#parquet bois foncé
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An image of a medium-sized, enclosed dining room with gray walls
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Living Room in Paris
#Mid-sized contemporary open concept living room library idea with white walls#a typical fireplace#and a wall-mounted television. salon chaleureux#fauteuil blanc#table basse noire#tabouret rondins bois#tableau abstrait#parquet bois foncé#arbre en pot
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Open Closet in Paris
#An illustration of a large#modern women's dressing room with a dark wood floor#open cabinets#and blue cabinets. parquet en bois foncé#fauteuil voltaire#dressing turquoise#applique murale chromée#dressing bleu#mannequin en fer forgé
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Paris Library Inspiration for a large contemporary enclosed light wood floor, beige floor, shiplap ceiling and wall paneling family room library remodel with white walls, a wood stove and a tile fireplace
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Célya, 6 ans, retrouvée morte en Seine-Maritime
Sa disparition avait provoqué le déclenchement du dispositif «alerte enlèvement». Célya, 6 ans, a été retrouvée morte en Seine-Maritime, a annoncé dans la nuit du vendredi 12 au samedi 13 juillet le ministère de la Justice. C’est la mère de la fillette qui a appelé la gendarmerie, vendredi peu avant 18 heures, pour dire qu’elle venait de se faire agresser au couteau par son compagnon. La mère affirmait avoir réussi à sortir de sa maison, mais que son compagnon, qui n’est pas le père de l’enfant, s’y trouvait toujours avec la petite fille. Selon le récit de la mère rapporté par le procureur de la République Frédéric Teillet, l’homme a pris de la cocaïne plusieurs fois dans la journée et s’en est pris à la fillette pour une raison inexpliquée. Selon une source proche de l’enquête, la mère a aussi déclaré que son enfant avait reçu des coups de couteau. «C’était comme un coup de folie», rapporte la mère, auditionnée dans la matinée à l’hôpital par les enquêteurs et qui a elle-même reçu des coups de couteau et présente «neuf plaies» sur le corps. Leur domicile se trouve à Saint-Martin-de-l’If», une commune de 1 700 habitants située une vingtaine de km au nord-ouest de Rouen. Mais à leur arrivée, les gendarmes ont constaté que le logement était vide de tout occupant. Une alerte enlèvement a alors été lancée vendredi soir. «Célya, âgée de 6 ans, de type européen, cheveux châtain foncé mi-longs, yeux marrons, portant une robe licorne de couleur noire, mesurant 1,10 m, a disparu de son domicile de Saint-Martin-de-l’If», précisait le communiqué de l’alerte enlèvement. «Elle est susceptible d’avoir été enlevée par le compagnon de sa mère». Les recherches Plus d’une centaine de gendarmes ont été mobilisés en Seine-Maritime et des départements limitrophes, ainsi que des gendarmes mobiles, une équipe cynophile et un hélicoptère. «Un peu après 22 heures, un riverain informé par l’alerte enlèvement, a permis de localiser le véhicule du ravisseur présumé. Les recherches des gendarmes ont ensuite conduit à la découverte du corps sans vie de l’enfant, dans un bois à proximité du véhicule», a fait savoir le procureur de la République de Rouen, Frédéric Teillet. Peu après minuit, le ministère de la Justice a publié un court message sur le réseau social X (ex-Twitter) : «Le corps sans vie de Célya a été retrouvé. Sur décision du parquet de Rouen il a été mis fin à l’alerte enlèvement». La cause de la mort «Le médecin légiste a pu procéder à un examen externe qui a mis en évidence des faits d’une extrême violence, un fracas majeur du crâne de l’enfant à l’arrière de la tête qui a très probablement causé son décès», a déclaré le procureur de la République de Rouen, Frédéric Teillet, lors d’une conférence de presse ce samedi, quelques heures après l’interpellation du suspect de 42 ans. Le suspect
Selon le communiqué de l’alerte enlèvement, le compagnon de la mère de Célya est un «homme âgé de 42 ans, 1,80 m, corpulence très maigre, cheveux châtains, yeux bleus, circulant à bord d’une Golf bleu marine». Il a été «retrouvé et interpellé vers 6 heures» ce samedi 13 juillet au matin par la gendarmerie, «à proximité du lieu de découverte de sa voiture, dans un bois de Saint-Martin-de-l’If», ont détaillé les militaires. Actuellement en garde à vue, l’homme de 42 ans a été condamné à cinq reprises pour des infractions en lien avec les stupéfiants et déjà incarcéré, a précisé le procureur. Il n’était, en revanche, pas connu pour des faits de violences et aucune plainte pour violences conjugales ou sur la fillette n’avait été déposée. L’homme était également connu pour des troubles du comportement, selon une source proche de l’enquête, mais le couple n’avait pas été signalé pour des violences intrafamiliales. Read the full article
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07-213 Le cordonnier Martin
L'adresse est : https://soundcloud.com/jlgaillard/le-cordonnier-martin
“Un noël un vieux cordonnier se reposa dans son petit magasin et lu « La visite des Rois Mages à l’enfant Jésus » et vit la liste des cadeaux qu’ils avaient apportés. Et il se dit : « Si demain était le premier noël et si Jésus devait être né ce soir dans cette ville, je sais ce que je lui donnerais ! ».
Il se leva et pris d’une étagère deux petites chaussures en cuir souple de couleur brun foncé, avec des boucles argentées lumineuses. « Je lui donnerai cela, mon travail le plus fin ! Je suis sûr que sa mère sera heureuse ! Mais je suis un vieil homme idiot ! » pensa-t-il avec un sourire, « le Maître n’a aucun besoin de mes pauvres cadeaux ».
Remettant les chaussures à leur place, il souffla la bougie et alla se coucher. Il ferma ses yeux, quand il entendit une voix qui l’appelait par son nom : « Martin ! Martin ! ». Intuitivement, il reconnut de qui était cette voix. « Martin ! Tu as envie de me voir ! Demain je passerai par ta fenêtre, si tu me vois, offre-moi ton hospitalité. Je serai ton invité et m’assiérai à ta table. »
Il n’a pas dormi cette nuit-là à cause de la joie qu’il éprouva. Avant que l’aube ne se lève, il se leva et rangea son petit magasin. Il déposa du sable fin sur le parquet et il dressa des guirlandes et des boules sur les branches du sapin. Il plaça un morceau de pain blanc, une fiole de miel, un pichet de lait sur la table. Tout était prêt. Il s’assit sur son vieux fauteuil devant la fenêtre. Il était sûr qu’il reconnaîtrait le Maître…
Comme il observait le verglas et la pluie dans le froid, la rue abandonnée, il pensa à la joie qu’il aurait quand il sera assis et mangera le pain avec son invité.
Il aperçut un vieux balayeur qui passa près de la maison, soufflant dans ses mains pour les chauffer. « Pauvre homme ! Il doit être à moitié gelé » pensa-t-il. Ouvrant la porte, il lui dit « Entre mon ami ! Et chauffe-toi ! Et bois une tasse de café chaud ! ».
Rapidement, l’homme accepta l’invitation avec reconnaissance.
Une heure passa et Martin vit une pauvre femme, vêtue tristement et portant un bébé. Elle fit une pause, d’un air fatigué, pour se reposer dans l’abri de la porte.
Rapidement, il ouvrit sa porte : « Entre et chauffe-toi ! Repose-toi ! Tu ne te sens pas bien ? lui demanda-t-il.
Je vais à l’hôpital…j’espère qu’ils me laisseront entrer mon bébé et moi », expliqua-t-elle. « Mon mari est en mer et je suis malade. Je n’ai personne pour m’aider !
Pauvre enfant ! » s’exclama le vieil homme. « Mange quelque chose et réchauffe toi. Je vais donner une tasse de lait au petit. Ah quel joli enfant ! Pourquoi n’a-t-il aucune chaussure à ses pieds ?
Je n’en ai pas les moyens, soupira la mère.
Alors, il aura cette belle paire que j’ai terminée hier ! »
Et Martin prit les deux petites chaussures en cuir souple de couleur brun foncé, qu’il avait regardées la soirée auparavant et les glissa sur les pieds de l’enfant. Elles lui allaient comme un gant.
Et la jeune mère s’en alla pleine de gratitude.
Martin retourna à son poste d’observation près de la fenêtre. Les heures s’écoulèrent et encore d’autres personnes dans le besoin partagèrent l’hospitalité du vieux cordonnier. Mais l’invité attendu n’apparut pas.
