#- Dieu du ciel! Descend tout de suite
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Après la messe, le curé va, comme à son habitude, se reposer à l'ombre du marronnier, derrière l'église. En entendant un merle siffler, il lève la tête et aperçoit une petite fille, debout dans l'arbre, sans culotte. Il s'écrie : - Dieu du ciel! Descend tout de suite, mon enfant! La gamine obtempère et le prêtre lui dit : - Tiens, voilà cinq euros. Dis à ta maman qu'elle t'achète une culotte. Le petite court raconter l'histoire à sa maman. Celle-ci réfléchit et se demande combien le curé lui donnera si elle monte, elle-même, dans l'arbre, sans culotte. Le dimanche suivant, le curé s'installe de nouveau sous le marronnier. Il entend le merle et il lève la tête. Il voit la maman, sans culotte. - Mon Dieu, ce n'est pas possible! Descendez au plus vite, ma fille! La mère descend et le curé lui dit : - Tenez, prenez ces dix euros, et allez vous acheter un rasoir!
#Après la messe#le curé va#comme à son habitude#se reposer à l'ombre du marronnier#derrière l'église. En entendant un merle siffler#il lève la tête et aperçoit une petite fille#debout dans l'arbre#sans culotte. Il s'écrie :#- Dieu du ciel! Descend tout de suite#mon enfant!#La gamine obtempère et le prêtre lui dit :#- Tiens#elle-même#dans l'arbre#sans culotte. Le dimanche suivant#le curé s'installe de nouveau sous le marronnier.#Il entend le merle et il lève la tête. Il voit la maman#sans culotte.#- Mon Dieu#ce n'est pas possible! Descendez au plus vite#ma fille!#La mère descend et le curé lui dit :#- Tenez#prenez ces dix euros#et allez vous acheter un rasoir!
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Je lis la suite du texte :
Quand Yéred fut âgé de 65 ans, il eut pour fils Hénoc. Quand Hénoc fut âgé de 65 ans, il eut pour fils Mathusalem. Après cela, Hénoc conduisit sa vie sous le regard de Dieu durant 300 ans et il eut d’autres enfants. La durée totale de sa vie fut de 365 ans. Hénoc vécut en communion avec Dieu puis il disparut, car Dieu le prit auprès de lui (Genèse 5:18-24).
Hénoc est comme la lumière au fond du tunnel. C’est à l’âge de 65 ans et après la naissance de son fils Mathusalem qu’il se mit à conduire sa vie sous le regard de Dieu. Rien d’autre n’est dit sinon qu’après 3 siècles il disparut, ravi, enlevé de ce monde. Dans un passage du Nouveau Testament, il nous est précisé ce qui s’est passé ; je le lis :
Hénoc a été enlevé auprès de Dieu pour échapper à la mort et on ne le trouva plus, parce que Dieu l’avait enlevé (Hébreux 11:6).
Quelle bouffée d’air pur ! Enfin un homme qui ne meurt pas. Il disparut remplace le morne refrain il mourut. Il est écrit qu’Hénoc vécut en communion avec Dieu, ce qui sera aussi dit de Noé, son arrière-petit-fils. Cet enlèvement miraculeux préfigure ce qui arrivera un jour aux disciples de Jésus-Christ, le jour où il reviendra pour établir son royaume sur terre.
Une fois, une petite fille est revenue du catéchisme et sa maman lui a demandé ce qu’elle avait appris ce jour-là. Alors, elle a répondu : On nous a raconté l’histoire d’Hénoc, c’est un homme qui au lieu de mourir a été enlevé par Dieu dans le ciel ; veux-tu que je te la raconte ? Mais bien sûr ! répondit la maman. Eh bien, voilà : chaque jour de grand matin, Dieu venait voir Hénoc et l’invitait à marcher avec lui. Avec le temps, Hénoc avait tellement de plaisir à se promener avec Dieu que chaque jour, il l’attendait au portail du jardin pour partir marcher avec lui. Un jour, Dieu lui dit : « Aujourd’hui nous allons faire une promenade encore plus longue que d’habitude, car j’ai beaucoup de choses à te dire ». Après avoir marché et marché toute la journée, il commençait à se faire tard et Hénoc était fatigué et proposa de rentrer à la maison. Alors, Dieu lui dit : « Hénoc, à présent nous sommes plus près de chez moi que de chez toi. Rentre donc chez moi ». C’est ainsi qu’après avoir marché avec Dieu, Dieu le prit chez lui. Fin d’une histoire bien mignonne.
On a coutume de dire qu’il n’y a que deux choses de certaines dans cette vie : les impôts et la mort. Pour ce qui est de payer son dû à César, certains arrivent à y échapper soit en magouillant, soit parce qu’ils sont vraiment démunis. Par contre pour ce qui est d’éviter le cimetière, c’est le chemin qu’un jour ou l’autre tout le monde emprunte, comme le dit si bien le roi Salomon que je cite :
L’homme n’est pas maître de son souffle pour le retenir et il n’a aucune puissance sur le jour de la mort ; il n’y a point de délivrance dans ce combat (Ecclésiaste 8:8).
Et pourtant, il y eut deux exceptions, deux hommes qui n’ont pas été mis en tombe. Le premier, Hénoc, est mentionné dans le chapitre 5 de la Genèse ; il est dit de lui :
Hénoc vécut en communion avec Dieu puis il disparut, car Dieu le prit auprès de lui (Genèse 5:24).
Le texte ne précise pas comment s’est passé cet enlèvement d’Hénoc par Dieu, alors, pourquoi pas l’histoire de la petite fille ? Hénoc est la 7e génération depuis Adam en passant par Seth, le fils cadet ; ses frères étaient Caïn et Abel qui fut assassiné. La Genèse décrit Hénoc comme un homme juste qui conduisit sa vie sous le regard de l’Éternel ; le Nouveau Testament dit de lui qu’il était agréable à Dieu.
Par comparaison, nous avons lu précédemment que la 7e génération depuis Adam de la lignée de Caïn est représentée par un nommé Lémek qui lui mène sa vie de manière opposée à ce que veut l’Éternel ; il est bigame et un assassin qui se vante du meurtre qu’il a commis. Dans la suite du texte de la Genèse, il ne sera plus question de Caïn et de sa descendance, mais seulement de la lignée de Seth qui fut le premier à invoquer l’Éternel.
D’après un passage du Nouveau Testament, Hénoc était un prophète qui vivait au sein d’une société dégénérée portée à faire le mal. Je lis le passage :
À eux aussi s’applique la prophétie d’Hénoc, le septième patriarche depuis Adam, qui dit : Voici le Seigneur va venir avec ses milliers d’anges pour exercer son jugement sur tous, et pour faire rendre compte à tous ceux qui ne le respectent pas, de tous les actes qu’ils ont commis dans leur révolte et de toutes les insultes que ces pécheurs sacrilèges ont proférées contre lui (Jude 1:14-15).
Une preuve supplémentaire que les hommes de cette époque étaient à peu près tous corrompus, est que le jugement du déluge est sur le point de frapper toute la race humaine. Finalement, de la descendance de Seth, il n’y a qu’une lignée qui est juste selon Dieu ; celle dont les principaux acteurs ont été mentionnés par le texte, qui passe par Hénoc et va jusqu’à Noé, son arrière-petit-fils. Ce dernier, comme chacun sait, est le constructeur de l’arche qui porte son nom.
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Hymne à la Beauté (Charles Baudelaire)
Viens-tu du ciel profond ou sors-tu de l'abîme, O Beauté? ton regard, infernal et divin, Verse confusément le bienfait et le crime, Et l'on peut pour cela te comparer au vin.
Tu contiens dans ton oeil le couchant et l'aurore; Tu répands des parfums comme un soir orageux; Tes baisers sont un philtre et ta bouche une amphore Qui font le héros lâche et l'enfant courageux.
Sors-tu du gouffre noir ou descends-tu des astres? Le Destin charmé suit tes jupons comme un chien; Tu sèmes au hasard la joie et les désastres, Et tu gouvernes tout et ne réponds de rien.
Tu marches sur des morts, Beauté, dont tu te moques; De tes bijoux l'Horreur n'est pas le moins charmant, Et le Meurtre, parmi tes plus chères breloques, Sur ton ventre orgueilleux danse amoureusement.
L'éphémère ébloui vole vers toi, chandelle, Crépite, flambe et dit: Bénissons ce flambeau! L'amoureux pantelant incliné sur sa belle A l'air d'un moribond caressant son tombeau.
Que tu viennes du ciel ou de l'enfer, qu'importe, Ô Beauté! monstre énorme, effrayant, ingénu! Si ton oeil, ton souris, ton pied, m'ouvrent la porte D'un Infini que j'aime et n'ai jamais connu?
De Satan ou de Dieu, qu'importe? Ange ou Sirène, Qu'importe, si tu rends, — fée aux yeux de velours, Rythme, parfum, lueur, ô mon unique reine! — L'univers moins hideux et les instants moins lourds?
#poesie#poetry#french literature#beauty#romanticism#charles baudelaire#hymns#woman#angelcore#angel in disguise#satanic witch#power#ephemeral#my dear melancoly#infinite#ambiguous
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L'univers est extraordinaire. Le monde est d'une simplicité extraordinaire. La vie est quelque chose de très simple. Vous avez l'infini et le fini, le zéro et le deux, le noumène et le phénomène.
L'infini, ce que nous appelons Dieu ou le divin, ce qu'on ne peut nommer, est au-delà de notre cognition, au-delà de la parole, au-delà même de tous les efforts de notre intelligence limitée pour comprendre. C'est ce qui nous dépasse absolument.
De cet infini découle une reproduction que nous appelons le zéro, symbolisant le cercle ou la sphère spirituelle, dont le centre est partout et la circonférence nulle part. Cela représente l'infini.
C'est à cette entité infinie que vous vous adressez lorsque vous priez ou méditez. Chacun a ses propres mots, chacun sait comment parler et gérer son intimité avec le divin. Le principe fondamental est qu'il y a l'infini.
Il y a également une reproduction, une sphère, dans la matière. Cela s'appelle la Terre, ou Erda. La vie est communiquée dans ce monde phénoménal par un système, une charnière, un conduit très particulier que nous appelons Yggdrasil. Ce système à neuf niveaux relie l'infini au fini, le divin au matériel, le noumène au phénomène, et ainsi de suite.
Donc, ce système, Yggdrasil, permet que l'énergie divine, l'énergie de l'infini, descende dans le fini et l'alimente. Yggdrasil lui-même est alimenté par le fini, c'est-à-dire par Erda. Il y a un flux d'énergie bidirectionnel entre l'infini et le fini.
Cela correspond au principe d'Othala, mais aussi à la loi hermétique fondamentale : ce qui est en haut est comme ce qui est en bas. C'est le principe de l'hexagramme unicursale, parmi d'autres. Yggdrasil est le moyen par lequel le divin alimente la matière et le monde phénoménal, et ce monde phénoménal, Erda, nourrit Yggdrasil. Ce système à neuf niveaux est représenté de manière hiérarchique, selon le degré de pureté.
Il est important de comprendre que tout est ici, sur Terre. Les neuf dimensions coexistent sur Terre. Les neuf mondes, tels que Helheim et Muspelheim, coexistent sur cette planète.
Les six domaines de l'existence sont les plus enracinés et les plus connectés à la matière. Plus on descend, plus ces mondes sont dépendants de la matière et ne peuvent pas bouger. Plus on monte, moins ils sont dépendants de la matière. Les trois sphères suprasensibles, qui ne dépendent plus du principe d'espace-temps, sont invisibles dans notre monde. Les habitants d'Asgard ne sont pas visibles ici car ils ne sont pas dans le même espace-temps. C'est comme une illusion optique : ils existent, mais nous ne pouvons pas les voir car ils ne sont pas régis par les mêmes lois spatio-temporelles.
Toutes les dimensions sont ici, pas dans le ciel. L'infini se manifeste à travers le langage que nous utilisons pour interagir avec lui, comme les étoiles, le système zodiacal et les astres. Ce sont les moyens de communication entre l'infini, le divin, et le monde de la matière. C'est un échange constant.
Pour ce qui est d'Yggdrasil, il y a six mondes qui coexistent dans le sensible, accompagnés de trois mondes dans le suprasensible. Bien qu'ils soient suprasensibles, ces trois mondes sont tout aussi réels et présents que les six mondes sensibles. Les scientifiques ont une notion similaire qu'ils appellent la théorie des cordes, où toutes les dimensions coexistent dans la même sphère d'activité, ici sur Erda.
Par exemple, si une dame croise un mendiant, c'est comme si une habitante de Manheim croisait quelqu'un de Helheim, mais ils respirent le même oxygène. Les gens du peuple le savent aussi, quand ils disent "nous ne sommes pas du même monde" à propos de personnes de statuts différents, ils ont raison. Ils ne sont effectivement pas du même monde, bien qu'ils soient tous sur Erda.
Les trois dimensions suprasensibles, Alffheim, Vanaheim et Gotheim, coexistent également sur Erda. C'est important de bien comprendre cette notion. Le grand zéro, l'infini, le divin, celui qu'on ne peut nommer parce qu'il est au-delà de toute pensée objectivante et de tout discours, est suprême au-dessus de tout. Il est la raison première, la cause de toutes les causes, et aucune pensée ne peut le saisir entièrement. C'est le grand principe, le grand zéro.
Il existe une sphère spirituelle dont la circonférence n'est nulle part et dont le centre est partout, et il y a une reproduction matérielle plus petite, la sphère matérielle, qui est Erda. Le moyen de connexion entre ces sphères est le système de niveaux, ce chemin qui va de la matière à l'infini, avec des rangs et des niveaux que nous appelons Yggdrasil. Cela constitue l'univers, il n'y a rien d'autre. Il n'est pas nécessaire d'envoyer des soucoupes volantes ou des fusées, car on ne trouvera jamais autre chose que cela.
