#rayon fanfiction
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Chapters: 9/12 Fandom: Arrow (TV 2012) Characters: Oliver Queen, Felicity Smoak, John Diggle (DCU), Laurel Lance, Quentin Lance, Moira Queen, Thea Queen Additional Tags: famille - Freeform, Hurt/Comfort, original child character - Freeform
Summary: Dans un autre univers, sur une autre Terre, Oliver revient de l'île avec un enfant dans les bras. Garder tous ses secrets se révèle encore plus compliqué.
Nouveau chapitre publié, avec enfin le point de vue de Théa sur Oliver et sa fille !
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OC : Karine (cousine de Kaeloo) Univers : Kaeloo (mode sombre/"mature") Je me suis inspiré de la fanfiction de KaelatOTP du nom "K". J'aime imaginer l'univers de cette fiction plus "mature" que l'original. D'où le coté "Sombre". Pour tout avouer, j'aime tellement cette fiction que j'ai imaginer mon propre univers basé sur elle, mais je n'ai, pour le moment, rien écris dessus. Tout est dans ma tête, rayon imagination ;) "Imagine le dans ta tête ! C'est toi le réalisateur !"
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Au détour d'une librairie - Felix Volturi x reader
Felix Volturi x fem! reader
French fanfiction - not proof read
Je sortais du métro en direction de la librairie quand je l’ai vu pour la première fois. Il suivait son ami en direction de la librairie, avec qui il échangeait en italien. Il était grand, mesurant facilement deux mètres. De là où j’étais, je pouvais distinguer une magnifique chevelure de jais. Je me sentais attiré par lui comme un aimant, comme si nous étions destinés à nous rencontrer. Je me mis à jouer nerveusement avec l’un de mes colliers. C’était la première fois que ça m’arrivait, et je ne savais pas comment réagir. Resserrant ma veste autour de moi, je décidais de continuer à me rendre dans cette librairie qui venait de recevoir le dernier livre illustré de Victoria Frances qui venait de paraître. Ayant adoré les deux premiers volumes, j’avais hâte de découvrir la suite.
En passant à coté des deux hommes, je ne pu m’empêcher de tourner mon regard vers eux. Et ma surprise fut grande quand je vis la beauté surnaturelle de ces deux être. Ils étaient magnifiques, et j’enviai la superbe silhouette androgyne du compagnon du géant. Il était plus grand que moi, et d’une élégance que j’avais longtemps cherché à atteindre sans y parvenir complètement. Quant à son ami, il était la plus sublime personne que je n’avais jamais vu. En croisant son regard, j’y lu une telle intensité que je me mis à rougir, et détournait rapidement mon regard. Intimidé par cet homme qui ressemblait à un dieu descendu sur terre, je me dépêchais de rentrer dans la librairie, en espérant que celle-ci ne soit pas la destination de ces deux beautés surnaturelles.
Je me dirigeais rapidement vers le rayon abritant le livre que je cherchais, m’en saisit et me rendit directement à la caisse afin de procéder à mon achat.
J’étais embarrassé, et me sentait absolument ridicule. Rangeant mon livre dans mon sac, je me dépêchais de sortir, espérant éviter de me rendre plus ridicule encore.
Je me dirigeait rapidement vers l'arrêt de bus, avec en tête l'idée de me rendre à l'indien boutique afin de découvrir les nouveautés Alchemy England. J'adorais leurs bijoux, et lorsque j'avais un peu d'argent j'avais grand plaisir à en acheter un nouveau à ajouter à ma collection. Perdue dans mes pensées, je ne me rendis compte que l'homme m'avait suivi que lorsqu'il s'adressa a moi.
Sa voix était magnifique, riche et grave, et m'appelait comme le chant d'une sirène. Je me retournais, et levais la tête afin de regarder son visage. Aussi sublime que dans mon souvenir, cela me laissais confuse: pour quelle raison un homme aussi sublime était-il intéressé par moi?
Il s'excusa, et me pria d'écouter ce qu'il avait à dire. Il m'offrit de nous rendre dans un parc à proximité afin de discuter, et j'hésitais. Mais cette irrésistible attraction revint, et je me surpris à accepter sa requête. Je le suivis donc, et nous nous installâmes dans un coin tranquille, à l'abri d'oreilles indiscrètes, ce dernier point semblant important pour l'homme qui se présenta comme Felix. Il avait un accent très agréable, que je supposait italien. Notre conversation confirma mon observation.
Felix résidait en Italie, et était ici en voyage d'affaires avec son ami Demetri. Et... ils étaient des vampires. Je refusait d'y croire au début, mais après de nombreuses explications sur lui, sur sa vie et sur le clan vampirique auquel il appartenait, les Volturi, je finis par être convaincue. Et ce fut la dernière nouvelle qui me surpris le plus: chez les vampires, le concept d'âme sœur était une réalité, et Felix avait cherché la sienne longtemps. Jusqu'à... Moi. Cette attirance qui me ramenait à lui était en fait ce lien que je ressentais. Lorsque je me confiait à lui, il fut surpris, mais un immense sourire apparu sur son visage : apparemment, il était très rare que les humains ressentent ce lien, et cela signifiait que le nôtre était puissant, et un bel avenir se promettait à nous.
Comme il commençait à se faire tard, Felix me raccompagna chez moi, et nous discutâmes tout le long du trajet, échangeant des informations sur nous, pour apprendre à mieux nous connaître. Il me quitta avec mon adresse et mon numéro de téléphone, me faisant la promesse de me recontacter rapidement. J'avais hâte de retrouver mon beau vampire et de découvrir le futur que le destin nous offrait.
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LE JOUR OU TU AS GUERI MON ÂME
Chapitre 2
Premiers pas à The Brigthly Stars Island
Queer romance Fanfiction
Main characters : Kit and Jade
Située au cœur des eaux cristallines des Caraïbes, The Brightly Stars Island était un joyau caché, protégée par des mystères anciens. Entourée de plages de sables blanc argentins et bordée de cocotiers majestueux. Cette île paradisiaque était un véritable sanctuaire de beauté naturelle. L’air était imprégné de féerie. Les rayons du soleil dorés jouaient avec le feuillages des arbres, projetant des éclats lumineux sur le sol, créant ainsi une danse de lumières envoûtantes. Les couleurs vives et chatoyantes des fleurs tropicales embellissaient chaque coin de l’île, comme si la nature elle-même avait décidé de peindre un tableau vivant.
Les eaux cristallines entourant l’île, abritaient une faune marine éblouissante, avec des poissons aux couleurs de l’arc-en-ciel, des tortues majestueuses et des dauphins joueurs qui semblaient accueillir les visiteurs dans leur royaume sous-marin.
Au cœur de l’île se dressait une forêt luxuriante où les arbres semblaient presque vivants, murmurant entre-eux des secrets anciens.
Des sentiers enchanteurs serpentaient à travers la végétation dense, menant à des clairières magiques où des lucioles dansaient la nuit venue.
Au crépuscule, le ciel se teintait de nuances d’or et d’orange, offrant un spectacle époustouflant. Lorsque la nuit tombait, la voûte céleste se paraissait de milliers d’étoiles scintillantes, comme si la galaxie elle-même s’était penchée sur cette île, lui offrant sa magie cosmique.
Les habitants de The Brightly Stars Island, étaient réputés pour leur bienveillance et chaleur humaine. Ils étaient les gardiens des secrets et des légendes qui imprégnaient chaque recoin de cette île. Certains prétendaient que des créatures magiques invisibles parcouraient les bois, protégeant l’île de tout mal.
Le temps semblait ralentir et chaque moment était une invitation à se perdre dans la splendeur de la nature et de la magie. The Brightly Stars Island était un lieu où les cœurs et les âmes brûlés s’ouvraient aux merveilles du monde, se liaient à la nature et pouvaient cicatriser de leurs souffrances profondes.
C’était les raisons pour lesquelles Emma avait toujours partagé avec Kit son rêve le plus fou de venir en ce lieu. Convaincue que cette île magique, plein de mystères et de merveilles aurait fermé le vide béant qui déchirait le cœur et l’âme de sa dulcinée.
*******
Kit se réveillait lentement mais doucement, souvent grincheuse les matins, «Ma petite grincheuse adorée» s’amusait à la surnommer Emma.
Sa première nuit sur cette île fut bercée par le doux murmure des vagues qui caressaient la plage, le chant des grillons et le parfum enivrant des fleurs exotiques, lui offrant une sensation de bien-être et de sérénité qu’elle n’avait plus ressentie depuis trop longtemps.
Kit se leva 1h avant le lever du soleil, Après s’être douchée, elle enfila une tenue légère et se dirigea vers le restaurant où Melissa l’attendait pour partager le petit déjeuner.
Arrivée au restaurant, la maman de Jade l’accueillit chaleureusement, son sourire radieux reflétait l’amour et la joie de la retrouver.
Tout était prêt, des fruits frais, juteux et sucrés et des spécialités locales telles que des beignets de poissons salés cuits au four, de la bouillie de semoule de maïs, du lait nature, s’offraient à elles, créant un tableau alléchant qui éveilla l’appétit de Kit.
L’endroit était mythique. Leur restaurant était un véritable havre de paix et de charme, parfaitement intégrer à l’environnement paradisiaque de l’île. Les sièges en osier, délicatement tressés à la main semblaient se fondre harmonieusement dans le décor naturel. Leurs formes confortables et leurs coussins moelleux invitaient à la relaxation et à la contemplation de ce paysage époustouflant. Sous l’ombre bienveillante des palmiers majestueux dont leurs troncs élancés formaient une sorte de toile naturelle, filtrant doucement la lumière naissante.
Mélissa avait déposé sur chacune des tables aux senteurs du bois rustique, des bougies qui apportaient un éclat tamisé aux premières lueurs de l’aube.
Elles s’installèrent à une table, bord de plage, offrant une vue imprenable sur l’océan scintillant, les pieds dans le sable fin. C’était agréable. La plage était déserte, silencieuse à l’exception des vagues qui apportaient une symphonie apaisante. Le sable blanc formait le plancher naturel du restaurant. Les pieds nus s’enfonçaient délicieusement dans ce tapis naturel, offrant une chaleur et une douceur unique.
Melissa entama la discussion.
— Désolée, je t’ai forcée à te lever très tôt. Comment s’est passée ta première nuit ici ? J’espère que le logement te convient.
— Ça ne m’a pas dérangée du tout. C’était tout simplement magique. Le bruit des vagues et l’air doux m’ont apporté une sérénité que je n’avais plus ressentie depuis… L’appartement est parfait. Merci.
Le cœur de Kit était partagé entre l’émerveillement de cette première nuit magique sur l’île et le profond chagrin de ne pas pouvoir la partager avec Emma. Elle se souvenait la tendresse de leurs étreintes. La douleur de ne plus pouvoir vivre ces moments ensemble était déchirante, car Emma était la personne qui avait rendu chaque moment spécial et prodigieux. Elle aurait tant voulu être dans ses bras pendant cette nuit magique. Elle lui aurait murmuré à l’oreille les mots d’amour qu’elle gardait précieusement dans son cœur. Cette première nuit la mettait face à la réalité de la perte de sa dulcinée. Elle s’autorisait pour la première fois depuis le décès de Emma, à ressentir la douleur de cette absence tout en laissant la magie de l’île lui apporter un peu de réconfort.
— Je suis ravie que tu te sentes bien. Tu verras, cette île a un pouvoir apaisant. C’est un endroit spécial où la nature offre du réconfort.
— J’ai l’impression que cette île est un refuge pour l’âme. Je suis venue ici pour…
Chaque fois que leurs regards se croisaient, Melissa pouvait voir une lueur de tristesse passagère dans les yeux de Kit. Comme si le souvenir de Emma la faisait vaciller entre la joie et la douleur du passé. Melissa était une personne au cœur aimant et attentionné. Elle était profondément touchée par la souffrance de Kit. En tant que maman, elle voulait lui offrir son soutien et son écoute mais elle comprenait aussi l’importance de laisser à Kit l’espace et le temps nécessaire. Elle sentait qu’elle avait besoin de temps pour s’ouvrir et partager sa peine. Lorsqu’elle sera prête, elle sera présente pour elle.
— Je suis certaine que tu vas vivre des moments magiques. Profite bien de ton séjour ici. Sache que tu es la bienvenue dans notre famille. Nous serons présents à chaque étape de ton séjour.
— Je vous remercie beaucoup pour votre accueil, votre gentillesse.
Elles échangèrent un sourire complice, marquant le début d’une nouvelle aventure sous le signe de l’amour de cette famille et la magie de l’île.
— Ho,,, regarde le spectacle commence.
Le lever de soleil était un spectacle à couper le souffle comme une véritable symphonie de couleurs et de sensations. Alors que l’obscurité de la nuit commençait à se dissiper, L’horizon s’embrasa d’une palette de teintes chaudes et chatoyantes allant de couleurs orangées et dorées aux nuances de rose et de pourpre.
Les premiers rayons de soleil dansaient sur l’océan qui scintillait, se fondait à l’horizon avec une douceur infinie. Les teintes bleues et turquoises de l’eau se mélangeaient à celles du ciel, créant une atmosphère féerique.
Les palmiers majestueux qui longeaient la plage semblaient se parer d’or, leurs feuilles brillaient comme des joyaux sous les rayons du soleil levant. Une douce brise marine apportait avec elle l’odeur enivrante de l’océan, emplissant l’air d’un parfum salin et vivifiant.
Le ciel se peignait de colories de plus en plus intenses, comme un tableau en constance évolution. Les nuages, qui semblaient être de douces touches de peinture sur la toile céleste, se transformaient en un dégradé de couleurs saisissantes, ajoutant encore plus de magie à ce merveilleux spectacle.
Les oiseaux marins s’éveillaient, lançant leurs chants joyeux dans l’air matinal. Leurs silhouettes se détachaient contre le ciel, ajoutant une touche de vie et de mouvements à cette toile de fond enchanteresse.
Alors que le soleil continuait sa lente ascension, l’île tout entière semblait s’illuminer d’une lueur dorée. La nature s’éveillait progressivement, offrant un concert de sons et de couleurs harmonieux.
Le temps semblait suspendu, où l’âme se sentait connectée à la beauté pure et éternelle de la nature. Ce spectacle était un rappel de la beauté et de la magie qui imprégnait l’île, faisant naître l’espoir dans chaque cœur émerveillé.
Les rayons dorés caressaient la peau de Kit. Elle aurait temps voulu réaliser ce rêve avec Emma. Pourtant, dans ce moment intemporel, elle pouvait sentir sa présence. Leur amour pouvait transcender le temps et l’espace. Elle savait que les rêves de Emma continueraient à vivre en elle. Elle l’imaginait à ses côtés, contemplant cet instant merveilleux.
Soudain Kit aperçu un petit bateau de pêche qui naviguait au loin. Elle se souvint alors d’une des légendes que lui avait raconté Emma. Celle d’un phare magique qui éclairait les nuits les plus sombres des marins perdus en mer. Elle avait l’habitude de dire que ce phare était l’étoile la plus brillante de l’île, guidant les rêveurs vers leurs souhaits les plus profonds.
Le regard de Kit se posa sur l’horizon où le soleil finissait de se lever. Elle savait que Emma était désormais cette étoile qui brillait dans la nuit de son cœur, lui apportant courage et espoir.
Le cœur rempli d’amour et de souvenirs, Kit se murmura doucement « Tu as raison ma douce, cette île est vraiment un endroit magique. Je sais que tu aurais adoré ces couleurs, cette lumière. Je sais que tu es là, quelque part dans cette immensité. Je sens ta présence dans chaque brise qui caresse mon visage, dans chaque rayon de soleil qui réchauffe mon cœur. Tu seras toujours à mes côtés, à chaque pas que je ferai sur cette terre enchantée et dans ma vie entière. »
Kit se laissa emporter par l’émotion, les larmes brillant dans ses yeux. Elle sentait une connexion profonde avec Emma, comme si leurs âmes étaient liées pour l’éternité. Elle continua à contempler le lever de soleil. Elle ressentait une force intérieure grandir en elle, puisée dans l’amour qu’elle avait partagé avec sa Bien-aimée. Sa mémoire brillera pour toujours dans son cœur.
— Je suis désolée. C’est l’émotion. C’est… Si beau.
Elle s’excusa auprès de Melissa pour ses larmes versées.
— Ma jeune enfant, ne le soit pas. Tu as le droit de pleurer. Laisse-toi porter par la magie de l’île, laisse la te guider vers le chemin de ta guérison.
Kit sourit.
Jade apparut au loin, accompagnée de sa sœur Scorpia. Kit essuya discrètement ses larmes. Les mots échangés resteraient entre elles. Un acte silencieux de respect et de confiance de Melissa pour l’intimité de la jeune fille.
Elles s’attablèrent.
— Je te présente ma sœur, Scorpia. Elle travaille en cuisine et sera la future gérante.
— Hello
— Bonjour.
Scorpia, grande et élancée, portait en elle une assurance évidente, un regard aiguisé et empathique. Sa voix roque résonnait comme une mélodie à la fois mystérieuse et fascinante. Ses cheveux roux, tirés en une tresse soignée, s’ajoutaient à son allure droite et sûre d’elle. Cependant, ce qui se cachait derrière cette apparence extérieure était une âme attentionnée et compatissante.
Les deux sœurs discernèrent le geste délicat de Kit, ce balayage fugace de ses larmes. À l’instar de leur mère, elle gardèrent le silence sur ce qu’elles avaient pu observer, mais se regardèrent brièvement.
Alors que le petit déjeuner se déroulait dans une ambiance chaleureuse, Scorpia fixait Kit de son regard perçant. Elle s’exprima d’un voix autoritaire, laissant entrevoir l’assurance héritée de son père.