Quand la nuit tomba, Martin se retira dans son lit avec un cœur lourd. « C’est seulement un rêve ? » soupira-t-il, « J’ai espéré et j’ai cru…mais Il n’est pas venu. ».
Soudainement la salle fut inondée par une lumière glorieuse ! Et le cordonnier vit le balayeur, la mère malade et son bébé, et toutes les personnes qu’il avait aidées pendant la journée. Chacun lui sourit et dit : « Ne m’avez-vous pas vu ? Ne suis-je pas assis à votre table ? » et disparu.
Alors doucement dans le silence, il entendit encore la voix douce répétant les vieux mots familiers :
« Quiconque reçoit en mon nom un de ces petits enfants me reçoit moi-même. Et quiconque me reçoit, reçoit non pas moi mais Celui qui m’a envoyé. » (Marc 9 :37) « Car j’ai eu faim et vous m’avez donné à manger ; j’ai eu soif et vous m’avez donné à boire ; j’étais étranger et vous m’avez recueilli. […] Je vous le dis en vérité, toutes les fois que vous avez fait ces choses à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous les avez faites. » (Matthieu 25 :35 et 40).
#noel #cordonnier #visite #RoisMages #jesus #cadeaux #offrir #chaussures #cuir #voix #hospitalité #hospitality #invité #table #joie #aube #magasin #sapin #préparatif #mets #maitre #attendre #pluie #froid #pauvre #homme
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Comment créer une ambiance cocooning dans sa salle de bain ?
En cette fin d'année 2023, entre le retour du froid et les journées qui raccourcissent, une seule envie nous guette : un bon bain chaud réconfortant dans une ambiance cosy, avant de se blottir dans une serviette chaude et prendre soin de soi. Pour apporter une atmosphère relaxante dans votre salle de bain, nous vous avons concocté un guide avec des conseils afin de vous aiguiller dans votre quête de bien-être. Les accessoires qui font la différence Pour transformer votre salle de bain en un petit nid douillet, il est essentiel de s'attarder sur les détails qui feront la différence. Choisissez des textiles doux et moelleux tels qu’un peignoir Blanc Cerise en coton de qualité, des serviettes de bain moelleuses, et des tapis bien épais pour réchauffer vos pieds à la sortie de la douche. Les matières naturelles, comme le lin, apportent une touche d'authenticité à votre espace. Pour une ambiance spa, n'oubliez pas les bougies. Dispersez des bougies aux odeurs relaxantes dans votre salle de bain pour créer une atmosphère apaisante. Assurez-vous que les parfums des bougies se marient harmonieusement avec les savons que vous utilisez, évitant ainsi une cacophonie d'odeurs. Des corbeilles en osier peuvent également servir de rangement tout en ajoutant une touche de chaleur et de nature à votre espace. N'oubliez pas la verdure. Les plantes exotiques, telles que la fougère ou le monstera, s'acclimatent parfaitement à l'humidité de la salle de bain et apportent une touche d'exotisme et de fraîcheur à votre espace. Enfin, créez un coin dédié à la détente en ajoutant un banc en bois ou un fauteuil confortable, recouvert de coussins moelleux et d'un plaid. Cet espace deviendra un lieu de pause et de cocooning où vous pourrez vous détendre après un bon bain chaud. A lire également : Une table basse pour salon : dénicher le bijou qui sublimera votre maison ! Des teintes douces et apaisantes La couleur choisie pour votre peinture murale est le premier facteur essentiel dans votre aménagement cosy. Que ce soit dans la décoration ou dans le design de votre salle de bain, garder toujours en tête d'opter pour des couleurs accordées et en adéquation avec l'ambiance désirée. Ici, le blanc s'avère évident en l'accordant avec une décoration au ton chaud ou un design boisé au style scandinave. Mais toutes les teintes de couleurs neutres, terreuses et naturelles sont appropriées, ainsi que la gamme des pastels clairs pour apporter de la douceur jusque sur vos murs. Au sujet des teintes foncées comme le vert sapin ou le bleu marine , elles vont ajouter une touche chic et moderne mais nous vous conseillons de les éviter dans des espaces trop restreints et sans accès à lumière naturelle, au risque de rendre votre salle de bain sombre et oppressante. Jouer sur des matériaux naturels Quand on parle de cocooning, les matériaux naturels et chaleureux se révèlent être les must-have. Pour un esprit de confort et de détente, il est donc judicieux de choisir des meubles et revêtements boisés. Les meubles en bois, tels que le teck ou le bambou, évoquent la nature et l'authenticité. Le bois brut apporte une touche d'originalité à votre salle de bain. Pour le sol, optez pour des matériaux comme le marbre, les galets ou un carrelage imitation parquet, qui s'harmoniseront parfaitement avec la décoration et créeront l'effet cosy recherché. S'amuser avec des lumières tamisées Pour une atmosphère intimiste, rien de mieux qu'un éclairage naturel. Si vous avez des fenêtres dans votre salle de bain, utilisez cette luminosité au maximum. Si vous êtes en manque de lumière intérieure, misez sur une multitude de sources lumineuses avec des bougies, des luminaires avec ampoules à lumière chaude ou encore des éclairages à lumière variable plutôt qu'une seule et unique lampe. N'oubliez pas de cibler l'éclairage autour de votre miroir, car c'est là que vous aurez besoin de lumière pour votre routine de soins. Un éclairage bien placé rendra votre espace à la fois fonctionnel et apaisant. Il est donc facile de créer une ambiance cocooning dans votre salle de bain en la transformant en un espace où vous pourrez vous détendre, prendre soin de vous et échapper du stress quotidien. Profitez de votre propre havre de paix et de bien-être dans le confort de votre chez-vous. Read the full article
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Le petit chaperon rouge
Le chaperon se blottit contre les reflets rouges de son capuchon. Tout autour d'elle la forêt et ses racines frémissaient. Au point de faire frissonner le petit chaperon, qui accéléra le pas, crispa les mains autour de son panier d'osier blanc. Il n'y avait que trois couleurs pour distinguer les formes vivantes des ombres des arbres. Le blanc, le rouge, et les yeux verts du chaperon.
Bien au fond de son esprit glacé, le chaperon maudît sa famille entière. Sa mère, sa grand-mère. Inconscientes, voilà ce qu'elles étaient toutes. Mais elle n'avait pas son mot à dire. Elle n'avait jamais le droit d'ouvrir le bec, de contredire ou d'approuver. Il fallait acquiescer et courir là on où l'envoyait.
Elle les aimait. Evidemment. Elle tuerait pour sa famille s'il le fallait. Cependant, la seule pensée qui s'amusait à enraciner son esprit se résumait en un mot : fuis. Vas-t'en loin, loin, là où on ne te trouvera pas, là où tu seras libre de vivre et réfléchir, de poser mille question et rire aux éclats, pleurer à chaudes larmes et gémir de douleur. Libre de revenir, libre de repartir. Le petite chaperon laissa glisser un soupire las du bout de ses lèvres rougies par le froid. Ses pieds étaient trempés. Elle releva la tête à temps pour tourner au bon embranchement et se perdit encore un peu plus sur les sentiers.
Il n'y avait plus grand chemin à faire. Alors elle se dépêcha, assez pour glisser sur la mousse noirâtre des pierres. Un oiseau piailla et s'envola, dans un fracas monstrueux. Elle gémit bruyamment. Puis, elle reprit sa route.
La même scène au milieu du village l'aurait poussée à geindre et chercher de l'aide. C'est ce qu'une jeune fille doit faire. Le petit chaperon n'avait rien d'une pleureuse qui demande sans cesse de l'aide. Elle n'en avait pas particulièrement besoin. Au contraire, elle était celle qui aidait les autres.
Seulement, elle aurait préféré choisir qui et comment aider. Voilà la maison de sa grand-mère qui dessinait de vague contour dans la purée sombre de la nuit. La lumière perçait les fenêtres décorées de lourds rideaux de coton blanc.
Un peu tâché, distingua-t-elle de loin. Probablement une énième confiture de cerise que sa grand-mère - dont elle avait hérité la maladresse - avait dû faire tomber par mégarde. Ou par vieillesse. Ses mains la faisaient beaucoup trop souffrir ces derniers temps.