Tout le sens de l'Edda, et de la Gylfaginning en particulier, est de nous dire où nous sommes, à quel niveau, à quel rang nous nous trouvons, et comment tout cela fonctionne. C'est le principe même du chamanisme, de la religion et de la spiritualité en général. Plus quelqu'un est élevé sur Yggdrasil, plus il a d'incidence dans le monde phénoménal.
Magistral et en totale conformité avec les enseignements ésotériques de la tradition primordiale aryenne.
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La Bible
[Quelle meilleure méthode, pour se forcer à la lire en entier, que de la réécrire patiemment ? Cette tâche s'interrompra d'elle-même quand elle devra cesser, si et seulement s'il le faut vraiment. Entreprise amusante et instructive. Quentin Cavellier.]
- Le Déluge [suite]
Puis Dieu les apaisa en faisant glisser à leur surface un souffle de vent. Les pluies avaient cessé de s'abattre sur le monde ; l'océan qui recouvrait les terres à perte de vue commença à baisser cent-cinquante jours après la fin des tempêtes et l'arche de Noé se trouva bientôt perchée sur la cime du mont Ararat. Par l'unique fenêtre qui perçait le flanc de l'immense navire chargé d'animaux, un corbeau et une colombe furent libérés. L'oiseau noir ne cessa d'entrer et sortir du bateau, effectuant des allers et retours hésitants. Celui au plumage blanc, quant à lui, chercha un arbre où il pourrait se percher, ne trouva aucun branchage sur lequel se reposer au milieu des terres inondées, et revint vers Noé. Ce dernier patienta encore sept jours puis lâcha la colombe une deuxième fois hors du bateau. Lorsque l'oiseau blanc fut de retour auprès de lui, il tenait dans son bec une feuille arrachée à une branche d'olivier, ce qui indiquait que des arbres poussaient à nouveau, quelque part, sur des terres émergées, tandis que les eaux apaisées du Déluge continuaient de baisser. Sept jours s'écoulèrent encore. Noé libéra la colombe une troisième fois. Celle-ci ne revint pas, car il lui était désormais possible de vivre dans le vaste monde, d'où les eaux du Déluge continuaient de se retirer. Elles achevèrent d'en disparaître quelques mois plus tard. Alors Dieu s'adressa à Noé : - Sors de l'arche avec ton épouse, tes fils et leurs femmes. Et libérez tous les animaux qui se trouvent avec vous : oiseaux, mammifères et reptiles. Que ces derniers soient féconds et qu'ils repeuplent la terre. Noé et sa famille s'exécutèrent et tous les animaux qui étaient restés sagement auprès d'eux, à l'intérieur du bateau, se dispersèrent, se répandant petit à petit, dans le monde entier. Pour remercier Dieu de les avoir épargnés, lui et les siens, Noé entreprit de bâtir un autel, construction sur laquelle il s'empressa de sacrifier des oiseaux et des animaux purs, en les faisant rôtir. Les fumées appétissantes produites par ces chairs brûlées s'élevèrent dans le ciel. Recevant ces offrandes aux parfums agréables, l’Éternel se fit deux promesses : celle de ne plus maudire la terre du fait du comportement des hommes - qu'il savait désormais profondément mauvais et ce, dès leur plus jeune âge -, et celle de ne plus recommencer à détruire, par des pluies torrentielles, l'ensemble des créatures vivant sur terre, comme il venait de le faire. [Ce serment, formulé en des termes extrêmement précis, n'exclut nullement l'éventualité d'un cataclysme bien différent, mais tout aussi ravageur, et aux effets rigoureusement identiques.]
- Noé et ses fils
Dieu demanda à Noé et à ses fils de s'assurer une descendance, afin de repeupler le monde, eux aussi. L’Éternel prit soin d'ajouter : - Vous serez redoutés par tous les oiseaux, par l'ensemble des créatures vivant dans les eaux, ainsi que par celles qui se meuvent sur la terre. Ces animaux sont désormais à votre merci. Puisque vous les avez sauvés des eaux du Déluge, tous pourront vous servir de nourriture. Vous en disposerez, comme eux disposent de l'herbe verte pour manger. Mais prenez garde à ne vous nourrir ni de leur âme, ni de leur sang, lesquels me reviennent ! Dieu indiqua également que quiconque, homme, femme ou enfant, commettrait un assassinat, à l'exemple de Caïn tuant son frère Abel, verrait son propre sang couler, en guise de représailles, subissant un sort identique à celui de sa victime. Car l'être humain avait été façonné à l'image de Dieu, tel un reflet. Par ces mots, Dieu scellait une alliance tant avec les animaux et les hommes sortis de l'arche de Noé, qu'avec leurs descendances. Renouvelant sa promesse de ne plus recourir aux eaux du Déluge pour dévaster le monde et les vivants, l’Éternel fit apparaître des couleurs vives et chatoyantes dans les nuées, symboles de son serment. Depuis lors, aux pluies qui s'abattent sur le monde succèdent toujours des arcs-en-ciel. Ce furent les descendants de Sem, Cham et Japhet, les trois fils de Noé sortis de l'arche, qui repeuplèrent la terre entière. Pour sa part, Noé cultiva le sol. Il y planta de la vigne, en fit du vin, le but et devint ivre. Son enfant Cham, qui était devenu père à son tour en engendrant Canaan, le trouva nu et saoul sous une tente. Il alla trouver ses frères Sem et Japhet, lesquels jetèrent sur leurs épaules un manteau avant de s'approcher de Noé à reculons pour le couvrir de ce vêtement sans voir sa nudité. Lorsque les effets du vin commencèrent à se dissiper, apprenant qu'il avait été vu par Cham dans un état des plus lamentables, Noé le maudit, émettant le souhait de le voir devenir l'esclave des serviteurs de ses frères Sem et Japhet. Ivre de rage, il étendit sa malédiction à Canaan, fils de Cham. Puis il mourut, à l'âge de 950 ans.
- Postérité des trois fils de Noé
Par Japhet, qui eut pour fils Gomer (lequel engendra les garçons Aschkenaz, Riphat et Togarma), Magog, Madaï, Javan (lequel engendra les garçons Élischa, Tarsis, Kittim et Dodanim), Tubal, Méschec et Tiras, furent peuplées des îles et une partie de l'Asie mineure. Par Cham, outre Canaan, naquirent les garçons Cusch (lequel eut pour fils Saba, Havila, Sabta, Sabteca et Raema, qui eut lui-même pour fils Séba et Dedan), Mistraïm et Puth. Il faut noter que Cusch eut également pour fils Nimrod ; ce dernier se montra extraordinairement puissant et devint vite un vaillant chasseur. En Mésopotamie, au pays de Schinear, il régna d'abord sur les cités de Babel, Érec, Accad et Calné. Les lieux virent ensuite éclore l'Assyrie, royaume qui bâtit les villes Rehoboth Hir, Ninive, Calach et Résen. De celui des fils de Cham qui se nommait Mistraïm naquirent de nombreux peuples : les Ludim, les Anamim, les Lehabim, les Naphtuhim, les Patrusim, les Casluhim (tribu regroupant les ancêtres des Philistins) et les Caphtorim. Canaan, qui eut pour premier enfant né Sidon, avant d'engendrer Heth, fut le fondateur de plusieurs familles (les Jébusiens, les Amoréens, les Guirgasiens, les Héviens, les Arkiens, les Siniens, les Arvadiens, les Tsemariens, les Hamatiens) qui se dispersèrent. Sem eut également des fils : Élam, Assur, Arpacschad (lequel engendra Schélach, qui fut le père du garçon Héber), Lud et Aram (qui devint le père des garçons Uts, Hul, Guéter et Masch). Héber, fils d'Arpacschad, descendant de Sem engendré par Noé, eut deux garçons : Péleg (prénom signifiant "Partage") et Jokthan, (lequel eut de nombreux fils appelés Almodad, Schéleph, Hatsarmaveth, Jérach, Hadoram, Uzal, Dikla, Obal, Abimaël, Séba, Ophir, Havila et Jobab. Et ce furent tous ces descendants des trois fils de Noé qui peuplèrent le monde.
- La Tour de Babel
Tous les êtres humains s'exprimaient en une seule et même langue. Ils s'étaient regroupés en une plaine du pays de Schinear où, discutant les uns avec les autres, ils déclarèrent un jour, exaltés, qu'il leur serait certainement bénéfique de se bâtir une cité dotée d'une tour si haute que son sommet atteindrait le ciel, puis de demeurer tous ensemble en ces lieux, d'y former une seule et vaste tribu, un peuple unique et fier, au lieu de se disperser à travers le monde et de le repeupler comme cela leur avait été demandé par l’Éternel. Enthousiasmés par ce projet architectural des plus ambitieux, le cœur gonflé d'orgueil, ils s'empressèrent de confectionner des briques, les firent cuire dans du feu, puis commencèrent à les assembler, avec un solide ciment fait de bitume. Considérant la ville immense et la tour démesurée que les hommes s'employaient à bâtir à leur propre gloire - désireux qu'ils étaient de pouvoir, au moyen de ces édifices, s'élever dans le ciel comme des divinités au lieu de se répandre sur la terre et de la repeupler -, et constatant que toutes ces constructions étaient issues de l'unique langage existant alors, lequel avait permis aux êtres humains de se concerter puis de concevoir ce projet vaniteux, Dieu, désapprobateur, divisa les êtres humains en les condamnant à parler des langues étrangères les unes aux autres, des dialectes qui les empêchaient de se comprendre. Ainsi, ne parvenant plus à s'entendre, les hommes abandonnèrent rapidement leur projet de construction. La cité qu'ils voulaient démesurée et qu'ils laissèrent finalement inachevée fut appelée "Babel", (nom que l'on peut traduire par le terme "Confusion"), puis tomba en ruines. Isolés les uns des autres par leur incapacité à s'entendre, les êtres humains durent se résoudre à se séparer et se dispersèrent à travers le monde.
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Dieu créa l'humain mâle et femelle
Les lois physiques de Dieu permettent au monde de fonctionner.
Les lois écrites de Dieu (Torah) permettent au peuple de vivre.
La Création par La Parole est un mouvement de l'intérieur vers l'extérieur et cette dynamique donne envie à celui qui la reçoit de revenir à la source qui l'a envoyé. C'est le principe de la repentance qui est un mouvement de retour vers Dieu inné de la Création.
" Revenez à moi de tout votre coeur. " (Joël 2:12) "Samuel dit à toute la maison d'Israël : Si c'est de tout votre coeur que vous revenez à l'Eternel, ôtez du milieu de vous les dieux étrangers et les Astartés, dirigez votre coeur vers l'Eternel, et servez-le lui seul; et il vous délivrera de la main des Philistins. " (1 Samuel 7:3) " Israël, si tu reviens, si tu reviens à moi, dit l'Eternel, Si tu ôtes tes abominations de devant moi, Tu ne seras plus errant. " (Jérémie 4:1)
"Comme la pluie et la neige descendent des cieux, et n'y retournent pas sans avoir arrosé, fécondé la terre, et fait germer les plantes, sans avoir donné de la semence au semeur et du pain à celui qui mange, ainsi en est-il de ma parole, qui sort de ma bouche : Elle ne retourne point à moi sans effet, sans avoir exécuté ma volonté et accompli mes desseins. " (Esaïe 55:10-11)
" Dieu créa le ciel et la terre. La terre n'était que chaos..." (Genèse 1:2)
Dès le 2ème verset, on comprend que la suite annoncée concerne ce qui va se passer sur la terre et aura un lien avec les cieux afin de servir de point de conjonction.
Pour que cela soit possible, Dieu créa l'humain à Son image, c'est-à-dire avec une double dimension : à la fois masculin et féminin (on dirait aujourd'hui qu'il est androgyne).
La terre est programmée pour générer l'apparition de l'humain :
"car l'Eternel Dieu n'avait pas fait pleuvoir sur la terre, et il n'y avait point d'homme pour cultiver le sol. Mais une vapeur s'éleva de la terre, et arrosa toute la surface du sol. L'Eternel Dieu forma l'homme de la poussière de la terre, il souffla dans ses narines un souffle de vie et l'homme devint un être vivant. " (Genèse 2:5-7)
Il a été façonné avec :
. la poussière de la terre (plus précisément avec la partie la plus féconde, vivante du sol, l'humus matière organique qui retient l'eau qui nous rappelle le mot humain) - pour l'aspect matériel et, . l'Esprit du souffle de Dieu - l'aspect spirituel, prouvant que sa vie sera animée et qu'il devra suivre une orientation afin d'atteindre un but.
L'histoire de l'humain est une dynamique dans laquelle il aura quelque chose à achever dans l'oeuvre de la création : sa sanctification.
"Puis Dieu dit : Faisons [avec Yahshua / Jésus, le Logos] l'homme à notre image, selon notre ressemblance, et qu'il domine sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur le bétail, sur toute la terre, et sur tous les reptiles qui rampent sur la terre. Dieu créa l'homme à son image, il le créa à l'image de Dieu, il le créa mâle et femelle. Dieu les bénit, et Dieu leur dit : Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre, et l'assujettissez ; et dominez sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, et sur tout animal qui se meut sur la terre. " (Genèse 1:26-28)
L'humain homme dans le Jardin d'Eden était à la fois mâle et femelle. Il était "quelque chose", mais pas encore quelqu'un puisqu'à ce moment précis, il n'a pas encore de nom. La création de ce premier humain avait l'empreinte de Dieu en lui pour une future unité (celle du peuple à venir) mais aussi sa propre unicité (en tant qu'être unique).
