#empouvoirement
Explore tagged Tumblr posts
nietp · 6 months ago
Text
dsl mais le terme empouvoirement je trouve ça vraiment trop cheum
6 notes · View notes
blanche-page · 3 years ago
Text
PoĂšme pour M #589
Le diamant pur a ses facettes Parfois taillĂ©es Ă  la machette Au cƓur criblĂ© est un jardin Les pleurs l'arrosent en cet Ă©crin Et tu n'as vu que la surface Les ombres denses et carapace Tu crois aux formes projetĂ©es Contre les murs de mon angoisse Pourtant chaque trĂ©sor qui passe Brille de la clartĂ© des astres MalgrĂ© la nuit qui va passer Crois-tu qu'un ange sois forgĂ© Que de beautĂ© ? Si je suis celle que tu touches Sur qui tu veux poser ta bouche Je suis aussi le gouffre amer Qui illumine Et que tu devrais adorer.
Tumblr media
11 notes · View notes
mollesdepa · 5 years ago
Photo
Tumblr media Tumblr media
"Elles existent hors du regard de l'homme et hors du regard de l'autre car leur solitude est peuplée d'oeuvres et d'individus, de vivants et de morts, de proches et d'inconnus dont la fréquentation-en chair et en os ou en pensée à travers des oeuvres-constitue la base de leur construction identitaire", Erika Flahault
2 notes · View notes
lecturesdefemmes · 6 years ago
Text
The Master’s Tools Will Never Dismantle the Master’s House, Audre Lorde
Ce sont les premiers textes que je lis d’Audre Lorde, autrice, poĂ©tesse afrofĂ©ministe lesbienne amĂ©ricaine, qui a vĂ©cu de 1934 Ă  1992.
Je les ai lus en quelques heures Ă  la terrasse d’un cafĂ©, et, dans ce moment de pause de la vie quotidienne, je me suis gorgĂ©e autant de la lumiĂšre du soleil que de ses mots. Dans ces cinq essais, elle Ă©crit sur la poĂ©sie, la sensualitĂ©, le racisme, les racines historiques et spirituelles des femmes. Vous voulez lire ces textes quand vous avez besoin d’intensitĂ©, de la poĂ©sie la plus vivante et la plus quotidienne Ă  la fois, d’une parole politique, militante et littĂ©raire.
Survol.
« La poĂ©sie n’est pas un luxe » (Poetry is not a luxury)
La poĂ©sie dont parle Audre Lorde n’est pas le jeu rhĂ©torique stĂ©rile des pĂšres blancs ; mais bien la poĂ©sie « comme rĂ©vĂ©lation, ou distillation de l’expĂ©rience. »
« Pour les femmes, la poĂ©sie n’est pas un luxe. C’est une nĂ©cessitĂ© vitale de notre existence. Elle forme la qualitĂ© de lumiĂšre au sein de laquelle nous affirmons nos espoirs et rĂȘves de survie, de changement, d’abord au travers du langage, puis de l’idĂ©e, et enfin de l’action plus tangible. La poĂ©sie est la voie qui nous aide Ă  nommer ce qui n’a pas de nom, afin de pouvoir le penser. »
La poĂ©sie en ce sens n’est pas une fantaisie d’oisif, mais bien une « attention disciplinĂ©e au sens vĂ©ritable du : « ça me semble juste ». » C’est l’entraĂźnement au « respect de nos sentiments et Ă  leur transposition au sein d’une langue qui soit partageable ».
« Usage de l’érotisme » (Uses of the Erotic)
L’érotisme tel que le peint Audre Lorde est une ressource des femmes, fortement « ancrĂ©e dans le pouvoir de nos Ă©motions non-exprimĂ©es ou non-reconnues » ; qui Ă©merge de « notre connaissance la plus profonde et non-rationnelle. » Ce pouvoir offre des forces nourrissantes. Il est trĂšs loin de la pornographie, qui met l’accent sur la sensation sans l’émotion : au contraire, l’enjeu de l’érotisme ne tient pas dans « ce qu’on fait » mais combien prĂ©cisĂ©ment nous ressentons les choses lorsqu’on fait. »
« Mais quand nous commençons Ă  vivre de l’intĂ©rieur vers l’extĂ©rieur, en connexion avec le pouvoir de l’érotisme qui est en nous, et en permettant Ă  ce pouvoir d’informer et d’éclairer nos actions sur le monde qui nous entoure, alors nous commençons Ă  ĂȘtre responsables envers nous-mĂȘmes de la maniĂšre la plus profonde qui soit. »
La fonction de l’érotisme est une ressource Ă  plusieurs niveaux :
D’abord, elle procure la joie du partage : qu’elle soit physique, Ă©motionnelle, psychique, intellectuelle, il s’agit de construire un pont entre deux personnes.
D’une maniĂšre encore plus gĂ©nĂ©rale, l’érotisme souligne notre capacitĂ© Ă  Ă©prouver de la joie, sans crainte. Et « avec cette connaissance profonde et irremplaçable de ma capacitĂ© de joie vient une exigence que ma vie tout entiĂšre soit vĂ©cue au sein de cette connaissance. »
La vie tout entiĂšre, c’est-Ă -dire la maniĂšre dont mon corps rĂ©agit aux rythmes d’une musique, c’est-Ă -dire la danse, mais aussi la construction d’une Ă©tagĂšre, l’écriture d’un poĂšme, la rĂ©flexion autour d’une idĂ©e

Cet Ă©rotisme nous donne ainsi accĂšs Ă  notre « plus profonde source crĂ©ative », et nous dote d’une puissance d’auto-affirmation face Ă  une sociĂ©tĂ© raciste, patriarcale et anti-Ă©rotique. 
