#avis Prends ma main
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angelitam · 2 years ago
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Partageons mon rendez-vous lecture #08-2023 & critiques
Voici mes critiques littéraires sur Livres à profusion. De lune en lune de Lise Syven De lune en lune Lise Syven tous les livres sur Babelio.com Prends ma main de Dolen Perkins-Valdez Prends ma main de Dolen Perkins-Valdez – Editions Seuil En lecture, la suite de Kay Scarpetta avec Monnaie de sang de Patricia Cornwell Monnaie de sang de Patricia Cornwell – Editions Le Livre de…
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camisoledadparis · 22 days ago
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saga: Soumission & Domination 370
Novembre en France-2
Blockhaus Jour 2
Pendant le déjeuner j'essaye d'en savoir plus sur notre nouveau voisin mais PH et Ludovic me disent qu'ils ne savent pas qui il est.
Du coup je les charge de voir à qui appartient l'immeuble de droite qui est du même type avec mission de le racheter si c'est possible.
Dans la soirée je fais visiter le second étage (celui dédié à ma société) à Dane.
Il mate la frise de mon bureau. Il ne pensait pas que ma " petite affaire " représentait autant de mecs. Je le vois fixer son intérêt sur notre petit Maxou !
Pour le remercier de s'être occupé de moi pour mon retour en catastrophe, j'appelle mon escort et lui demande de venir nous rejoindre illico. Quand je raccroche, Dane se rend compte que je le fais venir pour lui. Pour avoir discuté avec Tyler et lui de ma société et des tarifs que je pratiquais, il me demande combien il va me devoir.
Evidemment rien bien sûr !! Je ne fais pas payer mes amis même si moi, je rétribuerais Maxou, mais ça je ne lui dis pas.
Maxou arrive après ses cours et nous rejoint en salle de sport. Il y a déjà une 10aine de mes escorts à s'entrainer avec nous.
Comme je m'étonne de l'absence de Jona et de François, PH me glisse qu'ils ont été rappelés au " service ". Du coup le coaching muscu et combat a échu à nos deux gymnastes fraichement intégrés avec surveillance de Ludovic pour la partie fighting. Le tout sous la gestion de notre Maitre-nageur. Pour les prestations d'Escorting, PH a pris l'affaire en main. Je ne peux qu'admettre que cette organisation est la plus efficiente.
Le temps que je me mette à jour, Maxou s'est attaqué à Dane en le provoquant à un combat sur le tatami de la serre. Arrêt de quasiment tous les entrainements pour voir le défi.
Si au départ Dane avec sa carrure d'adulte n'y allait pas trop fort au regard du format toujours crevette de son adversaire, quand il a gouté pour la deuxième fois le tapis, il s'est aperçu que le niveau de son adversaire valait bien le sien. Après quelques 15 minutes, profitant de son allonge et de son poids supérieur, il réussit à coincer Maxou sur le tapis. Jusqu'à ce que déloyalement, ce dernier ne lui roule un patin ! Fin d'entrainement pour tous, douche et évidement c'est parti en touze !! Dane, nouveau pour beaucoup, s'est retrouvé très sollicité et après avoir profité de Maxou, s'est laissé entrainer par mes autres escorts.
Une bonne heure et demi plus tard, il me rejoint et épuisé me dit que mes mecs sont trop bon. Il a particulièrement apprécié le fait qu'ils utilisent leurs potentiels physiques comme des pros. Puis il se rend compte que c'est évidement à des pros qu'il avait eu à faire !
Je garde Maxou alors que les autres nous quittent. Dane et un peu gêné et il lui demande si cela ne l'embête pas trop de rester pour lui.
Réponse de l'intéressé : " quand il bosse, il ne prend pas en compte ses avis personnels, mais là en plus il n'a aucunement à se forcer pour me faire plaisir " (à moi Sasha). Il ponctue sa déclaration d'un bisou sur ses lèvres.
Pendant le diner la conversation passe des évènements Parisiens à notre vie à San Francisco. Maxou est super intéressé et quand il apprend que le petit frère de Dane viendra en France pour la fin d'année, il n'a de cesse d'en savoir plus sur ce dernier.
Pour faire cesser le harcèlement de question, je lui dis de s'adresser à Enguerrand ou à Max, car je suis sûr que ces deux-là l'ont pris en photo au minimum. Pas garanti qu'ils n'aient pas r��alisé en plus une sextape !!
Dane, qui depuis le passage de la triplette, s'est rapproché de son frère notamment sur le sujet du sexe et de son utilisation, confirme que ces derniers en ont même fait plusieurs lors de leur passage en Californie.
 La soirée se passe calmement, enfin à recouvrer des forces !
La nuit nous restons de part et d'autre. Moi je retrouve mes deux amours et nous faisons l'amour. Comme cela fait longtemps que nous ne nous étions retrouvés tous les trois seuls, cela prend un parfum de tendresse rarement présent quand nous sommes plus nombreux.
A côté je suis sûr que Maxou donne à notre yankee un aperçu des petits Français qu'il ne sera pas près d'oublier.
Retour
Les quelques jours passent rapidement et quand nous remontons à Paris pour prendre notre avion, nous trouvons Kev chez Henri (pas question qu'il reste seul dans son duplex). Un infirmier beau comme un dieu s'occupe de lui dans la journée quand Henri est au travail.
Que voulez-vous ? On ne se refait pas et nous ne quittons l'appartement qu'après que j'ai sodomisé le corps médical.
Déjà en blouse et pantalon blanc relativement large, il paraissait canon mais à poil (enfin nu) il l'est vraiment ! Une bouche bien profonde idéale pour abriter les 21x5,5 de Kev, et une musculature lui permettant de s'occuper de tout lors des sodos. Il m'en fait une démonstration alors que, couché sur le dos, il se plante sur mes 20x5 et me les pompe avec sa rondelle sans que j'aie à faire de mouvement.
Pour les plus curieux, il fait dans les 1m80 et porte au moins 70Kg de muscles secs. Une belle bite de 18/19 épaisse et surtout un petit cul bien rond cachant une rondelle souple mais nerveuse.
Alors que nous quittons l'appart d'Henri pour l'atelier d'Alban, Kev me demande comment j'avais trouvé son " garde malade ". Réponse " avec lui tu ne vas pas être en manque de tes potes " !! Il me dit que pendant que je m'amusais avec son " garde malade ", il avait profité de mon américain. Un simple 69 mais qui avait tenu toutes ses promesses.
Quant à ses copains habituels de baises, Kev me réponds que certains passeront quand même le voir pour éviter la routine. Je le reconnais bien là, aussi chaud que moi !
Passage chez Alban. Il héberge encore Ric que son père est venu voir quelques jours plus tôt. Avec juste un bandage autour du biceps, Ric est tout content de nous voir. Il nous dit s'être inscrit pour un mois à la salle de gym de Kev, puisqu'ils ont décidé qu'il ferait sa convalescence à Paris. Déjà la semaine et demi d'arrêt lui pèse et il va vite reprendre au moins le cardio et tout ce qu'il peut travailler. Les cuisses, les abdos et tout le haut avec son bras droit avant de reprendre doucement avec le gauche en fonction de l'autorisation de la faculté.
Le taxi nous dépose à Roissy juste à temps pour l'enregistrement. Pas de bagages de soute, cela rend l'enregistrement plus rapide. Mais du coup le passage de la douane est plus fouillé. Si Dane passe rapidement, c'est limite si les douaniers ne m'auraient pas mis à poil. Bon j'aurais bien aimé car un des mecs qui me palpait était tout à fait baisable. J'ai eu le plaisir de le voir rougir alors qu'il s'apercevait avec sa mains tout le bien que je pensais de lui (bandant comme un âne, il aurait eu du mal de ne pas capter !).
J'ai eu l'espoir un moment que la barre dure qui déformait mes jeans allait l'amener à me faire une fouille au corps, mais non, dommage !!
Attente dans le salon des premières, puis embarquement. Compagnie américaine, personnel de bord charmant, à nos petits soins mais loin d'être de première jeunesse !!
A l'arrivée Tyler nous attend. On se raconte notre petite semaine en France. Dan est le plus disert. Je m'aperçois que notre passage à Paris l'avait fortement impressionné (surtout mes amis Henri, Kev et la musculature hors norme de Ric). Il lui décrit aussi le blockhaus comme un endroit de folie et les mecs qui y passent.
Du coup Tyler est pressé que l'on soit un mois plus tard !!
Quand il apprend que Duke a fait des sextapes avec mes " petits frères ", il est surpris tout en étant pas plus étonné que ça venant de 4 obsédés de la bite !!
Duke nous attendait chez Tyler. Lui aussi voulait des nouvelles et surtout de ses nouveaux copains Frenchies. Dan répète pour lui. C'est à son tour de devenir impatient d'arriver à Noël !!
Le mois passe vite et les nouvelles de France qui me parviennent régulièrement sont bonnes. Tellement que mes deux amis blessés le 13 novembre pourront être des nôtres en fin d'année.
Coté immobilier, PH me prévient qu'il a pu acquérir l'immeuble qui nous jouxte pour une bouchée de pain et me propose de transformer le rez-de-chaussée en garage d'entretien pour nos motos dont Cyril prendrait la charge et l'étage pour faire un grand appartement pour Samir et Ammed. Même s'ils restent à notre service, ils auront ainsi un peu plus d'intimité.
 Quant à la cour, il comptait, si j'étais d'accord, la raccorder à la nôtre en y organisant un jardin toute saison avec quelques fruitiers.
J'accepte toutes ses propositions et le questionne sur ce qu'il se passe de l'autre côté du blockhaus chez notre nouveau voisin.
Là, les travaux seraient finis avec en copie une verrière comme la nôtre mais 2 étages plus basse.
Ça m'intrigue que l'on ne réussisse pas à savoir qui est le propriétaire !!
Coté sexe, j'ai repris mes apartés qui ne le sont plus trop vu le nombre de mecs qui participent à ceux-ci. Depuis nos virées " touristiques ", je suis le point focal des deux groupes de sportifs (arts martiaux et natation) du moins pour les plus Pd d'entre eux ! Heureusement que quelques-uns sont originaires de cet état, ça nous permet de nous retrouver en dehors de l'université. Même si nous avons trouvés des coins où nous pouvons baiser sans trop de risque de nous faire surprendre !
Les installations sportives sont nos préférées. Ce sont les vestiaires, les douches, certaines salles un peu isolées qui abritent nos turpitudes.
Ça me rappelle un peu les touzes que je faisais en France après nos séances de sport au Blockhaus. La seule différence c'est que j'entends plus " Fuck me " que " vas-y défonce moi ".
Je me fais plaisir aussi bien à défoncer les rondelles américaines qu'à me faire prendre.
Sans qu'ils soient prudes, mes partenaires étaient plutôt à baiser par deux parfois trois qu'à touzer comme des bêtes en rut ! Maintenant ce n'est plus le cas et j'ai l'impression qu'ils aiment ça.
Il n'est pas rare que je me prenne deux ou trois bites dans le cul (pas toutes en même temps !!) et que je fasse subir à autant de cul mes coups de rein. J'aime particulièrement à m'accrocher aux épaules hypertrophiées des nageurs alors que je les encule en levrette. Épaules larges associées à des tailles fines bien cambrées et de beaux fessiers ronds, que demander de plus pour bander comme un âne ?  Avec les " combattants ", c'est plus hard. On ne peut s'empêcher inconsciemment de voir qui sera le " dominant " de la relation. Les embrassades sont plus rudes et les préliminaires plus musclés jusqu'à ce que l'un d'entre nous cède ou décide d'être cette fois-là le passif du moment.
Je ne suis pas le dernier à me mesurer aux autres et grâce à l'entrainement de Don j'ai le dessus quand je veux. Ce qui ne m'interdit pas de laisser couler quand je suis en manque de saillie !!
Hé, on ne se refait pas, je suis recto/verso et je prends mon pied dans toutes les relations sexuelles possibles (entre mecs).
Au tout début de mon séjour, quelques filles m'ont dragué. Je pense dans l'idée de se faire un petit français. Mais de ce côté-là je suis fidèle à Emma !! Elles ont dû se rendre à l'évidence que pour moi c'était mecs uniquement.
Un des derniers plans a eu lieu dans une des salles de sport du campus. Un des fighters nous a emmenés dans une salle de boxe et nous avons pu baiser sur le ring. Les cordes et les 4 coins ont bien servis à soutenir les corps en train de se faire défoncer. Je pense que ces installations n'avaient encore jamais vu ça depuis leurs installations.
Je me souviens m'être fait défoncer par un nageur alors que je me tenais, les jambes écartées et les bras accrochés autour d'un sac de sable, alors qu'un autre des mecs me pompait la bite. Chaque coup de rein qui enfonçait la belle queue de mon assaillant au fond de mon trou, faisait progresser mon gland derrière la glotte de mon pompeur. A nos côtés, les couples, trio ou plus ne se retenaient pas de bruits significatifs.
Nous avons été tellement discrets qu'à un moment j'ai vu la tête de l'entraineur principal des sports de combats passer la tête par une des portes. Trop emporté par mon plaisir je n'ai pas réagi ni prévenu mes potes. Mais il n'est pas entré nous faire cesser. Il nous a matés quelques instants puis s'est retiré sans bruit.
Le lendemain matin je séchais un de mes cours pour aller le trouver. Avant même que je n'essaye de le convaincre de ne pas divulguer notre touze, il me dit comprendre le besoin des étudiants de se détendre et de faire tomber la pression que les études peuvent produire. Il ajoute que nous devrions les prochaines fois prendre soin de bloquer les issues, tous les encadrants n'ayant pas la même tolérance envers nos pratiques, même si nous étions en Californie.
Jardinier
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mrsines · 2 months ago
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Always And Forever
chapitre 11 —> La crypte
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C'est le matin, une douce lumière traverse les rideaux de la cuisine, illuminant légèrement l'espace. Rosalia, appuyée contre le comptoir, tient une tasse de café fumant entre ses mains, son regard perdu dans la contemplation de l'extérieur. L'atmosphère est calme, presque paisible, un contraste frappant avec les événements récents.
Billy entre doucement, ses pas légers trahissant un mélange de timidité et de familiarité. Il remarque immédiatement l'air pensif de Rosalia.
— "Bonjour, tante Rosalia," dit-il doucement, un sourire espiègle se dessinant sur ses lèvres.
Rosalia tourne la tête vers lui, un sourcil arqué.
— "Tante ? Depuis quand je suis ta tante ?" demande-t-elle, amusée.
Billy hausse les épaules avec un petit rire.
— "Techniquement, vu ma mère et vous... ça compte, non ? Enfin, je crois."
Rosalia soupire avec un léger sourire en secouant la tête.
Billy s'assoit à la table, posant son menton sur ses mains, un éclat curieux dans les yeux.
— "Tu réfléchissais à quoi ? On dirait que t'as mille pensées dans la tête."
Rosalia prend une gorgée de café avant de répondre :
— "À tout, et à rien... Agatha, Emma, cette créature dans la forêt, cette fichue malédiction. Ça fait beaucoup à digérer."
Billy hoche la tête, comprenant.
— "Tu sais, peu importe ce qui se passe, je crois en toi. Et si tu veux mon avis, Agatha tient vraiment à toi. C'est évident, même si elle n'est pas douée pour le montrer correctement."
Rosalia lui lance un regard curieux.
— "Et toi, tu es doué pour les conseils sentimentaux maintenant ?"
Billy rit doucement.
— "Disons que j'ai appris à observer. Et puis... tu fais partie de ma famille. Alors je veux que tu sois heureuse."
Un bref silence s'installe, confortable, alors que Rosalia pose sa tasse sur le comptoir et vient ébouriffer doucement les cheveux de Billy.
— "Merci, Billy. T'es un bon gamin, tu sais ?"
— "C'est parce que j'ai des bons modèles," répond-il avec un sourire sincère.
༺♡༻
Dans le salon, l'atmosphère était déjà tendue. Agatha et Emma se tenaient face à face, leurs regards lançant des éclairs.
— "Tu ne fais que causer des problèmes, Harkness," lança Emma avec un sourire narquois. "Tu es incapable de laisser Rosalia tranquille, pas vrai ? Toujours en train de tourner autour d'elle comme un vautour."
Agatha croisa les bras, un sourire sarcastique aux lèvres.
— "Oh, pardonne-moi, Emma. Je ne savais pas que harceler Rosalia était ton privilège exclusif. Mais regarde-toi, toujours aussi pathétique et jalouse."
Emma s'approcha, réduisant encore la distance entre elles.
— "Et toi, toujours aussi arrogante. Peut-être que Rosalia finirait par s'ennuyer de toi si tu avais un peu moins de répartie et un peu plus de substance."
Agatha répondit sans hésiter :
— "Et toi, peut-être que Rosalia aurait encore envie de te regarder si tu n'étais pas aussi désespérée."
Les tensions montaient de plus en plus, et il était clair que l'une des deux allait perdre son sang-froid. C'est à ce moment-là que Malia entra dans la pièce.
Elle observa les deux femmes quelques secondes, les bras croisés, avant de lever les yeux au ciel.
— "Sérieusement ? Vous êtes censées être des adultes, pas des adolescentes qui se battent pour la dernière place au bal de promo," dit-elle en soufflant bruyamment.
Agatha tourna la tête vers Malia, une expression indignée sur le visage.
— "Elle a commencé," répondit-elle d'un ton presque enfantin.
Emma leva les yeux au ciel, exaspérée.
— "Oh, pour l'amour du ciel, c'est toi qui m'as provoquée en premier."
Malia leva une main pour les interrompre.
— "Stop ! Pas d'excuses, pas d'accusations. On a des choses bien plus importantes à gérer que vos querelles. Alors si vous ne pouvez pas vous supporter, faites-le au moins en silence."
Les deux femmes se regardèrent, comme des enfants prises en faute. Agatha bougonna quelque chose d'incompréhensible avant de s'éloigner un peu. Emma haussa les épaules, un sourire narquois sur les lèvres, mais s'abstint de répliquer.
Malia secoua la tête, visiblement agacée mais soulagée d'avoir apaisé la situation, au moins temporairement.
— "Merci," souffla-t-elle, plus pour elle-même que pour les deux autres, avant de quitter la pièce.
༺♡༻
Le groupe avançait dans la forêt dense, les pas résonnant doucement sur les feuilles mortes. La tension était palpable, et chacun semblait perdu dans ses pensées. Lilia marchait aux côtés de Rosalia, remarquant rapidement que cette dernière était inhabituellement silencieuse.
— "Rosalia, ça va ?" demanda doucement Lilia, son regard inquiet se posant sur elle.
Rosalia hésita, mais finit par soupirer.
— "Pas vraiment... Je... Je me sens responsable," avoua-t-elle à voix basse, fixant le sol.
— "Responsable de quoi ?" insista Lilia, sincèrement préoccupée.
Rosalia leva les yeux vers elle, le poids de sa culpabilité visible dans son regard.
— "De la mort de Nicki," murmura-t-elle. "J'étais là ce jour-là, et je n'ai pas pu le sauver... Je n'ai jamais eu le courage d'en parler à Agatha. Je me dis qu'elle me détesterait si elle savait."
Lilia posa une main rassurante sur l'épaule de Rosalia, ralentissant légèrement le pas pour lui permettre de parler.
— "Rosalia, ce n'était pas ta faute. Parfois, on ne peut pas sauver tout le monde, peu importe à quel point on le voudrait."
— "Tu ne comprends pas," insista Rosalia, sa voix tremblante. "Je me dis que si j'avais agi plus vite, ou différemment, peut-être que les choses auraient été différentes. Peut-être qu'il serait encore là."
Lilia serra doucement l'épaule de Rosalia, un mélange de compassion et de fermeté dans son ton.
— "Tu ne peux pas porter ce poids seule, Bambina. Et tu ne devrais pas le cacher à Agatha. Elle a le droit de savoir, et je suis sûre qu'elle ne te blâmerait pas. Elle t'aime, Rosalia, et elle comprendrait."
