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L'oeil est un baton et la chair est un sceptre :
Parfois la bête ment pour de bonnes raisons Avec la symbolique du divin pour la floraison Des corruptions qui conditionnent la construction.
Une main gauche pour caresser les charognes. Une main droite pour la morsure des vivants.
La volonté est une puissante magie Que l'empirisme retarde. La vue fait la loi sans apologies Que des paradoxes façonnent.
Un pied gauche parmi les phalènes. Un pied droit parmi les staphylins.
Parfois l'expérience isole pour la bonne fonction, Avec pour origine une valeur en dessous du zéro et Des tuniques d'illusions démiurgiques sur les infections.
La vision nue est futile Mais elle mutile Toujours au bon moment ! Et pour de bonnes raisons Que la mémoire ne comprend pas ; Mais que la chair adore Et que les idolâtres rejettent.
Clément Dugast (nocto)
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La danse des barbares :
Je suis le funambule d'un carnaval Où l'insulte et la blague ont un aval Celui des morts qui comprennent la morsure
Je suis l'effigie de robustes cabrioles Je prends l'espace du bourgeois inlaçable Celui des dieux jugeant la désinvolture
Je suis l'arlequin des visages ternes Où la souffrance et la fatigue sont bigarrées Celles des malades, des pauvres et de l'usure Je suis la catharsis des iconisations Je porte les oreilles d'âne Comme une couronne Je suis l'inversion des symboles J'en deviens un moi-même J'accepte moqueries et farces Pour conjurer toutes les idoles
La fétichisation du pouvoir est une badinerie Quand passe le carnaval
Clément Dugast (nocto)
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La prescription (extrait 2019) :
...Il prend une cigarette tordue sous les lumières des épiceries et des lampadaires, la remet droite en un geste entre deux doigts. Il sent qu'il est complètement défoncé, shooté et perdu. Il marche au hasard des rues en se disant « Tous les chemins de ce foutu Paname et sa ceinture de merde mènent à Gare de Lyon ».
Il rencontre un Sdf, dans un quartier qui fait penser au 19ème arrondissement; en fait il en sait foutre rien.
« Dis-moi mon gars ! » lui dit-il souriant.
« Tu peux pas me dépanner une pièce ? Houla mon gars ! T'es complètement ailleurs là ! »
Pierre voit le chien du Sdf, s’approche et le caresse en pensant à son clébard, le voyant comme un frère d'une autre espèce.
« C'est.. c'est un Beagle ça…j'veux dire comme chien » barbouille Pierre
« Exact ! Il sont gentils comme tout mais attention il ont
l'énergie d'un Goliath. » lui répond-il d'un ton amusé.
« Goliath…je vois. J'aime bien cette histoire…j'peux m'assoir à coté de vous ? » demande Pierre en essayant d'articuler.
« Pas d'soucis mon gars »
« J'suis pas vot’ gars. Vous avez du feu ? »
« Ouais » répond le Sdf
« Alors j'ai une clope pour vous aussi »
« Merci ! »
Il fume à coté du gars, visiblement là à cause du chômage. Pierre l'écoute sans parler ni même penser, assis sur le trottoir.
« Tiens v'la cinq balles, tu t’achèteras un kebab ou une bouteille. Rien à foutre d'ailleurs, j'aime bien ton chien, il est en bonne santé et il est doux. »
« T'es sur ?!! » lui demande-t-il, ahuri.
« Ouais prends-les » dit-il au Sdf fermement.
C’était pour payer une pinte à son pote...
...Il marche. Trébuche dans un escalier d'une petite rue quelconque et se fait mal à la même épaule que le videur avait préalablement violacé. Puis il enjambe la porte d'un parc pour s’asseoir sur un banc tranquille. Le Sdf lui a donné son briquet, en échange de quelques clopes car il en avait deux. Réjoui qu'il n'y ait personne, il s’allume une sèche sur un banc au nez des étoiles. Plus de batterie sur son portable ancienne génération, 3 cigarettes, 4 livres de poésie dans son sac.
...Pierre commence à sourire derrière ses dents. De lui même.
Puis il explose de rire jusqu'à en avoir mal au bide couché sur le banc.
Il regarde le parc, affalé sur le côté. Prend une taffe de sa clope.
Puis trou noir...
Clément Dugast (nocto)
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L'informe et la masse :
Les sophismes sont partout Puisque La fibre de l'empathie Reste logée dans une morale morte, Avec l'esthétisme rétrograde.
Cette masse consanguine de l'entre-soi dans ces salons, ces bars, ces soirées, ne crache jamais sur l'esprit bourgeois de la société littéraire.
