#les soulevements de la terre
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Enfin une bonne nouvelle!
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French climate activists are waging war against water hoarders
“As of 30 June, 42 of France’s 96 mainland départements (administrative divisions) contain at least one area with water restrictions. 15 of these 42 are officially in crisis, meaning water usage is restricted to priority functions: health, civil security, drinking water and sanitation.
“It’s no surprise, then, that French climate groups are escalating their tactics in the fight over water. In August last year during water restrictions in Vosges in eastern France, activists drilled holes in jacuzzis at a holiday resort. Over the winter, others sabotaged artificial snow canons at Clusaz, south-eastern France, while others set up a ZAD (autonomous zone) in the area, citing the winter drought as their motivation.
“The most contentious of these groups is Les Soulèvements de La Terre, or ‘Earth Uprising’, which is currently waging 100 days of action against ‘water hoarders’ across the country. In response, the French state is cracking down on so-called eco-terrorism – and hard. Earth Uprising’s aim is to ‘take ecologism back to the land’, spokesperson Basile explains to Novara Media. ‘When we talk about climate change, it can feel like something that’s very far away,’ he says. ‘But defending agricultural land, the green spaces where we live, that’s very tangible.’
“In recent months, this rationale has led Earth Uprising to fight against ‘concretisation’, as concrete production is water intensive. In December, the group targeted concrete production firm Lafarge in Bouc-Bel-Air in southern France. 200 activists broke onto the site, attacking equipment with hammers and axes and setting light to vehicles. Notably, Basile explains, Lafarge wasn’t just targeted for its concretisation plans, but for funding Islamic State in Syria.
“Earth Uprising also targets agribusiness, blockading Monsanto sites and attacking megabasins – large, man-made reservoirs which store water for agricultural use, filled by pumping water from the water table in the winter months. In March, 30,000 people descended on a megabasin construction site in Sainte-Soline in western France, sabotaging the pumps. When the police fired grenades and teargas into the crowd, the crowd fought back. 5,000 grenades were used over the course of a few hours, and by the end of the day, hundreds of protesters and dozens of police were injured.
“‘France is the only western democracy where maintaining order involves firing on the crowd with military grade weaponry,’ Basile says. This can be seen from the state response to the gilets jaunes to the recent wave of protests following the killing by police of unarmed 17-year-old Nahel Merzouk.”
#les soulevements de la terre#earth uprising#drought#megabasins#concrete#environmental activists#climate activists#environmental activism#climate activism#activists#activism#protestors#protest#police violence#police#environment#climate#france#europe
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CONTEXTE (Séoul, Mars 2024) Les regards du monde entier sont braqués sur la capitale sud-coréenne, BERCEAU DES HÉROS. Aujourd’hui, et comme tous les autres jours, les spectateurs ébahis assistent à des prouesses et à des sauvetages tous plus rocambolesques les uns que les autres. Ce matin, deux héros portent secours aux passagers d’un avion en perdition et retrouvent la terre ferme sains et saufs grâce à leur capacité à voler. Ce midi, les enfants s’émerveillent en regardant la compétition des héros les plus puissants, capables de soulever des camions d’une seule main sans trembler. Dans l’après-midi, on peut entendre les récits sur la prise d’otages déjouée par une héroïne douée d'invisibilité qui a pu prendre à revers les ravisseurs. Et ce soir, les foules se rendent au cinéma pour assister au nouveau blockbuster réunissant les héros les plus célèbres du moment. Toustes s’endormiront avec des étoiles plein les yeux, et se réveilleront encore demain pour assister à de nouvelles merveilles. “LES HÉROS SONT