Rosalia baissa la tête, émue par les mots de Lilia, mais toujours hantée par ses propres pensées.
— "Je ne sais pas si j'ai la force de lui dire..."
— "Tu l'as," affirma Lilia avec assurance. "Et quand tu seras prête, je serai là pour te soutenir, d'accord ?"
Rosalia hocha doucement la tête, reconnaissante pour la présence de Lilia. Les deux femmes continuèrent à marcher en silence, l'air entre elles chargé d'un mélange de douleur et d'espoir. Derrière elles, Agatha observait de loin, devinant qu'une conversation importante avait eu lieu, mais respectant l'espace de Rosalia, pour l'instant. Derrière quelques arbres, Emma marchait silencieusement. Elle avait ralenti pour ne pas se faire remarquer et était désormais assez proche pour entendre la conversation entre Rosalia et Lilia. Lorsqu'elle entendit Rosalia avouer qu'elle se sentait responsable de la mort de Nicki et qu'elle ne l'avait jamais dit à Agatha, un sourire en coin apparut sur le visage d'Emma.
Elle murmura pour elle-même :
« Intéressant... très intéressant. »
Emma accéléra légèrement le pas, rattrapant le groupe avec une nonchalance feinte. Elle s'approcha d'Agatha, comme si de rien n'était, et lança doucement :
« Alors, Harkness, qu'est-ce que ça fait d'être tenue dans l'ignorance par celle que tu aimes ? »
Agatha se figea et se tourna lentement vers Emma, son regard sombre.
« Qu'est-ce que tu veux dire ? » demanda-t-elle d'une voix froide.
Emma haussa les épaules, faussement innocente.
« Oh, rien... Je réfléchissais juste à quel point il doit être difficile de faire confiance à quelqu'un qui cache un secret aussi lourd. »
Agatha fronça les sourcils, cherchant à lire entre les lignes. Mais avant qu'elle ne puisse répondre, Malia, qui suivait tout près, intervint brusquement :
« Sérieusement, vous deux, vous pourriez arrêter vos piques incessantes ? C'est épuisant. »
Emma haussa un sourcil, amusée, tandis qu'Agatha serra la mâchoire, clairement agacée. Mais Malia ne s'arrêta pas là.
« On a des choses bien plus importantes à gérer que vos querelles idiotes. Alors, si vous pouviez mettre votre ego de côté pour cinq minutes, ce serait génial. »
Agatha détourna le regard, son esprit désormais troublé par les paroles d'Emma. Rosalia, à l'avant avec Lilia, semblait absorbée dans ses pensées, ignorant la tension qui montait dans le groupe.
Emma, profitant de la tension ambiante, s'approcha doucement de Rosalia, qui marchait légèrement en retrait avec Lilia. Son visage affichait une expression douce et attentive, presque trop parfaite pour être sincère.
« Rosalia, » commença Emma d'une voix apaisante, interrompant la conversation entre elle et Lilia.
Rosalia leva les yeux, visiblement surprise de la voir. Lilia fronça légèrement les sourcils mais resta silencieuse.
« J'ai entendu... un peu de votre conversation avec Lilia plus tôt, » admit Emma en ajustant une mèche de ses cheveux derrière son oreille.
Rosalia tressaillit légèrement, mal à l'aise.
« Écouter les conversations des autres, ce n'est pas très correct, Emma. »
Emma leva les mains, jouant l'innocence.
« Ce n'était pas intentionnel, je te le promets. Mais... je veux juste que tu saches que tu n'as pas à porter ça seule. »
Rosalia détourna les yeux, son regard fixé sur le sentier devant elle.
« Ce n'est pas quelque chose dont je veux parler, surtout avec toi. »
Mais Emma, persévérante, posa doucement une main sur le bras de Rosalia, la forçant à s'arrêter et à la regarder.
« Rosalia, écoute-moi. Je sais ce que c'est que de vivre avec des regrets, des choses que tu aurais aimé faire différemment. Je sais à quel point ça peut te ronger. »
Rosalia resta silencieuse, mais Emma sentit qu'elle l'avait atteinte. Elle se rapprocha un peu plus, plongeant son regard dans celui de Rosalia.
« Tu n'es pas seule. Je suis là. Peu importe ce que tu as fait ou ce que tu ressens, je serai là pour t'aider à porter ce poids. »
Lilia, qui observait la scène, croisa les bras et regarda Emma avec méfiance.
« Et pourquoi est-ce que tu fais tout ça, Emma ? Tu joues les saintes maintenant ? » demanda-t-elle, son ton sec.
Emma ignora délibérément la pique de Lilia, gardant son attention sur Rosalia.
« Parce que je tiens à elle , » répondit-elle, avec une sincérité troublante.
Rosalia soupira, visiblement tiraillée.
« Merci, Emma... Mais je ne sais pas si je peux... te faire confiance à ce point. Pas après tout ce qui s'est passé entre nous. »
Emma fit un pas en arrière, une douleur feinte passant sur son visage.
« Je comprends. Mais sache que je suis là, si jamais tu changes d'avis. »
Elle s'éloigna légèrement, jetant un dernier regard à Rosalia avant de rejoindre le reste du groupe. Lilia s'approcha de Rosalia, posant une main rassurante sur son épaule.
« Fais attention avec elle, Bambina, » murmura-t-elle doucement.
Rosalia acquiesça, mais son esprit était déjà perdu dans un tourbillon de souvenirs et de doutes.
« Tu sais, » commença Emma en regardant droit devant elle, « parfois, tout ce qu'il faut, c'est quelqu'un pour te rappeler que tu n'es pas seule. »
Rosalia tourna la tête vers elle, légèrement méfiante, mais Emma souriait doucement, son expression presque désarmante.
« Tu fais vraiment tout ça pour m'aider ? Ou il y a une autre raison, Emma ? » demanda Rosalia, cherchant à tester les intentions de son ex.
Emma posa une main légère sur le bras de Rosalia, son contact à la fois familier et troublant.
« Je ne vais pas te mentir, Rosalia. Une part de moi espère que peut-être... avec tout ce qui se passe, on pourrait retrouver quelque chose. Une connexion, un lien. Je ne peux pas oublier ce qu'on a vécu. »
Rosalia resta silencieuse, son regard plongé dans celui d'Emma. Il y avait une sincérité dans ses yeux, mais aussi une intensité qui la mettait légèrement mal à l'aise.
Emma fit un pas de plus, ses doigts effleurant doucement le long de l'avant-bras de Rosalia, comme si elle testait ses limites. Elle baissa légèrement la voix, son ton devenant presque intime.
« Je sais que tu ressens encore quelque chose... Ça se voit dans la façon dont tu me regardes. »
Rosalia ouvrit la bouche pour répondre, mais Emma se pencha doucement, son souffle chaud effleurant la joue de Rosalia.
« Ose me dire que je me trompe, » murmura Emma, sa voix à la fois un défi et une invitation.
Le moment était chargé d'électricité. Rosalia sentait son cœur battre plus vite, son esprit tiraillé entre le passé qu'Emma évoquait et le présent qu'elle partageait avec Agatha. Emma s'approcha encore, leurs visages si proches que leurs nez se frôlaient presque et les lèvre de Emma se posèrent sur celle de Rosalia dans un doux baiser. 
Rosalia recula légèrement, mettant une main sur le torse d'Emma pour créer une distance.
« Emma... Je... » Elle chercha ses mots, visiblement troublée.
Emma esquissa un sourire tendre, mais légèrement provocateur.
« Tu n'as pas besoin de dire quoi que ce soit, Rosa. Je suis patiente. »
Puis elle recula légèrement, laissant Rosalia respirer, mais son regard restait chargé de promesses non dites. Emma, voyant que Rosalia hésitait, profita de ce moment pour réduire une fois de plus la distance entre elles. Elle posa délicatement une main sur la joue de Rosalia, son regard intensément fixé sur le sien.
« Tu te rappelles quand on était comme ça, toi et moi ? » murmura-t-elle doucement, son ton empreint de nostalgie. « Ces moments où tout semblait si simple ? »
Avant que Rosalia n'ait le temps de répondre, Emma se pencha et l'embrassa doucement, un contact bref mais chargé d'émotions et de souvenirs. Rosalia resta figée un instant, son cœur battant à tout rompre, avant de poser fermement ses mains sur les épaules d'Emma et de la repousser.
« Emma, non ! » dit-elle d'une voix forte, reculant pour mettre une distance nette entre elles.
Emma la regarda, surprise mais pas entièrement décontenancée, un sourire désolé apparaissant sur son visage.
« Je suis désolée, Rosalia... Mais je ne pouvais pas m'en empêcher. »
Rosalia, encore troublée par le baiser, passa une main nerveuse dans ses cheveux.
« Ce n'est pas juste, Emma. Tu ne peux pas juste revenir dans ma vie et... et essayer de tout compliquer. Il y a quelqu'un d'autre maintenant. »
Emma croisa les bras, une lueur d'ironie dans son regard.
« Ah oui, Agatha ? » Elle laissa échapper un petit rire. « Tu penses qu'elle est capable de te donner ce dont tu as besoin ? Vraiment ? »
Rosalia, cette fois, répondit sans hésitation.
« Elle l'est. »
Emma fixa Rosalia pendant un long moment, avant de finalement détourner les yeux, feignant un sourire.
« Très bien, si c'est ce que tu veux... Mais je ne peux pas promettre que je ne continuerai pas à essayer. »
Sans attendre de réponse, Emma s'éloigna, laissant Rosalia seule avec ses pensées troublées et une boule au ventre.
༺♡༻
Le groupe arriva enfin à la crypte, un vieux bâtiment en ruines enfoui sous des siècles d'histoire et de magie ancienne. L'atmosphère était lourde, presque palpable, comme si les pierres elles-mêmes gardaient des secrets bien enfouis. Les rayons du soleil s'étaient estompés, laissant place à une brume mystérieuse qui flottait au-dessus du sol.
Rosalia marchait en tête, son esprit tourmenté par ce qu'elle avait vu et ressenti avec Emma. Le baiser, bien qu'interrompu, hantait encore ses pensées. Mais ce qui la perturbait encore plus, c'était l'ombre froide d'Agatha qui la suivait à une certaine distance. Elle pouvait sentir le regard intense de sa partenaire, lourd de jugement, mais aussi de ressentiment.
Rosalia s'arrêta brusquement, ne pouvant plus ignorer la tension. Elle se tourna vers Agatha, qui marchait silencieusement, les yeux braqués sur la crypte.
« Agatha... » Rosalia commença, mais sa voix se perdit dans l'écho des pierres antiques. Agatha tourna lentement la tête, ses yeux glacés fixant Rosalia sans émotion.
« Quoi ? » répliqua Agatha d'un ton sec.
Rosalia fronça les sourcils, son cœur battant un peu plus vite. « Tu es en colère contre moi, n'est-ce pas ? »
Agatha haussait une épaule, ne semblant pas vouloir s'étendre sur le sujet. « Qu'est-ce qui te fait croire ça ? » Elle s'avança, marchant d'un pas plus rapide, et Rosalia eut l'impression qu'elle cherchait à éviter la confrontation.
Mais Rosalia ne se laissa pas faire. Elle s'arrêta de nouveau et saisit fermement le bras d'Agatha, l'obligeant à la regarder dans les yeux. « Je sais ce que tu as vu, Agatha. Ce n'était rien, je t'assure. »
Le regard d'Agatha se durcit, ses lèvres se pinçant en une fine ligne. « Rien, hein ? » Elle la fixa un instant, puis se détourna, faisant un pas en avant comme si le sujet était clos. « Tu as fait ce que tu voulais. »
Rosalia ressentit un pincement au cœur en entendant ces mots. Elle n'avait pas l'intention de cacher quoi que ce soit, mais elle n'avait pas non plus prévu que les choses se passeraient ainsi avec Emma. La douleur de cette situation se lisait clairement sur son visage, mais Agatha ne semblait pas prête à l'écouter.
Le groupe se rapprochait de l'entrée de la crypte, mais Rosalia hésita encore un instant. Elle ne voulait pas entrer dans ce lieu sombre et ancien sans avoir clarifié les choses avec Agatha, mais l'hostilité évidente de cette dernière la décourageait.
Enfin, Agatha tourna à nouveau la tête, mais cette fois avec un regard qui foudroyait Rosalia. « Fais ce que tu veux, Rosalia. Je suis juste là pour la mission. » Elle se remit en marche sans ajouter un mot, les autres suivant derrière.
Rosalia se sentit abandonnée, perdue dans l'obscurité qui commençait à se former autour d'eux, un abîme qui grandissait non seulement autour de la crypte, mais aussi entre elle et Agatha.
Alors que le groupe pénétrait dans la crypte, un air lourd et sinistre les enveloppait, et le silence, seulement perturbé par leurs pas, semblait peser sur eux. Malia se trouvait en retrait, un peu plus loin que les autres, et remarqua qu'Emma marchait non loin d'elle. Elle se sentait tendue, comme si l'ambiance autour de la crypte amplifiait la tension qui s'était déjà installée entre eux.
D'un pas plus rapide, Malia se rapprocha d'Emma, sa voix basse mais déterminée. "Pourquoi fais-tu ça, Emma ? Pourquoi semer la discorde entre Agatha et Rosalia ?"
Emma tourna lentement la tête vers Malia, un sourire énigmatique sur les lèvres. "Tu n'as pas compris, n'est-ce pas ? Agatha a détruit Rosalia, elle l'a brisée. Et maintenant, Rosalia est à moi."
Malia la fixa, ses yeux exprimant une méfiance palpable. "Ce n'est pas ton rôle. Tu n'as pas le droit de décider de ça."
Emma haussait les épaules, toujours aussi calme. "C'est bien ce que je suis en train de faire. Rosalia a besoin de quelqu'un qui la comprenne, quelqu'un qui ne la laissera pas tomber. Agatha... Agatha ne pourra jamais être celle-là. Elle est trop occupée à se concentrer sur elle-même."
Malia sentit une colère monter en elle, une rage qu'elle ne pouvait pas ignorer. Elle s'approcha encore un peu plus d'Emma, son ton se durcissant. "Tu penses vraiment que ça va arranger les choses, Emma ? En manipulant les gens, en semant le chaos ?"
Emma la fixa, un regard de défi dans les yeux. "Je fais ce que je dois faire pour récupérer ce qui m'appartient. Et si tu penses que je vais m'arrêter, tu te trompes. Rosalia est la seule qui compte."
Malia, cependant, restait ferme. "Tu te trompes. Rosalia n'est pas un objet, ni une possession. Elle mérite quelqu'un qui l'aime véritablement, pas quelqu'un qui cherche à la contrôler."
Un sourire glacé se dessina sur le visage d'Emma alors qu'elle recula légèrement. "Tu es peut-être plus naïve que je ne pensais, Malia. Mais, peu importe. Nous verrons bien qui aura raison à la fin."
Malia ne répondit pas tout de suite. Elle savait que discuter avec Emma n'avait pas d'intérêt. Mais elle savait aussi qu'elle ne pouvait pas la laisser continuer à manipuler Rosalia de cette manière.
Ils arrivèrent finalement près de l'entrée de la crypte, mais Malia se sentait plus mal à l'aise que jamais. La situation s'aggravait et, malgré tout ce qu'elle avait dit à Emma, elle savait qu'elle ne pourrait pas laisser faire tout ça sans intervenir. Rosalia méritait mieux que tout ça. Elle le lui prouverait, même si elle devait affronter Emma seule.
Alors que le groupe avançait dans la crypte, l'atmosphère était lourde de mystère et d'anciennes énergies. Les murs de pierre semblaient murmurer des secrets oubliés depuis des siècles. Le sol, couvert de poussière et de mousse, rendait chaque pas silencieux. Une lumière vacillante émanait des torches que Billy avait allumées, projetant des ombres dansantes sur les pierres antiques.
Au fur et à mesure qu'ils s'enfonçaient dans la crypte, ils trouvèrent une série de vieux parchemins et de livres poussiéreux disposés dans une alcôve secrète. Les yeux de Rosalia brillaient d'espoir, mais aussi de méfiance. Ce lieu, cette crypte, renfermait des réponses, mais aussi des dangers.
Billy s'approcha des parchemins, ses mains tremblantes d'anticipation. "Cela pourrait être ce qu'on cherche", murmura-t-il. Malia se rapprocha, curieuse, et se pencha à ses côtés. Elle observa les mots anciens, presque indéchiffrables, inscrits sur les pages. "C'est du vieux latin, c'est... puissant", dit-elle en hochant la tête. "C'est un sort très ancien."
Rosalia, qui avait suivi le groupe jusque-là, se tenait à l'écart, le cœur lourd. Ses pensées se mélangeaient, l'anxiété de trouver enfin des réponses se mêlant à la peur des conséquences. "Ça parle de quoi exactement ?" demanda-t-elle, sa voix trahissant son incertitude.
"Regarde", dit Billy en pointant un passage du parchemin. "Ici, il est question d'une force magique scellée. Un sort millénaire destiné à protéger cette île. Mais..." Il hésita un instant. "Il y a un prix à payer. Le sort qui a été lancé, celui qui nous lie, nous et cette créature... il n'a pas été conçu pour se briser facilement."
Lilia s'avança pour mieux voir, ses yeux scrutant les symboles. "Le sort est une prison, mais aussi un verrou. Celui qui a été lancé a corrompu l'île, libérant une magie sombre. Ce n'est pas juste un sort de contrôle... c'est un lien entre l'île et ceux qui l'habitent."
Rosalia se frotta les tempes, se sentant envahie par un flot d'informations. "Qu'est-ce que cela signifie pour nous ? Et... pour Agatha ?"
Malia se tourna vers elle. "Cela signifie que le sort est lié à chacun de nous. Les souvenirs, la douleur, tout cela fait partie de ce lien. Agatha, toi, moi... tout cela est une seule et même chaîne."
Un frisson parcourut le dos de Rosalia. "Donc, si on rompt ce sort... cela veut dire que tout peut disparaître ? Tout ce qu'on a vécu, tout ce qu'on est devenus ?" Elle chercha les yeux de Billy, son cœur battant plus fort.
"Je crois que cela dépend de la manière dont on brise ce sort", répondit Billy avec sérieux. "Ce n'est pas aussi simple que de juste 'l'annuler'. Il faut comprendre comment l'équilibrer, comment le gérer. Et il y a quelque chose d'encore plus sombre à propos de cette magie."
Lilia fronça les sourcils, enfonçant ses mains dans ses poches. "Je suis d'accord avec Billy. C'est comme si cette magie ne voulait pas être interrompue. Comme si elle nous testait."
Les paroles de Malia firent écho dans l'air froid de la crypte : "Il n'y a pas de retour en arrière une fois qu'on le fait. Nous devons savoir à quoi nous nous exposons."
Ils restèrent tous silencieux, absorbés par les implications de ce qu'ils venaient de découvrir. Les réponses étaient là, mais elles soulevaient encore plus de questions. Que risquaient-ils à tenter de rompre ce sort ? Et si l'île était trop puissante pour être contrôlée ?
Soudain, un bruit sourd, comme une secousse, fit trembler les murs autour d'eux. Le sol vibra, et une lueur étrange apparut dans l'une des cavités de la crypte, attirant leur attention.
Billy se redressa d'un coup, ses yeux scrutant la lumière étrange. "Ça... ça ne devrait pas être ici", murmura-t-il.
Rosalia sentit un frisson lui parcourir la colonne vertébrale. "Que signifie cette lumière ?"
"Je pense qu'on vient de déclencher quelque chose", répondit Billy, une pointe d'inquiétude dans sa voix.
"Quelque chose de beaucoup plus grand que ce qu'on imaginait", ajouta Malia, en regardant autour d'elle avec angoisse.
La lumière s'intensifia, éclatant soudainement en une énergie dévastatrice qui s'enroula autour de la crypte, faisant trembler le sol. La créature... elle était réveillée. Et quelque chose de plus ancien encore semblait s'éveiller avec elle.
Le groupe se redressa, se préparant à ce qui allait suivre. Le destin de l'île et leurs vies étaient désormais liés à cette magie ancienne. Et il était trop tard pour faire demi-tour.
