#qui sait lire sur les lèvres
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feeling each other up in front of millions, check✅
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"J'ai du savon qui lave Les péchés capitaux Un stylo-bille qui grave Le goût d'un apéro Un soutien-gorge à piles Qui n' s'allume qu'aux beaux yeux Un dentifrice habile À blanchir les aveux Un buvard facétieux Qui sèche les chagrins Un œil pour lire à deux Quand le jour s'est éteint Un violon capital Voilé de Chambertin A faire sonner le mal Plus fort que le tocsin Si ça n' va pas Tu peux toujours aller la voir Tu demanderas La Poésie On t'ouvrira Même si elle n'est pas là D'ailleurs, elle n'est pas là Mais dans la tête d'un fou Ou bien chez des voyous Habillés de chagrin Qui vont par les chemins Chercher leur bonne amie La Poésie
J'ai des bas pour boiteuse À faire boiter l'ennui Et des parfums de gueuse À remplir tout Paris Des pendules à marquer Le temps d'un beau silence Des lassos à lacer Les garces de la chance Des machines à souffler Le vert de l'espérance Et des vignes à chanter Les messes de la démence Des oiseaux-transistors Qui chantent sur la neige Garantis plaqués-or Plaqués par le solfège
Si ça n' va pas Tu peux toujours aller la voir Tu demanderas La Poésie On t'ouvrira Même si elle n'est pas là D'ailleurs, elle n'est pas là Mais dans la tête d'un fou Qui s' prend pour un hibou À regarder la nuit Habillée de souris Comme sa bonne amie La Poésie
J'ai du cirage blond Quand les blés vont blêmir De la glace à façon Pour glacer les soupirs Des lèvres pour baiser Les aubes dévêtues Quand le givre est passé Avec ses doigts pointus J'ai tant d'azur dans l'âme Qu'on n'y voit que du bleu Quand le rouge m'enflamme C'est moi qui suis le feu J'ai la blancheur du cygne À blanchir tout Saint-Cyr Et sur un de mes signes On meurt pour le plaisir
Si ça n' va pas Tu peux toujours aller la voir Tu demanderas La Poésie On t'ouvrira Des fois qu'elle serait là Elle te recevrait même pas Elle n'est là pour personne Elle n'aime pas qu'on la sonne C'est pas une domestique Elle sait bouffer des briques Mais quand elle veut, elle crie La Poésie !"
Léo Ferré
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Petite demandes pour un personnage sourd.
Bonjour à tous-tes,
Je me permets de lancer une nouvelle bouteille à la mer, bien différente cette fois. J'espère que la demande ne sera pas mal perçue et maladroite, si c'est le cas, s'il-vous-plaît, dites-le moi et j'apprendrais. Je suis la première à accepter de me remettre en question et à vouloir apprendre. Sachez que mes intentions sont totalement dans une démarche bienveillante et respectueuse. Le but est d'avoir un retour humain, chose que je n'ai pas réussi à trouver pendant mes recherches. Les réponses que je trouve sont souvent assez génériques.
Y a-t-il des personnes malentendantes/sourdes qui accepteraient de me donner quelques conseils afin d'être aussi réaliste que possible ? Ici mon objectif est d'éviter la moindre tuile ou facilité scénaristique pour mon personnage. Mais aussi de contrer les clichés que j'ai pu créer dans mon esprit involontairement à cause de la pop-culture. (C'est humain, on le fait tous-tes. Le tout, c'est de le reconnaître et de ne pas tomber dans le piège trop facilement.) Je viens juste de la créer et elle est à peine lancée dans le RP, c'est donc le moment où jamais.
Ce que je peux en dire :
Il s'agit d'une jeune femme qui n'est pas née sourde.
Elle s'aide des vibrations car elle ne perçoit vraiment aucun son.
Elle ne porte pas d'appareil.
Elle préfère largement l'ASL pour communiquer car la lecture labiale n'est pas assez fiable.
Elle a un TDAH, je ne sais pas si le TDAH peut être vécu différemment, dans le doute, je le précise.
Elle parle de manière fluide car elle a eu le temps de développer sa parole durant les premières années de sa vie. (Je m'y connais au moins plutôt pas trop mal niveau psychomotricité/développement neurologique de l'enfant donc de ce côté là, ça va encore. Mais je ne suis pas spécialiste non plus. La moindre information supplémentaire est bonne à prendre. Ne vous inquiétez donc pas me donner une info que je saurais peut-être déjà.)
Elle sait lire sur les lèvres et ce que j'ai déjà pu apprendre, c'est que la lecture labiale n'est pas à 100% fiable et qu'il peut y avoir des confusions.
Je suis preneuse du moindre conseil, de la moindre information, des petites choses qui peuvent vous agacer de la part des personnes qui entendent correctement et que vous aimeriez ne pas voir personnellement. Si vous plus à l'aise pour en parler en privé, n'hésitez pas à me MP.
Si la démarche ne vous semble pas correcte, encore une fois, n’hésitez pas à me le dire, du moment qu'on communique dans la bienveillance, tout me va !
Pour les personnes tentées de me dire que c'est que du RP et 'qu'on s'en fout', ma seule réponse sera : Non, je m'en fous pas. next.
Voilà, des bises sur vos truffes !
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bon. alors. j’ai donc vu ce spectacle en vrai. ci-dessous les notes prises en live qui n’auront sûrement aucun sens pour vous mais nique sa mère comme on dit
- quel homme ! 🙌🏻☝️👆🏻
- alceste est moins gueulard mais plus fragile et violent dans ses éclats
- philinte est plus triste et prompt à la colère mais plus doux
- philinte s’est vraiment retenu de le gifler là
- « et que cette maladie !…. » la pause était, je sais pas trop comment dire, plus naturelle, plus réelle que l’autre version
- le petit geste pour poser sa main sur sa jambe était aussi plus court mais plus naturel
- ils sont beaucoup plus tactiles
- ils sont très très proches l’un de l’autre
- le doucement alceste calme toi de philinte lors du « monsieur ! l’amitié demande un peu plus de mystère »
- « nous verrons bien ! » et la petite mimique signée corbery
- l’eye contact avec serge bagdassarian. juste au moment où « on espère ! alors qu’on désespère ! » et au désespère il regarde directement dans mon âme, pile au moment où je me moque gentiment de ce moment comique. envie de m’enfoncer dans un trou
- leurs petits commentaires lors de la lecture. définitivement potes core
- « je ne dis pas cela » progressively more annoyed
- le petit « 3, 4 ! » donné par un claquement de doigts en rythme lors de la chanson. peak comedy
- « VOILÀ CE QUE PEUT DIRE UN COEUR VRAIMENT ÉPRIS » oh my god j’ai vraiment entendu ça en live
- les petits « non mais ne l’écoutez pas » ou « alors moi je ne connais que très peu ce mec » j’en sais rien je sais pas lire sur les lèvres, quand oronte se retourne vers philinte genre « is he for real ? »
- « il est bon à mettre au cabinet » et philinte qui sautille sur place en se facepalmant fort tellement il doit se retenir de gifler son pote dans l’instant
- le fou rire de génovèse. my mental illness has been cured
- d’ailleurs le capital comique de serge bagdassarian tout au long de la pièce
- c’est alain langlet qui joue le majordome
- alceste qui tente d’être romantique avec célimène (la choper par la taille et lui embrasser le cou) mais elle se dérobe mais LUI il a voulu la rattraper trop vite trop fort et il s’est à moitié pété la gueule contre une chaise et a fait tomber un petit fauteuil
- seigneur dieu quel boule (génovèse)
- seigneur dieu quelle femme (adeline d’hermy)
- quand ils se précipitent sur eux, philinte garde alceste dans un coin les mains levées et quand hervieu-léger revient, petit mouvement de tête sur le côté de philinte souriant genre « vas-y viens et je te démonte la colonne vertébrale façon lego »
- hervieu-léger pétasse queen qui se tient bien
- ils jouent aux petits chevaux
- ils sont tous beau
- les MAINS de tous ces gens
- ptn le piano c’est beau
- globalement cet homme, son rire et son sourire (génovèse)
- l’amour de philinte encore et toujours
- le baiser entre eux était looong
- j’ai cru qu’ils allaient se taper over éliante
- la violence vraiment relevée d’alceste
- wow ok donc il a vraiment l’air hyper perdu après avoir agressé célimène. mais pas comme la dernière fois. là il a pleinement réalisé ce qu’il venait de faire et il se DÉTESTE
- ptn il est vraiment chat mouillé core hein
- alors. voir corbery tomber à genoux devant des femmes quand c’est filmé c’est bien. voir corbery tomber à genoux devant adeline d’hermy en live c’est MIEUX
- ARGHRGRHGR il la fait tournoyer je veux être ELLE BORDEL
- le cri de on sait pas s’il chiale ou s’il rit en live c’est tellement plus drôle
- c’est christian gonon qui joue dubois
- le beef de dubois avec le grouillot
- je pensais pas pouvoir dire ça un jour. mais j’ai entendu loïc corbery gémir dans un baiser comme une salope devant les 900 personnes de la salle richelieu
- j’attendais le moment du câlin. je n’ai pas été déçue mais en plus j’ai envie de me défenestrer. pourquoi ? parce que bon déjà la sincérité, la force avec laquelle ils s’agrippent, la douceur venue d’une réelle inquiétude pour alceste mal cachée quand il le relève. mais surtout. alceste qui marmonne un truc. et ce truc. c’est quand philinte commence à remonter les escaliers, un premier « adieu. ». et quand il tombe, vraiment moins fainting que l’autre fois, là c’était vraiment un manque de force total, et que philinte se dépêche de redescendre, pendant les secondes où il le rejoint, « philinte ». quand il l’atteint, « adieu ». on a donc un « adieu. philinte, adieu » dit d’une voix qui évoque le suicide et moi aussi j’ai envie là alceste. CORBERY WHY
- monsieur génovèse je sais que vous pouvez chialer sur commande. mais je pensais pas être capable de voir les yeux brillants de larmes depuis mon petit strapontin. et la voix en vibrato constant et véritablement au bord des larmes. la douceur du tout petit moment où ils se rapprochent l’un de l’autre, philinte est vraiment à deux centimètres de poser sa tête sur l’épaule d’alceste. damn. un énorme talent et un joli petit cul.
- définitivement hervieu-léger la plus pétasse to have ever pétassed
- birane ba vous ne giflez pas adeline d’hermy svp
- j’ai pu voir presque au premier plan les mains tremblantes et le visage dévasté d’alceste quand célimène refuse de le suivre
- philinte qui a l’air beaucoup plus inquiet pour son pote (à raison) que l’autre fois
- NAAAAANN LE CHOIX ENTRE ALCESTE ET ÉLIANTE QUI EST MILLE FOIS PLUS VISIBLE STOOOP CLÉMENT HERVIEU-LÉGER ✊✊✊
- LA BEAUTÉ DE CET HOMME (génovèse)
- lui et serge bagdassarian qui se bousculent comme des gosses à l’une des sorties
#JE LES AI VUS#JE LES AI VUS EN VRAI#seigneur. AND I’LL DO IT AGAIN#comédie française#le misanthrope
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Bonjour chère Witty, ça va?
Je viens de lire quelques-unes de tes histoires et j’ai une question qui me brûle les lèvres : tu ne mentionnes jamais qu’un de tes amants t’as donné des orgasmes de la mort. Tu dis simplement que c’était bon. Es-tu la seule à pouvoir te faire jouir?
