#j’attends la nuit
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I’m beyond thrilled to announce that J’attends la nuit has been selected in the out of competition program “Animation, pride and diversity” this year at the Annecy Festival.
Right in time for pride month! When I got the email announcing it I couldn’t believe what I was reading. 5 years have passed since its release and my graduation film is still part of the conversation today. Thank you to all the people who made it happen! I edited a little trailer encapsulating the whole journey my moody lake drama has been on to celebrate the good news.
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Mon beau Charly,
Mon petit bouchon,
Ma beauté suprême,
Ma petite merveille,
Il y a 1 an aujourd’hui, tu prenais ton envol à 3h40 alors que tu étais dans mes bras.
Tu étais agité, j’ai essayé de t’apaiser mais je n’y suis pas arrivée à mon plus grand désespoir.
Malgré des signes d’affaiblissement que j’avais mis sur le compte d’un début de vieillesse,
Je n’ai pas vu, senti, compris, qu’une tumeur grandissait dans ton ventre depuis des mois.
Le poids des regrets et de la culpabilité me ronge un peu plus chaque jour.
Ton départ est le plus grand malheur de ma vie terrestre, nous étions si fusionnels.
Tu étais ma boussole, tu étais ma lumière, aujourd’hui, sans toi, je suis perdue dans le noir.
J’ai perdu le goût de vivre, plus rien n’a d’intérêt ni de sens dorénavant.
J’attends juste la fin au plus vite en espérant que je pourrai enfin te retrouver.
🎤 Michel Pépé ~ Le coeur des anges 🎧
youtube
(Petit poème que j’ai écrit pour toi le 24 décembre 2022)
🩵 Mon Charly 🩵
Il y a 9 ans, tu apparaissais et venais combler ma vie,
Tél un don venu du ciel, tu rallumais mes jours et mes nuits,
Pour moi, revenait alors le goût de vivre, l’énergie,
Un vrai bonheur, un éclair de temps et de vie qui déjà s’enfuit,
Et me laisse dans un silence, une solitude et une détresse infinie.
Mon petit bichon,
Mon adorable Charly,
Aides moi à vivre sans toi 🙏🏻
Petit chien de caractère, petit être d’exception,
Tes grands yeux noirs respiraient l’intelligence,
Coquin, joueur, espiègle, bavard et râleur,
Tu t’exprimais toujours avec ferveur,
Florilège d’intonations sonores,
Tu t’affirmais avec assurance, énergie et passion,
T’avoir dans mon existence fut une extraordinaire chance.
Mon petit bichon,
Mon adorable Charly,
Aides moi à vivre sans toi 🙏🏻
Tes mimiques, ta joie de vivre, tes discours, ta drôlerie,
Emplissait la maison de joie, de rires et de fantaisie,
Ta démarche aérienne si gracieuse, telle une élégante danseuse,
Ton majestueux panachon exprimait ton humeur toujours joyeuse,
Ta présence nous inondait d’amour et rayonnait d’une manière inouïe.
Mon petit bichon,
Mon adorable Charly,
Aides moi à vivre sans toi 🙏🏻
Ce si triste et douloureux dernier soir,
Malgré ton hospitalisation, je t’ai ramené dans ta maison, près des tiens,
Je ne voulais pas que tu restes à la clinique sans personne ni rien,
Seul dans cette cage, dans la peur, l’angoisse, le froid et le noir,
Je ne sais pas si ma décision fût la bonne,
J’espère juste que ce choix aurait aussi été le tien.
Mon petit bichon,
Mon adorable Charly,
Aides moi à vivre sans toi 🙏🏻
La nuit de ce 22 décembre qui a vu s’éteindre ta lumière,
Quand ton souffle s’est subitement arrêté,
Et que ton petit corps dans mes bras a soudain cessé de s’agiter,
J’ai senti ton esprit s’envoler, tu étais enfin libéré.
J’ai alors ressenti cet indescriptible vide abyssal où s’arrête l’univers,
Incommensurable et insupportable déchirure qu’à jamais j’aurai du mal à porter.
Mon petit bichon,
Mon adorable Charly,
Aides moi à vivre sans toi 🙏🏻
A présent, il me reste les médicaments pour ne pas sombrer,
Pour parvenir à trouver le sommeil et ne plus penser,
Malheureusement, chaque jour, il faut bien se réveiller,
Retrouver et affronter cette terrible réalité,
Cette douleur immense, il faudra beaucoup de temps pour l’effacer 💔
Mon petit bichon,
Mon adorable Charly,
Aides moi à vivre sans toi 🙏🏻
A jamais, pour toujours, je t’aime mon Charly 💕 💞
J’espère te retrouver bientôt pour l’éternité dans l’amour infini 🙏🏻
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Jean-Philippe (partie 2)
La journée suit son cours, je suis plus ou moins concentrée à la job. Mais ça, c’est juste parce que c’est le 4 à 6 du jeudi. Je suis toujours fébrile à l’idée de boire du vin. Je parle de la situation à mes ami·es.
« Est-ce que je lui réécris? », leur demande-je, sachant très bien que je vais pondre une belle petite phrase accrocheuse à Jean-Philippe dans deux verres de vin no matter what. Je ne fais qu’assurer mes arrières.