— Comme ça, tu rejoins notre équipe familiale.
Kit sentit l’intensité de la question dans le regard et dans la voix de la jeune femme. Elle comprenait que cette opportunité, n’était pas qu’un simple emploi mais une invitation à rejoindre l’héritage familial. L’aînée des deux sœurs voulait vérifier si Kit était prête à s’investir.
— Je suis très honorée de faire partie de votre équipe.
Scorpia observait Kit attentivement, analysant chaque mot, chaque expression. Après un bref instant de silence, son visage s’adoucit légèrement.
— Sois la bienvenue. Travailler chez-nous c’est faire partie d’une famille où chacun donne le meilleur de soi-même.
Le caractère déterminé de Scorpia était évident dans chacune de ses paroles. Elle ne faisait pas de compromis quand il s’agissait de l’entreprise familiale.
Jade, sentant l’intensité de la conversation, décida d’y apporter une note de douceur. Elle tourna son attention vers Kit, un sourire bienveillant, illuminant son visage.
— Ce que veut dire ma sœur, c’est que pour nous, c’est plus qu’un simple travail. C’est notre façon de partager notre passion pour la cuisine et de créer des moments spéciaux pour tous les gens qui viennent ici.
Sa voix était douce et apaisante, contrastant avec l’assurance dominante de sa sœur. Jade avait toujours eu cette capacité naturelle d’apporter réconfort et empathie à ceux qui l’entouraient. Elle continua, enthousiasme.
— Chaque plat que nous servons a une histoire, une tradition et nous croyons vraiment en l’importance de transmettre ces valeurs à travers nos repas et bien sûr nos cocktails que tu serviras.
Kit sentait son cœur se réchauffait devant les paroles de Jade. Elle appréciait la manière dont elle parvenait à trouver un équilibre entre l’assurance de sa sœur et sa propre douceur.
Elle imaginait Emma assise à cette table, partageant ce petit déjeuner avec eux, riant et discutant avec la même douceur et la même authenticité qu’ils affichaient. C’était une vision douloureusement belle, une réalité alternative que Kit aurait tellement voulu vivre. Elle aurait aimé entendre la douce voix de Emma se mêler à celle de Jade, de Scorpia et de leur mère. Elle aurait tant aimé que cette famille puisse la connaître. Elle pouvait presque sentir sa présence, imaginant les sourires partagés, les gestes tendres. Elle savait que si Emma avait eu la chance de rencontrer cette famille, elle aurait été immédiatement accueillie avec affection de part sa nature douce et aimante.
Malgré ce désir profond, la réalité ne pouvait pas être modifiée. Emma n’était plus là, mais son impact sur sa vie et sur son cœur demeurait, cette empreinte qui la guidait et la poussait à honorer sa mémoire.
Alors que les échanges se poursuivaient, que les vagues caressaient doucement le rivage et que le soleil illuminait leur petit coin de paradis, Melissa, de sa voix douce, interrompit ce moment. Elle se leva avec Scorpia.
— Mes chéries, il est temps pour nous deux d’accueillir mon époux qui rentre de la pêche matinale.
Son ton exprimait une combinaison de respect pour la tradition familiale et de fierté pour le travail de son époux.
Jade qui était restée assise, tourna son regard vers Kit.
— Mon père a toujours été très attaché à la mer et à la pêche. Il aime partager ce qu’il ramène avec nous et les clients du restaurant. C’est une tradition qui remonte à des générations.
L’ admiration et le respect de Jade pour son père était évidente dans sa voix.
Pendant que Scorpia, sa mère et Kael, se rassemblaient près du rivage, Kit observa l’horizon. Seule avec Jade, elle ressentait son regard empreint d’une bienveillance touchante. Cependant, cette attention la mettait mal à l’aise. Au tréfonds de son âme, elle savait qu’elle n’était pas prête à ouvrir son cœur de nouveau, à laisser une nouvelle personne entrer dans sa vie.
Tous ces moments d’intensités partagés avec Emma étaient encore bien trop présents, chaque rire, chaque caresse, chaque paroles. Elle ne voulait pas la remplacer. Elle ne voulait ni ne pouvait effacer cette histoire par une nouvelle romance. Ses émotions complexes se lisaient dans ses yeux alors qu’elle croisait le regard de Jade. Elle lui offrit un sourire timide qui ne pouvait cacher son cœur meurtri.
Jade comprit, le regard doux et compatissant. Elle ne pressera pas Kit, ne cherchera pas à briser les barrières qu’elle avait érigées. Elle laissera le temps agir, confiante que les cœurs guérissent à leur propre rythme, aidés par la magie de l’île.
La scène semblait suspendue dans un équilibre délicat entre le passé et l’avenir, entre la douleur et la guérison.
Alors que Jade observait Kit avec un regard attentif, elle captait intuitivement la douleur qui résidait en elle. Cependant, elle n’insista pas, respectant le besoin de Kit de garder certaines émotions privées. Elle choisit de partager un instant magique relié à l’île.
— Cette île a une manière unique de toucher les cœurs. Elle offre un refuge pour nos émotions. Je crois qu’ici chacun y trouve son havre de paix pour son âme.
Kit remarqua la similitude entre les paroles de Jade et celles de Emma, comme si les deux femmes partageaient cette même vision de The Brightly Stars Island et son pouvoir de guérison.
La jeune fille sourit doucement, touchée par la sagesse de Jade. Leurs regards se croisèrent dans une communion silencieuse d’émotions partagées.
Alors que le soleil baignait l’île de sa lumière dorée et que les vagues continuaient leur danse, Kit savait qu’elle n’était pas prête à aimer mais peut-être pourrait-elle commencer à guérir.
Jade se leva avec grâce, son sourire toujours aussi chaleureux et sa présence apaisante. Elle avait promis à Kit de l’accompagner faire ses courses. Une offre qui témoignait de sa volonté d’être là pour elle sans la brusquer.
— Si tu es prête, je t’emmène aux courses. En route, je pourrais te faire visiter quelques endroits. Cela te permettra de te familiariser avec l’île. Je pourrais aussi t’aider à t’installer.
Sa voix douce reflétait une véritable sincérité. Elle voulait que Kit se sente à l’aise pour s’acclimater à ce nouvel environnement.
La jeune fille se sentit touchée par la gentillesse de Jade. Elle prenait ce geste comme une invitation à partager un moment ensemble.
Kit se leva, guidée par cette amitié naissante avec Jade. Les deux femmes se dirigèrent ensemble vers la fameuse coccinelle colorée, prêtes à explorer l’île et à partager ce moment qui annonçait un nouveau départ.
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Fanfic My Hero Academia : Ambition masquée #10
Début de la fic ici, ici ou ici.
Résumé : Bakugo Kastuki, né Sans-Alter, déteste les héros et leur arrogance. Devenu policier, il met un point d'honneur à arrêter les vilains avant eux, même si les risques qu'il prend lui valent des reproches de sa hiérarchie. Malgré son sale caractère, il n'effraie pas le héros Red Riot, qui le séduit peu à peu… mais leur relation ne sera pas si simple.
Pairing : Bakugo Katsuki x Kirishima Eijirou
Avertissement : jurons. Beaucoup.
Taille : 20k mots
Publication d'un nouveau chapitre tous les mercredis
Chapitre 10 : tu ne le mérites pas
Deku est un putain de monstre.
Bakugo le savait. Il a regardé ses combats. Il sait très bien de quoi le numéro 1 est capable.
Mais voir de ses yeux ce type encaisser les pires attaques, détruire les pièges les plus vicieux, sans même ralentir d'une seconde son implacable marche... C'est un tout autre niveau que tout ce que le policier a pu connaitre. C'est tellement inhumain que s'en est presque terrifiant. Alors que la tête de brocoli n'essaye même pas de lui faire du mal, il se contente de voir le coincer pour le forcer à parler. S'ils se battaient réellement, Deku pourrait le briser en deux avec son petit doigt.
Et c'est bien la seule faille que le héros parfait présente. Il ne veut pas se battre réellement, ça laisse une ouverture. Bakugo réfléchit à tout allure pendant que le labyrinthe - ou plutôt ce qu'il en reste - ralenti légèrement son opposant. Tous les pièges classiques feront offices de leurre pendant qu'il retourne à son atelier et récupère de quoi constituer le véritable piège, la seule chose qui puisse arrêter Midoriya. Mais pour ça, le blond va devoir donner de sa personne, et se laisser rattraper...
La fin de leur course-poursuite effrénée se fait tout naturellement, au final. Lorsque Deku explose le dernier mur encore debout sur le terrain d'entrainement, ça ressemble à un échec et mat.
Cette fois, il n'essaye pas de ligoter Bakugo. Il reste même à distance prudente. Le héros a l'air de se douter que son adversaire a encore quelques sales tours à lui jouer, et Bakugo apprécie cette méfiance à sa juste valeur. Il l'a méritée, après tout.
— Kacchan," insiste Deku, "arrêtes maintenant. Qu'est-ce que tu voulais faire, me montrer que tu étais capable de te battre ? Je le savais déjà.
Immédiatement la colère de Katsuki flamboie à nouveau. Les souvenirs reviennent, tranchants comme des lames de rasoir. Ce combat, le seul qu'il ait véritablement partagé avec Deku, lorsque le gars à l'Alter gluant s'est emparé de lui. Lorsque toute son intelligence, toute sa force ont été vaines pour empêcher l'horrible substance de l'emprisonner, de l'étouffer lentement, puis de recouvrir son nez et sa bouche, ne lui laissant que les yeux à l'air libre pour voir...
Pour voir les héros impuissants, immobiles, pendant qu'il suffoquait.
Pour voir Deku, pauvre petit Sans-Alter comme lui, mais pire que lui, un Sans-Alter qui n'avait même pas la fierté de cacher qu'il était passionné par les Alters, qui allait se rouler aux pieds de ces saloperies de héros en se pâmant d'admiration, ce moins que rien qui allait le voir mourir misérablement.
Il avait juste eut le temps de penser qu'il allait mourir sans avoir eut le temps de montrer au monde ce qu'il valait. Que c'était injuste. Et qu'au final, il n'y avait pas de héros.
Puis Deku s'était précipité pour le sauver, pour arracher le gluant de son visage et lui permettre de respirer, abruti de Deku, si brave, si stupide, si inutile...
Il lui avait sauvé la vie, au final. Une dette que Katsuki ne lui pardonnerait jamais.
Bien sûr, Deku le Sans-Alter n'avait pas la moindre chance de vaincre ce type. Mais il l'avait surpris. Il avait gagné les précieuses secondes qui avaient permit à un vrai héros de venir secourir Bakugo : All Might, le plus grand de tous, était venu. Là où tous les autres héros hésitaient et piétinaient et attendaient parce que le règlement et les spécialisations et toutes ces merdes, All Might avait fait ce qu'un héros est censé faire, et réglé la situation en un instant.
Sans que Bakugo ait pu faire quoi que ce soit.
Alors non, il n'est pas d'humeur à bien prendre cette réflexion, parce que Deku n'avait aucune idée de ses talents de combattants, Deku ne sait rien de rien, et Katsuki hurle :
— Tu ne le mérites pas !
— Quoi ? De quoi tu parles ?
Deku a l'air sincèrement confus, ses grands yeux ronds écarquillés. Il commence à marmonner, à moitié pour lui-même, signe d'une intense réflexion - et bordel ce que Bakugo peut détester cette manie, non-seulement ça donne bien trop d'informations à tous ceux qui veulent écouter, mais en plus comment est-ce que quelqu'un qui réfléchit à la vitesse de la parole peut bien être devenu le héros numéro un ? Ça le tue.
Il l'interrompt en criant à nouveau :
— Ton putain de pouvoir ! Je sais que ce n'est pas le tien ! On te l'a donné et tu ne le mérites pas !
— Ah, vraiment ? Qui aurait mérité ce pouvoir, alors ? Toi, Kacchan ?
Katsuki se tend. Il avait espéré déstabiliser Deku avec cette accusation. Le fait que le héros soit né Sans-Alter n'est pas connu du grand public, la plupart de leurs camarades d'enfance ont juste accepté l'idée que Midoriya avait caché son Alter parce qu'il n'arrivait pas à l'utiliser sans se blesser - après tout, c'est ce qui se voyait durant ses premiers combats en public. Mais le policier n'a jamais adhéré à cette hypothèse. Deku le sauve - ou en tout cas se jette stupidement dans le combat pour le sauver, alors qu'il était impuissant - et rencontre All Might. Après quoi Deku se retrouve mystérieusement doté d'un pouvoir de force très proche de celui d'All Might. Puis All Might chute et perd toutes sa force pour arrêter All for One, tandis que Deku maitrise de mieux en mieux son Alter de puissance et le développe jusqu'à dépasser le meilleur niveau d'All Might. Deku qui se fait cibler par la ligue des Vilains et tout particulièrement par l'hériter de All for One.
Bakugo n'est pas policier pour rien. D'autres indices récoltés au cours de ses recherches minutieuses étayent sa théorie, bien qu'il n'ait pas vraiment de preuves solides, il a sa certitude : All Might a, d'une façon ou d'une autre, transmis son pouvoir à Deku. Il a choisi de le faire après cette fameuse attaque. Parce que Deku s'est conduit comme un putain de héros alors qu'il était Sans Alter, et que lui, Bakugo, n'était que la victime dans cette scène.
Cette injustice n'a jamais cessé de le ronger. Il n'a tout simplement pas pu faire ses preuves ! Jamais ! Il aurait pu... Si seulement All Might lui avait laissé sa chance, il aurait...
Deku ajoute d'une voix étrangement douce :
— Je sais que je ne le mérite pas. J'ai juste été la bonne personne au bon moment. Il y a des milliers d'autres Sans-Alter qui aurait pu être de grands héros. Mais toi, jamais tu n'aurais pu en hériter.
Bakugo sent son cœur se briser.
Il voudrait protester. Il voudrait jurer que si, il aurait pu. Si seulement on lui avait laissé sa chance, il aurait pu. Tout ce qu'il a fait, tout son entrainement, tous ses combats prouvent qu'il aurait pu.
Mais il a toujours su que ce n'était pas vrai. L'horrible voix qui a toujours dit qu'il n'était pas assez bien, elle a toujours vécu tapie au fond de son propre cœur.
Deku le regarde droit dans les yeux et assène :
— Tu as tout ce qu'il faut pour faire un grand héros. Tu as déjà prouvé que tu étais assez fort, assez intelligent et largement assez courageux pour ça. Mais tu es incapable d'accepter qu'on t'aide ! D'accepter que tu n'es pas seul contre le monde entier ! Et tu n'admets pas que tu as des rêves ! Alors qu'on sait très bien tous les deux que tu en as plein, au moins autant que moi ! A quoi ça sert de le cacher, Kacchan ? Pourquoi est-ce que tu te méfie autant de tout le monde ?
Des rêves...
Évidemment que Katsuki avait des rêves - des rêves bien plus vastes que de jeter à la face du monde qu'il existait et que le monde allait bien devoir faire avec. Mais ça, les autres ne devaient jamais l'apprendre. Parce que sinon il aurait été la risée générale, comme Deku l'avait été.
Personne ne prenait Deku au sérieux quand ils étaient enfants. Il était un petit Sans-Alter ridicule qui continuait, jour après jour, à encaisser les pires humiliations pour son statut inférieur, sans jamais se plaindre ni être capable de se défendre lui-même. Il passait son temps à marmonner dans son coin, espionner les Alters les plus intéressants pour noter leur fonctionnement dans leurs moindres détails dans ses cahiers, et apprendre tout ce qu'il pouvait sur les plus grands héros. Pire que tout, il assurait qu'il deviendrait un héros lui-même.
Bakugo avait très vite voulu couper les ponts avec lui, même si cette tête de mule de Deku continuait à revenir vers lui. Le blond avait bien l'intention de garder la tête haute malgré son statut de Sans-Alter. Hors de question de montrer son intérêt et encore moins son admiration pour les Alters de qui que ce soit. Hors de question de se laisser marcher sur les pieds. Les autres avaient des super-pouvoirs et croyaient que ça suffisait pour tabasser Bakugo Katsuki ? Ils avaient vite appris à qui ils s'adressaient. Il s'était musclé, il avait appris les arts martiaux, la chimie, tout ce qu'il avait pu pour se défendre. Pendant que Deku était devenu le souffre-douleur de la classe, Bakugo en était le chef, tout simplement parce qu'il était capable de battre tous ceux qui voudraient remettre en cause sa tyrannie. Plutôt mourir que de laisser qui que ce soit rire de lui.
Pourquoi est-ce qu'il se méfie autant de tout le monde ? Parce que le monde est cruel et sans pitié, et que Deku, plus que tous les autres, devrait le savoir parfaitement.
Il devrait crier. Il devrait vraiment, vraiment se mettre à hurler sur cet abruti de Deku, qui vient toucher tous ses points les plus faibles, les plus sensibles. Il devrait se soucier du piège qu'il a préparé pour prendre enfin le dessus sur ce salopard de héros - un taser amélioré par ses soins, qui devrait être capable de passer l'aura de son pouvoir s'il arrive à se rapprocher assez pour frapper à bout portant. Mais là, tout ce qu'il peut faire, c'est empêcher les larmes de monter, parce qu'il est hors de question que Deku, entre tous, le voit pleurer.
Il ne comprend même pas ce qui se passe dans sa propre putain de tête. Rien de tout ça ne semble avoir de sens. Comme si la formidable ambition, l'assurance démesurée et la colère noire qui l'avaient porté jusqu'ici avaient disparues, ne laissant qu'une marionnette dont on aurait coupé les fils. Pourquoi a-t-il fait tout ce qu'il a fait, au juste ? Pourquoi est-il devenu ce qu'il est devenu ? Pourquoi est-ce que Deku a dit tout ça ? Est-ce que ça avait toujours été là, comme une vérité que Bakugo a délibérément choisi de ne jamais voir ? Ou est-ce un mensonge pour l'humilier et rire de lui ?
