#petite nouvelle chose ici
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clementine-circaetis · 4 months ago
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Parachuted
©Clémentine Circaetis
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crimson-veil-rpg · 5 months ago
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C R I M S O N . V E I L forum rpg urban fantasy de type créatures et gangs avec concept de doubles identités secrètes (tw : violence, sang, chasse) ¨:·. .·:¨ ¨:·. ☾ .·:¨ ¨:·. .·:¨ ¨:·. .·:¨ ¨:·. ☾ .·:¨ ¨:·. .·:¨ Scarborough. Il y a quelque chose dans ce nom qui écorche la langue en y laissant sa marque, raclant la gargue pour s'extirper presque douloureusement des lèvres. Ici, les apparences sont trompeuses, se fardant d'un monticule de faux semblants au cœur de la station balnéaire britanique. Les jours d'été sont doucereux, idéaux pour flâner naïvement le temps d'un après-midi à sombrer dans l'oisiveté. Puis, il y a la sorgue qui tombe, ne laisse qu'un empire des lueurs artificielles devenues floues sous une brume dominante, sertie d'une âcre fragrance d'iode.
Alors les ombres sortent, sournoises chimères aux babines avides dégueulant de crocs affutés qui entament leur ballet nocturne. Les masques tombent jusqu'à l'aube naissante et plus rien ne paraît alors rassurant. Les bêtes grouillent, se dévoilent, se croisent à l’abri des mires aveugles d’êtres humains pour qui elles ne sont que des histoires fantaisistes que l'on conte aux bambins. Les griffes se ferment sur les chairs et les disparitions vont bon train. Enfin jusqu'à-ce que les projectiles filent, tentant de protéger les pauvres égaré.es de leurs funestes étreintes. Parce qu'il y a toujours eu les proies, toujours eu les traqueurs en un jeu sempiternel. Si bien qu'on ne sait plus vraiment qui sont les prédateurs et qui sont les proies.
Peut-être que dans tout ça votre charmante voisine vous offrant d'alléchantes pâtisseries n'est autre qu'une chasseuse de monstres aguerrie une fois le crépuscule tombé, que votre collègue de bureau se révèle être un bestiau assassin faisant bonne figure afin de mieux se fondre dans la masse, que cet aimable facteur fait partie d'un organisme secret mettant à mal l'humanité lorsqu'il ne livre pas le courrier.
Et vous, au fond, qui êtes-vous réellement ? ¨:·. .·:¨ ¨:·. ☾ .·:¨ ¨:·. .·:¨ ¨:·. .·:¨ ¨:·. ☾ .·:¨ ¨:·. .·:¨
Encore un énième univers porté sur les bestioles et pourtant, Crimson Veil vous proposera quelque chose en plus pour pimenter le jeu. Le forum possèdera un concept d’identités secrètes, où seul le staff connaîtra la véritable espèce ou rôle au sein des organisations de chaque personnage. Le but sera évidemment de jouer le jeu, d’en dévoiler le moins possible, laisser des indices s’échapper de temps à autre et dissimuler les crasses sous quelques balises hide bien placées. Les membres d’une même organisation ou d’une même espèce, pourront se reconnaître entre eux bien entendu, à comploter paisiblement à l’abri des regards dans des zones secrètes. Bien sûr, le forum demande pas mal d’aménagements pratiques afin que les mystères soient viables au maximum, les réponses quant à l’organisation des choses arriveront en temps voulu.
Et ça ne risque pas de vriller city tout ça ? Et bien mon petit Philibert, le jeu sera agrémenté de plusieurs espèces non jouables sous forme de PNJ capables de semer le trouble et donner du rebondissement entre les diverses intrigues. Même les créatures les plus hostiles pourront se faire croquer par plus gros qu’elles.
Le nom de Scarborough, petite ville côtière du Yorkshire, en Angleterre, vous est peut-être familier. En effet, une partie de l’univers reprendra le lore et quelques petites choses à son forum grand frère, Noctivagus, ouvert en septembre 2020 et qui a fermé ses portes en 2023. De nombreuses choses seront cependant intégralement revues et adaptées (nombre et types de créatures, gangs, système de jeu, codage et design, etc.). Reprendre cette base et réhabiliter ce forum sous une toute nouvelle forme permettra également de gagner en temps et en énergie durant la construction (big brain mouve). À bientôt donc pour une toute nouvelle aventure.
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ekman · 4 months ago
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7/07/2024 – Personnellement, je ne trouve que des motifs de me réjouir à l’énoncé des résultats du troisième tour des consultations populaires. Les élections européennes ont concrétisé, par et dans le système, le colère de ces dix millions de Français qui refusaient leur disparition (je ne détaillerai pas, ici et maintenant, les raffinements du supplice mortel auquel ils sont quotidiennement soumis et que, de toute façon, chacun connait). Ce coup de semonce a été confirmé par un premier tour euphorisant. Mais ce qu’il faut voir, c’est que ledit système a réagi d’abord avec véhémence, puis avec un véritable manque de discernement, produit du court-termisme très en vogue au Château depuis de nombreux mois. Ce que je retiens :
• Le Front Populaire sera défunt dans moins de quinze jours. Alliance de carpes puant la vase et de lapins myxomateux, cet équipage n’avait pour seul objectif que de préserver les pré-carrés, les chasses gardées et autres prébendes de la gauche dite institutionnelle, ou historique, ou progressiste, ou républicaine... qu’importe, ce ne sont là que libellés ronflants imaginés comme autant de certificats de moralité par les zélotes d’une presse subventionnée par l’État et les affairistes. Le Front Populaire va crever la gueule ouverte et la haine qui caractérise les rapports politiques au sein de la gauche va se raviver de plus belle. J’attends avec une impatience gourmande le nom des tenants d’un prochain gouvernement “reflétant les sensibilités différentes, mais complémentaires, exprimées par une majorité de Français dans les urnes, à l’issue du second tour des élections législatives”. Miam !
• Ceux qui imaginaient qu’un RN en majorité absolue pourrait gouverner ce pauvre pays : réveillez-vous ! Ce parti est compatible avec tout ce que l’Occident a produit de notoirement pourri depuis vingt-cinq ans. Il est pour tout ce que nous vomissons, vous et moi. Il est donc la négation de notre substance même. Sa défaite n’est regrettable que parce que son arrivée à la tête du pays aurait accéléré le processus de décomposition totale de la société française.
• La catastrophe économique pendante va probablement se déclencher quelque part entre la clôture des JO et la fin de l’année. L’insolvabilité du gouvernement de la France aura des conséquences inouïes et c’est là, sûrement, que l’extrême-gauche aura se revanche, massivement aidée par les Nouveaux Français du Sud-Orient.
• Ceux, enfin, qui voudraient concocter des phrases définitives sur le destin du pays devraient économiser leur encre ou leur salive. Ce que le bon sens exige que nous observions, c’est que les Français se sont choisi un parlement à leur hauteur. La photographie de la Chambre des Députés donne une image assez honnête et fidèle des mentalités de nos contemporains, quelque part entre le ��sauve-qui-peut” et le “no pasaran”. Personnellement, j’en suis à me demander, très sincèrement, s’il reste quelque chose à sauver – et surtout, sauver pour qui ? Pour quoi ?
• Environ dix millions de Français ont exprimé assez clairement leur désir de survie. Demain, après l’accumulation de nouvelles catastrophes encore plus outrageantes, plus saignantes, toujours plus insupportables, ce nombre gonflera dans des proportions inattendues. Par pour de bonnes raisons, d’un point de vue intellectuel – mais ce n’est plus le sujet. Les rangs seront encore plus garnis et des vocations – sans doute inattendues et surprenantes – se feront jour pour guider ces énergies. C’est à partir de ce moment qu’il sera permis d’espérer, même un tout petit peu, car la force du nombre sera déterminante.
J.-M. M.
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sh0esuke · 5 months ago
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" Batcomputer "
𝗠𝗲𝘁 𝗲𝗻 𝘀𝗰𝗲̀𝗻𝗲 : Jason Todd / Red Hood
𝗥𝗲́𝘀𝘂𝗺𝗲́ : Ça n'était pas une obsession, mais ça allait au delà d'un simple crush.
𝗔𝘃𝗲𝗿𝘁𝗶𝘀𝘀𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 : aucun.
ENG : PLEASE DO NOT STEAL MY WORKS. If you want to translate it, ask me first then we can talk about it. If you want to find me on Wattpad, my account is in my bio, this is the ONLY ONE i have. FR : MERCI DE NE PAS VOLER MES OS. Si vous avez envie de les traduire, merci de me demander la permission avant. Si vous voulez me retrouver sur Wattpad, j'ai un lien dans ma bio, c'est mon SEUL compte.
𝙽𝚘𝚖𝚋𝚛𝚎 𝚍𝚎 𝚖𝚘𝚝𝚜 : 𝟔,𝟓𝟔𝟑.
Commentaires, likes et reblogues super appréciés. Tout type de soutien l'est, merci beaucoup !! <33
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Peu importait le nombre de fois que je me faufilais ici, la grandeur de la Batcave ne cessait de m'impressionner. Toute cette surface inexplorée, ces nombreux trophées qui décoraient l'endroit, j'étais sans arrêt laissée bouche bée. C'était peu croyable qu'un tel endroit puisse exister, qui plus est sur la propriété de Bruce Wayne. La pièce géante et le dinosaure avaient attiré mon attention la première que j'étais venue ici, deux gigantesques objects qui autrefois eurent menacé la vie de Batman. À présent, c'était plutôt les électroniques mis à disposition, ainsi que la sélection de véhicules non loin de là. Entre avions, voitures, camions et motos, il avait l'embarras du choix. Les ordinateurs de Batman étaient de véritables bêtes, des créations bien trop en avance sur leur temps.
C'était la raison de ma venue ici.
J'étais penchée sur le clavier, le dos cambré, mes doigts tapotant sur celui-ci. J'effaçai la composition de mon mot lorsque je me trompai, retapai le tout, et en même temps je regardai ce qui était présenté sur la dizaine d'écrans devant moi. Articles, caméras, vidéos, interviews, c'était à n'en plus finir.
Je me sentais chanceuse. Après tout, si je me trouvais ici, je le devais à Dick. Après de nombreuses supplications et des promesses faites en l'air dont je ne me souvenais plus, il m'avait amenée dans la Batcave afin que je puisse profiter des avancées technologiques de son père. Mon ordinateurs était moins performant. C'était à peine si j'avais accès à certains sites, plus d'un m'étaient fermés. Mais ici ? C'était comme si j'étais une sorte de déesse. Je voyais absolument tout, à travers n'importe quoi. Dick avait disparu, il m'avait laissée seule. Outre moi, personne ne se trouvait dans la Batcave. Le Batcomputer m'était ainsi présenté, livré à lui-même.
C'était ce dont je fus persuadée, avant de sentir quelqu'un à côté de moi.
Une tasse se déposa sur le bureau, une main abîmée y était rattachée. Elle était fumante, d'elle se dégageait une délicieuse odeur de sucrée, elle m'en donna l'eau à la bouche.
« Mademoiselle. »
J'arquai un sourcil, me redressai.
« Monsieur Alfred, bonsoir. Je ne savais pas que vous étiez ici.. »
Il se recula, de son regard il me scruta.
« Lorsque quelqu'un s'introduit dans la Batcave j'ai tendance à m'y rendre. » déclara-t-il. « Puis-je connaître la raison de votre visite ? Monsieur Bruce ne rentrera pas avant une petite heure. »
« Oh, euh⸺ Oui. »
Me grattant la nuque, je zieutai la porte de sortie ⸺sa direction du moins.
« Je suis à la recherche de Poison Ivy. »
« Voilà qui est bien curieux, aux dernières nouvelles mademoiselle Isley réside à Arkham. »
« Oh. Hein ? Vraiment ? Harley Quinn, alors. »
Nerveusement, je me saisis de la tasse. Je laissais mon corps retomber sur la chaise de Batman, croisant les jambes et apportant l'élixir sucré à mes lèvres. J'étais certaine que parler davantage ne me sauverait pas. Je m'enfonçais plus qu'autre chose.
« Mademoiselle, comment vous êtes-vous introduite ici ? »
« Dick m'a ouvert la porte. »
« Plaît-il ? »
« Si si, je vous assure. C'est moi qui lui ai demandé. »
« Ainsi dans le but de retrouver mademoiselle Quinn ? »
« Ivy, ou elle, oui. »
Je terminai de prendre ma gorgée, elle était un peu plus chaude que prévu. Je repris ensuite la parole. Le thé m'avait définitivement détendue.
