#je suis dans cette profonde solitude depuis 3-4 ans je crois ?:(
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sadeyes-dream · 2 years ago
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J’aimerais être aimé 😢
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exingreedy-blog · 6 years ago
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Catharsis
Je suis fatigué.
Ça pourrait être un titre, une idée, une pensée que je viens d’avoir, ou un rien.
Si quelqu’un lit un jour ceci (ce qui en soit constitue plus une formule de politesse qu’une véritable probabilité, et s’il y a politesse elle est envers mon ego), sachez que cela constitue une sorte de catharsis d’un état d’esprit que j’ai actuellement, et que je n’aurais peut-être pas plus tard. Qu’en aucun cas il exprime un passage à l’acte de quoi que ce soit, mais simplement une volonté de coucher mes idées sur le papier, peut-être pour les rendre plus clair.
Cela fait 3 ans que je traîne la patte dans des universités, plus précisément des licences d’art. J’ai d’abord fait un an de musicologie, plus poussé par le système déjà bien erroné qu’était APB, certes moins pire que Parcoursup mais pas non plus folichon, que véritablement volontaire à faire de la musique mon métier. J’avais, et j’ai toujours, peu d’estime pour cette licence, qui arrive à être un goulot d’avenir encore pire que la licence L du baccalauréat (prof de musique au collège, ou si vous êtes au conservatoire hé bien vous êtes au conservatoire donc tout va bien pour vous !). Je ne me suis pas plu, pour plusieurs raisons que j’essaierai d’expliquer par la suite. Puis j’ai fait un an de licence cinéma puis je suis passé en 2ème année, sur laquelle je suis d’ailleurs toujours à l’heure où j’écris ces lignes. Le courant est bien mieux passé, et même si la licence cinéma a toujours été vu comme une impasse, j’ai été impressionné par le travail fourni par l’université : le prêt de matériel était disponible dès la première année, le personnel enseignant était dans l’ensemble sympathique, et surtout, le milieu associatif était et est toujours formidablement actif, et très entraînant avec des têtes charismatiques.
Néanmoins, et plus le temps passait, plus j’ai eu tendance à me sentir ennuyé, fatigué ou tout simplement dépressif. Attention, je ne tiens pas à parler d’une dépression quasi médical, nécessitant soins et psychologue. Non, je ne me sens pas non plus véritablement sans aucune envie ou quoique ce soit d’équivalent. J’ai simplement le besoin d’être honnête avec moi depuis plusieurs mois sur ma situation, mes envies et de manière plus générale sur moi en tant qu’être et personnalité.
Que le possible lecteur de ce soit-disant article ne soupire pas déjà en lisant ça. Oui, il s’agit bien d’une introspection, acte des plus égocentriques s’il en est, et de plus comme il a déjà pu le remarquer, d’un langage fleuri et complexe, que j’utilise depuis déjà plusieurs paragraphes sans véritablement en comprendre l’utilité ici. Je ne comprends pas pourquoi je n’écrirai pas “merde”, ou serait plus simple dans mon langage. Mais en soit je ne fais que tourner autour du pot alors je vais avancer.
Le social n’a jamais été mon point fort. Je dirais même qu’il est mon talon d’Achille. D’autant plus quand j’ai du mal avec l’esprit de la plupart de mes camarades. J’ai de plus en plus tendance à me sentir de gauche, voir-même d’extrème gauche, et à adopter les idéaux communistes et marxistes. Mais là n’est pas le problème. Le problème est plutôt d’être tel un poisson hors de l’eau. A l’exception de quelques uns de mes camarades, le milieu que je fréquente est très bourgeois et assez immature. Et cela me gêne profondément, en plus de m’énerver. Subir des comportements bourgeois, c’est chiant. Tout simplement chiant. C’est ne jamais se sentir dans la masse, ce que je ressens déjà depuis 19 ans, bientôt 20. De plus, j’ai de plus en plus de mal avec le fond de l’analyse cinématographique et avec l’enseignement du cinéma de manière générale. Après avoir écouté des gens pas forcément aussi déterminé à “comprendre le cinéma”, je me suis rendu compte que les études cinématographiques prenaient parfois le parti de n’être que de simples dissections de grandes scènes de l’histoire du cinéma. Un parti pris surement avoué, mais que, depuis que j’en ai pris conscience, me prend comme un froid glacial. Le cinéma perd de sa chaleur, et moi-même, je m’en viens parfois à me demander si je ne suis pas en train de faire taire la magie du cinéma à travers cela. Bizarrement, je n’ai jamais eu ce genre de pensées envers d’autres arts, même le Jeu Vidéo, pourtant un de mes médias favoris, mais je ne veux pas qu’on m’enlève cette magie particulière. Je ne veux pas qu’un monsieur, au cinéma, vienne voir l’enfant que j’étais et lui dise “voyons... Tu vois bien qu’il va mourir, le gentil, là !”.
Pourtant c’est parfois le monsieur que j’ai l’impression d’être. Ce qui me viens à me poser cette question : Qui suis-je ?