Merci pour la lecture, c’est une bonne question. Je n’ai eu des orgasmes que très tard dans ma vie. Même si j’arrivais à être très très excitée et allumée par des amants, c’était plutôt psychologique. Je n’avais jamais ressenti le choc électrique et physique d’un vrai orgasme. Encore à ce jour, je n’y arrive qu’avec des jouets, par moi même. J’ai eu certains amants depuis qui ont fait des expérimentations, juste sur le point d’y arriver, mais j’ai encore du travail à faire. Je ne crois pas que c’est impossible, juste que je n’ai pas trouvé la bonne combinaison gagnante entre « le gars qui m’allume mentalement » et « qui sait s’y prendre physiquement ».
Mon cerveau est weird. Mais j’ai espoir.
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Gégère
Chez Jaeger-Lecoultre. Marquons une pause. Les ennuis commencent là. Je vous vois lire «Jäger», «Jaégère», «Djager». Les lèvres qui se retroussent, la langue qui sait pas où se foutre. Je vais vous aider un peu. Prononcez «Gégère». Oui je sais on dirait le surnom d’un copain de pétanque mais c’est comme ça. Puis parce que c’était trop simple oubliez le L de LecouLtre. Dites «Lecoutre». «Gégère-Lecoutre». Voilà, c’est mieux. Maintenant que vous avez les bases pour être au top du top restez-en à «Gégère». Ça fait connaisseur, familier. Ça en jète.
Le reportage je l’ai fait en Suisse pour un magazine qui recadre tout le temps beaucoup trop mes photos mais que j’aime bien quand même. La Suisse. Le pays propre où les gens sont sympas et où je vous déconseille fortement d’acheter votre parfum en pensant faire une affaire alors que vous le paierez 25% plus cher qu’en France (non c’est faux j’ai pas fait ça). On répète après moi : la Suisse c’est pas l’Andorre, la Suisse c’est pas l’Andorre, la Suisse c’est pas l’Andorre. Je me souviens y avoir logé dans un hôtel plutôt moche mais très chic. M’être dit « je vais profiter de cette nuit seule pour lire des heures, prendre un bain, manger des choses formidables au petit déjeuner ». J’ai pris une douche, zoné sur mon tel et englouti un croissant. J’ai piqué un stylo et deux paires de chaussons jetables avant de partir. Juste pour le plaisir de ramener un peu de luxe à la maison. Je me souviens aussi avoir été accompagnée de Français aussi gentils que les Suisses (sur un malentendu, une erreur dans l’ADN, ça peut arriver qu’un français soit aimable). Le journaliste avait attrapé 12 fois le covid. Il m’aurait dit qu’il savait tricoter avec ses oreilles j’aurais pas été plus impressionnée. J’ai pris ce qu’il y avait de plus cher sur la carte parce que c’était offert. Du coup j’ai mangé un truc que j’aimais pas trop. Puis pendant le reportage mon objectif s’est éclaté au sol. 700€ de réparations. C’est comme si j’avais bossé pour gratos en fin de compte. Tant pis. Pas grave. J’adore la Suisse.
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Il tombe encore des grêlons, Mais on sait bien que c’est pour rire. Quand les nuages se déchirent, Le ciel écume de rayons.
Le vent caresse les bourgeons Si longuement qu’il les fait luire. Il tombe encore des grêlons, Mais on sait bien que c’est pour rire.
Les fauvettes et les pinsons Ont tant de choses à se dire Que dans les jardins en délire On oublie les premiers bourdons. Il tombe encore des grêlons…
Il tomb-en-co-RR des grê-lons, Mais Zon sait bien que c’est pour rir(e). Quand les nu-ag-Es se dé-chir(ent), Le ciel éc-um-E de ray-ons.
Le vent ca-re-ssE les bour-geons Si lon-gue-ment qu’il les fait luir(e). Il tomb-en-co-RR des grê-lons, Mais Zon sait bien que c’est pour rir(e).
Les fauv-ett-Es Zet les pin-sons Ont tant de chosEs Zà se dire Que dans les jar-dins Zen dé-lire On Noub-lie les pre-miers bour-dons. Il tomb-en-co-RR des grê-lons
Il tombe encore des grêlons, Mais on sait bien que c’est pour rire. Quand les nuages se déchirent, Le ciel écume de rayons.
Le vent caresse les bourgeons Si longuement qu’il les fait luire. Il tombe encore des grêlons, Mais on sait bien que c’est pour rire.
Les fauvettes et les pinsons Ont tant de choses à se dire Que dans les jardins en délire On oublie les premiers bourdons. Il tombe encore des grêlons…
Les sanglots longs Des violons De l’automne Blessent mon cœur D’une langueur Monotone.
Tout suffocant Et blême, quand Sonne l’heure, Je me souviens Des jours anciens Et je pleure;
Et je m’en vais Au vent mauvais Qui m’emporte Deçà, delà, Pareil à la Feuille morte.
Dans la forêt sans heures On abat un grand arbre. Un vide vertical Tremble en forme de fût Près du tronc étendu.
Cherchez, cherchez, oiseaux, La place de vos nids Dans ce haut souvenir Tant qu’il murmure encore.
O mon jardin d’eau fraîche et d’ombre Ma danse d’être mon cœur sombre Mon ciel des étoiles sans nombre Ma barque au loin douce à ramer Heureux celui qui devient sourd Au chant s’il n’est de son amour Aveugle au jour d’après son jour Ses yeux sur toi seule fermés
Heureux celui qui meurt d’aimer Heureux celui qui meurt d’aimer
D’aimer si fort ses lèvres closes Qu’il n’ait besoin de nulle chose Hormis le souvenir des roses A jamais de toi parfumées Celui qui meurt même à douleur A qui sans toi le monde est leurre Et n’en retient que tes couleurs Il lui suffit qu’il t’ait nommée
Heureux celui qui meurt d’aimer Heureux celui qui meurt d’aimer
Mon enfant dit-il ma chère âme Le temps de te connaître ô femme L’éternité n’est qu’une pâme Au feu dont je suis consumé Il a dit ô femme et qu’il taise Le nom qui ressemble à la braise A la bouche rouge à la fraise A jamais dans ses dents formée
Heureux celui qui meurt d’aimer Heureux celui qui meurt d’aimer
Il a dit ô femme et s’achève Ainsi la vie, ainsi le rêve Et soit sur la place de grève Ou dans le lit accoutumé Jeunes amants vous dont c’est l’âge Entre la ronde et le voyage Fou s’épargnant qui se croit sage Criez à qui vous veut blâmer
Heureux celui qui meurt d’aimer Heureux celui qui meurt d’aimer
Je suis comme le roi d’un pays pluvieux, Riche, mais impuissant, jeune et pourtant très vieux, Qui, de ses précepteurs méprisant les courbettes, S’ennuie avec ses chiens comme avec d’autres bêtes. Rien ne peut l’égayer, ni gibier, ni faucon, Ni son peuple mourant en face du balcon. Du bouffon favori la grotesque ballade Ne distrait plus le front de ce cruel malade; Son lit fleurdelisé se transforme en tombeau, Et les dames d’atour, pour qui tout prince est beau, Ne savent plus trouver d’impudique toilette Pour tirer un souris de ce jeune squelette. Le savant qui lui fait de l’or n’a jamais pu De son être extirper l’élément corrompu,
Et dans ces bains de sang qui des Romains nous viennent, Et dont sur leurs vieux jours les puissants se souviennent, II n’a su réchauffer ce cadavre hébété Où coule au lieu de sang l’eau verte du Léthé
Comme un vol de gerfauts hors du charnier natal, Fatigués de porter leurs misères hautaines, De Palos de Moguer, routiers et capitaines Partaient, ivres d’un rêve héroïque et brutal.
Ils allaient conquérir le fabuleux métal Que Cipango mûrit dans ses mines lointaines, Et les vents alizés inclinaient leurs antennes Aux bords mystérieux du monde occidental.
Chaque soir, espérant des lendemains épiques, L’azur phosphorescent de la mer des Tropiques Enchantait leur sommeil d’un mirage doré ;
Où, penchés à l’avant de blanches caravelles, Ils regardaient monter en un ciel ignoré Du fond de l’Océan des étoiles nouvelles.
Golfes d’ombre ; E, candeur des vapeurs et des tentes, Lances des glaciers fiers, rois blancs, frissons d’ombelles ; I, pourpres, sang craché, rire des lèvres belles Dans la colère ou les ivresses pénitentes ;
U, cycles, vibrements divins des mers virides, Paix des pâtis semés d’animaux, paix des rides Que l’alchimie imprime aux grands fronts studieux ;
O, suprême Clairon plein des strideurs étranges, Silence traversés des Mondes et des Anges : – O l’Oméga, rayon violet de Ses Yeux ! –
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Virginie Delalande (1980 - )
Ou celle qui a décidé de dire merde à la surdité !
Virginie Delalande est née le 18 août 1980. Dès la naissance, on lui diagnostique une surdité profonde et on annonce à ses parents que leur petite fille va avoir une vie plus limitée et surtout que jamais elle n’entendra et jamais elle ne parlera.
Les Delalande n’en croient pas un mot et c’est ainsi que Virginie suivra, tout au long de son enfance et de son adolescence, des cours d’orthophonie. Elle apprend également à lire sur les lèvres.
Oui, Virginie est une badass.
L’adolescente a également la chance de bénéficier d’un codeur pour suivre ses cours : cette personne code ce que disent les professeurs en Langue Française Parlée Complétée. La LFPC se basant sur le code manuel autour du visage et de la lecture labiale, cela semble parfaitement adapté pour la jeune fille.
A 18 ans, elle sait également parler la langue des signes.
18 ans, majorité… et tentative d’une pose d’un implant pour essayer de lui permettre d’entendre un peu. Vont s’en suivre quatre ans de tentative de réglages, de migraines, qui vont se solder par la perte définitive d’une des oreilles. Désormais, elle n’a plus qu’un implant qui lui permet de déterminer son environnement.
Après ses années lycées, Virginie entre en droit à l'Université Panthéon-Assas et malgré les difficultés liées à son handicap, elle valide chaque année, passe l’examen du Barreau…
Et devient la première femme sourde de France à devenir avocate.
Oui, je vous l’avais dit, Virginie est une badass !
Cependant, la jeune femme décide de ne pas se tourner vers les plaidoiries dans les tribunaux ou les cours et devient juriste avant de développer son activité et de devenir également coach en 2019.
L’histoire de Virginie est terriblement inspirante, au point qu’avant qu’elle ne développe son activité de coaching, elle est approchée par la réalisatrice Laëtitia Moreaux. Ainsi naît le documentaire L’Eloquence des Sourds dans lequel l’avocate explique son parcours, ses difficultés, et aussi les préjugés qu’elle a à subir au quotidien.
Rien n’arrête notre Virginie nationale puisqu’en 2019, elle participe au concours d’éloquence organisé par Laurent Ruquier : Le Grand Oral, où elle arrive deuxième derrière Bill François !
En juillet 2020, elle est sélectionnée parmi les 40 femmes inspirantes en France selon Forbes11 et en novembre, parmi les 25 Linkedin Top Voices 2020 France D’ailleurs, elle fera la une de Forbes en 2022.
