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Chapitre 134 : Complicités sous surveillance
Mulder lui dévoila le drame de son enfance qui a bouleversé sa vie. La disparition de sa sœur. Lorsqu'il termina son récit, Parker marqua une pause, ne sachant que dire. Elle repoussa d'un geste vif sa chevelure brune vers l’arrière puis déclara d'une voix douce et compatissante :
Je suis vraiment désolé pour ta sœur. Dit-elle simplement en venant glisser affectueusement sa main dans ses cheveux pour le consoler. Ses yeux brillaient d’une tristesse partagée, elle sentait son cœur se serrer pour lui.
Elle reprit, la gorge serrée, tentant de retenir ses émotions :
Tu sais, tu n'es pas le seul à avoir perdu quelqu'un. J'ai perdu ma mère au même âge que ta sœur. Elle a été assassinée. Lui confia t-elle, sa voix tremblant légèrement alors qu’elle luttait pour ne pas laisser couler ses larmes.
Mulder se tourna vers elle, la regardant avec une tristesse profonde, bouleversé par ce qu’il venait d’entendre. Il ne trouva pas les mots, son cœur lourd de compassion et de chagrin. Parker se fit violence pour ne pas craquer devant lui et poursuivit :
Pardon, je ne voulais pas… Commença-t-elle avant que Mulder n'intervienne, sa voix douce et réconfortante :
Non, ne t'excuse surtout pas. Je ne savais pas pour ta mère. Toutes mes condoléances. Dit-il, sa main serrant la sienne avec une douceur réconfortante. Il sentait la chaleur de sa peau et espérait que ce simple geste pourrait apaiser un peu sa douleur.
Ils restèrent un moment sans rien dire, plongés dans leurs pensées. Parker semblait ailleurs, des souvenirs douloureux s’entremêlant dans son esprit. Elle serrait fermement la main de son ami, craignant de le perdre lui aussi. Une sensation agréable lui parcourut l’��chine, sans trop savoir pourquoi. Ce sentiment la troubla, et elle songea soudainement à quelque chose qu’elle n’aurait jamais osé aborder avec lui, encore moins dans un tel moment. Parker hésita un instant avant de se lancer, son cœur battant la chamade :
Hum, sinon, tu… Tu comptes faire quoi après ? Enfin, je veux dire, tu rentres tout de suite où il y a moyen que je te prenne en otage pour cette nuit. Osa-t-elle avec sarcasme, le sourire espiègle espérant alléger l’atmosphère.
Mulder semblait s'être figé sur place, n'osant croiser le regard malicieux de son amie. Il sentit son cœur faire un bon dans sa poitrine, incapable de réfléchir. Mulder répondit sur le ton de la plaisanterie, tentant de masquer son trouble :
Tu ne peux plus te passer de moi hein, c'est ça ? Mulder secoua la tête en souriant nerveusement. Il semblait ne pas la prendre au sérieux, mais au fond de lui, il espérait qu’elle le soit.
Parker commençait déjà à regretter ses paroles. Elle reprit, tentant de cacher son malaise, un sourire forcé aux lèvres :
Non, sérieusement, j'aurais dû la fermer pour une fois. Oublie ce que j'ai dit. C'est ridicule. Marmonna-t-elle un tentant de cacher sa déception, avant de se lever pour regagner son véhicule. Elle sentait une boule se former dans sa gorge, regrettant d’avoir été si impulsive.
Voyant qu'elle était sur le point de partir, Mulder se leva à son tour, le regard confus, essayant de se rattraper :
Attends, ne pars pas comme ça. Je ne pensais pas que tu étais sérieuse. Écoute, je ne me rends pas au bureau demain, je peux rester si tu veux. Proposa-t-il à la jeune femme, cherchant à se faire pardonner. Son cœur battait fort, espérant qu’elle accepte.
Parker ria jaune en disant, les bras croisés :
C'est vraiment ce que tu veux ou bien, c'est parce que je te fais pitié ?
La jeune femme commença à marcher vers sa voiture, lui tournant le dos en signe de réprobation. Il marcha sur ses pas, cherchant les mots justes, il répondit :
Arrête, tu connais déjà la réponse. Seulement il y a une chose que tu dois savoir sur moi. Dit-il en se mordillant la lèvre inférieure, guetta son regard avec défi. Il espérait que cette révélation pourrait alléger les tensions.
Parker, les sourcils froncés, demanda d'un air perplexe :
Ah oui ? Et qu'est-ce que c'est ?
Je ne porte jamais de pyjama. Dit-il dans un chuchotement, un clin d’œil complice.
Parker fut prise d'un fou rire incontrôlable avant de dire, se prenant au jeu :
J'hallucine !
Elle poursuivit, son regard brillant de malice :
En-tout-cas, ce n'est pas ce que j'ai pu voir la dernière fois, tu portais un t-shirt. Pour la peine, cette nuit, tu seras nu comme un ver, pigé ? Dit-elle en levant les sourcils, le regard pétillant.
Ils rirent fièrement de leurs taquineries durant un moment avant de repartir ensemble au domicile de Parker. Mais ce qu’ils ignoraient encore, c’est qu’ils étaient observés.
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Chapitre 135 : Le poids des non-dits
En arrivant chez Parker, ils entrèrent dans la maison, encore amusés par leur conversation précédente. Parker se dirigea vers la cuisine pour préparer du café, tandis que Mulder s’installait sur le canapé, observant avec curiosité son amie qui semblait s'affairer à quelque chose.
Que dirais-tu d'une bonne tasse de café ? Demanda Parker en sortant deux tasses de la cuisine, ses yeux pétillants d’une lueur complice.
Volontiers, merci, Répondit Mulder, un sourire aux lèvres, se réjouissant de ce moment partagé.
Alors qu’elle préparait les boissons, Parker ne pu s’empêcher de repenser à leur conversation. Elle se demandait si elle avait bien fait de l’inviter à rester. Ses sentiments pour lui étaient de plus en plus confus, et elle redoutait de franchir une ligne invisible qui pourrait tout changer entre eux.
Mulder, de son côté, se sentait nerveux. Il repensait à cette soirée qu'ils avait passé ensemble. Il ne put s'empêcher de se demander ce que Parker avait en tête cette fois. Même si au fond, il connaissait la réponse et cette idée lui faisait un peu peur. Il ne voulait pas perdre son amitié. Mais il savait aussi que cette ambiguïté entre eux n’était pas simplement un jeu, mais plutôt le prélude à quelque chose de plus profond et inévitable.
Parker revenu avec les tasses de café pour se joindre à ses côtés sur le canapé. Ils sirotèrent en silence pendant un moment, chacun perdu dans ses pensées. Finalement, Mulder prit une profonde inspiration et décida de briser le silence :
Il est bon ce café. Dit-il poliment, tentant d'entamer la conversation avec elle.
Parker eut un petit sourire moqueur et répondit :
D'accord. Ça va ? Tu ne me sembles pas très à l'aise. Ce n'est que moi, détends-toi.
Mulder ria bêtement en se massant nerveusement la nuque, visiblement embarrassé. Parker, un peu agacé, tenta de détendre l'atmosphère en disant :
Tu sais, tu n'es pas obligé de prendre au premier degré ce que j'ai dit tout à l'heure. Dit-elle lui jetant un clin d’œil, un sourire espiègle aux lèvres.
Mulder, un sourire timide aux lèvres répondit, cherchant ses mots :
C'est toi qui vois. Dit-il sur le ton de la plaisanterie.
D'ailleurs en parlant de ça, je crois que je ne vais pas tarder à piquer du nez. Avoua-t-il à son amie avec un sourire maladroit, espérant que l'humour masquerait son embarras.
Parker le regarda, un éclat complice dans les yeux, et répondit simplement :
D'accord, vas y je te rejoins je vais prendre une douche.
Elle se leva avec une élégance naturelle, se dirigeant vers la salle de bain. Mulder la suivit du regard, son cœur battant la chamade, conscient que chaque seconde qui passait le rapprochait d’une décision qu’il était prêt à prendre. Il se sentait tiraillé entre l’angoisse et l’excitation, mais une chose était certaine : il voulait que cette soirée les rapproche encore un peu plus.
Il mit un certain temps à trouver le courage de s'installer dans la chambre de la jeune femme. Bien qu'ils étaient devenus proches, l'idée de franchir cette nouvelle étape dans leur relation le rendait hésitant. Il se sentait comme piégé entre ses désirs et ses peurs. Il tenta de chasser cette stupide pensée de son esprit afin de se détendre un peu. Il ne voulait pas gâcher ce moment d'intimité avec elle. Peut-être avait-il peur de ne pas être à la hauteur, de ne pas savoir quoi dire ou comment agir dans une situation si délicate. Pourtant, une partie de lui se disait qu'il devrait se sentir chanceux d'avoir pu en arriver là. Après tout, il était là, dans sa chambre, un endroit qu'il avait imaginé des centaines de fois, mais jamais comme ça. Les battements de son cœur s'affolèrent tandis qu'il s'installait confortablement dans ses draps. Parker entra dans la pièce, ses cheveux encore humides embaumant l'air d'un parfum de shampoing floral. Elle portait la même nuisette en satin que la nuit dernière et Mulder ne pouvait détacher ses yeux d’elle, se perdant dans la sensualité de la tenue qui soulignait son charme naturel. Son cœur s'emballa une fois de plus, son esprit oscillant entre admiration et appréhension. La jeune femme était consciente de l'effet qu'elle avait sur lui. Elle avait perçu l'intensité dans ses yeux, le rythme précipité de sa respiration. Chaque détail avait été soigneusement choisi pour lui faire comprendre qu'elle savait exactement ce qu'elle faisait. Parker semblait vouloir le tester, bousculer un peu les choses entre eux, et peut-être, espérait-elle, briser les barrières qui les séparaient encore. La chambre était imprégnée d'une tension palpable, chaque geste de Parker soigneusement orchestré pour provoquer une réaction.
Elle s’approcha de lui avec une grâce naturelle, un sourire malicieux en coin. En le fixant de ses yeux clairs, mêlant curiosité et provocation, elle murmura :
Alors c'est confortable ? Demanda-t-elle à son amie, en le fixant intensément.
C'est parfait. Répondit-il en la déshabillant du regard, un sourire en coin. Parker, se sentant frissonner sous l’intensité de son regard, sentit une chaleur monter en elle. Elle tenta de garder le contrôle de ses émotions, serrant les poings pour se donner du courage.
La tension entre eux était électrique, chaque mouvement et chaque mot chargeant l'air d'une sensualité palpable. Mulder se battait contre une vague de frustration, ses pensées embrouillées par l'intensité de la situation. Parker était là, à la fois provocante et désespérément attirante, et il sentait son cœur tambouriner dans sa poitrine.
Parker, elle aussi, luttait contre ses émotions. Elle avait l'impression que chaque regard échangé était une bataille, une danse entre leur désir et leurs réticences. Elle inspira profondément, tentant de se calmer, mais ses mots précédents avaient déjà ouvert la porte à une confrontation inévitable.
C'est tout ce que tu trouves à dire ? Demanda Parker, sa voix teintée de sarcasme.
"C'est parfait ?" Vraiment ? J’attendais plus que ça venant de toi, beaucoup plus.
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Chapitre 136 : Quand les barrières tombent partie 1
Il se leva brusquement, l’agacement et la frustration perçant dans sa voix.
Que veux-tu que je dise, Andréa ? Que je suis pétrifié, que je n'ai aucune idée de comment agir ? Parce que c'est la vérité. Tu me rends fou, cette situation me dépasse totalement et tu le sais très bien.
Parker croisa les bras, essayant de contenir la tempête d'émotions qui menaçait d'exploser. Elle avait espéré qu'il exprime ses sentiments, qu'il brise la glace avec des gestes sincères et affirmés.
C'est toujours la même chose avec toi, Mulder, tu refuses de laisser ton ego de coté ! Répliqua-t-elle, sa voix s'élevant avec colère.
Tu es ici, dans ma chambre, et tu fais comme si tout allait bien, alors que c’est loin d’être le cas !
Les mots de Parker le piquèrent au vif. Il s'approcha d'elle, les poings serrés, la tension entre eux atteignant son paroxysme.
Parce que tu crois que c'est facile pour moi ? Rétorqua-t-il, sa voix pleine de frustration.
Tu crois que je ne ressens rien, que je suis insensible à tout ce qui se passe ici ? Tu te trompes. Chaque moment avec toi me consume.
Leurs regards se croisèrent, un choc électrique semblant passer entre eux. Parker était à la fois furieuse et désespérément attirée par lui. Elle fit un pas en avant, refusant de reculer.
Alors prouve-le ! Cria-t-elle, son cœur battant à tout rompre.
Arrête de jouer les prudes et fais quelque chose putain ! J'en ai marre d'attendre ! Décide-toi toute de suite ou tu t'en vas ! Ordonna-t-elle froidement, sa voix trahissant une pointe de désespoir sous la colère. Elle était fatiguée de cette tension insupportable, du désir insatisfait qui la dévorait un peu plus chaque jour. Son cœur battait avec une intensité douloureuse, et elle savait qu'elle risquait tout en exigeant une réponse immédiate, mais elle ne pouvait plus supporter l'incertitude.
L’insolence de la jeune femme commençait sérieusement à le titiller. Connaissant les penchants de son amie à vouloir le pousser à bout, Mulder décida de se montrer plus direct avec elle. Il se rapprocha d'elle, son regard ardent de détermination dans les yeux. Ses épaules se raidirent alors qu'il se préparait à prendre un risque calculé.
D'accord, dans ce cas réglons ça dès maintenant, si c'est ce que tu veux. Déclara-t-il d'une voix ferme. Il s’avança à nouveau avec une résolution palpable. Les battements de son cœur résonnaient à ses oreilles, mais il se sentait étrangement calme, sûr de lui. Il avait attendu ce moment depuis longtemps, bien qu'il ne l'ait jamais vraiment admis. Et maintenant, il était prêt à tout risquer.
Sans hésitation, il se pencha vers elle, ses lèvres s'écrasant contre les siennes avec une fougue débridée et brûlante. Parker se figea de stupeur, son esprit tentant de rattraper ce qui se passait. En un instant, ses pensées s’éparpillèrent, balayées par l’intensité de ce baiser fulgurant. Elle finit par craquer, incapable de résister à ce baiser tumultueux. Ses mains, d'abord hésitantes, glissèrent lentement sur le torse de Mulder, explorant la chaleur de sa peau sous son T-shirt. Ses doigts se firent plus audacieux alors qu'ils remontaient le long de son cou, se perdant dans ses cheveux, l'attirant plus près. Ses lèvres se mouvaient avec une ardeur désespérée contre les siennes, tandis que sa langue, avide, se mêlait à la sienne avec une sensualité exquise. Chaque mouvement était un mélange parfait de volupté et de tension, comme si le baiser était une danse enivrante entre passion et provocation. Les lèvres de Mulder exerçaient une pression délicieuse, alternant entre des baisers ardents et des caresses plus légères, suscitant des frissons voluptueux le long de la colonne vertébrale de Parker.
Les deux amants, emportés par leurs pulsions, se montrèrent de plus en plus entreprenants dans leurs gestes et dans leur attitude. Ils prirent un plaisir fou à se chercher : les gestes de leurs corps devenaient de plus en plus pressants, de plus en plus insouciants. Leurs respirations se fondaient, entrecoupées de soupirs et de sourires complices, les baisers devenaient plus ardents, chaque caresse, chaque effleurement renforçant la tension entre eux. Les mains de Mulder parcouraient le corps de sa partenaire avec une intensité fébrile, tandis qu'elle s'agrippait à lui, ses doigts se crispant sur ses épaules. Le désir montant en eux était irrésistible, chaque contact éveillant un feu intérieur de plus en plus intense.
