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Fête de la Pleine Lune : 2ème Édition Incontournable au Manoir de Trorozec à Lannion (22)
Fête de la Pleine Lune : 2ème Édition Incontournable au Manoir de Trorozec à Lannion (22) ✨🌕 Préparez-vous à vivre une expérience unique et féerique au cœur du magnifique Manoir de Trorozec, situé sur les collines verdoyantes de Lannion! Le samedi 17 août 2024, de 11h à 22h, se tiendra la très attendue Fête de la Pleine Lune. Cet événement enchanteur est une invitation à célébrer la nature, la spiritualité et le bien-être dans une atmosphère conviviale et festive. Ne manquez pas cet événement unique ! Découvrez tous les détails dans notre article 👉 https://esoterique.eu/fete-de-la-pleine-lune-2eme-edition-incontournable-manoir-de-trorozec-lannion #FeteDeLaPleineLune #FeteDeLaLune #Lannion #BienEtre #Nature #Spiritualité #Evenement #CotesdArmor #Bretagne #Bzh
Préparez-vous à vivre une expérience unique et féerique au cœur du magnifique Manoir de Trorozec, situé sur les collines verdoyantes de Lannion. Le samedi 17 août 2024, de 11h à 22h, se tiendra la très attendue Fête de la Pleine Lune. Cet événement enchanteur est une invitation à célébrer la nature, la spiritualité et le bien-être dans une atmosphère conviviale et festive. Une célébration du…
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Hiver 1922, Hylewood, Canada (2/3)
Vous avez dû le lire dans le journal, mais le protectorat britannique vient de prendre fin et l’Egypte a obtenu son indépendance. Le conflit va enfin s’apaiser. Connaissant Constantin, il doit déjà être en train de préparer son voyage. J’ai cru comprendre que la Grande-Bretagne allait y maintenir une présence, mais je n’en connais pas encore les termes.
[Transcription] Layan Bahar : Il est déjà tard… Il faut que je retourne travailler, habibti (ma chérie). Layla Bahar : Déjà ? Mais tu n’es restée qu’une heure… Layan Bahar : Ne te plains pas. Tu as beaucoup de chances de vivre dans cette grande maison. Layan Bahar : Tu as l’école, la nourriture, les beaux vêtements, tout ce que tu veux. Sois reconnaissante. Layla Bahar : Je suis reconnaissante… Layan Bahar : Tu viendras passer la journée avec moi vendredi. Layla Bahar : J’ai école le vendredi… Layan Bahar : Alors tu me rejoindras en sortant de l’école. Layla Bahar : Maman… Quand est-ce qu’on pourra vivre ensemble à nouveau ? Layan Bahar : Quand je serai vieille et cassée, tu t’occuperas de moi ? Layla Bahar : Bien sûr ! Layan Bahar : Bon. Alors en attendant, travaille bien pour devenir une belle dame riche qui pourra me soigner. J’y vais, habibti. Je te vois vendredi.
#ts3#simblr#legacy challenge#history challenge#decades challenge#lebris#lebrisgen3ter#Jules Le Bris#Layan Adly#Layla Bahar
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La marelle : un jeu initiatique ?

L’autre jour en me baladant en ville, j’ai croisé un jeu de la marelle peint au sol. Je n’en avais pas vu depuis mon enfance, où j’y jouais à la cour de récré.
Et puis ce jour là, des années après, une pensée m’a frappé : est-ce que le jeu de la marelle serait en fait une référence à l’arbre des Sephiroth de la Kabbale depuis le début ⁉️

Sur ce modèle-ci, on peut diviser les différents Sephiroth en 4 parties, comme celles dans la pastille en bas sur l’image ci dessus.
L’arbre de la Kabbale peut être appréhendé sous 4 paliers : le monde de l’action (qui correspond au corps physique, malkuth/le royaume de la matière, c’est notre point de départ), le monde de la formation (qui correspond au cœur, iesod/hod/netsah), puis le monde de la création (correspondant à l’intellect, tipheret/geburah/hesed), et enfin le monde des émanations (l’âme, binah/hokmah/kether, l’ain soph aur, l’infini, l’absolu, enfin vous voyez le topo).
En cherchant d’autres « patterns » du jeu de la marelle, je suis retombé.e sur celui de mon enfance :

Et l’association de chaque case à une séphira de la kabbale se révèle encore plus évidente sur ce schéma !
Même Daat, la séphira *cachée* dans laquelle toutes les autres sphères sont unies, y a sa place.
Cependant, une des curieuses différences entre l’arbre de la kabbale et notre jeu de la marelle est l’inversion des nombres :
Kether (la couronne) est sensée être la sphère 1, celle dont a émané toutes les autres, et Malkuth, la dernière, celle où nous sommes piégés dans la matière.

La marelle nous offre au contraire Malkuth comme la case 1, car c’est notre point de départ. Il s’agit de remonter l’arbre des sephiroth en sens inverse, jusqu’à la source.
Mais au fait, d’où ça nous vient la marelle au juste ? 🤔
L’origine de ce jeu est ancienne et prends ses racines à divers endroits du globe : des traces furent retrouvées en Grande-Bretagne, en Égypte et Grèce antiques, sur le forum de Rome, jusqu’en Inde d’où elle semble prendre sa source. Elle est entre autre mentionnée dans les Dialogues de Bouddha, au Vème siècle avant J.C., et même en Chine vers 2357 avant notre ère, sous le nom de jeu du dragon.
Dans l’empire romain, on en fit un exercice militaire, afin d’entraîner les soldats au saut à cloche-pied en cas de blessure.
À l’origine, le dessin comprenait 7 cases (comme sur la première photo que j’ai partagé) et progressivement de nouvelles versions à 10 cases ont vu le jour. Je n’ai pas pu trouver d’explications ou de sources sur pourquoi le nombre de cases a évolué au fil du temps, mais les premiers écrits kabbalistiques remontent à l’an 1130, donc après l’invention de la marelle elle-même.
On pourrait alors questionner un potentiel syncrétisme entre les deux, qui expliquerait pourquoi son évolution colle si bien à la répartition des sephiroth de l’arbre de vie.
Le jeu apparaîtrait alors comme un moyen d’apprentissage hermétique, une première étape initiatique pour se familiariser avec les concepts plus profonds de la Kabbale. L’agilité physique et l’équilibre reflétant la discipline mentale nécessaire à cette remontée. La marelle nous montre aussi que le chemin ne peut se faire qu’en remontant les cases dans l’ordre : pas de raccourci possible pour réussir l’ascension, chaque case (ou sephiroth symbolique) marque une étape nécessaire.
Pour celleux qui font preuve d’attention, on peut identifier des restes d’un passé ésotérique très influent qui survivent un peu partout dans les petites choses de notre quotidien, dans ces couches subtiles qui forment le socle commun de notre culture.
Et vous, aviez-vous réalisé ce rapprochement entre les deux ? 😉
#french witchblr#french witches#kabbale#qabbalah#sephiroth#arbre de vie#marelle#magie#occultisme#ésotérisme#hermetisme
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Menace de ZOG contre le Groenland : les patriotes danois disent à Trump « d’aller se faire foutre ».
Il était temps.
Enfin quelqu’un au Danemark s’est réveillé face aux menaces d’annexion armée du gangster orange.
Anders Vistisen appartient au Parti du Peuple Danois, une formation nationaliste représentée au parlement européen.
Le Groenland n’est pas à vendre. Le Groenland fait partie du Danemark depuis 800 ans, soit plus du double de la durée d’existence des États-Unis.
Tout vrai patriote devrait comprendre qu’il s’agit d’une atteinte inacceptable à la souveraineté nationale !

Matériellement, je suis à peu près certain que l’armée danoise viendrait à bout de n’importe quelle force d’invasion terrestre américaine, même à dix contre un. L’armée américaine se bornerait à organiser le blocus du Groenland pour affamer les troupes danoises et cela serait effectivement suffisant pour l’annexer.
La quasi absence de réactions en Europe après ces menaces contre le Danemark démontre que ces états croupions européens ne pèsent rien au 21e siècle et qu’ils peuvent être menacés ouvertement, et demain dépecés, faute d’une puissance organisation politique et militaire unifiée pour se défendre.
Les nationalismes européens actuels des Meloni, Farage, Weidel ou Le Pen ne sont en réalité que des micro-nationalismes à ce stade de l’histoire. Ou plutôt des micro-populismes car ils ne développent même pas les éléments de base du nationalisme et sont des versions à peine amendées de leur centre-droit domestique. Personne ne peut prendre au sérieux ces gens face à des leaders comme Xi Jinping, Trump ou Poutine.
Le populisme est une plaie. Il se nourrit du ressentiment de segments de la société sans jamais les dépasser pour proposer un projet révolutionnaire. La seule chose qui les sauve est leur discours sur l’immigration, généralement si édulcoré qu’on sait qu’il ne serait jamais suivi d’effet sinon marginalement.
Ces micro-populismes ne proposent rien de stratégique qui soit mutuellement utile pour faire face aux menaces qui proviennent de toutes les directions contre l’Europe.
Quand on creuse, on s’aperçoit que l’énergie motrice de ce populisme décliné ici et là en Europe est une forme de nihilisme. Ces gens veulent « sortir de l’UE », « détruire Bruxelles », et quand on regarde leur alternative, il n’y a rien.
C’est une pure rage, essentiellement impuissante, de destruction à peine compensée par des promesses évasives d’un retour aux années 1960.
En France, les gens n’ont tout simplement pas compris que l’État français n’est plus une puissance significative et n’a plus les moyens de l’être, pas plus que les cités grecques ne sont redevenues des puissances méditerranéennes après leur annexion par Rome.
On entend des gens affirmer qu’il faut trouver un « Trump français » avec un pays qui pèse le poids du Texas. L’incapacité à appréhender l’ordre de grandeur des blocs continentaux en mouvement aujourd’hui est tout simplement aberrant.
Ce populisme est identique au monarchisme au 19e siècle, une pure réaction, impuissante, qui se complet dans un passéisme incapacitant et qui se réfugie progressivement dans une protestation de principe. Malgré toutes les tentatives, le monarchisme d’Ancien régime a échoué car il n’y avait plus de place pour lui dans le monde des révolutions industrielles. Là où il a survécu en Europe, c’est sous la forme d’un folklore protocolaire.