LES STARS DE NOTRE ÉPOQUE” titrent les journaux avec une grande facilité. Et ils ne sont jamais éloignés de la vérité. Sur vos écrans comme dans vos rues, iels sont partout, à presque en NORMALISER L’INCROYABLE. Et si un jour vous faites les frais de leur supériorité, vous vous souviendrez qu’ils ne sont finalement que des humains dotés de formidables capacités. Mais n’êtes-vous pas les coupables quand vous cherchez tant à les idéaliser ? CONCEPT BLINDING LIGHTS est un forum RPG de style capepunk qui se déroule à Séoul. Des événements trash, violents et/ou explicites pourront apparaître sur le forum, donc il est interdit aux moins de 18 ans. Le capepunk, c'est quoi ? Le capepunk est un sous-genre de la fiction superhéroïque qui traite du thème des superhéros d'une manière réaliste. Plutôt que de voir les superhéros sous le prisme de leurs actes héroïques, on les voit donc ici sous l'angle de leur côté humain, avec pour réflexion principale : Que feraient des êtres humains "normaux", avec leurs qualités et leurs défauts, s'ils possédaient des superpouvoirs ? Sur BLINDING LIGHTS, on s'intéresse en priorité aux dérives du pouvoir et aux problématiques humaines de personnages pourtant extraordinaires. Le capitalisme, la célébrité, la quête du pouvoir, l'injustice, et les inégalités sont donc au centre des thèmes abordés sur le forum. Ces thèmes seront récurrents sur BLINDING LIGHTS et rythmeront la vie de chacun.e. Notre souhait sur le forum est vraiment de déconstruire les histoires de superhéros classiques pour en faire quelque chose de plus humain. Les héro.ïne.s sont donc pour la plupart de véritables stars dans notre univers, et iels doivent apprendre à conjuguer leur vie privée avec un statut d'héro.ïne parfois difficile à supporter. Les personnages moralement gris, sombres, ou profondément tragiques sont les bienvenus sur le forum dans un souhait de permettre à chacun.e de jouer son personnage avec une grande liberté. Les personnages caricaturaux ou sensationnalistes sont également encouragés dans la mesure où RIEN N'EST "TOO MUCH" dans notre univers. BLINDING LIGHTS se veut un forum à intrigue évolutive où toustes jouent un rôle. En devenant l'un.e des héro.ïne.s de BLINDING LIGHTS, vous acceptez que chaque action de votre héro.ïne puisse avoir un impact sur l'ensemble du forum, et sur votre personnage. Chacune de vos décisions inrp entraînera forcément des répercussions, qu'elles soient positives ou négatives, et le forum - tout comme l'expérience de chacun.e - se verra évoluer en fonction des choix de chacun.e. L'intrigue générale pourra donc totalement progresser d'une façon inattendue selon les actions réalisées par vos personnages, et les intrigues nous permettront de faire évoluer l'histoire et Séoul en fonction de ce qui se passe dans la vie de tous les personnages.
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Destinée Ensorcelée
Chapitre 5 : Un poison mortel
⚝──⭒─⭑─⭒──⚝
Le soleil se levait doucement à l'horizon, projetant des rayons dorés qui dansaient sur la surface de la terre. Les premiers éclats de lumière filtraient à travers les rideaux, créant un jeu de lumière délicat dans la pièce. Lucillia, enveloppée dans une douce chaleur, respirait profondément, se laissant envahir par un parfum floral enivrant qui flottait dans l'air. C'était un mélange subtil de jasmin et de roses, qui évoquait des souvenirs de jardins en fleurs.
Elle se sentait si bien, comme si le monde autour d'elle était en parfaite harmonie.En ouvrant lentement les yeux, Lucillia réalisa qu'elle était blottie contre Lilia. La sensation de sa chaleur contre elle était réconfortante, et elle pouvait sentir le rythme apaisant de sa respiration.
Les cheveux de Lilia, légèrement ébouriffés, caressaient le visage de Lucillia, ajoutant une touche de tendresse à ce moment déjà intime.
Lucillia se sentait bien, mais une légère gêne s'installait en elle, rendant la situation un peu délicate. Elle était consciente de l'intimité de leur position, ce qui la rendait à la fois heureuse et nerveuse. Le doux parfum des fleurs flottait toujours dans l'air, mais maintenant, il était mélangé à une tension subtile, presque palpable.