« Je n'ai pas accès à leurs dossiers d'Arkham, et le dark web c'est du charabia pour moi, alors je me suis dis que je pouvais venir ici. Vous savez, comme tout le monde, et puis Batman m'a déjà fait venir ici un paquet de fois, je pense pas que ça le dérangera. »
« Les conditions étaient différentes. » contesta-t-il. « Vous n'avez pas été invitée, c'est dérangeant. »
« Je sais ! Je suis désolée. »
Le majordome zieuta les écrans, il pivota de manière à lever la tête et les observer plus simplement. Ils étaient tous allumés, présentant des photographies et documents à propos de Poison Ivy. J'abandonnai ma tasse sur le bureau au même moment. Reculant la chaise de mes pieds, je croisai mes bras contre ma poitrine.
« Que cherchez-vous ? »
J'étais persuadée que ma couverture allait tenir. J'étais crédible, extrêmement crédible, il me suffisait de gagner suffisamment de temps et mon plan réussirait. Une heure avant que Batman ne rentre ? C'était presque trop beau pour être vrai.
« Mademoiselle ? »
« Hein ? »
Je clignai des yeux, les sourcils plissés.
« Oui ? Vous avez dit un truc ? »
« Que cherchez-vous, exactement ? »
« Euh, des informations..? »
« Si vous désirez retrouver mademoiselle Quinn, il vous faudra bien plus que fouiller ses dossiers en tant que psychiatre. » observa-t-il. « Ils ne vous mèneront certainement pas à sa nouvelle cachette. »
Les nombreux écrans changèrent lorsqu'il se mit à taper sur le clavier. Ma curiosité était piquée, après tout c'était la première fois que je voyais le majordome de Batman toucher à un électronique. Les seuls fois où je l'avais vu il s'était contenté de nous saluer et de nous mener à la Batcave. Je ne savais pas qu'il était aussi utile aux Waynes. Sa rapidité et efficacité me laissèrent bouche bée. En un instant, il me montra des caméras de surveillances projetant Harley Quinn. J'étais abasourdie. J'allais jusqu'à me lever et me rapprocher de lui. Les images étaient plus que récentes, elles étaient prises en live. Sur celles-ci, je pouvais voir la blonde mener une petite armée d'hommes dans un garage, elle se tenait sur un grand conteneur boisé. Mes yeux s'écarquillèrent.
J'étais embarrassée.
« Est-ce bien ce que vous cherchiez ? Je vous envoie l'adresse du port, veuillez patienter. »
Une seconde plus tard, mon téléphone vibra. Je l'extirpai de mon pantalon taille basse et l'allumais.
« Merci... »
Jetant un énième coup d'œil vers la sortie, je me pinçai les lèvres.
Ça n'était pas surprenant que j'aie été attrapée la main dans le sac, après tout, qui oserait s'introduire dans la base secrète du Batman ? C'était de la pure folie. J'avais cependant espéré qu'une demie heure ne s'écoule avant que cela se produise.
« Bien, ce sera tout, j'imagine. » parla Alfred. « Je vous raccompagne. »
Il récupéra ma tasse, commençait à reculer. Plongeant mes mains dans les poches de ma mini veste de velours, je fis la moue. J'avais compris que je n'étais pas la bienvenue. Ça restait compréhensible. Je lui obéis donc, marchant juste derrière lui jusqu'à devancer la Batmobile et nous dirigeant vers les escaliers métalliques. Je conservais mon expression contrariée tout le long. J'étais vraiment déçue.
Celle-ci se fana à la vue de Dick.
« Alfred ! »
« Oh⸺ »
Vêtu de ses habits de civil, il nous rejoignit. Alfred et moi nous arrêtâmes, lui laissâmes le temps d'arriver à notre hauteur, juste en bas des escaliers.
« Monsieur Richard, quel plaisir de vous voir. Êtes-vous aussi à la recherche de Poison Ivy ? »
« Quoi ? Non, non. » il s'étonna et me pointa du doigt. « Je suis ici pour elle. »
« Moi ? »
« Bah, ouais. Je t'ai fait entrer ici, tu te souviens ? Ça serait impoli de ma part de pas venir voir comment tu t'en sors. »
« J'imagine. »
« Je la raccompagnais, monsieur Richard, elle a tout ce qu'il lui faut. N'est-ce pas, mademoiselle ? »
Je baissai la tête.
« Oui c'est bon.. »
Plutôt mourir que de dire la vérité. Même avec un couteau sur la gorge, j'aurais refusé d'avouer mes véritables intentions, je préférais largement jouer la carte de la super-héroïne idiote. Et puis, une idiote, ça je l'étais... Une stupide fille guidée par ses sentiments.
« Alfred, ça ira. Je m'en charge. »
« Vous êtes certain ? Il me paraissait que⸺ »
Plus aucun son ne survint.
Je relevai la tête et vis Dick et Alfred échanger des messes basses, mon ami chuchotait quelque chose à l'oreille du majordome et, à la vue de ses yeux écarquillés, je fronçai les sourcils.
Mes mains s'attardèrent dans le bas de mon dos, elles se touchaient, mes doigts se trituraient le temps qu'ils finissent de se moquer de moi. J'étais penchée dans leur direction, presque sur la pointe des pieds. Ça n'était pas leurs chuchots qui me dérangeaient, après tout Alfred avait élevé Dick, ça faisait sens qu'ils aient leurs sujets de discussion, mais c'était l'expression du majordome qui me perturbait. Il était.. Il était si surpris. Ses joues étaient colorées d'une fine couche de rose et il n'arrêtait pas de me dévisager. La tasse dans ses mains s'était même mise à trembler, elle était prête à sauter de son socle. Je ne pouvais qu'être curieuse. Moi aussi je voulais savoir. Et, à vrai dire, j'avais peur qu'ils aient percé ma couverture, je voulais m'assurer que Dick ne parlait pas de moi. Je voulais⸺
« Je, hum, je vais vous laisser. »
Alfred se racla la gorge.
« Monsieur Bruce ne va pas tarder à rentrer, excusez-moi. »
« Merci, Alfred. » parla mon ami.
Je marchai dans sa direction, ignorant le majordome qui s'en allait à toute vitesse, immédiatement, je me saisis de son poignet, j'y enroulai mes dix doigts. Mon regard croisa le sien.
« Eh, qu'est-ce que tu lui as dit ? »
Il me sourit.
« Poison Ivy ? Sérieusement ? »
« Quoi..? »
La manière avec laquelle il me regardait, celle avec laquelle il parlait, tout me mettait en garde.
J'avais l'habitude de ses moqueries, d'aussi loin que je me souvienne, Dick avait toujours été un garçon avec un grand humour. Lors de mes débuts en tant que héroïne indépendante, Batman ayant cru que j'étais une vilaine, ou une espèce de fan dérangée, avait cherché à me faire abandonner. Il avait appelé Nightwing pour cela. Il fut forcé de me suivre aux quatre coins de Gotham, m'assistant dans ma chasse aux vilains. Malgré tout, je n'avais pas lâché l'affaire et, de part ma mutation génétique, j'avais réussi à me faire une place parmi ses collègues en collants. Je restais plus jeune que Dick, mais avec son humour et acrobaties, il avait tout de suite su me plaire. Je m'entendais bien avec ses autres frères, mais lui c'était différent. Ainsi, j'étais bel et bien habituée par ses taquineries. Néanmoins, dans une telle situation, je ne pouvais pas dire que j'appréciais être leurs cibles.
Il se gratta la nuque et rit.
« C'est ça ton excuse pour voir mon frangin ? Qu'est-ce que tu lui as dit ? Qu'elle t'avait volé une orchidée ou un truc du genre ? Et tu pensais qu'Alfred goberait ton histoire ? »
« Aah ! Tais toi ! » je m'empressai de crier. « Et puis de quoi tu parles déjà ? Je suis amoureuse de personne ! »
« Vraiment ? C'est bizarre ça. »
« N'importe quoi.. »
« T'as pourtant l'habitude de patrouiller dans les mêmes endroits, tu flirtes constamment dès que tu le vois et je compte plus le nombre de fois où tu lui as demandé de faire équipe avec toi pour attraper l'Épouvantail ou Harley. »
Humiliée. J'étais Humiliée.
Je relevai mes mains dans le but de fermer sa bouche toutefois Dick fut plus rapide et se saisit de mes poignets. Il les emprisonna d'une main. Je détournai donc le regard.
« J'ai vu juste ? »
« Non. »
« Ah ? Tu continues de nier ? C'est bien dommage.. »
De son autre main, il me toucha le bout du nez. Puis me relâcha et s'éloigna.
« Ta perte. »
« J'ai pas menti. » mentis-je. « J'avais des recherches à faire. »
« Sur lui ? »
Effarée, j'ouvrais grand la bouche.
« Hein ? Mais t'es malade ? » m'exclamai-je. « Je vais pas le surveiller ! Jason peut faire ce qu'il veut, c'est sa vie. »
Le rictus de Dick s'agrandit.
« Que⸺ Pourquoi tu souris ? »
« Jason ? »
« Oui, Jason. Je viens de te le dire, je le surveille pas. » me répétai-je, exaspérée.
Je n'avais pas percuté.
Ce fut deux secondes plus tard que je me rendis compte de ma bêtise. Sans attendre, mes yeux s'ouvrirent en grand, j'apportai mes mains à mes lèvres et lâchai un petit cri angoissé. Dick éclata de rire.
« J'ai dit Jason ? Ah ! Oh⸺ Je voulais dire⸺ Oh mon Dieu ! Je voulais dire autre chose ! »
Je n'étais pas dans mon état normal. J'étais folle. Je sombrais dans la folie.
J'avais bataillé comme un beau diable pour accéder au manoir de Bruce Wayne, j'y avais passé une semaine en tout, à persuader Dick sans rien révéler. À la force de mon sang, de ma sueur et de mes larmes. Mes véritables intentions étaient restées cachées. Cependant, avec l'arrivée de Alfred et tout ce qui avait suivi, ma couverture avait commencé à craqueler et, à présent, voilà qu'elle était mise à nue. La Batcave ? Bien sûr qu'elle m'intéressait ! Mais si j'étais ici avant tout, c'était uniquement pour lui. Dick avait-il vu clair dans mon jeu depuis le début..? Je peinais à y croire. Pour l'instant j'étais bien trop occupée à me cacher derrière mes mains et à geindre pour y réfléchir.
« J'ai rien dit.. T'as mal entendu, ça doit être ça... »
« Bien évidemment. » rit-il de plus belle. « T'es totalement pas amoureuse de lui, j'ai tout imaginé. »
Pour répondre, je levai mon pouce en l'air.
« T'as tout pigé. »
« Ou sinon, tu peux juste lui envoyer un message et tenter ta chance. »
Sa main se posa sur le sommet de mon crâne, de celle-ci, il me força à relever la tête. Ses yeux se plongèrent dans les miens, j'en oubliai la chaleur qui émanait de mon corps ou les battements fou de mon cœur. Je battis des cils, lui me sourit.
« Tu sais qu'il habite pas ici ? Tu espérais quoi, le croiser à la Batcave ? »
« Non.. »
Parfaitement.
C'était tout à fait ça.
« Prends son numéro, je te le donne. Je suis certain qu'il sera content. »
Mes mains tombèrent sur son torse. De manière exagérée, je m'y accrochai, suivit d'un long gémissement. Même mes genoux menaçaient de lâcher. J'étais envahie par un profond sentiment de honte, mélangé à de la frustration. C'était insurmontable, je doutais de pouvoir m'en relever. Dick m'observait avec amusement. Pour lui, cela ne signifiait pas grand chose. Ça ne devait pas être la première fois qu'il voyait une fille perdre pieds pour son frère. Mais pour moi.. C'était la fin de mon existence.
« Aah, je déteste ma vie ! J'oserais plus jamais regarder Alfred dans les yeux ! Je vais me terrer dans ton jardin, laisse moi.. »
Il me tapota me dos.
« ��a va aller, tu t'en remettras. » chuchota-t-il. « C'est pas comme si tu t'en cachais.. Presque tout le monde sait que tu en pinces pour lui. »
« Adieu. »
C'était la phrase de trop. Les larmes aux yeux, je tombais à même le sol. Posée sur mes genoux, j'apportai mes mains à mon visage, je le cachai derrière mes paumes et mes doigts, ainsi, je bloquai entièrement ma vue et empêchai Dick de me regarder. Je n'aurais pas supporté de le voir dans un tel moment.
Révélation après révélation, j'avais l'impression qu'un poids d'une tonne venait de me tomber dessus.
« Ma vie est fichue. » marmonnai-je. « Je regarderai plus personne dans les yeux, tu sais quoi ? Je vais aller vivre dans une grotte. »
Un cri étouffé m'échappa.
Il était impossible que Jason m'aime en retour, je ne faisais que me ridiculiser auprès de sa famille. C'était la goutte d'eau qui faisait déborder le vase. Avec Dick en tant qu'ami, je savais que je ne verrai jamais la fin de cette histoire. Je ne pouvais rien y faire. Mon cœur battait pour lui, lors de mes patrouilles, je rêvais de le croiser. Je désirais bosser avec lui, me battre à ses côtés, même si cela ne durerait qu'une mince soirée. N'importe quoi. Même des miettes. Il était si... Il était fantastique. Il m'ôtait les mots de la bouche. Je le voyais faire du coin de l'œil, toujours là à l'observer lorsque nos chemins se croisaient, et je ne me lassais jamais d'entendre criminels ou héros conter ses nombreux exploits. Il était une espèce de légende, une contradiction, un oxymore dont la splendeur me hantait même jusque dans mes songes.
