#tous les deux sur les chemins...
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C'est trop bien Octopath 2 !!!!
Et je viens de finir le combat final contre Dolcinéa et juste... le jeu était d'accord tout du long pour dire qu'Agnéa et Hikari sont complètement fait l'un pour l'autre !
ça se voie tellement que pour tenter de battre Agnéa, Dolcinéa a charmé deux fois les persos, les deux fois c'est tombé sur Hikari MAIS, il n'a jamais touché à un cheveu des autres voyageurs.
A chaque fois, le déchainement élémentaire le touchait en priorité comparé à Dolcinéa en le laissant avec un ou zéro bouclier à briser alors, il revenait vite de notre côté (et surtout à côté d'Agnéa car, ils sont ensemble votre honneur !)
Ma théorie : même sous emprise mental, il ne pouvait se résoudre à faire du mal à ses amis alors, il s'est jeté sur les sorts d'Agnéa (c'est ma mage en général) pour les prendre, casser ses boucliers au plus vite et retourner auprès de ses amis !
#octopath traveler 2#juste mon avis de curieuse#c'est juste tellement bien ce jeu !!!#Et Agnéa et Hikari sont juste tout mignon tous les deux et méritent tout le bonheur du monde !#Tous le mérite !#Et c'est une grande famille aussi !#c'est le côté pratique quand le gameplay et l'histoire se rentre méchamment dedans comme ici...#t'imagine ce que tu veux comme justif' et ce qui se passe#A 100% les octopath étaient dans ceux qui acclamaient le plus fort Agnéa#Et à la fin de son numéro ils sont complètement allés sur scène avec les amis de son chemin pour la féliciter
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Ça ne sert à rien de lire ce qui suit, je le note surtout pour me souvenir de mon état qd je relirai tout ça en janvier prochain.
Tout a commencé par une vieille voiture jaune, apparemment rare, que l'homme veut retaper.
La voiture est en ce moment garée dans l'abri de jardin. Pour qu'elle soit garée là, on a enlevé tous les outils, vélos etc. et on les a mis sous l'abri à bois que j'avais construit seule l'année dernière souvenez-vous j'avais fait un billet tellement j'étais fière d'avoir fait ça pour y ranger le bois. Bah c'est rempli d'outils, de vélos, de motos, d'un quad, et de zéro bois.
Donc on a fait une grande dalle de béton devant l'abri de jardin. Ça n'a l'air de rien mais ça demande de:
- Faire un trou: retirer la terre sur 30 cm. Stocker cette terre, le tas est immense.
- commander des tonnes de graviers et de sable, qui seront livrés à l'avant de la maison alors que l'abri de jardin est à l'autre bout du terrain.
- déplacer ces tonnes de graviers et de sable vers l'arrière du jardin. Des brouettes et des brouettes.
- stocker 50 sacs de ciment de 25kg chacun au sec. Donc dans l'entrée de la maison parce qu'il y a rien de sec à l'extérieur et l'abri de jardin est envahi par la voiture. Donc enlever de cette entrée le meuble, le porte-manteaux, les manteaux, les chaussures, les trucs qu'on trouve dans une entrée de maison. Donc avoir tout ça en vrac dans la maison.
- Remplir la moitié du trou d'une sorte de gravier fin qui s'agglutine qd on l'écrase. Écraser tout pour que ce soit bien plat. Mettre un plastique au dessus.
- Aller chercher une bétonnière (elle a 50 ans) avec la remorque. 1h de route. Pire trajet de ma vie, je vais faire de la tachycardie si j'y repense. Et je ne parle même pas de comment on l'a mise dans la remorque. Il va falloir faire le chemin inverse qd on va la rendre, ça me rend déjà malade.
- faire du béton. 10 pelles de graviers+ 8 pelles de sable + un seau de ciment+ 1/2 seau d'eau. Puis transporter cet amas dans le trou. 15 cm d'épaisseur de béton à mettre de niveau et à lisser. Des brouettes et des brouettes.
- laisser sécher.
Dans deux semaines, la dalle durcie pourra accueillir sa voiture. Du coup l'abri de jardin pourra retrouver les vélos, le quad, les motos, les outils,etc.
Du coup mon abri pour le bois pourra accueillir du bois. Qui poireaute sans abri depuis mars dernier.
Alors. Le tas de terre. L'immense tas de terre. Il y a un projet qui est de décaisser un sentier pour l'instant en graviers, se débarrasser de tout ça et y mettre la terre toute propre du fameux tas. L'autre projet est de laisser les graviers et se débarrasser de la terre mais je sais qu'un jour on fera ce sentier en herbe et on devra acheter de la bonne terre. Alors que là, elle est là. Donc ça va me casser les couilles mais ce sentier est le prochain projet d'envergure. Un sentier de 60m de long, pour que la voiture jaune puisse aller et venir de son abri jusqu'à la route - quand elle roulera. A l'emplacement des roues, on va mettre des dalles creuses pour que l'herbe continue de pousser mais que le sol ne s'écrase pas, et éviter les grosses flaques. En gros, il va falloir creuser sur 20 cm de profondeur, mettre 10 cm de stabilisé, puis 5 cm de terre puis les dalles creuses, et remplir ces dalles de 5 autres cm de terre, puis semer de l'herbe. Je veux aussi que ce soit un couloir pour que les animaux du champ en face de la maison puissent rejoindre la prairie de l'autre côté de la maison quand les tracteurs sont dans les champs. Tous les voisins ont des chiens, il n'y a que chez moi que la faune est tranquille (à en croire par la quantité de lapin et de hérissons qui se réfugient).
Autre projet plus sympa et rapide pour cet automne, refaire un gazon, pcq là ça a été le chantier trop longtemps. Et aussi, planter des bulbes de crocus dans l'herbe.
Faire des abris pour les hérissons déjà maintenant avec les feuilles mortes, pour augmenter la quantité de bestioles à ces endroits là.
Élaguer le chêne en janvier.
Délimiter un nouveau sentier de brouette pour la gestion du bois l'année prochaine. Pcq on va recevoir 8 stères à fendre courant février.
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"Un café crème et une minute, voire deux, de réflexion. Nawel (1) est à la recherche des mots pour décrire ses sentiments. La trentenaire est «chargée de sécurité en ligne» pour un média social. Elle a «galéré» pour se faire embaucher. La faute à quoi ? Son nom, son prénom et sa religion, dit-elle dans une brasserie parisienne proche de la place de la République. «Je fais attention à ne pas tomber dans la colère parce qu’on nous refuse le droit à la colère. Elle est perçue comme une forme de violence alors que nous la subissons au quotidien.» Le «nous» englobe de nombreux Français musulmans diplômés. Ils dénoncent une atmosphère «pesante» dans le monde du travail, les médias et l’espace public. Ils ne supportent plus les regards de travers les jours qui suivent les attentats, la «suspicion» et les débats politiques. Une vie avec la «boule au ventre», disent-ils.
Aïcha (1) qui enseigne la littérature dans le Val-de-Marne garde encore en elle la souffrance lorsqu’un collègue lui a posé une question après l’attaque du Hamas en Israël le 7 octobre. Elle était installée en train de boire son café en pianotant sur son téléphone dans la salle des professeurs. Tout était calme. Puis : «Et toi Aïcha, tu es bien silencieuse, ça ne te fait rien ce qui vient de se passer ?» Elle a fondu en larmes dans sa voiture sur le chemin du retour. En arrivant à son domicile, Aïcha a demandé à son compagnon : «Pourquoi on reste encore ici alors qu’on pourrait être respectés ailleurs ?»
«On se bat pour se faire embaucher»
Le ressenti est documenté. Trois sociologues ont mené une enquête. Olivier Esteves, Alice Picard et Julien Talpin ont interrogé une partie de cette «élite minoritaire» – appuyée sur un échantillon quantitatif de plus de 1 000 personnes et sur 140 entretiens approfondis – qui a décidé de quitter la France pour s’installer à Londres, Dubaï, New York, Casablanca, Montréal. Ils ont en fait un livre, La France, tu l’aimes mais tu la quittes (Seuil). Les interrogés racontent les raisons de l’exil : discrimination, stigmatisation et difficultés à grimper dans le fameux ascenseur social. Libération a rencontré une dizaine de jeunes diplômés musulmans – pratiquants ou non – qui travaillent actuellement en France mais qui pensent chaque jour un peu plus à l’exil. Nous en avons également croisé qui ont passé le cap ; celui de vivre ailleurs.
Le recteur de la grande mosquée de Bordeaux, le médiatique Tareq Oubrou, perçoit le phénomène. «Le malaise est profond chez les musulmans et ne l’a jamais autant été. Il y a de grandes interrogations, une angoisse même face à l’avenir politique et social d’une France qui se crispe», explique cette figure de l’islam de France. Combien ont passé la frontière ? Les chiffres n’existent pas.
Salim est ingénieur dans la téléphonie. «J’en parle presque tous les jours avec des copains, dit-il en introduction. Nous sommes nombreux à ressentir la même chose. On se bat pour se faire embaucher et on galère pour être promu. Récemment, mon collègue qui a été nommé chef d’équipe a été gêné. Il n’arrive même plus à me regarder dans les yeux. Je suis arrivé avant lui et j’ai fait de meilleures écoles que lui. Je suis vu comme le mec sympa qui fait des blagues, qui devrait remercier chaque matin ses patrons d’être là.» Le trentenaire est en train de se laisser convaincre par son cousin à Londres. Il gagne le double de son salaire mais pas seulement. Salim regarde le plafond, s’évade et revient parmi nous : «Personne ne lui fait de réflexions pendant le ramadan ou après une attaque terroriste. Il n’est pas vu comme un arabe ou un musulman mais comme un ingénieur français.»
«Je me suis sentie entièrement française»
Dans la brasserie parisienne, Nawel commande un second café crème et déroule le câble de sa trajectoire. C’est la petite dernière des huit enfants de la famille. Ses parents ont quitté le Maroc à la fin des années 60 pour s’installer dans l’Yonne. Le daron à l’usine et la daronne avec la marmaille. La famille déménage un peu plus tard dans un petit village du Loir-et-Cher. «Mon père est devenu bûcheron. Les premiers temps étaient compliqués dans le village. Il y avait beaucoup de racisme, nous étions la seule famille arabe du coin. Mais notre famille nombreuse a sauvé l’équipe de foot, la fanfare et l’école du village.» Après un bac littéraire, la petite dernière se lance dans la sociologie. Elle se retrouve à Londres grâce au programme Erasmus. Tout change. «Je rencontre des gens du monde entier et plus personne ne me méprise, dit-elle. Je n’avais plus besoin de me justifier ou d’avoir honte de ce que je suis. Et, pour la première fois de ma vie, je me suis sentie entièrement française.» Cette dernière phrase reviendra souvent tout au long de nos rencontres avec les expatriés.
Nawel se cherche à son retour. Elle se lance dans le journalisme, un milieu où l’entre-soi est roi et la diversité (surtout dans les postes à responsabilité) un songe. Elle galère, enchaîne les petits jobs pour payer les factures. Elle décide de partir pour Dublin, en Irlande, où elle se retrouve – après avoir vendu des sandwichs – modératrice de contenus pour Facebook. Elle gravit les échelons en interne et change de boîte. Airbnb puis Twitter (devenu X). La vie est belle. Un bon salaire et des responsabilités. Nawel décide de rentrer en France après sept années en Irlande. «Je pensais que ça allait bien se passer. J’avais fait mes preuves dans de grosses boîtes, mais non. Je postule à un tas de trucs mais je n’ai aucune réponse. Je galère aussi pour trouver un appartement à Paris. J’avais des offres d’emploi toutes les semaines en Irlande et pas une depuis mon retour en France.» Elle ne lâche pas l’affaire. La «chargée de sécurité en ligne» décroche deux entretiens. Deux réponses positives. Elle ne croit pas au hasard : «J’ai eu un entretien avec un directeur des ressources humaines maghrébin et le second, c’était en visioconférence avec un Afro-Américain parce que c’est une entreprise américaine.»
Pour Amara, 24 ans, la religion en France reste un «tabou», surtout dans le cadre professionnel. (Dorian Prost/Libération )
La jeunesse diplômée qui pense à l’exil se ressemble dans le regard de ceux qui mettent dans le même sac les enfants d’immigrés nés en France. «Nous sommes différents. Tous les Arabes ne sont pas musulmans et tous les musulmans ne sont pas Arabes, explique Salim. Et chez les croyants, les degrés de pratique varient mais de nombreuses personnes ne cherchent pas à comprendre.» Les pratiquants, notamment les femmes voilées, sont nombreux à se projeter loin de la France ; pas forcément dans des pays musulmans.
«On est obligés de cacher un peu notre identité»
Cap au Nord. Ils ont tous les deux un parcours brillant : étudiante en M1 dans une grande école lilloise pour l’une ; en dernière année de Centrale-Lille, cursus ingénieur en développement applications mobiles et web, pour l’autre. Fatima (1), 22 ans, a grandi à Roubaix, immigration de troisième génération. Ses grands-parents, habitants de l’Algérie française, sont arrivés en métropole dans les années 50. Amara, 24 ans, originaire de banlieue parisienne, a des parents venant d’Afrique subsaharienne : Côte-d’Ivoire pour le père, Guinée pour la mère. Tous les deux, si différents dans leur histoire, partagent le même désir d’ailleurs. «Rester reviendrait à vivre dans un pays où on ne se sent pas à 100 % acceptés», résume Fatima, voile kaki accordé à sa chemise vintage, chinée en friperie, et jeans blanc. Amara approuve : «Je voudrais trouver un pays où je peux pratiquer ma religion dans des conditions plus propices.» Il dit qu’en France, la religion reste un «tabou», surtout dans le cadre professionnel. Un regret ? «On est dans le pays où on a grandi, on fait la culture de ce pays, mais on est obligés de cacher un peu notre identité.»
Fatima souffre, elle, de l’image des musulmans issus des quartiers populaires. «On les associe dans l’imaginaire collectif à délinquance et à communautarisme. Et on nous confond avec des terroristes», soupire-t-elle. Le retour de Berlin, après un séjour Erasmus, a été dur. «Deux jours après, c’était l’annonce de l’interdiction de l’abaya. Je ne me sens pas vraiment concernée, je n’aime pas porter des robes, mais après Berlin, où tout le monde se respecte…» Elle porte le voile depuis trois ans. Dans son école lilloise, elle n’a subi aucune discrimination, de la part des profs comme des élèves. Juste parfois des étonnements maladroits quand on constate qu’elle ne parle pas arabe ou que ses parents sont français. Elle flippe pour les entretiens d’embauche. Elle a une autre peur, que l’extrême droite arrive au pouvoir. Pour ces raisons, elle prévoit de chercher du travail au Canada ou en Grande-Bretagne. «Soit on reste et on aide au développement de sa ville, soupire-t-elle. Soit on part, avec un sentiment de culpabilité. La France a investi sur moi, mais cela ne lui profitera peut-être pas. Je n’ai pas l’impression qu’elle se rende compte de cette perte.»
Amel a une phobie : l’avion. Elle traverse les mers et les océans pour rejoindre les différents continents. Elle a vécu un temps au Brésil. Puis un long moment à Dubaï. Elle raconte toujours un tas d’histoires. Ses traversées en cargo ou en voiliers. «J’ai toujours su que je quitterais la France après mes études, explique l’ancienne étudiante en école de commerce. Je n’ai jamais été une victime directe de racisme mais je sentais que j’aurais moins de barrières ailleurs et qu’on ne me jugerait pas.» Amel a créé plusieurs entreprises à Dubaï dans la cosmétique. Elle travaille aussi dans la finance. Dans un café du IIe arrondissement de Paris, la trentenaire pose une question qui paraît banale : «Pourquoi les choses ne changent pas ?» Elle ne cherche pas la réponse. Elle refuse de parler de «regrets» ou de «gâchis». Elle préfère dire «tant pis» pour la France. Son retour à Dubaï est programmé pour les prochaines semaines. Elle cherche un voilier pour embarquer.