Mes ami·es me conseillent autant qu��iels me déconseillent de renchérir avec une phrase timidement coquine. OK, les chum·es. Je vais écouter mon petit cœur dans ce cas-là. C’est correct.
On est deux verres de vin plus tard. It’s time.
Je largue mon attaque en DM : « Si jamais ça te tente d’avoir une compagnonne d’écriture pour un de tes shows, on pourrait se motiver dans un café. SI JAMAIS! »
Ew, j’ai dit « compagnonne ». Moving on.
Il prend du temps à répondre.
Fuck. J’ai tout gâché.
Je vis mon 4 à 6 comme tous les jeudis: j’enchaîne les verres de blanc. J’embarque sur le rouge, je me sens un peu triste. Je commence à être fatiguée. C’est prenant, se mettre out there. Se rendre vulnérable. De laisser sa destinée amoureuse dans le cellulaire d’un autre. Pis y’est en couple, anyway. Qu’est-ce que je fais?
Je quitte le 4 à 6 pour me réfugier dans ma torpeur avec mon chat. J’ai faim. Je traverse le parc près de chez moi quand je reçois trois textos. Trois.
C’est Jean-Philippe.
« C’est pas tombé dans les mains d’un sourd » (le comique) « C’est sûr que j’écris rien si t’es là par contre J’ME CONNAIS! » « Mais sait-on JAMAIS. »
Attendez. Je pense que mon cœur m’a lâché. C’est ça, mourir? Est-ce qu’on peut mourir de bonheur? Enterrez-moi vite au parc Baldwin. J’ai besoin d’une pause pour reprendre mes esprits.
Je relis ses messages. J’écris rien si t’es là par contre. Si je suis là. Je vais être partout où tu veux, mon homme. Il est d��finitivement célibataire. Ou TRÈS ouvert. Ça, c’est clairement du flirt. Je ne peux plus le nier, moi qui ai tant espéré.
It’s on, bitches. Je sors l’artillerie lourde avec ma répartie et des flèches coquines, mais sans plus. Je dois le faire languir un peu. Macérer. Comme un bon vin, qui peine à être dégusté.
Je lui propose qu’on se jase ça ce soir, tant qu’à. Il est 19h et je suis juste assez alcoolisée pour être drôle, flirty. J’ai pas besoin d’alcool pour être comme ça, c’est juste que je me sentais particulièrement chatte. Meow.
« On dirait qu’on est dûs pour se jaser, hein? », me répond-t-il. Oui, Jean-Philippe. On est plus que dûs. Je te dirai pas que je regarde des shows dans lesquels tu figures pis je m’imagine toutes sortes de scénarios coquins. Dis-moi pas que je vais les réaliser? Me donnerais-tu cette chance-là?
Voyons, je suis complètement coucou. Je fan girl trop. Mais il me donne juste assez de jus pour que j’aie envie de finir le litre au complet. Je bois ses paroles.
On se dit qu’on va se reparler de nos disponibilités, parce que ce soir il est trop fatigué. Normal. Ben correct, c’était un peu précipité. Faut que je me calme. Faut QU’ON se calme. Je le veux en forme quand on va se voir parce que God knows que ce ne sera pas reposant.
Cue la nuit.
Ding de-ding de-ding.
Mon alarme du matin sonne, mais j’étais déjà réveillée. Beaucoup trop excitée à l’idée qu’on se réécrive. Je lui écris mes dispos. J’attends d’avoir les siennes.
« Maudit, y’a rien qui fonctionne pour moi! », m’a-t-il rédigé. Bon. Pas grave. On trouvera un moyen.
Il continue à écrire. Les trois petits points de suspension bondissent.
Ils arrêtent.
Ils bondissent.
Ils arrêtent.
J’ai un mauvais feeling.
Suis-je allée trop loin? J’ai les mains moites, les genoux mous, le cœur en guénille. Qu’est-ce qu’il veut me dire?
Vvvvz vvvz (un son de vibration).
« L’autre truc qui me chicotte, c’est que je suis terriblement en couple. Hier, je suis complètement tombé sous ton charme mais puisque ça devient flirty tout ça (en tout cas, complètement de mon bord je dois t’avouer) je suis plus prudent ce matin je dirais. On est un couple qui se permet quand même certaines libertés occasionnelles, mais on est plutôt dans un mode plus serré vu qu’on essaie de faire un bébé. »
Quoi.
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Les étoiles
Ce soir il y a des étoiles petites et jolies
Moi, j’aime regarder les étoiles, c’est beau, ça brille
Parfois je me dis qu’elles me font un clin d’œil
Parfois même j’attends la nuit pour les admirer et elles arrivent en douce
Le ciel c’est noir presque trop noir mais ça va
Les étoiles c’est ma passion
Je dis tout le temps cette question et à tout le monde : C’est vrai qu’il a pas de fin le ciel ?
