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Fête de la Pleine Lune : 2ème Édition Incontournable au Manoir de Trorozec à Lannion (22)
Fête de la Pleine Lune : 2ème Édition Incontournable au Manoir de Trorozec à Lannion (22) ✨🌕 Préparez-vous à vivre une expérience unique et féerique au cœur du magnifique Manoir de Trorozec, situé sur les collines verdoyantes de Lannion! Le samedi 17 août 2024, de 11h à 22h, se tiendra la très attendue Fête de la Pleine Lune. Cet événement enchanteur est une invitation à célébrer la nature, la spiritualité et le bien-être dans une atmosphère conviviale et festive. Ne manquez pas cet événement unique ! Découvrez tous les détails dans notre article 👉 https://esoterique.eu/fete-de-la-pleine-lune-2eme-edition-incontournable-manoir-de-trorozec-lannion #FeteDeLaPleineLune #FeteDeLaLune #Lannion #BienEtre #Nature #Spiritualité #Evenement #CotesdArmor #Bretagne #Bzh
Préparez-vous à vivre une expérience unique et féerique au cœur du magnifique Manoir de Trorozec, situé sur les collines verdoyantes de Lannion. Le samedi 17 août 2024, de 11h à 22h, se tiendra la très attendue Fête de la Pleine Lune. Cet événement enchanteur est une invitation à célébrer la nature, la spiritualité et le bien-être dans une atmosphère conviviale et festive. Une célébration du…
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Hiver 1922, Hylewood, Canada (2/3)
Vous avez dû le lire dans le journal, mais le protectorat britannique vient de prendre fin et l’Egypte a obtenu son indépendance. Le conflit va enfin s’apaiser. Connaissant Constantin, il doit déjà être en train de préparer son voyage. J’ai cru comprendre que la Grande-Bretagne allait y maintenir une présence, mais je n’en connais pas encore les termes.
[Transcription] Layan Bahar : Il est déjà tard… Il faut que je retourne travailler, habibti (ma chérie). Layla Bahar : Déjà ? Mais tu n’es restée qu’une heure… Layan Bahar : Ne te plains pas. Tu as beaucoup de chances de vivre dans cette grande maison. Layan Bahar : Tu as l’école, la nourriture, les beaux vêtements, tout ce que tu veux. Sois reconnaissante. Layla Bahar : Je suis reconnaissante… Layan Bahar : Tu viendras passer la journée avec moi vendredi. Layla Bahar : J’ai école le vendredi… Layan Bahar : Alors tu me rejoindras en sortant de l’école. Layla Bahar : Maman… Quand est-ce qu’on pourra vivre ensemble à nouveau ? Layan Bahar : Quand je serai vieille et cassée, tu t’occuperas de moi ? Layla Bahar : Bien sûr ! Layan Bahar : Bon. Alors en attendant, travaille bien pour devenir une belle dame riche qui pourra me soigner. J’y vais, habibti. Je te vois vendredi.
#ts3#simblr#legacy challenge#history challenge#decades challenge#lebris#lebrisgen3ter#Jules Le Bris#Layan Adly#Layla Bahar
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La marelle : un jeu initiatique ?
![Tumblr media](https://64.media.tumblr.com/c6bb007f1d2a616e4fb02997d2a3e613/c3dfb20b9c7e8131-8d/s540x810/8d690b2b3f4daf5d66c4e7b9fe3ba3852b72ba53.jpg)
L’autre jour en me baladant en ville, j’ai croisé un jeu de la marelle peint au sol. Je n’en avais pas vu depuis mon enfance, où j’y jouais à la cour de récré.
Et puis ce jour là, des années après, une pensée m’a frappé : est-ce que le jeu de la marelle serait en fait une référence à l’arbre des Sephiroth de la Kabbale depuis le début ⁉️
![Tumblr media](https://64.media.tumblr.com/58e4784b96898e7de80edb66f1f63e06/c3dfb20b9c7e8131-18/s640x960/dd4e089854595dec045eb6e13ad0155f201d6cb1.jpg)
Sur ce modèle-ci, on peut diviser les différents Sephiroth en 4 parties, comme celles dans la pastille en bas sur l’image ci dessus.
L’arbre de la Kabbale peut être appréhendé sous 4 paliers : le monde de l’action (qui correspond au corps physique, malkuth/le royaume de la matière, c’est notre point de départ), le monde de la formation (qui correspond au cœur, iesod/hod/netsah), puis le monde de la création (correspondant à l’intellect, tipheret/geburah/hesed), et enfin le monde des émanations (l’âme, binah/hokmah/kether, l’ain soph aur, l’infini, l’absolu, enfin vous voyez le topo).
En cherchant d’autres « patterns » du jeu de la marelle, je suis retombé.e sur celui de mon enfance :
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Et l’association de chaque case à une séphira de la kabbale se révèle encore plus évidente sur ce schéma !
Même Daat, la séphira *cachée* dans laquelle toutes les autres sphères sont unies, y a sa place.
Cependant, une des curieuses différences entre l’arbre de la kabbale et notre jeu de la marelle est l’inversion des nombres :
Kether (la couronne) est sensée être la sphère 1, celle dont a émané toutes les autres, et Malkuth, la dernière, celle où nous sommes piégés dans la matière.
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La marelle nous offre au contraire Malkuth comme la case 1, car c’est notre point de départ. Il s’agit de remonter l’arbre des sephiroth en sens inverse, jusqu’à la source.
Mais au fait, d’où ça nous vient la marelle au juste ? 🤔
L’origine de ce jeu est ancienne et prends ses racines à divers endroits du globe : des traces furent retrouvées en Grande-Bretagne, en Égypte et Grèce antiques, sur le forum de Rome, jusqu’en Inde d’où elle semble prendre sa source. Elle est entre autre mentionnée dans les Dialogues de Bouddha, au Vème siècle avant J.C., et même en Chine vers 2357 avant notre ère, sous le nom de jeu du dragon.
Dans l’empire romain, on en fit un exercice militaire, afin d’entraîner les soldats au saut à cloche-pied en cas de blessure.
À l’origine, le dessin comprenait 7 cases (comme sur la première photo que j’ai partagé) et progressivement de nouvelles versions à 10 cases ont vu le jour. Je n’ai pas pu trouver d’explications ou de sources sur pourquoi le nombre de cases a évolué au fil du temps, mais les premiers écrits kabbalistiques remontent à l’an 1130, donc après l’invention de la marelle elle-même.
On pourrait alors questionner un potentiel syncrétisme entre les deux, qui expliquerait pourquoi son évolution colle si bien à la répartition des sephiroth de l’arbre de vie.
Le jeu apparaîtrait alors comme un moyen d’apprentissage hermétique, une première étape initiatique pour se familiariser avec les concepts plus profonds de la Kabbale. L’agilité physique et l’équilibre reflétant la discipline mentale nécessaire à cette remontée. La marelle nous montre aussi que le chemin ne peut se faire qu’en remontant les cases dans l’ordre : pas de raccourci possible pour réussir l’ascension, chaque case (ou sephiroth symbolique) marque une étape nécessaire.
Pour celleux qui font preuve d’attention, on peut identifier des restes d’un passé ésotérique très influent qui survivent un peu partout dans les petites choses de notre quotidien, dans ces couches subtiles qui forment le socle commun de notre culture.
Et vous, aviez-vous réalisé ce rapprochement entre les deux ? 😉
#french witchblr#french witches#kabbale#qabbalah#sephiroth#arbre de vie#marelle#magie#occultisme#ésotérisme#hermetisme
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Menace de ZOG contre le Groenland : les patriotes danois disent à Trump « d’aller se faire foutre ».
Il était temps.
Enfin quelqu’un au Danemark s’est réveillé face aux menaces d’annexion armée du gangster orange.
Anders Vistisen appartient au Parti du Peuple Danois, une formation nationaliste représentée au parlement européen.
Le Groenland n’est pas à vendre. Le Groenland fait partie du Danemark depuis 800 ans, soit plus du double de la durée d’existence des États-Unis.
Tout vrai patriote devrait comprendre qu’il s’agit d’une atteinte inacceptable à la souveraineté nationale !
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Matériellement, je suis à peu près certain que l’armée danoise viendrait à bout de n’importe quelle force d’invasion terrestre américaine, même à dix contre un. L’armée américaine se bornerait à organiser le blocus du Groenland pour affamer les troupes danoises et cela serait effectivement suffisant pour l’annexer.
La quasi absence de réactions en Europe après ces menaces contre le Danemark démontre que ces états croupions européens ne pèsent rien au 21e siècle et qu’ils peuvent être menacés ouvertement, et demain dépecés, faute d’une puissance organisation politique et militaire unifiée pour se défendre.
Les nationalismes européens actuels des Meloni, Farage, Weidel ou Le Pen ne sont en réalité que des micro-nationalismes à ce stade de l’histoire. Ou plutôt des micro-populismes car ils ne développent même pas les éléments de base du nationalisme et sont des versions à peine amendées de leur centre-droit domestique. Personne ne peut prendre au sérieux ces gens face à des leaders comme Xi Jinping, Trump ou Poutine.
Le populisme est une plaie. Il se nourrit du ressentiment de segments de la société sans jamais les dépasser pour proposer un projet révolutionnaire. La seule chose qui les sauve est leur discours sur l’immigration, généralement si édulcoré qu’on sait qu’il ne serait jamais suivi d’effet sinon marginalement.
Ces micro-populismes ne proposent rien de stratégique qui soit mutuellement utile pour faire face aux menaces qui proviennent de toutes les directions contre l’Europe.
Quand on creuse, on s’aperçoit que l’énergie motrice de ce populisme décliné ici et là en Europe est une forme de nihilisme. Ces gens veulent « sortir de l’UE », « détruire Bruxelles », et quand on regarde leur alternative, il n’y a rien.
C’est une pure rage, essentiellement impuissante, de destruction à peine compensée par des promesses évasives d’un retour aux années 1960.
En France, les gens n’ont tout simplement pas compris que l’État français n’est plus une puissance significative et n’a plus les moyens de l’être, pas plus que les cités grecques ne sont redevenues des puissances méditerranéennes après leur annexion par Rome.
On entend des gens affirmer qu’il faut trouver un « Trump français » avec un pays qui pèse le poids du Texas. L’incapacité à appréhender l’ordre de grandeur des blocs continentaux en mouvement aujourd’hui est tout simplement aberrant.
Ce populisme est identique au monarchisme au 19e siècle, une pure réaction, impuissante, qui se complet dans un passéisme incapacitant et qui se réfugie progressivement dans une protestation de principe. Malgré toutes les tentatives, le monarchisme d’Ancien régime a échoué car il n’y avait plus de place pour lui dans le monde des révolutions industrielles. Là où il a survécu en Europe, c’est sous la forme d’un folklore protocolaire.
« Sortir de l’UE » signifie concrètement « rentrer en France ». Mais que signifie « rentrer en France » ? Rien de plus que d’être dirigés par les tocards du parlementarisme comme Delogu ou Attal. Cela ne changerait strictement rien, pas plus que le Brexit n’a changé quoi que ce soit en Grande-Bretagne, si ce n’est donner plus complètement la main à une élite radicalisée qui a répondu à la question migratoire par la submersion accélérée du pays. Les Roumains et les Polonais ont bien été chassés d’Angleterre, remplacés par des Pakistanais, des Indiens et des Nigérians.
Farage en est aujourd’hui réduit à expliquer qu’il est urgent pour les Anglais de s’entendre avec les Musulmans du pays. Dans le registre nationaliste, ce n’est même pas le dixième de ce que proposait un Mosley qui lui-même affirmait déjà que l’Europe devait être unifiée d’une façon ou d’une autre.
La situation est si critique que même unie, l’Europe fera face à une lutte pour survivre.
Si elle existait toujours en 2050, l’UE pèserait le tiers de l’économie chinoise.
Les micro-populismes regardent le passé et le confondent avec l’avenir. En prolongeant 1848 avec cette idée de restaurer la souveraineté de leurs états nationaux, ils jurent que ces cités-états feraient face isolément à des empires mondiaux nord-américain, chinois ou russe d’égal à égal.
C’est de la science-fiction.
Citer De Gaulle n’a aucun sens dans le monde actuel. Dans les années 1960, l’économie mondiale était réduite aux USA et à l’Europe occidentale. En termes relatifs, la France était encore une puissance influente dans un petit carré de pays développ��s limités à l’Occident. Avec une Allemagne coupée en deux, le « souverainisme » gaulliste, d’ailleurs relatif puisque la France gaulliste était dans l’OTAN, était un pragmatisme. Dans un espace mondial d’où a disparu le communisme et où les grands blocs capitalistes s’affrontent sous la direction de deux géants, la Chine et l’Amérique, ce souverainisme tactique n’aurait aucune prise sur les grandes réalités.
Qui imagine une discussion bilatérale équilibrée entre la France arabo-négrifiée de 2050 et la Chine et son tiers du PIB planétaire ? La France ne tient même plus tête à l’Algérie.
Ce qui est vrai pour la France est vrai pour tous les états européens et leur micro-populisme sans intérêt. Si demain la Turquie envahit la Grèce et les Balkans, et Erdogan ne fait pas mystère de le vouloir à la première occasion, que feront-ils ? En l’état actuel, rien. La seule chose qui retient Erdogan, c’est l’armée américaine.
La France s’est faite dégager de l’Afrique francophone sans rien pouvoir faire, ce n’est qu’une question de temps avant que d’autres n’attaquent directement le continent pour le dévorer morceau par morceau.
Il est temps que la discussion dépasse ces micro-populismes impuissants ou l’Europe en intégralité, France comprise, sera démantelée, occupée, pillée, et évidemment submergée démographiquement.
Nous avons besoin d’une mise à jour idéologique, stratégique, politique, et de raisonner conformément à la réalité du 21e siècle plutôt que s’accrocher à un cadre historique qui n’opère plus. La vérité est que le micro-populisme est un luxe offert par l’OTAN en ce qu’il tempère encore les forces extérieures, mais c’est temporaire.
Si les esprits restent gouvernés par l’imaginaire gaullo-communiste, les Français seront tous musulmans d’ici deux générations.
Démocratie Participative
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Vinland Saga et son traitement des personnages féminins : tentative d'analyse du cas d'Arnéis
Attention, billet qui spoile tout le manga jusqu'au tome 14 / saison 2 de l'anime sans vergogne. C'est normalement assez détaillé pour que tout le monde comprenne même sans avoir lu ou vu les chapitres mais, si vous ne voulez pas vous faire divulgacher l'histoire, je vous conseille de passer votre chemin.
Bon ! J'ai pas mal hésité avant de faire ce billet mais, son cas me gratte le crâne depuis que j'ai lu la conclusion de l'arc à la ferme et surtout le tome 13 alors, vu que j'ai un bureau des plaintes personnel avec mon blog, aller, autant en parler une bonne fois pour toute vu que je trouve que le traitement de ce personnage est... peut-être pas pourri et mal fait mais, surtout très frustrant et taché de grosses ficelles usés jusqu'à la corde avec pas mal de relent sexiste qui entache son personnage et cet arc, tout en détonnant à côté de la qualité de ceux des autres personnages (tous masculins), et je pense que ce serait bien d'en parler.
Par contre, attention, même si je m'apprête à critiquer une partie de son histoire, ce manga est excellent, même si tout n'est pas parfait. Vous voulez une excellente introduction à l'univers des norrois avec des représentations extrêmement solides de leur mode de vie matériel ? Foncez sur ce manga, le niveau de recherche et de détails fourré partout est juste dingue. On voie que l'auteur a fait ses recherches et même s'il y a l'air d'avoir des choses qui ont vieilli un peu, c'est surtout dans les premiers tomes (le manga a débuté en 2005). Là, ceux dont je vais parler (dernier chapitre du tome 8 jusqu'au tome 14) ont été écrit de 2010 à 2014 et c'est très correct, surtout qu'on a surtout des scènes de vie quotidienne qui sont très réalistes.
Bon, l'auteur a brodé sur les motivations des personnages comme pour le personnage de Knut qui veut "sauver les vikings" au sens chrétien du terme mais, étant donné qu'on a assez peu d'information sur sa personnalité (même si n'étant pas une spécialiste du vrai Knut le Grand, je ne peux pas décrire en détail tous les problèmes de son personnage vis à vis de la réalité historique alors, je n'en parlerait pas trop), c'était un peu un passage obligatoire pour les personnages ayant réellement existé qui apparaisse dans l'histoire mais dont on ne sait pas grand-chose. On a aussi des trucs plus foufous lors des combats comme Askeladd qui porte une cuirasse musclée romaine et qui débarque à un moment en toge mais, c'est justifié par son histoire où il se pense descendant du général romain Artorius qui serait le seul souverain légitime de son pays, le Pays de Galle, et de Grande-Bretagne et il est fasciné par le monde romain tout en détestant les norrois (la série reprend la vraie théorie que le roi Arthur était en réalité un général romain, comme la série Kamelott). On a aussi Thorkell le géant qui se bat avec des troncs d'arbre, un gars qui a une ouïe surdéveloppée, la troupe semi-légendaire des Jomsvikings (qui existe vraiment dans le manga) ont un uniforme alors que ça n'existe pas encore... mais ça reste soft et ça se rapproche de l'écriture d'une saga : les auteurs de ces récits font des scènes de vie quotidienne très réaliste étant donné qu'ils la connaissent très bien, c'est la leur après tout mais, quand il s'agit de voyage et de combat, on voie qu'ils brodent quand ils ne savent pas tout ou pour rendre l'histoire plus grandiose. Honnêtement, pour en avoir parlé avec un ami prof, ce ne serait pas aussi violent, on pourrait utiliser les planches de ce manga comme support dans un cours sur la vie quotidienne des norrois / normands.
Ce manga est excellent mais, il a mis la barre tellement haut que quand je le lis, j'ai des attentes plutôt élevé et là, il s'est pris les pieds dans le tapis, surtout que le cas d'Arnéis est assez commun à toutes les femmes dans ce manga et que comme toujours dans les séries historiques, même quand on essaye de faire réaliste, on retrouve les mêmes écueils qui tombent toujours sur le traitement des femmes qui est empreints de sexisme très actuel.
Je précise également que je n'en suis qu'au tome 14 et je n'ai pas vu l'anime (même s'il est également à la fin du tome 14 / début du tome 15). Je sais ce qui s'y passe grâce à ma meilleure amie qui m'en avait parlé, et elle m'a notamment parlé du sort d'Arnéis (même si elle ne m'avait pas parlé en détail des évènements du tome 12) avant que je ne lise cet arc alors, j'étais préparé à son sort mais, malgré tout, son traitement m'a quand même déçu. Je sais que la femme de Thorfinn arrivera dans les prochains tomes et elle sera bien plus forte mais, ça n'efface pas le traitement du reste des personnages féminins des tomes précédents. Ylva est un personnage extrêmement fort et intéressant mais, elle apparait peu et ça reste deux femmes sur toutes les autres de la série. D'accord, y en a pas beaucoup mais quand même.
Point de méthode :
Je vais essayer de citer le manga quand je peux alors, les citations seront entre guillemets ( "..." ), noté en italique avec le chapitre entre parenthèses classiques et quand je la modifie pour l'intégrer au texte, je soulignerait les changements en utilisant des crochets ( [...] ).
J'utiliserai également le terme de "norrois" pour décrire les peuples scandinaves du Danemark, de la Norvège et de la Suède en général. Le manga fait parfois la faute d'utiliser le terme "viking" pour désigner les norrois comme étant un peuple, alors que c'est un terme qui désigne un métier (c'est toute personne qui va en mer pour gagner sa vie, que ce soit par le commerce, l'exploration ou la guerre pêle-mêle). Il y a également le mot "normand" qui est bien utilisé en français mais, ça désigne souvent plus spécifiquement les habitants de la Normandie (colonie norroise) alors, le terme norrois me semble le plus juste.
Aussi, on parle de Vinland Saga, un manga très violent qui utilise sa violence au service d'un propos contre cette même violence extrême et dont la conclusion qu'il tire que plutôt que de s'entretuer tout le temps, vous feriez mieux de prendre votre bèche, cultiver votre champ et vivre heureux et tranquille plutôt que d'aller mourir bêtement pour un honneur bafoué ou par cupidité mais, il reste très violent quand même. Alors, liste d'avertissement / trigger warning : violence physique extrême, violence sexuelle extrême, viol, menace de viol, esclavage, esclavage sexuel, enlèvement, sexisme, mépris de classe avec des libres qui méprises les esclaves et les affranchis, humains considéré comme des objets par d'autres humains, sévisse physique, mort en général, mort de figurant, mort de personnage principal, représentation de folie, représentation de la guerre, massacre, mise à mort.
Je crois qu'on a tout, on peut y aller, suite sous la coupe :
Donc, pour commencer, qui est Arnéis ? Et bien, c'est elle quand on la rencontre :
Quand on la rencontre à la fin du tome 8 (chapitre 56), c'est via le regard d'Einar, esclave à peine acheté par le maitre de la ferme Ketil qui va travailler avec Thorfinn également esclave et deutéragoniste de cet arc qui permet de servir de point de vue frais et de justifier les explications qu'on donne aux lecteurs : Einar est un anglais qui a été vendu au Danemark alors, il connait mal la société norroise (même s'il parle leur langue car, il y avait beaucoup de norrois dans son village) alors, on lui explique pour expliquer au lecteur au passage.
Quand il la voie pour la première fois, Arnéis est dans une charrette derrière le maitre et même s'il a haït tout ce qui lui est arrivé depuis qu'il est à la ferme de Ketil car il est méprisé pour son statut d'esclave et par les valets de ferme qui leur volent leur nourriture (bref, réaction normale, surtout qu'il a toujours été libre), dès qu'il la voie, il déclare qu'en fait, "cet endroit [lui] plait beaucoup" (chapitre 56). Elle a rien dit, on ne sait rien d'elle, même pas son prénom, il l'a juste vu et il a été ébloui par sa beauté. Dès le départ, le personnage d'Arnéis est défini par sa beauté physique, au point qu'elle peut rendre agréable un endroit par sa simple présence.
On commence à en apprendre plus dans le tome 9 au chapitre 58. On est toujours du point de vue d'Einar qui est tout gêné en sa présence et qui a un béguin évident pour elle alors qu'il discute avec elle autour du puits le matin. Cependant, il pense qu'elle est la "jeune maitresse" (chapitre 58) et vu que Ketil, le très riche maitre de ferme qui possède Thorfinn et Einar, est un homme d'âge mûr (voir l'image ci-dessous et Einar le décrit comme un "vieil homme" dans le chapitre 55), qu'il la balade dans une charrette derrière lui, qu'elle est bien habillée, propre et semble bien nourrie contrairement aux autres esclaves qu'on a vu jusqu'à présent, et le manga ayant présenté Ketil comme un homme bon et raisonnable depuis qu'on l'a introduit (même s'il achète des esclaves en vérifiant l'état de leurs dents comme pour les chevaux, il a les valeurs et le mode de fonctionnement de son temps, et on peut souligner qu'il les traite bien tout en promettant la liberté à Thorfinn et Einar quand ils auront fini de défricher une forêt et de la transformer en champs, même si c'est une stratégie commerciale évidente : s'ils sont motivés pour gagner leur liberté, ils travailleront mieux, technique vieille comme le IVe siècle de notre ère), on peut légitimement penser qu'Arnéis est sa fille, à la manière d'Einar qui le pense également.
