#et d'un geste doux
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Volupté et Violence
Spencer Reid x lecteur
Avertissements : attouchements sexu*les, langages déplacé &vulgaires, aucune scène de s*xe.
Résumé : Vous et l'équipe êtes sur une affaire en Géorgie avec une chaleur insoutenable mais lors d'un briefing de Hotch Spencer remarque que vous êtes mal à l'aise et entend les remarque déplacer des policiers.
Quarante degrés. Comment était-il possible de travailler sous une telle chaleur ?
L'équipe avait été appelée en urgence pour un poseur de bombes en Géorgie. Franchement, tu te demandais bien où ce type trouvait le courage de poser des explosifs par un temps pareil.
Tout le commissariat était en nage, et tout le monde avait troqué sa tenue habituelle pour quelque chose de plus léger.
Même Spencer avait abandonné ses cardigans pour un t-shirt à manches courtes, et Hotch ainsi que Rossi avaient entrouvert le col de leurs chemises, ce qui relevait de l'inédit.
L'équipe savait deux choses à ton sujet : d’abord, tu détestais la chaleur. Ensuite, ton style vestimentaire était… disons, peu conventionnel pour une agente fédérale.
Ce n’était pas rare qu’on te prenne pour une civile, ou pire, une prostituée. Tu avais une garde-robe composée de débardeurs, de pantalons larges, de bandeau, et, à l’occasion, de jupes ou shorts en cuir.
Aujourd’hui ne faisait pas exception.Tu avais opté pour un débardeur gris avec un généreux décolleté – une contrainte imposée par la chaleur et ta poitrine naturellement généreuse, qui compliquait souvent les choses. Avec ça, tu portais un pantalon large et un chignon négligemment noué sur la nuque. Pas forcément la tenue idéale pour être prise au sérieux dans ton milieu, mais au moins, tu ne risquais pas de mourir de chaud.
Alors que tu fouillais dans des dossiers liés aux achats de dynamite des six derniers mois, tu remarquas Spencer, ton compagnon depuis 3 mois, de l’autre côté de la pièce. Il était plongé dans son travail, mais lorsqu’il leva les yeux et croisa ton regard, il t’offrit l’un de ses sourires si tendres et pleins d’amour. Tu ressentis une chaleur monter à tes joues et baissas les yeux, émue par ce geste plein de douceur.
Cependant, l’atmosphère du commissariat était loin d’être agréable. Depuis ton arrivée, plusieurs officiers t’observaient d’un peu trop près. Et pas tes yeux ou ton travail, non, leur regard était rivé sur ta poitrine.
-Tu crois qu’elle sait seulement tirer, ou elle a d’autres talents ?
-Avec un corps pareil, elle ferait mieux de bosser dans un club de strip-tease.
-Tu crois qu’elle enquête ou qu’elle cherche juste à se faire sauter ?
Ces remarques te faisaient bouillir. D’habitude, tu aurais mis un pull pour cacher ta poitrine et stopper leurs réflexions, mais la chaleur était insupportable.Pendant deux longues heures, tu dus supporter leurs regards insidieux et leurs sous-entendus, comme :
-Ça se voit qu’elle est habituée à être à quatre pattes plus qu’à un bureau.
-C’est le genre de fille qui ouvre plus ses jambes que ses dossiers
-Si elle me fait un sourire, je la prends direct sur ce bureau.
Avec le temps, leurs commentaires devenaient de plus en plus explicites, ponctués de gestes dégoûtants. Tu avais envisagé de te confier à Spencer, mais il avait déjà assez de travail. Tu refusais qu’il devienne une cible à cause de vous.
Tu n'avais jamais été aussi soulagée que lorsqu'Hotch annonça un briefing. Enfin, tu allais pouvoir t'éloigner de ces regards lourds.
Une fois dans la salle de briefing, tu t’appuyas contre un mur, légèrement à l’écart, tout en observant l’équipe s’installer. Spencer te lança un regard, et tu lui souris, bien que tes nerfs soient à vif.
Mais cette pause fut de courte durée. Alors que tu te concentrais sur Spencer, un officier se glissa discrètement derrière toi. Au début, tu pensais qu’il cherchait simplement à passer, mais son attitude te fit rapidement comprendre le contraire.Il se colla un peu trop près, si bien que tu pouvais sentir la chaleur désagréable de son corps contre le tien.
Puis tu sentis sa main s’attarder sur ta cuisse, effleurant d’abord le tissu de ton pantalon avant de devenir plus insistante.Ton souffle se coupa un instant, une vague de dégoût te parcourant.
Tu bougeas légèrement pour te dégager, mais il ne recula pas.Tu relevas les yeux vers Spencer, espérant qu’il n’ait rien remarqué. Mais c’était peine perdue.
Il te regardait toujours, son expression cette fois marquée par une inquiétude évidente.Malgré tes efforts pour feindre l’indifférence, il avait compris que quelque chose n’allait pas.
La tension monta encore d’un cran lorsque l’officier se pencha vers toi, son souffle chaud contre ton oreille :— Ta seule compétence utile ici, c’est de savoir écarter les cuisses, pas de fouiller dans des dossiers. Ton corps se raidit immédiatement, la colère bouillonnant en toi.
Tes poings se serrèrent si fort que tes ongles marquèrent la peau de tes paumes. Tu aurais pu le remettre à sa place, mais l'atmosphère étouffante et la crainte de créer un incident dans un contexte professionnel t’empêchèrent d’agir sur le moment.
Cette fois, c'est lorsque l'officier fit glisser sa jambe entre tes cuisses que tu réagis instinctivement, te retournant brusquement pour le repousser violemment contre le mur. Le bruit du choc résonna dans la pièce, et un silence glacial s'installa aussitôt.
Toutes les voix, dont celle de Hotch, s'éteignirent d'un coup, laissant place à une tension palpable. Tu baissas immédiatement les bras, le regard fuyant, t'excusant précipitamment, cherchant à minimiser l'incident. Ton cœur battait à toute vitesse alors que tu tentais de cacher ton embarras, t'efforçant de faire oublier ce moment gênant au reste du groupe.
L'officier, toujours avachi contre le mur, esquissa un sourire carnassier, ses yeux glissant lentement sur toi avec une arrogance calculée. Il prit un ton traînant, amplifiant délibérément l'humiliation qu'il cherchait à infliger.— Les filles comme toi aiment ça, non ? Être prises sans résistance, juste pour qu’on s’en débarrasse. lança-t-il, ses mots dégoulinant de mépris.
Il marqua une pause, savourant l'effet de sa provocation, avant d’ajouter d’un ton encore plus acerbe :— Faut dire qu’avec une poitrine comme la tienne, tu dois avoir déjà pas mal d’expérience. Ça doit te servir souvent, non ?La pièce sembla s’immobiliser, le poids de ses paroles suspendu dans l’air comme une explosion qui résonnait encore.
Quelques rires étouffés s’élevèrent dans le fond, témoignant d’une complicité toxique entre certains agents, mais la plupart des regards étaient fixés sur toi, oscillant entre incrédulité et malaise.
Chaque mot qu’il venait de prononcer résonnait dans ta tête comme un écho douloureux. Ta respiration s’accéléra, ton cœur battait à tout rompre, et tu serrais les poings si fort que tes ongles s’enfoncèrent dans ta paume.
Une vague de chaleur, mélange de honte et de colère, envahit tout ton être.
Mais avant que tu ne puisses réagir, une chaise racla bruyamment le sol derrière toi.
— Qu’est-ce que vous venez de dire ?
La voix appartenait à Spencer.
Froide, tranchante, et étrangement calme, elle coupa à travers la tension de la pièce comme un coup de scalpel.
Lorsque tu te tournas, tu vis qu’il s’était levé, ses yeux rivés sur l’officier avec une intensité que tu ne lui connaissais pas.L’officier haussa un sourcil, essayant de jouer la désinvolture, mais l’assurance dans son regard vacilla légèrement face au jeune homme.
— Détends-toi, Doc, répondit-il avec un rire nerveux, cherchant à cacher son agacement. Pas besoin de jouer les chevaliers blancs. C’était juste une blague, tu sais. Puis, tu vas vraiment t’agiter pour une fille qui se met à quatre pattes pour n’importe qui ? Ça en dit long, non ?
Spencer fit un pas en avant, sa silhouette mince mais imposante dans cette posture de défi qu’il prenait rarement. Ses yeux étaient glacials, et sa mâchoire serrée trahissait une rage contenue. L’officier roula des yeux et rajoute une phrase :
- Si tu veux te la faire, suffit de se servir dit il en fesant un regard déplacé vers ta pointrine.
Mais avant que Spencer ne puisse répondre, une autre voix, plus grave et autoritaire, s’éleva dans la pièce :— Je vous demande pardon ?
Hotch se tenait à quelques centimètres de l'officier, les bras croisés et le regard glacé. En un instant, le silence s'imposa.
Spencer ne détournait pas les yeux de l’officier. Hotch le fixa intensément, et tu espérais silencieusement que la situation prenne fin."Dans le bureau, tous les deux."La voix de Hotch était ferme et autoritaire.
En sortant, un sentiment de honte t’envahit, tandis que l’officier semblait plus fier que jamais de ses actions.
Dans le bureau, Hotch s’avança lentement vers l'officier, dont l'assurance s'était nettement effondrée."Si je vous reprends à faire de telles choses ou à tenir de tels propos," dit Hotch d'une voix calme mais lourde de menace.
L’officier bredouilla des excuses, tentant de minimiser ses actes, mais Hotch ne lui laissa aucune échappatoire."Vous avez deux options," poursuivit-il froidement. "Soit vous quittez cet endroit immédiatement, et je m'assure que votre comportement est signalé aux plus hauts niveaux. Soit vous continuez, et je vous traîne devant le comité disciplinaire du Bureau. Vous voulez tester ?" Sous l'autorité de Hotch, l’officier baissa les yeux et quitta la pièce sans un mot.
Une fois seul, Hotch se tourna vers toi. Son expression restait sévère, mais il y avait une douceur dans son regard. "Tu vas bien ?" demanda-t-il simplement.Tu hochas la tête, mais ta gorge était trop serrée pour répondre.
En retournant dans la salle, Spencer, d'un geste rassurant, posa sa main sur ton bras, son regard trahissant toute son inquiétude. Tu sentais son regard, mais tu faisais tout pour l’éviter, trop honteuse pour le soutenir.
Le briefing se termina sans autre incident, mais l’atmosphère dans la salle restait lourde, presque étouffante.
Dès que Hotch donna le signal de fin, tu te précipitas vers la sortie, aspirant à échapper à cette tension oppressante. Ton cœur battait encore violemment, et tes pensées tournaient en boucle, alimentées par la colère et l’humiliation refoulées.
En franchissant les portes du commissariat, tu tombas nez à nez avec le fameux officier. Il était là, nonchalamment appuyé contre une voiture mais son sourire mauvais intact.
— Alors, t’as trouvé un autre type à te laisser baiser, ou tu te contentes de jouer les salopes en attendant qu’on t’offre un peu de plaisir ? lâcha-t-il d’un ton méprisant, un éclat provocateur dans les yeux.
Cette fois, c’était la goutte de trop. Avant même que tu ne réfléchisses à tes actions, ton poing s’était déjà fermé sous l’impulsion de toute la rage accumulée. En un éclair, tu lui décochas un coup puissant directement dans son visage.
L’impact fut brutal. Il vacilla en arrière, sa tête cognant légèrement la carrosserie de la voiture avant qu’il ne s’écroule au sol, le nez en sang.
— Sale garce ! cracha-t-il en essayant de se redresser, mais sa voix était étouffée par la douleur et la surprise.
Spencer, qui avait vu toute la scène depuis l’intérieur, accourut à toute allure vers toi, les yeux écarquillés. Mais avant qu’il n’ait le temps de te rejoindre, tu avais déjà attrapé ton sac et tourné les talons avec une détermination froide.
- La salope elle fait de la boxe, il y a d'autres volontaires ? lançais-tu d’une voix forte, balayant du regard les policiers présents, dont certains avaient assisté à la scène, visiblement choqués.
Le silence s’abattit sur le parking. Personne n’osa bouger ou répondre, tous les regards fixés sur toi, stupéfaits.
Même Rossi, qui venait d’arriver derrière Spencer, semblait figé, son expression oscillant entre incrédulité et admiration face à ta réaction.
Spencer, quant à lui, resta un instant pétrifié, la bouche entrouverte, avant de jeter un coup d’œil rapide à l’officier qui gémissait toujours au sol. Mais il n’essaya pas de te retenir.
Peut-être avait-il compris que tu avais besoin de ce moment, de cette action pour expulser la tension accumulée.Tu t’éloignas à grands pas, le bruit de tes talons résonnant sur le bitume.
Dans la voiture pour allez à l'hôtel personne ne dis rien à propos de l'incident.
Lorsque tu te réfugias dans ta chambre d'hôtel, à l'abri des regards, tu t'effondras près du lit, tentant de reprendre ton souffle.
Enroulant tes bras autour de tes genoux repliés contre ta poitrine, tu cherchas à te cacher, à effacer l'intensité de ce moment.
Tu entendis la porte s'ouvrir derrière toi, et Spencer entra, fermant doucement à clé. Il s'approcha de toi sans un mot, mais tu sentais la chaleur et la douceur de sa présence.
Il s'agenouilla à tes côtés et, d'un geste délicat, déplia tes jambes. Doucement, il prit ton menton entre ses doigts, levant ton regard vers lui.
Ses yeux étaient pleins de compassion et d’amour, et il attendit que tu sois prête à le regarder, tout en te maintenant dans cette tranquillité. Les larmes que tu avais essayé de retenir commencèrent à dévaler tes joues.
"Je suis désolé que tu aies à supporter ça," murmura-t-il. "Mais ton coup de poing était magnifique."
Un petit rire nerveux s'échappa de tes lèvres, entrecoupé de sanglots.
"Le pire, c'est qu'il n'a pas tort," murmuras-tu. "Il suffit de regarder mon palmarès de relations pour savoir quel genre de fille je suis."
Spencer s'approcha, rapprochant son visage du tien, ses lèvres n'étant plus qu'à quelques centimètres des tiennes.
"Tu n'es pas comme ça. Tu as vécu des choses traumatisantes. Les relations que tu as eues, je ne m'en suis jamais soucié, parce que tu es une personne incroyable. Belle. Et tu mérites tout l'amour que l'on peut te donner.
Tu es une collègue, une petite amie, et…" Il marqua une pause avant de sourire légèrement. "…une amante incroyable."
Cette dernière remarque te fit rire, et tu le frappas doucement à l’épaule. "
Et tout ça… pour te dire que je t'aime," ajouta-t-il, son regard d’une sincérité dévorante.Tu t'arrêtas net, ton souffle coupé, cherchant à déceler la moindre trace de mensonge dans ses yeux. Mais il n'y en avait pas. Rien que de la vérité. Un frisson te parcourut.
"Moi aussi, je t'aime," murmuras-tu, presque inaudible, ton cœur battant plus fort dans ta poitrine.
À l'instant où il entendit ces mots, Spencer se jeta sur tes lèvres, ses mains se posant fermement sur ta taille, te guidant pour t’installer sur ses cuisses.
Vous vous laissâtes emporter dans ce baiser, essoufflés mais happés par l’intensité de l'instant.
Il s'arrêta un instant, essuyant une mèche de cheveux de ton visage, son souffle encore lourd.
Vous vous arrêtâtes tous les deux, haletants, le souffle court.
"Et une dernière chose," dit-il en souriant. "Ta poitrine, il n'y a que moi qui ai le droit d'y toucher."
Un frisson parcourut ta peau alors qu'il déposait un baiser tendre, mais possessif, sur ta poitrine.
Tu ris de plus belle, ta poitrine se serrant dans un mélange d'émotions. Spencer te faisait sentir en sécurité, aimée et désirée, et tu savais, sans l'ombre d’un doute, qu’il était un ange tombé du ciel.
Tu reprenais les baisers, plus passionnés, plus intenses, tandis que l’idée de tout ce que vous pouviez partager ensemble te semblait enfin à portée de main.
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La liberté ou la mort, extrait
Robespierre jouait à lancer des branches à Brount avec Elisabeth, à quelques distances devant eux. Il courrait pour entraîner le molosse derrière lui, et jetait le bâton de toutes ses forces, ne se souciant pas de voir s'il risquait de tacher ses bas blancs de boue. Brount partait comme un fou avec ses grandes pattes désordonnées, la langue pendant sur le côté et la queue frétillante. Quand il revenait avec le morceau de bois, Elisabeth et Maximilien devaient s'escrimer à le lui récupérer et tiraient de toutes leurs forces pour le lui arracher de la gueule. Le jeu recommençait ensuite, pour la plus grande joie des trois participants.
Saint-Just marchait les bras croisés dans le dos, au rythme d'Eléonore.
-Eléonore, maintenant que nous sommes bons amis, puis-je me permettre une question?
La jeune fille lui sourit d'un air indulgent.
- Voyons la question.
Saint-Just se racla la gorge et fixa son regard sur la pointe de ses bottes.
- Eh bien... je ne comprends pas que tu ne sois pas amoureuse de lui.
Eléonore laissa échapper un petit rire. Elle ne paraissait pas particulièrement vexée ou embarrassée par cette question indiscrète.
-Et pourquoi cela ? demanda-t-elle.
Saint-Just redressa la tête et fit un geste de la main vague vers Brount qui s'était mis à aboyer joyeusement, et Elisabeth qui faisait semblant de jeter le bâton pour la troisième fois.
- Je ne sais pas, regarde le... Tout à l'heure il faisait un travail de géant pour la patrie, et maintenant il se contente d'une récompense si simple ! Jouer avec son chien, nourrir ses oiseaux, manger le potage de ta mère ce soir, lire quelques pages de Rousseau au coin du feu...
-... quelques oranges, une visite de son cher Saint-Just...
- Si nous parvenons à installer et à protéger notre république, il ne cherchera aucune récompense pour lui même. Il ne faudra pas davantage que ces quelques plaisirs que nous avons évoqués pour faire son bonheur. Quand on en vient à le connaitre, il est si doux, si sincère. Parfois, cela me noue le coeur quand j'y pense.
- Certainement, approuva Eléonore en venant prendre le bras d'Antoine, et c'est pour cela que mes parents le considèrent comme leur fils et moi comme mon frère. Le sang ne me le rendrait pas plus cher.
- Un frère, oui...Mais imagine le comme époux, ne serait-ce pas mieux encore ? La voix de Saint-Just s'était réduite à un murmure rêveur. Il est si loyal, si dévoué. Non vraiment, tu ne trouveras pas mieux que lui.
-Pour ce qui est du physique... commença Eléonore
- Du physique ! répéta-t-il, le cri qu'il ne réussit par à réprimer attirant un instant l'attention de Brount vers lui. Comment peux tu parler du physique face à une telle âme ! Et puis de toute façon la physionomie de Maximilien n'a rien de désagréable, regarde, il est petit certes, mais il a les mollets bien fait, une mine intelligente, des yeux verts, un joli nez...
- Tu ne trouves pas qu'il a un style un peu démodé?
- Maximilien s'en fiche des fariboles de la mode! Il prends soin de ses vêtement et il est toujours bien mis. On ne peut pas en dire autant des trois quarts des députés qui siègent à la Convention avec les cheveux gras et les bottes crottées. Son style est très respectable.
Eléonore se mit à rire de bon coeur devant l'air révolté de Saint-Just.
-Antoine... Si moi je ne suis pas amoureuse de lui, rien ne t'empêche de l'être, toi.
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"My Dear Puppet"
FR: Un bon début
(you can use thé internet translation, I simplified my language)
✦ ✦ ✦ ✦ ✦ ✦
Unity laisse échapper un soupire long alors qu'elle est seule dans une petite pièce qui ressemble a une chambre a coucher. Un matelas au sol plutôt propre avec des draps couleur saumon aussi propre. une petite boite en bois qui fait office de table de lit avec une vieille petite lampe de chevet. Étonnant quand on sait où elle se trouve. Dans le repaire de la famille Hamato, les égouts plus précisément.
On lui a préparé spécialement cette petite couche pour qu'elle puisse dormir correctement et cela se voit. C'est plus propre que ce qu'elle avait pu imaginer avant d'y être. La jeune femme fait quelques pas en avant, regarde autour d'elle. Il y a des tags aux murs, mais pas ceux grossiers trouvés dans les rues que les tagueurs utilisés pour marquer leur présence contre un mur, mais des dessins vraiment artistiques. De beaux motifs qui semblent exprimer plus qu'une simple signature. Ça change encore de l'idée qu'elle se faisait d'un mur d'égouts. Puis l'odeur, il n'y en a pas. Pas d'odeur de fosse septique qui remonte a ses narines, pas d'odeur de putréfaction quelconque ou d'eau croupie là depuis des mois. L'air est bon.
