#je suis dans une profonde solitude
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sadeyes-dream · 2 years ago
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J’aimerais être aimé 😢
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mrsines · 1 month ago
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Pourquoi ?
Lilia Calderu X Reader
Lilia Calderu, la propriétaire d'une boutique , avait toujours aimé la solitude qui régnait dans son magasin. La poussière dans l'air, les objets anciens remplis d'histoire, tout était calme, comme si le temps s'était arrêté. Mais il y avait quelque chose, ou plutôt quelqu'un, qui changeait cette tranquillité. Ophelia Gilbert.
Ophelia était une jeune apprentie qui travaillait avec Lilia depuis quelques mois. Elle avait le don de comprendre l'artisanat, l'histoire des objets, et plus important encore, de savoir comment écouter Lilia sans jamais juger. Une jeune femme calme, avec des yeux aussi profonds que l'océan. Et, au fur et à mesure des semaines, Lilia avait remarqué quelque chose d'étrange dans le regard d'Ophelia, quelque chose qu'elle n'avait pas voulu admettre pendant un certain temps.
Un après-midi, alors que les rayons du soleil se glissaient doucement entre les rideaux, Lilia s'affairait à ranger des livres dans une étagère poussiéreuse. Elle entendit Ophelia se déplacer derrière elle, les pas légers mais perceptibles. Quand Lilia tourna la tête, elle croisa son regard, et une étrange chaleur monta en elle.
Ophelia la regardait intensément, presque avec un mélange d'admiration et de... quelque chose d'autre. Lilia se sentit soudainement mal à l'aise sous cette attention silencieuse. Elle s'arrêta un instant, observant la jeune femme, avant de briser le silence :
« Ne me regardez pas comme ça. »
Ophelia haussa les sourcils, un sourire en coin effleurant ses lèvres. Elle était habituellement timide, mais il y avait quelque chose de plus audacieux dans son comportement aujourd'hui. Elle s'approcha doucement de Lilia, s'arrêtant juste à quelques pas d'elle.
« Comment est-ce que je te regarde ? » demanda-t-elle, sa voix douce, mais pleine de curiosité.
Lilia se sentit piégée dans cette question, mais elle ne pouvait pas détacher ses yeux de ceux d'Ophelia. Il y avait trop de choses non dites, trop de secrets enfouis dans cette simple interaction.
« Comme si tu m'aimais, » répondit-elle, la voix tremblante, trahissant ses propres émotions.
Il y eut un silence, un lourd silence, alors que les mots de Lilia flottaient entre elles. Ophelia cligna des yeux, mais au lieu de reculer ou de se détourner, elle fit un pas en avant, son regard ne quittant pas Lilia.
« Et si c'était le cas ? » dit Ophelia, sa voix plus ferme cette fois, mais douce, comme une caresse. « Et si je t'aimais, Lilia ? »
Les mots résonnèrent dans la pièce comme un écho inattendu. Lilia sentit son cœur s'accélérer. C'était impossible. Elle ne pouvait pas accepter cela. Pas maintenant, pas avec quelqu'un comme Ophelia. Elle était bien trop jeune, bien trop belle pour quelqu'un comme elle. Lilia secoua doucement la tête, une expression presque piteuse sur le visage.
« Ce n'est pas possible, » murmura-t-elle, presque à elle-même. « Je n'ai rien à t'offrir, Ophelia. Je suis... je suis juste une vieille femme solitaire. Tu mérites mieux. »
Ophelia s'approcha encore, son regard insistant mais doux, comme si elle était prête à tout affronter pour faire comprendre ses sentiments. Elle toucha doucement la main de Lilia, la frôlant de ses doigts délicats.
« Tu penses que l'âge, ou ton passé, ça change quoi ? » dit-elle doucement. « Ce que j'aime chez toi, c'est toi, Lilia. Pas ton âge, ni ce que tu crois ne pas avoir. C'est toi. La personne que tu es. »
Les mots d'Ophelia semblaient percer à travers les murs de doute que Lilia s'était construits autour d'elle. Elle sentait une chaleur envahir son corps, un mélange de peur et de désir. Pourquoi Ophelia l'aimait-elle ? Pourquoi elle ? Elle, qui n'avait rien de spécial à offrir.
Mais alors, elle vit dans les yeux d'Ophelia une sincérité qu'elle ne pouvait ignorer. Et sans réfléchir, Lilia se pencha doucement en avant, frôlant presque les lèvres d'Ophelia. La tension entre elles était palpable, un air lourd de possibilités non dites.
Ophelia sourit, sans hésiter, et glissa ses bras autour de Lilia, attirant doucement son corps contre le sien. Il n'y avait pas de doute dans son geste, ni dans sa voix. Elle murmurait doucement à l'oreille de Lilia, comme une promesse.
« Lilia, je suis prête à te montrer ce que je ressens. »
Et avant que Lilia n'ait pu dire un mot, Ophelia l'embrassa tendrement, mais avec une passion qui semblait déborder. C'était doux, hésitant au début, comme un premier pas timide vers un amour caché. Mais bientôt, Lilia répondit à ce baiser, lentement, se laissant envahir par la tendresse qu'Ophelia lui offrait.
Lorsqu'elles se séparèrent, les deux femmes se regardèrent dans les yeux, leur souffle court. Lilia sentit une chaleur se diffuser dans son cœur, et pour la première fois depuis longtemps, elle se sentit vraiment vivante. Peut-être qu'elle avait tort. Peut-être qu'elle avait plus à offrir qu'elle ne le pensait.
Ophelia, un sourire léger aux lèvres, se mordit doucement la lèvre inférieure, et dit :
« Tu vois, je t'aime bien plus que tu ne le crois, Lilia. »
Lilia sourit, la main caressant tendrement la joue d'Ophelia.
@sayresse17
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lisaalmeida · 3 months ago
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Femme, j’ai tant de choses à te dire,
Qu’il me faudrait un livre pour l’écrire.
Une vie ne suffit pas,
et encore plus de temps,
Car tu portes en toi tout ce que je ressens.
Femme tendresse, femme douceur,
Femme tempête, femme douleur,
Il me faudrait tout le dictionnaire
Pour parler de toi, en rimes et en vers.
Tu es le commencement et la fin.
Tu es l’aboutissement, soir et matin.
Tu es l’émotion, la finesse, la vie.
Tu es tout ce que je ne suis pas,
je t’envie.
Tu es l’avenir de l’humanité,
Car tu portes en toi l’éternité.
Femme d’amour, tu donnes la vie.
Femme de cœur, tu donnes l’amour.
Femme sensible, fragile, forte,
J’attends tout de toi, ouvres-moi ta porte.
Fais-moi une place dans ton cœur.
Offre-moi tout de toi et plus encore.
Femme battue, maltraitée,
Femme outragée, mal aimée,
J’aimerais tant te protéger,
Pour pouvoir tout te donner.
Femme courage, tu es admirable.
Femme aimable, tu es remarquable.
Tu es, parfois, imprévisible, charmante,
Tellement troublante, émouvante.
Femme au regard si doux, si profond,
Je me plonge dans tes yeux jusqu’au fond,
Recherchant l’insondable, l’innommable.
S’il t’arrive de pleurer, je me sens minable.
Femme, ces colères que je redoute
Lorsque tes yeux lancent des éclairs,
J’apprécie pourtant, lorsque tu doutes,
Ton émotion, quoi qu’il t’en coute.
Femme, du fond de ma solitude,
J’ai besoin de ta sollicitude,
De ta douceur, de tes caresses,
De ton affection et de ta tendresse.
Femme heureuse, complice de mes bonheurs,
Femme amoureuse, tu supportes mes humeurs.
Et lorsque surviennent orage et malheur,
Tu gémis, tu souffres… pire tu pleures.
Femme tu me désarmes,
Alors je rends les armes.
Sans toi je l’avoue, je ne suis rien.
Tu le sais, de toi j’ai tant besoin.
Dis-moi encore qui es-tu ?
Oui, dites-nous encore qui vous êtes ?
Je crois que c’est ce qu’il y a de mieux à faire, laissons-les! Laissons les femmes nous s’exprimer, laissons les femmes penser et vivre leur vie, laissons les femmes s’épanouir.
Car comme le disait Louis Aragon dans son œuvre Le Fou d’Elsa, « L’avenir de l’homme est la femme ».
Anonyme
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jacquesdor-poesie · 9 months ago
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Ecrire avec l’ombre des mots
la solitude invisible
des cœurs aimants
Sentiment endormi
La pluie aussi
Et à l'intérieur de chaque larme
Le petit incendie d'un chagrin
Qui aimerait sécher au soleil
"Je vous aime"
Mots si douloureusement épique
Quand ils restent lettres mortes
Ou deviennent champ de tournesols calcinés
Écrire avec de la cendre
Un amour impossible-mais-vrai
Son comique vague à l'âme
Ses rivages de paradis sans issue
Seuls les rêves
Soie de sa peau
dans le miel de ses gestes
Seuls les rêves
Dire alors "je vous rêve"
Pour ne déranger aucune pénombre
N'émerveiller ni ne décevoir
La moindre attente
Le moindre cauchemar
Du silence garder le trésor
Sa cachette est sous l'escalier
Votre beau visage à la fenêtre
Que fixe l'étoile polaire
Belle transparence de ses paupières
Qu'on imagine
Que dire de ses lèvres
Quand elle observe le ciel
On dirait le murmuré des pensées
Un mystérieux insecte serti dans un sourire
Sans ailes la neige
Partition blanche et nue
Vole aussi bien que la lumière
Bras grands ouverts
J'aimerais être le fil
Du funambule et vous y voir arpenter
Le durable périmètre de ma mélancolie
Celle que j'ai aujourd'hui
Car demain elle aura fondue en totalité
Avec les glaciers
Les déserts
Les vies rêvées et le sentiment profond
D'une absence abyssale
Imaginaire peut-être
Mais avec laquelle je suis né
jacques dor
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tournevole · 8 months ago
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Arbres de la forêt, vous connaissez mon âme ! Au gré des envieux, la foule loue et blâme ; Vous me connaissez, vous ! – vous m’avez vu souvent, Seul dans vos profondeurs, regardant et rêvant. Vous le savez, la pierre où court un scarabée, Une humble goutte d’eau de fleur en fleur tombée, Un nuage, un oiseau, m’occupent tout un jour. La contemplation m’emplit le cœur d’amour. Vous m’avez vu cent fois, dans la vallée obscure, Avec ces mots que dit l’esprit à la nature, Questionner tout bas vos rameaux palpitants, Et du même regard poursuivre en même temps, Pensif, le front baissé, l’œil dans l’herbe profonde, L’étude d’un atome et l’étude du monde. Attentif à vos bruits qui parlent tous un peu, Arbres, vous m’avez vu fuir l’homme et chercher Dieu ! Feuilles qui tressaillez à la pointe des branches, Nids dont le vent au loin sème les plumes blanches, Clairières, vallons verts, déserts sombres et doux, Vous savez que je suis calme et pur comme vous. Comme au ciel vos parfums, mon culte à Dieu s’élance, Et je suis plein d’oubli comme vous de silence ! La haine sur mon nom répand en vain son fiel ; Toujours, – je vous atteste, ô bois aimés du ciel ! – J’ai chassé loin de moi toute pensée amère, Et mon cœur est encor tel que le fit ma mère !
