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Chapitre 134 : Complicités sous surveillance partie 1
Mulder lui dévoila le drame de son enfance qui a bouleversé sa vie. La disparition de sa sœur. Lorsqu'il termina son récit, Parker marqua une pause, ne sachant que dire. Elle repoussa d'un geste vif sa chevelure brune vers l’arrière puis déclara d'une voix douce et compatissante :
Je suis vraiment désolé pour ta sœur. Dit-elle simplement en venant glisser affectueusement sa main dans ses cheveux pour le consoler. Ses yeux brillaient d’une tristesse partagée, elle sentait son cœur se serrer pour lui.
Elle reprit, la gorge serrée, tentant de retenir ses émotions :
Tu sais, tu n'es pas le seul à avoir perdu quelqu'un. J'ai perdu ma mère au même âge que ta sœur. Elle a été assassinée. Lui confia t-elle, sa voix tremblant légèrement alors qu’elle luttait pour ne pas laisser couler ses larmes.
Mulder se tourna vers elle, la regardant avec une tristesse profonde, bouleversé par ce qu’il venait d’entendre. Il ne trouva pas les mots, son cœur lourd de compassion et de chagrin. Parker se fit violence pour ne pas craquer devant lui et poursuivit :
Pardon, je ne voulais pas… Commença-t-elle avant que Mulder n'intervienne, sa voix douce et réconfortante :
Non, ne t'excuse surtout pas. Je ne savais pas pour ta mère. Toutes mes condoléances. Dit-il, sa main serrant la sienne avec une douceur réconfortante. Il sentait la chaleur de sa peau et espérait que ce simple geste pourrait apaiser un peu sa douleur.
Ils restèrent un moment sans rien dire, plongés dans leurs pensées. Parker semblait ailleurs, des souvenirs douloureux s’entremêlant dans son esprit. Elle serrait fermement la main de son ami, craignant de le perdre lui aussi. Une sensation agréable lui parcourut l’échine, sans trop savoir pourquoi. Ce sentiment la troubla, et elle songea soudainement à quelque chose qu’elle n’aurait jamais osé aborder avec lui, encore moins dans un tel moment. Parker hésita un instant avant de se lancer, son cœur battant la chamade :
Hum, sinon, tu… Tu comptes faire quoi après ? Enfin, je veux dire, tu rentres tout de suite où il y a moyen que je te prenne en otage pour cette nuit. Osa-t-elle avec sarcasme, le sourire espiègle espérant alléger l’atmosphère.
Mulder semblait s'être figé sur place, n'osant croiser le regard malicieux de son amie. Il sentit son cœur faire un bon dans sa poitrine, incapable de réfléchir. Mulder répondit sur le ton de la plaisanterie, tentant de masquer son trouble :
Tu ne peux plus te passer de moi hein, c'est ça ? Mulder secoua la tête en souriant nerveusement. Il semblait ne pas la prendre au sérieux, mais au fond de lui, il espérait qu’elle le soit.
Parker commençait déjà à regretter ses paroles. Elle reprit, tentant de cacher son malaise, un sourire forcé aux lèvres :
Non, sérieusement, j'aurais dû la fermer pour une fois. Oublie ce que j'ai dit. C'est ridicule. Marmonna-t-elle un tentant de cacher sa déception, avant de se lever pour regagner son véhicule. Elle sentait une boule se former dans sa gorge, regrettant d’avoir été si impulsive.
Voyant qu'elle était sur le point de partir, Mulder se leva à son tour, le regard confus, essayant de se rattraper :
Attends, ne pars pas comme ça. Je ne pensais pas que tu étais sérieuse. Écoute, je ne me rends pas au bureau demain, je peux rester si tu veux. Proposa-t-il à la jeune femme, cherchant à se faire pardonner. Son cœur battait fort, espérant qu’elle accepte.
Parker ria jaune en disant, les bras croisés :
C'est vraiment ce que tu veux ou bien, c'est parce que je te fais pitié ?
La jeune femme commença à marcher vers sa voiture, lui tournant le dos en signe de réprobation. Il marcha sur ses pas, cherchant les mots justes, il répondit :
Arrête, tu connais déjà la réponse. Seulement il y a une chose que tu dois savoir sur moi. Dit-il en se mordillant la lèvre inférieure, guetta son regard avec défi. Il espérait que cette révélation pourrait alléger les tensions.
Parker, les sourcils froncés, demanda d'un air perplexe :
Ah oui ? Et qu'est-ce que c'est ?
Je ne porte jamais de pyjama. Dit-il dans un chuchotement, un clin d’œil complice.
Parker fut prise d'un fou rire incontrôlable avant de dire, se prenant au jeu :
J'hallucine !
Elle poursuivit, son regard brillant de malice :
En-tout-cas, ce n'est pas ce que j'ai pu voir la dernière fois, tu portais un t-shirt. Pour la peine, cette nuit, tu seras nu comme un ver, pigé ? Dit-elle en levant les sourcils, le regard pétillant.
Ils rirent fièrement de leurs taquineries durant un moment avant de repartir ensemble au domicile de Parker. Mais ce qu’ils ignoraient encore, c’est qu’ils étaient observés.
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chapitre 126 : L'heure des vérités
Les jours passaient, et Mulder et Scully étaient toujours aussi affairés par les dossiers que Skinner leur confiait. De son côté, Parker s’enfermait dans ses recherches, épluchant minutieusement tout ce qu’elle avait sur le Centre depuis son entrée au FBI. Mais malgré sa détermination à poursuivre ses plans, un sentiment de tourment la hantait depuis sa longue hospitalisation. Chaque jour, la solitude s’intensifiait, la rongeant de l’intérieur. Elle avait cru pouvoir combler ce vide aux côtés de Michael, mais le destin en avait décidé autrement. Cet événement fut peut-être l’élément déclencheur qui la contraignit à prendre conscience de ses sentiments envers Mulder. Cette idée l’obsédait, s’immisçant dans ses pensées avec une insistance désarmante. Les soirées en solitaire devenaient de plus en plus difficiles à supporter. Parker se surprenait à penser à Mulder, à ses sourires, à son audace, à cette connexion si particulière qu’ils partageaient. Bien qu’elle fût résolue à ne pas l’admettre, chaque pensée à son égard était comme une lame de fond qui menaçait de la submerger. La réalité de son affection pour lui la faisait vaciller, et elle savait qu’en continuant à renoncer ainsi à lui, elle finirait par en souffrir.
Parker se sentait déchirée entre son devoir et ses émotions, craignant que cette vulnérabilité ne compromette ses projets. Elle devait se reprendre, trouver une solution rapidement avant de perdre totalement le contrôle. Elle se demandait si le sacrifice de ses sentiments pouvait encore être viable, si elle pouvait continuer à renoncer à ce qu'elle ressentait sans se détruire de l’intérieur. Luttant contre cette réalité qu’elle ne voulait pas affronter.
En fin de journée, Parker se résolut à reprendre ses recherches le lendemain. Mais alors qu’elle pensait être seule pour la soirée, son amie Scully venu lui rendre visite pour prendre des nouvelles. Dès qu’elle ouvrit la porte pour l’accueillir, Scully sentit immédiatement que quelque chose n’allait pas. Toutes deux s’installèrent dans la cuisine pour discuter. Parker fit mine que tout allait bien et lui raconta sa journée, notamment les dossiers qu’elle avait passés en revue. Son amie se contenta de l’écouter attentivement sans rien dire. Puis, au bout d’un moment, Scully finit par se lancer et lui demanda, d’une voix douce :
Écoute, Andréa, tu te démène beaucoup pour cette affaire et je ne peux qu'être admirative pour ça, mais je pense que tu devrais aussi souffler un peu et penser à toi. Tu ne crois pas ?
Parker se figea sur le moment, elle répondit, se sentant blêmir :
Où est-ce que tu veux en venir exactement ?
Scully sentit une certaine crainte dans sa voix, elle reprit, tentant de trouver les mots justes :
Ce que j'essaie de te dire, c'est que tu sembles souffrir d'un profond mal être et je ne voudrais pas que… Commença-t-elle avant d'être interrompu par Parker :
Je ne vois pas de quoi tu parles. S'indigna-t-elle sèchement.
Scully, se rapprochant de son amie, poursuivit sur un ton plus direct cette fois :
Arrête ça et écoute moi. Tu sais, je passe pas mal de temps avec Mulder et ce que j'ai pu observer ces derniers jours, c'est qu'il ne semble se soucier que d'une seule chose : toi. Et quand je te regarde aujourd'hui, et bien, je constate la même chose chez toi. Je le vois dans tes yeux. Tu sembles distraite. Je me trompe ?
Parker médita un moment sur ces paroles, se mordillant nerveusement les lèvres, elle reprit, un sourire forcé au coin :
Bon sang Dana, tu lis dans mes pensées ?
Scully secoua la tête d'un air blasé :
Tes sarcasmes ne te seront d'aucune utilité avec moi. Car je ne sortirais pas d'ici avant d'avoir résolu ce mystère avec toi. Il est temps de parler sérieusement de tout ça. Dit-elle d'un air résolu.
Parker se mit à rire narquoisement puis elle déclara :
Oh, vraiment ?
Elle poursuivit en arrivant à sa hauteur, penchant légèrement la tête, alignant son regard perçant au sien :
D'accord, je vais te faciliter la t��che chérie. Je sais parfaitement où tu veux en venir. Seulement, tu vas être déçu. Je te l'ai déjà dit, je ne couche pas avec lui. Je n'ai donc rien de croustillant à te dire sur le sujet. Dit-elle dans un cynisme piquant.
Scully, ignorant ses railleries, reprit :
Oui et bien, justement. Tout le problème est là.
Parker arqua un sourcil visiblement éberlué par la réponse de Scully :
Pardon ?
Le visage de Parker se crispa en un rictus mauvais, Scully savait qu'elle s'aventurait sur un terrain dangereux en abordant ce sujet sensible avec elle, mais ce fut peut-être le seul moyen pour faire réagir son amie. Scully continua :
Tu sais Andréa, tu ne pourras pas ignorer ce que tu ressens éternellement. Je crois que c'est en train d'imploser en toi et tu ne sais plus comment gérer ça. Pourquoi as-tu si peur de franchir le pas ?
Parker continuait de fixer son amie sans rien dire avec défie. Ne sachant pas quoi faire, elle prit une cigarette qu'elle s'empressa d'allumer. Scully attendit patiemment une réponse de sa part. Mais Parker ne semblait pas vouloir coopérer. Scully ajouta :
D'accord, je comprends que tu ne souhaite pas en parler. Je voulais juste t'aider à y voir plus claire. Bon, je vais te laisser à tes réflexions. Dit-elle en prenant ses affaires pour repartir.
Parker resta là, immobile, fumant sa cigarette tout en fixant un point dans le vide. Elle était perdue dans ses pensées, repensant sans cesse aux paroles de son amie. Puis, elle se mit à marcher nerveusement de long en large, essayant de se débarrasser de cette agitation intérieure. Mais au bout de quelques minutes, c'en fut trop pour elle. Une colère immense monta en elle, incontrôlable, et elle se mit à tout renverser sur son passage. Elle criait, laissant éclater toute sa frustration et sa rage.
Après cette explosion, elle s'écroula sur le sol de sa cuisine, vidée et en larmes. Elle se sentait comme une folle, dépassée par ses propres émotions. C'était comme si elle ne pouvait plus rien supporter, surtout pas cette faiblesse qu'elle ressentait chaque fois qu'elle pensait à lui. Elle se demandait pourquoi elle s'était autant attachée à cet homme, malgré tout.
Juste à ce moment-là, comme pour ajouter à sa confusion, elle reçut un appel. C'était Mulder. Sans réaliser qui c'était, elle décrocha, essayant de reprendre ses esprits, et répondit d'une voix encore tremblante :
Oui quoi ?
Salut, c'est moi, Mulder. Je sais qu'il est tard, mais je dois te parler de quelque chose.
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Chapitre 127 : Enregistrements mystérieux
Prise au dépourvu, Parker se redressa soudainement, le cœur battant fortement contre sa poitrine, elle répondit sans réfléchir :
Je… Tu veux quoi ?
Est-ce que ça va ? Tu es chez toi ?
L’esprit embrouillé, Parker hésita un instant avant de reprendre :
Ça ne peut vraiment pas attendre ? Car là je… Tenta-t-elle de dire à son amie, mais Mulder l'interrompit en disant d'une voix grave :
… Cette ligne, est-elle bien sécurisée ?
Oui, soit tranquille pourquoi ? Demanda-t-elle avec angoisse.
Il s'agit de ces enregistrements dont tu m'avais parlé.
Parker faillit s'étouffer avant de lui répondre promptement :
Tu les as ? Comment tu… Où es-tu ?
La planque est toujours sûre ? Demanda Mulder, une légère tension dans sa voix.
Oui, ça devrait le faire, je me suis arrangé avec le propriétaire. Dit-elle sur un ton plus assuré.
D'accord, je t'attends là-bas. Il raccrocha. Parker ne perdu pas une minute pour aller le rejoindre pour en savoir plus.
Parker arriva en toute hâte au lieu de rendez-vous. Lorsqu'elle entra à l'intérieur, tout était parfaitement calme. La jeune femme se demandait même s'il y avait quelqu'un dans la maison. Elle l'appela à plusieurs reprises pour s'assurer de sa présence. Elle entendit une porte s'ouvrir au fond d'un couloir puis elle le vit arriver vers elle. Il semblait sortir de la douche, il déclara d'une mine confuse :
Tu as fait vite. J'en ai profité pour prendre une douche. Je n'ai pas eu le temps de passer chez moi.
En le voyant débarquer ainsi, avec ses cheveux décoiffés encore humides sentent encore l'odeur du savon sur lui, Parker, ressentit un profond malaise l'envahir tout entière. Elle en resta troublée sur le coup, mais fit mine de ne rien montrer et répondit :
Fais donc comme chez-toi Mulder. Bon, ou sont-ils ?
Il sortit une vielle boite en carton contenant les précieux cédéroms. Il les confia à son amie qui les inspecta avec attention. Elle demanda :
Nom de Dieu, comment les as tu obtenu ?
Et bien, c'est une longue histoire. Pour faire court, je les ai trouvés dans le bureau de Blevins. Dit-il avec enthousiasme.
Qu'est-ce que tu dis ? Mais comment tu… Commença-t-elle avant que Mulder ne s'empresse de répondre :
J'ai fouillé son bureau, je plaide coupable. Dit-il sous un air de plaisanterie.
Parker le regardait, déconcerté :
Tu as perdu la tête ? Tu aurais pu te faire prendre ! Bon sang, comment savais-tu que tu les trouverais là ? Tu as des dons de double vue maintenant ? Dit-elle dans un sarcasme.
Il eut un petit rire puis répondit :
Si seulement. Non, en réalité, je le soupçonnais depuis un moment déjà. Blevins avait l'air d'en savoir un peu trop sur tout ça. Il se déplace beaucoup en ce moment, alors j'ai profité de l'occasion pour aller jeter un œil discret dans ses affaires. Et comme tu peux le voir, ça a payé. Lui fit-il remarquer fièrement.
Elle soupira :
D'accord, Monsieur le Rebelle. Je reconnais que c'est bien joué. J’admets que ce type ne m'inspirait pas non plus. Tout indique qu'il est de mèche avec le Syndicat. Il n'y a pas de doute, sinon pourquoi aurait-il ces cédéroms ?