Mulder, submergé par l’émotion, incita doucement son amie à s'allonger sur le lit, ses mains trouvant les siennes pour l’accompagner, son corps frémissant de désir pour elle. Parker se laissa guider, leurs doigts s’entrelacèrent dans un geste spontané et tendre, un instant suspendu où ils se regardèrent, complices, créant un lien intense qu’ils n’avaient jamais partagé auparavant. Un frisson de désir parcourut leurs corps, leurs regards s’accrochant avec une intensité rare, une étincelle qui les rapprochait de plus en plus. Les barrières s’effaçaient, laissant place à une vulnérabilité douce, où chacun osait se dévoiler dans sa plénitude. Elle ferma les yeux, laissant l’euphorie des sensations prendre le dessus, ses lèvres s’entrouvrant sous la vague de frissons qui la parcourait, des soupirs s’échappant malgré elle. Mulder, à présent au-dessus d'elle, plongea un regard brûlant et tendre dans le sien, la faisant chavirer un peu plus. Il commença à parsemer son corps de doux baisers, ses lèvres effleurant sa peau avec une tendresse mêlée de passion. Chaque baiser la faisait frissonner, la laissant dans un état second, son corps réagissant à chaque contact. Par moments, ils échangèrent des regards complices, des sourires fugaces, comme deux enfants découvrant un trésor caché, savourant cette découverte de l’autre. Il descendait lentement, explorant chaque centimètre de son corps, ses mains glissant avec une délicatesse infinie. Parker se cambrait légèrement vers lui, ses doigts effleurant son épaule, le ramenant parfois plus près, comme pour prolonger la douceur de chaque contact.
Lorsqu’il s’arrêta à son intimité, Parker ouvrit les yeux, leur regard se croisant dans un moment suspendu. Son souffle s'accéléra, ses pupilles dilatées trahissant l’envie qui la dévorait. Elle lui lança un regard enflammé, ses prunelles brillantes d'un désir complice. Ce regard, intensément brûlant, donnait à Mulder la permission qu’il attendait. Avec une tendresse infinie, il releva délicatement sa lingerie, ses gestes étaient lents et respectueux, découvrant ce qu'il convoitait secrètement sans jamais oser se l'avouer. Il déposa un baiser doux sur le dernier morceau de tissu, et Parker sentit une chaleur intense l'envahir. Elle serra légèrement les poings, non par tension, mais par l'envie de savourer chaque seconde de cet instant unique. Leurs respirations devinrent un rythme partagé, les halètements de Parker répondant aux soupirs de Mulder. Ensemble, ils s'entraidèrent pour retirer ce dernier obstacle, échangeant des regards et des sourires lourds de sens, scellant leur complicité dans cette première exploration inédite entre eux.
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Quand les barrières tombent partie 2
Mulder prit un instant pour la contempler, ses doigts glissant doucement le long de sa hanche, admirant chaque courbe avec une attention émerveillée. Parker, le cœur palpitant, lui adressa un sourire doux avant de fermer les yeux, s’abandonnant entièrement au plaisir qui montait en elle, ses muscles se relâchaient peu à peu, sa tête s'enfonçant dans l'oreiller alors qu'elle lâchait prise, confiante dans les mains expertes de son partenaire. Mulder effleura l'intérieur de ses cuisses de ses lèvres, avançant avec une lenteur calculée, savourant chaque frémissement. Ses propres lèvres brûlaient à chaque baiser déposé, et il ne pouvait empêcher les battements de son cœur de s’accélérer au rythme des réactions de Parker. Le souffle chaud du jeune homme chatouillait son intimité, et chaque sensation lui procurait une chaleur intense.
Quand il déposa finalement ses lèvres dessus, Parker sursauta légèrement, un rire gêné s'échappant de ses lèvres. Sa main glissa instinctivement dans ses cheveux, l'attirant plus près, guidant ses gestes avec tendresse, un geste rempli de confiance et de désir. Concentré et attentif, il poursuivit ses caresses, sa langue immisçant de légères pressions sur son bouton de chair, stimulant chaque nerf sensible. Parker répondit à ses attentions, ses cuisses s'écartant instinctivement pour réclamer plus de sensations. Son bassin suivait le rythme que Mulder imprimait, chaque mouvement devenant une danse intime entre eux. Ses mains remontaient lentement le long de ses hanches, cherchant à amplifier les sensations qu’elle ressentait. Mulder tentait de garder le contrôle de ses émotions, chaque mouvement de bassin accentuant son propre désir. Il laissa sa langue explorer chaque recoin délicat, guettant ses réactions, son attention fixée sur ses soupirs et ses gémissements, déterminé à lui faire perdre toute raison. Il bouillonnait intérieurement, comblé par le bonheur de la voir s’exalter sous ses caresses. Le fait de la voir se cambrer sous lui, de la sentir perdre tout contrôle, enflammait son propre plaisir. Leurs désirs se mêlaient, tissant un lien intense et profond entre eux. En parfaite harmonie, il ajustait la cadence de ses mouvements, ses lèvres et sa langue traçant des cercles délicats, aspirant, mordillant doucement, avec une attention méticuleuse portée aux endroits les plus sensibles, attentif à chaque frémissement. Il savait désormais quels endroits la faisaient frémir, et il s'appliquait à prolonger cet échange complice. La respiration de Parker devint plus rapide et irrégulière à mesure qu'elle s'approchait du sommet de son plaisir. Ses jambes tremblaient légèrement, son corps tout entier tendu vers cet instant de libération. Ses mains se crispèrent sur les draps, ses doigts s'enfonçant dans le tissu, s'accrochant à cette sensation tangible qui les unissait. La propre respiration de Mulder devint plus profonde, plus irrégulière, et il devait lutter pour ne pas perdre le contrôle face à l’excitation croissante qui le submergeait. Il était complètement absorbé par les réactions de sa partenaire, son corps tout entier en phase avec le sien. Chaque gémissement, chaque halètement qu’elle laissait échapper était une victoire silencieuse qui nourrissait son propre désir.
Parker, totalement sensible à chaque sensation, sentit sa respiration s'accélérer brutalement. Une vague de plaisir intense la submergea, lui coupant le souffle et la laissant haletante. Elle s’accrocha de toutes ses forces à lui, ses ongles s’enfonçant doucement dans sa nuque, comme pour le sentir plus proche. Ses cuisses se refermèrent légèrement autour sa tête, un réflexe de plaisir incontrôlable, tandis que son bassin se cambrait de manière convulsive répondant à ces vagues successives de plaisir qui l'envahissaient. Sa tête bascula en arrière, et un râle profond de délice s'échappa malgré elle, ses lèvres s’ouvrant sur un sourire épanoui, tandis que son corps tout entier se tendait, alors qu'une chaleur explosive se diffusait dans tout son être. Mulder, sentant le point culminant, ralentissait subtilement ses mouvements, prolongeant l’instant pour elle. Elle se cambra davantage, la tête rejetée en arrière, gémissant doucement avant de reprendre lentement son souffle et ses esprits. Dans un état de béatitude totale, Parker se détendit, ses muscles enfin relâchés, portée par l'intensité de leur échange et de cette expérience inoubliable.
Mulder mit un moment à revenir pleinement à la réalité, ivre d'une euphorie qui faisait encore vibrer son corps. Son cœur battait vite, et il tenta de calmer sa respiration saccadée. La sueur sur son front témoignait de l'intensité du moment. Lentement, il se laissa retomber contre le ventre de la jeune femme. Il ferma les yeux, sa tête reposant sur elle, sentant ses doigts fins qui se glissaient doucement dans ses cheveux, le caressant d’une manière douce et apaisante. Ils restèrent ainsi un moment, plongés dans un silence ému, encore bouleversés par leur expérience. Leurs respirations s'harmonisèrent, témoignant de leur connexion profonde.
Mulder finit par se redresser lentement pour la contempler, son regard débordant de tendresse et d'inquiétude. Ses muscles étaient encore tendus par l’intensité du moment, tandis qu'il observait son amie, cherchant à s'assurer qu'elle se sentait aussi bien que lui. Ses yeux parcouraient chaque détail de son visage, comme s’il craignait de la perdre dans cette nouvelle réalité qu’ils venaient de découvrir ensemble.
D’une voix basse, chargée d’émotion et de fragilité, il demanda :
Ça va ? Comment tu te sens ? Sa voix était basse, tremblante d’émotion, et il se surprit à vouloir protéger ce fragile instant. Ses doigts effleurèrent sa joue avec une douceur infinie, se glissant dans ses cheveux, les replaçant derrière son oreille, comme pour la garder près de lui, tout en cherchant des réponses dans son regard.
Parker répondit lentement, son sourire encore marqué par la chaleur de l’instant, ses yeux plissés de bien-être et de plaisir. Mais il y avait quelque chose dans son expression, un mélange de légèreté et de vulnérabilité, comme si elle était perdue dans une mer d’émotions contradictoires.
Je me sens… Elle s’arrêta, incertaine, comme si les mots n’arrivaient pas à suivre le flot de sensations qui l’envahissaient. Puis, elle se força à sourire de nouveau, mais cette fois-ci, il était plus fragile, moins assuré : Incroyablement bien.
Il y avait un tremblement dans sa voix, un frémissement qu’il n’avait jamais remarqué auparavant. Mulder ressentit ce frisson, et un élan de complicité naquit entre eux, mais aussi une incompréhension, un écart invisible qu’ils n’osaient combler.
Il ouvrit la bouche pour dire quelque chose, mais il se tut, ne sachant pas quoi dire. Les mots semblaient inutiles face à ce qu’ils avaient traversé. Parker, elle, semblait vouloir ajouter quelque chose, mais elle se contenta de lui offrir un regard intense, celui qu’elle n’avait jamais vraiment partagé avec lui auparavant. Ses lèvres s’étirèrent en un sourire plus espiègle, comme si elle avait un secret qu’elle ne voulait pas encore dévoiler.
Tu sais… Murmura-t-elle, sa voix douce mais pleine de sous-entendus, une flamme d’irrévérence dans ses yeux.
Je crois qu'on vient juste de commencer, Mulder. Elle se pencha légèrement, effleurant son torse du bout des doigts avant de se mordiller la lèvre inférieure, un geste presque imperceptible, mais qui fit naître un frisson incontrôlable chez lui.
Le cœur de Mulder s’emballa une nouvelle fois. Il lutta pour garder son calme, pour ne pas céder à la tentation de répondre immédiatement à ce qu’elle insinuait. Il savait que les limites étaient floues, que ce qu’ils vivaient était bien plus complexe que ce qu’ils pouvaient admettre.
Il la regarda intensément, son esprit en proie à une tourmente qu’il ne pouvait articuler. Les mots se bousculaient dans sa gorge, mais il ne les prononça pas. Au lieu de ça, il se coucha à ses côtés, épuisé par l’extase du moment et la confusion qui l’envahissaient. Un sourire fugace se dessina sur ses lèvres, mais il disparut aussi vite qu’il était apparu. Ils étaient dans cet entre-deux, entre l’euphorie et l’incertitude, entre la joie du moment et la peur de ce que l’avenir réserverait.
Parker s’endormit presque instantanément, un soupir apaisé échappant de ses lèvres. Elle semblait en paix, un poids levé de ses épaules
Mulder, cependant, restait éveillé, perdu dans un tourbillon de pensées contradictoires. Malgré cette sérénité, une part de lui s'interrogeait sur ce que cette expérience signifiait pour leur relation. Il savait qu'ils avaient franchi une étape importante et voulait préserver cette nouvelle complicité.
Cependant, cette tranquillité apparente était trompeuse. Ni Mulder ni Parker ne soupçonnaient la menace qui approchait.
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Chapitre 137 : Le prix de l'imprudence
Le lendemain matin, Parker fut brutalement tirée de son sommeil par la sonnerie insistante de la porte d’entrée. Elle se redressa en sursaut, encore engourdie par les événements intenses de la veille, cherchant à reprendre ses esprits. Le souvenir de cette nuit inoubliable flottait comme un rêve dans son esprit, mais la réalité l’attendait, froide et insistante. En cherchant Mulder du regard, elle réalisa avec un pincement de panique qu'il n'était plus à ses côtés. Son cœur s’accéléra, une vague d’angoisse la submergeant. Par réflexe, elle saisit l’arme qu’elle gardait toujours sous son oreiller, son pouls battant à ses tempes tandis qu’elle sortait de la chambre à la recherche de son ami.
Quand la sonnette retentit de nouveau, la tension monta d’un cran. Cependant, un soupir de soulagement échappa à ses lèvres lorsqu'elle entendit le bruit familier de la douche venant de la salle de bain. Mulder était là, il allait bien. Dans un soupir de soulagement, elle baissa un peu sa garde, mais son corps restait tendu, sur le qui-vive. Prudemment, elle se dirigea vers la porte du salon, son arme fermement maintenue dans ses mains tremblantes. En regardant par le Judas, elle aperçut Skinner. Une étrange sensation d’angoisse mêlée de confusion l’envahit. Que faisait-il ici, un samedi matin ?
Elle ouvrit brusquement la porte, sa voix marquée par l’inquiétude :
Monsieur Skinner ? Qu'est-ce que vous faites ici ? Demanda-t-elle, les sourcils froncés, le cœur battant à tout rompre.
Skinner répondit avec un sourire timide, mais la gravité de son regard trahissait l’urgence de la situation.
Je suis désolé de vous déranger un samedi, mais il était nécessaire que je vienne vous avertir.
L’inquiétude de Parker monta d’un cran. Elle scruta le visage de Skinner, cherchant des indices sur la nature de cette menace.
M'avertir de quoi ? Vous auriez dû appeler avant. Vous connaissez les risques, j'espère qu'on ne vous a pas suivi. Rétorqua-t-elle, ses traits crispés par la peur qui commençait à l’envahir.
Skinner se redressa légèrement, son visage se durcissant.
C'est bien là toute l'ironie de la situation, Andréa. Mulder est avec vous, n'est-ce pas ?
Parker se mordilla nerveusement la lèvre, son esprit passant en revue les possibles implications de cette question. Elle répliqua, la méfiance teintant sa voix.
Peut-être bien. Et alors ? En quoi est-ce un problème ? Lança-t-elle, sur la défensive.
Skinner prit une inspiration, son expression se teintant d’un mélange de confusion et de gravité.
Le problème, c'est qu'on vous surveille depuis hier soir. Affirma-t-il, les mots pesant lourdement dans l’air.
Les yeux de Parker s'écarquillèrent. Elle chercha à dissimuler son trouble, mais son cœur battait maintenant si fort qu'il résonnait dans ses oreilles.
Vous plaisantez ? Comment le savez-vous ? Demanda-t-elle, essayant de maîtriser l'angoisse grandissante.
Skinner hésita, ses traits trahissant un sentiment de culpabilité.
Je l'ai su grâce à un traceur que j'ai fait installer sur votre voiture. Après ce qu'il vous est arrivé… Je voulais simplement garder un œil sur vous, par précaution. Avoua-t-il d'une voix désolée.
Parker resta figée, le regard glacé, ses pensées tourbillonnantes dans un chaos silencieux. Skinner, conscient de la tension palpable, tenta de désamorcer la situation.
S'il vous plaît, ne le prenez pas mal. Je reconnais qu'il aurait été plus judicieux de vous en parler avant, mais…
Il n’eut pas le temps de finir. Parker, serrant les poings pour contenir la colère qui montait en elle, l’interrompit brusquement.
C'est bon, laissez tomber. Revenons au vif du sujet. Que savez-vous sur eux ? Ce sont les mêmes hommes qui m'ont attaquée ?
Skinner acquiesça, une ombre de regret traversant son visage.
Malheureusement, je le crains. D'après votre description, ce sont bien eux. Pardonnez-moi, mais que faisiez-vous dans ce parc hier soir ? Demanda-t-il, sa voix chargée d’inquiétude.
Ils ont dû vous suivre jusqu'ici. Ajouta-t-il, son visage marqué par une gravité inquiétante.
Un rire nerveux, dépourvu de joie, échappa à la jeune femme. Elle repensa à leur soirée, ce moment de complicité où ils avaient enfin abaissé les dernières barrières de leur relation si complexe. L’idée que des intrus avaient pu rôder autour d’eux, prêts à briser cet instant intime qu’ils avaient si ardemment désiré, la rendait malade. Leur désir de normalité avait failli leur coûter très cher. La réalité de leur imprudence s'abattit sur elle comme une vague glaciale, la laissant haletante. Une colère sourde, mélange de frustration et de peur, monta en elle, la rongeant de l'intérieur. Elle devait se maîtriser, mais chaque mot lui échappait, chargé de l'émotion qu'elle tentait de contenir :
D'accord, écoutez ! Tout est de ma faute, c'était mon idée et je regrette profondément mon erreur. Voilà, vous êtes content ? S'écria-t-elle, la voix tremblante, submergée par l’émotion.
