poils près, tous les trous du cul se ressemblent. / Elle et moi on est championnes olympiques du relai de déprime sur 400m. / “J’ai le pâté qui touche la boîte.” / Y a quand même pas plus grand paradoxe dans l’humanité que de réfléchir deux mois à l’avance aux tenues qu’elle portera dans un camping naturiste.
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Star Ac' et pipes à crack.
Je ne vais pas mourir aujourd’hui. Je le sais car j’ai demandé au pendule que Clotilde m’a offert samedi dernier. Par contre le con il a pas sû me donner la date de mon rendez-vous avec la Fin. Vraiment ça sert à rien ce machin. En revanche ce que je sais c’est qu’hier soir j’ai senti sous mes doigts une petite bille dans mon sein gauche, ou c’est le droit. Gauche par rapport à qui. Ça y est je m’embrouille. Bref, un truc qui n’a rien à faire là où je l’ai trouvé. Parce que les billes normalement on joue avec dans la cour quand on a 8 ans, on est pas censés les ranger dans ses nichons quand on en a 35. Enfin en 1972 je veux dire, les billes, parce qu’aujourd’hui j’imagine plutôt les pré-ados jouer aux mikados avec des pipes à crack. Fissa j’ai pris rendez-vous avec Docteur Quin. A une lettre près je consultais une star de sitcom c’est dommage. La mienne a 67 chats, mesure 1m90 au bas mot et fume des clopes dans son cabinet entre deux patients. Je l’aime beaucoup. En attendant le verdict et comme je suis une personne mesurée ce matin je me suis mis en tête de choisir la musique de mes funérailles. On prévoit jamais de mourir à 35 ans mais en même temps mon pote Guillaume il avait pas prévu de mourir à 17 et ses parents lui ont passé l’hymne de la Star Ac’ à l’église. Damn. Mon père adore Zaz. Soyons pragmatiques. Organisons-nous. Que vous dire d’autre avant la fin… J’aime pas les orchidées. Les compo d’interflora me filent de l’urticaire. Je veux être incinérée dans un cercueil low-cost. Gaspillez plutôt votre argent dans une bouteille d’Hennessy XO que vous boirez au goulot à ma santé. Je souhaite que mes cendres soient jetées dans l’océan, celui des Landes de préférence. Mais pas sur la plage de mon camping naturiste favori. Bien qu’imaginer tous mes proches à poil lors de mon dernier envol me fait quand même marrer. M’enfin bonjour les souvenirs pour plus tard lorsqu'ils se feront griller la saucisse au soleil en plein mois d’août, obligés de penser à leur pote morte qui leur flingue un peu le paradis (pas celui d’en haut avec les vierges tout ça, celui d’en bas où les gens sont tous nus sous les pins). Si la casse-bonbon du crématorium, la fille avec les cheveux derrière les oreilles et le tailleur prune de chez Cache-cache vous dit “non mais c’est interdit maintenant les urnes doivent rejoindre une concession gniagnia mesures sanitaires gniagnia un protocole gniagnia”, flanquez lui votre genoux entre les jambes et partez en courant (sans oublier l’urne ce serait idiot). Je serais pas contre une dernière course poursuite en Fiat Punto. L’idée d’être enfermée dans un vase, ça m'angoisse. Au pire renversez-le sans faire exprès “oups pardon quelle maladroite”. Je préfère finir dans un caniveau que dans un tiroir. Et pour terminer si vous pouvez glisser une invitation à Josh Hartnett n’hésitez surtout pas.
PS : Les meufs, on le dira jamais assez, palpez-vous les miches, pétrissez vos tétés, examinez vos loches. Il n’y aura probablement rien mais un jour vous pourrez tomber sur une petite nouvelle, qui elle-même ne sera probablement rien. Dans le doute. Les crabes se cachent parfois derrière les billes.
Ma playlist pour le jour J :
I will survive - Gloria Gaynor
Respire encore - Clara Luciani
Santé - Stromae
J’ai oublié de vivre - Johnny Hallyday
Le Grand Sommeil - Etienne Daho
Breathe - Sean Paul
I Feel better - Hot Chip
Gravé dans la roche - Sniper
Plus près des étoiles - Gold
Je reviendrai - Dick Rivers
Les adieux d’un sex-symbol - Starmania
Cache ta joie - Claudia Phillips
Taking me back - Jack White
Mourir sur scène - Dalida
L’adresse de Josh Hartnett :
Josh Hartnett Entertainment 360 10100 Santa Monica Blvd Suite 2300 Los Angeles, CA 90067 États-Unis
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Monop' et Coppola.
