#à ta santé madame
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Printemps 1921 - Champs-les-Sims
2/10
Elle passe presque tout son temps avec Adelphe par la même occasion. J'avais peur qu'elle ne le gêne, mais il m'a assuré qu'elle était au contraire une élève aussi sérieuse qu'indispensable. Quelque part, il est touchant de voir cet héritage se perpétuer à son travers. D'ailleurs, savez vous que cette correspondance entre les familles de nos époux dure depuis plus de cent ans ? J'ai bien du mal à me le figurer.
Cléo est aux anges depuis qu'un mensuel a accepté de publier une de ses nouvelles. Elle ne m'en a pas vraiment parlé avant d'avoir reçu sa réponse, et depuis, elle a exigé que tout le monde lise son texte. Il est très bon, mais après tout je suis sa mère, donc je n'ai pas un avis très objectif. Elle est plus que jamais décidée à devenir "femme de lettres" (ce sont ses mots) et s'imagine déjà en train de fumer dans de grands salons parisiens en écoutant de la musique américaine (ce sont encore ses mots). Notre Sélène est plus discrète, mais comme promis nous lui avons trouvé un professeur de tennis. Un monsieur portugais, Silvio Bragança, bien sous tous rapports, qui vient de s'installer à Séraincourt. Il vient en train trois fois pas semaines pour lui enseigner, sous le regarde vigilant de Madame Eugénie bien entendu. Il a gagné plusieurs grands tournois quand il était plus jeune et il se consacre désormais à enseigner son art.
Transcription :
Arsinoé « Alors, par quoi dois-je commencer ? »
Adelphe « Je ne sais pas vraiment, je me disais que tu pourrais observer mon travail et celui des ouvriers pour commencer. Je ne suis pas professeur après tout. »
Arsinoé « D’accord. Il faudra aller visiter les vignes ? »
Adelphe « Bien sûr. Je te montrerai nos variétés, il faudra apprendre à les reconnaître et à apprendre à les tailler, tu commenceras comme vigneronne en somme. Quoi que… je ne sais pas si ce sera encore pertinent longtemps. »
Arsinoé « Et pourquoi ? »
Adelphe « Nous avons de plus en plus de machines et les ouvriers font déjà la majeure partie du travail. Je ne sais pas si toi, d’ici quelques années, tu descendras encore aux vignes pendant la vendange. Étant donné notre modèle de production, tu auras bien d’autres choses à faire. »
Arsinoé « Mais vous ne disiez pas qu’il est important qu’un chef soit compétent pour avoir légitimité à organiser ses troupes ? »
Adelphe « J’ai dit cela moi ? Peut-être bien… Je le pense, mais l’objectif est de rester dans la course et garder une longueur d’avance sur la concurrence. C’est en autre pour cela que nous ne faisons plus de foulage traditionnel. »
Arsinoé « Vous voulez dire qu’il faut sans doute que je connaisse mieux les machines que l’agriculture en elle-même. »
Adelphe « Exact. Je passe moi-même bien plus de temps à faire de la mécanique et de la paperasse qu’autrefois. Peut-être serait-il opportun que je t’enseigne en premier lieu la comptabilité en définitive... »
Arsinoé « Je peux tout apprendre, tout ce que vous jugerez nécessaire. Et je pense que vous pourrez m’enseigner la pratique aux vendanges. »
Adelphe « Savais-tu qu’autrefois, toutes les femmes de la famille faisaient les vendanges ? »
Arsinoé « Vraiment ? Même Grand-Mère ? »
Adelphe « Ah non. Elle s’était la seule exception. Ainsi que ma tante Lucrèce, car elle avait une santé fragile. Mais mes autres tantes s’y sont mises, ainsi que ma mère, et tes propres tantes, même si c’était occasionnel. »
Arsinoé « Alors pourquoi arrêter ? Vous en parlez comme d’une sorte de tradition. »
Adelphe « Ton grand-père n’aimait pas vraiment cela. Il avait sa fierté, il préférais payer des saisonniers. Mais il ne pouvait rien refuser à ta grand-mère. Quand elle est tombée malade, il est devenu beaucoup plus sévère et s’en était fini. »
Arsinoé « J’aurai bien aimé la connaître. Comment était-elle ? »
Adelphe « C’était une femme incroyablement douce et gentille. Elle m’a élevé comme son propre fils. Je pense qu’elle aurait adoré te connaître, toi ainsi que tous ses petit-enfants. »
Arsinoé « J’imagine. Et si nous allions tous aux vendanges cet automne ? Cléo risque de rouspéter, mais si tout le monde y va, elle suivra. »
Adelphe « C’est une bonne idée. Nous pourrions faire venir tes cousines aussi, elles seraient ravies. »
Arsinoé « Alexandre viendrait ? Je sais que c’est compliqué entre vous. »
Adelphe « Comment tu… peu importe. Je n’en sais rien. Il accepte de me parler mais si la proposition vient de moi je ne sais absolument pas comment il réagira. »
Arsinoé « De toute façon, c’est moi qui m’occuperai d’organiser tout cela. C’est mon rôle après tout. Oh, et Oncle Adelphe ! J’ai oublié de vous dire que je me suis beaucoup entraîné à taper à la machine. Selon Maman, je suis une très bonne dactylographe. »
Adelphe « Merveilleux. Pour tout t’avouer, je n’ai jamais été doué avec cette machine infernale. Mais tu es sur de vouloir tout organiser ? Absolument tout ? »
Arsinoé « Bien entendu. De toute façon vous allez me montrer comment faire. »
Adelphe « Encore une fois, quel enthousiasme ! Tu es bien consciente que tu n’as rien à me prouver, n’est-ce pas ? »
Arsinoé « J’ai tout à vous prouver mon Oncle ! »
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20 septembre : journée mondiale de la prostate
Aujourd'hui, lundi 20 septembre, nous vivons une de ces journées qui décomplexent notre sexualité. Le thème est le cul-cul de ces messieurs, si précieux et renfrogné, qui doit accueillir l’idée d’être visité à des fins médicales et des effets effervescents. C’est la Journée Mondiale de la Prostate. Ce sera un doigt ou autre chose, n’ayez pas peur, Monsieur… Plaisirs joyeux vs tabou C’est une zone érogène objective. Loin d’un quelconque fétichisme. Cher homme qui croit tout savoir, apprenez que vous pouvez aimer être dominé. Ce n’est pas que pour les filles. À celui qui n’y croit pas, prend cette idée et met là au fond de ta tête : il y a d’autres moyens d’être heureux. Profitez-en, plutôt que faire les bonshommes avec vos coiffures de métrosexuels. Ton mari est trop dur pour imaginer que quelque chose puisse rentrer ? Alors ce n’est qu’un retardataire qui distribue les rôles avec la sagesse d’un chef de rayon de grande surface. Caché derrière un orgueil imbécile, il cache maladroitement sa honte de pouvoir s’aimer. Encore 21 ans d’analyse, pas moins. J’invite donc à s’habiller d’un plug pour homme, sans peur et sans reproche. Le porter et le déclencher comme ça, par moments, du bout de sa télécommande. Le laisser à sa place, accolé au point P (pas les matériaux, bien sûr). Et puis ce sera au tour de Madame de créer des effets de surprises, des vibrations inattendues, inappropriées, excitantes et jouissives. Allez hop, journée décomplexée ! Jouissance comme nouvelle virilité Avoir l’intérieur qui vibre, les nerfs qui se réveillent et se détendent, les hormones qui montent, la sueur qui perle… et une tache sur le slip. Ça c’est sexy. Un mec qui décharge, ça nous excite. La virilité ne s’arrête pas aux fessées paniquées. La prostate est aussi virile que le reste. La douleur n’est pas une information que la force doit combattre avec fermeté sourde. Au contraire. C’est ici la marque d’une certaine virginité, la tension d’un courage intérieur. La douleur est une crispation temporaire qui préfigure les joies augmentées. Le massage de la prostate se fait avec douceur. C’est le massage le plus amusant, celui qui nécessite le moins de talent, du moins au début. Il suffit de s’y exercer, de se sentir, et de vouloir ce sentir. Plutôt que de chercher une nouvelle série sur Netflix ce soir, le 20 septembre sera le jour pour découvrir le plaisir d’un massage profond, tendre et salutaire. A lire également : Journée internationale du lupus, cette maladie méconnue Lutter contre le cancer Un massage de la prostate est un moyen pour mieux connaître l’inconnu intérieur du corps, particulièrement du corps masculin. Prendre du plaisir à se faire du bien. Toucher sa prostate, comme l’on nous masse les seins. Parce que c’est bon, parce que c’est un diagnostic utile. Un doigt ou un plug, comme un geste intelligent contre le premier cancer masculin en France (devant celui des poumons, parce qu’ils fument aussi). Avoir un derrière opérationnel et utilisé aide à se prémunir du cancer qui prend de vitesse la lente vieillesse qui régit la longue beauté du porteur de vit. Alors, dans un prétexte soucieux de la bonne santé de tous, pendant qui vous pelote la poitrine avec passion, explorez-le avec au moins autant de cœur à l’ouvrage. Lorsque la visite médicale touchera à sa fin, vous aurez sans doute déjà échangé vos microbes fluviaux. Belle soirée ! Par Bénédicte, qui parle de tout Read the full article
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Dieu ne veut pas que tu passes ta période de célibat dans la tristesse. Ne donne pas l’air d’être la personne la plus malheureuse sur terre. Mais apprends à Le remercier pour tous Ses bienfaits dans ta vie. Pourquoi garderais-tu tes yeux seulement sur ce que tu n’as pas encore alors que tu bénéficies déjà de plusieurs grâces de Dieu dans ta vie ?
Ce n’est pas toujours facile, c’est vrai, mais cultive une attitude de reconnaissance constante à l’égard de Dieu. Rends grâce pour ta santé, car certains sont malades et donneraient tout pour être à ta place. Rends grâce pour la présence de Dieu dans ta vie, car plusieurs sont morts sans Le connaître et sont condamnés pour l’éternité.
Il y a mille et une raisons pour lesquelles tu devrais rendre grâce à Dieu. Si tu te détournais un instant du mariage qui n’arrive pas encore et tu te mettais à compter les bienfaits de Dieu dans ta vie, tu verrais qu’ils sont innombrables. Cesse d’être dans la lamentation et la dépression, tu peux être heureuse et joyeuse tout en attendant ton mariage, et c’est cela la volonté de Dieu pour toi !
Madame Dédé Kanti
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Voici un autre bout de Moments oubliés. Nath est si beau dans son costume de futur marié que ça m'a donné envie d'écrire ce petit texte qui me trotte dans la tête depuis un moment.
Merci d'avance à celles qui me liront. Si vous pouvez me laisser un petit message pour me livrer votre ressenti ça serait génial car j'ai bientôt fini ces Moments oubliés et ça sera ma dernière histoire donc ça compte pas mal pour moi.
Bonne lecture!
Moments oubliés (suite)
Je regarde l'horloge et le constat ne change pas. Ma sœur est en retard. Je prends mon téléphone pour lui envoyer un message mais c'est à ce moment-la que la sonnerie de la porte de l'appartement retentit. Je vais ouvrir et elle me sourit avant de me prendre dans ses bras.
- Bonjour Ambre, toujours à l'heure à ce que je vois...
- Bonjour mon adorable frère qui remarque ce genre de choses immédiatement au lieu de me saluer chaleureusement après tant de temps sans se voir...
Je la regarde et j'ai envie de lui ébouriffer les cheveux. Elle devine mes pensées et fait un pas en arrière.
- Ah non Nath, pas touche à ma coiffure!
Je lève les yeux au ciel. Mais je sais bien que son apparence compte plus que tout pour elle, surtout depuis que sa carrière professionnelle dans le mannequinat se déroule bien. Je prends un moment pour l'observer. Bien coiffée et maquillée, vêtements tirés à quatre épingles... mais surtout...
- Tu as l'air en forme.
- Tu t'inquiètes toujours pour ma santé, n'est-ce pas?
- ...
- Eh bien tu peux être rassuré. J'ai même fait une prise de sang la semaine dernière et je vais très bien. A moins que tu ne préfères lancer une enquête sur moi...
Je suis intérieurement soulagé. Elle voyage beaucoup et on se donne peu de nouvelles. Je n'ai donc que rarement l'occasion de lui demander comment va sa santé. Elle croise les bras sur sa poitrine et fronce les sourcils.
- J'imagine que tu ne regardes même pas les photos que je fais pour certains magazines ?
- Huummm Ambre... tu fais surtout des photos pour de la lingerie alors j'ai pas tellement envie de voir ça...
- Ha! Idiot, je ne passe pas mon temps en petite tenue. Il y a différents styles de lingeries. Et certains magasines demandent de très belles photos.
Devant mon air blasé, elle secoue la tête. Passons à autre chose.
- Tu viens prendre un thé ? J'ai acheté celui dont tu m'as parlé.
- Ah ça fait plaisir de voir que tu m'écoutes de temps en temps.
Nous voilà vite installés devant nos thés. Je prends un autre petit instant pour l'observer pendant qu'elle caresse Blanche. Elle me fait penser à notre mère. Je dirais même qu'elle lui ressemble de plus en plus. Mais... je ne peux m'empêcher de sourire en réalisant que je la trouve plus... épanouie... Je suis vraiment soulagé que la ressemblance s'arrête à certains traits physiques. J'espère qu'elle ne sera jamais aigrie comme notre mère.
Blanche finit par s'en aller et Ambre se tourne vers moi.
- Tu as bonne mine toi aussi. Et comment va Su'?
- Elle aurait aimé être là mais elle recrute justement une nouvelle serveuse parce qu'elle a de plus en plus de travail et... on a aussi besoin de temps pour nous.
- Je suis contente que ça se passe bien pour vous. Alors...
Devant mon mutisme, elle soupire.
- Nath, j'ai bien compris par tes nombreux messages la semaine dernière que tu avais quelque chose d'important à me dire. Je me suis libérée rapidement pour ça. Ça n'a pas l'air d'être une mauvaise nouvelle alors j'attends que tu me dises de quoi il s'agit...
Elle n'a pas toujours été perspicace à mon sujet mais elle s'est améliorée avec le temps. Et comme je n'ai pas envie de tourner autour du pot...
- Je vais me marier l'an prochain. J'ai donc pensé que je devais te prévenir aussi vite que possible pour que tu me réserves une date dans ton emploi du temps bien rempli.
Elle ne bouge pas et me regarde fixement. Une seconde plus tard, sa tasse de thé manque de tomber alors qu'elle me saute dessus en criant.
- Mon petit frère va se marier !!!! Je...
- Tu quoi?
Elle me regarde, un peu gênée.
- Disons que j'avais des doutes sur ton envie de te marier un jour.
- Je ne peux pas te jeter la pierre à ce sujet, le mariage a longtemps fait partie des concepts qui ne me disaient rien. Et puis... c'est venu naturellement alors... pourquoi pas?
- Je suis si heureuse! Bon... je vais t'emmener faire les boutiques. Et je vais contacter quelques personnes qui ont des boutiques à l'étranger... j'ai travaillé avec des gens qui...
- Du calme, pas la peine d'appeler toute l'industrie du mariage !
Elle me regarde, sévère. J'ai compris, madame n'acceptera pas que son frère se marie avec un costume trouvé dans la boutique du coin.
- Nathaniel... j'ai très envie de t'apporter mon aide.
- Tu as surtout envie de me surveiller parce qu'il paraît que mon sens de l'habillement a toujours été questionnable...
Elle pince ses lèvres et finit par avoir un sourire en coin.
- Il est vrai que tu n'es pas particulièrement doué côté fringues. Mais là c'est différent. Mon petit frère se marie et j'ai envie que tu aies un costume qui te correspond. Et aussi pour que tu sois magnifique sur les photos.
Je secoue la tête, amusé. Elle se met à fouiller dans son téléphone.
- J'ai aussi de très bons contacts pour des robes de mariées...
- Su' a déjà des tonnes d'adresses à voir mais j'imagine que quelques unes en plus ne feront pas de mal.
Après une petite heure à parler tenues de mariage, ou plutôt à écouter Ambre parler de tenues qu'elle a vues de par le monde, elle finit par poser son téléphone. Son ton change et je sens qu'elle va aborder un sujet délicat.
- J'ai hâte de me trouver une superbe tenue. Il faudra voir si Su' a un code couleurs en tête pour sa famille et... Nath... tu comptes le dire aux...?
- Non.
Je ne lui ai pas laissé le temps de finir sa phrase. J'aurais même pu lui écrire une grande pancarte avec un gros NON marqué dessus avant même qu'elle ouvre la bouche.
Elle se mord la lèvre et cherche ses mots, sans parvenir à les trouver.
- Ambre, ma famille c'est toi. Je n'ai besoin de personne d'autre. Et je vais même aller plus loin. Je vais très bien en pensant à mon mariage sans nos parents. J'ai beaucoup travaillé sur mes sentiments à leur égard et... je n'ai plus cette colère aveuglante. Mais je suis arrivé à la conclusion que je n'avais pas envie de leur pardonner leurs erreurs. Et je n'ai pas envie qu'ils fassent partie de ma vie. Nous sommes assez grands pour savoir ce que l'on veut, qui l'ont veut avoir autour de soi. On me répète sans arrêt qu'on ne doit inviter à son mariage que les personnes que l'on veut vraiment voir. Se forcer à inviter des inconnus ou des membres de la famille lointaine n'est jamais une bonne idée. Je sais que tu trimballes dans ta tête tes rêves de gosse où nous sommes une gentille petite famille. Mais ma vision de la famille c'est ça; Toi. Et Su'. Et Blanche bien sûr.
Ambre sourit légèrement. Elle hoche la tête.
- Je comprends. Et tu as raison. Ce jour-là doit être fêté avec les personnes que tu souhaites voir. Je reste en ville jusqu'à la fin de la semaine. Je vais te trouver un beau costume.
- Tu sais qu'on a le temps...
- Oui mais si tu craques sur une tenue maintenant, ça sera déjà ça en moins à prévoir ! Tu as une préférence de couleur? Je dois peut-être voir avec Su'...
- Elle m'a dit de choisir parce que je suis "magnifique dans n'importe quel costume" et que ça doit d'abord me plaire à moi.
- Compte sur moi et tu seras encore mieux que "magnifique" !
Je suis content de la voir si motivée. Je n'en attendais pas moins d'elle. Ça me fait aussi plaisir de savoir que je vais passer un peu de temps avec elle.
- Demain, RDV à 10h pour aller dans la ville voisine pour un premier repérage. Et une autre boutique se trouve à une heure de route mais on va y passer aussi.
Hum... bon je vais peut-être un peu regretter de passer du temps avec elle au final. Elle va être sans pitié avec moi pour trouver la tenue parfaite.
Les mois ont passé et j'ai dû un peu calmer ma sœur niveau achats. Je sais que c'est mignon d'un côté, elle se donne à fond pour mon mariage mais elle est limite à vouloir me trouver un costume cousu au fil d'or.
Nous voilà devant une énième boutique. Ambre affiche une moue boudeuse.
- Nath, je ne connais pas cette boutique. Certes, on y trouve quelques marques de qualité mais...
- Mais quoi? Leigh a donné cette adresse car il connaît une vendeuse qui lui a dit avoir eu un bel arrivage. Il a un peu vu leur collection et il pense que ça pourrait me correspondre.
Elle hausse les épaules et nous rentrons dans la boutique. L'humeur maussade de ma sœur disparaît quand elle voit certains costumes et elle se met à parler frénétiquement avec une vendeuse. J'ai l'impression qu'elle m'a oublié... bah, autant que j'aille faire un petit tour pour voir ce que je trouve.
J'ai du mal à me projeter dans une tenue. J'ai l'impression que tous ces costumes feraient l'affaire. Est-ce vraiment si important d'en essayer une centaine pour en choisir un ? J'ai bien entendu envie que ma future épouse me trouve parfait pour cette journée spéciale...
Un coup d'œil rapide vers Ambre m'indique qu'elle a jeté son dévolu sur un costume noir et un autre blanc. Ce n'est pas la première fois que ça arrive, elle a du mal à se decider sur laquelle de ces deux couleurs m'irait le mieux. J'imagine que le moment des essayages va bientôt commencer.
Juste avant de faire marche arrière, un bout de tissu bleu clair attire mon attention. Je m'approche du mannequin qui porte le costume et...
- Nath, qu'est-ce que tu fais?
- La même chose que toi, je regarde ce qu'il y a d'intéressant et je trouvais cette couleur pas mal du tout.
Ambre hausse les sourcils. J'aurais juré qu'elle aurait rigolé en me disant que, évidemment, j'ai choisi du bleu, qui est une couleur que j'apprécie. Mais après tout pourquoi pas?
- J'ai déjà essayé un costume bleu nuit. Tu m'as dit que c'était trop sombre et que ça n'allait pas avec mes cheveux ou je ne sais plus quoi. Ce bleu me plaît bien.
- C'est la première fois qu'une tenue a l'air de te plaire. Ça vaut le coup d'essayer !
Ni une ni deux, elle fond sur une vendeuse qui va me chercher un costume à essayer.
Je me retrouve dans la cabine d'essayage, devant le miroir, à me regarder en tentant de deviner si Su' apprécierait de me voir ainsi habillé. C'est beaucoup moins classique que du noir ou du blanc. J'essaie même d'imaginer ma future épouse à mes côtés dans une belle robe mais l'exercice s'avère compliqué car je n'ai pas trop d'imagination à ce sujet. Elle sera superbe sans aucun doute.
- Naaaath tu es prêt ? Je peux voir? Qu'est-ce qui te prend autant de temps?
Décidément, la patience n'est pas une histoire de famille. Je sors pour me faire inspecter sous toutes les coutures par ma jumelle. Son visage est neutre pendant toute la durée de son inspection, qui semble ne pas finir. Elle finit par hocher la tête et me lance un énorme sourire.
- Ça te va vraiment très bien! Je pense qu'on touche au but! Il nous faut des chaussures claires et tu seras parfait. En tout cas tu as bien choisi, ton mauvais goût vestimentaire a su rester au placard pour l'occasion!
- ... C'est un compliment, ça? Je devrais peut-être demander à Su' ce qu'elle en pense...