Du racisme ordinaire devenu «monnaie courante»
Omar est ingénieur en informatique. Il a tout quitté du jour au lendemain pour la Californie. Une décision «difficile mais réfléchie», «contrainte aussi». Le trentenaire, fils de Marocains, est musulman pratiquant. Il y a six mois, il était encore «bien installé». Omar a traversé le monde pour s’établir à Los Angeles avec sa femme Nadia, 30 ans, chercheuse en biologie, et leurs deux enfants de 3 et 8 ans. La réponse à «une atmosphère islamophobe» devenue trop pesante. «Nos proches nous manquent, mais on ne veut plus se cacher par peur d’être jugés», dit-il. La réalité ? Un «incident» leur a fait franchir le pas l’an dernier. «Nadia a été dénoncée par des collègues car elle portait le voile dans son laboratoire.» Des questions de sécurité ont été mises en avant. Une «fausse excuse», selon Omar, qui insiste pour dire que sa femme travaille désormais dans l’un des plus grands hôpitaux de Californie «sans que cela ne leur pose de problème». Dans son entourage, leur cas n’est pas isolé, ses deux sœurs, dont il préfère taire la profession, sont parties en Angleterre pour les mêmes raisons.
La trentenaire Amel a préféré dire «tant pis» à la France et partir vivre à Dubaï. (Marie Rouge/Libération)
Facky, lui, raconte un tas d’anecdotes. Diplômé d’école d’ingénieur l’an dernier, il a sauté le pas il y a quatre mois pour rejoindre le Japon. Une parenthèse pour le moment. Il compte y apprendre la langue, pendant un an, et, s’il s’y plaît, s’y installer définitivement. Ici ou ailleurs mais pas en France. «J’aime mon pays mais malheureusement je n’ai plus vraiment l’espoir de vivre sereinement quand on te répète tous les jours que tu n’es pas chez toi en France.» Il raconte des expériences. Du racisme ordinaire devenu «monnaie courante». Cette fois, lors d’un contrôle d’identité alors qu’il attend sa mère, où quatre policiers le mettent en joue par crainte de ce qu’il peut avoir dans son sac. Un flingue pointé sur sa tête. Ou alors, «moins grave», mais tout aussi «fatiguant», lorsqu’un caissier de supermarché refuse de passer ses articles. Dernier épisode en date, il y a un mois, dans l’avion le ramenant en France pendant le ramadan. Il explique au personnel de bord qu’il jeûne. Une femme, assise à portée de la conversation, juge bon de donner son avis : «On est au Japon ou à Kaboul là ?»
Dans la brasserie parisienne, Nawel regarde l’heure. Elle doit retourner travailler. La pause est terminée. Une ultime question : partir ou rester en France ? «Je parle cinq langues et j’ai fait mes preuves mais mon pays a du mal à reconnaître mes compétences. C’est triste. Nos parents sont venus ici pour travailler sans faire de vagues. Ils ont accepté beaucoup de choses que je ne pourrais jamais accepter.» Nouvelle hésitation. Nouveau silence. Puis : «Je n’ai pas envie de faire semblant ou de jouer à la meuf sympa pour me faire une place. C’est terminé cette époque. Peut-être que demain j’aurai des enfants et je ne veux pas qu’ils grandissent dans une ambiance ou il faut toujours montrer patte blanche ou se justifier.» "
(1) Les prénoms ont été modifiés.
#article copié en entier car réservé aux abonnés#rien ne me surprend dans cet article mais ça m'attriste...#racism#upthebaguette#whatthefrance#french side of tumblr#french#en français#maghreb#mena#arabe#islam#muslims
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Il viendra ce moment étrange où nous serons, enfin seuls , tous les deux les années que l’on engrange feront de nous, de jolis vieux!
Seras-tu entreprenant comme au bon vieux temps? ou fatigué de marcher, de porter les ans avanceras-tu clopin- clopan? le regard lumineux, et tant d’amour dedans
Serai-je coquette, fière ,bavarde? ou affalée comme une vieille dame affublée d’une écharpe crochetée en gris blanc et d’un vieux manteau extravagant?
Il arrivera ce moment de vie ou tu m’auras pour toi tout seul ou tu tiendras ma main, épris t’appuyant tendrement sur mon fauteuil
Aurai-je encore cette lueur amoureuse cette façon impudique de me coller à toi alors que le temps aura déja sur moi graver les empreintes d’une vieillesse houleuse?
Serons nous timides comme des adolescents lorsque nous serons deux, amoureusement a s’étendre sur notre couche,l e soir tombant rêvant a nos étreintes de jeunes amants?
Nous parviendrons au bout de la vie mon coeur accroché au tien! Ne me laisse pas à mi chemin Nous avons promis c’est pour la vie!
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Voyageur, ici interromps ton voyage, ici construis ta maison. Dans la montagne, tes souliers usés ne sont pas bons. Les villageois, tes voisins, t’offriront une paire neuve ; alors repose-toi. Le seul effort que l’on te demandera ce soir sera de rajouter une bûche dans la cheminée.
Nous voyons l’ombre qui te suit, et nous la vaincrons. Coupez le pain, mes amis, et n’oubliez pas de remuer le potage. Ici le soir nous aimons raconter des histoires. Mange donc, voyageur, et écoute.
Quand on sort du village et que l’on continue vers la cascade, à l’écart du chemin on trouve une pierre haute comme deux hommes. Près de cette pierre, tous les soirs le soleil se couche en caressant un monticule de terre. A ce moment les chiens du village aboient, et la nuit venue on raconte qu’un rai de lumière émerge de l’herbe et titube jusqu’à la cascade.
Voyageur, attends ! Ne pars pas ainsi dans le noir ! Mais il s’en va ; il faut le suivre. Allumez une torche, couchez vos enfants. Le vent souffle, et quand il secoue ainsi tous les chênes de la montagne, on dirait que le monde entier va se renverser. Le voyageur ne s’arrête pas pourtant : il court jusqu’à la cascade.
Le rai de lumière est là. Sois prudent, voyageur. Recule, reviens avec nous. Ne te tiens pas dans son éclat. Il ne te protègera ni de la nuit ni de l’ombre qui te suit.
Il enserre la lumière de ses bras ! Et remplit sa gourde à la cascade. Maintenant il marche, et la lumière le suit. Vite, suivons-le ; il gémit à chaque fois que son pied s’ouvre sur une branche tombée à terre. Devant le monticule de terre, près de la grande pierre, il s’assoit et boit, puis vide sa gourde sur le sol. Alors la lumière se dissipe et l’obscurité le dissimule tout à fait. Notre torche est inutile.
Depuis la nuit profonde, nous t’entendons, voyageur. C’est ici que tu bâtiras ta maison.
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Dispute avec mon copain hier, qui a finie par moi faisant mon sac et claquant la porte à 1h du matin. Deux jours avant qu'on soit sensés signer un contrat pour un appartement ensemble. Ça m'a pris 2 minutes, je pouvais pas faire autrement. J'avais dit "J'ai envie de rentrer chez moi", à quoi il avait répondu "Fais-le alors, mais saches que je t'arrêterai pas et que j'appèlerai pas." Alors j'ai bondis hors du lit - il faut protéger sa fierté... Le seul truc qui aurait pu m'arrêter c'est le fait que j'avais déjà pris ma dose de mélatonine. Bref, je me retrouve à sangloter sur la route, avec mon petit sac sur le dos. Je voyais des couples qui sortaient de leurs Ubers et rentraient chez eux main dans la main, tous beaux. Moi je faisais peur, je le sais parce que j'ai vu mon reflet dans le miroir de l'ascenseur. J'étais plus en colère contre moi-même que contre lui. C'est ça le plus douloureux dans l'histoire. Des disputes on en a eues, mais cette fois-ci le coupable est à l'intérieur de moi, c'est mon anxiété sociale et la façon dont elle me paralyse, me gâche la vie. C'est elle qui est responsable du petit drame d'hier.
Ça a commencé par une soirée Monopoly avec ses soeurs. Ça rend la dispute presque drôle. À chaque fois que je rencontre sa famille je suis paralysée par l'angoisse, et le fait de parler suédois avec eux arrange pas les choses. Les mots sortent pas, je suis silencieuse et m'en veux d'être silencieuse. Je me force à parler et tout ce que je dis est maladroit, les larmes me montent aux yeux, je veux rentrer chez moi, respirer à nouveau. Bref, hier ça avait malgré tout bien commencé, même si j'étais fatiguée après une journée de boulot. Ça a mal tourné quand elles ont mis de la techno, monté le son et se sont mises à danser autour du Monopoly. Là mon corps tout entier s'est paralysé et j'ai fixé le plateau de jeu pendant ce qui m'a semblé être une éternité. Dans la voiture sur la route du retour mon copain m'a à peine adressé la parole et la paranoia a commencé à faire son petit bonhomme de chemin dans ma tête. Je pouvais rien dire parce que sa soeur était dans la voiture avec nous. Mais je savais qu'il trouvait que j'avais été désagréable avec ses soeurs. C'est super important pour lui que ça se passe bien avec ses amis et sa famille, que je sois intégrée.
"L'intégration", le concept autour duquel ma vie tourne depuis que je suis arrivée en Suède. J'ai essayé de m'intégrer dans ma coloc, au boulot, à l'université, avec sa famille et ses amis. J'essaie de parfaire mon suédois à côté des études et du boulot, je m'adapte, je regarde personne au supermarché et je dis pas "bonne journée au revoir" à la caisse du supermarché. Je dis juste "merci" comme tout le monde et je me casse. Je coupe plus la parole, j'attends mon tour pour parler et quand je le fais je regarde tout le monde dans le groupe. J'ai des opinions modérées. Je me place à un mètre de distance des autres quand je fais la queue et je marche jamais sur les pistes cyclables. J'ai perdu mes couleurs, et pour régler ça je suis une thérapie cognitivo-comportementale dans un CMP suédois. Je paie 200€ par mois pour faire du yoga avec des jeunes mamans qui travaillent dans le domaine de la culture et adorent la France, c'est à dire Aix-en-Provence et Paris. Mais hier j'ai fais l'erreur d'être silencieuse à la table du Monopoly, et maintenant mon copain est inquiet, il se demande si je réussirai un jour à m'intégrer.
Hier il m'a demandé de prendre mes responsabilités. Je sais pas si c'est le fait d'avoir fait l'armée, d'être capricorne ou tout simplement suédois qui le fait dire ça. Peut-être un mélange des trois. Selon lui, il faut avoir besoin de personne dans la vie. Il vis pourtant à 10 minutes de chez ses parents et a un papa qui est allé le chercher chez le médecin la semaine dernière, avant de lui faire des courses. Tous ses amis sont des amis d'enfance sur qui il pourra compter toute sa vie. Ce que je veux dire c'est qu'il a un filet de sécurité immense en dessous de lui. Et maintenant je vais comparer sa situation avec la mienne, je sais que je devrais pas comparer mais je vais le faire. Je suis partie à l'étranger toute seule et ai réussi à m'en sortir toute seule et la semaine dernière je devais noter le numéro de téléphone d'une personne de confiance quelque part, et j'avais que lui. Hier quand je faisais ma petite crise d'angoisse silencieuse devant le Monopoly j'attendais juste une main sur mon épaule, parce que je sais qu'il a vu. Mais j'ai eu que du silence en retour, et dans le lit il était presque collé contre le mur pour être trèèèès loin de moi. Il est presque midi et je sais qu'il appèlera pas aujourd'hui, et demain on doit signer le contrat. Ou plutôt, il doit signer le contrat parce qu'ici c'est pas mon pays.
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« Croyez-le ou non, il existe des hommes qui sont des phares de lumière dans les ténèbres, des guides sur le chemin de la vie. Ce sont ceux qui, d’un regard, peuvent calmer les tempêtes et, d’un sourire, faire fondre la glace des hivers les plus rigoureux.
Des hommes merveilleux, qui aiment les étoiles filantes, font irruption au firmament de notre existence, laissant derrière eux une traînée lumineuse d’amour et d’espoir. Ce sont des guérisseurs, ceux dont la présence est un baume pour l'âme, dont l'étreinte est un refuge et dont les paroles sont des germes de sagesse.
Bienheureux sont les hommes qui, avec sincérité et courage, abordent la vie de femme. Non pas en conquérants, mais en compagnons de voyage, prêts à partager la carte et à décrypter ensemble les secrets du cœur.
Eux, qui offrent une sécurité sans enchaînement, qui célèbrent la beauté sous toutes ses formes et qui comprennent que la vraie complicité naît de la liberté et de la confiance mutuelle. Des hommes qui savent aimer, non seulement avec leur corps, mais aussi avec leur âme, respectant et désirant leur partenaire dans la plus pure expression du mot.
Bienheureux sont les hommes qui donnent de l’amour sans mesure, qui bâtissent la confiance jour après jour et qui ont la force de guérir de vieilles blessures, non pas avec des promesses vides de sens, mais avec des actions qui sont plus éloquentes que les mots.
Ce sont ceux qui, dans un monde qui oublie parfois les bonnes manières, restent des gentlemen, qui savent que le romantisme est un art qui ne se démode jamais et que le véritable amour est une toile sur laquelle se peint chaque jour une nouvelle aube.
Bienheureux sont les hommes qui sèchent leurs larmes sans juger, qui donnent la priorité à leur relation et la protègent comme le plus précieux des trésors. Des hommes mûrs qui comprennent qu’être un véritable partenaire, c’est être un ami, un amant et un confident.
Bienheureux soient les hommes qui peuvent être forts et tendres, passionnés et doux, fous et sensés, car dans cette dualité réside l’essence de l’humanité.
Et bénie soit la femme qui reconnaît et valorise cet homme, qui lui rend la pareille avec la même intensité et le même amour. Parce que lorsque deux âmes comme celle-ci se rencontrent, elles savent qu'elles ont trouvé quelque chose de plus que l'amour : elles ont trouvé un foyer, un destin commun, un coin de paradis sur terre.
Bienheureux soient tous deux, l'homme et la femme, qui apprennent ensemble que l'amour est le plus puissant des voyages, et que dans ce voyage, le plus important n'est pas le but, mais chaque pas qu'ils font ensemble, main dans la main, cœur à cœur. Âme avec âme. »
🌟 Auteur : Nelson Enrique ZAMORA
🌟 Source : Jason Lapointe eveilleur
🌟 Partage : Eveil de Femme
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SolarTale Arc 1 - Chapitre 5 : Entraînement avec Papyrus
Chara se réveille très tôt pour une fois, voulant en savoir plus sur sa magie avec impatience, celle qui lui a permis de se défendre face aux créatures de la veille. Elle sort de la maison de Papyrus pour traverser le village de Snowdin encore endormi pour se diriger vers la forêt enneigée.
Après un petit moment à marcher sur la neige, elle arrive au cœur de la forêt, dans un endroit tranquille et elle commence son entraînement. Au début, aucune magie ne faisait son apparition mais au fil du temps, elle se faisait remarquer de plus en plus tandis que le soleil se levait, il n'y a pour l'instant qu'une infime lueur.
Soudain, un tremblement dans la forêt se fait entendre et Chara stoppe son entraînement immédiatement pour se mettre en garde, le même tremblement qu'hier. Des créatures apparaissent en une flaque puis se forme en slime noirâtre s'approchant de Chara.
Elle se défend en faisant apparaître des couteaux qui s'abattent sur les créatures pour les détruire mais il y en a trop. Les créatures l'encercle, la privant d'un moyen d'échappatoire. C’est alors qu’une idée traverse l’esprit de Chara qui n’avait presque plus de solution.
Chara : Et si je concentre ma magie pour la faire sortir d'un seul coup autour de moi ?
Effectivement, Chara eu une idée et l'applique, elle concentre sa magie puis la fait ressortir d'un coup laissant un souffle d'explosion rougeâtre qui détruit les créatures se trouvant autour d'elle. Elle s'échappe ensuite par le chemin auquel elle était arrivée pour retourner au village et semer les créatures qui la suivaient mais qui ne sont pas assez rapides pour ne serait-ce la suivre.
Chara court dans la forêt pour ensuite enfin arriver au village et rentre dans la maison de Papyrus pour remarquer qu'il était éveillé et debout mais toujours un peu endormi.