Était-ce de ma faute si je me retrouvais prise dans ses filets..? Il était juste si mystérieux... Même Batman lui-même refusait de m'en dire plus à son sujet.. J'aurais accepté des bribes. Juste une info' ou deux, ou de quoi constituer un dossier et des analyses poussées.
« Eh ! »
Dick claquait des doigts.
« Tu m'écoutes ? C'est quoi ce sourire béat que tu nous sors, tu m'inquiètes. »
« Qu⸺ »
« Ma parole... »
Accroupi devant moi, il passa sa main dans sa chevelure. Mes yeux se plissèrent.
« Ça te tuerait d'être honnête ? Te fais pas de bile, je te jugerai pas, c'est promis. »
« Plutôt mourir. » je sifflai.
« Alors tu comptes faire quoi ? » il m'interrogea. « Tu veux lui tourner autour jusqu'à la fin de ta vie en espérant qu'il te remarquera, ça me paraît audacieux. »
« Non.. » je murmurai et secouai la tête. « Et puis qu'est-ce que ça peut te faire, hein ? C'est pas de toi dont je suis amoureuse que je sache... »
« Effectivement. » sourit-il. « Mais vois-tu, quand il s'agit de ma famille je suis assez protecteur. Surtout envers Jason. »
« Pourquoi ? »
« Ça, c'est quelque chose que tu devras voir avec lui. Aller, viens. »
Il se releva et me tendit sa main. Je m'en saisis sans attendre, et le suivis.
« Qu'est-ce que tu fais ? »
Dick ne me lâcha pas, il refusait, à la place de continuer notre discussion dans la Batcave, à l'abri de tous, il nous fit sortir du sous-terrain. Nous empruntâmes le passage secret au travers de l'horloge et, passant à côté de Alfred qui s'en allait à l'étage, nous nous en allions en direction de la porte d'entrée. Dick marchait calmement. Il me guidait sans mal. Au travers de son langage corporel, je le sentis toutefois légèrement pressé, une pointe d'excitation dans le regard. Ma main toujours pressée dans la sienne, l'idée de m'en défaire ne me vint pas à l'esprit.
Dick s'arrêta finalement. Devant les deux immenses portes, il ralentit le pas, se débarrassa de ma main et me toisa. J'en fronçai les sourcils. La porte de sortie était juste là.
J'ouvris la bouche, prête à parler, cependant Dick me devança.
« J'ai une question à te poser. » dit-il.
Ses bras se croisèrent contre son torse, il me bloquait le chemin.
« Mhh ? »
« Je sais que tu n'es pas à l'aise, et que c'est un sujet délicat pour toi. Je vois bien dans quel état ça te met de parler de lui.. Mais j'aimerais connaître tes intentions. »
« Mes intentions..? »
« Si tu aimes Jason, je veux savoir à quel point. » il clarifia.
« Euh, je⸺ »
Mes mains s'accrochèrent à mes bras, l'expression offensée sur mon visage parlait pour moi-même.
« Dick, écoute c'est⸺ Je⸺ Je suis pas sûre que ce soit l'endroit pour en parler. Et puis je vois pas pourquoi tu en fais autant... »
« Fais-moi confiance. » il me sourit. « Parle. »
« Eh bien.. »
Détournant le regard, je grimaçai.
« Ça me fait bizarre.. » confessai-je. « Je pourrais pas te décrire ce que je ressens exactement, je sais juste que dès que je le vois j'ai envie d'être auprès de lui. Il est si... »
Je soupirai lourdement. Quant à Dick, il étouffa un rire, l'arête de son nez pincée par son index et pouce.
« Je sais que vous êtes frères, mais tu l'as déjà vu sans son masque ? Non, oublie, tu l'as déjà vu avec son masque ? » je m'exclamai, les yeux pétillants. « Je dois avoir l'air stupide à l'observer à la moindre occasion. Il est juste wow. J'en reste bouche bée. »
« Attends. Son masque ? »
« Me lance pas sur le sujet, je t'en supplie. »
« Je vois. » rit-il. « Et c'est tout ? »
« Oh par pitié, si seulement. »
Mes mains s'accrochèrent aux côtés de mon visage, de mes doigts, je m'agrippai à mes cheveux. Trop de pensées se bousculaient dans ma tête, je surchauffais.
« Dick je te promets je suis tout à fait normale le concernant. Simplement je.. »
« Tu..? »
« J'ai pas les mots. »
Mes bras tombèrent.
« Je sais jusque que j'ai envie de plus. »
« J'ai envie de plus qu'être une simple collègue en collants moulants. » repris-je avec détermination. « Je veux savoir sa couleur préférée, je veux passer mes soirées à le voir, entendre sa voix, admirer encore plus la manière adorable dont ses yeux se plissent quand il rigole. Je le veux. »
Mes propos semblèrent l'avoir pris de court, Dick arquait un sourcil.
« Ça m'a l'air audacieux. »
« Ça l'est. C'est débile aussi. » j'acquiesçai. « Je sais pas si il m'apprécie. Il est tellement mystérieux.. »
« Et donc..? »
« Hein ? »
« Tu le veux ? » répéta-t-il.
« Tu sais ce que j'aimerais ? Réellement ? »
J'allongeai mes bras devant moi.
« J'aimerais qu'il me tombe dans les bras. J'ai envie.. bordel, j'ai envie de l'avoir rien que pour moi. Je suis certaine qu'il est adorable. Il ferait le parfait petit-ami. Et rigole pas ! Je sais que c'est bizarre, je peux pas m'en empêcher. »
« Je rigole pas, promis. »
Et pourtant.. Dick avait beau se cacher derrière sa main, je l'entendais pouffer. Il était mort de rire, complètement hilare.
« Mais quand même... T'es sûre que c'est ce que tu recherches ? » reprit-il.
Passant sa main sur sa nuque, il m'offrit cette fois-ci un regard un peu plus sévère. L'atmosphère s'alourdit simultanément. Je rétractai mes bras auprès de moi, j'apportai mes mains devant moi, contre mon ventre.
« Tu l'as déjà vu faire, t'as dû comprendre qu'il a des problèmes lui aussi. Il est pas facile à aimer, mon frangin. »
« Tu déconnes ? »
Dick me questionna du regard.
« T'essaies de faire fuir toute chance qu'il se case ou quoi ? » m'étonnai-je.
« Je suis réaliste. » il contesta. « Jason est violent, il est instable. Je doute qu'il soit un match pour quelqu'un comme toi. »
« Sur ce point je suis d'accord. »
« Vraiment ? »
« Pas sur le fait que ce soit un énorme taré, non, ça; j'adore. » déclarai-je. « Mais ton point sur nos différences. »
Je ne le connaissais pas bien. Si Red Hood était le fils adoptif de Batman, alors il devait avoir grandi dans la richesse lui aussi, quelque chose que moi je n'avais jamais vraiment connu. Je n'avais pas quinze mille jets privés ou une armée de véhicules. N'était-il pas trop bien pour moi..? Le choc de culture entre nous deux serait fou.. Supposant qu'il veuille de moi en premier temps.
J'avais peur de ne pas être à sa hauteur. Jason me paraissait hors d'atteinte, j'avais beau moi aussi combattre le crime, je ne faisais que lui courir après. Jusqu'à maintenant, je n'avais jamais réussi à l'atteindre. Ça me faisait peur.
« Jason est plutôt normal, tu sais. » me signala Dick. « Outre son amour pour les armes à feu, j'ai jamais connu quelqu'un qui a autant les pieds sur terre. »
« Alors.. »
Mes yeux s'ouvrirent.
Pressant mes mains l'une contre l'autre, entremêlant mes doigts au passage, je ne pus résister à l'envie de le questionner davantage. La façon dont il vantait son frère ne faisait qu'attiser ma curiosité. Il le dépeignait tel que je l'avais imaginé. Perfection.
« Il a une copine ? »
Dick fit non de la tête.
« Oh. Et.. Est-ce que... »
Soudain embarrassée, je me pinçai les lèvres.
« Tu sais ce qu'il pense de moi..? »
« Pourquoi tu lui demandes pas toi-même ? Propose lui un truc, je t'ai envoyé son numéro. »
« Jamais ! Autant me jeter dans la fosse aux lions tant que j'y suis, ah ! »
« Tu me perds.. Je pensais que tu le voulais ? »
« Dick, mon petit Dick. »
Je m'approchai de lui, déposai mes mains sur ses épaules.
« C'est à peine si j'ose le regarder dans les yeux, qu'est-ce qui te fais croire que j'aurais les boules de lui proposer un rencard ? »
« Bonne question..? »
« Je pourrais pas. Jamais. » conclus-je.
Il roula des yeux.
« Je rigole pas ! » je grondai, frustrée. « La dernière fois que nos regards se sont croisés j'ai foncé dans un mur ! »
Il s'étouffa. Dick se mit à tousser bruyamment contre son poing, le visage froissé par la confusion. Cela me mit davantage dans l'embarras. J'aurais peut-être dû garder ce souvenir pour moi...
« Je peux pas.. Ou alors... Je sais pas. Je sais pas, Dick. »
J'abandonnai ses épaules pour aller toucher mes joues, détournai en même temps le regard. Elles étaient brûlantes.
« Il me rend trop nerveuse. J'oserai jamais. »
« Je l'aime vraiment, tu sais. Il m'intéresse. » je repris peu après, le fixant de nouveau. « C'est la première fois que je ressens ça pour quelqu'un. »
« Je m'en doute. Je t'ai jamais vu dans un tel état. » il acquiesça.
« N'en parle à personne, d'accord ? Je me sens pas prête à dire quoique ce soit. »
« Quoi ? »
« Dick. »
Il soupira, visiblement contrarié.
« Bon, d'accord. Comme tu veux, ta perte. » céda-t-il en levant les mains en l'air.
« Ça m'évitera une énième humiliation face à lui, je t'en serai pour toujours reconnaissante, mon ami. » insistai-je gracieusement, à deux doigts de m'incliner.
Dick roula des yeux au ciel, visiblement, il n'était pas convaincu. C'était néanmoins le cadet de mes soucis. J'étais encore nouvelle dans le monde des super-héros, je ne voulais pas tout gâcher à cause de mes sentiments. Jusqu'à présent, trouver une excuse pour voir Jason avait fonctionné, m'en contenter n'était évidement pas assez, j'aurais aimé plus, mais ainsi était la vie. J'espérais qu'avec le temps quelque chose voie le jour entre nous. Un peu comme Batman et Catwoman. Leur alchimie était folle, peut-être suivrions nous le même chemin. Je m'imaginais déjà sienne, coincée dans son étreinte, gloussant et l'embrassant vivement. Dick pouvait dire ce qu'il voulait, mes tripes ne me mentaient pas. J'étais persuadée qu'en forçant les choses je perdrais l'opportunité de voir quelque chose éclore entre nous.
Ça ne me dérangeait pas de patienter.
Tant que je pouvais le voir, tant que le son de sa voix me parvenait aux oreilles le temps d'une soirée. C'était tout ce que je réclamais en échange de mon silence.
Se raclant la gorge, Dick s'approcha des portes d'entrée. La sortie du manoir était juste devant, il venait enfin de libérer le passage, son interrogatoire arrivait à son terme.
« Je te raccompagne ? »
« Je patrouille ce soir, ça ira. »
« T'es pas obligée tu sais, il me semble que Red Robin et Robin s'en chargent déjà. »
« Ah ! Parce que tu les penses capable de passer Gotham au peigne fin ? » ironisai-je.
« Parce que toi si ? »
« Certainement pas. Mais si on s'y met à plusieurs les rues seront plus sûres. »
Je marchai jusqu'à lui.
« Et puis j'ai besoin de me changer les idées. »
Dick hocha la tête. Il me laissait passer en première, n'ouvrant que la porte de gauche. Il me suivait ensuite.
Il n'était pas très tard, j'aurais peut-être même le temps de rendre visite à Harley Quinn et ses nouveaux petits copains si je me dépêchais, histoire de la faire rejoindre son amoureuse à Arkham. C'était sûrement ça qu'elle cherchait. Cette pensée me vint alors que j'admirai ma montre. Je ne tardai pas à la ranger sous ma manche.
Je relevai la tête. Deux ombres me firent face.
« Dick, au sujet de Jason je⸺ »
Mon expression se fronça.
Ma mine s'effondra.
Sortant du manoir, Dick prit moins de temps que moi à le remarquer. Un peu comme si... Un peu comme si il s'y était attendu.