L'atmosphère dans la crypte devenait de plus en plus oppressante à mesure que le groupe avançait, les murs de pierre anciennes semblant vibrer sous l'impact de la magie environnante. Les chandelles vacillaient sous un souffle invisible, créant des ombres mouvantes qui dansaient sur les murs. Chaque pas résonnait dans l'espace vide, et une étrange sensation de malaise envahissait les esprits des aventuriers.
Malia, guidée par une intuition étrange, s'approcha d'un ancien autel couvert de poussière et de toiles d'araignée. Sur le côté, des symboles gravés dans la pierre semblaient pulsés d'une lumière faible, comme si la crypte elle-même réagissait à leur présence.
"Je crois que nous avons trouvé quelque chose", dit Malia d'une voix grave, en tendant la main vers une pierre centrale où des inscriptions anciennes étaient visibles.
Rosalia s'approcha, le cœur battant plus vite. "Ces inscriptions... C'est comme si elles nous attendaient", murmura-t-elle.
Billy, le regard inquiet, se pencha pour examiner de plus près. "Ces symboles, c'est de la magie ancienne. C'est une forme de protection, mais aussi de piégeage. Cela ne va pas être simple de briser ce sort."
Agatha, les bras croisés, observait la scène en silence, mais un frisson parcourut son échine en apercevant les motifs complexes qui ornaient la pierre. "Il y a quelque chose d'effrayant ici", dit-elle. "On dirait que cette crypte a été construite pour cacher un secret... quelque chose de très puissant."
Malia, se concentrant sur les symboles, commença à murmurer des mots dans une langue ancienne, comme si elle cherchait à déchiffrer le mécanisme qui maintenait le sort. Ses yeux se fermèrent légèrement, une aura magique commençant à entourer ses mains.
"Je... je pense que ça va fonctionner", dit-elle, la voix tremblante mais déterminée. Les symboles sur la pierre commencèrent à briller d'une lumière bleue pâle, et un léger tremblement secoua la crypte, comme si quelque chose s'éveillait sous la surface.
Tout à coup, un éclat de lumière aveuglant jaillit de l'autel, projetant des ombres dans toutes les directions. Un portail, sombre et sinistre, s'ouvrit devant eux, un passage vers un autre monde ou une dimension enfouie depuis longtemps. Les membres du groupe s'échangèrent des regards tendus, chacun comprenant que cette découverte allait tout changer.
Rosalia, le cœur battant la chamade, fit un pas en avant. "C'est ça... c'est ce qui nous a enfermés ici. Un sort lancé pour garder un secret à tout prix."
Agatha s'avança, sa voix plus sérieuse que jamais. "Nous devons être prêts. Ce n'est pas seulement un sort de protection, c'est un piège. Et il y a quelque chose derrière ce portail que nous devons découvrir."
Alors que le groupe se préparait à franchir le seuil, un bruit sourd résonna, et une silhouette émergea des ténèbres du portail, son apparence floue et menaçante. L'énergie de la crypte se mit à pulser de plus en plus fort, une menace invisible qui les encerclait tous.
Ils étaient sur le point de faire face à ce qui se cachait au-delà de ce portail. Les réponses qu'ils cherchaient se trouvaient juste de l'autre côté, mais les conséquences de leur décision risquaient de tout changer à jamais.
༺♡༻
De retour à la maison, après les événements à la crypte, le groupe s'était dispersé, chacun pris dans ses pensées. Lilia et Malia se retrouvaient à l'écart, dans le salon calme, l'atmosphère lourde après tout ce qu'ils avaient traversé. Le vent soufflait doucement à travers les fenêtres ouvertes, et les voix des autres résonnaient à l'étage.
Malia, visiblement épuisée par les révélations et la tension de la journée, s'installa sur le canapé. Elle prit une profonde inspiration, sentant la fatigue peser sur ses épaules. Lilia, en la rejoignant, s'assit près d'elle et la regarda en silence pendant un moment.
"Malia, tu as l'air... tendue", dit Lilia doucement, ses yeux pleins de douceur. "Tu veux parler de ce qui s'est passé dans la crypte ?"
Malia hocha lentement la tête, mais avant qu'elle ne puisse répondre, elle se laissa tomber sur le côté, posant sa tête sur les genoux de Lilia. Un geste naturel, une recherche de réconfort dans la chaleur de la présence de l'autre. Lilia, un sourire discret aux lèvres, caressa tendrement les cheveux de Malia, puis son dos, essayant de la détendre.
"Tu n'as pas à porter tout ça toute seule, tu sais", murmura Lilia, sa main glissant doucement dans les cheveux de Malia. "On va traverser tout ça ensemble."
Malia ferma les yeux, la chaleur du contact de Lilia l'enveloppant. "Je me sens perdue parfois. Comme si toute cette histoire... me dépasse." Elle soupira, sa voix tremblante. "Mais quand je suis près de toi, j'ai l'impression que tout va aller mieux."
Lilia sourit tendrement, continuant de caresser son dos d'une main rassurante. "Je serai toujours là pour toi, Bambina. Tu n'as pas à affronter tout cela seule."
Le silence se fit alors, confortable et apaisant. Malia s'endormit presque instantanément, rassurée par la présence de Lilia et par les gestes tendres qui l'accompagnaient. Lilia, quant à elle, resta là, veillant sur elle, le cœur battant doucement au rythme de sa respiration calme.
Le monde extérieur semblait lointain, et pour un instant, le poids de leurs préoccupations s'éloigna, laissant place à un moment simple mais précieux entre elles.
Rosalia, agacée par l'attitude froide d'Agatha, prit fermement son bras et la guida sans un mot vers la chambre. Agatha se laissa faire, mais son regard restait distant, presque défiant. Elle était toujours tendue, se concentrant sur des détails qui, pour elle, semblaient indiquer un problème plus vaste. Mais Rosalia en avait assez.
Une fois dans la chambre, Rosalia se tourna brusquement vers Agatha, l'expression dure mais remplie de frustration.
« Ça suffit, Agatha, » dit-elle d'une voix ferme, presque exaspérée. « Pourquoi tu continues à faire ça ? »
Agatha, les bras croisés, haussait les épaules. « Faire quoi ?  Ah oui la tête car tu as embrassé Emma. Non désolée je vais continuer.»
Rosalia soupira, énervée. « Le problème avec toi, c'est que tu ne vois jamais plus loin que le bout de ton nez. » Elle se rapprocha d'Agatha, ses yeux lançant des éclairs. « Tu ne vois même pas que je l'ai repoussée. »
Agatha, surprise par l'intensité de sa réaction, fronça les sourcils. « Repoussée ? » répéta-t-elle, sa voix se durcissant. « Et ça change quoi ? Tu l'as laissée t'embrasser en premier lieu. »
Rosalia se stoppa, sentant un poids sur sa poitrine. Elle prit une profonde inspiration pour se calmer, mais ses yeux brillaient de colère. « Tu ne comprends pas, Agatha. » Sa voix tremblait légèrement de frustration. « Je t'ai dit que je n'étais pas intéressée. Je suis là avec toi, mais tu ne vois rien d'autre que tes propres insécurités ! »
Agatha la regarda, l'expression figée. Elle savait qu'elle avait agi de manière impulsive, mais la situation la rendait nerveuse et confuse. Elle secoua la tête. « Je n'aime pas la façon dont elle t'approche. Ça me rend folle, tu sais. »
Rosalia la fixa intensément, prenant une seconde avant de répondre. « Et ça me rend folle, moi aussi, mais ça ne justifie pas que tu agisses comme ça, sans même m'écouter. »
Le silence s'installa un moment. Agatha baissa les yeux, visiblement secouée, puis murmura : « Je ne veux pas te perdre, Rosalia. Pas pour Emma, ni pour personne. »
Rosalia se radoucit légèrement, mais ses mots restaient fermes. « Et je ne veux pas que tu me fasses constamment me justifier. Je suis là avec toi. Mais si tu veux qu'on avance, il va falloir que tu me fasses confiance. »
Le regard d'Agatha se radoucit, mais une tension persistait dans l'air. Elle s'approcha lentement de Rosalia, ses mains cherchant une façon de se rapprocher sans franchir une limite qu'elles n'avaient pas encore définie.
Rosalia soupira, toujours en colère mais plus apaisée. « Je veux juste qu'on soit honnêtes l'une avec l'autre. »
Agatha acquiesça, se penchant légèrement en avant, les yeux cherchant à capter le regard de Rosalia. Mais avant qu'elles ne puissent échanger plus de mots, la tension restait palpable, chacune de leur côté de la pièce, malgré la proximité.
La tension entre elles était palpable, une barrière invisible que ni l'une ni l'autre ne semblait prête à franchir. Agatha, les bras toujours croisés, attendait la réponse de Rosalia. Elle sentait la frustration monter, sa propre incertitude se mêlant à un sentiment d'injustice. Elle se sentait rejetée, et l'angoisse se transformait en colère.
Rosalia, ne supportant plus cette situation, laissa échapper ces mots, sa voix tranchante mais remplie d'émotion. « Chacune de mes pensées à votre sujet est inappropriée. » Elle les prononça comme un cri intérieur, une confession douloureuse.
Agatha la regarda, stupéfaite par la franchise brutale de ses paroles. « Inappropriée ? » répéta-t-elle, presque incrédule. Elle se sentit comme frappée par la force de ses mots, un coup qu'elle n'avait pas vu venir. « Qu'est-ce que tu veux dire par là ? »
Rosalia s'éloigna un peu, ses mains tremblant légèrement alors qu'elle essayait de se maîtriser. « Ce que je veux dire, Agatha, c'est que... » Elle chercha ses mots, comme si elle tentait de comprendre elle-même ce qu'elle ressentait. « C'est que je suis perdue, ok ? » Elle se tourna enfin vers Agatha, ses yeux brillants d'une émotion contenue. « Je t'aime, mais... je suis aussi en guerre avec moi-même. Et toutes ces pensées, ce que je ressens, ça me perturbe. C'est comme si je n'étais jamais sûre de ce que je devrais faire. »
Agatha s'approcha doucement, ses traits adoucis par la sincérité dans les yeux de Rosalia. Mais la douleur était encore présente, et elle la ressentait, comme une blessure non cicatrisée. « Tu veux me dire que je ne suis pas la seule à être confuse ? » demanda-t-elle, la voix cassée par l'émotion.
Rosalia soupira, passant une main sur son visage, se frottant les yeux comme pour chasser la fatigue mentale. « Non, Agatha. C'est plus compliqué que ça. C'est pas juste de la confusion, c'est... je ne sais plus qui je suis dans tout ça. J'ai l'impression de me perdre entre tout ce que je ressens pour toi et ce que je dois gérer à côté. »
Agatha resta un instant silencieuse, les mots de Rosalia résonnant en elle. Elle n'était pas prête à laisser partir ce lien qu'elles avaient partagé, mais en même temps, elle savait qu'elle ne pouvait pas forcer les choses.
Finalement, elle murmura, presque pour elle-même : « Je ne veux pas te faire souffrir, Rosalia. »
Rosalia s'approcha, posant une main sur l'épaule d'Agatha. « Et je ne veux pas te perdre. Mais il va falloir qu'on trouve un moyen de sortir de ce cercle vicieux. » Elle baissa les yeux, une note de tristesse s'ajoutant à son ton. « Je ne sais pas comment, mais... on va devoir apprendre à se comprendre. »
Les deux femmes restèrent là, sans rien ajouter, laissant l'air chargé de tout ce qu'elles n'avaient pas encore dit. Mais dans leurs silences, un sentiment de compréhension naissait lentement, incertain mais nécessaire.
Agatha se tenait là, face à Rosalia, les yeux emplis d'une frustration douce-amère. Elle ne comprenait pas pourquoi Rosalia continuait à se repousser, malgré tous les efforts qu'elle faisait pour prouver qu'elle était là pour elle. Elle s'approcha, posant une main tremblante sur l'épaule de Rosalia.
« Pourquoi ne veux-tu pas voir tous les efforts que je fais pour toi ? » demanda Agatha, sa voix brisée par l'émotion. « Pourquoi ne me laisses-tu pas t'aider ? Je suis là, Rosalia. »
Rosalia baissa la tête, se mordant la lèvre pour retenir ses larmes, mais elles étaient déjà pr��tes à couler. Elle n'avait jamais voulu montrer sa vulnérabilité, mais face à Agatha, tout était devenu trop lourd à porter. Les souvenirs de Nicki, la culpabilité, la peur de l'abandon... tout cela la submergeait.
« Parce que je culpabilise, Agatha... » La voix de Rosalia était faible, brisée. « Parce que je n'ai pas pu la sauver... Nicki... il est mort et j'ai... je n'ai rien pu faire. »
Les mots s'échappèrent d'elle comme une déchirure. Ses épaules se secouaient sous le poids de la douleur qu'elle avait gardée enfouie. Une larme roula sur sa joue, puis une autre, et encore une autre, jusqu'à ce qu'elle ne puisse plus retenir ses pleurs. Elle éclata en sanglots, comme jamais devant Agatha, brisant enfin les chaînes de son cœur.
Agatha la regarda, choquée par la profondeur de la douleur de Rosalia. Elle s'était toujours vue comme une personne forte, mais devant la souffrance de Rosalia, elle se sentit impuissante. Lentement, elle s'approcha et, sans hésitation, enroula ses bras autour de Rosalia. Les deux femmes se retrouvèrent dans une étreinte, pleurant ensemble, partagées par la douleur et la tristesse.
« Tu n'y es pour rien, Rosalia. Tu n'y es pour rien, » murmura Agatha en caressant doucement le dos de Rosalia, ses propres larmes se mêlant à celles de l'autre femme. « C'est elle, Rio, qui l'a tuée. Tu n'as rien fait de mal. »
Rosalia s'accrocha à Agatha comme à une bouée de sauvetage, ses larmes s'intensifiant, mais son corps se calmant lentement grâce à la chaleur et à la présence d'Agatha. Les pleurs se calmèrent peu à peu, et Rosalia réussit à reprendre une respiration plus calme, bien qu'encore tremblante.
Quand enfin le silence se fit, Agatha recula légèrement pour regarder Rosalia dans les yeux. « Je suis là pour toi, Rosalia. Toujours, » dit-elle doucement. Elle essuya les larmes de Rosalia du revers de sa main. « Tu n'as pas à porter tout ça toute seule. »
Rosalia, les yeux encore rougis, lui offrit un petit sourire, timide mais sincère. « Merci, Agatha. Je... je ne savais pas si j'étais prête à tout ça, mais je ne peux pas ignorer que... je n'ai pas envie de te perdre. »
Agatha sourit à son tour, un sourire doux, plein de compréhension. « Tu ne me perdras pas. Pas tant que je serai là. »
Et dans ce moment de vulnérabilité partagée, les deux femmes restèrent là, dans une étreinte silencieuse, chacune prenant un peu de l'autre pour se reconstruire. Les larmes de Rosalia se calèrent peu à peu, mais un nouveau lien s'était formé entre elles, un lien plus fort que la douleur et la culpabilité, un lien de soutien et de compréhension.
« Je vais t'aider à guérir, Rosalia, mais laisse-moi faire. » Agatha murmura ces mots dans un souffle, et Rosalia, même si elle était encore brisée, sentit pour la première fois l'espoir percer à travers ses craintes.
Et même dans l'adversité, les deux femmes se retrouvèrent dans un moment de tendresse, un moment calme, où les souvenirs et la douleur s'estompaient sous le poids d'une nouvelle promesse : celle de s'entraider, peu importe ce que l'avenir leur réservait.
Les bras d'Agatha entouraient fermement Rosalia, offrant une chaleur réconfortante qui semblait apaiser les dernières secousses de la douleur de Rosalia. Le temps semblait suspendu dans cette étreinte silencieuse, chaque battement de cœur résonnant comme un écho rassurant. Leurs respirations se mêlaient, l'une douce et calme, l'autre encore tremblante, mais toutes deux ancrées dans un moment de tendresse pure.
Alors que Rosalia, les yeux fermés, s'abandonnait complètement à cette étreinte, un murmure s'échappa de ses lèvres, si faible que seule Agatha pouvait l'entendre. « Je t'aime... »
Les mots se glissèrent comme un souffle léger, se frayant un chemin jusqu'au cœur d'Agatha, qui ressentit une chaleur soudaine, une intensité douce et envahissante. Elle se figea un instant, comme si chaque syllabe avait traversé les barrières de sa propre conscience. Agatha n'osa pas répondre tout de suite, son cœur battant à tout rompre, mais son esprit se remplissait de mille émotions contradictoires.
Elle se pencha légèrement, effleurant la peau du cou de Rosalia du bout de ses lèvres, un geste tendrement rassurant, une façon de répondre à la vulnérabilité qu'elle venait de partager. « Je sais... » murmura Agatha dans un souffle doux. « Je sais, Rosalia. »
Les deux femmes restèrent là, serrées l'une contre l'autre, le monde extérieur suspendu à cet instant précieux. Le murmure de Rosalia, simple mais lourd de sens, flottait encore dans l'air, créant une bulle d'intimité que rien ne pourrait briser. Les paroles n'étaient pas nécessaires. Elles étaient là, ensemble, plus proches que jamais, chacune portant les blessures de l'autre, mais trouvant aussi la force de les guérir.
Agatha, après un long moment, murmura doucement : « On va traverser ça ensemble, d'accord ? » Ses mains caressaient lentement les cheveux de Rosalia, la réconfortant, la maintenant près d'elle. « Je suis là, et je ne vais nulle part. »
Rosalia ferma les yeux, savourant le confort de ses bras autour d'elle, le calme de la promesse qui se tissait entre elles. « Merci... » dit-elle simplement, avant d'ajouter avec un léger sourire, « Je ne suis pas sûre de ce que l'avenir nous réserve, mais je veux que tu sois là avec moi. »
Agatha hocha la tête, son regard se posant tendrement sur elle. « Je serai là, Rosalia. Toujours. »
Et dans cette douce étreinte, les deux femmes trouvèrent un peu de paix, même si le chemin devant elles restait incertain. Mais pour l'instant, elles n'avaient besoin de rien d'autre que de cette chaleur partagée, de ce lien qui se renforçait à chaque respiration.
Le silence enveloppait la pièce, seulement brisé par les respirations entrecoupées des deux femmes, alors que leurs fronts se touchaient. Leurs visages étaient si proches que les battements de leurs cœurs semblaient se synchroniser, un rythme doux et intime. Agatha, presque figée dans cette proximité, ne pouvait plus s'empêcher de laisser son regard se perdre dans celui de Rosalia, ses yeux cherchant des réponses, des assurances, et peut-être un peu de réconfort.
Les lèvres d'Agatha effleurèrent presque celles de Rosalia, un frôlement si léger qu'il sembla suspendre le temps lui-même. Puis, dans un murmure presque inaudible, Agatha posa la question qui lui brûlait les lèvres : « On est d'accord ? Ça veut bien dire que toi et moi, on est ensemble ? »
Rosalia, émue par la sincérité et la fragilité dans la voix d'Agatha, laissa échapper un petit rire, doux et léger, comme une libération. Elle glissa une main doucement sur la joue d'Agatha, ses doigts effleurant la peau chaude de son visage. « Oui, » répondit-elle avec tendresse, « Oui, Agatha. On est ensemble. »
À ces mots, tout sembla se dénouer. L'air autour d'elles devint soudainement plus léger, plus clair. Et sans plus de paroles, Agatha, poussée par un désir inébranlable, ferma les yeux et s'avança doucement. Leurs lèvres se rencontrèrent enfin, d'abord timidement, comme une première promesse, puis avec plus de passion, un élan désireux et sincère. Le baiser était chaud, rempli de l'émotion brute et profonde qui avait longtemps été retenue.
Rosalia répondit à ce baiser avec la même intensité, ses mains glissant dans les cheveux d'Agatha, attirant son corps plus près. Le monde autour d'elles semblait disparaître, laissant place uniquement à cette connexion intime et profonde. C'était un baiser qui scellait tout : leurs peurs, leurs espoirs, leur amour naissant.
