#arbre nu
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Mère et fille à Champcevinel (Dordogne) — stylo-bille 8 couleurs, carnet nº 135, 1er mars 2023.
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Le printemps est là, on attend les feuilles ! par brigitte lagravaire Via Flickr : 2019-13-21-Monflanquin
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Pleine Lune Novembre 2024
La #PleineLune du mois de #Novembre est bientôt à son apogée 🌕 Découvrez dans l'article, la signification complète de la #LuneDuCastor, l'influence du signe astrologique #Taureau ainsi que les activités recommandées pour profiter au maximum des énergies de cette magnifique #Lune qui sera accompagnée d'une #Eclipse lunaire totale 👍
La Pleine lune Novembre 2024 vous intéresse et vous souhaitez en savoir plus sur son influence ainsi que ses significations ésotériques? Si vous avez un intérêt prononcé pour l’astrologie ou que vous êtes simplement curieux(se) de la nature et de la spiritualité, cette lune ne passera pas inaperçue. Ici, nous vous révélons la date de cette pleine lune, le signe astrologique qui lui est associé,…
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Destinée Ensorcelée
Chapitre 6 : The Power
⚝──⭒─⭑─⭒──⚝
Toutes les sorcières étaient profondément plongées dans un sommeil paisible, leurs visages illuminés par la lueur des flammes.
Soudain, un bruit étrange résonna dans la nuit, comme un chuchotement lointain mêlé à un souffle de vent. Lilia, les sens en alerte, ouvrit les yeux. Son cœur s'emballa alors qu'elle reconnaissait ce son. Les histoires de sa grand-mère lui revinrent en mémoire : les sorcières de Salem, réputées pour leur pouvoir et leur mystère, approchaient.
Elle se leva d'un bond, ses pieds nus glissant sur le sol froid. Les autres sorcières, dérangées par le tumulte, commencèrent à se réveiller, leurs expressions d'inquiétude se mêlant à la curiosité.
« Elles arrivent ! » cria Lilia, sa voix résonnant comme un écho dans la pièce sombre.
Les sorcières se redressèrent, échangeant des regards alarmés.
« Qu'est-ce que tu veux dire, Lilia ? » demanda Alice, la, en frottant ses yeux ensommeillés.
« Je l'ai entendu, je le sais ! Les sorcières de Salem sont là,» répondit Lilia, le souffle court, les yeux brillants d'une détermination nouvelle.
Les murmures commencèrent à circuler parmi les membres du coven, chacun réalisant la gravité de la situation.Ivana, avec un froncement de sourcils marqué, s'approcha du groupe, son regard perçant scrutant les visages inquiets de ses compagnes.
« Pourquoi êtes-vous toutes si tendues ? » demanda-t-elle, la voix empreinte d'une autorité naturelle.
Lilia, le cœur battant, prit une profonde inspiration avant de répondre. « C'est à cause d'Agatha. Les sorcières de Salem viennent pour se venger d'elle. » Son ton était grave, et l'atmosphère se chargea d'une tension palpable.
Les autres sorcières échangèrent des regards perplexes. « Venger d' Agatha ? Pourquoi ? » s'interrogea Lucillia, perplexe.
« Agatha a tué son coven, » expliqua Lilia, la voix tremblante. « Elle a laissé les enfants vivants, et maintenant, ces enfants sont là pour se venger. »
Juste à ce moment-là, une voix résonna, froide et calculatrice. C'était Agatha elle-même, qui venait d'entrer dans la salle, un sourire énigmatique sur les lèvres. « Moralité de l'histoire, mes chères, ne jamais avoir de clémence et toujours finir son travail, » dit-elle d'un ton presque amusé.
Les sorcières, figées par la surprise, ne purent que la regarder, l'angoisse se mêlant à la confusion.
« Alors, que faisons-nous maintenant ? » demanda Alice, une lueur d'inquiétude dans les yeux.
Agatha balaya la pièce du regard, son assurance évidente. « Allons, nous devons y aller. »
Les sorcières, hésitantes mais déterminées, se préparèrent à suivre Agatha, conscientes que le destin de leur coven était en jeu.Les sorcières couraient à travers la forêt, les arbres, hauts et sombres, semblaient se pencher sur leur passage, écoutant le murmure de leurs voix paniquées. La peur était palpable, chaque craquement de branche résonnant comme une menace.
« Nous ne pouvons pas échapper à ces sorcières ! » s'écria Jen, haletante, ses yeux écarquillés de terreur. Elle s'arrêta un instant, le souffle court, puis ajouta avec détermination : « Il faut qu'on s'envole ! »
Lilia, qui peinait à suivre le rythme, comprit immédiatement à quoi Jen faisait allusion. « Tu veux dire... sur un balai ? Non, hors de question ! » s'exclama-t-elle, une lueur de défi dans ses yeux. « C'est péjoratif ! »
Ivana, qui les observait avec un mélange d'incrédulité et de frustration, leva les yeux au ciel. « C'est une blague ? » dit-elle, sa voix tranchante comme une lame. « Je ne suis pas la méchante sorcière de l'Ouest pour monter sur un balai comme une gamine ! »
Agatha éclata de rire aux paroles d'Ivana, un son cristallin qui résonnait dans l'air tendu de la forêt. « Tu es sérieuse ? Tu ne vas pas vraiment refuser de monter sur un balai, n'est-ce pas ? » dit-elle en essuyant une larme de rire au coin de son œil.
Jen, impatiente et anxieuse, intervint : « Écoutez, on n'a pas le choix ! » Sa voix était ferme, mais une légère tremblement trahissait son inquiétude. « Si on veut échapper aux sorcières, il faut agir vite. »
À ce moment-là, un groupe de sorcières émergea des ombres des arbres, leurs visages déterminés. Elles prirent de gros morceaux de bois, des branches épaisses et noueuses, et commencèrent à les transformer en balais. Le bruit du bois craquant sous leurs mains était à la fois fascinant et terrifiant.Alice, qui observait la scène avec un sourire malicieux, se tourna vers Ivana. « Tu peux monter avec moi si tu veux, » proposa-t-elle, ses yeux pétillants d'excitation.
Ivana, d'abord hésitante, sentit une montée d'adrénaline. « Oui, pourquoi pas ! » répondit-elle, un sourire se dessinant sur son visage.
Elle n'avait jamais pensé qu'elle volerait sur un balai, mais la situation l'exigeait. Lilia, voyant la détermination d'Ivana, se tourna vers Lucillia.
« Et toi, tu veux monter avec moi ? » demanda-t-elle, pleine d'enthousiasme.
Lucillia hocha la tête avec un grand sourire. « Bien sûr, je ne vais pas rater ça ! » s'exclama-t-elle, impatiente de s'envoler.
Les sorcières, maintenant prêtes avec leurs balais improvisés, se regroupèrent, prêtes à affronter l'inconnu. L'excitation et la peur se mêlaient dans l'air, mais une chose était claire : elles allaient s'envoler ensemble, unies par leur courage et leur détermination.
Agatha observait la scène avec une moue contrariée. Elle n'aimait pas vraiment que Ivana monte avec Alice, mais elle garda le silence, serrant les poings pour ne pas laisser échapper ses pensées. Son regard se déplaçait entre les deux filles, une lueur de jalousie dans ses yeux, bien qu'elle ne veuille pas créer de tensions.
Lucillia, pleine d'assurance, se tourna vers Lili et posa ses mains sur ses hanches pour se stabiliser. « Prête à décoller ? » demanda-t-elle avec un sourire complice.
« Prête comme jamais ! » répondit Lilia, son cœur battant la chamade.
