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#Démolition
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Ces nuages, là, tu les vois ? Comme des poings serrés, prêts à dégueuler leur rage. Et ces engins, foutus monstres d'acier… Ils s'acharnent, salauds, sur les ossements des vieilles baraques. Tout y passe, tout ! Les souvenirs, les cris, les rires… tout bouffé, digéré par ces bêtes sans cœur. Ça dévore, ça ravage, ça s'en fout… La fin, tu sens ? Tout s'effondre. Le clocher, lui, stoïque, il regarde ça, impassible, comme un vieux témoin fatigué d'une éternelle rengaine. Il voit le massacre, le tumulte, la sauvagerie de ces foutus monstres de fer. Et le bruit, ah le bruit ! Ça grince, ça hurle, ça déchire… On dirait le monde qui s'effrite, qui craque de partout. Mais c'est la vie, non ? Tout crève, tout renaît. La vieille peau s'efface, la nouvelle s'étire au soleil. Tristesse et beauté, la valse éternelle de la life. Ces images, elles te crachent tout ça en pleine gueule, sans un chuchotis. C'est le monde, ma vieille, ce foutu monde qui s'agite, qui se meurt, et qui pourtant, se fout royalement de nous.
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witchy-d · 1 year
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N°9 - 30 jours pour écrire
Ça craque à chaque mouvement
Ça tire
Parfois c'est lourd
Sa pèse sur la colonne
La démolition n'est pas envisageable
Pourtant des fois on aimerait
Prendre la partie qui fait mal
L'arracher de soi,
Arrêter de souffrir.
De se sentir bancale.
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sous-le-saule · 1 year
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Démolition
Il n’y a que deux rues en pente douce pour arriver sur la place du village abandonné mais c’est assez pour le faire haleter. Heureusement que quelqu’un – probablement les auteurs des tags récents sur les façades – avait forcé un passage entre deux barrières, parce qu’il n’aurait jamais été capable de les escalader.
Il a du mal à se repérer parmi ces habitations toutes identiques. Ses souvenirs sont aussi flous que sa vision nocturne. Il finit par trouver la bonne maison, et s’y appuie pour reprendre son souffle. Ce fichu élancement fait son retour sous ses côtes gauches.
Il a mal au cœur, au propre comme au figuré. Ce n’est pas qu’il y repensait si souvent, à la maison de son enfance. Depuis le décès de ses parents, il n’y a mis les pieds que pour la vider et la faire visiter aux deux personnes attirées par l’annonce. Aucune n’avait rappelé par la suite – qui, de nos jours, achèterait une de ces minuscules anciennes bicoques de mineurs sans le moindre confort, dans un village de plus en plus désert ? Puis, des années sans venir, avec une pensée fugitive de temps en temps, agacée – que faire de la maison ? Mais, tout de même, de savoir qu’on va la détruire, ça lui fait quelque chose. Les expropriations sont terminées et demain, les bulldozers feront leur office. Dans quelques mois, la nouvelle autoroute passera ici.
Des mois qu’il le sait, qu’il se persuade qu’il s’en moque (qu’il s’en réjouit, même : il a été dédommagé). Et soudain, au dernier moment, au beau milieu d’une nuit sans sommeil : « Il faut que je revoie la maison une dernière fois ».
Il pousse la porte. Les espaces, vidés de leurs meubles, lui paraissent différents, à la lumière de sa lampe torche. Tout est plus petit, non ? Il convoque ses souvenirs, mais il n’en a pas tant qui répondent à l’appel. L’odeur de la chicorée. L’excitation quand son père a acheté leur première télévision. La chaleur du poêle. Le fauteuil où sa mère s’installait pour lui tricoter des pulls qu’il détestait porter, parce qu’ils lui grattaient le cou. D’autres bribes, vagues, presque des sensations plutôt, incertaines – peut-être imaginées ou nées de vieilles photos, mais pas des vrais souvenirs.
Est-ce là tout ? Il est né dans cette maison, il y a vécu presque vingt ans – des années dont il devrait se rappeler mieux que ça, que diable, c’étaient les premières, celles des découvertes et des émerveillements, avant que la routine de la vie d’adulte n’uniformise tout sous un voile gris.