Où sont les pauvres bâtards ? Qui utilisent le verbe pour sublimer Les opprimés, les fusillés et les travailleurs La solidarité, les semblables, les camarades Les rompus, les monstres et les rebuts ?
Cela m'a toujours sidéré. Plus que le fou du métro, Qui devine un poème Dans un quai bondé.
Clément Dugast (nocto)
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Une humilité bélliqueuse :
L'orgeuil n'est pas l'apanage de l'initié L'innocence hermetique est ubuesque
Les solutions sont pourtant claires Parmi les volontés précises Des actions bâclées.
La deviance des victorieux Psalmodient ce qui rassure Pour ceux qui la répètent.
Quand le privilège transforme le sujet En parasite réactionnaire Les contradictions sont limpides Pour qui cherche la bienveillance.
Peu d'amis, juste pour trinquer Des camarades pour ne pas être tronqué Comme tout le monde.
Une opiniâtreté pour renouveler La façon de souffrir pour s'affranchir Comme tous les vivants.
Clément Dugast (nocto)
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La dispute :
- Que cherches-tu quand la lumière juxtapose une autre lumière ? Quand les ténèbres alimentent d'autres ténèbres ? Tout est interdépendant, laisse la rivière couler.
- De quoi tu parles l'illuminé ? Toujours à parlé sur le ton de l'énigme et de l'intrigue pour te donner un air intéressant. Tu vois pas que tu es juste un atome dans l'écume du temps ?
- Vous êtes tous des petites choses infantiles. L'amour d'une famille et plusieurs chances que vous avez gâchées ; mais c'est toujours la métaphysique ou c'est les autres l'impasse !
-Bandes d'enfoirés. Des gens crèvent dans la rue pour que des carrières politiques se fassent dans des bureaux chauffés. Moi je, moi je ! Vous me donner envie de vomir. Un peu de dignité les privilégiés !
-Que vous arrivent-ils ? Les papillons ont enfin compris ? La lumière à la fin est seulement une vieille ampoule au fond d'une chambre d'un désaxé quelconque ? Vous avez tous la naïveté magnifique d'un veau avant l'abattoir.
- Et voilà que tout le monde ici se croit unique et martyr d'une cause toute aussi unique. Faut vraiment arrêtez les rêves ou même de songer un peu si c'est pour chialer à l'unisson comme des enfants apeurés !
- Mais que ça braille, que ça chouine blablabla arrêtez tous de vous lamenter sur votre sort si déjà une personne vous aimes en ce monde vous n'avez aucune excuse de vous étaler comme des vierges effarouchées.
- Après la puissance du front populaire, la maladie fasciste. Ça recommence toujours. Des bourgeois et des adorateurs de la race et du matraquage de masse encore et encore. Fermez là, prenez le maquis ; maintenant !
/Va falloir vous calmer les connards ; avant que ça dégénère au-delà du dicible/
Clément Dugast (nocto)
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Une clameur dans le désert :
J'ai déjà dit -au revoir- Tu veux quoi de plus ?
La couronne brillante Comme la honte sur l'espèce ? Les cohortes burlesques Comme la rumeur sur la vérité ?
J'ai déjà dit -pourquoi pas- Ils voulaient quoi de plus ?
La blessure cachée Comme une mutinerie solitaire ? Les défilés vaniteux Comme un refrain sur la culpabilité ?
Il y aura toujours à boire Même pour les plus infâmes De quoi manger pour les pires menteurs
Et de l'argent pour les plus cyniques.
Je dis -faites vite et mieux-
Faites mentir les miroirs. Bordel !
Clément Dugast (nocto)
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Le confort des ruines :
Coeur à terre, jambes dures, Je pourrais fouler toute la banlieue parisienne. Chargé à l'alcool, imbibé de paraboles et de bons sentiments Les pompes dans la pisse du RER D La tête en l'air, le regard sûr Comme tous les défoncés du dimanche. Les rimes laissées aux chiottes, La bonne figure dans le derche.
Et la patience dans les trottoirs ; avec la marche rapide dans la familiarité de la saleté. Le long des tunnels de la rive sud.
Hors des biais cognitifs Du storytelling et du marketing forcé De la subversion qui aime vendre ou de la basse séduction immémoriale.
Mais
L'innocence défaillante, les limites saturées Je n'ai pas le temps d'expérimenter l'étude Du monde et toutes ses contradictions qui peuplent les vents. Parce que les souvenirs font l'illusion D'une place déjà prise d'un banc de quartier.
Comme tous les errants pas très étanches ; J'ai la méthode qui gâche les poseurs. La gueule dans les nuits pour que personne ne me voit Les poings sur les murs pour que personne ne me croit.