C’est fou ça…
L’infini ça fait quand même haut, très haut même mais les étoiles elles ont pas peur elles sont gentilles elles aiment l’infini
Puis les étoiles elles aiment le vide, nous on a peur du vide, on aime pas le vide, on trouve toujours des petits trucs pour remplir nos vides et quand c’est trop rempli, bah ça déborde, ça déborde beaucoup, beaucoup
Non, les étoiles ça n’a pas peur et c’est pour ça que je les aime parce que ça n’a pas peur de la nuit, et du noir
Moi, sous mon oreiller, je mets toujours une étoile comme m’a dit ma mère, par contre quand je me réveille le matin elle est plus là
C’est parce qu’elle dort quand je me réveille et quand je dors c’est elle qui se réveille, c’est drôle
Sinon j’ai déjà rêvé qu’une étoile tombait sur ma maison, c’est bon signe ou pas ? non, parce que ça faisait peur ça m’a pas plu
Les étoiles ça fait pas peur normalement, enfin je crois, non, je sais pas
C’était qu’un rêve c’était qu’un rêve, oui, c’était qu’un rêve et le jour s’était levé et le soleil m’avait fait un câlin
Ce soir il y a des étoiles petites et jolies et je m’endors
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Texte écrit en début d’année pour une revue qui semble en pause/abandon
Il y'a des redondances (résonances ça fait plus classe) avec le petit chapitre “Gâteau de pute” du livre l'etoile de mer car écrit au même moment sur les base des même notes
Voilou
***
Celle qui sort.
La nuit a été ma première et ma seule vocation, le lieu et le foyer de toutes mes rêveries enfantines. Dans la cour de récré se distribuent les rôles du papa, de la maman et j'annonce aux camarades que moi je ne veux être ni le père ni la mère : je suis la jeune adulte, celle qui sort la nuit. On m'assigne le rôle du bébé.
Durant de longues heures passées dans les salles de concert et les trajets nocturnes, ma peau subit les résilles des collants, le vent, la pluie, les tabourets. Le bitume et le béton martèlent la chair de mes pieds. Les salles de concert sont pleines de filles tristes au corps fatigué.
Je flâne entre les toilettes et le bar, je cherche des pièces de monnaie, je vis ma timidité le plus pleinement qu’il est possible de le faire, je trouve une ombre dans laquelle m’asseoir. J’attends que quelque chose se passe et vienne me modifier. Quand je bois suffisamment, j'accepte des mains dans mon slip et des ébats grotesques dans les buissons. La nuit brutalise mon corps et mes organes, elle m’ennuie, me désespère, elle me remplit de rien. Il n’y a rien de plus vide et plus bête que mes nuits. Cela tombe bien : j'aime le vide et j’aime la bêtise. La nuit est mon âme sœur.
Voilà quelques semaines que je me promène avec ce qui ressemble à un petit ami. C’est si rare que je renifle la moindre tendresse. Mon museau sombre dans des coudes, de la nuque, de l’oreille et des mailles de tshirt sans que jamais l’odeur de la mort ne vienne à poindre. Un tel réconfort n'est pourtant jamais gratuit.
Je dis “mon mec” dans les conversations et personne ne réagit. C’est donc que je suis normale ! et donc il est normal pour les gens de me voir faire des choses normales. Personne ne semble avoir compris de quelles horreurs est fait l’amour.
En classe de cinquième j’ai constaté que mes seins tombaient déjà, l'idée d’être aux yeux des garçons un thon intouchable s’est installée dans chaque cellule de ma peau. Les séries TV et les romans ont continué de faire naître divers songes de romances. Je les ai cultivés comme les bactéries secrètes d'un laboratoire hermétique.
Je dis “mon mec” dans les conversations et j’ai le sentiment de répudier mon monde. Le monde des cageots et leurs élevages de moisissures.
Il est 4h30 et mon mec me demande pourquoi on ne rentre pas, qu’est-ce que je trouve ici d'intéressant ? Nous sommes fatigués, je ne sais pas quoi lui répondre.
一 Je suis désolée, je ne veux pas rentrer. Je préfère rester c’est toujours ça qu’ils n'auront pas !
一 Qui ça “ils” ? Moi je vais rentrer toi tu restes ?
Je lui demande de m’attendre et rassemble lentement mes affaires.
Dans le tramway, Un mec met un coup de sac à dos sur ma tête, et mon voisin me défend :
一 Eh ! Oh !
一 Oh la la désolé
一 T'as mis un p'tit coup là ! mais allez c'est pas grave !
Les deux parlent très peu le français. Ils se sourient. Le voisin sort de son sac une barquette cellophanée de poulet Le Gaulois. Il murmure quelque chose qui semble le rendre heureux.
Je prends la main de mon mec avec l’impression de contaminer le monde.
Il me semble que si je rentre (chez moi, dans mon foyer, dans mon lit, dans les bras de mon petit ami) mes progénitures clandestines s’éteindront. J’aimerais que le chauffeur de tramway m’emmène au dépôt et me recouvre d’une vieille couverture sale. Tant que je reste dehors…
Je tourne la clé dans la serrure de mon studio et la nuit se dissout dans une orgie de produit à lentilles et de dentifrice. Sous la couette, mon mec se colle à mon corps que je fige ; il touche une peau que je crispe. «Tu es ma paresseuse préférée». Je simule les modulations de l’endormissement. J'entends l’emballage d’une capote se déchirer et son sexe comprimé de latex se faufile dans l’obscurité menaçante des draps. Je marmonne : «Tu vois, tu as fini par rentrer.»
Ce n’est pas grave, rien n’est grave. Tout est normal et je suis normale. La prochaine nuit me repêchera. Toujours ça qu’ils n'auront pas.
