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le-journal-catalan · 3 years ago
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Élections présidentielles 2022 /Procurations, mode d'emploi
Élections présidentielles 2022 /Procurations, mode d’emploi
Le vote par procuration permet à un électeur absent le jour d’une élection de se faire représenter par un autre électeur. La démarche est simple. Qui fait la démarche? Le mandant, c’est-à-dire celui qui donne procuration à une autre personne. Cette personne (le mandataire) doit jouir de ses droits électoraux. Nouveauté : Depuis le 1er janvier 2022, Il est possible de donner procuration à une…
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scavengerridley · 4 years ago
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French administration is like being told that c’est plus facile/pratique de commencer à faire sa demande de procuration pour les élections via internet comme ça le policier/gendarme a juste à récupérer le numéro de dossier et en fait t’arrives à la gendarmerie, personne est là pour s’occuper de toi, et après 1h30 d’attente ENFIN quelqu’un arrive mais en fait “je sais pas faire avec internet du coup je vais voir avec un collègue”  
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mali-umkin · 4 years ago
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Du coup je n'ai jamais voté avant, ça se passe comment cette année les élections régionales et départementales ? On vote le même jour c'est bien ça ? Il y a deux enveloppes et urnes différentes ? On peut faire une même procuration pour les deux ? Je suis perdue
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claudehenrion · 4 years ago
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231 ans, 5 républiques et 15 constitutions plus tard...
  Un de mes excellents amis vient tout juste de publier un livre dont je ne peux pas ne pas vous parler. D'abord parce que je l'ai trouvé excellent, ensuite parce qu'il est excellent et enfin parce que je pense que vous le trouverez excellent, chers amis lecteurs. Il est rare de trouver un ouvrage aussi dérangeant (il l'est dès son titre, pour le moins inhabituel), tellement ''hors main stream'', et aussi rempli d'idées qu'on a jamais vues nulle part... et qui sont passionnantes ! Bref, vous l'aurez compris, j'ai été littéralement (c'est le bon mot, s'agissant d'un bouquin !) emballé !
Une fois cette ouverture en forme de dithyrambe terminée, il faut entrer dans le vif du sujet : c'est un livre qui est exceptionnel en tout : d'abord, parce qu'il n'est pas signé. Mon ami (je précise, c'est un ami vraiment proche, même si quelques unes de ses errances me grattouillent ou me chatouillent parfois. Je le soupçonne, sur certains sujets dits sociétaux, d'être plus à gauche que moi... ce qui, je dois le reconnaitre, n'est pas très difficile ! Mais ''penser autrement'', pour les gens de ma génération, était une richesse. C'est même ce qui nous fait ne plus rien comprendre au monde actuel !) a choisi l'anonymat le plus strict, pour des raisons personnelles, familiales et éthiques plus importantes à ses yeux que la gloriole éphémère de lire son nom sur un coin d'étagère chez son libraire... si le dit bouquin ''marche bien''.
Autre originalité : l'auteur a donc choisi de s'appeler, pour l'occasion, Diogène, du nom de ce philosophe cynique grec né vers l'an 400 avant Jésus-Christ, qui a laissé des souvenirs à plein de petits écoliers qui se demandaient comment on pouvait vivre dans un tonneau --en réalité, un ''pithos'', grande jarre de terre cuite renversée : les tonneaux seraient inventés un siècle plus tard. On l'aimait bien, cet original qui se baladait dans  les rues, brandissant une lanterne --allumée en plein jour-- qu'il approchait du visage des passants : il cherchait ''un homme''. (De nos jours, on dépêcherait contre lui une compagnie de CRS masqués et déguisés en Robocops, pour ''homophobie''. O tempora, o mores !). Et aussi, il avait proprement envoyé promener Alexandre le Grand, pas n'importe qui. Ce roi de Macédoine lui ayant demandé s'il pouvait faire quelque chose pour lui, avait eu cette réplique : ''Oui. Ote-toi de mon soleil !''. La barre est ainsi mise haut ? On ne sera pas déçu.
Dernière originalité : toujours par culte de sa liberté, mon ami a tenu assurer sa distribution lui-même et pour se le procurer, il faut donc le commander par mail à l'adresse suivante : www.lebianediteur.fr au prix de 21€50. Pour ce prix-là, il est livré à domicile, grâce au mariage (pour tous) de Diogène et d'Amazon. Et en plus, comme il aime plus que tout partager ses idées, il a décidé de distribuer une version numérique gratuitement et en diffusion libre, ce qui signifie que chacun pourra l'envoyer à qui il voudra sans en demander la permission à l'éditeur. Mais c'est pour ''le fond'' que je pense que s'il y a un livre à lire cette année (en dehors des romans et des bouquins écrits par des amis), c'est à celui-là qu'il faut donner la priorité : tout est passé au crible, nos angoisses, nos échecs, nos problèmes, nos erreurs, nos peurs, nos épreuves... Et dans le lot, tellement peu de succès...
Vous avez compris l'idée générale : ''231 ans, 5 républiques et 15 constitutions'' après les espoirs immenses qu'avait fait naître la révolution de 1789, elle-même fille de la philosophie des Lumières et de l'explosion culturelle qu'a été l'Encyclopédie... les peuples sont déçus et la déception est immense : pas une seule des grandes promesses n'a réellement été tenue. La Liberté est en train de disparaître de plus en plus vite de notre panoplie d'espoirs disponibles... l'Egalité est un motto politique pour une gauche en voie d'extinction, dévorée par ses mauvaises idées et par les plus irresponsables de ses rejetons... et la Fraternité n'est jamais sortie de la gangue d'une utopie sans lendemains possibles... Il reste la loi Darmanin contre tout sauf l'islam, pour comprendre enfin pourquoi l'espoir se ratatine et disparaît...
Où chercher des explications à cet ''échec final de tant de succès d'étape''? Notre ''Diogène-saison XXI'' se surpasse, en décrivant une quantité impressionnante d'erreurs conceptuelles dans tant de domaines (si certains ont été oubliés, ils ne sont pas nombreux). Citons au hasard : la démocratie (égarée) qui est devenue un gouvernement (raté) du peuple (disparu) par le peuple (escamoté) ; le Concours Lépine politique (plus con que moi, tu meurs) ; la gouvernance sans gouvernants (= notre quotidien) ; les signes extérieurs de mépris (et pas que...) ; les minorités dirigeantes (et leur auto-affranchissement de toutes les règles) ; l'impuissance publique (aboulie, ataraxie, apathie, asthénie, anathèmes) ; les discours-fleuve contraignants vides de tout sens ; l'anti-maïeutique de la démocratie... On n'arrive pas à faire le tour des sujets qui semblent maîtrisés depuis toujours, dont plus personne ne se demande s’ils l'ont été une seule fois. Le roi est nu et nous avec lui.
Toute bonne ''critique littéraire'' serait incomplète sans quelques citations qui ont particulièrement séduit le préposé. ''Tout casseur qui se respecte habillera ses instincts de raisonnements logiques et de motivations généreuses''... Ou encore : ''Après son élection , Emmanuel Macron a tenu des mots très durs sur notre système politique, en parlant de sa ''vacuité'', l'accusant de fonctionner dans l'intérêt des groupes qui l'animent, et affirmant en ''avoir touché les limites''. Quelle conclusion en a-t-il tiré ? Qu'il devait y occuper la première place !''. Une petite dernière ? ''L'impuissance publique  offre un terrain idéal au développement d'un véritable autisme sociétal. Le Petit Larousse définit l'autisme comme un ''repli pathologique sur soi accompagné de la perte de contact avec le monde extérieur''. Cette phrase ne vous fait-elle pas penser à ce qui reste de ce qui fut le France ?
Il est hors de mes capacités de résumer une ''somme'' qui ne peut ni ne doit l'être. Si je vous ai donné envie d'essayer, tant mieux pour vous. Et dans le cas contraire, tant pis pour moi. Bonne lecture tout de même, pour ceux qui  me feront confiance.
H-Cl - alias Nicomaque (l’ami de Diogène)
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breizh-au-bois-dormant · 8 years ago
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Vote, procuration et rage intense
Puisque je suis absente la semaine du second tour, j’ai donné procuration à un monsieur de ma commune. On a été mis en relation par le parti politique du candidat que je soutiens. J'ai donné cette procuration UNIQUEMENT pour le second tour. J'ai bien vérifié et coché la case, second tour uniquement. Ce matin je me rends au bureau de vote, je passe dans l'isoloir et quand j'en ressors et que je décline mon identité ...."ah ? Mademoiselle Cactus ? Je crois que quelqu'un a déjà voté pour vous"
Pardon ?
Et effectivement, le monsieur qui a procuration pour mon second tour a également voté pour mon premier tour. J'ai l'impression qu'on m'a volé mon vote, alors qu'il a voté pour "mon" candidat (il me l'a confirmé par email). Ça veut donc dire que PERSONNE n'a vérifié la procuration, que personne au bureau de vote a vérifié si c'était pour le 1er tour, le 2nd tour, les deux ou aucun (enfin dans ce cas y aurait pas de procuration remarque).
Je suis horrifiée, énervée au-delà de l'imaginable parce qu'il y a eu un dysfonctionnement. Et si j'avais changé d'avis entre-temps ? Et si finalement j'avais voulu voter pour Cheminade ? (ouais bon, non, je respecte hein, mais...non)
Je n'ai eu droit à aucune excuse ni du personnel qui s'occupe du bureau de vote ni de ce monsieur qui m'a juste répondu qu'il voterait pour moi au second tour sauf si je voulais voter pour le FN. (bon ça posera pas de problème, c'est pas tellement mon parti préféré hein)
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rollingstonemag · 8 years ago
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Un nouvel article a été publié sur http://www.rollingstone.fr/vote-pensez-a-la-procuration/
Vote : pensez à la procuration
Festivals, vacances, déménagement… Pour tous ceux qui n’y ont pas encore pensé, le moment de faire sa procuration est venu, avant qu’il ne soit trop tard !
Que ferez-vous le 23 avril et le 7 mai ? Question absurde me direz-vous ? Pas tellement ! Pour certaines zones, les vacances approchent et vont tomber pendant le premier tour, d’autres auront certainement envie d’aller en festival, d’aucuns souhaiteront profiter d’un weekend de trois jours… Autant de raisons qui pourraient vous empêcher de voter aux élections présidentielles. Autant de raisons, donc, de faire une procuration.
La France compte pas moins de 7 millions de personnes « mal-inscrites » sur les listes électorales. Ce chiffre correspond aux gens qui ne sont pas inscrits dans le bureau de vote de leur quartier, mais parfois dans un bureau situé dans une autre ville, une autre région… Cette situation touche particulièrement les jeunes qui déménagent pour leurs études ou les jeunes actifs. Si vous avez oublié de vous réinscrire sur les listes électorales ou qu’un événement vous empêche de voter au premier et/ou au second tour, il est impératif de faire une procuration.
Comment faire pour recevoir le sésame ?
La procuration est un document administratif, que vous pouvez pré-remplir chez vous ou alors directement auprès d’une autorité compétente. Dans ce deuxième cas, vous aurez besoin de vous rendre dans un commissariat, un tribunal de grande instance ou toute autre antenne de la police ou de la gendarmerie. En remplissant le formulaire, vous devrez désigner un mandataire, qui sera chargé de voter à votre place (en respectant votre consigne de vote).
Tous les motifs sont valables pour faire une procuration. Que vous soyez en vacances, dans une autre ville que celle de votre bureau de vote, à l’étranger pour un déplacement professionnel ou encore malade, vous devrez simplement cocher la case correspondante à votre situation pour valider votre procuration.
Mon mandataire : une personne de confiance
Il est important de bien choisir le mandataire que vous allez désigner. En effet, la personne en question doit impérativement être inscrite dans la même commune que vous (pas obligatoirement dans le même bureau de vote). Peu importe le lien qui vous attache à cette personne, que ce soit un ami ou de la famille, le plus important est que vous ayez une entière confiance en lui.
Dans le cas où vous ne trouvez personne, il faudra alors demander au parti pour lequel vous souhaitez voter. Chaque parti sera alors en mesure de vous transmettre les coordonnées de quelqu’un qui pourra voter pour vous, pour le candidat du parti en question.
En théorie, vous pouvez remplir votre procuration « jusqu’au jour du scrutin« . Cependant, avec les délais de l’administration, il est plus prudent de s’y prendre une dizaine de jours avant les élections. En effet, le document qui donne les pouvoirs au mandataire sera envoyé dans la mairie de votre bureau de vote, ce qui risque de prendre du temps.
Le site du ministère de l’intérieur 
Louise-Camille Bouttier
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port-salut · 6 years ago
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EN GUISE DE RÉPONSE À UN CITOYEN DE PORT-SALUT...
Me Amilcar, un jeune de la commune de Port-Salut m’a demandé de réagir à deux questions touchant les jeunes diplômés pauvres face aux criminels riches. De plus, il s’interroge en mentionnant s’il serait possible qu’un problème identifié est à moitié résolu.
D’entree de jeu, je lui ai fait remarquer quand on est éduqué, on n’est plus pauvre. On peut ne pas avoir les moyens économiques pour se procurer certains biens, mais cela ne veut pas sous-entendre qu’on est pauvre. La pauvreté ne se définit pas uniquement du point de vue économique. Les valeurs qu’on possède est une source de richesse, il en est de même de notre éducation.
Les acteurs politiques qui incitent à la violence dans leur discours sont pauvres à mes yeux, car ils utilisent la violence gratuite pour imposer leurs idées aux autres. Les parlementaires qui ont l’art de la dialectique ne vont pas faire usage de la violence pour émettre son idée ou son opinion au Parlement. C’est l’absence de parole, de projet politique et de stratégie des acteurs politiques haïtiens qui nous font régresser constamment depuis la chute des Duvalier.
Si je t’avoue que ce sont les acteurs du mouvement lavalas qui ont permis à Jovenel d’occuper les rênes du pouvoir, tu ne vas pas me croire. JBA savait qu’un coup d’état électoral se tramait contre les forces populaires. Il aurait pu prendre des mesures pour contrecarrer ce coup en faisant des alliances. Par pur égoïsme, il ne voulait pas faire de transiger ni faire de compromis politique pour renverser le stratagème des gens d’affaires qui misaient sur le programme politique de Jovenel Moïse, acteur au service d’une minorité. Au 2e tour des élections de 2015, le groupe des 8 aurait pu soutenir la candidature de Jude Célestin. Ils ne l’ont pas fait parce qu’aucun dirigeant politique pense vraiment aux intérêts du pays. Ils ne pensent qu’à perpétuer un système rétrograde qui n’a plus sa raison d’être. Les 10% de la population contrôlant les 90% des ressources nationales ne se préoccupent pas du bien-être des gens pauvres. Ces 10% constituant l’élite économique continuent de mener leurs activités économiques sans s’en inquiéter. Ils investissent leur argent mal conquis pour manipuler tous les acteurs au pouvoir en exerçant un contrôle rigide sur les secteurs névralgiques et stratégiques de la nation ( moyens de transport, distribution de l’électricité, distribution de produits énergétiques, moyens de communication, des biens de consommation et la sécurité des citoyens et les renseignements nationaux). Dans le contexte socio-économique actuel et celui de la géopolitique mondiale, un changement brusque n’est pas possible en Haïti. D’ailleurs, il existe une carence d’hommes honnêtes et crédibles susceptibles de mener à bien une révolution totale et radicale. L’ordre mondial ne jouera pas en faveur d’un changement radical. Il n’y a plus de guerre froide entre la Russie et les États-Unis. La situation de Venezuela n’est pas exportable en Haïti, car ce pays est le 7e producteur de pétrole au monde. La Russie et la Chine, deux puissances mondiales ont des intérêts privilégiés dans ce pays. Ce n’est pas le cas pour Haïti, un pays dépourvu de ressources économiques. Il faut changer de paradigme, changer notre façon de penser et d’agir pour pouvoir intervenir de manière responsable dans notre milieu de vie. Même si on connaît la source d’un problème cela ne veut pas dire qu’il est à moitié résolu. Il est important d’identifier des mécanismes permettant de trouver des solutions durables à ce problème constaté. En résumé, un jeune diplômé n’est pas pauvre même s’il est dépourvu de moyens économiques pour répondre à ses obligations personnelles. Il peut décider de travailler avec d’autres pour créer la richesse, offrir ses services, participer à des concours et chercher des bourses d’études à l’étranger et élaborer des projets susceptibles d’améliorer la vie des autres citoyens. La technologie permet à des gens de créer des choses extraordinaires pour sortir la tête de l’eau. Il est important de faire un très bon usage de la technologie au lieu de passer ses frustrations et sa colère sur un écran de téléphone. En insultant les gens qui ne partagent pas ses points de vue sur une actualité politique. Tous les acteurs bénéficiants du monopole du régime qui s’enrichissent au détriment de la masse, ils le font à cause des hommes politiques sans scrupules et corrompus qui ne voient que les intérêts de leurs poches. Ces derniers acceptent de travailler comme intermédiaire pour le secteur mafia économique en attisant la violence, en brisant les vitres de magasins et saccager les voitures et bruler des pneus pour paralyser les activités économiques. Cependant, ce sont les gens du peuple qui subiront les conséquences de l’inflation et de la dévaluation de la monnaie nationale générés par les tuburlences politiques.
Quelles que soient les circonstances, ce sont les acteurs monopolistes issus des 10% de la population qui vont profiter des soulèvements populaires sans obtenir résultat probant. Ils auront les moyens d’emprunter de l’ONA ou de BNC pour approvisionner le marché en faisant des bénéfices sur le dos des contribuables.
Dans mes écrits, j’ai toujours dit que c’est la constitution haïtienne de 1987 et amendée en 2011 qui est la principale source de nos multiples problèmes. Elle a proposé un modèle de société qui ne correspond pas à nos réalités socio-économiques et financières. Cette constitution est truffée d’erreurs monumentale et de confusion. Il y a trop de charges pour l’administration publique ( police, armée, cep, csj, collectivités territoriales, etc). Une nouvelle constitution s’impose pour tenter de résoudre nos problèmes structurels et systémiques. La confusion actuelle entre l’exécutif et le législatif est le dénominateur commun des maux du pays.
La conscientisation des jeunes est fondamentale pour exercer un contrepoids aux acteurs corrompus qui exploitent la faiblesse de nos jeunes. On doit rester mobilisé pour analyser, réfléchir et agir. De la, on pourra inverser les choses dans l’intérêt collectif.
Jean-Marie Mondésir
Citoyen de Dumont
Éditeur de Port-Salut Magazine
Magazine.port-salut.net
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citationsdumonde · 6 years ago
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Excusez-moi si au cours de cette occasion sacrée et recueillie je ne parle que de Bachir le héros, parce qu'en matière de martyre, l'héroïsme rejoint la sainteté; le grand patriotisme rencontre la spiritualité suprême. Celui qui a incarné lui-même l'amour synonyme de martyre nous a appris qu'il n'y a pas de plus grand amour que de se sacrifier pour ceux qu'on aime. A l'exemple du Christ, et en parfaite connaissance de son message chrétien, Bachir a tout sacrifié pour ceux qu'il a aimés, et ses bien-aimés sont tous les libanais et tout le Liban de 10452 km2. Président de mon pays et Bachir mon frère, Lors de la première cérémonie officielle ayant suivi ton élection, je t'avais dit: "Nous ne t'avons pas connu, ni ne t'avons recherché, ni ne t'avons rencontré par hasard... Nous t'avons rencontré grâce à la Providence, nous avons rêvé de toi et nous avons été ensemble pendant huit ans comme si nous étions en train de continuer une conversation intime, ininterrompue depuis des générations. Aujourd'hui, lorsque tu es devenu toi, après ton élection, réalité palpable, laisse-nous continuer le rêve. Combien notre joie sera grande et combien la patrie sera précieuse et solide si nous te rencontrons une deuxième fois, réalité incontestable dans la féerie du rêve et sa grandeur". En deux semaines, et comme cela est toujours le cas avec toi depuis huit ans, tu nous as distancés et tu nous as surpris, éblouis et ébahis. Tu t'es érigé en référence permanente pour une réalité certaine et un rêve merveilleux. Bachir, rêve et réalité en même temps, n'a pas cherché ce devenir pour lui-même. Bachir n'appartenait nullement à lui-même, sauf quand lui-même était un moyen nécessaire au Liban et à la gloire de la nation libanaise. La réalité et le rêve chez lui étaient destinés au service du Liban et de son peuple. Bachir réalité: nous l'avons connu tempête, tourbillon de feu et de lumière. Quelquefois un peuple entier, une nation entière avec ses talents et ses ambitions sont résumés par un individu, une personne, de même qu'il est également parfois des nations, des peuples et des fédérations de nations qui échouent à produire une personne du niveau de Bachir. A lui seul, avec son âme fière et altière, il valait toute une armée. De par sa fougue, il était sultan quand il s'agissait de sa nation et sa patrie, le Liban. Bachir en lui-même additionne et résume les talents d'un peuple entier et d'une nation entière. Bachir n'est pas entré dans la bataille en 1975 lorsqu'elle a commencé. Bachir s'est préparé et a préparé sa société pour la grande révolution du Liban, depuis l'enfance, depuis l'âge scolaire, depuis l'université, depuis l'héritage d'une grande famille chrétienne maronite pratiquante, d'un père généreux et d'une mère sainte, d'un grand-père, d'un oncle paternel, d'un oncle maternel, d'un frère, de soeurs, de cousins de la même trempe et de la même nature, avec le concours d'une femme, militante sincère et audacieuse, qui a prouvé sa grandeur, sa distinction et son héroïsme. Bachir n'est pas entré dans la bataille du Liban avec une aptitude unique et mesquine ou dans le but de gagner des talents ou des positions. Bachir est entré dans la bataille de tout son être dans ses dimensions spirituelle, humaine et sociale, et ce, depuis l'université jusqu'à la présidence de la République. Il est entré dans la bataille, la bataille du Liban, militant têtu et fort, fort de son désintéressement, de ses qualités, de sa transparence et de sa pureté plus limpide que le cristal. Il est entré dans la bataille réfléchissant et planifiant, sachant se retirer, lire et organiser, mais également et par-dessus tout écouter, décider et communiquer ses décisions aux autres, aux compagnons, aux collègues et aux chercheurs. Il est également entré dans la bataille - et c'est là le plus important - bâtisseur et homme de terrain: il a réalisé le souhait de réunir autour de lui des chercheurs fidèles; il les a respectés de même qu'il a respecté et réalisé le fruit de leurs recherches. Il a réalisé le souhait de faire se rencontrer les coeurs. Plus tard, lorsqu'ils l'ont entendu et compris, cette rencontre s'est réalisée autour de lui à cause de cette force d'attraction et de cette magie que le ciel lui a octroyées. Il a réalisé un miracle digne des ambitions du Liban, de la grandeur du Liban, de la dignité du Liban, le miracle de réunir les Forces Libanaises et de leur inculquer une doctrine pure et solide. "Lorsque toutes les institutions du Liban ont été paralysées et détruites, les Forces Libanaises sont restées, bouclier du Liban, force du Liban et grandeur du Liban". Bachir est entré en messager dans la bataille. Il a cru en Dieu et dans le jugement dernier. Il a cru en Dieu, non pas le concept éloigné des hommes planant au-dessus des nuages, mais le Dieu qui s'est fait homme, homme miséricordieux, aimant, se sacrifiant pour le bien jusqu'à la mort. Tout cela est une partie infime de Bachir réalité. Quant à Bachir le rêve, il est dans le coeur, la conscience et l'âme de chacun d'entre nous. Le rêve d'un pays intégral de 10452 km2 où chacun d'entre nous, quand il s'y trouve, se sent être dans son vrai paradis. Un pays qui n'est pas chrétien, mais où le chrétien perçoit qu'il peut y vivre sa chrétienté entière en toute tranquillité. Un pays qui n'est pas musulman, mais où le musulman peut exercer son islam librement et avec dignité. Un pays qui n'est ni druze ni juif, mais où le druze et le juif savent qu'ils peuvent entièrement pratiquer leur religion. Rêve du pays prore, transparent et brillant. Terre, sol, nature et homme. Homme au coeur pur, homme intègre, main propre au service de l'intérêt général. Rêve du pays fort, inviolable de l'intérieur comme de l'extérieur, pays qui n'a besoin de personne pour le protéger, pays qui défend ses frontières et son peuple et sauvegarde sa dignité, pays où la seule évocation du nom de l'armée ou des forces régulières procure la sécurité, fait régner l'ordre et la loi et sème l'effroi chez les ennemis. Rêve du pays ami et sûr, non seulement ami de ses frères et ses voisins, mais aussi ami de toute personne sincère et loyale où qu'elle se trouve et quelle qu'elle soit, à condition qu'elle oeuvre pour l'intérêt du peuple du Liban, parce que personne n'a de droits sur le Liban que dans la mesure du respect qu'il porte au peuple du Liban et à l'indépendance du Liban. Tout ce rêve, l'avons-nous perdu avec Bachir? Non. Nous avions commencé à réaliser tout cela avec Bachir, et comme à chaque fois que dans l'histoire le héros disparaît avant que finisse son rôle, à chaque fois que le héros disparaît après avoir traversé le désert avec son peuple, le désert des tribulations, des afflictions et des difficultés (comme Moïse), un nouveau héros se lève, la douleur et les souffrances s'évanouissent et le peuple est rassuré quant à la poursuite de la mission et la réalisation de la promesse. Il est vrai que le héros est parti, mais il est maintenant partout, pour tous et dans tous les coeurs. Il nous a laissés pour devenir légende et modèle parce que notre histoire moderne et nos générations montantes ont besoin de la légende et de l'exemple. Qui, mieux que Bachir, pourrait être légende plus merveilleuse et meilleure référence? On dit que le héros ne meurt pas. Vous avez tort. Le vrai héros meurt, il meurt à la trentaine, après s'être assuré que le rachat a eu lieu et que le rêve va continuer. Le vrai héros, de même qu'il doit mourir, peut ressusciter, et son sang se transformer en semence produisant des héros et des saints. En dépit de toutes les considérations vraies et séduisantes, il reste en fin de compte que le départ du héros et sa mort sont une punition pour le peuple et un certificat de non-mérite. C'est pour cela que je vous invite à mettre de la centre sur nos têtes, verser des larmes de repentir, porter le deuil, élever les prières et entonner des chants funéraires pour la mort de notre héros Bachir. Le plus bel hymne pour la mort du héros est le cantique de David à son ami Jonathan (Deuxième Livre des Rois, chapitre 1) dont j'emprunte quelques paragraphes qui expriment votre peine et la mienne. "Le faon a péri sur tes hauteurs O Liban, comment sont tombés les héros? Ne le publiez pas dans Gat, ne l'annoncez pas dans les rues d'Ashqelôn, Que ne se réjouissent les filles des Philistins, Que n'exultent les filles des incirconcis! Montagnes de Guilboa, qu'il n'y ait pas de rosée, pas de pluie sur vous, Ni des champs d'offrandes; Car là fut jeté comme une chose souillée le bouclier des hommes forts, Le bouclier de Saul, comme s'il n'eût pas été oint d'huile... L'arc de Jonathan jamais ne recula... Plus rapide que les aigles, plus fort que les lions... J'ai le coeur serré à cause de ton Jonathan mon frère. Tu m'étais délicieusement cher, Ton amitié m'était plus merveilleuse que le vin. Je t'ai aimé de l'amour d'une mère pour son fils unique, Comment sont tombés les héros, Et rompues leurs épées?!