Virginie écrit aussi un livre dont le titre la définit si bien : Abandonner ? Jamais ! Cette biographie retrace son parcours et donne des pistes de développement personnel.
Elle anime une émission de télévision depuis 2022 : B-Inspired, sur la chaîne Bsmart, un talk show où elle reçoit des personnes au parcours aussi inspirant que le sien.
Enfin, toujours en 2022, elle est faire Chevalière de l’Ordre National du Mérite.
A côté de ça, Virginie a aussi sa vie de femme : elle est la mère de deux enfants, sourds eux aussi et gageons qu’avec une mère comme elle, eux non plus ne se sentiront jamais limités par leur handicap !
Quelques citations de Virginie :
Sourde profonde de naissance, je me plais à dépasser les barrières que la société dresse régulièrement devant moi.
Mon credo : Différents ou non, nous avons tous en nous des trésors que nous pouvons mettre au service de chacun.
Arrêtez de me mettre des barrières que je ne me mets pas moi-même !
Virginie Delalande est une véritable battante et à elle, rien ne lui semble impossible ! Quel dommage qu’elle ne soit pas plus connue, que ce soit dans notre hexagone comme à l’étranger !
- Marina Ka-Fai
Si toi aussi tu veux en lire plus sur Virginie, tu peux aller regarder ces sources :
Le site internet de Virginie : https://www.handicapower.com/
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Hier soir j'écoutais De la douceur sur la balançoire et j'ai eu l'impression de voir tous les petits fantômes de moi
Je me suis revue toute petite quand je grimpais dans le noyer, quand je faisais le "cochon suspendu" sur la barre de la balançoire, quand je sortais de la piscine dégoulinante et que je courais pieds nus dans l'herbe, quand avec mon petit frère on jouait avec notre petit tracteur, quand je faisais du tape-cul avec mon cousin en chantant les ratz, quand je faisais des câlins à Moxi les soirs d'été chauds en écoutant des CDs sur mon poste, quand on jouait à cache-cache et que je jouais avec les escargots en attendant patiemment d'être trouvée
Je me suis revue jeune adolescente quand je fumais mes premières cigarettes en observant les étoiles, quand je faisais le mur pour rejoindre mon amoureuse au milieu des champs, quand je pleurais sur cette même balançoire en lui écrivant les mots les plus sincères qu'il m'ait été donné d'écrire, quand je contemplais avec tout l'émerveillement du monde chaque feuille et chaque fleur parce que je redécouvrais le vrai monde en dehors des hôpitaux, quand avec mon frère on se faisait rouler dans des tonneaux en pleurant de rire
Je me suis revue adolescente quand avec Lucie on sortait tôt le matin fumer avec 4 pulls dans l'escalier, quand on étendait des sacs de couchage dans l'herbe les nuits de pleine lune pour s'envoler avec nos joints, quand on s'installait dans la 205 et qu'on pleurait de rire, quand je sortais lire au soleil et que je suppliais l'univers de me laisser une chance d'étudier ce qui me passionnait vraiment, quand je tourbillonais sur moi-même jusqu'à tomber par terre parce que j'étais pompette, quand on est partis chasser les hautes lumières tout sourire en se tenant la main avec Thibault, quand on mangeait des gaufres dans la petite piscine avec Nathan, quand je me confiais à ma maman sur les difficultés auxquelles je faisais face
Et je suis là de nouveau
Sur la balançoire
J'écoute encore De la douceur
Et je me rends compte un peu tristement que Fred ne me connait pas
Il ne connait pas toutes ces petites filles que j'ai été, ces femmes que j'ai essayé d'incarner avant de trouver qui je suis pour l'instant
Il ne connait pas la vraie moi
Il ne me connait pas douce, généreuse, émerveillée
Il ne sait pas à quoi ressemblent les premiers rayons de soleil dans mes cheveux emmêlés sur l'oreiller, il ne sait pas à quoi ressemble mon sourire quand je me lève pour regarder le soleil en faire autant, il ne connait pas non plus la moi apaisée quand je me promène dans la forêt, ni à quoi ressemblent mes plus beaux souvenirs, ni la peinture partout sur mon corps quand la brise tiède fait danser les rideaux
Il ne connait pas l'odeur de ma chambre, il ne connait pas tous mes carnets et mes boîtes remplies de trucs farfelus, il ne connait pas les pâquerettes et les pissenlits dans mes cheveux, il ne connait pas le calme des soirées à écrire à la bougie, il ne connait pas tous les petits animaux qui ont été mes copains, il ne connait pas mes livres préférés, ni les musiques que j'aime écouter pour me maquiller
Il ne connait pas ma petite routine du soir, ni l'histoire de mes bijoux, ni l'histoire de mes cicatrices, ni la façon dont je préfère être touchée
Il ne connait pas mes dessins ni leurs significations/messages, il ne connait pas le goût sucré de mes lèvres après une journée ensoleillée à trinquer à la vie avec des vrais amis, il ne connait pas la chaleur et l'odeur de ma peau après la mer, il ne connait pas ce que j'aspirais être, il ne connait pas mes rêves
Il ne connait pas mon sourire sincère face à la liberté en teuf, ni à quoi je ressemble quand je danse, ni mes intérêts spécifiques, ni à quel point mes yeux scintillent quand je suis entourée de chats
Il ne connait pas mes peurs d'enfant, ni mes ambitions d'adulte, ni la colère que je peux ressentir, ni l'étendue des dégâts qu'il a causé
Il ne connait pas ma voix qui s'emporte et se casse un petit peu quand je scande des slogans en manif avec Nathan, ni mes larmes face au miroir quelques fois, ni le soulagement à chaque résultat d'examens
Il ne connait pas mon corps enroulé serré dans un plaid et entouré de doudous pour me calmer quand je suis en crise, ni mes yeux gonflés par les larmes qui coulent depuis des heures, ni les pages avec des tas d'additions pour compter ce que je mange
Il ne connait pas le bonheur sur mon visage quand je passe mes bras par les fenêtres en voiture l'été, ni les gribouillis du bonheur, ni les après midi à l'ancienne gare, ni le bruit de ma chaîne de vélo qui s'accroche dans les hautes herbes
Il ne connait pas le puzzle des gens qui m'ont aidé à devenir qui je suis, ni les endroits où je me suis vraiment sentie en vie, ni à quoi ressemble la maison de mes rêves
Il ne me connait pas
Il ne connait que la façade, la jolie façade que j'ai construite rien que pour lui au tout début
Il ne connait pas toutes ces émotions qui sont en combat permanent à l'intérieur de moi
Il ne connait que la fille stupide, sans conversation, qui prend de la drogue et aimait faire la fête, la fille qui fait des gros traits d'eye liner et essaie de s'habiller sexy pour plaire parce qu'elle est réduite à ça
Il ne connait que la fille qui laisse tout passer pour essayer d'être aimée, qui accepte en disant qu'il n'y a pas de problèmes
Il ne connait que cette fille-là
La façade, le personnage
Il ne connait que ça,
Parce que le reste ne l'intéresse pas.
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SONGERIES - Seconde : Justine & Grégoire : Première session.
À la suite de la lettre de Grégoire, Justine prit son temps pour répondre. Elle souhaitait en profiter pour asseoir un peu plus son ascendant psychologique. Elle lui glissa ses mots à travers un sms aussi court que clair :
Eh si tu veux continuer les cordes, on peut le faire une prochaine fois, en toute amitié.
En lisant ces mots, Grégoire ne put cacher son contentement, il rétorqua presque aussitôt :
Quand tu seras de passage par chez moi n'hésite pas à me prévenir à l'avance, je prendrais mes dispositions pour rendre ton encordage possible dans de meilleures conditions.
Quelques mois plus tard, Justine lui fit savoir qu'elle serait dans sa ville pendant trois jours pour une lecture de ses textes dans un lieu politiquement engagé. Ils convinrent d'un rendez-vous la veille du jour où Justine serait libre pour se faire attacher :
Je suis de passage pendant quelques jours, ça te dit qu'on se croise pour boire un café et qu'on discute de demain ?
Avec plaisir.
Grégoire arrive en retard, il l'aperçoit sirotant une boisson à la terrasse d'un café. Justine porte des cheveux tressés courts et arbore un sourire étincelant qui égaye déjà le cœur de Grégoire.
Il s'assoit en face d'elle et marmonne quelques mots inaudibles pour s'excuser de son retard. Elle lui sourit toujours et lui demande s'il va bien. La serveuse arrive et il commande une eau pétillante avec une rondelle de citron.
Alors, ta lecture c'est pour après-demain en soirée ?
Oui, une amie rencontrée dans des milieux militants m'a proposé de me changer les idées et de venir lire par ici pour me couper un peu du tumulte de la capitale. Je profite de l'arrivée en avance des beaux jours pour venir me ressourcer un peu au bord de la mer.
Je vois, lâche un Grégoire à la fois fébrile et pendu aux lèvres de son amie.
Notre jeune donzelle le toise, et une nouvelle fois un sourire se dessine sur son visage. Elle est plus calme et plus posée que lors de leur précédente rencontre. Plus sereine, plus épanouie.
Ces derniers temps, elle arpente quelques lieux où elle peut lire ses poèmes et ses textes engagés. Occasionnellement elle signe quelques piges bien payées mais se présentant de manière sporadique. Cela assure tant bien que mal son indépendance. Elle est inspirée et son engouement est contagieux.
Justine touille sa boisson avec la paille en alu et d'un geste gracile la repose sur le zinc de la table ronde qui les sépare. Le verre se retrouve sur ses lèvres et Grégoire suit chacun de ses mouvements sans oser dire un mot. Elle dégluti, et, à la commissure de sa lippe perle le breuvage dont elle s'abreuve lentement. Le liquide se fraye un passage jusqu'à son menton et goutte entre ses clavicules.
Justine observe Grégoire d'un œil discret, elle le voit suivre du regard la goutte qu'elle sent couler sur sa poitrine. Grégoire suit la goutte jusqu'à ce qu'elle disparaisse de son champ de vision. Son imagination s'impose et il visualise la corde suivant le tracé de la goutte sur la peau caroube de Justine, brillant dans la douce lumière dorée. Une photo dans cette lumière serait du meilleur effet songe-t-il.
La corde. J'en étais à la corde se souvient-il, il veut que son esprit s'y attache et cesse de divaguer. La corde suit la goûte et entrave la poitrine de Justine en diagonale.
Tu penses être à la hauteur, lance-t-elle. Elle l'extirpe brutalement de la bulle dans laquelle il flottait avec plaisir. L'expression béate qui fend son visage ne laisse aucun doute à Justine : Il fantasmait.
Il balbutie un "Je, quoi ?"
Elle répète, son regard pétille : Tu penses être à la hauteur cette fois-ci ?
Elle sent qu'elle peut se jouer de lui à n'importe quel moment. Que le moment venu, elle pourra inverser le rapport de force. Il se prend pour un loup, elle en fera un agneau. Elle sait qu'il aime autant avoir les choses en main que confier son salut à une tierce personne. Elle veut gagner sa confiance absolue et définitive. Justine est prête à attendre l’instant où tout basculera.
Tu sais, je mets sûrement la barre trop haute, alors je pense que je ne serais pas forcément à la hauteur de mes attentes.
Ça m'intrigue, dis-m'en plus rétorque-t-elle.