Arbres de ces grands bois qui frissonnez toujours, Je vous aime, et vous, lierre au seuil des autres sourds, Ravins où l’on entend filtrer les sources vives, Buissons que les oiseaux pillent, joyeux convives ! Quand je suis parmi vous, arbres de ces grands bois, Dans tout ce qui m’entoure et me cache à la fois, Dans votre solitude où je rentre en moi-même, Je sens quelqu’un de grand qui m’écoute et qui m’aime ! Aussi, taillis sacrés où Dieu même apparaît, Arbres religieux, chênes, mousses, forêt, Forêt! c’est dans votre ombre et dans votre mystère, C’est sous votre branchage auguste et solitaire, Que je veux abriter mon sépulcre ignoré, Et que je veux dormir quand je m’endormirai.
AUX ARBRES – VICTOR HUGO
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vibratingskull · 1 year ago
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Alright @ele-millennial-weirdo asked me a little text about our boy Thrawn in my weird and strange mother language that is French, because I never write in my own language (strangely). So here you go! We'll see if i ever provide a translation
Karyn Faro marche dans les longs et sinueux couloirs du Chimaera, pour tout un chacun cela serait un labyrinthe tortueux mais elle est la Commodore du vaisseau, il n’a aucun secret pour elle. Les officiers de rang inférieur et subalterne la saluent avec respect quand leurs chemins se croisent, elle leur répond d’un hochement de tête et poursuit sa route. Elle arrive devant la porte de la suite du Grand Amiral Thrawn, donne son cylindre de codes au Stormtrooper et passe la porte coulissante.
La pièce est large, mal éclairée, sans doute une volonté de la part du Grand Amiral et une légère odeur d’alcool semble flotter dans l’air. Les hologrammes d'œuvres d’art flottent ça et là dans la pièce, égayant ce salon qui manque cruellement de personnalité si ce n’est de charme. Le luxe est bien présent par contre…
“Grand Amiral?” elle appelle doucement, de peur de le déranger dans son intimité.
“Je suis là, Commodore,” il répond depuis un fauteuil caché dans un coin où il ne peut être remarqué mais où il peut observer la porte comme bon lui semble. “Vous souhaitez quelque chose?” il demande d’une voix qui semble empreinte de lassitude.
“Les cartes Grand Amiral” elle indique, “Je vous apporte les datacartes.”
Il ne répond pas et tend la main vers elle.
“Approchez, Karyn, approchez…”
Elle obéit, comme une bonne Commodore le devrait et s’avance vers l’homme. Elle remarque le verre de whisky posé sur la table, sans doute sa seule compagnie de la soirée, pense-t-elle..
“Un problème, Monsieur?” Elle demande prudemment.
“Pas le moins du monde, je souhaite simplement vous observer de plus prêt.”répond-il en tapotant ses genoux “Asseyez vous.”
Elle marque un temps d’arrêt, une hésitation subtile mais qui n’échappe pas au Chiss.
“Allons, nous avons dépassé ce stade ne pensez vous pas?” il la réprimande gentiment, un léger sourire flottant sur ses lèvres
Elle repense aux nuits de passions qu’ils ont déjà partagés et aux baisers enflammés qu’elle prend plaisir à voler à ses lèvres. Elle secoue la tête, effectivement hésiter pour si peu est ridicule compte tenu de leur passif. Elle finit d’approcher et s’assoie confortablement sur les larges et solides genoux de son officier supérieur. Thrawn soupire, lui caressant le dos délicatement. Elle passe son bras autour de ses épaules et lui caresse les cheveux, attendant qu’il s’explique, mais il reste muet, observant la baie vitrée donnant sur l’infinie galaxie, froide et noire. Il repose sa tête dans le creux de son épaule, inhalant l’odeur de ses cheveux et le parfum du gel douche réglementaire de la Navy. 
Elle lui prend la main reposant sur ses genoux et la presse.
“Y-a-t-il un problème, Thrawn?” demande-t-elle à nouveau, avec une voix plus douce.
Il soupire à nouveau.
“Je suis las, Karyn.” Explique-t-il “Las de ces conflits triviaux, de tous ces problèmes que l’Empire se crée lui-même. De toutes ces querelles politiques incompréhensibles et de ces hommes et femmes véreux qui ne savent voir plus loin que leurs propres intérêts…” il marque une pause, semblant rassembler ses mots “Et par-dessus tout je suis las de ma solitude. J’aspire à rentrer chez moi, retrouver les miens et la chaleur réconfortante de mon foyer…”
Karyn reste coi, abasourdie par ces révélations. Combien de verres a-t-il bu pour lui avouer tout cela? Elle repose son menton sur le haut de sa tête.
“Eli Vanto vous manque?” elle murmure.
“En effet.” il admet “C’est un ami qu’il me plairait de revoir. Mais il ne pourra jamais remplir le gouffre que je ressens…”
Les notes d’alcool de son haleine remontent jusqu’aux narines de Karyn, il est définitivement soul. Il la serre contre lui, enfouissant sa tête contre sa poitrine, inhalant son parfum au plus profond de ses poumons. Elle embrasse le haut de son crâne.
“Ne suis-je pas une amie également?”
“Vous l’êtes… Et bien plus que cela. Vous partagez ma vie dans ses victoires commes ses moments les plus sombres, vous êtes une fidèle compagne et un atout précieux.” Il continue, sa voix quelque peu étouffée par le tissu de l’uniforme de Karyn “Je ne saurais me défaire de vous, vous êtes trop précieuse…”
Elle continue ses caresses de cheveux alors que son cœur s’emballe à ces compliments. Thrawn savait complimenter ses officiers mais c’était toujours montré secret dans sa vie privée, même envers elle. Une telle démonstration d’affection était particulièrement rare et très certainement due à l’alcool.
Elle le plaint sincèrement. Être envoyé loin de chez soi, chez des étrangers pour quérir de l’aide, et ensuite gravir les échelons d’une entité militaire dans un environnement hostile à sa race… Elle n’en mènerait pas large, du moins pas aussi bien que Thrawn.
“M'aideras-tu?” Susurre-t-il “M’aideras-tu, Karyn, a trompé ma solitude une fois encore dans tes bras?” enfonçant ses doigts dans sa chair, comme si elle pouvait s’enfuir de ses bras à tout instant.
Comme si elle voulait être autre part que dans ses bras…
“Bien sûr, Thrawn.” Elle embrasse sa joue. “Ce soir, demain et tous les jours si il le faudra…”
Ils regardent dans les yeux l’un de l’autre, il n’y voit que dévotion, résolution et loyauté, elle y voit noirceur, solitude et une ombre de tristesse. Mais les deux voient également l’amour. Partagé, sincère, secret… Fragile.
Ils scellent leurs lèvres en un tendre baiser qui s’enhardit et s’enflamme, les laissant pantelant. Il repose sa tête sur son épaule et embrasse son cou, sa main glissant vers le haut de sa cuisse vers le cœur de tous ses désirs.
Elle le sert contre elle, fort, comme si il pouvait disparaître.
Ce soir ils tromperont leur solitude ensemble à nouveau.
@kissed--byfire, @al-astakbar
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morphinedoutretombe · 11 months ago
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Je ferais brûler mon coeur sur le buchet du désamour... Aucun sort ne pourra m' enfermer dans l' illusion d'un profond sentiment à mon égard... Les miroirs et leurs yeux ne me renvoient que du dégout... Je suis pourrie de l'intérieur et cela se voit sur mon visage... Seule la lame me touche encore... Le reste me fuit... Je ne m'attache ni à mon sort ni à qui que ce soit... Mon vécu m'a appris à étouffer mes cris de douleur... C'est la solitude qui m'a accepté, consolé et gardé en sécurité... Cependant je ne l'aime pas... Je la subis autant que je la désire... Je ne me sens jamais sereine où que je sois... J'ai banni l'espoir de ne pas crever oubliée au fond de mon trou... Un fardeau en moins à porter... Que d'admettre que je suis déjà morte... Un simple amas de chair qui se traîne jusqu'à la tombe... Un adieu inutile à prononcer...
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auboutdespages · 11 months ago
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Notre rendez-vous du mois!
Hello mes papivores 2.0, et bienvenue à notre rendez-vous du mois qui s'annonce riche en émotions comme le premier. Aujourd'hui, je vous garde dans le même univers que mon précédent article, mais celui ci est un peu plus je dirais … GLAUQUE! L'écrivaine Louise Mey, auteure engagée au style on ne peut plus percutant, sait nous captiver, nous lecteurs dès les premières pages. Et ce que j'adore par dessus tout avec cette grande dame bourrée de talents c'est le fait que la plupart de ses thèmes repose sur des sujets sensibles et d'actualité, tels que les féminicides, les manipulations psychologiques, les secrets de famille et les injustices sociales.
C'est exactement dans un thème comme ceux suscités que je me suis plongée récemment. Laissez vous submerger d'émotions (je vous promets très débordantes), dans ce thriller psycho dramatique de Louise Mey: LA DEUXIEME FEMME .