Sauf que non, elle apprend à Einar qu'elle n'est pas sa fille. Pour la citer, toujours au chapitre 58 : "Je suis une esclave, tout comme toi. Je suis la suivante personnelle du maître." ce qu'elle dit avec un air sombre alors qu'elle avait des expressions plutôt lumineuses dans tout le reste du chapitre.
On saute le reste du chapitre vu que ça ne sert pas à grand-chose pour son histoire, à part à introduire / rappeler que quand on est esclave, un maitre peut vous tuer n'importe quand (même si la menace plane sur Thorfinn et Einar à ce moment-là), à renforcer le fait qu'Arnéis est un personnage très positif et gentil car, dès que les milicens emmènent les deux esclaves qu'elle connait à peine (Einar venant d'arriver et Thorfinn étant trop enfoncé dans sa dépression pour parler à qui que ce soit) elle fonce chercher Patel, l'affranchi en charge des esclaves du domaine. Ce dernier déclare même qu' "elle a couru les champs pendant un moment pour [le] prévenir" (chapitre 60), pour qu'il vienne les tirer de ce bourbier, ainsi qu'à introduire un des thèmes de cet arc autour de la vie et comment rebondir après qu'on ait tout perdu : Einar a tout perdu et s'accroche à l'idée de redevenir libre un jour tout en ne se laissant pas faire et en rejetant son rang d'esclave en gardant sa volonté, Thorfinn a perdu sa motivation à vivre (venger son père en tuant lui-même son assassin Askeladd qu'il n'a pas pu tuer) alors, il est devenu complètement apathique vu qu'il a perdu son envie de vivre tout en se laissant porter par les décisions des autres, subit ce qui lui arrive sans se plaindre même si c'est injuste ou met sa vie en danger (même si on voie aussi que malgré tout, comme le dirait le chef des milicien, Serpent, "[son] corps [lui] dit qu'il veut vivre" au chapitre 59 car il esquive par réflexe un coup qu'il identifie comme vraiment dangereux) tout en devant apprendre à vivre comme un homme ordinaire alors qu'il a vécu comme un guerrier depuis qu'il a 6 ans (le labeur mis dans le travail aux champs est très important dans cet arc, Einar dit même à la fin de l'arc à Knut que s'il créait lui-même un champ de ses propres mains comme eux l'ont fait, "[il] sentirai[t] au plus profond de [lui] à quel point c'est mal de voler le bien des autres" au chapitre 97, même si ce n'est pas très important pour l'arc d'Arnéis), et pour Arnéis, on le saura plus tard mais, elle est également dans ce trio, même si on ne le sait pas encore.
On revoit Arnéis dans le chapitre 66 où on voie où elle et Einar sont assez proche, tout en étant celle qui rappelle à Einar que normalement, on ne doit rien aux esclaves en échange de leur travail (ce qui permet de souligner qu'un autre personnage, Sverker, le père de Ketil, présenté comme très bougon et grincheux est en fait un vrai personnage positif, ce qui le mettra en opposition avec son fils Ketil qui est un personnage positif en apparence mais, est une vraie ordure dans le fond). Donc, un personnage gentil mais, très terre à terre et réaliste avec leur situation, on note pour plus tard.
On introduit aussi le troisième personnage féminin de cet arc (Arnéis est la première femme introduit dans cet arc, et la deuxième est une fille de fermier avec qui le fils cadet bouffon de Ketil, Ormar, couche afin de pouvoir devenir sa femme en lui faisant un gosse et améliorer la vie de sa famille en rentrant dans la famille du maitre vu qu'ils ont des dettes envers lui, même si elle est ultra secondaire et n'apparait que dans littéralement 2 chapitres), la femme officiel de maitre Ketil, qui n'a pas de nom mais, un visage... mais encore, y a aussi une douille.
Bon, déjà, faisons un petit point quantitatif : si on a eu une demi-douzaine de personnage masculins présent dans l'arc (Thorfinn, Einar, le Serpent, Ketil, Patel, maitre Sverker, Ormar, les hommes de serpent, en particulier Renard et Blaireau, et on sait que Ormar a un frère ainé, Thorgeir, qui aura son importance dans la suite, un autre personnage masculin important sera introduit plus tard, et les personnage de Knut, Leif et Floki qui reviennent de l'arc précédent), on est à max 3 personnages féminins, avec la soeur de Knut Estrith qui complètera le cast féminins de cet arc au chapitre 72 et aura un rôle très mineur. Si je compte les personnages féminins de l'arc précédent (la soeur de Thorfinn Ylva ; leur mère Helga ; la mère d'Askeladd Lydia ; une esclave de l'oncle d'Askeladd du nom d'Hordaland [je met la traduction anglaise de son nom, j'ai prêté mon tome 1 et je ne peux pas vérifier directement pour l'instant] qui était une noble qui a fini esclave après la défaire de son père ; une jeune fille sans nom victime d'un raid et seul survivante ; la femme d'âge mûre qui recueille et soigne Thorfinn blessé tout en projetant son fils mort sur lui, sans nom aussi, qui a certes un caractère fort et affirmé mais se fait tuer tout de suite dans un raid ; et sa fille sans nom également qui a également du caractère pour le seul chapitre où elles apparaissent et se fait surement tuer aussi), on arrive péniblement à autant de personnages féminins avec un rôle plus ou moins important dans 14 tomes que de personnages masculins dans ce seul arc de l'esclavage qui nous intéresse, et plus de la moitié n'a pas de nom ou n'apparait que dans quelques chapitres par-ci par-là avant de disparaitre, et elles servent surtout de motivation ou de dispositif d'intrigue. Elles sont également en général la voix des civils et celles étant contre la violence des hommes car, c'est les premières à se faire détruire par la violence masculine, choses relativement réaliste vu que dans tout conflit à travers l'histoire, les premières victimes sont les femmes.
Hordaland sert surtout à mettre en place des points relativement important de la société norroise vu qu'elle n'apparait qu'au chapitre 2, le futur propos sur la liberté et le futur voyage vers le Vinland pour créer un pays sans esclave pour tout ceux voulant fuir la guerre, tout en montrant le sort injuste des civils qui finissent asservis à cause des guerres avant de disparaitre complètement. Les trois femmes sans nom de l'arc précédent (que je vais appeler l'arc de la vengeance vu que c'est le thème de cet arc) ne servent que dans un ou deux chapitres avant d'être tué, avec la mère et la fille qui pourraient être une porte de sortie de la violence pour Thorfinn mais qui choisit de continuer le plan d'Askeladd même s'il voulait qu'elles s'enfuient vu qu'il s'est attaché à elle, et même s'il y a une survivante dans le trio, elle sert surtout à montrer l'horreur des raids du points de vue des civils. Dans l'arc de l'esclavage, la copine d'Ormar sert surtout à montrer que tout le monde le prend pour un idiot (ce qui est le cas avant qu'il ne murisse, il est complètement stupide et vaniteux, il ne pense qu'à se battre et méprise le travail aux champs car il trouve que ce n'est pas un travail digne d'un norrois comme lui) puis à lui montrer la vraie horreur du champ de bataille à la fin de l'arc vu qu'au chapitre 94, après la bataille contre Knut pour voler les terres de Ketil, son père s'est fait trancher les deux bras et même si Ormar lui a mal parlé, elle continue de s'en faire pour lui vu que c'est le jeune maitre des terres que sa famille cultive.
Côté personnage nommées et vraiment importantes (pour le niveau des personnages féminins de cette histoire) : La mère d'Askeladd Lydia est surtout une ombre dans le fond (on voie toujours son visage dans l'ombre ou déformer par la folie) pour ancrer Askeladd dans le décor gallois, introduire l'histoire d'Artorius qui servira à la fin de l'arc, et elle est devenu folle après avoir été rejeté par le père de son fils dont elle était la maitresse, ce qui a poussé son fils à s'occuper d'elle dès son plus jeune âge et développe sa haine des norrois, vu que son père les a abandonnés, tout en voulant protéger le Pays de Galles natal de sa mère des invasions norrois.
La mère de Thorfinn, Helga, est le stéréotype de la mère et de l'épouse parfaite : calme, patiente, belle, de bonne famille, offerte en mariage à Thors en récompense pour ses faits d'arme par son père, suivant son mari jusqu'à littéralement le bout du monde, contre la violence (de mémoire, son oncle Thorkell lui reproche d'avoir trop influencé son mari à ce sujet). Elle se met en colère qu'une seule fois quand son mari Thors refuse de nommer leur fille en prétextant qu'il n'a pas le temps car, il doit retourner au combat, et Thors dit lui-même qu' "en 15 ans de vie commune, c'est la seule et unique fois qu'Helga s'est mise en colère" (chapitre 10) alors qu'elle ressort d'un accouchement difficile. Elle sert ensuite de motivation à Thors avec sa fille nouvellement née pour qu'il change son point de vue sur la guerre car, à partir du moment où Ylva est née et qu'il s'est attaché à elle en lui donnant un nom, il a commencé "à avoir peur de la guerre" (chapitre 10) et que c'est pour ça qu'il a "fui" son ancien groupe pour aller se cacher en Islande afin d'élever tranquillement sa famille.
Enfin, leur fille Ylva est la plus caractérielle de toutes les femmes de ce manga avec un caractère bien trempé, très fort et qui a les raisonnements raisonnables dans la famille, tout en contrant les pensées plus idéalistes pour l'époque de son père avec des arguments qui tiennent dans son contexte historique (elle demande par exemple dans le tome 1 [désolé, je n'ai pas le chapitre vu que je n'ai pas mon tome à la maison, je fais tout de tête ici --'] pourquoi ils n'achètent pas un esclave comme leur voisin pour les aider à la maison car ça fait beaucoup à supporter pour une famille de 3 adultes [bien qu'on dirait que l'idée d'embaucher quelqu'un ne lui vient pas à l'idée, même s'ils font partie des riches de son village d'après les annexes des premiers tomes], et elle est furieuse contre son père quand il échange la liberté d'un esclave mourant contre une grosse partie de leurs moutons [et donc appauvri leur famille car c'est sûr que l'esclave va mourir] à son maitre véreux qui le maltraitait car, il pense que tous les hommes devraient être libre, contrairement à sa fille qui pense surtout à leurs finances), ce qui permet d'avoir les pensées d'un personnage moyen de l'époque vu qu'elle est montré comme très rationnelle. Comme dit précédemment, elle est également la motivation pour Thors pour devenir pacifique.
Ylva et Helga sont également les deux personnages raisonnables à l'annonce de la guerre en plus de Thors car, elles sont les seules du village à ne pas se réjouir, ce qui est justifié dans le texte qu'elles connaissent le coup de la guerre contrairement aux autres habitants de leur village qui a vécu isolé du monde et des gros conflits. Elles disparaissent toute les deux de la série passé le tome 2, sauf pour un interlude à la fin du tome 4 où on voie Ylva s'occuper de tout à la maison sans leurs hommes vu que sa mère a été couché par le chagrin d'avoir perdu son mari et son fils, et chasser la baleine (ce à quoi Helga réagit en disant "Mais tu es une fille ?!" pour souligner que ce n'est pas habituel d'avoir des femmes allant chasser, alors qu'on emmenait des femmes à la chasse aux phoques car ça portait chances) tout en ne s'arrêtant jamais pour ne pas penser au chagrin d'avoir perdu son père et son petit frère, et le flashback expliquant les origines de Thors du tome 6 (chapitre 39 et 40) jusqu'au début du l'arc de l'expédition à l'Ouest à la fin du tome 14, au chapitre 100 où on voie qu'Ylva s'est mariée (elle en parlait déjà dans l'Interlude pour avoir plus d'aide à la maison et pour des raisons économiques) et a conservé son caractère bien trempée. Enfin bon, c'est pas des personnages très important aussi. Elles constituent surtout la famille que Thorfinn a abandonné en préférant poursuivre les assassins de son père puis en ne rentrant pas en Islande quand il en a eu l'occasion dans l'arc de la vengeance et ses regrets.
En fait, le premier personnage féminin important qui apparait dans plusieurs chapitres d'un même tome, c'est Arnéis. Quasi 9 tomes avant qu'on ait un vrai personnage féminin récurrent... et encore, au début, elle sert surtout d'intérêt amoureux pour Einar. Mais pour la femme de Ketil, c'est encore un autre niveau vu que j'ai l'impression qu'elle sert surtout à être en opposition avec Arnéis étant donné que sa première apparition et action au chapitre 66, c'est ça :
(désolé pour la double page en anglais, c'est plus pratique pour moi de prendre des images déjà présente sur internet que les perdre directement sur mes tomes pour des raisons de netteté)
Déjà, physiquement, elle est à l'opposé même d'Arnéis : vieille (si elle a le même âge que Ketil, c'est censée être une vieille femme), sèche, ayant surement perdu sa beauté contrairement à Arnéis qui est encore jeune et belle (dans un futur chapitre, le chapitre 80 après une ellipse de 3 ans dans l'arc, le mari d'origine d'Arnéis la décrit comme ayant "un peu maigri" mais étant "encore plus belle qu'avant" et même s'il est complètement fou, le dessin ne fait pas penser le contraire). Ensuite, on a aussi son attitude : à ce stade, même si on s'en doute un peu (et que cette double page sème quelques indices avec sa phrase "Peuh... un esclave est bien ce qui convient à une esclave. Qui se ressemble, s'assemble comme on dit"), on ne sait pas encore qu'Arnéis est la maitresse de Ketil (ou plutôt que Ketil l'utilise comme esclave sexuel) alors, le comportement de sa femme semble assez injuste envers elle, elle a juste pris deux minutes pour se laver le visage et discuter avec Einar, pas la peine de la frapper et de l'injurier comme ça, même si on peut se dire que ça sert à montrer toute l'injustice de la condition des esclaves.
Après tout, au départ, tous les esclaves qu'on a vu était maltraité par leur maitre (Hordaland était frappé par son maitre car elle était maladroite, l'esclave sauvé par Thors avait été maltraité à coup de chaine et avait perdu tout gout à la vie, Lydia est devenue folle après avoir été abandonné par son maitre et amant, les miliciens ont attrapé Thorfinn et Einar pour qu'Ormar devienne un homme en les tuant...) mais jusqu'à présent, ils ont toujours été condamné par l'histoire et soit vu comme des monstres (le maitre frappant son esclave avec des chaines est décrit comme immonde, même s'il s'en tire à bon compte, et le père d'Askeladd est montré comme un homme froid qui a mérité de se faire tuer par son fils illégitime qui va rafler tout son héritage pour lui en poussant les fils légitimes à s'entretuer grâce à sa ruse), soit comme étant pathétique (l'oncle d'Askeladd est décrit comme un idiot avare qui maltraite l'esclave dans lequel il a investi) ou se sont pris un poing dans la figure (Serpent engueule ses hommes et leur jure qu'ils le paieront cher s'ils recommencent à torturer et intimider des esclaves), et Ketil est montré comme quelqu'un qui traite bien ses esclaves (dans le chapitre 71, il prend même leurs défenses contre ses valets de ferme libre, même si c'est grâce à l'enquête de Patel qui a fait tout le boulot pour lui s'il aide, alors qu'il n'a pas levé le petit doigt plus tôt, ce qui fait partie de son personnage de lâche) alors, voir sa femme être aussi mauvaise avec Arnéis, ça fait bizarre, surtout qu'on ne sait rien de son personnage à part qu'elle est le stéréotype de la femme acariâtre qui est détestable (on ne sait pas par exemple si elle a toujours été acariâtre, si elle ne l'est qu'avec Arnéis par jalousie, ou si elle est devenue comme ça en vieillissant, même si on verra au chapitre 94 qu'elle est mauvaise avec tout ceux sous ses ordres, même le Serpent). Même si on sait qu'Arnéis est la maitresse de Ketil, en tant que spectateur contemporain, on sait qu'elle n'a pas le choix, on verra dans le chapitre suivant qu'elle ne l'est pas volontairement et même si on comprend que c'est difficile à supporter d'être cocufiée avec une femme assez jeune pour être sa propre fille, le comportement de la femme de Ketil semble encore plus injuste que personne du saint personne ne le condamne ouvertement et que tout le monde la laisse faire, surtout qu'elle disparait pendant un moment du manga. C'est juste un dispositif d'intrigue, pas un personnage.
On revoie Arnéis dans le chapitre suivant où Ketil se confie à elle après avoir dû punir deux gamins qui ont volé ses réserves, ce qui est normalement puni par des coups de bâton, même si le frère ainé prend tout pour protéger sa soeur. Etant donné qu'ils sont très jeunes et qu'ils volaient car, leur père a disparu et que leur mère est malade, Ketil voulait leur faire rembourser leur vol par leur travail (là où son fils Thorgeir voulait les faire rembourser en leur coupant un bras, chose complètement abusé, même pour l'époque, pas rentable pour deux sous vu qu'ils ne pourront plus travailler en étant manchot mais, qui colle avec la personnalité hyperviolente de Thorgeir qui est juste assoiffé de sang et de guerre, c'est le pire de la société norroise réuni en un seul personnage) mais, Patel (affranchi, personnage positif) et Serpent (mercenaire exilé pour faute grave, personnage gris moralement à tendance positive pour l'instant) font remarquer que c'est bien trop cruel, mais déclarent malgré tout que la punition normale pour un vol, c'est 10 coups de bâtons chacun, tant pis pour l'âge. Bon, je ne vais pas rentrer dans le détail de la différence entre la loi écrite et la loi appliqué, la politique judiciaire et d'application des peines, les punitions corporelles médiévales... j'en ai pas les compétences et les historiens du droit sont des anges de patience pour arriver à démêler des mille-feuilles législatifs pareils mais, si Patel dit que c'est la punition normal, c'est que c'est le cas, même si on est tous d'accord pour dire que c'est une punition trop cruelle, surtout s'ils vont déjà devoir rembourser leur vol en travaillant pour Ketil pendant des années. De plus, ces deux-là normalement, ils ne pèsent rien face à Ketil : Patel est un affranchi au ban de la société méprisé de tous pour être un affranchi, Serpent est un mercenaire employé par Ketil, et même Thorgeir devrait s'incliner devant la volonté de son père qui reste le patriarche de leur famille. Normalement, c'est le maitre du domaine qui doit décider du sort des délinquants mais, Ketil manque d'autorité et n'arrive pas à imposer sa volonté à ces deux subordonnés, alors qu'il est contre les châtiments corporels et qu'il le fait lui-même car, si c'est Thorgeir qui frappe les gosses, il va juste les tuer.
Après avoir battu le gamin qui a pris les 20 coups pour épargner sa soeur (j'en ai pas parlé plus tôt car, elle est juste une excuse pour rendre son frère plus héroïque car, il protège sa faible petite soeur et elle est quasi une figurante sans dialogue à part pour dire "Grand frère"), il va pleurer entre les cuisses d'Arnéis (littéralement, la mise en scène où ils sont tous les deux nus sous-entends clairement qu'ils ont eu des relations sexuels tous les deux). C'est là qu'on apprend que le surnom qu'on lui donne "Poing de Fer" qui aurait tué un ours seul est un mensonge (on apprend dans le chapitre 90 qu'il a volé sa réputation à un autre guerrier de son âge qui porte le même nom que lui) afin de se faire respecter car, les norrois ne respectent que la force guerrière mais, qu'en réalité, il est terrifié par la violence et la guerre. Pour l'instant, c'est pas illogique vu le reste de l'histoire, ce n'est pas un mauvais comportement d'avoir peur de la guerre : tous les personnages positifs réellement positif sont contre, et se mettre à vouloir la violence et utilisé la violence est montré comme une faillite morale avec Knut. Normalement, quelqu'un de bien dans cette histoire n'aime pas la violence, c'est un fait établi. De plus, Arnéis dit dans ce chapitre 67 qu' "être bon ne peut pas être une mauvaise chose. Je connais votre souffrance" et même si c'est évident qu'elle le dit surtout parce que pas le choix et qu'elle sert de réconfort à Ketil, on voie aussi que Ketil cherche surtout quelqu'un qui comprend son dégout de la violence.
Cependant, entre ça, une discussion avec Sverker plus tôt où Sverker (le vrai perso positif de la famille) le met en garde contre le fait d'avoir trop de terre pour s'en occuper et les défendre soi-même là où en réalité, Ketil n'est pas un bon guerrier qui peut défendre ses terres et achète la paix en donnant un énorme tribut au roi Harald, et où il dit que trop de richesse qui corromps vu qu'on en veut toujours plus, ça commence à faire beaucoup et on peut légitimement commencer à penser que si Ketil ne tient peut-être pas les gens par la violence, il les tient par l'argent. Sverker dit même "Plus on possède de richesses, plus on craint de les perdre. Pour apaiser ses craintes, on dépense de l'argent et on cherche à en gagner plus. Mon idiot de fils ne comprend pas la vanité de tout ceci." au chapitre 65, et vous avez le résumé de la mentalité et de l'arc de Ketil qui est une déconstruction de l'archétype du "bon propriétaire d'esclave" (pour citer ce message Reddit que j'ai lu après avoir écrit cet article et même si je ne suis pas d'accord avec quelques points mineurs, c'est un excellent post pour mieux cerner le personnage de Ketil). Donc, déjà, on sent que ça va mal se passer avec Arnéis vu qu'elle est complètement englué et sous le contrôle de Ketil qui malgré tout, la considère surtout comme sa propriété, même si ce n'est pas encore mis trop en avant comparé à la fin de l'arc mais bon, quand t'utilise quelqu'un comme esclave sexuel, voilà quoi.
Au chapitre 69, on ne voie pas vraiment Arnéis mais, Einar parle d'elle et c'est à ce moment qu'on apprend qu'elle ne sera jamais libérée malgré tout son travail car, elle est la favorite du maitre alors, il vaudra la garder avec lui à jamais et c'est par Einar qu'on apprend qu' "elle a l'air d'avoir renoncé à la liberté", ce qui complète le triptyque des réactions quand on perd tout : Arnéis est devenue esclave, on apprend plus tard qu'elle a tout perdu, et elle a renoncé à tout espoir d'être libre car, elle sait qu'elle ne sera libérée et se raccroche au peu qu'elle arrive à encore avoir... et même si c'est Arnéis qui nous racontera sa propre histoire plus tard, c'est un personnage masculin qui parle de son propre ressenti. Du côté d'Arnéis, on a juste des expressions de visage sombre mais, on est jamais de son point de vue, on a jamais ses pensées, c'est toujours les personnages masculins qui parlent à sa place sans jamais lui laisser la parole, alors qu'on a eu le point de vue d'Ormar par exemple, qui est un personnage plus secondaire qu'elle, qui apparait bien moins, là où Arnéis est pratiquement un personnage principale.