Quand elles se séparèrent, elles étaient encore proches, respirant dans le même espace, leurs yeux se croisant avec une telle intensité qu'aucun mot n'était nécessaire. Agatha posa doucement son front contre celui de Rosalia, une fois de plus, un sourire discret aux lèvres.
« Je t'aime, » murmura Agatha, le cœur léger, remplie d'une vérité qu'elle n'avait plus peur d'exprimer.
Rosalia sourit à son tour, ses yeux brillant de bonheur. « Moi aussi, » répondit-elle. « Plus que tout. »
Et dans cette douceur, entourées de tendresse et de complicité, elles se permirent de savourer enfin un moment de paix, après tout ce qu'elles avaient traversé. L'avenir était encore incertain, mais ce qu'elles partageaient à cet instant était tout ce dont elles avaient besoin.
༺♡༻
Le soir était paisible pour la plupart, mais pas pour Billy. Tandis que tout le monde dormait profondément dans la maison, il était assis, perdu dans une obscurité totale. Le silence était lourd, oppressant, et chaque mouvement qu'il faisait semblait résonner dans le vide autour de lui. Il n'avait pas fermé l'œil de la nuit. Il ne pouvait pas.
Il était dans une pièce noire, une sorte de limbes, un espace où le temps et l'espace semblaient se distordre. La seule chose qu'il pouvait percevoir était cette voix, douce et persistante, qui venait de loin. Une voix familière, une voix qu'il n'avait pas entendue depuis des années : celle de sa mère.
« Billy... » Sa voix était faible, presque une prière. « Billy, je t'en supplie... Libère-moi. »
Il sursauta, mais son cœur ne fit qu'un tour dans sa poitrine. C'était elle. Wanda. Sa mère.
Il ferma les yeux, sentant un frisson parcourir son dos. Cela faisait si longtemps qu'il n'avait pas entendu sa voix. Cela faisait si longtemps qu'il n'avait pas pensé à elle, à ce qu'elle était devenue. La femme qu'il avait perdue, celle qui avait sombré dans la magie et la folie.
Il se leva brusquement, le regardant autour de lui, mais il n'y avait rien. Rien à part l'obscurité infinie.
« Maman... » murmura-t-il, sa voix presque un écho dans l'immensité de la pièce noire.
La voix résonna de nouveau, comme un souffle qui semblait se frayer un chemin à travers les ténèbres.
« Billy... je suis piégée... »
Les mots frappèrent Billy comme une gifle. Son cœur battait à tout rompre. Il avait besoin de réponses. Besoin de comprendre ce qui s'était passé. Pourquoi elle était là, pourquoi elle le suppliait. Mais avant qu'il puisse répondre, la voix se fit plus urgente.
« Tu dois briser la crypte, Billy. Libère-moi. Tu sais ce que tu dois faire. »
Billy se figea. La crypte. C'était ce qu'il avait découvert dans les parchemins. Ce qu'il avait appris. Une prison magique créée pour maintenir quelque chose, ou plutôt, quelqu'un, prisonnier. Mais il n'était pas sûr de ce qu'il libérait exactement. Il se demandait si, en brisant cette prison, il risquait de libérer quelque chose d'encore plus terrible.
Le doute s'empara de lui, mais il ne pouvait ignorer l'appel de sa mère, l'imploration dans sa voix. Il savait qu'il devait agir, mais il ne savait pas à quel prix.
« Je vais le faire, maman, » murmura-t-il, sa voix brisée. « Je vais te libérer. »
Il sentit un frisson dans l'air, comme si la pièce elle-même répondait à ses paroles. Mais au fond de lui, une peur grandissait. Qu'adviendrait-il s'il suivait ces instructions ? Il n'était pas sûr de ce qu'il allait libérer, ni de ce qui attendait de l'autre côté de cette crypte.
Il ferma les yeux, s'assurant qu'il était prêt à tout affronter. La voix s'éteignit doucement, comme un souffle qui s'échappe dans la nuit. Mais l'appel restait, gravé dans son esprit.
Subitement, Billy se réveilla en sursaut. Il était dans son lit, respirant lourdement, le cœur battant la chamade. Le noir de la nuit l'entourait, mais il n'y avait plus cette obscurité menaçante de la pièce sans fin. Il était de retour dans la maison, à la lumière tamisée de la lune qui se glissait à travers les rideaux.
Il inspira profondément, cherchant à se calmer, sa tête encore noyée dans l'écho de la voix de sa mère. Le rêve — ou était-ce un rêve ? — le perturbait profondément. Il se leva, les pieds posés lourdement sur le sol froid, comme s'il avait besoin de vérifier que tout était réel. Le souvenir de la crypte et de la voix implorante de Wanda hantait encore ses pensées.
Il se dirigea vers la fenêtre, son regard se perdant dans la nuit noire, l'esprit toujours envahi par le doute et la confusion. Il avait la sensation que quelque chose de terrible allait se produire, comme si les murs de la maison, même dans leur calme apparente, cachaient un danger imminent.
« Qu'est-ce que je dois faire ? » murmura-t-il pour lui-même, sa voix trahissant son angoisse. Les mots de sa mère, sa supplication, tournaient encore dans sa tête, le poussant à agir.
Mais il savait aussi que la situation n'était pas simple. Si Wanda était prisonnière dans cette crypte, qu'est-ce qu'il risquait à la libérer ? Et surtout, qu'était-ce qu'il allait vraiment libérer ?
Billy resta là, le regard figé sur la nuit, le doute s'infiltrant dans ses pensées. Un choix se présentait à lui, mais il n'avait aucune certitude sur ce qu'il allait trouver. Le passé, les erreurs, tout le poids de ce qu'il savait — et ce qu'il ne savait pas encore — pesait lourdement sur ses épaules.
~~<><><><>~~ FIN~~<><><><>~~
@sayresse17
@missquints
@theonefairygodmother
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aisakalegacy · 2 months ago
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Été 1930, Hylewood, Canada (4/4)
Quelques nouvelles de ton investissement. Il va bien ! À la mi-juin l’année dernière, j’ai réuni quelques gars de l’île et des copains pour m’aider avec les travaux. Au départ, ce n’était que moi et mon cousin Fabien, mais Rumédier le gérant du sanatorium nous a envoyé son petit-fils pour nous donner un coup de main, et mes copains du pensionnant sont venus aider aussi. À nous sept, nous avons dragué, nivelé, construit la jeté et les quais, aménagé les accès, installé les bâtiments portuaires, les points d’eau, et les points de carburant. Grâce à toi, j’ai pu payer ceux qui ont pris de leurs temps et de leurs ressources pour m’aider, et surtout, j’ai pu faire électrifier le port ! Oui, tu lis bien, le port d’Hylewood est relié à l’électricité.
A la mi-juillet de cette année, après un an et un mois de travaux, le port était terminé (mises à part quelques petites finitions). On m’a envoyé un inspecteur afin de vérifier la solidité des infrastructures et faire des tests pratiques… Et depuis aujourd’hui, le 16 septembre 1930 : le port d’Hylewood est officiellement ouvert ! Bon, la saison est pratiquement terminée donc je ne pense pas que j’accueillerai grand monde cette année, mais tu sais, même si on avait terminé les travaux plus tôt, on n’aurait sûrement pas eu grand monde de toute manière. Par rapport aux années précédentes, il y a eu très peu de touristes cet été. L’année prochaine sera sûrement meilleure. En attendant les clients, je m’occupe. Je joue de la guitare, et surtout, je pêche. Tu trouveras d’ailleurs trois photographies dans l’enveloppe de cette lettre, pour que tu puisses voir à quoi ressemble le port. J’y ai ajouté aussi une prise que j’ai faite, une magnifique truite de dix livres  !
Je ne savais même pas que la cousine Ada s’était rendue en France. Pour tout t’avouer, nous ne sommes pas très proches de cette branche de la famille, alors je ne sais pas bien comment elle a entendu parler de toutes ces histoires, mais je plaide non coupable ! À mon avis, ça doit être Maman, puisqu’elle allait régulièrement voir Tante Françoise pour qu’elle corrige ses lettres à ta mère. Je t’avoue que depuis la mort de Tante Françoise, je ne sais pas bien qui s’occupait de la corriger. J’avais toujours supposé que c’était Mlle Rumédier, mais peut-être bien qu’elle demandait à la cousine Winifred, qui aurait parlé du contenu de ses lettres à sa sœur Ada. Tante Françoise pouvait parfois se montrer un peu snob et vieux jeu, alors ne prend pas toutes les pratiques de ses filles pour des généralités. Par exemple, porter un voile noir épais pour un enterrement est plutôt quelque chose qu’on associe aux vielles dames très catholiques.
Embrasse les filles de ma part. J’espère que tu profites du calme retrouvé, que Sélène est mariée, et que Jean-François est bachelier. Ne manque pas de montrer la photographie de ma truite à Ange et à Antoine !
Je t’embrasse affectueusement,
Lucien LeBris
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1dlovestory · 2 months ago
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Fives-voices love
Chapitre 4
Après avoir terminé leur repas, tout le monde déposa leurs plateaux sur le comptoir de la cafétéria. Louis, Harry et Liam emboîtèrent le pas d’Enid, bien décidés à prolonger la journée ensemble.
« Bon, qu’est-ce qu’on fait maintenant ? » demanda Liam, les mains dans les poches, un sourire aux lèvres.
Harry, toujours le plus spontané, tapota doucement l’épaule d’Enid. « Et si on t’invitait à sortir ? C’est vendredi après tout. » Il lui lança un regard malicieux avant d’ajouter : « Tu veux faire un tour en ville, faire un peu de shopping avec nous ? Zayn et Niall vont nous rejoindre. »
Enid hésita, grimaçant légèrement. « Oh… c’est gentil, mais j’avais prévu de rentrer, de m’installer avec un plaid et de me plonger dans The Vampire Diaries. Retrouver Damon Salvatore, tu vois », répondit-elle avec un petit rire.
« Damon Salvatore ? Sérieusement ? » fit Harry en levant les sourcils. « Tu sais, ma sœur Gemma adore The Vampire Diaries aussi, mais elle est plutôt team Stefan. »
« Elle est team Stefan ? » demanda Enid, amusée.
« Eh oui ! Et tu sais, si tu viens avec nous, tu pourrais peut-être la rencontrer. Elle t’adorerait, c’est sûr », ajouta-t-il en croisant les doigts d’un air faussement dramatique.
Liam hocha la tête, soutenant l’idée de Harry. « Ce serait sympa, Enid. C’est une bonne occasion de mieux te connaître, non ? »
Après un instant de réflexion, Enid finit par céder, un sourire éclairant son visage. « Mhh… d’accord. Mais à une condition : si je viens, on parle de The Vampire Diaries. »
Les garçons éclatèrent de rire, ravis qu’Enid accepte leur invitation. Louis, toujours prompt à donner son avis, lança avec enthousiasme : « Personnellement, je suis totalement fou de Katherine Pierce ! Cette fille est juste fascinante. »
« Katherine ? Sérieusement ? » s’étonna Harry en secouant la tête, un sourire amusé aux lèvres. « Tu n’as donc aucun goût, Louis. »
« D’ailleurs, Harry, je ne te permets pas de parler mal de Katherine Pierce », lança Enid avec un sourire malicieux. « Nina Dobrev est tellement incroyable qu’elle me ferait presque douter de ma sexualité ! » ajouta-t-elle en éclatant de rire.
Les garçons restèrent un instant interloqués avant de se joindre à son rire. Louis leva les mains en signe de victoire. « Bien envoyé, Enid ! Je savais que tu avais du goût ! » s’exclama-t-il avec enthousiasme.
Harry croisa les bras, feignant d’être vexé. « D’accord, d’accord. J’avoue que Nina Dobrev est impressionnante. Mais ça ne change rien : Katherine est bien trop manipulatrice pour être une favorite. »
« Oh, mais c’est ce qui la rend fascinante ! » rétorqua Enid, le regard pétillant. « Elle est complexe, imprévisible... une vraie anti-héroïne. »
Une demi-heure plus tard, ils arrivèrent au centre commercial, un lieu animé où les lumières brillantes et la foule donnaient une ambiance électrique. Louis, Harry, Liam et Enid s’arrêtèrent près de l’entrée principale, juste à côté d’un café, en attendant l’arrivée de Zayn et Niall.
« Bon, on parie combien que Niall va encore arriver en retard ? » lança Louis, les bras croisés et un sourire moqueur sur le visage.
Harry rit en secouant la tête. « Je mise sur quinze minutes de retard. Il doit probablement chercher un moyen d’attacher son vélo à la voiture de Zayn. »
Enid esquissa un sourire, amusée par leur complicité. « Vous êtes vraiment terribles avec lui. Peut-être qu’il est juste perfectionniste et qu’il prend son temps, qui sait ? »
« Perfectionniste ? » répéta Liam en riant. « Non, ça, c’est Zayn. Niall, c’est plutôt l’expert du ‘je suis distrait et je perds la notion du temps’. »
Niall et Zayn arrivèrent enfin, Niall sautant presque hors de la voiture de Zayn, son sac en bandoulière et un grand sourire sur le visage. « Désolé pour le retard ! » lança-t-il, légèrement essoufflé. « On a eu une petite galère avec mon vélo, mais tout est réglé maintenant. »
Zayn descendit à son tour, impeccable comme toujours, ses lunettes de soleil encore sur le nez, une aura de calme autour de lui. Mais derrière ce calme apparent, une idée occupait son esprit : séduire Enid. Depuis son arrivée, elle ne quittait pas ses pensées. Il s'était juré de trouver une façon de se démarquer des autres, et il savait déjà par où commencer. Aujourd’hui, il comptait lui offrir quelque chose d’inoubliable, un cadeau qui montrerait son attention et son intérêt.
Cependant, ce que Zayn ignorait encore, c’était qu’il n’était pas le seul à nourrir ce genre de pensées. Alors qu’ils s’engouffraient tous dans les allées lumineuses du centre commercial, il remarqua les regards furtifs que Liam, Louis et Harry lançaient à Enid. Chacun semblait chercher une excuse pour marcher à ses côtés, lui parler ou lui arracher un sourire. Même Niall, habituellement plus réservé, semblait plus attentif qu’à l’accoutumée.
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thepeculiarbird · 1 year ago
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WIP Extract
Thanks @kaylinalexanderbooks for tagging me!
So I'm going to put the french version first and I'll translate in english as best as I can. I apologise in advance if the verb's tenses are wrong.
French:
-C'est juste un pont! s'exclame Dan quand elle aperçoit la structure en fer. Qu'est ce que les touristes lui trouvent de si attirant? Je suis pris d'un fou rire en voyant le visage des deux locatrices qui n'ont pas très bien pris la remarque de notre amie. -Danaé, je tiens à souligner que ces deux femmes faisaient autrefois parties d'une secte, si tu vois ce que j'insinue, répondit Madhi, étouffant un rire. La jeune fille fait une grimace et fouille dans le sac son copain pour y sortir l'appareil photo. Elle nous fait signe de nous regrouper derrière elle, une fois que tout le monde est dans le cadre, elle appuie sur le bouton. -Tu n'aurais pas pu le faire avec ton portable au lieu d'utiliser de la place sur ma carte mémoire? rétorque Madhi à la seconde où la photo est prise. -C'est plus joli et puis il faut bien qu'il serve à quelque chose, tu ne prends quasiment jamais de photos avec! -Vraiment? Je l'utilise si peu que ça? Il se tourne vers moi, voulant sûrement connaitre mon avis. Comme si j'étais la personne idéale pour répondre à cette question! -Disons qu'un vrai expert de la photographie aurait déjà terminé sa carte depuis le temps. Dan mets ses mains sur sa bouche, se retenant de rire tandis que l'intéressé ouvre dramatiquement la bouche et d'un faux air offensé, se rapproche et se penche, laissant entre nous que quelques centimètres. -Peut-être mais je reste le meilleur d'entre nous, se vanta-t-il. J'entends le rire bruyant de notre amie ainsi que deux plus petits, ceux des guides. [...]
English:
"It's just a bridge!" shouted Dan when she spotted the iron structure. What do the tourists find so appealing about it? I laughed out loud at the looks on the faces of the landlords, who didn't take our friend's remark very well. "Danae, I'd like to remind you that these two women were once part of a cult, if you know what I mean" replies Madhi, stifling a laugh. The girl makes a grimace and reaches into her boyfriend's bag to pull out the camera. She waves us to gather behind her, and once everyone is in the frame, she presses the button. "Couldn't you have done it with your mobile instead of taking up space on my memory card?" retorts Madhi the second the photo is taken. "It's nicer and it has to be used for something, you hardly ever take photos with it! "Really? I don't use it that much?" He turns to me, probably wanting my opinion. As if I was the ideal person to answer that question! "Let's just say that a real photography expert would have finished his card by now." Dan puts her hands over her mouth, holding back a laugh as the interested party dramatically opens his mouth and, with a false air of offence, moves closer and leans over, leaving only a few centimetres between us. "Maybe, but I'm still the best of us" he brags. I can hear the loud laughter of our friend and two smaller ones from the guides. [...]
Yea, that's my extract, I'll fix some things in draft 2 but it's a pretty good scene (Chapter 8)
Tagging: @sarandipitywrites @raiden-makoto @jaelink
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marie-swriting · 1 year ago
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Déclaration D'amour | Réel Et Sincère - Bradley "Rooster" Bradshaw [2/2]
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Top Gun Maverick Masterlist
Partie une
Partie une - deux (version anglaise)
Résumé : Après ta relation avec Jake, tu penses avoir enfin trouvé la personne qui te traitera comme il faut.
Warnings : Jake est toujours un connard, mention d'anciennes relations qui étaient nulles, un peu d'angst, fin heureuse, peur de se faire tromper, dites-moi si j'en ai loupé d'autres.
Nombre de mots : 4.2k
Chanson qui m'a inspiré : Daylight par Taylor Swift
Le soleil se couchant doucement, ton rire et celui de Bradley remplissent l’air alors que vous marchez vers ta porte d’entrée. Une fois devant, vous restez face à face, tentant de retrouver votre calme. Un sourire au visage, Bradley te regarde reprendre ta respiration avec tendresse.
Bradley et toi êtes amis depuis votre rencontre il y a deux ans. Il t’a aidé à te remettre de ta rupture avec Jake et il t’a soutenu dans tes autres relations, plus ou moins courtes. Rapidement, il est devenu ton meilleur ami, ton confident. Tes sentiments pour lui ont fini par changer au fur et à mesure, c’est pourquoi tu lui as proposé un rendez-vous quand tu t’étais sentie prête à sauter le pas. Pendant une seconde, tu craignais que votre moment à deux soit embarrassant, mais tout s’est fait naturellement. Toutefois, connaissant ta chance en amour, tu as peur du revers de la médaille. Peu importe si Bradley a l’air d’être un homme bien, tu es terrifiée à l’idée que ça se finisse dans les larmes. Tu as beau t’y préparer, tu sais que tu en souffrirais si tu devais le perdre. 
Quand tu as enfin arrêté de rigoler, tu poses tes yeux sur Bradley et tu fais de ton mieux pour cacher ton anxiété naissante. Tout se joue au moment des aurevoirs et tu espères que tu n’as pas trop lu entre les lignes. 
-J’ai passé un bon moment avec toi, affirme Bradley en prenant ta main gauche.
-Moi aussi. Je crois que je peux même dire que, commences-tu en évitant rapidement son regard, et ça va sembler cucul, mais c’est le meilleur rendez-vous que j’ai eu.
-Je partage ton avis.
-Je suis surtout rassurée de voir que je ne t’ai pas ennuyé en parlant trop de livres, blagues-tu, tentant de cacher ton embarras.
-Tu ne pourrais jamais m’ennuyer. J’adore quand tu parles de ta passion. Et puis, c’est grâce à toi que j’ai pu me remettre à lire. Ça serait très ingrat de ma part de ne pas t’écouter.