Deku se rapproche légèrement. Il semble inquiet - quelle que soit la tête que fait Bakugo en cet instant, ça ne lui ressemble suffisamment pas pour que ce abruti soit inquiet. Là, Katsuki a vraiment touché le fond, n'est-ce pas ? Tout ce qui comptait vraiment pour lui est détruit par sa propre faute - son terrain d'entrainement, son rôle dans l'enquête, sa relation avec Kirishima. Et c'est son ennemi de toujours, celui qu'il a tenté en vain de rattraper, qui le console et le comprend mieux qu'on ne l'a jamais fait.
Le héros ajoute :
— Ce n'est pas une question de mériter ! C'est ça que tu pensais ? Que tu ne méritais pas Kirishima ?
Bakugo refuse de répondre, parce que ce n'est pas juste "ce qu'il pensait", c'est une certitude, un fait avéré : il ne mérite pas le héros roux, un jour celui-ci s'en serai aperçu, et ce jour ne devait jamais arriver. Jamais.
Sa prise se raffermit sur le taser. Il est grand temps de fermer cette grande gueule de Deku. Parce tous les choix que Bakugo a fait dans sa vie entière ont soudain parus ridicules et vains à la seconde où le héros les exprimait à voix haute, et s'il fait la même chose sur sa relation avec Eijirou...
Non, il ne supportera pas cette merde une seconde de plus.
Alors qu'il prend son élan pour se jeter sur Deku et en finir une bonne fois pour toute, il est interrompu par une voix criant :
— NON ! IL N'A RIEN FAIT !
Bakugo se fige. C'était la voix de Kirishima. Qu'est-ce que cet idiot fait ici ?
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L'hésitation de Patmol, Première Partie - Avec Sirius Black x female OC(le club des maraudeurs, Harry Potter) 🐾
❀ Cette mini fanfiction raconte l'idylle entre Sirius Black et mon OC, Lysandra Lufkin.
❀ A part Lysandra Lufkin, tous les personnages cités sont issus de l'univers Harry Potter, créé par le génie de J.K Rowling
❀ Les maraudeurs entament leur cinquième année à Poudlard et le béguin de Sirius pour la belle Lysandra Lufkin n'échappe pas aux yeux observateurs de James. Celui-ci pense qu'en rapprochant les deux tourtereaux, il obtiendrait l'attention de Lily.Une histoire d'amour singulière naît alors entre les deux jeunes sorciers. Sirius pensait tout savoir d'elle mais se rend très vite compte qu'il ne pouvait pas plus se tromper à son sujet.
❀ "J'ai toujours pensé que tu étais le soleil et que moi j'étais la tornade qui te balaierais. J'avais tort. Tu n'es pas lumineuse. Tu as une part d'ombre toi aussi, que tu dissimules derrière des sourires et ton altruisme. ", Sirius Black à Lysandra Lufkin.
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La salle rivalisait d'effluves différentes. Au-dessus de son chaudron, une épaisse fumée violette flottait, obstruant la vue de James Potter. Il poussa légèrement sa chaise, heurtant celle de son voisin. Peter Pettigrow, qui jusque-là concentrait toute son attention sur les fenêtres, se tourna brusquement vers lui. James ne répondit pas à sa question muette et fit mine de remuer sa potion. Il était à peu près sûr que son philtre de paix n'aurait pas dû avoir cette couleur, aussi il se dépêcha de corriger son erreur.
Tandis qu'il se demandait comment il avait pu s'égarer aussi facilement, une main se leva. James releva machinalement les yeux et se souvint soudain de la cause de ses rêveries. Assise à quelques rangées de tables devant lui, Lily Evans rejeta ses cheveux en arrière et les rayons du soleil qui perçaient à travers la fenêtre restèrent prisonniers de ses mèches flamboyantes. James fut envoûté. Il s'imagina plonger ses doigts dans sa chevelure, essayant de deviner quel effet cela ferait. Elle parlait au professeur Slughorn qui s'approcha d'elle avec un sourire bienveillant. James ressentit un violent sentiment de jalousie envers le professeur de potions.
- JAMES !
C'était la voix de Peter. Il l'avait attrapé par les épaules et le secouait violemment pour le ramener à la réalité. James s'apprêtait à laisser s'exprimer sa fureur quand il remarqua ce qui perturbait Peter. Son propre chaudron vibrait sur la table. La fumée violette laissa place à une épaisse brume noire qui commençait à remplir les cachots dangereusement. Le professeur Slughorn se précipita et d'un coup de baguette, fit disparaître le chaudron et la fumée dans un pop !
- Que s'est-il passé Potter ? souffla-t-il, écarlate.
- Je ne sais pas monsieur...
Honteux, James baissa la tête. Il savait très bien ce qui s'était passé. Une fois de plus, il s'était laissé distraire par le dos parfait de Lily Evans. Il avait bâclé plusieurs étapes cruciales de son philtre de paix et l'avait ratée.
- Je n'ai pas fait attention. Je suis désolé.
A côté de lui, Peter lui tapota le bras dans le but de le rassurer. Mais James ne voyait que les yeux verts d'été de Lily Evans avant qu'elle ne se tourne vers son chaudron d'où s'élevait une fumée argentée.
- Vous allez me priver de note Monsieur ?
Slughorn le regarda avec un air désolé et haussa légèrement les épaules.
- Potter, je sais que vous êtes capable de grandes choses en potions. La cinquième année compte parmi les années les plus difficiles de votre scolarité. Je comprends que vous soyez un peu surmené. Je vais quand même vous noter.
James sourit de gratitude. Le professeur Slughorn en fit de même mais ajouta précipitamment :
- Cependant, il falloir vous rattraper et j'attends un parchemin de trente centimètres sur les propriétés de la pierre de lune, lundi prochain, sur mon bureau.
Il hocha la tête et regarda son professeur tourner les talons avec un sentiment de culpabilité. Il passa le reste de l'heure à aider Peter, bien décidé à ignorer Lily Evans qui avait quitté sa table pour converser avec le professeur Slughorn. Ils furent bientôt rejoints par Severus Rogue qui adressa à James un sourire particulièrement déplaisant. Ce dernier vit rouge et lorsque la cloche retentit, annonçant la fin du cours, James fut le premier à sortir des cachots.
Il n'arrivait pas à croire qu'il s'était encore arrangé pour rater sa potion, la troisième fois depuis le début du trimestre. Il songea au professeur Slughorn et à sa générosité sans égal. Nul doute que si il avait fait l'erreur en Métamorphoses sous les yeux du professeur McGonagall, les choses ne se seraient pas passées aussi bien. Il eut un rire amer à cette pensée et se promit de remercier grassement le professeur Slughorn à la fin de l'année...s'il survivait jusque-là.
Il ne s'arrêta pas pour attendre les trois autres et se rendit directement à la Grande Salle. Quand il eut atteint les grandes portes dorées, un doux parfum de jasmin lui chatouilla les narines. Il ralentit pour la laisser passer. Lily lui jeta un regard soupçonneux avant de rejoindre la table de Gryffondor en compagnie de Lysandra Lufkin, une cinquième année de Poufsouffle.
James se sentit rougir et abandonna toute tentative de l'approcher. Plus les jours passaient, plus il lui devenait difficile de conquérir Lily. Poussant un soupir, il s'installa au milieu d'une bande de première année. Il entamait déjà son déjeuner quand Sirius se glissa à côté de lui.
- Qu'est-ce qui t'a pris tout à l'heure ? Lui lança-t-il en jetant une énorme cuisse de dinde sur son assiette. Tu as filé comme si tu avais des erklings à tes trousses.
Remus se joignit à eux, suivi de Peter dont les mains étaient toujours tachées de sirop d'ell��bore.
- Fiche-lui la paix, c'est la troisième fois qu'il rate une potion depuis le début de l'année. Tu as de la chance que Slughorn soit comme il est James même si à mon humble avis, tu ferais mieux de te ressaisir !
- Je sais...
James planta furieusement sa fourchette dans une pomme de terre et regarda vers l'autre bout de la table. Lily avait une discussion animée avec Lysandra Lufkin – elles riaient à s'en tenir les côtes – et pendant un instant, il envia la poufsouffle. Remus, Sirius et Peter suivirent son regard et soupirèrent.
- C'est pour ça que tu as raté ta potion ce matin ? couina Peter en se tournant vers James.
Il avait calé sa main sous son menton et ses yeux dégoulinaient de désir devant la silhouette raffinée de Lily. Sirius et Remus échangèrent un regard effaré.
- Pour qui d'autre ?
Quand il parlait, il avait le ton d'un vieux gâteux.
- Tu perds ton temps avec elle, intervint Sirius. Elle ne s'intéressera jamais à toi et ta grosse tête. De plus, elle a du mal avec la façon dont tu te comportes avec son précieux Servilus.
Au même moment, Rogue quittait la table de Serpentard. Non sans avoir adressé un regard plein de mépris à James, il s'enfonça dans le Hall. Sirius grinça des dents.
- Regardez-le à se pavaner avec son matériel du parfait petit chimiste. Vous avez entendu cet idiot ricaner quand James a failli faire exploser son chaudron ?
- J'ai entendu dire que Madeline Rooks en pinçait pour toi James, révéla Peter, préférant changer de sujet. Elle n'est pas aussi jolie et intelligente qu'Evans mais...
Sirius parut tout à coup très intéressé par les paroles de Peter.
- Madeline Rooks ? Blonde ? Quatrième année ? Serdaigle ?
Il caressa son menton, l'air de réfléchir.
- Elle serait parfaite pour toi James. Elle est drôle et elle aime le Quidditch. Cela dit, si tu n'es pas intéressé, je serais plus que ravi de prendre le relais...
Mais James n'écoutait plus. Lily venait de se lever de table à son tour. Quand elle passa à côté d'eux, elle sourit à Remus, dont les oreilles rosirent légèrement. Il prit cependant un air coupable en surprenant le regard de James sur lui. Elle quitta la Grande Salle bras dessus bras dessous avec Lysandra Lufkin qui avait défait ses cheveux, les laissant flotter derrière elle comme une cascade argentée.
C'est alors que James le vit. Sirius suivait les deux filles des yeux, la bouche légèrement entrouverte, se tordant même le cou pour mieux les voir. L'expression de son visage, si enjoué d'habitude avait changé. Il paraissait moins désinvolte, plus doux. Il passa plusieurs fois une main tremblante dans ses cheveux.
Elles disparurent de leurs champs de vision et Sirius, comme si de rien était, replongea dans la discussion menée par Remus sur les lunes de Jupiter.
James trouva son attitude curieuse, d'autant plus qu'il n'avait jamais vu cette étincelle dans les yeux de son ami dont l'air détaché était devenu sa marque de fabrique. Il ne fit aucun commentaire devant Peter et Remus, de peur de le braquer mais il se jura de le coincer dans la salle commune après l'entraînement de Quidditch à la fin de la journée.
L'après-midi donna lieu à des heures de cours plus calmes pour James. Il essaya de ne plus penser à Lily mais cela s'avéra être une tâche plutôt difficile car elle était là partout où ses yeux se posaient. A la sortie des cours, il pensa que ce serait nettement plus facile s'il étudiait avec les yeux bandés.
Quand il rentra de son entraînement de Quidditch ce soir-là, James était bien décidé à parler à Sirius. Que se passait-il ? Avait-il lui aussi jeter son dévolu sur Lily ? Était-ce pour ça qu'il essayait de le dissuader de demander Lily à sortir ? Devrait-il se battre en duel avec son meilleur ami pour les faveurs de sa belle ?
Cette dernière pensée le glaça d'effroi. Il sentit quelque chose se retourner au creux de son estomac.
Il trouva Sirius dans les dortoirs. Il n'avait pas bougé en entendant la porte s'ouvrir et faisait voler son vieux rappeltout à travers la pièce, une ombre sur le visage. James s'assit au bord de son lit qui rebondit sous son poids.
- Faut que je te parle...
Sirius leva des yeux étonnés vers lui. Il se redressa aussitôt et rangea sa baguette magique, faisant tomber le globe sur le lit de Remus.
- Est-ce que tout va bien ?
Il avait l'air inquiet.
- Est-ce que t'es amoureux de Lily ?
James n'avait pas voulu lui demander ça aussi brusquement mais il ressentit un immense soulagement. La chose dans son estomac s'apaisa et se contracta de nouveau devant le silence de Sirius. Il resta ainsi interdit pendant d'interminables minutes. Puis un sourire moqueur vient illuminer son visage princier.
- Tu es tombé de ton balai ou quoi ?
Il éclata de rire. James fit de son mieux pour ne pas perdre son calme mais se leva d'un bond, les joues en feu.
- Je suis sérieux Sirius ! Tu as des sentiments pour elle ?
Le sourire de Sirius s'estompa. Conscient qu'il avait touché un point sensible, il reprit :
- Calme toi James. Je sais à quel point tu tiens à elle. Tu es comme un frère pour moi, jamais je ne songerais à te blesser en m'amourachant d'Evans...
Il fronça ses sourcils et se massa le cou, comme si quelque chose obstruait sa gorge, comme s'il ravalait un sanglot. James se radoucit mais il se souvint de quelque chose.
- Je t'ai vu l'observer ce matin, pourtant.
Sirius parut surpris et se détourna soudain.
- Oh ça, murmura-t-il. Ce n'est pas ce que tu crois...je...j'avais...
Il se tut, rougit.
- Laisse tomber !
Il alla récupérer son rappeltout et retourna se réfugier à nouveau au fond de son lit.
- L'important c'est que tu me croies quand je te dis que je ne suis pas intéressé par elle.
Puis sans ajouter quoi que ce soit, il tira sur les rideaux de son lit. James resta là sans bouger. Sirius lui cachait quelque chose. C'était la première fois depuis qu'ils se connaissaient qu'il avait des secrets pour lui.
Le lendemain, quand James se réveilla, il vérifia le lit de Sirius. Il ne fut pas étonné de le voir vide. Sans doute cherchait-il à éviter une nouvelle confrontation. Il ne se présenta pas non plus au petit-déjeuner et James eut beau regarder partout, il n'y avait aucune trace de lui. Il fit part aux autres de son inquiétude non partagée. Remus émit l'hypothèse qu'il se trouvât peut-être à la bibliothèque pour travailler sur le projet Animagus. Peter, lui, suggéra qu'il s'était peut-être rendu plus tôt en cours de Botanique pour essayer de glaner des points auprès du professeur Garlic.
- Ça ne lui ressemble pas, marmonna James.
Il entendit vaguement des rires quelque part au-dessus de sa tête. Lily Evans s'assit à quelques mètres de lui. A la grande surprise de Remus et Peter, James ne parut pas s'en formaliser.
- Tu dois vraiment être inquiet pour lui.
James baissa les yeux vers ses flocons d'avoine.
- On s'est un peu pris le bec hier soir.
- A propos de quoi ?
James coula un regard vers Lily et agita sa main devant ses yeux, l'air de chasser une mouche.
- Rien d'important.
Ils terminèrent leur petit-déjeuner en silence. Sur le chemin qui menait aux serres de Botanique, cependant, Remus et Peter firent de leur mieux pour lui changer les idées. Peter aborda le sujet de leur future transformation et se demandait encore quel animal il allait choisir. Alors qu'ils approchaient de la serre numéro trois, une silhouette sombre attira leur attention. C'était Sirius. Il avait attaché ses cheveux en catogan, ce qui laissait mieux voir son visage aux traits parfaits.
- C'est quoi cette coiffure ? s'étonna Peter sur un ton dégoûté.
Mais avant qu'il ne puisse répondre, James tempêta :
- Mais enfin où étais-tu passé ?! On s'est fait du sang d'encre pour toi.
Sirius interrogea Remus du regard, l'être en qui il avait le plus confiance pour lui expliquer pourquoi James était aussi agité. Mais le deuxième se contenta de lui signifier qu'il le ferait plus tard.
Tous les quatre prirent place autour d'une table à tréteaux, attendant l'arrivée du professeur Garlic. Peu à peu, la serre commença à se remplir d'élèves. Les Gryffondor partageaient ce cours avec les Poufsouffle. Bientôt Lily fit son apparition, toujours accompagnée de Lysandra Lufkin. Sirius, nota James, avait de nouveau changé d'attitude. Une minute plus tôt, il riait aux éclats et asticotait Mary MacDonald du bout de sa baguette magique. A présent, il dansait d'un pied sur l'autre et ne cessait d'arranger son catogan. Une fois encore, son regard était posé sur Lily et son amie.
Et James comprit. Ce n'était pas Lily qu'il regardait. L'objet de son regard chargé de désir était tout autre. Lysandra Lufkin. James était tellement concentré sur Lily que pour lui, il était impensable qu'on puisse s'intéresser à quelqu'un d'autre qu'elle quand elle était dans les parages. Il eut honte de la réaction qu'il avait eue en conjecturant que Sirius avait des sentiments amoureux pour Lily.
L'arrivée du professeur Garlic mit fin au fil de ses pensées. Hors d'haleine, elle entra dans la serre en faisant tournoyer sa baguette. Derrière sa haute stature, surgirent des choux mordeurs de Chine.
Quelques élèves grognèrent. Un élève de Poufsouffle, dont le nom échappait toujours à James, leva la main. Sans attendre que la parole lui fût donnée, il se plaignit :
- Professeur, on en est à notre troisième séance sur les choux mordeurs. On ne devrait pas plutôt étudier autre chose, afin d'être pleinement préparés pour nos BUSE ?