« Les outils du maĂźtre ne dĂ©construiront jamais la maison du maĂźtre » (The Master’s Tools Will Never Dismantle the Master’s House)
Cet essai part d’un vĂ©cu personnel sur la maniĂšre dont les Ă©tudes, les sĂ©minaires et la rĂ©flexion acadĂ©mique fĂ©ministe en gĂ©nĂ©ral se fait en l’absence des points de vue des femmes noires, pauvres, lesbiennes, sans tenir compte de leur point de vue, de leur voix ni de leur diffĂ©rence de vĂ©cu de femme.
Il ne s’agit pas de faire preuve de « tolĂ©rance », qui n’est que « la forme la plus grossiĂšre du rĂ©formisme », mais bien de prendre conscience de la fonction crĂ©ative de nos diffĂ©rences dans la sociĂ©tĂ©.
« Les diffĂ©rences ne doivent pas simplement ĂȘtre tolĂ©rĂ©es, mais ĂȘtre vues comme une fondation des polaritĂ©s nĂ©cessaires entre lesquelles notre crĂ©ativitĂ© Ă©tincelle, comme une dialectique. »
Il s’agit donc bien de changer de paradigme, de ne pas « utiliser les outils du maĂźtre pour dĂ©construire la maison du maĂźtre ». Audre Lorde Ă©crit :
« L’échec des fĂ©ministes acadĂ©miques Ă  reconnaĂźtre la diffĂ©rence comme une force essentielle est un Ă©chec Ă  dĂ©passer la premiĂšre leçon du patriarcat. Dans notre monde, diviser et rĂ©gner doit devenir dĂ©finir et empouvoirer. »
« Usages de la colÚre : les femmes répondent au racisme » (Uses of Anger: Women Responding to Racism)
« Ma réponse au racisme est la colÚre. »
La colĂšre de l’exclusion, du privilĂšge pris pour acquis, des distortions raciales, du silence, des stĂ©rĂ©otypes, de la trahison, de la position dĂ©fensive, de la cooptation
.
‹Avoir peur de cette colĂšre ne nous apprend rien. La culpabilitĂ© et la dĂ©fensive ne sont d’aucun usage pour construire l’avenir.
Audre Lorde Ă©numĂšre de nombreuses situations dans lesquelles la colĂšre des femmes victimes de racisme n’a pas droit de citĂ©. Typiquement, le message transmis est : « dis moi ce que tu ressens mais adoucis le ton, sinon je ne peux pas t’entendre. »
Or la colĂšre est pleine d’informations, d’énergie et de potentialitĂ©s. « Si on la concentre avec prĂ©cision, elle peut devenir une puissante source d’énergie au service du progrĂšs et du changement. » Quand elle se traduit en actions qui servent notre vision et notre futur, elle est libĂ©ratrice et clarifiante.
Si une soeur nous manifeste avec colĂšre qu’on participe Ă  son oppression, lui rĂ©pondre avec notre propre colĂšre ne sert Ă  rien et gaspille de l’énergie. Et « oui, il est trĂšs difficile de se tenir tranquille et d’écouter la voix d’une autre femme dĂ©crire un tourment que je ne partage pas, ou auquel j’ai moi-mĂȘme contribuĂ©. »
Pourtant, nous n’avons pas d’autre choix que de nous atteler Ă  cette tache difficile de « creuser pour mettre Ă  jour l’honnĂȘtetĂ©. »
« Pour les femmes noires et les femmes blanches, faire face à leur colÚre respective sans déni ni immobilisme, ni silence, ni culpabilité, est en soi une idée hérétique et créatrice. »
Pourquoi sans culpabilitĂ© ? Parce que « la culpabilitĂ© n’est pas une rĂ©ponse Ă  la colĂšre ; elle est une rĂ©ponse Ă  notre propre action ou manque d’action. » Qui plus est, la culpabilitĂ© est « une autre forme d’objectification ». De maniĂšre implicite ou explicite, la culpabilitĂ© exige que les opprimĂ©.e.s crĂ©ent le pont, qu’iels comblent eux-mĂȘmes le fossĂ© entre l’aveuglement et l’humanitĂ©.
Par ailleurs, il faut aussi distinguer entre la colĂšre et la haine. « Si je t’ai parlĂ© avec colĂšre, au moins t’ai-je parlĂ©. Je ne t’ai pas mis un pistolet sur la tempe et tuĂ© dans la rue. » Or, en tant que femme, nous avons pu ĂȘtre Ă©levĂ©es dans la peur de la colĂšre : « au sein de la construction masculine de la force brute, nous avons appris que nos vies dĂ©pendaient de la bonne volontĂ© du pouvoir patriarcal. Il nous fallait Ă©viter la colĂšre des autres Ă  tout prix, parce qu’aucun apprentissage ne pouvait en ĂȘtre tirĂ© autre que la souffrance (
) ». Or, conclut Audre Lorde en une Ă©numĂ©ration glaçante,
« Ce n’est pas ma colĂšre qui lance des missiles, dĂ©pense plus de soixante mille dollars par seconde en missiles et autres instruments de guerre et de mort, massacre les enfants dans les villes, fait provision d’agent innervant et de bombes chimiques, sodomise nos filles et notre terre. Ce n’est pas la colĂšre des femmes noires qui corrompt en pouvoir aveugle et dĂ©shumanisant (
) »
G.C.
The Master’s Tools Will Never Dismanthle the Master’s House, Audre Lorde. Penguin Modern, 2017.