Oraison funèbre de Bachir Gemayel, prononcée lors du quarantième de ce dernier, par le Père Abbé Boulos Naaman (octobre 1982)
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vidoggytv-blog · 2 years ago
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Comment la monarchie a été abolie en France ?
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En 1789, la Révolution française a commencé. Le peuple français en avait assez de la monarchie absolue et voulait du changement. Ils voulaient un gouvernement plus juste et plus représentatif de la population. La monarchie a été abolie en 1792, après l'exécution du roi Louis XVI. La nouvelle République française a été fondée sur les principes de liberté, d'égalité et de fraternité. Dans la France révolutionnaire La France révolutionnaire Une insurrection populaire a culminé le 14 juillet lorsque des émeutiers ont pris d'assaut la forteresse de la Bastille pour tenter de se procurer de la poudre à canon et des armes ; beaucoup considèrent cet événement, aujourd'hui commémoré en France comme une fête nationale, comme le début de la Révolution française. Révolution française : Chronologie, causes & Résumé - HISTOIRE , l'Assemblée législative vote l'abolition de la monarchie et l'instauration de la Première République. Le roi Louis et sa reine, Marie-Antoinette, sont emprisonnés en août 1792, et en septembre la monarchie est abolie. Quand la France a-t-elle aboli la monarchie et est devenue république ? En septembre 1792, la nouvelle Convention nationale abolit la monarchie et déclare la France république. Comment et pourquoi les radicaux ont-ils aboli la monarchie en France ? Comment les radicaux ont-ils aboli la monarchie française ? Les radicaux ont lentement pris le contrôle de l'Assemblée nationale/législative. Puis les chiffres de l'Assemblée ont commencé à augmenter. Puis ils ont d��pouillé le pouvoir du roi et ont fini par l'exécuter. Qu'est-il arrivé au dernier roi de France ? Louis XVI était le dernier roi de France (1774-92) dans la lignée des monarques Bourbon précédant la Révolution française de 1789. Il était marié à Marie-Antoinette et a été exécuté pour trahison par la guillotine en 1793. Qui a renversé la monarchie française ? Elle a commencé le 14 juillet 1789 lorsque les révolutionnaires ont pris d'assaut une prison appelée la Bastille. La révolution a pris fin 1799 quand un général nommé Napoléon a renversé le gouvernement révolutionnaire et a établi le Consulat français (avec Napoléon comme chef). La France a-t-elle une famille royale 2020 ? La France est une République, et il n'y a pas de famille royale actuelle reconnue par l'État français. Pourtant, il y a des milliers de citoyens français qui ont des titres et peuvent retracer leur lignée jusqu'à la famille royale française et la noblesse. Certains membres de la famille royale française ont-ils survécu ? Napoléon III est donc le dernier monarque français de l'histoire. En effet, il existe plusieurs prétendants au trône de France, mais les deux principaux sont les Bourbons et les Orléans. L'actuel prétendant Bourbon est Louis de Bourbon en tant que chef de la maison de Bourbon depuis 1989. Quelle est la devise de la France ? Héritage du siècle des Lumières, la devise "Liberté, Égalité, Fraternité" est apparue pour la première fois pendant la Révolution française. Bien que souvent remise en cause, elle s'est finalement imposée sous la Troisième République. Pourquoi les monarchies échouent-elles ? Les monarchies ont pris fin pour diverses raisons - coups d'État militaires, élections démocratiques ou meurtres. Certains membres de la famille royale restent en vue après l'abolition de leur monarchie, tandis que d'autres sont contraints à l'exil. Pourquoi la Bastille était-elle détestée par tous en France ? La Bastille était détestée par tous, car elle représentait le pouvoir despotique du roi. La forteresse fut démolie et ses fragments de pierre furent vendus sur les marchés à tous ceux qui souhaitaient garder un souvenir de sa destruction. Comment l'esclavage a-t-il été définitivement aboli en France ? En France, le 4 février 1794 (16 pluviôse an II du calendrier révolutionnaire français), la Convention nationale a promulgué une loi abolissant l'esclavage dans les colonies françaises. Pourtant, cette loi n'a pas été suivie d'effets réels et Napoléon Bonaparte l'a abrogée en tant que Premier Consul en 1802. Pourquoi la première république française a-t-elle échoué ? En raison de l'instabilité interne, causée par l'hyperinflation des monnaies de papier appelées Assignats, et des désastres militaires français en 1798 et 1799, le Directoire n'a duré que quatre ans, jusqu'à son renversement en 1799. Pourquoi n'y a-t-il pas de roi en France ? En 1789, des pénuries alimentaires et des crises économiques ont conduit au déclenchement de la Révolution française. Le roi Louis et sa reine, Marie-Antoinette, sont emprisonnés en août 1792, et en septembre la monarchie est abolie. Marie-Antoinette le suivit à la guillotine neuf mois plus tard. Qui est le prince de France âgé de 18 ans ? Le 22 juillet 2020, le prince Félix a célébré son 18e anniversaire en France avec sa famille ! Lisez la suite ci-dessous. Y a-t-il encore des royalistes en France ? Groupes monarchistes Le monarchisme continue d'exister en France. L'historien Julian T. Qui était le roi de France le plus aimé ? Louis XV, alias Louis le Bien-Aimé, français Louis le Bien-Aimé, (né le 15 février 1710, Versailles, France- mort le 10 mai 1774, Versailles), roi de France de 1715 à 1774, dont le règne inefficace a contribué au déclin de l'autorité royale qui a conduit au déclenchement de la Révolution française en 1789. Qui est le plus grand roi français ? Louis XIV, roi de France (1643-1715), a régné sur son pays, principalement depuis son grand palais de Versailles, pendant l'une des périodes les plus brillantes du pays. Il reste aujourd'hui le symbole de la monarchie absolue de l'âge classique. Qui était le roi le plus méchant ? 9 des pires monarques de l'histoire - Gaius Caligula (AD 12-41) - Pape Jean XII (954-964) - Le roi Jean (1199-1216) - Roi Richard II (1377-99) - Ivan IV "le Terrible" (1547-84) - Marie, reine d'Ecosse (1542-67) - Empereur Rodolphe II (1576-1612) - Reine Ranavalona I de Madagascar (1828-61) Quelle est la plus ancienne monarchie du monde ? Selon la légende, la Maison impériale du Japon a été fondée en 660 avant notre ère par le premier empereur du Japon, Jimmu, ce qui en fait la plus ancienne monarchie héréditaire continue au monde. Bien que la monarchie japonaise ait des origines mythologiques, le pays reconnaît le 11 février 660 avant notre ère comme la date officielle de sa fondation. Qui est le monarque le plus célèbre du monde ? Il y en a pas mal, mais voici quelques-uns des plus célèbres. - Guillaume le Conquérant (1066-1087) . - Henri V (1413-1422) . - Henri VIII (1509-1547) . - Jacques VI (1567-1626) . - Victoria (1837-1901) . - Elizabeth II (1952-) Qui a été le monarque le plus puissant de l'histoire ? Guillaume Ier a conquis l'Angleterre. Ce chef de guerre normand, courageux, brutal, illettré mais intelligent, a obtenu à la bataille d'Hastings (14 octobre 1066) la victoire la plus durable de tous les monarques de l'histoire anglaise. À la tête de 5 000 chevaliers, il s'est rendu maître d'un royaume comptant peut-être 1,5 million d'habitants. Read the full article
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news24fr · 2 years ago
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Jaysukh Patel, le directeur général du groupe Oreva - l'entreprise engagée pour l'entretien et la réparation du pont du Morbi du Gujarat qui s'est effondré en octobre, tuant 135 personnes - s'est rendu devant un tribunal local aujourd'hui. Un mandat d'arrêt a été émis la semaine dernière après qu'il a été nommé principal accusé dans l'affaire. Patel a disparu depuis l'incident et avait déposé un recours en liberté sous caution pour échapper à l'arrestation. Le groupe Oreva, fabricant d'horloges murales sous la marque Ajanta, a obtenu le contrat pour la rénovation, l'exploitation et l'entretien du pont suspendu de l'époque britannique sur la rivière Machchhu. Le 30 octobre, quatre jours après sa réouverture, le pont s'est effondré après la rupture des câbles. La police a déclaré qu'environ 300 personnes se trouvaient sur le pont à ce moment-là. Une équipe d'enquête spéciale formée par le gouvernement de l'État a cité plusieurs manquements de la part de l'entreprise. Des tests médico-légaux ont révélé que des câbles rouillés, des goupilles d'ancrage cassées et des boulons desserrés n'ont pas été remplacés pendant la rénovation. Le rapport du Forensic Science Laboratory indique également que le groupe n'a engagé aucune agence experte pour évaluer la capacité portante du pont avant de l'ouvrir au public. Lors d'une audience devant le tribunal la semaine dernière, la société a déclaré qu'elle maintenait la structure à haubans dans le cadre d'"activités philanthropiques" et non d'une "entreprise commerciale". Jaysukh Patel est le 10e accusé à être arrêté dans cette affaire. Parmi les personnes arrêtées plus tôt figurent des sous-traitants, des journaliers qui travaillaient comme guichetiers et des agents de sécurité. Le retard de son arrestation a déclenché une allégation selon laquelle le gouvernement BJP de l'État protégeait l'industriel politiquement influent avant les élections à l'Assemblée. Le Congrès de l'opposition affirme toujours que les "gros poissons" n'ont pas encore été capturés. Alors que le groupe a annoncé des indemnisations pour les familles qui ont perdu leurs proches, la Haute Cour du Gujarat a déclaré qu'elle ne "l'absoudrait pas de toute responsabilité, que ce soit directement ou par procuration". Le tribunal de grande instance a également saisi l'organe civique de Morbi, affirmant qu'il n'avait pas révélé comment le groupe Oreva avait été autorisé à utiliser le pont du 29 décembre 2021 jusqu'à sa fermeture le 7 mars 2022.
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luniversdesmedias · 2 years ago
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Séance 9 - La propagande informatique et les « midterm elections » américaines
Aux États-Unis, le mandat d’un président à une durée de 4 ans avant le déclenchement de nouvelles élections. À la suite de la moitié de la procuration du président élu, d’autres élections ont lieux. Le 8 novembre dernier avait lieu les élections américaines de mi-mandat. Aussi appelé les « midterm elections », celles-ci ont beaucoup d’importante auprès de la Chambre des représentants, du Sénat, des gouverneurs et des élus locaux (Euronews, 2022 : 3ième par). Le mandat des d��putés de la Chambre des représentants est de seulement deux ans tandis que celui des sénateurs est de six ans donc un tiers des postes est renouvelé pour le Sénat (Euronews, 2022 : 3ième par). Ces élections ont beaucoup d’influence sur l’équilibre des forces politiques en présence au Parlement à Washington (Euronews, 2022 : 4ième par).
L’évolution de l’aire numérique apporte plusieurs inquiétudes dans le monde politique. Les réseaux sociaux sont un nouveau moyen de propagande et de mésinformations. Pendant les élections de mi-mandat, plusieurs redoute l’influence de certaines plateformes numérique, plus en particulier l’application de l’heure prisée par les jeunes, TikTok (Agence France-Presse, 2022 : 1er par). Selon des analystes, les fausses informations qui circulent sur cette plateforme pourraient avoir un enjeu négatif sur l’élections, considérant que plus de huit millions de jeunes Américains qui fréquentent cette plateforme voteront pour la première fois le 8 novembre. Plusieurs recherches démontrent que la plateforme utilise 90% des publications trompeuses rédigées par leur équipe. Celle-ci ont été autorisé sur le média sociaux alors qu’il avait affirmé, en 2019, d’interdire cette pratique (Agence France-Presse, 2022 : 5ième par).
Alors que devons-nous faire pour éviter les propagandes informatiques sur les réseaux sociaux ? Pour donner suite aux informations retenues sur vos réseaux sociaux, il est important de vérifier ceux-ci sur des plateformes de qualité tels que des journaux (Sophos France, 2019 : 6ième par). Ensuite, vous pouvez vous réunir pour débattre, discuter, délibérer sur les différents enjeux et sources d’information (Sophos France, 2019 : 6ième par). L’important est toujours de s’informer sur le plus possible sur différentes plateformes afin d’éclaircir vos doutes.
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ka9oukeuktakal · 3 years ago
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Les techniques de fraudes des élections en Afrique comme partout ailleurs se dénombrent par milliers. Hold up électoral dénonce certains observateurs. La dénonciation de l'existence d'une fraude est massive. La CENA, CEI ou CENI réfute en bloc toutes les accusations. Et quand on regarde ailleurs ce n'est pas une maladie malagasy. Voici le top 18 des techniques de fraudes des élections en Afrique décryptées par Dr Alpha Amadou Bano BARRY Ph.D, Sociologie, Maître de Conférences et Consultant en fraudes électorales. Techniques de fraudes des élections en Afrique  elections_legislatives_senegal Pour plusieurs spécialistes, l’indice de corruption publiée par transparancy International est un indicateur des risques de fraude dans un pays : « plus un pays est corrompu, plus les risques de fraude sont élevés ». On sait aussi que la fraude est un refus de la démocratie dans son acception libérale du terme. C’est-à-dire une compétition loyale, légale pour obtenir le suffrage des citoyens. Dans ce cadre, certains candidats ont la tentation de vouloir se substituer au peuple, c’est-à-dire au corps électoral en procédant à la fraude électorale. En règle générale, les fraudes électorales commencent dans la pensée des acteurs en compétition et elles se manifestent dans l’organisation du processus électoral et se matérialise par la victoire proclamée du fraudeur. Un parti politique qui veut gagner une élection par la fraude met en marche une stratégie bien réfléchie par des hommes de confiance apparemment neutres, mais en réalité bien déterminés dans ce qu’ils veulent. Leur apparente neutralité permettra de cacher la manœuvre jusqu’au bout. techniques de fraude electorale Dr Bano Alpha Amadou Bano BARRY Ph.D Sociologie A ce moment, l’adversaire ne pourra plus rien : trop tard aura joué pour le na��f. Un parti qui ne souhaite pas se faire voler lors d’une élection doit trouver, former et motiver des hommes et des femmes et élaborer une contre stratégie pour contrer le fraudeur. Dans le cadre du cours de la sociologie électorale, nous revisitons régulièrement, à la lumière des pratiques électorales, la volonté de certains acteurs de gagner contre la volonté des électeurs. Nous appelons ce mécanisme mis en œuvre pour changer la volonté des électeurs, la fraude électorale. La fraude électorale désigne toutes les irrégularités qui peuvent se dérouler pendant une élection. La fraude électorale inclue tous les processus ayant pour objet d’influencer le résultat d’une élection. Elle peut se faire à chaque moment du processus électoral : Accusations De Fraudes Aux Législatives ♦ - Lors du recensement des électeurs et/ou de la révision de la liste électorale ;♦ - Lors de la campagne électorale par le nettoyage « ethnique » par exemple ;♦ - Lors de la confection et de la distribution des listes électorales et des autres matériels électoraux (carte d’électeurs, encre indélébile, bulletin de vote, procès-verbal, liste d’émergement, etc.) ;♦ - Lors de l’organisation des bureaux de votes et du scrutin (bourrage des urnes, vote par procuration, etc.) ;♦ - Lors du dépouillement, du décompte des voix et de la centralisation (fraude informatique) ;♦ - Lors de la publication des résultats. A lire aussi Elections législatives 2022 : Suivez en direct la proclamation des résultats provisoires Mais avant de présenter les techniques de fraudes les plus courantes, qu’il me soit permis de rappeler que la tenue des élections constitue l’événement politique le plus important dans tous les pays à régime politique libéral. Dr Bano Alpha Amadou Bano BARRY Ph.D Sociologie Car c’est à ce moment que les électeurs jugent les projets et programmes des prétendants et le bilan des sortants. C’est le moment de l’établissement et/ou le renouvellement du contrat de confiance entre ceux qui dirigent ou qui prétendent diriger et les électeurs. C’est pourquoi la préparation d’une élection doit se faire avec beaucoup de sérieux et de soin. La négligence doit être évitée et dangereuse, la précipitation.
Contrairement à certains hommes politiques français qui disaient, en parlant de la Guinée, qu’« une mauvaise élection est préférable à l’absence d’élection ». Je dis c’est faux. Je dis aussi que c’est faux de penser qu’une élection, même mal faite, est préférable à l’absence d’élections en raison des risques institutionnels que son absence fait courir à un pays. Une élection doit être faite dans les règles de l’art. Dans le cas contraire, ses effets seront identiques à la désignation du Secrétaire Général de l’Union pour un Mouvement Populaire (UMP) en France, c’est-à-dire ridicule et pathétique. Elle peut même être une catastrophe. Les exemples sont innombrables pour que je perde mon temps à les énumérer. Enfin, la tenue d’une élection n’est pas la démocratie, même si elle est une composante du processus démocratique. Je m’inscris en faux sur la vérité populaire qui consiste à faire croire que l’aide au développement développe un pays ou qu’une élection attire des investisseurs. L’attrait d’un pays pour des investisseurs relève d’autres logiques que sont : la paix, de la stabilité politique, la qualité des infrastructures, des ressources humaines et la vision de ses dirigeants. LES PRINCIPALES FRAUDES ÉLECTORALES POSSIBLES LORS D’UNE ÉLECTION vote-election-voter-suppression 1/ La mauvaise commission électorale (CENA, CENI, etc.) La commission électorale (affublée de n’importe quel complément) est sensée être un organisme public doté de la personnalité juridique qui lui donne la tâche de garantir la neutralité et l’impartialité dans l’organisation des élections. Dans les années 90, à la faveur des conférences nationales qui devaient détruire les partis uniques, les commissions électorales indépendantes ont été présentées comme la panacée pour éviter les fraudes des ministères de l’administration du territoire. Dans ces organes, les « argentiers » de l’aide au développement des pays africains comme l’Union Européenne et les pays qui les composent ont imposé une parité de façade (moitié pour le pouvoir, moitié pour l’opposition et la moitié de cette autre moitié constituée de partisans cachés du pouvoir en place, c’est eux qui prennent la désignation de la « société civile » et de l’administration). L’instauration de ce type d’organe conflictueldont les membres sont hautement politisés et inféodés à leurs composantes et entités respectives s’est avérée la nouvelle façon d’organiser la tricherie des élections. L’expérience montre que les membres d’une commission électorale partisane agissent toujours selon la logique de leurs composantes et entités et non selon la logique de leur responsabilité dans la gestion des échéances électorales. Toutes les mauvaises élections en Afrique ont été favorisées par l’existence d’un organisme électoral partisan, manquant de compétences, d’expertises et d’expériences en matière électorale. Avec une commission électorale aux ordres, c’est l’assurance que les ordres sont exécutés dans la lettre et l’esprit. accusation de fraude electorale Un organisme de gestion des élections partisan et à qui ordre est donné de frauder des élections commence toujours par chercher un opérateur de recensement et/ou de révision à la solde. C’est cet opérateur qui devient le bras armé de la fraude tout au long du processus. Cet opérateur déploiera des militants transformés en opérateur de saisie lors du recensement et/ou de la révision. C’est à eux qu’il sera donné des instructions pour mettre en œuvre le recensement et/ou la révision partisane sur le terrain. C’est cet opérateur, recruté par l’organe partisan, qui mettra dans le « ventre » de son site central les électeurs fictifs, qui éditera les listes électorales et celles d’émargements tronquées, qui imprimera des cartes d’électeurs en quantité insuffisante pour certaines catégories d’électeurs et pour les électeurs fictifs. C’est cet organisme qui refusera de distribuer, à temps, les cartes d’électeurs dans certaines zones réputées favorables à certains candidats.
C’est enfin, cet organisme qui configurera les ordinateurs pour assurer la fraude électronique. Un organisme électoral partisan et aux ordres fera semblant de se tromper au moment de l’approvisionnement de certains bureaux de vote du matériel électoral (les cartes d’électeurs, les urnes, les bulletins de vote, les photos des candidats, etc.). Il fera aussi semblant de se tromper en y envoyant dans certains bureaux de vote des listes électorales qui appartiennent à d’autres bureaux de vote. En l’absence de ces listes électorales, les citoyens qui viendront voter signeront sur une liste dite additive avec le risque de l’élimination de leur bureau de vote lors des arbitrages du contentieux électoral. Ces commissions électorales s’avèrent, à quelques exceptions près, des commissions auxquelles « on impose de fausses données pour légitimer de faux résultats ». Staline (le bolchévique) disait : « Ce qui compte ce n’est pas le vote, c’est comment on compte les votes ». Des dirigeants africains ont fait échos à cette philosophie en passant par tous les moyens pour contrôler l’organe électoral pour éviter de se soumettre à la sanction populaire. fraude electorale-macky sall avant les législatives C’est le cas d’Oumar BONGO ONDIMBA qui disait : « Comment peut-on organiser des élections, y participer et les perdre en Afrique ? ». Dans tous les cas, il apparaît très clairement que le contrôle de l’organe de gestion des élections est un raccourci qui évite de présenter un projet et/ou un bilan aux électeurs. L’enrôlement du corps électoral constitue une étape importante dans la crédibilité des opérations électorales. Les électeurs sont ceux qui sont inscrits sur la liste électorale. Les partisans, les sympathisants et les militants ne deviennent des électeurs que s’ils sont enrôlés pendant le recensement ou la révision. S’il y a dans cette liste électorale des électeurs « fictifs », ceux exclusivement d’un fief électoral ou que certains sont rayés ou déplacés de leur zone de résidence, il devient possible de frauder surtout si la totalisation est informatisée. Pour s’assurer de fausser les résultats d’une élection, ceux qui veulent frauder et qui contrôlent l’organisation en charge des élections déploient moins de matériels de recensement et/ou révision dans les zones considérées comme des fiefs favorables aux adversaires. Elle peut aussi y dépêcher dans ces régions du matériel saboté ou donner des instructions aux opérateurs de recensement et/ou de révision pour faire traîner les opérations soit en diminuant le nombre de personnes enrôlées par jour soit en réduisant le nombre de jours de travail soit toute autre stratégie de réduction des inscriptions sur le fichier électoral. Il est aussi possible, dans les zones favorables ou considérées comme telles, de demander aux agents recenseurs d’enrôler des personnes n’ayant pas l’âge légal, de créer des doublons (une même personne est enrôlée plusieurs fois) ou d’introduire des électeurs fictifs dont le vote sera rendu automatique par la fraude électronique (nous y reviendrons). Pour réduire les chances de certains adversaires, cet organisme peut fixer un timing du processus électoral qui défavorise certains électeurs soit par la fixation de délais courts ou de distances grandes lors de l’inscription et/ou de la révision sur les listes électorales et le jour du vote. Dans certaines zones du pays, les inscriptions sont volontaristes, des mineurs et même des étrangers sont inscrits, les morts, les émigrés ne sont pas radiés, bref les inscriptions sont massives et sont sans commune mesure avec la réalité de la population en âge de voter. Enfin, pour obtenir l’échec aux élections d’un adversaire redoutable, on peut organiser le déplacement de ses électeurs par une opération d’épuration ethnique. Celle-ci se fait soit avant le recensement soir après celui-ci. L’objectif étant de réduire le poids électoral d’une zone qui pèse dans le processus électoral. L’histoire électorale de plusieurs pays africains l’atteste.
Quel que soit l’opérateur choisi, la fraude orchestrée par l’organe de gestion des élections fonctionne le mieux autour de deux paramètres : taux de fraudes electorales ♦ Lors de la confection (recensement et/ou révision) de la liste électorale ;♦ Lors du décompte des voix par l’ordinateur. Pour éviter qu’un organe partisan de gestion des élections ne fraude avec un opérateur technique du recensement et/ou de la révision, il est essentiel de s’assurer que : ♦ La liste électorale, avant la révision, est propre, c’est-à-dire identique à la précédente élection. Il faut donc auditer le fichier électoral par des experts indépendants, de préférence ceux des Nations-Unies, avant le début de la révision. La liste électorale avant la révision doit devenir disponible auprès des différents acteurs en compétition. ♦ Lors de la révision des listes électorales, les différents partis politiques en compétition doivent encadrer les opérateurs de saisie pour s’assurer que la révision ne prend en charge que ceux qui sont en âge de voter, qu’aucune personne n’est enrôlée plus d’une fois avec de simple variations dans les noms et les prénoms.♦ Chaque délégué des partis en compétition doit tenir une comptabilité journalière des personnes enrôlées et leur répartition par sexe. De même, il devra posséder les données statistiques sur les radiations et les déplacements. Il faut refuser le transfert automatique et via satellite des données de la révision. A la fin de la révision au niveau de chaque circonscription électorale, chaque parti devrait disposer d’une copie CD et clé USB de la liste de révision. La liste finale de l’organe de gestion des élections doit être, avant validation, soumise à la comparaison avec celles des partis en compétition. 3/ La répartition des bureaux de vote sur le territoire électoral fraude electorale ok Dans les lois électorales, il existe toujours des dispositions pour calculer le nombre d’électeur par bureau de vote et la distance moyenne entre chaque bureau de vote et les électeurs inscrits. Un parti qui obtient une augmentation du nombre de bureaux de vote dans une zone favorable à lui maximise ses chances d’avoir un peu plus de votants par dérogation, par procuration et surtout une possibilité de bourrer des urnes en plus grand nombre. 4/ Le système de bureau de votes fictifs et/ou parallèles fraude électorale images libres de droit ok Dans l’organisation des élections, les bureaux de vote sont numérotés et chaque groupe d’électeurs (liste électorale) correspond à un bureau de vote en particulier. Pour frauder, un parti peut créer des bureaux de vote fictifs et/ou parallèles portant les mêmes numéros que les bureaux officiels. On laisse les électeurs votés dans leur bureau de vote « officiel », mais parallèlement on procède au remplissage d’autres procès-verbaux ayant les mêmes numéros que le bureau de vote que l’on veut substituer. Lors de la centralisation, les procès-verbaux des bureaux fictifs et/ou parallèles sont utilisés en lieu et place des bureaux de vote légaux. Mais pour que cette tricherie fonctionne, il faut réunir deux conditions : ♦ Il faut avoir des procès-verbaux identiques à ceux utilisés par l’organisme qui gère les élections ;♦ Il faut arriver à faire accepter ces procès-verbaux par la commission en charge de la totalisation. Pour éviter une telle fraude, car personne ne peut garantir que l’organe de gestion des élections ne va pas permettre de produire des duplicatas des procès-verbaux de certains bureaux de vote. Il faut réfléchir à la possibilité de rendre effectif l’introduction et l’utilisation de code barre pour identifier les documents électoraux (bulletins de vote, procès-verbaux, etc.). Cependant, l’arme fatale pour contrer une telle fraude reste le déploiement d’assesseurs instruits, courageux et motivés et en nombre suffisant lors de la totalisation. Car, même si les fraudeurs ont des duplicatas remplis, ils ne peuvent servir que s’ils sont utilisés au moment de la totalisation.