Le PITCH d'abord!
Sandrine a tout pour être heureuse : un mari aimant, deux enfants magnifiques, une vie paisible. Mais un jour, tout bascule. Son mari, Thomas, lui annonce qu'il a retrouvé son ex-femme, Clara, disparue depuis des années. Sandrine se retrouve alors en proie à un sentiment de jalousie et de peur qui va crescendo. Qui est vraiment Clara ? Que veut-elle ? Sandrine est-elle en danger ?
Mon avis, toujours HUMBLEMENT!
Louise Mey sait d'habitude comment tenir son lecteur en haleine. Dès les premières pages, on est happé par l'intrigue et on a du mal à lâcher le livre. L'auteure distille savamment les indices et les rebondissements, nous menant sur de fausses pistes et nous surprenant jusqu'au dénouement final. Par contre dans ce thriller, j'ai eu beaucoup de mal aux premières pages qui ennuyaient très vite et qui ont bien failli me faire laisser tomber ce livre (heureusement que non!). On nous présente Sandrine, jeune femme ordinaire envahie de complexes (sentiment normal je vous assure!), essayant de vivre sa vie paisiblement. Son univers bascule quand son mari Thomas (attention à tous les "Thomas" de votre entourage après ça!) lui annonce qu'il a retrouvé son ex femme auparavant mystérieusement disparue… Le retour de Clara (personnage très atypique), l'ex-femme de son mari, agit comme un tremblement de terre, ravivant des blessures enfouies et semant le doute et la peur dans son esprit. Le roman explore avec profondeur les sentiments complexes de Sandrine, tiraillée entre la jalousie, la colère et l'espoir de sauver son mariage. Sa confrontation avec Clara est électrique, chaque mot résonnant comme un coup de poignard dans une atmosphère de tension palpable.
La Deuxième Femme n'est pas seulement un thriller psychologique, mais également un récit poignant sur la place des femmes dans la société. Louise Mey met en lumière les injustices et les violences auxquelles elles sont confrontées, soulignant la douleur et la solitude ressenties par celles qui se retrouvent dans l'ombre d'une autre femme. C'est un livre poignant et bouleversant qui ne se résume pas à une simple intrigue policière. Il nous confronte à la complexité des relations humaines et aux répercussions profondes de nos choix. Un récit qui m'a profondément marquée et qui m'a amenée à réfléchir sur la force et la résilience des femmes face à l'adversité. Ce qui rend ce livre particulier est le partage incroyable de sentiments que l'on peu avoir avec Sandrine: l'insécurité, la peur à chaque fois que son mari rentrait du travail, la douleur des coups qu'elle recevait, l'humiliation servie par Thomas et surtout la RAGE de vaincre et de se sortir de là une fois le déclic eu… La fois de trop! Attention, les violences psychologique et physique peuvent être difficiles à lire pour certains.
J'ai clairement savouré avec amertume (pour être honnête) ce livre et je le recommande à tous les lecteurs qui recherchent un roman intense et poignant, les amateurs de thrillers psychologiques et les personnes sensibles aux questions de société et aux violences faites aux femmes.
Vous pouvez vous procurer cette merveille au Supermarché CARREFOUR à PLAYCE, quartier WARDA à Yaoundé au rayon bibliothèque.
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plexussolaire · 2 years ago
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Come back
Ce matin, l’ennui. Et les jours qui s’allongent dans une nouvelle sérénité. Je me suis tue longtemps. J’ai cru devoir dissocier des parts de moi-même, les comparer, les soupeser, les caresser aussi, lesquelles avaient les couleurs de la peur, les autres du chagrin. Prendre une à une ces douces bandes et les lisser le long de ma paume. Les voir, et simplement se taire. Taire le balancement exiguë de la pensée, pour ne sentir que la piqûre, ou le frottement des épines le long de l’échine. Parler me semble encore un peu dérisoire, ou bien intrusif. La mue s’opère encore en fond, qui sait s’il ne faut pas quand même respirer à travers ? Que dire d’une transformation dont on doute à chaque instant des bienfaits ? Que dire des mouvements de reculs et projections, des obsessions manifestes et nombreuses ; que faire des angoisses infinies de ne pas savoir qui l’on est, ce qu’on devrait être ou faire, du temps qu’on a perdu à pleurer dans sa chambre, à maudire le monde entier, du temps perdu à s’en vouloir soi-même de n’avoir pas été assez, d’avoir eu trop peur.
Ce matin, la peur, donc. Mais la peur de l’ennui qui nous fait croire qu’on a creusé dans sa vie un sillon trop profond qu’on ne pourra jamais combler. Croire fort qu’encore une fois les choix qui ont été faits étaient vains, qu’on se retrouve à nouveau, sans retour possible, dans les bras de la solitude promise, en échec, à l’abandon, au bout d’un chemin douloureux qui n’a pas vraiment de borne. La peur s’apitoye sur ton corps fatigué, jamais satisfait, jamais vraiment heureux, parfois en paix. Autrefois tu écrivais pour freiner la course de ces grandes douleurs. Autrefois tu écrivais, et on te demandait quand est-ce que tu trouvais le temps. Autrefois tu écrivais, et puis tu t’es tue.  
Respirer. Refuser l’abîme. Refuser la souffrance fabriquée par les croyances maternelles. L’ennui que tu ressens est aujourd’hui comme fenêtre, une ouverture : oui, ça y est, c’en est la preuve, tu es enfin en sécurité. Tu sens en toi suffisamment d’espace pour revenir quand tu sens l’effroi t’embraser. Tu as le luxe de t’ennuyer. Ouvre les yeux sur l’espace qui t’entoure, sans les oeillères de la survie pour étouffer les petits chemins et les détours futiles. C’est l’heure du come back. Tu peux aller jouer maintenant. Tu peux risquer, gambader, te faire une frayeur, revenir. Le temps n’est plus un problème. Prend les poignées des portes qu’on te pointe du doigt, et prononce une formule tout droit sortie du fond de la sagesse humaine. Elle tient en trois lettres.
Ose.
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jeanchrisosme · 1 year ago
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Si tu m'aimes ne pleure pas ! Si vous saviez l'immense mystère du ciel où je vis maintenant, si vous pouviez voir et entendre ce que je vois et entends parmi ces horizons sans fin, et dans cette lumière que tout investit et pénètre, tu ne pleurerais pas si tu m'aimes. Nous voilà maintenant absorbés par le charme de Dieu, de ses expressions de bonté infinie et des reflets de sa beauté sans limites. Les choses du passé sont si petites et éphémères à la comparaison. L'affection pour toi est coincée : une tendresse que je n'ai jamais connue. Je suis heureux de t'avoir rencontré à temps, Même si tout était si éphémère et limité à l'époque. Maintenant l'amour qui me tient au plus profond de toi, C'est la pure joie sans coucher de soleil. Pendant que je vis dans le serein et en attendant ton arrivée avec exaltation parmi nous, c'est comme ça que tu penses de moi ! Dans vos batailles, dans vos moments de réconfort et de solitude, Pensez à cette merveilleuse maison, là où la mort n'existe pas, où nous nous dissoudreons ensemble, dans le transport le plus intense vers l'inépuisable source d'amour et de bonheur Ne pleure plus si tu m'aimes vraiment !
Saint Augustin
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lekintsugihumain · 10 months ago
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C’est trop triste quand tu aimerai être proche d’une personne, lui montrer que tu es là mais que cette personne ne le voit pas ou s’en fou. Même quand tu pensais qu’il y avait un petit quelque chose entre vous.
C’est triste et égocentrique, on ne peut pas forcer les gens à compter sur nous, on peut pas brandir un panneau en leur disant « coucou je suis là » parfois on est juste pas suffisant voir on est rien.
J’ai envie de te montrer que tu n’es pas seul(e) que je tiens à toi que je suis là.
D’un côté je le comprend, je ne sais pas si c’est la lucidité ou le cafard qui me fait parler mais personne aussi me viens quand j’ai besoin d’aide, besoin de parler ou de réconfort. Enfin pour le réconfort je peux me jeter dans les bras de n’importe qui, mais c’est pas profond, c’est superficiel c’est de l’affect. Mais dans l’humain, dans le sens relationnel, j’ai personne à qui parler je me sens seul et incompris.
Et pourtant je mentirai en disant que je n’ai ps d’amis, je pense que je ne sais juste pas comment faire avec eux, je veux dire, je pense que je ne vois personne pour m’aider parce que je ne sais pas comment on pourrai m’aider, et parler me semble qu’une répétition de ce que j’ai déjà dis et une perte d’énergie.
Sûrement que certain ressente la même chose que moi (ce dont je parle au début) ils aimeraient que j’aille vers eux et être là pour moi mais moi je vois que mon nombril négatif et ma pseudo solitude
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mmepastel · 1 year ago
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Pépite. C’est danois. Quel peuple étonnant.
Quand je suis allée au Danemark, après quelques jours dans la campagne et quelques jours en ville, un mot m’était venu pour qualifier l’atmosphère du pays : lénifiant. Ça n’est en aucun cas un jugement définitif puisque deux semaines en touriste ne permettent pas de saisir l’essence profonde d’un pays. Mais je garde un souvenir « lénifié » de ce séjour. Tout a l’air propre, calme, plat, ronronnant, pas loin d’être un peu chiant, n’ayons pas peur de le dire. Sentiment différent à Copenhague, parce que les capitales sont des petits pays en eux-mêmes, avec une pulsation indépendante.
L’héroïne du roman a quitté Copenhague avec son mari qui se met à enseigner la littérature dans un genre de collège-lycée pour le peuple (truc typiquement danois qui ressemble à une communauté new age, écolo et vaguement à une secte). Elle s’ennuie car elle est déracinée, sans amis véritables ; avec son mari, ils ont un enfant en bas âge qui les épuise de manière aussi banale que drôle. Elle s’acharne pendant presque tout le roman à diverses tâches : passer son permis, lier amitié avec autrui, comprendre comment les gens fonctionnent dans le Jutland de l’Ouest (le fameux pays des phrases courtes où elle peine à se calquer sur le rythme taiseux des conversations qui la déroutent).