Audre Geraldine Lorde (Harlem, 18 fĂ©vrier 1934 - Sainte-Croix dans les Îles Vierges, 17 novembre 1992) est une femme de lettres et poĂ©tesse amĂ©ricaine noire, militante fĂ©ministe, lesbienne, engagĂ©e contre le racisme. En tant que poĂ©tesse, elle est connue pour sa maĂźtrise technique et son expression Ă©motionnelle, ainsi que pour ses poĂšmes exprimant la colĂšre et l'outrage envers les injustices civiles et sociales qu'elle observe tout au long de sa vie. Ses poĂšmes et sa prose sont centrĂ©s sur les questions des droits civiques, le fĂ©minisme et l'exploration de l'identitĂ© fĂ©minine noire. (Source: Wikipedia)
2 notes · View notes
wearewitchiz · 3 years ago
Photo
Tumblr media
Il est d’ailleurs grand temps de laisser ton intuition te guider vers lui đŸ™đŸœđŸ§ż
0 notes
rusticpotatoes · 2 years ago
Note
j'ai changé ma meilleure anecdote c'était y a deux jours quand on a collé en centre ville parce qu'on a joué à cache cache avec les flics, les agents de sécu de la giga piscine/patinoire et les vigiles du marché de Noël.
si stressant mais si drĂŽle.
Coucou ! J'aime trop ton Tumblr ! Ça fait combien de temps que tu colles ? C'est quoi ta meilleure anecdote à ce sujet ?
Han t'es adorable, j'aime beaucoup le tien aussi !
Du coup ça fait genre 3 ans (un peu plus) et j'ai plein de souvenirs, que ce soit des coups de stress ou des fous rires.
mon pref c'est quand on a joué au chat et à la souris avec les flics. on était plusieurs groupes dans plusieurs secteurs de la ville et les groupes se faisaient choper les uns aprÚs les autres. nous, irréductibles, on était dans le secteur de la rue de la soif et on se met à faire notre dernier collage ("pas une de plus"). des gros lourds viennent nous parler à base de ''pas une de plus quoi ?" "et pourquoi pas un de plus?" "et pas tous les hommes hein" bref on les balaie vite fait, on finit, on range et on se dit bon let's go on a mérité un verre. Et 15 secondes plus tard on voit les flics débouler, hop on s'est fondues dans la foule ni vu ni connu et vive les bars pour se cacher.
11 notes · View notes
sekhmetpoetry · 4 years ago
Text
Plus personne cette nuit
Ne m’atteindra
Tapie au creux du bruit
De la pluie
Sur le toit et les fenĂȘtres
Qui m’enrobe
De la robe que je préfÚre
.
Plus personne cette nuit
Ne sera autorisé
Sauf toi si tu venais
Parce que tu les connais
Les nuages
Y compris ceux
Qui m’habillent
.
Seulement toi pourrais
Entrer cette nuit
Parce que nous sommes venus
Pour guérir
Nous nous sommes reconnus
N’est-ce pas ?
Différemment semblables
0 notes
nael-opale · 3 years ago
Note
I'm amazed that French doesn't have a word for yearning! I feel like France has a very yearning culture. Anyway, your thoughts on yearning are very good
I know right ?! At least I did not find a word that really came close to "yearning"...
I also saw it translated as "une aspiration", "se languir", "convoiter", but I feel like they don't make it justice... I'm not a linguist so don't take my word for it, but they don't feel right.
It would not be the first time English has words I can find no proper equivalent to in my own language...
One of my favorites is "empowerment", I also like "spoilers". The fun thing is that after discovering your word, we made up our french version of it ! I sometimes see people use "empouvoirement" and "divulgĂącher" !
Language is alive and its evolution is fascinating ✹
I'm so grateful I started learning English young enough, I feel like it really gave me tools to express complex thoughts...I could rant for a while about what it brought me in terms of feminist and queer concepts, because the French language has quite a sexist history, but this answer is already long enough...
Thanks for listening to me and sharing your appreciation, it means a lot ! 💖
8 notes · View notes
a-room-of-my-own · 3 years ago
Note
On en parle de la traduction horrible du mot "empower" ? Empouvoirer...
On a Ă©mancipation sous la main pourtant !
6 notes · View notes
frenchwitchdiary · 5 years ago
Text
Le magazine NEW WITCH #1 ; { review }
🌛 PrĂ©sentation 🌜
New Witch est un magazine trimestriel d’une petite centaine de pages, tout nouveau dans les kiosques, avec une Ă©quipe entiĂšrement fĂ©minine Ă  sa rĂ©alisation ! đŸ’Ș
Tumblr media
Ceci est ma review du numĂ©ro 1 ; gardez Ă  l’esprit qu’il ne s’agit que de mon humble avis, que vous avez le droit de ne pas le partager ou ne pas vous y fier (car oui Ă©videmment je ne parlerais pas de tout, c’est pourquoi vous pouvez totalement l’acheter pour 6,45€ pour vous faire votre propre avis, dĂ©couvrir les autres articles dont je n’ai pas parlĂ©, ou soutenir financiĂšrement le magazine s’il vous intĂ©resse ^^ ✌).
L’édito annonce d’entrĂ©e de jeu la couleur : ce sera un magazine pour les femmes (alors mĂȘme qu’on peut ne pas en ĂȘtre une et quand mĂȘme ĂȘtre sorciĂšre đŸ€·đŸ»), mais attention : les femmes libres, fortes, assumĂ©es (oserait-on sous-entendre “fĂ©ministes” ?) et qui se sentent connectĂ©es Ă  leur spiritualitĂ©.
🌛 EsthĂ©tiquement 🌜
L’aspect visuel gĂ©nĂ©ral m’a fait pensĂ© Ă  toute cette flopĂ©e de magazines fĂ©minins autour du bien-ĂȘtre qui ont vu le jour ces derniers annĂ©es (styles les magazines « flow », « respire » et autres dans la mĂȘme gamme de prix, magazines que j’aime bien soit dit en passant). Ici, la couverture a l’air un brin plus « new age » dans son esthĂ©tique, ce qui ne m’a pas spĂ©cialement mis en confiance haha, mĂȘme si je sais que ça plait Ă  certain.e.s. NĂ©anmoins, je dois reconnaĂźtre que l’intĂ©rieur du magazine Ă©tait trĂšs agrĂ©able Ă  l’Ɠil, ça se feuillette sans aucun soucis et c’est joliment amenĂ©, avec de belles illustrations.