La déception s’empare de lui. Les émotions qu’il espérait revivre ne sont pas au rendez-vous et, s’il verse une larme essuyée furtivement, c’est uniquement d’apitoiement sur lui-même.
Dans son ancienne chambre, peut-être ? L’escalier lui fait maudire l’état de ses genoux, probablement pour la troisième fois de la journée. On ne s’y fait pas, à toutes ces petites douleurs qui viennent et ne repartiront plus.
La mémoire se fait plus nette, ici. Il se souvient des posters aux murs. De son exaltation quand il lisait « Les trois mousquetaires », planqué sous les couvertures avec une lampe de poche parce que l’heure du coucher était passée et que le paternel ne plaisantait pas avec ces choses-là. Et là, près de la fenêtre, il y avait le lit de son frère, avec l’édredon bleu. Cette fois les larmes coulent librement, bouche crispée sans un bruit, tandis qu’il agrippe le chambranle. Ils auraient dû faire cette dernière visite à deux. Saloperie de cancer.
Il est le dernier à avoir des souvenirs de cette maison. Il y a la génération suivante, bien sûr. Sa fille. Ses neveux. Mais ils n’ont pas vécu ici. Tout ce qu’il a oublié, il n’y a plus personne à qui il peut le demander. Il n’y a plus de témoins de son enfance.
L’immensité de cette solitude, tout à coup, le prend à la gorge. La pointe, à gauche, se réveille, plus aiguë, lancinante, s’étend jusqu’à l’épaule. Etourdi par la douleur, il se laisse glisser par terre. Ca va aller. Il va juste se reposer avant de repartir. Dormir un peu. Quel meilleur endroit que la chambre de son enfance ?
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Démolition
Démolition finie par des mots de jadis  Échec cuisant malgré les fortifications Montées de toutes parts autour de l’édifice  Oubliettes enfouies des désirs et passions  L’amour est une ruine et je suis destructrice   Involontaire aimant les prémonitions Tentations de brûler au feu de la bâtisse  Immobile et changeante en vive commotion Opportunité lisse étant dehors en lice  Nous survivons toujours à la démolition 
-Fabienne PASSAMENT. 2023
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Démolition (jour 9)
- Pourquoi tombons-nous ? - Pour mieux nous relever. - Qu'est-ce-qui nous fait tomber ? - La lutte, les échecs, l'humiliation, les coups. - Faut-il recommencer, une fois debout ? - On peut. Tu dois démolir ton adversaire. - Mais ce n'est jamais le même, si ? - Pas toujours. Mais dans notre car, il s'agit de la peur. - La peur a plusieurs noms, plusieurs formes... C'est pour cette raison qu'il faut lui faire face. - Lui faire face ne nous fait pas tomber. - Si, c'est possible. Tu peux t'abandonner à ta peur et échouer. - Oui, mais on se relève. - Pas toujours. Ça demande du courage de le faire. - Et après ? - Et après lui avoir fait face, tu essayes de la comprendre, tu l'apprivoises. Tu lui donne un nom, tu cesse de te battre. Pour qu'il y ait démolition de son effet sur nous, de la chute nouvelle, il faut s'y jeter corps et âme. - Donc il faut toujours rester debout ? - C'est important de savoir tomber. Celui qui n'a jamais été face contre terre se croit meilleur que celui qui l'a été. Il est ignorant. Sa réussite est peut-être belle, imposante, impressionnante. Mais son mérite est moindre. Ça ne fait pas de lui quelqu'un de mauvais. - Mais ça rend celui qui tombe meilleur. Il apprend de ses erreurs, il tente de ne pas reproduire les mêmes schémas et il affronte ses peurs. - Pourquoi tombons-nous ? - Pour mieux nous relever.
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plume-libre · 1 year
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Malgré tous les plans de démolition qu'ils s'évertuent à mettre en place. Nous serons toujours capables de reconstruction.
Rien n'était prévu, mais rien n'étant écrit, nous nous sommes trouvés.
On nous a séparés. Nous nous sommes perdus. La finalité est, nous.
Alors allez-y, lancez vos bulldozer. Faites crier les bombes.
C'est et ce sera toujours nous.
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luma-az · 1 year
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Pour les poubelles et le poulet
Défi d’écriture 30 jours pour écrire, 9 août 
Thème : démolition/coyotes et renards
. .