Le professeur Garlic secoua la tête et commença le cours sans tenir compte de la remarque de l'étudiant.
- Bonjour, jeune gens. Tout d'abord, j'aimerais m'excuser pour ce léger retard, j'ai eu quelques soucis avec un jeune plant de snargalouf.
Elle esquissa un sourire bienveillant.
- Comme vous l'avez tous remarqué, nous allons aujourd'hui, poursuivre notre travail sur les choux mordeurs de Chine. Je vais vous demander de vous répartir par groupes de trois autour d'un chou. Votre tâche consistera à me dresser un schéma de la plante. Ensuite vous écrirez un résumé sur ses caract��ristiques, ses origines et son utilisation dans les différentes branches de la magie. Des questions ?
Personne ne répondit. L'élève qui s'était plaint se contenta de lever les yeux au ciel en fouillant dans son sac à la recherche d'un parchemin.
- Bien, déclara le professeur Garlic. Considérez ceci comme une préparation au BUSE Mr Shellman.
D'un geste, elle leur signifia de disposer, ce que les élèves firent sans gaieté de coeur. James et les autres se concertèrent du regard. Le travail demandé devait se faire en groupe de trois...
- Alors ? s'enquit Peter. Qui se sacrifie ?
Sirius ouvrit la bouche mais le professeur Garlic fut la plus rapide.
- J'ai failli oublier. Vous quatre, je ne veux pas vous voir ensemble.
- Ça tombe bien, on est censé travailler à trois. Peter...
- Pas si vite Potter, vous m'avez très bien comprise ! La serre numéro deux porte encore les vestiges de votre dernier travail de groupe.
A ce souvenir, ils éclatèrent de rire sauf Peter qui se rembrunit.
- Potter, vous travaillerez avec Laurel et Goujon.
James grimaça.
- Professeur, vous n'êtes pas sérieuse.
Elle lui répondit avec un regard noir. James broncha, balança son sac sur son épaule et s'avança vers une table libre où il fut rejoint par lesdits Laurel et Goujon. Il jeta un œil vers le fond de la salle. Les longs cheveux roux de Lily semblaient le narguer au loin.
- Je veux voir Pettigrow travailler avec Evans et MacDonald.
James étouffa un juron et fit passer son expression de colère pour une quinte de toux.
- Black, vous composerez avec Logg et Lufkin.
Sirius eut l'air de quelqu'un à qui l'on venait de donner une gifle.
- Professeur, je veux bien échanger avec James...
Elle se contenta de rouler des yeux.
- Quant à vous Lupin – et elle s'adressa à lui sur un ton mielleux – je vous laisse le loisir de vous trouver une équipe convenable.
Sur ce, elle s'éloigna pour aller réprimander Shellman. James vit Sirius s'approcher de la table de Lysandra Lufkin. Il la salua mais restait le plus loin possible d'elle. Quand elle regardait ailleurs, il en profitait pour arranger ses cheveux. Ses cils s'agitaient en chœur avec les mouvements de Lysandra. Quand elle se tournait sur sa droite ou sur sa gauche, Sirius faisait de même comme si son corps avait été relié au corps de Lysandra par un fil invisible. Plus tard, Sirius tendit la main vers le chou mordeur, comme Lysandra. Leurs mains se frôlèrent et leurs doigts restèrent enlacés pendant quelques secondes. Tous deux surpris, ils se séparèrent d'un bond, Sirius manquant même de renverser la table. Ils échangèrent un sourire gêné.
James les observa ainsi pendant un moment, jusqu'à ce que le professeur Garlic le rappelle à l'ordre, lui demandant si le chou mordeur s'étudierait tout seul. Affolé et refusant de répéter les évènements de la veille en Potions, il s'efforça de se concentrer sur ce que Goujon disait mais toutes ses pensées le ramenèrent vers Sirius et son béguin qui allait peut-être finalement l'aider dans sa conquête du cœur de Lily.
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Nouveau chapitre publié !!
Chapters: 8/12 Fandom: Arrow (TV 2012) Characters: Oliver Queen, Felicity Smoak, John Diggle (DCU), Laurel Lance, Quentin Lance, Moira Queen, Thea Queen Additional Tags: famille - Freeform, Hurt/Comfort, original child character - Freeform
Summary: Dans un autre univers, sur une autre Terre, Oliver revient de l'île avec un enfant dans les bras. Garder tous ses secrets se révèle encore plus compliqué.
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Archive of Our Own en quelques mots
Parce que tant qu'à causer, autant clarifier de quoi on cause.
C'est quoi, Ao3 ?
Archive of Our Own est un site web d'hébergement de production de fans à but non lucratif créé en 2008. Il a pour but de préserver les créations des fans en leur offrant un espace d'expression où leurs œuvres seront préservées.
Le site est entièrement financé par des donations ; il n'a aucun sponsor et n'héberge pas de publicité. C'est une bibliothèque publique dans laquelle chacun peut venir déposer son livre dans les rayons, prêt à être lu par les passants.
Qui est derrière Ao3 ?
Ao3 a été créé par l'Organization for Transformative Works (OTW) - en bon français, l'Organisation pour les Œuvres transformatives. L'OTW est une association à but non lucratif créée par des fans qui œuvre dans l'intérêt des fans. Elle est constituée de bénévoles.
En plus d'Ao3, l'OTW se consacre aussi à d'autres projets :
Fanhackers : un site pour les études sur la culture fan et les œuvres transformatives
Fanlore : une encyclopédie collaborative sur l'histoire, la terminologie et la culture des fans et des œuvres transformatives
Open Doors : un projet de sauvetage des œuvres de fans risquant de disparaitre
Des services légaux au service des fans et des créateurs d'œuvres transformatives
Qu'est-ce qu'on peut faire concrètement sur Ao3 ?
on peut y poster des œuvres transformatives en tout genre : fanfiction, fanart, fanvid, podfics...
on peut accéder aux œuvres susmentionnées et interagir avec celles-ci
on peut créer des évènements communautaires tels que des échanges de cadeaux, des collections et des prompts
Qu'est-ce qu'on ne peut pas faire ?
Ao3 est un espace à but non lucratif, par conséquent il y est interdit de faire des transactions impliquant des œuvres transformatives. Dans la pratique, ça veut dire qu'on ne peut pas être rémunéré pour une œuvre postée sur le site, ni y afficher des liens vers des plateformes de financement telles que Patreon, Ko-fi, Tipee...
Comment ça se dit à l'oral, "ao3" ? Je ne veux pas être ridicule en société !
Il y a plusieurs écoles :
ceux qui prononcent à l'anglaise "é-o-three"
ceux qui prononcent à la française "a-o-trois"
ceux qui n'arrivent pas à se décider et prononcent "é-o-trois" ou "a-o-three"
Toutes les prononciations sont valables, à mon humble avis.
Mais ça ne m'aide pas du tout !
*se lève et disparait mystérieusement*
source
#archive of our own#ao3#french side of tumblr#upthebaguette#fanfiction#ao3 fanfic#article généraliste
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Motorcity Crossover Fanfic Ideas
I’ve had a lot of fanfiction ideas for a crossover with Motorcity. I’ve had them on my mind for a while. I hope you like them.
Motorcity Hearts (Kingdom Hearts)
After Motorcity is destroyed by the Heartless, Mike is separated from the Burners and loses his memories. He wakes up in Twilight Town where he meets with Roxas, Xion, Lea, Isa, Hayner, Peance, and Ollette. Now they must work together to help Mike regain his memories and find his way back to the Burners. Meanwhile, the Burners find themselves in Traverse Town and are looking for Mike. Also, Rayon finds himself in Dwarf Woodlands and discovers the Magic Mirror.
Tiger, Bunny, & Dog (Tiger & Bunny)
While testing a new armor for Saito, Wild Tiger and Barnaby accidentally open a portal that sends the two to the world of Motorcity. Now in order to get back to their world, Tiger and Barnaby must work with the Burners to fix the armor. But they must do so without Kaine knowing of what they are doing or risk giving Kaine the ability to travel to Sternbild and taking over as another Deluxe.
Once Upon A Car (Once Upon A Time)
Even Motorcity and Detroit Deluxe were safe from Queen Regina’s Dark Curse and the people of Motorcity and Detroit Deluxe, including the Burners and Kaine, are sent to Storybroke. In Storybroke, Mike Chilton (known as Mark Clifford in Storybroke) is just a gopher stuck working for Abraham Kaine (known as Arthur Kale in Storybroke). When the curse is broken, Mike and the Burners have to find a way back to their world with Emma Swan’s help. But when Peter Pan suddenly appears, will they succeed?
Target: Mr. & Mrs. Chilton (The Terminator)
Kaine creates a time machine that he will use to go back in time and stop Mike’s parents, Matthew and Martha Chilton, from ever meeting, ensuring that Mike is never born. Fortunately, Julie finds out about the plan and she and the Burners create their own time machine to stop Kaine from carrying out his plan.
Big Burner 6 (Big Hero 6)
Hiro’s latest invention accidentally opens a space time rift and pulls the Burners into San Fransokyo. Now, Big Hero 6 and the Burners have to find a way back to Motorcity or Kaine will take over.
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Motorcity things
- Motorcitizens use the barter system. I just think that's a neat world building detail.
- Rayon.
- The fact that Cleveland is a legend. Is Salt Lake City a legend too? Is Dublin, Ireland a legend? do they know other countries exist? Questions that fanfiction can answer.
- Kanes plans range from 'cartoonishly evil inconvenience' to 'Legitimate attempt at genocide'. I like this because it gives me whiplash and usually comes right the fuck out of nowhere.
- The Terras are a terrifying threat.
- Kane using the boosters is a very Terran like thing to do and I wonder if he got the idea from something they did.
- Red is scary because he has misdirected anger. This also makes him hilarious and I would drag him if I met him and die instantly.
- Chucks Larping group referencing their moms really threw me because most of motorcitys teenagers (and deluxes for that matter) seem to be self sufficient.
- Tennie and her dad didn't throw me as much as the Larpers because she seems to be very community and family oriented and it would be weird for her to NOT live with her dad.
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Les Enfants du Serpent - Chapitre 6 [Eldarya Fanfiction]
- Chapitre 6 : La pierre de ton choix – 3ème et dernière partie
Quittant le monde noir et argent dans lequel il s'était plongé, Leiftan mit quelques secondes à réhabituer sa rétine à la lumière ambiante. Un rayon de soleil éclatant l'éblouit, lui faisant comprendre que l'épreuve avait duré plusieurs heures.
« Leiftan, ça va ? » lui demanda une voix féminine alors qu'il clignait des yeux pour tenter de discerner au mieux la personne dont les contours se dessinaient peu à peu.
« Ewy... Depuis quand es-tu là ? »
« La première épreuve est terminée depuis une heure beau blond. » s'amusa l'elfe pâle en posant ses mains sur les tempes de son patient improvisé. « Mais toi, tu as décidé d'y rester encore un peu. Ça arrive parfois, rien de grave rassure-toi. »
« Où sont les autres ? » demanda-t-il, un peu désorienté et la gorge sèche.
« Au bar. Ou au buffet. Surtout nos deux goinfres de service d'ailleurs. » fit-elle en lui tournant la tête vers le buffet, où Ezarel et Ykhar dévoraient littéralement pains aux fruits, miel et autres friandises sans se soucier de ce qui les entourait.
La quantité abondante de nourriture sur les tables, pour les invités officiels comme pour la population, contrastait avec la sobriété des repas habituels des habitants du pays. Quotidiennement rationnés, et en peine pour entretenir régulièrement des passages vers le monde humain, les excès de ce genre se comptaient sur les doigts d'une main chaque années.
Mais les sourires sur tous ces visages valaient bien ces quelques moments d'oublis. Et à défaut de réparer les erreurs du passé, ils entretenaient l'espoir.
Leiftan sourit. Éloignant délicatement les mains d'Eweleïn, il entama :
« Alors, qui a cafté ? Valkyon ou Miiko ? »
« Secret professionnel mon grand. » lui répondit-elle avec malice, serrant sa main comme pour en saisir la température.
« Je vais bien Ewy. J'ai juste mal dormi. La magie a du m’assommer un peu, je ne me rappelle même pas tous les détails de l'épreuve... » regretta-t-il.
« Il faut beaucoup d’entraînement pour ça : la plupart des personnes oublient moitié des informations collectées là-bas à leur retour. C'est pour ça que sont engagés les invocateurs et les juges. Pour nous fournir leurs rapports . »
Au départ de l'épreuve, l’Étincelant avait atterri au-dessus de la scène, sans forme physique. Il voyait tout, entendait tout. En une seule pensée, sa conscience s'envolait à l'autre bout de l'arène pour rejoindre la personne, l'endroit, ou tout simplement la scène désirée. Une magie superbement réalisée, qui lui avait permis de s'attarder sur bon nombre de candidats intéressants, mais aussi sur bon nombre de discours assez déprimants.
Mis en conditions extrêmes, soumis à une pression intense et à un univers inconnu limité dans le temps, sans buts, les candidats avaient parfois révélé des facettes inattendues de leur personnalité.
Cela avait été de loin une des meilleures épreuves imaginées jusque là par les juges et Leiftan salua l'effort mentalement. Malheureusement, lui, avait échoué à retrouver son inconnu.
Dans ce monde quasi monochrome, avec les lumières argentées et les ténèbres grandissantes, retrouver une personne avec pour seul indice la couleur de ses prunelles s'était avéré vain.
« Prends un peu de repos, d'accord ? Tu n'as ni fièvre, ni de signe de maladie, mais les cernes qui ornent ces yeux ne trompent personne. »
« Je m'acquitte simplement de mon travail Ewy. »
« Délègue ? » proposa-t-elle sobrement.
« On ne peut se permettre de réduire les effectifs des trois gardes de terrain pour faire passer quelqu'un en administratif Eweleïn. Il y a trop de dangers rodant à Eel et ailleurs. Et les conflits de la frontière Ouest sont encore trop récents pour faire revenir nos troupes. »
Elle soupira, abandonnant la bataille récurrente avec l’Étincelant. Depuis son entrée à la garde, il n'avait jamais failli à son devoir : il pouvait bien se permettre de prendre quelques jours, mais lui, n'était décidément pas de cet avis. Jouant distraitement avec l'une de ses bagues d'oreille, elle quitta le blond en lui laissant un petit feuilleté de légumes et une assiette de fortune avec quelques amuses-bouches à la viande.
« Nourris-toi au moins ! » lui ordonna-t-elle de son ton le plus menaçant.
Leiftan laissa échapper un rire franc. Eweleïn était une personne qu'il appréciait. Ferme et droite, elle savait ce qu'elle voulait et comment l'obtenir rapidement. Tout son contraire à vrai dire, lui qui préférait obtenir ce qu'il désirait sans même avoir à poser les mains sur l'objet de sa convoitise.
En un sens, Eweleïn le rassurait. Elle lui donnait l'espoir qu'un jour peut être, le monde suivrait son exemple.
Avec lui, la belle elfe n'insistait jamais très longtemps cependant. S'il l’appréciait beaucoup, il avait pourtant plus l'impression de la mettre mal-à-l'aise du fait de sa simple présence.
Leiftan s'était longuement demandé si ce sentiment n'était que le reflet de son propre mal-être face à elle, où si Ewy – comme il l'appelait – ne l'appréciait pas vraiment.
Un jour, alors qu'il revenait pour sa visite médicale réglementaire de retour de mission, elle l'avait longuement regardé sans jamais l'ausculter ni lui parler. Au bout d'un long moment, elle avait soupiré en le congédiant.
Plus lassé qu'hébété, Leiftan avait lâché un « Pourquoi ? » sans âme.
« Ce qui te fait le plus souffrir ne se guérit pas avec des baumes et des plantes Leiftan. Je ne peux rien pour ce genre de blessures. » lui avait-elle lâché tristement.
Ils étaient restés longtemps à se regarder, ses yeux tristes plongés dans les prunelles quasi immaculées de l'elfe de sang, à la recherche d'un quelque chose dont il ne connaissait pas la teneur. Lui souriant, il s'en était allé.
« Tu vas mieux ? »
La voix de son ami le tira de ses pensées.
« Je n'ai rien Valk'. La magie m'a un peu trop affecté, selon Eweleïn. »
L'Obsidien aux cheveux de neige lui tendit une coupe de nectar bleu et trinqua avec l’Étincelant à la réussite des futures recrues.
Discutant de l'épreuve et des candidats leur ayant fait mauvaise ou forte impression avec Nevra et Keroshane, le blond prétexta une envie pressante pour s'éclipser parmi la foule avant le début de la deuxième épreuve. Il se dirigea vers le camp de fortune bâti pour accueillir les participants mais comme il s'en doutait, on lui en interdit l'accès.
Les futures recrues devaient être isolées de toute aide externe de membres de la Garde ou de leur entourage après le début des épreuves. Et cela valait pour lui aussi, ''tout étincelant qu'il puisse être'' comme lui fit si bien remarquer la sentinelle d'un jour.
Il soupira et renonça, reprenant le chemin de l'estrade officielle à pas lents et démotivés.
À Eel, les prunelles ocres ou dorées n'étaient pas si rares, et il s'attarda sur chacune des personnes en possédant, mais aucune n'avait l'intensité dont il se souvenait.
Tout ça n'avait donc été qu'un sombre souvenir de son passé ?
Avait-il réellement pu tout imaginé ?