Le petit chaperon toqua, sans force. L'envie d'être ici ne lui crevait pas exactement le coeur. Mais on était vendredi, et sa grand-mère qui n'était pas venue pour dîner avec vous comme toutes les semaines n'avait peut-être pas de pain.
Le manque de réponse assombrit l'humeur déjà bien dégradée du petit chaperon qui tambourina avec force contre le bois foncé de la lourde porte d'entrée. Sa grand-mère aurait pu chanter qu'on n'aurait pas entendu moindre de ses fausses notes.
Après deux minutes interminables - et deux minutes sont réellement longues une fois qu'on doit patienter - le petit chaperon décida d'entrer dans la maison. Un premier et un second suivirent avant que le chaperon ne se fige. Ses petits yeux ronds se figèrent sur l'inconnue assise à la table de sa grand-mère, l'air aussi surprise qu'elle. On aurait dit le combat silencieux d'un chat et d'un chien en pleine rencontre. Le calme avant la tempête, le vide avant le chaos, l'observation avant l'attaque.
L'inconnue se leva d'un seul trait.
Le petit chaperon ne recula pas d'un seul pas.
"Bonsoir Madame. Que faites-vous ici ?"
L'inconnue lui jeta un regard noir. Les joues du chaperon rougirent légèrement, sans qu'elle ne sache exactement pourquoi. Une légère gêne peut-être, face à cette femme à la posture clairement intimidante.
"J'attends.. quelqu'un."
Cette fois-ci le chaperon fronça les sourcils, sans pour la lâcher du regard.
"Quelqu'un ? C'est à dire ? La personne qui habite ici ?
- Non.. Mais asseyez-vous, je vais tout vous expliquer."
C'était la pire phrase que qui que ce soit puisse dire. Mais le chaperon ferma la porte et s'installa sur la chaise en face de l'inconnue sans un clignement de cil. Elle n'avait ni tourné la tête ni dévié de son axe. Si elle avait eu des oreilles, elles seraient tournées vers la femme qui venait de se rasseoir.
"Qui êtes-vous ?
- Je m'appelle Lou.
- Enchantée.
- Moi de même.."
La tension était tout à fait palpable. Elle s'exprimait particulièrement bien par leur dialogue presque scénarisé où chaque mot était chorégraphié. La dénommée Lou pinçait ses lèvres carmins. Ses prunelles noires ne bifurquèrent à aucun moment du petit chaperon en face d'elle, pas même quand elle glissa ses mains sous la table sur ses genoux.
"Qui attendez-vous ?
- Le chasseur.
- Pourquoi ?
- Parce que quelqu'un a été attaqué..
- Par un animal ?
- En effet.
- Et pourquoi l'attendez vous ici en particulier ?
- Car c'est ici que j'ai entendu l'animal attaquer et trouvé la victime."
Le sang du chaperon ne fit qu'un tour. Elle tourna la tête vers la gauche. Elle vit le sang. Elle se retourna à gauche, et vit le reste du sang sur les rideaux. Elle se leva. Et elle prit conscience de l'état de la pièce dont elle n'avait pas regardé le contenu, trop habituée à cette maison.
Elle ferma violemment les paupières quand son regard effleura le corps déchiqueté de sa grand-mère. Non. Non. Elle ne devait pas redessiner les contours de ses membres arrachés ou l'ombre de ses entrailles imprimées sur le parquet en bouleau. Elle ne devait surtout pas sculpter dans ses souvenirs le modèle de son cuir chevelu scalpé.
"Excusez-moi, mais vous devriez vous asseoir.."
Des mains fortes et givrées empoignèrent ses épaules puis la forcèrent à revenir à sa chaise. Lou s'agenouilla à ses côtés, une main abandonnée contre l'avant-bras du chaperon.
"Je suis désolée."
Le sanglot étouffé sous ses paroles ne parvint pas à l'esprit du petit chaperon. Elle était ailleurs.
Elle rouvrit les yeux, tremblante, puis planta son regard contre la table et s'adressa à la femme à ses côtés.
"Je ne comprends pas. Je ne comprends pas. Comment ? Comment je n'ai pas pu voir ? Je..
- Vous avez été surprise par ma présence..
- Les vols sont courants, surtout ces derniers temps. Et par ici, ils ne s'embarrassent pas de prendre une vie pour en récupérer les joyaux.
- Je sais bien.. Écoutez, essayez de vous lever et de sortir, il vaudrait peut-être mieux vous éloigner d'ici le temps de respirer un peu non ?
- Vous avez raison, répondit du bout des lèvres le petit chaperon après quelques secondes.
- Fermez les yeux et prenez ma main. Je vais vous guider."
Le petit chaperon rouge obéit à la voix ferme de Lou. Les yeux clos, elle se laissa manipuler. La jeune femme passa un bras autour de sa taille pour la relever et le chaperon chercha sa main. Elle trouva une poigne rassurante et des doigts rugueux pour guider sa route.
Tout s'était arrêté dans l'esprit du chaperon. L'impression de vivre un cauchemar accablait tout ses os. Elle était pâle comme la lune qui brillait là-haut, prête à réveiller les loups. La panique de réaliser ce qui venait de se passer vrillait dans son cerveau.
"C'est ma faute."
Elle releva ses yeux émeraudes sur la jeune femme.
"C'est ma faute."
Elle déglutit.
"Donnez-moi votre poignet."
Le chaperon la regarde d'un air interloqué. Mais elle obtempéra.
Lou lui enterra le poignet d'un ruban blanc, qui se confondait presque avec la peau d'albâtre du petit chaperon. Elle ne connaissait pas la matière de la bande de tissus, mais c'était aussi doux que du velours.
"Tout ira bien, d'accord ? Nous allons attendre calmement le chasseur. Allez, asseyez vous sur les marches devant la porte."
Hochant la tête, elle se recroquevilla sur les marches en pierre. Elles attendirent en silence, avec seule la forêt pour témoin. Des pas discrets se firent soudainement entendre. Il n'y avait pas assez de vent ni de hululement pour les étouffer.
"Bonsoir mesdames.
- Chasseur.
-C'est cette maison c'est cela ? Je vais rentrer observer puis je reviens discuter avec vous, d'accord ?
- Oui, très bien."
Le petit chaperon n'avait pas bronché, et elles restèrent encore un peu plus sur les marches.
"J'aurais dû me dépêcher de venir la voir.. J'ai passé tellement de temps dans les bois. J'aurais dû aller directement chez ma grand-mère."
Elle avait parlé vite, les mots s'étaient embrouillés et mélangés entre sa langue et ses dents. Elle était à bout de souffle sans pour autant avoir dit grand chose. La jeune femme soupira lourdement à côté d'elle.
"Vous ne pouviez pas vraiment savoir. Et vous n'auriez rien pu y faire.
- Vous ne comprenez pas, Lou."
Il n'y avait rien d'agressif dans son ton, seulement de la lassitude et du désespoir. Rien n'animait plus ses prunelles vertes. Elle tritura le ruban blanc entre ses doigts. Ça avait quelque chose d'étrangement rassurant de le sentir entourer son corps.
"Est-ce que vous savez ce qu'il représente, demande la jeune femme en le désignant.
- Non, du tout.
- On dit que ce tissus calme les esprits tourmentés, au moins quelques temps."
Lou lui sourit doucement.
"J'ai croisé un Loup en chemin. Je l'ai fait détaler quand il s'est approché de moi. Il a pris le chemin de ma grand-mère. C'est pour ça. C'est pour ça qu'il y a été non ? C'est pour ça qu'elle est morte. C'est ma faute.
- Peut-être, peut-être pas. Vous ne pouvez pas savoir, d'accord ? Vous ne pouvez pas savoir pour l'instant."
Le petit chaperon rouge fronça les sourcils et releva la tête.
"Comment ça ?
- Le chasseur nous expliquera.
- Comment pourrait-il savoir ? Il peut bien comprendre en observant mais delà à tout savoir.."
La jeune femme posa les mains sur ses genoux en hochant la tête. Finalement, le chasseur porta le bout de son nez à ce moment précis.
"Vous êtes quelqu'un de sa famille ? demanda-t-il au chaperon rouge.
- Je suis sa petite fille..
- Je comprends mieux.. Que vous soyez ici, ajouta-t-il en hochant la tête, lui aussi.
