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#maurras
lounesdarbois · 11 months
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Pierre Fournier
Tradition: n. f. Transmission de faits historiques, de doctrines religieuses, de légendes, d'âge en âge par voie orale, sans preuve authentique écrite.
Le Littré
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Le détaillant et modéliste de vêtement Pierre Fournier a dirigé les magasins Globe dans les années 1970, Hémisphères dans les années 1980, Anatomica depuis 1993. Toujours actif de nos jours il est âgé de 80 ans cette année.
La création de vêtement repose sur l'esthétique et le fonctionnel, deux critères qui renvoient respectivement aux métiers de styliste et de modéliste. Oiseau rare, monsieur Fournier additionne les deux compétences et a bâti le renom de ses magasins sur des vêtements "anatomiques" les mieux pensés possible, adaptés au corps, résistants à l'usure. Un sens du modélisme concentra dès l'époque de Globe son attention sur les vêtements de base, les "basiques" auxquels il conféra le plus de classicisme possible dans le but de les rendre indémodables, au-dessus des modes. La chemise d'ouvrier aura des coutures, des poches, des lignes les plus adaptées à la morphologie et aux mouvements requis par le travail, critères qui ne sont pas à chercher dans un "techwear" futuriste ni dans un "vintage" caduque mais dans la partie de la culture occidentale qui traverse les époques, la Tradition. Savons-nous combien de vêtements ont-été réellement inventés au 20ème siècle ? 4... Et combien de boissons? Une seule (le coca). Il n'y a pas de créateur de vêtement, tant mieux!
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Pierre Fournier appliquera les principes traditionnels aussi en matière de chaussure, lorsqu'il fera faire par la firme Alden une gamme spécifique. Le critère étant ici le "chaussant", Fournier va au fond de questions que ni les artisans ni les clients ne se posent plus en matière de confort et de maintien, et ose prescrire aux clients un nouvel étalonnage des pointures appuyé par un argumentaire fruit de 30 ans de pratique du métier. Les clients chausseront désormais 2 à 3 pointures au-dessus de leur taille usuelle. Libérant de l'espace derrière le talon et devant les orteils la chaussure est conçue pour serrer davantage le cou-de-pied, notamment dans la largeur, et demeurer plus lâche sous les contreforts et trépointes. Cette manière de chausser supprime les frottements et soutient la voûte plantaire, et au plan esthétique elle donne une chaussure étroite et longue qui est l'idéal en la matière.
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Produire une chaussure pensée pour s'adapter à la forme du pied, un vêtement pensé pour suivre les lignes du corps, aboutissent à une forme définitive à laquelle tout ajout devient un excédent et tout retranchement une amputation. La tradition populaire française s'est toujours tenue à équidistance de deux écueils : d'abord de la mode qui spécule sur une suspension du jugement des masses abruties par le prêt-à-porter (soumission par pression horizontale), ensuite du sartorialisme qui est au contraire l'expression tapageuse d'élites visant à se singulariser (snobisme par les musts).
La qualité suppose l'appelation d'origine contrôlée, qui elle même suppose un terroir protégeant une fabrication locale par un prolétariat choyé. Lorsque l'on comprend le modèle économique que suppose le Made in France on veut relire les théoriciens des modèles économiques durables, organisés au bénéfice des producteurs et des consommateurs compris comme un seul et même peuple.
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Le sujet du vêtement de qualité ouvre tant de perspectives : esthétiques certes mais encore économiques et politiques. Quand nous comprenons la quête esthétique de Pierre Fournier nous percevons que ce standard de qualité renvoie, pour des raisons de coût de fabrication aux thèses de William Morris (L'art et l'artisanat, Comment nous vivons) et à celles de tous les syndicalistes français transcourant : George Sorel, Joseph Proudhon, Charles Maurras, Joseph Fourrier, Edouard Berth. C'est-à-dire le retour aux sujets sérieux, aux questions fondamentales : comment produire dans le pays, par le peuple du pays, pour le peuple du pays. Comment produire local, qualitatif, en circuit court, sans gaspillage, en rémunérant correctement les travailleurs locaux? Quelles sont les pré-requis qu'un Made in France généralisé suppose au plan de l'émission de monnaie, au plan fiscal, au plan des prix de l'immobilier ? Une ébauche de réponse tient dans le discours de George Marchais (PCF) à Montigny en 1981 : protection du prolétariat, arrêt de l'invasion migratoire et éviction des clandestins (xénélasie), hausse des salaires par une baisse des charges sur les entreprises. Mesures de bon sens pourtant déclaration de guerre à la Bourse qui a besoin d'un sous-prolétariat invasif pour abaisser les salaires et le niveau de conscience du prolétariat du pays… Mais mesures nécessaires pour que la veste en flanelle de chez Anatomica qui dure 20 ans vous coûte 80 euros et non pas 750 euros comme aujourd'hui.
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Dans un Made in France bien pensé, l'ouvrier a les moyens d'acheter pour lui-même les produits de qualité qu'il fabrique par son savoir-faire et c'est justice: voiture, maison, vêtement, sont à lui non parce qu'il est un consommateur interchangeable mais parce qu'il en est le producteur exclusif.
Voila l'un des fruits de l'idéal syndical, ou chrétien, ou corporatiste, ou libertarien, ou fasciste, ou socialiste, appelez le comme vous voudrez: vêtir le peuple avec intelligence, avec des pièces sobres, élégantes, fonctionnelles, vêtir un peuple mis en mesure de discerner le vrai du faux, ayant recouvré sa propre tradition que les marchands de drouille lui avaient confisqué, et lui offrir des garde-robes réduites en quantité mais haussées en qualité donc en durabilité. Opposer au trop-plein des armoires, au côté malsain de l'accumulation, la saine épure de quelques pièces très pensées que l'on portera 30 ans, rapées jusqu'à la doublure. Charme d'une patine qui raconte une histoire, la nôtre.