- Tu n'as pas envie de lui faire la surprise ?
Je me regarde à nouveau dans le miroir. Je dois bien avouer que cette tenue me plaît. Je me tourne vers la vendeuse.
- Je pense qu'on a trouvé ce qu'on cherchait.
- Une minute, papillon! On doit prendre tes mesures pour que ce soit à ta taille. Puis vérifier que tout est raccord niveau couleur de la tête aux pieds.
- Ambre, je dois rentrer chez moi bosser sur un dossier...
Les mains sur les hanches, elle me regarde, sérieuse. La vendeuse qui se tient à côté se retient de rire. Il va me falloir encore un peu de courage.
Je rentre à l'appartement et m'effondre sur le canapé du salon. Su' émerge de la chambre.
- Bonjour mon chéri! Oh... tu reviens du boulot? Tu as l'air crevé, je croyais que tu étais avec Ambre.
- J'étais en effet avec la fashion police qui me sert de sœur et elle m'a lessivé.
Elle rigole et vient s'asseoir à côté de moi, m'invitant à poser ma tête sur ses cuisses. Ses mains se glissent dans mes cheveux et enfin je me sens me relaxer.
- Alors, ça a été dur?
- Oui et non. Prendre des mesures de la tête aux pieds, c'est pas ce que je préfère. Mais j'ai choisi un costume. Je peux officiellement dire que je suis habillé pour notre mariage.
- Oh mais c'est super! Je peux savoir ce que tu as pris?
- Hum...
Elle explose de rire. Ses doigts se promènent toujours entre mes cheveux.
- Ne t'en fais pas mon chéri, j'ai hâte de te voir dans ton costume mais ça ne me dérange pas que tu gardes la surprise. J'ai déjà ma petite idée sur la question.
- Ah bon?
- Connaissant Ambre, elle aura essayé de te trouver un élégant costume noir ou à l'opposé blanc, d'une marque qu'elle juge digne de sa confiance. Mais moi je te vois plutôt choisir du bleu, vu que c'est la couleur que tu affectionnes le plus.
Ma tête surprise la fait sourire. Je ne devrais peut-être pas être si surpris, après toutes ces années ensemble, on se connaît bien donc l'entendre si proche de ce qui s'est passé est plutôt normal. Je lui souris à mon tour.
- Future Madame Carello, vous êtes définitivement parfaite pour moi. Nous devrions nous marier sans plus attendre.
- On vérifie les prochains vols pour Las Vegas et on se marie dans la foulée puis on loue une voiture pour longer la côte ouest avant de partir sur la route 66?
- Tentant. Enfin, jusqu'à ce que ma sœur nous retrouve pour nous faire la scène du siècle.
- MIAOU?
- Ah... Blanche n'est pas d'accord en plus...
Je finis par me lever du canapé et tend pour main à Su' pour qu'elle se lève à son tour.
- Il se fait tard, on va se cuisiner un petit dîner ?
- Avec plaisir!
- Et toi côté robe de mariée, tu en es où ?
Elle hausse les sourcils.
- Inspecteur, vous n'avez pas le droit de mener cette enquête. Je ne répondrai à aucune question.
- Je suis sûr que je peux te faire craquer.
Un petit sourire en coin, elle me lance un défi du regard. La soirée ne fait que commencer.
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L’ile de l’amour
Chapitre 9
Résumé : Qu’est ce qui se passe avec la santé de Rosie.
Avertissement : 18 ans et plus, Smut doux et amoureux (enfin!)
James était parti depuis longtemps quand Rosie revint à l’intérieur de la maison. Cette toute petite promenade et leur engueulade l’avait vider de ses maigres forces.
Elle s’installa sur le sofa du salon, pas question de rester encore dans cette chambre triste. Elle alluma la télé et s’endormit en un instant.
Elle se réveilla beaucoup plus tard, elle avait dû dormir tout l’après-midi. Il faisait sombre dans le salon, Marshall l’avait bordé avec sa couverture préférée. Sur la table basse devant elle reposait ses clés de voiture et une petite boîte. Rosie s’assit en baillant. Elle prit la boîte, c’était un téléphone tout neuf, le même modèle que le sien.
-Tu n’es pas prisonnière ici, tu es en sécurité. Si tu veux vraiment partir tu peux, lui dit Marshall en sortant de l’ombre du corridor. Il entra dans le salon, torse nu en survêtement. Il sortait de la douche, ses cheveux étaient encore humide.
Elle triture la boîte dans ses mains un instant. Marshall s’assit dans son fauteuil fétiche au bout du sofa de Rosie.
-Veux-tu que je parte? Dit-elle d’une petite voix.
Elle n’osa pas le regarder même s’il était à moins d’un mètre d’elle.
-Bien sur que non mais si c’est ce que tu veux, je vais comprendre.
Elle soupira.
-Je veux que mon homme me revienne, je veux que tout redevienne comme avant. C’est tout ce que je veux.
Marshall ne dit rien et soupira tristement. Il changea de poste de télé pendant qu’elle découvrait son nouveau téléphone. Pour une fois, il n’avait pas l’air pressé de sortir.
-Tu reste ici ce soir?
-Oui. Tu as faim? Dit-il en se levant. On a pas grand-chose à manger, constata-t-il en regardant dans les placards. Tu veux qu’on sorte manger? En ville?
Rosie était totalement sidérée. Il lui avait à peine parler aujourd’hui, James avait dû se fâcher contre lui pour qu’il passe du temps avec elle et maintenant il voulait l’emmener manger au restaurant? Elle se redressa plus dans les coussins.
-Qu’est ce qui se passe? Je ne comprends pas… Tu voulais à peine me parler ce midi… et maintenant tu me propose de manger au restau?
Marshall descendit les deux petites marches de la cuisine et la rejoignit. Il s’assit sur la petite table de salon devant elle, il regarda directement dans ses yeux.
-Est-ce qu’on peut juste prendre une pause ce soir et oublier tous ce qui se passe? J’ai faim et j’ai envie de manger avec toi. S’il te plaît.
Rosie n’en croyait pas ses oreilles.
-Quoi? Une pause?
Marshall hocha la tête.
-Une soirée comme avant… S’il te plaît… J’en ai besoin.
Ses yeux bleus triste l’imploraient.
-D’accord. Prenons une pause. J’ai besoin de me changer, j’ai l’air d’une sans-abri.
Marshall sourit pour la première fois depuis longtemps.
Elle enfila un haut simple mais plus mignon que son vieux pull trop grand. Elle dû se résoudre à garder ses leggings c’était trop douloureux d’essayer de porter autre chose.
Marshall ressortit de sa chambre en jeans et en chemise. Il avait prit le temps de se coiffer et se parfumer. Rosie le trouvait tellement beau. Elle le regarda comme si c’était leur premier rendez-vous. Il avait du s’entrainer beaucoup dernièrement, il lui semblait encore plus large et massif.
Rosie ne pu qu’attacher ses cheveux fade et mettre un peu de baume à lèvre. Le reste de ses affaires étaient dans son appartement.
-J’aimerais bien récupérer quelques affaires chez moi, dit-elle pendant qu’il mettait son blouson de jeans sur ses frêles épaules. Marshall lui ouvrit la porte d’entrée.
-Fais moi une liste, j’irais chercher ce que tu as besoin.
-Ce serait plus simple si j’y allais.
-Non pas question, tu ne remonte pas là-bas. Il la regarda dans les yeux, il ne pouvait être plus sérieux.
-D’accord je vais te faire une liste.
Elle descendait lentement les marches quand il la prit dans ses bras comme une mariée. Rosie émit un petit cri de surprise mais passa rapidement ses bras autour de son cou puissant. Pendant quelques petites secondes elle se lova le nez dans son cou. Il sentait tellement bon. Du coin de l’œil elle vit sa petite voiture garer derrière la Volvo noire de Molly.
-Tu l’as sortit! Dit-elle en souriant d’une oreille à l’autre.
-Tu veux qu’on la prenne? Lui demanda Marshall content de la voir sourire.
-Non ça va. Mes béquilles n’entre pas dedans.
Il la déposa doucement dans sa camionnette, Dieu qu’il sentait bon!
-Alors qu’est ce qui te ferait envie?
Marshall prit la route de Saint-Hélier.
-Beaucoup de chose, le problème est de savoir si tout vas rester à l’intérieur… Elle regarda dehors, Marshall grogna.
-Ça m’inquiète que tu sois toujours malade…
Rosie le regarda et posa la main sur sa cuisse tout naturellement.
-Mon amour, on a prit une pause des soucis pour ce soir, on en discutera demain.
Il lui jeta un coup d’œil puis regarda sa main et mit la sienne par-dessus.
-D’accord ma chérie. Il prit sa main et lui donna un baiser. Rosie frissonna au contact de ses lèvres sur sa peau. Italien ça te dit?
Elle hocha la tête en souriant.
-C’est parfait.
Ils passèrent une très agréable soirée à discuter de tout et de rien dans un petit restaurant Italien. Pour une fois la nausée semblait être disparue.
Sur le chemin du retour, c’est le jeune homme qui posa la main sur la cuisse de sa compagne. Rosie posa la main sur la sienne et la serra aussi fort qu’elle pu.
Dans la pénombre de la voiture, elle murmura :
-Je t’aime Marshall. Je t’aime de tout mon cœur…
Il pressa la cuisse doucement.
-Je t’aime aussi ma chérie ma toute petite Rosie.
Au moment de se coucher, Rosie hésita. Elle mourrait d’envie de se retrouver dans ses bras mais elle n’osait pas lui demander.
Dix minutes après s’être coucher, elle entendit cogner à sa porte.
-Oui?
Marshall passa la tête dans la porte.
-Ça te dérange si… je dors avec toi?
Le cœur de Rosie bondit de joie.
-Viens! Elle ouvrit les couvertures de son côté. Par contre, c’est bien possible que je t’empêche de dormir. Je dors très mal. Ma jambe me fait chier la nuit.
Il s’étendit près d’elle, avec pour tout vêtement son boxer.
-Je sais. Je t’écoute toute les nuits, j’entends chacun de tes gémissements, chacun de tes pleurs en espérant que tu finisse par me demander de venir te trouver.
Rosie soupira , l’orgueil l’en empêchait. Marshall était étendu comme elle sur le dos. D’habitude, ils dormaient en cuillère mais c’était impossible avec sa grosse atèle.
Rosie avait les yeux grand ouvert dans le noir, la chaleur de Marshall irradiait dans le lit. Elle avait le cœur qui battait la chamade comme une adolescente lors de sa première fois.
-J’aurais aimé que tu vienne me trouver mais…
-Je sais… Je suis un connard…
Rosie poussa un petit gémissement entre le rire et le sanglot.
Il se retourna vers elle en s’appuyant sur son coude et mit la main sur sa joue. Il l’embrassa doucement. Ses lèvres caressèrent les siennes en parfaite harmonie. Rosie darda le bout de sa langue contre la sienne. Elle soupira de bonheur. Marshall lui donna des baisers fiévreux dans le cou.
-Est-ce qu’on peux, je veux dire avec ta jambe.
Elle l’attira à elle le plus qu’elle pu et se lova dans ses bras puissant.
-Fais moi l’amour …
Il passa les mains sous son pyjama.
-Bon sang tu es toute petite…
Elle passa la main sur son caleçon.
-Et toi tu es immense!
Avec beaucoup de tendresse et de la patience, ils firent l’amour lentement, s’appréciant l’un l’autre, se caressant pour faire monter le plaisir tranquillement.
Marshall finit par lui retirer son attèle et embrassa sa cuisse blessée.
-Je vais prendre soin de toi maintenant, je vais t’aimer tellement fort que tu vas guérir très vite, dit-il en remontant le long de sa vulve.
Cette nuit là, Rosie dormit comme un bébé dans les bras de Marshall.
Au petit matin, Rosie se réveilla encore pelotonner contre son torse. Aussitôt qu’elle remua un peu, la nausée refit surface violemment.
-Ha non pas encore, dit-elle en se précipitant dans la salle de bain. Évidemment, cette course effrénée réveilla Marshall.
-Est-ce que ça va ma chérie? Dit-il au travers de la porte close. Un son de vomissement lui répondit. Elle ressortit de la salle de bain 20 minutes plus tard, toute pâle. Marshall était au téléphone.
-… Ça n’a aucun sens James, elle se vomit le corps tous les matins… Il doit bien y avoir une explication… Il n’est pas question que je perde une autre femme.
Il était en colère, Rosie l’entendait dans sa voix même si elle était dans sa chambre. Elle remit son attèle et le retrouva dans la cuisine.
-James s’en vient. Comment tu te sens?
-Mieux, dit-elle un peu amortie. James n’est pas médecin. Qu’est ce que tu veux qu’il fasse de plus.
Elle s’assit à la table.
-Il peut te faire une prise de sang sans que tu ai besoin de bouger d’ici. Tu veux un café.
Rosie hocha la tête, elle bu quelques gorgées sans dire un mot. Marshall s’assit avec elle.
-Ça va tu es encore toute pâle.
Une larme roula sur sa joue.
-La pause est fini…
-Quoi mais de quoi tu parles?
Rosie essuya ses yeux.
-Hier, on a prit une pause c’était merveilleux et maintenant c’est fini…
Elle cacha son visage dans ses mains.
Marshall quitta sa chaise et s’agenouilla devant elle.
-Rosie, ma chérie, s’il te plaît, arrête de pleurer. On va trouver ce qui se passe avec ta santé, le reste peut attendre mon amour…
On cogna en même temps à la porte d’entrée.
-Bonjour! Oups, j’arrive au mauvais moment?
James entrait avec sa mallette.
Rosie partie à la salle de bain en clopinant.
-Non ça va. Entre.
Elle passa de l’eau froide sur son visage. Elle revint dans la cuisine un peu plus sereine.
-Alors Madame Gagné, comment ça va ce matin? Tu as encore été malade?
Elle hocha la tête. Il sortit son matériel et prit sa pression. Il l’examina sous toute les coutures.
-Ta pression est un peu basse mais rien de grave. Il lui fit une prise de sang. En rangeant son matériel, il demanda à Marshall. Tu peux nous laisser un instant?
Le grand brun croisa ses bras musculeux sur son impressionnante poitrine.
-Non! Si quelques choses cloches avec ma femme je veux le savoir!
-Ta femme? S’exclama Rosie. Marshall avait l’air buté. Ça va, il peut rester.
-Très bien. James s’installa à la table de la cuisine. Tes dernières règles datent de quand?
Rosie fronça les sourcils.
-Je prends la pilule je ne peux pas être enceinte…. Marshall s’avança vers eux.
-Tu crois qu’elle est enceinte?
James hocha la tête. Rosie paniqua.
-Non je ne peux pas être enceinte non! Non pas question!
-À quand remonte tes dernières règles te souviens tu? Lui demanda Marshall à son tour. Au moins deux semaines avant que je parte à Londres non?
Rosie se leva et essaya de faire les cents pas avec ses béquilles.
-Je ne sais plus… Oui je crois que oui. Je ne peux pas être enceinte j’ai toujours pris la pilule et tout allait bien… Sauf peut-être quand on s’est chicaner là-dessus justement…
La jeune femme tremblait, Marshall avait pâlit appuyer sur le comptoir de la cuisine. James était toujours assis à la table de la cuisine, il sortit un test de grossesse de sa mallette.
-Est-ce que tu les prends encore depuis ton accident. Rosie secoua la tête. Marshall prit le test sur la table et le tendit à Rosie.
-Passe se test qu’on ai le cœur net.
La jeune femme secoua la tête et repoussa le test de la main.
-Non je ne suis pas enceinte!
Elle était au bord de la crise d’hystérie. Elle respirait rapidement, ses yeux étaient complètement affolés.
Les deux frères se regardèrent un instant.
-Oublions ça pour tout de suite. Je crois que prendre l’air, ça te ferait beaucoup de bien. Je t’ai emmené des vitamines à prendre tous les matins. Les prises de sang vont nous dire de toute façon ce qui se passe. Est-ce que ça te convient?
Rosie hocha la tête et sortit sur le patio.Elle regarda la mer au loin sans vraiment la voir. Elle revivait dans sa mémoire chaque fois qu’elle avait passé ces foutus test de grossesse. Elle se revoyait euphorique avec Jeff quand les petites lignes roses apparaissaient. Puis, trois fois, le petit être dans son ventre s’Était décroché à peine quelques semaines plus tard, sans explication. À bout de force, Rosie avait demandé à Jeff d’arrêter d’essayer. Rosie ne se sentait pas prête à faire face à de nouvelles déceptions, elle n’en avait pas parler à Marshall non plus. S’il fallait qu’elle perde cet enfant, il ne lui pardonnerait jamais. Elle descendit l’escalier et s’assit tant bien que mal dans l’herbes verte et contempla longtemps le lointain. Marshall vint s’asseoir près d’elle mais ne dit rien.
-J’ai déjà perdu 3 bébés, dit-elle sans préavis. J’avais à peine quelques semaines de fait.
Marshall accusa le coup en silence pendant quelques minutes.
-Tu ne me l’a jamais dis, lui dit-il d’une voix peinée. Tu m’as seulement dit que tu avais de la difficulté à tomber enceinte.
Elle s’étendit sur le dos dans l’herbe et regardait les nuages.
-Tu ne m’avais pas parlé de Louise non plus… C’est la même chose, je n’aime pas en parler.
Marshall lui jeta un coup d’œil noir.
-Ce n’est pas pareil.
-De toute façon, on n’en avait même pas discuté sérieusement d’avoir des enfants…
-On en à parler plein de fois! Pourquoi tu ne m’as pas dis que tu avais fait des fausses couches, ce n’est pas si grave…
Rosie s’assit brusquement.
-Pas si grave? Tout dépend de qui le vit, je n’ai pas pu prendre mes enfants dans mes bras et leur dire adieu…
Les larmes brûlaient ses paupières, Marshall se releva à son tour et posa la main sur la sienne.
-Je suis désolé, je ne voyais pas ça comme ça… Il y a peut-être une solution, une explication?
Rosie soupira.
-Non pas d’explications. J’ai passé une batterie de test. Selon le médecin ce sont des choses qui arrivent régulièrement.
Du pouce, il caressa doucement ses jointures.
-Je connais d’excellents médecins, si tu veux, je pourrais leur parler. Il faudrait peut-être commencer par faire ce test…
Rosie soupira et murmura.
-Je ne suis pas prête à être maman maintenant. J’avais prévu faire tellement de choses avant d’avoir des enfants. Je voulais visiter tout l’Europe, l’Italie, l’Espagne et même l’Allemagne. Je voulais me retrouver un travail dans une banque…
Marshall prit sa main dans les siennes et embrassa doucement ses doigts.
-On pourra faire toutes ses choses ensembles ma chérie…
-S’il y a encore un ensemble!
Marshall passa le bras autour de sa taille et mit la main sur son ventre plat.
-S’il y a vraiment mon petit là-dedans, je me fiche bien de savoir ce qui a pu se passer avec ce gars.
-Moi je veux savoir. Je veux savoir ce qui s’est passer avec Adam.
Elle sortit son téléphone et composa un numéro. Marshall gronda et s’étendit sur la pelouse les mains derrière la tête. Elle mit le haut parleur.
-Allo? Rosie! Comment ça va ? Je voulais t’appeler mais ta ligne était coupée.
Rosie roula des yeux vers Marshall.
-Oui, j’ai eu des ennuis de téléphones… ��a va plutôt bien. Elle résuma rapidement ce qui s’était passé avec sa jambe. Adam je me demandais … l’autre soir… J’ai comme un gros blanc… Je pense que j’ai trop bu.
-T’était complètement torchée oui!
Marshall passa une main sur ses yeux.
-Oui je crois bien que oui. Tu peux me dire ce qu’on a fait chez moi? Je me souviens qu’on est arrivé à mon appart et c’est le néant total ensuite.
-On a manger un morceau, on a bu encore et puis tu t’es effondrée dans le sofa.
Rosie haussa les sourcils vers Marshall.
-Et tu es resté dormir chez moi?
Adam se mit à rire.
-Évidemment, j’avais beaucoup trop peur que tu te lève au milieu de la nuit et que tu te blesse ou que tu sois malade couchée sur le dos. Tu était tellement finie. J’ai dormi sur ton fauteuil épouvantable.
Rosie rougit, Marshall riait doucement.
-On n’a pas… tu sais…
-Non seigneur Non! On n’a rien fait de mal! Tu as passée la soirée à me dire à quel point tu aimais ton gros gorille de copain, je n’aurais jamais osé te toucher. S’il m’avait crut tu ne serais pas tombé… Je lui ai dit mais il m’a quand même foutu son poing sur la gueule.
-Quoi? Elle fit les gros yeux à Marshall qui détourna le regard en souriant.
-Oui quand tu es partie en ambulance, il m’a mit son poing dans la tronche. Je dois te laisser, ravi que tu aille bien à la prochaine.
-Merci Adam.
Elle raccrocha.
-Tu l’a frappé ?!
Marshall haussa les épaules.
-J’étais furieux et tu étais inconsciente, j’avais peur pour ta vie… J’ai fais la première chose qui m’est passé par la tête… Je suis désolé, dit-il s’en en penser un traitre mot. Son immense sourire trahissait sa fierté mâle.
-Alors tu me crois maintenant?
Marshall prit son visage dans ses mains et l’embrassa doucement.
-Oui, je te crois. Je t’aime ma chérie. Maintenant j’aimerais que tu passe ce test s’il te plaît.
Rosie soupira profondément.
-D’accord.
Il l’aida à se relever. Rosie avait le cœur qui battait la chamade en attendant le résultat mais au fond de son cœur, elle se doutait bien de la réponse. Marshall faisait les cents pas dans la cuisine en attendant qu’elle ressorte de la salle de bain. Elle avait perdue toute ses couleurs quand clopina dans de la cuisine.
-Alors ?! Lui dit-il en lui arrachant presque le test des mains. Deux petites barres foncées s’affichaient dans la fenêtre de résultats.
-C’est positif, non?
Marshall riait et exultait de bonheur. Il prit Rosie dans ses bras et la souleva de terre en l’embrassant partout dans le visage. La jeune femme ne réagissait même pas, elle avait les yeux pleins d’eau. Marshall la reposa délicatement.