- Elle était censée manger avec nous comme tous les vendredis, mais elle n'est pas arrivée en avance pour goûter avec nous comme d'habitude. Alors on m'a envoyé à la chercher.
- Juste après l'heure du goûter ?
- Oui..
- Et combien de temps mettez-vous de chez vous à ici ?"
Le petit chaperon avait le souffle coupé. Elle se releva d'un coup sec et s'écarta. Elle se sentait encerclée. Lou et le chasseur avaient le regard vissé sur elles. Ce n'était pas possible, c'était hors de question. Elle comprenait mieux pourquoi ils étaient là. Le petit chaperon rouge caressa du bout des doigts le tissu satiné.
"Lou..
- Je suis également chasseuse, oui. Nous travaillons toujours en duo.
- D'accord.."
On aurait dit un fantôme, tant elle était vide. Les vêtements verts foncés de la chasseuse et du chasseur lui sortaient presque par la yeux.
"Bon. On va respirer et discuter un peu d'accord ? On va vous expliquer ce qu'il va se passer."
Le chasseur avait une voix très chaleureuse, bien plus que tout à l'heure. Il lui souriait légèrement, et lui indiqua les marches. Les trois s'assirent d'un mouvement presque uniforme. Le chaperon ne savait pas vraiment où se mettre, ni comment envisager la discussion et ce qui allait arriver.
La discussion qui suivit resta ancrée dans la mémoire du petit chaperon pendant des années. Le chasseur lui avait expliqué la nature réelle de son travail et avait laissé la parole à Lou. Le chaperon était resté soufflé tout du long, dénué de toute émotion. Lou lui avait expliqué. Ce qu'elle faisait, son rôle, et enfin, pourquoi elle aussi était une chasseuse. La raison d'un travail en duo. Elle lui détailla tout, sans rien cacher.
«Nous ratissons les villages et les bois, juste au cas où, dit-elle avant d'ajouter, Je ne pensais pas croiser qui que ce soit. »
Le silence reprit son droit. Le petit chaperon rouge était assommé d'informations. Elle était prête à se perdre encore une fois pour oublier tout ce qui venait d'arriver, pour effacer tout ce qu'il s'était passé. Courir loin d'ici et de cette maison dont elle ne souhaitait plus qu'effacer le passé.
Elle n'était pas sûre de savoir si elle voulait s'enfuir ou partir, grandir ou se libérer.
Le labyrinthe à ses pieds multipliait ses routes au grès des cheminements du petit chaperon rouge. On aurait dit qu'elle laissait goutter son sang pour en abreuver la terre et alimenter un peu plus les soucis des bas côtés. Au point de les faire fleurir par centaines. La tête commença à lui tourner, et ses larmes coulèrent.
Derrière elle, Lou et le chassèrent échangeaient quelques mots. Ils se demandaient que faire du corps. Le chasseur irait prévenir la famille. Puis ils se concentrèrent sur elle, sans parvenir à cacher leur inquiétude. Lou finit par s'approcher tout doucement d'elle, sérieuse comme jamais.
"Si tu as besoin de quoi que ce soit, demande-moi d'accord ?"
Le petit chaperon se leva, titubant légèrement tant ses jambes lui semblaient inexistantes. Elle atteignit Lou et la regarda droit dans les yeux, sans dire un mot. Elle ne savait pas tellement comment demander, comment s'exprimer, ni comment exprimer quoi que ce soit, en réalité.
"Tu ne partiras pas ?"
Ce qu'elle voulait dire, c'est 'tu ne me laisseras pas ?'. C'était une question de responsabilité.
Lou baissa son regard pour s'accorder au sien, solennelle au possible.
"Non."
Elles s'étaient très bien comprises.
————
"Vel' ? Tu viens ou tu continues de fuir comme une gamine de trois ans ?"
Un regard glacial accueillit la réflexion moqueuse. La jeune femme rejoint la plus âgée d'un pas sec. Fuir, fuir, trembler de peur serait plus proche de la vérité. Mais non, elle ne fuirait pas. Pas cette fois-ci en tout cas. Car ce n'était pas la première fois qu'elles revenaient dans la région. Seulement, elle avait cherché à être prête pour se reconfronter totalement à son village.
Devant elle, une grande jeune femme brune la toisait, ainsi que la dizaine de personnes qui vaquaient à leurs occupations dans la grande pièce commune. Certains mangeaient leur petit-déjeuner, d'autres lisaient, certains inspectaient les ordres du jour et les derniers avis de recherche.
Il y en avait peu ces derniers temps. Velvel se pencha sur l'autre femme.
"J'y vais, je t'attends dehors.
- N'oublies pas les provisions.
- Oui ! T'inquiètes pas."
Elle lui sourit et partit rapidement, après avoir enfilé sa lourde cape bordeaux en velours et fourrure blanche. Elle l'adorait, d'autant qu'elle en avait cousu une partie elle-même. Elle tourna rapidement les talons pour rentrer dans le temps frigorifié de l'hiver régional.
De son côté, son acolyte prit la parole dans la salle, s'adressant à tout le monde. Elle donna calmement quelques indications sur les ordres importants à traiter, les régions à risques, ce qu'il fallait prioriser ou privilégier. Puis elle salua celui qui la remplacerait le temps de son absence, et rejoint Velvel.
Elles prirent la route à dos de cheval, échangeant parfois quelques mots. Mais il était surtout question d'aller vite.
"Prête à les rejoindre ? Tu es la benjamine de la famille non ?
- Oui.. Pas que j'ai particulièrement hâte des discussions à venir.
- Je comprends.."
Elles échangèrent un regard empli de sens. Elle aussi était passée par là. Par les explications et le rejet. Descendues de leurs montures, elles arrivèrent devant la maison de Velvel.
"Tu veux que je reste ou tu as besoin d'être seule ?"
Son air soucieux attendrit la jeune femme qui lui tendit un sourire. Velvel savait combien c'était parfois difficile pour elle de d'exprimer aussi honnêtement son attachement à elle.
"Ça ira. Je dois le faire seule, je pense."
Elle hocha la tête, et Velvel toqua chez les David, légèrement fébrile. On vint lui ouvrir sans qu'elle n'ait à attendre ni à imploser de stress.
"Bonjour Madame, que puis-je pour.. vous.. ?"
La voix étrangement tremblante de sa mère s'éteignit au fur et à mesure qu'elle détaillait ses traits maintenant qu'elle avait fait glisser sa capuche et découvert son visage. Elle murmura son nom, de peur d'y croire.
"C'est moi maman haha."
Sa propre voix s'étaient brisée, écorchée d'avoir dû attendre autant de temps pour une telle occasion.
"Tu es sensée être morte.. Je.. Je ne comprends pas ! Tu..
- Je sais.. Je peux tout t'expliquer d'accord ? Laisse moi te parler, s'il te plait, implora-t-elle en s'avançant vers elle.
- On a retrouvé son.. non, ton chaperon rouge. Pourquoi ?!"
Sa mère tremblait, mais la fit entrer.
Lou regarda la porte se fermer avec la sensation d'étouffer. Pourvu que ça ne se passe pas si mal, c'était tout ce qu'elle espérait. Presque une heure plus tard et plusieurs échanges de cris, Velvel ressortit la tête par la porte et l'appela. Une fois qu'elle eut approché, elle lui chuchota.
"Elle veut nous voir..
- C'est.. plutôt contraire aux lois, tu le sais ?
- On en a déjà parlé ! Tu sais bien qu'il y a un flou juridique là-dessus !
- Ça dépend s'il y a des personnes à risque ! Comme ta mère, ta soeur !!"
Velvel sautillait presque de frustration.
"Tu me demandes quoi ? De les laisser là ? De ne montrer qu'à mon père ? Elles ne comprendraient pas !"
Une bataille de regard s'engagea pendant que le silence se rétractait, presque gêné d'une telle confrontation.
"Vel. Si tu leurs montres et qu'elles se transforment : tu t'en voudras. Si tu leurs montres et qu'elles paniquent : tu nous mettra toutes et tous en danger."
Elle soupira et se passa une main sur le visage.
"Il n'y a pas de bonne solution, grogna-t-elle.
- Je sais bien.. Est-ce qu'ils seraient prêts à m'écouter leur expliquer le pourquoi du comment ? On pourrait toujours montrer à ton père.
- Peut-être, je.., elle sursauta en attendant sa mère arriver derrière elle et se glisser dans l'entrebâillement de la porte.
