#peur sur la ville
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rotor25 · 6 months ago
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thierry1970 · 2 months ago
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ceuxquirevent-rpg · 13 days ago
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Ceux qui rĂȘvent.
Mes nuits blanches ne sont pas blanches, à peine claires Semées d'étoiles. Petits trous dans la toile étanche Tristes strass sur le voile.
Il y a de ces rĂȘves qu'on fait sans cesse. Il y a de ces cauchemars qui rĂ©veillent nos faiblesses. Il y a tellement de choses qui se passent les yeux fermĂ©s que parfois, on refuse de les ouvrir. Peut-ĂȘtre par peur de mourir. Peut-ĂȘtre par peur de vivre. Il y a tellement de choses qui se passent les yeux ouverts que parfois, on aimerait les fermer. S'enfuir. Vivre ailleurs. Le temps d'une nuit, le temps de quelques heures.
Et moins je dors et plus je pense Et plus je pense et moins j'oublie.
Ceux qui rĂȘvent ont bien de la chance. Quant Ă  moi j'ai des insomnies.
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Ceux qui rĂȘvent est un forum rpg city qui prend place dans la ville fictive d'Hillsborough, aux Etats-Unis. Le concept principal du forum est d'exploiter les rĂȘves de votre personnage, notamment les rĂȘves rĂ©currents. Les rĂȘves sont donc au centre du jeu, avec la possibilitĂ© qu'ils aient un impact sur la vie rĂ©elle de votre personnage ou non selon le groupe auquel il appartient. Un systĂšme de dĂ©s vous permettra de jouer les rĂȘves en solo ou en duo, et libre Ă  vous ensuite d'utiliser ce qu'il s'y passe dans le quotidien et l'Ă©volution de votre personnage.
N'hĂ©sitez pas Ă  rejoindre notre discord projet afin de suivre l'Ă©volution du forum, accĂ©der aux nouveautĂ©s en avant premiĂšre, poser vos questions/suggestions, tisser des liens et rĂ©server vos fcs! ♡
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cy-lindric · 5 months ago
Note
Salut ! Je viens de voir ton post au cloßtre du Puy-en-Velay et ça me rend tout fuzzy de voir que ma ville d'origine est arrivée sur Tumblr akdkakdk
Tu as aimĂ© les fĂȘtes du Roi de l'oiseau ? Tu as bien aimĂ© la ville overall?
C'Ă©tait vraiment top, la ville est magnifique et la fĂȘte Ă©tait super. On a pas pu voir beaucoup de spectacles mais rien qu'avec les camps de reconstitution, les animations de rue, le marchĂ© et les bals on s'est rĂ©galĂ©es. Mon seul regret c'est qu'on soit arrivĂ©es le mercredi et parties le dimanche matin ; l'annĂ©e prochaine, on skippera le mercredi pour pouvoir rester voir le grand dĂ©filĂ© dimanche. (et on s'y prendra un peu Ă  l'avance pour avoir des tickets pour la finale de tir Ă  l'arc, haha)
Sinon bravo pour ta ville, trÚs joli centre et une cathédrale qui rentre direct dans le top 5 j'ai pas peur de le dire
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ptns-orageuses-rpg · 3 months ago
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Dans l'ordre : avatar admin, avatar des nouvelles tĂȘtes, avatar invitĂ©, avatar du personnage de maxeine (fc : kate snap)
L'ETHOS DU FORUM
Pas de petit rĂ©cit de notre altĂ©rĂ©e cornĂ©e prĂ©fĂ©rĂ©e. Aujourd'hui, c'est le couple fondateur qui vous parle ! On vient te prĂ©senter vite fait nos deux principaux objectifs avec Les Putains d'Orageuses. On voulait construire un lieu queer, qui parle aux minorité·es. On voulait un endroit oĂč jouer ce perso cathartique un peu too much pour du city lambda. On voulait un terreau fertile, avec un lore simple, qui engendre un Ă©ventail d'histoires diffĂ©rentes. On voulait avoir un endroit oĂč pouvoir cultiver Ă  plusieurs des rĂ©cits qu'on voudrait voir sur Netflix. On voulait une ville oĂč regrouper tous ces corps cassĂ©s, toutes ces histoires tumĂ©fiĂ©es et toutes leurs cicatrices.
Il y a beaucoup de rĂ©fs Ă  la culture queer, dont les altĂ©ré·es sont super proches. On a repris l'excellente allĂ©gorie de la transidentitĂ© Ă©crite par les Soeurs Wachowski dans Matrix avec la pilule rouge, synonyme de libĂ©ration et celle bleue, synonyme de dĂ©ni. Le nom lui-mĂȘme est un clin d'Ɠil vraiment pas subtil au roman les Orageuses de Marcia Burnier. Au final, les altĂ©ré·es et leurs altĂ©rations, chacun·e les interprĂšte comme iel veut pour parler de ce qu'iel a envie de parler. Le but, c'est d'avoir un endroit pour nous, parce qu'il y en a ptet pas assez, surtout pour nos plumes qu'on croit parfois zarb'
L'INTÉGRATION
C'était notre deuxiÚme grand objectif : revoir la façon de fabriquer des liens sur forum. On voulait vraiment inciter à ce qu'on rencontre le voisin et la voisine, à ce que les nouveaux ne se trouvent pas sans rien et que les téméraires qui se pointent seul·es n'aient pas peur de le faire. On pourrait le marteler dans le rÚglement, mais on pense que c'est de notre responsabilité de donner les outils pour que les rpgistes échangent entre eux (et se sentent bien, en général). On voulait vraiment que tous les profils, de la personne pour qui c'est un effort de MP quelqu'un à la personne timide ou juste impressionnée puisse s'épanouir au mieux.
On a donc repensé fiche personnage, fiche de liens et conditions de multi-compte autour de cette objectif. Et plutÎt que de parler dans le flou, voici la liste de nos efforts dans ce sens :
Une mini-fiche de liens rapides est incluse dans la fiche personnage. Ça permet aux gens qui viennent lire de direct penser Ă  se lier Ă  votre personnage. Les gens qui disent bienvenue peuvent direct prendre un de vos liens. (Par consĂ©quent, le dĂ©lai d'Ă©criture est un peu plus long pour que vous puissiez poster vos infos tranquille)
La fiche de lien a Ă©tĂ© repensĂ©e pour aller Ă  l'essentiel et ĂȘtre un vrai outil dans la crĂ©ation de lien.
Nous avons fabriquĂ© DES JEUX qui vous permettent de choper des liens, parfois mĂȘme sans MP avec :
Une roulette de noms qui, si t'es inscrit·e, te lie à la fin du mois avec un autre rpgiste au hasard pour trouver un lien !
Un cadavre exquis. Tu commences une situation, un bout d'histoire, quelqu'un la finit. Paf, ça fait une scÚne à RP.
Des liens pasta box, avec une liste de scĂšnes qu'on vous propose. Ce sont des prompts tout fait, suffit de ping la personne avec qui vous voulez jouer. Ça aide aussi dans le cas oĂč on papote lien sans trouver d'idĂ©es.
Un tableau intuitif d'affichage des colocs. C'est des liens qu'on voit souvent, ce serait con de pas miser dessus.
AU RECENSEMENT, tu pourras dire que tu veux plus de liens (si tu as eu du mal à t'intégrer, que tes liens sont partis). Ton personnage sera mis en avant dans la Newsletter du mois.
POUR LA NEWSLETTER, tous les nouveaux personnages du mois seront affichés pour qu'iels soient tous bien visibles !
Enfin les conditions de multi-compte seront posées sur la participation à fabriquer des liens, pas de RP minimum ni d'ancienneté ; juste un peu d'implication. Le but, c'est que ça reste simple à réaliser, mais que cela entraine forcément des liens (oh et il faudra dire bienvenue à toutes les fiches en construction lorsque tu voudras poster ta demande hihi)
Tout est en test, et ça risque de changer avec vos retours, de ce qui fonctionne et de ce qui fonctionne pas. On restera super attentif·ve Ă  ça, parce que c'est un truc qui nous tient Ă©normĂ©ment Ă  cƓur.
LE DESIGN
Le forum est basĂ© sur la blank theme de Kim ( @code-lab ) et sur le template de @grimmcodes (qu'on remercie de ouuuf, vraiment. Pour autant de travaux laisser en libre-service). Il a Ă©tĂ© traficotĂ©, poncĂ© pour qu'on le modĂšle Ă  notre goĂ»t. La premiĂšre MĂ J se nomme : "Parfois mĂȘme les crapules font de la poĂ©sie" et son graphisme est rĂ©alisĂ© par @maxeine-txt (vous l'avez pas vu venir, avouez). C'est du grunge bien crade, du noir et blanc sur highlight de orange. Il va de soi que le forum possĂšde un thĂšme sombre et clair et que nous avons fait attention aux petits yeux de tout le monde. On reste pas infaillible, donc lĂ  encore on sera Ă  l'Ă©coute de vos besoins (on s'excuse d'avance si on met juste une soirĂ©e Ă  corriger votre problĂšme, ça reste notre premier forum jpp).
Plus qu'Ă  sortir vos plus beaux habits grunge et Ă  peindre vos avatars d'orange.
ET LA SUITE?
Le discord sera balancĂ©e ce soir Ă  20h (EH, OUAIS). On tient Ă  prĂ©ciser qu'il restera ouvert tout le temps, mais qu'il est absolument pas obligatoire d'ĂȘtre dessus. On fera attention Ă  ce que le forum reste toujours la prioritĂ© pour ne pĂ©naliser personne. En vĂ©ritĂ©, il va beaucoup servir Ă  ping : "cette fiche n'a pas eu beaucoup de bienvenue, hop, hop", "untel Ă  poster dans le cadavre exquis". C'est un outil qui va permettre d'insuffler plus de vie au forum et de mettre de la lumiĂšre sur tout le monde.
Demain ? Les teasers des PLs du forum, il y en a 5 (vous aurez de la lecture oops). Ils seront poster d'abord sur Tumblr, puis sur Discord. Si vous voulez déjà réserver une place, ce sera MP Tumblr, les Ask ouuu sur Discord quand ils seront posté dessus.
Arrivera ensuite la réservation des faceclaims (on m'dit dans l'oreillette que le DC est gratuit pour les gens qui arrivent à la préouverture). Puis dans la foulée, on espÚre, la pré-ouverture.
VoilĂ Ă Ă , on vous remercie encore de l'engouement sur le projet. DĂ©jĂ  avec 5 personnes, on Ă©tait content alors plus de 30, c'est Ă©norme jpp.
Et on se retrouve bientÎt, n'hésitez pas non plus si vous avez la moindre question ! Putainement votre, Maxeine & Ekkymose.
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considermeharmless · 2 months ago
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En Temps et en Étoiles - À la belle Ă©toile
A fun little challenge I gave myself! Translating an In Stars and Time scene (Stargazing with Isabeau) in French! I don't know if something similar already exists..? But hey! It was a funny frenchifying exercise, so I hope you guys will enjoy =v= And to @insertdisc5 J'espĂšre que j'aurai fait honneur Ă  ton superbe jeu et Ă  cette fantastique scĂšne :3
Oh! And if it's enjoyable to anyone else, please send me other scenes you'd like to read in my French way!
---
(Tu lĂšves les yeux vers les Ă©toiles.)
(Tu n'en reconnais aucune.)
Siffrin: "Non, je n'en connais pas."
Isabeau: "Oh."
"... Tu dis que je n'ai pas mis les pieds dans le plat, mais
"
"Sif
"
Siffrin: (Change le sujet.) "Non, non, c'est bon, hahaha !"
"Raconte-moi quelque chose ?"
Isabeau: "Quelque chose ?"
Siffrin: "Quelque chose sur toi."
Isabeau: "Oh, ok! Hm
"
"..."
"Bon, ok, tu sais que je suis de Jouvente, pas vrai ?"
"J'y ai vécu toooooute ma vie !"
"C'est une chouette, grande ville. Avec plus qu'une seule Maison, aussi. Bieeeeen plus grande que Dormont."
"Assez grande pour ne pas connaĂźtre la vie entiĂšre de chaque personne que tu croises, haha."
"... Bref, tu vas peut-ĂȘtre trouver ça surprenant, j'sais pas

"Mais quand j'avais l'ùge de Bonnie, j'étais genre, le PLUS INTELLIGENT des surdoués du coin."
"Pas légÚrement intelligent, ou quoi

"Mais genre, le gamin le PLUS INTELLO que tu puisses imaginer."
(Oh.)
(Tu as du mal à imaginer Isabeau autrement que comme l'homme exubérant qu'il est.)
Isabeau: "Hah, vraiment imagine ça !"
"Grosses lunettes. Tresses super soignées. Connaissant toujours la réponse aux questions du professeur. Toujours de bonnes notes."
"Toujours trop timide et concentré sur les notes pour savoir comment se faire un ami dans la cour de récréation."
"Ca c'Ă©tait moi !"
"Et, euh, je ne m'aimais pas vraiment."
"Parce que, et bien j'Ă©tais intelligent, mais
 Je dĂ©testais vraiment ĂȘtre timide. Etre seul. MĂȘme pas capable de demander un crayon Ă  un camarade, parce que j'Ă©tais trop paralysĂ© par la peur."
"Et j'Ă©tais prĂȘt Ă  passer le reste de ma vie comme ça."
"Mais un jour, aprĂšs des annĂ©es Ă  vivre comme ça, je me suis regardĂ©, comment j'Ă©tais, la façon dont j'existais dans ce monde
"
"J'ai regardé à ce gamin dans le miroir, et je me suis dit
"
"Est-ce que c'est ça ?"
"Est-ce que c'est vraiment qui je veux ĂȘtre ?"
"Est-ce que je ne pourrais pas ĂȘtre quelqu'un d'autre ? Quelqu'un qui peut se faire des amis, quelqu'un que les autres pourraient aimer ? Quelqu'un'un que je pourrais aimer ?
"Quelqu'un que je n'aurais pas honte d'ĂȘtre ?"
"Ne pourrais-je pas juste
 Changer ?"
"Et, c'est une des raisons pour lesquelles les gens vont dans les Maisons, tu sais ? Pour apprendre des choses, s'entraüner, pour faire du Façonnement Corporel sur soi
"
"Pour Changer !"
"Et tu peux y rester pendant un moment, et revenir Changé, et personne ne dirait quoi que ce soit. Ils accepteraient simplement la nouvelle personne que tu es devenu."
"Alors je suis allĂ© Ă  une des Maisons de Jouvente et je me suis jetĂ© Ă  l'eau ! Pour essayer d'ĂȘtre la personne la plus cool, forte et fiable qui soit !"
"Soulever des poids ! EntraĂźner ma voix Ă  ĂȘtre plus grave, plus puissante ! Façonner mon propre corps pour qu'il soit plus cool, plus fort !"
"Me regarder dans le miroir tous les matins et hurler "Je suis le plus cool !!!" !"
"... Le Changement est destruction, tu sais ?"
"Pour initier le Changement, tu dois savoir que tu risques de blesser des gens. Te blesser toi-mĂȘme, peut-ĂȘtre."
"Donc tu dois toujours ĂȘtre prudent, et te demander si la destruction que tu apportes en vaut le coĂ»t."
"J'ai décidé que c'était le cas."
"Alors la personne que j'Ă©tais avant
"
"Je l'ai faite disparaĂźtre."
"Tuée de mes propres mains."
"Fait en sorte qu'elle ne revienne plus jamais."
"Pour que je puisse vivre."
"..."
"Ah, ça sonne si terrible, quand je le dis comme ça !!!"
"L'enfant que j'étais avant est toujours là ! J'ai juste, euh, grandi autour de lui ? Pour le protéger ?"
"Construire une armure, jusqu'à ce qu'elle devienne réalité ?"
"Pour que je puisse devenir quelqu'un de fort, quelqu'un d'extraverti
 Quelqu'un de réconfortant à cÎtoyer."
"Quelqu'un que j'aurais aimé connaßtre, avant."
"..."
"Bah. C'est pas si important."
"Je suis lĂ , c'est ce que je veux dire ! Et je m'aime tellement plus qu'avant !"
"Mais mĂȘme la personne que je suis maintenant est un projet en cours. Je veux toujours Changer."
"Je suis devenu un mec grand, fort, fiable et optimiste, parce que c'est ce que j'avais besoin d'ĂȘtre."