Le récit est d’une grande sensibilité, car avec fantaisie, elle excelle à retranscrire des dialogues étranges, qui montrent sa solitude, et à exprimer des sentiments de désespoir tout autant que d’allégresse assez subtils, difficiles à saisir et à appréhender. Grâce à des images étonnantes et à une immense honnêteté, elle touche en plein cœur tout en nous faisant nous gondoler. Car le livre est désopilant, avec cette forme d’absurde proche du désespoir.
Je me suis sentie proche de la narratrice-héroïne, je l’ai comprise ; je crois que c’est parce qu’elle se sent profondément inadaptée au lieu où elle vit, et qu’elle se montre à la fois totalement immature et très sage. Je comprends ce sentiment, et je pense que tout le monde le peut aussi. On se sent toujours un peu différent des autres n’est-ce pas ? On croit que les autres réussissent mieux que nous, et on se sent bêtement humilié pour des choses dérisoires (cf le chapitre sur la poussette, grand moment). Pourtant, cahin-caha, elle réussit à accepter d’être elle-même, et à ce que les autres l’acceptent aussi telle quelle. L’air de rien, le roman parle avec originalité de choses ultra importantes comme le couple, l’amour, la maternité, la communication, tout en restant léger, farfelu et sans cesse étonnant.
Ce livre est une bouffée d’air frais, absolument pas lénifiant, mais plutôt revigorant.
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mrsines · 1 month ago
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Always And Forever
chapitre 6 -> La fin d’une air
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Le matin s'était doucement levé sur Westview, baignant la pièce d'une lumière tendre et chaleureuse. Rosalia dormait paisiblement, son souffle régulier chatouillant doucement la peau d'Agnès. Cette dernière, déjà réveillée, observait chaque détail du visage de Rosalia avec une tendresse infinie. Elle se surprit à sourire en voyant une mèche rebelle tomber sur le front de la jeune femme, qu'elle écarta délicatement du bout des doigts.
Agnès resserra son étreinte autour de Rosalia, enfouissant son visage dans ses cheveux. L'odeur familière de Rosalia - un mélange de jasmin et de quelque chose d'indéfinissablement réconfortant - l'apaisait comme rien d'autre ne pouvait le faire.
Elle murmura à voix basse, presque pour elle-même :
« Tu ne te rends pas compte, hein ? À quel point tu es devenue indispensable... »
Rosalia bougea légèrement dans son sommeil, se rapprochant encore davantage, et Agnès ne put s'empêcher de sourire à nouveau. Une chaleur douce envahissait sa poitrine, une sensation qu'elle n'avait pas ressentie depuis ce qui lui semblait une éternité.
Quand Rosalia ouvrit enfin les yeux, légèrement embrumée par le sommeil, elle leva la tête vers Agnès, un sourire à moitié endormi étirant ses lèvres.
« Bonjour... » murmura-t-elle d'une voix rauque et douce.
« Bonjour, toi, » répondit Agnès en souriant, ses doigts effleurant doucement la joue de Rosalia.
Rosalia fronça légèrement les sourcils, un éclat de taquinerie brillant dans ses yeux.
« Tu me regardes dormir ? C'est un peu flippant, tu sais. »
Agnès roula des yeux, mais un sourire amusé resta accroché à ses lèvres.
« Je te regarde parce que tu es magnifique. C'est un crime maintenant ? »
Rosalia rougit légèrement, mais elle reprit rapidement le dessus, un sourire en coin apparaissant sur son visage.
« Magnifique, hein ? Tu t'es levée romantique ce matin ? »
Agnès lui répondit avec une lueur malicieuse dans le regard.
« Peut-être que je le suis toujours. Mais toi, tu es trop occupée à te moquer de moi pour le remarquer. »
Rosalia éclata de rire et enfouit son visage dans le cou d'Agnès, les bras enroulés autour de sa taille.
« Arrête de dire des choses comme ça... ou continue, en fait. »
Agnès embrassa doucement ses cheveux, son cœur battant plus vite qu'elle ne l'aurait voulu. À cet instant, elle ne voulait rien de plus que de rester là, avec Rosalia dans ses bras, à savourer la paix d'un moment qu'elle n'avait jamais cru possible.
Rosalia, allongée face à Agnès, sentit son cœur se serrer en voyant l'intensité dans les yeux de cette dernière. C'était un regard qu'elle n'avait jamais vu ailleurs, un mélange d'amour profond et de peur palpable, comme si Agnès craignait qu'un simple souffle puisse la faire disparaître. Rosalia tendit une main pour effleurer les cheveux d'Agnès, cherchant à apaiser cette inquiétude qui semblait la ronger.
« Promets-moi... » murmura Agnès, sa voix tremblante mais ferme, tandis qu'elle caressait doucement la joue de Rosalia. « Promets-moi de rester avec moi, quoi qu'il arrive... Je t'en prie. »
Rosalia resta silencieuse un instant, surprise par l'émotion brute dans les mots d'Agnès. Elle comprenait qu'il y avait quelque chose de non-dit, quelque chose d'immense derrière cette demande, mais elle ne savait pas encore quoi. Pourtant, son instinct lui dictait une seule réponse.
Elle attrapa la main d'Agnès, celle qui caressait sa joue, et l'amena à ses lèvres pour y déposer un baiser. « Je te le promets, Agnès. Je ne vais nulle part. Pas sans toi. »
Les mots de Rosalia semblaient apaiser Agnès, mais pas complètement. Elle baissa les yeux un instant, comme pour cacher la tempête intérieure qu'elle ne pouvait pas expliquer. Une part d'elle voulait tout avouer, lui parler de ses souvenirs effacés, de ce passé qu'elles avaient partagé et qui n'était plus qu'un fantôme. Mais l'autre part... celle qui avait souffert de la perte, de la solitude et du chagrin, craignait de la perdre à nouveau si tout venait à remonter.
« Tu sais que tu es tout pour moi, n'est-ce pas ? » murmura Agnès en relevant les yeux vers elle, sa main toujours dans celle de Rosalia.
« Et toi pour moi, » répondit Rosalia sans hésiter, ses mots simples mais sincères.
Agnès ferma les yeux un instant, essayant de calmer son cœur battant. Elle se pencha et posa un doux baiser sur le front de Rosalia, avant de murmurer contre sa peau :
« Si tu savais à quel point... »
Rosalia sourit, bien qu'une légère inquiétude brillait dans son regard. « Agnès, est-ce que quelque chose ne va pas ? Tu peux tout me dire, tu sais. »
Agnès hésita, luttant contre elle-même. Mais au lieu de répondre, elle se contenta de serrer Rosalia contre elle, enfouissant son visage dans ses cheveux.
« Rien du tout, ma douce, » finit-elle par dire, un léger tremblement dans la voix. « Tant que tu es avec moi, tout ira bien. »
Mais au fond, Agnès savait que cette promesse qu'elle cherchait à obtenir n'était pas si simple. Si Rosalia retrouvait la mémoire, si elle se souvenait de tout ce qu'elles avaient traversé, pourrait-elle encore tenir cette promesse ?
Agatha plaça délicatement ses mains sur les joues de Rosalia, ses pouces effleurant doucement sa peau. Son regard se teinta de violet, brillant d'une intensité magique tandis qu'elle murmurait une incantation. Une onde subtile émana d'elle, enveloppant Rosalia.
Le corps de Rosalia se tendit, son esprit envahi par une avalanche de souvenirs. Des images floues au départ, puis de plus en plus nettes : des éclats de rire partagés avec Agatha, des nuits passionnées sous un ciel étoilé, mais aussi des disputes féroces, des silences glacials, et ce terrible jour où tout s'était effondré entre elles.
Rosalia haleta en revenant à elle-même, son regard se fixant dans celui d'Agatha. Une reconnaissance mêlée de surprise et de douleur traversa ses traits. Elle murmura d'une voix brisée :
« Agatha... »
Rosalia, encore sous le choc, s'écarta d'Agatha, les mains tremblantes. Ses souvenirs affluaient, intenses et douloureux. Elle posa un regard empreint de confusion et de colère sur Agatha.
« Agatha... » murmura-t-elle, sa voix à peine audible.
Agatha, voyant cette lueur de reconnaissance, fit un pas vers elle, son regard empli d'espoir. « Mon amour, je t'en prie, écoute-moi... »
Mais Rosalia se redressa brusquement, rejetant sa proximité. Elle passa une main nerveuse dans ses cheveux avant de se diriger vers le fauteuil où reposaient ses vêtements.
Agatha, déconcertée, demanda doucement : « Qu'est-ce que tu fais ? »
Rosalia, sans même la regarder, enfila son chemisier en serrant les dents. « Comment as-tu osé, Agatha ? Me manipuler de cette façon ? »
Agatha, prise au dépourvu, tenta de s'expliquer, sa voix teintée de désespoir : « Ce n'est pas ce que tu crois. Ce n'était pas moi, c'était Wanda. Elle a créé ce monde, ce mensonge... Je n'ai fait que te rendre ce qui t'a été volé. »
Rosalia se tourna enfin vers elle, ses yeux brillants de rage et de tristesse. « Alors pourquoi maintenant ? Pourquoi attendre ? Parce que ça t'arrangeait ? Parce que tu voulais... quoi, exactement ? Que je me rappelle de toi et que je tombe dans tes bras comme si rien ne s'était passé ? »
Agatha secoua la tête, sa voix tremblante. « Non, Rosalia... Je voulais que tu sois complète. Que tu sois toi-même, avec ou sans moi. »
Mais Rosalia éclata d'un rire amer, traversant la pièce en agitant les bras. « Complète ? Avec ou sans toi ? Tu veux vraiment me faire croire que c'était purement altruiste ? » Elle se retourna, son regard glacé planté dans celui d'Agatha.
« Je ne sais pas ce qui est pire, Agatha. Wanda, enfermée dans son déni, manipulant tout le monde pour créer ce faux paradis... ou toi, qui as profité de cette mascarade pour me récupérer comme si j'étais un jouet que tu avais perdu. »
Agatha, figée, sentit ses mots s'enfoncer comme des lames dans son cœur. Elle ouvrit la bouche, cherchant à protester, mais Rosalia ne lui en laissa pas l'occasion.
