#quel est donc ton tourment ?
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Emballée par L’ami, j’ai lu le dernier roman de Sigrid Nunez.
C’est un superbe livre, qui m’a captivée. La narration, comme dans L’ami, est totalement libre et originale. Une narratrice (dans les deux cas écrivaine) raconte ce qui lui arrive ; en fait les deux narratrices de ces deux livres se ressemblent énormément, un peu comme si le dernier roman était écrit par la même personne, avec la même voix. Cela m’a donné l’impression que c’était du coup autobiographique, comme si l’autrice avait vécu ces histoires d’amitié et de deuil. Mais j’ai écouté un bout d’une interview, et pas du tout. Sigrid Nunez n’a pas vécu ces histoires là. Elle les invente. Mais ça semble terriblement vécu ; sans doute en partie grâce au procédé qui est le sien : raconter au fur et à mesure, de manière linéaire, une histoire. Dans l’interview, elle explique qu’elle ne sait jamais où elle veut aller avec ses livres. Elle commence et fonctionne avec l’esprit d’escalier, une pensée en amène une autre, sans parler des multiples digressions. On a un peu l’impression d’un flux de conscience, en même temps qu’une forte tendance à s’échapper par le biais de l’essai. La narratrice digresse comme on le fait dans la vie. Les heures sont sans cesse interrompues par des pensées, des rapprochements, des rêveries, des questions, des flashs, des peurs, des choses triviales et d’autres philosophiques. Elle semble ne pas faire le tri (alors qu’elle doit le faire, évidemment, c’est une romancière habile), délibérément, avancer par blocs, et on la suit sans peine.
Le résultat est qu’on se sent très proche de la narratrice si généreuse, qui s’efface pour accompagner au mieux son amie, atteinte d’un cancer, au stade qu’elle appelle fatal.
Le titre est emprunté à Simone Veil pour qui la vraie question qui montre un réel intérêt pour autrui est celle-ci : « quel est donc ton tourment ? », ce qui m’a aussi fait penser à la chanson de Biolay « comment est ta peine ? ». Chanson qui a emporté les cœurs en 2020, parce que cette peine (sûrement amoureuse si on écoute le reste des paroles) était commune à tous, la peine nouvelle du covid, mais même plus largement, la peine qu’on se traîne tous, pour nos raisons à la fois si variées et si communes, c’est le talent des grandes chansons que de toucher par des mots simples à l’universel. Même, et surtout, des chansons de variété.
Ici encore, on touche à l’universel avec cette obligation de se coltiner la mort, en face, droit dans les yeux. Alors, comme c’est intenable, on fait des détours, on s’appuie sur des livres, des œuvres, pour chercher des aides, des réponses, on divague, on piétine, mais avec Sigrid Nunez, on reste sur le fil de la justesse, de l’honnêteté. Contrairement à ce qu’on pourrait croire, c’est un livre très agréable à lire car il est lumineux, intelligent, il ne nous mène toujours où on ne s’attend pas, et il ne met pas la poussière sous le tapis. La parole vraie est toujours bénéfique, bienfaisante, quand bien même ce qu’elle dit est dur.
Les pages sur le vieillissement des femmes m’ont beaucoup marquée. C’est rare de lire de telles choses. Cette disparition qui guette les femmes qui vieillissent, ça me parle beaucoup, et ça fait du bien.
Un livre sur la mort, le vieillissement, les femmes, l’intranquillité, l’art, l’écriture, mais aussi, sur l’amitié et la vérité. Un livre qu’on lit comme une conversation entre l’autrice et sa narratrice, passionnante et bouleversante.
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Le soleil
En mouvement constant
Il tourne autour de la terre...
Mais quel caprice le tourmente?
Est-ce sa muse la lune,
Couverte de voiles
Qui inspire sa toile,
Qu'attends-tu, alune.
Cette demoiselle la lune
A la sublime pâleur
T'inspire ,comble ardeur,
elle se consume en ton feu
Flamboyant de ton aveu.
Elle semble mystérieuse,
Serait-ce une ensorceleuse
Avec ses lacs et montagnes
Que tu rêves de gravir
Afin de la faire rosir.
Elle a le visage pâle
Aux reflets de l'opale,
Contemple de nuit étoiles
Couverte de son voile.
Loin de son orbite
Tes rayons s'allongent,
Essaient de l'atteindre,
L'attente se prolonge...
Si loin de son orbite.
De dépit, c'est la terre que tu touches,
Du bout des doigts la caresse
Et résolu la couvre de tendresse.
Elle te remercie
Et à l'envie
De chaleur exulte,
Tu deviens son culte.
Elle envoie sa rosée
En doux nuages posée
Pour te rafraichir,
Pour mieux te chérir,
En toi poser les fleurs
Pour adoucir ton désir.
Loin de toi la rage
Que t'inspire l'orage
Au goût si amer
De nombre de ses éclairs.
Ta douce chaleur diffuse
Rien que pour ta muse
Cette jolie terre
Aux délicieux mystères.
Tu t'imposes en roi
De joie tu flamboies,
Eclaire l'horizon,
Tu vis à son diapason.
Vis donc notre aimé roi
Impose- nous ta loi
Pour notre plus grand bonheur
Eloigne donc tous les heurts.
Que notre vie se couvre
D'un tapis de fleurs
Qui à l'aurore s'ouvrent
Vers un avenir bonheur.
Aurorefloreale
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Éva, j’aimerai tout dans les choses créées, Je les contemplerai dans ton regard rêveur Qui partout répandra ses flammes colorées, Son repos gracieux, sa magique saveur : Sur mon coeur déchiré viens poser ta main pure, Ne me laisse jamais seul avec la Nature ; Car je la connais trop pour n’en pas avoir peur.
Elle me dit : “Je suis l’impassible théâtre Que ne peut remuer le pied de ses acteurs ; Mes marches d’émeraude et mes parvis d’albâtre, Mes colonnes de marbre ont les dieux pour sculpteurs. Je n’entends ni vos cris ni vos soupirs ; à peine Je sens passer sur moi la comédie humaine Qui cherche en vain au ciel ses muets spectateurs.
“Je roule avec dédain, sans voir et sans entendre, A côté des fourmis les populations ; Je ne distingue pas leur terrier de leur cendre, J’ignore en les portant les noms des nations. On me dit une mère et je suis une tombe. Mon hiver prend vos morts comme son hécatombe, Mon printemps ne sent pas vos adorations.
Éva, j’aimerai tout dans les choses créées, Je les contemplerai dans ton regard rêveur Qui partout répandra ses flammes colorées, Son repos gracieux, sa magique saveur : Sur mon coeur déchiré viens poser ta main pure, Ne me laisse jamais seul avec la Nature ; Car je la connais trop pour n’en pas avoir peur.
Elle me dit : “Je suis l’impassible théâtre Que ne peut remuer le pied de ses acteurs ; Mes marches d’émeraude et mes parvis d’albâtre, Mes colonnes de marbre ont les dieux pour sculpteurs. Je n’entends ni vos cris ni vos soupirs ; à peine Je sens passer sur moi la comédie humaine Qui cherche en vain au ciel ses muets spectateurs.
“Je roule avec dédain, sans voir et sans entendre, A côté des fourmis les populations ; Je ne distingue pas leur terrier de leur cendre, J’ignore en les portant les noms des nations. On me dit une mère et je suis une tombe. Mon hiver prend vos morts comme son hécatombe, Mon printemps ne sent pas vos adorations.
Mignonne, allons voir si la rose Qui ce matin avait déclose Sa robe de pourpre au Soleil, A point perdu cette vesprée (old spelling for vêprée) Les plis de sa robe pourprée, Et son teint au votre pareil.
Las ! voyez comme en peu d’espace, Mignonne, elle a dessus la place Las ! las ses beautés laissé choir ! Ô vraiment marâtre Nature, Puis qu’une telle fleur ne dure Que du matin jusques au soir ! (old way for jusqu’au)
Donc, si vous me croyez, mignonne, Tandis que votre âge fleuronne En sa plus verte nouveauté, Cueillez, cueillez votre jeunesse : Comme à cette fleur la vieillesse Fera ternir votre beauté.
Dites-moi où, dans quel pays, Est Flora la belle Romaine, Archipiades, et Thaïs, Qui fut sa cousine germaine, Echo, parlant quant bruit on mène Dessus rivière ou sur étang, Qui beauté eut surhumaine ? Mais où sont les neiges d’antan ?
Où est la très sage Héloïse, Pour qui fut châtré puis fait moine Pierre Esbaillart à Saint-Denis ? Pour son amour eut cette peine. Semblablement, où est la reine Qui commanda que Buridan Fût jeté dans un sac en Seine ? Mais où sont les neiges d’antan ?
La reine Blanche comme un lis Qui chantait à voix de sirène, Berthe au grand pied, Béatrice, Alice, Haramburgis qui tint le Maine, Et Jeanne, la bonne Lorraine Qu’Anglais brûlèrent à Rouen ; Où sont-ils, où, Vierge Souveraine ? Mais où sont les neiges d’antan ?
Prince, ne demandez cette semaine ni cette année, où elles sont ; Je vous ramène à ce refrain : Mais où sont les neiges d’antan
Je vis, je meurs: je me brûle et me noie, J’ai chaud extrême en endurant froidure; La vie m’est et trop molle et trop dure, J’ai grands ennuis entremélés de joie.
Tout en un coup je ris et je larmoie, Et en plaisir maint grief tourment j’endure, Mon bien s’en va, et à jamais il dure, Tout en un coup je sèche et je verdoie.
Ainsi Amour inconstamment me mène Et, quand je pense avoir plus de douleur, Sans y penser je me trouve hors de peine.
Puis, quand je crois ma joie être certaine, Et être en haut de mon désiré heur, Il me remet en mon premier malheur.
Philis, qu’est devenu ce temps Où, dans un fiacre promenée, Sans laquais, sans ajustements, De tes grâces seules ornée, Contente d’un mauvais soupé Que tu changeais en ambroisie, Tu te livrais, dans ta folie, A l’amant heureux et trompé Qui t’avait consacré sa vie ?
Le ciel ne te donnait alors, Pour tout rang et pour tous trésors, Que les agréments de ton âge, Un coeur tendre, un esprit volage, Un sein d’albâtre, et de beaux yeux. Avec tant d’attraits précieux, Hélas ! qui n’eût été friponne ? Tu le fus, objet gracieux ! Et (que l’Amour me le pardonne !) Tu sais que je t’en aimais mieux.
Ah ! madame ! que votre vie D’honneurs aujourd’hui si remplie, Diffère de ces doux instants ! Ce large suisse à cheveux blancs, Qui ment sans cesse à votre porte, Philis, est l’image du Temps ; On dirait qu’il chasse l’escorte Des tendres Amours et des Ris ; Sous vos magnifiques lambris Ces enfants tremblent de paraître. Hélas ! je les ai vus jadis Entrer chez toi par la fenêtre, Et se jouer dans ton taudis.
La lune s’attristait. Des séraphins en pleurs Rêvant, l’archet aux doigts, dans le calme des fleurs Vaporeuses, tiraient de mourantes violes De blancs sanglots glissant sur l’azur des corolles. C’était le jour béni de ton premier baiser. Ma songerie aimant à me martyriser S’enivrait savamment du parfum de tristesse Que même sans regret et sans déboire laisse La cueillaison d’un Rêve au coeur qui l’a cueilli. J’errais donc, l’oeil rivé sur le pavé vieilli Quand avec du soleil aux cheveux, dans la rue Et dans le soir, tu m’es en riant apparue Et j’ai cru voir la fée au chapeau de clarté Qui jadis sur mes beaux sommeils d’enfant gâté Passait, laissant toujours de ses mains mal fermées Neiger de blancs bouquets d’étoiles parfumées
Tes pas, enfants de mon silence, Saintement, lentement placés, Vers le lit de ma vigilance Procèdent muets et glacés.
Personne pure, ombre divine, Qu’ils sont doux, tes pas retenus ! Dieux !… tous les dons que je devine Viennent à moi sur ces pieds nus !
Si, de tes lèvres avancées, Tu prépares pour l’apaiser, À l’habitant de mes pensées La nourriture d’un baiser,
Ne hâte pas cet acte tendre, Douceur d’être et de n’être pas, Car j’ai vécu de vous attendre, Et mon coeur n’était que vos pas.
En vérité, une feuille blanche Nous déclare par le vide Qu’il n’est rien de si beau Que ce qui n’existe pas.
Sur le miroir magique de sa blanche étendue, L’âme voit devant elle le lieu des miracles Que l’on ferait naître avec des signes et des lignes. Cette présence d’absence surexcite Et paralyse à la fois l’acte sans retour de la plume. Il y a dans toute beauté une interdiction de toucher, Il en émane je ne sais quoi de sacré Qui suspend le geste, et fait l’homme Sur le point d’agir se craindre soi-même.
C’est un trou de verdure, où chante une rivière Accrochant follement aux herbes des haillons D’argent; où le soleil, de la montagne fière, Luit: c’est un petit val qui mousse de rayons.
Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue, Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu, Dort; il est étendu dans l’herbe, sous la nue, Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.
Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme Sourirait un enfant malade, il fait un somme: Nature, berce-le chaudement: il a froid.
Les parfums ne font pas frissonner sa narine; Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine, Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.
J’ai perdu ma force et ma vie, Et mes amis et ma gaîté ; J’ai perdu jusqu’à la fierté Qui faisait croire à mon génie.
Quand j’ai connu la Vérité, J’ai cru que c’était une amie ; Quand je l’ai comprise et sentie, J’en étais déjà dégoûté.
Et pourtant elle est éternelle, Et ceux qui se sont passés d’elle Ici-bas ont tout ignoré.
Dieu parle, il faut qu’on lui réponde. — Le seul bien qui me reste au monde Est d’avoir quelquefois pleuré.
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Psaumes 73
Livre troisième, Psaumes 73–89
Prospérité éphémère des méchants
1 Psaume d’Asaph. Oui, Dieu est bon pour Israël, Pour ceux qui ont le cœur pur. 2 Toutefois, mon pied allait fléchir, Mes pas étaient sur le point de glisser ; 3 Car je portais envie aux insensés, En voyant le bonheur des méchants. 4 Rien ne les tourmente jusqu’à leur mort, Et leur corps est chargé d’embonpoint ; 5 Ils n’ont aucune part aux souffrances humaines, Ils ne sont point frappés comme le reste des hommes. 6 Aussi l’orgueil leur sert de collier, La violence est le vêtement qui les enveloppe ; 7 L’iniquité sort de leurs entrailles, Les pensées de leur cœur se font jour. 8 Ils raillent, et parlent méchamment d’opprimer ; Ils profèrent des discours hautains, 9 Ils élèvent leur bouche jusqu’aux cieux, Et leur langue se promène sur la terre. 10 Voilà pourquoi son peuple se tourne de leur côté, Il avale l’eau abondamment, 11 Et il dit : Comment Dieu saurait-il, Comment le Très-Haut connaîtrait-il ? 12 Ainsi sont les méchants : Toujours heureux, ils accroissent leurs richesses. 13 C’est donc en vain que j’ai purifié mon cœur, Et que j’ai lavé mes mains dans l’innocence : 14 Chaque jour je suis frappé, Tous les matins mon châtiment est là. 15 Si je disais : Je veux parler comme eux, Voici, je trahirais la race de tes enfants. 16 Quand j’ai réfléchi là-dessus pour m’éclairer, La difficulté fut grande à mes yeux, 17 Jusqu’à ce que j’aie pénétré dans les sanctuaires de Dieu, Et que j’aie pris garde au sort final des méchants. 18 Oui, tu les places sur des voies glissantes, Tu les fais tomber et les mets en ruines. 19 Eh quoi ! en un instant les voilà détruits ! Ils sont enlevés, exterminés par une fin soudaine ! 20 Comme un songe au réveil, Seigneur, à ton réveil, tu repousses leur image. 21 Lorsque mon cœur s’aigrissait, Et que je me sentais percé dans les entrailles, 22 J’étais stupide et sans intelligence, J’étais à ton égard comme les bêtes. 23 Cependant je suis toujours avec toi, Tu m’as saisi la main droite ; 24 Tu me conduiras par ton conseil, Puis tu me recevras dans la gloire. 25 Quel autre ai-je au ciel que toi ? Et sur la terre je ne prends plaisir qu’en toi. 26 Ma chair et mon cœur peuvent se consumer : Dieu sera toujours le rocher de mon cœur et mon partage. 27 Car voici, ceux qui s’éloignent de toi périssent ; Tu réduis au silence tous ceux qui te sont infidèles. 28 Pour moi, m’approcher de Dieu, c’est mon bien : Je place mon refuge dans le Seigneur, l’Éternel, Afin de raconter toutes tes œuvres.