-Rosie ma petite femme… Qu’est ce qui se passe? Tu n’es pas contente?
Elle hocha la tête en essuyant des yeux.
-Oui… mais j’ai tellement peur! Je ne veux pas perdre ce bébé là…
Elle fondit en larmes dans ses bras. Il la serra très fort contre lui.
-Ne t’inquiète pas ma Rosie, tout va bien aller. Je t’aime mon amour, je vais vous protéger tous les deux.
Quelques Mois Plus tard…………………
-S’il te plaît… On peut rentrer à la maison! Ça fait des heures qu’on fait des courses. J’ai super mal au pieds.
-Oui ma belle femme d’amour, juste une dernière boutique et on retourne à la maison, dit-il en la prenant par la main. Il la regarda comme toujours avec des paillettes pleins les yeux. Elle arrêta devant la boutique de robe de mariée et s’extasia encore une fois sur la magnifique robe celtique.
-Tu serais magnifique dans cette robe… Il entoura son ventre rond de ses mains. Qu’est ce que tu en pense bébé? Maman serait jolie là-dedans non?
Leur bébé donna un coup dans la main de son père. Rosie s’appuya sur lui.
-J’ai une dernière petite course à faire tu veux bien aller chercher les steaks à la boucherie, on se rejoint à la voiture?
-Oui.
Il relâcha son étreinte et partie dans la direction opposée. Elle était épuisée, la chaleur de l’été la fatiguait vraiment beaucoup, elle avait l’impression d’être une baleine échouée et il lui restait encore 12 semaines de grossesse. Heureusement la boucherie du village était climatisée.
-Bonjour Rosie, comment allez vous? Lui demanda le boucher.
-Bien, ça va bien, dit-elle avec un sourire fatigué. Elle choisit 2 steaks.
-Vous avec l’air fatiguée, ma petite reposez-vous avant que ce petit ange arrive.
-Oui je suis épuisée! Marshall a décidé de me faire faire le tour des boutiques je crois bien. Heureusement on a terminé!
La Volvo était stationnée à l’ombre et Rosie eut amplement le temps de faire la sieste avant le retour de Marshall. Elle fut réveillée en sursaut par un Marshall paniqué penché au dessus d’elle.
-Rosie, Rosie mon amour ! Tu vas bien? Marshall la secouait par l’épaule doucement. Elle papillonnait des yeux un instant.
-Oui ça va ! Je dormais ! Je suis épuisée Marsh’ c’est tout. Tout va bien. Marshall se calma doucement, ses deux grosses mains posées sur son ventre. Bébé va bien.
Il soupira et lui donna un baiser sur les lèvres et un sur son ventre. Depuis le début de sa grossesse il était plus que protecteur. Rosie le trouvait parfois ridicule avec ses inquiétudes excessives mais il avait ses raisons et Rosie le comprenait. Elle le trouvait souvent adorable à veiller sur elle à outrance.
-On retourne à la maison? Dit elle en baillant.
-Oui. Repose-toi moi mon amour, tu en a besoin.
Rosie se rendormit bercé par le ronronnement de la Volvo.
-Mon amour on est arrivé.
Rosie ouvrit lentement les yeux, Marshall souriait comme un gamin. Il entrait dans la cour de leur maison. La porte de l’entrée ouvrit et une envolée de ballon rose et bleu sortit de la maison.Tous les amis et la famille du jeune couple sortirent de la maison en criant :
-Surprise!
Rosie crut qu’elle allait défaillir de bonheur. Elle se mit à pleurer avant même qu’il n’arrête la voiture. Sa mère et son frère avait même fait le voyage depuis la canada. Ils l’attendaient dans le salon.
-Maman, Luke! Vous êtes ici? Elle pleura à chaude larmes dans les bras de sa mère.
-Ne pleure pas ma chérie.
Durant leur absence, ses belles sœurs avaient dressé de longues tables et un immense buffet les attendaient sur la pelouse. Une autre table chargée de cadeau de bébé était disposée non loin. La moitié du village devait être présente tellement il y avait des gens.
Rosie avait le tournis de voir tout ce monde. Elle se réfugia momentanément dans leur chambre et en profita pour se changer. On cogna à la porte.
-Mon amour? Tout va bien?
Marshall s’inquiétait comme toujours.
-Oui, je me change.
Marshall entra.
-Ho… tu es… tellement belle, dit-il en la découvrant en dessous de dentelle noire. Ses seins ronds avaient doublé de taille. Tous son corps s’était arrondi magnifié par la grossesse, au grand plaisir de Marshall.
-Merci, elle rougit sous le compliment.
-Est-ce que je peux mettre mon pénis entre ses deux seins fabuleux? Il s’approcha en se lécha les lèvres. Il l’embrassa dans le cou et enfouie son visage dans son décolleté.
-La maison est pleine de monde! Dit-elle en riant. Il grogna contre son cou et posa délicatement les mains sur son ventre ronds à la peau sensible.
-Tu as raison mais ce soir j’ai bien l’intention de profiter de tes charmes. Il lui donna un dernier baiser sur sa belle poitrine. Rosie ébouriffa ses boucles brunes.
-Bien sûr mon chéri.
Elle revêtit une jolie robe à fleur parfaite pour les journées chaudes. Une grosse tresse nouait son épaisse chevelure blonde. Tous le monde dans la maison s’accordèrent pour dire qu’elle était une magnifique femme enceinte. Les cadeaux furent déballés, la nourriture, appréciée. Juste au moment où Rosie allait couper le gâteau qui allait révéler le sexe du bébé encore inconnu, Marshall l’arrêta et lui dit :
-Attends. Il tremblait en repêchant une petite feuille pliée dans la poche de son jeans. J’ai quelque chose à dire.
Un murmure parcouru l’assemblé et tous le monde se turent. Marshall s’éclaircit la gorge noyée par l’émotion.
-Ma belle Rosie, j’ai eu dans ma vie beaucoup de douleur et de jours sombres comme tu le sais. Puis je t’ai rencontré et le soleil est revenu dans ma vie. Je croyais être mort mais tu m’as rendu la vie. Tu me rends tellement heureux… L’émotion le gagna et il s’essuya les yeux comme beaucoup de gens donc Rosie. Je sais que ça n’a pas toujours été facile pour nous mais je t’aime plus que tout.
Il mit la main dans sa poche et s’agenouilla devant elle. Rosie comprit tout à coup où il voulait en venir et mit les mains sur la bouche des larmes coulaient librement sur ses joues. Il lui présenta la plus belle et la plus parfaite bague en argent finement ciselé de petites feuilles et de petites fleurs avec de minuscules diamants tout le tour. C’était une bague magnifique et peut conventionnelle comme bague de fiançailles mais elle était parfaite pour Rosie.
-Veux-tu faire de moi l’homme le plus heureux du monde et devenir ma femme?
La jeune femme était totalement incapable de parler mais elle hocha frénétiquement la tête. Quand il passa la bague à son doigt, tout le monde applaudit. Il la prit dans ses bras en pleurant de joie. Après beaucoup de félicitation le moment de couper le gâteau revint.
-Je peux y aller maintenant? Dit-elle en riant.
-Oui vas-y.
Rosie coupa la première tranche de gâteau, l’intérieur était rose fuchsia.
-Une fille! Marshall caressa son ventre et lui donna un baiser. Une fille! Ma fille!
Après tellement de souffrance et de peine il allait enfin être le papa d’une petite fille. Les larmes ruisselaient sur ses joues sans retenues.
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Dans quel Etat j'erre ? Où cours-je ?
Que ce soit par hasard, par entêtement de ma part ou bien sous la pression de l'actualité, je suis toujours obligé d'en revenir à ces mots qui me sont chers : “La folie est sortie des asiles” : rien, dans la lecture de mes journaux favoris –et de ceux que je ne peux pas feuilleter sans me couvrir de boutons– n'est de nature à me faire changer de refrain. Je dirais même que, avec le temps qui passe, je me trouve chaque jour conforté dans cette affirmation qui, à ses débuts, se voulait drolatique.
Prêt à tout faire (ou presque) pour être rassuré, j'ai passé mon week-end à faire un plongeon en apnée dans les grands titres… de mes grands titres préférés… J'en suis sorti totalement essoré : c'est encore bien pire que ce que je redoutais ! J'ai découvert, par exemple, que le principal souci de mes contemporains-congénères-compatriotes-concitoyens (on gagnerait du temps en mettant “con” en facteur !) serait relatif, à en croire plumitifs et instituts de sondage, à ce fait historique que “le gaz est en train d'exploser”... ce qui n'est tout de même pas une découverte : qu'il soit butane, de ville, d'origine algérienne, ou qu'il jaillisse d'un gazoduc russe, le gaz est fait pour exploser, comme les politiciens pour mentir ou les journalistes pour être de Gauche et de mauvaise foi. Les physiciens prétendent même qu'il fait ça, le gaz, par atavisme, par destination, par construction et par définition, puisque c'est en le bridant qu'on a réussi à en faire un moyen de faire des œufs au plat.
Eh ! bien, n'allez pas croire ça ! Si tout le monde s'affole, il doit y avoir une raison, non ? Le gouvernement a donc inventé les “chèques-de-100-euros-pour-commencer” uniquement pour éviter cette explosion du gaz, ou pour contrer ses effets… Vous me direz qu'on est habitué à ces idioties, et que toute la presse s'affole dès qu'il fait chaud en été, ou froid, l'hiver… Madame Michu –que j'ai un peu négligée, ces temps derniers– m’a dit que “c'est la faute au réchauffement climatique, au Giec, et tout…”, mais elle a tout faux ! Nos énarques ont trouvé une raison bien plus difficile à démontrer fausse –ce qui est leur but. Je résume : si “le gaz explose”, c'est la faute au confinement qui a donné aux gens envie de se déconfiner (les gens sont drôles, j'vous jure, ma bonne Dame ! confirme la mère Michu), et de proche en porche, le projet de gazoduc géant russe multiplié par la consommation des allemands puisqu'ils ont fermé leurs centrales nucléaires (ce que nos zécolos rêvent aussi de faire, puisque c'est très con)… ont été aggravés par Trump fois Poutine X cosinus Orbàn… plus (+) les chinois en général et les populistes en particulier mêlés dans l'amalgame… sont responsables de bla-bla-bla etc, cqfd ! Bref “voici pourquoi votre fille est muette”, concluait déjà Sganarelle, qui expliquait, précisément, que “Ossabandus, nequeys, nequer, potarinum, quipsa milus”, ce qui était tout de même plus clair qu'un discours de Castex ! Il ne manque que Zemmour, dans leurs raisonnements foireux, mais rassurez-vous : ça arrive !
Vous me direz que j'exagère de déduire de cette explosion de gaz que le monde serait devenu fou… Laissez moi donc vous parler d'un autre titre de très mauvais aloi : ’‘Dans la Manche, la pèche fait des vagues…“ suivi de longs articles mettant en cause… le Brexit, vous l'aviez deviné ! Et là, il y a de quoi… flipper, comme un dauphin ! Cette Manche (on dit : un ’'set”, en anglais) connue pour son calme acqua-bucolique et ses eaux dormantes et vice-versa, où il n'y a jamais une vague plus haute que l'autre (et même : au contraire !), voilà qu'elle pèche si gravement… qu'elle aurait pu aller à confesse –ce qui n'a rien à voir avec des problèmes de sexe dans l'Eglise. Ça, c'est pour après-demain !– si le Pape n'avait pas interdit toute pratique liturgique qui avait fait ses preuves dans le passé. Bref, la manche fait des vagues et le gaz explose… il y a bien là de quoi stresser, non ?
Mais il y a mieux, ou pire. Dans le grand exercice d'introspection extravertie dont auquel je vous causais, j'ai passé un temps inhabituel à observer mes semblables –qui le sont de moins en moins, l'âge ayant fait de moi un des “les plus vulnérables d'entre nous”. Et j'ai découvert quelque chose qui m'a profondément barbé : les hommes ne se rasent plus, et c'est la barbe, qu'ils la portent (la barbe) ! Sous la pression non plus de la bière éponyme mais de l'exemple si admirable donné par les terroristes qui sont islamisants, par les talibans qui le sont aussi (islamisants), et par les jeunes qui le sont si peu (jeunes)… la barbe est devenue le propre de l'homme, même pas très propre. Sans doute est-ce une preuve que les femmes ne sont pas aussi leurs égales que les moins plus égales d'entre elles pensent qu'elles pourraient le devenir : voilà bien un chapitre où elles ne sont pas près de nous damer (ou de nous hommer, plutôt) le pion, avec un “p” minus cul, comme dans “féminisme” ! C'est une pandémie, vous dis-je ! Il va falloir les vacciner, tous.
L'éleveur de brebis dans le Larzac ? Barbu ! Le Professeur Iznogoud de service qui radote sur le covid et sur votre écran ? Barbu ! Le nouveau spikeur de M6, ou 7, ou 8 ? Barbu ! Bénalla ? Barbu ! Hannouna ? Barbu ! Sarkozy ? Barbu ! Wauquiez ? Barbu ! Castex ? Barbant ! (et Macron ? Imberbe !). L'éboueur qui contemple “ses” tas d'ordures artistiquement répandus à Marseille ? Barbu ! Le syndicaliste qui refuse (c'est une répétition !) ? Barbu ! Le gérant de la supérette en bas de chez vous ? Barbu ! L'apiculteur engagé qui fait faire du miel bio à des abeilles qui le sont aussi (bio, pas barbues) ? Barbu ! Et sur mes petits fils en âge d'arborer des signes de virilité, deux ont une moustache, et les autres… barbus ! Quant aux féministes si peu féminines qui sont engagées dans un combat à mort contre tout ce qui porte barbe ? Barbues ! (enfin… certaines d’entre elles ! J'ai les noms !)…
Au tournant des années ‘50, il y avait un groupe qui s'appelait “les 4 barbus” et qui chantait, avec un bel esprit d'à propos : “J'ai de la barbe” (bis, et ter, et quater, et même plus..). Ils avaient une cinquantaine d'années d'avance, ces garçons, mais ils n'avaient tout-de-même pas prévu les rasoirs qui ne rasent pas et les lames qui ne coupent que 50 % de ce qu'il y a à couper, ce qui est tout-de-même un comble : le coupe-coupe qui ne coupe pas, le coupe-chou à coupe différée… “ 'fallait le faire !” (NB : Par la faute de la Hidalgo, on a déjà “la bagnole qui ne roule plus”, et grâce à Pfizernéca “le vaccin qui n'arrête rien et transmet tout”… Nihil novi sub sole !)
Mais comme nous vivons dans une époque où tout ce qui est simple, mesuré et “normal” est réputé “dépassé”, il fallait aller plus loin… Et vous avez donc vu, tout comme moi, apparaître dans nos rues, sur vos écrans, ou dans les salles d'attente pleines et les vaccinodromes vides, cette nouvelle race d'hommes “sens dessous-dessus” qui laissent leur menton se hérisser de poils “maltaleurplace”, mais qui se rasent, style “boule de billard”, tout système pileux “là où il pousse normalement”. Au final, ils ne ressemblent soit à rien (c'est le cas général), soit à des “poilus-où-i-faut-pas / rasés où faut pas non plus”. (NDLR : l'insupportable soi-disant cuisinier / vrai showman Etchebest (devenu Etcheworst) est un exemple particulièrement pas réussi de ce changement des valeurs qui est au visage humain ce qu'un emballage “à la Christo” est à un monument, ou ce qu'un gaz qui n'exploserait pas serait… à une Manche qui ne ferait pas de vagues : conforme aux tendances de notre temps, “n'importe quoi, pourvu que ça ne ressemble à rien” ou, si on veut, le Vendée-globe ramené aux vents des globes ! Le contraire de tout bon sens, quoi ! Et d’ailleurs, puisqu’on parle de bon sens… si on revenait au nôtre, dans tous les domaines ?
Je suppose que quelques lecteurs vont me reprocher une certaine brutalité dans mes jugements à l'emporte-pièce contre des événements qui dépassent les limites normales d'un gouvernement qui, après tout, n'est composé que d'êtres humains. Et ils ont peut-être raison, car qui peut nier, d'un autre côté, que nos leaders-en-place ont fait tout ce qui était humainement possible pour résoudre (?) le grave problème de santé publique que pose l'obésité en doublant les prix des produits alimentaires… la terrible crise du climat en faisant exploser (décidément, c'est une manie ! Ils sont en plein “burnes out” !) le prix des carburants fossiles… celle de la météo (et tes bas, bien sûr !) en multipliant les écotaxes… et la crise du “trou de la Sécu” grâce à un nettoyage par le vide des Ehpads… le tout en réussissant à ne pas baisser d'un centime les rentrées par taxes diverses (l’essence, les produits pétroliers, la TVA), dans les caisses de l'Etat anthropophage… Je crois que je vais revoir ma sévérité à la baisse… en attendant d'être contraint, dans pas très très longtemps, à la revoir… Allah hausse (NB : celle-là, je promets de ne plus la faire !)
H-Cl.
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Jusque très tard, je pensais être moche parce que j’étais grosse
Il y a quelques mois, j’étais dans un magasin et à la caisse, un petit garçon m’a pointée du doigt et a dit à sa mère que j’étais grosse.
Il y a quelques mois, j’étais assise dans le bus. Une dame s’est posée à côté de moi et m’a demandé si je pouvais changer de place parce que je prenais tout le siège et qu’elle ne pouvait pas s’asseoir.
Il y a deux ans, on m’a humiliée à l’entrée d’un parc aventures alors que je respectais toutes les normes inscrites sur leur site.
Quand je vais voir un médecin, on me dit que j’ai mal à la gorge, à la cheville, que je n’arrive pas à respirer "parce que je dois maigrir". Résultat des courses ? J’avais de l’anémie et une fracture. Je vois déjà les commentaires, "t’as eu une fracture parce que ton poids appuie sur ta cheville."
Et bien, non. Et puis, même en quoi ça vous regarde ?
Les gens sont étonnés quand je dis que je vais faire du sport alors que j’en ai pratiqué en haut niveau pendant plus de la moitié de ma vie.
Quand on change de corps, on voit le changement de comportement des autres. Ça fait mal au début mais à la longue, ça fait surtout rire. Les gens sont tellement superficiels et ne s’en rendent même pas compte.
La prochaine fois que vous êtes dans les transports en commun (si Madame la pandémie nous laisse tranquille), regardez comment réagissent les gens quand ils voient une personne "grosse" s’asseoir à côté d'eux. Il y a les plus courageux qui changent de place et il y a ceux qui se dandinent sur eux-mêmes parce qu'ils sont serrés et n’osent pas aller s’asseoir ailleurs. Il y a aussi ces magasins dont les tailles commencent au 34 et s’arrêtent au 42. Bien sûr, toutes celles qui ne rentrent pas dans cette tranche sont stigmatisées. Soit on leur suggère d’aller chercher leurs vêtements au rayon enfants soit on leur propose d’aller s’habiller chez les hommes oubliant que c’est aux marques de s’adapter à la population, à toutes les morphologies et pas le contraire.
On diffuse à la télévision ces émissions de relooking qui te promettent un changement considérable dans ta vie en te faisant perdre 10 kilos. Maigrir, c’est la clé du bonheur, un portail magique qui te donnera amour, travail et argent, c’est bien connu. Le Monde est si superficiel.
C’est un comportement vu maintes et maintes fois et normalisé dans les films et séries. La typique fille ronde rejetée par le garçon qu’elle aime entamera un régime pour être enfin "digne de lui".
Des séries glorifient même la grossophobie : Insatiable par exemple. On pourrait expliquer pendant des heures et des heures pourquoi rien ne va dans cette série. Pas étonnant que de nombreux ados ronds se sentent rejetés lors de leurs premiers émois amoureux, époque où le physique est plus important que n’importe quelle autre chose. Mais est-ce que ce rejet de la personne ronde change en grandissant ? J’en doute.
Être mince ne veut pas forcément dire être sain. Être gros ne veut pas forcément dire être en mauvaise santé. La vérité, c’est qu’on préfère te voir mince (voire maigre) et au bord du suicide que gros et bien dans ta peau.
On félicite ceux qui maigrissent sans même savoir s’ils n’ont pas un problème mental, un problème sous-jacent. On occulte l’existence des troubles alimentaires. Plus tu maigris, plus on te félicite. Tu n’as qu’une envie, c’est de leur répondre : "Si tu savais. Si tu savais. Si tu savais que j’ai failli tomber 3 fois dans les pommes depuis ce matin tellement je ne mange pas, tellement je mange rien."
On insulte et juge ceux qui grossissent. Regardez ce qu’a subi Lana del Rey. J’ai lu des personne dire qu’elle n’avait que ce qu’elle méritait. "Ce qu’elle méritait" ?
Être "trop" gros ou être "trop" mince c’est comme faire partie d’un club : celui des rejetés, celui des anormaux.
Ça m’énerve profondément quand j’entends que la grossophobie n’existe pas. Elle est tellement présente partout qu’on ne la voit plus. Lorsque l’on est gros et que l’on se sent super bien dans son corps, la société et surtout l’entourage se sentent obligés de te rappeler qu’être gros n'est pas normal.
On te dit que vivre dans un corps trop gros, c’est promouvoir l’obésité. On te dit que tu dois aller faire du sport parce que tu montres un mauvais exemple aux jeunes. Ces mots sont généralement prononcés par des personnes qui regardent la télé-réalité.
Alors au final, comment pourrait-on se sentir bien dans notre corps ? Comment pourrait-on se sentir bien avec nous-mêmes ? Et même avec ce texte, on va me dire que je suis en train de faire la promotion de l’obésité. Vous croyez vraiment que j’ai envie qu’une autre personne vive ça ? Certainement pas.
Dans ma vie, j’ai vécu les deux situations : être plus mince et sportive - Le pire, c’est qu’on me disait que j’étais grosse alors que je ne l’étais pas - et être plus grosse et jugée et/ou discriminée. J’ai entendu des réflexions tellement débiles et je me demande comment on a pu oser prononcer ce genre de phrases.
Du genre : "C'est bien que tu oses t'amuser", "C'est bien que tu oses danser.", “C’est bien que tu oses porter des jupes.”
Oser danser ?
Oser porter des jupes ?