Papyrus : Chara ? Tu es partie quelque part ?
Chara : Ho Heu Paps.. Et bien je suis allée faire un petit tour hehe..
Papyrus ne doute pas de la parole de Chara et la croit même si ses paroles étaient un peu suspicieuses.
Papyrus : On ira s'entraîner comme tu le voulait dans la forêt pas loin du village
Chara : Dakodak, je te suis !
Les deux partirent à la forêt enneigée, là où Chara s’était déjà battue juste avant. Arrivées là-bas, les créatures n’y étaient plus ce qui soulage Chara. Papyrus s‘éloigne un peu d’elle et invoque un os qu’il prend dans sa main.
Papyrus : Tu es prête ?
Chara se met alors en garde elle aussi en faisant apparaître un couteau dans sa main.
Chara : Oui !
Chara fait apparaître d’autres couteaux rougeâtres en l’air qui foncent sur Papyrus mais celui-ci les détruit tous avec l’os qu’il a dans sa main, Chara bondit sur lui pour lui porter des coups avec le couteau qui est dans sa main. Papyrus les pare tous avec son os et donne un violent coup dans le couteau de Chara pour la désarmer et lui faire perdre l’équilibre tandis qu’il fait apparaître de nombreux os qui sortent du sol.
Chara saute haut dans les airs pour les esquiver et envoie depuis la paume de sa main, un rayon d’énergie rouge. Papyrus fait sortir du sol de nombreux os pour intercepter le rayon et l’arrêter, les os se détruisent ensuite et Papyrus fait sortir un grand os du sol devant Chara qui la percute brusquement et la propulse contre un arbre.
Papyrus arrête donc le combat, voyant Chara blessée et lui tend sa main pour l’aider à se relever.
Papyrus : Tu es déjà forte ! Continue tes efforts et tu intégrera vite la garde royale !
Chara prend la main de Papyrus et se relève, ses blessures guérissent petit à petit grâce à sa magie.
Chara : Super, je travaillerais dur pour pouvoir atteindre ton niveau !
🛑L'image provient de Pinterest
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L'enfant de Caïus
Altheïana Swan marchait d'un pas assuré dans les couloirs sombres du Palazzo di Volturi, son cœur battant la chamade. Elle était la compagne humaine de Caïus Volturi. Malgré les différences évidentes entre eux, leur amour était sincère et profond.
Altheïana avait découvert sa grossesse il y a quelques semaines, une nouvelle qui avait bouleversé leur vie à jamais. Elle savait que porter l'enfant d'un vampire était risqué, mais elle était déterminée à donner naissance à cet enfant qu'elle et Caïus chérissaient déjà.
Caïus, de son côté, était terrifié à l'idée de perdre Altheïana à cause de sa grossesse. Il l'aimait plus que tout au monde et ne supportait pas l'idée de la perdre. Il était devenu surprotecteur, veillant sur elle à chaque instant, craignant le moindre signe de danger pour elle et leur enfant à naître.
Un soir, alors que la lune était haute dans le ciel, Altheïana se glissa dans les bras de Caïus, sentant le poids de leur destin reposant sur ses épaules.
"Caïus, mon amour, je sais que tu as peur pour moi et notre enfant. Mais je suis prête à affronter tous les obstacles pour vous deux. Ensemble, nous sommes plus forts que tout." murmura-t-elle doucement.
Les yeux rouges de Caïus brillèrent d'émotion, son cœur se serrant d'amour pour la femme courageuse qui se tenait devant lui. Il la serra contre lui, sentant son amour pour elle déborder de chaque fibre de son être.
"Je te promets que je serai là pour te soutenir en tout temps, Altheïana. Nous traverserons cette épreuve ensemble, main dans la main, jusqu'à ce que notre enfant voie le jour." déclara-t-il d'une voix pleine d'émotion.
Les jours passèrent, et la grossesse d'Altheïana se déroula sans encombre, grâce à la vigilance et à l'amour de Caïus. Enfin, le jour de la naissance arriva, et Altheïana mit au monde un magnifique enfant, le fruit de leur amour indéfectible.
Dans les appartements du seigneur, Caïus prit dans ses bras sa partenaire et leur nouveau-né, des larmes brillant dans ses yeux.
"Merci, Altheïana, pour tout ce que tu as sacrifié pour notre famille. Je t'aime plus que tout au monde, et je promets de veiller sur toi et notre enfant pour l'éternité." murmura-t-il, le cœur gonflé d'un amour incommensurable. Brusquement, il enfonça ses dents dans le cou de sa dame, la transformant en une vampire.
Alors que le soleil se levait sur Volterra, une nouvelle famille était née, unie par la force de l'amour et prête à affronter tous les défis qui se dresseraient sur leur chemin.
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Voici une statue bouddhique représentant Maitreya ou aussi connu suite à son rôle de "Maître" et de "Protecteur" du bouddhisme comme Maitreyanatha. Fait de Bronze Dorée et fabriqué en Chine, cette statue date de l'an 536, durant la période chinoise des Dynastie des Jin orientaux (317 à 420). Nous allons donc parler tant de la culture et de la religion de cette période de la Chine que de la représentation de cette statue.
La personne représentait sur la statue est donc Maitreya qui est un "Mahāsattva" ou "Grand Être" en Sanskrit. Le Mahāsattva est un "Bodhisattva" (un Bouddha avant d'atteindre l'éveil) et pratiquant depuis très longtemps le bouddhisme tout en atteignant un niveau très élevé sur le chemin de l'éveil. Maitreya est censée devenir le Bouddha lorsque l'enseignement du bouddha Shakyamuni (Le Dharma), aura disparu lors de ce qui est décrit comme la Fin du bouddhisme de Shakyamuni (Mappō). Cette personne aurait vu le jour entre 270 et 350, sans aucune certitude néanmoins. Il est généralement représenté comme un Saint Homme ou un Prince. Lors de ses représentations assises, ses deux pieds reposent sur le sol, ayant deux interprétations possibles : il n'est pas encore "assis" comme le bouddha ou au contraire, il se prépare à se lever et à descendre sur Terre pour faire ce qu'il doit faire. Il peut d'ailleurs sur ses représentations avoir la tête légèrement baissée pour signifier qu'il regarde le monde. Un petit stupa peut être dans sa coiffure tandis que sa main droite apparaît généralement avec une roue posée sur un lotus tandis que la gauche sera avec une fiole contenant le nectar du Dharma.
Parlons du Bouddhisme durant la période des Jin Occidentaux maintenant. Durant cette période, le Bouddhisme continuera son implantation dans la Chine. Il apportera une contribution au "Xuanxue", un courant philosophique et culturel apparenté au Néotaoïsme chinois. Dans cette dynastie, un moine d'origine nordique, du nom de Huiyan établira sur le Mont Lu situé dans la Chine du Sud un temple qui deviendra un centre de royannement bouddhiste et qui verra naître le mouvement de la Terre Pure (Le bouddhisme de la Terre pure est essentiellement basé sur la foi, la dévotion et la pratique de la récitation du nom du bouddha Amitābha (nianfo), avec pour objectif d’accéder après cette vie à la terre du bouddha d’Amitabha, où la lumière, la longévité et le bonheur sont tous infinis.). Le Nord lui, sous l'égide des Seize royaumes, verra des travaux importants dans la traduction de nombreuses œuvres sous la direction de Dao'an des Qin Antérieurs et de Kumarajiva des Qin Postérieurs et l'égide des souverains. Le moine Faxian qui quittera le domaine des Qin postérieurs pour entreprendre un très long périple qui dura de 399 à 414 vers les sources du bouddhisme sera relaté dans le Foguoji (Relation des royaumes bouddhiques), dont il rapportera des textes.
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Les Écrits du du vent
Hans Silvester
Éditions de La Martinière, Paris 2003, 144 pages, 31x22,8cm, ISBN 978-2732429809
euro 20,00
email if you want to buy [email protected]
Les écrits du vent offrent pour qui sait les voir une nouvelle interprétation du monde. Au rythme des saisons, Hans Silvester a su saisir tout le mystère et la splendeur des paysages de Camargue, continuellement remodelés par le vent : ondoiement subtil à la surface d'un étang, infimes craquements terrestres, nuées d'oiseaux... autant d'images qui confondent notre perception de l'infiniment grand et de l'infiniment petit. Des textes issus de civilisations diverses accompagnent ces images surprenantes et explorent la poétique des éléments. En célébrant la beauté sauvage et le cycle éternel du monde, ils nous emmènent sur le chemin du rêve et de la méditation. Que nous révèlent et que nous enseignent ces paysages ? C'est à cette double et fascinante interrogation que veulent répondre Les Écrits du vent.
Né en 1938 en Allemagne, Hans Silvester fait ses premières photos à l'âge de douze ans. Défenseur inconditionnel de la nature, il publie en 1960 un livre remarqué sur la Camargue avec un texte de Jean Giono. Membre de l'agence Rapho, il a notamment publié aux Editions de La Martinière Les Chats du soleil, Les Chats du bonheur et Sieste et Tendresse, tous des succès internationaux. Les derniers reportages de ce grand voyageur l'ont mené en Inde, au Rajasthan, où il a photographié les peuples du désert de Thar et l'incroyable bestiaire des fresques du Shekhawati. Ce travail a donné lieu à deux livres, Les Filles de Mirabai et Les Cavaliers du Shekhawati. Son dernier ouvrage paru aux Éditions de La Martinière en 2002 s'intitule Chevaux de Camargue.
29/03/24
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Harrow et Viren : analyse
Viren, depuis sa résurrection en saison 4, est mis en parallèle avec Harrow.
"Beaucoup de temps a passé. Le royaume est prospère. Mes garçons grandissent sereinement. Nous vivons en paix. Il vaut mieux peut-être se concentrer sur le bonheur que nous avons" (Harrow).
"Toute ma vie, j'ai couru après ce que je n'avais pas. Maintenant que je suis ici et qu'il ne me reste que trente jours à vivre, ai-je vraiment envie de passer ce temps à poursuivre cette quête ? Peut-être est-il temps pour moi de profiter de ce que j'ai, un mois entier avec ma fille. D'accepter que je suis simplement qui je suis. Et quand le moment sera venu, je serai en paix, et il sera temps de me laisser partir." (Viren)
Tous deux réévaluent leurs vies, remettent en question les crimes qu'ils ont laissé dans leur sillage. Ils ont le sentiment d'avoir échappé à la justice. Leurs proches les encouragent à continuer de vivre, bien sûr, mais ils en sont venus à la conclusion que si leur vie a laissé une telle traînée de sang, la prolonger ne ferait qu'en répandre encore davantage.
Qu'à ce stade, la seule chose juste qu'ils pouvaient faire pour le monde, c'était de le quitter.
Pour leur proches, qui se sont décarcassés pour eux, ce revirement est incompréhensible et même... franchement ingrat. "Vous -vous faites preuve d'obstination et... d'ingratitude !"/"Non. Non, papa, tu -tu n'as pas le droit. C'est moi qui t'ai sauvé ! Tu me dois la vie ! Il faut que tu restes !"
Pour citer Guenièvre, "vous vous êtes ouvert les veines dans un bain que j'avais moi-même fait couler."
Surtout qu'Harrow et Viren sont tous deux incapables de formuler leur point de vue plus clairement que "Non, évidemment, vous ne comprenez pas. Veuillez me laisser" et "je dois trouver le chemin de la vérité et de la liberté."
Regardez-moi ça. Deux rois pris dans des vendettas de lignage, poussés par leurs âmes damnées à prolonger une existence dont ils ne veulent plus, même au prix de deux être créés pour être des sacrifices : un soldat, payé pour ça (contrairement au Haut Mage, hein Harrow), et... cet homonculus.
D'ailleurs, tous deux renoncent ainsi à la magie noire en, comme le dit Harrow, "appelant un chat un chat" pour la première fois; et non plus "une solution créative pour régler ça" comme dit Viren.
Et tout comme Harrow avait écrit une lettre à son fils Callum pour le libérer des torts de la génération précédente, Viren tente de faire la même chose.
A Callum, Harrow a tenté d'expliquer que le passé, que l'on doit cependant chercher à comprendre, ne devrait pas définir l'avenir; que sa mort doit clôturer le cycle de vengeance qu'il a initié par l'assassinat du Titan et pour lequel il assume toute la responsabilité; et que ses fils doivent assurer une nouvelle ère de paix.
Il ne s'est cependant pas avisé de nommer officiellement un régent (Viren, Amaya ou Opélie), ce qui oblige le pauvre Ezran à assumer un rôle pour lequel, à huit ans, il n'est évidemment absolument pas préparé, et met du même coup son royaume dans le caca.
A Soren, Viren fait moins de belles phrases. Il est très litéral. Il veut que Soren le juge, mais qu'il ait pour cela tous les éléments nécessaires; que Soren comprenne pourquoi il a commis toutes ces erreurs. Viren dit à Soren que toute la souffrance qu'il a ressentie n'a jamais été de sa faute, mais de la sienne à lui (c'est là qu'on regrette que le français n'ait pas de système de cas/déclinaisons).
C'est Viren et Viren seul qui a choisi de devenir un monstre en violentant Kppar puis Lissa, provoquant ainsi son départ, puis en le faisant payer à Soren tout au long de son enfance. La lettre avait pour but de libérer Soren de toute culpabilité. Parce que, quand tu te fais battre froid par ton père pendant toute ton enfance, tu te dis confusément que c'est de ta faute. Et de toutes façons, c'est bien connu, tous les enfants d'un divorce pensent que c'est de leur faute.
Le problème, c'est que lire la vérité pourrait tout aussi bien faire sentir Soren encore plus mal. Parce que cette lettre confirme que c'est bien pour le sauver lui que Viren a détruit la famille, même si c'était un choix que Viren a fait. Si on se fie à Puzzle House, Soren se souvient qu'il était malade, que son grand-père a disparu, que son père l'a sauvé et que sa mère est partie, mais il n'a jamais pu faire le rapprochement entre tous ces événements.
Cette lettre veut dire que le simple fait que Soren soit vivant a bel et bien été la première fissure qui a fini par faire s'écrouler toute la maison.
Viren a donc choisi de brûler la lettre, espérant épargner à son fils un tel fardeau.
Les morts de Viren et d'Harrow ont toutes les deux quelque chose du suicide, et pas seulement par les lettres qu'ils laissent derrière eux.
Vous vous souvenez de mon post comparant leurs actes à la citation de Kaamelott ? "Qu'est-ce que c'est quelqu'un qui souffre et qui fait couler son sang par terre pour que tout le monde soit coupable ? Tous les suicidés sont le Christ. Toutes les baignoires sont le Graal."
En résumé, j'essayais d'expliquer que leur masochisme faisait aussi souffrir les autres.
Harrow prétend se considérer comme un serviteur, et il est certainement sincère. Il est humble et a un grand sens de l'honneur, n'hésitant pas à défier certaines traditions -en partageant son portrait officiel avec Viren, et à mettre en jeu sa propre vie. Mais quand, par exemple, il ne trouve rien de mieux à faire que de priver son peuple de nourriture simplement pour honorer une promesse, ça fait doucement rigoler. Lui-même, assez hors-sol pour ne pas connaître l'état de son royaume, n'aura certainement pas à voir sa propre famille mourir de faim. Mais il semble considérer qu'en sacrifiant le royaume, c'est lui-même qu'il sacrifie. Et lors de sa mort héroïque, qu'en se sacrifiant, il sauvera le royaume au lieu de le plonger dans le chaos.
Viren, très probablement en partie à cause de ses origines sociales qu'on ne cesse de lui rappeler (et d'une enfance pas très marrante, vu que le mec s'insulte devant le miroir jusqu'à craquer en pleurs et dévalorise sans cesse son fils) est hanté par le sentiment d'être inférieur aux autres. D'être inutile. Il a un besoin maladif de gratitude. Dans l'espoir de compter, de compter à leurs yeux, il a passé des années à s'auto-détruire par la magie noire, à se mettre constamment en danger, à se ruiner la santé, à payer les pots cassés du roi, puis à laisser Aaravos exploiter son corps de façon de plus en plus abjecte, bref, à ne se voir que comme un moyen en vue d'une fin.