Suite de mes aventures incroyables que vous attendiez, j’en suis certaine, avec une impatience non contenue. Je me suis réveillée à 22h (enfin pas tout à fait j’étais déjà debout mais vous comprenez l’idée). Bref je me suis réveillée à 22h. MERDE ! LES CHAUSSETTES ! Tout m’est revenu d’un coup en pleine face après avoir dîné la conscience tranquille. Naïve triple buse. Le départ. La sensation d’oubli. Le quai. L’illumination. J’avais qu’un truc à pas oublier cet aprem et plutôt crever que d’aller shooter demain les pieds nus dans mes baskets. J’allais bosser à la Samaritaine, des chaussettes y en aurait des tas certes, mais j’allais pas demander aux clients « excusez moi tout le monde, petite pause, je passe chez Jacquemus pour m’acheter des soquètes. » Question d’intégrité. Puis je me suis souvenue que j’étais à Paris. Et que Paris est une fête. Non c’est pas ça. Que j’ai deux amours mon pays et Paris. Toujours pas. Qu’il est 5h Paris s’éveille. On chauffe. Qu’à Paris Monoprix ferme à minuit. Voilà on y est. Derechef j’ai enfilé mes chaussures (avec ou sans chaussettes je pose le mystère) et suis partie triomphante au Monoprix d’en face. Triomphante pas longtemps car je me suis vite aperçu qu’à première vue ils y vendaient tout sauf des chaussettes. J’ai erré dans les rayons et avec beaucoup de sérieux j’ai commencé à tout envisager. C’est surprenant comme des situations désespérées amènent des réflexions tout aussi désespérées. Les minis paquets de chips, trop bruyant, trop gras. Les couches pour bébé. Ça rentrera jamais dans mes vans. Les gants de toilette. Ça tiendra trop chaud. Les serviettes hygiéniques. C’est un coup à transpirer. Le PQ, manque d’élégance. Tout sauf remettre des chaussettes sales ou pas de chaussettes du tout mais force est de constater que j’étais pas vraiment aidée. C’est lorsque j’envisageais les feuilles d’endives que la vie, frappée de pitié, a mis sur mon chemin l’unique paire de chaussettes du magasin. Noires comme je voulais et à ma taille sacré nom d’une pipe. En fil de coton mélangé d’écosse à 10 balles. Bah oui Sarah, on est à Monop. Puis chez Jacquemus elles sont à 35. N’oublie pas. Paris est une fête.
Vivement que Sofia Coppola me consacre un biopic.
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Concombre et fentanyl.
En route pour Paris. Encore. Et quelle impatience. Toujours. Je suis partie en lui disant « je suis sûre d’avoir oublié quelque chose ». Et maintenant là sur le quai je sais. Mes chaussettes. Par contre j’ai pris 3 livres. Au cas où. 3 livres pour une nuit mais aucune paire de chaussettes. Je devine mon sens des priorités. M’évader en puant des pieds. Quelle vie de bohème je mène. / Voiture 15 place 48. Je le note là pour pas oublier. / Le chien des douanes ne s’arrête jamais sur moi. Non pas que je transporte 3kg de fentanyl mais j’aimerais tout de même qu’il me témoigne de l’intérêt. Sa truffe humide me méprise. Il me dépasse sans un regard. Ça me vexe à tous les coups. Il n’a pas vu la hors-la-loi qui sommeille en moi. / À chaque voyage, témoin de cette scène, je m’interroge : « je suis voiture 15 place 22 » « moi aussi » elle souffle « c’est de pire en pire ». Et l’un l’autre se mènent un duel sans merci à qui a raison, à qui sortira son billet le premier, mais si regardez c’est écrit là je vous dit, et l’autre de vérifier à son tour parce qu’il doute soudain. Ils se font monter la moutarde au nez alors que le wagon est presque vide. Ce n’est plus une histoire de sièges mais de faiblesse et d’autorité. L’être humain dans toute sa splendeur. / Sinon cette nuit j’ai rêvé qu’une ancienne copine de lycée, devenue actrice depuis me présentait son nouveau-né. Il s’appelle Concombre me disait-elle les yeux pleins d’amour. Entre nous je peux feinter devant une Clitorine ou un Robert mais la garce, elle m’avait coincée avec son Concombre.
Bref voilà. Je suis dans le train pour Paris. Je vous embrasse.
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Les tares.
