#Nathanaël Rumédier
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Eté 1882, Hylewood, Canada (3/3)
S’ensuivit une dispute terrible. Des mots durs furent échangés, certains que je regrette. Jamais nous ne sommes fâchés comme cela en vingt ans de mariage. Bref, l’ancienne chambre de Jeanne restant inoccupée, nous faisons désormais chambre à part… Cette situation m’ennuie profondément. J’ai les moyens de lui laisser la maison et d’acheter un logement, mais je ne souhaite bien évidemment pas de séparation. Ma femme est mon amie la plus sincère, et je suis volontaire pour travailler sur une réconciliation. Mais elle refuse toute discussion, et je commence à perdre confiance…
Vos parents ont traversé de graves crises, dues aux actions de votre père, mais ils se sont finalement réconciliés. Comment ont-ils fait ? Et quelles conséquences tout cela a-t-il eu sur vous, enfants d’un mariage compromis ?
Mille civilités,
Auguste Le Bris
[Transcription]
Jacqueline Le Bris : Vous m’avez fait honte ! Je me suis enfin faite une amie, et vous réagissez comme cela…
Auguste Le Bris : De toutes les femmes de l’île, aviez-vous besoin de choisir celle-ci ?
Jacqueline Le Bris : Les autres femmes de l’île ne s’intéressent pas à l’art pour l’art !
Auguste Le Bris : Elle non plus ! C’est une paysanne ! Elle ne savait même pas lire il y a quarante ans !
Jacqueline Le Bris : Vous êtes complètement fou, ma parole ! Vous non plus, tout génie que vous vous croyez !
Auguste Le Bris : Mais vous ne comprenez pas… Elle prétend son instruction !
Jacqueline Le Bris : A quel moment êtes-vous devenu si pédant ? Je me souviens du petit garçon de huit ans, le fils sans instruction d’un fermier veuf et pauvre, qui venait chez nous chaque semaine pour sa leçon… Vous avez changé ! Je ne sais pas ce que vous croyez connaître de ma belle-sœur, je suis surprise que vous vous soyez intéressé à elle, ou même à qui que ce soit, vous qui ne pensez qu’à vos affaires !
Auguste Le Bris : Ce sont ces affaires qui vous assurent le niveau de vie suffisant pour écrire vos nouvelles ! Vous croyez que vous aurez le temps pour cela, si vous deviez travailler ou si Señora Garcia n’était pas là pour s’occuper de nos enfants ?
Jacqueline Le Bris : Est-ce que vous êtes en train de me traiter de fainéante oisive ?
Auguste Le Bris : Non, Jacqueline, je ne vous traite pas de fainéante. Mais avant de juger les autres, il faut balayer devant sa porte.
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Été 1865, Hylewood, Canada (1/3)
Cher Cousin Matthieu,
Je prends la plume dans cette période difficile, en ce que vous relire et vous écrire soulage mon affliction. Monsieur Rumédier est mort. Cela fait quelques temps déjà, mais je vais le pleurer toutes les semaines au cimetière de l’église d’Hylewood. Je suis bien plus touché par sa perte que par celle de mon propre père. C’était un homme profondément bon, qui a toujours été là pour nous - Marie et moi. Son départ laisse un grand vide…
Je ne souhaite pas écrire davantage à ce sujet. Je vous écris pour me changer les idées. Je m’égaie d’imaginer la vie de ma famille française : ce monde outre-mer me parait si réel, si vivant, quand vous me le décrivez. J’imagine Champs-les-Sims, ses fermiers, ses vignes et ses domaines, son château, son clocher, ses villageois, son bourg et tous les drames qui l’animent, petits et grands. Je suis étonné d’apprendre que vous ne vivez pas avec votre épouse. Ne conviendrait-il pas mieux de vivre en permanence avec elle, dans sa résidence en ville, avec vos filles dont vous regrettez l’éloignement ? Vous visiteriez vos parents plusieurs fois par semaines, et confronté à votre absence - surtout si celle-ci l’incommode, votre père n’aurait pas d’autres choix que de vous recevoir avec votre famille.