La bénédiction que Dieu donne est sur le masculin et le féminin qui est dans l'humain.
A partir du moment où Dieu procède à la recréation de la terre (verset 3), chaque jour créé est composé de 4 phases :
Projet
Réalisation
Récapitulation
Validation
" Dieu dit : "Que les eaux qui sont au-dessous du ciel se rassemblent à un seul endroit et que le sec apparaisse ! " - Projet
" Et cela se passa ainsi. " - Réalisation
" Dieu appela le sec terre et la masse des eaux mers. " - Récapitulation
" Dieu vit que cela était bon. " - Validation
Dieu dit que "c'est bon", sauf pour le 7ème jour : C'est un jour de sainteté qu'Il a décrété et que nous devons respecter afin de le sanctifier.
" Vous serez saints pour moi, car je suis saint, moi, l'Eternel ; je vous ai séparés des peuples, afin que vous soyez à moi. " (Lévitique 20:26)
Ce qui veut dire que nous sommes toujours dans cette 7ème journée qui correspond au travail de sanctification que nous avons à faire, période de préparation en vue de l'entrée dans le futur royaume terrestre.
Dieu a voulu laisser à l'homme de parachever Sa Création (en lui donnant Ses instructions). Nous ne sommes qu'une amorce du projet de Dieu que nous devons terminer en association avec Lui.
" Celui qui a commencé en vous son oeuvre excellente la rendra parfaite pour le jour de Yahshua / Jésus. " (Philippiens 1:6)
Une fois que le travail de sanctification sera réalisé, commencera alors le 8ème jour : le Millénium sous la gouvernance de notre Roi Yahshua / Jésus et qui correspond dans l'Ancien Testament à l'inauguration du Tabernacle, le Sanctuaire (sanctification).
" Le huitième jour, Moïse appela Aaron et ses fils, et les anciens d'Israël. Il dit à Aaron : Prends un jeune veau pour le sacrifice d'expiation, et un bélier pour l'holocauste, l'un et l'autre sans défaut, et sacrifie-les devant l'Eternel. " (Lévitique 9:1)
" Ils me feront un sanctuaire, et j'habiterai au milieu d'eux. " (Exode 25:8)
Quand on est dans le Tabernacle, on est dans le 8ème jour et quand on en sort, on revient au 7ème jour.
Le Temple est une ambassade du royaume à venir, donc un corps étranger dans ce monde.
. Soit il est rejeté, raison pour laquelle il a été détruit plusieurs fois, . Soit il est intégré, ce qui veut dire que le monde est capable de rentrer dans le 8ème jour.
La construction du 3ème Temple sera le point de départ de l'expansion de la sanctification dans le monde où juifs et non-juifs ont un projet commun, chacun remplissant un rôle différent.
D'ici-là nous devons réaliser notre identité humaine dans l'appel qui est le nôtre avec notre libre-arbitre afin de pouvoir entrer dans le Millénium.
Chaque semaine, nous consacrons un jour à nous comporter comme si nous étions au 8ème jour (Millénium).
La Création du monde est relatée en deux récits :
Genèse 1 : c'est la création verticale qui vient du ciel où Dieu a créé chaque chose l'une après l'autre.
Genèse 2:4 : c'est la création horizontale à travers l'histoire, le temps et les siècles. Il s'agit d'une création active à partir du 7ème jour qui se renouvelle et s'intègre dans le plan de Dieu, à travers les lois qui la régissent. Elle participe à notre sanctification et à faire avancer notre identité humaine jusqu'à son achèvement complet couronné par le retour de Yahshua / Jésus sur terre.
" Aussi la création attend-elle avec un ardent désir la révélation des fils de Dieu. Car la création a été soumise à la vanité, -non de son gré, mais à cause de celui qui l'y a soumise, avec l'espérance qu'elle aussi sera affranchie de la servitude de la corruption, pour avoir part à la liberté de la gloire des enfants de Dieu. Or, nous savons que, jusqu'à ce jour, la création tout entière soupire et souffre les douleurs de l'enfantement. Et ce n'est pas elle seulement ; mais nous aussi, qui avons les prémices de l'Esprit, nous aussi nous soupirons en nous-mêmes, en attendant l'adoption, la rédemption de notre corps. " (Romains 8:20-23)
L'homme (Ish) et la femme (Isha)
" Puis l'Eternel Dieu planta un jardin en Eden, du côté de l'orient, et il y mit l'homme qu'il avait formé. " (Genèse 2:8)
Il s'agit d'un Jardin qui est planté en Eden. Le jardin n'est pas l'Eden, mais un lieu d'apprentissage et de transformation, comme nous sommes dans ce monde pour nous préparer au royaume à venir. Actuellement, nous n'avons pas les capacités pour y vivre, notre sanctification n'étant pas terminée. Le jardin est un cercle d'autonomie, un cadre pour se perfectionner car l'homme n'est pas prêt à se confronter à la puissance et la gloire de Dieu qui sont trop écrasantes.
"Les sacrificateurs ne purent pas rester dans le Tabernacle pour faire le service, à cause de la nuée ; car la gloire de l'Eternel remplissait la maison de l'Eternel. " (1 Rois 8:11)
Dans ce cercle de protection, l'homme-humain va croître dans la sagesse grâce aux arbres (qui signifie en hébreu "lieu du conseil") :
" L'Eternel Dieu fit pousser du sol des arbres de toute espèce, agréables à voir et bons à manger, et l'arbre de la vie au milieu du jardin, et l'arbre de la connaissance du bien et du mal. " (Genèse 2:9)
Il y a des arbres fruitiers pour se consacrer à l'étude et travailler notre coeur, l'arbre de vie au milieu du jardin et l'arbre de la connaissance du bien et du mal.
Une fois le décor planté, Dieu va expliquer à l'homme pourquoi il l'a créé et ce qu'il doit faire : manger certains arbres du jardin.
Le fait de manger un végétal (et plus tard un animal) permet d'élever toute la création car c'est cette nourriture qui permet à l'homme de vivre et d'étudier afin de faire régner le bien sur terre pour devenir un lieu de bénédiction.
Le jardin est une étape intermédiaire qui aide l'homme à croître en maturité et en sagesse, à changer de niveau spirituel - sorte "d'enlèvement" - de notre esprit qui s'élève pour se détacher de ce monde matériel pour finir dans un monde spirituel et illimité (entrée en Eden).
Mais Dieu donne une condition à respecter :
" L'Eternel Dieu donna cet ordre à l'homme : Tu pourras manger de tous les arbres du jardin ; mais tu ne mangeras pas de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras. " (Genèse 2:17)
Il s'agit d'une mort spirituelle, être rétrogradé pour finir expulsé du Jardin et descendre dans ce monde puisque chaque naissance physique est en fait une mort spirituelle que nous devons réamorcer.
"L'Eternel Dieu dit : Il n'est pas bon que l'homme soit seul ; je lui ferai une aide semblable à lui. " (Genèse 2:18)
L'homme à ce stade n'est toujours pas nommé et est constitué de deux entités collées l'une avec l'autre : une mâle et une femelle que Dieu va séparer :
"L'Eternel Dieu forma une femme de la côte du côté qu'il avait prise de l'homme, et il l'amena vers l'homme. " (Genèse 2:22)
On imagine une opération chirurgicale, mais cela dénote de la création majestueuse précédemment réalisée. Dieu a pris un côté de l'homme, sa moitié féminine qu'il a séparé de la moitié masculine. Il a déplacé le corps de la femme du corps de l'homme, raison pour laquelle il est dit que la femme est l'intériorité de l'homme. L'homme s'est endormi en étant seul et il se réveille en étant deux, l'un en face de l'autre en miroir.
A ce stade, l'homme et la femme ne sont toujours pas nomm��s.
" Et l'homme dit : Voici cette fois celle qui est os de mes os et chair de ma chair ! On l'appellera femme, parce qu'elle a été prise de l'homme. " (Genèse 2:23)
"Voici, cette fois celle..." : parce qu'il y a eu une autre femme avant qui n'était pas issue de lui.
L'homme constate qu'il a été séparé en deux parties, prend conscience de sa constitution et de la présence de quelque chose d'autre que lui qu'il appelle "Femme".
"il prit un de ses côtés, et referma la chair à sa place." "celle qui est os de mes os et chair de ma chair !"
Pour remplacer la moitié qui a été enlevée à l'homme, Dieu lui a donné de la chair pour remplacer celle qui avait été donnée à la femme.
Dans l'homme, les os prennent plus de place que la chair. Dans la femme, la chair prend plus de place que les os.
Homme = L'os représentant la structure, la stabilité, la perception abstraite de la vie, la partie consciente et extérieure. Femme = La chair représentant la sensibilité, le dynamisme, la perception figurée de la vie, la partie profonde et inconsciente.
A cet instant, l'homme et la femme ne sont toujours pas nommés mais sont différenciés par des attributs distincts expliquant leurs capacités physiques et émotionnelles. Il y a en chacun un élément de l'autre en soi. Ils sont nus, c'est-à-dire qu'ils n'ont pas de corps car la peau est un vêtement qui revêt notre âme, mais ils sont habillés d'une tunique de lumière. Ils n'ont pas honte de leur nudité puisqu'ils n'ont rien à cacher car c'est le péché qui génère ce sentiment (qui est une grâce que Dieu nous fait afin que nous prenions conscience de nos actes).
En créant la femme à partir du côté d’Adam (et non la côte !), Dieu permet à Adam d’opérer une dissociation et peut donc reconnaître ces deux parties de lui-même.
Cette différenciation est nécessaire alors que le texte arrive au moment de la tentation et de la chute.
" Le serpent était le plus rusé de tous les animaux des champs, que l'Eternel Dieu avait faits. " (Genèse 3:1)
Le serpent symbolise l'homme avec une intelligence naturelle avant la dimension morale et qui agit sur notre perception et notre force d'imagination.
"était" : c'est-à-dire qu'il ne l'est plus au moment où il se présente à la femme car il a été détrôné et il est jaloux parce qu'il voudrait bien dominer sur la terre.
Il ne peut pas attaquer la partie divine / spirituelle de l'être humain, mais il a accès à son âme, la partie la plus fragile : celle des émotions et de la volonté. Il ment en mettant en doute les instructions données par Dieu concernant l'interdiction de manger le fruit de l'arbre de la connaissance du bien et du mal qui est le symbole de la force de l'envie, du désir et la recherche du plaisir (donc le coeur). La transgression de cet interdit par la femme puis par l'homme a fait passer l'humanité sous le joug du diable.
Le mal avant la faute était à l'extérieur de l'être et l'homme pouvait discerner de manière claire entre le vrai et le faux, le mal et le bien.
Mais après la faute, le mauvais penchant a réussi à pénétrer l'être à un tel niveau de confusion qu'il est incapable de discerner entre le bien et le mal.
Désormais, la puissance du combat entre le bien et le mal est décuplée et ils sont l'un est l'autre maudits par Dieu car ils lui ont désobéi.
C'est à l'issue de la chute que nous apprenons que l'homme s'appelle Adam ("issu de la terre") et qu'il a appelé sa femme Eve (Hava - au lieu de Haya : "vivante" en hébreu mais sans la dimension spirituelle) car elle est la mère de tous les êtres vivants d'une humanité déchue. Elle est mère de ceux qui vivent dans ce cycle qui a commencé par sa propre erreur :
" Adam donna à sa femme le nom d'Eve : car elle a été la mère de tous les vivants. " (Genèse 3:20)
Le changement de nom entraîne un changement de destinée et sa faute lui a fait perdre la vie idéale dans la dynamique de l'esprit pour rentrer dans la vie terrestre et matérielle.
Notons qu'Adam est chassé du Jardin d'Eden, mais pas Eve.
A ce stade, nos premiers parents ne se sont toujours pas adressés la parole.
Source : diverses et variées
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Littérature mon Amour
“Et tout, bête, arbre et roche, étant vivant sur terre, Tout est monstre, excepté l’homme, esprit solitaire. L’âme que sa noirceur chasse du firmament Descend dans les degrés divers du châtiment Selon que plus ou moins d’obscurité la gagne. L’homme en est la prison, la bête en est le bagne, L’arbre en est le cachot, la pierre en est l’enfer. Le ciel d’en haut, le seul qui soit splendide et clair, La suit des yeux dans l’ombre, et, lui jetant l’aurore, Tâche, en la regardant, de l’attirer encore. Ô chute ! dans la bête, à travers les barreaux De l’instinct, obstruant de pâles soupiraux, Ayant encor la voix, l’essor et la prunelle, L’âme entrevoit de loin la lueur éternelle ; Dans l’arbre elle frissonne, et, sans jour et sans yeux, Sent encor dans le vent quelque chose des cieux ; Dans la pierre elle rampe, immobile, muette, Ne voyant même plus l’obscure silhouette Du monde qui s’éclipse et qui s’évanouit, Et face à face avec son crime dans la nuit, L’âme en ces trois cachots traîne sa faute noire. Comme elle en a la forme, elle en a la mémoire ; Elle sait ce qu’elle est ; et, tombant sans appuis, Voit la clarté décroître à la paroi du puits ; Elle assiste à sa chute ; et, dur caillou qui roule, Pense : Je suis Octave ; et, vil chardon qu’on foule, Crie au talon : Je suis Attila le géant ; Et, ver de terre au fond du charnier, et rongeant Un crâne infect et noir, dit : Je suis Cléopâtre. Et, hibou, malgré l’aube, ours, en bravant le pâtre, Elle accomplit la loi qui l’enchaîne d’en haut ; Pierre, elle écrase ; épine, elle pique ; il le faut. Le monstre est enfermé dans son horreur vivante. Il aurait beau vouloir dépouiller l’épouvante ; Il faut qu’il reste horrible et reste châtié ; Ô mystère ! le tigre a peut-être pitié ! Le tigre sur son dos, qui peut-être eut une aile, À l’ombre des barreaux de la cage éternelle ; Un invisible fil lie aux noirs échafauds Le noir corbeau dont l’aile est en forme de faulx ; L’âme louve ne peut s’empêcher d’être louve, Car le monstre est tenu, sous le ciel qui l’éprouve, Dans l’expiation par la fatalité. Jadis, sans la comprendre et d’un œil hébété, L’Inde a presque entrevu cette métempsychose. La ronce devient griffe, et la feuille de rose Devient langue de chat, et, dans l’ombre et les cris, Horrible, lèche et boit le sang de la souris ; Qui donc connaît le monstre appelé mandragore ? Qui sait ce que, le soir, éclaire le fulgore, Être en qui la laideur devient une clarté ? Ce qui se passe en l’ombre où croît la fleur d’été Efface la terreur des antiques avernes. Étages effrayants ! cavernes sur cavernes. Ruche obscure du mal, du crime et du remord ! Donc, une bête va, vient, rugit, hurle, mord ; Un arbre est là, dressant ses branches hérissées, Une dalle s’effondre au milieu des chaussées Que la charrette écrase et que l’hiver détruit, Et, sous ces épaisseurs de matière et de nuit, Arbre, bête, pavé, poids que rien ne soulève, Dans cette profondeur terrible, une âme rêve ! Que fait-elle ? Elle songe à Dieu !” Victor Hugo, Ce que dit la bouche d’ombre, VI., 1855.