Skinner, voyant son désarroi, adoucit son ton :
Andréa, calmez-vous, je vous en prie. Je sais que c’est difficile à entendre, mais de toute façon, ils auraient fini par vous retrouver. Ce qui compte, c’est que vous allez bien tous les deux. Je ne sais pas ce qu’ils comptaient faire. Ils ont pris la fuite dès que je suis arrivé. Promettez-moi simplement d’être plus prudents, d’accord ? Dit-il, sa voix pleine de sollicitude.
Parker hocha la tête, ses pensées encore en désordre. À cet instant, Mulder, alerté par l’agitation, apparut dans l’encadrement de la porte. Ses yeux passèrent de Parker à Skinner, son expression mêlant surprise et soulagement.
Monsieur? Que se passe-t-il ? Demanda-t-il, sentant l'urgence de la situation.
Skinner lui résuma rapidement les événements. À mesure qu'il parlait, les poings de Mulder se serrèrent, trahissant sa frustration croissante.
Je vois. Ce que je comprends surtout, c'est qu'il ne nous reste pas beaucoup de temps pour agir. Il va falloir sérieusement réfléchir à un plan pour les arrêter. Peu importe ce qu'ils veulent et ce qu'ils sont. Déclara-t-il, sa détermination se renforçant, prêt à affronter l’inconnu qui les menaçait. Son regard se posa un instant sur la jeune femme. Il était las de cette menace constante qui pesait sur eux, encore plus depuis qu'ils avaient partagé cette intimité si précieuse.
Voyant la tension grandir, Skinner reprit la parole, déterminé :
Écoutez, je ne veux pas m’immiscer dans vos vies, mais cette affaire devient sérieuse. Vous allez devoir rester concentrés. Je serai là pour vous soutenir à chaque étape. Ensemble, nous avons une chance de les arrêter. Vous me suivez ?
Mulder et Parker échangèrent un regard. Ils hochèrent la tête en signe d’accord. Il était temps de passer à l’action.
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Chapitre 138 : Au Cœur de la Tempête
Dans la pénombre d’une planque, un entrepôt abandonné en périphérie de la ville, Parker, Mulder et Skinner se retrouvèrent autour d’une table jonchée de dossiers, d’ordinateurs et de cartes murales griffonnées d’annotations. L’atmosphère était pesante, chacun conscient que les enjeux dépassaient tout ce qu’ils avaient affronté jusqu’ici.
Parker, adossée à une table, parcourait nerveusement les documents qu’elle avait réunis sur le Centre, des informations top secrètes qui pourraient non seulement révéler l’étendue des horreurs perpétrées par cette organisation, mais aussi la corruption qui rongeait le FBI de l’intérieur. Depuis qu'elle avait fui le Centre, elle savait que ses anciens employeurs la traqueraient prêts à tout pour protéger leurs secrets. Mais aujourd’hui, le Syndicat était aussi de la partie, et leurs ambitions dépassaient largement celles du Centre. L’ombre de l'Homme à la cigarette planait sur eux, et ils savaient que chaque mouvement devait être calculé avec précision.
Mulder fixait l’écran de son ordinateur, où défilaient des vidéos en noir et blanc. Les images, volées au Centre, montraient des expérimentations sur des cobayes humains. Des hommes, des femmes, et même des enfants, soumis à des tests cruels pour exploiter leurs capacités surnaturelles. Un silence lourd régnait dans la pièce alors que les horreurs s'affichaient devant eux. Parker, le visage fermé, était restée impassible. Elle connaissait déjà ces images. Elle avait vu de ses propres yeux ces salles froides, ces patients transformés en objets d'étude. C’était en partie pour échapper à cela qu’elle avait fui le Centre. Elle voulait vivre une vie normale, loin de cette folie.
Mulder serra les poings, l’expression résolue.
Le Syndicat a toujours su manipuler. Ils se servent du Centre comme d’un simple pion dans une partie d’échecs bien plus vaste. Dit-il.
Ce qu’ils cachent, c’est la vérité sur l’existence d’une vie extraterrestre. Ces hybrides… ils ne sont pas que des expériences humaines. Il y a une autre composante, une part d’ADN qui ne vient pas de cette planète. C’est pour ça qu’ils les veulent si désespérément.
Est ce n’est que la partie émergée de l’iceberg. Déclara Parker d’une voix rauque.
Nous pouvons les affaiblir. On sait désormais que le Centre renferme des bases secrètes disséminées dans tout le pays.
Mulder détourna un instant les yeux de l’écran pour la regarder. Il voyait bien à quel point cette mission la rongeait. Elle avait trahi le Centre, son ancienne famille, et il savait que cette bataille la consumait, que chaque avancée était un pas de plus vers l'abîme. Son regard s’attarda un peu trop longtemps sur elle, cherchant à saisir ce qu'elle ne disait pas. Et même s'ils ne l'admettaient jamais à voix haute, il sentait encore la brûlure de ce moment d'intimité si intense qu'ils avaient partagé, ce lien qu'ils tentaient de repousser, enfoui sous le poids de leur mission.
Je sais à quoi vous penser Parker, mais le problème, c’est qu’on ne sait pas si ces lieux sont encore actifs, ni à quoi s’attendre. Je commence à en douter. Répliqua Skinner, les sourcils froncés.
Et même si on trouvait quelque chose, personne ne nous croira. Ils vont nous traiter de fous, de conspirationnistes. Il faudra être convaincants, méthodiques, et surtout, trouver des preuves irréfutables.
Parker hocha la tête, consciente du défi qui les attendait. Le Centre, comme le Syndicat, manipulait des forces si vastes et si secrètes que peu de gens seraient prêts à croire ce qu’ils avaient découvert. Skinner et Parker étaient menacés par le Triumvirat, l'organe dirigeant du Centre, qui voulait à tout prix protéger leurs intérêts. Des gens qui n’hésiteraient pas à les l’éliminer s’ils allaient trop loin.
Parker, le regard fixé sur cette fameuse carte détaillé des différentes annexes secrètes du Centre, hocha lentement la tête. Elle connaissait trop bien le fonctionnement de l'organisation qu'elle avait fuie, et la menace qu'elle représentait. Le Triumvirat, à la tête du Centre, ne la laisserait jamais en paix tant qu'elle resterait une menace pour leurs opérations.
Ils veulent me faire taire. Dit-elle, sa voix à peine audible.
Le Triumvirat ne reculera devant rien pour protéger leurs secrets. Et maintenant que le Syndicat est impliqué, la situation est encore plus dangereuse.
Parker redressa la tête, son regard résolu :
Nous devons quand même tenter le coup. On ne peut plus reculer. Si on parvient à s’infiltrer dans ces lieux, on pourrait rassembler suffisamment de preuves pour non seulement exposer le Centre, mais aussi prouver que le Syndicat est impliqué dans ces projets inhumains. Il nous faut des preuves physiques, des témoins, des vidéos. Quelque chose qui obligera le monde à ouvrir les yeux.
Skinner croisa les bras, réfléchissant à la proposition de Parker.
Ce ne sera pas simple, mais c'est notre meilleure chance. Si on peut prouver l'existence de ces bases et récupérer des informations, cela pourrait faire basculer l'opinion publique, et peut-être même forcer la main aux autorités.
Il se pencha sur la carte que Parker avait étalée devant eux, marquant d’un doigt plusieurs points stratégiques.
Je peux essayer de mobiliser une équipe de confiance au FBI. Mais il faut être certain que personne au sein du Bureau ne travaille pour eux. Nous avons des ennemis à l'intérieur, et je dois être très prudent.
Mulder hocha la tête, absorbé par la tension du moment. Il échangea un regard avec Parker, et pendant une seconde, tout sembla se figer. Elle détourna rapidement les yeux, mais ce contact fugitif réveilla quelque chose en lui, ce souvenir brûlant qu’il s’efforçait de refouler. Cette nuit où, pour un moment, ils s'étaient permis de se laisser aller à quelque chose de plus profond, quelque chose de plus intime, plus fort.
Mulder acquiesça puis ajouta :
Le Syndicat a des agents partout. On ne peut faire confiance à personne, pas même à ceux qui semblent de notre côté. Si ces informations fuitent, nous sommes finis. Mais si on joue bien nos cartes, on pourrait dévoiler leur existence au grand jour. Ils ne pourront plus se cacher derrière leurs mensonges. Il faut essayer.
Il s’avança vers Parker, ses yeux s'accrochant aux siens comme pour s'assurer qu’elle comprenait la profondeur de son engagement. Il lui offrit un sourire léger, presque imperceptible, un soutien silencieux qui disait plus que n'importe quel mot. Un frisson d'émotion traversa la jeune femme, et elle lui répondit d'un regard, conscient qu'ils étaient lié par quelque chose de bien plus fort que cette mission. Skinner, voyant l’échange entre eux, baissa les yeux, feignants de ne rien remarquer. Il savait que leur lien était devenu une force, mais aussi une faiblesse.
J’ai déjà commencé à réunir des agents sur le terrain au FBI. Dit Skinner, rompant le silence.
Ils vont localiser ces hommes qui nous traquent. Mais il faut être prudent. Blevins est peut-être une taupe. Il est lié au Syndicat, j’en suis presque certain.
Parker fronça les sourcils, consciente des risques. Elle avait déjà sacrifié tant pour échapper à la vie qu’elle menait au Centre. Mais elle savait aussi qu'elle ne pourrait jamais vivre en paix tant que ces organisations continueraient leurs activités dans l’ombre.
Je vais me rendre sur ces bases. Annonça-t-elle d’un ton déterminé.
Si je peux accéder à leurs infrastructures, je trouverai des preuves tangibles de leurs projets. Des fichiers, des échantillons… Quelque chose qui pourra prouver à la face du monde ce qu’ils font.
Mulder échangea un regard avec Skinner, puis se tourna vers elle, incapable de cacher l'inquiétude qui le rongeait.
Tu ne peux pas y aller seule, Andréa. Son ton trahissait la profondeur de son attachement.
C’est trop dangereux. Je viens avec toi.
Elle ouvrit la bouche pour protester, mais il la coupa d’un regard. Ce même regard qu’il lui avait lancé cette fameuse nuit, un regard chargé d’une promesse silencieuse qu’il n’avait jamais brisée.
Skinner intervenu, rompant l’intensité de l’échange :
Pas question. Répliqua Skinner.
Il nous faut une équipe sur le terrain, bien organisée et prête à riposter. Je vais tenter de coordonner une opération, mais il va falloir rester sous les radars.
Parker soupira, son regard brilla d'une flamme intense. Elle savait que chaque seconde comptait, que le temps jouait contre eux.
D’accord, mais il faut agir vite. Ils savent déjà où je suis, et si le Triumvirat découvre que je compte me rendre sur l’une de leurs bases, ils enverront tout ce qu’ils ont pour m’éliminer.
Skinner se leva brusquement, attrapant son téléphone.
Laissez-moi quelques heures. Je vais contacter des personnes de confiance et voir ce que je peux faire pour rassembler une équipe. En attendant, trouvez tout ce que vous pouvez sur ces bases. Chaque détail peut nous donner un avantage.
Mulder s'approcha lentement de son amie, et dans un geste presque inconscient, il posa une main réconfortante sur son épaule. Ce simple contact fit remonter à la surface des émotions qu'ils s'efforçaient de repousser depuis cette nuit-là. Son pouce effleura légèrement sa peau à travers le tissu de sa veste, et un frisson remonta le long de sa colonne vertébrale. Ils échangèrent un regard, et tout ce qu'ils essayaient de taire était là, entre eux, palpable.
On va y arriver. Sa voix se fit douce, presque un murmure.
Ensemble, on mettra fin à ce cauchemar.
Parker lui offrit un sourire fragile, mais déterminé. Ils savaient tous les deux ce qu’ils ne pouvaient dire à voix haute. Leur regard ce maintenu quelques secondes de trop, un dialogue muet, lourd de sentiments qu’ils refusaient d’admettre. Puis, d’un geste presque imperceptible, Parker posa brièvement sa main sur celle de Mulder, avant de se détourner vers les plans qu’elle tenait entre ses mains.
La mission à venir serait leur plus grand défi. Ils allaient devoir affronter leurs démons, combattre dans l'ombre des conspirations, et défier ceux qui voulaient modeler l'avenir de l'humanité. Mais au fond, tous deux savaient que la véritable lutte résidait aussi dans cette attraction irrésistible qu'ils continuaient de nier, cette intimité secrète, que même l'ampleur de leur mission ne pouvait totalement effacer.
Le compte à rebours avait commencé, et ils n’avaient plus d’autre choix que d’avancer.
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Chapitre 139 : Les larmes de la vérité
Le lendemain matin, alors que la lumière blafarde du jour se faufilait à travers les fenêtres poussiéreuses de l’entrepôt, l'atmosphère restait lourdement oppressante. Mulder, déjà en place, fixait son écran d'ordinateur sans réellement le voir. Les images de torture et d’expérimentations inhumaines, encore fraîches dans son esprit, avaient laissé une trace indélébile. Mais ce n'était pas la pire des horreurs qu'il aurait à affronter ce jour-là.
Alors qu’il corrigeait une carte des lieux du Centre, la porte s’ouvrit brusquement. Scully apparut, son visage pâle et ses traits tirés trahissant une profonde inquiétude. Mulder sentit son cœur se soulever, un instinct viscéral l’avertissant que quelque chose n’allait pas.
Scully, qu'est-ce qui se passe ? Demanda-t-il, une appréhension grandissante dans la voix.
Elle balbutia, cherchant ses mots, le regard fuyant.
Mulder… c’est ta mère. Elle est…
Les mots restèrent bloqués dans sa gorge, trop lourds, trop terrifiants à prononcer. Mulder comprit, et le temps sembla se suspendre. Les souvenirs affluèrent, désordonnés, envahissant son esprit comme une marée. Les rires de son enfance, les larmes partagées, la douleur insupportable de la disparition de sa sœur, les mensonges et les vérités qui l’avaient hanté. La culpabilité, la colère, tout s’entremêlait, créant un chaos insupportable.
Non… Non. Pas ça. PAS MAINTENANT ! Cria-t-il d’une voix tremblante, le désespoir transperçant chaque mot et résonnant contre les murs froids de l’entrepôt.
Sa main s’abattit violemment sur la table, son poing serré comme si la force de l’impact pouvait le réveiller de ce cauchemar. La douleur physique ne pouvait pourtant rien contre la rage qui s’emparait de lui, se mêlant au chagrin en un tourbillon qui menaçait de le submerger. Scully, la gorge nouée d’empathie, fit un pas en avant et posa une main douce, mais ferme sur son bras. Elle tenta de capter son regard, mais il se détourna, refusant de montrer la vulnérabilité qui le déchirait.
Mulder… Murmura-t-elle d’une voix remplie de chagrin.
Brusquement, il se dégagea de son étreinte, bondissant de sa chaise, ses yeux flamboyants de rage et de tristesse.
Je dois y aller. Dit-il d'une voix rauque, les poings tremblants.
Je dois… Être là pour elle. Je n’étais pas là… Je ne l’étais jamais.
Il marcha vers la sortie, son visage figé dans une expression de détermination implacable, sa respiration saccadée comme s’il étouffait sous le poids de sa propre culpabilité. Il était prêt à tout sacrifier pour la rejoindre, pour réparer cette absence, même si c’était trop tard.
Mulder, attend ! Lança Scully, se précipitant pour le retenir. Elle s’empara de son poignet, s’y accrochant comme à une corde de sauvetage, et l’empêcha d’aller plus loin.
Tu ne peux pas partir comme ça. Souffla-t-elle.
Pense à tout ce qui est en jeu. Si tu pars maintenant, tout ce que nous avons construit, tout ce pourquoi nous nous battons sera perdu !