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(écriteau de porte d'entrée du magasin Anatomica)
La création de vêtement est un sujet propice aux transpositions et analogies: stylisme morphologique,  modélisme anatomique, sont la recherche non d'une forme éternelle, mais de l'esprit éternel d'une forme idéale, la plus exacte, la plus fonctionnelle, la mieux ajustée, une forme adaptée tant au mouvement qu'à l'immobilité. "Il n'existe pas de voiture éternelle, le mythe de la 2 CV n'est pas intemporel du tout" me dit un jour Pierre Fournier. Il existe toutefois selon l'usage et le mode de production disponible, une voiture la plus fonctionnelle possible à un moment donné. La différence entre Anatomica et The Kooples par exemple, est la même distance qui a séparé Gabriel Voisin d'André Citroën au début du 20ème siècle: d'un côté l'aristocratie ouvrière où chaque travailleur maîtrise la totalité du travail à accomplir, de l'autre côté l'assembleur de pièces précalibrées dont le modèle industriel repose sur la division des tâches, la parcellisation, le contrôle panoptique, qui aboutira au Fordisme.
Enfin Pierre Fournier a fait montre d'une certaine attitude devant la vie. Nous aimons ces paris tenus, ces investissements risqués, l'insolence d'ouvrir Avenue de la Grande-Armée en 1980 un magnifique magasin racheté à un monsieur de 1900. Nous aimons le goût très sûr pour le vêtement français ancien vendu aux "branchés" de l'époque, pour cette manière de chercher dans le passé les meilleures pièces et de les replacer dans le sens du temps présent. Nous aimons que Fournier n'ait jamais fait de marketing mais que le seul bouche à oreille l'ait placé comme la référence du style français à l'étranger, notamment en Angleterre et surtout au Japon où il est aujourd'hui abondamment distribué (3 magasins là-bas contre 1 seul en France).
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Un vrai tailleur étudie l'anatomie puis le modélisme aussi sûrement qu'un séminariste étudie la philosophie puis la théologie. L'un s'occupe du corps, l'autre prend soin de l'âme. Mais si la philosophie est la servante de la théologie, c'est bien le vêtement qui est au service du corps... Dans un temps où le monde inverti proclame l'exact contraire, Pierre Fournier est l'un des seuls détaillants à avoir cru en la Tradition et à l'avoir mise en pratique. Merci monsieur Fournier!
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French political theorist Charles Maurras on a vintage postcard
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minimalisticnerd · 1 year
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«Но я верю, — добавил Баррес в том же письме, — что после вас еще могут появиться юноши двадцати лет, с которыми мои книги вступят в диалог».
В. Молодяков. Шарль Моррас и «Action française»
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lepartidelamort · 1 year
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jgmail · 1 year
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Maurras y De Gaulle
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Domingo González
«Jean Paulhan escribió en 1932 que un joven deseoso de orientarse políticamente no tiene más elección posible que entre Karl Marx o Charles Maurras». Cuesta trasladarse hoy al mundo que describe la magnífica biografía de Stéphane Giocanti dedicada al jefe y maître-à-penser de la Acción Francesa: Charles Maurras. El caos y el orden (Acantilado). Pero las primeras líneas de su obra antes referidas no constituyen en modo alguno una exageración.
En el año 2018 se conmemoraba el 150 aniversario del nacimiento de Charles Maurras (1868-1952). Si bien en un primer momento su nombre, al fin y al cabo uno de los «inmortales» de la Academia Francesa fundada por Richelieu, aparecía reglamentariamente en el Libro de Conmemoraciones nacionales, la ministra de Cultura, François Nyssen, decidió dar marcha atrás y exigió que la obra fuera reimprimida sin ninguna referencia a Maurras. De poco sirve la inmortalidad literaria si de lo que se trata es de esquivar los decretos de cancelación del Imperio del Bien. Cuesta creerlo pero hoy Maurras es un escritor maldito en una Francia que sigue viviendo, mal que bien, bajo un régimen fundado por un bastardo del maurrasismo.
Aunque en 1932 Charles de Gaulle había dejado hace ya tiempo de ser un joven políticamente necesitado de dirección, lo cierto es que la máxima de Paulhan también se cumplió, casi a rajatabla, en su propia biografía. Gracias a la hermana del general de Gaulle, Marie-Agnès Caillau, sabemos que el joven Charles defendió hasta las lágrimas a Maurras en una discusión con su hermano Pierre. Curiosamente fue también en 1932 cuando el por aquel entonces comandante De Gaulle publicó El filo de la espada, su primer libro de envergadura. Obra inconformista, política y literaria a un tiempo, manifestación pletórica de un íntimo llamamiento a un destino de grandeza, en ella se expresa la fuerza de un pensamiento habitado por la pasión de Francia. «Trece años antes de la imprevisible catástrofe, inimaginable por aquella época, este joven jefe de 37 años, ya sabe por adelantado lo que hará y lo que será», escribió François Mauriac.
Nada mejor que el testimonio del gran Georges Bernanos para explicar el encendido entusiasmo que despertó en aquella generación a la que perteneció De Gaulle la obra del poeta y jefe de escuela de la Acción Francesa: «Escriba lo que escriba sobre mí el señor Charles Maurras, no será para mí, no será jamás para nosotros un extraño; lo llevamos muy pegado a nosotros, lo llevamos en el alma. Ha sido, será, en este mundo y en el otro, el hombre por el que nos vimos privados de sacramentos, el hombre por el que nos vimos amenazados por una agonía sin sacerdote». A diferencia de Maritain, Bernanos se mantuvo fiel al movimiento nacionalista condenado por Roma en 1926, un golpe demoledor, una conmoción sin precedentes para el catolicismo político francés. Tanta devoción no era fruto del capricho ni tampoco de la congénita rebeldía juvenil. A buen seguro, Bernanos y De Gaulle, hombres de fe acreditada, compartían el criterio del gran filósofo católico Gustave Thibon sobre la fuerza moral, estética y aun espiritual de la obra de Maurras: «He encontrado -confesaba el ‘filósofo campesino’- a muchos teólogos y hombres de Iglesia en mi vida: ninguno de ellos me ha dado, en términos de alimento espiritual, la cuarta parte de lo que he recibido de este ateo«. Volviendo a Bernanos, el autor del Diario de un cura rural reconocía con dramatismo que «quien ha sido maurrasiano y deja de serlo, se arriesga a no ser nada».