- C'est propre.
Surprenant.
Alors qu'elle zone, sa mémoire retrace la journée qu'elle vient de vivre.
Se faire remarquer par le fils au bandeau bleu Hamato était facile, elle avait le panel parfait pour attirer son attention. Une Yokai licorne. Il était donc simple d'amorcer un premier contact. Mais elle n'avait pas pensé qu'il n'allait pas juste aller lui parler mais complètement la kidnapper en lui laissant a peine le temps de dire "bonjour". Et peu importe si elle avait des protestations, la tortue avait déjà décider de la ramener a peine avait-elle posé les yeux sur lui. En y repensant, si elle n'avait pas accepté de rester pour que la famille fasse pardonner le geste de leur frère, on aurait pu croire a une prise d'otage. Mais même si elle était devenue une otage, le but était d'arriver ici, et elle avait réussi. Il faut juste qu'elle retienne ce nom d'emprunt qu'elle s'est donné : "Unity". Étonnant qu'ils n'aient pas réagi à un nom aussi singulier.
Drrrring drrrring!
Dans sa pose, son téléphone sonne. Un petit appareil à clapet violet lavande avec un porte-clé en forme d'atome. Vieux, usé et quelque peu rayé.
-Oui... Oui je suis bien arrivée. Bien sûr.
-Je suis impressionnée de te voir réussir aussi facilement alors que mes autres petits laqués n'avaient même pas pu suivre l'un d'eux.
-Que voulez-vous Madame, je... suis juste meilleure qu'eux. Répond Unity avec un ton sans joie ni même fierté.
-Ah ah ah! Bien sûr! C'est certain maintenant que je te vois en action. je ne regrette plus du tout mon choix. Peut être l'un des plus judicieux depuis longtemps. Je compte beaucoup sur toi à présent~
Malgré les mots doux et mielleux, la Yokai a une petite grimace devant cette fausse confiance que lui donne la personne à l'autre bout du fil.
-Bien sur. Je vous les amènerais sur un plateau d'argent, soyez en sûr. Juste le temps de gagner leur confiance et de les sédater.
-Efficace. Mais, il semblerait que je n'ai pas pu suivre ton signal une fois passée une certaine zone, large. As-tu une explication ?
Unity fait silence, se remémore la journée, les détails. Les quelques objets qu'il l'entouraient sur sa route avant de passer par ce portail bleu.
-Je pense, que le traceur a été brouillé par un boîte noire.
-Oh! Ce doit être le fait de cette jeune tortue violette.
-Donatello Hamato?
-Oui c'est bien lui. Gagne sa confiance et trouve le moyen de désactiver son brouilleur. C'est ta mission première.
Gagner la confiance de quelqu'un. Quelque chose qui la fait déglutir d'anticipation. Est-ce qu'elle va y arriver? Est-ce possible ? Même s'ils ont l'air ouverts dans cette famille et... Généreux, celui au bandeau violet lui semble bien plus fermé. Son rythme cardiaque s'intensifie alors qu'elle réfléchit a comment faire alors qu'elle est toujours au téléphone avec sa commanditaire.
-.... Me suis-je bien faite comprendre ?
-O-Oui Madame.
-D'ici là, je te permet un budget illimité, carte blanche pour que la mission réussi et si tu as besoin de quoi que ce soit. Mais j'attendrai des résultats. Je les veux tous face à moi, y compris Lou jitsu, et complètement a ma merci, annonce froidement la voix de l'interlocutrice à travers le téléphone. Faisant grincer des dents la Yokai licorne.
...
-Je ne le ferai pas, Big Mama.
Unity déglutit, et raccroche une fois la discussion close par sa patronne. Elle fixe son téléphone, puis regarde le matelas et jette d'un geste ample son appareil sur le lit avant de retirer son poncho et de se poser sur le lit a son tour. Un long soupire quitte ses lèvres, une pression disparaît avec, mais une autre persiste. Une grosse tension sur ses épaules, une épée de Damoclès.
Je ne veux pas y retourner, je ne veux pas y retourner. Je dois y arriver. Si ça marche, alors je pourrai enfin...
Soupire. Elle s'affale sur le lit, les bras tendu et regarde le plafond. Le sommeil ne devrait pas tarder à la prendre, pourtant quelque chose la dérange. Le manque de bruit. Elle a l'habitude a d'un brouhaha constant autour d'elle, des gens qui parlent, qui crient, qui se battent. C'est trop calme pour elle.
....
Demain, je commencerai par celui au bandeau orange. Il semble plus simplet que les autres. Je dois en profiter.
C'est demain que tout commence.
"TBC"
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Pensée nocturne_version française
Wukong n'a jamais écouté les conseils de Macaque. Chaque philosophie sombre était contrée par une pensée heureuse. Chaque avertissement était balayé d'un revers de la main, effacée d'un baiser, soufflée d'un câlin, ou épousseté de l'idée d'un idéal incertain. En soit, tout ce que le Macaque pouvait dire qui n’allait pas dans le sens du légendaire roi singe était ignoré de la plus belle des manières. Et ce n’est que maintenant, dans le creux de son lit, au milieu de la nuit, coincé dans les bras de la cruelle personne qui l’avait tant de fois rejeté et désiré à la fois, que l’esprit de Macaque lui fit un rappel bruyant de sa condition.
"Wukong ne m'écoute pas…" réalisa Macaque.
Et l'idée même que cette réalité se répète à nouveau dans le futur dans lequel il se trouvait le paralysait. Était-il sain de reprendre sa relation avec Wukong ? Non. Ça ne l'était certainement pas. Macaque savait plus que trop bien ce que l'un et l'autre voyaient en eux. Le singe de pierre voyait en Macaque, le compagnon fidèle et aimant qu'il regrettait avoir assassiné. Et le singe de l'ombre voyait en Wukong le doux bonheur brûlant qui l'avait forcé à tout nier pour se laisser consumer jusqu'à la tombe.
C'était clair que si Macaque et Wukong s'étaient une fois aimés sincèrement à leur premier "je t'aime"; ils n'aimaient tous deux chez l'autre, aujourd'hui, que le souvenir fané qu'ils représentaient.
Aucun d'eux ne se connaissait plus. Leur mouvements restaient en synchronisation; mais ils n'étaient plus harmonisés de la même façon qu'avant. La différence entre ces deux faits était aussi fine et confuse que la différence entre amour et adoration.
"Wukong ne m'aime pas." Réalise Macaque pour la seconde fois, tandis que son souffle s'accélère.
Le singe à la fourrure de jais se retourna dans son lit, et se blottit dans les bras de son compagnon. Depuis la destruction de la maison de Wukong sur la montagne de fleurs et de fruits, le singe de pierre était en cohabitation avec Macaque. La situation les avait rapprochés, et ils avaient alors décidé de reprendre leur relation, depuis longtemps brisée. Mais maintenant, Macaque doutait. Il aurait dû dormir. S'il s'était endormis, il n'aurait pas pensé autant. Pourquoi diable ne dormait-il pas ?
Macaque ferma fortement les yeux. Ses muscles se tendirent sous l’effort, comme si tout son corps essayait de le forcer à dormir. Malgré tout, le geste ne fait que rendre Macaque encore plus conscient de ses pensées parasites. Il ne devrait pas penser. Il ne devrait vraiment pas laisser son esprit lui jouer des tours. Mais il n’y pouvait plus rien. Chaque tentative mise en œuvre pour faire disparaître les pensées sombres était conclue par une vague encore plus forte de pensées obscures.
Dieux! N'allaient-elles pas se taire !?
-Macaque.
Le cœur de Macaque loupa un battement et ses oreilles s’agitèrent une seconde. Macaque tentait de regarder autour de lui. Il leva les yeux vers Wukong pour voir si ce dernier dormait réellement.
Avait-il imaginé la voix du sage ?
Le souffle de Macaque s’arrêta, uniquement pour écouter la respiration de Wukong, s’assurer de si ce dernier était bien celui qui avait ouvert la bouche, ou s’il avait juste entendu une voix.
Cela lui arrivait souvent à l’époque. Les ombres lui sussuraient toujours un aperçu du futur, ou du passé de temps à autre. Et c’était si réel que Macaque avait du mal à les différencier de la réalité. Mais ces derniers siècles, il avait été seul quand ces manifestations vocales lui étaient arrivées.
Le souffle de Wukong était régulier, et lourd. Sa peau était chaude. Et bien que Macaque adorait se coller à cette fourrure qui sentait le soleil; il était, là maintenant, bien trop concentré à s’assurer du fait que Wukong dormait bel et bien.
-Wukong ?
Murmurra Macaque, incertain, malgré le fait évident que son compagnon n’avait pas pipé mot. La respiration de Wukong changea de rythme, comme si ce dernier s'était réveillé à l’appel de Macaque. Mais non. Il dormait toujours. Macaque le savait. Le singe de l’ombre sourit, satisfait, et mis à l’aise dans les bras de Wukong; s’agitant comme un petit oiseau qui essayait de s'ébrouer pour retirer la pluie de ses plumes. Puis, quand il fut enfin bien installé, il ferma les yeux encore, essayant de remplacer ses inquiétudes par le battement de cœur de l’homme qu’il aimait.
-Je t’aime Mac…
Macaque se tendit et leva des yeux surpris vers Wukong dont le rythme reprit un ton plus agité, laissant échapper au sage quelques ronflements. C’était une phrase dite de façon incompréhensible. Les paroles d’une personne endormie. Peut-être même que ce n’était rien de plus que les mots échappés tout droit des rêves de Wukong, mais Macaque les avait entendus de façon bien trop claire.
Wukong avait dit qu’il aimait Macaque. Il avait dit Mac! Pas Liu Er. Wukong n’avait pas utilisé l’ancien nom de Macaque. Il avait…Wukong a…il aimait…il…!
Le cœur de Macaque battait trop vite dans sa poitrine. Il cognait si fort que le singe de l’ombre eut peur que le son réveille Wukong. Oh par pitié, faites que Wukong ne se réveillerait pas.
Si il le faisait, il verrait certainement le visage rouge de Macaque, et le sourire qu’il était incapable de faire disparaitre. Les yeux du singe à la fourrure de jais montreraient certainement tout l’amour qu’il portait à Wukong? et Macaque n’était pas prêt à ce que Wukong voit cette expression de lui. Ce serait tellement honteux. Il se sentirait si déshonoré, si Wukong découvrait à quel point des mots aussi simples avaient excité le singe à ses côtés.
C’était stupide de penser ainsi. Mais le Macaque serait prêt à tuer Wukong, plutôt que de lui avouer combien une simple phrase avait été efficace. Suffisamment pour lui permettre d’effacer ses doutes, et lui permettre de dormir à nouveau. Dieu! Macaque détestait tellement Wukong! Ce crétin était beaucoup trop adorable pour le bien du singe de l’ombre.
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la isla blanca; huitième version.
la isla blanca; septième mise à jour 💕 six mois désormais que notre doux cocon, LA ISLA BLANCA, à ouvert ses portes. mes douceurs de co-admins, @themuseparadox, @erinye-stuff, @romystigri, @gerard-menjoui & moi-même venons vous présenter sa huitième version. pour l'occasion; lib fait totalement peau neuve avec un nouveau codage mais aussi beaucoup d'autres nouveautés à dénicher.
l'intrigue du mois; entre les murs teintés d'ocre, se dissipent les murmures solennels des promesses d'un autre temps, s'installent en douceur les lueurs de l'astre primaire de la cité entourée de nuages menaçants. le scélérat n'est plus là, vague souvenir déjà oublié par les esprits béats, calmes sont les vagues qui furent enragées, amorphes quand près des ruelles éclairées, on chante à l'amour et aux étreintes subtilisées. la saint-valentin, le moment où les flammes se déclarent, l'instant où les cœurs battent à l'unisson, sans retard. pourtant, loin des rayons chaleureux, l'ombre se dresse, mirage ou bien réelle créature que certains se plaisent à appeler reine des tristes desseins, la légende gronde dans les esprits dès lors que la saison hiémale touche à sa lente fin. avez-vous déjà entendu parler d'hamarre, déesse des amours et des couples qu'elle sépare sans détour ? elle est bien là, observant les faits et gestes de ceux qui vivent trop fort, trop vite, sans se soucier de son aura. sur l'île, le mythe se chuchote de bouches en bouches, s'éteint pour laisser planer les vapes idéalisées d'une vieille histoire décimée, celle de deux amants qui s'aimaient, puis séparés par les courants et les menaces de l'océan. on murmure aussi qu'il suffit de s'approcher de la grotte d'es culleram et d'y déposer un papier avec le prénom de l'être aimé, de revenir le jour suivant pour attester de tâches noires comme signe que l'affection est destinée à durer. s'il n'y en a pas, c'est qu'hamarre ne vous accordera pas sa bénédiction jusqu'au trépas. mais qui peut-on réellement croire ? simple fiction ou véritable invention, c'est à vous, chers habitants, d'en juger.
– la isla blanca se veut un forum où règnera la bienveillance, et où l'on privilégie l'intégration de chacun. un doux cocon où les personnages de tout les horizons, nous l’espérons, pourront trouver une maison. du plus sombre, au plus doux, l'île ne cesse d'accueillir de nouveaux habitants aux nuances illimitées. ✨
aucun minimum de ligne exigé sur le forum – un rp par mois. n’hésitez pas à nous rejoindre. 🌸🐚
lien du forum :: https://laislablanca.forumactif.com/ lien du forum :: https://laislablanca.forumactif.com/
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Destinée Ensorcelée
Chapitre 7 : La vision de Lilia
⚝──⭒─⭑─⭒──⚝
Le matin était arrivé, et une douce lumière filtrait à travers les branches des arbres, projetant des ombres délicates sur le sol. Les sorcières dormaient profondément, enveloppées dans leurs veste, leurs visages sereins et paisibles.
Agatha, la tête légèrement tournée, avait toujours son nez enfoui dans le cou d'Ivana. Elle respirait lentement, savourant l'odeur apaisante de la peau d'Ivana, un mélange subtil de fleurs sauvages et de l'odeur terreuse de la forêt. Les cheveux d'Ivana, légèrement ébouriffés, dégageaient une fragrance douce, presque sucrée, qui se mêlait à l'air frais du matin.
Agatha, perdue dans ses pensées, se laissait aller à la chaleur du corps d'Ivana contre elle. Elle ressentait une profonde connexion, un sentiment de sécurité qui réchauffait son cœur. Les rayons du soleil commençaient à caresser leur peau, annonçant un nouveau jour rempli de promesses et d'aventures à venir.
Lucillia avait toujours la tête posée sur la poitrine de Lilia, cherchant réconfort et chaleur dans ce geste intime. La douce mélodie du battement de cœur de Lilia résonnait dans ses oreilles, un rythme apaisant qui l'aidait à se détendre et à se laisser aller. Chaque pulsation était comme une promesse de sécurité, un ancrage dans le moment présent.
Les cheveux de Lucillia, légèrement ébouriffés, flottaient autour de son visage, capturant les rayons du soleil et ajoutant une touche de magie à la scène. Lilia, avec tendresse, passait sa main dans les cheveux de Lucillia, ses doigts glissant doucement sur les mèches soyeuses. C'était un geste plein de douceur, une caresse qui parlait d'affection et de compréhension.
Leurs respirations étaient synchronisées, un ballet délicat qui témoignait de leur lien profond. Lucillia se sentait enveloppée par la chaleur du corps de Lilia, chaque battement de cœur résonnant comme un écho de leur amitié. L'odeur familière de Lilia, un mélange de lavande et de quelque chose de sucré, enveloppait Lucillia, l'apaisant encore davantage.
Dans ce moment suspendu, le monde extérieur semblait s'effacer. Les bruits de la forêt, le chant des oiseaux et le doux murmure du vent se mêlaient à la tranquillité de leur connexion. Lucillia savait qu'elle pouvait se laisser aller, que dans les bras de Lilia, elle était chez elle, protégée et aimée.
Alice et Jen s'étaient réveillées, elles observaient les deux duos,
Jen, d'un coup d'œil malicieux vers Alice, décida de briser le silence. Elle se redressa légèrement, un sourire espiègle sur les lèvres.
"Eh bien, regardez-les, on dirait deux petites souris enroulées dans une couverture!" s'exclama-t-elle, sa voix résonnant un peu trop fort dans l'air tranquille.
Lilia, surprise par le ton de Jen, ouvrit lentement les yeux, ses cils s'ouvrant comme des volets sur un nouveau jour. Elle cligna des yeux plusieurs fois, essayant de se réadapter à la lumière.
"Tu pourrais essayer de ne pas réveiller tout le camp, Jen," murmura-t-elle, un sourire amusé se dessinant sur son visage. "On n'est pas encore prêtes pour le concert de l'aube."
Lucillia, toujours blottie contre Lilia, se mit à rire doucement, sa voix encore ensommeillée.
"C'est vrai, Jen, tu as un talent pour le réveil brutal," ajouta-t-elle en se redressant légèrement, ses cheveux en désordre tombant sur son visage.
Jen, feignant l'indignation, leva les mains en l'air. "Je ne fais que vous aider à sortir de votre torpeur! Le monde extérieur vous attend!" dit-elle avec un clin d'œil.
Agatha serra Ivana un peu plus contre elle, ses bras enveloppant la silhouette de la jeune femme comme une couverture chaude. Elle ferma les yeux un instant, profitant de la douce odeur de shampooing floral qui émanait des cheveux d'Ivana.
Agatha ouvrit les yeux, un froncement de sourcils sur le visage. "Jen, sérieusement ? Tu pourrais être un peu plus douce, tu sais !" dit-elle en feignant une indignation exagérée. "Je suis en train de profiter d'un moment de tranquillité ici !"
Jen, amusée par la réaction d'Agatha, ne se laissa pas démonter. "Mais je ne peux pas laisser ces deux-là dormir toute la journée ! Allez, réveillez-vous, il y a des aventures qui vous attendent !" répondit-elle, tout en gesticulant comme si elle annonçait un grand événement.
Agatha se pencha doucement vers Ivana, sa voix à peine un murmure, mais chargée d'un mélange d'amusement et de malice. Elle approcha ses lèvres de l'oreille d'Ivana, un sourire espiègle sur le visage.
"Si je ne l'a tue pas aujourd'hui, c'est un miracle," chuchota-t-elle, l'intonation pleine de complicité.
☆○o。 。o○☆
Jen, Alice, Agatha, Ivana, Lilia et Lucillia se tenaient devant l'immense tour, leurs yeux écarquillés d'émerveillement. La structure majestueuse s'élevait vers le ciel, ses murs de pierre ornés de motifs délicats qui brillaient sous les rayons du soleil. L'atmosphère était chargée d'une magie palpable, comme si chaque pierre avait une histoire à raconter.
En poussant la grande porte en bois, qui s'ouvrit avec un grincement mystérieux, le groupe découvrit un hall spacieux inondé de lumière. Les murs étaient couverts de fresques colorées, représentant des scènes de batailles héroïques et de festins royaux, tandis que de grandes fenêtres laissaient entrer des rayons de lumière qui dansaient sur le sol en marbre.
Les filles s'avancèrent avec précaution, leurs pas résonnant dans le silence. L'excitation et l'anticipation se mêlaient dans l'air, chaque coin de la tour promettant une nouvelle découverte. Les détails sculptés sur les murs et le plafond semblaient les inviter à explorer plus en profondeur, à percer les mystères de cet endroit enchanteur.
Au milieu de la pièce, un pentacle dessiné avec soin s'étendait sur le sol, ses lignes précises et ses symboles mystérieux attirant l'attention de tous. Les membres du groupe se tenaient en cercle, leurs visages marqués par la confusion et l'inquiétude. Les murmures de leurs pensées résonnaient dans l'air lourd de tension.
Alice, les sourcils froncés, brisa le silence.
"Je pense que ça doit être l'épreuve d'Agatha ou de Lilia, puisque toutes les autres ont déjà eu la leur." Sa voix était ferme, mais une lueur d'incertitude brillait dans ses yeux.
Agatha, les bras croisés et le regard déterminé, secoua la tête avec véhémence. "Hors de question que je mette un pied dans ce pentacle ! Je ne suis pas prête pour ça." Son ton était catégorique, et une légère tremblement dans sa voix trahissait son anxiété.
Ivana, d'un air résolu, ajouta : "Je vais y aller alors."
Elle s'avança, prête à franchir le seuil du pentacle. Mais au moment où elle s'apprêtait à poser un pied sur le symbole, Agatha, dans un élan de panique, la poussa violemment.
"Non, attends !" s'exclama Ivana, surprise.
Mais il était trop tard. Agatha avait déjà fait un pas en avant, se retrouvant au centre du pentacle.