Des délégués de qualité ne permettront pas une telle fraude. 5/ Des procédures de vote préparant la fraude fraude électorale images libres de droit +ok Dans certains bureaux de vote, les présidents font semblant de vouloir faire voter le plus grand nombre de personnes possibles en obtenant des autres assesseurs de ne pas faire signer ni apposer l’empreinte digitale des électeurs. Dans ce cas, c’est le président du bureau qui se contente de cocher dans la marge de la liste électorale une croix, devant le nom des inscrits ayant votés. Dans ces conditions, le président sait le nombre de personnes n’ayant pas voté à la fin de la journée. Après, il devient facile de faire du bourrage, c’est-à-dire mettre dans l’urne autant de bulletins que d’inscrits sur la liste électorale en cochant devant les électeurs absents. 6/ Fraude via les procurations Une autre méthode consiste à connaître des électeurs qui seront absents le jour de l’élection et qui n’ont pas fait de procuration pour voter. Il suffit alors de faire de fausses procurations pour ces gens là et trouver des électeurs pour déposer l’enveloppe dans l’urne. Cette technique est possible si le parti politique a de la mémoire (des archives) qui permettent de dire à peu près les absentions lors du vote précédent. Pour ces électeurs, le parti prépare des procurations qui n’ont aucune raison d’être contestées car l’adversaire voit la concordance entre la procuration et le nom des électeurs. La seconde condition pour une telle opération dépend de la production de cartes d’électeurs fictifs ou d’utiliser des cartes d’électeurs non distribuées à des électeurs réels, absents ou à qui on a refusé la délivrance des cartes d’électeurs. 7/ Le Procès-verbal avec un nombre de dérogations excédant la norme fixée à 10 On peut aussi frauder en utilisant et en abusant du vote par dérogation. Lorsque dans son fief on possède énormément de bureaux de vote et très peu de votants, on fait voter le plein (on bourre les urnes) et on ajoute des dérogations supérieures à 10. Lorsqu’on réussit à avoir plus de 20 000 voix par dérogation, on augmente considérablement le nombre de députés sur la liste nationale pour son parti. 8/ La manipulation des bulletins de vote L’idée dans la manipulation des bulletins de vote est toute simple : il y a dans chaque élection des indécis, des déçus, des nécessiteux. Au lieu de dépenser des milliards en spot radio, TV, en panneau publicitaire et gadgets de toutes sortes, on « achète » des votes. Pour l’essentiel, un électeur pauvre, au sens propre et figuré du terme, coûte environ 50 000 GNF, soit le coût d’un t-shirt de bonne qualité. Pour appliquer cette fraude, les partis politiques intéressés préparent des bulletins de vote identiques à ceux utilisés lors de l’élection en cochant à la bonne case à la place de l’électeur. Ces bulletins préparés sont distribués à des électeurs ciblés en fonction d’un certain nombre de paramètres « socioéconomiques » moyennant un paiement et parfois des promesses supplémentaires de paiements au retour de l’élection. Le corrupteur n’ayant pas toujours confiance au corrompu, on demande à l’électeur « acheté » de ramener son enveloppe « original » non utilisée lors du vote. La présentation de cette dernière est aussi « primée » contre un montant d’argent ou des denrées alimentaires. Pour mettre une telle fraude, il faut disposer de la liste électorale, avoir des démarcheurs et des moyens financiers. Pour gêner la fraude, il faut demander et obtenir que tout bulletin non original soit éliminé au moment du décompte des voix. Pour s’assurer du caractère original des bulletins de vote, il faudrait imposer des bulletins de vote avec au verso des signes qui ne peuvent être reproduites par une photocopieuse ordinaire. Pour cela, il faut exiger de l’organisme qui gère les élections que les bulletins de vote soient en couleur avec des codes barres. Enfin, il faut chercher aussi à obtenir
que les bulletins de vote soient imprimés par un pays partenaires qui n’a pas d’intérêts stratégiques, économiques et/ou des liens de copinage avec la classe politique des pays africains, surtout des anciennes colonies françaises. 9/ L’exploitation de l’ignorance des électeurs La grande majorité des populations dans le tiers monde ne sait ni lire ni écrire. Au lieu d’aider les électeurs à bien voter, certains agents électoraux exploitent celle-ci pour favoriser un parti corrupteur. Ainsi par exemple, un électeur analphabète ne pourra pas remplir le bulletin de vote correctement. Si les membres des bureaux de vote sont corrompus, ils peuvent profiter de la faiblesse de ces électeurs analphabètes pour le faire voter en faveur de leur candidat. C’est une tricherie qu’il faut combattre par l’organisation du parti. Il faut mettre à la disposition des électeurs analphabètes des aides. Enfin, les structures des différents partis doivent, bien avant le jour du vote, assurer la sensibilisation, l’information et la formation de leurs militants et sympathisants sur les mécanismes de vote. 10/ L’encre indélébile visible fraude electorale ok+ok Pour éviter le vote double et même multiple, les organisateurs des élections appliquent parfois sur le pouce de l’électeur ayant déjà voté une encre indélébile visible, dont les traces ne s’effacent pas pendant 48 heures. Mais pour tricher aux élections, certains partis politiques utilisent des chimistes et ceux-ci manipulent la fabrication de l’encre et diminuent sa teneur d’insensibilité de sorte que quelques minutes après le vote, les électeurs impliqués dans le schéma de la tricherie peuvent se laver les traces de l’encre et se présenter dans un autre bureau de vote pour une deuxième et une troisième fois. Cependant, la réduction de la qualité de l’encre indélébile ne sert que dans une stratégie globale de fraude avec des listes d’émergements inexistantes ou non utilisées par les électeurs et des cartes d’électeurs non retirés ou encore par des électeurs fictifs. Pour parer à cette tricherie, il nous semble utile de recommander la mise en place de plusieurs dispositifs. Le premier serait de n’autoriser l’arrivée de certains matériels électoraux, comme l’encre et les bulletins de vote que dans les derniers jours qui précèdent une élection. Il faut demander et obtenir du fabricant de livrer des flacons d’encre scellés. Enfin, il faut exiger, en plus de la signature par l’électeur sur la fiche d’émergement, l’apposition du cachet du bureau de vote sur la carte de chaque électeur après le vote. Pour multiplier les filets de sécurité, nous suggérons l’obligation d’un cachet spécifique pour chaque bureau de vote. 11/ Le bourrage d’urnes Le bourrage de l’urne est la fraude la plus courante et la plus simple. Le bourrage de l’urne consiste à introduire des bulletins de vote supplémentaire dans l’urne avant le décompte. Ces bulletins de vote supplémentaires sont favorables à une liste ou à une candidature. Pour pratiquer le bourrage des urnes, il faut nécessairement que l’un des candidats ait fabriqué des bulletins de vote bien avant le vote ou qu’il ait à sa disposition des bulletins de vote vierge à utiliser. Certains de ces bulletins sont ceux qui sont envoyés au niveau de chaque bureau de vote de façon légale (10% de ceux de chaque bureau de vote) et des excédents que l’organisme qui gère envoie vers certains bureaux de vote pour favoriser le bourrage des urnes. Pour utiliser ces bulletins de vote, plusieurs techniques sont possibles : fraude électorale images libres de droit Première méthode : ♦ Un membre fraudeur du bureau de vote profite de l’absence des autres assesseurs pour glisser plusieurs bulletins de vote supplémentaires dans l’urne.♦ Cette opération se fait généralement quelques heures avant la fin du scrutin.♦ En effet, la dernière heure avant la fermeture des bureaux de vote, il n’y a pas souvent pas d’affluence des électeurs.♦ C’est à ce moment que le grand bourrage se fait.
♦ Le fait d’effectuer cette opération vers la fin du scrutin permet de déterminer le nombre d’abstentionnistes pour faire correspondance le nombre de bulletin du bourrage avec les signatures ; Seconde méthode : ♦ Plusieurs électeurs au moment du vote prennent plus d’un bulletin et d’une enveloppe pour les glisser dans l’urne au moment de leur propre vote ; Troisième méthode : ♦ Lors de l’ouverture de l’urne après la clôture du scrutin, les membres du bureau de vote regroupent les bulletins de vote par centaines.♦ Chacun étant soucieux de son comptage, personne ne fait attention à ce qui se passe autour. Un membre fraudeur glisse ajoute en toute discrétion plusieurs bulletins de vote préparés à l’avance.♦ Pour régulariser sa fraude en faisant correspondre le nombre d’émargements des électeurs et celui des bulletins, il lui faut augmenter le nombre de signatures dans le cahier d’émergement. Pour s’opposer à ce type de fraude, il faut mettre en place une série de mesures : fraude electorale -destruction-votes-electoral Il est toujours préférable d’avoir des urnes transparentes avec compteur. Les membres du bureau de vote doivent s’assurer, à l’ouverture du scrutin, que ce compteur affiche le nombre 0000. Si l’un des membres doit s’absenter, il fait enregistrer mentalement, noter et annoncer publiquement le numéro du compteur de l’urne. Les spécialistes suggèrent de considérer qu’il faut à peu près entre 30 secondes et 1 minute 30 à un électeur pour voter. Soit en moyenne 1 minute. Si un assesseur doit s’absenter 5 minutes, les spécialistes estiment qu’il ne peut y avoir plus de 5 votes en votre absence. Il est suggéré aux fumeurs de cigarettes de faire la pause tabac devant l’entrée du bureau de vote pour pouvoir compter mentalement le nombre de votants qui entrent dans le bureau de vote. Le nombre de bulletins dans l’urne devait correspondre au nombre d’électeurs que vous avez vu passer. ♦ Dans le bureau de vote, tous les assesseurs devraient s’assurer que le cahier d’émargement ne doit être ouvert par l’assesseur chargé de faire signer les électeurs qu’au moment ou l’électeur se présente à la table de vote et que son nom est énoncé pour vérification ;♦ Les membres du bureau de vote doivent s’assurer que ne figurent sur la table de l’assesseur qui fait signer le cahier d’émargement qu’un stylo qui correspond à la couleur choisie pour faire signer les électeurs ;♦ À la clôture du scrutin, l’ouverture de l’urne ne doit se faire qu’après que les membres du bureau de vote aient procédés collectivement au comptage des émargements (personnes ayant votées) ; Les membres du bureau de vote doivent s’assurer que le cahier d’émargements est effectivement signé par les électeurs. Ensuite seulement, les délégués accepteront l’ouverture de l’urne pour le comptage des bulletins de vote. Lorsque les émargements sont comptés et l’urne vidée, le cahier d’émargements ainsi que les enveloppes restantes doivent être placés dans l’urne qui doit être verrouillée. Cette opération exige que les urnes soient munies de clefs (quatre clefs par urne). Les urnes ne devraient pouvoir s’ouvrir qu’avec l’utilisation des quatre clefs ; Chaque bureau de vote doit être constitué d’assesseurs de plusieurs camps politiques, de délégués de candidats ou de liste. La présence de nombreuses personnes d’horizons variés est le gage d’un scrutin surveillé et contrôlé qui respecte le choix des électeurs. Dans tous les cas, toutes les études sur le vote concluent que dans une élection, même avec des enjeux importants comme la présidentielle, le nombre de votants dépassent très rarement les 70% d’inscrits. Lorsque dans une circonscription ou plusieurs circonscription, le nombre d’électeurs est égale ou supérieur à 80% et en faveur du même candidat, on doit présumer un système de bourrage d’urnes. 12/ La manipulation pendant le dépouillement fraude electorale - comment vérifier Lors du vote, il faut éclairer suffisamment le lieu de dépouillement des bulletins.
Les moyens d’éclairage (groupe électrogène, lampe à pétrole, lampe à pile, etc.) doivent provenir de plusieurs sources pour éviter la défaillance d’une unique source et appartenir à plusieurs assesseurs. Chaque assesseur devrait avoir son propre moyen d’éclairage, ses assistants (à côté du lieu de vote) et sa nourriture. S’il n’y a pas de surveillance sérieuse, certains présidents de bureau de vote peuvent réaliser un mauvais dépouillement. Ils peuvent par exemple compter une voix pour le candidat A alors que le bulletin de vote signale que cette voix revient au candidat B. La règle veut que le nombre de bulletins trouvés dans l’urne soit égal à la somme des votants sur la liste d’émargement et ceux de la dérogation. Également, le nombre de bulletins trouvés dans l’urne doit être égal à la somme des suffrages valablement exprimés et des bulletins nuls. Malheureusement, cela ne s’est pas vérifié partout lors des précédentes élections dans plusieurs pays en Afrique. 13/ La manipulation des urnes pendant leur déplacement La loi guinéenne stipule que le dépouillement se fait sur place dès après la clôture du vote et les résultats sont publiés sur le champ par voie d’affichage en Guinée aussi. Cette publication devrait, comme au Sénégal, se faire par l’affichage devant le bureau de vote et la publication dans les médias en direct et de façon continue. Il est impératif de faire respecter cette disposition et de s’assurer que chaque assesseur de chaque parti revienne à Conakry avec le procès-verbal signé. L’affichage systématique du procès-verbal des résultats devant chaque bureau de vote, la remise d’une copie certifiée aux assesseurs représentant les différents candidats et l’accès permanent de leurs délégués à toutes les étapes de la centralisation, y compris au site central de Conakry sont des préalables à la transparence électorale. Il faut aussi s’assurer qu’après la totalisation au niveau de la Commission de cette procédure que les délégués reviennent à Conakry avec les procès verbaux de centralisation de toute la circonscription électorale. La presse devrait pouvoir publier les résultats, en temps réel comme au Sénégal, dès la fin de la totalisation des votes au niveau de chaque circonscription électorale. Tout le monde devrait se souvenir que le transport des urnes avant le dépouillement permet le bourrage des urnes et/ou la substitution des urnes qui ont servi au vote par d’autres. Si cette opération devrait avoir lieu, il est de l’intérêt pour chaque candidat, même en cas d’assurance sur la fiabilité des scellés des urnes, de mettre sur place un mécanisme d’accompagnement des urnes par des hommes fidèles, motivés et dotés de plusieurs moyens de transport. Car, le transport des urnes avant le décompte des voix est une source potentielle de fraude électorale. Lors du transport, les urnes peuvent être soit changées, soit détournées, soit détruites par des hommes engagés à le faire pendant le déplacement. Parfois on annule certains bulletins (notamment dans les régions a priori défavorables), parce qu’ils sont maculés. 14/ La falsification du nombre de voix dans les procès-verbaux des bureaux de vote et/ou des procès-verbaux de centralisation fraude des elections Lors d’une élection, il est toujours prévu au niveau de chaque bureau de vote la production et la répartition de plusieurs procès-verbaux auto-carbonés. Certains de ces procès-verbaux, parfois trois, sont mis dans des enveloppes sécurisées pour trois structures : l’organe de gestion des élections, le ministère en charge de l’administration du territoire et le juge électoral. Dans le bureau de vote, les assesseurs ont un rôle essentiel, car après le décompte des voix c’est eux qui doivent signer les différents procès-verbaux. Il revient à chaque assesseur de s’assurer de la sincérité de tous les procès verbaux avant de signer. Il est aussi prévu que le procès-verbal du bureau de vote destiné à la CACV, mis dans une enveloppe sécurisée, ne sera lu qu’en séance plénière de la CACV.
Ses résultats sont transmis à l’opérateur de saisie qui imprime une copie pour chaque assesseur représentant les partis candidats pour validation. Sur cette base les assesseurs valident le procès-verbal. Les résultats validés sont transmis au serveur local pour être centralisés et envoyés par SMS à l’organe de gestion des élections. On aura donc compris que les procès-verbaux sont le document qui récapitule la répartition des bulletins de vote entre les différents candidats. Normalement, ils sont remplis au terme du dépouillement, signés pas les assesseurs et le président du bureau de vote. Dans les conditions normales, le procès-verbal reflète donc la réalité du vote, sauf dans les cas ou un assesseur laisse aux autres membres du bureau de vote le soin d’y marquer des chiffres différents de la réalité de l’urne. Cette situation peut provenir de l’absence définitive et/ou temporaire de l’assesseur d’un candidat ou son incapacité à lire des chiffres par analphabétisme ou des problèmes de vues (âge ou maladie). Pourtant, les procès-verbaux des bureaux de vote peuvent différer de ceux de la centralisation. Si tel est le cas, il n’y a que deux possibilités : Au moment de la centralisation, un assesseur d’un des candidats est absent, ce qui laisse le loisir aux autres de dicter à l’ordinateur des chiffres différents de ceux des procès-verbaux des bureaux de vote : Il peut s’agir d’une fraude informatique dans laquelle l’ordinateur est programmé pour sortir des résultats de totalisation indépendamment de ceux saisis. Sur cette fraude, nous y reviendrons dans la fraude informatique. Dans les deux cas, la défaillance des délégués du candidat est en cause. Les candidats ne devraient jamais accepter, surtout s’il y a des doutes sur la liste électorale, une centralisation informatique sans une centralisation manuelle. Et s’il y a des contradictions entre les deux, celles manuelles devraient primées sur celles informatiques. 15/ Les Numéros des bureaux de vote des procès-verbaux différents des codes bulles election-tripatouillage ok Une des mesures de sécurité courante pour sécuriser le vote est de doter tous les bureaux de vote des procès-verbaux avec des codes à bulles pour certifier le lien entre chaque bureau de vote et leurs procès-verbaux. Cette mesure permet, si elle est respectée, de s’assurer qu’aucun procès-verbal ne soit utilisé en dehors du bureau de vote pour lequel il a été émis. En effet, lorsqu’on souhaite frauder, on se dote de procès-verbaux vierges que l’on utilisera pour les bureaux de vote fictifs, parallèles ou tout simplement pour substituer des procès-verbaux défavorables par d’autres plus favorables. Cette mesure de certification par le code bulle n’est pertinente que si les différents candidats ont des chiffres différents pour le même bureau de vote. Dans le cas contraire, cette mesure allonge inutilement le processus de centralisation. 16/ La tricherie par ordinateur La fraude la plus actuelle et la moins décelable est la fraude informatique. Pour parvenir à une fraude informatique, il faut un programme intégré dans le dispositif des ordinateurs de centralisation et du site central de totalisation finale des votes. Un programme informatique est un ensemble d’instruction que l’ordinateur en tant qu’automate exécute à la lettre. De ce fait, le programmeur et/ou le concepteur (l’auteur ou créateur) d’un programme informatique fait exécuter par l’ordinateur sa volonté. Dans le cadre de la gestion des élections, il y a deux aspects fondamentaux qu’il faut toujours regarder de près : ♦ Le fichier électoral et la gestion des résultats (procès-verbaux issus des centres de votes). Concernant le fichier électoral, Il est tout à fait possible au programmeur et/ou concepteur d’un programme informatique de frauder sans que l’utilisateur final du programme (par exemple la CENI) s’en aperçoive. Donnons quelques exemples classiques qui ont fait recette dans certains pays Africains :
♦ Inscription d’électeurs fictifs qui voteront sans exister ni aller aux urnes, car ils ont déjà votés dans le programme de l’ordinateur ;♦ La fixation d’un quota (un nombre de voix que le candidat ne pourra jamais dépasser quelque soient les données entrées) à un ou plusieurs candidats donnés et le report de voix en plus à un autre candidat donné ;♦ Omission programmée des voix d’une région favorable à un candidat donné soit à travers le vote soit en les éliminant de la liste électorale.♦ Par rapport à la gestion des résultats, on peut en vue de la publication des résultats, donner à l’ordinateur un programme truqué d’avance comme : si le candidat A à une voix, son adversaire concurrent B en obtient automatiquement deux.♦ Ainsi quelques soient les résultats obtenus par chacun des candidats, le candidat B aura toujours le double de voix de A. On peut aussi programmer les ordinateurs de sorte que quand on tape un chiffre, l’ordinateur en sort un autre chiffre sur le procès-verbal de centralisation différent de celui du procès-verbal du bureau de vote. Pour anticiper et endiguer cette source probable de fraude électorale, il importe qu’il y ait une commission technique paritaire des acteurs en compétition au sein de l’organe de gestion des élections, de contrôle et de validation de l’outil informatique devant être utilisé dans le cadre de la gestion de ces élections. Cette commission doit être impliquée de la conception et la réalisation jusqu’à la proclamation des résultats. Cette commission technique aura pour missions, selon les experts qui aident même à frauder : ♦ Le contrôle et la validation du modèle conceptuel et du code source du programme ;♦ De préparer les jeux de test et de valider le programme ;♦ De veiller à la compilation, et à la production de l’exécutable ;♦ De mettre en place deux bureaux distincts de saisie des résultats pour la nécessité de comparaison des chiffres ;♦ De contrôler la saisie et de veiller au bon fonctionnement quotidien de l’outil ;♦ De veiller à l’administration de la base de données et plus particulièrement la sauvegarde ;♦ De définir le mécanisme de sécurité de l’application, etc. : Enfin, le conseil majeur est d’avoir deux opérations parallèles : ♦ le comptage informatique et celui manuel, car après tout dans une élection il n’y a pas que des opérations de calcul élémentaire : addition, division (pourcentages). Tous les spécialistes de la fraude électorale sont unanimes que celle informatique est une méthode propre, sans possibilité de contestation : ♦ « Tout le monde n’y voit que du feu. Après les résultats du scrutin, l’opposition à beau crié à la fraude, elle a de la peine à le prouver ». 17/ La publication des résultats différents de ceux du vote fraude des elections ok Un vote est très souvent réalisé dans de nombreux endroits. Il suffit donc, pourvu que l’information circule mal, de se « tromper » volontairement sur les totaux sans toucher aux résultats intermédiaires pour obtenir des améliorations éventuellement suffisantes. Lors de la publication des résultats des élections, un président de l’organe de gestion des élections peut publier des résultats différents de ceux issus des urnes. Si le candidat A obtient 51% et le candidat B 49%, le responsable chargé de publier les résultats peut inverser les résultats délibérément et en toute connaissance de cause. Il s’agit de mettre les candidats devant un fait accompli en partant de l’hypothèse qu’il sera difficile de revenir en arrière surtout si ceux qui sont déclarés vainqueurs ont des moyens de coercition pour faire appliquer leur forfaiture. L’un des indicateurs de fraude de la part d’un organe de gestion des élections apparaît lors de la publication des résultats. Pour masquer la fraude, on publie des totaux et non pas bureau de vote, car c’est dans « le détail que se trouve le diable ». 18/ La complicité de la justice électorale lors des contentieux Un parti ou un candidat
estimant que les résultats obtenus par lui aux élections ont été modifiés peut faire recours auprès de la justice électorale. La justice électorale utilise les procès-verbaux qui lui sont destinés pour statuer. Lorsqu’on vit dans un pays ou la justice est sous ordre, il est préférable d’éviter, autant que possible, d’avoir recours à la justice électorale. S’il faut aller devant le tribunal, il est préférable de déployer des avocats dans chaque circonscription électorale et surtout de s’assurer de la qualité des délégués, des superviseurs pour éviter de se faire marcher sur les pieds et de collecter les procès-verbaux de façon systématique et exhaustive. CONCLUSION election-tripatouillage Il existe d’autres techniques de fraudes n’ont exposées dans le présent texte, c’est par exemple le cas des rabatteurs placés au coin des différents carrefours d’un bureau de vote pour désigner aux électeurs pour qui il faut voter. C’est aussi le fait de laisser des populations, qui croient à la primauté de la religion, organiser le vote au sein d’un lieu de culte, etc. Néanmoins, il est important de dire que dans une élection, le fichier électoral est l’élément majeur de la fraude. Si le fichier est biaisé, c’est-à-dire que certains électeurs qui devraient y être ne s’y trouvent pas ou que des non électeurs (pas en âge de voter, morts, absents, électeurs fictifs ou virtuels, doublons et même plusieurs fois, etc.) s’y trouvent ou que des électeurs soient envoyés loin de leur bureau de vote, il sera impossible d’arrêter la fraude. A lire aussi Vague de criminalité de Covid : la violence domestique, la fraude et le piratage montent en flèche pendant la pandémie Si le contenu du fichier électoral (nombre d’inscrits, répartition des électeurs par circonscription électorale et par bureau de vote, effectivité des personnes inscrites sur la liste électorale, etc.) est inconnu de tous les partis en compétition, le risque de fraude est grand. C’est pour cette raison que la certification du fichier électoral avant une élection est toujours indispensable. L’informatisation des résultats dans une élection est le second élément majeur de la fraude. Dans ce cas, la fraude peut commencer depuis la saisie des procès-verbaux des bureaux de vote jusqu’à l’envoi pas SMS ou tout autre moyen électronique de transmission des résultats de la base (commissions de centralisation) vers le site central. Une élection est totalement et définitivement fraudée lorsqu’un fichier électoral biaisé est couplé avec un système de centralisation informatisée des résultats. Enfin, on se souviendra qu’on peut avoir des électeurs et perdre des élections et inversement ne pas avoir d’électeurs et gagner grâce à la fraude. Pour se prémunir contre les fraudes exposées dans cet article, une seule et grande recette : fraude electorale ♦ avoir des ressources humaines de qualité (jeunesse, instruction, courageux et motivation idéologique et matérielle) tout au long du processus électoral. C’est-à-dire avoir du personnel impliqué de la confection de la liste électorale, de sa révision, de son affichage, du vote jusqu’à la proclamation des résultats. Cette sélection et cette formation des agents électoraux devraient se faire sous la supervision directe du candidat. Chaque parti devrait utiliser, comme indicateur de la performance des responsables du parti, le nombre de voix obtenus sur la liste nationale par le parti dans la circonscription électorale de chaque candidat. Par Kafunel.com Avec Alpha Amadou Bano BARRY Ph.D, Sociologie Maître de Conférences, Consultant en fraudes électorales
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devenirmilliardaire · 3 years ago
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Les techniques de fraudes des élections en Afrique comme partout ailleurs se dénombrent par milliers. Hold up électoral dénonce certains observateurs. La dénonciation de l'existence d'une fraude est massive. La CENA, CEI ou CENI réfute en bloc toutes les accusations. Et quand on regarde ailleurs ce n'est pas une maladie malagasy. Voici le top 18 des techniques de fraudes des élections en Afrique décryptées par Dr Alpha Amadou Bano BARRY Ph.D, Sociologie, Maître de Conférences et Consultant en fraudes électorales. , techniques de fraudes ,élections ,Afrique , Hold up électoral , observateurs,fraude ,CENI ,accusations, techniques ,fraudes des élections ,Afrique ,Dr Alpha Amadou Bano BARRY, Ph.D, Sociologie, Maître de Conférences ,Consultant ,fraudes électorales, Techniques de fraudes des élections en Afrique  [caption id="attachment_311681" align="alignnone" width="1200"] elections_legislatives_senegal[/caption] Pour plusieurs spécialistes, l’indice de corruption publiée par transparancy International est un indicateur des risques de fraude dans un pays : « plus un pays est corrompu, plus les risques de fraude sont élevés ». On sait aussi que la fraude est un refus de la démocratie dans son acception libérale du terme. C’est-à-dire une compétition loyale, légale pour obtenir le suffrage des citoyens. Dans ce cadre, certains candidats ont la tentation de vouloir se substituer au peuple, c’est-à-dire au corps électoral en procédant à la fraude électorale. En règle générale, les fraudes électorales commencent dans la pensée des acteurs en compétition et elles se manifestent dans l’organisation du processus électoral et se matérialise par la victoire proclamée du fraudeur. Un parti politique qui veut gagner une élection par la fraude met en marche une stratégie bien réfléchie par des hommes de confiance apparemment neutres, mais en réalité bien déterminés dans ce qu’ils veulent. Leur apparente neutralité permettra de cacher la manœuvre jusqu’au bout. [caption id="attachment_311719" align="alignnone" width="1200"] techniques de fraude electorale Dr Bano Alpha Amadou Bano BARRY Ph.D Sociologie[/caption] A ce moment, l’adversaire ne pourra plus rien : trop tard aura joué pour le naïf. Un parti qui ne souhaite pas se faire voler lors d’une élection doit trouver, former et motiver des hommes et des femmes et élaborer une contre stratégie pour contrer le fraudeur. Dans le cadre du cours de la sociologie électorale, nous revisitons régulièrement, à la lumière des pratiques électorales, la volonté de certains acteurs de gagner contre la volonté des électeurs. Nous appelons ce mécanisme mis en œuvre pour changer la volonté des électeurs, la fraude électorale. La fraude électorale désigne toutes les irrégularités qui peuvent se dérouler pendant une élection. La fraude électorale inclue tous les processus ayant pour objet d’influencer le résultat d’une élection. Elle peut se faire à chaque moment du processus électoral : [caption id="attachment_311677" align="alignnone" width="1200"] Accusations De Fraudes Aux Législatives[/caption] ♦ - Lors du recensement des électeurs et/ou de la révision de la liste électorale ; ♦ - Lors de la campagne électorale par le nettoyage « ethnique » par exemple ; ♦ - Lors de la confection et de la distribution des listes électorales et des autres matériels électoraux (carte d’électeurs, encre indélébile, bulletin de vote, procès-verbal, liste d’émergement, etc.) ; ♦ - Lors de l’organisation des bureaux de votes et du scrutin (bourrage des urnes, vote par procuration, etc.) ; ♦ - Lors du dépouillement, du décompte des voix et de la centralisation (fraude informatique) ; ♦ - Lors de la publication des résultats. A lire aussi Elections législatives 2022 : Suivez en direct la proclamation des résultats provisoires Mais avant de présenter les techniques de fraudes les plus courantes, qu’il me soit permis de rappeler que la tenue des élections constitue l’événement politique le plus important dans tous les pays à régime politique libéral.