"Mais rĂ©cemment, je me suis senti comme si j'avais besoin
 De laisser tomber un peu la façade d'Ă©cervelĂ© ? D'agir moins bĂȘtement, ce genre de truc."
"C'est pas trÚs agréable, quand les gens pensent que je suis stupide, juste parce que j'agis d'une certaine maniÚre."
"Alors, je pourrais peut-ĂȘtre Changer encore bientĂŽt ! Et devenir quelqu'un de lĂ©gĂšrement nouveau !"
"Ca sonne cool, hein ?"
(Oh
)
(Tu l'ignorais.)
(Isabeau voulait changer, devenir quelqu'un d'autre, et il l'a fait.)
(Il a dĂ» travailler pendant si longtemps, pour faire de son souhait une rĂ©alité )
Isabeau : "Ha
 Je pourrais changer pour ĂȘtre un mĂ©lange entre un sportif et un intello."
"Equilibrer les deux, tu vois ?"
Siffrin : (Ha.) "Alors tu vas te changer en intellortif ?"
Isabeau : "PlutĂŽt en sportello ! Ca sonne mieux, non ? Meilleure sensation en bouche."
Siffrin : "Les deux sonnent mal, Isa."
Isabeau : "Nooooon, dis pas ça ! Hahaha !"
Siffrin : "Tu peux ĂȘtre un sportif intelligent."
Isabeau : "Un sportif intelligent
 Plutît avant-gardiste, pas vrai ?"
Isabeau : "E-en tout cas, une fois qu'on aura battu le Roi demain, et qu'on partira chacun de notre cÎté, je vais juste changer en quelqu'un d'autre !"
"Quelqu'un qui peut ĂȘtre Ă  la fois fort ET intelligent !"
"Les deux à la fois ! Quel concept ! Est-ce que ça ne donne pas l'impression de quelqu'un de cool ?"
"Est-ce que cela ne ressemble pas Ă  quelqu'un que tu n'aurais pas honte de connaĂźtre ?"
(Est-ce que c'est ce qu'il pense..?)
Siffrin : "Isa
"
Isabeau : "... Ouais, Sif ?"
Siffrin : "Je n'ai jamais eu honte de te connaĂźtre."
"MĂȘme pas un petit peu."
Isabeau : "..."
"Ha, tu vas me faire rougir, Sif..!"
"Et
 Ben, tu sais que je pense pareil, pas vrai ? Tu es genre, peut-ĂȘtre la personne la plus cool que je connaisse
 Tu le sais, non ?"
"Et j'aime vraiment passer du temps avec toi ! Quand on traĂźne ensemble, je dĂ©couvre toujours de nouvelles choses, comme des trucs cools sur le thĂ©Ăątre, ou mĂȘme juste quelque chose de nouveau sur toi,"
"Et j'aime le fait que tu aies toujours un jeu de mots prĂȘt pour n'importe quelle situation,"
"Comment tu respires d'une maniĂšre particuliĂšre parfois, et j'aimerais pouvoir respirer avec toi pour que tu te sentes mieux,"
"Et j'aime comment ton visage change quand tu manges tes plats préférés,"
"Et je veux te connaĂźtre plus,"
"Parler plus avec toi,"
"Rire plus avec toi,"
"Et
 Et je
"
"..."
(Tu ne peux pas détourner ton regard de lui.)
Isabeau : "Je
"
"..."
"W-wouah, est ce que c'est une étoile filante ?! Hé, regarde là-haut ! C'est pas génial ?"
(Tu détournes le regard, et tu lÚves les yeux vers le ciel étoilé.)
(Il n'y a pas d'Ă©toile filante.)
(Mais ça ne te dérange pas.)
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schizophrenic-writer · 27 days ago
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Le dernier arrĂȘtNi-ki
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✩ Fandom : Enhypen ✩ Personnages : Ni-ki et narratrice ✩ Genres : Horreur, surnaturel, thriller psychologique ✩ Nombre de mots : 2k ✩ TW : Angoisse, isolement, rĂ©alitĂ© altĂ©rĂ©e, perte d’un ĂȘtre cher ✩ RĂ©sumĂ© : Une jeune femme prend le mĂ©tro comme Ă  son habitude lorsque soudain, un arrĂȘt brutal plonge le wagon dans le noir. Lorsqu’elle retrouve la lumiĂšre, tous les passagers ont disparu. En sortant, elle dĂ©couvre une ville Ă©trange, floue et irrĂ©elle. Elle y retrouve Ni-ki, un ami proche, mais quelque chose en lui semble diffĂ©rent, mĂ©lancolique. ✩ Note de l'autrice : L'idĂ©e de cette histoire m'est venue un jour oĂč le mĂ©tro que je prends habituellement a eu un arrĂȘt d'urgence, plongeant les passagers dans l'obscuritĂ© totale pendant quelques instants. Ce moment suspendu, Ă  la fois angoissant et fascinant, m'a rappelĂ© une lĂ©gende urbaine japonaise autour d’une station de mĂ©tro fantĂŽme : Kisaragi Station.
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Le mĂ©tro gronde sous terre, ses vibrations secouant doucement les passagers qui s’accrochent aux barres mĂ©talliques. J’ai mes Ă©couteurs sur les oreilles, la musique couvrant le son mĂ©canique du train. C’est mon quotidien, une routine invariable, oĂč chaque station est un point fixe, une habitude rassurante. Les lumiĂšres artificielles dĂ©filent Ă  travers les fenĂȘtres, projetant leur lueur blafarde sur les visages fatiguĂ©s. Une autre journĂ©e qui commence, sans surprise, sans Ă©clat. Mais soudain, tout bascule. Un choc brutal me projette presque en avant. Le mĂ©tro s’arrĂȘte, si brusquement que les passagers autour de moi Ă©mettent des exclamations de surprise, certains tombent, s’accrochent aux siĂšges. Puis, sans prĂ©venir, les lumiĂšres se mettent Ă  clignoter furieusement avant de s’éteindre complĂštement. Le noir m’enveloppe. J’entends des cris, des murmures paniquĂ©s. Une voix Ă©touffĂ©e quelque part appelle quelqu’un, mais le son est comme aspirĂ© par l’obscuritĂ©. Le silence tombe, lourd, oppressant, et mon cƓur s’accĂ©lĂšre, battant la chamade dans ce nĂ©ant.
Quand les lumiĂšres se rallument, tout est diffĂ©rent. Autour de moi, il n’y a plus personne. Le wagon est vide. Je me redresse lentement, mes mains tremblantes agrippĂ©es Ă  la barre devant moi. Les siĂšges dĂ©sertĂ©s, les fenĂȘtres plongĂ©es dans un noir d’encre... Je me sens soudain trĂšs petite dans cet espace immense et dĂ©shumanisĂ©. Je fais quelques pas, mes chaussures crissant lĂ©gĂšrement sur le sol.
— Est-ce qu’il y a quelqu’un ?
Mais aucune rĂ©ponse ne vient, juste le bourdonnement lĂ©ger des lampes au-dessus de ma tĂȘte. Je me dirige vers les portes, poussĂ©e par une curiositĂ© irrĂ©sistible et une peur que je ne peux pas ignorer. Celle-ci s’ouvre automatiquement devant moi et je me retrouve dans une station qui m’est inconnue.
L’autre cĂŽtĂ© est un monde que je ne connais pas. Ou du moins, pas tout Ă  fait. La ville est lĂ , mais elle semble floue, comme une peinture Ă  moitiĂ© effacĂ©e. Les rues sont vides, les bĂątiments s’élĂšvent, grandioses et menaçants, leurs contours ondulant lĂ©gĂšrement, comme dans un rĂȘve. Le ciel est d’un gris Ă©trange, un mĂ©lange d’aube et de crĂ©puscule, sans soleil, sans lune. Une lumiĂšre diffuse Ă©claire tout, sans jamais vraiment chasser les ombres. Les murs des bĂątiments sont ornĂ©s de motifs Ă©tranges, et l’écho de mes pas rĂ©sonne comme une mĂ©lodie oubliĂ©e. L’atmosphĂšre est chargĂ©e d’une Ă©nergie singuliĂšre, une sensation Ă  la fois familiĂšre et terrifiante. Je scrute l’horizon, espĂ©rant voir un signe, quelque chose qui m’expliquerait oĂč je suis. Je devrais avoir peur. Tout dans ce moment me crie de faire demi-tour, d’attendre que la rĂ©alitĂ© se rĂ©installe. Mais il y a quelque chose d’irrĂ©sistible dans cette lumiĂšre, une curiositĂ© qui me pousse Ă  avancer. Je marche, le cƓur battant, cherchant un signe, quelque chose de familier. Et puis, je le vois. Assis sur un banc, au bout d’une ruelle Ă©troite. Il semble tellement rĂ©el, et pourtant, il y a quelque chose d’étrange en lui. Ses yeux, d’habitude pĂ©tillants de vie, sont maintenant sombres, presque insondables.
— Ni-ki ! j’appelle, en courant vers lui.
Il tourne la tĂȘte, et son regard se pose sur moi, mais je ne vois pas la chaleur et l’amitiĂ© que j’ai toujours connues. Il y a une distance, une sorte de mĂ©lancolie dans son expression. Je m’arrĂȘte devant lui, haletante, et il me regarde de ses grands yeux sombres, une expression douce, mais indĂ©chiffrable sur le visage.
— Qu’est-ce qu’il se passe ici ? Est-ce que je suis en train de rĂȘver ? je demande, tentant
de reprendre mon souffle.
Il hausse les Ă©paules, un lĂ©ger sourire aux lĂšvres. Il s’avance, et je sens mon cƓur se serrer. Il a toujours Ă©tĂ© celui qui m’apportait du rĂ©confort, celui qui me faisait rire. Mais maintenant, il semble comme un Ă©tranger, perdu dans une rĂ©alitĂ© qui m’échappe.
— Viens, suis-moi.
Sa main se tend dans ma direction et j’hĂ©site, quelques secondes, avant de lier nos doigts entre eux.
Nous marchons ensemble, et le monde autour de nous change au grĂ© de nos pas. Des scĂšnes de notre vie se dessinent, flottant comme des souvenirs projetĂ©s. Je vois la forĂȘt oĂč nous avons marchĂ©, un jour d’étĂ©, le soleil perçant Ă  travers les branches, sa main tendue vers moi pour m’aider Ă  franchir un ruisseau. Je revois cette soirĂ©e dans mon appartement, des pizzas sur la table, nos rires rĂ©sonnant contre les murs alors que nous nous moquions des personnages d’une sĂ©rie stupide. Des simples moments de bonheur.
—Tu te souviens de ça ? je demande, pointant du doigt l’image de nous deux, assis sur le
canapé, riant aux éclats.
Il acquiesce, ses yeux rivés sur le souvenir, une amertume que je ne comprends pas dans son regard.
— Oui, murmure-t-il, c’était une excellente soirĂ©e.
Sa voix est douce, mais il y a quelque chose de triste, une profondeur qui me fait frissonner. Les souvenirs continuent de se matĂ©rialiser autour de nous, flous mais si vivants, et je suis happĂ©e par cette sensation Ă©trange, cette nostalgie qui m’envahit de plus en plus. Pourquoi tout me donne l’impression que chaque seconde peut ĂȘtre la derniĂšre ? Je lĂšve les yeux vers lui, le cherchant du regard comme pour trouver un sens Ă  tout ça, mais il l’évite soigneusement. Une certaine peur commence Ă  naĂźtre dans mon esprit, comme si je sentais au fond de moi qu’il y a quelque chose que je devrais comprendre, une vĂ©ritĂ© enfouie derriĂšre ce calme irrĂ©el.
— Pourquoi est-ce que tout semble si

Je cherche le mot, mais il m’échappe.
— Pourquoi suis-je ici, Ni-ki ?
Il dĂ©tourne les yeux, et le dĂ©cor change Ă  nouveau. Nous sommes sur un toit, le vent soufflant et emportant avec lui les feuilles mortes qui virevoltent autour de nous. Je me souviens de ce jour – nous avions passĂ© l’aprĂšs-midi sur ce toit, Ă  parler de nos rĂȘves, de nos secrets, Ă  regarder la ville s’étendre Ă  nos pieds. Mais ici, dans ce monde Ă©trange, tout semble amplifiĂ©. Les couleurs sont plus vives, les Ă©motions plus intenses, presque douloureuses.
— Parfois, dit-il, sa voix portĂ©e par le vent, il y a des choses qu’il faut accepter, mĂȘme si
on ne les comprend pas tout de suite.
Je fronce les sourcils, cherchant Ă  saisir ce qu’il essaie de me dire. Il me regarde alors, ses yeux brillants d’une tristesse indĂ©chiffrable, et il tend la main.
— Viens.
Je la saisis, et une chaleur douce m’envahit. Nous dansons, lĂ , au milieu de ce toit fantomatique, sans musique, juste le bruissement des feuilles dans les arbres et le battement irrĂ©gulier de mon cƓur. Ses bras m’entourent, et je ferme les yeux, laissant la chaleur de sa prĂ©sence m’envelopper, un instant hors du temps. Ses doigts finissent par se resserrer un peu autour des miens, sa main froide pressant contre la mienne. C’est si Ă©trange, ce contraste. Lui qui, habituellement, est toujours plein d’énergie, lĂ , il semble s’effacer, comme une ombre. Il relĂšve la tĂȘte, son visage prenant une expression douce mais empreinte de ce trouble insaisissable.
— Je suis content que tu sois là.
Ses paroles me troublent profondĂ©ment. Il y a quelque chose dans sa voix, une forme de rĂ©signation qui me fait comprendre qu’il y a plus que ce qu’il laisse paraĂźtre. Nous reprenons notre route, et je remarque que nos souvenirs s’estompent peu Ă  peu, remplacĂ©s par des fragments de paysages incertains, de ruelles silencieuses et de lieux inconnus. À chaque pas, l’atmosphĂšre semble se faire plus lourde, plus oppressante, comme si le temps lui-mĂȘme ralentissait. Il me regarde cette fois avec une intensitĂ© qui me fige, avant de murmurer, presque trop bas pour que je l’entende :
— Il est temps.
Mes doigts se serrent instinctivement autour de sa main, refusant de lĂącher prise, refusant de croire qu’il puisse y avoir quelque chose d’inĂ©luctable ici. Puis, je le sens se dĂ©tacher, doucement, comme un rĂȘve qui s’évanouit au rĂ©veil. J’ouvre les yeux en sursaut dans le mĂ©tro, la lumiĂšre crue des nĂ©ons m'aveuglant un instant. Le brouhaha du train, les grincements des rails, tout semble Ă©trangement familier. Je prends une grande inspiration et rĂ©alise que ma main est posĂ©e sur celle de Ni-ki, assis Ă  cĂŽtĂ© de moi, un sourire tranquille sur le visage. Je me tourne pour l’observer alors qu’il me semble perdu dans ses pensĂ©es, sa tĂȘte se balançant au rythme de la musique qu’il Ă©coute. Sa prĂ©sence devrait me rassurer, mais pourtant, un sentiment, pesant, continue de courir dans mon esprit. Je sais que ce n’était qu’un rĂȘve, mais il reste en moi comme une brume tenace, une sensation qui refuse de disparaĂźtre. Ses doigts, sous ma main, sont tiĂšdes, bien rĂ©els cette fois, mais je n’arrive pas Ă  chasser la trace de cette froideur qui s’était imprimĂ©e dans ma mĂ©moire. Il pivote enfin la tĂȘte dans ma direction, son casque dorĂ©navant autour de son cou, et m’adresse un sourire amusĂ©.
— Ça va ? me demande-t-il sans doute à cause de mon regard insistant, on dirait que t’as
vu un fantĂŽme.
— Oui
 enfin, non. Ce n’est rien. J’ai juste fait un rĂȘve Ă©trange. je termine en secouant la tĂȘte, tentant de rire pour dissiper le malaise qui commence Ă  s’installer.
Ni-ki se penche vers moi, et je peux lire l’amusement dans ses iris foncĂ©s.
— Du genre ? T’as rĂȘvĂ© de moi, c’est ça ?
Sa voix prend une intonation malicieuse, et je vois son sourire s’étirer.
— Allez, avoue. Tu te languis de moi jusque dans tes rĂȘves maintenant ?
Je sens mes joues s’échauffer et je secoue vivement la tĂȘte pour le faire cesser.
— Ce
 n’est pas ce que tu crois, je balbutie, tentant de minimiser. C’était diffĂ©rent.
