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meyckal · 5 years ago

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CHAPITRE 2

Le jour de la remise officiel de l’armure du capricorne était enfin arrivé. Shura l’attendait avec impatience et avait travaillé dur pour arriver jusqu'à ce moment.

Quelques jours auparavant après un de leurs entrainements habituels, il avait demandé à son ami de le rejoindre et d’être présente à la cérémonie, avec un chevalier d’or comme son frère cela devait lui être possible.

Depuis quelques temps son regard sur elle avait changé, ils n’étaient plus vraiment des enfants et leurs sentiments avaient évolué. Les coups étaient portés différemment lors de leurs combats fictifs et certains rapprochements jusqu’alors anodin apportent alors de la timidité dans leurs gestes.

Le jeune homme formais avec deux autres jeunes garçons eux aussi à la conquête d’armure d’or un trio d’ami, et innocemment il leurs avaient exposé les changements qu’il ressentait.

Aphrodite : « Dis-moi, ne serait-ce pas de l’amour que je sens venir

MS « Héhé, il semble bien que le petite t’a attrapé dans ces filets. » Sur le coup il niait tout en bloc, il se refusait à avoir de tels sentiments, c’était indigne de lui, le fourreau d’Exclure, mais à la longue il ne pouvait réfuter l’idée que ces amis disaient vrai.

Et ce jour précis était un jour parfait pour se libérer de ses sentiments, les partager et voir si elle ressentit la même chose, si cela n’était pas le cas alors il pourrait s’adonner entier à Athéna. Et si elle acceptait alors il aurait une nouvelle raison de se battre et de vivre sur cette terre.

La cérémonie se tint à 11h précise dans la grande salle du Grand Pope, tous les protagonistes étaient présent, mise à part l’invité de l’espagnol. Elle lui avait promis de venir. Il jeta un regard inquiet vers Aiolos qui lui répondis d’un sourire semblant lui indiquer de ne pas s'inquiéter.

Puis après un silence entra la réincarnation de Niké, vêtue d’une robe d’un pourpre écarlate, d’un masque immaculé et d’une couronne de Laurier sur sa tête. Tous s’agenouiller. Lança la cérémonie, le Grand Pope entama l’hospice.

Grand Pope- « Shura, Tu te vois recevoir ne ce jours l’armure sacrée du Capricorne. Montres-toi en digne en protégeant tout ce qu’incarne notre déesse Athéna en ce monde. Puisse notre princesse Niké bénir tes combats afin que tu sois toujours vainqueurs. » Après ce discours l’armure d’or enveloppa le corps de Shura qui se releva et admira ce présent des dieux.

Puis le grand pope reprit « Maintenant que tu es rentrée dans le plus haut gradé de la chevalier, tu peux maintenant connaître le visage de notre princesse afin que tu lui apportes tous les honneurs dû à son rang, princesse ». Il tourna son regard vers la déesse qui retira délicatement son maque.

Shura écarquilla les yeux à cette découverte. Elle était là devant lui. Il était si heureux qu’elle soit là, mais ravala ses sentiments. Un fossé venait de se creuser entre eux. Elle s'était réveillé à lui comme la déesse qu’elle était et lui n’était qu’un simple chevalier d’or, il ne pouvait plus rêver à l’idylle qu’il espérait.

Inoya « Chevalier du capricorne, je suis Inoya, la réincarnation sur terre de la Déesse Niké, ultime protection du Sanctuaire. Jures-tu en ce jour fidélité à Athéna ainsi qu'à moi-même ? » Shura s’agenouilla

Shura « Ma vie et ma lame sacrée est votre princesse, ainsi qu'à notre déesse Athéna. Ordonner et j'exécute mais le moindre de vos ordres. »

Inoya « Je suis certaine que tu feras un bon chevalier et que tu seras l’un des plus loyaux. Je t’offre ce jours un vœux »

Shura « Je n’ai aucun vœux, si ce n’est de vous servir »

Inoya « Alors laisse-moi te donner ton premier ordre. Intègre ma garde personne, devient avec le sagittaire les gardiens de ma vie au quotidien. »

Shura « Vos désirs sont des ordres. » Un murmure se faisait entendre dans l’assistance mais aucune objection ne se fit entendre. LA réponse du Grand Pope se faisait attendre, il pesait le pour et le contre de cette demande, mais il n’en vit aucune objection.