[caption id="attachment_311710" align="alignnone" width="1200"] Dr Bano Alpha Amadou Bano BARRY Ph.D Sociologie[/caption] Car c’est à ce moment que les électeurs jugent les projets et programmes des prétendants et le bilan des sortants. C’est le moment de l’établissement et/ou le renouvellement du contrat de confiance entre ceux qui dirigent ou qui prétendent diriger et les électeurs. C’est pourquoi la préparation d’une élection doit se faire avec beaucoup de sérieux et de soin. La négligence doit être évitée et dangereuse, la précipitation. Contrairement à certains hommes politiques français qui disaient, en parlant de la Guinée, qu’« une mauvaise élection est préférable à l’absence d’élection ». Je dis c’est faux. Je dis aussi que c’est faux de penser qu’une élection, même mal faite, est préférable à l’absence d’élections en raison des risques institutionnels que son absence fait courir à un pays. Une élection doit être faite dans les règles de l’art. Dans le cas contraire, ses effets seront identiques à la désignation du Secrétaire Général de l’Union pour un Mouvement Populaire (UMP) en France, c’est-à-dire ridicule et pathétique. Elle peut même être une catastrophe. Les exemples sont innombrables pour que je perde mon temps à les énumérer. Enfin, la tenue d’une élection n’est pas la démocratie, même si elle est une composante du processus démocratique. Je m’inscris en faux sur la vérité populaire qui consiste à faire croire que l’aide au développement développe un pays ou qu’une élection attire des investisseurs. L’attrait d’un pays pour des investisseurs relève d’autres logiques que sont : la paix, de la stabilité politique, la qualité des infrastructures, des ressources humaines et la vision de ses dirigeants. LES PRINCIPALES FRAUDES ÉLECTORALES POSSIBLES LORS D’UNE ÉLECTION [caption id="attachment_311675" align="alignnone" width="1200"] vote-election-voter-suppression[/caption] 1/ La mauvaise commission électorale (CENA, CENI, etc.) La commission électorale (affublée de n’importe quel complément) est sensée être un organisme public doté de la personnalité juridique qui lui donne la tâche de garantir la neutralité et l’impartialité dans l’organisation des élections. Dans les années 90, à la faveur des conférences nationales qui devaient détruire les partis uniques, les commissions électorales indépendantes ont été présentées comme la panacée pour éviter les fraudes des ministères de l’administration du territoire. Dans ces organes, les « argentiers » de l’aide au développement des pays africains comme l’Union Européenne et les pays qui les composent ont imposé une parité de façade (moitié pour le pouvoir, moitié pour l’opposition et la moitié de cette autre moitié constituée de partisans cachés du pouvoir en place, c’est eux qui prennent la désignation de la « société civile » et de l’administration). L’instauration de ce type d’organe conflictueldont les membres sont hautement politisés et inféodés à leurs composantes et entités respectives s’est avérée la nouvelle façon d’organiser la tricherie des élections. L’expérience montre que les membres d’une commission électorale partisane agissent toujours selon la logique de leurs composantes et entités et non selon la logique de leur responsabilité dans la gestion des échéances électorales. Toutes les mauvaises élections en Afrique ont été favorisées par l’existence d’un organisme électoral partisan, manquant de compétences, d’expertises et d’expériences en matière électorale. Avec une commission électorale aux ordres, c’est l’assurance que les ordres sont exécutés dans la lettre et l’esprit. [caption id="attachment_311676" align="alignnone" width="1200"] accusation de fraude electorale[/caption] Un organisme de gestion des élections partisan et à qui ordre est donné de frauder des élections commence toujours par chercher un opérateur de recensement et/ou de révision à la solde. C’est cet opérateur qui devient le bras armé de la fraude tout au long du processus.
Cet opérateur déploiera des militants transformés en opérateur de saisie lors du recensement et/ou de la révision. C’est à eux qu’il sera donné des instructions pour mettre en œuvre le recensement et/ou la révision partisane sur le terrain. C’est cet opérateur, recruté par l’organe partisan, qui mettra dans le « ventre » de son site central les électeurs fictifs, qui éditera les listes électorales et celles d’émargements tronquées, qui imprimera des cartes d’électeurs en quantité insuffisante pour certaines catégories d’électeurs et pour les électeurs fictifs. C’est cet organisme qui refusera de distribuer, à temps, les cartes d’électeurs dans certaines zones réputées favorables à certains candidats. C’est enfin, cet organisme qui configurera les ordinateurs pour assurer la fraude électronique. Un organisme électoral partisan et aux ordres fera semblant de se tromper au moment de l’approvisionnement de certains bureaux de vote du matériel électoral (les cartes d’électeurs, les urnes, les bulletins de vote, les photos des candidats, etc.). Il fera aussi semblant de se tromper en y envoyant dans certains bureaux de vote des listes électorales qui appartiennent à d’autres bureaux de vote. En l’absence de ces listes électorales, les citoyens qui viendront voter signeront sur une liste dite additive avec le risque de l’élimination de leur bureau de vote lors des arbitrages du contentieux électoral. Ces commissions électorales s’avèrent, à quelques exceptions près, des commissions auxquelles « on impose de fausses données pour légitimer de faux résultats ». Staline (le bolchévique) disait : « Ce qui compte ce n’est pas le vote, c’est comment on compte les votes ». Des dirigeants africains ont fait échos à cette philosophie en passant par tous les moyens pour contrôler l’organe électoral pour éviter de se soumettre à la sanction populaire. [caption id="attachment_311670" align="alignnone" width="1200"] fraude electorale-macky sall avant les législatives[/caption] C’est le cas d’Oumar BONGO ONDIMBA qui disait : « Comment peut-on organiser des élections, y participer et les perdre en Afrique ? ». Dans tous les cas, il apparaît très clairement que le contrôle de l’organe de gestion des élections est un raccourci qui évite de présenter un projet et/ou un bilan aux électeurs. L’enrôlement du corps électoral constitue une étape importante dans la crédibilité des opérations électorales. Les électeurs sont ceux qui sont inscrits sur la liste électorale. Les partisans, les sympathisants et les militants ne deviennent des électeurs que s’ils sont enrôlés pendant le recensement ou la révision. S’il y a dans cette liste électorale des électeurs « fictifs », ceux exclusivement d’un fief électoral ou que certains sont rayés ou déplacés de leur zone de résidence, il devient possible de frauder surtout si la totalisation est informatisée. Pour s’assurer de fausser les résultats d’une élection, ceux qui veulent frauder et qui contrôlent l’organisation en charge des élections déploient moins de matériels de recensement et/ou révision dans les zones considérées comme des fiefs favorables aux adversaires. Elle peut aussi y dépêcher dans ces régions du matériel saboté ou donner des instructions aux opérateurs de recensement et/ou de révision pour faire traîner les opérations soit en diminuant le nombre de personnes enrôlées par jour soit en réduisant le nombre de jours de travail soit toute autre stratégie de réduction des inscriptions sur le fichier électoral. Il est aussi possible, dans les zones favorables ou considérées comme telles, de demander aux agents recenseurs d’enrôler des personnes n’ayant pas l’âge légal, de créer des doublons (une même personne est enrôlée plusieurs fois) ou d’introduire des électeurs fictifs dont le vote sera rendu automatique par la fraude électronique (nous y reviendrons). Pour réduire les chances de certains adversaires, cet organisme peut fixer un timing du processus électoral qui défavorise certains électeurs
soit par la fixation de délais courts ou de distances grandes lors de l’inscription et/ou de la révision sur les listes électorales et le jour du vote. Dans certaines zones du pays, les inscriptions sont volontaristes, des mineurs et même des étrangers sont inscrits, les morts, les émigrés ne sont pas radiés, bref les inscriptions sont massives et sont sans commune mesure avec la réalité de la population en âge de voter. Enfin, pour obtenir l’échec aux élections d’un adversaire redoutable, on peut organiser le déplacement de ses électeurs par une opération d’épuration ethnique. Celle-ci se fait soit avant le recensement soir après celui-ci. L’objectif étant de réduire le poids électoral d’une zone qui pèse dans le processus électoral. L’histoire électorale de plusieurs pays africains l’atteste. Quel que soit l’opérateur choisi, la fraude orchestrée par l’organe de gestion des élections fonctionne le mieux autour de deux paramètres : [caption id="attachment_311674" align="alignnone" width="1200"] taux de fraudes electorales[/caption] ♦ Lors de la confection (recensement et/ou révision) de la liste électorale ; ♦ Lors du décompte des voix par l’ordinateur. Pour éviter qu’un organe partisan de gestion des élections ne fraude avec un opérateur technique du recensement et/ou de la révision, il est essentiel de s’assurer que : ♦ La liste électorale, avant la révision, est propre, c’est-à-dire identique à la précédente élection. Il faut donc auditer le fichier électoral par des experts indépendants, de préférence ceux des Nations-Unies, avant le début de la révision. La liste électorale avant la révision doit devenir disponible auprès des différents acteurs en compétition. ♦ Lors de la révision des listes électorales, les différents partis politiques en compétition doivent encadrer les opérateurs de saisie pour s’assurer que la révision ne prend en charge que ceux qui sont en âge de voter, qu’aucune personne n’est enrôlée plus d’une fois avec de simple variations dans les noms et les prénoms. ♦ Chaque délégué des partis en compétition doit tenir une comptabilité journalière des personnes enrôlées et leur répartition par sexe. De même, il devra posséder les données statistiques sur les radiations et les déplacements. Il faut refuser le transfert automatique et via satellite des données de la révision. A la fin de la révision au niveau de chaque circonscription électorale, chaque parti devrait disposer d’une copie CD et clé USB de la liste de révision. La liste finale de l’organe de gestion des élections doit être, avant validation, soumise à la comparaison avec celles des partis en compétition. 3/ La répartition des bureaux de vote sur le territoire électoral [caption id="attachment_311667" align="alignnone" width="1200"] fraude electorale ok[/caption] Dans les lois électorales, il existe toujours des dispositions pour calculer le nombre d’électeur par bureau de vote et la distance moyenne entre chaque bureau de vote et les électeurs inscrits. Un parti qui obtient une augmentation du nombre de bureaux de vote dans une zone favorable à lui maximise ses chances d’avoir un peu plus de votants par dérogation, par procuration et surtout une possibilité de bourrer des urnes en plus grand nombre. 4/ Le système de bureau de votes fictifs et/ou parallèles [caption id="attachment_311665" align="alignnone" width="1200"] fraude électorale images libres de droit ok[/caption] Dans l’organisation des élections, les bureaux de vote sont numérotés et chaque groupe d’électeurs (liste électorale) correspond à un bureau de vote en particulier. Pour frauder, un parti peut créer des bureaux de vote fictifs et/ou parallèles portant les mêmes numéros que les bureaux officiels. On laisse les électeurs votés dans leur bureau de vote « officiel », mais parallèlement on procède au remplissage d’autres procès-verbaux ayant les mêmes numéros que le bureau de vote que l’on veut substituer. Lors de la centralisation, les procès-verbaux des bureaux fictifs et/ou parallèles sont utilisés en lieu et place des bureaux de vote légaux.
Mais pour que cette tricherie fonctionne, il faut réunir deux conditions : ♦ Il faut avoir des procès-verbaux identiques à ceux utilisés par l’organisme qui gère les élections ; ♦ Il faut arriver à faire accepter ces procès-verbaux par la commission en charge de la totalisation. Pour éviter une telle fraude, car personne ne peut garantir que l’organe de gestion des élections ne va pas permettre de produire des duplicatas des procès-verbaux de certains bureaux de vote. Il faut réfléchir à la possibilité de rendre effectif l’introduction et l’utilisation de code barre pour identifier les documents électoraux (bulletins de vote, procès-verbaux, etc.). Cependant, l’arme fatale pour contrer une telle fraude reste le déploiement d’assesseurs instruits, courageux et motivés et en nombre suffisant lors de la totalisation. Car, même si les fraudeurs ont des duplicatas remplis, ils ne peuvent servir que s’ils sont utilisés au moment de la totalisation. Des délégués de qualité ne permettront pas une telle fraude. 5/ Des procédures de vote préparant la fraude [caption id="attachment_311664" align="alignnone" width="1200"] fraude électorale images libres de droit +ok[/caption] Dans certains bureaux de vote, les présidents font semblant de vouloir faire voter le plus grand nombre de personnes possibles en obtenant des autres assesseurs de ne pas faire signer ni apposer l’empreinte digitale des électeurs. Dans ce cas, c’est le président du bureau qui se contente de cocher dans la marge de la liste électorale une croix, devant le nom des inscrits ayant votés. Dans ces conditions, le président sait le nombre de personnes n’ayant pas voté à la fin de la journée. Après, il devient facile de faire du bourrage, c’est-à-dire mettre dans l’urne autant de bulletins que d’inscrits sur la liste électorale en cochant devant les électeurs absents. 6/ Fraude via les procurations Une autre méthode consiste à connaître des électeurs qui seront absents le jour de l’élection et qui n’ont pas fait de procuration pour voter. Il suffit alors de faire de fausses procurations pour ces gens là et trouver des électeurs pour déposer l’enveloppe dans l’urne. Cette technique est possible si le parti politique a de la mémoire (des archives) qui permettent de dire à peu près les absentions lors du vote précédent. Pour ces électeurs, le parti prépare des procurations qui n’ont aucune raison d’être contestées car l’adversaire voit la concordance entre la procuration et le nom des électeurs. La seconde condition pour une telle opération dépend de la production de cartes d’électeurs fictifs ou d’utiliser des cartes d’électeurs non distribuées à des électeurs réels, absents ou à qui on a refusé la délivrance des cartes d’électeurs. 7/ Le Procès-verbal avec un nombre de dérogations excédant la norme fixée à 10 On peut aussi frauder en utilisant et en abusant du vote par dérogation. Lorsque dans son fief on possède énormément de bureaux de vote et très peu de votants, on fait voter le plein (on bourre les urnes) et on ajoute des dérogations supérieures à 10. Lorsqu’on réussit à avoir plus de 20 000 voix par dérogation, on augmente considérablement le nombre de députés sur la liste nationale pour son parti. 8/ La manipulation des bulletins de vote L’idée dans la manipulation des bulletins de vote est toute simple : il y a dans chaque élection des indécis, des déçus, des nécessiteux. Au lieu de dépenser des milliards en spot radio, TV, en panneau publicitaire et gadgets de toutes sortes, on « achète » des votes. Pour l’essentiel, un électeur pauvre, au sens propre et figuré du terme, coûte environ 50 000 GNF, soit le coût d’un t-shirt de bonne qualité. Pour appliquer cette fraude, les partis politiques intéressés préparent des bulletins de vote identiques à ceux utilisés lors de l’élection en cochant à la bonne case à la place de l’électeur. Ces bulletins préparés sont distribués à des électeurs ciblés en fonction d’un certain nombre de paramètres « socioéconomiques
» moyennant un paiement et parfois des promesses supplémentaires de paiements au retour de l’élection. Le corrupteur n’ayant pas toujours confiance au corrompu, on demande à l’électeur « acheté » de ramener son enveloppe « original » non utilisée lors du vote. La présentation de cette dernière est aussi « primée » contre un montant d’argent ou des denrées alimentaires. Pour mettre une telle fraude, il faut disposer de la liste électorale, avoir des démarcheurs et des moyens financiers. Pour gêner la fraude, il faut demander et obtenir que tout bulletin non original soit éliminé au moment du décompte des voix. Pour s’assurer du caractère original des bulletins de vote, il faudrait imposer des bulletins de vote avec au verso des signes qui ne peuvent être reproduites par une photocopieuse ordinaire. Pour cela, il faut exiger de l’organisme qui gère les élections que les bulletins de vote soient en couleur avec des codes barres. Enfin, il faut chercher aussi à obtenir que les bulletins de vote soient imprimés par un pays partenaires qui n’a pas d’intérêts stratégiques, économiques et/ou des liens de copinage avec la classe politique des pays africains, surtout des anciennes colonies françaises. 9/ L’exploitation de l’ignorance des électeurs La grande majorité des populations dans le tiers monde ne sait ni lire ni écrire. Au lieu d’aider les électeurs à bien voter, certains agents électoraux exploitent celle-ci pour favoriser un parti corrupteur. Ainsi par exemple, un électeur analphabète ne pourra pas remplir le bulletin de vote correctement. Si les membres des bureaux de vote sont corrompus, ils peuvent profiter de la faiblesse de ces électeurs analphabètes pour le faire voter en faveur de leur candidat. C’est une tricherie qu’il faut combattre par l’organisation du parti. Il faut mettre à la disposition des électeurs analphabètes des aides. Enfin, les structures des différents partis doivent, bien avant le jour du vote, assurer la sensibilisation, l’information et la formation de leurs militants et sympathisants sur les mécanismes de vote. 10/ L’encre indélébile visible [caption id="attachment_311668" align="alignnone" width="1200"] fraude electorale ok+ok[/caption] Pour éviter le vote double et même multiple, les organisateurs des élections appliquent parfois sur le pouce de l’électeur ayant déjà voté une encre indélébile visible, dont les traces ne s’effacent pas pendant 48 heures. Mais pour tricher aux élections, certains partis politiques utilisent des chimistes et ceux-ci manipulent la fabrication de l’encre et diminuent sa teneur d’insensibilité de sorte que quelques minutes après le vote, les électeurs impliqués dans le schéma de la tricherie peuvent se laver les traces de l’encre et se présenter dans un autre bureau de vote pour une deuxième et une troisième fois. Cependant, la réduction de la qualité de l’encre indélébile ne sert que dans une stratégie globale de fraude avec des listes d’émergements inexistantes ou non utilisées par les électeurs et des cartes d’électeurs non retirés ou encore par des électeurs fictifs. Pour parer à cette tricherie, il nous semble utile de recommander la mise en place de plusieurs dispositifs. Le premier serait de n’autoriser l’arrivée de certains matériels électoraux, comme l’encre et les bulletins de vote que dans les derniers jours qui précèdent une élection. Il faut demander et obtenir du fabricant de livrer des flacons d’encre scellés. Enfin, il faut exiger, en plus de la signature par l’électeur sur la fiche d’émergement, l’apposition du cachet du bureau de vote sur la carte de chaque électeur après le vote. Pour multiplier les filets de sécurité, nous suggérons l’obligation d’un cachet spécifique pour chaque bureau de vote. 11/ Le bourrage d’urnes Le bourrage de l’urne est la fraude la plus courante et la plus simple. Le bourrage de l’urne consiste à introduire des bulletins de vote supplémentaire dans l’urne avant le décompte. Ces bulletins de vote supplémentaires sont favorables à une liste ou à une candidature.
Pour pratiquer le bourrage des urnes, il faut nécessairement que l’un des candidats ait fabriqué des bulletins de vote bien avant le vote ou qu’il ait à sa disposition des bulletins de vote vierge à utiliser. Certains de ces bulletins sont ceux qui sont envoyés au niveau de chaque bureau de vote de façon légale (10% de ceux de chaque bureau de vote) et des excédents que l’organisme qui gère envoie vers certains bureaux de vote pour favoriser le bourrage des urnes. Pour utiliser ces bulletins de vote, plusieurs techniques sont possibles : [caption id="attachment_311666" align="alignnone" width="1200"] fraude électorale images libres de droit[/caption] Première méthode : ♦ Un membre fraudeur du bureau de vote profite de l’absence des autres assesseurs pour glisser plusieurs bulletins de vote supplémentaires dans l’urne. ♦ Cette opération se fait généralement quelques heures avant la fin du scrutin. ♦ En effet, la dernière heure avant la fermeture des bureaux de vote, il n’y a pas souvent pas d’affluence des électeurs. ♦ C’est à ce moment que le grand bourrage se fait. ♦ Le fait d’effectuer cette opération vers la fin du scrutin permet de déterminer le nombre d’abstentionnistes pour faire correspondance le nombre de bulletin du bourrage avec les signatures ; Seconde méthode : ♦ Plusieurs électeurs au moment du vote prennent plus d’un bulletin et d’une enveloppe pour les glisser dans l’urne au moment de leur propre vote ; Troisième méthode : ♦ Lors de l’ouverture de l’urne après la clôture du scrutin, les membres du bureau de vote regroupent les bulletins de vote par centaines. ♦ Chacun étant soucieux de son comptage, personne ne fait attention à ce qui se passe autour. Un membre fraudeur glisse ajoute en toute discrétion plusieurs bulletins de vote préparés à l’avance. ♦ Pour régulariser sa fraude en faisant correspondre le nombre d’émargements des électeurs et celui des bulletins, il lui faut augmenter le nombre de signatures dans le cahier d’émergement. Pour s’opposer à ce type de fraude, il faut mettre en place une série de mesures : [caption id="attachment_311663" align="alignnone" width="1200"] fraude electorale -destruction-votes-electoral[/caption] Il est toujours préférable d’avoir des urnes transparentes avec compteur. Les membres du bureau de vote doivent s’assurer, à l’ouverture du scrutin, que ce compteur affiche le nombre 0000. Si l’un des membres doit s’absenter, il fait enregistrer mentalement, noter et annoncer publiquement le numéro du compteur de l’urne. Les spécialistes suggèrent de considérer qu’il faut à peu près entre 30 secondes et 1 minute 30 à un électeur pour voter. Soit en moyenne 1 minute. Si un assesseur doit s’absenter 5 minutes, les spécialistes estiment qu’il ne peut y avoir plus de 5 votes en votre absence. Il est suggéré aux fumeurs de cigarettes de faire la pause tabac devant l’entrée du bureau de vote pour pouvoir compter mentalement le nombre de votants qui entrent dans le bureau de vote. Le nombre de bulletins dans l’urne devait correspondre au nombre d’électeurs que vous avez vu passer. ♦ Dans le bureau de vote, tous les assesseurs devraient s’assurer que le cahier d’émargement ne doit être ouvert par l’assesseur chargé de faire signer les électeurs qu’au moment ou l’électeur se présente à la table de vote et que son nom est énoncé pour vérification ; ♦ Les membres du bureau de vote doivent s’assurer que ne figurent sur la table de l’assesseur qui fait signer le cahier d’émargement qu’un stylo qui correspond à la couleur choisie pour faire signer les électeurs ; ♦ À la clôture du scrutin, l’ouverture de l’urne ne doit se faire qu’après que les membres du bureau de vote aient procédés collectivement au comptage des émargements (personnes ayant votées) ; Les membres du bureau de vote doivent s’assurer que le cahier d’émargements est effectivement signé par les électeurs. Ensuite seulement, les délégués accepteront l’ouverture de l’urne pour le comptage des bulletins de vote.