Le titre « New Witch » m’intrigue : est-ce qu’il s’agit de s’adresser Ă  toutes les personnes sorciĂšres mais qui le sont dans une esthĂ©tique 2.0, qui recherchent une spiritualitĂ© modernisĂ©e, ou bien plutĂŽt aux personnes qui sont nouvelles et dĂ©barquent complĂštement dans le domaine Ă©sotĂ©rique ? (les baby witches, cƓur sur vous đŸ€) Quoique les deux peuvent se rejoindre : faire office d’introduction Ă  la magie pour ceux qui dĂ©butent complĂštement tout comme offrir un espace pour repenser la spiritualitĂ© sous un angle plus moderne. AprĂšs lecture complĂšte, je pense que c’est cette ambivalence qui a Ă©tĂ© souhaitĂ©e pour ce nouveau projet.
🌛 Ce que j’ai apprĂ©ciĂ© 🌜
Les petites pages de sĂ©lection de produits en dĂ©but de magazine, code typique des magazines dits “fĂ©minins”, mais ici revisitĂ© sous une trinitĂ© plutĂŽt intĂ©ressante : “mon style” : double-page de produits divers mode, accessoires mais aussi dĂ©co / “mon esprit” : double-page de produits tels que des pierres, tarots, musique, diffuseur d’huiles essentielles... / “mon corps” : double-page sur des soins corporels, de l’alimentaire (tisanes, sablĂ©s artisanaux aux plantes, boissons fermentĂ©es). Ce qui est apprĂ©ciable, c’est que tous les produits prĂ©sentĂ©s suivent une direction “feel good” et Ă©co-responsable, ce qui n’est pas toujours le cas. Un bon point du coup (mĂȘme si ça reste cher de ouf de mon point de vue de prolo haha, mais il suffit de penser en terme d’investissement pour tout ce qui est produits Ă©thiques et ça va mieux 👌).
L’article concernant les deux sabbats de l’étĂ©, Litha et Lammas, qu’est-ce qu’ils symbolisent, quelles sont leurs origines, comment les fĂȘter. TrĂšs concis, clair et utile 👌 (Surtout si vous ĂȘtes un.e “baby witch”, ce genre d’articles est une bonne base pour s’approprier la roue de l’annĂ©e si c’est ce que vous souhaitez dans votre pratique, mais que vous vous sentez perdu.e sur quoi mettre en place Ă  ces occasions. Ya mĂȘme un ptit tableau des correspondances dans la marge)
L’article sur l’alimentation ayurvĂ©dique, issue de la mĂ©decine traditionnelle indienne. Je fais partie des gens qui pensent que l’alimentation joue un grand rĂŽle dans l’équilibre mental et spirituel d’une personne, qu’on est ou devient - en quelque sorte - ce que l’on choisit de manger. Ici, on prĂ©sente les rĂšgles de bases (toutes simples) de la cuisine en ayurveda, et vous parle de trois « types » de constitutions auxquels la cuisine va s’adapter. Le magazine vous invite Ă  chercher par vous mĂȘme sur le site Ayurveda-france.org pour faire le test et connaĂźtre votre type, et vous donne ensuite quelques directives et aliments Ă  privilĂ©gier en fonction. Personnellement j’utilise dĂ©jĂ  un systĂšme avec trois principes qui vient de l’alimentation yogi, et qui me convient mieux, mais j’ai pris le temps de faire le test par curiositĂ© (et parce que j’ai pas mal de temps libre aussi). Cet article Ă©tait intĂ©ressant mĂȘme s’il manquait de prĂ©cision Ă  mon goĂ»t : souvent les conseils d’aliments selon les 3 types se recoupaient entre eux, ce qui fait se questionner sur l’utilitĂ© de ces catĂ©gories. Peut-ĂȘtre juste une petite confusion au moment de l’écriture đŸ€«
Une introduction un peu simple sur le chamanisme (ou plutĂŽt nĂ©ochamanisme), mais : avec des petits exercices pratiques Ă  la fin pour dĂ©velopper ses aptitudes, ainsi qu’une interview trĂšs intĂ©ressante de Marine Grasseli Meier, autrice* (le magazine prĂ©fĂšre « auteure », on n’est pas dans le mĂȘme camp fĂ©ministe Ă  ce niveau haha 😁) du livre « Devenir chaman, mĂȘme pas peur ! ». Petit bĂ©mol cependant sur ce long dossier de plusieurs pages : on parle Ă  un moment de fabriquer son propre « smudge stick », or il s’agit lĂ  d’une « appellation contrĂŽlĂ©e » si on peut ainsi dire, car appartenant Ă  la culture amĂ©rindienne, une culture fermĂ©e ayant beaucoup souffert de l’appropriation culturelle rappelons-le. Bon, en soit, la recette qu’elles donnent plus bas n’a rien Ă  voir avec le traditionnel smudge stick, c’est donc juste une petite erreur d’appellation. ✌
Tumblr media Tumblr media
Des prĂ©sentations d’artistes trop cool, notamment le collectif artistique et fĂ©ministe Gang of Witches ! Que j’adore et dont je vous avais dĂ©jĂ  parlĂ© ici pour leur merveilleux podcast. Mais aussi une artiste multi-casquettes dont j’ignorais tout jusqu’à prĂ©sent : AdĂšle Jacques, qui se qualifie de « mermologiste », un joli nĂ©ologisme pour parler de sa revendication de la figure de la sirĂšne comme icĂŽne Ă©cofĂ©ministe en lien avec l’élĂ©ment Eau - et par extension la cause de la prĂ©servation des ocĂ©ans, et utilisant sa voix et son art pour se faire l’écho de la nature brimĂ©e đŸ§œâ€â™€ïžđŸš j’ai adorĂ© son concept ; Ă  suivre !