Condenado en 1945 por un tribunal de la Liberación, Charles Maurras exclamó: «¡Es la revancha de Dreyfus!». Probablemente nazca de este célebre episodio la comentada boutade del general De Gaulle: «Maurras tenía tanta razón que terminó volviéndose loco». Por aquel entonces Maurras era ya un anciano. Poco quedaba de aquel joven desafiante y atormentado que fundó en el año 1899, el último de aquel siglo al que Léon Daudet bautizó como estúpido (le stupide XIXème siècle), una revista llamada a estampar con marca indeleble la primera mitad del siguiente. Georges Sorel no vacilaba al proclamar que Maurras había sido el más inteligente defensor de la monarquía de todos los tiempos.
A juzgar por sus resultados debió de serlo. Pocos años después, como prueba su famosa Encuesta sobre la Monarquía, había convertido a buena parte de la intelligentsia de la nación que un siglo antes guillotinó a Luis XVI en ardiente defensora del nuevo ideario monárquico del poeta provenzal. El «empirismo organizador» de Maurras, tamizado por el positivismo de Comte, parecía a primera vista una doctrina fría y sistemática pero logró, con el concurso de escritores como León Daudet y de historiadores como Jacques Bainville, la mejor carta de presentación para un siglo que, como apuntaría más adelante Drieu La Rochelle -otro hijo ilegítimo del maurrasismo- no fue un siglo de ideas originales, sino de métodos y repeticiones.
La crítica adversaria se atrevió a describir el ideario maurrasiano como una forma de «catolicismo cerebral» (Hannah Arendt) o de «catolicismo sin cristianismo» (Jean Touchard). Pero, admitido el consabido cliché de que la derecha en todas las latitudes se considera exonerada de las fatigas propias de la funesta manía de pensar, incluso las invectivas más demoledoras contra la arquitectura teórica de Maurras vienen a hacer de ese positivismo convertido en dialéctica ordenada para la eternidad de Francia una curiosa y tácita apología. En palabras nada menos que de Armin Mohler, el famoso estudioso suizo de la revolución conservadora alemana, la escuela de pensamiento fundada por Maurras constituía «el más completo sistema que ninguna derecha haya creado durante el siglo XX». Seductora para los jóvenes, desafiante para la inteligencia y rebelde para los espíritus indomables, a la nueva doctrina maurrasiana, explosivo laboratorio de ideas ligadas a la flor de lys, le aguardaba un destino prometedor en el campo de las armas, de las letras e incluso de las ciencias. De ninguna manera iba a dejar indiferente a la élite intelectual y política de la época.
En aquella célebre miniatura histórica dedicada al tren sellado que acogió con cortesía germánica al líder de los bolcheviques de regreso a su tierra, Stefan Zweig dejó caer una oportuna reflexión sobre la secreta influencia de las ideas en la historia. «Pero como las agencias de noticias – advertía el escritor austríaco- sólo prestan atención a la gente que habla mucho y no saben que los hombres solitarios, que siempre están leyendo y aprendiendo, son los más peligrosos a la hora de revolucionar el mundo, nadie escribe un solo informe sobre ese hombre que pasa desapercibido y que vive en casa del zapatero remendón». Este momento estelar de la humanidad bien podría haber valido también para describir el futuro influjo que aquel minúsculo grupo de agitadores y escritores nacionalistas capitaneados por Maurras iba a ejercer con las inofensivas letras del nuevo periódico. Por lo demás, la soledad de ese joven fascinado por el mundo clásico que descubrió en Atenas durante los primeros Juegos Olímpicos de la edad contemporánea era, en realidad, más trágica y enigmática que la del siniestro Vladímir Ilich Uliánov. Encerrado en una sordera sobrevenida en medio de la adolescencia, esta desgracia iba a unirse desdichadamente a la pérdida de la fe de su infancia. Desahuciado para la vida común, íntimamente desesperado, un intento frustrado de suicidio iba a sellar esa etapa nihilista de su vida, enterrada para siempre con el descubrimiento del orden clásico, latino y mediterráneo. «Soy romano, soy humano» sería desde entonces su divisa interior.
De la influencia de Maurras sobre De Gaulle se ha escrito lo suficiente como para no dejar hueco a la objeción. Hasta podemos rastrear la pista en nuestro gran Jesús Fueyo: «La metafísica política galocéntrica de Maurras, ¿ha encontrado alguna vez expresión retórica más grandiosa que gracias al verbo en acción del Presidente-General?», se preguntaba en La vuelta de los Budas quien fuera director del Instituto de Estudios Políticos entre 1962 y 1969. Sin embargo, solo un contemporáneo, compatriota y colaborador de De Gaulle de la autoridad intelectual de Raymond Aron podría resumir el oculto significado de esta filiación como clave oculta de las genealogías apócrifas en el terreno de la historia de las ideas políticas. Muy agudamente, el fino filósofo liberal apuntaba lo siguiente en un breve artículo dedicado a establecer la sintonía político-intelectual entre el líder de la Francia Libre y el poeta monárquico: «Quizás algunos ‘viejos republicanos’ se pregunten hoy si el gaullismo no representa, para el maestro de Action française, una especie de venganza póstuma». Según Aron, abona la hipótesis del parentesco político entre ambas figuras la estrecha relación entre la crítica del parlamentarismo que Maurras asumió incansablemente durante décadas en su periódico y la crítica gaulliana al «régimen exclusivo de los partidos». Algunas otras ideas permiten justificar ese aire de familia: la primacía de la política y, en particular, de la política exterior, la concepción clásica de los Estados y de su lucha permanente, la indiferencia compartida hacia las ideologías pasajeras frente a la permanencia histórica de las naciones, la pasión por la sola Francia (la seule France) con el riesgo asumido de que Francia se quede sola. Y aunque salta a la vista que el régimen fundado por el general en 1958 no se inscribe en la tradición contrarrevolucionaria, no es menos cierto que responde, como sugiere Aron, a ciertas exigencias que proclamaba la doctrina del nacionalismo integral maurrasiano: el Estado fuerte; la exaltación de la independencia nacional como bien supremo; el mito del país real frente al país legal o el del pueblo unido contra las divisiones partidistas; la apelación, en fin, al poder de un solo hombre para tomar las decisiones que comprometen el destino de todos. El ensayo geopolítico Kiel y Tanger, obra maestra del realismo político en materia de relaciones internacionales publicado en 1910 por Maurras, puede ser hoy leído como la brújula de la política exterior que guió al fundador de la Quinta República. Y si la reforma corporativa y regionalista del año 1969, que provocó la retirada política anticipada de De Gaulle, no hubiera fracasado en el referéndum organizado para tal fin, habría que haber añadido un argumento más al generoso y clandestino legado maurrasiano del gaullismo. «En otras palabras -concluye Aron-, Charles de Gaulle habría logrado, dentro del marco republicano, muchas de las transformaciones que Charles Maurras habría creído imposibles sin Restauración».