Lorsque les émargements sont comptés et l’urne vidée, le cahier d’émargements ainsi que les enveloppes restantes doivent être placés dans l’urne qui doit être verrouillée. Cette opération exige que les urnes soient munies de clefs (quatre clefs par urne). Les urnes ne devraient pouvoir s’ouvrir qu’avec l’utilisation des quatre clefs ; Chaque bureau de vote doit être constitué d’assesseurs de plusieurs camps politiques, de délégués de candidats ou de liste. La présence de nombreuses personnes d’horizons variés est le gage d’un scrutin surveillé et contrôlé qui respecte le choix des électeurs. Dans tous les cas, toutes les études sur le vote concluent que dans une élection, même avec des enjeux importants comme la présidentielle, le nombre de votants dépassent très rarement les 70% d’inscrits. Lorsque dans une circonscription ou plusieurs circonscription, le nombre d’électeurs est égale ou supérieur à 80% et en faveur du même candidat, on doit présumer un système de bourrage d’urnes. 12/ La manipulation pendant le dépouillement [caption id="attachment_311662" align="alignnone" width="1200"] fraude electorale - comment vérifier[/caption] Lors du vote, il faut éclairer suffisamment le lieu de dépouillement des bulletins. Les moyens d’éclairage (groupe électrogène, lampe à pétrole, lampe à pile, etc.) doivent provenir de plusieurs sources pour éviter la défaillance d’une unique source et appartenir à plusieurs assesseurs. Chaque assesseur devrait avoir son propre moyen d’éclairage, ses assistants (à côté du lieu de vote) et sa nourriture. S’il n’y a pas de surveillance sérieuse, certains présidents de bureau de vote peuvent réaliser un mauvais dépouillement. Ils peuvent par exemple compter une voix pour le candidat A alors que le bulletin de vote signale que cette voix revient au candidat B. La règle veut que le nombre de bulletins trouvés dans l’urne soit égal à la somme des votants sur la liste d’émargement et ceux de la dérogation. Également, le nombre de bulletins trouvés dans l’urne doit être égal à la somme des suffrages valablement exprimés et des bulletins nuls. Malheureusement, cela ne s’est pas vérifié partout lors des précédentes élections dans plusieurs pays en Afrique. 13/ La manipulation des urnes pendant leur déplacement La loi guinéenne stipule que le dépouillement se fait sur place dès après la clôture du vote et les résultats sont publiés sur le champ par voie d’affichage en Guinée aussi. Cette publication devrait, comme au Sénégal, se faire par l’affichage devant le bureau de vote et la publication dans les médias en direct et de façon continue. Il est impératif de faire respecter cette disposition et de s’assurer que chaque assesseur de chaque parti revienne à Conakry avec le procès-verbal signé. L’affichage systématique du procès-verbal des résultats devant chaque bureau de vote, la remise d’une copie certifiée aux assesseurs représentant les différents candidats et l’accès permanent de leurs délégués à toutes les étapes de la centralisation, y compris au site central de Conakry sont des préalables à la transparence électorale. Il faut aussi s’assurer qu’après la totalisation au niveau de la Commission de cette procédure que les délégués reviennent à Conakry avec les procès verbaux de centralisation de toute la circonscription électorale. La presse devrait pouvoir publier les résultats, en temps réel comme au Sénégal, dès la fin de la totalisation des votes au niveau de chaque circonscription électorale. Tout le monde devrait se souvenir que le transport des urnes avant le dépouillement permet le bourrage des urnes et/ou la substitution des urnes qui ont servi au vote par d’autres. Si cette opération devrait avoir lieu, il est de l’intérêt pour chaque candidat, même en cas d’assurance sur la fiabilité des scellés des urnes, de mettre sur place un mécanisme d’accompagnement des urnes par des hommes fidèles, motivés et dotés de plusieurs moyens de transport. Car, le transport des urnes avant le décompte des voix est une source potentielle de fraude électorale.
Lors du transport, les urnes peuvent être soit changées, soit détournées, soit détruites par des hommes engagés à le faire pendant le déplacement. Parfois on annule certains bulletins (notamment dans les régions a priori défavorables), parce qu’ils sont maculés. 14/ La falsification du nombre de voix dans les procès-verbaux des bureaux de vote et/ou des procès-verbaux de centralisation [caption id="attachment_311661" align="alignnone" width="1200"] fraude des elections[/caption] Lors d’une élection, il est toujours prévu au niveau de chaque bureau de vote la production et la répartition de plusieurs procès-verbaux auto-carbonés. Certains de ces procès-verbaux, parfois trois, sont mis dans des enveloppes sécurisées pour trois structures : l’organe de gestion des élections, le ministère en charge de l’administration du territoire et le juge électoral. Dans le bureau de vote, les assesseurs ont un rôle essentiel, car après le décompte des voix c’est eux qui doivent signer les différents procès-verbaux. Il revient à chaque assesseur de s’assurer de la sincérité de tous les procès verbaux avant de signer. Il est aussi prévu que le procès-verbal du bureau de vote destiné à la CACV, mis dans une enveloppe sécurisée, ne sera lu qu’en séance plénière de la CACV. Ses résultats sont transmis à l’opérateur de saisie qui imprime une copie pour chaque assesseur représentant les partis candidats pour validation. Sur cette base les assesseurs valident le procès-verbal. Les résultats validés sont transmis au serveur local pour être centralisés et envoyés par SMS à l’organe de gestion des élections. On aura donc compris que les procès-verbaux sont le document qui récapitule la répartition des bulletins de vote entre les différents candidats. Normalement, ils sont remplis au terme du dépouillement, signés pas les assesseurs et le président du bureau de vote. Dans les conditions normales, le procès-verbal reflète donc la réalité du vote, sauf dans les cas ou un assesseur laisse aux autres membres du bureau de vote le soin d’y marquer des chiffres différents de la réalité de l’urne. Cette situation peut provenir de l’absence définitive et/ou temporaire de l’assesseur d’un candidat ou son incapacité à lire des chiffres par analphabétisme ou des problèmes de vues (âge ou maladie). Pourtant, les procès-verbaux des bureaux de vote peuvent différer de ceux de la centralisation. Si tel est le cas, il n’y a que deux possibilités : Au moment de la centralisation, un assesseur d’un des candidats est absent, ce qui laisse le loisir aux autres de dicter à l’ordinateur des chiffres différents de ceux des procès-verbaux des bureaux de vote : Il peut s’agir d’une fraude informatique dans laquelle l’ordinateur est programmé pour sortir des résultats de totalisation indépendamment de ceux saisis. Sur cette fraude, nous y reviendrons dans la fraude informatique. Dans les deux cas, la défaillance des délégués du candidat est en cause. Les candidats ne devraient jamais accepter, surtout s’il y a des doutes sur la liste électorale, une centralisation informatique sans une centralisation manuelle. Et s’il y a des contradictions entre les deux, celles manuelles devraient primées sur celles informatiques. 15/ Les Numéros des bureaux de vote des procès-verbaux différents des codes bulles [caption id="attachment_311658" align="alignnone" width="1200"] election-tripatouillage ok[/caption] Une des mesures de sécurité courante pour sécuriser le vote est de doter tous les bureaux de vote des procès-verbaux avec des codes à bulles pour certifier le lien entre chaque bureau de vote et leurs procès-verbaux. Cette mesure permet, si elle est respectée, de s’assurer qu’aucun procès-verbal ne soit utilisé en dehors du bureau de vote pour lequel il a été émis. En effet, lorsqu’on souhaite frauder, on se dote de procès-verbaux vierges que l’on utilisera pour les bureaux de vote fictifs, parallèles ou tout simplement pour substituer des procès-verbaux défavorables par d’autres plus favorables.
Cette mesure de certification par le code bulle n’est pertinente que si les différents candidats ont des chiffres différents pour le même bureau de vote. Dans le cas contraire, cette mesure allonge inutilement le processus de centralisation. 16/ La tricherie par ordinateur La fraude la plus actuelle et la moins décelable est la fraude informatique. Pour parvenir à une fraude informatique, il faut un programme intégré dans le dispositif des ordinateurs de centralisation et du site central de totalisation finale des votes. Un programme informatique est un ensemble d’instruction que l’ordinateur en tant qu’automate exécute à la lettre. De ce fait, le programmeur et/ou le concepteur (l’auteur ou créateur) d’un programme informatique fait exécuter par l’ordinateur sa volonté. Dans le cadre de la gestion des élections, il y a deux aspects fondamentaux qu’il faut toujours regarder de près : ♦ Le fichier électoral et la gestion des résultats (procès-verbaux issus des centres de votes). Concernant le fichier électoral, Il est tout à fait possible au programmeur et/ou concepteur d’un programme informatique de frauder sans que l’utilisateur final du programme (par exemple la CENI) s’en aperçoive. Donnons quelques exemples classiques qui ont fait recette dans certains pays Africains : ♦ Inscription d’électeurs fictifs qui voteront sans exister ni aller aux urnes, car ils ont déjà votés dans le programme de l’ordinateur ; ♦ La fixation d’un quota (un nombre de voix que le candidat ne pourra jamais dépasser quelque soient les données entrées) à un ou plusieurs candidats donnés et le report de voix en plus à un autre candidat donné ; ♦ Omission programmée des voix d’une région favorable à un candidat donné soit à travers le vote soit en les éliminant de la liste électorale. ♦ Par rapport à la gestion des résultats, on peut en vue de la publication des résultats, donner à l’ordinateur un programme truqué d’avance comme : si le candidat A à une voix, son adversaire concurrent B en obtient automatiquement deux. ♦ Ainsi quelques soient les résultats obtenus par chacun des candidats, le candidat B aura toujours le double de voix de A. On peut aussi programmer les ordinateurs de sorte que quand on tape un chiffre, l’ordinateur en sort un autre chiffre sur le procès-verbal de centralisation différent de celui du procès-verbal du bureau de vote. Pour anticiper et endiguer cette source probable de fraude électorale, il importe qu’il y ait une commission technique paritaire des acteurs en compétition au sein de l’organe de gestion des élections, de contrôle et de validation de l’outil informatique devant être utilisé dans le cadre de la gestion de ces élections. Cette commission doit être impliquée de la conception et la réalisation jusqu’à la proclamation des résultats. Cette commission technique aura pour missions, selon les experts qui aident même à frauder : ♦ Le contrôle et la validation du modèle conceptuel et du code source du programme ; ♦ De préparer les jeux de test et de valider le programme ; ♦ De veiller à la compilation, et à la production de l’exécutable ; ♦ De mettre en place deux bureaux distincts de saisie des résultats pour la nécessité de comparaison des chiffres ; ♦ De contrôler la saisie et de veiller au bon fonctionnement quotidien de l’outil ; ♦ De veiller à l’administration de la base de données et plus particulièrement la sauvegarde ; ♦ De définir le mécanisme de sécurité de l’application, etc. : Enfin, le conseil majeur est d’avoir deux opérations parallèles : ♦ le comptage informatique et celui manuel, car après tout dans une élection il n’y a pas que des opérations de calcul élémentaire : addition, division (pourcentages). Tous les spécialistes de la fraude électorale sont unanimes que celle informatique est une méthode propre, sans possibilité de contestation : ♦ « Tout le monde n’y voit que du feu. Après les résultats du scrutin, l’opposition à beau crié à la fraude, elle a de la peine à le prouver ».
17/ La publication des résultats différents de ceux du vote [caption id="attachment_311660" align="alignnone" width="1200"] fraude des elections ok[/caption] Un vote est très souvent réalisé dans de nombreux endroits. Il suffit donc, pourvu que l’information circule mal, de se « tromper » volontairement sur les totaux sans toucher aux résultats intermédiaires pour obtenir des améliorations éventuellement suffisantes. Lors de la publication des résultats des élections, un président de l’organe de gestion des élections peut publier des résultats différents de ceux issus des urnes. Si le candidat A obtient 51% et le candidat B 49%, le responsable chargé de publier les résultats peut inverser les résultats délibérément et en toute connaissance de cause. Il s’agit de mettre les candidats devant un fait accompli en partant de l’hypothèse qu’il sera difficile de revenir en arrière surtout si ceux qui sont déclarés vainqueurs ont des moyens de coercition pour faire appliquer leur forfaiture. L’un des indicateurs de fraude de la part d’un organe de gestion des élections apparaît lors de la publication des résultats. Pour masquer la fraude, on publie des totaux et non pas bureau de vote, car c’est dans « le détail que se trouve le diable ». 18/ La complicité de la justice électorale lors des contentieux Un parti ou un candidat estimant que les résultats obtenus par lui aux élections ont été modifiés peut faire recours auprès de la justice électorale. La justice électorale utilise les procès-verbaux qui lui sont destinés pour statuer. Lorsqu’on vit dans un pays ou la justice est sous ordre, il est préférable d’éviter, autant que possible, d’avoir recours à la justice électorale. S’il faut aller devant le tribunal, il est préférable de déployer des avocats dans chaque circonscription électorale et surtout de s’assurer de la qualité des délégués, des superviseurs pour éviter de se faire marcher sur les pieds et de collecter les procès-verbaux de façon systématique et exhaustive. CONCLUSION [caption id="attachment_311659" align="alignnone" width="1200"] election-tripatouillage[/caption] Il existe d’autres techniques de fraudes n’ont exposées dans le présent texte, c’est par exemple le cas des rabatteurs placés au coin des différents carrefours d’un bureau de vote pour désigner aux électeurs pour qui il faut voter. C’est aussi le fait de laisser des populations, qui croient à la primauté de la religion, organiser le vote au sein d’un lieu de culte, etc. Néanmoins, il est important de dire que dans une élection, le fichier électoral est l’élément majeur de la fraude. Si le fichier est biaisé, c’est-à-dire que certains électeurs qui devraient y être ne s’y trouvent pas ou que des non électeurs (pas en âge de voter, morts, absents, électeurs fictifs ou virtuels, doublons et même plusieurs fois, etc.) s’y trouvent ou que des électeurs soient envoyés loin de leur bureau de vote, il sera impossible d’arrêter la fraude. A lire aussi Vague de criminalité de Covid : la violence domestique, la fraude et le piratage montent en flèche pendant la pandémie Si le contenu du fichier électoral (nombre d’inscrits, répartition des électeurs par circonscription électorale et par bureau de vote, effectivité des personnes inscrites sur la liste électorale, etc.) est inconnu de tous les partis en compétition, le risque de fraude est grand. C’est pour cette raison que la certification du fichier électoral avant une élection est toujours indispensable. L’informatisation des résultats dans une élection est le second élément majeur de la fraude. Dans ce cas, la fraude peut commencer depuis la saisie des procès-verbaux des bureaux de vote jusqu’à l’envoi pas SMS ou tout autre moyen électronique de transmission des résultats de la base (commissions de centralisation) vers le site central. Une élection est totalement et définitivement fraudée lorsqu’un fichier électoral biaisé est couplé avec un système de centralisation informatisée des résultats. Enfin,
on se souviendra qu’on peut avoir des électeurs et perdre des élections et inversement ne pas avoir d’électeurs et gagner grâce à la fraude. Pour se prémunir contre les fraudes exposées dans cet article, une seule et grande recette : [caption id="attachment_311669" align="alignnone" width="1200"] fraude electorale[/caption] ♦ avoir des ressources humaines de qualité (jeunesse, instruction, courageux et motivation idéologique et matérielle) tout au long du processus électoral. C’est-à-dire avoir du personnel impliqué de la confection de la liste électorale, de sa révision, de son affichage, du vote jusqu’à la proclamation des résultats. Cette sélection et cette formation des agents électoraux devraient se faire sous la supervision directe du candidat. Chaque parti devrait utiliser, comme indicateur de la performance des responsables du parti, le nombre de voix obtenus sur la liste nationale par le parti dans la circonscription électorale de chaque candidat. Par Kafunel.com Avec Alpha Amadou Bano BARRY Ph.D, Sociologie Maître de Conférences, Consultant en fraudes électorales
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claudehenrion · 6 years ago
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Jupiter se croit ''scarifié'' !                                                         Les français, eux, se sentent plutôt ''sacrifiés'' !
  Dans une N ième tentative de ''reprendre la main'' (traduire : tenter de re-séduire ceux qui en ont marre de ses anamorphoses sans le moindre progrès dans son comportement, ce qui vire au transformisme théâtral !), Je-suis-votre-chef a convié à l'Elysée 5 journalistes ''BFM-compatibles'' (Thomas Misrachi, Camille Langlade, Eric Brunet, Laurent Neumann et l'inénarrable Bruno Jeudy). Il manquait Anne-Claire Coudray pour que la ''Cour du Roy'' soit réunie, mais elle n'est pas encartée à BFM-TV (à qui il doit son élection à 75 %, ne l'oublions pas). Il leur a rejoué la grande scène dite ''du 2 ème acte'' (depuis qu'on a ce Président, on ne sort pas du registre théâtral !), et ils ont été chargés, sans le dire mais en le disant, d'émouvoir Marianne : le pauvre petit chou aurait été été ''scarifié'' par les 20 derniers mois. ''Doux alcyons, pleurez'' aurait ajouté Chénier, s’il avait connu ce drame à 2 balles !
  Difficile à convaincre par nature, et m'étant fixé comme ligne de conduite de ne plus jamais me faire ''avoir'' par un politicard, j'ai été chercher ce que je trouvais sur le mot, sa pratique et son sens caché, car il me déplaisait : je le trouvais très mal choisi. Il est évident que le Président n'avait pas pris les mêmes précautions, avant de le laisser fuiter. Il aurait dû le faire : ça ne veut pas du tout dire ce qu'il croit !           La scarification, incision superficielle de la peau humaine, est une automutilation corporelle ou une lésion auto-infligée. Le registre ''encyclopédique'' ajoute que la scarification, qui fut longtemps la seule technique qui assurait que quelqu'un était bien mort (dixit Buffon), est également une auto-punition qui peut procurer un mieux-être immédiat (par la libération d'endorphines), mais il existe aussi un risque d'addiction, qui enfermerait encore plus le sujet dans sa souffrance intellectuelle.         Il est aussi suggéré de se reporter aux rubriques connexes ''Tatouage, Piercing, Brûlure, Cosmétique, Peeling, Cutting, ou Burning/Branding''. Si c'est ça  dont ''il'' veut nous prévenir qu'il est atteint... courons tous aux abris, même si l'honnêteté force à dire qu'un autre sens existe, en botanique : ''Scarifier une pelouse'', c'est aérer un sol trop lourd ou argileux, pour favoriser la pénétration future des engrais et... des amendements ! Franchement, je ne sais pas lequel de ces deux sens est le plus inquiétant, mais il faudra qu'il ''scarifie'' sa majorité à l'Assemblée Nationale : elle est revêche à tout amendement (surtout s’il est bon, et qu’il vient du Sénat !).
  En fait, je pense qu'il croit que ça veut dire abîmé, esquinté, meurtri, voire blessé, estropié, mutilé. La langue française, Monsieur le Président, celle que vous méprisez ouvertement en ne ratant pas une occasion de vous exprimer dans votre anglais d'aéroport approximatif et énarchien, existe, comme existe la culture française, si belle, si riche, si aimée par toutes les nations, et comme existe aussi une histoire de France que vous traitez par dessus la jambe en inventant des trucs à coucher dehors... Et elle s'est gentiment vengée. Pas assez, pour beaucoup.
  Si on suit les récits émus de ces compères, indubitablement éblouis d'être là, Emmanuel Macron tenait à leur dire et à leur faire dire qu'il s'était, en quelque sorte, auto-remanié pour soigner ce qu'il désigne par ''ses scarifications''. Et comme il n'est visiblement pas tatoué, ni labouré, ni brûlé, ni marqué au fer rouge (en tout cas, aucun des journaleux occupés à cirer ses bottes n'a parlé de ses pauvres petits bras couverts de scarifications !), on peut dire qu'il n'est pas scarifié. Et si ''pas scarifié'', il n’est pas remanié ! Alors.... qu'a-t-il voulu dire, que croit-il être ?         Je crois qu'il a cherché à suggérer que son orgueil en avait pris plein les dents, et qu'il pensait qu'il fallait qu'il fasse semblant de faire un simulacre de mea culpa, par exemple en improvisant (sic !) le référendum qu'il avait décidé depuis quelque temps déjà : en faisant voter des trucs inodores et incolores mais qui ont l'air d'un changement, il reprend sans changer un ''iota'' ceux de ses projets qui étaient en panne sèche, et hop ! Passez, muscade !  Les français sont tellement braves qu'il est foutu de remonter un peu dans les sondages. Oh ! Pas très haut et pas très longtemps : nous avons déjà dit qu'une telle chute ne se rattrape pas vraiment.
  Personne ne peut plus être dupe de ses artifices théâtraux : crise des Gilets jaunes ou pas, grand débat national ou pas, aucun des projets qu'il avait en tête n'a subi la moindre ''mise en attente'', la plus petite ''dérive''. Il n'a pas rayé d'un coup de plume les 80 km/h, ni le vol des retraités, ni... rien, vous dis-je, ni pour les contrats qui lient la France pour des décennies (tels l'effroyable Pacte dit ''de Marrakech'' qui n'est qu'un abandon de souveraineté nationale) ni pour les discussions avec Angela Merkel (qui, bientôt, ne représentera plus qu'elle-même !), tant sur le cadavre du rêve européen assassiné par les gnomes de Bruxelles qu’en ce qui concerne la mondialisation, l'Euro ou la politique intérieure...  Il n'a pas la plus petite intention de tenir compte des désirs des gens, des messages envoyés, du désespoir des catégories de français qui sont sacrifiés sur l'autel de ses dystopies mondialistes, immigrationnistes, islamophiles ou ''francophobes sauf ses amis progressistes''... .
  Mais voilà : la France dont il parle et qu'il dit aimer (peut-être même est-il sincère), n'existe pas ! Il aime un ersatz, un fantôme, un catafalque, une abstraction, un cauchemar que ses maîtres à penser de traviole lui ont fait prendre pour la France quand elle n'en est qu'une très vilaine caricature. Il répète ''je vous ai compris'', trois ou quatre fois, 6 heures par semaine, comme d'autres s'y sont essayés avant lui.         Il y a dans ces mots autant de sincérité cette fois-ci que de Gaulle y avait mis en juin 1958 : il se fout des gilets jaunes, des foulard rouges, des slips verts et de tous les autres, autant qu'il se fout de son grand débat, cette farce qui lui permet son jeu favori : ''retourner de braves gens qui ne sont pas venus pour ça''). Mais il n'a jamais eu la moindre intention de changer quoi que ce soit à sa ‘’feuille de route’’.
  Je crois que l'exemple le plus éhonté du mépris que nos dirigeants indignes éprouvent pour les français en général et pour les Gilets jaunes en particulier a été dévoilé ce samedi, dans tous les ''JT'' : on nous apprenait la généralisation progressive de 6000 radars encore plus vicieux que les 4500 qui sont en place.           Les nouveaux flashent toutes les ‘’infractions’’ : la vitesse, évidemment --c’est la fausse excuse invoquée :  'Pour sauver des vies'' (sic !) sent moins mauvais que ''Pour piquer un max' de fric''--, mais aussi téléphoner, oublier sa ceinture, et, pire encore, ne pas respecter leurs distances soi-disant ''de sécurité'', ou (et là, ne riez pas, car ça va vous coûter ''un pognon dingue'') manger ou boire en conduisant !          Et ils osent faire ça au moment où ils annoncent que le nombre d'accidents a baissé, et où plus de la moitié de leurs saloperies de radars vicieux ayant été bousillée par le peuple français dans sa juste colère, ceci explique cela : moins on se soucie d'être piégé par un radar vicieux, plus on s'occupe de la route, et moins on a d'accidents !  Cette fausse embellie n’est pas due à ce qu'ils racontent, mais démontre, s’il le fallait, leur mépris pour le bon peuple, en jaune ou pas..
  Il est difficile de savoir s'il croit lui-même à son ''j'ai été élu démocratiquement, donc les français ont voté pour mon programme, et j'ai donc raison d'appliquer la feuille de route de mes commettants, sponsors et mandants''. Mais qu'il y croie ou non n'est pas important. Ce qui compte, c'est qu'il applique tout, malgré et contre les justes colères du peuple, qui n'y peut rien changer... Monsieur le Président, regardez-nous : ce n'est pas ''scarifiés'', que nous sommes, mais ''sacrifiés '' !
H-Cl.
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buzzkafunel · 3 years ago
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Les techniques de fraudes des élections en Afrique comme partout ailleurs se dénombrent par milliers. Hold up électoral dénonce certains observateurs. La dénonciation de l'existence d'une fraude est massive. La CENA, CEI ou CENI réfute en bloc toutes les accusations. Et quand on regarde ailleurs ce n'est pas une maladie malagasy. Voici le top 18 des techniques de fraudes des élections en Afrique décryptées par Dr Alpha Amadou Bano BARRY Ph.D, Sociologie, Maître de Conférences et Consultant en fraudes électorales. , techniques de fraudes ,élections ,Afrique , Hold up électoral , observateurs,fraude ,CENI ,accusations, techniques ,fraudes des élections ,Afrique ,Dr Alpha Amadou Bano BARRY, Ph.D, Sociologie, Maître de Conférences ,Consultant ,fraudes électorales, Techniques de fraudes des élections en Afrique  [caption id="attachment_311681" align="alignnone" width="1200"] elections_legislatives_senegal[/caption] Pour plusieurs spécialistes, l’indice de corruption publiée par transparancy International est un indicateur des risques de fraude dans un pays : « plus un pays est corrompu, plus les risques de fraude sont élevés ». On sait aussi que la fraude est un refus de la démocratie dans son acception libérale du terme. C’est-à-dire une compétition loyale, légale pour obtenir le suffrage des citoyens. Dans ce cadre, certains candidats ont la tentation de vouloir se substituer au peuple, c’est-à-dire au corps électoral en procédant à la fraude électorale. En règle générale, les fraudes électorales commencent dans la pensée des acteurs en compétition et elles se manifestent dans l’organisation du processus électoral et se matérialise par la victoire proclamée du fraudeur. Un parti politique qui veut gagner une élection par la fraude met en marche une stratégie bien réfléchie par des hommes de confiance apparemment neutres, mais en réalité bien déterminés dans ce qu’ils veulent. Leur apparente neutralité permettra de cacher la manœuvre jusqu’au bout. [caption id="attachment_311719" align="alignnone" width="1200"] techniques de fraude electorale Dr Bano Alpha Amadou Bano BARRY Ph.D Sociologie[/caption] A ce moment, l’adversaire ne pourra plus rien : trop tard aura joué pour le naïf. Un parti qui ne souhaite pas se faire voler lors d’une élection doit trouver, former et motiver des hommes et des femmes et élaborer une contre stratégie pour contrer le fraudeur. Dans le cadre du cours de la sociologie électorale, nous revisitons régulièrement, à la lumière des pratiques électorales, la volonté de certains acteurs de gagner contre la volonté des électeurs. Nous appelons ce mécanisme mis en œuvre pour changer la volonté des électeurs, la fraude électorale. La fraude électorale désigne toutes les irrégularités qui peuvent se dérouler pendant une élection. La fraude électorale inclue tous les processus ayant pour objet d’influencer le résultat d’une élection. Elle peut se faire à chaque moment du processus électoral : [caption id="attachment_311677" align="alignnone" width="1200"] Accusations De Fraudes Aux Législatives[/caption] ♦ - Lors du recensement des électeurs et/ou de la révision de la liste électorale ; ♦ - Lors de la campagne électorale par le nettoyage « ethnique » par exemple ; ♦ - Lors de la confection et de la distribution des listes électorales et des autres matériels électoraux (carte d’électeurs, encre indélébile, bulletin de vote, procès-verbal, liste d’émergement, etc.) ; ♦ - Lors de l’organisation des bureaux de votes et du scrutin (bourrage des urnes, vote par procuration, etc.) ; ♦ - Lors du dépouillement, du décompte des voix et de la centralisation (fraude informatique) ; ♦ - Lors de la publication des résultats. A lire aussi Elections législatives 2022 : Suivez en direct la proclamation des résultats provisoires Mais avant de présenter les techniques de fraudes les plus courantes, qu’il me soit permis de rappeler que la tenue des élections constitue l’événement politique le plus important dans tous les pays à régime politique libéral.