« Salut Dick. »
« Oh, salut Jason. »
Je reculai d'une marche. Mon corps pencha vers l'arrière, il tangua dangereusement.
« T'as enfin reçu mon message ? »
« Tu m'écris pendant que je me bats contre Double Face, j'ai pas quinze bras. »
Jason. Jason était là.
Calé contre la porte fermée du manoir, vêtu de son costume de Red Hood, il était bel et bien là. Lui et Dick se tenaient côte à côte. Jason n'avait ni retiré son masque ni sa capuche, ses yeux étaient d'un rouge sang, identique à la couleur du reste de ses vêtements. Malgré tout, je pouvais sentir la lourdeur de son regard sur moi alors qu'il décroisait ses bras de son torse. Il me pesait sur les épaules. J'en étais assommée.
« Vous en avez mis du temps à sortir de là, j'ai cru que j'allais devoir venir vous chercher moi-même. » râla-t-il.
Je déglutissais.
« On avait des trucs à régler. » expliqua Dick.
« Je m'en doute. »
Il nous avait entendu ? Quelle question.. Bien sûr qu'il nous avait entendu ! J'avais mal aux tympans. Mon cerveau frétillait dans tous les sens puisque tous mes neurones étaient en ébullition. Ils sursautaient, tanguaient au bord d'un gouffre dangereusement profond. Je n'étais moi-même plus apte à penser. L'écho des pulsations de mon cœur se percutait jusqu'aux veines de mes poignets. Je palpitais dans tous les sens. Du bout de mes doigts jusqu'à ma jugulaire... J'étais asphyxiée. J'angoissais. Il était là, un simple mètre nous séparant. Je peinais à y croire.. Depuis combien de temps attendait-il ici ? J'avais bien remarqué sa moto garée juste en bas, venait-il d'arriver ? Peut-être qu'il n'avait pas entendu assez de notre conversation pour se faire sa propre idée..
Pétrifiée, il m'était impossible de faire quoique ce soit, mon corps ne me répondait plus. J'étais bien trop abasourdie par ce que j'avais en face de moi.
Dick donna un coup de coude à Jason. Il lui chuchota une phrase au creux de l'oreille, et celui-ci haussa un sourcil ⸺du moins de ce que je compris, son masque cachant cette partie de son visage. Jason se décolla rapidement de la porte et s'écarta de son frère. Quant à ce traître de Dick, lui se contenta de me sourire. Un flamboyant sourire qui me poignardait en plein cœur.
« Je vais vous laisser, j'ai⸺ Je dois aider Alfred avec la vaisselle. »
« Eh ! » je l'interpellai.
Dick se faufilait déjà derrière la porte ouverte.
« Bonne soirée ! »
« Dick, merde ! T'es pas sympa ! »
« Bisou, bisou ! »
Sa réponse fut accompagnée d'un salut de sa main. C'était la seule chose que j'apercevais avant qu'il ne referme la porte et ne disparaisse totalement. Puis rien. Dick ne revenait pas, Jason n'avait pas disparu, et moi je refusais de bouger. C'était à peine si j'osais regarder ailleurs.
J'avais l'impression que si je bougeais un muscle il allait se mettre à parler. Peut-être que si je restais ici il s'en irait, ou alors je deviendrais invisible.
« Qu'est-ce que tu fous ? »
Eh merde.
« Mhh ? »
Jason me pointa du doigt, il fit tourner son index dans un geste circulaire, me désignant.
« T'as peur ? Je vais pas te mordre. »
Embarrassée, j'hochai la tête. Je bougeais un peu, croisais mes jambes.
Mes pupilles se perdaient sur son corps, j'étais bien trop gênée pour lui faire face. Je ne pouvais même pas lui répondre de vive voix, malgré tout, ça ne m'empêchait pas de l'admirer. Son costume de Red Hood m'avait toujours plu. Ça lui donnait l'allure nonchalante d'un héros et d'un criminel à la fois. La capuche et le masque y étaient pour beaucoup. Jason était si imposant, une véritable montagne de muscles. Il..
Il m'ôtait les mots de la bouche.
Mon bas ventre s'emballait à sa simple vue. À l'instar de papillons frôlant les recoins de mes organes, ils paniquaient, autant par manque d'air que d'excitation. Exactement comme moi.
Jason m'appela.
« Écoute.. »
Un soupir s'échappa depuis le dernière son masque. Il semblait prendre son courage à deux mains avant de, quelques secondes plus tard, abandonner. Jason finit par repousser sa capuche, me dévoilant sa chevelure corbeau à l'éclat blanchi. Puis, il se chargea de son masque qu'il rangeait dans la poche de sa veste. Il me dévoila ainsi ses beaux yeux. Sa paire de lèvres. Son nez.
Immédiatement, ma respiration se coupait. Elle se coinçait dans ma gorge.
J'en avais mal à la poitrine.
« Je⸺ Jason... »
Il réduisit l'écart nous séparant. Sa main se saisit de la mienne, Jason tira dessus sèchement, il m'attirait contre lui. Nos nez manquaient de se frôler.
« Tu le pensais ? »
« Que⸺ De quoi ? »
« Ce que t'as dit à Dick à mon propos. Tout ce que tu lui as dit. »
« Oh, mon Dieu. Tu as tout entendu ? »
Mes yeux s'étaient ouverts en grand.
« Du début à la fin. » il acquiesça. « Réponds-moi, tu le pensais ? »
J'étais intoxiquée par son odeur. Son parfum avait envahi mes poumons et s'y était logé jusqu'à s'introduire dans le tissus de ma chair. Mon corps tout entier était enivré par ce doux nectar. Je perdais le fil de notre conversation. Ne songeant qu'à lui, qu'au son de sa voix. Mon bas ventre pétillait de désir. Mes paupières s'ouvraient et se fermaient à répétition. À le sentir si proche de moi, j'en devenais vaseuse.
« Oui. »
Il grogna.
« Je sais que⸺ On ne se connaît pas très bien, » insistai-je. « on est très différents même. Tu me plais, Jason, c'est tout ce que je sais. »
« Moi ? »
Je battis des cils.
« Toi. »
« On dirait que c'est mon jour de chance. » plaisanta-t-il, un sourire arrogant dessiné sur ses lèvres.
« Je voulais pas que tu l'apprennes comme ça, merde, je sais même pas si je voulais que tu l'apprennes un jour. » paniquai-je. « Mais, c'est que.. »
« Moi aussi. »
Sa main libre se saisit de mon menton. Il m'attirait à lui, nos bouches se frôlèrent de justesse.
« Mhh ? »
Le temps de percuter, nous nous étions tant rapprochés que je sentais à présent son souffle caresser ma lèvre supérieure. Il était doux. Finement chaud, il contrastait avec la fraîcheur de l'air qui planait autour de nous. Mon regard ne quittait plus le sien. Mes yeux s'étaient perdus dans ses pupilles, je craignais de ne plus en trouver la sortie. D'un bleu pétillant, ils se mariaient avec le ciel noir doré d'étoiles qui nous surplombait, accompagné par les rayons de la lune braqués sur nous. Idem pour le teint de sa peau. Ainsi éclairé, il ne m'eut jamais paru aussi splendide. Ou alors c'était peut-être notre proximité. Ou ses mots. Je n'en savais rien.
Ce dont j'étais persuadée en revanche, c'était que je ne voulais plus jamais le quitter. Rester auprès de lui, l'admirer, lui parler, c'était des choses que je désirais faire jusqu'à mon dernier souffle.
« Je savais que je t'avais tapé dans l'œil, mais pas à ce point. » grogna Jason.
Il raffermit sa prise sur mon visage, le regard instable. Quant à nos mains elles refusaient toujours de se séparer, ça n'était pas inconfortable pour autant, au contraire.
« Et si je t'invitais prendre un café, mhhh ? Histoire de faire les choses proprement. »
« Ton chez toi ou le mien ? » je le questionnai.
Un rictus taquin naquit sur ses lèvres.
« Pourquoi pas chez moi ? Personne nous y dérangera. »
« Qu⸺ »
« Pose pas de questions, tu comprendras rapidement. » il répliqua. « T'as prévu un truc là tout de suite ? »
Je secouai la tête. Un peu trop vite à mon goût..
« Je suis libre. Toute la soirée. »
« Ah bon ? Je pensais que.. Tu sais quoi, oublie. »
J'eus beau le questionner du regard, il n'élabora point. Jason me devançait, il se dirigeait jusqu'aux escaliers et, nos mains toujours reliées, en descendit les quelques marches. Il me guida calmement. Je le suivis de près.
Sa moto était juste à côté, je voyais où il venait en venir, pour autant, ça ne me rassurait pas. J'étais plus nerveuse qu'autre chose. Ce fut avec appréhension que je m'en approchais, c'était la première fois que je me tenais aussi près d'elle. Jason extirpa du siège un casque et me le tendit, quant à lui, il récupéra son masque depuis sa poche. La moto n'était pas très imposante, rayée à certains endroits, maladroitement garée, comme si Jason s'était empressé d'en descendre. Des traces de pneus verticales dérangeait le sol composé de petite pierre. D'ici, je la sentais chaude. Mes pensées se confirmèrent en déposant la paume de ma main sur le siège de cuir. Au devant, juste au dessus du phare, le symbole rouge sang de Batman y avait été peint. Curieuse, je fis le tour du véhicule.
« T'es déjà montée sur une moto ? » me demanda Jason, masqué.
« Non, jamais. »
« Tu plaisantes.. Pas vrai ? »
« Non. » ris-je.
Je lui faisais à présent face, la moto nous séparant.
Ses beaux yeux me manquaient déjà..
« T'as peur ? » il insistait.
Je secouai la tête.
« Je te fais confiance. »
Jason me tendit sa main en guise de réponse, je m'en saisis et, sans attendre, me fit grimper dessus. Je m'assis sur le derrière du siège.
« T'es bien installée ? »
« Mhh, c'est bon. »
« Accroche toi à moi. » dit-il en montant à son tour.
« Hei⸺ Comment ? »
L'idée de passer mes bras autour de sa taille me paraissait folle. Mes mains se mirent à trembler rien qu'à cette idée.
« Comme ça. »
Jason passa ses bras dans son dos et se saisit durement de mes poignets, il les emprisonna autour de ses doigts. Je lâchai un cri de surprise. Puis, il me força à passer mes bras autour de sa taille, il les y fixa et démarra la moto un instant plus tard. Le moteur vrombit. Chaque partie du véhicule se mit à chauffer, ébranlée, je ne pus m'empêcher de me cramponner à lui. Mes doigts s'accrochèrent à sa veste. Je frôlais de près son estomac. Malgré ma familiarité avec ce genre d'engins, me tenir sur l'un d'entre eux aux côtés du garçon de mes rêves me rendait tout sensible. La chaleur du véhicule se mêla à la mienne, j'en frissonnais.
« C'est... »
Jason tourna la tête.
« T'es bien ? Confortable ? »
« Oui. »
Absolument pas.
« Cool. Je vais démarrer, me lâche surtout pas. »
Si j'avais su que me tenir sur sa moto avec lui au volant serait aussi intime, j'aurais peut-être reconsidéré la chose. Mon regard se perdait sur l'horizon, le jardin de la propriété de Bruce Wayne ne m'avait jamais semblé aussi intéressante... Notre position n'avait rien de sensuel. Mal interpréter la chose était la dernière de mes envies. C'était complexe à le décrire, mais l'endroit où se situaient mes mains ⸺sur son corps⸺ la proximité de nos bassins et la tension qui régnait entre nous, en plus de la promesse d'un rendez-vous nocturne... C'était la chose de trop.
Je voulais détester Dick de m'avoir piégée. Il l'avait fait d'une telle facilité.. C'en était aberrant. Il avait vu clair dans mon jeu depuis le début et, malgré ma maladresse, n'avait pas hésité à forcer cette rencontre. Je lui en voulais d'avoir fait tout ce cinéma et de s'être joué de ma détresse. Cependant, j'étais si comblée. J'étais ravie à un tel point que je fus incapable de réprimer le sourire qui s'était installé sur mes lèvres. Tandis qu'il nous fit sortir de la propriété de son père, Jason ne le remarqua pas.
Je me contentais de plaquer ma poitrine à son dos, de même pour mon visage ⸺malgré le casque. Profondément, j'inspirai son odeur.
La rapidité avec laquelle il conduisait me donner l'impression de voler, nous filions dans l'air à la vitesse de l'éclair. Le moteur accompagnait le tout de ses vrombissements. Je n'osais pas rouvrir mes paupières pour le moment. J'appréciais le contact du vent avec mon corps, il était d'une froideur délicieuse, il passait au travers de mes organes, me conférant ainsi une impression de fraîcheur inégalable. C'était plus qu'agréable. Sans parler de mon pauvre cœur qui pulsait dans ma poitrine. Ses battements faisaient échos jusque dans les extrémités de mes doigts. Ils étaient paniqués, lourds, puissants. Je m'accrochais davantage à la veste de Jason, ignorant la symphonie qui se jouait dans ma poitrine. Je ne pus y échapper, mais fis mine de rien.