He aquí una lección de incalculable valor político, quizá una de esas regularidades de lo político cuyas más precisas fluctuaciones históricas merezcan la atención de los pocos estudiosos en la materia. No es que la historia ocurra dos veces, primero como farsa y después como tragedia, máxima marxiana de predilección del colectivo semiculto nacional organizado hoy en mandarinato político-mediático, sino que las ideas políticas ayer derrotadas buscan su venganza a través de contextos insospechados o de filiaciones inesperadas. Como escribió Gilbert Comte en Le Monde en 1962, «las únicas victorias capaces de maravillar a la imaginación son aquellas que un clan obtiene bajo sus propios colores. Sin embargo, en 1962, los colores maurrasianos están muy pálidos o fuertemente olvidados… Pero las ideas conocen a veces extraños retornos. Su venganza se acomoda a sacrílegas mediaciones. En 1945, De Gaulle mandó a la cárcel a Mauras. Pero se mantuvo fiel a su doctrina, que había recibido, como tantos oficiales, entre las dos guerras. La cruzada lanzada por el Elíseo contra los partidos y el parlamentarismo cumplió la voluntad del viejo león realista al que se creía vencido».
Lenin fue el papa de una nueva iglesia que monopolizaba la ortodoxa interpretación de la biblia marxista. Según Joachim Fest, el gran biógrafo del Führer, Hitler fue al mismo tiempo el Rousseau, el Robespierre y el Napoleón del nacionalsocialismo. Pero estas dos son historias rígidamente lineales que no deben tomarse como referencia para el resto. Para Agustín de Foxá, en cambio, la Falange fue esa hija adulterina concebida entre Carlos Marx e Isabel la Católica. Y es que, en el terreno de las doctrinas y los símbolos, la promiscuidad es la norma. No deja de ser curioso, a propósito de Maurras y De Gaulle, que el mayor germanófobo de Europa claudicara interiormente, quizá en elipsis imperdonable de su realismo político, ante la «divina sorpresa» encarnada en el mariscal Pétain y en un régimen nacido de la humillación y la derrota, mientras un recién ascendido general, llamado a someterse con mayor motivo a la disciplina castrense, emprende el camino sin retorno de un gesto supremo de insubordinación fundante. Nos lo confirma una vez más Fueyo: «En verdad, la lógica de las doctrinas hubiera exigido que Maurras convocara la resistencia y que el General de Gaulle acatara la suerte de las armas en aras de la grandeza y servidumbre de la milicia«. La historia de las ideas que gobiernan la ciudad, ocultas tras el velo de los genios invisibles, acostumbra a escribirse con renglones torcidos.
Rígida y metafísica, la visión maurrasiana del relato nacional, fijado con letras de oro en la historia de los «cuarenta reyes que hicieron a Francia», no permitía otro cauce de expresión que el de la coherencia sistemática, casi matemática, entre la letra de la corona y la música de la patria. Por el contrario, escribe Aron, «el destino del General de Gaulle fue por dos veces el de simbolizar la discordia de los franceses al mismo tiempo que su sueño de unidad». Y aunque la Francia gaullista se sentía heredera del orden romano, monárquico y clásico, entendió que esa herencia solo podía sobrevivir a condición de «desposar al siglo». ¿Será necesario recordar de nuevo esta lección a nuestros contemporáneos y en especial a nuestros compatriotas?
En los muy humildes comienzos del proyecto maurrasiano, cuando todavía no era el gran periódico que cautivó a Proust, T.S. Eliot o Jacques Lacan, sino solo una pequeña revista artesanal cuyas pruebas corregían Maurras y los suyos en las mesas del café de Flore, acompañaba al grupo fundador un tal Octave Tauxier, quien ya había llamado la atención del resto por su inteligencia despierta y sus brillantes dotes de organizador. Fue, según el testimonio del propio Maurras, uno de los primeros de su generación en presentir que el predominio intelectual iba a pasar del progresismo ilustrado a la nueva derecha nacionalista en ciernes. Pero el joven Tauxier murió inesperadamente a los treinta años y, cuando la noticia llegó a Maurras, pronunció unas impactantes palabras que conocemos gracias al recuerdo de Jacques Bainville: «¡No se muere!», clamó. Según cuenta el gran historiador, lo dijo con voz sorda, apretando los puños, con un manto de dolor y cólera en la mirada. «¡No, no se muere cuando existe una obra por hacer, cuando ante nosotros hay bienes que salvar, males que abolir, una lucha a que consagrarse y trabajo para más de medio siglo!».
Maurras no quiso asistir a las exequias de Tauxier. Trataba de recusar la injusticia del destino para no sentirse humillado, rebajado, para no dejar entrar a la muerte, con sus sollozos y su duelo, en el naciente e ilusionante proyecto de restauración nacional. Solo unos años más tarde, en 1905, cuando su doctrina política crecía fuerte y segura, parecía haber comprendido. «Comprendo que un ser aislado –decía–, con sólo un cerebro y un corazón, que se agotan con mísera rapidez, se desanime y tarde o temprano desespere del mañana. Pero una nación, ¡es una sustancia esencialmente inmortal! Dispone de una reserva inagotable de pensamientos, corazones y cuerpos. Una esperanza colectiva no puede ser domada. Cada mata cortada se hace más fuerte y más bella. Toda desesperación en política es una absoluta estupidez».
No cabe la desesperación cuando se sabe que las ideas alojadas en casa del zapatero remendón aguardan su momento y terminan por calzar el zapato del gigante con el que, desposando nuevos siglos, caminarán de nuevo por la historia.
© La Gaceta de la Iberosfera
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aurevoirmonty · 5 months
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"It is not that democracy is sick. The disease is democracy."
