#Écrire à soi-même
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origami-mama · 3 months ago
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Lettre de Remerciement : Comment Clore l’Année Avec Gratitude
💌 Célébrez vos réussites et clôturez l’année avec gratitude ! Découvrez comment écrire une lettre de remerciement à vous-même pour libérer les énergies et vous préparer un nouveau cycle plein de lumière 🌟 👉 #Gratitude #BilanAnnuel #LettreRemerciement
Alors que l’année touche à sa fin, nous avons l’opportunité de faire une pause pour célébrer nos réussites, libérer les énergies stagnantes et poser les bases de nos intentions pour l’avenir. Pour le jour 21 de votre calendrier de l’Avent, je vous invite à écrire une lettre de remerciement à vous-même. Cet exercice introspectif s’inscrit également dans une tradition spirituelle puissante : la…
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thiphus · 6 months ago
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Je suis un peu inquiète par la montée du puritanisme dans la sphère du RP. Ça ne devrait pas être quelque chose de surprenant, ça suit inévitablement le mouvement que l’on voit de plus en plus sur certains types de réseaux sociaux, avec une chasse au sexe, à la représentation et tout ce qui est jugé peu ou pas en lien avec les bonnes mœurs. C’est triste, car après nous être battus pour une libération sexuelle, on part dans l’effet inverse.
Je ne prêche pas pour ma paroisse, je joue très peu de smut, ce n’est pas quelque chose qui m’intéresse plus que ça, mais je vois de plus en plus de comportements très sectaires de plus en plus de joueureuses. J’ai vu des gens regretter qu’il y ait autant de smut ou de fos +18, des gens faire la morale à d’autres pour vouloir jouer un certain type d’orientation sexuelle (qu’il y ait ou non idée ou sous-entendu que le personnage n’aurait pas une libido ou un rapport à la sexualité normal (et qu’est-ce que c’est qu’un rapport normal, au final ?)), j’ai vu des gens demander à ce que le RPQ soit limité à des fos privés, j’ai vu beaucoup de gens crier à la fétichisation (sans être soi-même concerné par l’identité concernée, ni réellement savoir ce qu'il en est de la personne en face), j’ai vu des gens faire des remarques déplacées lorsqu’un kink / pratique sexuelle peu courante était mentionnée à coup de « il y a des choses qu’il ne vaut mieux pas savoir », etc.
Est-ce qu’on prône la tolérance ou est-ce qu’on est en train de demander à des gens de se cacher pour avoir une libido ? Je voudrais rappeler, quand même, qu’une grande partie des créations littéraires (ou de la fanfiction) qui fonctionne contient du sexe, que ça soit uniquement grivois ou outrageusement explicite. Le désir sexuel et l’excitation est une chose normale, ne pas en avoir ou peu en avoir l’est aussi, mais c’est un mécanisme qui ne devrait pas être caché. La plupart des fos ont adopté un système de TW, de CW, de hide et de floutage pour ce genre de scènes, et il me semble que la plupart des gens respectent ces règles.
Je pense qu’il faut aussi rappeler qu’un personnage RP n’est pas une personne réelle, qui ne représente pas une situation universelle ou réelle, n’est (normalement) pas la personne derrière l’écran et n’est pas le vecteur de la morale et de l’éthique de cette même personne. On peut écrire quelque chose sans vouloir soi-même le reproduire IRL, on peut écrire quelque chose parce qu’on le fantasme IRL mais qu’on n’a pas l’occasion ou l’envie de le faire soi-même, on peut écrire quelque chose parce qu’on joue avec des poupées et que faire cette chose est un moyen de détente. On peut aussi écrire quelque chose parce que c’est un moyen pour nous de nous sentir mieux, d’explorer des mécanismes, de les comprendre, parce que certains ont besoin de revivre des scènes ou de les créer. On n’écrit pas uniquement pour écrire du juste, du bon, du réel, de la morale ou de l’éthique.
Je crois qu’il faut aussi se rappeler de temps en temps, car ça fait du bien, qu’on ne sait pas grand-chose de la personne en face. Partir du principe qu’une personne est forcément non éduquée, forcément cis hétéro, surtout sur une communauté aussi queer, qu’elle n’a aucune expérience de ce qu’elle joue ou aucune connaissance est un risque moral personnel. A vouloir chercher le mal partout, on finit par le trouver, ou pire l’imaginer. Notre expérience personnelle n’est pas universelle, l’expérience de la personne d’en face non plus, et chaque témoignage apporte de nouvelles visions, mais ne suffit pas à permettre de parler au nom de toutes les personnes. A trop voir le mal, on perd de vue le principe du RP : l’écriture et le plaisir du jeu.
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abridurif · 5 months ago
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Écrire n’a pas sa fin en soi-même, précisément parce que la vie n’est pas quelque chose de personnel. Ou plutôt le but de l’écriture, c’est de porter la vie à l’état d’une puissance non personnelle. Elle abdique par là tout territoire, toute fin qui résiderait en elle-même. Pourquoi écrit-on ? C’est qu’il ne s’agit pas d’écriture. Il se peut que l’écrivain ait une santé fragile, une constitution faible. Il n’en est pas moins le contraire du névrosé : une sorte de grand Vivant (à la manière de Spinoza, de Nietzsche ou de Lawrence), pour autant qu’il est seulement trop faible pour la vie qui le traverse ou les affects qui passent en lui. Écrire n’a pas d’autre fonction : être un flux qui se conjugue avec d’autres flux – tous les devenirs minoritaires du monde. Gilles Deleuze / Claire Parnet, Dialogues, Champs/essais, Flammarion, 2008
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claudehenrion · 2 months ago
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Et vous, pendant tout ce temps-là... ?
C'est le 4 mai dernier que j ai commencé à ne plus apparaître avec une régularité horlogère sur vos écrans. Quelques micromètres de nerf (?) s'opposaient à tout mouvement de ma cuisse droite, comme paralysée... à laquelle je n'avais jamais pensé sous cet angle-là. Premier séjour à Ambroise Paré et début d'une insupportable visite prolongée à travers les Enfers, c'est-à-dire l'APSP, notre nouvel asile d'aliénés. Tiens ! Je vous offre une visite...
(NB : Pour la première fois depuis les 14 ans qu'existe ce Blog, je vais écrire des noms en clair, me réservant des droits de poursuite contre chacun des acteurs de ce qui m'a vu passer l'arme à gauche à au moins 6 occasions --preuves disponibles, mais raisons insuffisantes-- et à n'être encore parmi vous que contre leur nullité).
Pour ''vous la faire courte'', je me suis retrouvé hospitalisé à ma demande aux urgences d'un hôpital parisien où une bornée de service m'expliquait que la lettre du médecin provincial qui demandait mon admission datait de la veille au soir, et que ''vous n'êtes plus une urgence''. Par chance, un ''cadre'' passe, voit mon état et ma détresse et me met à l'abri de cette tigresse. Je passe 48 h aux urgences, avec admiration pour les intervenants... puis on m'envoie au ''5 ème étage'', le service pneumologie, Dr Costantini... où l'admiration en prend un grand coup derrière les oreilles. Le volume et la structure de mon fournisseur de Blog ne me laissant pas assez de place, c'est peu à peu que je vous distillerai --preuves à l'appui-- quelques uns des hallucinants dysfonctionnements de ce réservoir digne d'un récit de ''serial killer'' ou de l'Afrique que prépare la suite des ''évolutions'' en cours, sans l'amitié si profitable de l'ex-puissance protectrice...
Pour que vous compreniez --à la fois-- ma colère et mon amertume, un récit des 48 heures terminales suffira : ''le bouquet final'', en quelque sorte. Imaginez un diagnostic qui préconise la modification électrique obligatoire de tout votre rythme cardiaque, pour que vos oreillettes ne piquent pas un sprint au moment pile où vos ventricules se bronzent au bon soleil ? Ils appellent ça ''cardioversion''... On réserve lundi à 7h30 ? OK. ! Vers les 10 heures... 'Ah ! Non, c'était pour ''de rire'' : c'est repoussé'' (''ces Messieurs ne sont pas d'accord sur le voltage'' --sic !''. NB : Jean penche pour 618 volts 42, mais Michel préférerait 72000 volts 05 d'un coup !) et repoussé encore, et finalement remplacé, sans que je sois ''au courant'', par... l'intervention d'un Kiné (je le jure !) Vous avez bien lu : à ma droite, la production horaire du palier CPY (4 à Tricastin, 6 à Gravelines, 4 à Dampierre et 4 à Blayais) ... et à ma gauche, Tony, kiné. La compète peut commencer !
Pour se faire pardonner, ils ont aussitôt eu l'idée de doubler (en gros) la dose qu'ils m'offrent de ''Bêta-bloquants''... la rendant ainsi tout-à-fait mortelle. C'est simple : je ne ne dois d'être en vie qu'à une ''Appli'' qui a mobilisé mes 4 enfants à 03h du matin : je tenais à leur dire A-Dieu... Etant à Paris, ils se sont rués au lieu de chialer, et ma fille Alexandra, toujours largement en avance sur les blocages ''hors sol'' (ou prébendés) des officiels médicaux et sur les idées fixement périmées des instances certifiées mais dépassées, avait en tête le nom d'un antidote ! Jolie perf', non ?
Mais ne vous relaxez pas trop vite : nous sommes loin du compte, encore... et pourtant ceci se passait il y a 2 jours, en plein Neuilly s/ Seine. Un peu plus tard, le même jour, entre dans ma belle chambre seul (135 €/ la nuit, quand-même ) un des grands chefs de l'hôpital --un de ceux que j'ai surnommés ''bac + 18', et qu'on reconnaît à une excroissance anormale autour du cou : un Stéthoscope avachi dont ils font semblant d'utiliser les capacités dépassées pour se distinguer de la valetaille que j'ai, à 2 reprises en ce lieu, découverte tellement ''anti-blancs'' que ça devrait en faire peur (il m'est de plus en plus utile de bien parler l'arabe !).
Ce que ce grand Sachem-sans-plumes et son audio-gri-gri convenu avaient à me dire était très simple : ''On est bien embêté... On a égaré votre dossier''. Avouez que j'ai pas de chance ! ''Tout'' perdre en 2025, au milieu de la vague immense des ''Big Data'', lorsque les impôts, la Sec.Soc, ou de soi-disant ''excès de vitesse'', la police de la pensée, les anti-fa et les insoumis en folie (c'est les mêmes, ces trois-là !) savent vous retrouver en millièmes de secondes où que vous vous cachiez... ''faut'l'faire'' !