« Mesdames et Messieurs les candidats, veuillez commencer l'épreuve. »
Nixyan plongea à nouveau dans une bulle magique. Reproduisant à l'identique le monde qu'ils venaient de quitter, elle fut impressionnée par le réalisme de la scène. Les sons, les couleurs et même les odeurs des aliments dans la foule lui arrivaient avec autant d’authenticité qu'il était possible de créer. Elle s'avança vers une sorte de trépied à son nom – enfin celui qu'elle avait fourni au juge – , et se rappela du discours du responsable qu'elle avait écouté avec attention pour comprendre les consignes.
Elle regarda les trois objets colorés et sculptés placés sur le trépied devant elle avec un total désintérêt. Elle savait d'avance qu'elle ne réussirait pas cette épreuve. Que ce soit le rouge, le bleu ou le vert, elle n'arriverait à ouvrir aucun de ces fichus casses-têtes magiques sans y toucher. Car pour les ouvrir sans y toucher, il fallait user de magie. Et pour user de magie, il fallait tout simplement...en être pourvu.
La plupart des créatures de la Faery possédaient dans leur sang une habileté magique quelconque. Cela variait de la pyromancie aux dons télékinésiques en passant par l'onirisme fugueur ou le chant chamanique, mais la plupart avait un don magique pouvant servir au quotidien.
La mi-Purreko pesta contre son ascendance. Tout ce que savaient faire les humains - dont elle était issue par moitié - était de se plaindre quant à leur inutilité quotidienne. Un don fort agréable pour leur entourage, qu'elle préféra taire à ce moment.
La seconde moitié de son ascendance lui prodiguait un don et un contrôle incontestable sur le maana : l'énergie magique basique, et origine de toutes choses.
Un don excessivement utile que la bâtardise de son sang rendait presque aussi inoffensif qu'un pimpel décorné. Elle ne pouvait pas utiliser le maana à la façon de ses ancêtres de race : comme tous les autres, elle devait passer par un catalyseur. Et, comme tous les autres, elle n'était pourvu que d'un catalyseur banal, fraîchement acquis, servant aux transactions financières.
Alors, à part monnayer sa réussite auprès d'un juge, avec du maana inexistant sur un compte en banque aussi vide que le crâne d'un troll, ces casses-têtes colorés resteraient fermés à tout jamais.
Elle s'était rarement sentie aussi inutile et déplorable qu'en l'instant, devant cette foule avide de connaître le moindre de ses talents.
À défaut d'ouvrir ses propres boîtes, elle pouvait peut-être au moins observer les autres concurrents pour passer le temps. Les consignes étaient les mêmes pour tous, comme à l'épreuve précédente : ne pas avoir de contact physique direct avec ses casse-tête ; ne pas user d'une sorte de magie interdite sur le territoire du royaume d'Eldarya ; et dernière consigne, ne pas avoir d’interactions – gestes ou paroles – avec les autres candidats. Pour le reste, tout était permis et accepté pour ouvrir son casse-tête.
Bien sur, sans contact physique, cela réduisait tout de suite le champ d'action des candidats.
Nixyan pesta. Elle n'avait pas été d'une brillance folle à l'épreuve précédente, et même si elle avait compris un peu tard que tout ça était sans danger, elle n'avait pas dû récupérer beaucoup de points avec sa performance finale.
Le faelien rayé dont les nerfs avaient lâché prise avait demandé à être retiré du concours. Nixyan et Felinor, eux, avaient été jugés sévèrement du coin de l’œil par une des juges. On avait même demandé à la mi-Purreko de se séparer de son arme temporairement, jusqu'à la fin des épreuves. Question de sécurité paraissait-il.
Alors après cet incident fort regrettable, elle se sentait frustrée de participer à cet examen-ci avec un quota d'impuissance frisant celui d'un mage de feu sous une pluie battante.
Derrière elle, elle entendit une petite explosion, qui la fit se retourner avec méfiance. Visiblement irrité, le faery responsable du fracas envoya une boule de flammes vertes sur un de ses trois casse-têtes, qui resta insensible à l'assaut.
À ses côtés, une jeune femme à la peau entièrement recouverte de poils et d'un cuir épais sur certaines parties, avait déjà réussi à ouvrir une de ses boîtes. Ça n'était donc pas infaisable.
La mi-Purreko soupira derechef. La compétition se présentait terriblement mal. Elle finit par se rapprocher des trois enquiquinants casse-têtes afin de les observer un peu plus. Après réflexion sur l'issue de la dernière épreuve, elle en était venue à conclure que le résultat importait apparemment autant aux juges, que la persévérance mise en œuvre pour l'atteindre. N'avaient-ils pas basé l'examen précédent sur la psychologie face à une situation difficile ? Et non sur l'endurance ou un quelconque secret à découvrir, comme elle l'avait pensé jusqu'à la toute fin ?
En réalité, ils devaient sûrement observer leurs réactions face à un dilemme, la magie déployée pour le r��soudre n'étant qu'un bonus.
Alors si elle pouvait grappiller des bons points en faisant mine d'agir pour trouver une solution, soit.
« Comment est-ce que tu t'ouvres toi hein ? » murmura-t-elle en regardant la boîte bleue.
Bleue. Rouge. Verte. Pourquoi ces trois couleurs ? Y avait-il un sens ou tout cela n'était encore que tromperie pour les emmener hors des chemins de réflexion simple ?
Les casse-têtes étaient tout ce qu'il y a de plus enfantin. Une sphère à tourner bleue, un cube à casser en trois rouge, et une sorte de grand rectangle avec une molette à décoincer verte.
Nixyan pouvait déjà sentir les boîtes se désamorcer sous ses doigts, rien qu'en les regardant.
La mi-Purreko passa de longues minutes à observer ses compagnons d'infortune. Certains, plus qu'elle n'aurait pensé d'ailleurs, étaient totalement désœuvrés, comme elle, alors que d'autres avaient ouvert leurs boîtes avec une facilité déconcertante.
La jeune femme à la peau en cuir recouverte de poils avait résolu le problème en projetant une sorte d'image reproduite assez finement de son voisin, à la différence près que le voisin en question n'était ni translucide, ni bleuté. L'image avait une sorte de consistance apparemment, puisque c'est elle qui avait ouvert les boîtes de son invocatrice.
Un autre faery non loin avait eu recours à la magie. Appelant un liquide trouvé dans une des boissons servies au buffet non loin, il s'en était servi pour exercer une pression sur les différents mécanismes, et les débloquer.
La télékinésie, la persuasion psychique, une sorte de rituel incantatoire pour une créature d'éther... Des faeries douées avaient eu recours à ce genre de méthode avec moins de succès.
Nixyan avait même émis un petit rire en même temps que la foule lorsqu'elle avait vu une créature, invoquée de façon incomplète, se ruer sur le trépied de son partenaire et renverser les trois casse-têtes. La boule bleue de son maître avait alors roulé à plus de cinq ou six mètres de son emplacement initial, et depuis, on voyait le propriétaire alterner entre les nouvelles positions de ses trois biens, sans pouvoir les rassembler puisque celui-ci ne pouvait les toucher sous peine de disqualification. Même les juges non loin, semblaient amusés de la situation du pauvre malheureux et chuchotaient entre eux, le sourire aux lèvres.
Le pauvre. Elle compatissait presque à son malheur. Elle rit une seconde fois lorsqu'elle vit un autre faery arriver en courant vers le malheureux, en essayant de rattraper un épais nuage noire d'une fumée vivante. Celui-ci posa le pied sur la sphère à terre et s'écrasa au sol dans un lamentable gémissement de surprise.
Quelques autres concurrents inactifs sifflèrent lorsqu'un juge aida le pauvre garçon à terre à se relever et constata avec lui les dégâts corporels hypothétiques.
La Purreko s'attendait à voir le jeune homme quitter l'épreuve. Après tout, même par erreur, celui-ci avait touché la sphère de son compagnon d'examen ''physiquement'' avec son pied, enfin plutôt son sabot pour le cas présent.
Et pourtant le juge repartit, laissant le faery hébété. Aucune disqualification en vue.
Quelque chose clochait. Et il ne fallait pas le laisser dire deux fois pour la mi-Purreko. Oh non.
Repartant vers son trépied en souriant, elle se répéta :
« Ne pas avoir d'interactions – en gestes ou paroles – avec vos concurrents. »
Le trépied semblait fragile. Et ce n'était pas un hasard.
« Ne pas user d'une magie interdite. »
La faelienne aux cheveux d'ivoire saisit le trépied de ses deux mains et se mit à le porter en essayant d'éviter les candidats un peu turbulents autour d'elle.
Déjà, beaucoup d'autres s'arrêtaient pour la regarder agir.
« Ne pas avoir de contact physique avec son casse-tête. » s'exclama-t-elle très fort en regardant le ciel pour éviter toute interaction ciblée avec un des autres concurrents. Après tout, se parler à soi-même, si fort que ce fusse, restait autorisé.
Elle marcha vers le premier faery désœuvré et posa bruyamment le trépied à quelques centimètres de lui.
Elle ne le regarda pas. Ne lui parla pas. Elle s’éloigna du trépied et s'avança vers celui du faery.
Si elle se trompait, elle serait disqualifiée. Le Maître serait furieux de la voir revenir la queue entre...enfin de la voir revenir bredouille.
Si furieux que de toute façon, elle ne pariait pas une simple admission dans une garde en ce jour, mais bien son futur et sa survie.
Faisant fi de la boule d'angoisse qui lui nouait la gorge, elle se saisit de la sphère bleue de son concurrent et l'ouvrit dans un cliquetis minuscule.
Le silence se fit.
Au loin, les juges ne semblaient pas le moins du monde affectés par son geste.
Elle soupira soulagée.
« Tiens. Je crois que je vais ouvrir celle-la... » fit fortement le faery derrière elle, regardant le ciel comme elle une minute auparavant, en s'emparant de la sphère de Nixyan.
Nixyan sourit. Au diable la magie lorsqu'on pouvait se servir d'un autre.
« Nevra ! On t'entend rire jusqu'à la Côte de Jade ! » le réprimanda Ykhar en frappant discrètement le crâne du vampire hilare avec un bloc note gribouillé de dessins.
« Quoi ? Elle est rusée cette petite non ? Je la veux pour quatre heure Miiko je peux ? » s'expliqua innocemment le brun envers l’Étincelante.
« Ce sera aux juges d'en décider Nevra. Elle n'a pas eu un très bon résultat au test précédent si je peux me permettre de te le rappeler. » fit la brownie en se rasseyant dignement.
« La coopération s'apprend . Ça peut être une erreur de parcours. Les tests ne sont pas si rigides Ykhar. Peut-être que malgré ce que tu en penses, elle a bien agit. Seuls les juges sont à mêmes de comprendre tous les aboutissants de cet examen. » intervint à son tour la kitsune.
« Toujours prompte à donner une seconde chance toi hein. » fit remarquer Ezarel en désignant négligemment la scène. « Moi, je les trouve pas vraiment dégourdis cette année. Bon sang, est-ce si difficile d'utiliser la magie ? Faire ouvrir leur objet par d'autres, c'est dégradant. Mais où va la Faery ! »
« Je trouve ça plutôt intéressant cette coopération inattendue. » ajouta sobrement Valkyon de sa voix grave, mettant fin au débat.
Leiftan observait lui aussi la scène avec attention. À présent que cette solution avait été découverte et littéralement criée par cette faery ou faelienne aux cheveux blancs, tous les candidats auraient bientôt ouvert leurs boîtes.
Du coin de l’œil, il observa les juges en contrebas se chuchotant des paroles dont ne lui parvenaient que des bribes de sons.
Lui, trouvait ça plutôt rusé, bien qu'il ne soit pas sur que les juges attendaient cela de la part de tous les concurrents.
Il avait apprécié cette façon de faire. À en juger de ce qu'avait dit la lapine rousse, cette concurrente était également celle qui avait agressé le faelien à la fin de l'épreuve précédente.
Il ne l'avait pas reconnue tout de suite à vrai dire, mais il était vrai qu'il avait eu un sentiment mitigé sur ces événements-ci. À vrai dire, il se demandait comment lui, placé dans la même situation, aurait pu réagir.
À force de porter ce masque de bienveillance, il avait peur de ne plus se connaître assez lui-même pour ce genre de questionnements. Au bord de la mort, agacé, stressé, hésitant, peut-être aurait-il réagit de la même manière en voyant un camarade subir les assauts d'un autre.
Il n'avait été que ''blessé'' après tout.
Cependant, aller jusqu'à le sacrifier dans le vortex d'un coup pied, en invoquant comme prétexte la volonté d'une mort silencieuse... n'avait pas été la meilleure idée de cette candidate. Leiftan craignait que cela ne relève d'aucune des qualités requises par une des trois gardes.
« Quelle est l'épreuve suivante ? » demanda-t-il avec intérêt en regardant les concurrents évacuer vers le baraquement leur étant réservé.
« Celle en milieu réel. Je ne sais pas ce qu'ils nous ont réservé cette année. »
« N'aie pas peur Ykhar. Au pire, je crois que ton odeur corporelle te protégera en cas de danger. Même un blackdog alpha criant famine n'oserait pas manger de proie si odorante ! » se moqua Ezarel en se bouchant le nez, souriant de toutes ses dents à la lapine qui rougit de colère et abattit plusieurs fois le carnet de notes sur l'elfe hilare.
Même Keroshane, si sérieux, pouffa légèrement, ce qui donna raison à l'elfe pour continuer sur sa lancée.
« Miiko, tu sais ce qu'ils ont prévus toi ? »
« Peut-être. » fit-elle malicieusement à l'homme-licorne à ses côtés, avant de se pencher pour lui chuchoter quelques mots à l'oreille.
« Oh ! » s’exclama-t-il « Je comprends mieux pourquoi ils écartent la foule. »
« Ne soit pas si nerveux voyons. Tout est sous contrôle. »
« Miiko, pour des volontaires inexpérimentés... » insista Keroshane.
« Kero, tu sais bien que cette épreuve-là ne peut pas être remplacée virtuellement. Les réactions des candidats seraient faussées. Je pense que les juges ont du y réfléchir bien plus que nous. Laisse-les faire et arrête de stresser. »
« Eh, moi aussi je veux savoir. » bouda Ezarel, tapotant l'épaule de la kitsune avec sa plus belle moue.
Soudain, dans un bruit ressemblant à un grondement de tonnerre, ils entendirent une grande masse atterrir devant eux, en plein milieu de l'arène.
« Mais...c'est une... » fit l'elfe en se levant.
Ykhar acquiesça en prenant une teinte vert bouteille. Elle s'agrippa à la manche de Keroshane en tremblant.
« Ykhar...finalement le Blackdog Alpha semblait une bien meilleure option. »
Nixyan secoua la tête pour s'assurer de ce qu'elle voyait.
« Je répète. Aucun d'entre vous n'est obligé de participer à cette dernière épreuve. Vous ne serez pas disqualifiés ni jugés sur un quelconque refus d'entrer dans l'arène. Nous nous réservons le droit de tirer les conclusions qui s'imposent à chaque personnalité, et chaque contexte. Vous ne serez pas ''refusés'' sous prétexte d'avoir dit non. » Les rassura le responsable.
Derrière lui, un hurlement lugubre suivi de plusieurs claquements de mâchoires secs ponctuèrent son petit discours, réduisant à zéro la témérité de quelques candidats.
« Ceux voulant participer à l'épreuve devront me retrouver dans l'enclos à droite d'ici cinq minutes au maximum. »
« Vous ne nous avez donné aucune consigne ! » protesta une faery pâle aux grands yeux ambre.
« C'est exact. » répondit-il sans précision supplémentaire.
Leur tournant le dos, il s'en fut vers l'enclos désigné.
La mi-Purreko entendit les candidats discuter et argumenter entre eux, alors que déjà certains prenaient le chemin du refus, ou de l'épreuve.
Elle regarda un groupe de trois Sauriens Rocheux à la carrure digne d'athlètes se frapper mutuellement dans le dos et se lever pour rejoindre le responsable. Naturellement, sur une épreuve qui se dessinait comme une épreuve de force et de courage, ces trois-là étaient plutôt dans leur élément.
À l'inverse, elle vit la faery velue qui avait brillé par sa performance à l'épreuve précédente, se retirer de l'épreuve en pleurant un peu.
« Je ne peux pas. J'ai peur. » l'entendit-elle se justifier auprès d'un groupe de candidates et de candidats qui la consolaient avec autant de confiance possible.
Nixyan devait avouer que malgré l'expérience qu'elle avait dans la faune faerique, ces créatures-là réussissaient à lui hérisser le poil des oreilles.
Un rien repoussantes et effrayantes : elle devait bien l'admettre. Mais elle, n'avait pas le luxe d'hésiter. De toute façon, même blessée à mort durant ce qu'elle appréhendait être un combat, ce sort lui semblait enviable par rapport à un retour forcé à la Forteresse du Maître.
Mais sans armes et sans magie, cela lui semblait devenir un suicide assisté.
« Tu vas y aller ? » grogna une voix qu'elle cru reconnaître.
Elle leva le regard vers un faery torse nu, dont les ailes membraneuses s'excitaient plus que la dernière fois qu'elle l’avait vu.
« Felinor, c’est ça ? » demanda-t-elle.
À ses côtés, la brownie aux oreilles de lièvre enserrait le bras du jeune homme.
« On n'a pas pu faire connaissance tout à l'heure. Je m'appelle Landra. » fit-elle doucement en baissant les yeux vers ses chaussures.
Nixyan avait sous les yeux un couple bien singulier. Cette Landra semblait aussi réservée que Felinor savait comment s'imposer.
« Je vais y aller ouais. » confirma-t-elle à Felinor en observant une pierre écarlate orner le cou du faery ailé, alors qu'une pierre violette sombre ornait celui de sa compagne. Après un moment de silence, Nixyan observa une des créatures mordre sa compagne à l'intérieur de l'arène. Elle se mit à dessiner discrètement avec son pouce à l’intérieur de sa paume, les doigts semi-repliés. Le symbole circulaire et ses deux haches entrecroisées. Encore. Et encore.