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Matthieu 24
Comme Jésus s'en allait, au sortir du temple, ses disciples s'approchèrent pour lui en faire remarquer les constructions. Mais il leur dit: Voyez-vous tout cela? Je vous le dis en vérité, il ne restera pas ici pierre sur pierre qui ne soit renversée. Il s'assit sur la montagne des oliviers. Et les disciples vinrent en particulier lui faire cette question: Dis-nous, quand cela arrivera-t-il, et quel sera le signe de ton avènement et de la fin du monde? Jésus leur répondit: Prenez garde que personne ne vous séduise.
Car plusieurs viendront sous mon nom, disant: C'est moi qui suis le Christ. Et ils séduiront beaucoup de gens. Vous entendrez parler de guerres et de bruits de guerres: gardez-vous d'être troublés, car il faut que ces choses arrivent. Mais ce ne sera pas encore la fin. Une nation s'élèvera contre une nation, et un royaume contre un royaume, et il y aura, en divers lieux, des famines et des tremblements de terre. Tout cela ne sera que le commencement des douleurs.
Alors on vous livrera aux tourments, et l'on vous fera mourir; et vous serez haïs de toutes les nations, à cause de mon nom. 10Alors aussi plusieurs succomberont, et ils se trahiront, se haïront les uns les autres. Plusieurs faux prophètes s'élèveront, et ils séduiront beaucoup de gens. Et, parce que l'iniquité se sera accrue, la charité du plus grand nombre se refroidira. Mais celui qui persévérera jusqu'à la fin sera sauvé. Cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée dans le monde entier, pour servir de témoignage à toutes les nations. Alors viendra la fin.
C'est pourquoi, lorsque vous verrez l'abomination de la désolation, dont a parlé le prophète Daniel, établie en lieu saint, -que celui qui lit fasse attention! alors, que ceux qui seront en Judée fuient dans les montagnes; que celui qui sera sur le toit ne descende pas pour prendre ce qui est dans sa maison; et que celui qui sera dans les champs ne retourne pas en arrière pour prendre son manteau. Malheur aux femmes qui seront enceintes et à celles qui allaiteront en ces jours-là! Priez pour que votre fuite n'arrive pas en hiver, ni un jour de sabbat. Car alors, la détresse sera si grande qu'il n'y en a point eu de pareille depuis le commencement du monde jusqu'à présent, et qu'il n'y en aura jamais. Et, si ces jours n'étaient abrégés, personne ne serait sauvé; mais, à cause des élus, ces jours seront abrégés. Si quelqu'un vous dit alors: Le Christ est ici, ou: Il est là, ne le croyez pas. Car il s'élèvera de faux Christs et de faux prophètes; ils feront de grands prodiges et des miracles, au point de séduire, s'il était possible, même les élus. Voici, je vous l'ai annoncé d'avance.
Si donc on vous dit: Voici, il est dans le désert, n'y allez pas; voici, il est dans les chambres, ne le croyez pas. Car, comme l'éclair part de l'orient et se montre jusqu'en occident, ainsi sera l'avènement du Fils de l'homme. En quelque lieu que soit le cadavre, là s'assembleront les aigles.
Aussitôt après ces jours de détresse, le soleil s'obscurcira, la lune ne donnera plus sa lumière, les étoiles tomberont du ciel, et les puissances des cieux seront ébranlées. Alors le signe du Fils de l'homme paraîtra dans le ciel, toutes les tribus de la terre se lamenteront, et elles verront le Fils de l'homme venant sur les nuées du ciel avec puissance et une grande gloire. Il enverra ses anges avec la trompette retentissante, et ils rassembleront ses élus des quatre vents, depuis une extrémité des cieux jusqu'à l'autre.
Instruisez-vous par une comparaison tirée du figuier. Dès que ses branches deviennent tendres, et que les feuilles poussent, vous connaissez que l'été est proche. De même, quand vous verrez toutes ces choses, sachez que le Fils de l'homme est proche, à la porte. Je vous le dis en vérité, cette génération ne passera point, que tout cela n'arrive. Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point.
Pour ce qui est du jour et de l'heure, personne ne le sait, ni les anges des cieux, ni le Fils, mais le Père seul. Ce qui arriva du temps de Noé arrivera de même à l'avènement du Fils de l'homme. Car, dans les jours qui précédèrent le déluge, les hommes mangeaient et buvaient, se mariaient et mariaient leurs enfants, jusqu'au jour où Noé entra dans l'arche; et ils ne se doutèrent de rien, jusqu'à ce que le déluge vînt et les emportât tous: il en sera de même à l'avènement du Fils de l'homme. Alors, de deux hommes qui seront dans un champ, l'un sera pris et l'autre laissé; de deux femmes qui moudront à la meule, l'une sera prise et l'autre laissée.
Veillez donc, puisque vous ne savez pas quel jour votre Seigneur viendra. Sachez-le bien, si le maître de la maison savait à quelle veille de la nuit le voleur doit venir, il veillerait et ne laisserait pas percer sa maison. C'est pourquoi, vous aussi, tenez-vous prêts, car le Fils de l'homme viendra à l'heure où vous n'y penserez pas.
Quel est donc le serviteur fidèle et prudent, que son maître a établi sur ses gens, pour leur donner la nourriture au temps convenable? Heureux ce serviteur, que son maître, à son arrivée, trouvera faisant ainsi! Je vous le dis en vérité, il l'établira sur tous ses biens. Mais, si c'est un méchant serviteur, qui dise en lui-même: Mon maître tarde à venir, s'il se met à battre ses compagnons, s'il mange et boit avec les ivrognes, le maître de ce serviteur viendra le jour où il ne s'y attend pas et à l'heure qu'il ne connaît pas, il le mettra en pièces, et lui donnera sa part avec les hypocrites: c'est là qu'il y aura des pleurs et des grincements de dents.
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- Boker Tov Lekoulam / Bonne Journée tout le monde -
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Guéris mon âme
“ Éternel, aie pitié de moi ! Guéris mon âme car j’ai péché contre toi.” (Psaume 41:5).
Dans l’un de ses cantiques inspirés par le Saint-Esprit, David adresse à Dieu cette prière : “Guéris mon âme”. Outre le fait que David est physiquement éprouvé dans sa santé, comme le dit le contexte, cette prière est suivie par deux réflexions qui peuvent expliquer les causes des blessures de son âme. La première cause qu’il mentionne, c’est son propre péché : “Car j’ai péché contre toi” (Verset 5).
Considérons aujourd’hui ce premier aspect : “J’ai péché contre toi”. Il ne cherche pas à rejeter sa responsabilité comme le firent Adam et Ève dans le jardin d’Éden.
Sans entrer dans une introspection maladive, sans devenir la proie de l’accusateur qui cherche à nous tourmenter par la culpabilité permanente (Apocalypse 12:10 ; Zacharie 3:1), il est important :
. de se regarder dans le miroir de la Parole de Dieu :
“ Car, si quelqu'un écoute la parole et ne la met pas en pratique, il est semblable à un homme qui regarde dans un miroir son visage naturel, et qui, après s'être regardé, s'en va, et oublie aussitôt quel il était. Mais celui qui aura plongé les regards dans la loi parfaite, la loi de la liberté, et qui aura persévéré, n'étant pas un auditeur oublieux, mais se mettant à l'oeuvre, celui-là sera heureux dans son activité. “ (Jacques 1:23-25),
. de s’examiner soi-même :
“ Que chacun donc s'examine lui-même, et qu'ainsi il mange du pain et boive de la coupe ; car celui qui mange et boit sans discerner le corps du Seigneur, mange et boit un jugement contre lui-même. “ (1 Corinthiens 11:28),
et de confesser nos péchés à Dieu :
“ Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité. “ (1 Jean 1:9)
Il s’agit de se tenir devant Dieu, en toute sincérité, afin de déterminer les causes de nos souffrances morales. Si le péché y a sa part, nous serons conduits à nous humilier devant Dieu, et auprès des personnes que nous avons offensées.
Dans le Psaume 32 (le bonheur du pécheur pardonné), David exprime la joie de la guérison intérieure apportée par la confession de ses fautes.
Accepter de confronter la vérité sur nous-mêmes n’est pas chose facile, il nous est toujours plus facile de voir ce qui ne va pas chez les autres.
Si nous voulons la guérison intérieure, nous devons être prêts à affronter la vérité sur nous-mêmes. Car seule la vérité a le pouvoir de nous rendre libres :
“Vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira” (Jean 8:32).
La guérison intérieure passe par cette évaluation divine sur les points de notre vie où il veut agir. Aussi longtemps que nous ne permettons pas à Dieu de sonder nos cœurs, nous bloquons le processus de guérison intérieure.
Voilà pourquoi le psalmiste dit à deux reprises :
“Sonde-moi, Éternel ! Éprouve-moi, fais passer au creuset mes reins et mon cœur” (Psaume 26:2)
“Sonde-moi, ô Dieu, et connais mon cœur ! Éprouve-moi, et connais mes pensées” (Psaume 139:23)
Le refus de ce face à face avec nous-mêmes, sous le regard divin, est destructeur.
Si nous n’acceptons pas de dire : “Seigneur, je reconnais mon péché, délivre-moi de mon amertume, de ma haine, de ma violence, de mon mensonge …”
alors la guérison intérieure ne se produira pas.
" Rassasie-nous chaque matin de ta bonté, Et nous serons toute notre vie dans la joie et l'allégresse. Réjouis-nous autant de jours que tu nous as humiliés, Autant d'années que nous avons vu le malheur. Que ton oeuvre se manifeste à tes serviteurs, Et ta gloire sur leurs enfants ! Que la grâce de l'Eternel, notre Dieu, soit sur nous ! Affermis l'ouvrage de nos mains, Oui, affermis l'ouvrage de nos mains ! “ (Psaume 90:14-17)
Ne pas hésiter à s’humilier quand on a désobéi ou que l’on s’est trompé de chemin. Le Ruah Ha Kodesh propose des embranchements pour reprendre le cours d’une bonne marche que nous avons à saisir dans l’humiliation, la repentance et la reconnaissance.
On est parfois pressé de montrer qu’on est béni alors que tout n’est pas en ordre dans notre vie.
C’est la condition pour que le Ruah Ha Kodesh puisse nous “travailler” et nous façonner afin d’être utile pour son plan.
Tout vase de mauvaise qualité ne pourra pas être utilisé et sera cassé.
. Dieu me pardonne-t-il parce que moi-même j’ai, au préalable, pardonné à ceux qui m’ont blessé ? . Ou bien suis-je en mesure de pardonner aux autres parce qu’au préalable, je me suis humilié pour mes propres fautes ?
« Renoncer à toi-même », c’est être prêt à descendre « au plus bas de l’échelle », à devenir l’objet du mépris général, à mourir piteusement, honteusement, en entendant dire autour de soi : « bon débarras pour la société ! »
Voilà ce qui serait « suivre le Maître Yahshua / Jésus » ; voilà ce qui serait « se charger de sa croix ! » et non pas notre façon d’assaisonner d’un peu de poésie évangélique nos vies sans secousses !
Un conseil pour ce jour : Confessez vos péchés à Dieu. Vous découvrirez la paix et la joie qui en découlent. Votre âme sera guérie au travers de Yahshua / Jésus qui a tout accompli à la croix pour nous.
Source : Lueurs du matin + annotations
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Et une Revue de Presse des informations de la première partie de la semaine qui nous impacterons à court, moyen ou long terme (n’hésitez pas à vous abonner si vous voyez une source d’information qui vous parait intéressante)
Dysfonctionnement de l’Eglise, synagogue, persécutions, miracles, apostasie, traditions religieuses
[A voir] - Comment Satan change le nom du péché pour le rendre acceptable (1 mn)
Œcuménisme : Suisse: Catholiques, évangéliques et réformés en route vers le Forum chrétien vaudois Ils ont fixé la date du 1er juillet pour se réunir, afin de discerner ce qu'elles ont en commun pour l'évangélisation et la mission. Après le succès du Forum chrétien romand aux mois d’octobre 2021 et 2022, trois unions d’Eglises de différents bords du canton de Vaud proposent de vivre, à une échelle plus locale, «l’expérience d’un chemin possible pour [leurs] communautés rassemblées», notamment en termes de mission. « La finalité n’est pas l’unité institutionnelle, mais la communion et la mission commune des chrétiens », précisent les représentants des trois faîtières dans une lettre aux Eglises. «La vocation du Forum n’est clairement pas “l’entre soi”, mais le témoignage commun».
Effet de langage. C’est de l’œcuménisme.
Une église presbytérienne de 200 ans organise un culte réalisé par des drag queens L'avancée d'anti-chrétiens dans les églises produit des situations étonnantes : une église presbytérienne vieille de 200 ans a tenu un culte dirigé par des drag queens. L'église en question est liée au PCUSA, une dénomination presbytérienne à orientation progressiste, dirigée par une pasteure homosexuelle, nommée Jane Spahr, qui a célébré l'opportunité d'endoctriner les enfants dans l'idéologie du genre à l'intérieur de l'église. "Nous remercions Dieu pour la grande diversité présente dans ce monde et nous nous accrochons à la vérité que chacun de nous a été créé à l'image de Dieu et aimé de Lui. Pour le don des drag queens, ô Dieu, nous te rendons grâce". Selon les informations de The Christian Post, cette église en a profité pour défendre l'usage d'un langage neutre et imprime désormais une banderole affirmant quelque chose comme "Dieu, l'élu originel". Et non plus Dieu le Père.
Ce n’est que le début. Ce “mouvement” va accélérer l’apostasie. Les chrétiens vont de plus en plus être ridiculisés, moqués puisque nous sommes la cible visée.
Sur le mont Arafat, les pèlerins accomplissent le rite le plus important du hajj Les origines secrètes de la Pierre Noire. La vénération de la Pierre Noire plonge ses racines dans les pratiques de l'Arabie païenne !
Nicaragua : Ils se battent à coups de pénis de taureaux séché pour respecter une vieille tradition religieuse Pour expier les péchés... Cette fête catholique aux racines indigènes se déroule au moins depuis le XVIIème siècle pour la Saint-Jean-Baptiste entre le 23 et le 26 juin. Après s'être noirci le visage avec du charbon, les hommes s'affrontent à coups de "chilillo", un fouet confectionné à l'aide d'une verge de taureau séchée qui laisse de profondes marques sur le corps et les bras des combattants. Combat qui a lieu devant l'église avant la messe.
Pédophilie, Wokisme, LGBT, Inclusivité, DragQueen, Trafic d’enfants, sacrifices
- A Relayer et A Porter dans nos prières - Jim Caviezel : The Sound of Freedom est un film basé sur l'histoire vraie de l'horreur de millions d'enfants innocents victimes de trafic sexuel dans le monde, qui a déjà dépassé le trafic de drogue et l'implication coupable de la CIA dans cette “industrie” de 34 milliards de dollars.
Une dose de drogue se prend une seule fois alors qu’un enfant peut être abusé de multiples fois par différentes personnes.
Bande-Annonce du film qui sortira en salle le 4 juillet prochain. “God’s children are no longer for sale”… « Les enfants de Dieu ne sont plus à vendre »… Jim Caviezel est devenu célèbre pour avoir joué le rôle de Jésus dans le film de Mel Gibson “La Passion du Christ”.
“ Si quelqu’un fait trébucher un seul de ces petits qui croient en moi, il vaudrait mieux pour lui qu’on suspende à son cou une meule de moulin et qu’on le jette au fond de la mer.[...] Faites bien attention de ne pas mépriser un seul de ces petits car je vous dis que leurs anges dans le ciel sont continuellement en présence de mon Père céleste. ” (Matthieu 18:6 ; 10)
Mel Gibson également investi dans la lutte contre le trafic sexuel et l’exploitation sexuelle des enfants dans le monde entier. Tim Ballard, fondateur d'Operation Underground Railroad, mène cette "guerre cachée" contre le trafic d'enfants et la pédocriminalité au travers de d'actions musclées depuis des années. Il a commencé par travailler à la sécurité intérieure US qui lui a demandé de constituer un groupe de lutte contre le trafic d'enfants. Déçu par les résultats, il l'a quitté pour créer sa propre organisation qui a depuis sauvé des centaines d'enfants et fait mettre derrière les barreaux autant de prédateurs. "The Hidden War" sera une série documentaire en quatre parties sur le trafic d'enfants à l'échelle mondiale, dont la diffusion est promise avant la fin 2023. Bande-Annonce du film (sous-titré en français) Mel Gibson, qui a réalisé le montage final de "Sound of Freedom", retrace justement la vie de Tim Ballard - interprété par Jim Caviezel - et qui sortira le 4 juillet, s'est associé à Tim Ballard pour cette série. - via le site de Karl Zero qui avait réalisé le film 1 sur 5 le film contre la pédocriminalité relayé sur ce blog en 2021. Le film d’Arte qui montre que l’Ukraine est une plaque tournante du trafic international d’enfants Le trafic d'enfants est un marché lucratif qui, avec les drogues et les armes, représente l'une des activités les plus prisées des réseaux criminels en Europe. Pour la plupart originaires d'Europe de l'Est ou d'Afrique, mais parfois également de France ou d'Allemagne, filles et garçons sont vendus comme esclaves domestiques ou sexuels, ou encore mis à la rue pour mendier ou faire les poches des passants. Mais d'où vient la demande ? Qui sont les trafiquants ? Comment les réseaux s'organisent-ils, et pourquoi ce sujet reste-t-il relativement tabou dans les prises de parole politiques ?