Lilia commença à se réveiller doucement, ses yeux encore embrumés de sommeil. Lorsqu'elle posa son regard sur Lucillia, leurs yeux se rencontrèrent, et un sourire timide se dessina sur son visage. Ce moment partagé était chargé d'émotions, à la fois joyeux et un peu gênant. Lucillia pouvait voir la lueur de bonheur dans les yeux de Lilia, mais aussi une légère hésitation, comme si elles comprenaient toutes deux la complexité de leur situation.
Avec délicatesse, Lilia glissa une mèche de cheveux derrière l'oreille de Lucillia, un geste tendre qui trahissait une affection profonde. Ses doigts effleurèrent la peau de Lucillia, provoquant un frisson agréable. Lilia, avec une voix douce, lui demanda si ça allait mieux. Cette simple question résonna dans l'air, créant un pont entre leurs émotions. Lucillia, touchée par cette attention, sentit son cœur s'accélérer, alors qu'elle cherchait les mots pour exprimer ce mélange de sentiments qui l'envahissait.
Les deux femmes s'assirent , leurs corps se détendant lentement après une nuit de sommeil troublé. Lucillia, les yeux brillants d'une lueur d'inquiétude, regarda Lilia avant de commencer à partager son étrange rêve.
« Tu sais, j'ai fait un rêve vraiment bizarre cette nuit, » commença Lucillia, sa voix tremblante trahissant une légère nervosité. « J'étais allongée sur un lit de camp, attachée, et il y avait un homme qui… qui m'électrocutait pour essayer de prendre mes pouvoirs..C'est très étrange. Je ne comprends pas pourquoi je rêverais de ça, parce que je n'ai aucun pouvoir. Je suis juste… moi. »
Lilia se tenait là, le cœur battant, submergée par une vague d'émotion. Ses yeux se posèrent sur le collier de Lucillia, un bijou délicat qui brillait doucement sous la lumière ambiante. Les pierres, aux teintes noir, captaient la lumière avec une grâce presque hypnotique.
Avec une lenteur mesurée, Lilia tendit la main, ses doigts effleurant le collier. Lorsqu'elle le prit entre ses mains, un frisson parcourut son corps. La texture du métal froid contrastait avec la chaleur de la peau de Lucillia. En soulevant le collier, ses doigts touchèrent légèrement la peau délicate de la jeune femme. Ce contact, bien que léger, provoqua un léger frisson chez Lucillia, qui se raidit un instant, comme si une onde de chaleur l'avait traversée.
Lilia observa attentivement chaque détail du collier, ses pensées se perdant dans la beauté de l'objet. Elle pouvait sentir la présence de Lucillia à ses côtés, une aura de tendresse et de vulnérabilité enveloppant l'espace. Dans ce moment suspendu, le monde extérieur semblait s'effacer, laissant place à une intimité palpable.
Lucillia, quant à elle, restait immobile, ses yeux rivés sur le collier, mais aussi sur Lilia. L'atmosphère était chargée d'un mélange de tendresse et de compréhension silencieuse. Lilia, absorbée par ce moment, ressentait un lien profond avec son amie, un lien qui transcendait les mots et les gestes. Ce simple instant, marqué par la douceur d'un contact, devenait une mémoire gravée dans leurs cœurs, un symbole de leur amitié et de leur soutien mutuel.
