#c’est la vie ou quoi que ce soit
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xavalav · 8 days ago
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riddle me piss batman if eyebags supposedly mean you aren’t getting enough sleep, then why are they so hot??
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a-room-of-my-own · 4 months ago
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#oui les hommes s’en foutent#mais rassurez-vous ils se foutent aussi de tout le reste Je trouve ce que tu as dit hyper intéressant. C'est honnêtement ma thèse, de plus en plus, à mesure que j'avance dans la vie, sans que j'ai quoi que ce soit d'autre que mon expérience pour la soutenir. Je ne sais pas à quoi ça tient, mais j'ai le sentiment que nous, les hommes, les mâles humains, peu importe, ne tenons pas à la vie matérielle autant que les femmes. J'entends "tenir" au sens premier du terme. On y est moins connectés, ou on s'y connecte moins, je ne sais pas. Des religieux radicaux aux fans supposément ultra-rationalistes d'Elon Musk, par exemple, il y a toujours un gouffre de l'idéal vers le réel qui doit être franchi. L'idéal, c'est où le quotidien devrait être vécu, et le contact avec le réel est toujours difficile. C'est le moment des larmes, ou de la colère, ou, dans les pires des cas, de la destruction, j'entends la destruction entendue pour rectifier le décalage entre l'idée et le concret, ou signer un manifeste en faveur de l'idée au détriment du concret. J'ai la conviction que les hommes peuvent vivre une existence entière purement au travers de symboles et de structures esthétiques qui auront déterminé leur _histoire_. Je pense que la structure principal d'un homme, en général et pas en particulier, c'est une structure narrative. Je pense que si on sort de sa narration, il y a désarroi. Au mieux, pour lui-même, au pire, pour les autres.
Alors c’est juste mon hypothèse, mais je pense que ça a beaucoup à voir avec le fait de vouloir remplir le vide créé par l’incapacité de concevoir / d’engendrer.
D’un côté il faut contrôler les femmes et leur capacité à engendrer, de l’autre il faut créer de multiples formes de conception, voire tenter grâce à la technologie de les remplacer : par les mères porteuses puis les utérus artificiels, par la robotique, par la technologie …
Tout dans la nature rappelle que ce qui est nourricier au sens premier du terme est féminin. Plus les hommes se distancient du féminin pour essayer de trouver leur identité propre, plus ils peuvent se réfugier dans l’abstrait ou l’artificiel. Ou dans le mensonge, en racontant dans leurs mythes que les femmes ne sont que des fours, que l’âme vient de la semence masculine, que les femmes sont des hommes ratés etc…
C’est un mensonge et ils le savent. Mais pour le maintenir il faut non seulement se tenir à distance du féminin mais aussi le dévaloriser. Tout ce qui a trait aux femmes est humiliant, inférieur, niais, ce qui rentre en confrontation directe avec l’orientation sexuelle de la majorité d’entre eux. Comment réconcilier le fait d’être attiré sexuellement par un être qu’on jalouse et qu’on méprise?
En considérant que le sexe est par nature un péché. Que la femme est tentatrice, que son corps est sale, qu’elle est impure. Encore une raison de se réfugier dans l’abstrait et l’artificiel ! Mais ça ne protège pas de la colère, qui s’abat sur les femmes qui même quand elles n’ont rien ont toujours trop.
J’ai toujours envie de rigoler quand je vois des hommes écrire des scénarios catastrophe sur les robots qui tueraient l’humanité et dont il faudrait restreindre le libre arbitre. On voit bien ce que les hommes pensent d’eux-mêmes. Aucune femme n’a jamais pensé que ce serait une bonne chose de briser le libre arbitre de ses enfants et d’en faire des serviteurs dociles. Il n’y a qu’un homme pour se dire « je ferai mieux que les femmes » (une créature sur mesure) « qui ensuite me tuera » (parce que je suis incapable de l’aimer correctement).
Le jour où les hommes auront dépassé leur trauma collectif de ne pas avoir d’utérus on pourra peut-être avancer mais c’est pas pour demain.
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th3lost4uthor · 11 months ago
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Les nouvelles expériences d’une vie sans fin (9.1/15)
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« Aoutch… !
- Q-qilby ? Est-ce que tout va bien ? »
Le nom sonnait presque étrange dans la bouche du jeune Éliatrope. Comme s’il n’avait toujours pas le droit de le prononcer, ce, du moins, sans subir les remontrances de Phaéris ou les colères d’Adamaï. Ce-dernier, toutefois, avait également relevé la tête de son livre à l’exclamation du plus âgé, intrigué par la commotion.
« Oui, oui… » Répondit l’intéressé, qui massait à présent mécaniquement son flanc gauche. « Un faux mouvement, c’est tout.
- Oh ! On pourrait… peut-être faire une pause dans ce cas ?
- Bonne idée ! » S’exclama le dragonnet, délaissant ses lectures runiques. « Le dernier aux cuisines est un Tofu mouillé ! »
Sans attendre de réponse, Adamaï décolla alors à la vitesse de l’éclair en direction des basses-branches, dans l’espoir d’atteindre avant son frère les brioches fourrées au miel qu’il appréciait tant. Il fallait bien lui reconnaître que trois longues heures passées à réviser les écrits de vos ancêtres avaient de quoi vous ouvrir l’appétit. Préférant prendre son temps pour s’extirper du lourd fauteuil de cuir où il s’était laissé absorber, le scientifique pris soin d’étirer une à une chacune de ses vertèbres avant de songer à se relever. Le temps et des chaises d’études bien trop rudes avaient marqué son corps plus qu’il ne l’aurait voulu dans cette existence-ci, mais il n’écartait pas non plus l’hypothèse que ses… « séjours » dans la Dimension Blanche avaient également leur part d’importance. Un dernier craquement sec se fit entendre et il sentit sa nuque libérée d’un poids invisible : il ne devait pas avoir dépassé les 400 ou 450 cycles, et pourtant, il avait l’impression d’en avoir entretenu le double !
Tss… Foutu collier.
« Hey... » Ses yeux tombèrent alors sur ceux de son cadet. Il semblait soucieux. « Tu es sûr que ça va ? »
La question était simple. La réponse qui devait lui succéder, elle, l’était beaucoup moins. Il aurait été aisé de rassurer, de maintenir ce statu quo qu’il avait mis tant de temps et d’énergie à construire au fil de ces derniers jours où la disparition de Phaéris lui avait permis de se rapprocher davantage des deux jeunes âmes. Cependant, il aurait également été hypocrite de sa part d’affirmer qu’il ne se sentait pas lui-même concerné par la situation. Et comme si son corps craignait qu’il ne l’oublie (-ha !), voilà qu’il avait désormais l’impression que chaque douleur, aussi insignifiante soit-elle, se voyait amplifiée… démesurée… Une mise en garde contre celle, bien plus sévère qui menaçait chacun de ses nerfs à chaque perturbation du Wakfu environnant. L’équivalent des bourrasques venant ronger sa patience, vague après vague, décharge après décharge… avant que le cœur de la tempête ne s’abatte.
Yugo n’avait pas bougé de son coussin de laine verte, qu’il semblait favoriser à n’importe laquelle des places qu’offrait la minuscule cellule. Il aimait clamer que celle-ci était particulièrement bien située, à bonne distance qu’elle était de la table où trônait continuellement plateaux de pâtisseries et bols de fruits secs, de la lucarne d’où provenait un léger courant d’air, même en étant fermée (Qilby songeait sérieusement à interroger ses hôtes quant à l’isolation de cette souche percée qu’ils osaient appeler « Palais ») ainsi qu’unique source de lumière naturelle. Que cette place se trouve exactement au pied du large fauteuil que son aîné avait fini par faire sien n’était, toujours selon ses dires qu’une « heureuse coïncidence », qui lui permettait d’ailleurs de « mieux suivre ses leçons ». Le vieil Éliatrope n’en était pas dupe pour autant…
Il s’inquiète.
.
Il a toujours été plus « collant » dans
ces moments-là, mais s’il en vient à rechercher ma présence
plutôt que celle des autres, alors soit je suis
parvenu à regagner sa confiance plus vite que prévu, soit il
est vraiment désespéré.
Hum…
.
Deuxième option. Définitivement.
« Je te remercie de ta bienveillance, Yugo, mais je t’assure… » Les mouvements apaisants cessèrent, comme pour appuyer son propos. « … ce n’est rien de grave.
- C’est peut-être l’humidité ? » S’enquit alors le benjamin. « Je sais que ses articulations font parfois souffrir Papa lorsqu’il pleut… ou ses vieilles blessures de quand il était aventurier. »
La phrase fut laissée en suspens. Une invitation à, qui sait, prolonger l’échange vers un ailleurs commun ; oublié de l’un et porté par l’autre.
« Ah, ce cher Alibert était donc un aventurier ? » Le second ne semblait pas disposé à entretenir les espoirs du premier. « Il faut croire qu’il a su te transmettre sa vocation alors, hum ?
- Oui, je suppose qu’on peut dire ça, hé-hé ! »
C’était mal connaître la détermination tout comme la curiosité sans bornes de la petite coiffe turquoise. Particulièrement après ces après-midis dédiés à l’étude des peuples éliatropes et draconiques sensés tromper l’ennui… et l’attente de nouvelles.
« Mais dis… Avant que je ne sois déposé par Grougaloragran, o-ou même bien avant notre réincarnation avec Adamaï… Qui… ? »
Ses sourcils s’étaient froncés derrière les épaisses mèches blondes, les yeux, perdus dans les reliefs que dessinaient les franges du tapis rugueux. Qilby ne put empêcher un soupir de s’échapper : il savait quelle question torturait l’esprit de son cadet à l’instant même. Après réflexion, il se dit qu’il aurait finalement préféré devoir s’occuper de la discussion sur « le miel et les abeilles ». Au moins celle-ci avait-elle le mérite d’être courte…
« Hum, eh bien… Je suppose que tu as déjà entendu parler de « La Grande Déesse » ainsi que du « Grand Dragon » ? Ne serait-ce que de nom ? »
Yugo hocha à l’affirmative. Il préféra garder pour lui le fait que, plus récemment, les rares fois où il avait pu en avoir un écho, étaient par les jurons du savant lui-même.
« Dans la tradition de nos peuples, ces deux figures sont vénérées comme des Dieux. Les premières générations, ignorantes du Krosmoz et de sa diversité, commencèrent à les vénérer en tant que figures protectrices et, par extension, comme nos parents…
- E-et toi… ? » S’aventura le plus jeune. « Je veux dire… Au début ?
- Au début ? Qu’est-ce qui te fait croire que je les considère autrement ? »
La petite coiffe turquoise le dévisagea, visiblement peu convaincue par cette remarque. Il y avait tant de raisons : le ton, les termes employés, le passif qu’il lui connaissait… L’autre se rendit bien vite compte que son acte ne prenait pas :
« Humpf… Je n’arriverai pas à te faire croire le contraire, hein ? » Sourire malicieux et las. « Non, je… J’y ai cru au début, comme tout le monde, mais… Mais au bout d’un moment, je pense que je… je n’en ai plus été capable.
- Pourquoi ? » Il s’empressa de reformuler. « Enfin, qu’est-ce qui… Il y a quelque chose de précis ? »
Il ne répondit pas. Son regard s’était perdu…
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Une nouvelle addition à la fratrie, c’est incroyable non, Shinonomé ?
Pourquoi…
Nous allons devoir agrandir le dortoir. Oh et puis- !
Pourquoi… ?
Mais- ?! Pourquoi est-ce que la coquille se fissure-t-elle ainsi ?!
Shin’, aide-moi à- !
Pourquoi ?
I-ils… Ils ne seront pas capables de se réincarner. Qu’est-ce que…
Est-ce que c’est moi qui… ?
Pour-
Ils ne reviendront pas, Qilby… C’est terminé.
-QUOI ?!?
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« Je ne sais pas. C’est… une accumulation.
- Tu… Tu leur en veux ? » La voix était timide, les yeux à peine visibles derrière les rebords turquoise. « Pour ton… enfin, tu sais. Tu leur en veux de… t’avoir fait différent de nous ? »
Il dut se retenir. De quoi ? Là non plus, il ne savait pas. Ces derniers temps, son champ d’expertise semblait s’être considérablement réduit. À moins que cela ne soit l’univers qui se soit agrandit ? Difficile à dire.
Il n’a jamais… Pas comme ça en tous cas.
« Non. » Finit-il par déclarer en voyant que l’autre attendait sa réponse, toujours dans ce calme imperturbable. Respectueux même. « Peut-être ? Je… Pour moi, nous ne sommes que le fruit d’un, disons, « heureux hasard ». La rencontre entre deux forces cosmiques… Si nous avons pu leur donner des traits, des noms, personnalités et que sais-je, c’était par manque de repères.
- Hum, oui. » Approuva soudainement Yugo. « Je vois !
- Ah ! Vrai- ?
- Oui ! » S’exclama-t-il, presque enjoué devant la réplique sarcastique. « C’est un peu comme Xav’ le boulanger qui remerciait la terre et la pluie pour lui offrir un pain aussi délicieux ! O-ou encore les singes de l’île de Moon qui adoraient un mulou comme grand Dieu ! Tout ça c’est pour… donner un sens à leur existence ? Pour appartenir à quelque chose de plus grand ? »
Il avait pris le ton de l’élève qui tendait à son professeur sa réflexion dans l’attente anxieuse que celui-ci ne la juge. Qilby en était proprement… ébahi. Il n’avait pas la moindre idée de qui pouvait bien être ce fameux « Xav’ », ni quelle place il avait pu tenir dans les péripéties de son cadet, voire ce que des primates pouvaient vouer à un canidé, cependant, jamais son frère n’avait-il, en ces millénaires d’existence, fait preuve d’autant d’écoute, ni même de… sagesse ?
« Oui, c’est une… une très bonne analyse. » Deux doigts vinrent écraser sa tempe gauche. Le script- « Je pense que l’on peut en effet comparer tes… « expériences » à ce qui a pu survenir à nos débuts. D’ailleurs, il s’agit là d’une réaction assez courante à la naissance de toute civilisation, du moins, pour des espèces dotées de la conscience de la mort.
- Ha-hum, c’est… logique je suppose ? Après tout, comprendre d’où l’on vient, c’est ce qui nous permet de mieux savoir qui l’on est. C’est pour ça que j’ai commencé à voyager ! »
Qilby n’avait pas les mots. Son frère avait déjà pu tenir de tels discours, mais ces-derniers n’apparaissaient généralement qu’au crépuscule de ses existences, lorsque l’Éliatrope fasciné par les voyages et dont la soif d’aventure n’avait d’égal que son penchant pour le danger, avait fini par s’assagir. Le temps, comme à son habitude, faisant son œuvre… Pourtant, là il se tenait, le visage encore rond d’un enfant, les mains à peine usées par le Wakfu, mais les yeux déjà teintés par la noirceur que pouvait contenir cet univers.
Et j’en suis également responsable…
La pensée lui était intolérable. Certes, éduquer les nouvelles générations avait toujours été l’une de ses missions, bien que les leçons de Glip étaient plus célèbres que les siennes, et sa pédagogie s’éloignait d’ailleurs bien assez de celle « humaniste » de ce dernier… Cependant, il n’avait jamais pensé qu’il deviendrait lui-même un jour ce « mauvais exemple », cette antithèse… Cette exception à la règle. N’y avait-il donc pas une once de discernement dans la question du plus jeune ? N’était-ce pas à cause de sa propre « condition » qu’il avait été forcé de s’éloigner du chemin suivi par l’ensemble de ses frères et sœurs ? Avait-il été condamné, et ce dès le départ, par leurs parents ? Si chacun d’entre eux avait été conçu avec un rôle bien précis afin de servir au mieux leur peuple et famille, alors que dire du sien… ? Être le porteur des temps anciens ? L’historien à la mémoire insondable ? Les livres et autres encyclopédies ne pouvaient-ils pas déjà remplir ce poste… ? Scientifique alors ? Après tout, sans ses inventions et ses connaissances médicales, les siens auraient enduré de bien lourdes épreuves ; pour certaines, avec une fin plus funeste que celle rencontrée. Mais… Chibi aurait bien fini par se laisser tenter par les équations et les éprouvettes après avoir épuisé le vaste champ de la technologie, si ce n'est Glip souhaitant peaufiner son enseignement ! De même pour la médecine, pour laquelle Nora et Efrim parvenaient toujours à maîtriser les rudiments avant leur centième cycle… Mais alors… Si jamais tous ses accomplissements auraient pu être ceux d’autres que lui…
À quoi… ?
Quelle est mon utilité ?
Un mot s’imposa à son esprit. Il le détestait.
Traître.
Était-ce… ? Était-ce donc vraiment cela ? Ce que leurs… « parents »… lui avaient réservé comme seul avenir ? Tout comme Yugo était le chevalier blanc, le preux aventurier ne cessant de repousser les limites du monde connu pour en offrir les richesses à son peuple loyal et admirateur, le sauveur… Le « roi légitime » … Lui serait…
« Et après ? Tu… Tu as réussi à t’en défaire ?
- H-hein ? » L’interpellation le sortit de ses pensées macabres. Il lui en serait presque reconnaissant. « Comment ça ?
- Cela ne doit pas être un sentiment facile – Enfin, je ne veux pas dire que je… comprends ce que tu ressens, mais juste que… Je compatis ? » Il attendit le hochement de tête de son aîné pour poursuivre. « Donc… Quand toi aussi tu as eu des enfants, comment… ? Comment tu t’y es pris ?
- Oh. » Évidemment. « Eh bien c’est assez facile, je-…
- Hey-mpf !!! »
Alors que les deux Éliatropes s’étaient perdus dans un échange qu’ils n’avaient plus eu depuis des millénaires, Adamaï fit irruption dans la chambre, pris dans un dangereux équilibre avec un plateau chargé de victuailles et une tartine entre ses crocs.
« Quand je disais « le dernier aux cuisines », c’est parce que je m’attendais à ce qu’au moins l’un d’entre vous me suive ! » Grommela le dragon en rattrapant un écart de justesse.
« Attends, Ad’, laisse-moi… ! » Aussitôt rentré, son frère vint lui prêter assistance en le délivrant d’une partie de sa charge. « D-désolé, on était en train de discuter et…
- Oui, ça je l’imagine bien ! Et de quoi parliez-vous de si intéressant pour ne pas m’accompagner trouver de quoi manger, s’il-te-plaît ?
- Ah, e-eh bien… » Avec un regard pour le scientifique, qui lui renvoya un haussement d’épaule permissif : « Je demandais à Qilby comment il s’y prenait avec ses enf-
- Quoiiii ?! » Le dragonnet pris une expression alliant surprise et colère de manière presque élégante. « Tu veux dire que t’allais oser aborder des questions gênantes sans que ton frère préféré soit présent pour profiter du spectacle ?! »
La coiffe crème laissa échapper un discret pouffement de rire devant les facéties des jumeaux ; Adamaï en éternel contestataire, tandis que Yugo lui, cherchait inlassablement le compromis.
Chacun son rô- ~
Assez.
« Doonc… ?
- Donc ? » Répéta le savant, un air sarcastique dans la voix.
« Moi aussi je veux savoir ! » Adamaï repris sa place sur l’un des tabourets surmontés d’une épaisse couverture, les griffes décortiquant méticuleusement un feuilleté aux raisins. « Comment on élève un dragon ? À quel âge il peut commencer à voler ? Et comment un Dofus éclot avec deux créatures à l’intérieur : l’un des deux vient en premier, ou alors tous les deux en même temps ? Oh-oh ! Attends, ça veut dire que tu as dû changer des couches, non ? Ha-ha-ha ! Je vois bien le grand Qil-… !
- Je n’ai pas de descendance. »
Le silence tomba aussi rapidement que la pâtisserie contre le tapis.
« Tu… ? » Yugo tenta de rationnaliser. « Tu n’as jamais eu d’enfants ?
- En effet. » Soupira l’aîné. « Chibi, Mina, Glip, Nora et toi-même êtes les seuls de la première, disons, « portée » à avoir contribuer à l’accroissement de notre famille.
- Pour- ?
- Première portée ?! » Adamaï interjecta. « Comment ça ? Tu veux dire que tous les Éliatropes et tous les Dragons ne viennent pas de nos premières existences ? Grougal’ disait pourtant que-…
« Avec tout le respect que j’ai pour Grougaloragran… » Mitiger les tempéraments. « Il ne devait pas avoir grand souvenir de cette époque. Moi, oui. » Le ton se fit presque sévère. « Le fait est que… Après avoir créé les Douze Primordiaux – dont nous faisons partis – la Grande Déesse et le Grand Dragon ont donné naissance à d’autres Dofus. Il faut dire que lors de votre première incarnation, le lien familial était encore extrêmement fort entre vous : il était peu probable qu’en l’absence d’individus extérieurs, vous vous soyez aventurés à… eh bien disons, « essayer la chose » avec les autres. » Il fut récompensé de son explication par des moues dégoutées. « Il est également probable qu’ils aient voulu éviter un trop fort risque de consanguinité dès les premières unions, bien que j’avouerai ne pas m’être trop penché en détails sur ce point lors de mes études… Je n’en ai… jamais eu le besoin après tout. »
Je vous ai toujours considéré comme ma famille.