Et, comme pour aggraver mon cas, j'ai m��chamment contraint ce pauvre homme à avaler son sthétoscope-prétexte" : Oui, ils avaient tout égaré, ''les fioles, les plaquettes et les documents''... même si, au fond des choses, il ne s'agissait que de quelques prélèvements de moelle osseuse, réalisés sur moi (de manière un peu stérile tout de même --enfin... il faut espérer !). J'insiste lourdement, car ceci s'est passé en 2025 à Neuilly s/ Seine. Pas à Ouagadougou avant la colonisation (... ou depuis !) ! Et qui sait... vous vous égarerez peut-être un jour dans un de leurs collimateurs-perdeurs !
Résultat à cet instant ''T''des ces courses infernales (NDLR - Car ne l'oublions pas, il existe un passif terrifiant, parsemé de blessures graves et de menaces physiques et publiques : n'est pas le papa d'Alexandra Henrion-Caude qui veut --même si, je dois le dire la récolte montre où est l'âme de la France : 95% de ''votre fille a eu raison sur tout, depuis le début, contre tous et elle est la seule...'' Quel courage, quelle force !...et 5 petits pour cent de ''C'est une Complotiste !'' (sans explication ni support scientifique, évidemment : ils n'en ont pas trouvé, et pour cause !),mais avec une haine souvent pathologique : elle se reconnaît catho et a été classée ''de droite'' par les cuistres, encartés ou pas. Pour une fois qu'ils pouvaient en avoir 2 pour le prix d'un... Je raconterai tout, promis-juré. Tant pis pour eux.
Un médecin ex-militaire à l'ancienne, reconverti (un médecin, quoi ! Pas un brouteur con-pulsif d'écrans où personne ne sait ce que représentent les petits dessins, même pas celui qui les fait bouger sans savoir pourquoi...) a découvert au fond de moi un très vieux cancer (une leucémie lymphoïde chronique) que j'avais oublié de soigner depuis... 72 ans (Hôp St Louis. Pr Fermend), et qui se réveille lentement de sa léthargie. Promu ''Leucome'' entre temps, il exige de recevoir quelque considération, ce que sa parfaite discrétion et sa bonne éducation pendant tant d'années méritent sans doute.
Pronostic : oubliés à leur tour, tous les troubles multiples qui ont fait se tire-bouchonner Esculape et Hippocrate en leur faisant confondre le ''R-20 Fra-li-monti'' et mon anatomie... Finis, les changement d'heure circadiens à 58 000 volts et les iso-diagnostics définitifs aussitôt contredits par les faits... ''C'est le foie, vous dis-je ! Que nenni : le cœur, son axe, et la vitesse de pointe et son oreillette gauche... etc...). Depuis hier (''dossier'' retrouvé ou reconstitué ab absurdo), on est entré dans du concret : j'ai un nom, un parcours, un chemin, des horaires, des trucs douloureux à supporter... et c'est rassurant ! Je sais que tout ce bel édifice peut s'écrouler à chaque seconde... mais c'est bon d'en profiter.
Plus doux, encore : je fais des plans pour l'été, pour l'île Maurice, pour mon cher Mougins... et j'envisage même de reprendre, en tout ou partie, notre dialogue, à travers ce blog. Vous verrez se multiplier les tentatives : ce sera autant de pas vers un retour progressif à la normale... sans date prévisible pour le moment... mais ce soir est comme une ''grande première'' ! Merci, mon Dieu...
H-Cl.
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les-cris-des-fendues · 4 days ago
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Ex libris de Josef Hodek
Carpe Diem
Ne laisse pas le jour finir sans avoir grandi un peu, Sans être heureux, sans avoir atteint tes rêves. Ne te laisse pas vaincre par la déception. Ne laisse personne t’enlever le droit de parler, c’est presque un devoir. N’abandonne pas le désir de faire de ta vie quelque chose de spécial. Crois bien que les mots et la poésie peuvent changer le monde. Quoi qu’il advienne, notre être profond reste intact, Nous sommes pleinement des êtres de passion. La vie est désert et oasis. Nous tombons, nous avons mal, nous apprenons, nous sommes les acteurs de notre histoire, En dépit des vents contraires, ce travail puissant continue, Tu peux en écrire une strophe. Ne cesse jamais de rêver, parce que dans son rêve, l’homme est libre Ne t’abandonne pas à la pire des fautes, le silence. La plupart des hommes vivent dans le silence. Échappe-toi ! Apprécie la beauté des choses simples. Tu peux écrire des poèmes sur des choses simples Mais on ne peut voguer contre soi-même Cela fait de la vie un enfer. Aime la peur qui te fait aller de l’avant Vis intensément, sans médiocrité N’oublie pas que tu es le futur et aborde cette tâche avec fierté, sans crainte, Apprends de ceux qui peuvent t’instruire Ne laisse pas la vie s’écouler sans vivre cela.
Walt Whitman
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mrlafont · 4 months ago
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Malgré le problème que représente mon existence, et malgré le fait que j'aurais peut-être préféré n'avoir jamais eu à les écrire, je suis fier de toutes ces pensées écrites. Je les parcours, un sentiment chaud, doux et familier me parcourt, me monte à l'âme, et au fond de cette solitude, comme une île perdue dans un univers inconnu, je sens que je me réconcilie, si non avec le monde, du moins avec moi-même, et le monde que mon existence elle-même représente. Ce sentiment poétique, qui hante tous les mélancoliques de la terre, est à la fois notre malédiction et notre salut. Ce que je retiens de toutes ces années d'introspection, de lutte contre et pour la vie, souvent en vain, c'est que le souvenir de soi constitue une étrange et intarissable joie. Dans le tumulte que représente la vie présente, quotidienne, horriblement ennuyeuse, la mémoire dans ce ciel noir agit comme un phare dans lequel il est toujours possible de se réfugier et se retrouver soi, intact, pur, beau. Et ce regard jeté sur tout ce qu'on a été cultive en nous un sentiment agréable du moi. Autour du feu intime, on se réchauffe, on se contemple, et la poésie est en marche. Tout, dans cette contemplation, est sublimé. L'alcool a ce terrible avantage de faire de cette communion intime avec un monde poétique un état partagé. Une solitude à deux. Il est ainsi possible de délirer à deux, d'être ensemble au-delà de la vie. Chose qui est généralement impossible sobre. Émotion, c'est cela qu'il faut chérir. Poésie, musique, art, mémoire et ses souvenirs, émotion en somme.
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girafeduvexin · 2 years ago
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Pour être très claire, sans être sarcastique, aimer analyser des médias, ça ne veut pas dire détester des choses simples, qui ne se veulent pas plus profondes que ça. La qualité d'un média ne se juge pas à sa profondeur mais (selon moi) à son efficacité à transmettre quelque chose.
Je n'aime pas Proust parce que c'est super profond, j'aime Proust parce que c'est aussi émouvant que drôle. Le message de Proust, il est ultra simple : l'art seul nous survivra. C'est tout. Ce qui est intéressant à analyser, c'est le style, la façon dont il dépeint ses personnages, la narration etc mais le message en lui-même, il se résume en une phrase.
Il m'arrive de détester des œuvres qui sont plus "intellectuelles" (ou qui prétendent l'être) et qui ne me parlent pas, parce que le message est mal transmis, il est trop lourd, trop "intello" justement. C'est un reproche que je fais parfois à Nolan : je ne déteste pas ses films mais je trouve que parfois, il les complexifie pour rien, pour "faire intelligent" alors qu'en soi, le propos en lui-même est intéressant mais se perd un peu dans la mise en scène, typiquement Tenet (et même parfois Oppenheimer). À l'inverse, j'aime beaucoup Lynch, parce que même si ses films ont l'air absurde, l'émotion est vivante, presque violente, t'as soudain une scène où tu es ému sans avoir besoin de tout comprendre (la scène du Silencio dans Mulholland Drive...) La narration est étrange, complexe mais l'émotion est brute.
J'adore Prévert, qui préfère la simplicité, parce que ses poèmes sont efficaces dans ce qu'ils veulent dire, et ça ne les empêche pas d'avoir du sens, d'être forts, d'être mémorables. "Barbara", ça dit que la guerre, c'est mal, point. Ce qui est intéressant, c'est les rimes, les sonorités, et l'impression d'avoir un texte ultra simple qui est en réalité très intelligemment construit.
Analyse profonde =/= simplicité de l'œuvre, et c'est pour ça que dire qu'un film populaire "qui ne se prend pas la tête" n'a pas besoin d'être analysé est une absurdité. Les meilleures comédies sont ultra malines, dans l'écriture, le rythme, le propos, il faut vraiment comprendre ce qu'est l'humour pour écrire quelque chose de drôle. Kaamelott, c'est très intelligent, les Inconnus, c'est très intelligent, Key and Peele sont des génies.
Pareil pour les films d'action : les meilleurs sont chorégraphiés, réfléchis, des gens dont c'est le métier se prennent vraiment la tête pour que ce soit bien rythmé, alors, non, non, on va analyser les Avengers comme on analyse À la recherche du temps perdu, avec la même rigueur et la même exigence, merci bien.
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mochademic · 1 year ago
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100 Days of Productivity [Day: 66] || 100 Jours de Productivité [Jour: 66]
reading, writing, thinking, thriving
somehow it’s March & I have no idea where the time has gone. this week is going to be the busiest I’ve had since the holidays & I’m hoping that I can keep it from falling into complete chaos. transposing written work into a second language has become a regular enough thing for me that I should feel confident in my abilities, but at the same time there’s always a nagging at the back of my mind that I’m missing something.
a dear friend is getting married in just over a month, & I’m emotional thinking about how much they’ve grown & how far they’ve come. I hope my silly little speech does them some justice.
notes re-written
seminar sorted
calls/emails returned & meetings arranged
project critiques reviewed
monthly planner updated
flights booked
currently listening // For You by DXXDLY, JÖST
lire, écrire, penser, s'épanouir
Nous sommes en mars et je n'ai aucune idée du temps écoulé. Cette semaine va être la plus chargée que j'ai eue depuis les vacances et j'espère que j'arriverai à ne pas sombrer dans le chaos le plus complet. transposer un travail écrit dans une deuxième langue est devenu une activité suffisamment régulière pour que je sois confiante dans mes capacités, mais en même temps, j'ai toujours l'impression qu'il me manque quelque chose.
Une amie très chère se marie dans un peu plus d'un mois, et je suis émue en pensant à leur croissance et au chemin qu'elles ont parcouru. J'espère que mon petit discours stupide leur rendra justice.
Notes réécrites
Séminaire organisé
Appels/courriels renvoyés et réunions organisées
Critiques de projets révisées
Mise à jour du planning mensuel
Réservation de vols
chanson // For You par DXXDLY, JÖST
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selidren · 6 months ago
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Automne 1926 - Champs-les-Sims
1/3
Cher Lucien,
J'ai célébré mon mariage avec Ange la semaine dernière. Comme tu le vois sur la photographie, l'automne était déjà bien avancé mais c'était tout bonnement magnifique avec toutes ces couleurs. J'ai toujours beaucoup aimé cette saison, même si on me dit que rien n'égale l'automne canadien. Tu peux également découvrir Ange sur le portrait, même si je trouve que ce cliché ne le représente pas fidèlement : il n'est jamais si guindé et raide, il a simplement fait l'effort pour poser. Quand à moi, je trouve que ma robe dissimule mal ma grossesse, mais c'est sans doute parce que j'avais peur de me trahir à cet instant.