Et la volonté trop aiguisée pour des compromis de seconde main.
Le peu de ma sagesse est rude, Les excès de ma puissance sont éprouvés.
Clément Dugast (nocto)
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Une promesse pour la fureur :
J'ai encore mangé un mur devant tous ces flux instables. Voilà une vie que je lèche les plaies des vivants, Pendant que je me casse les poings sur les maux.
Le temps tourne comme un vieux looper. Les bruits bug comme un âpre larsen.
J'ai encore essayé de garder une triste poignée de sable. Voilà des jours que je tente de parler au vent, Pendant que ma chienne n'attrape pas les oiseaux.
Le souffle m'esquive comme un imposteur. Les avions gueulent comme une futile peine.
J'ai encore prétexté mille excuses pour me sentir coupable. Voilà longtemps que je balbutie trop souvent, Pendant que la bière n'étouffe jamais les mots.
Mais même si le plus puissant des mouvements N'est qu'une vaine gesticulation Et même si le plus vigoureux des changements N'est que le début d'une conviction ;
Même si la poussière est toujours victorieuse. Même si le spectacle aura raison des idées.
Il faut toujours pousser un peu fort. Pour vivre digne. Je répète Bien avant l'abîme, Il faudra toujours pousser un peu fort.
Clément Dugast (nocto)
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Sentinelle du prolétariat :
Le chaos des paradoxes Les rapports de force Pour tenter Non... Créer du concret Sur tous les fronts.
Si seulement j'en avais rien à foutre ; Je pourrais mettre de coté, Avec la prestance de la futilité Je me réveillerais pour pas cher. Avec le sourire mielleux Pour tous les non-sens De la bourgeoisie et sa vacuité.
Que le conflit me possède Et me jette dans chaque lutte Avec la vigueur du prolétaire Et celle des sans visage Des zinzins et des charbonneurs.
Je reste l'esclave de mon empathie ; Je peux voir derrière l'hypocrisie Et tous les planqués dans l'apathie. Je me coucherais en tant que frère De ceux qui sont dignes avec si peu Pas comme ces traitres qui s'encensent Dans le statu quo et la lâcheté.
Que la vengeance sans remèdes Sois aussi funeste qu'une lame qui s'affute Avec la force des premiers grégaires Et l'énergie de ceux qui pètent le câblage Dans la quête des bâtisseurs.
Déséquilibre dans l'équinoxe, Des batailles qui amorcent Les aseptisés Ouais... Survivre aux effets De toutes les humiliations.
Clément Dugast (nocto)
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L'humus des vaniteux :
Les agneaux privilégiés passent pour des vieux loups solitaires
Au milieu des gangrènes s'étreignent Les égotiques qui n'apprennent Jamais. Par les sophismes criminogènes, Les rhéteurs créent des acouphènes Épais.
Les angles morts sont usés par une mauvaise foi argumentaire
Au coeur des mascarades mondaines Les casuistes donnent des migraines Niaises. Pour des fêlures en quarantaines, Les menteurs usent de pathogènes Obèses.
Consommateurs en peintures de guerre Pour stationner devant les écrans ; Et Des bretteurs à la technique émoussée Pour cavaler sans même un élan.
Les lâches frappent leurs poitrines Beaucoup de bruit pour rien. Des suiveurs bons pour les latrines Beaucoup de cris de faquins.
Je germe au milieu de la haine Et du purin. Comme une Soupe d'ortie ou Un jus de cactus.
Avec une arme secondaire Une vitre sans tain. Sans comédie et Sans aucun lapsus. Je gerbe au milieu de la peine.
Clément Dugast (nocto)
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Du vide et des braises :
Les contradictions de l'extase hystérique Viennent défroquer les raconteurs de viles influences Et les fadaises des narcisses exclusifs.
Les prescriptions comme une emphase lubrique, Fixe l'inanité des rimes sans valeurs ni nuances Dans le malaise des créations de l'hybris.
La poésie des pâquerettes, Le langage des parades amoureuses, Les sermons déjà convenus, Sont des registres plus angoissants que le silence.
Les affirmations des victorieux iniques, Viennent étouffer les créateurs de saines expériences Et l'exégèse des sidérés discursifs.
Les aberrations comme une extase mystique, Excitent la vacuité des hommes de peu de vaillance Et les réactions creuses des guerriers de l'artifice.
La poésie des réactionnaires Le langage d'une lâcheté hideuse L'affliction du déjà-vu, Sont des esthétiques plus immondes que l'impuissance.