Oser s’amuser ?
Être confronté à ce genre de réflexions, c’est comme entendre, c’est comme te cracher au visage que tu n’étais pas normal, que tu devais avoir honte de vivre dans ton propre corps.
Si vous n’avez jamais été humiliés parce que vous êtes gros, vous ne savez pas ce qu’est la grossophobie. Si vous n’avez jamais été humilié ou pris des réflexions parce que vous êtes trop maigres, vous ne savez pas de quoi je parle. Les réflexions du genre : "Tu es anorexique."
L’anorexie est une maladie mentale grave et sérieuse et pas un physique. On peut peser 60 kilos et être anorexique.
Une discrimination tellement inconnue qu’on dit qu’elle a été inventée par "les gros pour justifier leur paresse." C’est bien connu, si vous êtes gros, c’est de votre faute.
Alors qu’en réalité, notre corps change, notre corps grossit pour plusieurs raisons : la mauvaise alimentation, bien évidemment mais aussi les troubles hormonaux, les troubles alimentaires, les problèmes de thyroïde. Et oui, les troubles alimentaires font grossir. La boulimie fait maigrir puis grossir puis maigrir puis grossir, l’hyperphagie te fait tripler de volume.
Au final, c’est une vraie phobie, celle d’être gros. L’autre jour, je regardais un reportage sur Arté et une phrase symbolisait tout ce dont je suis en train de parler. "Une société qui fabrique le gras mais qui déteste les gros."
Il n’y a aucun film, aucune série où le personnage principal héros est gros et a une vie normale. Soit il est gros pour parler d’acceptation de soi, soit on le montre parce qu’il a maigri, soit parce que c’est la super copine ou le super copain rigolo, soit parce qu’ils sont moqués. Ils ne sont jamais normalisés. Il y a des millions de gros en France mais on les voit pas. Où sont-ils ?
Les gros existent mais sont complètement occultés de notre champ de vision. S’ils se montrent, c’est qu’ils veulent faire la promotion de l’obésité.
Beaucoup utilisent la bienveillance. Une bienveillance déguisée pour pouvoir encore plus nous humilier. De la bienveillance à coup de remarques blessantes et intrusives : "T’as pas un peu grossi ?", "Il faudrait que tu commences un régime si tu veux avoir quelqu’un dans ta vie."
Encore pire, ceux qui te font culpabiliser en te voyant manger un gâteau au chocolat en te disant : "Tu devrais pas manger ce gâteau. T’en as pas besoin !" Et si j’ai envie de manger ce gâteau, il est où, exactement, ton problème ?
Mais maintenant cette discrimination et cette humiliation se retrouvent sur les réseaux sociaux.
Instagram renforce cette impression. Sur ce réseau social, les femmes aux formes avantageuses sont celles qui ont le plus d’abonnés, ont le plus de mentions "j’aime". Pas besoin d’avoir de talent, il suffit juste d’être belle, surtout mince, de poster une photo en petite tenue ou une vidéo de vous entrain de bouger pour percer et pour avoir une carrière basée sur votre physique. Une discrimination dans le sexisme.
Dans le monde professionnel aussi. Prenez le journalisme sportif. Sur les plateaux télés, on accepte des femmes magnifiques, minces (mais talentueuses pour la plupart) pour attirer le téléspectateur. Si elles grossissent, on leur dira de maigrir.
Pour les gros, c’est différent. Sur les réseaux sociaux, le simple fait de poster une photo de vous ouvrira un débat sans fin. D’abord, il y aura ceux qui penseront que vous êtes un modèle pour les autres, vous vous acceptez et c’est génial. Ensuite, il y aura ceux qui penseront que vous devriez avoir un honte de poster une photo de vous parce que vous encouragez les autres à vivre le même style de vie malsain, vous leur montrez qu’être gros/grosse est normal (spoiler alert, ça l’est). Encore, il y aura ceux qui se moqueront de vous parce que vous avez le même physique "qu’une vache". Enfin, il y aura ceux qui vous diront gentiment (non pas du tout) que vous devez maigrir parce qu’être gros est dangereux pour la santé mais bien sûr, ils disent ça pour votre bien.
Bien évidement, la photo postée n’aurait suscité aucun débat si vous aviez eu un corps socialement acceptable.
Prenons le problème à l’envers : et si j’avais juste envie de poster une photo de moi sans me faire insulter, sans être érigé en modèle, sans qu’on me dise que je dois maigrir parce que "c’est pas bien pour ma santé" ? Est-ce que je t’ai demandé ton avis ? Je ne crois pas alors garde-le pour toi. Est-ce que tu m’as demandé pourquoi je maigrissais vite ? Pourquoi je ne mangeais rien ? Non alors garde tes "conseils" pour toi.
J’en ai marre d’avoir l’impression de ne rien faire pour stopper ce body shamming, de ne rien faire pour stopper ça. Je vois plein “d’inflencueurs” se vanter d’avoir perdu 9 kilos en 2 semaines. Ils partagent leurs recettes ”miraculeuses” à coup de codes promos. Des recettes ”miraculeuses" dangereuses, pas saines pour un clou qui te permettront de reprendre le double que tu as perdu (mais ça, ils ne te le disent pas).
Bien évidemment, leur argument de vente est grossophobe en plus d’être fallacieux. Un magnifique exemple de ce qu’on appelle l’ ”eating disorder culture”. Maigrir vite, n’importe comment, par n’importe quel moyen mais maigrir quand même.
La "faim" justifie les moyens.
Alors j’ai décidé d’éradiquer tous ces comptes à succès de mon champ de vision virtuel. Je les bloque, je les supprime, je les anéantis pour protéger mon espace virtuel. Espace virtuel qui empiète très vite sur notre vraie vie, sur notre santé mentale.
J’essaie d’aider les autres en leur montrant la fausseté mais surtout la dangerosité de leurs conseils. Conseils qui n’ont qu’un enjeu : nous rendre coupables d’être ce que nous sommes, faire en sorte qu’on se déteste pour le corps que nous avons. Dans le seul but de nous vendre leur produit nous créant des complexes, nous détruisant physiquement et mentalement.
Je ne dis pas que l’obésité n’est pas un problème pour la santé parce que si elle l’est.
Sachez juste que ce genre de comportements peuvent pousser vers les troubles alimentaires.
Jusque très tard, je pensais être moche parce que j’étais grosse.
Faites attention à ce que vous dites, une fois que la ligne est franchie, il est très difficile de revenir en arrière.
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Hiver 1844-1845, Hylewood, Canada (1/10)
Chers Le Bris de France,
Je tiens à remercier infiniment mon frère d’avoir repris la plume. Je suis très heureux d’apprendre que la Butte aux Chênes prospère. Par ici, les gens qui partent de peu et deviennent rapidement très riches sont légion, aussi les manières des uns et des autres sont moins en rupture qu’en Europe. En France, les familles qui amassent un peu de biens souhaitent cacher à tout prix une origine trop miséreuse, alors qu’ici, au contraire, cette élévation sera montrée comme une fierté. Jean-Pierre demande ce que vous pouvez faire pour moi, alors lisez-lui ceci : chéris ta famille et profite de cette nouvelle vie, ta santé en a été le prix et tu l’as largement méritée. Sans ce travail acharné de ta part, ton fils n’aurait jamais eu assez d’éducation pour prétendre à son épouse. Neveu, sois bon avec ton père, soigne-le dans ses vieux jours, et assure-toi de faire prospérer le capital que te confient mon frère et ta femme.
Adèle est morte depuis un peu plus d’un an, et que je le veuille ou non, la vie continue d’avancer. J’ai la chance d’avoir été soutenu par des amis chers, les Rumédier, sans qui je ne sais pas comment j’aurais survécu à cette épreuve. Madame Rumédier allaite Auguste, et quand elle ne peut pas, mon aînée Joséphine lui donne du lait de jument qu’on achète aux parents de l’amie de François. Monsieur Rumédier m’a épaulé tout au long de cette année et il a fait tout son possible pour me remonter le moral par sa discussion, ses encouragements, et quelques parties de pêche. C’est difficile, mais je remonte doucement la pente grâce à lui.
#ts3#simblr#legacy challenge#history challenge#decades challenge#lebris#lebrisgen1bis#Jacques Le Bris#Nathanaël Rumédier#Dorothée Bernard#Auguste Le Bris#Joséphine Le Bris#François Le Bris#Capucine Seguin
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Prenez une pincée d’érotisme, quelques rondelles de tendresse, trois cuillères à soupe de fantasmes et vous n’êtes pas loin d’obtenir la recette parfaite pour un cocktail libidineux succulent. Il ne manque plus que quelques uns des aliment naturels aphrodisiaques, à déguster sans modération, pour que vos nuits riment toutes avec envie. L’envie d’avoir envie.
Les aphrodisiaques naturels dans notre assiette
Parmi les aphrodisiaques naturels gourmands-croquants, il y a en a des plus connus et accessibles que d’autres, comme le chocolat noir ou les huîtres.
Les huîtres
“Les huîtres sont connues dans le monde entier comme un Viagra naturel, mais c’est en Italie que l’on a, pour la première fois, entendu parler de leurs vertus émoustillantes, peut-on ainsi lire dans un communiqué de la marque LELO, spécialiste du plaisir en tout genre. Les huîtres contiennent une grande quantité de zinc, un oligo-élément que les hommes perdent à chaque éjaculation. Selon les croyances, pour compenser cette “carence éjaculatoire”, ces messieurs devraient manger 3 à 4 huîtres par jour ! Et si ce n’est pas la saison, on remplace les huîtres par du germe de blé brut (disponible en pharmacie) en traitement pendant un mois.
Le chocolat noir
Les actifs du chocolat, proches de la caféine, déclenchent la sécrétion de dopamine. Cette hormone est responsable de la sensation de plaisir, qui entraîne l’orgasme. De là à garder une tablette de chocolat sur sa table de nuit, pour en croquer un à deux carrés avant un les ébats, peut-être pas.
L’ail et l’oignon
Miam. Si ces deux condiments donnent mauvaise haleine, l’ail et l’oignon sont considérés comme stimulants et toniques, améliorant la circulation sanguine et fortifiant l’organisme. L’ail favorise également le maintien de l’érection, par ses pouvoirs vasodilatateurs, amplifiant la circulation sanguine. Il paraît que Henri IV en consommait tous les jours en grande quantité pour être à la hauteur de sa réputation de grand amant… L’histoire ne dit pas par contre si Ravaillac n’a pas suivi simplement l’odeur que le roi dégageait pour commettre son assassinat. Mais on s’éloigne du sujet.
Les asperges
Leur forme phallique pourrait mettre la puce à l’oreille : les asperges ont la réputation d’aphrodisiaque et ce depuis l’ère romaine. “Mais c’est en Allemagne que l'asperge a acquis ses lettres de noblesse. C’est une source de fibres, potassium, vitamines A, C et B6, de thiamine et surtout d'acide folique - qui favorise la production d'histamine, une molécule qui booste la capacité d'atteindre l'orgasme chez les deux sexes”, peut-on lire dans le communiqué LELO, susmentionné. Et c’est sans compter, qu’elle stimule la production de testostérone et qu’elle améliore la circulation sanguine, et favorise l’érection. Un légume d’été qui a tout bon !
Le céleri
Le céleri aussi a selon la légende des pouvoir aphrodisiaques. Il paraît d’ailleurs que Madame de Sévigné concoctait elle-même des gratins de céleri pour son mari… Les tiges de céleri frais aideraient le cycle de production de la testostérone pour plus de libido et favoriseraient la libération d’androstérone, une phéromone contenue dans la sueur. Préférez sans doute le céleri branche au céleri boule. Quoique, celui-ci aussi peut être excitant.
A table ! D’autres aphrodisiaques naturels, pour satisfaire tous vos désirs sexuels et booster l’orgasme : anchois, caviar, saindoux, piments, miel, truffes, tomates, concombres, saumon, noisettes, fraises…
Les épices comme aphrodisiaques naturels
Les épices rehaussent la saveur des plats et pas que des plats d’ailleurs. Certaines d’entre elles peuvent également attiser le désir sexuel, alors pourquoi se priver ? Attention, la plupart de ces épices sont à consommer avec modération pour ne pas créer l’effet inverse…
Le gingembre
Le gingembre reste le condiment aphrodisiaque par excellence. Son odeur particulière serait à l’origine de sa qualité d’aphrodisiaque, sachant que les arômes jouent un rôle très important dans la stimulation sexuelle. Cette petite feuille rose provoque un afflux de sang vers les organes génitaux. De quoi accroître la sensibilité et donc le plaisir ! Le gingérol, un des composants du gingembre permet également augmenter le nombre de spermatozoïdes.
Le safran
Attention à ne pas abuser du safran : les doses excessives provoquent le fou rire incontrôlable. Et non, ce n’est pas une blague. Mais en petite quantité, c’est une épice puissante pour la libido. Le safran possède des propriétés stimulantes sur les zones érogènes, semblables aux effets des hormones !
La vanille
Les gousses de vanille ont un effet euphorisant et combattent l’impuissance. La vanille agit également sur le système nerveux central, et son odeur délicieuse agit indirectement sur la stimulation sexuelle.
Les clous de girofle
Les clous de girofle sont considérés comme les plus puissants des aphrodisiaques. Son efficacité est reconnue pour redonner du tonus à vos partenaires masculins. Le clou de girofle augmente aussi l’afflux sanguin, et assure ainsi une meilleure irrigation des organes sexuels.
Le poivre de Cayenne
Le poivre de Cayenne, également appelé piment de Cayenne, possède un agent excitant qui provoque l’accélération du flux sanguin. Vasodilatateur et très stimulant, il favorise la libido.
Les plantes en gélules et autres huiles essentielles
Parmi les aphrodisiaques naturels, on trouve de nombreuses plantes et huiles essentielles parfaites pour booster la libido sexuelle.
Le ginseng
Utilisée depuis des millénaires par la médecine chinoise, la racine du ginseng contient des actifs stimulants pour pimenter les ébats sexuels. Le ginseng n’agit pas directement sur l’érection mais sur l’état général des hommes. Qui dit fatigue, dit abstinence. Concoctez un cocktail aphrodisiaque à votre partenaire sous forme de gélules, en magasin de produits biologiques.
La maca
Au Pérou, la maca est reconnue comme le symbole de la fertilité et de la vigueur sexuelle. Cette tubercule, sous forme de complément alimentaire, combat énergiquement les pannes sexuelles chez les hommes et stimule la libido chez les deux sexes ! Appelé aussi “ginseng péruvien”, la maca permet d’être plus endurant pendant l’acte et d’obtenir des érections plus vigoureuses. Avaler une gélule bio de 500 g par jour pendant un mois, et vous retrouverez la forme et l’envie sexuelle !
Le bois bandé
Provenant de l’écorce de l’arbre vomiquier venu des Caraïbes, le bois bandé est un véritable aphrodisiaque de par ses qualités vasodilatatrices. Puissant stimulant sexuel, un des principes actifs du bois bandé provoque des érections solides chez l’homme et des poussées de désir intenses chez la femme. Le bois bandé se consomme le plus souvent sous forme liquide, dans un jus de fruits ou accompagné de rhum des Antilles. Mais attention, trop d’alcool inverse la tendance et diminue l’érection.
Les huiles essentielles
Certaines huiles essentielles, utilisées par voie externe, constituent un puissant aphrodisiaque naturel. L’huile de jojoba et l’huile de rose s’utilisent comme lubrifiants, pour plus de plaisir et de durée de la relation sexuelle. L’huile d’ylang-ylang, 100 % naturelle, est largement utilisée en aromathérapie car son odeur stimule le désir sexuel.
Anaphrodisiaque : à éviter pour ne pas perturber le désir sexuel
Et puis à l’inverse de toute cette fructueuse liste, certains aliments sont annihilateurs pour le désir sexuel : c’est ce qu’on appelle les anaphrodisiaques.
La réglisse, un goût d’enfance qui perturbe le désir sexuel
La réglisse, à la saveur souvent associée à l’enfance, contient de l’acide glycyrrhizique. Outre son nom barbare, cet acide, consommé à trop fortes doses, provoque une diminution de la production de testostérone, hormone qui est en grande partie à l’origine du désir sexuel chez l’homme et chez la femme – dont le sang transporte aussi de la testostérone, même si c’est en quantités moindres.
Le soja n’a pas que des vertus pour le désir sexuel
Le soja est paré de mille vertus, notamment pour remplacer la viande, car c’est une plante très protéinée et pleine de nutriments bons pour la santé. On trouve du soja sous de multiples formes, dans tout un tas d’aliments : tofu, lait de soja et desserts à partir du lait de soja, miso, tamari, etc. Cependant, le soja peut perturber le désir sexuel masculin, car il contient une forte dose d’œstrogènes d’origine végétale qui peuvent inactiver la testostérone.
Les corn flakes, anaphrodisiaque historique
Si vous voulez réveiller le désir sexuel de votre partenaire au moment du petit déjeuner, préférez le pain de mie aux corn flakes. En effet, ces céréales, très sucrées, libèrent de la sérotonine… Cette hormone est idéale pour calmer le stress et bien dormir. Mais aussi pour diminuer le désir sexuel. C’est d’ailleurs, selon la légende, la raison pour laquelle le docteur John Harvey Kellogg, fondateur de la société éponyme, les avait inventés, puisqu’il était un tenant de l’abstinence sexuelle…
Enfin on trouve aussi l’alcool, qui désinhibe certes mais qui n’a pas que des effets positifs sur l’érection, ni sur les facultés de discernement et de consentement. Et dans un autre style, ce n’est pas sûre que la raclette ou la tartiflette soit très conseillées pour booster la libido…
Que le plaisir de la table booste notre libido!
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Knut – 8. Épilogue – Cinq mois plus tard au bord d’un lac
SMS du dimanche 21/05/2017 10h42
*Téléphone de Justin*
Knut : Jujuuuuu, devine qui est dans son avion en train d’attendre le décollage pour la Suisse ? :3 Mjau ! Justin : Miaou ! Serait-ce mon petit chaton du froid ? :D Ze suis trop content que vous veniez :3 Ça fait trop longtemps, tu m’as manqué ! J’espère que tu n’as pas trop changé ! On a beau parler assez souvent (vive la poésiiiiie), ça fait 3 mois que tu ne m’as pas envoyé de selfie T_T (par contre, sympa les photos de Stockholm quand il fait jour ! Ça donne envie de venir en été !) Knut : ^^’ Baaaah… J’me cache exprès pour la surprise, tu verras par toi-même ! :P T’en fais pas, toujours bien fringué :3 Et y a plein de trucs que je t’ai pas racontés, parce que je préfère te les dire en face ! Pour voir ta réaction de mes yeux bleus *___* Depuis décembre, j’ai fait plein d’efforts pour te plaire, tu sais :3
Justin : Euh… T’es au courant que j’ai une petite copine ? :3 Et qu’elle est grave Fujoshi ? :3 Knut : OUI ! :3 Et je n’en ai rien à foutre ! xD Mjau ! T’es mon Juju ! C’est ta faute d’abord ! T’avais qu’à pas me dévergonder ! Maintenant, faut assumer ! Je viens en Suisse pour un BISOU ! Et je repartirai pas sans :D
Justin : Mon Dieu, j’ai créé un monstre… … … Putain, c’est trop cool \o/ Knut : Grrrr :3 Bon je te laisse, mon avion décolle… Ze t’aimeuh *___* Tu viens me chercher en arrivant ?
Justin : Oui, promis, c’est prévu avec Madame Duvanel ;-) Bisou et à très vite Knuty-boy :3
*****
Cela faisait donc cinq mois que Justin n’avait pas vu ses amis suédois. Cinq mois pendant lesquels il avait passé de douces vacances au ski avant que sa vie ne reprenne un cours normal, fait de devoirs en classe, de révisions du bac, de préparation aux concours – il était convoqué aux oraux de Sciences Po Paris, ce qui le rendait fou de joie – et de week-end en amoureux, avec Cécile qui veillait sur lui comme une louve sur son petit. Il aimait ça. Cette douceur lui avait permis de survivre toute la fin de son lycée. Puis les beaux jours étaient revenus, et avec eux, les feuilles vertes, la douceur des rayons du soleil et quelques bonnes nouvelles.
Fière de son accord de coopération, Claude Duvanel avait eu tout l’hiver pour préparer un programme de feu pour l’année prochaine, à base de correspondances et échanges entre lycéens et autre projets pédagogiques, mais surtout, elle avait arraché de sa direction l’autorisation d’accueillir dès cette année plusieurs élèves, comme promis lors de son départ. Sans surprise, les volontaires faisaient tous parti du club francophonie, et Justin se réjouissait de les revoir, surtout un certain petit chaton dont il avait, il est vrai, pris goût à la douceur des lèvres.
Après son départ, Knut lui avait envoyé une myriade de messages – plusieurs par semaines – souvent pour parler de tout et surtout de rien. La poésie était le sujet qui revenait le plus dans les discussions. Knut réclamait parfois des vers, des pensées ou des alexandrins pour s’endormir. En échange de quoi, il parlait de ses lectures, parfois de ses rêves et souvent de ses achats shoopings. À part quelques allusions explicites et osées ici et là, les choses charnelles étaient passées au second plan, bien après l’équilibre général du bonhomme. Justin s’était enquis régulièrement de sa santé mentale. Est-ce qu’il allait bien ? Est-ce qu’il était heureux ? Est-ce qu’il avait chassé ses pulsions destructrices ? Les réponses étaient toujours enjouées et positives. Et même quand il pleurait en pensant à sa grand-mère, il préférait simplement le faire en quette de réconfort avant de sourire et de passer à autre chose. La semaine passée en décembre avec son homologue des Alpes avait changé sa vie, ou tout du moins, la façon dont il la percevait. Pour le mieux.
La délégation suédoise devait arriver à l’aéroport de Genève l’avant dernier dimanche de mai, en début d’après-midi, et repartir le samedi suivant. Outre Franciska et ses deux enfants, elle comprenait Viktor, sa sœur et Hakon. Toute la bande. Pour loger tout ce beau monde, il avait fallu s’organiser avec les âmes charitables. Le plus simple fut de louer des places dans une auberge de jeunesse pour la semaine, à la plus grande tristesse de Knut qui, bien heureux de rester avec les copains, voyait tout de même là un de ses principaux espoirs complètement douché. Lui, il espérait être invité chez Justin. Normal. Pour jouer aux jeux vidéo. Comme des ados de leur âge, quoi. Version officielle.