Ce sentiment n'est d'ailleurs pas sans fondement : non seulement le roi est effectivement assez incompétent pour n'avoir pas la moindre idée de l'état des ressources de son royaume, mais en plus, là où n'importe quel épéiste arborerait avec fierté les cicatrices de son art, Viren est forcé de dissimuler son visage tuméfié -c'est même en partie la raison pour laquelle sa femme l'a quitté.
Le problème, c'est qu'il a cru que ça lui donnait le droit d'instrumentaliser les autres : sa femme, Sarai, Harrow, les princes, Soren, et quelques milliers d'autres, j'en oublie sûrement. Que puisque sacrifier les autres lui était difficile, cela faisait de lui le héros.
Viren souffre (comme Lancelot dans Kaamelott, ainsi parla Sy Play qui a inspiré genre 99% de la présente analyse) d'un énorme syndrome du sauveur : ne pouvant exister que par la gratitude des autres, il se met à prendre en charge tous leurs problèmes, même si on ne lui a rien demandé, et quitte à en crééer d'autres au passage. Comme il est compétent, vif, pragmatique, réaliste et ingénieux, et littéralement magique, il finit par se rendre absolument indispensable. Personne d'autre que lui ne pouvait sauver deux royaumes d'une famine. D'autant plus Sarai, l'épouse d'Harrow, s'est sacrifiée pour le sauver parce qu'il était un mage. Cette culpabilité du survivant peut avoir aggravé ce problème.
Sa mentalité, qu'il a résumée en un "ressaisis-toi, bon sang," à un Terry traumatisé, a aussi probablement joué un rôle dans la dégradation de sa relation avec Harrow. Après la mort de Sarai, Viren a probablement pensé qu'il devait être le pillier inamovible et inébranlable sur lequel Harrow devait pouvoir se reposer. Que s'il montrait le moindre doute, la moindre faiblesse, Harrow, et avec lui, le royaume, s'effondrerait. Alors que si Viren avait été moins constipé, Harrow se serait sans doute senti moins seul, et aurait été moins susceptible de mettre fin à ses jours comme il l'a fait.
Viren est le cerveau du coeur. Il fournit un garde-fou à Harrow, dont le sens de la justice l'aveugle. Harrow a, après tout, bel et bien choisi le Bandeau dans son rêve, bandeau qui devrait le pousser à imaginer un système visant à protéger tout le monde de la même façon. Un idéal, irréaliste et inconsidéré. Viren est plutôt la Balance, à mon avis : il compare les coûts de ses actions aux conséquences positives qui en découleront.
Là, il est temps que je parle du Triangle dramatique, théorisé par le psychiatre Stephen Karpman dans son article Fairy Tales and script drama analysis. Il applique d'abord ce schéma aux contes de fées : Le Joueur de Flûte de Hamelin sauve les villageois, victimes des rats qui les persécutent; mais au lieu de le remercier, les villageois lui jettent des pierres et le bannissent sans payer leur dû; ce qui pousse le joueur de flûte à se venger, devenant persécuteur, en faisant disparaître tous les enfants du village.
Mais ce Triangle, comme Karpman l'explique, est aussi un jeu psychologique inconscient, un schéma relationnel typique entre victime, persécuteur et sauveur qui ne peut être appliqué à une situation d'urgence. Il n'est pas nécessaire que les trois instances du triangle soient présentes, mais il suffit souvent à une personne de jouer le jeu pour que les autres embrayent. Stephen Karpman ajoute que plus les rôles s'inversent au cours d'une seule scène, plus elle est intense en émotions et en conflit.
La victime est isolée, passive et est incapable de prendre des décisions pour résoudre ses problèmes. Le persécuteur la rabaisse, minimise ses souffrances et se moque d'elle en espérant la faire réagir. Le sauveur prend sa défense, se sent obligé de résoudre les problèmes de la victime à sa place même si elle ne lui a rien demandé, ce qui est très valorisant pour lui mais maintient la victime dans un état de dépendance.
Le problème, vous le sentez venir, c'est qu'au fil des années, Harrow est devenu complètement dépendant de Viren pour mettre ses trop grandes idées en pratique, et donc des crimes "nécessaires" que Viren alignait comme des perles sur un collier. Non seulement c'est sale, mais c'est en plus infantilisant. Viren agit constemment en sauveur, ce qui place Harrow dans un rôle de victime, peu habitué à remettre en cause les décisions de Viren même quand il se trompe.
Harrow n'en pouvait plus.
Il a eu tellement assez de sa dépendance à l'égard de Viren qu'il en a conclu que la seule façon de s'en débarrasser, c'était de mourir.
Harrow aurait pu se cacher avec les princes, ou virer toute sa garde et assumer seul les conséquences de ses actes, mais il juste a saisi l'occasion de vendre chèrement sa peau et de mourir en héros. J'irais même jusqu'à dire que pour Harrow, sa propre mort servait trois objectifs :
Retrouver Sarai sans qui sa vie n'a plus de sens
Recevoir enfin son juste châtiment et mettre fin à son propre sentiment de culpabilité ainsi qu'au cycle de vengeance
Faire en sorte que Viren se sente enfin coupable de quelque chose, fut-ce son suicide.
Bref, d'enfin reprendre le contrôle en plaçant Viren dans un rôle de victime, tout en devenant le persécuteur.
Viren, tout au long de la saison 1 et 2, payant les pots cassés d'Harrow et voyant inconsciemment une occasion de prouver sa valeur, a tenté de se placer en sauveur des royaumes humains faisant alors face à une situation de crise : il s'est retrouvé rejeté, complètement isolé, condamné à mort pour trahison et en totale incapacité de résoudre ses problèmes. Bref, une victime. Et qui c'est qui le "sauve" ?
Aaravos, en se présentant comme le "serviteur" de Viren, flatte son ego et lui désigne des persécuteurs à blâmer. Cependant, Viren n'est pas un imbécile : il est conscient d'être manipulé. Il sait qu'Aaravos lui dissimule délibérément de nombreuses informations. Mais il s'y jette de son plein gré. Il est au pied du mur : pour ce qu'il en sait, il n'a fait que prendre une série de décisions inévitables, qui lui ont fermé portes après portes, le plongeant de plus en plus dans les ténèbres. Jusqu'à ce que le couteau devienne la frontière entre deux mondes, le sépare de l'unique source de lumière, blafarde, venant de "pire que la mort" : Aaravos.
Oui, c'est fait pour avoir toutes les allures du suicide.
Viren (croyant bien faire) a tiré le pire d'Harrow, tout comme Aaravos (voulant foutre la merde) a tiré le pire de Viren.
Autrement dit, comme pour Harrow, la seule façon pour Viren de se débarasser de son âme damnée, c'était de mourir.
Et quant à la troisième mort de Viren dans la sixième saison, héroïque s'il en est (sur le balcon même où il a regardé son poignet dans la saison 2), ce n'est pas non plus un hasard s'il répète les derniers mots que lui a addressés Harrow afin de l'humilier : "Je suis un serviteur."
Ce terme porte une ambivalence : la noblesse de l'abnégation et l'humiliation de la soumission.
Harrow avait beau se considérer lui-même comme un serviteur du royaume et promouvoir l'égalité dans ses réformes et ses symboles, il en a fini par en avoir marre. Il sacrifie certes sa propre vie pour mettre fin au cycle de la vengeance, mais comme il ne se donne absolument pas la peine de préparer sa succession, ne serait-ce qu'en s'assurant que les princes sont en sécurité, le résultat une catastrophe. Il consacre également les dernières minutes de son existence à se montrer d'une cruauté parfaitement injustifiée envers Viren. Cependant, lors de sa seule interaction avec son héritier de la série qui ne soit pas une analepse, Harrow ne dit rien d'alarmant à Ezran. Harrow se prépare à enfin affronter la justice, il se prépare à mourir et fait tout pour qu'Ezran ait, pour dernier souvenir de son père, une conversation anodine. Afin d'éviter qu'Ezran croie qu'il l'a abandonné. Il est trop tard pour lui, mais il veut que ses enfants écrivent une nouvelle histoire, où les conflits millénaires laissent enfin place à la paix.
Viren, blessé qu'Harrow le rabaisse plus bas que terre, prenne son abnégation pour de l'arrogance et le laisse encore une fois payer les pots cassés de ses décisions, a fait de ce terme la justification pour ses crimes... confondant, dans ses bonnes intentions, "servir le peuple" et "se servir du peuple". Viren était tout à fait prêt à se sacrifier pour sauver Harrow dans la saison 1, mais Harrow, décidé à reprendre le contrôle, ne l'a même pas écouté; et Viren s'est immédiatement rétracté quand Harrow a refusé de le reconnaître en égal. Bien qu'on ne peut plus sincère, le sacrifice de sa vie a alors été rejeté par le scénario car fait sans humilité.
(ou alors, Harrow a immédiatement compris ce que Viren comptait faire et l'a pourri pour l'en dissuader)
Aujourd'hui, Viren, hanté par la vision du sang d'Harrow par terre, choisit donc de se sacrifier, sauvant ainsi la population de Katolis face au feu des dragons, de se sacrifier lui seul et personne d'autre; mais honni, haï et incompris. Le portrait officiel de lui et d'Harrow, symbolisant ses nobles actions et le bien qu'ils ont pu faire, a brûlé dans l'incendie du château. Aux yeux de l'histoire, Viren restera le traître. Le Méchant Conseiller, le Jafar, le Richard III, le Iago, le Scar.
Personne ne verra son sang qu'il fait couler sur le sol de la chambre d'Harrow.
"En tant que roi", dit Harrow, "j'ai essayé d'être altruiste. Mais en tant que père, j'ai un souhait très égoïste." Et il est mort de façon égoïste.
Viren a passé sa vie à être égoiste sans même le savoir. Pour la première fois, il est altruiste. Il meurt non en habits de cour mais en haillons, non en héros porté aux nues mais en traître. Soren ne saura jamais ce qu'il a fait pour lui enfant, il ne veut pas que sa mort le hante.
Servants of the realm indeed.
Pour conclure, une citation de Kaamelott :
"Je pars pas sans bandages ! Si on croise un gamin, j'veux pas qu'il tombe dessus. Je suis le Roi Arthur. Jamais je perds courage. Je suis un exemple pour les enfants."
#tdp#tdp kaamelott#the dragon prince#the dragon prince season 6#tdp harrow#tdp viren#tdp king viren#oui viren est un roi infiniment plus méritant que ce petit con d'ezran#merci jean-baptiste anoumoun et emmanuel curtil pour les travaux#tdp analyse#le prince des dragons#le prince des dragons saison 6#virrow#tdp king harrow#harrow the dragon prince#viren the dragon prince
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Est-ce moi qui suis fou ?
La période actuelle dépasse sans doute, en intensité dans la folie, la ration ''normale'' à laquelle ont eu droit nos parents, nos aïeux, nos ancêtres. Oh ! Je sais que, pour celui qui le traverse, le problème du moment est ressenti comme étant ''le plus ceci ou cela'' jamais survenu depuis le début de l'aventure humaine sur terre. Il n'empêche : je pense que les historiens du futur –s'il en reste... et s'il y a un futur, après l'absurdité actuelle-- s'étonneront de l'inconscience, de la superficialité de la cécité et avec lesquelles nous évitons les problèmes, les défis, les menaces...
Depuis les absurdités, incongruités et utopies dystopiques post-1968, et ''à pleins pots'' depuis l'époque noire (bien que officiellement rouge !) de Hollande, que les bonnes raisons de se faire du souci ne n'ont pas manqué : la Gauche s'est attaquée, de plus en plus clairement et de plus en plus visiblement à tout ce qui marchait, le plus souvent bien, parfois pas trop mal... mais aussi ''pas bien'', ici ou là. –jusqu'au stade actuel de la provocation violentissime permanente et de l'affirmation en pleine lumière de ses mauvaises intentions, exclusivement ravageuses.
Le monde occidental avait patiemment érigé une civilisation ''pas croyable'', qui concrétisait l'un après l'autre tous les rêves qui avaient bercé, sous-tendu et conduit l'Humanité depuis sa création, et il gardait assez de forces en lui pour corriger les inévitables erreurs survenues le long de ce long chemin glorieux. Il offrait en permanence une palette jamais imaginée au cours des millénaires : un groupe humain offrait au reste du monde le meilleur de ses inventions et découvertes : dans le cadre de la seule religion qui était ouverte à toutes les croyances et n'exigeait aucune adhésion a ses rituels en échange des cadeaux offerts, notre merveilleuse civilisation, dite ''occidentale'' mais en vérité ''judéo-chrétienne'', offrait la totalité où peu s'en faut de tout ce qui pourrait être considéré comme ''les besoins fondamentaux, permanents, trans-générationnels et trans-nationaux de tout être humain libre de ses choix''.
A en juger par ce que l'on constate ces temps derniers –et sauf un retournement à 180 degrés, toujours possible mais assez improbable en l'état actuel des choses-- il semblerait bien que les forces (exclusivement négatives) du progressisme aient réussi à mettre en grand danger tout ce qui marchait, vraiment pas mal du tout, et qui était prometteur de jours encore meilleurs et de correction des ''à peu près'' qu'il fallait, c'est certain-- améliorer à la marge. Ces fossoyeurs du monde ancien et de la seule chance de ''bonheur'' jamais croisée par l'Humanité en recherche ont eu deux idées particulièrement perverses –et particulièrement efficaces : en premier, s'en prendre à la jeunesse, proie facile s'il en est... et ensuite faire perdre tous sens aux mots, devenus des bouts de chewing-gum à peine bons à triturer dans tous les sens... jusqu'à leur faire perdre le leur.
Nous pouvons contempler aujourd'hui, avec un effroi qui se rapproche de la terreur, les premiers résultats des ''avancées'' (qui ne sont que d'immenses reculs) de cette tentative de retour vers des époques et des civilisations où pas un seul des réels progrès que l'Occident a ouverts et offerts au reste du monde n'était disponible : nous retrouverons bientôt une espérance de vie se ''baladant'' entre 27 et 43 ans, les maladies toute-puissantes, une médecine qui se mélangeait à la magie (cf les mesures ridicules prises ''contre'' (?) le covid), plus aucune des aménités qui rendent nos vies si douces (malgré quelques petits grincements, ici ou là), des transports impossibles, le confort même pas concevable, l'analphabétisme de définition et la culture une exception, les ratés et malformations considérés ''de base'', le sort de chacun ressemblant fort au malheur de tous...
Or, quels que soient les chemins tordus que les thuriféraires de cette malédiction réapparue empruntent pour nous faire avaler leurs mensonges et leurs dystopies, il n'est honnêtement possible de trouver qu'un seul chemin pour aller de l'ombre épaisse à la lumière éclatante d'où ces oiseaux de malheur voudraient nous faire sortir : c'est la voie qu'a inventé l'Occident et qu'elle a proposé au monde entier. Le succès rencontré fut immense... même s'il fut parfois difficile à voir venir et délicat à identifier comme tel. Et le prix de ce succès littéralement unique dans l'histoire de l'Humanité (seul, dans l'Histoire, l'empire romain a pu engranger des succès vaguement comparables, mutatis mutandis... mais il est un peu le grand-père du nôtre) a été une jalousie mortelle et impardonnable venant de tous ceux qui, n'ayant rien à proposer, ont inventé le syndrome fou de ''la table rase'' célébré par les notes superbes (hélas !) de l'Internationale.
Force est de constater –pour le déplorer, mais ça ne sert à rien !-- que, à force d'endormir les occidentaux génération après génération, les authentiques criminels que sont nos soi-disant ''progressistes'' ont réussi à endormir toutes les consciences... rendues inconscientes par décérébration progressive. Un exemple ? La tribune d'honneur de la lamentable cérémonie d'ouverture vers tout sauf les jeux olympiques (qui, Dieu merci, sont jusqu'à cet instant un franc succès) était remplie de gens qui représentaient ce qu'ils étaient : des noirs pour l'Afrique, des arabes et assimilés pour le monde musulman, des asiatiques de diverses souches représentant chacun leur pays, fièrement et avec juste raison... Seule l'Europe avait honte d'être elle-même, le fait d'oser exhiber une couleur blanche et un vieux christianisme fondateur étant du plus mauvais effet.