Clément Dugast (nocto)
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L'art n'est pas une niaiserie sociale : Les ombres ont de la noblesse Surtout Dans le boucan des vaniteux Les imposteurs se racontent un narratif Imperméable à la pensée. Ils se dessapent pour attiré la lumière Comme des publicités. Les poseurs sont de grands contemplatifs Quand il faut se regarder. Ils pourraient lécher fièrement les miroirs Comme des embourgeoisés. Publication internet Vocabulaire débile Emanation internet Enjeux inexistants Culture internet Esthétique rechauffée Mais qui sont ces narcisses ? Ils n'auraient jamais rien produit Sans les databases, Ils n'auraient jamais rien écrit Sans le virtuel ; Comme une citation sans contexte Comme une prostitution sans sexe. Comme une supplication pour être. Pourtant Je vois bien les ombres Derrière La lumière des faux artistes. Ces ombres créatrices Restent la première ligne De l'armée des bruits, Elles se feront analyses Si elles se prennent dans la rue. Elles se feront poésies Si elles se gueulent dans les guerres. Elles étaient les premières, Elles seront les dernières. Clément Dugast (nocto)
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Trauma rétrograde : C'est dans la futilité de la contemplation Que les villes se dépeuplent à mon regard. C'est dans l'insistance d'une l'isolation Que les voix se dédoublent à cet égard. Une pression entre les tempes Tombe dans un coeur de sel, Qui pompe des évidences. Le devenir d'un contre-temps Forme des mers irréeles, Autour des cohérences. Il est des expériences auxquelles la vibration Résonne dans le squelette de la mémoire Comme un jappement contenu, Une dernière médecine ; Une sagesse absente. C'est dans la calamité de l'affabulation Que se distille l'aube hallucinatoire. C'est dans l'incidence des tribulations Que s'assoit la noirceur blasphématoire. Une tension et puis des crampes Trompent les signaux du ciel, Brouillant les indécences. Le pressentir d'un mouvement Coincé dans l'immatériel, En marge de l'indolence. Il est des connaissances auxquelles la frustration Se confond en douleurs respiratoires Comme une censure convenue, Une dernière guillotine ; Une crasse haletante. Clément Dugast (nocto)
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La rumeur rouge : La plainte des écorchés est jugée inapte Pour la culture de la production. L'injustice pour le profit se frelate Dans la poche des grands patrons. Les Hommes sont des loups Pour les hommes de l'agora Du statu quo perpétuel, Du commentaire patriotique, Et du poujadisme nationaliste. Il n'y a presque plus de loups dans les campagnes, Et des chiens à trois pattes trainent en ville. Les actionnaires sont des parasites Pour la masse productrice Dans l'enfer bancaire, luttant Pour une libération potentielle Et d'une collectivisation nouvelle Il y a tout un peuple qui porte la mémoire Des luttes contre les élites ; Royalistes, bourgeois propriétaires Aux consanguinités des identitaires Aucun d'eux n'a fait le front populaire Il n'y a que des individualistes qui se pavanent Et les humanistes se promettent de faire le ménage. Clément Dugast (nocto)
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Le repos du pyromane : Je me suis saoulé aux quatre vents, À l'ombre des monuments que font les souvenirs. Je me suis taillé en m'aggravant, Très loin des médisants qui bâillonnent les sourires. Le vide c'est du concret Le concret est un homicide De tous les rêves premiers Dans une violence limpide Je me suis chauffé tout le temps, Dans le feu que portes les gens pour bien s'endormir. Je me suis levé en brulant, Dans le brasier dolent qu'affectionnent les désirs. L'envie c'est du danger Le danger c'est de l'empathie De tous les coeurs brisés Pour des batailles avides Dites-moi Si la brulure en vaux tellement La peine d'aimer les autres Quand l'éphémère a un prix ? Clément Dugast (nocto)
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La bête originelle : Les mensonges sont des feux Éclairant les dunes et creux des plages vides Où s'étalent les carcasses vaines des pugilats, Balisant des villes si livides Où le dénigreur concasse son postulat. Il suffit d'une torche dans les ténèbres Pour aiguiser l'oeil, Dans la nuit des arrogances. L'empathie est une rivière Creusant des sillons sur le sol aride Comme la veine tenace d'une guérilla, Arrosant des traitres si sordides Elle est la source fugace de l'anima. Il suffit d'une pluie dans un désert Pour purifier la fange, Dans l'ivraie des connivences. Malheur pour les sensibles À l'armure éternelle ; La tête nue. Bonheur pour les hautains À la laideur perpétuelle ; L'instinct nul. Et quand viens l'allégorie C'est une hydre à deux têtes Autophage et grotesque, Qui fait la masse et le miroir. Quand cohabite l'immoler Et le noyé Il reste la faim. Clément Dugast (nocto)
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