Pour le réconforter, Justin lui avait promis de venir directement l’accueillir à l’aéroport. Plusieurs voitures n’étaient pas de trop pour conduire tout le monde à bon port, et autant son géniteur que celui de Cécile avaient accepté de servir de chauffeurs. Après avoir autant entendu parler des Suédois, la jeune femme avait hâte de les rencontrer, et vu qu’elle avait passé le week-end avec son petit copain… Il était plus simple que son père vienne la chercher directement à l’aéroport avec sa grande espace, tout en rendant service à leurs invités.
Tandis que les parents attendaient dehors avec les voitures, Justin, Cécile et Claude se posèrent devant la porte des arrivées, juste derrière la barrière de sécurité. Avec ses magnifiques cheveux verts – il avait prévu de reprendre son bleu préféré en fin de semaine, juste avant son oral – qui lui tombaient sur le visage et lui masquaient un œil, Justin trépignait d’impatience et ne tenait plus en place, ce qui ne manqua pas d’attirer les regards vers lui. Ce à quoi il répondit à ceux qui le dévisageaient en leur tirant la langue, comme un sale gosse mal élevé. Ce qui lui valut de se prendre une pichenette sur l’arrière du crâne de la part de Cécile.
« Aieuuh ! Tu m’as fait mal ! Madame, y a ma copine qui me martyrise ! Elle a raison ? Maaaaaaais… Abus de chat ! »
Enfin, les portes s’ouvrirent et les premiers passagers – d’abord ceux sans bagages – sortirent de la zone d’arrivée. Puis, cinq minutes plus tard, ce fut au tour de toute la fine équipe stockholmoise d’apparaître au grand jour. Tous respiraient la joie de vivre.
Hakon avait adopté un look plutôt cool, à base de bob sur la tête, de short sur les cuisses et de sandales aux pieds. Il avait laissé pousser sa barbe blonde qui ressemblait enfin à quelque chose et faisait ressortir son charme. Viktor, lui, n’avait pas trop changé. Malgré les températures élevées en cette saison, il portait un bonnet en toile. Ses cheveux fins et noirs lui tombaient toujours sur le visage et ses doigts étaient plus que jamais recouvert de bagues, dont au moins deux nouvelles que Justin n’avait jamais vues. Lillemor était toujours aussi « suédoise », à savoir blonde, grande et rayonnante, comme sa mère qui, dans une tenue décontractée d’été, aurait pu se faire passer pour sa grande sœur. Sabina, enfin, était égale à elle-même, toujours souriante. Et comme le fit remarquer d’un miaulement Justin à sa copine – ce qui lui valut une deuxième pichenette – elle portait quand même vachement bien les décolletés.
« AIIIIIIIE ! Mais elle est violenteuh ! J’vais pleurer, moi, si ça continue ! Bon, au fait, il est où Kisse ? Parce que moi, j’suis quand même venu pour le v… »
L’adolescent aux cheveux verts n’eut pas le temps de finir sa phrase. Avant même qu’il ne prononce le dernier mot, ses lèvres s’étaient laissé capturer par celles tendres d’un adolescent suédois en manque depuis cinq mois.
Knut n’avait même pas essayé de viser la joue. À peine avait-il vu son homologue se dépatouiller l’index en l’air qu’il avait fondu de derrière son chariot à bagages pour se jeter à son cou et lui claquer un baiser passionné. Mais là où son groupe préféra détourner le regard – ils l’avaient senti venir de très loin vu son état d’excitation pendant tout le voyage – et où Claude éclata de rire – plus à cause de la tête de ses propres élèves qu’autre chose – Justin et Cécile écarquillèrent les yeux. L’un de surprise de s’être fait chopper comme un perdreau de l’année avec une fougue qu’il n’avait pas connu depuis longtemps et qui le fit rougir d’embarra – enfoiré de Knut qui se vengeait de la plus douce des manières après s’être lui-même fait avoir cet hiver –, l’autre parce qu’elle s’attendait à tout sauf à une scène pareille.
Le jeune Suédois était beau. Cécile n’avait pas trouvé d’autre mot pour décrire cet étrange animal. Il portait en lui en sorte de légèreté et d’insouciance qui transparaissait autant de la manière dont il avait fondu sur Justin en se foutant royalement du monde qui l’entourait que de son look fou et coloré jusqu’au bout des cheveux.
Comparativement à la seule photo que la jeune femme avait pu voir, Knut présentait des cheveux bien plus longs, coiffés en chignon sur la tête. Depuis décembre, il les avait laissé pousser, sans jamais les raccourcir, et avait piqué à Justin cette fameuse habitude de les teinter, mais à sa manière, en usant d’un dégradé « tie and dye » pêche qui partait des pointes et remontait sur un tiers de la longueur. Et pour rehausser leur teinte naturellement dorée et affirmer son style, il avait fait le choix de multiples petites barrettes multicolores – rouge, orange, vert fluo, bleu, rose… – disposées ici et là de part et d’autre de sa coiffure.
Il ne fallait pas qu’un chaton puisse être accusé d’en avoir plagié un autre. Celui-là restait égal à lui-même en multipliant les petits effets et accessoires qui le caractérisaient et lui donnaient du style, tels un bon fard à paupière noir et un mascara autour de ses yeux bleus ; une petite boucle d’oreille magnétique circulaire noire à l’oreille gauche ; une courte mitaine en résille à la main gauche qui ne le couvrait que jusqu’au poignet ; une main droite décorée de deux bracelets en plastique rose et bleu ciel, une bague en argent au majeur et d’un verni à ongle dégradé de cyan à blanc de la base à l’extrémité ; une paire de lunettes de soleil à la monture métallisée noires et aux verres à reflets allant de l’orange au violet en passant par le rouge ; sans oublier une de ses fameuse croix en métal, accrochée à son cou par un collier turquoise composée de trois chaines en fil d’aluminium, de plus en plus serrés à mesure qu’on se rapprochait de sa glotte. Chaque élément prit individuellement était à craquer, l’ensemble donnait envie de le bouffer, quand bien même la petite proie s’était mue en impitoyable prédateur.
Son look, pour le reste, était bien plus joyeux que sur la photo. Exit les teintes sombres, bonjour les couleurs et le blanc, avec des accords par forcément naturels, mais qui s’accordaient étrangement bien sûr lui. Le sac à dos qu’il portait à l’épaule était particulièrement bariolé avec des poches et bretelles bleu canard, des lanières en cuir marrons, un rabat rouge et des motifs ethniques sur la partie en toile. Sa chemise à manches courtes en voile blanche était presque transparente et laissait voir son corps d’adolescent fin et très légèrement musclé. Plus bas, il portait un short en jean effilé presque gris, marqué par plusieurs déchirures sur la jambe gauche et surtout par de nombreux patchs en feutrine un peu partout, aussi bien ronds que triangulaires ou rectangulaires, avec chacun sa teinte unie allant du vert pomme au jaune foncé, en passant par le fuchsia. Et enfin, aux pieds, il avait chaussé de simples socquettes claires et des Vans slipon à carreaux blancs et noirs.
Après avoir bien pris le temps d’admirer son mec gesticuler d’embarra – même en rêve, elle n’avait jamais espéré une telle scène –, et alors qu’il titubait encore, Cécile le secoua et le sermonna.
« Bordel, t’aurait pu me prévenir qu’il était aussi mignon ! J’aurais amené mon appareil photo ! »
Reparti se cacher derrière le chariot pour trembler en paix, Knut se fit la remarque qu’en effet, son homologue n’avait pas menti : il sortait avec une horrible Fujoshi. À voir en vrai, c’était encore plus effrayant qu’une fille jalouse.
S’ensuivit immédiatement une discussion dans les longs couloirs de l’aéroport. Justin demanda des nouvelles de tout le monde et apprit avec joie que non seulement, Lillemor et Viktor étaient toujours ensemble, mais qu’en plus, leur couple se portait on ne pouvait mieux depuis qu’ils avaient fait l’effort de se dire les choses et de ne plus garder leurs frustrations pour eux. Malheureusement, l’histoire entre Sabina et Hakon s’était de son côté arrêtée avant même la nouvelle année. Faire semblant n’avait plus aucun sens maintenant que les vrais sentiments du jeune homme étaient connus. Ils préféraient largement rester bons amis.
Ne restait plus à Justin que de prendre des nouvelles de son chaton à lui, qui se baladait gaiment en poussant son chariot et en sifflotant du ABBA :
« Et toi, Knut, les amours ? Ça avance ou toujours coincé ? »
Lillemor eut à peine le temps de bafouiller que son frère s’était « un peu » dévergondé depuis le passage du Français que le premier concerné la coupa pour répondre à sa manière, avec son fameux sourire narquois et fier, le même qu’il avait toujours avant de lancer un miaulement provoquant.
« Bah ouais, tu crois quoi ? Comme Sabina et Hakon n’étaient plus ensemble, j’ai choppé les deux ! Avec Zaza, on est resté ensemble trois mois ! C’était trop cool ! Mais elle a fini par me jeter parce que j’étais trop immature à ses yeux ! Genre, trop obsédé des seins ! Du coup, j’ai chauffé Hakon. Lui, c’était facile, il n’attendait que ça. Mais on n’a joué qu’une nuit ou deux, hein ! Moi, j’voulais juste m’entraîner un peu avant de te revoir, pour pouvoir t’offrir la totale. Mjau ! Par contre, en rentrant, j’me cherche une petite copine ! J’en ai marre d’être seul ! En plus, vu que je ne me branle toujours pas, question de principe… J’suis vite grave en manque ! »
Les réactions fusèrent assez naturellement. Lillemor se passa la main sur le visage en levant les yeux au ciel, incrédule devant le total manque de retenu de son cadet ; Viktor et Claude éclatèrent de rire, Sabina lui tapota sur la tête pour le faire taire ; Hakon blêmit comme jamais et changea trois fois de couleur en baragouinant que les gens n’étaient pas du tout censés savoir ça ; Justin, enfin, ouvrit grand ses paupières avant de déglutir d’un coup sec, puis de piquer un sprint au milieu de l’aéroport, coursé par sa copine qui lui hurlait dessus en le traitant « d’Aaron miniature obsédé des chatons qui ne sait même pas se retenir de leur donner envie d’être bouffés ! ». Ce qui, de l’avis des Suédois, devait sans doute être une insulte, même s’ils ne la comprenaient pas très bien. Toujours est-il qu’ils admirèrent tous sagement, immobiles dans l’aérogare, cette scène digne d’un dessin animé où Justin faisait tout pour ne pas se faire attraper par une jeune femme en furie à la détermination assez confuse, à mi-chemin entre le désir de l’étrangler pour avoir osé rendre fou d’envie un petit blond dans son dos, et pour avoir osé ne pas l’impliquer plus que ça, histoire qu’elle en profite. Dans tous les cas, elle voulait l’étrangler, ce qui fit bien rire tout le monde.
L’installation dans l’auberge de jeunesse se passa plutôt bien. Seul Knut trouva à râler. Lui, il voulait dormir chez Justin, si possible dans son lit, et si possible toutes les nuits. Qu’on lui refuse son caprice le rendit furieux. Heureusement, la nourriture en Suisse était bonne et l’accueil des élèves chaleureux. La troupe suédoise put facilement s’intégrer en classe pour suivre plusieurs cours et, dès le lundi, Knut devint la deuxième mascotte officielle des terminales L, charmés par son look ravageur et par sa grande culture générale en matière de poésie. Certaines filles allèrent même jusqu’à remettre en question la suprématie chatonesque de Justin en observant son homologue miauler et se lécher le dos de la main. Un truc pareil, ça valait de l’or en barres de chocolat Milka.
Le mercredi fut le théâtre de plusieurs visites en bus. Les invités ne pouvaient pas passer à côté du musée du chocolat ou du château de Chillon, situé à l’ombre du Parc naturel régional Gruyère et au bord du fameux lac Leman.
Ce fut d’ailleurs le jeudi – jour de l’ascension et donc férié – que toute la petite bande se retrouva sur une plage du fameux lac, histoire de profiter un petit peu du soleil, du sable et d’une eau certes fraiche mais forte agréable et douce pour la peau. Les jeunes, qu’ils soient Suédois ou Suisses, avaient quartier libre pour s’amuser un maximum et profiter de la météo clémente. Même la soirée était libre : tout le monde avait prévu de faire le pont et les futurs bacheliers avaient bien le droit de se détendre une dernière fois avant les révisions et les épreuves.
Le plus content de cette sortie fut sans aucun doute Knut. Après avoir installé sa serviette pile entre celle de Justin et celle de Cécile, il profita de tous les regards braqués sur lui pour se déshabiller et se mettre en maillot de bain. Exit son fedora à petites mailles en paille, son débardeur séparé par une diagonale bleu en une partie blanche et une partie à motif ethnique café, ses lunettes de soleil aux teintes vertes et bleutés, son short en toile beige foncé et ses espadrilles crème. Ne restèrent plus sur lui que sa petite barrette blanche au-dessus de l’oreille gauche, sa croix en céramique noire accrochée à un collier de pierres bleu ciel ainsi que son court short de bain saumon, jaune clair et turquoise. Ce dernier lui allait comme un gant et renvoyait avec une certaine finesse à la couleur des pointes de ses cheveux, dans lesquels le vent s’engouffrait doucement. Ils avaient tellement poussé depuis l’hiver qu’ils lui tombaient à présent sur les épaules. Entre son regard et son sourire charmeur, son corps de jeune héros, son short presque moulant et sa coupe de surfeur, il était classe. Suffisamment en tout cas pour faire rugir son public, mais pas assez pour se risquer sans paraitre ridicule à glisser un de ses doigts de pieds dans cette eau gelée qui lui faisait face. Il avait beau avoir l’habitude des températures fraiches dans son pays, il préférait de loin les bains bien chauds à la trempette dans le lac Léman.
Frustré devant son refus de se mouiller, Justin lui tira la langue puis plongea dans la flotte la tête la première, avant de se placer à trois mètres du bord et de le fixer d’un air mauvais, de l’eau jusqu’aux narines. Dire que, pour lui faire plaisir et lui rappeler de bons souvenirs, il avait fait l’effort le matin-même de se reteindre les cheveux en bleu électrique… Il avait de sacrément bonnes raisons de grogner.
Assis sur sa serviette, Knut avoua à Cécile, allongée à côté de lui, qu’il avait justement lui aussi envie de raller. Même si elle était la petite amie officielle de sa cible, il n’en avait rien à faire. Il avait justement guetté l’occasion de pouvoir discuter seul à seule avec elle pour mettre les pieds dans le plat. Il voulait sa nuit avec Justin. Il l’exigeait. Et il avait un peu peur que la raison qui avait empêché le chaton des Alpes de la lui accorder, c’était elle. Parce qu’elle était là et que peut-être voyait-elle cela d’un mauvais œil. Peut-être qu’elle n’avait pas bien accepté l’épisode de décembre, même si elle ne le montrait pas à tout le monde. Ce qu’il comprenait tout à fait. Elle était dans son bon droit. Sauf que de son point de vue, ce moment espéré représentait quelque chose de spécial qui allait bien au-delà de la question sexuelle. C’était différent. Une question de vie, en fait…
« Arrête ton char, Ben Hur. », bailla l’adolescent, amusée. « Juju m’a raconté les grandes lignes. Je sais ce qu’il a fait avec toi, et je sais pourquoi il l’a fait. Et tu sais quoi ? Ça m’a vraiment fait super plaisir. »
Un peu incrédule, Knut cligna des yeux et dévisagea la jeune femme. Là, quelque chose avait dû lui échapper. Pourtant, il n’en était rien. Se redressant sur ses poignets, Cécile le regarda avec une sincère tendresse. Elle souriait. L’explication était on ne pouvait plus simple. Elle aimait son chaton.
« Avec ce qu’il a vécu… Tout ce qui lui fait du bien, je prends. Et toi, tu lui as fait beaucoup de bien. Après sa semaine en Suède puis sa semaine au ski, il était revigoré. Je ne l’avais jamais vu aussi content et positif. T’es le troisième après Aaron et moi à qui il a montré volontairement sa cicatrice. Je sais ce que ça représente pour lui, et donc ce que toi, tu représentes. En sortant avec lui, je me suis fait la promesse de ne jamais le limiter dans ses désirs. Il avait trop à reconstruire pour que je puisse me le permettre. »
Le souffle coupé, Knut admira cette jeune femme à peine majeure parler avec une sagesse qu’on ne retrouvait normalement que dans quelques romans mélodramatiques. Sa tendresse et sa sincérité avait de quoi briser des cœurs. Encore plus lorsqu’elle évoqua avec une foutue lucidité la fin proche de son histoire. L’année prochaine, ils ne seraient plus ensemble. C’était écrit. Justin voulait faire ses études à Paris. Pas elle. Elle resterait en Suisse. Elle ne pouvait pas se montrer égoïste. Elle devait penser à lui avant tout, car c’était en acceptant d’être heureux qu’il l’avait rendu heureuse. Et là, alors qu’elle se retenait de pleurer, elle adressa une simple prière au jeune Suédois :
« J’espère que quand il sera à Paris, tu lui rendras visite et tu t’occuperas de lui ! D’accord ? »
À ces mots, Knut prit une grande inspiration. Il en avait besoin. Puis il acquiesça plusieurs fois de la tête au rythme de nombreux miaulements :
« Mjau, mjau, mjau ! Je promets ! Je viendrais en vacances et je lui ferais plein de câlins ! Je l’adore, je l’adore, je l’adore trooooop. »
« Vous parlez de quoi ? », les coupa une voix, appartenant justement à Justin qui venait de sortir de l’eau et qui grelottait devant eux. « De c’que Kisse adore ? De poésie du coup ? Ou de mode ? Oh, d’ailleurs, Cécé, tu savais que Knuty s’épilait intégralement ? C’est trop beau ! »
Se levant brusquement, le jeune blondinet fit face à son meilleur rival et lui sourit en grinçant des dents et en le traitant, en Suédois, de petit enfoiré à la langue bien pendue, ce qu’étrangement Justin comprit parfaitement même s’il ne pigeait pas un mot de ce langage, comme le prouva son sourire et sa petite langue qui dépassa de ses lèvres avec impertinence.
Comme il fallait s’y attendre d’un chaton qui osait tout – c’était même à ça et à la couleur de leurs cheveux qu’on reconnaissait les meilleurs –, le jeune Français accompagna la provocation de faits, en s’agenouillant tout sourire d’un coup sec, tirant avec lui des deux mains le maillot de bain de son camarade.
« La preuve ! Regarde Cécé ! C’est pas trop mignon ? »
Mort de honte, Knut hésita entre se cacher de la main le visage ou le zob. Malheureusement pour lui, son calbut aux chevilles et la panique le firent trébucher dans le sable. Justin en profita pour immédiatement s’emparer du trophée qu’il venait d’arracher, puis pour courir en direction de l’eau en miaulant et en l’agitant au-dessus de sa tête !
« Miaou, miaou, miaou ! Viens le chercher ! »
Il était au moins aussi hilare que Knut avait envie de chialer. Ce qui finit presque par arriver. Les cheveux dans tous les sens, les joues toutes rouges, habillé uniquement de sa barrette et de son collier et les deux mains posées juste devant son entre-jambes, et ce devant un parterre de Suisses et de Suédois qui le regardaient entre amusement et dépit, le jeune adolescent sautilla tant bien que mal jusqu’au lac afin d’y cacher sa nudité, d’y rejoindre Justin et de négocier le retour à demeure de ce foutu short dont il avait bien besoin. À la limite de la syncope ou pire, d’un irréversible changement de couleur de son visage, Knut jura deux choses : d’une, que ce n’était pas des larmes mais bien les vaguelettes qui avaient mouillé ses yeux et de deux, qu’il se vengerait avant la fin de son séjour, et que cela ferait très très mal. Vraiment.
La petite humiliation de Knut ne marqua heureusement pas trop les esprits, même s’il passa une bonne partie de l’après-midi à se plaindre de son sort auprès des Suissesses de terminale, de Sabina et de Cécile. Bref, auprès de tout ce qui avait des seins et qui voulait bien lui faire un câlin, histoire de bien faire bisquer son rival. Après de rapides négociations avec les adultes, Justin et sa petite amie furent invités à diner et à passer la nuit à l’auberge de jeunesse où toute la troupe Suédoise créchait, histoire de profiter au maximum de leur présence avant leur départ. La demoiselle était censée dormir dans la chambre des filles et Justin dans celles des garçons, où trônait un grand lit double et plusieurs lits simples.
Le repas se passa dans une ambiance chaleureuse. Jusqu’à ce que Knut se plaigne d’un mal de crâne et demande à Justin de l’accompagner jusqu’à la chambre pour l’aider à trouver un doliprane. Flairant le mauvais coup, le chaton aux cheveux bleus accepta, à condition que sa petite amie les suive, histoire de prouver à la tablée qu’ils pouvaient directement arrêter là leurs stupides paris et rangez les jetons normalement dévolus au Hold’em Poker censé être joué juste après le dessert.
Comment se retrouva-t-il attaché les poignets au sommier, en caleçon sur le lit ? Lui-même eut bien du mal à l’expliquer. Il n’avait pas du tout vu le coup venir. Il en cria même de rage :
« PUTAIN CÉCILE, T’ABUSES ! JE T’AI DIT MILLE FOIS QUE JE DÉTESTAIS ADORER LES TRUCS KIFANTS QUE TU ME FAIS FAIRE ! TRAITRESSE ! »
À peine était-il rentré dans sa chambre que sa petite amie s’était jetée sur lui, l’avait copieusement embrassée devant le petit Suédois avant de le faire tomber sur le matelas. Justin croyait juste que sa meuf était folle et qu’elle voulait marquer son territoire au nez et à la barbe de son rival, raison pour laquelle il s’était laissé faire. Comprendre à la tenue que Knut venait d’enfiler en quelques secondes que ces deux-là étaient en réalité de mèche le fit rugir, un peu de curiosité et beaucoup de colère. Le retour inattendu du Virgin Killer Kitty Pyjama, accompagné de barrettes « oreilles de chats » de la même couleur bleutée avait en effet eu de quoi le faire trembler. Tout autant que le sourire ravi du Suédois qui se léchait les babines tandis que Cécile terminait de nouer avec une fine cordelette les poignets de son petit ami.