-Quand j’aurais fini de le lire, dis-tu en montrant le livre qu’il t’a offert, peut-être qu’on pourra en parler autour d’un café ?
-J’adorerais ça. 
Pensant que votre rendez-vous est fini, tu fais un dernier sourire à Bradley puis tu prends tes clés pour ouvrir ta porte. Avant que tu puisses tourner la clé dans la serrure, Bradley attire ton attention, la nervosité lisible sur son visage. 
-Y/N, est-ce… est-ce que ça te dérangerait si je t’embrassais ? Je sais que c’est notre premier rendez-vous, mais j’en meurs d’envie, bégaye-t-il et tu hoches la tête.
-J’en meurs d’envie aussi. 
La main droite de Bradley se pose sur ta joue alors que son autre main se place sur ta hanche, t’amenant doucement vers lui. Vous fermez les yeux avant que les lèvres de Bradley se posent sur les tiennes. 
Tu t’attendais à un baiser plein de passion, presque pressé, mais il est lent et rempli de tendresse, ce qui est mieux. Bradley prend son temps, bougeant ses lèvres délicatement alors que tu lui réponds. Le baiser n’est pas long, mais il te faut quelques secondes pour t’en remettre. 
Quand tu rouvres les yeux, Bradley te regarde amoureusement, sa main droite caressant ta joue pendant qu’un sourire niais prend place sur ton visage. Il te salue avant d’embrasser chastement tes lèvres. Toujours surprise par votre premier baiser, tu peux seulement balbutier un au revoir avant qu’il te laisse au pas de ta porte. Quand tu vois sa voiture quitter ta rue alors que la nuit s’installe dans le ciel, tu arrives enfin à reprendre tes esprits et à rentrer chez toi.
Ton sourire niais devient plus grand en repensant à ton après-midi avec Bradley. Tout a été parfait. Il a été un vrai gentleman avec toi - tu n’en avais pas douté une seule seconde. Tu n’a pas menti quand tu as dit que c’était ton meilleur rendez-vous. Jamais un ancien partenaire ne t’avait traité de cette façon. Être ami avec Bradley depuis deux ans y est peut-être pour quelque chose. Peu importe la raison, tu es contente d’avoir passé le pas avec Bradley. Cependant, tu ne peux t’empêcher de te demander si ta relation avec Bradley est faite pour durer.
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Tu es en couple avec Bradley depuis officiellement quatre mois et tout va pour le mieux. Enfin presque.
Tes anciennes relations arrivent encore à hanter ce que tu as avec Bradley. Tu sais qu’il est réellement quelqu’un de bien, mais il y a toujours cette voix dans ta tête qui te dit de faire attention, que tu n’as jamais été l’exception avant et que ça pourrait ne pas être différent cette fois. 
Bradley te connaissant et t’ayant vu dans tes précédentes relations sait que tu as tendance à anticiper le pire. Quand il le remarque, il te prouve que tu peux lui faire confiance, qu’il est différent de tes exs. Il arrive à calmer tes peurs pendant un certain temps. C’est un combat de tous les jours et il s’assure de gagner chaque bataille. Malheureusement, il suffit d’un élément, aussi petit soit-il, pour te faire surnalyser ta relation avec Bradley. 
Ce soir-là, au Hard Deck avec les collègues de Bradley, c’est la présence de Jake le déclencheur. 
Depuis votre rupture, tu l’évites autant que tu le peux. Malheureusement, comme ce soir, tu dois être confrontrée à sa présence. Logiquement, Jake ne devait pas être là. En le voyant arriver, Bradley s’est tout de suite tourné vers toi, voulant savoir si tu voulais partir. Tu l’as embrassé avant de lui assurer que ce n’est pas grave. Après tout, rien ne t’oblige à parler avec Jake. 
Pour l’instant, tu as réussi à ne pas échanger un mot avec ton ex, restant avec Bradley, Phoenix et Bob. Vous jouez au billard et comme à chaque fois, Bradley t’aide. Tu es plus douée qu’au début de votre amitié, mais tu as parfois besoin des conseils de ton petit ami - il aime également être proche de toi en te montrant comment jouer. Tu arrives à passer une bonne soirée jusqu’au moment où tu vas aux toilettes. Sans surprise, les toilettes des filles sont occupées donc tu dois attendre une quinzaine de minutes avant de pouvoir y aller. En ressortant, tu vas te laver les mains. Pendant que tu les rinces, la porte s’ouvre sur Jake. Tu lui lances un rapide coup d'œil avant de l’ignorer.
-Alors, toi et Bradley. Ça fait longtemps ? demande-t-il alors que tu t’essuies les mains. 
-Qu’est-ce qui te fait croire que tu as le droit de savoir cette information ?
-Range les griffes, dit Jake sarcastiquement. Je suis juste curieux. Il y a déjà eu un truc avant ou c’est vraiment tout récent ?
À sa question, tu ne peux t’empêcher d’ouvrir grand les yeux, choquée par ses propos. 
-Est-ce que tu es réellement en train d’insinuer que je t’aurais trompé ? Contrairement à toi, je sais être fidèle et heureusement, j’ai enfin trouvé un homme qui sait l’être aussi.
-Ouais, parce qu’il est différent de moi et de tes autres exs, c’est ça ? rétorque-t-il en te regardant droit dans les yeux.
-Qu’est-ce que c’est censé vouloir dire ?
-Je dis juste qu’à chaque fois que tu penses trouver un mec différent des autres, il finit par être comme les autres. Je dis pas ça pour être méchant. J’expose juste un fait, déclare Jake, cherchant un moyen de t’atteindre. Est-ce qu’il t’a déjà dit qu’il t’aime ?
Tu restes silencieuse pendant une seconde, réalisant que Jake pourrait ne pas avoir tout à fait tort. Peut-être que Bradley partage plus de similitudes avec Jake que tu ne le voudrais. Après tout, Bradley et Jake s’entendent assez bien et il ne t’a jamais dit qu’il t’aimait. Tu aimerais que Bradley te dise ces trois petits mots comme toi tu rêves de les lui dire depuis un moment, mais tu veux qu’il fasse le premier pas. 
-Je ne sais même pas pourquoi je continue à t’écouter, lâches-tu, ne voulant pas lui donner satisfaction.
-Y/N, essaye-t-il de te retenir.
-Non ! Je t’ai déjà dit de ne plus me parler, c’était valable il y a deux ans et c’est valable encore pour aujourd’hui. Laisse-moi tranquille, Seresin. 
Tu quittes les toilettes avant que Jake puisse ajouter quelque chose. La porte refermée derrière toi, tu prends une profonde inspiration puis, tu retrouves tes amis. En te voyant, Bradley t’embrasse la joue et te tend une queue de billard. Tu secoues la tête en informant que tu ne veux pas jouer cette partie. Bradley fronce les sourcils en remarquant une légère différence dans ta voix. Tu le rassures en disant que tu es juste un peu fatiguée, mais qu’il peut jouer. Bradley accepte ton explication, même s’il n’est pas convaincu. 
Les mots de Jake résonnent dans ta tête. Tu n’aimes pas savoir qu’il a encore du pouvoir sur toi, mais il a su dire les mots juste pour te faire douter. 
Le reste de la soirée, tu regardes Bradley et Jake intéragir avant de les comparer. Tu te trouves ridicule en le faisant, mais c’est plus fort que toi. Ils ont beau être différents sur de nombreux points, ton cerveau arrive à faire des connexions. 
Au moment où tu arrives enfin à faire taire tes inquiétudes, une femme vient aborder Bradley alors qu’il commande une boisson au bar. Tu regardes la scène, une terrible sensation de déjà-vu en tête, pendant que Bradley récupère son verre et lui répond, sans lui prêter plus d’attention. En revenant vers toi, il passe son bras autour de tes épaules et embrasse ton front. Contrairement à il y a deux ans, tu restes silencieuse. Tu n’oses pas poser une question, craignant un potentiel mensonge. Ton cerveau ajoute ce moment aux raisons pour lesquelles Bradley ne serait pas si différent. Tu soupires avant de changer de position sur le tabouret. Bradley prend ce mouvement et ton mutisme comme un signe que tu es réellement fatiguée, il annonce alors que vous allez rentrer. Vos amis vous saluent puis vous montez dans le Bronco de Bradley.
Pendant le chemin, tu ne dis rien. Bradley s’attendait à ce que tu dises quelque chose ou au moins que tu demandes à mettre de la musique - il sait que tu n’aimes pas un trajet silencieux. Ta tête est contre la vitre alors que tu regardes le paysage défiler. Tu ne vois pas grand-chose dans la nuit noire, mais tu es trop perdue dans tes pensées pour que ça te dérange. À ce moment-là, Bradley sait que quelque chose te tracasse et qu’il va devoir te faire parler. Tu as encore du mal lorsqu’il s’agit de communiquer, donc, même s’il déteste le faire, Bradley te force à dire ce qui ne va pas. Il veut juste s’assurer que tu ne te perds pas complètement dans tes peurs au point de t’éloigner, comme tu as déjà pu le faire dans le passé. 
En arrivant chez Bradley, tu enlèves tes chaussures et t’apprêtes à monter dans sa chambre quand il te retient. Tu te retournes et le regardes, les sourcils froncés. 
-Qu’est-ce que tu as en tête ? questionne Bradley.
-De quoi tu parles ?
-Il y a quelque chose qui ne va pas. Tu as été silencieuse.
-Je suis juste fatiguée, mens-tu en t’apprêtant à aller dans la chambre à nouveau. 
-Y/N, je te connais. 
-On peut faire ça demain ? J’aimerais aller me coucher.
-Non, dit-il, d’un ton ferme. Quelque chose te tracasse et on ne peut pas éviter la conversation. Est-ce que j’ai fait ou dit quelque chose ? Quelque chose s’est passé au bar ? demande Bradley, mais tu ne réponds pas. Ne m’ignore pas. On doit en parler. 
-Parce que la communication est importante, c’est ça ? rétorques-tu.
-Oui, ça l’est.
-Pourquoi tu ne vas pas parler à l’autre femme alors ? propose-tu, cinglante alors qu’il fronce les sourcils, perdue. 
-De quoi tu parles ?
-La femme qui est venue te parler au Hard Deck. 
Bradley doit réfléchir plusieurs secondes avant de comprendre à qui tu fais référence. 
-Je ne vois pas le rapport. Elle m’a juste demandé où étaient les toilettes. Rien de plus. Je ne la connais pas. 
“Je ne la connais pas”. La même phrase que Jake t’avait dite en parlant de la femme qu’il voyait dans ton dos. À ce moment-là, tu passes à la défensive, voulant protéger ton cœur d’une potentielle souffrance, connaissance la chanson que trop bien. 
-C’est ce qu’ils disent tous. 
-Est-ce que ça a un rapport avec Jake ? demande Bradley, commençant à comprendre la situation. 
-Je sais pas, dis-moi. C’est lui ton ami. Tu sais, jusqu’à ce soir, je n’avais pas remarqué à quel point vous aviez des points communs, remarques-tu, mesquine. 
-Je ne suis pas comme lui et tu le sais. 
-Il est ton ami donc vous devez bien être d’accord sur certains points.
-Pas sur la façon dont il t’a traité. Il a agi comme un connard et tu peux demander à Phoenix, elle te dira que je lui en ai fait baver quand j’avais appris ce qu’il t’avait fait. Y/N, je n’ai aucune intention de te blesser, te promet-il en faisant un pas vers toi et tu recules. 
-Qu’est-ce qui me prouve que je peux te faire confiance ? Tu es trop beau pour être vrai, il y a forcément un piège.
-Pas forcément. Ecoute, je sais que tu as beaucoup souffert en amour et je comprends que tu puisses avoir des doutes, mais je ne suis pas comme Jake ou tes exs, déclare Bradley d’une voix douce mais ferme. 
-Peut-être, mais tu finiras par te lasser, comme tous les autres.
-Ça n’arrivera jamais. Peu importe à quel point tu essayes de me repousser car tu as peur d’avoir le cœur brisé, je continuerai à te prouver que tu peux me faire confiance, que tout se passera bien. Tu en vaux la peine. Je t’aime et je serai prêt à tout pour toi, avoue-t-il en se raprochant de toi et cette fois, tu ne bouges pas, surprise par ses mots. Alors tu peux continuer à me balancer des accusations, mais je resterai là à te prouver que ce qu’on a est réel et sincère. 
-Tu m’aimes ?
-Depuis le jour où je t’ai rencontrée. 
À sa phrase, tu as des sentiments conflictuels. Tu es heureuse de voir qu’il partage tes sentiments et tu te sens coupable de l’avoir autant blâmé. Bradley est sincère dans ce qu’il dit, tu le sens. Pour une fois que tu tombes sur quelqu’un de bien, tu le traites comme s’il allait te planter un couteau dans le dos à n’importe quel moment. 
-Je suis désolée, Bradley. Je n’aurais pas dû te dire tout ça. Je ne sais pas pourquoi je n’arrive pas à différencier les bonnes personnes des mauvaises. Tu es un homme bien, je ne devrais pas te traiter comme si tu étais un connard. Je ruine toujours tout, murmures-tu en sentant les larmes monter.
-Tu ne ruines rien.
-Si, rétorques-tu. C’était cruel de ma part de te comparer à Jake alors que tu fais toujours tout pour moi. C’est juste que Jake a réussi à rentrer dans ma tête et j’ai laissé mes peurs parler. J’aurais dû te faire plus confiance. Je dois te faire plus confiance.
-Hey, c’est pas grave, t’assure Bradley en caressant ta joue. Au moins, maintenant, on en a parlé et tout est réglé.
-Parce que tu m’as forcé et ça n’aurait pas dû être le cas. Je suis désolée pour ça aussi. Je te jure que j’essaye de faire des efforts, même si on dirait pas. C’est juste encore compliqué, confesses-tu, une larme coulant sur ta joue et Bradley l’essuie, un sourire compatissant sur le visage.
-Je sais et je ne m’attends pas à ce que ça devienne simple en une nuit. Et puis, tu t’es améliorée. Avant, il me fallait deux jours pour savoir ce qu’il se passait dans ta tête. Maintenant, c’est seulement quelques heures. 
-Avoir un bon petit ami aide à s’ouvrir. Merci d’être aussi patient avec moi, dis-tu en le serrant contre toi. Je t’aime aussi, Brad’. 
-Tu n’as pas à le dire juste parce que je l’ai dit en premier.
-Je veux le dire. Ça fait quelques semaines que je veux te le dire, mais… j’avais peur de me porter l'œil en le disant en premier. Je t’aime tellement, Bradley, répètes-tu en le regardant dans les yeux.
-Je t’aime aussi, Y/N.
À sa phrase, un grand sourire prend place sur tes lèvres puis, tu les poses sur celles de Bradley. Votre baiser est autant rempli de passion que d’amour. Tes mains se perdent dans les cheveux de Bradley alors que sa main droite est sur ta nuque et son autre main est sur ta hanche. Vous vous embrassez jusqu’à ce que vous manquiez d’air. Quand vous vous séparez, tu poses ta tête sur le torse de Bradley alors qu’il te serre contre lui. Tu écoutes son cœur, un air paisible sur ton visage. Tes peurs quittent ton esprit temporairement, mais c’est le cadet de tes soucis. Tu as trouvé celui qui se battra pour te garder auprès de lui, celui qui saura te dire les mots justes pour te rassurer ou bien pour te déclarer ses sentiments. Tu arrives enfin à voir la lumière. Cette relation pourrait être la bonne.
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Message de Bradley, 10h40 : 
Hey, je suis désolé, je ne vais pas pouvoir manger avec toi à midi. Ils vont me faire finir plus tard. Je me rattraperai, je te le promets. Je t’aime ❤️ 
En lisant le message de Bradley, tu lâches un soupir. Tu lui réponds rapidement que ce n’est pas grave et que tu l’aimes avant de ranger ton téléphone dans ta poche. Sentant les larmes monter, tu te concentres sur les livres que tu dois enlever des rayons. Tu ne vas quand même pas pleurer car il a annulé un rendez-vous ! Ça ne veut pas dire qu’il ne t’aime pas. Il n’est pas Jake. Bradley n’a pas annulé pour te briser le cœur. 
Tu continues de travailler alors qu’une partie de ton cerveau imagine tous les pires scénarios quand ta collègue Cora t’appelle. Il faut qu’elle répète ton prénom quatre fois avant que tu tournes ta tête vers elle.
-Tout va bien ? te demande-t-elle, inquiète.
-Oui.
-Problèmes de couple ?
-Non pas vraiment, réponds-tu avant de soupirer. Avec Bradley, on était censés manger ensemble à midi dans un diner à mi-chemin de Top Gun et de la librairie, mais il a dû annuler à la dernière minute à cause du boulot. Ce n’est rien. 
-Il n’est pas Jake, affirme Cora, devinant ton anxiété.
-Je sais.
-T’as pas l’air convaincue. Y/N, Bradley est vraiment différent et il t’aime. C’est un bon gars. Autrement, je ne serais pas là à le défendre.
-Je sais.
-C’est la première fois qu’il annule un rendez-vous ?
-Oui, c’est la première fois. 
-En presque six mois de relation, c’est plutôt une bonne statistique, observe-t-elle avec un ton positif. Tu n’as pas à t’inquiéter. Bradley est complètement épris de toi. Oublie pas toutes les fois où il est venu commander des livres et où il est revenu le lendemain ou surlendemain pour savoir s’ils étaient arrivés, te rappelle Cora, te faisant lâcher un rire. Est-ce qu’il a lu tous ces livres au moins ?
-Si c’est un vrai lecteur, probablement pas. 
-C’est vrai. Le fait est qu’il faisait tout pour te voir tout en respectant tes limites, reprend-elle d’un air plus sérieux. Il ferait tout pour toi. Tu es tombée sur quelqu’un de bien. Tu peux lui faire confiance. 
-Je lui fais confiance. Parfois, j’imagine encore le pire, mais je lui fais confiance. 
-Tant mieux. Mais si jamais j’avais tort, ce qui n’arrivera pas, j’étais avec toi de 23h à une heure du matin. 
-Ça marche, rigoles-tu avant de la prendre dans tes bras pour la remercier. 
Quand Cora est sûre que tu vas mieux, elle te laisse retourner à ton travail alors qu’elle va aider un client. Tu continues à vider les rayons, faisant des aller-retours entre les étagères, l’ordinateur et les boîtes à côté jusqu’à ta pause déjeuner. 
Lorsque tu reprends le travail, tu ranges les caisses remplis de livres dans l’arrière-boutique une par une, te détruisant le dos en passant. Alors que tu es sur le point de récupérer la troisième boîte, tu entends la porte de la librairie s’ouvrir. Tu te retournes pour saluer le client, mais tu découvres Bradley avec un sourire et sa main droite dans son dos. 
-Qu’est-ce que tu fais ici ? Je croyais qu’on ne se voyait pas aujourd’hui, questionnes-tu, perdue.
-Ma pause du midi a peut-être été décalée à maintenant, mais ça ne veut pas dire qu’on ne peut pas se voir, explique Bradley en t’embrassant chastement. 
-Mais tu as seulement une heure, tu n’aurais pas dû faire tout ce chemin. 
-Je voulais te voir, même si c’est pour cinq minutes et je voulais aussi t’offrir ça pour m’excuser. Je me suis dit que ça changerait des livres, sourit-il en te tendant le bouquet de tulipes roses qu’il tenait derrière son dos. 
-Ce sont mes préférées ! Comment tu as su ?
-Tu me l’as dit.
-Non, je ne te l’ai jamais dit, contredis-tu en fronçant les sourcils. 
-Si, tu me l’as dit. On s’était retrouvé pour parler du troisième livre que tu m’avais recommandé, c’était un Stephen King, si je ne dis pas de bêtise, informe Bradley, te surprenant.
-Mais c’était il y a longtemps ! Et je ne me rappelle pas avoir parlé de mes fleurs préférées.
-Je ne sais plus de quoi on parlait, mais tu avais rapidement évoqué que les tulipes, les roses plus précisément, étaient tes préférées.