« Sérieusement… ça fait mal au cœur de voir ça.
— Alors ne regarde pas.
— Mais je ne peux pas ! C’est notre maison qui part ! — C’était.
— Quoi c’était ?
— C’était notre maison.
— Mais…
— Maintenant c’est un chantier d’autoroute. Fais avec.
— On t’a jamais dit que tu n’avais pas de cœur ?
— Parfois, et surtout on ne m’a jamais dit que je manquais de cervelle. Réfléchis, sac à puce. Qu’est-ce qui arrive avec les autoroutes ?
— Des voitures.
— Et avec les voitures, des… ?
— Des… accidents de voitures ?
— Oui, c’est certain que toi et les autres coyotes vous allez devoir faire sacrément gaffe à vos fesses poilues, surtout la nuit. Mais je ne te parle pas de ça. Moi, je te parle d’une aire d’autoroute. D’un relai. D’une cité-dortoir vide toute la journée pendant la migration humaine quotidienne. Et qu’est-ce qui va arriver avec tout ça ?
— Heu… des chats ?
— Oui, si tu veux. Mais surtout…
— Parce que c’est vachement bon, les chats.
— Ça ne vaudra jamais un poulet. Non, ce qui va arriver en masse, ce sont les poubelles !
— Oh.
— De la nourriture à volonté ! Du bœuf ! Du porc ! Du mélange bizarroïde délicieusement salé ! Du chocolat ! Et surtout le summum de la gastronomie humaine : du poulet ! Pense à tous ces os de poulet qui nous seront offert encore plein de chair ! Et les restes de poulet frit ! De sandwich de poulet ! De…
— Vous, les renards, vous aimez bien le poulet, non ?
— On aime le poulet exactement à la mesure de ce qu’il mérite !
— Tu baves.
— Evidemment ! Et tu devrais baver avec moi ! Pense aux poubelles !
— Pour l’instant, je pense surtout qu’ils sont en train de démolir notre maison, et ça me rend triste. Je préfère chasser ma nourriture et rentrer tranquillement dans mon terrier que de devoir esquiver leurs voitures, leurs chiens et leurs fusils, tout ça pour une poubelle au poulet.
— Tu n’as pas le goût du challenge. Peut-être que parce que les coyotes sont nuls quand il s’agit d’ouvrir une poubelle un peu sophistiquée.
— Alors tu devrais peut-être en parler à quelqu’un qui te comprend, comme un raton-laveur.
— Et pourquoi pas, ils font des merveilles avec leurs petites pattes… hé, reviens ! Ne sois pas vexé, je ne vais pas te remplacer par un raton-laveur ! Je voulais juste te remonter le moral !
— Franchement, pour quelqu’un qui se vante d’être tellement intelligent, il y a des fois où tu es juste vraiment con. »
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lalignedujour · 1 year
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Ça s'est passé le jour de la démolition d'un de ces immeubles imposants construits dans les banlieues françaises à l'après-guerre.
On avait été relogé·es depuis déjà plus d'un an dans un de ces lotissements On regardait ça depuis un tallus comme un feu d'artifices. Quelques explosifs bien placés et bien coordonnés, le géant s'affaisse, bientôt un nuage de fumée et le spectacle est total.
Comme pour un feu d'artifices, il y avait une foule, un groupe de musique, des jeunes qui buvaient sans doute pour la première fois, des enfants qui courent et jouent en liberté. On a passé la soirée là en famille. On a bu sagement notre rosé, on a partagé notre salade de riz et on a fini par un gâteau aux pommes qu'avait fait Nina. C'était son premier gâteau toute seule et il était pas mal. En tout cas, on l'a encouragée. Et puis, on a rangé et on est rentré·es.
Sur le chemin, il y a eu un attroupement. On a entendu "c'est une petite, putain c'est horrible". On a vu une voiture arrêtée, portière ouverte côté conducteur. J'ai demandé si les secours avaient été prévenus. On m'a dit que oui les pompiers arrivaient. Alors, on a continué notre chemin.
Peut-être 200 mètres plus loin, on a croisé un homme de 35-40 ans qui courrait vers la scène, guidé par un ado, le visage déjà tordu, déjà en sueur. Je me souviendrai de son regard tendu vers la petite. Lui ne nous a pas remarqué·es. On était pour lui juste un décor, au même titre que les lampadaires, l'odeur de poussière et la moiteur de l'été. Un décor sordide qui le hantera sans doute tout le reste de sa vie.