« Sortir de l’UE » signifie concrètement « rentrer en France ». Mais que signifie « rentrer en France » ? Rien de plus que d’être dirigés par les tocards du parlementarisme comme Delogu ou Attal. Cela ne changerait strictement rien, pas plus que le Brexit n’a changé quoi que ce soit en Grande-Bretagne, si ce n’est donner plus complètement la main à une élite radicalisée qui a répondu à la question migratoire par la submersion accélérée du pays. Les Roumains et les Polonais ont bien été chassés d’Angleterre, remplacés par des Pakistanais, des Indiens et des Nigérians.
Farage en est aujourd’hui réduit à expliquer qu’il est urgent pour les Anglais de s’entendre avec les Musulmans du pays. Dans le registre nationaliste, ce n’est même pas le dixième de ce que proposait un Mosley qui lui-même affirmait déjà que l’Europe devait être unifiée d’une façon ou d’une autre.
La situation est si critique que même unie, l’Europe fera face à une lutte pour survivre.
Si elle existait toujours en 2050, l’UE pèserait le tiers de l’économie chinoise.
Les micro-populismes regardent le passé et le confondent avec l’avenir. En prolongeant 1848 avec cette idée de restaurer la souveraineté de leurs états nationaux, ils jurent que ces cités-états feraient face isolément à des empires mondiaux nord-américain, chinois ou russe d’égal à égal.
C’est de la science-fiction.
Citer De Gaulle n’a aucun sens dans le monde actuel. Dans les années 1960, l’économie mondiale était réduite aux USA et à l’Europe occidentale. En termes relatifs, la France était encore une puissance influente dans un petit carré de pays développés limités à l’Occident. Avec une Allemagne coupée en deux, le « souverainisme » gaulliste, d’ailleurs relatif puisque la France gaulliste était dans l’OTAN, était un pragmatisme. Dans un espace mondial d’où a disparu le communisme et où les grands blocs capitalistes s’affrontent sous la direction de deux géants, la Chine et l’Amérique, ce souverainisme tactique n’aurait aucune prise sur les grandes réalités.
Qui imagine une discussion bilatérale équilibrée entre la France arabo-négrifiée de 2050 et la Chine et son tiers du PIB planétaire ? La France ne tient même plus tête à l’Algérie.
Ce qui est vrai pour la France est vrai pour tous les états européens et leur micro-populisme sans intérêt. Si demain la Turquie envahit la Grèce et les Balkans, et Erdogan ne fait pas mystère de le vouloir à la première occasion, que feront-ils ? En l’état actuel, rien. La seule chose qui retient Erdogan, c’est l’armée américaine.
La France s’est faite dégager de l’Afrique francophone sans rien pouvoir faire, ce n’est qu’une question de temps avant que d’autres n’attaquent directement le continent pour le dévorer morceau par morceau.
Il est temps que la discussion dépasse ces micro-populismes impuissants ou l’Europe en intégralité, France comprise, sera démantelée, occupée, pillée, et évidemment submergée démographiquement.
Nous avons besoin d’une mise à jour idéologique, stratégique, politique, et de raisonner conformément à la réalité du 21e siècle plutôt que s’accrocher à un cadre historique qui n’opère plus. La vérité est que le micro-populisme est un luxe offert par l’OTAN en ce qu’il tempère encore les forces extérieures, mais c’est temporaire.
Si les esprits restent gouvernés par l’imaginaire gaullo-communiste, les Français seront tous musulmans d’ici deux générations.
Démocratie Participative
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"En Grande-Bretagne comme aux Etats-Unis, quelque 70 % des universitaires se décrivent comme "à gauche", tandis que la culture qui nous environne est de plus en plus hostile à l’égard des valeurs traditionnelles ou de toute prétention à la reconnaissance des grands accomplissements de la civilisation occidentale. Les conservateurs ordinaires – et bien des personnes, peut-être la plupart, rentrent dans cette catégorie – entendent constamment que leurs idées et leurs sentiments sont réactionnaires, partiaux, sexistes ou racistes. En étant simplement ce qu’ils sont, ils offensent les nouvelles normes d’inclusion et de non-discrimination. Leurs honnêtes tentatives pour vivre selon leurs principes, en fondant une famille, en goûtant les joies de la vie locale, en vénérant leurs dieux et s’attachant à leur culture - ces tentatives sont méprisées et tournées en ridicule par le lecteur du Guardian. Pour cette raison, dans les cercles intellectuels, les conservateurs évoluent en silence et avec discrétion, attrapant le regard de leurs semblables là où ils se trouvent, comme les homosexuels chez Proust, que ce grand écrivain comparait aux dieux d’Homère, qui seuls peuvent se reconnaître les uns les autres lorsqu’ils évoluent, sous couvert de déguisement, dans le monde des mortels."
Roger Scruton, De l’urgence d’être conservateur, trad. Laetitia Strauch-Bonart, 2014.
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Fanfic Pendranièvre : Le Coeur a ses Raisons... Chapitre 6
Bonjour à toutes et tous !!
Je sais j’ai tardé à poster ce nouveau chapitre mais grâce à @ladychoco je me suis mis un bon coup de pied aux fesses ! Et le voilà 😉
J’espère qu’il vous plaira, j’ai hâte de lire vos commentaires.
Bonne lecture.
Chapitre 6 : La Réalisation
Arthur Pendragon n’était pas connu pour être un homme patient. Que ce soit pour attendre des nouvelles de son ex-femme, ou pour tolérer le nombre incalculable d’abrutis étant venus demander sa main à Léodagan, c’était tout bonnement pareil. Le Roi de Bretagne avait les nerfs à vifs. Une semaine sans aucune nouvelle, pas une lettre pas un mot… Il pensait que Guenièvre aurait au moins pris la peine de rassurer ses parents… Cela dit, cela ne devrait pas le surprendre puisqu’elle ne les avait même pas informés de son départ. Alors, quand Angharad vint le voir pour lui dire qu’elle avait des nouvelles, il se dit qu’il était bien bête de ne pas avoir pensé à elle plus tôt.
_ Le seigneur Perceval m’a envoyé une lettre, dit-elle, la porte de la chambre du Roi juste ouverte.
_ Entrez !
_ Il dit qu’il se trouve chez la tante de Madame …
_ La sœur de Léodagan ?
_ Il semblerait… Le seigneur Perceval ne sait pas écrire, c’est l’oncle de Madame qui l’a aidé à la faire… Je doute que Madame soit au courant de cette initiative…
_ Vous avez sans doute raison… Elle sait que si elle révélait sa position, tous ces idiots qui frappent ici depuis quatre jours iraient directement la voir.
_ Et en quoi cela dérange Monsieur que Madame ait des prétendants ?
Arthur lança un regard noir à Angharad. La jeune femme avait toujours eu la langue bien pendue, il ne devrait pas en être surpris. Pour autant, il n’avait pas de conseil à recevoir d’une femme même pas foutue de faire comprendre ses sentiments à Perceval. Il préféra donc ignorer sa question et la congédia sans ménagement.
_ Monsieur devrait bien réfléchir… car s’il veut récupérer Madame, il ferait mieux de le faire pour les bonnes raisons et pas simplement parce que d’autres hommes se sont, eux, aperçus que Madame était digne d’être aimée et non trompée et humiliée à longueur de temps.
La servante prit alors ses jambes à son cou, n’attendant pas la réponse du roi. Elle savait qu’elle avait dépassé les bornes mais il fallait qu’il comprenne qu’il ne pouvait plus jouer comme il le faisait… S’il voulait vraiment refaire de Guenièvre sa reine, elle devait s’assurer que les choses seraient différentes pour sa maîtresse. Elle ne devait pas revenir si le Roi comptait ne rien changer à son comportement.
-o-
C’était difficile à admettre mais Angharad avait raison. Le Duc d’Armorique était venu rencontrer Léodagan afin de lui demander la main de Guenièvre. Un de plus ou un de moins, après tout quelle importance, son ex-beau-père les avaient pratiquement tous fait fuir. Seulement, cette fois, Léodagan avait reçu poliment le jeune homme d’environ trente ans. Grand, des cheveux châtains et des yeux verts, il aurait pu charmer n’importe quelle dame du royaume. Toutefois, ce n’était pas n’importe quelle dame du royaume qu’il voulait courtiser mais bel et bien l’ancienne Reine… et cela faisait du mal à Arthur de le reconnaître mais il était un parti tout à fait convenable. Le roi de Carmélide devait être du même avis car il avait reçu le prétendant avec une politesse qu’il ne lui connaissait pas… En effet, attiré par l’appât du gain et par l’idée d’emmerder royalement Arthur, Léodagan avait pris soin d’écouter attentivement la demande de ce duc bien sous tous rapports. Ne rester maintenant qu’à savoir où se cachait Guenièvre… Une information qu’Arthur décida finalement de garder pour lui…
Après tout, n’avait-il pas le droit de faire comme bon lui semblait ? Il était le Roi non d’un chien ! C’est alors qu’au détour d’un couloir désert, il entendit une conversation des plus instructives :
_ Elle est enfin partie, nous devons en tirer avantage ! chuchotait Démétra, face aux autres maîtresses du Roi.
_ On est bien d’accord mais maintenant que c’est fait qui serait en droit de prendre sa place ? demanda Aelys sur le même ton.
_ Nous avons œuvré pendant trop longtemps pour exacerber tous ses défauts auprès du Roi ! Il nous faut agir sans perdre de temps ! Pour ma part, je suis celle ayant été avec le Roi le plus longtemps donc je suis la mi…
_ Attendez un instant ! Pourquoi devriez-vous passer en priorité ?
_ C’est vrai ça ! Si vous étiez vraiment aussi forte que vous le prétendez le Roi n’aurait jamais pris d’autres maîtresses après tout ! s’exclama fermement Tumet, soutenant sa sœur.
_ Je ne vous permets pas ! Et puis, je n’en ai rien à faire de votre avis ! Je suis persuadée de gagner et puisque vous ne voulez pas l’admettre, lorsque je serais Reine j’aurais le pouvoir de me débarrasser de chacune d’entre vous !
_ Comme l’ancienne Reine vous voulez dire ? demanda sarcastiquement Azénor, sous le ricanement des autres pintades de mes deux.
_ Non pas comme l’ancienne Reine puisque nous avons fait tout ce que nous pouvions pour que jamais il ne la touche ! Nous avons eu de la chance qu’elle soit conne comme une chaise et que lui préfère notre compagnie à la sienne ! On a juste eu à maintenir la situation en l’état… Mais quand je serais Reine, je m’assurerai qu’il reste bien dans mon lit comme j’ai toujours su le faire malgré votre présence à toutes !