« Après tout, ce n'est pas comme si une nichée affamée nous attendait là-bas, hein... ? » fit Felinor en trépignant.
« Il n'aurait pas peur, monsieur le futur Obsidien ? » le railla la Purreko, pas vraiment rassurée de son côté.
Celui-ci dégagea délicatement la main de Landra de son bras musclé, et déposa un tendre baiser sur le bout de ses doigts tremblants. Il répondit à sa voisine :
« À m'en pisser dessus, mademoiselle la future Obsidienne. »
Nixyan entra dans l'enclos couvert en compagnie de Felinor et de Landra. Se plaçant à leurs côtés, elle ne fut pas surprise du nombre restreint de candidats ayant choisi de passer l'épreuve sans plus d'indications qu'une horreur visuelle claquant des dents.
« Du courage et du couteau. » entendit-elle murmurer en passant vers le début de la zone où les attendaient plusieurs organisateurs. Cette phrase, psalmodiée par certains candidats comme un porte-bonheur, devait sûrement être une des étranges coutumes de ce pays.
Bizarrement, elle se prit à la répéter elle aussi en dessinant une fois de plus le glyphe obsidien à l'intérieur de sa paume.
La plupart des candidats encore présents affichaient un collier à pierre rouge, et pour la seconde fois, la faelienne ne s'en étonna pas. Cette épreuve était clairement orientée sur le combat, elle en était sure à présent. Plusieurs pierres vertes et violettes se perdaient dans le lot, et Nixyan se demanda s'il était possible d'être envoyé dans une autre garde que celle de son choix. Avant qu'elle ne puisse pousser son raisonnement, le responsable les invita à approcher.
Tapotant une montre en forme de feuille à son poignet, il entama :
« Maintenant que l'heure est révolue, veuillez écouter attentivement. Tout d'abord, il faut que vous sachiez qu'à n'importe quel moment, vous pouvez décider d'abandonner cette épreuve. Il vous suffira de lever le fanion rouge qui va vous être distribué. En cas de perte d'un bras ou de toute autre cause d'impossibilité à lever votre fanion, un '' J'abandonne ! '' crié assez fort peut vous servir de plan B. »
Il se mit à rire devant une assistance beaucoup moins hilare que lui.
« Je plaisante voyons. Une fois dans l'arène, votre tâche est assez simple. Il vous suffit d'aller toucher une cible en mithril (1) au milieu de la nichée. Le contact doit être ... »
« Au milieu de la nichée ? » s'étrangla un des plus jeunes candidats.
« Ces adorables chéries sont dressées pour n'attaquer que lorsque vous approcherez de la cible. Autrement, elle seront inoffensives. »
« Des créatures comme elles ne se dressent pas ! Même un enfant de six ans le saurait ! »
« C'est exactement cela jeune homme. Une autre remarque du même genre ? »
Le gêneur prit une jolie teinte rosée avant de secouer la tête en signe de négation.
« Je disais donc le contact doit être physique et avéré. Vous pourrez ensuite rentrer ici avec toutes nos félicitations. Cependant... »
Il attendit brièvement que ses paroles soient intégrées et que le silence devienne oppressant pour continuer :
« Cependant cette année, nous allons offrir une possibilité à trois d'entre vous. Il existe trois créatures différentes puisqu'albinos, dans la nichée. Sur chacune des créatures blanches se trouve un emblème de la garde Obsidienne. Si vous réussissez à vous emparer de l'un de ces trois emblèmes après avoir touché la cible, vous serez automatiquement accepté dans cette même garde. »
Des éclats de voix montèrent rapidement devant le sourire de l'organisateur, plutôt content du petit effet de son discours. Les candidats se voyaient déjà triomphants, arborant la fière emblème de garde au bout du poing en sortant de l'arène.
« Et où elles se trouvent ces emblèmes ? » demanda Felinor d'une voix forte pour couvrir le bruit ambiant de l'enclos.
Le responsable sourit et calma l'assistance d'un geste de la main.
« Là-dedans. »
Il pointa son propre ventre et attendit.
Cette fois, les voix s'étaient tues. S'ils voulaient réussir le second objectif, ils allaient devoir tuer et récupérer une emblème à l'intérieur d'un corps encore fumant de ces créatures à l'extérieur. Créatures qui, sentant l'activité proche, s’agitaient dans de lugubres claquements de mâchoires et crissements de chaînes à terre.
Nixyan frissonna mais se reprit. Ceci était la chance qu'elle devait saisir. Automatiquement intégrée à l'une des trois gardes. Elle ne pouvait pas laisser l'occasion lui passer sous le nez. Quitte à devoir abattre et éventrer une de ces créatures blanches.
« C'est barbare... » souffla durement Landra en pressant la main de son compagnon, près d'elle.
À ses côtés, Felinor n'osa pas répondre. Celui-ci semblait hésiter sur le choix à faire et Nixyan se demanda pourquoi. Ne voulait-il pas intégrer l'Obsidienne après tout ?
« Les trois albinos ne seront relâchées qu'après que le premier ou la première d'entre vous n'ait touché la cible. Tous les coups sont permis, sauf la blessure volontaire d'un des candidats. Avant que je ne lance le top départ, veuillez accepter un des fanions rouges, et vous saisir des armes que vous jugerez nécessaires. »
Le responsable se déplaça sur la droite et laissa rentrer trois files d'organisateurs portant de grands rails d'armes en tous genres. Fouets, glaives, dagues, rapières, gourdins, faux, sabres, grimoires incantatoires, catalyseurs, cimeterres, chakrams de toutes tailles, arbalètes de poing ou grandeur nature...
Nixyan ne sut où donner de la tête, et elle n'était pas la seule. À vrai dire, elle ne connaissait même pas le nom exact de toutes les armes proposées.
La faelienne n'hésita pas longtemps. Elle aurait préférée avoir sa propre arme pour ce combat, mais puisqu'on lui avait – honteusement ! - confisqué la sienne, elle opta pour deux sobres lames courbes au tranchant effilé. Lorsqu'un juge enregistra son choix sur un grand bloc note qu'il cacha soigneusement des regards curieux, Nixyan grimaça. Ils évaluaient véritablement tous leurs choix.
Quelques minutes plus tard, elle entrait dans « l'arène » délimitée par des barrières magiques sous les applaudissements lointains d'une foule qui avait été éloignée du spectacle. Devant elle, une dizaine de créatures d'un peu moins de deux mètres de hauteur, à la gueule aplatie, pourvues de longues dents noires et tranchantes sur plusieurs rangées.
Bavant allègrement, la créature la plus proche fit volte-face vers les intrus et hurla, entrecoupant son cri de gutturaux sons de gorge. Corps de loup géant, tête de bête démoniaque et pattes aux allures de sauriens, les créatures grises et noires arboraient deux fines mais dangereuses queues rouges, serpentant au gré de leur envie, un menaçant pic cranté au bout de celles-ci.
« Une nichée de chimères... » souffla une jeune femme à la pierre verte près de la Purreko, pour se convaincre de sa vision.
Oui. Une nichée de chimères en pleine santé. Et maman avec bien entendu.
Nixyan observa la créature enchaînée en plein milieu de l'arène, auprès de la tant convoitée cible de mithril. Celle-ci avait été presque totalement entravée, au contraire de ses ''petits'' qui courraient allègrement sur le sol. Nixyan devina que la nichée ne devait pas être séparée de sa mère, même pour une durée si courte que celle de cette épreuve.
À des endroits équidistants du pourtour de l'arène, les trois chimères albinos, un tout petit peu plus âgées que leurs compagnes grisâtres, attendaient avec impatience le moment de leur libération, laissant sur les chaînes d'or qui les retenait, des marques de crocs significatives.
La jeune faelienne aux cheveux blancs regretta immédiatement de n'avoir emporté que ces lames courtes, dont la taille devait à peu près avoisiner celles des griffes de ses adversaires. Elle aurait aimé se retrouver à la tête d'un bataillon d'agents armés de dagues plutôt, mais elle doutait pouvoir faire marche arrière, surtout pour présenter sa requête insolite à un organisateur.
« Toujours si confiante ? » demanda Felinor en empoignant une lance et un bouclier dans l'autre main.
« Hmm... » grogna Nixyan, nerveuse.
« Elle n'aurait pas peur, mademoiselle la future Obsidienne ? »
« À m'en pisser dessus, monsieur le futur Obsidien. » répondit-elle, le faisant rire légèrement.
Au top départ, tous les candidats se lancèrent à l'assaut de la meute, et de la cible de mithril trônant fièrement entre les pattes de la chimère alpha impuissante.
La mi-Purreko abandonna Felinor à son premier combat, assisté de la brownie lièvre qui usait apparemment de magie protectrice. Elle, préféra miser sur sa rapidité pour atteindre la cible.
Ce fut sans compter sur sa rencontre avec une chimère particulièrement véloce, qui s'empressa de lui barrer la route dans un grognement plus que menaçant. Ses griffes crissèrent sur le sol alors que celle-ci se stoppait en glissant furieusement vers la jeune femme. Après quelques essais pour forcer le passage, Nixyan feula pour tenter de l'intimider, baissant ses oreilles félines vers l'arrière, et mettant ses petites canines pointues bien en évidence.
Immédiatement, la bête renchérit de la même façon. Nixyan se sentit ridicule et recula d'un pas, écœurée par l'odeur. Erreur puisque son adversaire saisit l'occasion pour porter un coup de patte dans sa direction.
�� Se baissant rapidement, la patte ne fit que frôler la tête de la faelienne qui riposta en criant vers son adversaire. Elle adopta une posture de combat en postant les pointes des dagues vers l'arrière, le long de ses avants-bras.
« Meurs ! » cria-t-elle sans pitié vers la chimère qui se dressa sur deux pattes en grondant de tout son soûl.
Nixyan sauta vers le poitrail de la bête et y planta une lame, formant une plaie qu’elle aurait désirée plus profonde. Elle n'avait touché aucun point vital, ou en tout cas, pas assez profondément pour blesser la bête mortellement.
Cependant, la plainte aiguë lui indiqua que ces bêtes des enfers avaient conscience de la douleur. Elle se retira rapidement de devant la créature alors que celle-ci frappait le sol de ses pattes avant et se mettait à griffer le sol dans sa direction.
Après plusieurs coups dans le vide, les deux adversaires entamèrent une danse un peu plus serrée. Plusieurs fois, Nixyan maudit son habileté moyenne au face à face. Se contentant d'esquiver et d'essayer d'intimider la chimère par le peu de moyen à sa disposition, elle réussit enfin à porter un coup décisif.
Laissant la bête lui agripper l'avant-bras et l'attirer à elle, elle sortit sa seconde arme et lui planta sauvagement dans le museau, transperçant le palais de sa gueule de haut en bas.
Ressortant aussitôt la lame pleine du fluide vital de l'animal, elle accusa la blessure sur son avant-bras à son tour. Rien de trop grave, elle saurait s'en accommoder : ses protections de cuir noir renforcées ayant absorbé la majorité de l'attaque.
Devant elle, la chimère se mit à gémir et baissa ses deux queues filandreuses vers le sol.
Nixyan feula uniquement pour le plaisir et prit un air menaçant vers la bête qui recula ventre à terre, le museau entre les pattes.
Pas le temps de savourer sa victoire, Nixyan regarda les combats à gauche et à droite, puis la cible, à une quarantaine de mètres de là. Elle pouvait le faire.
Alors qu'elle reprenait sa course, elle vit un des Sauriens Rocheux de tout à l'heure frapper la cible d'un grand coup du plat de la main.
Au moment où sa paume toucha le métal scintillant, la femelle alpha au-dessus de lui se mit à hurler aussi fort qu’une meute entière de black dog sauvage en chasse.
Ce que la Purreko redoutait autant qu'elle attendait, arriva. Aux trois coins de l'arène, les féroces chimères albinos se mirent à hurler à leur tour, puis à remuer furieusmeent pour briser leurs chaînes, répondant à l'appel de la femelle dominante. Le temps était compté si elle voulait obtenir une de ces fameuses insignes.
Elle arriva en même temps que trois autres faeries devant la cible, et ils la touchèrent tour à tour. Elle les vit tous se précipiter vers la sortie, l'un d'eux se tenant une partie du crâne pour masquer le sang qui s'en échappait.
La sortie lui tendait les bras mais cette fois, elle ne pouvait pas s'y résoudre. Non loin, Felinor et sa compagne se battaient toujours pour atteindre la cible. À plusieurs dizaines de mètres, deux des albinos libérés étaient déjà aux prises avec un groupe. Ils semblaient, de loin, bien plus coriaces que le tout petit specimen qu'elle avait affronté.
Elle cherchait des yeux le troisième albinos lorsqu'elle sentit une présence agressive derrière elle. Le choc fut dur.
À peine avait-elle tenté de se retourner que la queue de la bête blanche s'était abattue en plein sur son torse, la fauchant au passage avant de l'envoyer à terre sous la force du coup.
Elle heurta le sol, le souffle coupé par le contact inattendu. Sur le dos, elle roula dans l'instant pour éviter un coup de fouet de la part du deuxième appendice bestial.
Elle se releva aussi vite qu'elle le put, l'abdomen et le torse brûlant, bondissant en arrière pour esquiver une charge de son adversaire.
Elle ne pourrait jamais venir à bout de cette chose seule.
Exhortant l’albinos à la suivre en faisant mine de l'attaquer plusieurs fois, elle s’occupa à reculer prudemment jusqu'à ce que la bête ne se mette à courir après elle pour de bon. Prenant ses jambes à son cou, elle pria pour que son plan d'urgence fonctionne.
Elle entendit un cri furieux venir de nul part et un grognement aigu résonner. Prenant le risque de se stopper et de se retourner, elle vit une épée plantée dans les chairs de la chimère, stoppée en pleine course.
Alors que le propriétaire de l'arme peinait à la retirer d'entre les deux côtes où il l'avait planté sans trop réfléchir, Nixyan serra la prise sur sa dague et reprit l'assaut.
Profitant de l'inattention momentanée de la bête, elle courut vers le flanc opposé et y enfonça une dague le plus profondément possible derrière l'omoplate – ou ce qui pouvait s'en rapprocher le plus.
La chimère tourna sa gueule esseulée et pleine de bave vers elle, alors Nixyan cria à son partenaire improvisé :
« À toi ! Maintenant ! »
Celui-ci acquiesça, et tira l'épée hors du flanc de la bête fulminante. Une fois encore celle-ci changea de cible pour se tourner vers la source de sa douleur la plus immédiate.
Oui, en la harcelant ainsi à deux, ils pouvaient la vaincre et faire tomber à bas cette bête du diable. Peut-être.
« L’emblème est à moi, sale bête immonde... » cracha-t-elle, sans pitié.
Jouant sur leur stratégie, les deux combattants fatiguèrent l'albinos de longues minutes durant. Alors que de son corps s'échappait un liquide nauséabond et violacé, un troisième puis un quatrième combattant se joignirent à eux.
Ces rapaces profitaient de leur combat pour venir rafler le butin. Nixyan grimaça, elle aurait aimé pouvoir en faire de même, mais la chance n'avait pas tourné en sa faveur, une fois de plus.
Tant pis, elle allait devoir tenter le tout pour le tout et affirmer sa prise de choix. Si elle mettait un terme à la vie de l'hybride, personne ici ne lui disputerait le trophée.
Alors que la chimère mordait furieusement le bouclier d'un des candidats et l'envoyait balader au loin, totalement ruiné, la Purreko pria pour sa survie et passa sur le côté. Repérant l'entaille sanguinolente formée par sa première attaque à la dague sur l'omoplate, elle prit de l'élan en bousculant au passage un des combattants et sauta vers l'avant.
Plantant profondément la lame avec toute sa force dans la plaie déjà ouverte de l'animal, elle s'agrippa à la poignée de la lame courbe et profita de son élan pour lui asséner un coup de pied sur le museau alors que la bête se retournait violemment vers elle.
Celle-ci gémit lorsque Nixyan lui attrapa l'oreille sans ménagement et la tira pour se servir de la gueule comme d'un appui pour sa semelle.
Un pied sur le museau de la bête pour bloquer sa gueule, une dague lui servant de piolet dans la main et une oreille dans l'autre, la Purreko eut une chance et un mal fou à arriver à ses fins. Finalement, même secouée par les assauts des autres combattants qui n'en finissaient pas de continuer à harceler la chimère, elle réussit à atteindre son objectif.
À califourchon sur la nuque poilue de son ennemie, elle s'agrippa à la crinière maculée de violet lorsque l'animal rua pour la désarçonner. La faelienne dévia un premier coup de queue et laissa son épaule droite encaisser le second dans un cri.
La douleur lui monta au cerveau en une fraction de seconde : l'appendice avait fouetté sa chair jusqu’à l'os, malgré attirée par la loi de la gravité. Se reprenant en grimaçant, elle se maintint d'une main avec rage à la crinière de la créature lorsque celle-ci fit retomber ses deux pattes avant au sol.
Pressée, Nixyan profita de ce moment de répit et brandit sa seconde dague à deux mains juste au-dessus de la tête de l'albinos, malgré la plainte de son épaule ensanglantée.
Elle abattit sa lame dans un cri de rage.
Le premier coup laissa la bête de marbre malgré un craquement sinistre, mais au second, elle sembla tressaillir de tout son être. En plein dans la boîte crânienne et la nuque, Nixyan avait déjà atteint un point vital, mais elle continua à frapper de sa dague avec sauvagerie, sans viser.