« Tu aurais dû me laisser tranquille, » dit-elle, les larmes coulant sur ses joues. Elle attrapa son manteau, sans un regard en arrière, et sortit en claquant la porte, laissant Agatha seule dans un silence déchirant.
Agatha, encore debout au centre de la pièce, le cœur lourd, regarda Rosalia s'éloigner vers la porte. Mais avant qu'elle ne puisse partir, les mots jaillirent de sa bouche, presque suppliants :
« Qu'est-ce que j'étais censée faire, Rosalia ? Hein ? Te laisser enfermée dans ce mensonge ? Te laisser être quelqu'un que tu n'es pas ? »
Rosalia se retourna brusquement, son manteau à la main, son regard flamboyant de colère et de douleur. « Tu aurais dû te tenir loin de moi ! Surtout toi, Agatha ! »
Agatha fit un pas en avant, sa voix plus ferme, mais empreinte de désespoir. « Loin de toi ? Désolé, Rosalia, mais c'était impossible pour moi. Pas quand tu étais là, si proche... mais si loin en même temps. »
Rosalia secoua la tête, exaspérée. « C'est toujours la même chose avec toi. Tu veux tout contrôler, tout décider à ma place ! Et regarde où ça nous a menées ! »
Agatha serra les poings, ses émotions bouillonnant en elle. « Et toi, tu crois que c'était facile pour moi ? » cria-t-elle soudain, sa voix brisée. « Crois-tu que ça ne me ronge pas ? De regretter tout ce que j'ai fait... tout ce que je suis devenue ? Tu sais pourquoi je suis comme ça, Rosalia ? À cause de ce que j'ai perdu ce jour là »
Le nom de leur fils résonna comme une détonation dans la pièce, suspendant l'air entre elles.
Rosalia, son visage marqué par une douleur renouvelée, serra son manteau contre elle. Elle s'avança lentement vers Agatha, son regard brillant de larmes contenues.
« Tu n'es pas la seule à avoir perdu Nicki ce jour-là, » murmura-t-elle, sa voix tremblante.
Agatha, frappée par ces mots, détourna les yeux un instant, comme si la vérité venait de la heurter de plein fouet.
« Non... » dit-elle d'une voix plus basse, presque un murmure. « Mais j'ai perdu plus que lui, Rosalia. J'ai perdu tout ce que nous étions. Toi, moi, notre vie. »
Rosalia la fixa, les poings serrés, luttant contre ses propres émotions. « Alors pourquoi t'acharner à me ramener dans tout ça ? Pourquoi ne pas m'avoir laissé en paix ? »
Agatha releva la tête, ses yeux brillants de larmes qu'elle refusait de laisser couler. « Parce que je ne pouvais pas vivre sans toi. Pas une fois que je t'ai retrouvée. »
Le silence retomba, lourd et chargé de tout ce qu'elles n'avaient jamais dit.Rosalia planta son regard dans celui d'Agatha, sa voix vibrante de douleur et de colère.
« J'ai perdu Nicki ce jour-là, Agatha... et la femme de ma vie avec lui. »
Agatha ouvrit la bouche, mais aucun son n'en sortit. Rosalia continua, implacable :
« Tu m'as repoussée quand j'ai voulu t'aider. Tu m'as éloignée quand je te disais que j'étais là, même pour celle que tu étais devenue. Mais toi, tu as fait ton choix. Tu étais avide de pouvoir, et tu as décidé de fuir. De ME fuir. »
Agatha baissa les yeux, incapable de soutenir le poids de ses paroles.
« Je t'ai dit, » poursuivit Rosalia, sa voix se brisant légèrement, « que peu importe ce que tu étais devenue, je resterais là pour toi. Mais toi, tu as préféré me sortir de ta vie. » Elle fit une pause, ses poings serrés, l'émotion montant en elle. « Tu es allée avec Rio. Tu as choisi l'obscurité. Tu m'as laissée seule avec cette douleur... et tu crois qu'après tout ça, tout peut redevenir comme avant ? »
Agatha releva la tête, ses yeux brillant de larmes qu'elle ne pouvait plus contenir.
« Rosalia... » commença-t-elle doucement, mais Rosalia leva une main pour l'arrêter.
« Non, Agatha. Tu crois que parce qu'on a passé une nuit ensemble, je vais oublier tout ça ? » Elle secoua la tête, un rire amer échappant à ses lèvres. « L'amour ne marche pas comme ça. »
Agatha fit un pas en avant, tendant la main vers Rosalia. « Je sais... je sais que j'ai tout gâché. Mais cette nuit, ce n'était pas qu'un moment pour moi. C'était toi et moi. Nous deux, enfin réunies. Tu crois que je n'ai pas souffert de tout ce que j'ai fait ? »
Rosalia recula d'un pas, le regard plein de douleur. « Alors pourquoi ? Pourquoi ne pas être restée ? Pourquoi m'avoir brisée, alors que je t'aimais encore ? »
Agatha, perdue, secoua la tête, ses mains tremblantes. « Parce que j'étais faible. Parce que j'avais peur. Et oui, parce que j'ai fait des choix terribles, mais pas un jour ne passe sans que je les regrette. »
Le silence s'installa entre elles, lourd et douloureux. Les deux femmes étaient à bout de souffle, leur passé déversé entre elles comme une plaie ouverte.
« Je ne te demande pas de tout oublier, Rosalia, » murmura Agatha, presque implorante. « Mais je te demande une chance. Une chance de me racheter. »
Rosalia resta immobile, ses émotions bouillonnant en elle, incapable de répondre.
Agatha regarda Rosalia se diriger vers la porte, chaque pas de cette dernière résonnant dans le silence oppressant de la pièce. Les larmes brouillaient la vision d'Agatha, et elle sentit son cœur se serrer.
« Où est-ce que tu vas ? » demanda-t-elle d'une voix tremblante, presque suppliant.
Rosalia s'arrêta juste devant la porte, la main sur la poignée. Sans se retourner, elle répondit d'un ton sec, chargé d'émotion :
« Loin de toi. »
Elle ouvrit la porte et sortit, la claquant derrière elle avec une force qui fit vibrer les murs.
Agatha resta figée, la maison retombant dans un silence assourdissant, comme si l'absence de Rosalia aspirait toute la chaleur et la vie de l'espace. Elle se laissa tomber sur une chaise, ses mains couvrant son visage, et éclata en sanglots.
Elle murmura dans le vide, comme si Rosalia pouvait encore l'entendre : « Je suis désolée... tellement désolée... »
༺♡༻
Rosalia marcha rapidement jusqu'à la maison de Wanda et Vision, l'esprit troublé mais décidé. Lorsqu'elle arriva, Wanda était en train de ranger les restes du petit-déjeuner des enfants. En la voyant entrer, Wanda fronça légèrement les sourcils, intriguée par l'expression tendue de Rosalia.
« Rosalia ? Tout va bien ? » demanda Wanda, posant une tasse sur le comptoir.
Rosalia inspira profondément avant de répondre :
« Wanda, je dois te parler. Ça concerne tout ça... toi, la ville... et Agatha. »
Wanda se figea légèrement à la mention d'Agatha mais hocha la tête. Elle fit un geste pour inviter Rosalia à s'asseoir.
« Je t'écoute, » dit Wanda, sa voix plus calme qu'elle ne se sentait en réalité.
Rosalia s'installa et fixa Wanda dans les yeux, cherchant les mots justes :
« Agatha a utilisé sa magie sur moi pour me rendre mes souvenirs. Et maintenant que je me souviens de tout... je ne peux pas ignorer ce que tu as fait ici. »
Wanda baissa les yeux, visiblement gênée. Elle savait que Rosalia n'était pas là pour l'accuser, mais les mots faisaient écho à une vérité qu'elle évitait depuis trop longtemps.
« Je ne sais pas comment tout ça est arrivé, » murmura Wanda. « Je te jure, Rosalia... je ne sais pas. Un jour, tout ce que je voulais était de retrouver ma famille, et... c'est arrivé. Cette ville, cette vie... Mais même moi, je suis perdue dans tout ça. »
Rosalia posa une main réconfortante sur celle de Wanda.
« Alors tu dois prendre le temps de découvrir comment tout ça a commencé. Pour toi, pour Vision, pour les enfants, et pour tous ceux qui vivent ici. Mais tu ne peux pas le faire seule. »
Wanda leva les yeux, reconnaissante.
« Je ne veux pas impliquer les enfants dans mes erreurs... »
Rosalia hocha la tête.
« Laisse-moi m'occuper d'eux. Je peux les garder pendant que tu travailles sur ça. Tu as besoin de clarté, et eux ont besoin de légèreté. Ils t'aiment, mais ils sentent que quelque chose ne va pas. »
Wanda serra doucement la main de Rosalia.
« Merci... vraiment. C'est beaucoup pour moi. Et je suis désolée de t'avoir impliquée là-dedans, toi aussi. »
Rosalia esquissa un léger sourire.
« C'est ce que font les amis, Wanda. On se soutient. Mais tu dois être honnête, avec toi-même et avec eux. »
Wanda inspira profondément, consciente que Rosalia avait raison. Elle hocha la tête, décidée.
« D'accord. Merci, Rosalia. Je vais tout faire pour arranger ça. »
Elles échangèrent un regard complice, un lien silencieux mais fort s'établissant entre elles. Wanda appela les enfants pour leur expliquer qu'ils passeraient du temps avec Rosalia, et pour la première fois depuis longtemps, elle sentit une légère lueur d'espoir percer l'obscurité de sa situation.
Wanda descendit les escaliers et trouva Billy et Tommy en train de jouer dans le salon. Elle s'arrêta un instant, les regardant avec tendresse, puis leur adressa un sourire.
« Les garçons, j'ai une annonce à vous faire. Vous allez passer la journée chez tante Rosalia. »
Les deux enfants s'arrêtèrent net, leurs regards s'illuminant immédiatement.
« Chez tante Rosalia ? Trop bien ! » s'écria Billy, sautant du canapé.
Tommy hocha la tête avec enthousiasme. « Oui ! On pourra faire des cookies et jouer avec ses trucs super cool ? »
Wanda rit doucement, s'approchant pour poser une main sur leurs épaules.