Le tome 11 reprend après une ellipse de 3 ans et rien à changer pour Arnéis, elle est toujours aussi gentille avec tout le monde, est toujours la maitresse de Ketil et aucun espoir de devenir libre, même si la femme de Ketil l'envoie s'occuper de Sverker qui ne peut plus s'occuper de lui-même à cause de son grand âge.
On ne la voie pas plus du tome 11 qui est un tome de set-up qui met en place tous les malheurs qui vont arriver : Ketil tente de gagner les faveurs de Knut, nouveau roi du Danemark après qu'il ait empoisonné son frère Harald par soif de pouvoir, mais Knut veut surtout réquisitionner ses terres car il a besoin d'argent pour contrôler par la force le Danelaw (nom norrois de l'Angleterre) et donc, il les piège en poussant Ormar (le fils idiot qui veut devenir un guerrier pour la gloire mais qui ne sait pas se battre) à assassiner un de ses hommes et son frère Thorgeir tue plusieurs soldats à lui tout seul, ce qui pousse Ketil à fuir avec ces deux fils tout en sachant que Knut va attaquer sa ferme. De plus, on a aussi un chapitre où un esclave devenu complètement fou à cause des mauvais traitements de son maitre tue toute la famille de son maitre, puis brûle sa maison une fois que tous les hommes adultes de la famille son mort en disant juste "ça fait si longtemps... en route... je dois aller les chercher..." (chapitre 74). Tout se résoudra dans le tome 12 et 13.
On découvre dans le tome 12 que cet esclave est en réalité le mari d'Arnéis, Gardar, qui veut la récupérer avec leur fils pour qu'ils puissent de nouveau vivre libre tous les trois malgré tout ce qui s'est passé (ce qu'exprime la couverture pile au-dessus). Elle hésite un peu à le suivre dans le chapitre 80 mais, il est finalement arrêté par le Serpent car, la tête de Gardar est mise à prix (il a quand même tué 4 personnes et un des hommes de serpent) mais, il agit comme s'il était complètement fou (ce qui est le cas) et Arnéis va ensuite se cacher en se bouchant les oreilles pour ne pas l'entendre alors qu'il hurle son nom, avec aucun espoir qu'il soit libéré vu qu'il a tué 4 personnes libres, un des hommes de Serpent, veut tuer le maitre Ketil (il a fait une crise de folie quand il pensait que le Serpent était Ketil alors qu'il sait que Ketil est bien plus vieux) et enlever Arnéis (résumé de ses crimes au chapitre 81).
Et là... j'avoue que je comprends un peu pourquoi les personnages de Thorfinn, Einar (et même Sverker plus tard) veulent libérer Gardar, du moins en théorie. Selon eux et leur point de vue, le seul moyen pour eux qu'Arnéis soit libre (étant donné que Ketil ne la libérera jamais), ce serait en s'enfuyant avec un homme aussi fort que lui qui est en plus son ancien mari. Une fois loin du Danemark (genre s'il retourne en Suède dont ils sont originaires), se serait très difficile pour Ketil de les retrouver (même si bon, même après que tout le monde croyait Thors mort et qu'il a même été enterré, les Jomsvikings sont arrivés à le retrouver on ne sait comment en Islande alors qu'il en a pas bouger depuis plus de dix ans alors, vu ce qu'on verra de Ketil ensuite et toute son obsession pour Arnéis, il serait bien capable de le faire), bien trop cher aussi, surtout que le maitre est absent pour le moment et que c'est le Danemark et la Suède du XIe siècle, c'est encore très boisé et c'est très difficile de pister quelqu'un ou de rechercher des gens, surtout que c'est très difficile de diffuser des portraits des personnes rechercher. Sur le papier, leur chemin de pensée est logique vu qu'il n'y a aucune chance qu'Arnéis soit libérée selon tous les personnages.
Mais d'un autre côté, il est évident que le type est complètement fou et dangereux. Même si c'est son mari et qu'il semble à peu près lucide avec Arnéis, il est persuadé que son fils est encore en vie alors qu'il sait que leur village a été pillé, il oublie qu'on le poursuit quand il la voie... ouais, même si c'est la seule solution à leurs yeux (qu'elle soit sauvée par son mari), ça fait un peu gros, surtout que tout le monde sauf Serpent est pour le laisser filer avec Arnéis : Einar, ça se comprends, il est amoureux d'Arnéis depuis 3 ans et veut qu'elle soit heureuse, même avec un autre, Thorfinn est à peu près raisonnable à ce sujet en disant que c'est un esclave en fuite qui a tué des gens, mais l'aide quand même à s'enfuir plus tard après qu'il ait massacré les hommes de Serpent, et même Sverker (soit la figure sage de cet arc) encourage Arnéis a allé le voir quand il est capturé. ça me semble assez artificiel alors, ça fait qu'en tant que lectrice, je me retrouve du côté de Serpent : d'accord, ce qui est arrivé à Gardar est horrible, d'accord les mauvais traitements l'ont rendu complètement fou, oui je comprends que pour les personnages, c'est peut-être la seule chance pour Arnéis d'être libre mais, Gardar est un homme dangereux qui tuera tous les gens qu'il croise tant qu'il sera libre, surtout que sa tête est mise à prix, et surtout qu'on a vu dans ce manga que tous les personnages violents finissaient mal.
Toujours au chapitre 81, Arnéis tente de garder la tête froide et compare la situation à un "orage" qu'on doit laisser passer sans l'affronter, puis raconte son histoire, qu'elle a "perdu son fils pour des marmites". On apprend alors qu'elle vient d'un village ni pauvre ni aisé qui vivait très bien, jusqu'à ce qu'on découvre de fer dans un marais proche, ce qui fait que tout le monde veut se l'approprier. Les hommes de son village (dont Gardar) votent pour se battre pour avoir le marais après qu'un de leurs alliés aient demandé de l'aide à Gardar pour qu'il participe au combat (et on peut se dire que s'ils l'ont voté tous ensemble, c'est qu'ils pensaient pouvoir gagner. On apprend même par la suite que quand les femmes rester au village voient des navires revenir, elles pensent que c'est leurs hommes qui reviennent victorieux alors que c'est l'ennemi qui vient piller leur village après leur victoire alors, pas de raison de douter que leur choix a été fait sans peser le pour et le contre), ce que les femmes du village ne comprennent pas car, les villageois ne manquent pas de marmite et de lame de faux mais, pour citer Arnéis "les femmes ne peuvent pas aller contre les décisions des hommes", ce qui permet de montrer le sexisme de la société tout en rappelant que si, écouter vos femmes non d'un chien, elles sont raison ! Il y a vraiment une distinction net entre les hommes d'un côté qui désirent le combat et la gloire, et les femmes qui rejettent le combat par nature vu que ce sont toujours des civils. Même dans le chapitre 6 où les femmes islandaises sont aussi enthousiastes à la guerre, c'est des figures dans le fond, on se concentre sur l'enthousiasme des hommes qui ignorent ce qu'est la guerre et pense qu'on peut s'en réjouir, et seuls la famille de Thors voit ça comme une terrible nouvelle (sauf Thorfinn mais, parce qu'il est trop petit, il n'a que six ans, et joue à la guerre avec ses camarades alors, il voie ça comme un jeu).
En fait, il n'y en a qu'une qui souhaite le combat, et c'est la femme de Ketil qui, dans le chapitre 94, est trop fière pour se rendre et préfère envoyer ses miliciens et les hommes qui leur doivent de l'argent se faire massacrer plutôt que de se rendre, être exilée et devoir mendier, alors que 100 soldats d'élite de l'armée royale, mené par le roi en personne, viennent d'écraser leur 300 hommes ordinaires ne sachant pas se battre, en ont tué plus d'un tiers, et il leur reste 20 hommes en tout. Je comprends qu'elle ne veuille pas s'exiler alors qu'on tente de leur voler leur ferme vu qu'ils savent tous ce que c'est le vrai objectif de Knut mais là aussi, on voie gros comme le nez au milieu de la figure que c'est surtout pour renforcer pour son opposition avec Arnéis : Arnéis est une femme raisonnable qui ne veut pas de combat, là où la femme de Ketil est la vieille acariâtre qui préfère sacrifier tous les gens en-dessous d'elle pour garder ses biens et son rang (ce qui fait également écho aux mots de Sverker qu'on a vu plus haut, puis au comportement de Ketil mais, on y arrive). Même la soeur de Knut déteste les combats et n'aime pas voir son frère se battre à l'entrainement (elle est choquée de le voir s'entrainer alors que la dernière fois qu'elle l'a vu, il était contre la violence mais bon, ça fait bientôt 4 ans que son frère est en Angleterre et elle devrait savoir qu'il a mené plusieurs batailles et a une manière de gouverner... plutôt musclé on va dire vu qu'on sait que les communications entre le Danemark et l'Angleterre ne sont pas coupé) alors qu'elle est noble, elle est très bien protégé et sait que la guerre pourrait aller dans l'intérêt de sa famille en les rendant encore plus puissant. Ce serait bien plus logique de la montrer comme comprenant l'intérêt de la guerre pour le bien de la puissance danoise et de sa famille mais, regretter qu'on soit obligé d'en arriver là, à la manière de Thorfinn qui regrette que la violence qui devraot normalement être le dernier recours soit en réalité le premier pris dans bien des cas.
Sauf que, ces femmes ont été élevé dans la même société que les hommes, tout le monde chez les norrois pensent que la valeur militaire est très importante, voir même que "l'honneur, c'est plus important que la vie" pour citer Thorgeir (le fils ainé de Ketil assoiffé de sang pour rappel donc, clairement pas un exemple à suivre) qui est un cas extrême mais, techniquement, vu ce qu'on a vu, bah ça devrait être la valeur de base pour beaucoup de monde normalement, le cas de Thorfinn et Thors sont censés être des exceptions.
C'est une bonne chose de montrer que derrière les représentations idéalisés du combat dans les sociétés anciennes, la réalité des civils et des proches de combattants est toujours qu'ils tiennent à leurs proches et qu'en général et dans la très grande majorité des cas, les gens tiennent à la vie, qu'ils veulent rester en vie et ne veulent pas se battre car c'est quand même mieux d'être en vie et de profiter que de mourir bêtement (chose qu'on devrait aussi faire avec l'histoire grecque d'ailleurs, surtout que les études récentes montrent que la conception de la guerre des grecs est en réalité bien plus pragmatique qu'on ne le pensait, histoire de battre en brèche l'idée que les soldats grecs sont LE soldat parfait et viril par excellence qu'adorent l'extrême-droite et les fachistes mais je m'égare), très bien même.
Ce qui me gêne, c'est la répartition très genrée des gens anti-violence et pro-violence. Même Einar qui déteste la guerre et les militaires (avec de très bonnes raisons vu que la guerre a détruit sa vie et l'a fait asservir) n'hésite pas à se battre quand il est en colère et peut avoir des réactions très violentes contre les gens qui lui ont fait du mal, à lui, à ses proches ou ses champs. Thorfinn et Thors sont pacifiques et anti-violence jusqu'au bout mais, c'est le résultat d'une réflexion philosophique assez longue et qui est très détaillé, notamment à cause de leurs expériences militaires et pour Thorfinn, on voie aussi qu'il regrette beaucoup ses actes qu'il veut expier.
Pour les femmes, on a pas ce chemin de pensée : ce sont des femmes alors, elles sont contre la violence. C'est automatique, et celles qui ne sont pas dans ce schéma de pensée sont des méchantes. En plus, avec la description d'Arnéis, on a l'impression que les femmes sont vraiment la dernière roue des carrosses qui n'ont aucun pouvoir dans leur village et que les hommes n'écoutent jamais (surtout que juste avant, Serpent dit qu'on n'écoute jamais les esclaves alors, ça mets des femmes libres pratiquement au même niveau que des esclaves) et d'accord, la société norroise, c'était pas la paix et les petits oiseaux mais, de mémoire, les femmes norroises avaient quand même plus de liberté qu'on ne le pensait à la base (en général, les femmes ont beaucoup plus de pouvoir d'action au Moyen-Age, même chez les Francs, ce n'est qu'à partir de la Renaissance qu'il y a un recul de leurs libertés et autonomie). Alors que ça aurait été simple de dire que les gens sont divisé dans le village d'Arnéis : une partie veut aller se battre pour récupérer le fer pour mettre du beurre dans les épinards et avoir une nouvelle source de revenue, ce qui serait une bonne chose en cas de coup dur, et de l'autre une partie qui veut rester neutre à cause du risque de représailles en cas de défaite et, pour citer Arnéis dans ce chapitre 81, ne pas "risquer leur vie pour quelque chose dont n'avions pas besoin", surtout que la cupidité fait également partie des thèmes de cet arc mais, sans genrer les camps. J'aurais plus accepter que ce soit une différence entre riches qui veulent encore plus d'argent et savent qu'ils auront la main mise sur le fer (tout en ayant un meilleur équipement qui les protège mieux au combat) et pauvres qui n'ont rien à gagner à se battre, doivent s'occuper de leurs champs et savent qu'ils ne tireront rien de ce marais qui sera accaparé par les nobles et ils n'auront rien à part des tâches supplémentaires (tout en ayant un moins bon équipement qui les fera mourir plus vite). Là, on sent vraiment que pour l'auteur, selon lui, les femmes sont forcément opposés à la violence car, c'est leur nature de femmes et de premières victimes, là où pour les hommes, ils doivent réfléchir avant de se dire que la violence, c'est mal.
On apprend ensuite que le fils d'Arnéis lui a été pris car, on la vendrait plus cher seule sans qu'on la pense mariée, et elle conclut que "si Gardar et les autres n'avaient pas participé à cette guerre... s'ils avaient attendu que l'orage passe... nous n'aurions pas tant souffert." (toujours chapiter 81) Je pourrais chipoter en disant que bon, si les norrois se battent souvent contre les francs et les saxons, ils se battent aussi très souvent entre eux alors, c'était une question de temps avant que la guerre frappe à leur porte mais, je comprends qu'Arnéis ait cette réflexion : elle a tout perdu à cause de cette guerre qui servait à rien, son mari, son fils d'un an, son village et sa liberté, ce qui l'a conduit à être l'esclave sexuel de Ketil, normal qu'elle pense ainsi. Elle décrit également Gardar comme étant "devenu l'orage" et qu'il lui fait peur alors, cette fois, elle "doit protéger [son] enfant de l'orage des hommes".
Car oui, on apprend tout juste là qu'elle est enceinte de Ketil ! Les violence sexuelles continuent ! Je dirais bien que bon, on connait les préservatifs depuis l'Egypte antique mais bon, en 5 ans de relation, j'imagine qu'un accident peut arriver et vu l'état où elle est, ça se comprend qu'elle s'accroche à son gosse pour rester en vie mais bon, vu comment les choses se profilent, vous le sentez la mort ultra tire larme facile qui arrive ? Car moi oui. On coche toutes les cases du stéréotype de la femme fragile à protéger et en détresse : belle, fragile, enceinte, vivant pour son enfant à naitre, et dont la mort est d'autant plus tragique qu'elle attend une nouvelle vie. Elle dit aussi que le maitre sera heureux de l'avoir vu qu'il lui dit qu'il en voulait un d'elle (et elle oublie très vite comment la traite la femme officielle de Ketil alors, quand elle la saura enceinte de son mari, j'ose à peine imaginer comment elle va réagir cette vieille peau). Enfin bon, elle utilise le fait qu'elle soit enceinte pour convaincre Einar de rien tenter pour libérer Gardar, de ne pas faire "empirer l'orage" car les premiers mois sont très importants. Donc, on dirait qu'elle a accepté de ne pas suivre son mari devenu complètement fou et qu'elle l'a accepté même si elle l'aime, et veut rester en sécurité.
Cependant, une fois qu'Einar et Thorfinn sont partis et qu'elle pense que le vieux maitre dort, elle tente de s'en aller pour aller soigner ses blessures sans savoir si elle prend la bonne décision, ce à quoi Sverker répond "Je ne t'accablerai pas. Fais ce que tu juges le mieux !" tout en s'excusant de ne pas pouvoir plus l'aider car tout le monde le croit complètement sénile.
Elle va donc soigner les blessures de Gardar. Elle tombe sur Serpent qui lui dit qu'ils n'ont pas soigné Gardar : "Pourquoi je devrais panser les plaies du gars qui a tué un de mes hommes ?". Serpent est très attaché à ses hommes alors, il se venge de la mort de son homme Blaireau en ne soignant pas Gardar car il lui en veut à mort, ce qui est montré comme très froid de sa part (à raison à mon avis). Cependant, comme la femme de Ketil le convoque chez à la ferme (le bras droit de Serpent qui part avec lui, Renard, pense qu'elle veut sa part de la récompense en échange de la capture de Gardar, soit 3 chevaux, ce qui est présenté comme injuste vu qu'elle n'a pas participé, ce qui suit le fait que ce soit une vieille femme acariâtre et injuste juste obnubilé par l'argent et que ce n'est pas un personnage, c'est juste une fonction et un stéréotype), il ne la ramène pas chez Sverker et confie cette tâche à un de ses hommes. Evidemment, elle arrive à le convaincre en le suppliant (la mise en page montre que c'est à cause de son beau visage qu'il accepte) et elle peut aller voir Gardar pour le soigner.
Quand Gardar la voie, la première chose qu'il lui dit est "coupe mes liens, Arnéis ! Rentrons chez nous !" (chapitre 82). Actuellement, il est dans un camp avec quatre miliciens qui le surveille, on se demande comment il pense s'en sortir mais bon, c'est déjà établi qu'il a complètement sombré dans la folie alors, normal qu'il ne soit plus du tout rationnel. Arnéis demande si on peut le libérer une seconde pour qu'elle puisse le soigner, ce que les miliciens refuse vu que bon, ils ont déjà eu du mal à l'attacher et que le type est dangereux mais, ils font quand même des "blagues" grasses en disant à Arnéis de lui faire "une petite gâterie" et qu'ils n'ont pas "attaché son machin" alors, elle peut le "bander", alors que Gardar lui demande pardon pour tout ce qu'il a fait tout en lui assurant qu'ils peuvent tout recommencer tous les trois (il n'a pas encore intégré que son fils est surement mort).
D'accord, c'est pour montrer que les miliciens sont horribles, on a déjà instauré que la plupart sont des criminels exilés, puis justifier la décision d'Arnéis, d'accord dans le tome 1, on a eu un page avec un viol au calme pendant un raid pour montrer l'horreur de la guerre et l'apathie de Thorfinn (car les femmes ne sont que des outils et des dispositifs d'intrigue dans cet arc... dans une grosse partie du manga même) mais quand même, ça n'avait jamais atteint ce niveau de beauferie et d'obscénité. C'est quoi ce dialogue digne de GoT ?! L'auteur passe son temps dans ce manga à mettre la misère à Martin en montrant comment bien écrire une histoire historique / à inspiration historique et là, il s'abaisse à son niveau ! C'est juste grossier ! En plus, les miliciens viennent de voir un des leurs se faire tuer, ce ne serait pas plus logique qu'ils soient juste ultra froid avec Arnéis car, elle vient soigner l'assassin d'un des leurs et qui aurait pu en tuer d'autre ? ça aurait été bien plus subtile de les faire agir de manière ultra froide tout en soulignant qu'Arnéis ne peut pas comprendre ce qu'ils ressentent car, elle n'est qu'une femme qui ne pense que par son mari comme devrait le faire les femmes. Plus simple et efficace sans tomber dans ce genre de ficelle bien plus grossière... aux noms des dieux, si Arnéis aurait été un homme, c'est évident qu'elle se serait pris un poing dans la figure et dégager à coup de pied ! On tombe dans des ficelles pareilles, c'est uniquement pour enfoncer le clou dans son statut de victime des hommes qui n'est défini que par les hommes.
Ensuite, les miliciens rentrent à l'intérieur malgré l'ordre de Serpent de toujours surveiller Gardar car, il commence à pleuvoir, ce qui colle avec leur personnalité qu'on a vu depuis le début. Le seul qui reste est celui qui a permis à Arnéis de voir Gardar et je précise que ce n'est pas lui qui a fait les "blagues" grasses autour (on ne le voie même pas en rigoler dans le décor), et il demande à Arnéis si elle a fini car, si Serpent voie qu'il lui a désobéi, il va se "prendre une [...] raclée[...]" (toujours chapitre 83) et il approche Arnéis pour la faire partir. Gardar en profite alors pour lui sauter à la gorge et l'égorger avec ces dents en lui arrachant la gorge littéralement, puis hurle à Arnéis de prendre son poignard pour couper ses liens.
Bon, je vais demander l'avis du public à présent : dans cette situation, votre mari - que vous aimez mais que vous n'avez pas vu pendant des années - vient de tuer un homme en l'égorgeant avec ces dents devant vous, vous ordonne de le libérer, il est blessé et donc ne peut pas aller bien loin sans recevoir de soin, vous êtes dans une caserne de miliciens, avec encore 3 miliciens vivants et même si les deux plus forts sont partis, ce sont des gens d'arme de métier qui arrivent, votre mari vous hurle de le libérer car "ils [vous] tueront tous les deux", il est complètement fou, vous savez qu'il a massacré ces maitres en s'enfuyant, vous avez eu peur de lui y a même pas deux heures, vous savez à quel point il est dangereux, et vous êtes enceinte, que faites vous ?
Réponse A : vous hurlez de terreur et vous écartez de lui
Réponse B : vous hurlez de terreur et vous écartez de lui en disant aux miliciens armés ce qui vient de se passer
Réponse C : vous hurlez de terreur et vous écartez de lui en disant aux miliciens armés ce qui vient de se passer, tout en leur disant que vous êtes enceinte du maitre qui les emploie pour assurer vos arrières.
Réponse D : Vous grillez vos neurones et vous le libérer de ses liens
Et la bonne réponse était la réponse D "vous grillez vos neurones et vous le libérer de ses liens" bien sûr ! Avec la mise en page qui vous montre vous tenir le ventre pour bien montrer que vous décider avec votre utérus de femme enceinte ! Et moi, vous me faites lâcher la rampe car, je ne voie pas comment Arnéis (qui a été montré comme un personnage plutôt raisonnable et lucide) peut penser une seule seconde que c'est une bonne idée de libérer Gardar alors que tout lui prouve par A+B depuis le début du tome que Gardar est devenu fou et est dangereux, même dans une situation d'urgence comme celle-ci et qu'elle a dit quelque pages plus tôt qu'elle veut que son bébé vive dans la paix et la tranquillité. ça fait vraiment "elle est amoureuse alors, elle fait n'importe quoi par amour", chose que ne font JAMAIS, les personnages masculins alors qu'en 12 tomes, deux arcs, on aurait eu le temps d'en montrer un qui agit stupidement par amour. Même quand il agisse par amour pour leurs proches (Thors qui s'éloigne de la guerre pour vraiment protéger sa famille, Askeladd qui venge sa mère et son peuple en tuant son père), ils sont en général raisonnables et reste calculateur, sauf Thorfinn pour venger son père mais, il a l'excuse d'avoir 6 ans, d'avoir vu son père mourir criblé de dizaines de flèches, et d'avoir toujours été présenté comme pas bien malin de base. Il peut agir même de manière franchement stupide dans l'arc de la vengeance et Askeladd s'en sert pour le manipuler et le pousser à lui obéir, c'est logique.