Cela semble se confirmer, je ne vais pas mettre au monde un seul enfant. Ange est ravi (j'ai failli écrire qu'il est aux anges mais je me suis ravisée). Quand à moi, je ne sais pas quoi en penser. Me voici mariée et mise à l'abri du scandale, mais j'ai énormément de mal à me voir déjà sur le point de devenir mère. Bien que je sois la première concernée, je vis cela de façon très lointaine. Maman dit que c'est normal pour un premier enfant, mais je crois simplement que je suis trop jeune et que je n'aurai pas du me lancer si tôt dans cette aventure. Mais il est trop tard désormais, car la délivrance est prévue pour le début d'année selon le médecin.
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th3lost4uthor · 8 months ago
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Les nouvelles expériences d’une vie sans fin (10.1/15)
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Je viens d'aller faire un tour sur la plage et je n'ai aperçu aucun nuage à l'horizon : le ciel devrait être clair ce soir...
Voilà une bonne nouvelle ! Cela va bientôt faire deux semaines que la pluie et ces maudits nuages n'ont cessé de venir ruiner mes expériences !
« Ruiner » ? Allons, ne dit pas cela comme s'il se fut agi de la volonté de quelque élément... Et puis tu as toujours préféré étudier l'astronomie, n'est-ce pas ?
Je ne peux décidément rien te cacher, sœurette...
Qilby… Dis-moi ce qui ne va pas.
Hum ? Comment ça ce qui ne va pas ? Mais tout va parfaitement bien !
Qilby ... Tes yeux... Regarde-moi en face et dis-moi qu'il n'y a rien dont tu souhaites me parler...
Je... Shinonomé, n'as-tu jamais rêvé d'avoir quelqu'un comme toi ?
Comme moi ? Mais toi aussi tu te souviens de toutes tes vies passées : nous sommes pareils... Pourquoi voudrais-je alors qu...
Ne fais pas semblant de ne pas comprendre ! Tu sais très bien de quoi je veux parler ! Je voulais dire... N'as-tu jamais imaginé ce que serait ta vie s'il existait d'autres dragons et d'autres Éliatropes ? D'autres frères et sœurs, qui possèderaient un dofus, comme nous, et avec qui nous pourrions rire, échanger, apprendre et découvrir ! Les autres espèces ont toutes une multitude d'individus dans leurs rangs, mais nous, nous sommes uniques : ce n'est pas normal ! En plus, nous sommes les seuls à être dotés de ces pouvoirs, cette immortalité, ces connaissances... Il doit forcément y avoir une raison à cela, tu ne crois pas ? Peut-être avons-nous été séparés des nôtres par le passé, et que...
Qilby, nous avons déjà eu cette discussion... Moi aussi j'aimerai croire en l'existence de nos semblables, mais ne crois-tu pas que cela serait une peine que de les chercher dans l'immensité de cet univers ?
Tu as sans doute raison... Mais tant que je vivrai... Je ne pourrai pas supporter de rester sans rien faire, sans réponse... de rester seul...
Tu... Tu te sens seul ? Même... Même quand je suis avec toi ? Je ne te suffis pas ?... Tu... Tu ne m'aimes plus ?
Quoi ?! Mais bien sûr que non, Shinonomé ! Je suis ton frère et tu es ma sœur : je ne pourrai jamais te haïr ! Jamais, tu m'entends, jamais je n'aimerai quelqu'un plus que toi ! Simplement... Je me disais que nous pourrions... en apprendre davantage sur nous-mêmes...
Apprendre... Que veux-tu dire ?
Lorsque nous nous sommes éveillés pour la première fois dans ce monde, nous savions déjà qui nous étions, quelles étaient les énergies régissant cet univers, comment parler, écrire, comprendre notre environnement et progresser... Contrairement à tout ce qui vit sur ce misérable rocher, nous n'avons pas eu à souffrir pour acquérir notre place à son sommet. Néanmoins, il demeure une chose que ceux qui nous ont créé ont oublié de nous confier... Notre mission, notre but... Une simple raison d'exister... Aujourd'hui encore je n'ai pas trouvé de solution à tous ces problèmes. Mais je suis convaincu qu'elle se trouve dans ce que nous nommons « civilisation », « société », « communauté » ... « Famille » ...
Frère...
Je sais ce que tu vas me dire, mais sache que je nous considère aussi comme une famille ! Simplement, deux, c'est assez peu en soi...
Qilby, s'il-te-plait...
Non, franchement, je pense que quatre cela serait un bon départ ! Et puis, il faudrait des sexes opposés aux nôtres, afin de diversifier au maximum les avis et points de...
Qilby !!! Les étoiles !
Hein ? Quoi les étoiles ?
Elles... Elles tombent !!!
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Shinonomé, reprend ta forme originelle, vite !
Pourquoi ? Qu'est-ce qu'il se passe ?
 Je n'ai pas le temps de t'expliquer ! Je t'en prie, fais-moi confiance : il faut que l'on suive ces météores !
.
.
Shinonomé... Aide-moi, tu veux ?
Avec plaisir mon frère...
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Dis, tu crois que c'est parce que nous en avons fait le vœu qu'ils sont apparus ?
Je ne sais pas, Shin’, mais si c'est le cas, alors nos dieux ne sont vraiment pas à jour dans leurs réalisations de miracles. Et après tout... Je m'en moque bien de savoir d'où ils viennent : pour l'instant, nous avons des choses autrement plus importantes à faire ! Nous aurons tout le loisir d'y réfléchir une fois qu'ils auront de quoi manger et se vêtir !
En effet, je doute de plus que notre cabane soit assez grande pour tout ce petit monde...
Hum... Tu n'as pas tort... Il va falloir agrandir... Mais je doute qu'une falaise soit l'emplacement idéal pour élever des enfants en toute sécurité : si ça se trouve, c'est leur première incarnation !
Alors pourquoi ne pas nous établir ici ? Regarde autours de toi, mon frère, c'est l'endroit rêvé pour...
Pour fonder notre famille...
.
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Eh bien mon frère, je ne te reconnais plus ! Est-ce donc la perspective de devenir grand-frère qui te réjouit à ce point ?
Non, je trouve juste que le destin a très mauvais goût !  Après nous avoir planté ici pendant près de cinq millénaires, voilà seulement qu'il se décide à nous révéler ce que nous sommes !
 Ah oui ? N'étions-nous donc pas Qilby et Shinonomé, avant ce jour ?
Non... Pas qui nous sommes : ce que nous sommes...
Et alors ? Nous sommes...
Les Premiers Nés !
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Hey ! Grand-frère ! Grand-frère, regarde un peu ce que Shinonomé m'a offert ! Il est beau, hein ?! Regarde ! Regarde comme il est chouette ! »
Qu’as-tu donc là, Nora ? Oh, mais ne serait-ce pas un nouveau carnet ? Montre-le-moi de plus près… Il est vraiment splendide, Nora, je suis certain que, d’ici peu, il sera déjà rempli de merveilleux dessins… 
Oh oui, oui, oui ! Et tu as vu tous ces feutres !? Je n’avais jamais eu autant de couleurs pour dessiner ! Tu imagines un peu tout ce que je vais pouvoir faire avec ?! 
Hum, eh, grand-frère ? 
Oui, Nora ? Qu’y-a-t-il ?
C’est que… J’ai… Moi… Moi aussi, j’ai quelque chose pour toi !  Je… Je me suis dit que, comme ça, on pourra toujours être ensemble ! Ce n’est pas grand-chose comparé à tout ce que toi et Shinonomé faites pour nous… Mais je voulais quand même que tu l’aies ! J’espère que ça te plaira !
Alors ? Tu aimes ? Mina m’a un peu aidé pour l’écriture, Chibi a fait quelques taches d’encre, et Balthazar a un peu tremblé lorsqu’il a signé, mais y’a tout le monde, même Shinonomé !
Oui, tu as raison. Toute notre famille...  Merci beaucoup, je…
Je le garderai précieusement…
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À l’aide ! Grand-frère ! Grand-frère, s’il-te-plaît ! C’est Chi… hic… Chibi ! Chibi et les garçons !
Yugo et Balthazar sont avec lui ? Où ?! Que s’est-il passé ?!
Shhhhh… Calme-toi, petite luciole, tout va bien se passer… Là, là… Tu n’as plus rien à craindre. Maintenant, dis-moi ce qu’il se passe : où sont-ils ? Qu’est-il arrivé ?
Chibi v-voulait faire une chasse au trésor d-dans la forêt ! Ça avait l’air amusant, alors… Y-Yugo et Balathazar l’ont suivi ! Je leur avais pourtant dit que c’était dangereux, que tu nous avais interdit d’y aller seuls ! Adamaï et Grougal sont partis avec eux, mais… hic… Seul… Seul Grougal est revenu, et… Et il avait des cicatrices partout ! Et du sang ! Il était couvert de sang ! Il… Il va peut-être mourir ! Et Chi… bi… hic… Yugo et G… Glip… hic, eux aussi, ils… !
.
Rassure-toi, ils ne mourront pas. Tout ira bien, je te le promets… Allez-vous réfugier à la maison : Shinonomé vous protègera quoi qu’il arrive ! Prenez soin de Grougal et attendez mon retour
.
Yugo, ne bouge surtout pas !
Mais… Mais … !
J’ai dit ne bouge pas ! Ark- Chier !
Grand frè- !
Non !
Yugo !
.
.
ASSEZ !!!
.
MEURT !
.
NE LA TOUCHE PAS ! NE LA… TOUCHE PAS !!!
.
.
Ne la touche pas… Ne la touche pas…
Ne touche pas à ma famille…
Ne touche plus jamais à ma famille…
.
.
.
Yugo ! Aller, réveille-toi ! C’est plus marrant là, arrête ! On jouera plus tard, ok ? Mais maintenant arrête, aller, réveille-toi !
Debout Yugo ! Arrête ! J’te promets de plus faire de trucs dangereux ! J’te le promets, tu m’entends !? Alors arrête ! On va rentrer à la maison, d’accord, p’tit frère ?! Alors debout ! J’recommencerai plus, d’accord ?! J’recommencerai plus ! »
Ça suffit, calmez-vous tous les deux : Yugo… Yugo n’est pas mort, pas encore, et ce n’est pas en le maltraitant de la sorte que tu le feras se réveiller.