Nos dirigeants, poursuivant leur rêve, notre cauchemar mortel, cherchent désespérément à passer le message mensonger suivant : notre continent, décidément gravement incontinent, rêve de faire croire au reste du monde (qui, pas fou, refuse de telles conneries) que nous ne sommes plus ni un ni des peuple(s), ni une race, ni une civilisation, ni une Histoire, ni une ou des culture(s). Ces dystopistes pathologiques ont inventé une série de ''concepts-abjects'', au terme desquels nous ne serions plus qu 'un assemblage a-sexué --donc sans futur, c'est-à-dire destiné à disparaître le plus vite possible-- de diversité-inclusion-égalité, caractérisé sans caractère par une interchangeabilité (sélective, selon leurs seuls critères impossibles). C'est un comble qui devrait être classé ''gros mot'' tant le concept est con...
Déjà les universités américaines parlent de la France en disant ''Gay-land'', ce qui fait mal aux sinophones qui se souviennent que, en mandarin, nous étions il y a peu encore ''Fa-Guo'', le pays de la Loi... et que grâce à notre absence totale de diplomatie, nous ne sommes même plus nommés, en Chine. Seulement méprisés. Les autres pays savent que les fantasmes ukrainiens 'à la française'' ont ramené la totalité de nos forces aériennes opérationnelles à un total moyen de 3 (je répète : trois) Rafales opérationnels : juste de quoi abuser les braves gens le 14 juillet.
Nous, LA FRANCE, ne sommes plus rien, sur l'Echiquier mondial. Plus rien du tout... sauf un sujet de pitié et de moqueries.. Mais ce n'est pas encore assez, aux yeux des progressistes qui se jouent de nous, comme ils l'ont fait avecr les élections bananières du mois dernier, ou pour le covid, avant ça, et comme ils s'apprêtent à le refaire à la première menace inventée de fausse pandémie qu'il s'apprêtent a nous imposer le plus tôt possible ! Plus vite ils nous aurons néantisé, plus vite ils pourront installer leur dramatique absence d'idées, de solutions, de réponses... visibles en clair dans l'amphigouri de l'anti-programme de ce qu'est devenue la Gauche, qui se résume en 4 ou 5 mots : tout détruire... au nom du progrès !
Français, mes frères, ressaisissez-vous : il est temps encore. Mais, comme dit le bon peuple, ''ça ne durera pas aussi longtemps que les impôts !''
H-Cl.
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Quand les portes s'ouvrent, les voyageurs attendent en foule devant, empêchant en partie ceux qui descendent de s'extraire des voitures aisément. Les quais ne sont pas particulièrement étroits ni bondés. C'est en retrait que Léa observe cette inclination individuelle de plus en plus prononcée.
Une balade audio lui glisse dans les oreilles depuis son casque. Elle s'empare des tensions que la situation provoque dans son ventre. Léa ferme les yeux un instant. Une guitare, une voix douce, un hautbois, et des percussions modestes forment ensemble un air qui lui inspire un chemin sous les arbres l'été, entre forêt et champs. Une discussion entre amis qui vient de finir, qui laisse place au silence précieux, celui qui ouvre les portes des nuages ou des étoiles. Une véritable couverture de douceur, pour construire des forts ou rester au chaud devant les flammes.
Quand Léa rouvre les yeux, son agacement s'expulse dans un soupir profond. Le monde revient, sur le quai, dans le train. Les pas pressés des uns, les rires des autres. Elle s'aligne derrière un groupe de jeunes adolescents. Ils n'ont pas loins d'avoir son age, à une dizaine prêt. Ils se serrent les uns contres les autres, s'accrochent à ce qu'ils peuvent, le sac de leur copain de devant, la rampe verticale à l'entrée de la voiture, l'épaule de celui à coté. Un nuage dense comme un orage, prêt à s'engouffrer en un éclair dès que la route sera dégagée.
C'est au tour de Léa de s'avancer pour rentrer, elle a la main sur la rampe, son pied prêt à décoller quand quelqu'un lui passe devant. Un homme qui ne lui adresse aucun regard. Il est monté comme si l'escalier lui appartenait, et qu'il y vivait seul. C'est au moins ce qu'on peut lire sur le visage circonspect de Léa qui s'est reculée inconsciemment, par automatisme, malgré elle, pour éviter tout accident. Elle ne se permettrait pas de bousculer quelqu'un, le dépasser dans une file. Elle n'a pas été touchée, mais ça fait quand même mal.
Autour d'elle, elle n’aperçoit rien d'autre que des regards qui semblent lui demander ce qu'elle attend pour monter. Elle avale sa rancoeur, et se hisse dans le train, défaite. Dans le couloir entre les sièges, elle ère à la recherche d'une place seule. A première vue, ça ne sera pas pour aujourd'hui. Elle passe le groupe d'adolescents. Ils se sont entassés sur deux fois quatre place et continue de se pousser, de rigoler. Plus loin, une femme avec une valise au moins aussi grande qu'elle et deux sacs utilise également quatre places. En face, deux gars qui ne parlent pas mais qui s'étalent aussi loins qu'ils le peuvent la regarde passer.
C'est après eux, à coté d'un petit vieux avec une casquette et sa canne à laquelle il accroche un sourire imperturbable que Léa s'assied. Après, s'aurait été trop dangereux. C'est là que le gars qui lui est passé devant s'est assis. Elle souhaite éviter la prison tant qu'elle peut.
Le petit vieux regarde par la fenêtre pendant la quasi entièreté du trajet. Parfois, Léa a l'impression de lire des histoires dans ses yeux qui semblent s'accrocher à tous les détails des paysages qu'ils traversent. Son coeur s'apaise en l'observant. Il incarne la balade dans les bois à lui tout seul. Quand il se lève à son arrêt, c'est après un échange intense avec les yeux de Léa. Ils brillaient comme une flamme prête à s'éteindre. Fragile, et si belle à la fois.
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" Love Spell "
𝗠𝗲𝘁 𝗲𝗻 𝘀𝗰𝗲̀𝗻𝗲 : Astarion
𝗥𝗲́𝘀𝘂𝗺𝗲́ : Tav et ses compagnons se retrouvent autour d'un feu de camp, histoire de discuter, malheureusement pour l'héroïne, elle ne tarde pas à devenir le centre d'intérêt de tous, avec comme sujet principal : son affection pour l'elfe vampirique Astarion.
𝗔𝘃𝗲𝗿𝘁𝗶𝘀𝘀𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 : morsure, description de sang, référence à la fornication
ENG : PLEASE DO NOT STEAL MY WORKS. If you want to translate it, ask me first then we can talk about it. If you want to find me on Wattpad or AO3, my accounts are in my bio, these are the ONLY ONES i have. FR : MERCI DE NE PAS VOLER MES OS. Si vous avez envie de les traduire, merci de me demander la permission avant. Si vous voulez me retrouver sur Wattpad ou AO3, j'ai des liens dans ma bio, ce sont mes SEULS comptes.
𝙽𝚘𝚖𝚋𝚛𝚎 𝚍𝚎 𝚖𝚘𝚝𝚜 : 𝟕,𝟔𝟑𝟕.
Commentaires, likes et reblogues super appréciés. Tout type de soutien l'est, merci beaucoup !! <33
« Qu'il est bon d'enfin se poser. » s'extasia Gayle. « J'ai bien cru que cette journée ne se finirait jamais ! »
Regroupés autour du feu de camp, Gayle nous avait rejoint. Il prit place entre moi et Ombrecœur, accompagné d'un profond soupir d'aise ainsi que d'un bol de soupe fumant, comme nous tous. Quelques-uns de nos compagnons manquaient à l'appel, Karlach, Wyll et Astarion. Le reste était présent. Cela faisait un assez bien grand groupe autour d'un si petit feu, surtout avec Halsin qui faisait la taille de deux hommes. Collés les uns contre les autres, cela fonctionna cependant. Gayle nous souhaita un bon appétit, je l'en remerciai et nous commençâmes notre dîner.
« Alors Tav, ta journée s'est bien déroulée ? »
La bouche pleine et les yeux ronds, je relevai doucement les yeux en direction de mon interlocuteur. La soupe était délicieuse, je m'en voulais de devoir m'arrêter, sans parler du fait que j'étais affamée.
« Excellente, Halsin, merci de demander. »
M'essuyant le coin de mes lèvres de mon pouce, je poursuivis :
« Et vous, au camp, tout va bien ? Vous ne vous ennuyez pas trop ? »
« Si seulement le mot ennui pouvait égaler ce que je ressens. » pesta soudain Lae'zel, nous coupant la parole. « L'idée de me laisser ici est totalement ridicule, je mérite d'être au front, pas enfermée en ce lieu empestant la peur. »
« Désolée Lae'zel. »
« Ne vous excusez donc pas, tâchez de faire mieux à l'avenir. »
Un petit sourire se fraya un chemin sur mes lèvres.
« C'est promis. » affirmai-je.
Gayle termina sa bouchée, il toucha mon coude du sien, attirant mon attention, et se mit à parler :
« De notre côté tout va bien. » dit-il. « Quelque peu ennuyant, en effet, mais un peu de repos ne fait jamais trop de mal. »
« Entrer en territoire ennemi va changer la donne, je crois. Je l'espère. »
« Le territoire des ombres est un endroit dangereux, » acquiesça Halsin. « nous aurons besoin des plus courageux pour pouvoir nous en sortir et ne pas succomber à la malédiction. »
« Il est évident que je serais de la partie. Monstres et fantômes se plieront à ma volonté inébranlable. »
Les propos de Lae'zel nous firent tous un peu sourire ⸺outre Ombrecœur. Il était vrai que parfois sa vantardise pouvait nous mettre dans l'embarras, Lae'zel et ses stéréotypes, la fierté de ses racines.. Elle ne cessait de nous conter l'histoire de sa race et leur féroce volonté de nous réduire en esclavage. Absolument charmant. En cet instant, néanmoins, ses dires furent les bienvenus, du moins à mon avis. C'était réconfortant en un sens. Si même elle n'avait pas peur de ce qui nous attendait en ces terres maudites, alors peut-être qu'en effet nous parviendrions à nous en sortir vivant. J'essayai de m'en convaincre.
Lae'zel nous regarda tour à tour de ses petits yeux rageurs. Elle nous défia méchamment, prête à sauter sur celui ou celle qui répondrait à sa provocation. Malheureusement, personne ne fit le premier pas. Elle retourna donc à son dîner.
« Il est possible de prendre quelques jours pour nous reposer, ça ne serait pas de refus. » songea Ombrecœur. « Ou envoyer d'autres personne à notre place. »
« Je dois avouer que notre amie n'a pas tort. Ça fera d'une pierre deux coups. » déclara Gayle.
Déposant ma cuillère dans mon bol de bois, je dévisageai Ombrecœur. L'expression confuse, je restai dubitative.
« L'underdark n'était pas si terrible que ça ? »
« Ce n'est pas ce que je dis, croyez-moi. » insista la concernée. « Ce voyage m'a beaucoup permis d'apprendre et de me dépasser, je ne vous en serai jamais assez reconnaissante. »
« Vous y avez découvert une immense forge, je me trompe ? » nous questionna Halsin.
« Mhh. C'est de là que Ombrecœur tient son bouclier et son armure. »
La concernée bomba le torse.
« Les armures des enfants de lady Shar sont extrêmement résistantes, mais je dois avouer que celle-ci est fantastique. Il me tarde de l'utiliser davantage sur le champ de bataille. »
« Je n'en doute pas. » sourit Halsin.
« Il n'empêche, avant de la revêtir de nouveau, j'aimerais me reposer. Ces derniers jours m'ont semblé interminables.. »
« Vous avez bien travaillé. » nous complimenta Gayle. « Grâce à vous, nous pouvons enfin avancer, alors en effet, vous méritez du repos. »
En réponse, Lae'zel claqua de la langue, s'attirant notre attention à tous.
« Un problème ? » demanda Ombrecœur.
Notre amie guerrière nous foudroya de nouveau du regard, cette fois-ci, un peu plus en colère. Nous la regardions finir son bol d'une traite et ensuite se lever. Elle le fit d'une manière étrangement élégante. Fièrement, Lae'zel se tint face à nous. Elle nous toisa, plissa les yeux, et déclara ces quelques mots avant de s'en aller jusqu'à sa tente :
« Le repos est un luxe auquel nous n'aurons pas accès avant d'être guéri. Attendez donc, mais ne feignez pas la surprise lorsque l'ennemi en profitera pour s'emparer de votre esprit et faire de vous son esclave. Quant à moi, je me battrai jusqu'au bout. »
« Cela me tue de l'admettre, mais Lae'zel n'a pas tort. »
J'hochai la tête, jetant un coup d'œil à Halsin. Ombrecœur poussa un long soupir.
« Il serait quand même judicieux que certains d'entre nous se reposent. » dit celle-ci.
« Chaque chose en son temps. » parla Halsin d'un ton calme, presque paternel. « Nous pourrons parler des choses qui fâchent demain, pour l'instant, profitons de cette belle soirée. Fêtons notre survie. »
Mes mains déposèrent mon bol près du feu. Les flammes s'en allèrent caresser gentiment ma peau, la colorant d'un doux mélange de orange et jaune. Il faisait toujours frais le soir, surtout dans cette contrée, mais un feu de camp suffisait amplement. Non seulement il nous éclairait, mais aussi il nous réchauffait. J'aimais me tenir auprès de celui-ci, il m'apportait un grand réconfort. Les minutes suivantes s'écoulèrent dans un silence de plomb. Outre le crépitement des flammes, les bruits de Gayle et Halsin mangeant tel les hommes maladroits qu'ils étaient, de Lae'zel et Wyll prenant place à nos côtés, pas grands mots furent échangés.
De mon côté, j'en avais profité pour admirer le ciel. Il était magnifique, d'une splendeur inégalable.
Malgré la température qui baissait, je ne fus point dissuadée de m'en aller. Ça n'était pas seulement à cause de la présence de mes compagnons ⸺elle me rassurait grandement lorsque je venais à douter ou à prendre peur⸺ mais plutôt du spectacle étoilé qui se déroulait sous mon regard. Il était d'une banalité pitoyable, mais d'un majestueux accablant. Le ciel était noir, quelque peu bleu marine, ici et là, et quelques courants d'étoiles le parsemaient. Il était effectivement banal. Deux couleurs et quelques points de lumières..
Ce tableau s'accapara pourtant mon entière attention.
« Ça n'était pas un repas cinq étoiles, mais je me sens soudain revigoré. »
Gayle fit sourire deux de nos compagnons.
« On fait avec ce qu'on peut. » parla Wyll. « Essayez donc de faire un dîner pour huit personnes avec des restes. »
« Je vous tire mon chapeau. » plaisanta le magicien. « Mais sans prétention, j'affirme pouvoir faire mieux. »
« Voyez-vous ça... »
« N'y a-t-il donc aucune trace d'humilité en vous, Gayle ? » demanda Ombrecœur.
« Pas de ce que je me souvienne, non. »
Leurs rires firent échos dans mes oreilles. J'avais fermé mes yeux depuis peu, mes mains posées en arrière à même le sol et la tête renversée en arrière. Ma chevelure tombait dans mon dos. La fatigue s'en prenait à moi, je n'étais pas très sûre de pouvoir tenir encore longtemps, j'avais même du mal à croire que Ombrecœur puisse elle-même continuer à tenir. Elle ne semblait pas le moins du monde épuisée. C'était impressionnant.
Lorsque mes yeux se rouvrirent, ils tombèrent sur la tente d'Astarion.
« Être magicien a ses avantages; je cuisine les repas les plus succulents. Elminster le sait mieux que quiconque. »
« Votre ami mage ? » s'étonna Wyll.
« Dommage qu'il ait été trop occupé à s'empiffrer de nos réserves... »
« C'est un sacré personnage. » rit Halsin.
« Ça je ne vous le fait pas dire. » le suivit Gayle.