Eh bien, il hésite mais se force à respirer profondément, il sent son cœur décélérer dans sa cage thoracique, reprendre battement plus lent, il ajoute en la regardant droit dans les yeux :
J'ai surtout envie que l'expérience te plaise et que tu acceptes de devenir mon modèle shibari, ma rope bunny. Cette entité sulfureuse qui se nomme Petite Poupée de Sade. Que nous puissions faire d'autres sessions plus tard.
D'accord, c'est donc inutile de te mettre la pression. Elle arbore toujours ce large sourire qui trahi à la fois son amusement et une confiance en elle qui semble déborder mais que Grégoire ne remarque pas.
Son imagination lutte avec sa raison, il est tantôt projeté dans quelques fantasmes où le souffle de Justine se fait haletant, où son corps se cambre sous l'action des cordes qu'il serre autour de ses hanches et aussitôt rappelé à la réalité dans laquelle il doit garder son sang-froid, faire bonne figure, éviter que la transpiration ne perle de son front. Pour s'aider il agrippe les accoudoirs encore frais de la chaise, il en fait son amarre pour s’enchaîner à bon port. Dans un moment où la houle des chimères qui font tanguer son entendement se calme, il interroge Justine :
J'aimerais te poser deux questions, Justine, si tu veux bien.
Bien sûr, pose, pose !
M'autoriseras-tu à immortaliser cette session avec quelques photos prise avec mon Polaroïd ? Et le plus important quel est ton safe-word ?
Oh, Justine feint la surprise. Mon safe-word c'est crécelle. Si j'ai besoin d'une pause durant la session ou que tu fasses attention à ton attitude et aux limites que nous fixerons ensemble, je dirais : triangle. Si je dois t'encourager, que les sensations me sont plaisantes et que j'approuve la direction que prend la session, je dirais alors piccolo. Et pour répondre à ta première question, je me laisse un temps de réflexion supplémentaire. Prends ton appareil pour le cas où j’accéderai à ta requête.
Grégoire est amusé et s'empresse de répondre :
Intéressant, je te donne le mien au cas où : banane car je déteste les bananes tout simplement. Pour un arrêt, j'emploie plutôt orange.
L'ambiance entre nos deux protagonistes est détendue, Grégoire aime se sentir assaillit par ses illusions, Justine goûte au plaisir de se sentir désirée tout en faisant mine de présenter une mine imperturbable et sereine. A force d'essuyer des revers, de lutter avec acharnement contre une vie qui ne semble lui imposer qu’embûches et luttes permanentes, elle trouve enfin un écrin dans lequel elle est choyée, ses nouvelles connexions lui apportent ce soutien moral et logistique dans la lutte, et dans l'expression du ressentit de ses entrailles et de son combat politique, Grégoire lui offre une parenthèse, l'occasion de se laisser aller.
Cependant au fond d'elle-même Justine doute, tout cela n'a pas éteint le feu qui la consume lentement, tout cela n'a pas soigné des plaies qui persistent, à peine effleurées la croûte saute et laisse de nouveau le sang perler. Ces cicatrices qui refusent de guérir Justine les ressent dans sa chair, si présente qu'il est impossible pour elle de croire que personne ne les voit. Qu'elles ne sautent pas aux yeux de celles et ceux qu'elle côtoie.
Alors, pour contrer son asthénie Justine ferme doucement les yeux et expose son visage au soleil dans un mouvement de tête gracieux. Elle rayonne.
Grégoire la complimente :
Tu es ravissante dans cette lumière. Si tu le permets, j'aimerais te rendre grâce et photographier ton visage avec mon portable.
Justine n'a pas bougé, elle esquisse un oui du bout des lèvres puis se fige de nouveau dans sa posture initiale. Il s'applique à saisir ce fugace portrait qui lui est offert.
Grégoire est plutôt satisfait du portrait qu'il vient de tirer, il le partage avec Justine. Elle-même se trouve belle et remercie Grégoire, elle se redresse, l'embrasse sur la joue. Le contact de sa barbe dru lui chatouille les lèvres. Elle lui glisse à l'oreille l'heure à laquelle elle se présentera chez lui, il acquiesce et elle tourne les talons et quitte la table. Grégoire la regarde s'éloigner, elle porte un pantalon ample qui flotte au gré de la douce brise qui tempère la chaleur ambiante.
Le lendemain Grégoire a arrangé son salon, a disposé quelques tatamis sur le sol, préparer ses cordes roses et violettes en coton. Elles seront plus douces que des cordes en jute, et pour une nouvelle prise de contact via les cordes, il se dit que c'est un choix intéressant. Son appartement n'est pas équipé pour pratiquer une quelconque suspension et Grégoire sait qu'il n'en est pas rendu à ce niveau-là avec les cordes.
Lorsque Justine sonne à sa porte il est 18 heures. Elle porte un long cardigan moutarde tricoté qui descend jusqu'en haut de ses genoux. Grégoire la laisse entrer et elle se dirige vers le salon. Les cordes sont visibles sur les tatamis, il y un tissu qui semble venir du Japon et juste à côté une paire de ciseaux de secourisme. L'espace est bien dégagé et la lumière filtre à travers le volet roulant presque totalement fermé. Une douce pénombre empli la pièce et seules quelques bougies apportent un éclairage diffus qui complète les rais de lumière venant de l'extérieur. Grégoire se tient derrière elle et murmure :
Si tu es un peu tendue à l'idée de commencer immédiatement, on peut faire autre chose en préambule. Je peux te servir un verre d'eau fraîche si tu le souhaite. J'aimerais, avant que tu décide de la suite des évènements, te dire quelques mots.
Un grand verre d'eau, ce serait parfait oui. Justine prend place sur le canapé. Elle ôte son cardigan et le dispose à ses côtés. Elle porte un débardeur blanc et un legging crème d'un blanc cassé tirant vers le sable qui couvre les trois quarts de ses jambes longilignes. Elle se débarrasse de ses sandales et joue avec les cordes du bout de ses orteils.
Grégoire lui tend le verre d'eau et s'assoit à même les tatamis en face d'elle. Justine pourrait le pousser à terre d'un simple mouvement de jambe. Elle saisit le verre et le porte à sa bouche pour se désaltérer.
Ça me fait plaisir que tu sois là, commence-t-il. Je voudrais te dire ce que je te réserve ce soir quand tu seras encline à te faire attacher. Justine amarre son regard à celui de Grégoire, elle ne veut pas le lâcher des yeux, elle souhaite lui montrer se détermination et sa force. Ainsi, elle suit un principe simple : prétendre être dans la maîtrise jusqu'à l'être réellement !
Je veux que tu te sentes vulnérable entre mes cordes, mais en sécurité. Que tu sois assez en confiance pour te laisser aller à sentir ton corps entravé jusqu'à en tirer du plaisir. Que tu t'en remettes pleinement à mes soins. Vulnérable, exposée mais jamais asservie. J'aimerais que tu sois sûre de moi, des mes désirs, de la contention que j'exerce sur eux et que ton bon vouloir signera leur libération. Qu'il est inutile de précipiter cette session, que la lenteur soit notre seul horizon, notre but, qu'elle devienne langueur et que dans cet état de torpeur, seuls nos instincts soient convoqués.
Grégoire marque une pause. Il observe Justine. Elle désigne du menton le bout de tissu.
Et ça, qu'est-ce à dire que ceci très cher ? Elle se retranche derrière quel air hautain, enrichi son langage.
Oh, cette étoffe ? Chère Poupée, il s'agit là d'un tenugui, avec ce tissu je banderai vos yeux, si vous le permettez ma choupette.
Elle veut jouer ? Il ne va pas la laisser dans l'embarras, l'amusement lui convient, autant y prendre part. Si tous deux jouent, voilà une distanciation confortable. N'est-il pas plus aisé de feindre jouer un rôle prédéterminé que d'être soi-même ? Il est parfois plus facile d'écrire que d'énoncer à voix haute nos désirs.
Voilà qui m'intrigue, poursuit-elle. Ma tendre amie, je veux vous priver de la vue, et ainsi aiguiser vos autres sens. Je ne saurais vous priver de votre ouïe car elle sera essentielle pour que je puisse parfaitement communiquer avec vous.
Avant de nous rendre coupable d'attachement, souhaitez-vous que nous ajoutions quelque film nippon à notre érudition ?
Eh bien pourquoi pas, j'ai forte envie de retarder vos ferveurs à mon endroit.
Grégoire ne se fait pas prier, il glisse un dvd dans son lecteur et se positionne tout proche de Justine. Il analyse la tenue de Justine, sa poitrine, menue, se dessine sous son débardeur. Il espérait pouvoir compresser ses jolies rondeurs entre les cordes pour exacerber leur attrait. Pour les rendre plus sensibles encore.
D'un rapide et oblique coup d'œil, Justine surveille le regard de Grégoire. Elle espère qu'il a déjà décidé des arabesques qu'il souhaite dessiner sur son corps, de la pression qu'il exercera avec ses cordes. Depuis qu'elle a accepté de revenir dans ses cordes, non seulement il avait partagé avec elle de jolis clichés de demoiselles entrelacées de façon esthétique, mais elle avait aussi effectué des recherches de son côté. Elle voulait porter les marques de ses cordes, elle voulait que si quelqu'un ou quelqu'une les remarque elle rougisse timidement tout en redressant son visage avec fierté.
Alors que le film est lancé, Justine décide de glisser du canapé vers les tatamis. Elle murmure qu'elle se sent prête. Elle est à genoux. Grégoire se place derrière elle. Il saisit le tenugui d'une main et pose l'autre sur son cou. Il lui masse, du pouce le haut de la colonne vertébrale. Il avance son visage le long de son cou, sa barbe lui caresse la joue. Elle frémit de chatouille. Il susurre :
Je vais vous bander les yeux chère poupée. Les derniers mots qu'elle peut lire à l'écran sont : Mon cou, il chante mon cou. Grégoire noue fermement le tissu et s'assure qu'elle n'y voit plus. Il arrête la diffusion du film, et lance une playlist qu'il a confectionné pour des moments calmes.
Je vais commencer par vous enserrer la poitrine dans mes cordes, il se peut que mon pouce effleure vos petits tétons ou la courbe inférieure de vos seins, si cela dérange madame, n'hésitez pas à me le faire savoir.
Trêves de bavardages mon cher, encordez ! encordez donc !
Grégoire s'affaire alors à l'ouvrage.
Il passe d'abord sous la poitrine de Justine, faisant passer le flot de corde entre la boucle formée par la corde repliée sur elle-même et situé dans le dos de sa partenaire, il serre en prenant bien soin d'avoir les deux brins à plat et parfaitement parallèles. Cela soulève légèrement les seins de Justine. Il maintient la tension tout en dirigeant ses cordes vers l'épaule gauche de Justine. Il passe le flot en travers du buste de sa bottom, et prend appui sur le précédent passage de corde. Devant, dessous pour remonter vers l'épaule droite. Menant les cordes s'ancrer comme auparavant. Le voilà reparti pour entourer le haut de la poitrine de Justine et la compresser.
Un passage.
Un autre passage. Les seins de Justine dardent vers l'avant, tout comprimer qu'ils sont.
Grégoire semble satisfait de les voir ainsi pointer vers lui, il prend son temps, fait le tour de son modèle, puis il place ses mains sur les épaules de Justine tout en se replaçant dans son dos.