Un article sur BrocĂ©liande, racontant les lĂ©gendes et traditions druidiques qui sont associĂ©es Ă  chaque lieu emblĂ©matique. Étant Ă  moitiĂ© d’origine bretonne j’ai Ă©videmment apprĂ©ciĂ© dans toute ma non-objectivitĂ© đŸ„°
Dernier trĂšs bon point : des petits rappels des lunaisons importantes Ă  venir dans les prochains mois, avec des paragraphes explicatifs et conseils pour tirer au mieux profit de l’énergie de ces lunaisons, + des trĂšs belles pages illustrĂ©es, prĂ©sentant deux pierres et quatre plantes ! Je suppose que ce sera le cas Ă  chaque numĂ©ro, et je trouve ça trĂšs sympa, en plus d’ĂȘtre beau et utile.
Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media
🌛 Ce que je n’ai pas aimĂ© et pourquoi 🌜
Il y a un article en particulier qui m’a dĂ©rangĂ©, celui intitulĂ© « La femme, cette super-hĂ©roĂŻne qui s’ignore ! », qui s’annonçait comme un manifeste fĂ©ministe empouvoirant, mais dont l’essentialisme et les informations erronĂ©es m’ont profondĂ©ment dĂ©rangĂ© lors de la lecture. D’aprĂšs cet article : les femmes sont douces et les hommes combattifs par nature (haaa les hormones) ; les femmes ont des compĂ©tences innĂ©es pour prendre soin des autres, planifier des tĂąches (on la sent la charge mentale des femmes Ă  tout gĂ©rer ? Et si on disait que c’était naturel en fait lol) ; la phrase « Menteuses, nous ? Non. Juste plus subtiles ! » qui m’a fait levĂ© les yeux au ciel si fort 🙄 ; l’intuition prĂ©sentĂ©e comme le fameux « sixiĂšme sens fĂ©minin » ; la maternitĂ© offrant aux femmes des superpouvoirs grĂące Ă  l’ocytocine ; le clitoris, la vulve et les cycles menstruels sont prĂ©sentĂ©s comme des « apanages de la femme », ce qui exclue et nie totalement la rĂ©alitĂ© des personnes transgenres, binaires comme non-binaires... Bref, beaucoup trop de « dĂ©tails » accumulĂ©s qui n’ont pas pu m’empĂȘcher de cringe un max Ă  la lecture de cet article prĂ©cis, qui se voulait pourtant fĂ©ministe je pense Ă  la base. đŸ€” Ce qui me dĂ©range, c’est que l’article ne nie pas que certains de ces traits sont liĂ©s Ă  notre conditionnement socio-culturel, mais malheureusement tous les traits prĂ©sentĂ©s comme liĂ©s aux hormones, au fonctionnement du cerveau ET au conditionnement social ne sont en gĂ©nĂ©ral QUE des traits influencĂ©s par les stĂ©rĂ©otypes et rĂŽles genrĂ©s de notre sociĂ©tĂ©. Si ce sujet vous intĂ©resse, je vous recommande le livre Cerveau Bleu, Cerveau Rose de la neuroscientifique Liz Eliot. J’ai plus confiance en elle et son livre de 400 pages que dans le psychiatre homme citĂ© dans l’article, qui dit juste que « hommes et femmes ont des logiciels diffĂ©rents », et qu’il s’agit juste d’une « affaire de software ». (BientĂŽt on va citer le torchon « les femmes viennent de VĂ©nus, les hommes viennent de Mars » ou quoi 😬)
Un autre point qui m’a gĂȘnĂ© : le manque de reprĂ©sentation et d’inclusivitĂ© dans le choix des photos prĂ©sentĂ©es tout au long du magazine. Une trentaine de photos oĂč figurent des personnes blanches, contre 3 photos avec des personnes noires (dont 2 de ces photos sont des toutes petites vignettes dans le cadre de l’article sur Gang of Witches). Aussi, une seule personne plus-sized en pleine page (et une autre parmi les petites vignettes citĂ©es plus haut) contre toutes les autres photos prĂ©sentant des corps minces, blancs. Je note aussi la photo en pleine page pour l’interview de Marianne Grasselli Meier, dans la catĂ©gorie « corps ni gros ni mince ». Ça reste quand mĂȘme bien peu de reprĂ©sentation. đŸ˜„ Je sais qu’on est dans un magazine fĂ©minin donc la diversitĂ© n’est pas forcĂ©ment le but recherchĂ© (mĂȘme si wtf, ça pourrait quand mĂȘme đŸ€” et ça devrait 😱 par exemple le magazine fĂ©minin Paulette fait bien mieux pour ça en comparaison !)