Parker contempla à nouveau ce qu'elle avait entre les mains puis poursuivit :
Tu les as visionnés ?
Pas encore. Je voulais te les montrer d'abord. Dit-il.
Scully est au courant de ça ? S'interrogea-t-elle soudainement.
Il haussa les épaules, incrédule.
Pas pour le moment. Dit-il.
Parker semblait amusé par sa réponse. Elle déclara le regard taquin :
Je vois. Oublions ça. Tu as ce qu'il faut ?
Il lui montra l'ordinateur portable qu'il avait apporté pour l'occasion. Ils s'installèrent au salon afin de découvrir ce qu'ils allaient révéler. Seulement, en voulant visionner leur contenu, les deux amis furent très vite rattrapés par la réalité. En effet, Parker et Mulder réalisèrent que les cédéroms en question étaient inexploitables. Des images saccadées apparaissaient par moment, mais ce ne fut pas suffisant pour y déceler quoi que ce soit. Parker était folle de rage de ne pas pouvoir accéder à ce qui semblait si proche de son but. Elle tenta à mainte reprise de déceler quelque chose, désespérément. Mulder la regardait faire encore et encore. Il en était dévasté, il déclara, le regard triste :
Andréa, écoute moi. Ça ne sert à rien, tu ne trouveras pas ce que tu cherches. Les fichiers ont été trafiqués. Dit-il en lui prenant la main pour l'inciter à stopper ce qu'elle faisait. Parker frissonna sur le coup. Elle s'obligea à se convaincre que cette réaction était due à la colère qu'elle ressentait.
Mulder poursuivit, tentant de rassurer son amie :
Tout n'est pas perdu pour autant. N'oublie pas que j'ai des ressources. Je suis certain que Langly pourra nous arranger ça. Ne perds pas espoir.
Quelques larmes commencèrent à couler sur son visage. Parker les essuya d'un geste vif avant de dire :
Ce n'est pas ce que tu crois je… Ce sont des larmes de colères. J'en ai marre de toute cette mascarade ! Avoua-t-elle dans un élan d'amertume et de frustration.
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Chapitre 128 : Sous la surface des émotions
Mulder ne trouva pas les mots. Il partageait le même sentiment de désespoir. Il voulait que tout cela cesse et que son amie puisse enfin vivre une vie normale. Un long silence s'était installé entre eux. Parker semblait plongée dans ses pensées, son visage marqué par la fatigue et la douleur intérieure. Alors que Mulder se décidait à rompre ce silence gênant, Parker déclara dans un soupir, la lassitude palpable dans sa voix :
Je dois trouver le moyen de surmonter ça. Autrement, je ne pourrai pas continuer. Je t'avoue que j'arrive à saturation de tout ça. Je dois prendre soin de moi. Je ne peux pas risquer de voir ma santé me lâcher à nouveau, tu comprends ?
Mulder sentit un pincement au cœur en voyant la détresse dans les yeux de son amie. Il savait combien elle avait souffert et combien il était difficile pour elle de montrer sa vulnérabilité. Il répondit doucement, avec une sincérité touchante :
Bien sûr que je comprends. Tu as raison. Je sais que ce n'est pas facile pour toi. Avec le boulot, nous n'avons pas été très présents pour toi. J'en suis désolé. C'est réciproque, lui confia-t-il timidement, sa voix teintée de regret.
Leurs regards se croisèrent brièvement, et dans les yeux de Parker, Mulder décelait une lueur d'épuisement, mais aussi une étincelle de détermination. Sentant l'occasion de l'aider à alléger son fardeau, il tenta une approche audacieuse :
Et si on profitait un peu de cette superbe piscine chauffée ? Histoire d'extérioriser toute cette fureur.
Parker le regarda avec des yeux ahuris, l'incompréhension et l'amusement se mêlant sur son visage. Elle répondit en le dévisageant, incrédule :
Tu n'es pas sérieux ?
Je n'ai jamais été aussi sérieux. Dit-il avec un sourire en coin, guettant sa réaction.
Tu es complètement fou ou quoi ? Tu te moques de moi. Dit-elle, ne voulant pas croire à ses paroles, mais une lueur de curiosité brillait dans ses yeux.
Mulder, déterminé à lui changer les idées, quitta la pièce pour se préparer, laissant Parker perplexe. Bien qu'elle fût persuadée que Mulder se jouait d'elle, une partie d'elle-même voulait croire à cette échappatoire. Elle le chercha partout dans la maison sans succès, jusqu'à ce qu'elle entende un bruit d'eau venant de la piscine couverte. Visiblement, son ami parlait sérieusement, et cette idée l'effrayait au plus haut point. Elle resta immobile un moment, le cœur battant à tout rompre, tiraillée entre l'envie de le rejoindre et la peur de se laisser aller. Finalement, elle jura doucement avant d'aller se changer, décidée à profiter de ce moment inattendu. Ne voyant toujours pas son amie arriver, Mulder commençait à douter de son plan. Il profita tout de même du calme de la soirée pour nager encore quelques longueurs, savourant l'instant. Jusqu'à ce qu'il entende soudain un plongeon. Mulder se retourna, cherchant des yeux son amie, mais ne vit personne. Puis, tout à coup, il sentit des bras le saisir par surprise, le faisant sursauter. Parker éclata de rire, fière de l'avoir piégé :
Ce n'est que moi, crétin ! Je t'ai bien eu, hein ? S'écria-t-elle en gloussant, son rire cristallin réchauffant le cœur de Mulder.
Bravo, c'est réussi. J'aurais dû me méfier. Dit-il, les yeux brillants de défi, un sourire sincère étirant ses lèvres.
Il n'est pas trop tard pour te venger. Viens me chercher ! Lui lança-t-elle effrontément, ses yeux pétillants de malice.
Le cœur battant, Mulder se prit au jeu et la poursuivit à travers l'eau. Parker, plus à l'aise à la nage, parvenait toujours à le semer. Mais elle se fatigua rapidement et perdit sa concentration en le voyant se rapprocher. Elle finit par capituler et se cala dans un coin de la piscine pour reprendre son souffle. Mulder ne tarda pas à la rejoindre, à bout de souffle. La jeune femme en profita pour le charrier :
Qu’est-ce que tu peux être lent… Un vrai boulet. Plaisanta-t-elle, un sourire provocateur aux lèvres.
Et toi, tu débordes d’énergie, comme toujours. Rétorqua-t-il, l'air détendu, un sourire au coin.
Mulder passa nonchalamment sa main dans ses cheveux trempés, repoussant les mèches collées à son visage. Ce geste simple, presque mécanique, eut un effet qu'il ne pouvait soupçonner. Le regard de Parker s'attarda, captivé par cette sensualité inattendue qui émanait de lui. Elle sentit son cœur s'emballer, déconcertée par l'intensité de sa propre réaction. Se retrouver seule avec lui dans cette piscine, vêtue seulement d'un maillot de bain, la conscience aigüe de leur proximité, l'eau qui sublimait chaque mouvement de son corps athlétique… Tout cela la bouleversait.
Elle se surprit à détourner le regard, comme pour échapper à la montée soudaine de son trouble. Mais l'image de Mulder, si naturel, si proche, était déjà gravée dans son esprit, éveillant en elle une vague de désirs contradictoires qu'elle peinait à réprimer. Ce n'était plus seulement de la camaraderie, quelque chose de plus profond, de plus complexe se jouait, et cela la déstabilisait plus qu'elle ne l'aurait voulu.
Tentant de garder une posture décontractée, elle décida de le provoquer :
Bon alors ? On fait quoi maintenant ?
Il laissa échapper un rire nerveux, essayant de masquer l'attrait évident qu'elle exerçait sur lui, puis répondit :
Je ne sais pas. À quoi tu penses ? Sa voix s'était faite plus grave, et il se rapprocha d'elle avec une lenteur calculée, son regard brûlant d'intensité. Parker s'adossa un peu plus contre le rebord de la piscine, affichant un sourire à la fois provocant et charmeur :
Et toi, à quoi tu penses ?
Ils se contemplèrent un long moment, n’osant franchir le pas de peur de ce qu'il pourrait arriver. Mulder continuait d’avancer, ses mouvements lents et calculés jusqu'à ce que leurs visages soient à peine séparés par un souffle. Parker se sentit rougir, se mordillant nerveusement la lèvre, embarrassée de se retrouver si proche de lui. Des frissons la parcoururent, ses émotions tourbillonnants en elle, un mélange de désir et de crainte. Mulder, encouragé par ce moment suspendu, avança encore, ses yeux rivés sur elle, cherchant une permission implicite dans son regard. Lui aussi était sous le charme, envoûté par sa présence. Dans un murmure, Parker osa rompre le silence, sa voix un peu rauque de désir, en le narguant doucement :
Alors ? Quel est le programme ? Dit-elle, ses yeux glissant sur ses lèvres, comme une invitation muette. Un sourire enjôleur étira les lèvres de Mulder alors qu’il posait doucement ses mains de part et d’autre du rebord, s’inclinant vers elle. Une once de panique se mêlait à l’excitation qui enflammait Parker, ses émotions tiraillées entre la crainte et l’irrésistible envie de se rapprocher encore de lui. La jeune femme tenta de trouver un moyen de s’en sortir, bien qu'elle dût admettre qu'il jouait parfaitement son rôle. Elle essaya de conserver son sang-froid :
Bon, c'est pour aujourd'hui ou pour demain ? Dit-elle sarcastiquement, tentant de gagner du temps, sa voix légèrement tremblante.
Il éclata d'un petit rire, amusé par sa répartie, bien qu'un éclat de désir persistait dans ses yeux. Parker se mordilla la lèvre, intimidée par cette intimité qu’elle avait elle-même provoquée, son regard trahissant un désir fébrile. Elle tenta de le taquiner, d’atténuer la tension :
Relax. Rien ne presse. Dit-elle en riant nerveusement, essayant de maintenir une apparence de calme. En réalité, Parker ne parvenait plus à réfléchir. Elle savait très bien ce que son ami avait en tête et cette idée la paralysait.
Mulder avait toujours les yeux rivés sur elle, fixés sur ses intentions. Parker, à court de mots, se perdit dans ses prunelles captivantes. Elle sentait la tentation devenir irrésistible. Il s'approcha lentement, chaque pas mesuré, ses lèvres à quelques centimètres des siennes. Il ne se précipita pas, préférant savourer l'anticipation, laisser planer cette tension exquise. Leurs souffles se mélangèrent, créant une proximité brûlante, presque palpable. Mulder laissait l’instant s’étirer, leurs lèvres se frôlant sans encore se rencontrer complètement, un baiser suspendu, aussi doux que provocant. Ce simple contact fit naître un frisson chez eux, un courant qui ébranla les barrières de son amie. Parker, les yeux mi-clos, se laissait envoûter par l’instant, son cœur battant à un rythme effréné. Mulder, avec une tendresse presque irréelle, explora ses lèvres avec une passion contenue. Ses baisers alternaient entre des caresses légères et des pressions plus possessives, testant les limites de son contrôle. À chaque pause, il la contemplait avec une intensité dévorante, cherchant dans son regard la réponse à ses avances brûlantes. Mais elle restait en suspens, tétanisée, partagée entre une appréhension délicieuse et un désir ardent qu'elle ne pouvait ni ignorer ni refouler.
Soucieux de son silence, Mulder interrompit leur baiser et caressa doucement son visage, une note de tendresse dans la voix :
Est-ce que ça va ? Si tu veux que j’arrête…
Parker le coupa précipitamment, sa voix trahissant une pointe de panique :
Non ! Je veux dire… Ça va. Dit-elle, le regard fuyant, rougissante d’embarras.
Son regard fuyant et sa réponse hésitante trahissaient son trouble, mais aussi son envie de se laisser aller. Mulder, percevant son besoin de réassurance, acquiesça avec un sourire tendre, capturant son regard, cherchant la permission silencieuse de poursuivre. Parker prit une grande inspiration, ses lèvres s'humidifiant sous l'effet de l’anticipation avant de les entrouvrir, prêtes à accueillir les siennes. Mulder s'avança à nouveau, ses mouvements empreints d’une délicatesse calculée pour ne pas l’effrayer, capturant sa lèvre supérieure dans un baiser tendre. Parker, submergée par la chaleur de ce contact, sentit ses dernières résistances s’effriter. Dans un élan d’audace, elle mordilla doucement sa lèvre inférieure, une invitation discrète mais claire. Mulder répondit avec un sourire, se retirant juste assez pour capturer son regard, savourant ce jeu subtil de séduction. Un clin d’œil complice ponctua ce moment, comme pour souligner leur connivence silencieuse. Parker, éperdue sous le charme, se surprit à sourire elle aussi, ses doutes dissipés par la complicité naissante entre eux. Elle se laissa aller, cette fois pleinement, ses mains trouvant leur place sur son torse tandis qu’elle s’emparait à nouveau de ses lèvres, un rire doux s'échappant, mélangé à la montée d’une euphorie qu’elle ne pouvait plus contenir. Voyant la jeune femme plus détendue, Mulder approfondit leurs échanges.
Sa main se glissa derrière sa nuque, il inclina légèrement la tête, commençant à remuer très lentement ses lèvres contre les siennes, cherchant à la faire chavirer. Parker répondit par un profond soupir, encourageant Mulder à se montrer plus entreprenant. Il posa ses mains sur sa taille, attirant son bassin contre elle pour un contact plus intime. Instinctivement, Parker releva une cuisse, intensifiant les sensations et offrant à Mulder une proximité qu’il ne tarda pas à exploiter en la serrant fermement contre lui. Un petit gémissement échappa à Parker, rendant la tension presque palpable entre eux. Mais ce fut la goutte de trop pour elle ; sa fierté prit le dessus, obligeant Parker à stopper cette folie qui menaçait de les emporter tous les deux.
Attends… Dit-elle entre deux baisers, le souffle court.
Mulder s'arrêta net, le cœur battant, et déclara d'une mine désolée :
Pardon, je suis désolé… Dit-il en se libérant de leur étreinte pour la laisser reprendre ses esprits.
Il ressentit une vague de culpabilité, craignant d'avoir franchi une limite et de la mettre mal à l'aise. Son regard cherchait une confirmation dans les yeux de Parker.
Non… Ce n'est rien, ne t'en fait pas. C'est juste que… Je me suis laissé surprendre, reconnut-elle, évitant son regard, d'une mine confuse.
Elle poursuivit, se mordillant nerveusement les lèvres. Chaque mouvement trahissait son malaise, ses émotions tourbillonnants en elle comme une tempête incontrôlable.
Je crois qu'on devrait s'en tenir à ça pour ce soir. Ce n'est pas que je n'en ai pas envie, mais… commença-t-elle, l'air paniqué, avant que Mulder intervienne :
Ça ne fait rien. Tout va bien, détends-toi un peu, dit-il en lui saisissant le visage entre ses mains.
Son geste était empreint de tendresse, cherchant à la rassurer. Il pouvait sentir la tension dans ses muscles et son propre cœur se serrait en écho à sa détresse.
Tu te mets beaucoup trop de pression, Andréa, lui fit-il remarquer doucement.
Oui, peut-être… Admit-elle, sa voix à peine un murmure. Bref, écoute, il est tard et je crois que je commence à être fatiguée, confia-t-elle, voulant vite se sortir de cette situation gênante.