Il masse ses trapèzes avec douceur, enfonçant ses pouces sans forcer, pour détendre cette nuque qu'il aimerait croquer. Il n'en fait rien. Il souffle à l'oreille de Justine :
Si vous pouviez admirer votre poitrine en cet instant ma chère Poupée de Sade, vous verriez à quel point ils sont congestionnés, comme je peux voir vos auréoles et vos petits tétons qui pointent. Si vous m'autorisez, j'aimerais les pincer avant de vous entraver les mains.
Vous n'oseriez pas me faire du mal, n'est-ce pas.
Seulement avec votre aval madame, seulement si vous m'en donnez la permission.
Justine inspire profondément, et tout en expirant lâche ces quelques mots :
Faites comme bon vous semble, ô si vous daigniez être mon tortionnaire, si c'est là votre petit plaisir, faites, faites.
Madame est trop bonne, voici la proposition, je vous laisse mon index en guise de mors et si la douleur vous parait indicible, imprimez là dans ma chair. Nous partagerons ainsi quelques voluptueux instant.
Aussitôt Justine accueille son doigt entre ses lèvres, déjà elle retient sa chair entre ses dents. Grégoire pince le tétons droit de Justine et alors qu'un éclair de douleur ténue fait frissonner Justine de plaisir, elle mord franchement l'index de Grégoire. A son tour de goûter à cette sensation qu'il chérit. Le téton gauche à présent. Après avoir soutenu une seconde morsure Grégoire ôte son doigt de la bouche de Justine, endolorit et humidifié par les sécrétions buccales de la demoiselle.
Debout, ordonne-t-il, tout en l'aidant à se lever sans perdre l'équilibre. Essayez de ne plus bouger.
Je vais passer une corde autour de vos hanches pour la faire descendre entre vos cuisses. Je procéderais à un nœud stratégique qui tombera sur votre petit bouton, ainsi lorsque j'aurais achevé de restreindre vos mouvements, vous constaterez qu'en tentant de vous défaire des liens, vous exercerez, à votre loisir, une pression qui pourrait s'avérer agréable. Je vous laisse utiliser cette information comme bon vous semble le moment venu.
Une fois mes élucubrations terminées, je m'octroierai un temps pour contempler mon œuvre, c’est-à-dire vous, ma chère.
Puis sans attendre de réponse de la part de Justine, Grégoire met du cœur à l'ouvrage. La respiration de sa partenaire se fait plus soutenue au gré des tensions naissants des mouvements des cordes autour du corps de Justine. Le nœud semble déjà faire effet.
Malgré les couches de tissus, Justine sent le nœud se faire une place entre ses grandes lèvres. Il frotte son clitoris mais pas suffisamment pour que le contact soit constant. Grégoire a sciemment donner du jeu à cette corde pour voir si elle aura l'outrecuidance de s'en servir quand il scrutera la moindre de ses réactions. Il veut donc l'avilir à ce point ? Justine regrette de ne pas l'avoir mordu plus fort, et pourtant dans cette humiliation à venir, elle projette dès à présent un plaisir qu'elle a du mal à contenir. Elle s'en lèche les babines d'appréhension.
A présent Grégoire a mis les fesses de Justine en valeur, remontées par les cordes, il tend la main mais avant de l'abattre, il se ravise.
Chère Poupée, il me ravirait de vos administrer quelques fessées sur votre postérieur ainsi encorder. Consentez-vous à accueillir ces heurts ?
Je ne consens point, hélas mon cher ami, vous devrez vous en passer.
Fort bien, fort bien. Et plutôt que de tempérer sa violence Grégoire se fesse lui-même.
Il eut été dommage de perdre une si belle énergie ma chère, je vous remercie de l'avoir redirigée vers mon cul. Justine réprime un gloussement.
Ma chère Poupée, reprend-t-il, je vais maintenant vous aider à vous allonger à même la paille de ces tatamis. Grégoire entoure Justine de ses bras larges, tout de gras et de muscles tendus. Avec une infinie douceur et minutie, il la couche sur le dos.
Je vais, pour finir mon œuvre, lier vos jambes dans une série de nœud que l'on nomme mermaid tie, ou le nœud de la sirène. Cela marquera durablement vos jambes graciles, du moins c'est mon souhait. Ajoutez à cela que j'aurai le plaisir de faire courir mes mains le long de ces merveilles.
Justine fait mine de se débattre, elle tente de replacer le nœud afin qu'il fasse son office.
Madame, ce n'est point le moment de vous adonner à de telle sottises. Veuillez-vous calmer. Vous aurez tout le loisir de vos tortiller dans quelques instants.
Grégoire termine enfin de marquer la peau brune de Justine avec ses cordes roses. Cela crée un contraste faisant ressortir les motifs dessinés par les cordes.
Justine ne pipe mot et Grégoire éprouve une vive satisfaction face au spectacle qu'offre Justine ainsi mise à mal.
Ma joli Poupée, il me faut maintenant vous demander si vous consentez à être immortalisée ainsi. Et si cela vous tente, souhaitez-vous que je prenne deux fois les photos afin de vous fournir autant de polaroids que j'en conserverais ?
Diantre, ne vous ai-je point prévenu en arrivant ? Quelle tête de linotte je fais. Il me siérait de garder une remembrance de ces instants, je consens avec plaisir à poser pour vous.
Justine replie ses jambes vers elle puis les tends tant bien que mal vers Grégoire.
Que pensez-vous, très cher, d'une prise de vue en plongée ?
Grégoire se rue sur son pola, il ne voudrait manquer cet élan de créativité sous aucun prétexte.
Il double les shots, Justine mène la danse malgré ses entraves. Elle se retourne sur le ventre plie ses genoux et cambre son postérieur.
Vous sied-t-il de le voir ainsi tendu vers vous mon cher ami, s'enquiert-elle.
Ô madame, s'il me sied ? Grégoire en perd son latin.
On touche avec les yeux Monsieur, qu'avec les yeux !
Ô madame, tout est beau si c'est vu de dos. Le voilà qu'il cite Mylène Farmer. Il en bégaye.
Justine flattée de le savoir ainsi séduit, se réjouit de l'emprise qu'elle possède à présent sur notre quadragénaire.
La pellicule épuisée, les polaroids à même le sol, Justine rit, Grégoire commence à défaire délicatement les cordes. Le sang circule librement à présent, un sentiment d'euphorie empli le cœur de Justine, elle se ressent libre, apaisée. Un peu excitée, le plaisir est diffus mais présent. Les mains de Grégoire sont désormais plus présentes sur sa peau, elles sont larges et calleuses et accrochent son épiderme soyeux.
Une fois qu'il l'a complètement libérée, elle se couche sur le côté, en position fœtale. Elle l'entend se diriger vers une autre pièce. Il revient, elle entrouvre péniblement les yeux, cet état de léthargie lui convient, elle ne veut pas en sortir brutalement. Alors qu'il se penche vers elle pour lui demander si elle souhaite qu'il la masse avec précaution là où la corde à marqué son corps, elle se contente qu'acquiescer d'un mouvement de tête. Après avoir massé ses pieds et alors qu'il remonte sur ses mollets, Justine s'endort.
Grégoire arrête ses soins à hauteur de son leggings. Il attrape un cousin sur le canapé et le glisse doucement sous la tête de Justine. Il la recouvre d'un plaid et se retire dans sa chambre.
Il est environ 10 heures du matin quand Grégoire émerge. Comme à son habitude, il n'est pas très discret mais cela ne semble pas réveiller Justine.
Il se fait couler un café et l'odeur arrive jusqu'au narines notre trentenaire. La bouche pâteuse elle articule quelques mots pour demander qu'il lui prépare un thé.
Elle se lève, range le plaid et le cousin et se dirige vers la salle de bains. Elle ouvre l'eau à fond, la chaleur ne tarde pas à envahir l'espace. Elle se glisse sous l'eau, tire le rideau et y va de son petit geste écolo. C'est certain que c'est une goutte d'urine dans l'océan me direz-vous face à la pollution des grands groupes pétroliers, mais il n'y a pas de petits combats selon Justine.
La chaleur de l'eau la réveille en douceur. Et si elle effleure parfois son petit bouton pour se remémorer l'action du nœud entre ses lèvres, elle ne s'adonne pas à une petite séance d'onanisme imprévue. Elle se lave et sors rapidement de ce cocon de chaleur et simplement vêtue d'une serviette éponge, elle pointe le bout de sa délicieuse frimousse dans le salon.
Grégoire fait mine de ne pas être décontenancé et lui tend une tasse de thé encore chaud.
Ils palabrent timidement, comme si les rôles qu'ils incarnaient hier au soir s'étaient fait la malle au petit matin.
Je vais m'habiller dit-elle, puis je retourne chez mon amie. Tu viendras m'écouter déclamer mes vers ce soir ? demande-t-elle.
Avec plaisir, lui rétorque Grégoire, avec plaisir. Il l'observe boire son thé et ne manque pas de zyeuter vers le bas de la serviette où il peut deviner le début du renflement de ses fesses rebondies.
C'est ainsi qu'après s'être vêtue, elle le quitte sur le pas de sa porte. Il sera là pour assister à sa lecture, encore un souvenir qui les liera et renforcera leur complicité.
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On ne drague pas le modèle.
Suite du post précédent sur l'importance de se tenir, de ne pas mater le modèle. Parce que tu n'as toujours pas compris ce post, et que tu décides de vouloir pécho cette personne qui est là pour travailler, je vais en rajouter une couche.
SURTOUT si tu es l'organisateur de l'atelier. Là, encore plus que si tu es un simple participant, le rapport est biaiser car il y a un rapport pécunier entre toi et le modèle. Surtout si tu as un prénom d'animal 🐺
NON VOUS N'ÊTES PAS JACK DANS TITANIC. 🚢 👇👇 À LIRE EN ENTIER 👇👇 Le modèle est là pour travailler, non pas pour être le terrain de jeux de vos taglines pitoyables chopées sur la chaîne YouTube d'un pick up artist et autres bails sombres.
Bien sûr, dans l'histoire du modèle vivant, nombreuses ont été les modèles à partager le lit des artistes. #LaBohème 👉 C'était pratique, en entretenant une relation avec leur modèle, les artistes n'avaient pas à les payer.
☝️ Quand on sait que cette activité professionnelle était souvent une façon pour les femmes d'avoir leurs indépendance financière et de faire leurs réseaux (pour les modèles masculins aussi, mais là encore, c'est différent).
Bien sûr, il peut arriver une merveilleuse histoire d'amour, mais bon. Sérieux. Arrêtez ça. Tout le monde est mal à l'aise. surtout le modèle (souvent une femme). 💔
MAIS POURQUOI ON NE PEUT PAS DRAGUER LA/LE MODÈLE ? 🚩 Cette personne est nue. Vous êtes habillé(e). Il y a un déséquilibre dans vos rapports. Et la pudeur joue beaucoup dans la séduction. 🚩 Cette personne est là pour travailler. Vous la payez. Là encore, le rapport de séduction est biaisé. 🚩 Si vraiment cette personne vous fait chavirer le cœur, proposez-lui un café à l'extérieur de l'atelier. Hors cadre professionnel. VÉRIFIEZ BIEN SON LANGAGE CORPOREL AVANT. Si elle pince les lèvres et fuit votre regard, laissez tomber.