« Je pense que ce collier vient de quelque chose de bien plus puissant que nous, » commença Lilia, sa voix tremblante d'émotion. « Je crois qu'il bloque tes pouvoirs et te protège. »
Lucillia, les sourcils froncés, observa son amie avec une expression de doute. « Mais Lilia, je ne veux pas être limitée. Si ce collier m'empêche d'utiliser mes capacités, je dois l'enlever. »
Lilia secoua la tête, sa détermination se renforçant. « Non, Lucillia. Ce n'est pas une bonne idée. Tu ne sais pas ce qui pourrait arriver si tu le retires. Ce collier est là pour une raison. »
Lucillia, hésitante, porta une main à son cou, caressant le collier avec ses doigts. « Mais je me sens emprisonnée. Je veux être libre de mes choix, de mes pouvoirs. »
Lilia posant une main réconfortante sur l'épaule de Lucillia. « Je comprends, vraiment. Mais pense à ce que ce collier a fait pour toi jusqu'à présent. Il t'a protégée des dangers que tu ne peux même pas imaginer. »
Les yeux de Lucillia s'illuminèrent d'une lueur d'inquiétude. « Et si je ne peux plus jamais retrouver mes pouvoirs ? »
« Peut-être qu'il y a un équilibre à trouver, » répondit Lilia, sa voix douce mais ferme. « Pour l'instant, tu dois le garder. Nous devons explorer cela ensemble, trouver une solution après la route. »
Lucillia baissa les yeux, son esprit tourbillonnant de pensées contradictoires. Elle savait que Lilia avait raison, mais le désir de liberté la tiraillait. « D'accord... »
Lilia sourit, soulagée. « C'est tout ce que je te demande. Nous ferons cela ensemble, je te le promets. »
Dans ce moment partagé, une compréhension profonde se formait entre elles, un lien renforcé par la confiance et le soutien mutuel.
☆��o。 。o○☆
Agatha marchait aux côtés des autres sorcières, son cœur lourd alors qu’elles se dirigeaient vers la prochaine épreuve. Les feuilles craquaient sous leurs pieds, et le vent frais portait avec lui l'odeur des pins. Pourtant, son esprit était ailleurs, focalisé sur une seule personne : Ivana.
Chaque pas qu'Agatha faisait semblait plus lourd à cause de l'absence de contact entre elles. Depuis leur dispute, un silence pesant s'était installé, et elle ne pouvait s'empêcher de jeter des coups d'œil furtifs vers Ivana. Cette dernière marchait un peu en avant, le regard fixé droit devant elle, comme si elle était déterminée à ignorer tout ce qui l'entourait.
Agatha se remémorait leur dernière conversation, les mots durs échangés, et la douleur qui avait suivi. Elle se sentait coupable, mais aussi triste. C'était comme si un mur invisible les séparait, et chaque instant sans dialogue ne faisait qu'aggraver la situation. Elle se demanda si Ivana ressentait la même chose, si elle aussi éprouvait ce vide entre elles.
Les autres sorcières discutaient entre elles, leurs voix s'élevant dans l'air frais, mais Agatha ne pouvait prêter attention à rien d'autre qu'à Ivana. Elle se demanda si elle devrait faire le premier pas, mais la peur de la rejeter à nouveau la paralysait.
Agatha inspira profondément, décidant qu’elle ne pouvait plus rester silencieuse. Elle se rapprocha d’Ivana, son cœur battant la chamade, prête à briser le silence qui les isolait.
« Ivana, attends... » commença-t-elle, mais les mots restèrent coincés dans sa gorge, hésitants et fragiles.
Ivana se retourna lentement, ses yeux sombres se posant sur Agatha, une lueur d'interrogation dans son regard. Le vent jouait avec ses cheveux, les faisant danser autour de son visage. Elle plissa légèrement les yeux, comme si elle essayait de percer le mystère qui entourait le silence d'Agatha.
« Qu'est-ce qu'il y a ? » demanda Ivana, sa voix à la fois douce et tranchante, comme une lame cachée sous un sourire.
Agatha, le cœur battant, sentit la tension palpable entre elles. Elle hésita un instant, puis prit une grande inspiration. « Est-ce que tu comptes ne pas me parler encore longtemps ? » Sa voix tremblait légèrement, mais elle s'efforça de paraître résolue.