« Meurs ! Meurs ! Meurs ! » hurla-t-elle en rythme, possédée par sa rage.
Os. Chair. Os. Organe. Elle frappa. Frappa. Frappa.
Jusqu'à ce que la bête ne titube, la vie la quittant.
Couverte d'éclaboussures de sang et de fluides, Nixyan sauta du dos de la chimère au moment où celle-ci s'écroulait lourdement, vaincue.
Sienne était la victoire.
Alors qu'elle se relevait de sa propre chute en se tenant l'épaule, la Purreko posa un pied hésitant devant elle. Avec une lenteur démesurée, elle vit le monde tournoyer autour d'elle.
« N-non...pas maintenant... » gémit-elle en lâchant son arme et en tombant à genoux.
Ses oreilles se mirent à bourdonner, le sol devint semblable aux tourniquets des terrains de jeux pour enfants. Chaque bruit à ses côtés résonnait à l'intérieur de son crâne avec le son d'une cloche et chaque mouvement lui donnait une effroyable envie de...
Elle rendit ses tripes à terre sans plus attendre.
Ses mains tremblantes, l'épaule en feu et la vision troublée, elle tenta d'empêcher les faeries de se ruer sur le corps de la bête encore chaude.
En vain.
Alors qu'elle tournait la tête pour leur hurler de se stopper avec une rage meurtrière, une seconde crise la prit et elle recommença à vomir le contenu de son estomac.
Le sang sur son visage et ses cheveux, se mêla à la bile et aux fluides pour former une flaque qui recouvrit même une partie de ses mains.
Malgré l'odeur repoussante, la Purreko savait pertinemment que tout mouvement lui vaudrait à nouveau de subir ce triste sort. Tremblante, son épaule droite ne put la soutenir plus, et elle s'effondra au sol, se couvrant malgré elle des déchets que son corps venait d'expectorer si brutalement.
« Non... » gémit-elle en observant un faelien éventrer la carcasse et en sortir un emblème rougeoyant.
Il le montra à la foule en hurlant sa joie.
Impuissante, elle hurla sa rage en frappant le sol de son poing.
Elle en paya le prix, crachant une troisième fois violemment, allongée au sol, incapable de faire un autre geste tant les mouvements brusques la faisaient souffrir. Toussant pour tenter de respirer, elle laissa quelques larmes de rage laisser un fin sillon plus clair sur ses joues maculées du liquide vital violacé de la bête terrassée.
La faelienne observa avec stupeur son épaule pour la troisième fois en une minute.
« C'est entièrement soigné. Vous pouvez y retourner si vous vous sentez mieux mademoiselle. Les résultats vont être annoncés d'un moment à l'autre. »
À la fin du combat, elle avait du être évacuée par une équipe médicale sur un brancard. Elle avait hurlé qu'on la laisse tranquille sans la bouger au sol, avait dû insulter au moins la moitié de l'équipe soignante lors de son transfert, et n'avait accepté de partir avec eux que lorsque l'un des candidats l'avait fourbement endormi en posant ses mains sur ses tempes.
Felinor. Ce traître-là.
Le sommeil forcé avait cependant apaisé sa douleur.
« Je vais mieux. » confirma-t-elle en se regardant dans un miroir avant de remettre ses vêtements de cuir abîmés, pestant contre le trou irréparable formé au niveau de son ancienne blessure.
« Ne vous surmenez pas. Vous avez eu un choc post-traumatique après votre combat. Vous êtes tombée à terre et avez...» commença l'infirmier en lui tendant une fiole à boire.
« J'ai été blessée, pas amnésique. » le coupa sèchement Nixyan en le dardant de ses yeux dorés.
« Pardonnez-moi, mais... »
« Votre diagnostic est faux. Je connais les limites de mon corps. Et je les ai dépassées voilà tout. »
« J'insiste ! »
Nixyan se saisit de la fiole et la vida sans ménagement sur le sol. Que lui importait le diagnostic bidon de cet individu en blouse blanche ? Elle se leva prudemment, et machinalement, passa une main furtive sur le moignon qui ornait le bas de son dos, dissimulé par la ceinture du pantalon serré qu'elle portait. Sentant les picotements caractéristiques de ce contact, elle jura mentalement.
Si elle avait encore eu sa queue...elle serait désormais en train de savourer son admission automatique dans cette fichue garde, l'emblème à la main.
Depuis le jour lointain de sa mutilation, la Purreko avait perdu ce qui faisait d'elle toute sa fierté. Mais ce qu'elle ne s'était pas attendue à perdre, c'était son sens de l'équilibre.
Un chat sans queue : autant dire, un oiseau sans ailes.
Depuis cet incident, ce qui lui servait de balancier naturel dans toutes ses actions avait disparu du jour au lendemain. Elle était passée par une longue période de réapprentissage, épaulée par Sithis et ses conseils.
Marche, course, demi-tour : tous ces gestes banals lui avaient été longtemps inaccessibles sans déclencher de violentes crises telles que celle d'aujourd'hui. Chaque mouvement trop brusque de son corps ou même de sa tête provoquait chez elle une violente crise de vertiges, nausées ou chutes. Elle avait dû s’entraîner, compenser, trouver des astuces. Travailler encore et encore pour apprendre à vivre avec ce handicap.
Au quotidien, elle avait réussi à ne plus ressentir de gêne au bout d'un long moment. Mais lorsqu'elle enchaînait trop de gestes tournoyant, ou de gestes nécessitant une concentration fine de son équilibre, ses instincts reprenaient le dessus.
Son corps avait tendance à agir comme au temps où sa bonne vieille pote à fourrure ornait encore le bas de son dos. La réalité créait un décalage avec les automatismes cérébraux, provoquant ainsi à nouveau l'apparition des symptômes.
Incurable, à moins de se greffer un nouvel appendice, ou de persévérer dans ses entraînements, ce qu'elle n'avait pas forcément le temps de faire entre chaque mission.
Alors un ''choc post-traumatique'', la Purreko en aurait rit si elle en avait eut le courage. Elle replaça son soutien gorge sous ses vêtements sans aucune grâce féminine, resserra son chemisier et son pourpoint léger en tirant sur les boucles, et fit quelques pas hésitants devant le regard inquiet de l'infirmier. Comme à chaque fois, ses crises passaient plutôt vite.
Et plus important que tout, les résultats l'attendaient. Sa nouvelle Garde l'attendait.
Dehors, elle fendit la foule sans peine : son visage, le devant de ses cheveux, et celui de ses habits, encore souillés de sang coagulé par endroits puisqu'elle avait refusé de se laver. Son apparence devait être absolument repoussante.
Qu'importe, elle avait une garde à aller intégrer, et elle devait le faire au plus vite. Sa propreté attendrait.
Elle rejoignit rapidement les autres candidats encore en lice. Après un discours de clôture des festivités, elle vit la renarde aux cheveux bleus foncés s'avancer vers eux une liste à la main.
« Valastë Indoril, postulante de la Garde Obsidienne. » appela la kitsune.
À l'autre bout du groupe, une tête se leva.
« Acceptée. Garde Obsidienne. »
Fière, la dénommée Valastë s'approcha pour rejoindre un colosse aux cheveux blanc, tout prêt de Leiftan, que Nixyan se refusa sciemment de fixer.
Le colosse en question semblait être le chef de la garde combattante. Le fameux Valkyon.
Celui qui l’accueillerait durant les prochaines semaines ou mois, voire plus si la chance ne lui souriait pas.
« Fandar Estekiel, postulant de la Garde de l'Ombre. Refusé. » continua la dirigeante avec un ton implacable.
Nixyan entendit tout un tas de noms défiler... mais elle n'avait que faire de ceux-là. Elle regarda une nouvelle recrue partir vers un homme aux cheveux noirs comme la nuit, muni d'un cache œil sombre.
« Landra Ewio. Postulante de la Garde de l'Ombre. »
La brownie aux oreilles de lièvre regarda ses pieds avec anxiété en serrant la main de son compagnon ailé.
« Acceptée. Pour la Garde Absynthe. »
Surprise mais soulagée, la faery rejoignit avec timidité un elfe aux cheveux bleus qui la félicita sobrement du regard.
« Alfyr Conrna. Postulant de la Garde Absynthe. Abandon. »
Les noms se succédèrent rapidement, au rythme des admissions et des refus. Nixyan trépignait.
Elle avait, au fond d'elle-même, peut-être attendu ce moment plus qu'elle ne l'avait imaginé. Elle, petite esclave des Terres du Sud, entrer dans la légendaire garde d'Obsidienne sur laquelle elle avait – sans cependant ne jamais se l'avouer - tant fantasmé. Et malgré son appartenance à son Maître, ce moment resterait gravé dans sa mémoire.
À elle. Un moment, rien qu'à elle.
Elle se mit à sourire sans le vouloir, sentant son cœur se réchauffer d'une façon qu'elle ne ressentait que rarement.
Dessinant machinalement du bout du doigt le symbole qu'elle connaissait par cœur sur un coin de son pantalon de cuir, elle entendit :
« Naela Evelfyr. Postulante de la Garde Obsidienne. »
Enfin, son faux patronyme venait de retentir dans le silence pesant.
Son tour venait : le jour de son entrée. La fierté de sa vie.
Nixyan sourit en avançant un pied devant elle, en direction du guerrier aux cheveux blancs.
« Refusée. »
Note de l'auteur :
(1) Le mithril est un minerai fictif, issu tout droit des œuvres du célèbre et respecté J.R.R Tolkien. D'apparence, il ressemble à de l'argent poli et scintillant. Cependant, il est décrit comme l'un des matériaux les plus résistants et durs qu'il puisse exister. Depuis son invention, il est souvent repris dans des œuvres d'heroic fantasy, jeu vidéo ou films d'animation, au même titre que l'adamantium.
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Les conseils beauté du professeur Lazare #5
Bonjour mes petites chéries, bonjour mes petits choux !
Docteur Lo(v)gan m’a fait venir, pour cette fois. Oui oui ! Vous avez bien lu ! Il m’a demandé expressément d’intervenir sur son réseau à LUI ! Et pourquoi ? Eh bien, pardi… Pour parler de lui ! Ce moment ultime devait arriver ! Mais ça n’en est pas moins jouissif que de recevoir une requête de ce Dieu vivant ! Et quoi de mieux que votre bon petit diable pour s’en charger ? C’est parti… Traitons ensemble le problème que rencontre notre bon vieux Carter.
Mais avant de commencer, analysons la problématique de notre hôte : « Je me permets de vous écrire aujourd'hui parce que je suis totalement désespéré. Il y a quelques années encore, j'étais un fantasme vivant, entouré d'une immense cour pleine de femmes prêtes à tout pour attirer mon attention. On rêvait de moi la nuit et ma seule présence suffisait à transformer une assemblée de femmes en cascade. J'ai choisi la plus jeune et la plus souple d'entre elles pour devenir ma femelle officielle (malgré ce qu'on raconte, je suis un homme intelligent), mais elle vient malheureusement de décéder... Je pensais qu'à l'heure de me retrouver veuf, mes prétendantes redoubleraient d'efforts pour me réconforter, mais il s'avère que suite à la propagation de rumeurs disant que je suis maudit et que quiconque ose s'offrir à moi risque de mourir dans d'atroces souffrances, plus aucune demoiselle n'ose lever les yeux dans ma direction... Un bon ami m'a donc conseillé de me tourner vers vous, disant qu'un petit relooking motiverait les troupes de mes admiratrices et m'aiderait à trouver la future madame Carter ! Je remets donc mon destin entre vos mains. Aidez-moi, pitié, ma défunte femelle n'a pas pu me satisfaire alors qu'elle était gravement malade, cela fait donc plusieurs semaines que je retiens tout et mes nerfs commencent à lâcher !! » Bla bla bla… Tout ce que j’ai lu, c’est « Pourquoi lorsque j’ai une femme en cloque, soit je perds le gniard, soit je perds ma femme ? » pas vous ? Bon… Trève de mauvaise foi, on va s’y mettre et y aller ce coup-ci par découpe chirurgienne : Ezrouille ? Rapporte-moi la scie à métaux s’il te plaît
Logan, qu’est-ce-que c’est comme concept ?
Logan est le juste mélange entre un hawaiien et un char d’assaut. Mais attention, pas de mazout ! Vu son tempérament, on tourne au 95 ! Dans le genre « je défonce des portes ouvertes », on est sur un sommet ! Chef de Fort Hope, et ayant une Aston Martin DB4. Ouai, c’est important, on dit que les voitures sont la première chose qu’une femme regarde chez un homme. Non ? Dîtes moi que c’est vrai, par pitié ! Je trimbale ma Chevrolet Corvette C1 de 62 exprès pour ça ! Peu importe… Logan c’est aussi un père de… Beaucoup d’enfants, si on en juge le tas de mômes qui vivent chez lui. Si ce ne sont pas les siens, il peut remercier les services sociaux de ne pas avoir survécu à l’apocalypse. Mécano de carrière, la seule chose qu’il ne sait pas retaper c’est son petit cœur meurtri.
Il y a quelques années encore, j'étais un fantasme vivant…
On va d’abord s’arrêter sur ce point : les choses ont changé, Loganouchou ? Mais oui, bien sûr, qu’elles ont changé. Pourquoi ? Je me réserve de parler de ta tignasse pour plus tard. Je vais te dire ce qui freine cette meute de femmes en chaleur dès ton arrivée : ton prénom. Suis-je le seul à le penser ? Tu as un prénom de bagnole mon grand. Et pas de la luxueuse ou de la sportive ! Non non… Celle qui ne fait que t’emmener au travail pour gagner un salaire de miséreux et permettre à ta conjointe de se payer du maquillage lowcost.
On est tombé loin de Jean-Luc Chevrolet, ou de Bernard Maserati ! On est du Logan Dacia ! De quoi vite en refroidir plus d’une. Ou d’un. Oui, mon chou, tu as bien lu ! Certains se mettaient à écrire des fanfiction yaoi sur toi ! Mais pourquoi seulement maintenant, me diras-tu ? Eh bien pour la simple est bonne raison que je l’ai décrété ! Depuis quand dois-je avoir un regard objectif appuyé d’arguments concrets ? Je suis Lazare, mon chou, le maître de la décadence et de la connerie humaine ! Pardon, je dois en remettre un à sa place… : Ezra tu n’as pas pu faire ce tatouage ! Tu dépasse quand tu colories sur les gens ! Celui-ci est bien fait ! Oui… Oui, c’est ça, continues de t’entraîner pour me faire un mojito. Merci. J'ai choisi la plus jeune et la plus souple d'entre elles[…]mais elle vient malheureusement de décéder. Premièrement, es-tu sûr qu’elle t’était fidèle ? Je pense que tu n’es pas sans savoir qu’elle a été très très proche d’un certain Traeger, pas le passé. N’a-t-elle pas elle aussi perdu de ce fantasme pour toi ? Ensuite, ta malédiction. Eh oui ! Tu es maudis, mon chou. Et ce n’est pas un sort de pacotille qui transforme un poufsouffle en canard boiteux, mais plus de celles qui transforme un « Pousse ! Souffle ! » en « Repose en paix ! » Quand ce n’est pas la dame qui y passe, c’est le morveux. Dans les deux cas, ça refroidi aussi. Dans le sens figuré comme propre… Je pense que ces dames n’ont ni envie de mourir, ni envie de voir leur progéniture y passer. Certes, je ne comprendrais jamais cet attachement à des petits… Quoi ? Trop loin ? Tu as raison Ezra, je m’arrête là. On va dire qu’elle ne supporte pas de voir ce truc mignon sorti de leur entrailles y passer aussi. On ne va pas s’attarder sur ce point, je pense que tu en as déjà bien conscience. Toutefois, on va chercher comment y remédier : les préservatifs ! Eh oui ! Si madame n’est pas enceinte, elle ne risque rien, pas vrai ? Et s’il n’y a pas de mômes à léguer à la faucheuse, alors il n’y a pas de deuil ! Donc… Je te conseille fortement de t’intéresser à une nouvelle marque post-apocalyptique : Sinex. Oui, Ezra, c’est la contraction de Sinead Alex. Non, Ezra, je n’ai pas dit d’utiliser leurs boyaux… Mais repose ce couteau ! On ne va pas les étriper maintenant ! Elles viennent d’arriver ! Fichtre ! Je perds contrairement le contrôle sur ce jeune… Sans transition, la suite !
Je remets donc mon destin entre vos mains. Mon chou, ce n’est pas ton destin que tu dois mettre entre mes mains. C’est autre chose que tu devrais mettre entre les tiennes ! Oh oui, je pense bien à ça, Ezra ! Quoi ? Comment ça ta main est trop grande ?... Je… On passe à la suite, pas la peine de m’attarder sur ce point. Le mot de la fin ? Sans rire, c’est tout ? Rien de plus ? Non, non, non ! Ce n’est pas possible que ça s’arrête maintenant ! j’ai promis au début que je parlerai de sa tignasse ! Ezra, je ne pensais pas dire ça un jour… Tatoue moi un autre sous-titre, et que ça saute ! Le mot de la fin? J'en ai pas encore fini! Merci mon chou… Donc… Tu pense avoir perdu ton sex-appeal avec le décès de ton épouse et la confirmation de ta malédiction ? Je te propose un autre point de vue : ça va trop vite entre vous. Je ne sais pas qui est encore la future madame Carter, mais je suggère qu’elle s’appelle Pilar. Quoi ? Carter Pilar est un très bon jeu de mot… Peu importe ! Tu viens d’enterrer ta rousse, et tu veux déjà passer à la suite. C’est beaucoup trop tôt ! Et ce ne sont pas les paroles d’une pucelle réticente pour sa première fois… Il a fallu te marquer au fer rouge sur tes fesses que tu n’étais plus disponible sur le marché pour calmer les ardeurs de certaines. Il faut du temps pour que ça cicatrice et qu’on ne voit plus écrit « Propriété de Joy Carter » !