La tente était refermée, malgré les éclats de lumière passant à travers le tissu, je ne voyais pas grand chose. Mes yeux se plissèrent. J'observai son grand miroir doré élevé sur une table aux côtés arrondis, les coussins parsemant le devant de sa 'demeure' ainsi que le tapis présent sur l'entrée. Le tout était contradictoire. J'esquissai un fin rictus à cette pensée, redressant ma tête et la tournant sur le côté ⸺pour mieux observer ce que j'avais sous les yeux⸺, songeant que, malgré son désir d'avoir une tente présentable, Astarion était resté maladroit.
Quelques instants plus tard, à l'entente d'éclats de vaisselle, j'avais entendu Halsin et Gayle converser.
« Très impressionnant. » parla Halsin.
« N'est-ce pas ? »
Au dessus de nos têtes, bols, cuillères et verres tourbillonnaient dans les airs. Du bout de ses doigts, Gayle les fit s'empiler. Le tout retomba joliment au sol. Cette fois, tout était rangé, présenté merveilleusement au centimètre près sous nos yeux émerveillés. Ma bouche s'entrouvrit à cela.
« C'est Elminster m'a appris ce tour, d'ailleurs. »
« Il vous trouvait désordonné, j'imagine ? » songea Wyll.
« Comment avez-vous deviné ? » s'étonna le magicien.
Je pouffai gentiment, accompagnée par Halsin et Ombrecœur. Wyll et moi échangeâmes ensuite un regard complice.
« Un intuition. » murmura ce dernier.
« Quoi qu'il en soit, le travail est fait. »
Gayle se vanta avec fierté. Il présenta son œuvre d'art d'un geste de la main très théâtral avant d'hocher la tête, visiblement satisfait avec lui-même.
« La magie n'est pas qu'utile sur le champ de bataille, voyez-vous, même au quotidien, elle peut se révéler adéquate. »
« Vous nous en cachez d'autre, des sorts aussi ridicules ? »
Malgré le ton tranchant et les propos violents de Lae'zel, Gayle étudia sérieusement la question. Son menton posé sur son poing, il songea.
« Pas que je sache, non. »
« Vous en apprenez d'autres alors ? » demandai-je.
« Toujours ! » me répondit-il avec vigueur. « Un magicien doit constamment élargir son champ de possibilité, soin, malice, combat, rien ne doit lui échapper pour mener à bien sa quête. Mais rien de ce que vous ne savez déjà, mes chers amis. »
« Fascinant. » le félicita Wyll.
Tout doucement, j'avais commencé à triturer mes doigts. Ma respiration se faisait lourde.
« Oh, peut-être... »
La plupart d'entre nous ⸺tous, pour ainsi dire⸺ dévisagèrent Gayle.
« Oui ? » s'intéressa Ombrecœur.
« Eh bien, il y a en effet un sort dont je ne vous ai encore jamais parlé. Il ne m'a pas été utile depuis que nous nous sommes rencontrés, principalement parce qu'il aurait été inutile face aux gobelins. »
Soudain, Wyll rit. Il s'essuya le dessous de l'œil en prenant la parole.
« Un sort de puanteur ? »
Halsin et Gayle le suivirent. Quant à moi et Ombrecœur, nous nous contentâmes de sourire, contrairement à Lae'zel qui, elle, était restée de marbre.
« C'est un sort assez différent. » parla le magicien, quelques temps après s'être repris.
Beaucoup d'entre nous arquèrent un sourcil. À cela, Gayle releva sa main et, soudain, une traînée rose brillante la suivit. Elle flotta dans l'air sur ses pas, nous éblouissant. Mon cœur battit un peu plus vite. La lumière du feu de camp faisait s'éblouir ce que nous avions sous les yeux, que c'était joli... Gayle inspira ensuite profondément et releva la tête dans notre direction.
« Un sortilège d'amour. »
Nous retînmes notre souffle. Ce fut unanime, immédiat.
À peine ces quatre mots prononcés, Gayle s'était accaparé notre attention entière.
« Manipuler l'ennemi par les sentiments est une tactique pitoyable. » pesta Lae'zel d'un ton frôlant l'outrance. « La fierté d'un soldat se trouve dans la force de ses membres. »
« Nos avis divergent sur ce point, j'en ai bien peur, mon amie. » annonça Gayle.
« Je ne suis pas votre amie. »
« Oui, oui. » il sourit. « Autant pour moi. »
« Un sortilège d'amour..? » murmura Ombrecœur. « Je pensais pourtant qu'ils étaient dangereux ? »
« Ils le sont, ils l'ont toujours été. »
Gayle baissa la main, emportant avec lui sa poudre rosée. Dans l'air, une légère odeur florale s'était levée, elle me titilla les narines.
« Mystra me l'a appris. Je ne l'ai jamais vraiment cru sur ça, mais elle avait tendance à dire que l'amour était l'une des plus grandes armes contre un adversaire. La possibilité de troubler l'ennemi, de réduire à néant ses espoirs et de lui arracher toute source de réconfort. »
Gayle ouvra la paume de sa main. Une source de lumière y scintillait. Il la referma aussitôt.
« Je n'aime pas l'utiliser. »
« Il est à ce point dangereux ? » le questionna Halsin.
« Je ne dirais pas dangereux. »
Gayle déglutit.
« Disons plutôt que ce sort a ses contre-bas. L'utiliser a un prix. » conta-t-il. « Il exige de faire face à des conséquences. Je peux vous le montrer, si vous le désirez. »
Wyll et Halsin hochèrent la tête.
« Tant qu'aucun d'entre-nous ne meurt à la fin de votre petit tour ça me va. » affirma l'épéiste.
« Je partage l'avis de notre ami. »
« Je suis d'accord. » murmurai-je.
« Très bien, alors. »
Gayle se tourna vers Ombrecœur, celle-ci assise à sa gauche. Gentiment, il lui tendit sa main.
« M-Moi ? » paniqua la noiraude. « Vous êtes certain ? Je ne pense pas que ça soit une- »
« Ne vous en faites pas, je ne vous ferais rien de mal. »
Gayle affirma ceci en emprisonnant sa main tremblante dans les siennes. Il les pressa ensemble, un peu comme un sandwich, et poussa un faible soupir. Ombrecœur fronça les sourcils. L'expression angoissée sur les traits élégants de son visage ne trompait personne. Je m'attendais à tout. La matérialisation de son amour, une explosion, un double, des paroles. Les secondes suivantes s'écoulèrent dans le silence. Nous attendîmes.
Finalement, une lumière survint. Puis, une flèche.
De la poitrine d'Ombrecœur, une flèche rose était apparue. Elle brillait immensément, m'éblouissant au passage. Je déposai ma main sur mon front afin de me protéger de ses rayons et l'observer curieusement pointer en direction du ciel. Elle était de taille normale, d'une banalité accablante, sachant les choses effroyables que Gayle avait dit à propos de ce sortilège, cela me laissa perplexe.
« Je n'irais pas jusqu'au bout, n'aie crainte. »
En abaissant la tête, j'aperçus les yeux d'Ombrecœur. À présent, son visage n'était plus tiraillé par de la peur. Ombrecœur avait l'air impassible, comme vidée de toute énergie, de tout sentiment, les traits de son visage détendus au possible, ses pupilles inexpressives, son cœur vide, cela me fit froid dans le dos. C'était comme si, en l'espace d'un seul instant, Gayle avait aspiré son âme. Elle n'était plus qu'une coquille vide.
« Pouvez-vous me dire ce que cette flèche indique ? » la questionna notre ami magicien.
Ombrecœur zieuta la dite flèche. Elle se racla la gorge, eu brièvement l'air confuse, puis prit la parole.
« Lady Shar. »
« Et, dites-moi, est-ce que vous aimez cette Lady Shar ? Est-ce que vous la vénérez ? »
« Je.. Je ne sais pas ? Je ne pense pas. »
Elle posa sa main sur sa poitrine, l'endroit même où la flèche s'était extirpée. Sa voix était tout aussi étrange que ses propos, Ombrecœur était à bout de souffle, chaque parole était un effort, une torture. Plus que confuse, elle était perdue.
« Je ne ressens plus rien. C-Comment est-ce possible ? Je suis pourtant née pour servir lady Shar, je suis supposée l'aimer et la servir. »
De quelques gestes de ses doigts, de manière tout à fait habile, Gayle fit pivoter la flèche ⸺au lieu de pointer haut vers le ciel, elle pointa en bas, en direction de la poitrine de Ombrecœur⸺, elle tourna sur elle-même, et il la fit la transpercer aussitôt. Ombrecœur hoqueta. Ses yeux s'ouvrirent en grand et elle serra sa poitrine dans le creux de sa main, inspirant d'un grand coup, à l'instar d'avoir été frappée en plein poumons. Elle questionna du regard Gayle. Ce dernier se contenta de déposer une main chaleureuse sur son épaule et de l'aider à se remettre de tout ce qui venait de se dérouler.
Gayle nous regarda juste après.
« Vous comprenez, maintenant ? »
« Qu'est-ce que vous lui avez fait, exactement ? » s'empressa de lui demander Wyll.
Gayle toisa l'épéiste. Il me jeta un coup d'œil.
« Je lui ai volé son amour le plus cher. »
Mon cœur se serra dans ma poitrine. J'en eus le souffle coupé.
« Volé ? » s'inquiéta Halsin. « Est-ce possible ? »
« L'amour est une chose complexe, instable. Mais Mystra elle-même me l'a autrefois dit, et je vous le répète : l'amour est une arme, tant qu'on sait s'en servir, rien n'est impossible. »
Gayle continuait de caresser le dos de Ombrecœur tout en parlant. Gentiment, il lui demanda si elle se sentait bien et elle répondit fébrilement, d'un simple hochement de tête.
« Est-ce qu'il y a des conditions à remplir pour faire ce sort ? » m'interrogeai-je.
« Vous êtes à ce point curieux ? »
La plupart d'entre-nous hochâmes la tête. Notre magicien en sourit.
« Eh bien, ça me demande beaucoup d'énergie. » confessa-t-il. « L'amour est une chose puissante, il est difficile de le manipuler ou de le supprimer. Ici je n'ai fait que l'emprisonner sous une autre forme et en montrer la source, mais je ne pense pas qu'un sort le supprimant puisse exister en ce monde. »
« Ce sortilège touche tous types d'amour ? » renchérit Wyll.
« Le plus intense. » acquiesça Gayle.
Il lâchait Ombrecœur et rapportait ses mains à ses jambes. Je le zieutai nerveusement.
« L'amour peut prendre différente forme, on peut aimer une mère, mais l'amour maternel aussi peut différer d'un amour romantique. Ce sortilège se focalise sur celui-ci. Il concentre l'amour d'une créature dans une flèche, » expliqua-t-il en démontrant le tout de ses doigts, il les fit former une boule invisible et instable. « et, généralement, sans amour, la chose perd l'envie de se battre, ou alors, si j'estime que cela ne suffira pas, soit je la brise, soit je la transperce avec. Je fais mine de lui rendre son amour, mais j'accélère la vitesse et son amour fini par la consumer. »
« Briser la flèche ? » répéta Halsin. « Cela ne reviendrait-il pas à briser son amour ? »
« En un sens. » le brun concéda. « Mais l'amour est perdu, pas supprimé. »
« Ça doit demander beaucoup de contrôle sur soi, de préparer un tel sort. » songea Ombrecœur.
« En effet. »
Gayle esquissa un rictus nerveux. Se grattant la nuque, il ferma ses yeux.
« Comme je vous l'ai expliqué, si je ne vous l'ai pas montré jusqu'à présent, c'est qu'il y a une raison. Je n'aime vraiment pas l'utiliser, et, face à des gobelins sans cœur, ça ne nous aurait pas permis de gagner pour autant. »
« C'était très impressionnant. » insista-t-elle.
Sous nos yeux émerveillés, Gayle rit.
« Vous voulez une seconde démonstration ? »
Nous hochâmes tous vigoureusement la tête. Il avait captivité notre attention, à présent, nous étions incapables de passer à autre chose.
Gayle me prit cependant de court lorsqu'il se tourna afin de me faire face. Persuadée qu'il allait choisir Lae'zel ou Halsin, je ne m'étais pas attendue à ce qu'il me sourit avec ses si jolis yeux scintillants et qu'il me tende sa main. Hésitante, je le toisai.
« Moi..? »
« Oui, vous. »
Gayle glissa sa main chaude dans la mienne.
« Tav, ma bonne amie, je me suis toujours demandé quel pouvait être la chose qui vous poussait à aller de l'avant sans une once de doute. »
« Oh- C'est rien. Je- Je peux vous l'assurer. »
Je tentai de retirer ma main de son emprise.
« Essayez donc avec Wyll, il doit en mourir d'envie. »
Ma tentative de distraction tomba à l'eau lorsque Wyll répondit que la décision de Gayle lui suffisait amplement. Apparemment, lui aussi avait l'envie d'avoir le fin mot de cette histoire, son sourire complice ne trompa personne. J'en eus un peu mal au cœur, légèrement angoissée. Gayle raffermit sa prise sur ma main, il me tira un peu en avant. Ses yeux se perdirent dans les miens.
« Ça sera rapide, promis. »
« Je ne suis pas sûre que ça soit une bonne idée. Gayle, je- »
Immédiatement, quelque chose me transperça la poitrine.
La présence de ce corps étranger écrasa mes poumons contre les côtes de ma cage thoracique. J'haletai. M'agrippant aux mains de Gayle sur la mienne, j'ouvris grand les yeux et, à bout de souffle, le contemplai. Quelque chose me quittait. Douloureusement, je sentais quelque chose m'abandonner, s'extirper de moi, à l'instar d'un vieux pansement oublié, gluant à l'épiderme. Cela fut d'une violence inimaginable, néanmoins sans un bruit. Privée d'air, j'étais incapable d'exprimer ma douleur. Et plus cette chose me quittait, moins j'avais mal, car, peu à peu, j'oubliai ce qui m'abandonnait. Lorsque je rouvris mes yeux, je me sentis vidée. Aspirée de l'intérieur. J'étais...
J'étais bouche bée.
« Curieux, cette flèche ne pointe pas au même endroit. » observa Wyll.
« La mienne pointait en direction de lady Shar. » expliqua Ombrecœur en montrant le ciel. « Elle qui vieille sur moi et me guide. »
« Mais celle de Tav- »
Wyll fronça les sourcils.
Tous dévisagèrent la flèche extirpée de ma poitrine. Tout comme celle de Ombrecœur, elle se tenait au dessus du feu de camp. À bien la regarder, en effet, je m'aperçus qu'elle ne se tenait pas face au ciel, plutôt, à la hauteur de notre camp. Un peu vaseuse, je mis un certain temps à en comprendre la raison.
« Oh. »
« Eh bien, ça alors... » murmura Ombrecœur.
Lae'zel marmonna quelque chose dans les lignes de "stupide", "indigne" tandis que Gayle et Wyll échangèrent un coup d'œil pour le moins embarrassé. Je ne leur prêtais plus attention. Il me manquait une chose, là, dans ma poitrine. Un grand vide me consumait. J'y apportai ma main libre.
« Je ne m'y attendais pas, pour être honnête. » avoua l'épéiste.
« Oh, vraiment ? » s'étonna Ombrecœur. « Après tout ce temps ? Je pensais que c'était évident. »
Hein ?
« Astarion ? Compréhensible. » déclara Lae'zel en reniflant. « C'est un vampire, une créature de séduction, il n'est pas étonnant que l'un d'entre nous ait succombé à ses charmes. »
« Il faut dire que les deux se tournent aussi autour depuis le début. »
« Tout à fait. »
Ombrecœur et Lae'zel hochèrent mutuellement la tête.
« N'oublions pas aussi que Tav ne l'a jamais laissé de côté, il a participé aux moindres sorties de groupe. Pas besoin de se demander pourquoi. »
« Sans oublier la réunion festive que nous avons eu avec les Tieffelins. » compléta Lae'zel. « Les deux se sont éclipsés toutes la soirées et ont batifolé jusqu'au petit matin. »
Brusquement, Gayle s'exclama.