Il Ă©carquille lĂ©gĂšrement les yeux, feignant une expression d’incrĂ©dulitĂ© exagĂ©rĂ©e.
— Oh, diffĂ©rent comment ? Genre, romantique ? Tragique ?
Son visage s’approche du mien, l’air faussement sĂ©rieux.
— Ou bien, Ă©tait-ce un rĂȘve oĂč tu me dĂ©clares ton amour Ă©ternel avant de t’enfuir dans le
coucher de soleil ?
Je me mordille la lĂšvre, cherchant quoi rĂ©pondre, mes mains moites de gĂȘne.
— Rien de tout ça, d’accord ? C’était

Je cherche Ă  dĂ©tourner la conversation, mais il Ă©clate de rire, ravi de ma rĂ©action, et me pince gentiment l’épaule.
— Relax, dit-il en riant, ses doigts toujours entremĂȘlĂ©s aux miens. Je te taquine.
Un sourire naĂźt malgrĂ© moi, mĂȘme si je dĂ©tourne un peu les yeux pour Ă©chapper Ă  son regard perçant. Sa main serre la mienne avec chaleur, et je sens mon cƓur se calmer, mĂȘme si quelque chose continue de me hanter.
La voix du conducteur annonce notre prochaine station, puis soudain, un flash de lumiĂšre intense envahit le wagon. Un bruit assourdissant secoue le mĂ©tro, un grondement puissant qui rĂ©sonne dans mes os. Le train tremble, et tout se passe en une fraction de seconde. J’entends des cris, je sens le sol se dĂ©rober sous mes pieds, et tout autour de moi se transforme en un chaos terrifiant. Le souffle d’une explosion Ă©branle la rame, le monde autour de nous devenant un tourbillon de poussiĂšre et de dĂ©bris, et je perds pied, me sentant aspirĂ©e par un vide abyssal. Dans le tumulte, je m’accroche dĂ©sespĂ©rĂ©ment Ă  la main de Ni-ki, le seul repĂšre, le seul ancrage que j’ai dans ce monde qui s’effondre autour de moi. Je tente de murmurer son nom, mais ma voix se brise dans le bruit assourdissant. Alors que le train s’immobilise enfin, le silence s’installe progressivement, lourd et oppressant. Autour de nous, des dĂ©bris jonchent le sol, et la lumiĂšre faiblit. Dans ce calme Ă©trange, je ressens la chaleur de sa main
 ou plutĂŽt, je sens cette chaleur s’éteindre. Je tourne lentement la tĂȘte vers lui, mon cƓur s’arrĂȘtant presque en voyant son visage, calme, paisible. Il me regarde sans me regarder, ses yeux empreints de cette mĂȘme mĂ©lancolie qui m’avait troublĂ©e plus tĂŽt. Et lĂ , je comprends. Ma gorge se serre alors que je ressens l’absence de chaleur Ă  travers son Ă©piderme, cette sensation glaciale qui remonte le long de mon bras.
— Ni-ki
 je murmure, une larme roulant sur ma joue.
Mais il ne répond pas. Ses yeux restant fixés sur moi, empreints d'une tendresse infinie, comme un dernier adieu silencieux.
❄ Les histoires ne s’achĂšvent jamais vraiment, elles restent suspendues entre les pages et les cƓurs qui les lisent
 Merci d’avoir voyagĂ© avec moi ჊ © schizophrenic-writer 2025.
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alain-keler · 4 months ago
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New York, juin 1993.
Au premier plan deux amoureux, en arriÚre-plan le pont de Manhattan. La jeune fille semble inquiÚte. Au loin sur l'East River un bateau, des lumiÚres. 
New York est une ville merveilleusement folle, ou l'Ă©tait lorsque j'y habitais, longtemps avant cette photo. C'Ă©tait la ville oĂč tout Ă©tait possible, le meilleur comme le pire. Elle vivait 24 heures sur 24, comme on l'entendait sur les stations de radio. 
J'y allais en 1971 pour une amoureuse. Sans doute effrayĂ©e par ma venue, avec trĂšs peu d'argent, un visa touriste, elle quitta la ville de mes rĂȘves pour...la France. Je restais. J’y achetais mon premier Leica, fit toutes sortes de bouleaux, devint photographe.
C'est Ă  cela que je pense en regardant cette photo paisible.
Demain, les États-Unis jouent trùs gros. Le reste du monde aussi.
Cette jeune femme a trente et un an de plus. Moi aussi d'ailleurs. 
Demain sera un autre jour, pour le meilleur ou pour le pire.
J'ai bien peur que ce soit pour le pire.
J'espĂšre me tromper.
Il y aura d'autres amoureux qui viendront contempler le Manhattan Bridge.
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clhook · 6 months ago
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Ces derniers temps je pense beaucoup Ă  ma meilleure amie d'enfance et d'adolescence avec qui j'ai plus trop de contact parce qu'elle sera pas Ă  mon mariage et ça me travaille beaucoup, pas parce que j'aurais aimĂ© l'inviter mais plutĂŽt par nostalgie de la relation qu'on avait petites, quand on pensait Ă  l'avenir on Ă©tait persuadĂ©es qu'on vivrait dans la mĂȘme ville je serais bibliothĂ©caire et elle fleuriste (ça ça s'est bien rĂ©alisĂ© pour le coup mdr) et on serait tĂ©moin au mariage l'une de l'autre et on serait marraine des enfants de l'autre mais ça s'est pas passĂ© comme ça je suis partie et elle est restĂ©e lĂ  oĂč on a grandi, on voulait plus les mĂȘmes choses de la vie et surtout j'ai commencĂ© Ă  assumer de vouloir des trucs qu'elle ne voulait pas alors qu'avant je m'Ă©crasais pour faire comme elle. Je pense pas que la relation Ă©tait spĂ©cialement toxique mais en tout cas trĂšs dĂ©sĂ©quilibrĂ©e elle Ă©tait la meneuse extravertie jolie etc et moi la suiveuse rĂ©servĂ©e un peu cheum lol je pense que ça la flattait d'avoir toujours quelqu'un avec elle qui la rendait encore mieux par comparaison. Moi je disais rien parce que j'avais trop peur d'ĂȘtre seule mais maintenant j'ai ma vie ma maison mon keum mon travail et je suis loin donc on s'est pas quittĂ©es en mauvais termes mais juste on s'est Ă©loignĂ©es et maintenant se suivre sur instagram c'est le seul aperçu de la vie de l'autre qu'on a. Bref tout ça pour dire que je rumine beaucoup sur le fait de vivre mon mariage sans elle tout en Ă©tant sĂ»re que j'ai pas envie qu'elle soit lĂ  non plus c'est difficile Ă  apprĂ©hender mais j'Ă©tais trkl dans mon coin avec mes pensĂ©es sauf que ma mĂšre m'a dit hier qu'elle avait laissĂ© une lettre pour moi chez mes parents et ça m'a mis dans un Ă©tat d'angoisse pas possible parce que j'ai peur de lire cette lettre et d'ĂȘtre assaillie de sentiments pas sains pour moi ou ĂȘtre obligĂ©e de reprendre contact (parce que j'ai clairement pas envie, je suis trĂšs bien maintenant avec seulement la nostalgie de ce qu'on avait) et en mĂȘme temps ne pas la lire me rendrait foldingue parce que je suis la meuf la plus curieuse de la terre bref je sais pas quoi penser de cette histoire đŸ€ȘđŸ€ȘđŸ€Ș oui vous avez lu jusque lĂ  pour cette conclusion je suis bien dĂ©solĂ©e pour vous
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sh0esuke · 9 months ago
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" Wicked Obsession "
𝗠đ—Č𝘁 đ—Čđ—» 𝘀𝗰đ—ČÌ€đ—»đ—Č : Jason Todd / Red Hood
đ—„đ—ČÌđ˜€đ˜‚đ—șđ—Č́ : Son visage me hantait nuit et jour, et en vue de la force avec laquelle il occupait mes pensĂ©es, j'Ă©tais persuadĂ©e que ça allait causer ma perte.
𝗔𝘃đ—Čđ—żđ˜đ—¶đ˜€đ˜€đ—Čđ—șđ—Čđ—»đ˜ : tentative d'enlĂšvement.
ENG : PLEASE DO NOT STEAL MY WORKS. If you want to translate it, ask me first then we can talk about it. If you want to find me on Wattpad, my account is in my bio, this is the ONLY ONE i have. FR : MERCI DE NE PAS VOLER MES OS. Si vous avez envie de les traduire, merci de me demander la permission avant. Si vous voulez me retrouver sur Wattpad, j'ai un lien dans ma bio, c'est mon SEUL compte.
đ™œđš˜đš–đš‹đš›đšŽ 𝚍𝚎 𝚖𝚘𝚝𝚜 : 𝟕,𝟓𝟓𝟒.
Commentaires, likes et reblogues super appréciés. Tout type de soutien l'est, merci beaucoup !! <33
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Victor Zsasz.. Ça n'Ă©tait pas rare que l'on entende parler de lui. Il Ă©tait plutĂŽt connu, non pas parce que c'Ă©tait un criminel incarcĂ©rĂ© Ă  Arkham, mais plutĂŽt parce qu'il Ă©tait si particulier, si tordu, que parfois la simple Ă©nonciation de son prĂ©nom suffisait Ă  nous faire oublier l'existence de bien pire criminels. Il avait rĂ©cemment fait parler de lui aprĂšs une Ă©niĂšme Ă©vasion âžșd'autres dĂ©tenus tels que Poison Ivy et Double Face aussi, mais c'Ă©tait la sienne qui avait retenu mon attention. Je n'avais pas pu rĂ©sister. Quelques jours plus tard, je m'Ă©tais penchĂ©e sur son cas. Les psychopathes n'Ă©taient habituellement pas ma came, mais aprĂšs avoir vu une photo de lui sur les chaĂźnes de tĂ©lĂ©vision de Gotham, son visage m'avait hantĂ© jusque dans mes songes. J'avais fini par cĂ©der, rongĂ©e par la curiositĂ©; j'avais commencĂ© Ă  faire des recherches sur lui.
Victor Zsasz n'Ă©tait ni crĂ©ature ni monstre, c'Ă©tait un humain comme moi ou l'Ă©tudiant assis Ă  l'opposĂ© de la piĂšce. Il Ă©tait diffĂ©rent du Joker ou de Solomon Grundy. Il n'avait mĂȘme rien Ă  envier Ă  Mister Pig. Ni clown, ni mutant, ni dĂ©figurĂ© par de l'acide, il avait une couleur de peau claire et hormis un manque de pilositĂ© sur l'entiĂšretĂ© de son corps, il paraissait banal. C'Ă©tait ce que j'avais pensĂ© au dĂ©but.
Plus j'avais recherché des articles à son propos et puis je m'étais enfoncée dans ce puits sans fond.
Il apparaissait toujours de maniĂšre similaire : le corps Ă  moitiĂ© nu, ou vĂȘtu de son uniforme d'Arkham. Ses paupiĂšres ne se fermaient jamais. Il avait toujours les yeux grand ouverts, lui confĂ©rant l'apparence d'un vĂ©ritable malade mental. C'Ă©tait dĂ©rangeant. Il fixait les camĂ©ras d'une intensitĂ© saisissante, comme si il voyait au travers, comme si il regardait directement son public dans les yeux. La premiĂšre fois que nos regards s'Ă©taient 'croisĂ©s' j'avais finie bouche bĂ©e. Cependant, la chose qui ressortait le plus Ă  mes yeux, Ă©tait le nombre de cicatrices qui parsemaient son corps.
Je ne savais pas jusqu'oĂč elles s'en allaient, mais selon Victor Zsasz lui-mĂȘme, il comptait Ă  l'aide de ses marques le nombre de victimes dont il avait ĂŽtĂ© la vie. Ses cicatrices se composaient de quatre traits puis d'un cinquiĂšme les barrant Ă  la verticale.
Sa peau en Ă©tait recouverte.
Du torse, des bras, jusqu'au crĂąne.
Partout, il en avait partout.
Depuis son éniÚme incarcération, j'avais ressenti le besoin ardent de me renseigner. Comment un tel monstre pouvait-il vivre à Gotham ? Comment procédait-il ? Et pourquoi diable Batman le laissait-il vivre ici au lieu de l'envoyer croupir six pieds sous terre ? C'était de la pure folie !
Je ne ressentais aucune once d'admiration, cette obsession Ă©tait plutĂŽt le rĂ©sultat de ma peur et curiositĂ© combinĂ©e. Il n'Ă©tait pas impossible que nos chemins se croisent Ă  l'avenir âžșles vilains et civils c'Ă©tait une grande histoire d'amour dans notre villeâžș et.. je n'en savais rien. Je voulais juste savoir Ă  quoi j'avais Ă  faire.
Je savais que si je croisais la route du Joker, il me suffirait de me faire petite âžștrop pris par l'idĂ©e d'attirer l'attention de Batman il s'en iraitâžș ainsi je pourrais me mettre Ă  courir aussi vite que possible. Si je croisais Poison Ivy il me suffirait de lui confesser que j'avais des orchidĂ©es Ă  la maison et que j'en prenais trĂšs grand soin âžșmensonge de moitiĂ© : elles Ă©taient en plastique, pour Double Face ne surtout pas lui adresser la parole, ainsi de suite. Mais Victor Zsasz, alors..? Me traquerait-il ? OĂč m'emmĂšnerait-il ? C'Ă©tait terrifiant !
Ce fut ce qui me retint ici.
Il avait Ă©tĂ© quatorze heure et demie lorsque je m'Ă©tais installĂ©e Ă  ma bibliothĂšque universitaire. J'avais ouvert mon ordinateur, branchĂ© mon casque pour Ă©couter un peu de musique puis fatalement, je m'Ă©tais mise Ă  faire mes devoirs. J'avais rattrapĂ© quelques cours, corrigĂ© des feuilles volantes dont j'avais oubliĂ© le rĂŽle, stabilotĂ© des Ă©lĂ©ments essentiels comportant dates et dĂ©finitions, ainsi de suite. Puis, lorsque l'ennui avait frappĂ© Ă  ma porte, mes pensĂ©es s'Ă©taient faites curieuses. À ce moment lĂ , j'avais Ă©tĂ© presque avachie contre la paume de ma main, des morceaux de papiers et des crayons Ă©parpillĂ©s partout sur la grande table rectangulaire.
J'avais recommencé mes recherches sur Victor Zsasz.
Une vingtaine de fenĂȘtres ouvertes sur mon site de recherche et plus d'une dizaine d'interviews visionnĂ©es plus tard, je n'avais toujours pas remarquĂ© que le ciel Ă©tait Ă  prĂ©sent d'un noir opaque.
Mes cours Ă©taient recouverts de notes; des questions, des rĂ©flexions et surtout informations Ă  son propos. Tout ce qui aurait pu m'en apprendre plus sur ce psychopathe. J'en avais un peu partout, mais principalement dans mon esprit. Ce qui y restait imprimĂ© en grand Ă©tait surtout son regard. Il continuait de me poursuivre. Je ne pouvais pas lui Ă©chapper mĂȘme en restant Ă©veillĂ©e et, Ă  vrai dire, ça n'Ă©tait pas en regardant des reportages sur lui ou en le voyant se faire arrĂȘter sur vidĂ©o que cela allait m'aider... J'avais besoin de le fuir.
Cette réflexion m'ouvrit les yeux.
ImmĂ©diatement, je fermai mon ordinateur, je laissai l'Ă©cran s'Ă©teindre, soudain frappĂ©e par l'envie de bailler. Je me laissai aller, rangeant au mĂȘme moment mes affaires. Je me dĂ©pĂȘchais.
Je ne le remarquais qu'en cet instant ; il Ă©tait terriblement tard. Presque vingt et une heure... Dans d'autres ville ce dĂ©tail serait paru futile mais pas ici, pas Ă  Gotham. Mes yeux s'Ă©taient Ă©carquillĂ©s dĂšs l'instant oĂč je m'en Ă©tais rendue compte. Juste aprĂšs, j'avais senti mon portable vibrer sur la table.
Je m'arrĂȘtai dans ma tĂąche pour m'en saisir.
« Tu rentres ? » m'avait-on écrit.
C'était Jason. La sécheresse présente dans son message ne me choqua pas. Je lui répondis de maniÚre similaire.
« Oui. »
« T'es à la maison ? » insistai-je.