De retour chez Jaeger (avez-vous bien retenu la leçon de la dernière fois ?). Je dois vous avouer qu'à bientôt 35 ans j'ai besoin de réfléchir pour lire l'heure sur un cadran. Les montres me sont donc d'une utilité limitée. Puisque nous sommes à l'heure des confessions (12h34 visiblement, comme indiqué sur mon ordinateur et non pas sur ma montre, pas besoin de vous faire un dessin) je vais tout de suite et maintenant devant vos yeux ébahis vous lâcher quelques petites tares personnelles pour soulager ma conscience une bonne fois pour toutes. Je confonds toujours ma gauche et ma droite. Je le regrette car il n’en tenait qu’à ça pour que je fasse carrière dans la F1 (ma dextérité de tous les diables, ma vue perçante d’aigle royal et mon attrait pour les sensations fortes en sont bien la preuve). A défaut, je roule actuellement dans une Fiat Punto 3 portes cabossée (Non maman j’ai toujours pas fait réparer les clignos, oui je sais ça fait 6 mois c’est dangereux). Chienne de vie. Je préfèrerai me couper les pieds avec les dents plutôt que d'enlever une paire de baskets avec des lacets mouillés, ce qui n'est recommandé ni pour les dents ni pour les pieds. Je ne sais pas calculer de tête. Je préfère supposer une réponse approximative. Souvent 21 d'ailleurs allez savoir pourquoi. J’ai une chance toute relative de répondre juste mais comme le dit l’adage “Dans les situations désespérées, la seule sagesse est l'optimisme aveugle”. Je mange mes mozzarella avec du Maggi. Héritage culinaire d’une colocation aussi merveilleuse qu’apocalyptique à Villeneuve-la-Garenne, dans laquelle visiblement personne n'était italien. Que cette maison tienne encore debout relèverait du miracle. Je viens de vérifier. Elle est encore debout. C’est un miracle. J’ai la phobie des boutons de chemises depuis que je suis en âge de le manifester. Les individus vêtus d’un t-shirt col en V avec des boutons INUTILES sur le-dit col sont sur mon échelle du dégoût au même niveau que le frigo de Jeffrey Dahmer (encore lui), sans parler des sous-pulls avec des boutons décoratifs le long des manches (donnez-moi une bassine, vite). Habillez moi, admettons…. au hasard comme ça, Josh Hartnett dans une combi lycra recouverte de boutons en plastique, je ne le toucherai pas avec un bâton. C’est un sujet en soi que je vous garde sous le coude pour plus tard. Et je vais donc m’arrêter là dessus avant que vous me trouviez trop étrange pour que l’on reste amis.
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Déni de rentrée.
Elle fait un déni de rentrée. Elle a oublié de mettre ses chaussures pour promener son chien et sur le chemin du retour elle a fait un doigt d’honneur au voisin qui lui demandait des nouvelles. Ça a commencé comme ça. Puis l’autre soir son mari lui a fait la blague des cornichons et des girafes “C’est un mec qui en surprend un autre en train d’accrocher des cornichons dans un arbre. Il lui demande “ Pourquoi tu mets des cornichons dans les arbres” et l’autre lui répond “Pour faire fuir les girafes !”. Alors il lui dit “Mais y a pas de girafes ici !” et l’autre rétorque “Bah oui parce que j’ai mis des cornichons”. Elle a éclaté en sanglots et s’est mise à hurler dans son oreiller. Alors son mari il s'est demandé si il avait pas dit un truc de travers, il savait qu’elle aimait pas trop les cornichons mais pas à ce point quand même. Depuis son retour elle ignore ses enfants. Se demande même si dans le fond elle les aime vraiment. Nouvelle manie, avant chaque effort (ouvrir le frigo, mettre un slip, allumer une clope) elle fourre la tête dans son paréo sale et inspire à s’en faire sauter les poumons. Pour terminer, elle chantonne 30 fois par jour cette même chanson qu’elle détestait auparavant. C’est le temps de l’amour, le temps des copains et de l’aventure mmmhmmmh. Mais de l’avoir écoutée là à la terrasse de ce café après un plouf à la piscine, soleil tapant, 4h de sommeil dans les dents, croissants, jus d’ananas, magazines qu’elle ne lira jamais et meilleures potes dans le même état, la chanson a changé de goût.
Ce matin les vieux d’en face l’ont vu aller chercher son courrier complètement à poil. “Henri ! Regarde ! Y a la voisine qu’est rentrée d’vacances !!”
Bref. Vivement l’été prochain. Quand le temps va et vient on ne pense à rien malgré ses blessures mmmhmmh.