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Une nourriture avariée
Dans la campagne Normande, sur les derniers kilomètres me séparant de la longère qu’habitent mes parents, il y a toujours un tracteur à doubler. Il prend son temps au prorata de l’urgence de votre envie de pisser : une loi inéluctable. Je suis originaire d’un village au milieu des champs, sur lequel s’abat toute la pluie du monde. Si les bocages de la Seine-Maritime sont si verts, c’est à cause des rideaux de flotte qui peuvent durer trois jours consécutifs. Ce dimanche, maman organise un repas gargantuesque pour l’anniversaire de mon père, le grand absent de mon histoire. Je n’ai pas le moindre souvenir d’une vraie conversation avec lui. Lorsque je téléphone, il s’empresse de refiler le combiné à ma mère comme on se débarrasse d’une patate brûlante. Dernière fille d’une fratrie de cinq enfants, je n’ai aucune affinité avec les membres de ma famille, mais je suis incapable de décliner leurs invitations. Je suis lâche. Je dépose mon manteau trempé sur la patère dans l’entrée. J’emprunte les toilettes pour soulager ma vessie qui rivalise avec le ciel, puis je rejoins les autres au salon. Léa, ma nièce de cinq ans, s’élance vers moi pour m’accueillir, ses paumes de mains toutes grasses en appui sur mon jeans : vestiges de saucisson sec. Je me faufile entre la table basse et le canapé d’angle, pour faire la bise à mes sœurs, mes beaux-frères, les enfants. Frédéric derrière son verre de pastis, Anaëlle, Sandra. Un bol de guacamole passe et des chips croustillent. J’embrasse le petit Juan sur le front. Il fait des bulles avec sa paille dans son verre de soda. Maman déboule de la cuisine, chargée d’un plateau fumant, les mains fourrées dans des maniques. Tout le monde pousse les bols de gâteaux apéritifs pour faire de la place. — Attention, les petits fours sont brûlants ! dit-elle, les verres de lunettes embués. Je prends place dans le canapé. Mon père me verse un double whisky, en demandant : — Comment va ta copine Julie ? — Nickel, elle vous passe le bonjour. — Elle est gentille ! Ça se passe bien avec elle ? — Papa… Julie est ma copine comme Martine est ma collègue. C’est juste une amie, pas ma compagne… Je ne couche pas avec elle… Ma sœur Lucile s’étouffe avec une pistache. S’en suit un silence confus dans le salon. Mes vieux ont fait du chemin sur le sujet, depuis mon adolescence. C’est presque mignon comme ils veulent me caser. Julie et moi, on envisage tout de même un communiqué de presse pour ma famille, nos collègues, nos amis. Afin de mettre les choses au clair sur son hétérosexualité et mon célibat. En attendant, quelqu’un annonce qu’on passe à table.
Ma cousine Margaux est occupée à faire des selfies, bouche en cul-de-poule, avec son smartphone plus coûteux que mon loyer, quand l’énorme marmite de cassoulet est déposée au centre de la table. La recette de grand-mère. Ça sent le mouton et la saucisse de Morteau. Je n’ai jamais compris l’alchimie qui rend la sauce orange. Maman est dans un bon jour, aucune crise de parano en vue. Elle n’insulte personne, ne soupçonne pas mon père de téléphoner à « une pouffiasse » en catimini dans les chiottes. Joviale, elle enfonce la louche dans la marmite et demande qu’on lui passe nos assiettes. Les haricots sont trop cuits, mijotés à vous refiler des flatulences jusqu’à l’automne prochain. Les sucs qu’ils libèrent font monter leur indice glycémique. Je m’intéresse à la nutrition, ce qui emmerde mes proches. Ma mère cuisine très bien. De la bonne bouffe française : des plats en sauce trop gras, trop carnés, servis en trop grosse quantité. Si gamine mes bulletins scolaires étaient déplorables, j’ai de bonnes notes à mes bilans sanguins. Une hygiène alimentaire irréprochable au quotidien. Une semaine sous le régime de mes parents, suffit à flinguer mes prises de sang.
Lucile a apporté quelques bouteilles de rouge, du Morgon vieille-vigne. Ma sœur est banquière, elle vit dans le Beaujolais. Elle nous verse une rasade et nous sert sa tirade. — C’est la crise, les gens haïssent les banques. Ils rêvent d’un monde des Bisounours. Que croient-ils ? Nous sommes une entreprise, pas un service public. Notre but c’est de faire de l’argent et franchement… ce n’est pas sur les agios qu’on se fait le plus de beurre ! Je préfère autant ne pas savoir sur quels produits bancaires ils nous entubent le plus. Nous entamons la phase critique : ça commence à causer politique, économie. Comme s’ils y connaissaient quelque chose, ils parlent fort et longtemps. Les flemmards d’arabes profitent du chômage tout en volant le travail des français. La contradiction absurde ne dérange personne. Les clochards à la rue, c’est presque comme l’Oréal : parce qu’ils le veulent bien. Pas une once d’originalité dans leurs discours nauséabonds. Les femmes se lèvent pour débarrasser la table, les hommes restent assis à discuter : la famille patriarcale parfaite. Celle dont j’ai toujours rêvé d’apprendre qu’elle m’avait adoptée, tant nous sommes différents. J’ignore qui de mon self-control ou de ma ceinture va lâcher en premier. J’ai le ventre tendu comme un ballon baudruche sur le point d’éclater. Dieu merci, ils ont abandonné la tradition du Trou Normand. Il s’agit d’une boule de sorbet à la pomme, servie dans une coupe et arrosée de calvados. On le sert entre l’entrée et le plat principal « pour digérer ». Sans blague… Salade et plateau de fromage succèdent au cassoulet, avec le débat habituel : Doit-on changer les assiettes ? Je laisse couler la discussion stérile et mon livarot sur une tranche de pain. Dans cet ennui mortel, mon esprit s’égare vers des contrées lointaines quand Sandra fait tinter la lame de son couteau sur son verre à pied pour attirer l’attention de tous. — Papa, pour tes soixante-dix ans tu peux être fier de voir ta famille réunie. Une famille certes imparfaite, mais elle est d’or comparée à d’autres. De tes cinq filles, aucune ne t’a jamais causé de graves soucis. Nous sommes autonomes, responsables, bien élevées. Jamais de problèmes avec la justice, pas de drogue. Franchement, à part Rachel, nous avons toutes réussi nos vies ! J’interroge les autres du regard, pour y voir le même effet de surprise qui me prend mais personne à table ne semble offusqué. Comment ça, à part moi ? J’ai donc raté ma vie à leurs yeux ! Je n’ai pas opté pour le forfait Proprio : crédit sur maison et voiture neuve. Sans progéniture, je n’assure pas la descendance. Je suis ouvrière d’usine intérimaire, célibataire, homosexuelle. Ce midi, je déguste gratuitement. D’ailleurs sans transition avec la remarque de Sandra, maman apporte un énorme gâteau Basque, comme s’il nous restait encore de la place. Elle s’en sert une généreuse part en nous racontant comme son médecin l’a félicité pour la bonne tenue de son régime alimentaire contre son diabète type 2. À ce stade du repas, si je bois un café, je vomis. Si je ne quitte pas la pièce, aussi.
Il est Dix-huit heures et il fait déjà nuit. J’envisage une sieste dans la chambre d’amis qui sent bon la naphtaline. Assise sur le rebord du lit, j’ai le moral en berne. Peut-être que les affreux napperons brodés et les poupées en porcelaine autour de moi, y sont pour quelque chose. Peut-être qu’il faut plutôt remercier les tâches noires sur le papier-peint et les blocs absorbeurs d’humidité, planqués dans les recoins des pièces. Glauque… Soudain me vient à l’esprit ce constat amer : Mes repas de famille sont saupoudrés de poison. À chacune de mes visites, la dose augmente. Je dois me tenir bien à l’écart des festins alléchants. J’aimerai ne plus jamais les revoir. Demain, je rentre à Saint-Malo. Pauline
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Lilith, mère des démons
Viens-tu du ciel profond ou sors-tu de l'abîme,
O Beauté ? Ton regard, infernal et divin,
Verse confusément le bienfait et le crime,
Et l'on peut pour cela te comparer au vin.
Tu contiens dans ton œil le couchant et l'aurore,
Tu répands des parfums comme un soir orageux ;
Tes baisers sont un philtre et ta bouche une amphore
Qui font le héros lâche et l'enfant courageux,
Sors-tu du gouffre noir ou descends-tu des astres ?
Le Destin charmé suit tes jupons comme un chien ;
Tu sèmes au hasard la joie et les désastres,
Et tu gouvernes tout et ne réponds de rien.
Tu marches sur des morts, Beauté, dont tu te moques ;
De tes bijoux, l'Horreur n'est pas le moins charmant ;
Et, le Meurtre, parmi tes plus chères breloques,
Sur ton ventre orgueilleux danse amoureusement.
L'éphémère ébloui vole vers toi, chandelle,
Crépite, flambe et dit : Bénissons ce flambeau !
L'amoureux pantelant incliné sur sa belle
A l'air d'un moribond caressant son tombeau.
Que tu viennes du ciel ou de l'enfer, qu'importe,
O Beauté ! monstre énorme, effrayant, ingénu !
Si ton œil, ton sourire,ton pied, m'ouvrent la porte
D'un Infini que j'aime et n'ai jamais connu ?
De Satan ou de Dieu, qu'importe ? Ange ou Sirène,
Qu'importe, si tu rends, - fée au yeux de velours,
Rythme, parfum, lueur, ô mon unique reine ! –
L'univers moins hideux et les instants moins lourds ?
« Baudelaire »
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Hymne à la beauté
Viens-tu du ciel profond ou sors-tu de l'abîme,
Ô Beauté ! ton regard, infernal et divin,
Verse confusément le bienfait et le crime,
Et l'on peut pour cela te comparer au vin.
Tu contiens dans ton oeil le couchant et l'aurore ;
Tu répands des parfums comme un soir orageux ;
Tes baisers sont un philtre et ta bouche une amphore
Qui font le héros lâche et l'enfant courageux.
Sors-tu du gouffre noir ou descends-tu des astres ?
Le Destin charmé suit tes jupons comme un chien ;
Tu sèmes au hasard la joie et les désastres,
Et tu gouvernes tout et ne réponds de rien.
Tu marches sur des morts, Beauté, dont tu te moques ;
De tes bijoux l'Horreur n'est pas le moins charmant,
Et le Meurtre, parmi tes plus chères breloques,
Sur ton ventre orgueilleux danse amoureusement.
L'éphémère ébloui vole vers toi, chandelle,
Crépite, flambe et dit : Bénissons ce flambeau !
L'amoureux pantelant incliné sur sa belle
A l'air d'un moribond caressant son tombeau.
Que tu viennes du ciel ou de l'enfer, qu'importe,
Ô Beauté ! monstre énorme, effrayant, ingénu !
Si ton oeil, ton souris, ton pied, m'ouvrent la porte
D'un Infini que j'aime et n'ai jamais connu ?
De Satan ou de Dieu, qu'importe ? Ange ou Sirène,
Qu'importe, si tu rends, - fée aux yeux de velours,
Rythme, parfum, lueur, ô mon unique reine ! -
L'univers moins hideux et les instants moins lourds ?