Je le laissais me mener à son chez lui, aveugle, charmée par l'idée que je me faisais de lui. Ignorante des mises en garde de son frère, je ne fis que me cramponner à lui et rouvrir enfin les yeux.
J'admirais la vue que j'avais sur Gotham, l'esprit déjà bien occupé à imaginer le chemin que prendrait cette soirée. Elle qui avait si bien commencé... Je me demandais de quelle manière elle se conclurait.
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megaverserpg · 4 days ago
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⟡ · megaverse · ⟡, version 4, novembre 2024
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L'ambiance change avec un design bleu envoûtant, signé par nos deux talentueuses créatrices, dope lovers et HERESY. Et pour inaugurer cette version, un coup de projecteur sur notre Georgia Seabird et Franklin Dracaena, qui illuminent autant nos RPs que nos discussions Discord depuis leur arrivée sur le forum ~
𝐂𝐀𝐋𝐄𝐍𝐃𝐑𝐈𝐄𝐑
✨ Astreia, fête des lanternes
Le 11 novembre approche, et la Fête d’Astreia s'invite sur le forum ! À l'occasion de cette tradition inspirée de Sainte Astra, les participant·e·s écrivent leurs résolutions sur un parchemin qu'ils glissent dans une lanterne, avant de la laisser s'élever vers le ciel. La tradition veut que la lanterne revienne un an plus tard, apportant l'heure du bilan et de nouveaux vœux pour l'avenir. Au bord des lacs d'Elysium et de Neferis, le spectacle promet une aura lumineuse et enchanteresse.
🕯️ Events en cours : Samhain & Astreia Pour célébrer Astreia en novembre, laissez vos vœux s’envoler dans des lanternes vers l’étoile-guide de la déesse. Et pour prolonger l’esprit de Samhain, le royaume des morts reste ouvert tout le mois pour ceux qui n’ont pas encore affronté leurs peurs !
𝐋𝐎𝐑𝐄
(et non pas Lorie) (toi aussi balance ta ref années 2000)
📜 High Autority of Time (H.A.T) Rangez vos chapeaux, ici, pas de chapelier fou sorti du monde de Lewis Carroll, mais plutôt une organisation en charge du maintient de l'équilibre et de la surveillance temporelle. Protecteurs des secrets du Temps dans chaque dimension, ces agents veillent dans l’ombre… gare à ce que vous faites de vos retourneurs de temps acquis en boutique !
𝐇𝐎𝐑𝐒 𝐉𝐄��
(non on parle pas de foot) (c'est bien pour le foot ça ?)
💼 Refonte du Listing des Métiers Le listing a été entièrement revisité pour plus de clarté. Avec un accès direct aux métiers par dimensions et une navigation simplifiée. Profitez-en pour recenser vos personnages !
🔮 Demandes de Particularité Bonne nouvelle pour les personnages d’âge mûr (voire périmés, désolé à nos vampires adoré.e.s) : les demandes de particularités offrent désormais des paliers d'XP jusqu'à 100 ans et +. Les anciens y trouveront une belle opportunité d’enrichir leurs performances en conséquence de leur... bonne bouteille.
🎮 Soirée Jeux La toute première soirée jeux de MGV est en préparation ! L'occasion idéale de débarquer parmi nous pour une soirée détente, et renforcer les liens avec vos partenaires (ou futur·e·s ?) rp. Les votes pour choisir la date sont ouverts !
🔔 Nouveaux Codes Découvrez un nouveau code esthétique pour les pré-liens, idéal notamment pour les pls de groupes ! Plus d'excuse pour rédiger les vôtres si l'envie vous saisit 👀
⚡Membres en danger : mise à jour importante Le bien-être des membres et leur confort personnel est quelque chose de particulièrement important pour l'équipe, c'est pour cela que si nous le pouvons (évidemment), nous mettrons toujours en place des alternatives qui iront en direction d'un forum plus safe, où il est plus agréable d'évoluer sans émotions négatives.
Et on ne va pas se mentir : finir dans la liste rouge, c'est pas drôle. Y terminer devant tout le monde, ça l'est encore moins. C'est pour cela désormais, même si pour des raisons évidentes, on ne va pas supprimer les meds, ceux-ci seront désormais rendus privés : liste gardée pour le staff uniquement, et les membres concerné·e·s contacté·e·s par message privé ! Ce afin d'estomper le sentiment de gêne, de honte, de malaise apporté par cette liste mensuelle.
Voilà d'ailleurs à mon sens le meilleur moment conclure sur la note positive, placer ce petit rappel originairement posté vis à vis de la compétition sur le forum. Mais celui-ci est valable à plus grande échelle, qu'il s'agisse de notre forum, ou de n'importe quel autre roleplayer qui se sentira concerné·e :
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Merci à toustes pour votre enthousiasme et votre présence, rendez-vous bientôt pour d’autres aventures sur Megaverse !
Et toi, t'attends quoi pour Megaverser avec nous ?
LE FORUM · NOTRE GENERATEUR DE PERSONNAGE · NOS PREDEFINIS
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skelethrash · 11 months ago
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Viktor,
J'espère réellement que tu liras ces mots, parce que c'est sûrement les seuls que j'écrirais avec le cœur si ouvert. Je t'écris avec toute ma sincérité, que j'ai rassemblée en valeurs structurées et organisées depuis près de quatre semaines pour en arriver ici, au fond de ma pensée.
Voici des jours que je m'isole seul avec mon esprit et mes souvenirs qui me consolent dans le seul but de savoir ce que je voulais, parce qu'au fond, je ne l'ai jamais sû. Viktor, j'ai pensé à tout ce qu'on manque, tout ce qu'on perd, tout ce qu'on pourrait ressentir seulement si j'avais réfléchi avant. On me l'avait dit, "réfléchis", et je répondais toujours l'avoir déjà fait, mais au final, ma réflexion n'a jamais été plus poussée que quelques mises en perspective d'événements.
J'ai pensé, j'ai beaucoup pensé. Pensé de la façon la plus simple et linéaire pour que je puisse enfin, aujourd'hui, mettre des mots sur mon ressenti. Mettre des mots sur mon amour pour toi, Viktor.
Sûrement penses-tu que quatre semaines sont trop peu pour arriver à une conclusion, que tu as déjà ton avis tranché sur la question et ce dès le 7 Novembre. Peut être penses-tu que, encore une fois, je n'ai pas de quoi authentifier mes propos, mais c'est avec la plus grande sincérité que je te dis aujourd'hui que je t'aime, que j'ai compris mes erreurs et peu importe qui sait tout croix en ce que j'avance tout haut.
Ça serait mal me connaître de penser que je lâcherais ce qui compte le plus à mes yeux, et même si, j'ai été égoïste, jaloux, indécis, maladroit, même con par fois. Je jure sur notre amour que j'ai compris, cette fois. Donc oui, sûrement as-tu déjà connu nouvel amour, quelqu'un d'autre qui fait battre ton cœur autant que je l'ai fait, et qui te rend encore plus heureux peut être. Mais moi, oui moi. Moi qui ai mal payé ton amour si longtemps dans l'étrange pensé que c'était le mieu pour nous. Moi je t'aime, toi.
Mais même moi qui pensais me connaître, je me suis vu changer, je dirais même renaître. C'est ironique je sais, que tout ce que je souhaite aujourd'hui je l'ai touché du bout des doigts avant que tu ne m'aimes plus, toi. Moi je t'aime, toi. Oui, je t'aime, moi.
Je t'aime du 2 jusqu'au 7, autant tes yeux que ce qu'il se cache dans ta tête. Je t'aime pour toutes ces petites choses que tu fais, pour toutes ces petites choses qu'on a faites du 2 jusqu'au 7. De cette journée durant laquelle le hazard nous a réunit, de cette journée durant laquelle tout s'est pas si brusquement finit.
Viktor, c'est avec un vent d'espoir que j'arrive devant ton cœur, avec une seule déclaration : celle de mon amour en malheur. Celui qui n'a jamais bougé mais qui pourtant m'a semblé à cent fois trop compliqué. Ce même amour qui a aimé Esteban, et qui aujourd'hui aime Viktor d'une flamme qui ne s'éteindra pas.
Je ne demande que ta confiance en mes sentiments, une nouvelle chance à mon cœur défaillant. J'attendrais, si il le faut, pour que mon amour soit à nouveau partagé. Pour que dans tes bras je puisse à nouveau me plonger.
J'attends ta réponse, avec mon amour le plus sincère. Je t'aime, Viktor.
-♥︎
@vikkt0r
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booksfromtheunderground · 1 month ago
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Roman-photo, septembre 2024
Bilan de ce mois de rentrée où j'ai commencé ma thèse, repris mon manuscrit en cours et préparé mon déménagement 📚
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C’est d’ici que je vous écris.
Mais, avant de commencer…
Qui suis-je, et qu’est-ce que je fais ici ?
Tout a commencé le samedi 21 septembre, quand j’ai décidé de lire la dernière newsletter de Sophie Gliocas, Ecrire une newsletter pendant un an : ce que j’ai appris et ce qu’il me reste à apprendre.
Dans son article, Sophie cite quelques newsletters qu’elle a aimé lire, dont une intitulée “the end of our extremely online era.” de Tommy Dixon. C’est un texte dans lequel l’auteur explique que, selon lui, cette “ère” où tout le monde est sans cesse “en ligne” va prendre fin, un jour, et que les signes de cette fin commencent déjà à se voir. Ce n’est pas que cet article m’ait révélé quelque chose – ça fait des années que je quitte, petit à petit, les réseaux sociaux avec lesquels j’ai grandi (RIP Twitter ⚰️) et que je critique (avec quelque mépris, je l’avoue) ces personnes incapables de lâcher leur écran plus de 2 minutes – mais il m’a fait me rendre compte qu’il ne tenait qu’à moi de donner vie à cette nouvelle ère, en supprimant le dernier réseau social auquel j’étais encore attachée… Instagram. J’y étais attachée, et pourtant ça faisait des années que je ne l’utilisais plus que comme une vitrine : vitrine vers ma chaîne Youtube, plus précisément. Et pourtant je suis bien plus suivie sur Youtube que sur Instagram… cherchez la logique.
Quelques jours plus tard, je supprimais Instagram de mon téléphone. Et je décidais d’inventer une manière, plus personnelle, de partager mes photos, et surtout de les m��ler à du texte, du vrai texte, pas une pauvre description de deux lignes sous un carrousel de photos. C’est ici qu’a surgi l’idée du roman-photo – je parlerai de la naissance de ce genre narratif du XIXe siècle dans mon prochain article, c’est promis. L’idée était telle : tous les mois, récupérer les photos prises pendant le mois et les expliquer, les contextualiser, les accompagner avec du texte ; ainsi, réunir les deux passions qui me suivent depuis l’enfance : l’écriture et la photographie.
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Bonnard, Young Woman Writing, 1908.
Et moi, alors ?
Je suis, avant tout, une grande passionnée de littérature. J’ai obtenu l’agrégation de lettres modernes en 2023, ce après quoi j’ai effectué mon stage obligatoire d’enseignement dans le secondaire (j’ai tellement détesté que j’ai fait un burn-out, et ça, je n’en ai jamais parlé sur Youtube, mais peut-être qu’ici, cachée derrière mes mots, je pourrais l’évoquer ?). En même temps que cette année de stage, je préparais un projet de thèse, dans l’espoir d’obtenir un contrat doctoral dans mon université : et ce fut le cas. 🥳 Ce mois de septembre, c’était donc mon premier mois de thèse, un mois surtout très administratif et pendant lequel j’ai peaufiné mon organisation.
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Réaliser un seul rêve à la fois ne me suffisant pas, je suis aussi en train d’écrire un livre, un recueil de nouvelles pour être exacte. Là aussi, je pense qu’il faudra attendre un article séparé pour entrer dans les détails, sinon cet article va finir par être plus long que mon manuscrit… On va en parler un peu, mais je vous raconterai l’histoire de sa création un autre jour.
Enfin, n’oublions pas que je suis aussi, à mes heures perdues, professeure de lettres. Pour “valoriser” mon contrat doctoral, j’ai quelques missions d’enseignement à l’université : une classe de L1 au semestre 1, et une classe de M1 au semestre 2. Et pourquoi ne pas commencer par ça ?