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AOÛT
De la quiétude ou de l’inquiétude, lequel des deux est né le premier ? / “ -Quelles teintes souhaitez-vous pour les murs de votre chambre ?” “- Couleur août 2023 sur autoroute Strasbourg-Metz” / “Je préfère l’avoir sur les mains que dans la bouche.” Il parlait de gel hydroalcoolique, j’ai pas compris tout de suite. / Moi qui sais pas pleurer, les vitres du train s’en chargent pour moi. / Quand je suis dans une foule je ne peux jamais m’empêcher de penser que chacun de ces individus est le résultat d’un coup de b*te. Et tout d’un coup ça fait beaucoup de coups de b*tes là sous mes yeux. Je vois le double de corps nus entremêlés, des matelas moites, des murs rugueux, des couples heureux, d’autres un peu moins, des cheveux emmêlés et des poils collés. Je me sens vite dépassée par les évènements alors je finis par regarder mes pieds. / Je viens de taper “synonyme coup de b*te” sur google, ça n’a rien donné. / “Je suis pas le couteau le plus aiguisé du tiroir” / J’ai rêvé que l’indifférence d’un homme qu’on aime sans l’être en retour coûtait 70€90. C’était marqué sur l’étiquette. / “-Je t’aime.” “-Calme-toi.” / Elle marche tellement sur des œufs que son couple ressemble plus à une tortilla qu’à une histoire d’amour. / C’était un matin propice à la survenue d’une apocalypse. Le ciel était bas sur la nature silencieuse. Un temps favorable aux “je me souviens lorsque c’est arrivé”. La vie s’agitait tout autour de moi tandis qu’à l’affût je guettais la vibration du téléphone dans la poche, la radio qu’on allume sur un flash info, le message reçu. J’ai attendu. Un tsunami, la mort d’un parent, une tour qui s’effondre, l’annonce d’une maladie mais rien de tout cela n’est arrivé. Alors je me dis que par un coup du hasard j’ai dû refiler mon apocalypse à quelqu’un. Si tu me lis j’en suis sincèrement désolée... / “On est bien peu de choses”
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Super Lune Bleue.
Ce soir après le dîner je lui ai dit, “ne m’attend pas, j’ai de l’inspiration, je vais écrire un peu.” Ça fait pompeux le “j’ai de l’inspiration, je vais écrire un peu”. Autant dire “ Pardonne-moi j’ai un Renaudot sur le bout de la langue.” M’enfin. Je l’ai dit. Je me sentais très nostalgique, sensible avec le sarcasme pas loin, un bon cocktail qui a fait ses preuves. J’ai cru que j’allais pondre des choses drôles sur des sujets légers. C’est tout l’inverse. Ça arrive. Je vais bien, rassurez-vous. Visiblement pas ce soir entre 22 et 2h mais j’insiste, ça va (Papa j’ai dit CA VA, t’affole pas. Je t’aime).
1er chapitre de mon recueil “Y a d’la joie”.
Un million de solitudes dans un seul corps. Ça s'y bouscule, ça pousse les organes pour se faire de la place. “Les poumons, un seul ça lui suffira. L’estomac, Jean-mi, on va lui couper en 4 de toute façon elle bouffe comme un moineau. Le cœur il lui sert plus à rien on va lui ranger au fond des chaussettes”. Peut-être qu’elles se sont dit ça mes solitudes ce soir. Parce que je sens bien que je lui marche dessus à mon cœur. Ca fait un bruit flasque et humide, reconnaissable entre tous. La symphonie du myocarde écrabouillé. Un grand succès au top 50 qui revient chaque année en trombe après l’été, le 17 juin ou aux fêtes de Noël. C’est qu’elle est pas marrante-marrante la bougresse. Aujourd’hui mon vide est tellement volumineux qu’il déborde dans mon assiette, dégouline sur mes chaussures, sort par mes narines comme deux spaghettis gigantesques. Mais personne capte rien. C’est ça le vide. Sinon ce serait du cinéma. Regardez comme je suis vide ! Non. On est vides. Point. Demain ça ira mieux ils disent. Enfin. Ils diraient si ils savaient.
Allez. 2e chapitre. Plus personnel. Je fais don de mon âme à la patrie reconnaissante.
Je me souviens de ce jour où étendus sur la plage tu me regardais dormir. Mes yeux se sont ouverts sur les tiens. Deux sentinelles amoureuses noyées dans mon visage abandonné. L’angoisse m’a engloutie. Ne refais plus jamais ça. A trop me détailler tu feras s’effondrer les ruses dont j’abuse pour paraître plus belle que je ne le suis. Tu verras pousser mes défauts comme des bourgeons pourris avant d’avoir éclos. Corps difforme et monstrueux avec pourtant mon rire et mes éclats. Regarde-moi à juste distance quand je bouge, quand je danse, quand je ris, quand je m’assied sur ton sexe et sois gentil laisse en place le masque que je met tant d’efforts à porter. Ne t'avise plus jamais d’observer la bête assoupie.