« Vous pouvez faire ce que vous voulez tant que vous êtes sages. Tante Rosalia a accepté de vous garder pendant que je règle quelques affaires. Mais je veux que vous promettiez de bien vous comporter. »
Billy leva la main avec un sourire sérieux.
« Promis, maman. On sera parfaits. »
Tommy ajouta avec un clin d'œil :
« Parfaitement parfaits... ou presque. »
Wanda roula les yeux mais ne put s'empêcher de sourire. Elle s'agenouilla devant eux pour les serrer contre elle.
« Merci, mes petits anges. Passez une belle journée avec Rosalia, et rappelez-vous : pas de bêtises, d'accord ? »
Les garçons acquiescèrent vivement.
Quelques minutes plus tard, Rosalia arriva à la porte. Elle accueillit les enfants avec un large sourire et s'accroupit pour leur parler à leur hauteur.
« Alors, prêts pour une journée pleine d'aventures ? »
« Prêts, plus que prêts ! » s'écria Billy, déjà impatient.
Tommy hocha la tête. « Oui, mais on peut faire des cookies, hein ? »
Rosalia rit doucement, leur ébouriffant les cheveux.
« Oui, on fera des cookies. Mais seulement si vous m'aidez à tout ranger après. »
Billy et Tommy hochèrent la tête avec un enthousiasme débordant avant de s'élancer vers la porte.
Wanda regarda la scène avec un sourire. Elle attrapa Rosalia par le bras un instant avant qu'elle ne parte.
« Merci encore. Ça me soulage tellement de te savoir avec eux. »
Rosalia serra légèrement sa main en retour.
« Ne t'inquiète pas, Wanda. On passera une excellente journée. Et toi, profite de ce temps pour réfléchir et te reposer un peu. »
Wanda hocha la tête avec gratitude. Alors que les garçons sortaient, déjà plongés dans une discussion animée, elle les regarda s'éloigner aux côtés de Rosalia, leurs rires emplissant l'air froid de l'après-midi.
Vision, qui était apparu derrière Wanda, posa une main sur son épaule.
« Ils sont entre de bonnes mains, » murmura-t-il doucement.
Wanda sourit faiblement, fixant la porte qui venait de se refermer. « Oui... et peut-être qu'ils me rappelleront pourquoi je dois me battre pour tout ça. »
༺♡༻
Chez Rosalia, l'ambiance était chaleureuse. Billy et Tommy s'amusaient à jouer avec des jouets qu'ils avaient apportés, transformant le salon en un véritable terrain de jeu. Max, le grand chien affectueux de Rosalia, était assis près de la fenêtre, fixant intensément l'extérieur comme s'il attendait quelque chose – ou plutôt quelqu'un.
Rosalia, occupée à préparer un goûter dans la cuisine, remarqua l'attitude du chien et s'approcha de lui. Elle s'agenouilla doucement à ses côtés, passant une main sur son pelage.
« Max, qu'est-ce que tu regardes comme ça ? Allez, va te coucher. »
Max tourna la tête vers elle un instant, puis retourna à sa contemplation obstinée, comme s'il espérait voir une silhouette familière apparaître.
Billy, qui avait entendu la conversation depuis le salon, s'arrêta de jouer pour poser une question innocente :
« Tante Agnès vient ? »
Rosalia se figea légèrement, puis se redressa. Elle se retourna vers Billy avec un sourire qui semblait forcé, bien qu'elle espérait qu'il ne le remarquerait pas.
« Non, Billy. Tante Agnès ne vient pas aujourd'hui. »
Tommy, curieux et légèrement déçu, lança :
« Pourquoi pas ? Elle est drôle, Tante Agnès. Et elle raconte toujours des trucs intéressants. »
Rosalia haussa les épaules en feignant l'indifférence.
« Elle est sûrement occupée. Mais on n'a pas besoin d'elle pour passer une bonne journée, n'est-ce pas ? »
Billy et Tommy échangèrent un regard avant de hausser les épaules à leur tour.
« C'est vrai, » répondit Billy, un sourire malicieux sur le visage. « On a Max ! »
Rosalia rit doucement et retourna à la cuisine pour surveiller les cookies qu'ils avaient préparés ensemble. Pourtant, en regardant Max qui refusait de quitter son poste à la fenêtre, une pointe de tristesse effleura son cœur.
Max semblait comprendre ce que Rosalia refusait d'admettre.
La tension était palpable sous le ciel gris de Westview, où une fine brume semblait peser sur la ville. Wanda se tenait à l'entrée de son jardin, les bras croisés, fixant Agatha avec une intensité qui aurait pu briser des montagnes. Agatha, debout à quelques mètres d'elle, affichait son éternel sourire narquois, mais cette fois, il semblait teinté d'amertume.
« Qu'est-ce que tu veux, Agatha ? » demanda Wanda d'un ton tranchant, ses yeux luisant légèrement d'un rouge menaçant.
Agatha haussa un sourcil, avançant d'un pas.
« Oh, ne fais pas semblant d'être surprise, Wanda. Tu sais exactement pourquoi je suis là. Rosalia. »
Wanda roula des yeux, agacée.
« Rosalia n'a rien à voir avec ça. C'est entre toi et moi. Maintenant, dégage. »
Mais Agatha n'était pas du genre à obéir. Elle fit un pas de plus, son sourire se transformant en un rictus plus sérieux.
« Elle a tout à voir avec ça. Tu m'as volé ma vie, Wanda. Ma maison. Mon passé. Et maintenant, tu veux m'enlever ce qui me reste ? Non. »
Le rouge des yeux de Wanda devint plus intense. Elle leva une main, prête à conjurer une barrière, mais Agatha anticipa. Elle tendit la sienne, et une explosion violette fendit l'air, projetant Wanda légèrement en arrière.
« Tu oses ?! » hurla Wanda, rassemblant son énergie.
Les éclairs rouges et violets continuaient de fendre le ciel sombre au-dessus de Westview. Wanda et Agatha s'affrontaient avec une violence sans retenue, chaque sort lancé contenant la colère accumulée de leur passé.
Wanda, les mains entourées d'une aura rouge incandescente, projeta une vague d'énergie pure qui fit exploser le sol devant Agatha. Cette dernière bondit en arrière, levant ses bras pour former un bouclier violet qui éclata en mille fragments lorsqu'il entra en contact avec l'attaque.
« Tu veux te battre ? Alors battons-nous ! » cria Agatha, un sourire cruel étirant ses lèvres.
Elle tendit ses mains, et des racines noires sortirent du sol, s'enroulant autour des jambes de Wanda. Surprise, Wanda se débattit avant de libérer une explosion magique qui réduisit les racines en cendres.
« Tu ne comprends pas, Agatha. Ce que je fais, c'est pour protéger ma famille. Toi, tu ne fais que tout détruire ! »
Agatha ricana, levant les bras pour invoquer un tourbillon d'énergie violette qui tourbillonna autour d'elle.
« Ta famille, Wanda ? Une illusion que tu as créée pour fuir ta douleur ! Mais je ne suis pas ici pour tes mensonges. Je suis ici parce que tu continues de tout prendre. Toujours. »
Wanda s'élança, volant à travers les débris, et percuta Agatha de plein fouet. Elles tombèrent au sol, mais Agatha la repoussa violemment avec un jet d'énergie, projetant Wanda contre un arbre.
« Tu n'as aucune idée de ce que j'ai sacrifié ! » hurla Wanda en se relevant.
Elle concentra son pouvoir, et une boule d'énergie rouge massive se forma entre ses mains. Agatha, voyant cela, recula, rassemblant ses propres forces pour contrer l'attaque. Les deux puissances se heurtèrent dans un grondement assourdissant, créant une onde de choc qui fit trembler les maisons alentour.
Alors que la poussière retombait, les deux femmes, essoufflées, continuaient de se toiser avec haine. Agatha esquiva une nouvelle attaque et, profitant d'un moment d'inattention de Wanda, elle lança un sort qui immobilisa brièvement la sorcière rouge.
« Tu crois que je fais ça par jalousie, Wanda ? » siffla Agatha, s'approchant lentement, les yeux brillants de magie. « Non, je fais ça parce que je refuse de te laisser me voler encore quelque chose. Tu es une menace pour tout le monde, même pour ceux que tu aimes. »
Wanda brisa le sort d'un éclat de rage, libérant une onde qui renvoya Agatha plusieurs mètres en arrière.
« Et toi, tu es une hypocrite. Tu parles de voler, mais regarde-toi ! Tu as pris Rosalia. Tu l'as manipulée pour qu'elle t'aime. Tu ne vaux pas mieux que moi ! »
Les mots frappèrent Agatha en plein cœur, et son sourire s'effaça. Mais cela n'arrêta pas la bataille. Agatha projeta un nuage d'énergie violette qui obscurcit la vue de Wanda. Profitant de l'ombre, elle se téléporta derrière elle et l'attaqua avec une rafale magique.
Wanda, cependant, anticipa le coup, créant un bouclier juste à temps avant de riposter avec une force décuplée.
« C'est toi qui détruis tout, Agatha. Pas moi. Tu fais toujours passer ton intérêt avant tout le reste. Et cette fois, ça s'arrête ici. »
Les éclairs rouges et violets illuminèrent la scène, mais aucune des deux femmes ne semblait prête à céder. Le combat se poursuivait, sauvage et acharné, chaque coup porté révélant les blessures profondes qu'elles tentaient toutes deux de cacher.
Rosalia, observant la bataille féroce entre Wanda et Agatha depuis la fenêtre, sentit une angoisse monter en elle. Les éclats rouges et violets illuminaient la nuit, projetant des ombres sur les maisons silencieuses de Westview. Elle lança un regard à Max, qui gémissait doucement en observant la scène à ses côtés.
« Max, surveille les garçons. Je dois aller voir ce qui se passe, » murmura-t-elle, attrapant une veste en sortant précipitamment.
Dans la rue, le vent magique tourbillonnait, transportant une énergie lourde et presque suffocante. Rosalia s'approcha avec précaution, sa détermination plus forte que sa peur. Mais avant qu'elle ne puisse intervenir, une décharge rouge émise par Wanda la heurta de plein fouet.