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3 romans jeunesse qui parlent des relations entre enfants et animaux
Lectures thématiques de septembre 2023
J'essaie de lire davantage de littérature jeunesse. Pour l'ex étudiant en lettres que je suis, habitué pendant des années à ne lire (et, pourrais-je quasiment dire, à n'aimer) que la littérature générale pour adultes, ce n'est pas chose aisée. Certes, je lisais de la fiction pour enfants et ado lorsque j'étais dans ces tranches d'âge, mais aujourd'hui je suis un peu perdu, pour ne pas dire carrément plus à jour. Alors, pour me motiver, j'essaie de me constituer des petits corpus thématiques. Ce mois-ci, j'ai sélectionné trois romans jeunesse qui traitent du rapport entre les enfants et les animaux :
Jonas dans le ventre de la nuit, Alexandre Chardin, 2016
Le Tigre de Baiming, Pascal Vatinel, 2012
Vif-Argent, Josep Vallverdú, 1969 [traduction d'Anne-Marie Pol, 1989]
Jonas dans le ventre de la nuit, Alexandre Chardin, éditions Thierry Magnier, 2016
Quelque part en France, dans une région montagneuse, au crépuscule. Un vieil âne, Sorgo, se débat avec un homme. L'éleveur, qui ne peut plus assumer les frais médicamenteux de l'animal, tire à contrecœur sur sa bride pour le faire grimper dans un camion, direction l'abattoir. De l'autre côté de la rue, à travers sa fenêtre, Jonas, un jeune collégien, assiste à ce douloureux spectacle. Sans trop réfléchir, révolté par les braiments déchirants de l'équidé, il sort en courant vers le camion et profite d'un moment d'inattention du fermier pour s'enfuir avec l'âne. Commence dès lors un périple d'une nuit, une lente cavale dans la montagne et sa forêt. Au début de sa fuite, Jonas et Sorgo (désormais silencieux) croisent le chemin d'Aloïse, un camarade de classe de Jonas, qui lui propose de les accompagner. Cahin-caha, les trois compagnons de route s'enfoncent dans l'obscurité du bois qui borde la ville.
Dans ce roman, il ne se passe en apparence pas grand chose, si ce n'est une longue et laborieuse marche, pas après pas, et les discussions entre Jonas et Aloïse, pour décider quel chemin prendre ou tout simplement tuer le temps.
- Tu crois qu'ils nous retrouverons ? demande Jonas après un virage à angle droit. - Ça dépend. Un peu plus loin, Aloïse ajoute, essoufflé : - Ça dépend de l'endroit où on va, et s'ils retrouvent nos traces. Une fois encore, la question est sur les lèvres de Jonas. Où vont-ils ? Mais il veut continuer à marcher dans la nuit sans se demander : ni "où ?", ni "quand ?". Plus de temps, plus de lieu. Marcher et n'avoir plus que les quelques mètres du halo de la lampe d'Aloïse comme futur. (p. 33)
Une intrigue ténue, donc, mais marquée, pourtant, par de nombreuses métamorphoses : celle de la nuit, qui s'épaissit puis s'ajoure ; celle de la nature, que les humains disputent aux animaux sauvages ; et celle, enfin, des deux garçons eux-mêmes, qui ressortiront changés de cette traversée initiatique. Pourquoi Jonas s'est-il précipité sans réfléchir dans cette traversée au décor de neige et de cendre ? Cette fugue a-t-elle seulement à voir avec Sorgo, ou bien aussi avec son histoire d'enfant placé, lui dont la mère a par le passé "craqué" et incendié leur maison ? Et Aloïse, pourquoi l'a-t-il accompagné dans sa fuite, lui si mélancolique et en apparence si peu taillé pour la randonnée, avec "ses kilos en trop" ? Sait-il au moins où ils vont ?
Au fil des pages, nous découvrons peu à peu la vérité intime des personnages, en suivant leurs traces avant que la neige ne les efface. Mais c'est surtout à la fin du roman, avec l'aube, que la lumière éclaire les raisons de cette aventure, concluant ainsi joliment la longue partie médiane de l'intrigue, devenue au bout d'un moment un peu lassante à force de cultiver un sentiment de mystère et de contemplation.
Tout au long du récit, Alexandre Chardin apporte un soin particulier à la description de la nature :
De minute en minute, la nuit se coule dans les ombres des arbres. La lumière sourd de la mousse couvrant les troncs. Les branches grises et nues découpent tous les bleus du ciel. Le blanc pur de la neige fraîche sur le sol blesse les yeux épuisés de Jonas habitués à fouiller l'obscurité. (p. 130)
Ces descriptions, courtes mais poétiques, traduisent la beauté de l'environnement des personnages sans toutefois masquer sa dangerosité, sa rudesse. Le choix de la forêt et de la montagne n'est d'ailleurs pas sans rappeler l'univers primitif du conte, où les loups rôdent et où le froid mord la peau des enfants perdus. Une manière de dire, peut-être, que cette traversée dans le ventre de la nuit est aussi la genèse d'une vie nouvelle, pleine de réconciliations.
Le Tigre de Baiming, Pascal Vatinel, éditions Actes Sud Junior, 2012
Contrairement au livre précédent, Le Tigre de Baiming est un roman assez classique, qui s'inscrit pleinement dans le genre du roman écologiste à thèse. Dans le Sud de la Chine, deux enfants, Baiming et Chu, découvrent dans la jungle une femelle tigre et ses deux petits, alors même que l'on pensait l'espèce disparue de la région. Cette découverte ne tarde pas à être ébruitée et à attirer la convoitise des braconniers, à la tête desquels l'impitoyable Monsieur Lin. S'en suit alors un violent bras de fer entre chasseurs et protecteurs des tigres, et une course contre la montre pour retrouver Baiming, qui s'est enfui au cœur de la jungle.
On peut d'abord regretter dans ce roman une narration omnisciente très peu surprenante, qui déroule son message avec limpidité et sans éclat stylistique, en restant toujours à la surface des personnages. Personnellement, cela me frustre et me donne une fois de plus l'impression que parce que le public visé est un public jeunesse (en l'occurrence plutôt les jeunes adolescent.e.s), on peut ne pas trop faire d'effort sur le style et la construction des personnages. Assurément, Pascal Vatinel n'a pas de temps à perdre avec cela, il faut que les actions s'enchaînent, à un rythme trépidant et captivant, et il est vrai que sur ce point c'est réussi, on a affaire à un véritable récit d'aventures tropical. S'il y a audace de la part de l'auteur, tout de même, c'est peut-être dans la violence crue et les défaites accablantes que subissent certains personnages, qui confèrent au moins un peu de vraisemblance à cette narration très programmatique, en l'arrachant à un idéalisme trop gentillet. On ne peut aussi que remarquer l'astuce du changement de protagoniste en cours de récit (d'abord Baiming jusqu'à la découverte du tigre, puis le Docteur Song pendant les recherches dans la jungle), qui permet dans un premier temps de découvrir les fauves à hauteur d'enfant et de s'attacher à ce dernier, puis d'incarner, à travers le personnage de la vétérinaire obstinée, une double peur de la mort (celle de Baiming et celle des tigres) et une farouche conviction écologiste.
Écologiste, dis-je en effet, car s'il est bel et bien question du sort que l'homme réserve à la faune sauvage, ce n'est pas tant la question de la souffrance animale qui importe l'auteur mais plutôt la question de la disparition des espèces. J'en veux pour preuve la rédaction par l'auteur d'un postambule au récit, intitulé "À propos de l'extinction des tigres", où il explique de manière pédagogique son engagement. En ce sens je ne qualifierais pas du tout ce roman d'animaliste, ni même de sensible à la subjectivité des animaux (elle est tout à fait absente du roman, anthropocentré de bout en bout). Une manière un peu datée de penser l'écologie, hélas.
Bref, un roman sympa mais sans plus, qui ne restera certainement pas très longtemps dans ma mémoire.
Vif-Argent, Josep Vallverdú, 1969 [traduction d'Anne-Marie Pol, 1989]
Un roman très mignon sur un petit chiot fugitif qui découvre le monde - sa sensorialité, ses bonheurs et ses cruautés. D'abord recueilli par un jeune fermier qui le baptise Vif-Argent, ce dernier fait l'apprentissage de la vie en communauté, avant d'être capturé par un dompteur et enfermé dans un cirque, où il doit lutter pour sa survie.
Je n'attendais pas grand chose de ce roman, mais cela a été finalement une bonne surprise : l'histoire est entièrement racontée, non pas du point de vue du chien (la narration est omnisciente, à la troisième personne), mais à sa hauteur, grâce à une utilisation fréquente du discours indirect libre. L'écriture n'est pas particulièrement éclatante mais l'on apprécie la tendresse et la malice qui s'en dégage. À vrai dire, on perçoit très bien la vocation éducative de ce roman d'apprentissage animalier : à travers les bêtises, les interrogations et les surprises de Vif-Argent, ce sont celles des petits d'hommes qui sont évoquées. Si la quantité de texte nécessite une certaine maîtrise de la lecture, le découpage en chapitres de durée raisonnable et égale peut parfaitement se prêter à une lecture du soir par un adulte. De quoi partager un joli moment avec son enfant et engager une discussion sur ce que signifie grandir.
#Jonas dans le ventre de la nuit#Alexandre Chardin#Le Tigre de Baiming#Pascal Vatinel#Vif-Argent#Josep Vallverdú#jeunesse#littérature jeunesse#animaux#chiot#âne#tigre#écologie
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Mélanie Da Cruz lâche une vraie bombe sur un joueur du PSG !
Mélanie Da Cruz est sur toutes les lèvres cette semaine. Entre son départ surprise de l'émission phare "Les Marseillais VS Le reste du monde 5" et les rumeurs persistantes sur sa vie amoureuse, la jeune femme est au cœur de l'actualité people. Décryptage. Un départ inattendu de "Les Marseillais VS Le reste du monde 5" La nouvelle a fait l'effet d'une bombe parmi les fans de l'émission : Mélanie Da Cruz quitte "Les Marseillais VS Le reste du monde 5". Si les raisons de ce départ restent encore floues, une chose est sûre, elle ne laisse personne indifférent. Les spéculations vont bon train, mais Mélanie, fidèle à elle-même, garde le mystère entier. Des rumeurs de relation avec un joueur du PSG La vie sentimentale de Mélanie Da Cruz est souvent scrutée, analysée, voire critiquée. Elle est pour sa séparation difficile avec Anthony Martial et serait en couple avec un néo-Parisien. Récemment, une rumeur persistante a circulé, prétendant que la starlette serait entretenue par un joueur du Paris Saint-Germain. Une accusation qui n'a pas manqué de faire réagir la principale intéressée. Lire aussi : - Portrait d'Ines Rau, la nouvelle copine de Kylian Mbappé ? Mélanie Da Cruz prend la parole sur Snapchat Face à ces allégations, Mélanie n'a pas tardé à monter au créneau. Sur Snapchat, elle a vivement réagi, démentant se faire entretenir par un footballeur. Elle a également profité de cette tribune pour mettre les choses au clair concernant son ex, Anthony Martial. Si leur histoire a fait couler beaucoup d'encre, notamment lorsque Martial aurait repris la voiture qu'il lui avait offerte, Mélanie semble vouloir tourner la page. Une idylle avec une star du foot ? La rumeur d'une relation avec une star du football a enflammé la toile. Tout le monde voulait savoir : qui est cet illustre inconnu qui ferait battre le cœur de Mélanie ? La jeune femme, loin de se laisser abattre par ces spéculations, a décidé de mettre fin au suspense. Elle a révélé le nom de la star du foot mentionnée, affirmant haut et fort ne pas le connaître. Une déclaration qui a de quoi surprendre, mais qui montre une fois de plus que Mélanie Da Cruz sait comment gérer les rumeurs et les controverses. Voir aussi : - Cheh : La femme d'Achraf Hakimi sort bredouille du divorce Mélanie Da Cruz, une femme de caractère Au-delà des rumeurs et des spéculations, une chose est certaine : Mélanie Da Cruz est une femme de caractère qui sait se défendre. Qu'il s'agisse de sa carrière à la télévision ou de sa vie personnelle, elle ne laisse personne dicter sa conduite. Et si certains la critiquent, elle continue d'avancer, fidèle à elle-même, prouvant que rien ne peut l'arrêter. Avec toutes ces péripéties, Mélanie Da Cruz confirme qu'elle est bien plus qu'une simple figure de la télé-réalité. Elle est une femme forte, indépendante, qui sait comment gérer les aléas de la célébrité. ________ Retrouvez toute l'actu foot sur notre page Facebook et sur notre page Twitter ! Read the full article
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Chapitre 41 : Le secret du Centre
L’agent Parker était en proie à une tempête intérieure. La colère grondait en elle comme un orage prêt à éclater. Les paroles de Skinner résonnaient encore dans sa tête, un écho douloureux et incessant qui la consumait de l’intérieur. Comment pouvait-il accuser son père de tous les maux ? C’était une injustice qu’elle ne parvenait pas à accepter. Elle sentait une rage monter en elle, une envie irrépressible de hurler, de tout casser, de laisser exploser la douleur et la frustration qui l’étouffaient. Jusqu’à présent, elle avait réussi à se contenir, mais là, c’en était trop. Ses coéquipiers furent les premiers à en subir les conséquences.