Mercredi 25 septembre, je donnais mon premier cours, un cours de littérature contemporaine de 3 heures, pour des L1. Je vous passe le fait que non seulement je suis arrivée avec 2 minutes de retard, mais en plus j’avais complètement oublié de demander ma clef pour ouvrir la salle, donc j’ai du aller chercher la gestionnaire pour qu’elle m’ouvre la porte… tout ça pour me retrouver devant 60 élèves dans une classe qui contenait 30 chaises. Mais la vérité c’est que rien de tout cela n’était stressant, parce que cette université c’est un peu comme ma maison, et qu’y travailler c’était tout simplement un rêve. Forcément, j’avais un peu d’appréhension après le fiasco de mon année en lycée, et puis… je me suis vite rendue compte que 60 élèves de fac, c’était terriblement plus silencieux que 25 élèves de 2nde, et je me suis éclatée pendant 3 heures à parler de notions parfois un peu compliquées, mais qui étaient pour moi beaucoup plus simples à expliquer que la grammaire de la phrase complexe que l’on est forcés de se farcir dans le secondaire. Pas de bavardages, pas d’heures de colle, pas de grammaire : 60 élèves plus ou moins perdus, plus ou moins attentifs, mais qui savaient que s’ils voulaient partir, rien ne les retenait, et qui restaient à m’écouter leur expliquer les débats autour de l’écriture féminine dans les années 1970 et la naissance des gender studies en France. Un pur bonheur.
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Forcément, qui dit rentrée, dit organisation. J’ai donc ressorti mon agenda Muji (♡) que j’ai interdiction (établie par moi-même) d’utiliser pour autre chose que le travail. Comme j’avais préparé mon premier cours la première semaine de septembre, j’ai pu me consacrer à ma thèse pendant la deuxième : j’ai donc continué de lire Romans fin-de-siècle, une anthologie de romans décadents que je lis pour ma thèse (qui est centrée sur le mouvement décadent. Ça aussi, vous voulez un article dessus ?).
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Et puis, je me suis dit que ces articles seraient l’endroit idéal pour parler de ces livres que je parcours pour ma thèse, mais que je ne lis pas en entier, et qui n’ont donc pas le privilège d’être rentrés dans mon Storygraph et comptés dans mes lectures du mois.
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En septembre, j’ai donc travaillé avec La Femme auteur, n°1 de la revue Le Magasin du XIXe siècle. Je pensais y trouver une mine d’or d’informations, finalement je n’ai retenu que l’article de Martine Reid, “Éditer les femmes auteurs”, et l’article de Laurence Brogniez, “Le Naturalisme en bas-bleus : Marc de Montifaud et l’école de la chair”, qui concerne une des autrices de mon corpus principal (Marc de Montifaud, de son vrai nom Marie-Amélie Chartroule de Montifaud).
Je me suis ensuite penchée sur Le Mal dans l’imaginaire littéraire français, une collection d’articles dirigée par Myriam Watthee-Delmotte et Metka Zupančič. En plus de la préface de Max Milner de l’introduction, j’y ai retenu un grand nombre d’articles, tous passionnants pour mon sujet :
“‘Laisse au vieux Platon se froncer l’œil austère.’ Baudelaire, le romantisme français et la thématique du Mal” de Michel Brix
“De Sade à Lautréamont : L’Altérité et le problème du Mal” de Daniel Castillo Durante
“Homosexualité et images du Mal (1900-1950)” de Christopher Robinson
“Malédiction de la féminité” d’Anne-Laure Bucher → ❤️❤️❤️
“L’Infortune des Rougon ou Le mal des origines” d’Auguste Dezalay
“Un roman coupable : Le Jardin des supplices de Mirbeau” d’Emmanuel Godo
“Celles par qui le scandale arrive : Éthique de l’innocence chez Gérard d’Houville et Anna de Noailles” de Catherine Perry
J’ai aussi travaillé avec l’ouvrage de Christophe Cima, Vie et œuvre de Jean Lorrain, ou Chronique d’une “guerre des sexes” à la Belle Époque, qui m’a surtout servi avec son développement sur “Le dandy et la décadence” (II, 2) et, surtout, sur “Le mythe de la ‘femme fatale’” (II, 3). J’y ai pioché un nombre de références incalculable.
Enfin, j’ai commencé à ficher La Décadence. Le mot et la chose, un ouvrage de Jean de Palacio dans lequel il propose une étude linguistique et stylistique de l’écriture décadente, une base nécessaire pour embrayer sur mes propres recherches.
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Alors, forcément, j’ai passé la grande majorité de mes journées à la bibliothèque universitaire…
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… où à lire dans mon canapé :
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Mais je suis enfin parvenue (ce week-end, en fait) à me créer une petite organisation bien équilibrée.
C’est écrasant de logique, mais pour quelqu’un qui a tendance à accumuler les projets, c’est terriblement nécessaire. Du lundi au vendredi, je passe mes journées sur ma thèse et la préparation de mes cours, en faisant l’équivalent d’un 9h-17h ou 10h-18h, sachant que trois soirs par semaine, je me rends dans mon club de natation synchronisée (je ne mens pas quand je dis que je ne m’arrête jamais). Puis, dès que vendredi soir arrive, vient l’heure des passion projects : je me consacre à ma chaîne Youtube, où je publie une vidéo par semaine, et à mon recueil de nouvelles. Mon objectif étant d’écrire trois fois par semaine, j’ai réussi ce week-end à écrire 1 heure vendredi, 1 heure samedi, et je compte bien m’y atteler ce soir. Récemment, j’ai imprimé mon manuscrit et je complète une nouvelle inachevée à la main : je me suis rendue compte que j’étais bien plus motivée à écrire quand je savais que ça ne me forcerait pas à passer 1 heure (ou plus) devant un écran. Donc j’écris à la main, sans vraiment me relire, et quand la nouvelle sera terminée je l’ajouterai au “tapuscrit” (ou alors j’attendrais d’avoir achevé le recueil entier… qui sait).
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Pour finir (et après je vous libère !), j’avais annoncé dans mon dernier vlog que j’allais bientôt déménager. Ce mois-ci, je me suis attelée à un premier tri de mes livres : j’ai vendu ceux que je pouvais vendre sur momox, j’ai mis de côté ceux qui partiraient en boîte à livres (voir photo) et j’ai rangé dans de grandes boîtes transparentes ceux dont je n’aurai pas besoin pour ma thèse, mais que je veux quand même garder. J’ai noté les titres et les auteurs sur des feuilles pour ne pas me perdre quand je chercherai désespérément à retrouver un livre en particulier.
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Le roman le plus drôle que j’aie lu ce mois-ci.
Sur ce… c’est la fin de ce premier roman-photo, qui sera suivi par d’autres (tous les mois !) et par des articles un peu plus thématiques, qui eux viendront quand vient le temps, l’envie et l’inspiration. Mais me connaissant, ça ne saurait tarder. ⏳
Littérairement vôtre,
Ève Antonov
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swgzl · 10 months ago
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BACK TO THE FUTURE.
Un projet sur lequel j'ai travaillé avec Monocle et Sophie. Design by Monocle, code par moi-même.
Contexte :
2024. A l’orée du Parc National de Yosemite se trouve une petite ville dont personne ne se soucie. A Mariposa, la vie est tranquille, sans vague. On ne s’inquiète pas des problèmes du vaste monde, principalement parce que les nouvelles mettent du temps à arriver. Coupée de tout, il semblerait que Mariposa soit passée à la trappe quand les avancées technologiques ont envahi l’Ouest des États-Unis. Les câbles électriques qui entourent la ville sont vieux, défaillants. On a appris à ne pas se fier à la technologie, et surtout pas à s'appuyer sur elle. Pas de téléphone dernier cri, pas de 5G dans les rues, pas de réseaux sociaux pour venir influencer le quotidien des habitant·e·s. C’est une vie particulière, car en dehors des frontières de la ville, le monde est géré depuis des décennies par ces technologies qui n’en finissent plus d’avancer. L’ère moderne s’est faite une place dans les domiciles, dans les poches, dans les cerveaux. On ne peut plus la quitter, sauf ici. Ici où le temps lui-même semble s’être arrêté. Si le calendrier tourne au même rythme qu’ailleurs, les influences culturelles, les styles, les activités, n’ont pas évolué depuis les années 1980. Trente ou quarante ans plus tôt, on a fait le choix de tout arrêter, de ne plus changer, et aujourd’hui on a un peu oublié comment tout a commencé. Certains disent que c’était le choix du conseil municipal, effrayé de voir le monde évoluer à une vitesse folle. D’autres pensent que Mariposa est sujet à une expérimentation du gouvernement, mais cette théorie ne plaît pas à tout le monde. La plupart des gens, de toute façon, ne s’en préoccupent pas tellement.
Parce qu’ici, on mène une existence paisible en appréciant ce qu’on a, plutôt qu’en se souciant de l’extérieur. Les jeunes grandissent entre le skatepark et la salle d’arcade, les moins jeunes se bougent sur des vieilles musiques de fitness. C’est une petite communauté qui vit à Mariposa, où l’on fait de son mieux pour prendre soin de ses voisins et vivre en paix. Et puis il y a le rendez-vous du samedi soir, celui où presque toute la ville se rend. Chacun dans sa voiture, ou peut-être regroupé à deux ou trois pour ceux qui n’ont pas peur des rumeurs. Le parking du drive-in se remplit au coucher du soleil, tout le monde allume sa radio pour suivre un film qui est sorti plus de vingt ans auparavant. Ce n’est pas ici que sortent les nouveaux films, mais tout le monde s’en fiche. L’intérêt du drive-in, c’est de s’y retrouver en famille, entre amis, avec ses voisins. Qu’importe si un film passe en boucle pendant un mois ou si ce sont toujours les mêmes qui finissent par revenir. Les habitants de Mariposa sont ancrés dans leurs habitudes, ils n’aiment pas tellement que les choses changent. Et pourtant, chaque fois qu’un touriste traverse la ville, il apporte avec lui un peu de ces nouvelles de l’autre monde, brisant l’illusion que la terre entière n’est pas coincée dans les années 80. Mais combien de temps la ville pourra-t-elle encore tenir ainsi ?
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aurevoirmonty · 3 months ago
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"Nous avons déjà suffisamment parlé de la signification de 'naître'. Cela se rapporte au début d'une nouvelle croissance de l'essence, au début de la formation de l'individualité, au début de l'apparition d'un 'Moi' indivisible.
Mais pour pouvoir atteindre cela ou au moins commencer à l'atteindre, un homme doit mourir, c'est-à-dire qu'il doit se libérer de mille petits attachements et identifications qui le maintiennent dans la position où il est. Il est attaché à tout dans sa vie, attaché à son imagination, attaché à sa stupidité, attaché même à ses souffrances, peut-être plus à ses souffrances qu'à tout autre chose. Il doit se libérer de cet attachement. L'attachement aux choses, l'identification aux choses, maintiennent en vie mille 'Moi' inutiles chez un homme. Ces 'Moi' doivent mourir pour que le grand 'Moi' puisse naître. Mais comment peuvent-ils être amenés à mourir ? Ils ne veulent pas mourir. C'est à ce moment que la possibilité de l'éveil vient à la rescousse. S'éveiller signifie réaliser son néant, c'est-à-dire réaliser sa complète et absolue mécanicité et sa complète et absolue impuissance. Et il ne suffit pas de le réaliser philosophiquement en paroles. Il est nécessaire de le réaliser dans des faits clairs, simples et concrets, dans ses propres faits. Lorsqu'un homme commence à se connaître un peu, il verra en lui beaucoup de choses qui sont forcément horrifiantes. Tant qu'un homme n'est pas horrifié par lui-même, il ne sait rien de lui-même.
Un homme a vu en lui quelque chose qui l'horrifie. Il décide de s'en débarrasser, de l'arrêter, d'y mettre fin. Mais, aussi nombreux que soient les efforts qu'il fait, il sent qu'il ne peut pas le faire, que tout reste tel quel. Ici, il verra son impuissance, son incapacité et son néant ; ou encore, lorsqu'il commence à se connaître, un homme voit qu'il n'a rien qui soit à lui, c'est-à-dire que tout ce qu'il considérait comme étant à lui, ses vues, pensées, convictions, goûts, habitudes, même défauts et vices, tout cela n'est pas à lui, mais a été soit formé par imitation, soit emprunté quelque part tout fait. En ressentant cela, un homme peut ressentir son néant. Et en ressentant son néant, un homme doit se voir tel qu'il est vraiment, non pas pendant une seconde, non pas pour un moment, mais constamment, sans jamais l'oublier."
Gurdjieff
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bttf-rpg · 10 months ago
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2024. A l’orée du Parc National de Yosemite se trouve une petite ville dont personne ne se soucie. A Mariposa, la vie est tranquille, sans vague. On ne s’inquiète pas des problèmes du vaste monde, principalement parce que les nouvelles mettent du temps à arriver. Coupée de tout, il semblerait que Mariposa soit passée à la trappe quand les avancées technologiques ont envahi l’Ouest des États-Unis. Les câbles électriques qui entourent la ville sont vieux, défaillants. On a appris à ne pas se fier à la technologie, et surtout pas à s'appuyer sur elle. Pas de téléphone dernier cri, pas de 5G dans les rues, pas de réseaux sociaux pour venir influencer le quotidien des habitants. C’est une vie particulière, car en dehors des frontières de la ville, le monde est géré depuis des décennies par ces technologies qui n’en finissent plus d’avancer. L’ère moderne s’est faite une place dans les domiciles, dans les poches, dans les cerveaux. On ne peut plus la quitter, sauf ici. Ici où le temps lui-même semble s’être arrêté. Si le calendrier tourne au même rythme qu’ailleurs, les influences culturelles, les styles, les activités, n’ont pas évolué depuis les années 1980. Trente ou quarante ans plus tôt, on a fait le choix de tout arrêter, de ne plus changer, et aujourd’hui on a un peu oublié comment tout a commencé. Certains disent que c’était le choix du conseil municipal, effrayé de voir le monde évoluer à une vitesse folle. D’autres pensent que Mariposa est sujet à une expérimentation du gouvernement, mais cette théorie ne plaît pas à tout le monde. La plupart des gens, de toute façon, ne s’en préoccupent pas tellement.