Ivana, le cœur battant, observait Agatha au centre du pentacle, une peur sourde l'envahissant. Elle s'approcha, ses yeux fixés sur son amie, prête à intervenir si quelque chose tournait mal. Cependant, au fil des secondes, elle commença à se détendre.
"Rien ne se passe... Agatha, ça va ?" murmura-t-elle, la voix tremblante mais pleine d'espoir.
Agatha, fronçant les sourcils, semblait perplexe. "Qu'est-ce qui se passe ?"
Elle scrutait le pentacle, cherchant des signes, des réponses. La tension dans l'air était palpable, mais rien ne se produisait.
Lilia, d'un ton encourageant, s'approcha d'Agatha. "Sors de là ! Si rien ne se passe, ça doit être mon épreuve ," dit-elle, ses mots pleins de conviction.
Elle avait toujours eu un sens aigu des choses, et sa voix était un mélange de détermination et d'inquiétude.Agatha, hésitante, acquiesça finalement et fit un pas en arrière, sortant du pentacle laissant sa place à Lilia. À l' instant où Lilia rentre , la lumière jaune du pentacle s'intensifia, inondant la pièce d'un éclat chaleureux et mystérieux. Les murs semblaient vibrer sous cette illumination, et une ambiance presque magique enveloppa le groupe.
Lilia était assise au milieu du pentacle, une position à la fois vulnérable et puissante. Les lignes tracées au sol brillaient d'une lumière dorée, créant un contraste saisissant avec l'obscurité ambiante de la pièce. Elle ferma les yeux, son cœur battant la chamade, le souffle court. Une vague d'angoisse l'envahit, mais elle savait qu'elle devait faire face à cette épreuve qui l'attendait.
Les pensées tourbillonnaient dans son esprit, mêlant doutes et espoirs. Elle ressentait la chaleur du pentacle qui l'entourait, une chaleur qui, paradoxalement, était réconfortante et intimidante. L'air autour d'elle semblait vibrer d'une énergie palpable, comme si le temps lui-même se figeait, attendant avec impatience le moment où quelque chose se déclencherait.
Lilia inspira profondément, essayant de calmer les battements frénétiques de son cœur. Elle se concentrait sur sa respiration, cherchant à puiser dans sa force intérieure. La lumière dorée du pentacle pulsait doucement, comme un cœur battant, et elle se laissa envelopper par cette aura lumineuse, déterminée à surmonter ses peurs et à embrasser l'inconnu qui l'attendait.
Lilia était assise sur le sol, son corps immobile tandis que son esprit s'évadait dans une vision sombre et troublante. Les murs de la pièce semblaient se resserrer autour d'elle, et les visages familiers d'Alice, Jen, Ivana, Agatha et Lucillia apparaissaient dans son esprit, figés dans une expression de terreur.
La scène était terrifiante et chargée de tension. Alice, Jen, Agatha, Ivana et Lucillia se tenaient toutes attachées à des poteaux en bois brut, leurs corps immobiles, mais leurs visages trahissaient une peur palpable. Les cordes qui les maintenaient étaient serrées, creusant dans leur chair et laissant des marques rouges sur leur peau.
Leurs vêtements étaient déchirés, égratignés par des branches ou des griffes invisibles, et des gouttes de sang perlaient ici et là, formant de petites flaques qui se mêlaient à la terre humide sous leurs pieds. L'atmosphère était sombre, presque suffocante, et une brume légère flottait autour d'elles, ajoutant une aura de mystère et de danger.
Les cinq amies échangeaient des regards désespérés, cherchant du soutien dans cette épreuve. Les larmes coulaient sur les joues d'Agatha, tandis qu'Ivana, d'un regard déterminé, tentait de calmer ses camarades. Lucillia, malgré la douleur, essayait de réfléchir à une solution, tandis qu'Alice et Jen, serrant les dents, exprimaient leur volonté de ne pas se laisser abattre.
Leurs cœurs battaient à tout rompre, et l'angoisse montait alors qu'elles réalisaient que le temps était compté. Dans cette obscurité oppressante, l'espoir semblait s'amenuiser, mais une lueur de détermination brillait encore dans leurs yeux.
Les créatures des ténèbres avançaient lentement, leurs silhouettes sinistres se dessinant dans l'ombre, comme des fantômes sortis des pires cauchemars. Leurs corps étaient difformes, couverts d'une peau sombre et luisante, et leurs yeux brillaient d'un éclat malveillant, reflétant une soif de souffrance. Chaque pas qu'elles faisaient semblait faire trembler le sol, une vibration sourde qui résonnait dans l'air lourd de peur.
Lilia, dans un état de désespoir, criait pour qu'elles s'arrêtent, sa voix résonnant comme un écho désespéré dans le vide. Pourtant, personne ne l'entendait, car elle n'était pas vraiment présente, comme une ombre perdue dans un monde parallèle. Son cri, bien que plein d'émotion, se perdait dans le néant, laissant les autres sorcières seules face à leur destin.
Les cris de douleur des sorcières fusaient dans l'air, créant une symphonie de souffrance. Chaque cri était une note aiguë, un témoignage de la torture infligée par ces créatures impitoyables. Les sorcières, déjà affaiblies par leurs blessures, se débattaient contre leurs liens, mais chaque mouvement ne faisait qu'aggraver leur douleur.
Les créatures s'approchaient, leurs griffes acérées prêtes à infliger des blessures encore plus profondes. Les sorcières, les yeux écarquillés par la terreur, se regardaient, cherchant du réconfort dans cette épreuve. Les larmes coulaient sur leurs visages marqués par la peur et la détresse, tandis qu'elles sentaient la chaleur de leur propre sang sur leur peau. L'atmosphère était chargée d'une tension insupportable, chaque seconde semblant une éternité, alors que le mal s'apprêtait à frapper.
Subitement, une femme à la longue chevelure noire surgit de l'ombre, sa présence imposante et majestueuse captivant instantanément l'attention. Hela, déesse de la mort, avançait avec une grâce sombre, ses yeux perçants brillant d'une intensité glaciale. Son manteau flottait derrière elle, comme une ombre vivante, enveloppant la scène d'une aura mystique et menaçante.
Dès son arrivée, les créatures des ténèbres, qui semblaient si puissantes auparavant, disparurent dans un souffle de désespoir, comme si leur essence même était aspirée par la force de Hela. Les sorcières, encore tremblantes de peur, observaient cette apparition avec une mélange d'émerveillement et de terreur.
Hela, sans un mot, se mit à avancer vers les sorcières, et, d'un geste de sa main, elle commença à les faucher une par une. Chaque mouvement était précis, presque élégant, alors que les cris de douleur s'élevaient à nouveau, mais cette fois-ci, ils étaient mêlés à une résignation. Les sorcières tombaient, emportées par la faucheuse, leurs vies s'éteignant dans un dernier souffle.
Lucillia, cependant, restait debout, son regard défiant celui de la déesse. Hela, en arrivant face à elle, leva sa main, prête à porter le coup fatal. Mais au moment où elle s'apprêtait à frapper, tout se figea comme par magie. Le temps lui-même semblait suspendu, créant une bulle de silence autour de Lucillia, comme si l'univers entier retenait son souffle.
Lilia était plongée dans un état de semi-conscience, flottant entre les rêves et la réalité. Elle entendait la voix douce et familière de Lucillia, qui résonnait comme un écho lointain, l'appelant à revenir à elle. "Réveille-toi, Lilia," disait Lucillia, sa voix empreinte d'une urgence subtile, mais aussi d'une tendresse réconfortante.
Dans cet entre-deux mondes, Lilia ressentait une chaleur enveloppante, comme si elle était bercée par des vagues de lumière douce. Les contours de son environnement étaient flous, se mêlant à des souvenirs et des visions oniriques. Elle voyait des images colorées danser devant ses yeux, des souvenirs de rires, de joie et de camaraderie, mais tout cela semblait si lointain.
La voix de Lucillia continuait de l'appeler, chaque mot vibrant avec une intensité qui perçait le brouillard qui l'entourait. "Lilia, reviens… nous avons besoin de toi." Cette déclaration résonnait en elle, éveillant une force intérieure qu'elle ne savait pas qu'elle possédait. Elle se débattait contre l'attraction des rêves, cherchant à se libérer de cette torpeur qui la retenait.
Les yeux de Lilia devinrent alors d'un jaune brillant, illuminant son visage d'une lueur mystique. Elle était en train d'utiliser sa magie, une énergie vibrante qui pulsait autour d'elle, pour changer le futur. L'air était chargé d'une tension palpable, alors qu'elle se concentrait intensément sur la vision de ses amis en danger. Chaque incantation qu'elle murmurait semblait résonner dans l'espace, tissant un nouveau destin pour ceux qu'elle chérissait.
Dans un tourbillon d'énergie, des images de ses amis en détresse se mêlaient à des visions de leur sauvetage imminent. Lilia se voyait les protéger, les rassembler, les sortir des griffes du danger. Sa magie, alimentée par l'amour et l'amitié, créait une onde de choc qui modifiait la trame même de leur réalité.
Puis, dans un éclat de lumière, le futur se transforma. Les dangers disparurent, et la paix s'installa autour d'eux. Une fois le futur changé, Lilia sentit une douce fatigue l'envahir. Ses yeux redevinrent leur couleur habituelle, et elle retrouva son état normal. Son esprit, qui avait navigué entre les dimensions, revenait doucement dans son corps, lui laissant une sensation d'accomplissement et de sérénité. Elle avait réussi à sauver ses amis, et cette victoire résonnait dans son cœur.
Les lumières qui sortaient du pentacle s'évanouirent lentement, laissant derrière elles une douce lueur résiduelle. Lilia, encore un peu étourdie, se releva avec précaution, ses pensées tourbillonnant autour de tout ce qui venait de se passer. En regardant son groupe d’amies, elle comprit que tout ce qu'elle avait vécu n'était qu'une vision, une projection de son esprit, et non pas un événement survenu dans le monde réel.
Lucillia, qui avait observé la scène avec une inquiétude grandissante, ne put contenir son soulagement. Elle courut vers Lilia, ses bras grands ouverts, et l'enveloppa dans une étreinte chaleureuse. La pression de l'angoisse se relâcha alors que Lucillia la serrait contre elle, murmurant des mots apaisants. Lilia pouvait sentir la chaleur de l'amitié qui les liait, et cela lui apporta un réconfort immense.
Dans ce moment précieux, Lilia réalisa à quel point elle était chanceuse d'avoir Lucillia. Les échos de son expérience magique s'estompaient lentement, mais la connexion qu'elle partageait avec Lucillia brillait plus que jamais, illuminant leur monde de joie et d'amour.
☆○o。 。o○☆
Le groupe d’amies émergea de la tour, l’esprit encore tourbillonnant des révélations que Lilia avait partagées. Les visages étaient marqués par l'inquiétude et l'incompréhension, chacun essayant de digérer l'ampleur des informations. Agatha, d'un pas décidé, se tenait près d'Ivana, sa détermination palpable.
Elle ne comptait pas la lâcher, c'était hors de question. C'était sa Ivana. Agatha jeta un regard furtif autour d'elles, s'assurant que leur groupe restait soudé, comme un rempart face aux incertitudes du monde extérieur.
Ivana avançait, les bras croisés, son regard perdu dans les pensées sombres qui l'habitaient. Le vent frais soufflait autour d'elles, mais elle semblait imperméable à la température. Agatha, toujours attentive à son amie, ne put s'empêcher de s'approcher. Elle passa son bras autour des épaules d'Ivana, lui frottant doucement les bras.
« Tu as froid ? » demanda Agatha, sa voix pleine de douceur.
Ivana secoua la tête, un léger sourire apparaissant sur ses lèvres. « Non, ça va. Je ne suis pas si frileuse, tu sais. »
Agatha, toutefois, ne voulait pas relâcher son étreinte. Elle glissa sa main sur le dos d'Ivana, maintenant un contact chaleureux entre elles.
« Peut-être pas, mais je préfère te garder au chaud. On ne sait jamais avec ce temps. »
Ivana tourna la tête vers Agatha, ses yeux brillants de gratitude. « Merci, Agatha. »
Agatha sourit en entendant les mots d'Ivana. Pour elle, un simple « merci » représentait un très grand pas. Un silence apaisant s'installa entre elles, comme si le monde extérieur avait disparu, laissant place à leur connexion.
Ivana, après un moment de réflexion, tourna son regard vers Agatha. Ses yeux, souvent si pleins de vie, étaient maintenant chargés d'une intensité particulière.
« N'essaye pas de me préparer, je ne suis pas brisée, » dit-elle, sa voix ferme mais douce.
Agatha, surprise par la force de ces mots, écarquilla les yeux. « De quoi tu parles ? » demanda-t-elle, l'inquiétude se lisant sur son visage.
Ivana prit une profonde inspiration, consciente de l'importance de clarifier ses pensées. « Je vois bien tous les efforts que tu fais, Agatha. C'est très mignon de ta part, mais je veux que tu saches que tout va bien vraiment.. »
Agatha se sentit soulagée par les paroles d'Ivana, comme si un poids immense venait de se lever de ses épaules. Dans un élan de tendresse, elle l'attira contre elle, lui offrant un réconfort sincère. Ivana, touchée par ce geste, posa sa tête sur l'épaule d'Agatha, leurs corps se synchronisant naturellement alors qu'elles avançaient ensemble.
Agatha ne pouvait s'empêcher de sourire discrètement. Ce moment de proximité la remplissait d'une douce chaleur, une sensation qu'elle n'avait pas connue depuis longtemps. Elle était heureuse de ce rapprochement, de cette connexion qui semblait transcender les tensions passées.
Cependant, un nuage d'inquiétude assombrissait son bonheur. Elle réalisait, avec une clarté douloureuse, qu'elle était tombée amoureuse de la fille de son ennemie. Ce sentiment, à la fois magnifique et compliqué, pesait sur son cœur. Les implications de cette affection la tourmentaient, mais dans ce moment précieux partagé avec Ivana, elle choisit de savourer l'instant, laissant de côté ses préoccupations pour profiter de la chaleur de leur amitié en pleine évolution.
☆○o。 。o○☆
Lucillia se tenait là, son regard fuyant, trahissant son agitation intérieure. Ses mains, habituellement si sereines, étaient maintenant crispées, et elle jouait nerveusement avec les bords de sa chemise.
Elle pouvait sentir son cœur battre plus vite à chaque fois qu'elle posait les yeux sur Lilia, qui était marcher tranquillement, plongée dans ses pensées. Lilia, avec son air détaché et son sourire apaisant, contrastait tellement avec l'état de Lucillia. Les pensées tourbillonnaient dans l'esprit de Lucillia, des scénarios catastrophiques se dessinant à chaque instant.
Lilia, avec son regard attentif et perceptif, avait remarqué le changement chez Lucillia. Elle pouvait sentir l'atmosphère lourde et tendue qui entourait son amie. Sans hésiter, elle décida de s'approcher, ses pas légers résonnant doucement sur le sol.
À mesure qu'elle s'avançait, Lilia observait chaque détail de l'expression de Lucillia : ses sourcils froncés, sa posture rigide, et cette lueur d'inquiétude dans ses yeux. Elle savait que quelque chose n'allait pas, et cette intuition la poussait à agir. Lilia marcha à côté de Lucillia, assez proche pour lui montrer qu'elle était là, prête à l'écouter.
Leurs ombres se mêlaient sur le sol, créant une connexion silencieuse entre elles. Lilia, avec sa voix douce et réconfortante, brisa le silence :
« Tu sais que tu peux me parler, n'est-ce pas ? »
Elle la regarda avec une expression pleine de compréhension, espérant que cela aiderait Lucillia à se sentir plus à l'aise. Les bruits ambiants semblaient s'estomper autour d'elles, laissant place à une bulle de tranquillité. Lilia se tenait là, patiente, attendant que Lucillia trouve le courage d'exprimer ce qui la tourmentait. Elle savait que parfois, il suffisait simplement d'être présent pour apaiser les craintes de l'autre.
Lucillia, les yeux brillants d'une inquiétude palpable, tourna lentement la tête vers Lilia. Elle plongea son regard dans celui de son amie, cherchant une lueur d'espoir dans ce moment de vulnérabilité. La tension dans l'air était presque tangible, et Lilia pouvait sentir le cœur de Lucillia battre rapidement, comme si chaque battement résonnait avec ses propres craintes.
« J'ai peur que ta vision se réalise, » murmura Lucillia, sa voix tremblante trahissant la profondeur de son angoisse.
Ses mots flottaient dans l'air, lourds de sens. Elle baissa les yeux, incapable de soutenir le regard de Lilia plus longtemps, comme si elle craignait que sa peur ne devienne réalité si elle l'énonçait à voix haute.Lilia, voyant la détresse de son amie, s'approcha un peu plus, sa présence réconfortante enveloppant Lucillia comme une couverture chaude.
« Écoute, » dit-elle d'une voix douce, « les visions peuvent être troublantes, mais elles ne définissent pas notre avenir »
Elle prit la main de Lucillia dans la sienne, serrant doucement, comme pour lui transmettre sa force. « Parfois, ce que nous craignons le plus n'est qu'une ombre de notre imagination. Regarde autour de nous, tout ce que nous avons construit ensemble. Nous avons surmonté tant d'épreuves. »
« Lilia, » commença Lucillia, sa voix douce comme une brise légère, « s'il te plaît, dis-moi que tout ira bien. » Ses yeux brillaient d'un mélange d'espoir et de besoin, cherchant dans le regard de son amie une promesse de sécurité.
Lilia, toujours attentive, s'approcha un peu plus, ses traits empreints de compassion. « Je te le promets, » répondit-elle avec assurance, sa voix ferme mais douce. « Quel que soit le chemin que nous devons emprunter, nous le ferons ensemble. »
Lucillia, se sentant enveloppée par les mots de Lilia, sentit une vague de chaleur l'envahir. « Merci, Lilia, » murmura-t-elle, un léger tremblement d'émotion dans la voix.
Lilia, avec une tendresse infinie, enveloppa Lucillia dans ses bras, ses gestes délicats et protecteurs. Leurs corps se rapprochèrent, créant un cocon de chaleur et de réconfort. Lilia pouvait sentir le doux parfum de Lucillia, un mélange floral qui évoquait les jardins en fleurs, et cela lui apportait une sensation de paix inégalée.
Lucillia, blottie contre elle, ressentait une vague de sécurité qui l'envahissait. Elle ferma les yeux un instant, savourant la douceur de ce moment. Elle se laissa aller dans l'étreinte, comme si elle pouvait oublier toutes ses inquiétudes, juste pour un instant.
Le coven avançait sur la route, les feuilles craquant sous leurs pieds. Soudain, un portail bleu magique apparut, illuminant le paysage d'une lueur éclatante. La lumière scintillante se reflétait sur les visages des sorcières, révélant la surprise et la curiosité dans leurs yeux écarquillés.
Alors qu'elles prenaient conscience de ce phénomène inexplicable, une atmosphère de mystère s'installait. Les sorcières, d'abord fascinées, commencèrent à faire demi-tour, cependant, une force irrésistible émanait du portail, les attirant inexorablement vers lui.
Un souffle puissant les enveloppa, et elles se sentirent comme soulevées du sol. Le portail les aspirait, les emportant dans un tourbillon de lumière et de magie. Leurs corps flottaient, entraînés vers l'inconnu, tandis que le portail se refermait lentement, laissant la route vide et silencieuse derrière elles.
‿︵‿︵ʚɞ『FIN』ʚɞ‿︵‿︵
Merci à tous d'avoir pris le temps de lire ce chapitre.J'espère qu'il vous à plut
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Thisbé de Waterhouse : L'attente tragique d'un amour interdit
John William Waterhouse, Thisbé ou L'auditeur, huile sur toile, 97x59cm, 1909
Pyrame et Thisbé : Le moment suspendu avant la tragédie
Dans cette peinture de Waterhouse, Thisbé est saisie dans un moment d'attente intense, pressant son oreille contre le mur qui la sépare de son bien-aimé, Pyrame. Ce geste d’écoute, à la fois empreint de tendresse et de tension, illustre de manière poignante leur situation tragique : bien qu’ils soient physiquement proches, leur amour est irrémédiablement entravé par des forces extérieures. La fissure dans le mur, par laquelle ils tentent de communiquer, devient ainsi le symbole de cet amour empêché, une passion qui ne peut s’exprimer que dans le secret, loin des regards de leurs familles hostiles.
Ce choix de représentation par Waterhouse, focalisant uniquement sur Thisbé, fait ressortir non seulement la solitude du personnage, mais aussi la séparation inéluctable qui hante leur relation. Ce moment figé semble anticiper le drame imminent qui culminera dans leur mort tragique.