Il se retourna violemment, la colère et le chagrin déformant ses traits alors qu’il fixait Scully avec une intensité désespérée.
Et pourquoi pas ? Cria-t-il, sa voix tremblant sous la souffrance.
Tout ça n’a plus de sens. Pourquoi je me battrai pour une vérité qui m’a tout pris ? Ma mère est morte, Scully ! Elle est morte, et je n’étais même pas là pour elle. Comment… comment peux-tu me demander de continuer comme si de rien n’était ?
Les larmes menaçaient de déborder alors qu’il se déchirait de l’intérieur, sa douleur le consumant. Elle approcha ses mains de son visage, forçant son regard à croiser le sien, et y planta une détermination tranquille mais brûlante.
Parce qu’elle ne voudrait pas que tu abandonnes, Mulder. Murmura-t-elle, ses propres yeux brillants de chagrin.
Elle croyait en toi. Elle savait que tu découvrirais la vérité, que tu te battrais jusqu’au bout. Ne laisse pas leur mal gagner, ne les laisse pas te briser.
Un sanglot lui échappa, et il ferma les yeux, la laissant le maintenir, s’accrochant à la dernière étincelle de raison qu’elle lui offrait. Il inspira profondément, ses lèvres tremblant sous le poids des émotions refoulées.
D'accord, je vais essayer… Murmura-t-il enfin, sa voix à peine audible.
Mais je ne peux pas… Je ne peux pas faire ça seul.
Scully hocha la tête, son regard exprimant une compréhension infinie.
Tu n’es pas seul. Tu ne l’as jamais été. Nous sommes dans cette bataille ensemble. Pour elle, pour toutes les victimes de ces mensonges. Nous allons les exposer, coûte que coûte. Tu pourras faire ton deuil ensuite, je te le promets. Mais pour l’instant, nous devons nous concentrer. Ta mère n’aurait jamais voulu que tu abandonnes.
Il hocha la tête, tentant de ravaler ses larmes. Scully le serra brièvement dans ses bras, un geste discret, mais qui lui insuffla la force dont il avait désespérément besoin. Chaque battement de son cœur était un rappel douloureux de ce qu'il avait perdu, mais aussi de ce qu'il devait encore défendre. Sa quête de vérité n'était plus seulement la sienne, elle était aussi celle de sa mère, de tous ceux qui avaient souffert en silence.
Ils se retournèrent, prêts à plonger à nouveau dans leur lutte contre les ténèbres qui les entouraient, Mulder savait que son combat ne serait plus jamais le même. Chaque action qu’il entreprendrait serait désormais dédiée à sa mère. Sa mort ne le briserait pas. Elle alimenterait sa rage, son besoin de vérité.
Skinner et Parker étaient encore loin de se douter que le cours des événements prenait une tournure bien plus sombre.
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chapitre 126 : L'heure des vérités
Les jours passaient, et Mulder et Scully étaient toujours aussi affairés par les dossiers que Skinner leur confiait. De son côté, Parker s’enfermait dans ses recherches, épluchant minutieusement tout ce qu’elle avait sur le Centre depuis son entrée au FBI. Mais malgré sa détermination à poursuivre ses plans, un sentiment de tourment la hantait depuis sa longue hospitalisation. Chaque jour, la solitude s’intensifiait, la rongeant de l’intérieur. Elle avait cru pouvoir combler ce vide aux côtés de Michael, mais le destin en avait décidé autrement. Cet événement fut peut-être l’élément déclencheur qui la contraignit à prendre conscience de ses sentiments envers Mulder. Cette idée l’obsédait, s’immisçant dans ses pensées avec une insistance désarmante. Les soirées en solitaire devenaient de plus en plus difficiles à supporter. Parker se surprenait à penser à Mulder, à ses sourires, à son audace, à cette connexion si particulière qu’ils partageaient. Bien qu’elle fût résolue à ne pas l’admettre, chaque pensée à son égard était comme une lame de fond qui menaçait de la submerger. La réalité de son affection pour lui la faisait vaciller, et elle savait qu’en continuant à renoncer ainsi à lui, elle finirait par en souffrir.
Parker se sentait déchirée entre son devoir et ses émotions, craignant que cette vulnérabilité ne compromette ses projets. Elle devait se reprendre, trouver une solution rapidement avant de perdre totalement le contrôle. Elle se demandait si le sacrifice de ses sentiments pouvait encore être viable, si elle pouvait continuer à renoncer à ce qu'elle ressentait sans se détruire de l’intérieur. Luttant contre cette réalité qu’elle ne voulait pas affronter.
En fin de journée, Parker se résolut à reprendre ses recherches le lendemain. Mais alors qu’elle pensait être seule pour la soirée, son amie Scully venu lui rendre visite pour prendre des nouvelles. Dès qu’elle ouvrit la porte pour l’accueillir, Scully sentit immédiatement que quelque chose n’allait pas. Toutes deux s’installèrent dans la cuisine pour discuter. Parker fit mine que tout allait bien et lui raconta sa journée, notamment les dossiers qu’elle avait passés en revue. Son amie se contenta de l’écouter attentivement sans rien dire. Puis, au bout d’un moment, Scully finit par se lancer et lui demanda, d’une voix douce :
Écoute, Andréa, tu te démène beaucoup pour cette affaire et je ne peux qu'être admirative pour ça, mais je pense que tu devrais aussi souffler un peu et penser à toi. Tu ne crois pas ?
Parker se figea sur le moment, elle répondit, se sentant blêmir :
Où est-ce que tu veux en venir exactement ?
Scully sentit une certaine crainte dans sa voix, elle reprit, tentant de trouver les mots justes :
Ce que j'essaie de te dire, c'est que tu sembles souffrir d'un profond mal être et je ne voudrais pas que… Commença-t-elle avant d'être interrompu par Parker :
Je ne vois pas de quoi tu parles. S'indigna-t-elle sèchement.
Scully, se rapprochant de son amie, poursuivit sur un ton plus direct cette fois :
Arrête ça et écoute moi. Tu sais, je passe pas mal de temps avec Mulder et ce que j'ai pu observer ces derniers jours, c'est qu'il ne semble se soucier que d'une seule chose : toi. Et quand je te regarde aujourd'hui, et bien, je constate la même chose chez toi. Je le vois dans tes yeux. Tu sembles distraite. Je me trompe ?
Parker médita un moment sur ces paroles, se mordillant nerveusement les lèvres, elle reprit, un sourire forcé au coin :
Bon sang Dana, tu lis dans mes pensées ?
Scully secoua la tête d'un air blasé :
Tes sarcasmes ne te seront d'aucune utilité avec moi. Car je ne sortirais pas d'ici avant d'avoir résolu ce mystère avec toi. Il est temps de parler sérieusement de tout ça. Dit-elle d'un air résolu.
Parker se mit à rire narquoisement puis elle déclara :
Oh, vraiment ?
Elle poursuivit en arrivant à sa hauteur, penchant légèrement la tête, alignant son regard perçant au sien :
D'accord, je vais te faciliter la tâche chérie. Je sais parfaitement où tu veux en venir. Seulement, tu vas être déçu. Je te l'ai déjà dit, je ne couche pas avec lui. Je n'ai donc rien de croustillant à te dire sur le sujet. Dit-elle dans un cynisme piquant.
Scully, ignorant ses railleries, reprit :
Oui et bien, justement. Tout le problème est là.
Parker arqua un sourcil visiblement éberlué par la réponse de Scully :
Pardon ?
Le visage de Parker se crispa en un rictus mauvais, Scully savait qu'elle s'aventurait sur un terrain dangereux en abordant ce sujet sensible avec elle, mais ce fut peut-être le seul moyen pour faire réagir son amie. Scully continua :
Tu sais Andréa, tu ne pourras pas ignorer ce que tu ressens éternellement. Je crois que c'est en train d'imploser en toi et tu ne sais plus comment gérer ça. Pourquoi as-tu si peur de franchir le pas ?
Parker continuait de fixer son amie sans rien dire avec défie. Ne sachant pas quoi faire, elle prit une cigarette qu'elle s'empressa d'allumer. Scully attendit patiemment une réponse de sa part. Mais Parker ne semblait pas vouloir coopérer. Scully ajouta :
D'accord, je comprends que tu ne souhaite pas en parler. Je voulais juste t'aider à y voir plus claire. Bon, je vais te laisser à tes réflexions. Dit-elle en prenant ses affaires pour repartir.
Parker resta là, immobile, fumant sa cigarette tout en fixant un point dans le vide. Elle était perdue dans ses pensées, repensant sans cesse aux paroles de son amie. Puis, elle se mit à marcher nerveusement de long en large, essayant de se débarrasser de cette agitation intérieure. Mais au bout de quelques minutes, c'en fut trop pour elle. Une colère immense monta en elle, incontrôlable, et elle se mit à tout renverser sur son passage. Elle criait, laissant éclater toute sa frustration et sa rage.
Après cette explosion, elle s'écroula sur le sol de sa cuisine, vidée et en larmes. Elle se sentait comme une folle, dépassée par ses propres émotions. C'était comme si elle ne pouvait plus rien supporter, surtout pas cette faiblesse qu'elle ressentait chaque fois qu'elle pensait à lui. Elle se demandait pourquoi elle s'était autant attachée à cet homme, malgré tout.
Juste à ce moment-là, comme pour ajouter à sa confusion, elle reçut un appel. C'était Mulder. Sans réaliser qui c'était, elle décrocha, essayant de reprendre ses esprits, et répondit d'une voix encore tremblante :
Oui quoi ?
Salut, c'est moi, Mulder. Je sais qu'il est tard, mais je dois te parler de quelque chose.
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Chapitre 127 : Enregistrements mystérieux
Prise au dépourvu, Parker se redressa soudainement, le cœur battant fortement contre sa poitrine, elle répondit sans réfléchir :
Je… Tu veux quoi ?
Est-ce que ça va ? Tu es chez toi ?
L’esprit embrouillé, Parker hésita un instant avant de reprendre :
Ça ne peut vraiment pas attendre ? Car là je… Tenta-t-elle de dire à son amie, mais Mulder l'interrompit en disant d'une voix grave :
… Cette ligne, est-elle bien sécurisée ?
Oui, soit tranquille pourquoi ? Demanda-t-elle avec angoisse.
Il s'agit de ces enregistrements dont tu m'avais parlé.
Parker faillit s'étouffer avant de lui répondre promptement :
Tu les as ? Comment tu… Où es-tu ?
La planque est toujours sûre ? Demanda Mulder, une légère tension dans sa voix.
Oui, ça devrait le faire, je me suis arrangé avec le propriétaire. Dit-elle sur un ton plus assuré.
D'accord, je t'attends là-bas. Il raccrocha. Parker ne perdu pas une minute pour aller le rejoindre pour en savoir plus.
Parker arriva en toute hâte au lieu de rendez-vous. Lorsqu'elle entra à l'intérieur, tout était parfaitement calme. La jeune femme se demandait même s'il y avait quelqu'un dans la maison. Elle l'appela à plusieurs reprises pour s'assurer de sa présence. Elle entendit une porte s'ouvrir au fond d'un couloir puis elle le vit arriver vers elle. Il semblait sortir de la douche, il déclara d'une mine confuse :
Tu as fait vite. J'en ai profité pour prendre une douche. Je n'ai pas eu le temps de passer chez moi.
En le voyant débarquer ainsi, avec ses cheveux décoiffés encore humides sentent encore l'odeur du savon sur lui, Parker, ressentit un profond malaise l'envahir tout entière. Elle en resta troublée sur le coup, mais fit mine de ne rien montrer et répondit :
Fais donc comme chez-toi Mulder. Bon, ou sont-ils ?
Il sortit une vielle boite en carton contenant les précieux cédéroms. Il les confia à son amie qui les inspecta avec attention. Elle demanda :
Nom de Dieu, comment les as tu obtenu ?
Et bien, c'est une longue histoire. Pour faire court, je les ai trouvés dans le bureau de Blevins. Dit-il avec enthousiasme.
Qu'est-ce que tu dis ? Mais comment tu… Commença-t-elle avant que Mulder ne s'empresse de répondre :
J'ai fouillé son bureau, je plaide coupable. Dit-il sous un air de plaisanterie.
Parker le regardait, déconcerté :
Tu as perdu la tête ? Tu aurais pu te faire prendre ! Bon sang, comment savais-tu que tu les trouverais là ? Tu as des dons de double vue maintenant ? Dit-elle dans un sarcasme.
Il eut un petit rire puis répondit :
Si seulement. Non, en réalité, je le soupçonnais depuis un moment déjà. Blevins avait l'air d'en savoir un peu trop sur tout ça. Il se déplace beaucoup en ce moment, alors j'ai profité de l'occasion pour aller jeter un œil discret dans ses affaires. Et comme tu peux le voir, ça a payé. Lui fit-il remarquer fièrement.
Elle soupira :
D'accord, Monsieur le Rebelle. Je reconnais que c'est bien joué. J’admets que ce type ne m'inspirait pas non plus. Tout indique qu'il est de mèche avec le Syndicat. Il n'y a pas de doute, sinon pourquoi aurait-il ces cédéroms ?
Parker contempla à nouveau ce qu'elle avait entre les mains puis poursuivit :
Tu les as visionnés ?
Pas encore. Je voulais te les montrer d'abord. Dit-il.
Scully est au courant de ça ? S'interrogea-t-elle soudainement.
Il haussa les épaules, incrédule.
Pas pour le moment. Dit-il.
Parker semblait amusé par sa réponse. Elle déclara le regard taquin :
Je vois. Oublions ça. Tu as ce qu'il faut ?
Il lui montra l'ordinateur portable qu'il avait apporté pour l'occasion. Ils s'installèrent au salon afin de découvrir ce qu'ils allaient révéler. Seulement, en voulant visionner leur contenu, les deux amis furent très vite rattrapés par la réalité. En effet, Parker et Mulder réalisèrent que les cédéroms en question étaient inexploitables. Des images saccadées apparaissaient par moment, mais ce ne fut pas suffisant pour y déceler quoi que ce soit. Parker était folle de rage de ne pas pouvoir accéder à ce qui semblait si proche de son but. Elle tenta à mainte reprise de déceler quelque chose, désespérément. Mulder la regardait faire encore et encore. Il en était dévasté, il déclara, le regard triste :
Andréa, écoute moi. Ça ne sert à rien, tu ne trouveras pas ce que tu cherches. Les fichiers ont été trafiqués. Dit-il en lui prenant la main pour l'inciter à stopper ce qu'elle faisait. Parker frissonna sur le coup. Elle s'obligea à se convaincre que cette réaction était due à la colère qu'elle ressentait.
Mulder poursuivit, tentant de rassurer son amie :
Tout n'est pas perdu pour autant. N'oublie pas que j'ai des ressources. Je suis certain que Langly pourra nous arranger ça. Ne perds pas espoir.
Quelques larmes commencèrent à couler sur son visage. Parker les essuya d'un geste vif avant de dire :
Ce n'est pas ce que tu crois je… Ce sont des larmes de colères. J'en ai marre de toute cette mascarade ! Avoua-t-elle dans un élan d'amertume et de frustration.
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Chapitre 128 : Sous la surface des émotions
Mulder ne trouva pas les mots. Il partageait le même sentiment de désespoir. Il voulait que tout cela cesse et que son amie puisse enfin vivre une vie normale. Un long silence s'était installé entre eux. Parker semblait plongée dans ses pensées, son visage marqué par la fatigue et la douleur intérieure. Alors que Mulder se décidait à rompre ce silence gênant, Parker déclara dans un soupir, la lassitude palpable dans sa voix :
Je dois trouver le moyen de surmonter ça. Autrement, je ne pourrai pas continuer. Je t'avoue que j'arrive à saturation de tout ça. Je dois prendre soin de moi. Je ne peux pas risquer de voir ma santé me lâcher à nouveau, tu comprends ?