« En fait, elle est vachement cool ta copine ! Quand elle a vu à quel point j’étais triste cette après-midi à cause de toi, elle a décidé de m’aider à me venger, en échange du droit de pouvoir filmer ! C’est dingue comment les Fujoshi sont super corruptibles ! Le deal en or ! Désolé Juju, mais là, t’es à moi ! »
« Ouais ! », compléta la jeune femme avant de sortir de la pièce en sautillant « Moi, j’vous suivrais de l’autre chambre sur mon mac à partir de la webcam posée sur la commode, pour pas vous déconcentrer ! Amusez-vous bien les garçons ! »
Ainsi, Justin se retrouvait face à ses responsabilités, et surtout face à son destin. Un destin excité comme une puce qui afficha très rapidement son état en se débarrassant de son pyjama, ne gardant pour seul habit que ses barrettes et ses longs cheveux sur les épaules. Tout le reste était parfaitement visible, de son corp nu et épilé jusqu’à son envie qui se dessinait rapidement sur son visage. Knut ne s’excusa même pas au moment de reproduire le moment gênant de l’après-midi, en tirant le caleçon de Justin jusqu’aux chevilles. C’était sa douce petite vengeance à lui. Constater que le chaton aux cheveux bleus n’était pas du tout indifférent à la chose le conforta dans sa décision. Timidement, c’est-à-dire rouge comme une tomate, le regard fuyant et un sourire horriblement gêné au visage, Knut avoua ce qu’il se répétait en boucle dans sa tête depuis le début de la semaine.
« La dernière fois, t’as été gentil, tu m’as ménagé, alors que tu aurais pu faire ce que tu voulais… Là, j’veux que t’en profites à fond ! C’est pour ça que j’ai demandé à Hakon de me préparer, de m’habituer en me... Enfin… Tu vas voir ! C’est mon cadeau pour te remercier ! »
Plutôt que de répondre, Justin fixa juste son camarade avec un sourire à moitié mauvais, à moitié empli de désir. La curiosité l’emportait sur la peur. L’envie sur la gêne d’être vue. Le sens du devoir sur la morale. Il laissa simplement Knut faire ce qu’il avait en tête. Il lui devait bien ça.
Ravi de voir qu’il avait le champ libre, le chaton Suédois se jeta sur la fine intimité de son partenaire et la dévora des lèvres sans réfléchir, mêlant petits mordillages, baisers et félines léchouilles amoureuses. Tout était bon pour le faire ronronner, et surtout le préparer à la suite.
Lorsqu’enfin Knut fut assuré que Justin n’en pouvait plus, il s’allongea sur son torse et lui bouffa le cou et les papilles, en se frottant de manière non équivoque à son entre-jambe.
« Attends Kisse, tu… tu ne vas pas… », paniqua le jeune Français.
« Si… », répondit simplement le Suédois souriant, en plongeant son regard humide et pétillant dans ses yeux bleu-vert.
Complètement sous le contrôle des baisers, des miaulements et de la gourmandise de son amant, Justin ne put qu’accepter que ce dernier se mue en Andromaque, se donnant en de puissants soupirs à sa tendre virilité. Knut avait tant rêvé ce moment, celui où il offrirait au garçon qui avait changé sa vie sa première expérience du genre : prendre un mâle de son espèce.
Justin en suffoqua presque. Avec Cécile, il avait l’habitude. Avec un être de son propre sexe, il ne l’avait jamais envisagé, se voyant bien trop faible et fragile pour tenir ce rôle. Et pourtant, là, alors que Knut contrôlait tout, cela lui parut comme une évidence. Les conventions, il n’en avait rien à foutre. Seul comptait le rougissement de ses joues et surtout les soupirs et petits miaulements caractéristiques de son partenaire qui n’en pouvait plus de se remuer ainsi, de plus en plus fort, de plus en plus vite, de plus en plus chaud.
« Mjau… Mjauuuuu… Mjauu… Mj… »
Pour terminer de miauler, encore aurait-il fallu que Knut puisse respirer. Avec les lèvres de Justin collées aux siennes, la chose semblait plus compliquée. C’était trop, il explosa le premier, marquant le torse de son amant de sa simple passion.
Paniqué et gêné, le petit Suédois se releva, s’excusa et détacha immédiatement Justin, pour lui permettre d’aller s’essuyer, avant qu’il ne puisse doucement finir son office. Le chaton aux cheveux bleus ne l’entendit par de cette oreille. Grognant d’un sourire nerveux, il poussa son camarade et se jeta sur la webcam pour l’éteindre, avant de constater et crispant ses mains et faisant grincer ses dents qu’elle n’avait simplement jamais été allumée.
« CÉCIIIILE ! BORDEEEEEEEL ! SORCIERE ! Rha, j’vais me venger ! Kisse ? Désolé, mais t’es foutu ! Tu vas en chier pour elle ! »
Se retournant brusquement en direction de sa victime désignée, Justin ne put que constater que, loin de fuir, Knut n’en attendait pas moins. Situé face à lui, le jeune Suédois s’était spontanément positionné à genoux sur le matelas, un morceau de cordelette directement entre les dents, en mode « attache-moi grand fou ». Son attitude ne laissait aucun doute sur le rôle qu’il comptait tenir. Dans une meute de chats, il y avait toujours un dominant. Et ce n’était clairement pas lui.
« Mjauuuuuuuuuuuu ! »
Incapable de résister devant quelque chose d’aussi mignon et provocant, Justin se jeta sur son partenaire et le dévora des cuisses à la tête, avant de clairement oser profiter de la situation. Sans la moindre contestation, Knut se retrouva un bâillon dans la bouche, à quatre pattes les fesses à l’air, une cordelette nouée en collier et laisse autour du cou et une autre liant ses pieds. Et il aima tout ce qui suivit, des petites tapes qui donnaient un délicieux goût de piquant à son abandon jusqu’au dernier râle de Justin, lâché au moment même où ce dernier l’avait ceinturé le plus fortement, le ventre plaqué de tout son poids sur son dos, une seconde avant de lui glisser les plus beaux mots à l’oreille.
« Toi, j’crois que j’t’aime presque autant que Cécile et Aaron… »
Dans la salle à manger, les autres adolescents attendirent un long moment que les deux chatons se soient tendrement endormis dans les bras l’un de l’autre pour aller se coucher à leur tour, histoire de ne surtout pas troubler leur doux repos et leurs rêves.
Dans la chambre des filles, son ordinateur plié à côté d’elle, Cécile avait passé la soirée à regarder les étoiles par la fenêtre, dans son débardeur et sa jupe. La lune brillait dans le ciel et se réfléchissait sur sa joue, marquée par une goute orpheline. Dans quelques jours, Justin serait à Paris pour passer son oral. Il ne pouvait que le réussir. Elle le savait. Cette épreuve marquerait la fin de leur histoire.
Elle n’espérait qu’une seule chose. Que toutes celles que Justin écrirait après elle soient aussi belles.
Tout simplement.
Fin.
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16- LA PROSTITUTION
Mon nom de famille, c'est le nom de la mère maquerelle la plus célèbre de France. Toute mon enfance, j'entends "Philippe Claude? Alors ta maman, c'est Madame Claude?" Ma maman, elle s'est remariée, elle ne s'appelle plus Madame Claude, c'est Madame Thimonier. Il n'y a que moi dans la famille qui s'appelle Claude, ... et mon frère Pascal Claude qui vient 2 fois par mois. Il vit avec notre père que je n'ai jamais vu, Didier Claude. Mon beau-père me tyrannise et bizarrement ce n'est pas la violence physique qui me fait le plus mal, c'est une sorte de harcèlement psychologique dont je souffre sans le savoir. "Philippe Claude , viens ici!" "Philippe Claude, qu'est-ce que tu as fait là?" M'appeler par mon nom de famille est tellement cruel. Tout d'un coup je suis un simple visiteur dans la Famille Thimonier, ce n'est pas vraiment ma place. Je déteste mon nom, comme j'aimerais m'appeler Thimonier.
Avec l'exploration de ma sexualité, je n'appelle plus mon beau-père Papa, je n'utilise pas son prénom non plus. Il devient l'homme sans nom et je suis Philippe Claude. L'administration française donnait comme nom de famille aux enfants trouvés le nom du Saint du calendrier du jour de leur découverte. Un de mes ancêtre avait été trouvé le 15 février, jour de la Saint Claude, et il était devenu Monsieur Claude. Philippe Claude est aussi un enfant trouvé.
L'été 83, je perds mon nom de famille, je suis juste Philippe. Philippe c'est joli, il y a même un roi de France qui s'appelait Philippe le Beau. Je suis libre à Saint-Tropez et le temps passe trop vite. Ma perception particulière des nombres m'avantage dans la gestion de l'argent. J'ai réussi à rester tout un mois sur la Côte, je n'ai plus un centime et il faut quitter le camping de Saint-Raphaël, retrouver maman et son mari dans la maison de campagne près de Limoges. Je le ferais bien en stop, je suis libre. Je pourrais utiliser l'argent de mon billet de train pour rester quelques jours de plus, mais je ne suis pas complètement libre, une tente de 30 kilos, ҫa ne fait pas d'auto-stop, ҫa prend le train. Il faut changer à Bordeaux, j'y passerai la nuit, histoire de faire connaissance avec la ville et ses habitants. Bordeaux, n'a rien à voir avec la côte d'azur. Les Bordelais détestent les Parisiens et se montrent très froids. J'ai pas mangé depuis deux jours et je ne sais pas où dormir, ҫa va pas être facile. Un grand noir mal habillé m'aborde et il n'est pas mon genre, j'ai perdu un peu de ma simplicité après tout le luxe de Saint-Tropez. En plus, je ne suis pas sûr que sa recherche soit sexuelle. S'il veut me voler de l'argent de toute façon je n'en ai pas. Il ne faut pas que je m'en aille, il faut que je vienne avec lui, il peut me donner de l'argent si je veux. Je continue à refuser mais d'un air moins catégorique. "Viens avec moi, je te donne 5000" J'ai jamais couché avec un noir mais pour 5000 francs, c'est peut-être le moment ou jamais. J'ai entendu dire qu'une passe, c'est 200 francs; 5000 c'est quand même une somme. J'ai vraiment l'impression de valoir 5000 francs mais je commence à douter que mon éventuel micheton ait vraiment cet argent. "Mais t'as jamais eux 5000 francs, mon pauvre! - Mais si regarde, ils sont dans ma poche!" Il est tard et il fait déjà sombre mais je vois bien qu'il n'a qu'un billet, un billet de 50 francs. En 1960, 100 francs deviennent 1 franc (et donc 5000 anciens francs deviennent 50 nouveaux francs) mais en 1983, il n'y a que les vieux qui parlent encore en anciens francs, ... et mon grand noir bordelais. Je pars en riant et cette fois-ci résolument. Il faudra dormir à la gare, le ventre creux.
L'hiver suivant à Paris et comme à l'habitude à la recherche d'une aventure, une voiture s'arrête, le conducteur me demande si je veux monter. il est pas très beau mais assez jeune, j'ai envie de baiser, alors pourquoi pas. On part en banlieue, et c'est pas la mienne, quelle horreur. Je me retrouve dans un appartement lugubre, toutes les rideaux sont fermés, c'est vraiment glauque. Il est super gentil, très attentionné et me regarde avec émerveillement. J'aime quand il me regarde. Ce que je fais? Moi, je fais tout, qu'est-ce qu'il veut lui? Il veut que je le prenne? Ah oui, d'accord! L'atmosphère est très particulière, rien ne respire le monde flamboyant qui m'attire à cette époque, c'est comme si le type n'était pas homosexuel ou le cachait tout du moins. Son cul est agréable. Il va me raccompagner à Paris, alors ҫa c'est gentil. Il me tend en plus 200 francs. J'hésite et soudain tout a un sens, il m'avait abordé dans un quartier où ҫa tapinait. Les gens comme moi ne rentraient pas dans les voitures de gens comme lui, donc j'étais devenu à ses yeux un prostitué. J'adore marchander, ce n'est pas seulement tirer le meilleur prix d'un produit, c'est aussi une étude psychologique où l'offre et la demande doivent être évaluées avec précision à chaque seconde. C'est une guerre que l'on gagne au moment de payer. Dans ce jeu, vers la fin, il faut montrer les billets, c'est le dernier argument pour que se plie le vendeur. La somme tenue en main est irrévocable, c'est à prendre ou a laisser. Mon micheton me tend 200 francs et je ne vais pas les laisser. Cet argent avait été trop facilement gagné. Je me suis rappelé de l'endroit de la première fois et remarqué que d'autres garçons se "promenaient". Et si je leur tenais un peu compagnie. Un vieux baisse la vitre de sa voiture et me demande combien c'est. Je réponds sans hésiter: 200 francs. On va chez lui, et celui-là il a de l'argent. Il me traite comme une pute et je n'aime pas ҫa. Quelques jours plus tard, dans mon night club préféré, il faut poser et donner de l'attitude. Un de mes rival arrive, l'air sournois et fier de lui en me disant. "Alors, on fait la pute maintenant?" Je me récrie et dit qu'il ne sait plus quoi inventer. Il me dit qu'il m'a reconnu et qu'il est sûr que c'était moi. Je continue à nier en bloc, j'ai pas besoin de faire ҫa, lui devrait y réfléchir si jamais quelqu'un voulait payer pour lui. Je suis consterné, je suis au bord de basculer dans la catégorie des moins que rien, je ne retournerai plus jamais me "promener".
L'idée de payer pour du sexe m'est étrangère. C'est un service rendu mutuel. Dans un monde idéal, j'aimerais que les putes soient remboursées par la sécurité sociale. Rejeter mes principes religieux m'a éloigné de tout préjugé contre le sexe. Le sexe, c'est bon pour la santé. Pourquoi la sécu rembourserait un massage de dos et pas un massage de bite? On éviterait énormément de problèmes mentaux et même physiques si les plus démunis avaient accès à des professionnels du sexe. Ma courte expérience m'a apporté un grand respect pour ceux pour qui ce n'est pas un service rendu mutuel et gratuit. Ce n'est pas aussi facile que ҫa en a l'air, le sexe est un détail en lui-même, mais la mise à l'écart de quelqu'un dont la profession est considérée comme dégradante, c'est le pire. Moi en tout cas, je n'étais pas à la hauteur. Quelle injustice cette stigmatisation d'une personne à la fois nécessaire et rejetée par à la société!
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20 septembre : journée mondiale de la prostate
Aujourd'hui, lundi 20 septembre, nous vivons une de ces journées qui décomplexent notre sexualité. Le thème est le cul-cul de ces messieurs, si précieux et renfrogné, qui doit accueillir l’idée d’être visité à des fins médicales et des effets effervescents. C’est la Journée Mondiale de la Prostate. Ce sera un doigt ou autre chose, n’ayez pas peur, Monsieur… Plaisirs joyeux vs tabou C’est une zone érogène objective. Loin d’un quelconque fétichisme. Cher homme qui croit tout savoir, apprenez que vous pouvez aimer être dominé. Ce n’est pas que pour les filles. À celui qui n’y croit pas, prend cette idée et met là au fond de ta tête : il y a d’autres moyens d’être heureux. Profitez-en, plutôt que faire les bonshommes avec vos coiffures de métrosexuels. Ton mari est trop dur pour imaginer que quelque chose puisse rentrer ? Alors ce n’est qu’un retardataire qui distribue les rôles avec la sagesse d’un chef de rayon de grande surface. Caché derrière un orgueil imbécile, il cache maladroitement sa honte de pouvoir s’aimer. Encore 21 ans d’analyse, pas moins. J’invite donc à s’habiller d’un plug pour homme, sans peur et sans reproche. Le porter et le déclencher comme ça, par moments, du bout de sa télécommande. Le laisser à sa place, accolé au point P (pas les matériaux, bien sûr). Et puis ce sera au tour de Madame de créer des effets de surprises, des vibrations inattendues, inappropriées, excitantes et jouissives. Allez hop, journée décomplexée ! Jouissance comme nouvelle virilité Avoir l’intérieur qui vibre, les nerfs qui se réveillent et se détendent, les hormones qui montent, la sueur qui perle… et une tache sur le slip. Ça c’est sexy. Un mec qui décharge, ça nous excite. La virilité ne s’arrête pas aux fessées paniquées. La prostate est aussi virile que le reste. La douleur n’est pas une information que la force doit combattre avec fermeté sourde. Au contraire. C’est ici la marque d’une certaine virginité, la tension d’un courage intérieur. La douleur est une crispation temporaire qui préfigure les joies augmentées. Le massage de la prostate se fait avec douceur. C’est le massage le plus amusant, celui qui nécessite le moins de talent, du moins au début. Il suffit de s’y exercer, de se sentir, et de vouloir ce sentir. Plutôt que de chercher une nouvelle série sur Netflix ce soir, le 20 septembre sera le jour pour découvrir le plaisir d’un massage profond, tendre et salutaire. A lire également : Journée internationale du lupus, cette maladie méconnue Lutter contre le cancer Un massage de la prostate est un moyen pour mieux connaître l’inconnu intérieur du corps, particulièrement du corps masculin. Prendre du plaisir à se faire du bien. Toucher sa prostate, comme l’on nous masse les seins. Parce que c’est bon, parce que c’est un diagnostic utile. Un doigt ou un plug, comme un geste intelligent contre le premier cancer masculin en France (devant celui des poumons, parce qu’ils fument aussi). Avoir un derrière opérationnel et utilisé aide à se prémunir du cancer qui prend de vitesse la lente vieillesse qui régit la longue beauté du porteur de vit. Alors, dans un prétexte soucieux de la bonne santé de tous, pendant qui vous pelote la poitrine avec passion, explorez-le avec au moins autant de cœur à l’ouvrage. Lorsque la visite médicale touchera à sa fin, vous aurez sans doute déjà échangé vos microbes fluviaux. Belle soirée ! Par Bénédicte, qui parle de tout Read the full article
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L’amour par petite annonce
Auteurice : Debbie Macomber
Maison d’édition : J’ai lu
Date de publication : 1993
Nombre de pages : 316
Genre : Romance
Ce qu’en pense Seli :
Parfois, je me demandes pourquoi je m’inflige certaines choses. Comme la lecture des commentaires sur Facebook qui me font perdre foi en l’humanité, ou celle de certains romans dont le résumé me font penser :”Attends tu est sûre là ? Parce que tu risque de t’arracher les cheveux toutes les cinq lignes sur un truc sexiste et de finir chauve avant le chapitre trois !”. Mais je fais apparemment fi de ma santé capillaire... Oui, parce que si de nombreuses romances d’aujourd’hui se tamponnent de la notion de consentement, qu’attendre d’une romance de ... 1993 ? Je dois aimer souffrir il faut penser...
Alors commençons ensemble notre petite séance de flagellation...
Parlons déjà des personnages. Nous suivons Mary, jeune bibliothécaire de Louasiane toujours vierge et qui n’a jamais connu l’amour (oui bien sûr cliché, entre et fait comme chez toi !), et Travis, éleveur du Montana qui n’a jamais vécu en couple et est à peu près aussi chaleureux et avenant qu’un cactus. Et ces deux là vont se rencontrer et tomber amoureux... Improbable ? Si on réfléchit cinq minutes en partant du principe que Mary et Travis sont censés, oui. Si on part du principe qu’ils changent d’avis plus vite qu’une girouette pendant un typhon, ça va... Le soucis, c’est que les personnages ont un caractère trop emporté (surtout Travis) et que cela cause fatalement des problèmes de couple, du coup pour les résoudre, Mary et Travis passent de la colère aux mamours en l’espace de quelques répliques. Donc quand le problème survient, tout devient très artificiel. En effet, que cela marche une ou deux fois pourquoi pas... Mais au bout de la deux-cent quarante huitième fois que Travis s’embarque dans son mutisme forcené, il devient incompréhensible qu’il ne se souvienne pas que son comportement est mauvais. Car oui, pas de réelle complexité dans leur relation de couple. Mary s’adapte à la vie au ranch tellement vite que tabler sur les différences de milieu n’est vite plus pertinent, et le seul réel soucis qui reste, c’est que Mary et Travis (surtout Travis), n’arrivent pas à communiquer. Parce que le roman essaie bien de nous justifier cela en disant que ni l’un ni l’autre n’ont jamais été en couple. Mais la réalité, c’est que toute relation est basée sur la communication (famille, amis, etc... même l’amour dites donc c’est incroyable !), donc bon... excuse bidon...
Le postulat de base est intéressant, mais il pose déjà des problèmes. Travis a besoin de quelqu’un pour s’occuper des enfants de son frère car il n’y arrive pas seul... Aucune gouvernante n’accepte de s’exiler dans la ruralité profonde de sa ferme et lui-même se retrouve avec sur les bras : une petite fille en demande d’attention constante, un gosse qui manque de confiance en lui, et un pré-ado surper relou qui passe son temps à faire la gueule... Travis n’a pas été préparé à tout ça... D’un certain point de vue, ce roman pourrait presque être un manifeste contre l’éducation genrée (si on s’arrête au chapitre 2 et qu’on occulte la romance...), car Travis sait JUSTE prendre soin de lui. Faire le ménage et s’occuper des gosses ? Il a l’impression d’être catapulté sur Pluton : il n’a aucune idée de ce que c’est que d’avoir une famille à charge et il galère ! En témoigne le passage où il est montré qu’il n’arrive pas à coiffer sa nièce... Cela peut paraître exagéré, mais d’expérience pour avoir demandé à mon frère de quinze ans de me coiffer car j’avais les épaules bloquées, je peux vous assurer que vous auriez été surpris devant le résultat... L’éducation traditionnelle des jeunes garçons omet souvent la partie “gestion de la maison et des enfants” (alors que beaucoup deviennent pères de famille ou simplement conjoints...), alors qu’en ce qui concerne les filles, il est attendu qu'elles apprennent à coiffer leurs poupées et à jouer à la cuisine et au ménage... Ah, l’éducation genrée...