Sur ces dernières paroles, Démétra s’éloigna de ses « amies », passant juste à côté d’Arthur sans le voir…
_ Va falloir la jouer serrée… On ne peut pas la laisser faire…
_ Arthur aura toujours besoin de maîtresses, même si elle arrive à ses fins. Elle est bien trop sûre d’elle ! Rien ne dit qu’elle gagnera cette guerre…
_ J’ai entendu dire qu’Arthur voulait récupérer Guenièvre…
_ Pfff… Alors ça, je n’y crois pas une seule seconde ! Elle l’a toujours dégoûté ! Cela n’aurait aucun sens qu’il veuille la récupérer !
Tour à tour, elles acquiescèrent. Sachant pertinemment que, de toute manière, elles avaient tout fait pour entretenir ce dégoût.
_ Et bien mesdames, que la meilleure gagne !
-o-
En retournant à sa chambre, Arthur était mortifié. Comment avait-il pu s’enticher de toutes ses hypocrites, sournoises et mesquines ? Des opportunistes, voilà tout ce qu’elles étaient ! Il savait que quand d’autres auraient mené la vie impossible à ses maîtresses, Guenièvre n’avait eu envers elles que de la bienveillance… Jamais elle n’avait mal parlé de ou à ses maîtresses… Elle aurait été en droit de le faire… Mais elle ne leur avait offert que de la gentillesse et en retour elle n’avait le droit qu’à leur hypocrisie et leurs moqueries…
Non, il ne pouvait pas tolérer cela. Il n’avait pas besoin de ça, d’elles dans sa vie. Elles se croyaient indispensables et irremplaçables. Il comptait bien leur montrer qu’il n’y avait qu’une seule personne dans ce cas : celle qui était déjà partie.
Angharad avait raison. S’il voulait récupérer sa femme, il fallait le faire pour les bonnes raisons et il devait procéder à certains changements afin de mériter son retour. Il devait tout d’abord se poser toutes les bonnes questions. La première : que voulait-il de Guenièvre à présent ? Sa présence, sa gentillesse, sa compréhension… Il y avait autre chose mais il n’était pas prêt… Était-il seulement capable de l’aimer…
La deuxième : était-il en mesure de renoncer à la promesse faite à Aconia ? Voulait-il faire évoluer sa relation avec Guenièvre et lui accorder enfin la seule chose qu’elle avait jamais voulu ? Aimerait-il avoir un héritier avec elle ?
Il se souvenait parfaitement des mots qu’elle avait prononcé avant de partir : « Je ne peux plus accepter d’être humiliée jour après jour, année après année en sachant que jamais vous ne m’aimerez comme moi je vous aime. »
Les choses avaient-elles évoluées pour lui ? Était-il réellement sûr de pouvoir et vouloir changer son comportement ne serait-ce que vis-à-vis d’elle ?
Ses paroles résonnaient dans sa tête depuis plus de six jours maintenant : « J’ai besoin d’être aimée mais aussi d’aimer en retour ! ».
Il ne pouvait pas changer du jour au lendemain. Il le savait mais pouvait-il fournir des efforts et considérer cette femme pour ce qu’elle était : un trésor précieux et inestimable, la seule personne de tout ce foutu pays à n’avoir jamais voulu profiter de son statut et à avoir fait l’erreur de tomber amoureuse de l’homme et non du Roi qu’il est ?
La réalisation le frappa alors aussi soudainement qu’un éclair. La réponse à toutes ces questions était définitivement bien trop simple : Oui. Car elle en valait la peine. Elle méritait qu’il se batte pour elle comme il aurait toujours dû le faire dés le premier jour. Ce ne serait certainement pas facile. Il devrait se jeter corps et âme dans la bataille mais il était prêt. Il la voulait, la désirait mais surtout souhaitait l’aimer comme il aurait toujours dû l’aimer.
-o-
Le lendemain, Arthur convoqua chacune de ses maîtresses dans la salle du trône. S’il voulait prouver sa détermination, autant commencer par cela. Il avait convié Léodagan, Séli, Bohort, Karadoc et Mévanwi à assister au spectacle qu’il allait donner, ceci dans un seul et unique but : faire comprendre à chacun que sa décision était sincère mais surtout irrévocable.
Démétra, Aélis, Azénor, Tumet et Azilis entrèrent ensemble dans la salle. Elles arboraient toutes un grand sourire qui ravie Arthur. En effet, afin de leur donner la leçon qu’elles méritaient, il avait fait en sorte que les personnes ayant été les prévenir leur fassent miroiter une nouvelle de la plus haute importance pour chacune d’entre elles.
_ Bien. Je pense qu’il est inutile de vous faire patienter plus longtemps. Je vous ai fait venir afin de vous annoncer une nouvelle de la plus haute importance. J’ai pris une grande décision.
Les cinq femmes le regardaient avec un immense intérêt et une impatience à peine contenue, tandis que les autres personnes conviées se demandaient dans quelle merde le Roi allait-il les mettre ce coup-ci.
_ Je souhaite ardemment que… Toutes les cinq… Vous vous cassiez d’ici en vitesse !
Dire qu’ils étaient surpris serait un doux euphémisme.
_ Mais Sire… Je ne compr…
_ Vous n’avez absolument pas besoin de comprendre Démétra ! J’ai simplement décidé que la comédie avait assez durée. Vous n’êtes pas à votre place ici. Vous ne l’avez jamais été et ne le serez jamais. Il est grand temps que je cesse de repousser la seule et unique femme digne de siéger à mes côtés. J’en profite pour demander solennellement au roi et à la reine de Carmélide la main de leur fille. Et pour que ce soit bien clair, si par malheur Guenièvre décide de refuser ma requête, ce dont elle aurait tout à fait le droit, je ne veux aucune autre femme. Ce sera Guenièvre de Carmélide ou personne. Je tiens à ce que tous soient au courant, je n’accepterai aucune autre proposition de mariage. Maintenant, je ne le répèterai pas une autre fois : cassez-vous et ne revenez pas !
Sous les regards médusés de toutes les personnes conviées, le Roi Arthur Pendragon se leva de son trône et sortit de la salle les laissant comme des glands. Les anciennes maîtresses n’en menaient pas large et se demandaient comment elles avaient pu en arriver là… Elles n’avaient pas vu venir ce retournement de situation. Personne ne l’avait vu, pas même Mévanwi qui tâchait de se faire aussi discrète que possible. Elle ne l’avait pas cru lorsqu’il disait vouloir récupérer sa femme… Elle allait certainement regretter la lettre qu’elle avait envoyée à peine deux jours auparavant…
Au moins, les choses étaient on ne peut plus claires.
Seule une servante s’étant cachée dans un renfoncement de la pièce esquissa un fin sourire. Angharad était enfin rassurée. Il avait enfin compris… Il restait maintenant à la convaincre elle…
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36 pour Arthur/Venec pleaaase? 💜
36 - As a Promise
En Aquitaine, même l’hiver est doux. La glace qui recouvre les eaux se brise aisément et les cœurs font pareil, prêts à couler en ruisseaux une fois le printemps venu.
Vénec sait qu’Arthur est promis à un autre destin. Il n’est pas fait pour les bateaux, les épices et les vents – n’était même pas à sa place dans cette villa périclitante à Rome, où Vénec l’a recousu tant bien que mal avec plus de désespoir que d’habileté. Arthur est une légende, un homme immortalisé dans la gloire et le parchemin. Ils écriront des lais et des romans sur son retour en Bretagne, et pas un octosyllabe ne sera alloué au marchand de mauvais aloi qui l’aura désiré plus que raison.
Qu’on ne lui fasse pas dire ce qu’il n’a pas dit : l’amertume ne vient pas de la question d’avoir été aimé en retour ou pas. De ça, Vénec a toujours été certain, autant que du cycle des marées ou de la hausse du prix du grain. Non, le passé est fixé dans des étreintes désespérées et des mots échangés autour de lampes à huile, irrétractables. Vénec a été chéri, il le sait.
Il sait, cependant, qu’il ne pourra pas l’être éternellement.
Leur amour est à mettre entre parenthèses : une histoire qui ne devait pas durer, mais a subsisté tout de même, comme une herbe folle qu’on oublie de couper parce qu’elle ne gêne pas assez les semailles de pousses plus utiles. Vénec a aimé un roi pendant plus de dix ans, au travers de fuites à travers les mers et de mois passés à embrasser la noirceur de l’humain sur les lèvres, et il n’a jamais trouvé de raison d’arrêter ; du moins, pas avant ce jour d’hiver, aux portes du domaine ducal en Aquitaine, à attendre le départ d’Arthur et du Duc pour des contrées lointaines.
(Le Duc conduit Arthur en Bretagne. Ils le savent tous, ici, du plus petit garçon de cuisine jusqu’à la Duchesse elle-même. La porte vers laquelle ils se sont rassemblés pointe vers le nord, et le Duc est notoirement têtu sous ses airs affables. Vénec se demande juste si Arthur, lui, le sait.)
Il faut savoir laisser le vent filer, tous les marins le savent. Le trône de Bretagne attend son roi, tout acariâtre et tempétueux qu’il soit. Dans un an ou deux, quand l’économie se sera stabilisée et que sa tête ne sera – il l’espère – plus mise à prix, il y aura peut-être une place pour Vénec là-bas. Mais pas comme avant. Pas comme à Rome, entre les bras de cet homme qu’il doit laisser partir.
Et s’ils ne se revoient jamais, si Arthur échoue ou s’il désire se distancer de mauvaises fréquentations, eh bien, Vénec aura toujours des monnaies bretonnes dans sa bourse pour contempler le faciès de l’homme qu’il a aimé. On peut toujours embrasser des lèvres d’or sur un profil, aussi petites et peu ressemblantes soient-elles.
Pour l’instant, il peut encore admirer son modèle de cher et d’os, alors qu’Arthur s’approche de la porte sur les talons du Duc. Il est vêtu de noir, les cheveux propres, les joues encore rougies par la chaleur du bain ou bien par l’air frais de l’extérieur. Le teint hâlé qu’il avait lorsqu’Alzagar l’a arraché à son wadi s’est estompé – un souvenir de plus destiné à être laissé dans le passé.
« Vous restez ici ? » demande Arthur, et Vénec ne se démonte pas, même s’il ne s’attendait pas vraiment à ce qu’on s’adresse à lui.
« Ouais, on m’a proposé un job dans l’évènementiel ici. Le Duc a gardé de bons souvenirs de mes services, il m’a racheté la mise. » Il salue son nouveau bienfaiteur d’un signe de tête, et se voit récompensé par un gloussement aristocratique.