Charles Baudelaire
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Air du feu, tu n’as pas su jouer. Tu as jeté sur ma maison une toile noire. Qu’est-ce que cet opaque partout ? C’est l’opaque qui a bouché mon ciel. Qu’est-ce que ce silence partout ? C’est le silence qui a fait taire mon chant. L’espoir, il m’eût suffi d’un ruisselet. Mais tu as tout pris. Le son qui vibre m’a été retiré. Tu n’as pas su jouer. Tu as attrapé les cordes. Mais tu n’as pas su jouer. Tu as tout bousillé tout de suite. Tu as cassé le violon. Tu as jeté une flamme sur la peau de soie. Pour faire un affreux marais de sang. Son bonheur riait dans son âme. Mais c’était tout tromperie. Ça n’a pas fait long rire. Elle était dans un train roulant vers la mer. Elle était dans une fusée filant sur le roc. Elle s’élançait quoiqu’immobile vers le serpent de feu qui allait la consumer. Et fut là tout à coup, saisissant la confiante, tandis qu’elle peignait sa chevelure, contemplant sa félicité dans la glace. Et lorsqu’elle vit monter cette flamme sur elle, oh… Dans l’instant la coupe lui a été arrachée. Ses mains n’ont plus rien tenu. Elle a vu qu’on la serrait dans un coin. Elle s’est arrêtée là-dessus comme sur un énorme sujet de méditation à résoudre avant tout. Deux secondes plus tard, deux secondes trop tard, elle fuyait vers la fenêtre, appelant au secours. Toute la flamme alors l’a entourée. Elle se retrouve dans un lit, dont la souffrance monte jusqu’au ciel, jusqu’au ciel, sans rencontrer de dieu… dont la souffrance descend jusqu’au fond de l’enfer, jusqu’au fond de l’enfer sans rencontrer de démon. L’hôpital dort. La brûlure éveille. Son corps, comme un parc abandonné.. Défenestrée d’elle-même, elle cherche comment rentrer. Le vide où elle godille ne répond pas �� ses mouvements. Lentement, dans la grange, son blé brûle. Aveugle, à travers le long barrage de souffrance, un mois durant, elle remonte le fleuve de vie, nage atroce. Patiente, dans l’innommable boursouflé elle retrace ses formes élégantes, elle tisse à nouveau la chemise de sa peau fine. La guérison est là. Demain tombe le dernier pansement. Demain… Air du sang, tu n’as pas su jouer. Toi non plus, tu n’as pas su. Tu as jeté subitement, stupidement, ton sot petit caillot obstructeur en travers d’une nouvelle aurore. Dans l’instant elle n’a plus trouvé de place. Il a bien fallu se tourner vers la Mort. A peine si elle a aperçu la route. Une seconde ouvrit l’abîme. La suivante l’y précipitait. On est resté hébété de ce côté-ci. On n’a pas eu le temps de dire au revoir. On n’a pas eu le temps d’une promesse. Elle avait disparu du film de cette terre. Lou Lou Lou, dans le rétroviseur d’un bref instant Lou, ne me vois-tu pas ? Lou, le destin d’être ensemble à jamais dans quoi tu avais tellement foi Eh bien ? Tu ne vas pas être comme les autres qui jamais plus ne font signe, englouties dans le silence. Non, il ne doit pas te suffire à toi d’une mort pour t’enlever ton amour. Dans la pompe horrible qui t’espace jusqu’à je ne sais quelle millième dilution tu cherches encore, tu nous cherches place Mais j’ai peur On n’a pas pris assez de précautions On aurait dû être plus renseigné, Quelqu’un m’écrit que c’est toi, martyre, qui va veiller sur moi à présent. Oh ! J’en doute. Quand je touche ton fluide si délicat demeuré dans ta chambre et tes objets familiers que je presse dans mes mains ce fluide ténu qu’il fallait toujours protéger Oh j’en doute, j’en doute et j’ai peur pour toi, Impétueuse et fragile, offerte aux catastrophes Cependant, je vais à des bureaux, à la recherche de certificats gaspillant des moments précieux qu’il faudrait utiliser plutôt entre nous précipitamment tandis que tu grelottes attendant en ta merveilleuse confiance que je vienne t’aider à te tirer de là, pensant « A coup sûr, il viendra « il a pu être empêché, mais il ne saurait tarder « il viendra, je le connais « il ne va pas me laisser seule « ce n’est pas possible « il ne va pas laisser seule, sa pauvre Lou… Je ne connaissais pas ma vie. Ma vie passait à travers toi. Ça devenait simple, cette grande affaire compliquée. Ça devenait simple, malgré le souci. Ta faiblesse, j’étais raffermi lorsqu’elle s’appuyait sur moi. Dis, est-ce qu’on ne se rencontrera vraiment plus jamais ? Lou, je parle une langue morte, maintenant que je ne te parle plus. Tes grands efforts de liane en moi, tu vois ont abouti. Tu le vois au moins ? Il est vrai, jamais tu ne doutas, toi. Il fallait un aveugle comme moi, il lui fallait du temps, lui, il fallait ta longue maladie, ta beauté, ressurgissant de la maigreur et des fièvres, il fallait cette lumière en toi, cette foi, pour percer enfin le mur de la marotte de son autonomie. Tard j’ai vu. Tard j’ai su. Tard, j’ai appris « ensemble » qui ne semblait pas être dans ma destinée. Mais non trop tard. Les années ont été pour nous, pas contre nous. Nos ombres ont respiré ensemble. Sous nous les eaux du fleuve des événements coulaient presque avec silence. Nos ombres respiraient ensemble et tout en était recouvert. J’ai eu froid à ton froid. J’ai bu des gorgées de ta peine. Nous nous perdions dans le lac de nos échanges. Riche d’un amour immérité, riche qui s’ignorait avec l’inconscience des possédants, j’ai perdu d’être aimé. Ma fortune a fondu en un jour. Aride, ma vie reprend. Mais je ne me reviens pas. Mon corps demeure en ton corps délicieux et des antennes plumeuses en ma poitrine me font souffrir du vent du retrait. Celle qui n’est plus, prend, et son absence dévoratrice me mange et m’envahit. J’en suis à regretter les jours de ta souffrance atroce sur le lit d’hôpital, quand j’arrivais par les corridors nauséabonds, traversés de gémissements vers la momie épaisse de ton corps emmailloté et que j’entendais tout à coup émerger comme le « la » de notre alliance, ta voix, douce, musicale, contrôlée, résistant avec fierté à la laideur du désespoir, quand à ton tour tu entendais mon pas, et que tu murmurais, délivrée « Ah tu es là ». Je posais ma main sur ton genou, par-dessus la couverture souillée et tout alors disparaissait, la puanteur, l’horrible indécence du corps traité comme une barrique ou comme un égout, par des étrangers affairés et soucieux, tout glissait en arrière, laissant nos deux fluides, à travers les pansements, se retrouver, se joindre, se mêler dans un étourdissement du cœur, au comble du malheur, au comble de la douceur. Les infirmières, l’interne souriaient ; tes yeux pleins de foi éteignaient ceux des autres. Celui qui est seul, se tourne le soir vers le mur, pour te parler. Il sait ce qui t’animait. Il vient partager la journée. Il a observé avec tes yeux. Il a entendu avec tes oreilles. Toujours il a des choses pour toi. Ne me répondras-tu pas un jour ? Mais peut-être ta personne est devenue comme un air de temps de neige, qui entre par la fenêtre, qu’on referme, pris de frissons ou d’un malaise avant-coureur de drame, comme il m’est arrivé il y a quelques semaines. Le froid s’appliqua soudain sur mes épaules je me couvris précipitamment et me détournai quand c’était toi peut-être et la plus chaude que tu pouvais te rendre, espérant être bien accueillie ; toi, si lucide, tu ne pouvais plus t’exprimer autrement. Qui sait si en ce moment même, tu n’attends pas, anxieuse, que je comprenne enfin, et que je vienne, loin de la vie où tu n’es plus, me joindre à toi, pauvrement, pauvrement certes, sans moyens mais nous deux encore, nous deux…
Henri Michaux, La vie dans les plis, “Nous deux encore” (1948).
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Tenir ferme
« Celui qui vaincra, je ferai de lui une colonne dans le temple de mon Dieu, et il n’en sortira plus jamais, et j’écrirai sur lui le nom de mon Dieu, et le nom de la cité de mon Dieu, la nouvelle Jérusalem qui descend du ciel d’auprès de mon Dieu, et mon nouveau nom. » Apocalypse 3:12
⦁ La promesse du jour est tirée de la lettre que Jésus, par le moyen de Jean, adresse à l’assemblée de Philadelphie, une ville restée de taille modeste. L’une des raisons est qu’elle était exposée à de fréquents tremblements de terre. En l’an 17 apr. J.-C., un séisme plus violent que les autres l’avait entièrement détruite, mais elle avait été reconstruite rapidement grâce aux libéralités de l’empereur Tibère. En l’honneur de celui-ci, elle prit alors le nom de « Nouvelle Césarée » ; elle fut la seule cité de la région sinistrée à se revêtir d’un nom nouveau.
À la suite de ce séisme, la population sortit de la cité pour se réfugier dans des huttes, au milieu de leurs cultures, dans l’appréhension d’un nouveau bouleversement.
En contraste avec cette instabilité géologique, la fermeté spirituelle caractérisait l’assemblée de Philadelphie : « Tu as peu de force, et tu as gardé ma Parole et tu n’as pas renié mon nom » (Ap 3:8), lui dit le Seigneur en l’exhortant à persévérer jusqu’à la fin : « Je viens bientôt ; tiens ferme ce que tu as, afin que personne ne prenne ta couronne » (Apocalypse 3:11).
Dans les sept lettres aux assemblées, la promesse faite au vainqueur est en relation avec les difficultés particulières auxquelles l’Église est confrontée. À Philadelphie, Jésus promet au vainqueur de faire de lui une colonne ? symbole de fermeté, de solidité, et d’honneur - dans le temple de Dieu. Il ne sortira plus jamais. Pour quelqu’un qui avait l’habitude de fuir sa ville à cause des séismes, cette promesse signifie qu’il sera en sécurité à toujours. Et sur lui trois noms seront inscrits comme sceau d’appartenance éternelle : le nom de Dieu, celui de la cité céleste (la nouvelle Jérusalem), et le nom nouveau de Christ, le nom de la pleine révélation de son caractère.
⦁ L’Église du 21e siècle vit dans un monde qui chancelle : les cadres moraux, sociaux, financiers, politiques craquent de toutes parts. Dans ce contexte d’instabilité, Jésus, comme à Philadelphie (Apocalypse 3:11), nous présente aujourd’hui son retour comme un motif pour résister au découragement et au relâchement, pour demeurer paisibles, patients et inébranlables jusqu’à sa venue.
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LA RÉSURRECTION
SCÈNE 26
Nous sommes dans le jardin d’Arimathie, où tout est silence et scintillement de la rosée. Au-dessus, un ciel qui devient d’un saphir de plus en plus clair. Les oiseaux ne se réveillent pas encore dans les branches touffues d’un cyprès de grande taille qui semble dominer comme un seigneur dans son royaume, ni dans l’entrelacement embrouillé d’une baie de lauriers qui abrite de la tramontane. Les deux gardes romains, ennuyés, transis de froid, pris par le sommeil, dans des poses variées veillent sur le Tombeau, dont la porte de pierre a été renforcée, sur ses bords, par une épaisse couche de chaux, comme si c’était un contrefort, sur le blanc opaque de laquelle se détachent les larges rosaces de cire rouge, imprimées avec d’autres, directement dans de la chaux fraîche, du sceau du Temple. Les gardes ont allumé du feu pendant la nuit parce qu’il y a de la cendre et quelques braises encore rougeoyantes sur le sol. Ils ont aussi mangé car il y a aussi, répandu sur le sol, des restes de nourriture et des osselets nets qui ont servi certainement pour jouer sur un primitif échiquier tracé sur le sentier. Puis ils ont tout laissé en plan par lassitude, en cherchant des poses plus ou moins commodes pour dormir ou pour veiller. Dans le ciel serein qui maintenant, à l’orient, a une étendue toute rosée grandissante de plus en plus, où par ailleurs il n’y a pas encore de rayon de soleil, se présente, venant des dimensions inconnues, une grande lumière puissante mais nébuleuse, d’où semble se détacher un météore. Un boulet de feu, d’une splendeur insoutenable, suivi d’un sillage rutilant, descend à grande vitesse vers la Terre. Il répand un éclat lumineux si intense, que la lumière rosée de l’aurore disparaît éclipsée par cette blancheur incandescente. Les gardes lèvent la tête, étonnés, parce qu’aussi avec la lumière arrive un grondement crescendo, harmonieux, solennel, qui remplit de lui-même toute la Création. Le météore s’abat contre l’inutile fermeture du Tombeau, l’arrache, la jette par terre, foudroie de terreur les gardes, faisant fonction de geôliers du Christ, en produisant un nouveau mais bref tremblement de terre, un peu analogue à celui de la mort du Seigneur sur la croix. Il entre dans le sombre Tombeau qu’éclaire sa lumière indescriptible, et reste suspendu dans l’air immobile. Alors que les gardes se sont évanouis, nous voyons se rapprocher la puissante lumière céleste et descendre lentement, dans le vide, trois Êtres lumineux vêtus d’une robe blanche immaculée. Deux de ces Êtres, de tailles moyennes, aux cheveux d’or et ayant l’apparence d’adolescents1 , arrivent les premiers au sol. Ils se mettent aussitôt à genoux en baissant un peu la tête pendant que le troisième Être, enrobé d’une lumière éclatante, descend et se dirige vers l’entrée du Tombeau. Ce Personnage, d’environ un mètre soixante, a un Visage enrobé d’un flou rayonnant d’éclats d’or, à l’intérieur desquels se distingue une longue chevelure aux ondulations d’un blanc immaculé. Mais les traits de son Visage ne sont pas précis, étant estompés par une sorte de brouillard lumineux qui l’entoure. Les deux Anges se relèvent et Le suivent. Ils pénètrent à l’intérieur du Tombeau qui est éclairé par la boule lumineuse restée immobile en hauteur dans le fond et de côté. Ce météore est beaucoup moins intense en luminosité et beaucoup plus petit qu’à son arrivée, mais est suffisamment brillant pour éclairer la totalité du lieu, comme si nous étions à l’extérieur sous un soleil de midi. Les trois Personnages sont faces à une cavité, en forme de demi cercle, creusée dans la roche, sur la gauche, dans laquelle est déposée le Corps de Jésus enserré par un linceul et des bandelettes. Le Corps ainsi enveloppé repose sur une longue et large dalle en pierre plate.2 Les deux Anges restent un peu en retrait pendant que le troisième Être lève ses mains en l’air, les paumes tournées vers le Corps inerte. Au même instant, de puissants rayons lumineux émanant du météore irradient la cavité. La caméra étant placée dans le dos du Personnage au bras levé et aux vêtements amples, ainsi que des deux Anges, nous ne voyons pas avec précision le phénomène qui se produit. Toutefois, quelques instants après, nous sommes témoins de la Résurrection du Corps dépourvu de son linceul, mais rayonnant de lumière. L’Être supérieur referme les bras autour des épaules de son Fils qui, à son tour étreint le Père.3 Ils restent ainsi quelques secondes dans cette position, où la tête de Jésus repose sur l’épaule du Père. Jésus est un peu courbé en avant, compte tenu qu’il est plus grand d’au moins vingt centimètres par rapport à son Père.1 Durant cet instant d’intense émotion, les Anges se rapprochent des Protagonistes, l’un d’eux tend une longue tunique blanche avec déférence. Le Père et le Fils se détachent l’un de l’autre, et Yahweh prend le vêtement des mains de l’Ange qui se met aussitôt à genoux. L’autre Ange l’imite en baissant respectueusement la tête. Le Père revêt son Fils de la tunique. Fondu enchaîné sur les personnages, mais avec la caméra inversée à 280°, où tous les acteurs se retrouvent de dos. Y compris les Anges qui se relèvent, mais restent sur place, en regardant les deux Êtres se diriger vers l’entrée du Tombeau. Le Père sort le premier, suivi par le Fils. Le météore s’échappe à son tour, laissant derrière lui une poussière d’étoiles lumineuses. Pendant toute cette séquence, depuis l’arrivée des personnages, jusqu’à la Résurrection, une musique puissante et émouvante couvre la totalité de ces plans sans parole. Fondu enchaîné sur le Ressuscité en plan large. Jésus est seul à l’extérieur de la grotte funèbre. Il fait ses premiers pas : dans son mouvement les rayons qui jaillissent des mains et des pieds l’auréolent de lames de lumières ; depuis la tête nimbée d’un diadème qui est fait des innombrables blessures de la couronne qui ne donnent plus de sang mais seulement de la splendeur jusqu’au bord du vêtement quand, en ouvrant les bras, il découvre la zone de luminosité très vive qui filtre de son habit en lui donnant l’éclat d’un soleil à la hauteur du cœur. Il voit les gardes évanouis près du Tombeau. Il a un sourire rempli de douceur. Son regard se lève sur les fleurs, sur les ramilles, qui se lèvent vers le ciel serein, et tout prend une plus grande beauté. Jésus lève la main, et bénit et puis, pendant que les oiseaux chantent plus fort et que le vent porte ses parfums, il disparaît soudainement.