Les deux femmes échangèrent un regard complice, savourant ce moment d'amitié et d'excitation. La tension de l'instant était palpable, mais elles trouvaient du réconfort l'une dans l'autre. Alors que la tension montait, elles se préparèrent à s'envoler, prêtes à affronter l'inconnu ensemble. Ce moment partagé, cette complicité, rendait l'aventure d'autant plus précieuse.
☆○o。 。o○☆
Les sorcières avaient atterri avec grâce devant une imposante bâtisse, qui ne ressemblait pas vraiment à une maison ordinaire. En s'approchant, elles réalisèrent qu'il s'agissait plutôt d'un château majestueux, dont les tours s'élevaient vers le ciel, comme des doigts pointés vers le ciel.
Les murs étaient en pierre grise, marqués par le temps, et couverts de lierre verdoyant qui semblait vouloir les envelopper. De grandes fenêtres à vitraux colorés, représentant des scènes de magie ancienne, laissaient filtrer une lumière tamisée, créant des reflets dansants sur le sol pavé.
L'entrée principale était ornée d'une porte massive en chêne, sculptée de motifs mystiques et de runes anciennes. Les sorcières échangèrent un regard complice, sachant que cette porte marquait le début d'une nouvelle épreuve.
En poussant la porte, un grincement résonna dans l'air, révélant un hall d'entrée vaste et sombre. Les murs étaient décorés de tapisseries représentant des batailles épiques et des sorcières en plein vol, tandis que des chandeliers en fer forgé, suspendus au plafond, projetaient une lumière vacillante.
L'atmosphère était chargée de mystère, presque palpable. Un parfum d'herbes et de potions flottait dans l'air, évoquant les souvenirs de rituels passés. Au fond du hall, un grand escalier en colimaçon menait à des étages supérieurs, tandis qu'une porte en bois massif, ornée de symboles magiques, attirait leur attention.
Les sorcières savaient qu'elles étaient sur le point de découvrir des secrets enfouis et de relever des défis qui mettraient à l'épreuve non seulement leurs pouvoirs, mais aussi leur amitié. L'excitation et l'appréhension se mêlaient alors qu'elles faisaient un pas en avant, prêtes à affronter ce qui les attendait dans ce château mystérieux.
Cette fois-ci, l'indice qu'elles devaient trouver n'était pas simple. Agatha, Ivana, Lucillia, Lilia, Alice et Jen étaient toutes réunies dans une pièce sombre et mystérieuse, leurs visages éclairés par la lueur vacillante d'une bougie posée sur une table en bois usé.
Les six sorcières fouillaient la pièce avec une détermination palpable. Agatha, scrutait chaque recoin, tandis qu'Ivana, plus pragmatique, examinait minutieusement les étagères chargées de livres anciens. Lucillia, avec son sourire contagieux, tentait de garder le moral en lançant des blagues, mais la tension était palpable.
Lilia, quant à elle, se penchait sur une vieille carte accrochée au mur, ses doigts glissant sur les lignes jaunies. Alice et Jen, les plus jeunes du groupe, se concentraient sur un coffre en bois, en essayant de déchiffrer un mécanisme complexe qui semblait verrouiller son ouverture.
"Regardez ici," s'exclama Lilia en désignant un symbole étrange gravé sur le mur, "peut-être que ça a un rapport avec l'indice !"
Les autres se regroupèrent autour d'elle, leurs visages illuminés par l'espoir. Elles savaient que la solution se trouvait quelque part dans cette pièce, mais chaque minute qui passait ajoutait à leur frustration.
La tension montait alors qu'elles cherchaient frénétiquement, leurs cœurs battant à l'unisson. Chaque objet, chaque détail, pouvait être la clé pour les libérer de cet endroit mystérieux. Elles étaient déterminées à ne pas abandonner, unies par leur désir de découvrir le secret qui les aiderait à s'échapper.Ivana s'approcha du coffre avec détermination, ses mains tremblantes d'excitation. Elle tenta de soulever le couvercle, mais il ne bougea pas d'un pouce.
"Allez, ouvre-toi !" murmura-t-elle, frustrée.
Alice, voyant l'échec d'Ivana, prit le relais. "Laisse-moi essayer," dit-elle, en s'agenouillant devant le coffre.
Elle força le couvercle, mais rien n'y fit. "C'est vraiment verrouillé," soupira-t-elle.
Agatha, impatiente, ne put contenir sa colère. "Mais c'est quoi ce truc ?!" s'exclama-t-elle en arrachant le coffre des mains d'Alice.
Dans un geste brusque, elle le jeta au sol avec fracas. Le bruit résonna dans la pièce, mais le coffre resta intact.
"Non mais je rêve," dit Agatha, les poings serrés. Elle se mit à frapper le coffre avec ses pieds, mais il ne céda toujours pas. "C'est quoi ce matériau ?"
Jen, observant la scène avec un sourcil levé, s'approcha. "Tu sais, Agatha, peut-être que la force brute n'est pas la meilleure solution," dit-elle avec un sourire ironique. Elle prit le coffre et le posa calmement sur la table.
"Il faut réfléchir avant d'agir," poursuivit-elle, son ton sérieux. "On ne veut pas risquer nos vies pour un coffre, même si ça semble frustrant."
Agatha, toujours en colère, croisa les bras. "Mais qu'est-ce qu'on fait alors ? On attend que ça s'ouvre tout seul ?"
"Non," répondit Jen, "mais on doit analyser ce coffre. Peut-être qu'il y a un mécanisme ou un indice caché. Ne laissons pas notre impatience nous mener à notre perte."
Lorsque le coffre fut enfin posé sur la table, Lucillia s'approcha lentement, son regard captivé par l'objet mystérieux. La lumière dans la pièce se reflétait sur le bois ancien du coffre, accentuant l’aura de mystère qui l’entourait. Elle se pencha, observant attentivement l'ouverture qui semblait l'inviter à découvrir ses secrets.
Après quelques instants de contemplation, son regard se fixa sur la serrure. Une idée germa dans son esprit. La forme délicate de la cérure du coffre correspondait parfaitement à celle de son pendentif en argent.
"Attendez," dit-elle, la voix tremblante d'excitation. "Regardez ça ! La serrure, elle… elle ressemble à mon collier !"
Les autres filles se tournèrent vers elle, intriguées.
"Tu es sûre ?" demanda Alice, plissant les yeux pour mieux voir.
"Oui, c'est comme si ce coffre m'attendait," répondit Lucillia, un sourire se dessinant sur ses lèvres. "C'est mon épreuve. Je dois l'ouvrir."
Agatha, toujours impatiente, croisa les bras. "Alors, qu'est-ce que tu attends ? Utilise-le !"
Lucillia était en panique, son cœur battant la chamade, même si elle faisait de son mieux pour cacher ses émotions. Ses mains tremblaient légèrement, et elle sentait une boule d'angoisse se former dans son ventre. Lilia, observant son amie avec une attention bienveillante, comprit rapidement la gravité de la situation.Sans hésiter, elle s'approcha de Lucillia et se mit à côté d'elle.
"Hey, calme-toi," murmura-t-elle d'une voix douce, essayant de lui transmettre un peu de réconfort.
Lilia posa sa main sur le dos de Lucillia, caressant délicatement sa peau, comme pour apaiser ses inquiétudes. "Tu es plus forte que tu ne le penses. Je suis là avec toi," ajouta-t-elle, son ton encourageant.
Lucillia, bien que troublée, se laissa porter par les paroles réconfortantes de son amie. Elle prit une profonde inspiration, essayant de canaliser son anxiété.