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Printemps 1863, Hylewood, Canada (1/4)
Cher cousin Matthieu,
Comme je suis heureux de vous lire, et d’enfin pouvoir vous écrire en personne ! Cela fait des années que je réclame à votre père de me mettre directement en contact avec vous. Je tiens à vous exprimer tous mes voeux de bonheur. Je suis transporté d’apprendre vos noces avec Nicolette, surpris aussi : quel courage de vous être opposé à l’autorité paternelle et marié en secret ! Pour ce que cela vaut, sachez que j’essaye de convaincre votre père de vous autoriser à faire un mariage d’amour, et que cela fait des années qu’il me rétorque que seul mon jeune âge et mon inexpérience me pousse à vous porter soutien. Je vous croyais condamné à être malheureux : je suis ravi, vraiment, d’apprendre que je me trompais. Jacqueline, qui est bien plus versée en droit français que moi, m’indique qu’il faut à tout prix que vous vous mariez civilement au plus vite, en ce que vous risquez de vous déshériter ainsi que vos futurs enfants si cela s’ébruitait. Vous n’allez pas pouvoir cacher votre mariage éternellement à André : il arrivera un jour où il vous présentera une fiancée que vous ne pourrez pas refuser sans motif réel… Épargnez-vous la gêne de l’annoncer trop tard, en l’annonçant maintenant. Qu’y peut votre père de toute façon ? Obtenez son consentement, d’une manière ou d’une autre, et mariez-vous civilement au plus vite.
J’ai moi-même une nouvelle similaire à vous annoncer : après un peu plus d’un an de fréquentation et de fiançailles, Jacqueline et moi nous sommes enfin mariés. Le mariage a été célébré ce printemps par mon beau-frère Joseph, dans l’église anglicane d’Hylewood. Ni Jacqueline, ni moi-même ne sommes croyants, mais cela faisait plaisir à Marie, et il m’importait que l’officiant me soit connu. La cérémonie était modeste. De mon côté, il n’y avait que Marie. Vu son désaccord avec Louise, j’avais jugé bon de ne pas l’inviter. Du côté de Jacqueline, seuls ses parents étaient présents, le reste de la famille Rumédier n’approuvant pas les fiançailles de sa branche cadette avec le représentant d’une famille désavoué, et son frère ayant curieusement une affaire importante à régler le jour de la cérémonie. Cela m’allait tout à fait.
[Transcription]
Joseph Bernard : En présence de Dieu qui est source de votre amour et qui sera toujours avec vous, devant tous ceux qui sont ici, échangez vos consentements.
Auguste Le Bris : Je vous reçois comme épouse, et je vous promets de vous rester fidèle dans le bonheur et dans les épreuves, dans la santé et dans la maladie, pour vous aimer tous les jours de ma vie.
Jacqueline Rumédier : Je vous reçois comme époux et je serai votre épouse. Je vous promets de vous aimer fidèlement dans le bonheur et dans les épreuves tout au long de notre vie.
Joseph Bernard : Par les pouvoirs qui me sont conférés, je vous déclare mari et femme. Que le Seigneur bénisse les alliances que vous allez vous donner l’un à l’autre.
Auguste Le Bris : Je te remets cette alliance, signe de mon amour et de ma fidélité.
Joseph Bernard : Vivez dans la joie, en vous aimant comme vous l'avez promis.
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Hiver 1861-1862, Hylewood, Canada (5/11)
Les jours qui suivirent, je me trouvai dans un état d’agitation que je n’avais jamais connu auparavant. Cent fois je dus relire la même page, perdu dans quelques souvenirs du bal d’hiver des Rumédier. Au bout d’un moment, je dus me rendre à l’évidence. Je voulais la revoir. Mais comment l’aurait-elle pris ? N’était-ce pas inconvenant pour moi de débarquer chez elle, sans m’annoncer ? Mon parrain m’avait dit maintes fois que j’étais chez lui le bienvenu, mais comment verrait-il mon intérêt nouveau pour sa fille ? D’autant plus que cela faisait presque un an que j’avais interrompu mes visites… Je dus me galvaniser face à mon miroir, puis, ayant réuni mon courage, je m’apprêtai brièvement et sautai sur mon cheval. Jamais de ma vie n’avais-je parcouru cette route, pourtant si familière, aussi vite…
[Transcription]
Auguste Le Bris : (soupir) … Et merde.