Parce qu’ici, on mène une existence paisible en appréciant ce qu’on a, plutôt qu’en se souciant de l’extérieur. Les jeunes grandissent entre le skatepark et la salle d’arcade, les moins jeunes se bougent sur des vieilles musiques de fitness. C’est une petite communauté qui vit à Mariposa, où l’on fait de son mieux pour prendre soin de ses voisins et vivre en paix. Et puis il y a le rendez-vous du samedi soir, celui où presque toute la ville se rend. Chacun dans sa voiture, ou peut-être regroupé à deux ou trois pour ceux qui n’ont pas peur des rumeurs. Le parking du drive-in se remplit au coucher du soleil, tout le monde allume sa radio pour suivre un film qui est sorti plus de vingt ans auparavant. Ce n’est pas ici que sortent les nouveaux films, mais tout le monde s’en fiche. L’intérêt du drive-in, c’est de s’y retrouver en famille, entre amis, avec ses voisins. Qu’importe si un film passe en boucle pendant un mois ou si ce sont toujours les mêmes qui finissent par revenir. Les habitants de Mariposa sont ancrés dans leurs habitudes, ils n’aiment pas tellement que les choses changent. Et pourtant, chaque fois qu’un touriste traverse la ville, il apporte avec lui un peu de ces nouvelles de l’autre monde, brisant l’illusion que la terre entière n’est pas coincée dans les années 80. Mais combien de temps la ville pourra-t-elle encore tenir ainsi ?
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rollinginthedeep-swan · 8 months ago
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Petite demandes pour un personnage sourd.
Bonjour à tous-tes,
Je me permets de lancer une nouvelle bouteille à la mer, bien différente cette fois. J'espère que la demande ne sera pas mal perçue et maladroite, si c'est le cas, s'il-vous-plaît, dites-le moi et j'apprendrais. Je suis la première à accepter de me remettre en question et à vouloir apprendre. Sachez que mes intentions sont totalement dans une démarche bienveillante et respectueuse. Le but est d'avoir un retour humain, chose que je n'ai pas réussi à trouver pendant mes recherches. Les réponses que je trouve sont souvent assez génériques.
Y a-t-il des personnes malentendantes/sourdes qui accepteraient de me donner quelques conseils afin d'être aussi réaliste que possible ? Ici mon objectif est d'éviter la moindre tuile ou facilité scénaristique pour mon personnage. Mais aussi de contrer les clichés que j'ai pu créer dans mon esprit involontairement à cause de la pop-culture. (C'est humain, on le fait tous-tes. Le tout, c'est de le reconnaître et de ne pas tomber dans le piège trop facilement.) Je viens juste de la créer et elle est à peine lancée dans le RP, c'est donc le moment où jamais.
Ce que je peux en dire :
Il s'agit d'une jeune femme qui n'est pas née sourde.
Elle s'aide des vibrations car elle ne perçoit vraiment aucun son.
Elle ne porte pas d'appareil.
Elle préfère largement l'ASL pour communiquer car la lecture labiale n'est pas assez fiable.
Elle a un TDAH, je ne sais pas si le TDAH peut être vécu différemment, dans le doute, je le précise.
Elle parle de manière fluide car elle a eu le temps de développer sa parole durant les premières années de sa vie. (Je m'y connais au moins plutôt pas trop mal niveau psychomotricité/développement neurologique de l'enfant donc de ce côté là, ça va encore. Mais je ne suis pas spécialiste non plus. La moindre information supplémentaire est bonne à prendre. Ne vous inquiétez donc pas me donner une info que je saurais peut-être déjà.)
Elle sait lire sur les lèvres et ce que j'ai déjà pu apprendre, c'est que la lecture labiale n'est pas à 100% fiable et qu'il peut y avoir des confusions.
Je suis preneuse du moindre conseil, de la moindre information, des petites choses qui peuvent vous agacer de la part des personnes qui entendent correctement et que vous aimeriez ne pas voir personnellement. Si vous plus à l'aise pour en parler en privé, n'hésitez pas à me MP.
Si la démarche ne vous semble pas correcte, encore une fois, n’hésitez pas à me le dire, du moment qu'on communique dans la bienveillance, tout me va !
Pour les personnes tentées de me dire que c'est que du RP et 'qu'on s'en fout', ma seule réponse sera : Non, je m'en fous pas. next.
Voilà, des bises sur vos truffes !
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selidren · 30 days ago
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Eté 1926 - Champs-les-Sims
10/10
L'enfant devrait naître au début de l'hiver, même si Grand-Mère a émis des doutes et tiens à me garder au chaud. Adelphe m'a raconté que quand sa tante Clémence (la mère de Papa) attendait Tante Rose, Grand-Mère était persuadée qu'elle était née fille car sa bru adorait se promener dehors durant l'hiver. Je ne savais pas qu'on croyait encore à ce genre de choses par ici, mais Eugénie Le Bris ne fait jamais rien comme tout le monde. En tous cas, je la rejoins sur un point, le bébé est déjà grand, même si je ne le sens pas bouger pour l'instant. Comme je suis moi-même née avec trois autres frères et soeurs et que Maman a eu des jumelles, il est possible que je porte plusieurs enfants en définitive. Il parait que ce genre de choses se transmet dans les familles. Deux enfants, tu imagines ? Je me vois déjà difficilement avec un seul, alors deux ? En tous cas, Ange serait ravi. Il m'a révélé avoir toujours espéré devenir père un jour, même si il ne pensais jamais que ça arriverait concrètement. Si Papa avait mis le dixième de l'entrain d'Ange dans notre éducation, je pense que ma vie serait différente, mais je suis heureuse de voir que je viens d'offrir à mon (mes ?) enfant un père enthousiaste et déjà aimant.
Cela en faisait des choses à raconter. J'espère que tu as pu tout suivre car ma vie ressemble un peu à un roman feuilleton depuis quelques semaines. Je relis le début de ma lettre, et comme tu as sans doute vu la demande que je te fais, voilà ce que tu pourras dire à ta famille : je me suis fiancée à mon cousin, qui est aussi mon ami, et nous allons bientôt nous marier. Pour le bébé, n'en dis rien, je pense que ta famille saura faire la soustraction, et peu importe ce qu'ils en disent à ce moment. Tout sera rentré dans l'ordre. Ma vie a été entièrement bouleversée, mais peut-être qu'au final la résolution est la meilleure qu'on puisse espérer.
Avec mon affection,
Noé Le Bris
P.S. Je viens de réaliser que je mentionne les jumelles et tu te demandes sans doute de quoi je parle. Maman a accouché à Alexandrie au printemps, et j'ai deux nouvelles petites soeurs que je rencontrerai au mariage : Julienne et Jeanne. Ce seront de vraies égyptiennes. Papa a repris ses travaux universitaires, et il parait qu'il trépigne de pouvoir retourner fouiller dans le sud.
Transcription :
Ange « Je veux en être absolument sur avant que nous montions lui annoncer. Tu es sure en ton âme et conscience que tu veux de ce mariage ? »
Arsinoé « Tu m’as ôté un tel poids des épaules ! Je me sens si légère que je pense pouvoir m’envoler. Alors oui, je ne connaîtrai jamais le grand mariage d’amour dont Cléo rêvais pour moi, mais très sincèrement, je suis contente que ce soit toi. A part Antoine, il n’y a personne d’autre à qui je fasse autant confiance. »
Ange « Et tu pourras difficilement épouser ton propre frère jumeau. Outre l’inceste, qui semble être un menu détail pour nos familles respectives, je doute que Mademoiselle Laroche nous laisse faire. »
Arsinoé « C’est exactement à ça que je pensais. Par contre, Antoine ne sera pas vraiment ravi. Tu sais ce qu’il pense des mariages entre cousins. »
Ange « C’est un homme brillant, il comprendra nécessairement tes raisons. J’aimerai te faire une demande un peu… comment dire ? Je ne veux pas te gêner et tu es libre de refuser bien sur mais… J’aimerai… enfin si c’est notre enfant... »
Arsinoé « Oui, tu as ma permission. »
Arsinoé « Il est encore trop petit pour qu’on le sente bouger. »
Ange « Je le trouve déjà grand pour son âge. »
Arsinoé « Non, vraiment ? On voit ma grossesse tant que ça ? »
Ange « Même avec des vêtements amples, n’importe qui ne t’ayant pas vue depuis quelques temps, comme moi, remarqueras la différence. Au jour du mariage... »
Arsinoé « Nos deux familles ne sont plus à un scandale près, surtout si cela se voit à notre mariage. Au moins, dis toi que les rumeurs sur ton compte vont un peu se calmer. Tu les traites par dessus la jambes, mais je sais que cela te blesse qu’on te traite de tous ces nom d’oiseau sur ton passage. »
Ange « C’est triste tout de même de se dire que mettre son amante enceinte par accident pour l’épouser précipitamment fait de moi un homme plus respectable que d’avoir des amants masculins... »
Arsinoé « En d’autres circonstances, je ne t’aurais jamais épousé. Malgré tout, j’aurai aimé que mon mari te ressemble sur le point des convictions, car tu es vraiment quelqu’un de bien. »
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swedesinstockholm · 7 months ago
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5 avril
j'aimerais pouvoir instaurer un quota de temps de pensée quotidien consacré à un sujet. j'accorderais quinze minutes par jour au sujet r. par exemple, quinze minutes quotidiennes que j'aurais épuisées dès 8h15 du matin et hop je serais tranquille pour le reste de la journée. je lui ai parlé de pessoa et il m'a dit qu'en grand romantique il avait adoré le berger amoureux ou un truc comme ça, j'étais assise sur la marche devant la véranda au soleil et je me suis pris la tête dans les mains en gémissant. autre sujet: ce soir dans le train pour revenir de sète je parlais du sud avec maman, je disais que vivre ici était plus sain que vivre au luxembourg, et puis j'ai vu mon reflet dans la vitre avec ma casquette mes nouvelles lunettes de soleil et mon double denim et j'ai imaginé que c'était le reflet de mon moi d'ici. mon moi qui est là où elle est censée être.
6 avril
cet après-midi dans la voiture pour aller à pézenas je me disais que je devais rediriger mon énergie et remplacer r. par le sud de la france. ne plus tomber amoureuse que de territoires. me concentrer sur les arbres et les champs et les vignes qui défilent par la fenêtre ouverte de la voiture et le vent qui s'engouffre dedans et qui fait du bruit par dessus nostalgie et la colline de sète et celles d'agde et les bateaux qui rentrent dans l'hérault et ceux amarrés aux quais et sur le vocabulaire marin et le bruit des vagues sur la plage et l'odeur de marée et le pin du port de la pointe courte et les falaises du cap d'agde et les marais du bagnas et les flamants roses qui marchent avec la tête dans l'eau et les mouettes qui crient dans le ciel quand le soleil commence à se coucher. ne plus tomber amoureuse que de territoires et de littérature. j'ai trouvé la nouvelle édition décensurée de ravages dans une librairie à pézenas, le gros livre mauve qui trônait en exposition sur la table en ellipse de la librairie exc quand j'y avais lu géotropismes. maman me l'a acheté et je l'ai serré contre moi jusqu'à la voiture. autres cadeaux de la journée: une glace caramel beurre salé-chocolat à la mirondela, une vieille chemise de nuit à bords rouges que j'ai trouvée en triant des cartons chez mamie dans la pièce du fond, une bouteille de thé glacé rooibos-pastèque-menthe que h. avait déposée sur la table en bas parce que j'avais dit que j'adorais la bouteille rouge et rose quand on était chez elle.
ce matin j'étais encore en train de feuilleter le catalogue immobilier de sète et je me disais que quand je sortirais de ma non-vie, ce serait comme si je revenais de la mort. et quand on revient de la mort, tout est du bonus. quand on revient de la mort les choses sont moins graves et elles pèsent moins lourd, la gravité perd de son pouvoir, le centre de la terre n'a plus le même attrait. j'imagine. quand je reviendrai de la non-vie je veux faire les choses sans réfléchir. je sais pas quelle forme ça prendra de revenir de la non-vie, peut être que j'arriverai jamais à en sortir, mais dans ma tête ça va quand même finir par arriver.