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Je me suis réveillée en sursaut à cause d’un rêve chelou : Je suis une voleuse renommée recherchée par la police. Dans ce rêve, grand soleil, c’est le moment pour me piéger/démasquer bref ils ont trouvé la combine. Mon complice avait l’habitude de se déguiser en un type de vendeur de rue bien particulier et je sais qu’il a changé de « style » car il m’avait envoyé des magnets des départements qu’on trouve dans les boîtes de savane. J’attends le signal, et quand il est donné je vois un pégu, habillé un peu comme les gars de l’Akatsuki avec un grand chapeau où pendaient des cartes de région de France. Je m’approche vite de lui et pour me cacher il déploie les cartes tout autour de nous (paye la discrétion quand même) et me donne une sorte de wingsuit que j’enfile rapidement et hop je m’envole vers d’autres cieux et POUF c’est la nuit. Je me retrouve dans une sorte de marécage de Floride avec des potes. Je ne sais pas ce qu’on fout là mais apparemment, ça appartient à une de nos potes qui nous fait « ouais alors faites attention au croco, elle est un peu farouche mais quand elle vous a dans le collimateur elle ne vous lâche plus. ». Très bien, un des gars s’amuse à remuer l’eau, ce qui agace le croco qui commence à nager vers nous. On se casse tous en courant et elle me target la bestiole. Et elle veut me niaker les mollets ! Et quand elle y arrivait (plusieurs fois d’ailleurs), je retenais sa gueule, je m’extirpais et je fuyais de nouveau (pas de blessures, à croire que c’était un croco édenté). Puis j’arrive dans une ferme à la Stardew Valley (j’ai découvert une multitude de poules et certaines ressemblaient à Hei Hei (le coq dans Vaiana) … genre elles faisaient un peu peur), fallait que je me dépêche parce qu’il y a la fête au village et je découvre qu’on essayait d’éduquer des sortes de zombies qui font des blagues un peu douteuses et je suis là « ah non, ça suffit dis donc ! ». Puis le sursaut est arrivé … quel sens donner à tout ceci ?
Le croco m’a marqué à vie.
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Printemps 1921, Hylewood, Canada (1/6)
Mers chers cousins,
Ma femme a bien reçu votre lettre, quoiqu’elle ne m’a pas laissé en lire un mot et ne m’a donné que quelques nouvelles vagues. Je suppose que les femmes ont leurs petits secrets, et j’attends donc patiemment la réponse que doit me faire votre mari.
[Transcription] Jules LeBris : Que fais-tu hors du lit à cette heure, jeune fille ? Layla Bahar : Je n’arrivais pas à dormir. Lola fait trop de bruit, alors j’ai décidé de jouer. Jules LeBris : Tu vas être épuisée demain. Au lit ! Layla Bahar : Je suis grande, maintenant, je vais entrer à l'école cette année. Je veux dormir dans la chambre d’enfants. Jules LeBris : Nous avons promis à Marie qu’elle aurait sa propre chambre lorsqu’elle aura quatorze ans. L’année prochaine, tu prendras sa place. Layla Bahar : Mais M. LeBris, je ne veux pas dormir avec Agathon… Je veux rester avec Lola. Ne peut-il pas avoir une chambre lui aussi ? Jules LeBris : Lola est trop petite pour la chambre d’enfants. Elle t’y rejoindra dans deux ans, quand Agathon sera assez grand pour avoir sa chambre à lui, à son tour. Layla Bahar : Et si les autres enfants se moquent de moi parce que je dors encore dans la nurserie ? Jules LeBris : C’est cela qui t’inquiète ? Layla Bahar : Oui… Jules LeBris : Je vois. Je vais te raconter une histoire. Jules LeBris : Quand je fuyais la guerre civile et que je suis arrivé au sud de Bérénice Troglodytique, je me suis jeté à la mer lorsque j’ai aperçu un navire soudanais qui longeait la côte vers le sud. Jules LeBris : C’était mon dernier espoir de quitter l’Egypte. Quand ils m’ont repêché, ils m’ont demandé si j’étais tombé à la mer, et je n’ai pas dit « non ». Layla Bahar : Vous avez menti ? Mais Maman dit qu’il ne faut jamais mentir… Jules LeBris : Je n’ai pas vraiment menti… Qu’est-ce qui différencie « tomber » de « sauter », après tout ? En m’entendant parler, ils ont pensé que j’étais Français, et je ne les ai pas corrigés. Le fait de ne pas dire toute la vérité est ce qui m’a permis de m’en sortir. Jules LeBris : Si j’avais révélé que j’avais été associé à des colons anglais en Egypte, les Soudanais m’auraient peut-être vendu. Tu n’as qu’à faire pareil. Laisse tes camarades se faire leurs propres histoires. Ce n'est pas mentir quand ce sont les autres qui se trompent. Jules LeBris : Ça va aller, maintenant ? Layla Bahar : Je pense, oui… Jules LeBris : Alors bonne nuit, ma f… Layla.