Einar aussi agit sur le coup de la colère, veut faire des choses stupides sur le coup de l'émotion comme tuer Ketil pour [on verra ça plus tard] mais, Thorfinn l'arrête presque toujours avant qu'ils ne fassent n'importe quoi pour qu'il ne "s'expose pas à la même malédiction que [lui]" en succombant à la colère et la violence selon le chapitre 93. Pour Arnéis, pas de garde fou, pas de réflexion, non, elle grille juste ses neurones et agit sur un coup de tête en le détachant. Le seul autre cas que je pourrais voir, c'est au chapitre 53 où, après avoir tué le roi Sven et alors qu'il est en train de vaincre Floki, chef des Jomsviking, Askeladd perd sa concentration en ordonnant à Throfinn de ne pas s'approcher, ce qui permet à Knut de tuer le régicide mais d'un autre côté, les actions d'Askeladd étaient suicidaire de base : s'il a tué Sven, c'est parce qu'il menaçait son Pays de Galles natal pour le forcer à trahir Knut et rejoindre sa cause alors, pour empêcher une invasion de son pays qui tuerait tout le monde (c'est le plan de Sven si Askeladd reste avec Knut), Askeladd décide de tuer Sven afin de provoquer un énorme chaos, même s'il savait qu'il allait y rester et en sachant qu'une fois Sven mort, Knut montrait sur le trône et ne menacera pas le Pays de Galles. Pour citer Knut au chapitre 52 qui a parfaitement lu dans son jeu "Le pays de Galles et moi. Il n'a fait que prendre la décision la plus efficace pour nous sauver tous les deux." et s'il prévient Thorfinn de ne pas approcher, c'est pour le protéger car à force, il s'est attaché à lui malgré tout et s'il sait qu'il va mourir, il ne veut pas que Thorfinn meure aussi. Il reste logique et calculateur dans tout ce qu'il fait (ce qui colle à son caractère), et ses actions sont réfléchies, ce qui n'est clairement pas le cas d'Arnéis.
On apprend ses motivations au chapitre 84, après qu'elle ait été rattrapé par les miliciens après avoir caché Gardar dans la maison de Sverker avec son accord, c'est même lui qui lui dit de cacher Gardar. Etant donné que les miliciens ne l'ont pas trouvé (elle l'a caché sous le lit du vieux maitre et d'accord, il faut de la force pour s'occuper d'une personne âgée qui a du mal à bouger, surtout que Sverker ne peut plus marcher et d'accord, sa maison n'est pas très loin de la forteresse des miliciens alors, elle a peut-être pu marcher avec Gardar - gravement blessé à la poitrine - jusqu'à là-bas mais bon, faudra m'expliquer comment Arnéis a pu soulever toute seule le lit en bois de Sverker [qui doit quand même peser son poids, c'est du bois quand même] alors que Gardar était blessé alors, ce n'est surement pas lui qui l'a soulevé dans son état vu qu'il est à présent inconscient. Thorfinn le déplace très facilement mais, il a toujours été présenté comme exceptionnellement fort. Je ne sais pas, l'histoire ne le sait pas et ça ne sera jamais justifier, on va juste dire que l'amour donne la superforce mais bon, c'est du détail, même si ça commence à faire beaucoup en quelques chapitres), Serpent décide d'utiliser Arnéis comme appâts pour attirer Gardar et pouvoir le tuer. Pour préciser, Gardar a massacré quatre miliciens à lui tout seul, et pas proprement évidemment alors, Serpent a encore plus les crocs et veut encore plus se venger de lui, tant pis pour la récompense. Thorfinn et Einar la rejoignent et arrivent à discuter discrètement pour que les miliciens ne les entendent pas et Arnéis déclare en pleurs pour justifier son acte à Einar qui ne comprends pas pourquoi elle a agi ainsi (les lecteurs non plus d'ailleurs) :
"Je... je ne comprends pas trop pourquoi j'ai fait ça... pourquoi je suis allée voir Gardar hier soir... Je crois que je rêvais encore... je rêvais que peut-être... peut-être... Gardar, l'enfant que je porte, l'enfant de maitre Ketil... et moi, tous les trois, nous pourrions recommencer une nouvelle vie... C'était un rêve bien égoïste... je... je suis une mauvaise femme... je ne pense qu'à moi-même...alors que Gardar n'a jamais cessé de penser à nous... il m'a demandé "pardon"... s'il est devenu un esclave en fuite... s'il a tué des gens... s'il a fait tout ça, c'était pour Hilati [leur fils] et moi ! Et pourtant... moi, je... je l'ai rendu responsable de tout... et j'ai... j'ai voulu l'abandonner à son sort..."
Donc, beaucoup de choses dans cette tirade :
1 - Arnéis elle-même admet que contrairement à ce qu'on pensait d'elle, qu'elle a renoncé à vouloir être libre, elle voulait encore l'être malgré tout (ligne 2 à 5)
2 - qu'elle se considère comme quelqu'un d'égoïste (ligne 5 et 6) car Gardar n'a jamais arrêté de penser à elle (ligne 6), pendant qu'elle a tenté de l'oublier et de l'abandonner (ligne 10)
3 - elle justifie toutes les actions de Gardar, même les plus horribles (genre égorger un mec qui a été relativement sympa avec Arnéis en lui arrachant la gorge avec les dents) par son amour pour leur famille (ligne 7 et 8)
4 - qu'elle a changé d'avis sur ce qu'elle disait au départ dans le chapitre 81 où elle pensait que c'était les hommes ayant choisi la guerre et les actions de Gardar (donc, un parti prenante dans l'histoire qui avait le pouvoir de décider, et qui est même celui qui a entrainé leur village dans ce bourbier vu que c'est lui qu'on est venu chercher à la base) en ne mettant plus la responsabilité de ce qu'il est arrivé sur son dos à lui, alors qu'elle même disait y a deux chapitres que si Gardar "voulait le protéger [leur fils], il aurait mieux fait de rester avec lui." selon le chapitre 81 mais, maintenant, c'est sa faute à elle.
Bon. Par où je commence ?
D'un côté, je comprends pourquoi Arnéis est dans cet état, elle a subi une série de choc très violent alors, normal qu'elle soit chamboulée mais là, elle a fait un 180° complet comparé à ce qu'elle pensait auparavant et rejette toute la faute sur elle, alors qu'on sait que dans son village, les hommes n'écoutaient pas les femmes et qu'elles n'avaient donc aucun pouvoir d'action. Si on suit le récit, elle ne pouvait rien faire à part subir alors, elle n'a aucune raison de s'en vouloir à mort, et le fait qu'elle s'en veuille d'abandonner Gardar alors qu'il est visiblement fou et dangereux n'améliore rien, c'est juste une relation ultra toxique qui la détruit comme le représente bien la couverture du tome 12, elle est prisonnière de son emprise et de leurs chaines d'esclave qui a ruiné leur vie. Avec ça, vu comment Gardar haït Ketil et est instable mentalement, j'ose à peine imaginer sa réaction quand il apprendra que sa femme est enceinte de son maitre et même si elle arrive à lui faire croire que le bébé est le sien, ça risque de faire mal si le bébé ressemble à Ketil plutôt qu'à Arnéis.
Elle s'en veut de l'avoir abandonné à son sort au lieu de l'aider mais, qu'est-ce qu'elle pouvait faire ? Son mari a tué des gens, dont des miliciens ce qui lui a mis leur chef très fort à dos. Arnéis n'est pas une soldate, elle ne sait pas se battre, jamais elle n'aurait pu faire face à tous les miliciens seule, et elle ne pouvait pas s'enfuir non plus vu qu'elle n'avait nulle part où aller, surtout qu'elle risquait sa vie étant donné qu'un esclave qui fuit est battu (ce qu'on a vu dans le chapitre 55 du tome 8 : Einar tente de s'enfuir plusieurs fois avant d'être vendu, ce qui fait qu'il a été battu pour le punir) et les chapitres suivant confirment que le maitre peut condamner à mort un esclave fugitif alors, pour une femme seule, pas habituée au combat et qui - de ce qu'on en sait - ne sait pas survivre en milieu hostile, elle risque juste de se faire rattraper par les miliciens ou par un autre marchand d'esclave qui la revendra ailleurs ou la ramènera à Ketil pour toucher une récompense, et montrer les esclaves se liguer ensemble contre Ketil serait incohérent vu qu'ils ne sont pas assez nombreux et bien traité justement pour éviter les révoltes ou qu'ils prennent le maquis dans les épaisses forêts danoises. Honnêtement, je ne voie pas comment elle aurait pu mieux agir qu'elle ne l'a déjà fait avec les cartes qu'elle avait.
Les personnages peuvent faire des choix irrationnels, faire des sauts de logique et autre mais, leurs sauts de logique doivent rester cohérents avec ce qu'on sait de leur personnalité et surtout, il ne doit pas en avoir trop. Là, avec l'histoire d'Arnéis, on enchaine des sauts de logique qui ne font pas sens avec son personnage qui certes, se rattachent à ce qu'elle peut pour continuer à s'accrocher à la vie malgré toutes les horreurs qui lui sont arrivées mais, restait quand même censée et intelligent, encore plus dans une série où tous les personnages restent quasi toujours censé à part les personnages aveuglés par leur haine et décrit comme stupide comme Thorfinn dans l'arc de la vengeance et un peu Einar. Comme le dit Sverker à Serpent pour la défendre dans ce même chapitre 84 "les esclaves n'ont pas eu de chance, c'est tout. Si nous n'avions pas eu de chance, toi ou moi aurions très bien pu finir esclaves aussi.". Arnéis n'a pas eu de chance et dans son monde, quand tu n'as pas de chance, tu perds tout et tu te fais capturer comme esclave si tu ne meurs pas, ça aurait pu arriver à n'importe qui. Encore une fois, ce n'est pas à elle de prendre la responsabilité de tout ça mais, rien dans la narration, ni Thorfinn, ni Einar ne lui disent "c'est pas ta faute si tu as été capturée, vendue comme esclave et ait été transformé en esclave sexuel par Ketil, c'est Gardar et les hommes de ton village qui ont fait n'importe quoi, puis c'est la faute de son maitre à lui pour l'avoir tellement maltraité qu'il est devenu fou, puis c'est sa faute à lui s'il a tué des gens" alors, dans une histoire où on nous dit clairement ce qui est bien ou mal, ça signifie surement qu'elle a raison de se reprocher tout ça.
La seule chose qu'elle a à se reprocher, c'est d'avoir libérer quelqu'un d'aussi dangereux que Gardar car, le scénariste lui a fait perdre ses neurones et ça, c'est pas bon quand on écrit un personnage, et c'est des sauts de logique qu'on ne voie pas chez les personnages masculins pourtant bien plus nombreux. Même ceux qui font des 180° et changent complètement de point de vue ont plus de justification comme Knut qui passe d'un jeune prince frêle et timoré à un roi froid et calculateur après la mort de son tuteur.
Knut fait ce changement radicale car, il est furieux contre Dieu qui laisse ses enfants s'entretuer et ne sauve personne alors qu'il est censé être un Dieu d'amour, c'est clairement dit et exposer et on comprend qu'après avoir vécu la mort de son père de substitution et tout ce qu'il a vécu en tant que fils cadet du roi qui tente de l'éliminer pour éviter une guerre de succession entre ses fils ou de diviser son Royaume en deux, tu m'étonnes qu'il soit en colère contre Dieu, surtout avec le moine qui lui sort que "la mort rend les humains parfait" vu qu'ils ne sont plus violent et que les hommes ne peuvent connaitre l'amour tant qu'ils vivent alors que Dieu leur ordonne de le chercher (avec l'illustration du chapitre 37 qui appui encore plus le lien avec le péché originel, surtout avec Knut qui se rebelle contre Dieu en voulant créer son paradis terrestre pour sauver son peuple et en étant en colère contre Dieu, ayant été élevé dans la foi chrétienne), et on met bien 2 gros chapitres (chapitre 37 et 38) pour justifier son changement radical. Il sombre alors dans l'extrémisme dans l'autre sens en devenant très froid et calculateur, jusqu'au-boutiste même, et déterminer à créer son paradis quitte à écraser tout le monde et faire des sacrifices "nécessaire" (et je crois que vous avez compris ce que destine la série aux personnes qui écrase les autres par la violence), ce qualifiant même "d'empereur" au chapitre 97 avec ce genre d'imagerie :
(tient, ça me rappelle quelqu'un en bien moins assumé par les scénaristes et ses fans mais je m'égare encore)
Son chemin est également clairement montré comme mortifère et damné, avec la tête de son père qui agit comme la voix de ses pires aspects de sa personnalité et le guidant du mauvais côté de la route avec ce genre de visuel :
Il finit par remettre à nouveau de l'eau dans son vin après deux chapitres (97 et 98) de discussion avec Thorfinn avec qui il a une relation privilégié. Deux chapitres complets et entièrement centré sur le sujet. Là où pour Arnéis, sa seule justification sont les dix petites lignes que je vous ait recopié... ouais, c'est léger comparé aux restes, et ça aide encore moins quand c'est le seul personnage féminin important qui a ce genre de traitement, ça renforce juste l'impression que ce n'est pas important ou que son comportement n'a pas besoin de justification alors que SI ! On a besoin de comprendre pourquoi Arnéis agit ainsi comme tu l'as fait avec Knut manga ! Je ne demande pas un tome entier de description mais, au moins plus de justification et qu'elle comprenne que non, ce n'est pas sa faute si Gardar est devenu ainsi et qu'elle avait de bonnes raisons de vouloir l'abandonner à son sort car Gardar est dangereux ! Je veux bien que son mariage avec Gardar ait été très heureux mais, ça fait 5 ans maintenant qu'ils ont été séparés, et de ce qu'on a vu, même si elle le décrit comme un bon mari et un bon père, c'est lui qui a emmené son village dans la guerre, et c'est pas les images mignonne de leur mariage qui va changé ça ! (voir l'image d'ouverture du chapitre 85 ci-dessous)
Bon, pour en revenir à l'histoire chapitre 85, Thorfinn et Einar arrivent à éloigner Serpent et son acolyte de la maison de Sverker pour faire sortir Gardar avec Sverker qui donne son chariot et un cheval à Arnéis pour qu'ils puissent s'enfuir malgré la blessure de Gardar. Je précise aussi qu'on sent bien que sa blessure est trop grave pour être soigné, il a été frappé profondément en pleine poitrine et même si Arnéis l'a bien soigné, Gardar est décrit comme froid alors, cette fuite est sans doute sans espoir mais bon, on est dans une saga, les miracles peuvent arriver. Cependant, Serpent flaire la douille vu que Gardar ne devrait pas pouvoir courir avec sa blessure et comprends que c'est surement Einar ou Thorfinn, revient sur ces pas et surprends Thorfinn et Arnéis en train de mettre un Gardar inconscient dans le chariot.
Serpent et Thorfinn s'affrontent sans qu'Arnéis intervienne jusqu'à ce que Serpent arrive à être à côté de la charrette avec Gardar à portée de sabre où elle le supplie de le laisser partir, Sverker lui propose de "payer une compensation pour la vie de ses hommes en vendant ses champs" (chapitre 86), ce qui est un énorme sacrifice pour lui vu qu'il tient beaucoup à sa terre et de mémoire, je crois qu'on peut payer parfois une compensation financière contre la paix (ça se faisait en tout cas chez les francs et vu le niveau de recherche de ce manga, ça ne m'étonnerait pas que ce soit aussi possible chez les norrois) mais, ce n'est pas une question d'argent pour Serpent car, pour le citer quand ils parlent de lui et ces hommes :
"Je reconnais que mes hommes et moi, nous sommes des ramassis d'imbéciles et d'ordures... Nous sommes tous des vagabonds qui avons tellement merdé ailleurs que nous ne pouvons même plus porter nos vrais noms. Alors pour vous, ça ne compte pas qu'on crève... hein ?! Gardar a beaucoup plus de valeurs alors, il a le droit de vivre ?! Plus que les vies de 5 de mes hommes ?! Allez, Thorfinn et Arnéis, parlez-moi de cette différence de valeur !"
Et... il n'a pas tord. On a bien vu les miliciens être les pires ordures (Renard qui livre Thorfinn et Einar pour qu'Ormar puisse les tuer afin de devenir un homme, ou le gars qui poussait à faire une "gâterie" à Gardar devant eux) mais, c'est pas les pires ordures qu'on ait vu dans cette série, très loin de là (le fils ainé de Ketil Thorgeir collectionne quand même les oreilles des ennemis qu'il a tué et les garde avec lui comme trophée tout en adorant combattre et voir les gens souffrir, pour dire le niveau), Serpent reste quelqu'un de plutôt sympa qui fait en sorte de remettre ses homme sur le droit chemin tout en étant un de ceux qui les traitent le mieux alors qu'il est libre et n'a jamais été esclave. Il se met même au même niveau qu'Arnéis et Thorfinn car, il sait très bien que même s'il était tué, ça n'aurait pas d'importance car, c'est un milicien qu'on a condamné à l'exil et mis au ban de la société, d'où sa question si la vie de Gardar vaut plus que celle de 5 personnes car Arnéis tient à lui, alors que lui aussi tenait à ses hommes. C'est un peu le seul à avoir le réflexe raisonnable de se dire "ce type est clairement dangereux, même pour nos standards, faut l'arrêter avant qu'il ne fait encore plus de dégâts". Il comprend d'où vient la folie de Gardar vu que pour le citer quand il apprend qu'il a assassiné son maitre, "Aaah, le fameux Kjallak ? Il a toujours maltraité ses esclaves. C'est bien fait pour sa gueule" (chapitre 74, tome 11), tout en prenant les mesures nécessaires pour le capturer et assurer la protection du domaine quand il apprend que Gardar a aussi tué les trois fils de Kjallak, a brûlé sa maison et sait se battre, tout en disant à ses hommes d'être très prudent car "quand un homme est acculé, il est capable de tout" et précise même avant "sans même parler des trois chevaux [de récompense]... vaudrait quand même mieux être prudent...", c'est assez clair qu'il se soucie surtout que Gardar ne tue pas quelqu'un d'autre. Il comprend pourquoi Gardar est comme ça mais, il ne l'excuse pas de ces actes contrairement à tous les autres personnages qui passent largement l'éponge sur ce qu'il a fait. D'accord, le propos de la série, c'est que la violence c'est mal et qu'il faut faire cesser les cycles de violence, ceux de vengeance compris mais, jamais au point d'excuser complètement un personnage pour ses actes. Elle tient toujours ses personnages responsables de leurs actes et ne les oublient pas.
C'est ça aussi qui est frustrant avec le traitement d'Arnéis : elle est complètement collé au personnage de Gardar à la fin qui est chouchouté par la narration alors que bon sang, le gars a tué des gens, dont son maitre qui a bien mérité son sort mais de ce qu'on en sait, ses fils n'avaient rien demandé (d'accord, ils ont aussi des esclaves mais, c'est un peu la norme dans ce monde), a brûlé sa maison volontairement après qu'ils soient tous mort alors qu'il a laissé la femme de Kjallak et son bébé en vie et donc, a aussi ruiné leur vie comme l'ennemi a ruiné la vie de sa famille à lui et après, même si le premier meurtre de miliciens peut être considéré comme de la légitime défense, il a quand même massacré les quatre autres au fort et encore une fois, arraché la gorge d'un mec qui a rendu service à sa femme en la laissant le voir et lui parlait bien. Ce mec est un danger public ! Et tout lui est pardonné car c'est le mari d'Arnéis et que l'histoire le considère comme la seule bonne solution pour qu'Arnéis soit libre vu que Ketil ne la laissera jamais partir, sans que les personnages n'envisagent d'autres solutions ou se disent deux secondes que même si elle arrivait à fuir avec son mari, Arnéis serait quand même en danger avec Gardar qui est complètement fou et violent tout en étant pas loin de mourir.
Chercher. La. Logique.
Enfin bon, toujours chapitre 86, en voyant Thorfinn et Arnéis ne pas répondre à sa question vu que bon, même l'histoire arrive à se souvenir qu'ils ne peuvent pas justifier les actes de Gardar, Serpent lui transperce la poitrine avec son sabre et veut arrêter Arnéis pour l'avoir libéré mais, comme on est dans une saga nordique, Gardar arrive à se relever malgré sa blessure mortel et étrangle le Serpent jusqu'à le faire tomber dans les pommes, même s'il continue de serrer pour le tuer (je dirais bien que c'est une preuve de plus que le type est dangereux mais, c'est le gars qui vient de le poignarder, je peux comprendre qu'il veuille sa peau) et la seule chose qui le fait lâcher le Serpent, c'est quand Arnéis lui dit qu'ils doivent rentrer chez eux et qu'Hialti est chez son frère en sécurité histoire de le faire partir avant qu'il ne fasse plus de dégâts (soit tue Serpent dont Arnéis est aussi proche) même s'il va mourir et Gardar semble retrouver sa personnalité de base (enfin, celle qu'on imagine si on se fie aux flashback) en disant qu'il doit remercier son frère et il remercie aussi Sverker platement quand il lui prête son chariot pour qu'ils puissent partir ensemble une dernière fois. On a ensuite une dernière scène de discussion - qui pourrait être mignonne si on n'avait pas vu Gardar être un monstre assoiffé de sang complètement fou pendant tout le tome - où les deux époux parlent de leur ancienne vie ensemble et de leur futur avec Hialti avant que Gardar ne meure dans les bras d'Arnéis qui le pleure, le tout en jurant de ne plus jamais les abandonner, elle et leur fils, alors que les hommes de Serpent les rattrapent. Fin du tome 12.
C'était long et comme moi, vous avez eu l'impression que ce n'était pas très bien écrit, avec les persos qui perdent leurs neurones pour le bien du scénario rempli de très grosses ficelles qu'on ne retrouve que sur le personnage féminin principale et pas du tout sur les autres personnages masculins, et qui a donc l'arc le plus mal écrit de ces 12 bouquins bien épais ?
Mes pauvres amis, vous n'êtes pas prêts pour le tome 13 qui est le pinacle de la mort des grosses ficelles bien sexiste, vu qu'on découvre quel était le but de la présence d'Arnéis depuis le début dans cette histoire : être une femme dans le frigo. Non, je ne plaisante pas et n'exagère pas mais bon, je vais vous expliquer ça, j'en suis plus à quelques pavés près.
D'abord, petit rappel de la dernière fois qu'on a vu Ketil dans le tome 11 : il vient de perdre la protection royal, ses fils ont tué des hommes du roi, il est en fuite de manière illégale avec Leif (un perso récurrent de la série qui cherche Thorfinn pour le ramener en Islande, également un personnage extrêmement positif et lui, ça ne se dément jamais de toute l'oeuvre, un peu l'équivalent de Sverker mais, pour l'arc de la vengeance), et le roi approche de chez lui pour saisir ses terres, ce qui le laissera ruiner alors, il est complètement au fond du trou. Rappelons que d'après Sverker (la voix de la sagesse malgré ses quelques excès de connerie dans le tome 12), avoir trop de richesse corromps, en particulier quand on a peur de les perdre, et que Ketil est obsédée par Arnéis qui est son esclave sexuel qui lui sert de coussin humain pour sangloter sur son sort tout en l'utilisant comme exécutoire sexuel pour avoir un peu de réconfort.