Sinon ça va vous ?
Edit : On est le lendemain matin. C’était soir de Super Lune Bleue. Y a que les cons pour dire qu’il n’y a pas de hasards. Par chance elle revient en 2037. Sauvée.
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JUILLET
“J’ai envie que tu écrives sur moi. Écris sur moi. Dis que je suis génial” / Une rescapée de la Shoah m’a dit : “Les trains me font rêver.” Comme quoi tout passe. / Ma maison a la carrure solide, les épaules larges, le torse poilu et deux tétons ravissants. Il n’y a qu’auprès de toi que je me sente chez moi. / Ce matin je photographie une conférence sur les énergies fossiles ou un truc comme ça. Ça tombe bien de fossile j’en suis un et d’énergie j’en ai pas. Je vais peut-être y trouver mon compte finalement. Un homme à l’énergie inversée parle de batteries au lithium. Possible que ce soit lui qui ait alimenté les batteries en question, ça expliquerait son état de semi-coma vertical. Il parle de discours « touffu » et tout de suite j’ai des images. Son monologue est un murmure de pré-sommeil, celui qui implique des yeux chauds et une langue pâteuse. Vient ensuite un mec qui essaie de nous expliquer qu’on peut décarboner avec du carbone. Vague sensation qu’il essaie de me la faire à l’envers. / “Je t'aime pour aujourd’hui”. Je me dis que c’est déjà pas mal d’être aimée sur une journée. Et pour demain ? Demain on verra. / Mon ami a l’amour humide, comme une plaie qui ne cicatrise jamais. Le cœur pâle et gondolé qui commence à sentir mauvais. / Il m’a dit “Rentre pas, je prépare une fête !”. A son signal j’ai été autorisée à mettre un pied dans la cuisine. Des verres Heineken partout et assez de poudre (d’amande) pour fournir toute une boîte berlinoise. A quel âge dois-je commencer à m’inquiéter ? / J’ai rêvé que Céline Dion s’installait à côté de moi au restaurant. On taillait le bout d’gras toutes les deux puis comme elle me trouvait super sympa (on est dans mon rêve, laissez-moi tranquille, je fais ce que je veux) elle me proposait un duo le soir-même à Bercy. Je vous raconte pas la montée d’adrénaline que je me suis tapée. / 2h du matin sur le balcon. J’entend un voisin gémir de plaisir. Je ne sais pas si je viens de surprendre un coït ou si sa femme vient de le gratter entre les homoplates-non-un-peu-plus-à-gauche-descend-encore-voilà-c’est-bon-oh-oui-t’y-es, pile là où ça le démangeait. L’univers est peuplé de questions sans réponses. / Perdue dans la contemplation du vide je suis passée à un poil de confondre mon gel douche intime et mon dentifrice. La vie ça tient à peu de choses parfois.
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Adèle et moi.
Je ne chante ni bien ni mal et c’est là tout mon drame. Pas assez bien pour qu’on s’extasie, pas assez mal pour qu’on en rit. Le genre de moyenne supportable sur 2min30 mais qui donne envie de me fourrer du sopalin dans la bouche au bout d’une heure. Et là réside une partie du problème. J’ai de l’endurance. En témoignent mes partenaires de karaoké. Accrochée à son micro tel un bulot à son rocher une femme réussit l’exploit de chanter une semaine d’affilée sans boire ni manger. Mes amis sont trop aimables pour m’interrompre, je doute qu’il faille les en remercier. Ils supportent, sourient, serrent les dents sans aucun doute, se risquent même parfois à taper dans leurs mains ou à chanter avec moi ce qui, je vous met en garde dès à présent, a toutes les chances de me relancer avec plus d’ardeur encore. Je donne dans le vibrato de fond de gorge légèrement nasillard, toujours en rythme avec ce qu’il faut de justesse pour penser moi-même que j’envoie du lourd sur Adèle (prenez la mesure de l’ego). Sans parler de mon faciès. Sourcils froncés et petite moue de tête à claques, parfois même quand c’est trop bon je ferme les yeux. S’ajoute à ça une maîtrise in��galée du yaourt franco-français qui a tué une seconde fois ma tendre Dalida dans la tombe. Aux oreilles des autres c’est une torture lente. Vous connaissez le supplice de la goutte d’eau ? Au commencement on se dit que c’est inoffensif, à l’usure on massacrerait sa propre mère pour que ça s’arrête. La goutte d’eau c’est moi. Envoyez-moi à Guantanamo, je serais votre meilleure arme, tortionnaires.
Maintenant que je me suis confessée et mes vacances approchant voici un avertissement : Ne sortez jamais vos guitares en ma présence messieurs. Je me jetterais avec allégresse sur l’occasion pour massacrer vos interprétations.