Mais… Mais pourquoi … !? Pourquoi est-ce qu’il ne bouge plus ?! Il… Il est mort, hein ?! C’est sûr, il est mort et c’est d’ma faute… C’est entièrement de ma faute !
M… Mort ? Non, t’as pas le droit d’dire ça ! Non ! T’as pas le droit !
Allons, calmez-vous, je vous en prie ! Écoutez-moi : notre frère n’est pas mort… Si c’était le cas, alors cela fait longtemps qu’il aurait rejoint son Dofus… Yugo est blessé, très gravement même, et s’il ne reçoit pas les soins adéquats, alors il risque de… Il n’est pas mort, mais j’ai besoin de m’occuper de lui. Sans être dérangé, c’est important. Chibi ? Glip ? Je peux compter sur vous ?
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Chibi ?
Que- ? Comment … ?
Ne cherche pas à comprendre : accepte-le.
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Oh, Déesse, je… Oh, pardonne-moi Yugo… C’est, tellement… froid. Je ne pourrais pas effacer ce qu’il s’est passé, mais je peux peut-être… Je peux… Je peux… Je dois… Aller, Yugo... Reviens-nous, reviens-moi… Réveille-toi, Yugo !
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C'est bientôt fini... Encore un peu de temps... Yugo, je t'en prie, donne-moi encore un peu de temps, et je pourrai te... Non ! Pas maintenant... Yugo, pitié...
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Je... l'ai terminé ! Le re...
Retard tu es en retard ! Comment oses-tu te présenter ainsi devant Yugo alors qu'il est sur le point de mourir ? Sais-tu seulement depuis combien de temps tu n'es pas sorti de ton maudit laboratoire ???
Une... Deux semaines... Peut-être trois ?
Six !!! Cela va faire bientôt un mois et demi que tu vis comme un rat dans son trou ! Regarde-toi : pâle comme un spectre, la blouse maculée, les cheveux en bataille et la peau empestant le formol ! Tu ne mérites pas de te présenter devant lui ! Tu...
Ça suffit Chibi ! Qilby voulait juste aider notre ami. Il a fait de son mieux pour que Yugo reste encore un peu parmi nous, pour qu'il arrête enfin de souffrir !!! Il est juste arrivé tr...
À temps... Il est arrivé juste à temps...
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Je ne dois pas être beau à voir, n'est-ce pas ? Mais vu la description de Chibi, tu me ferais presque de la concurrence ! Haha-Karf ! Oh, non, s’il-te-plaît, ça ne sert à rien de te lever... Kof... Je vais... bien...  Et garde ton remède, ce serait gâcher que de l'utiliser sur moi... maintenant.
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Bah... Il fallait bien que ça m'arrive, et je serai bien stupide de me plaindre. Je vais réintégrer mon dofus, et alors moi et Adamaï nous... Qilby, tu ... ?
Oui. Excuse-moi, c 'est juste que... J'aurais préféré arriver plus tôt.
Et moi j'aurais préféré que tu n'assistes pas encore à l'une de mes morts.
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.
Promets-moi de m'en reparler une fois que je serai... revenu
Je te le promets.
Ah et… Grand frère ?
Oui, Yugo ?
J'aimerai...  une histoire...
Une histoire ?
Oui... Comme celles que tu me racontais pour m'endormir... J'adore tes contes et fables, Qilby, alors... Avant que je ne parte... Est-ce que tu...
Bien sûr, oui… Laquelle voudrais-tu entendre ?
Toutes... j'aimerai toutes les écouter encore une fois...
Héhé, comme tu voudras, petit frère. Hum, alors… Il était une fois...
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Ces dernières semaines ont été très éprouvantes, mais il ne s'agit pas là d'une excuse : j'aurais dû faire plus attention à ceux qui m'entouraient. Cela ne se reproduira plus. Dis-moi, qu'as-tu fait durant mon absence ?
J'ai fini d'étudier les manuscrits que vous m'aviez confiés, je me suis entraînée à la réalisation de décoctions contre les maux de gorge et de ventre, j'ai recopié des planches anatomiques en réserve, j'ai mis à jour le carnet de visites, et... Ah oui ! J'ai aussi arrosé les plantes de la serre principale !
Parfait... Tu sais, parfois je me demande ce que je ferai sans une élève aussi intelligente que toi... Pense tout de même à te reposer et à sortir de temps à autre, d'accord ?
Ce conseil sonne étrangement faux à mes oreilles... De la part d'un insomniaque chronique, doublé d'un misanthrope invétéré, c'est assez exceptionnel pourtant !
Sieur Chibi ! Mon maître est fatigué : il souhaiterait se reposer. Je vous demanderai donc de par...
Laisse-le passer. Tu… Tu peux y aller Dérelian.
Elle a du répondant cette petite... J'aime ça ! Tu as eu l'œil quand tu l'as choisie. Quand je pense que le mien n'est même pas capable de différencier l'orichalque de l'iridium, ou de concevoir un Wak'atalyseur digne de ce nom... Même toi tu te débrouillerais mieux...
Je vais prendre cela comme un compliment. Cependant, c'est elle qui m'a choisi... Je n'avais nullement prévu d'avoir un apprenti.
Ah oui ? Cela est pourtant contraire aux lois : « Tout Premier né devra, au cours de sa cent-cinquantième année d'existence, porter son dévolu sur un membre de son peuple pour lui transmettre ses connaissances, sa philosophie et son savoir-faire. Ainsi, malgré la mort de ses gardiens, le peuple Éliatrope saura être à l'abri de tout malheur, attendant sereinement leur retour... ». Monseigneur J'ai-la-mémoire-longue n'aurait-il plus assez de place dans son petit crâne pour retenir cela ?
Tu sais très bien ce que je pense de ces fameuses "lois"... Dérelian est l'unique survivante de l'épisode de Purpura ayant ravagé les terres de l'Ouest, il y a dix ans. Son traitement fut l'un des plus longs et difficiles que je n'ai jamais opéré. D'ailleurs elle en porte encore les marques aujourd'hui...
Humpf... Maintenant que tu en parles, je me souviens qu'on avait passé une semaine entière à survoler les alentours pour brûler les restes. Ah Déesse, cette puanteur ! Pendant deux mois, j'étais au bord de l'écœurement à chaque fois que je voyais le moindre morceau de viande !
Vraiment ? Deux misérables mois face à l'éternité, je compatis à ta douleur. Et si tu ne peux comprendre la mienne, alors essaye au moins de compatir à la sienne : elle avait tout perdu : ses parents, sa petite sœur, ses amis, son village... Je ne pouvais pas l'abandonner...
Surtout après avoir échoué à sauver ceux qu'elle aimait, pas vrai ? Tu sais, je crois que tu devrais arrêter de te torturer l'esprit ainsi. Tu n'es pas responsable de ces désastres... Et cela vaut également pour la mort de Yugo.
.
Ne t'arrive-t-il jamais de te demander pourquoi tu tiens tellement à aider les autres ? N'essaierais-tu pas seulement d'apaiser tes remords ?
Pourquoi ? Ma foi... Pour ne pas reproduire les mêmes erreurs que ceux qui nous ont condamnés à vivre ici, pour permettre à un semblant de bonheur d'exister, pour aspirer à une certaine forme de justice et d'��quité... Pour que chacun ait droit à une seconde chance...
Hum... Noble cause... Avec un soupçon de mauvaise foi, mais noble cause quand même... Bien que tu mériterais de passer au rang d'impie pour ainsi dénigrer la Déesse et le Grand Dragon.
Ne l'étais-je pas déjà ?
Si, mais cela m'ennuierait de condamner mon rat de laboratoire préféré. D'ailleurs, ma vie serait bien morne si je ne pouvais plus m'amuser de tes expériences farfelues...
De subtiliser mes instruments...
De mettre de la craie dans ta blouse...
Et du pili-pili dans mon thé...
Tu t'en souviens aussi ?
Question stupide...
Ah, que de bons souvenirs... Ça fait du bien de parler du bon vieux temps, non ? Je suis certain que nous en rirons encore dans plusieurs années ! 
Vieux ? La dernière de tes gamineries remonte à trois j...
Enfin, je ne suis pas venu pour cela. J'ai à te parler… Suis-moi.
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~ Fin de la partie 1/3 du chapitre 10
Formule d'amnésie ?
Temporaire pour ce qu'elle va vivre durant les prochaines heures, permanente pour ce qu'elle éprouvait... Je n'avais pas le choix. Si je ne l'avais pas fait elle aurait fini par se laisser dépérir.
Je ne te reproche rien : j'avais essayé de la convaincre... Sans succès : lorsqu'elle désire quelque chose, il est difficile de la faire s'en détourner. Je l'avais prévenu que son amour ne pouvait pourtant pas... Enfin...
.
.
Que vas-tu faire maintenant ?
Je vais attendre la fin de la Veillée, puis je partirai vers les Rocheuses Incarnates. Avec un peu de chance, Chibi ne comprendra notre destination que lorsque nous aurons mis assez de distance entre nous et le Siège du Conseil. Mais avant ça... je vais m'allonger un peu.
Besoin de te reposer ?
Non... De me souvenir...
.          
Mais tu as raison, frère, cela ne se peut. Personne ne peut être un dieu... C'est pour cela qu'il n'en existe pas... Sur terre, il n'y a que des dragons, des Éliatropes... Et des démons...
Personnellement, j'aurai employé « damné » ! Quoique « déchu » n'est pas mal non plus...
Efrim ? Que me vaut le déplaisir de ta visite ?
Déplaisir ? Aurais-je fait quoique soit t'ayant porté préjudice, très cher ?
Ne fait pas l'innocent, s'il te plaît... C'est toi qui a révélé mes projets à Chibi, n'est-ce pas ?
Ahh... Qilby, on ne peut décidément rien te cacher... Ta quête est trop périlleuse, mon frère. Je souhaitais avertir Mina, mais Chibi m'a surpris devant le Sanctuaire. Je n'ai pas pu échapper à l'interrogatoire... Je ne pensais pas qu'il pouvait être aussi...
Terrifiant ?
Bel euphémisme...
Merci.
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O-on ne tiendra pas très longtemps !
Non ! Je peux- !
Qilby, tu es le seul à connaître l’antidote ! Si tu meurs maintenant, nous sommes tous condamnés ! Alors sauve-toi, frère… Maintenant !
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Ce n’est pas un fossile… T… Trois paires d’ailes, un abdomen recourbé, des pattes plus longues que la moyenne et une excroissance au niveau de la tête… Caligo Saltatrix. M-Mais cette espèce… Elle n’est pas censée avoir disparue !
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Une impression négative… Une telle empreinte ne devrait pas être possible… Même avec nos connaissances actuelles, les flancs ne devraient pas être aussi nets ! Cette puissance… Elle dépasse tout ce que j’aurai pu imaginer… Elle dépasse tout ce que nous avons pu apprendre et construire en dix mille ans… Je… Elle…
.