Les couleurs : Une palette de passion et de tension
Waterhouse, figure emblématique du mouvement préraphaélite, utilise des techniques picturales distinctives qui amplifient les émotions véhiculées par ses sujets. Sa maîtrise de la couleur est particulièrement notable dans cette œuvre. Les teintes riches et vibrantes qu'il emploie ne servent pas seulement à embellir la toile, mais aussi à intensifier l'atmosphère émotionnelle. Le rouge de la robe de Thisbé, par exemple, attire immédiatement le regard et évoque des sentiments de passion, mais aussi de danger imminent.
Ce choix de couleur audacieux est accentué par des contrastes subtils avec les tons plus doux du fond. Ce jeu de lumière et d'ombre crée une tension visuelle qui reflète l’angoisse intérieure des personnages et la précarité de leur situation. En utilisant ces techniques, Waterhouse amplifie le poids émotionnel du moment, en invitant le spectateur à ressentir l'intensité de l’attente de Thisbé.
Les émotions : La vulnérabilité face à la séparation
Outre les jeux de couleurs et de lumière, Waterhouse porte une attention minutieuse aux détails qui révèlent la profondeur émotionnelle de ses personnages. La texture des tissus, les plis de la robe, et surtout l'expression du visage de Thisbé, oscillant entre espoir et angoisse, racontent une histoire plus vaste. Son visage tendu, ses yeux écarquillés et son corps incliné vers le mur traduisent non seulement son désir ardent de se connecter à Pyrame, mais aussi sa peur d’un avenir incertain.
L'invisibilité de Pyrame dans la scène est cruciale. Même absent physiquement, il est omniprésent dans l’esprit de Thisbé, ce qui accentue le drame de la séparation. Cette absence suggère une souffrance encore plus grande, car Pyrame, bien que proche, est inaccessible. La fissure dans le mur, petit espace à travers lequel ils communiquent, symbolise à la fois leur lien ténu et la barrière infranchissable qui les sépare.
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La prescription (extrait 2019) :
...Il prend une cigarette tordue sous les lumières des épiceries et des lampadaires, la remet droite en un geste entre deux doigts. Il sent qu'il est complètement défoncé, shooté et perdu. Il marche au hasard des rues en se disant « Tous les chemins de ce foutu Paname et sa ceinture de merde mènent à Gare de Lyon ».
Il rencontre un Sdf, dans un quartier qui fait penser au 19ème arrondissement; en fait il en sait foutre rien.
« Dis-moi mon gars ! » lui dit-il souriant.
« Tu peux pas me dépanner une pièce ? Houla mon gars ! T'es complètement ailleurs là ! »
Pierre voit le chien du Sdf, s’approche et le caresse en pensant à son clébard, le voyant comme un frère d'une autre espèce.
« C'est.. c'est un Beagle ça…j'veux dire comme chien » barbouille Pierre
« Exact ! Il sont gentils comme tout mais attention il ont
l'énergie d'un Goliath. » lui répond-il d'un ton amusé.
« Goliath…je vois. J'aime bien cette histoire…j'peux m'assoir à coté de vous ? » demande Pierre en essayant d'articuler.
« Pas d'soucis mon gars »
« J'suis pas vot’ gars. Vous avez du feu ? »
« Ouais » répond le Sdf
« Alors j'ai une clope pour vous aussi »
« Merci ! »
Il fume à coté du gars, visiblement là à cause du chômage. Pierre l'écoute sans parler ni même penser, assis sur le trottoir.
« Tiens v'la cinq balles, tu t’achèteras un kebab ou une bouteille. Rien à foutre d'ailleurs, j'aime bien ton chien, il est en bonne santé et il est doux. »
« T'es sur ?!! » lui demande-t-il, ahuri.
« Ouais prends-les » dit-il au Sdf fermement.
C’était pour payer une pinte à son pote...
...Il marche. Trébuche dans un escalier d'une petite rue quelconque et se fait mal à la même épaule que le videur avait préalablement violacé. Puis il enjambe la porte d'un parc pour s’asseoir sur un banc tranquille. Le Sdf lui a donné son briquet, en échange de quelques clopes car il en avait deux. Réjoui qu'il n'y ait personne, il s’allume une sèche sur un banc au nez des étoiles. Plus de batterie sur son portable ancienne génération, 3 cigarettes, 4 livres de poésie dans son sac.
...Pierre commence à sourire derrière ses dents. De lui même.
Puis il explose de rire jusqu'à en avoir mal au bide couché sur le banc.
Il regarde le parc, affalé sur le côté. Prend une taffe de sa clope.
Puis trou noir...
Clément Dugast (nocto)
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" Witch's Love "
𝗠𝗲𝘁 𝗲𝗻 𝘀𝗰𝗲̀𝗻𝗲 : Kamo Choso
𝗥𝗲́𝘀𝘂𝗺𝗲́ : Choso est perdu dans ses pensées. Une bonne chose que sa petite amie n'est jamais très loin afin de lui remonter le moral.
𝗔𝘃𝗲𝗿𝘁𝗶𝘀𝘀𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 : rien, sauf du spoil
ENG : PLEASE DO NOT STEAL MY WORKS. If you want to translate it, ask me first then we can talk about it. If you want to find me on Wattpad or AO3, my accounts are in my bio, these are the ONLY ONES i have. FR : MERCI DE NE PAS VOLER MES OS. Si vous avez envie de les traduire, merci de me demander la permission avant. Si vous voulez me retrouver sur Wattpad ou AO3, j'ai des liens dans ma bio, ce sont mes SEULS comptes.
𝙽𝚘𝚖𝚋𝚛𝚎 𝚍𝚎 𝚖𝚘𝚝𝚜 : 𝟐,𝟓𝐤.
Commentaires, likes et reblogues super appréciés. Tout type de soutien l'est, merci beaucoup !! <33
« Tu t'en fais pour Yuji. »
Choso releva un regard surpris en direction de la silhouette qui le surplombait. Le fléau était assis sur un canapé, loin de toute l'agitation qui régnait depuis le retour de Gojo Satoru, et le début de l'entraînement de Yuji Itadori, son petit frère. Choso se tenait à l'écart, peu familier et mal à l'aise face à toutes ces nouvelles têtes.
« Où est-ce que tu étais partie ? » il demanda gentiment.
La demoiselle posa le poing sur sa hanche, elle accompagna son geste d'un petit clin d'œil. Choso sourit.
« Si je te le disais maintenant, ça serait pas drôle. » elle le taquina.
Choso tendit les paumes de sa main dans sa direction et, malgré son chapeau pointu cachant le reste de son visage et son immense robe, la jeune demoiselle n'eut aucun mal à s'avancer. Avec une confiance déconcertante, elle extirpa ses mains de ses très longues manches, pour ensuite, glisser la pulpe de ses doigts sur ses paumes. La sorcière sourit, charmée par la rugosité de son épiderme. Choso avait les mains dures et abîmées, une fierté selon lui : la preuve qu'il n'avait pas chômé en protégeant ses frères bien-aimés. Choso l'attira à lui. Elle marchait sur ses longues bottines remontant jusqu'à ses cuisses. Sa robe était longue au niveau des manches, mais très courte, elle s'arrêtait à quelques centimètres au dessus de ses chaussures, dévoilant ainsi une partie de son épiderme. Choso admira la manière dont le tissu se mouvait, ses manches fondirent sur leurs mains. Et la pointe de son chapeau retombait de manière presque comique sur le côté, il était froissé et grand, noir aussi, tout comme sa robe et le corset de cuir qui emprisonnait sa taille.
« Mei Mei s'occupe de lui. »
« Tu penses que j'ai bien fait de le laisser avec elle ? Elle a beau être une prof' de son école, jeᅳ »
En voyant l'état de panique dans lequel se trouvait le fléau, la jolie sorcière se mit à rire. Elle battit des cils, emprisonnant fermement ses mains dans les siennes, elle entremêla même leurs doigts ensemble et puis, finalement, elle s'assit à califourchon sur lui. Choso la regarda faire. Elle prit place sur ses cuisses, écrasant son gros pantalon blanc et frottant son nez contre le sien.
« Je t'accorde qu'elle est bizarre. » murmura-t-elle sur un ton doux. « Mais tu as vu à quel point ton frère est bien entouré, je ne doute pas que si il s'en est sorti jusque-là, c'est grâce à eux. Il est entre de bonnes mains, Choso. Relax. »
« Tu as raison. Désolé. »
C'était vrai, elle n'avait pas tort. Si Yuji avait survécu, ça n'était pas que grâce à lui, Gojo Satoru y était pour beaucoup, de même pour ce Megumi et cette mystérieuse Nobara. Yuji était assez protégé comme ça. Il n'était plus le frêle garçon qu'il avait rencontré autrefois. Choso noya brusquement son visage dans le décolleté en V de la demoiselle. Il poussa un gros soupir, secouant ainsi son torse de haut en bas et fermant ses yeux. La sorcière prit appuis sur leurs mains. Malgré son désir de caresser son visage, elle préféra garder leurs mains enlacées.
« Je m'en fais tellement pour lui, c'est tout. »
Dans un sourire charmeur, la demoiselle frotta sa joue à son crâne.
« Oui, je sais, mon amour. Tu es un bon grand frère, tu le sais ça, n'est-ce pas ? Le meilleur des meilleurs. »
Choso huma. Il était proche de ronronner, flatté par les avances de sa bien-aimée.
« Yuji a de la chance de t'avoir. » affirma-t-elle.
Il releva ses yeux dans sa direction.
« Tu le penses ? »
« Oh, bien évidemment. Qu'est-ce que tu penses ? »
La sorcière pencha la tête sur le côté, un sourire éclatant dispersé sur ses lèvres et un regard envoûteur dirigé droit sur lui. Elle était si heureuse de se tenir à ses côtés, son cœur battait bien vite. Elle n'était même plus capable de se séparer de lui. Choso l'apaisait. Il calmait les voix dans sa tête, il faisait éclore quelque chose de merveilleux au creux de son cœur. Il la contemplait avec tant de douceur et d'admiration, cela contrastait avec les regards dédaigneux et cruels qu'elle avait reçu tout au cours de son existence. Alors elle ne pouvait pas se retenir : elle se collait à lui, le touchait, elle le respirait et elle l'écoutait, quitte à tout oublier, jusqu'à sa propre identité.
« Je suis sûre que Yuji pense pareil. » reprit-elle rapidement. « Regarde le, il te connaît depuis peu, mais il a déjà tant de fois placé sa vie entre tes mains. Je le jalouse même un peu, je t'avoue. »
« Non, non. Il ne faut pas. »
Choso s'était empressé de parler, les yeux pétillant d'amour.
« Tu sais comment je suis... »
« Oui, j'en suis consciente. Je vous aime tous, toi et tes frères. »
Pour certains, cette déclaration aurait été la goutte de trop, frôlant le malsain. Pour Choso, c'était la déclaration ultime. Le Fœtus des Neuf phases sentit son cœur exploser dans sa poitrine, son cerveau palpiter et son bas ventre chauffer. C'était un zoo qui voyait le jour dans son corps, une panoplie de réactions sur différentes échelles. Choso n'avait vécu que pour ses frères, depuis le jour où il avait été créé, il aimait sa famille plus que tout au monde, ainsi, savoir que la fille dont il s'était épris les aimait tout autant le guidait au summum de l'extase. C'était magnifique.
Choso s'accrocha à ses mains.
« Je dois devenir plus fort. »
La sorcière se pinça les lèvres.
« Pour le protéger. Tous. »
« Devenons forts ensemble, toi et moi. » elle rajouta. « Par alliance, Yuji est mon petit frère et je refuse moi aussi qu'il lui arrive quoi que ce soit. Je ne me le pardonnerais jamais. »
Choso sourit.
Elle le regardait de haut, toujours confortablement installée sur ses cuisses, son menton baissé dans sa direction ᅳde cette manière elle pouvait mieux le regarder, et ses yeux plissés en une adorable moue. Jamais l'on avait posé un tel regard sur lui, jamais, on ne l'avait à ce point aimé. Tout cela lui était encore inconnu, et pourtant si délicieux. Choso n'arrivait pas à s'en lasser. Il en voulait plus. Il avait besoin de plus. La sorcière gloussa brusquement, amusée par l'expression hébétée installée sur le visage de son bien-aimé, et Choso rougit.
Ses joues rosirent de manière tout à fait maladroite, lui dévoilant ainsi son plus grand secret. Son plus terrible et humiliant secret. Un secret si terrible, qu'il aurait préféré l'emporter dans la tombe. C'était l'amour. L'amour qu'il lui portait. L'amour adolescent, passionné et inconditionnel qu'il lui vouait.
« Tu devrais aller le voir, tu sais. »
La sorcière embrassa sa joue.
« Je suis persuadée que Yuji sera heureux de voir son frère. Va le soutenir, ça lui donnera l'envie de se surpasser. »
« Tu penses ? »
« Mhh, pourquoi pas ? »
Choso détourna le regard.
« J'ai beau le consacrer comme mon frère, je ne pense pas queᅳ »
« Non. »
Un silence plein de surprise s'installa. Ce fut avec grand d'étonnement que le Fœtus des Neuf phases toisa la demoiselle, le ton de sa voix s'était fait sec, elle l'avait coupé et le regardait à présent avec colère.
« Yuji ne comprend pas, mais ça ne veut pas dire qu'il te rejette. » expliqua-t-elle. « Au fond de lui, il le sent. Vous êtes pareils. »
« Tu le crois sincèrement ? »
« Sur ma propre vie. »
Soudainement apaisé, Choso sentit les traits de son visage se détendre.
« C'est vrai, tu as raison. »
Il sépara doucement leurs mains entrelacées, dans de délicats mouvements, le fléau attrapa le visage de la sorcière en coupe. De ses jolies mains rugueuses, abîmées par le temps, il l'avait cueillie. Choso l'admira. Il la contempla avec amour. Passion même. Un éclat embrasé dansait dans ses beaux yeux fatigués, elle fondit dedans, comme brûlée vive sur un bûcher. Elle en sentit des papillons voltiger dans sa cage thoracique et son pauvre cœur s'emballer. Choso guida son front au sien, il les colla l'un contre l'autre avec tendresse.
« Tu es merveilleuse, ma douce. »
« Pas autant que toi, mon amour. » elle répondit en accrochant ses mains autour de ses poignets.
La tête du fléau se pencha sur sa gauche, de manière efficace, cela lui permit de l'embrasser. Leur bouche venaient de se rencontrer. Les jolies lèvres de velours de la sorcière entraient en contact avec celles rugueuses et sèches de Choso.
Elle frémit violemment. Plus que délicieux, ce contact réveilla d'une main de fer tous ses sens. Ses doigts pointus raffermirent leur prise sur ses poignets, ses narines inspirèrent d'un grand coup ce qui, en conséquence la forçait à expirer dans sa bouche. Choso grogna en guise de réponse. Il l'embrassa avec toute la passion et sensualité du monde. Il caressa son visage du bout de ses doigts, ses lèvres se mouvant contre les siennes et sa salive entrant en contact avec la sienne, donnant ainsi naissance à une mixture putride, repoussante et inhumaine. La sorcière s'en réjouit. Choso n'était pas particulièrement chaud, puisque cadavre, mais sa peau rebondissait de justesse et la force qu'il mettait à la maintenir en place suffit à la séduire.
Jamais l'on ne l'avait embrassée ainsi, aucun homme, aucune créature, ne l'avait faite se sentir aussi désirée et aimée. Choso était le seul.
À chaque fois qu'il la touchait, un sentiment d'extase explosait au sein de son cœur. Et, lorsqu'il l'embrassait, c'était comme si le sort de leur amour avait rayé de la carte la trentaine de kilomètres qui les entourait. Il n'y avait plus rien pour les empêcher de s'étreindre. Il n'y avait plus personne pour les ramener sur Terre. Choso et la sorcière flottaient sur un nuage, d'eux, émanait une aura, une sensation si forte, que quiconque aurait osé les interrompre, se serait vu détruit.
Choso l'embrassa à en perdre son souffle. Il s'accrocha à son divin visage, envoûté par le somptueux goût de sa salive mélangée à la sienne, affamé par l'idée de toucher davantage son petit muscle rose sensible. Sa langue taquinait la sienne à répétition. La jolie demoiselle n'osa pas. Elle savait qu'une fois leur langue entrées en contact, ils en perdraient la raison.
« Seigneur... »
Sans surprise, la sorcière s'était séparée de lui. Elle haletait. Elle força Choso à abaisser ses mains, incapable de contrôler la forme écarquillée de ses yeux et l'ouverture ainsi que fermeture de sa bouche. Ses poumons lui faisaient mal, ils étaient irrités, demandeurs de toujours plus d'air, comme si les grandes inspirations qu'elle était en train de prendre n'étaient pas suffisantes.
« Tu te sens bien ? »
La sorcière rit gentiment, son visage tomba brusquement contre l'épaule de Choso.
« Oui, ça va. Donne moi juste deux secondes, après je suis toute à toi. »
Leurs mains se séparèrent, la jeune femme relâcha ses poignets, permettant ainsi à Choso de venir cueillir son visage. Il recommençait, de ses deux mains. Il ne se lassait pas de cette vue, de cette position, de toutes ces sensations que cela provoquait en lui. Choso la contempla : la poitrine secouée, ses yeux grands ouverts, injectés de sang, ses pupilles dilatées et les petites plaintes qui s'échappaient à répétition de sa bouche. Il lui fallut peu de temps avant de récupérer, Choso ne s'était cependant pas ennuyé un seul instant de cette vue. Qu'elle était merveilleuse, et sienne.
« Allons voir Yuji. » proposa-t-elle finalement, après un instant passé dans le silence. « Allons-y. »
Elle se leva gentiment, ayant prit soin d'attraper une de ses mains au préalable, elle l'emmena ainsi avec elle. Choso se laissait faire. Il se leva et la suivit gentiment. Choso l'aurait suivie jusqu'au bout du monde, à vrai dire. La sorcière trottina avec hâte, elle sortit de la pièce, descendit, monta quelques escaliers, avant d'arriver dans la salle d'entraînement où s'était réfugié Yuji Itadori avec quelques autres exorcistes. Kusakabe, Mei Mei et Ui Ui étaient présents, s'assurant ainsi du bon déroulement de cet instant crucial.
Kusakabe était accroupi au sol, sérieusement blessé tandis que, devant lui, se dressait le corps de Yuji. Immédiatement, Choso le sentit. Jusque dans ses tripes, il sut que le Yuji devant lui n'était pas son petit frère. Son âme avait bougé. Choso n'eut pas le temps d'y songer bien longtemps car, une fois cette constatation vérifiée par ses pensées, un sentiment furieux s'empara de lui. L'on avait osé toucher à la chair de sa chair ? C'était inadmissible. Ils méritaient tous la mort. La vilane femme, son curieux frère et ce fichu Kusakabe. Tous. Tous allaient payer.
« Attends. »
Choso s'arrêta, forcé par la pression exercée sur son poignet. La sorcière sourit.
« Regarde les. » elle murmura, accompagnant le tout d'un signe de la tête. « Regarde les attentivement. »
« Ça m'a l'air d'être un bon échauffement. » parla le corps de Yuji. « C'est une question de temps avant que tu le maîtrises, Itadori. »
Kusakabe, toujours au sol, s'essuya le dessous de sa lèvre inférieure. Choso vit un éclat familier passer dans son regard, le faisant puissamment frissonner.
« Oui, m'sieur ! » répondit-il.
« On reprend, relève toi. »
« Oui, m'sieur ! »
Le corps de Kusakabe obéit, il se redressa, se mit en garde, caché derrière ses poings et, juste avant de s'avancer, jeta un regard par dessus son épaule. Il les avait senti. Il l'avait senti. Choso sentit son cœur rater un battement. Yuji le regardait, son petit frère le regardait. Ce fut avec émotion que le Fœtus des Neuf phases vit le regard de Kusakabe s'illuminer. Il leva la main, dans le but de les saluer tandis que leur prénom s'échappèrent de ses lèvres. Le corps de Kusakabe ne l'avait pas remarqué. Trop occupé à fixer les nouveaux arrivés, il ne sentit pas la main qui s'était approchée de lui.
« Reste concentré, abruti ! En garde ! »
« AaaAAAh ! »
Le corps de Kusakabe tomba dramatiquement au sol, faisant ricaner Meimei et pouffer la sorcière.
« Vous aussi, vous êtes venus observer ? » demanda l'exorciste indépendante.
La sorcière se pinça les lèvres, elle tira gentiment Choso avec elle, le forçant à contourner le tatami afin de rejoindre Meimei et Ui Ui alors que le fléau, lui, était bien trop occupé à dévisager son petit frère ᅳmais lequel, le corps ou l'âme ?ᅳ. Elle força Choso à s'assoir à côté d'elle. Tous les trois se trouvaient à présent sur le même banc.
« On est venus encourager Yuji. » déclara la demoiselle. « Il s'en sort ? »
Meimei esquissa un sourire mesquin.