« D'accord ! D'accord, d'accord ! »
Il leva ses deux mains dans les airs, suppliant les deux femmes de la bande de se taire, ce qu'elles firent, bizarrement, sans attendre.
« N'allons pas jusqu'à exposer les secrets de nos amis, cette affaire ne nous regarde pas. » souffla-t-il.
« On ne fait que dire la stricte vérité. »
« J'avais moi-même remarqué une certaine affinité entre Astarion et Tav. » songea Halsin. « Mais je ne m'étais pas douté une seule seconde qu'il y avait quelque chose entre eux deux. »
« J'étais persuadé que ça n'était qu'une tactique d'Astarion pour boire son sang. » confessa Wyll.
« Manipuler et séduire ? Cela ressemble bien à ceux de son espèce.. » affirma Lae'zel. « C'est un véritable vampire, une bête assoiffée de sang, prête à tout pour festoyer. C'est remarquable, admirable. »
« Admirable ? » s'indigna Ombrecœur. « Dites plutôt répugnant ! Comment ose-t-il tromper notre amie pour sa propre survie ? »
« Les vampires n'ont jamais été des créatures de confiance. » reprit Wyll. « J'ai dû mal à croire que Tav ait pu tomber amoureuse de lui. »
« Allons, allons. »
Mes paupières se rouvrirent. J'entendis Gayle de nouveau essayer de calmer les spéculations de nos compagnons.
Les battements de mon cœur commencèrent à se calmer. Mes veines, quant à elles, persistaient à palpiter contre moi, elles me gênaient au niveau de mes poignets et de ma jugulaire, je sentais ma peau bouger d'elle-même et ma gorge se nouer. Toutes ces messes basses, ces affirmations et observations de la part de mes compagnons me mirent dans une position délicate. Je n'osais plus les regarder dans les yeux. Alors, comme ça, ma relation avec Astarion n'était pas passée inaperçue ? Je m'étais pourtant convaincue que, avec notre situation actuelle, nos amis n'en auraient que faire. Nous avions tous nos priorités...
Mais non, visiblement, ils avaient eu tout le loisir de nous observer et de se renseigner sur mes allers-retours auprès de Astation. Humiliant était un mot faible pour qualifier ce que je ressentais.
Avaient-ils aussi remarqué les traces de morsures parsemant ma gorge ? M'avaient-ils entendue me lever tard le soir, dans le but de rejoindre sa tente ? J'avais passée tant de nuits dans ses bras... Je ne comptais plus les fois où je m'étais perdue dans son étreinte, avec idiotie et amour. Peut-être étaient-ils au courant depuis le début, cela devait être synonyme de routine à leurs yeux.
« Je ne... Hum. Je ne suis pas amoureuse. »
Rouvrant les yeux, je constatai que la flèche avait disparu.
« Vraiment ? » s'indigna faussement Wyll.
« Nous ne sommes qu'amis. » insistai-je. « Astarion est juste quelqu'un dont j'apprécie la compagnie, c'est quelqu'un de profond. Et— »
Lae'zel m'interrompit.
« Dites plutôt que vous avez succombé à ses charmes, il est évident que vous ne trompez personne. »
« C'est faux ! »
Apportant mes mains à ma poitrine soudain chaude, je fronçai les sourcils. Que c'était horrifiant d'avoir à me justifier..
« La flèche n'a pas pointé sa tente, ça n'est qu'une direction ! Ma famille pourrait s'y trouver, ou alors un vieil ami, je n'en sais rien. »
Face au manque de réaction de mes compagnons, je soupirai. Leur attention entière était mienne, ils me regardaient tous avec de gros yeux accusateurs. J'en étais consciente : peu importait mes justifications, ils n'en seraient pas satisfaits.
« Vous aviez raison, Gayle. Le prix à payer est trop haut pour un tel sort. »
Mon ami magicien hocha la tête.
« De plus, rien ne dit qu'Astarion est dans sa tente, il pourrait très bien être parti chasser. Tout cela n'est que spéculation. »
« Il n'empêche, » ajouta Ombrecœur sur un ton observateur. « vous êtes drôlement sur la défensive, pour quelqu'un qui n'a rien à cacher. »
Je forçai un sourire.
« Vous trouvez ? »
« Tout à fait. »
Elle se rassis confortablement auprès du feu et y apporta ses mains afin de les réchauffer. Son visage de profil était élégant. Une lueur orangée brillait sur sa joue et faisait scintiller sa pupille, elle luisait aussi sur ses lèvres. Ombrecœur ne quitta point son expression sévère.
« Enfin, vous êtes maîtresse de vos décisions, je crains que nous n'ayons pas notre mot à dire dans cette histoire. »
« Évidement... Même si ça ne signifie pas que je suis amoureuse de lui. »
« Bien évidemment. » acquiesça Wyll.
« Absolument. » renchérit Halsin.
« Indubitablement. » conclut Gayle.
Lae'zel roula des yeux au ciel.
« Quelle discussion pitoyable, d'un ennui mortel. »
Elle se leva.
« Où allez-vous, ma chère ? Déjà prête à nous abandonner ? »
Lae'zel foudroya du regard le magicien. Elle eût vivement tourné la tête, faisant virevolter sa chevelure au passage et nous forcer à nous figer sur place de part son expression rageuse.
« Je n'ai que faire de vos discussions sentimentales. » aboya-t-elle. « Tout ce qui m'importe est de servir ma reine en me débarrassant du parasite corrompant mon esprit. Venez donc me chercher lorsque que vous aurez trouvé une solution à ce problème. »
Sur ce, la guerrière s'en alla. Elle retourna immédiatement à sa tente et s'y recueillit dans le but de prier, je la vis faire d'un œil curieux. Puis, au moment où Gayle parla, il détourna mon attention d'elle.
« Quelle rabat-joie.. »
« Pas étonnant. » répondit Wyll. « Ceux de son espèce ne sont satisfaits qu'au cœur de guerres et bains de sang. Lae'zel ne comprend certainement rien à l'amour. Dommage pour elle. »
Un bref silence s'installa ensuite.
Le tour de Gayle finit, Lae'zel partie, il ne restait que lui, Halsin, moi-même, Ombrecœur et Wyll auprès du feu. Accompagnés de quelques verres à moitié vides, nous les finîmes en un rien de temps tout en profitant de cet instant de repos amplement mérité. Ombrecœur était quelque peu recroquevillée sur elle-même, elle triturait son gobelet en argent sans un mot. Halsin et Wyll faisaient de même tandis que Gayle, lui, ne cessait de me jeter des coups d'œil. Malgré le fait que je ne levais pas la tête afin de m'en assurer, je la sentais, la lourdeur de son regard sur moi, cette curiosité qui le démangeait, et le sentiment d'inconfort qu'il faisait s'installer en moi. Je fis mine de l'ignorer, peu enclin à remettre le sujet de mon affection pour Astarion sur la table.
Mon verre de vin attira mon attention entière.
Lui aussi à moitié vide, son rebord était tâché par les marques de mes lèvres trempées, il reposait autour de mes doigts, majestueux, de grande valeur et fier. Le métal était dur. Au creux de ma paume, il me réchauffait l'épiderme. Je passai mon pouce sur les quelques motifs en relief et humai silencieusement. Le temps de l'observer, je me perdis dans mes pensées.
Je n'avais plus aucune notion d'espace ou de temps. Mais les rayons de notre chère amie la lune me certifiaient que mes compagnons et moi-même avions encore un peu de temps avant que le soleil ne se lève. Les paroles de Ombrecœur me revinrent à l'esprit, plus précisément, sa proposition de prendre quelques jours de repos avant de reprendre notre route. Ou alors de tout simplement laisser nos autres compagnons prendre la relève. Cette idée me charma.
Cependant, cette idée ne me plut pas autant que je l'eus cru. Du moins, pas à mon égard.
Ombrecœur pouvait bien rester au camp si elle le désirait, de même pour Lae'zel, Karlach ou Astarion. Ils le méritaient bien. Il était vrai que parfois je leur en demandais un peu trop. Quant à moi, j'étais dans l'incapacité de les imiter, je le sentais, je le savais. J'en étais parfaitement consciente. Faire une pause, dans des temps pareils ? M'autoriser un quelconque repos tandis que je risquais de succomber à mon parasite à n'importe quel moment ? À mes yeux, ça n'était que pure folie. Je le savais, en effet : je ne pourrais jamais trouver le repos dans de telles conditions.
Sentant Gayle se rapprocher de moi, je tendis soudain l'oreille. Tournant ma tête, nos regards se rencontrèrent.
« Quelque chose vous tracasse ? »
Je contestai gentiment.
« Non, je suis juste un peu fatiguée. »
« J'espère que ça n'est pas à cause de mon sortilège de tout à l'heure, je vous assure, je ne pensais pas que ça se conclurait ainsi. » se justifia-t-il.
Furieusement embarrassée, je me pinçai les lèvres. Et voilà que ça recommençait...
« Non, non, Gayle, je viens de vous le dire, je suis juste fatiguée. La journée a été dure. »
Ma tête était à présent remplie d'images d'Astarion. J'en avais le cœur gros et des papillons à l'estomac.
« Épuisée, même... » murmurai-je dans un souffle.
Ses beaux yeux couleur rubis qui tant de fois me laissaient sans voix, sa chevelure couleur neige emmêlée à la texture et splendeur divine, son sourire cynique charmeur. Tout me revint à l'esprit. J'en eus le souffle court. Je me demandais bien ce qu'il pouvait faire, voilà quelques heures qu'il s'était enfermé dans sa tente et n'en était pas sorti. Des heures que je n'avais pas entendu sa voix, effleuré la pulpe de ses mains de mes doigts...
« Tav ? »
Gayle passa vigoureusement sa main devant mon visage.
« Tav, vous êtes avec nous ? Vous me me recevez ? »
« Mhh ? »
Mes yeux clignèrent à répétition. Je n'avais pas entendu un mot de ce qu'il m'avait dit.
« Vous ne m'écoutez pas..? »
La moue renfrognée de Gayle était ridicule. Embarrassante au possible. Un grand gaillard de son âge... Son expression capricieuse me fit esquisser un sourire.
« Excusez-moi, j'étais perdue dans mes pensées. »
« Je vois ça... Vous n'avez pas écouté un mot de ce que j'ai dit. » conclut-il faussement contrarié. « Il serait judicieux que vous alliez vous coucher, vous m'avez l'air d'en avoir grand besoin. »
« Vous trouvez ? »
« Cela va sans dire. » affirma-t-il. « Loin de moi l'idée de critiquer, mais vous avez un teint affreux. »
Gentiment, je me mis à rire. Cachant mon sourire derrière la paume de ma main, j'hochai la tête.
« Message reçu, je vais me coucher. »
« Je pense faire de même. » acquiesça Ombrecœur, sortant soudainement du silence, son regard précédemment perdu dans les flammes du feu de camp.
« Il se fait effectivement tard, laissez moi suivre vos pas. » déclara Wyll.
Quelqu'un manquait à l'appel, cela titilla ma curiosité.
« Halsin est parti ? »
« Il s'est éclipsé il y a peu. » me répondit l'épéiste.
« Vous allez dormir, vous aussi, Gayle ? » demandai-je.
Mon ami hocha la tête dans un petit sourire. Il suivit Wyll et Ombrecœur en se levant, sur son passage, tous les trois laissèrent leur vaisselle ⸺celle-ci sera faite au petit matin, comme d'habitude, malgré les dangers que cela pouvait représenter. Il me salua ensuite.
« Je le crains. Si personne ne se porte volontaire pour me tenir compagnie, j'ai bien peur que ma soirée ne se conclue sur une note amer. Autant y mettre un terme à vos côtés, mes chers amis. »
« Très bien alors. Bonne nuit à vous. »
« Bonne nuit. » me salua Ombrecœur.
Wyll la suivit presque immédiatement, juste après m'avoir saluée de la main.
« Bonne nuit, Tav. »
« Faites de beaux rêves mon amie. » conclut ensuite Gayle.
« À vous aussi. » souris-je.
Cela n'était pas étonnant pour mes compagnons, le fait que je reste auprès du feu du camp, choisissant de ne pas les imiter. Ils me laissèrent tous auprès de celui-ci, sans me poser de questions, sans me regarder curieusement. J'avais ma propre tente, en effet, elle m'attendait un peu plus loin, m'y rendre aurait été un jeu d'enfant. Cependant, je choisis la chaleur et beauté des flammes présentées sous moi au froid et l'isolement que représentaient mes quartiers.
Je vis mes amis s'en aller tour à tour, refermant leur tente sur leurs pas. Puis, petit à petit, mes yeux se fermèrent et je m'allongeais au sol. Mes paupières s'étaient faites extrêmement lourdes. Un silence de plomb dominait les lieux. Hormis moi, le camp était à présent vide, de peu plongé dans l'obscurité, rendu à l'état sauvage. Mes bras se croisaient, j'y posais ma tête. Mon corps fut parcouru d'un léger frisson. Je levai une de mes jambes, ramenant mon genou auprès de mes côtés, allongée sur le ventre. Je faisais face aux flammes, et, même si j'avais les yeux fermés, je pouvais les sentir me dorer le visage et danser sur mes paupières. Je les sentais presque bouger sur moi, vivre, étouffer, se mouver avec joie et ardeur, telle une douce berceuse m'accompagnant dans les bras de Morphée.
Je n'entendis que le feu crépiter, les feuilles des arbres bouger sous les mouvements du vent, et des animaux rôder aux alentours.
La nature m'entourait de sa tenue d'Ève.
Présentée à moi dans sa verdure naturelle, ses animaux fiers et admirables, aucunement tachée par les artifices de la vie urbaine. Je m'autorisais à me présenter face à elle de la même manière : sans arme, mes yeux fermés et ma garde baissée, et alors, des minutes s'écoulèrent. Mère Nature me berça en son sein, elle me protégea.
Cependant, Morphée manqua à l'appel.
Mes doigts se mirent à tapoter les bords poilus de mon sac de couchage, dans ma tête, j'avais commencé à compter un regroupement de lapins sautillant. Je les comptais, pensant que cela m'aiderait à m'endormir. Mes doigts s'enroulèrent autour de ma couchette, j'entortillai mon index auprès d'une mèche de poil et la frottai de mon pouce. Cependant, rien n'y faisait : je n'arrivais pas à m'endormir.
Il me sembla qu'une heure s'était écoulée lorsque je rouvris les yeux. Mes paupières papillonnèrent gracieusement, constatant que le feu de camp n'allait pas tarder à s'éteindre. Me redressant sur mon coude, je m'assis, me frottai les yeux et poussai un faible bâillement. Malgré mon épuisement, je n'arriverai pas à m'endormir, c'était certain.
Après un instant, j'entendis quelqu'un arriver. Un murmur se glissa au creux de mon oreille.
« Mais qui voilà... »
Astarion s'accroupit à côté de moi. D'un geste habile, il jeta deux bûches dans le feu, le ranimant aussitôt, et prit place à côté de moi. Mes sourcils se froncèrent.
« Qu'est-ce qui t'amène ici ? » m'interrogeai-je, intriguée.
Astarion me zieuta calmement.
« Quoi, je n'ai pas le droit de profiter d'un peu de chaleur ? Pauvre moi... »
« Ce n'est pas ce que je— »
« Je sais, mon cœur, ça n'est pas ce que tu voulais dire. Ça te tuerait de me briser le cœur, mhh ? »
Sa taquinerie me força à détourner le regard.
« J'avais un petit creux, mais à cette heure-ci les animaux dorment et je n'avais pas envie de m'éloigner du campement. » il m'expliqua. « Alors je me suis dis; pourquoi pas me nourrir de notre très chère et douce Tav ? »
Surprise, je le dévisageai. Astarion ne me regardait pas, il contemplait le feu devant nous, son regard ensanglanté illuminé par la couleur orangée des flammes. Ses yeux brillaient immensément, il était à bout de souffle.
« C'est là que je t'ai trouvée endormie. » ajouta-t-il.
Il se tourna et passa son regard sur mes clavicule et mon décolleté nus.