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Elle me dépasse…
.
Hey ! Vous : lâchez mes frères !
Qilby… ?
Eh bien, t’en as mis du temps à arriver, le rat de laboratoire !
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Attention !
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Enfants d’Erasme -Cette Folie- Arrêter
Attends, c’est moi où le gros tas de ferrailles vient de…
Non, tu ne rêves pas. Il a… Il a parlé.
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Je vois donc, ce symbole-ci, «
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», se prononcerait « Ko - ha ». Et il signifie… ?
Dans votre langue, paix est la signification de ce mot.
Ah ! Intéressant… Comme c’est intéressant ! Notre système de langue repose sur une base phonologique, mais la vôtre est davantage… sémantique ?
Oui, cela est une bonne interprétation !
Hé, hé, je n’ai qu’à remercier mon éminent professeur.
Émi-nent ?
Hum, eh bien… Quelqu’un de… grand ?
Mon corps ne fait que moins de sept coudées.
Oh, je v-voulais dire « grand » dans le sens de, disons, « sage » ou « savant » ? Ce n’était absolument pas avec l’intention de- !
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et non pas  :
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je comprends ! Un même mot pour plusieurs sens, voilà qui est ingénieux pour une race aux représentations aussi complexes.
Race… ?
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Ce mot est-il une…
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Insulte ? Pardon je vous demande !
Oh, non ! Pas du tout, je… ! C’est juste que…
Non, ça ne fait rien. Simplement… Je suis également heureux d’avoir pu vous rencontrer. Vous et… votre race.
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Peut-être alors… Communauté ?
Haha, va pour communauté !
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Sûrs -Vous- Être ?
Absolument. Si vous acceptez de ne pas étendre votre « récolte » au-delà des limites de la forêt, alors nous ne voyons aucun problème à votre accueil sur nos terres.
Mon Peuple -Reconnaissant- Être
Bien que -Amusant- Croire -Une planète entière- Posséder
Hum ? Je… suppose que pour des voyageurs tels que vous, se déclarer propriétaire de landes et rivières doit paraître quelque peu… incongru ?
Une belle expérience -Voyager- Toujours -Être-
Ça, je n’en doute pas un seul instant.
Autre question -Enfant de l’Étoile Bleue- Avoir ?
Oui, en réalité je… Je suis assez étonné.
Vous, les… Enfants d’Érasme ? Vous vous désignez tous comme faisant partie de la même race, mais pourtant vous… êtes si différents les uns des autres. Aroh, qui est intervenu en notre faveur et avec qui je, disons, travaille le plus, est celui qui -sans offense- s’exprime le mieux. Il a la même taille que nous autres, si… petit par rapport à vous ou même à Méthyl, votre technicien !
Sans compter, Irhode, qui possède autant de bras qu’un chêne a de racines ; vous me direz, cela doit être plutôt pratique pour sa fonction ! Quant à Culi et Merur, je n’ai jamais vu deux créa- personnes agir de concert comme eux.
Et enfin, il y a Orgo… Orgonax, c’est bien cela ? Je… Je crois ne jamais…
Ta question -Quelle- Être -Enfant de l’Étoile Bleue ?
Oh ! Désolé. Eh bien, je…
Je me demandais simplement… Comment êtes-vous parvenus à, disons…
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Problème -Pas évident- Être
Mais -Conseil- Peut-être -Je pouvoir- Offrir
Je…Oui ?
Enfant de l’Étoile Bleue -Intelligent- Être
Chacun -Sa place- Chercher
Et parfois -Jamais- Ne trouver
Enfants d’Érasme -Parents- oublié Avoir
Mais alors… ?
Mais -Jamais- Corps -Faillir devoir
Si -Engrenage- Casser
Alors -Machine- Mourir
Chacun -Sa place- Avoir
Sinon -Tous- Leur place -Perdre
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Je… Je crois, oui.
Tous les membres de votre communauté ont leur rôle, et, par cet équilibre, vous êtes parvenus à fonder une… famille en quelques sortes. Une communauté.
Ainsi, Irhode, Méthyl et les autres servent chacun à une forme d’entretien, Orgonax, Erium et Zyinc à votre « récolte » d’énergie… Et Aroh, par sa recherche du contact avec les autres espèces, pourrait être associé à… Au cœur peut-être ?
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Intelligent -Enfant de l’Étoile Bleue- En effet -Être
Oh ! Je, hum… Merci ? A-yé ?
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Haha, il me reste encore pas mal de choses à apprendre je crois…
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Mais dites-moi ?
Demande -Enfant de l’Étoile Bleue
Qilby, juste… Qilby suffira.
Bien -Qilby-
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Puis-je… ? Puis-je également vous demander votre rôle ?
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Réponse -Aisée- Être
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Zinit -Le Voyageur- Être
~ Fin de la partie 1/4 du chapitre 10
9 notes · View notes
urween · 9 months ago
Text
"Tirade"
James McAvoy x M/FTM_oc
résumé : Fraîchement inscrit à des cours de théâtre, Uriel ne crois pas spécialement à ses capacités mais un souvenir de son adolescence reste gravé dans sa mémoire et l'aide à avancer dans ces cours. Un jour, un certain acteur vient rendre visite à une vieille amie, et il s'arrêtera sûrement devant une jolie représentation donnée par Uriel.
notes : je sais que ça ne peut pas vraiment être compté comme "x reader" car le personnage principal porte un nom mais je n'aime vraiment pas écrire avec le "Y/N" alors j'ai décidé de mettre un prénom sans réelle importance afin de faciliter l'écriture. Les dialogues et textes sont créés par mes soins, contrairement à la tirade finale qui reçoit ses crédits dans l'histoire ;)
⚠︎ warnings : mention de propos se rapprochant de la sexualité, insécurités
english version here
3 800 mots
- Description à la troisième personne
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Le théâtre n'était pas l’option qu’il avait envisagée dès le début. Il avait plutôt pensé à l'écriture, la peinture peut-être, mais pas le théâtre. Il voulait rester derrière les rideaux, pas avoir à se mettre en scène devant des paires d’yeux curieux. Vendre des livres et des tableaux lui semblait plus accessible, du moins pour lui c'était plus accessible, il travaillerait dur pour ça. Devenir écrivain ou peintre était plus courant qu’acteur, non ? Pour devenir acteur il fallait être reconnu par énormément de monde, il fallait être constamment jugé et épié. Il fallait un pur talent et beaucoup de chance pour devenir acteur. Ce qu’Uriel ne pensait pas du tout avoir. L’écriture pouvait s'apprendre plus facilement, il n'avait pas besoin de se montrer aux yeux du monde entier pour gagner un peu d’argent. La peinture pouvait être abstraite et anonyme, pas besoin d’avoir son visage sur la toile.
Pourtant il se retrouvait inscrit à des cours de théâtre depuis maintenant deux semaines. Son père lui avait forcé la main, il avait insisté en disant que pour lui cet art avait aidé à gérer sa timidité et que peut-être ça serait aussi le cas pour lui. Alors Uriel avait accepté, parce qu’au fond il avait toujours quelque chose dans sa poitrine qui demandait à sortir et à s’exprimer, et le théâtre pouvait peut-être l’aider à le faire. Du moins, il privilégiait cette excuse à une autre, totalement absurde.
« On reprend tout le monde ! »
La voix criarde de Mary fit sursauter la dizaine d’élèves. Tous rangèrent leurs portables ou casques afin de retourner sur scène et de reprendre les répétitions.
Uriel suivit le groupe, admirant la diversité présente. En s’inscrivant il avait vu qu’à partir de seize ans les personnes devaient s'inscrire dans le groupe adulte, et bien entendu du haut de ses vingt-et-un ans il l’avait fait. Mais dans le groupe il avait une jeune fille, de seize ans justement, Uriel l’admirait profondément, elle était vraiment douée et tout le monde le lui disait. Les rôles principaux étaient souvent pour elle d'ailleurs, mais elle ne devenait pas hautaine pour autant, au contraire elle était toujours surprise de les recevoir et c'était touchant à voir.
« Bien, commença plus calmement Mary, avant que l’on continue je voulais vous dire qu’un ami risque de venir vous voir d’ici quelques jours. Aussitôt les élèves devinrent curieux, il passe par ici et en parlant avec, il a proposé de venir vous regarder répéter »
« C’est qui ? Demanda Cloé, un acteur ? »
Uriel s’installa en tailleur par terre à côté de Matthias, un homme dans la cinquantaine avec qui il s’entendait bien. Ce dernier lui lança un regard et se reprocha de lui pour murmurer à son oreille.
« J’en ai vu des soi-disant acteurs passer par ici et crois-moi ils ne nous jettent même pas un regard, sourit-il, ils viennent pour se faire de la pub, dirent qu'ils sont gentils et tout ces trucs mais au fond ils s’en foutent de nous mon pauvre garçon »
Matthias n'était pas très apprécié dans le groupe à cause de sa manie à toujours voir le négatif dans une situation, comme à présent, mais Uriel appréciait ça. Pour lui c'était une qualité de voir les options que d’autres préféraient ignorer, et puis ça le faisait toujours rire.
« Peut-être qu'il est différent ? Répondit à son tour Uriel dans un murmure »
En guise de réponse, l’homme haussa les épaules, l’air peu certain.
« Oui c’est un acteur, mais je ne préfère pas vous dire tout de suite de qui il s'agit, continua Mary, vous verrez bien ! »
« Mais pourquoi il vient nous voir nous ? On est pas connus, on est même pas des professionnels »
Presque l’entièreté du groupe fut d’accord avec Joël, et Mary comprit leurs réactions.
« On se connait depuis le lycée lui et moi. Il sait que j’organise des cours au théâtre, il m'a simplement demandé si ça me dérangeait qu'il assiste à une session et j’ai répondu que non. Les élèves ne semblaient toujours pas convaincus, écoutez vous verrez de vous même alors arrêtez de me regarder avec des yeux de merlan fris. Je suis sûre qu’il pourra même vous donner des conseils »
Chacun eut un petit commentaire à faire, Mary les laissa discuter pendant plusieurs minutes avant de clapper des mains pour attirer leurs attentions et reprendre les vraies répétitions.