Figure 1. Les résultats de l’éducation genrée dans L’Amour par petite annonce : à gauche, Mary ; à droite, Travis...
Notre cher Travis a reçu une éducation si sexiste qu’il ne sait pas faire un gratin sans supplément carbone, n’a apparemment jamais fait le ménage dans les chambres des enfants et doit probablement penser que tous les légumes sont des produits exotiques arrivés des tropiques (bah oui, seules les femmes ont besoin de fruits et légumes, c’est bien connu...) ... Vu qu’il vivait seul avant, c’est à se demander comment il a fait pour tout simplement survivre jusqu’à l’âge canonique de trente-huit ans... C’est pourtant pas compliqué...
Figure 2. Mindblow : les pères responsables existent....
Du coup, quand Mary répond à l’annonce (je rappelle : s’occuper des enfants et de la maison, sans aucune compensation réelle) , forcément elle fait tout bien, la maison est belle, propre, fraîche et quand à la cuisine, on se croirait dans un challenge pâtisserie de Cyril Lignac... Trois réactions possibles :
1. Oh mon Dieu, c’est romantique ! Une vraie petite famille, il ne manque plus que les deux tombent amoureux...
2. Bon elle était parfaitement au courant des termes du contrat, donc elle doit vraiment aimer les enfants... et être un peu maso...
3. Une offre d’emploi (oui parce que il veut se marier car il ne trouve pas de gouvernante pour s’occuper des enfants) sans salaire ou la moindre compensation, ça s’appelle de l’esclavage...
Personnellement, j’étais quelque part entre la 2 et la 3... Parce que oui, ça fait forcé et oui c’est pas cool que Travis te traite avec indifférence, mais il t’avais prévenue qu’il était rude et qu’il ne souhaitait pas s’engager dans une relation... C’est à se demander pourquoi Mary s’est embarquée dans cette histoire, elle qui avait un métier qui plaisait, des amies et qui était attachée à sa région... Mais oui, bien sûr c’est évident ! Pourquoi n’y ai-je pas pensé plus tôt ?! Mary était célibataire et vierge de surcroît ! Et malgré sa vie plutôt sympa, elle sentait un vide... mais lequel mes direz vous ? Elle veut... DES ENFANTS !!
Alors loin de moi l’idée de critiquer les personnes qui veulent des enfants, ce n’est pas ce qui me gêne ici... Non, ce qui me gêne, c’est qu’elle est pas tentée par la ruralité, par des conditions climatiques et une culture si loin de ce qu’elle connait, qu’elle est un peu anxieuse de vivre dans une ferme, donc potentiellement, ce serait une mauvaise expérience... Mais le bouquin nous explique qu’elle est prête à avoir une vie de merde, pour avoir des enfants, qu’elle se sentirait enfin comme une femme accomplie... Vous voyez le problème ? Selon ce roman, il est normal, voir même souhaitable, qu’une femme soit prête à tout sacrifier pour la maternité... Et ceci est mon premier point pour traiter de la vision de la famille de Debbie Macomber...
C’est parfois insidieux, mais le roman démontre que le seul modèle viable d’existence est celui de la cellule familiale traditionnelle... La vie dans une maison à la campagne, pas d’enfant unique mais une fratrie nombreuse (mini spoiler, mais on comprend qu’il vont bientôt être quatre enfants...), un couple monogame hétérosexuel aux tâches bien définies (Monsieur au taf, Madame à la maison) dominé par l’homme qui est la réelle figure d’autorité (c’est Travis qui donne les grosses punitions, jamais Mary). Déjà c’est bien cliché, mais grâce à l’influence bienveillante de Mary (choriste dans le choeur), Travis commence même à retourner à l’église le dimanche... petit détail, mais qui, rajouté au final, m’a fait réaliser que ce roman n’était au final pas fait pour moi...
Figure 3. La famille traditionnelle idéale selon Debbie “Ingalls” Macomber...
Bon là, peut être que j’exagère, mais il me parait délétère que le roman insiste autant sur le fait que ce modèle soit le seul possible pour les gens. Rappeler une femme à ses devoirs de mère et/ou d’épouse (Mary se sent “tellement mieux et épanouie” maintenant qu’elle est loin de sa ville et de ses amis pour s’occuper des trois gosses insupportables d’un homme rustre en pleine cambrousse...) est assez récurrent dans la fiction (c’est ça ou l’objet sexuel...), mais là, même la sacro-sainte figure de l’homme célibataire cool doit maintenant se caser et s’adoucir au contact d’une femme (pourquoi j’ai finit ce truc putain !!?).
Ajouter aussi un discours très nuancé sur le consentement. Déjà, un gosse de huit ans qui explique que son Papa demandait jamais la permission pour embrasser sa Maman, car c’est mieux de le faire directement. Il a huit ans, du coup c’est aux adultes de lui expliquer que... ou alors de trouver que c’est une bonne idée et d’appliquer immédiatement, mais bon Maman aime bien au final donc c’est pas grave... Et attention, demi-tour en épingle... De l’autre nous avons Travis, que son membre viril démange depuis quelques temps, et qui finalement passe à l’acte avec Mary ... en se montrant incroyablement prévenant, demandant son consentement à Mary à chaque étape, il y va en douceur, s’inquiète de son confort en permanence, reste attentif au plaisir de sa partenaire, etc... C’est à se demander si c’est toujours le même personnage. Alors là, rien à redire, en ce qui concerne les relations sexuelles, c’est un modèle de ce qu’il faut expliquer aux jeunes (et moins jeunes) en termes de consentement... Rien que pour ça, je lui rajouté un point...
Il y a beaucoup de choses à dire pour un livre de 300 pages... Parce qu’il véhicule des idées clairement moisies sur le genre, les relations de couple, le désir d’enfants, etc... Alors qu’y a t’il à sauver ?
L’intrigue secondaire ? Nulle, chiante... Un véritable gâchis car Tilly se veut comme un personnage de fille forte : elle se sait fragile et émotive, des tas de mecs ont profité d’elle, donc elle se jure que cette fois on ne l’aura pas. Elle s’y tient, mais l’intrigue gâche ça en lui donnant quand même un happy end romantique avec le type qu’elle fuit depuis le début car elle le pense mauvais... D’ailleurs, la relation entre Tilly et Mary a au moins le mérite d’exister. Elle sort Mary de sa dynamique vie de famille exclusive, et permet d’offrir un autre point de vue sur ce qui se passe dans le roman et la vie des habitants de Trouduculpaumédanslemontana.
Trouduculpaumédanslemontana ? Ouais sympa, on voit que l’autrice essaie de jouer avec son contexte en créant une atmosphère particulière. C’est très nuancé : d’un côté l’aspect bled-paumé-avec-pleins-de-rumeurs et tout-le-monde-se-croise-à-la-messe-le-dimanche est très réussi, l’ambiance petite ville est plutôt sympa. A contrario, j’espérais que l’auteur profiterai de la ferme paumée qui sent la poussière et le foin pour créer une ambiance particulière et propre aux paysages spectaculaires du Montana : d’immenses vallées cernées par des montagnes escarpées, presque vides mais justement attirantes par ce vide et cette immensité... Mais non, à croire que Mary ne voit pas plus loin que la porte de la cuisine...
Figure 4. La déception : Là... voilà... ça donne pas carrément envie d’y aller en vacances ? Bah on sent rien de tout ça dans le roman...
Le style ? Moui. Plus efficace que beau, mais je ne suis pas difficile. Ma lecture était loin d’être laborieuse, et les quelques descriptions étaient très visuelles et surtout vivantes...
Un dernière chose à dire en faveur du roman quand même... Contrairement à beaucoup de personnages de romance, Mary ne tombe pas dans le trope de la fille qui se pense moche mais en fait elle se juge pas à sa juste valeur en fait c’est une bombe. Non, Mary est décrite comme très petite, ronde et pas très belle. Enfin une héroïne au physique lambda ! Ce qui n’est bien sûr par du goût de Travis, qui de son propre aveu, pensait que le minimum, c’était une femme avec de longues jambes et que la photo qu’il avait vu était mensongère car elle semblait jolie dessus. Bon décide toi mec, tu veux une bonniche ou un vase ?
Je me suis obstinée. J’ai finit se roman. Je n’aime pas abandonner une lecture... Naviss me demande souvent pourquoi je continue à lire ce genre de choses. Au début, je mettais cela uniquement sur ma naïveté naturelle et ma superficialité (elle est pas trop mignonne la couverture ?!). Si je dois supposer en me basant sur mon ressenti actuel très désabusé sur la romance (je vous parlerai de Succubus Blues, ma lecture actuelle, vous verrez y a du niveau...), je me décrirai comme persévérante. Des fois, en fouillant dans les brocantes, on trouve surtout du bric-à-brac sans intérêt (voir des trucs qui mériteraient l’oblitération immédiate) mais parfois, on trouve aussi de sublimes pépites...
Ma note : 5/20
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Huile De Ricin : Découvrez Les Bienfaits De Cette Huile Pour Le Soin Du Corps
Il est conseillé de garder le mélange au moins une heure pour permettre à l’huile de bien pénétrer la peau. Il est évidemment aussi très facile d’en trouver sur internet. Aujourd’hui une jolie barbe, lisse et bien dessinée est très en vogue. Si tu as la peau sensible ou bien que tu souhaite nettoyer ta barbe chaque jour, il est préférable que tu te tourne vers un soin naturel ou bien une texture gelée. Une barbe de 3 jours se coupe une fois par semaine, un rythme qui me convient assez bien et qui n’est pas du tout une contrainte. 4 Comment choisir le meilleur baume à barbe ? On retrouve un baume aux senteurs de de cire d’abeilles. Comprend: shampoing à barbe, huile à barbe, baume à barbe, brosse à barbe et peigne à barbe. Devenue tendance grâce aux hipsters, la barbe est aujourd’hui une façon d’exprimer sa personnalité. Gamme de produits cosmétiques destinée aux hommes.
Les hommes qui constatent des trous dans leur barbe pourront y remédier grâce à l’action d’une bonne huile pour barbe. Appliquée sur la barbe, l’huile de Ricin comblera les écailles de vos poils (sur la couche externe) les rendant à la fois plus épais et plus souples atténuant l’effet clairsemé de votre barbe. Elle stimule notamment la pousse des cheveux comme celle de la barbe, et devient ainsi l'allié beauté précieux de Madame et de Monsieur. Avec le peigne à barbe, vous pourrez dompter vos poils comme vous l’entendez et également réduire le volume. Par ailleurs, si vous souhaitez détendre vos poils, n'hésitez pas à les lisser à l'aide d'un sèche-cheveux. Ce soin nourrira votre barbe en profondeur ainsi que la peau en dessous , cette huile pour barbe se laisse absorbée facilement et ne vous laissera pas de film gras sur le visage ! La barbe est souvent associée avec des valeurs culturelles.
Si vous comparez les références, il est certain que vous allez dénicher le tarif huile de ricin barbe correspondant à la somme que vous souhaitiez allouer à cet investissement. Ici, il s’agit de savoir comment acheter un kit entretien barbe d’un meilleur rapport qualité-prix. Comme son nom l’indique, il s’agit d’une huile pour barbe. Acheter la barre de shampooing à barbe Urban Beard en ligne. Alors, quand on a une barbe clairsemée, on peut avoir envie d’utiliser du produit pour faire pousser la barbe. Ce n’est pas du tout un produit miracle ! Pas de version en français malheureusement mais il fera la joie de nos amis bilingues. Pour faire ton choix, huile à barbe n’hésite pas à jeter un oeil sur notre sélection d’huiles pour barbe. Notre équipe de barbus passionnés à parcouru la planète pour dénicher les baumes pour barbe utilisés par les barbiers les plus réputés. Beaucoup de Parisiens hésitent à se tailler la barbe par leurs propres soins.
Laissez-vous guider par notre sélection et choisissez vite le soin homme de vos rêves. Massez votre barbe et les zones à trous avec la pulpe de vos doigts pendant quelques minutes pour que l’huile recouvre un maximum de zones et accède plus facilement au bulbe du poil. Pour les plus malins, un grand nombre d’opportunités de promotion ou huile de ricin barbe vous attendent aussi sur la plateforme. Pour conserver votre huile de ricin, vous pouvez la mettre dans un tirroir de votre salle de bain. L’utilisation de l’ huile de ricin pour la moustache va l’ aider à grandir, pulpeuses et le maintenir en place. Elle peut compléter une moustache. Oléine de Karité : Elle apaise les rougeurs et calme les peaux irritées. Elle symbolise le changement d'état, c'est la seule lettre ouverte vers le haut. Oubliez les peignes en matière synthétique, préférez ceux en corne véritable, ou mieux optez pour une véritable brosse à barbe : en poil de sanglier. L’huile de barbe de ricin contient des nutriments, des protéines, mais également des acides gras essentiels pour la bonne santé de votre barbe. Et pour cela, l’huile de ricin remporte la palme. Certaines formules mélangent l’huile d’amande douce avec de l’huile d’argan.
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Chapitre II - Altildis
La demeure des Lièvremont était particulièrement agitée ce matin. Les domestiques avaient couru toute la matinée sous les ordres de Madame Lièvremont qui peinait à dissimuler sa panique. Lorsqu’elle s’alarmait de si telle ou telle tâche avait été correctement exécuté, sa voix montait irrégulièrement dans les aiguës. Le père de famille avait passé un bon quart d’heure à faire répéter à sa fille Altildis ce qu’il attendait d’elle. Il avait clairement exprimé qu’aucun faux pas ne serait toléré : ils s'apprêtaient à faire changer l’histoire de leur famille qui, depuis deux générations, avait perdu en fortune et, par la même, en renommé. C’était sur les épaules d’Altildis que reposait maintenant l’avenir des Lièvremont.
Bien que les finances étaient fébriles, on avait fait venir un traiteur de renom et la maison avait été nettoyée de fond en comble. Altildis ne savait où se placer dans cette agitation. Sa mère lui avait interdit de s'asseoir afin que sa robe ne soit pas froissée avant l'arrivée de leurs invités.
On sonna à la porte quelques instants à peine après que la table fut dressée à la convenance de Madame Lièvremont, qui avait demandé au moins cinq fois aux servantes de recommencer. La famille se plaça dans l'entrée et après avoir vérifié que sa fille souriait convenablement, Monsieur Lièvremont ouvrit la porte pour laisser entrer les Larmastel. C’était un vieux couple de nouveaux riches, des marchands qui avaient fait fortune dans la tapisserie, et qui ne dégageaient pas la moindre sympathie. Tous deux avaient de l’embonpoint qui contrastait avec la sévérité de leur regard. Leur vêtement étaient sobres, de couleurs sombres, mais de bonne facture. Leur couturier était sans doute très talentueux puisque les habits qu’il avait confectionné donnaient de la grâce aux formes un peu trop généreuses de Monsieur et Madame Larmastel. Avant même qu’ils n’aient salué les Lièvremont, ils avaient regardé la petite pièce dans laquelle ils se trouvaient avec mépris. Il était évident que l'entrée de la demeure des Lièvremont n’était pas à leur goût. Certains éléments qui habillaient la pièce n’étaient plus à la mode depuis une décennie, on devinait donc aisément que la décoration n’avait pas bougé depuis quelques années.
Ils étaient venus accompagnés de leur fils, Gérald, qui se tenait droit comme un piqué. Son corps entier était d’une rigidité qui semblait inébranlable. Il en était de même pour son regard qui se posa avec sévérité sur Altildis qui, déstabilisé, ne put s'empêcher de baisser les yeux. Voyant que sa fille était mal à l’aise, Madame Lièvremont lui donna discrètement un coup dans le dos pour la pousser vers Gérald. Celui-ci, sans le moindre sourire, se saisit de la main d’Altildis pour la lui baiser. Elle ne put s’empêcher de remarquer l’absence de chaleur dans les manières ni dans la chair du jeune homme. Son geste n’avait rien d’affectueux, il relevait de la pure procédure.
Après que les salutations aient été faites, les deux familles se dirigèrent dans le salon où avait été dressé sur la table basse un assortiment d'amuse-bouches colorés. Monsieur Lièvremont invita ses convives à s’installer pour prendre l'apéritif. On fit venir le sommelier recruté pour l’occasion qui proposa un champagne pour célébrer l’union des deux partis. Altildis, sur les recommandation préalable de son père, se tenait élégamment debout à côté du patriarche de la maison. “Cela signifiera que tu m'appartiens encore jusqu’au jour de tes noces. Et tu restera debout afin de montrer ta grâce et ta bonne santé pendant que les Larmastel se détendront."
Éblouis par la finesse et le teint pâle d’Altildis, les Larmastel semblaient baisser leur garde et se laissaient peu à peu charmer par les discours de Monsieur Lièvremont qui s’appliquait à détailler l’éducation remarquable qu’avait reçu sa fille. Lorsqu’il apprit à Monsieur Larmastel qu’Altildis savait jouer du piano, celui ci se tourna vers elle et lui demanda :
– Mon enfant, auriez vous l’obligence de nous jouer un morceau ?
– Bien entendu, Monsieur Larmastel, s’empressa-t-elle de répondre, surprise qu’on s’adresse à elle directement. Que désirez-vous entendre ?
– Vous devriez plutôt demander à votre fiancé !
Ses simples mots écœurèrent Altildis qui, malgré tout, se tourna vers Gérald avec un sourire poli aux lèvres. Le jeune homme resta silencieux un instant en fixant sa future épouse d’un regard dévorant. Il finit enfin par demander à ce qu’on lui joue la Nocturne numéro un en si bémol mineur de Chopin. Altildis fut soulagé qu’il s’agisse d’un morceau qu’elle maîtrisait et s’exécuta, installant alors le calme dans la pièce. Les domestiques n’osait plus bouger pendant que les doigts agiles de la jeune femme se promenait sur le clavier. Alors que les convives profitaient silencieusement de la virtuosité d’Altildis, elle se demandait ce qui avait motivé Gérald à faire ce choix. Voulait-il lui faire passer un message ? Serait-ce la mélodie de la vie qui l’attendait au côté de cet homme ?
Après qu’elle eut achevé la Nocturne et qu’elle fût mollement félicité, les deux familles se dirigèrent vers la table à manger où leur fut servi un délicieux repas. Gérald et Altildis était placé l’un à côté de l’autre mais n’échangèrent pas un mot tandis que leur parents semblaient prendrent plaisir à débattre de banalités.
Pour le dessert, les Lièvremont conduirent les Larmastel dans une véranda emplie de plantes grasses et chauffée par le soleil de ce début d’après-midi. On aborda enfin le sujet premier de cette rencontre : l’alliance des Larmastel et des Lièvremont. Avec la fortune des premiers et la réputation, bien qu’un peu vieillissante, des seconds, les deux familles comptaient bien gagner en notoriété dans la ville. Après avoir discuté des commodités matérielles, Madame Lièvremont se réjouit de la beauté des deux enfants :
– Ce sera un beau mariage, les gens se réjouiront de voir une si charmante union.
– Et leurs enfants seront ravissants ! ajouta Madame Larmastel.
Mais leur enthousiasme fut interrompu par Gérald qui, d’une voix ferme et autoritaire, demanda :
– Altildis est-elle toujours vierge ?
Elle était écoeurée qu’on en demande autant sur son intimité mais son père détourna l’attention du visage grimaçant de la jeune femme :
– Bien entendu ! Ma fille est respectable, elle s’est réservée pour vous, Gérald.
– Qu’elle le reste alors. Les femmes accouchant après leur dépucelage font de meilleurs progénitures. Je veux des enfants forts qui me rendront fière, pas des foutriquets laids et malades.
Gérald dirigea son regard glaçant vers Altidis qui, le visage rougit par la honte et la colère, fixait ses pieds pour s'épargner la vue des Larmastel.
Les deux familles prirent le thé en continuant de parler de la jeune fiancée comme si elle n’était pas là. Elle sentait malgré tout le regard méprisant de son futur mari se poser sur elle régulièrement.
– Nous avons élevé notre fille pour qu’elle devienne une parfaite épouse, affirma Madame Lièvremont.
– Je ne doute pas un seul instant que votre charmant enfant saura servir au mieux notre fils et qu’elle tiendra sa place d’épouse en toute circonstance ! répondit Madame Larmastal. Il s’agissait clairement d’un compliment pour elle. Son mari s’amusa :
– Et jusqu’à ce que la mort les sépare !
Les quatres parents se réjouirent et alors qu’ils rigolaient, on ne sait vraiment de quoi, la haine naissante dans le cœur d’Altildis décupla. Cette colère lui donna le courage de relever la tête pour jeter un œil à Gérald qui, en bon convive, s'était joint aux ricanements inexplicables de ses parents et futurs beaux-parents. Alors qu'il ne l’avait pas remarqué, Altildis projettait sur lui toute sa haine et son dégoût. Elle le maudissait de toute son âme, lui et ses parents, ainsi que tout ce qui avait conduit l’union de leurs deux familles.
Comme toutes les petites filles, Altildis avait rêvé d’un mari doux et bienveillant. Elle était désormais liée à un homme sans charisme, au physique quelconque et surtout, qui ne désirait qu'accroître le prestige de son nom.
Les Lièvremont accompagnèrent enfin les Larmastel à la porte d’entrée. Les deux familles se saluèrent cordialement et se donnèrent rendez-vous la semaine suivante pour entamer les préparatifs du mariage. Lorsque la porte se referma derrière eux, Altildis laissa un grand soupir lui échaper. Son père se tourna vers elle et mit sa main sur son épaule :
– C’est bien, ma fille. Tu as eu le comportement que j'espérais de ta part. Continue comme ça.
A la tombée de la nuit, Altildis prétendit être fatiguée pour monter dans sa chambre. Elle s'allongea sur son lit, atterrée, comme si la perspective de son futur mariage lui avait oté toutes ses forces. Machinalement, elle se saisit de son coussin et l'écrasa contre son visage pour étouffer un cri de rage qu’elle retenait depuis des heures maintenant. Bientôt, ses grognements se transformèrent en sanglots et, des heures durant, elle laissa ses larmes chaudes couler le long de son visage aussi pâle que la porcelaine.