« Vous vous en tirez pas si mal, finalement, » dit Arthur. Il a l’air moins renfrogné. Les vieilles tendresses sont comme les blessures – elles se rappellent à nous quand on presse dessus. Vénec se demande si c’est ce qu’il est, maintenant, pour Arthur : un brin de nostalgie incarné. « C’est votre paiement pour avoir poussé cette cage à travers la moitié du monde connu. »
« Sa Grâce est généreuse comme ça. »
Ses flatteries font sourire Arthur, même alors qu’elles ne lui sont pas adressées. « Au risque de vous submerger sous la générosité, j’ai envie de vous laisser un petit quelque chose, moi aussi. »
Ses mains viennent chercher le menton de Vénec, et malgré la lenteur de son geste, il arrive quand même à être surpris quand le baiser arrive.
Arthur l’embrasse, et tout d’un coup Vénec n’est plus le larron à la barbe grise que le temps l’a vu devenir. D’un coup, il est sur une plage, le cœur battant, tentant de sauver un homme qui n’est pas encore tout pour lui mais finira par le devenir. Les lèvres qui se posent sur les siennes sont pourtant sages, la passion transpirant dans la longueur plutôt que dans la pression.
Le parfum de sa barbe et ses cheveux ramène Vénec à Rome, aux odeurs de fruits et de vin épicé, à une couchette partagée dans un tabularium délabré. Répondre au baiser lui revient comme un geste appris il y a longtemps mais jamais oublié.
Vénec sait qu’il ne pourra pas démêler les fils que cet homme a noué autour de sa poitrine, et que seuls ses étreintes semblent être capable de relâcher.
Un raclement de gorge amusé, probablement celui du Duc, vient mettre un terme à l’étreinte. Vénec est plus peiné par cette interruption qu’il ne l’avait été par celle d’Alzagar il y a tout ce temps, en mer rouge.
« Vous viendrez me voir, quand vous aurez fini ici ? » demande Arthur, son pouce encore occupé à tracer des cercles dans les poils argentés de la barbe de Vénec. « Vous connaissez le chemin, après tout. »
« Je ne pense pas que vous aurez besoin de moi, là où vous allez. » Il faut qu’il comprenne. Il faut qu’il sache – le chemin qu’il va prendre ne va pas vers le wadi, mais vers un château lugubre qui fut l’écrin de sa perte et sera, si tout se passe bien, celui de son apothéose.
« Je crois que j’aurai toujours besoin de vous, Vénec. » Cette tendresse, toujours, insoutenable. « Où que j’aille, j’aurai toujours besoin de vous. »
Les dieux – quels qu’ils soient, Vénec a toujours été du genre à prier à tous les autels – sont injustes de lui avoir permis d’avoir cet homme, juste pour le lui arracher après. « J’vous promet de passer, » dit-il, et il espère, pour une fois, ne pas mentir en murmurant ce serment.
#kaamelott#arthur x venec#arthur pendragon#venec#il finira peut-être sur ao3 celui-là#les nouveaux/nouvelles ne savent pas mais avant j'inondais de arthur/venec le tag kaamelott#je fais un petit comeback ici hihihi
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Les financiers
Recette de Sébastien Rubio

Il s’est dit que ces petits gâteaux ont été inventés près de la Bourse, à Paris, au XIXème siècle, pour plaire aux hommes de finance qui ne voulaient pas se salir les mains… Une même légende précisa que l’idée de la forme rectangulaire, imitant un lingot d’or, était un même clin d’œil à ces clients en cols blancs. Le financier qui, d’ailleurs, a pu être aussi, en Bretagne, une financière, s’avérait longtemps avant, au Moyen-âge, une visitandine, tombée en disgrâce car l’odeur de l’amande rappelait trop celle du cyanure… poison fatal !
Non mais quel chemin tortueux pour une si petite douceur dorée, pas vrai ?!
Finalement, peu importe que ces origines soient avérées ou non. Ce qui est sûr, indéniablement, c’est que le financier est plus généreux, plus tendre et plus fondant quand il se présente comme une œuvre pâtissière.
Merci à Sébastien Rubio, de la Maison D’S-R à Trept, pour sa recette. Il n’a pas le temps d’en préparer pour ses clients, ses autres confections grand luxe l’occupent bien assez. Alors il nous offre un peu de ses secrets. Un précieux cadeau gourmand !
Ingrédients pour 5-6 gâteaux
125g de blancs d’œufs (environ 3-4 œufs)
150 g de sucre glace (parfumé à la vanille par des gousses broyées ou simplement par un peu d’arôme de vanille)
50 g d’amandes en poudre
50 g de farine
85 g de beurre fondu
Et pour une éventuelle garniture :
Un peu de confiture de framboise ou des framboises fraîches…
Des amandes effilées ou des noisettes broyées…
Préparation
Au bain-marie, mélanger délicatement les blancs d’œufs avec le sucre parfumé à la vanille en veillant à ce que la température reste bien tiède.
Tamiser ensuite les amandes avec la farine et faire fondre le beurre.
Incorporer le mélanger amandes-farine au mélange œufs-sucre, puis ajouter le beurre fondu.
Remplir les moules dédiés (rectangulaires) et enfourner environ 10-12 minutes dans un four préchauffé à 170°c, en surveillant la coloration.
Pour une variante plus gourmande : avant d’enfourner, en utilisant une poche à douille, mettre dans chaque portion une petite dose de confiture de framboise ou une framboise fraîche (voire d’autres fruits frais ou au sirop), et quelques amandes effilées (ou noisettes broyées).
Et voilà !
Avec une boule de glace à la vanille et une pointe de chantilly, mouah…un délice !
Recette de Sébastien Rubio, de la boulangerie-pâtisserie Maison D’S-R, 204 Grande Rue 38460 Trept- 04-74-92-83-46

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14 août
encore au lit avant onze heures, j'aime mon nouveau rythme. merveilleuse journée allongée au bord de l'eau à lire jenny diski, à regarder les branches des saules pleureurs onduler au dessus de moi et les bateaux et les pédalos passer sur la spree et les mouettes voler au dessus de l'eau comme si j'étais à la mer, est-ce que j'ai encore besoin d'aller à la mer en septembre? j'ai enfin senti ma chance aujourd'hui. comment je peux avoir le droit de passer toute une journée allongée dans l'herbe comme si la canicule n'existait pas à me faire bercer par la brise en lisant et en mangeant des cookies? au milieu de la journée j'ai reçu un mail de point de chute qui me demandaient si je voulais faire une lecture au poetik bazar en septembre, cadeau sur le cadeau. je vais revoir l. et peut être je verrai r. et quand je retournerai à berlin ce sera l'automne et tout ira bien.
17 août
de retour au cimetière sur la presqu'île de stralau. à force de parler de presqu'îles j'ai l'impression d'être en vacances en bretagne. le bus m'a déposée juste devant l'entrée. parfois quand je prends le bus je me sens comme une reine transportée à travers la ville à moindre effort. surtout quand je suis assise tout devant le dos tourné à la plèbe.
une dame tirée à quatre épingles est en train d'arroser une tombe à côté de moi. elle porte des escarpins en python à lanières sur des fins collants noirs, une jupe bleue canard au genou, une blouse noire transparente qui laisse voir son soutien-gorge et un chapeau de paille avec un ruban noir. ça doit pas être pratique pour faire du jardinage. je me demande si elle s'est habillée exprès pour venir au cimetière. pour son mari mort, je sais pas. je me suis rendu compte que je disais très facilement le mot mort. il est mort. elle est morte. là où maman utilise des euphémismes comme il est parti ou elle n'est plus là. elle dit "depuis que loki n'est plus là" par exemple. dans des contextes plus formels, elle dit décédé. mon mari est décédé. c'est quoi ce mot. dcd. on dirait un acronyme. dans le texte sur ma famille que j'ai envoyé à la revue sève je dis d'entrée de jeu "il est mort" en parlant de mon père. je l'ai relu y a pas longtemps et je l'ai trouvé violent. cru. frontal. pas délicat du tout. je me suis dit mais pourquoi j'ai écrit ça? pourquoi j'ai écrit ça comme ça?
un jour maman m'a raconté que quand mon père était mort elle était venue le dire à ma maîtresse d'école pour qu'elle soit au courant et que quand j'avais dit mon père est mort! elle m'avait dit de me taire. plus tard elle a regretté de pas m'avoir laissée m'exprimer. quand je l'ai raconté à mes psys elles ont dit aïe aïe aïe. peut être que j'aime dire les choses comme elles sont en réaction à l'attitude de maman. peut être que mon amour de la franchise et mon refus du tabou viennent de là. depuis qu'elle sait que j'aime les filles par exemple elle m'en a pas parlé une seule fois. jamais. ça doit venir de son éducation, mais moi j'en veux pas de cette éducation. moi je veux dire, alors j'écris. bon voilà j'ai fini d'être pompeuse.
avant de partir j. m'a demandé où j'allais et je lui ai parlé de mon nouveau cimetière, j'ai dit i love writing in graveyards i'm a romantic et il a dit you write so much!! il m'a rappelé que je lui avais toujours pas dit de quoi parlait mon livre et j'ai dit ohlala my book is in a crisis. ils s'imaginent que je fais qu'y travailler toute la journée alors qu'en vérité je fais tout sauf y travailler parce que je suis trop occupée par mon journal qui est mon véritable livre et mon obsession. j'espère qu'il va oublier de me reposer la question. j'aime pas les non-dits mais j'ai des limites dans la révélation de mes secrets. dans la littérature ça va, dans la vraie vie c'est plus compliqué. parfois au lieu de raconter des trucs aux gens j'aimerais juste leur faire lire mon tumblr. comme à f. par exemple. je lui ai jamais parlé de r. j'aimerais bien lui raconter mais j'y arrive pas. je crois que c'est parce qu'elle me pose jamais de questions et quand on me pose pas de questions j'ai du mal à raconter des trucs parce que je me dis, inconsciemment, et si la personne n'en a rien à foutre? mieux vaut ne pas prendre le risque. peut être que c'est aussi pour ça que je ressens le besoin de publier mon journal sur tumblr. pour pouvoir raconter ma vie sans avoir peur d'ennuyer mon interlocuteur.ice. je force personne à me lire. mais je crois que c'est aussi une question de prendre de la place. raconter sa vie c'est prendre de la place et prendre de la place, ça me pose problème.