« C'est un garçon plein de surprise. » murmura-t-elle. « N'est-ce pas Ui Ui ? »
Choso observait son petit frère se battre.
Les yeux plissés et broyant la main de sa bien-aimée entre ses doigts, il ne quitta pas les deux jeunes hommes du regard. Choso était absorbé. Il ne répondait plus. La sorcière posée à ses côtés sourit. Son cœur rata un battement. Qu'il était joli ainsi, plongé dans ses pensées, ne songeant qu'à sa famille... Elle en sentit ses joues chauffer. Son cœur pulsait dans sa poitrine, en conséquence, son corps entier commença à brûler. Elle admira Choso sans pouvoir se retenir de poser sa main libre sur la sienne. Ainsi, elle sandwicha sa main entre les siennes. Et elle s'en alla déposer sa tête contre son épaule, elle aussi désireuse de tomber dans cet état de concentration extrême à la vue de leur petit frère combattant. Car, à ses yeux, il n'y avait pas d'expérience plus enrichissante et réconfortante.
Ce fut ainsi donc sous les regards protecteurs et rêveurs de Choso et de sa petite amie que Yuji Itadori, ancien réceptacle de Sukuna, s'entraîna à se surpasser.
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Dans l'ombre de nos âmes, deux étoiles blessées, se sont rencontrées. Deux êtres portant en eux les stigmates de l'abandon et les cicatrices de relations passées, se sont trouvés dans un monde où l'amour semblait un labyrinthe inextricable. Ils étaient jeunes, vingt-six printemps à peine éclos, mais déjà, ils avaient traversé mille tempêtes sentimentales.
Le poète de cette histoire, avait trouvé en elle une mélodie qui faisait écho à sa propre symphonie intérieure. Ses yeux reflétaient la vulnérabilité d'un cœur qui avait appris à craindre l'abandon, à redouter chaque départ. Mais dans le doux éclat de ses yeux, lui avait découvert un refuge, un endroit où sa propre peur pouvait trouver un apaisement.
Quant à elle, était une fleur délicate, éclose dans un jardin d'amours malchanceuses. Elle avait connu les déceptions, les promesses brisées, et elle portait sur ses épaules le poids de sa sensibilité exacerbée. Chaque mot, chaque geste, résonnait en elle comme une mélodie triste. Mais dans ses bras, elle avait trouvé une harmonie nouvelle, un amour qui prenait soin de ses blessures, qui les transformait en des ailes prêtes à s'épanouir.
Ensemble, ils étaient comme deux étoiles filantes qui se sont croisées dans l'obscurité de la nuit. Leur amour était fragile, précieux, et chaque instant était un pas vers la guérison mutuelle. Ils savaient que leurs craintes pouvaient être des obstacles, des ombres qui planaient sur leur bonheur naissant. Mais ils avaient décidé de se tenir la main, de s'éclairer l'un l'autre, de transformer leurs peurs en forces.
Dans le jardin de leur amour, les roses épanouies étaient aussi belles que les roses blessées, car elles étaient le témoignage de la résilience de deux âmes qui avaient trouvé un refuge l'une dans l'autre. Il et elle savaient que l'amour, parfois, consistait à prendre le risque de se perdre pour mieux se trouver, à s'aimer malgré les cicatrices, à s'élever ensemble vers la lumière qui brille au bout du tunnel.
Ainsi, dans cette histoire d'amour, deux êtres tourmentés par leurs traumatismes avaient découvert la magie de guérir ensemble, de s'aimer malgré tout, et de créer une poésie nouvelle à chaque battement de leur cœur.
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“Aujourd'hui j'ai vu Sainte-Sophie. A peine entré dans le monument, je n'ai plus eu à y faire un pas. Je lui appartenais tout entier. Les autres édifices, quand ils sont d'une aussi vaste étendue, demandent que le visiteur les parcoure, afin de s'emparer successivement de toutes leurs perspectives. Ici l'on est aussitôt sous la domination de l'immense coupole; elle rend tout l'édifice unanime. Quand un monument arrive à cette beauté souveraine, il n'est plus au pouvoir de personne de lui arracher son âme. On a pu faire du Parthénon une église, puis une mosquée, il n'a jamais daigné le savoir. A Sainte-Sophie, l'Islam n'est rien. Il a eu beau pendre à ses parois d'énormes inscriptions, elle témoigne à jamais pour cette somptueuse civilisation byzantine où l'art ne se sépare pas du faste; les chapiteaux sont plus brodés encore que sculptés, les tribunes se creusent comme des grottes enchantées, l'oeil cherche encore les mosaïques sous le badigeon qui les a couvertes. Sainte-Sophie reste à jamais la grande Église, celle qui mettait en présence l'Empereur et Dieu, l'Autocrator et le Pantocrator, et où la hiérarchie des fonctionnaires était si exactement continuée par celle des Dominations et des Trônes qu'on ne devait pas voir exactement où elles s'attachaient l'une à l'autre.
A l'exception de cet édifice, presque tout ce qui représentait Byzance a péri. On la retrouve encore dans une magnifique citerne, dans quelques églises que l'Islam, au lieu de les détruire, s'est contenté d'envahir, et dans les remparts. Il est une de ces églises qui est restée dans mon souvenir. C'est la Kharié-Djami. Elle dépendait d'un couvent et date du temps des Comnène, mais presque toutes les mosaïques dont elle est décorée sont moins anciennes et ne remontent qu'au XIVè siècle. On la trouve tout près des murailles, au bout d'un de ces quartiers qui traînent et se défont dans la solitude. Il était midi quand j'y arrivai. Le vieux muezzin, penché sur le balcon du minaret, distribuait d'une voix cassée son appel aux quatre horizons. Après quoi il redescendit dans la mosquée, où quelques fidèles faisaient leur prière, avec les prosternations prescrites. Cependant, les mosaïques des deux narthex me racontaient l'histoire du Christ et celle de la Vierge. Il y a dans ces scènes un effort de vie qu'on doit remarquer, mais qui ne convient pas à cet art qui est celui des immobilités somptueuses. Quand la mosaïque se rapproche du réel, elle complique les draperies pour leur donner plus de mouvement, casse les gestes pour les animer et cesse de se justifier. J'aime surtout, dans celles de la Kharié-Djami, le sourire général de leur couleur, les unes étant d'un bleu d'outremer et les autres presque roses. Ce qui me plaisait davantage encore, c'était de voir, en même temps, le vieil hodja, dans sa robe d'un vert passé, assis sur l'escalier drapé de rouge de la chaire et prêchant les dévots qui paraissaient l'écouter. Rien n'est plus doux que la rencontre et le voisinage des religions, quand elles déposent leur inimitié. Les cérémonies se reconnaissent, les rites s'enlacent l'un à l'autre. Ce qu'elles gardent encore de différent n'est bon qu'à frapper les esprits superficiels. Au contraire c'est leur parenté et leur unité qu'il faut retenir : elles témoignent que l'humanité est religieuse….”
Abel Bonnard, Constantinople (1923).
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You & Me - Disclosure
POV : Sacha
Depuis que je t'ai rencontrée, j'ai du mal à me concentrer tellement l'effet que tu me fais est surréaliste ; bouleversant ; saisissant ; c'est comme être porté par des vagues tout en étant sous une pluie chaude d'orage, le ciel pourpre. Toute cette poésie entre nous, dans tes gestes, tes commissures, me coupe le souffle.
Tu me fais encore cet effet après notre 5ème date ; est-ce que c'est bizarre de les avoir compté ? Je sais pas, j'aime bien les chiffres, des fois je regarde leur signification ; ça m'amuse et me rassure, selon mon humeur.
Me voilà un dimanche soir dans ton bar préféré. Je te regarde pendant que tu règles la note, penchée, les pieds croisés, et que tu rigoles avec la barmaid. Je souris, attendri et ému. J'ai des crépitements dans le ventre, ils illuminent mes poumons et réchauffent mon cœur. Je demeure dans un total état de contemplation pendant que tu reviens vers moi et esquisses un sourire en rougissant. Tu mets ta veste, attaches tes cheveux, et ta voix rauque vient me recueillir et m'envelopper :
« On y va ? »
Je reprends mes esprits en secouant légèrement ma tête pour tenter de voir plus clair, et me prépare à mon tour ; je crois qu'il va falloir que je calme. Mais bon, les étoiles dans mes pupilles sont probablement visibles à des kilomètres. Pourtant, elles ne semblent pas te faire fuir. Au contraire ? Tu mets les mains dans tes poches et me souris, proposant ton coude. Je passe ma main autour de celui-ci et enclenche le pas.
On marche silencieusement pendant quelque minutes. Je suis plongé un tourbillon d'émotions. J'ai peur de parler, de déborder, de trébucher. Tout vibre en moi. J'ai un frisson et décide de m'arrêter d'un coup, mettant fin à notre étreinte si agréable. Tu te tournes vers moi et me regardes d'un air interrogateur.
« Ça va ? »
Qu'est-ce que je dis, là ? Non ? Je sais pas ? Peut-être ? Je crois que je panique un peu. Il y a quelque chose que je rêve de faire depuis notre 4ème date. Mais je reçois une goutte sur mon crâne, puis deux, puis trois... Et bam : une forte averse nous tombe dessus, lourde et mordante. Tu te mets aussitôt à courir à la recherche d'un refuge ; je te suis beaucoup plus doucement car cette pluie me soulage et me revigore en même temps ; En fait, je me mens : c'est toi qui me soulages et me revigores. Est-ce que c'est le moment de m'inquiéter ou de me laisser aller à mes doux et intenses sentiments ? Je te retrouve à l'abri sous le parvis d'une église, abasourdi comme toi par cette drache fortuite. On se met à rire tout en se frottant mutuellement les bras pour se réchauffer. Je suis si proche de toi. Et quand je finis par le remarquer au bout de quelque secondes, je prends feu ; aucune eau ne peut m'éteindre. Je me sens attisé par ta simple présence. Par la flamme dans tes iris. Par la goutte qui glisse sur ton nez en arrivant jusqu'à ta magnifique lèvre supérieure. Par tes cheveux trempés et ton air éberlué. Par le pli que fait tes dents sur ta lèvre inférieure. Puis tu baisses la tête en souriant, et te tournes pour contempler la pluie tomber. Je t'imite, tranquillement, alors que partout dans mon corps on a sonné l'alerte « Rapprochement niveau 9 » Mon cœur se saisit d'un tambour et fait un solo de rapidité. Est-ce que je vais sortir vivant de cette expérience hors du temps et tout en dedans du corps ? Tout grésille, et semble résonner comme le cours d'une rivière. Je ne sais pas si ce calme m'angoisse ou m'apaise ?
Je suis là, à côté de toi, tout aussi trempé qu'essoufflé. Je me rapproche, la jouant cool en agitant mes cheveux avec ma main. Je trouve ton regard et tu esquisses un sourire malicieux, auquel je réponds avec beaucoup de timidité. J'ai envie d'être les gouttelettes sur ta peau. Je m'efforce d'inspirer pour initier un le « Rapprochement niveau 10 » dirigeant lentement mon petit doigt vers le tien. Très vite, le tien répond en s'enroulant autour du mien. Premier contact peau à peau. JE RÉPÈTE : PREMIER CONTACT D'ÉPIDERME NUE. J'expire, je sens la chaleur remonter, tu me demandes si ça va dans un sourire et un murmure, je sors un onomatopée de ma gorge serrée, médusé. Il y a une telle exaltation en moi que l'air ne passe plus ; c'est bouleversant cette proximité. Tu sembles comprendre mon état puisque tu t'avances et tends ta main vers ma joue en demandant :
« Je peux ? »
J'acquiesce et tu poses ton front contre le mien. Rapprochement niveau 1000. Je sens alors ton souffle sur mon visage humide, et plus particulièrement, dans ma bouche entrouverte. Ma respiration est saccadée et ça s'entend c'est sûr. Je sens la frontière de l'air disparaître. Je sens la chaleur irradier toutes mes cellules, je sens tes lèvres tendres s'éprendre des miennes, je sens la terre palpiter dans mes genoux. J'entoure ton visage de mes mains tremblantes pour rajouter de la force et de l'intensité à notre premier baiser ; tu y réponds avec encore plus ferveur. Wow. Rapprochement niveau infini.
Ta langue s'attarde ensuite sur ma lèvre inférieure, comme demandant la permission de rejoindre la mienne ; immédiatement ma langue vient caresser la tienne dans un mélange de gourmandise et d'émoi ; c'est à ce moment-là qu'un gémissement impossible à réprimer sort de ma gorge. J'ai l'impression d'être un putain de volcan en éruption, j'ai du mal à tenir debout et tu dois le sentir puisque tes bras viennent m'enlacer. Une fois notre équilibre sécurisé, tu pars à l'aventure de mon cou.
Tout est torrentiel.
Dans une élan entreprenant impossible à maîtriser parce que je suis habité par un désir qui semble follement réciproque, je te dirige contre une porte en bois. J'attrape tes mains pour enlacer nos doigts et les mettre au-dessus de ta tête. Ainsi, nos corps se pressent davantage l'un contre l'autre ; nos lèvre se rejoignent avec passion ; l'énergie sensuelle de notre étreinte ne fait qu'augmenter. Tu me glisses à ton tour un petit cri de plaisir qui fait écho à mes dents et provoque le même effet chez moi. C'est grandiose. Tout mon corps danse, j'ai l'impression d'être en oscillation.
Soudain, une autre porte s'ouvre non loin de nous ; on s'interrompt et sursaute en même temps, nos bras redescendus. On rit, les joues rosies, un peu gêné.es. Nos corps trempés sont toutefois encore collés ; ainsi que nos souffles chauds et nos yeux enflammés. Je blottis mon visage dans ton cou, pour la première fois. Je me perds dans ton musc, encore plus rassurant, mon nez au contact de ta peau nue ; tu caresses mes cheveux, déviant sur ma nuque. Tu me confies alors que tu aimerais beaucoup dormir contre moi ce soir. Cette phrase me fait l'effet d'un vertige frémissant, une sorte de stupeur ravie. Je susurre, pantelant, ivre de ton odeur :
« Ici ou chez moi ou chez toi ? »
Je prends la confiance d'un coup et viens mordiller ton lobe. Tu te cambres immédiatement et je perds la tête. Je suis complètement foutu. Tu rétorques en attrapant mon visage pour m'embrasser fougueusement, retournant chavirer avec ma langue et mon souffle. Je gémis plus fort et je sens ton sourire sur mes lèvres. Tu recules et inspires profondément. Avec une grande délicatesse, tu viens déposer des bisous sur mes tempes, mon front, mes joues, finissant par mon menton. Tu chuchotes :
« Chez moi si ça te dit »
J'acquiesce, bouleversé, les larmes aux yeux en pensant *OMG je vais aller chez elle, WTF is happening ??????*
___
Nous marchons silencieusement, les doigts enlacés, au ralenti ; je sens la tension dans l'air, aussi électrique que l'arrivée d'un orage. Je suis en pleine galère pour respirer correctement, le désir qui m'habite, me dépasse, souhaitant déborder, s'exprimer, se relâcher.
Je tente d'inspirer tranquillement, un peu retourné. Pourtant, un sentiment de sérénité irradie au niveau de mon plexus.
« Ça va ? » tu me demandes, ralentissant le pas.
Je serre ta main et j'hoche la tête, les émotions flamboient sans doute plein feux dans mes iris.
« En fait, je suis complètement bouleversé »
Tu esquisses un sourire et m'embrasses tendrement.
« Moi aussi, tu sais. Est-ce que c'est un bouleversement agréable ? »
Le grain dans ta voix me fait chavirer. Tes mots enroués sont une onde de prudence et bienveillance. Comment c'est possible d'être aussi sécurisante et sexy ?
« Très agréable, et toi ? »
« C'est magique »
Je retrouve aussitôt ta bouche, mordillant ta lèvre inférieure et lâchant un gémissement beaucoup plus affirmé et clairement moins discret que les précédents. Nos souffles sont une fusion brûlante ; Ton corps se presse vivement contre le mien, comme dans un mouvement d'urgence ; c'est si suave, si humide, si chaud.
Je commence à trembler, nous nous arrêtons lentement :
« Tu crois qu'on va réussir à arriver jusque chez moi ? »
Ton sourire est mutin. Je vais péter un câble, j'essaie de contrôler mon avidité, cette ardeur qui pulse partout en moi.
« Il reste combien de temps de marche ? »
« 10 minutes »
« Y a moyen de le faire en 5-7 minutes ? »
Tu exerces une pression contre mes doigts qui me parait comme fiévreuse ; nous augmentons considérablement le rythme de marche. Pas le temps de niaiser. L'heure est grave, nous sommes mouillé.es, dans tous les sens du terme. Il faut absolument qu'on se retrouve dans un cocon pour s'enflammer ensemble. Je parle de feu, mais je nous sens potentiellement devenir des bûches de bois qui, ensuite, se transforment en charbon et gardent la chaleur. Ou un volcan. Ou alors se transformer en eau, en rivière, en cascade. Does that makes sense ou bien je suis juste dans l'ivresse de toutes les sensations intenses que je suis en train de vivre ? Only time will tell.
Nous arrivons devant une grande porte en bois, puis dans une cour intérieure habitée par un grand chêne, majestueux, feuillu, beau gosse. Tu m'attires vers les escaliers, puis un couloir avec de la moquette violette, puis voilà, ton entrée, la dernière étape. Ton paillasson est une sorte de montage de chatons qu'on fait sur skyblog en 2003 (???)
Tu avoues, essoufflée :
« C'est un peu le bordel, je pensais vraiment pas que... notre date allait tournait comme ça... En même temps je pense que j'étais dans le déni en fait »
Tu termines cette phrase par un petit rire, remettant tes cheveux derrière tes oreilles super mignonnes. J'adore quand tu fais ça, bordel.
Je fais un sourire jusqu'au ciel et au-delà.
« Je suis dans le même état. Après, c'est totalement ok si tu veux que je rentre, à n'importe quel moment je peux me commander un Uber »
J'ai à peine le temps de finir ma phrase que tu ouvres la porte et m'emportes à l'intérieur en agrippant ma veste ; tu me plaques d'emblée contre l'autre côté de ladite porte. Tu prends régulièrement le temps de me demander si tel ou tel geste est ok ; Comme là : passer tes mains sous mon pull, saisir mes hanches et faire ensuite courir tes empreintes sur mon dos. Je frissonne. Damn. Mon corps réagit évidemment comme un aimant, me courbant le plus possible pour qu'aucun centimètre ne nous sépare l'un.e de l'autre. Je suis plongé dans un océan de frissons drôlement chauds.
Dire qu'on s'embrase est, bien sûr, un euphémisme.
Nos vestes se retrouvent très rapidement au sol, ainsi que nos pulls ; tu te retournes pour caler ton dos contre mon torse, mettant tes cheveux d'un côté pour m'inviter à me perdre dans ton cou. Je suis fou de ton odeur, je la déguste, j'aimerais qu'elle s'imprime dans ma langue ; Celle-ci se dévoue d'ailleurs à lécher ta nuque, mais aussi à varier les plaisirs comme mordiller ton lobe, gémir dans ton oreille et embrasser chaque endroit de peau accessible.
Je t'enlace avec une force très affectueuse, mes bras entourant le dessous de ta poitrine, et tes mains les rejoignant pour les caresser. Je frémis violemment et te serre encore plus fort.
« Maxine »
« Mmh ? »
« J'ai extrêmement envie de toi »
Ces cinq mots te font esquisser un immense sourire. Je le sens sur ma joue et je souris à mon tour.
Tu te retournes, entourant ma nuque de tes mains pour y caresser la base de mes cheveux. Tu es légèrement plus grande que moi. Je t'embrasse entre les sourcils. Tu me souffles, haletante :
« C'est réciproque, j'ai envie de te dévorer... »
Je suis tout chamboulé par l'osmose de ce moment.
Puis je pose très doucement mes dix doigts sur ton visage, et j'ai les larmes aux yeux. Mes lèvres se mettent à trembloter, dû au torrent émotionnel qui gronde et se déverse partout en moi. Je me tends, comme pour le retenir. Je ne sais pas trop ce qui m'arrive là.
Tu dois le sentir puisque tu murmures :
« Est-ce que tu as envie qu'on ralentisse et qu'on discute ? »
J'acquiesce timidement. Tu me fais un bisou sur le haut de ma pommette gauche. Puis tu m'amènes jusqu'à la lampe la plus proche et ton appartement se dévoile soudainement sous mes yeux émerveillés. L'ambiance est chaleureuse, tamisée, apaisante Toutes les couleurs qui nous entourent me réchauffent ; ces nombreuses teintes d'orange, de jaune et de rouge différentes, toute cette palette que tu m'inspires depuis notre premier rendez-vous.
Tu reflètes pour moi le lever et le coucher du soleil.