Ivana la fixa, son expression se durcissant. Un silence lourd s'installa, chargé d'émotions non dites. Finalement, elle répondit, la voix froide comme la glace : « Je l'ai fait pendant 19 ans, ça t'a pas gêné. »
« Je suis désolée, » dit finalement Agatha , sa voix tremblante mais sincère. « Je ne voulais pas que ça soit comme ça entre nous. »
Ivana tourna à nouveau son regard vers Agatha, une lueur d'espoir commençant à percer la façade de son visage. «Mmh »
Leurs regards se croisèrent, et dans ce moment fragile, elles savaient qu'elles avaient une chance de reconstruire ce qui avait été brisé.
☆○o。 。o○☆
Nouveau jours, nouvelle épreuve, celle de Jen. Le coven entra dans la maison, qui était assez simple, presque BCBG, tout comme les tenues des sorcières. Les murs étaient pastel créant une atmosphère à la fois mystérieuse et familière.
Lucillia se tenait devant un miroir, le visage marqué par l'inquiétude. Elle scrutait son reflet, ses traits tirés et ses cheveux .
« Je suis horrible ! » s'exclama-t-elle, une note de désespoir dans sa voix.
Ivana, qui se tenait un peu plus loin, leva les yeux vers elle. Elle s'approcha, un sourire réconfortant sur les lèvres.
« Tu as tort, Lucillia. Tu es magnifique comme ça, » lui répondit-elle avec assurance.
Lucillia tourna la tête, surprise par la déclaration d'Ivana. « Vraiment ? » demanda-t-elle, l'incrédulité teintant sa voix.
« Oui, vraiment ! » insista Ivana.
Les mots d'Ivana semblaient apaiser Lucillia, et un léger sourire commença à se dessiner sur ses lèvres. Elle se redressa, prenant une profonde inspiration, prête à affronter l'épreuve qui les attendait.
Les mots d'Ivana semblaient apaiser Lucillia, et un léger sourire commença à se dessiner sur ses lèvres. Elle se redressa, prenant une profonde inspiration, prête à affronter l'épreuve qui les attendait.
Lilia se tenait à l'écart, son regard fixé sur la scène qui se déroulait devant elle. Les deux jeunes femmes, Ivana et Lucillia, semblaient enveloppées dans une bulle de complicité, leurs rires légers flottant dans l'air comme des notes de musique. Lilia, cependant, ne pouvait pas se laisser emporter par cette atmosphère joyeuse.
Chaque geste de Lucillia, chaque sourire qu'elle offrait à Ivana, était comme une aiguille qui piquait le cœur de Lilia. Elle observait la façon dont la lumière jouait sur les cheveux de Lucillia, les mettant en valeur, accentuant sa beauté naturelle. Ses traits délicats, sa peau éclatante, tout chez elle semblait rayonner une grâce que Lilia ne pouvait s'empêcher de jalouser.
Lilia se tenait droite, les bras croisés. Une vague de frustration l'envahissait à chaque compliment silencieux qu'elle percevait dans le regard admiratif d'Ivana. Elle détestait cette scène, détestait l'idée que quelqu'un d'autre puisse voir Lucillia comme elle-même l'avait toujours vue.
Son cœur battait plus vite, une colère sourde montant en elle, mêlée à une profonde tristesse. Lilia détourna finalement le regard, incapable de supporter plus longtemps cette vision. Elle s'éloigna lentement, la jalousie et la douleur la suivant comme une ombre persistante.
Jen se tenait au milieu de la pièce, une expression de confusion sur son visage. Ses yeux scrutaient chaque recoin, mais il n'y avait aucun indice, aucune réponse à ses questions. Elle se sentait perdue, comme si elle naviguait dans un brouillard épais.« Qu'est-ce que je suis censée faire ? » murmura-t-elle pour elle-même, la frustration palpable dans sa voix.
Ivana, quant à elle, avait un regard curieux. Elle observait les murs ornés de motifs étranges, mais son attention fut soudain captée par une magnifique plante qui trônait dans un coin. Ses feuilles brillantes et ses fleurs colorées semblaient presque magiques.