Charles Maurras
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vicnormansstuff · 7 months
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Pêle-mêle : Kant, Morand, Wagner, Voltaire, Verne, Lovecraft, Schmitt, Dostoïevski, Schopenhauer, Céline, Loti, A. et L. Daudet, Alain, Maurras, Spengler, Le Bon, Drumont, Bardèche, Huysmans, V. d'Indy, Bernanos, Barrès, Heidegger, Pound, Rebatet..., etc. : des imbéciles.
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my dear committee of public safety,
a specter has befallen fair france: ghastly revolution! o spectacle of chaos & calamity wrought upon our beloved nation! it seems madame guillotine has become the ultimate arbiter, slicing through tradition and stability with reckless abandon. now, i must confess, my dear committee, that while i appreciate a good change of scenery as much as you, i find the current state of affairs rather… shall we say, off-key? why, it appears the revolutionaries have mistaken the guillotine for some sort of avant-garde haircutting device, snipping away at the very roots of our monarchy! ah, but fear not, messieurs, for i come bearing a solution as regal as a crown jewel! let us dust off the royal scepter, polish up the crown, and reinstate the rightful order of things! why, with a monarch at the helm, we shall steer clear of these tempestuous revolutionary waters and sail into calmer more civilized seas. but alas, i fear our revolutionary friends have become quite attached to their newfound power. it seems they've developed a taste for toppling thrones, much like a child with a penchant for knocking over sandcastles. yet i implore them to consider the consequences of their actions! for every throne they topple, another tyrant rises from the ashes like a phoenix with a napoleon complex. so let us put an end to this revolutionary farce and return to the good old days of monarchy, where the only heads rolling were those of protestants! long live the king!
your faithful enemy,
charles maurras, fidèle sujet des rois de france et de navarre
@comite-de-surete-generale I think this one's for you. A clear-cut case of counter-revolutionary propaganda from a French citizen! You used to love having clear-cut cases of counter-revolutionary propaganda from French citizens to investigate! Look, he even sent his full name at the bottom!
@comite-de-surete-generale? No? No answer? Oh for the love of... you know what, we'll handle it ourselves then. Just don't complain about "encroachment" or "subjugation" ever again. Anyways, time to file another arrest warrant. Not sure what this guy was hoping to achieve here, unless this is one big practical joke meant to waste our time.
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jloisse · 10 months
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« De l’autorité des princes de notre race, nous avons passé sous la verge des marchands d’or, qui sont d’une autre chair que nous, c’est-à-dire d’une autre langue et d’une autre pensée. »
Charles Maurras, L'avenir de l'intelligence
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lounesdarbois · 10 months
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Pour les Français qui aiment la France et pour nos amis Italiens.
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crazy-so-na-sega · 7 months
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La guerra di classe nasce ogni volta che una classe parla dei doveri degli altri invece di esaminare se sta facendo i propri.
Charles Maurras
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metamatar · 1 year
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December 26, 1847: Jews. Write an article against this race that poisons everything by sticking its nose into everything without ever mixing with any other people. Demand its expulsion from France with the exception of those individuals married to French women. Abolish synagogues and not admit them to any employment. Demand its expulsion Finally, pursue the abolition of this religion. It’s not without cause that the Christians called them deicides. The Jew is the enemy of humankind. They must be sent back to Asia or be exterminated. H. Heine, A. Weill, and others are nothing but secret spies ; Rothschild, Crémieux, Marx, Fould, wicked, bilious, envious, bitter, etc. etc. beings who hate us. The Jew must disappear by steel or by fusion or by expulsion. Tolerate the elderly who no longer have children. Work to be done – What the peoples of the Middle Ages hated instinctively I hate upon reflection and irrevocably. The hatred of the Jew like the hatred of the English should be our first article of political faith. Moreover, the abolition of Judaism will come with the abolition of other religions. Begin by not allocating funds to the clergy and leaving this to religious offerings. – And then, a short while later, abolish the religion.
Translator’s note: Though some twentieth century writers have maintained that Proudhon was not an anti-Semite, we find in his notebooks proof of the contrary. In this selection from his notebooks Proudhon’s anti-Semitism goes far beyond that of Marx at approximately the same time, calling not for the end of what Jews represent, i.e., capitalism, but of the Jews as a people. Proudhon’s privately expressed thoughts were elaborated on in the same year as this entry by his follower Alphonse Toussenel in his “Les Juifs, Rois de l'Epoque,” The Jews, Kings of the Era. After reading the passage translated here it can come as no surprise that the founder of the royalist group Action Française, the Jew-hater Charles Maurras, drew inspiration from Proudhon.
at Marxist Internet Archive
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jgmail · 10 days
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Lacan y el «trumpismo psicodélico»
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Por Alexander Dugin
Traducción de Juan Gabriel Caro Rivera
El método lacaniano
Apliquemos la topología lacaniana a las elecciones estadounidenses. Lo primero es recordar cuales son los elementos básicos del modelo de Lacan, el cual se puede resumir en la unión de los tres anillos borromeos o tres órdenes que serían:
Lo real,
Lo simbólico,
Y lo imaginario.
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Lo Real es el ámbito en el que cualquier cosa es estrictamente idéntica a sí misma. Tal identidad absoluta (A=A) excluye la posibilidad misma del ser, es decir, del ser como devenir. Así pues, lo Real es la muerte o la nada. No existe el cambio ni el movimiento ni la relación. Lo Real es verdadero al igual que la nada y no existe una alternativo.
Lo Simbólico es el ámbito donde nada es igual a sí mismo, donde una cosa siempre se refiere a otra. Es una huida de lo Real motivada por el deseo de evitar la muerte y la caída en la nada. Es aquí donde nacen los contenidos, las relaciones, los movimientos y las transformaciones, pero siempre de forma onírica. Lo simbólico es lo inconsciente. El significado del símbolo siempre es algo diferente a sí mismo (de hecho, no importa el significado, sino el hecho de que siempre se remita a algo distinto a sí mismo).
Lo Imaginario es donde la dinámica y la cinética de lo Simbólico se congelas, pero sin que se produzca la muerte o el colapso en lo Real. Lo Imaginario es lo que confundimos con el ser, el mundo, nosotros mismos; es la naturaleza y la sociedad, la cultura y la política. Lo es todo y, al mismo tiempo, no es nada. Cada elemento de lo Imaginario es, de hecho, un momento congelado de lo Simbólico. La vigilia es una forma de sueño incapaz de darse cuenta de que sigue soñando. Todo en lo Imaginario remite a lo Simbólico, pero se hace pasar por lo «Real».