Sa nervosité était palpable, et Mulder ressentait une profonde empathie. Il voulait qu'elle se sente en sécurité, qu'elle sache qu'il ne la jugerait jamais pour ses hésitations. Ils se toisèrent un moment, leurs regards croisant des émotions complexes : l'envie, la peur, la confusion. L'atmosphère pesante grandissait, les mots leur manquaient pour exprimer pleinement ce qu'ils ressentaient. Ne tenant plus, Parker intervenu d'une voix hésitante :
Dis-moi, euh… Tu voudrais bien rester ici cette nuit ? Demanda-t-elle sur un coup de tête.
Je… Tu es sûre ? S'interrogea-t-il, très surpris par cette proposition.
Son cœur s'emballa, partagé entre l'excitation et l'incertitude de ce que cela signifiait vraiment.
Ce que je veux dire, c'est de rester dormir ici. Je ne parle pas de… Enfin, tu as compris ! Tenta-t-elle de dire de plus en plus tendue.
Mulder ria nerveusement avant de dire, sous un air de plaisanterie :
Je ne vois pas de quoi tu parles.
Arrête ça, petit chapardeur. Allez, viens, toutes ces émotions m'ont épuisée. Dit-elle, un sourire au coin, en lui prenant la main pour l'emmener à l'intérieur.
Le contact de ses doigts contre les siens apporta à Mulder un sentiment de réconfort. Il ressentait une chaleur apaisante se répandre en lui, renforcé par le sourire fatigué mais sincère de Parker. Alors qu'ils entraient dans la maison, une nouvelle complicité semblait naître entre eux, faite de compréhension et d'un respect mutuel, apaisant leurs inquiétudes.
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Chapitre 129 : Réveil confus
Parker se réveilla au petit matin avec un mal de tête carabiné. En tentant de se lever pour prendre un cachet, elle réalisa qu’elle n’était pas seule dans son lit. Elle se souvenu que Mulder était resté pour la nuit. Piégée dans les bras de son ami, elle se demanda comment elle en était arrivée là. Une vague de confusion et de gêne l’envahit. Oh, bon sang, marmonna-t-elle en se frottant le visage, se remémorant la soirée. Sentant de l’agitation, Mulder ouvrit les yeux, un grand sourire aux lèvres, visiblement ravi de la situation.
Salut. Dit-il doucement, ses yeux s’illuminant de malice.
Parker fit mine de l’ignorer et le repoussa gentiment pour se dégager de lui, son cœur battant plus vite que d’habitude.
Ça va ? Demanda-t-il, inquiet de la voir aussi agitée.
Oui, ça va, je te dis. J’ai juste mal au crâne. Répondit-elle sèchement, essayant de masquer son embarras.
Elle marqua une pause avant de poursuivre, un soupçon de crainte dans la voix :
Au fait, dis-moi, tu es resté dans ce lit toute la nuit ?
Il répondit avec un rire nerveux, la narguant du regard :
Euh… Quasiment oui. Mais rassure-toi, je me suis tenu à carreau. Dit-il en levant les sourcils, essayant de détendre l’atmosphère.
Parker eut une irrésistible envie de rire à ses provocations, mais elle se retint en répliquant, tentant de garder son sérieux :
Mulder, écoute, j’admets que ce qu’il s’est passé hier soir, c’était… Bref, ce n’est pas une raison pour venir t’affaler sur moi non plus. Ajouta-t-elle en tentant d’afficher un air sérieux, bien que ses joues rosissaient légèrement.
Il hocha la tête, faisant mine d’écouter ses paroles, puis ajouta, toujours souriant, visiblement amusé :
C’est pourtant toi qui as insisté pour que je vienne, je te signale.
Oh vraiment ? Si tu le dis. Répondit-elle, essayant tant bien que mal de se rappeler, encore migraineuse et légèrement inquiète.
Elle poursuivit, voulant se rassurer :
Tu es sûr qu’il ne s’est rien passé ? Je commence à en douter.
Mulder ria à nouveau, secouant la tête d’un air moqueur :
Je crois que tu t’en serais rappelé, non ? Dit-il avec un sourire taquin, avant d’être interrompu par la sonnerie du téléphone.
C’est le tien ? Demanda Parker à son ami, ignorant ses railleries, son irritation grandissante.
Non, je ne crois pas. Dit-il en se redressant, le regard joueur, en prenant le téléphone avec lui.
Bon, passe-le-moi ! Ordonna-t-elle, la main tendue, impatiente et agacée.
Mulder, d’humeur badine, répondit avec défi :
Je ne sais pas. Laisse-moi réfléchir.
Arrête ça, je ne suis pas d’humeur. Donne-moi ça ! Dit-elle avec agacement. Voyant qu’il ne réagissait pas, Parker dut l’enjamber pour se rapprocher du téléphone. Elle lui déroba l’appareil des mains en prenant soin de ne pas croiser son regard malicieux, puis décrocha :
Allô ? Dit-elle dans un soupir, se retrouvant à présent en califourchon sur lui, son cœur battant la chamade.
Parker ? C’est Skinner à l’appareil. Pardon d’être aussi matinal, mais il faudrait que l’on se voie au plus vite. Vous pouvez vous libérer ?
Que se passe-t-il ? Demanda-t-elle, angoissée, une boule se formant dans son estomac.
Je préfère vous en parler de vive voix.
D’accord. Je passe vous voir en début d’après-midi, ça vous va ?
Parfait. Retrouvez-moi dans ce bar où vous aviez l’habitude d’aller, disons pour 13 heures ?
C’est noté, monsieur. À toute à l’heure. Elle raccrocha, son esprit tourbillonnant de questions.
Mulder la regardait, intrigué. Il demanda :
Tout va bien ? C’était Skinner ?
Oui. Visiblement, il a quelque chose à me dire. Ça sent encore les ennuis. Tu comprends pourquoi je n’arrive pas à me détendre ? S’indigna-t-elle, la frustration perçant dans sa voix.
Elle ajouta, dans un rire nerveux, réalisant la position dans laquelle elle se tenait :
Nom de Dieu, et moi qui suis là avec toi à faire, je ne sais quoi… Avoua-t-elle en rabattant ses cheveux en arrière, l’air tendu. Mulder ne put s’empêcher de la trouver vraiment très belle à cet instant. Voyant son malaise, il reprit, essayant de la rassurer :
Va falloir t’y habituer, dit-il, le regard complice. Non, plus sérieusement, essaie de tenir bon. Tu ne dois pas oublier que tu n’es pas seule. Tu nous as nous. Fais-en une force. Quoi qu’il adviendra de cette histoire, tu dois d’abord penser à toi, c’est important. Et cette migraine, ça va ? Demanda-t-il inquiet, en lui caressant la joue.
Bizarrement, oui. Reconnut-elle, surprise par l’apaisement qu’elle ressentait.
Elle ajouta, se mordillant nerveusement les lèvres :
Ta présence y est peut-être pour quelque chose. Osa-t-elle dire en lui touchant la cuisse affectueusement. Parker brûlait d’envie de se blottir contre lui. Sa présence lui faisait du bien au moral, elle semblait ne plus pouvoir le quitter. Parker dut redoubler d’efforts pour revenir à la raison en disant :
Bon, allez, la récréation est terminée. Je dois me remettre au travail avant ce rendez-vous avec Skinner. Lui confia-t-elle, en s’obligeant à se libérer de lui pour repartir à ses occupations.
Oui, tu as raison. J’ai à faire moi aussi. Tu me tiens au courant ? Dit-il en sortant du lit pour aller se préparer à partir.
Parker se prépara rapidement, son esprit encore embrouillé par les événements de la matinée. Elle se rendit à ce fameux bar où elle avait rendez-vous avec Skinner. En entrant, elle le repéra immédiatement, assis à une table dans un coin sombre. Il avait l’air préoccupé, ce qui n’augurait rien de bon. Elle marcha vers lui, le cœur serré, une boule d’angoisse grandissant dans son estomac. Parker était stressé et redoutait que quelque chose de mauvais se préparer. Qu'allait-elle découvrir cette fois ?
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Chapitre 130 : Alliances inattendues Partie 1
Bonjour, monsieur. Dit-elle en s'asseyant face à lui, essayant de masquer son inquiétude.
Bonjour, Parker. Merci d’être venue si rapidement. Répondit-il, son visage grave et ses yeux trahissant une profonde préoccupation.
Il poursuivit en demandant poliment :
Comment ça va ? J'imagine que ça ne doit pas être très facile pour vous.
Elle répondit dans un haussement d'épaule, tentant de paraître détachée :
Disons que je n'ai pas eu le choix. Il était nécessaire que je prenne mes distances. Ça fait partie du jeu. Maintenant, je suis libre d'agir comme je le souhaite.
Vous ne croyez pas si bien dire Parker. Justement, j'ai une proposition à vous faire. Dit-il en se penchant vers elle son ton devenant plus intense.
Ah oui ? Je vous écoute. Demanda-t-elle, quelque peu perplexe son cœur battant plus vite.
Il prit une grande inspiration avant de reprendre :
Que diriez-vous de travailler ensemble ? De manière officieuse, bien entendu.
Parker arqua un sourcil, visiblement surprise par cette proposition. Une vague de confusion et de méfiance traversa son esprit.
Vous êtes sérieux ? S'interrogea-t-elle, quelque peu abasourdie.
Je suis conscient de tout ce que cela implique, mais j'ai beaucoup réfléchi à la question. Ne vous sentez pas obligé d'accepter Andréa. Seulement, vous êtes brillante et déterminée et je crois qu'en travaillant à vos côtés, je pourrais peut-être vous aider à vous sortir de cette impasse, une bonne fois pour toutes. Dit-il sous un air très sérieux, ses yeux cherchant les siens pour y trouver une réponse.
Je vous avoue que je ne sais pas quoi dire. Vous avez une carrière et je ne voudrais pas…
Skinner ne la laissa pas terminer, il déclara, l'air décidé :
… Ne vous en faite pas pour ça. C'est tout réfléchi. Laissez-moi vous expliquer la situation. En tant que directeur adjoint, je peux avoir accès à des informations sensibles qui pourraient grandement faire avancer cette affaire. Je sais que vous en savez assez sur le sujet pour pouvoir agir, seulement, il vous manque un appui de taille pour pouvoir le faire sans vous compromettre. Je peux être cet appui. Qu'en dite vous ? Proposa-t-il, en la regardant droit dans les yeux, une lueur de détermination dans son regard.
Parker semblait réfléchir à ses paroles. Elle hésita un instant, son esprit tourbillonnant de doutes et d’espoirs contradictoires, avant de répondre :
Je dois admettre que l'idée est très alléchante et j'en serais très honoré, mais…
Vous doutez de ma loyauté, n'est ce pas ? Je comprends. Comme je vous l'ai dit, vous êtes libre de refuser, évidemment. Mais je tiens à vous et il me serait impossible pour moi de trahir votre confiance. Je vous donne ma parole. Dit-il le regard brillant de sincérité.
Parker marqua une pause pesant ses options, puis reprit :
Très bien. Je marche. Je vous fais confiance. Laissez-moi le temps de rassembler tout ce que j'ai sur le sujet et nous pourrons ensuite passer à l'action.
C'est d'accord. Je suppose que vous avez pris vos dispositions pour votre sécurité. Dit-il, tentant de se rassurer.
Oui en effet. Je vous tiens au courant. Dit-elle avec assurance, un nouveau sentiment de détermination se mêlant à son anxiété.
Parfait. Attendez mon appel. Dit-il, un sourire rassurant se dessinant sur ses lèvres.
Parker quitta le bar, son esprit en ébullition. L’offre de Skinner était tentante, mais elle savait que cela impliquait des risques. Elle passa le reste de la journée à rassembler ses pensées et à préparer les documents nécessaires. Parker semblait avoir retrouvé un nouvel espoir grâce à lui. La jeune femme avait encore du mal à comprendre pourquoi Skinner tenait tant à lui venir en aide. Peut-être se sentait-il en partie responsable de tout cela ? Bien que ses projets en seraient bouleversés, Parker espérait avoir fait le bon choix en lui accordant sa confiance, tout en réalisant que la situation dans laquelle elle se trouvait, la dépassé totalement. Parker ne pouvait plus se permettre d'échouer à nouveau. Pas après tout ce qu'elle avait enduré.
Le lendemain matin, Parker reçut un appel de Skinner. Sa voix était calme mais déterminée.
Parker, j’ai sécurisé un lieu de rendez-vous. Pouvez-vous être là dans une heure ?
Oui, comptez sur moi. Répondit-elle, son cœur battant la chamade.
Elle se rendit à l’adresse indiquée, un petit bureau discret en périphérie de la ville. En entrant, elle trouva Skinner déjà installé, entouré de dossiers et de cartes.
Bonjour, Andréa. Merci d’être venue. Dit-il en lui faisant signe de s’asseoir.
On ne peut pas dire que vous avez chômé. Lui fit-elle remarquer en scrutant le lieu.
Bon, j’ai apporté tout ce que j’ai Dit-elle en posant une pile de documents sur la table.
Skinner hocha la tête et commença à examiner les papiers. Après quelques minutes de silence, il leva les yeux vers elle.
Vous avez fait un excellent travail Andréa. J'ignorais que vous possédiez autant d'informations. Avec ça, nous avons une chance de faire tomber le Centre. Dit-il, une lueur d’espoir dans les yeux.
Mais Parker ne semblait pas du même avis. Le doute la submergea tout à coup. Elle demanda, d'une petite voix trahissant son inquiétude :
Je ne suis pas sûr que cela suffit monsieur. Qui voudra croire ça ? L'affaire a été classée sans suite, et quand bien même elle serait rouverte, nous aurions à faire face à un autre problème. Monsieur, je ne remets pas en cause vos compétences, seulement, il y a un détail qui pourrait tout faire basculer.
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Alliances inattendues Partie 2
Quel genre de détail ? Demanda Skinner, sentant la tension monter. Ses sourcils se froncèrent légèrement, trahissant son inquiétude.
Avez-vous déjà entendu parler du Triumvirat ? Demanda-t-elle à Skinner. Ses yeux perçants cherchant une réaction.
Skinner sembla mal à l’aise. Il se gratta nerveusement la tête avant de répondre, sa voix légèrement tremblante :
Oui en effet. J'ai déjà eu affaire à eux, à plusieurs reprises. Il évita son regard, fixant un point invisible sur le sol.
Parker crut mal entendre. Elle tenta de rependre ses esprits et reprit, quelque peu dérouté :
Vous plaisantez ? Ils vous ont menacés ? Que vous ont-ils dit ? Sa voix monta d’un ton, trahissant sa surprise et son indignation.
Ils ont essayé de me faire chanter pour me pousser à vous relever de vos fonctions. Avoua-t-il, le regard désolé.
Parker le regardait avec des yeux scandalisés, son visage se durcissant de colère. Elle serra les poings, essayant de contenir sa frustration :
Vous comptiez garder ça pour vous combien de temps encore ? Que me cachez-vous d'autres ? Sa voix était froide, presque tranchante.
Parker écoute moi ! S'écria-t-il, tentant de la raisonner, sa voix se faisant plus pressante. Il fit un pas vers elle, levant les mains en signe de paix. Il poursuivit, essayant de calmer la situation :
Vous étiez souffrante lorsque c'est arrivé. Je devais garder cela secret jusqu'au moment venu. Maintenant, vous êtes là et je suis tout à fait disposé à vous dire tout ce que je sais. Il la regarda droit dans les yeux, cherchant à capter son attention.