Auguste Le Bris : Allez, mon vieux. Tout va bien se passer.
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Hiver 1861-1862, Hylewood, Canada (10/11)
Mais Mademoiselle Rumédier m’impressionne par sa culture et son esprit critique. Elle parle, lit et écrit le français, l’anglais, l’allemand et l’italien. Elle a lu et s’est approprié tous les grands auteurs de notre temps : poésie, peinture, politique, histoire, rien n’échappe à son esprit acéré. Elle semble avoir pris le temps de développer un avis sur tout, qui me choqua plus d’une fois par son caractère novateur, révolutionnaire même - pour ensuite me sembler couler de source aussitôt qu’elle me présenta ses arguments. Bientôt, je me trouvais aussi indigné qu’elle quant à des injustices dont je n’avais même pas conscience auparavant. Grâce à elle, le monde se trouve étoffé d’une complexité à laquelle j’avais toujours été insensible, mais que je vois désormais.
[Transcription]
Auguste Le Bris : Je comprends l’attrait pour les femmes d’avoir le droit de vote, mais cela en vaut-il vraiment la peine ? M. Rumédier m’a amené à Kingston un jour de vote, et il ne me semble que peu enviable d’avoir à se frayer parmi la foule et les voyous. Vous ne ratez vraiment pas grand chose.
Jacqueline Rumédier : Vous avez l’opportunité du choix. Si la foule des bureaux de vote vous incommode, vous pouvez décider de rester chez vous ou au contraire d’aller la braver, mais au final, le choix vous revient. Je souhaite la même opportunité pour toute personne adulte.
Auguste Le Bris : Vous pensez également aux indigènes et aux personnes de couleur ?
Jacqueline Rumédier : On refuse le droit de voter aux enfants, aux étrangers et aux idiots. Vous m’accorderez que les femmes canadiennes, quelle que soit leur race, ne sont ni des enfants, ni des étrangères, ni idiotes.
Jacqueline Rumédier : Je vous citerai le discours de Mme Truth en 1851 : « Si la première femme que Dieu ait jamais créée était assez forte pour bouleverser le monde toute seule, ces femmes ensemble devraient être capables de le retourner et de le remettre à l’endroit ! ».
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Hiver 1861-1862, Hylewood, Canada (7/11)
Maintenant que j’avais l’assentiment du père, il me fallait désormais affronter sa fille. Monsieur Rumédier l’avait faite descendre sans rien lui rapporter de notre conversation, me laissant tout le gêne et le loisir de lui parler moi-même…
[Transcription]
Jacqueline Rumédier : Monsieur Le Bris ! Bonjour. Il va falloir que vous m’expliquiez ce que vous avez dit à mon père pour le mettre dans cet état.
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Hiver 1861-1862, Hylewood, Canada (6/11)
Monsieur Rumédier était sincèrement heureux de me voir, mais intrigué, aussi. J’avais soudainement interrompu mes visites au printemps dernier, sans donner aucunes explications, et nos rencontres s’étaient limitées à quelques réunions d’affaires et quelques mots échangés au bal d'hiver. Autant dire qu’il n’attendait pas du tout ma visite. C’est très nerveux que je bredouillai une excuse, avant d’en venir au motif de ma visite : obtenir l’autorisation de courtiser sa fille. J’avais craint sa réaction : comme j’avais tort ! Il me prit dans ses bras comme son fils.
[Transcription]
Auguste Le Bris : Écoutez, euh… Comment dire… Enfin voilà, ce qui m’amène, c’est que… L’autre jour, au bal d’hiver, il se trouve que… Mademoiselle Rumédier… Ce que je veux dire c’est que… Contenteriez-vous à ce que… l’on se… fréquente ?…
Nathanaël Rumédier : La décision appartient à Jacqueline. Mais entre nous…
Nathanaël Rumédier : … Je n’aurais pas pu rêver meilleur gendre.