Quelques petits bĂ©mols ici et lĂ , rien de bien mĂ©chant. L’article sur la nuditĂ© j’étais hypĂ© car je rĂ©flĂ©chissais Ă  un article sur le skyclad (nuditĂ© dans la pratique magique) donc j’avais hĂąte d’en lire plus, et bon petite dĂ©ception parce que ça n’allait pas vraiment en profondeur sur le sujet. J’ai plus appris en une page sur le sujet en fin de magasine avec la rubrique “l’humeur witchy de Judith” qu’avec le dossier de 5 pages en dĂ©but de mag. đŸ€·đŸ»Autre petit bĂ©mol pas bien mĂ©chant : des citations sur les femmes sensĂ©es ĂȘtre inspirantes et empouvoirantes mais Ă©crites par des hommes cis. (J’attendais d’un magazine qui se veut fĂ©ministe de sortir du “male gaze”, et pour le moment ce petit dĂ©tail traduit que c’est pas encore ça. Mais je ne m’avance pas, peut-ĂȘtre que le prochain numĂ©ro me surprendra Ă  ce niveau ! ^^)
Ce numĂ©ro 1 se termine sur un petit tuto fabrication d’attrape-rĂȘves, inspirĂ© des NĂ©rĂ©ides avec des coquillages rentrant dans sa rĂ©alisation. Le hic, c’est qu’encore une fois le terme “attrape-rĂȘves” renvoie Ă  un Ă©lĂ©ment spĂ©cifique de la culture amĂ©rindienne, et qu’encore une fois on utilise juste le mauvais terme pour dĂ©signer autre chose (peut-ĂȘtre parce que c’est plus vendeur ? Toujours est-il que ce n’est pas un attrape-rĂȘves mais une jolie suspension murale qu’on nous propose de faire. On m’a offert un attrape-rĂȘves qui venait d’une rĂ©serve amĂ©rindienne du Canada, et c’est trĂšs loin d’ĂȘtre la mĂȘme chose - en terme de visuel mais aussi d’impact spirituel derriĂšre. C’était donc un tuto mignon, mais comme pour le smudge stick plus tĂŽt on vient donner un terme culturel fort et prĂ©cis pour le sortir de son contexte originel, et si ça ne suffit pas pour ĂȘtre de l’appropriation culturelle pour certains, ça reste un manque de respect je trouve pour la culture d’origine en l’invisibilisant.
🌛 Conclusion 🌜
En somme, le bilan me laisse un goĂ»t un peu doux-amer malgrĂ© l’étendue des rubriques que j’ai vivement apprĂ©ciĂ©. Je pense que ce magazine a du potentiel, et certes ses forces mais aussi des faiblesses. Gardons en tĂȘte que ce n’est que le premier numĂ©ro, les erreurs sont permises, encore heureux haha 😉
C’est pour cette raison que je pense quand mĂȘme lire le numĂ©ro 2 quand il sortira, pour voir ce que l’équipe de rĂ©daction a Ă  nous proposer et si les petites erreurs du premier volume vont ĂȘtre corrigĂ©es. ^^
L’image de la sorciĂšre moderne fait vendre (on se rappelle le tollĂ© de Sephora qui s’était essayĂ© Ă  l’esthĂ©tique #witchy pour faire sa com 😂), c’est pourquoi j’ai eu peut-ĂȘtre une certaine mĂ©fiance au premier abord, je ne savais pas forcĂ©ment Ă  quoi m’attendre. AprĂšs lecture complĂšte, je pense qu’il y a matiĂšre Ă  un rĂ©el engouement et une dĂ©mocratisation autour de cette figure de la sorciĂšre moderne. Ce sujet passionne de plus en plus, et s’élargit Ă  des horizons de plus en plus variĂ©s. Le magazine Paulette dont j’ai parlĂ© plus haut avait mĂȘme sorti un numĂ©ro intitulĂ© “Spirituel”, dans cette mĂȘme vibe. Va-t-on bientĂŽt voir fleurir des tas de bĂ©bĂ©s magazines pour bĂ©bĂ©s sorciĂšres ? J’avoue qu’en lisant celui-ci, j’ai pensĂ© Ă  crĂ©er un fanzine (Ouais pas un magazine mega pro non plus hahaha, j’ai pas les moyens pour des projets de cette envergure) qui pallierait Ă  tous les petits dĂ©tails qui m’ont gĂȘnĂ© Ă  sa lecture. Un fanzine principalement queer, fĂ©ministe et inclusif autour de la sorcellerie. (IdĂ©e lancĂ©e comme ça Ă  l’Univers haha. On dit bien que quand on est pas content du systĂšme, il faut crĂ©er le sien dans son coin đŸ€—)
J’attends tout de mĂȘme de voir comment New Witch va Ă©voluer. 🙂 Et vous, l’avez-vous lu ? Si oui qu’en avez-vous pensĂ© ? Si non, pensez-vous vous laisser tenter par ce nouveau magazine (ou un de ce genre, abordant les thĂšmes de la spiritualitĂ© et de la sorcellerie) ? âœšđŸ§™â€â™€ïž
20 notes · View notes
blanche-page · 3 years ago
Text
PoĂšme pour M #592
Elle n'est pas qu'ombrage Cette femme courage Dont les plaies te font peur Mon cƓur Au travers de ses failles Le jour a sa demeure Une clartĂ© habite La beautĂ© qui te pique De sa tendre chaleur... Ne te perds pas dans l'ombre Si blanche est la colombe C'est qu'elle tend ses ailes Sur les horreurs du monde Pas de clartĂ© sans ombre Pas de beautĂ© sans tombe Et si un jour tu tombes Amoureux Aime-la toute entiĂšre Il n'est pas de priĂšre Il n'est pas de louange Qu'on dit aux moitiĂ©s d'anges
Tumblr media
7 notes · View notes
mollesdepa · 5 years ago
Photo
Tumblr media
Nom: Kalanchoe delagoensis Synonyme(s): Bryophyllum delagoense; Bryophyllum tubiflorum; Kalanchoe tubiflora; Kalanchoe verticillata: Bryophyllum verticillatum; Geaya purpurea; "Kalanchoe tubiflora" = nom invalide Origine: Madagascar Famille: Crassulaceae
Description: Kalanchoe delagoensis est une plante grasse rustique aux feuilles cylindrique pouvant atteindre un mÚtre de hauteur. Elle a la particularité de se "re-semer" toute seule. Kalanchoe delagoensis peut etre utilisée en rocaille ou en appartement.