Depuis maintenant un peu moins d’un mois, le groupe travaillait sur une pièce en partie créée par Mary elle-même. “L’Ange et l’Oiseau”, un drame aux apparences mythologiques racontant l’histoire de deux personnages : un ange nommé Yaël qui cherchait désespérément à fuir les cieux, et une corneille nommée Danielle qui elle espérait avoir une place au Paradis malgré les croyances reliées à son apparence. Cloé avait le rôle de l’ange, Uriel celui de la corneille. C’était son premier rôle principal depuis son arrivée dans le groupe et il était assez anxieux à ce sujet. Il avait bien pensé à céder sa place à quelqu’un d’autre mais Matthias l’en avait dissuadé, il disait que ce rôle était parfait pour lui et qui fallait juste un peu de temps pour apprendre toutes les répliques. “Toi qui a le prénom d’un ange te retrouve à jouer l’oiseau, c’est pas un comble ça ?” lui répétait-il souvent. Et même s’il ne voulait pas l’avouer, entendre les compliments de Matthias lui faisait vraiment du bien. Le cinquantenaire lui avait d’ailleurs proposé de l’aider pour réciter son texte, mais Uriel avait gentiment refusé. L’idée d’être au premier plan le faisait déjà bien assez paniquer, il préférait réviser seul afin de faire les fautes seul et ne pas avoir les yeux de quelqu’un sur lui. Pour cette même raison, il restait une heure de plus à la fin de chaque cours pour être au calme et surtout avoir la possibilité de répéter dans le lieu final. Mary avait assez confiance en lui pour le laisser seul ici et revenir une heure plus tard afin de refermer les portes de la salle de spectacle.
Ne manquant pas son rendez-vous solitaire, Uriel observa les autres élèves quitter la scène et sortir petit à petit de la grande salle. Matthias lui souhaita bonne chance et fut le dernier à partir. Le jeune homme souffla doucement en entendant ce silence. Il appréciait les autres membres du groupe mais sa tranquillité était d’autant plus appréciée. Uriel repris son texte, ces nombreuses pages qu’il devait apprendre par cœur, et il se mit au travail.
L’heure passa plus vite qu’il l’aurait pensé, il s’en rendit compte lorsqu’il reprit son portable pour vérifier la date du prochain cours. Avec surprise il vit affiché dix-huit heures trente, ce qui voulait dire que Mary avait trente minutes de retard. Uriel ne s'inquiéta pas plus que ça, un retard pouvait très bien arriver à n’importe qui. Il rangea tranquillement ses affaires, murmurant son texte en même temps, puis il alla vers la sortie. L’idée de partir lui traversa bien l’esprit mais ça voulait dire laisser la salle ouverte et sans surveillance, ce qui n’était vraiment pas recommandé ici. Uriel vivait seul, personne n’allait s’inquiéter s’il rentrait encore un peu plus tard, il décida donc d’attendre le retour de Mary pour qu’elle puisse fermer à clé en toute sécurité. Le jeune homme s’installa assis contre une des portes et reprit son sac à dos. Avec le temps, il avait pris l’habitude de toujours emporter un livre avec lui, et aujourd’hui cette technique allait payer. Il entama donc sa lecture, un recueil de poèmes qu’on lui avait offert il y a deux ans mais qu’il n’avait jamais pris le temps de lire.
Il fallut quelques pages pour qu’Uriel rentre pleinement dans le livre mais assez vite il oublia son environnement et enchaîna paisiblement les poèmes. Il fut tellement absorbé qu'il ne remarqua pas Mary accompagnée d’un homme se diriger vers lui. La trentenaire salua son ami qui s’excusa de l'avoir autant retenu, puis elle se dirigea vers Uriel. Ce dernier sursauta en voyant des jambes arriver dans son champ de vision, mais il fut soulagé en voyant le visage familier de Mary.
« Excuse moi pour le retard, l’ami dont je vous ai parlé tout à l’heure est arrivé plus tôt que prévu et il est passé au théâtre, expliqua-t-elle en observant le garçon ranger son livre, merci d'avoir attendu »
« C’est normal, sourit Uriel, on se voit demain de toute façon ? Mary hocha la tête tout en fermant à clé les deux imposantes portes, alors à demain et passe une bonne soirée »
La femme observa son élève quitter tranquillement le bâtiment, un sourire aux lèvres.
Le lendemain, la journée passa plus vite qu’il ne l’aurait espéré. Les clients au supermarché n’avaient pour une fois pas été insupportables, ou du moins la majorité s’était bien tenue. Malgré ça, Uriel était plus que pressé de rentrer chez lui et de prendre sa douche. Les apparences pouvaient être trompeuses mais rester toute la journée enfermé dans un magasin donnait assez vite chaud, d’autant plus lorsque des clients demandaient une certaine maîtrise de soi.
Fermant la porte fermée à clé derrière lui, Uriel se dépêcha de retirer tous ses vêtements sales. Il vida vaguement son sac, retirant simplement la vaisselle utilisée lors de son repas de midi puisque le reste restait constamment dedans. Il ne voyait pas l’utilité de retirer ses affaires de travail si c’était pour les remettre le lendemain, autant les laisser à leurs places.
Une fois tout son rituel habituel effectué, le jeune homme vérifia l’heure. Il lui restait moins d’une demie-heure s’il voulait éviter d’être en retard. Sur ce constat, il fila sous la douche, ne prenant pas le temps de mettre de la musique ou même de vérifier ses messages. Heureusement il ne finissait pas tous les jours aussi tard, mais lorsque ça arrivait il devait courir pour être à l’heure. Le seul point positif, qui l’avait d’ailleurs persuadé de garder ces cours, était que le théâtre se situait à moins de cinq minutes à pied de chez lui. Petit, Uriel avait l’habitude de s’y rendre avec son père pour voir quelques représentations et pièces, malheureusement avec le temps cette coutume s’était perdue. Mais grâce à ça, il connaissait les lieux, bien sûr avant de s’être inscrit à ces cours il ne pouvait pas savoir à quoi ressemblait le derrière de la scène, mais ces années de fidélité au programme lui avaient permis de connaître les salles et artistes sur le bout des doigts. Évidemment, “connaître” était un bien grand mot pour ces acteurs, mais Uriel avait appris les noms des comédiens réguliers ainsi que leurs pièces répétitives. Ce détail n’en était pas un durant les cours car grâce à cela il pouvait citer les précédentes pièces jouées ainsi que certaines parties. Par exemple, son père aimait beaucoup les représentations de Cyrano de Bergerac, par conséquent il entraînait toujours son fils avec lui pour les voir, et résultats Uriel connaissait par cœur les différentes versions de la tirade pour Roxane du personnage principal. Sa préféré restait de loin celle moderne interprétée par James McAvoy, même s’il l’avait vu il y a plusieurs années de ça, elle restait gravée dans sa mémoire. L’émotion qu’avait réussi à transmettre le comédien était époustouflante. Uriel se souvenait encore du silence ambiant dans la salle, des larmes sur ses joues, et des applaudissements finaux. Il avait dix-sept à l’époque, et quatre ans après il était encore capable de réciter ce texte sans une faute.
Une serviette posée maladroitement sur ses cheveux, Uriel éteignit la salle de bain pour aller dans la chambre et y prendre des vêtements propres. Il ne se prit pas la tête et attrapa simplement un t-shirt abordant un logo Marvel qui traînait dans son armoire ainsi qu’un jogging assez large pour faire des mouvements fluides. Il enfila rapidement des chaussettes ainsi qu’un sous-vêtement avant de retourner chercher son sac à dos. Comme à chaque fois, le jeune homme vérifia d’un coup de regard qu’il n’oubliait pas un robinet ouvert ou ce genre de choses, puis il ramassa son large gilet et le ferma avant de quitter son appartement.
À moins dix, Uriel fut enfin dehors, le pas rapide malgré sa légère avance. Il n’aimait pas être en retard mais il arrivait pourtant souvent à l’être, et les autres membres du groupe le savaient très bien.
Mais heureusement pour lui, il arriva même avec trois minutes d’avance. Comme toujours Matthias était déjà présent, et il devait l’être depuis plus d’un quart d’heure. À peu près tout le monde était là, sauf Joël qui avait prévenu de son absence et Arthur qui avait manqué son bus.
« Bonsoir à vous tous ! Salua gaiement Mary en rentrant dans la salle, j’espère que votre journée n’a pas été trop éprouvante parce que ce soir on reprend tout le troisième acte »
Plusieurs élèves soupirant en cœur, la femme descendit avec une joie de vivre peu habituelle les marches jusqu’à arriver au devant de la scène. Uriel échangea un regard interrogatif avec Matthias, ce à quoi l’homme haussa les épaules. Mary n’était pas d’un tempérament très gai, elle n’était pas tout le temps déprimée mais disons que la voir dans cet état était nouveau, et ça attisait la curiosité d’Uriel.
« On ne va pas attendre Arthur il prendra en cours de route, expliqua-t-elle en retirant son manteau ainsi que ses chaussures »
Afin d’avoir une meilleure adhésion sur le sol en bois ciré de la scène, tout le monde devait retirer ses chaussures et rester en chaussettes. Puis, ça apportait une ambiance plus légère.
« Donc ! Cloé positionne-toi pendant que Khais est sensé finir sa réplique, les deux obéirent sans problème tandis que Mary ajustait l’emplacement de Cloé »
Les autres restèrent assis contre le mur de droite, observant la scène en attendant patiemment leur tour.
« Très bien, Mary claqua des mains et le silence tomba comme d’habitude, le rideau s'ouvre sur Yaël à genoux près d’une rivière, on devine qu’il boit pendant qu’une musique est censée installer un sentiment de paix. Cloé c’est quand tu veux »
Le jeune femme avait mis ses longs cheveux blonds dans un chignon imparfait qui lors de la vraie répresentation sera camouflé avec des plumes blanches et fleurs. Le choix de faire jouer un femme pour un ange et un homme pour une corneille était volontaire de la part de Mary, elle disait toujours qu’un comédien devait être capable d’incarner le genre opposé. Matthias n’avait pas été de cet avis au début, mais grâce à quelques explications venant d’Uriel, il avait fini par tomber d’accord sur le sujet.
« Oh père, que dois-je faire pour cesser ce châtiment que tu m’infliges, commença à voix basse Cloé, dois-je faire le mal ? Dois-je désobéir à mes convictions intimes pour m’épargner ce dur supplice ? »
Cette scène avait été compliquée pour Cloé à apprendre et surtout à interpréter, elle ne parvenait pas à garder ce mi-ton assez doux pour être celui attendu et assez puissant pour résonner à travers toute la salle. Mary l’avait beaucoup aidé là-dessus, lui donnant des exercices de respirations pour canaliser sa voix et ses intentions, mais aussi des vidéos à regarder pour que son oreille s’habitue à ce ton particulier. Au bout du compte, elle parvenait à réciter son texte comme demandé, et comme toujours avec elle, la scène était émouvante. Uriel admirait sincèrement Cloé car malgré son jeune âge, elle réussissait à comprendre la demande qui lui était faite. Puis, elle était douée, tout le monde le voyait ici. Matthias avait même dit que si un jour quelqu’un venait chercher de futur comédiens, il hésiterait très certainement entre elle et Uriel, mais bien sûr le jeune homme en question avait gentiment rit, disant qu’il n’y avait aucune compétition possible entre lui et l’adolescente.