- Vous devez être Lou c’est cela ? Ravie de vous rencontrer. Enfin, en quelque sorte.., elle s’interrompit pour la jauger quelques secondes,
- Je suis ravie également.
- Rentrez, nous avons suffisamment à manger pour tout le monde, que vous partiez maintenant ou que vous restiez pour la nuit.
- On ne voudrait pas vous importuner à ce point-là. Et ne vous inquiétez pas pour nous, nous pouvons prendre une chambre à l’auberge.
- Ne croyez pas que je vais vous laisser partir comme ça alors que vous êtes la compagne de ma fille”, tonna la mère, d’un ton étonnamment posé.
Lou se retourna d’un coup vers Vel, les yeux brûlants.
“Tu.. ?
-J’avais décidé de leur dire toute la vérité donc.. oui.”
Elle ne récolta après cela qu’un sourire maladroit. Lou soupira lourdement avant d’accepter avec dépit de rester dîner avec les David.
Les échanges ne furent ni particulièrement joyeux ni froids. On avait seulement instauré une distance pour se protéger le coeur, pour ne pas se perdre en pleurs et se disperser en étreintes. Finalement, après ce cessez-le-feu, on reprit la conversation précédente. Lou et Velvel expliquèrent les conditions dans lesquels elles accepteraient de leur montrer. Et finalement, ils parvinrent à s’accorder. La mère et la soeur remontèrent et Velvel ferma derrière elles.
Une fois descendue, il ne lui resta plus qu’à retirer ses vêtements sous l’air inquiet de son père qui n’arrêtait pas de leur demander si elles n’avaient pas froid, ajoutant qu’elles allaient tomber malade.
Elles rirent tout bas avant de se concentrer.
Ce soir-là le père haleta brusquement et s’assit par terre, sous le choc. Il resta plusieurs minutes dans la même position à fixer les deux louves apparues devant lui, dans un fracas d’os et de poils. Sa femme rouspétera le lendemain matin quand elle passera le balais. “Vous auriez dû aller faire ça dehors, franchement !” dira-t-elle même. Mais à cet instant, tout ce qu’il voyait défiait son imagination. Il avait bien entendu les légendes, lu divers contes.
Ce ne fut que lorsque la louve au yeux verts vint en jappant poser son museau contre sa cuisse qu’il se mit à sangloter.
Le petit chaperon rouge aussi avait pleuré à chaudes larmes quand elle avait comprit qu’elle avait tué sa grand-mère. Alors elle glapit à ses côtés.
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Alors ce dimanche après-midi nous partons à Londres avec AD Italia chezMarie-Isabel de Monseignat-Lavrovic et son mari. Ils sont immédiatement tombés amoureux de la maison, entre autres pour la hauteur des plafonds, 3,5 mètres, et pour les grandes fenêtres qui donnent beaucoup de cachet à la maison. Pour mettre en valeur les caractéristiques géométriques de la maison, un plancher à chevrons en chêne teinté foncé a été choisi dans le salon, des éléments en bois peints en noir mat et des rideaux en toile de coton gris ardoise suspendus au plafond avec des tringles à rideaux peintes en poudre contrastant avec le très murs blancs. Pour le sol de la cuisine, le motif à chevrons se poursuit avec de grands carreaux de céramique couleur béton de la même taille et de la même forme que les planches de parquet. © Malcom Menzies #Repost @ad_italia Marie-Isabel de Monseignat-Lavrovic di M DE M Architects ha progettato la sua casa londinese ispirandosi alle gallerie d’arte contemporanea, dove si fondono fluidità spaziale, pezzi scenografici e monocromia. Link in bio 📸 Malcolm Menzies - 82mm ✍️ Gala Mora Marie-Isabel de Monseignat-Lavrovic of M DE M Architects designed her London home inspired by contemporary art galleries, where spatial fluidity, set pieces, and monochrome blend. #LiveArtfully#helmutnewton #mamiyarz67 #georgesjouve #luisbarragan #donaldjudd #vincenzodecotiis #charlotteperriand #josephbeuys #josephdirand #axelvervoordt #japandidesign #mediterraneandesign #jeanroyere #markrothko #miesvanderrohe #pierrepaulin #ettoresottsass #jamesturrell #jeanprouvé #bottegaveneta #pierrechapo #midcenturydesign #bytyna (à Londres) https://www.instagram.com/p/Ck52TX2NHq8/?igshid=NGJjMDIxMWI=
#repost#liveartfully#helmutnewton#mamiyarz67#georgesjouve#luisbarragan#donaldjudd#vincenzodecotiis#charlotteperriand#josephbeuys#josephdirand#axelvervoordt#japandidesign#mediterraneandesign#jeanroyere#markrothko#miesvanderrohe#pierrepaulin#ettoresottsass#jamesturrell#jeanprouvé#bottegaveneta#pierrechapo#midcenturydesign#bytyna
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(Jean-Louis Gaillard) Le cordonnier Martin
“ Un noël un vieux cordonnier se reposa dans son petit magasin et lut « La visite des Rois Mages à l’enfant Jésus » et des cadeaux qu’ils avaient apporté. Et il se dit : « Si demain était le premier noël et si Jésus devait être né ce soir dans cette ville, je sais ce que je lui donnerai ! ».
Il se leva et prit d’une étagère deux petites chaussures en cuir souple de couleur brun foncé, avec des boucles argentées lumineuses. « Je lui donnerai cela, mon travail le plus fin ! Je suis sûr que sa mère sera heureuse ! Mais je suis un vieil homme idiot ! » pensa-t-il avec un sourire, « le Maître n’a aucun besoin de mes pauvres cadeaux ».
Remettant les chaussures à leur place, il souffla la bougie et alla se coucher. Il ferma ses yeux, quand il entendit une voix qui l’appelait par son nom : « Martin ! Martin ! ». Intuitivement, il reconnut de qui était cette voix. « Martin ! Tu as envie de me voir ! Demain je passerai par ta fenêtre, si tu me vois, offres-moi ton hospitalité. Je serai ton invité et m’assiérai à ta table. »
Il n’a pas dormi cette nuit-là à cause de la joie qu’il éprouva. Avant que l’aube ne se lève, il se leva et rangea son petit magasin. Il déposa du sable fin sur le parquet et il dressa des guirlandes et des boules sur les branches du sapin. Il plaça un morceau de pain blanc, une fiole de miel, un pichet de lait sur la table. Tout était prêt. Il s’assit sur son vieux fauteuil devant la fenêtre. Il était sûr qu’il reconnaîtrait le Maître…
Comme il observait le verglas et la pluie dans le froid, la rue abandonnée, il pensa à la joie qu’il aura quand il sera assis et mangera le pain avec son invité.
Il aperçut un vieux balayeur qui passa près de la maison, soufflant dans ses mains pour les chauffer. « Pauvre homme ! Il doit être à moitié gelé » pensa-t-il. Ouvrant la porte, il lui dit « Entre mon ami ! Et chauffe-toi ! Et bois une tasse de café chaud ! ».
Rapidement l’homme accepta l’invitation avec reconnaissance.
Une heure passa et Martin vit une pauvre femme, vêtue tristement et portant un bébé. Elle fit une pause, d’un air fatigué, pour se reposer dans l’abri de la porte.
Rapidement, il ouvrit sa porte : « Entre et chauffe-toi ! Repose-toi ! Tu ne te sens pas bien ? lui demanda-t-il.
— Je vais à l’hôpital… j’espère qu’ils me laisseront entrer mon bébé et moi », expliqua-t-elle. « Mon mari est en mer et je suis malade. Je n’ai personne pour m’aider !
— Pauvre enfant ! » s’exclama le vieil homme. « Mange quelque chose et réchauffe-toi. Je vais donner une tasse de lait au petit. Ah quel joli enfant ! Pourquoi n���a-t-il aucune chaussure à ses pieds ?
— Je n’en ai pas les moyens, soupira la mère.
— Alors, il aura cette belle paire que j’ai fini hier ! »
Et Martin prit les deux petites chaussures en cuir souple de couleur brun foncé, qu’il avait regardé la soirée auparavant et les glissa sur les pieds de l’enfant. Elles lui allaient comme un gant.
Et la jeune mère s’en alla pleine de gratitude.