hier pour compenser ma non sortie de jeudi j'avais décidé de faire une excursion sur la côte baltique. je m'étais couchée super tôt pour être en forme, j'avais commencé à regarder when harry met sally mais j'ai abandonné à mi-chemin parce qu'y avait trop de bruit dans la cour (combien de temps je vais supporter ça?) alors je suis allée au lit et j'ai commencé le livre que n. m'avait passé avant de partir. je me suis masturbée en lisant la scène de sexe d'ouverture, comme un retour aux sources de mes débuts (la première fois que je me suis masturbée hors la douche c'était en lisant une scène de sexe dans lunar park de bret easton ellis). j'avais mis le réveil à 7h20 mais j'ai pas réussi à me lever alors j'ai pris le train d'après avec la correspondance. évidemment le train a pris du retard et la correspondance était loupée, ce qui rajoutait une heure à mon trajet de trois heures, et puis je suis devenue complètement claustrophobe quand deux familles se sont installées à côté avec leurs enfants insupportables et qu'ils ont commencé à déballer mille contenants de nourriture indienne dont l'odeur a envahi tout le wagon. j'ai pensé à tout ce qui pouvait encore se produire pendant le long trajet de retour et j'ai décidé de faire une miranda july et de couper court à mon voyage en descendant à la première gare dans laquelle on s'est arrêtés (dans all fours la narratrice ne va pas plus loin qu'une petite ville de la banlieue de los angeles alors qu'elle était censée conduire jusqu'à new york). j'ai poussé un soupir de soulagement en me retrouvant sur le quai à l'air libre.
il faisait très chaud à oranienburg et je commençais déjà à regretter les 23 degrés du bord de mer baltique promis par la météo de mon téléphone. j'ai marché jusqu'à la rivière et je me suis rendu compte que c'était la havel, la même qu'à pichelswerder le weekend dernier. mes deux meilleures amies depuis que n. est partie c'est la havel et la spree. merci d'exister rivières d'amour. je me suis assise sous un saule pour manger mes biscuits à l'avoine et j'ai tendu le bras pour toucher ses branches poussées vers moi par la brise, persuadée qu'elles le faisaient de leur propre volonté et qu'elles voulaient vraiment me toucher. j'ai marché le long de la rivière pendant un moment, longé le chateau (bof) jusqu'au petit port dont j'ai fait deux fois le tour en plein soleil parce que je savais plus où aller et j'arrêtais pas de changer d'avis. j'étais de nouveau la fille confuse, totalement paumée (sie laufen da verwirrt rum). la fille qui sait pas ce qu'elle veut. j'ai traversé trois fois le même pont avant de me décider à juste retourner m'assoir sous le saule pour attendre le prochain train vers berlin parce que j'avais trop chaud pour faire quoique ce soit, me maudissant pour mes décisions à la con.
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Reiki - Sarah Toussaint-Piquard - Ateliers Pleine Lune - Lannion
Un atelier “Reiki” a été animé par Sarah Toussaint-Piquard de “Reiki Côtes d’Armor” aux Ateliers Pleine Lune à Lannion, dans les Côtes d’Armor en Bretagne. Découvrez ci-dessous le reportage vidéo. Atelier “Reiki” avec Sarah Toussaint-Piquard de chez “Reiki Côtes d’Armor Un atelier s’est déroulé le samedi 25 mai 2024 à Lannion, avec Sarah Toussaint-Piquard, sp��cialisée en soin énergétique,…
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#Ateliers Pleine Lune#Auto-traitement Reiki#bien-être#bien-être lannion#Énergie universelle#Formation Reiki#Formation Reiki Bretagne#Reiki#Reiki Côtes d&039;Armor#Reiki et spiritualité#Reiki et stress#Reiki Lannion#Reiki Plérin#Reiki Saint-Brieuc#Reiki Usui
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Questions abouth the author
Merci de m'avoir taguée @ladyniniane, même si c'était parfois un peu compliqué de répondre à certaines questions ^^
About me
When did you start writing?
J'ai commencé à écrire vers mes neuf-dix ans, après avoir passé mon enfance à écouter puis par la suite raconter des histoires avec mon frère.
Are there genres/themes you enjoy reading different to the ones you write?
J'aime beaucoup la poésie, et j'ai énormément lu étant plus jeune. Mon parcours scolaire m'a également fait découvrir beaucoup de genres et de thèmes différents, et si certaines œuvres ne m'ont clairement pas plue à l'époque (La Bête Humaine de Zola notamment ou encore les Mémoires de De Gaule), d'autres m'ont touchée et fascinée (Les Liaisons Dangereuses de Laclos ou encore L'Odyssée d'Homère).
Mes genres préférés restent la fantasy, le fantastique et les œuvres mythologiques. J'aime beaucoup les univers développés par la science-fiction également, mais je n'en lis quasiment pas, ce qui fait que lorsque j'écris dans l'espace, la magie reste présente.
Is there an author you want to emulate, or one to whom you're often compared?
Je ne cherche pas réellement à reproduire le style d'un auteur, mais je sais que je suis fortement influencée par Jacques Prévert. Une amie m'a déjà comparé à des groupes de musiques tels que Artics Monkeys.
Can you tell me a little about your writing space?
Comme pour le dessin, j'écris généralement à une table (sur ordinateur ou papier) ou dans mon lit.
What’s your most effective way to muster up some muse?
Laisser mon cerveau joyeusement divaguer en écoutant de la musique atmosphérique (en ce moment la BO d'Elden Ring aide beaucoup curieusement, particulièrement celle de Leyndell.)
Did the place(s) you grew up in influence the people and places you write about?
Oh que oui ! La présence de l'eau est assez importante dans mes écrits, et ça n'étonnera pas grand monde de savoir que j'ai grandi et que je vis en Bretagne. Les légendes de chez moi m'ont également beaucoup marquées, et je ne peux pas m'empêcher de faire des références en écrivant des personnages ou des lieux.
Are there any recurring themes of your writing, and if so, do they surprise you at all?
Beaucoup de mes histoires, et ce dès mon plus jeune âge, tournent autour de trois thèmes récurents : le deuil, l'absence, et la puissance de l'amour, qu'il soit platonique ou non, dans ses bons et ses mauvais côtés. Ce qui ne m'étonne pas beaucoup, au vu de mon passé, et des œuvres qui m'ont influencée.
My Characters
Would you please tell me about your current favourite character?
... Monsieur le juge c'est pas une question facile ça... On va dire Islin, vu que c'est l'un de mes personnages qui me suis depuis bien... Dix ans ? Je crois ? Ma dou que le temps passe vite.
J'ai déjà parlé de lui il y a longtemps, un aveugle ayant une soeur jumelle, Aria, et qui a vécu une enfance difficile (avec entre autre kidnapping, abandon et brimades et harcèlement dans le village ou il habitait au début de l'histoire que j'ai commencé avec une amie). Vu qu'il a -enter autre- le pouvoir de visiter des timelines différentes, ça me permet d'approfondir son caractère, de voir ce qui aurait pu se passer si... Résultat, c'est passé du "ressemble à un bébou, est un bébou" à "ressemble à un bébou, mais pourrais te tuer sans la moindre hésitation si tu fais du mal à ceux qu'il aime"
Which of your characters do you think you’d be friends with in real life?
Sans doute la plupart ? À part ceux que j'ai écris pour être des ordures, j'ai du mal à ne pas me sentir attachée envers mes personnages. Après, qui sait, je pense que certains aimeraient me coller des baffes vu tout ce que je leur fait subir ^^
Which of your characters would you dislike most if you met them?
Euuuuuuuuh... Plus que détester, ce serait surtout en avoir une crainte sévère : Artémissia, la mère d'Aéria et la patronne de la mafia de la ville censée partir bientôt à la retraite. "Censée".
Tell me more about the process of coming up with your characters.
Généralement je commence par l'apparence (en quelques traits simples : âge, couleurs d'yeux, de cheveux et de peau) puis je cherche un prénom qui collerait à l'histoire que j'imagine. Une de mes fanfictions annonce le twist de fin par le prénom de mon héroïne qui a une signification particulière en breton par exemple.
Do you notice any recurring themes/traits among your characters?
À part la propension de mes personnages d'être des femmes aux cheveux courts qui ont une sale tendance à se sacrifier pour les autres... La plupart feraient tout pour ceux qu'elles considèrent proches, mais certaines sont plus prêtes à se salir les mains que d'autres. Et tous, absolument tous, ont vécu soit un deuil, soit un abandon.
How do you picture your characters?
Je les imagine souvent dans des scènes que je joue dans ma tête. J'ai un mal de chien à les séparer de leur contexte, ce qui fait que des fois, c'est compliqué de les dessiner. Ils gagnent en netteté au fur et à mesure que l'histoire avance
My Writing
What’s your reason for writing?
La plupart du temps c'est parce qu'une histoire a décidé de s'inviter dans mon cerveau, et elle devient tellement omniprésente que je dois la poser sur le papier avant que je ne devienne chèvre. Certaines fois, c'est pour exprimer les émotions qui bouillonnent en moi et qui n'arrivent pas à sortir autrement.
Is there any specific comment or type of comment you find particularly motivating coming from your readers?
J'adore quand mes lecteurs me disent que mes écrits leur ont fait ressentir les émotions de mes personnages. J'avoue que j'ai aussi une certaine fierté lorsqu'on me dit que j'ai réussi à faire les pleurer.
How do you want to be thought of by those who read your work?
Comme quelqu'un qui les a ému.
What do you feel is your greatest strength as a writer?
Ma description des ambiances, des lieux et des émotions. C'est sans doute parce que j'ai commencé à écrire de la poésie, mais j'arrive assez bien à retranscrire des atmosphères et des sentiments via les mots.
How do you feel about your own writing?
Je sens et je vois que j'ai fait beaucoup de chemin. De mes premiers écrits que j'ai du mal à relire à ceux plus récents, on voit clairement une sacrée évolution. Mais ce qui est assez drôle, c'est que déjà toute petite j'avais des thèmes qui me tenaient à cœur et qui le sont restés. Ils ont juste évolués.
If you were the last person on earth and knew your writing would never be read by another human, would you still write?
Oui, tout comme je continuerais de dessiner. C'est quelque chose qui me permet de m'évader, je ne vois pas pourquoi j'arrêterai.
When you write, are you influenced by what others might enjoy reading, or do you write purely what you enjoy? if it’s a mix of the two, which holds the most influence?
Honnêtement, sans doute un peu un mix des deux. Mais c'est surtout ce que moi j'aime faire qui prend le dessus. Je peux suivre des thèmes, des appels à texte, mais au final, j'en fais toujours ce que je veux, et je finis par retomber dans mes thèmes, mes images, mes sons. Parfois ça met du temps à venir. Ça peut danser dans mon crâne des mois, des années avant que je ne le couche quelque part. Alors ça ne sert à rien de suivre les trend. De toute manière, on ne peut pas écrire pour tout le monde, alors autant écrire pour soi.