« D’accord, ça… ça se tient, je suppose. » En déduit le dragonnet, toujours sur la défensive. « Mais ça n’explique pas pourquoi tu n’as pas cherché à avoir d’enfants toi aussi. Toi qui aimes toujours autant « expérimenter », tu n’as jamais voulu savoir ce que cela faisait ? Rien que pour voir ? »
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… Vraiment ? Cela ne t’ait jamais venu à l’esprit ?
Si. Bien sûr… Me prendrais-tu pour un insensible, Adamaï ?
Non, non, bien sûr que non !
Ha, ha ! Calme-toi, tu veux ? Ce n’était qu’une plaisanterie.
Tout de même. Quand je te vois interagir avec Izios, Bahl ou même le petit Ogur… Je me dis que tu ne ferais pas un si mauvais travail.
Hum, je vais prendre ça comme un compliment.
Après tout, toi et Shinonomé vous êtes bien occupé de Mina et Phaéris pour leur dernière réincarnation. On aurait presque dit que vous aviez fait ça toute votre vie !
C’est simplement que…
Laisse-moi deviner, tu te fais du souci pour le pauvre rat de laboratoire que je suis, c’est ça ?
Tss, et je ne suis pas le seul figure-toi !
Oui, je sais, je sais… Chibi m’a encore tenu un discours paternaliste pas plus tard qu’il y a deux jours…
Et qu’en as-tu retenu ?
Que si vous voulez procréer, grand bien vous fasse, mais que personnellement, je préfère m’en passer ! De toutes manières, je trouve la position « d’oncle » bien plus confortable si tu veux mon avis : j’ai tous les avantages de la relation sans avoir à en porter les responsabilités – Ha, ha, ha !
Hum… Ce n’est pas moi qui te contredirais sur ce point. Je jure qu’Erzan est une enfant brillante, mais quand je vois comment Yugo la laisse monter Malakath… Il va la laisser se tuer un de ces jours !
Je comprends tes inquiétudes, frère de mon frère, mais rassure-toi : Yugo a beau être intrépide, il tient la sécurité de ceux qu’il aime en point d’honneur. Erzan ne risque rien. Du moins pas plus que quelques bleus et égratignures…
Tss ! On en rediscutera quand ils reviendront de leur future session de vol.
Avec plaisir ~
.
.
Mais plus sérieusement…
… Hum… ?
Shinonomé est d’accord ?
Et maintenant, voilà que tu m’accuses de ne pas prendre en considération les sentiments de ma très chère sœur…
Non, mais c’est simplement qu’elle-
Attention, Adamaï. Je n’aime pas où cette discussion nous mène actuellement. J’apprécierai que tu mesures tes paroles s’il-te-plaît.
Tss ! Pas besoin de prendre la mouche non plus.
.
Et cela ne te pèse pas trop ?
Quoi donc ?
La sol-
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« Tu ne t’es jamais senti seul ? »
Yugo le regardait comme ces casse-têtes dont on cherche à percer le secret des rouages. Que devait-il répondre ?
Sois honnête pour une fois ?
Ça changera.
« Le prix à payer aurait été trop élevé. » L’attention des deux frères était rivée sur lui. « Vous… Vous devez comprendre de quoi je veux parler, non ?
- Hein ? Tu- ?
- Oui. » Coupa la coiffe turquoise. « Je crois que c’est clair. »
Et si le dragonnet ivoire lançait des regards interrogateurs à son jumeau, n’ayant pas encore saisi l’implication des propos du scientifique, le jeune Éliatrope, quant à lui, se souvenait parfaitement de leur précédent échange :
Imagine te lever un jour pour découvrir un monde identique à celui de la veille…
Les mêmes personnes
Les mêmes discussions
Les mêmes parfums
Les mêmes couleurs
Rien n’a changé.
Et pourtant, rien n’est pareil…
Car la seule chose qui n’est plus la même…
.
C’est toi.
« Merci… »
Être séparé de sa moitié pendant plusieurs siècles jusqu’à la prochaine réincarnation était une épreuve douloureuse. Se voir arracher ceux que vous chérissiez pour l’éternité, sans avoir ne serait-ce que l’espoir de les retrouver dans un ailleurs meilleur… C’était de la torture.
Il était terrible pour Yugo que d’en venir à questionner des parents qu’il n’avait jamais eu la chance de connaître, et il savait à présent qu’il ne pouvait se contenter que d’une seule des faces de l’Histoire pour se permettre d’émettre un quelconque jugement envers eux… Toutefois, plus il y pensait et plus il éprouvait de l’empathie pour l’homme qui se tenait en face de lui. Pas de cette compassion mielleuse et bourrée de naïveté, non. Juste… Il comprenait. Et ça faisait mal. Comprendre faisait mal. Ce qui l’amena à une nouvelle réflexion : si comprendre autrui pouvait faire autant souffrir, alors… alors il n’était pas si étonnant que certaines personnes ne cherchent pas à essayer, trop prises qu’elles étaient dans leur propre douleur. Attendant elles-aussi qu’un autre leur tende main, oreille, épaule ou cœur. Le problème étant que, dans le cas où la souffrance de chacun viendrait à les submerger, plus aucune âme ne souhaiterait faire le premier pas vers celles autour d’elle.
« Bon, les garçons, ce n’est pas que votre présence m’importune… » Qilby annonça, souhaitant visiblement mettre un terme à la séance d’étude de manière prématurée. « … mais il me faut encore revoir quelques équations, et- »
Alors pour éviter cela, même si cela était difficile, il fallait oser le faire… Ce premier pas.
« Et des élèves ? »
Qilby haussa un sourcil, visiblement surpris par ce changement de sujet.
« Des élèves ?
- O-oui ! Est-ce que tu as eu… d’autres apprentis, un peu comme Ad’ et moi ? » Tenta d’amadouer le plus jeune. « Est-ce qu’il y en a qui t’ont… marqué ? Est-ce que tu les partageais forcément avec Glip ? J-j’ai cru comprendre que c’était lui qui… s’occupait plutôt de ce genre de chose – enfin, c’est ce que nous a raconté Balthazar !»
L’aîné sentait que le plus jeune cherchait à gagner davantage de temps en sa compagnie. Il fallait dire que depuis quelques jours, l’occupation venait cruellement à manquer, la plupart des résidents du Palais ayant préféré se consacrer à leurs obligations quotidiennes plutôt qu’à celles de groupe ; il fallait bien avouer que ces dernières ramenaient à l’inévitable constat… Quelqu’un manquait autours de la table. S’il pouvait leur éviter d’errer à nouveau dans les couloirs dans l’attente d’une distraction… et s’il pouvait se soustraire à ce maudit silence… Reprenant place contre l’inconfortable dossier, ce sans faire craquer quelques vertèbres au passage, il redressa les lunettes qui avaient fini par glisser sur son nez :
« Glip a toujours possédé un don pour l’enseignement, mais cela ne signifie pas qu’il avait la prérogative sur le fait d’avoir des « élèves ». » Commença-t-il. « Pour être tout à fait exact, chacun des Six Primordiaux avait le devoir de prendre sous son aile, et ce à chaque existence, un de nos… un autre Éliatrope, ce en tant que disciple. »
« Tout Premier né devra, au cours de son cent-cinquantième cycle d'existence,
porter son dévolu sur un membre de son peuple pour lui transmettre
ses connaissances, sa philosophie et son savoir-faire…
« Hein ? Mais pour quoi faire au juste ? » S’enquit Adamaï. « Vous n’étiez pas capables de gérer les problèmes par vous-mêmes ?
- Dans la plupart des situations rencontrées, nous l’étions. Toutefois… »
… Ainsi, malgré la mort de ses gardiens,
le peuple Éliatrope saura être à l'abri de tout malheur, attendant sereinement leur retour... »
« … il est déjà arrivé que nous ne soyons pas « disponibles ». Les cycles de régénération entre deux incarnations peuvent grandement varier en fonction des flux de Wakfu environnant nos Dofus… » Son regard quitta furtivement les deux frères. « … et de la manière dont leurs porteurs ont trouvé la mort. »
Cette déclaration sembla particulièrement résonner chez Yugo, dont la coiffe se releva. Grougaloragran ne leur avait-il pas dit que leur retour sur l’actuel Monde des Douze avait été retardé en raison d’un terrible combat… ? Balthazar avait secondé, en précisant plus tard qu’il avait bien été celui à ouvrir la Dim-… le Portail. Comme s’il avait pu lire dans ses pensées, Qilby redonna quelques frictions vigoureuses à son flanc gauche.
« Ah ! C’est vrai que c’est une bonne idée. On devrait peut-être reprendre ce genre de rituel une fois que les autres seront revenus d’Emrub : qu’est-ce que tu en dis Yugo ?
- O-oui, en effet Ad’… »
Mais si jamais nous sommes autorisés à transmettre…
Alors, par principe, il faudra aussi que…
Le savant ne disait rien, attendant visiblement de pouvoir reprendre la discussion où elle avait été laissée par cette énième interruption.
Jamais Balthazar n’acceptera ça.
Il faut dire que derrière les deux cercles de verre et d’acier jauni, c’était un tout autre dilemme qui avait accaparé son esprit. Un problème qu’il aurait dû résoudre…
Tu vois ?! Tu souffres comme n'importe quel mortel, alors cesse de te croire supérieur !
Cela va faire trois ans que je suis votre élève attitrée : me croyez-vous incapable de reconnaître les traits de celui qui m'a tout appris ?
Se prétendre martyr ne t'autorise pas à agir comme tel !
.
.
Qilby...
Professeur !
.
Ta tendance au sacrifice est néfaste...
Vous n'étiez pas disponible pendant un long moment... Mais je ne vous en veux pas : vous deviez avoir vos raisons, et puis...
Pour les autres, comme pour toi-même...
.
Surtout pour toi-même...
Pourquoi, Professeur ? Pourquoi a-t-il fallu que cela soit cette… cette chose ?!
C'est pour cela que je t'accompagnerai aux Rocheuses Incarnates.
.
.
.
Et ceci n'était pas une proposition.
… il y a de cela des millénaires.
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La matinée était resplendissante. Derrière les larges vitres du laboratoire, la forêt primaire s’étendait à perte de vue, et le ciel n’était rompu que par quelques nuages vagabonds. L’air était frais, il faisait bon. Le tintement cristallin des fioles suivait un rythme mécanique, une danse qui ne connaissait aucun faux-pas, tandis que les alambics sifflaient en cœur. Cela faisait exactement une semaine aujourd’hui.
Qilby fixait l’étrange mélange contenu dans l’éprouvette qu’il maniait d’une main experte. Inlassablement, l’épais liquide aux âcres relents pouvant néanmoins évoquer la prune venait se heurter contre les parois. Cela allait bien faire une dizaine de minutes que la transe avait débuté, mais depuis son poste d’observation près des fenêtres, l’Énutrof, alors désigné pour monter la garde ce jour, demeurait perplexe. Il n’y connaissait pas plus à la chimie qu’à ces histoires de potions (trop proches d’une sorte de magie noire à son goût), toutefois, cela ne l’empêchait pas d’être observateur… Et le temps passé à cette ridicule émulsion était beaucoup trop long. Tout comme les cernes du scientifique étaient bien trop profondes…
« Dites doc’, vous allez finir par la poser cette fiole ?
- Hum ? » Grommela l’intéressé. « Pas tant que la décoction n’aura pas pris des tons orangés, non… Pourquoi cette question ? »
Ruel aurait bien aimé lui rétorquer, ce sur le même ton dédaigneux, que sa foutue fiole avait, depuis bien longtemps viré orange-carotte, et que s’il continuait à la secouer ainsi dans tous les sens, elle ne tarderait pas à devenir citrouille… ! Cependant, il se souvenait de la discussion qu’il avait tenu avec Yugo après le déjeuner de la veille.
« Simple curiosité : pas besoin de vous énerver ainsi voyons ! J’sais bien qu’tout n’est pas pardonné entre vous et… eh bien disons le reste, mais j’me disais que nous étions plutôt en bons termes.
- Ah oui ? » Ses yeux n’avaient pas dévié d’un millimètre. « Vous m’en voyez vraiment ra- »
Le scientifique dû ravaler son ironie maussade, car bientôt, le souffle lui manqua. Soudain, il y eut l’étincelle.
Non… !
Il eut à peine le temps de reposer l’instrument en verre, qui manqua d’ailleurs de se briser tant il fut placer de force dans son support de bois, que les contractions se firent ressentir. Sa vision se troubla, les sons s’étouffèrent pour ne laisser qu’un magma informe. À un moment, l’autre homme avait dû le rejoindre, car il était toujours debout malgré la sensation de vertige qui avait commencé à le submerger. Sa main droite tenait fermement les pans de sa tunique blanche, pourtant repassée avec tant de soins par les lavandières la veille. Il avait envie de l’enfoncer dans son torse jusqu’à cet organe rouge et brûlant qui battait bien trop vite, bien trop fort. Lentement, il avait crû sentir qu’il changeait de position : on l’avait fait s’asseoir à même le sol et on le tenait par les épaules comme pour l’empêcher de s’effondrer davantage.
Non… Pas…
Il… !
Ses poumons se contractaient. S’affaissaient. Il ne respirait pas : il inspirait… expirait. C’était déjà ça. Les points qui avaient envahi son champ de vision reculaient à présent. Une migraine tiraillait ses tempes et lorsqu’il tenta de l’en chasser, le contact de sa propre peau fut aussi violent qu’une décharge du collier. Peut-être celui-ci s’était-il, lui aussi, déclenché à un moment donné ; difficile à dire dans son état.
« Hey- ‘oc ? … Endez ? R- ec- moi ! »
La voix éraillée de l’Énutrof atteint finalement les rives de sa conscience. Le poids qu’il sentait peser sur ces entrailles comme du plomb quelques instants auparavant s’était lui aussi fait plus supportable… et il bougeait nerveusement. Junior, le jeune Phorreur, semblait aussi alarmé que son Maître et compagnon. Sa petite truffe humide ne cessait d’inspecter le vieil Éliatrope dans l’espoir de trouver l’origine du mal qui l’avait foudroyé.
« -oc’ ? Vous ê- là ? » Le son se faisait à présent plus distinct, la scène également. « Doc’ ! Par les Douze, mais qu’est-ce qui vous a- ?
- Il… Il est…
- Quoi ? Qui ça « il » ? » On releva une mèche empoissée de sueur de son front. « Parlez pas trop, v-vous avez dû faire un malaise ou que’que chose du genre ! J-j’vais aller chercher un Eniripsa royal, d’accord ? Bougez surtout pas ! Junior : tu gardes un œil sur lui ! »
Mais alors qu’il s’apprêtait à franchir le seuil du laboratoire dans l’espoir de quérir du secours, le vieil Éliatrope parvint à rassembler les quelques forces qui lui restaient, et, les yeux étrangement humides, finit par murmurer :
« Pha-é-ris - il - Pha-éris est… Phaéris est mort… »
~ Fin de la partie 1/2 du chapitre 9
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francaistoutsimplement · 4 months ago
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On vole de surprise en surpr... Ah en fait non, tout se déroule comme prévu, i.e. de plus en plus mal et les nigauds de journaleux prennent ça avec décontraction, notamment le bobard lamentable sur les "investissements publics" de mon cul sur la commode.
La startup-nation est en train de mourir de ces investissements à la con, multipliés par trouzaines depuis des lustres, par des ronds-de-cuir trop heureux de se faire beurrer la tartine dans les réunions petit-four qu'ils organisent lors de levées de fonds (publics évidemment) et autres âneries visant à financer la prochaine débilité écocompatible qui va de préférence saboter ce qui marche - le nucléaire en premier, ou engloutir des fortunes dans les farines d'insectes dégueulasses ou autres cloud souverains lunaires qui terminent en gabegie lamentables.
Ces "investissements" sont tellement nombreux que les routes, les ponts français sont en décrépitude, la justice est une blague presque aussi sordide que ses prisons, l'enseignement est devenue une course d'obstacles woke où le "référentiel apprenant" de 12 ans doit épeler correctement fellation mais est infoutu de faire une dictée de 5 lignes sans fautes obscènes ou une règle de trois sans aboutir à du n'importe quoi chimiquement pur.
La France du numérique, en avance il y a 20 ans, accuse maintenant un retard croissant. Le pays qui pondait Ariane, le TGV ou le minitel a depuis pondu le Code Fiscal le plus obèse du monde et enfile les records de tabassage fiscal comme jamais, sous les applaudissements des abrutis gauchistes qui croient encore qu'ainsi, on "fait payer les riches" (qui se sont tous barrés et mis à l'abri).
Un État en faillite, géré par des bras cassés et des minables pareils n'a absolument *rien à faire* dans des dépenses d'investissements, surtout quand il affiche des déficits à faire pâlir Madoff. Vu leur track-record de prostituées sous coke, on devrait interdire à tous ces peigne-culs de seulement s'approcher d'une ligne budgétaire.
Même géré en affaires courantes, avec 0 changement, l'État s'en sortirait mieux qu'avec leurs gesticulations grotesques. Ce ne sont pas des recettes exceptionnelles dont la France a besoin, ce sont de sanctions exceptionnelles contre ces fossoyeurs du pays, et des coupes exceptionnelles dans les dépenses positivement honteuses qu'ils nous ont empilées depuis un demi-siècle.
Source X-H16
Et voilà encore une fois, H16 a raison… c’est malheureux tout de même qu’on soit devenu un pays de demeurés. Les plus malins sont partis ou sur le point de partir. Il restera des zombies surfant sur la vie sans jamais rien se demander, gobant tout ce que le dieu média leur dit.
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pikmininaplane · 3 years ago
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Mon avis complet sur Epic btw
Troy Saga
– Une saga fondatrice de par toutes les bases qu’elle pose et tous les leitmotivs qui reviennent dans le reste du musical… musicalement c’est pas ma préférée mais narrativement oughhhh
– Typiquement The Horse and the Infant ça introduit un “problème” qui est plus une préférence personnelle mais qui définit beaucoup mon avis sur certaines des chansons, qui est que j’ai du mal avec les chansons qui changent trop de style ? En fait j’adore les chansons qui ont un changement brutal au milieu (genre Survive), mais si la chanson change plus de style/mélodie que ça je m’attache trop à une partie et j’ai le seum que le reste de la chanson soit pas comme ça u_u Ici j’aime beaucoup le début mais du coup j’ai plus de mal avec tout ce qui vient après l’intervention de Zeus, ce qui est dommage parce que narrativement c’est grave intéressant
– La vérité j’avais oublié que la mélodie de Survive et que le Please don’t make me do this dans Thunder Bringer venaient de The Horse and the Infant, et autant la deuxième c’est logique parce que les deux c’est des réactions à un choix horrible que lui offre Zeus, autant la première je trouve ça plus complexe mais intéressant aussi parce qu’elles pourraient pas être plus opposées : dans Survive elle est épique et face à un adversaire colossal, mais là elle est calme, menaçante, et littéralement devant un bébé, et d’un autre côté c’est le même choix qu’il a à faire dans les deux cas : épargner une potentielle menace et risquer que ça revienne lui mordre le cul, ou achever un ennemi et vivre avec le doute d’avoir fait le bon choix. Est-ce que tuer ce bébé, là-aussi, ce n’est pas une question de survie ?
– Just a Man est moins mon style de musique mais pouaaah ce que la fin est puissante, le crescendo avec les chœurs derrière j’en ressors pas indemne :’)
– Full Speed Ahead est un peu oubliable imo ? Elle dit pas grand-chose et elle m’inspire pas grand-chose, c’est plus une chanson transitoire quoi (ce qui est bien illustré par le fait que tous les leitmotivs qui en proviennent c’est “oe on est en bâteau” askjds). J’aime bien la façon dont la voix de Jorge monte sur le refrain though
– Open Arms est cool et est une bonne intro à Polites (pour mieux faire mal après) mais la vérité la première fois que j’ai écouté la chanson j’ai cru que c’était lui le lotus eater
– Pourquoi les lotus eaters c’est des aliens. C’est juste des gens dans le mythe de base ??
– Impressionnante philosophie de vie pour un mec qui sort de 10 ans de guerre
– Warrior of the Mind première chanson que j’ai entendue à cause des animatics et je sais pas si j’aurais capté que la deuxième partie était un flashback sans savoir ?