Martin retourna à son poste d’observation près de la fenêtre. Les heures s’écoulèrent et encore d’autres personnes dans le besoin partagèrent l’hospitalité du vieux cordonnier. Mais l’invité attendu n’apparut pas.
Quand la nuit tomba, Martin se retira dans son lit avec un cœur lourd. « C’est seulement un rêve ? » soupir a-t-il, « J’ai espéré et j’ai cru…mais Il n’est pas venu. ».
Soudainement la salle fut inondée par une lumière glorieuse ! Et le cordonnier vit le balayeur, la mère malade et son bébé, et toutes les personnes qu’il avait aidées pendant journée. Chacun lui sourit et dit : « Ne m’avez-vous pas vu ? Ne suis-je pas assis à votre table ? » et disparu.
Alors doucement dans le silence, il entendit encore la voix douce répétant les vieux mots familiers :
« Quiconque reçoit en mon nom un de ces petits enfants me reçoit moi-même. Et quiconque me reçoit, reçoit non pas moi mais Celui qui m’a envoyé. » (Marc 9 :37) « Car j’ai eu faim et vous m’avez donné à manger ; j’ai eu soif et vous m’avez donné à boire ; j’étais étranger et vous m’avez recueilli. […] Je vous le dis en vérité, toutes les fois que vous avez fait ces choses à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous les avez faites. » (Matthieu 25 :35 et 40) ”
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Soustraits au temps
Dimanche 23 février 2020.
Musée, cage d’escalier, marches tournant autour d’un ascenseur. Marches en bois foncé, flottantes. Ma mère sort de l’ascenseur. On se reconnaît, on est ravis et surpris de se voir. Oh qu’est ce que tu fais là me demande-t-elle. J’habite ici je réponds. (Au niveau en dessous : ici c’est un musée magnifique) et toi ? Moi je travaille ici me dit elle, ravie. Puis je la suis et elle me montre un endroit magnifique, une prairie vallonée avec au loin une magnifique demeure élancée. J’adore cet endroit fait elle.
Je suis tellement heureux de la voir que je me réveille et que je me mets à pleurer. Je crois même que je lève les bras pour l’attraper, la serrer contre moi. C’est la suite d‘un rêve qui se passe dans le même bâtiment musée, profilés noirs en métal, parquets et marches en bois massif sombre, objets d’art et de valeur qu’on me confie. Certains pour les convoyer, d’autres pour qu’ils me protègent.
Au réveil je devrai développer des trésors d’énergie positive pour ne pas laisser transparaitre la tristesse et la perte qui me remplissent puis au fur et à mesure que la journée, la matinée avance, le brouillard et la colère de la perte se dissipent. On va chez mon père pour aller manger une pizza délicieuse dans un resto entre la route qui longe mon ancien collège et la Seine. Pizzaiolo craquant et membres d’une fête d’anniversaire jeunes et sexys. La journée est confortable, mon père content de nous voir et tout se passe bien. Plus tard, mon père me pointe sur une photo de famille dans le vent du Tréport : « c’est qui lui ? » mais c’est gentil.
Je continue de modéliser une partie de la soirée. Je me retiens d’envoyer chier et de dire non quand on me fait des remarques et quand on me dit que le montant du prêt et sa durée, qui risque de nous empêcher définitivement de retourner au Japon.
Une pelleté de terre supplémentaire.
Nothomb dans Soif dit des choses incroyables. Je ne comprends pas la si mauvaise critique que son livre à reçu. Juste parce que c’est elle ? Elle parle des morts. Qui ne sont jamais loins mais qu’il ne faut pas souvent les solliciter car ça les fatigue. Elle le dit infiniment mieux que moi et je pense à ma mère et on se voit dans le rêve de cette nuit et ça me fait tellement d’effet (merci). Elle dit aussi que les morts sont soustraits au temps. Il y a plein d’extrait à noter mais je ne le fais pas. Pas assez d’énergie.
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Créez un plan de bonheur avec ces idées de chambre violette percutantes
Afin de créer la chambre de vos rêves avec cette teinte royale - que ce soit une chambre principale ou une chambre d'amis - pensez à l'ambiance que vous souhaitez mettre en place. Des nuances plus fortes telles que l'aubergine et la damoiselle évoquent le drame et stimulent les sens. La couleur pourpre est associée à la richesse, donc lorsqu'elle est associée à des tissus extravagants tels que le somptueux velours, vous pouvez créer un schéma luxueux qui fait une déclaration opulente, voire exotique. À l'autre extrémité du spectre, les nuances de violet plus claires sont plus apaisantes et plus douces. Pas si sucré sucré, lilas ou lavande douce sont jolis et féminins. Le ton est suffisamment léger pour donner de l'intérêt aux murs tout en restant assez neutre et peut sembler attrayant dans de jolis tissus floraux et vichy.
1. Créez une ambiance Boho avec des tons violets mélangés
Créez des couches de luxe pour un lit toujours accueillant. Les violets sombres - prune, figue aubergine - se combinent avec le rose blush, le bleu marine et le gris pour une palette harmonieuse qui crée la bonne humeur douce pour une chambre à coucher.
2. Créez une ambiance moelleuse avec la prune
Les tons prune et soave teintés de brun créent une ambiance chaleureuse et douce dans un espace où vous voulez vous détendre et vous détendre.Et bien qu'ils puissent également travailler dans une chambre glamour, avec des velours et des métaux polis, ils peuvent donner à un pays un aspect du plus simple au plus sophistiqué.
3. Travaillez dans une touche vintage
Le style vintage ne signifie plus les fleurs country twee - il est tout à fait plus sombre et plus dramatique, pour une touche plus sexy sur un look traditionnel. Ajoutez des accents dorés et des lampes d'inspiration Art déco pour plus de glamour. Les coussins soyeux, la tapisserie d'ameublement de velours et les détails d'or mettent la décadence dans ce regard. Échangez-les hors de vous voulez un look country moderne à la place.
4. Embrassez des tons plus chauds
Retirez-vous du froid dans un havre confortable de plaids matelassés confortables et de draps en flanelle aux motifs floraux élégants. Commencez avec un fond neutre et des meubles peints en blanc, puis apportez des tissus imprimés violets, un mur focal peint ou des rideaux mur-sol. Choisissez une tête de lit en tweed violet pour la texture et le charme douillet. Les imprimés d'oiseaux vintage encadrés accrochés à un mur de couleur rose sont des accessoires si romantiques et coordonnés qui ajoutent à la sensation féminine. Un tapis neutre doux équilibrera la couleur, gardant le schéma subtil.
5. Choisissez des couleurs complémentaires
Ajoutez un luxe instantané avec une tête de lit surdimensionnée. Un design matelassé intemporel apportera un peu de style hôtelier à votre décoration. Un espace sombre et original a été transformé en un havre de paix au mobilier minimaliste. Le parquet en bois foncé et un lustre orné améliorent encore la sensation sophistiquée de cet espace traditionnel. Introduisez des imprimés d'animaux dans de petites mesures. Soyez courageux, car il existe plusieurs façons d'intégrer les imprimés les plus audacieux dans n'importe quelle maison.
6. Donnez à votre chambre une atmosphère chaleureuse
Décorez avec des teintes de haies. Choisissez des couleurs de peinture aux nuances de mûre et de prunelle pour un look luxueux dans une chambre lambrissée au style classique. Une tête de lit capitonnée rembourrée ajoute une touche supplémentaire d'indulgence au système. Inspirez-vous de la nature avec une branche en bois qui sert de support à une lanterne - parfaite pour un coin de lecture au coucher.
7. Combinez le rose et le violet
L'utilisation de variations d'une seule couleur est une approche sophistiquée. Dans cette chambre, les violettes, du rose lilas à l'aubergine profonde, ont un attrait à la fois masculin et féminin avec un panneau audacieux en tête de lit comme une bande du ciel nocturne. Sur le lit en couches blush, un jeté arlequin présente une approche moderne du patchwork. Les formes géométriques font ressortir les lignes rectangulaires du tapis design abstrait ci-dessous. Un panneau de rideaux rose ballerine à la fenêtre adoucit le fort contraste de ton.
8. Focus sur deux couleurs complémentaires
Voici un exemple parfait de la façon dont le violet peut accompagner délicatement un schéma délicat. Le joli look prend vie avec une volée d'oiseaux violets et oranges survolant un beau ciel d'eau de nil. Une tête de lit et un coussin en lavande sobre choisissent les plumes d'améthyste légères tandis que le linge de lit et les meubles simples ajoutent au charme de la campagne.