#ts3#simblr#legacy challenge#history challenge#decades challenge#lebris#lebrisgen3ter#Jules Le Bris#Eugénie Bernard#Marie Le Bris III#Agathon Le Bris#Dolorès LeBris#Layan Adly#Layla Bahar
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Annihilation (Live)
Qu’en est-il de ces heures troubles et désabusées Où les dieux impuissants fixent la voie lactée ? Où les diet nazi(e)s s’installent au Pentagone Où Marilyn rev��t son treillis d’Antigone ? On n’en finit jamais de r’faire la même chanson Avec les mêmes discours les mêmes connotations On n’en finit jamais de rejouer Guignol Chez les Torquemada chez les Savonarole
Qui donc pourra faire taire les grondements de bête ? Les hurlements furieux de la nuit dans nos têtes ? Qui donc pourra faire taire les grondements de bête ?
Lassé de grimacer sur l’écran des vigiles Je revisite l’Enfer de Dante et de Virgile Je chante des cantiques mécaniques et barbares À des poupées Barbie barbouillées de brouillard C’est l’heure où les esprits dansent le pogo nuptial L’heure où les vieux kapos changent ma pile corticale C’est l’heure où les morts pleurent sous leur dalle de granit Lorsque leur double astral percute un satellite
Qui donc pourra faire taire les grondements de bête ? Les hurlements furieux de la nuit dans nos têtes ? Qui donc pourra faire taire les grondements de bête ?
Crucifixion avec la Vierge et dix-sept saints Fra Angelico met des larmes dans mon vin La piété phagocyte mes prières et mes gammes Quand les tarots s’éclairent sur la treizième lame On meurt tous de stupeur et de bonheur tragique Au coeur de nos centrales de rêves analgésiques On joue les trapézistes de l’antimatière Cherchant des étoiles noires au fond de nos déserts
Qui donc pourra faire taire les grondements de bête Les hurlements furieux de la nuit dans nos têtes ? Qui donc pourra faire taire les grondements de bête ?
Je dérègle mes sens et j’affûte ma schizo Vous est un autre je et j’aime jouer mélo Anéantissement tranquille et délicieux Dans un décor d’absinthe aux tableaux véroleux Memento remember je tremble et me souviens Des moments familiers des labos clandestins Où le vieil alchimiste me répétait tout bas : Si tu veux pas noircir, tu ne blanchiras pas
Qui donc pourra faire taire les grondements de bête Les hurlements furieux de la nuit dans nos têtes ? Qui donc pourra faire taire les grondements de bête ?
Je calcule mes efforts et mesure la distance Qui me reste à blêmir avant ma transhumance Je fais des inventaires dans mon Pandémonium Cerveau sous cellophane coeur dans l’aluminium J’écoute la nuit danser derrière les persiennes Les grillons résonner dans ma mémoire indienne J’attends le zippo du diable pour cramer La toile d’araignée où mon âme est piégée J’attends le zippo du diable pour cramer La toile d’araignée où mon âme est piégée
Qui donc pourra faire taire les grondements de bête Les hurlements furieux de la nuit dans nos têtes ? Qui donc pourra faire taire les grondements de bête ? Qui donc pourra faire taire les grondements de bête Les hurlements furieux de la nuit dans nos têtes ? Qui donc pourra faire taire les grondements de bête ? Qui donc ?
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DÍAS PETRIFICADOS
Ciego, con manos temblonas, me burla el son de mis pasos que pasea mi silencio pierdo el rastro de mis días si me espero o me rebaso y siempre me encuentro allí como piedra bajo el cielo.
De noche y con luz del día reo sin prueba ni culpa emparedado en mi espacio en mi sueño me revuelvo como esperanza, abatido, como pesar, inocente.
Finge el hombre sumar años, prisionero de su infancia, luce inmóvil el futuro, lo recordamos de nuevo, tiembla el suelo en mismo punto,
como el mar remonta el tiempo.
*
JOURS PÉTRIFIÉS
Les yeux bandés les mains tremblantes trompé par le bruit de mes pas qui porte partout mon silence perdant la trace de mes jours si j’attends ou me dépasse toujours je me retrouve là comme la pierre sous le ciel.
Par la nuit et par le soleil condamné sans preuve et sans tort aux murs de mon étroit espace je tourne au fond de mon sommeil désolé comme l’espérance innocent comme le remords.
Un homme qui feint de vieillir emprisonné dans son enfance, l’avenir brille au même point, nous nous en souvenons encore, le sol tremble à la même place,
le temps monte comme la mer.
Jean Tardieu
di-versión©ochoislas
#Jean Tardieu#literatura francesa#poesía surrealista#angustia#desazón#tiempo#espacio#di-versiones©ochoislas
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Sieste
Tom s’endormit rapidement après le repas. Ce n’était pas son habitude, mais il avait senti une grosse fatigue le terrasser et s’était allongé pour une petite sieste. A peine les yeux clos, les questions à propos de Joe lui revinrent en tête, tournant en boucle : comment le crocodile pouvait-il savoir, sentir à qui il avait affaire ? Comment avait-il échappé à toutes les traques ? Vivait-il seul ou avec d’autres ? Il le voyait glisser silencieusement dans l’eau ou la végétation, apparaissant et disparaissant comme par magie. Il sentait le souffle de son grognement puissant, à en faire trembler l’eau du marécage… Un long silence, puis une voix un peu rauque se fit entendre :
« Tom, tu es un jeune homme bien intelligent... »
L’esprit embrumé, il se retourna dans son lit. Avait-il bien entendu ? Joe lui parlait-il vraiment ?