« Ouais. »
« D'accord. »
Trois petits points se mirent Ă  tressaillir de son cĂŽtĂ©, il tapait sa rĂ©ponse. Je restais assise sur le bord de la chaise, mes coudes posĂ©s sur la table avec mon portable en mains. Je dĂ©visageai l'Ă©cran avec attention. Ravie n'aurait pas Ă©tĂ© le mot adaptĂ© pour qualifier ce que je ressentais, je n'Ă©tais pas ravie de parler avec lui, je n'Ă©tais pas ravie de lui rendre des comptes, pour autant, je n'Ă©tais pas ravie d'ĂȘtre fĂąchĂ©e contre lui.
Pas un seul instant l'idĂ©e d'Ă©teindre mon portable ne me passa par la tĂȘte. J'attendis qu'il me parle. MĂȘme si ça avait pris plus longtemps que prĂ©vu, j'avais patientĂ© calmement en m'Ă©tant occupĂ©e avec nos prĂ©cĂ©dents messages.
« Je viens te chercher ? »
Me mordant l'intérieur de la joue, j'hésitai un moment. Je tapai, finalement :
« Je me débrouille. »
Habituellement j'aurais acceptĂ©. Ça n'Ă©tait pas rare qu'il se charge de me raccompagner, surtout en vue d'oĂč nous habitions. Jason venait souvent me chercher en moto, il nous faisait faire le tour de la ville, acheter de quoi manger dans un petit restaurant familial, puis manger dans un parc ou Ă  la maison. Sauf que lĂ , j'Ă©tais dans un tel esprit de contradiction que la simple idĂ©e d'accepter me semblait folle. À mes yeux, ça signifiait que je m'excusais, je le refusais, c'Ă©tait purement inconcevable.
J'Ă©tais consciente que je jouais Ă  un jeu dangereux, aveuglĂ©e par ma rancƓur, je n'en fis rien.
Abandonnant mon portable et commençant Ă  ranger mes affaires, j'ignorai le vacarme que cela provoquait. Mes feuilles se froissĂšrent, mon casque se tordit dans mon sac et mon ordinateur se cogna contre le fessier de ma chaise dans sa chute âžșpuisque je m'Ă©tais levĂ©e entre temps. Il ne restait pas grand chose Ă  faire aprĂšs ça. Peut-ĂȘtre vĂ©rifier que je n'avais rien oubliĂ© et enfiler ma veste en cuir. L'ambiance de la bibliothĂšque Ă©tait agrĂ©able, rester ici quelques minutes de plus ne m'aurait pas dĂ©plu. Je n'Ă©tais pas particuliĂšrement charmĂ©e par ce qui allait suivre. Presser le pas dans la rue en pleine nuit et vĂ©rifier chaque coin de rue n'Ă©tait pas mon passe-temps favoris.. Je me rĂ©confortais avec la promesse de faire plus attention la prochaine fois, et aussi avec la pensĂ©e que dans quelques heures j'aurais enfin rejoint mon lit.
Ma carte d'Ă©tudiante m'accompagnait dans ma sortie, comme d'habitude; je l'avais utilisĂ© sur la petite porte Ă©lectronique. Celle-ci s'ouvrit sans mal, j'en profitai pour saluer les employĂ©s âžșune jeune femme et un vieux monsieurâžș avant de quitter les lieux. Je la rangeai dans ma poche et commençai Ă  marcher en direction de chez moi.
Il y avait un centre commercial pas trĂšs loin, il devait ĂȘtre fermĂ© depuis quelques minutes en vue de l'heure. De mĂȘme pour les boutiques qui se trouvaient aux alentours de la bibliothĂšque universitaire. L'endroit Ă©tait vachement dĂ©sert. Hormis les lampadaires qui Ă©clairaient mon chemin, je ne vis rien d'intĂ©ressant.
Il n'y avait pas un chat.
Malgré tout, je ne lui fis pas confiance. Ce calme plat pouvait bien me tourner autour et me susurrer des mots doux au creux de l'oreille, je m'en fichais éperdument. D'une vitesse alarmante, je marchais. Mon sac au plus prÚs de moi, mon portable dans ma main et dans l'autre un taser, je restais sur mes gardes. Je ne l'écoutais pas, je ne m'attardais pas ici, au beau milieu de la nuit, quitte à le laisser détourner mon attention.
Mon objectif restait le mĂȘme : retourner Ă  la maison.
Sur ma route, mes pensĂ©es se mirent Ă  divaguer, rapidement, je me mis Ă  songer Ă  Jason. EnfermĂ© Ă  la maison, il devait ĂȘtre fou d'inquiĂ©tude. Sachant que ce que je faisais Ă©tait le sujet de notre dispute, je ne pouvais pas m'empĂȘcher de culpabiliser. On ne se disputait pas souvent, presque jamais Ă  vrai dire. Nous Ă©tions constamment sur la mĂȘme longueur d'ondes. Mais lorsqu'il s'agissait de choses qui lui dĂ©plaisaient, Jason avait tendance Ă  rapidement perdre son calme.
Notre confrontation remontait Ă  une semaine, nĂ©anmoins sa fraĂźcheur restait indemne. C'Ă©tait presque comme si nous nous Ă©tions disputĂ©s hier, voire ce matin mĂȘme.
À cette pensĂ©e, je soufflai.
C'Ă©tait ridicule. Non. Il Ă©tait ridicule.
N'Ă©tant pas d'humeur Ă  revivre notre altercation, je pris la dĂ©cision de me concentrer sur mon trajet. J'avais retrouvĂ© un trottoir avec sur sa droite une route. Ici j'Ă©tais plus dans un quartier rĂ©sidentiel, mon universitĂ© n'Ă©tait plus qu'un lointain souvenir. Je jetai un coup d'Ɠil au ciel recouvert d'Ă©toiles, puis les buildings sur les cĂŽtĂ©s de la route. J'admirais leur structure, couleurs et les silhouettes de leur habitants lorsque j'apercevais des fenĂȘtres illuminĂ©es de silhouettes animĂ©es. Le temps de quelques minutes, j'Ă©tais distraite, je ne pensais plus Ă  rien.
Puis, je sentis quelqu'un m'approcher par derriĂšre. Ça avait Ă©tĂ© soudain.
J'avais senti un frisson remonter mon Ă©chine et des bruits de pas s'intensifier. J'avais immĂ©diatement tournĂ© la tĂȘte, pas par panique mais plus par rĂ©flexe. J'avais resserrĂ© ma prise sur mon taser. Rien ne m'apparut, seule une ombre Ă  quelques mĂštres de moi, se faufilant Ă  l'intĂ©rieur d'une ruelle m'alarma. Ma respiration s'accĂ©lĂ©rait.
Je n'avais pas rĂȘvĂ©, quelqu'un me suivait.
Les mots de Jason me revinrent en tĂȘte, le nombre de fois oĂč il m'avait promettre de faire attention, de ne jamais partir de quelque part sans le prĂ©venir lorsqu'il faisait nuit.. Ça n'Ă©tait pas la premiĂšre fois que je risquais ma vie dans le noir mais ça restait toujours aussi terrifiant. J'en venais Ă  me demander si ça avait un rapport avec mes recherches sur Victor Zsasz âžșun agresseur habituellement ne cherchait pas Ă  se cacher : il avait plutĂŽt tendance Ă  marcher derriĂšre sa victime histoire de jouer au chasseur et Ă  la proieâžș Est-ce que.. Est-ce que j'Ă©tais visĂ©e..?
Non, c'Ă©tait inconcevable. C'Ă©tait idiot.
Je n'Ă©tais qu'une Ă©tudiante banale. Certes, je sortais avec le fils de Bruce Wayne, mais ça n'Ă©tait pas l'information la plus partagĂ©e auprĂšs des mĂ©dias de Gotham. Ça n'Ă©tait qu'un pur hasard, voilĂ  tout. Il me suffirait de marcher plus vite que lui, voire de l'attaquer si il venait Ă  trop s'approcher.
Une fois retournĂ©e, je commençai Ă  foncer direction chez moi. J'ignorai le bruit de pas qui persistait Ă  me suivre, pareil pour l'impression d'ĂȘtre Ă©piĂ©e de haut en bas. Je me dĂ©pĂȘchais autant que possible, mon sac encrĂ© dans ma peau et mon portable broyĂ© contre ma paume de main. J'Ă©tais tant paniquĂ©e, l'idĂ©e d'appeler Jason Ă  l'aide ne me traversa pas l'esprit. J'Ă©tais plus concentrĂ©e sur l'objectif de m'en sortir, je n'Ă©tais pas persuadĂ©e qu'en passant un coup de fil j'allais mourir, c'Ă©tait juste que je n'y pensais pas. Mon portable n'avait aucune fonction sur le moment, outre celle de support Ă©motionnel. Je tapai des pieds en marchant. Il avait dĂ» comprendre que je l'avais repĂ©rĂ© car dĂ©sormais il ne se cachait plus, je le sentais non seulement plus proche mais je l'entendais aussi. Je n'osais pas considĂ©rer depuis combien de temps il m'avait suivie. La librairie universitaire ? Le quartier rĂ©sidentiel ?
Je clignai des yeux d'un geste alarmĂ©, au mĂȘme moment, il se saisit de mon bras.
Mon corps fut emporté contre mon gré, ça avait été aussi violent que je l'avais imaginé. Aucune once de délicatesse, j'avais été tirée sur le cÎté contre une surface horriblement dure et la prise exercée sur mon bras forçait un grognement hors de mes lÚvres.
Ce Ă  quoi je ne m'Ă©tais pas attendue, en revanche, fut de sentir mes pieds se dĂ©coller du sol, enfin, je m'Ă©tais attendue Ă  ĂȘtre plaquĂ©e contre un mur, mais pas Ă  sentir le vent me frapper en plein visage et Ă  avoir soudain froid. Mes paupiĂšres restĂšrent gluĂ©es sur elles-mĂȘmes; ça ne pouvait ĂȘtre qu'un mauvais rĂȘve. J'allais sĂ»rement me rĂ©veiller dans les bras de Jason et tout irait mieux. Je l'imaginais dĂ©jĂ  me rĂ©conforter et accompagner mon matin d'un dĂ©licieux petit-dĂ©jeuner.
C'Ă©taitâžș
« Eh, eh, ça va ? »
Je rouvris les yeux.
« Tu m'entends ? Comment tu te sens ? »
La voix était tendre, robotique certes, mais d'une délicatesse perturbante. Sachant que j'étais sur le point de me faire attaquer, ça n'était pas vraiment le genre de ton auquel je m'étais attendue.. Toutefois, je comprenais rapidement la situation en ouvrant les yeux. Tout fit immédiatement sens.
« RâžșRed Hood ? »
Abasourdie, je m'accrochai Ă  ses Ă©paules, mon portable et taser en tombĂšrent par terre. Je regardai autour de nous. Il.. Jeâžș C'Ă©tait plus fou que prĂ©vu.
J'avais été sauvé par un vigilante ? Moi ?
« On dirait que je suis arrivé à temps. » dit-il.
Nous Ă©tions sur le balcon d'un immeuble, pas trĂšs haut. Je n'avais aucune idĂ©e de comment il avait fait ça, la seule chose dont j'Ă©tais certaine Ă©tait que le danger avait Ă©tĂ© Ă©cartĂ©, je ne voyais plus l'homme. Il venait de me sauver. Cela suffit Ă  faire s'emballer mon cƓur.
« Merci, oh mon Dieu, merci infiniment ! »
Je le pris dans mes bras avant de me séparer de lui.
« J'avais vraiment pas envie de courir pour ma vie, vous m'avez sauvĂ©e. Vous ĂȘtes un hĂ©ros ! » m'exclamai-je.
« C'était trois fois rien, t'en fais pas. »
S'abaissant, il rĂ©cupĂ©ra mes affaires et me les tendit. L'Ă©cran de mon portable s'allumait au mĂȘme moment. Je rĂ©cupĂ©rai le tout et en profitai pour encore le remercier. Ce genre de sauvetage Ă©tait une routine pour un hĂ©ros comme lui, il le faisait matin et soir c'Ă©tait certain, donc le remercier ne signifiait sĂ»rement rien Ă  ses yeux, ça devait mĂȘme lui paraĂźtre un peu bĂȘte, mais j'Ă©tais incapable de me retenir. Je lui Ă©tais terriblement reconnaissance. Qui sait ce qui aurait pu m'arriver...
« C'est dangereux de traßner ici la nuit, tu le sais, non ? »
« Mhh, désolée. »
Il arqua un sourcil.
« Qu'est-ce que tu faisais ? »
« Je travaillais à la bibliothÚque, j'avais des cours à rattraper et.. »
Je zieutai nerveusement mon portable. Cliquant sur un des boutons de sa droite, il se ralluma et me dĂ©voila la photo de Jason que j'avais mise en fond d'Ă©cran ainsi que l'heure tardive. La simple vue de son sourire me rĂ©chauffa le cƓur. Je relevai ensuite la tĂȘte, embarrassĂ©e. Red Hood avait dĂ» le voir. Il ne fit aucun commentaire dessus, tant mieux.
« Pardon, je voulais vraiment pas vous importuner. C'est idiot. »
« Si j'étais pas arrivé Dieu sait ce qui aurait pu se passer. » il acquiesça. « Tu devrais pas sortir à une telle heure, ton copain te l'a jamais dit ? »
J'esquissai un rictus.
« Vous parlez comme lui.. »
Red Hood me tapota l'épaule. Toutefois, à m'y méprendre, cela ressembla plus à une caresse.
« Alors il serait peut-ĂȘtre temps de l'Ă©couter. Gotham c'est pas vraiment l'endroit rĂȘver pour se balader tard, surtout quand on est une si jolie fille. »
« Mhh, mhh, je m'en souviendrai. »
Je rangeai rapidement mes affaires dans les poches avant de mon sac et jetai un coup d'Ɠil sur la vue que nous avions d'ici. Cela ne tarda pas Ă  me mettre mal Ă  l'aise. AprĂšs tout, ce balcon appartenait Ă  quelqu'un.. C'Ă©tait illĂ©gal, non ? Je ne me sentais pas trĂšs confortable Ă  l'idĂ©e de m'attarder ici, surtout que, aprĂšs un tel Ă©vĂšnement, j'avais dix fois plus envie de rentrer chez moi. La prĂ©sence d'un hĂ©ros Ă©tait toujours rassurante, toutefois rien n'Ă©galait le confort de mon lit.
« Dites, euhm.. ça vous dérange de m'aider à descendre ? Il faut vraiment que je rentre. »
Je me grattai nerveusement la joue.
« Bien sûr. » répliqua Red Hood. « Tu permets que je te raccompagne ? J'aimerais pas qu'il t'arrive quelque chose en cours de route. » il renchérit.
« Si ça vous dérange pas, c'est gentil.  » souris-je.
Notre proximitĂ© ne me fut pas aussi dĂ©sagrĂ©able que prĂ©vue. À le sentir passer ses bras derriĂšre mon corps afin de me mettre en position de jeune mariĂ©e, me forçant au passage Ă  enrouler mes bras autour de sa nuque, tout cela me sembla Ă©trangement familier. Ça me rappelait Jason, tout simplement. Mais.. ce n'Ă©tait pas que la position. C'Ă©tait la maniĂšre avec laquelle Red Hood s'assurait que mon sac tienne contre moi, la maniĂšre dont il me regardait avant de se jeter dans le vide, un peu comme si.. comme si il m'avait dĂ©jĂ  serrĂ©e dans ses bras. Était-ce parce qu'il avait l'habitude de sauver des demoiselles en dĂ©tresse ? SĂ»rement. Toutefois, le fait que nos corps rĂ©agissent aussi bien l'un auprĂšs de l'autre me laissait perplexe.
Je n'avais pas l'habitude de sauter dans les bras du premier garçon venu, alors pourquoi ça m'Ă©tait si naturel maintenant ? MĂȘme la forme de son corps, l'Ă©paisseur de ses biceps.. Tout ça m'Ă©tait Ă©trangement familier. Je ne le connaissais ni d'Adam ni d'Ève, c'Ă©tait la premiĂšre fois que je rencontrais Red Hood. L'aisance avec laquelle nous avions discutĂ© et nous Ă©tions rapprochĂ©s laissa un goĂ»t Ăącre dans ma bouche. Je ne comprenais pas.
Mes yeux ne quittĂšrent pas son masque, pas jusqu'Ă  ce qu'il atterrisse sur le trottoir. Red Hood m'aida Ă  me redresser, je posai mes pieds chaussĂ©s de mocassins au sol et rapportai immĂ©diatement mon sac Ă  mon Ă©paule. Quant Ă  lui, il scannait les alentours âžșj'imaginais qu'il Ă©tait Ă  la recherche du mystĂ©rieux inconnu.