En lo Real A=A es verdad. En lo Imaginario A=A es falso. Pero en el ámbito de lo Imaginario, a diferencia de lo Simbólico, jamás se admitiría frente a los demás ni ante uno mismo que las cosas no son idénticas a sí mismas. Lo Real no es nada. Lo Simbólico es un devenir siempre cambiante. Lo Imaginario son los falsos nudos creados por lo Simbólico que han quedado congelados en el tiempo.
Lacan y la política
Lacan era muy consciente de que su modelo de los tres órdenes cuestionaba las estrategias reformistas, progresistas y revolucionarias. No es casualidad que en su juventud fuera un hombre de derechas y monárquico cercano a las ideas de Maurras, mientras que en la década de 1960 apoyó, contrariamente a la «Nueva Izquierda», el statu quo y el gobierno de De Gaulle. No es una casualidad, sino una decisión que se desprende de su modelo de los tres anillos borromeos.  La Nueva Izquierda revolucionaria (según la interpretación de Lacan) quería sustituir lo Simbólico (lo surreal, esquizofrénico, transgresor) por lo Imaginario (las viejas estructuras sociopolíticas, el orden existen). Para ello la Nueva Izquierda utilizó el psicoanálisis irónico de Lacan con tal de derribar el Imaginario (el Orden) y su ser exhaustivo y lógico (A=A), sin comprender que este último no era más que un momento congelado de un delirio y pasando por alto el hecho de que tan pronto como el viejo Imaginario se derrumba o desaparece bajo la presión de las críticas (política, estética, social, epistemológica, etc.), lo Simbólico no puede ocupar su lugar, sino que da nacimiento a un nuevo Imaginario, igualmente totalitario, dictatorial e idiota.
El propio Lacan describió ejemplos de esta clase en varias ocasiones, particularmente se centró en el bolchevismo soviético. Los bolcheviques comenzaron con un llamado a la libertad y la igualdad y rápidamente se convirtieron en un partido jerárquico y rígido respaldado por un aparato totalitario violento. Sin embargo, lo mismo ocurrió con Cromwell o la Gran Revolución Francesa. Lo Simbólico únicamente existe al nivel del inconsciente, es decir, al nivel del sueño. Cuando sale a la superficie, automáticamente se convierte en lo Imaginario. En esencia, el orden sigue siendo el mismo, pero bajo una nueva forma que remite a su vez a lo Simbólico, de donde procede. Pero tales cualidades existen en todos los sistemas de lo Imaginario: anteriormente (hasta que llegó el momento en que se congeló) todos los distintos ordenes de lo Imaginario hacían parte del dinámico y cambiante mundo de lo Simbólico.
El revolucionario de hoy se convertirá en el funcionario totalitario violento o el comisario brutal del mañana. La reforma (en el contexto de la ontología de los tres anillos borromeos) no es posible porque conducirá de nuevo a lo mismo. Lo Simbólico jamás será capaz de sustituir a lo Imaginario bajo ninguna circunstancia. Este era el punto de vista de Lacan y esa es la conclusión que se desprende directamente de su sistema.
Kamala Harris y lo Simbólico
Siguiendo este modelo, analicemos las elecciones estadounidenses. En estas elecciones estamos viendo un choque feroz entre los «progresistas» (Kamala Harris y el Partido Demócrata) y los «conservadores» (Trump y los republicanos). Si hacemos uso del modelo lacaniano veremos fácilmente quién es quién: Kamala Harris encarna el impulso de la transgresión, la legalización de la perversión, la liberación de todas las prohibiciones y normas, es decir, la expansión del ámbito de lo Simbólico. El programa de los demócratas es una estructura de disparates sin contenido: más LGBT, más cultura de la cancelación, más inmigrantes ilegales, más drogas y operaciones de cambio de sexo, más deconstrucción de los viejos órdenes, más BLM y más teoría racial crítica, más ataques contra los hombres blancos, normales, mentalmente estables, poderosos, patriarcales y tradicionales en favor de la promoción de las mujeres, los cuerpos positivos, los transexuales, los pervertidos, los furros, los cuadróbicos (1), los lisiados, los pedófilos, los maníacos, los caníbales y los degenerados. En otras palabras, ¡libertad para el inconsciente! La máquina deseante como fábrica de micro-deseos que debe sustituir al Imaginario. Por supuesto, esto implica una ridiculización y ataque al Imaginario actual por toda clase de medios, especialmente contra Donald Trump, que es considerado como el arquetipo de la «falta de libertad», la «jerarquía», la «racionalidad masculina», etc.
Kamala Harris representa lo Simbólico, de ahí su extraño discurso, su interminable risa fría y sin sentido, sus gestos confusos, inarticulados e inexpresivos que cada vez parecen asemejarse más a algo intuitivo, pero indefinible. Kamala Harris es una figura de la ensoñación activa. En ella los devotos ven que lo imposible se convierte en posible y una cosa desemboca imperceptiblemente en la otra. No obstante, todo se encuentra desenfocado y borroso. Es el «progreso»: lo blanco se vuelve negro; el capitalismo ahora se ha convertido en otra cosa («destrozar las tiendas, ¡es la ley!»); los hombres y las mujeres se han convertido en vagos objetos de deseo (la pequeña «a» de Lacan), evitando siempre la fijación. En otras palabras, haciendo caso omiso de las advertencias de Lacan sobre la inmutabilidad de la estructura de los anillos borromeso, el Partido Demócrata está intentando activamente derribar el Imaginario estadounidense para sustituirlo por lo Simbólico.
Una distorsión totalitaria del liberalismo
Pero... Lacan comprendió mejor su sistema que sus ilegítimos seguidores de la izquierda. Y tal comprensión resulta fácil de ver cuando nos alejamos un poco de la hipnosis progresista. Cuando la homosexualidad y otras perversiones son algo prohibido, mal visto y perseguido, entonces, efectivamente, todos esos comportamientos pertenecen al ámbito de lo Simbólico. Pero cuando son legalizadas, cambian inmediatamente de naturaleza, convirtiéndose en una norma prescriptiva, una ley y en un rígido imperativo totalitario. En otras palabras, las perversiones, una vez son permitidas se convierten en una forma del Imaginario, un momento congelado, rígido y para nada liberador de lo Simbólico.