Je ne tagg personne, mais si certains veulent s'essayer à l'exercice, n'hésitez pas ^^
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Musk veut cancel Farage.
C'est factuellement positif.
Musk a officiellement annoncé son intention de mener un putsch contre Nigel Farage. Il est à fond dans sa diversion pakistanaise et les tergiversations de ce faisan lui ont très vivement déplu.
Musk ne veut que des exécutants dociles, pas des types timides qui temporisent ou regimbent.
Le parti réformiste a besoin d’un nouveau leader. Farage n’a pas ce qu’il faut.

Je déteste Farage et toute embrouille qui lui arrive est une bonne nouvelle.
C’est un opportuniste de la pire espèce et surtout un antiraciste obsessionnel.
Il ne diffère pas fondamentalement de la clique dirigeante anglaise.
Son Brexit a mené à l’importation légale de millions de Pakistanais, Indiens, Nigérians en lieu et place de Polonais et de Roumains.
Les Européens ont été chassés de Grande-Bretagne.
Le plus drôle c’est que Musk n’est pas plus raciste que Farage.
Ceci dit, Musk est très impopulaire au Royaume-Uni.
Farage en profite pour jouer la carte de la dédiabolisation et dire que si Musk l’attaque c’est justement parce qu’il n’est pas un extrémiste.
Eh bien, c’est une surprise ! Elon est une personne remarquable, mais je crains de ne pas être d’accord sur ce point.
Je continue à penser que Tommy Robinson n’est pas fait pour la réforme et je ne renonce jamais à mes principes.

Les Anglais peuvent mettre autant de députés souverainistes qu’ils veulent au parlement, ils seront noyés sous le même nombre d’Indiens et de Pakistanais que sous la droite affairiste.
Farage n’est pas Enoch Powell et pourtant Powell était lui-même un produit de la classe dirigeante anglaise. C’est est un boomer libéral qui préfère ses « principes » et sa respectabilité à la survie du peuple anglais.
Son rêve, ce sont des Indiens qui boivent du thé avec un chapeau melon.
NEW : Membre du public à Nigel Farage : « Qu’est-ce qui, chez vous et votre parti, attire les racistes et les extrémistes ? ».
Farage : « J’ai fait plus pour chasser l’extrême droite de la politique britannique que n’importe qui d’autre… l’homme qui a dit les commentaires racistes était un acteur ».

La haine vis-à-vis du prolétariat blanc anglais est un trait fondamental de la grande bourgeoisie britannique. C’est bien plus marqué qu’en France. La classe dirigeante britannique a été si brutale avec lui qu’elle a peuplé des pays entiers avec ses pauvres exportés au bagne.
Que les quartiers des prolos blancs soient envahis de violeurs pakistanais est le dernier soucis de ces gens-là.
Et de toute façon, qui peut prendre au sérieux une monarchie en 2025 ?
Ça ne pouvait marcher qu’à l’époque où il n’y avait pas d’appareil photo.
Quoi qu’il en soit, les dirigeants de partis européens vont réfléchir à deux fois avant de s’associer à Musk.
Le type est imprévisible et surtout incomparablement plus influent que n’importe lequel d’entre eux.
Qui voudrait connaître les conditions de travail d’un salarié indien d’un giga-milliardaire ?
Démocratie Participative
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Bonjour à tous !!
Voici enfin le chapitre 4 de UN PHILTRE SANS PHILTRE
Comme d'habitude ce n'est pas de la grande écriture (mais moi je m'amuse beaucoup) un grand merci à @miung-dreamer et à @kamomille9 pour leur soutien sur cette histoire :)
UN PHILTRE SANS PHILTRE : CHAPITRE 4
Un silence pesant régnait dans la pièce, le Roi légèrement avachi sur sa chaise attendait avec anxiété les remontrances de sa mère et de son horrible tante qui tardaient à venir ce qui ne présageait rien de bon, et pour clore le tableau ses beaux-parents les avaient rejoints dans la salle à manger. Il avait autre chose à gérer aujourd’hui, enfin surtout quelqu’un à gérer et ce n’était pas une sinécure. Le repas fut rapidement servi, aucun des serviteurs ne voulait s’attarder dans la pièce tellement l’ambiance était glaciale. La Tante d’Arthur posa bruyamment son verre et d’un air dédaigneux s’adressa directement au couple royal de Carmèlide.
« Donc vous devez être ravi, vous voilà à nouveau les beaux-parents du Roi de Bretagne, comme quoi les mariages mènent à tout »
Elle se tourna vers son neveu et toujours sur le même ton.
« D’ailleurs faudra m’expliquer pourquoi vous êtes allez la chercher l’autre cruche, elle n’était pas bien dans sa forêt ! »
« Oh l’autre cruche comme vous dites c’est ma fille ! »
« Et alors vous pensez que cela m’impressionne, et d’ailleurs on voit que vous l’avez bien éduqué votre fille, elle a le culot de ne pas venir nous saluer, elle se prend pour qui ? »
« La Reine de Bretagne » répondit sobrement Arthur
Avant que les sœurs de Tintagel puissent répondre la porte s’ouvrit avec fracas sur ladite Reine de Bretagne. Elle avait pris le temps de se changer avant de venir certes ce n’était pas la jolie robe quelle arborait ce matin mais ce n’était pas une de ses tenues habituelles d’apparat de Reine. Elle avait opté pour une robe légère qui épousait parfaitement ses formes.
Elle s’assit en silence à côté de sa belle-mère, Arthur s’était redressé sur son siège vivement à son arrivée. Oh pourvu qu’elle ait pris la tisane des enchanteurs se dit-il. Elle sourit et s’adressa timidement à Dame Ygerne.
« Je vous prie de m’excuser de mon retard Mesdames, je suis vraiment navré, j’ai eu ..une urgence et … »
« Une urgence de quoi, de broderie, vous n’allez pas me faire croire ma pauvre fille que vous ayez quoi que ce soit d’urgent dans votre vie ou ne serait-ce d’important » coupa Dame Cryda
« Vous n’avez aucun sens de la bienséance, quand vous recevez des personnes importantes vous devez au minimum vous présentez à eux dès leurs arrivés »
« Je pense que vous perdez votre temps ma sœur, une idiote pareille ne peux pas comprendre, d’ailleurs stupide comme elle est, je suis surprise qu’elle soit encore en vie, elle doit oublier souvent de respirer »
Guenièvre ne bougeait pas, un sourire sur les lèvres, elle encaissait les piques les unes derrières les autres. Arthur était soulagé à priori le remède devait fonctionner, il retrouvait sa femme timide. En vrai Guenièvre ne se laissait pas toucher par les propos de sa belle-famille, certes la tisane avait calmé son euphorie mais elle avait toujours la sensation d’être libre dans sa tête en tout cas plus libre que d’habitude. Donc elle se fichait royalement ce que vous pouvez dire ces deux mégères, elle se contentait de sourire, de toute façon elles seraient bientôt parties donc pas de vague, surtout pas de vague. Elle avait cessé de les écouter puis elle comprit que les insultes avaient changé de cible et son humeur changea, la colère revenait au grand galop. Elle serrait les poings sous la table, elle devait se retenir.
« Qu’est ce que vous voulez ma chère sœur avec un guignol pareil, on ne pouvait pas s’attendre à autre chose, de toute façon je vous l’ai toujours dit un batard reste un batard »
La reine se mit à remplir excessivement son assiette, le visage fermé, extrêmement concentré à ne pas craquer.
« Ben qu’est ce qu’elle nous fait celle là encore, vous avez perdu du poids pendant votre petite escapade et du coup vous comptez vous rattraper, de toute façon oublié, vous ne plairez jamais à l’autre pignouf » dit Dame Cryda puis en s ‘adressant au Roi « Parce que ça aussi vous n’êtes pas capable de le faire, ben oui l’héritier, en même temps quand on vous voit on comprend qu’il ne vaut mieux pas se reproduire, il pourrait être aussi minable que vous. Vous nous avez toujours fait honte ! D’ailleurs vous êtes bien un enfant non désiré, qui voudrait d’un enfant comme vous ! »
S’en était trop pour Guenièvre, elle se leva vivement de sa chaise tout en attrapant son assiette
« Oh mais vous avez raison Dame Cryda, mon assiette est vraiment trop pleine, stupide comme je suis je vais être obligé de tout jeter à la poubelle » dit Guenièvre exagérément gaie, se caricaturant elle-même.
Elle se plaça derrière Dame Cryda et renversa tout le contenu de son assiette sur la tante d’Arthur qui poussa un cri d’effroi.
« Ben quoi ! » dit la Reine alors que Dame Cryda se levait en hurlant « j’ai jeté à la poubelle ..parce que c’est ce que vous êtes une poubelle, vu toute les ordures qui sortent de votre bouche »
« Mais vous n’êtes pas bien ma pauvre fille »
« Alors je vais faire très simple puisque à priori je suis stupide alors vous ouvrez grand vos oreilles car je ne me répèterais pas, vous dites encore une fois, une seule fois du mal d’Arthur et ce n’est pas de la nourriture que vous prendrez dans la figure mais mon poing »
Le Roi s’était levé choqué par la scène mais il ne put s’empêcher de sourire à la situation, à priori la potion devait encore faire effet mais il était touché que sa femme ai pris sa défense. Elle avait encaissé toutes les critiques qui la concernait mais n’avait pas supporté que l’on dise du mal de lui. Une chaleur tourna dans son ventre, il repensa au baiser dans le laboratoire, la chaleur atteint ses joues. Il allait de surprise en surprise aujourd’hui, il devait se l’avouer ce n’était pas pour lui déplaire.
Plus il la regardait, plus il la trouvait jolie sa femme, oui SA femme, il avait quand même de la chance de l’avoir avec lui dans le fourbi que pouvait être sa vie. Il regrettait de plus en plus son serment, d’ailleurs pourquoi se raccrochait il encore à ce serment. Il fut coupé dans ses pensée par sa mère.
« Et vous ! Vous ne dites rien, vous la laisser faire, vous la laissez nous parler de la sorte, jamais du temps d’Uther une telle chose se …. »
« Ah non » la coupa la jeune femme « Vous n’allez pas encore nous bassiner avec votre Uther, vous n’avez que ce nom à la bouche, franchement après tout ce que j’ai entendu sur lui on ne peut pas dire que c’était quelqu’un si bien que ça. Et puis Zut vous avez raison, on ne peut pas comparer Arthur à votre fabuleux Uther, oui on ne peut pas comparer le meilleur Roi que la bretagne est connue à un tyran. Arthur vaut mieux que dix de vos Uther, Arthur il est intelligent, juste, gentil et même très beau enfin vous … vous devriez être fière d’être sa mère, Voilà !»