« Vous savez.. Vous me rappelez mon copain. » avouai-je.
« Mhh ? »
Red Hood baissa la tĂȘte dans ma direction, mĂȘme avec son masque recouvrant ses yeux je le sentis me dĂ©visager.
« Il s'appelle Jason. »
« Jason ? Chic prénom. » il répéta.
Sa simple évocation suffit à me rendre embarrassée. J'apportai mes mains derriÚre mon dos.
« N'est-ce pas ? »
« Il sait que t'es toute seule dehors Ă  une telle heure ton Jason ? Ça me paraĂźt pas responsable. »
Je secouai la tĂȘte.
« C'est ma faute. »
Sans m'interrompre, Red Hood posa sa main dans le bas de mon dos. L'aisance avec laquelle il avait agi ne m'avait pas surprise au dĂ©part, encore une fois, ça m'avait semblĂ© naturel. La maniĂšre dont il s'Ă©tait approchĂ©, m'avait frĂŽlĂ©e puis guidĂ©e dans une ruelle parut presque habituelle, pour nous, ou son mĂ©tier en tant que hĂ©ros ? Toutefois, j'avais rapidement repris mes esprits âžșcomment pouvait-il me toucher aussi intimement alors qu'il me savait prise ?âžș et lui avais jetĂ© un petit coup d'Ɠil sĂ©vĂšre. Le vigilante se retira sans attendre. C'Ă©tait bien mieux comme ça, il Ă©tait Ă©vident que quelque chose d'Ă©trange s'Ă©tait produit entre nous, mais j'avais quelqu'un. J'aimais Jason. Ça n'Ă©tait pas parce que ce Red Hood m'avait sauvĂ©e que je me devais de le remercier de cette maniĂšre.
Peut-ĂȘtre que je m'emballais, je tirais une conclusion trĂšs rapide, je prĂ©fĂ©rais tout de mĂȘme mettre les choses au clair. Pas de main sur mon corps.
« Vous vous ĂȘtes disputĂ©s ? C'est pour ça que tu es sortie travailler ce soir ? »
« Ah ! Vous faites dans la thérapie maintenant les héros ? » le questionnai-je dans un rire.
« Pas spĂ©cialement. » il sourit. « C'est juste que tu dois avoir une bonne raison pour t'ĂȘtre mise en danger ce soir. »
La ruelle était assez étroite, nous la traversùmes sans encombre avant de voir d'autres trottoirs et une route les coupant. Sur ma gauche, j'aperçus une moto. Red Hood me guida vers elle.
« C'est débile.. »
Extirpant un casque sous le siÚge il me le tendit. Je l'enfilai tout en déblatérant mes problÚmes à ce parfait inconnu.
« Dites, vous vous ĂȘtes dĂ©jĂ  battus contre Victor Zsasz ? »
« Jamais. »
« Batman l'a fait une tonne de fois, non ? »
« Batman... Batman fait ce qu'il peut pour garder ces cinglés sous verrous ouais. En revanche, je vois pas le rapport entre un psychopathe et une petite étudiante comme toi. »
« Moi ? Oh rien ! » je m'exclamai. « C'est juste que je l'ai vu pour la premiĂšre fois y'a quelques semaines, bien sĂ»r j'avais entendu parler de lui, mais c'est comme Double Face, le Chapelier Fou, Ă  un moment donnĂ© on arrĂȘte d'y penser et on laisse Nightwing ou Batman s'en charger. Ou vous, bien sĂ»r. »
Red Hood acquiesça. De ce simple geste, il m'incitait à poursuivre, ce que je fis sans hésitation.
« Il m'a fait peur. »
« Peur ? »
« Je le regardais à travers un écran.. pourtant j'ai eu cette impression que c'était lui qui me voyait. »
Nerveusement, je me mis Ă  triturer mes doigts, c'Ă©tait un peu humiliant Ă  confesser. Tous les vilains Ă  Gotham faisaient peur, il n'y avait aucune honte Ă  l'avouer, qu'ils soient gros, fins, petits, grands, ils avaient tous une sale allure qui faisaient faire des cauchemars mĂȘme aux plus grands. Surtout le Joker. Mais l'avouer Ă  quelqu'un qui combattait ces choses du matin au soir c'Ă©tait une sacrĂ©e expĂ©rience.. À l'instar d'avoir dit que j'avais fait pipi au lit. J'avouais que moi, une jeune adulte, j'Ă©tais terrifiĂ©e par des malades mentaux. C'Ă©tait bizarre, non ? Je n'en savais rien... C'Ă©tait juste ce que je ressentais.
Face au silence de Red Hood, je conclus donc.
« Je n'en ai parlé à personne. Ni à Jason, ni à mes amis, c'est juste trop étrange. » dis-je. « Mais cette impression qu'il me connaissait et qu'il me suivait ne me lùchait pas. Je sais que le Joker est plus fou que lui mais jusqu'à maintenant je n'avais jamais croisé un tel regard. »
« Tu ne te sens pas en sécurité ? »
« Mhh ? »
« Chez toi. »
« Si je me sens menacée ? »
Il fit oui.
« Non ! Absolument pas. Vous connaissez pas mon copain, il fait au moins dix fois votre taille, c'est un vrai colosse ! » plaisantai-je.
« Un colosse, hein ? »
« Je sais que je risque rien tant qu'il est lĂ , mĂȘme si on est fĂąchĂ©s. » j'affirmai. « Ça n'Ă©tait qu'une sensation, un truc que j'arrive toujours pas Ă  contrĂŽler. Je me suis dis que si je me renseignais sur lui, que je m'habituais Ă  son visage ça m'aiderait. »
« Et ça a fonctionné ? »
J'haussai les Ă©paules de maniĂšre Ă©vasive.
« Pas vraiment.. »
« Je parie que tu lui en as pas parlé. »
« De ? »
« De tout ça, à ton copain. »
Je lui jetai un sourire anxieux.
« Pour dire quoi ? Je vous l'ai expliquĂ©, c'est trop Ă©trange.. Je vais pas lui dire que le regard d'un psychopathe m'obsĂšde, il est trop mignon pour que je l'embĂȘte avec un truc aussi idiot ! »
Red Hood se gratta la nuque. Je l'entendais peu aprÚs se racler la gorge. Il me fit rapidement signe de m'asseoir sur sa moto, je lui obéis.
« Te bile pas, je suis certain que ça va s'arranger. Ton Jason a l'air d'ĂȘtre un chic type vu comment tu parles de lui. »
Il me rejoignit, je passai par pur automatisme mes bras autour de sa taille, je m'accrochai à lui, le laissant faire démarrer sa moto et retirer la cale. Ma joue se colla à son dos, mes yeux se fermÚrent.
Puis, dans un murmur je lui répondis :
« C'est le meilleur. »
Le guider jusqu'Ă  chez moi fut plus facile que prĂ©vu, il n'y avait personne sur la route et Red Hood roulait relativement vite. Je me permettais de commenter, le guidant Ă  travers les rues de Gotham, je bravais vents et tempĂȘtes pour les pointer du doigt. Red Hood m'Ă©couta attentivement tout le long, il n'allait pas trop vite de maniĂšre Ă  ne pas me mettre mal Ă  l'aise, mais je le sentais quand mĂȘme se dĂ©pĂȘcher un peu. À une telle vitesse, je pouvais non seulement me dĂ©coller de lui, mais aussi relever la tĂȘte. Le ciel ne fut pas la seule chose que je contemplais; il y avait les bĂątiments autour de nous, les lampadaires tamisĂ©s, les coins d'ombres provenant de nombreuses ruelles et certains passants qui pressaient le pas.
Le trajet ne fut pas trĂšs long, je n'habitais pas loin de mon universitĂ© âžșhabituellement je prenais le busâžș, nous fĂ»mes donc arrivĂ©s sous peu. Je signalai Ă  Red Hood mon immeuble âžșd'un style new-yorkaisâžș et il se garait juste devant, entre deux grosses voitures noires. Il Ă©teignit le moteur et fit tanguer sa moto.
Il enclencha la cale, je descendis juste aprĂšs. Tranquillement, je montai sur le trottoir de mon immeuble.
« Encore merci, Red Hood. »
Je m'étais retournée afin de lui parler. Deux doigts contre sa tempe, il me salua.
« Va retrouver ton copain, miss, je suis sûr qu'il se fait un sang d'encre pour toi. » il dit simplement.
« Mhh, vous avez raison. »
Cet au revoir Ă©tait assez dĂ©primant, mais la nuit ne faisait que dĂ©buter, Red Hood devait avoir tant d'autres personnes Ă  sauver.. L'idĂ©e de le monopoliser en dĂ©pit de la dĂ©tresse d'autrui me dĂ©plus. Je me contentais donc de cette maigre interaction. Son casque entre mes mains, je le lui tendis finalement. Red Hood le rĂ©cupĂ©ra accompagnĂ© d'un hochement de tĂȘte.
« Je vais vous laisser. Prenez soin de vous. »
« Je te retourne le conseil. » il me taquina.
« C'est promis. » souris-je.
Il me fit un petit signe de la tĂȘte dĂ©signant mon immeuble, je comprenais sans mal qu'il voulait me voir rentrer avant de s'en aller.
Ne dĂ©sirant pas lui faire perdre plus de temps, je m'en allai rapidement grimper les escaliers de mon chez moi. C'Ă©tait dĂ©jĂ  gentil de sa part d'attendre.. Mes doigts se tenaient contre la vieille rambarde mĂ©tallique. Elle tremblait sous ma prise, sans parler de la peinture noire dessus qui s'Ă©caillait. Je tapai ensuite le code d'entrĂ©e menant au hall et me frayai un chemin Ă  l'intĂ©rieur. J'avais agi par pure habitude. J'en profitai pour jeter un coup d'Ɠil aux boĂźtes aux lettres, et me retourner, dĂ©sirant apercevoir Red Hood.
Je le vis de justesse, il avait redĂ©marrĂ© sa moto et s'en allait sous mes yeux. Il ne me remarquait pas âžșil devait penser que je ne m'Ă©tais pas retournĂ©eâžș. Mon regard restait rivĂ© sur lui. J'attendis qu'il ait entiĂšrement disparu.
Puis, finalement, je me tournai.
Rapprochant la laniÚre de mon sac sur mon épaule, je poussai celui-ci contre ma hanche. Avec mon ordinateur, mon casque, et le reste de mes affaires dedans, il se faisait lourd; surtout que je ne le portais que d'un cÎté.. Je le transportais avec moi depuis ce matin, j'étais en train d'atteindre ma limite. J'avais hùte de m'en débarrasser. N'ayant aucun ascenseur disponible, je fus contrainte d'emprunter un second escalier. Heureusement pour moi, je n'habitais qu'au deuxiÚme étage. Guidée par une derniÚre goutte de volonté, je me mis en route. J'avais déjà la chance d'avoir été déposée ici, je m'estimais heureuse de ne pas avoir eu à prendre les transports ou marcher à pieds de la bibliothÚque universitaire jusqu'ici.
Les lumiÚres automatiques m'accompagnÚrent dans ma montée. Avec pour seuls bruits, ceux que je faisais en marchant et en respirant. La cage d'escalier était, sans surprise, vide, je n'entendais rien provenant de chez les voisins, rien depuis l'extérieur. Le changement d'ambiance était radical.
PassĂ©e la porte d'entrĂ©e de mon chez moi, je fus immĂ©diatement accueillie par un profond silence. Mon sac de cours restait contre mon Ă©paule, ma main libre, elle, sur la poignĂ©e. LĂ , bĂȘtement figĂ©e sur le palier, j'observai avec curiositĂ© l'intĂ©rieur de l'appartement, silencieux au possible et aussi plongĂ© dans l'obscuritĂ©, avec comme seule source de lumiĂšre les baies vitrĂ©es au fond du salon sur la gauche. Pas de lumiĂšre dans la cuisine, ni dans le couloir menant aux deux derniĂšres piĂšces, rien, l'endroit Ă©tait dĂ©sert. L'appartement Ă©tait plongĂ© dans un Ă©tat de mutisme angoissant, j'en eus presque l'envie de faire demi-tour.
Habituellement, Jason Ă©tait scotchĂ© Ă  son ordinateur auprĂšs des fenĂȘtres, ou alors il regardait la tĂ©lĂ©vision, voire il parfumait toute la maison Ă  l'aide de ses talents culinaires. Habituellement, Jason m'attendait.
Je fermai la porte d'entrĂ©e. Faisant mon entrĂ©e dans le salon, j'abandonnai mon sac au sol et me sĂ©parai de mes souliers. Je me saisis de mes mocassins et cherchai une petite place dans la commode juste Ă  cĂŽtĂ©, nous n'avions pas une tonne de chaussures mais le meuble restait Ă©troit. Je parvins Ă  les ranger une fois les vieux chaussons de Jason pliĂ©s et Ă©crasĂ©s. Je fermai ensuite le placard, me retournai et retirai ma veste. Ce fut tranquillement que j'avais commencĂ© Ă  enlever mon surplus de vĂȘtements, j'Ă©vitais de faire trop de bruit. Le calme instaurĂ© me forçait Ă  faire attention. Il Ă©tait Ă©trangement rĂ©confortant. Ou alors j'Ă©tais peut-ĂȘtre juste Ă©puisĂ©e, ça devait aller ensemble, le trajet m'avait davantage fatiguĂ©e, mon lit me manquait terriblement.
Je ne tardai pas Ă  faire volte-face, un bruit m'avait surprise. Une porte s'Ă©tait close.
Une silhouette naquit depuis la pĂ©nombre du couloir, une imposante et familiĂšre silhouette. Une voix s'Ă©leva au mĂȘme moment. La sienne.
« âžșla chercher. Ouais. Merci Bruce. »
Jason raccrocha.
Il Ă©tait habillĂ© des pieds Ă  la tĂȘte, chaussures, manteau âžșqu'il venait d'enfilerâžș, pantalon, ainsi de suite. Il Ă©tait prĂȘt Ă  sortir.
Jason et moi avions eu une rĂ©action similaire lorsque nos regards s'Ă©taient croisĂ©s. Il s'Ă©tait figĂ© sur place. Au mĂȘme moment, ses chaussures avaient grincĂ© contre le parquet prĂšs de la table de la salle Ă  manger. Ses yeux Ă©taient grand ouvert.
« Hey. » je soufflai.
Il répondit sans attendre, abandonnant son portable au passage.
« Hey. »
Je marchai jusqu'Ă  lui.
Jason avait l'air plus que prĂ©occupĂ©, il me dĂ©visageait avec inquiĂ©tude. Je n'Ă©tais honnĂȘtement pas sĂ»re d'ĂȘtre toujours fĂąchĂ©e contre lui, aprĂšs cette soirĂ©e, je ne voulais qu'une chose et c'Ă©tait rester auprĂšs de lui. Je me fichais des jurons que nous avions pu  Ă©changer je m'en fichais de sa colĂšre, je m'en fichais de la mienne.
Jason me questionnait du regard. Il avança d'un pas afin de me rejoindre.
« J'allais justement venir teâžș »
Je le coupai, me saisissant de sa main.
Elle Ă©tait douce, une aura de chaleur en Ă©manait ce qui contrastait avec mes doigts glacĂ©s. Jason ne me refusait pas. Je le sentis dĂ©sespĂ©rĂ©, il entrelaçait rapidement ses doigts aux miens, m'empĂȘchant ainsi de m'en aller. Le contact entre son Ă©piderme et le mien fit paniquer mon cƓur. Cela faisait combien de jours que nous ne nous Ă©tions pas touchĂ©s ? J'en avais oubliĂ© Ă  quel point il Ă©tait addictif... Il Ă©tait tout autour de moi, dans mon regard, dans mon esprit, contre ma peau, auprĂšs de mon cƓur. Il en devenait mon oxygĂšne. Son eau de Cologne se fraya un chemin au travers de mes narines jusqu'Ă  repeindre l'intĂ©rieur de mes poumons.
Ce fut à l'instar d'un poison, une sorte de potion qui, une fois inhalée, me rendit totalement charmée par lui.
Mes lÚvres se plissÚrent. Je les forçai à former une fine ligne, le temps de chercher quoi lui dire. Cela me prit un peu de temps. Puis, finalement..
« Je suis désolée. »
Mon cƓur s'emballait.