« Que fais-tu de ce pauvre oiseau ? Ce pauvre maudit, maudit par sa couleur et la signification que l’on lui attribue. N’es-tu pas touché par son histoire ? Ne souhaites-tu pas faire taire ses souffrances et lui accorder la libération qu’elle demande ? Je connais ta bonté mon père, accordes-moi ce souhait je t’en prie »
Uriel se releva sans un bruit, préparant son entrée tout en récitant dans son esprit ses mots. Son gilet à présent ouvert, il le laissa glisser le long de ses bras avant de le poser en boule dans un coin. Pour lui le plus compliqué était toujours les premières phrases, il avait constamment peur de les rater ou de les oublier. S’il se trompait au milieu ce n’était pas grave, son erreur pouvait passer inaperçue, alors que pour le premier mot c’était totalement différent.
Mon ami, je te cherche depuis que le soleil a pointé ses premières lumières, se répèta en boucle le jeune homme, mon ami, je te cherche depuis que le soleil a pointé ses premières lumières.
Cloé laissa tomber une plume de ses cheveux, c’était son signe.
« Mon ami, je te cherche depuis que le soleil a pointé ses premières lumières ! Déclara mélancoliquement Uriel en arrivant sur le milieu de la scène »
« Oh Danielle ! Oh mon pauvre oiseau ! S'exclama Cloé, comme tes plumes sont ravissantes ! »
La tête du jeune homme tournant d’un côté pour exprimer sa gêne, il joua un sursaut lorsque Cloé attrapa entre ses mains son bras. Pour ce rôle, Uriel allait devoir porter une tenue entièrement noire sur laquelle serait collée plusieurs plumes de la même couleur, et comme Cloé, des plumes dans les cheveux. Il avait proposé de disposer ces dernières de manière à ce qu’elles descendent dans sa nuque, afin de faire une illusion de cheveux plus longs et une apparence plus féminine.
« Je t’en prie ne compare pas ces atrocités avec la beauté qui rayonne de ta robe, commença Uriel, se retournant pour marcher dos à l’ange, tes plumes illuminent les cieux et renvoient la lumière divine sur les oiseaux comme moi. Elles sont créées pour faire bouillir de jalousie les plus gracieux paons, elles représentent la Paradis et ses disciples, récita tristement la corneille en pointant le ciel. Ne compare pas ma malédiction avec ta bénédiction, tu risquerais d’irriter les cieux. Ma place est déjà permise sur une terre aussi belle que la nôtre, ne compare pas mes monstruosités avec une chose qui ne doit être attribuée qu’à la lumière. Il émit une courte pause. Oh mon ami, ne compare pas le crépuscule avec l’aube ! »
Un silence tomba dans la salle alors qu’une larme coula le long de la joue d’Uriel. Sa partenaire de scène, les lèvres entrouvertes, joignit ses mains dans un applaudissement, et bien vite les autres la suivirent. Sortant peu à peu de son monde dramatique, le jeune homme regarda ses camarades avec incompréhension. Il passa sa main contre sa joue pour y essuyer l’humidité, et se mit à sourire malgré lui en comprenant petit à petit la raison de ces applaudissements. Matthias se leva en premier et effectua un signe de révérence qui fit doucement rire Uriel.
« Est-ce que tu veux bien comprendre tous mes compliments maintenant ? Tu es talentueux jeune homme, que tu le veuilles ou non, commença Matthias, accompagné par plusieurs hochements de têtes derrière lui »
Mary se retourna vers le fond de la salle, semblant sourire à quelque chose dans la pénombre, avant de s’avancer.
« Matthias a raison, c’est clairement la meilleure version que tu as fais jusqu’à présent, elle lui sourit »
Le jeune homme voulut bégayer des remerciements, sentant une véritable gratitude au fond de lui, mais un applaudissement le stoppa net. Il n’eut pas besoin de regarder les élèves pour comprendre que cela ne venait pas d’eux, ça venait de droit devant, haut sur les marches. Uriel s’avança timidement sur la scène pour tenter d’y voir plus clair, mais bien vite l’inconnu se mit de lui-même dans la lumière.
Un poids tomba dans l’estomac du jeune interprète, et il ne fut pas le seul surpris. Toujours contre leur mur, les apprentis comédiens se mirent chacun leur tour à écarquiller les yeux dans des grimaces de plus en plus ridicules.
« Je vous ai parlé de mon ami hier, expliqua gaiement Mary, il se trouve qu’il est arrivé plus tôt que prévu, alors je vous présente James »
Comme s’il s’agissait d’un simple homme, il sourit aux élèves qui étaient toujours sous le choc, et plus particulièrement à une jeune corneille. Avec agilité, il monta sur la scène, se stoppant devant ce joli oiseau.
« Enchanté, James, se présenta poliment l’acteur, Mary m’avait parlé d’un potentiel talent et je suis ravi de te voir en personne Uriel »
Peut-être qu’il murmura un “bonsoir”, mais lui-même n’était sûr de rien à cet instant.
Tout ce qui tournait dans son esprit bouleversé était cette tirade, cette tirade que ce matin encore il récitait innocemment dans la rue.
Je t’aime, j’ai besoin de toi, je te veux. Et je me réveille avec ta voix résonnant dans ma tête. Je te regarde et je ne peux pas me concentrer.
Je suis honteux, je suis en colère, je suis amoureux, je suis fou, je suis heureux, je suis mort, je suis vivant, je suis stupide, je suis sans mot.
Je t’écris des lettres, et je les détruis, puis je t’en écris de nouvelles. Je t’idéalise, je t'humilie, je te déshabille. Je regarde à travers tes yeux, j’embrasse tes yeux. Je te pousse contre le mur, mais tu repousses, tu repousses. Ton corps veut le mien, tu embrasses ma bouche, tu mords ma lèvre. Tu fais couler le sang. Tu es en feu, tu es en feu.
Le monde entier s’illumine, et je brûle, et je brûle d’amour.
Le monde entier s’illumine, et ce soir, et cet homme. Et ta voix s’illumine.
Je n’ai pas de patience, je n’ai pas d’esprit, je n’ai pas de repos, je n’ai pas de maîtrise, je n’ai pas de honte. Je n’ai aucune autorité sur moi, je pourrais attendre des heures pour un regard avec toi, et finalement ne pas t’adresser la parole du tout. Je ne peux pas parler, je ne peux pas arrêter de parler, je ne peux pas arrêter de regarder.
Je fais de toi un objet, je te désire. Je t’écris, j’écris pour toi. Je déchire tout ce que j’ai déjà écrit pour toi ou sur toi, je brûle mon corps vif pour toi. Je t’idolâtre, je te dévêts, je te déshabille. Je retire le plus petit bouton de ta manche.
J’embrasse ta taille, j’embrasse ton cou, j’embrasse ta nuque. J’embrasse ton poignet, et je suis muet.
Je suis muet.
Tout ce que je peux dire est que je veux, je veux, je veux. Il n’y pas de poésie, il n’existe aucune structure permettant de donner un sens à tout cela. À part je veux, je veux, je veux.
James masterlist
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thiphus · 8 months ago
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tag game du rpg ♡
règles du jeu:créer un nouveau billet en copiant-collant les questions ci-dessous, y répondre, puis tagger d'autres rpgistes !
Merci à @soeurdelune pour le tag!
depuis combien de temps fais-tu du rp? — 20 ans et quelques
quel était le premier personnage que tu as créé? — c'était une demi-elfe, sur un forum multivers final fantasy, j'avais 9 ou 10 ans, le personnage n'était pas plus développé que son nom et son statut.
quels sont les faceclaims que tu utilisais souvent à tes débuts? — j'ai commencé par du forum RP avec avatars dessinés, donc c'étaient surtout des images qui trainaient sur internet, puis j'ai eu quelques avatars tirés d'univers d'HP ou de manga (du Clamp notamment).
y a-t-il un genre/univers dans lequel tu n'aimes pas du tout rp? — le post-apo, mais je n'aime pas l'univers en général. les fos célébrités aussi.
quelles sont les dynamiques entre personnages/types de liens que tu aimes le plus? — ça dépend vraiment de mon humeur / envie du moment.
dans quels fandoms ou univers aimes-tu le plus rp? — sur forum, c'est généralement du surnaturel ou du city, en 1v1 j'aime beaucoup l'horreur, le surnaturel, la scifi (inventé ou genre star wars), parfois tiré de jeux vidéo, j'aime aussi beaucoup ce qui a trait au folklore ou aux légendes urbaines.
un personnage que tu ne joues plus actuellement mais que tu aimerais reprendre? — Stigandr, mais à chaque univers où je le joue, il finit par devenir le personnage antagonique - il est imbu de lui-même, hautain, couard, méprisant, mauvais père, yada yada. Mais c'est une dynamique que j'aime bien jouer, surtout dans des univers où il faut donner le meilleur de soi-même.
y a-t-il des archétypes de personnages que tu joues souvent? — les gens simples, souvent teuteus, ou avec de gros défauts sociaux ou physiques qui les handicape pas mal. des personnages qui sont malicieux également, j'aime le côté très chaotique.
y a-t-il un livre ou un écrit autre qui t'as beaucoup influencé·e pour écrire? — Chiens de la nuit de Kent Anderson, Les conditions idéales de Mokhtar Amoudi, L'eau du lac n'est jamais douce de Giulia Caminito, Les enfants des riches de Wu Xiaole, Le frère impossible d'Alexandre Feraga.
une recommandation pour finir (livre, film, ou pourquoi pas un forum)? — La série La première Loi de Joe Abercrombie si vous aimez la fantasy et en roman graphique, la série Il faut flinguer Ramirez si vous avez envie de rigoler un peu (ou Ecoute, jolie Marcia, de Marcello Quintanilha, pas du tout pour rigoler, mais le style graphique mouah).
☞ je tag: (c'est entièrement facultatif, si vous n'avez pas envie de le faire pas de pression !!) @gareauxtrains @ainsleywsin @ltcmdr-fredata @gp-kim @big-bish @crepuscule-pourpre @wiisemary @sm0keyb0nes @adjayd
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abridurif · 1 year ago
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Encore ceci où on verra qu’écrire est bien différent de parler. On écrit aussi pour n’avoir plus de visage, pour s’enfouir soi-même sous sa propre écriture. On écrit pour que la vie qu’on a autour, à côté, en dehors, mais ennuyeuse et pleine de soucis, qui est exposée aux autres, se résorbe dans ce petit rectangle de papier qu’on a sous les yeux et dont on est maître. Écrire, au fond, c’est essayer de faire s’écouler, par les canaux mystérieux de la plume et de l’écriture, toute la substance, non seulement de l’existence, mais du corps, dans ces traces minuscules qu’on dépose sur le papier. N’être plus, en fait de vie, que ce gribouillage à la fois mort et bavard que l’on a déposé sur la feuille blanche, c’est à cela qu’on rêve quand on écrit. Mais à cette résorption de la vie grouillante dans le grouillement immobile des lettres, on n’arrive jamais. Michel Foucault, Le Beau danger, Entretien avec Claude Bonnefoy, Éditions EHESS. Paris, 2011
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transparentgentlemenmarker · 10 months ago
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Au cours des deux derniers mois, j'écris et publie chaque semaine un essai sur mon blog. Ce n’est pas long, mais j’en ressens déjà l’impact. J'ai décidé de donner un nom à ce processus : Psychologie Productive. Qu’est-ce que je veux dire exactement par là ?