[caption id="attachment_311710" align="alignnone" width="1200"] Dr Bano Alpha Amadou Bano BARRY Ph.D Sociologie[/caption] Car c’est à ce moment que les électeurs jugent les projets et programmes des prétendants et le bilan des sortants. C’est le moment de l’établissement et/ou le renouvellement du contrat de confiance entre ceux qui dirigent ou qui prétendent diriger et les électeurs. C’est pourquoi la préparation d’une élection doit se faire avec beaucoup de sérieux et de soin. La négligence doit être évitée et dangereuse, la précipitation. Contrairement à certains hommes politiques français qui disaient, en parlant de la Guinée, qu’« une mauvaise élection est préférable à l’absence d’élection ». Je dis c’est faux. Je dis aussi que c’est faux de penser qu’une élection, même mal faite, est préférable à l’absence d’élections en raison des risques institutionnels que son absence fait courir à un pays. Une élection doit être faite dans les règles de l’art. Dans le cas contraire, ses effets seront identiques à la désignation du Secrétaire Général de l’Union pour un Mouvement Populaire (UMP) en France, c’est-à-dire ridicule et pathétique. Elle peut même être une catastrophe. Les exemples sont innombrables pour que je perde mon temps à les énumérer. Enfin, la tenue d’une élection n’est pas la démocratie, même si elle est une composante du processus démocratique. Je m’inscris en faux sur la vérité populaire qui consiste à faire croire que l’aide au développement développe un pays ou qu’une élection attire des investisseurs. L’attrait d’un pays pour des investisseurs relève d’autres logiques que sont : la paix, de la stabilité politique, la qualité des infrastructures, des ressources humaines et la vision de ses dirigeants. LES PRINCIPALES FRAUDES ÉLECTORALES POSSIBLES LORS D’UNE ÉLECTION [caption id="attachment_311675" align="alignnone" width="1200"] vote-election-voter-suppression[/caption] 1/ La mauvaise commission électorale (CENA, CENI, etc.) La commission électorale (affublée de n’importe quel complément) est sensée être un organisme public doté de la personnalité juridique qui lui donne la tâche de garantir la neutralité et l’impartialité dans l’organisation des élections. Dans les années 90, à la faveur des conférences nationales qui devaient détruire les partis uniques, les commissions électorales indépendantes ont été présentées comme la panacée pour éviter les fraudes des ministères de l’administration du territoire. Dans ces organes, les « argentiers » de l’aide au développement des pays africains comme l’Union Européenne et les pays qui les composent ont imposé une parité de façade (moitié pour le pouvoir, moitié pour l’opposition et la moitié de cette autre moitié constituée de partisans cachés du pouvoir en place, c’est eux qui prennent la désignation de la « société civile » et de l’administration). L’instauration de ce type d’organe conflictueldont les membres sont hautement politisés et inféodés à leurs composantes et entités respectives s’est avérée la nouvelle façon d’organiser la tricherie des élections. L’expérience montre que les membres d’une commission électorale partisane agissent toujours selon la logique de leurs composantes et entités et non selon la logique de leur responsabilité dans la gestion des échéances électorales. Toutes les mauvaises élections en Afrique ont été favorisées par l’existence d’un organisme électoral partisan, manquant de compétences, d’expertises et d’expériences en matière électorale. Avec une commission électorale aux ordres, c’est l’assurance que les ordres sont exécutés dans la lettre et l’esprit. [caption id="attachment_311676" align="alignnone" width="1200"] accusation de fraude electorale[/caption] Un organisme de gestion des élections partisan et à qui ordre est donné de frauder des élections commence toujours par chercher un opérateur de recensement et/ou de révision à la solde. C’est cet opérateur qui devient le bras armé de la fraude tout au long du processus.
Cet opérateur déploiera des militants transformés en opérateur de saisie lors du recensement et/ou de la révision. C’est à eux qu’il sera donné des instructions pour mettre en œuvre le recensement et/ou la révision partisane sur le terrain. C’est cet opérateur, recruté par l’organe partisan, qui mettra dans le « ventre » de son site central les électeurs fictifs, qui éditera les listes électorales et celles d’émargements tronquées, qui imprimera des cartes d’électeurs en quantité insuffisante pour certaines catégories d’électeurs et pour les électeurs fictifs. C’est cet organisme qui refusera de distribuer, à temps, les cartes d’électeurs dans certaines zones réputées favorables à certains candidats. C’est enfin, cet organisme qui configurera les ordinateurs pour assurer la fraude électronique. Un organisme électoral partisan et aux ordres fera semblant de se tromper au moment de l’approvisionnement de certains bureaux de vote du matériel électoral (les cartes d’électeurs, les urnes, les bulletins de vote, les photos des candidats, etc.). Il fera aussi semblant de se tromper en y envoyant dans certains bureaux de vote des listes électorales qui appartiennent à d’autres bureaux de vote. En l’absence de ces listes électorales, les citoyens qui viendront voter signeront sur une liste dite additive avec le risque de l’élimination de leur bureau de vote lors des arbitrages du contentieux électoral. Ces commissions électorales s’avèrent, à quelques exceptions près, des commissions auxquelles « on impose de fausses données pour légitimer de faux résultats ». Staline (le bolchévique) disait : « Ce qui compte ce n’est pas le vote, c’est comment on compte les votes ». Des dirigeants africains ont fait échos à cette philosophie en passant par tous les moyens pour contrôler l’organe électoral pour éviter de se soumettre à la sanction populaire. [caption id="attachment_311670" align="alignnone" width="1200"] fraude electorale-macky sall avant les législatives[/caption] C’est le cas d’Oumar BONGO ONDIMBA qui disait : « Comment peut-on organiser des élections, y participer et les perdre en Afrique ? ». Dans tous les cas, il apparaît très clairement que le contrôle de l’organe de gestion des élections est un raccourci qui évite de présenter un projet et/ou un bilan aux électeurs. L’enrôlement du corps électoral constitue une étape importante dans la crédibilité des opérations électorales. Les électeurs sont ceux qui sont inscrits sur la liste électorale. Les partisans, les sympathisants et les militants ne deviennent des électeurs que s’ils sont enrôlés pendant le recensement ou la révision. S’il y a dans cette liste électorale des électeurs « fictifs », ceux exclusivement d’un fief électoral ou que certains sont rayés ou déplacés de leur zone de résidence, il devient possible de frauder surtout si la totalisation est informatisée. Pour s’assurer de fausser les résultats d’une élection, ceux qui veulent frauder et qui contrôlent l’organisation en charge des élections déploient moins de matériels de recensement et/ou révision dans les zones considérées comme des fiefs favorables aux adversaires. Elle peut aussi y dépêcher dans ces régions du matériel saboté ou donner des instructions aux opérateurs de recensement et/ou de révision pour faire traîner les opérations soit en diminuant le nombre de personnes enrôlées par jour soit en réduisant le nombre de jours de travail soit toute autre stratégie de réduction des inscriptions sur le fichier électoral. Il est aussi possible, dans les zones favorables ou considérées comme telles, de demander aux agents recenseurs d’enrôler des personnes n’ayant pas l’âge légal, de créer des doublons (une même personne est enrôlée plusieurs fois) ou d’introduire des électeurs fictifs dont le vote sera rendu automatique par la fraude électronique (nous y reviendrons). Pour réduire les chances de certains adversaires, cet organisme peut fixer un timing du processus électoral qui défavorise certains électeurs
soit par la fixation de délais courts ou de distances grandes lors de l’inscription et/ou de la révision sur les listes électorales et le jour du vote. Dans certaines zones du pays, les inscriptions sont volontaristes, des mineurs et même des étrangers sont inscrits, les morts, les émigrés ne sont pas radiés, bref les inscriptions sont massives et sont sans commune mesure avec la réalité de la population en âge de voter. Enfin, pour obtenir l’échec aux élections d’un adversaire redoutable, on peut organiser le déplacement de ses électeurs par une opération d’épuration ethnique. Celle-ci se fait soit avant le recensement soir après celui-ci. L’objectif étant de réduire le poids électoral d’une zone qui pèse dans le processus électoral. L’histoire électorale de plusieurs pays africains l’atteste. Quel que soit l’opérateur choisi, la fraude orchestrée par l’organe de gestion des élections fonctionne le mieux autour de deux paramètres : [caption id="attachment_311674" align="alignnone" width="1200"] taux de fraudes electorales[/caption] ♦ Lors de la confection (recensement et/ou révision) de la liste électorale ; ♦ Lors du décompte des voix par l’ordinateur. Pour éviter qu’un organe partisan de gestion des élections ne fraude avec un opérateur technique du recensement et/ou de la révision, il est essentiel de s’assurer que : ♦ La liste électorale, avant la révision, est propre, c’est-à-dire identique à la précédente élection. Il faut donc auditer le fichier électoral par des experts indépendants, de préférence ceux des Nations-Unies, avant le début de la révision. La liste électorale avant la révision doit devenir disponible auprès des différents acteurs en compétition. ♦ Lors de la révision des listes électorales, les différents partis politiques en compétition doivent encadrer les opérateurs de saisie pour s’assurer que la révision ne prend en charge que ceux qui sont en âge de voter, qu’aucune personne n’est enrôlée plus d’une fois avec de simple variations dans les noms et les prénoms. ♦ Chaque délégué des partis en compétition doit tenir une comptabilité journalière des personnes enrôlées et leur répartition par sexe. De même, il devra posséder les données statistiques sur les radiations et les déplacements. Il faut refuser le transfert automatique et via satellite des données de la révision. A la fin de la révision au niveau de chaque circonscription électorale, chaque parti devrait disposer d’une copie CD et clé USB de la liste de révision. La liste finale de l’organe de gestion des élections doit être, avant validation, soumise à la comparaison avec celles des partis en compétition. 3/ La répartition des bureaux de vote sur le territoire électoral [caption id="attachment_311667" align="alignnone" width="1200"] fraude electorale ok[/caption] Dans les lois électorales, il existe toujours des dispositions pour calculer le nombre d’électeur par bureau de vote et la distance moyenne entre chaque bureau de vote et les électeurs inscrits. Un parti qui obtient une augmentation du nombre de bureaux de vote dans une zone favorable à lui maximise ses chances d’avoir un peu plus de votants par dérogation, par procuration et surtout une possibilité de bourrer des urnes en plus grand nombre. 4/ Le système de bureau de votes fictifs et/ou parallèles [caption id="attachment_311665" align="alignnone" width="1200"] fraude électorale images libres de droit ok[/caption] Dans l’organisation des élections, les bureaux de vote sont numérotés et chaque groupe d’électeurs (liste électorale) correspond à un bureau de vote en particulier. Pour frauder, un parti peut créer des bureaux de vote fictifs et/ou parallèles portant les mêmes numéros que les bureaux officiels. On laisse les électeurs votés dans leur bureau de vote « officiel », mais parallèlement on procède au remplissage d’autres procès-verbaux ayant les mêmes numéros que le bureau de vote que l’on veut substituer. Lors de la centralisation, les procès-verbaux des bureaux fictifs et/ou parallèles sont utilisés en lieu et place des bureaux de vote légaux.
Mais pour que cette tricherie fonctionne, il faut réunir deux conditions : ♦ Il faut avoir des procès-verbaux identiques à ceux utilisés par l’organisme qui gère les élections ; ♦ Il faut arriver à faire accepter ces procès-verbaux par la commission en charge de la totalisation. Pour éviter une telle fraude, car personne ne peut garantir que l’organe de gestion des élections ne va pas permettre de produire des duplicatas des procès-verbaux de certains bureaux de vote. Il faut réfléchir à la possibilité de rendre effectif l’introduction et l’utilisation de code barre pour identifier les documents électoraux (bulletins de vote, procès-verbaux, etc.). Cependant, l’arme fatale pour contrer une telle fraude reste le déploiement d’assesseurs instruits, courageux et motivés et en nombre suffisant lors de la totalisation. Car, même si les fraudeurs ont des duplicatas remplis, ils ne peuvent servir que s’ils sont utilisés au moment de la totalisation. Des délégués de qualité ne permettront pas une telle fraude. 5/ Des procédures de vote préparant la fraude [caption id="attachment_311664" align="alignnone" width="1200"] fraude électorale images libres de droit +ok[/caption] Dans certains bureaux de vote, les présidents font semblant de vouloir faire voter le plus grand nombre de personnes possibles en obtenant des autres assesseurs de ne pas faire signer ni apposer l’empreinte digitale des électeurs. Dans ce cas, c’est le président du bureau qui se contente de cocher dans la marge de la liste électorale une croix, devant le nom des inscrits ayant votés. Dans ces conditions, le président sait le nombre de personnes n’ayant pas voté à la fin de la journée. Après, il devient facile de faire du bourrage, c’est-à-dire mettre dans l’urne autant de bulletins que d’inscrits sur la liste électorale en cochant devant les électeurs absents. 6/ Fraude via les procurations Une autre méthode consiste à connaître des électeurs qui seront absents le jour de l’élection et qui n’ont pas fait de procuration pour voter. Il suffit alors de faire de fausses procurations pour ces gens là et trouver des électeurs pour déposer l’enveloppe dans l’urne. Cette technique est possible si le parti politique a de la mémoire (des archives) qui permettent de dire à peu près les absentions lors du vote précédent. Pour ces électeurs, le parti prépare des procurations qui n’ont aucune raison d’être contestées car l’adversaire voit la concordance entre la procuration et le nom des électeurs. La seconde condition pour une telle opération dépend de la production de cartes d’électeurs fictifs ou d’utiliser des cartes d’électeurs non distribuées à des électeurs réels, absents ou à qui on a refusé la délivrance des cartes d’électeurs. 7/ Le Procès-verbal avec un nombre de dérogations excédant la norme fixée à 10 On peut aussi frauder en utilisant et en abusant du vote par dérogation. Lorsque dans son fief on possède énormément de bureaux de vote et très peu de votants, on fait voter le plein (on bourre les urnes) et on ajoute des dérogations supérieures à 10. Lorsqu’on réussit à avoir plus de 20 000 voix par dérogation, on augmente considérablement le nombre de députés sur la liste nationale pour son parti. 8/ La manipulation des bulletins de vote L’idée dans la manipulation des bulletins de vote est toute simple : il y a dans chaque élection des indécis, des déçus, des nécessiteux. Au lieu de dépenser des milliards en spot radio, TV, en panneau publicitaire et gadgets de toutes sortes, on « achète » des votes. Pour l’essentiel, un électeur pauvre, au sens propre et figuré du terme, coûte environ 50 000 GNF, soit le coût d’un t-shirt de bonne qualité. Pour appliquer cette fraude, les partis politiques intéressés préparent des bulletins de vote identiques à ceux utilisés lors de l’élection en cochant à la bonne case à la place de l’électeur. Ces bulletins préparés sont distribués à des électeurs ciblés en fonction d’un certain nombre de paramètres « socioéconomiques
» moyennant un paiement et parfois des promesses supplémentaires de paiements au retour de l’élection. Le corrupteur n’ayant pas toujours confiance au corrompu, on demande à l’électeur « acheté » de ramener son enveloppe « original » non utilisée lors du vote. La présentation de cette dernière est aussi « primée » contre un montant d’argent ou des denrées alimentaires. Pour mettre une telle fraude, il faut disposer de la liste électorale, avoir des démarcheurs et des moyens financiers. Pour gêner la fraude, il faut demander et obtenir que tout bulletin non original soit éliminé au moment du décompte des voix. Pour s’assurer du caractère original des bulletins de vote, il faudrait imposer des bulletins de vote avec au verso des signes qui ne peuvent être reproduites par une photocopieuse ordinaire. Pour cela, il faut exiger de l’organisme qui gère les élections que les bulletins de vote soient en couleur avec des codes barres. Enfin, il faut chercher aussi à obtenir que les bulletins de vote soient imprimés par un pays partenaires qui n’a pas d’intérêts stratégiques, économiques et/ou des liens de copinage avec la classe politique des pays africains, surtout des anciennes colonies françaises. 9/ L’exploitation de l’ignorance des électeurs La grande majorité des populations dans le tiers monde ne sait ni lire ni écrire. Au lieu d’aider les électeurs à bien voter, certains agents électoraux exploitent celle-ci pour favoriser un parti corrupteur. Ainsi par exemple, un électeur analphabète ne pourra pas remplir le bulletin de vote correctement. Si les membres des bureaux de vote sont corrompus, ils peuvent profiter de la faiblesse de ces électeurs analphabètes pour le faire voter en faveur de leur candidat. C’est une tricherie qu’il faut combattre par l’organisation du parti. Il faut mettre à la disposition des électeurs analphabètes des aides. Enfin, les structures des différents partis doivent, bien avant le jour du vote, assurer la sensibilisation, l’information et la formation de leurs militants et sympathisants sur les mécanismes de vote. 10/ L’encre indélébile visible [caption id="attachment_311668" align="alignnone" width="1200"] fraude electorale ok+ok[/caption] Pour éviter le vote double et même multiple, les organisateurs des élections appliquent parfois sur le pouce de l’électeur ayant déjà voté une encre indélébile visible, dont les traces ne s’effacent pas pendant 48 heures. Mais pour tricher aux élections, certains partis politiques utilisent des chimistes et ceux-ci manipulent la fabrication de l’encre et diminuent sa teneur d’insensibilité de sorte que quelques minutes après le vote, les électeurs impliqués dans le schéma de la tricherie peuvent se laver les traces de l’encre et se présenter dans un autre bureau de vote pour une deuxième et une troisième fois. Cependant, la réduction de la qualité de l’encre indélébile ne sert que dans une stratégie globale de fraude avec des listes d’émergements inexistantes ou non utilisées par les électeurs et des cartes d’électeurs non retirés ou encore par des électeurs fictifs. Pour parer à cette tricherie, il nous semble utile de recommander la mise en place de plusieurs dispositifs. Le premier serait de n’autoriser l’arrivée de certains matériels électoraux, comme l’encre et les bulletins de vote que dans les derniers jours qui précèdent une élection. Il faut demander et obtenir du fabricant de livrer des flacons d’encre scellés. Enfin, il faut exiger, en plus de la signature par l’électeur sur la fiche d’émergement, l’apposition du cachet du bureau de vote sur la carte de chaque électeur après le vote. Pour multiplier les filets de sécurité, nous suggérons l’obligation d’un cachet spécifique pour chaque bureau de vote. 11/ Le bourrage d’urnes Le bourrage de l’urne est la fraude la plus courante et la plus simple. Le bourrage de l’urne consiste à introduire des bulletins de vote supplémentaire dans l’urne avant le décompte. Ces bulletins de vote supplémentaires sont favorables à une liste ou à une candidature.
Pour pratiquer le bourrage des urnes, il faut nécessairement que l’un des candidats ait fabriqué des bulletins de vote bien avant le vote ou qu’il ait à sa disposition des bulletins de vote vierge à utiliser. Certains de ces bulletins sont ceux qui sont envoyés au niveau de chaque bureau de vote de façon légale (10% de ceux de chaque bureau de vote) et des excédents que l’organisme qui gère envoie vers certains bureaux de vote pour favoriser le bourrage des urnes. Pour utiliser ces bulletins de vote, plusieurs techniques sont possibles : [caption id="attachment_311666" align="alignnone" width="1200"] fraude électorale images libres de droit[/caption] Première méthode : ♦ Un membre fraudeur du bureau de vote profite de l’absence des autres assesseurs pour glisser plusieurs bulletins de vote supplémentaires dans l’urne. ♦ Cette opération se fait généralement quelques heures avant la fin du scrutin. ♦ En effet, la dernière heure avant la fermeture des bureaux de vote, il n’y a pas souvent pas d’affluence des électeurs. ♦ C’est à ce moment que le grand bourrage se fait. ♦ Le fait d’effectuer cette opération vers la fin du scrutin permet de déterminer le nombre d’abstentionnistes pour faire correspondance le nombre de bulletin du bourrage avec les signatures ; Seconde méthode : ♦ Plusieurs électeurs au moment du vote prennent plus d’un bulletin et d’une enveloppe pour les glisser dans l’urne au moment de leur propre vote ; Troisième méthode : ♦ Lors de l’ouverture de l’urne après la clôture du scrutin, les membres du bureau de vote regroupent les bulletins de vote par centaines. ♦ Chacun étant soucieux de son comptage, personne ne fait attention à ce qui se passe autour. Un membre fraudeur glisse ajoute en toute discrétion plusieurs bulletins de vote préparés à l’avance. ♦ Pour régulariser sa fraude en faisant correspondre le nombre d’émargements des électeurs et celui des bulletins, il lui faut augmenter le nombre de signatures dans le cahier d’émergement. Pour s’opposer à ce type de fraude, il faut mettre en place une série de mesures : [caption id="attachment_311663" align="alignnone" width="1200"] fraude electorale -destruction-votes-electoral[/caption] Il est toujours préférable d’avoir des urnes transparentes avec compteur. Les membres du bureau de vote doivent s’assurer, à l’ouverture du scrutin, que ce compteur affiche le nombre 0000. Si l’un des membres doit s’absenter, il fait enregistrer mentalement, noter et annoncer publiquement le numéro du compteur de l’urne. Les spécialistes suggèrent de considérer qu’il faut à peu près entre 30 secondes et 1 minute 30 à un électeur pour voter. Soit en moyenne 1 minute. Si un assesseur doit s’absenter 5 minutes, les spécialistes estiment qu’il ne peut y avoir plus de 5 votes en votre absence. Il est suggéré aux fumeurs de cigarettes de faire la pause tabac devant l’entrée du bureau de vote pour pouvoir compter mentalement le nombre de votants qui entrent dans le bureau de vote. Le nombre de bulletins dans l’urne devait correspondre au nombre d’électeurs que vous avez vu passer. ♦ Dans le bureau de vote, tous les assesseurs devraient s’assurer que le cahier d’émargement ne doit être ouvert par l’assesseur chargé de faire signer les électeurs qu’au moment ou l’électeur se présente à la table de vote et que son nom est énoncé pour vérification ; ♦ Les membres du bureau de vote doivent s’assurer que ne figurent sur la table de l’assesseur qui fait signer le cahier d’émargement qu’un stylo qui correspond à la couleur choisie pour faire signer les électeurs ; ♦ À la clôture du scrutin, l’ouverture de l’urne ne doit se faire qu’après que les membres du bureau de vote aient procédés collectivement au comptage des émargements (personnes ayant votées) ; Les membres du bureau de vote doivent s’assurer que le cahier d’émargements est effectivement signé par les électeurs. Ensuite seulement, les délégués accepteront l’ouverture de l’urne pour le comptage des bulletins de vote.
Lorsque les émargements sont comptés et l’urne vidée, le cahier d’émargements ainsi que les enveloppes restantes doivent être placés dans l’urne qui doit être verrouillée. Cette opération exige que les urnes soient munies de clefs (quatre clefs par urne). Les urnes ne devraient pouvoir s’ouvrir qu’avec l’utilisation des quatre clefs ; Chaque bureau de vote doit être constitué d’assesseurs de plusieurs camps politiques, de délégués de candidats ou de liste. La présence de nombreuses personnes d’horizons variés est le gage d’un scrutin surveillé et contrôlé qui respecte le choix des électeurs. Dans tous les cas, toutes les études sur le vote concluent que dans une élection, même avec des enjeux importants comme la présidentielle, le nombre de votants dépassent très rarement les 70% d’inscrits. Lorsque dans une circonscription ou plusieurs circonscription, le nombre d’électeurs est égale ou supérieur à 80% et en faveur du même candidat, on doit présumer un système de bourrage d’urnes. 12/ La manipulation pendant le dépouillement [caption id="attachment_311662" align="alignnone" width="1200"] fraude electorale - comment vérifier[/caption] Lors du vote, il faut éclairer suffisamment le lieu de dépouillement des bulletins. Les moyens d’éclairage (groupe électrogène, lampe à pétrole, lampe à pile, etc.) doivent provenir de plusieurs sources pour éviter la défaillance d’une unique source et appartenir à plusieurs assesseurs. Chaque assesseur devrait avoir son propre moyen d’éclairage, ses assistants (à côté du lieu de vote) et sa nourriture. S’il n’y a pas de surveillance sérieuse, certains présidents de bureau de vote peuvent réaliser un mauvais dépouillement. Ils peuvent par exemple compter une voix pour le candidat A alors que le bulletin de vote signale que cette voix revient au candidat B. La règle veut que le nombre de bulletins trouvés dans l’urne soit égal à la somme des votants sur la liste d’émargement et ceux de la dérogation. Également, le nombre de bulletins trouvés dans l’urne doit être égal à la somme des suffrages valablement exprimés et des bulletins nuls. Malheureusement, cela ne s’est pas vérifié partout lors des précédentes élections dans plusieurs pays en Afrique. 13/ La manipulation des urnes pendant leur déplacement La loi guinéenne stipule que le dépouillement se fait sur place dès après la clôture du vote et les résultats sont publiés sur le champ par voie d’affichage en Guinée aussi. Cette publication devrait, comme au Sénégal, se faire par l’affichage devant le bureau de vote et la publication dans les médias en direct et de façon continue. Il est impératif de faire respecter cette disposition et de s’assurer que chaque assesseur de chaque parti revienne à Conakry avec le procès-verbal signé. L’affichage systématique du procès-verbal des résultats devant chaque bureau de vote, la remise d’une copie certifiée aux assesseurs représentant les différents candidats et l’accès permanent de leurs délégués à toutes les étapes de la centralisation, y compris au site central de Conakry sont des préalables à la transparence électorale. Il faut aussi s’assurer qu’après la totalisation au niveau de la Commission de cette procédure que les délégués reviennent à Conakry avec les procès verbaux de centralisation de toute la circonscription électorale. La presse devrait pouvoir publier les résultats, en temps réel comme au Sénégal, dès la fin de la totalisation des votes au niveau de chaque circonscription électorale. Tout le monde devrait se souvenir que le transport des urnes avant le dépouillement permet le bourrage des urnes et/ou la substitution des urnes qui ont servi au vote par d’autres. Si cette opération devrait avoir lieu, il est de l’intérêt pour chaque candidat, même en cas d’assurance sur la fiabilité des scellés des urnes, de mettre sur place un mécanisme d’accompagnement des urnes par des hommes fidèles, motivés et dotés de plusieurs moyens de transport. Car, le transport des urnes avant le décompte des voix est une source potentielle de fraude électorale.