"Merci, Lilia," murmura-t-elle, sa voix tremblante.
Avec détermination, elle défait son collier, ses doigts agiles s'attaquant au fermoir. Elle écoutait attentivement chaque mot de Lilia, qui continuait à l'encourager.
"Tu peux le faire. Pense à ce que cela signifie pour toi. C'est ton moment," dit Lilia, son regard plein de soutien.
Lucillia ferma les yeux un instant, se concentrant sur sa respiration. Puis, avec une résolution nouvelle, elle enfonça son collier dans la serrure du coffre. Un frisson d'excitation parcourut son corps.Soudain, un léger clic retentit, et le coffre s'ouvrit lentement, révélant un intérieur obscur mais prometteur. Les yeux de Lucillia s'illuminèrent, et elle se tourna vers Lilia, un sourire de soulagement sur le visage.
"Ça a marché !" s'exclama-t-elle, la panique laissant place à une vague de joie.
Lilia sourit en retour, fière de son amie. "Je savais que tu pouvais le faire," répondit-elle, partageant ce moment de triomphe avec Lucillia.
L'intérieur du coffre était sombre et poussiéreux, mais une lueur mystérieuse émanait d'un livre posé au fond. Lucillia, fascinée, s'approcha et le prit délicatement. En l'ouvrant, elle découvrit que la couverture était vierge, sans aucune inscription. Un frisson d'excitation parcourut son échine.
Jen, curieuse, s'approcha d'un pas hésitant. Elle plissa les sourcils, perplexe. "Qu'est-ce que c'est que ça ? Pourquoi rien n'est écrit ?"
Alice, qui observait la scène avec un air pensif, se tourna vers elles. "J'ai déjà vu ça dans un ancien grimoire. Il faut avouer à haute voix qui nous sommes pour que le livre révèle ses secrets."
Lucillia, déterminée, se redressa et déclara avec assurance : "Je suis Lucillia Martin." Mais rien ne se produisit. Elle fronça les sourcils, déconcertée. "Ça ne fonctionne pas... Pourquoi ?"
Agatha, qui avait assisté à la scène avec une moue amusée, soupira. "On pourrait peut-être faire couler de son sang sur le livre, non ?"
Ivana, choquée, s'exclama : "Mais ça va pas la tête ! On ne va pas la saigner !"
Agatha éclata de rire, un éclat de malice dans les yeux. "Je pensais à une légère coupure chérie, juste pour voir si ça fonctionne."
Lilia, toujours protectrice, intervint : "Alors tu rêve Agatha tu ne la touche pas."
Lucillia, acquiesça d'un geste résolu et n'écouta pas Lilia elle plongea son regard dans celui d'Agatha et dit :. "D'accord, faisons-le. Je suis prête à tout pour découvrir ce que ce livre cache."
L'atmosphère est chargée d'une tension palpable. Agatha, avec un sourire radieux, montre sa satisfaction que Lucillia ait accepté de participer à ce rituel. Son bonheur est contagieux, et cela crée une ambiance à la fois excitante et inquiétante.Elle se penche alors pour saisir un couteau brillant, qu'elle garde toujours à sa ceinture. Ce geste est à la fois déterminé et solennel, marquant le début d'un acte symbolique. Le couteau, en acier poli, reflète la lumière tamisée de la pièce, ajoutant une touche de mystère à la scène.
Agatha prend délicatement la main de Lucillia dans la sienne, elle coupe légèrement la paume de Lucillia. Le mouvement est précis, presque cérémonial, soulignant l'importance de ce moment.
Le sang commence à s'écouler lentement de la plaie, créant un contraste frappant avec la peau de Lucillia. Ce sang, symbole de vie et de sacrifice, tombe sur le livre, un ancien grimoire aux pages jaunies. La couleur rouge vif se mêle au page comme si le livre absorbait cette essence vitale, prête à libérer ses secrets.
L'air est chargé d'une tension électrique alors que le groupe observe, partagé entre la fascination et l'appréhension. Ce geste, bien que simple en apparence, est porteur d'une signification profonde, marquant le début d'une exploration des mystères qui les attendent. Dans ce moment, le lien entre les personnages se renforce, mêlant leur destin à celui du livre et à l'inconnu qui les entoure.
Lucillia, plongée dans ses pensées, sentit son regard se fixer sur les écrits qui commençaient à émerger lentement sur la page, comme si les mots prenaient vie sous ses yeux. L'encre, encore fraîche, brillait légèrement à la lumière ambiante, créant une atmosphère presque magique autour d'elle.
À ses côtés, Lilia, attentive et douce, se rapprocha. Elle prit la main de Lucillia dans la sienne, un geste simple mais chargé de tendresse. Sa paume était chaude et réconfortante, une source de soutien silencieuse. Lilia commença alors à caresser délicatement le dos de la main de Lucillia, ses doigts glissant doucement sur la peau, comme pour apaiser les doutes et les inquiétudes qui pouvaient l'envahir.
Ce geste était un symbole puissant de leur amitié, un rappel que, même dans les moments de solitude ou d'incertitude, Lucillia n'était pas seule. Les mots sur la page prenaient forme, mais c'était la connexion entre elles qui apportait véritablement du réconfort. La pièce était remplie d'un silence apaisant, où chaque mouvement et chaque souffle semblaient résonner avec une profonde compréhension.
Une fois le texte apparu en latin, Lucillia sentit une vague d'énergie l'envahir. Elle plissa les yeux, déchiffrant les mots mystérieux qui dansaient devant elle. Lilia, toujours à ses côtés, remarqua l'intensité qui se dégageait de son amie.
"Lucillia, tu es sûre de vouloir le lire ? Ça a l'air... puissant," murmura Lilia, son regard inquiet se posant sur le texte.
Lucillia, pourtant, n'hésita pas. "Oui, je dois le faire. Je n'ai pas le choix..." répondit-elle, sa voix empreinte de détermination.
Elle inspira profondément, puis commença à lire à voix haute :
"Per astra quae in nocte fulgent,
Ad vires infiniti appello.
Ut magia in me expergiscatur,
Ut potestas mea mirabilia sua recuperet."
À chaque mot prononcé, une lumière douce semblait émaner de son être. Lilia, fascinée, ne pouvait détacher son regard de Lucillia, qui semblait se transformer sous l'effet des mots.
"Ut omnis verbum sit incantatio,
Ut magia revertatur, potentissime.
Parata sum ad accipiendum,
Potestates meas, volo eas videre."
À mesure qu'elle terminait le dernier vers, une sensation de chaleur enveloppa la pièce, comme si l'air lui-même vibrait au rythme de la magie qui se réveillait.
Lucillia était dans un état de profonde concentration, ses yeux fermés comme si elle était en train de puiser dans une source intérieure de force. L'air autour d'elle semblait vibrer d'une énergie palpable, presque électrique, alors qu'elle se nourrissait de ses pouvoirs qui revenaient lentement à elle. On pouvait sentir une aura mystique l'entourer, comme si le temps lui-même s'était suspendu pour lui permettre de se reconnecter avec ses capacités.
Lorsqu'elle ouvrit les yeux, un spectacle fascinant se dévoila. Ses yeux, d'un mélange envoûtant de vert et de noir, brillaient d'une intensité presque surnaturelle. Ce mélange était parfait, captivant quiconque croisait son regard. On pouvait presque voir des éclairs de lumière dans ses pupilles, comme si des éclats d'énergie magique dansaient à l'intérieur.
Mais cette transformation ne dura que quelques instants. Peu à peu, la magie qui l'entourait s'estompa, et ses yeux reprirent leur couleur marron naturel.