Parker, les bras croisés, résolue à faire ressurgir la vérité, commença à le questionner :
D'accord. Commençons par ça. Vous ont-ils parlé de cet entrepôt dans le Connecticut ? Son regard perçant ne quittant pas le sien.
Pas directement, mais ils en ont fait mention au travers de sous-entendus. J'ignore comment, mais ils savaient que le service connaissait son existence. Dit-il, l'air tendu. Il passa une main nerveuse sur son crâne dégarni, signe de son agitation.
Aviez-vous envisagé d'envoyer des agents là-bas ? Demanda-t-elle, tentant de garder son sang-froid. Elle prit une profonde inspiration, essayant de calmer les battements de son cœur.
L'idée m'a traversé l'esprit en effet, mais je suis revenu sur ma décision, pensant pouvoir agir de manière plus… Discrète. Répondit-il. Skinner baissa les yeux, visiblement gêné.
Sauf qu'il est trop tard. Ils ont dû faire le ménage depuis. Nous pouvons d'ores et déjà l'éliminer de notre liste. Dit-elle avec amertume. Elle secoua la tête, déçue.
Tout n'est peut-être pas perdu. Nous avons ce document top secret, révélant l'existence des projets du Centre. Il n'est peut-être pas trop tard pour démanteler leurs réseaux et en finir, sinon pourquoi le Triumvirat nous aurait-il menacé ? Dit-il avec raison. Il redressa les épaules, retrouvant un peu de confiance.
C'est très juste, en effet. Mais il y a un autre problème à prendre en compte. Tous les regards sont posés sur nos moindres faits et gestes. Il faut s'en débarrasser. Lui fit-elle remarquer sous une pointe d'agacement. Parker croisa les bras, son regard se durcissant.
Ne vous en faite pas pour ça, j'en fais m'en affaire. Je couvrirais vos arrières. Faite ce que vous avez à faire Parker, en rassemblant le plus de preuves possibles sur place, je m'occupe du reste. Dit-il fixé sur ces décisions.
Attendez une seconde. Je pense à quelque chose. Et si en réalité, le Triumvirat savait que je possède ces plans ? C'est peut-être un piège. Pensa-t-elle soudainement, pris dans ces réflexions. Elle porta une main à son menton, réfléchissant intensément.
À quoi pensez-vous Parker ? Vous avez une théorie ? Demanda-t-il à la jeune femme, le regard posé à ses lèvres. Il fronça les sourcils, intrigué.
Ce que je crois, c'est que le Triumvirat se sert du Syndicat pour se décharger de toutes leurs activités illégales. Ces gens sont prêts à tout pour dissimuler au monde leur vrai visage et ils iront jusqu'au bout. Quand on y réfléchit, cela me semble être une stratégie plutôt logique, en fin de compte. Regardez ce que ce Consortium a fait de leurs travaux. Ils en ont pris possession en les manipulant, utilisant leurs faiblesses contre eux. Au final, chacun a fini par y trouver son compte. Conclut-elle, croyant fermement à ses paroles. Elle leva les yeux vers lui, cherchant son approbation.
Skinner médita sur ses mots puis déclara :
En effet, cette théorie me semble tout à fait viable, vous avez certainement raison. Si cela s'avérait vrai alors nous allons devoir attendre un peu afin de pouvoir vérifier tout cela avant d'agir. Il hocha la tête, pensif.
Ce qui est sure, c'est que le Syndicat sait que nous possédons des informations compromettantes. Ce fumeur m'a menacé de s'en emparer. Cela prouve que ces hommes veulent à tout prix garder le contrôle sur tout ça. Le Triumvirat est forcément au courant, c'est évident. La question est de savoir jusqu’où ils iront. Dit-elle en tentant de réfléchir à la question. Elle se mordit la lèvre, inquiète.
Skinner hocha la tête en demandant :
Le Triumvirat vous a contacté récemment, n'est ce pas ? Son regard se faisant plus intense.
Oui, c'est exact. C'est d'autant plus pour cette raison qu'il faut agir avec prudence. Si vous voulez un conseil monsieur, vous devriez commencer par faire le ménage au sein du service. Personne ne doit être au courant de nos agissements. Nous devons garder l'avantage sur eux. Lui soumit-elle avec raison.
En effet et c'est bien pour cela que je vous ai proposé mon aide. Laissez-moi mener ma propre enquête là-dessus. Quant à vous, je vous suggère de réfléchir à un plan d'action viable pour les approcher. Finissons-en. Conclut-il d'un air résolu.
Parker quitta le bureau, son esprit encore en ébullition après la conversation avec Skinner. Elle monta dans sa voiture et prit la route vers chez elle, essayant de calmer ses pensées. Mais au bout de quelques minutes, elle remarqua quelque chose d’étrange dans son rétroviseur : une voiture noire semblait la suivre.
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Chapitre 131 : Pourchassée
Elle accéléra légèrement, espérant que ce n’était qu’une coïncidence. Mais la voiture accéléra également. Son cœur se mit à battre plus fort. Elle prit un virage brusque, changeant de direction, mais la voiture noire resta sur ses traces. Parker savait qu’elle devait agir rapidement. Elle tourna dans une petite rue, puis une autre, essayant de semer son poursuivant. Mais la voiture noire était toujours là, implacable. Elle décida de se diriger vers une zone plus fréquentée, espérant que la circulation dense lui donnerait une chance de s’échapper.
Mais alors qu’elle approchait d’un carrefour, deux autres voitures surgirent de nulle part, bloquant sa route. Elle était prise dans une embuscade. Parker freina brusquement, son esprit cherchant frénétiquement une solution.
Les portes des voitures s’ouvrirent et plusieurs hommes en sortirent, armés et déterminés. Parker savait qu’elle n’avait pas beaucoup de temps. Elle attrapa son téléphone et tenta de joindre rapidement Skinner, sans trop y croire. Aussi, elle s’aperçut avec horreur qu'elle n'était pas armée. La jeune femme se maudit intérieurement d'avoir pu commettre une telle erreur. Prenant une profonde inspiration, elle sortit de la voiture, les mains en l’air. Les hommes s’approchèrent, leurs armes pointées sur elle.
Vous avez quelque chose qui nous appartient. Dit l’un d’eux, un sourire cruel sur les lèvres.
Parker ne répondit pas, ses yeux cherchant une échappatoire. Soudain, elle aperçut une ruelle étroite à sa droite. Sans réfléchir, elle se jeta dans la ruelle, courant aussi vite que possible.
Les hommes crièrent et se lancèrent à sa poursuite. Parker courait, son souffle court, ses muscles en feu. Elle devait les semer, trouver un endroit sûr. Elle tourna brusquement, se retrouvant face à une clôture. Sans hésiter, elle grimpa, ses mains glissant sur le métal. Elle sauta de l’autre côté, atterrissant lourdement, mais se relevant immédiatement. Les hommes étaient toujours derrière elle, mais elle avait gagné un peu de temps.
Elle se précipita dans une autre ruelle, cherchant désespérément une issue. Ses yeux balayèrent les environs, cherchant un endroit où se cacher. Elle aperçut une porte entrouverte sur le côté d’un bâtiment. Sans réfléchir, elle s’y engouffra, refermant la porte derrière elle. Parker se retrouva dans un entrepôt sombre, rempli de caisses et de machines abandonnées. La jeune femme se cacha derrière une pile de caisses, essayant de reprendre son souffle et de calmer les battements de son cœur. Les hommes entrèrent dans l’entrepôt, leurs pas résonnant sur le sol en béton. Parker retenu son souffle, espérant qu’ils ne la trouveraient pas. Elle entendit leurs voix, basses et menaçantes, alors qu’ils fouillaient l’endroit.
Elle doit être ici quelque part. Dit l’un d’eux.
Cherchez partout.
Parker savait qu’elle ne pouvait pas rester cachée longtemps. Elle devait trouver un moyen de sortir de là. Elle jeta un coup d’œil autour d’elle, cherchant une issue. Elle aperçut une fenêtre en hauteur, légèrement ouverte. C’était sa chance. Parker se glissa discrètement hors de sa cachette, se dirigeant vers la fenêtre. Elle grimpa sur une caisse, puis sur une autre, atteignant enfin la fenêtre. Elle l’ouvrit doucement, essayant de ne pas faire de bruit.
Mais alors qu’elle passait à travers la fenêtre, l’un des hommes la repéra.
Là ! Elle est là ! Cria-t-il.
Parker se précipita à travers la fenêtre, atterrissant sur le toit d’un bâtiment adjacent. Elle courut, ses pieds glissant sur les tuiles. Les hommes la suivaient, mais elle avait une avance. Elle sauta d’un toit à l’autre, son cœur battant à tout rompre. N'ayant pas d'autres issus, Parker devait les semer, trouver un endroit sûr. Elle aperçut une échelle de secours et s’y précipita, descendant rapidement. La jeune femme finit par atterrir dans une ruelle sombre, ses jambes tremblantes. Elle se cacha derrière une benne à ordures, essayant de reprendre son souffle. Les hommes passèrent devant la ruelle, ne la voyant pas. Parker attendit quelques minutes, s’assurant qu’ils étaient partis. Puis elle sortit de sa cachette, se dirigeant rapidement vers un endroit sûr. Elle devait contacter Skinner et lui dire ce qui s’était passé.
La jeune femme, encore secouée par cette embuscade, partit retrouver Skinner le lendemain après l'avoir contacté au téléphone pour lui expliquer la situation. Parker et Skinner se réunirent dans un café isolé, loin des regards indiscrets. Parker, les mains tremblantes, raconta en détail la poursuite et l’embuscade.
Skinner parut atterré de l'apprendre, il se massa nerveusement le haut du crâne, ses yeux s’élargissant de stupeur, puis déclara, d’une voix tremblante d’émotion :
Bon sang, la situation est encore pire que ce que je croyais. Je suis sincèrement navré de ce qu'il vous ai arrivé Andréa. Nous devons être plus prudents. Mais cela prouve que nous sommes sur la bonne voie.
Il soupira profondément, ses épaules s’affaissant sous le poids de l’inquiétude.
Écoutez, je ne doute pas de votre détermination à révéler au grand jour la vérité seulement, au vu de ce qu'il s'est passé, j'ai peur que… Commença-t-il, sa voix se brisant légèrement avant que Parker ne l’interrompe.
Je sais ce que vous allez dire. Je n'ai pas besoin de votre sollicitude. Ce dont j'ai besoin, c'est de votre soutien. Bien que j'ai été frappée par ce qu'il s'est passé, je ne m'arrêterais pas pour autant. Bien au contraire, cela me pousse encore plus à me battre. Il le faut. Ses yeux brillaient de détermination, malgré la fatigue visible sur son visage.
S'il vous plaît, dite quelque chose. Lui implora-t-elle, tendue par les nerfs, ses mains se crispant autour de sa tasse de café.
Skinner la regardait, touché par sa détermination. Il prit une profonde inspiration, essayant de calmer ses propres émotions.
Très bien, comptez sur moi. Faites-moi une description détaillée sur ces hommes afin que nous puissions les identifier. Contactez-moi dès que ce sera fait. Je vous indiquerais un autre lieu de rendez-vous.
Je dois vous laisser. Faite bien attention à vous Andréa. Ne vous en faite pas, on retrouvera ces pourritures. Sa voix se raffermissant alors qu’il posait une main réconfortante sur son épaule.
Parker hocha la tête, reconnaissante.
Après ces événements, la jeune femme prit le temps de faire calmement le point sur la situation. Elle avait passé le reste de la journée à rassembler ses souvenirs, espérant identifier ses ravisseurs pour les retrouver et les interroger. En début de soirée, en fouinant sur son téléphone, Parker remarqua que ses anciens coéquipiers avaient tenté de la joindre à plusieurs reprises, mais elle ne semblait pas décidée à parler à qui que ce soit pour l'instant. Épuisée, Parker s’endormit quelques minutes plus tard sur le canapé du salon, son téléphone encore dans les mains.
De leur côté, Mulder et Scully n’eurent toujours pas de nouvelles de leur amie depuis plusieurs jours. Bien qu’ils étaient habitués à ce genre de silence, une inquiétude sourde les rongeait. Mulder, en particulier, ne pouvait s’empêcher de penser que quelque chose de grave était arrivé. Par précaution, ils décidèrent de ne pas se rendre chez elle, craignant d'être suivi. Après avoir longuement discuté des risques, Mulder tenta une dernière fois de la joindre par téléphone. Par miracle, elle décrocha enfin, et le jeune homme sentit son cœur faire un bond dans sa poitrine :
Si tu savais comme je suis soulagé de t’entendre ! S’exclama-t-il, la voix tremblante d’émotion.
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Chapitre 132 : Ligne de mire
Reprenant un peu ses esprits, il poursuivit, l’anxiété toujours palpable dans sa voix :
Où es-tu ? Est-ce que tout va bien ? Demanda-t-il, les yeux rivés sur Scully dont le regard reflétait la même inquiétude.
Oui, je vais bien. Répondit-elle simplement. Elle semblait distraite, comme si quelque chose d’important accaparait son attention.
Dis-moi, est-ce qu’on pourrait passer te voir pour discuter ? Demanda-t-il avec prudence, craignant de la brusquer.
Parker semblait réfléchir à la question, puis reprit en s’éclaircissant la gorge :
Désolée, mais je suis occupée en ce moment. Répondit-elle d’un ton crispé.
Soudain, une forte détonation retentit à travers le combiné. Mulder sursauta, les sourcils froncés, et demanda, désorienté :
C’était quoi ce bruit ? On aurait dit un coup de feu. Dit-il en se tournant vers Scully, dont le visage se figea de stupeur.
Détends-toi, je suis en pleine séance là. D’ailleurs, tu viens de me faire rater ma cible. Pesta-t-elle contre lui, un brin d’agacement dans la voix.
Mulder eut un petit sourire, rassuré par cette explication, et reprit :
D’accord, désolé, je croyais… Commença-t-il, ne sachant pas comment exprimer son soulagement.
Tant que j’y suis, vous n’avez qu’à passer si ça vous chante. Intervint-elle dans un soupir, comme si elle cédait à contrecœur.
Mulder et Scully partirent rejoindre leur amie dans une salle de tir réservée aux agents, tout en se demandant comment elle avait réussi à y entrer. L’inquiétude n’avait pas totalement disparu, mais ils étaient déterminés à découvrir ce qui se passait réellement.
Parker se tenait au centre de la salle, son arme fermement en main. Elle ajusta sa posture, les pieds bien ancrés au sol, et prit une profonde inspiration. Ses yeux étaient fixés sur la cible la plus éloignée, à plus de cinquante mètres. Avec une précision impressionnante, elle tira une série de balles, chacune atteignant le centre de la cible avec une exactitude chirurgicale.
Mulder et Scully, observant depuis l’entrée, ne purent s’empêcher d’admirer son habileté. Elle termina une nouvelle série de tirs, chaque balle frappant la cible avec une exactitude implacable. Mulder ne pouvait détacher son regard d’elle, non seulement impressionné par ses compétences, mais aussi par cette aura magnétique qu’elle émanait. Il sentit son cœur s'accélérer.
Après avoir terminé sa série, Parker abaissa son arme et se tourna vers ses amis, un sourire satisfait sur les lèvres.