Comme on ne peut pas tout vivre dans une vie parce que le fardeau est déjà bien chargé depuis la naissance et que certaines choses doivent être préservées physiquement, Dieu peut permettre - en plus de tout le reste - de vivre plusieurs épreuves douloureuses en esprit comme celles-ci (viols, tortures, rituels sataniques...) pendant plusieurs années dans la tombe spirituelle. Pour comprendre ce que d’autres frères et soeurs ont vécu pendant leur enfance.
Rappelons que le traité de l’OMS indique qu’une “éducation sexuelle” est obligatoire sans clause d’exception estimant que l’adulte peut projeter sa propre sexualité sur l’enfant qui en aurait une “en miniature” à développer. Or, l’enfant n’a pas de sexualité. Ces programmes internationaux visent à s’imposer auprès des peuples afin de banaliser l’idée que l’enfant serait sexualisé et qu’il faudrait lui enseigner la sexualité dès sa naissance. La pédophilie commence toujours par l’idée - et la projection d’adultes - sur des enfants en leur attribuant une sexualité. Les standards pour l'éducation sexuelle en Europe de l'OMS préconisent d'informer les enfants de 0-4 ans.
Objectif : attribuer des droits à la sexualité chez les enfants. Avec l’obligation de satisfaction des Etats qui doivent se soumettre à l’OMS qui vise à développer le potentiel sexuel de l’enfant afin de le libérer des déterminants sociaux et culturels. Pour l’OMS, les enfants vont être partenaires de l’adulte pour être éduqué "au plaisir et la satisfaction liés au toucher de son propre corps, la masturbation enfantine précoce". Selon Chroniques du totalitarisme - L’OMS et les enfants par Ariane Bilheran
Télécharger Standards pour l’éducation sexuelle en Europe Document publié en français en 2013 On peut y lire : Page 40 : Pour les 4-6 ans, « informer l’enfant sur le plaisir et la satisfaction liés au toucher de son propre corps, la masturbation enfantine précoce, la découverte de son propre corps et de ses parties génitales » Page 42 : Pour les 6-9 ans, « informer l’enfant sur le sexe dans les médias (y compris sur Internet), le plaisir et la satisfaction liés au toucher de son propre corps (masturbation, autostimulation), le langage sexuel approprié, les rapports sexuels » Page 43 : Pour les 6-9 ans, « informer l’enfant sur l’influence positive de la sexualité sur la santé et le bien-être » Page 44 : Pour les 9-12 ans, « informer l’enfant sur la première expérience sexuelle, l’orientation sexuelle, le comportement sexuel des jeunes (les différences de comportements sexuels), le plaisir, la masturbation, l’orgasme, les différences entre l’identité sexuelle et le sexe biologique », « décider consciemment d’avoir ou non des expériences sexuelles », « utiliser les médias modernes (mobiles, Internet) et être conscient de leurs risques et avantages ». Page 45 : Pour les 9-12 ans, « Permettre à l’enfant d’assumer sa responsabilité de développer des expériences sexuelles plaisantes et sans risque pour soi et les autres.»
Télécharger La déclaration des Droits Sexuels de l’IPPF (Fédération du Planning Familial International) Page 5 : améliorer l’accès aux services et faire en sorte que la sexualité soit de plus en plus reconnue comme une dimension positive de la vie humaine. Les groupes marginalisés comme les jeunes, les transgenres, les travailleurs du sexe, les hommes qui ont des rapports sexuels avec d’autres hommes, les gays, les lesbiennes, les bisexuels, les enfants mariés et les filles mères, ont particulièrement besoin de notre compassion.
Ce que nous observons au sein de l'espace scolaire est planifié depuis 2010, date de publication de ce programme éducatif en Allemagne.
C'est la porte ouverte à toutes sortes de dérives. Un véritable tapis rouge à la pédophilie. Protégeons nos enfants !
Éducation à la sexualité : Pap Ndiaye lance un plan de formation des personnels
Un homme chrétien proclame la parole lors de la Gay Pride entouré de “participants” provocateurs et hostiles
Comportements humains ?
Gay Pride New York : Sodome et Gomorrhe
Gay Pride : les gens défilent nus (floutage)
Décadence, dégénérescence. Tout ce qui se passe est particulièrement choquant, mais annoncé dans la Bible. Préservons les enfants !
« La communauté LGBT + n’habite pas que dans les villes » : ils lancent leur « Pride » des campagnes La Marche des fiertés n’a pas lieu seulement en ville. Redon et Fougères en Ille-et-Vilaine, Chenevelles dans la Vienne… Autant de communes qui ont depuis cette année 2023 ou l’année dernière décidé d’organiser une Marche des fiertés sur leur territoire. Pour faire avancer les mentalités.
Spectacle rituel satanique
(Ce style d’ambiance est en train de se généraliser. Les gens vont être pris dans une espèce de procession satanique avec des rituels, des orgies, des sacrifices, des invocations, des déguisements outranciers, des messes noires... Style médiéval comme dans le film “Le nom de la rose” avec Sean Connery)
Crise financière, Monnaie, Dédollarisation du monde, effondrement, BRICS, Revenu Universel, paupérisation
L'UE prépare l'arrivée d'un euro numérique que personne n'attend Pour la BCE, la dématérialisation croissante des paiements, notamment avec l'essor du e-commerce, nécessite la création d'un euro électronique, au risque de voir la monnaie unique de plus en plus concurrencée par les cryptomonnaies ou des versions numériques de devises étrangères.
La banque centrale allemande risque d’être renflouée après une frénésie d’impression monétaire Les pertes de 650 milliards d’euros de la Bundesbank remettent en question le programme d’achats de titres du secteur public de la BCE
BCE: la hausse des taux va continuer "La normalisation va être assez lente en zone euro, ce qui pousse certains banquiers centraux à demander de nouvelles hausses de taux en juillet et probablement en septembre"
La Banque Nationale Suisse lance un projet pilote sur la monnaie numérique
Le paiement sans contact évolue : les 3 choses qui vont changer Ne plus avoir à coller son smartphone au terminal de paiement mais le rapprocher à quelques centimètres. Le téléphone devient terminal de paiement Passer une carte de fidélité et payer avec un seul geste.
Climat, Pass Carbone, fin de la voiture, transition écologique, fin de la propriété privée, Great reset
World Economic Forum - Klaus Schwab félicite la Chine pour les mesures de contrôle de Covid. Ceux-ci comprenaient : . Barricader les gens chez eux . Détention dans un camp de quarantaine . Codes QR pour acheter de la nourriture . Abattage d'animaux de compagnie . Vaccination forcée La Chine est sa vision de notre avenir.
Les Nations Unies prennent en charge le programme de certificat Covid de l’UE 1er juillet Le certificat Covid de l’Union européenne est sur le point de devenir le pass santé numérique mondial.
L'ancien secrétaire UK à la Santé, Matt Hancock, qui a imposé le confinement en Angleterre, se dit "profondément désolé" pour chaque décès lié au COVID et espère que les confinements seront "beaucoup plus tôt" et "plus stricts" lors de la prochaine pandémie...qui arrive !
Transports : taxer les voitures au kilomètre, l’idée fait son chemin au États-Unis… et en France Pour compenser la baisse des recettes fiscales sur les carburants liée, notamment, à la montée de la voiture électrique, le législateur américain s’interroge sur une possible taxation à la distance parcourue. Et la réflexion est aussi en cours en France.
Objectif : que les gens en campagne reviennent habiter en ville.
Instructions pour la prochaine pandémie 2024 par Jean-Michel Jacquemin-Raffestin, spécialiste des mensonges d'État Version courte (2 mn) Version longue (25 mn)
Hervé Juvin, eurodéputé : Logement passoire thermique Le propriétaire n’aura plus le droit de le louer, de le vendre, ni de l’assurer. On organise la destruction du bâti français ancien et de qualité car le montant des travaux sera trop élevé.
La nouvelle taxe carbone pourrait coûter 436$ par famille québécoise d’ici 2030
Le co-fondateur de Greenpeace, le Dr Patrick Moore, démolit complètement le mensonge selon lequel le CO2 est en quelque sorte mauvais pour l'environnement : "Le dioxyde de carbone est la monnaie de la vie, et le bloc de construction le plus important pour toute vie sur terre... Le niveau optimal de CO2 pour la croissance des plantes est environ cinq fois plus élevé [que la concentration de CO2 présente dans l'atmosphère aujourd'hui], pourtant les alarmistes avertissent qu'il est déjà trop élevé. Ils doivent être interpellés chaque jour par toute personne qui connaît la vérité en la matière. Le CO2 donne la vie, et nous devrions célébrer le CO2 plutôt que le dénigrer, comme c'est la mode aujourd'hui."
Union Européenne, Organisations mondiales
! A SURVEILLER !
Énorme prise de pouvoir : l’Allemagne et la France veulent mettre fin au droit de veto dans l’UE cette année Dans ce qui pourrait être le début de la fin pour les nations européennes, l'Allemagne et la France sont déterminées à réformer les droits nationaux, y compris le droit de veto de l'UE, cette année. Le débat a fait grand bruit ces derniers mois, et ces dernières semaines, la mesure a été remise à l'ordre du jour. La France et l'Allemagne sont convaincues qu'une réforme institutionnelle à grande échelle de l'Union européenne, y compris l'abolition du droit de veto sur les votes du Conseil européen, pourrait être réalisée cette année, ont déclaré à Euractiv la ministre française des Affaires européennes Laurence Boone et la ministre d'État allemande Anna Lührmann.
Les deux ministres ont déclaré que les deux pays considèrent qu'il est important d'abolir le vote à l'unanimité au Conseil européen dans des domaines tels que la politique étrangère et la fiscalité avant l'élargissement de l'Union européenne.
Cela pourrait signifier, par exemple, que Bruxelles serait en mesure de mettre en œuvre un taux d'imposition uniforme dans toute l'UE ou même de s'impliquer plus profondément dans la guerre, deux mesures que la Hongrie a rejetées et, dans certains cas, même déployé son veto pour arrêter. Paris et Berlin affirment que l'abolition du veto est un changement possible sans modifier les traités de l'UE, un point vivement contesté par un certain nombre de partis européens, car cela donnerait non seulement un pouvoir énorme à Bruxelles, mais aussi aux plus grands États, comme l'Allemagne et la France.
Cela permettrait ensuite à l'UE d'adopter une politique d'immigration libérale, des règles vertes et divers autres objectifs progressistes sans aucune entrave de la part de la Hongrie et d'autres nations plus petites et conservatrices. Laurence Boone a déclaré à Euractiv que ce serait « une étape importante vers une plus grande intégration et efficacité ».
Emmanuel Macron n'agit pas pour le bien de la France ni celui des Français : il agit pour satisfaire d'autres intérêts Charles Gaves : le président Macron est animé par un grand désir de guerre. C’est surtout en cela, il est d'une extrême dangerosité.
(Voyons ce qui se passe à l’automne au niveau de l’Europe. La Bête de l’événement est là !)
Les Français n’ont pas encore compris que 80% de notre destin se décide à Bruxelles. “Nos lois françaises sont inférieures aux lois européennes.
Or, lorsque le pouvoir n’a plus le pouvoir, il ne peut rien pour vous. Le vrai programme, c’est le rapatriement du pouvoir.” (Philippe de Villiers)
A mettre en lien avec : Viviane Reding : 75 à 80% des lois nationales viennent de l'UE (VOSTFR)
Les dirigeants mondiaux préconisent une « refonte » du « système financier mondial » pour la « solidarité climatique »
Guerres, armement, conflit
Emeutes France : Opération Ronces par Didier Chabaillé, ancien CRS (2019) (Compagnie Républicaine de Sécurité - corps spécialisé de la Police nationale en France. Leur domaine d'intervention est le maintien ou le rétablissement de l'ordre public et la sécurité générale). Une opération militaire appelée « Ronces » en préparation pour une intervention programmée de l'armée dans les cités et banlieues françaises ! Les militaires s’équipent et s’entraînent à intervenir dans les cités quand la situation va exploser. Quand, on ne sait pas, mais ça va exploser. Sorte de mini-guerres civiles cantonnées dans certains quartiers très probablement. Il y aura un acteur politique qui dira “On y va !” et on va y aller.
Les CRS travaillent notamment sur des modes opératoires relatifs à des “tueries de masse”, comment cela se passe, comment intervenir sur une “tuerie de masse”. Opération de préparation militaire pour intervenir au cas où.
Ce projet inquiétant montre la volonté d'avoir laissé installer et fait grimper la délinquance ces dernières décennies dans un but précis. Les problèmes en banlieue vont s’intensifier, voir ce qui s’est passé à Nanterre hier. Sans oublier les commandes récentes de blindés et de grenades lacrymogènes pour des dizaines de millions d’euros).
Un porte-avions américain arrive au Vietnam L'USS Ronald Reagan est arrivé ce dimanche au Vietnam, dans un contexte de montée en puissance de la Chine dans la région.
Séoul - Départ pour l'Australie d'un bâtiment de débarquement pour un exercice multinational Le bâtiment de débarquement amphibie de 14.500 tonnes ROKS Marado est parti ce mercredi vers l'Australie pour participer à un exercice maritime multinational biennal, a fait savoir la marine nationale.
La Russie veut déployer un sous-marin nucléaire capable de provoquer des “tsunamis radioactifs” avec des torpilles Poséidon La Russie prévoit de déployer le sous-marin nucléaire “Belgorod” avant la fin de l’année.
Des mouvements militaires massifs signalés dans plusieurs États des États-Unis
Kalachnikovs en kit, corruption politique, enlèvements et «jambisation» (tirer dans les jambes) : le nouveau panorama du crime organisé dévoilé Les groupes criminels, qu'ils soient nationaux ou issus d'Afrique ou d'Europe de l'Est, ont fait de la France leur terrain de jeu et une plaque tournante du trafic d'armes de guerre et de drogue dure.
Intelligence Artificielle, reconnaissance faciale, paiement avec la main, bioinformatique, censure des réseaux sociaux, automatisation du monde, 5G
Pimeyes, un logiciel de reconnaissance faciale "bluffant" "Avec une simple photo prise d'un inconnu dans la rue, on va pouvoir retrouver des photos de la même personne et surtout (...) remonter à l'identité de la personne"
Bientôt des mini-cerveaux dans les ordinateurs ? Les ordinateurs de demain seront peut-être composés de cellules humaines couplées à des processeurs. Ils allieront alors la rapidité à la sensibilité du cerveau humain.
La poussière intelligente interface cerveau-machine ! Un nouvel appareil photo/capteur, de la taille d’un grain de sel, a secoué le monde de la technologie. Ces caméras miniatures peuvent fonctionner sans fil et sont suffisamment petites pour être injectées dans le corps humain. Jain Palavi, Consultante en transformation d’entreprise en marketing numérique chez IBM 2019
La liberté de la presse en France mise en péril par une loi européenne European Media Freedom Act (EMFA) Cette nouvelle loi qui cherche pourtant à protéger les journalistes, permettrait aux États d’espionner leur téléphone dans le cas où ils le jugent nécessaire. Plusieurs centaines d’éditeurs de presse français demandent au Conseil Européen de prendre en compte les risques encourus pour la liberté de la presse.