Lilia, comme toutes les autres, n'avait pas loupé un seul instant de cette scène, mais il y avait quelque chose de différent chez elle. Ses yeux brillaient d'une fascination profonde, capturant chaque détail, chaque mouvement, comme si tout le reste s'était estompé autour d'elle.
Les lumières dansaient autour d'elles, projetant des ombres délicates sur le sol. L'atmosphère était chargée d'une énergie palpable, et Lilia se sentait happée par cette magie. Elle observa Lucillia, qui se tenait au centre de l'attention, rayonnante. Ses cheveux brillaient sous les lumières, et sa robe, d'un rouge éclatant, semblait capturer tous les reflets de la scène.
Lilia, fascinée, plongea son regard dans celui de Lucillia. À cet instant, elle la trouva encore plus belle, plus magnifique que d'habitude. Les yeux de Lucillia, d'un vert profond, scintillaient d'une lueur presque surnaturelle, et Lilia ne pouvait s'empêcher de ressentir une admiration grandissante. Elle était impressionnée par la confiance qui émanait de Lucillia, une fierté qui illuminait son visage.
« Tu es incroyable, » pensa Lilia, bien que les mots ne sortent pas de sa bouche. Elle se sentait à la fois émerveillée et inspirée par la beauté et la force de la jeune femme.
Lucillia avait plongé son regard dans celui de Lilia, et elle remarqua immédiatement un changement dans l'expression de son amie. Les yeux de Lilia brillaient d'une lueur particulière, comme si elle voyait quelque chose de profondément beau. Lucillia, intriguée et amusée, esquissa un sourire délicat, ses lèvres se courbant avec une douceur qui illuminait son visage.
« Pourquoi me regardes-tu comme ça ? » demanda-t-elle, sa voix légère et taquine, un éclat de curiosité dans ses yeux.
Lilia, surprise par la question, secoua rapidement la tête, essayant de masquer la vague d'émotions qui l'envahissait. Elle ne pouvait pas révéler la vérité complète, la profondeur de son admiration, alors elle opta pour une réponse plus simple.
« Non, rien, » répondit-elle, sa voix légèrement hésitante, mais elle ajouta avec une fierté palpable, « je suis très fière. »
Lucillia pencha légèrement la tête, un sourire complice se dessinant sur ses lèvres. « Fière de quoi ? » s'amusa-t-elle, jouant avec l'idée que Lilia cachait quelque chose.
Lilia, se sentant à la fois gênée et heureuse, croisa les bras, un sourire timide sur le visage. « De toi, bien sûr ! Regarde-toi, tu es incroyable ! »
Alice, Jen, Agatha et Ivana observaient attentivement Lilia et Lucillia, échangeant des regards complices. Il était évident pour elles que les deux femmes avaient un faible l'une pour l'autre. Leurs sourires échangés, les regards furtifs et la façon dont elles se rapprochaient l'une de l'autre ne laissaient aucun doute.Agatha, exaspérée par la situation, leva les yeux au ciel avec un soupir exagéré. Elle ne pouvait pas s'empêcher de trouver cela un peu trop mignon, mais elle savait qu'il était temps de briser ce moment.
« Oui oui, on est tous fiers, » dit-elle d'une voix sarcastique, « allez, on part d'ici. »
Jen et Ivana échangèrent un regard amusé avant de rire doucement. Leurs rires étaient légers, remplis de complicité face au comportement dramatique d'Agatha.
« Oh, Agatha, tu es vraiment impossible ! » s'exclama Alice, riant à son tour. « Laisse-les un peu, c'est mignonnes. »
« Mignon oui, mais on ne va pas rester ici à les admirer toute la journée, » rétorqua Agatha en souriant, bien qu'elle ne puisse s'empêcher d'apprécier le spectacle.
☆○o。 。o○☆
La journée était enfin terminée, et une ambiance de soulagement flottait dans l'air. Le groupe avançait sur le chemin, leurs pas résonnant sur le sol. Les rires et les voix des autres résonnaient devant, mais Ivana, pour une fois, se trouvait un peu en retrait, marchant derrière le reste du groupe.
Agatha, ne pouvant pas laisser passer cette occasion, décida de s'approcher d'elle. Elle savait qu’il était crucial d’avoir cette conversation. Elle marchait avec détermination, ses pensées tournant autour de ce qu'elle voulait dire.
Ivana marchait lentement, le regard perdu dans le vide, tandis que le groupe continuait d'avancer devant elle. Le poids de ses pensées l'alourdissait, chaque pas lui semblait plus difficile que le précédent. Elle savait qu'elle avait dépassé les bornes avec Agatha, mais la rancœur qui l'habitait était tenace.
Les souvenirs des mots échangés résonnaient dans son esprit comme des échos d’une dispute ancienne. Elle se sentait coupable, consciente que sa colère était peut-être mal placée, mais elle ne pouvait s'empêcher de ressentir une injustice. Agatha, avec son sourire et sa bonne volonté, était devenue un point de fixation pour ses frustrations.
Ivana se laissa aller à la contemplation des feuilles qui tombaient, comme des pensées égarées. Elle savait que, malgré sa conscience des défauts d'Agatha, elle ne pouvait pas ignorer la réalité : un jour, elle serait trahie. Cette idée s'était installée dans son esprit comme une vérité inéluctable, une ombre qui planait au-dessus de leur amitié.
Elle se sentait piégée dans un tourbillon d'émotions contradictoires. D'un côté, l'affection qu'elle avait pour Agatha, et de l'autre, la méfiance croissante qui s'était insidieusement glissée dans son cœur. Ivana était consciente de cette dualité, de cette lutte interne qui la rongeait.
Le vent frais qui soufflait à travers les arbres apportait avec lui un parfum de terre humide et de feuilles sèches, mais rien ne pouvait apaiser le tumulte en elle. Elle continua d'avancer, le regard toujours fixé sur le sol, perdue dans ses pensées sombres, tandis que le groupe s'éloignait un peu plus, laissant derrière eux une Ivana tiraillée entre ses sentiments et sa réalité.
Agatha se tenait là, le cœur battant, consciente du poids de son passé. Elle savait que ses choix, souvent teintés d'immoralité, l'avaient marquée d'une manière que peu pouvaient comprendre. Les regards des autres, chargés de méfiance, l'avaient suivie comme une ombre, et elle en avait souffert.
Pourtant, face à Ivana, une lueur d'espoir brillait en elle. Agatha voulait profondément que les choses soit différente. Elle aspirait à la confiance, à cette connexion authentique qui semblait lui échapper. Les feuilles bruissaient autour d'elle, comme si la nature elle-même écoutait ses pensées. Elle se détourna un instant, le regard fixé sur le sol, réfléchissant à la manière d'exprimer ses sentiments sans tomber dans le piège de ses anciennes habitudes.
Elle jeta un coup d'œil furtif vers Ivana, observant son visage, ses traits marqués par l'incertitude. Agatha ressentait une vague de regret pour les blessures qu'elle avait pu causer, même sans intention. L'air était chargé d'une tension palpable, et chaque seconde semblait s'étirer, amplifiant son anxiété.
Finalement, elle se redressa, prenant une profonde inspiration, le souffle court. Elle s'approcha d'Ivana, déterminée à briser le silence qui les séparait. Dans un murmure sincère, elle déclara :
"Je n'ai jamais eu l'intention de te faire du mal." Ses mots, bien que simples, étaient chargés d'une émotion profonde.