« Frigorifiée. »
Mes mains s'agrippèrent au tissu de mon pantalon, inconsciemment, je me mordis l'intérieur de la joue. Le ton de sa voix n'était pas inhabituel, Astarion avait toujours été quelqu'un de charmeur et sensuel. Chaque mot qu'il me susurrait était fait pour me charmer, me cueillir au creux de sa paume de main. Mais pouvais-je nier le fait que cela fonctionnait ? Non. J'en étais tout bonnement incapable. Rien que soutenir notre contact visuel était difficile pour moi.
« Il.. Il fait un peu froid, c'est vrai. »
Astarion guida sa main sur ma cuisse, il entremêla ses doigts aux miens et, l'espace d'un instant, je crus apercevoir dans son regard des mouvements, un peu comme un symbole d'hypnose.
« Je connais un moyen efficace de remédier à ce problème, je peux t'aider, si tu le désires. »
L'entendait-il, mon cœur ? Il tambourinait contre ma poitrine. Déglutissant, je priai les Dieux pour qu'ils m'offrent un instant de répit. À chaque mot chuchoté, Astarion frappait l'air hors de mes poumons, j'en avais la bouche pâteuse et les yeux humides.
« Je pensais que tu avais faim ? » le questionnai-je en guise de distraction.
Astarion esquissa un rictus.
« Je peux faire les deux à la fois, mais tu le sais déjà ça, n'est-ce pas, mon amour ? »
« Je— »
La peau de sa main était froide, son toucher était étrange ⸺du moins familier, à cause du nombre de fois où nous avions finis l'un contre l'autre⸺ mais la rugosité de son épiderme, la largeur sa main et fermeté de sa poigne me faisaient fondre sur place. La pointe de ses oreilles était finement rouge, sûrement à cause du feu, de même pour ses pupilles. À s'y méprendre, on aurait pu croire qu'il était troublé.
« Je pourrais commencer là. »
Sa main se détacha de la mienne pour toucher ma hanche. Astarion força un sourire satisfait en m'entendant retenir mon souffle, surtout lorsqu'il remonta ses doigts agiles sur mon nombril, puis en dessous de mon sein, là où mon cœur embrasé reposait.
« Remonter ici, et... m'attarder sur cette zone. » ajouta-t-il en frottant mon sein de son pouce.
Son regard s'était brièvement détourné du mien le temps de faire les yeux doux à ma poitrine. Astarion la fixa de manière avide. Ses lèvres se séparèrent et ses yeux s'ouvrirent en grand, il me sembla hors d'atteinte, comme dans un autre monde. Astarion s'arrêta peu après et força un énième sourire.
« Ça fera d'une pierre deux coups, je prends mon pied et tu t'endors. »
Secouant la tête, je me saisis de sa main.
« Et si je n'en avais pas envie ? »
Il m'accueillit par une expression confuse.
« J'ai envie d'autre chose, si ça ne te dérange pas. »
« Oh, tu veux faire tout le travail ? » sembla-t-il comprendre. « Ça me va, mais dépêche toi, je n'ai pas tout mon temps. »
Je secouai vivement la tête. Apportant sa main entre mes seins, je la serrai fort contre moi, rassurée par ce doux contact physique entre nos corps, Astarion me parut davantage perplexe. Je savais mes prochaines paroles osées, néanmoins, toujours sous l'emprise de la fatigue, l'idée de partager nos chairs à un autre niveau me séduit beaucoup plus que celle de fondre sur son sexe et de le laisser me guider jusqu'au septième ciel. Je ne me sentais plus trop moi-même. Mes paupières se faisaient si lourdes...
« J'aimerais... J'aimerais te prendre dans mes bras. »
Surprise fut un mot faible pour décrire l'expression qui s'installa sur son visage. Astarion me dévisagea. Outré, il ouvrit la bouche et grimaça.
« M'enlacer ? Tu veux m'enlacer ? »
À l'instar d'avoir été insulté sur trois génération, Astarion récupéra sa main.
« Tu te fiches de moi ? » s'exclama-t-il. « Je te propose mondes et merveilles et toi tout ce que tu me réclames c'est un câlin ? »
J'acquiesçai vivement, charmée par la simple pensée de pouvoir me fondre dans son étreinte. M'approchant de lui, je déglutis. Astarion ne reculait pas. Horrifié, il me laissa m'allonger contre son torse, le forcer à se reposer à même le sol. Mes jambes se mêlaient aux siennes, j'humai son odeur, l'inspirai à plein poumons et, gentiment, frottai ma tête contre son pectoral. Toujours rien de son côté, Astarion ne réagissait plus.
« C'est agréable. » murmurai-je.
J'étais du côté du feu, mon dos lui faisait face tandis que mon visage, lui, était noyé dans l'obscurité. Mon compagnon, lui, hormis son visage, était fondu dans le noir. Son corps ne recevait pas une once de lumière.
« C'est surtout stupide. »
Tout doucement, sa main se fraya un chemin autour de mes hanches, de son bras, Astarion me plaqua contre lui.
« Mais j'imagine que ça pourrait être pire.. »
Un sourire fleurit sur mes lèvres.
« Merci. »
« Mhh. N'en profite pas trop pour passer ta main dans mon pantalon, je t'ai à l'œil. » il ajouta.
Sa menace me fit pouffer.
« Bien évidemment, je n'aurais jamais osé. »
Je remontai ma tête et déposai un baiser sur sa mâchoire, mes lèvres s'y attardèrent un petit moment, chérissant la douceur de sa chair. Je fermai mes yeux en l'embrassant, même lorsque Astarion tourna la tête afin de m'embrasser en retour; je ne les avais pas ouvert. Notre échange dura un instant à l'allure éternelle. Astarion me serra contre lui, pressant sa bouche contre la mienne et remontant sa main au niveau de mon crâne pour que, lorsque je cherche à me reculer à la recherche d'une quelconque source d'air, il me jette dans les portes du paradis et me renvois à la recherche de ses baisers avides d'amour. J'y plongeai joyeusement. Je ne regardais pas en arrière, je me perdais dans l'intensité de son affection, dans le rythme fou imposé par sa bouche, dans l'étreinte de ses bras fermés. Je ne lui refusai rien.
Pas même lorsqu'il chercha à me mordre.
Docilement, je lui offris ma nuque et le laissai planter ses canines dans ma chair. Ma jugulaire fut poignardée. Une douleur vive s'empara de moi mais, accompagnée par les caresses de sa main, je ne le repoussai pas, Astarion se nourrit donc de moi. Il pressa ses lèvres sur ma peau déjà bien martyrisée et suçota le liquide s'en échappant. Son corps gagna en chaleur. Le mien devint froid et faible. La perte de sang mélangé à la fatigue me rendit extrêmement faible, cela m'en donna des fourmis dans les doigts. Rouvrir les yeux me semblait de plus en plus difficile.
« Bonne nuit, mon amour. »
« Non, je ne suis pas prête à dormir. » contestai-je faiblement.
Perdre cet instant pour le tromper dans les bras d'un autre m'était inconcevable. Morphée pouvait bien attendre. Qu'il attende une éternité entière si il le fallait, je n'aurais quitté l'étreinte de Astation pour rien au monde. J'y aurais péri, si tel avait été son désir.
« Je peux rester réveillée encore un peu, ça ira. »
Je ne m'étais pas sentie partir.
Mes paroles n'avaient été que murmurs dès l'instant où j'avais certifié à Astarion que je n'étais pas prête de m'en aller. Être blottie dans ses bras m'eût forcée à m'endormir plus vite que je ne l'eus cru. Je m'étais assoupie l'instant suivant, car, lorsque je me réveillai, je ne me souvins pas du reste. Seulement de la sensation de son corps contre le mien, et de la vitesse avec laquelle mon cœur s'était mis à battre.
Puis, comme les autres matins précédents, j'étais entrée dans la tente de Ombrecœur et, avec le sentiment d'embarras le plus infâme jamais ressenti auparavant, lui avais demandé de s'occuper des traces de morsures au creux de ma nuque.
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Élections législatives du 27 janvier 1889.
Les Anarchistes au Peuple de Paris Nos maîtres nous appellent aux urnes. — Qu’allons-nous y faire ?
Choisir sur les proclamations des candidats celui qui promet le plus de réformes ? À quoi bon !
Les législateurs peuvent être scélérats ou honnêtes ; peu importe ! Nos misères n’en seront ni augmentées ni atténuées.
Que nous font leurs dilapidations, leurs vols, ou leurs économies, à nous qui n’avons rien ?
Le gouvernement (monarchique ou républicain), est toujours aux ordres des capitalistes, sa seule mission est de faire respecter leurs richesses.
Toutes nos souffrances, toutes nos peines n’ont d’autre cause que l’organisation sociale actuelle, basée sur la propriété individuelle.
Tant qu’une poignée d’hommes pourront faire trimer l’ouvrier à leur profit ; tant que la terre, les usines, toutes les richesses sociales resteront entre les mains des fainéants, il ne pourra y avoir pour le Peuple d’amélioration.
Les républicains de la veille, proscrits de l’Empire : Clémenceau, Floquet, etc., eux en qui le Peuple avait toute confiance, ont-ils pu faire, depuis qu’ils sont au Pouvoir, une seule loi en faveur de l’ouvrier ?
Non ! — Donc, le salut n’est pas au fond des urnes.
Voter, c’est consacrer l’autorité, la rendre forte de notre approbation. Voter, c’est souscrire à notre exploitation, l’affirmer juste et immuable.
Abstenons-nous ! Voter pour Jacques, c’est voter le maintien de la misère actuelle, donner raison au Gouvernement.
Mais, n’allons pas par répugnance pour Ferry-Floquet, nous jeter dans les bras d’un nouveau maître !
Boulanger élu, qu’adviendra-t-il ?
La dissolution de la chambre ! Une Constituante. Puis une nouvelle Constitution… Or, nous ne vivons pas de Constitution, mais de pain !
Quel que soit ce Gouvernement de demain, il y aura toujours des patrons, des propriétaires, des rentiers, des parasites, pour vivre de notre travail.
Alors rien de changé sauf l’étiquette.
Voter pour Boulanger, c’est raffermir le principe d’autorité qui est en discrédit. C’est ne tenir aucun compte de l’expérience de tout un siècle qui nous montre — malgré les inventions et les découvertes modernes — le Peuple aussi exploité sous la République actuelle, que sous la Royauté et l’Empire.
Voter pour Boulanger c’est attendre d’une nouvelle incarnation gouvernementale le bien-être que seule la Révolution nous donnera.
Ni Jacques !! Ni Boulanger !!
Reste le menu fretin ; devons-nous voter pour Boulé ou un des candidats socialistes ? Pas davantage ! ce serait croire encore au suffrage universel, dont quarante années nous prouvent la duperie.
Garder notre vote, c’est garder notre dignité et notre droit de Révolte !
Nous seuls connaissons nos besoins : c’est une folie que se nommer des maîtres !
Aujourd’hui, il n’y a plus que deux partis en présence ; d’un côté : les socialistes qui se réclament du vote, la tourbe des vieux partis, monarchistes, impérialistes, républicains, boulangistes.
D’un autre côté : les Anarchistes, négateurs de l’autorité sous toutes ses formes : religieuse ou scientifique, capitaliste ou patronale, familiale ou étatiste. Ceux qui ne veulent vraiment : Ni Dieu Ni Maître, car l’Autorité est la cause première de la Propriété Individuelle et de l’oppression que nous subissons.
Il ne s’agit plus de changer de maîtres, mais de conquérir par la Force, la Terre et ses richesses, qu’une minorité de fourbes s’est appropriée.
Ce n’est qu’en détruisant toutes les institutions, tous les monuments du passé, que disparaîtront à jamais les lèpres hideuses de la Société actuelle, et que l’Humanité trouvera sa voie de Justice et de bien-être pour tous.
Mais, pour atteindre ce but, il faut que l’esprit de Révolte germe, grandisse dans nos cerveaux, et se manifeste par des actes énergiques et audacieux !
C’est par ce chemin et non par celui du Vote, que nous ferons la Révolution victorieuse.
Ne votons plus : Agissons.
Vive la Révolution Sociale & l’Anarchie ! Pour plus de développement de l’Idée Anarchiste, lire le Ça Ira et la Révolte, hebdomadaires.
Impr. du Ça ira, rue du Buisson-St-Louis, 29 — Vu : le Candidat abstentionniste Cabot
Union Anarchiste — Élections législatives 1936
Travailleurs qui votez, les anarchistes vous parlent… La législature qui vient de s’écrouler représente la plus totale banqueroute que l’histoire de parlementarisme est enregistrée.
La banqueroute du parlementarisme :
Pour succéder à la Chambre Tardieu, vous aviez élu une Chambre de gauche. Cependant, Daladier, l’actuel chef du Front Populaire, qui d’ailleurs inaugura, en 1933, par les premières amputations de traitements, la politique de déflation si funeste aux intérêts des travailleurs, dut disparaitre devant l’émeute fasciste comme Herriot, en 1926, avait dû succomber devant le mur d’argent.
Ce ne fut pas, alors, le Parlement qui fit reculer la fascisme, mais votre action directe, par la grandiose grève générale du 12 février.
La Chambre de gauche, elle, capitulait lâchement en abandonnant, sous le couvert de l’Union nationale, le pouvoir à Doumergue d’abord, à Laval ensuite.
Pouvait-il en être autrement ? Nous répondons non ! Non, car l’expérience tant et tant de vous renouvelée a prouvé que dans la société capitaliste basée sur l’antagonisme des classes, le gouvernement était une duperie pour les travailleurs.
••• Ne prenez pas l’effet et la cause !
L’action directe des travailleurs :
Les grandes réformes sociales, les améliorations de votre sort, ce n’est pas le bulletin de vote qui vous les a données, mais votre action directe de classe s’affirmant par les grèves, par les manifestations de votre puissance, imposant les revendications du mouvement ouvrier. C’est, en un mot, la crainte que vous avez su inspirer à vos exploiteurs et à vos dirigeants.
Travailleurs, vous connaissez le chômage, les bas salaires, la menace de la dictature renforcée du capitalisme qu’est le fascisme. Croyez-vous que c’est avec l’arme en papier du bulletin de vote que vous briserez la coalition de toutes ces forces d’oppression et d’exploitation ?
Les anarchistes répondent pour vous à cette question et ils vous disent : Ne vous contentez pas de ce geste vain, qui, tous les quatre ans, consiste à déposer dans l’urne un bulletin de telle ou telle couleur. C’est ailleurs que dans les isoloirs que votre destin se joue. C’est dans l’action quotidienne contre le patronat contre l’État.
••• Enfin, travailleurs, les élections de 1936 doivent, à un autre titre, vous inspirer une méfiance supplémentaire. Elles se feront, cette année, sous le signe de l’Union sacrée.
Tous les partis, de l’extrême-droite à l’extrême-gauche, se préparent à renouveler le crime de 1914. Devant la grave crise que le monde traverse, ils s’avèrent tous prêts à réaliser sur votre dos l’union des classes.
Les menaces de guerre et l’Union sacrée :
Aujourd’hui, sous le couvert de défendre la paix, on vous dit qu’il faut faire l’union des États pacifiques. C’est un mensonge. Il n’y a pas d’États pacifiques. Il n’y a que des impérialismes qui se disputent, par la force, la possession du monde.
Vous, travailleurs, vous devez rester en dehors de ces compétitions.
Vous devez avoir toujours présent à l’esprit que c’est toujours dans vos rangs que la guerre, sous quelque prétexte qu’on la fasse, fait ses victimes.
Et si vous voulez réellement militer contre le fascisme et contre la guerre, si vous voulez travailler pour la paix, pour le bien-être et pour la liberté, affirmez votre volonté révolutionnaire, contre l’État fauteur de guerre, contre le Capitalisme fauteur de misère, contre le fascisme fauteur de dictature, par l’action directe quotidienne et non par le bulletin de vote.
Travailleurs, faites vos affaires vous-mêmes !
L’Union anarchiste.
Chaque semaine, lisez Le Libertaire, organe de l’Union anarchiste.
Vu : le candidat
Source: https://placard.ficedl.info/
Vive l'Anarchie et que l'ordre revienne...
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