Impressionnant, n’est-ce pas ? Dit-elle en rangeant son arme, ses yeux pétillants de fierté, jetant un coup d'œil rapide à Mulder.
Mulder hocha la tête, impressionné.
Tu es vraiment douée, Andréa. Je n’avais jamais vu quelqu’un tirer avec autant de précision. Admit-il, son admiration évidente dans sa voix. Il tentait de rester professionnel, mais son admiration cachait bien plus que ça.
Scully, également impressionnée, ajouta :
C’est clair que tu n’as pas perdu la main, je l'admets. Mais dis-nous, comment as-tu réussi à entrer ici sans autorisation ? Demanda-t-elle, la curiosité et une pointe d’inquiétude dans son regard.
Parker haussa les épaules, un éclat malicieux dans les yeux.
Disons que j’ai mes méthodes. Répondit-elle avec un clin d’œil, un sourire espiègle aux lèvres, faisant naître un sourire nerveux sur les lèvres de Mulder.
Les deux agents, échangèrent des regards perplexes. Voyant leur réaction, Parker reprit, reprenant son sérieux :
D'accord, écoutez, c'est une très longue histoire. Je me suis arrangée avec Skinner. Ce n'est pas pour rien, si je suis ici.
Tu peux nous en dire plus ? Qu'est-ce qu'il se passe ? Demanda Mulder d'un air grave, la regardant droit dans les yeux, son inquiétude palpable.
Parker prit une grande inspiration avant de leur résumer toute la situation. À peine eut-elle le temps de finir son récit que Mulder intervenu indigné :
Attends un peu, c'est quoi cette histoire ? Tu aurais pu te faire tuer ! S’exclama-t-il, la colère et la peur se mêlant dans sa voix.
Tu ne vas pas commencer ! Oui, j'ai commis une grave erreur ce jour-là, je sais ! Toi, tu ne fais jamais d'erreur n'est ce pas ?
Je n'en suis pas fière crois moi ! Lui cracha-t-elle à bout de nerfs, ses yeux brillants de frustration et de regret.
Andréa, ne le prends pas comme ça voyons. On ne te reproche rien. Ce n'est pas de ta faute. Ajouta Scully d'une mine confuse, en s'approchant d'elle pour la rassurer d'une voix douce et apaisante.
Elle poursuivit en lui touchant l'épaule :
Ce n'est pas ce que Mulder voulait dire. On fait tous des erreurs Andréa. C'est simplement que nous aurions aimé en être informé. On commençait à s'inquiéter pour toi. Dit-elle, son regard plein de compassion.
Parker marqua une pause pour se calmer un peu. Elle répondit, en tournant volontairement le dos à Mulder :
C'est vrai, tu as raison. Je ne me sentais pas encore prête pour en parler. Promettez-moi de rester prudent, d'accord ? Maintenant, que vous savez ce qu'il en est, je ne voudrais pas qu'il vous arrive malheur à vous aussi. Dit-elle en jetant un coup d’œil timide à Mulder.
Quelque peu hésitant, Mulder pris la parole en lui demandant :
Et sinon, est ce que tu as pu identifier ces hommes ? Demanda-t-il, son ton plus doux mais toujours préoccupé.
Je ne suis pas encore sûr, mais je pense qu'ils travaillent pour le Centre. Répondit-elle, évitant son regard, une ombre de peur dans ses yeux.
Voyant la tension croissante entre eux, Scully prit une initiative :
Quoi qu'il en soit, il faut retrouver leur trace. Ils savent certainement quelque chose. Si tu as besoin d'un coup de main, tu sais où nous trouver. Dit-elle à son amie, la voix pleine de détermination.
Merci ma belle. Je sais que je peux compter sur vous. Répondit-elle avec un sourire timide au coin des lèvres, sa gratitude sincère.
Parker semblait repenser à quelque chose, elle ajouta :
Au fait, Skinner m'a suggéré de changer régulièrement de planque pour des raisons plus qu'évidentes. Je vous tiendrais informé. Dit-elle avant de tourner les talons pour repartir. Mais Mulder semblait ne pas vouloir en rester là. Il prit son courage à deux mains avant de la retenir en disant :
Andréa, s’il te plaît ! J’aimerais te parler en privé. Demanda-t-il d’une voix tremblante, se tenant juste devant elle, les yeux baissés comme un enfant pris en faute.
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Chapitre 133 : Entre ombres et aveux
Par réflexe, Parker recula d’un pas, ses sourcils se froncèrent légèrement, un mélange de méfiance et de curiosité dans ses yeux :
Qu'est-ce que tu as ? Ça a un rapport avec cette affaire ? Demanda-t-elle, sur la défensive.
Le jeune homme, de plus en plus mal à l’aise, semblait chercher ses mots, ses mains tremblant légèrement. Il répondit d'une voix basse, comme s'il redoutait que ses pensées se trahissent.
Je… Oui et non. Je voulais m'assurer que tu ne sois pas fâché contre moi. Murmura-t-il, presque inaudible.
Le visage de Parker s’assombrit, trahissant son agacement. Elle haussa les épaules, son ton devenant plus tranchant :
Non, rassure toi. Je comprends, tu as agi comme ça parce que tu as eu peur de ce qu'il aurait pu m'arriver. Tu es rassuré maintenant ? Répondit-elle sèchement, son regard dur et distant.
Mulder hocha la tête, incapable de trouver des mots pour adoucir l’atmosphère. Un silence lourd s’installa entre eux, chargé de non-dits et de tensions sous-jacentes. Mulder semblait perdu dans ses pensées, son regard cherchant désespérément un soutien dans celui de Scully. Finalement, il se lança, hésitant:
Tu sais, si tu as besoin de compagnie… Je pourrais…
Mais Parker l’interrompit, ne lui laissant pas le temps de finir. Elle s’avança vers lui, son regard perçant le sien, et murmura, un soupir presque imperceptible trahissant son agacement :
Arrête ton manège, tu veux ?
Elle se rapprocha davantage, ses lèvres à peine à quelques centimètres de son oreille, et murmura d’une voix glaciale mais pleine de sous-entendus :
Si c'est juste pour tirer ton coup et bien, il faudra prendre un autre rendez-vous trésor. Désolé, j’ai trop de choses à gérer.
Sans attendre de réponse, elle tourna les talons et quitta la salle d’un pas déterminé, ses mouvements rapides et fluides laissant Mulder stupéfait, les joues brûlantes de honte et de regret. Il secoua la tête, se maudissant intérieurement d'avoir été aussi gauche.
Scully, qui avait observé la scène à distance, s'approcha de lui, son visage empreint de sollicitude :
Ça va ? Tu as l'air… Complètement dévasté. Qu'est-ce qu'il s'est passé ?
Voyant son embarras, Scully comprit qu'il s'était passé quelque chose entre eux, mais choisit de ne pas insister. Ils quittèrent la salle en silence, chacun perdu dans ses pensées tourmentées.
Le soir venu, Parker était installée à son bureau, ses dossiers éparpillés devant elle. Pourtant, malgré son acharnement à se concentrer, son esprit dérivait sans cesse vers Mulder. Elle se repassait en boucle leur dernière conversation. Avait-elle été trop dure ? Elle soupira, agacée par cette pensée. Depuis qu'ils avaient passé plus de temps ensemble, quelque chose avait changé, ce lien grandissant entre eux qu’elle peinait à comprendre, mais qui la suivait partout. Parker tenta de se plonger dans son travail, comme pour se convaincre que c'était la seule chose qui comptait vraiment. Mais, au fond, elle savait que Mulder occupait son esprit plus qu’elle ne voulait l’admettre. Sa présence lui manquait, même si elle refusait de le montrer. Incapable de se concentrer, elle prit une profonde inspiration et, à contrecœur, se décida à lui passer un coup de fil. Elle hésita un moment, le combiné dans la main, mais finalement, elle se résigna. À sa grande surprise, il répondit presque immédiatement.
Parker s’éclaircit la gorge, sentant une légère nervosité l’envahir avant de répondre :
Hé, salut, c'est moi. Je ne te dérange pas, j'espère ?
Pas du tout. Il y a un problème ? Demanda Mulder, son ton teinté d'inquiétude.
Non, rassure-toi, tout va bien. Je voulais juste m'excuser de t'avoir parlé comme je l'ai fait cet après-midi. Je ne voulais pas te blesser. Avoua-t-elle, sa voix empreinte de regret.
C'est bon, c'est oublié. Ça m'apprendra à vouloir jouer les parfaits gentlemen. Rétorqua-t-il avec une pointe de sarcasme.
Ses mots provoquèrent un léger sourire sur les lèvres de Parker, détendant un peu l'atmosphère. Mulder poursuivit :
En fait, ton appel tombe à pic, car j'ai des infos à te communiquer au sujet de… Tu sais quoi.
Tu es sérieux ? Dis-moi tout. Demanda-t-elle, l'inquiétude et l'excitation se mêlant dans sa voix.
Je pense qu'on devrait parler de tout ça de vive voix, qu’en penses-tu ? Proposa-t-il, un éclat d’anticipation dans les yeux.
D'accord, tu as de quoi noter ? Dit-elle en lui fournissant une adresse sécurisée.
Bien qu'il se faisait tard, Parker et Mulder décidèrent de se retrouver sans attendre au point de rendez-vous pour éclaircir leurs découvertes. Quelques minutes, plus tard, ils se retrouvèrent dans un parc tranquille, à quelques mètres du centre-ville. L’atmosphère était paisible, A priori, idéale pour échanger des informations cruciales.
Alors, ces bribes d’enregistrement vont pouvoir être restaurées et sauvegardées sous un support sécurisé ? Donc, nous pourrons les analyser ? Demanda-t-elle, cherchant son affirmation avec une lueur d’espoir dans les yeux.
Oui, c'est exact. Confirma-t-il avec un sourire, la voyant vibrer d'excitation.
Parfait. Tu penses qu'ils vont pouvoir récupérer l'entièreté des données ? Demanda-t-elle, son regard se faisant plus intense.
Il haussait les épaules, un sourire encourageant sur le visage :
Tout est possible. Je t'avais dit que tout n'était pas perdu. Je crois qu’avec tout ce que nous avons rassemblé ces derniers mois, nous avons une chance de changer les choses et de prouver au monde les menaces qui pèsent sur nous. Dit-il d’un air déterminé, sa passion perceptible.
Skinner est de cet avis aussi. Si nous parvenons à stopper les activités illégales du Centre, ce sera déjà une petite victoire pour moi. Avoua-t-elle, sa voix plus mesurée, mais remplie de détermination.
Parker s’adossa au banc où ils se tenaient, perdue dans ses pensées, tandis que l'air frais du soir caressait son visage. Elle poursuivit, essayant de cacher la peur qui la tenaillait :
Ces hommes ne s’en sont pas pris à moi par hasard. Ils avaient certainement une bonne raison de le faire. Ça veut dire que nous sommes proches du but. Nous avons toutes les clés en main pour les arrêter, mais je sais que tout n’est pas encore gagné. N'est-ce pas ? Demanda-t-elle, cherchant du soutien dans les yeux de Mulder.
Oui, en effet, les choses ne sont pas si simples, et je suis bien placé pour le savoir. Depuis toutes ces années, je me bats pour la vérité, mais j'ai souvent cette terrible impression d’échouer. Pourtant, je ne suis pas fou. Je sais qu'il existe bien d'autres choses qui nous dépassent sur cette planète.
Sauf que la vérité dérange et fait peur. Intervenu Parker, sa voix pleine de conviction.
Elle ajouta, la passion l’animant :
Je pense en avoir vu assez pour croire à certaines choses. Une partie de moi me pousse à mettre un terme à cette folie, mais je ne peux pas rester là sans agir. C'est vital pour moi.
C'est exactement ce que je ressens. Ça en devient presque obsessionnel, à vrai dire. Enfin, c'est une longue histoire. Dit-il, hésitant à se livrer davantage.
Parker, intriguée, lui lança un regard interrogateur, ses yeux cherchant à percer son secret.
Que s'est-il passé ? Si tu veux te confier, n'hésite pas. Je ne te jugerai pas. Affirma-t-elle d'une voix douce, pleine de compréhension.
Leurs regards se croisèrent, et un silence chargé d’émotions s’installa entre eux. Mulder, face à son offre, sentit une vague de vulnérabilité l'envahir. Cette connexion qu'ils partageaient était à la fois terrifiante et exaltante, une tension qui ne cessait de croître.
Il se leva légèrement, prêt à partager quelque chose de plus profond, quelque chose qui pourrait les rapprocher encore davantage.
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Chapitre 119 : Audit partie 1
Parker écouta attentivement le récit de Mulder. Son visage restait impassible, mais derrière ce masque de calme, ses pensées tourbillonnaient. Quand il eut terminé, un silence pesant s’installa. Elle n’en croyait pas ses oreilles. Son esprit cherchait désespérément à assimiler ce qu’elle venait d’entendre. Elle inspira profondément, tentant de reprendre ses esprits, avant de déclarer, d’une voix tendue :
Je n'arrive pas à croire que tu as fait ça. Comment as-tu réussi à en venir à bout avec lui ? Je pensais que…
Elle laissa sa phrase en suspens, comme si elle ne pouvait pas admettre ce qu'elle avait envisagé. La possibilité de l’échec de Mulder avait effleuré son esprit, et cette idée la troublait.
Je sais, moi aussi, j'ai été surpris. Répondit Mulder d'une voix grave, son regard baissé.
Peut-être qu'il suivait un traitement qui altérait ses capacités, je ne sais pas… Ajouta-t-il, cherchant désespérément une explication qui pourrait faire sens.
Parker secoua la tête, essayant de dissiper la confusion qui s'accumulait en elle. Malgré la victoire apparente de Mulder, elle sentait que quelque chose n’allait pas. Une inquiétude sourde la rongeait.
Tu as peut-être remporté cette manche, mais nous ne sommes pas sortis d'affaire pour autant, Mulder. Tu en es conscient, j'espère ? Dit-elle, la voix légèrement tremblante. Son regard fixait le sien, cherchant des réponses.
Mulder hocha la tête, visiblement conscient du poids de ses actions. Il répondit d’un ton résigné :
Oui, je sais, c'est très juste. C'était un risque à prendre.
Il la regarda avec une expression de culpabilité, la mâchoire serrée, incapable de détourner les yeux. L’épisode du sérum, ce moment où il avait fait un choix qui avait failli les détruire tous les deux, planait encore entre eux comme une ombre.
Écoute, Andréa, je sais que tu m’en veux encore pour ce qu'il s'est passé avec cette histoire de sérum. Je comprends ta position, je… Commença-t-il, mais Parker leva la main pour l'interrompre.
C'est bon. Je ne veux plus en entendre parler, d'accord ? Tout ça, c'est derrière nous. J’ai besoin d’avancer, de reprendre ma vie en main. Ce boulot… il n’a fait que me pourrir la vie, Lança-t-elle avec une pointe d’amertume dans la voix.
Elle se tourna légèrement, comme pour fuir son regard, et passa une main nerveuse dans ses cheveux. Mulder la regardait, sentant une douleur silencieuse monter en lui. Il voyait bien qu'elle était épuisée, consumée par des batailles qu'elle n’avait jamais voulu mener. Un moment passa, puis il choisit ses mots avec soin, la voix plus douce, presque hésitante :
Es-tu en train de dire que tu laisses tomber ? Demanda-t-il, craignant la réponse.