On est rentré·es, on a défait les affaires, on a brossé les dents des enfants, les nôtres, et tout le monde a dormi. Le lendemain, on a regardé l'immeuble s'affaisser à télé-matin. On a parlé avec la voisine, on a dit pauvre petite, et voilà.
J'ai connu Jed.
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mauxpourdesmots · 1 year
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Démolition
Tout détruire.
Casser les murs, les espoirs et les rêves,
Je t'avais prévenu et tu ne m'as pas crue.
Je vais briser ton cœur, tu l'as pris à la rigolade. Et tu t'es attaché, de plus en plus. Au point de devoir respirer le même air que moi et partager mon lit pour dormir sereinement.
J'aurais pu prendre des notes sur comment détruire une relation mais je t'ai fait confiance quand tu m'as dit que ça irait. Ça n'a pas été.
Pardonne-moi.
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bibliobouc · 1 year
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Démolition
La communication des principes vaseux
Et Le principe des vases communicants
Le capitalisme démolit Et Les égaux diminuent
L'individualisme démolit Et Les égos montent
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francepittoresque · 1 year
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29 septembre 1837 : création de la Commission des Monuments historiques ➽ http://bit.ly/Commission-Monuments-Historiques Aucune instance ne protégeait à cette époque des monuments historiques livrés au pillage par une administration complice, suscitant l’ire d’écrivains de renom, tel Victor Hugo qui en 1834 publie une "Guerre aux démolisseurs", vibrant plaidoyer en faveur de la sauvegarde de notre patrimoine national
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francoisege · 2 years
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La stratégie du coucou
La stratégie du coucou
Nous étions si fragiles…     Le populisme de droite avait eu beau jeu de dénoncer l’échec du “président des riches”, tout en profitant comme un coucou du nid de ses politiques autoritaires et xénophobes. La défaite d’Emmanuel Macron et la victoire de Marion Maréchal-Le Pen en 2037 étaient la consécration de cinquante ans d’abandon progressif des principes fondateurs de la République française, de…
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netalkolemedia · 1 month
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La Mairie de Tabarre met en échec un réseau de faussaires de documents : plusieurs arrestations réalisées
La Mairie de Tabarre a procédé à une série d’arrestations dans le cadre d’une enquête sur la falsification de documents, liée au projet de démolition de maisons autour de l’Aéroport International Toussaint Louverture. L’opération a conduit à l’arrestation de plusieurs individus accusés de présenter de faux titres de propriété et d’autres documents falsifiés dans le but de perturber le processus…
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hcdahlem · 6 months
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Poussière blonde
En mettant en scène Pauline, femme de ménage française, Tatiana de Rosnay a trouvé le moyen de nous raconter "sa" Marilyn, mais aussi de nous livrer une formidable fresque sur l'Amérique des années 1960 et une belle histoire d'émancipation.
    En lice pour le Prix Pampelonne Ramatuelle 2024 En deux mots Pauline, vétérinaire en Californie, rejoint son amie Billie-Pearl à Reno pour assister à la démolition du Mapes, casino mythique où elle a travaillé comme femme de chambre. Au milieu de cette poussière blonde lui reviennent en mémoire la rencontre capitale faite dans la suite 614 avec Mrs Miller, venue tourner le film “Les désaxés”.…
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marothro · 11 months
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kingonews · 1 year
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LE MINISTRE JOSÉ TONATO RASSURE SUR LE PROJET À REALISER SUR LE SITE DE LA DÉMOLITION DE L'ANCIEN BÂTIMENT EN CONSTRUCTION DU SIÈGE DE L'ASSEMBLÉE NATIONALE.
  Le gouvernement du Président Talon a décidé de démolir l’ancien bâtiment en construction pour abriter le siège du parlement béninois. Situé à la descente du pont de la ville Capitale, Porto-Novo, signe de la mauvaise gouvernance d’autrefois, le bâtiment devant servir de siège de l’Assemblée Nationale du Bénin connaît depuis quelques jours des travaux de démolition. Ces travaux ont démarré parce…
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