– En vrai rip Ody il a une (1) chanson avec Athéna avant qu’elle le lâche, chanson cool néanmoins
Cyclops Saga
– Woag le tone shift dans Polyphemus <3
– Je sais pas comment Jorge a pitch down sa voix pour faire Polyphémus mais c’est très satisfaisant à écouter
– La reprise du "Time to drink/Have a drink" est grave cool brrr
– "I’m so glad we see eye to eye" si j’étais Polyphémus je l’aurais buté aussi /j
– Woag le tone shift dans Survive <3
– Encore une fois la reprise Ody/Polyphémus est grave cool et ça contribue à en faire un ennemi pivot de l’histoire, limite ils sont narrative foils (la décision de Poly d’être sans pitié cause sa perte mais la décision d’Ody d’avoir de la pitié cause la sienne…)
– C’est à cette chanson que j’ai eu ce moment de "wow ok ce musical est un banger". Dans le métro
– Remember Them goes brrr….. une de mes chansons préférées de tout le musical probablement <3 Puis elle établit mon amour pour les chansons intenses avec un chœur derrière
– Par contre je suis incapable de la chanter sans rire et/ou pleurer de rire à cause de la fin et du “La morale du cyclope c’est que tu parlais trop et que tu lui as donné tes coordonnées bancaires” merci Spotty T-T
– My Goodbye est un peu underwhelming à côté du coup. Bonne chanson mais rip pas assez bonne
Ocean Saga
– Storm est un peu dans la même catégorie transitoire que Full Speed Ahead mais elle pète deux fois plus. Du coup c’est ma préférée de la saga <3
– Luck Runs Out est sympa seule mais sa reprise dans Mutiny me fait tellement vibrer que ça la booste plus haut
– "I took 600 men to war and not one of them died there" donc on va pas parler de l’histoire du cyclope ou
– Keep your Friends Close est pas ma préférée, même si j’aime bien la voix d’Éole
– Pourquoi les esprits du vent (?) c’est les mangeurs de lotus et des aliens
– Ruthlessness est très cool 👍
– Par contre je suis tombée sur une vidéo de Jorge qui disait que c’était la thèse principale de la comédie musicale et autant c’était ma conclusion aussi donc jsuis content je sais toujours analyser les thèmes d’une œuvre, autant je trouve que c’est un message un peu bizarre à faire passer lol ? More on that later
Circe Saga
– Not a single miss dans cette saga. Que des bangers. Malheureusement ma préférée est la seule où y a pas Circé #misoginywin /j
– Par contre je suis très mitigée sur son rôle narratif ? More on that later
– *opens Puppeteer* *Hamilton inside???*
– Donc le "brillant discours" qui impressionne tant Hermès c’est *checks notes* "J’aimerais me barrer mais je suis hanté par les conséquences de mes actions. Je serais prêt à tout pour te sauver et j’espère que tu ferais pareil". Hm
– Arrghsgsh bien sûr qu’Hermès traîne encore dans ma tête. Bien sûr. L’archétype du trickster va me ruiner la vie /pos
– En vrai c’est un callback marrant parce que j’ai découvert la mythologie grecque en grande partie grâce à la série des "Le Feuilleton de [___]", des livres qui reprenaient les mythes autour de certains persos, donc le premier qui était Hermès lui-même, du coup c’est de lui que je suis partie et c’est à lui que je reviens :’)
– Mais arrrgh son rire 😩/pos, son attitude 😩/pos, sa voix 😩/pos, call me la mère de Luke de Percy Jackson parce que *I’m boutta get it* /j
– Et la chanson en elle-même est trop cool malheureusement. Malheureusement la basse me fait vibrer à haute vitesse. Malheureusement je transcende cette existence dès que j’entends les harmonies descendantes sur le refrain. Malheureusement.
– Par contre ma grosse complainte sur cette saga c’est l’histoire de la racine et de la chimère parce que la *vie de moi* j’aurais jamais su qu’il était censé y avoir une chimère ou un combat de kaijus dans Done For sans les animatics. Genre je trouve que c’est absolument pas clair dans les chansons qu’il y a ça qui se passe ? Hermès mentionne le coup de "you’ll manifest a being of your creation" et j’étais un peu genre ??? mais j’y ai pas prêté attention, et à part ça à part le vague rugissement vers la fin de Done For y a zéro référence au fait que ça se passe à ce moment-là ? Y a zéro référence à *la chimère* hors couverture de l’album ?? Et genre, on peut se dire que c’est un élément visuel qui affecte pas le scénario donc c’était pas la peine de le mentionner, et je suis d’accord, mais du coup pourquoi Hermès le mentionne ?? (Sans parler du fait que la bestiole qu’invoque Ody c’est un cyclope ce qui est encore another can of worms)
– Done For est trop cool en tant que duet et encore une fois ça impose un peu des parallèles Circé/Ody (tous les deux sont prêts à faire ce qu’ils ont à faire pour sauver les leurs etc) mais ça rend la morale de Ruthlessness encore plus bizarre parce que la situation est réglée par la pitié des deux côtés et c’est la bonne chose à faire ? Genre si Ody avait achevé Circé il aurait pas pu rentrer et si Circé avait pas eu pitié de lui il serait mort et/ou un cochon donc
– Woag le tone shift sur le “problem is this prophet is dead” <3
Underworld Saga
– The Underworld est très très cool ough… l’ambiance musicale est ouf déjà, mais le passage avec les morts qui font “Why did you let the cyclops live if ruthlessness is mercy” c’est gros yeux à chaque fois!!
– Par contre je peux pas prendre le coup de la mère d’Odysseus au sérieux parce qu’elle sort de nulle part lol ? Toute sa vie Ody mentionne Pénélope et Télémaque mais sa mère ràf, "claims to love his mother let her die of a broken heart" chuis même pas sûre qu’il claim ça lol
– No Longer You élue chanson la plus fun à chanter de 2023 ??? C’est pas ma préférée de toutes mais pouah qu’est-ce qu’elle est cool à chanter
– Aussi le deuxième refrain avec l’orgue (?) derrière c’est une projection astrale en chanson je pense que si je m’allonge je ferme les yeux je quitte mon corps
– J’écoute pas Monster si souvent que ça mais conceptuellement j’adhère à toutes les chansons en crescendo
Thunder Saga
– T-shirt qui dit "I <3 THE THUNDER SAGA" et derrière y a marqué "J’adore quand des persos précédemment plutôt alignés bons se retrouvent à faire un choix difficile et égoïste et les conséquences de leurs actions leur retombent dessus sous la forme des persos autour d’eux se retournant contre eux au point de ne pas les écouter même quand ils ont raison parce que la trahison est encore fraîche et j’adore les conséquences divines des actions humaines et j’adore les tragédies qui se répètent encore et encore sans qu’on puisse y changer quoi que ce soit !!!!!" en toutes petites lettres. Banger sur banger sur banger sur banger sur banger
– Suffering est vraiment cool et est un peu ce que j’aurais aimé que Love in Paradise soit aussi dans le sens où c’est une chanson peppy mais on sent que quelque chose va pas, mais les conséquences n’arrivent qu’à la chanson suivante donc Suffering a le temps d’être sa propre chanson – j’aurais été moins convaincue si elle avait été fusionnée avec Different Beast
– Par contre loverboy Odysseus me faît hurler😭 I just know he’s giggling and kicking his feet
– Woag le tone shift entre Suffering et Different Beast <3
– Different Beast peut-être l’une de mes préférées. Who would’ve thought (<- appréciateur de chansons intenses avec un chœur derrière when chanson intense avec un chœur derrière)
– Je sais pas trop quoi penser du changement par rapport aux sirènes, parce que genre. Le fait qu’il les écoute pas et qu’il les tue à la fin c’est cohérent avec la progression du personnage ici, donc je comprends pourquoi ça a été changé, mais en même temps le coup d’Ulysse qui s’attache au bateau dans l’Odyssée je trouve ça super intéressant en tant qu’insight sur le personnage – Ulysse est *curieux*, au point de se mettre en danger (contrôlé, mais danger tout de même) pour assouvir sa curiosité, et c’est un aspect de l’archétype du trickster que je trouve super intéressant et qui disparaît pas mal d’Odysseus, qui lui prend les précautions pour se protéger et ne tue pas les sirènes tout de suite que parce que ça l’arrange
– Par contre mon meilleur ami a décrit la chanson comme une "chanson de mascu" et j’arrive plus à ne pas y penser adkdjdks
– SCYLLA…. 3ème fois qu’Ody est mis en parallèle direct avec son antagoniste, et la façon dont les murmures de Scylla apparaissent avant elle comme si elle susurrait à l’oreille d’Ody ?? Le "You hide a reason for shame" au moment où Eurylochus avoue le truc du sac à Ody qui les met tous les trois en parallèle et semble limite manipuler Ody dans sa décision ? *chef’s kiss*
– Le moment où Scylla explose (vocalement) aussi, limite elle rugit je <3 Spotty t’avais raison jsuis fan de la madame serpent
– Par contre la vérité, je sais qu’il y a une vidéo là-dessus mais oui j’entendais "Run for your lives" au lieu de "Row for your lives" donc oui je les imaginais courir sur le pont comme si ça allait faire quelque chose adkfjkds. J’ai mis trop longtemps à comprendre l’histoire des six torches aussi, merci les animatics
– Les leitmotivs de Survive et Luck Runs Out dans Mutiny je !!!!!!!!!! Ils sont enfin arrivés au moment où leur chance a tourné et où l’équipage se rebelle parce qu’Ody n’a pas assez écouté, sauf qu’ils sont condamnés à répéter les mêmes erreurs qu’avant !!! Ody ne peut pas les en empêcher parce qu’il a perdu leur confiance !!! Relisez l’arrière de mon t-shirt !!!!!
– Chanson un peu chargée musicalement mais narrativement ouuugh
– Shout out à Thunder Bringer aka la chanson qui m’a enfin convaincue d’écouter le musical <3 Et un banger de plus pour la Thunder Saga, shocker (pun intended)
– Shout out annulé c’est un enfer à chanter </3 Les graves sont juuuste en-dessous de mon range mais la chanson pète pas autant à l’octave du dessus <///3 Tragédie ça aussi
– Of fucking course Zeus commence sa chanson en parlant de déshabiller une demoiselle en détresse
Wisdom Saga
– Malheureusement dans mon top 2 en partant du bas </3 Déso Athéna chuis juste pas convaincue
– Legendary est ok-tier même si le tone shift à l’apparition d’Antinuous est cool
– (Écoutant Little Wolf) Could it be… une chanson intense avec un chœur derrière…..
– Quand je l’ai écoutée pour la première fois, au passage en Quicktime je me suis dit "si Athéna reprend pas le ‘fight, little wolf, fight’ à la fin je saute par la fenêtre" et heureusement elle l’a fait <3
– Par contre j’ai lu le message de Spotty sur l’esthétique de jeu de combat avant d’écouter la chanson donc je l’avais déjà en tête, mais c’est vrai que l’unique note de piano + percussions au tout début, avant que le chœur chante, ça fait très jeu de combat, donc je me demande si j’y aurais pensé sans indication ?
– We’ll Be Fine est pas trop mon type de chanson donc sans opinion
– Je sais qu’il y a des extraits de toutes les chansons qui traînent sur le Tiktok de Jorge mais j’ai écouté que ceux de Love in Paradise, God Games et Dangerous pour me garder un peu la surprise sur le reste, donc celles-là je les attendais d’un pied ferme lol
– J’ai déjà donné mon opinion sur Love in Paradise, le mashup du début est cool mais il aurait gagné à être sa propre chanson je pense, et le reste de la chanson est très cool mais peut-être trop de leitmotivs
– God Games rentre pour moi dans la même catégorie de chansons qui veulent faire beaucoup de choses et finissent par les faire à moitié, les passages de chaque dieu sont cools mais j’aurais aimé en entendre plus de tous :( Genre autant Aphrodite et surtout Arès ont des passages un peu développés, autant Apollon et Héphaïstos ont trois lignes chacun, et c’est à peine mieux pour Héra 😩 J’aime bien les speedruns mais pas en musique /j
– Pour revenir sur les extraits que j’avais entendus, au début les changements entre la version de base et finale m’ont fait tiquer mais au final je les trouve cool – Athéna qui est plus en colère pendant la partie d’Arès notamment
– Par contre je sais pas trop comment les dieux de God Games ont été choisis ? Surtout pour leur potentiel musical j’ai l’impression ? Parce qu’en vrai plus je pense à ce qu’a dit Spotty par rapport à la partie d’Apollon et plus je me dis que ç’aurait été super intéressant de voir une vraie confrontation entre Athéna et les dieux qui étaient du côté de Troie, en fait. On en a déjà trois avec Apollon, Aphrodite et Arès, pourquoi ne pas compléter le quatuor avec my girl Artémis ? Et pourquoi Héphaïstos et Héra s’impliquent dans cette histoire ? Surtout Héphaïstos, en fait – why is mon reuf pissed about ce qu’a fait Ody ?? Est-ce qu’il est juste là pour le "Trust is not given it’s forged". Soyez honnêtes.
– Mais de manière générale je trouve qu’il y a très peu de refs à Troie et à l’Iliade dans le musical une fois Just A Man passée et je trouve ça dommage
– Also je comprends que le but de cette saga c’est de faire le timeskip et de réimpliquer Athéna dans l’histoire, d’où le focus sur Télémaque au début, mais je suis un peu triste qu’il y ait pas de chanson de la perspective de Pénélope :[ Genre… ça aurait fait un parallèle direct avec Love in Paradise (et peut-être avec Suffering ?) et ça aurait donné de l’importance au perso au lieu de pas la faire apparaître avant la dernière saga
Général
– La vérité le projet est trop cool et les chansons sont vraiment banger, genre j’ai tendance à souvent écouter les mêmes mais dès que j’en écoute une que j’écoute moins je suis là genre “... eh mais elle est cool quand même” TT
– Par contre un truc que j’ai remarqué c’est que Jorge parle pas mal d’Epic en utilisant le terme de “show”, au lieu de genre, “musical” ou “album”, et je me demande si il a des projets d’adapter ça sous une autre forme plus tard ? Parce qu’en plus il a l’air d’avoir une vision très… visuelle du truc ? X’) Genre il commissionne plein d’artistes, il a des designs précis en tête pour les persos, toute l’histoire de la chimère là j’ai pas l’impression que ça s’arrête à des concept albums vous voyez
– Malheureusement je peux pas regarder trop de ses vidéos parce qu’il me met trop mal à l’aise /hj, il a cette big énergie de Tiktoker qui me hérisse le poil c’est pas sa faute c’est juste un ick :’)
– Dans la même veine ça me stresse quand les persos ressemblent trop à leurs interprètes TT Si je peux voir le visage de Jorge dans celui d’Ody je pleure /hj
– Pour revenir sur la morale (“Ruthlessness is mercy upon yourself”) :
Contre (?)
– Morale un peu bizarre à faire passer dans un monde où on a besoin de pitié et de gentillesse mais ok – Le passage avec Circé contredit la morale non ? Il sort de M. Ruthlessness himself et immédiatement il est sympa avec Circé et c’est all good
– En fait pour moi la morale de l’Odyssée c’est plus du registre de “recourez à l’intelligence pas à la force”, avec Ulysse qui est l’archétype du trickster, et c’est quelque chose qu’on perd beaucoup ici parce que la progression de l’histoire transforme Ody en “est prêt à tout pour accomplir son objectif quitte à sacrifier ses hommes” et d’un côté ça rajoute de l’humanité au personnage mais de l’autre sa progression est totalement différente et on est globalement sur une tragédie, mais je sais pas si la fin va suivre ? J’ai un peu peur de la déception sur la fin de la saga
– Plus j’y pense et plus je me dis qu’aussi cool qu’elle soit la saga de Circé est à un endroit trop bizarre narrativement parlant ? Genre c’est limite une pause dans la progression de l’histoire ? Parce qu’on a ce genre de descente qui est amorcée dans les sagas de Troie, du Cyclope et de l’Océan où, comme dit plus haut, Ody passe de trickster à prêt à tout, mais dans la saga de Circé Ody 1 - fait preuve de pitié, ce qui lui est avantageux vu que c’est grâce à ça qu’elle l’épargne et l’envoie dans les Enfers, et 2 - choisit de sauver ses hommes plutôt de les sacrifier et est récompensé à la fois par l’histoire (il en sort sauf avec ses hommes) et par un dieu, alors que les dieux jusqu’ici étaient les principales figures lui disant d’être impitoyable, que ce soit de son côté (Athéna) ou ennemi (Poséidon) (ou autre (Zeus ?? même Éole lui disait de pas avoir trop confiance en ses hommes))
Pro (?)
– En vrai si le message c’est moins “soyez impitoyable” et plus “soyez impitoyable avec les gens qui vous montreront pas de pitié en retour” c’est pas complètement pété
– La vérité c’est difficile de donner une morale à l’Odyssée parce que (je l’ai pas lue j’ai lu des réécritures mais) ses aventures sont assez déconnectées et on voit pas tellement les conséquences de ses actions, notamment sur son équipage – En vrai il est nécessaire de changer l’histoire et le personnage d’Ulysse pour avoir un arc narratif satisfaisant, parce qu’Epic aurait pu être juste haha silly musical sur le trickster qui se sort de toutes les situations mais ça aurait pas été aussi fascinant et puissant narrativement parlant
– On peut argumenter que la saga des Enfers c’est un tournant pour le perso d’Ody et qu’il est encore lui-même pour Circé, c’est après qu’il décide de devenir vraiment impitoyable – Je sais pas trop quoi en penser parce que la saga pourrait difficilement être placée ailleurs, genre il faut que ça arrive après Poséidon et c’est ça qui mène à Tirésias, donc c’est un peu le calme avant la tempête I guess
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selidren · 4 months ago
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Eté 1925 - Champs-les-Sims
4/6
J'ai aussi beaucoup réfléchis au sujet de ton envolée de dernière page. Sur mes choix, mes responsabilités. J'avoue n'avoir jamais vraiment pris la question sous ce prisme, mais pour répondre d'emblée à ta question, oui je désire reprendre l'affaire familiale. Et ce n'est pas pour autant que je suis libre de soucis ou de responsabilités. J'avoue que j'aimerai moi-même tenter d'apprendre à pêcher, mais bon, comme tu dis, il faut faire des choix, et je suis donc libre de me dire que je peux bien sacrifier quelques petites choses en suivant mes envies. Grand-Mère m'a dit un jour qu'elle avait beaucoup sacrifié pour faire de moi celle que je serait plus tard : une femme d'affaire. J'avoue en effet ne pas avoir choisi la voie la plus facile.
Oui, il est vrai que quand je vois Cléo s'épanouir à Paris, Sélène devenir de plus en plus vive sur un cours ou Antoine se forger des amitiés dans des bars brumeux de fumée de cigarette, je me pose des questions. Puis je regarde autour de moi, et je réalise que je suis là où j'ai envie d'être, avec Oncle Adelphe pour me seconder et un foyer à construire.
Transcription :
Constantin « Quand j’ai annoncé que nous partions pour Alexandrie, j’ai vu ce drôle d’air sur ton visage. Je n’ai pas osé te demander ce qu’il signifiait alors j’ai retourné le problème dans ma tête pendant des jours. »
Adelphe « Oh, il ne faut pas y faire attention. J’étais surpris voilà tout. »
Constantin « Non, ne me mens pas, je déteste quand tu essaies de me mentir ! Je veux juste que tu saches que ce n’est pas contre toi. »
Adelphe « Mais je ne l’ai jamais cru ! Où vas-tu chercher cela ? »
Constantin « Ton drôle d’air. Albertine m’a confirmé que cette annonce ne t’a pas fait plaisir, bien au contraire. »
Adelphe « Bénie soit Albertine et sa parfaite lecture de l’être humain... »
Constantin « Tu m’en veux, c’est bien cela ? »
Adelphe « Non, Constantin. Je ne t’en veux pas. Je t’ai toujours encouragé à mener ta vie comme tu l’entendais, et même à te détacher de moi autant que possible. »
Adelphe « La vérité, c’est que je suis un sale hypocrite. »
Constantin « Bien sur que non ! »
Adelphe « Laisse moi finir. Oui, je t’ai toujours encouragé à couper le cordon, car je savais que c’était ce qu’il y avait de mieux pour toi. Mais j’avais aussi l’absolue certitude que tu n’y parviendrai jamais totalement. Cela m’a conforté dans mon habitude de t’avoir depuis toujours avec moi, ou dans mes alentours. Même parti, tu finissais toujours pas revenir. J’ai vécu auprès de toi pendant cinquante ans Tintin. Au final, j’ai toujours pensé que tu étais de nous deux le plus dépendant. Quand tu as annoncé votre départ, j’ai ressenti une blessure profonde, comme une trahison. »
Constantin « Alors c’est bien vrai, tu m’en veux de partir. »
Adelphe « C’est bien plus compliqué que cela, et quoi qu’il arrive, ce n’est pas de ta faute, mais de la mienne. Ce soir là, j’ai surtout fini par comprendre c’était bien moi le plus dépendant, celui qui avait toujours refusé de ta voir partir, et pas l’inverse. Moi le grand-frère qui prend comme un affront personnel que le cadet n’ait plus besoin de lui. C’est une terrible blessure d’égo. »
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chapeau-cowboy · 5 months ago
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À quoi ressemblait la vie d’un cow-boy ?
Ah, la vie de cow-boy ! C’est un mythe qui fascine encore aujourd’hui, des films western de John Wayne aux romans inspirants de l’époque. Mais qu'en était-il vraiment ? Entre l’image romancée du cow-boy des western classiques et la réalité plus terre-à-terre, découvrons ensemble à quoi ressemblait la vie d’un cow-boy.