Et quand on le retrouve au chapitre 87, on voie qu'il a passé le voyage entier en boule dans un tonneau (donc plusieurs jours de trajets en pleine mer) et quand on leur en sort enfin, il a cette tête là en appelant Arnéis pour qu'elle vienne le réconforter :
![Tumblr media](https://64.media.tumblr.com/9716f9c752a5ba58e009b16e07c1ae29/fe472ada8ee255c1-09/s540x810/6af6c92797c9f9c93cd6cd4bf459f2a8006ecfce.jpg)
(désolé pour la qualité, j'ai pas eu le courage d'aller chercher des scans, et je ne trouvais pas la page que je voulais sur google alors, c'est de la photo au portable avec mon téléphone qui n'a pas le meilleur appareil qui soit)
Ensuite, il rentre chez lui, ne trouve pas Arnéis qu'il appelle toujours pour qu'elle le réconforte en étant dessiner de manière pathétique et tombe sur sa femme (première réapparition physique depuis son introduction et non, elle n'a toujours pas de nom) qui lui apprend qu'elle a tenté de s'enfuir avec son mari avec l'aide de "deux de leurs esclaves males" histoire de bien rappeler que les esclaves sont du bétail et donc, de l'abandonner, tout en la traitant "d'ingrate" et dit d'elle qu'elle est une "petite garce" qui "ensorcelle tous les hommes", même si elle s'arrête en voyant que son mari a cette tête là en disant qu'Arnéis "a osé" tenter de s'enfuir :
Oui, ça craint pour Arnéis, et la couverture du chapitre suivant, "Chapitre 88 : Le châtiment" n'arrange rien à ce sentiment, on sent qu'Arnéis va souffrir encore plus que les autres :
On ne la retrouve pas tout de suite, on a d'abord une scène où Serpent refuse de racheter la marchandise de Leif comme Ketil lui a promis (en échange de l'aider à fuir la capitale de Knut) car Ketil ne lui a rien dit alors, ils vont le chercher pour qu'il confirme mais, sur le chemin, quand Patel apprend que Leif veut racheter la liberté de Thorfinn, il lui demande aussi de racheter celle d'Einar (logique, c'est son ami) et celle d'Arnéis, ce qui fait encore monter la tension, surtout qu'on retrouve juste après Arnéis attachée dans la grange, surveillée par un milicien de Serpent qui lui dit qu'elle devrait être rassuré que ce soit Ketil qui la punira car, il sera bon avec elle étant donné qu'il est "complètement gaga" d'elle car, ça aurait été les miliciens, ils l'auraient tous violés jusqu'à ce que mort s'en suive et torturé, tout en la maintenant en vie le plus longtemps possible pour qu'elle souffre le plus possible.
Alors, on a vu des hommes jouer avec la tête du cadavre d'un autre être humain en tirant dessus avec un arc et des flèches mais, ils ont attendu de l'avoir tué pour le faire mort, et d'autres gars complètement saoul jouer à lancer des haches sur des prêtres chrétiens mais, les menaces de violence sexuels pareilles, c'est une première, et même si Serpent est très énervé, maintenant qu'il a eu sa vengeance, ça n'a pas l'air d'être le genre à torturer quelqu'un. Pour Gardar, il voulait sa mort, il l'a tué d'un coup d'épée sans plus le faire souffrir, point, et on l'a vu punir ses gars pour avoir torturé Thorfinn dans le tome 9. Mais bon, c'est une femme alors, le viol est un passage obligé j'imagine, surtout qu'il commence à la toucher pour la violer mais, il ne va pas jusqu'au bout car, Ketil l'interromps. Soupir de soulagement ? Non, toujours pas, il a cette tête là et est armé d'un gourdin (celui qu'il a utilisé pour punir le frère et la soeur voleurs plus tôt)
Arnéis est fichue. Même sans avoir lu la suite, on le sait dès maintenant, et même dès qu'on a su qu'elle était enceinte, comment elle est écrite en suivant à la lettre de grosses ficelles sexistes, on savait déjà que c'était la fin pour elle.
Ketil lui demande à qui elle appartient et quand elle répond "à vous, maitre Ketil...", il répond en la frappant violemment avec son gourdin en plein dans les côtes afin de la faire souffrir, et confirmant que oui, elle est à lui alors, pourquoi elle a essayé de s'enfuir si elle le savait. Ketil considère Arnéis comme sa propriété exclusive alors, comme il le dira dans ce chapitre alors qu'il la bat, "[il] ne permet à personne de voler ce qui [lui] appartient, pas même à [elle]... [sa] jolie Arnéis..."
Si les gens n'ont pas encore compris que Ketil n'était pas une bonne personne, là, on est sûr que tout le monde a compris.
On le voie aussi surtout viser son ventre alors qu'il ne sait pas qu'elle est enceinte. Pas son visage alors qu'il veut la faire souffrir, pas ses jambes pour l'empêcher de s'enfuir à nouveau, non, il appuie avec le bout de son baton sur son ventre spécifiquement, ce qui est surement plus pour le spectateur que pour la cohérence. Nous, on sait qu'elle est enceinte et que donc, viser son ventre est particulièrement dangereux vu que bon, déjà qu'on sait qu'elle va se faire tabasser à mort, ça va être encore pire si en plus, elle doit affronter une fausse couche là maintenant tout de suite, elle va perdre trop de sang d'un coup.
Quand elle lui dit qu'elle est enceinte de lui et le supplie de la croire, ça le calme deux secondes avant de reprendre encore plus furieux alors qu'il déclare : "Te croire ? Tu veux que je te croie ? Moi qui ai été trahi par la personne en qui j'avais le plus confiance ?" Autre point qui montre à quel point leur relation était tordue : si Ketil voie ça comme une vraie histoire, aimait surement sincèrement Arnéis (ou du moins ce qu'il l'obligeait à être), Arnéis n'a jamais été consentante pour ça. Elle n'a jamais choisi d'être avec lui, c'est son maitre qui l'a acheté et maintenant, lui ordonne de coucher avec lui et si elle ne voulait pas que les coups de bâtons arrivent plus tôt, elle devait lui dire ce que lui voulait entendre, à savoir qu'elle l'aime aussi, le comprends, et lui servir de doudou humain. La relation est complètement déséquilibrée et ça ne pouvait que finir mal vu que Ketil n'est pas quelqu'un de bien, loin de là, il veut juste posséder tout ce qui l'entoure et tout contrôler, ce qui a déjà été souligné dans sa conversation avec Sverker et qui est encore plus souligné ici vu qu'ils déclarent que tout le monde est un voleur qui veut tout lui prendre mais qu'il "punir[a] tous les voleurs !".
Comme toujours, Arnéis n'a pas le choix, elle ne fait que subir les décisions des autres personnages MASCULINS. Le seul choix important qu'elle a fait, c'est de décider de libérer Gardar de ses liens, ce qui a mené à cette situation et encore, c'est son échange avec Sverker qui finit de la convaincre d'aller le voir (même son choix d'aller chercher Patel n'a servi à rien quand les miliciens ont emmené Einar et Thorfinn vu que c'est le Serpent qui les sauve). Sinon, dans tout le reste de son histoire, les hommes lui ont toujours imposé leur choix et décidé à sa place (Ketil, Gardar), ou elle a besoin de l'aide des hommes pour faire ce qu'elle veut (Einar, Thorfinn, Sverker) ou la protéger (Einar, Thorfinn, Serpent lors des retrouvailles avec Gardar, Patel qui demande à Leif de la racheter avant qu'elle ne subisse la colère de Ketil et la soigne) et les rares fois où elle interagit avec un personnage féminin, elle est dans une relation d'antagonisme et se fait maltraité, vu qu'elle ne parle qu'à la femme de Ketil vu que... bah y a pas d'autres personnages féminins dans cette ferme à part la petite voleuse, sa mère veuve malade qui n'apparait même pas, la fille de métayer qui couche avec Ormar et sa mère. Pas de solidarité féminine, pas de discussion entre femme avec une figure plus âgée qui aurait pu lui dire "Arnéis, arrête de t'accrocher à Gardar, on va trouver une autre solution pour te tirer de là", rien. La seule relation entre femme qui n'est pas une relation familiale en TREIZE tomes sur pratiquement 15 ans de publication est une relation d'antagonistes où l'une jalouse l'autre et est une vraie mégère avec en face une femme victime de tout et innocente de tout. Montrer des norrois apprendre que la violence, c'est mal et décider de fonder un pays à eux tout seul pour les personnes fuyant l'esclavage et la guerre, c'était plus réaliste à mettre en scène que montrer deux femmes se soutenir ou un personnage féminin être maitresse de son destin on dirait... (cette dernière phrase est du sarcasme évidemment)
Qu'est-ce que le scénariste a fumé pour penser que c'était une bonne idée ?!
C'est Serpent qui sauve Arnéis en arrêtant le bâton de Ketil (évidemment que c'est un homme, ça aurait été incohérent que ce soit la femme de Ketil qui l'arrête vu à quel point elle hait Arnéis, même si ça aurait été très fort aussi de voir une autre femme la sauver. D'après les bonus du tome 9, Ketil a une fille qu'on ne voie jamais en plus de Thorgeir et Ormar car, elle est partie vivre avec son mari alors, elle aurait pu revenir pour une raison x à la ferme et en voyant comment son père traite son esclave, s'interposer car c'est juste inhumain et aurait de l'empathie pour elle car, elle a aussi été vendu dans un mariage arrangé pour que son père gagne plus d'argent. ça aurait fait un personnage féminin supplémentaire et on aurait pu voir de la solidarité féminine !), et en lui disant que oui, le bâton est un châtiment adapté pour le crime d'Arnéis (avoir tenté de s'enfuir) mais, que s'il continue, il la "condamn[e] à mort", tout disant qu'il a le droit de le faire vu que c'est son esclave mais, il lui demande si c'est bien ce qu'il veut, ce à quoi Ketil répond en lâchant le bâton et en ordonnant à Patel de la soigner, ce à quoi Serpent soupire de soulagement (ce qui renforce mon hypothèse que si c'était lui qui avait dû la punir en tant que chef des miliciens, il ne l'aurait pas fait violer comme le disait le milicien de tout à l'heure car, ce n'est pas dans les règles ou la loi de violer quelqu'un en punition d'un crime). En voyant ce qui vient de se passer, Leif lui demande s'il peut acheter Arnéis en plus d'Einar et Thorfinn, et si Ketil accepte de vendre les deux amis, "[il] ne vendr[a] jamais Arnéis. Cette femme [lui] appartient" puis finit de péter un câble en allant chercher ses armes pour empêcher Knut de lui prendre sa ferme (il recrute les paysans du coin en leur promettant d'effacer leurs dettes s'ils l'aident et sans leur dire qu'ils vont affronter l'armée royale, toujours pour continuer le fait que Ketil contrôle les gens via l'argent et n'est pas du tout une bonne personne) mais ça, ce n'est plus très important pour l'arc d'Arnéis à part pour dire qu'une bataille va avoir lieu littéralement demain ou après-demain et qu'ils doivent tous filer en vitesse
Là, Einar et Thorfinn découvrent surtout dans quel état Ketil l'a mis avec Patel qui ne sait pas si elle va s'en sortir. Einar se met à le haïr dans le chapitre 89, ne voulant pas que Thorfinn l'appelle "maitre" et en le traitant de "porc", ce qui est plutôt justifier vu qu'à part ce qu'il a fait à Arnéis, Einar n'a pas de raison d'haïr Ketil qui a été bon avec eux pendant toutes ses années mais, ça renforce l'impression que le seul rôle d'Arnéis est de donner une raison à Einar de se faire consumer par la haine pour permettre à Thorfinn de le sauver en lui éviter dans finir maudit comme lui par la violence (voir citation plus haut). Et là, elle sert aussi à retarder le départ du groupe vu qu'elle est trop blessé pour pouvoir être bouger, tout en ayant une dose d'inquiétude en plus à cause de son bébé avec tout le monde qui pense qu'il a survécu mais de peu, même si après ce qu'elle s'est pris, il devrait être mort le premier en fait. Mais bon, on dit qu'il est encore vivant pour faire grimper la tension autour d'Arnéis d'encore un cran, c'est facile et pas cher avec une méthode pareille car, la savoir en danger de mort imminente ne suffit pas voyons, il FAUT qu'un bébé soit dans la balance pour que qui que ce soit en ait quelque chose à faire de la survie d'une femme, même si Einar est amoureux d'elle, Thorfinn l'aime bien et que Patel s'inquiète pour elle aussi au point de demander à Leif de la racheter avant que Ketil ne lui fasse quoi que ce soit (c'est du sarcasme, évidemment, ça devrait être suffisant que la vie d'un personnage aussi gentil qu'Arnéis suffise à faire s'inquiéter le lecteur et avoir peur pour elle malgré sa crise de saut de logique dans le tome 12, pas la peine de lui rajouter un gosse issu des viols à répétition de Ketil pour qu'on s'inquiète pour elle. C'est juste là pour la valeur choc [pas si rare que ça dans la série même si c'est souvent justifié] et le pathos facile vu qu'une femme, c'est fragile et à protéger de base mais, c'est doublement plus le cas quand elle est enceinte vu qu'elle est particulièrement vulnérable [et j'ai toutes les femmes de l'histoire qui ont mené des campagnes militaires et ont été sur le champ de bataille tout en étant enceinte qui appellent d'un coup, elles ont deux mots à dire sur la "faiblesse intrinsèque et absolue" des femmes enceintes]).
Allez, avance rapide, j'ai écrit tout ça en un dimanche, je commence à fatiguer mais hors de question d'abandonner maintenant ! Alors... chapitre 90 "Le prix d'un repas" : préparatif de bataille des deux côtés, le Serpent qui confirme que Ketil est un imposteur qui a volé le surnom et la réputation d'un autre, les miliciens qui vont quand même se battre pour ne pas avoir de dettes envers un type aussi pitoyable que Ketil, Ketil qui continue de péter des plombs en emmenant les gens de sa ferme et dont il a besoin pour faire tourner sa ferme à la mort, eux qui l'ont suivi pour payer leurs dettes puis n'ont pas reculé par fierté en voyant que c'était le roi en face, les archers royaux qui massacre les paysans pas équipé et peu armé avec leurs flèches... ah ! On retrouve Thorfinn qui dit qu'ils peuvent filer avec Arnéis vu que là, les gens de la ferme ont d'autre chose à penser que surveiller que Leif ne vole pas ce qui reste d'Arnéis (mais vu qu'il est réglo, même s'il n'a plus aucun respect pour Ketil, il paye quand même le prix d'Arnéis sinon, ce serait du vol mais comme il le dit "si Arnéis reste ici, [Ketil] finira par la tuer" quand son fils lui fait remarquer que c'est un peu du vol quand même) et Thorfinn et Einar qui regrettent juste de ne pas avoir dit au revoir à Sverker qui ne sera pas épargné par la punition royale malgré son âge.
Arnéis dans tout ça, elle est dans le coma : elle rêve d'être avec un Gardar normal dans une charrette, en compagnie de deux enfants qui dorment, leur fils Hialti bien sûr mais, aussi un bébé qu'on se doute être le bébé qu'elle attendait (vu qu'elle s'y accroche pour rester en vie selon le tome 12, aller, on accepte qu'elle s'y soit attaché malgré le fait que ce soit un enfant du viol et après ce que Ketil lui a fait subir), dans des prairies verdoyante avec Gardar qui déclare qu'ils "seron[t] bientôt arriver à la maison. ç'aura été un long voyage plein de souffrance mais... la douleur va bientôt disparaitre" avec Arnéis qui sourit, avant qu'il n'arrête la charrette car, il doit rappeler à Arnéis qu'elle doit encore dit adieu à ce qui l'ont aidé alors, elle dit qu'elle va remercier Einar et Thorfinn. Plus de doute maintenant, la scène est très belle mais, on sait qu'elle va mourir. C'est juste l'évidence encore plus qu'après tout ce qui lui ait arrivé et ça termine les dernières personnes qui s'accrochent à l'espoir qu'elle s'en tire.
Début du chapitre 92 et après un tour du côté de la bataille où l'armée royal de 100 hommes expérimentés écrasent les 300 paysans inexpérimenté plus la vingtaine de miliciens sans difficulté (ce que la femme de Ketil ne comprendra pas dans le tome 14 vu que selon elle, étant donné qu'ils sont 3 fois plus nombreux, ils auraient dû gagner sur les hommes du roi par supériorité numérique, sans tenir compte que les Jomsvikings sont quand même la troupe royale d'élite habituée à se battre et très bien équipée, là où les paysans en face n'ont quasi jamais combattu de leur vie, ont peur, ne sont pas organisé et la plupart n'est même pas armée avec une arme conventionnelle mais, plutôt avec des outils et des objets du quotidien [y en a carrément un dans le décor avec une casserole sur la tête pour remplacer un casque vu que bah, il en a pas car ça coute cher et que ça ne se trouve pas sous le sabot d'un cheval ce genre de chose] mais bon, je vais pas trop tapé sur elle pour cette raison, tous les personnages riches de la ferme ont le même raisonnement qu'elle car, ils ne connaissent pas la guerre, la vraie, et Thorgeir est trop heureux d'aller combattre l'armée du roi à lui tout seul ou presque pour se faire un nom), on retrouve Arnéis qui se réveille avec les bruits de la bataille car, c'est les mêmes que ceux du jour où sont village a été détruit (elle le décrit comme "le bruit d'un monde qui se brise"), au grand soulagement de leur groupe, même si on sait qu'elle n'en a plus pour longtemps.
Quand Leif lui dit qu'il l'emmène en Islande car on y vit bien mais, qu'il lui dit qu'il y a des esclaves et la guerre quand elle lui pose la question, elle dit qu'elle n'y ira pas et qu'elle ira "dans un endroit différent" où est sa "maison qui avait brûlée" et dit que "Gardar et les enfants [l']attendent" mais, qu'elle "voulai[t] les remercier [...] d'avoir été si bons envers [elle]", ce qui est évidemment la mort et l'au-delà. Einar la supplie de ne pas partir car elle est enfin libre et Thorfinn ne sait pas quoi lui dire pour "retenir son âme dans ce monde".
Dans le chapitre 93, après un nouveau tour sur le champ de bataille où Ketil s'est fait ma-ssa-cré par les soldats royaux et est bien blessé en ne devant sa peau qu'à Serpent qui ne veut pas qu'il fuie ses responsabilité de ce désastre en mourant, on retourne à la charrette avec Einar qui tente de la supplier de survivre pour son enfant à naitre mais, comme elle sait qu'il est mort, elle doit "vite le rejoindre", et Thorfinn ne sait toujours pas quoi faire pour la retenir jusqu'à ce qu'elle demande "à quoi [lui] servirait[-il]... de vivre plus longtemps ? Pourquoi devrai[t-elle] vivre ? Alors que la vie n'est que souffrance... pourquoi devrai[t-elle] vivre ?". Honnêtement, vu ce qu'elle s'est pris dans la figure et le fait qu'on ait introduit qu'elle survivait que pour son enfant à présent, c'est logique qu'elle soit ainsi et même si Thorfinn lui fait un massagee cardiaque (ce genre de pratique a été introduit dès le premier tome vu que Thors en fait un à l'esclave maltraité à coup de chaine alors, ça ne sort pas de nulle part) et qu'Einar lui dit de ne pas partir et de vivre avec lui et pour lui, Thorfinn finit par lui parler d'un pays sans guerre ni esclave, le Vinland, afin de faire un parallèle avec son père qui tente de garder l'esclave maltraité en vie mais, qui lui parle du Vinland pour qu'il puisse partir l'esprit en paix, que ce soit l'esclave islandais avec Thors ou Arnéis avec Thorfinn qui demande à Arnéis de partir là-bas avec eux pour "créer une terre de paix au Vinland" (toujours chapitre 93).
Et vous savez quoi ? Ouais, faites survivre Arnéis et faites la partir au Vinland avec Thorfinn et Einar ! Elle complète leur trio de réaction face à l'esclavage et aurait ajouter un autre profil à l'expédition : ceux qui ont tout perdu, même l'envie de vivre et de se battre après trop de tragédies et de trop longues années d'esclavage mais, qui réapprennent à vivre petit à petit et retrouve gout à la vie. Arnéis est au fond du trou, elle pense qu'elle a tout perdu, qu'elle ne pourra jamais rebondir maintenant que Gardar et ses enfants sont morts alors, ça aurait été tellement fort de la voir guérir et aller de l'avant au Vinland ! Elle aurait pu développer plus de compétences, rencontrer d'autres gens, se faire des amis (pourquoi pas se lier d'amitié avec la femme de Thorfinn, ça aurait pu faire un bon duo), retrouver un sens à sa vie... bref, elle aurait pu grandir au lieu de rester bloquer éternellement dans la destruction de son village en étant enchainé mentalement à Gardar après 5 ans de servitude ! Quand un personnage est autant au fond du trou, c'est d'autant plus fort de le voir remonter et retrouver gout à la vie, comme l'a fait Thorfinn dans cet arc grâce à l'aide d'Einar !
Mais non !
Elle meurt, ce qui crée une grosse crise de haine en Einar qui veut tuer Ketil pour venger avec Thorfinn qui l'empêche de sombrer dans la violence comme lui autrefois, et ce qui motive encore plus Thorfinn à créer son pays de paix avec Einar qui le rejoint dans cette quête, et ils le feront "pour Arnéis" en se le jurant devant sa tombe car, tout ce qu'il a vécu depuis le début du manga ne suffisait pas à se dire que la violence, c'est mal et qu'il faudrait penser à créer autre chose d'un peu moins violent et qui empêche vraiment les hommes de s'entretuer. Il fallait évidemment qu'Arnéis meure pour motiver encore plus les hommes. En en parlant IRL, on m'a dit que sa mort sert à montrer que le monde est de la merde et injuste mais, tout le reste du manga le montre déjà très bien, pas la peine d'en rajouter, ça fait juste trop et ça fait lâcher les lecteurs à force, surtout quand sa mort ne sert que de motivation.
Elle n'est pas importante dans le tome 14 alors, je vais aller vite. Elle est juste évoquée en passant avec Patel qui jure à Thorfinn et Einar qui partent pour l'Islande puis le Vinland qu'il veillera sur sa tombe, et que dans l'épilogue, Ketil a survécu mais, est complètement apathique et ne pense qu'à Arnéis... encore. D'accord pour qu'il ne fuie pas la honte et les responsabilités de ses actes dans la mort mais, le voir survivre lui après toutes les horreurs qu'il a fait, en particulier à Arnéis qui meurt elle... comment dire que ça laisse un gros gout amer dans la bouche et que j'aurais préféré que l'épilogue dise juste qu'il est mort haït de tous alors qu'Ormar reprend la main sur le domaine et que c'est le fait de voir Ormar vendre une grosse partie de leurs terres pour dédommager les familles des victimes de la bataille qui l'achève car, il a vu ce qu'il a tenté de défendre à tout prix être démentelé par son fils pour réparer ses propres erreurs, tout en confirmant ce que dit Sverker lors de leur conversation, ce qu'il complète dans le chapitre 94 en déclarant que "l'excès de fortune apporte le malheur" comme il avait prévenu son fils.