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Leur âge semble être approximativement de 15 ou 16 ans tout au plus. 2 La table d’onction de pierre ou est posée le Christ est longue d’environ 2 mètres, sur 70 centimètres de large et son épaisseur est d’une dizaine de centimètres. Elle est elle-même posée sur la tranche d’une dalle de pierre placée sur le sol rocheux à la verticale de même longueur, de même largeur et de même épaisseur. Dans le fond et de l’autre côté, la table repose sur de la pierre creusée dans le roc. Une autre grosse pierre de forme rectangulaire est en continuité où les pieds de Jésus repose dessus. Sa tête est dans le fond, où la cavité en arc de cercle ne couvre qu’à peine la moitié de la table dans le sens de la largeur. 3 Faire intervenir le Père éternel dans la Résurrection, n’appartient pas aux écrits de Maria Valtorta, mais à la suite d’une vision que j’ai reçue. Maria Valtorta fait uniquement intervenir le "météore" pour la pierre fermant le Tombeau et la Résurrection. C’est seulement après la Résurrection que les deux Anges apparaissent. J’affirme personnellement que dans ma vision, le Père et les deux Anges sont arrivés ensemble. Certes, cette conception des événement ne va peut être pas plaire à tout le monde. Mais comme personne n’était présent à la Résurrection, nul ne peut affirmer le contraire. Ceci dit, même si nous voulions faire abstraction de la vision reçue par votre serviteur, en se donnant simplement la peine de méditer cet événement extraordinaire, nous en déduirions qu’il est dans la plus élémentaire logique que Dieu le Père se soit déplacé Luimême pour ressusciter Dieu le Fils. En conclusion, je ne pense pas apporter d’hérésie dans cette séquence, compte tenu que je crois sincèrement à cette vision et que, d’autre part, nul ne peut se mettre à la place du Créateur ni connaître la profonde subtilité de ses Actions qui, de toute évidence, vont toujours dans le sens du bien pour ses créatures. Alors, Gloire soit rendue à Dieu dans la Trinité Sainte ! 1 De toute façon Jésus est obligé de baisser la tête, parce que la hauteur du Tombeau, creusé dans le roc, est d’environ 1, 90 mètres, pour la partie la plus haute, et d’environ 1, 75 mètres à l’endroit même où a ressuscité le Christ. Or Jésus, mesurant : 1, 86 mètres ne pouvait se tenir debout bien droit à cet instant précis de la scène.
EXTRAIT DE L’OUVRAGE “SCÉNARIO - L’ULTIME ALLIANCE” : http://www.prophete-du-sacre-coeur.com/scenario-l_ultime-alliance.pdf
http://www.prophete-du-sacre-coeur.com/ https://www.youtube.com/watch?v=1qI8FeNbFsM&t=621s https://www.change.org/p/emmanuel-macron-dieu-ne-veut-pas-de-fl%C3%A8che-sur-notre-dame-098097a0-f72c-4021-9b66-cc9c78ecb8a8?lang=fr-FR
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Ma petite poule,
Je n’ai pas toujours su t’aimer. Je ne t’ai souvent rendu que le souverain mépris de mon indifférence.
Les évènements que tu connais ont précipité la plume et je souhaiterais qu’elle nous soit à tout deux favorable, agréable à lire et à se dire, comme le dernier mot aussi plein d’amour que bref que l’on chuchote à l’oreille d’un enfant tout prêt à s’endormir. Comme tu le sais, ce qui se conçoit bien s’énonce clairement…
Un soir comme un autre, je rencontrai une petite chose très prolixe dont les idées s’articulaient avec précision et beaucoup d’enthousiasme. Il faut pouvoir le dire : rares sont celles qui retinrent mon attention avec autant d’intérêt comme cette nuit où nos voix s’unissaient dans le fracas des bouteilles et les effluves de cigarettes. Tu pourras penser : rares sont celles avec qui l’on peut laïusser jusqu’au chant du coq sur la différence entre une consécration épiscopale et une intronisation primatiale, ou tout autre chose de ce tonneau-là n’en gardant pas un souvenir tout à fait clair. Toujours est-il que de cette nuit, il fallut en occasionner de nombreuses autres. Tous nos soirs portaient leur lot de délices ; j’étais bien avec toi, la petite sœur en esprit que je n’ai jamais eu, qui s’intéressait et qui m’apprenait aussi. Au-delà des idées dont tu ne manquais pas, je découvrais une créature plus sensible que je ne me l’imaginais et si je devais avoir de la considération pour ton esprit, je devais aussi aimer ton cœur que je ne voulais pas voir – par lâcheté – si caressant. Les devoirs que nous attendions l’un envers l’autre n’étaient pas égaux.
Quand tu me désirais un peu davantage chaque jour et que, semble-t-il, tu voulais lier ta destinée à la mienne, j’ai piétiné le don entier de ton cœur. Gros comme une maison, que tu écorchais et m’offrais dans un charmant coffret que je me dis qu’il fut en ivoire un peu élémentaire mais délicatement tendu de velours. De ceux que l’on offre à une communiante pour y mettre ses premiers objets de dévotion. Un coffret d’autant plus précieux qu’il était fragile, et contenait toutes les belles images des dix-sept ans, héritées de l’enfance la plus aimable, d’histoires saintes et de livres de contes quand, enfant, tu rêvais de princesses humiliées et de preux bariolés de rouge et d’or. Ou de la petite Bernadette, qui, à Lourdes, fit de sa pauvreté le rempart invincible de sa foi. Voila. Je n’ai pas su saisir le trésor fragile de ton enfance. C’est là, sans doute, le crime dont je me suis rendu coupable le plus digne des flammes. Il n’y avait pas de trésor plus estimable que le sourire soulignant tes grands yeux clairs humides. Et je ne l’ai pas vu. Ni encens, ni or, ni myrrhe, il n’y avait que ton être que tu m’abandonnais tout entier, rituellement, dont la patience, la générosité, l’amitié étaient les matières brutes. Trésor, trésor, trésor, tout trésor. Tu les présentais devant un veau biblique, gavé de tout et ne les a jamais estimés. Mais, au fil du temps, toutes les parures qui décoraient son existence disparurent devant le mensonge des uns, la tromperie des autres, et très vite, il ne lui restât qu’un petit morceau du cœur que tu lui donnais encore, inlassablement, serré dans ta main. Tu gardais plus de volonté dans ce cœur que dans ta carne épuisée par la vie que je t’avais imposée et qui te massacra dans la chair comme dans l’esprit. J’achevais ainsi de continuer le traumatisme de l’enfance en le multipliant à l’âge de ce que les modernes appellent l’adolescence. L’évocation de ta maman était toujours un moyen pour toi de supporter tes propres faiblesses. Je ne l’ai pas saisi et je me suis rendu coupable d’un second crime : l’absence.
Bien que douée d’une force peu commune pour une jeune fille de ton âge, tu as livré le tragique de ton intimité familiale à ma commisération. Dès lors, je ne n’avais aucun droit de te laisser seule mais, évidemment, je n’étais pas près de toi chaque fois qu’il eût fallu sécher une larme ou avoir un mot. Les vieilles cicatrices se rouvraient, trop peu soignées par celui que tu avais nommé, en quelque sorte, son médecin de campagne, dispensant comme il le pouvait ses prodigalités sous une tente éventrée avant de déserter lâchement. Je tentai de combler ton empire maléfique, terrestre, par les objets, les robes, les bijoux. Tu ne les as pas refusés parce que jeune fille, qui plus est ayant manqué de tout, mais tu ne les désirais pas comme la sincérité du cœur et la bienveillance des actes. Je ne l’ai pas compris, et l��ayant pourtant souhaité, j’ai cru bon pouvoir installer un équilibre qui profiterait à chacun. Le confort que je t’apportais justifiait ma part de liberté indigeste mais ne t’étant pas tout dévolu comme on dédicace une basilique, j’anéantissais le peu que je donnais. Je perdais mon temps et, plus grave, je te volais le tien. J’imaginais te convaincre par mes tours grotesques, j’avais commis un impair de plus en mésestimant ton intelligence. Ta pugnacité t’a toujours donnée raison et ma honte n’en a été que plus cuisante. Me voilà alors nu devant toi, désinhibé après une soûlerie trop grasse, le carillon dans le chapeau et la suprême crainte de ne jamais pouvoir me faire pardonner. Car si la souffrance t’a appartenu longtemps, à toi seule, sache qu’elle s’est faite mienne bien à mon insu. Le cœur plein de regrets pour seuls bagages.
A l’heure où je t’écris, ma petite poule, je n’ai que le souverain désir de racheter mes fautes et de t’aimer. Je te l’ai dit plusieurs fois, avec peut-être quelque accent outrancier : jamais amour n’eût plus de sens qu’avec toi et s’il existât autrefois de quelque manière, ce n’était qu’en forme de préfiguration d’un bien plus grand. Ainsi, la page qui suit la présente devra être écrite à deux. Elle ne peut souffrir d’encres qui ne seraient pas mêlées pour bâtir, ici-bas, ce foyer que tu désires, que je désire, que nous désirons tant. Quelle belle aventure quand tu y penses ! Oui, je nous souhaite une descendance profuse, un corps de ferme au bord de l’eau, les cloches de l’église sonnant les saisons, la foire aux oignons, les caves à vin, le marché à fromages. Rien que de très classique, et pourtant tu noteras que jamais je n’embrassai tout ceci aux heures que je pensais les plus exotiques de ma jeunesse. Ma maison et ma femme, voici les seuls horizons exotiques. Un jardin où me perdre avec les enfants, un potager pour faire comme si nous y connaissions quelque chose ; de la betterave raide à la carotte à moitié morte, nous ririons. Là, les herbes médicinales dont la plantation minutieuse aura été méditée par les conseils de sainte Hildegarde ; ta passion pour les bonnes plantes ! Et puis le whisky près de l’âtre, et puis les stères de bois à rentrer, et puis le tricot sur le dos de nos enfants, et puis les casseroles en cuivre au-dessus du four, et puis le parquet exhalant la cire d’abeille, et puis le linge aux senteurs plurielles ; lavande, coquelicot, et puis les tablées avec tous les nôtres, et puis toi au milieu de tout ce monde que nous aurons bâti, toujours avec la même bobine de perdreau de l’année, ta fraîcheur, ta volonté de faire. Aventure interminable ; le kir offert au curé, les obsèques de la poissonnière amie de longue date, la fête au village, la brocante où chiner les bondieuseries, les comices agricoles où taper le cul des vaches en lançant tout de go au brave laitier : « en voilà une belle bête ! », vivre, simplement… Quoi ? Nous n’y sommes pas et Dieu ! J’y suis comme en rêve.