Une journée dans la vie d’un cow-boy
Le cow-boy typique passait ses journées dans les grands espaces du Far West, travaillant sur des ranchs pour s’occuper du bétail. La journée commençait tôt, souvent avant le lever du soleil, avec des tâches comme le rassemblement des troupeaux ou la vérification des clôtures. Travailler dans le canyon ou les prairies demandait une équitation habile et une endurance à toute épreuve.
Les chevauchées fantastiques étaient fréquentes, avec des trajets qui pouvaient durer des heures pour trouver de l’eau ou surveiller les bovins. La selle et le chapeau de cow-boy étaient des accessoires indispensables, offrant protection et style dans un environnement rude.
Les défis de la vie de cow-boy
Contrairement à l'image du cow-boy dans les films américains, la vie réelle était souvent difficile et monotone. Les cow-boys travaillaient jusqu'à 20 heures par jour, en se protégeant non seulement des prédateurs mais aussi des tempêtes et des bousculades nocturnes. Les salaires étaient modestes, oscillant entre 25 et 40 dollars par mois, malgré le dur labeur.
Les rassemblements de printemps et d'automne étaient des moments cruciaux. Les cow-boys marquaient les veaux, castraient les bêtes, et préparaient le bétail pour les longues conduites vers les villes de l'élevage de bétail. Ces chemins comme la piste Chisholm étaient souvent semés d'embûches et de risques.
La diversité des cow-boys
L'image du cow-boy blanc et solitaire est largement véhiculée dans les western modernes, mais la réalité était beaucoup plus diverse. Au Texas, par exemple, un tiers des cow-boys étaient afro-américains ou mexico-américains. La répartition raciale variait selon les régions, et chaque cow-boy apportait sa propre histoire et ses compétences à ce métier exigeant.
Les équipements et la tenue vestimentaire
La tenue d’un cow-boy était avant tout fonctionnelle. Des bottes hautes, un chapeau de cow-boy pour se protéger du soleil, et des vêtements robustes étaient essentiels. Les éperons et le lariat faisaient aussi partie de l’équipement standard. En effet, le cow-boy devait être prêt à affronter tous les éléments de la nature tout en gérant le cheptel et les bovins.
Vie sociale et culturelle
Le cow-boy vivait dans un monde où les relations sociales étaient souvent aussi rudes que le travail lui-même. Les soirées dans les saloon étaient un moment de détente, parfois accompagné de danses country et de musique. Cependant, la vie en ville n’était pas sans conflits. Les portraits des cow-boys variaient entre l’image du héros courageux et celle du voyou de la frontière.
L'héritage du cow-boy
Malgré la rudesse de la vie de cow-boy, le métier a laissé une empreinte durable dans la culture américaine. Les récits de cow-boys ont inspiré des films westerns, des bandes dessinées comme Lucky Luke, et même des festivals de country. Le cow-boy est devenu un symbole de liberté et d’indépendance, même si la réalité était parfois bien différente de la légende.
En conclusion, la vie d’un cow-boy était loin d’être une simple aventure à cheval dans les grandes plaines américaines. C’était un métier exigeant, souvent sous-estimé, mais toujours empreint d’un esprit de liberté et de courage. Que ce soit en équitation western ou en rodéo, le cow-boy continue de captiver notre imagination et de définir une partie importante de l’histoire de l’Ouest américain.
FAQ : À quoi ressemblait la vie d’un cow-boy ?
1. Qu'est-ce qu'un cow-boy exactement ?
Un cow-boy est un ouvrier agricole spécialisé dans l’élevage du bétail, principalement dans les vastes espaces du Far West américain. Contrairement aux images romantiques véhiculées par les films et les romans, les cow-boys étaient souvent des travailleurs mal payés, engagés dans des tâches épuisantes et difficiles. Le terme cow-boy est apparu au début des années 1830 au Texas et désignait à l'origine des pillards de bétail avant d'être attribué aux ouvriers agricoles après la Guerre de Sécession.
2. Quelle était la vie quotidienne d'un cow-boy ?
La vie quotidienne d'un cow-boy était centrée autour des grands rassemblements de bétail et des longues conduites vers les marchés. Les journées étaient marquées par des heures de travail intenses, souvent jusqu’à 20 heures par jour. Les cow-boys s'occupaient de tâches variées telles que marquer les veaux, castrer les animaux et gérer les troupeaux. Ils faisaient face à des défis comme les conditions climatiques extrêmes, les prédateurs et les bêtes sauvages.
3. Quels étaient les défis majeurs auxquels les cow-boys étaient confrontés ?
Les cow-boys faisaient face à de nombreux défis, notamment :
Conditions climatiques extrêmes : chaleur brûlante, froid intense et tempêtes.
Risques liés au bétail : bétail errant, bousculades nocturnes et attaques de prédateurs.
Travail difficile : tâches lourdes et salissantes avec des salaires souvent bas.
4. Les cow-boys étaient-ils tous des hommes blancs ?
Non, loin de là ! Bien que les cow-boys les plus connus dans les récits populaires soient souvent décrits comme blancs, la réalité était beaucoup plus diverse. Au Texas, par exemple, environ un tiers des cow-boys étaient afro-américains ou mexico-américains. La répartition raciale variait considérablement selon les régions.
5. Comment les cow-boys étaient-ils perçus à l'époque ?
Les perceptions des cow-boys étaient très variées. Certains les voyaient comme des aventuriers courageux et loyaux, tandis que d'autres les décrivaient comme des voyous sans foi ni loi. Les descriptions négatives venaient souvent de ceux qui les observaient en ville après une longue période sur les sentiers, tandis que ceux qui passaient du temps dans les pâturages les voyaient comme des travailleurs acharnés et courageux.
6. Quelle était la tenue vestimentaire typique d'un cow-boy ?
La tenue des cow-boys variait en fonction du climat et du terrain. Les éléments essentiels comprenaient :
Chapeau de cow-boy : large pour se protéger du soleil.
Chemise et pantalon : souvent en flanelle pour la chaleur.
Bottes à éperons : pour faciliter l'équitation et le travail avec le bétail.
Gilet et ceinture : pour porter des outils comme les cordes et les révolvers.
7. Les cow-boys utilisaient-ils des armes à feu ?
Oui, mais leur usage était souvent exagéré dans les récits populaires. Les cow-boys portaient des révolvers et des pistolets, mais la plupart d'entre eux n'étaient pas particulièrement habiles avec ces armes. Dans la réalité, les armes étaient principalement utilisées pour se défendre plutôt que pour des duels spectaculaires.
8. Comment la vie des cow-boys a-t-elle évolué avec le temps ?
Avec la clôture des pâturages et l'expansion des voies ferrées dans les années 1890, le cow-boy classique a commencé à disparaître. Le travail est devenu plus structuré et les grandes entreprises ont remplacé les petits ranchs. Cependant, l'image du cow-boy romantique perdure dans les films, les livres et les festivals western.
9. Quelle est l'héritage des cow-boys aujourd'hui ?
Aujourd'hui, l'esprit des cow-boys continue de vivre dans la culture populaire, les festivals western et les événements comme les rodéos. Les valeurs d'indépendance, de courage et de travail acharné associées aux cow-boys sont encore célébrées, et leur image reste un symbole emblématique de l'Ouest américain.
Si tu as d'autres questions sur la vie des cow-boys ou si tu souhaites explorer plus en détail cet univers fascinant, n'hésite pas à nous le faire savoir !
À voir aussi : D'où vient le nom "Cowboy" ?
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christian-dubuis-santini · 11 months ago
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L’enfumage idéologique à l’épreuve des enseignements de la psychanalyse
L’invention par Freud de la psychanalyse nous amène à découvrir que nous ne vivons pas, mais que nous sommes vécus, à savoir que la plus grande partie de notre expérience n'est pas consciente, mais construite en nous (et par nous) à notre insu, au moyen de forces inconnues de nous-mêmes.
Ces forces ne sont rien d’autre que celles du langage lui-même, son inertie fantasmatique, et c’est ce en quoi consiste l’inconscient.
L'Unbewusste freudien, l'inconscient de la psychanalyse, n’est cependant pas à entendre comme ce mécanisme objectif qui règle à mon insu mon expérience phénoménale, mais bien ce qui reste à jamais inaccessible, ne se faisant jour qu'à travers le langage, c’est un savoir, un savoir insu de lui-même.
Ce en quoi l'inconscient est réel, le Réel dont chacun est, qu’il le veuille ou non, affligé.
L'expérimentation subjective la plus intime de qui je suis, j'en suis forcément privé, mon fantasme fondamental (le cadre à travers lequel les choses m'apparaissent) constituant et garantissant le noyau de mon être, je ne peux jamais en faire l'expérience directement, il est primordialement refoulé.
C'est presque devenu un lieu commun dans l’idéologie d’aujourd'hui de (se) dire, pour présenter l'expérience vécue de sa propre subjectivité : "peu importe le mécanisme objectif inconnu qui gouverne mes perceptions, mes pensées et mes actes, ce que personne ne peut m'enlever c'est mon ressenti profond, ce que je vois et sens maintenant, mes émotions..."
C'est pourtant ce que fait Lacan, détruisant cette ultime illusion: pour lui, le sujet du signifiant n'émerge qu'à partir du moment où l'expérience subjective phénoménale de soi-même (son fantasme fondamental) devient inaccessible au sujet, il ne peut plus s'y fier, il n'y croit plus, et c'est cette inaccessibilité qui vide le sujet et en fait un sujet barré $, le sujet du signifiant, sujet de la psychanalyse, sujet de l'inconscient.
Ce qu’il y a de plus inconscient chez un sujet, c’est l’attitude consciente par laquelle il prétend se rapporter à lui-même.
L’apport décisif de Lacan fut donc de considérer le langage comme l’archétype du cheval de Troie, le cadeau empoisonné par excellence, il se présente comme un choix qui ne peut pas être refusé, puis, quelle que soit la manière dont tu l'auras considéré et quoi que tu en penses - puisque tu ne peux penser qu'à travers lui - il t'aura déjà colonisé et pris le contrôle de ta vie.
C'est l'aliénation au signifiant, qui fait que le sujet est toujours représenté par un signifiant pour un autre signifiant qui ne le représente pas.
La seule sortie possible de l'aliénation passe par une réconciliation avec l'aliénation elle-même.
Le sujet parlera alors plus de libération que de liberté, la liberté comme le désir se conjuguent seulement au futur antérieur, j’aurai été libre, j’aurai désiré.
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langedesenfers · 2 months ago
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J’aimerais tellement être omniscient. Je le sent, j’aimerais tellement tout savoir. Tout pouvoir contrôler à tout moment.
Ça m’obsède. C’est plus fort que moi. C’est trop trop trop.
Le lâcher prise fonctionne. En réalité ça me fait du bien, beaucoup de bien. Je vie mieux, sous un nouveau jour.
Mais si j’écris vous vous doutez bien que c’est que ce n’est pas fini. Et ça aurait été utopiste que ce le soit à vrai dire.
Et ça reste toujours aussi compliqué. Aussi prenant. Aussi fort, malgré le chemin parcouru. Je l’avais plus ou moins pressenti, je ne voulais pas sortir. Me refermer sur moi même, laver ma voiture, le couper les cheveux, aller courir.
Je me suis laissé embrigader. Ce n’étais pas difficile de toute manière, et j’ai tout de même passé un bon moment. Tout calme dans mon coin, au milieu des autres. Une petite mine m’a-t’on dit, et je n’ai pas répondu.
Le coucher de soleil sur la mer, cette mer plate et calme, ce ciel dégagé à l’horizon. Apaisant, dans la cohue de mon esprit.
La source ? Reste quelque chose dont je ne veux pas me préoccuper. Je me sens fatigué, non pris par le boulot cette fois, mais les fêtes semble-t-il qui me chamboulent.
Consciemment c’est heureux, comme une période où tout est permis. Les "débordements" sous couvert d’une période de festivités. C’est agréable, une "excuse" valable et que je fais valoir. Qui dédramatise les verres le soir, le rythme moins soutenu au boulot.
Inconsciemment, ça semble plus complexe. Moins heureux, moins chaleureux. Plus fatiguant. Moins attrayant.
Parler des fêtes ne m’enjaille pas. Les préparer ne m’excite pas. Le sapin … c’est jolie et j’ai accompagné sa mise en place, sans plus. Le premier de l’an … pas déplu qu’on ai rien trouvé. On le fêtera chez nous, entre amis.
Les vacances la semaine prochaine, la crémaillère ce samedi, le tikka masala demain …
Je suis fatigué. Et je pense que ça résume le pourquoi du comment je me sens comme ça.
Pourtant, et étrangement, je dors bien. Les yeux sont collés le matin. Je me couche tôt. Je me réveille avant mon réveil, si bien que je pars bien trop tôt au travail ne sachant que faire d’autre.
Il faut que je me repose, que je m’occupe de moi. Je me fasse mes activités, mes petits trucs pour me dégager du bien être.
En attendant pour ce soir, je vais tenter de maîtriser mes émotions. De rester calme, et l’esprit plutôt clair. Ne pas laisser envahir de pensées qui je ne sais d’où elle viennent. De ses questions qui ne sont que des questions, de cette curiosité mal placée, de ce contrôle omniprésent que je semble tant vouloir.
Demain, je me réveillerais pour reprendre les choses en main, et contrôler ce sur quoi j’ai du pouvoir : moi.
Les difficultés d’un mercredi qui sonne comme une fin de semaine.
Le 11 décembre 2024 - Fabien
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iranondeaira · 1 year ago
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Et encore on va vers l’été …
Blague à part, bon vent et belle mer à tous, « longue vie et prospérité 🖖 » comme dirait l’autre et que que la force soit avec vous …
🎶 nous vivons une époque épique mais nous n’avons plus rien d’épique 🎶 disait l’autre , « tout ce que nous avons à décider, c’est ce que nous devons faire du temps qui nous est imparti » lancerai un vieil errant gris … l’horizon s’assombrit lance un vieux marin sur le môle, une tempête arrive … il va falloir la chevaucher lâche laconique un vieux guerrier aux yeux bleus ou apprendre à surfer balancerai un sale môme … « à nouvel an, nouvel élan » lui répondrait une optimiste … « Et comme ton bonheur dépend tout de tes voeux, songes-y bien avant que de les faire. » raconte un conteur … si au moins on pouvait "Apprendre d’hier, vivre pour aujourd’hui, espérer pour demain." pose au tableau un vieil homme qui tire la langue … "Je vous apporte mes vœux. - Merci, je tâcherai d'en faire quelque chose." glousse un renard …
"Un optimiste reste jusqu'à minuit pour voir le Nouvel An. Un pessimiste reste pour s'assurer que l'ancienne année disparaît."
"Que cette année vous soit heureuse ; que la paix, le repos et la santé vous tiennent lieu de fortune " dit Madame
"Je vous souhaite tout ce que vous souhaitiez qu'on vous souhaite ... mais en mieux ! "
Miaule un chat
"Venir ensemble est un commencement; rester ensemble est un progrès; travailler ensemble est un succès." Jette un constructeur de voiture ( 😅 si vous saviez Sir le bordel aujourd’hui )
"Les problèmes du monde ne peuvent être résolus par des sceptiques ou des cyniques dont les horizons se limitent aux réalités évidentes. Nous avons besoin d’hommes capables d’imaginer ce qui n’a jamais existé."
- un président mort dans sa voiture
"Je vous souhaite des rêves à n'en plus finir et l'envie furieuse d'en réaliser quelques uns."
- grand Jacques
"Pour comprendre l’esprit et le cœur de quelqu’un, ne vous demandez pas ce qu’il a accompli, mais ce à quoi il aspire."
- un vieux sage enturbanné ( quelle ironie 😅)
"Lorsqu’un seul homme rêve, ce n’est qu’un rêve. Mais si beaucoup d’hommes rêvent ensemble, c’est le début d’une nouvelle réalité." ( c’est sans doute un peu de ce qui explique du cela d’aujourd’hui )
Le monde progresse grâce aux choses impossibles qui ont été réalisées." ( y a de ces progrès 🙃 aujourd’hui 😅 )
"A l'an que ven ! Se sian pas mai, que siguen pas men. A l'an qui vient ! Si nous ne sommes pas plus, que nous ne soyons pas moins."
- de Provence
"Il vaut mieux suivre le bon chemin en boitant que le mauvais d’un pas ferme." Disait un Saint
“Tous les hommes font la même erreur, de s'imaginer que bonheur veut dire que tous les voeux se réalisent.” - un homme de Russie
“Un jour, on aura besoin d'un visa pour passer du 31 décembre au 1er janvier.” … ils ont essayé … ils ont déjà inventé le désespoir à vendre …
“Si les Dieux voulaient exaucer les voeux des mortels, il y a longtemps que la terre serait déserte, car les hommes demandent beaucoup de choses nuisibles au genre humain.”
“Le meilleur moyen de rester en bonne santé, c’est de manger ce que vous ne voulez pas manger, de boire ce que vous ne voulez pas boire, et de faire des choses que vous n’aimez pas faire.” - Marc T
En cette nouvelle année, on ne demande pas grand-chose : du travail et de la santé.
- Albert
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beclumsy · 1 month ago
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JANVIER Se réveiller tôt. "Non mais je veux juste que cette année soit bof, pas de hauts, pas de bas, juste bof". Les copains. Thomas. "Ta veste, c’est parce que tu pars à la chasse ou bien ?". Niquer. Un canapé qui ne passe pas dans l’escalier. "Pivot! Pivot!" Un film sur une île en Islande. Niquer. Gorbatchev. Le premier doute. Un anniversaire plein de paillettes. Fidji. Une IRM en mode Kraftwerk. Niquer. "Mais du coup t’es ma meuf ? Oui". L’homme providentiel. Le jeu de la bouteille. Mitski et les aboiements d’Ecco. "Toi, soit tu es l’homme de ma vie, soit dans 6 mois je découvre qu’il y a 150 meufs derrière et que t’es taré". L'instinct putain. Niquer. J’ai eu la fève. Le ministère de la galette. Un chien mignon et une couronne. Un bœuf bourguignon. Le rejoindre au milieu de la nuit. Les petits papillons dans le taxi. Niquer. Des centaines de messages par jour. Cette impression de s’être trouvés. Poser des portes de placard. Une casquette bite. Des illuminations. Lui prendre la main dans le froid. Niquer.
FÉVRIER Se faire accueillir sur le quai de la gare avec un petit chien et des ballons. Je ne savais pas encore qu’il était hyper malin. Construire une scène dans le vide. Buffy. Une vidéo pour la Thaïlande. Ranger des placards. Milkshake. Une expo photo un peu nulle. Jouer au billard dans un hôtel vide. Jouer au yams dans un hôtel vide. Baiser jusqu’au petit matin. Ses mains. Un mariage en mode Ken Loach à Londres. "On ne sait pas quoi dire donc on va faire un solo de flûte". Ils l’ont fait. Son premier anniversaire sans lui. Le cœur brisé d’avoir dû le quitter. Une immense engueulade par sms. 9h de train. Ne jamais sortir avec un musicien. "Elephant Gun" ta mère. Je déteste Berlin. Se faire voler toutes nos caméras. Du Fervex. Une nouvelle passerelle. Retrouver un jardin. Refaire le monde avec un gamin. Il faut visiblement bac +7 pour poser une porte de lave-vaisselle. Une demande en mariage à l’autre bout de la Terre. Les Libertines. C'est moi ou il ne s'intéresse pas aux gens ? L’Australie me manque.
MARS J’adore avoir les mains dans la terre. Mon salaire en honoraires de véto. Dormir avec son t-shirt RATP. Stranger in my own skin. Une faille en forme de vulve. Zazie dans le métro. "The best way to scare a Tory is to read and get rich". Joe Talbot et Aymeric Lomperet ne sont pas la même personne. Ricky l’adolescent a 20 ans. La maison qui redevient celle des copains. Un passeport français. Jouir si fort. "Tu savais pas que je pouvais squirter ?". Attendre Aya. Rigoler avec Aya. Parler signes astrologiques avec Aya. L’Atlas des Îles Abandonnées. Lighter stealer. "If I give you a Chanel necklace and you choke on it, that’s your problem, not mine". Perdre ma boucle d’oreille préférée. Les Raclures. Dire au revoir à sa glycine de trente ans. Des plantes. Plein de plantes. Non, vraiment, beaucoup de plantes. Une porte de frigo. Des stores gris alors qu’ils devaient être blancs. Adam Green ou Bill Ryder-Jones. Ce ne sera finalement ni l’un, ni l’autre. Mon premier tatouage fête ses 12 ans. L’heure d’été, enfin.