« Ca fait longtemps que j’attends quelqu’un comme toi… quelqu’un qui puisse entendre mon histoire, avant que je ne parte pour de bon… »
Tom n’en croyait pas ses oreilles : Joe l’avait choisi, lui, pour raconter son histoire ! Il se retourna sur son lit et resta concentré, les yeux fermés. Il ne voulait en aucun cas que la voix se taise.
« Je suis né il y a fort longtemps dans une ferme, bien loin d’ici… Moi et les miens y étions parqués, séparés les uns des autres, bien mal traités. L’une des tiens est venue un jour et m’a montré du doigt. Son regard était différent, ses gestes moins durs que ce que je connaissais. Ensuite, je me suis retrouvé dans le noir, secoué pendant un bon moment, sauf quand celle qui est des tiens me donnait de la viande et de l’eau. Finalement, le sol a eu fini de trembler et je suis sorti dans la lumière. Tout ce temps dans le noir avait transformé mes petites écailles brunes en belles écailles brillantes. Et j’étais ici, dans ces marécages, libre. Celle qui est des tiens m’a laissé m’éloigner en paix. »
Tom n’en revenait pas. Joe, un crocodile d’élevage ! Il connaissait les hommes et leurs comportements, il avait eu le temps de les observer. Il avait aussi repéré ceux qui le maltraitaient et les autres… Tout cela était resté gravé dans sa mémoire. Voilà qui expliquait beaucoup de choses…
Joe poursuivit.
« Aujourd’hui, je suis fatigué. Ceux qui sont des tiens viennent souvent ici. Ils cherchent les miens, me cherchent… ils ne sont pas bons pour nous, ils tuent la nature et nous, peu à peu. Et je suis épuisé. »
La voix faiblit avant de reprendre.
« Demain matin, je m’endormirai pour de bon. Tu me trouveras près du long marécage, là où les grues font leur nid au printemps. Viens me retrouver. »
Tom s’éveilla en sursaut, le front trempé de sueur. Il ne pouvait pas croire qu’il s’agissait d’un rêve, tout avait l’air si réel. La voix rauque de Joe résonnait encore dans son esprit. Dehors il faisait nuit noire, sa sieste avait duré des heures. Il lui restait un peu de temps avant le lever du jour.
Il saisit son portable et lança une recherche, bien décidé à vérifier les informations que Joe lui avait données. Il trouva rapidement trace d’une ferme à crocodiles sur la côte ouest du pays, où les plus grands maroquiniers venaient choisir les peaux qu’ils pourraient transformer. 18 heures de route. Cela semblait coller. Les journaux locaux faisaient état, cinquante ans plus tôt, d’une visite dans la dite ferme d’une starlette américaine, venue pour choisir le cuir de son futur sac à main. Elle avait finalement acheté un crocodile et était partie avec. Tous deux étaient ensuite tombés dans l’oubli.
Le petit matin était enfin venu. Tom enfila des bottes et partit pour le marécage. Comme guidé par son instinct, il retrouva le lieu mentionné dans son rêve par le vieux crocodile. En s’approchant, il entendit un souffle rauque, à peine audible. C’était lui, aucun doute n’était possible. Le soleil levant reflétait sa lumière sur les écailles du reptile, qui referma ses yeux jaunes pour la dernière fois. Tom était touché par la grandeur et la beauté de l’animal. Il essuya ses larmes avant de faire rouler, avec beaucoup de respect, le corps de Joe au fond de l’eau, son ultime demeure.
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💙💙
MON GALOPIN
Tu nous quittais le 13 octobre 2010 me laissant anéantie à vie.
Je me recueille devant ton urne chaque soir, et la bougie sera allumée ce soir pour te rendre hommage 🕯️ 🕊️
Merci de tout mon cœur pour tout ce que tu m’as apporté durant ton vivant, cet amour inconditionnel qu’on ne trouve pas chez les humains 🙏🏻 🙏🏻
Je ne t’oublierai jamais, je t’aimerai toujours 💗
(Poème écrit pour tes 20 ans le 12 février 2011)
🤍 MON GALOPIN 🤍
Mon petit cœur, Mon petit amour,
Mon fidèle compagnon, mon ami le plus cher,
Ce 12 février marque pour nous un jour anniversaire,
Celui qui, ce beau jour de 1991, en Ardèche, t’a vu naître,
Tu aurais eu 20 ans aujourd’hui, si seulement tu avais vécu,
Mais la grande roue impitoyable de l’univers ne l’a pas voulu.
Nous espérions tellement l’atteindre ce chiffre de 20,
Pour continuer ensemble vers de beaux lendemains,
Nous voulions tant battre tous les records connus,
Mon petit cœur, mon petit amour, t’en souviens-tu ?
Il y a 2 ans, un AVC sur toi, violemment s’abattait,
Te privant de l’usage de tes pattes, cruellement paralysées,
Devant le pénible spectacle, le désespoir nous envahissait,
Et des torrents de larmes de mes yeux jaillissaient.
Alors qu’à l’unanimité, la grande majorité te condamnait,
Après tant et tant d’efforts déployés et renouvelés,
Durant des heures entières et de longues journées,
Soudain, dans un ultime élan, tu te relevais et tu marchais.