Grand Pope « Très bien, cet ordre prendra effet dès demain à la première heure. Pour l’heure rends toi à la 10eme maison prendre tes cartier. Bienvenue à ta nouvelle vie chevalier d’or »

Shura apprécie ce moment, il pouvait rester près d’elle, même si il ne pouvait plus compter sur sa vision de l’avenir avec elle, il lui serait à jamais fidèle. Avant de prendre congé, Inoya adressa un dernier message à son ami « Je t’attends demain à mon palais chevalier de la justice », à ce dernier mot elle sourit et sortit de la grande salle.

Ce surnom remémore un souvenir à Shura. Un soir alors que les étoiles éclairaient la paroi stellaire, Shura avait confié à Inoya qu’il avait choisi de croire en la justice via la force et que ce serait son crédo pour chaque combat, depuis elle le surnommait chevalier de la justice.

Aiolos témoin de la scène, connaissait assez sa jeune sœur pour savoir que ça demande n’avait rien d’anodine. Il décida de prendre son aile le jeune chevalier, qui c’est peut être qu’un jour nous ferons partie de la même famille pensât-il avant d’aller à sa rencontre.

#Saint seiya fanfiction #inoya #chapitre2

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laupiehouppette · 2 years ago

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Se perdre pour se retrouver

Chapitre 2 : Ville fantôme ? Si seulement...

Dans les rues délabrées de la Cité pale, règne une étrange atmosphère. Une immense tour trône au centre de la ville, surplombant tous les bâtiments de la ville.

Nombreux bâtiments peinent à rester droit, pendant que d’autre s’adosse sur leurs voisins. Certain menace de basculer pour de bon ou de s’engouffre dans les immenses fissures qui éventre la ville.

Si on s’arrête un moment, on peut tout de même voir ce qui reste des habitants. Des vêtements, vides, Ici et là, parsèment les recoins de la ville. Certains sont “assis ” à leur chaise, pendant que des rats mangent les restes dans les assiettes. D’autres attendaient le bus. Pendant que d’autres se prélassaient devant leurs écrans. Comme si leurs porteurs s’étaient subitement évaporés dans les airs, en pleins milieux de leur occupation. Où sont-ils allés? Personne ne le sait. Personne n’est jamais revenu pour le dire.

Mais, malgré ces apparences de ville fantôme, la Cité pale n’en regorge pas moins de vie.

<O>

Si il se fie à la couleur du ciel, il doit être tard. Il devrait rentrer. Les rues sont encore plus dangereuses la nuit que le jour. En plus, il commence à faire froid et il a perdu son chapeau dans sa quête de nourriture. Mais ça en a valu la peine. Une soupe en cannette et un morceau de pain pas trop sec. Avec ça, il va pouvoir enfin avoir un repas décent. Il est impatient de pouvoir manger.

Après une longue marche, il n'est plus très loin de chez lui, il n’a qu’a de s’engager dans la ruelle un peu plus loin pour atteindre le cartier où se trouve un bâtiment d’habitations. Le seul endroit à peu près sûr de la ville. Et où il toujours a vécus, aussi loin qu’il puisse rappeler.

Une foi qu’il a atteint la ruelle, il se cache derrière une benne à ordure et observe les environs. Des grands, des " adultes ", sont amassés devant une vitrine, tous accaparée par les télévisions en démonstration. Leurs visages, du moins, ce qu’il en reste, sont déformés à un niveau plus ou moins avancé. Les plus chanceux ont encore leurs deux yeux, bien que plus ou moins enfouis dans ce tourbillon de plies. D’autres ont leur bouche remontée sur un côté. Et pour terminer, certains ont leur figure complètement effacée, ni yeux ni nez, et plus de bouches.