Mulder sentit un pincement au cœur en voyant la détresse dans les yeux de son amie. Il savait combien elle avait souffert et combien il était difficile pour elle de montrer sa vulnérabilité. Il répondit doucement, avec une sincérité touchante :
Bien sûr que je comprends. Tu as raison. Je sais que ce n'est pas facile pour toi. Avec le boulot, nous n'avons pas été très présents pour toi. J'en suis désolé. C'est réciproque, lui confia-t-il timidement, sa voix teintée de regret.
Leurs regards se croisèrent brièvement, et dans les yeux de Parker, Mulder décelait une lueur d'épuisement, mais aussi une étincelle de détermination. Sentant l'occasion de l'aider à alléger son fardeau, il tenta une approche audacieuse :
Et si on profitait un peu de cette superbe piscine chauffée ? Histoire d'extérioriser toute cette fureur.
Parker le regarda avec des yeux ahuris, l'incompréhension et l'amusement se mêlant sur son visage. Elle répondit en le dévisageant, incrédule :
Tu n'es pas sérieux ?
Je n'ai jamais été aussi sérieux. Dit-il avec un sourire en coin, guettant sa réaction.
Tu es complètement fou ou quoi ? Tu te moques de moi. Dit-elle, ne voulant pas croire à ses paroles, mais une lueur de curiosité brillait dans ses yeux.
Mulder, déterminé à lui changer les idées, quitta la pièce pour se préparer, laissant Parker perplexe. Bien qu'elle fût persuadée que Mulder se jouait d'elle, une partie d'elle-même voulait croire à cette échappatoire. Elle le chercha partout dans la maison sans succès, jusqu'à ce qu'elle entende un bruit d'eau venant de la piscine couverte. Visiblement, son ami parlait sérieusement, et cette idée l'effrayait au plus haut point. Elle resta immobile un moment, le cœur battant à tout rompre, tiraillée entre l'envie de le rejoindre et la peur de se laisser aller. Finalement, elle jura doucement avant d'aller se changer, décidée à profiter de ce moment inattendu. Ne voyant toujours pas son amie arriver, Mulder commençait à douter de son plan. Il profita tout de même du calme de la soirée pour nager encore quelques longueurs, savourant l'instant. Jusqu'à ce qu'il entende soudain un plongeon. Mulder se retourna, cherchant des yeux son amie, mais ne vit personne. Puis, tout à coup, il sentit des bras le saisir par surprise, le faisant sursauter. Parker éclata de rire, fière de l'avoir piégé :
Ce n'est que moi, crétin ! Je t'ai bien eu, hein ? S'écria-t-elle en gloussant, son rire cristallin réchauffant le cœur de Mulder.
Bravo, c'est réussi. J'aurais dû me méfier. Dit-il, les yeux brillants de défi, un sourire sincère étirant ses lèvres.
Il n'est pas trop tard pour te venger. Viens me chercher ! Lui lança-t-elle effrontément, ses yeux pétillants de malice.
Le cœur battant, Mulder se prit au jeu et la poursuivit à travers l'eau. Parker, plus à l'aise à la nage, parvenait toujours à le semer. Mais elle se fatigua rapidement et perdit sa concentration en le voyant se rapprocher. Elle finit par capituler et se cala dans un coin de la piscine pour reprendre son souffle. Mulder ne tarda pas à la rejoindre, à bout de souffle. La jeune femme en profita pour le charrier :
Qu’est-ce que tu peux être lent… Un vrai boulet. Plaisanta-t-elle, un sourire provocateur aux lèvres.
Et toi, tu débordes d’énergie, comme toujours. Rétorqua-t-il, l'air détendu, un sourire au coin.
Mulder passa nonchalamment sa main dans ses cheveux trempés, repoussant les mèches collées à son visage. Ce geste simple, presque mécanique, eut un effet qu'il ne pouvait soupçonner. Le regard de Parker s'attarda, captivé par cette sensualité inattendue qui émanait de lui. Elle sentit son cœur s'emballer, déconcertée par l'intensité de sa propre réaction. Se retrouver seule avec lui dans cette piscine, vêtue seulement d'un maillot de bain, la conscience aigüe de leur proximité, l'eau qui sublimait chaque mouvement de son corps athlétique… Tout cela la bouleversait.
Elle se surprit à détourner le regard, comme pour échapper à la montée soudaine de son trouble. Mais l'image de Mulder, si naturel, si proche, était déjà gravée dans son esprit, éveillant en elle une vague de désirs contradictoires qu'elle peinait à réprimer. Ce n'était plus seulement de la camaraderie, quelque chose de plus profond, de plus complexe se jouait, et cela la déstabilisait plus qu'elle ne l'aurait voulu.
Tentant de garder une posture décontractée, elle décida de le provoquer :
Bon alors ? On fait quoi maintenant ?
Il laissa échapper un rire nerveux, essayant de masquer l'attrait évident qu'elle exerçait sur lui, puis répondit :
Je ne sais pas. À quoi tu penses ? Sa voix s'était faite plus grave, et il se rapprocha d'elle avec une lenteur calculée, son regard brûlant d'intensité. Parker s'adossa un peu plus contre le rebord de la piscine, affichant un sourire à la fois provocant et charmeur :
Et toi, à quoi tu penses ?
Ils se contemplèrent un long moment, n’osant franchir le pas de peur de ce qu'il pourrait arriver. Mulder continuait d’avancer, ses mouvements lents et calculés jusqu'à ce que leurs visages soient à peine séparés par un souffle. Parker se sentit rougir, se mordillant nerveusement la lèvre, embarrassée de se retrouver si proche de lui. Des frissons la parcoururent, ses émotions tourbillonnants en elle, un mélange de désir et de crainte. Mulder, encouragé par ce moment suspendu, avança encore, ses yeux rivés sur elle, cherchant une permission implicite dans son regard. Lui aussi était sous le charme, envoûté par sa présence. Dans un murmure, Parker osa rompre le silence, sa voix un peu rauque de désir, en le narguant doucement :
Alors ? Quel est le programme ? Dit-elle, ses yeux glissant sur ses lèvres, comme une invitation muette. Un sourire enjôleur étira les lèvres de Mulder alors qu’il posait doucement ses mains de part et d’autre du rebord, s’inclinant vers elle. Une once de panique se mêlait à l’excitation qui enflammait Parker, ses émotions tiraillées entre la crainte et l’irrésistible envie de se rapprocher encore de lui. La jeune femme tenta de trouver un moyen de s’en sortir, bien qu'elle dût admettre qu'il jouait parfaitement son rôle. Elle essaya de conserver son sang-froid :
Bon, c'est pour aujourd'hui ou pour demain ? Dit-elle sarcastiquement, tentant de gagner du temps, sa voix légèrement tremblante.
Il éclata d'un petit rire, amusé par sa répartie, bien qu'un éclat de désir persistait dans ses yeux. Parker se mordilla la lèvre, intimidée par cette intimité qu’elle avait elle-même provoquée, son regard trahissant un désir fébrile. Elle tenta de le taquiner, d’atténuer la tension :
Relax. Rien ne presse. Dit-elle en riant nerveusement, essayant de maintenir une apparence de calme. En réalité, Parker ne parvenait plus à réfléchir. Elle savait très bien ce que son ami avait en tête et cette idée la paralysait.
Mulder avait toujours les yeux rivés sur elle, fixés sur ses intentions. Parker, à court de mots, se perdit dans ses prunelles captivantes. Elle sentait la tentation devenir irrésistible. Il s'approcha lentement, chaque pas mesuré, ses lèvres à quelques centimètres des siennes. Il ne se précipita pas, préférant savourer l'anticipation, laisser planer cette tension exquise. Leurs souffles se mélangèrent, créant une proximité brûlante, presque palpable. Mulder laissait l’instant s’étirer, leurs lèvres se frôlant sans encore se rencontrer complètement, un baiser suspendu, aussi doux que provocant. Ce simple contact fit naître un frisson chez eux, un courant qui ébranla les barrières de son amie. Parker, les yeux mi-clos, se laissait envoûter par l’instant, son cœur battant à un rythme effréné. Mulder, avec une tendresse presque irréelle, explora ses lèvres avec une passion contenue. Ses baisers alternaient entre des caresses légères et des pressions plus possessives, testant les limites de son contrôle. À chaque pause, il la contemplait avec une intensité dévorante, cherchant dans son regard la réponse à ses avances brûlantes. Mais elle restait en suspens, tétanisée, partagée entre une appréhension délicieuse et un désir ardent qu'elle ne pouvait ni ignorer ni refouler.
Soucieux de son silence, Mulder interrompit leur baiser et caressa doucement son visage, une note de tendresse dans la voix :
Est-ce que ça va ? Si tu veux que j’arrête…
Parker le coupa précipitamment, sa voix trahissant une pointe de panique :
Non ! Je veux dire… Ça va. Dit-elle, le regard fuyant, rougissante d’embarras.
Son regard fuyant et sa réponse hésitante trahissaient son trouble, mais aussi son envie de se laisser aller. Mulder, percevant son besoin de réassurance, acquiesça avec un sourire tendre, capturant son regard, cherchant la permission silencieuse de poursuivre. Parker prit une grande inspiration, ses lèvres s'humidifiant sous l'effet de l’anticipation avant de les entrouvrir, prêtes à accueillir les siennes. Mulder s'avança à nouveau, ses mouvements empreints d’une délicatesse calculée pour ne pas l’effrayer, capturant sa lèvre supérieure dans un baiser tendre. Parker, submergée par la chaleur de ce contact, sentit ses dernières résistances s’effriter. Dans un élan d’audace, elle mordilla doucement sa lèvre inférieure, une invitation discrète mais claire. Mulder répondit avec un sourire, se retirant juste assez pour capturer son regard, savourant ce jeu subtil de séduction. Un clin d’œil complice ponctua ce moment, comme pour souligner leur connivence silencieuse. Parker, éperdue sous le charme, se surprit à sourire elle aussi, ses doutes dissipés par la complicité naissante entre eux. Elle se laissa aller, cette fois pleinement, ses mains trouvant leur place sur son torse tandis qu’elle s’emparait à nouveau de ses lèvres, un rire doux s'échappant, mélangé à la montée d’une euphorie qu’elle ne pouvait plus contenir. Voyant la jeune femme plus détendue, Mulder approfondit leurs échanges.
Sa main se glissa derrière sa nuque, il inclina légèrement la tête, commençant à remuer très lentement ses lèvres contre les siennes, cherchant à la faire chavirer. Parker répondit par un profond soupir, encourageant Mulder à se montrer plus entreprenant. Il posa ses mains sur sa taille, attirant son bassin contre elle pour un contact plus intime. Instinctivement, Parker releva une cuisse, intensifiant les sensations et offrant à Mulder une proximité qu’il ne tarda pas à exploiter en la serrant fermement contre lui. Un petit gémissement échappa à Parker, rendant la tension presque palpable entre eux. Mais ce fut la goutte de trop pour elle ; sa fierté prit le dessus, obligeant Parker à stopper cette folie qui menaçait de les emporter tous les deux.
Attends… Dit-elle entre deux baisers, le souffle court.
Mulder s'arrêta net, le cœur battant, et déclara d'une mine désolée :
Pardon, je suis désolé… Dit-il en se libérant de leur étreinte pour la laisser reprendre ses esprits.
Il ressentit une vague de culpabilité, craignant d'avoir franchi une limite et de la mettre mal à l'aise. Son regard cherchait une confirmation dans les yeux de Parker.
Non… Ce n'est rien, ne t'en fait pas. C'est juste que… Je me suis laissé surprendre, reconnut-elle, évitant son regard, d'une mine confuse.
Elle poursuivit, se mordillant nerveusement les lèvres. Chaque mouvement trahissait son malaise, ses émotions tourbillonnants en elle comme une tempête incontrôlable.
Je crois qu'on devrait s'en tenir à ça pour ce soir. Ce n'est pas que je n'en ai pas envie, mais… commença-t-elle, l'air paniqué, avant que Mulder intervienne :
Ça ne fait rien. Tout va bien, détends-toi un peu, dit-il en lui saisissant le visage entre ses mains.
Son geste était empreint de tendresse, cherchant à la rassurer. Il pouvait sentir la tension dans ses muscles et son propre cœur se serrait en écho à sa détresse.
Tu te mets beaucoup trop de pression, Andréa, lui fit-il remarquer doucement.
Oui, peut-être… Admit-elle, sa voix à peine un murmure. Bref, écoute, il est tard et je crois que je commence à être fatiguée, confia-t-elle, voulant vite se sortir de cette situation gênante.
Sa nervosité était palpable, et Mulder ressentait une profonde empathie. Il voulait qu'elle se sente en sécurité, qu'elle sache qu'il ne la jugerait jamais pour ses hésitations. Ils se toisèrent un moment, leurs regards croisant des émotions complexes : l'envie, la peur, la confusion. L'atmosphère pesante grandissait, les mots leur manquaient pour exprimer pleinement ce qu'ils ressentaient. Ne tenant plus, Parker intervenu d'une voix hésitante :
Dis-moi, euh… Tu voudrais bien rester ici cette nuit ? Demanda-t-elle sur un coup de tête.
Je… Tu es sûre ? S'interrogea-t-il, très surpris par cette proposition.
Son cœur s'emballa, partagé entre l'excitation et l'incertitude de ce que cela signifiait vraiment.
Ce que je veux dire, c'est de rester dormir ici. Je ne parle pas de… Enfin, tu as compris ! Tenta-t-elle de dire de plus en plus tendue.
Mulder ria nerveusement avant de dire, sous un air de plaisanterie :
Je ne vois pas de quoi tu parles.
Arrête ça, petit chapardeur. Allez, viens, toutes ces émotions m'ont épuisée. Dit-elle, un sourire au coin, en lui prenant la main pour l'emmener à l'intérieur.
Le contact de ses doigts contre les siens apporta à Mulder un sentiment de réconfort. Il ressentait une chaleur apaisante se répandre en lui, renforcé par le sourire fatigué mais sincère de Parker. Alors qu'ils entraient dans la maison, une nouvelle complicité semblait naître entre eux, faite de compréhension et d'un respect mutuel, apaisant leurs inquiétudes.
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Chapitre 129 : Réveil confus
Parker se réveilla au petit matin avec un mal de tête carabiné. En tentant de se lever pour prendre un cachet, elle réalisa qu’elle n’était pas seule dans son lit. Elle se souvenu que Mulder était resté pour la nuit. Piégée dans les bras de son ami, elle se demanda comment elle en était arrivée là. Une vague de confusion et de gêne l’envahit. Oh, bon sang, marmonna-t-elle en se frottant le visage, se remémorant la soirée. Sentant de l’agitation, Mulder ouvrit les yeux, un grand sourire aux lèvres, visiblement ravi de la situation.
Salut. Dit-il doucement, ses yeux s’illuminant de malice.
Parker fit mine de l’ignorer et le repoussa gentiment pour se dégager de lui, son cœur battant plus vite que d’habitude.
Ça va ? Demanda-t-il, inquiet de la voir aussi agitée.
Oui, ça va, je te dis. J’ai juste mal au crâne. Répondit-elle sèchement, essayant de masquer son embarras.
Elle marqua une pause avant de poursuivre, un soupçon de crainte dans la voix :
Au fait, dis-moi, tu es resté dans ce lit toute la nuit ?
Il répondit avec un rire nerveux, la narguant du regard :
Euh… Quasiment oui. Mais rassure-toi, je me suis tenu à carreau. Dit-il en levant les sourcils, essayant de détendre l’atmosphère.
Parker eut une irrésistible envie de rire à ses provocations, mais elle se retint en répliquant, tentant de garder son sérieux :
Mulder, écoute, j’admets que ce qu’il s’est passé hier soir, c’était… Bref, ce n’est pas une raison pour venir t’affaler sur moi non plus. Ajouta-t-elle en tentant d’afficher un air sérieux, bien que ses joues rosissaient légèrement.
Il hocha la tête, faisant mine d’écouter ses paroles, puis ajouta, toujours souriant, visiblement amusé :
C’est pourtant toi qui as insisté pour que je vienne, je te signale.
Oh vraiment ? Si tu le dis. Répondit-elle, essayant tant bien que mal de se rappeler, encore migraineuse et légèrement inquiète.