Devant l’étonnement de nos grands yeux écarquillés,
Cet incroyable miracle, de bonheur nous remplissait,
Je t’ai admiré pour cette force unique, cette volonté.
Exceptionnel petit chien, battant, tu l’as toujours été,
Ce jour béni d’entre tous fût le plus beau de ma vie,
Dans cette douloureuse épreuve, tu m’as tant appris.
Cette rage de vivre, depuis, tu l’as toujours gardée,
Le 13 octobre 2010, un nouvel AVC destructeur te frappait,
Cette fois, brutalement et sournoisement, te terrassait,
Enfermant ton petit corps dans une paralysie totale,
Signant ainsi au fer rouge la condamnation finale.
Durant la dernière nuit, tes appels au secours retentissaient,
Et me contraignaient à prendre la décision tant redoutée,
D’abréger tes jours et ta souffrance, et choisir de te délivrer,
Effroyable décision que je ne pourrais jamais me pardonner,
Je le sais, tu voulais vivre encore et ne jamais nous quitter.
Sur la table du vétérinaire, ton petit corps sans vie gisait,
Devant mes larmes de désespoir et ma terrible détresse,
Dans un ultime pleur, tu me suppliais de m’accrocher.
La piqûre contenant le poison mortel ne voulait pas agir,
Sentant mon immense chagrin, tu refusais encore de partir,
Avant que tes yeux et ton cœur ne s’éteignent à jamais,
Me laissant là, abandonnée, impuissante et brisée.
Alors, en hommage à ta force et ton énorme courage,
Comme un emblème, je porte ton collier à mon poignet,
Pour que ton combat ne soit pas vain et ne finisse en mirage,
De me relever et d’être encore plus forte, je te promets,
Afin que ton âme si pure et si belle, puisse vivre en paix.
J’attends maintenant le jour béni de nos retrouvailles,
Ce jour sacré qui nous verra toi et moi à jamais réunis,
Ma seule volonté enfouie au fond de mes entrailles,
Celle de te retrouver enfin pour l’éternité, au paradis.
Je t’aime, à jamais, pour toujours,
Mon petit cœur, Mon petit amour.
💙💙
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🎤 Michel Pépé ~ L’ascension céleste 🎧
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mille ans que j’attends le nouvel amour sucré comment vous dire que là Y joue à je ne sais plus quel jeu bah moi je vais pas m’arrêter de la nuit ça va amour sucréiser comme ça on est connectés hihi
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Je lis les poètes de mon pays. Ambre et lumière. Le désert est comme la peau de l’aimée. Et personne ne songe à voiler le désert. Je passe l’huile odorante dans les cheveux et je me récite les paroles des poètes. C’est la nuit et je ne baisse pas les yeux. J’attends qu’un garçon me les dise, ces mots, qu’il me regarde et qu’il me veuille. Nue. Comme je le voudrais nu. Et que ce soit beau. Que ce soit l’amour qui respecte chaque parcelle de ma peau. Je sais que le regard de celui qui aime protège de toute honte. Je sais qu’une femme peut être nue et belle et respectée dans les yeux de celui qui l’aime. Je l’ai appris dans les vrais mots. Sans crainte. Qu’il vienne, celui pour qui je me délierai du ramadan de la parole. Celui pour qui ma parole sera. Entière. Je suis une vraie femme. Fière et libre.
Jeanne Benameur. Le ramadan de la parole. 2007
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J’ai grandi dans la mer et la pauvreté m’a été fastueuse, puis j’ai perdu la mer, tous les luxes alors m’ont paru gris, la misère intolérable. Depuis, j’attends. J’attends les navires du retour, la maison des eaux, le jour limpide. Je patiente, je suis poli de toutes mes forces. On me voit passer dans de belles rues savantes, j’admire les paysages, j’applaudis comme tout le monde, je donne la main, ce n’est pas moi qui parle. On me loue, je rêve un peu, on m’offense, je m’étonne à peine. Puis j’oublie et souris à qui m’outrage, ou je salue trop courtoisement celui que j’aime. Que faire si je n’ai de mémoire que pour une seule image ? On me somme enfin de dire qui je suis. « Rien encore, rien encore... »C’est aux enterrements que je me surpasse. J’excelle vraiment. Je marche d’un pas lent dans des banlieues fleuries de ferrailles, j’emprunte de larges allées, plantées d’arbres de ciment, et qui conduisent à des trous de terre froide. Là, sous le pansement à peine rougi du ciel, je regarde de hardis compagnons inhumer mes amis par trois mètres de fond. La fleur qu’une main glaiseuse me tend alors, si je la jette, elle ne manque jamais la fosse. J’ai la piété précise, l’émotion exacte, la nuque convenablement inclinée. On admire que mes paroles soient justes. Mais je n’ai pas de mérite : j’attends.J’attends longtemps. Parfois, je trébuche, je perds la main, la réussite me fuit. Qu’importe, je suis seul alors. Je me réveille ainsi, dans la nuit, et, à demi endormi, je crois entendre un bruit de vagues, la respiration des eaux. Réveillé tout à fait, je reconnais le vent dans les feuillages et la rumeur malheureuse de la ville déserte. Ensuite, je n’ai pas trop de tout mon art pour cacher ma détresse ou l’habiller à la mode.D’autres fois, au contraire, je suis aidé. À New York, certains jours, perdu au fond de ces puits de pierre et d’acier où errent des millions d’hommes, je courais de l’un à l’autre, sans en voir la fin, épuisé, jusqu’à ce que je ne fusse plus soutenu que par la masse humaine qui cherchait son issue. J’étouffais alors, ma panique allait crier. Mais, chaque fois, un appel lointain de remorqueur venait me rappeler que cette ville, citerne sèche, était une île, et qu’à la pointe de la Battery l’eau de mon baptême m’attendait, noire et pourrie, couverte de lièges creux.Ainsi, moi qui ne possède rien, qui ai donné ma fortune, qui campe auprès de toutes mes maisons, je suis pourtant comblé quand je le veux, j’appareille à toute heure, le désespoir m’ignore. Point de patrie pour le désespéré et moi, je sais que la mer me précède et me suit, j’ai une folie toute prête. Ceux qui s’aiment et qui sont séparés peuvent vivre dans la douleur, mais ce n’est pas le désespoir : ils savent que l’amour existe. Voilà pourquoi je souffre, les yeux secs, de l’exil. J’attends encore. Un jour vient, enfin...