L'IA et les nouvelles technologies sont les plus grands dangers pour la sécurité mondiale, prévient le chef du Shin Bet "Toute personne en colère ayant accès à Internet peut devenir une menace en un instant"
Tours 5G "250 000 travailleurs blessés chaque année en étant brûlés"
Paiement basé sur la reconnaissance d’images à la cantine
Benjamin Netanyahou se rendra en Chine le mois prochain pour rencontrer Xi Jinping : Pékin, qui a négocié la reprise des relations entre l'Arabie Saoudite et l'Iran, pourrait faire de même entre Israël et l'Arabie Saoudite. Cette annonce intervient alors que le chef du gouvernement de l’État hébreu n'a encore reçu aucune invitation à se rendre aux États-Unis, le plus proche allié d'Israël. L'administration Biden a clairement exprimé ses divergences avec le gouvernement dirigé par Benjamin Netanyahou, en faisant part de ses préoccupations concernant la réforme du système judiciaire et l'expansion des implantations juives en Cisjordanie.
Eau, Alimentation, Electricité
Un canadien dit que les feux de forêts, les incendies d'usines chimiques et les trains de matières polluantes qui déraillent n'ont qu'un objectif : polluer l'eau et forcer les gens paisiblement installés à la campagne à se regrouper dans les villes.
Main basse sur l'eau | ARTE - (Documentaire 1h27) Le prometteur marché de l’eau s’annonce comme le prochain casino mondial. Les géants de la finance se battent déjà pour s’emparer de ce nouvel "or bleu". De l’Australie à l’Europe en passant par les États-Unis, cette investigation décrypte pour la première fois les menaces de la glaçante révolution en cours pour les populations et la planète. Nourri de témoignages de terrain, le film montre aussi le combat, à la fois politique, économique et environnemental, que se livrent les apôtres de la financiarisation de l’eau douce et ceux, simples citoyens ou villes européennes, qui résistent à cette dérive, considérant son accès comme un droit universel, d’ailleurs reconnu par l’ONU en 2010. Alors que la bataille de la gratuité est déjà perdue, le cynisme des joueurs de ce nouveau casino mondial, au sourire carnassier, fait frémir, l’un d’eux lâchant : "Ce n’est pas parce que l’eau est la vie qu’elle ne doit pas avoir un prix."
Un veau cloné et génétiquement modifié Pour résister au virus de la diarrhée bovine. Les chercheurs ont employé la même technique que pour la brebis Dolly, le clonage à partir de cellules somatiques. Des cellules de peau ont été prélevées chez une femelle. Leur ADN a été édité génétiquement à l’aide de l’outil CRISPR/Cas9. Ensuite, le noyau ainsi modifié a été introduit dans un ovocyte énucléé au préalable. Enfin, les embryons fabriqués de la sorte ont été implantés dans des « vaches porteuses ».
Immigration, insécurité, racisme antiblancs, Harcèlement de rue
Lampedusa. Italy. An African invasion.
Financements des "hijabeuses" dans le sport « Certaines n'avaient jamais joué au foot »
Santé, fin de vie
"Des cas de paludisme découverts en Floride et au Texas pour la première propagation locale en 20 ans" Il se trouve que ce sont les deux États qui ont autorisé la libération de milliards de moustiques OGM financés par Bill Gates ces dernières années.
"Un problème de santé publique": les médecins inquiets de l'essor des médecines non-conventionnelles Près de 71% des Français ont déjà eu recours à une pratique de soins non-conventionnels. Un phénomène qui inquiète l'ordre national des médecins, qui alerte ce mardi sur la multiplication de ces pratiques. Ils plaident pour un meilleur encadrement.
Effondrement de l'hôpital : à Strasbourg, les patients doivent attendre plusieurs heures sur le parking avant d'être pris en charge aux urgences. Les médecins sont parfois obligés de soigner les malades au sein même des ambulances.
Un mannequin de 41 ans ne veut pas continuer à vivre avec les dommages causés par les vaccins et choisit le « suicide assisté »
(Effets secondaires des vaccins, pauvreté, etc... Le suicide assisté va devenir la solution à beaucoup de problèmes.)
Theo Boer est professeur d’éthique aux Pays-Bas. Il explique l’origine des demandes d’euthanasie et alerte sur les dangers d’une légalisation.
Ciel, Soleil, Planètes, Ovnis, Astéroïdes
Un astéroïde doré d’une valeur de 9 100 quadrillions d’euros va être exploré par la NASA
Une énorme tache noire quatre fois plus grande que la Terre est apparue sur le soleil Positionnée de manière inquiétante vers notre planète, la tache solaire a une probabilité précaire de 20 % de déclencher une éruption de classe X immensément puissante, capable de provoquer des pannes d'électricité généralisées.
Géo-ingénierie : l'UE compte-t-elle bloquer le soleil contre le réchauffement climatique ? Résoudre le réchauffement climatique en "combattant" le soleil. C'est un nouveau terrain que l'Union européenne explore sérieusement. Parmi les divers mécanismes technologiques étudiés figure une mesure semble particulièrement radicale : la déviation des rayons de notre étoile. Cette potentielle décision ouvre de nouveaux questionnements au sein du bloc, notamment sur les risques d'une telle technologie.
Look Up Space lève 14M€ pour surveiller l'espace par le Général Michel Friedling "On a choisi le radar, car c'est la technologie la plus appropriée pour détecter les objets les plus petits et qui ne dépend pas des conditions météo"
Le Congrès double ses revendications explosives de programmes illégaux de récupération d’ovnis Dans une interview exclusive, Marco Rubio, vice-président de la commission du renseignement du Sénat, a déclaré au correspondant de NewsNation à Washington, Joe Khalil, que plusieurs personnes ayant « des autorisations très élevées et des postes élevés au sein de notre gouvernement » « se sont présentées pour partager » des affirmations « de première main » liées aux ovnis « au-delà du domaine de ce que [le Comité du renseignement du Sénat] a jamais traité ».
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Chère Eva, Cela va faire quasiment un mois que tu m’as écrit, et peut-être as-tu oublié quel était ton état d’esprit (quoique j’en doute). Tu ne changes pas et, fidèle à toi-même, tu ne le supportes pas. Non ! Apprends à dire au monde : « Va te faire foutre ! » une fois de temps en temps. Tu en as le droit. Cesse un peu de penser, de t’inquiéter, de te méfier, de douter, de t’effrayer, de peiner, d’espérer une issue facile, de lutter, de te cramponner, de t’embrouiller, de gratter, de griffer, de marmonner, de bafouiller, de grogner, de te rabaisser, de broncher, de marmotter, de grommeler, de miser, de culbuter, d’écumer, d’escalader, de trébucher, de tramer, de rouspéter, de pleurnicher, de te lamenter, d’affûter, de désosser, de déconner, de pinailler, de chicaner, de compisser, de trifouiller, de t’emmerder, de te leurrer, de moucharder, de cafarder, de poireauter, de tâtonner, d’abominer, de payer, de scruter, de percher, d’entacher, de trimer, de trimer encore et encore. Arrête — et contente-toi de FAIRE ! D’après ta description, et d’après ce que je sais de ton travail antérieur et de ta capacité ; ton travail semble très bon « Dessin-propre-clair mais dingue comme des machines, en plus grand et en plus vigoureux… véritable non-sens ». Ça m’a l’air bien, formidable — du véritable non-sens. Va plus loin. Encore plus de non-sens, encore plus de dinguerie, encore plus de machines, encore plus de seins, de pénis, de chattes, de ce que tu veux — fais foisonner tout ça avec le non-sens. Essaie de titiller cette chose en toi, ton « humour bizarre ». Tu appartiens à la part la plus secrète de toi-même. Ne te préoccupe pas de ce qui est cool, fais ce qui selon toi n’est pas cool. Fabrique ce qui t’est propre, ton propre monde. Si tu as peur, fais-le fonctionner pour toi — dessine & peins ta peur et ton anxiété. Et cesse de te préoccuper de ces choses grandes et profondes telles qu’« opter pour un but et une manière de vivre, l’approche cohérente d’une finalité même impossible ou d’une finalité même imaginaire ». Tu dois t’entraîner à être stupide, muette, étourdie, vide. Alors tu seras capable de FAIRE ! J’ai grande confiance en toi et bien que tu te tourmentes, ton travail est très bon. Essaie un peu de faire du MAUVAIS travail — le pire qui te vienne à l’esprit et vois ce qui se passe, mais surtout détends-toi et envoie tout au diable — tu n’es pas responsable du monde — tu es seulement responsable de ton œuvre — donc FAIS ÇA. Et ne pense pas que ton œuvre doive se conformer à une quelconque forme, idée ou saveur préconçue. Elle peut être tout ce que tu veux qu’elle soit. Mais si la vie était plus facile pour toi en arrêtant de travailler — eh bien arrête. Ne te punis pas. Je pense toutefois que c’est si profondément enraciné en toi qu’il devrait t’être plus facile de FAIRE ! Quelque part, malgré tout, il me semble que je comprends ton attitude, parce que je traverse parfois un processus similaire. Je suis pris dans une « Déchirante Réévaluation » de mon travail et je change tout autant que possible = je déteste tout ce que j’ai fait, et j’essaie de faire quelque chose d’entièrement différent et meilleur. Peut-être ce genre de processus m’est-il nécessaire, parce qu’il me pousse à avancer. Le sentiment que je peux faire mieux que la merde que j’ai faite. Peut-être as-tu besoin de ton déchirement pour accomplir ce que tu fais. Et peut-être que cela t’incite à mieux faire. Mais c’est très douloureux, je le sais. Ça irait mieux si tu avais assez confiance pour faire le boulot sans même y penser. Ne peux-tu laisser le « monde » et l’« ART » tranquilles et aussi cesser de flatter ton ego. Je sais que tu (comme n’importe qui) ne peux travailler que jusqu’à un certain point et que le reste du temps tu es livrée à tes pensées. Mais quand tu travailles ou avant de travailler tu dois vider ton esprit et te concentrer sur ce que tu fais. Après que tu as fait quelque chose, c’est fait et c’est comme ça. Au bout d’un moment, tu peux voir que des choses sont meilleures que d’autres, mais tu peux voir aussi dans quelle direction tu vas. Je suis sûr que tu sais tout cela. Tu dois aussi savoir que tu n’as pas à justifier ton travail — pas même à tes propres yeux. Bon, tu sais que j’admire grandement ton travail et que je ne comprends pas pourquoi il te tracasse autant. Mais tu peux voir ce qui va suivre et moi non. Tu dois aussi croire en ta capacité. Je crois que c’est le cas. Alors tente les choses les plus outrageantes que tu peux — choque-toi toi-même. Tu as en ton pouvoir la capacité de tout faire. J’aimerais voir ton travail, mais je me contenterai d’attendre août ou septembre. J’ai vu des photos de choses nouvelles de Tom chez Lucy. Elles sont impressionnantes — surtout celles qui ont la forme la plus rigoureuse : les plus simples. Je suppose qu’il en enverra d’autres plus tard. Dis-moi comment se déroulent les expositions et ce genre de choses. Mon travail a changé depuis que tu es partie et il est bien meilleur. Je ferai une exposition du 4 au 9 mai à la Daniels Gallery, 17 East 64th Street (là où était Emmerich), j’espère que tu pourras être là. Mon affection à tous les deux, Sol
Lettre de Sol LeWitt à Eva Hesse datée du 14 avril 1965, Sot LeWitt, cat. exp., éditions du Centre Pompidou-Metz, 2012.
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(bon les gars . aujourd'hui j'ai eu d'incontrolables perceval/arthur post livre V feels du coup. j'ai écrit un p'tit truc. je comptais même pas le poster à la base c'est tout pourri y a plein d'erreurs niveau syntaxe conjugaison etc etc mais vasy des fois faut partager les feels malgré tout donc. voilà. Ceci Est Une Fic Quelques Jours Après La TS D'Arthur et tout le reste du contexte genre lancelot etc etc N'EXISTE PAS voilà.
ps : j'ai fait lire à @karadoc qui m'a dit que le pire truc par rapport à ce que j'ai écrit c'est que j'ai PAS encore vu Dies Irae et que du coup quand je le verrais cette fic allait me backfire dans la gueule lmao BREF voilà)
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"c'est pas grave."
avant qu'arthur ne puisse l'en empêcher, perceval l'avait déjà entouré de ses bras, presque craintivement. arthur a envie de répliquer, de hurler- comme s'il avait la moindre once d'énergie-. bien sûr que c'est grave. il y a tant de choses graves qu'il ne peut même pas les compter.
"c'est pas grave", dit perceval à nouveau, presque imperceptiblement.
"y a juste des fois, comme ça."
les mots vibrent doucement dans la poitrine d'arthur. un rire amer gonfle dans sa gorge. il ne sait même pas ce que perceval veut dire. c'est si ridicule.
"des fois comme ça, hein", répète arthur. son ton se veut moqueur, mais sa voix traître se brise.
"ouais."
perceval desserre ses bras, et s'éloigne un peu. arthur a froid, soudain.
il y a beaucoup de calme dans les yeux clairs de son chevalier, au lieu de l'inquiétude fébrile à laquelle arthur s'attendait machinalement. perceval le regarde. ses yeux attentifs passent des yeux au nez, aux lèvres gercées, aux épaules qu'il tient encore dans ses mains, reviennent au visage. son regard ne peut être qualifié que.. d'ouvert. comme s'il essayait d'absorber l'entièreté du triste spectacle que constitue l'état de son roi.
perceval n'avait peut-être pas le pouvoir des mots de son côté, mais arthur avait souvent eu l'occasion de voir au cours des années à quel point sa sensibilité pouvait être profonde. en cet instant, c'était au-delà de ça. dansant sur les traits de son chevalier, arthur pouvait voir -fluctuantes comme sur la surface d'un lac- les vagues d'émotions traversant perceval.
ce dernier fronça légèrement les sourcils, le regard assombri.
"vous savez..." il ferma la bouche, puis l'ouvrit à nouveau. arthur eut presque un sourire face à son hésitation. presque.
"je vous vois, vous savez. les tourments qui vous.. qui vous font comme un.. je sais pas comment dire. mais je vous vois."
sa main droite quitta l'épaule d'arthur, et vint effleurer avec hésitation ses cheveux. doucement, il se pencha en avant et déposa un baiser sur le front du souverain déchu, juste au dessus du sourcil. puis il enroula ses bras autour de son cou, la joue contre sa tempe.
arthur ne bouge pas. il n'a pas l'énergie de se défaire de cette étreinte. il n'en a pas l'envie non plus.
un nouveau rire, incongru, vint gratter le fond de sa gorge. mais lorsqu'il ouvrit la bouche, c'est un sanglot étranglé qui s'en échappa.
peut-être que finalement, ce n'est pas très important si arthur ne sait pas exactement ce que perceval veut dire. de manière fulgurante lui revient en mémoire un échange entre eux, il y a bien des années, au bord du lac. face aux images dansantes devant ses yeux ouverts, arthur se laisse doucement aller dans les bras de son ami- son ami. il ferma les yeux, et pour la première fois depuis des jours, se sentit respirer sans que le poids dans sa poitrine le lui fasse regretter.
ce jour-là, au bord du lac, ce n'était pas avec les mots qu'il avait compris perceval. c'était avec le cœur. et si aujourd'hui, les mêmes forces étaient à l'œuvre, alors peut-être -peut-être que son cœur marchait au moins encore un peu.
*********************
#bref voilà voilà voilà#long post dsl je sais pas comment on fout les trucs sous un 'lire davantage' ou jsp quoi#bbr#kaamelott#ficlet#perceval#arthur#ezrart#C TOU NUL OKE JE SAIS
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Story Obey me FR 1-15 (suite 1-13)
Levi - … D’accord ça suffi. Ça commence à me déprimer. En tout cas, je ne t’ai pas amené ici pour te parler de TSL. Je ne pense pas qu’il y ait de mal à se contenter de dire ce que tu sais déjà est vrai: Mammon est un salaud complet et absolu. Il est très important que tu comprennes cela. Alors je vais le dire une fois de plus. Mammon est un salaud sans valeur et sans espoir. Je lui ai prêté de l’argent et maintenant, je veux qu’il me rembourse. Mais étant donné le salaud qu’il est, il ne le fera pas. Je souhaiterais bien le forcer à le faire, mais malgré ses aspect pourri et l’inutilité qu’il est, Mammon reste le second plus âgé. Et en tant que troisième, peut importe mes efforts, je n’ai aucune chance contre lui. Tu te demandes pourquoi Mammon et moi nous somme devenue des ennemies ? Bien, c’est une longue histoire, c’est sûr. Mais je vais te l’expliquer, humain. Il y a très longtemps, Mammon a remporté un prix dans le cadre d'une campagne promotionnelle d’en une boutique spécialisée. Si vous avez acheté quelque chose, ils te permettent de mettre la main dans une boîte et de sortir un morceau de papier qui te dit ce que tu a gagné. Et le prix remporté par Mammon était une figurine Seraphina, quelque chose pour lequel je serais mort pour l’avoir. Mais, malgré le fait que Mammon ne s'y intéressait pas du tout, il a refusé de me le donner. Pourquoi demandes-tu ? Parce que je le voulais… c’est tout. C'était la seule raison. Je le voulais, et il a dit non simplement pour me tourmenter. Je veux dire, à quel point, c'est horrible?! Alors, je me suis mis à réfléchir… Mammon va finir par traiter Seraphina comme un truc inutile, telle un déchet. C'est une évidence. Je peux peut-être gérer ça, s'il la laisse au moins dans son emballage d'origine, mais que se passe-t-il s'il la sort réellement de la boîte?! Il pourrait juste le faire ! Et s’il le fait, il aura de la poussière sur elle, non ?!