Feuille: marron, verte avec des points noirs, cylindrique (3mm epaisseur), la feuille porte de nombreuses plantules (bourgeons epiphylles) qui se detachent facilement et permettent à la plante d'assurer sa perenité.
Tige: droite, érigée, parfois ramifiée, rigide (3 cm de diamÚtre), pouvant atteindre 1 mÚtre de hauteur (hampe comprise). La tige cherche le soleil et foit etre maintenue droite. Si elle est à l'horizontale (pot couché par le vent), elle poussera definitivement tordue au bout de 2 heures. Elle peut atteindre 2 mÚtres de hauteur.
Fleur / hampe: rose et orange, en clochette sur une tige florale de 30 cm.
Croissance: rapide au printemps, été, automne
Racines: fines et moyennes, cette plante peut etre cultivée en appartement ou en pot assez profond.
Exposition: plein soleil, pleine lumiere
Résistance au froid: -2°C sans protection (plus bas pour les plantules), -7°C avec un voile
RĂ©sistance Ă  la chaleur: Excellente
Résistance au confinement à longue durée : inconnue
Arrosage: modéré en pot (1 x 10 jours en été), inutile en pleine terre.
MĂ©thode de reproduction: bouturage de bourgeon
Parasite(s) possible(s): non observé
Substrat: 3/4 terreau + 1/4 terre végétale + engrais organique au rempotage
3 notes · View notes
lecturesdefemmes · 6 years ago
Text
Les Femmes et le pouvoir - Manifeste, Mary Beard
Un essai incisif sur la place de la parole des femmes dans l’espace publique et le rapport entre femmes et pouvoir. Cet essai est adaptĂ© de confĂ©rences que l’autrice, spĂ©cialiste de littĂ©rature antique, a prononcĂ©es en 2014 et 2017. Il m’a fallu deux lectures de ce texte pour rentrer dedans. Le statut de confĂ©rence adaptĂ©e pour l’écrit m’avait laissĂ©e sur ma faim, espĂ©rant des dĂ©veloppements plus longs. Mais Ă  m’y pencher de plus prĂšs j’ai trouvĂ© une rĂ©flexion stimulante, faite d’anecdotes tirĂ©es de l’AntiquitĂ©, de vĂ©cu personnel de trolls sur Twitter et de pistes thĂ©oriques sur la notion mĂȘme de pouvoir.
La parole publique des femmes
La premiĂšre partie se penche sur la parole publique des femmes, de l’AntiquitĂ© Ă  nos jours. L’autrice s’appuie sur un Ă©pisode rĂ©vĂ©lateur de L’OdyssĂ©e tĂ©moignant de l’anciennetĂ© de la volontĂ© de rĂ©duire les femmes au silence dans l’espace public. Dans cet Ă©pisode, un TĂ©lĂ©maque adolescent ordonne Ă  sa mĂšre, la vĂ©nĂ©rable PĂ©nĂ©lope, rien moins que de se taire et de monter dans sa chambre
 Alors que son pĂšre Ulysse n’est toujours pas rentrĂ©, il est, dit-il le chef de la maisonnĂ©e. Et, comme le souligne Mary Beard, la construction de la masculinitĂ© se fait non seulement par la maĂźtrise de la parole publique, mais aussi par le contrĂŽle sur celle des femmes.
Les chroniqueurs antiques n’assurent pas une lĂ©gende dorĂ©e aux quelques femmes qui s’aventurent Ă  prendre la parole sur la place publique. DĂ©peinte comme des « non-femmes », ils Ă©crivent Ă  leur sujet qu’il vaut mieux retenir leur date de mort que celle de leur naissance
 Ambiance.
Les seules prises de parole publiques tolĂ©rĂ©es sont celles Ă  connotation « communautaire » : les femmes peuvent, exceptionnellement, s’avancer pour dĂ©fendre leurs intĂ©rĂȘts individuels ou en tant que femmes. Quant Ă  parler au nom de la totalitĂ© de la communautĂ©, c’est une autre histoire.
L’AntiquitĂ© ne nous est bien sĂ»r pas parvenu d’un bloc ; pour autant, elle a fourni nombre de matrices culturelles et politiques qui influent toujours nos maniĂšres de faire dans de nombreux domaines - nos institutions politiques, notre conception du droit, de la rhĂ©torique

Les femmes et le pouvoir
Depuis quelques dĂ©cennies, le nombre de femmes Ă  des postes qu’on dirait de pouvoir a augmentĂ© - ce qui mĂ©rite d’ĂȘtre soulignĂ© ! Elles reprĂ©sentaient ainsi 4% du parlement britannique dans les annĂ©es 1970, et 30% aujourd’hui.
Pourtant, Ă©crit Mary Beard, notre matrice culturelle pour nous reprĂ©senter le pouvoir reste masculine. Si je me reprĂ©sente la fonction « prĂ©sidence de la rĂ©publique », je vois d’abord un homme (que je sois un homme ou une femme).
Les mĂ©taphores mĂȘme que l’on emploie pour parler des femmes qui accĂšdent au pouvoir, comme « briser le plafond de verre », sont significatives. Elles soulignent l’extĂ©rioritĂ© des femmes par rapport au pouvoir. Les femmes sont ainsi perçues comme faisant tomber des barriĂšres ou s’emparant de quelque chose qui ne leur appartenait pas.