1) Pratiquer la « psychologie productive » signifie explorer mon psychisme en créant et en partageant du contenu.
2) J'utilise mon expérience du processus et mes retours pour ajuster le cours.
3) La curiosité, la vérité et la beauté sont mes principales vertus dans ce voyage.
Écrire mes pensées n’est pas nouveau pour moi ; Je tiens des journaux et des notes numériques depuis toujours. Mais celles-ci étaient privées et occasionnelles. Le fait de respecter un calendrier (auto-imposé) et de publier du contenu publiquement ajoute de nombreuses couches. Je souhaite utiliser cet article pour partager les six couches que j'ai identifiées jusqu'à présent et explorer ce qu'elles signifient pour ma vie quotidienne. Exploration de soi cohérente. Pour trouver du contenu précieux, je dois regarder à l’intérieur. Les questions utiles sont : Qu'est-ce qui m'a ému cette semaine ? Pourquoi? Qu'ai-je appris ? Comment puis-je le mettre en œuvre ? Mettre ses pensées par écrit leur impose une structure et nécessite une attention particulière. Les deux aident à approfondir la compréhension et facilitent une « posture » intérieure. Insister sur le temps pour réfléchir et écrire. La vie est bien remplie et on n’a jamais assez de temps pour s’occuper de tout. Faire monter quelque chose dans la hiérarchie de l’attention signifie simultanément faire descendre quelque chose d’autre il y aura de la résistance. La négociation de cette hiérarchie avec moi-même, mon partenaire et mes amis est un défi permanent. Face à cela, il est nécessaire de publier chaque semaine. Examen de la vie auteur ???
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lossinvivo · 5 months ago
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Je ne sais écrire qu’à propos du drame parce que je passe déjà trop de mon temps à rire. J’essaie d’être drôle, d’abord pour moi-même, et j’apprécie mon humour, mes propres mimiques, mes expressions. Cette capacité de rebondir sur tout et n’importe quoi parce qu’il faut que ça continue, que le temps doit me fendre les poumons quitte à ce que j’étouffe. Crever de rire est une belle mort, après tout. Ce serait une démonstration, un tour de force face à ceux qui ont voulu m’imposer le sérieux des enjeux de l’existence. Peut-être que tout n’est pas si grave, finalement, en tout cas dans mon petit monde, seulement animé par des malheurs d’une banalité dont il faut aussi, parfois, rire. J’ai vraiment besoin de rire, même d’un rictus insignifiant, mais je ris souvent aux éclats, il faut que quelque chose sorte de moi, c’est mon côté grinçant qui, continuellement, cherche l’émotion, la prochaine secousse. Alors, j’oublie presque ce à quoi je ressemble lorsque je souris, cette déformation laide, abominable, celle qui fait saillir mes pommettes, ma dentition jaunissante, le grain de riz peut-être coincé dedans, et lime mon regard déjà acéré. Je hais mes petits yeux, enfin, la plupart du temps, mais le rire aide, il forge l’oubli. L’oubli de soi, de sa propre laideur jusqu’à confirmer l’annihilation. Rire pour éviter la gêne et affirmer avec audace que je suis plus forte que la réalité dans laquelle je suis ancrée : celle qui nous voue tous au néant et qui me condamne, moi, à mon pathétisme.
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cruelviolence · 10 months ago
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WELCOME TO MY REPUTATION: CRUEL VIOLENCE - PROJECT 🌊🔥🩸🧸❤️‍🩹🍒💃🏽
Bienvenue dans Cruel Violence Project, mon jardin secret. Je vais écrire, écrire et encore écrire. Je veux que vous entendez ma voix, je suis restée longtemps dans le silence. L'anxiété, la dépression, la dépendance affective, tout ça j'en ai beaucoup souffert en étant quelqu'un de très anxieuse. Mais voilà, pendant toute mon adolescence j'ai vécue dans une période très sombre de ma vie mentalement. Ahhh, c'est violent de ressentir ça se sentir que on est un moins que rien ! Avez-vous déjà penser à la mort ? Moi, oui. Un soir je m'allongeais dans mon lit en serrant très fort mon doudou, mon ours en peluche en pleurant et en imaginant : Parfois, je veux juste fermer les yeux et ne plus me réveiller le lendemain, que les gens seraient heureux sans présence. Mais je me suis rendue compte que si je n'était plus là, ils gagneront ! Le collège était la période la plus sombre de ma vie jusqu'à j'arrive au lycée. Je me détestais, je n'aimais pas mon corps, je ne savais pas qui j'étais. Ils m'ont créer ce personnage de mauvaise personne alors que moi je voulais me faire des amis rien de plus. J'étais open bar, je rentrais tout le monde dans ma vie sans avoir si ce sont des gens biens ou mauvais. J'ai perdue beaucoup de personnes dans ma vie, j'ai vue leurs vrais visages (oui, les masques tombent, les apparences peuvent être trompeuses et c'est vrai. On ne connaît personne finalement).
Je suis anxieuse depuis ado, je souffrais de la trichotillomanie des cils, la trichotillomanie elle apparaissait quand je stressais puis je me suis renseignée sur Google que cette maladie est associée à une image négative de soi et notamment de son propre corps (anxiété, dépression, frustration, une faible estime de soi) pendant le collège j'ai commencé à avoir ce TOC mon entourage n'est pas au courant de ça car je préfère le garder pour moi et aujourd'hui encore je m'arrache mes cils car je n'ai jamais eu confiance en moi, toujours dans ma zone de confort, silencieuse... Donc je mets toujours un eye-liner quand je sors.
Maintenant que je suis une femme adulte, j'ai toujours ce TOC mais cette maladie apparaît de moins en moins contrairement au tout début c'était pratiquement tous les jours avec ma dépression je sombrais, je m'isolais, mais je n'ai jamais pris de médicaments comme les antidépresseurs ou quoique ce soit. Car je sais contrôler mon corps et mes émotions même dans les moments les plus durs j'ai une force mentale à garder tout pour moi. On me mal traité au collège verbalement ça me traiter de tous les noms horribles qu'on entend tous les jours par certains camarades. Eux ils ont dû oublier, ils vont encore me traiter de menteuse, manipulatrice sans savoir me connaître vraiment. J'étais leur souffre-douleur tous les jours, ahhh oui comment ne pas oublier leur création d'un profil Facebook : le fake boyfriend. Bien évidemment je n'étais pas la fille la plus belle, ni merveilleuse, ni une déesse. J'étais une pourriture, ouais c'est ça je me sentais comme ça et la nuit je pleurais et j'écoutais ma tristesse avec la détresse. C'est cruel, tellement violent de se détester soi-même jusqu'à la dépendance. J'étais une dépendante affective, je m'imaginais avec un garçon dont c'était impossible, j'ai eu beau d'avoir des crushs, mais maintenant que j'ai bientôt fini mon âge de 24 ans je tombais toujours amoureuse des mauvaises personnes. Car quand vous êtes un dépendant affectif vous tombez amoureux toujours de la mauvaise personne en vous imaginant vos plus beaux fake scenarios possible avec cette personne que vous souhaitez vivre une belle histoire. Quand j'étais en crush sur quelqu'un je ne faisais pas attention autour de moi, je ne voyais que la personne que j'étais en crush et le reste était tout derrière. C'est horrible quand vous êtes un dépendant affectif car on n'aime pas la solitude, on a peur de cette solitude on veut toujours avoir quelqu'un à nos côtés sans tomber amoureux mais juste une présence de cette personne.
Avant j'avais peur de la solitude, j'étais tellement dans ma dépendance affective era que je me suis même dit à mes 18 ans j'aurais un amoureux, vivre avec lui... Regardez-moi, j'ai 24 ans et dans 2 semaines j'aurais 25 ans je n'ai jamais tombé amoureuse réellement mais je me voyais tomber amoureuse dans mes rêves, seulement dans les rêves. Je n'ai pas d'expériences, je ne connais rien à l'amour car je ne l'ai pas vécu, je n'ai jamais écris une histoire d'amour d'un amour fou parce que je n'arrivais pas à m'aimer et m'accepter. Je n'ai toujours pas été fière de moi sauf à part mon Bac pro en production graphisme au lycée. J'avais peur de la solitude et maintenant j'ai évolué j'ai appris à être indépendante quand je suis rentrée en fac de philo en 2019. La philosophie m'a changé la vie, j'ai découvert pleins de choses sur la vie, le développement personnel de l'humain notamment la psychanalyse ouais j'ai appris ça à la fac et je peux être fière que cette licence m'a changé énormément.
J'ai appris qu'il faut apprendre à être seule, la solitude fait tellement du bien sans attendre de personne, il faut être focus à des objectifs qu'on souhaite réaliser. Aller au cinéma tout seul.e, se rendre à des concerts en solo. Parfois prendre un temps avec soi-même fait du bien à la santé mentale. Prendre un livre, son journal intime et se poser au jardin public puis écrire en se vidant la tête.
Si vous voulez crier, pleurer et rire ? Faites-le ! Surtout écrivez tout ce que vous ressentez, vous êtes un guerrier / une guerrière ! Cruel Violence Project a pour but de mettre la santé mentale plus en visibilité comme l'anxiété, la dépression, les addictions, la dépendance affective, etc... Toutes ces choses qu'on vit dans notre quotidien et ce qu'on a vécu. Bientôt un serveur Discord français sera à votre disposition dès cet automne 2024 !
Je pense que j'ai tout dis pour introduire les premiers pas sur Tumblr ! Récemment, je suis tombée amoureuse du nouvel album de Billie Eilish : HIT ME HARD AND SOFT 🌊🫧. Je vous laisse avec ce moment musical car j'ai trouvé l'hymne de ma révolution et j'espère que vous allez aimer mon travail. Je ne cherche pas à être célèbre, mais parler de ma santé mentale à des coeurs inconnus qui ont besoin de parler et d'être soutenu par une inconnue : je vais vous aider à trouver votre lumière pour que vous (re)briller à nouveau !
BIENVENUE DANS CRUEL VIOLENCE
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