J'ai décidé que je devais sauver Seraphina, alors je me suis faufilé dans la chambre de Mammon au milieu de la nuit. Et que penses-tu que j'ai vu là-bas?! Tu ne vas pas le croire. Il n’a pas ouvert la boîte… Non, c’est bien pire que ça. Il ne l’avait même pas sorti du sac en plastique du magasin, qu’il l’avait jeté sur le sol de sa chambre. LE SOL ! Il a en fait laissé SERAPHINA sur le SOL! La Reine des Hauts Elfes elle-même ! Bien sûr, elle semble froide et orgueilleuse au début, mais une fois que vous arriver à être seul avec elle, vous découvrez qu’elle veut vraiment de l’affection, elle ne sait tout simplement pas comment l’admettre, et c’est tellement mignon ! Pourtant, Mammon vient de la jeter par terre ! Et je ne pense pas qu’il l’ait nettoyé depuis plusieurs mois. C'était couvert de déchets. Vieux récipients à ramen vides, mouchoirs avec morve séchée et… et crottes de nez entre autres. Des trucs étaient éparpillés partout. Et elle était là, allongée là, parmi tout ça ! Sur le plancher ! Jeté de côté dans un tas de bordel ! Comment OSAIT il ?! C'était tellement horrible que je l'ai juste perdu de vu, et j’ai fini par me mettre en colère. Je me dirigeai droit vers Mammon, qui dormait sur son lit. Puis j'ai soulevé ma jambe en l'air au-dessus de lui et j'ai ramené mon talon sur son ventre aussi fort que possible. Mais j’ai rapidement su qu’il n’était plus dans son lit. Tout s'est passé si vite. Il se déplaçait à une vitesse incroyable. Il m'a attrapé, m'a pris dans ses bras et m'a jeté la tête la première sur le sol dans une pile d’habits. Et le pire, c'est qu'il était TOTALEMENT NUE !… Alors que je commençais à perdre connaissance, je me souviens avoir pensé… Pourquoi doit-il dormir nu ? Il pourrait au moins mettre des sous-vêtements. Je ne me souviens de rien d’autre après ça…Tu as vu à quelle vitesse il va toi aussi, n'est-ce pas ? Personne à part Lucifer ou Beel n’a ce genre de rapidité. Mais si, disons, un humain a conclu un pacte avec Mammon, et l’a ramener à son service… alors il devrait faire tout ce que l’humain lui dit. Ce qui veut dire que si tu conclues un pacte avec Mammon et que tu lui ordonnes de me rendre mon argent… il n’aurait pas d’autre choix que de le faire.
Mc - Qu'est-ce qu'un pacte ? Levi - Un pacte, avec un démon… Tu n’as pas vu ça dans les films et les jeux ? Le démon prête sa force à un humain pour réaliser son souhait en échange de son âme. Mc - Je ne veux pas abandonner mon âme ! / C’est tellement cool ! Levi - Ce n’est pas toujours nécessaire. Cela dépend du pacte. Mais bon, tu devras donner QUELQUE CHOSE au démon, cela en vaut la peine, donc c'est pratiquement inévitable. Si tu ne veux pas abandonner ton âme, alors je vais te dire comment tu peux négocier avec Mammon. De plus, je suis sûr qu’il serait utile de l’avoir comme serviteur. Je veux dire, malgré le faite qu'il est horrible, il est toujours un démon puissant. Mais je parie que tu te sens déjà assez inquiet d'être traîné ici vers le Devildom. Je ne pense donc pas que cela finirait par être une mauvaise affaire pour toi non plus. Tu n'es pas d'accord ? MC - Ouais! Très bien, je vais essayer! / Je ne suis pas sûr de pouvoir y parvenir. / Comment pourrais-je procéder ? Levi - Je suppose que cela signifie que tu penses que mon plan pourrait fonctionner, non ? Excellent. Tu es peut-être un humain, mais quand même… tu semble être prometteur ! Quoi qu'il en soit, pour être honnête, je me fiche de ce que tu penses. Ce qui est important, c’est que j’ai un plan, et je vais te l’expliquer maintenant. Alors, tais-toi et écoute. Si tu vas vers Mammon et lui demande de conclure un pacte avec toi, il ne sera jamais d’accord. Non, tu aura besoin d’un appât ... d'une monnaie d'échange. Tu vas aller lui offrir quelque chose en retour… Quelque chose qu'il veut tellement qu'il fera TOUT pour l’avoir.
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Les Aventures d’Erwin & Livaï #2
Recueil d'OS EruRi, constitué de petites scénettes qui me trottent dans la tête et que j'écris quand l'envie est trop forte^^ Ils seront donc écrits et publiés selon mes émotions du moment. Bien que je place ces OS dans un contexte canon, ils ne font pas partie des Chroniques de Livaï, mais de mon headcanon. Ils ne sont pas non plus publiés dans l'ordre chronologique. Certains épisodes peuvent se suivre mais tous peuvent être lus séparément. Ces OS peuvent être tour à tour romantiques, comiques, tristes, émouvants, coquins ou drôles (pas de sexe explicite).
Le temps était magnifique cet après-midi et le soleil brillait au-dessus la cité. Rien ne laissait deviner que la bataille avait fait rage quelques jours plus tôt dans le Mur Rose.
Le caporal Livaï marchait dans les rues de la ville en direction de l'hôpital militaire. Même s'il ne pouvait se reprocher ce qui était arrivé à son supérieur durant ces combats - après tout, il n'avait fait qu'obéir à ses ordres -, il se sentait coupable de ne pas avoir été là. Le bras droit d'Erwin avait été arraché par un titan, et ce n'était que par miracle si le major, pourtant rendu aux portes de la mort, avait survécu. Mais pas grâce à lui, il ne l'avait pas protégé. Cela le mettait en rage.
Bien sûr, il était resté à ses côtés pendant tout le processus de soins, murmurant des mots de réconfort à l'homme blessé et fiévreux qui se contorsionnait dans la souffrance, épongeant son front brûlant et le sang souillé, mais il s'en était tellement voulu... "J'aurais dû être là...", ne pouvait-il s'empêcher de se répéter. Ce qui était fait ne pouvait être défait, et il devait se rendre à l'évidence : il n'avait pas été là quand Erwin avait eu besoin de lui, et cela lui faisait mal.
Il pénétra sous le porche de l'hôpital. Il connaissait bien les lieux et s'arrangeait toujours pour y venir plusieurs fois par semaine depuis le drame. Il devait veiller à ce que sa nouvelle escouade reste dissimulée et il en était réduit à faire l'aller-retour entre l'hôpital et leur cachette dans les montagnes. Il leva les les yeux comme à son habitude et scruta la fenêtre du deuxième étage, celle de la chambre du major encore en convalescence. Il s'était réveillé deux jours plus tôt de son coma et Livaï se sentait plus léger depuis. Il voulait qu'Erwin se repose totalement, qu'il oublie le travail que sa charge lui imposait. Pour cela, il avait pris lui-même la responsabilité de gérer l'administration du bataillon. Ainsi Erwin pouvait avoir l'esprit tranquille.
Dans le hall d'entrée, il repéra Hanji Zoe. Elle aussi devait partager son temps entre les visites à l'hôpital et les tests avec Eren. Mais elle réussissait toujours à venir plus souvent que lui. Sa collègue passait beaucoup de temps avec Erwin, mais il préférait en général le voir en privé plutôt qu'en sa compagnie. La personnalité exubérante de Hanji avait tendance à fatiguer Erwin dans l'état où il était, elle parlait fort et ce n'était pas bon pour lui. Mais il se dirigea vers elle afin de prendre des nouvelles.
- "Eh ! quat'z'yeux ! T'es déjà là ? J'espère que t'es pas allée l'ennuyer ?"
- "Mais non, je lui ai lu le journal. J'espérais le dérider un peu mais j'ai pas eu droit à un sourire."
- "Il continue de bouder ? Il faut vraiment qu'il se bouge ou il sortira plus de ce lit."
- "Il est démoralisé, c'est sûr. C'est moche ce qui lui est arrivé... Eren arrête pas de s'excuser, tellement il croit que c'est de sa faute, le pauvre..."
- "C'est pas tout à fait faux non plus."
- "Pas la peine d'en rajouter ! Erwin a agi comme il pensait devoir le faire."
- "Il n'avait pas à se mettre en danger comme ça !"
Livaï avait haussé la voix, indifférent aux infirmières qui arpentaient les couloirs et les observaient. Il orienta la discussion sur autre chose :
- "Et à part ça ? Il se remet bien ?"
- "Ses blessures sont en voie de guérison. On a évité l'infection. Mais il a tellement maigri, tu as remarqué ? Et il refuse de manger depuis hier."
- "Il a encore renvoyé la nourriture de ce midi ? Celui-là, qu'il peut être borné..."
- "Il n'a pas d'appétit mais il doit manger pour se remettre. On a déjà eu du mal à garder ses muscles en bon état durant son coma..."
- "Ok, je vais m'en charger."
- "Tu vas... Hein ?..."
Livaï se dirigea vers les cuisines de l'hôpital d'où émanaient les odeurs résiduelles du dernier service. Les cuisiniers sursautèrent en voyant arriver le caporal, en tenue civile, avec une veste trop grande sur les épaules, le visage renfrogné. Ils s'apprêtaient à rentrer chez eux - ils ne reviendraient que pour le repas du soir - et cela arrangeait bien Livaï. Ils les laissa sortir tout en remarquant leurs coups d'oeil intrigués, puis referma la porte derrière eux. Ce faisant, il écrasa presque le nez de Hanji qui l'avait suivi.
- "J'ai pas besoin de toi, la bigleuse."
- "Je veux savoir ce que tu vas faire ! Me dis pas que..."
Livaï se débarrassa de sa veste et remonta les manches de sa chemise. Il resta un moment immobile devant la batterie de cuisine, puis se dirigea vers la réserve et nota la présence de viande levurée et de divers légumes. Il ouvrit les placards et sortit différents condiments pour les étaler sur la table. Hanji y prit place avec des yeux ronds, mais elle eut la bonne idée de ne pas dire un mot de plus.
Le plus puissant soldat de l'Humanité se mit alors à cuisiner. Il alluma les feux de la cuisinière avec du gaz et s'empara de plusieurs récipients. Hanji ne voyait pas grand chose de sa place mais elle ne dérangea pas son collègue avec des questions. Elle le vit plumer un poulet, éplucher des carottes, des pommes de terre, écosser rapidement des petits poids ; c'était comme s'il avait décidé de mettre dans sa recette tout ce qui lui tombait sous la main et Hanji craignit un instant le résultat. Mais une bonne odeur embauma bientôt la cuisine, et cela lui mit l'eau à la bouche.
Livaï se saisit d'une cuillère et goûta la mixture. Il rajouta une pincée de sel, un peu de thym, et d'autres aromates. Quand il se retourna, il constata que sa collègue était attablée devant une assiette, des couverts à la main, une serviette autour du cou, visiblement affamée.
- "C'est pas pour toi", lui annonça-t-il.
- "Ouais, j'ai compris, c'est pour Erwin. Mais tu vas me faire goûter quand même !"
- "Tcch !"
Jugeant que ce n'était pas une mauvaise idée, il apporta la marmite sur la table et versa une rasade de son contenu dans l'assiette de Hanji. Cela avait la consistance d'un ragoût, avec du poulet et des légumes. La sauce était légère et les morceaux coupés très fins. Hanji y plongea sa cuillère, la porta à sa bouche et aussitôt ses yeux s'allumèrent.
- "Wouaahoou ! C'est super bon ! Je savais pas que tu cuisinais !"
- "Ca m'arrivait de le faire quand je vivais en bas, mais j'ai perdu l'habitude depuis..."
- "Si Erwin ne mange pas ça, c'est qu'il est vraiment fou !"
- "Il a intérêt à manger parce que je vais pas le lâcher."
Il remit sa veste, puis servit une pleine assiette de ragoût qu'il posa sur un plateau avec un morceau de pain, et s'apprêta à sortir de la cuisine. Hanji remarqua qu'il en restait dans la marmite. Livaï nota son regard d'envie, alors il lança en partant :
- "Vas-y, tu peux manger le reste, morfale."
Il quitta la cuisine et commença à grimper les étages jusqu'à la chambre du major. Devant la porte, il frappa pour s'annoncer et entra sans attendre de réponse, comme d'ordinaire. Il referma à clef derrière lui.
Le major Erwin était à moitié assis sur son lit blanc, le dos calé contre des oreillers, et regardait par la fenêtre. Il ne semblait pas se soucier de qui était entré, même s'il devait s'en douter car cette heure était celle de Livaï. Il posa le plateau sur une table près du chevet d'Erwin et se dirigea vers la fenêtre.
- "Tu veux que j'ouvre ?" demanda-t-il au blessé.
Erwin hocha la tête sans dire un mot et le caporal ouvrit en grand les vitres, laissant un souffle d'air frais évacuer les odeurs de médicaments de la pièce. Il se tourna vers son supérieur et constata à quel point il était pâle et amaigri. Cela le rendait encore plus sévère. Des bandages recouvraient ce qui restait de son bras droit et Livaï se surprit de la douleur qu'il ressentait à le regarder.
Il n'aurait pas moins souffert si cela avait été le sien.
Quelques taches de sang rouges étaient tombées du moignon. Sa blessure avait dû se rouvrir depuis son réveil, le moindre mouvement tirant sur les chairs recousues et traumatisées. Les draps seraient changés demain, aussi Livaï se força-t-il à ignorer cette souillure. Il s'avança près du major immobile et passa sa main sur sa joue. Erwin réagit à ce contact, puis ferma les yeux.
- "Tu n'as pas bonne mine", annonça Livaï. "Et apparemment tu refuses de manger. Tu risques pas d'aller mieux si tu fais ton gamin."
- "Je n'ai juste pas faim...", prononça Erwin d'une voix affaiblie.
Livaï se saisit du plateau et guetta la réaction du major. Ses yeux s'agrandirent un peu et le caporal fut certain de le voir humer l'odeur du ragoût.
- "Non, vraiment... C'est très gentil de ta part, mais je n'y tiens pas", annonça Erwin en se tournant de l'autre côté.
- "Allez, y a pas grand chose. Tu peux au moins essayer, non ?"
- "Je ne peux rien avaler..."
Livaï sentit la note de désespoir dans cette phrase. Sa culpabilité revint le tourmenter mais il ne pouvait pas abandonner sans se battre.
- "Si tu veux sortir d'ici, tu dois reprendre des forces", affirma-t-il. "Dans l'état où tu es, tu ne peux pas assumer tes responsabilités."
- "Je ne le pourrais peut-être plus. Mon bras est..."
- "On s'en fout, de ton bras !" explosa le caporal. "Tu es vivant et tu dois le rester ! Bouge-toi !"
Il s'en voulait d'user de mots aussi durs mais il devait le faire réagir.
- "Tu vas faire culpabiliser Jäger avec tes bêtises, il en dort plus, il paraît. Reprends-toi en mains, allez..."
Il plaça le plateau devant Erwin, attendant qu'il agisse. Le major resta les yeux baissés sur le ragoût qui refroidissait, mais ne bougea pas. Livaï ne savait plus vraiment quoi faire, aussi joua-t-il sa dernière carte.
- "Je l'ai fait pour toi. Dans la cuisine en bas. Je me disais que tu aimerais ça..."
Les traits d'Erwin se détendirent et il observa le visage navré de son subordonné penché en avant. Comme Livaï se trouvait à sa droite, il ne pouvait pas le toucher, mais le regard qu'il tendit vers lui était comme la plus douce des caresses...
- "Je ne savais pas, Livaï...", murmura-t-il, honteux. "Ca a l'air très bon... Je crois que... je vais me laisser tenter !"