Si l’on retourne aux mythes antiques, on peut certes trouver des figures de femmes au pouvoir : MĂ©dĂ©e, Clytemnestre, Antigone
 Mais elles sont loin d’ĂȘtre des modĂšles. Au contraire, elles sont dĂ©peintes comme abusant, plutĂŽt qu’usant, du pouvoir. La logique sous-jacente de leurs mythes est que seule leur destitution du pouvoir permet de restaurer l’ordre - patriarcal, Ă©videmment. Et les Amazones alors ? Pour le dire brutalement, du point de vue des Grecs, la seule Amazone qui vaille est une Amazone morte. Ou dominĂ©e dans la chambre Ă  coucher

Quant Ă  AthĂ©na, certes, elle est prĂ©sentĂ©e du cĂŽtĂ© des dieux fĂ©minins ; mais elle relĂšve plutĂŽt de l’hybride. Elle se bat et est vĂȘtue d’une armure, apanage des hommes. Elle-mĂȘme vierge, elle n’est mĂȘme pas nĂ©e d’une mĂšre, mais directement de la tĂȘte de Zeus. En un sens, elle reprĂ©sente un monde dans lequel on pourrait se passer entiĂšrement des femmes.
Un des thĂšmes antiques le plus Ă©clairant sur la continuitĂ© de notre vision des femmes au pouvoir de l’Antique Ă  nos jours est celui de MĂ©duse. Cette figure mythologique est une femme aux cheveux de serpent qui change en pierre quiconque regarde son visage ; et qui sera dĂ©capitĂ©e par le hĂ©ros PersĂ©e. (Nota : c’était au dĂ©part une femme normale, qui est transformĂ©e en monstre par AthĂ©na en guise punition
 pour avoir Ă©tĂ© violĂ©e par PosĂ©idon dans un temple de la dĂ©esse, no comment). Ce mythe, qui pose la rĂ©affirmation de la domination masculine sur le pouvoir illĂ©gitime des femmes, a connu un rĂ©emploi significatif dans le champs de la caricature politique en assimilant les femmes politiques puissantes - d’Angela Merkel Ă  Hillary Clinton - Ă  la figure de MĂ©duse.
Plus gĂ©nĂ©ralement, quand on pense aux femmes et au pouvoir, il y a deux niveaux d’analyse : le niveau individuel et collectif.
Au niveau individuel, on observe que les femmes qui accĂšdent, ou cherchent Ă  accĂ©der au pouvoir, doivent adopter des stratĂ©gies qui consistent Ă  faire des compromis avec le statu quo. Ces stratĂ©gies consistent, par exemple, Ă  s’androgyniser. Coupe de cheveux courte, costume-pantalon, ou encore gestion de la voix. Elle a un paragraphe trĂšs intĂ©ressant sur les adjectifs qu’on emploie pour qualifier les voix des femmes, qui les ramĂšnent au domaine de l’émotion et du privĂ©. Depuis l’AntiquitĂ©, la voix qui fait autoritĂ©, la voix du discours publique, est censĂ©e ĂȘtre la voix grave. Margaret Thatcher aurait ainsi embauchĂ© des coaches pour l’aider Ă  abaisser le ton de la sienne.
Si ces stratĂ©gies marchent pour certaines, tant mieux. Mais le problĂšme est que d’une part, le changement n’est que trĂšs graduel, et que d’autre part ces tactiques ne changent pas la dĂ©finition mĂȘme du pouvoir, qui est encodĂ©e dans une perspective une vision masculine.
Aussi pour Mary Beard, si notre dĂ©finition du pouvoir exclut les femmes, c’est certainement le pouvoir qu’il faut redĂ©finir
 et non les femmes. Pour que les femmes en tant que genre - et non en tant qu’individus - aient accĂšs au pouvoir, il faut donc changer la structure mĂȘme de la notion du pouvoir. Le fait que les femmes sont, en tant que groupe, exclues de la dĂ©finition du pouvoir indique ainsi un territoire Ă  penser.
Women & Power, a Manifesto, Mary Beard. Profile Book, 2017.
Mary Beard, née en 1955, est une universitaire britannique. Elle est professeure de Littérature ancienne à Newham College. Elle est chargée de l'édition des classiques du supplément Littéraire du Times, et elle écrit réguliÚrement un blog pour ce journal, Don's Life.
1 note · View note
wearewitchiz · 3 years ago
Photo
Tumblr media
Le genre de pouvoir Ă  ne pas laisser entre toutes les mains đŸ€ČđŸœâšĄïž
0 notes
mangoune · 2 years ago
Link
Tumblr media
Five seconds is a short documentary about a roller derby club in Poitiers - the Pict’Aliens - which has chosen to play the sport in chosen mixity (without cisgender men) and self-management. Roller derby, a feminist and inclusive sport, is a pretext for tackling these issues of chosen mixity and self-management, which are often misunderstood and strongly criticised, but are sometimes essential for people from minority backgrounds.
Graduation short-film - 2022
0 notes
juliettethedragon · 5 years ago
Photo
Tumblr media
Merci @mainsdoeuvres pour l’accueil de cette rĂ©sidence tous les dimanche de juillet autour du FĂ©minin SacrĂ© et du Burlesque. On prĂ©pare le cabaret du 12 septembre et pour ce faire, on rĂ©flĂ©chit au SacrĂ©, Ă  la DĂ©votion, au Divin. Ça pose plein de questions et ça donne beaucoup de force aussi. Merci Ă  toutes les Pures Meufs qui nous ont fait l’honneur de leur prĂ©sence ce mois-ci. Vous Ă©tiez sublimes dans votre lĂącher prise et votre confiance. J’en suis toute Ă©mue. HĂąte de vous retrouver pour la suite!! #crĂ©ation #fĂ©mininsacrĂ© #burlesque #workshop #cercledefemmes #sororitĂ© #fĂ©minisme #gratitude #gangdepuresmeufs #dĂ©esseintĂ©rieure #empouvoirement (Ă  Mains d'ƒuvres) https://www.instagram.com/p/CDI85zWKJcT/?igshid=dxzf7d9q7b5j
0 notes