« Je t'aime, j'ai pas envie qu'on reste fùchés. J'aurais dû t'appeler. »
« Tu déconnes ? C'est ma faute à moi. »
Jason apporta sa seconde main derriĂšre ma tĂȘte, il me rapprocha de lui pour dĂ©poser un baiser contre ma tempe.
« T'es une grande fille, j'avais pas à m'énerver. » dit-il. « Je suis rassuré que tu sois là, je commençais à m'inquiéter. T'es rentrée en bus ? »
« J'ai.. Jeâžș Oui. J'ai pris le bus. »
Loin de moi l'idée de l'inquiéter.
Jason mĂ©ritait mieux que ça, mieux que d'apprendre que j'Ă©tais une immense idiote et que j'avais failli mourir Ă  cause de ma fiertĂ©. J'avais compris ma leçon. Alors qu'il me faisait face, que ses beaux yeux bleu pĂ©tillant se perdaient dans les miens, que ma main reposait contre la sienne dans une douce enlace au parfum de romance, la simple idĂ©e de briser son illusion me broyait le cƓur. Il Ă©tait si doux.. Jason ne mĂ©ritait pas de payer pour mes bĂȘtises, il mĂ©ritait que je m'amĂ©liore.
Il méritait une meilleure version de moi.
« Vraiment ? » s'étonna-t-il. « Tant mieux. »
« La prochaine fois viens, s'il te plaßt. Je préfÚre rentrer avec toi. »
« Bien sûr. »
Jason retira sa main de mes cheveux, il déposa le dos de ses doigts contre ma joue, qu'il se mit ensuite à tendrement caresser. Jason accompagnait le tout d'un fin sourire.
« Tout ce que tu veux. »
Quant Ă  moi, je passai mon bras libre autour de sa taille et collai ma joue libre Ă  son torse. Le besoin de me rapprocher de lui m'Ă©tait vital. J'Ă©coutais attentivement les battements de son cƓur, le regard perdu dans le vide et ma main toujours accrochĂ©e Ă  la sienne. Tout s'Ă©tait passĂ© si vite, j'avais l'impression que ma rencontre avec Red Hood n'Ă©tait plus qu'un distant souvenir. Une hallucination, un mirage embrumant le reste de ma mĂ©moire. Surtout, ma proximitĂ© avec le vigilante m'avait rappelĂ© Ă  quel point j'aimais Jason. Ça n'Ă©tait pas la premiĂšre fois que je ressentais le besoin ardent de le toucher, de me recueillir auprĂšs de lui, mais c'Ă©tait une chose puissante, un dĂ©sir contre lequel j'Ă©tais dĂ©sarmĂ©e.
Nous restions ainsi.
Ni Jason ni moi ne bougeĂąmes.
Au cƓur de notre appartement, plongĂ©s dans la pĂ©nombre, il n'y avait que nous deux. Pas un son, pas un geste. Ce fut intime. Nos corps avaient fusionnĂ©s le temps de cette Ă©treinte, le temps de nous laisser rĂ©cupĂ©rer. Le temps de nous remĂ©morer les sensations que nous procuraient le simple fait d'ĂȘtre l'un contre l'autre.
J'aimais entendre son cƓur battre. Il palpitait contre sa peau d'une vitesse folle, mais je n'Ă©tais pas en mesure de le lui reprocher, sachant que le mien battait en symbiose avec le sien. Ses battements s'Ă©taient synchronisĂ©s et, bĂȘtement, j'espĂ©rais que Jason s'en rende compte. J'espĂ©rais qu'au travers de nos mains, de ma joue, n'importe quoi, il saisisse la force de mes sentiments. Il n'Ă©tait pas seul. Moi aussi je l'aimais Ă  la folie. Je l'admirais tout autant. Je le dĂ©sirais.
« T'es sûre que tu vas bien ? » murmura Jason. « Tu m'as l'air secouée. » insista-t-il.
Je fis oui de la tĂȘte.
Mon bras se resserra sur sa taille.
« Reste avec moi, c'est tout. »
« D'accord, d'accord, je bouge pas. Je suis là je reste là. »
Jason embrassa de nouveau ma tempe. Il chercha Ă  me rassurer, baisant ma peau, caressant le dos de ma main de son pouce, il ne recula devant rien pour m'apaiser. Cela fonctionna Ă  merveille.
Un soupir d'aise m'Ă©chappait.
« Est-ce qu'on peut aller se coucher ? Je tiens plus debout. »
« C'est toi qui dĂ©cide, mon cƓur. »
Sa main se sĂ©para de mon visage. Jason replaçait quelques mĂšches de mes cheveux derriĂšre mon oreille sans me lĂącher du regard, je l'observais Ă  mon tour. C'Ă©tait innocent. La maniĂšre dont nos yeux s'adoraient, perdus dans leur contemplation, celle dont nos cƓurs battaient Ă  l'unisson, tout me rappelait ce pourquoi j'Ă©tais tombĂ©e amoureuse de lui.
DerriĂšre sa montagne de muscles, Jason cachait une vie remplie de mystĂšres, des secrets et regrets Ă  n'en plus finir. Jusqu'Ă  prĂ©sent je n'avais pas Ă©tĂ© mise dans la confidence. Son pĂšre adoptif Bruce Wayne me paraissait complice mais je n'osais pas le questionner, ça n'Ă©tait pas ma place. Je l'aimais malgrĂ© le poids qu'il portait sur ses Ă©paules et mĂȘme malgrĂ© les cicatrices qui tĂąchaient sa chair. J'avais confiance en lui. Nuit et jour il me rendait heureuse. Depuis que nous avions commencĂ© notre relation, hauts et bas nous avaient testĂ©, mais mon affection pour lui n'avait cessĂ© de grandir. Je l'aimais avec un grand A. Je l'aimais comme on aimait l'univers, comme on aimait la simplicitĂ© et la fatalitĂ© dans notre mortalitĂ©. Je l'aimais comme l'on inspirait, expirait. Je l'adorais.
La main de Jason quittait la mienne, sa seconde s'Ă©cartait encore de mon visage. Il se reculait un peu de moi.
« Tu veux pas dßner avant ? »
« Non merci. » répondis-je.
Il arqua un sourcil.
« Tu vas directement au lit, alors ? »
« Je prendrai ma douche demain matin si ça te dérange pas. Je vais tomber sinon. »
« J'ai connu pire. » il me rassura dans un sourire taquin. « Je te ferai un bon petit-déjeuner quand tu te réveilleras, promis. »
« Ça me paraĂźt bien.. »
« J'en suis certain. »
« Merci, Jason. »
Il secoua la tĂȘte.
« Me remercie pas, c'est le moins que je puisse faire. Je serais un terrible petit-ami si je prenais pas soin de toi. »
« Mhh, non. »
Ce fut Ă  mon tour de secouer la tĂȘte.
« Tu es le meilleur. » j'affirmai. « N'en doute pas. »
Penchée dans sa direction, je me saisis de son visage en coupe. Jason étouffa un rire.
« Si tu le dis je suis forcé de te croire. »
Il me suivit tandis que je le guidai jusqu'Ă  moi.
« Tant mieux, parce que t'as pas le choix. Maintenant embrasse moi. »
« Tout de suite, madame. »
Mes lĂšvres effleurĂšrent les siennes puis, dans un geste hĂątĂ©, elles se rencontrĂšrent. Je l'embrassais tendrement. Le temps de le retrouver, de le goĂ»ter autant que je le pouvais mĂȘme avec cette cruelle fatigue qui Ă©puisait mes muscles, je me perdis dans la tendresse de notre Ă©change. Je me reculai, histoire de respirer, mais revins aussitĂŽt Ă  la charge pour bĂ©coter de nouveau ses lĂšvres. Jason fit de mĂȘme. Il attrapait mes hanches, les yeux clos, il m'embrassait en retour de la mĂȘme maniĂšre. Cela me suffit. Cela nous suffit.
J'embrassai la commissure de ses lĂšvres, je baisai sa mĂąchoire.
Mes bisous ne furent pas rapides, ni trop forts d'ailleurs, je bougeai et le chouchoutai avec grand calme. Ce moment que nous partagions n'Ă©tait pas Ă©ternel, il Ă©tait la preuve de notre affection Ă©phĂ©mĂšre l'un pour l'autre, il n'Ă©tait pas lĂ  pour le marquer Ă  vie ou pour nous en faire mal au cƓur. Il Ă©tait lĂ  pour exprimer la vĂ©racitĂ© de nos sentiments ce qui, Ă  mes yeux, Ă©tait amplement suffisant.
Pas besoin de caresses sensuelles, pas besoin de finir à bout de souffle. Ces légers baisers étaient les porteurs d'un bien plus lourd message.
AprÚs avoir déposé une traßnée de baisers sur mon visage, Jason se recula de moi. Il récupéra son portable.
« Tu veux boire un truc avant ? »
« De l'eau, oui. J'ai un peu soif. »
« Je vais te chercher une bouteille, m'attends pas, va dans la chambre. »
« Mhh, d'accord. »
Jason me pinça gentiment la joue en guise de salutation. Il ne tardait pas à entrer dans la cuisine ouverte sur le salon et à s'approcher du frigo. De mon cÎté, je rejoignis le couloir, direction notre chambre à coucher.
Je ne me sentais pas particuliĂšrement propre, une douche aurait Ă©tĂ© la bienvenue mais j'Ă©tais vraiment fatiguĂ©e.. Si j'y allais maintenant, j'allais sĂ»rement m'endormir sous l'eau. Ignorer ma routine du soir juste une fois ne me ferait pas de mal, sachant que je me faisais la promesse de ne pas recommencer. Je n'avais mĂȘme pas la force d'enfiler un pyjama. Je laissai donc traĂźner mes vĂȘtements d'aujourd'hui Ă  mĂȘme le sol âžșaux pieds du litâžș et grimpai sur notre matelas. Je me rapprochai de la tĂȘte du lit, me frayai un chemin sous la couette. Mes jambes se mirent immĂ©diatement Ă  frissonner. Elle Ă©tait glacĂ©e, chose Ă©trange. J'avais pensĂ© Jason couchĂ© depuis le temps âžșsurtout Ă  cause du manque de lumiĂšre lors de mon arrivĂ©eâžș pourtant les draps Ă©taient frigorifiĂ©s, un peu comme si il avait laissĂ© la fenĂȘtre ouverte toute la soirĂ©e ?
J'apportai ma peluche âžșreposant sous mon oreillerâžș contre ma joue et relevai mon portable en direction mon coussin. Je l'y plaquai. Je m'Ă©tais allongĂ©e de profil me permettant ainsi de pouvoir traĂźner un peu dessus en attendant que Jason revienne.
Quelques informations concernant Gotham me parvinrent, rien sur Arkham ni Batman pour l'instant. Il y avait des histoires sur le maire, le GCPD et ses effectifs ou mĂȘme Bruce Wayne et l'Ă©niĂšme entreprise dans laquelle il avait investie. Je ne cliquais sur aucun des liens proposĂ©s, je me contentais de lire les titres ainsi que les premiĂšres lignes les prĂ©cĂ©dant puis je passais au suivant. J'attendais en mĂȘme temps que mes draps se rĂ©chauffent. Je frottai mes chevilles contre le matelas, parfois frappĂ©e par une flopĂ©e de frissons dont la fraĂźcheur me fit nombre de fois grincer des dents.
Il faisait tout aussi sombre dans la chambre.
J'Ă©tais bien lĂ , emmitouflĂ©e sous ma couverture et bientĂŽt rĂ©chauffĂ©e. J'Ă©tais bien loin de mon universitĂ© ou de mes prĂ©occupations habituelles, celles-ci me semblĂšrent futiles sur le moment. Sans parler du calme plat qui rĂ©gnait tout autant ici. J'apprĂ©ciais entendre les petits bruits du quotidien âžștĂ©lĂ©vision, Ă©clats de voix, crĂ©pitement de la nourriture sur la poĂȘle, vaisselle, douce, musiqueâžș, c'Ă©taient des choses futiles mais qui rappelaient Ă  quel point la vie Ă©tait belle. Toutefois, ce silence aussi Ă©tait agrĂ©able. Il n'Ă©tait pas seul. Il Ă©tait rĂ©confortant en quelque sorte.
Il me donnait l'impression d'ĂȘtre seule au monde et de n'avoir rien Ă  craindre.
Finissant de descendre sur ma page internet, je poussai un petit soupir. J'étais sur le point de me redresser. Jason n'était pas revenu depuis plusieurs minutes déjà, ça commençait à me déranger. Je me demandais ce qu'il pouvait bien faire.
Je me stoppai Ă  la vue de Victor Zsasz.
Depuis l'écran de mon portable, un article traitant de son retour à Arkham titilla mon attention. L'article était composé de son titre, d'un début de texte mais aussi d'une photo du criminel. Et sans surprise, il avait de nouveau su m'ébranler. Jusqu'aux os. Je le dévisageai. Ses yeux globuleux me fixÚrent en retour, d'un sinistre effarant.
Je cliquai sur la page.
Une seconde photographie apparut, j'ignorais la forme Ă©crite de l'article pour me focaliser dessus : cette fois-ci Batman Ă©tait dedans. Il tenait Victor Zsasz prĂȘt de lui, menottĂ©, il le remettait au commissaire Gordon. Les deux hommes parlaient, quant Ă  Zsasz, il fixait la camĂ©ra. Il me fixait.
« J'ai pas trouvĂ© d'eau fraĂźche. DĂ©solĂ© j'ai dĂ» oublier d'en reâžș »
Prise sur le fait, je me redressai.
« Hey. »
Jason fermait la porte derriÚre lui, dubitatif, il me dévisageait.
« Hey.. » répondit-il. « Qu'est-ce que tu fais ? »
« Rien. »
J'attrapai la bouteille qu'il me tendit, j'en bus une gorgĂ©e le temps qu'il se dĂ©shabille lui aussi. Ses vĂȘtements rejoignirent les miens au sol. Jason s'Ă©tait dĂ©pĂȘchĂ©.
« Il est tard, tu devrais commencer à dormir. »
« Je sais, je t'attendais. » confessai-je.
Il s'assit, Ă©tendit son bras dans ma direction et me poussa contre son torse. Le temps de s'allonger confortablement, il m'avait volĂ© ma bouteille et l'avait laissĂ©e Ă  choir sur sa table de nuit. Il ne regardait pas exactement oĂč elle atterrissait, il avait juste voulu s'en dĂ©barrasser le plus vite possible.
Jason s'assura que nous Ă©tions bien couvert, il me pressa contre lui et posa ses lĂšvres contre les miennes. Il me vola un baiser.
« Repose toi. »
« J'y vais.. » chuchotai-je.
Nos jambes se rejoignaient, les siennes Ă©taient chaudes, j'en profitais pour me coller Ă  lui. Il Ă©tait chaud des pieds Ă  la tĂȘte.
J'Ă©tais allongĂ©e contre son flanc de mon ventre, ma joue plaquĂ©e sur son torse, quant Ă  Jason il avait un bras autour de ma taille et sa main sur ma joue. Il la caressait. Du dos de ses doigts, il me frĂŽlait, puis s'amusait avec les mĂšches rebelles de mes cheveux. Notre enlace Ă©tait si Ă©troite que la seule chose que je pouvais respirer Ă©tait son odeur. Tout ce que je sentais Ă©tait sa peau contre la mienne. J'Ă©tais solidement accrochĂ©e Ă  lui, et lui me maintenait fermement en place. C'Ă©tait habituel pour nous. Jason et moi dormions toujours collĂ©s, mĂȘme si nous venions Ă  nous sĂ©parer durant la nuit, ça nous Ă©tait indispensable de nous endormir en nous touchant. Je ne pouvais pas me reposer sans le savoir proche de moi..
« Eh, t'es sûre que ça va..? »
« Mhh.. »
Jason me frottait le dos de sa main.
« Merci, Jason. » je murmurai.
Il resta muet un instant. J'entendis sa respiration se stopper.
« Pourquoi ? »
« Je sais pas. Merci d'ĂȘtre lĂ . »
Mon portable était depuis longtemps oublié, caché sous mon oreiller, ma peluche pressée contre ma poitrine, j'avais fermé mes yeux.
J'Ă©tais bien lĂ , je ne dĂ©sirais rien de plus. J'en oubliais tout, mĂȘme mes pires cauchemars.