« Regarde comme c'est beau ! » s'exclama-t-elle, émerveillée, en se penchant vers la plante pour l'examiner de plus près.
Jen, réalisant ce qui allait se passer, cria avec une inquiétude croissante : « Non, n'y touche pas ! »
Mais c'était déjà trop tard. Ivana avait posé ses doigts délicats sur les pétales éclatants, un sourire d'innocence sur le visage. Un silence lourd s'installa dans la pièce, et Jen sentit son cœur s'emballer. Elle s'approcha rapidement, son regard fixé sur la plante, craignant les conséquences de ce geste imprudent.
« Qu'est-ce que tu fais ?C'est dangereux ! » s'écria-t-elle, la voix pleine de panique.
Jen se pinça les lèvres, son esprit tourbillonnant d'angoisse. Elle savait qu'elles auraient dû faire preuve de prudence, mais maintenant, il était trop tard pour revenir en arrière.
Ivana était à genoux sur le sol, son visage blême trahissant la douleur qui la rongeait. Ses veines, habituellement d'une couleur saine, commençaient à virer au noir, comme si le poison se répandait à travers son corps. Elle haletait, essayant de reprendre son souffle, mais chaque inspiration semblait plus difficile que la précédente.
Agatha, qui observait la scène avec une terreur grandissante, s'approcha d'Ivana à grands pas. Elle tendit les bras juste à temps pour la rattraper alors qu'elle manquait de tomber.
« Ivana ! Qu'est-ce qui se passe ? » demanda-t-elle, sa voix tremblante d'inquiétude.
Jen, les yeux écarquillés, était paralysée par la peur. Elle balbutia, réalisant l'ampleur de ce qui venait d'arriver. « C'est la plante ! Elle est dangereuse, c'est un poison mortel ! »
Ivana, les lèvres bleues, commença à tousser, un son rauque qui résonnait dans l'air lourd. Agatha, inquiète, la serra contre elle, essayant de lui apporter un peu de réconfort.
« Reste avec moi, Ivana, s'il te plaît ! » murmura-t-elle, les larmes aux yeux.
« Je... je ne me sens pas bien, » réussit à dire Ivana entre deux toux, sa voix à peine audible.
Ivana, affaiblie, ferma les yeux un instant, espérant que tout cela n'était qu'un cauchemar. Mais la douleur était bien réelle, et elle savait qu'elle devait se battre.
Agatha observa Ivana fermer les yeux, une vague d'inquiétude l'envahit. Elle ne pouvait pas croire qu'Ivana était en train de sombrer dans l'inconscience. Avec une rapidité désespérée, elle la prit dans ses bras, la serrant contre elle comme si elle pouvait ainsi lui transmettre un peu de force.
« Ivana, s'il te plaît, reste avec moi ! Ouvre les yeux ! » supplia Agatha, sa voix tremblante d'émotion.
Elle sentait des larmes chaudes couler sur ses joues alors qu'elle pressait son front contre celui d'Ivana, espérant que ce contact pourrait la ramener à elle.C'était la première fois que les gens autour d'elles voyaient Agatha montrer une telle vulnérabilité. D'ordinaire si forte et imperturbable, elle était maintenant submergée par la peur et l'angoisse. Ses pleurs résonnaient dans l'air, une mélodie désespérée qui contrastait avec le silence pesant du moment.
« Jen, aide-la, je t'en supplie ! » dit-elle en se tournant vers son amie, ses yeux pleins de larmes.
Alice, bien que paralysée par l'angoisse, se ressaisit. « Je vais chercher de l'eau, quelque chose pour la faire réagir ! » dit-elle, sa voix déterminée malgré la peur qui l'habitait.
Elle se mit à courir, laissant Agatha seule avec Ivana, qui semblait de plus en plus loin.Agatha continua à murmurer des mots d'encouragement à Ivana, la tenant fermement dans ses bras.