Je ne sais pas bien ce qui te retiendra pour relever pareille gageure qui, venant de moi, paraîtrait tout à fait effrontée. Qu’importe, j’ai joué mon va-tout. Oh, nous aurons sûrement des moments, bien sûr, c’est le lot de tous les mariages. Et puis ? J’ai choisi ma petite poule. Je fais serment de l’aimer, j’en veux pour témoins les miens, ceux de la terre comme ceux qui sont au ciel. Je n’ai pas autre espérance que toutes images, toutes ces saveurs qui s’enracinent chez moi. Que tout cet amour qui, à l’image de l’arbre de Jessé, est digne du vitrail qui doit durer. Je souhaite, qu’au cœur de l’obscurité, nous aurons encore la chance de voir poindre çà et là ces quelques taches lumineuses. Comme quelques étoiles pour s’inspirer l’un à l’autre la victoire sur la ténèbre.
Je t’embrasse, pour toujours.
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La byzantine Sainte-Sophie d’Istanbul
Photos Nathalie (1,2,4-11,14,16-18,22,23) et Bertrand (3,12,13,15,19-21) Donadille, février 2019
Basilique, puis mosquée dans l’ancienne Constantinople*, Sainte-Sophie (Ayasofya en turc) est depuis 1934, dans la nouvelle Istanbul**, un musée “offert à l’humanité” par le fondateur de la République de Turquie, Mustafa Kemal Atatürk.
Son nom grec, Hagia Sophia, signifie “divine sagesse”.
*Lors de la fondation de la cité en 330 par l’empereur Constantin Ier le Grand, ce dernier l’appelle la “Nouvelle Rome”. Ce n’est qu’après sa mort qu’elle deviendra Constantinople, de son nom en grec ancien, Kônstantinoúpolis).
** Lorsque les Ottomans de Mehmet II le Conquérant prennent la ville en 1453, ils la rebaptisent Istanbul (probablement, du grec, “eis tên polin” qui signifie "dans la ville"), mais le terme de Constantinople sera encore utilisé durant cinq siècles, jusqu’en 1930 et l’officialisation de son appellation actuelle .
C’est la troisième église de l’histoire édifiée à cet endroit, à l’emplacement d’un temple païen de l’ancienne cité grecque de Byzance. Les deux premières sont détruites par des incendies aux IVe et Ve siècles.
La construction de la basilique que l’on peut admirer est commandée par l’empereur byzantin Justinien en 532. Elle est terminée en 537.
Au fil du temps, les pillages, les incendies et les séismes entrainent de nombreuses destructions et les restaurations qui suivent perdurent encore aujourd’hui.
Transformée en mosquée sous la période ottomane par Mehmet II, les musulmans ajoutent des éléments caractéristiques de leurs édifices religieux, tels les quatre minarets élevés au XVe siècle et la fontaine destinée aux ablutions, près de l’entrée sud-ouest, qui date de 1740-1741.
A l’intérieur, les architectures byzantines et ottomanes se côtoient évidemment.
Après l’entrée, le narthex possède un magnifique plafond doré richement décoré.
Dans le vestibule, sur le tympan de la porte donnant accès au narthex, on peut voir, sur cette mosaïque du Xe siècle, la Madonne trônant avec l’Enfant, entourés par les empereurs byzantins, Constantin* (à droite) offrant au Christ la maquette de la ville de Constantinople et Justinien (à gauche) qui lui présente celle de Sainte-Sophie.
* Ce n’est pas Constantin Ier le Grand qui fait construire la première basilique, appelée à l’époque la Grande Eglise, mais son deuxième fils, Constance II le Jeune. Commencée vers 350 et terminée en 360, elle est détruite par le feu en l’an 404.
Sur un mur du Narthex sont exposées les reproductions* de cinq grandes plaques sculptées d’un texte en langue grecque qui énumère les canons édictés par les évêques orthodoxes à l’issue du grand concile de Constantinople de 1166 réuni pour envisager les déviations théologiques en matière de dogme trinitaire.
Cette question du Filioque divise l’Eglise romaine et l’Eglise grecque depuis le VIIIe siècle. C’est l’une des deux raisons principales, avec celle du rôle de l’évêque de Rome, qui sont à l’origine du schisme de 1054 entre les Eglises d’Orient et d’Occident et de la naissance des Eglises catholique et orthodoxe.
* Les pierres gravées originelles sont déposées à l’époque dans l’église Sainte-Sophie.
Dans la nef centrale, les éléments ajoutés par les Ottomans se mêlent à la structure architecturale byzantine.
Sur quatre panneaux ronds en chanvre (les cintres sont en bois de tilleul) du XIXe siècle sont calligraphiés en lettres d’or arabes, les noms d’Allah, de Mahomet et des quatre premiers califes.
Ils sont visibles depuis les différentes parties de la basilique.
Vue depuis la loge des impératrices byzantines située sur la galerie supérieure ouest, au-dessus du narthex.
En face, se trouvent le choeur, chrétien, ainsi que le minbar et le mihrab, islamiques.
(On ne peut pas voir la loge du sultan qui se trouve à gauche sous des échafaudages au moment de notre visite)
Vue, depuis la tribune nord, sur la tribune sud
Vue depuis l'abside
Au plafond, on aperçoit une demi-coupole* (une seconde joue le même rôle de l’autre côté) qui épaule la coupole centrale (ci-dessous).
* Chaque demi-coupole est flanquée à son tour de chaque côté par des voûtements en cascade. Tout cet ensemble donne cette impression de légèreté à la nef malgré ses dimensions extraordinaires : 77 m x 71 m (surtout pour l’époque).
Cette dernière a une hauteur de 55,60 m par rapport au sol. Son diamètre est de 31,87 m dans la direction nord-sud et de 30,86 m dans la direction est-ouest. Elle est entourée de 40 fenêtres cintrées. Elle représente le ciel, royaume de Dieu.
La coupole subit plusieurs fois des dommages au cours des siècles. Deux sont plus importants que les autres : en 558, un effondrement partiel du dôme provoqué par un tremblement de terre entraine la restauration de la coupole, puis, en 989, à la suite d’un nouveau séisme, dôme et coupole sont entièrement reconstruits.
Dans l’absidiole (petite chapelle en hémicycle. Ici, dans le prolongement de l’abside), des représentations symboliques des deux religions coexistent.
On trouve sur la conque absidale (partie circulaire terminant la grande nef d'une église) une mosaïque chrétienne de la Vierge et l’enfant, dite de la Theotokos (“mère de dieu” ou, “qui a enfanté dieu”), inaugurée le jour de Pâques 867.
Il y a également le mirhab, islamique, du XIXe siècle, indiquant la direction de La Mecque. Il est décentré par rapport à l’axe de la basilique orienté vers Jérusalem (au sud-est) et a remplacé le grand autel qui était dans le choeur.
Dans l’abside s’élève le minbar du haut duquel le khatib (prédicateur) prêche lors de la prière du vendredi.
Il remonte à la période du sultan Murad III (1574-1595).
Au sud-est de la nef centrale, au niveau du minbar, se situe l’omphalos*(omphalion en anglais), l'emplacement où a lieu la cérémonie de couronnement des empereurs byzantins.
* Ce mot grec signifie “nombril”. Dans la Grèce antique, c’est une pierre sacrée présentée dans la fosse oraculaire du temple de Delphes, où parle l'oracle d'Apollon, qui symbolise le nombril terrestre, l’origine du monde.
Ce pavement en opus sectile* est composé de grandes pièces de marbre de différentes couleurs dont 32 rotae (Latin : roue, pièce circulaire) en porphyre rouge et vert, en granit vert et rose, ou encore, en pierre verte de Thessalie.
* Technique de mosaÏque constituée par la juxtaposition de fragment de pierre colorées, taillées sur mesure, qui s’emboîtent les unes avec les autres, comme une marqueterie, pour former des motifs géométriques ou figuratifs.
On peut admirer également dans la travée latérale (le bas-côté) sud de la nef, la porte et les grilles, en bronze, de la bibliothèque de Mahmud Ier construite en 1739 lors de la restauration de l’édifice.
La nef centrale est séparée des bas-côtés par des colonnes de marbre vert (ici, dans la zone sud), d’une hauteur de 11 mètres, qui selon la légende proviennent du Temple de Diane d’Ephèse. En réalité, elles sont spécialement taillées pour Sainte-Sophie.
Au-dessus des travées latérales se trouvent les galeries supérieures auxquelles on accède par des rampes placées aux extrémités de la basilique.
Rampe nord-est
A l’étage, la Porte de marbre sépare la galerie ouest et la galerie sud dans laquelle se réunissaient les membres du patriarcat pour les grandes assemblées ecclésiastiques et où s’est tenu le synode de 1166.
C’est sur le mur ouest de cette dernière galerie que l’on peut voir la Mosaïque de la Deisis*, datant probablement de 1261, où Saint Jean-Baptiste et la Vierge Marie intercèdent auprès du Christ Pantocrator pour le salut de l'humanité lors du Jugement dernier, un thème fréquemment représenté dans l’art chrétien et plus particulièrement dans l’art byzantin.
* En grec, “deisis” veut dire “prière” ou “intercession”.
On peut apercevoir par les ouvertures sur l’extérieur de l’étage, la Mosquée Bleue...
... ainsi que l’enceinte où on peut visiter le mausolée du sultan Selim II (XVIe siècle) et les tombeaux de ses descendants (accessible par une entrée différente de celle de Sainte-Sophie et gratuit).
Précédemment : La Mosquée Bleue d’Istanbul
A suivre : Quartier d'Ortaköy, ISTANBUL
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LE TRIOMPHE DE LA MISERICORDE DU CHRIST SUR LE JUGEMENT (Introduction)
L’Eternel, le Dieu Tout-Puissant est un Dieu miséricordieux. Comme le souligne le psalmiste: «Il est bon avec tout le monde et a de la compassion pour tout ce qu'Il a créé.» (Psaumes 145:9). La miséricorde de Dieu fait référence à son amour bienveillant envers les hommes, aux soins et à la protection qu’Il procure à ceux qui sont dans le besoin, à sa patience et son pardon du péché. En d'autres termes, Dieu pourvoit aux besoins physiques des hommes, Il fait preuve de patience et de tolérance envers les pécheurs et Il accorde aussi le pardon des péchés à ceux qui croient en son Fils. Cela nous est révélé partout dans la Bible et dans notre vie de tous les jours. Psaumes 103:8-12 nous donne une description générale de la miséricorde de Dieu – il est écrit: «L'Éternel est miséricordieux et tendre, lent à se mettre en colère et plein d'amour constant. Il ne réprimande pas pour toujours; Il n'est pas en colère pour toujours. Il ne nous punit pas comme nous le méritons, Il ne nous récompense pas selon nos péchés et nos erreurs. Aussi haut que le ciel est au-dessus de la terre, si grand est son amour pour ceux qui L'honorent. Autant l'orient est éloigné de l'occident, autant Il éloigne de nous nos péchés.»
Nous avons un Dieu miséricordieux. Mais très souvent la conception que beaucoup de gens ont de Dieu lorsqu'ils lisent l'Ancien Testament c’est que Dieu est irascible, Il est un Dieu colérique qui punit. Pourquoi? Parce qu'ils ne savent pas qui est Dieu et aussi parce qu'ils ont une vision erronée de l’homme, ils ont plus d’égards pour l'homme. Ils n’ont pas une bonne compréhension de la sainteté de Dieu et ils sous-estiment la dépravation humaine et le péché. Parce qu'ils ont peu d’égards pour Dieu et plus d’égards pour l'homme, ils sont incapables d’admettre que si l’Eternel n'était pas un Dieu plein d’amour et miséricordieux, jamais aucune vie humaine ne serait épargnée. Nul n’ignore que c'est contre ce Dieu Saint que nos premiers parents ont péché dans le jardin d'Eden. Adam et Eve, ainsi que leurs descendants, c’est-à-dire toute la race humaine, méritent la damnation. Nous méritons tous l’enfer. Mais, ce jour-là, dans le jardin, l’Eternel a promis de nous racheter. Dieu est celui qui, sachant ce qui arriverait, envoya Joseph en Egypte préparer les lieux pour accueillir plus tard le peuple d’Israël et l’aider à échapper à la famine qui allait sévir sur la terre. C'est le Seigneur qui a conduit le peuple d'Israël hors d'Égypte, le sauvant des siècles d'esclavage. Dans le désert, les Israélites se sont rebellés contre Lui, mais sa miséricorde triompha. Ainsi déclare l’Eternel dans Jérémie 31:2-3, «Dans le désert, J'ai fait preuve de miséricorde envers ceux qui avaient échappé à la mort. Quand le peuple d'Israël avait soif du repos, Je Lui suis apparu de loin.» Pendant l'exode les Israélites ont péché contre le Seigneur à plusieurs reprises. Mais Il a retenu sa colère et ne les a pas punis pour leur infidélité.