Elle poursuivit, voulant se rassurer :
Tu es sûr qu’il ne s’est rien passé ? Je commence à en douter.
Mulder ria à nouveau, secouant la tête d’un air moqueur :
Je crois que tu t’en serais rappelé, non ? Dit-il avec un sourire taquin, avant d’être interrompu par la sonnerie du téléphone.
C’est le tien ? Demanda Parker à son ami, ignorant ses railleries, son irritation grandissante.
Non, je ne crois pas. Dit-il en se redressant, le regard joueur, en prenant le téléphone avec lui.
Bon, passe-le-moi ! Ordonna-t-elle, la main tendue, impatiente et agacée.
Mulder, d’humeur badine, répondit avec défi :
Je ne sais pas. Laisse-moi réfléchir.
Arrête ça, je ne suis pas d’humeur. Donne-moi ça ! Dit-elle avec agacement. Voyant qu’il ne réagissait pas, Parker dut l’enjamber pour se rapprocher du téléphone. Elle lui déroba l’appareil des mains en prenant soin de ne pas croiser son regard malicieux, puis décrocha :
Allô ? Dit-elle dans un soupir, se retrouvant à présent en califourchon sur lui, son cœur battant la chamade.
Parker ? C’est Skinner à l’appareil. Pardon d’être aussi matinal, mais il faudrait que l’on se voie au plus vite. Vous pouvez vous libérer ?
Que se passe-t-il ? Demanda-t-elle, angoissée, une boule se formant dans son estomac.
Je préfère vous en parler de vive voix.
D’accord. Je passe vous voir en début d’après-midi, ça vous va ?
Parfait. Retrouvez-moi dans ce bar où vous aviez l’habitude d’aller, disons pour 13 heures ?
C’est noté, monsieur. À toute à l’heure. Elle raccrocha, son esprit tourbillonnant de questions.
Mulder la regardait, intrigué. Il demanda :
Tout va bien ? C’était Skinner ?
Oui. Visiblement, il a quelque chose à me dire. Ça sent encore les ennuis. Tu comprends pourquoi je n’arrive pas à me détendre ? S’indigna-t-elle, la frustration perçant dans sa voix.
Elle ajouta, dans un rire nerveux, réalisant la position dans laquelle elle se tenait :
Nom de Dieu, et moi qui suis là avec toi à faire, je ne sais quoi… Avoua-t-elle en rabattant ses cheveux en arrière, l’air tendu. Mulder ne put s’empêcher de la trouver vraiment très belle à cet instant. Voyant son malaise, il reprit, essayant de la rassurer :
Va falloir t’y habituer, dit-il, le regard complice. Non, plus sérieusement, essaie de tenir bon. Tu ne dois pas oublier que tu n’es pas seule. Tu nous as nous. Fais-en une force. Quoi qu’il adviendra de cette histoire, tu dois d’abord penser à toi, c’est important. Et cette migraine, ça va ? Demanda-t-il inquiet, en lui caressant la joue.
Bizarrement, oui. Reconnut-elle, surprise par l’apaisement qu’elle ressentait.
Elle ajouta, se mordillant nerveusement les lèvres :
Ta présence y est peut-être pour quelque chose. Osa-t-elle dire en lui touchant la cuisse affectueusement. Parker brûlait d’envie de se blottir contre lui. Sa présence lui faisait du bien au moral, elle semblait ne plus pouvoir le quitter. Parker dut redoubler d’efforts pour revenir à la raison en disant :
Bon, allez, la récréation est terminée. Je dois me remettre au travail avant ce rendez-vous avec Skinner. Lui confia-t-elle, en s’obligeant à se libérer de lui pour repartir à ses occupations.
Oui, tu as raison. J’ai à faire moi aussi. Tu me tiens au courant ? Dit-il en sortant du lit pour aller se préparer à partir.
Parker se prépara rapidement, son esprit encore embrouillé par les événements de la matinée. Elle se rendit à ce fameux bar où elle avait rendez-vous avec Skinner. En entrant, elle le repéra immédiatement, assis à une table dans un coin sombre. Il avait l’air préoccupé, ce qui n’augurait rien de bon. Elle marcha vers lui, le cœur serré, une boule d’angoisse grandissant dans son estomac. Parker était stressé et redoutait que quelque chose de mauvais se préparer. Qu'allait-elle découvrir cette fois ?
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Chapitre 130 : Alliances inattendues Partie 1
Bonjour, monsieur. Dit-elle en s'asseyant face à lui, essayant de masquer son inquiétude.
Bonjour, Parker. Merci d’être venue si rapidement. Répondit-il, son visage grave et ses yeux trahissant une profonde préoccupation.
Il poursuivit en demandant poliment :
Comment ça va ? J'imagine que ça ne doit pas être très facile pour vous.
Elle répondit dans un haussement d'épaule, tentant de paraître détachée :
Disons que je n'ai pas eu le choix. Il était nécessaire que je prenne mes distances. Ça fait partie du jeu. Maintenant, je suis libre d'agir comme je le souhaite.
Vous ne croyez pas si bien dire Parker. Justement, j'ai une proposition à vous faire. Dit-il en se penchant vers elle son ton devenant plus intense.
Ah oui ? Je vous écoute. Demanda-t-elle, quelque peu perplexe son cœur battant plus vite.
Il prit une grande inspiration avant de reprendre :
Que diriez-vous de travailler ensemble ? De manière officieuse, bien entendu.
Parker arqua un sourcil, visiblement surprise par cette proposition. Une vague de confusion et de méfiance traversa son esprit.
Vous êtes sérieux ? S'interrogea-t-elle, quelque peu abasourdie.
Je suis conscient de tout ce que cela implique, mais j'ai beaucoup réfléchi à la question. Ne vous sentez pas obligé d'accepter Andréa. Seulement, vous êtes brillante et déterminée et je crois qu'en travaillant à vos côtés, je pourrais peut-être vous aider à vous sortir de cette impasse, une bonne fois pour toutes. Dit-il sous un air très sérieux, ses yeux cherchant les siens pour y trouver une réponse.
Je vous avoue que je ne sais pas quoi dire. Vous avez une carrière et je ne voudrais pas…
Skinner ne la laissa pas terminer, il déclara, l'air décidé :
… Ne vous en faite pas pour ça. C'est tout réfléchi. Laissez-moi vous expliquer la situation. En tant que directeur adjoint, je peux avoir accès à des informations sensibles qui pourraient grandement faire avancer cette affaire. Je sais que vous en savez assez sur le sujet pour pouvoir agir, seulement, il vous manque un appui de taille pour pouvoir le faire sans vous compromettre. Je peux être cet appui. Qu'en dite vous ? Proposa-t-il, en la regardant droit dans les yeux, une lueur de détermination dans son regard.
Parker semblait réfléchir à ses paroles. Elle hésita un instant, son esprit tourbillonnant de doutes et d’espoirs contradictoires, avant de répondre :
Je dois admettre que l'idée est très alléchante et j'en serais très honoré, mais…
Vous doutez de ma loyauté, n'est ce pas ? Je comprends. Comme je vous l'ai dit, vous êtes libre de refuser, évidemment. Mais je tiens à vous et il me serait impossible pour moi de trahir votre confiance. Je vous donne ma parole. Dit-il le regard brillant de sincérité.
Parker marqua une pause pesant ses options, puis reprit :
Très bien. Je marche. Je vous fais confiance. Laissez-moi le temps de rassembler tout ce que j'ai sur le sujet et nous pourrons ensuite passer à l'action.
C'est d'accord. Je suppose que vous avez pris vos dispositions pour votre sécurité. Dit-il, tentant de se rassurer.
Oui en effet. Je vous tiens au courant. Dit-elle avec assurance, un nouveau sentiment de détermination se mêlant à son anxiété.
Parfait. Attendez mon appel. Dit-il, un sourire rassurant se dessinant sur ses lèvres.
Parker quitta le bar, son esprit en ébullition. L’offre de Skinner était tentante, mais elle savait que cela impliquait des risques. Elle passa le reste de la journée à rassembler ses pensées et à préparer les documents nécessaires. Parker semblait avoir retrouvé un nouvel espoir grâce à lui. La jeune femme avait encore du mal à comprendre pourquoi Skinner tenait tant à lui venir en aide. Peut-être se sentait-il en partie responsable de tout cela ? Bien que ses projets en seraient bouleversés, Parker espérait avoir fait le bon choix en lui accordant sa confiance, tout en réalisant que la situation dans laquelle elle se trouvait, la dépassé totalement. Parker ne pouvait plus se permettre d'échouer à nouveau. Pas après tout ce qu'elle avait enduré.
Le lendemain matin, Parker reçut un appel de Skinner. Sa voix était calme mais déterminée.
Parker, j’ai sécurisé un lieu de rendez-vous. Pouvez-vous être là dans une heure ?
Oui, comptez sur moi. Répondit-elle, son cœur battant la chamade.
Elle se rendit à l’adresse indiquée, un petit bureau discret en périphérie de la ville. En entrant, elle trouva Skinner déjà installé, entouré de dossiers et de cartes.
Bonjour, Andréa. Merci d’être venue. Dit-il en lui faisant signe de s’asseoir.
On ne peut pas dire que vous avez chômé. Lui fit-elle remarquer en scrutant le lieu.
Bon, j’ai apporté tout ce que j’ai Dit-elle en posant une pile de documents sur la table.
Skinner hocha la tête et commença à examiner les papiers. Après quelques minutes de silence, il leva les yeux vers elle.
Vous avez fait un excellent travail Andréa. J'ignorais que vous possédiez autant d'informations. Avec ça, nous avons une chance de faire tomber le Centre. Dit-il, une lueur d’espoir dans les yeux.
Mais Parker ne semblait pas du même avis. Le doute la submergea tout à coup. Elle demanda, d'une petite voix trahissant son inquiétude :
Je ne suis pas sûr que cela suffit monsieur. Qui voudra croire ça ? L'affaire a été classée sans suite, et quand bien même elle serait rouverte, nous aurions à faire face à un autre problème. Monsieur, je ne remets pas en cause vos compétences, seulement, il y a un détail qui pourrait tout faire basculer.
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Alliances inattendues Partie 2
Quel genre de détail ? Demanda Skinner, sentant la tension monter. Ses sourcils se froncèrent légèrement, trahissant son inquiétude.
Avez-vous déjà entendu parler du Triumvirat ? Demanda-t-elle à Skinner. Ses yeux perçants cherchant une réaction.
Skinner sembla mal à l’aise. Il se gratta nerveusement la tête avant de répondre, sa voix légèrement tremblante :
Oui en effet. J'ai déjà eu affaire à eux, à plusieurs reprises. Il évita son regard, fixant un point invisible sur le sol.
Parker crut mal entendre. Elle tenta de rependre ses esprits et reprit, quelque peu dérouté :
Vous plaisantez ? Ils vous ont menacés ? Que vous ont-ils dit ? Sa voix monta d’un ton, trahissant sa surprise et son indignation.
Ils ont essayé de me faire chanter pour me pousser à vous relever de vos fonctions. Avoua-t-il, le regard désolé.
Parker le regardait avec des yeux scandalisés, son visage se durcissant de colère. Elle serra les poings, essayant de contenir sa frustration :
Vous comptiez garder ça pour vous combien de temps encore ? Que me cachez-vous d'autres ? Sa voix était froide, presque tranchante.
Parker écoute moi ! S'écria-t-il, tentant de la raisonner, sa voix se faisant plus pressante. Il fit un pas vers elle, levant les mains en signe de paix. Il poursuivit, essayant de calmer la situation :
Vous étiez souffrante lorsque c'est arrivé. Je devais garder cela secret jusqu'au moment venu. Maintenant, vous êtes là et je suis tout à fait disposé à vous dire tout ce que je sais. Il la regarda droit dans les yeux, cherchant à capter son attention.
Parker, les bras croisés, résolue à faire ressurgir la vérité, commença à le questionner :
D'accord. Commençons par ça. Vous ont-ils parlé de cet entrepôt dans le Connecticut ? Son regard perçant ne quittant pas le sien.
Pas directement, mais ils en ont fait mention au travers de sous-entendus. J'ignore comment, mais ils savaient que le service connaissait son existence. Dit-il, l'air tendu. Il passa une main nerveuse sur son crâne dégarni, signe de son agitation.
Aviez-vous envisagé d'envoyer des agents là-bas ? Demanda-t-elle, tentant de garder son sang-froid. Elle prit une profonde inspiration, essayant de calmer les battements de son cœur.
L'idée m'a traversé l'esprit en effet, mais je suis revenu sur ma décision, pensant pouvoir agir de manière plus… Discrète. Répondit-il. Skinner baissa les yeux, visiblement gêné.
Sauf qu'il est trop tard. Ils ont dû faire le ménage depuis. Nous pouvons d'ores et déjà l'éliminer de notre liste. Dit-elle avec amertume. Elle secoua la tête, déçue.
Tout n'est peut-être pas perdu. Nous avons ce document top secret, révélant l'existence des projets du Centre. Il n'est peut-être pas trop tard pour démanteler leurs réseaux et en finir, sinon pourquoi le Triumvirat nous aurait-il menacé ? Dit-il avec raison. Il redressa les épaules, retrouvant un peu de confiance.
C'est très juste, en effet. Mais il y a un autre problème à prendre en compte. Tous les regards sont posés sur nos moindres faits et gestes. Il faut s'en débarrasser. Lui fit-elle remarquer sous une pointe d'agacement. Parker croisa les bras, son regard se durcissant.
Ne vous en faite pas pour ça, j'en fais m'en affaire. Je couvrirais vos arrières. Faite ce que vous avez à faire Parker, en rassemblant le plus de preuves possibles sur place, je m'occupe du reste. Dit-il fixé sur ces décisions.
Attendez une seconde. Je pense à quelque chose. Et si en réalité, le Triumvirat savait que je possède ces plans ? C'est peut-être un piège. Pensa-t-elle soudainement, pris dans ces réflexions. Elle porta une main à son menton, réfléchissant intensément.
À quoi pensez-vous Parker ? Vous avez une théorie ? Demanda-t-il à la jeune femme, le regard posé à ses lèvres. Il fronça les sourcils, intrigué.
Ce que je crois, c'est que le Triumvirat se sert du Syndicat pour se décharger de toutes leurs activités illégales. Ces gens sont prêts à tout pour dissimuler au monde leur vrai visage et ils iront jusqu'au bout. Quand on y réfléchit, cela me semble être une stratégie plutôt logique, en fin de compte. Regardez ce que ce Consortium a fait de leurs travaux. Ils en ont pris possession en les manipulant, utilisant leurs faiblesses contre eux. Au final, chacun a fini par y trouver son compte. Conclut-elle, croyant fermement à ses paroles. Elle leva les yeux vers lui, cherchant son approbation.
Skinner médita sur ses mots puis déclara :
En effet, cette théorie me semble tout à fait viable, vous avez certainement raison. Si cela s'avérait vrai alors nous allons devoir attendre un peu afin de pouvoir vérifier tout cela avant d'agir. Il hocha la tête, pensif.
Ce qui est sure, c'est que le Syndicat sait que nous possédons des informations compromettantes. Ce fumeur m'a menacé de s'en emparer. Cela prouve que ces hommes veulent à tout prix garder le contrôle sur tout ça. Le Triumvirat est forcément au courant, c'est évident. La question est de savoir jusqu’où ils iront. Dit-elle en tentant de réfléchir à la question. Elle se mordit la lèvre, inquiète.
Skinner hocha la tête en demandant :
Le Triumvirat vous a contacté récemment, n'est ce pas ? Son regard se faisant plus intense.
Oui, c'est exact. C'est d'autant plus pour cette raison qu'il faut agir avec prudence. Si vous voulez un conseil monsieur, vous devriez commencer par faire le ménage au sein du service. Personne ne doit être au courant de nos agissements. Nous devons garder l'avantage sur eux. Lui soumit-elle avec raison.
En effet et c'est bien pour cela que je vous ai proposé mon aide. Laissez-moi mener ma propre enquête là-dessus. Quant à vous, je vous suggère de réfléchir à un plan d'action viable pour les approcher. Finissons-en. Conclut-il d'un air résolu.