Agatha espérait que cette déclaration suffirait à apaiser les doutes d'Ivana, à construire un pont entre leur passé tumultueux et un avenir où la confiance pourrait s'épanouir. Elle attendait, le cœur en suspens, prête à affronter les conséquences de ses choix, mais désireuse de prouver qu'elle pouvait être différente avec Ivana.
Ivana plongea son regard dans celui d’Agatha, ses yeux brillants d’une lueur mêlée d’espoir et de doute. Elle avait envie de croire en ce que sa mentor lui disait, mais une voix sourde résonnait dans sa tête, lui chuchotant qu'il ne fallait pas se laisser duper. La tension était palpable entre elles, comme une corde tendue sur le point de céder.
Finalement, Ivana ne put contenir sa frustration. D’une voix chargée d’émotion, elle s’exclama :
"C'est ça, oui... Tu as tué tout ton coven à l'époque de Salem ! Tu as voulu voler les pouvoirs de ma mère et tu vas me faire croire que tu ne voulais pas me faire de mal ?"
Agatha, frappée par la justesse des accusations, prit une grande inspiration. Chaque mot d'Ivana était une flèche, touchant directement son cœur. Elle savait que les actes de son passé étaient impardonnables, mais elle ne pouvait pas laisser cette vérité la définir.
"Tu as raison," commença-t-elle, sa voix tremblante mais déterminée. "Je n'ai jamais voulu te laisser livrée à toi-même. J'ai toujours cru que Wanda t'avait emportée avec tes frères quand elle a détruit son monde..."
Ivana se tenait là, figée dans un silence lourd de non-dits. Ses pensées tourbillonnaient comme une tempête, chaque idée se heurtant à une autre sans trouver de sortie. La pièce était emplie d'une tension palpable, presque électrique, et elle pouvait sentir son cœur battre à tout rompre dans sa poitrine.
Elle regarda Agatha, ses yeux cherchant désespérément des réponses dans le regard de la femme. Les mots semblaient s'être évaporés, laissant place à un vide accablant. Le hochement de tête qu'elle fit était à la fois un acte d'acceptation et de confusion. C'était comme si, par ce simple mouvement, elle tentait de donner un sens à ce qu'elle ressentait, même si elle ne pouvait pas encore mettre des mots sur ses émotions.
Lilia, Lucillia, Alice, Jen, Ivana et Agatha étaient toutes réunies autour du feu crépitant, leurs visages illuminés par la lueur dansante des flammes. Le bruit du bois qui se consumait ajoutait une mélodie apaisante à leur conversation. Chacune d'elles partageait des anecdotes sur leurs cicatrices, tant physiques qu'émotionnelles, créant un lien intime entre elles.
Les rires éclataient, mélangés à des soupirs de nostalgie alors qu'elles évoquaient des souvenirs parfois douloureux, mais toujours empreints d'une certaine légèreté. Lucillia racontait comment une chute de vélo lui avait laissé une marque indélébile sur son genou, tandis qu'Alice parlait d'une cicatrice plus profonde, celle laissée par une trahison amicale.
Cependant, malgré la chaleur du feu, une brise froide commençait à s'insinuer dans l'air, rendant l'atmosphère un peu plus âpre. Les frissons parcouraient les bras des filles, mais elles ne semblaient pas s'en soucier, absorbées par la convivialité de l'instant. Ivana, enroulée dans sa veste, se blottissait un peu plus près des autres, cherchant à capter la chaleur humaine qui les entourait.
Agatha, avec son sourire réconfortant, ajoutait des touches d'humour à leurs récits, allégeant les moments les plus sombres. Jen, quant à elle, se contentait d'écouter, ses yeux brillants de compréhension, comme si chaque histoire résonnait en elle.
Le Coven était rassemblé dans leur abri, le froid glacial s'infiltrant par les fissures des murs. Les murmures du vent à l'extérieur ajoutaient une tension palpable à l'atmosphère. La fatigue se lisait sur les visages de chacune, mais le besoin de chaleur était plus pressant que jamais.
Alice, frissonnante, brisa le silence. "Je ne suis pas contre l'idée de dormir en duo, mais hors de question que je dorme avec Agatha," déclara-t-elle en croisant les bras, l'air déterminé.
Agatha, amusée par la réaction d'Alice, répliqua avec un sourire moqueur : "Ça va, je ne vais pas te tuer dans ton sommeil. Pas cette nuit, en tout cas."
Jen, toujours prudente, intervint : "On ne sait jamais, Agatha. Peut-être que ce serait mieux de ne pas prendre de risques." Elle lança un regard inquiet vers Agatha, comme si elle pesait le pour et le contre.
Ivana, qui avait écouté la conversation avec un sourire, se leva et déclara d'une voix calme : "C'est bon, je dors avec elle." Elle se dirigea vers Agatha, sa détermination évidente.
Lilia, observant la scène, se décala doucement, un sourire aux lèvres. "Eh bien, je vais dormir avec Lucillia," annonça-t-elle en se rapprochant de la jeune femme.
Les filles commencèrent alors à s'installer, formant des duos improvisés pour se protéger du froid. Les rires et les taquineries résonnaient dans l'abri, réchauffant l'atmosphère malgré le gel qui sévissait à l'extérieur. Chacune trouvait un peu de réconfort dans la proximité de ses amies, le lien du Coven se renforçant dans cette nuit glaciale.
Lucillia s'approcha doucement de Lilia, un sourire chaleureux illuminant son visage. Elle déplia sa veste, la tendant avec délicatesse pour la draper sur les épaules de Lilia. La texture douce et chaude de la veste enveloppa Lilia, lui offrant un répit contre le froid mordant qui régnait à l'extérieur.
Après avoir ajusté la veste, Lucillia ne put s'empêcher de prendre Lilia dans ses bras. C'était un geste tendre et protecteur, comme si elle voulait lui transmettre toute la chaleur qu'elle avait à offrir. Lilia, surprise par cette étreinte, serra doucement Lucillia contre elle. Leurs cœurs battaient en harmonie, et Lilia ne souhaitait pas relâcher cette étreinte réconfortante.
Lucillia, ravie par ce moment intime, ferma délicatement les yeux. Elle se laissa porter par la chaleur de Lilia, savourant chaque seconde de cette proximité. Le monde extérieur semblait s'évanouir, et tout ce qui importait, c'était cette connexion spéciale qu'elles partageaient. Dans cette étreinte, elles trouvaient du réconfort et une sensation de sécurité, comme si elles pouvaient affronter n'importe quel défi ensemble.
Lilia, en respirant le parfum doux de Lucillia, se sentait comblée. C'était un moment de pure tendresse, où le temps semblait suspendu, et elles restèrent ainsi, blotties l'une contre l'autre, savourant la chaleur de leur amitié.
Ivana était allongée, perdue dans ses pensées, lorsque Agatha s'approcha silencieusement. Avec une douceur infinie, elle glissa ses bras autour d'Ivana, un bras se posant délicatement sur ses hanches tandis que l'autre soutenait sa nuque. Le contact était chaleureux, et Agatha enfouit son nez dans le creux du cou d'Ivana, respirant son parfum réconfortant.
Ivana, surprise mais ravie par cette étreinte, se laissa aller contre Agatha. Dans un murmure à peine audible, elle chuchota :
« Si tu avais su que je n'avais pas disparu quand ma mère a tout détruit, tu serais venue me rendre visite ? » Sa voix tremblait légèrement, trahissant une vulnérabilité profonde.