L’Eternel ne se met pas en colère pour toujours. La Bible nous en donne une multitude de preuves. Lorsque nous lisons l'histoire du peuple d'Israël dans l'Ancien Testament, nous voyons que chaque fois que le Seigneur punissait les Israélites pour leur désobéissance, Il leur faisait par la suite preuve de miséricorde. Par exemple, nous lisons dans Juges 2:7, «Tant que Josué vécut, le peuple d'Israël servit l'Éternel, et après sa mort, il continua à le faire aussi longtemps que vécurent les chefs qui avaient eux-mêmes vu toutes les grandes choses que l'Éternel avait faites pour Israël. Verset 10-18: «Toute cette génération mourut elle aussi, et la génération suivante oublia l'Éternel et ce qu'Il avait fait pour Israël. Le peuple d'Israël pécha alors contre l'Éternel et commença à servir les Baals. Ils cessèrent d'adorer l'Éternel, le Dieu de leurs ancêtres, le Dieu qui les avait fait sortir d'Égypte, et ils se mirent à adorer d'autres dieux, les dieux des peuples qui les entouraient. Ils se prosternèrent devant eux et provoquèrent la colère de l'Éternel. Ils cessèrent d'adorer l'Éternel et se mirent à servir les Baals et les Astartes. Et ainsi l'Éternel devint furieux contre Israël et laissa les pillards les attaquer et les dérober. Il laissa les ennemis les subjuguer de tous les côtés, et les Israélites ne pouvaient plus se protéger. Chaque fois qu'ils allaient au combat, l'Éternel était contre eux, comme Il avait dit qu'Il le serait. Ils étaient dans une grande détresse. Alors l'Éternel donna aux Israélites des chefs qui les sauvèrent des pillards. Mais les Israélites ne prêtèrent aucune attention à leurs dirigeants. Israël était infidèle à l'Éternel et adorait d'autres dieux. Leurs pères avaient obéi aux commandements de l'Éternel, mais cette nouvelle génération cessa aussitôt de le faire. Chaque fois que l'Éternel donnait à Israël un chef, l'Éternel aidait ce chef et sauvait le peuple de ses ennemis aussi longtemps que ce chef vivait. L'Éternel avait pitié d'eux parce qu'ils gémissaient sous leur souffrance et oppression.»
Dans Esaïe 54:6-8 l’Eternel déclare, «Israël, tu es comme une jeune femme abandonnée par son mari et profondément affligée. Mais l’Eternel te rappelle à Lui et dit: ‘Pour un court moment Je t'ai quitté; avec un profond amour Je te ramènerai. Dans la colère, Je Me suis éloigné juste pour un instant, mais Je ferai preuve d’amour pour toujours.’ Ainsi dit l’Eternel qui te sauve.» Tout au long de l'histoire d'Israël, le Seigneur a fait preuve de miséricorde envers son peuple. Les rois d'Israël, en particulier ceux du royaume du nord, étaient pécheurs et rebelles. Ils n'adoraient pas l’Eternel leur Dieu, mais suivaient plutôt les pratiques païennes et adoraient de faux dieux, entraînant leur peuple dans le péché. Plusieurs fois, Dieu a puni les Israélites, mais jamais Il ne les a abandonnés. Il détruisit leurs villes, les envoya en exil plusieurs fois, et tua certains d'entre eux par des fléaux lorsqu'ils se détournaient de Lui. Mais jamais Il ne les réprimanda pour toujours. Il ramenait toujours les exilés et les aidait à se réinstaller sur leur terre, la terre qu'Il leur avait donnée. Par exemple, au temps d'Isaïe, le Seigneur a promis de libérer le peuple de Juda qui, à cause de son péché et de sa désobéissance au Dieu Saint, était en exile à Babylone. Ces Judéens étaient accablés et sans espoir, mais le Seigneur promit de les ramener chez eux à Jérusalem, pour commencer une nouvelle vie.
Ainsi parle le Seigneur, le Dieu Tout-Puissant à Israël: «De l'orient et de l'occident lointains, Je ramènerai ton peuple à la maison. Je dirai au nord de les laisser partir et au sud de ne pas les retenir. Laissez mon peuple revenir des pays lointains, de toutes les parties du monde. Ils sont mon propre peuple, Je les ai créés pour M'apporter la gloire.» (Esaïe 43:5-7). Et quand les israélites étaient de retour à Jérusalem, Dieu les rassura et leur promit de les aider à reconstruire la ville. Ainsi déclare le Seigneur dans Esaïe 60:10, «Des étrangers reconstruiront vos murs, et leurs rois vous serviront. Dans ma colère, Je vous ai puni, mais maintenant Je vais vous montrer ma faveur et ma miséricorde.» La Bible nous relate d'innombrables faits qui révèlent la miséricorde de Dieu envers son peuple. Pendant son ministère sur terre, notre Seigneur Jésus-Christ a guéri les gens de toutes sortes de maladies, les gens qui étaient sous l’emprise des démons; Il a donné la vue aux aveugles, les sourds pouvaient entendre. Le Seigneur a ressuscité les morts et nourri des foules, et la liste continue. Les miracles accomplis par notre Seigneur étaient si nombreux que, comme le souligne l'Apôtre Jean: «S'ils étaient tous notés un par un, je suppose que le monde entier ne pourrait pas contenir les livres qui seraient écrits.» (Jean 21:25). Le cœur de Jésus était toujours rempli de compassion pour les gens, et donc partout où Il allait, Il guérissait tous les malades qui sollicitaient son aide. (cf. Marc 6:56)
Dieu se soucie toujours de notre bien-être physique: Il nous guérit le corps lorsque nous sommes malades, nous nourrit lorsque nous avons faim et nous protège contre les attaques de l'ennemi. Cependant, la plus grande manifestation de la miséricorde de Dieu est sa patience envers nous et son pardon du péché. Et c'est ce sur quoi je vais porter l’attention dans ce texte. Car il est vrai que la maladie, la famine et les blessures peuvent affaiblir le corps et le détruire. Mais aucune de ces afflictions n'affecte l'âme, ni ne sépare l'homme de Dieu, ni ne peut envoyer quelqu'un en enfer. Ce qui détruit l'âme, ce qui sépare l'homme de Dieu et l'envoie en enfer, c'est le péché. Le péché est une transgression de la volonté et des commandements de Dieu. Une telle violation est un péché contre Dieu et est passible de mort. Ceci dit, quiconque est coupable de péché mérite la mort. Le péché est la menace la plus dangereuse à laquelle l'homme est confronté au quotidien et durant toute sa vie sur terre. C'est quelque chose d'inhérent à sa nature. Car le cœur de l'homme est le siège du péché. Aucun être humain né d'un homme et d'une femme n'y échappe: nous avons tous été conçus dans le péché, nous sommes tous coupables devant Dieu et nous méritons tous la mort. Mais quand le Seigneur Tout-Puissant s’occupe de nos péchés, Il est si miséricordieux qu'Il annule notre châtiment, en ôtant de nous ce qui nous éloigne de sa gloire et condamne nos âmes à la géhenne, c’est-à-dire l’enfer. Comme le dit Psaumes 103:11-12, «Il ne nous punit pas comme nous le méritons, Il ne nous récompense pas selon nos péchés et nos iniquités. Autant l'orient est éloigné de l'occident, autant Il éloigne de nous nos péchés.» Le péché est destructeur: ça pollue l'âme et la condamne à mort. Le péché sépare l'homme de son Créateur et le rend ennemi de Dieu.
Pour comprendre l'importance de la miséricorde de Dieu, nous devons d'abord reconnaître qui Dieu est et ce que nous sommes. L’Eternel est un Dieu saint, Il hait le péché, Il hait ceux qui font le mal. Mais les hommes sont intrinsèquement mauvais. Comme le dit la Bible: «Dieu a fait les hommes justes, mais ils ont inventé de nombreux détours.» (Ecclésiaste 7:29). Nous avons une tendance naturelle à pécher, nous aimons faire ce qui est mauvais. Naturellement, nous ne cherchons pas à plaire à Dieu, mais faisons plutôt exactement les choses que Dieu notre Créateur déteste et interdit. Cette incompatibilité entre le caractère de Dieu et celui des hommes soulève des questions telles que: ‘Comment le Dieu Saint peut-Il supporter les hommes méchants et rebelles? Comment les hommes enclins à la méchanceté et au péché peuvent-ils avoir une relation harmonieuse et intime avec le Dieu Saint? Comment les pécheurs peuvent-ils être justes devant le Dieu Saint dont les yeux sont trop saints pour regarder le mal?
Le péché est entré dans le monde par un seul homme et s'est propagé à toute la race humaine. «Comme le disent les Écritures: ‘Il n'y a personne de juste, personne de sage ou qui adore Dieu. Tous se sont détournés de Dieu; tous ont péché; personne ne fait ce qui est juste, pas un seul. Leurs paroles sont pleines de ruse mortelle; de méchants mensonges sortent de leurs langues, et des menaces dangereuses, tel le venin du serpent, sortent de leurs lèvres; leur discours est rempli de malédictions amères. Ils sont prompts à blesser et à tuer, ils laissent la ruine et la destruction partout où ils vont. Ils n'ont pas connu le chemin de la paix et n'ont pas appris à révérer Dieu.’» (Romains 3:10-18). Mais «Mes pensées, dit l’Eternel, ne sont pas comme les vôtres et mes voies sont différentes des vôtres. Autant les cieux sont au-dessus de la terre, autant mes voies et mes pensées sont au-dessus des vôtres.’» (Ésaïe 55:8-9). Alors, comment un Dieu si parfait et saint peut-Il supporter la dépravation humaine et le péché? Nos pensées sont mauvaises, nos voies sont injustes et immorales. Nous avons tous été conçus dans le péché et dans le péché nous vivons. Mais les voies de l’Eternel sont justes, ses pensées sont très profondes, précieuses et merveilleuses. Malgré notre méchanceté et infidélité, Dieu ne change jamais ses voies. Ses actions sont toujours justes et ses plans sont toujours bons et dignes de confiance. Et ainsi dit le Seigneur dans Jérémie 29:11, «Je connais les pensées que J’ai envers vous, pensées de paix et non de mal, afin de vous donner un avenir et une espérance.» Mais le péché est ancré en nous, c’est ancré au plus profond de nos cœurs. Le tout premier péché, celui qu’a commis Adam a infesté nos vaisseaux sanguins; cela nous a séparés de Dieu et a condamné à mort tout être humain.
Quand Adam et Eve ont désobéi à Dieu et ont mangé le fruit de l'arbre qui donne la connaissance du bien et du mal, en punition de leur péché, le Seigneur a dit à Adam: «Tu gagneras ton pain à la sueur de ton front, jusqu'à ce que tu retournes dans le sol, d'où tu as été pris. Car tu es poussière et tu retourneras à la poussière.» (Genèse 3:19). Le Seigneur prononça ainsi la peine capitale contre Adam et tous ses descendants, c'est-à-dire toute la race humaine. Par conséquent, les gens de toutes les générations meurent à cause du jugement prononcé par Dieu, à la suite du péché de nos premiers parents. Mais la condamnation n'était pas le seul résultat du péché d'Adam – le péché a permis que la miséricorde de Dieu nous soit révélée. La condamnation vint avec la promesse faite par l’Eternel de racheter son peuple à travers la progéniture d'Ève. Car ainsi déclare le Seigneur au Serpent: «Je vais provoquer la haine entre toi et la femme; sa progéniture et la tienne seront toujours des ennemis. Sa progéniture t'écrasera la tête et tu mordras le talon de sa progéniture.» (Genèse 3:15).
La solution à la dépravation humaine, la réponse à la question ‘comment les pécheurs peuvent-ils être justes devant Dieu’ est venue de Dieu Lui-même. C'est Dieu Lui-même qui fournit le moyen de réconcilier les pécheurs avec Lui-même. C'est Dieu qui justifie les méchants et les traite comme des justes. Et la provision de Dieu n'est pas le résultat de ce que nous avons fait nous-mêmes, mais plutôt le résultat de sa miséricorde. Dans sa miséricorde, Dieu a élaboré le plan de rédemption pour Adam et ses descendants. Dieu a fait la promesse qu'à travers la progéniture d'Ève, Il détruira le mal dans le monde, Il fera la paix avec les pécheurs. Et c'est par ce descendant, la progéniture d'Ève, la descendance du roi David, le Fils de Dieu, que la miséricorde de Dieu nous est révélée. Car Il a été offert par Dieu comme sacrifice de propitiation pour nos péchés. De la miséricorde de Dieu découle l'opportunité pour nous d’être réconciliés avec notre Créateur. Cette miséricorde nous est pleinement révélée en la personne du Fils de Dieu, notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ.
Dans notre rébellion contre Dieu, nous étions morts dans nos transgressions, esclaves du péché et séparés de la gloire de Dieu. Nous étions ennemis de Dieu, nous étions aveugles et nus, et condamnés à la destruction. Mais dans sa miséricorde, Dieu le Père a envoyé son Fils dans le monde pour nous réconcilier avec Lui, pour nous purifier de nos impuretés, pour nous sortir des ténèbres pour sa lumière. Dieu a envoyé son Fils pour nous libérer de notre captivité, car nous étions retenus prisonniers par le péché et la mort. Le Fils miséricordieux de Dieu est venu au monde avec humilité et a volontairement offert son corps pour porter tous nos lourds fardeaux. Le Christ est venu offrir du repos à toute personne qui désire se repentir et se détourner de ses péchés. Il est venu pour sauver les pécheurs, pour ôter de leur dos le lourd fardeau du péché et de la culpabilité. Notre Seigneur Jésus-Christ est le moyen par lequel les péchés sont pardonnés. Il est la source de la miséricorde de Dieu, Il est la source de la nouvelle vie promise par Dieu le Père. Ce n'est qu'en Lui que nous pouvons trouver le pardon, ce n'est qu'en Lui que nous pouvons trouver le repos. Et ainsi dit le Seigneur dans Matthieu 11:28-30, «Venez à Moi, vous tous qui êtes fatigués de porter de lourdes charges, et Je vous donnerai du repos. Prenez mon joug et mettez-le sur vous, et apprenez de Moi, parce que Je suis doux et humble d'esprit; et vous trouverez le repos. Car le joug que Je vous donnerai est facile, et le fardeau que Je mettrai sur vous est léger.»
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