- Pourquoi tient-il mon père pour seul responsable ? Ce n’est pas juste ! Skinner nous ment, il en sait plus qu’il ne veut nous faire croire ! Tout ça va me rendre dingue ! Cria-t-elle, ses yeux lançant des éclairs de fureur.
Mulder, voyant la détresse de Parker, s’approcha d’elle doucement, une lueur de compréhension mêlée à quelque chose de plus ambigu dans son regard. Il connaissait cette colère, cette fureur qui pouvait être aussi destructrice que séduisante. Il ne pouvait nier l’attraction qu’il ressentait pour elle, même si la situation ne se prêtait guère à de telles pensées.
- Je peux vous parler une minute ? Pardonne-moi, Scully, je n’en ai pas pour longtemps. Demanda-t-il d’une voix douce mais empreinte d’une intensité qui ne passait pas inaperçue.
Scully, qui observait la scène avec une inquiétude silencieuse, acquiesça brièvement. Elle connaissait ce regard chez Mulder, celui qu’il arborait quand il était déterminé à trouver une solution, mais elle n’était pas dupe de la tension électrique qui flottait entre les deux agents.
Mulder emmena Parker à l’écart, une distance trop courte pour être purement professionnelle. Ses doigts frôlèrent les siens en une caresse presque imperceptible, mais suffisamment marquée pour que Parker le remarque. Elle se tourna vers lui, les yeux brillant de méfiance, mais aussi de quelque chose de plus sombre, de plus dangereux.
- C'est quoi ce plan douteux ? Si vous voulez prendre du bon temps, vous vous trompez de cible, sale pervers. Lança Parker d’un ton cassant, ses yeux brûlant de colère et d’une pointe de provocation.
Mulder leva les yeux au ciel, exaspéré, mais l’ombre d’un sourire naquit sur ses lèvres. Il appréciait son feu, même s’il savait qu’il jouait avec une force qui pouvait le consumer.
- Cessez vos allusions ridicules et écoutez-moi. Répondit-il dans un souffle. - Je suis d’accord avec vous concernant votre père. Mais nous avons besoin de lui pour confondre le véritable responsable. L’homme dont je veux vous parler est extrêmement dangereux. Il a le pouvoir de manipuler et de contrôler la vérité. C’est un homme influent qui travaille pour le gouvernement et qui fait partie d’une organisation secrète dont les intentions sont encore floues.
Parker, touchée par la sincérité de Mulder, commença à écouter attentivement, bien que son regard ne quittait pas celui de Mulder, cherchant à percer ses intentions réelles.
- Ça expliquerait pourquoi il s’intéresse à mon père… Vous pensez qu’il se sert de lui pour servir ses propres intérêts ? S’interrogea-t-elle, sa voix se faisant plus douce, mais ses yeux scrutant toujours Mulder avec intensité, comme si elle cherchait à lire entre les lignes de ses paroles.
- Ça se pourrait en effet. Parker, nous devons savoir à quoi nous avons affaire. Pouvez-vous m’en dire plus sur les activités du Centre ? Demanda Mulder, son regard captant le sien, un contact visuel qui semblait vouloir pénétrer ses défenses.
Parker hésita, son esprit tiraillé entre la loyauté envers son père et l’attraction magnétique qu’elle ressentait pour cet homme qui se tenait devant elle. Elle repensa à la promesse qu’elle avait faite à son père, celle de ne jamais révéler les secrets du Centre. La peur lui serra la gorge, mais ce n’était pas seulement la peur du danger, c’était aussi la peur de céder à ce qu’elle ressentait pour Mulder, de se laisser aller à une faiblesse qu’elle ne pouvait se permettre. Mulder, percevant son embarras, se rapprocha un peu plus, son souffle chaud effleurant presque sa peau.
- Vous craignez de décevoir votre père, n’est-ce pas ? Je comprends, vous êtes tenue au secret, mais vous savez aussi que les choses peuvent très vite mal tourner si nous n’agissons pas. Ce n’est pas ce que vous voulez, n’est-ce pas ? Et vous ne seriez pas ici si vous pensiez pouvoir continuer ainsi, je me trompe ? Murmura-t-il, sa voix douce mais pleine d’une urgence qui faisait écho à la tension qui vibrait entre eux.
Parker soupira, exaspérée par la perspicacité de Mulder, mais aussi par sa proximité, par la façon dont sa présence la troublait.
- Vous êtes incorrigible, agent Mulder. D’accord, petit futé, vous avez gagné. De toute façon, je n’ai plus rien à perdre… ou presque. Répondit-elle, sa voix trahissant une pointe d’ironie, mais aussi une vulnérabilité qu’elle ne parvenait pas à masquer complètement.
Le duo se dirigea vers le bureau de Mulder, désireux de parler à l’abri des oreilles indiscrètes. En chemin, Scully les rejoignit, son regard perçant posant des questions silencieuses à son partenaire. Elle ne pouvait s’empêcher de remarquer la tension palpable entre eux, une tension qui la dérangeait plus qu’elle ne l’aurait voulu.
- Peux-tu me dire ce que tu fabriquais avec elle, au juste ? Demanda Scully, un sourire en coin, teinté d’ironie mais aussi d’une légère jalousie qu’elle essayait de dissimuler.
Mulder ne put s’empêcher de sourire à son tour, appréciant la pointe d’humour mais conscient du sous-entendu.
- Rien de ce que tu pourrais imaginer, rassure-toi, Scully. Plus sérieusement, j’ai convaincu Parker de nous parler du Centre. Je lui ai aussi parlé du fumeur. Dit-il, tentant de détourner l’attention de Scully de la chaleur qui régnait entre lui et Parker.
- Vraiment ? Bien joué, Mulder. Nous allons enfin pouvoir avancer. Dit Scully, un espoir renouvelé dans la voix.
Pendant près d’une demi-heure, Mulder et Scully écoutèrent attentivement Parker. Elle leur dévoila enfin les sombres secrets du Centre : une entreprise mystérieuse qui se consacrait à des recherches sur des personnes dotées de capacités exceptionnelles, soumises à des expériences cruelles et inhumaines. Parker, quant à elle, avait été chargée de traquer ces individus pour le Centre, une tâche qui l’avait marquée à jamais.
- Vous comprenez pourquoi j’ai voulu tout arrêter ? Je ne pouvais plus supporter ces atrocités. Mon père me disait toujours que ces gens auraient une meilleure vie là-bas, qu’ils deviendraient importants… Mais je savais qu’il mentait. Les informations qu’ils obtenaient étaient vendues à des organismes terroristes et militaires, pour des sommes colossales. Tout cet argent… ça lui a fait perdre la tête. Il a bâti un empire et maintenant, rien ne semble pouvoir l’arrêter. Déclara Parker, son regard se perdant dans le vide, assombri par une tristesse profonde, mais aussi par le poids de la culpabilité qu’elle portait.
Scully tenta de la rassurer, mais elle ne pouvait s’empêcher de ressentir une pointe de compassion mêlée de méfiance à l’égard de Parker.
- Ne vous inquiétez pas, Parker. Vous n’êtes plus seule à porter ce fardeau. Nous allons trouver une solution, ensemble.
- Vraiment ? Et que pouvons-nous faire, hein ? Vous croyez que mon père va gentiment tout abandonner ? Le Centre, c’est toute sa vie. Il a travaillé dur pour en arriver là. C’est de la folie. Répondit Parker, désespérée, mais avec une amertume qui la rendait distante.
- Nous connaissons les enjeux, Parker. Mais votre père est peut-être en danger. S’il est sous l’emprise de cet homme dont je vous ai parlé, croyez-moi, cela pourrait très mal finir pour lui. Nous ne pouvons pas rester sans agir. Dit-il, sa voix grave résonnant dans l’espace réduit qui les séparait.
Parker semblait agacée par les propos de Mulder, mais elle savait au fond d’elle qu’il avait raison. Elle ne pouvait pas rester les bras croisés. C’était son père, après tout. Malgré tout ce qu’il avait fait, elle l’aimait toujours. Elle le savait, lui aussi tenait à elle, même si leur relation était empreinte de douleurs et de non-dits.
- Je crois que tout est en partie ma faute. Vous aviez raison de me tenir responsable de tout ça. Si je n’avais pas bêtement accepté ce poste, rien de tout cela ne serait arrivé. Dit-elle d’une voix brisée, ses mains tremblantes couvrant son visage pour cacher les larmes qui menaçaient de couler. Elle ne pouvait pas se permettre de montrer sa faiblesse, pas maintenant, pas devant eux, surtout pas devant lui.
Mulder, inquiet, se leva et s’approcha d’elle, ses doigts effleurant presque son épaule, mais avant qu’il ne puisse dire quoi que ce soit, Parker se ressaisit, refusant de se laisser aller à la vulnérabilité.
- Qu’est-ce que vous comptez faire, au juste ? Je n’ai pas besoin de votre compassion pour reprendre mes esprits. Rétorqua-t-elle, se forçant à garder le contrôle, mais ne pouvant masquer la légère tremblement dans sa voix.
- Pour votre gouverne, laissez-moi vous dire qu’avoir du chagrin n’est pas une faiblesse. C’est une émotion humaine naturelle. Et, pour finir, vous n’êtes en aucun cas responsable de tout cela. Vous vous sentez coupable, salie par votre passé au Centre, mais vous vouliez faire le bien, repartir à zéro. Vous avez été piégée, et maintenant vous en payez le prix. Mais vous n’aviez aucun moyen de savoir ce qui allait se passer. Vous n’avez rien à vous reprocher. Déclara Mulder d’un ton calme et posé, son regard capturant à nouveau celui de Parker, comme pour l’ancrer dans la réalité de ses paroles.