Parker détourna les yeux, incapable de soutenir son regard. Son visage se crispa brièvement, trahissant son malaise. Elle hésita, avant de répondre :
Ce n'est pas ce que j'ai dit… Ce que je veux dire, c'est que le FBI n'est plus sûr. Si nous voulons continuer, nous allons devoir faire cavalier seul.
Mulder fronça les sourcils, réfléchissant à ce que cela impliquait. Il la connaissait trop bien pour savoir qu'elle ne parlait jamais à la légère.
À quoi tu penses ? Qu'est-ce que tu comptes faire ? Demanda-t-il, intrigué mais inquiet.
Parker prit une profonde inspiration, la résolution se lisant dans ses yeux. Sa voix, tremblante mais ferme, révéla son plan :
Je vais démissionner et mener seule l'enquête. C’est le seul moyen. Quand Blevins l'apprendra, il pensera que j'ai abandonné. Ça vous permettra à toi et Scully de continuer sans être dans leur ligne de mire. Tu saisis ? Dit-elle, le regard brillant d’une détermination nouvelle.
Mulder hocha lentement la tête, pensif. Il baissa les yeux, mais une ombre de tristesse obscurcit son visage.
C'est une idée, en effet. Dit-il, presque en murmurant, son ton chargé de résignation.
Parker le fixa, sentant que quelque chose n’allait pas. Elle fronça les sourcils, agacée par son manque de réaction.
Quoi ? Tu n’as pas l’air très emballé. Tu as une meilleure idée peut-être ? Qu’est-ce qui te prend, Mulder ? Crache le morceau ! S’énerva-t-elle, sa voix tremblant sous le poids des émotions refoulées.
Mulder releva la tête, les yeux troublés, cherchant ses mots. Il soupira longuement, sa voix se brisant légèrement lorsqu’il parla enfin.
Excuse-moi, je… Je ne sais plus trop où j’en suis. Ce que j’essaie de dire, c’est que… tu n’es pas obligée de faire tout ça. Tu en as assez bavé comme ça. Peut-être que tu devrais juste… vivre ta vie, profiter des gens que tu aimes. Dit-il, mais ses mots sonnaient faux, comme s’il essayait de la libérer d’un fardeau qu’il ne voulait pas lui imposer.
Parker le fixa, son regard s’intensifiant. Elle savait exactement où il voulait en venir, et la colère monta en elle.
Arrête ça, Mulder. Tu ne me la feras pas à l’envers. Je sais que ce n’est pas ce que tu veux vraiment. Tu ne tiendrais pas deux secondes sans moi, pas vrai ? Lança-t-elle, le regard dur. Une froide vérité émanait de ses paroles.
Je suis désolée, mais il va falloir que tu te fasses une raison. Tout ça n'était une passade. Je suis heureuse avec Michael, et je ne compte pas m’en séparer.
Ces mots frappèrent Mulder comme une lame. Il sentit son cœur se serrer, la douleur submergeant ses défenses. Ce qu’il croyait avoir construit avec elle, cette connexion fragile mais puissante, venait de se briser en mille morceaux. Ils échangèrent un bref regard, lourd de tout ce qu’ils ne pouvaient pas dire. Ce silence qui les séparait devint soudain insupportable, et Parker, se sentant presque coupable, le brisa :
Ne reste pas planté là comme un idiot ! Fais ou dis quelque chose, bon sang !
Mulder baissa les yeux, une amertume silencieuse dans la voix :
Qu’est-ce que tu veux que je fasse, Andréa ? Tout ce qui compte pour moi, c’est ton bonheur. Tu as fait ton choix, et je le respecte. Il soupira, la douleur se lisant dans ses traits fatigués.
Prends soin de toi.
Il tourna les talons, son cœur lourd, et s’éloigna vers son véhicule, laissant derrière lui un vide que ni elle ni lui ne sauraient combler.
Quelques jours plus tard dans les locaux du FBI :
L’atmosphère dans la salle de réunion était lourde de tension lorsque leur supérieur Skinner convoqua les trois agents. Leurs pas résonnaient sur le sol dans un silence profond, et leurs expressions trahissaient une combinaison d’inquiétude et de colère contenue. Mulder, toujours prompt, à flairer les complots, avait les sourcils froncés. Parker, quant à elle, serrait les poings, sa mâchoire crispée. Ils savaient que cette réunion ne présageait rien de bon.
J'ai quelque chose d'important à vous communiquer. Commença Skinner d’une voix mesurée. Je vous ai réunis ici aujourd’hui pour vous informer qu’un audit approfondi du service des affaires non-classées est prévu.
Les regards des agents se croisèrent. Mulder et Scully échangèrent un regard chargé de frustration. Ils avaient consacré leur vie à démêler des mystères, à creuser au-delà des apparences, et l’idée que leur intégrité puisse être à nouveau remise en question par des bureaucrates les mettait hors d’eux.
Pourquoi un audit maintenant ? Demanda Mulder, sa voix tranchante comme un scalpel. D'abord cette commission d'enquête et maintenant ça. Je doute que ce soit une simple formalité.
Skinner croisa les bras d'un air désolé, son regard fixé sur ce dernier ;
Des dépenses inhabituelles ont attiré l’attention, répondit-il. Vos nombreux déplacements ont fini par éveiller les soupçons.
Parker, les dents serrées, ne put s’empêcher d’intervenir :
Mais c'est absurde ! Tout est prétexte à susciter le moindre soupçon ici ! Ces dépenses sont justifiées et vous le savez. Elles servent à protéger notre pays. Cela fait partie de notre travail. Nous sommes des agents de terrains !
Je suis tout à fait d'accord avec l'agent Parker monsieur. Cet audit me semble injustement infondé et très discutable. Ajouta Scully d'une mine stupéfaite.
Je suis sincèrement navré, mais je ne peux rien faire contre cela. Les ordres viennent d'en haut. Nous devons rendre des comptes, insista Skinner, d'une voix plus calme. L’argent des contribuables en dépend. Mais je vous assure que je ferai tout en mon pouvoir pour que votre intégrité ne soit pas entachée une seconde fois.
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Audit : Partie 2
15 heures tapantes, salle de réunion de la Cellule d’audit du FBI :
Un silence pesant s’abattit sur la pièce alors que l’auditeur financier scrutait l’assemblée de son regard perçant. Il prit la parole, s’adressant directement à l’agent Mulder.
Agent Mulder, vos dépenses extravagantes sont un affront à la discipline financière de cette division. Pouvez-vous expliquer ces chiffres astronomiques ? Demanda-t-il, son ton accusateur trahissant son scepticisme.
Mulder ne sembla pas déstabilisé, bien au contraire. Un léger sourire apparut sur ses lèvres avant qu'il ne réponde avec un calme presque insolent.
Mes enquêtes sortent de l’ordinaire. Chaque dollar dépensé contribue à la protection de notre nation contre des menaces que vous ne pouvez même pas imaginer, répliqua Mulder, calmement avec fermeté, le regard brillant de défi.
Nous avons toujours agi dans l’intérêt national, et… Commença Scully, cherchant à apaiser les tensions avec une voix posée et rassurante.
L’intérêt national ? Ne me parlez pas d’intérêt national quand il s’agit de gaspillage de fonds publics ! Coupa l’auditeur, interrompant Scully d’un geste brusque de la main, d'une irritation palpable.
Qu’essayez-vous de prouver exactement ? Ces dépenses, sont-elles vraiment si ‘extravagantes’ ? Tout ceci est une aberration et une perte de temps ! S’insurgea Parker, emplis de colère et de frustration.
Sa réplique était empreinte d’une colère qui n’était pas seulement dirigée contre l’auditeur. Il y avait autre chose, un désir de défendre Mulder, de le protéger. Son audace à lui l’avait toujours troublée, éveillant en elle des sentiments qu’elle avait du mal à maîtriser. Derrière cette colère, il y avait une vérité plus profonde qu’elle ne voulait pas affronter : elle le défendait parce qu’il la fascinait, attirée par cet homme à l’esprit vif et insoumis.
Je veux des réponses maintenant, agent Mulder. Vos ‘menaces imaginaires’ ne justifient pas le gaspillage de l’argent des contribuables ! Exigea l’auditeur, d'une impatience évidente, ignorant délibérément l’agent Parker.
Si vous cherchez des réponses, alors soyez prêt à plonger dans le terrier du lapin. Mais je vous préviens, ce que vous y découvrirez pourrait bouleverser votre perception du monde. Rétorqua Mulder. Il esquissa un sourire en coin, celui qui agaçait tant ses supérieurs.
Parker, qui observait Mulder de face, sentit son cœur se serrer un instant. Il la fascinait autant qu’il l’agaçait. Son assurance avait quelque chose de magnétique, et même dans ses moments les plus provocateurs, elle percevait un homme habité par une conviction rare. Elle réprima l’élan de sourire qui menaçait de trahir son admiration, se concentrant sur l’auditeur avec une expression stoïque.
Nous sommes disposés à collaborer et à fournir toute la documentation requise. Déclara Scully, acquiesçant d’un hochement de tête affirmatif, d'un sérieux indéniable.
Très bien, alors commençons sans plus attendre. Regardez cette liste : réservations multiples dans différents motels, vols incessants, locations de voitures… Qu’avez-vous à dire ? Interrogea l’auditeur, feuilletant des documents avec une agitation teintée de lassitude.
Mulder, visiblement las de ce manège, laissa échapper un léger soupir avant de répondre, son sarcasme suintant :
Je ne sais pas, nous pourrions envisager de réduire les coûts. Pourquoi ne pas commencer par partager les chambres de motel ? Je suis certain que le FBI apprécierait les économies réalisées,
À ces mots, Parker éclata d’un rire incontrôlable, prenant l’auditeur financier au dépourvu. Elle croisa alors le regard de Mulder, un regard complice qui fit battre son cœur un peu plus vite.
Cela vous amuse, agent Parker ? Gronda l’auditeur, scandalisé.
Parker ne flancha pas. Au contraire, elle répondit avec un sourire audacieux, ne lâchant pas Mulder des yeux :
Je dois reconnaître que l’idée a son mérite. Et puis ça pourrait effectivement rendre nos déplacements plus… Pimentés, n’est-ce pas, agent Mulder ? Ajouta-t-elle, un sourire moqueur aux lèvres et un clin d’œil complice en direction de son partenaire, ses joues rosissant malgré elle.
Mulder soutenu son regard, une étincelle de malice et de provocation dans les yeux. Mais derrière cette complicité légère, une tension sous-jacente subsistait toujours, une tension qu’ils s’efforçaient tous deux de nier. Parker sentait son cœur s’emballer. Elle était captivée par cet homme, même si elle savait que cela ne devait pas transparaître.
C’est inacceptable ! Vous traitez les finances de l’État comme si c’était un jeu. Votre comportement est scandaleux ! S’emporta l’auditeur, d'une colère tremblante d'indignation.
Votre comportement et vos accusations le sont tout autant, monsieur. Chaque centime dépensé sert la noble cause de la sécurité nationale. Seulement, vous refusez d'entendre la vérité. Si partager une chambre démontre notre engagement envers l’économie, alors soit. Qu'en dite vous ? Poursuivit le jeune homme, un sourire narquois au coin, son ton provocateur ne laissant place à aucun doute.
Parker, toujours dans le jeu, renchérit :
Et je suis certaine que nous pourrions trouver des moyens encore plus créatifs pour réduire les dépenses. Renchérit Parker avec un cynisme assumé, son sourire espiègle illuminant son visage.
Vous vous moquez ouvertement de moi. Cela ne restera pas sans suite ! Quelle mascarade ! S’exclama l’homme, exaspéré, le regard sombre alors qu’il rassemblait ses affaires précipitamment avant de quitter la salle d’un pas hâtif.
Vous ne croyez pas si bien dire. Rétorqua Parker, reprenant son sérieux, son regard fixé sur l’homme qui traversait la pièce, le visage tendu par la colère.
À cet instant, Skinner fit son entrée, d'une démarche déterminée et une expression grave trahissant son autorité.
Que se passe-t-il ici ? Mais qu'est-ce que c'est que ce cirque ? S’indigna Skinner en voyant l’auditeur prendre la fuite. Agent Mulder, Agent Parker, dans mon bureau, immédiatement. Nous allons clarifier les choses.
Scully se leva soudainement, tentant de calmer les tensions :
Monsieur, si vous le permettez, j'aimerai…
-… Agent Scully. Veuillez vous abstenir, s'il vous plaît. Laissez-moi m'occuper de ça. Dit-il en l'interrompant d'une voix ferme et autoritaire.
Mulder et Parker échangèrent un dernier regard complice avant de suivre Skinner.
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Chapitre 120 : La mise en garde de Skinner
Le silence dans le bureau de Skinner était presque oppressant alors que Mulder et Parker entraient, leurs regards furtifs se croisant brièvement avant de fixer leur attention sur leur supérieur. Une tension palpable flottait entre eux, non seulement en raison de la situation, mais aussi à cause de l'intimité complexe qu'ils partageaient depuis un certain temps. Skinner, assis derrière son bureau, les observait avec insistance, un courrier ouvert devant lui, ses traits figés.
Asseyez-vous, dit-il d’une voix calme, mais ferme. Il attendit qu’ils prennent place avant de continuer.
Mulder et Parker échangèrent un regard complice avant de s'exécuter. Cette simple interaction n'échappa pas à Skinner, qui les avait déjà vus fonctionner ensemble dans des situations tendues, mais cette fois-ci, il percevait quelque chose de plus. Quelque chose de non-dit.
Votre comportement d’aujourd’hui a été… Problématique.
Mulder, toujours prêt à défendre leur position, prit une profonde inspiration, mais avant même de parler, Parker croisa les bras, ses yeux pétillant d’une provocation à peine dissimulée, presque amusée par la situation.
Nous avons toujours…
Je sais ce que vous allez dire, Mulder, l’interrompit Skinner, levant une main pour stopper toute justification. Et je comprends pourquoi. Mais nous ne pouvons pas nous permettre de telles attitudes face aux auditeurs. Ils ont le pouvoir de rendre nos vies très difficiles.
Parker, son attitude toujours défiant, leva un sourcil et lança avec un ton mêlant nonchalance et défi :
Ah oui vraiment ? Alors, que va-t-il se passer ? Allons-nous être suspendus ? Réaffectés ? Personnellement, ça m’est égal.
Mulder la regarda du coin de l'œil, une lueur d'amusement et de respect traversant son regard. C’était typique de Parker de défier l’autorité, et il ne pouvait s’empêcher d’admirer son courage, même dans ces moments où il savait qu’elle allait trop loin. Skinner, quant à lui, ne perdit pas son calme et se pencha légèrement en avant, joignant ses mains sur le bureau.
Non, rien de tout cela. Mais je veux que vous compreniez la gravité de la situation. Nous sommes sous un microscope. Chaque action, chaque dépense, chaque décision que nous prenons est examinée.
Merci pour cette précision, monsieur, nous l’avions constaté à nos dépens, ajouta Parker avec un air désabusé qui fit naître un sourire en coin sur le visage de Mulder. Même dans les situations tendues, elle trouvait toujours un moyen de le déstabiliser par sa franchise.
Mulder allait ajouter quelque chose pour atténuer l’ambiance, mais Skinner, apparemment déterminé à garder le contrôle de la conversation, reprit aussitôt :
Navré de vous couper, agent Mulder, mais j’aurais une question officieuse pour l’agent Parker. Pouvez-vous m’expliquer ceci ? Demanda Skinner en se saisissant du courrier habilement posé sur son bureau.