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transparentgentlemenmarker · 2 months ago
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Une affaire qui débute au Royaume-Uni et fait trembler le monde entier. Le scandale des grooming gang revient sur le devant de la scÚne
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Les applications comme Snapchat ont permis Ă  ces gangs de devenir encore plus sophistiquĂ©s, ce qui a facilitĂ© l’accĂšs aux jeunes filles vulnĂ©rables, souvent issues des classes populaires.
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Le premier rapport publiĂ© en 2014, rĂ©vĂ©lait que 1.400 enfants avaient Ă©tĂ© abusĂ©s Ă  Rotherham. Mais ce n’était que la partie Ă©mergĂ©e de l’iceberg. D’autres villes comme Rochdale, Telford ou Oldham dĂ©voilent des abus similaires, et des estimations aujourd’hui bien plus Ă©levĂ©es.
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L’ampleur du dĂ©sastre :
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Depuis une décennie, les chiffres explosent on parle désormais de 250 000 viols.
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Le profil des auteurs sont majoritairement d’origine pakistanaise. Mais les institutions n'ont jamais osĂ© le reconnaĂźtre, par lĂąchetĂ©, paralysĂ©es par la peur des accusations de racisme ou d’islamophobie. PlutĂŽt que d’agir, elles ont prĂ©fĂ©rĂ© dĂ©tourner le regard et sacrifier des enfants sur l'autel du multiculturalisme.
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thierry1970 · 1 year ago
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ltalaynareor · 2 months ago
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Le mariage
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Le soleil se levait sur Jérusalem, illuminant les murs de la ville d'une lumiÚre dorée. Les rues, encore calmes, commençaient à s'animer alors que les habitants se préparaient pour une journée mémorable. Aujourd'hui, leur vaillant roi Baudouin, allait épouser Alix de Tripoli, la future comtesse de Tripoli, son amie d'enfance et son amour.
Dans le palais, Baudouin se tenait devant un miroir, ajustant sa tunique ornée. Il pouvait voir les marques sur son visage, souvenirs de son combat contre la lÚpre. La maladie avait finalement régressée, grùce au traitement de ses mires. Désormais, il était guéri, mais elle avait laissé ses marques. Malgré cela, il se sentait plus fort que jamais. Il pouvait enfin avoir du temps et surtout la femme qu'il aimait. Alix avait toujours été à ses cÎtés, et aujourd'hui, elle allait devenir sa reine.
Un lĂ©ger coup Ă  la porte le fit sursauter. C'Ă©tait Alix, rayonnante dans sa robe de satin blanc, ses cheveux bruns tombant en cascade sur ses Ă©paules. Son sourire illuminait la piĂšce, et Baudouin sentit son cƓur s'emballer. « Es-tu prĂȘt ? » demanda-t-elle, sa voix douce et pleine d'amour.
« Je le suis, mais
 » Il hĂ©sita, son regard se posant sur ses cicatrices. « Je crains que mes marques ne te fassent peur. »
Alix s'approcha, prenant son visage entre ses mains. « Ne dis pas cela, Baudouin. Chaque cicatrice raconte une histoire, et elles font partie de toi. Je t'aime pour l'homme que tu es, pas pour l'apparence que tu as. »
Il sentit une chaleur envahir son cƓur. « Tu es la seule qui puisse voir au-delĂ  de mes blessures. »
« Et je le ferai toujours, » répondit-elle avec conviction. « Aujourd'hui, nous célébrons notre amour, et rien ne pourra l'éteindre. Je veux que tu saches que je te veux pour l'éternité. »
Les mots résonnÚrent en lui comme une douce mélodie. « Alix, je t'adore. Tu es ma lumiÚre dans l'obscurité. »
Ils quittĂšrent la chambre ensemble, main dans la main, se dirigeant vers la grande salle oĂč les invitĂ©s les attendaient. Les nobles de tout le royaume, amis et membres de la famille, Ă©taient rĂ©unis pour cĂ©lĂ©brer cette union tant attendue.
La cĂ©rĂ©monie dĂ©buta, et Baudouin se tenait devant l'autel, le cƓur battant. Alix s'avança vers lui, et Ă  chaque pas, il pouvait sentir l'amour et le soutien qu'elle lui offrait. Lorsqu'elle se tenait Ă  ses cĂŽtĂ©s, il se sentait invincible.
Le prĂȘtre prononça les mots sacrĂ©s, et Baudouin prit la main d'Alix dans la sienne. « Je te promets de t'aimer et de te protĂ©ger, peu importe les dĂ©fis que nous devrons affronter. »
« Et moi, je te promets de rester à tes cÎtés, de te soutenir et de t'aimer, peu importe les cicatrices que la vie nous infligera, » répondit Alix, les yeux brillants de larmes de joie.
Lorsque le prĂȘtre dĂ©clara qu'ils Ă©taient dĂ©sormais mari et femme, une vague d'applaudissements et de cris de joie s'Ă©leva dans la salle. Baudouin et Alix Ă©changĂšrent un regard complice, un sourire partagĂ© qui disait tout. Ils savaient que leur amour Ă©tait plus fort que les Ă©preuves passĂ©es et que leur avenir ensemble serait lumineux.
La fĂȘte qui suivit fut remplie de rires, de musique et de danses. Baudouin, bien que conscient des regards curieux sur ses cicatrices, se sentait libre et heureux. Alix dansait Ă  ses cĂŽtĂ©s, sa prĂ©sence lui apportant une force qu'il n'avait jamais connue auparavant.
Alors qu'ils s'éloignaient un moment pour profiter d'un instant de calme sur le balcon du palais, Baudouin prit Alix dans ses bras. « Je n'aurais jamais cru que ce jour arriverait, » murmura-t-il.
« Et pourtant, il est là, » répondit-elle en souriant. « Nous avons surmonté tant d'obstacles, et maintenant, nous avons tout un avenir à construire ensemble. »
Baudouin la regarda, son cƓur dĂ©bordant d'amour. « Avec toi Ă  mes cĂŽtĂ©s, je me sens prĂȘt Ă  affronter le monde. »
« Ensemble, nous sommes invincibles, » affirma Alix, scellant sa promesse par un doux baiser.
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urween · 10 months ago
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"Suis-moi"
Louis Bloom x GNreader
notes : j'ai essayé de tout faire pour garder un gender neutral reader pour cette premiÚre publication ! ;)
rĂ©sumĂ© : tu rĂȘves de rejoindre une entreprise depuis plusieurs annĂ©es et ce jour devient enfin rĂ©alitĂ© lorsque tu rencontres le patron, Louis Bloom.
⚠ warnings : manipulation, crimes, sang, language cru, voyeurisme, violence
1950 mots
- Description Ă  la deuxiĂšme personne
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Deux ans que tu essayes en vain d’obtenir ce job, via des candidatures envoyĂ©es, des courriers papiers ou mĂȘme des dĂ©placements rĂ©els. La rĂ©ponse est toujours la mĂȘme : “pas besoin de personnels”. Tu rĂȘves d’ĂȘtre dans ses voitures, de tenir cette camĂ©ra, de le voir.
Tout a commencĂ© devant la tĂ©lĂ© de tes parents, un dimanche soir comme les autres. Ta mĂšre voulait absolument regarder les informations, tout l’inverse de ton pĂšre qui avait posĂ© un casque sur ses oreilles, toi, tu ne t’en prĂ©occupais pas rĂ©ellement, tu prĂ©fĂ©rais t’occuper du repas. Mais une musique a fait relevĂ© ton regard de la planche Ă  dĂ©couper, un bandeau rouge prenait la moitiĂ© de l’écran tĂ©lĂ©visĂ©, en gros une phrase apparut : “interruption spĂ©ciale”. Un journaliste expliqua une situation qu’il dĂ©crivait de sanglante, il glissa rapidement quelques mots pour prĂ©venir des images potentiellement choquantes qui allaient suivre. Soudain, un corps inerte fut montrĂ© en gros plan, une voix en fond expliquait le contexte mais tu n’écoutais dĂ©jĂ  plus. Ton esprit Ă©tait comme absorbĂ© par cette vision. Le sang sur le sol, les lumiĂšres bleues, les ombres paniquĂ©es, et puis, cette prĂ©cision dans le mouvement de camĂ©ra, cette gestuelle fluide et non tremblante, comme un poisson dans l’eau, passant dans un banc de sardines dĂ©chiquetĂ©es. Le flash de la camĂ©ra fut activĂ© et tu laissas Ă©chapper un couinement, que ta mĂšre prit pour de la peur.
« Tu as raison c’est affreux, quelle honte de montrer ce genre de choses Ă  la tĂ©lĂ©, rouspĂ©ta-t-elle en attrapant la tĂ©lĂ©commande  »
L’écran devint noir sous tes yeux, mais tu eus le temps d’y lire une derniĂšre chose, peut-ĂȘtre la plus importante : “Video Production News”.
Depuis ce jour, ton but est de te faire engager par cette entreprise. Tu as toujours aimĂ© faire des vidĂ©os, de ta famille principalement mais aussi beaucoup de la ville, des bĂątiments, rues, voitures, pelouses, tout ce qui pouvait attirer ton oeil tu le filmais. Pour ton seiziĂšme anniversaire ta tante avait achetĂ© une camĂ©ra, ta premiĂšre vraie camĂ©ra, que tu as Ă©puisĂ© jusqu’à sa derniĂšre seconde de vie. Aujourd’hui, tu peux compter au moins quatre camĂ©ras dans ton tiroir de commode, chacune utilisĂ©e pour diffĂ©rentes raisons. MalgrĂ© tout ça, tu ne parviens pas Ă  rentrer dans cette entreprise, alors tu dois te contenter de filmer pour quelques marques qui font appel Ă  toi via ton site internet. Tes parents te soutiennent dans ton projet, mĂȘme si au fond ils espĂšrent que tu laisses tomber cette idĂ©e folle. Tu n’as pas vraiment d’amis proches, ils finissent tous par partir car tu ne passes pas assez de temps avec eux. Mais depuis ton enfance tu n’as jamais Ă©tĂ© proche des autres enfants, ils t’agaçaient avec leurs cris stridants et leurs petites mains tactiles. Tu n’as jamais Ă©tĂ© trĂšs tactile de toute façon, le contact physique est prĂ©cieux Ă  tes yeux, il doit ĂȘtre fait avec des personnes proches et importantes, comme tes parents par exemple. C’est aussi pour cette raison que tu n’as pas d’animaux de compagnie, pas que tu n’aimes pas ça, tu ne te sens simplement pas Ă  la hauteur de prendre soin d’un ĂȘtre dĂ©pendant de toi. Alors ton appartement est assez vide, peu de dĂ©corations et de meubles, juste ce dont tu as besoin. Ton seul plaisir coupable est les vĂȘtements, tu aimes beaucoup t’habiller et tu prends souvent tout ton temps devant le miroir pour le faire. Ton armoire est sĂ»rement pleine Ă  craquer mais tu te rĂ©confortes en te disant que toi au moins tu portes absolument tout ce qu’elle contient contrairement Ă  ta tante qui accumule sans utiliser. Ton pĂšre aime dire que tu es quelqu’un de trĂšs prĂ©cis et dĂ©terminĂ©, c’est aussi pour ça que depuis ce matin tu attends dans ta voiture que l’immense bĂątiment Video Production News ouvre ses portes. Et ta patience finira par payer.
Tu passes les portillons de sĂ©curitĂ©, pour la douziĂšme fois, continuant ton chemin. Dans un coin, deux hommes sont assis et parlent, dans l’autre la femme qui gĂšre l’accueil soupire en te voyant arriver.
« Bonjour Myriam, belle journĂ©e n’est-ce-pas ? Ta voix enjouĂ©e la fit rouler des yeux »
« Il pleut depuis hier soir, je n'appelle pas ça une belle journĂ©e, rĂ©torqua-t-elle en lançant un regard ennuyĂ© vers l’extĂ©rieur »
« La pluie offre de superbes images, elle crĂ©ait des reflets n’importe oĂč, ton sourire fit soupirer davantage la femme en face, ne penses-tu pas que je serais incroyable dans cette entreprise ? Aller laisses moi avoir ne serait-ce qu’un petit entretien avec le patron »
DerriĂšre ses Ă©crans, Myriam secoue la tĂȘte de gauche Ă  droite, mais ta dĂ©termination reste entiĂšre.
« Tu prends donc les dĂ©cisions pour lui ? Je ne trouve pas ça trĂšs professionnel de ta part, n’est-il pas assez grand pour dĂ©cider ? La fossette qui creuse ta joue gauche attire le regard de la secrĂ©taire alors tu continues, il pourrait sĂ»rement te mettre Ă  la porte pour ça non ? Je pense que si, j’ai entendu dire qu’il Ă©tait trĂšs exigeant et je le suis aussi, je reviendrais Myriam tu le sais donc laisses moi le voir, s’il te plait »
Un silence passe entre vous deux, Myriam attrape nerveusement sa lĂšvre infĂ©rieure entre ses dents avant de se pencher vers le tĂ©lĂ©phone Ă  sa droite. Un Ă©clat d’espoir traverse tes iris lorsqu’elle porte l’appareil Ă  son oreille, tu peux entendre la sonnerie retentir, une, deux, trois fois.
« Bonjour monsieur je- oui je sais excusez-moi, Myriam gratta nerveusement son cou, oui une personne souhaiterait vous rencontrer dans le cadre d’un entretien d’embauche, mh oui exactement, plusieurs fois oui, d’accord je fais transmettre, au revoir monsieur Bloom »
Ton pouls n’a certainement jamais Ă©tĂ© aussi puissant, Myriam repose le tĂ©lĂ©phone sur son socle et te regarde avec ennui.
« Aujourd’hui quatorze heures, devant le bĂątiment »
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Tu as passĂ© une heure et demie dans ta chambre Ă  choisir la tenue, sortant toutes tes vestes, chaussures et mĂȘme chaussettes, tout doit ĂȘtre parfait. Et comme toujours, tu as rĂ©ussi Ă  rendre ton apparence parfaite dans le miroir.
Le vent est froid, tu prĂ©fĂšres laisser tes mains dans tes poches de veste. Tu as quinze minutes d’avance mais ça te rassure, comme ça tu as le temps de t'habituer Ă  l’environnement, voir les points faibles et forts, mais surtout le voir arriver.
Louis Bloom, dirigeant de l’entreprise Video Production News depuis plusieurs annĂ©es, cinq prĂ©cisĂ©ment. Il contrĂŽle tout cet endroit Ă  lui seul, pas d’assistant, seulement des Ă©quipes qu’il envoie Ă  travers la ville et ses alentours pour filmer tous les accidents et crimes qu'il estime prĂ©cieux. D’aprĂšs ce que tu as trouvĂ© sur lui, il est difficile de le voir physiquement dans le bĂątiment principal, bien qu’il y passe beaucoup de temps il aime filmer lui-mĂȘme les plus grands “chefs-d’Ɠuvre de son entreprise”, comme il Ă©tait dĂ©crit dans l’article que tu as lu. Tu as vu des photos de lui, toujours dans un cadre professionnel. En fait, tu n’as absolument rien trouvĂ© qui ne soit pas professionnel Ă  son sujet. Aucun profil sur les rĂ©seaux sociaux ni de proches pouvant publier des photos de lui. Il n’est jamais vraiment accompagnĂ©, seulement entourĂ© de ses employĂ©s ou bien seul avec sa camĂ©ra. Tu as enregistrĂ© une photo de lui dans ton tĂ©lĂ©phone, juste une, pour la regarder sur le chemin et te prĂ©parer Ă  affronter ce regard bleu. Malheureusement, aucun entraĂźnement ne peut prĂ©parer Ă  Louis Bloom, et tu allais vite le comprendre.
Dans sa voiture rouge, Louis t’observait derriĂšre ses lunettes de soleil, son pouce massant sa cuisse dans de lents mouvements. Il Ă©tait ici depuis une heure, attendant de te voir arriver. Il n’avait pas Ă©tĂ© surpris en voyant ton avance, tu Ă©tais toujours en avance pour l’ouverture du bĂątiment, depuis le dĂ©but, dans ta petite voiture noire aux roues salles, avec ce regard, le mĂȘme qu’à prĂ©sent. Il devait par contre avouĂ© avoir Ă©tĂ© surpris de ta dĂ©termination. Toutes les semaines, un courrier portant ton nom arrivait sur son bureau, il ne le lisait pas, il prĂ©fĂ©rait te regarder l’écrire depuis ton salon. Ta patience, il l’apprĂ©cie Ă©galement. La façon dont tu ajustes tes cadres photos dans ta chambre presque tous les soirs, il n’arrive jamais Ă  te quitter des yeux lorsque tu le fais. Puis ton doux visage fatiguĂ© lorsque tu te retiens de t’endormir dans le canapĂ©, il doit toujours fermer les yeux aprĂšs pour reprendre son souffle, tu sembles si docile dans cette position, ça le rend dingue. Comme maintenant, tu attends, tu l’attends lui et seulement lui, et ça le fait vriller. Mais il doit se calmer, il faut qu’il se calme, car c’est le moment le plus important dans le processus.