09. Faites preuve de créativité avec une touche de couleur et de motif
Comme le violet est également souvent associé aux traditions roms, il semble naturellement jouer un rôle dans les schémas éclectiques. Les pièces country classiques sont mises à jour avec la riche combinaison de boîtes de chocolat et les tissus somptueux. Le brun, le bleu, le jaune et le vert sont élégamment rapprochés et équilibrés par les rideaux de soie au cassis et le linge de lit imprimé paisley de grande taille.
10. Essayez le violet dans une chambre d'ado
Le violet est une excellente couleur pour les adolescents qui ont grandi en rose bébé, mais qui ont toujours envie d'un look de jeune fille. Des motifs complexes et des accessoires originaux dans ce schéma dynamique créent un look de style folk amusant, qui jaillit du mur blanc frais de la pièce et du cadre de lit en métal. Des touches de vert acide sur les étagères ajoutent au style adolescent amusant.
11. Facteur en fleurs
Optez pour une couleur totale avec des murs violets peints spectaculaires comme toile de fond pour votre schéma. Avec un choix de couleurs aussi audacieux, essayez de garder les couleurs coordonnées discrètes, avec un sol pâle, des meubles en bois lavé et un mélange de fleurs, de rayures et de tissus ponctuels dans une palette de couleurs plus calme et sourde Read the full article
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Échantillons de bois pour l'habillage de cloisons intérieures et de façades de cuisine. - On s'oriente vers la feuille de chêne pour rester dans la même essence de bois que le parquet qui est dans la pièce. - On pense appliquer aussi une lasure pour donner une teinte plus claire au chêne. - Ce sera plus lumineux et plus contemporain. - Et vous, bois clair ou bois foncé pour votre intérieur ? - #amenagementinterieur #designbois #echoppebordelaise #bordeaux (à Latresne, Aquitaine, France) https://www.instagram.com/p/B5-DyQpiivB/?igshid=4xwkn2liedh
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Comment créer une ambiance cocooning dans sa salle de bain ?
En cette fin d'année 2023, entre le retour du froid et les journées qui raccourcissent, une seule envie nous guette : un bon bain chaud réconfortant dans une ambiance cosy, avant de se blottir dans une serviette chaude et prendre soin de soi. Pour apporter une atmosphère relaxante dans votre salle de bain, nous vous avons concocté un guide avec des conseils afin de vous aiguiller dans votre quête de bien-être. Les accessoires qui font la différence Pour transformer votre salle de bain en un petit nid douillet, il est essentiel de s'attarder sur les détails qui feront la différence. Choisissez des textiles doux et moelleux tels qu’un peignoir Blanc Cerise en coton de qualité, des serviettes de bain moelleuses, et des tapis bien épais pour réchauffer vos pieds à la sortie de la douche. Les matières naturelles, comme le lin, apportent une touche d'authenticité à votre espace. Pour une ambiance spa, n'oubliez pas les bougies. Dispersez des bougies aux odeurs relaxantes dans votre salle de bain pour créer une atmosphère apaisante. Assurez-vous que les parfums des bougies se marient harmonieusement avec les savons que vous utilisez, évitant ainsi une cacophonie d'odeurs. Des corbeilles en osier peuvent également servir de rangement tout en ajoutant une touche de chaleur et de nature à votre espace. N'oubliez pas la verdure. Les plantes exotiques, telles que la fougère ou le monstera, s'acclimatent parfaitement à l'humidité de la salle de bain et apportent une touche d'exotisme et de fraîcheur à votre espace. Enfin, créez un coin dédié à la détente en ajoutant un banc en bois ou un fauteuil confortable, recouvert de coussins moelleux et d'un plaid. Cet espace deviendra un lieu de pause et de cocooning où vous pourrez vous détendre après un bon bain chaud. A lire également : Une table basse pour salon : dénicher le bijou qui sublimera votre maison ! Des teintes douces et apaisantes La couleur choisie pour votre peinture murale est le premier facteur essentiel dans votre aménagement cosy. Que ce soit dans la décoration ou dans le design de votre salle de bain, garder toujours en tête d'opter pour des couleurs accordées et en adéquation avec l'ambiance désirée. Ici, le blanc s'avère évident en l'accordant avec une décoration au ton chaud ou un design boisé au style scandinave. Mais toutes les teintes de couleurs neutres, terreuses et naturelles sont appropriées, ainsi que la gamme des pastels clairs pour apporter de la douceur jusque sur vos murs. Au sujet des teintes foncées comme le vert sapin ou le bleu marine , elles vont ajouter une touche chic et moderne mais nous vous conseillons de les éviter dans des espaces trop restreints et sans accès à lumière naturelle, au risque de rendre votre salle de bain sombre et oppressante. Jouer sur des matériaux naturels Quand on parle de cocooning, les matériaux naturels et chaleureux se révèlent être les must-have. Pour un esprit de confort et de détente, il est donc judicieux de choisir des meubles et revêtements boisés. Les meubles en bois, tels que le teck ou le bambou, évoquent la nature et l'authenticité. Le bois brut apporte une touche d'originalité à votre salle de bain. Pour le sol, optez pour des matériaux comme le marbre, les galets ou un carrelage imitation parquet, qui s'harmoniseront parfaitement avec la décoration et créeront l'effet cosy recherché. S'amuser avec des lumières tamisées Pour une atmosphère intimiste, rien de mieux qu'un éclairage naturel. Si vous avez des fenêtres dans votre salle de bain, utilisez cette luminosité au maximum. Si vous êtes en manque de lumière intérieure, misez sur une multitude de sources lumineuses avec des bougies, des luminaires avec ampoules à lumière chaude ou encore des éclairages à lumière variable plutôt qu'une seule et unique lampe. N'oubliez pas de cibler l'éclairage autour de votre miroir, car c'est là que vous aurez besoin de lumière pour votre routine de soins. Un éclairage bien placé rendra votre espace à la fois fonctionnel et apaisant. Il est donc facile de créer une ambiance cocooning dans votre salle de bain en la transformant en un espace où vous pourrez vous détendre, prendre soin de vous et échapper du stress quotidien. Profitez de votre propre havre de paix et de bien-être dans le confort de votre chez-vous. Read the full article
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Un samedi soir chez Fred Valet
Spritz au champagne, Libération lascivement déposé sur une table basse au style épuré, meubles de bois foncé sur un parquet clair, cendriers vintage dans tous les coins : aucun doute possible, j’étais bien dans l’appartement de Fred Valet samedi soir pour une soirée de quadretenaires (des gens entre 40 et 30 ans).
Il y avait des artistes (genre des auteurs et des musiciens. A ce propos, ne mettez jamais plus de deux écrivains dans une même pièce. Au mieux ils vont se détester, au pire ils vont écrire un livre. Et il n’y a rien de plus insupportable que des auteurs qui écrivent.) Donc il y avait des artistes, des jeunes parents rangés qui “partagent un burger pour deux” et qui “rentrent maintenant, parce qu’on à pris la voiture – avec le petit c’est plus pratique – et demain il y a balade le matin et musée l’après-midi, mais promis, on n’est pas chiants.” Il y avait aussi beaucoup de vin rouge et même Jorge Guerreiro.
Jorge Guerreiro qui est – pour moi – un OBNI (objet bloguant non identifié) de l’internet suisse. Jorge Guerreiro dont j’aimerais bien savoir s’il a un métier, ou si son quotidien consiste simplement à essayer des voitures, aller dans des hôtels pour voir des montres et en faire des articles. Jorge Guerreiro que j’étais heureux de voir en vrai, parce qu’à force de ne l’apercevoir qu’en costard sur Instagram ou Facebook, je commençais à me demander s’il existait vraiment, ou s’il avait été créé par le lobby du Lifestyle. Et bien, ce Jorge Guerreiro était présent de manière très concrète ce soir-là : en chair, en os et en t-shirt (!!!).
Dès le départ, il était donc évident que tout ceci allait finir sur mon blog.
Concrètement, j’ai passé les premières minutes à chercher Emmanuelle, qui était sur le balcon, en apparence tout à fait à l’aise mais mentalement en PLS et attendant que ça passe. “Ça” pour tous ces inconnus, les futilités d’usage à débiter et l’absence de tisane et de lit bien chaud. Je le sais puisqu’à 23h, elle m’a dit : “Je rentre chez moi, je vais boire une tisane.”