Je suis à la chanson ce que le taboulé industriel est à la gastronomie française. À petite dose ça passe encore mais un peu trop et c’est l’étouffement garanti. Vous êtes prévenus.
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MAI/JUIN
“Tu rêves les yeux larges ouverts / Que se passe-t-il donc que j’ignore / Devant toi dans l’imaginaire / Cet empire à toi ce pays sans porte / Et pour moi sans passeport” (Aragon) / La serveuse m’a placée en vitrine. Tout Paris peut me voir me cramer la langue et manger mon udon avec l’élégance d’un chimpanzé. Pas cool pour les primates à qui je reconnais bien plus de grâce qu’à moi-même en cet instant là. / Je t’aime pour longtemps / 3e fois d’affilée que je voyage auprès d’un individu qui sent le “j’ai pas eu le temps ce matin je la prendrais demain” / Je ne vivrais jamais à Dijon et ça me brise le coeur de comprendre que je ne pourrais pas habiter partout. Une seule vie pour des milliards de possibilités et je dois bien admettre que certaines d’entre elles sont dores et déjà condamnées. Le temps et la physique sont après moi. De toute façon, je déteste la moutarde. / “Mon parfum sent la bite propre” / On vole à 36991 pieds. Ça fait beaucoup de jambes pour un Paris-Doha. / “J’suis pas la truite la plus aérée du ruisseau” / Ce soir parce que tu l’adorais j’ai voulu t’écrire : “T’as vu ? Tina Turner est morte !” Le temps d’une seconde j’ai cru que mort, toi, tu l’étais pas. S’il existe un endroit où tous les absents se retrouvent, j’ai pas trop de doutes sur le fait que t’es déjà en train de loucher sur ses giboles. / Si seulement les cordistes laveurs de vitres pouvaient s’attaquer à mes cernes plutôt qu’aux carreaux de la BNP ça m’arrangerait. / “Messieurs dames bonjour !” Il passe si vite le contrôleur que je ne lui répond jamais faute de quoi j’aurais l’impression de me dire bonjour à moi-même.
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3 ans que t’es parti et ce matin je me fais doubler par une vieille Harley qui ronronne comme la tienne. Parce que je suis un peu sentimentale, surtout aujourd’hui, je m’imagine que c’est toi qui file au Brico Dépôt chercher quelque chose qui te manque à l’atelier ou que tu pars te balader dans les coteaux de Jurançon. Je me demande d’où tu puisais cette insatiable envie de liberté et l’irrévérence comprise dans le forfait. Sûrement pas de tes parents, plutôt rigides, à l’ancienne. Pas d’eux mais grâce à eux en quelque sorte. Une nounou t’a élevé à leur place. Tu as grandis chez elle persuadé que cette femme était ta mère à toi. Vers 8 ans, au décès de ta mère biologique, assez grand pour susciter l’intérêt de ton père, il t’a récupéré. Trahison du sang. Arraché à cette femme du cru, que j’imagine généreuse et aimante (mon sens de la tragédie toujours) tu as été propulsé chez les petits bourgeois bien comme il faut, de ceux qui ne s’épanchent pas trop sur les sentiments et avec lesquels il faut filer droit. L’étincelle de la dynamite qui a brûlé en toi toute ta vie était allumée. Filer droit tu as fait tout l’inverse. Il a fallu, très vite, que tout explose. Et du coup là, à 110 sur l’A1, me revient une de ces anecdotes dont tu te délectais.
Tu as 10 ans. On t’a scolarisé chez les curés, parce que c’est ce qu’on faisait à l’époque quand on était issus de la classe des notables et sûrement aussi pour tenter de mettre des tuteurs à cet enfant qui grandissait dans tous les sens (en vain; ils s’en rendront compte bien assez tôt). À cet âge là déjà tu hais les curés. Tu hais “l’autre con sur sa croix”. Tu hais les culs bénis. (50 ans plus tard tu te feras débaptiser, le torse bombé de fierté avec le sentiment d’une justice enfin rétablie. Même le code de ta carte bleue commençait par 666. Il ne pouvait pas en être autrement le Crédit Mutuel t’avait cerné.) Ainsi, minot que tu es, aussi inventif et drôle qu’en colère tu repères la mère d’un copain de classe chez qui tu vas goûter parfois. Elle est simplette et légère, dit-on. Cette légèreté propre aux femmes auprès desquelles il n’est pas besoin de trop insister pour faire ce dont vous vous doutez. A force de persuasion tu arrives à la convaincre que le curé est éperdu et qu’il aimerait follement voir ses seins. A partir de ce jour, le pauvre curé (s’il faut l’en plaindre) se vit gratifié d’un spectacle poitrinesque réjouissant à chaque fois que cette dame allait chercher son fils à l’école. L’histoire ne dit pas si cet homme de Dieu finit par céder enfin à l’appel de la chair. Je l’espère pour lui. Ce que je sais en revanche c’est qu’à chaque fois que tu me racontais cette histoire de corsage je manquais de m’étouffer dans mes salsifis sans sauce (Faudra que je vous parle un jour des talents culinaires de ma mère. En matière de cuisine new-age dépouillée, elle excelle). Merci pour ça. Merci pour toutes ces histoires, ces contes à toi, que tu as depuis toujours semés comme des graines dans mon petit cerveau mou. Les graines ont poussé aujourd’hui, leurs racines solidement attachées me guident, m'amusent et m’éclairent.