C'est pour ça que je la qualifie de "femme dans le frigo" malgré le fait qu'elle soit un peu développé : une fois qu'on sait comment elle meurt, vu à quel point tout son personnage bouge en suivant des ficelles intrinsèquement sexiste où la femme est un simple outil du scénario à protéger ou qui sert de motivation en mourant, ça devient évident que son seul rôle est de mourir. Je crois que j'ai assez expliqué pourquoi le tome 12 n'est pas très bien écrit à mon avis vu que ça repose entièrement sur des décisions stupides d'Arnéis et le fait que tout le monde excuse Gardar de ses actes par magie du scénario mais, ça va même limite plus loin que ça : vous supprimer Arnéis (et par conséquence tout le sous scénario de Gardar), l'histoire se tient toujours très bien debout.
Einar qui déteste être esclave et finit par apprécié sa vie à la ferme à cause de son béguin sur elle ? On remplace son béguin qui commence "parce qu'elle est kro belle" par son amitié naissante avec Thorfinn, ça change quasi rien.
Le fait que Ketil est un connard ? Pareil, même sans l'énorme craquage avec Arnéis qui le "trahit", de base, ce n'était pas un personnage si recommandable dans le fond et si vous voulez qu'Einar ait une raison de le haïr et de vouloir sa mort pour avoir sa crise de rage dont Thorfinn le sauve, vous faites en sorte que Ketil soit un maitre gentil en apparence mais, véreux qui leur réclame toujours plus de travaux pour qu'ils gagnent leur liberté (par exemple, ils doivent juste défricher et créer un champ sur une petite parcelle, puis sur une autre, puis encore une autre plus grande, avec de moins en moins d'outil) et qui ne les aide jamais contre les valets de ferme sauf si Patel insiste comme c'est déjà le cas dans le manga, on garderait l'aspect "enchaine les gens par l'argent et les obligations morales" du personnage avec Arnéis et les violences sexuelles en moins.
Le fait qu'il craque complètement et va affronter Knut la fleur au fusil après avoir été en PLS dans un tonneau durant tout le voyage retour ? Il se réveille en rentrant chez lui, et en voyant toutes les richesses qui lui appartiennent et qu'il a gagné à la sueur de son front selon lui, ce qui lui fait péter une durite comme l'avait prédit Sverker car, plus on a de chose, plus on a peur de les perdre, ce qui mène à la situation du chapitre 90.
Les esclaves qui ont tout perdu et donc, ont renoncé à être libre un jour et d'avoir leur propre vie en main ? Thorfinn a exactement ce comportement au début de cet arc et est complètement dépressif.
Si on veut absolument casé Gardar pour aborder le cas des esclaves maltraités qui pètent une durite, on pourrait le garder mais, sans Arnéis qui l'obsède : ce serait toujours un esclave en fuite après avoir tué ses maitres en mettant le feu à leur maison après des années de souffrance, il se retrouve à échouer sur les terres de Ketil et il est trouvé par Einar et Thorfinn qui d'abord le prennent pour un vagabond du même genre que Serpent et ses hommes avant d'entrer au service de Ketil, puis apprenne que c'est un esclave très dangereux mais, quand ils sont avec lui, ils semblent être une personne normal et saine d'esprit qui leur donne un coup de main pour les remercier de leur aide le temps de trouver un moyen de quitter le Danemark discrètement. Sauf qu'une fois que les miliciens le retrouve, ils montrent son vrai visage de machine à tuer prêt à tout pour rester libre qui est aussi extrême car, il refuse de revivre un enfer pareil après avoir caressé l'espoir d'être libre d'aussi près, ce qui lui fait perdre le peu d'esprit qui lui restait après ces années de calvaire. Thorfinn et Einar hésiteraient à aider Serpent quand Gardar s'enfuit une première fois en tuant des miliciens mais, en voyant qu'à présent, il s'en prend à tout ceux qu'il croise sans distinction, ils aident Serpent à le capturer avant qu'ils s'en prennent au vieux Sverker. Etant donné qu'il insiste beaucoup sur le fait que des fermiers comme sa famille ne devrait posséder que les terres qu'ils sont capables de cultiver par eux-mêmes et considère les esclaves comme des personnes qui n'ont pas eu de chance, ce serait assez logique de dire qu'il n'a jamais eu d'esclave car, il s'est toujours occupé lui-même de tous ses champs mais, comme c'est un homme libre et le père de Ketil qui est réputé pour ne jamais libérer ses esclaves après leur avoir fait miroiter leur affranchissement toute leur vie sauf rares exceptions (Patel), il le pense aussi pourri que son fils et veut le tuer lui aussi, même si c'est un vieillard qui ne peut plus se défendre à son grand âge. Il finirait par se faire arrêter par Thorfinn qui le maitrise grâce à ces techniques non létal de combat à main nue pour maitriser ses adversaires hérités de son père, puis Serpent accepte de le remettre aux autorités pour que Gardar soit jugé et condamné malgré sa soif de vengeance car, sur le coup, il est surtout rassuré que le "vieux" va bien vu que dans le manga, Sverker et Serpent sont très proches et s'apprécient (avec Arnéis qui s'ajoute à la maisonnée de Sverker en plus de Thorfinn et Einar, il y a une vraie atmosphère familiale chez lui alors, on pourrait continuer sur ça).
Voilà, un sous scénario corrigé sans mettre de ficelle sexiste, sans excuser un assassin, et en montrant que l'esclavage, c'est mal, que maltraiter d'autres êtres vivants, c'est mal, et que c'est mal de tuer des gens, c'est quoi l'excuse du mangaka ? On peut supprimer entièrement un des personnages principaux sans souci et sans trop modifier l'histoire, avec juste des changements mineurs ou alors, des modifications qui améliorent le sous-scénario concerné, y a un problème ! Arnéis est juste inutile ou un poids, c'est tout ce que ça dit ce genre de constat !
Après, je suis consciente que le système de production du manga n'aide pas à avoir beaucoup de recul vu qu'il faut tout boucler pour chaque parution de magazine, ce qui crée souvent des trous dans le scénario car, le mangaka n'a pas eu le temps de bien réfléchir à son histoire, surtout quand il fait le dessin et le scénario comme Makoto Yukimura, et encore plus pour un manga historique comme Vinland Saga qui est aussi juste et renseigné (même si on dirait qu'il n'a pas été publié de manière hebdomadaire vu que le mangaka n'arrivait pas à suivre ce rythme [tu m'étonnes vu la demi tonne de travail sur chaque planche !] et maintenant, il est publié dans un magazine mensuel, tant mieux pour la santé de l'auteur). Mais quand même, que l'arc le moins bien écrit de tous les personnages importants soit pile celui du seul personnage féminin important en 14 tome, qu'on retrouve beaucoup de ficelles d'écritures intrinsèquement sexiste qui ne sont là que parce qu'elle est une femme, dont le traitement diverge autant de celui des personnages masculins, qui ne sert qu'à mourir pour donner des motivations aux personnages masculins... admettez que c'est un peu gros. Thors aussi est destiné à mourir et sert de modèle à son fils après avoir été sa motivation pour se venger mais, il est un personnage plus complexe et développer qu'Arnéis alors qu'il n'apparait qu'en flashback, là où Arnéis est surtout une demoiselle en détresse définit par sa beauté, sa gentillesse et sa faiblesse.
Je ne sais pas ce qui s'est passé, j'étais pas dans le bureau de Yukimura quand il a écrit mais, on dirait presque que soit il s'est dit que ce n'était pas la peine d'autant fouiller son personnage car, elle était la fille à protéger, ou alors que c'était complètement acceptable de réutiliser ces vieilles ficelles usées jusqu'à la corde dans le cas d'Arnéis alors qu'il est assez original avec les autres personnages principaux et sort souvent des sentiers battus, et la seule raison que je peux voir comme origine de cette différence, j'en suis désolée, c'est qu'elle soit un personnage féminin et que les personnages féminins sont encore et toujours considérés comme des personnages de seconde zone qu'on soigne et peaufine moins car, elles ne peuvent pas être d'aussi bon personnage que leur équivalent masculin, ou alors que les femmes réagiront forcément différemment des hommes, ce qui est un peu le cas ici vu que les femmes ne semblent pas avoir grandi dans la même société que les hommes en étant forcément contre la violence, là où tous les hommes ou presque l'adorent par nature et doivent réfléchir pour comprendre que la violence, c'est pas bien. Je ne voie pas autre chose.
Et c'est juste désolant comme constat. On ne devrait pas encore trouver des personnages féminins principaux qui ne sert à rien dans les années 2010. Elles méritent bien mieux, Arnéis méritait bien mieux et en la faisant juste survivre et partir pour le Vinland, on aurait pu avoir un personnage qui guérit et se relève malgré tout grâce aux soins de ses proches et en trouvant de quoi s'accrocher à la vie malgré tout, tout en se sortant de ses regrets. On aurait même pu la faire retrouver Hialti et être heureuse avec lui par magie du scénario. On est dans une saga, ça peut arriver ce genre de chose alors, go ! Laissez Arnéis être heureuse et à se relever nom des dieux !
Je sais pas trop comment finir ce billet... je vais juste dire que son traitement m'a vraiment déçu et j'espère vraiment que la femme de Thorfinn sera aussi bien écrite qu'on le dit car bon, quand une histoire arrive à faire l'exploit de respecter autant que possible la réalité historique, c'est dommage qu'elle se prenne les pieds dans l'écriture d'une moitié de l'humanité, surtout quand elles sont censé avoir une meilleure condition que celle qu'on imagine à l'époque décrite... et que c'est usant à force que ce soit toujours elles qui perdent toute leur force d'action historiquement documenté et prouvée pour faire plus "réaliste" selon des stéréotypes complètement faux et pas perdre le lecteur qui pour lui, c'est plus difficile de croire en une femme libre et contrôlant sa vie en 1018 plutôt que croire à un homme géant se battant avec des troncs d'arbre parce que c'est classe... vu la rigueur de Vinland Saga et la qualité de ce manga, c'est encore plus usant vu que la moitié de l'humanité est réduit à la troisième roue du carrosse... enfin, la moitié de l'humanité... après tout, si on suit ce genre d'histoire, l'humanité est composé à 90% d'homme et de 10% de femmes alors... voilà quoi...
Enfin, merci beaucoup pour avoir tout lu et supporté mon petit coup de calcaire, fallait que j'en parle pour me le sortir de la tête et mieux mettre des mots sur ce que je ressentais sur la fin de cet arc...
Merci encore pour votre gentillesse et votre courage d'avoir tout lu.
#Vinland Saga criticism#une curieuse qui s'énerve un peu et dit des trucs qui lui passe par la tête#c'était du travail de longue haleine et j'ai pas l'habitude de faire des analyses sur un manga sur un aussi long arc...#j'espère que ça reste compréhensible pour un maximum de monde...#ça reste une critique assez acerbe de tout un pan de l'écriture j'évite de le mettre dans le tag principal tant pis pour la visibilité#cet arc aurait pu être très bon et c'était osé de mettre aussi peu d'action après le 1er mais il se prend largement les pieds dans le tapis#et c'est dans le même tapis que tout le monde se prend les pieds alors qu'en général la série n'a pas ce genre de défauts#en règle général j'ai tendance à être relativement tolérante vis à vis de l'esclavage dans la fiction et des personnages qui le pratique#'c'était comme ça à l'époque' tout ça... mais ça ne veut pas dire qu'il ne faut pas le critiquer#après tout même à l'époque les gens étaient contre avec les esclaves eux-mêmes en première ligne comme Spartacus#C'est un sujet avec une réponse simple -c'est mal l'esclavage- mais dont le traitement est compliqué#surtout à des périodes anciennes vu qu'on a tendance à plaquer l'esclavage négrier du 18-19e sur des pratiques différentes#l'esclavage grec- romain- norrois- ottoman... chaque système a ces particularités et sa propre manière de broyer les esclaves#mais ça n'empêche pas de les critiquer ou de laisser une autonomie de pensée aux esclaves -comme Einar-#Ketil était une très bonne déconstruction de l'archétype du 'gentil maitre' vu qu'on voie que dans le fond il veut que tout lui appartienne#ça aurait pu être un excellent arc si le traitement d'Arnéis avait suivi et qu'elle n'était pas réduite à une demoiselle en détresse#son traitement est pas loin de saboter entièrement la conclusion de l'arc au point qu'après coup je me demande s'il n'a pas été raccourci#vu que pas mal de gens n'ont pas aimé la tournure plus lente de la série et ont critiqué l'absence de combats 'épiques'#C'est peut-être pour ça que Serpent-Roald est mon personnage préféré de cet arc il reste lui-même dans le tome 12#j'aurais bien aimé savoir quel crime il a commis pour avoir été banni vu qu'on ne le dit jamais clairement#Il est gris moralement mais il agit quand même de manière compréhensible dans son contexte#honnêtement à part le meurtre de Gardar il prend souvent des décisions assez bonnes et tient comme il peut ses hommes#ça faisait plaisir de le voir devenir un honnête homme cultivant son champ avec Sverker#même Ormar qui commence comme un personnage purement comique grandi et a un arc très intéressant#alors pourquoi c'est pile Arnéis et les persos féminins qui n'ont pas ce niveau d'écriture ?!#ça me dépasse...#sinon point méta pour moi apparemment en anglais Thorgeir s'appelle Thorgil...#merci au trad français d'avoir mis un autre nom pour lui ça m'évite d'entacher ma propre Thorgil en portant le même nom que cette brute ^^
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"En Grande-Bretagne comme aux Etats-Unis, quelque 70 % des universitaires se décrivent comme "à gauche", tandis que la culture qui nous environne est de plus en plus hostile à l’égard des valeurs traditionnelles ou de toute prétention à la reconnaissance des grands accomplissements de la civilisation occidentale. Les conservateurs ordinaires – et bien des personnes, peut-être la plupart, rentrent dans cette catégorie – entendent constamment que leurs idées et leurs sentiments sont réactionnaires, partiaux, sexistes ou racistes. En étant simplement ce qu’ils sont, ils offensent les nouvelles normes d’inclusion et de non-discrimination. Leurs honnêtes tentatives pour vivre selon leurs principes, en fondant une famille, en goûtant les joies de la vie locale, en vénérant leurs dieux et s’attachant à leur culture - ces tentatives sont méprisées et tournées en ridicule par le lecteur du Guardian. Pour cette raison, dans les cercles intellectuels, les conservateurs évoluent en silence et avec discrétion, attrapant le regard de leurs semblables là où ils se trouvent, comme les homosexuels chez Proust, que ce grand écrivain comparait aux dieux d’Homère, qui seuls peuvent se reconnaître les uns les autres lorsqu’ils évoluent, sous couvert de déguisement, dans le monde des mortels."
Roger Scruton, De l’urgence d’être conservateur, trad. Laetitia Strauch-Bonart, 2014.
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Fanfic Pendranièvre : Le Coeur a ses Raisons... Chapitre 6
Bonjour à toutes et tous !!
Je sais j’ai tardé à poster ce nouveau chapitre mais grâce à @ladychoco je me suis mis un bon coup de pied aux fesses ! Et le voilà 😉
J’espère qu’il vous plaira, j’ai hâte de lire vos commentaires.
Bonne lecture.
Chapitre 6 : La Réalisation
Arthur Pendragon n’était pas connu pour être un homme patient. Que ce soit pour attendre des nouvelles de son ex-femme, ou pour tolérer le nombre incalculable d’abrutis étant venus demander sa main à Léodagan, c’était tout bonnement pareil. Le Roi de Bretagne avait les nerfs à vifs. Une semaine sans aucune nouvelle, pas une lettre pas un mot… Il pensait que Guenièvre aurait au moins pris la peine de rassurer ses parents… Cela dit, cela ne devrait pas le surprendre puisqu’elle ne les avait même pas informés de son départ. Alors, quand Angharad vint le voir pour lui dire qu’elle avait des nouvelles, il se dit qu’il était bien bête de ne pas avoir pensé à elle plus tôt.
_ Le seigneur Perceval m’a envoyé une lettre, dit-elle, la porte de la chambre du Roi juste ouverte.
_ Entrez !
_ Il dit qu’il se trouve chez la tante de Madame …
_ La sœur de Léodagan ?
_ Il semblerait… Le seigneur Perceval ne sait pas écrire, c’est l’oncle de Madame qui l’a aidé à la faire… Je doute que Madame soit au courant de cette initiative…
_ Vous avez sans doute raison… Elle sait que si elle révélait sa position, tous ces idiots qui frappent ici depuis quatre jours iraient directement la voir.
_ Et en quoi cela dérange Monsieur que Madame ait des prétendants ?
Arthur lança un regard noir à Angharad. La jeune femme avait toujours eu la langue bien pendue, il ne devrait pas en être surpris. Pour autant, il n’avait pas de conseil à recevoir d’une femme même pas foutue de faire comprendre ses sentiments à Perceval. Il préféra donc ignorer sa question et la congédia sans ménagement.
_ Monsieur devrait bien réfléchir… car s’il veut récupérer Madame, il ferait mieux de le faire pour les bonnes raisons et pas simplement parce que d’autres hommes se sont, eux, aperçus que Madame était digne d’être aimée et non trompée et humiliée à longueur de temps.
La servante prit alors ses jambes à son cou, n’attendant pas la réponse du roi. Elle savait qu’elle avait dépassé les bornes mais il fallait qu’il comprenne qu’il ne pouvait plus jouer comme il le faisait… S’il voulait vraiment refaire de Guenièvre sa reine, elle devait s’assurer que les choses seraient différentes pour sa maîtresse. Elle ne devait pas revenir si le Roi comptait ne rien changer à son comportement.
-o-
C’était difficile à admettre mais Angharad avait raison. Le Duc d’Armorique était venu rencontrer Léodagan afin de lui demander la main de Guenièvre. Un de plus ou un de moins, après tout quelle importance, son ex-beau-père les avaient pratiquement tous fait fuir. Seulement, cette fois, Léodagan avait reçu poliment le jeune homme d’environ trente ans. Grand, des cheveux châtains et des yeux verts, il aurait pu charmer n’importe quelle dame du royaume. Toutefois, ce n’était pas n’importe quelle dame du royaume qu’il voulait courtiser mais bel et bien l’ancienne Reine… et cela faisait du mal à Arthur de le reconnaître mais il était un parti tout à fait convenable. Le roi de Carmélide devait être du même avis car il avait reçu le prétendant avec une politesse qu’il ne lui connaissait pas… En effet, attiré par l’appât du gain et par l’idée d’emmerder royalement Arthur, Léodagan avait pris soin d’écouter attentivement la demande de ce duc bien sous tous rapports. Ne rester maintenant qu’à savoir où se cachait Guenièvre… Une information qu’Arthur décida finalement de garder pour lui…
Après tout, n’avait-il pas le droit de faire comme bon lui semblait ? Il était le Roi non d’un chien ! C’est alors qu’au détour d’un couloir désert, il entendit une conversation des plus instructives :
_ Elle est enfin partie, nous devons en tirer avantage ! chuchotait Démétra, face aux autres maîtresses du Roi.
_ On est bien d’accord mais maintenant que c’est fait qui serait en droit de prendre sa place ? demanda Aelys sur le même ton.
_ Nous avons œuvré pendant trop longtemps pour exacerber tous ses défauts auprès du Roi ! Il nous faut agir sans perdre de temps ! Pour ma part, je suis celle ayant été avec le Roi le plus longtemps donc je suis la mi…
_ Attendez un instant ! Pourquoi devriez-vous passer en priorité ?
_ C’est vrai ça ! Si vous étiez vraiment aussi forte que vous le prétendez le Roi n’aurait jamais pris d’autres maîtresses après tout ! s’exclama fermement Tumet, soutenant sa sœur.
_ Je ne vous permets pas ! Et puis, je n’en ai rien à faire de votre avis ! Je suis persuadée de gagner et puisque vous ne voulez pas l’admettre, lorsque je serais Reine j’aurais le pouvoir de me débarrasser de chacune d’entre vous !
_ Comme l’ancienne Reine vous voulez dire ? demanda sarcastiquement Azénor, sous le ricanement des autres pintades de mes deux.
_ Non pas comme l’ancienne Reine puisque nous avons fait tout ce que nous pouvions pour que jamais il ne la touche ! Nous avons eu de la chance qu’elle soit conne comme une chaise et que lui préfère notre compagnie à la sienne ! On a juste eu à maintenir la situation en l’état… Mais quand je serais Reine, je m’assurerai qu’il reste bien dans mon lit comme j’ai toujours su le faire malgré votre présence à toutes !
Sur ces dernières paroles, Démétra s’éloigna de ses « amies », passant juste à côté d’Arthur sans le voir…
_ Va falloir la jouer serrée… On ne peut pas la laisser faire…
_ Arthur aura toujours besoin de maîtresses, même si elle arrive à ses fins. Elle est bien trop sûre d’elle ! Rien ne dit qu’elle gagnera cette guerre…
_ J’ai entendu dire qu’Arthur voulait récupérer Guenièvre…
_ Pfff… Alors ça, je n’y crois pas une seule seconde ! Elle l’a toujours dégoûté ! Cela n’aurait aucun sens qu’il veuille la récupérer !
Tour à tour, elles acquiescèrent. Sachant pertinemment que, de toute manière, elles avaient tout fait pour entretenir ce dégoût.
_ Et bien mesdames, que la meilleure gagne !
-o-
En retournant à sa chambre, Arthur était mortifié. Comment avait-il pu s’enticher de toutes ses hypocrites, sournoises et mesquines ? Des opportunistes, voilà tout ce qu’elles étaient ! Il savait que quand d’autres auraient mené la vie impossible à ses maîtresses, Guenièvre n’avait eu envers elles que de la bienveillance… Jamais elle n’avait mal parlé de ou à ses maîtresses… Elle aurait été en droit de le faire… Mais elle ne leur avait offert que de la gentillesse et en retour elle n’avait le droit qu’à leur hypocrisie et leurs moqueries…
Non, il ne pouvait pas tolérer cela. Il n’avait pas besoin de ça, d’elles dans sa vie. Elles se croyaient indispensables et irremplaçables. Il comptait bien leur montrer qu’il n’y avait qu’une seule personne dans ce cas : celle qui était déjà partie.
Angharad avait raison. S’il voulait récupérer sa femme, il fallait le faire pour les bonnes raisons et il devait procéder à certains changements afin de mériter son retour. Il devait tout d’abord se poser toutes les bonnes questions. La première : que voulait-il de Guenièvre à présent ? Sa présence, sa gentillesse, sa compréhension… Il y avait autre chose mais il n’était pas prêt… Était-il seulement capable de l’aimer…
La deuxième : était-il en mesure de renoncer à la promesse faite à Aconia ? Voulait-il faire évoluer sa relation avec Guenièvre et lui accorder enfin la seule chose qu’elle avait jamais voulu ? Aimerait-il avoir un héritier avec elle ?