Avant cela, nous avons tout de même profité d’être deux dans cette jungle bobo pour échanger nos impressions respectives par SMS (comprendre médire de tout le monde) avec la délicatesse d’un éléphant dans un magasin de porcelaine ou la discrétion de Philippe Leuba et son verre de blanc dans une séance pour abstinents. La preuve :
Une fois seul dans ce marécage socialo-écolo-bisounours, je me suis fait mon premier nouvel ami de la soirée. Un enfant de 4 ans et demi, très sympa, qui a certainement senti que j’étais le plus jeune des grands et que je pouvais lui apprendre des trucs rigolos. Quand on a une mère linguiste, qui était aussi présente, on ne doit pas se marrer tous les jours (perso, j’imagine ça comme ça : ”va ranger ta syntaxe, sinon pas de dessert ce soir !”) Bon, je n’ai pas eu le temps de lui apprendre grand chose. Il m’a vite abandonné pour aller jouer avec une fille de son âge, dans la pièce où étaient stockés les bébés et enfants.
Je me suis donc dirigé vers le balcon du salon, où je suis tombé sur une auteure de théâtre/scénariste pour la RTS. En homme curieux et poli, je lui ai demandé le nom de la dernière pièce qu’elle avait écrite, parce que je savais pas qui elle était : “ Donc tu ne vas pas beaucoup au théâtre..” avant d’ajouter :
“Comme scénariste, je ne suis pas connue, mais si tu dis mon nom, dans le milieu du théâtre à Lausanne, c'est pas trop mal." Une femme incroyable, le 26 août 2017
Donc j’étais sur ce balcon du salon, et hésitais entre me jeter par dessus la barrière, ou y précipiter celle dont on doit prononcer le nom dans les théâtres lausannois, en hurlant : “Je confierai la mise en scène de ton enterrement à Gianni Schneider et ça va te coûter une blinde, connasse.”
Heureusement, quelqu’un est arrivé, ce qui nous a sauvé d’une mort certaine et de funérailles hors de prix, puisque je me suis contenté de jeter mon mégot en bas. Ce quelqu’un, c’est un autre artiste, musicien-producteur. Le mec que je connaissais de vue et de nom, mais que je n’avais jamais croisé.
Je me suis donc rué sur sa présence pour lui demander comment se passait son activité de musicien, espérant que sa réponse me redonnerait foi en l’humanité, les artistes et les balcons. Grave erreur… Après quelques secondes de discussion, il passe la main dans ses cheveux et me dit :
“Avec la musique, je dégage un petit mi-temps sur l’année. Surtout que, musicalement, je n’ai pas un style facile.” Un homme prodigieux, le 26 août 2017
Alors attention, j'ai rien contre les faux modestes et les vrais égocentriques, mais j’ai un peu plus de peine avec les attitude de GROS CONS.
Je me suis donc précipité sur une bouteille de rouge et vers le balcon de la cuisine. En passant dans le salon, j’ai entendu : "Si tu vas sur la chaîne YouTube de BeCurious TV…"
Je me suis mis à courir.
En chemin vers l’autre bout de l’appartement, j’ai croisé des jeunes parents, devant la chambre où étaient stockés les bébés et enfants, regardant à travers le pas de la porte avec le même air niais que moi quand je lis Nicolas Rey. Ils semblaient très fiers et émus d’avoir réussi à faire Noah ou Mia rien qu’avec leurs parties génitales, alors qu’il aurait suffit d’un trépied, d’une caméra, d’une cheminée et d’une peau d’ours pour réaliser un truc vraiment cool.
J’ai sprinté.
J’ai finalement atteint le balcon de la cuisine, tombant au milieu d’une conversation sur le chien de Fred Valet, qui aurait échappé au nazisme en 1940 et qui serait apatride. J’étais sûr qu’on allait embrayer sur le LSD, mais non. C’était sérieux.
J’étais donc coincé entre des gens qui ont la prétention d’être modestes et un chien qui aurait plus de 70 ans mais pas de passeport. Il ne me restait qu’à finir une bouteille de rouge le plus rapidement possible et rentrer chez moi.
C’est là qu’un des invités a choisi le bon moment pour déclencher le climax dramatique de cette soirée, s’enfermant à clef dans les toilettes pour confondre le lavabo avec un oreiller. Pour réaliser ce retour en adolescence, la recette est encore plus simple que celle du Spritz : mélangez beaucoup de Vodka avec rien à manger et le tour est joué.
Nous étions donc tous derrière cette porte, à nous demander ce qu’il fallait faire. Chacun a apporté sa contribution :
Le musicien essayait de glisser ses doigts entre la porte le cadre pour la soulever et la sortir de ses gonds.
Jorge Guerreiro tapait sur la porte pour que le comateux ne comate pas complètement en lui demandant d’ouvrir. C’est à ce moment que j’ai remarqué que Jorge Guerreiro avait l’accent neuchâtelois et que c’était un peu bizarre que le mètre-étalon de la hype et du Lifestyle ait un accent pas si stylé que ça. Cela dit, même si je ne connais toujours pas le métier de Jorge Guerreiro, je sais au moins qu’il n’est pas serrurier.
La linguiste disait que le comateux n’avait rien mangé et que ce n’était pas prudent de le laisser dormir là.
Son fils (mon pote de 4 ans et demi) proposait qu’on casse la porte avec une grenade.
Je faisais des blagues nulles à haute voix en me disant que je ne pouvais pas être plus inutile que les autres.
Un ami de Fred Valet, qui ressemble beaucoup à Didier Burkhalter (je dois avoir un lien spécial avec les conseilles fédéraux, après 22h et quelques verres), a proposé qu’on trouve des outils pour démonter la serrure ou que l’on appelle la police.
S’en sont suivies quelques minutes de flottement, où tout le monde s’est accordé pour dire que Fred Valet aurait dû avoir au moins un tournevis. Et que même si les outils ne semblent pas essentiels à l’éducation d’une fille, quand on a un gamin, on a des outils. J’ai pensé que les jeunes parents (qui étaient partis) avaient des outils chez eux, entre le quinoa et un livre sur l’éducation non genrée.
La police est arrivée rapidement, puisqu’elle était sur le balcon de la cuisine, en train de fumer une clope et de parler nazisme et petits chiens. Oui, Fred Valet a une amie policière. Cette dernière a été très efficace, nous expliquant que si on appelait la police qui travaille, ses homologues casseraient la porte, chose que l’on pouvait faire nous même. Pour éviter d’en arriver à cette extrémité, elle a trouvé une visseuse, dévissé la plaquette de la serrure et a commencé à faire tourner la clef depuis l’extérieur de la salle de bain.
Cette inventivité pour rentrer dans un endroit fermé ne m’a pas rassuré : Les policiers seraient-ils des braqueurs qui auraient réussi à trouver un emploi fixe ?
Au moins, nous progressions dans la quête du comateux, qui demandait qu’on lui “foute la paix quelques minutes, bordel !”
Le fils de la linguiste a trouvé vachement injuste que le comateux n’ouvre pas la porte, qu’on lui avait menti en disant qu’il dormait et qu’en fait il ne dormait pas puisqu’il répondait et que franchement, un tour de clef c’est pas grand chose. J’étais d’accord avec lui, surtout si ce petit geste nous évitait de dégoupiller une grenade au milieu d’adultes si responsables qu’ils n’ont pas d’outils chez eux.
Je suis allé me servir un café et je suis retourné vers le chien nazi. Quelques minutes plus tard, le comateux a ouvert la porte et tout s’est arrangé :
Je suis tombé amoureux du petit chien, je me suis réconcilié avec celle dont on doit prononcer le nom dans les théâtres lausannois (non sans lui dire qu’elle était très prétentieuse), j’ai fini par trouver le musicien assez sympa, j’ai découvert que Burkhalter était un informaticien russe, j’ai fait promettre à la linguiste d’écrire un post sur ce blog et j’ai arrêté de dire à Fred Valet : “Mec, comment tu peux être pote avec ces gens ?”
Car quand on a un blog, on n’a pas besoin d’un médiateur en rapports sociaux. Il suffit d’une fausse capacité à sociabiliser et d’envoyer des scuds le lundi, bien caché derrière son écran.
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