Des "spectateurs ". C’est comme ça que les autres enfants comme lui les appellent. Ils sont nommés de la sorte, car c’est ainsi que les télés semble s’adresse à eux.

« Et maintenant chers spectateurs et spectatrices, voici venir notre prochain programme ! »

Dès les premières notes de la mélodie du programme, les Spectateurs deviennent excités, manifestement enthousiasmés par l’émission en question. Mono reste un moment à les observer, attendent de voir ce qui ce passe et trouver le bon moment pour s’engager dans la ruelle.

De loin, si on se fie aux réactions, cela semble être une comédie. Les Grands poussent des gloussements étranglés, presque animaliers, leurs façons de rire. Pas facile quand votre bouche est quasi inexistante. Ce n’est pas plus mal d’ailleurs, même si les spectateurs ne mangent habituellement pas les petits comme lui, c’est toujours un problème en moins à s’inquiéter, bien que cela n’enlève rien à leurs dangerosités.

Quoi qu’il en soit, avec cette distraction offerte par les télévisions, c’est le moment idéal pour traverser cette ruelle avec un minimum de risque. Avec prudence, il se faufile de carton en carton et de débris en débris. Il garde un œil en tout temps sur le groupe. Ils sont toujours focalisés sur les écrans. Il doit tout de même prendre garde à ne pas trop s’approcher d’eux. Ces derniers ont tendance à devenir… quelque peu agressifs, si qui que ce soit à l’audace de les déranger pendant leur occupation favorite. Alors, il reste le plus loin possible, rasant les murs telle une souris.

Il est à présent derrière le groupe, personne ne remarque sa présence. Parfait. Il se dirige maintenant à la prochaine intersection et plonge se cacher derrière le coin du mur. Mono sort légèrement la tête, inspectant ses arrières pour s’assurer que personne ne l’a remarqué. Les spectateurs sont toujours hilares et d’autres se joindre au groupe. Ces derniers commence à se bousculer pour se faire une place devant le spectacle, ce qui ne manque pas de provoquer quelque tension. Ils se poussent l’un l’autre et le ton commence à monter.

Ne voyant rien d’inhabituel, s’apprête à reprendre sa route quand, un bruit derrière lui attire son attention. Avant qu’il n’ait le temps de préciser la source, un spectateur surgit de nulle part et se rue dans sa direction ! Le garçon a peine le temps de se jeter hors de la trajectoire, évitant de justesse de se faire piétiner. L’adulte n’a même pas remarqué sa présence et continue sa course folle vers les écrans d’un pas lourd et décoordonné. Le spectateur tente lui aussi de se faire une place dans la masse, ajoutant de l’agitation. Ce n’est pas passé loin… plus de peur que de mal. Mono se relève, quelque peu secoué, mais en un seul morceau.

Les spectateurs se battre pour de bon, pour avoir la meilleure place devant les écrans. Mieux vaut ne pas rester trop longtemps ici. Il reprend sa route et atteint enfin la ruelle désirée. Il n’est plus très loin de son chez lui, mais il doit encore rester sur ses gardes.

C’est une ruelle bien dégagée avec très peu de couverts pour se cacher. Après une bonne observation, la ruelle semble déserte… si on oublie les quelques cadavres picorés par les corbeaux, ici et là, mais jusque-là, rien à signaler. Mono s’engage et descend sans encombre la ruelle, jusqu’à atteindre les abords d’un petit parc pour enfant. Il s’arrête un moment pour regarder l’attraction plus ou moins délabrée. Il est tenté de profiter des environs déserts, mais… une prochaine fois, il est épuisé et affamé.