Agatha, ressentant la douleur dans les mots d'Ivana, la serra un peu plus fort contre elle. Elle pouvait sentir le cœur d'Ivana battre contre son propre corps. Avec une tendresse infinie, elle répondit doucement à son oreille :
« Bien sûr que oui. »
Un sourire se dessina sur le visage d'Ivana, et elle ferma lentement les yeux, savourant ce moment de réconfort.
Agatha et Ivana dormaient paisiblement, enveloppées dans une douce chaleur. Leurs corps étaient étroitement enlacés, créant une harmonie parfaite. Une de leurs mains était entrelacée, les doigts s'imbriquant délicatement comme les pièces d'un puzzle, symbolisant leur lien indéfectible.
Agatha, plongée dans un sommeil profond, avait sa respiration douce et régulière qui caressait le cou d'Ivana. Chaque inspiration était un murmure, un souffle léger qui faisait frémir la peau d'Ivana. Elle se sentait protégée, comme si rien d'autre n'existait en dehors de cette étreinte.
Ivana, bien que somnolente, ne pouvait s'empêcher de sourire en ressentant la chaleur du corps d'Agatha contre le sien. Elle savait que sa présence était un refuge, un abri contre le monde extérieur. Agatha ne voulait pas la lâcher, et Ivana pouvait sentir la tendresse dans chaque mouvement, chaque souffle.
Dans cette bulle de tranquillité, le temps semblait s'arrêter. Les bruits du monde extérieur s'évanouissaient, laissant place à une douce mélodie de leurs cœurs qui battaient à l'unisson. Les lumières tamisées de la pièce ajoutaient une touche de magie à ce moment, rendant leur sommeil encore plus précieux. C'était un cocon de paix, où l'amour et l'amitié se mêlaient dans un silence éloquent.
Lilia était allongée sur le dos, les yeux clos, son visage paisible illuminé par la douce lumière du matin qui filtrait à travers les rideaux. La tête de Lucillia reposait délicatement contre son épaule, ses cheveux éparpillés comme une cascade sombre autour d'eux. La main de Lucillia, douce et légère, était posée sur le ventre de Lilia, presque comme si elle cherchait à ressentir chaque mouvement de sa respiration.
Lilia, enveloppée dans un sommeil profond, avait sa main reposant sur la hanche de Lucillia, un geste instinctif qui témoignait de leur complicité. Leurs corps étaient si proches, créant une bulle de chaleur et de confort, où le monde extérieur semblait s'effacer. Leurs respirations s'entremêlaient dans un rythme apaisant, une mélodie silencieuse qui résonnait dans l'air tranquille de la pièce.
Leurs visages étaient détendus, les traits adoucis par le sommeil. Lilia avait un léger sourire sur les lèvres, comme si elle rêvait d'un monde paisible, tandis que Lucillia semblait plongée dans un rêve profond, sa main se déplaçant légèrement sur le ventre de Lilia à chaque inspiration.
Le silence était presque sacré, interrompu seulement par le doux bruit de leur respiration. C'était un moment de pure intimité, où le temps semblait s'arrêter, et où rien d'autre n'importait que cette connexion entre elles. Leurs cœurs battaient à l'unisson, créant une atmosphère de sérénité et de confiance, un instant parfait figé dans le temps.
‿︵‿︵ʚɞ『FIN』ʚɞ‿︵‿︵
Merci à tous d'avoir pris le temps de lire ce chapitre.
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Comme je descendais des Fleuves impassibles, Je ne me sentis plus guidé par les haleurs : Des Peaux-Rouges criards les avaient pris pour cibles, Les ayant cloués nus aux poteaux de couleurs.
J’étais insoucieux de tous les équipages, Porteur de blés flamands ou de cotons anglais. Quand avec mes haleurs ont fini ces tapages, Les Fleuves m’ont laissé descendre où je voulais.
Dans les clapotements furieux des marées, Moi, l’autre hiver, plus sourd que les cerveaux d’enfants, Je courus ! Et les Péninsules démarrées N’ont pas subi tohu-bohus plus triomphants.
La tempête a béni mes éveils maritimes. Plus léger qu’un bouchon j’ai dansé sur les flots Qu’on appelle rouleurs éternels de victimes, Dix nuits, sans regretter l’oeil niais des falots !
Plus douce qu’aux enfants la chair des pommes sures, L’eau verte pénétra ma coque de sapin Et des taches de vins bleus et des vomissures Me lava, dispersant gouvernail et grappin.
Et dès lors, je me suis baigné dans le Poème De la Mer, infusé d’astres, et lactescent, Dévorant les azurs verts ; où, flottaison blême Et ravie, un noyé pensif parfois descend ;
Où, teignant tout à coup les bleuités, délires Et rhythmes lents sous les rutilements du jour, Plus fortes que l’alcool, plus vastes que nos lyres, Fermentent les rousseurs amères de l’amour !
Je sais les cieux crevant en éclairs, et les trombes Et les ressacs et les courants : je sais le soir, L’Aube exaltée ainsi qu’un peuple de colombes, Et j’ai vu quelquefois ce que l’homme a cru voir !
J’ai vu le soleil bas, taché d’horreurs mystiques, Illuminant de longs figements violets, Pareils à des acteurs de drames très antiques Les flots roulant au loin leurs frissons de volets !
J’ai rêvé la nuit verte aux neiges éblouies, Baisers montant aux yeux des mers avec lenteurs, La circulation des sèves inouïes, Et l’éveil jaune et bleu des phosphores chanteurs !
J’ai suivi, des mois pleins, pareille aux vacheries Hystériques, la houle à l’assaut des récifs, Sans songer que les pieds lumineux des Maries Pussent forcer le mufle aux Océans poussifs !
J’ai heurté, savez-vous, d’incroyables Florides Mêlant aux fleurs des yeux de panthères à peaux D’hommes ! Des arcs-en-ciel tendus comme des brides Sous l’horizon des mers, à de glauques troupeaux !
J’ai vu fermenter les marais énormes, nasses Où pourrit dans les joncs tout un Léviathan ! Des écroulements d’eaux au milieu des bonaces, Et les lointains vers les gouffres cataractant !
Glaciers, soleils d’argent, flots nacreux, cieux de braises ! Échouages hideux au fond des golfes bruns Où les serpents géants dévorés des punaises Choient, des arbres tordus, avec de noirs parfums !
J’aurais voulu montrer aux enfants ces dorades Du flot bleu, ces poissons d’or, ces poissons chantants. – Des écumes de fleurs ont bercé mes dérades Et d’ineffables vents m’ont ailé par instants.
Parfois, martyr lassé des pôles et des zones, La mer dont le sanglot faisait mon roulis doux Montait vers moi ses fleurs d’ombre aux ventouses jaunes Et je restais, ainsi qu’une femme à genoux…
Presque île, ballottant sur mes bords les querelles Et les fientes d’oiseaux clabaudeurs aux yeux blonds. Et je voguais, lorsqu’à travers mes liens frêles Des noyés descendaient dormir, à reculons !
Or moi, bateau perdu sous les cheveux des anses, Jeté par l’ouragan dans l’éther sans oiseau, Moi dont les Monitors et les voiliers des Hanses N’auraient pas repêché la carcasse ivre d’eau ;
Libre, fumant, monté de brumes violettes, Moi qui trouais le ciel rougeoyant comme un mur Qui porte, confiture exquise aux bons poètes, Des lichens de soleil et des morves d’azur ;
Qui courais, taché de lunules électriques, Planche folle, escorté des hippocampes noirs, Quand les juillets faisaient crouler à coups de triques Les cieux ultramarins aux ardents entonnoirs ;
Moi qui tremblais, sentant geindre à cinquante lieues Le rut des Béhémots et les Maelstroms épais, Fileur éternel des immobilités bleues, Je regrette l’Europe aux anciens parapets !