Je m'installe sur le canapé, et je contemple ta décoration en stabilisant ma respiration. C'est pour moi un moment tellement spécial et privilégié. Je suis super ému d'être là et très reconnaissant de ta confiance. J'ai du mal à parler, alors tu prends le relais, posant ta main délicatement sur mon genou après m'avoir demandé la permission (ta prudence me bouleverse vraiment) :
« Tu m'avais dit une fois lors d'un de nos rendez-vous, que c'était important pour toi de parfois essayer de communiquer à certains moments de grandes émotions. Pour mieux les accueillir. Est-ce que tu as envie de me dire comment tu te sens là ? »
Intimidé et un peu choqué que tu t'en souviennes, je réponds de façon très rapide, comme pressé de tout sortir :
« Je suis tout perturbé et en même temps émerveillé par cette passion naissante entre nous et c'est agréable mais aussi c'est beaucoup, et j'ai pas fait l'amour depuis longtemps, et il y a certainement des choses qui ont changé »
« Avant qu'il se passe quoi que ce soit d'ordre 'sexuel' entre nous est-ce qu'il y a des besoins, des envies, des limites que tu voudrais éventuellement me partager ? Et quand je dis 'sexuel' c'est aussi une notion qu'on peut définir ensemble, genre à partir de quel moment c'est considéré comme 'sexuel' pour moi, pour toi... ? »
Tu me parais un paniquée aussi. Je crois que ça me rassure quelque part, en fait. Je rajoute ma main sur la tienne. Tu relèves les yeux, on échange un sourire et un regard complices. L'échange est si sécurisant.
J'inspire et expire plein poumons.
« Je crois que j'aimerais attendre un peu. J'ai envie d'aller plus loin, mais j'ai besoin d'aller plus lentement. Je voudrais me diriger dans l'intimité avec toi en prenant le temps »
Je marque une pause et grogne.
« Mais, aussi, c'est vraiment hardcore de devoir ralentir parce que, je te désire tellement fort »
Je pousse un grand soupir frustré, puis un rire, teinté d'une pointe de désespoir, pendant que tu souris et rougis en même temps. Les doigts de ton autre main viennent tendrement caresser le dos de la mienne.
Je tressaille et chuchote :
« Mais c'est aussi pour cette raison que c'est important. Qu'est-ce que tu en penses ? »
« J'en pense qu'on a tout le temps devant nous, et que ça me plaît bien comme programme. Est-ce que ça te dirait qu'on aille se blottir l'un.e contre l'autre dans mon lit ? »
Je me sens tellement soulagé. Tu prends ma main et tu m'emmènes dans ta chambre. Je suis très fatigué, cette fois je ne fais pas trop attention à la décoration ; je le ferai demain matin, ça va être un réveil merveilleux.
J'enlève machinalement mon pantalon ; je croise ton regard, tu enlèves le tien et traverses le lit pour te rapprocher. Rien que ça, ça m'excite. Tout un courant chaud s'infiltre en moi ; Qu'est-ce que c'est vertigineux et complexe de trouver un équilibre entre l'émotionnel et le rationnel. Tu te relèves pour m'embrasser. Je rétorque sans réussir à être timide, j'ai comme envie de t'absorber, c'est abusé. Puis on sépare doucement nos lèvres et on partage un long regard et sourire ; Tu poses ta main sur ma joue, et tu la caresses avec lenteur.
Tu me murmures, en nous emportant sur ton lit :
« C'est un sacré challenge ce qui se passe, là »
Je secoue la tête positivement et rapidement, fermant les yeux. C'est presque lancinant. Tu rajoutes :
« J'avoue je galère à me calmer, je suis désolée »
« Ne sois pas désolée, en vrai je suis hyper flatté que ce soit aussi dur de me résister »
Je rouvre les yeux et lâche un rire mi-gêné mi-fier par le nez. Je me cambre et enroule mes bras autour de ton cou, caressant doucement tes cheveux. Je confie :
« C'est extrêmement difficile pour moi aussi, j'ai super envie de toi, j'ai l'impression que je vais exploser »
On échange un sourire complice en se regardant et on inspire profondément en même temps.
« Ok, vas-y on se calme pour de vrai »
Puis on se pose l'un.e en face de l'autre, allongé.es sur le côté, nos yeux restent mutuellement accrochés, tantôt timides, tantôt intenses ; je sens mille émotions en même temps, je me perds dans le plaisir de ressentir ta main sur ma nuque. Je colle mon front contre le tien, on s'embrasse du bout des lèvres et je chuchote, en restant plongé dans ton regard, avec cette sensation dingues d'être porté par les vagues puissantes et envoûtantes de l'océan :
« Maxine, je... bon, voilà » Je déglutis nerveusement. « Sache que je tombe amoureux, là. De toi »
Tu ne clignes pas des yeux ou dévies le regard. Ton visage ne change pas d'ambiance non plus. Pourtant, le silence entre mes mots et les tiens me paraît éternel. En réalité, il n'est pas long du tout :
« Sacha, sache que, moi aussi »
Pfiou, ok. Ici un Sacha rassuré apparaît. Nous restons blotti.es, ému.es, dans la grandeur d'un amour naissant et réciproque. Je suis apaisé, mes paupières se ferment et nous nous endormons.
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Echo Botanique : grimoire
Il est des lieux que l'on porte en soi, des jardins suspendus entre rêve et mémoire, où chaque feuille, chaque pétale est un poème ancien qui murmure à l’oreille attentive. Il existe des lieux où la nature et le temps s’emmêlent en un murmure fragile. Des jardins qui, tels des trésors secrets, abritent non seulement des plantes, mais aussi des éclats d’époques révolues et les gestes d’artistes inspirés. Il est des lieux où l’histoire s’enracine dans la terre.
Bienvenue, promeneur d’un jour, dans cet espace qui n’appartient ni au présent ni au passé, mais à une éternité verdoyante où se rencontrent les arts, la botanique, et les histoires oubliées.
Imaginez un sentier couvert de mousses, bordé de fleurs mystérieuses que des mains patientes ont un jour plantées, dessinant ainsi la toile fragile d’un écosystème chargé de mémoire. Imaginez qu’il vous guide vers un jardin oublié, à moitié dissimulée sous les lierres et les roses sauvages. À chaque pas, les allées craquent sous vos pieds, et l’air porte des fragrances d’une autre époque : ici, un parfum de lavande qui rappelle les simples des monastères médiévaux ; là, un effluve d’agrumes exotiques, transporté par des alizés anciens, qui évoque l’Italie de la Renaissance. Imaginez un lieu où le silence n’est rompu que par le doux chant des feuilles, un sanctuaire où chaque plante, chaque herbe, raconte un fragment de mémoire ancienne. Nous emprunterons ensemble ces sentiers discrets, dans les pas des botanistes d’antan, des artistes fascinés par la nature, et des poètes épris d’un monde végétal qui semble toucher l’infini. Ce jardin, cher lecteur, est à la fois sauvage et ordonné, empli de mystères comme de secrets bien gardés, un espace où chaque plante, chaque pierre semble murmurer des histoires de mondes révolus.
Ce blog est mon carnet de voyage, un vieux grimoire qui m’accompagne dans cet univers botanique et artistique. À chaque page, je vous emmène respirer les parfums des anciens jardins, des conservatoires où les plantes rares survivent au passage des siècles. Ensemble, nous explorerons les œuvres d’art qui ont magnifié les fleurs et les arbres, les écrits des poètes et des naturalistes qui, éblouis, ont tenté de capturer l’indomptable beauté de la nature. Nous feuilleterons d’anciens herbiers, visiterons les serres tropicales d'un autre temps, et découvrirons les œuvres de peintres et de sculpteurs qui, comme nous, ont trouvé l’inspiration dans la nature. Il est dit que chaque plante porte un message, chaque jardin une âme. Dans ces chroniques, laissez-vous porter par le bruissement des pages, comme on s’abandonne au souffle du vent dans un jardin ancien. Embarquons pour une exploration sensible, entre ombre et lumière, où l’histoire et la nature se rencontrent pour révéler des mondes qui, bien que lointains, semblent toujours nous appeler. Dans ce jardin de mots, je vous invite à flâner, à vous perdre, à retrouver ce que le monde moderne a parfois laissé en friche : le lien invisible entre la nature, l’art et l’histoire. Ici, chaque feuille dissimule une histoire, chaque arbre porte en lui le murmure du passé, et chaque fleur éclot comme une toile vivante, peinte par le temps.
Je vous invite à plonger dans cet univers avec moi, pour l’art qui fleurit lorsque la botanique croise l’histoire.
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Bijoux tendance de la dernière période : Bracelet photo projection
Un bracelet photo projection est un bijou avec une image importante à l'intérieur. Cette image peut être vue à l'intérieur ou projetée. Ces bijoux sont populaires pour garder des souvenirs de manière élégante.
Pourquoi Opter pour un Bracelet Photo ?
Émotion : Chaque bracelet raconte une histoire. Que ce soit une photo de famille, un portrait d’un être cher, ou un moment spécial, ce bijou vous rappellera des souvenirs chers.
Personnalisation : Vous pouvez choisir la photo, le style du bracelet, et même ajouter une gravure pour le rendre encore plus spécial.
Cadeau idéal : Un bracelet photo est un cadeau touchant pour des occasions comme les anniversaires, les mariages, ou la fête des pères.
Statistiques sur les Bijoux Personnalisés
Selon une étude de marché, le secteur des bijoux personnalisés devrait atteindre 40 milliards d'euros d'ici 2025, avec une croissance annuelle de 5 %.
En France, 70 % des consommateurs préfèrent acheter des bijoux personnalisés pour des occasions spéciales, selon une enquête menée par l'Institut Français de la Mode.
Les Différents Types de Bracelets Photo
1. Bracelets Photo Personnalisés
Les bracelets photo personnalisés sont disponibles dans plusieurs styles et matériaux. Ils vont des bracelets en cuir aux bracelets en acier inoxydable. Voici un aperçu des options :Type de BraceletMatériaux DisponiblesCaractéristiquesBracelets cuir photoCuir, métalConfortable, décontractéBracelets gravés photoAcier, argent, orÉlégants, personnalisablesBracelets perles photoPerles, métalChic et tendanceBracelets manchette photoAcier, cuirDesign audacieux
2. Accessoires Homme Photo
Les accessoires homme photo sont très populaires. Ils permettent aux hommes de porter des souvenirs significatifs avec style. Un bracelet photo projection peut être un excellent moyen d'afficher une photo de famille ou un moment marquant.
3. Tendances Mode Photo
Les bracelets élégants photo sont à la mode. Ils peuvent être portés en toute occasion. Que ce soit pour un événement formel ou une sortie décontractée, ces bracelets ajoutent une touche personnelle à n'importe quelle tenue.
Idées Cadeaux Homme Photo
1. Pour les Anniversaires
Un bracelet photo projection est un cadeau idéal pour un anniversaire. Choisissez une photo significative qui évoque des souvenirs partagés.
2. Pour la Fête des Pères
Offrez à votre père un bracelet photo avec une photo de vous deux. C'est un geste touchant pour montrer votre amour et votre gratitude.
3. Pour Noël
Les fêtes de fin d'année sont parfaites pour des cadeaux uniques. Un bracelet photo projection est un cadeau spécial qui montre votre amour.
4. Pour les Mariages
Un bracelet photo projection est un cadeau mémorable pour un couple. Choisissez une photo de leur engagement ou un moment spécial.
Conseils d'Entretien pour les Bracelets Photo
1. Nettoyage Régulier
Pour garder votre bracelet photo brillant, nettoyez-le souvent. Utilisez un chiffon doux pour enlever la saleté et la poussière.
2. Évitez l'Exposition aux Produits Chimiques
Ne mettez pas votre bracelet près de produits chimiques forts. Cela pourrait abîmer le matériau.
3. Rangez-le Correctement
Quand vous ne l'avez pas sur vous, rangez le bracelet dans un endroit sec. Évitez la lumière directe du soleil pour ne pas le décolorer.
FAQ sur les Bracelets Photo Projection
1. Quel type de photo est recommandé ?
Utilisez des photos claires et de haute qualité. Les portraits ou les images simples fonctionnent mieux pour la projection.
2. Puis-je retourner un bracelet photo personnalisé s'il ne convient pas ?
Cela dépend de la politique de retour du vendeur. Lisez bien les conditions avant d'acheter.
3. Combien de temps faut-il pour recevoir mon bracelet personnalisé ?
Le temps de livraison varie selon le fournisseur. En général, cela prend entre 5 et 10 jours ouvrables.
4. Quel est le coût moyen d'un bracelet photo projection ?
Les prix changent selon les matériaux et les options de personnalisation. Ils vont de 30 € à plusieurs centaines d'euros.
5. Peut-on graver un bracelet photo ?
Oui, de nombreux bijoutiers offrent la gravure de vos initiales ou d'un message sur le bracelet.
En Résume:
Un bracelet photo projection est un cadeau unique pour célébrer des moments importants. Que ce soit pour un anniversaire ou un mariage, ces bracelets sont des souvenirs mémorables. Choisissez bien le style, la photo et les options de personnalisation. Avec un bracelet photo, vous portez un symbole de vos souvenirs les plus chers. Pour plus d’informations et commander, utilisez le lien ci-dessous : https://bijouxdelune.com/collections/bracelet-photo-projection
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The Original 3000 Year Old Melody of the Psalm 19 - Revealed ?
Splendide chant
♥ ♥ ♥
“ Au chef des chantres. Psaume de David. Les cieux racontent la gloire de Dieu, Et l'étendue manifeste l'oeuvre de ses mains. Le jour en instruit un autre jour, La nuit en donne connaissance à une autre nuit. Ce n'est pas un langage, ce ne sont pas des paroles Dont le son ne soit point entendu : Leur retentissement parcourt toute la terre, Leurs accents vont aux extrémités du monde, Où il a dressé une tente pour le soleil. Et le soleil, semblable à un époux qui sort de sa chambre, S'élance dans la carrière avec la joie d'un héros ; Il se lève à une extrémité des cieux, Et achève sa course à l'autre extrémité : Rien ne se dérobe à sa chaleur. La loi de l'Eternel est parfaite, Elle restaure l'âme ; Le témoignage de l'Eternel est véritable, Il rend sage l'ignorant. Les ordonnances de l'Eternel sont droites, Elles réjouissent le coeur ; Les commandements de l'Eternel sont purs, Ils éclairent les yeux. La crainte de l'Eternel est pure, Elle subsiste à toujours ; Les jugements de l'Eternel sont vrais, Ils sont tous justes. Ils sont plus précieux que l'or, que beaucoup d'or fin ; Ils sont plus doux que le miel, que celui qui coule des rayons. Ton serviteur aussi en reçoit instruction ; Pour qui les observe la récompense est grande. Qui connaît ses égarements ? Pardonne-moi ceux que j'ignore. Préserve aussi ton serviteur des orgueilleux ; Qu'ils ne dominent point sur moi ! Alors je serai intègre, innocent de grands péchés. Reçois favorablement les paroles de ma bouche Et les sentiments de mon coeur, O Eternel, mon rocher et mon libérateur ! “ (Psaume 19 - “Les Oeuvres et la Parole de Dieu”)
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Suite à la destruction tragique du Second Temple de Jérusalem, tout l'héritage musical du Temple, tant vocal qu'instrumental, semblait à jamais perdu.
Cependant, les scribes massorétiques ont conservé (avec le texte consonantique biblique lui-même) une ancienne “tradition de lecture” remontant (selon eux) à l'ère du Second Temple ; et à partir d'il y a environ 1 200 ans, ils ont minutieusement copié cette tradition dans les moindres détails. Le texte massorétique est toujours la plus ancienne copie complète de la Bible hébraïque que nous ayons.
Une partie de la “tradition de lecture” que les Massorètes ont préservée était une série d’“accents” (“Te Amim”), qui se produisent dans tout le Tanakh (Torah, Nevi'im et Ketuvim) dans deux systèmes.
Les Massorètes ne comprenaient pas le sens ou la signification monumentale de ces accents, et pendant des siècles, il y a eu d'innombrables théories quant à leur signification originale. La plupart des théories sont parties du postulat qu'elles devaient souligner des points précis de grammaire dans le texte. Laissant de côté tous ces débats, Suzanne Haïk-Vantoura s'est concentrée uniquement sur la recherche d'un sens musical à ces « accents ».
A travers d'innombrables expériences et un laborieux processus de vérification irréfutable (utilisant la structure de la phrase verbale hébraïque elle-même comme sa “Pierre de Rosette”), elle s'est finalement rendu compte que tous ces symboles représentent des tons musicaux : les 7 degrés d'une gamme heptatonique, ou bien les ornements d'un à trois notes !
Les accents étaient en fait des transcriptions de gestes de la main - qui formaient l'ancien système de notation musicale de la cheironomy, dans lequel un geste de la main spécifique représentait un changement spécifique dans la hauteur d'une mélodie.
Cette présentation présente l'enregistrement original de Haik-Vantoura de 1976 sur le volume 2 de son album, “La Musique De La Bible Révélée”, de sa reconstruction de ce qui pourrait bien être les mélodies bibliques originales de 3000 ans, chantées autrefois.
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The Music of the Bible Revealed - Ancient Echoes - SAVAE (San Antonio Vocal Arts Ensemble)
La musique commence à 33′ - Puissant et Pur
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Priestly Blessing on the Biblical, Prière Sacerdotale en hébreu :
Nombres 6:22-27 Yevarechecha Adonai, VeYishmerecha The Lord will bless you and keep you Le Seigneur vous bénira et vous gardera Ya'er Adonai Panav Eleycha ViChuneka The Lord make His face shine upon you and be gracious to you Que le Seigneur fasse briller sa face sur vous et qu’il vous fasse grâce Yisa Adonai Panav Eleycha, VeYasem Lecha Shalom The Lord lift up His countenance upon you and He will give you peace Que le Seigneur tourne vers vous son visage et qu’il vous donne la paix Ko yasimu et-shmi al-bnei Yisrael, va’ani avarachem In this way they will put my name on the children of Israel, and I will bless them C'est ainsi qu'ils mettront mon nom sur les enfants d'Israël, et je les bénirai. “
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L’instinct de vérité
Chapitre 3 -> Une enquête compliquée
»»————- ★ ————-««
Emily se trouve dans sa salle de cours, plongée dans ses pensées alors que la matinée s'écoule lentement. L'espace est vide, calme, presque trop calme, un contraste avec le tumulte intérieur qu'elle ressent.
C'est alors que Maya entre. La lumière de la pièce semble se concentrer sur elle, illuminant sa silhouette élégante. Elle porte une tenue simple, mais chaque mouvement qu'elle fait semble empreint de grâce. Emily, sans le vouloir, la fixe un instant, captivée par sa présence. Maya, comme si elle sentait le regard d'Emily, se tourne vers elle avec un léger sourire malicieux. L'espace entre elles semble se rétrécir.
Maya s'approche lentement, ses pas légers sur le sol, un air de défi dans ses yeux. Elle s'arrête juste devant Emily, et dans un souffle presque imperceptible, elle dit : "Alors, on a perdu sa langue, Cariña ?" L'ironie dans sa voix est délicieuse, et il y a cette touche de provocation qui fait frémir Emily, un mélange entre une question et un défi silencieux.
Avant même qu'Emily n'ait le temps de répondre, Maya se penche vers elle, et d'un geste fluide, elle l'embrasse. C'est un baiser inattendu, mais qui, dès le premier contact, prend Emily par surprise. Le monde autour d'elles semble disparaître. L'instant devient flou, comme si l'univers entier se concentrait sur cette rencontre, sur la douceur de la pression des lèvres de Maya contre les siennes.
Emily, tout d'abord figée, sent la chaleur envahir son corps. Le baiser, doux mais insistant, réveille une tension qu'elle n'avait pas anticipée. Puis, lentement, elle répond au baiser, ses lèvres se faisant plus audacieuses, emportées par un désir qui se déclare avec une intensité soudaine. Le souffle de Maya, chaud contre sa peau, la fait se perdre dans l'instant.
Les battements de son cœur s'accélèrent alors que, pour la première fois, Emily se laisse emporter par ce qui se passe entre elles. C'est comme si le monde extérieur n'existait plus, comme si elles étaient seules, enfermées dans une bulle où la réalité et l'interdit se confondent.
Leurs corps sont si proches maintenant que leurs respirations se mélangent. Emily se sent prise au piège de ses propres émotions, incapable de s'échapper de cette connexion qu'elle ne comprend pas, mais qu'elle ne veut pas rompre. Elle sait que ce n'est pas juste, que ce n'est pas normal, mais tout ce qu'elle ressent, c'est cette attirance, cette chaleur qui la traverse.