Parker, touchée par ses mots, laissa échapper un sourire sarcastique, mais cette fois, il était teinté de quelque chose de plus doux, de plus vulnérable.
- Arrêtez, vous allez finir par me faire rougir. Dit-elle, tentant de dissimuler l’effet qu’il avait sur elle.
Elle se leva brusquement, son expression redevenue déterminée, repoussant à nouveau ce qu’elle ressentait pour lui au plus profond d’elle-même.
- Assez de blabla. Nous avons du pain sur la planche. Je vais faire de mon mieux pour vous aider, mais je ne vous garantis rien. J’ai peut-être une idée qui pourrait dissuader mon père de revenir.
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L’ampoule clignote une fois de plus et s’éteint. Ça y est… Vous n’avez plus d’électricité. Le vent fait rage, dehors et le bâtiment craque, tout autour de vous. L’œil de l’Ouragan Fiona est là, fort et tumultueux. Les bougies tiendront-elles toute la nuit? Certains se murent dans leur silence, apeurés par la force des rafales. Julien est le premier à parler. Tant de voyageurs réunis ce soir, dans cette auberge de jeunesse, de partout au travers le monde … Qui aura la meilleure histoire à raconter?
Tobias lève la main. Une fois, dans ses terres natales suédoises, il a vu une femme se transformer en chouette, en plein blizzard. Jason, l’irlandais, se moque de lui. Une chouette? Pourquoi ne pas croire aux[i] Kitsunes[/i] ou aux [i]Loups-Garous[/i], tant qu’à faire? Les métamorphes existent-t-ils vraiment?
Tanveer est plus timide. Sur le bout des lèvres, il murmure d’une voix douce l’histoire de sa jeune nièce de quatre ans, en Inde. Elle se souvient d’une famille, toute simple, qu’elle n’a pourtant jamais connue. Ils ont fait des recherches. Elle peut même décrire son ancienne maison, située à des centaines de kilomètres de là.
Moira chuchote. Sa grand-mère pouvait lire dans les pensées, elle en est certaine.
Une jeune inconnue écoute, silencieuse. Depuis quand est-elle là? Personne ne l’a aperçue avant. Elle sait, n’est-ce pas? Sa voix s’élève enfin, forte, dans tout ce brouhaha.
« À l'aube du Temps, nous nous sommes fait une promesse. Et nous avons parcouru les vies et les millénaires pour l’honorer… pour nous retrouver et nous aimer enfin, comme au début… »
Quelque chose résonne en toi. Et si tout ça était vrai? Et si tu étais ici pour enfin savoir qui tu es réellement et retrouver celui que tu as perdu, au travers de la Tempête des âmes?
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AURA - ACTE I, Scène 3
Fandom : Vilebrequin
Pairing : Pierre Chabrier x OC féminin, Sylvain Levy x OC féminin, Gaytipla (Pierre Chabrier x Sylvain Levy)
Nombre de mots : 1 188 mots
Avertissement : Propos validistes
Résumé : Couleurs et émotions. D’un côté, la fierté. De l’autre, la honte. Comment avancer avec les pieds cloués au sol ? Comment communiquer quand le corps est lui-m��me restreint ?
Les réponses ne sont pas innées. Il faudra les chercher, partir à l’aventure dans un monde inconnu, quitte à découvrir plus qu’on ne le voudrait…
Note d’auteurice : Vous pouvez également lire cette pièce de théâtre sur Wattpad et AO3 ! <3
Partie : ACTE I, Scène 3
Personnages & Sommaire | ACTE I, Scène 1 | ACTE I, Scène 2 | x | ACTE I, Scène 4 | ACTE I, Scène 5 | ACTE I, Scène 6 |
Il est tard, il fait nuit. Sylvain est assis sur le canapé de son salon, anxieux. Les lumières vacillent entre intensité et obscurité, imitant son état. Il attend, impatient, nerveux. Il est incapable de rester en place : sa tête, ses yeux, ses lèvres, ses mains, ses jambes, rien ne reste immobile tandis qu’il évolue dans la pièce. Il attend que Charlotte vienne, qu’elle rentre enfin d’il ne savait où.
Enfin, Charlotte entre. Elle est au téléphone, un sourire aux lèvres, ne saluant même pas son petit ami. Lui s’assoit, attend encore, il contient visiblement son corps. C’est douloureux.
CHARLOTTE. Attends ma chérie, je te laisse, je suis à la maison là. Oui, Sylvain est là. Plus agité que jamais d’ailleurs, je te laisse. Oui, oui, on se voit demain de toute façon. Je te raconterai. Bien sûr chérie. Quoi ? Oh, non, je ne pense pas que ça soit grave. Je te laisse, bisous !
Elle raccroche, range son téléphone dans sa poche, pose son sac, retire son manteau et ses chaussures, elle prend son temps, elle n’est pas pressée ni inquiète malgré l’angoisse de son compagnon.
CHARLOTTE. Désolée, on a eu beaucoup de travail au boulot et j’avais pas eu le temps d’appeler Mélanie. On a du mal à tenir les délais, il nous demande de faire des heures sup’, t’y crois ça ? Ils peuvent pas embaucher, je sais pas moi, des CDD ou des intérimaires plutôt ?!
SYLVAIN. Charlotte ?
CHARLOTTE. J’en ai marre de mon chef. Il sait pas faire son boulot, honnêtement. Il fout toujours la merde dans les plannings ! C’est pas si compliqué, pourtant, on est une petite équipe, mais non ! Monsieur fait n’importe quoi et nous blâme derrière de ne pas tenir les délais. On est toujours en train de réparer ses conneries, forcément qu’on prend du retard. Incompétent de merde.
SYLVAIN. Charlotte, écoute-moi, s’il te plaît.
CHARLOTTE. Oh je le fais souvent, t’écouter. Elle s’assoit sur le canapé. Bon, de toute façon j’ai fini, qu’est-ce qu’il y a ? Tu fais une tête d’enterrement depuis que je suis rentrée.
Sylvain hésite, l’observe brièvement, baisse le regard. Ses mains sont plus intéressantes. Ses mains n’ont pas ce regard dur, légèrement infantilisant, comme une mère occupée accordant une seule minute à son enfant. Il n’aimait pas ce regard-là. La lumière se stabilise, à un faible niveau.
SYLVAIN. J’ai… j’ai quelque chose à te dire. C’est important. Je pense que… Je trouve, plutôt. Ouais. Je trouve que ça se passe mal entre nous en ce moment.
CHARLOTTE, avec un soupir. Je sais et je t’ai déjà dit ce que j’aimerais que tu changes. Je peux te refaire la liste, si tu veux.
SYLVAIN. Qu- hein ? Non—c’est justement de ça dont je voulais te parler. Il y a aussi des choses que… je n’aime pas. Je veux bien faire des efforts, mais sans ton aide c’est impossible. C’est…
CHARLOTTE. Oh, Sylvain… Il faut que tu apprennes à évoluer seul, un peu. Je sais qu’on a toujours été ensemble depuis le lycée, mais je ne peux pas toujours m’occuper de toi…
SYLVAIN. Mais c’est pas ce que je demande !
La lumière vacille à nouveau, s’intensifie.
SYLVAIN. Arrête de t’occuper de moi ou—je sais pas, me prendre pour un gamin ! Je vais avoir 30 ans, merde. Et je sais peut-être pas ce qui m’arrive mais c’est pour ça que j’ai besoin d’aide. J’ai besoin d’aide, merde !
CHARLOTTE. Moi, je sais ce qui t’arrives. Je sais que c’est difficile de se remettre en question, mais c’est pour ton bien, crois-moi. Tu n’es pas méchant, je le sais bien, mais tu as besoin de grandir, de mûrir.
SYLVAIN. Je peux pas continuer comme ça, Charlotte. Je peux pas continuer avec toutes ces… ces injonctions. C’est injuste, bordel ? C’est injuste de me demander tout ça alors que je te lance des appels à l’aide. Tu les écoutes pas ! Comment tu veux que je fasse, moi ? Putain, j’ai l’impression que ces derniers temps, tu me parles juste pour me disputer. J’ai l’impression que tu me prends pour ton gosse et je déteste ça. Arrête ça un peu ! Je suis un adulte qui a besoin d’aide et t’agis comme si tu savais tout mieux que moi. Moi, je te dis qu’il y a un truc qui cloche chez moi et que j’ai besoin de soutien !
CHARLOTTE. Si t’as besoin de soutien, tu devrais plutôt te tourner vers Pierre. Je veux pas jouer aux psys, moi.
Elle s’éloigne, se lève, lui tourne le dos. Il tend la main vers elle, sans faire plus d’efforts pour la rattraper. Il se met à pleurer, cloué sur place.
SYLVAIN. Me fais pas ça Charlotte, putain, je demande pas que tu sois une psy mais que tu sois ma copine ! Ma—putain.
Ce qu’il dit ensuite est incohérent, à cause de ses pleurs. Charlotte remet sa veste et ses chaussures puis se plante face à Sylvain.
CHARLOTTE. Je peux pas. T’es trop… Je te comprends plus, Sylvain. T’agis bizarrement. Tu t’exprimes comme un enfant, comment veux-tu que je te vois pas comme tel ? T’es là, tu te mets à parler trop vite en gesticulant partout, tu me récites une page Wikipédia comme si tu l’avais apprises par cœur, c’est pas comme ça que les adultes partagent leurs passions, tu sais… Et t’es égoïste. Merde, tu le remarques pas, mais tu laisses personne en placer une. Tu dis que t’es trop anxieux mais tu gueules sur tout le monde dès qu’un truc change dans ton emploi du temps. Tu sais pas faire face à l’imprévu, tu sais pas écouter, tu me fais peur. Sérieux, des fois t’as un comportement effrayant, quand tu te balances en jouant, on dirait que t’es possédé. Moi, je peux pas. Tu sais ce que mes copines disent de toi ? Je suis pas la seule qui voit tout ça et j’ai honte, moi, après ! Elles trouvent aussi que t’es un gamin immature qui pense qu’à lui, elles ont commencé à me demander si je comptais rester encore longtemps avec toi ! Alors je vais les écouter et te quitter. T’as raison. Ça va plus entre nous et il y a un truc qui cloche chez toi. Et je suis pas équipée pour te réparer. A ce stade, va te faire soigner, je sais pas. En tout cas viens pas me voir. Je veux plus entendre parler de toi, je veux que tu me laisses tranquille. J’espère que ça, au moins, tu le comprendras.
Elle quitte la pièce sans le saluer. Lui pleure toujours, plantant ses ongles dans sa peau, serrant son corps. Puis un sursaut : il se jette contre la porte qui vient de claquer, frappe contre elle, se frappe lui-même au passage. Il a envie de crier, essaye, c’est douloureux. Le bruit lui fait mal, la lumière lui fait mal, il veut arracher ses vêtements et sa peau avec, il veut tirer ses cheveux, il ne veut plus exister ni avoir de corps. C’est trop lourd, trop encombrant, trop intense. La lumière, brillante comme jamais, lui brûle la rétine. Il se couvre les yeux, les oreilles, rampant vers le centre de la pièce… Tout s’éteint quand il tombe au sol.
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