Livaï lui sourit gentiment et présenta devant lui la première cuillérée de ragoût. Erwin l'avala avec plaisir, et le caporal continua de le faire manger avec lenteur et patience, s'arrêtant pour lui laisser le temps de mâcher, ou pour essuyer un coin de sa bouche. Erwin semblait vraiment apprécier son plat et cela le rendit bien plus heureux qu'il ne l'aurait imaginé. Il ne resta bientôt plus rien dans l'assiette. Le major se servit même de sa main gauche pour recueillir la sauce avec son pain. Livaï lui servit ensuite un verre d'eau du pichet qui se trouvait à son chevet et Erwin se sentit comme revigoré.
- "Tu vois, c'était pas si mal en fait."
- "Je n'ai pas fait un aussi bon repas depuis longtemps", apprécia le major.
- "Ce qui veut dire que je vais devoir te préparer tes repas tous les jours ?"
- "Je ne peux pas te demander ça. Mais qu'as-tu mis dedans ? Il y avait un goût si particulier, si délicat et subtil, je n'ai pas réussi à le reconnaître..."
- "Aucune idée, j'ai fait ça au pif."
- "Tu n'avais pas de recette ?"
- "Non. J'ai mis ce qui me paraissait important pour que tu gardes la forme."
- "Tu as ajouté un ingrédient secret."
- "Sans doute."
"Je l'ai fait en pensant à toi, c'est ça, l'ingrédient secret", se dit Livaï.
Erwin se mit à plier ses jambes et son bras, comme s'il voulait se dérouiller les membres. Livaï se leva pour lui faire de la place, mais le major ne semblait pas encore décidé à sortir du lit. Le caporal se risqua tout de même à lui demander :
- "Tu te sens d'attaque ?"
- "Pas encore. Je dois... m'habituer à mon nouvel état."
- "Tu peux compter sur moi si tu veux... des massages ou des trus comme ça."
- "Les infirmières s'en chargent."
- "Je le ferais sans doute mieux qu'une infirmière."
- "Tu as d'autres choses à faire."
- "Ca peut attendre. J'ai pas de retard dans le boulot."
Erwin le regarda avec intensité et Livaï décela de nouveau en lui la flamme de la détermination, cette flamme qui l'avait embrasé six ans plus tôt, alors que la pluie le frappait avec violence... Cette vision lui redonna espoir et il se sentit très satisfait de lui.
- "Si tu peux revenir demain...", proposa le major. "Je pense que demain, j'aimerai sortir."
- "Demain ? Ok, pas de problème. Je viendrai le matin, je t'aiderai à... faire ta toilette."
- "C'est entendu alors. Je dirai aux infirmières de ne pas passer demain matin."
Livaï se saisit du plateau et s'apprêta à sortir de la chambre ; mais quand il passa devant la main valide du major, celui-ci lui saisit le bras et il se rendit compte de la force qui lui restait dans ce membre. "Erwin est vivant", se dit-il.
Le major apprécia le contact en malaxant lentement le poignet à travers l'étoffe de la chemise du caporal. Il pouvait sentir le sang circuler dans les grandes veines de son subordonné et cette vitalité qu'il décelait dans cet être auquel il tenait plus qu'à lui-même lui rendit une force incroyable.
- "N'oublie pas de revenir demain...", énonça-t-il, à bout de souffle.
- "T'inquiète pas."
"Je serai là cette fois."
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Les conseils beauté du professeur Lazare #4
Bonjour mes petites chéries, bonjour mes petits choux !
Docteur Lo(v)gan, une nouvelle fois, merci de me prêter ton micro pour que je puisse aujourd’hui faire le portrait de… Quoi ? Comment ? Où j’étais passé ? Mais quelle question, Ezra !… Aux putes, comme d’habitude ! Reprenons. Donc nous allons faire le portrait de… Qu’est-ce qu’il y a encore, Ezra ?! Aussi long ? Eh bien vois-tu, mon petit, quand tu te rends à une orgie, tu ne sais jamais quand ce sera fini. Si t’es du genre éjaculateur précoce à te planquer juste après, ça regarde ta libido ! J’en étions où moi… Ah oui ! Declan Traeger ! L’archer vert ! Le robin des bois de l’apocalypse ! Planquez vos sœurs et vos épouses, car après ce relooking, elles ne lui résisteront plus ! Sa problématique : « J’aimerai draguer, mais j’ai oublié comment qu’on fait. Sans dec, j’ai bien envie de la pécho, la petite Deena ! » Oui, oui, ce sont ses dires ! En même temps… On a un point commun avec ce type : notre joueur. Comme d’habitude, un petit tour d’horizon. Façon de parler, Ezra. Pas la peine de fixer le vide comme un couillon ! Sois attentif, un peu ! Peu importe… Declan, ce type imbuvable qui a marqué Fort Hope au poing que Logan se planque sous son plaid en se tourmentant sur cette question : est-ce qu’il est le père de mon enfant ? (Celui qui est en cours de chargement, pas les autres, bien sûr…) Celui-là même qui se crêpait le chignon avec Isha, à l’époque où on l’appelait encore Isha. Celui qui a décroché un uppercut dans la mâchoire d’un rappeur sans succès. On ne le présente plus, n’est-ce-pas ? Eh bien si ! Declan s’est pris une mise à jour colossale ! Formatage de son ciboulot et installation d’une nouvelle configuration ! Ne sachant plus qui il est, il a même oublié jusqu’à son intelligence.
Cet idiot n’est pas capable de formuler une phrase correctement. Pire encore, dés qu’il parle, il se fait 75% d’ennemis. Les 25% restants sont composés de morts-vivants et d’un Cornwell. Oui, oui, Ezra, remarque pertinente : Isha ! Tu vois ? Quand tu écoutes c’est tout de suite mieux… Donc à part Isha, ou plutôt Robin, personne n’est capable de le supporter. Et pour cause ! Ces deux gays refoulés vivent une bromance à en faire jalouser jusqu’à la femme de Cornwell, qui a décidé de partir à Fort Hope. Logan, en apprenant qu’il s’est approché de la ville, s’est senti menacé au point de questionner notre joueur ! C’est pour dire ! Mais qu’a-t-il fait pour mériter autant de haine ? Eh bien déjà, je suis quasiment sûr que le look vestimentaire y est pour beaucoup… Quel genre de type ne connaît que 200 mots de vocabulaires, en exploite une cinquantaine à tout casser et se cache les cheveux avec une capuche ? Sans compter sa tendance à vite s’emporter, ou à ne rien piger de ce qu’on lui raconte… Non, Ezra, ce ne sont pas les 2000. Pour une fois on va leur laisser la paix. Oui ! Bonne réponse, Harvey ! Ce sont les racailles de banlieues parisiennes ! (Tout le monde sait que dans le reste de la France, il n’y a que des vaches et des pécores…)
Premièrement, les capuches sur les trentenaires, c’est so 90’s, mon chou. Tu te fais du mal à essayer de raviver l’esprit des premiers albums de rap. Et dans ton cas, la nostalgie ne peut pas dépasser les six mois d’existence… Qu’y a-t-il d’autres que tu as récupéré des années 90 ? Oh ta tenue en cuir, peut-être ? Digne d’un chanteur de boys band, on s’attend à ce que tu dises vouloir partir un jour sans retour. Et Dieu sait que tu mens ! Tu es déjà revenu ! Et ta barbe mal rasée style grunge… Je pense qu’on a pigé le message : tu vis dans un passé que tu as perdu. Mets-toi à la page, mon grand ! La gamme printemps-été 2017 est disponible ! Voyons voir ce qu’on a… Une chemise presque pas trouée, un jean quasiment propre et en guise de couvre-chef, je te suggère une lampe frontale. On ne pourra plus dire de toi que tu n’es plus une lumière, comme ça ! Ce sera déjà un bon début, et au moins, Deena n’aura pas l’impression de se faire draguer par son reflet…
En effet, en plus de partager la même passion pour les fringues vertes de jeunes délinquants, vous tripotez tous les deux des cordelettes. Non Harvey, je ne parle pas de cette cordelette là… Hm. Vous avez dissipé les enfants ! Vous repasserez à la fin pour que je vous punisse comme il se doit ! Quoiqu’il en soit, le style est peut-être similaire, mais pour le fond, c’est une autre histoire. Le ying et le yang. Je dirai bien l’eau et le vin, mais ce dernier, il n’y en a plus, j’ai déjà vérifié. Tu es un petit chou peu futé, agissant sur le coup de l’instinct, à peine capable de penser aux conséquences de tes actes et tu te mets à courir derrière une jeune femme maline, avec de la suite dans les idées. Tu perds ton temps avec ce naze, Deena ! Viens donc me voir à Fort Hope !... Oui, Harvey, cette fois c’est bien ce que tu penses. Mais là n’est pas le sujet ! Non, non, le sujet c’est bel et bien ce loser de Traeger !
Et Dieu que je ne pensais pas traiter ce point à propos d’un homme : le maquillage ! Parce qu’en plus d’avoir un look digne des années pokémons, tu te mets de la peinture sous les yeux façon mineur de fond. Sans rire ! C’est quoi cette manie de se mettre du noir sur les yeux ? On dirait un gothique low cost commandé sur Wish ! Celui où on ne paye que les frais de port et qui ne correspond pas à la photo proposée par le site (#TrueStory). Et pour retirer ça… Bonjour ! Ce n’est plus du démaquillant, qu’il te faut, mais bien du white spirit ! Hop hop hop ! File jeter ce pot de peinture pour carrelage que tu inflige à ta peau. Je ne parle même pas des dégâts que tu t’infliges ! D’ailleurs en parlant de l’état de ta peau…
Un peu de sérieux, mon chou ! Bientôt, tout corps sera une cicatrice avec une petite trace de peau saine ! Dés que tu te retrouves dehors, tu es le Pierre Richard de l’apocalypse. Une maladresse, un bobo, et c’est pour toi ! Et je ne parle même pas de la fois où tu t’es fait capturer par un tueur en série… Fichtre ! Malou nous a rapporté que tu communiquais avec Saint-Pierre à propos de burgers ?! Pour une fois, je pense que c’est sans espoir. Declan Traeger, tu es jugé inapte à te bonifier. Incurable. Un vermisseau à peine capable de marcher droit et se fracassant un truc à chaque fois. J’abandonne pour ce coup-ci ! Un trop gros morceau pour moi ! Mais rassurez-vous ! Je ne compte pas lâcher cette œuvre que j’ai entrepris : rendre l’apocalypse un peu plus agréable à regarder ! J’attends maintenant de vos nouvelles quant à ma prochaine vict… clientèle. N’oubliez pas, dans ce monde où la mort nous guette, il faut toujours être prêt à assumer son physique pour l’éternité ! Cordialement, Professeur Lazare. PS : Cet article est de l’humour de second degré et avant tout de l’auto-dérision envers Lazare et son joueur.
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R comme résistance (”fuck ta morale et ta sympathie”)
Je ne sais pas toi, mais perso, j’ai la désagréable impression que l’Histoire se répète inlassablement. Par exemple, en ce moment : un petit président qui fait la morale aux pauvres et le kéké avec des cailles de cités ? Mmmm, attends… Ouais, je confirme, déjà vu. Un gouvernement qui fait mine de se soucier à la fois de l’état de la planète et de la santé de ses habitants mais qui refuse de bannir l’interdiction pure et simple du glyphosate, mortel désherbant ? Ah ben oui, c’est fou, déjà vu aussi ! Des abrutis qui remettent sans cesse en cause le droit des femmes à disposer librement de leur corps, entre autres inepties ? Oh putain, j’y crois pas, déjà vu aussi ! Et tous les ans, bordel ! Depuis presque quarante ans maintenant… Tu comprendras donc que je commence à être légèrement fatiguée par le sujet.
Car oui, si tu as Internet, une radio ou une télé, tu sais comme moi que depuis sa dépénalisation en 1975, l’avortement n’est toujours pas facile d’accès pour la totalité de la population française qui pourrait en avoir besoin (êtres humains pourvus d’un utérus et être humains pourvus d’un pénis qui ne souhaitent pas avoir d’enfant tout court ou pas d’enfant là tout de suite présentement ; et je résume l’affaire à la France parce que sinon, on est encore là après-demain, hein). La faute, pêle-mêle, non-exhaustivement mais principalement, au manque d’information, à la désinformation, au manque de spécialistes, aux déserts médicaux et à la clause de conscience dont jouissent les praticiens. En clair : s’ils jugent qu’un acte va à l’encontre de leur éthique, ils ont le droit de la faire jouer et donc tout simplement de refuser de le pratiquer. Ou de multiplier les rendez-vous inutiles pour pousser ni vu ni connu les patientes à dépasser la date légale d’intervention et donc ne pas avoir à admettre qu’ils veulent l’utiliser. Pratique, non ?
Bon. Si vous le voulez bien, posons-nous ici quelques lignes pour un plus ou moins court aparté. Et demandons-nous quelles pourraient être les raisons d’un tel refus. J’ai beau réfléchir, je n’en vois que deux. Allez, trois en poussant un peu. 1. Le médecin en question a une définition toute personnelle du mot « éthique » et il considère que si ça ne le fait pas kiffer (genre, il préfèrerait largement faire des touchers rectaux), il n’est pas obligé de le faire. 2. Le médecin en question a été forcé de choisir la gynécologie, il déteste les femmes, elles le font grave chier à tomber enceintes sans le vouloir à tout bout de champ et pour les punir d’être si connes, il décide que c’est un acte d’éducation médicale (et donc de prévention, puisqu’elles risquent de recommencer si on les laisse faire librement) que de leur refuser l’avortement, un peu comme on refuserait de céder aux caprices d’un enfant. 3. Le médecin en question croit en dieu et au Nouveau Testament. Et donc à l’immaculée conception. Et franchement, quelle femme aurait envie de consulter un gynéco qui croit dur comme fer qu’un jour, y a une meuf qui est tombée enceinte sans sperme mais par la grâce d’un simple coup de vent ? Nan mais sérieux, j’veux dire, même ma nièce de huit ans, elle sait comment ça marche ! Et elle n’a manifestement pas fait huit à dix ans d’études pour en arriver là… Enfin bref, finissons-en avec ça et précisons simplement que, dans ces trois cas, à mon humble avis, ces gens n’ont rien à faire en école de médecine. L’orientation scolaire est un véritable problème en France, je suis au moins d’accord avec le contenu de ce marronnier-ci.
On ne s’est pas beaucoup éloignés de la bergerie, mais revenons tout de même à nos moutons et à aujourd’hui (enfin, à hier au moment où je publie), avec l’archevêque de Paris qui s’insurge contre la possible suppression de ladite clause de conscience. Alors, euh, comment dire… Déjà, ça commence à faire beaucoup, là... Mais j’essaye de garder mon calme. Fun fact n° 1 : l’État et les Églises sont séparés par la loi depuis 1905. Donc, ta gueule. Fun fact n° 2 : ton organisation compte en son sein un nombre pas croyable de pédophiles de par le monde et tes sbires protègent invariablement les coupables. Donc, ta gueule. Et puis d’abord, de quoi tu parles, bonhomme ? Qu’est-ce que t’y connais aux gonzesses et à ce qu’elles ont à l’intérieur ? T’es gynécologue ? Petit copain ? Mari ? Père d’enfants en bas âge ? Femme ? Femme enceinte ? Je ne crois pas prendre trop de risque si je réponds « a priori non ». Donc, ta gueule, putain ! Si y a vraiment un truc qui m’exaspère plus que d’autres en ce moment, plus que les catholiques non progressistes, c’est les mecs qui interviennent pour expliquer aux filles comment vivre leur vie. À toi qui penses savoir mieux qu’une femme ce que ça fait que d’être une femme, qui penses comprendre ce que c’est que de saigner tous les mois, d’avoir constamment peur pour son intégrité physique et de craindre, chaque jour que le dieu de merde de l’archevêque de Paris fait, de perdre des droits fondamentaux durement gagnés (et je ne parle même pas d’une hypothétique égalité ; ah t’as vu, j’ai perdu mon calme, voilà !), je t’invite à t’asseoir, à boire un grand verre d’eau et à essayer de toutes tes petites forces d’envisager que les femmes puissent avoir un avis prévalent sur la question. Puis, quand elles ont quelque chose à dire, à les écouter sagement. Et si vraiment tu n’en es pas capable, si malgré tes efforts, tu n’y arrives pas, alors je t’invite à t’asseoir, à boire un grand verre d’eau et à essayer de t’auto-sucer. Ça t’évitera au moins de déblatérer des conneries.