AVRIL Une araignée. Deux araignées. Trois araignées. Trop d’araignées. Planter des trucs. Elle est partie il y a deux ans. Putain, deux ans. Ripley. Il est si beau quand il jouit. Il ment déjà, mais je ne le sais pas. Un camélia. Une nouvelle glycine. "Dimmi quando tu verrai, dimmi quando, quando, quando, quando". Le regarder hurler des chansons italiennes en faisant des pâtes carbo. Tomber amoureuse. Me faire un peu pipi dessus en pogotant au concert de Kneecap. "What are we gonna do tomorrow night? The same thing we do every night, Pinky. Try to take… drugs". Camille. Le cœur qui lâche. Reconnaître cette immense tristesse dans les yeux de mon amie. Sauter sur un lit habillée en licorne magique pour essayer de la faire rigoler. Un nouveau meuble. "Les naufragés" pour s’endormir. Trop de ti punch. Un parkour ivres à 19h30. 40 ans. Les boucles d’oreilles que j’avais repérées. Il est très fort. Je ne savais pas que j’allais bientôt les détester. Tous les gens que j’aime réunis au même endroit. Caro, Marine, Valen, Juju, Sarah. Des chorégraphies improbables. Un ballon requin. Un voyage à Naples. Le sac que je ne m’étais jamais offert. Une bague avec six pierres. De la plongée. Les Chatputes. Une chanson ego trip 3000. Un trauma crânien. Un DJ set cramé. Je les ai tous couchés.
MAI Le jeune part à New York. Une infection à l’œil. Un mal de crâne à se taper la tête contre les murs. Je crois que mon chien ne l’aime pas. L’émotion qui submerge en écoutant Mahler. Des squelettes de dinosaures. "Did you see the stylish kids in the riot"? La fameuse veste rouge. Aelred. Finir ivres au Connetable. Le meilleure plot twist d’amitié de l’année. Visiter les catacombes en gueule de bois. C’est silencieux en bas. Trois nouveaux maillots de bain. Repeindre le vert en blanc. Lui offrir une brosse à dents. Hyères. Baiser en oubliant de fermer la porte de la chambre d’hôtel. "T’as vu, on est encore habillés pareil". Se baigner dans l’eau glacée. Le vent. Des photos de mon cul. Il occupe même mes fantasmes, c’est inattendu. Des orgasmes. Plein d’orgasmes. Me sentir dépassée. M’abandonner. Une galère de passeport et des visas oubliés. Un retard d’Eurostar. Faire des câlins à des bébés. C’est beau le Royal Albert Hall. Faire du trampoline sur le toit. Le vertige. J’ai toujours aimé monter aux cimes des choses. Josh Homme en pyjama. Commencer à douter.
JUIN Être fascinée par la bassiste de St Vincent. Avoir 8 ans au Muséum d’histoire naturelle de Londres. Suki. Sabrina, Jonny et leur tatouage bite à Clermont-Ferrand. Mon père et sa casquette bite à la pêche. Porto. Se sentir en sécurité entourée de gens bienveillants. Un tattoo pas cicatrisé. Manger du poisson au bord de l’océan. L’anniversaire de Nicolas. Des paillettes. Se baigner. La pluie. Être trempée. Danser. Me faire cueillir par un concert sur le fil de The National et pleurer parce que je sais que j’ai bien fait de le quitter. "The System Only Dreams in Total Darkness". Retrouver mes certitudes. Me retrouver. Des montages Photoshop limites. Des fous rires. Un puits. Des crânes. Sa randonnée. Je suis tellement heureuse qu'on se soit trouvés. Travailler, travailler, travailler. Ecco sur son transat. "J’aime bien la musique de ces jeunes garçons". Pete Doherty en djellaba. Passion feux d’artifices. J’aurais dû me douter qu’il y avait un problème puisqu’il n’a pas aimé. Marielle et Colette. Une fausse couche. S’approcher du burn out. Tenir parce qu’on n’a pas le choix. Voter.
JUILLET Des chiens. Du soleil, enfin. Terminal 1. Dublin. J’aime bien les Irlandais. Porter une prod, porter des gens, porter des caisses. Nicki Minaj ne s’est jamais pointée. Tracer des cercles dans l’herbe. Un téléphone lancé et rattrapé. Alice, Élie, le fils de Cillian Murphy. "Hold your mistake up" qu’il disait. Chialer devant les résultats des élections. Ma vie a basculé le jour où j’ai découvert l’existence du "kids temperature" pour le café. Un vol à 5h du matin pas annulé. Le RER, le royaume des morts. Le mec est le sex appeal incarné. "À chaque fois qu’il chante, je crois que j’ai un début d’érection". J’aime bien quand il dit mon prénom. Ne plus sentir la fatigue. Non en fait ok je suis épuisée. M’endormir la tête posée sur ses genoux. Se dire je t’aime bourrés. L’aéroport, encore. Un écran sur Times Square. La bouche géante d’Ana qui se reflète sur le toit. Je vois bien que les gens ne pigent pas ma passion pour les crashs d’avion. "Je viens d’avoir un pilote qui décollait, il a dit que ça ne le dérangeait pas". Le jour J. Les nerfs qui lâchent aux premières notes. Anousonne. On l’a fait. Putain, on l’a fait. Le fantôme sur le toit, c’est moi. "Playground Love". L’amour ivre. L’ivresse amoureuse. Le COVID. "T’es toujours avec ton mec ? Oui, pourquoi, qu’est-ce qu’il a fait ?". La descente d’organe. Dali. "Mon dimanche typique ? Voter NFP". Il ment. Mais il ment très mal. Mais il ment pour rien. Ma naïveté m’emportera. "Mais du coup, tu veux quoi, toi ?". La théorie des quatre saisons. Des promesses. Se projeter. S’aimer. Lui pardonner.
AOÛT Le doute. Un doute plein de certitudes. "Non mais t’inquiète pas, je me suis fait tester". La cathédrale, noire. Mes yeux, noirs. Son cœur, noir. Vouloir y croire. Le silence absolu, un refuge. Darcy, Joe et Myola à Royat. Mon vernis fond sous la chaleur. Se cramer le cul sur un toboggan aquatique sans eau. Ecco a toujours été très douce avec les enfants. Le sommet du Puy-de-Dôme. Un après-midi à faire des chorégraphies dirigées par une môme de trois ans. La légèreté. "Ondine, I love you". La transmission. Nos 114 ans. Le sang. C’est toujours bizarre qu’elle ne soit pas là. Boire trop vite. Finir cuitée comme une ado. Des plongeons dans la piscine. Des plongeons dans le lac. Du pédalo. Du canoë. Pagayer. Le doute bordel, ce doute. Jonathan, Orso et Déborah à Vulcania. "So long as men aren’t stepping up, women’s empathy needs limits". Il est là, mais il n’est pas vraiment là. L’emmener dans mon endroit préféré. Baiser. Douter. Rock en Seine. Massive Attack les yeux fermés. Est-ce que je savais que tout aller basculer assise à la table de la cuisine à 6h du matin, cramée ? Scroller. La nausée. Le vertige. La tachycardie. Vouloir le fracasser. Il n’avait même pas de code sur son téléphone. "Combien de meufs putain ? Je sais pas, j’ai pas compté". M’effondrer dans des bras familiers. Romain, Sylvain. L’incompréhension. Et puis, la sidération. Il me dég, c'est immédiat. Aurèl, Jenni. Des messages, des mensonges, des voix que je ne connais pas qui me racontent mon année. La sororité. L’afficher. La tête qui tourne. Ne pas dormir, ne pas manger. Allongée sur le sol de la véranda les mains pressées dans le sol. Il nous baisait toutes pareil, putain. "Tu es sûre qu’il était présent ?". Non, il occupait le terrain. Adrien, Aliénor, Élodie, Coralie, Laurie. "Ça va aller". Mais ta gueule ça va aller. Chaque minute était une illusion, un mensonge organisé. Même ses weekends chez sa mère, c'était pas vrai. Il ne s’est même pas protégé, il ne m’a même pas protégée. Pleurer avec un spéculum dans la chatte. Des prénoms, tellement de prénoms, ne plus s'y retrouver. "Non mais toi, tu es forte". Je n’en peux plus d’être forte. L’Homme aux mille visages. Me faire border par mon père à 40 piges. Cette horrible impression d’avoir été contaminée par un virus. En fait, c’est pas mal le Xanax. Rester sidérée.
SEPTEMBRE Les yeux dans le vide, incapable de penser. Raconter. Re-raconter. Performer la même histoire sans fin. La représenter. Biarritz. Un coucher de soleil. Le voir partout. Julie. Me sentir totalement déconnectée de ma garde rapprochée. Rire sans y croire. Nager. Finalement, il n’y a que l’eau qui m’apaise. "Je ne sais pas comment j’ai pu me contenter de ça, de toi". Putain mais en fait je me faisais déjà chier avec lui. Marie. L’imposteur. François, Jérémy. L’Italie. Revenir pour la première fois dans ma ville, vingt ans après. Fouler ses pavés. Retrouver les mêmes têtes, inchangées. Parler italien. Reprendre des tics de langage oubliés. Danser dans la rue jusqu’au petit matin. "Je me souviens plus de la porte de ton immeuble, mais ça, je te garantis que c’est la fenêtre sur laquelle on avait baisé". Je ne sais pas si tous les chemins mènent à Rome, mais ma vie ne fait que m’y ramener. Des pâtes, du limoncello, des pizzas. Laure. Il a toujours été comme ça. Même à 20 ans, il mentait. Partir en furie d’un bar. Mon ex qui me court après. Pleurer sur les marches d’un immeuble à Belleville. Lui raconter, se tenir la main, se dire à quel point, nous, on s’aimait. Danser sur Kiasmos. "Si j’avais su, j’aurais emmené de la MD". Clémentine ? Elle m’a sauvée. "Tu vois ce moment où il déconnecte et qu’il n’est plus là ?". Un peu que je vois. Ses poils et sa putain de salade de riz. Les quinze ans du meilleur chien du monde. Raconter, encore. Cet immense besoin de vérité. Ne pas pleurer, ne plus pleurer, ne plus en pouvoir de pleurer. Il a faké le COVID pour aller se bourrer la gueule avec ses potes, ok. Partir sur un coup de tête à Tanger. Partir à l’arrache. Aller à Larache. Là où l’océan Atlantique et la mer Méditerranée se rejoignent. Laurence, Victoire. "Évidemment". Sexter le passé sans conviction. Le meilleur poisson que j’ai jamais mangé. Savoir qu’il a déjà recommencé.
OCTOBRE Un pyjama en soie. S’offrir des fleurs. Composer des bouquets. Tout brûler. Des collants avec "bite me" écrit sur les fesses. S’emballer comme des ados appuyés contre la vitrine du Five Guys de Répu. Du bleu cerclé de noir, j'avais pas vu. La cuite du vendredi soir. Pisser dans la rue et parler à des inconnus. "Our Lights". "Pink Matter". Nique le travail. Il est aussi manipulateur qu’il est manipulable en effet. Les 50 ans de Chryde et un nouveau DJ set flingué. Des confettis. Se brosser les dents côte à côte comme si on se connaissait. Il a la peau aussi douce qu’une murène. Se plaire mais ne pas se désirer. Habiter à la Gaité Lyrique pendant cinq jours. Produire un festival avec la crève. S’allonger sur des tables. S’allonger par terre. S’allonger. Du Fervex. Un café, deux cafés, trois cafés, trop de cafés. Des selfies dans les miroirs. Se réfugier dans les coursives, toujours. Andine. Pierre. Mon t-shirt Britney. "Si t’as des attentes, prends tes jambes à ton cou et fuis". Ok. "Tu es une grande respiration dans ma vie" alors que j'aime pas trop l'idée d'être expirée. Je dois vraiment avoir une résilience en béton armé pour continuer à ouvrir mon cœur après ce qu’il m’est arrivé. Hurler sur "L’Envie d’aimer". Tenter d'admettre l’impossible. La dernière fois que je suis allée à Anvers, c’était pour niquer. Cette gare, Esther, Nick Cave. Des larmes qui coule sur mes joues. Pour une fois, je crois que j’étais belle en train de pleurer. Mercredi Addams. Une fiole de poison au spritz.
NOVEMBRE Beaucoup de films. Un puzzle. Lancer une bûche dans le feu pour faire comme si je le brûlais. Des space cookies. "On est d’accord qu’il est 13h30 et qu’on est tous cramés ?". Darkside, collés, et des baisers. Pogoter sur Metz comme si ma vie en dépendait. Ne pas le reconnaître alors qu’il était juste devant moi. Son fond d’écran. Je pensais qu’on passerait le concert ensemble, main dans la main, comme avant, mais ce n’est pas comme ça que ça devait se dérouler. Avoir la conviction profonde que j'ai bien fait. Flotter dans le bain pendant des heures. La longue route de Bernard Moitessier. It’s a good hair day! Gagner 2 euros au Banco. S'emballer dans le métro. "Love in Rimini" m’obsède, c’est ce changement de tonalité dans le clavier. Rentrer à une heure indécente. Oublier mon collier. Des bleus sur les genoux. L’amour sans objet. Me boire. Il est super doux son gilet. Je voulais juste un câlin, mais il ne comprend vraiment jamais rien. Faut que j'arrête de croire que les autres lisent à travers moi comme un livre ouvert il paraît. C'est tellement sidérant d'avoir été autant trompée. Finir par enfin dévisser complet. Traverser Paris la nuit en écoutant WU LYF et Money à m’en péter les tympans. Le haïr pour m’avoir arraché un peu d’espoir et d’innocence. Non mais vraiment, je sais que ça va aller. Jumo. "La Ville", "L’Exode". Bordeaux. Puissance de la douceur. Lire cachée derrière une tombe du Père Lachaise. Le silence des cimetières me fera toujours son petit effet. Jim Jarmusch. "Terrible Love" de The National en boucle. Mater Under the Silverlake dans ses bras la nuit de ses 28 ans. J’étais où moi à 28 ans ? Oula, je crois que je ne préfère pas m’en rappeler. Des robes de mariée. Aurèle est né. Les répétitions de Marguerite Duras. Berlin, encore. Des heures de train ensemble et une immense complicité. Ça fait du bien. Le petit frisson avant de créer de la beauté. Rigoler. Vraiment, rigoler. Dormir dans un lit qui a servi à tourner des pornos. Des nudes dans les miroirs. "I Can’t Believe We Never Went Out Dancing". Un besoin de retrouver sa place dans le monde quand on ne sait pas très bien si on l’a déjà eue. Il a disparu.
DÉCEMBRE Encore un train. Un neuvième train. Un énième train. Partir s’isoler pour faire un truc pour soi. Se rendre compte qu’on ne sait plus être au milieu d’inconnus. Colorier sans dépasser. Beaucoup de fenêtres. Un lit superposé. Écrire, écrire, écrire, ne pas s’arrêter. Lui donner le prénom de l’enfant que je n’aurai jamais. Des étourneaux par milliers. "T’as une tête de pain au lait". Relire le discours que j’ai fait pour ses funérailles et pleurer. Re-raconter. Mon premier fou rire depuis que tout a basculé. Le calme. Le vert. L’eau de source. Revenir aux sources. Ça fait si longtemps que je ne suis pas rentrée. La fuite en avant, ça me connait. Encore un anniversaire manqué. L’influence d’un prénom. "Tu offriras aux hommes ce qu’ils détestent le plus. La fidélité ? Non. La transparence. Ils en ont peur". Dire non. Dire stop. Une raclette. Charles, Floriane, un resto géorgien. Un resto italien. "Ça recommencera". Mouais. Les papillons se sont envolés. Amaretto. Mon père qui part m’acheter des feutres. "Tu veux un coloriage Mickey ?". Un jolie date improvisé. "T’es cute. Toi-même". Des dinos illuminés. Un froid de fdp. Un mariage annulé et un enfant pas encore né. Je déteste Noël, mais va bien falloir se le farcir. S’assoir en terrasse par moins 6000 degrés. Gratter des Astro et ne jamais gagner. Trop de bières. Christopher. "Mais toi, toi, t’es quoi sans leur regard ?". L’amour, puis la violence. Il ne reconnaîtra jamais l'ampleur de ce qu'il m'a fait. Se marrer comme des baleines devant What we do in the shadows emmitouflés sous la couette. Encore un dîner. En fait, il est complètement autocentré. Se rappeler par quoi je suis animée. Et puis rester tétanisée devant du poulet. "Alors on se quitte ?". En fait, je crois qu'il ne sait pas quitter. La maison, enfin. Ecco. Le spritz de Noël sans elle. "It takes an ocean not to break!", ouais. J’aime toujours pas le saumon fumé. J'arrive toujours pas à croire ce qu'il m'est arrivé. Le sang. La garde rapprochée. Le cercle fermé.
Quelle putain d’année.
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th3lost4uthor · 1 month ago
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Les nouvelles expériences d’une vie sans fin (10.4/15)
‘al et -bi ! Ils -op mignons !
Où… suis-je ?
Aaah ! Non !
Du -alme ! Personne -ous veux -al !
Vous… ? C’est bien vous ?
Hum… Yugo. Je suis Yugo. Et vous qui êtes-vous ? Vous êtes un Éliatrope ?
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Kar-abra !
Karbonabra !
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Vous allez-mieux ?
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Yugo… et Adamaï ? C-c’est bien vous ? Je…
O-oui, c’est bien nous ! Et vous… Vous êtes qui ? Vous êtes un Éliatrope ?
Vous… Vous ne vous souvenez de rien ?
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Il y a tellement à raconter !
Tellement…
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Ce type aurait plusieurs milliers d’années ? Il est plutôt bien conservé !
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Ce monde était bien différent lorsque nous sommes arrivés.
Il… ressemble à notre monde d’origine.
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Là-haut, par-delà le ciel, il existe d’autres terres, d’autres étoiles… Et leur nombre est infini comme le sont les grains de sable dans le désert…
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Altesse Qilby ! Altesse Qilby ! C’est Chibi, ça fait une heure qu’il pleure, je sais plus quoi faire pour le calmer…
Si vous voulez bien m’excuser, je vais aller m’occuper de cette jeune pousse.
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Tu sais ce qu’elle te dit ma choucroute- ?!
Alors, Chibi, on a un gros chagrin ?
Qu’est-ce que tu dirais d’une petite histoire ?
Il était une fois un petit Tofu qui s’appelait Tartouffe…
Mais à trop vouloir embrasser sa jolie rose, Tartouffe fit… Pouf ! Et il éclata comme un ballon de baudruche.
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‘us dur a… faire les portails. Qil- puiser dans nos deux Wakfu. -mite ! Pas une sec- us !
Qil- expliqué -portails à dis-…
Murs du chât-remblaient !
Même -ait neigé !
Les -tropes et -gons… lien puissant ! Savoir – servir ! -by m’a expliqué com-…
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Ça va aller ?
Ne t’inquiète pas pour moi, je suis coriace.
Trouve le dofus de ma sœur dragonne Shinonomé et libérons notre peuple.
C’est le plus beau cadeau que tu puisses me faire.
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… mais tout ce qu’il a mangé pour l’instant c’est des coups de sabots…
Ah, les jeunes dragons ont parfois du mal à gérer leurs émotions. L’un d’eux a rasé Bonta si je me souviens bien.
Oui, c’était avant le Chaos d’Ogrest. Votre connaissance de notre histoire ne cesse de m’étonner Altesse Qilby.
Hélas, elle s’arrête aux récits et légendes concernant les dragons, Maître Joris.
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Père ! Les derniers représentants sont arrivés.
C’est bien la première fois qu’ils sont à l’heure. Ils doivent piaffer d’impatience d’entendre votre histoire. Vous vous sentez prêt, Qilby ?
N’ayez crainte. Cela fait une éternité que je suis prêt.
Alors allons-y. Sadida fasse qu’ils soient aussi accueillants que nos hôtes.
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Un nouveau peuple va bientôt faire son apparition. Le monde en sera changé à jamais… C’est à nous tous de faire en sorte que cet évènement soit une fête ! Je laisse la parole au Roi des Éliatropes, son Altesse Qilby !
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Peuples du Monde des Douze, Oyez l’histoire des Éliatropes.
Entendez comme ils perdirent leur monde et découvrirent celui-ci.
Il existe d’autres terres, d’autres étoiles…
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Altesse Qilby, comment savez-vous que vos enfants seront encore… enfants ?
Les Éliatropes sont-ils immortels ?
Votre Altesse ? Ces êtres mécaniques qui ont détruit votre monde, les Méchasmes. Sont-ils encore une menace ?
Et ce vaisseau avec lequel vous êtes venus ?
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Rejoignez la Déesse Sacrieur !
Votre place est auprès d’Osamodas.
Altesse, vous pouvez compter sur Sram-
Pour vous pourfendre le cœur ! Rejoignez plutôt le peuple Iop !
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Nos connaissances, nos croyances… Englobent et dépassent les frontières de cet univers. Nous avons été, sommes et seront toujours une culture ouverte. Soyez sûrs que nous partagerons notre savoir afin que tous puissent croître et évoluer.
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Altesse Qilby… Combien êtes-vous ? De combien d’enfants parlons-nous exactement… ?
Si ma mémoire est bonne-
Non !
-et je sais qu’elle l’est…
NON !!
Plusieurs dizaines de milliers.
Quoi ?!
C’est une véritable invasion !
Qui va les nourrir ?
Cela va coûter une fortune !
Qui va payer !
Par Écaflip, je suis prêt à parier que ce ne sont pas les Énutrofs !
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Non…
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Mettons les pendules à l’heure, le peuple Xélor ne pourra prendre en charge une si vaste communauté.