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Automne 1860, Hylewood, Canada (3/3)
Je ne sais plus si je vous l’avais écrit : la production d’ail n’est plus depuis longtemps notre principale source de revenus. Nous vendons désormais des cheveux, et je dois dire que cette activité est très lucrative, d’autant plus qu’elle nous permet de nous assurer une rémunération tout le long de l’année ! À l’heure où je vous parle, nous sommes début décembre et nous avons conclu une vente pas plus tard qu’hier. Monsieur Rumédier fait des miracles. Nous faisons affaire avec des acheteurs provenant de tout le comté, et tous les habitants de d’Hylewood possèdent un cheval provenant de l’élevage Le Bris.
Croyez avec ardeur à la sincérité de mes sentiments les meilleurs,
Auguste Le Bris
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Le Bris Legacy - Génération 2
Printemps 1861, Hylewood, Canada (2/5)
Je décidai donc de réunir mon courage et d’aller confronter Madame Rumédier en personne. Cela faisait plusieurs mois que je la voyais chaque semaine lorsque je me rendais chez Monsieur Rumédier pour ma leçon, pourtant nous n’avions jamais échangé plus que quelques mondanités. Je profitai d’une journée où je savais mon parrain absent pour m’assurer de la trouver seule, et de pouvoir l’interroger. J’annonçai rapidement les raisons de ma venue. Je m’étais préparé à argumenter pour la convaincre de parler, à ma grande surprise, elle ne nia rien. Ma main tremble en vous écrivant et je n’ose pas écrire ce qu’elle me dit. Ce que je m’apprête à vous confier va vous paraître fou, aussi je vous supplie de me croire. Madame Rumédier est ma mère, revenue d’entre les morts et plus jeune que jamais.
[Transcription]
Adèle Rumédier : Ne restez pas dans les écuries, je vous en prie, entrez vous réchauffer. Mais mon beau-père n’est pas là cette semaine. Il ne vous avait pas prévenu que votre leçon est reportée ?
Auguste Le Bris : Merci, mais je ne compte pas rester longtemps. En vérité, c’est vous que je viens voir.
Adèle Rumédier : Je suis ravie de vous recevoir. Que puis-je faire pour vous ?
Auguste Le Bris : Vous allez me trouver étrange, mais je ne souhaite pas y aller par quatre chemins. J’ai l’impression de vous connaître. Pourquoi ? Est-ce que nous nous sommes déjà vus ? Est-ce que vous connaissez mon père ? Étiez-vous une amie de la famille ?
Adèle Rumédier : Oui… En quelques sortes.
Adèle Rumédier : Cela fait des mois que j’espère et je crains votre venue. J’ai imaginé cette discussion depuis des années. On dirait bien que ce jour est enfin arrivé…
Adèle Rumédier : Il y a un secret que je n’ai jamais raconté à personne. Un secret terrible, qui concerne la raison véritable de ma présence ici
Auguste Le Bris : Je ne comprends pas ce que vous voulez dire. N’êtes-vous pas venue à Hylewood pour suivre votre époux ?
Adèle Rumédier : Cela n’est qu’un prétexte. Je connais Monsieur Rumédier depuis des années, et il a accepté de m’aider. C’est le seul qui connaisse mon secret.
Adèle Rumédier : Mon nom de jeune fille est Adèle Schneider. Je suis née en 1803 à Québec.
Auguste Le Bris : C’est impossible. Cela signifierait que vous avez près de soixante ans. Je ne comprends pas. Et puis vous ne pouvez pas vous appeler « Adèle Schneider ». Cela signifierait que vous portez le même nom que…
Adèle Rumédier : … votre mère.
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Hiver 1860-1861, Hylewood, Canada (3/5)
Mon parrain et son épouse semblent très heureux du mariage de leur fils, et se confondent en louanges à son sujet.
[Transcription]
Nathanaël Rumédier : Adèle nous vient de Kingston, où Frédéric l’a épousée la semaine dernière. Elle est arrivée il y a quelques jours seulement.
Dorothée Rumédier : Elle est absolument charmante. Moi qui désespérais de voir mon fils se marier, je ne pouvais pas rêver mieux !
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Hiver 1860-1861, Hylewood, Canada (1/5)
Cher cousin André,
Il y a une nouvelle habitante à Hylewood. Je l’ai rencontrée l’autre jour en me rendant chez Monsieur Rumédier pour ma leçon, et une fois n’est pas coutume, Marie m’accompagnait. Je crois vous avoir déjà parlé de son fils, Frédéric, dont tout le monde raconte qu’il a des penchants. Comme quoi, il ne faut jamais se fier aux racontards, puisqu’il vient de se marier.