J’ai vu des archipels sidéraux ! et des îles Dont les cieux délirants sont ouverts au vogueur : – Est-ce en ces nuits sans fonds que tu dors et t’exiles, Million d’oiseaux d’or, ô future Vigueur ?
Mais, vrai, j’ai trop pleuré ! Les Aubes sont navrantes. Toute lune est atroce et tout soleil amer : L’âcre amour m’a gonflé de torpeurs enivrantes. Ô que ma quille éclate ! Ô que j’aille à la mer !
Si je désire une eau d’Europe, c’est la flache Noire et froide où vers le crépuscule embaumé Un enfant accroupi plein de tristesse, lâche Un bateau frêle comme un papillon de mai.
Je ne puis plus, baigné de vos langueurs, ô lames, Enlever leur sillage aux porteurs de cotons, Ni traverser l’orgueil des drapeaux et des flammes, Ni nager sous les yeux horribles des pontons.
-Le bateau ivre, Arthur Rimbaud
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J'arrive. Le sommet est une route sans goudron. Je n'ai plus que mes pieds, tout le reste a disparu. Au reste de ma vie, il n'y a plus qu'un minuscule ruisseau de neige fondue, petite féerie de l'ordinaire. Je suis seul enfin, tous ceux qui refusaient d'être aimés se sont dissous, comme les nuages qu'un seul maladroit baiser avait suffi à éloigner. Être seul parmi les arbres seuls, les falaises orphelines, l'unicité de presque tout. Être l'un des solitaires parmi des brassées de solitudes, je dis "brassées" parce que ce sont les bras qui manquent le plus aux êtres humains. Quand ils ne peuvent plus étreindre, ils étreignent encore : des fantômes de nostalgie, le torse nu du vent ou les paupières closes d'un silence sans retour.
jacques dor
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Parle.
Dis quelque chose, n'importe quoi.
Mais ne reste pas là comme une absence en acier.
Choisis ne serait-ce qu'un mot,
qui te liera plus étroitement
à l'indéfini.
Dis :
"en vain",
"arbre",
"nu".
Dis :
"on verra",
"impondérable",
"poids".
Il y a tant de mots qui rêvent
d'une vie brève, sans liens, avec ta voix.
/ Kiki Dimoula
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' Là-bas habite le peuple de la mer.
N'allez pas croire cependant qu'il n'y a là que du sable blanc et nu; non, il y pousse des arbres fantastiques et des plantes si souples qu'elles frémissent comme des êtres vivants au moindre mouvement de l'eau. Tous les poissons, grands et petits, circulent entre les branches, tout à fait comme chez nous les oiseaux dans l'air. '
-La Petite Sirène, Contes d'Andersen
I dont usually paint only landscapes ,so not sûre how I feel about how this pièce turned...i guess its ok... 🤔
#illustration#traditional art#la petite sirène#underwater#egg tempera#gouache painting#traditional illustration#book illustration#mixed media#mariana illustration#marianaillust#the little mermaid#la sirenita
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L’effroyable destin de l’arbre de Robin des bois - 28 Minutes (23/10/2023) - Regarder l’émission complète | ARTE
L'arbre Sycamore Gap, isolé au pied de deux collines dans un paysage spectaculaire, se trouvait tout près du mur d'Hadrien, érigé à l'époque romaine pour empêcher l'invasion des barbares, un site classé au patrimoine mondial de l'Unesco. En 2016, il avait été élu «arbre de l'année».
Dans le film Robin des Bois, sorti en 1991, on voyait Kevin Costner et Morgan Freeman marcher devant cet arbre impressionnant, qui faisait le bonheur des randonneurs dans le nord-est de l'Angleterre.
C'était l'un des arbres les plus photographiés du Royaume-Uni. Mais jeudi 28 septembre 2023, des promeneurs ont découvert sa souche à nu. Et le reste de l'arbre couché sur le mur. Le gestionnaire du parc national a rapidement déclaré qu'il avait été «délibérément abattu». La police de Northumbria, qui a ouvert une enquête, a annoncé jeudi après-midi l'arrestation d'un adolescent de 16 ans. «Les dommages causés à l'arbre sont le résultat d'un acte de vandalisme délibéré», a-t-elle affirmé dans un communiqué. L'adolescent est en garde à vue. Les évènements d'aujourd'hui ont provoqué le choc, la tristesse et la colère», a souligné le directeur de la police Kevin Waring. Plusieurs habitants de la région se sont rendus sur les lieux, comme pour rendre hommage au Sycamore Gap. Des fleurs ont même été déposées près de la souche, devant le cordon de sécurité mis en place par la police. «J'éprouve un réel sentiment de perte», a dit Tony Gates, le directeur de la Northumberland National Park Authority, le gestionnaire du parc national. «Nous avons eu des gens en larmes aujourd'hui», a-t-il ajouté. «Nous avons été submergés par les messages sur les réseaux sociaux, sur notre site, de personnes sincèrement touchées par cette perte». L'organisation pour la protection du patrimoine National Trust s'est dite, sur X (ex-Twitter), «choquée et désespérément triste». «Nous savons combien cet arbre est aimé par les locaux, au niveau national, et par tous ceux qui l'ont vu». Cet arbre est «un élément important et emblématique du paysage depuis près de 200 ans», a ajouté le directeur du National Trust, Andrew Poad. De nombreuses personnes, notamment des membres de groupes de randonnée, ont partagé leur consternation et leurs souvenirs heureux près de l'arbre, sur place et sur les réseaux sociaux. «C'est une honte que quelqu'un soit venu pour vandaliser ce beau coin de la nature», a dit Ryan Knotman, un technicien de 40 ans. Au début de l'année, j'étais assise en train de faire du crochet au sommet de la colline pendant que mon mari et mon fils grimpaient sur la paroi à côté de l'arbre, un homme a expliqué avoir demandé sa femme en mariage au pied du Sycamore Gap. Selon Tony Gates, certains ont même dispersé ici les cendres de leur proche décédé. La députée locale Mary Foy a dénoncé un «acte de vandalisme bête» et «déchirant» d'un lieu iconique du Nord-Est de l'Angleterre
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"Tous ces mots terribles qui font des chansons Parlant de misère , d'ennui , de prison Ne sont que des leurres chassant nos démons Bâillonnant la peur , pendant un moment Chanter, c'est pas vivre , mais c'est l'espérer Chanter, c'est survivre , quand on est vidé Vidé de ses illusions, tout nu et tout con Essoré, déboussolé, cassé, piétiné Je ne suis ni meilleur, ni plus mauvais que vous Contre vents et marées, envers et contre tout J'ai chevillé dans le cœur un rêve de bonheur Un jour nouveau qui se lève chasse mon chagrin Un geste, un regard, un mot, un ami qui vient Deux arbres dressés dans le ciel, la lune et la nuit Deux amoureux dans un champ font comme leurs parents Une fille qui revient d'un voyage très loin Tous ces mots terribles qui font des chansons Une fille qui revient d'un voyage très loin."
François Béranger
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Arbre nu, la Bissonière, Corbon — stylo-bille 8 couleurs, carnet nº 135, 8 février 2023.