Lors du transport, les urnes peuvent être soit changées, soit détournées, soit détruites par des hommes engagés à le faire pendant le déplacement. Parfois on annule certains bulletins (notamment dans les régions a priori défavorables), parce qu’ils sont maculés. 14/ La falsification du nombre de voix dans les procès-verbaux des bureaux de vote et/ou des procès-verbaux de centralisation [caption id="attachment_311661" align="alignnone" width="1200"] fraude des elections[/caption] Lors d’une élection, il est toujours prévu au niveau de chaque bureau de vote la production et la répartition de plusieurs procès-verbaux auto-carbonés. Certains de ces procès-verbaux, parfois trois, sont mis dans des enveloppes sécurisées pour trois structures : l’organe de gestion des élections, le ministère en charge de l’administration du territoire et le juge électoral. Dans le bureau de vote, les assesseurs ont un rôle essentiel, car après le décompte des voix c’est eux qui doivent signer les différents procès-verbaux. Il revient à chaque assesseur de s’assurer de la sincérité de tous les procès verbaux avant de signer. Il est aussi prévu que le procès-verbal du bureau de vote destiné à la CACV, mis dans une enveloppe sécurisée, ne sera lu qu’en séance plénière de la CACV. Ses résultats sont transmis à l’opérateur de saisie qui imprime une copie pour chaque assesseur représentant les partis candidats pour validation. Sur cette base les assesseurs valident le procès-verbal. Les résultats validés sont transmis au serveur local pour être centralisés et envoyés par SMS à l’organe de gestion des élections. On aura donc compris que les procès-verbaux sont le document qui récapitule la répartition des bulletins de vote entre les différents candidats. Normalement, ils sont remplis au terme du dépouillement, signés pas les assesseurs et le président du bureau de vote. Dans les conditions normales, le procès-verbal reflète donc la réalité du vote, sauf dans les cas ou un assesseur laisse aux autres membres du bureau de vote le soin d’y marquer des chiffres différents de la réalité de l’urne. Cette situation peut provenir de l’absence définitive et/ou temporaire de l’assesseur d’un candidat ou son incapacité à lire des chiffres par analphabétisme ou des problèmes de vues (âge ou maladie). Pourtant, les procès-verbaux des bureaux de vote peuvent différer de ceux de la centralisation. Si tel est le cas, il n’y a que deux possibilités : Au moment de la centralisation, un assesseur d’un des candidats est absent, ce qui laisse le loisir aux autres de dicter à l’ordinateur des chiffres différents de ceux des procès-verbaux des bureaux de vote : Il peut s’agir d’une fraude informatique dans laquelle l’ordinateur est programmé pour sortir des résultats de totalisation indépendamment de ceux saisis. Sur cette fraude, nous y reviendrons dans la fraude informatique. Dans les deux cas, la défaillance des délégués du candidat est en cause. Les candidats ne devraient jamais accepter, surtout s’il y a des doutes sur la liste électorale, une centralisation informatique sans une centralisation manuelle. Et s’il y a des contradictions entre les deux, celles manuelles devraient primées sur celles informatiques. 15/ Les Numéros des bureaux de vote des procès-verbaux différents des codes bulles [caption id="attachment_311658" align="alignnone" width="1200"] election-tripatouillage ok[/caption] Une des mesures de sécurité courante pour sécuriser le vote est de doter tous les bureaux de vote des procès-verbaux avec des codes à bulles pour certifier le lien entre chaque bureau de vote et leurs procès-verbaux. Cette mesure permet, si elle est respectée, de s’assurer qu’aucun procès-verbal ne soit utilisé en dehors du bureau de vote pour lequel il a été émis. En effet, lorsqu’on souhaite frauder, on se dote de procès-verbaux vierges que l’on utilisera pour les bureaux de vote fictifs, parallèles ou tout simplement pour substituer des procès-verbaux défavorables par d’autres plus favorables.
Cette mesure de certification par le code bulle n’est pertinente que si les différents candidats ont des chiffres différents pour le même bureau de vote. Dans le cas contraire, cette mesure allonge inutilement le processus de centralisation. 16/ La tricherie par ordinateur La fraude la plus actuelle et la moins décelable est la fraude informatique. Pour parvenir à une fraude informatique, il faut un programme intégré dans le dispositif des ordinateurs de centralisation et du site central de totalisation finale des votes. Un programme informatique est un ensemble d’instruction que l’ordinateur en tant qu’automate exécute à la lettre. De ce fait, le programmeur et/ou le concepteur (l’auteur ou créateur) d’un programme informatique fait exécuter par l’ordinateur sa volonté. Dans le cadre de la gestion des élections, il y a deux aspects fondamentaux qu’il faut toujours regarder de près : ♦ Le fichier électoral et la gestion des résultats (procès-verbaux issus des centres de votes). Concernant le fichier électoral, Il est tout à fait possible au programmeur et/ou concepteur d’un programme informatique de frauder sans que l’utilisateur final du programme (par exemple la CENI) s’en aperçoive. Donnons quelques exemples classiques qui ont fait recette dans certains pays Africains : ♦ Inscription d’électeurs fictifs qui voteront sans exister ni aller aux urnes, car ils ont déjà votés dans le programme de l’ordinateur ; ♦ La fixation d’un quota (un nombre de voix que le candidat ne pourra jamais dépasser quelque soient les données entrées) à un ou plusieurs candidats donnés et le report de voix en plus à un autre candidat donné ; ♦ Omission programmée des voix d’une région favorable à un candidat donné soit à travers le vote soit en les éliminant de la liste électorale. ♦ Par rapport à la gestion des résultats, on peut en vue de la publication des résultats, donner à l’ordinateur un programme truqué d’avance comme : si le candidat A à une voix, son adversaire concurrent B en obtient automatiquement deux. ♦ Ainsi quelques soient les résultats obtenus par chacun des candidats, le candidat B aura toujours le double de voix de A. On peut aussi programmer les ordinateurs de sorte que quand on tape un chiffre, l’ordinateur en sort un autre chiffre sur le procès-verbal de centralisation différent de celui du procès-verbal du bureau de vote. Pour anticiper et endiguer cette source probable de fraude électorale, il importe qu’il y ait une commission technique paritaire des acteurs en compétition au sein de l’organe de gestion des élections, de contrôle et de validation de l’outil informatique devant être utilisé dans le cadre de la gestion de ces élections. Cette commission doit être impliquée de la conception et la réalisation jusqu’à la proclamation des résultats. Cette commission technique aura pour missions, selon les experts qui aident même à frauder : ♦ Le contrôle et la validation du modèle conceptuel et du code source du programme ; ♦ De préparer les jeux de test et de valider le programme ; ♦ De veiller à la compilation, et à la production de l’exécutable ; ♦ De mettre en place deux bureaux distincts de saisie des résultats pour la nécessité de comparaison des chiffres ; ♦ De contrôler la saisie et de veiller au bon fonctionnement quotidien de l’outil ; ♦ De veiller à l’administration de la base de données et plus particulièrement la sauvegarde ; ♦ De définir le mécanisme de sécurité de l’application, etc. : Enfin, le conseil majeur est d’avoir deux opérations parallèles : ♦ le comptage informatique et celui manuel, car après tout dans une élection il n’y a pas que des opérations de calcul élémentaire : addition, division (pourcentages). Tous les spécialistes de la fraude électorale sont unanimes que celle informatique est une méthode propre, sans possibilité de contestation : ♦ « Tout le monde n’y voit que du feu. Après les résultats du scrutin, l’opposition à beau crié à la fraude, elle a de la peine à le prouver ».
17/ La publication des résultats différents de ceux du vote [caption id="attachment_311660" align="alignnone" width="1200"] fraude des elections ok[/caption] Un vote est très souvent réalisé dans de nombreux endroits. Il suffit donc, pourvu que l’information circule mal, de se « tromper » volontairement sur les totaux sans toucher aux résultats intermédiaires pour obtenir des améliorations éventuellement suffisantes. Lors de la publication des résultats des élections, un président de l’organe de gestion des élections peut publier des résultats différents de ceux issus des urnes. Si le candidat A obtient 51% et le candidat B 49%, le responsable chargé de publier les résultats peut inverser les résultats délibérément et en toute connaissance de cause. Il s’agit de mettre les candidats devant un fait accompli en partant de l’hypothèse qu’il sera difficile de revenir en arrière surtout si ceux qui sont déclarés vainqueurs ont des moyens de coercition pour faire appliquer leur forfaiture. L’un des indicateurs de fraude de la part d’un organe de gestion des élections apparaît lors de la publication des résultats. Pour masquer la fraude, on publie des totaux et non pas bureau de vote, car c’est dans « le détail que se trouve le diable ». 18/ La complicité de la justice électorale lors des contentieux Un parti ou un candidat estimant que les résultats obtenus par lui aux élections ont été modifiés peut faire recours auprès de la justice électorale. La justice électorale utilise les procès-verbaux qui lui sont destinés pour statuer. Lorsqu’on vit dans un pays ou la justice est sous ordre, il est préférable d’éviter, autant que possible, d’avoir recours à la justice électorale. S’il faut aller devant le tribunal, il est préférable de déployer des avocats dans chaque circonscription électorale et surtout de s’assurer de la qualité des délégués, des superviseurs pour éviter de se faire marcher sur les pieds et de collecter les procès-verbaux de façon systématique et exhaustive. CONCLUSION [caption id="attachment_311659" align="alignnone" width="1200"] election-tripatouillage[/caption] Il existe d’autres techniques de fraudes n’ont exposées dans le présent texte, c’est par exemple le cas des rabatteurs placés au coin des différents carrefours d’un bureau de vote pour désigner aux électeurs pour qui il faut voter. C’est aussi le fait de laisser des populations, qui croient à la primauté de la religion, organiser le vote au sein d’un lieu de culte, etc. Néanmoins, il est important de dire que dans une élection, le fichier électoral est l’élément majeur de la fraude. Si le fichier est biaisé, c’est-à-dire que certains électeurs qui devraient y être ne s’y trouvent pas ou que des non électeurs (pas en âge de voter, morts, absents, électeurs fictifs ou virtuels, doublons et même plusieurs fois, etc.) s’y trouvent ou que des électeurs soient envoyés loin de leur bureau de vote, il sera impossible d’arrêter la fraude. A lire aussi Vague de criminalité de Covid : la violence domestique, la fraude et le piratage montent en flèche pendant la pandémie Si le contenu du fichier électoral (nombre d’inscrits, répartition des électeurs par circonscription électorale et par bureau de vote, effectivité des personnes inscrites sur la liste électorale, etc.) est inconnu de tous les partis en compétition, le risque de fraude est grand. C’est pour cette raison que la certification du fichier électoral avant une élection est toujours indispensable. L’informatisation des résultats dans une élection est le second élément majeur de la fraude. Dans ce cas, la fraude peut commencer depuis la saisie des procès-verbaux des bureaux de vote jusqu’à l’envoi pas SMS ou tout autre moyen électronique de transmission des résultats de la base (commissions de centralisation) vers le site central. Une élection est totalement et définitivement fraudée lorsqu’un fichier électoral biaisé est couplé avec un système de centralisation informatisée des résultats. Enfin,
on se souviendra qu’on peut avoir des électeurs et perdre des élections et inversement ne pas avoir d’électeurs et gagner grâce à la fraude. Pour se prémunir contre les fraudes exposées dans cet article, une seule et grande recette : [caption id="attachment_311669" align="alignnone" width="1200"] fraude electorale[/caption] ♦ avoir des ressources humaines de qualité (jeunesse, instruction, courageux et motivation idéologique et matérielle) tout au long du processus électoral. C’est-à-dire avoir du personnel impliqué de la confection de la liste électorale, de sa révision, de son affichage, du vote jusqu’à la proclamation des résultats. Cette sélection et cette formation des agents électoraux devraient se faire sous la supervision directe du candidat. Chaque parti devrait utiliser, comme indicateur de la performance des responsables du parti, le nombre de voix obtenus sur la liste nationale par le parti dans la circonscription électorale de chaque candidat. Par Kafunel.com Avec Alpha Amadou Bano BARRY Ph.D, Sociologie Maître de Conférences, Consultant en fraudes électorales
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belifii · 3 years ago
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Les techniques de fraudes des élections en Afrique comme partout ailleurs se dénombrent par milliers. Hold up électoral dénonce certains observateurs. La dénonciation de l'existence d'une fraude est massive. La CENA, CEI ou CENI réfute en bloc toutes les accusations. Et quand on regarde ailleurs ce n'est pas une maladie malagasy. Voici le top 18 des techniques de fraudes des élections en Afrique décryptées par Dr Alpha Amadou Bano BARRY Ph.D, Sociologie, Maître de Conférences et Consultant en fraudes électorales. , techniques de fraudes ,élections ,Afrique , Hold up électoral , observateurs,fraude ,CENI ,accusations, techniques ,fraudes des élections ,Afrique ,Dr Alpha Amadou Bano BARRY, Ph.D, Sociologie, Maître de Conférences ,Consultant ,fraudes électorales, Techniques de fraudes des élections en Afrique  [caption id="attachment_311681" align="alignnone" width="1200"] elections_legislatives_senegal[/caption] Pour plusieurs spécialistes, l’indice de corruption publiée par transparancy International est un indicateur des risques de fraude dans un pays : « plus un pays est corrompu, plus les risques de fraude sont élevés ». On sait aussi que la fraude est un refus de la démocratie dans son acception libérale du terme. C’est-à-dire une compétition loyale, légale pour obtenir le suffrage des citoyens. Dans ce cadre, certains candidats ont la tentation de vouloir se substituer au peuple, c’est-à-dire au corps électoral en procédant à la fraude électorale. En règle générale, les fraudes électorales commencent dans la pensée des acteurs en compétition et elles se manifestent dans l’organisation du processus électoral et se matérialise par la victoire proclamée du fraudeur. Un parti politique qui veut gagner une élection par la fraude met en marche une stratégie bien réfléchie par des hommes de confiance apparemment neutres, mais en réalité bien déterminés dans ce qu’ils veulent. Leur apparente neutralité permettra de cacher la manœuvre jusqu’au bout. [caption id="attachment_311719" align="alignnone" width="1200"] techniques de fraude electorale Dr Bano Alpha Amadou Bano BARRY Ph.D Sociologie[/caption] A ce moment, l’adversaire ne pourra plus rien : trop tard aura joué pour le naïf. Un parti qui ne souhaite pas se faire voler lors d’une élection doit trouver, former et motiver des hommes et des femmes et élaborer une contre stratégie pour contrer le fraudeur. Dans le cadre du cours de la sociologie électorale, nous revisitons régulièrement, à la lumière des pratiques électorales, la volonté de certains acteurs de gagner contre la volonté des électeurs. Nous appelons ce mécanisme mis en œuvre pour changer la volonté des électeurs, la fraude électorale. La fraude électorale désigne toutes les irrégularités qui peuvent se dérouler pendant une élection. La fraude électorale inclue tous les processus ayant pour objet d’influencer le résultat d’une élection. Elle peut se faire à chaque moment du processus électoral : [caption id="attachment_311677" align="alignnone" width="1200"] Accusations De Fraudes Aux Législatives[/caption] ♦ - Lors du recensement des électeurs et/ou de la révision de la liste électorale ; ♦ - Lors de la campagne électorale par le nettoyage « ethnique » par exemple ; ♦ - Lors de la confection et de la distribution des listes électorales et des autres matériels électoraux (carte d’électeurs, encre indélébile, bulletin de vote, procès-verbal, liste d’émergement, etc.) ; ♦ - Lors de l’organisation des bureaux de votes et du scrutin (bourrage des urnes, vote par procuration, etc.) ; ♦ - Lors du dépouillement, du décompte des voix et de la centralisation (fraude informatique) ; ♦ - Lors de la publication des résultats. A lire aussi Elections législatives 2022 : Suivez en direct la proclamation des résultats provisoires Mais avant de présenter les techniques de fraudes les plus courantes, qu’il me soit permis de rappeler que la tenue des élections constitue l’événement politique le plus important dans tous les pays à régime politique libéral.
[caption id="attachment_311710" align="alignnone" width="1200"] Dr Bano Alpha Amadou Bano BARRY Ph.D Sociologie[/caption] Car c’est à ce moment que les électeurs jugent les projets et programmes des prétendants et le bilan des sortants. C’est le moment de l’établissement et/ou le renouvellement du contrat de confiance entre ceux qui dirigent ou qui prétendent diriger et les électeurs. C’est pourquoi la préparation d’une élection doit se faire avec beaucoup de sérieux et de soin. La négligence doit être évitée et dangereuse, la précipitation. Contrairement à certains hommes politiques français qui disaient, en parlant de la Guinée, qu’« une mauvaise élection est préférable à l’absence d’élection ». Je dis c’est faux. Je dis aussi que c’est faux de penser qu’une élection, même mal faite, est préférable à l’absence d’élections en raison des risques institutionnels que son absence fait courir à un pays. Une élection doit être faite dans les règles de l’art. Dans le cas contraire, ses effets seront identiques à la désignation du Secrétaire Général de l’Union pour un Mouvement Populaire (UMP) en France, c’est-à-dire ridicule et pathétique. Elle peut même être une catastrophe. Les exemples sont innombrables pour que je perde mon temps à les énumérer. Enfin, la tenue d’une élection n’est pas la démocratie, même si elle est une composante du processus démocratique. Je m’inscris en faux sur la vérité populaire qui consiste à faire croire que l’aide au développement développe un pays ou qu’une élection attire des investisseurs. L’attrait d’un pays pour des investisseurs relève d’autres logiques que sont : la paix, de la stabilité politique, la qualité des infrastructures, des ressources humaines et la vision de ses dirigeants. LES PRINCIPALES FRAUDES ÉLECTORALES POSSIBLES LORS D’UNE ÉLECTION [caption id="attachment_311675" align="alignnone" width="1200"] vote-election-voter-suppression[/caption] 1/ La mauvaise commission électorale (CENA, CENI, etc.) La commission électorale (affublée de n’importe quel complément) est sensée être un organisme public doté de la personnalité juridique qui lui donne la tâche de garantir la neutralité et l’impartialité dans l’organisation des élections. Dans les années 90, à la faveur des conférences nationales qui devaient détruire les partis uniques, les commissions électorales indépendantes ont été présentées comme la panacée pour éviter les fraudes des ministères de l’administration du territoire. Dans ces organes, les « argentiers » de l’aide au développement des pays africains comme l’Union Européenne et les pays qui les composent ont imposé une parité de façade (moitié pour le pouvoir, moitié pour l’opposition et la moitié de cette autre moitié constituée de partisans cachés du pouvoir en place, c’est eux qui prennent la désignation de la « société civile » et de l’administration). L’instauration de ce type d’organe conflictueldont les membres sont hautement politisés et inféodés à leurs composantes et entités respectives s’est avérée la nouvelle façon d’organiser la tricherie des élections. L’expérience montre que les membres d’une commission électorale partisane agissent toujours selon la logique de leurs composantes et entités et non selon la logique de leur responsabilité dans la gestion des échéances électorales. Toutes les mauvaises élections en Afrique ont été favorisées par l’existence d’un organisme électoral partisan, manquant de compétences, d’expertises et d’expériences en matière électorale. Avec une commission électorale aux ordres, c’est l’assurance que les ordres sont exécutés dans la lettre et l’esprit. [caption id="attachment_311676" align="alignnone" width="1200"] accusation de fraude electorale[/caption] Un organisme de gestion des élections partisan et à qui ordre est donné de frauder des élections commence toujours par chercher un opérateur de recensement et/ou de révision à la solde. C’est cet opérateur qui devient le bras armé de la fraude tout au long du processus.
Cet opérateur déploiera des militants transformés en opérateur de saisie lors du recensement et/ou de la révision. C’est à eux qu’il sera donné des instructions pour mettre en œuvre le recensement et/ou la révision partisane sur le terrain. C’est cet opérateur, recruté par l’organe partisan, qui mettra dans le « ventre » de son site central les électeurs fictifs, qui éditera les listes électorales et celles d’émargements tronquées, qui imprimera des cartes d’électeurs en quantité insuffisante pour certaines catégories d’électeurs et pour les électeurs fictifs. C’est cet organisme qui refusera de distribuer, à temps, les cartes d’électeurs dans certaines zones réputées favorables à certains candidats. C’est enfin, cet organisme qui configurera les ordinateurs pour assurer la fraude électronique. Un organisme électoral partisan et aux ordres fera semblant de se tromper au moment de l’approvisionnement de certains bureaux de vote du matériel électoral (les cartes d’électeurs, les urnes, les bulletins de vote, les photos des candidats, etc.). Il fera aussi semblant de se tromper en y envoyant dans certains bureaux de vote des listes électorales qui appartiennent à d’autres bureaux de vote. En l’absence de ces listes électorales, les citoyens qui viendront voter signeront sur une liste dite additive avec le risque de l’élimination de leur bureau de vote lors des arbitrages du contentieux électoral. Ces commissions électorales s’avèrent, à quelques exceptions près, des commissions auxquelles « on impose de fausses données pour légitimer de faux résultats ». Staline (le bolchévique) disait : « Ce qui compte ce n’est pas le vote, c’est comment on compte les votes ». Des dirigeants africains ont fait échos à cette philosophie en passant par tous les moyens pour contrôler l’organe électoral pour éviter de se soumettre à la sanction populaire. [caption id="attachment_311670" align="alignnone" width="1200"] fraude electorale-macky sall avant les législatives[/caption] C’est le cas d’Oumar BONGO ONDIMBA qui disait : « Comment peut-on organiser des élections, y participer et les perdre en Afrique ? ». Dans tous les cas, il apparaît très clairement que le contrôle de l’organe de gestion des élections est un raccourci qui évite de présenter un projet et/ou un bilan aux électeurs. L’enrôlement du corps électoral constitue une étape importante dans la crédibilité des opérations électorales. Les électeurs sont ceux qui sont inscrits sur la liste électorale. Les partisans, les sympathisants et les militants ne deviennent des électeurs que s’ils sont enrôlés pendant le recensement ou la révision. S’il y a dans cette liste électorale des électeurs « fictifs », ceux exclusivement d’un fief électoral ou que certains sont rayés ou déplacés de leur zone de résidence, il devient possible de frauder surtout si la totalisation est informatisée. Pour s’assurer de fausser les résultats d’une élection, ceux qui veulent frauder et qui contrôlent l’organisation en charge des élections déploient moins de matériels de recensement et/ou révision dans les zones considérées comme des fiefs favorables aux adversaires. Elle peut aussi y dépêcher dans ces régions du matériel saboté ou donner des instructions aux opérateurs de recensement et/ou de révision pour faire traîner les opérations soit en diminuant le nombre de personnes enrôlées par jour soit en réduisant le nombre de jours de travail soit toute autre stratégie de réduction des inscriptions sur le fichier électoral. Il est aussi possible, dans les zones favorables ou considérées comme telles, de demander aux agents recenseurs d’enrôler des personnes n’ayant pas l’âge légal, de créer des doublons (une même personne est enrôlée plusieurs fois) ou d’introduire des électeurs fictifs dont le vote sera rendu automatique par la fraude électronique (nous y reviendrons). Pour réduire les chances de certains adversaires, cet organisme peut fixer un timing du processus électoral qui défavorise certains électeurs
soit par la fixation de délais courts ou de distances grandes lors de l’inscription et/ou de la révision sur les listes électorales et le jour du vote. Dans certaines zones du pays, les inscriptions sont volontaristes, des mineurs et même des étrangers sont inscrits, les morts, les émigrés ne sont pas radiés, bref les inscriptions sont massives et sont sans commune mesure avec la réalité de la population en âge de voter. Enfin, pour obtenir l’échec aux élections d’un adversaire redoutable, on peut organiser le déplacement de ses électeurs par une opération d’épuration ethnique. Celle-ci se fait soit avant le recensement soir après celui-ci. L’objectif étant de réduire le poids électoral d’une zone qui pèse dans le processus électoral. L’histoire électorale de plusieurs pays africains l’atteste. Quel que soit l’opérateur choisi, la fraude orchestrée par l’organe de gestion des élections fonctionne le mieux autour de deux paramètres : [caption id="attachment_311674" align="alignnone" width="1200"] taux de fraudes electorales[/caption] ♦ Lors de la confection (recensement et/ou révision) de la liste électorale ; ♦ Lors du décompte des voix par l’ordinateur. Pour éviter qu’un organe partisan de gestion des élections ne fraude avec un opérateur technique du recensement et/ou de la révision, il est essentiel de s’assurer que : ♦ La liste électorale, avant la révision, est propre, c’est-à-dire identique à la précédente élection. Il faut donc auditer le fichier électoral par des experts indépendants, de préférence ceux des Nations-Unies, avant le début de la révision. La liste électorale avant la révision doit devenir disponible auprès des différents acteurs en compétition. ♦ Lors de la révision des listes électorales, les différents partis politiques en compétition doivent encadrer les opérateurs de saisie pour s’assurer que la révision ne prend en charge que ceux qui sont en âge de voter, qu’aucune personne n’est enrôlée plus d’une fois avec de simple variations dans les noms et les prénoms. ♦ Chaque délégué des partis en compétition doit tenir une comptabilité journalière des personnes enrôlées et leur répartition par sexe. De même, il devra posséder les données statistiques sur les radiations et les déplacements. Il faut refuser le transfert automatique et via satellite des données de la révision. A la fin de la révision au niveau de chaque circonscription électorale, chaque parti devrait disposer d’une copie CD et clé USB de la liste de révision. La liste finale de l’organe de gestion des élections doit être, avant validation, soumise à la comparaison avec celles des partis en compétition. 3/ La répartition des bureaux de vote sur le territoire électoral [caption id="attachment_311667" align="alignnone" width="1200"] fraude electorale ok[/caption] Dans les lois électorales, il existe toujours des dispositions pour calculer le nombre d’électeur par bureau de vote et la distance moyenne entre chaque bureau de vote et les électeurs inscrits. Un parti qui obtient une augmentation du nombre de bureaux de vote dans une zone favorable à lui maximise ses chances d’avoir un peu plus de votants par dérogation, par procuration et surtout une possibilité de bourrer des urnes en plus grand nombre. 4/ Le système de bureau de votes fictifs et/ou parallèles [caption id="attachment_311665" align="alignnone" width="1200"] fraude électorale images libres de droit ok[/caption] Dans l’organisation des élections, les bureaux de vote sont numérotés et chaque groupe d’électeurs (liste électorale) correspond à un bureau de vote en particulier. Pour frauder, un parti peut créer des bureaux de vote fictifs et/ou parallèles portant les mêmes numéros que les bureaux officiels. On laisse les électeurs votés dans leur bureau de vote « officiel », mais parallèlement on procède au remplissage d’autres procès-verbaux ayant les mêmes numéros que le bureau de vote que l’on veut substituer. Lors de la centralisation, les procès-verbaux des bureaux fictifs et/ou parallèles sont utilisés en lieu et place des bureaux de vote légaux.