Rosalia s'effondra sur le sol, son souffle coupé. Wanda, réalisant ce qui venait de se passer, s'arrêta brusquement, les yeux écarquillés.
« Rosalia ! » cria Wanda en courant vers elle.
Rosalia tenta de se relever, mais elle grimaça, une main sur son flanc. « Ça fait juste... mal... » dit-elle, sa voix tremblante mais déterminée.
Wanda tendit une main pour l'aider, mais Agatha, voyant cela, intervint immédiatement. Elle lança un sort pour repousser Wanda, plaçant une barrière protectrice autour de Rosalia.
« Ne t'approche pas d'elle ! » siffla Agatha, ses yeux violets brillant d'une intensité dangereuse.
Wanda, surprise par cette réaction, recula légèrement. « Je ne voulais pas la blesser. C'était un accident ! » se défendit-elle, ses mains tremblantes.
Agatha s'agenouilla auprès de Rosalia, sa colère se muant en inquiétude. Elle passa une main délicate sur le visage de Rosalia, son ton s'adoucissant. « Tu vas bien ? Tu peux te lever ? »
Rosalia hocha la tête lentement, ses yeux passant de Wanda à Agatha. « Je crois que oui... Mais qu'est-ce qui vous prend toutes les deux ? Vous êtes en train de vous détruire mutuellement, et pour quoi ? »
Wanda resta silencieuse, la culpabilité évidente sur son visage, tandis qu'Agatha semblait hésiter, les mots mourant sur ses lèvres.
« Rosalia, retourne chez toi. C'est entre elle et moi, » murmura finalement Agatha, une lueur de détermination dans ses yeux.
Mais Rosalia secoua la tête, se redressant malgré la douleur. « Non. Je refuse de rester en arrière pendant que vous continuez ce chaos. Vous ne voyez pas que ça détruit tout, y compris vous-mêmes ? »
Les deux femmes restèrent immobiles, leurs regards rivés sur Rosalia, partagées entre leur colère et leur inquiétude. Une tension palpable régnait dans l'air, laissant entrevoir que cette bataille avait éveillé bien plus que de simples rancunes.
Rosalia, encore vacillante, sentit la tension exploser à nouveau entre les deux femmes. Wanda, les yeux remplis de détermination, tendit la main vers elle.
« Rosalia, viens avec moi. On doit partir avant que ça n'aille trop loin. »
Mais avant que Rosalia ne puisse répondre, Agatha éclata de rire, un rire sombre et teinté de douleur. « Partir avec toi ? » dit-elle, sa voix glaciale. « Je ne suis pas du genre jaloux, Wanda, mais ce qui est à moi est �� moi. Fin de l'histoire. »
D'un geste vif, Agatha leva les mains, une magie violette tourbillonnant autour d'elle. Une rafale d'énergie fonça droit sur Wanda, qui l'intercepta juste à temps en levant un bouclier rouge. L'impact fit trembler le sol autour d'eux.
« Arrête ça, Agatha ! » cria Wanda, les dents serrées sous l'effort de repousser l'attaque. « Ce n'est pas une compétition ! »
« Oh, mais ça l'a toujours été, » répliqua Agatha, avançant d'un pas, une lueur de défi dans les yeux. « Tu penses pouvoir me prendre tout ce qui m'appartient ? Tu te trompes. »
Rosalia, prise au milieu de ce conflit, leva les mains en un geste apaisant. « Arrêtez toutes les deux ! Vous ne réalisez pas que vous êtes en train de tout détruire ? Agatha, ce n'est pas toi. Tu ne peux pas... »
Mais Agatha la coupa, son regard s'adoucissant brièvement en croisant celui de Rosalia. « Je fais ça pour toi, Rosalia. Pour nous. Elle ne t'a rien apporté de bon. »
Wanda, outrée, se tourna brièvement vers Rosalia. « Tu ne vas pas croire ça, si ? Rosalia, je t'ai toujours protégée, toujours soutenue. Elle... elle t'a manipulée, elle t'a abandonnée. »
Les mots de Wanda semblèrent toucher une corde sensible chez Agatha. Son masque d'assurance vacilla une seconde, mais elle reprit rapidement sa contenance. « Je n'ai jamais cessé de penser à toi, Rosalia. Jamais. C'est toi qui ne vois pas tout ce que je fais pour toi. »
Rosalia, au bord des larmes, leva la voix pour la première fois. « Vous ne faites que penser à vous, toutes les deux ! Ce n'est pas à moi de choisir entre vous ou de supporter vos querelles. Si c'est ça que vous êtes devenues, alors peut-être que je n'ai rien à faire ici ! »
Le silence tomba, seulement interrompu par les crépitements de la magie toujours suspendue dans l'air. Wanda et Agatha, pour la première fois, semblèrent à court de mots.
Rosalia, debout entre les deux femmes, son visage rougi par la colère, leva la voix plus fort que jamais. « Vous êtes pathétiques toutes les deux ! Incapables de penser à autre chose qu'à votre fichue querelle ! Vous parlez de moi, mais tout ce que vous faites, c'est vous battre comme si j'étais un trophée à gagner ! »
Wanda, blessée par ces mots mais déterminée, s'avança d'un pas. « Rosalia, je ne vais pas la tuer. Je ne suis pas un monstre. » Elle jeta un regard glacé à Agatha, qui la fixait, prête à riposter. « Je vais simplement l'enfermer dans le rôle qu'elle a choisi : celui de la manipulatrice qui ne sait que semer le chaos. »
Agatha, malgré son assurance habituelle, sentit un frisson de panique. « Wanda, réfléchis bien à ce que tu fais. Ce que tu vas créer, tu ne pourras pas le défaire. »
Mais avant que Wanda ne puisse aller plus loin, Rosalia se plaça fermement devant Agatha, son regard brûlant de défi. « Non. Je ne te laisserai pas lui faire du mal, Wanda. C'est une garce, certes, et elle m'a brisé le cœur plus d'une fois. Mais personne — je dis bien personne — n'a le droit de la blesser tant que je serai là. »
Wanda resta figée un instant, la surprise traversant ses traits. « Tu la défends, même après tout ce qu'elle a fait ? »
Rosalia répondit, sa voix vibrante de détermination. « Ce n'est pas pour elle. C'est pour moi. Parce que je refuse de devenir quelqu'un qui accepte la vengeance ou la cruauté, même pour les pires raisons. »
Wanda, vexée mais résolue, serra les dents. « Très bien, Rosalia. Mais sache que ce choix a des conséquences. »
Elle tendit ses mains, ses yeux brillant d'une lumière rouge intense. Agatha, instinctivement, tenta de repousser le sort, mais la puissance de Wanda était trop grande. Une vague de magie explosa, enveloppant Agatha dans une bulle rouge translucide.
Rosalia, impuissante, essaya d'intervenir, mais Wanda la repoussa doucement mais fermement avec une barrière protectrice. « Ne t'en fais pas. Elle est vivante. Mais désormais, elle restera confinée dans ce qu'elle a créé elle-même. »
Agatha, enfermée, frappa contre la paroi magique, son regard plein de désespoir. Rosalia la fixa, les larmes coulant sur son visage. « Wanda, s'il te plaît... »
Mais Wanda tourna les talons, sa décision prise. « Il fallait que ce soit fait, Rosalia. Un jour, tu comprendras. » Puis elle disparut dans un tourbillon rouge, laissant Rosalia seule face à la cage d'Agatha, le cœur brisé et la rage bouillonnant en elle.
Subitement, alors que Wanda disparaissait dans un tourbillon de lumière rouge, une étrange atmosphère envahit Westview. Un nuage rouge, dense et épais, se forma autour de la ville, comme une couverture sinistre, plongeant tout dans une obscurité étrange. Les rues, les maisons, et même les personnes semblaient englouties dans cette brume surnaturelle. Les habitants de la ville, qui avaient jusqu'alors vécu dans une réalité distordue mais en apparence calme, commencèrent à ressentir un malaise, une lourdeur dans l'air. Les oiseaux se turent, et un silence inquiétant se répandit comme une onde.
Les pouvoirs de Wanda, déployés avec une telle intensité, avaient fait basculer la réalité elle-même, déstabilisant l'équilibre magique et plongeant Westview dans un état de chaos. Le nuage rouge, une manifestation physique de l'émotion pure de Wanda — la colère, la tristesse, la culpabilité — commença à envahir chaque recoin de la ville, comme une prison invisible se refermant sur tous ses habitants.
Rosalia, toujours aux abords de la scène, se sentit submergée par l'intensité de l'énergie qui imprégnait l'air. Elle tenta de résister à la pression, mais la magie de Wanda, devenue incontrôlable, déformait la réalité de manière bien plus puissante qu'elle n'avait imaginé. Elle ferma les yeux, cherchant à comprendre l'étendue de ce qu'il se passait, mais tout semblait être en train de se détruire autour d'elle.
Le nuage rouge, semblable à un voile maléfique, ne se contentait pas de modifier l'environnement. Il affectait les pensées, amplifiant les peurs et les désirs enfouis, réveillant des souvenirs et des émotions longtemps réprimés. Les habitants, les uns après les autres, commencèrent à se sentir plus vulnérables, comme si la brume cherchait à extraire leurs pires cauchemars, à les transformer en réalités vivantes.
À l'intérieur de la bulle magique qui retenait Agatha, la sorcière se débattait, son regard haineux fixé sur l'horizon, mais son corps était paralysé par la magie rouge. Elle comprit rapidement que la situation était bien plus grave qu'elle ne l'avait anticipée. La réalité autour d'elle était distordue, comme si elle-même devenait une partie de l'illusion que Wanda avait créée.
Rosalia, sentant l'ampleur du danger, se mit en mouvement, prête à tout pour empêcher cette magie de détruire ce qui restait de leur monde. Mais avant qu'elle ne puisse faire un seul pas, une voix familière, mais empreinte de douleur, résonna dans sa tête, comme un écho lointain :
« Ce que je fais, je le fais pour ma famille.»
Les paroles de Wanda flottaient dans l'air lourd, et Rosalia se sentit tiraillée entre la volonté de sauver Agatha, qui était maintenant piégée dans son propre sort, et celle de stopper Wanda avant qu'elle ne fasse basculer complètement Westview dans le chaos.