Parker quitta le bureau, son esprit encore en ébullition après la conversation avec Skinner. Elle monta dans sa voiture et prit la route vers chez elle, essayant de calmer ses pensées. Mais au bout de quelques minutes, elle remarqua quelque chose d’étrange dans son rétroviseur : une voiture noire semblait la suivre.
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Chapitre 131 : Pourchassée
Elle accéléra légèrement, espérant que ce n’était qu’une coïncidence. Mais la voiture accéléra également. Son cœur se mit à battre plus fort. Elle prit un virage brusque, changeant de direction, mais la voiture noire resta sur ses traces. Parker savait qu’elle devait agir rapidement. Elle tourna dans une petite rue, puis une autre, essayant de semer son poursuivant. Mais la voiture noire était toujours là, implacable. Elle décida de se diriger vers une zone plus fréquentée, espérant que la circulation dense lui donnerait une chance de s’échapper.
Mais alors qu’elle approchait d’un carrefour, deux autres voitures surgirent de nulle part, bloquant sa route. Elle était prise dans une embuscade. Parker freina brusquement, son esprit cherchant frénétiquement une solution.
Les portes des voitures s’ouvrirent et plusieurs hommes en sortirent, armés et déterminés. Parker savait qu’elle n’avait pas beaucoup de temps. Elle attrapa son téléphone et tenta de joindre rapidement Skinner, sans trop y croire. Aussi, elle s’aperçut avec horreur qu'elle n'était pas armée. La jeune femme se maudit intérieurement d'avoir pu commettre une telle erreur. Prenant une profonde inspiration, elle sortit de la voiture, les mains en l’air. Les hommes s’approchèrent, leurs armes pointées sur elle.
Vous avez quelque chose qui nous appartient. Dit l’un d’eux, un sourire cruel sur les lèvres.
Parker ne répondit pas, ses yeux cherchant une échappatoire. Soudain, elle aperçut une ruelle étroite à sa droite. Sans réfléchir, elle se jeta dans la ruelle, courant aussi vite que possible.
Les hommes crièrent et se lancèrent à sa poursuite. Parker courait, son souffle court, ses muscles en feu. Elle devait les semer, trouver un endroit sûr. Elle tourna brusquement, se retrouvant face à une clôture. Sans hésiter, elle grimpa, ses mains glissant sur le métal. Elle sauta de l’autre côté, atterrissant lourdement, mais se relevant immédiatement. Les hommes étaient toujours derrière elle, mais elle avait gagné un peu de temps.
Elle se précipita dans une autre ruelle, cherchant désespérément une issue. Ses yeux balayèrent les environs, cherchant un endroit où se cacher. Elle aperçut une porte entrouverte sur le côté d’un bâtiment. Sans réfléchir, elle s’y engouffra, refermant la porte derrière elle. Parker se retrouva dans un entrepôt sombre, rempli de caisses et de machines abandonnées. La jeune femme se cacha derrière une pile de caisses, essayant de reprendre son souffle et de calmer les battements de son cœur. Les hommes entrèrent dans l’entrepôt, leurs pas résonnant sur le sol en béton. Parker retenu son souffle, espérant qu’ils ne la trouveraient pas. Elle entendit leurs voix, basses et menaçantes, alors qu’ils fouillaient l’endroit.
Elle doit être ici quelque part. Dit l’un d’eux.
Cherchez partout.
Parker savait qu’elle ne pouvait pas rester cachée longtemps. Elle devait trouver un moyen de sortir de là. Elle jeta un coup d’œil autour d’elle, cherchant une issue. Elle aperçut une fenêtre en hauteur, légèrement ouverte. C’était sa chance. Parker se glissa discrètement hors de sa cachette, se dirigeant vers la fenêtre. Elle grimpa sur une caisse, puis sur une autre, atteignant enfin la fenêtre. Elle l’ouvrit doucement, essayant de ne pas faire de bruit.
Mais alors qu’elle passait à travers la fenêtre, l’un des hommes la repéra.
Là ! Elle est là ! Cria-t-il.
Parker se précipita à travers la fenêtre, atterrissant sur le toit d’un bâtiment adjacent. Elle courut, ses pieds glissant sur les tuiles. Les hommes la suivaient, mais elle avait une avance. Elle sauta d’un toit à l’autre, son cœur battant à tout rompre. N'ayant pas d'autres issus, Parker devait les semer, trouver un endroit sûr. Elle aperçut une échelle de secours et s’y précipita, descendant rapidement. La jeune femme finit par atterrir dans une ruelle sombre, ses jambes tremblantes. Elle se cacha derrière une benne à ordures, essayant de reprendre son souffle. Les hommes passèrent devant la ruelle, ne la voyant pas. Parker attendit quelques minutes, s’assurant qu’ils étaient partis. Puis elle sortit de sa cachette, se dirigeant rapidement vers un endroit sûr. Elle devait contacter Skinner et lui dire ce qui s’était passé.
La jeune femme, encore secouée par cette embuscade, partit retrouver Skinner le lendemain après l'avoir contacté au téléphone pour lui expliquer la situation. Parker et Skinner se réunirent dans un café isolé, loin des regards indiscrets. Parker, les mains tremblantes, raconta en détail la poursuite et l’embuscade.
Skinner parut atterré de l'apprendre, il se massa nerveusement le haut du crâne, ses yeux s’élargissant de stupeur, puis déclara, d’une voix tremblante d’émotion :
Bon sang, la situation est encore pire que ce que je croyais. Je suis sincèrement navré de ce qu'il vous ai arrivé Andréa. Nous devons être plus prudents. Mais cela prouve que nous sommes sur la bonne voie.
Il soupira profondément, ses épaules s’affaissant sous le poids de l’inquiétude.
Écoutez, je ne doute pas de votre détermination à révéler au grand jour la vérité seulement, au vu de ce qu'il s'est passé, j'ai peur que… Commença-t-il, sa voix se brisant légèrement avant que Parker ne l’interrompe.
Je sais ce que vous allez dire. Je n'ai pas besoin de votre sollicitude. Ce dont j'ai besoin, c'est de votre soutien. Bien que j'ai été frappée par ce qu'il s'est passé, je ne m'arrêterais pas pour autant. Bien au contraire, cela me pousse encore plus à me battre. Il le faut. Ses yeux brillaient de détermination, malgré la fatigue visible sur son visage.
S'il vous plaît, dite quelque chose. Lui implora-t-elle, tendue par les nerfs, ses mains se crispant autour de sa tasse de café.
Skinner la regardait, touché par sa détermination. Il prit une profonde inspiration, essayant de calmer ses propres émotions.
Très bien, comptez sur moi. Faites-moi une description détaillée sur ces hommes afin que nous puissions les identifier. Contactez-moi dès que ce sera fait. Je vous indiquerais un autre lieu de rendez-vous.
Je dois vous laisser. Faite bien attention à vous Andréa. Ne vous en faite pas, on retrouvera ces pourritures. Sa voix se raffermissant alors qu’il posait une main réconfortante sur son épaule.
Parker hocha la tête, reconnaissante.
Après ces événements, la jeune femme prit le temps de faire calmement le point sur la situation. Elle avait passé le reste de la journée à rassembler ses souvenirs, espérant identifier ses ravisseurs pour les retrouver et les interroger. En début de soirée, en fouinant sur son téléphone, Parker remarqua que ses anciens coéquipiers avaient tenté de la joindre à plusieurs reprises, mais elle ne semblait pas décidée à parler à qui que ce soit pour l'instant. Épuisée, Parker s’endormit quelques minutes plus tard sur le canapé du salon, son téléphone encore dans les mains.
De leur côté, Mulder et Scully n’eurent toujours pas de nouvelles de leur amie depuis plusieurs jours. Bien qu’ils étaient habitués à ce genre de silence, une inquiétude sourde les rongeait. Mulder, en particulier, ne pouvait s’empêcher de penser que quelque chose de grave était arrivé. Par précaution, ils décidèrent de ne pas se rendre chez elle, craignant d'être suivi. Après avoir longuement discuté des risques, Mulder tenta une dernière fois de la joindre par téléphone. Par miracle, elle décrocha enfin, et le jeune homme sentit son cœur faire un bond dans sa poitrine :
Si tu savais comme je suis soulagé de t’entendre ! S’exclama-t-il, la voix tremblante d’émotion.
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Chapitre 132 : Ligne de mire
Reprenant un peu ses esprits, il poursuivit, l’anxiété toujours palpable dans sa voix :
Où es-tu ? Est-ce que tout va bien ? Demanda-t-il, les yeux rivés sur Scully dont le regard reflétait la même inquiétude.
Oui, je vais bien. Répondit-elle simplement. Elle semblait distraite, comme si quelque chose d’important accaparait son attention.
Dis-moi, est-ce qu’on pourrait passer te voir pour discuter ? Demanda-t-il avec prudence, craignant de la brusquer.
Parker semblait réfléchir à la question, puis reprit en s’éclaircissant la gorge :
Désolée, mais je suis occupée en ce moment. Répondit-elle d’un ton crispé.
Soudain, une forte détonation retentit à travers le combiné. Mulder sursauta, les sourcils froncés, et demanda, désorienté :
C’était quoi ce bruit ? On aurait dit un coup de feu. Dit-il en se tournant vers Scully, dont le visage se figea de stupeur.
Détends-toi, je suis en pleine séance là. D’ailleurs, tu viens de me faire rater ma cible. Pesta-t-elle contre lui, un brin d’agacement dans la voix.
Mulder eut un petit sourire, rassuré par cette explication, et reprit :
D’accord, désolé, je croyais… Commença-t-il, ne sachant pas comment exprimer son soulagement.
Tant que j’y suis, vous n’avez qu’à passer si ça vous chante. Intervint-elle dans un soupir, comme si elle cédait à contrecœur.
Mulder et Scully partirent rejoindre leur amie dans une salle de tir réservée aux agents, tout en se demandant comment elle avait réussi à y entrer. L’inquiétude n’avait pas totalement disparu, mais ils étaient déterminés à découvrir ce qui se passait réellement.
Parker se tenait au centre de la salle, son arme fermement en main. Elle ajusta sa posture, les pieds bien ancrés au sol, et prit une profonde inspiration. Ses yeux étaient fixés sur la cible la plus éloignée, à plus de cinquante mètres. Avec une précision impressionnante, elle tira une série de balles, chacune atteignant le centre de la cible avec une exactitude chirurgicale.
Mulder et Scully, observant depuis l’entrée, ne purent s’empêcher d’admirer son habileté. Elle termina une nouvelle série de tirs, chaque balle frappant la cible avec une exactitude implacable. Mulder ne pouvait détacher son regard d’elle, non seulement impressionné par ses compétences, mais aussi par cette aura magnétique qu’elle émanait. Il sentit son cœur s'accélérer.
Après avoir terminé sa série, Parker abaissa son arme et se tourna vers ses amis, un sourire satisfait sur les lèvres.
Impressionnant, n’est-ce pas ? Dit-elle en rangeant son arme, ses yeux pétillants de fierté, jetant un coup d'œil rapide à Mulder.
Mulder hocha la tête, impressionné.
Tu es vraiment douée, Andréa. Je n’avais jamais vu quelqu’un tirer avec autant de précision. Admit-il, son admiration évidente dans sa voix. Il tentait de rester professionnel, mais son admiration cachait bien plus que ça.
Scully, également impressionnée, ajouta :
C’est clair que tu n’as pas perdu la main, je l'admets. Mais dis-nous, comment as-tu réussi à entrer ici sans autorisation ? Demanda-t-elle, la curiosité et une pointe d’inquiétude dans son regard.
Parker haussa les épaules, un éclat malicieux dans les yeux.
Disons que j’ai mes méthodes. Répondit-elle avec un clin d’œil, un sourire espiègle aux lèvres, faisant naître un sourire nerveux sur les lèvres de Mulder.
Les deux agents, échangèrent des regards perplexes. Voyant leur réaction, Parker reprit, reprenant son sérieux :
D'accord, écoutez, c'est une très longue histoire. Je me suis arrangée avec Skinner. Ce n'est pas pour rien, si je suis ici.
Tu peux nous en dire plus ? Qu'est-ce qu'il se passe ? Demanda Mulder d'un air grave, la regardant droit dans les yeux, son inquiétude palpable.
Parker prit une grande inspiration avant de leur résumer toute la situation. À peine eut-elle le temps de finir son récit que Mulder intervenu indigné :
Attends un peu, c'est quoi cette histoire ? Tu aurais pu te faire tuer ! S’exclama-t-il, la colère et la peur se mêlant dans sa voix.
Tu ne vas pas commencer ! Oui, j'ai commis une grave erreur ce jour-là, je sais ! Toi, tu ne fais jamais d'erreur n'est ce pas ?
Je n'en suis pas fière crois moi ! Lui cracha-t-elle à bout de nerfs, ses yeux brillants de frustration et de regret.
Andréa, ne le prends pas comme ça voyons. On ne te reproche rien. Ce n'est pas de ta faute. Ajouta Scully d'une mine confuse, en s'approchant d'elle pour la rassurer d'une voix douce et apaisante.
Elle poursuivit en lui touchant l'épaule :
Ce n'est pas ce que Mulder voulait dire. On fait tous des erreurs Andréa. C'est simplement que nous aurions aimé en être informé. On commençait à s'inquiéter pour toi. Dit-elle, son regard plein de compassion.
Parker marqua une pause pour se calmer un peu. Elle répondit, en tournant volontairement le dos à Mulder :
C'est vrai, tu as raison. Je ne me sentais pas encore prête pour en parler. Promettez-moi de rester prudent, d'accord ? Maintenant, que vous savez ce qu'il en est, je ne voudrais pas qu'il vous arrive malheur à vous aussi. Dit-elle en jetant un coup d’œil timide à Mulder.
Quelque peu hésitant, Mulder pris la parole en lui demandant :
Et sinon, est ce que tu as pu identifier ces hommes ? Demanda-t-il, son ton plus doux mais toujours préoccupé.
Je ne suis pas encore sûr, mais je pense qu'ils travaillent pour le Centre. Répondit-elle, évitant son regard, une ombre de peur dans ses yeux.
Voyant la tension croissante entre eux, Scully prit une initiative :
Quoi qu'il en soit, il faut retrouver leur trace. Ils savent certainement quelque chose. Si tu as besoin d'un coup de main, tu sais où nous trouver. Dit-elle à son amie, la voix pleine de détermination.
Merci ma belle. Je sais que je peux compter sur vous. Répondit-elle avec un sourire timide au coin des lèvres, sa gratitude sincère.
Parker semblait repenser à quelque chose, elle ajouta :
Au fait, Skinner m'a suggéré de changer régulièrement de planque pour des raisons plus qu'évidentes. Je vous tiendrais informé. Dit-elle avant de tourner les talons pour repartir. Mais Mulder semblait ne pas vouloir en rester là. Il prit son courage à deux mains avant de la retenir en disant :
Andréa, s’il te plaît ! J’aimerais te parler en privé. Demanda-t-il d’une voix tremblante, se tenant juste devant elle, les yeux baissés comme un enfant pris en faute.
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Chapitre 133 : Entre ombres et aveux
Par réflexe, Parker recula d’un pas, ses sourcils se froncèrent légèrement, un mélange de méfiance et de curiosité dans ses yeux :
Qu'est-ce que tu as ? Ça a un rapport avec cette affaire ? Demanda-t-elle, sur la défensive.
Le jeune homme, de plus en plus mal à l’aise, semblait chercher ses mots, ses mains tremblant légèrement. Il répondit d'une voix basse, comme s'il redoutait que ses pensées se trahissent.
Je… Oui et non. Je voulais m'assurer que tu ne sois pas fâché contre moi. Murmura-t-il, presque inaudible.
Le visage de Parker s’assombrit, trahissant son agacement. Elle haussa les épaules, son ton devenant plus tranchant :
Non, rassure toi. Je comprends, tu as agi comme ça parce que tu as eu peur de ce qu'il aurait pu m'arriver. Tu es rassuré maintenant ? Répondit-elle sèchement, son regard dur et distant.