Tes joues brĂ»lent lĂ©gĂšrement avec le froid, ton corps est pourtant bouillant d’impatience. Plusieurs personnes sont entrĂ©es et sorties du bĂątiment depuis ton arrivĂ©e, quelques-unes t’ont souris et tu leur a sĂ»rement rĂ©pondu. Le sol est encore mouillĂ© de la pluie qu’il a dĂ» supporter, tes chaussures laissent de lĂ©gĂšres marques humides sur les endroits secs du trottoir, tu t’amuses Ă  y dessiner un cƓur avec. Mais un son proche te fait relever la tĂȘte de ton dessin.
« Je suis heureux de voir que tu sembles ĂȘtre quelqu’un de crĂ©atif, c’est une qualitĂ© que je recherche »
Ton cƓur rate un battement en voyant monsieur Bloom devant toi. Tu as vu qu’il fait un mĂštre quatre-vingt deux mais quelque chose en le voyant te fait te sentir minuscule. Un sourire Ă©tire ses lĂšvres, marquant au passage deux grosses fossettes dans ses joues creusĂ©es, et tu te rends compte qu’il faut que tu parles.
« J’avais hĂąte de vous rencontrer monsieur, j’espĂšre que je ne prends pas un temps que vous auriez pu placer ailleurs, tu articules clairement en faisant ton possible pour ne pas dĂ©tourner ton regard de lui » 
Dans un mouvement rapide, il enlĂšve ses lunettes noires et les accroche Ă  son col de chemise. Tu parviens Ă  maintenir tes lĂšvres fermĂ©es, mĂȘme si l’envie de laisser ta mĂąchoire tomber au sol est trĂšs grande. Ses yeux sont encore plus grands en vrai, plus brillants, bleus et surtout, plus transperçant. Un frisson passe dans ta nuque, et au fond de ton esprit une voix s’inquiĂšte de l’aura angoissante que dĂ©gage cet homme, mais tu ne peux t’empĂȘcher de serrer les cuisses.
« Je place toujours mon temps dans les meilleurs endroits, son regard ne te quitte pas une seule seconde, et j’apprĂ©cie que tu te soucis de mon emploi du temps, tu accumules les bons points »
Une chaleur agrĂ©able passe dans ton corps, tu souris poliment Ă  l’homme qui te fait face, tout en espĂ©rant que tes yeux ne trahissent pas ton surplu de joie.
« J’aurais juste une question pour toi, une seule et unique question mais prends le temps d’y rĂ©pondre, mes questions sont toujours importantes et cruciales, tu dois le savoir dĂšs Ă  prĂ©sent »
Louis observe ton corps rĂ©agir merveilleusement bien Ă  ses mots, ton buste est lĂ©gĂšrement penchĂ© vers lui et ton cou Ă  porter, tous ces signes qu'inconsciemment tu lui envoies lui font perdre la tĂȘte. Il doit se contenir, tellement se contenir, pour ne pas te plaquer contre le mur et te faire pleurer sous ses baisers, dĂ©truire ce sourire angĂ©lique et massacrer l’innocence que tu Ă©manes, pour que tout le monde comprennent que tu n’es Ă  prĂ©sent qu’une Ă©pave, une poupĂ©e que seul lui contrĂŽle du bout des doigts.
« Serais-tu capable de me suivre en pleine nuit si je t’appelais ? »
Une lumiÚre traverse tes yeux, rapide, mais il a pu la voir et il sait la réponse, il connaßt la suite maintenant, il adore la suite.
« Oui, oui je vous suivrais, monsieur Bloom »
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swedesinstockholm · 3 months ago
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21 août
j'ai rĂȘvĂ© que je nageais avec une baleine dans une piscine trĂšs profonde. le plafond Ă©tait trĂšs haut parce qu'elle a sautĂ© hors de l'eau et ça m'a entrainĂ©e vers le fond mais ça allait parce que je m'Ă©tais prĂ©parĂ©e, j'avais pris une grande inspiration juste avant. j'Ă©tais complĂštement impuissante contre le courant, j'Ă©tais projetĂ©e dans tous les sens mais j'avais pas peur. puis j'ai jailli hors de l'eau jusqu'au plafond et je me disais c'est dommage qu'y ait ce plafond quand mĂȘme.
l'autre jour j'ai rĂȘvĂ© du libraire d'exc ou l'ex-libraire d'exc puisqu'il a Ă©tĂ© licenciĂ©, quand il l'a annoncĂ© sur ig je lui ai envoyĂ© un extrait de mon journal oĂč je parle de lui ultra cringe x1000 mais j'ai pas pu m'en empĂȘcher. parfois je peux pas stopper le cringe. dans le rĂȘve on parlait d'argent, il me demandait si j'en avais assez pour finir le mois et pour manger Ă  ma faim, je disais oui oui ça va mais je me sentais un peu coupable de lui avoir fait croire que j'Ă©tais dans le besoin alors que je suis pas pauvre, j'arrive juste pas Ă  travailler.
hier dans le tram 68 pour alt-schmöckwitz, la plus belle ligne de la ville d'aprĂšs reddit, j'ai de nouveau Ă©tĂ© aspirĂ©e par le gros trou du nihilisme. Ă  quoi bon? Ă  quoi ça sert d'ĂȘtre Ă  berlin si j'arrive pas Ă  vivre? j'avais mon sentiment d'irrĂ©parabilitĂ©, rien Ă  faire, ça fonctionnera jamais. je sentais l'usure. je me sens usĂ©e jusqu'Ă  la moelle par ma stagnation (je fais trainer mes os marrons, ça fait un bruit de rouille). j'ai croisĂ© n. dans la cuisine ce matin et elle m'a dit que ça l'avait dĂ©primĂ©e de revenir Ă  berlin hier soir. elle a dit que ça lui faisait ça Ă  chaque fois qu'elle rentrait Ă  berlin. elle a passĂ© les deux derniĂšres semaines chez sa mĂšre Ă  la campagne, lĂ  elle vient de repartir pour la pologne. je pensais qu'elle aimait berlin moi. peut ĂȘtre que ça sert Ă  rien de me laisser du temps et de laisser du temps Ă  la ville pour me sĂ©duire. peut ĂȘtre que berlin ne veut pas me sĂ©duire. peut ĂȘtre que je sous-estime mon intuition et ma capacitĂ© Ă  savoir ce que je veux et ce qui me convient et que ça sert Ă  rien de se forcer. comment savoir? dans tous les cas, avant de partir d'ici je dois savoir exactement ce que je vais faire aprĂšs. avoir un plan avant de me retrouver Ă©chouĂ©e Ă  la maison comme une baleine en fin de vie. continuer Ă  essayer. ne pas cĂ©der au trou. mĂȘme si ça glisse.
hier pour rentrer j'ai longĂ© les rails du tram jusqu'Ă  grĂŒnau, ils longeaient la forĂȘt d'un cĂŽtĂ© et la riviĂšre de l'autre, cachĂ©e par la vĂ©gĂ©tation et puis des bĂątiments. sur la derniĂšre partie ils passaient au milieu de la forĂȘt de pins et je les longeais sur un petit sentier en marchant sur les pommes de pin qui craquaient sous mes baskets. j'Ă©tais soulagĂ©e de pas avoir peur. je me sentais bien en compagnie des grands pins au dessus de moi et j'ai commencĂ© Ă  chantonner une chanson inventĂ©e. j'ai pris la s bahn pour rentrer avec un sentiment de satisfaction et je suis restĂ©e dedans sans bouger jusqu'au terminus parce que j'avais pas envie de rentrer. je voulais aller voir love lies bleeding au cinĂ©ma et boire un coca, comme petit cadeau Ă  moi-mĂȘme, mais le film passait trop tard et puis mon short Ă©tait sale parce que je m'Ă©tais assise sur des racines au bord de l'eau et je me sentais pas prĂ©sentable. alors j'ai pris la ringbahn dans l'autre sens et j'ai fait le tour complet de la ville avec. dans stranger on a train jenny diski fait le tour des Ă©tats-unis en train dans une tentative de n'ĂȘtre personne, Ă  part une Ă©trangĂšre dans un train. quand elle Ă©tait petite elle passait ses journĂ©es Ă  faire le tour de londres dans la circle line parce qu'elle voulait pas rentrer Ă  la maison.
23 août
de retour au treptower park. je me suis forcĂ©e Ă  sortir alors que j'Ă©tais en train d'Ă©crire de la POÉSIE ça y est je suis sortie du creux de la vague ça revient et ça m'enthousiasme, mais j'ai besoin de l'ordi pour ça, ce qui veut dire rester enfermĂ©e dans ma petite chambre sur mon canapĂ© moyennement confortable. mais je suis contente que ce soit revenu. je viens de lire un petit zine que n. m'a passĂ© avant de partir en disant tiens ça devrait t'intĂ©resser. j'y ai appris que berlin  dormait dans le lit d'une ancienne riviĂšre glaciaire et qu'elle avait Ă©tĂ© construite sur un marais. son nom veut littĂ©ralement dire "l'endroit dans le marais" (berl veut dire marais dans une langue slave). est-ce que c'Ă©tait une bonne idĂ©e d'aller vivre sur un marais alors que j'essayais d'Ă©chapper Ă  mon marais figurĂ©? est-ce que j'ai quittĂ© un marais pour un autre?
hier j'ai fait du shopping. c'Ă©tait bien. le shopping est une valeur refuge. j'ai fait que trois ou quatre magasins et j'ai achetĂ© deux robes. la premiĂšre Ă  quatre euros, dans une des seules friperies encore abordable de la ville et la deuxiĂšme Ă  quinze euros dans une friperie au kilo. je la trouvais trop chĂšre parce qu'elle est un peu usĂ©e et on dirait qu'elle a Ă©tĂ© cousue et recousue Ă  la main Ă  l'arrache, les ourlets Ă  l'intĂ©rieur sont tout effilochĂ©s. je l'ai essayĂ©e deux fois en me prenant en photo sous toutes les coutures dans le miroir lĂ©gĂšrement amincissant de la cabine, bien jouĂ© le magasin parce que j'Ă©tais trop belle sur les photos et ça m'a incitĂ©e Ă  la prendre. elle a une coupe de robe tennis courte sans manches avec une encolure en v et surtout elle est en velours orange. je l'ai lavĂ©e Ă  la main dans une bassine en rentrant. je dĂ©teste laver Ă  la main mais c'Ă©tait agrĂ©able de faire un truc aussi domestique, chez moi. j'avais l'impression de m'approprier l'appartement en faisant ça. plus qu'en faisant une machine par exemple. peut ĂȘtre que c'est une histoire de geste ancestral. la deuxiĂšme est une robe longue noire Ă  pois blancs et je m'adore dedans. je crois que la derniĂšre fois que j'ai achetĂ© une robe c'Ă©tait en 2016, Ă  berlin aussi, quand j'avais les cheveux trĂšs courts et que j'Ă©tais en crise de genre. j'arrivais pas Ă  concilier mes cheveux courts avec des habits fĂ©minins ni avec mes formes fĂ©minines, j'aimais pas le mĂ©lange des deux, et en mĂȘme temps j'essayais quand mĂȘme de me fĂ©miniser parce que j'assumais pas de ressembler Ă  une lesbienne. alors que c'Ă©tait prĂ©cisĂ©ment ce que je voulais. Ă©videmment c'Ă©tait vouĂ© au dĂ©sastre.
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selidren · 4 months ago
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Eté 1929 - Champs-les-Sims
10/20
Tout ce que je te raconte, je n'y ai pas assisté. Il faut dire que la maison étant surpeuplée, il y avait toujours forcément quelqu'un quelque part. Et les murs mitoyens sont parfois un peu fins. SélÚne et Cléo, qui finissaient de se préparer dans mon ancienne chambre de jeune fille, ont pu assister à toute la scÚne. Pour autant qu'elle ont pu, car pour ce que j'en sais, leur propre discussion a été plus qu'animée. Surtout avec la caractÚre tempétueux et excessif de Cléo.
Transcription :
SĂ©lĂšne « Tu n’as pas peur d’avoir froid Ă  l’église ? L’hommage va durer un bon moment. »
Cléopùtre « Moi ? Froid ? Jamais. Et puis, il faut apporter à ces funérailles un peu du glamour parisien. On en manque cruellement ici. »
SĂ©lĂšne « C’est une robe Chanel ? »
ClĂ©opĂątre « Bien sur que non enfin ! Jamais je n’oserais porter une telle robe Ă  des funĂ©railles ! »
SĂ©lĂšne « Tu aurais peur d’y mettre de la boue de province, c’est ça ? La campagne ne lui conviendrait pas ?»
Cléopùtre « On dirait que tu me prend pour une citadine horriblement hautaine. »
SĂ©lĂšne « Et ce n’est pas le cas ? En mĂȘme temps, avec un prĂ©nom comme le tien, c’était un peu prĂ©destinĂ©. »
ClĂ©opĂątre « En fait, je faisais simplement remarquer que je voulais pas confondre la nef d’une Ă©glise avec une salle de rĂ©ception. Venir avec la derniĂšre robe Ă  la mode aurait Ă©té  irrespectueux. Il fallait un peu plus de sobriĂ©tĂ©. »
SélÚne « En effet, il est clair que ton accoutrement est un modÚle de sobriété. Je suis certaine que seulement la moitié des invités se retourneront sur ton passage. »
ClĂ©opĂątre « Oh, tu sais bien comme je suis ! Je n’allais pas venir habillĂ©e comme un sac sous prĂ©texte de ressembler Ă  tout le monde. »
SélÚne « Merci bien... »
ClĂ©opĂątre « De toute façon, quoi que je dise, j’aurais tord. »
SĂ©lĂšne « C’est bon, c’est bon. Ne te vexe pas. La ville t’as rendue si susceptible ! »
Cléopùtre « Et toi, à force de jouer sur un cours de tennis, tu confonds tes matchs avec la réalité ! Depuis quand es-tu adepte des passes verbales ? »
SélÚne « En fait, je me suis entraßnée sur Papa. »
Cléopùtre « Le pauvre... »
SélÚne « Il se défend. Mais il rend vite les armes. Tu es vraiment certaine de devoir remettre du noir autour des yeux ? »
ClĂ©opĂątre « On ne porte jamais assez de khĂŽl. Et puis, cela met en valeur mes yeux, ils ont presque l’air gris plutĂŽt que bleus. »
SélÚne « Mais tu pleures toujours aux enterrements. »
ClĂ©opĂątre « Je le sais bien ! Il faut dire que c’est toujours si triste... »
SĂ©lĂšne « Tu vas t’en mettre partout... »
ClĂ©opĂątre « Mais justement SĂ©lĂšne ! Je porterai mon malheur sur mon visage avec d’épais sillons noirs, ce sera si romanesque ! J’en rĂ©pandrai partout sur mon mouchoir puis j’y laisserai Ă©clater mes larmes. Ainsi, les gens oublieront ma tenue et ils verront Ă  quel point je suis dĂ©vastĂ©e. »
SélÚne « Cléo, ce sont les funérailles de Grand-MÚre, pas les planches de la Comédie-Française. »
ClĂ©opĂątre « Tu prĂ©sages toujours le pire de moi. A t’écouter, on pourrait croire que je suis insensible. »
SĂ©lĂšne « Tu devrais t’écouter parler ClĂ©o. Je sais que tu ne penses pas Ă  mal, mais ces envolĂ©es Ă©gotistes font vraiment ressortir le pire en toi. Tu ferais une superbe tragĂ©dienne, mais ici, tu seras au milieu de gens qui auront dĂ©jĂ  bien assez Ă  faire Ă  pleurer sur leur propre perte pour s’occuper de la tienne. »
ClĂ©opĂątre « Il n’y a pas Ă  dire, tu sais frapper lĂ  oĂč ça fait mal. Tu viens d’infliger Ă  mon Ă©go un coup dont il ne se remettra sans doute jamais. »
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