#2023#arbre nu#ferme#la bissonniere#corbon#perche#orne#normandie#cloture#herbe#carnet 135#stylo bille 8 couleurs#horizon#ciel bleu#hiver
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Un coin de ferme et son pigeonnier par brigitte lagravaire Via Flickr : 2016-03-08-Prayssas (48)
#hiver#mars#ferme#campagne#pigeonnier#ruralité#arbre nu#Pays de Serres#Aquitaine#Lot-et-Garonne#arbre#paysage#Francia#France Sud-Ouest#20160308#TUMBLR#flickr
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Pleine Lune Octobre 2024
La Pleine lune Octobre 2024 vous intéresse et vous souhaitez en savoir plus sur son influences ainsi que ses significations ésotériques. Que vous ayez un intérêt prononcé pour l’astrologie ou que vous soyez simplement curieux de la nature et de la spiritualité, cette lune ne passera pas inaperçue. Dans ce contenu, nous vous révélerons la date de cette pleine lune, le signe astrologique qui lui…
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#Bienfait pleine lune#Effet pleine lune#Effet pleine lune octobre#Lune de neige#Lune de sang#Lune des arbres nus#Lune du deuil#Lune du voyageur#lune octobre 2024#pleine lune 2024#Pleine lune octobre symbolique#Signification pleine lune Octobre#Vertu pleine lune
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Ce matin je devais faire ma séance de contes dans la forêt donc je suis arrivée bien 2 heures en avance pour poser des flèches pour indiquer le chemin et forcément à un moment j'ai eu envie de faire pipi. Petit souci, j'étais au milieu des bois, donc pas de toilettes et je déteste faire pipi dehors, d'habitude je me retiens relativement bien mais là je savais que j'avais devant moi 1 heure de contes + après un pique nique avec les participants donc encore au moins 3 heures avant de retourner à la civilisation et aux toilettes. Les contes devaient commencer dans 25 minutes, il y avait personne alors je me suis dit que j'allais aller faire derrière un arbre mais pas loin parce que j'ai peur des bêtes et des serpents et de toute façon il y avait personne et en plus je porte une robe. Donc bon j'y vais j'enlève carrément ma culotte au cas où et je fais mon pipi. Grossière erreur clhook car une meuf est arrivée pile au moment où je terminais !!!!!!! Elle arrive elle dit "coucou il y a quelqu'un ?" donc moi bah je sors des bois comme une sauvage mais toujours sans ma culotte que j'avais mis dans ma poche !!!!! Je me disais bon je suis en robe longue ça va ça se voit pas je vais m'éclipser en disant que j'ai des trucs à préparer pour pouvoir remettre mes dessous mais la meuf arrêtait pas de me suivre pour me parler et dans ma tête j'étais "madame svp laissez-moi remettre ma culotte 😭😭😭😭😭" et je voyais l'heure tourner je me disais les autres participants vont arriver et je vais être coincée je vais devoir faire toute ma séance de contes cul nu 😭 mais finalement rassurez-vous ce n'est pas arrivé car deus ex machina : son tel a sonné et elle s'est éloignée pour répondre donc j'ai pu tel un ninja remettre mon bas en me planquant derrière ma voiture ouf on a encore eu de la chance
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Cher hiver,
Sache que je ne t’aime pas.
Ta nuit, ta pluie, ton gris, ton froid. Tout ça me rend presque totalement imperméable à tes charmes.
Pourtant tes quelques flocons de neige, tes chocolats chauds, tes feux de cheminée, tes gros pull tout doux, sont des choses que j’adore.
Mais tes pluies glaciales incessante, ton soleil qui se lève bien trop tard et se couche beaucoup trop tôt, tes journées toutes grises, ton vent cinglant et tes arbres nus et moroses font que je n’arrive pas à t’aimer, que j’ai même du mal à te supporter.
Oui, parfois ton ciel est bleu, dénué de tout nuage, parfois ton soleil brille et ses rayons viennent un peu illuminer et réchauffer ton ambiance si froide et si morne. Mais ça ne suffit pas.
Comme les autres saisons, tu as trois mois pour toi et même si février est un peu plus court que les autres, j’ai toujours l’impression que tu dures mille ans, que tu ne t’arrêteras jamais. Dès janvier, je ne ne crois plus au printemps.
Tu me rends triste et me vide de toute énergie. Moi qui adore me lever tôt, du moins avec le soleil, tu me donnes envie de dormir toute la journée, voire de rejoindre mon lit mi-décembre et de ne plus en sortir avant les premiers rayons de soleil doux de mars.
Je crois que si, comme beaucoup d’autres êtres vivants sur cette planète, je te passais à hiberner, je m’en porterai beaucoup mieux. Il n’y a rien de plus fatigant que ces journées sans lumière que je passe avec toi, hiver.
Et puis, maintenant que je fais des vidéos, tes nuits qui tombent très tôt et qui ne se lèvent jamais vraiment me frustrent énormément, car tes journées sans soleil rendent toutes mes images toutes tristes et lugubres, alors que moi, je voudrais partager de la chaleur, de la lumière et de la joie.
Alors oui, c’est vrai, les journées de neige ont quelque chose de magique. Un silence si apaisant. Mais tu n’as plus assez de flocons pour en recouvrir les pleines et les vallées plus que quelques jours par an. Je sais que ce n’est pas de ta faute et que toi non plus, tu ne maîtrises pas la météo. Mais tout de même, il fut une époque où je t’aimais pour les batailles de boule de neige, pour les premières traces de pas déposés sur ton manteau blanc après une nuit de neige. Je t’aimais pour ces matins de calme et de paix qui surgissaient lorsqu’en ouvrant rideaux ou volet, on découvrait que notre paysage s’était totalement fait recouvrir de blanc.
Tant pis, les glissages en luge se feront un prochain hiver peut-être.
En attendant, je prends mon mal en patience, je compte les jours avant le printemps, avant les journées douces et ensoleillées, avant les fleurs et les feuilles qui sortent, avant les oiseaux qui reviennent d’on ne sait où.
Ne m’en veut pas si je ne t’aime pas hiver. Si je ne t’aime plus. C’est juste que tu me rends triste et déprimée et qu’au bout de seulement quelques jours passés avec toi, je me languis tant du printemps et du beau temps.
D’ailleurs j’espère qu’il arrivera bientôt, plus tôt que prévu, avec son énergie, sa chaleur et ses journées douces, que je passerai allongée dans l’herbe ou au milieu des fleurs qui grandissent.
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Mon amant Avec ce corps nu sans pudeur Solide sur ses pieds Debout comme la mort Des lignes saccadées Obliques, soulignent Les contours nets De son corps insoumis Mon amant Venu des peuples anciens On dirait Qu’au fond de ses yeux Un Tatar attend en embuscade un cavalier On dirait Un barbare aux dents éclatantes Qui convoite le sang chaud du gibier Mon amant Il s’impose comme la nature Imparable Avec ma défaite Il proclame La loi absolue du pouvoir Il est libre, sauvage Comme une pulsion de vie Au fin fond d’une île déserte Il prend un lambeau de la tente de Madjǔn* Pour nettoyer ses chaussures De la poussière des rues Mon amant Il me semble inconnu Immémorial Comme un dieu dans un temple du Népal C’est un homme des siècles passés Rappelant les beautés nobles Il est Comme l’odeur d’un enfant Qui réveille sans cesse Des souvenirs d’innocence Il est comme la joie d’une chanson populaire Sincère et brutale Il aime simplement Les grains de vie Les grains de terre Les chagrins des gens Les chagrins purs Il aime simplement Les allées des jardins du village Un arbre Un bol de glace Le fil du linge Mon amant Est un homme simple Dans un pays de malédictions et de merveilles Un homme simple Que j’ai caché dans la forêt de ma poitrine Comme le dernier signe d’une croyance fabuleuse Forough Farrokhzȃd, Une autre naissance
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