-Et tu t’en es souvenu ? demandes-tu, à la fois choquée et attendrie. 
-Bien sûr. Je me rappelle de chaque détail qui te concerne.
Submergée par l’amour que te donne Bradley, tu ne sais pas quoi lui répondre alors tu te jettes sur lui pour l’embrasser. Quand tu te sépares de lui, tu regardes Bradley, les yeux remplis d’amour, admirant son visage illuminé par la lumière du jour. 
Pour Bradley, les tulipes ne sont qu’un détail par rapport à toi, mais pour toi, c’est bien plus. Jamais un de tes exs n’avait autant fait attention à toi. Bradley te connaît mieux que n’importe qui et il est honnête avec toi. Il a même pris du temps sur sa pause pour venir te voir. Avant, tu étais toujours celle qui prenait le temps pour voir tes exs, plus maintenant. Peu importe si c’est dix minutes ou une heure, Bradley s’assure toujours de trouver du temps pour te voir. 
Ce moment te prouve un peu plus que Bradley est parfait pour toi. Il a beau te rassurer quand tu exprimes tes inquiétudes, ce sont les moments innocents comme celui-ci qui te prouvent que tu peux lui faire confiance, qu’il est honnête quand il te dit qu’il sera toujours là pour toi et qu’il t’aime. Avec Bradley, tu es plus que l’exception, il te fait sentir unique et à ses yeux, tu l’es. Il ne voit que toi et tu ne vois que lui. Tes peurs peuvent officiellement quitter ton esprit, votre couple est fait pour durer. Bradley est le bon. Et pour la première fois de ta vie, tu as hâte de voir comment votre relation va évoluer. 
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Tu te tournes dans le lit de Bradley et avec ta main, tu cherches le corps de ton petit ami. Sentant une place vide, tu ouvres les yeux et découvres qu’il n’est plus à tes côtés. Tu t’étires et frottes tes yeux avant de quitter la chaleur de la couverture. 
En quittant la chambre, tu entends du bruit dans la cuisine. Tu t’y rends en continuant à te réveiller doucement. Une fois dans la cuisine, tu découvres Bradley, torse nu, dos à toi en train de faire des pancakes. La lumière du matin le rend encore plus beau, illuminant chaque centimètre de sa peau bronzée. C’est une vue que tu pourrais admirer toute ta vie. Tu te rapproches de Bradley et l’enlaces par derrière en posant ta tête contre son dos alors que tes mains touchent son torse. Bradley sursaute en te sentant puis il te salue tout en éteignant la plaque.
-Désolé, je faisais trop de bruit ? te demande-t-il en plaçant des pancakes dans deux assiettes. 
-Non, tu n’étais plus dans le lit, je te cherchais.
-Je voulais t’amener le petit-déjeuner au lit, explique Bradley en se tournant vers toi et en t’embrassant chastement. Qu’est-ce que tu en dis ? 
-Qu’est-ce que j’en dis ? répètes-tu en souriant. Rooster, amène moi au lit ou perds moi pour toujours.
-Montre moi le chemin, chérie.
Sans dire un mot, tu recules en tirant Bradley vers toi. Impatient, il pose ses mains sur tes hanches et te soulève. Tu pousses un petit cri avant d’enrouler tes jambes autour de sa taille. Les pancakes abandonnés, Bradley te ramène dans le lit alors que vous vous embrassez tout en rigolant.
Tu es sereine dans ses bras. Pour une fois, ça ne se finit pas dans les larmes, mais dans les rires et l’amour dans sa forme la plus pure. Tu as réussi à trouver l’amour que tu pensais réel que dans les romans. Tu as enfin trouvé l’homme que tu mérites. Être amoureuse de Bradley est facile et paisible. Bradley t’apporte tellement plus que les déclarations d’amour que tu rêvais tellement d’entendre.
Top Gun Maverick Masterlist
Partie une
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spottys-rathole · 2 years ago
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Je ne sais pas si ça t'intéresse de répondre à l'askgame aussi, mais si c'est le cas je voudrais bien avoir tes avis et headcanon sur Vanessa ? 👀
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TLDR : C'est pas que ça m'intéresse pas, mais j'ai pas grande chose à dire hélas. Je suis plutôt consommateur que producteur.
Je partage mon avis seulement du coup : I guess Vanessa est un personnage que j'aime beaucoup, j'ai toujours une sensation de réconfort quand je la vois popper des POV externes. Elle se moque de la bienséance et n'hésite pas à être franche. Il y a quelques fois où je ne suis pas d'accord avec ses opinions, j'ai particulièrement du mal avec elle quand elle dénigre les Croute ou Lucy (pas que je sois particulièrement attachæ à Lucy), mais le côté professionnel de santé qui minimise les problèmes des autres me rebute particulièrement. Je mets ça sur le compte de la fatigue, la pauvre Vanessa n'a pas un rôle particulièrement reposant, ça ne me fait pas excuser certains propos qu'elle a pu avoir, mais j'admets qu'elle a su largement se rattraper plus tard. J'apprécie son côté maternel et la douceur dont elle peut faire preuve avec des gens qui usent bien vite de la patience des autres. J'apprécie sa perspicacité, elle se pose de vraies questions et prend les choses en main (même si ça l'amène à commettre des erreurs, je pense notamment à son obstination dans sa haine pour Traoul) J'apprécie son mordant, ses répliques du 5 Mai sont goldées, mon seul regret est qu'elles proviennent d'un sentiment de mal-être par rapport à sa relation non-résolue avec Kuck. D'ailleurs je mentirais si je disais que ses flirts grossiers qu'elle échange avec Kuck ne me font pas me taper le genou, j'aime sa rivalité avec Boid combinée avec le profond respect que les deux entretiennent l'un pour l'autre professionnellement parlant, et j'aime qu'elle ait assez de recul pour voir clair dans les problèmes de communication de Boid et Kuck (ils te méritent pas Vanessa). J'aime sa relation avec son frère, elle sent le réel. Vanessa est capable de se montrer vulnérable avec lui (en contraste avec toutes les fois où elle prend le rôle de l'épaule sur laquelle pleurer), ils se confient l'un à l'autre, se jugent entre eux et jugent les autres, mais en fin de compte ils respectent leurs choix respectifs. J'aurais aimé une fin où Vanessa s'excuse à Traoul, si elle est arrivée je ne l'ai pas encore vu, mais je doute que ce soit très Vanessa de sa part de le faire. En fin de compte c'est avec lui qu'elle passe la majorité de ses soirées (ou de ses débuts de matinées), elle ne l'admettrait jamais mais elle l'apprécie quand même un peu. La scène où elle lui annonce si fièrement qu'elle va se marier, et Traoul qui est trop enjoué pour elle vit rent-free dans ma tête.
(no harm done obviously, tout est sur le ton de la légèreté, mais ta question m'a fait faire toute une introspection)
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anoukphotographyuniverse · 2 months ago
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Lecture Ne Renonce Pas
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Service presse venant de Simplement.Pro Bonjour tout le monde !! Comment allez-vous aujourd'hui ? Pas trop mal ? C'est plus difficile ? Ne vous inquiétez pas et reposez-vous un peu si vous en ressentez le besoin. Une tasse de chocolat chaud et des biscuits sont à disposition pendant votre lecture de ce nouvel avis. Parés ? Go ! « Quand je les vois, tous autour de moi, je me demande pourquoi ils m’en veulent autant… Je ne sais plus quoi faire ni où aller. Que leur ai-je fait pour voir autant de haine et de moqueries dans leurs yeux ? » À 16 ans, Thomas est un lycéen doué, sportif et séduisant, qui a toutes les cartes en main pour réussir. L’image qu’il renvoie se rapproche pourtant de celle d’un tyran. Tous les élèves le craignent, lui et ses deux meilleurs amis. Tous, y compris Elena, une jeune fille solitaire et effacée, que Thomas maltraite depuis des années. Devenu son persécuteur, il a fini par transformer sa vie en un véritable enfer. La donne change le jour où la limite est franchie. Un élément inattendu va provoquer la remise en question de l’adolescent : un mystérieux carnet aux lignes troublantes apparaît dans son quotidien. Et si de simples inscriptions avaient le pouvoir de tout faire basculer ? Le harcèlement est encore bien trop présent à notre époque, peu importe sa forme... L'impact est important sur la personne le subissant, modifie sa vie, la marque souvent à jamais. Cette période de la vie peut devenir une force, dans certains cas, ou provoquer d'autres craintes... Dans la pire des situations, quelque chose de bien plus grave peut se produire. Dans ce roman, on en parle et les mots employés bouleversent le lecteur. Tout du moins, ils m'ont touché pendant la lecture. Comme Elena, j'ai subi du harcèlement durant ma scolarité alors certaines scènes me mettaient facilement une boule au ventre car elles étaient atroces. Personne ne devrait subir ce genre d'événements, pourtant cela existe, cela blesse et voir que Thomas, de par ses actes, aura provoqué sa descente aux enfers fut... étrangement agréable également. Oh hey, cela fait du bien, parfois, quand le bourreau en prend pour son grade ! Je me suis attachée, pourtant, à chacun d'eux au fil des pages. La plume aide à cela, permet de visualiser les scènes, de se sentir ou non touché tout en ajoutant une petite touche fantastique. Cette touche fut un réel plaisir du début à la fin, l'inattendu prenant sa place comme si c'était normal petit à petit. En fait, chaque événement se suivent, sont cohérents et ne perdent pas cette cohérence même lorsque cette touche s'ajoute... Les retournements de situation sont présents, l'espoir pointe le bout de son nez et les émotions se succèdent tout le long jusqu'à la finalité de l'œuvre. Enervement, soulagement, peine... Tout se suivait en moi et l'envie d'agir apparaissait également. Secouer, parler, épauler, tant de choses venant en tête pendant la lecture. Le côté humain venant même s'ils ne sont que des êtres de mots, d'encre... Je suis sûre que la lecture pourrait donner à réfléchir à certains, réaliser que de petits actes peuvent tout changer. En tout cas, j'ai adoré me perdre dedans, cette découverte fut réellement touchante et je ne regrette en rien ma lecture ! Et vous, comptez-vous vous plonger dedans ? Read the full article
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alice-wonderland-world · 3 months ago
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Ça fait deux semaines que dès qu'il y a un rayon de soleil je vais marcher en bord de mer. Ça fait du bien à mon moral, à mon corps. Et j'ai une chance immense d'habitude à 15 minutes en voiture de la plage.
Il y a deux semaines il faisait tellement chaud, pas un pet de vent que tout le monde était dans l'eau 🥵 pas normal pour un mois d'octobre. Mais bon. J'étais le long de la plage naturiste, j'avais pas pris mon maillot. J'ai l'habitude de faire ça il m'est jamais rien arrivé. Du coup pour pas tremper mes vêtements j'y vais en culotte.
L'eau est incroyable j'y rentre facilement, c'est trop bien. Je regarde vers là où j'ai laissé mes affaires et là un type dit à son pote d'aller plus loin et le mec à poil bien sûr se poste à 2 mètres à tout casser de mon sac. Et M... Dans ma tête c'est les pensées qui se succèdent : est-ce que je vais me retrouver en culotte sans affaires sur la plage ? Il va me voler mon sac ? Ou c'est un pervert ? J'essaie de me détendre dans l'eau même pas une minute plus tard, un papi à poil débarque et se poste à 2 mètres et quelques de mon sac à droite.
C'est une blague ? Une coalition ? Le vieux (plus vieux que mon père) commence à se diriger vers moi dans l'eau ! Non non je ne veux pas parler, je veux je juste rester tranquille dans l'eau... Bon je commence à sortir car aucune envie de rester à moitié à poil à côté d'un mec à poil plus vieux que mon padre.
À mi-chemin on se rencontre, on discute du beau temps. Il ne voit pas mes yeux moi je porte des lunettes de soleil. Son regard est assez fixe sur mon visage c'est pas si malaisant, ça va, je me fais peut-être des films tout va bien je retourne à ma serviette.
J'ignore complètement le mec plus jeune que moi à poil à 2 mètres de ma serviette. Une reine de l'ignorance. Je suis là pour me détendre je ne lui doit rien.
1 min de silence ah la la, c'est dommage tu pouvais pas te taire non ?
-Bonjour, je suis pas un mauvais bougre, je suis là quelques jours.
-Non, non vu la journée que j'ai passé j'ai pas avis de parler.
-Je suis là pour faire des rencontres.
-Et moi je suis là pour être tranquille, je ne suis pas intéressée. Je suis mariée (c'est faux la flemme la flemme de devoir sortir cette excuse la flemme de devoir te parler tu connais pas le mot pacs ou c'est pas assez sérieux alors que c'est sérieux) tu peux me laisser tranquille? Vu la journée que j'ai passé j'ai pas envie de parler. Je commence à me lever car il se rapproche, hors de question de me faire petite. Oh j'y crois pas je vais devoir me mettre en garde ?
-Tu es mariée vraiment ? Essaie de voir ma main gauche où j'ai enlevé mon alliance pour ne pas l'abîmer dans la mer.
-Oui depuis 7 ans, laisse moi tranquille.
-Ca serait juste pour un jour ou deux (de sexe sous entendus) ( mes pensées : je vais te vomir dessus et puis te cracher dessus et t'envoyer du sable dans la tronche ton S. me dégoûte, j'ai très clairement envie de rajouter je n'ai pas besoin de toi pour me faire plaisir mais la flemme de parler).
-Je ne suis pas intéressé (je l'ignore complètement, il commence à partir, me rallonge sur ma serviette, il continue à mater, mes tatouages notamment j'aime pas du tout le regard qu'il pose sur moi je souffle bruyamment).
-Magnifique corps au passage.
-Merci.( Comment ça merci ? Je viens réellement de le remercier ahhhh mais quelle réponse de M!)
J'essaie de me détendre sur ma serviette au soleil de calmer mes pensées. Je sens un regard sur moi, évidemment c'est le vieux qui cherche un eye contact.
J'abandonne je me rhabille et marche le long de la plage pieds nus. À un moment le vieux me repasse devant. Je le laisse passer, je sens qu'il va me faire le coup de m'attendre au parking...
Je déteste ma réaction, mais j'attends qu'il se place quelque part sur la plage entouré d'autres personnes puis je prends mon tél et téléphone à mon chéri lui raconte tout et continue à marcher jusqu'à la voiture pour m'enfermer à clé. Avant de démarrer et de rentrer à l'appartement.
Je suis fatiguée, on va être très clair j'ai changé d'itinéraire pour me balader en bord de plage. Je vais plus à la plage naturiste mais à côté de la cathédrale et même juste à côté de l'église la maison de dieu. Un mec handicapé m'a dit qu'il galérait à remonter son pantalon quand il faisait pipi et m'a demandé de l'aide.
L'échange n'était pas si toxique que ça en plus il avait l'air de craindre les hommes et tout et tout je ne saurai jamais si c'est un fou pervers ou un homme handicapé qui n'a pas de chance. Et je lui ai simplement répondu que je ne me sentais pas à l'aise et l'ai laissé là.
Je suis fatiguée de devoir changer de plage, de changer de trottoir, de laisser ma place. Je sais me défendre, ce n'est pas moi la proie. Les gars, pervers, chien arrêtez juste de vous tromper sur moi comme ça. Je refuse de changer de plage, de changer de tenue, de changer mes habitudes, de me faire petite.
Je ne suis pas responsable de ce que vous pensez de moi, je ne suis pas responsable de vos regards. J'ai 30 ans, j'ai l'air d'une ado avec des tatoo. Je suis moi et il est hors de question que je cède ma place. C'est à vous de changer.
Mais ma puce pourquoi tu te balades seule ? Pourquoi tu ne demandes pas à ton chéri de venir avec toi ? Mais parce que j'ai le droit de marcher seule ! Ce n'est pas moi le Problème.
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angelitam · 2 years ago
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Prends ma main de Dolen Perkins-Valdez
  Prends ma main de Dolen Perkins-Valdez – Editions Seuil Prends ma main de Dolen Perkins-Valdez, présentation Memphis en 2016, elle raconte le passé pour ne pas oublier India et Erica. Elle a 67 ans. Sa fille adoptive est revenue après avoir fait ses études. Elle a appris qu’India est malade. Civil doit partir dans le sud, à Alabama. Avis Prends ma main de Dolen Perkins-Valdez Ce roman est tiré…
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christophe76460 · 6 months ago
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«Hélas ! Malheur à moi ! Parce que je ressemble ╵à celui qui viendrait ╵chercher des fruits en plein été, à celui qui grappille ╵après les vendangeurs. Mais il n’y a pas une grappe ╵que l’on pourrait manger, et pas une figue nouvelle ╵dont j’ai si grande envie. Non, il ne reste plus ╵dans le pays ╵d’hommes fidèles à l’Eternel, plus personne n’est droit. Tous guettent l’occasion ╵de répandre le sang et chacun traque son prochain ╵en lui tendant un piège. Pour commettre le mal, ╵leurs mains sont bien expertes. Les dirigeants exigent des présents, et les juges se déterminent ╵en fonction de ce qu’on les paie, les grands émettent leurs avis ╵pour satisfaire leur avidité ; ils font ainsi cause commune. Le meilleur parmi eux ╵n’a pas plus de valeur ╵qu’un tas de ronces, et le plus droit est pire ╵qu’un buisson d’épineux… Le voici qui arrive, ╵le jour annoncé par tes sentinelles, le jour où l’Eternel ╵va intervenir contre toi. Alors, ╵ils seront consternés. Ne vous fiez donc plus ╵à votre compagnon, et n’ayez pas confiance ╵en votre ami ; oui, même devant celle ╵qui dort entre tes bras, garde tes lèvres closes ! Car le fils méprise son père, la fille se révolte ╵contre sa propre mère, comme la belle-fille ╵contre sa belle-mère, et chacun a pour ennemis ╵les gens de sa famille. Pour moi, je mets mon espérance ╵en l’Eternel, je m’attends au Dieu qui me sauve, et mon Dieu m’entendra. Ne te réjouis pas ╵à mes dépens, ╵ô toi, mon ennemie, car si je suis tombée, ╵je me relèverai. Si je suis installée ╵dans les ténèbres, l’Eternel est pour moi une lumière. J’ai péché contre lui, je supporterai donc ╵le poids de sa colère, jusqu’à ce jour ╵où il prendra en main ma cause, ╵où il me fera droit, et me fera sortir ╵à la lumière, et je contemplerai son œuvre ╵qui établira la justice. Alors mon ennemie ╵en sera le témoin, et sera couverte de honte, elle qui me disait : « Où donc est l’Eternel ton Dieu ? », et je la verrai de mes yeux être foulée aux pieds comme la boue des rues. Voici venir le jour ╵où l’on rebâtira ╵les murs de votre ville, et voici, ce jour-là, ╵on repoussera tes frontières. En ce jour te sera rendu ╵le territoire ╵que délimitent tes frontières, de l’Assyrie jusqu’à l’Egypte, et de l’Egypte jusqu’au fleuve, et d’une mer à l’autre, ╵d’une montagne à l’autre. Le reste de la terre ╵deviendra un désert ╵à cause de leurs habitants, ce sera le salaire ╵de ses agissements. Eternel, pais ton peuple ╵sous ta houlette ! C’est le troupeau qui t’appartient ; il habite à l’écart ╵dans la forêt, au milieu d’un terrain fertile. Qu’il puisse paître ╵dans les prés du Basan et du mont Galaad, comme aux jours d’autrefois ! Comme au temps de jadis, ╵où tu sortis d’Egypte, je te ferai voir des prodiges. Les autres peuples le verront ╵et seront dans la confusion malgré tout leur pouvoir. Ils demeureront bouche close, et ils seront abasourdis. Ils devront lécher la poussière ╵tout comme le serpent et comme les reptiles ; ils sortiront, tremblant, ╵de leurs retranchements, et se présenteront ╵devant l’Eternel, notre Dieu ; tout terrifiés, ils te craindront. Quel est le Dieu semblable à toi, qui efface les fautes ╵et qui pardonne les péchés du reste de ton peuple ╵qui t’appartient ? Toi, tu n’entretiens pas ╵ta colère à jamais, mais tu prends ton plaisir ╵à faire grâce. Oui, de nouveau ╵tu auras compassion de nous, tu piétineras nos péchés, et au fond de la mer, ╵tu jetteras toutes nos fautes. Tu témoigneras ta fidélité ╵au peuple de Jacob et ta grâce aux descendants d’Abraham comme tu l’as promis ╵aux temps anciens, à nos ancêtres.»