C’est simple, je demande ma démission. Je crois en avoir assez vu comme ça. Je n’ai clairement plus ma place ici. Répondit Parker avec une franchise brute, son regard défiant et empreint de rancœur. La tension dans la pièce monta d'un cran, mais cette fois, Mulder sentit une forme de panique poindre en lui. L’idée de voir Parker partir le troublait plus qu’il n’était prêt à l’admettre.
Skinner la regarda, visiblement touché par la détresse qu'elle dissimulait sous son ton acerbe. Il choisit ses mots avec précaution, cherchant à ne pas envenimer la situation :
Je ne peux que vous encourager à suivre votre instinct et si telle est votre décision, alors faites ce que vous avez à faire, Parker. Vous avez enduré bien trop d’épreuves qui ont failli vous coûter la vie. Je pense que vous faites le bon choix. Il est grand temps pour vous de reprendre votre vie. Vous avez fait de votre mieux et je vous en suis redevable.
Parker hocha la tête, son regard soudainement perdu dans ses pensées. Un silence s'installa de nouveau, mais cette fois, il était empreint de mélancolie. Mulder, de son côté, resta silencieux, le regard fixé sur elle. Un flot d’émotions contradictoires l'envahissait : de la colère contre son impulsivité, du respect pour sa détermination, mais surtout, une profonde inquiétude à l'idée de la perdre, sur le plan professionnel et peut-être personnel.
Skinner, qui n'était pas dupe, se tourna vers Mulder, l'interrogeant du regard :
Tout va bien agent Mulder ? Quelque chose semble vous tourmenter.
Mulder redressa les épaules, mais il évita le regard de Parker, sentant l'intensité de la situation peser sur lui.
Ce n'est rien monsieur. Dit-il d'une voix plus rauque qu'il ne l'aurait voulu.
Skinner n’insista pas et leur donna congé.
À peine avaient-ils franchi le seuil du bureau de Skinner, que Scully s’empressa de les rejoindre, l’air préoccupé.
Ça n'a pas été trop long. Est-ce que tout va bien ? Comment ça s'est passé ?
Il nous a simplement mis en garde, c'est tout. Skinner est de notre côté, c'est l’essentiel. Dit Mulder tentant de dédramatiser la situation pour rassurer son amie.
Pour l'instant. Soupira Scully. Je regrette que les choses aient pris une telle ampleur. Si nous ne pouvons même plus avoir confiance en ceux pour qui nous luttons, alors tout cela perd son sens. C’est une trahison abominable envers notre nation. Ajouta-t-elle avec une amertume palpable.
À qui le dis-tu Dana. Je vous souhaite à tous les deux beaucoup de courage. Lança Parker avec une lassitude évidente avant de s’éloigner, mais Mulder, sentant que quelque chose n’était pas réglé entre eux, réagit avant qu’elle ne puisse s’éloigner davantage. Il attrapa son poignet d'un geste rapide. Le contact, bien que léger, fit l'effet d'un choc électrique pour Parker. Elle se retourna, les yeux agrandis par la surprise, son cœur battant plus vite.
Eh ! Qu’est-ce que tu fais ? S’exclama-t-elle en se dégageant brusquement.
Pardon. Je peux te parler en privé ? Lui demanda Mulder d'une mine contrarié.
Parker le fixa, incertaine. Pendant une fraction de seconde, elle sembla hésiter, comme si un combat intérieur se jouait derrière ses yeux. Finalement, elle hocha la tête, un geste rapide, presque imperceptible.
Désolé ma belle, apparemment ça ne peut pas attendre. Déclara-t-elle à Scully dans un sarcasme.
Scully, consciente de la tension palpable entre ses deux collègues, esquissa un sourire amusé. Elle s'écarta avec un léger signe de tête, laissant Parker et Mulder à leur propre dynamique.
On peut discuter dehors ? Ces murs m'oppressent. Dit-elle à Mulder sur un ton sec.
Mulder ne dit rien, mais il hocha la tête en signe d’accord. Ils sortirent ensemble, marchant côte à côte dans un silence pesant, chaque pas accentuant l’intensité de la tension entre eux. Parker, nerveuse, alluma une cigarette, le geste presque mécanique, comme si elle cherchait à se donner une contenance.
Après quelques bouffées, elle brisa enfin le silence, sa voix tranchante comme un couteau :
Bon, alors ? Qu'est-ce que tu as à me dire ?
Mulder s’arrêta et se tourna vers elle, son regard pénétrant se plantant dans le sien. Il était direct, comme à son habitude, mais cette fois, il y avait quelque chose de plus personnel dans ses mots, une inquiétude à peine voilée.
C'est à propos de ces documents appartenant au Centre que nous avons subtilisés. J'aimerais savoir ce que tu en as fait.
Parker, sentant l’intensité de son regard, se sentit prise au piège pendant un bref instant. Elle détourna les yeux, jetant un regard prudent autour d’eux. La méfiance était désormais un réflexe, même avec Mulder.
Je ne peux pas te parler de ça ici. C'est trop risqué. Et je doute que nos appartements offrent plus de sécurité. Murmura-t-elle, son regard scrutant les environs.
Oui, tu as raison. Reconnu t-il.
Qu'est-ce que tu proposes ?
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Chapitre 121 : La planque
Parker réfléchit un instant avant de reprendre, ses yeux s’illuminant d’une idée soudaine :
J'ai peut-être une solution. Je vais m'arranger avec Michael. Il possède une résidence secondaire à quelques kilomètres d'ici. On pourrait l'utiliser comme planque le temps de régler cette affaire. Proposa-t-elle d'un ton assuré, bien trop décontractée à son goût.
Mulder, cependant, se raidit légèrement à l'évocation de Michael. Une vague de malaise traversa son visage. Il évitait soigneusement de poser trop de questions sur ce "petit ami" qu’il n’avait jamais vraiment appris à apprécier. Il hésita avant de répondre, cherchant ses mots, son regard fuyant brièvement celui de Parker.
Je ne suis pas certain qu'il apprécierait cette idée. Ce n’est pas que je n’ai pas confiance en lui, mais… Il marqua une pause, sentant son propre inconfort le trahir.
Parker l’interrompit, son ton devenant plus ferme, presque défiant :
Il n'est pas obligé de le savoir. Ne t'en fais pas, je saurais quoi dire. Lança-t-elle, son assurance tranchant avec la gêne visible de Mulder. Un éclat de malice passa dans ses yeux, comme si elle testait les limites de leur relation.
Mulder resta silencieux, pris entre la nécessité de faire confiance à Parker et l’étrange sensation que cette proposition ajoutait une couche supplémentaire de complication à leur collaboration. Le nom de Michael planait entre eux, comme une ombre menaçante, exacerbant la tension déjà palpable.
Parker reprit :
Je te tiendrai au courant dès que j'ai du nouveau.
Elle s’apprêtait à s’éloigner quand, comme si elle avait soudainement pensé à quelque chose d'important, elle se retourna et lui tendit un morceau de papier avec un numéro de téléphone griffonné à la hâte.
Qu'est-ce que c'est ? Demanda Mulder, les sourcils froncés, un soupçon de méfiance dans la voix.
Parker lui lança un regard énigmatique, un sourire flottant sur ses lèvres.
Appelle-moi seulement à ce numéro, compris ? Fais-moi confiance. Murmura-t-elle, tout en lui adressant un clin d’œil complice, un geste léger qui pourtant le désarçonna plus qu'il ne voulait l’admettre.
Le ton de sa voix, presque conspirateur, éveilla en Mulder une vague d'inquiétude, mais aussi cette familiarité troublante qu'il ressentait à chaque fois qu'ils étaient seuls. Le clin d’œil qu’elle lui adressa ne fit qu’ajouter à cette ambiguïté. Elle tourna les talons et s’éloigna d’un pas rapide, comme si elle fuyait ce moment qui devenait trop lourd de sous-entendus.
Mulder resta là, immobile, le morceau de papier serré dans sa main, ses pensées agitées. Il la regarda s’éloigner, ses talons résonnant sur le sol, et sentit la tension s’intensifier. Chaque pas de Parker semblait le plonger un peu plus dans ses doutes. L’idée de se cacher dans la résidence de Michael, son petit ami, faisait remonter des sentiments confus – de la jalousie, peut-être ? Ou simplement de l’inconfort face à une situation qui lui échappait. Il savait qu’il devait faire confiance à son amie, mais il se sentait partagé entre l'envie de la protéger et celle de ne pas franchir une ligne qu'il ne savait pas comment définir.
Il rejoignit Scully, qui l’attendait à l’intérieur. Elle leva un sourcil interrogateur en voyant l’expression préoccupée de son partenaire.
Alors, qu’est-ce qu’elle t’a dit ? Demanda-t-elle.
Elle a une idée pour nous cacher, répondit Mulder en lui résumant leur conversation. Mais je ne suis pas sûr que ce soit une bonne idée.
Elle hocha la tête, comprenant les réticences de Mulder.
Nous n’avons pas beaucoup d’options, Mulder. Si Andréa pense que c’est notre meilleure chance, nous devrions lui faire confiance.
Mulder soupira et acquiesça. Il savait que Scully avait raison. Ils devaient agir rapidement et discrètement s’ils voulaient avoir une chance de percer les secrets du Centre derrière ces documents.
Quelques jours plus tard, Mulder reçut un appel de Parker. Visiblement, celle-ci était parvenue à échafauder un plan de secours leur permettant de poursuivre leur recherche en toute discrétion. Elle lui indiqua l’adresse de la planque et lui demanda de la rejoindre en fin de journée. Mulder, avec un mauvais pressentiment, se rendit à l’adresse indiquée. Il découvrit une modeste maison de quartier résidentiel, plutôt discrète. Il entra dans la maison, qui semblait complètement vide.
Andréa ? Appela-t-il plusieurs fois, mais sans succès. Parcourant les pièces, il cherchait des indices de sa présence, mais tout restait désespérément silencieux. Finalement, il se dirigea vers le jardin, et à sa grande surprise, aperçut Parker nageant tranquillement dans une piscine couverte. La vision de son corps glissant dans l’eau le déstabilisa, mal à l’aise et en proie à un tourbillon d’émotions contradictoires. Son cœur battait plus fort, partagé entre la colère et une inquiétude sourde.
Qu’est-ce que tu fais là ? Demanda-t-il, la voix teintée d’inquiétude.
Parker nagea dans sa direction pour aller se plaindre auprès de lui, visiblement agacée par cette interruption.
Je me détends, Mulder. Qu’est-ce que ça peut te faire ? Répondit-elle sèchement, ses yeux lançant des éclairs.
Te détendre ?! S’exclama Mulder, sentant la colère monter en lui. Nous sommes censés être en planque, et toi, tu te prélasses dans une piscine ? Tu te rends compte de la situation dans laquelle nous sommes ?
Parker le fixa, les yeux flamboyants de colère. Elle serra les poings, essayant de contenir sa frustration.
Tu crois que je ne sais pas ce qui se passe ? Répliqua-t-elle, sa voix tremblant légèrement. J’ai organisé tout ça pour nous protéger, et toi, tu viens me faire des reproches ? Tu n’as aucune idée de ce que j’ai dû faire pour en arriver là !
Mulder sentit une pointe de culpabilité percer sa colère. Il savait qu’elle avait raison, mais il ne pouvait s’empêcher de s’inquiéter pour sa sécurité.
Peut-être, mais ce n’est pas une raison pour baisser la garde, insista Mulder, essayant de garder son calme. Nous sommes en danger, Andréa. Chaque minute compte.
Parker serra les dents, essayant de retenir ses larmes de frustration.
Et tu crois que je ne le sais pas ?! Cria Parker, sa voix se brisant. Je fais de mon mieux, Mulder. Mais j’ai aussi besoin de souffler, de reprendre des forces. Sinon, je ne pourrais pas vous aider.
Mulder se tut, réalisant qu’il avait peut-être été trop dur. Il prit une profonde inspiration et tenta de calmer le jeu.
Écoute, je suis désolé. Je suis juste… Inquiet. Nous devons rester vigilants. Je ne veux pas que quelque chose t’arrive à nouveau.
Parker soupira et hocha la tête, sentant la tension diminuer légèrement.
Je comprends. Mais nous devons aussi nous faire confiance. Si nous ne pouvons pas compter l’un sur l’autre, alors nous sommes perdus.
Mulder acquiesça, reconnaissant la vérité dans ses paroles.
D’accord, dit-il doucement. Faisons en sorte que ça marche.
Parker lui sourit faiblement puis ajouta avant de se rapprocher du bord de la piscine pour sortir.
Pardon, mais tu pourrais me passer ma serviette s'il te plaît ? Je ne voudrais pas attraper froid. Dit-elle, tentant de se justifier, une lueur de gêne dans les yeux.
Oh euh… Oui, bien entendu. Répondit-il, un peu gauche, détournant le regard pour ne pas embarrasser davantage la jolie brune.
Mulder s’exécuta, et pendant qu'elle sortait de l'eau et s'enveloppait rapidement dans sa serviette, il sentit une vague de chaleur monter en lui, mélange de protection et d’admiration. Ils retournèrent à l’intérieur de la maison, le silence pesant entre eux, mais il était clair que, malgré les défis qui les attendaient, il y avait quelque chose de plus profond à régler, quelque chose qui, s’il restait inexprimé, risquait de compromettre leur collaboration, mais aussi leur lien.
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Chapitre 122 : A fleur de peau
Parker enfila discrètement un peignoir avant de retourner dans le salon où son ami l'attendait. Mulder était confortablement installé sur l'un des nombreux canapés, entourés de dossiers éparpillés, le visage concentré et soucieux. En le voyant ainsi, un sourire amusé effleura les lèvres de Parker, mais elle ce retenu de tout commentaire pour ne pas troubler son travail. Lentement, elle s'assit à ses côtés, droite et crispée, les jambes croisées, le regard perdu dans ses pensées. Le silence entre eux était lourd, palpable, et Mulder sentit un malaise grandir en lui. Il se tourna vers elle, l'inquiétude visible dans ses yeux.
Est-ce que ça va ? Demanda-t-il doucement, sa voix teintée d'une inquiétude sincère. Parker, toujours ailleurs, répondit sans détourner le regard :
Oui. Arrête de t'en faire pour moi. J'ai juste la tête un peu ailleurs, c'est tout.
Mais Mulder ne pouvait pas ignorer la distance dans sa voix, cette absence qui semblait plus profonde que de simples préoccupations. Cherchant à comprendre, il essaya d'aborder le sujet qui le préoccupait depuis un moment :
Écoute, si c'est à propos de ces dossiers, il serait peut-être temps de m'en dire un peu plus. Les as-tu montrés à quelqu'un d'autre, Andréa ? Où les as-tu cachés durant tout ce temps ?
Parker hésita, son regard fuyant révélant l'ombre d'une hésitation. Après un long soupir, elle finit par avouer :
Je les ai confiés à tes trois petits génies.
La surprise envahit le visage de Mulder, et il se redressa brusquement, cherchant à comprendre :
Tu es sérieuse ? Comment tu… Pourquoi tu ne m'as rien dit ?