Mais j’ai une question… On l’a déjà survolé dans l’ancien article et un peu plus haut… Es-tu sûr que tu aies conservé ton sex-appeal même avec ta dame ? Pourquoi s’est-elle beaucoup rapprochée de ce cher Dédé, à tel point que tu parviennes à douter de ton lien paternel avec l’enfant qu’elle a mis au monde ? Même si ce sont sur les dires de Joshua, n’était-ce pas quelque chose que tu t’attendais déjà à entendre ? Le terrain n’y était-il pas favorable ? Carter l’infidèle L’infidélité potentielle de ton épousailles met en évidence une chose : l’es-tu toi-même ? Une rumeur n’aurait-elle pas couru à une époque ? Non pas que rester aussi proche de ton ex soit un problème, mais c’est quand même méga super suspect ! Peut-on parler de risque de Julieto-récidive probable ? Un zizi en sursis de tromperie ? Harvey ? Une suggestion ? Un… Un touche-pipi non tolérable ? On va t’accorder le bénéfice du doute mon grand, pas sûr que tu aies souvent vu le loup. Mais l’idée est là, en effet !... Non… Non Ezra… Pas un Zizicoptère dans un autre héliport là c’est… Non… Rhabille toi, mon petit. Et je ne parlais pas de ta taille générale, si tu vois ce que je veux dire… On s’éloigne du sujet, les enfants ! Concentrez-vous ! Reprenons… Donc une épée de Damoclès sur la rouquine. Et partager sa maison avec sa meilleure amie… C’est bon pour les années facultés ! Après ça devient super gênant ! Est-ce-que cette complexité émotionnello-partouzaire est un terrain favorable pour débuter une nouvelle relation ? Je ne pense pas ! On potasse la tignasse ! L’heure a sonné ! C’est le moment de causer sérieusement d’un risque sanitaire planant sur Fort Hope… Que dis-je ! Avec ton nouveau service d’import-export de poux fournis par les treillis, c’est tout le commonwealth qui est menacé ! Ta pilosité ! Si l’Head&Shoulders pouvait suffire il fut un temps, il y a fort longtemps qu’on n’en remplit plus les rayons. Plus de shampoing digne de ce nom. Et concernant ta barbe de mâle alpha, à part t’appliquer un peu d’after-chèvre de production Gladys, qui est loin d’être incontestable comme solution, tu n’as plus l’opportunité de l’entretenir comme il se doit. Ma suggestion ? On coup tout, chef ! Sortez le sabre à kébab, supplément salade-tomate-oignon, il ne faut pas faire dans la dentelle avec Carterlosité !
Le mot de la fin ? Oui ! On y est !
Pour conclure, je résumerai qu’il ne suffit pas d’être un ours bourré de charme et de testostérone pour attirer toutes les donzelles du quartier. Pour retrouver l’amour, il faut faire une réelle campagne de promotion. Avertir la populace que Logan est dans la place. Parler à leur cœur avant de parler à leur… Non Ezra, je ne peux pas lire ça… Tu vas devoir agir comme un jeune prépubère cherchant sa proie pour l’accompagner au bal de promotion. L’amour ne tombe pas tout cuit ! Alors au boulot ! Et vire moi ces sacs à patates qui te servent de vêtements ! Il est temps de passer au costard, mon grand !
Je pense que c’est une conclusion parfaite ! Lo(v)gan, je vous rends l’antenne et fichtre… Merci de m’avoir confié votre cas. Je me sens tout… Vous savez, très cher, je ne risque pas de tomber enceinte ! Si vous voulez, nous pouvons envisager de…
On n’est pas là pour ça, tout à fait Ezra ! J’attends la prochaine victime, en attendant… Protégez vous grâce à nos nouveaux préservatifs SINEX, partenaires de cette émission !
A vous les studios ! Cordialement, Lazare. PS : Cet article est de l’humour de second degré et avant tout de l’auto-dérision envers Lazare et son joueur.
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Fanfic My Hero Academia : Ambition masquée #3
Début de la fic ici, ici ou ici.
Résumé : Bakugo Kastuki, né Sans-Alter, déteste les héros et leur arrogance. Devenu policier, il met un point d'honneur à arrêter les vilains avant eux, même si les risques qu'il prend lui valent des reproches de sa hiérarchie. Malgré son sale caractère, il n'effraie pas le héros Red Riot, qui le séduit peu à peu... mais leur relation ne sera pas si simple.
Pairing : Bakugo Katsuki x Kirishima Eijirou
Avertissement : jurons. Beaucoup.
Taille : 20k mots
Publication d'un nouveau chapitre tous les mercredis
Chapitre 3 : bon, peut-être que le timing n'était si bon que ça
Bakugo n'essaye pas de se cacher lorsqu'il débarque à l'hôpital en furie. Non, il fait plutôt un mini-scandale, plaque de policier à l'appui, et rapidement il a le numéro de la chambre de Kirishima, son dossier médical complet et la promesse qu'aucun soignant ne viendra le déranger, alors que l'heure des visites est dépassée depuis longtemps. D'ailleurs, quelque part au fond de lui l'officier sait très bien qu'il paiera cher ces heures de sommeil manquantes alors qu'il attaque la suite de son enquête dès le lendemain à l'aube. Mais pour l'instant, porté par son habituelle colère bouillonnante, Bakugo n'en a rien à faire.
Ce n'est que devant la porte de la chambre qu'il se calme. Une pointe d'anxiété vient faire légèrement vaciller son assurance. Et si Kirishima n'avait aucune envie qu'il vienne ?
Et merde, depuis quand il se soucie de ce que veulent les autres ? Lui a envie de venir, point final. Sa propre hésitation ne fait que l'énerver encore plus, lui qui méprise tellement les gens qui ne savent pas ce qu'ils veulent, et il déboule dans la pièce comme un boulet de canon.
Kirishima, allongé sur le lit d'hôpital et en train de regarder tranquillement la télé, sursaute et s'écrit :
« Bakugo ! Qu'est-ce que tu fais là ?
— Comment ça, qu'est-ce que je fais là ? C'est bien toi qui m'as invité à dîner, non ?
— Hein ? Heu, oui, mais tu ne m'as jamais répondu, alors...
— Alors tant que tu es coincé ici, il va falloir que tu te contentes de ça.
Bakugo pose agressivement son sac sur la table à côté du blessé, et commence à déballer son contenu. C'est un peu improvisé et nettement en dessous de son talent habituel, mais il fait confiance à sa cuisine et il est sûr que ses plats plairont nettement plus à Kirishima que la nourriture de l'hôpital. Celui-ci ouvre de grands yeux en le voyant sortir les tupperwares et les couverts, puis pense à éteindre la télévision, avant de se lever et de s'installer avec le policier :
— C'est... c'est pour moi tout ça ?
— C'est pour nous. À moins que tu aies déjà envie de me virer de ta chambre ?
— Ah, non, non ! C'est super gentil de venir me voir ! Et d'amener tout ça ! J'aurais jamais cru que...
— Arrête de bavasser et sers-toi. Comment tu te sens ?
— Franchement, après une surprise pareille, je me sens super heureux !
Le héros a son plus beau sourire, et lui qui sourit tout le temps, il est à présent encore un cran au-dessus de sa joie de vivre habituelle. Bakugo a l'impression que son cœur a raté un battement. Comment est-ce que Kirishima fait ça. Il a les dents pointues, pourtant, un sourire de requin, il devrait être effrayant, monstrueux. Et au contraire, il est magnifique et lumineux, un pur distributeur de bonheur ambulant.
En plus, il n'a pas mis l'horrible gel qui lui fait une tête d'ortie rouge en temps normal, ses cheveux sont lâchés et lui frôlent les épaules. Il porte un simple pyjama, orné d'une photo de Crimson Riot, un vieux héros. Son visage est libéré de la mentonnière bizarre qu'il porte d'habitude. Il parait plus jeune que Bakugo, alors qu'ils ont le même âge, avec son sourire et ses yeux brillants. Il est encore plus beau que d'habitude. Et il s'est rendu compte que Bakugo le scrutait, il lui rend son regard gentiment, l'air un peu surpris mais patient, et l'officier sent le rouge lui monter brusquement aux joues. Pour se donner une contenance, il commence à lire son dossier médical, en marmonnant des commentaires à propos de ses blessures et d'être un inconscient.
— Bakugo ? demande gentiment Kirishima.
— Quoi ?
— Lève un peu le nez de ce dossier. En plus, tu n'as le droit de le lire.
— La loi, c'est moi.
— C'est complètement de l'abus de pouvoir, tu sais ça ?
Kirishima rit en disant ça. Mais il n'arrête pas de le regarder, avec ce sourire idiot, comme s'il trouvait l'officier touchant, comme s'il le voyait en état de faiblesse, et Bakugo se reprend. Il n'a pas besoin de se cacher derrière quoi que ce soit, ce n'est pas son genre. Il pose le dossier et regarde Kirishima droit dans les yeux, tout en lui lançant d'un ton de défi :
— Et alors, tu vas me dénoncer ?
L'autre rit encore.
— Oh non, ne t'en fais pas ! De toute façon, je t'avais déjà tout raconté, non ? En tous cas je crois. J'ai peut-être oublié des détails, j'ai du mal avec les noms médicaux.
— Tu veux manger oui ou non ?
— Oh oui, merci !
— Alors quoi, t'attends que je te serve en plus ? Je l'ai préparé, tu devrais déjà être content !
— C'est vrai ?
— Pourquoi je te mentirais ?
— C'est super, Bakugo ! C'est vraiment la classe de savoir cuisiner !
— Imbécile. N'importe qui sait cuisiner, ça n'a rien de difficile.»
Peut-être que Bakugo a encore un peu les joues qui cuisent sous le terrible combo des yeux admiratifs et des compliments. Ou peut-être qu'il fait juste trop chaud dans cet hôpital. Quoi qu'il en soit, il retire sa veste et la plie soigneusement, le temps que Kirishima ouvre toutes les boîtes et s'enthousiasme pour tout ce qu'il y voit.
.
Leur premier repas ensemble a été un moment hors du temps, quelque chose d'inattendu, où Bakugo a vu chacun de ses préjugés sur le héros roux disparaitre. Il en garde le souvenir un peu flou d'une bulle de tranquillité, un espace sûr où il peut enfin baisser les armes, se détendre et rire avec quelqu'un heureux de le voir. Depuis combien de temps ça ne lui était pas arrivé ? Il refuse de répondre à sa propre question.
Trop de détente pour pas assez de sommeil, il a même fini par s'endormir sur sa chaise, avant d'être réveillé par Kirishima qui commençait à s'inquiéter. Jamais il ne se serait permis de montrer autant de vulnérabilité devant quelqu'un d'autre. Même parmi ses collègues, seuls ceux qui ont partagé de longues planques avec lui peuvent se vanter de l'avoir déjà vu dormir. Tout ça pour un putain de héros, qui au final n'a même pas flirté avec lui un seul instant de la soirée.
Bakugo chasse ces pensées en reprenant son travail le lendemain. Il est épuisé et encore plus hargneux qu'à son habitude, il a bien l'intention de n'en faire qu'une bouchée, de cet interrogatoire !
Et c'est ce qu'il fait. Il connait trop bien le dossier pour se laisser avoir par les failles dans le récit de Tsuyo, le yakuza qu'il a arrêté. L'homme est un dur qui n'a pas l'intention de collaborer, mais il commet une erreur très importante : il essaye de se jouer de la police. Autant dire qu'il trouve du répondant en face. Bakugo ment tout autant, il tend des pièges et maintient une pression d'enfer, des heures durant, jusqu'à obtenir ce qu'il voulait : une piste. Encore fragile, mais ça reste mieux que tout ce que les flics ont pu avoir depuis six mois. À ce stade-là, l'arrestation n'est plus une victoire, mais un véritable triomphe. Même le commissaire va lui foutre la paix pendant au moins un mois.
Lorsqu'il s'apprête enfin à rentrer chez lui, Bakugo s'aperçoit avec surprise qu'il a un message de Kirishima. Il sent son cœur manquer un battement, et s'engueule lui-même de cette réaction de midinette.
Salut ! J'espère que ton interrogatoire s'est bien passé ! Je suis désolé de t'avoir retenu hier soir alors que tu étais fatigué, mais c'était super que tu sois passé me voir ! Hésite pas à me tenir au courant pour la suite de ton enquête, je trouve ça super intéressant ! À bientôt j'espère !
Le tout était suivi de smileys souriants. Pas de clin d'oeil, pas la moindre trace de flirt, pas même une proposition de se revoir, rien que ce vague "me tenir au courant"...
Merde. Bakugo se fait jeter, non ?
Il se repasse mentalement la soirée, cherchant où il s'est trompé. Kirishima était content de le voir, c'est certain. Il flirtait encore au téléphone. En face à face, il semblait heureux, mais plutôt amical. Il a beaucoup parlé. En y repensant, Bakugo a un peu parlé de son enquête, mais il a surtout écouté, et il a même fini par s'endormir...
Merde. Merde, merde, merde et merde. Il a laissé filer sa chance. Il avait tout, il était en position de se vanter, il avait fait un geste parfait avec ce dîner improvisé, et ensuite il s'était laissé aller et avait suivi le courant. Maintenant Kirishima doit penser qu'il est ennuyeux à mourir !
Quelque part au fond de sa tête, une petite voix lui rappelle qu'il n'avait aucune intention de sortir avec Kirishima, qui est un putain de héros et qu'il déteste donc, et qu'il n'en a donc rien à foutre de ce que le roux peut bien penser. Sauf que ne pas sortir avec Kirishima parce qu'il déteste les héros, ça n'a rien à voir avec ne pas sortir avec Kirishima parce que celui-ci l'a trouvé trop ennuyeux. Et puis quoi encore ? Pour qui il se prend, Tête d'ortie ? Qu'il aille se faire foutre. Il devrait ramper pour avoir une chance d'avoir un rendez-vous avec Bakugo Katsuki, et maintenant il le prend de haut ? Tu parles. Le blond rempoche le téléphone et change de direction, déterminé. Il va montrer à ce putain de héros qu'il est le meilleur parti dont un gars puisse rêver, et le faire supplier de lui accorder un nouveau rendez-vous !
Ou plus. Question de fierté.
.
Après coup, il se traitera de tous les noms pour ne pas y avoir pensé. Alors que c'est pourtant évident, vu le caractère de Kirishima, que si il se pointait à l'hôpital pendant les heures de visite il n'allait pas être seul avec le héros. Mais sur le coup, trop occupé à ruminer ses griefs et garder sa colère la plus forte possible, il n'anticipe absolument pas ce qui l'attend derrière dans la chambre de Kirishima, et il ouvre la porte sans hésiter ni frapper.
Après coup, il se dira qu'il aurait vraiment dû frapper.
Ou mieux encore, oublier cette idée stupide et ne pas venir du tout.
Derrière la porte, il y a bien sûr Kirishima, assis sur son lit, en train d'examiner son téléphone avec trois amis regardant par-dessus son épaule : le taser débile, la démone rose et le dérouleur de scotch. Visiblement en train de commenter ce qu'il était en train d'écrire. Ils le regardent tous avec de grands yeux ronds de crétins, comme s'ils n'arrivaient pas à comprendre ce qu'il venait faire là, mais avant qu'ils aient pu réagir Bakugo entend sur sa gauche :
" Kacchan ?
Il se fige. Oh non. Il est hors de question qu'il se tourne vers le propriétaire de cette voix. Jamais. Il a réussi à effacer ce type de son existence, en tout cas à faire tellement bien semblant qu'il n'existe pas que parfois, Bakugo l'oublie presque. Mais bien sûr, il existe, tout le petit monde des héros tourne presque exclusivement autour de lui d'ailleurs, c'est un ami de Red Riot, et il vient le voir à l'hôpital. Bakugo aurait dû le prévoir. Il n'aurait jamais dû venir.
Il entend à peine Kirishima qui s'exclame à son tour :
— Bakugo ! C'est gentil de venir me voir !
Il lui fait un grand sourire, à peine embarrassé, alors que toute la situation suinte la gêne. Le blond continue à ignorer l'autre, mais il doit fuir, et dire quelque chose pour qu'on ne se rende pas compte que c'est une fuite, il est hors de question qu'ils discutent comme deux vieux camarades d'école, ce que cette stupide tête de brocoli s'obstine à faire à chaque fois qu'ils ont le malheur de se croiser...
Au lieu de ça, c'est Deku lui-même, ce salopard traitre et hypocrite de Deku, qui dénoue la situation en ajoutant tranquillement :
— Désolé, moi je ne vais pas pouvoir rester, mais ça m'a fait plaisir de vous voir, les gars ! A plus !
Il s'en va sans insister davantage. Bakugo fait un pas de côté pour le laisser sortir, toujours sans lui adresser un regard, et c'est tout. Bien. Humiliation évitée, mais ce n'est pas passé loin.
Et tous les pièges ne sont pas encore déjoués. Il reste encore les trois autres, qui ont à peine salué le départ de Deku, pour mieux fixer Bakugo avec de grands sourires inquiétants. Il n'a toujours pas eu le temps de dire un mot avant de se retrouver coincé entre eux et bombardé de questions, malgré les protestations de Kirishima.
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I AM IN THE 100TH EPISODE OF 'THE WALKING DEAD'!
Even though i did not get to see the hug i am still so happy cause i will always be in the background of this beautiful amazing moment for life.
D & C 4 L.I.F.E <3 Love you guys so very much <3
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