Lo mismo ocurre con todas las demás perversiones legalizadas y la anomia. La teoría racial crítica no es diferente del racismo, sólo que es un racismo antiblanco. El feminismo conduce lógicamente a la degradación sistemática de la masculinidad, a la transformación de los hombres en seres humanos de segunda clase. El odio del progresismo contra todo lo conservador (reaccionario) hace que el tradicionalista sea perseguido, oprimido e insultado continuamente por una «minoría». Las propias víctimas del genocidio se convierten en exterminadores y genocidas en masa.
Lo Imaginario no puede ser eliminado. Esta verdad queda demostrada en las últimas mutaciones del liberalismo y del izquierdismo (que siempre ha arrastrado estas mismas características en todas sus versiones). Hoy en día el liberalismo se está volviendo prescriptivo y, por lo tanto, totalitario. No sólo se puede ser homosexual (no ser como los demás), sino que se tiene que serlo (estás obligado a ser como los demás). En el ámbito de lo Simbólico tal idea es perfectamente coherente, ya que lo desviación es la norma (el algoritmo del sueño o del engaño), pero en el ámbito de lo Imaginario, la prescriptividad lineal y estricta – incluso lo queer (en particular, la legalización del matrimonio entre personas del mismo sexo y otras perversiones) – se convierte a su vez en objeto de crítica desde el ámbito de lo Simbólico.
El trumpismo psicodélico y las ensoñaciones desde la derecha
Pero, ¿desde dónde atacar la fijación del Imaginario liberal que ahora se ha convertido en una forma de totalitarismo descarado? La respuesta es obvia: desde el polo opuesto. Podríamos llamar a esto el ámbito de lo Simbólico desde el trumpismo. Durante la primera campaña presidencial de Trump vimos signos del uso de esta estrategia por parte de la alt-right, en 4chan, en la figura del meme de Pepe la Rana, en la conspiración reptiliana, en la magia del caos y en las delirantes teorías de Q-anon. Podemos llamar a este fenómeno, con algunas modificaciones, «trumpismo esotérico» o, más precisamente, «trumpismo psicodélico».
Si los demócratas y sus prácticas transgresoras se convirtieron en el nuevo orden del Imaginario, es decir, en el complejo coercitivo totalitario y fijo de las actuales prácticas prescriptivas del poder, entonces la crítica psicoanalítica de lo Simbólico ahora se encuentra del lado de los republicanos: no de todos, por supuesto, pero sí de los más libres, «desquiciados» y delirantes entre ellos.
Y es aquí cuando obtenemos una imagen muy interesante. El poder detentado por el Partido Demócrata y los neoconservadores cercanos a los círculos derechistas se convierte, para todos los que lo ven, en la encarnación del Imaginario, es decir, del orden globalista. Y el progresismo como sinónimo de lo Simbólico entra en conflicto con el totalitarismo fijo y frenético de los demócratas que desean aferrarse al poder. Mientras tanto, para los demócratas, el Imaginario es Trump, su femenina esposa Melania, los republicanos y el viejo Estados Unidos. Sin embargo, el Imaginario y el sistema actual se identifica más bien con los demócratas, que desean conservar sus puestos de poder. Kamala Harris es una protegida del rígido y ordenado Estado Profundo. Ella no es un organismo, sino un mecanismo, un eslabón del poder vertical. Así es como se manifiesta el orden de lo Imaginario. Las apelaciones a lo Simbólico sólo lo velan ligeramente.
No obstante, el «trumpismo psicodélico», que asume cada vez más las funciones de lo Simbólico, reconoce estas contradicciones y las usa para dar forma y dinamismo a su discurso crítico. Tal análisis explica perfectamente la elección de J.D. Vance como fórmula vicepresidencial e incluso sucesor de Trump en su lucha ideológica con el Pantano liberal. Vance no hace parte del Imaginario, sino de lo Simbólico. Incluso defiende de forma extravagante – psicodélicamente – las ideas del campo de la derecha post-liberal, es decir, el caótico universo de la alt-right. Peter Thiel, Curtis Yarvin (Maldbog), el brillante filósofo francés René Girard (autor de obras sobre la violencia sagrada) ... son las figuras atípicas por excelencia que no tienen nada que ver con los clásicos republicanos de derechas y, por lo tanto, no pueden ser usados como ejemplos de lo Imaginario (que es supuestamente lo que los progresistas intentan derribar «en nombre de lo Simbólico»). La estrategia psicoanalítica de los demócratas fracasa frente a Vance, ya que el propio Vance es el polo de lo Simbólico de la derecha atípica. Es incluso posible que él mismo sea consciente de ello y este familiarizado con Lacan. Por eso la elección de Vance como vicepresidente es un movimiento crucial en la campaña de Trump. Una vez más, la magia del caos, es decir, el anillo borromeo, conjugado con los elementos del onirismo y la psicodelia, se encuentra de su lado. Pero esta vez de una forma más minuciosa y sistemática.  
Al mismo tiempo, si nos atenemos estrictamente a Lacan, la conexión Trump-Vance es la más armoniosa y prometedora. En Trump encontramos lo Imaginario apelando al electorado de derechas, pero complementado con el posmodernismo de derechas, la crítica social y el delirio desatado en la forma del «trumpismo psicodélico» que representa Vance. El régimen diurno racional, que necesita todo gobierno, se encarna en un Trump transparente y sin contradicciones, pero que se encuentra equilibrado por un régimen nocturno desatado (desde la derecha).
Transgresión desde la derecha
Se podrían extraer muchas más conclusiones de esta aplicación del modelo de Lacan a las próximas elecciones estadounidenses. En primer lugar, este modelo explica perfectamente el carácter totalitario del liberalismo globalista contemporáneo, el cual es imposible de ignorar, especialmente porque el intento de sustituir lo Imaginario por lo Simbólico está condenado al fracaso y sólo puede dar nacimiento a un nuevo Imaginario mucho más alienado, agresivo, intolerante y violento. De ahí el fenómeno del «fascismo liberal».