Le baiser entre Emily et Maya dure un instant qui semble suspendu, hors du temps. Le contact de leurs lèvres est à la fois tendre et exploratoire, comme si chacune cherchait à comprendre l'autre, à découvrir ce qui se cache derrière les barrières invisibles qu'elles ont érigées. Leurs souffles se mêlent et se perdent dans l'air, rendant l'atmosphère encore plus lourde, plus intense.
Maya, douce mais ferme, pose une main sur la nuque d'Emily, la guidant délicatement pour l'attirer encore plus près d'elle. Emily, d'abord hésitante, finit par répondre avec une tendresse et une urgence qu'elle n'aurait jamais cru ressentir dans ce contexte. Ses mains, presque involontaires, viennent se poser sur les hanches de Maya, comme si ce geste était une sorte de réconfort, une ancre qui la rattache à la réalité, même si cette réalité semble s'effacer dans l'instant.
Leurs corps se frôlent lentement, chaque mouvement est un langage silencieux, un dialogue à la fois sensuel et intime. Maya se colle légèrement à Emily, la chaleur de son corps contre le sien provoquant un frisson qui parcourt toute la colonne vertébrale d'Emily. Chaque respiration devient plus lourde, plus intense, comme si elles cherchaient à s'imprégner de l'autre, à fusionner dans ce moment unique.
Leurs lèvres se détachent légèrement, juste assez pour que leurs regards se croisent. Maya, son regard toujours aussi intense, glisse ses doigts sur la joue d'Emily, effleurant sa peau avec une douceur presque irréelle. Ses yeux brillent d'une lueur qu'Emily n'arrive pas à déchiffrer, mais qui la trouble profondément. Il y a dans ce regard un mélange de désir et de vulnérabilité, comme si Maya se dévoilait à elle dans une intimité pure et sans artifice.
Emily, les joues rougies par l'émotion, inspire profondément, cherchant à calmer les battements effrénés de son cœur. Elle a du mal à contrôler les sensations qui l'envahissent, une chaleur douce qui la submerge. Elle sent l'air entre elles se rétrécir, devenu trop lourd à porter, comme une promesse de quelque chose qui va au-delà de l'instant présent.
Maya, d'une lenteur exquise, déplace sa main le long du bras d'Emily, chaque mouvement calculé mais naturel, presque instinctif. Emily, encore plus captivée, la suit du regard, ressentant chaque touche comme une caresse invisible sur sa peau. Les doigts de Maya se faufilent sous le col de la chemise d'Emily, effleurant sa peau d'une manière si subtile, si envoûtante, qu'elle sent son souffle se couper.
Puis, avec une douceur infinie, Maya replace ses lèvres contre celles d'Emily. Cette fois, le baiser est plus long, plus intime, comme si le monde extérieur n'existait plus. Les mains d'Emily, tremblantes, viennent se glisser dans les cheveux de Maya, l'attirant encore plus près d'elle, cherchant à combler cet espace invisible mais si réel entre elles. Soudain, un bruit léger, un frisson de réalité, tira Emily de son rêve. Elle sursauta, la poitrine encore serrée, comme si l'intensité de ce moment l'avait suivie jusque dans le monde éveillé. Ses yeux s'ouvrirent brusquement et elle se retrouva, les draps enchevêtrés autour d'elle, dans son propre lit. Le calme de sa chambre la frappait, bien trop silencieux en comparaison à l'agitation de ses pensées. Elle inspira profondément, comme pour évacuer la chaleur de son rêve, mais la sensation persistait, une brûlure douce sur ses lèvres et un picotement dans sa peau.
Elle se redressa lentement, les mains se portant à son visage pour effacer cette confusion, comme si cela pourrait effacer ce qu'elle venait de vivre. Le rêve avait été si réel, chaque détail précis, chaque sensation encore ancrée dans sa mémoire. La chaleur du baiser, la douceur des gestes de Maya, cette connexion... tout était encore là, vibrant sous sa peau.
Elle serra les draps autour d'elle, se levant du lit d'un mouvement un peu brusque, cherchant à se remettre de l'émotion. Ce rêve... c'était comme un éclair dans une nuit tranquille, un désir qu'elle n'avait pas demandé mais qu'elle ne pouvait ignorer. Mais c'était un rêve, rien de plus. Rien de ce qui s'était passé n'était réel.
Le cœur d'Emily battait encore un peu plus vite, mais elle savait que le moment était passé. Elle devait se concentrer. Maya était une étudiante. Elle était là pour l'aider, pas pour se perdre dans des fantasmes nocturnes. Elle s'éclaircit la gorge, s'efforçant de chasser la chaleur qui persistait encore dans ses joues.
"Ce n'était qu'un rêve..." murmura-t-elle à voix haute, comme si dire ces mots à voix haute pourrait dissiper cette sensation persistante. Mais même en les prononçant, elle savait qu'elle se mentait à elle-même. Le trouble ne partirait pas si facilement.
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Maya se leva doucement, l'air un peu fatigué mais calme, comme si la nuit avait été un refuge pour elle. Elle se dirigea vers la salle de bain, sa silhouette gracieuse disparaissant derrière la porte. Emily, toujours un peu secouée par son rêve, se leva elle aussi, se forçant à se concentrer sur la routine du matin. Mais malgré ses efforts pour rester concentrée, ses pensées revenaient sans cesse à Maya.
La sonorité de l'eau qui coulait dans la douche fit écho dans l'appartement, une sorte de rappel, un contraste entre le calme et l'agitation dans l'esprit d'Emily. Elle se sentit absente, perdue dans ses pensées, jusqu'à ce que Maya ressorte enfin de la salle de bain.
Elle portait un simple legging noir et un t-shirt confortable, mais même dans cette simplicité, elle dégageait une beauté qui faisait tourner la tête. Maya se dirigea directement vers la cuisine, son allure nonchalante attirant une fois de plus l'attention d'Emily. En voyant ses mains se saisir des ustensiles, préparer son café, Emily ne put s'empêcher de les observer. Ses doigts, délicats et précis, semblaient presque hypnotiser Emily. Chaque geste semblait fluide, naturel, mais d'une manière inexplicable, c'était comme si tout dans la pièce ralentissait autour de Maya.
Emily détournait son regard, se concentrant sur son propre café, mais elle n'arrivait pas à faire taire les images du rêve qui tournaient en boucle dans sa tête. Ses lèvres... Emily les revit encore, frémissant légèrement en se rappelant la douceur de l'instant. Elle secoua la tête, comme pour s'éveiller, se ressaisir.
Maya, pourtant, semblait tranquille, comme si rien n'avait changé entre elles. Mais Emily ne pouvait pas ignorer l'effet que Maya avait sur elle. C'était plus fort que la simple amitié ou la gratitude qu'elle éprouvait. Elle sentit un pincement au fond de son ventre, une étrange chaleur, et elle savait que ces sentiments n'étaient pas simplement le fruit de la nuit passée.
"Le café est prêt", dit Maya, brisant le silence qui s'était installé. Elle sourit à Emily, ignorant sans doute l'intensité des pensées qui traversaient l'esprit de cette dernière.
Emily répondit par un sourire un peu nerveux, se forçant à rester ancrée dans le présent, à ne pas laisser ses pensées divaguer plus loin. "Merci", murmura-t-elle. Mais au fond d'elle, une question persistait : pourquoi ce rêve continuait-il de la hanter ?
Maya s'installa tranquillement à la table, jetant un coup d'œil furtif à Emily. Elle avait remarqué la légère gêne de cette dernière, l'atmosphère légèrement tendue qui flottait dans la pièce. Elle ne pouvait pas s'empêcher de sourire en voyant l'expression troublée d'Emily, comme si elle avait capté quelque chose que l'autre n'avait pas voulu montrer.
"Alors, de quoi avez-vous rêvé ?" demanda Maya d'un ton léger, presque taquin. Ses yeux pétillaient de curiosité, mais aussi d'un petit malicieux qu'Emily n'avait pas l'habitude de voir.
Emily rougit légèrement, le regard fuyant. Elle chercha ses mots, tentant de masquer la gêne qui commençait à se répandre dans tout son corps. "Je préfère ne pas le dire", répondit-elle, sa voix plus basse, comme si elle espérait que la conversation s'arrête là.
Mais Maya ne laissait jamais une occasion de taquiner passer. Elle lâcha un petit rire, bien plus doux que ce qu'Emily aurait pu imaginer, avant de lâcher sans détour : "Vu les bruits, je comprends que vous préfériez garder le silence."
Emily se figea, un frisson traversant son dos. Elle s'efforça de garder son calme, mais la remarque de Maya l'avait complètement déstabilisée. Elle tourna la tête vers Maya, cherchant à lire son expression, mais la brune semblait bien trop décontractée, comme si elle venait de faire une simple remarque.
Avant même qu'Emily ne puisse répondre, Maya poursuivit, un sourire en coin qui ne faisait qu'amplifier l'ambiguïté de la situation. "Je ne sais pas de qui vous avez rêvé, mais c'était bon, on dirait."
Les mots résonnèrent dans la pièce, un sous-entendu que Emily ne pouvait ignorer. Son cœur fit un bond dans sa poitrine, et elle se retrouva à lutter pour maîtriser la chaleur qui montait dans ses joues. Ses pensées se mélangèrent, se bousculant dans son esprit, tandis qu'elle se demandait si Maya était sérieuse ou si elle continuait de jouer avec elle.
Elle prit une inspiration lente, tentant de reprendre le contrôle de la situation. "Maya, tu ne devrais pas dire des choses comme ça." Sa voix tremblait un peu, et elle se maudit intérieurement pour ne pas avoir l'air plus ferme.
Maya la regarda fixement, le sourire toujours présent. "Oh, je ne veux pas vous mettre mal à l'aise, mais je vous assure que je vous ai entendue. C'est normal, non ? Les rêves sont faits pour ça, non ?"
Emily, qui n'avait jamais été aussi gênée dans cette situation, baissa la tête. Elle savait que Maya ne voulait pas vraiment la mettre dans une position inconfortable, mais le regard et les sous-entendus étaient devenus un peu trop évidents.
"Tu devrais vraiment arrêter", souffla Emily, les yeux fixés sur son café, espérant que ce petit moment de gêne se dissiperait aussi rapidement qu'il était arrivé.
Mais Maya, l'air toujours aussi détendue, hocha la tête. "D'accord, d'accord... mais je ne peux pas m'empêcher de me demander, Emily, pourquoi est-ce que tu réagis comme ça ?"
Emily se mordit la lèvre, cherchant à éviter le regard insistant de Maya. Ce n'était pas juste l'effet du rêve, c'était la proximité, l'intensité dans l'air entre elles qui la perturbait.
"Parce que... parce que c'est compliqué", finit-elle par avouer, sa voix faible, presque une confession.
Le silence s'installa un instant, lourd de significations non dites, avant que Maya ne reprenne la parole, cette fois d'une voix plus douce, mais tout de même perçante.
"Tu sais, Emily... Tu n'as pas à avoir honte de ce que tu ressens. Je sais bien que ce n'est pas facile, mais ça ne veut pas dire que ça ne vaut pas la peine."
Emily ne répondit pas, mais ces mots résonnèrent longtemps dans son esprit, l'âme à la fois perturbée et curieuse.
Maya, bien consciente de l'effet qu'elle avait sur Emily, décida d'accentuer un peu plus la taquinerie. Elle se pencha légèrement en avant, son regard brillant d'espièglerie, et se permit de continuer sur sa lancée.
"Allez, Emily, ne sois pas timide. Tu peux bien me dire ce que tu pensais, non ?"
Elle observait chaque réaction d'Emily, le rouge qui montait sur ses joues, le silence gêné qui s'était installé autour d'elles. Maya savait pertinemment qu'elle était en train de la pousser dans ses retranchements, mais cela l'amusait. Elle avait toujours aimé tester les limites des gens, mais surtout celles d'Emily, qui avait cette manière si sérieuse de toujours vouloir tout contrôler.
Chaque mot de Maya semblait comme une invitation à plonger plus profondément dans les images qui envahissaient l'esprit d'Emily, des souvenirs de ce rêve intense et envoûtant qu'elle ne pouvait tout simplement pas oublier. Les scènes, les sensations, tout cela revenait dans un tourbillon irrésistible. Emily sentit son cœur s'emballer, son corps se raidir à mesure que les souvenirs du rêve la submergeaient.
Mais avant qu'elle n'ait le temps de reprendre totalement ses esprits, son téléphone vibra sur la table, interrompant ce moment tendu. Emily le saisit rapidement, presque avec soulagement, pour voir que c'était un message de Luke.
"Sauvé par le gong", murmura-t-elle à elle-même, un petit sourire de gratitude apparaissant sur ses lèvres.
Elle attrapa son téléphone et décrocha, espérant que la conversation avec Luke lui permettrait de se recentrer et d'échapper à la pression de la situation avec Maya.
"Luke", dit-elle d'une voix un peu trop forte, comme si elle voulait se rassurer elle-même. "Salut, qu'est-ce qui se passe ?"
Maya, un léger sourire en coin, la laissa faire. "Sauvé à la dernière seconde," dit-elle d'un ton moqueur, avant de se détendre dans son siège. "Tu sais, je pensais qu'on était assez proches pour discuter sérieusement."
Emily lança un regard furtif à Maya, un mélange de frustration et de reconnaissance. "Pas maintenant, Maya", souffla-t-elle en secouant la tête, mais elle ne pouvait pas totalement se débarrasser du sourire qui se dessinait sur ses lèvres.
Le rêve, la situation, les taquineries... tout cela devenait un peu trop à gérer d'un seul coup.
Elle tourna son attention vers Luke, espérant que son appel serait la distraction dont elle avait besoin.
Emily écouta attentivement Luke, le téléphone pressé contre son oreille, sentant son cœur s'accélérer à mesure qu'il expliquait la situation. Elle ferma les yeux un instant, essayant de rassembler ses pensées.
"Emily, il y a eu un meurtre cette nuit," commença Luke, sa voix grave. "Les détails sont encore flous, mais il semble que le modus operandi corresponde exactement à celui du tueur dont vous avez parlé dans votre cours. Celui qu'on a étudié. C'est trop ressemblant pour être une coïncidence."
Les paroles de Luke frappèrent Emily comme un coup de poing. Elle se redressa dans sa chaise, soudainement alerte, son esprit se réactivant. Ce qu'elle venait de vivre dans le rêve semblait lointain et presque irréel comparé à la réalité qui la frappait à présent.
"Tu veux dire que quelqu'un a repris les mêmes méthodes ? Utilisé les mêmes signaux, les mêmes symboles ?" demanda-t-elle, un frisson parcourant sa nuque.
"Exactement," répondit Luke. "On a trouvé une victime dans une ruelle à quelques kilomètres de chez vous. Tous les indices pointent dans cette direction. Je te conseille de venir voir ça. On a besoin de ton expertise. Et je pense que ça pourrait concerner certains de tes étudiants, Emily. Ce n'est peut-être qu'une question de temps avant que ça ne touche quelqu'un que tu connais."
Un silence lourd s'installa quelques instants. Emily sentit son estomac se nouer. Elle savait que cette situation était loin d'être un simple cas d'école. Cela devenait bien plus personnel. Et elle n'avait même pas encore eu le temps de digérer tout ce qui venait de se passer avec Maya, tout ce qu'elle ressentait. Emily ferma les yeux un instant, se ressaisissant rapidement.
"Je vais en informer mes élèves, Luke. Je vais leur expliquer la situation sans paniquer. Mais pour l'instant, garde-moi informée dès que tu en sais plus. On ne peut pas se permettre de manquer un seul détail."
"Compris," répondit Luke avant de raccrocher.
Emily posa son téléphone, se sentant un poids sur ses épaules. Elle se tourna vers Maya, qui attendait patiemment. Maya semblait inquiète, mais elle n'osait pas poser de questions.
"On doit partir pour le cours," dit Emily, se redressant. "Je vais informer les élèves de la situation, mais tout en restant calme. Je veux qu'ils restent concentrés."
Maya acquiesça, mais son visage trahissait une légère inquiétude. "Tu vas leur dire ce qui se passe ?"
Emily la regarda avec un regard rassurant. "Je vais leur dire ce qu'ils doivent savoir. Mais tu restes calme et en sécurité ici. Si tu veux, tu peux même rester un peu à l'écart et ne pas assister à ce cours."
Maya secoua la tête. "Non, je préfère être là, et puis, ça va sûrement m'occuper l'esprit."
Emily acquiesça. "D'accord, mais tu dois me promettre que tu ne feras rien de risqué. Laissez les choses se faire."
Après un dernier regard échangé, elles quittèrent l'appartement et montèrent dans la voiture d'Emily. Le trajet jusqu'à l'université se fit dans un silence relatif. Emily, concentrée, savait que la situation devenait de plus en plus délicate. Elle devait garder le contrôle, mais les événements se précipitaient.
Luke et JJ commencèrent à interroger les étudiants dans la salle de classe, mais cette fois, tout se passait en privé. Les autres élèves étaient restés à leurs places, travaillant sur leurs devoirs ou discutant entre eux, inconscients des interrogatoires en cours.
Emily observait la scène de loin, légèrement frustrée mais aussi attentive. Elle savait que même si Maya était apparemment calme et détendue, cette situation n'était pas facile pour elle. Maya, en particulier, semblait plus à l'aise que la plupart des étudiants dans ce genre de situation.
Luke, avec son ton habituel, entama les interrogatoires. "Maya," commença-t-il en la regardant avec un sourire en coin, "tu sais pourquoi on te pose des questions, non ?"
Maya se contenta de sourire légèrement, une lueur d'amusement dans les yeux. "Vous êtes là pour vérifier si j'ai tué quelqu'un ? Parce que si c'est le cas, je vous assure que ce n'était pas moi."
JJ roula des yeux mais sourit aussi. "Non, ne t'inquiète pas, tu n'es pas suspecte, mais on doit être sûrs de toutes les pistes. Ce genre de situation, ça nécessite des vérifications."
Maya haussait les épaules, imperturbable. "Je n'ai même pas de temps pour commettre des crimes, je suis trop occupée avec mes devoirs. Vous savez, comme tout le monde dans cette salle."
Luke, qui semblait à la fois amusé et intrigué par la réaction détendue de Maya, la scrutait un moment. "C'est ce qu'on verra. Mais, sérieusement, tu étais où la nuit du meurtre, Maya ?"
Maya se leva légèrement, cherchant une réponse dans les airs. "Dormir, à une heure décente, comme un élève modèle," répondit-elle avec un sourire espiègle. "Alibi béton, non ?"
JJ sourit en secouant la tête. "On va vérifier ça, bien sûr, mais t'inquiète, tu n'es pas dans notre radar. C'est juste une procédure standard."
Maya, un peu trop calme pour que cela ne soit pas suspect, prit un air plus sérieux. "Je vous le dis, je suis dans ma chambre toute la nuit, à réviser mes cours. Si vous cherchez quelqu'un, ce n'est pas moi."
Luke ne put s'empêcher de sourire devant l'assurance de Maya. "Bien, on verra. Mais je te conseille de ne pas prendre ça à la légère, Maya. On doit vérifier tout le monde, même les plus jeunes."
Maya lui lança un regard amusé. "Je vous jure, si vous vérifiez mes révisions de criminologie, vous allez voir que je suis la dernière personne à être impliquée dans un meurtre. Vous pourrez toujours me trouver en train d'étudier des cas criminels, mais je ne compte pas faire partie de l'un d'entre eux."
"Ok, d'accord," conclut Luke, souriant. "Mais tu sais, la meilleure façon de ne pas avoir de problèmes avec nous, c'est de ne jamais mentir."
Maya haussait les épaules avec une expression innocent. "Je n'ai rien à cacher. Promis."
Emily, toujours en retrait, avait observé cette conversation silencieusement. Elle savait que Maya était suffisamment maligne pour se sortir de n'importe quelle situation, mais elle ne pouvait s'empêcher de se demander si quelque chose lui échappait.
"Tu vois, Emily, rien à signaler," dit JJ, lançant un dernier regard à Maya avant de se tourner vers Emily. "Elle est claire."
Emily, qui était restée silencieuse pendant l'interrogatoire, répondit par un léger hochement de tête, mais son esprit était ailleurs. "D'accord, mais on doit toujours être vigilants. Ce meurtre... il y a quelque chose de plus, je le sens."
Maya se rassit à sa place, un léger sourire toujours sur les lèvres, comme si tout cela n'était qu'une simple formalité. Elle lança un regard à Emily, et leur échange silencieux montrait qu'Emily n'était pas dupe. Il y avait plus à cette histoire qu'elles ne voulaient bien l'admettre.
Mais pour l'instant, elles avaient tout fait pour que Maya soit écartée de toute suspicion. Emily savait cependant que le plus dur restait à venir. Maya sortit de la salle d'interrogatoire, légèrement soulagée que les questions aient cessé pour l'instant. Elle se dirigea vers sa place, mais juste au moment où elle passait près de l'entrée, elle tomba sur Rossi, qui arrivait avec son devoir dans les mains. Il la regarda, un sourire en coin, et lui tendit le papier.