[Transcription]
Nathanaël Rumédier : Ah, quand on parle du loup ! Voici justement mon filleul et sa sœur. Entrez vite, je dois vous présenter !
Nathanaël Rumédier : Je ne crois pas que vous ayez déjà eu le loisir de rencontrer ma belle-fille ?
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Automne 1856, Hylewood, Canada (6/7)
Je crois qu’hormis Jo, je n'ai aucun souvenir d’enfance antérieur à cette période. C’est à partir de là que j'ai pu commencer à avoir une enfance normale, à jouer, à sortir. Je n'avais pas d'amis, d'ailleurs je n'en ai toujours pas, car personne ne veut fréquenter le fils d'un meurtrier. J’ai quand même eu une enfance heureuse. Ce n'était pas de tout repos : Monsieur Rumédier s’est assuré que j'aille à l’école toute l'année sauf l’été, quand il fallait faire les récoltes, et quand je n'avais pas école, il m’apprenait des choses sur l’agronomie et l'entretien des bêtes. Il m’a appris à monter à cheval et à bricoler. Il me lisait toutes vos lettres au début puis plus tard il me les a faites lire à voix haute pour s'assurer que j'apprenais bien mes leçons. Il sait beaucoup de choses, Monsieur Rumédier. Il a appris Marie à lire les chiffres et il lui a donné des leçons d’économie, pour qu’elle puisse elle-même vendre ce qu'on produit. Depuis cette année, il m’en donne à moi aussi. Il a toujours été là pour lui donner un coup de main, parce qu'il savait que Marie ne pouvait pas s’occuper toute seule de la ferme, alors qu'il a sa propre famille dont il doit s’occuper. On lui doit tellement. Si Jo a été une mère pour moi, Monsieur Rumédier est ce que j’ai qui se rapproche le plus d'un père.
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Automne 1858, Hylewood, Canada (5/6)
Le soir même, alors que ma sœur était déjà couchée, je veillais pour terminer la lecture d’un livre prêté par Monsieur Rumédier et que je devais avoir impérativement terminé pour notre leçon du lendemain. Les nuits d’automne sont fraiches, et je n’apprécie rien de plus que de lire au coin du feu. Ces lectures sont périlleuses, car mon corps s'habitue tant à la chaleur que toute la maison me parait ensuite glacée, et le feu me retient à son contact : souvent, après avoir fini un livre, voilà que j'en prends un autre, et je suis encore éveillé que le petit matin me surprend…
J'étais donc préparé à m'adonner à l'une de ces habituelles insomnies et, captivé par ma lecture, je n'avais plus aucune conscience du temps. Il devait être très tard quand quelque chose, comme un pressentiment, me tira de ma concentration. J’écoutai : le crépitement du feu, le bruit régulier du mécanisme de l’horloge, un cheval qui hennit au loin, le vent dans les arbres… Rien d’inhabituel en somme ; cependant, un malaise inexplicable me pénétrait peu à peu. Je me sentais épié.
Je me tournai brusquement vers la fenêtre. Je ne vis devant moi que l’enchevêtrement des branches, redoutablement opaques. J’avais toujours le sentiment que quelque chose, tapi dans la pénombre, continuait de me guetter.
Mon esprit me jouait des tours. C’était le signe qu'il était temps de me coucher. Je fermai mon livre et je montai précipitamment dans ma chambre.
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Automne 1856, Hylewood, Canada (7/7)
La ferme a bien changé depuis six ans. On a l'a construite nous-mêmes, brique par brique, Marie, moi et les Rumédier. Elle est un peu bizarre, parce qu'on ne voulait pas détruire les fondations de la maison construite par Papa et qu'on s’est contentés de construire à côté et de casser le mur, mais moi je l'aime bien. Elle est empreinte de nous, de nos maladresses pendant le chantier, des moqueries quand j'ai vissé la porte à l’envers, des rires quand on a dû peindre les fenêtres, du soin que Marie a mis à choisir et commander les tapisseries, de nos querelles face à telle dépense au-dessus de nos moyens qui nous a empêché de meubler convenablement le reste de la maison, des réconciliations en mangeant des madeleines, de la joie d’avoir enfin nos propres chambres. C'est notre maison, pleine de tous les bons souvenirs qu'on y a créés, et on s'est promis que nos fenêtres laisseront toujours passer la lumière.