Et pourquoi pas les mines du peuple Énutrof ? Cela devrait suffir pour accueillir un peuple entier…
Hein ? Oh, n’écoutez pas ces ragots ! Ce sont des bruits de galeries ! Les mines-
Arg ! Assez ! Parlez plus simplement : il y a des femmes et des Iops ici !
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Pardonnez-moi, Altesse, mais…
Les Éliatropes ont-ils vraiment des intentions pacifiques ?
Yugo a sauvé le monde, je vous rappelle !
Merci de le rappeler. Le monde qui était en danger à cause de cet objet éliatrope… L’Éliacube ! Dont le Royaume Sadida s’est emparé après nous en avoir caché l’existence ! Que nous cache-t-on encore ? Qui nous affirme que tout cela n’est pas une manigance de Bonta pour déstabiliser Brakmar ?
Bonta et Brakmar ont signé une trêve, ne l’oubliez pas !
Les trêves sont faites pour être rompues.
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On nous demande de croire à ces histoires de monde dans les étoiles, soit ! Mais que l’on ne nous demande pas d’accepter tout et n’importe quoi sans contreparties !
Tout à fait d’accord !
Pourquoi seraient-ils les seuls à conserver l’Éliacube ?
Nous devrions y avoir accès !
Comme si les Sadidas valaient mieux que nous !
Ils vont faire disparaître de l’or avec de tels pouvoirs !
Je ne voudrai pas crier au Mulou, mais imaginez qu’ils se rebellent…
Vous avec le feu, là ! Il vaudrait mieux les installer sur une île déserte !
Oui ! Chacun chez soi, et les Bouftons seront bien gardés !
Parfaitement !
Ah ! Surtout s’ils peuvent voler !
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Non.
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Votre Altesse ! Comme vous pouvez le constater, nous sommes fidèles à notre poste !
Personne ne s’approchera de l’Éliacube sans l’accord du Roi !
Personne… ?
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Personne ne voit à quel point c’est dur… Quand j’te gronde tu m’ries au nez… Qu’est-ce qu’il faut faire ? Qu’est-ce que j’peux faire ?
Armand a raison, Adamaï, nous ne sommes plus à notre place ici.
Qilby ?
Nous devons parler.
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J’ai pris une décision.
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Yugo et toi ignorez tellement de choses sur les pouvoirs de notre peuple.
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Qilby… Où sommes-nous ? Je n’connais pas cet endroit, mais il me semble… familier.
Nous sommes ici chez nous, Adamaï.
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Qilby ! Vous venez de retirer l’Éliacube mais son énergie continue d’affluer !
Oui, il en fait très peu pour éclairer le vaisseau !
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Pour le faire décoller, ça par contre c’est une autre histoire…
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Ces dessins… J’les connais !
C’est l’histoire de notre famille. De…
Notre peuple…
Qilby ?!
Ah ? Oui, pardon.
Vous aviez l’air absent.
Notre planète, je me demande à quoi elle ressemble aujourd’hui. La guerre que nous avons livrée là-bas a dû énormément l’endommager…
Vous devez avoir le mal du pays…
Le mal du pays ? Hahaha ! Pas du tout ! Je suis juste curieux de savoir ce qu’a pu devenir un monde dont je connais les moindres recoins, mais je ne remettrai jamais les pieds là-bas – haha…
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J’ai un pouvoir, Adamaï. Contrairement à mes frères éliatropes, j’ai en mémoire toutes mes vies. J’ai les souvenirs de plusieurs millénaires.
Et j’ai compris depuis bien longtemps que c’était tout, sauf un don.
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Adamaï. Je te demande de me faire confiance.
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Tu n’as pas changé Adamaï. J’aurai beau essayé de vous convaincre, ton frère et toi, vous resterez toujours les mêmes.
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J’aimerai tellement que ça se passe différemment pour une fois.
Mais l’histoire se répète, inlassablement ~ !
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Oh crois-moi, petit dragon, il y a bien pire que le trépas…
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Super ! Vous avez failli m’avoir !
Moua-ha ! Moua-hahaha !
Quoi ?
Nan mais j’repense au cri qu’t’as poussé en voyant Grougal ! Ou-ho-hahou ! Hahaha !
Hahaha ! C’est clair que j’ai flippé. C’était bien joué de ta part, Adamaï. Très malin…
Ou-ho-hahou !
Hahaha !
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Vous ne vous rendez pas compte de ce que vous faites !
J’me rends compte que le monde est en danger et que ça m’donne
tous les droits !
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Si un dragonnet m’a donné autant de fil à retordre, je n’ai à l’évidence, aucune chance contre ce vieux Phaéris.
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Bonjour la compagnie !
Raaah ! Anathar !!
Et bien justement je viens vous parler de tout ça.
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Voyez-vous ça, Monsieur… ?
Qilby.
Qilby ? Très joli prénom. Ça m’fait penser à une p’tite fleur.
Ah, c’est gentil, c’est la première fois qu’on me le dit !
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Aaah, Yugo… Quel plaisir de te voir. Le spectacle te plaît ? Je n’ai jamais aimé la violence, mais voir les imbéciles se déchirer me passionne.
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Pourquoi vous faites tout ça ? Vous trahissez notre peuple-
Raah, tais-toi ! C’est vous qui m’avez trahi et non l’inverse, frères indignes !
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Crois-moi, j’aurai aimé que ça se passe autrement…
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Emporte et protège le Dofus, petit roi. Je m’occupe du traitre.
Cesse de m’appeler comme ça !
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Ce que tu dois comprendre malgré nos différents, c’est que nous avons toujours eu les mêmes objectifs ! Servir notre peuple !
Vous confondez servir notre peuple et se servir de notre peuple ! Nous n’avons rien en commun !
Tu as toujours été arrogant…
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Tu as toujours eu la faculté de donner ta vie pour peu de choses, Yugo ~
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Tu n’apporteras jamais ce dont notre peuple a toujours eu besoin…
Qui est ?
Du cœur !
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Comme je disais… Incorrigible.
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Quoi ?! Tu ne vois pas que c’est un moment important ? Mes frères méritent de disparaître honorablement !
Cet idiot faisait tache dans cet acte final !
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Qilby !!
Alors, mon cher Yugo, qu’en penses-tu ?
C’est ici que vous m’avez enfermé pendant tant d’années !
Tout a été si long ! Je suis tombé dans une léthargie !
Incapable de penser…
Grâce à toi, mon cher roi, je suis devenu un mort-vivant !
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Ensuite, je te laisserai passer quelques milliers d’années ici… Tu verras, on finit par devenir complètement fou !
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Bienvenue parmi les tiens, Yugo… Tu te trouves ici au milieu de ta vraie famille…
Balthazar, moi aussi je suis très heureux de te revoir. J’avais presque oublié la douce chaleur de ta voix.
Modère tes paroles, vieux dragons… Tout comme moi, tu ne désires pas que nous nous affrontions ici. Pense aux conséquences pour tous ces petits.
Qu’es-tu venu chercher ici, Qilby ?
Mon Peuple bien sûr ! Il est temps pour nous de reprendre la route ! Tous ensemble comme autrefois !
Bien sûr que vous allez me suivre, nous sommes un peuple élu ! Et c’est ce que nous allons faire !
Toi ! J’aurais dû t’éliminer quand j’en avais l’occasion !
Mais tu ne l’as pas fait. Comme tu n’as pas achevé Phaéris quand tu le pouvais. Et c’est pour cette raison que tu ne toucheras pas à Balthazar, ni aux enfants qui se trouvent ici !
Attention, chers tous ! Notre grand Roi vient d’avoir une Révélation ! Il pense me connaître. Et bien vas-y ! Explique-nous pourquoi je ne me débarrasserai pas de vous et de ce cher Balthazar.
Parce que tu vas finir tout seul Qilby… et c’est ta plus grande peur. Tu prétends vouloir te débrasser de nous, mais depuis le début, tu passes ton temps à nous regrouper ! Tu aurais pu nous vaincre cent fois ! Tu m’as envoyé retrouver Phaéris, et maintenant tu nous amènes ici. Tu as trahi ton peuple, déclencher une guerre, causer la perte de tes frères et maintenant tu t’apprête à détruire un monde. Mais tu ne veux pas partir seul. Le problème, c’est que l’on connait tous ton vrai visage… Les masques sont tombés Qilby. Je ne suis peut-être qu’un gamin, mais mon cœur me dit que personne ne te suivra. Si tu veux partir, fais-donc ! Ne te gêne pas !
Raaah, tais-toi !
Et tu peux dire ce que tu veux, tu partiras seul !
TAIS-TOI !!
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Tu ne sais pas qui je suis. Tu ne connais pas ma malédiction, alors garde tes sermons d’enfant pour toi…
Roi Yugo, tu devrais comprendre qu’en faisant cela, c’est tout le peuple éliatrope que tu emprisonnes !
Et toi, ton peuple, tu l’as mis six pieds sous terre !
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Tu n’as jamais eu l’âme guerrière, Balthazar… Retourne donc mettre ta tête dans tes livres. Ça fait moins mal !
.
Pourquoi ne veux-tu pas comprendre que personne ne viendra avec-toi ? Mais moi, je te combattrai quelque soit le prix à payer !
Nous te combattrons Qilby !
Taisez-vous !
Assassin de nos parents !
Tu ne tromperas plus personne…
TAISEZ-VOUS !!
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Shinonomé… !
J’arrive ma sœur…
Shinonomé, ma sœur, tu m’as tellement manqué.
Tu es la seule à me comprendre Shinonomé !
Shinonomé, aide-moi, je t’en prie…
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L’Éliacube ! Rends-le-moi ! Il m’appartient !
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Oui, ça en valait la peine…
Ça en valait la peine pour moi.
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Tu ne m’as jamais compris ! Aucun de vous ne s’est jamais soucié de moi ! Vous êtes-vous seulement imaginé quel était mon calvaire ? Je meurs… et je reviens à la vie. Mais j’oublie pas comme vous ! Non… Je me souviens, encore et encore. De tout ! Chaque instant reste gravé dans mon esprit. Notre planète est devenue trop petite pour moi Yugo…
Et pour cela, vous avez déclenché une guerre, vous avez envoyé votre peuple au massacre.
Mon bonheur valait moins que le vôtre ? Tu peux me regarder avec ton air supérieur !
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Non… ! Pas ça !
Ne me refait pas ça, Yugo !
Je n’ai pas le choix, Qilby, tu es beaucoup trop dangereux !
Non, je deviens fou ici… Seul !
Déjà fou et seul, Qilby !
NON !!! Pitié !!
.
.
Pitié…
.
.
.
.
.
« Et voilà qui conclue notre histoire. »
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Les images s’étaient succédées, chaque scène suivant l’autre sans jamais s’arrêter… Une valse folle de souvenirs dont les moindres contours avaient à jamais été gravés dans le marbre. Ainsi que dans le cœur de leurs spectateurs, dont les yeux, d’abord écarquillés par l’acte déraisonné de leur camarade, n’avaient alors su se dégager de la large toile blanche, où s’étaient éclatées, une à une, les couleurs d’une histoire oubliée. Les pastels des jours heureux, les ocres des soirs passés au coin de l’âtre et l’albâtre des matins qui laissaient encore l’avenir se rêver… Remplacées par la suie de la guerre, les lumières rougeâtres de la haine… Ce bleu cristallin de la mort.
Yugo n’avait pas bougé, le bras toujours agrippé à celui de Tristepin après être parvenu à lui faire lâcher la chaîne des Lectanima… qui lui étaient d’ailleurs restées dans les mains. Tout avait été si vite et pourtant… Des millénaires venaient de déferler devant ces créatures qui ne pouvaient qu’espérer en vivre une poussière. Combien de temps s’était-il réellement écoulé ? Une dizaine de minutes ? Difficile à dire. Mais dehors, le soleil venait à peine d’embraser les cimes de la forêt primaire encerclant le Palais. Cinq peut-être ? Tout était allé si vite… Et plus les paysages leurs étaient apparus familiers, plus les bribes de mémoire s’étaient accélérées, comme si elles-mêmes pressées d’en finir avec ce vulgaire spectacle voyeuriste. Les contours étaient devenus flous, les couleurs avaient perdu de leur superbe, délayées, les lumières détraquées, déran-
« …Doc’ ? » La voix du mineur, d’habitude si rauque, n’était qu’un murmure. « Vous… ? »
          L’attention de tous se riva enfin sur le principal intéressé. Le projecteur. Le metteur en scène…
« Q-qilby… ? »
          L’autre ne lui répondit pas. Ses ongles s’étaient enfoncés jusqu’au bois tendre de la chaise sur laquelle il avait été tenu de s’assoir. On pouvait voir ses épaules se soulever en saccades irrégulières, mais sa respiration avait été réduite en un fin sifflement, presque indiscernable si vous ne lui tendiez pas l’oreille. Les sangles de cuir pendaient lamentablement le long de ses tempes. Ce fut Amalia qui, la première, choisit de s’avancer vers le scientifique, dans un silence presque religieux. Les mains quelque peu tremblantes, elle parvint à dénouer les dernières attaches, et les restes de l’appareil maudit vinrent se heurter contre les dalles de pierres.
« Hey, l’ancien… Ç-ça va ?
- Sire Qilby, comment vous sentez-vous ? Je, enfin, nous…
- Qilby ! Je suis dé- ! »
Il ne releva pas tout de suite la tête, mais lorsque l’Éliatrope se redressa enfin… Tous furent réduits au silence. Les traits de son visage avaient été creusés, ses yeux injectés de sang et dans son cou, l’on pouvait voir naître des veinules améthyste, signe d’une activation particulièrement brutale du collier. Ses joues avaient été inondées par les larmes : réaction physiologique pour tenter de garder ses yeux ouverts tout au long de la projection ou simple épuisement mental, toutes les réponses se valaient. Mais ce qui était le plus dérangeant dans ce portrait était…
« Ah ! Et bien je dois dire que cette expérience a été particulièrement enrichissante ! Qui aurait cru que des êtres incapables de voyager à travers l’espace soient aussi doués à manipuler le temps ! ~ Ha, ha ! »
          Un large sourire. Psychotique.
« Doc’…
- Non, vraiment ! Un miracle de technologie ! Quel dommage que celui-ci n’ait pas survécu au pré-test : je suis certain qu’il avait un grand potentiel. » Comme soudainement habité d’une force désespérée, il rompit ce qui lui enserrait encore les poignets pour se lever. « Enfin ! Cela ne fait rien ! »
          La coiffe crème envahit alors l’espace vital du guerrier Iop, ce-dernier ne pouvant s’empêcher de reculer de quelques pas, la main à la garde de son épée :
« Et quel dommage également que nous n’ayons pas pu visionner le passage qui semble tant préoccuper ce cher Messire Tristepin ! Hum ? » Les iris dorées passaient d’une tête à l’autre sans discernement. « Mais je ne me permettrais pas de révéler ce qui n’est pas mien ~ héhé… Madame ? Vous ne verrez pas d’objection à ce que je vous laisse gérer la suite des évènements, n’est-ce pas ?
- Je… Oui, Messire Qilby. » Tenta de lui sourire Évangéline.
« Mais attention ! » En un instant, il avait traversé la pièce, faisant bondir le Prince Armand au passage. Un sourire toujours aussi éclatant. « Une seule question a été posée aujourd’hui… Nous sommes bien d’accord, n’est-ce pas ? »
          À la stupéfaction générale, la Crâ prit alors la main du scientifique dans les siennes, contenant tant bien que mal ses tics et spasmes nerveux.
« Nous sommes d’accord. » Le rassura-t-elle. « Une seule question, qui ne demande qu’une seule réponse... »
          À celle-ci, l’agitation maniaque du scientifique sembla s’apaiser. Un hochement sec de la tête, et il se retourna face à son audience, aussi dramatique que dans ses plus sombres heures :
« Bien ! Voilà une bonne chose de réglée ! » Son sourire n’avait pas bougé, mais des rides de fatigue au coin des yeux étaient apparues. « J’espère que vous ne m’en voudrez pas si jamais je vous laisse donc en bonne compagnie ! Toutes ces folies ne sont plus vraiment de mon âge – Ha, ha, ha ! Et puis ! Ce n’est pas comme si je n’avais pas un nouvel antidote à préparer, hé, hé ! »
          Comme poursuivi par un Néphylis en chair et en os, Qilby s’échappa alors de la salle, sans même laisser le temps à son frère de le rattraper. Juste avant de disparaître, il jeta néanmoins un dernier regard vers le guerrier roux, ses canines encore prises dans un rictus bien trop grand pour son visage émacié :
« Et toutes mes félicitations, Sire Tristepin ~ ou bon courage, ha, ha ! Avec ce genre de choses, on ne peut jamais être sûr ! »
          Derrière lui, les membres de la Confrérie du Tofu et de la famille royale se tournèrent un à un, perplexes, vers Évangéline, qui avait gardé son regard fixé sur le dos du scientifique aussi loin que celui-ci lui permettait. Après un moment, les joues empourprées, elle se racla la gorge, et, les bras enserrant son torse, annonça la nouvelle :
« Je… Je suis enceinte.
- Tu- ?
- Sadida !! » Le cri perçant d’Amalia n’avait d’égale que sa vitesse à se jeter dans les bras de son amie. « Je le savais ! Oh, Éva ! Je suis tellement contente pour toi !
- Hé, bien joué gamine ! »
          Mais alors que les louanges et les félicitations affluaient, Maître Joris, toujours préoccupé par l’ici et maintenant, ne put s’empêcher de demander :
« Avec tout le bonheur que je vous souhaite à vous ainsi qu’à votre future famille, Dame Évangéline… Auriez-vous l’amabilité de nous éclairer sur ce à quoi nous venons d’assister ?
- Je crains de ne pas comprendre votre question, Maître Joris. » Répondit l’archère, un fin sourcil levé en signe de défiance.
« Humpf, je vois, alors… Comment se fait-il que notre cher hôte ait pu prendre conscience de votre état alors même que-
- Oui, c’est vrai ! » Tristepin, qui, s’il s’était rapproché de son aimée, gardait encore ses distances. « Avoue, ce type louche t’a forcé à-Aoutch ! »
          Un poing de fer venait de s’abattre contre le crâne creux du guerrier. Les yeux d’Évangéline étaient sombres.
« Pour une fois, Pinpin, évite de t’agiter et écoute ce que l’on te dit, d’accord ? » Se tournant vers l’assemblée. « Je me doute que vous avez beaucoup de question, mais… J’ai fait une promesse. Qilby aussi d’ailleurs, et jusqu’ici il ne l’a jamais rompu : c’est moi qui lui ai demandé de ne pas révéler mon… état.
- M-mais enfin, Éva, pourquoi ? Tu sais très bien que nous- !
- Oui, Amalia, je sais. C’est juste que… je ne me sentais pas prête à assumer tout ça, tu comprends ? Surtout avec… avec tout ça. »
          Le geste déchu comme les épaules fatiguées valaient autant que cent mots. Ruel hocha la tête et vint poser une main réconfortante sur celle de la Crâ :
« T’inquiète donc pas, gamine, ça s’voit que t’as pas essayé de nous doubler… Ces affaires là… ça demande du temps pour s’y faire, pas vrai ? »
          La gorge et les yeux pris par les larmes, Évangéline ne put que sourire à leur vieil ami.
« M-mais… Éva ? » C’était Yugo qui avait, enfin, levé la voix. « I-il… Qu’est-ce que…. Qu’est-ce que ça veut dire tout ça… ?»
Le jeune Éliatrope était pâle, rivalisant de peu avec les écailles ivoires de son frère dragon qui se tenait à ses côtés. Il tremblait. Ce qu’il avait vu, là, sur la toile-non ! Ce qu’ILS avaient vu… Ce jeune homme la tête sertie d’une couronne et les traits hautains, aux mots si rudes, si froids… Au regard si vide… C’était lui ? Il était lui ? Yugo avait été… ou était-il toujours ?
Moi, Yugo, Roi des Éliatropes…
          Soudain, il eut envie de vomir. Alors c’était vraiment comme cela que… ? Tout était faux ?! Non ! Il devait y avoir une erreur ! C’était une ruse, pas vrai ? Encore une manipulation, un mensonge, une illusion ! Pourtant… Il avait l’air si troublé en partant, non, fuyant. Qui croire ? Que f- ?
« Hey… Yugo ? » Il releva le tête, plongeant dans deux iris émeraude. « Je me doute que tu dois avoir plein de questions, et sache que, contrairement à certains… » Regard appuyé en direction de Maître Joris. « … elles sont légitimes. »
          Évangéline, trainant son mari encore quelque peu sonné derrière elle, invita alors les deux frères à la suivre :
« Qilby n’est pas une menace. Du moins pas à l’heure actuelle. Il y a juste tellement de… tellement de choses à raconter. Et ce n’est ni ma place ni mon rôle que de le faire, ou même que de discuter les raisons de ce secret, car après tout… J’ai moi aussi une promesse à tenir. Toutefois…
Je crois que nous devrions parler, Yugo.
.
.
.