"Alors, c'est bien toi qui as fait ce devoir, hein ?" demanda Rossi, un peu moqueur mais visiblement impressionné par le travail de Maya.
Maya hocha la tête sans hésiter, un petit sourire sur ses lèvres. "Bien sûr, c'est mon travail, comme toujours."
Emily, qui se tenait à proximité, observa la scène avec une lueur de fierté dans les yeux. "Tu vois ? Quand je dis que c'est l'une de mes meilleures élèves." Elle lança un regard à Rossi, comme si elle se vantait de ses élèves brillants.
Rossi, impressionné par la réponse de Maya et le devoir qu'il avait entre les mains, leva les yeux vers elle. "Je dois avouer que je suis vraiment impressionné, Maya. Ce travail est exceptionnel. Et si jamais tu envisages de faire un stage avec nous à l'avenir, ce serait avec grand plaisir." Il lui offrit un sourire sincère.
Maya, un peu surprise mais flattée, lui répondit en esquissant un léger sourire. "Merci, Rossi. Je n'avais pas pensé à ça, mais pourquoi pas ? Ça pourrait être intéressant."
Emily, qui observait attentivement l'échange, sentit une petite fierté monter en elle. Elle savait que Maya avait un potentiel énorme et que son avenir dans ce domaine était prometteur. Elle ne pouvait s'empêcher de sourire un peu plus largement en pensant à tout ce qu'elle pourrait accomplir.
"Alors, Maya," dit Rossi en se dirigeant vers la porte de la salle, "je vais poser ton devoir sur mon bureau et je reviendrai plus tard pour discuter de tout ça. Continue comme ça, tu fais un excellent travail."
Maya acquiesça, et après qu'il soit parti, elle se tourna vers Emily avec un léger sourire. "Ça fait plaisir d'entendre ça, même si je suis loin d'être parfaite."
Emily secoua la tête, toujours avec un sourire. "Ne sous-estime pas ce que tu fais, Maya. Tu as un talent naturel, et je pense que ce stage avec nous serait une excellente opportunité pour toi. Mais on verra cela plus tard."
Maya acquiesça et se remit à son travail, tandis qu'Emily la regardait un instant, pensant à tout ce qu'elles avaient traversé ensemble et aux défis à venir. Luke et JJ attendirent quelques instants après que Maya ait quitté la salle d'interrogatoire, puis se tournèrent vers Emily, qui rangeait des papiers à l'autre bout de la pièce. Ils échangèrent un regard complice avant de s'approcher d'elle, un sourire amusé sur leurs visages.
"Alors, Emily," commença Luke d'un ton taquin, "comment ça va avec ta star de l'élite criminologique ?"
Emily tourna lentement la tête vers eux, l'air un peu surprise par leur remarque. "De quoi parlez-vous ?" demanda-t-elle, feignant l'ignorance.
JJ, ne perdant pas une seconde, lança avec un sourire moqueur : "C'est pas tous les jours qu'on voit quelqu'un étudier le comportement criminel avec autant de... passion. Tu sembles particulièrement attentive à Maya. Et c'est pas juste son devoir qui t'intéresse, non ?"
Emily rougit légèrement, gênée par leurs insinuations. "Arrêtez de rigoler, vous deux. Maya est juste une de mes meilleures élèves, c'est tout. Je suis préoccupée par son bien-être après ce qu'il s'est passé."
Luke, avec un sourire en coin, ne se laissa pas démonter. "Ah, c'est ça... Mais tu sais, parfois, les 'élèves' sont plus que des simples étudiants. Surtout quand ils ont un... je dirais, 'charme' particulier, non ?"
Emily, bien que sur la défensive, sentit une légère nervosité la gagner. Elle croisa les bras et répondit sèchement : "Je n'ai aucune idée de ce que vous insinuiez. Maya a vécu des choses difficiles, et c'est mon rôle de veiller sur elle."
JJ se pencha en avant, amusé, et ajouta : "Oh, on ne doute pas de tes bonnes intentions, Emily. Mais tu dois avouer que la façon dont tu regardes Maya... c'est un peu plus que de la simple inquiétude professionnelle, non ?"
Emily ne savait pas comment réagir. Elle se contenta de les fixer un instant, essayant de masquer la gêne qui commençait à se lire sur son visage. "Vous êtes vraiment incorrigibles tous les deux," dit-elle finalement, en secouant la tête avec un sourire contrit.
Luke haussait les sourcils. "Peut-être. Mais il y a quelque chose de fascinant là-dedans, n'est-ce pas ?"
Emily, bien qu'un peu perturbée par leurs taquineries, se força à sourire et répondit d'un ton plus ferme : "Bon, j'ai d'autres choses à faire. Et vous aussi, si je me souviens bien. Retournez au travail."
JJ et Luke échangèrent un dernier regard complice avant de se détourner d'elle. "D'accord, d'accord. Mais tu sais qu'on est là si tu veux en parler, Emily. On est toujours là pour toi... surtout quand tu veux nous avouer des secrets."
Emily roula des yeux, mais ne répondit pas. Elle était soulagée de les voir partir. Mais au fond d'elle, elle ne pouvait s'empêcher de repenser à la conversation, et à l'étrange sensation qui l'envahissait chaque fois qu'elle pensait à Maya. Elle secoua la tête, essayant de chasser ces pensées et de se concentrer sur le travail à venir.
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Dans l'après-midi, alors qu'Emily terminait un dossier dans son bureau, son téléphone vibra. Elle leva les yeux, voyant une notification qui l'informa d'un message d'un numéro inconnu. Intriguée, elle ouvrit le message, et une tension immédiate se fit sentir. C'était Marcus Alvarez.
"Je sais où est ma fille. Si tu crois que tu peux jouer avec elle, tu te trompes. Tu n'as aucune idée de ce que tu risques si tu creuses trop profondément dans cette histoire. J'espère que tu es prête à en assumer les conséquences."
Les mots résonnaient dans l'esprit d'Emily alors qu'elle les relisait. Son instinct de profiler lui disait que Marcus n'était pas du genre à faire des menaces à la légère. Sans perdre de temps, elle décida d'appeler Maya pour s'assurer qu'elle était en sécurité, mais avant qu'elle ne puisse composer son numéro, la porte de son bureau s'ouvrit brusquement.
C'était Marcus, et il ne semblait pas ravi de la trouver ici.
"Emily Prentiss," lança-t-il d'un ton grave, "nous devons parler."
Emily se leva immédiatement de son siège, enfilant son air le plus professionnel, bien que l'appréhension se soit emparée d'elle. Elle savait qu'il ne viendrait pas juste pour une simple conversation.
"Je vois que vous avez trouvé mon numéro," dit-elle calmement, tout en cachant l'énervement qui commençait à bouillonner en elle. "Si vous êtes ici pour me menacer, sachez que ça ne fonctionne pas avec moi."
Marcus la fixa droit dans les yeux. "Je ne suis pas ici pour faire de menaces, Emily. Je suis ici pour te prévenir. Ma fille est sous ma responsabilité, et je ne permettrai à personne de jouer avec elle. Surtout pas quelqu'un du FBI."
Emily croisa les bras, ne cédant pas à la pression de son regard. "Maya est une adulte, et elle est en sécurité ici. Elle a besoin d'aide, Marcus. Ce que tu fais à ta famille, à ta fille, c'est dangereux. Je ne vais pas rester les bras croisés."
Marcus fit un pas en avant, sa voix se faisant plus menaçante. "Tu veux vraiment jouer à ce jeu ? Tu penses que tu peux t'en sortir sans conséquences ? Tu ne sais pas dans quoi tu mets les pieds, Emily. Tu n'as aucune idée de ce que mon monde implique. Si tu crois que tu peux creuser et t'attirer des ennuis, sache que je protégerai ma famille par tous les moyens."
Emily sentit une bouffée de colère monter en elle, mais elle garda son calme. "Je protège aussi les gens, Marcus. Maya a droit à une chance de vivre sa vie loin de tout ça. Si tu tiens à elle, tu ferais bien de la laisser partir."
Marcus éclata de rire, mais ce n'était pas un rire de quelqu'un qui trouvait les choses amusantes. "Tu ne comprends toujours pas, n'est-ce pas ? Tu t'attaques à bien plus gros que toi. Si tu veux continuer à t'immiscer dans ma vie, tu devras vivre avec les conséquences."
Emily se tint droite, son regard fixant Marcus avec défi. "Je suis prête à prendre ce risque," répondit-elle calmement, sa voix froide et déterminée.
Marcus la dévisagea un instant, et un silence lourd s'installa entre eux. Finalement, il tourna les talons et s'éloigna sans un mot, mais avant de quitter la pièce, il se retourna une dernière fois.
"Tu crois vraiment que tu peux nous sauver, Emily ? Tu crois vraiment que tu peux sauver Maya ? Attends-toi à des ennuis, et sache que cette histoire ne s'arrêtera pas ici."
Lorsque la porte se ferma derrière lui, Emily se laissa tomber dans son fauteuil, son esprit tournant à toute vitesse. Elle savait que ce n'était que le début d'une confrontation beaucoup plus grande. Mais une chose était certaine : elle n'allait pas se laisser intimider.
Après avoir passé une matinée tendue à l'école, Maya et Diego profitèrent de leur pause de trois heures. Maya, sentant le besoin de se vider l'esprit, accepta l'invitation de Diego à venir chez lui. Le trajet se fit en silence, mais une fois arrivés, l'atmosphère se détendit légèrement.
Diego ouvrit la porte de son appartement, et Maya entra, posant son sac sur le canapé. Elle se laissa tomber à côté de lui, son regard fuyant et préoccupé.
"Alors... tu veux vraiment en parler ?" demanda Diego, ses yeux fixant Maya avec une inquiétude évidente.
Maya soupira, massant ses tempes comme si chaque pensée lui faisait mal. "Je n'arrive pas à m'en sortir, Diego. Tout est tellement compliqué. D'un côté, il y a mon père, et de l'autre, il y a cette vie que j'essaie de fuir. Emily essaie d'aider, mais... je me sens comme un piège dans un piège. Et après ce que Marcus a dit, je ne sais plus quoi faire."
Diego secoua la tête, visiblement contrarié. "Tu sais qu'Emily est là pour toi, Maya. Elle veut vraiment t'aider, et je suis sûr qu'elle fera tout pour que tu sois en sécurité. Mais ce n'est pas facile, je sais. Marcus... c'est un gros morceau. Il a des connexions, des hommes qui l'écoutent. Mais tu n'es pas seule. Pas maintenant."
Maya baissa les yeux, prenant un moment pour réfléchir aux paroles de son ami. "C'est juste... tout est tellement incertain. D'un côté, il y a mon père qui est prêt à tout pour me garder sous contrôle, et de l'autre, il y a Emily, qui essaie de me protéger mais ne sait même pas tout. Je n'ai même pas eu le temps de tout lui dire. Et je ne veux pas qu'elle ait des ennuis à cause de moi."
Diego la regarda avec un sourire rassurant. "Tu ne dois pas tout porter sur tes épaules, Maya. Emily est une femme forte, elle sait ce qu'elle fait. Et moi, je suis là aussi. Tu n'as pas à tout gérer seule. Si Marcus veut te faire du mal, tu sais que tu as des gens autour de toi prêts à l'arrêter. Tu peux compter sur moi."
Maya le regarda, touchée par ses mots, mais une angoisse se lisait dans ses yeux. "Mais est-ce que ça suffit ? Est-ce que je peux vraiment m'en sortir sans que tout s'effondre autour de moi ?"
Diego la fixa, un brin de détermination dans sa voix. "Maya, regarde-moi. Tu es plus forte que tu ne le penses. Oui, tu vas devoir prendre des décisions difficiles, mais ne t'inquiète pas, on va traverser ça ensemble. Emily, moi, et même les autres. Tu n'as pas à le faire seule."
Maya se mordit la lèvre, puis hocha la tête lentement, consciente qu'il avait raison. "Je... je vais essayer. Je ne veux pas mettre tout le monde en danger, mais je ne veux pas finir dans la même situation qu'avant."
Diego lui prit la main, serrant doucement. "Tu ne finiras pas là, Maya. Et tu sais ce qu'on dit, il n'y a pas de mal à demander de l'aide. On va s'en sortir. T'es pas seule."
Ils restèrent là un moment, dans le calme de l'appartement, laissant les mots de Diego résonner en Maya. La situation était loin d'être simple, mais pour la première fois, elle se sentait un peu moins seule dans cette bataille. Et même si l'avenir restait incertain, elle savait qu'elle avait des alliés à ses côtés.
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Le soir était arrivé, et Maya était de retour chez Emily, mais malgré la sécurité qu'elle ressentait dans l'appartement de la profiler, son esprit était loin de se détendre. Les événements de la journée, notamment le meurtre découvert et les liens possibles avec son père et Clay, la tourmentaient. Chaque détail qu'elle avait appris en cours, chaque observation faite par Emily, laissait entrevoir une connexion inquiétante avec le monde criminel qu'elle cherchait désespérément à fuir. Le meurtre n'était peut-être pas juste un simple crime isolé, mais quelque chose de beaucoup plus personnel, un écho de la violence et des menaces qui régnaient dans sa propre famille.
Emily, de son côté, avait remarqué que Maya était particulièrement distraite ce soir-là. Elle l'observait sans insister, sachant que Maya était en proie à de nombreuses préoccupations. Emily essayait de garder une attitude rassurante, mais quelque chose dans le comportement de Maya, sa nervosité évidente, la mettait mal à l'aise.
Maya se leva de la table où elles avaient partagé un dîner simple mais agréable, excusant sa soudaine envie de prendre l'air. Emily la suivit du regard, inquiète mais ne disant rien. Maya se dirigea vers la fenêtre, son regard perdu dans la rue en contrebas, cherchant des réponses dans la lueur vacillante des lampadaires.
Alors qu'Emily se dirigeait vers la cuisine pour nettoyer, Maya glissa discrètement son téléphone portable de sa poche et commença à taper un message. Elle avait besoin de réponses, mais elle savait que demander de l'aide à Emily pourrait l'entraîner dans quelque chose de bien plus sombre et dangereux. Elle n'était pas prête à lui révéler tout ce qu'elle savait, pas encore. Elle n'était pas sûre de pouvoir lui faire confiance entièrement, même si Emily était sans doute la personne la plus proche de la vérité.
"Maya, ça va ?" appela Emily, se retournant pour la regarder.
"Oui, oui, juste... besoin de réfléchir un peu," répondit Maya, forçant un sourire.
Emily la regarda un instant, mais décida de ne pas insister. Elle savait que Maya avait ses propres démons et qu'elle devait les affronter à sa manière. Mais dans son cœur, Emily ne pouvait s'empêcher de ressentir qu'elle était sur le point de découvrir quelque chose de crucial, quelque chose que Maya n'avait pas encore osé lui dire.
Sans que Maya ne s'en rende compte, Emily observait la jeune femme avec une inquiétude croissante. Elle sentait que quelque chose n'allait pas, mais elle n'était pas prête à forcer les choses. Elle lui avait déjà montré qu'elle était là pour elle, et elle espérait qu'un jour, Maya lui ferait confiance pour lui confier ce qu'elle cachait.
De son côté, Maya avait envoyé un message à un ancien contact, une personne qui connaissait bien les réseaux criminels et qui pourrait peut-être lui fournir des informations sur les liens entre son père, Clay, et le meurtre. Elle savait qu'elle prenait un risque énorme, mais elle n'avait plus le choix. Le destin semblait vouloir la pousser dans cette direction, et elle ne pouvait pas se permettre de rester dans l'ignorance.
"Je dois en savoir plus," pensa-t-elle en serrant son téléphone dans ses mains.
Maya se glissa hors du canapé, se faufilant discrètement dans la pièce où Emily était occupée à lire des documents. Elle ne voulait pas que la profiler remarque qu'elle était de nouveau plongée dans ses pensées sombres. La décision était prise. Elle devait savoir la vérité, coûte que coûte. Si elle ne le faisait pas, tout ce qu'elle avait tenté de fuir risquait de la rattraper, de la détruire.
Elle se dirigea vers la petite table dans l'angle de la pièce, où elle avait discrètement posé son téléphone plus tôt. Maya s'assura qu'Emily ne la regardait pas avant de le saisir, son cœur battant plus fort dans sa poitrine. Les mains légèrement tremblantes, elle chercha les numéros de personnes qu'elle n'avait pas contactées depuis un moment : des anciennes connaissances de son père, des gens dans le milieu, des informateurs qui, même si Maya ne les considérait pas comme des amis, pouvaient l'aider à comprendre si le meurtre était lié à son père ou à ses activités.
Elle composa rapidement le premier numéro sur sa liste.
"Allô ? C'est Maya. Écoute, je n'ai pas beaucoup de temps, mais il faut que tu me dises tout ce que tu sais sur un meurtre. Le modus operandi, les détails. Je dois savoir si ça a un lien avec la mafia ou... si mon père est impliqué," chuchota-t-elle presque, se méfiant de chaque son autour d'elle.
La voix à l'autre bout du fil se fit silencieuse quelques instants, puis un rire nerveux s'échappa de la bouche de son interlocuteur.
"Tu veux vraiment savoir ce que j'en pense ? C'est risqué, Maya... très risqué. Mais... regarde, je vais te dire ce que je sais. Y a des rumeurs, et ces meurtres, ils portent la marque d'un gars qui a l'habitude de laisser sa signature. Ce ne serait pas la première fois que ça arrive."
Maya écouta attentivement, notant chaque mot. Elle savait que ces informations étaient cruciales. Le nom du tueur qui avait imité les meurtres du passé, les liens possibles avec son père, tout cela se formait lentement dans son esprit. Mais elle ne voulait pas paraître trop curieuse. Si quelqu'un l'entendait ou savait qu'elle était impliquée dans cette enquête, sa vie serait en danger. Les mots de Diego résonnèrent dans sa tête : "Fais attention, Maya. La mafia, ça ne pardonne pas."
Elle raccrocha le téléphone, mais une vague d'angoisse s'empara d'elle. Si son père était vraiment lié à ces meurtres, si Clay l'était aussi, tout ce qu'elle avait tenté de fuir depuis des années allait l'engloutir de plein fouet. Elle n'était pas sûre d'être prête à affronter cette réalité. Mais elle devait continuer à creuser, ne serait-ce que pour protéger Emily, pour se protéger elle-même.
Sans perdre de temps, Maya lança une recherche en ligne sur le meurtre, consultant des forums et des rapports anonymes. Elle interrogea aussi quelques contacts plus personnels, ceux qui étaient toujours prêts à lui fournir des informations en échange de services.
Dans chaque conversation, elle était extrêmement prudente, ne laissant aucune piste la relier à Emily ou à la police. Tout ce qu'elle savait, c'était qu'elle ne pouvait plus ignorer les connexions entre la mafia et les meurtres récents. Si cela avait un lien avec Clay, il serait bien plus dangereux qu'elle ne l'avait imaginé.
Pendant ce temps, Emily était absorbée par ses propres pensées, ignorant totalement l'enquête secrète de Maya. Elle passait en revue les détails du meurtre et préparait les prochains cours pour ses élèves, mais une partie de son esprit n'arrivait pas à se détacher de Maya. Chaque petit détail de son comportement, ses silences, ses regards, tout cela la perturbait.
Elle savait que Maya lui cachait quelque chose. Et au fond d'elle, Emily ne pouvait s'empêcher de ressentir que la vérité, peu importe combien elle pourrait la faire souffrir, devait éclater au grand jour.
⭒❃.✮:▹ ◃:✮.❃⭒
Le matin suivant, alors que Maya se rendait à l'université, une rumeur courait déjà dans les couloirs. Tous les étudiants étaient sur le qui-vive, murmures et regards furtifs s'échangeaient au gré des groupes. Maya se sentit soudainement mal à l'aise, comme si tout le monde savait quelque chose qu'elle ignorait.
Dans le hall principal, un grand panneau d'affichage avait été recouvert d'un morceau de papier blanc. Le mot "lire" était écrit en lettres rouges, grandes et frappantes. Maya s'approcha avec précaution, un pressentiment grandissant. Lorsqu'elle déchira le papier, une note manuscrite se révéla, inscrite dans une écriture nette et délibérée :
"Tous les secrets ont un prix. Vous avez tous cru que vous pouviez fuir la vérité, mais vous avez tort. Personne n'échappe à ce qui doit arriver."
‿︵‿︵ʚɞ『FIN』ʚɞ‿︵‿︵
Et voilà, c'est la fin de ce chapitre. J'espère que vous l'avez apprécié. N'hésitez pas à partager vos impressions, positives ou négatives, je les accueille avec plaisir.
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