Mais pour que cette tricherie fonctionne, il faut réunir deux conditions : ♦ Il faut avoir des procès-verbaux identiques à ceux utilisés par l’organisme qui gère les élections ; ♦ Il faut arriver à faire accepter ces procès-verbaux par la commission en charge de la totalisation. Pour éviter une telle fraude, car personne ne peut garantir que l’organe de gestion des élections ne va pas permettre de produire des duplicatas des procès-verbaux de certains bureaux de vote. Il faut réfléchir à la possibilité de rendre effectif l’introduction et l’utilisation de code barre pour identifier les documents électoraux (bulletins de vote, procès-verbaux, etc.). Cependant, l’arme fatale pour contrer une telle fraude reste le déploiement d’assesseurs instruits, courageux et motivés et en nombre suffisant lors de la totalisation. Car, même si les fraudeurs ont des duplicatas remplis, ils ne peuvent servir que s’ils sont utilisés au moment de la totalisation. Des délégués de qualité ne permettront pas une telle fraude. 5/ Des procédures de vote préparant la fraude [caption id="attachment_311664" align="alignnone" width="1200"] fraude électorale images libres de droit +ok[/caption] Dans certains bureaux de vote, les présidents font semblant de vouloir faire voter le plus grand nombre de personnes possibles en obtenant des autres assesseurs de ne pas faire signer ni apposer l’empreinte digitale des électeurs. Dans ce cas, c’est le président du bureau qui se contente de cocher dans la marge de la liste électorale une croix, devant le nom des inscrits ayant votés. Dans ces conditions, le président sait le nombre de personnes n’ayant pas voté à la fin de la journée. Après, il devient facile de faire du bourrage, c’est-à-dire mettre dans l’urne autant de bulletins que d’inscrits sur la liste électorale en cochant devant les électeurs absents. 6/ Fraude via les procurations Une autre méthode consiste à connaître des électeurs qui seront absents le jour de l’élection et qui n’ont pas fait de procuration pour voter. Il suffit alors de faire de fausses procurations pour ces gens là et trouver des électeurs pour déposer l’enveloppe dans l’urne. Cette technique est possible si le parti politique a de la mémoire (des archives) qui permettent de dire à peu près les absentions lors du vote précédent. Pour ces électeurs, le parti prépare des procurations qui n’ont aucune raison d’être contestées car l’adversaire voit la concordance entre la procuration et le nom des électeurs. La seconde condition pour une telle opération dépend de la production de cartes d’électeurs fictifs ou d’utiliser des cartes d’électeurs non distribuées à des électeurs réels, absents ou à qui on a refusé la délivrance des cartes d’électeurs. 7/ Le Procès-verbal avec un nombre de dérogations excédant la norme fixée à 10 On peut aussi frauder en utilisant et en abusant du vote par dérogation. Lorsque dans son fief on possède énormément de bureaux de vote et très peu de votants, on fait voter le plein (on bourre les urnes) et on ajoute des dérogations supérieures à 10. Lorsqu’on réussit à avoir plus de 20 000 voix par dérogation, on augmente considérablement le nombre de députés sur la liste nationale pour son parti. 8/ La manipulation des bulletins de vote L’idée dans la manipulation des bulletins de vote est toute simple : il y a dans chaque élection des indécis, des déçus, des nécessiteux. Au lieu de dépenser des milliards en spot radio, TV, en panneau publicitaire et gadgets de toutes sortes, on « achète » des votes. Pour l’essentiel, un électeur pauvre, au sens propre et figuré du terme, coûte environ 50 000 GNF, soit le coût d’un t-shirt de bonne qualité. Pour appliquer cette fraude, les partis politiques intéressés préparent des bulletins de vote identiques à ceux utilisés lors de l’élection en cochant à la bonne case à la place de l’électeur. Ces bulletins préparés sont distribués à des électeurs ciblés en fonction d’un certain nombre de paramètres « socioéconomiques
» moyennant un paiement et parfois des promesses supplémentaires de paiements au retour de l’élection. Le corrupteur n’ayant pas toujours confiance au corrompu, on demande à l’électeur « acheté » de ramener son enveloppe « original » non utilisée lors du vote. La présentation de cette dernière est aussi « primée » contre un montant d’argent ou des denrées alimentaires. Pour mettre une telle fraude, il faut disposer de la liste électorale, avoir des démarcheurs et des moyens financiers. Pour gêner la fraude, il faut demander et obtenir que tout bulletin non original soit éliminé au moment du décompte des voix. Pour s’assurer du caractère original des bulletins de vote, il faudrait imposer des bulletins de vote avec au verso des signes qui ne peuvent être reproduites par une photocopieuse ordinaire. Pour cela, il faut exiger de l’organisme qui gère les élections que les bulletins de vote soient en couleur avec des codes barres. Enfin, il faut chercher aussi à obtenir que les bulletins de vote soient imprimés par un pays partenaires qui n’a pas d’intérêts stratégiques, économiques et/ou des liens de copinage avec la classe politique des pays africains, surtout des anciennes colonies françaises. 9/ L’exploitation de l’ignorance des électeurs La grande majorité des populations dans le tiers monde ne sait ni lire ni écrire. Au lieu d’aider les électeurs à bien voter, certains agents électoraux exploitent celle-ci pour favoriser un parti corrupteur. Ainsi par exemple, un électeur analphabète ne pourra pas remplir le bulletin de vote correctement. Si les membres des bureaux de vote sont corrompus, ils peuvent profiter de la faiblesse de ces électeurs analphabètes pour le faire voter en faveur de leur candidat. C’est une tricherie qu’il faut combattre par l’organisation du parti. Il faut mettre à la disposition des électeurs analphabètes des aides. Enfin, les structures des différents partis doivent, bien avant le jour du vote, assurer la sensibilisation, l’information et la formation de leurs militants et sympathisants sur les mécanismes de vote. 10/ L’encre indélébile visible [caption id="attachment_311668" align="alignnone" width="1200"] fraude electorale ok+ok[/caption] Pour éviter le vote double et même multiple, les organisateurs des élections appliquent parfois sur le pouce de l’électeur ayant déjà voté une encre indélébile visible, dont les traces ne s’effacent pas pendant 48 heures. Mais pour tricher aux élections, certains partis politiques utilisent des chimistes et ceux-ci manipulent la fabrication de l’encre et diminuent sa teneur d’insensibilité de sorte que quelques minutes après le vote, les électeurs impliqués dans le schéma de la tricherie peuvent se laver les traces de l’encre et se présenter dans un autre bureau de vote pour une deuxième et une troisième fois. Cependant, la réduction de la qualité de l’encre indélébile ne sert que dans une stratégie globale de fraude avec des listes d’émergements inexistantes ou non utilisées par les électeurs et des cartes d’électeurs non retirés ou encore par des électeurs fictifs. Pour parer à cette tricherie, il nous semble utile de recommander la mise en place de plusieurs dispositifs. Le premier serait de n’autoriser l’arrivée de certains matériels électoraux, comme l’encre et les bulletins de vote que dans les derniers jours qui précèdent une élection. Il faut demander et obtenir du fabricant de livrer des flacons d’encre scellés. Enfin, il faut exiger, en plus de la signature par l’électeur sur la fiche d’émergement, l’apposition du cachet du bureau de vote sur la carte de chaque électeur après le vote. Pour multiplier les filets de sécurité, nous suggérons l’obligation d’un cachet spécifique pour chaque bureau de vote. 11/ Le bourrage d’urnes Le bourrage de l’urne est la fraude la plus courante et la plus simple. Le bourrage de l’urne consiste à introduire des bulletins de vote supplémentaire dans l’urne avant le décompte. Ces bulletins de vote supplémentaires sont favorables à une liste ou à une candidature.
Pour pratiquer le bourrage des urnes, il faut nécessairement que l’un des candidats ait fabriqué des bulletins de vote bien avant le vote ou qu’il ait à sa disposition des bulletins de vote vierge à utiliser. Certains de ces bulletins sont ceux qui sont envoyés au niveau de chaque bureau de vote de façon légale (10% de ceux de chaque bureau de vote) et des excédents que l’organisme qui gère envoie vers certains bureaux de vote pour favoriser le bourrage des urnes. Pour utiliser ces bulletins de vote, plusieurs techniques sont possibles : [caption id="attachment_311666" align="alignnone" width="1200"] fraude électorale images libres de droit[/caption] Première méthode : ♦ Un membre fraudeur du bureau de vote profite de l’absence des autres assesseurs pour glisser plusieurs bulletins de vote supplémentaires dans l’urne. ♦ Cette opération se fait généralement quelques heures avant la fin du scrutin. ♦ En effet, la dernière heure avant la fermeture des bureaux de vote, il n’y a pas souvent pas d’affluence des électeurs. ♦ C’est à ce moment que le grand bourrage se fait. ♦ Le fait d’effectuer cette opération vers la fin du scrutin permet de déterminer le nombre d’abstentionnistes pour faire correspondance le nombre de bulletin du bourrage avec les signatures ; Seconde méthode : ♦ Plusieurs électeurs au moment du vote prennent plus d’un bulletin et d’une enveloppe pour les glisser dans l’urne au moment de leur propre vote ; Troisième méthode : ♦ Lors de l’ouverture de l’urne après la clôture du scrutin, les membres du bureau de vote regroupent les bulletins de vote par centaines. ♦ Chacun étant soucieux de son comptage, personne ne fait attention à ce qui se passe autour. Un membre fraudeur glisse ajoute en toute discrétion plusieurs bulletins de vote préparés à l’avance. ♦ Pour régulariser sa fraude en faisant correspondre le nombre d’émargements des électeurs et celui des bulletins, il lui faut augmenter le nombre de signatures dans le cahier d’émergement. Pour s’opposer à ce type de fraude, il faut mettre en place une série de mesures : [caption id="attachment_311663" align="alignnone" width="1200"] fraude electorale -destruction-votes-electoral[/caption] Il est toujours préférable d’avoir des urnes transparentes avec compteur. Les membres du bureau de vote doivent s’assurer, à l’ouverture du scrutin, que ce compteur affiche le nombre 0000. Si l’un des membres doit s’absenter, il fait enregistrer mentalement, noter et annoncer publiquement le numéro du compteur de l’urne. Les spécialistes suggèrent de considérer qu’il faut à peu près entre 30 secondes et 1 minute 30 à un électeur pour voter. Soit en moyenne 1 minute. Si un assesseur doit s’absenter 5 minutes, les spécialistes estiment qu’il ne peut y avoir plus de 5 votes en votre absence. Il est suggéré aux fumeurs de cigarettes de faire la pause tabac devant l’entrée du bureau de vote pour pouvoir compter mentalement le nombre de votants qui entrent dans le bureau de vote. Le nombre de bulletins dans l’urne devait correspondre au nombre d’électeurs que vous avez vu passer. ♦ Dans le bureau de vote, tous les assesseurs devraient s’assurer que le cahier d’émargement ne doit être ouvert par l’assesseur chargé de faire signer les électeurs qu’au moment ou l’électeur se présente à la table de vote et que son nom est énoncé pour vérification ; ♦ Les membres du bureau de vote doivent s’assurer que ne figurent sur la table de l’assesseur qui fait signer le cahier d’émargement qu’un stylo qui correspond à la couleur choisie pour faire signer les électeurs ; ♦ À la clôture du scrutin, l’ouverture de l’urne ne doit se faire qu’après que les membres du bureau de vote aient procédés collectivement au comptage des émargements (personnes ayant votées) ; Les membres du bureau de vote doivent s’assurer que le cahier d’émargements est effectivement signé par les électeurs. Ensuite seulement, les délégués accepteront l’ouverture de l’urne pour le comptage des bulletins de vote.
Lorsque les émargements sont comptés et l’urne vidée, le cahier d’émargements ainsi que les enveloppes restantes doivent être placés dans l’urne qui doit être verrouillée. Cette opération exige que les urnes soient munies de clefs (quatre clefs par urne). Les urnes ne devraient pouvoir s’ouvrir qu’avec l’utilisation des quatre clefs ; Chaque bureau de vote doit être constitué d’assesseurs de plusieurs camps politiques, de délégués de candidats ou de liste. La présence de nombreuses personnes d’horizons variés est le gage d’un scrutin surveillé et contrôlé qui respecte le choix des électeurs. Dans tous les cas, toutes les études sur le vote concluent que dans une élection, même avec des enjeux importants comme la présidentielle, le nombre de votants dépassent très rarement les 70% d’inscrits. Lorsque dans une circonscription ou plusieurs circonscription, le nombre d’électeurs est égale ou supérieur à 80% et en faveur du même candidat, on doit présumer un système de bourrage d’urnes. 12/ La manipulation pendant le dépouillement [caption id="attachment_311662" align="alignnone" width="1200"] fraude electorale - comment vérifier[/caption] Lors du vote, il faut éclairer suffisamment le lieu de dépouillement des bulletins. Les moyens d’éclairage (groupe électrogène, lampe à pétrole, lampe à pile, etc.) doivent provenir de plusieurs sources pour éviter la défaillance d’une unique source et appartenir à plusieurs assesseurs. Chaque assesseur devrait avoir son propre moyen d’éclairage, ses assistants (à côté du lieu de vote) et sa nourriture. S’il n’y a pas de surveillance sérieuse, certains présidents de bureau de vote peuvent réaliser un mauvais dépouillement. Ils peuvent par exemple compter une voix pour le candidat A alors que le bulletin de vote signale que cette voix revient au candidat B. La règle veut que le nombre de bulletins trouvés dans l’urne soit égal à la somme des votants sur la liste d’émargement et ceux de la dérogation. Également, le nombre de bulletins trouvés dans l’urne doit être égal à la somme des suffrages valablement exprimés et des bulletins nuls. Malheureusement, cela ne s’est pas vérifié partout lors des précédentes élections dans plusieurs pays en Afrique. 13/ La manipulation des urnes pendant leur déplacement La loi guinéenne stipule que le dépouillement se fait sur place dès après la clôture du vote et les résultats sont publiés sur le champ par voie d’affichage en Guinée aussi. Cette publication devrait, comme au Sénégal, se faire par l’affichage devant le bureau de vote et la publication dans les médias en direct et de façon continue. Il est impératif de faire respecter cette disposition et de s’assurer que chaque assesseur de chaque parti revienne à Conakry avec le procès-verbal signé. L’affichage systématique du procès-verbal des résultats devant chaque bureau de vote, la remise d’une copie certifiée aux assesseurs représentant les différents candidats et l’accès permanent de leurs délégués à toutes les étapes de la centralisation, y compris au site central de Conakry sont des préalables à la transparence électorale. Il faut aussi s’assurer qu’après la totalisation au niveau de la Commission de cette procédure que les délégués reviennent à Conakry avec les procès verbaux de centralisation de toute la circonscription électorale. La presse devrait pouvoir publier les résultats, en temps réel comme au Sénégal, dès la fin de la totalisation des votes au niveau de chaque circonscription électorale. Tout le monde devrait se souvenir que le transport des urnes avant le dépouillement permet le bourrage des urnes et/ou la substitution des urnes qui ont servi au vote par d’autres. Si cette opération devrait avoir lieu, il est de l’intérêt pour chaque candidat, même en cas d’assurance sur la fiabilité des scellés des urnes, de mettre sur place un mécanisme d’accompagnement des urnes par des hommes fidèles, motivés et dotés de plusieurs moyens de transport. Car, le transport des urnes avant le décompte des voix est une source potentielle de fraude électorale.
Lors du transport, les urnes peuvent être soit changées, soit détournées, soit détruites par des hommes engagés à le faire pendant le déplacement. Parfois on annule certains bulletins (notamment dans les régions a priori défavorables), parce qu’ils sont maculés. 14/ La falsification du nombre de voix dans les procès-verbaux des bureaux de vote et/ou des procès-verbaux de centralisation [caption id="attachment_311661" align="alignnone" width="1200"] fraude des elections[/caption] Lors d’une élection, il est toujours prévu au niveau de chaque bureau de vote la production et la répartition de plusieurs procès-verbaux auto-carbonés. Certains de ces procès-verbaux, parfois trois, sont mis dans des enveloppes sécurisées pour trois structures : l’organe de gestion des élections, le ministère en charge de l’administration du territoire et le juge électoral. Dans le bureau de vote, les assesseurs ont un rôle essentiel, car après le décompte des voix c’est eux qui doivent signer les différents procès-verbaux. Il revient à chaque assesseur de s’assurer de la sincérité de tous les procès verbaux avant de signer. Il est aussi prévu que le procès-verbal du bureau de vote destiné à la CACV, mis dans une enveloppe sécurisée, ne sera lu qu’en séance plénière de la CACV. Ses résultats sont transmis à l’opérateur de saisie qui imprime une copie pour chaque assesseur représentant les partis candidats pour validation. Sur cette base les assesseurs valident le procès-verbal. Les résultats validés sont transmis au serveur local pour être centralisés et envoyés par SMS à l’organe de gestion des élections. On aura donc compris que les procès-verbaux sont le document qui récapitule la répartition des bulletins de vote entre les différents candidats. Normalement, ils sont remplis au terme du dépouillement, signés pas les assesseurs et le président du bureau de vote. Dans les conditions normales, le procès-verbal reflète donc la réalité du vote, sauf dans les cas ou un assesseur laisse aux autres membres du bureau de vote le soin d’y marquer des chiffres différents de la réalité de l’urne. Cette situation peut provenir de l’absence définitive et/ou temporaire de l’assesseur d’un candidat ou son incapacité à lire des chiffres par analphabétisme ou des problèmes de vues (âge ou maladie). Pourtant, les procès-verbaux des bureaux de vote peuvent différer de ceux de la centralisation. Si tel est le cas, il n’y a que deux possibilités : Au moment de la centralisation, un assesseur d’un des candidats est absent, ce qui laisse le loisir aux autres de dicter à l’ordinateur des chiffres différents de ceux des procès-verbaux des bureaux de vote : Il peut s’agir d’une fraude informatique dans laquelle l’ordinateur est programmé pour sortir des résultats de totalisation indépendamment de ceux saisis. Sur cette fraude, nous y reviendrons dans la fraude informatique. Dans les deux cas, la défaillance des délégués du candidat est en cause. Les candidats ne devraient jamais accepter, surtout s’il y a des doutes sur la liste électorale, une centralisation informatique sans une centralisation manuelle. Et s’il y a des contradictions entre les deux, celles manuelles devraient primées sur celles informatiques. 15/ Les Numéros des bureaux de vote des procès-verbaux différents des codes bulles [caption id="attachment_311658" align="alignnone" width="1200"] election-tripatouillage ok[/caption] Une des mesures de sécurité courante pour sécuriser le vote est de doter tous les bureaux de vote des procès-verbaux avec des codes à bulles pour certifier le lien entre chaque bureau de vote et leurs procès-verbaux. Cette mesure permet, si elle est respectée, de s’assurer qu’aucun procès-verbal ne soit utilisé en dehors du bureau de vote pour lequel il a été émis. En effet, lorsqu’on souhaite frauder, on se dote de procès-verbaux vierges que l’on utilisera pour les bureaux de vote fictifs, parallèles ou tout simplement pour substituer des procès-verbaux défavorables par d’autres plus favorables.
Cette mesure de certification par le code bulle n’est pertinente que si les différents candidats ont des chiffres différents pour le même bureau de vote. Dans le cas contraire, cette mesure allonge inutilement le processus de centralisation. 16/ La tricherie par ordinateur La fraude la plus actuelle et la moins décelable est la fraude informatique. Pour parvenir à une fraude informatique, il faut un programme intégré dans le dispositif des ordinateurs de centralisation et du site central de totalisation finale des votes. Un programme informatique est un ensemble d’instruction que l’ordinateur en tant qu’automate exécute à la lettre. De ce fait, le programmeur et/ou le concepteur (l’auteur ou créateur) d’un programme informatique fait exécuter par l’ordinateur sa volonté. Dans le cadre de la gestion des élections, il y a deux aspects fondamentaux qu’il faut toujours regarder de près : ♦ Le fichier électoral et la gestion des résultats (procès-verbaux issus des centres de votes). Concernant le fichier électoral, Il est tout à fait possible au programmeur et/ou concepteur d’un programme informatique de frauder sans que l’utilisateur final du programme (par exemple la CENI) s’en aperçoive. Donnons quelques exemples classiques qui ont fait recette dans certains pays Africains : ♦ Inscription d’électeurs fictifs qui voteront sans exister ni aller aux urnes, car ils ont déjà votés dans le programme de l’ordinateur ; ♦ La fixation d’un quota (un nombre de voix que le candidat ne pourra jamais dépasser quelque soient les données entrées) à un ou plusieurs candidats donnés et le report de voix en plus à un autre candidat donné ; ♦ Omission programmée des voix d’une région favorable à un candidat donné soit à travers le vote soit en les éliminant de la liste électorale. ♦ Par rapport à la gestion des résultats, on peut en vue de la publication des résultats, donner à l’ordinateur un programme truqué d’avance comme : si le candidat A à une voix, son adversaire concurrent B en obtient automatiquement deux. ♦ Ainsi quelques soient les résultats obtenus par chacun des candidats, le candidat B aura toujours le double de voix de A. On peut aussi programmer les ordinateurs de sorte que quand on tape un chiffre, l’ordinateur en sort un autre chiffre sur le procès-verbal de centralisation différent de celui du procès-verbal du bureau de vote. Pour anticiper et endiguer cette source probable de fraude électorale, il importe qu’il y ait une commission technique paritaire des acteurs en compétition au sein de l’organe de gestion des élections, de contrôle et de validation de l’outil informatique devant être utilisé dans le cadre de la gestion de ces élections. Cette commission doit être impliquée de la conception et la réalisation jusqu’à la proclamation des résultats. Cette commission technique aura pour missions, selon les experts qui aident même à frauder : ♦ Le contrôle et la validation du modèle conceptuel et du code source du programme ; ♦ De préparer les jeux de test et de valider le programme ; ♦ De veiller à la compilation, et à la production de l’exécutable ; ♦ De mettre en place deux bureaux distincts de saisie des résultats pour la nécessité de comparaison des chiffres ; ♦ De contrôler la saisie et de veiller au bon fonctionnement quotidien de l’outil ; ♦ De veiller à l’administration de la base de données et plus particulièrement la sauvegarde ; ♦ De définir le mécanisme de sécurité de l’application, etc. : Enfin, le conseil majeur est d’avoir deux opérations parallèles : ♦ le comptage informatique et celui manuel, car après tout dans une élection il n’y a pas que des opérations de calcul élémentaire : addition, division (pourcentages). Tous les spécialistes de la fraude électorale sont unanimes que celle informatique est une méthode propre, sans possibilité de contestation : ♦ « Tout le monde n’y voit que du feu. Après les résultats du scrutin, l’opposition à beau crié à la fraude, elle a de la peine à le prouver ».
17/ La publication des résultats différents de ceux du vote [caption id="attachment_311660" align="alignnone" width="1200"] fraude des elections ok[/caption] Un vote est très souvent réalisé dans de nombreux endroits. Il suffit donc, pourvu que l’information circule mal, de se « tromper » volontairement sur les totaux sans toucher aux résultats intermédiaires pour obtenir des améliorations éventuellement suffisantes. Lors de la publication des résultats des élections, un président de l’organe de gestion des élections peut publier des résultats différents de ceux issus des urnes. Si le candidat A obtient 51% et le candidat B 49%, le responsable chargé de publier les résultats peut inverser les résultats délibérément et en toute connaissance de cause. Il s’agit de mettre les candidats devant un fait accompli en partant de l’hypothèse qu’il sera difficile de revenir en arrière surtout si ceux qui sont déclarés vainqueurs ont des moyens de coercition pour faire appliquer leur forfaiture. L’un des indicateurs de fraude de la part d’un organe de gestion des élections apparaît lors de la publication des résultats. Pour masquer la fraude, on publie des totaux et non pas bureau de vote, car c’est dans « le détail que se trouve le diable ». 18/ La complicité de la justice électorale lors des contentieux Un parti ou un candidat estimant que les résultats obtenus par lui aux élections ont été modifiés peut faire recours auprès de la justice électorale. La justice électorale utilise les procès-verbaux qui lui sont destinés pour statuer. Lorsqu’on vit dans un pays ou la justice est sous ordre, il est préférable d’éviter, autant que possible, d’avoir recours à la justice électorale. S’il faut aller devant le tribunal, il est préférable de déployer des avocats dans chaque circonscription électorale et surtout de s’assurer de la qualité des délégués, des superviseurs pour éviter de se faire marcher sur les pieds et de collecter les procès-verbaux de façon systématique et exhaustive. CONCLUSION [caption id="attachment_311659" align="alignnone" width="1200"] election-tripatouillage[/caption] Il existe d’autres techniques de fraudes n’ont exposées dans le présent texte, c’est par exemple le cas des rabatteurs placés au coin des différents carrefours d’un bureau de vote pour désigner aux électeurs pour qui il faut voter. C’est aussi le fait de laisser des populations, qui croient à la primauté de la religion, organiser le vote au sein d’un lieu de culte, etc. Néanmoins, il est important de dire que dans une élection, le fichier électoral est l’élément majeur de la fraude. Si le fichier est biaisé, c’est-à-dire que certains électeurs qui devraient y être ne s’y trouvent pas ou que des non électeurs (pas en âge de voter, morts, absents, électeurs fictifs ou virtuels, doublons et même plusieurs fois, etc.) s’y trouvent ou que des électeurs soient envoyés loin de leur bureau de vote, il sera impossible d’arrêter la fraude. A lire aussi Vague de criminalité de Covid : la violence domestique, la fraude et le piratage montent en flèche pendant la pandémie Si le contenu du fichier électoral (nombre d’inscrits, répartition des électeurs par circonscription électorale et par bureau de vote, effectivité des personnes inscrites sur la liste électorale, etc.) est inconnu de tous les partis en compétition, le risque de fraude est grand. C’est pour cette raison que la certification du fichier électoral avant une élection est toujours indispensable. L’informatisation des résultats dans une élection est le second élément majeur de la fraude. Dans ce cas, la fraude peut commencer depuis la saisie des procès-verbaux des bureaux de vote jusqu’à l’envoi pas SMS ou tout autre moyen électronique de transmission des résultats de la base (commissions de centralisation) vers le site central. Une élection est totalement et définitivement fraudée lorsqu’un fichier électoral biaisé est couplé avec un système de centralisation informatisée des résultats. Enfin,
on se souviendra qu’on peut avoir des électeurs et perdre des élections et inversement ne pas avoir d’électeurs et gagner grâce à la fraude. Pour se prémunir contre les fraudes exposées dans cet article, une seule et grande recette : [caption id="attachment_311669" align="alignnone" width="1200"] fraude electorale[/caption] ♦ avoir des ressources humaines de qualité (jeunesse, instruction, courageux et motivation idéologique et matérielle) tout au long du processus électoral. C’est-à-dire avoir du personnel impliqué de la confection de la liste électorale, de sa révision, de son affichage, du vote jusqu’à la proclamation des résultats. Cette sélection et cette formation des agents électoraux devraient se faire sous la supervision directe du candidat. Chaque parti devrait utiliser, comme indicateur de la performance des responsables du parti, le nombre de voix obtenus sur la liste nationale par le parti dans la circonscription électorale de chaque candidat. Par Kafunel.com Avec Alpha Amadou Bano BARRY Ph.D, Sociologie Maître de Conférences, Consultant en fraudes électorales
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