La mère d’Arthur se rassit indiquant par un geste de faire de même à sa sœur.
« Celle-là, je ne l’avais pas vu venir depuis quand avez-vous ce genre de caractère ? Non ne vous m’éprenez pas j’apprécie qu’une reine ne soit pas une petite chose sans défense mais disons que vous passez d’un extrême à l’autre »
Guenièvre tendit une serviette à dame Cryda tout en montrant sa propre joue.
« Vous ferez attention vous en avez un peu là ! Ce n’est pas que votre compagnie est désagréable en vrai si elle est désagréable mais bon j’ai autre chose à faire »
Elle sentait bien que les effets de la potion revenaient au galop, elle préférait pour le bien être du Royaume de s’éloigner des deux femmes. Elle partit donc sans un geste ou surtout une parole supplémentaire. Arthur voulu la rattraper mais le bras de sa mère l’obligea à se rassoir.
« Vous la verrez plus tard, nous n’avons pas fait toute cette route pour une simple visite de courtoisie, nous devons discuter, vous devenez de moins en moins populaire auprès du peuple. »
« Ah ben tiens ça faisait longtemps, et vu que je suis un gros guignol du coup que dois-je faire pour que ma cote de popularité remonte »
« Ne le prenez pas comme ça » dit sa mère
« Vous devez replanter l’épée » dit Dame Cryda
« Cela rappellera que vous êtes le Roi » enchaina sa mère
« Non, mais ça va bien, je suis le Roi, j’ai pas à leur rappeler toutes les cinq minutes à toutes cette bande crétin »
« Dans ce cas il n’y a pas trente six solutions, il faut un héritier »
« Ben pour une fois je suis bien d’accord avec vous, on ne va pas l’attendre cent sept ans l’héritier » répliqua Dame Séli
Arthur s’était adossé à son siège, n’écoutant plus la conversation entre sa mère et sa belle-mère, perdu totalement dans ses pensées. Un héritier, avoir un enfant avec sa femme, ce n’était pas la première fois qu’il pensait aux conséquences de son serment, au-delà de la distance qu’il avait dû instaurer entre lui et sa femme, ne pas avoir d’héritier était la conséquence qui le taraudait le plus. Pourtant aujourd’hui plus que les autres, il se demandait si n’était vraiment pas le moment de dire adieu à son ancienne vie et de renoncer à son serment. Cela le tentait quand même beaucoup d’avoir un enfant et surtout avec sa femme. Le souvenir de leur baiser dans le laboratoire le hantait, il devait aller retrouver rapidement sa femme.
Au détour d’un couloir Guenièvre tomba sur sa suivante, elle avait les joues rosies, les yeux brillants
« Oh ma Reine » Angharad fondit en larme
Oubliant toute retenue la Reine la prit dans ses bras, lui caressant les cheveux affectueusement.
« Ne vous mettez pas dans des états pareils, qu’est ce qui ne va pas ? »
« Non ma Reine, tout va bien, même très bien, je pleure de joie et c’est à vous que je dois ce bonheur »
« Oh ! » comprit elle « Il vous a demandé en mariage ! »
« Oui, oui » répondit Angharad tout en fondant de nouveau en larmes.
« Oh mais ne pleurez plus c’est merveilleux, vous allez épouser l’homme que vous aimez. Vous allez devenir une femme de chevalier. Oh mais c’est merveilleux vous allez pouvoir être officiellement mon amie »
« Vous allez devoir me trouver une remplaçante, je suis vraiment désolé du désagrément Madame »
« Ne vous inquiétez pas pour ça ! J’ai déjà ma petite idée » dit-elle en riant
Elle relâcha sa suivante et recula vivement, ce qui fit sursauter cette dernière. La Reine était prise tout à coup d’un doute, si le projet idiot des seigneur Perceval et Karadoc était mené à bien, Angharad devra quitter le château pour suivre son mari. Ah non, elle n’allait pas perdre son amie la plus fidèle, mais empêcher la création de ce clan autonome signifiait que l’autre morue restait au château. Cela revenait à choisir entre son amie et son ennemie. Le registre, oui c’est ça le registre pourquoi elle n’y avait pas pensé avant.
« Angharad, il faut que je parle absolument à votre fiancé. Ou est-il ? »
« Parti en mission avec le seigneur Karadoc »
Bon à la taverne quoi ! se dit la Reine, elle n’allait quand même pas aller à la taverne toute seule. Oh et puis pourquoi pas. Elle laissa en plan sa suivante et parti en courant vers les écuries.
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Les thermes romains de Bath - Une plongée dans l'histoire ancienne de la Grande-Bretagne
Bath, la célèbre ville thermale du Somerset, en Angleterre, attire depuis des siècles des gens venus de près ou de loin pour profiter de ses sources et de ses bains curatifs. Aujourd'hui, la ville est connue pour sa magnifique architecture géorgienne et pour être la destination de l'élite fortunée des XVIIIe et XIXe siècles. Les riches et les puissants se rendaient dans cette belle ville pour boire l'eau chaude au goût étrange, mais l'utilisation de l'eau des sources chaudes a une histoire bien plus ancienne.
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Hier un pote est venu faire une soirée peinture de figurine. On a fait à manger tous ensemble et ça m'avait tellement manqué de manger genre des poireaux et des oignons ! J'étais trop contente de recevoir quelqu'un qui cuisine bien !
Demain faut que je me lève hyper tôt pour être sûr Stras hyper tôt. Ça va être l'enfer vu que je sors du lit à 9/10h en ce moment.
Samedi on part en Bretagne ! J'ai hâte !
Je suis 3eme en liste d'attente pour Montpellier, y a un autre service civique ( en Serbie cette fois ) qui m'a recontacté !
Bref j'ai trop hâte d'avoir des news mais pour l'instant faut juste attendre ....
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Fanfic Pendranièvre : Le Coeur a ses Raisons... Chapitre 4
Hello everybody ! Je pensais poster hier mais je n’avais pas prévu de faire ce chapitre aussi long XD
Bonne lecture j’ai hâte de savoir ce que vous en pensez !!
Chapitre 4 : La Décision
Arthur Pendragon ne s’était jamais senti aussi con qu’en cet instant. Sa femme venait de lui clouer le bec d’une telle façon qu’il était incapable de bouger. Il se repassait la scène inlassablement, tentant de déterminer s’il y aurait pu y avoir une autre issue que celle-ci. Elle avait pensé à tout… sauf peut-être à l’effet que ses paroles auraient sur lui. Il était si absorbé par ses pensées qu’il n’entendit même pas Angharad entrer dans sa chambre.
_ Monsieur ?
Le Roi lui lança un regard furtif, signifiant qu’il l’avait bien entendu mais qu’il ne comptait pas lui parler.
_ Je tenais simplement à dire à Monsieur que Madame venait de quitter le château.
Arthur ferma les yeux un instant. Il avait vaguement espéré que tout ceci n’avait été qu’un songe et que sa femme n’était pas partie. Cependant, la réalité venait le frapper en pleine poire. Le Roi ne manifestant toujours aucune réaction, la bonniche poursuivit :
_ Monsieur aimerait certainement savoir que Madame n’est pas partie seule car j’ai demandé au Seigneur Perceval de l’accompagner afin de la protéger.
_ Perceval ? s’étonna le Roi, regardant finalement directement la suivante de l’ex-Reine.
_ J’avais peur pour elle… Je ne voulais pas qu’elle soit seule sur la route. Elle ne m’a pas dit où elle comptait aller…
Arthur hocha de nouveau la tête.
_ C’est une bonne idée. Merci pour votre sollicitude vis-à-vis de ma femme et pour m’avoir prévenu…
_ Elle n’est plus votre femme, coupa Angharad sans ménagement.
Arthur resta de marbre, même si ces paroles avaient eu l’effet d’un coup de poing en plein ventre.
_ Elle ne m’a pas dit pourquoi… Madame voulait juste que je sache que son mariage avec vous était annulé et que c’était sa décision.
_ Elle a dit vrai…
_ Je ne doutais pas des dires de Madame… En revanche, et excusez mon franc parler, je pense que si Monsieur s’était un peu plus occupé de Madame durant toutes ces années, Monsieur ne ferait pas cette tête à l’heure qu’il est.
_ Est-ce que je vous ai demandé votre avis ? tempêta alors le Roi.
_ Bien sûr que non ! Mais Monsieur devrait se réveiller et se rendre compte de sa chance avant que la nouvelle ne se répande et que tous les nobliaux et grouillots du royaume ne rappliquent pour demander la main de Madame !
Le Roi n’avait pas pensé à ça… La main de l’ex-Reine et princesse de Carmélide serait une opération des plus juteuses pour n’importe quel type de ce pays… Léodagan ne tardera pas à recevoir des messages venant des quatre coins de Bretagne pour sa fille. Il l’avait rejeté pendant des années mais cela ne voulait pas dire qu’un autre homme, avec plus de jugeote, ne serait pas ravie d’épouser une femme telle que Guenièvre… Elle était encore jeune et capable d’engendrer des enfants en bonne santé… Arthur eut soudain envie de vomir… Imaginer un autre homme dormir dans le lit de sa femme, la prendre dans ses bras, l’embrasser, la câliner, lui faire l’am… C’était au-dessus de ses forces.
_ Gardez votre avis pour vous ! Je n’aurais aucun mal à la remplacer si je le voulais ! Je vous conseille de rester à votre place !
Angharad se pinça les lèvres et évita de claquer son beignet au Roi de Bretagne. Elle préféra faire une légère révérence et sortir de la chambre sans un mot de plus.
-o-
Comme on pouvait s’y attendre, ses beaux-parents étaient furieux. Traitant leur fille de tous les noms d’oiseaux possibles, ils ne remarquèrent pas l’étrange mélancolie du roi. D’ordinaire, lorsque Léodagan et Séli de Carmélide s’engueulaient, Guenièvre était toujours à ses côtés. Elle ne faisait rien pour apaiser les disputes de ses parents mais Arthur se sentait désespérément seul sans elle pour la soutenir silencieusement. Il n’avait jamais remarqué… Même si Guenièvre ne disait rien, ne se mêlait pas ouvertement des choses, cela ne voulait pas dire que sa simple présence n’était pas déjà le soutien dont il avait besoin… Il lui avait reproché tant de fois de ne rien comprendre, de ne pas assez s’intéresser, de dire des bêtises… En revanche, il n’avait jamais entendu sa femme parler de lui méchamment ou négativement, que ce soit pour son sale caractère ou sa façon de régner. Contrairement à ses parents, elle n’avait pas besoin de gueuler pour se faire entendre… Malheureusement, Arthur ne le comprenait que maintenant…
_ Mais vous allez vous secouer les miches oui, au lieu de rester assis là sans rien faire ?