8 avril
petit journal d'amour qui était caché dans ma banane toute la soirée d'hier dans les loges de la maison poème puis sur mes genoux pendant ma discussion intime interminable avec r. assis sur l'accoudoir du canapé puis sur la banquette du bar avec l., d. et c. et les autres et enfin sous la pluie de bruxelles pour rentrer chez m. en chantonnant don't go wasting your emotions lay all your love on me toute seule dans les rues de st. gilles. au bar l. m'a dit qu'elle adorait ma banane et je l'ai ouverte pour lui montrer sa meilleure qualité: mon journal rentre dedans! et elle a dit c'est de là que viennent tes poèmes! elle a fait une remarque sur le pendentif en perles et j'avais envie de lui raconter l'histoire de r. qu'y a derrière mais c'était pas trop le moment. ils se sont rencontrés hier soir. j'étais en train de discuter avec l. et d. quand je l'ai vu accoudé au bar en train de discuter avec la serveuse mais j'ai fait semblant de pas le voir, jusqu'à ce qu'il se retourne et me voie. je lui ai pas sauté dans les bras comme dans mes fantasmes, je l'ai pas serré fort contre moi, j'étais trop timide, et lui aussi était timide, c'était un peu bancal, et puis l. a dit mais tu connais des gens ici! et je me suis rapprochée de lui en disant c'est mon seul ami. elle a demandé comment on s'était rencontrés et j'ai dit ici à la maison poème et on aurait dit que je racontais une histoire de rencontre amoureuse très romantique.
j'ai passé la soirée à discuter avec lui au lieu de me joindre aux autres. il parlait beaucoup et parfois je m'ennuyais et je me disais est-ce que je suis vraiment amoureuse de lui au point de me priver de discussions avec mes pairs poètes? visiblement oui. il m'a confié plein de trucs intimes sur ses névroses et j'ai remis les deux pieds en plein dans la delulu. j'ai de nouveau réussi à me persuader qu'il était juste terrorisé de m'avouer et surtout de s'avouer à lui-même qu'il avait des sentiments amoureux pour moi. je veux pas en démordre. il m'a confié qu'il aimerait avoir une expérience homosexuelle et je me demandais s'il me disait ça parce qu'il me prend pour une lesbienne et que donc il a moins peur d'être jugé. il m'a dit que ça coinçait encore un peu parce qu'il craignait le regard des autres mais ok OK non mais j'y crois pas, est-ce que je suis vraiment en train de parler de la sexualité de r. alors que hier soir j'étais de retour sur les planches, derrière un micro, j'avais de nouveau les genoux qui tremblaient mais à part ça j'étais archi à l'aise, même avec les gens, quand j'étais pas prise en otage par les états d'âme de r. j'étais avec l. et d. et c. et j'étais normale et l. était un coeur avec moi, je me sentais même presque jolie, je portais mon double denim de sète et j'étais bronzée de la mer mon amour merci ma peau coopératrice. r. m'a écrit que j'avais l'air dans un méga mood en rentrant et je sais pas trop ce que ça veut dire mais j'ai dit ça c'est parce que je reviens de la mer lol. j'allais pas lui dire que c'était à cause de lui. ça c'est parce que t'étais là r. la vérité c'est que j'étais pompée à bloc parce que j'avais des interactions sociales avec des gens qui n'étaient ni des retraités ni des gens de ma famille, j'ai rencontré des nouveaux gens cool j'étais dans mon monde et les gens m'aimaient bien ET j'étais contente d'être avec r. c'était tout ça à la fois.
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from-derry · 8 months ago
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Quelques petites pépites de nos membres !
AGENT - Nouvel Arrivant - 50 / 60 ans, (ancien) agent correctionnel, divorcé
Toujours dans le coin, toujours visible de loin, Jad et Agent se connaissent depuis une vingtaine d'années. Il a d'abord connu le paternel, puis l'enfant Jad, et quand il a grandi, l'ado abonné aux mauvais coups - il l'a aidé le môme, l'a mis en sûreté tout en jouant le rôle du paternel alors qu'il représentait un autre type d'autorité avec son uniforme et son flingue. Il l'a gardé à l’œil, lorsqu'il a eu son petit bout de soleil, sa fille, de loin. Et il a fini par quitter la Police, Agent, et quand de la prison où il officiait il a recroisé le regard de Jad, y a quelque chose qui a craqué. Encore et toujours, il veille sur lui, même quand on le transfère, même quand on arrive à Derry...
(Personnage joué en PNJ par le créateur en attendant d'être pris).
Retrouvez la fiche complète du scénario ICI.
Cordelia "Delia" Mckay - Centre-bourg- 43 ans, herboriste (si activité disponible lors de l'inscription)
Delia s'est occupé de Solal à son arrivée. Depuis ils se croisent ici et là. Elle le voit souvent bougonner dans son coin, marcher toute la journée pour finalement tourner en rond, elle le voit observer les autres habitants. Ils échangent souvent quelques mots, ils tombent souvent l'un sur l'autre. Ils sont tous les deux intrigués, ils viennent de deux mondes totalement différents. Solal ayant la fâcheuse habitude de se mettre dans le pétrin, elle veille au grain. Elle n'a pas toujours la patience pour, mais elle essaye. Lui, ment pour ne pas l'avoir sur le dos. Sans trop savoir pourquoi, elle est attirée par cet homme qui se débat contre la fatalité. Alors qu'elle, l'a accepté depuis son premier cri.
(the dynamic is "he is a dumbass, she's mad but she always saves his ass")
Retrouvez la fiche complète du scénario ICI.
N'hésitez pas à passer sur le forum pour trouver d'autres scénarii ou préliens, ou proposer vos idées ! https://derry-rp.forumactif.com/
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rp-khall · 12 days ago
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Entraide graphique ✧
Bonjour à tous ! Je voulais faire un petit post rapide pour demander si certains ici connaissent un forum (ou autre ?) d'entraide graphique ?
J'aimerais progresser sur Photoshop, tenter de nouvelles choses, élargir un peu mon esprit et surtout me lancer des défis. J'avoue que l'inspiration va et vient ces derniers temps. J'ai du mal à savoir sur qui ou quoi grapher, j'ai du mal à trouver des ressources, j'ai du mal à trouver de nouvelles techniques... Et surtout, j'ai tendance à me dire que faire tout ceci ne sert à rien, à part m'entrainer vaguement (ce qui n'est même pas le cas au final, vu que je fini par faire les mêmes choses inlassablement).
Donc voilà, n'hésitez pas à laisser un petit commentaire si vous connaissez un endroit cool où il est possible d'échanger et de progresser ensemble, ce serait vraiment hyper sympa. Merci encore ! :)
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claudehenrion · 5 months ago
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Plus ça change et plus c'est la même chose...
''Quelles que soient nos divergences d'opinions, il est un fait sur lequel nous semblons être tous d'accord, d'un bout à l'autre de la planète : notre monde se trouve aujourd'hui dans un état anormal, et il traverse une grave crise morale''. Ces lignes qui pourraient être écrites tous les jours, sont en fait du grand Stefan Zweig, donc écrites au plus tard avant 1942, date de sa mort, sans doute même dans les années '30.
Mieux encore, il poursuivait : ''Et lorsqu'on regarde l'Europe en particulier, on a nécessairement le sentiment que tous les peuples et toutes les nations vivent aujourd'hui dans un état de fébrilité maladive : la plus petite occasion suffit à créer un état d'immense nervosité. Les individus, les nations, les classes et les races, mais aussi les Etats semblent plus aptes à se haïr les uns les autres qu'à se comprendre.''. C'est très fréquemment que, depuis des années, vous lisez, dans ce Blog, que le monde est mené par la folie. Depuis peu, il convient d'allonger cette phrase lapidaire en précisant : ''et par la haine''.
J'aime bien collectionner ces phrases abruptes sur des réflexions à tendance ''visionnaire'' dites par des gens que j'admire ou que je me découvre capable d'admirer rapidement. La menace de plus en plus proche des technologies --dont nous parlons depuis dix ou douze ans et qui devient palpable... la montée des périls inouïs que fait courir une extrême Gauche devenant de plus en plus autistique et violente au fur et à mesure que son audience, sa raison d'être et sa justification se délitent jusqu'à ne peser rien de plus que, justement, cette violence résiduelle (que les braves gens laissent qualifier de ''fascisme'' ou ''d'extrême droite'' --pour parler de pathologies 100 % à gauche !)... la peur du lendemain qui, devant le refus du Pouvoir-en-place de voir pour ce qu'elle est une immigration devenant presque exclusivement mortifère... la tentation d'une fuite éperdue vers autre chose –combien de fois me demande-t-on ''Mais où peut-on se réfugier, désormais ?'', amenant la réponse pourrie des grands esprits tout petits : ''sur Mars !'... et le spectre-épouvantail de ce qu'est devenue l'Europe, maudite, néfaste, et pourtant encore souhaitée, parfois, par certains...
En fait –et je rejoins ici d'autres pensées de Stefan Zweig, dans ''Le monde de demain''--, ce n'est pas tant le monde d'aujourd'hui qui est différent du monde d'hier : le coupable de l'impression de ''désappartenance'' qui nous rend tous si malheureux serait plutôt la manière dont nous l'habitons. Le coupable, ce serait ce laisser-faire-laisser-p...aller qui a pris place en nous... Ce serait ces lettres que l'on écrit plus (remplacées par un émoticon ou un smiley : mignon, mais sans la moindre épaisseur)... Ces conversations –cet art si ''français''-- que nous avons remplacées par des invectives, des ''engueulades'', des disputes jusqu'à la violence... C'est notre ancienne culture qui s'efface peu à peu au profit des mensonges envahissants et de la fausseté, de la suppression de la politesse et de la galanterie, de notre nouvelle incapacité à distinguer le vrai du faux, sous la pression des mensonges institutionnels (l'exemple le plus frappant restant le covid, pour le moment).
Mais à situation complexe, causes multiples : il ne faut pas oublier, dans ce tableau des causes de notre décadence en cours, une radicalisation de la pensée qui avance en parallèle avec la montée de la haine, cet identifiant de notre moment dans l'Histoire... notre sortie progressive mais rapide de la démocratie telle que nous l'avons rêvée... la montée du totalitarisme barbare et misogyne des ayatollahs, des frères musulmans et autres envahisseurs potentiels (qui risque de faire tache d'huile sous nos latitudes bien plus vite que les myopes ne se le racontent)...
Le monde d'aujourd'hui inquiète à juste titre nombre de nos contemporains dont il défie en permanence les consciences –pour ceux qui en ont une, encore : ils sont de moins en moins nombreux et commencent même à se faire rares. Et, comme ils n'ont rien prévu, rien imaginé, rien écouté, notre pauvre monde se retrouve comme devant une maladie endémique (mais une vraie, celle-là. Pas un succédané de leur maudit covid inventé de toutes pièces pour tenter de camoufler les échecs cuisants de toutes les solutions que des nuls indignes des responsabilités qu'on leur avait confiées avaient cru malin de concocter, et dont pas une seule n'avait la plus petite chance de marcher).
Vers 1930, déjà, Zweig s’inquiétait de ce que deviendrait une Europe purement économique : ''Une telle construction, écrivait-t-il, ne saurait garantir longtemps la paix, car elle ne pourrait soigner les pays de leur maladie politique, l’impérialisme (revenu au tout premier plan ces temps derniers : islam, Russie, Turquie, Iran, Chine, Azerbaïdjan, et même Otan... Il avait vu juste !). Au contraire, une Europe culturelle permettrait le respect mutuel entre États, tout en évitant le repli sur soi et la méconnaissance caricaturale du voisin qui avait cours avant et pendant la première guerre mondiale''. Visionnaires tout autant qu’enracinées dans la réalité du  XXème siècle, ces idées n'ont pas été reconnues comme les seules salvifiques par les épouvantables maîtres actuels d'une ''contre-Europe'' agonisante, qui ont bêtement tourné le dos à l'intelligence pour maximiser –croyaient-ils-- la puissance... et qui récoltent l'échec.
Les vraies solutions, hélas, se raréfient et deviennent de plus en plus désespérées. Il semble que le monde qui est en train de disparaître fasse déjà partie d'une autre Histoire, d'une autre Humanité, qui se perdent et qui se noient, jour après jour dans les manifestations de plus en plus fréquentes et de plus en plus nombreuses des symptômes d'une maladie lentement dégénérative, profonde, et atroce à ceux qui la voient venir et la subissent : le terrible mal-être d'une civilisation qui s'éteint... peut être à tout jamais, cette fois.
Si vous voyez de solides raisons de voir poindre autre chose que l'une ou l'autre des formes du ''pire'', dites-le moi, je vous en supplie, je commence à désespérer, et tout ce que je vois ou que j'entends ne fait que hâter mes craintes et multiplier mes angoisses...
H-Cl.
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