<O>

Mono marche jusqu’un grand arbre, un peu plus bas dans le chemin. Son refuge se trouve pile à côté. Il rentre par la porte principale, grand ouverte (ou plutôt absente). Quelque hurlement du vent et le grincement de la bâtisse accompagnent la musique des multiples télévisions dans les différents appartements. Comme d'habitude, tout le monde est devant son écran à cette heure. Il ne lui reste plus qu’à rejoindre son abri, le seul endroit encoreà peu près sûr de la ville. Enfin, il espère.

Le logement se trouve plus haut. Heureusement, l’ascenseur est encore fonctionnel et il n’aura pas a trainé cette cannette tout en haut. À l’aide d’un bloc de jouet préalablement mit a disposition, Mono appelle ledit ascenseur. Ce dernier descend dans un bruit infernal. Une fois arriver, les grille-accordéon peine à s’ouvrir, mais grâce à sa petite taille, parvient à si faufiler. Il prend un autre bloc-jouet et le lance avec habileté sur le bouton du bon étage. Un chiffre rond avec la petite queue vers le haut. L’ascenseur remonte dans son fracas habituel. Une fois à destination, il reprend ses affaires et il sort de l’ascenseur non sans une petite inspection du couloir après un tel raffut. Rien en vue. Décidément, c’est son jour de chance.

Il longe les portes le long du couloir. Il peut entendre les télévisions derrière chacune d’elles. Certaines lumières au plafond sont encore fonctionnelles, mais commence à vaciller. Il arrive devant une porte avec un dessin d’un renard à la craie et un chiffon suspendu à la poignée. C’est ici. Le garçon saisit le chiffon pour faire tourner la poignée et parvient à ouvrir la porte. Une chainette empêche la porte de s’ouvrir complètement, mais il parvient à se faufiler dans l’étroite ouverture sans problème.

Il jette un œil au salon. Il peut voir une Téléspectatrice, et elle ne semble pas avoir remarqué son arrivée. Il rentre et prend soin de bien fermé derrière. Le garçon prend quelque instant pour souffler… Enfin en sécurité.

Il observe un moment la Téléspectatrice. Elle est assise dans un sofa, devant son écran. Il ne pourrait pas dire si elle est endormie ou juste silencieuse.

En s’aventurant un peu dans le salon, il remarque un quelque chose parmi la jonchée de plat au sol. Un pilon de poulet! Il s’approche et remarque qu’il reste un peu de viande. Merveilleux ! Ça sera parfait pour accompagner la soupe. Il doit tout de même faire attention à ne pas faire trop de bruit. Avec précaution. Il récupère l’os et le place dans son sac. Bien. Mais, malgré toute sa précaution, la pile d’assiettes vacille et il manque de se prendre un verre sur la tête. Le verre s’écrase avec fracas. Il recule de quelque pas, regardant avec appréhension à la spectatrice. Elle dirige brutalement son attention et son attention vers lui en grognant, visiblement irritée par le bruit. Tiens ? Elle… Elle n’a plus ses yeux. Est-ce qu’elle va le — . Elle se lève brutalement et fonce sur lui ! Il essaye de s’écarter, mais tombe à la renverse en se trébuchant dans des couverts au sol. Il n’aura pas le temps de se relever... Il se recroqueville sur lui. La spectatrice est sur le point de l’attaquer quand...

" Maman ! C’est moi ! " cris-t-il désespérément !

La spectatrice s’arrête brutalement et, pendant un temps, ils restent tous les deux figés… Tout tremblant, il se déroule doucement.

" Hey… Ma-Maman ? " réessaie-t-il timidement.

À sa voix, elle semble se calmer un peu, et retourne à son émission. Ouf… Elle la reconnut. Un peu plus et ça en était fini de lui.

En temps normal, n’importe quel téléspectateur l’aurait tué sans outre mesure, mais, ce n’est pas n’importe quelle téléspectatrice. Pour une raison mystérieuse, il semble que certains " parents " n’attaquent pas leurs enfants, du moins, pas avant un certain temps (des résidus de l’instinct parental peut-être).