Albert Camus, "La mer au plus près (Journal de bord)", 1953, L'Été.
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Au fond j’y arrive pas à vivre sans lui. Je fais la forte, la dure, la meuf qui avance et qui s’est relevé. J’essaye de le faire croire aux autres en pensant que je vais y croire aussi à ce beau mensonge. Mais ça marche pas, si les autres peuvent y croire moi non. Tu me manques et la fille que j’étais à tes côtés me manque encore plus. Mais tout ça s’est terminé. Je t’ai perdu. Et c’est impossible de revenir en arrière. Je répond froidement à tes textos, pour te montrer à quel point tu m’as brisé et que c’est fini, pour que tu ressentes cette souffrance toi aussi après tout. J’aurai souhaité qu’on parle, qu’on se dise les choses. Je sais qu’on ne parlera pas, qu’on ne parlera plus. A part échange quelque banalité il reste quoi de ces soirées interminables au téléphone? de ces nuits entières à s’écrire? plus rien. Je sais pas si tu t’imagines ma peine ou si je simule bien, tu disais que j’étais une bonne actrice, alors y crois-tu vraiment maintenant? J’attend plus rien de la vie, meme si j’aurai la possibilité de vivre quelques histoires, mais je n’ai plus la force. Je me sens juste seule et abandonnée comme ce vieux chien qu’on laisse au bord de la route pour des vacances au soleil. Un jour, peut être, tu comprendras ce que je n’ai pas osé te dire. Je te regarde de loin vivre ta meilleure vie, cette vie dont je refuse d’en faire partie, parce que je ne veux pas la place du fond. C’est fini la fête, et ça ne sera plus jamais comme avant. Je t’ai aimé, et sûrement trop.
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Printemps 1906, Hylewood, Canada (5/5)
Je me trouve toujours peiné, en rentrant de voyage, de constater que la personne à laquelle j’ai le plus envie de raconter mes aventures, est aussi la moins disposée à les entendre. La colère d’Eugénie n’a pas duré longtemps. Sa froideur, peu naturelle chez elle, a finalement fondu pour laisser place à nouveau à son instinct aimant. Je crois que mes récits lui ont permis de réaliser que ce séjour était loin d’une balade de santé, et l’ont rendue plus sensible. Nous voilà donc enfin réconciliés.
J’attends avec impatience votre prochaine lettre. À ce propos, veuillez à vérifier que vos enveloppes sont bien collées, car elles m’arrivent systématiquement détachées.
Votre bien dévoué,
J. Le Bris
[Transcription] Jules Le Bris : Louise manque terriblement d’instruction. Eugénie Le Bris : Ne lui faites pas de reproches. Ce n’est pas sa faute si vous l’avez quittée pour parcourir le monde. Jules Le Bris : Si je l’avais amenée et qu’elle avait été attaquée à ma place, vous auriez été plus horrifiée encore par ses cicatrices que vous l’êtes déjà par les miennes. Eugénie Le Bris : J’aime bien vos cicatrices. Ce que je n’aime pas, c’est que vous ayez passé tout ce temps avec ce Tagak. Ça m’écœure qu’il ait eu à ce point droit à votre présence alors que moi, je vous ai eu si peu près de moi. Je trouve que je méritais mieux. Jules Le Bris : Vous avez raison. Auriez-vous voulu m’accompagner ? Eugénie Le Bris : J’y ai souvent réfléchi. Je me suis beaucoup plu à m’imaginer à vos côtés au milieu d’un désert. Je pensais à vous deux ou trois heures par jour. J’avais besoin de rêver. Et puis je regarde par la fenêtre, et je contemple le Saint-Laurent et la forêt au loin, et les lumières de Gan qu’on voit briller la nuit, et je me dis que tout cela me manquerait trop. Seulement… J’aimerais que cela vous manque aussi. Jules Le Bris : Je reviens toujours, non ? Eugénie Le Bris : C’est vrai. Une partie de vous revient. Mais une autre demeure toujours dans ces endroits que vous avez exploré.
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