Je ne pensais pas qu’une paire de nichons allait m’émouvoir un jour. C’est chose faite.
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AVRIL
“Tu me fais peur parce que je t’aime” / Je me suis perdue dans l’ennui / “Les otites faut faire attention que ça tombe pas sur les coucouillettes” / Je ne sais pas quoi vous dire. Ce qu’il y a de plus beau se cache encore dans les soupirs / Je pardonne au printemps d’être ce qu’il est parce qu’il porte au creux de ses bras la promesse endormie des jupes trop courtes, des peaux qui collent et des nuits fauves / Les rêves s’éloignent pour l’homme qui ne dort pas / Vraiment ils n’auront pas réussi à s’aimer correctement / Couverture de survie au sol de Gare de l’Est. C’est pour moi ? L’art contemporain accessible à tous c’est vachement bien / L’inventeur des bouteilles de gel douche est un connard masochiste. J’aime pas du tout cet homme-là. Il faut l’âme d’un tortionnaire pour avoir inventé ce système grâce auquel à la moindre pression la bouteille vous explose dans la main, avec un bruit de pet mouillé qui plus est. Je me demande si ce type a dormi sur ses deux oreilles jusqu’à la fin de ses jours comme un bon petit dictateur, un Kim Jong Un senteur tahiti douche. Chaque matin, gonflée à bloc, je m’élance dans un duel avec Sanex dont l’issue ne fait aucun doute. Irrémédiablement, je me retrouve avec de quoi savonner un corps de 30m3 dans la paume de la main. Je vais m’acheter une savonnette. Monde de cons.
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L’été approche. À cette occasion je viens de ressortir mes shorts en jean remisés dans leur boite ikea - aka le tombeau des beaux jours - depuis le mois d’octobre. En fouillant leurs poches avant de les mettre à la machine j’ai trouvé dans l’un d’eux du sable en bonne quantité et un billet d’un dollar roulé en paille. Problème. La seule fois où je suis allée aux États-Unis c’était en 2012 à New-York, pas de sable, trop lointain et pour finir je n’ai jamais consommé de cocaïne. Unique solution donc, mon short en jean a visiblement passé ses vacances d’hiver à Miami à s’en tartiner plein les naseaux. Après intense réflexion je peux m’avancer sans le moindre doute sur le constat suivant : nos vêtements prennent des RTT dans notre dos. Et soudain tout devient clair. La chaussette disparue a préféré rester à Saint-Malo tandis que l’autre plus raisonnable s’est dit qu’il était temps de rentrer, le pantalon devenu trop petit par la grâce du saint esprit revient tout juste d’une retraite « jeûn et méditation tantrique » dans un écolieu du Lubéron, le t-shirt mystérieusement tâché s’est offert un bon petit resto au Cap-Ferret avec les sous du contribuable (vous), le calebute troué a explosé ses performances lors d’un trek de 6 jours à isola 2000 et la capote retrouvée dans le manteau de votre mari est avec certitude le signe que celui-ci (le manteau, pas le mari, suivez un peu) entretient une relation amoureuse avec un pantalon à pinces (admettons). Voilà. Je n’ai pas d’autres explications. Ne me remerciez pas pour cette révélation qui je n’en doute pas vous fera regarder votre slip autrement.
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Mordor et sauce tomate.