‭‭Michée‬ ‭7‬:‭1‬-‭20‬ ‭BDS‬‬
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omagazineparis · 9 months ago
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Des Fils & des Mots, les broderies littéraires de July Meunier
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July Meunier, 22 ans, anciennement « unepetalederose » sur Instagram culmine avec 44 000 abonnés sur son compte. Son univers doux est composé de photos délicates empreintes de poésie dans lesquelles Paris est son terrain de jeu favori. Fleurs, pâtisseries, expositions et livres sont ses premières sources d’inspiration. Comme on peut le remarquer sur son profil et la récente ouverture d’un second compte, @enversetenprose, consacré uniquement à la passion des lettres, July est une grande adoratrice de la littérature. Zola ou Tolstoï figurent parmi ses livres de chevet et sa toute jeune marque de broderies, Des Fils & des Mots, leur est dédiée.  Des Fils & des Mots, des broderies littéraires "Made in France" « J’aime beaucoup les livres pour des raisons variées. Si je devais en conseiller un, ce serait sans hésiter Une page d’amour d’Emile Zola, un roman qui parle à chacun. Une page de notre vie. Un roman frais et des descriptions de Paris qui m’ont inspirée une de mes broderies. » nous a expliqué la discrète July. Étudiante en Lettres Modernes, July a rapidement ressenti le besoin de s’échapper de la pression scolaire et du stress. Cette dernière trouve alors une échappatoire dans les arts créatifs. C’est de cette façon qu'est né le projet Des Fils & des Mots. « Sur Instagram, j'ai souvent de gentils commentaires qui mettent en avant ma créativité. J’ai peu confiance en moi mais je me suis dit ‘pourquoi pas’.  En plus, j’avais envie de développer un petit projet concret qui animerait mes journées. » Des Fils & des Mots permet ainsi à July de laisser libre court à son imagination tout en alliant son attachement aux Belles Lettres. De la sorte, ses créations portent le nom des plus grands chef-d'oeuvres de la littérature française : À l’ombre des jeunes filles en fleurs,  Notre Coeur, Notre Dame de Paris, Les Fleurs du Mal, … : « Une façon de partager ma passion pour la littérature, sous une forme différente qu’un simple avis. » sourit July.  Un processus de fabrication artisanal Sur la boutique en ligne de July, on retrouve des sacs brodés, des marque-pages et des broderies à accrocher. Autant d’objets au charme champêtre et désuet qui peuvent également servir comme éléments de décoration. Réalisés à la main en région parisienne, ces objets n’existent qu’en quantité limitée, car July les fait sur commande, afin d’éviter le gaspillage. « Le processus de fabrication est artisanal ». Puisque je fais tout moi-même avec ma machine à coudre, cela prend beaucoup de temps. Par exemple, pour les marque-pages, il me faut une longue après-midi pour en réaliser huit, de la découpe du papier à la couture de celui-ci. »  Une marque qui, dès sa création, connaît un joli succès. En effet, les commandes se multiplient, autant en France qu’à l’étranger. « C’était que du bonheur et la consécration de plusieurs mois de travail ! » se réjouit la jeune photographe freelance.  En attendant les prochaines collections (on nous murmure qu’il se pourrait avoir de nouveaux articles tels que des trousses ou des housses de liseuse…), July reçoit aussi vos demandes personnalisées via sa boutique en ligne. À savoir que celles-ci n’ont pas nécessairement besoin d’être en lien avec la littérature.  Pour clôturer notre rencontre, nous avons proposé à July de se prêter au célèbre questionnaire de Proust. Voici ses réponses …  Le principal trait de mon caractère : La discrétion La qualité que je préfère chez un homme : Sa délicatesse  La qualité que je préfère chez une femme : Son courage Mon occupation préférée ? Partager Mon principal défaut : Mon anxiété  La fleur que j’aime : Le coquelicot Mes auteurs préférés en prose : Emile Zola & Léon Tolstoï Mes poètes préférés ? V. Hugo et A. Rimbaud Ce que je déteste par dessus-tout ? L’injustice Fautes qui m’inspirent le plus d’indulgence ? Je vais rejoindre Proust ici et répondre comme lui. Celles que je comprends. En bref : Commandez une jolie broderie Des Fils & des Mots par ici ! Retrouvez July sur Instagram : @julymeunier, @desfilsetdesmots Découvrez tous nos articles influenceuses sur Ô Magazine. Read the full article
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oceanofbooks · 2 years ago
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• Titre : "Une magie teintée de poison"
• Tome : 1 - Le Livre du thé 
• Auteur(e) : @judyilinauthor
• Illustrations de couverture : @sijahongart
• Éditeur : @hugopublishing
• Collection : @hugo_stardust
• Note : ❤❤❤❤❤/5
• Citation :
" L'éternelle question, la controverse portée par les philosophes : la nature humaine est-elle bonne ou mauvaise ? "
• Résumé :
Mes mains, autrefois j'en étais fière, mais aujourd'hui, quand je les regarde, une seule pensée s'empare de mon esprit : " Ce sont elles qui ont enterré ma mère. "
Ma mère était une Shénnong-Shi, et ma sœur était sa disciple officielle. Vous ignorez se qu'est un Shénnong-Shi ? Ceux qui n'y connaissent rien réduisent le Shénnong-Shi à un rôle d'amuseur habile, capable de verser et de présenter avec art une boisson des plus banales. Mais ceux maîtrisant la magie du Shénnong à un très haut niveau sont en réalité, selon leur spécialité unique, capable d'infuser le thé pour les émotions, d'insuffler de l'énergie au corps ou rappeler au buveur des souvenirs perdus. Ils franchissent les murs du corps pour atteindre l'âme elle-même. 
Pourquoi vous parler de la magie du Shénnong ? Eh bien je suis moi-même doté de cette magie mais j'ai très peu suivi les enseignements de ma mère et le regrette aujourd'hui. Par ma faute, je n'ai pas su voir les signes et le thé que j'ai préparé à ma mère et à ma sœur s'est révélé être un horrible poison qui a eu raison de ma mère et mène lentement ma sœur vers la mort.
Aujourd'hui se présente à moi l'unique chance de sauver ma sœur. Une compétition organisée par la princesse Li Ying-Zhen pour désigner le meilleur Shénnong-Shi. Le prochain à servir la cour sera ainsi désigné mais surtout ce dernier se verra accorder une faveur de la part de la princesse. Échouer n'est pas une option.
Mon nom est Ning, et voici mon histoire.
• Avis : 
❤ Un coup de cœur ❤
L'histoire, les personnages, les descriptions, le système de magie, tout, j'ai tout aimé dans ce roman et j'espère pouvoir lire rapidement la suite. Ning est un personnage intéressant, attachant et on prend plaisir à la suivre tout au long de la compétition. Les apparences sont trompeuses et on va de surprises en surprises. ❤
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norellenilia · 2 years ago
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Eldarya, A New Era - Episode 15
Originellement publié ici le 3 décembre 2022.
Cet épisode avait tellement peu d’intérêt que je sais même pas quoi mettre en phrase d’intro.
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Vous le savez si vous lisez mes avis, j’évite autant que possible les jugements trop tranchés, mais là vraiment c’est pas possible : j’ai beau chercher, je ne comprends pas l’intérêt de cet épisode. Alors je suis presque sûre que parmi les justifications on pourra trouver des trucs du genre « dilemme moral sur la Garde et ses méthodes » ou bien « le développement du background de Nevra » mais vous vous en doutez déjà, je ne suis pas convaincue. Pour bien des raisons. J’ai dépensé 2580 maanas et on m’en a extorqué 940. Let’s go dans le désert, c’pas comme si je m’étais pourtant réjouie d’avoir quitté la fournaise de l’été :’) CDC TO : Valkyky le Dragon de Feu CDC ANE : Personne, route de Mathieu
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Sans transition, nous arrivons dans le désert, et d’emblée Erika nous dit qu’il est très difficile d’estimer combien de temps s’est écoulé depuis le départ du QG à cause de l’horloge biologique d’Eldarya toute cassée. Moi ce que je remarque, c’est que ça permet surtout de pas avoir à se creuser la tête pour faire une chronologie ou un semblant de carte, parce que pourquoi on s’emmerderait à faire ça sur une histoire dans un monde inventé, je vous le demande. C’est un truc qui pose problème depuis le début de l’histoire, mais je crois que même quand on arrivera à la fin de l’épisode 20 je saurai toujours pas placer Balenvia et le Temple Fenghuang l’un par rapport à l’autre. Aussi pourquoi Erika a embarqué son familier pour la mission alors qu’il est encore plus inutile que Leiftan ?? Le truc il sait que japper et réclamer des friandises elle voulait en faire quoi, l’offrir en casse-croûte aux vampires ?? Erika repense à sa nuit torride avec Mathieu et au fait que tout le monde tire la gueule parce que Nevra et Karenn continuent de penser qu’il a rien à faire dans cette mission… Oui, en effet ?? Même en mettant de côté l’affaire Templiers il a pas spécialement besoin d’être là, il a pas un rôle déterminant, au contraire en tant qu’humain « pure souche » s’il y a bien quelqu’un qu’il fallait vraiment pas emmener c’est bien lui mdr, mais bon comme il est apparemment im-pen-sable de passer un épisode entier sans les 4 CDC au même endroit, bah voilà. Alors que désolée mais si on a pas Mathieu en CDC, 90 % de l’épisode 14 se passe sans le crush, donc bon quelle serait la différence si ni Mathieu ni Leiftan n’étaient là dans cet épisode, surtout alors qu’à la fin on rentre au QG ? Ensuite, c’est là qu’on commence à arriver en terrain miné. Lance essaie de rassurer Mathieu, qui lui répond qu’il fait une dissonance cognitive par rapport au fait qu’il n’a eu qu’une tape sur les doigts avec la Garde là où il aurait pris 30 ans de taule sur Terre, parce que sur Terre on envoie les gens en zonz pour rien, du coup limite une partie de lui aurait préféré être puni parce que ça fait plus sens même s’il préfère être libre évidemment, et si Erika comprend où il veut en venir, elle n’est pas d’accord parce que ça n’aurait aidé personne qu’il passe 30 ans en prison et c’est plus logique de le maintenir dans la Garde. PAR OÙ COMMENCER.
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Trop de choses à décortiquer en si peu de phrases
Alors pour commencer avec un truc simple : dire qu’on envoie les gens en prison pour rien, euuuuh c’est un peu oublier que c’est pas n’importe qui qu’on envoie en prison pour rien. Le petit dealer de banlieue qui se prend 10 ans vs le mec riche et connu qui agresse sexuellement ses fans mineures mais qu’on laisse traîner sur YouTube et les plateaux télé pendant des années hein, BON. Ensuite, oui hashtag la prison pour personne, je connais, je soutiens, je comprends le concept. Je suis pas du tout une spécialiste du militantisme anti-carcéral (et je mettrais ma main à couper que le scénariste non plus lol), mais je sais que le but de la prison, c’est censé être la réhabilitation. On en est loin, très loin, le système carcéral en France (et pas que) est d’une horreur sans nom, faut tout raser et recommencer, on est d’accord. Mais est-ce qu’on serait pas également d’accord pour dire qu’il y a une nette différence entre passer 30 piges en taule dans un système comme le nôtre et être viteuf sermonné et renvoyé en mission super importante dès le lendemain alors qu’on a caché des informations vitales à ses supérieurs et manqué de faire tuer tout le monde ???????? Vraiment c’est tout ou rien ici, l’histoire se prétend nuancée mais c’est toujours un extrême ou l’autre, les super gentils vs les super méchants, l’horrible prison à la française pendant 30 ans vs on va te surveiller un chouille mais reprends ta vie comme si de rien n’était, c’est pas parce que vous insérez des pseudo-discussions de morale pendant la moitié de l’épisode que ça en fait une histoire nuancée hein, c’est que des mots, parce que ce que vous nous servez au final c’est polarisé au possible et la nuance on s’assoit dessus. Donc oui le garder avec nous ça me semble TOTALEMENT illogique, si vous voulez être logiques, oui c’est la suspension, il aide au refuge ou j’en sais rien, mais il reste pas dans la garde, on le renvoie pas en mission comme ça direct, ça renvoie quoi comme message, ça ? « Oh bah faites les plus grosses conneries que vous voulez, si vous montrez ne serait-ce que le moindre signe de remord on vous pardonnera et on fera comme si rien ne s’était passé ! UwU » Et venez pas me dire que « bah s’il recommence c bon il sera puni è_é » Chrome il a fait TROIS GROSSES FAUTES et il est chef de l’Ombre… Vient ensuite le discours de Leiftan, qui parlotte sur le système moral des terres d’Eel différent de celui d’Erika et Mathieu, que ça n’aurait aucun sens d’enfermer Mathieu, ni même Leiftan, ils sont déjà surveillés, et de toute façon même si Leiftan voulait comploter contre la Garde avec qui il ferait ça, etc. J’ai beau chercher, je vois pas le rapport ??? Encore une fois c’est partir du principe que la prison = on t’enferme dans un trou et c’est marre, alors oui c’est l’image qu’on a dans les films et séries d’inspiration médiévale et c’est basiquement ce qu’on a chez nous, mais personne n’a dit qu’il fallait qu’ils soient enfermés dans une cage jusqu’à ce qu’ils aient compris que faire des trucs pas bien c’est pas bien, en plus ils ONT des systèmes de punition autres que l’incarcération, Purral a fait des TIG, y’a des mises à pied et des suspensions, c’est pas comme s’ils avaient le choix qu’entre les geôles de la Garde et « bah on le laisse dehors tu veux qu’on fasse quoi sinon ? » Et j’en sais rien y’a des milliards de raisons pour lesquelles Leiftan pourrait vouloir comploter contre la Garde, on sait toujours pas pourquoi il l’a fait en saison 1 alors c’est pas trop tard pour trouver des raisons, et des gens avec qui le faire y’en a une palanquée on va littéralement chez des vampires qui aiment pas la Garde et on a été chez Tenjin, de quoi il parle ??????????
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Ce que vous écrivez n’a pas de sens mais qu’est-ce que vous racontez, bon sang de bois ???
Après il parle de Lance, que Hua l’a libéré parce que désespérée, alors corrigez-moi si je me trompe, hein, mais il me semble que les emmerdes elles ont recommencé à peu près en même temps que quand le Cristal a recraché Erika et Leiftan, pas un an à peine après la fin de la saison 1 ??????? Et encore une foiiiiiiis, personne a parlé de laisser Lance croupir dans une cellule pendant 7 ans sans rien faire (et mdr ils avaient pas des bracelets/talismans/machin mes fesses anti-magie là ? J’sais plus), punaise y’a besoin de vous faire un dessin sur le panel de possibilités qui existent entre « l’enfermer dans une cage moisie pendant 7 ans » et « le ressortir au bout d’un an pour en faire le chef de la garde obsidienne alors qu’a priori on est pas encore en période de crise » ?????????? Surtout que le ressortir de son exil ou je sais pas quoi en début de saison 2 PARCE QUE ça commence à puer du fion, là ça aurait eu du sens, on l’aurait fait revenir parce que c’est un dragon, il aurait eu une raison et une occasion de se racheter, nous en tant que lecteurs on aurait vu une progression du personnage, ça nous aurait évité que tout le QG nous casse les pieds à coup de « tolérance et de pardon » sans nous laisser souffler, TOUT LE MONDE y aurait gagné. Quant à l’excuse de « chaque épée compte, » si vous voulez mais Mathieu il a rien de particulier, et le suspendre temporairement ça va rien changer, pour l’instant on est pas sur le point d’entrer en guerre, y’a une menace latente, certes, mais le laisser dans son coin en attendant qu’on en ait besoin et arrêter de l’envoyer dans toutes les missions giga-importantes c’est pas non plus 30 ans de prison, quoi ??? En plus de toute ça fait 15 épisodes qu’on nous saoule avec le fait qu’il est dans l’Absynthe au lieu de l’Obsidienne, on sait tous qu’il est pas censé faire partie des cogneurs en cas de baston >_> Pour ce qui est de « heureusement que ni toi ni Leiftan n’avez été traités en ennemis ça a permis de gagner la bagarre en fin de saison 1 » je… Erika elle a atterri près du Cristal, c’était un signe et ils auraient été particulièrement stupides de l’ignorer. Leiftan, ils ont bien été particulièrement stupides et naïfs de lui faire confiance aveuglément. Alors oui, il a eu un retournement de veste en scénarium et Sa Majesté la Grande et Belle et Généreuse Huang Hua la Superbe a détecté avec son radar à bonnes ondes qu’il avait soudainement changé d’avis alors que deux jours plus tôt il insultait tout le monde, on s’en souvient. Mais c’est pas parce que le pôle scénario a pris des décisions tellement bêtes qu’elles devraient servir d’exemples de trucs à pas faire dans les manuels pour apprendre à écrire des scénarios qu’il faut les justifier par des raisons tout aussi bêtes 15 épisodes plus tard ??? Ici on pourrait faire dire à Lance « oui la situation était désespérée mais ça restait irréfléchi d’un point de vue stratégique de faire revenir le gars qui a tenté de tuer tout le monde y’a 5 minutes sur la base du ressenti de Hua, » ou encore mieux quand vous avez écrit l’épisode 30 ça aurait pu être « écoute Leif on a pas le choix, t’as fait des trucs impardonnables mais on a besoin de ta force de frappe contre Lance, on t’a à l’œil on n’oublie pas, un seul faux pas et on te catapulte dans la stratosphère, » POINT. Et pas les dialogues sur « hanlanlan faut le pardonner regarde il a aidé à enterrer les corps sa veu dir kil se repent >w< » En plus il a servi à quoi exactement dans la bataille ?? A part pour le pseudo-échange ?? Erika limite elle se serait battue toute seule ça aurait suffi ?? Par contre Mathieu qui dit que techniquement il fait plus partie de la Garde, hein ????? Mais je croyais qu’il n’avait qu’une simple mise à l’épreuve, pas une suspension ?????????? De quoi vous parlez ???????????? DANS CE CAS QU’EST-CE QU’IL FOUT LA ALORS ?????????????????????????? Ça fait même pas 10 minutes d’épisode, il me reste une heure à commenter, je vais tourner chèvre, heureusement la leçon de morale numéro 1 est finie.
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Erika veut en apprendre plus sur Yaqut et interroge Nevra. L’une des premières choses que nous apprenons sur le lieu est qu’il s’agit en fait d’un réseau de grottes.