Mulder hocha la tête, incapable de trouver des mots pour adoucir l’atmosphère. Un silence lourd s’installa entre eux, chargé de non-dits et de tensions sous-jacentes. Mulder semblait perdu dans ses pensées, son regard cherchant désespérément un soutien dans celui de Scully. Finalement, il se lança, hésitant:
Tu sais, si tu as besoin de compagnie… Je pourrais…
Mais Parker l’interrompit, ne lui laissant pas le temps de finir. Elle s’avança vers lui, son regard perçant le sien, et murmura, un soupir presque imperceptible trahissant son agacement :
Arrête ton manège, tu veux ?
Elle se rapprocha davantage, ses lèvres à peine à quelques centimètres de son oreille, et murmura d’une voix glaciale mais pleine de sous-entendus :
Si c'est juste pour tirer ton coup et bien, il faudra prendre un autre rendez-vous trésor. Désolé, j’ai trop de choses à gérer.
Sans attendre de réponse, elle tourna les talons et quitta la salle d’un pas déterminé, ses mouvements rapides et fluides laissant Mulder stupéfait, les joues brûlantes de honte et de regret. Il secoua la tête, se maudissant intérieurement d'avoir été aussi gauche.
Scully, qui avait observé la scène à distance, s'approcha de lui, son visage empreint de sollicitude :
Ça va ? Tu as l'air… Complètement dévasté. Qu'est-ce qu'il s'est passé ?
Voyant son embarras, Scully comprit qu'il s'était passé quelque chose entre eux, mais choisit de ne pas insister. Ils quittèrent la salle en silence, chacun perdu dans ses pensées tourmentées.
Le soir venu, Parker était installée à son bureau, ses dossiers éparpillés devant elle. Pourtant, malgré son acharnement à se concentrer, son esprit dérivait sans cesse vers Mulder. Elle se repassait en boucle leur dernière conversation. Avait-elle été trop dure ? Elle soupira, agacée par cette pensée. Depuis qu'ils avaient passé plus de temps ensemble, quelque chose avait changé, ce lien grandissant entre eux qu’elle peinait à comprendre, mais qui la suivait partout. Parker tenta de se plonger dans son travail, comme pour se convaincre que c'était la seule chose qui comptait vraiment. Mais, au fond, elle savait que Mulder occupait son esprit plus qu’elle ne voulait l’admettre. Sa présence lui manquait, même si elle refusait de le montrer. Incapable de se concentrer, elle prit une profonde inspiration et, à contrecœur, se décida à lui passer un coup de fil. Elle hésita un moment, le combiné dans la main, mais finalement, elle se résigna. À sa grande surprise, il répondit presque immédiatement.
Parker s’éclaircit la gorge, sentant une légère nervosité l’envahir avant de répondre :
Hé, salut, c'est moi. Je ne te dérange pas, j'espère ?
Pas du tout. Il y a un problème ? Demanda Mulder, son ton teinté d'inquiétude.
Non, rassure-toi, tout va bien. Je voulais juste m'excuser de t'avoir parlé comme je l'ai fait cet après-midi. Je ne voulais pas te blesser. Avoua-t-elle, sa voix empreinte de regret.
C'est bon, c'est oublié. Ça m'apprendra à vouloir jouer les parfaits gentlemen. Rétorqua-t-il avec une pointe de sarcasme.
Ses mots provoquèrent un léger sourire sur les lèvres de Parker, détendant un peu l'atmosphère. Mulder poursuivit :
En fait, ton appel tombe à pic, car j'ai des infos à te communiquer au sujet de… Tu sais quoi.
Tu es sérieux ? Dis-moi tout. Demanda-t-elle, l'inquiétude et l'excitation se mêlant dans sa voix.
Je pense qu'on devrait parler de tout ça de vive voix, qu’en penses-tu ? Proposa-t-il, un éclat d’anticipation dans les yeux.
D'accord, tu as de quoi noter ? Dit-elle en lui fournissant une adresse sécurisée.
Bien qu'il se faisait tard, Parker et Mulder décidèrent de se retrouver sans attendre au point de rendez-vous pour éclaircir leurs découvertes. Quelques minutes, plus tard, ils se retrouvèrent dans un parc tranquille, à quelques mètres du centre-ville. L’atmosphère était paisible, A priori, idéale pour échanger des informations cruciales.
Alors, ces bribes d’enregistrement vont pouvoir être restaurées et sauvegardées sous un support sécurisé ? Donc, nous pourrons les analyser ? Demanda-t-elle, cherchant son affirmation avec une lueur d’espoir dans les yeux.
Oui, c'est exact. Confirma-t-il avec un sourire, la voyant vibrer d'excitation.
Parfait. Tu penses qu'ils vont pouvoir récupérer l'entièreté des données ? Demanda-t-elle, son regard se faisant plus intense.
Il haussait les épaules, un sourire encourageant sur le visage :
Tout est possible. Je t'avais dit que tout n'était pas perdu. Je crois qu’avec tout ce que nous avons rassemblé ces derniers mois, nous avons une chance de changer les choses et de prouver au monde les menaces qui pèsent sur nous. Dit-il d’un air déterminé, sa passion perceptible.
Skinner est de cet avis aussi. Si nous parvenons à stopper les activités illégales du Centre, ce sera déjà une petite victoire pour moi. Avoua-t-elle, sa voix plus mesurée, mais remplie de détermination.
Parker s’adossa au banc où ils se tenaient, perdue dans ses pensées, tandis que l'air frais du soir caressait son visage. Elle poursuivit, essayant de cacher la peur qui la tenaillait :
Ces hommes ne s’en sont pas pris à moi par hasard. Ils avaient certainement une bonne raison de le faire. Ça veut dire que nous sommes proches du but. Nous avons toutes les clés en main pour les arrêter, mais je sais que tout n’est pas encore gagné. N'est-ce pas ? Demanda-t-elle, cherchant du soutien dans les yeux de Mulder.
Oui, en effet, les choses ne sont pas si simples, et je suis bien placé pour le savoir. Depuis toutes ces années, je me bats pour la vérité, mais j'ai souvent cette terrible impression d’échouer. Pourtant, je ne suis pas fou. Je sais qu'il existe bien d'autres choses qui nous dépassent sur cette planète.
Sauf que la vérité dérange et fait peur. Intervenu Parker, sa voix pleine de conviction.
Elle ajouta, la passion l’animant :
Je pense en avoir vu assez pour croire à certaines choses. Une partie de moi me pousse à mettre un terme à cette folie, mais je ne peux pas rester là sans agir. C'est vital pour moi.
C'est exactement ce que je ressens. Ça en devient presque obsessionnel, à vrai dire. Enfin, c'est une longue histoire. Dit-il, hésitant à se livrer davantage.
Parker, intriguée, lui lança un regard interrogateur, ses yeux cherchant à percer son secret.
Que s'est-il passé ? Si tu veux te confier, n'hésite pas. Je ne te jugerai pas. Affirma-t-elle d'une voix douce, pleine de compréhension.
Leurs regards se croisèrent, et un silence chargé d’émotions s’installa entre eux. Mulder, face à son offre, sentit une vague de vulnérabilité l'envahir. Cette connexion qu'ils partageaient était à la fois terrifiante et exaltante, une tension qui ne cessait de croître.
Il se leva légèrement, prêt à partager quelque chose de plus profond, quelque chose qui pourrait les rapprocher encore davantage.
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Chapitre 119 : Audit partie 1
Parker écouta attentivement le récit de Mulder. Son visage restait impassible, mais derrière ce masque de calme, ses pensées tourbillonnaient. Quand il eut terminé, un silence pesant s’installa. Elle n’en croyait pas ses oreilles. Son esprit cherchait désespérément à assimiler ce qu’elle venait d’entendre. Elle inspira profondément, tentant de reprendre ses esprits, avant de déclarer, d’une voix tendue :
Je n'arrive pas à croire que tu as fait ça. Comment as-tu réussi à en venir à bout avec lui ? Je pensais que…
Elle laissa sa phrase en suspens, comme si elle ne pouvait pas admettre ce qu'elle avait envisagé. La possibilité de l’échec de Mulder avait effleuré son esprit, et cette idée la troublait.
Je sais, moi aussi, j'ai été surpris. Répondit Mulder d'une voix grave, son regard baissé.
Peut-être qu'il suivait un traitement qui altérait ses capacités, je ne sais pas… Ajouta-t-il, cherchant désespérément une explication qui pourrait faire sens.
Parker secoua la tête, essayant de dissiper la confusion qui s'accumulait en elle. Malgré la victoire apparente de Mulder, elle sentait que quelque chose n’allait pas. Une inquiétude sourde la rongeait.
Tu as peut-être remporté cette manche, mais nous ne sommes pas sortis d'affaire pour autant, Mulder. Tu en es conscient, j'espère ? Dit-elle, la voix légèrement tremblante. Son regard fixait le sien, cherchant des réponses.
Mulder hocha la tête, visiblement conscient du poids de ses actions. Il répondit d’un ton résigné :
Oui, je sais, c'est très juste. C'était un risque à prendre.
Il la regarda avec une expression de culpabilité, la mâchoire serrée, incapable de détourner les yeux. L’épisode du sérum, ce moment où il avait fait un choix qui avait failli les détruire tous les deux, planait encore entre eux comme une ombre.
Écoute, Andréa, je sais que tu m’en veux encore pour ce qu'il s'est passé avec cette histoire de sérum. Je comprends ta position, je… Commença-t-il, mais Parker leva la main pour l'interrompre.
C'est bon. Je ne veux plus en entendre parler, d'accord ? Tout ça, c'est derrière nous. J’ai besoin d’avancer, de reprendre ma vie en main. Ce boulot… il n’a fait que me pourrir la vie, Lança-t-elle avec une pointe d’amertume dans la voix.
Elle se tourna légèrement, comme pour fuir son regard, et passa une main nerveuse dans ses cheveux. Mulder la regardait, sentant une douleur silencieuse monter en lui. Il voyait bien qu'elle était épuisée, consumée par des batailles qu'elle n’avait jamais voulu mener. Un moment passa, puis il choisit ses mots avec soin, la voix plus douce, presque hésitante :
Es-tu en train de dire que tu laisses tomber ? Demanda-t-il, craignant la réponse.
Parker détourna les yeux, incapable de soutenir son regard. Son visage se crispa brièvement, trahissant son malaise. Elle hésita, avant de répondre :
Ce n'est pas ce que j'ai dit… Ce que je veux dire, c'est que le FBI n'est plus sûr. Si nous voulons continuer, nous allons devoir faire cavalier seul.
Mulder fronça les sourcils, réfléchissant à ce que cela impliquait. Il la connaissait trop bien pour savoir qu'elle ne parlait jamais à la légère.
À quoi tu penses ? Qu'est-ce que tu comptes faire ? Demanda-t-il, intrigué mais inquiet.
Parker prit une profonde inspiration, la résolution se lisant dans ses yeux. Sa voix, tremblante mais ferme, révéla son plan :
Je vais démissionner et mener seule l'enquête. C’est le seul moyen. Quand Blevins l'apprendra, il pensera que j'ai abandonné. Ça vous permettra à toi et Scully de continuer sans être dans leur ligne de mire. Tu saisis ? Dit-elle, le regard brillant d’une détermination nouvelle.
Mulder hocha lentement la tête, pensif. Il baissa les yeux, mais une ombre de tristesse obscurcit son visage.
C'est une idée, en effet. Dit-il, presque en murmurant, son ton chargé de résignation.
Parker le fixa, sentant que quelque chose n’allait pas. Elle fronça les sourcils, agacée par son manque de réaction.
Quoi ? Tu n’as pas l’air très emballé. Tu as une meilleure idée peut-être ? Qu’est-ce qui te prend, Mulder ? Crache le morceau ! S’énerva-t-elle, sa voix tremblant sous le poids des émotions refoulées.
Mulder releva la tête, les yeux troublés, cherchant ses mots. Il soupira longuement, sa voix se brisant légèrement lorsqu’il parla enfin.
Excuse-moi, je… Je ne sais plus trop où j’en suis. Ce que j’essaie de dire, c’est que… tu n’es pas obligée de faire tout ça. Tu en as assez bavé comme ça. Peut-être que tu devrais juste… vivre ta vie, profiter des gens que tu aimes. Dit-il, mais ses mots sonnaient faux, comme s’il essayait de la libérer d’un fardeau qu’il ne voulait pas lui imposer.
Parker le fixa, son regard s’intensifiant. Elle savait exactement où il voulait en venir, et la colère monta en elle.
Arrête ça, Mulder. Tu ne me la feras pas à l’envers. Je sais que ce n’est pas ce que tu veux vraiment. Tu ne tiendrais pas deux secondes sans moi, pas vrai ? Lança-t-elle, le regard dur. Une froide vérité émanait de ses paroles.
Je suis désolée, mais il va falloir que tu te fasses une raison. Tout ça n'était une passade. Je suis heureuse avec Michael, et je ne compte pas m’en séparer.
Ces mots frappèrent Mulder comme une lame. Il sentit son cœur se serrer, la douleur submergeant ses défenses. Ce qu’il croyait avoir construit avec elle, cette connexion fragile mais puissante, venait de se briser en mille morceaux. Ils échangèrent un bref regard, lourd de tout ce qu’ils ne pouvaient pas dire. Ce silence qui les séparait devint soudain insupportable, et Parker, se sentant presque coupable, le brisa :
Ne reste pas planté là comme un idiot ! Fais ou dis quelque chose, bon sang !
Mulder baissa les yeux, une amertume silencieuse dans la voix :
Qu’est-ce que tu veux que je fasse, Andréa ? Tout ce qui compte pour moi, c’est ton bonheur. Tu as fait ton choix, et je le respecte. Il soupira, la douleur se lisant dans ses traits fatigués.
Prends soin de toi.
Il tourna les talons, son cœur lourd, et s’éloigna vers son véhicule, laissant derrière lui un vide que ni elle ni lui ne sauraient combler.
Quelques jours plus tard dans les locaux du FBI :
L’atmosphère dans la salle de réunion était lourde de tension lorsque leur supérieur Skinner convoqua les trois agents. Leurs pas résonnaient sur le sol dans un silence profond, et leurs expressions trahissaient une combinaison d’inquiétude et de colère contenue. Mulder, toujours prompt, à flairer les complots, avait les sourcils froncés. Parker, quant à elle, serrait les poings, sa mâchoire crispée. Ils savaient que cette réunion ne présageait rien de bon.
J'ai quelque chose d'important à vous communiquer. Commença Skinner d’une voix mesurée. Je vous ai réunis ici aujourd’hui pour vous informer qu’un audit approfondi du service des affaires non-classées est prévu.
Les regards des agents se croisèrent. Mulder et Scully échangèrent un regard chargé de frustration. Ils avaient consacré leur vie à démêler des mystères, à creuser au-delà des apparences, et l’idée que leur intégrité puisse être à nouveau remise en question par des bureaucrates les mettait hors d’eux.
Pourquoi un audit maintenant ? Demanda Mulder, sa voix tranchante comme un scalpel. D'abord cette commission d'enquête et maintenant ça. Je doute que ce soit une simple formalité.
Skinner croisa les bras d'un air désolé, son regard fixé sur ce dernier ;
Des dépenses inhabituelles ont attiré l’attention, répondit-il. Vos nombreux déplacements ont fini par éveiller les soupçons.
Parker, les dents serrées, ne put s’empêcher d’intervenir :
Mais c'est absurde ! Tout est prétexte à susciter le moindre soupçon ici ! Ces dépenses sont justifiées et vous le savez. Elles servent à protéger notre pays. Cela fait partie de notre travail. Nous sommes des agents de terrains !
Je suis tout à fait d'accord avec l'agent Parker monsieur. Cet audit me semble injustement infondé et très discutable. Ajouta Scully d'une mine stupéfaite.
Je suis sincèrement navré, mais je ne peux rien faire contre cela. Les ordres viennent d'en haut. Nous devons rendre des comptes, insista Skinner, d'une voix plus calme. L’argent des contribuables en dépend. Mais je vous assure que je ferai tout en mon pouvoir pour que votre intégrité ne soit pas entachée une seconde fois.
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