~~<><><><>~~ FIN~~<><><><>~~
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lisaalmeida · 10 months ago
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FEMME… Hommage…
Internaute anonyme (2012)
Femme, j’ai tant de choses à te dire,
Qu’il me faudrait un livre pour l’écrire.
Une vie ne suffit pas, et encore plus de temps,
Car tu portes en toi tout ce que je ressens.
Femme tendresse, femme douceur,
Femme tempête, femme douleur,
Il me faudrait tout le dictionnaire
Pour parler de toi, en rimes et en vers.
Tu es le commencement et la fin.
Tu es l’aboutissement, soir et matin.
Tu es l’émotion, la finesse, la vie.
Tu es tout ce que je ne suis pas, je t’envie.
Tu es l’avenir de l’humanité,
Car tu portes en toi l’éternité.
Femme d’amour, tu donnes la vie.
Femme de cœur, tu donnes l’amour.
Femme sensible, fragile, forte,
J’attends tout de toi, ouvres-moi ta porte.
Fais-moi une place dans ton cœur.
Offre-moi tout de toi et plus encore.
Femme battue, maltraitée,
Femme outragée, mal aimée,
J’aimerais tant te protéger,
Pour pouvoir tout te donner.
Femme courage, tu es admirable.
Femme aimable, tu es remarquable.
Tu es, parfois, imprévisible, charmante,
Tellement troublante, émouvante.
Femme au regard si doux, si profond,
Je me plonge dans tes yeux jusqu’au fond,
Recherchant l’insondable, l’innommable.
S’il t’arrive de pleurer, je me sens minable.
Femme, ces colères que je redoute
Lorsque tes yeux lancent des éclairs,
J’apprécie pourtant, lorsque tu doutes,
Ton émotion, quoi qu’il t’en coute.
Femme, du fond de ma solitude,
J’ai besoin de ta sollicitude,
De ta douceur, de tes caresses,
De ton affection et de ta tendresse.
Femme heureuse, complice de mes bonheurs,
Femme amoureuse, tu supportes mes humeurs.
Et lorsque surviennent orage et malheur,
Tu gémis, tu souffres… pire tu pleures.
Femme tu me désarmes,
Alors je rends les armes.
Sans toi je l’avoue, je ne suis rien.
Tu le sais, de toi j’ai tant besoin.
Dis-moi encore qui es-tu ?
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swedesinstockholm · 1 year ago
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5 novembre
depuis quelques années le mois de novembre est devenu le pire mois de l'année, alors qu'historiquement c’est censé être mon mois, avec le scorpion et mon anniversaire et noël au bout du couloir. mais là j'ai envie de le faire disparaitre mon anniversaire qui marque le temps qui passe et de crier whitehead you were WRONG je suis le grain de sable dans la théorie de la process philo parce que je bouge pas moi, jamais. je suis, dans l’ordre chronologique de mes divers diagnostics: endormie, gelée, à moitié morte, anesthésiée. sans oublier le moteur de ferrari coincé dans une deux chevaux. gracious.
ça va faire 48h que je suis enfermée dans ma chambre parce que maman est malade et que j’ai pas envie de tomber malade alors que ça changerait pas grand chose à mon quotidien pour être honête. dehors il pleut et c’est la tempête et hier soir j’ai regardé real housewives of new york jusqu’à deux heures du matin pour couvrir le bruit des voisins qui rigolaient à gorge déployée avec leurs invités en bas. j'avais l'impression de m'être cramé le cerveau mais dans un des épisodes jenna lyons va dans un bar lesbien de manhattan et monte sur scène pour danser avec une drag queen strip teaseuse donc ça en valait la peine. je veux aller dans un bar lesbien avec jenna lyons et qu’elle flirte avec moi ostensiblement pour me ramener dans son appart de soho archi luxe que je connais déjà par coeur.  
j’ai vu sur ig que bettina heldenstein était allée voir les mêmes expos que moi à paris + celles que je voulais aller voir mais que je suis pas allée voir parce que trop cher. j’ai fini par aller voir l’expo sophie calle mercredi matin, y avait beaucoup de monde et les deux femmes devant moi ont rien payé parce qu’elles travaillaient dans la culture. j’ai bien aimé voir toutes ses idées de projets non réalisés ou abandonnés. j'étais un peu agacée par son privilège d'avoir grandi dans une famille de riches bourgeois cultivés aussi. elle dit qu’elle est devenue artiste pour plaire à son père qui était collectionneur d'art. parce qu’elle savait pas quoi faire d’autre. parfois j’aimerais savoir comment j’aurais fini si j’avais grandi avec mon père. mon père médecin qui criait beaucoup et qui tenait à ce qu’on fasse notre scolarité ici plutôt qu’en france. est-ce que j’aurais fini par péter un câble? est-ce que je me serais rebellée comme une ado normale? j’étais pas une ado rebelle du tout et je m’identifiais à 100% à la réplique de jason schwartzman dans bored to death quand il dit i’m not good with anger i go straight to depression. ma désobéissance se cantonnait à sécher compulsivement les cours à gros coups de mensonges éhontés pour rentrer à la maison et regarder desperate housewives en paix. jamais d’alcool ni de cigarettes ni de drogue, j’avais les films et les séries.
à paris dans le metro j’écoutais une fille d’une vingtaine d’années qui racontait à son amie la première fois qu’elle avait eu un crush sur une fille qui était hétéro et son amie lui demandait si elle le lui avait dit mais j’ai pas entendu la suite. ça m’a renvoyée à moi à paris y a douze ans avec ma profonde solitude face à mes tout nouveaux et terrassants sentiments pour j. et puis le soir chez chartier on était assises à côté d’un jeune étudiant en première année de licence de lettres modernes qui parlait de ses cours chiants et de ses devoirs à rendre avec sa mère en visite à paris et ça m’a rendue un peu mélancolique, pas dans le sens nostalgique mais dans le sens si je m’étais penchée vers leur table pour lui dire que moi aussi j’avais fait des études de lettres modernes à la sorbonne et qu’il m’avait demandé ce que j'en avais fait j’aurais eu que des regrets à lui rapporter. regrets de pas avoir continué dans la linguistique l’édition ou le cinéma pour avoir au moins un master, regrets de pas avoir bifurqué vers des études d’art, regrets de m’être laissée glisser dans le vide avant même d'avoir terminé mon année de m1.
à part ça lundi matin en sortant de la gare de l’est j’ai vu céline sallette au coin du boulevard magenta, elle m’a brièvement regardée, sans doute attirée mon oeil gauche comme tous les autres gens. elle portait une doudoune noire et elle tenait un enfant par la main. elle avait l’air soucieuse mais elle était magnifique.
7 novembre
quatrième, cinquième, sixième, 180e jour d'exil dans ma chambre? je me suis quand même aventurée dans le salon pour regarder harry potter 3 ce soir mais j'ai loupé la moitié du film parce que je discutais de trucs cons avec r., on discutait déjà de trucs cons ce matin, puis je suis partie à la pharmacie et à la boulangerie chercher des trucs pour maman et on a continué à discuter quand je suis rentrée, il me racontait qu'il avait réussi sa formation et obtenu un contrat d'un an qui lui permet d'être payé pour développer ses propres projets et après ça normalement il aura droit au statut d'artiste et à la fin du message il crie et j'aurai plus besoin de job alimentaiiiire!!!!! comme dans ma chanson de saturne. j'ai du me forcer à me réjouir pour lui, heureusement par écrit c'est facile de faire semblant, mais si je l'avais eu en face de moi il aurait vu mon âme morte derrière mes yeux, et ma saleté de jalousie aussi. il part en tournée en france bientôt et je sais pas pourquoi ça me met dans cet état, je suis jalouse à en avoir mal au ventre, alors qu'y a un an je le connaissais pas et il vivait sa vie de musicien et moi je vivais ma vie de merde, blissfully unaware.
une fille qui a vu mon film au festival en islande hier soir m'a dit qu'elle l'avait trouvé très beau et plein de joie et que c'était le plus cool qu'elle ait vu jusqu'à maintenant et ça me tue d'être enfermée dans ma chambre à regarder rhony et à pleurer sur r. et sa jolie tête dans des vidéos de huit minutes où il joue des trucs discordants sur ses multiples synthés à me dire non mais il pourrait pas au moins avoir la décence de se couper la tête pour la remplacer par une plus moche c'est quoi cet affront là, au lieu d'être en islande en train de discuter de mon film avec des gens et agrandir mon réseau. le nouveau directeur de la lunga school semble l'avoir bien aimé lui aussi donc je me dis qu'il est peut être pas si nul que ça? mon film pas le directeur.
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e642 · 2 years ago
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Je l'ai. C'est bon, je comprends doucement pourquoi je reste aussi seule la quasi-totalité du temps. Voir n'importe quelle personne me renvoie à des réflexions intérieures prenantes et franchement déplaisantes. Penser que je vais m'emmerder avec quelqu'un c'est nettement moins pénible que m'emmerder vraiment avec quelqu'un. J'aime cette solitude parce qu'autrement je m'imprégne très -trop- rapidement d'aversion, de peine, de dégoût profond pour l'Autre. Avec un grand A car c'est pas une personne, c'est tout le monde. Ça me renvoie à la perte de temps. Ça me renvoie à ce sentiment de faire les choses trop bien pour des gens qui ne le sont pas. Gâcher du temps, voilà ce que je déteste car c'est fatiguant. Je ressens des émotions, j'ai des pensées, des souvenirs que je n'ai pas quand je reste avec ma seule compagnie. Parce qu'avec moi, je sais à quoi m'attendre. Je me connais. Je me déçois pour bons nombres de choses mais pas en ce qui concerne m'accompagner pout défier les minutes. Il y a une lourdeur dans mon ventre quand je suis accompagnée, une fatigue soudaine, comme celle de la digestion après un repas. Sauf que les Autres sont indigestes, me pèsent sur l'estomac. Ça me fait me sentir bête de dépenser mon peu d'énergie de cette manière et c'est la raison pour laquelle je m'isole profondément et constamment. Je vis tellement mieux, tellement plus posément. J'ai déjà tant de questions qui affleurent qu'il est délétère d'en rajouter d'autres
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