Un imbécile…
Je ne suis qu’un imbécile.
~ Fin du chapitre 10
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Hateread de Tara Duncan tome 10 – Dragons contre démons - Chapitre 26
Ceci est un Hateread du tome 10 de la saga Tara Duncan, inspiré par le long travail de Patricklemorse. Pour plus d’explications ou d’introduction, référez vous au post « Hateread de Tara Duncan tome 10 – Dragons contre démons - 0 : Dans les épisodes précédents » !
Vous pouvez également naviguer entre les différents posts de chapitres à l'aide de ce sommaire
L’ensemble des extraits cités entre guillemets et en italiques appartiennent à madame Sophie Audoin-Mamikonian, que j’appellerai Madame S.A.M par facilité.
Petit à petit, l’oiseau fait son nid...
C’est avec un certain délai que je fais paraître chacun de ces chapitres, mais je ne lâche pas le morceau. Après tout, d’ici la fin de ce post, il me restera moins de cent pages à lire avant d’avoir fini ce tome !
Croisons les doigts pour que le bilan vous arrive en cours d’année 2025. Mais en attendant, commençons la lecture ! Pour rappel, dans le dernier chapitre, un match de polo céleste se préparait sur l’initiative de Gabriel, et Moineau et Fabrice se remettaient ensemble.
Le chapitre 26 est nommé “La trahison, ou comment voir débarquer des invités indésirables à sa soirée et n’avoir aucune idée de comment s’en débarrasser”
“Tara déboula comme une furie dans la suite de sa tante. Bien évidemment Archange était là, Tara avait vu, au décor, qu’ils avaient fait leur stupide annonce commune à partir du salon privé de Lisbeth.
— Non, mais ça va pas ? hurla-t-elle dès qu’elle fut en face des deux fautifs. Qu’est-ce qui vous a pris ? Il faut annuler cette annonce !”
Hum, j’ai peut-être loupé un épisode (ndlr : non, j’ai relu les bouts des chapitres d’avant, j’ai rien loupé du tout), mais ce n’est pas quelque chose sur lequel vous vous êtes mis d’accord... ? Tu as demandé l’approbation de Lisbeth... Tu t’attendais à ce que ce ne soit pas appliqué, parce que ?
Je comprends qu’elle soit potentiellement prise au dépourvu parce que l’annonce s'est faite vite, mais là Tara réagit comme si elle était choquée qu’une décision politique approuvée par trois partis (dont elle) soit mise en application. À la voir réagir, on croirait qu’Archange et Lisbeth ont tout manigancé de A à Z dans son dos, alors que c’est Tara qui a soumis la demande à l’approbation de Lisbeth.
Voyons ce qu’elle a à dire, pour une fois ça m’intéresse. J’espère qu’elle a un argumentaire à défendre.
Tara leur reproche d’être en train de “bousiller [sa] vie” (indice : ce n’est pas un super début in my opinion) puis, dépassée par ses émotions, elle utilise involontairement sa magie sur Lisbeth et Archange, qui l’évitent à temps. Archange prend ça à la légère (alors que deux chapitres avant, une bataille dans une salle de concert donnait lieu à un jeu de pression entre Archange et Lisbeth, la continuité c’est dur), mais avant que Tara puisse lui répondre...
“Ils ne surent pas ce que Tara allait répliquer, car un dragon bleu fou de rage, à peu près autant que Tara quelques minutes plus tôt, fit irruption dans la suite, deux gardes accrochés à ses flancs tentant en vain de l’empêcher d’entrer."
Oh putain non. Pas lui. Vous savez quoi, oubliez Tara, Archange et Lisbeth, il va prendre tarif pour le groupe.
“— Mais ça ne va pas, la tête ! hurla Maître Chem en se débarrassant des deux gardes comme s’ils n’étaient que deux puces agaçantes (Putain, ça c’est de la phrase de dragon intimidant. Certaine que Joséphine Ange Gardien sort le même genre de phrase). Annoncer le mariage de Tara avec ce… avec ce démon ! Lisbeth, vous ne méritez pas le titre d’Impératrice, mais d’entremetteuse ! Vendre une petite fille à un monstre, c’est… c’est monstrueux ! (Et c’est mieux d’être le monstre en question et de se lier d’amitié à une petite fille de 13 ans dans le seul but de l’engrosser ? Groomer. Also, répartie/20) Et tout ça pour faire de l’argent ! Votre âme est bien plus vile même que celle de ces gens ! (franchement je pourrais pardonner tant à ce livre si tout le monde recadrait Chem là tout de suite, narrativement il le mérite)
Tout le monde resta bouche bée. D’abord parce que personne n’avait jamais balancé ses quatre vérités à Lisbeth comme ça… Du moins pas depuis que son premier mari était mort. (Quelles quatre vérités ? Je viens d’assister à une moyenne d’un but contre son camp par phrase, avec aucun argument valable. Le type vient de se ramener avec un flingue pour consciencieusement se tirer dans les griffes devant tout le monde, alors que personne ne lui avait rien demandé. Ça ne devrait susciter que de la gêne, franchement) Ensuite parce que jamais Tara n’aurait imaginé que Maître Chem puisse avoir ses intérêts autant à cœur. (Si par « ses intérêts » elle entend « les intérêts de Chem », ouais. Sinon, piss poor level of analysis).
Les yeux de Lisbeth s’étrécissent et sa magie l’enveloppa d’une aura ténébreuse.
— Qu’est-ce que vous venez de dire, Dragon ?”
Réaction plus que valable, tue-le.
Cal (qui était apparemment là depuis le début de la scène, merci de mettre deux pages à prévenir, Fafnir du début du chapitre 9 serait fière) écarte Tara de la baston en l’enlaçant. Timing de génie, ça ne va pas du tout poser problème. Et avec la distraction qu’est Chem, je n’ai toujours droit à aucun bon argument pour que Tara soit fâchée contre Archange et Lisbeth.
« À partir de ce moment-là, les choses dégénérèrent. Sous le regard fasciné d’Archange et des autres, Lisbeth et le dragon commencèrent à s’envoyer des jurons, plus effroyables les uns que les autres.
Au bout d’un moment, Tara décida qu’elle en avait assez entendu. Elle se glissa sur le côté et, suivie par Fafnir et Cal, elle sortit discrètement. Archange leur jeta un regard éperdu, mourant clairement d’envie de les suivre, mais serra les dents et resta sur le champ de bataille.
Tout le monde avait les yeux écarquillés »
Bon, bah les personnages ont repris l’un envers l’autre un tempérament digne de leurs disputes des premiers tomes. C’est un peu particulier de se voir teasé de la politique un peu sérieuse mais de se retrouver avec une Héritière qui explose des câbles sans conséquence diplomatiques, une Impératrice et un prétendant puissant qui se bouffent le nez façon Scènes de ménages et un prince des enfers qui suit tout ça comme son meilleur feuilleton. Bienvenue dans Tara Duncan, les incidents n’ont des conséquences que si madame S.A.M. le veut.
Ah oui, et coucou Fafnir, tu n’étais pas indiquée comme étant là avant la troisième page du chapitre, mais bon, installe-toi et fais comme chez toi.
Fafnir semble approuver la réaction vindicative de Chem, et Tara apprend qu’en dépit des apparences, plusieurs personnes étaient opposées à l’alliance avec les démons, notamment la reine du Lancovit. En cas de problème, Cal suggère même que Lisbeth pourrait y laisser sa peau à cause de la colère que le public éprouve vis-à-vis de sa décision. Enjeu intéressant, s’il n’était pas narrativement facilement contrecarrable en trois scènes, sauce S.A.M.
« Elle ferma les yeux. Comme toujours, elle se retrouvait prise entre le marteau et l’enclume.
— Parfois, dit-elle, j’aimerais redevenir une petite fille. Sans responsabilités, sans terreur, sans dilemme.
Elle rouvrit les yeux et rencontra le regard brillant de Cal. Qui n’était pas d’accord.
— Moi, je te préfère en grande fille, dit-il avec tout un monde de sous- entendus dans sa voix. Beaucoup, beaucoup plus intéressant. Quoique, j’avoue, j’aimerais bien jouer à la poupée avec toi. Ou au docteur ? Non ? Ça ne t’intéresserait pas ? »
Ahaha ta tante risque sa vie et tes responsabilités politiques qui te salissent moralement te pèsent au point que tu regrettes ton innocence perdue, ça te dit une blague graveleuse ?
Cal, je te hais de toutes mes forces : 1
Cal mérite autant son compteur que Fafnir.
Et avec tout ça, la dispute a habilement permis que Tara ne puisse même pas soulever ses objections à l’annonce publique du mariage. Je ne crois même pas que c’était volontaire.
La nuit passe, et pour éviter sa tante, Tara se téléporte directement au terrain de polo céleste où se tiendra le match. On ne l’a vue ni s’entraîner, ni assister aux réunions diplomatiques du soir, alors que les deux possibles activités avaient été proposées par Archange au début du chapitre précédent.
Gabriel présente les démons, dont tous les noms finissent par iel et qui ne semblent pas avoir de traits individuels notables.
« Il leur fit effectuer un tour de galop puis de vol afin de jauger l’assiette de Tara. Elle était une excellente cavalière. Il lui fit manier le maillet et là aussi, fut satisfait. Effectivement, elle n’était pas au niveau de ses joueurs, mais elle était loin d’être mauvaise. Elle ne serait pas le boulet qu’il craignait de traîner, bien au contraire. Il remarqua qu’elle n’avait pas voulu raser la crinière de son pégase, la tressant afin qu’elle ne risque pas de se prendre dans le maillet ou dans ses mains. C’était bien fait. Il hocha la tête, approbateur. »
Bravo Tara. Tiens, un susucre.
Tara se débrouille très bien, tout se passe à merveille. On a une perspective sur la scène qui provient d’un point de vue interne de Gabriel, avant de repasser à celui de Tara, et entre le ton semi-menaçant de la narration de Gabriel et l’absence totale de méfiance côté Tara, la couleur est annoncée : il va très certainement se passer quelque chose.
Et en effet, les portes de Transfert s’ouvrent. Les machines de Mourmur (<3) hurlent, c’est la panique, les démons se cassent, Archange y compris. Comme je le notais dans la critique du chapitre 24, le chemin bloqué vers une des portes de Transfert a bien une importance, puisque dans cette salle cachée à la vue de tous, les démons sont en train de mettre quelque chose en place. Tara s’y est téléportée avec ses amis, et, planqués derrière le char de Lisbeth, observent l’installation.
En interrogeant les objets démoniaques, Tara apprend que la machine est un transporteur de troupes. Tara téléporte alors tout le monde dans la salle du pentagramme, où c’est la panique, mais où il y a très peu d’enjeu pour le magicgang grâce au bouclier de Tara qui les protège. Un garde s’exclame qu’aucune téléportation ne devrait être possible dans la salle, avant d’être tapé par son chef.
Tara tente plusieurs trucs avant d’utiliser les pouvoirs combinés des objets démoniaques et de la Pierre Vivante. Fabrice, Fafnir et Moineau se lancent à l’assaut.
« Les démons ne se défendaient pas. Seuls ceux qui avaient agressé Tara et étaient armés tentaient de les tuer. Les autres se contentaient de psalmodier afin de terminer ce qu’ils étaient en train de faire. La Bête, le loup et la naine les fauchèrent comme des blés, tandis que Tara frappait implacablement ceux qui les visaient. En quelques minutes, déjà vingt étaient à terre. Mais ils étaient très nombreux ! Les démons qui défendaient l’accès de la salle commencèrent à donner des signes de faiblesse, ce qui signifiait que les AutreMondiens qui se trouvaient de l’autre côté du couloir d’accès bloqué, étaient en train de tenter d’entrer. Tara vit comme ses amis que les dragons étaient de la partie, car des gerbes de feu flamboyaient de temps en temps au travers des portes. »
Problème purement subjectif, mais j’ai beaucoup de mal à suivre les descriptions de combats dans les bouquins en général, donc je commente très peu ce que je vous résume et vous cite car je lis tout ça en deux-deux et en m’ennuyant un chouï. Mais la fin du chapitre approche, avec son twist final :
« Hélas ! Tara et ses amis avaient compris trop tard. Avec un fracas de fin du monde, broyant le dôme et tout ce qui se trouvait autour, un immense vaisseau spatial se matérialisa, non pas au sol mais au-dessus d’eux. Immédiatement suivi par des dizaines d’autres. Des soldats en descendirent comme autant de semis vénéneux, cuirassés de fer, crachant le feu.
Tara incanta.
Ils disparurent. »
C’est la fin du chapitre 26 ! Rien de terrible mais rien d’horrible, c’était ma foi un moment. La prochaine fois, on retrouvera Gabriel et Archange.
J’ai si hâte d’en avoir fini aha…
À la prochaine fois !
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selidren · 6 months ago
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Automne 1923 - Champs-les-Sims
6/7
Comme mes filles, votre Lucien est un garçon fiable, même si il semble manquer d'ambition. Non pas que ce soit un mauvais trait de caractère, mais il me fait l'effet d'un jeune homme posé. A t-il envie de faire des études ? Je sais que ma Cléo veut aller à la Faculté de Lettres dont lui a parlé Antoine, et je pense que cela lui correspondra. D'ailleurs, elle est tellement motivée à y aller qu'elle redouble d'efforts en latin et en grec alors qu'elle n'aime pas tellement ces matières et qu'elle n'est pas très douée. Je ne sais pas si elle pourra réussir, mais je soutient sa décision, de même que Constantin. Sélène se destine au sport de haut niveau et Marc Antoine parle également de l'Ecole libre des sciences politiques. Jean-François veut suivre les traces de son père. Noé est à la meilleure des écoles avec Adelphe. En tous cas, notre rôle est bien de les aider dans les choix qu'ils font.
En revanche, il me parait dommageable que Jules ne soit pas prêt à prioriser les études de son fils. Tant mieux pour lui si il n'en a pas envie, mais tout de même, décréter que cela ne sert à rien ! Voilà une remarque avec laquelle Constantin n'est absolument pas d'accord. ("C'est tout simplement honteux ! Un gouffre de dépenses inutiles... Comment peut-il affirmer une chose pareille ?") Constantin fulmine derrière-moi et n'en démord pas. ("Il ne faut bien entendu pas dénigrer les formations de terrain, mais le terreau universitaire est primordial ! Sans lui, il aurait sans doute un ami de moins, moi ! Scandaleux, honteux !"). Ne le dites pas à Jules, mais il risque de ne pas recevoir de courrier de la part de Constantin avant un bon moment.
Transcription :
Cléopâtre « Ne t’inquiète pas. Personne ne t’as vue. »
Arsinoé « De quoi tu parles ? »
Cléopâtre « Tu es une sacré bonne actrice, si je n’étais pas sure de ce que j’ai vu, j’aurai presque pu croire à ton innocence. En tous cas, je t’ai couverte, tu n’as pas à t’en faire. Reviens me voir quand vous voudrez vous voir en douce, je m’occuperai de tout. »
Arsinoé « Merci Cléo… Pourquoi tu me couvre comme ça ? »
Cléopâtre « Bon, je l’avoue. Quand je t’ai vue te faufiler et rejoindre un beau rouquin derrière la barrière, j’ai été très jalouse ! Puis je me suis laissé prendre par le romanesque de la situation. La jeune princesse, timide et obéissante, mais si consumée par les flammes de l’amour et tant grisée par la passion qu’elle risque tout, ne serait-ce que pour un regard de lui. De quelle couleur sont ses yeux d’ailleurs ? »
Arsinoé « Hum… verte. »
Cléopâtre « Oh, un bel Adonis à la chevelure de feu et aux yeux verts vivant un amour secret avec une naïve Perséphone aux cheveux de blé et aux prunelles bleues comme les glaciers… C’est d’un tel... »
Arsinoé « Tu n’en fais pas un peu trop ? »
Cléopâtre « Je n’en fait jamais trop. La vie ordinaire est si barbante, si insipide et banale. Sélène qui aime son Berto le joueur de tennis, Maman qui a rencontré Papa dans une librairie, sans compter tous les habitants de ce village qui épousent le fils du voisin ou leur amie d’enfance… Regarde, je baille rien que de le dire ! Mais toi, ce que tu vis, c’est si intéressant, si intense ! Comme Cousine Emma avec son châtelain déchu, qui on sombré dans l’amour au détour d’un pré... »
Arsinoé « S’il te plait Cléo. Ce n’est pas drôle, c’est grave ce qui leur est arrivé. »
Cléopâtre « Tu es bien placée pour le dire dis donc ! Tu fais exactement pareil… ou plutôt vous l’auriez fait si tu n’étais pas si… toi ! »
Arsinoé « Mais non… pas du tout...  Je veux dire… à part un baiser… »
Cléopâtre « Mais c’est merveilleux ça ! Navrée de te taquiner comme ça, j’ai menti je suis extrêmement jalouse ! Mais tu as de la chance Noé, avec cette vie, tu n’as pas eu beaucoup d’occasions de t’amuser. Alors c’est le moment. Crois moi, tu dois absolument en profiter avant que Grand-Mère te trouve l’époux qui te sera le mieux assorti, c’est à dire ennuyeux à mourir. »
Arsinoé « Heu... »
Cléopâtre « Oh c’est sorti tellement de travers, pardonne moi ! Je veux juste te dire que quoi qu’il arrive, je serai là pour t’aider ou te couvrir grande sœur. Vas-y et amuse toi ! »
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mrlafont · 2 years ago
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Une vidéo d’une jeune fille qui expose son point de vue à propos de la nudité de la femme en public. Elle trouve que c’est absurde que les seins soient considérés comme un “objet sexuel”. Que les seins ne servent qu’à nourrir le nourrisson. Certes, certes. Ce qu’elles doivent comprendre, ces femmes, ces jeunes femmes, et les hommes qui tiennent le même discours, c’est qu’il existe chez l’être humain quelque chose qui s’appelle l’instinct de reproduction et que cet instinct est un des plus puissants, si ce n’est le plus puissant. Pourquoi les attributs proprement féminins de la femme, les seins, les fesses, les cheveux, et tout ce qui représente l’altérité, sont générateurs de tant d’émotions pour le sexe opposé ? Un homme excité à la vue d’une belle poitrine, d’une belle croupe, ou de tout autre attribut, l’est car le génie de son espèce y reconnait ce dont il a besoin pour tendre vers son idéal de vitalité. C’est déjà une chose, un phénomène qu’il faut comprendre. Ce n’est pas moi qui l’invente, il faut relire Schopenhauer, ou simplement observer les faits. Nos préjugés et nos mœurs, aussi arbitraires qu’ils semblent, cachent une vérité qu’il faut découvrir. Tout, tout a une explication. Hommes et femmes, les deux recherchent et désirent la même chose chez l’autre : la beauté. La beauté qui n’est autre chose que la vitalité. Vitalité qui s’exprime de différentes façons : mais toujours en ce qui agit pour, en faveur de la vie, tout ce qui l’empuissante. La femme est attiré par la virilité, l’homme la féminité... Mais ce qui plait pour l’une dans la virilité et ce qui plait pour l’un dans la féminité est une seule et même chose : il s’agit de tout ce qui promesse et signe de vitalité, signe de force donc, de puissance. C’est d’ailleurs ça qu’on appelle “beauté”. Seins nus en public... Il faut comprendre que cela ne peut pas être sans conséquences, qu’inévitablement cela engendra des regards et certains comportements. Inévitablement, il y aura tentation, désir. Alors quoi ? Éduquer les hommes ? Les désensibiliser ? Taire, tarir l’instinct ? C’est folie. Il me semble bien, à moi, que la pudeur est le garant d’une certaine paix sociale, aussi superficielle soit-elle. Mais la pudeur est peut-être ce qui nous éloigne de notre bestialité. La pudeur, ce produit de l’intelligence de notre instinct de survie, ce raffinement qui est sûrement né de notre couardise face à la violence qu’engendre la compétition. Il faut savoir ce qu’on veut. Il y a autre chose qui vient expliquer les différences de comportement entre les hommes et les femmes. Une chose logique, biologique. Il faut neuf mois à une femme pour enfanter. Il faut deux minutes à un homme pour l’ensemencer. La femme est forcément plus exigeante et prudente quant au choix du partenaire. C’est un réflexe très profondément ancré dans sa biologie de femme. Et ce fait explique la réserve naturelle de la femme, sa prudence, sa méfiance instinctive. L’homme, qui ne risque rien à enfanter, a forcément une autre psychologie que celle de la femme. Il est, forcément, plus exubérant, plus bête. La peur rend plus sensible. D’où une certaine délicatesse chez la femme. On comprend donc bien pourquoi le fait qu’elle veuille aujourd’hui se montrer seins nus puissent outrer certains. Car nous, êtres humains, nous savons, davantage instinctivement qu’intellectuellement, que quelque chose pose là problème. D’ailleurs, je pose ça là, mais toutes celles qui aimeraient pouvoir se balader seins nus (pourquoi d’ailleurs ?) : ce ne sont généralement pas des femmes qu’on veut enfanter : elles sont, physiquement, soit indésirables, soit psychologiquement dépravée. Le génie de l’espèce n’y voit rien de bon. On en tirera les conclusions qu’on veut.