Après tout ça, tu me diras « Y a pire : y a les femmes qui pensent comme ça… ». Ce à quoi je répondrais : « Oh eh, c’est bon, je suis déjà assez énervée comme ça, ne m’emmène pas sur ce terrain-là ! ». Sur celui de « tous les hommes ne sont pas comme ça » non plus, s’il te plait. On avait remarqué, on n’est pas complètement écervelées et ça ne fait qu’une fois de plus que déplacer, minimiser voire éviter le débat (je te rappelle la date de la loi Veil ou t’as compris que c’était juste pas normal qu’on en soit aujourd’hui encore là ?). Alors non, tous les hommes ne sont pas comme ça, mais on oublie tous ceux qui, en plus, n’aiment pas les enfants. Et là, ça vaut pour les femmes aussi (ah ben, super, on en parle quand même, finalement) : être contre l’avortement, c’est globalement être pour le malheur des enfants. J’essaye d’imaginer ce que c’est que d’être élevé par des (mais souvent juste un) parents qui ne t’a pas désiré… Et je ne crois pas avoir besoin de pousser plus loin le raisonnement.
Allez, on va tout de même finir sur des mecs bien. Il y a peu, mon ami Barclau me faisait remarquer à quel point aucun droit n’était « naturel » et combien il était, en gros, important d’être vigilant pour ne pas se les faire sucrer. Il y a quelques semaines de cela, mon ami Ben me faisait lui remarquer que Margaret Atwood, l’auteure de The Handmaid’s Tale, avait toujours avancé qu’elle n’avait rien inventé des tourments infligés aux femmes dans son roman ; tous existent ou ont existé à un moment quelque part sur Terre. T’as lu le livre ou vu la série ? Moi j’ai passé mon temps à serrer le périnée et à me tortiller devant la première saison, puis à retenir mes larmes devant la seconde et tous les parallèles que j’ai pu faire avec ce que nous vivons encore à notre époque. C’est pas pour te raconter ma vie, c’est juste que tout cela m’amène à deux conclusions. La première : science sans conscience n’est que ruine de l’âme, certes, mais conscience sans acceptation de la science, c’est juste la porte ouverte à tous les cons qui pensent avoir toujours raison : la terre est plate, les migrants volent le travail des Français et les femmes n’existent que pour être dominées par le patriarcat. La suivante est encore plus importante : sœurs de galère, entrez en résistance maintenant. On nous a déjà fait passer pour des sorcières, l’obscurantisme n’a pas disparu comme par enchantement et il suffit d’une loi, une seule, pour qu’il nous rattrape à tout moment.
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La roue tourne
C’est ce que je me répète tous les jours en ce moment.
Tous les matins, au lever, tous les soirs, au coucher.
Je suis le maitre de mon destin, et toute la force dont j’ai besoin pour surmonter ces épreuves est en moi.
Ces mots, je les martèle dans ma tête, à chaque fois que je tombe, à chaque fois que je fonds en larmes sur le sol de ma salle de bain, en me demandant pourquoi cette injustice me poursuit-elle.
Un bras cassé, en soit ce n’est pas grave. Embêtant quelques temps tout au plus.
Sauf quand ça n’aurait pas du arriver. Qu’il s’agit d’une erreur médicale, que le chirurgien a retiré les plaques trop tôt et que le dit bras s’est recassé en ne faisant rien d’autre que de serrer l’amour contre soi.
Encore une fois, chiant. Mais si l’histoire s’arrêtait là, pas de quoi pleurer.
L’histoire ne s’arrête pas là.
L’histoire, c’est que ce bras cassé, entre autres, je le dois au besoin d’un psychopathe de me soumettre à sa volonté.
Alors je me rappelle les longues journées qui ont suivi mon agression, à intégrer mon statut de victime, ce n’était pas un accident.
A serrer mes genoux contre mon torse, en larmes, toute la sainte journée, sur le sol, ou sous une couette, toujours dans le noir, comme si l’obscurité allait me ramener un sentiment de sécurité.
Les crises de paniques, d’être au milieu d’inconnus dans les transports, d’être invitée à des soirées où je ne connaissais pas tout le monde...
Oui, la guérison a été longue.
Alors quand le chirurgien m’a proposé d’enlever le metal qui tenait mon cubitus plus tôt que prévu, matériel que je sentais tous les jours, je ne ressentais que de l’impatience et de la joie.
C’était avant la dite opération, qui m’a plongée dans un stress post-traumatique extrêmement violent, nécessitant trois doses de calmants et une anesthésie générale au-lieu de la locale initialement prévue- et avant que mon bras ne se recasse, rajoutant trois mois à ma sentence.
Quand le verdict est tombé, que c’était bien re-fracturé, j’étais à Toulouse chez mon ex.
Je me souviens avec précision du moment où le médecin m’a dit dans la salle d’attente, d’un ton décontracté: “Vous aviez raison, c’est une fracture nette, on va plâtrer”.
Un court instant, les battements de mon coeur se sont ralentis, me donnant l’impression de peser chacun trois cent kilos. Ce poids je le ressentais sur ma poitrine, écrasant, asphyxiant. Alors tout naturellement, je penchais la tête en arrière, en quête d’air supplémentaire. Les larmes ruisselaient sur mes joues moites, mes paupières s’étaient fermées pour offrir une parenthèse de calme à mes yeux rouges. Et tandis que tout cela se passait dans mon corps, mon âme, elle, demandait “pourquoi?”.
Ne trouvant pas de réponse, l’oppression qui me serrait le coeur a pris ses aises pour la soirée. Elle a chassé toute joie, toute chaleur, pour ne plus laisser qu’une profonde tristesse.
Alors quand pour essayer de me remonter le moral, il me proposa un verre dehors, je n’eu pas le coeur de lui dire que tout ce dont j’avais besoin en cet instant de tourment c’était ses bras. Sa tendresse, sa douceur. Qu’il arrive à lire la douleur dans mes yeux, tout ce sur quoi elle résonnait, et qu’il m’offre de lui même cette pénitence pour que demain, je sois de nouveau capable de me battre. Qu’il comprenne que d’être en extérieur, au milieu d’inconnus, en étant aussi vulnérable et traumatisée, n’allait certainement pas m’aider.
Mais je n’ai pas eu le coeur de lui dire, et il ne l’a pas vu de cette manière là.
Tout ce que je voulais c’était sentir qu’il était avec moi, sincèrement, et qu’il me dise tout bas que tout allait bien aller, parce que je ne manquais pas de force, en me serrant contre lui comme pour m’amener dans une bulle de sécurité et d’amour.
Il a essayé, à sa manière, de me remonter le moral en dessinant sur mon plâtre, et en volant une photo de moi, perdue dans mes pensées.
Nous jouions souvent aux échecs en ligne, et il s’en est même servi comme photo de profil.
S’il savait, qu’à chaque fois que la vois, je repense à ce que je ressentais à ce moment précis, que moi tout ce que je déchiffre c’est l’océan de tristesse qui se lit dans mes yeux. Que les traits de mon visage, d’habitude jovial, sont cette fois marqués par le poids de l’injustice.
Ce n’est pas un bon souvenir.
Ce n’est même pas un souvenir du tout d’ailleurs, pour être honnête.
Quand ces sentiments de poitrine serrée, asphyxiée et oppressée, je les ressens tous les jours plus ou moins forts selon le niveau de douleur dans mon bras, le nombre de calmants ingérés, mon niveau de fatigue, ou encore à chaque fois que j’enlève ou que je remets l’attelle qui a remplacé mon plâtre.
Quand je m’effondre, un court instant, sous le poids de cette injustice, de devoir payer les frais du désir malsain d’un psychopathe, encore dix mois après, avant de me relever avec force et courage.
C’est dans le présent, et malheureusement pas encore dans le passé, à mon plus grand damne.
Le genre d’épreuves pendant lesquelles on aimerait pouvoir compter sur le soutien et l’amour inconditionnel de ses parents, et qui me rappelle encore plus que je suis seule.
Mes amis sont là, c’est vrai, mais je n’ai pas envie de passer ma vie à me plaindre, alors je les sollicite peu.
L’un de mes meilleurs amis, Drew, qui sait toujours trouver les mots justes, m’a dit toute à l’heure “Ce qui serait anormal ce serait que tu sois au top, toi tu es quelqu’un d’extraordinaire, et donc c’est normal que ça te touche toujours”.
En temps normal, j’aurais tout de suite appelé Vincent, mon ex ex ex copain, de qui je suis restée très proche, en quête de soutien et d’un mot drôle qui me redonnerait le sourire.
Avec lui je ne me sens pas gênée de partager ma peine, l’habitude sûrement. Après tout il y’a des années de cela, il m’avait fait la promesse de ne jamais m’abandonner, et il s’en est toujours acquitté. Présent et attentionné.
Venant naturellement aux nouvelles, en devinant mes peurs, il savait toujours me rappeler ma force ou me faire exploser de rire.
Forcément, et en toute amitié, c’était plus facile de lui parler qu’à un ami “normal”.
La réalité c’est qu’on s’est aimés, qu’on a tous deux réalisé qu’on était vraiment pas faits l’un pour l’autre, et le fait qu’il soit toujours là pour moi, qu’il me comprenne, qu’il sache ce qui se cache derrière les sourires et les cicatrices, c’est une facilité dont je ne voyais pas pourquoi je me priverais.
Sauf que ça ne fonctionne pas comme ça.
Aujourd’hui, et même si je n’ai pas encore la proximité avec celui que j’aime désespérément de tout mon coeur, je ne peux pas continuer de me tourner vers Vincent à chaque crise. Et sa sollicitude, bien que bienveillante, je dois m’en éloigner.
Ce n’est tout bonnement pas son rôle.
On est pas des “partenaires remplaçants sans ambiguïté” l’un pour l’autre. Enfin on ne devrait pas l’être, et donc je le lui ai expliqué.
Amis oui, mais plus aussi proches.
Je veux que la place reste réellement libre, pour quelqu’un d’aussi extraordinaire que bienveillant, qui aura envie de la prendre dans sa globalité, et de m’aimer comme je mérite de l’être.
Alors j’écris, en priant pour que demain tout soit différent.
Que l’Amour arrête de me faire payer le prix de mes erreurs passées, qu’il me prenne dans ses bras en me disant à quel point je lui ai manqué, et en me faisant promettre de ne plus jamais l’abandonner.
Que de me sentir suffisamment solide, et stable, pour prendre le risque de renouer le contact avec ma mère. De lui dire tout ce que je ressens, à quel point elle m’a blessée, mais surtout à quel point malgré tout elle m’a manqué.
Que je ne me contenterai plus d’attitudes défaillantes, que je mérite d’être aimée par mes parents, qu’ils aient sincèrement envie d’être là pour moi, de me soutenir, de savoir ce qui fait ma vie, et de partager des moments de qualité.
J’aimerais tellement qu’elle me dise, et qu’elle me montre, que je n’ai plus besoin de m’auto-materner.
A vrai dire, je n’ai jamais partagé de journée “mère-fille” ou “père-fille” d’ailleurs.
Les moments ensemble étaient assez rares, et toujours plutôt tournés sur l’élévation de mon éducation.
Pour le reste ils étaient plus traumatisant qu’émouvants.
Je me rappelle d’une après-midi, quand j’étais gamine, haute comme trois pommes, où nous avions préparé ensemble un gâteau au chocolat.
“Miam” me direz-vous.
Sauf que gourmande, j’avais chipé un bout qui dépassait du moule, et qu’en voyant ça pour “m’apprendre”, elle avait défoncé littéralement tout le pauvre gâteau de ses mains avec violence.
Une vision assez particulière de l’éducation.
Un souvenir semblable à des milliers d’autres.
Quant à mon père, il n’est pas en reste.
Il est même la cause du fait que je sois terrorisée par les arrêtes de poisson. Bizarre oui, je m’explique.
Petite, autour des dix ans je dirais, nous étions tous les quatre à table avec mon jeune frère. Et nous mangions du poisson. Plein d’arrêtes.
Bien jeune, il les avait recraché dans son verre d’eau, dégoûté.
Et forcément je tirais la grimace en voyant ça. L’incitant à changer son verre d’eau.
Mais mon père n’a pas du tout apprécié cette incitation au gâchis, et me força donc à le boire, en entier.
Oui, avec le plein d’arrêtes recrachées par mon cadet un instant plus tôt.
Arrêtes qui se coincèrent dans ma trachée, forcément, en m’empêchant de respirer, déclenchant crise de larmes et vomissement.
Vous comprendrez donc que nous ne soyons pas très proches.
Ce genre de choses composant la normalité de mon enfance, et pas “un jour sans et déplorablement malheureux”.
Ma psy me répète souvent que je suis un miracle en soi, en venant de tels êtres et d’un tel environnement. Que ma bienveillance est ma force.
Si seulement je n’avais pas à me battre aussi souvent...
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Psaumes 73
Livre troisième, Psaumes 73–89
Prospérité éphémère des méchants
1 Psaume d’Asaph. Oui, Dieu est bon pour Israël, Pour ceux qui ont le cœur pur. 2 Toutefois, mon pied allait fléchir, Mes pas étaient sur le point de glisser ; 3 Car je portais envie aux insensés, En voyant le bonheur des méchants. 4 Rien ne les tourmente jusqu’à leur mort, Et leur corps est chargé d’embonpoint ; 5 Ils n’ont aucune part aux souffrances humaines, Ils ne sont point frappés comme le reste des hommes. 6 Aussi l’orgueil leur sert de collier, La violence est le vêtement qui les enveloppe ; 7 L’iniquité sort de leurs entrailles, Les pensées de leur cœur se font jour. 8 Ils raillent, et parlent méchamment d’opprimer ; Ils profèrent des discours hautains, 9 Ils élèvent leur bouche jusqu’aux cieux, Et leur langue se promène sur la terre. 10 Voilà pourquoi son peuple se tourne de leur côté, Il avale l’eau abondamment, 11 Et il dit : Comment Dieu saurait-il, Comment le Très-Haut connaîtrait-il ? 12 Ainsi sont les méchants : Toujours heureux, ils accroissent leurs richesses. 13 C’est donc en vain que j’ai purifié mon cœur, Et que j’ai lavé mes mains dans l’innocence : 14 Chaque jour je suis frappé, Tous les matins mon châtiment est là. 15 Si je disais : Je veux parler comme eux, Voici, je trahirais la race de tes enfants. 16 Quand j’ai réfléchi là-dessus pour m’éclairer, La difficulté fut grande à mes yeux, 17 Jusqu’à ce que j’aie pénétré dans les sanctuaires de Dieu, Et que j’aie pris garde au sort final des méchants. 18 Oui, tu les places sur des voies glissantes, Tu les fais tomber et les mets en ruines. 19 Eh quoi ! en un instant les voilà détruits ! Ils sont enlevés, exterminés par une fin soudaine ! 20 Comme un songe au réveil, Seigneur, à ton réveil, tu repousses leur image. 21 Lorsque mon cœur s’aigrissait, Et que je me sentais percé dans les entrailles, 22 J’étais stupide et sans intelligence, J’étais à ton égard comme les bêtes. 23 Cependant je suis toujours avec toi, Tu m’as saisi la main droite ; 24 Tu me conduiras par ton conseil, Puis tu me recevras dans la gloire. 25 Quel autre ai-je au ciel que toi ? Et sur la terre je ne prends plaisir qu’en toi. 26 Ma chair et mon cœur peuvent se consumer : Dieu sera toujours le rocher de mon cœur et mon partage. 27 Car voici, ceux qui s’éloignent de toi périssent ; Tu réduis au silence tous ceux qui te sont infidèles. 28 Pour moi, m’approcher de Dieu, c’est mon bien : Je place mon refuge dans le Seigneur, l’Éternel, Afin de raconter toutes tes œuvres.
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ANYIGBA NYUI
Lundi, 26 août 2024
"Et les démons le prièrent, disant: Envoie-nous dans ces pourceaux, afin que nous entrions en eux. Il le leur permit. Et les esprits impurs sortirent, entrèrent dans les pourceaux, et le troupeau se précipita des pentes escarpées dans la mer: il y en avait environ deux mille, et ils se noyèrent dans la mer."
Marc 5, 12&13 (LSG)
Va à la rencontre de Christ pour être délivré(e)
Lorsque Jésus débarqua sur le territoire des gadaréniens, un homme possédé d'un esprit mauvais courra vers lui, se jeta à ses pieds et lui demanda : "Que me veux-tu, Jésus, Fils du Dieu très-haut ? Je t’en conjure, au nom de Dieu, ne me tourmente pas ! » Jésus lui disait en effet : « Esprit mauvais, sors de cet homme ! » Jésus l’interrogea : « Quel est ton nom ? » Il répondit : « Mon nom est “Multitude”, car nous sommes nombreux. » Et il le suppliait avec insistance de ne pas envoyer les esprits mauvais hors de la région" (Marc 5, 7-10). Les esprits mauvais demandèrent ensuite à Jésus de les envoyer dans le troupeau de porcs qui passait vers la montagne. Ce qui fut fait. Et tout le troupeau s'élança dans le lac et tous les porcs furent noyés.