Je ne pose pas cette question comme une vague problématique philosophique de mes deux, mais véritablement comme une question personnelle, profonde et intime : j’ai de plus en plus de mal à discerner qui je suis. Pour comprendre cela, je dois revenir à la Persona nietzchéenne, le masque social que l’on porte pour ne pas montrer son véritable moi intérieur. J’ai parfois l’impression d’être un porteur de masques, de changer de personnalité à volonté, sans véritablement savoir ce que je suis réellement. Et cette question me taraude. J’ai l’impression d’avoir tellement porté de masques que je ne peux plus revenir à ce que je suis réellement. Parce que je ne sais pas ce que je suis réellement.
L’une des choses qu’on m’ait dites et qui m’ait le plus blessé personnellement est : “Tu n’as aucune personnalité”. Par ego, je me disais que j’avais la plus belle des personnalités, celle d’un acteur. Aujourd’hui, j’ai du mal à me convaincre de la même chose.
Ce qui arrange encore moins ma situation et ce que j’ai comme défauts et qui me semble difficile à enlever ou au moins à inhiber. Liste, donc :
 - Je suis fainéant et pantouflard. J’ai du mal à sortir, à aller voir des choses, ou tout simplement à être actif.
 - Je suis asocial, comme j’ai commencé à le dire plus haut. Ce qui m’empêche de véritablement ressentir une véritable amitié. Je crois d’ailleurs n’avoir véritablement jamais ressenti une amitié profonde et durable, d’une part parce que je vois les gens selon leur utilité, et d’autre part parce que les gens me voient selon mon utilité. Et qu’on soit clair : je ne sers à rien. S’y ajoute le fait que je ne sache pas tenir une conversation, pas plus d’une minute en tout cas, et que le long silence qui s’en suit finit par m’obliger à partir.
De manière générale, considérez que je ne suis pas intéressant, que j’en suis conscient, et que ça n’arrange pas mon cas. Je suis au mieux un outil utilisé une fois par an, et au mieux un jouet de votre enfance que vous avez renié et qui pourrit quelque part au grenier.
Je n’ai rencontré que quelques personnes à qui j’ai pu parler un peu plus et qui me permet peut-être d’être considéré comme un ami de 3ème zone. Cependant, je déteste garder le contact, et je suis aussi froid que la glace. Donc tout va bien dans ma vie personnel.
J’aimerais enfin terminer ce long pamphlet sur moi même et sur l’amitié par le fait que j’ai appris à aimer la solitude. Ce qui fait que je suis mal à l’aise en public et avec plus de 20 personnes. J’aime l’extérieur, j’aime le silence et l’écouter, je déteste me faire surprendre. Aimer la solitude, c’est à la fois un bien et un mal. Pour l’instant, il me fait plus de mal que de bien.
J’ai tendance à appeler mon état d’esprit “mélancolie”, très proche de l’idée romantique. Ce qui fait qu’en plus, j’ai l’impression d’être l’un des pires émo / gothique / tout ce que vous voulez, et ce que je déteste. Tout-va-bien.
Comme j’en ai marre de parler de mes problèmes sociaux, je vais plutôt parler de ma volonté à travailler dans le milieu du cinéma. Prenez ce qui s’ensuit comme une sorte de manifeste personnelle :
1) Je suis ambitieux. On dit que l’on trouve la force de ne pas avoir peur de la mort dans le fait de trouver une ligne à sa vie, j’ai donc décidé de devenir immortel. Ouais, rien que ça. Quand je vous disais que j’étais égocentrique. Et donc, le meilleur moyen d’être immortel, et bien c’est dans les mémoires.
2) J’ai reçu un sens moral qui constitue surement avec ma chance de cocu l’une de mes seuls qualit��s que je suis sûr de posséder. J’ai donc voulu partager un message.
3) J’aime écrire des histoires. Les raconter. Et donc les partager à des gens. J’ai donc le souhait simple de raconter des histoires divertissantes et avec quelques messages dont j’ai conscience. Mais je veux aussi qu’elles soient compréhensibles. La musique a alors été un frein, car je n’ai jamais eu le sentiment de m’exprimer clairement à travers la composition, que je pratique encore, pour le plaisir.
4) J’aimerais beaucoup aborder mes problèmes personnelles. Cet feuille en est un bon exemple.
Me voici donc comme apprenti cinéaste, bleu du scénario, du montage et du cadrage. Mais, il y a un dernier point que j’aimerais aborder.
Ce point, c’est ma volonté de différence. Et elle s’accorde avec ma perte de repères sur ma personnalité. Car non seulement je veux être connu, mais en plus je ne veux pas être dans une case. J’ai tendance à ne pas aimer les gens classables, identifiables. Je veux être tout sauf ça. Or, le seul métier du cinéma qui ne me classe pas, c’est réalisateur. Je veux donc être réalisateur.
Je pense avoir ici fait le bilan (calmement) de ma situation actuelle. J’ai parfaitement conscience que mes problèmes sont ridicules. Je suis cishet, blanc, dans un pays occidental de l’Ouest. Je suis sans doute l’une des personnes les plus chanceuses existantes, et pourtant je ne suis quand même pas content.
Je finis ici cette longue déclaration en disant ceci : que mon ego aille se faire foutre, c’est quand même la plus nombriliste des pages de l’histoire de l’humanité.
A jamais.
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