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Désolée j’ai des flashbacks des grottes de Balenvia
Bon apparemment j’ai menti, la leçon de morale est pas finie, cette fois on parle de l’intérêt de la punition. Ici Nevra nous explique que, comme lui et Karenn sont des gosses de riches, dès qu’ils faisaient une bêtise, Papa payait pour qu’ils ne soient pas punis, du coup ben… Ils recommençaient. Et devinez quoi, Nevra a longtemps été un abruti imbu de lui-même et adepte du harcèlement des jeunes femmes, et Karenn continue d’être une gosse pourrie gâtée qui supporte pas qu’on lui reproche son comportement déplacé de grosse fouineuse. J’suis d’accord avec le raisonnement de Nevra sur le fait qu’une punition envoie aussi un message. Mais j’suis d’accord aussi sur la visée éducative, et faudrait pas l’oublier. Et je parle pas de châtiment corporel comme une fessée ou des coups de fouet, dans les deux cas c’est de la violence physique et là, oui, pour le coup, ça ne sert à rien, ça n’apprend rien à part la peur (la team « j’ai eu des fessées j’en suis pas mort-e c’est bon mdr » je vous écoute pas), encore une fois y’a des nuances entre frapper un enfant qui a fait une bêtise et ne rien faire ??? Donc la justification débile pour Hua de « je veux accueillir toute personne prête à se battre pour la Garde malgré ses erreurs passées » pour moi ça tient pas debout. On parlait de réhabilitation tout à l’heure, la Garde c’est déjà la structure de réhabilitation. Accueillir d’anciens criminels pour qu’ils servent à défendre Westeros Eel je veux bien, mais on fait quoi si des gardiens commettent des fautes ? Je le répète mais le message que ça leur envoie, et que ça envoie au reste du monde, c’est « bof, il a tué des collègues et a comploté contre nous ? Pas grave, il a dit désolé donc on pardonne et on fait rien, au pire il sera désolé la prochaine fois aussi ¯\_(ツ)_/¯ » Et pour moi l’exemple le plus flagrant c’est Chrome au final, ils ont eu du bol qu’il soit pas fondamentalement méchant, parce qu’il aurait pu se dire « bof, tant pis si je continue de commettre des erreurs, ils me passeront tout si j’ai l’air désolé hihi » et faire les pires trucs pour Leiftan et Lance. Quant au radar de Hua, qui sait s’il est faillible ou non ? Est-ce que ça lit dans les pensées ou ça sonde ton cœur ou jsp quoi pour voir si t’es cro méchant ou si t’as du bon en toi ? Parce que du coup rien ne dit que c’est 100 % fiable, en fait. Retirer toute idée de punition constructive, SURTOUT dans une structure de réhabilitation, et UNIQUEMENT basé sur un détecteur de mensonges personnel auquel tout le monde a décidé de se fier sans se poser de questions, c’est au mieux d’une bêtise sans nom, au pire de l’inconscience. Et en termes d’écriture, que ça serve une fois ou deux pourquoi pas, mais quand ça devient un ressort scénaristique pour s’extirper d’une situation inconfortable, c’est de la paresse. Nous avons ensuite enfin une scène avec un peu d’intérêt entre Mathieu et Erika qui ont une discussion à cœur ouvert, et j’ai enfin l’impression qu’il se passe quelque chose entre eux, à 5 épisodes de la fin de la saison, il serait peut-être temps. Après de longues descriptions découpées en tout petits morceaux indigestes, nous voici enfin arrivé-e-s à la cité de Yaqut.
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Nous sommes accueilli-e-s par la môman de Nevra qui commence par nous annoncer que le pôpa de Nevra mange à présent les pissenlits par la racine. C’est la pagaille depuis que les humains ont décidé qu’ils ne voulaient plus servir de repas aux vampires, qui maintenant perdent la tête à cause de la soif. Alors que tout le monde sait qu’à la créa de perso ils avaient qu’à mettre des points dans « Troupeau » pour avoir des humains à disposition et donc une réserve sans fin de sang, il suffit de boire modérément sur les humains pour pas les tuer et prendre soin d’eux pour qu’ils durent :’) J’ai pas trop de trucs à dire sur les passages qui suivent mais je reviens juste sur le moment où Nevra et Karenn se disputent sur la réaction à avoir face à leur mère ; Chrome leur dit de se disputer plus tard au cas où ils mourraient maintenant, et Karenn s’énerve en mode « oui euh c’est gentil mais ton conseil n’était pas sollicité et donc pas bienvenu » alors s’tu veux bichette hein mais en vrai pour le coup il a raison mdr, ils auraient eu tout le temps d’en parler après, et surtout en privé. Môman nous raconte à quel point Yaqut est dans le caca tout en pleurnichant qu’elle veut pas renoncer aux traditions de tuer des humains pour les manger. Je veux bien entendre qu’en temps de crise les traditions ça sert de repère mais madame faut savoir faire des compromis dans la vie. Surtout quand de base vos traditions sont mal branlées. On commence aussi à parler d’Orgelz, le chef de clan. Il semble être l’antagoniste de cet arc. Au vu de ce qui est dit, et comme c’est un vampire et qu’ici on part plus sur le mythe du vampire séduisant que sur Nosferatu, je suppose que nous allons avoir à faire à un homme charismatique et intelligent, malgré le fait qu’il soit réactionnaire et bloqué dans un fantasme illusoire l’empêchant de quémander l’aide nécessaire pour sortir Yaqut de son pétrin. J’ai hâte ! Enfin un méchant digne de ce nom !
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Ça va changer des méchants précédents !
On parle un peu du portail et des humains qui l’ont ouvert il y a un siècle, et Môman nous dit qu’elle sait pas trop comment fonctionnent les portails. J’ai envie de dire, rien d’étonnant, personne ici ne sait vraiment comment ils fonctionnent, pas même les gens qui les ont imaginés vu que ça change d’un épisode à l’autre. Là déjà à plusieurs reprises on parle du portail qui s’ouvre, se referme, se rouvre etc, du coup est-ce que les ingrédients super rares/pas si super rares dragon pas dragon on sait plus, ils sont nécessaires pour activer un portail et après il s’ouvre et se referme un peu comme on veut, ou bien ils sont nécessaires pour ouvrir un portail et on retombe sur les grands paradoxes des transports de bouffe etc tmtc ? Et apparemment les vampires non plus ne consignent pas leur histoire ; c’est pratique, si aucun perso ne s’intéresse à l’histoire de son monde, comme le dit Erika, pas besoin de se creuser la tête pour l’écrire ! On a juste à dire « jsp on a pas d’archive lol » Imaginez si y’avait pas eu d’archives d’il y a 3000 ans à Minas Tirith, Gandalf il aurait jamais su que l’anneau de Bilbon c’était l’Anneau Unique è_é On a ensuite un résumé de l’histoire du pacte entre les vampires et l’Ordre, puis on nous explique que personne n’a soupçonné que l’Ordre était un peu louche, parce qu’ils étaient trop obnubilés par le sang humain, après Maora fait preuve d’une condescendance sans limite et Nevra décide de résoudre ses mommy issues quand elle se met à insulter Erika et Mathieu, en lui mettant le nez dans son caca, pour parler poliment. Ce qui restera, de mon point de vue, le point d’orgue de cet épisode. C’est dire. Enfin, nous obtenons une entrevue avec Orgelz, le chef actuel du clan.
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En arrivant dans la salle du trône, nous sommes accueillis froidement par le bonhomme, dont l’aura et la palette de couleurs me rappellent vaguement quelqu’un…
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♫ AH QUEL CHAMPION CE GASTOOON ♫
Je dois vous avouer que le nom « Orgelz » me fait inévitablement penser au mot « orgelet » et j’ai considéré l’idée de le surnommer ainsi, mais je pense que vous serez d’accord avec moi pour dire que « Gaston » ça rend quand même mieux. M’enfin de toute façon, on a eu notre dose de méchants Disney avec Naytili ou même Tenjin, aucun risque que la comparaison avec le méchant de La Belle et la Bête soit prémonitoire, haha ! Notre ami n’est donc pas super jouasse à l’idée d’avoir la Garde chez lui. Et très rapidement, il aborde des points intéressants, à savoir que de son point de vue, la Garde d’Eel ne veut rien d’autre que s’imposer partout où elle le peut à Eldarya, sous des airs moralisateurs, tels des colons prétendant apporter la connaissance aux peuples dits « barbares » qui n’ont pas la même culture qu’eux. Si bien sûr ici il est surtout question d’empêcher le peuple de Yaqut de crever de faim suite au fait que leurs victimes ont décidé de se rebeller, dans le principe, le but est de semer le doute dans la tête du lecteur. Malheureusement, Orgelz tombe très vite dans la paranoïa pure et simple. Ça passe encore, après tout il est sur les nerfs à cause des réserves de sang qui s’amenuisent, il en est pas encore à nous faire une Tenjin à juste vociférer dans tous les sen– « T’FACON T’ES JUSTE LA POUR VOLER MES HOMMES ARRÊTE DE ME MENACER JE VAIS T’EXÉCUTER AU LEVER DU SOLEIL SALE TRAÎTRE ET BIM » … Nan vraiment c’est mort je l’appellerai Gaston, dorénavant. Sans déconner, c’est littéralement un Tenjin 2.0, le mec s’exprime en criant, en menaçant, il se croit imbattable et il est parano au possible. Je dirais même que c’est pire que Tenjin, parce que vous lui donnez des expressions du visage complètement décalées, comme celle avec le nez retroussé et les crocs sortis, ou celle de stupeur où il a vraiment l’air de sortir d’un dessin animé, tous les autres personnages ne le prennent pas une seconde au sérieux et s’adressent à lui de manière ostensiblement moqueuse, j’crois que vous avez même pas essayé d’en faire un personnage un tant soit peu effrayant. Le monologue de Mathieu sur les armes me fait plus peur que les élucubrations de Gaston. Par conséquent son discours sur la Garde retombe comme un soufflé, on va en reparler après mais du coup là y’a même pas de dilemme, tout est fait pour qu’on soutienne la Garde à 100 % et qu’on se dise que l’autre là il est complètement fou et teubé et que si les vampires restent avec lui ils sont condamnés. Il suffit de brandir la carte « on a un dragon, » un coup de lumière d’Erika et la garde d’élite de Gaston s’effondre, mais comme il est fou, même super fou, bah il déclare qu’il va aller lui-même sur Terre, vu qu’Eldarya n’est plus accueillante pour les vampires ! Wouloulouh qu’il est fou, regardez comme il est FOU, est-ce que quelqu’un a eu envie de le prendre au sérieux ? Nan parce qu’il est COMPLÈTEMENT TARÉ !!! Du coup pour essayer de le dissuader, tout le monde y va de ses descriptions horrifiques de la Terre pour qui viendrait d’un monde comme Eldarya, aux antipodes du monde actuel. Après tout, dit Erika, l’image qu’ils se font de la planète bleue date d’un temps où imaginer une cathédrale était de la science-fiction, donc bon. Mais au bout d’un moment, s’il veut rien entendre, parce qu’il est fou au cas où vous auriez pas remarqué, on va pas s’éter– … A-Attendez une minute, quoi ? « Un temps où imaginer une cathédrale était de la science-fiction » ??
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Arrêtez tout, c’est l’heure de réviser nos leçons !
Rappelez-vous : à l’épisode 14 de The Origins, le cours d’histoire nous apprend que le Grand Exil a eu lieu 100 ans après la mort de Jeanne Au-Secours l’Arcadienne. Jeanne, elle est morte en 1431. Donc le Grand Exil, c’était au milieu du 16ème siècle, on est d’accord ? Alors déjà, pourquoi l’autre cruche elle dit que leur image de la Terre c’était il y a 1000 ans si le Grand Exil c’était y’a 500 ans seulement ??? Et ensuite, les cathédrales c’était pas de la SF même en 1431 ??? Rien que la cathédrale de Notre-Dame de Paris la construction a commencé au 12ème siècle ??? Et même y’a 1000 ans les cathédrales existaient déjà, juste c’était pas forcément des monuments qui ressemblaient Notre-Dame de Paris ??? Bon, Nevra expose son marché aux vampires, et comme ils ont un choix cornélien à faire entre une mort quasi-certaine et l’aide assurée de la Garde, Gaston finit par céder, surtout quand il voit que ses loyaux sujets sont un peu frileux à l’idée d’une escapade sur Terre.
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Alors que nous entamons le voyage de retour en compagnie de vampires en état de manque de notre substance vitale, Nevra souhaite parler avec nous de ce qu’a dit Gaston à propos de la Garde. Lui-même se dit que finalement, Gaston a-t-il si tort que ça lorsqu’il prétend que la Garde n’agit que pour elle-même et en conquérante ? Après tout, ils sont effectivement repartis avec la majorité des vampires de Yaqut, qui vont devoir ensuite suivre les règles et les coutumes de la Garde, tout comme Gaston l’avait prédit… Nevra doute, il ne sait plus comment se positionner sur la question, et demande conseil à Erika, qu’il considère comme étant plus extérieure que lui à la situation. Franchement c’est ça qu’on veut, une ambiguïté morale, des doutes, une réflexion, une remise en question !!! Je suis contente qu’on ait ça, après le fiasco d’Ashkore, enfin on va descendre la Garde de son piédestal, enfin on va arrêter de considérer Hua comme un parangon de vertu, enfin… « NAN MAIS AU FINAL LA GARDE EST COOL LA GARDE EST BELLE LA GARDE VEUT JUSTE QUE LES FAËRIES VIVENT EN PAIX PARTOUT A ELDARYA LA GARDE EST GÉNÉREUSE ET DÉSINTÉRESSÉE ET HUA C’EST LA MEILLEURE HUA PRÉSIDENTE !!! » Sérieux on dirait un clip de propagande de l’armée russe, tous les arguments de Nevra sont « démontés » par des poncifs à la noix sur le fait que t’façon les valeurs de la Garde sont trop cool, que les chefs sont de toute façon désintéressés donc autant continuer à les écouter parce qu’ils ne veulent que notre bien à tous,  et le dialogue est coupé par la scène suivante mais m’est avis qu’Erika allait dire quelque chose du genre « peu importe si t’apprends des sales bails sur la Garde toi tu sais ce qu’elle vaut donc les écoute pas. » En gros, peu importe ce qu’il se passe, la Garde a raison, sa Grande et Superbe cheffe a raison, toute critique est infondée, toute ambiguïté morale est à proscrire, pas de ça chez nous, c’est les Gentils contre les Méchants, un point c’est tout. Vient ensuite l’attaque des familiers, qui marque la fin de l’épisode.
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Bon sang de bois, je comprends pourquoi j’avais tant repoussé l’écriture de cet avis. Il ne se passe quasiment rien, la moitié de l’épisode est consacrée à des leçons de morale qui se résument à « la Garde a de bonnes valeurs et toute critique à son égard est infondée car la Garde c’est les Gentils de l’histoire et toute erreur doit non seulement être pardonnée mais aussi oubliée comme si elle n’avait jamais été commise, » et l’autre moitié à converser avec un pseudo-méchant tellement pathétique que ça tient de la parodie d’une parodie. Alors oui ça a mis Nevra en avant, j’admire ce personnage dans son rôle de chef, mais alors qu’il aurait pu être le vecteur d’une remise en question de la Garde et de Hua qui sont constamment considérées comme intouchables, ses doutes légitimes n’ont servi qu’à remettre une couche sur l’adoration quasi-obligatoire de l’institution. Toute ambiguïté est écartée, toute réflexion sur les erreurs passées et présentes de la Garde est repoussée, il est apparemment impossible d’émettre le moindre doute sur la perfection de la Garde. Alors qu’il serait pourtant tout à fait envisageable d’avoir une Garde noble et belle et généreuse, tout en ayant conscience de ses défauts, de ses failles et de ses erreurs, de les prendre en compte pour l’améliorer ; et là, la seule erreur reconnue c’est qu’ils ont pas prévenu Erika du retour de Lance, et encore, aucune réflexion sur ce qui aurait pu être fait à la place, et entre nous c’est franchement pas la pire erreur à mentionner… Bref, un épisode affreusement creux qui parle beaucoup pour ne rien dire, à part pour s’auto-congratuler. A l’heure où j’écris, l’épisode 16 est sorti il y a quelques jours à peine, mais je ne l’ai pas encore joué. J’espère qu’au moins, il nous apportera un peu plus que des personnages vides et des injonctions à l’adoration de la Garde.
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J’ai besoin de repos, maintenant.
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mmepastel · 2 years ago
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J’ai fini cette nuit l’essai de Jakuta Alikavazovic, Comme un ciel en nous, qui a obtenu le Prix Médicis de l’essai en 2021.
J’ai été éblouie par cette lecture. Sur ma tablette ça faisait à peine 100 pages mais c’est une lecture qui va me rester pour toujours, je le sens.
Autant l’argument est simple, autant rendre compte de cette lecture va être difficile.
A la demande de l’éditrice de « Ma nuit au Musée », Jakuta Alikavazovic a passé une nuit au Louvre, pour ensuite relater cette expérience. (Lola Lafon l’a fait cette rentrée dans le musée d’Anne Frank à Amsterdam, je ne l’ai pas lu.)
Ce qui sert de fil rouge au récit et qui préside au choix du Louvre pour l’autrice, c’est cette question que son père lui posait le dimanche en allant visiter le Louvre, pendant une bonne partie de son enfance : « Et, toi, comment t’y prendrais-tu si tu voulais voler La Joconde ? ». Le livre s’enroule autour de cette interrogation malicieuse qui stimule l’imagination de la petite fille et soude une complicité émouvante entre une fille et son père, épris d’art, et amoureux de Paris et du Louvre. Se déplie ensuite une série d’autres interrogations, et le livre se mue en une enquête sentimentale autour de la figure paternelle.
Le père de Jakuta Alikavazovic a fui ce qui s’appelait encore la Yougoslavie au début des années 70 pour Paris, par amour, mais sans doute aussi pour des raisons politiques. L’autrice est obligée de supposer voire d’enquêter car son père ne parle pas d’avant, de son pays d’origine. Il choisit de s’inventer comme neuf, à son arrivée en France, et il y met les formes. Il veut être flamboyant dans son émigration ; il apprend le français, passe son temps dans les musées, le Louvre, fait en sorte d’habiter un beau quartier et d’avoir de beaux habits car il est étranger, il ne veut pas en plus avoir l’air pauvre, il veut s’intégrer, quitte à gommer son passé. Et c’est ce qu’il transmet délibérément à sa fille, beaucoup de fantaisie, de joie, une élégance dans la précarité, l’amour de l’art, l’amour du français (et peut-être même le désir de s’élever au rang de virtuose des mots chez elle, n’oublions pas qu’elle brille par son écriture mais aussi par ses traductions d’œuvres anglo-saxonnes impressionnantes : Milkman d’Anna Burns, deux romans de Ben Lerner -à mon avis pas les plus simples romans à traduire !!). Mais il lui transmet aussi ce qui n’est pas dit, comme pour tout le monde, évidemment.
Tandis que Jakuta déambule dans Le Louvre déserté, face à la Vénus de Milo, dans l’obscurité d’un ciel intérieur, illuminé de souvenirs, elle est tour à tour complice avec les œuvres et intimidée. Son esprit vagabonde de son histoire intime à des questions sur ce qu’est l’art, son usage, son utilité, sa valeur. L’écrivaine brasse ces sujets avec beaucoup de grâce, d’intelligence et en suivant une logique, tortueuse comme celle des rêves, qui vous prend la main et vous emporte avec elle.
Elle nous tient la main bien serrée même, avec un suspens malicieux de l’ordre du jeu, auquel on se prend bien volontiers. Car, tout comme son père qu’on peut soupçonner de transgression, on se demande si Jakuta aussi va commettre un forfait tant le contenu de son sac est mystérieux dans ce lieu qui est hautement patrimonial et qui ne souffre aucun irrespect. On trépigne.
Mais l’essentiel n’est pas là. Il est dans la résolution partielle du mystère de son père, de ses faux-semblants, de ses artifices. Jakuta approche au plus près de lui en comprenant ce qu’il a sans doute voulu lui demander avec sa question entêtante au sujet du vol de la Joconde… le cœur de la question se trouve dans l’identité, celle d’un homme émigré, qui choisit de ne pas voir la violence de cette condition, mais qui a sans doute ressenti, comme tant d’autres avant et après lui, comme sa fille ensuite, la bizarrerie de son nom ou de son accent dans le regard ou l’oreille des autres, en plein cœur de cette France éclairée de culture mais conservatrice, les autres, ceux qui ne se demandent pas si ils sont à leur place. Une mélancolie se révèle alors, comme on le dirait d’un cliché argentique que l’on développe. Avec une infinie poésie, Jakuta Alikavazovic lie passé et présent, vérité et fiction, respect et transgression dans ce qui finit par ressembler à une bouleversante déclaration d’amour à son père, celui qui a su enchanter son enfance et avoir la plus belle des pudeurs.
Un livre étincelant, rare, unique, poignant.
(Je me réjouis de l’écouter bientôt au festival Lettres d’Automne, le mois prochain.)
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