Por otra parte, el fenómeno del «trumpismo psicodélico» no es una anomalía marginal, sino una estrategia bastante sensata e incluso pragmática. Si se permiten todo tipo de perversiones y patologías, pero se prohíbe la Tradición, entonces la voluntad de vida y la dinámica de lo Simbólico infundirá a los defensores de lo normal y las actitudes sexuales conservadoras una enorme energía que convertirá a la Tradición en algo revolucionario. Si la Tradición está prohibida, eso la convierte en objeto de deseo apasionado. Los progresistas fijan la vida sociopolítica y cultural alienándola. Entonces, el inconformismo de la derecha se convierte en una nueva forma de la contracultura.
¿Quién ganará las elecciones? Es difícil saberlo, pero la actitud de la élite totalitaria actual, que es bastante agresiva y que apuesta únicamente por las minorías, puede fracasar, porque al eliminar el estatus de lo prohibido de la desviación, el centro de atracción se convierte automáticamente en la normalidad esencialmente prohibida por la ley. Y si el ámbito de lo Imaginaria se sitúa en el territorio del «pasado» – lo que era antes de la llegada de los progresistas, antes del triunfo de los liberales –, entonces el ámbito de lo Simbólica se sitúa en el «futuro». La norma es lo suprimido y reprimido hoy en día que – como la fruta prohibida – anhela su victoria en el mañana. Los conservadores suelen tener problemas con el futuro, pero el «Trumpismo psicodélico» ofrece una respuesta original a este problema, desplegando por medio del inconsciente las prácticas transgresoras desde la derecha y apoderándose de ese modo del futuro.
El peligro de la nada
Existe algo más de que hablar. Como puede verse no hemos hablado en ningún momento de uno de los anillos borromeos: el ámbito de lo Real. La respuesta de los progresistas se resume en un salto mortal: al normalizar lo Simbólico intentan eliminar el problema de la tensión que existe entre este ámbito y lo Real. De este modo esperan poder controlar la nada (la muerte), en lugar de excluirla. Probablemente ese es el objetivo que persiguen al promover la IA, la migración al ciberespacio y la Singularidad, donde la identidad entre la máquina y la máquina deseante ya se vivirá como un flujo traumático que anima el inconsciente (lo Simbólico). Si lo Simbólico (como ingenuamente creen los progresistas) ya ha suplantado a lo Imaginario, entonces desaparece el problema de la confrontación con lo Real. La muerte y el horror que emanan de lo Real sólo pueden ser derrotados aboliendo la vida. De ahí el transhumanismo y la inmortalidad mecánica desarrollados por el realismo especulativo.
La realización del proyecto ontológico del Partido Demócrata conduce inevitablemente a la abolición del hombre. Estas elecciones estadounidenses decidirán el destino de la humanidad: ser o no ser. La victoria de Trump mantendrá los tres anillos borromeos en relativo equilibrio. Una victoria de Harris podría significar su destrucción total. Vale la pena decir, por último, que para Lacan los anillos borromeos y los tres ámbitos de los que hemos hablado son el ser humano.
Nota del traductor:
1. Los cuadróbicos o “quads”, como se les ha apodado, es una actividad que implica moverse sobre cuatro patas, como lo haría un animal. Originalmente se trataba de un deporte originalmente inventado por Kenichi Ito, quién practicaba moverse como un mono para hacer ejercicio. Esta actividad se popularizó y fue adoptada por los jóvenes, convirtiéndose en una subcultura parecida a los furros o los therianos. Como subcultura consiste en una identificación espiritual o psicológica con animales extintos o existentes, buscando interactuar con su espíritu animal interior. Muchos chicos usan máscaras y colas identificándose y moviéndose como diversos animales.
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aurevoirmonty · 2 months
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« […] si la démocratie étant devenue irrésistible, c’est le mal, c’est la mort qui devaient l’emporter, et qu’elle ait eu pour fonction historique de fermer l’histoire et de finir le monde […]. »
Charles Maurras, Lettre à Pierre Boutang, février 1951
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tribadismes · 8 months
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What is the connection between Charles Maurras and cultural appropriation discourse? I tried researching but I've not found anything helpful as of yet- and reading materials that would point to this connection would be a perfectly welcome response.
(in reference to my tags under this post)
Hi ! Thank you for your question ! First of all, to be clear, I am making that connection, based on what i've observed of the cultural appropriation discourse and what i know about Maurras' ideology (mostly from studying french right-wing history in university). It's not inspired by any reading of any kind, and i highly doubt you'd be able to find anything correlating the two specifically, since the cultural appropriation discourse is, well, very north american centered, while almost only french people know who Maurras even is. However, i think resources warning against a potential rabbit-hole from that discourse to right-wing ideology in general must exist somewhere (i had a quick look and couldn't find anything reliable and/or of interest but i'll look more thoroughly). Now to actually explain why i was comparing the two : one of my main problems with the cultural appropriation discourse is that it tends to present "culture" as this "pure", ahistorical thing that "belongs" to a certain group of people (i mean it's implied in the name itself, isn't it). This in itself is already one of the basis for any right-wing's ideology, including Maurras'. But furthermore, because many of the people involved in the cultural appropriation discourse lack immense knowledge and nuance on what it is they're talking about, the discourse often goes from pointing out and criticising a very real phenomenon in the context of institutionalised racism & imperialism (usually badly, but still) to basically advocating against any form of cultural contact (for exemple being opposed to religious converts or white people dining at certain restaurants etc. etc, you know the drill). And from there i think it's a slippery slope before one begins to call for "separatism", whether i'd be some kind of racial separatism, or gay separatism in an other flavor... after all, those ideas do exist amongst so called leftists. This is why I was thinking of Maurras' ideas specifically, because as to avoid the "tarnishing" of french culture he was advocating for France to become an ethnostate (as opposed to a belligerent and/or genocidal ideology like the nazis did). In other words, i made a reference to Maurras because i wanted to point out the similarities between this discourse and far-right ideology, with an emphasis on how it can lead to separatism, and without using an incorrect blanket statement like "fascism" or "nazi" or something. But to be clear i might as well have said something like "nationalism" and it would have been much, much clearer lol, so my bad you know !
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falcemartello · 2 years
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Chi dice democrazia dice un doppio governo: l'apparente, quello del numero, il reale, quello delle oligarchie e dell'oro.
Le mie idee politiche - Charles Maurras  
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