Il pousse un long soupir, et se rend à la cuisine.

Il s’approche du comptoir et attache la cannette par la boucle d’ouverture avec une ficelle qui pend plus haut , puis escalade les tiroirs comme une échelle. Une foi sur le comptoir, il remonte la cannette. Il ne lui reste plus qu’à préparer tout ça.

Avec toute sa force, il traine une petite poêle jusqu’à la cuisinière et la place sur le rond. Il doit maintenant ouvrir cette cannette. Il tire de toutes ses forces sur la boucle et parvient à ouvrir d’un quart la cannette. Ça suffira. Il pousse la cannette jusqu'à la poêle et y verse la soupe. Il a tellement faim qu’il l’aurait mangée froide. Mais cette fois-ci, il a des allumettes ! Il a tellement envie d’une soupe chaude. Ça fait si longtemps… Il sort une allumette de son sac et, après quelque tentative, il parvient à en allumer une. Il la place sous la poile et se dépêche d’ouvrir le rond. Oui ! Il reste du gaz. Il ajuste le feu et il ne lui reste plus le cas à attendre.

Il se tient proche du feu pour se réchauffer, ça fait tellement du bien, surtout à ses pieds nus. En attendant, il mange son morceau de pain. Plutôt oxydé, mais parfaitement mangeable.

Il observe sa mère un instant. Il fut un temps où elle reproduisait, bien que partiellement, les recettes présentées à la télé. Mais depuis que… elle ne cuisine plus. Depuis ce jour-là, elle a presque tout son temps devant la télé. Avant, il se contentait de ce qui restait des rares repas de sa mère et de chapardage, comme beaucoup d’autres enfants. Mais à force de voir ces émissions de cuisine, il est devenu curieux et a tenté d’improviser avec ce qu’il trouvait (avec plus ou moins de succès. Il se souvient quand il a placé une cannette directement sur le feu, sans l’ouvrir…). À force, il a fini par prendre goût à des repas plus " raffinés " et saisi l’occasion quand elle se présente. Ça lui permet de trouver un semblent de confort.

Il repense à tout à l’heure. Il ne sait pas encore combien de temps cette cohabitation va durer. Il a bien cru qu’elle allait le chasser de la maison pour de bon… ou pire. Depuis quelques semaines, il semble qu’elle a de plus en plus de mal à le " reconnaitre ". Probablement, car ses yeux étaient de plus en plus absorbés par sa défiguration. Et maintenant, elle ne les a plus. D’ailleurs, il se demande comment elle et les autres font pour voir les émissions, ou voir tout court, sans leurs yeux. Mais, honnêtement, ce n’est pas la chose qui l’interroge le plus.

Il a tellement de choses qui lui trottent dans la tête, tellement de questions et aucune réponse.

C’est assez dur à expliquer, mais il a parfois l’impression que ce monde n’est pas dans son état normal. Qu’avant, les choses étaient différentes. Mais avant quoi ? Et différent, comment ? Il est incapable d’imaginer à quoi ce " avant " aurait bien pu ressembler. S’il a même existé un " avant ". Est-ce que les enfants ont toujours dû vivre ainsi ? Comme de la vermine indésirable ou bonne à exploiter ? Est-ce que " avant " les enfants pouvaient vivre sans la peur d’être tués, capturés ou même mangés par le premier "adulte " venue ?

Aussi loin qui puise ce rappeler, il n’a rien connu d’autre. Mais, quand il y pence, il ne souvient de rien de ses plus jeunes années. Comme si, un jour, il a commencé à exister. D'ailleurs, il ne sait même pas son âge. Mais peut-être que tout ça est normal. Après tout, quand il eu l’occasion de demander à d’autres enfants de son quartier. Tout comme lui, bien qu’ils soient habitués à vivre ainsi, ils l’impression que quelque chose cloche dans ce monde, de s’être réveillé un jour, dans un autre monde sans souvenir du précédent, si il y a même eut un "monde précedent" .