Voilà. C’est ma première lettre, j'espère que j’ai bien fait. Je sais que j'ai des cousins de mon âge. Si vous saviez comme je regrette qu'ils ne soient pas ici ! Il n'y a qu'un garçon de treize ans sur l’île et les autres jeunes sont toutes ses cousines. Quand l'un dit quelque chose, les autres suivent. Même si je suis grand et costaud pour mon âge, je reste tout seul, et ils ont l'avantage du nombre. Maximilien, Jean-René, Servais, personne n'oserait se moquer s'ils étaient tous là, et tout le monde voudrait rejoindre notre bande pour sûr.
Je ne sais pas trop bien comment on arrête une lettre, alors je vais simplement dire au revoir, d'accord ? Je demanderai à Monsieur Rumédier pour l'an prochain, comme cela ce sera mieux.
Au revoir,
Auguste
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Automne 1856, Hylewood, Canada (4/7)
Alors que mes soeurs étaient gagnées par le tourment, Monsieur Rumédier est arrivé. Je ne me souviens plus de ce qu'il nous a dit, mais à ce moment là, notre inquiétude s'est transformée en espoir.
Transcription
Marie Le Bris : Monsieur Rumédier !
Joséphine Le Bris : Bonjour Monsieur Rumédier. Merci pour ce que vous avez fait pour mon père.
Nathanaël Rumédier : C’est normal. Jacques était un ami de longue date. En d’autres temps, il aurait fait la même chose pour moi.
Nathanaël Rumédier : Je vous ai connue haute comme trois pommes, et quelle femme vous êtes devenue, Joséphine ! Vous êtes jeune. Vous avez tout le temps du monde pour vous tromper et trouver la voie qui vous convient. Quittez l'île et vivez.
Marie Le Bris : Mais si Jo part, qu’est-ce que je vais devenir ? Comment vais-je faire toute seule ? Les cultures... Les bêtes... C’est trop, je ne peux pas...
Nathanaël Rumédier : Vous croyez que vous allez vous débarrasser de moi comme ça ? J’ai accompagné votre père toutes ces années, j'ai écrit ses contrats, je connais ses affaires et je vous apprendrai à les gérer vous-mêmes.
Auguste Le Bris : À moi aussi ?
Nathanaël Rumédier : Surtout à toi, filleul. Je ne vous abandonne pas. On va s'en sortir, ensemble.
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Automne 1856, Hylewood, Canada (3/7)
Je me souviens un peu de son procès - juste un peu. Ça ne m'intéressait pas et je trouvais que c'était très long. C’est la seule fois où je suis allé à Kingston, mais j’ai déjà quitté l’île des tas de fois ! Monsieur Rumédier, qui est mon parrain et mon tuteur, m’a déjà amené plusieurs fois à Gananoque. Enfin bref, quand on est revenus de Kingston, mes soeurs se sont assises sur le perron pour parler et m’ont envoyé jouer plus loin. Sans mon père, toute la gestion du domaine leur revenait. Il fallait donc se décider : fallait-il le garder, ou le vendre ? À l'époque, j'étais juste content de pouvoir jouer à l’extérieur après tout ce temps dedans. Je ne comprenais pas encore les enjeux de leur discussion.
Transcription
Marie Le Bris : Qu'est-ce qu'on fait, maintenant ?
Joséphine Le Bris : Je ne veux pas rester à Hylewood. Il n'y a rien pour moi ici. Mais je ne peux pas non plus te laisser seule.
Marie Le Bris : Qu’est-ce que tu suggères ? Que l'on vende, et que l’on aille s'installer en ville ? Tu n'y penses pas. Pense à tout ce que Papa a investi dans cette ferme…
Joséphine Le Bris : Je sais bien, mais est-ce que tu te sens de tenir la maison seule ?
Marie Le Bris : Non, mais...
Nathanaël Rumédier : J’ai peut-être une solution qui pourra concilier tout le monde !
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