Je ne vous montrerai rien des paysages d’Alsace, faire des photos en conduisant sur les départementales c’est ma limite. Quelle beauté pourtant. C’est dommage parce que je vous jure sur mes yeux qu’une cigogne m’a fait une démo de ce que les cigognes savent le mieux faire (c’est à dire pas grand chose mais c’est déjà pas mal) pile au pied du panneau qui me souhaitait la Bienvenue en Alsace. Je me suis dit qu’au prochain virage j’allais croiser un Brëtzel mais ceci n’est jamais arrivé. Passer de la Moselle à l'Alsace c’est comme quitter le Mordor pour La Terre du Milieu, les hobbits en moins. J’y ai mangé des lasagnes à la betterave ce qui je sais pas pour vous mais pour moi était une première. Et puis surtout j’ai rencontré Lucie. Je vous en parlerai un peu plus tard parce que je cumule 10 heures de sommeil en une semaine et que je suis seule avec mon fils ce week-end. Fils qui visiblement, pour ceux qui ont la ref (pour les autres tant pis), a mangé quelque chose après minuit. Il hurle parce que c’est pas la nuit alors que si, parce qu’il y a de la tomate dans la sauce tomate, parce que je refuse de me lever à 5h pour chercher son « trèsor » (un cailloux) perdu dans l’appart’ depuis l’an 14, parce que le scotch ça colle, parce que je lui ai servi des pâtes alors qu’il m’avait demandé des pâtes. Ce matin on est en roue libre. L’enfant est à poil avec un masque de super-yoyo-rapido, il a dézingué sa collection de chocolats de Pâques avant 8h tout en regardant la Pat’Patrouille.
Priez pour mon salut.
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Gégère
Chez Jaeger-Lecoultre. Marquons une pause. Les ennuis commencent là. Je vous vois lire «Jäger», «Jaégère», «Djager». Les lèvres qui se retroussent, la langue qui sait pas où se foutre. Je vais vous aider un peu. Prononcez «Gégère». Oui je sais on dirait le surnom d’un copain de pétanque mais c’est comme ça. Puis parce que c’était trop simple oubliez le L de LecouLtre. Dites «Lecoutre». «Gégère-Lecoutre». Voilà, c’est mieux. Maintenant que vous avez les bases pour être au top du top restez-en à «Gégère». Ça fait connaisseur, familier. Ça en jète.
Le reportage je l’ai fait en Suisse pour un magazine qui recadre tout le temps beaucoup trop mes photos mais que j’aime bien quand même. La Suisse. Le pays propre où les gens sont sympas et où je vous déconseille fortement d’acheter votre parfum en pensant faire une affaire alors que vous le paierez 25% plus cher qu’en France (non c’est faux j’ai pas fait ça). On répète après moi : la Suisse c’est pas l’Andorre, la Suisse c’est pas l’Andorre, la Suisse c’est pas l’Andorre. Je me souviens y avoir logé dans un hôtel plutôt moche mais très chic. M’être dit « je vais profiter de cette nuit seule pour lire des heures, prendre un bain, manger des choses formidables au petit déjeuner ». J’ai pris une douche, zoné sur mon tel et englouti un croissant. J’ai piqué un stylo et deux paires de chaussons jetables avant de partir. Juste pour le plaisir de ramener un peu de luxe à la maison. Je me souviens aussi avoir été accompagnée de Français aussi gentils que les Suisses (sur un malentendu, une erreur dans l’ADN, ça peut arriver qu’un français soit aimable). Le journaliste avait attrapé 12 fois le covid. Il m’aurait dit qu’il savait tricoter avec ses oreilles j’aurais pas été plus impressionnée. J’ai pris ce qu’il y avait de plus cher sur la carte parce que c’était offert. Du coup j’ai mangé un truc que j’aimais pas trop. Puis pendant le reportage mon objectif s’est éclaté au sol. 700€ de réparations. C’est comme si j’avais bossé pour gratos en fin de compte. Tant pis. Pas grave. J’adore la Suisse.
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MARS
“Les canapés c’est comme les slips ça s’achète neuf.” / Extinction programmée des rideaux de douche, collectionneurs c’est le moment. / “On pourrait se retrouver deux dimanche par semaine.” / Justine lorsqu’elle aime très fort elle voudrait tabasser. Pomme mordre. Moi manger. Violence affective. / Je suis en train de zoner sur l’ordi. Bruit strident. Sursaut du corps et pic au cœur. Je crois entendre Marcus crier, je me dis “Oh non pas encore…!”. C’était une perceuse. Il est 16h mon fils est à la crèche. La maternité m’a traumatisée. / Mes seins sont des icebergs. Plus le temps passe, plus ils fondent. / Le salon de la franchise c’est un salon où on se dit ses 4 vérités les yeux dans les yeux. / J’ai oublié d’aller au sport depuis 1988. / À l’échelle de nos vies une heure c’est une comète qui brûle. / Un homme parle à son chien qui pisse : dépêche toi j’en peux plus j’ai la prostate qu’est grosse comme un camion. / Une gare. Sa valise à lui aussi lourde que son cœur à elle.
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