Mais pour la plupart, ils trouvaient ces interrogations stupides et inutiles. Et il peut comprendre : même si les choses avaient été différentes à un point dans le passé, à quoi bon imaginer à quoi ressemblait un hypothétique « avant ». Ça ne changerait rien à la situation actuelle. Mais c’est plus fort que lui, il ne peut s’empêcher d’y penser.

Peut-être que ce “monde d’avant ” n’était-ce qu’un rêve. Un très long rêve désespéré, pour oublier et échapper un instant à ce cauchemar éveillé qu’est cette réalité.

Il est tiré de ses pensées par le frémissement de la soupe. Elle est enfin prête. Assez avec de se triturer l’esprit avec toutes ces questions. Il est affamé ! Mono s’approche de la cuisinière. À l’aide d’une tasse à thé, il se sert une belle portion, récupère l’os de poulet et s’empresse de gouter. Les petites nouilles, les morceaux de légumes, le bouillon… Dès la première bouchée, il ne peut plus s’arrêter. Il engloutit la soupe, essuyant la moindre goutte et miette avec le pain qu’il lui reste. Il ronge jusqu’à la dernière miette de viande sur l’os. Il n’a pas mangé comme ça depuis longtemps. Pour la première foi depuis des semaines, il a mangé a sa faim. Il avait presque oublié ce que c’était d’être rassasié.

L’émission tire à sa fin. Sa mère se lève et se dirige vers la cuisine. Mono s’empresse de se cacher, avec ce qui s’est passé plus tôt, mieux vaut prendre ses précautions. Il part se cacher sous le rideau de la fenêtre. Sa mère arrive d’un pas désordonnée, typique des Téléspectateurs, dans la cuisine. Elle s’approche de la poêle, et, elle un moment figé, à fixer la soupe frémissante. Probablement déconcertée par ce repas en pleine préparation dont elle n’a pas souvenir. Mono l’observe discrètement de derrière le rideau, prêt à prendre la fuite si elle devait à nouveau perdre le contrôle face à lui. Puis, machinalement, elle commence à saisir des épices dans les placards et à les verser dans la soupe. Elle ne remarque même pas que les flacons sont vides, et ce depuis longtemps. Elle mélange le tout , éteint le feu et par manger sa "préparation (avec ce qui lui reste de bouche)… devant la télé. C’est l’occasion pour lui de se faire la malle et aller se cacher pour dormir.

Il jette un œil une dernière fois à sa mère. Tôt ou tard… si ce n’est pas elle qui le chasse de la maison… c’est cette télé qui va… il ne préfère pas y penser. Il a déjà essayé de la prévenir, mais elle ne l’a jamais écoutée. Tout ce qu’il peut faire, c’est attendre l’inévitable, quel qu’il soit.

Dans ce monde, l’indifférence est ce que les enfants peuvent espérer de mieux.

Mono se rend à dans sa chambre et part se cacher sous le lit, bien trop grand pour lui. C'est poussiéreux, mais au moins, il est plus en sécurité qu'exposé sur le matelas. Il s’assoit sur le tapis, s'adossant entre les pattes d'un ours en peluche tout aussi surdimensionné et prend une des grosses pattes pour la serrer contre lui. Une fois bien installer, il parvient à faire taire son esprit de toutes ses inquiétudes. Malgré la fatigue, il prend un certain temps laissé partir la tension dans son corps. À plusieurs reprises, dès que sa conscience commence à glisser, il est pris de sursaut, son corps incapable de sortir de ce mode survie, ne serais que pour quelques heures. Il prend une grande et longue respiration et essaye de trouver le repos. Après de longues minutes, il parvient enfin à s’endormir.

Avec un peu de chance, il pourra trouvé un peu d'évasion dans ses rêves cette fois.

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