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christian-dubuis-santini · 1 year ago
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Psychanalyse, enfance et sexualité …ou sexuation?
(Partie III)
«Si les hommes savaient tirer la leçon de l’observation directe des enfants, il n’aurait pas été utile d’écrire ces trois essais. […] Mais pour ce qui concerne l’“extension” du concept de sexualité nécessitée pour l’analyse des enfants et de ce qu’on appelle des pervers, qu’il nous soit permis de rappeler à tous ceux qui, de leur hauteur, jettent un regard dédaigneux sur la psychanalyse, combien la sexualité élargie de la psychanalyse se rapproche de l’Eros du divin Platon.» Sigmund Freud
35 - Mais de quoi parle donc Freud dans ses Trois essais sur la théorie sexuelle (Drei Abhandlungen zur Sexualtheorie) lorsqu’il évoque la "sexualité infantile" (infantile Sexualtheorien), la satisfaction (Befriedigung), le plaisir (Lust), la jouissance (Genuss)? Gardons-nous d’entendre les mots de Freud autrement que comme des termes qui renvoient à des positions purement psychiques, faute de quoi il est impossible d’entrer dans la forme de la pensée freudienne. Tout terme chez Freud renvoie à une position psychique, dans un contexte singulier d’élaboration psychique, en tant que c’est par l’élaboration psychique que l’enfant se sera efforcé de surmonter sa séparation d’avec le corps maternel en imaginant son propre corps dont la construction est co-extensive de l’autonomie de sa pensée.
36 - Freud note cependant que si la vie sexuelle de l’adulte ne se déduit pas forcément de celle de l’enfant qu’il a été, c’est que d’avoir été définitivement séparé du corps maternel (l’objet sexuel originel perdu à jamais) l’aura fait traverser des errances (Abirrungen) causées par une multiplicité de découpages et de déplacements de l’attrait imputé à l’objet sexuel primordial qui reste unique et irremplaçable, la pulsion dite sexuelle ne visant pas dès lors à créer un objet, mais à retrouver, dans les objets existants, sur les différentes scènes de la réalité, des traces de l’objet originaire.
37 - S’il appert que Freud fait remonter la sexualité à la prime enfance, ses précises investigations sur la sexualité infantile pour la période antérieure à la sortie de l’Œdipe et à la puberté, l’amènent à la nécessité d’inventer nombre de concepts nouveaux, scandaleusement négligés, déformés et trahis par les traductions: parmi lesquels la Geschlechtstrieb (que je traduis donc par «pulsion d’espèce» et la Verlötung (soudure), deux termes qui apparaissent dans le même paragraphe, en conclusion de la première section du premier des Trois Essais: «Il nous apparaît que nous nous représentions le lien (die Verknüpfung) entre la pulsion sexuelle (Sexualtrieb) et l’objet sexuel sous une forme trop étroite. L’expérience des cas considérés comme anormaux nous apprend qu’il existe dans ces cas une soudure (Verlötung) entre pulsion sexuelle et objet sexuel, que nous risquons de ne pas voir en raison de l’uniformité de la conformation normale, dans laquelle la pulsion semble porter en elle l’objet. Nous sommes ainsi mis en demeure de relâcher [ou assouplir: zu lockern] dans nos pensées les liens entre pulsion et objet. Il est vraisemblable que la pulsion sexuelle [traduction fausse: il s’agit ici de la pulsion d’espèce (Geschlechtstrieb)] est d’abord indépendante de son objet et que ce ne sont pas davantage les attraits de ce dernier qui déterminent son apparition.» 
38 - Pour Freud, il n’y a donc pas d’objet adéquat à la pulsion : il repère dans les cas dits "anormaux" une soudure artificielle entre la pulsion et l’objet, mais en vérité c’est la pulsion qui littéralement investit les objets conformément aux tendances du sujet en cours d’émergence. Chaque sujet invente et produit sa propre réalité comme source de plaisir par la médiation de ses fantasmes qui trouvent support dans des objets. La pulsion sexuelle (Sexualtrieb) sera dès lors apparue sous les auspices d’une recherche désormais active et répétée de plaisir [alors que pour le nourrisson, le plaisir ne se prenait que de manière passive, placé sous le signe de la satisfaction (Befriedigung) ou cessation du déplaisir par l’action extérieure du soin maternel].
Quant à la jouissance (Genuss) — qui est à distinguer de son acception lacanienne tirant les conséquences de la lecture de Hegel par Kojève et de la notion de dépense développée par Bataille — elle n’apparaît que corrélativement à la pulsion d’emprise (Bemächtigungstrieb) par laquelle se manifestent toutes les formes de violence à l’égard de l’Autre, que l’enfant sera conduit à sublimer par la pulsion d’élaboration psychique (Bewältigungstrieb) se doublant d’une pulsion de savoir (Wisstrieb) qui l’ouvre au travail de conception psychique en lui permettant d’expérimenter une forme de maîtrise (Bewältigung) sur ce qui lui échappait jusque là et le faisait se sentir impuissant jusqu’à la détresse…
39 - Par ses possibilités d’élaboration psychique, l’enfant peut non seulement compenser l’absence de la mère, mais aussi bien s’absenter de la mère, se retrouver seul, séparé du corps maternel, sans pour autant éprouver cet état de détresse absolue ou de perte d’appui que Freud nomme Hilflosigkeit. Dans Au-delà du principe de plaisir, il raconte ainsi le passage du Fort/Da au miroir: «Un jour où la mère avait été absente pendant de longues heures, elle fut saluée à son retour par le message «Bébé O-O-o-o», qui parut d’abord inintelligible. Mais on ne tarda pas à s’apercevoir que l’enfant avait trouvé pendant sa longue solitude un moyen de se faire disparaître lui-même. Il avait découvert son image dans un miroir qui n’atteignait pas tout à fait le sol et s’était ensuite accroupi de sorte que son image dans le miroir était “partie”.»
De ces jeux de substitution, d’occultation et d’escamotage, Freud puis Lacan tireront patiemment les plus précieux enseignements sur la structure: à savoir la façon dont s’élabore la question de l’identité sur le fond de séparations premières, l’identité imaginaire  et aussi l’identité de jouissance ou de symptôme, en bref l’identité moïque. Car ce sont les conditions de ces séparations primitives qui font l’étoffe d’un sujet et partant feront aussi la cause de son moi, l’ombilic à partir duquel, le sujet humain pourra se figurer lui-même (stade du miroir chez Lacan).
40 - Il est désormais clair que le "sexuel" dont Freud parle dans la "sexualité infantile" est un sexuel qui ne concerne pas encore la sexualité, mais qui est à entendre au sens d’une quête d’identité, en guise de réponses, jamais satisfaisantes à la première question que se pose l’enfant sur son origine : «D’où viennent les enfants ?» (Woher die Kinder kommen ?), «Qu’étais-je avant d’être né?»…
La quête d’identité met en évidence l’importance primordiale et outrageusement négligée de la Geschlechtstrieb par laquelle l’enfant peut déjà s’identifier par l’image du corps à l’espèce humaine, en deçà (ou par delà) la division sexuelle, antérieurement à l’apparition des autres objets, la "pulsion d’espèce" donc, qui est indépendante de tout objet, et dont pour Freud «les cas considérés comme anormaux nous apprennent qu’il existe dans ces cas une soudure (Verlötung) entre pulsion sexuelle et objet sexuel».
C’est donc seulement parce que pour l’enfant se séparant du corps maternel il est impossible de rendre compte d’un lien (die Verknüpfung) entre la pulsion sexuelle (Sexualtrieb) et un objet sexuel sous une forme déterminée que Freud emploie l’expression "polymorphiquement pervers" pour signifier la jouissance non fixée de l’enfant, et comme le souligne avec à propos Jacques Sédat, lecteur attentif de Freud: «Il n’y a pas d’articulation fixe, permanente ou nécessaire, entre la pulsion, c’est-à-dire un sujet, et l’objet investi comme autre sujet sur la scène de la réalité. Autrement dit, la disposition polymorphiquement perverse de la sexualité infantile est pour Freud le contraire de la perversion au sens où nous l’entendons aujourd’hui. Cette disposition polymorphiquement perverse constate l’inadéquation initiale, originaire, entre la pulsion et les objets disponibles sur la scène de la réalité, que la pulsion va pourtant investir.»
41 - «[…] entre la pulsion, c’est-à-dire un sujet, et l’objet investi comme autre sujet sur la scène de la réalité»: la formulation est ici plus que pertinente pour ce qui définit en propre le Discours Analytique dont Lacan attribue la paternité à Freud: la pulsion est du côté du sujet, comme le souligne Freud, car pour lui la pulsion (Trieb) n'est pas à confondre avec l'instinct (Instinkt): «les pulsions sont des êtres de mythe, grandioses par leur indétermination», la notion de mythe impliquant structure. Alors que l’instinct est un savoir inné qui met en rapport l’animal et son environnement, l’Umwelt de l’homme est toujours déjà médié par le langage, raison pour laquelle le sujet humain déploie ses pulsions (orale, anale, génitale, scopique et invoquante) comme autant de montages langagiers…
Les pulsions dont la source est le corps n’en réfèrent pas moins à la structure, et leur poussée constante ne relève pas de la physiologie, leur objet étant indifférent, leur but la satisfaction…
Pour les trumains, l’Unbewusste (un savoir qui ne se dit pas, un dire qui ne se sait pas) s’est substitué à l’instinct animal. Le langage venu à la place du "rapport sexuel" absent (non rapportable à la structure), une trace de l’instinct perdu reste perceptible dans la reproduction de l’espèce...
42 - Les quatre pulsions mises à jour par Freud à partir de ce moment inaugural de la sexuation en tant qu’arrachement de l’enfant au corps maternel, et tentative de compenser la déchirure qui en résulte par la construction d’un corps propre susceptible d’assumer la séparation, pour résumer, s’articulent donc ainsi:
-la pulsion d’espèce (Geschlechtstrieb) qui n’est ni sexuelle ni sexuée, ni fixée sur un objet extérieur, mais vise l’image du corps de l’Autre en tant que reconnaissance identitaire permettant à l’enfant de se situer dès l’origine comme "sujet pensant" toujours déjà séparé de son être et devant se constituer un corps propre à partir de l’image de l’autre [que Lacan notera i(a)]…
Par les nécessités de l’existence (départ inopiné de la mère, inaccessibilité du corps maternel, sentiment anxiogène d’impuissance…) la Geschlechtstrieb se trouve, destinée à rencontrer
-la pulsion d’emprise (Bemächtigungstrieb) qui pousse l’enfant non pas à investir un objet, mais à arraisonner un objet pour tenter d’établir un lien plus ou moins fixe avec cet objet, le maîtriser assez pour supprimer l’aspecr aléatoire qui caractérise les objets extérieurs, quitte à maltraiter l’objet en lui imposant violemment sa volonté, afin qu’il soit toujours maintenu à disposition, rendu conforme à la visée de la pulsion asexuelle, qui anime son objet…
La Bemächtigungstrieb est celle qui correspond au "Fort", premier moment du Fort/Da (cf. 31) qui en tant que volonté de maîtrise exercée sur l’Autre. Ceux qu’on appelle des "casseurs", par exemple, en restent à ce niveau là de la pulsion d’emprise, cherchant à entrer dans le secret des choses (ou des autres) en les brisant... se double de
-la pulsion d’élaboration psychique (Bewältigungstrieb) qui apparaît comme la seconde étape du Fort/Da, le "Da" en tant qu’il permet la sublimation de la pulsion d’emprise à laquelle la Bewältigungstrieb est directement corrélée, car promettant une maîtrise (Bewältigung) plus complète de l’objet comme de soi-même, en permettant à l’enfant de s’extraire de l’agressivité physique pure en rétablissant l’objet malmené par la pulsion d’emprise, en le faisant revenir, et dans cette restauration de l’objet s’opère non seulement l’élaboration de l’absence de la mère, qu’on n’a plus besoin de détruire, mais surtout un travail psychique sur soi-même, une maîtrise (Bewältigung) psychique de soi qui se substitue à la pulsion d’emprise, maîtrise qui, à ce moment-là, dépasse la destruction et la contrainte de répétition. C’est ce que Freud appelle la pulsion d’élaboration psychique par la possibilité d’articuler la maîtrise psychique de l’objet (jusqu’à là physique, portée jusqu’à la maltraitance…) par une élaboration psychique (représentation) â partir de laquelle l’enfant parvient non seulement à symboliser l’absence de la mère, mais apprend à se séparer lui-même du corps maternel par la médiation de
– la pulsion de savoir (Wisstrieb) qui génère en partie la sublimation de la pulsion d’agression par l’assomption pour le sujet dans ce passage du physique au psychique d’une forme radicale d’altérité fondée sur la perception qu’il y a toujours de l’inconnu chez l’autre et même de l’inconnaissable, que l’altérité de l’autre fait qu’il échappe toujours, au moins partiellement à toute emprise, que le sujet ne peut jamais être sûr des pensées de l’Autre qui lui restent opaques (la cure analytique apprendra au sujet à renoncer à vouloir savoir a priori ce que pense l’autre pour apprendre à l’écouter: puisque les corps sont séparés, les pensées doivent être séparées tout aussi bien).
43 - Rappelons ici que si Freud fait remonter l’activité sexuelle à la prime enfance, c’est qu’il en situe l’origine dans la sexuation opérée avec le corps maternel, ce qui fait de la mère l’objet libidinal primordial toujours déjà perdu pour l’enfant des deux sexes, appelé à structurer cette séparation constitutive par la traversée de plusieurs stades pulsionnels ainsi que du complexe d’Œdipe qui consiste à intégrer la fonction paternelle comme métaphore dans le développement de l’enfant (ce qui le conduira logiquement à choisir son objet dans l’autre sexe…)
Freud note toutefois que «l’activité sexuelle de l’enfant ne se développe pas du même pas que ses autres fonctions; elle entre au contraire, après une brève période de floraison de la deuxième à la cinquième année dans ce qu’on appelle période de latence» durant laquelle, l’activité pulsionnelle donnant lieu à la production d’excitation sexuelle ne serait nullement suspendue mais persisterait et livrerait une provision d’énergie qui serait utilisée en grande partie à des fins autres que sexuelles, à savoir d’une part à la fourniture des composantes sexuelles des sentiments sociaux, d’autre part (moyennant refoulement et formation réactionnelle) à l’édification des barrières sexuelles ultérieures.
Puis Freud ajoute que: «le fait de l’amorce en deux temps du développement sexuel chez
l’homme, soit l’interruption de ce développement par la période de latence, nous a paru mériter une attention particulière, semblant contenir l’une des conditions de l’aptitude de l’homme à développer une culture supérieure, mais aussi de son inclination à la névrose», non sans prendre le soin d’avertir: «Nous avons en outre constaté par des expériences que les influences externes de la séduction peuvent provoquer des brèches prématurées dans la période de latence, voire aller jusqu’à l’abolir, et qu’en l’occurrence la pulsion sexuelle de l’enfant s’avère être de fait de type pervers polymorphe ; également, que toute activité sexuelle prématurée de ce genre porte atteinte à l’éducabilité de l’enfant.»
44 - Insistons en citant une nouvelle fois Freud dans le texte: «Es ist lehrreich, dass das Kind unter dem Einfluss der Verführung polymorph pervers werden, zu allen möglichen Überschreitungen verleitet werden kann. Dies zeigt, dass es die Eignung dazu in seiner Anlage mitbringt.» (Il est instructif que l’enfant puisse devenir, sous l’influence d’une séduction, un pervers polymorphe, et puisse être entraîné ainsi à toutes les
transgressions possibles. Cela montre qu’il apporte cette aptitude avec lui dans sa disposition.)
Ce que Freud vise avec le mot "aptitude" n’est rien d’autre que la jouissance non fixée de l’enfant du fait que les objets ne font leur apparition qu’après la pulsion et lui sont par conséquent toujours inadéquats, la pulsion n’investissant un objet extérieur qu’à partir de l’apparition de la pulsion d’emprise (cf. supra) toujours couplée à une pulsion d’élaboration psychique qui amène le sujet à pouvoir étendre sa maîtrise mais aussi devenir lui-même, par les lois du langage, objet de jouissance (puissance) d’un autre…
Dans la perspective freudienne, la jouissance ne concerne que la pulsion de l’adulte exercée sur l’enfant ou un adulte.
Lorsqu’il s’agit des enfants, le sexuel dont parle Freud est donc bien cette compensation mise en place au plan psychique pour permettre au petit sujet d’assumer sa sexuation, c’est à dire sa séparation d’avec l’objet libidinal primordial qu’est le corps maternel, en se soutenant de son activité pulsionnelle qui est de l’ordre du fantasme et doit rester au strict plan du fantasme.
Pour le dire avec Lacan: «Faire l’amour, comme le nom l’indique, c’est de la poésie. Mais il y a un monde entre la poésie et l’acte. L’acte d’amour, c’est la perversion polymorphe du mâle. Ceci chez l’être parlant, il n’y a rien de plus assuré, de plus cohérent, de plus strict quant au discours freudien.»
45 - Si Freud insiste sur la déliaison fondamentale entre pulsion et objet, ce qui met l’enfant dans la disposition (mal interprétée) d’avoir été dite, par lui, polymorphiquement perverse — à savoir a priori non-fixée sur une jouissance spécifique — il ne manque pas de signaler qu’une séduction précoce et le non-respect de la période de latence chez l’enfant peut provoquer des brèches dans sa construction psychique, jusqu’à l’endommager gravement, rendre l’enfant inéducable, susceptible de développer des troubles sévères de la personnalité, pouvant aller jusqu’aux aptitudes à la prostitution et à toutes les perversions répertoriées par les adultes dont il sera devenu objet. Ce que Freud dénomme chez l’enfant du «polymorphiquement pervers» est le contraire absolu de la perversion telle qu’elle se donne dans le langage courant, où l’acception "pervers" désigne un comportement invasif envers un objet sexuel, pouvant aller jusqu’à l’extrême brutalité et l’asservissement aux sévices qui lui sont infligés…
NB: Dans la perspective psychanalytique, nonobstant le fait que psychose paranoïaque et perversion sont de structure différente, elles visent toutes deux à la maîtrise de l’Autre et gardent un lien étroit avec la sexualité:
-du côté de la paranoïa, on vise à maîtriser l’Autte par le contrôle de ses pensées, en cherchant à les diriger… Nous sommes ici dans le registre de la seconde des théories sexuelles infantiles, la théorie dite cloacale (cf. 19, 20, 21) qui correspond à un état maniaque où il y a deux corps mais un seul appareil psychique, de façon à ce que l’autre ne puisse échapper au sujet parce que ses pensées ne lui sont pas étrangères. Pour Freud, la paranoïa se soutient essentiellement d’une homosexualité refoulée, le persécuteur étant toujours du même sexe…
-dans la perversion (prise dans sa stricte acception psychanalytique, la perversion de structure n’étant pas à confondre avec la perversité, ni les traits pervers…) le pervers se fait l’instrument, et donc l’objet de la jouissance de l’Autre afin de pouvoir s’instaurer en maître et éducateur de sa victime-partenaire, dans la mesure où se sentant exclu de la jouissance, il a pris le parti de dénier l’inadéquation fondamentale de la pulsion à l’objet qui est toujours substituable à un autre… Le pervers avait initié ce procédé enfant, en s'identifiant à sa mère et en faisant d'elle une "mère-phallique" (dans son fantasme, cela ne signifiant pas qu'elle le soit réellement) lorsque, pendant ses absences, il allait dans son armoire humer ses vêtements, essayer ses affaires les plus intimes, imaginant ainsi connaître ses jouissances ; et c'est cette fixation qui l'a conduit à la perversion…
46 - Pour conclure provisoirement: la sexuation (génératrice de la douleur d’ex-sister) force le sujet à passer par une série de compensations fantasmatiques, dont la mise en branle de l’appareil psychique déterminera, en fonction du contexte d’éducation, les motions sexuelles qui l’animeront selon le Lustprinzip (principe de plaisir), dans une dialectique jouissance/séparation, où la jouissance consiste à se fondre dans quelque chose de plus vaste que soi, et la séparation à jouer la limitation de cette jouissance par l’assomption de son destin en tant qu’il définit la singularité du sujet porté par la tension du désir. Il y a donc ici deux pôles et ce qui gît dans l’intervalle, ce qui fait pour le sujet la distance qu’il peut maintenir entre les deux limites pour y respirer pendant le temps qu’il lui reste à vivre, et c’est cela que Lacan appellera le désir.
Le sujet (symbolico-réel) ne peut se construire que dans la séparation d’avec l’objet, mais le moi (imaginaire) souhaite selon Freud: « être en indivis (non séparé) avec l’objet externe».
L’éthique de la psychanalyse se conditionne donc depuis son origine d’une assomption des difficultés de la séparation (Abschiedsschwierigkeiten) et nous sommes en tant que sujet toujours confrontés à l’alternative : séparation ou soumission.
Voilà l’une des façons d’aborder le problème actuel du «Malaise dans la civilisation»…
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