Il se souvenait parfaitement des mots qu’elle avait prononcé avant de partir : « Je ne peux plus accepter d’être humiliée jour après jour, année après année en sachant que jamais vous ne m’aimerez comme moi je vous aime. »
Les choses avaient-elles évoluées pour lui ? Était-il réellement sûr de pouvoir et vouloir changer son comportement ne serait-ce que vis-à-vis d’elle ?
Ses paroles résonnaient dans sa tête depuis plus de six jours maintenant : « J’ai besoin d’être aimée mais aussi d’aimer en retour ! ».
Il ne pouvait pas changer du jour au lendemain. Il le savait mais pouvait-il fournir des efforts et considérer cette femme pour ce qu’elle était : un trésor précieux et inestimable, la seule personne de tout ce foutu pays à n’avoir jamais voulu profiter de son statut et à avoir fait l’erreur de tomber amoureuse de l’homme et non du Roi qu’il est ?
La réalisation le frappa alors aussi soudainement qu’un éclair. La réponse à toutes ces questions était définitivement bien trop simple : Oui. Car elle en valait la peine. Elle méritait qu’il se batte pour elle comme il aurait toujours dû le faire dés le premier jour. Ce ne serait certainement pas facile. Il devrait se jeter corps et âme dans la bataille mais il était prêt. Il la voulait, la désirait mais surtout souhaitait l’aimer comme il aurait toujours dû l’aimer.
-o-
Le lendemain, Arthur convoqua chacune de ses maîtresses dans la salle du trône. S’il voulait prouver sa détermination, autant commencer par cela. Il avait convié Léodagan, Séli, Bohort, Karadoc et Mévanwi à assister au spectacle qu’il allait donner, ceci dans un seul et unique but : faire comprendre à chacun que sa décision était sincère mais surtout irrévocable.
Démétra, Aélis, Azénor, Tumet et Azilis entrèrent ensemble dans la salle. Elles arboraient toutes un grand sourire qui ravie Arthur. En effet, afin de leur donner la leçon qu’elles méritaient, il avait fait en sorte que les personnes ayant été les prévenir leur fassent miroiter une nouvelle de la plus haute importance pour chacune d’entre elles.
_ Bien. Je pense qu’il est inutile de vous faire patienter plus longtemps. Je vous ai fait venir afin de vous annoncer une nouvelle de la plus haute importance. J’ai pris une grande décision.
Les cinq femmes le regardaient avec un immense intérêt et une impatience à peine contenue, tandis que les autres personnes conviées se demandaient dans quelle merde le Roi allait-il les mettre ce coup-ci.
_ Je souhaite ardemment que… Toutes les cinq… Vous vous cassiez d’ici en vitesse !
Dire qu’ils étaient surpris serait un doux euphémisme.
_ Mais Sire… Je ne compr…
_ Vous n’avez absolument pas besoin de comprendre Démétra ! J’ai simplement décidé que la comédie avait assez durée. Vous n’êtes pas à votre place ici. Vous ne l’avez jamais été et ne le serez jamais. Il est grand temps que je cesse de repousser la seule et unique femme digne de siéger à mes côtés. J’en profite pour demander solennellement au roi et à la reine de Carmélide la main de leur fille. Et pour que ce soit bien clair, si par malheur Guenièvre décide de refuser ma requête, ce dont elle aurait tout à fait le droit, je ne veux aucune autre femme. Ce sera Guenièvre de Carmélide ou personne. Je tiens à ce que tous soient au courant, je n’accepterai aucune autre proposition de mariage. Maintenant, je ne le répèterai pas une autre fois : cassez-vous et ne revenez pas !
Sous les regards médusés de toutes les personnes conviées, le Roi Arthur Pendragon se leva de son trône et sortit de la salle les laissant comme des glands. Les anciennes maîtresses n’en menaient pas large et se demandaient comment elles avaient pu en arriver là… Elles n’avaient pas vu venir ce retournement de situation. Personne ne l’avait vu, pas même Mévanwi qui tâchait de se faire aussi discrète que possible. Elle ne l’avait pas cru lorsqu’il disait vouloir récupérer sa femme… Elle allait certainement regretter la lettre qu’elle avait envoyée à peine deux jours auparavant…
Au moins, les choses étaient on ne peut plus claires.
Seule une servante s’étant cachée dans un renfoncement de la pièce esquissa un fin sourire. Angharad était enfin rassurée. Il avait enfin compris… Il restait maintenant à la convaincre elle…
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36 pour Arthur/Venec pleaaase? 💜
36 - As a Promise
En Aquitaine, même l’hiver est doux. La glace qui recouvre les eaux se brise aisément et les cœurs font pareil, prêts à couler en ruisseaux une fois le printemps venu.
Vénec sait qu’Arthur est promis à un autre destin. Il n’est pas fait pour les bateaux, les épices et les vents – n’était même pas à sa place dans cette villa périclitante à Rome, où Vénec l’a recousu tant bien que mal avec plus de désespoir que d’habileté. Arthur est une légende, un homme immortalisé dans la gloire et le parchemin. Ils écriront des lais et des romans sur son retour en Bretagne, et pas un octosyllabe ne sera alloué au marchand de mauvais aloi qui l’aura désiré plus que raison.
Qu’on ne lui fasse pas dire ce qu’il n’a pas dit : l’amertume ne vient pas de la question d’avoir été aimé en retour ou pas. De ça, Vénec a toujours été certain, autant que du cycle des marées ou de la hausse du prix du grain. Non, le passé est fixé dans des étreintes désespérées et des mots échangés autour de lampes à huile, irrétractables. Vénec a été chéri, il le sait.
Il sait, cependant, qu’il ne pourra pas l’être éternellement.
Leur amour est à mettre entre parenthèses : une histoire qui ne devait pas durer, mais a subsisté tout de même, comme une herbe folle qu’on oublie de couper parce qu’elle ne gêne pas assez les semailles de pousses plus utiles. Vénec a aimé un roi pendant plus de dix ans, au travers de fuites à travers les mers et de mois passés à embrasser la noirceur de l’humain sur les lèvres, et il n’a jamais trouvé de raison d’arrêter ; du moins, pas avant ce jour d’hiver, aux portes du domaine ducal en Aquitaine, à attendre le départ d’Arthur et du Duc pour des contrées lointaines.
(Le Duc conduit Arthur en Bretagne. Ils le savent tous, ici, du plus petit garçon de cuisine jusqu’à la Duchesse elle-même. La porte vers laquelle ils se sont rassemblés pointe vers le nord, et le Duc est notoirement têtu sous ses airs affables. Vénec se demande juste si Arthur, lui, le sait.)
Il faut savoir laisser le vent filer, tous les marins le savent. Le trône de Bretagne attend son roi, tout acariâtre et tempétueux qu’il soit. Dans un an ou deux, quand l’économie se sera stabilisée et que sa tête ne sera – il l’espère – plus mise à prix, il y aura peut-être une place pour Vénec là-bas. Mais pas comme avant. Pas comme à Rome, entre les bras de cet homme qu’il doit laisser partir.
Et s’ils ne se revoient jamais, si Arthur échoue ou s’il désire se distancer de mauvaises fréquentations, eh bien, Vénec aura toujours des monnaies bretonnes dans sa bourse pour contempler le faciès de l’homme qu’il a aimé. On peut toujours embrasser des lèvres d’or sur un profil, aussi petites et peu ressemblantes soient-elles.
Pour l’instant, il peut encore admirer son modèle de cher et d’os, alors qu’Arthur s’approche de la porte sur les talons du Duc. Il est vêtu de noir, les cheveux propres, les joues encore rougies par la chaleur du bain ou bien par l’air frais de l’extérieur. Le teint hâlé qu’il avait lorsqu’Alzagar l’a arraché à son wadi s’est estompé – un souvenir de plus destiné à être laissé dans le passé.
« Vous restez ici ? » demande Arthur, et Vénec ne se démonte pas, même s’il ne s’attendait pas vraiment à ce qu’on s’adresse à lui.
« Ouais, on m’a proposé un job dans l’évènementiel ici. Le Duc a gardé de bons souvenirs de mes services, il m’a racheté la mise. » Il salue son nouveau bienfaiteur d’un signe de tête, et se voit récompensé par un gloussement aristocratique.
« Vous vous en tirez pas si mal, finalement, » dit Arthur. Il a l’air moins renfrogné. Les vieilles tendresses sont comme les blessures – elles se rappellent à nous quand on presse dessus. Vénec se demande si c’est ce qu’il est, maintenant, pour Arthur : un brin de nostalgie incarné. « C’est votre paiement pour avoir poussé cette cage à travers la moitié du monde connu. »
« Sa Grâce est généreuse comme ça. »
Ses flatteries font sourire Arthur, même alors qu’elles ne lui sont pas adressées. « Au risque de vous submerger sous la générosité, j’ai envie de vous laisser un petit quelque chose, moi aussi. »
Ses mains viennent chercher le menton de Vénec, et malgré la lenteur de son geste, il arrive quand même à être surpris quand le baiser arrive.
Arthur l’embrasse, et tout d’un coup Vénec n’est plus le larron à la barbe grise que le temps l’a vu devenir. D’un coup, il est sur une plage, le cœur battant, tentant de sauver un homme qui n’est pas encore tout pour lui mais finira par le devenir. Les lèvres qui se posent sur les siennes sont pourtant sages, la passion transpirant dans la longueur plutôt que dans la pression.
Le parfum de sa barbe et ses cheveux ramène Vénec à Rome, aux odeurs de fruits et de vin épicé, à une couchette partagée dans un tabularium délabré. Répondre au baiser lui revient comme un geste appris il y a longtemps mais jamais oublié.
Vénec sait qu’il ne pourra pas démêler les fils que cet homme a noué autour de sa poitrine, et que seuls ses étreintes semblent être capable de relâcher.
Un raclement de gorge amusé, probablement celui du Duc, vient mettre un terme à l’étreinte. Vénec est plus peiné par cette interruption qu’il ne l’avait été par celle d’Alzagar il y a tout ce temps, en mer rouge.
« Vous viendrez me voir, quand vous aurez fini ici ? » demande Arthur, son pouce encore occupé à tracer des cercles dans les poils argentés de la barbe de Vénec. « Vous connaissez le chemin, après tout. »
« Je ne pense pas que vous aurez besoin de moi, là où vous allez. » Il faut qu’il comprenne. Il faut qu’il sache – le chemin qu’il va prendre ne va pas vers le wadi, mais vers un château lugubre qui fut l’écrin de sa perte et sera, si tout se passe bien, celui de son apothéose.
« Je crois que j’aurai toujours besoin de vous, Vénec. » Cette tendresse, toujours, insoutenable. « Où que j’aille, j’aurai toujours besoin de vous. »
Les dieux – quels qu’ils soient, Vénec a toujours été du genre à prier à tous les autels – sont injustes de lui avoir permis d’avoir cet homme, juste pour le lui arracher après. « J’vous promet de passer, » dit-il, et il espère, pour une fois, ne pas mentir en murmurant ce serment.
#kaamelott#arthur x venec#arthur pendragon#venec#il finira peut-être sur ao3 celui-là#les nouveaux/nouvelles ne savent pas mais avant j'inondais de arthur/venec le tag kaamelott#je fais un petit comeback ici hihihi
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Les financiers
Recette de Sébastien Rubio
![Tumblr media](https://64.media.tumblr.com/a92d20b77a9ffce4b02f016a9a5e7035/59a303bd4187e519-61/s540x810/3155d25fb3364ca92aab57e8aab161d4d5333dd2.jpg)
Il s’est dit que ces petits gâteaux ont été inventés près de la Bourse, à Paris, au XIXème siècle, pour plaire aux hommes de finance qui ne voulaient pas se salir les mains… Une même légende précisa que l’idée de la forme rectangulaire, imitant un lingot d’or, était un même clin d’œil à ces clients en cols blancs. Le financier qui, d’ailleurs, a pu être aussi, en Bretagne, une financière, s’avérait longtemps avant, au Moyen-âge, une visitandine, tombée en disgrâce car l’odeur de l’amande rappelait trop celle du cyanure… poison fatal !
Non mais quel chemin tortueux pour une si petite douceur dorée, pas vrai ?!
Finalement, peu importe que ces origines soient avérées ou non. Ce qui est sûr, indéniablement, c’est que le financier est plus généreux, plus tendre et plus fondant quand il se présente comme une œuvre pâtissière.
Merci à Sébastien Rubio, de la Maison D’S-R à Trept, pour sa recette. Il n’a pas le temps d’en préparer pour ses clients, ses autres confections grand luxe l’occupent bien assez. Alors il nous offre un peu de ses secrets. Un précieux cadeau gourmand !
Ingrédients pour 5-6 gâteaux
125g de blancs d’œufs (environ 3-4 œufs)
150 g de sucre glace (parfumé à la vanille par des gousses broyées ou simplement par un peu d’arôme de vanille)
50 g d’amandes en poudre
50 g de farine
85 g de beurre fondu
Et pour une éventuelle garniture :
Un peu de confiture de framboise ou des framboises fraîches…
Des amandes effilées ou des noisettes broyées…
Préparation
Au bain-marie, mélanger délicatement les blancs d’œufs avec le sucre parfumé à la vanille en veillant à ce que la température reste bien tiède.
Tamiser ensuite les amandes avec la farine et faire fondre le beurre.
Incorporer le mélanger amandes-farine au mélange œufs-sucre, puis ajouter le beurre fondu.
Remplir les moules dédiés (rectangulaires) et enfourner environ 10-12 minutes dans un four préchauffé à 170°c, en surveillant la coloration.
Pour une variante plus gourmande : avant d’enfourner, en utilisant une poche à douille, mettre dans chaque portion une petite dose de confiture de framboise ou une framboise fraîche (voire d’autres fruits frais ou au sirop), et quelques amandes effilées (ou noisettes broyées).
Et voilà !
Avec une boule de glace à la vanille et une pointe de chantilly, mouah…un délice !
Recette de Sébastien Rubio, de la boulangerie-pâtisserie Maison D’S-R, 204 Grande Rue 38460 Trept- 04-74-92-83-46
![Tumblr media](https://64.media.tumblr.com/1c4672235a045ccfcbb4ca123d9fb55e/59a303bd4187e519-8c/s540x810/8fb00a619a7924881bd41d87b574164743f12045.jpg)
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14 août
encore au lit avant onze heures, j'aime mon nouveau rythme. merveilleuse journée allongée au bord de l'eau à lire jenny diski, à regarder les branches des saules pleureurs onduler au dessus de moi et les bateaux et les pédalos passer sur la spree et les mouettes voler au dessus de l'eau comme si j'étais à la mer, est-ce que j'ai encore besoin d'aller à la mer en septembre? j'ai enfin senti ma chance aujourd'hui. comment je peux avoir le droit de passer toute une journée allongée dans l'herbe comme si la canicule n'existait pas à me faire bercer par la brise en lisant et en mangeant des cookies? au milieu de la journée j'ai reçu un mail de point de chute qui me demandaient si je voulais faire une lecture au poetik bazar en septembre, cadeau sur le cadeau. je vais revoir l. et peut être je verrai r. et quand je retournerai à berlin ce sera l'automne et tout ira bien.
17 août
de retour au cimetière sur la presqu'île de stralau. à force de parler de presqu'îles j'ai l'impression d'être en vacances en bretagne. le bus m'a déposée juste devant l'entrée. parfois quand je prends le bus je me sens comme une reine transportée à travers la ville à moindre effort. surtout quand je suis assise tout devant le dos tourné à la plèbe.
une dame tirée à quatre épingles est en train d'arroser une tombe à côté de moi. elle porte des escarpins en python à lanières sur des fins collants noirs, une jupe bleue canard au genou, une blouse noire transparente qui laisse voir son soutien-gorge et un chapeau de paille avec un ruban noir. ça doit pas être pratique pour faire du jardinage. je me demande si elle s'est habillée exprès pour venir au cimetière. pour son mari mort, je sais pas. je me suis rendu compte que je disais très facilement le mot mort. il est mort. elle est morte. là où maman utilise des euphémismes comme il est parti ou elle n'est plus là. elle dit "depuis que loki n'est plus là" par exemple. dans des contextes plus formels, elle dit décédé. mon mari est décédé. c'est quoi ce mot. dcd. on dirait un acronyme. dans le texte sur ma famille que j'ai envoyé à la revue sève je dis d'entrée de jeu "il est mort" en parlant de mon père. je l'ai relu y a pas longtemps et je l'ai trouvé violent. cru. frontal. pas délicat du tout. je me suis dit mais pourquoi j'ai écrit ça? pourquoi j'ai écrit ça comme ça?
un jour maman m'a raconté que quand mon père était mort elle était venue le dire à ma maîtresse d'école pour qu'elle soit au courant et que quand j'avais dit mon père est mort! elle m'avait dit de me taire. plus tard elle a regretté de pas m'avoir laissée m'exprimer. quand je l'ai raconté à mes psys elles ont dit aïe aïe aïe. peut être que j'aime dire les choses comme elles sont en réaction à l'attitude de maman. peut être que mon amour de la franchise et mon refus du tabou viennent de là. depuis qu'elle sait que j'aime les filles par exemple elle m'en a pas parlé une seule fois. jamais. ça doit venir de son éducation, mais moi j'en veux pas de cette éducation. moi je veux dire, alors j'écris. bon voilà j'ai fini d'être pompeuse.
avant de partir j. m'a demandé où j'allais et je lui ai parlé de mon nouveau cimetière, j'ai dit i love writing in graveyards i'm a romantic et il a dit you write so much!! il m'a rappelé que je lui avais toujours pas dit de quoi parlait mon livre et j'ai dit ohlala my book is in a crisis. ils s'imaginent que je fais qu'y travailler toute la journée alors qu'en vérité je fais tout sauf y travailler parce que je suis trop occupée par mon journal qui est mon véritable livre et mon obsession. j'espère qu'il va oublier de me reposer la question. j'aime pas les non-dits mais j'ai des limites dans la révélation de mes secrets. dans la littérature ça va, dans la vraie vie c'est plus compliqué. parfois au lieu de raconter des trucs aux gens j'aimerais juste leur faire lire mon tumblr. comme à f. par exemple. je lui ai jamais parlé de r. j'aimerais bien lui raconter mais j'y arrive pas. je crois que c'est parce qu'elle me pose jamais de questions et quand on me pose pas de questions j'ai du mal à raconter des trucs parce que je me dis, inconsciemment, et si la personne n'en a rien à foutre? mieux vaut ne pas prendre le risque. peut être que c'est aussi pour ça que je ressens le besoin de publier mon journal sur tumblr. pour pouvoir raconter ma vie sans avoir peur d'ennuyer mon interlocuteur.ice. je force personne à me lire. mais je crois que c'est aussi une question de prendre de la place. raconter sa vie c'est prendre de la place et prendre de la place, ça me pose problème.
hier pour compenser ma non sortie de jeudi j'avais décidé de faire une excursion sur la côte baltique. je m'étais couchée super tôt pour être en forme, j'avais commencé à regarder when harry met sally mais j'ai abandonné à mi-chemin parce qu'y avait trop de bruit dans la cour (combien de temps je vais supporter ça?) alors je suis allée au lit et j'ai commencé le livre que n. m'avait passé avant de partir. je me suis masturbée en lisant la scène de sexe d'ouverture, comme un retour aux sources de mes débuts (la première fois que je me suis masturbée hors la douche c'était en lisant une scène de sexe dans lunar park de bret easton ellis). j'avais mis le réveil à 7h20 mais j'ai pas réussi à me lever alors j'ai pris le train d'après avec la correspondance. évidemment le train a pris du retard et la correspondance était loupée, ce qui rajoutait une heure à mon trajet de trois heures, et puis je suis devenue complètement claustrophobe quand deux familles se sont installées à côté avec leurs enfants insupportables et qu'ils ont commencé à déballer mille contenants de nourriture indienne dont l'odeur a envahi tout le wagon. j'ai pensé à tout ce qui pouvait encore se produire pendant le long trajet de retour et j'ai décidé de faire une miranda july et de couper court à mon voyage en descendant à la première gare dans laquelle on s'est arrêtés (dans all fours la narratrice ne va pas plus loin qu'une petite ville de la banlieue de los angeles alors qu'elle était censée conduire jusqu'à new york). j'ai poussé un soupir de soulagement en me retrouvant sur le quai à l'air libre.
il faisait très chaud à oranienburg et je commençais déjà à regretter les 23 degrés du bord de mer baltique promis par la météo de mon téléphone. j'ai marché jusqu'à la rivière et je me suis rendu compte que c'était la havel, la même qu'à pichelswerder le weekend dernier. mes deux meilleures amies depuis que n. est partie c'est la havel et la spree. merci d'exister rivières d'amour. je me suis assise sous un saule pour manger mes biscuits à l'avoine et j'ai tendu le bras pour toucher ses branches poussées vers moi par la brise, persuadée qu'elles le faisaient de leur propre volonté et qu'elles voulaient vraiment me toucher. j'ai marché le long de la rivière pendant un moment, longé le chateau (bof) jusqu'au petit port dont j'ai fait deux fois le tour en plein soleil parce que je savais plus où aller et j'arrêtais pas de changer d'avis. j'étais de nouveau la fille confuse, totalement paumée (sie laufen da verwirrt rum). la fille qui sait pas ce qu'elle veut. j'ai traversé trois fois le même pont avant de me décider à juste retourner m'assoir sous le saule pour attendre le prochain train vers berlin parce que j'avais trop chaud pour faire quoique ce soit, me maudissant pour mes décisions à la con.
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Reiki - Sarah Toussaint-Piquard - Ateliers Pleine Lune - Lannion
Un atelier “Reiki” a été animé par Sarah Toussaint-Piquard de “Reiki Côtes d’Armor” aux Ateliers Pleine Lune à Lannion, dans les Côtes d’Armor en Bretagne. Découvrez ci-dessous le reportage vidéo. Atelier “Reiki” avec Sarah Toussaint-Piquard de chez “Reiki Côtes d’Armor Un atelier s’est déroulé le samedi 25 mai 2024 à Lannion, avec Sarah Toussaint-Piquard, spécialisée en soin énergétique,…
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#Ateliers Pleine Lune#Auto-traitement Reiki#bien-être#bien-être lannion#Énergie universelle#Formation Reiki#Formation Reiki Bretagne#Reiki#Reiki Côtes d&039;Armor#Reiki et spiritualité#Reiki et stress#Reiki Lannion#Reiki Plérin#Reiki Saint-Brieuc#Reiki Usui
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Questions abouth the author
Merci de m'avoir taguée @ladyniniane, même si c'était parfois un peu compliqué de répondre à certaines questions ^^
About me
When did you start writing?
J'ai commencé à écrire vers mes neuf-dix ans, après avoir passé mon enfance à écouter puis par la suite raconter des histoires avec mon frère.