_ Elle est partie sans dire où elle allait. Vous voulez quoi ? Qu’on lance tous les gardes et chevaliers du pays à ses fesses ?! Elle sera certainement en Carmélide d’ici quelques jours. Vous pouvez pas attendre une lettre de votre père ?
_ En Carmélide ? Comment vous pouvez être sûr que c’est là qu’elle se rend ?
_ Ça me parait juste logique… pas à vous ?
Séli et Léodagan se lancèrent des regards entendus. C’était une possibilité mais c’était loin d’être la seule…
_ Bon bah autant que vous le sachiez… C’est loin d’être la seule option…
_ Comment ça ? demanda Arthur après la remarque de son ex-belle-mère.
_ Bah déjà il y a ma sœur, qui vit avec son mou du genou de mari vers York. Et il y a les pictes…
_ Les pictes ?
_ Oui les pictes ! Je suis d’origine picte moi mon petit père et quand la rumeur se répandra que votre mariage est annulé je peux vous assurer que les pictes ne perdront pas de temps pour venir enlever la petite !
_ Pourquoi l’enlever ? interrogea Arthur, légèrement inquiet.
_ Tout simplement parce que, lorsqu’un picte veux épouser une femme, il doit l’enlever une nuit avant de la rendre à ses parents le lendemain, vertu prise, mariage consommé, impossible de revenir en arrière donc l’union est célébrée dans la foulée !
_ C’est bien ça le problème pas vrai ?
_ De quoi ?
_ Ma fille est encore vierge. C’est à cause de ça qu’elle a pu annuler le mariage.
Arthur ne préféra pas répondre aux paroles de son ex-beau-père. Ce n’était de toute façon pas nécessaire.
_ Eh beh mon salaud… C’est vrai qu’on pouvait toujours l’attendre l’héritier… Vous savez quoi, je retire tout ce que j’ai dit ! Elle a eu raison de se barrer ! A sa place, je vous aurais coupé les couilles avec tout ce que vous lui avait fait subir, mais ma fille n’est pas aussi sanguinaire que moi…
Sans attendre, Séli se leva, jeta sa serviette sur la table et sortit de la salle en claquant bruyamment la porte. Arthur soupira longuement avant de se tourner vers son conseiller.
_ Vous ne m’avez jamais avoué les termes négociés par ma femme pour notre mariage…
_ De quoi vous parlez ?
_ Elle vous a juste demandé de partir avec moi loin de vous. Elle était prête à sacrifier ses rêves pour satisfaire votre ambition. Pourquoi ne pas lui avoir accordé la seule chose qu’elle vous demandait ?
_ Oh ça ? Bah au départ on voulait vous aider à vous installer. Ensuite, il y a eu les travaux pour notre propre château en Carmélide… Et vous faites beaucoup de réunions de la Table Ronde ! La Carmélide, c’est loin !
_ Ce sont des excuses tout ça ! Vous n’avez pas respecté votre parole ! C’était sa seule condition et vous n’avez pas été fichu de la respecter !
_ Alors vous allez vous calmer de suite car question respect vous n’avez absolument rien à m’envier ! Combien de femmes sont passées avant ma fille pendant ses quinze années ? Combien de fois a-t-elle dû se taire et faire profil bas en entendant les commérages ? Vous avez des maîtresses tout le tour de la ceinture et ma fille devait encaisser vos infidélités sans broncher ! J’ai peut-être des défauts et beaucoup de torts mais j’ai au moins épargné à ma femme cette humiliation ! Je ne compte plus le nombre de fois où je me suis plaint de vous auprès d’elle alors qu’elle vous défendait de toutes ses forces sans jamais vous rabaisser ! Elle me disait que vous étiez un grand Roi, respecter et aimer du peuple, un homme qui faisait de grandes réformes pour améliorer ce pays et que si ça me plaisait pas je pouvais rentrer en Carmélide avec son coup de pied au cul ! Comme un con, je me disais que dans votre intimité vous deviez être gentil avec elle pour qu’elle vous admire comme ça… Mais voilà, elle est finalement partie… Et je me demande bien ce qui a pu la décider après tout ce temps…
Le regard perçant de Léodagan n’intimida le Roi en aucune façon.
_ Je suis Roi de Bretagne. J’ai pas de leçon à recevoir d’un homme qui privilégie ses ambitions au bonheur de sa fille.
Sur ces mots, le Roi se releva à son tour et quitta la salle à manger.
Léodagan se retrouva seul. Les prochaines semaines allaient sans doute être éprouvantes pour eux tous maintenant que la seule personne capable de leur apporter un semblant de douceur était partie.
-o-
La journée fut éreintante pour Arthur. Il avait fallu qu’il informe ses chevaliers de la situation lors d’une réunion de la Table Ronde. Bohort fut catastrophé et ne cessa de s’excuser par la suite pour avoir relayer le maudit message de Lancelot à la Reine même si Arthur ne cessait de lui répéter que Guenièvre n’était pas partie rejoindre le chevalier errant. Il en profita pour leur expliquer l’absence de Perceval bien que certains doutaient de la qualification du gallois pour protéger la princesse… Arthur y avait pensé, bien entendu, mais il avait assez confiance en lui pour savoir qu’il ferait tout pour qu’il ne lui arrive rien. Quelques chevaliers avaient tenu ensuite à s’entretenir avec Léodagan… Le Roi n’avait aucune illusion et savait que certains sauteraient sur l’occasion pour ravir le plus beau parti du royaume… Car, même si cela peinait à Arthur de l’admettre, Guenièvre n’était plus sa femme et d’autres avaient le droit de la courtiser… Elle avait bien fait de partir… Sans doute savait-elle qu’elle n’aurait jamais la paix en restant dans ce château.
Le soir venu Arthur s’installa donc dans son grand lit vide jusqu’à ce qu’une personne n’entre dans sa chambre sans même frapper.
_ Mévanwi ?! Qu’est-ce que vous faites là ?
Ni une, ni deux, la femme de Karadoc se glissa sous les draps à la place de Guenièvre et se rapprocha sensuellement d’Arthur. Ce dernier bondit du lit lorsqu’elle posa ses mains sur lui.
_ Je peux savoir ce que vous foutez ?!
_ La Reine est enfin partie, Sire ! Nous le souhaitions tant et c’est finalement arrivé ! Je peux dormir avec vous ici, cette gourdasse ne reviendra pas ! Vous êtes libre.
Arthur fronça alors les sourcils et la regarda avec mépris.
_ C’est ce que vous attendiez : qu’elle s’en aille et me quitte. Vous voulez quoi exactement ? Même si ma femme est partie vous êtes mariée avec le Seigneur Karadoc ! Qu’est-ce que vous attendez de moi au juste ?
_ Je ne comprends pas Sire… Nous pourrions enfin être ensemble et vivre notre amour au grand jour…
_ Pour cela il faudrait que je tue votre mari ! C’est ce que vous voulez ?
Mévanwi prit quelques secondes avant d’ouvrir la bouche mais Arthur répondit à sa place.
_ C’est bel et bien ce que vous voulez ! Vous voulez que je tue mon chevalier pour vous ! Lui en moins et sans Guenièvre… Vous voulez devenir Reine.
_ Je voudrais devenir votre Reine !
_ Vous ne savez pas qui je suis ! Je pourrais tout aussi bien être le Duc d’Aquitaine que ça ne changerait rien pour vous ! Vous êtes prête à faire tuer votre mari, à laisser vos enfants sans leur père rien que pour devenir Reine…
_ Je pensais que c’était ce que vous vouliez aussi : m’avoir rien que pour vous…
_ Ce que je veux… Ce que je veux c’est une femme qui soit capable de supporter mon sale caractère tout en me renvoyant bouler si jamais je la gonfle trop ! Je veux une femme simple qui ne cherche pas à s’imposer mais qui soit toujours prête à m’aider et me soutenir ! Je veux quelqu’un qui ne laissera pas son ambition la dévorer pour un pouvoir qui ne lui appartiendra jamais totalement ! Je veux une femme bienveillante qui fera passer le bonheur des autres avant le sien… Je veux…
_ Je pensais que vous vouliez une femme intelligente et fougueuse ! Une femme qui serait votre égale pour régner avec vous et pour vous ! Je pensais que vous étiez un Roi moderne prêt à laisser une femme intervenir dans les décisions importantes du royaume !
_ Vous avez raison… mais je veux aussi quelqu’un qui ne m’en demande pas trop et qui sera capable de se satisfaire du peu que je lui donnerais… et plus je vous écoute, plus je me rends compte que cette femme n’a jamais été vous.
_ Vous voulez une simple crétine qui ne sait même pas faire la différence entre une loi et un salsifis ? C’est ce que pense toute la cour et même le peuple la sait « con comme une chaise » !
_ Je veux quelqu’un que ne juge pas chacune de mes décisions… Je veux une femme intelligente, oui, mais pas arrogante et imbue de sa personne. Je veux…
Arthur se rendit alors compte que l’intégralité des qualités qu’il venait d’énoncer appartenaient déjà à une femme de sa connaissance.
_ Je veux Guenièvre.
_ Elle est partie ! Elle ne reviendra jamais après ce que nous avons fait ! Je suis là moi ! Je peux vous rendre heureux je le sais ! Ne revenez pas vers votre ex-femme, c’est indigne de vous !
_ Sortez !
Mévanwi resta assise sur le lit, sonnée par le ton inflexible du Roi.
_ Je ne veux plus vous voir. Retournez auprès de votre époux. Ne m’adressez plus la parole !
La vilaine frisée ne bougeait toujours pas, croyant sans doute à une plaisanterie…
_ FOUTEZ LE CAMP !
Elle se décida finalement à partir non sans une dernière remarque d’Arthur :
_ Si jamais ma femme venait à me pardonner et revenir au château, je vous interdis de lui adresser la parole. Vous ferez profil bas et lui témoignerez tout le respect qu’elle est en droit d’attendre de vous. Et puisque les ragots semblent être de votre goût, vous ferez passer l’information : le Roi veut récupérer sa Reine et il fera tout ce qu’il faut pour ça. La cour et le peuple peuvent bien penser ce qu’ils veulent, Guenièvre est et restera toujours MA REINE.
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