Cela faisait une heure que toutes les lumières de la maison étaient éteintes lorsque Altildis reprit ses esprits. Dans la pénombre de sa chambre, elle repensa à tous les efforts qu’elle avait fournis au cours de sa courte vie. Ses études, les leçons de piano, les cours de bienséance, toute l’éducation sévère que ses parents lui avait donné était vaine si elle devait être réduite à vivre dans l’ombre d’un mari ingrat. Altildis avait la sensation de s’être trahie elle-même.
Elle ne pouvait se permettre de s’apitoyer sur son sort, il lui fallait une vengeance. Ses pensées s’emballèrent dans une malice glaçante, motivée par la haine. Elle ne se reconnaissait pas elle-même. Le manque de respect que lui avait témoigné Gérald avait réveillé en elle un force insoupçonnée. Alors qu’elle remuait les quatres coins de son cerveau pour trouver de quelle traîtrise elle pourrait poignardée son futur époux, elle réalisa que ce dernier ne tenait qu’à deux choses : le nom des Lièvremont et sa virginité qu’il croyait nécessaire à une descendance de qualité. Gérald voyait en Altildis un prestige et une pureté virginale qu’il voulait à tout prix posséder. Il lui fallait s’en débarrasser avant que Gérald ne la lui prenne. La vengeance serait parfaite : jamais il ne saurait que son épouse s’était offerte à un autre homme avant lui et elle pourrait passer sa vie à ses côtés accompagnée de son mensonge bien mérité. Ils vieilliraient ensemble, mais jamais il ne se douterait, dans son orgueil, qu’il ne fut pas le seul homme de sa vie. Elle accoucherait d’enfants si beaux que la ville entière les envierait, mais elle les élèverait en s’assurant qu’ils détestent leur père afin qu’il vive dans la peine. Quand celui-ci serait allongé sur son lit de mort, Altildis se pencherait vers lui et lui avouerait sa tromperie. Il mourrait alors dans la rage, la colère et son repos éternel serait tourmenté par les regrets et la jalousie. Ainsi, elle serait vengée de l’humiliation qu’il lui a fait subir ce jour-là.
Altildis réfléchit à quel homme elle pourrait utiliser pour exécuter son plan. Elle dressa dans sa tête une liste des candidats potentiels, se remémorant tous ceux qui l’avaient un jour courtisée. Finalement, peu d’hommes l’avaient approchés : elle était la plupart du temps accompagnée de ses parents et son physique juvénil n’était pas du goût de tous. Aussi, cette stratégie avait un défaut : il lui fallait la garantie que son partenaire garderait le silence, au moins jusqu’à la mort de son fiancé. Or, les habitants de Longvalle avaient la fâcheuse habitude de parler entre eux. Les secrets étaient mal gardés dans cette ville. Il lui aurait fallu qu’un étranger se présente à elle. Quelqu’un qui ne serait que de passage dans la ville et qui ne connaîtrait aucun de ses habitants.
Alors qu’elle était plongée dans ses réflexions, une silhouette se dessina dans l’encadrure de la fenêtre de sa chambre. Usée par son désir de vengeance, Altildis ne réalisa pas le caractère surnaturel de la chose. Elle se leva, vêtue de son déshabillé en mousseline blanche et avança jusqu’à la fenêtre. Elle l’ouvrit et s’en tenir compte de la fraîcheur nocturne interrogea l’être qui flottait devant elle :
-Qui êtes vous ?
-Je suis Lucain. Un explorateur nocturne. Il semblerait que vous ayez besoin d’aide. M’inviteriez vous à entrer ?
Sans dire un mot, elle se décala pour laisser entrer le vampire. Bien qu’elle comprit rapidement qu’il s’agissait de celui qu’on surnommé le voleur de femme, elle ne souciait guère de sa nature. Il était évident que le ciel l’avait envoyé pour l’aider à accomplir ses desseins et c’est tout ce qui importait Altildis à cet instant.
– Je ne pensais pas vous rencontrer un jour, lui dit-elle avec une assurance qui lui était inhabituelle, mais il s’avère que vous tombez particulièrement bien.
Cependant, lorsqu’elle alluma une bougie, Lucain découvrit son visage avec surprise :
– Vous êtes extrêmement jeune, Mademoiselle !
– Moins qu’il n’y paraît, lui dit-elle. Mes traits me donnent un air juvénile.
Le vampire fit abstraction de cette réponse et s’approcha d’elle pour venir renifler sa nuque. Après quelques inspirations audibles, il se recula brusquement, les yeux écarquillés.
– Mais vous êtes vierge ! s’éxclama-t-il.
– C’est bien ce qui me préoccupe.
– Allons, ne soyez pas pressée ! Votre tour viendra, s’amusa Lucain.
– En effet, mon tour viendra et c’est un homme exécrable qui en sera l’auteur. Je ne veux pas lui laisser ce privilège, répliqua Altildis d’un ton austère.
Altildis raconta alors à Lucain le mariage qui lui était destiné, l’après-midi qu’elle avait passé avec les Larmastel, l’humiliation qu’on lui avait fait subir et ses envies de vengeance.
– Il ne me veut pas comme une femme ni une épouse. Il me veut comme un diamant que l’on garde dans une boîte, à l'abri des regards et que l’on sort de temps en temps pour se venter de son éclat auprès des gens de bonne famille. Il n’y a rien d’admirable chez cet homme, et puisque je dois être sienne, j’aimerais qu’il vive dans l’ignorance honteuse que son diamant est en fait un leurre depuis le début. Offrez-moi cette faveur.
Malgré son argumentaire, Lucain restait scéptique face aux motivations de la jeune femme. Il était habitué à visiter des épouses délaissées ou des veuves esseulées, mais jamais il n’avait été appelé par une vierge.
– Mais ma chère Altidis, vous n'êtes encore qu'une enfant baignée de vertu.
– Au diable la vertu puisque c'est elle qui m'a conduite à cette situation. Et puis, n'est ce pas votre activité que d'arracher la vertu des femmes ?
– Je vois que ma réputation me précède! Mais vous vous méprenez. Je n'entre chez une femme seulement si elle m'y invite.
– C'est ce que je me tue à vous demander : entrez en moi et saisissez-vous de mon innocence.
– Et que feriez-vous si je m'y refuse ?
– Vous voulez rire ?
La voix d'Altildis était ferme et assurée, mais c'est d'une main tremblante qu'elle dénoua la ceinture de sa robe de chambre. Elle en saisie l'encolure, dévoilant ainsi son corps d'un blanc immaculé. Ses petits seins étaient si légers qu'ils semblaient flotter dans l'air frais de la pièce, alors que ses mamelons discrètement esquissés durcissaient à vue d'œil. Lucain se mordit la lèvre inférieure et ferma les yeux. Altildis était une charmante jeune femme et la voir ainsi réclamer qu’on lui fasse l’amour pour la première fois ne laissait pas le vampire insensible. Elle profita de la vulnérabilité de Lucain pour s’approcher de lui et enroula ses bras autour de sa nuque et vint déposer un baiser derrière son oreille.
– Je serai doux, lui dit le vampire d’une voix rassurante.
Mais Altildis ne l’écoutait pas et s’agenouilla devant le vampire pour ouvrir son pantalon. C’était la première fois de sa vie qu’elle découvrait le sexe masculin et bien qu’elle fût inquiète quand à la taille de la verge de Lucain, elle l’empoigna maladroitement. Il s’écarta d’elle et se pencha en avant pour saisir délicatement son visage.
– Je vous en prie, laissez moi au moins l’honneur de m’occuper de vous.
Altildis ne répondit pas et Lucain la souleva pour l’amener sur son lit. Elle laissa le vampire la guider et s’assis sur son matelas. Elle aurait voulu le dominer, être maître de leur ébat mais face à son manque d’expérience, elle accepta que Lucain mène la danse. Il embrassait son corps, timidement pour commencer, mais comme Altildis semblait y prendre goût, il intensifia la vigueur de ses baisers et de ses caresses. Il descendait peu à peu le long de son ventre pour venir s’échouer entre ses cuisses. Altildis ne comprenait pas ce qui lui arrivait, elle était assaillie de sensations intenses et nouvelles qu’elle n’aurait sut nommer. Elle agrippait machinalement les draps de son lit et tentait de ne pas faire de bruit bien que des gémissements lui échappaient. Paniquée par l’insoutenable plaisir brûlant que lui procurait Lucain, elle repoussa sa tête. Lorsqu’il l’a regarda, elle constata que le bas de son visage était humide.
– Qu’est ce que c’est ? demanda-t-elle, les yeux écarquillés.
– Ne vous inquiétez pas, c’est votre cyprine. Votre sexe en produit quand il est stimulé.
– Mais…
– Ça n'a rien de sale. Personnellement, je trouve même que c’est délicieux. Vous voulez goûter ?
Lucain passa son doigt sur le sexe d’Altildis puis le tendis vers elle. Hésitante, elle se pencha pour venir le lécher.
– Vous voyez, ça n’a rien de dégoûtant.
Mais elle était trop obnubilé par cette découverte pour faire la conversation, et bien qu’elle devait reconnaître que le vampire avait raison, elle changea de sujet.
– Je voudrais faire quelque chose pour vous, lui dit-elle.
– Voulez vous me sucer ?
– Vous voulez dire… votre sexe ?
– Oui, mais ça n’est qu’une proposition, je ne vous…
Avant qu’il n'ait eu le temps de finir sa phrase, Altildis avait englouti sa queue et Lucain, surpris, se crispa et prit une bruyante inspiration. Il était évident qu’elle n’avait jamais fait ça et qu’il lui fallait être guidée. Il saisit son crâne pour initier un mouvement d’avant en arrière, sans trop la brusquer de peur qu’elle ne s’étouffe. Cependant, Altildis ne semblait pas vraiment y prendre plaisir. Quoi de plus normal pour une jeune femme qui a là son premier rapport ? Le plaisir de donner une fellation est quelque chose de subtil, qui demande de la confiance en soi et un véritable amour pour les hommes. On ne peut en attendre autant de la part d’une jeune vierge, pensait le vampire.
Lucain ôta son sexe de la bouche d’Altildis qui se laissa tomber en arrière pour finir allongée sur le dos. Le vampire la suivit pour venir la recouvrir de son corps et glissa dans sa nuque quelques baisers. Il caressait de sa main le sexe de la jeune femme pour s’assurer qu’il était suffisament humide pour y pénétrer. Il vint frotter sa verge entre les plis des lèvres d’Altildis et lui demanda :
– Êtes vous prêtes ?
– Oui, prenez moi, murmura-t-elle.
Lucain glissa son sexe le long de celui d’Altildis jusqu’à en atteindre l’orifice. Doucement, il avança son bassin pour s’enfoncer en elle. La jeune femme avait la sensation d’être entrain de se remplir. Comme elle était suffisamment humide pour ne pas être irrité par le frottement de la queue de Lucain, ce n’est que de plaisir qu’elle fût envahi à chaque centimètre de verge qui s’enfonçait peu à peu en son sexe, étirant doucement sa chaire contractée. Elle peinait à se contenir tant cette sensation nouvelle la comblait de chaleur. Altildis sentait sa chair frémir sous l'excitation. Elle eut la sensation qu'elle s'enroulait autour de la queue de Lucain qui gonflait à chacune de ses contractions. Il avait saisi l'un de ses seins pour le masser fermement tandis que ses lèvres chaudes continuaient à se balader le long de son cou.
Lorsqu'il fut enfoncé aussi profondément qu'il le pouvait, Altildis gémit doucement avant que le vampire ne s'écarte légèrement pour la pénétrer de plus belle. La chaleur montait dans ses pommettes alors que le bassin du vampire s’agitait langoureusement entre ses cuisses minces. Débordée par l’excitation, elle sentit le besoin de maîtriser la danse, elle poussa donc Lucain qui se laissa faire alors qu’elle se souleva pour venir au-dessus de lui. Elle replia ses jambes pour prendre appui sur ses tibias et commença machinalement à faire des mouvements d’avant en arrière alors qu’elle sentait la queue de Lucain s’enfoncer encore un peu plus profondément en elle. Son plaisir était alors décuplé par la sensation que lui offrait son clitoris qui frottait contre le pubis de Lucain. Ce dernier lui attrapa les hanches pour amplifier les mouvements d'Altildis qui haletait de plus en plus fort. Elle se dressa sur lui tel un cheval qui se cambre pour montrer sa force et souleva par accoups frénétiques son bassin, donnant ainsi l'impression que ses fesses rebondissait sur les cuisses de Lucain. Désireux de se joindre à l'effort, il se redressa pour s'asseoir sur le bord du lit et plaça ses mains sous les fesses d'Altildis pour lui donner de l'élan. C'est dans une harmonie étrange que les mouvements de leur corps s'accordaient, construisant ainsi une tension insoutenable qui tendait leurs muscles. Lucain tentait aussi fort qu'il le pu de se retenir, mais l'étroitesse du corps de la jeune femme comprimé son sexe. Il sentit alors son sperme remonter le long de sa verge et alors qu'Altildis augmenta l'intensité de ses mouvements, il éjacula en elle. Dans son orgasme, il enroula ses bras autour d'elle et plongea son visage entre ses deux seins. Après avoir repris son souffle, il s'excusa :
– Désolée Altildis, j'aurais aimé vous ravir plus longtemps, mais je n'ai pu me contenir. Avez-vous jouis ?
– Je ne sais pas ce que ça signifie.
– Et bien… j'aurai du mal à vous décrire ce qu'une femme ressent lorsqu'elle jouit, lui dit-il en l'embrassant dans la nuque.
– Comment est-ce pour un homme alors?
Il réfléchit un instant, cherchant ses mots.
– C'est comme une décharge, comme si tout le plaisir accumulé avant s'amassait dans votre bassin pour exploser dans tout votre corps. C'est comme si le temps s'arrêtait pour être remplacé par une ineffable intensité.
– J'ai pris beaucoup de plaisir, mais je ne pense pas avoir atteint une telle sensation.
– Voulez vous que je vous y aide ?
– Non merci, répondit-elle en se soulevant pour extirper le sexe de Lucain du sien. J'ai eu ce que je voulais. Elle s'allongea sur le lit. Vais-je tomber enceinte ?
– Vous ne risquez rien avec moi, répondit-il en la rejoignant. Les vampires ne peuvent pas procréer.
D'un bon, elle se releva :
– Transformez moi alors ! Gérald serait le plus misérable des hommes s'il ne parvenait pas à avoir d'enfant.
Lucain se tourna vers elle.
– Je vous assure que ce n'est pas une vie que vous voulez. Déjà, vous ne parviendrez pas à le cacher. Vous seriez seule et isolée jusqu'à la fin des temps.
Altildis baissa les yeux, déçue.
– Mais vous ? Comment faites vous ?
– Je subis chaque jour depuis si longtemps que je ne sais même plus mon âge. J'ai essayé de mettre fin à mes jours à plusieurs reprises, mais en vain.
– Vous êtes donc réellement seul ?
– Oui. Je trompe l'ennui en visitant des femmes qui, comme vous, ont besoin d'aide pour une raison ou pour une autre. Mais au petit matin, avant l'aube, c'est seul que je retourne dans ma demeure.
Attristée, la jeune femme se rallongea, fixant silencieusement le plafond de sa chambre.
Ils restèrent ainsi jusqu'à ce que le calme nocturne soit perturbé par le champ de quelques oiseaux. Lucain se leva, embrassa Altildis en lui souhaitant que sa vie soit joyeuse malgré les difficultés qu'elle s'apprêtait à traverser. Elle le regarda se rhabiller et lorsqu'il tourna la tête pour la regarder une dernière fois avant de s'élancer par la fenêtre, elle lui dit simplement "merci". Il ne répondit que par un tendre sourire et prit son envol pour disparaître dans la nuit.
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See you in AbHELL Tasman
Bon je vais pas vous la faire à l’envers, la meilleure partie de cette journée canoë c’est quand on a vu Pitch Perfect bien confo dans les fauteuils du cinéma. Parce qu’on va pas se mentir, les guides sur la Nouvelle-Zélande auront beau dire tout ce qu’ils veulent, le kayak c’est un sport de con. J’entends déjà les habitués des gorges du Verdon marmonner dans leur tuba que c’est faux archi faux et que je fais que me plaindre. Et oui certes c’est vrai, je ne peux pas contester ce dernier point, mais croyez moi quand je vous dis qu’il y a quelques petites différences entre se faire porter par le courant, en donnant un petit coup de pagaie de temps en temps pour pas faire croire qu’on est venu là que pour bronzer et rigoler comme un con devant les plages nudistes, et L’ENFER qui nous attendait à Abel Tasman.
Déjà, je pense que la majorité des personnes équipées d’un vagin s’accordera à dire que pratiquer un sport aquatique (ou un sport tout court d’ailleurs) quand ton utérus a décidé de faire hara kiri, ce n’est pas idéal. Tampon or not tampon.
Généralement t’as mal, t’es grognon, et t’es tout sauf confo. Ah bah c’est parfait, on va faire ça alors ! Ensuite, je ne dis pas qu’il n’y a AUCUN plaisir à faire du kayak : profiter du beau temps par exemple, ça peut être un plus. C’est nettement moins funky quand il pleut du coup. Non seulement parce que duh la pluie c’est nul quand t’es DEJA sur l’eau, mais en plus ça agite la mer et tu dois te donner deux fois plus pour avancer deux fois moins. Et comme si ça déjà ce n’était pas suffisant tu peux avoir la joie de prendre l’eau par le cul parce que ta toile de kayak est pas assez étanche. Comble du bonheur, tu dois porter un k-way. UN fcking K-WAY. Donc non seulement t’as tes règles, et les chutes du Niagara le long de la raie mais EN PLUS tu transpires comme jaja tout en crevant de froid dans ton p’tit gilet printemps-été en plastique. Même la présence de bébés phoques n’a pas réussi à nous remonter le moral.
Après au moins 10 bonnes heures d’efforts gargantuesques on décide de regagner terre pour pique niquer. Cap sur la plage la plus proche et on pagaie en ligne droite comme des malades jusqu’à risquer de tourner de l’oeil. J’aurais jamais cru pouvoir prendre autant de plaisir à pique niquer sous la pluie, mais rien que le fait de sortir de cette prison flottante m’emplit de joie ! A quelques mètres du kayak, balancé dans le sable avec les faibles ressources qu’il nous restait, se trouve un couple d’oiseaux. On est surprises qu’ils ne s’envolent pas à notre arrivée un brin musclée, mais la raison devient évidente lorsqu’une touriste allemande s’approche un peu trop près pour prendre une photo et manque de se faire éborgner par Monsieur Piaf qui se met à lui courir après en hurlant à la mort pendant que Madame Piaf reste immobile... à couver un oeuf. Bichettes, on a dû leur mettre la pression à manger nos oeufs durs à trois mètres d’eux…
Notre repos est de courte durée pour la simple et bonne raison qu’en fait on en a vraiment ras le cul et qu’on veut juste rentrer se mettre en pls. On repart donc comme on est venues : à bout de force et avec pour seul objectif d’atteindre la terre. Sauf que voilà… quelle terre ? Elle a dit quoi la mono ce matin ? “Oh et pour le retour vous verrez c’est simple, à partir de 16h tout le monde se dirige vers le lieu où l’on vous récupère. Il suffit de suivre les autres.” Ah oui mais bon il est 14h là, et bizarrement les autres ont l’air de prendre leur pied et ne veulent pas rentrer. On avance donc à l’aveugle, plus du tout dans le mood pour chanter “et on pagaie et on pagaie” parce que de toute façon Y’A PAS DE COCOTIER ICI, en espérant que le destin saura nous mener à bon port. Sauf que même le destin n’a pas de race aujourd’hui, et notre plan de rentrer par là où nous sommes arrivées tombe à l’eau (badum tss) quand on réalise que nous sommes maintenant à marée basse et qu’il n’y a de fait plus assez de profondeur pour retourner à la plage de départ. Deux options s’offrent donc à nous : continuer de pagayer et trouver le point de rdv, ou bien faire demi tour, se poser sur une plage et attendre la grande migration. Nos esprits bornés de Haond-Debiez (les gènes ne mentent pas) préfèrent créer leur propre solution et nous nous retrouvons à rage-porter le kayak.
Je pense que l’on peut, sans l’ombre d’un doute, marquer ce moment précis comme le plus tendu de nos vacances entre soeurs. Que du love. Heureusement une camionnette du groupe de location nous attendait comme une lumière au bout du tunnel……..
Nan j’déconne, y’avait personne, on avait envie de chialer, on a abandonné le kayak sur la rive et on a marché 20 minutes pieds nus en portant nos gilets de sauvetage, nos pagaies et nos fcking k-way jusqu’à la location. RIP. Instant gênant au moment d’annoncer à la mono qu’on est rentrées 2h plus tôt parce qu’on est FAIBLES, et qu’en plus on a laissé son kayak au bord du chemin. <3 Mais elle est néo-zélandaise donc forcément en tant que personne trop kiki elle nous dit no problem pour le kayak, et s’excuse presque qu’on ai pas pris notre pied. Oh bébé.
On retrouve finalement la voiture et notre humeur remonte instantanément de 10 points quand on s’assoit sur ses sièges secs, doux et si confortables. On a traversé l’enfer et on en est ressorties plus fortes et plus soudées que jamais. Au moins pour les 3 prochaines heures.
Merci Kelly. T’es une vraie.
Ecourter aussi radicalement cette sortie, au-delà de préserver notre santé mentale, aura eu comme effet bénéfique d’arriver assez tôt à Nelson pour profiter de la séance de Pitch Perfect 3 que nous avions loupé la veille. Je ne me revendique pas critique de films et me contenterai donc de dire que cette heure et demie de blagues ne nécessitant pas un doctorat et de quelques bonnes reprises était exactement ce dont j’avais besoin pour me remettre d’aplomb. La journée se termine par un Subway des familles #wifigratuit, et au lit. Demain nous retournons dans l’île du Nord, ça sent la fin du trip…
#plus jamais je fais du canoe#on était tellement motivées au début pourtant...#ça aura duré 5min#merci pour ce moment#what doesn't kill you makes you stronger#sure jan#aller c'est derrière nous tout ça#sans rancunce#abhell tasman#3moisauboutdumonde#les soeurs debiez en nz
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