Are there genres/themes you enjoy reading different to the ones you write?
J'aime beaucoup la poésie, et j'ai énormément lu étant plus jeune. Mon parcours scolaire m'a également fait découvrir beaucoup de genres et de thèmes différents, et si certaines œuvres ne m'ont clairement pas plue à l'époque (La Bête Humaine de Zola notamment ou encore les Mémoires de De Gaule), d'autres m'ont touchée et fascinée (Les Liaisons Dangereuses de Laclos ou encore L'Odyssée d'Homère).
Mes genres préférés restent la fantasy, le fantastique et les œuvres mythologiques. J'aime beaucoup les univers développés par la science-fiction également, mais je n'en lis quasiment pas, ce qui fait que lorsque j'écris dans l'espace, la magie reste présente.
Is there an author you want to emulate, or one to whom you're often compared?
Je ne cherche pas réellement à reproduire le style d'un auteur, mais je sais que je suis fortement influencée par Jacques Prévert. Une amie m'a déjà comparé à des groupes de musiques tels que Artics Monkeys.
Can you tell me a little about your writing space?
Comme pour le dessin, j'écris généralement à une table (sur ordinateur ou papier) ou dans mon lit.
What’s your most effective way to muster up some muse?
Laisser mon cerveau joyeusement divaguer en écoutant de la musique atmosphérique (en ce moment la BO d'Elden Ring aide beaucoup curieusement, particulièrement celle de Leyndell.)
Did the place(s) you grew up in influence the people and places you write about?
Oh que oui ! La présence de l'eau est assez importante dans mes écrits, et ça n'étonnera pas grand monde de savoir que j'ai grandi et que je vis en Bretagne. Les légendes de chez moi m'ont également beaucoup marquées, et je ne peux pas m'empêcher de faire des références en écrivant des personnages ou des lieux.
Are there any recurring themes of your writing, and if so, do they surprise you at all?
Beaucoup de mes histoires, et ce dès mon plus jeune âge, tournent autour de trois thèmes récurents : le deuil, l'absence, et la puissance de l'amour, qu'il soit platonique ou non, dans ses bons et ses mauvais côtés. Ce qui ne m'étonne pas beaucoup, au vu de mon passé, et des œuvres qui m'ont influencée.
My Characters
Would you please tell me about your current favourite character?
... Monsieur le juge c'est pas une question facile ça... On va dire Islin, vu que c'est l'un de mes personnages qui me suis depuis bien... Dix ans ? Je crois ? Ma dou que le temps passe vite.
J'ai déjà parlé de lui il y a longtemps, un aveugle ayant une soeur jumelle, Aria, et qui a vécu une enfance difficile (avec entre autre kidnapping, abandon et brimades et harcèlement dans le village ou il habitait au début de l'histoire que j'ai commencé avec une amie). Vu qu'il a -enter autre- le pouvoir de visiter des timelines différentes, ça me permet d'approfondir son caractère, de voir ce qui aurait pu se passer si... Résultat, c'est passé du "ressemble à un bébou, est un bébou" à "ressemble à un bébou, mais pourrais te tuer sans la moindre hésitation si tu fais du mal à ceux qu'il aime"
Which of your characters do you think you’d be friends with in real life?
Sans doute la plupart ? À part ceux que j'ai écris pour être des ordures, j'ai du mal à ne pas me sentir attachée envers mes personnages. Après, qui sait, je pense que certains aimeraient me coller des baffes vu tout ce que je leur fait subir ^^
Which of your characters would you dislike most if you met them?
Euuuuuuuuh... Plus que détester, ce serait surtout en avoir une crainte sévère : Artémissia, la mère d'Aéria et la patronne de la mafia de la ville censée partir bientôt à la retraite. "Censée".
Tell me more about the process of coming up with your characters.
Généralement je commence par l'apparence (en quelques traits simples : âge, couleurs d'yeux, de cheveux et de peau) puis je cherche un prénom qui collerait à l'histoire que j'imagine. Une de mes fanfictions annonce le twist de fin par le prénom de mon héroïne qui a une signification particulière en breton par exemple.
Do you notice any recurring themes/traits among your characters?
À part la propension de mes personnages d'être des femmes aux cheveux courts qui ont une sale tendance à se sacrifier pour les autres... La plupart feraient tout pour ceux qu'elles considèrent proches, mais certaines sont plus prêtes à se salir les mains que d'autres. Et tous, absolument tous, ont vécu soit un deuil, soit un abandon.
How do you picture your characters?
Je les imagine souvent dans des scènes que je joue dans ma tête. J'ai un mal de chien à les séparer de leur contexte, ce qui fait que des fois, c'est compliqué de les dessiner. Ils gagnent en netteté au fur et à mesure que l'histoire avance
My Writing
What’s your reason for writing?
La plupart du temps c'est parce qu'une histoire a décidé de s'inviter dans mon cerveau, et elle devient tellement omniprésente que je dois la poser sur le papier avant que je ne devienne chèvre. Certaines fois, c'est pour exprimer les émotions qui bouillonnent en moi et qui n'arrivent pas à sortir autrement.
Is there any specific comment or type of comment you find particularly motivating coming from your readers?
J'adore quand mes lecteurs me disent que mes écrits leur ont fait ressentir les émotions de mes personnages. J'avoue que j'ai aussi une certaine fierté lorsqu'on me dit que j'ai réussi à faire les pleurer.
How do you want to be thought of by those who read your work?
Comme quelqu'un qui les a ému.
What do you feel is your greatest strength as a writer?
Ma description des ambiances, des lieux et des émotions. C'est sans doute parce que j'ai commencé à écrire de la poésie, mais j'arrive assez bien à retranscrire des atmosphères et des sentiments via les mots.
How do you feel about your own writing?
Je sens et je vois que j'ai fait beaucoup de chemin. De mes premiers écrits que j'ai du mal à relire à ceux plus récents, on voit clairement une sacrée évolution. Mais ce qui est assez drôle, c'est que déjà toute petite j'avais des thèmes qui me tenaient à cœur et qui le sont restés. Ils ont juste évolués.
If you were the last person on earth and knew your writing would never be read by another human, would you still write?
Oui, tout comme je continuerais de dessiner. C'est quelque chose qui me permet de m'évader, je ne vois pas pourquoi j'arrêterai.
When you write, are you influenced by what others might enjoy reading, or do you write purely what you enjoy? if it’s a mix of the two, which holds the most influence?
Honnêtement, sans doute un peu un mix des deux. Mais c'est surtout ce que moi j'aime faire qui prend le dessus. Je peux suivre des thèmes, des appels à texte, mais au final, j'en fais toujours ce que je veux, et je finis par retomber dans mes thèmes, mes images, mes sons. Parfois ça met du temps à venir. Ça peut danser dans mon crâne des mois, des années avant que je ne le couche quelque part. Alors ça ne sert à rien de suivre les trend. De toute manière, on ne peut pas écrire pour tout le monde, alors autant écrire pour soi.
Je ne tagg personne, mais si certains veulent s'essayer à l'exercice, n'hésitez pas ^^
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Musk veut cancel Farage.
C'est factuellement positif.
Musk a officiellement annoncé son intention de mener un putsch contre Nigel Farage. Il est à fond dans sa diversion pakistanaise et les tergiversations de ce faisan lui ont très vivement déplu.
Musk ne veut que des exécutants dociles, pas des types timides qui temporisent ou regimbent.
Le parti réformiste a besoin d’un nouveau leader. Farage n’a pas ce qu’il faut.
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Je déteste Farage et toute embrouille qui lui arrive est une bonne nouvelle.
C’est un opportuniste de la pire espèce et surtout un antiraciste obsessionnel.
Il ne diffère pas fondamentalement de la clique dirigeante anglaise.
Son Brexit a mené à l’importation légale de millions de Pakistanais, Indiens, Nigérians en lieu et place de Polonais et de Roumains.
Les Européens ont été chassés de Grande-Bretagne.
Le plus drôle c’est que Musk n’est pas plus raciste que Farage.
Ceci dit, Musk est très impopulaire au Royaume-Uni.
Farage en profite pour jouer la carte de la dédiabolisation et dire que si Musk l’attaque c’est justement parce qu’il n’est pas un extrémiste.
Eh bien, c’est une surprise ! Elon est une personne remarquable, mais je crains de ne pas être d’accord sur ce point.
Je continue à penser que Tommy Robinson n’est pas fait pour la réforme et je ne renonce jamais à mes principes.
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Les Anglais peuvent mettre autant de députés souverainistes qu’ils veulent au parlement, ils seront noyés sous le même nombre d’Indiens et de Pakistanais que sous la droite affairiste.
Farage n’est pas Enoch Powell et pourtant Powell était lui-même un produit de la classe dirigeante anglaise. C’est est un boomer libéral qui préfère ses « principes » et sa respectabilité à la survie du peuple anglais.
Son rêve, ce sont des Indiens qui boivent du thé avec un chapeau melon.
NEW : Membre du public à Nigel Farage : « Qu’est-ce qui, chez vous et votre parti, attire les racistes et les extrémistes ? ».
Farage : « J’ai fait plus pour chasser l’extrême droite de la politique britannique que n’importe qui d’autre… l’homme qui a dit les commentaires racistes était un acteur ».
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La haine vis-à-vis du prolétariat blanc anglais est un trait fondamental de la grande bourgeoisie britannique. C’est bien plus marqué qu’en France. La classe dirigeante britannique a été si brutale avec lui qu’elle a peuplé des pays entiers avec ses pauvres exportés au bagne.
Que les quartiers des prolos blancs soient envahis de violeurs pakistanais est le dernier soucis de ces gens-là.
Et de toute façon, qui peut prendre au sérieux une monarchie en 2025 ?
Ça ne pouvait marcher qu’à l’époque où il n’y avait pas d’appareil photo.
Quoi qu’il en soit, les dirigeants de partis européens vont réfléchir à deux fois avant de s’associer à Musk.
Le type est imprévisible et surtout incomparablement plus influent que n’importe lequel d’entre eux.
Qui voudrait connaître les conditions de travail d’un salarié indien d’un giga-milliardaire ?
Démocratie Participative
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Bonjour à tous !!
Voici enfin le chapitre 4 de UN PHILTRE SANS PHILTRE
Comme d'habitude ce n'est pas de la grande écriture (mais moi je m'amuse beaucoup) un grand merci à @miung-dreamer et à @kamomille9 pour leur soutien sur cette histoire :)
UN PHILTRE SANS PHILTRE : CHAPITRE 4
Un silence pesant régnait dans la pièce, le Roi légèrement avachi sur sa chaise attendait avec anxiété les remontrances de sa mère et de son horrible tante qui tardaient à venir ce qui ne présageait rien de bon, et pour clore le tableau ses beaux-parents les avaient rejoints dans la salle à manger. Il avait autre chose à gérer aujourd’hui, enfin surtout quelqu’un à gérer et ce n’était pas une sinécure. Le repas fut rapidement servi, aucun des serviteurs ne voulait s’attarder dans la pièce tellement l’ambiance était glaciale. La Tante d’Arthur posa bruyamment son verre et d’un air dédaigneux s’adressa directement au couple royal de Carmèlide.
« Donc vous devez être ravi, vous voilà à nouveau les beaux-parents du Roi de Bretagne, comme quoi les mariages mènent à tout »
Elle se tourna vers son neveu et toujours sur le même ton.
« D’ailleurs faudra m’expliquer pourquoi vous êtes allez la chercher l’autre cruche, elle n’était pas bien dans sa forêt ! »
« Oh l’autre cruche comme vous dites c’est ma fille ! »
« Et alors vous pensez que cela m’impressionne, et d’ailleurs on voit que vous l’avez bien éduqué votre fille, elle a le culot de ne pas venir nous saluer, elle se prend pour qui ? »
« La Reine de Bretagne » répondit sobrement Arthur
Avant que les sœurs de Tintagel puissent répondre la porte s’ouvrit avec fracas sur ladite Reine de Bretagne. Elle avait pris le temps de se changer avant de venir certes ce n’était pas la jolie robe quelle arborait ce matin mais ce n’était pas une de ses tenues habituelles d’apparat de Reine. Elle avait opté pour une robe légère qui épousait parfaitement ses formes.
Elle s’assit en silence à côté de sa belle-mère, Arthur s’était redressé sur son siège vivement à son arrivée. Oh pourvu qu’elle ait pris la tisane des enchanteurs se dit-il. Elle sourit et s’adressa timidement à Dame Ygerne.
« Je vous prie de m’excuser de mon retard Mesdames, je suis vraiment navré, j’ai eu ..une urgence et … »
« Une urgence de quoi, de broderie, vous n’allez pas me faire croire ma pauvre fille que vous ayez quoi que ce soit d’urgent dans votre vie ou ne serait-ce d’important » coupa Dame Cryda
« Vous n’avez aucun sens de la bienséance, quand vous recevez des personnes importantes vous devez au minimum vous présentez à eux dès leurs arrivés »
« Je pense que vous perdez votre temps ma sœur, une idiote pareille ne peux pas comprendre, d’ailleurs stupide comme elle est, je suis surprise qu’elle soit encore en vie, elle doit oublier souvent de respirer »
Guenièvre ne bougeait pas, un sourire sur les lèvres, elle encaissait les piques les unes derrières les autres. Arthur était soulagé à priori le remède devait fonctionner, il retrouvait sa femme timide. En vrai Guenièvre ne se laissait pas toucher par les propos de sa belle-famille, certes la tisane avait calmé son euphorie mais elle avait toujours la sensation d’être libre dans sa tête en tout cas plus libre que d’habitude. Donc elle se fichait royalement ce que vous pouvez dire ces deux mégères, elle se contentait de sourire, de toute façon elles seraient bientôt parties donc pas de vague, surtout pas de vague. Elle avait cessé de les écouter puis elle comprit que les insultes avaient changé de cible et son humeur changea, la colère revenait au grand galop. Elle serrait les poings sous la table, elle devait se retenir.
« Qu’est ce que vous voulez ma chère sœur avec un guignol pareil, on ne pouvait pas s’attendre à autre chose, de toute façon je vous l’ai toujours dit un batard reste un batard »
La reine se mit à remplir excessivement son assiette, le visage fermé, extrêmement concentré à ne pas craquer.
« Ben qu’est ce qu’elle nous fait celle là encore, vous avez perdu du poids pendant votre petite escapade et du coup vous comptez vous rattraper, de toute façon oublié, vous ne plairez jamais à l’autre pignouf » dit Dame Cryda puis en s ‘adressant au Roi « Parce que ça aussi vous n’êtes pas capable de le faire, ben oui l’héritier, en même temps quand on vous voit on comprend qu’il ne vaut mieux pas se reproduire, il pourrait être aussi minable que vous. Vous nous avez toujours fait honte ! D’ailleurs vous êtes bien un enfant non désiré, qui voudrait d’un enfant comme vous ! »
S’en était trop pour Guenièvre, elle se leva vivement de sa chaise tout en attrapant son assiette
« Oh mais vous avez raison Dame Cryda, mon assiette est vraiment trop pleine, stupide comme je suis je vais être obligé de tout jeter à la poubelle » dit Guenièvre exagérément gaie, se caricaturant elle-même.
Elle se plaça derrière Dame Cryda et renversa tout le contenu de son assiette sur la tante d’Arthur qui poussa un cri d’effroi.
« Ben quoi ! » dit la Reine alors que Dame Cryda se levait en hurlant « j’ai jeté à la poubelle ..parce que c’est ce que vous êtes une poubelle, vu toute les ordures qui sortent de votre bouche »
« Mais vous n’êtes pas bien ma pauvre fille »
« Alors je vais faire très simple puisque à priori je suis stupide alors vous ouvrez grand vos oreilles car je ne me répèterais pas, vous dites encore une fois, une seule fois du mal d’Arthur et ce n’est pas de la nourriture que vous prendrez dans la figure mais mon poing »
Le Roi s’était levé choqué par la scène mais il ne put s’empêcher de sourire à la situation, à priori la potion devait encore faire effet mais il était touché que sa femme ai pris sa défense. Elle avait encaissé toutes les critiques qui la concernait mais n’avait pas supporté que l’on dise du mal de lui. Une chaleur tourna dans son ventre, il repensa au baiser dans le laboratoire, la chaleur atteint ses joues. Il allait de surprise en surprise aujourd’hui, il devait se l’avouer ce n’était pas pour lui déplaire.
Plus il la regardait, plus il la trouvait jolie sa femme, oui SA femme, il avait quand même de la chance de l’avoir avec lui dans le fourbi que pouvait être sa vie. Il regrettait de plus en plus son serment, d’ailleurs pourquoi se raccrochait il encore à ce serment. Il fut coupé dans ses pensée par sa mère.
« Et vous ! Vous ne dites rien, vous la laisser faire, vous la laissez nous parler de la sorte, jamais du temps d’Uther une telle chose se …. »
« Ah non » la coupa la jeune femme « Vous n’allez pas encore nous bassiner avec votre Uther, vous n’avez que ce nom à la bouche, franchement après tout ce que j’ai entendu sur lui on ne peut pas dire que c’était quelqu’un si bien que ça. Et puis Zut vous avez raison, on ne peut pas comparer Arthur à votre fabuleux Uther, oui on ne peut pas comparer le meilleur Roi que la bretagne est connue à un tyran. Arthur vaut mieux que dix de vos Uther, Arthur il est intelligent, juste, gentil et même très beau enfin vous … vous devriez être fière d’être sa mère, Voilà !»
La mère d’Arthur se rassit indiquant par un geste de faire de même à sa sœur.
« Celle-là, je ne l’avais pas vu venir depuis quand avez-vous ce genre de caractère ? Non ne vous m’éprenez pas j’apprécie qu’une reine ne soit pas une petite chose sans défense mais disons que vous passez d’un extrême à l’autre »
Guenièvre tendit une serviette à dame Cryda tout en montrant sa propre joue.
« Vous ferez attention vous en avez un peu là ! Ce n’est pas que votre compagnie est désagréable en vrai si elle est désagréable mais bon j’ai autre chose à faire »
Elle sentait bien que les effets de la potion revenaient au galop, elle préférait pour le bien être du Royaume de s’éloigner des deux femmes. Elle partit donc sans un geste ou surtout une parole supplémentaire. Arthur voulu la rattraper mais le bras de sa mère l’obligea à se rassoir.
« Vous la verrez plus tard, nous n’avons pas fait toute cette route pour une simple visite de courtoisie, nous devons discuter, vous devenez de moins en moins populaire auprès du peuple. »
« Ah ben tiens ça faisait longtemps, et vu que je suis un gros guignol du coup que dois-je faire pour que ma cote de popularité remonte »
« Ne le prenez pas comme ça » dit sa mère
« Vous devez replanter l’épée » dit Dame Cryda
« Cela rappellera que vous êtes le Roi » enchaina sa mère
« Non, mais ça va bien, je suis le Roi, j’ai pas à leur rappeler toutes les cinq minutes à toutes cette bande crétin »
« Dans ce cas il n’y a pas trente six solutions, il faut un héritier »
« Ben pour une fois je suis bien d’accord avec vous, on ne va pas l’attendre cent sept ans l’héritier » répliqua Dame Séli
Arthur s’était adossé à son siège, n’écoutant plus la conversation entre sa mère et sa belle-mère, perdu totalement dans ses pensées. Un héritier, avoir un enfant avec sa femme, ce n’était pas la première fois qu’il pensait aux conséquences de son serment, au-delà de la distance qu’il avait dû instaurer entre lui et sa femme, ne pas avoir d’héritier était la conséquence qui le taraudait le plus. Pourtant aujourd’hui plus que les autres, il se demandait si n’était vraiment pas le moment de dire adieu à son ancienne vie et de renoncer à son serment. Cela le tentait quand même beaucoup d’avoir un enfant et surtout avec sa femme. Le souvenir de leur baiser dans le laboratoire le hantait, il devait aller retrouver rapidement sa femme.
Au détour d’un couloir Guenièvre tomba sur sa suivante, elle avait les joues rosies, les yeux brillants
« Oh ma Reine » Angharad fondit en larme
Oubliant toute retenue la Reine la prit dans ses bras, lui caressant les cheveux affectueusement.
« Ne vous mettez pas dans des états pareils, qu’est ce qui ne va pas ? »
« Non ma Reine, tout va bien, même très bien, je pleure de joie et c’est à vous que je dois ce bonheur »
« Oh ! » comprit elle « Il vous a demandé en mariage ! »
« Oui, oui » répondit Angharad tout en fondant de nouveau en larmes.
« Oh mais ne pleurez plus c’est merveilleux, vous allez épouser l’homme que vous aimez. Vous allez devenir une femme de chevalier. Oh mais c’est merveilleux vous allez pouvoir être officiellement mon amie »
« Vous allez devoir me trouver une remplaçante, je suis vraiment désolé du désagrément Madame »
« Ne vous inquiétez pas pour ça ! J’ai déjà ma petite idée » dit-elle en riant
Elle relâcha sa suivante et recula vivement, ce qui fit sursauter cette dernière. La Reine était prise tout à coup d’un doute, si le projet idiot des seigneur Perceval et Karadoc était mené à bien, Angharad devra quitter le château pour suivre son mari. Ah non, elle n’allait pas perdre son amie la plus fidèle, mais empêcher la création de ce clan autonome signifiait que l’autre morue restait au château. Cela revenait à choisir entre son amie et son ennemie. Le registre, oui c’est ça le registre pourquoi elle n’y avait pas pensé avant.
« Angharad, il faut que je parle absolument à votre fiancé. Ou est-il ? »
« Parti en mission avec le seigneur Karadoc »
Bon à la taverne quoi ! se dit la Reine, elle n’allait quand même pas aller à la taverne toute seule. Oh et puis pourquoi pas. Elle laissa en plan sa suivante et parti en courant vers les écuries.
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Les thermes romains de Bath - Une plongée dans l'histoire ancienne de la Grande-Bretagne
Bath, la célèbre ville thermale du Somerset, en Angleterre, attire depuis des siècles des gens venus de près ou de loin pour profiter de ses sources et de ses bains curatifs. Aujourd'hui, la ville est connue pour sa magnifique architecture géorgienne et pour être la destination de l'élite fortunée des XVIIIe et XIXe siècles. Les riches et les puissants se rendaient dans cette belle ville pour boire l'eau chaude au goût étrange, mais l'utilisation de l'eau des sources chaudes a une histoire bien plus ancienne.
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Hier un pote est venu faire une soirée peinture de figurine. On a fait à manger tous ensemble et ça m'avait tellement manqué de manger genre des poireaux et des oignons ! J'étais trop contente de recevoir quelqu'un qui cuisine bien !
Demain faut que je me lève hyper tôt pour être sûr Stras hyper tôt. Ça va être l'enfer vu que je sors du lit à 9/10h en ce moment.
Samedi on part en Bretagne ! J'ai hâte !
Je suis 3eme en liste d'attente pour Montpellier, y a un autre service civique ( en Serbie cette fois ) qui m'a recontacté !
Bref j'ai trop hâte d'avoir des news mais pour l'instant faut juste attendre ....
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