Parker soupira à nouveau, exaspérée, mais derrière son ton se cachait une note de vulnérabilité :
Réfléchis un peu, tête de nœud. Je n'ai rien dit à personne pour vous protéger. Je ne savais pas quoi faire, alors… j'ai pensé à eux. Personne ne les soupçonnerait. Ces mecs sont bien trop malins pour se faire repérer aussi facilement.
Mulder la regarda, un mélange d'admiration et de confusion dans les yeux.
Tu me surprendras toujours, décidément. Dit-il avec un sourire, mais son inquiétude ne disparaissait pas.
Parker se leva soudainement, son agitation devenant de plus en plus apparente.
Tu m'excuses une seconde, j'ai besoin d'une cigarette. Dit-elle d'un ton crispé, révélant son anxiété.
Mulder, sentant son trouble, tenta de l'arrêter :
Attends, Andréa, écoute… Tu devrais peut-être ralentir avec ça. Je ne veux pas m'en mêler, mais…
Sauf que c'est exactement ce que tu es en train de faire. Le coupa-t-elle sèchement, ses mots chargés de colère refoulée.
Mulder, écoute-moi bien. J'ai déjà quelqu'un qui m'aide à aller mieux. Je commence à retrouver un semblant de liberté et de bonheur auprès de lui. Ce n'est pas en me refilant tes inquiétudes que les choses vont s'arranger. Elle le fixait d'un regard froid, presque condescendant, se tenant toujours debout face à lui.
Mulder serra les poings, ses sentiments se mélangeant entre la frustration et la douleur. Son regard, intense, défiait celui de Parker. Le silence qui suivit fut lourd, tendu, chaque seconde semblant peser une éternité. Finalement, ce fut Parker qui céda sous la pression, éclatant brusquement :
Aller, ça suffit ! Qu'est-ce que tu veux, putain ?
Mulder resta calme, malgré l'agressivité de son amie.
Je te retourne la question. Dit-il d'une voix posée, mais ferme. Ça veut dire quoi, tout ça ?
Parker resta silencieuse un moment, puis elle éclata de rire, un rire nerveux et sans joie. Mulder la regardait, déconcerté, ses sourcils se fronçant de plus en plus.
Qu'est-ce qui te fait rire ? Demanda-t-il, sa voix pleine d'inquiétude. Tu te sens bien ?
Parker prit une profonde inspiration, son rire s'étouffant lentement. Quand elle reprit la parole, son ton était plus sérieux, presque désespéré :
Ce n'est rien. C'est simplement que je n'arrive plus à faire semblant.
Mulder, intrigué, s'avança légèrement, cherchant à comprendre.
De quoi tu parles ?
De nous deux, crétin ! S'exclama-t-elle, l'impatience dans sa voix trahissant une frustration profonde. Ses yeux brillaient d'une intensité douloureuse, et Mulder sentit son cœur se serrer.
Un sourire gêné se dessina sur le visage de Mulder.
Je croyais qu'il n'y avait plus de “nous deux”…
Parker se mordit nerveusement la lèvre, ses pensées semblant se bousculer. Elle chercha ses mots, hésitante, avant de finalement avouer :
C'est juste que… Je pensais qu'en renouant avec Michael, j'arriverais à tourner la page et à passer à autre chose. Mais j'ai bien peur que ce soit tout le contraire. Je ne sais plus comment gérer ça, tu comprends ? Sa voix se brisa légèrement, révélant une vulnérabilité qu'elle tentait désespérément de masquer.
Ces paroles frappèrent Mulder en plein cœur. Il voulait tant lui dire à quel point il l'aimait, à quel point elle comptait pour lui, mais il savait que ce n'était pas le moment. Il se leva doucement du canapé, voulant lui apporter un peu de réconfort. Mais Parker recula instinctivement, levant les mains pour l'arrêter.
Oh, là, t'emballes pas, Roméo. Le prévint-elle, son ton froid, mais ses yeux trahissant une peur sous-jacente. Mieux vaut éviter tout contact de ce genre. Pigé ? Je te rappelle qu'on a un boulot à finir, et on est là comme deux idiots à… C'est vraiment pathétique !
Elle finit sa phrase avec une irritation palpable, comme si elle se battait contre ses propres sentiments.
Mulder hocha la tête, acceptant sa demande, mais il ne pouvait pas laisser passer ce moment sans essayer de la rassurer.
C'est vrai, tu as raison. Mais d'un autre côté, il est primordial de rester honnête l'un envers l'autre. C'est la base d'une relation saine et constructive. Et puis c'est important pour moi de savoir ce que tu ressens vraiment. Merci d'avoir été honnête.
Parker soupira, visiblement fatiguée par cette conversation.
Parle pour toi. Répliqua-t-elle avec amertume. Je ne me sens pas plus soulagée de t'avoir parlé de ça. La preuve, j'ai toujours cette envie irrépressible de fumer.
Mulder sourit doucement, conscient de son malaise.
D'accord, dans ce cas, prends le temps de souffler cinq minutes avant de reprendre le travail. Sa voix était douce, presque implorante.
Parker esquissa un sourire jaune, un mélange de frustration et de reconnaissance dans ses yeux. Elle s'éloigna lentement, cherchant un peu de répit dans la fumée de sa cigarette, son esprit tourmenté par le doute et les questions, consciente que les réponses ne viendraient pas facilement.
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Chapitre 123 : Violente dispute
Les états d’âme de Parker avaient clos ce premier jour d’investigation, loin de l’agitation habituelle des bureaux du FBI. Mulder était parti tôt, laissant son amie seule avec ses pensées tourmentées. Parker, quant à elle, avait choisi de rester sur les lieux, espérant rattraper le temps perdu.
Ce matin-là, sa solitude fut brisée par l’arrivée inattendue de Michael, son petit ami, dont l’inquiétude transparaissait face à son absence prolongée d'hier soir.
… Vous avancez bien dans vos recherches ? C'est bien pour ça que tu te planques ici n'est ce pas ? Demanda Michael, un soupçon de perplexité dans sa voix.
Parker ressentit une tension certaine dans sa façon de parler. Elle répondit, avec méfiance :
À t'entendre, on dirait presque un reproche. J'ai raison ?
Pas du tout. Simplement, j’espérais te voir revenir dans la soirée, comme à notre habitude depuis nos retrouvailles, répliqua-t-il, la nervosité gagnant sa voix.
Et bien, je suis navré, mais il va falloir prendre ton mal en patience désormais. J'ai besoin d'un peu de temps pour régler cette affaire. D'autant plus que mes partenaires sont accaparés par d’autres dossiers. Tu comprends, ce n’est pas si simple. Ajouta-t-elle, retenant difficilement son irritation.
Je vois. Si je comprends bien ce boulot, est plus important que notre couple. Où devrais-je dire, ta propre vie ? S'interrogea-t-il d'un air désabusé.
Il poursuivit en se rapprochant d'elle, le regard sombre :
Dit moi, jusqu’où es-tu prêtes à aller pour cette folie hein ? C'est quoi le truc ? Tu crois que tu n'as pas assez souffert comme ça ? Ou bien, c'est autre chose. Insista-t-il, son ton empreint de suspicion et d’un soupçon de jalousie.
Parker lui lança un regard foudroyant, à bout de nerfs. Les poings serrés, elle se rapprocha à son tour :
Tu ne sais rien. Tu ignores tout ce que j’ai enduré. Quant à ce sous-entendu absurde au sujet de mon équipier et bien, je dois dire que tu t'es surpassé cette fois. Surtout après tout ce que je t'ai raconté sur lui.
Michael éclata d’un rire cynique avant de dire :
À vrai dire, tu m'as plus parlé de lui que de ton passé. J'ignore ce que ça veut dire, mais ce qui est sure, c'est que ce type a une sacré influence sur toi.
Se mordillant nerveusement les lèvres, il ajouta, avant qu’elle ne puisse répliquer :
Et avant que tu ne dises quoi que ce soit, sache que je te connais assez pour savoir que ce Mulder, équipier ou non, représente bien plus pour toi. N’est-ce pas ?
Stupéfaite par les insinuations de Michael, Parker pris sur elle, affichant un air impassible, elle reprit en choisissant de le provoquer pour lui faire payer son erreur :
C'est vrai, tu as raison. Pour une fois, tu comprends vite. Tu veux que je te dise ? J'ai même déjà secrètement songé à me le faire. Qu'est-ce que tu dis de ça ? Lança-t-elle d’une voix provocante, en se mordant la lèvre inférieure, les plissés, une lueur de défi s'illuminant.
Michael, hors de lui face à son insolence, tenta de lever la main sur elle, mais Parker fut plus rapide. D’un geste vif, elle saisit son bras, le tordant dans une prise douloureuse.
Les yeux écarquillés, paralysé par la douleur, Michael vit le sourire satisfait de Parker qui déclara d’une voix grave :
Ne t'avise plus jamais de faire ça. Lève la main une fois sur moi et je te tue. Compris ? Dit-elle en parlant tout près de son oreille gauche, en relâchant progressivement sa prise.
Sous le choc, Michael se calma, reprenant péniblement son souffle, le visage rougi :
Bon sang, mais.... qui t'a appris ça ? Demanda-t-il en se massant doucement le bras. Je… Je suis désolé. Je ne voulais pas te blesser. Crois-moi, tu te trompes.
La ferme ! S'écria-t-elle, d'une rage folle.
Elle ajouta :
Fiche le camp ! Je ne veux plus jamais te revoir !
Michael s’exécuta, craignant une escalade de violence. Il n’avait jamais vu Parker dans un tel état de fureur. Il rassembla précipitamment ses affaires, évitant son regard tranchant comme des lames.
Les jours qui suivirent furent éprouvants pour Parker. Depuis l’altercation avec Michael, elle s’était repliée sur elle-même, sombrant dans une mélancolie profonde. Parker broyait du noir et craignait de voir sa santé chuter à nouveau. Mulder et Scully, quant à eux, étaient submergés par les dossiers que Skinner leur avait confiés, ne remarquant pas le mal-être qui rongeait leur amie. Aussi et au vu des circonstances, le plan de Parker semblait à présent incertain voire périlleux. Qu'allait-elle décider de faire ?
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Chapitre 124 : Confidences
Après mûres réflexions, Parker se rendit en fin de journée aux bureaux du FBI, espérant y croiser son amie Scully pour discuter de la situation critique dans laquelle elle se trouvait. Par chance, elle la rencontra à l’extérieur, sur le parking. Scully, sentant l'urgence, s'approcha d'elle rapidement. Les deux femmes prirent soin de discuter à l’abri des regards dans leur voiture. Parker lui exposa les grandes lignes avant d’écouter les conseils avisés de son amie :
Voilà qui complique notre affaire. Si je comprends bien, ce Michael risque de nous poser problème pour la suite de nos plans. Et ce n’est pas tout. J’ai une mauvaise nouvelle à t’annoncer, dit Scully d’un air désolé.
Parker répondit d’un soupir, reflétant une certaine lassitude :
Laisse-moi deviner, ils ont classé l’affaire. Tout est fini, c'est ça ?
Scully hocha la tête pour confirmer ses dires. Au moment où celle-ci allait répondre, Parker ajouta :
Dana, écoute, je vais te parler franchement. Laisse-moi régler ça moi-même. Vous avez beaucoup trop à perdre si vous continuez. Vos carrières, vos vies sont en jeu.
On en a déjà parlé, Andréa. Tu connais déjà la réponse. Tu n’es pas seule dans ce combat. On trouvera une solution. Fais-moi confiance. Je suis vraiment navrée pour toi et Michael. Ça va aller ? s’interrogea Scully avec inquiétude.
Oh, tu sais, j'ai connu pire. À vrai dire, je n’ai jamais eu de chance avec les hommes, dit-elle dans un rire sans joie.
Scully ajouta, un sourire en coin :
Il y a parfois des exceptions.
Parker comprit ce que son amie sous-entendait. Elle ne put s’empêcher d’esquisser un rire nerveux, les joues légèrement rougissantes, elle reprit :
Ah ah, très amusant. Tu ne vas pas t’y mettre toi aussi. Bref, j’ai une information importante à te dire, dit-elle d’un air grave et sérieux.
Scully l’écouta attentivement.
Tu as toute mon attention.
Il y a trois jours, j’ai été contactée par le Triumvirat. Nous avons longuement discuté et ils m’ont clairement fait part de leur mécontentement sur le sujet, dit-elle, les dents serrées, tentant de garder son calme.
Ils t’ont menacée ? Demanda Scully, le visage contrarié.
Plus ou moins. Ne t’en fais pas pour ça. Ça ne m’atteint pas. Je me moque de leurs menaces. Bien au contraire, je suis plus déterminée que jamais. Et puisque je ne travaille plus pour le FBI, je dispose de bien plus de temps pour me préparer à riposter. C’est un avantage non-négligeable, dit-elle, un éclat de défi dans le regard.
C’est très juste, seulement… Je ne suis pas rassurée pour autant. Je me demande jusqu’où tout cela va nous mener, répondit Scully, le visage crispé de perplexité.
Nous verrons bien. La roue tourne, comme on dit, ajouta Parker avec assurance.
Scully la regardait avec mélancolie. Elle craignait que cette lutte, acharnée avec le Centre, ne la conduise à sa perte. Parker méritait de vivre une vie paisible et heureuse, une vie normale, comme tout le monde. Mais Parker venait d’un monde à part une société secrète qui renfermait bon nombre de secrets.
Scully sortit de ses pensées puis reprit :
Pour en revenir à cette histoire de planque, qu’est-ce que tu comptes faire finalement ? Tu ne crois pas qu’il serait plus prudent de revoir tes plans ?
Ça ne sera peut-être pas nécessaire. Je vais m’arranger pour que Michael ne soit plus un problème. J’ai les moyens de négocier. Ce type est obsédé par l’argent, tout ce qu’il y a de plus pathétique. Je me demande ce que j’ai bien pu lui trouver, en fin de compte, pensa-t-elle avec dégoût.
Rassure-toi, tu n’es pas la première à qui ça arrive. J’ai eu pas mal de déceptions moi aussi. Rien n’est simple en amour, lui confia Scully, tentant de rassurer son amie.
Parker se mit à sourire d’un air surpris et répondit sur un ton railleur :
Notre chère Dana a eu le cœur brisé ? Qui peut croire ça ? Non, sérieusement, tu me prends pour qui ? Les histoires d’amour, ce n’est pas du tout mon truc. Michael était juste une sorte de soutien affectif, rien de plus. Ajouta-t-elle d'un air blasé.
Scully hocha la tête d'un air compréhensif.
Ça n'a rien à voir, mais tu as du nouveau sur l'arme que j'ai retrouvé à mon domicile ? Que dit le rapport de la balistique ? S'interrogea Parker soudainement.
Pour être honnête, je n'en ai rien fait. J'ai préféré abandonner les recherches pour des raisons évidentes. Répondit Scully à son amie.
D'accord. Je comprends. Bon, je te laisse. Je te tiens au courant quand j'aurais du nouveau. Parker coupa court à la conversation avant de voir arriver Mulder au loin. La jeune femme brune sortit du véhicule de Scully d'un pas précipité.
Croyant l'avoir semé, Parker se dirigea en direction de sa voiture pour repartir lorsque celle-ci fut interpellée par ce dernier. À l'entente de sa voix, Parker ronchonna dans un murmure indescriptible avant de se retourner pour lui faire face.
Qu'est-ce que tu veux ? Demanda-t-elle avec agacement.
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