Cher(e) ami(e), le Seigneur a autorité sur les esprits mauvais. La Bible dit que le Seigneur n'a pas changé et qu'il est le même éternellement. S'il a pu délivrer l'homme possédé des esprits mauvais, il le fera pour toi également, à condition que tu fasses de lui ton Seigneur et Sauveur.
Chers frères et sœurs, en tant qu'enfants de Dieu, nous ne devons pas être possèdes des esprits mauvais mais si cela advenait (peu importe la cause), nous devons rapidement revoir notre communion avec le Seigneur, nous soumettre à son autorité pour être délivrés, comme il est écrit :"Soumettez-vous donc à Dieu; résistez au diable, et il fuira loin de vous" (Jacques 4, 7).
Amen!
Exhortation: Viens au Seigneur Jésus qui te purifie
Texte du jour : Marc 5, 1-14
Justin Somagnan
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Les écroulements
Regarde mon amour ce monde qui s’écroule autour de nous en nous Serre bien ma tête contre ta poitrine et dis-moi ce que tu vois Pourquoi ce silence ? Dis-moi simplement ce que tu vois Les étoiles contaminées tombent-elles de l’arbre de la connaissance Le nuage toxique des idées nous submergera-t-il bientôt ?
Dis-moi ce que tu vois Brûle-t-on déjà les livres sur les places publiques Rase-t-on la tête des femmes avant de les lapider Y a-t-il des processions d’hommes à cagoule brandissant croix et cimeterres Pourquoi ce silence, mon aimée Sommes-nous sur une île flottante ou voguons-nous sur une torpille Sommes-nous seuls ou enchaînés à d’autres frères d’infortune Quel jour sommes-nous Quelle heure est-il ?
Serre bien ma tête contre ta poitrine et si tu peux ouvre ton ventre et accueille-moi au creuset de ta force Fais-moi remonter le fleuve jusqu’à la source des sources Replonge-moi dans la vasque de vie et verse sur ma fontanelle sept poignées d’orge en fredonnant la chanson de Fayrouz celle que tu chantes mieux qu’elle
Pourquoi pleures-tu As-tu peur pour le monde ou pour notre amour Ne peux-tu rien pour moi ? Alors dis-moi simplement ce que tu vois De quel mal meurt-on aujourd’hui Quelle est cette arme invisible qui extirpe l’âme et le goût à nul autre pareil de la vie Quelle est cette caravane qui dévore ses chameaux et vide ses outres d’eau dans le sable Quel est ce magicien qui fait de la guerre un acte d’amour ?
Pourquoi ce silence Crois-tu toi aussi que les mots sont si souillés qu’ils ne servent même plus à demander son chemin Crois-tu qu’il n’y a plus rien à dire et que mes pauvres versets ne sont que dérision sur dérision Veux-tu que je me taise pour te laisser regarder ces écroulements dans la dignité du silence ?
Serre bien ma tête contre ta poitrine et berce-moi Dans le cocon soyeux de tes mains ma tête se fera toute petite Le gros abcès des idées crèvera et je redeviendrai l’enfant d’un autre siècle effrayé par le tonnerre et qui se donne du courage en ânonnant un vieil alphabet à la lueur d’une bougie dans la maison interdite de Fès près d’un brasero où brûlent encens et fenugrec et éclate dans l’alun le mauvais œil Berce cet enfant qui n’a point été bercé afin qu’il revive et fasse revivre entre tes bras un monde englouti, saccagé, volé dont il ne reste qu’un âcre parfum d’innocence
Pourquoi ce silence mon aimée Ai-je réveillé en toi ta douleur tue ou le même besoin d’être bercée Celui d’une petite fille née dans une autre guerre partie au-delà des mers pour rencontrer le soleil de ses livres d’images en caresser les fruits d’or dans un verger gardé par des légionnaires ? Toi ignorant ce vain tourment des racines plus près de l’homme que de sa rumeur apprenant vite les langues méprisées sachant semer là où saigne la glèbe planter là où l’arrachement s’acharne Tout cela, en faisant mine de passer avec la loyauté des oiseaux migrateurs et ce vague à l’âme qui les déchire en douceur entre nid et périple
Pourquoi pleures-tu Est-ce pour ce monde englouti ou pour ce monde qui s’écroule Pour l’enfant ou pour l’adulte Pouvons-nous choisir entre deux adieux nous résoudre à l’adieu alors que le miracle est là nos pouls qui battent paisiblement jouent leur symphonie poignet contre poignet même si les armes parlent à la place des poètes ?
Serre bien ma tête contre ta poitrine et dis-moi ce que tu vois avec l’œil que nous avons patiemment cultivé au plus noir des ténèbres quand les jours de l’année se comptaient à l’envers quand le printemps nous dévorait le sexe quand l’automne était une hirondelle de cire sur notre oreiller quand l’été nous marquait au fer rouge dans ses fourgons et l’hiver nous accordait une miette de miséricorde Quand quelques mots d’amour lancés à travers les grilles nous nourrissaient pendant une interminable semaine Quand je souriais à la conquête de ton sourire et que tu versais la larme que je me refusais Quand je faisais sortir de ma tête un pigeon pour que tu l’arbores fièrement sur ton épaule dans les files d’attente
Dis-moi ce que tu vois avec cet œil de chair et d’acier familier des ténèbres vieux comme la conscience contempteur de l’oubli témoin irrécusable Pourquoi ce silence mon aimée Cet œil ne peut s’éteindre, n’est-ce pas ? Alors dis-moi ce que tu vois A-t-on commencé à détruire Grenade Les barbares sont-ils à nos portes Comment sont les barbares Parlent-ils une langue inconnue Viennent-ils vraiment d’une autre galaxie d’une autre dimension du temps En quoi nous ressemblent-ils Quoi en eux est si terrifiant ?
Dis-moi ce que tu vois Le fleuve des images monte-t-il toujours Pour quand prévoit-on le déluge Se bat-on déjà aux abords de l’arche Que fait-on des chevaux blessés des enfants qui ne peuvent pas marcher Les femmes ont-elles pris les armes à leur tour Y a-t-il au milieu de la horde un prophète perdu ?
Pourquoi ce silence mon aimée Me condamnerais-tu à devoir imaginer ce que je n’aurais jamais accepté d’imaginer dussé-je me crever les yeux Comment aurais-je pu croire que j’exercerais un jour le métier réprouvé du corbeau ou même le sombre office du cygne Moi l’artisan fils de l’artisan laboureur de l’antique beauté tisserand de l’espérance veilleur de l’âtre jusqu’aux cendres berger sans gourdin du troupeau que je dressais contre le chien-loup Moi l’artisan fils de l’artisan guettant l’arc-en-ciel pour ne pas me tromper sur les couleurs en me fiant à leurs noms les recueillant une à une dans la marmite en cuivre de ma génitrice comme autant d’épices rares destinées aux joies humaines au partage d’un repas qui ne devient licite que si les pauvres le bénissent et l’honorent ?
Comment aurais-je pu croire que ce rêve qui m’a converti à l’homme deviendrait un cauchemar que les héros de ma jeunesse scieraient l’arbre de mon chant que les livres où j’avais rencontré mes sosies jauniraient au fond de ma bibliothèque que mon errance vouée à la rencontre manquerait à ce point du gobelet d’eau et de la galette déposés au bord de la route par Celui ou Celle qui veille sur l’errance ?
Comment aurais-je pu croire au mirage d’un si beau chemin aux chaînes d’un si fol horizon au ver dans un si beau fruit Où donc était la faille ?
Pourquoi ce silence mon aimée veux-tu attiser encore plus en moi la parole me faire vaticiner, blasphémer refaire avec les mots ce que les hommes ont défait avec les mots retrouver sens à ce qui s’est ligué contre le sens arrêter d’un cri l’engrenage qui a pris tout mon corps et ne m’a laissé que ce semblant de voix Mais qui parle en moi Est-ce toi, ô mon œil ou ma parole en deuil ? Alors va, parole délie-moi délire-moi rends à ma langue ses langues perdues ses antiques croyances les frelons ingouvernables de ses mots ses jungles et leurs réducteurs de têtes froides Délivre-moi de l’étau de toute raison Prends mes peaux de loup et d’agneau mon encrier fossile, mes crayons le pain des funérailles sur lequel j’ai prêté serment Prends ce bâton de pèlerin qui a cru guider un aveugle Prends la dernière cigarette et jette le paquet
Va ma parole délie-moi délire-moi sois drue, âpre, rêche, ardue, hérissée Monte et bouillonne Déverse-toi Lave les mots traînés dans la boue et les bouches putrides Fais qu’en toi la vague se soulève et d’un bond inexplicable quitte la mer avec tous les poissons qui refusent la fatalité aquatique Fais qu’en toi un autre magma se forme d’un limon aguerri et qu’il nous promette une genèse têtue sans enfer ni paradis lente comme la caresse qui enflamme le désir
Va ma parole ma loyale Maintenant, corps entier je parle avec tous mes avortements Vaincu, je ne me rends pas Je vais ouvrir un grand chantier dans ma mémoire allumer des torches avec les prunelles de mes martyrs battre le tambour avec leurs mains Nous allons danser la danse des soleils qu’on nous a volés des taureaux égorgés et jetés avec nous dans nos cellules des danseuses sacrées brûlées pour délit de danse
Ah ma parole Ne laisse en jachère nul organe arrose-les d’un suc de grossesse et de jouvence Danse-moi Danse-nous Ruines ou pas ruines chaos ou abysse Dieu mort ou vif danse toute Je viens de toi à toi pauvre et nu comme il se doit avec une poignée de sel dans la bouche les ongles noircis et longs foulant les braises ardentes dans un nuage de santal et de viscères fumants levant l’étendard jaune et noir des femmes folles prêtresses des trous dans la terre Je viens à vous ô mère et père rejoindre le cortège et la robe nouer ma foi à la corde de votre foi J’apporte un bouc, des cierges décorés de Salé trois pains de sucre et un bouquet de menthe de Meknès O faites-moi place pour que je danse depuis le commencement et que mon sang noir gicle sur le pavé indique le chemin du sanctuaire où nul Imam ne se cache Ce sanctuaire oublié même de vous Là où le rebelle échappe aux lois humaines et peut vivre en homme libre Ah parole danse-moi danse-nous Je te confie ces corps en transe salutaire ces tumeurs bénignes et non bénignes ces talismans incrustés dans la peau pour instiller la patience du roc et rendre le sort moins vorace Je te confie ce cortège hésitant entre frénésie et soumission Je te confie tambours, crotales et violons suborneurs Je te confie la bouilloire et les aiguières le chaudron, le feu et ses serveurs Je te confie la vierge et les esprits qui l’habitent son cri multiplié de fausse parturiente ses seins aveuglants ses hanches de bateau ailé fendant la nuit Je te confie ô maîtresse imprévisible les vannes de cette nuit afin que tu les lâches à l’heure dite sans faiblir sur les ravisseurs de l’aube
Ah parole d’où viendrais-je, sinon de toi et où irais-je ? Je n’ai plus que ce cheveu pour porter mes pas d’un précipice l’autre rejoindre quelques étoiles amies qui s’obstinent à briller dans la désolation du ciel remonter les cercles d’un enfer incohérent où d’aucuns ont cru que je me complaisais Je n’ai plus que cet empan d’un royaume où je n’ai même pas droit à une tente et dont je ne peux entendre le nom sans avoir mal là où aucun fil ne peut recoudre les blessures Dois-je t’appeler patrie pour me consoler ou me venger des patries ou dois-je te laisser libre toi aussi souveraine de racines, hérésies, amour en permanence insurgée ?
Ah parole ma redoutable toi seule peux me bannir quand nul tyran ne peut m’exiler Toi seule peux seller ma monture lui choisir mors, étriers et l’engager dans d’effroyables pistes où tu te complais à me faire lire comme un débutant dans le sable, les cailloux et les traces refroidies Toi seule, ô femme jalouse ne peux accepter ni défaillance ni infidélité Et voilà que tu me jettes tel un mouchoir en papier dans ce chaos Voilà que tu me donnes en exercice cette fin de monde avec pour tâche de déceler dans les décombres la pierre noire ou blanche la graine manquante l’anneau de bois ou l’organe tombé en déshérence l’un ou l’autre de ces chaînons qu’il faudra ajuster à l’âme quand viendra l’ère d’une autre vie aventureuse Et j’obtempère je cherche j’ajoute mon désordre au désordre du monde J’écris pour ne pas me perdre, ne pas tomber J’écris en regardant fiévreusement ma montre la course du soleil l’ombre portée sur le mur Je cherche dans le sable pollué le bout de bois rond le moindre éclat de pierre blanche Je guette les oiseaux qui se posent pour aller leur disputer la fameuse graine Je fouille dans mes artères pour trouver quelque organe dont on ne m’a pas appris l’existence à l’école Et puis, dis-moi comment déceler une pierre noire dans les ténèbres ?
J’écris avec le tout et le rien l’énergie du désespoir et Dieu sait si elle est grande Je travaille aussi dur qu’un pauvre maçon que le sort a désigné pour construire des villas de riches qu’un mineur qui s’acharne sur le ventre de la terre pour se venger de sa stérilité qu’il reproche bien sûr à sa femme
J’écris comme d’autres prient font pénitence et acceptent le Mystère J’ai parfois des joies comme eux des éblouissements mais j’ai souvent des doutes qu’ils ignorent des tourments qui donnent à ma prière ses accents de vérité défiant la foi
J’écris quand tu m’écris �� parole et j’ajoute des choses qui t’échappent quand je soumets tes mots à l’ordalie réveille en eux la mémoire qui te précède Quand je cesse de les traiter comme des esclaves et les caresse dans le sens de la dignité Quand je leur donne des rendez-vous amoureux et arrive avant l’heure pour déguster mon attente Quand je les invite après le verre de courtoisie à un repas où nous mangeons avec les doigts dans le même plat Quand je n’exige rien d’eux hormis ce que nous devons à notre souveraine liberté J’écris par compassion en tendant ma sébile et peu importe si je n’y récolte que des crachats
Ah parole vois comme tu m’as endurci Je suis devenu ton enclume Les marteaux du monde peuvent frapper je ne me courberai pas J’attendrai qu’ils s’épuisent pour me préparer au monde suivant Et qu’il prépare lui aussi ses marteaux !
Ai-je dormi, mon amour Qu’ai-je dit de ce que j’ai cru voir D’où vient ce cheveu que j’ai, noué autour de la langue Pourquoi suis-je tout courbatu ? Mes pieds sont enflés Ma tête s’est comme vidée d’une eau lourde Mais je me sens apaisé prêt à voir et à entendre me dégager de ton étreinte et me présenter devant la Balance pour peser mon âme ce que mes deux paumes ont pu posséder y déposer les quelques plumes qui restent de mes ailes le mouchoir brodé que j’ai oublié dans ma poche Je ne garderai sur moi que notre bague commune Ni l’ange du bien ni l’ange du mal ne me la prendra Je la défendrai avec mes dents et mes ongles ma rage de grand handicapé Je la garderai et comme dans les vieux contes je la ferai tourner quand le geôlier aura cru fermer toutes les issues Il y aura un grondement et une tour de fumée un tremblement et un vol impromptu de perdrix Et le miracle sera là nos pouls qui battent paisiblement jouent leur symphonie poignet contre poignet pendant que nous voguons sur l’empan de notre île avec une nouvelle provision de mots un peu d’eau douce quelques fruits en sachant que notre esquif est de ce monde qui s’écroule autour de nous en nous Notre esquif est de ce monde encore plus perdu que nous Notre esquif est de ce monde éberlué trop jeune ou trop vieux pour comprendre qu’une petite bague peut faire un miracle Les rêves viennent mourir sur la page Un à un les rêves viennent mourir sur la page Ils se sont donné le mot ils viennent de partout pour mourir sur la page comme les éléphants dans leur cimetière J’assiste à leurs convulsions ne peux tendre un verre d’eau Je les regarde pour la première fois pour la dernière fois avant de les envelopper dans le suaire de mes mots et les déposer sur la barque menue qui fut jadis leur berceau Le courant les emporte et bien vite me les ramène comme si le large n’était pas là-bas mais ici sur la page Abdellatif Laâbi (est né en 1942, à Fès )
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