« Ne me laisse pas, Ivana. Tu es forte, tu peux te battre. Je suis là, je ne te quitterai pas. »
Les larmes coulaient librement sur ses joues, mais elle savait qu'elle devait rester près d'elle, espérant que son amour et sa détermination pourraient faire une différence.Lilia, intriguée par le tumulte, s'approcha lentement de la scène, ses yeux scrutant le visage d'Agatha, puis ceux d'Ivana. Elle croisa les bras, un air de défi sur le visage, et déclara d'une voix ferme :
« Elle est jeune, elle est forte, Agatha. »
Agatha, déjà à bout de nerfs, leva les yeux vers Lilia, sa frustration débordante. « Oh, toi, la ferme ! » rétorqua-t-elle, sa voix pleine de colère et de désespoir.
Elle ne voulait pas entendre des paroles de réconfort qui lui semblaient creuses à cet instant.Lucillia, qui avait observé la scène avec attention, intervint pour défendre Lilia.
« Agatha, ce n'est pas de sa faute. Ne t'en prends pas à elle, » dit-elle d'un ton apaisant, essayant de calmer la tension qui montait entre les filles.
Elle savait que chacun vivait cette situation à sa manière, et que la colère d'Agatha était en grande partie due à la peur de perdre Ivana.Jen, en retrait, observait le tout avec une intensité croissante. Elle comprit alors que cette épreuve était la sienne, celle de la route qu'elle devait emprunter. Elle devait sauver Ivana, peu importe les tensions qui l'entouraient. L'angoisse se mêlait à la détermination dans son regard, et elle se mit en mouvement, prête à agir.
« C'est ça mon épreuve. Je dois la sauver, » murmura-t-elle, plus pour elle-même que pour les autres, alors qu'elle se dirigeait vers Ivana, déterminée à ne pas laisser son amie sombrer dans l'obscurité.
Agatha, le regard intense, se tourna vers Jen, ses yeux scrutant son visage marqué par l'angoisse. « Qu'est-ce que tu as besoin, Jen ? » demanda-t-elle, sa voix trahissant une impatience croissante.
Jen, les mains tremblantes, balaya la pièce du regard. « Je... je ne sais pas, » répondit-elle, la voix hésitante.
En réalité, elle était prise de panique, son esprit embrouillé par la peur. Les mots semblaient se dérober à elle, et elle avait du mal à réfléchir clairement.Soudain, Alice fit son apparition, portant une bouteille d'eau. Elle s'approcha d'eux, le visage déterminé. Agatha, la voyant, leva les yeux au ciel et lança, sarcastique :
« Tu crois que c'est en lui donnant de l'eau que ça va la sauver ? Non mais je rêve ! Vous êtes des bonnes à rien ! »
Sa voix était pleine de mépris, et elle se tourna vers Jen, attendant une réaction. La tension dans l'air était palpable, et Jen se sentit encore plus acculée par les mots d'Agatha. Elle voulait crier, mais les mots restèrent coincés dans sa gorge.
Alice, blessée par le commentaire d'Agatha, répliqua avec fermeté : « Ce n'est pas le moment de se disputer ! On doit l'aider, peu importe comment. »
Agatha, les poings serrés, ne voulait pas entendre cela. « Aider ?! Avec de l'eau ?! » s'exclama-t-elle, sa frustration atteignant son paroxysme.
Jen, prise entre les deux, tenta de calmer la situation. « Écoutez, je… je vais réfléchir. Donnez-moi juste un moment, » murmura-t-elle, le cœur battant, espérant qu'elle pourrait trouver une solution avant qu'il ne soit trop tard.
Agatha était au bord de la rupture, ses larmes coulant sur ses joues, laissant des traces brillantes sur sa peau. « Un moment ? On n’a pas un moment ! » s’écria-t-elle, sa voix tremblante trahissant la panique qui l’envahissait.
Ses mains, tremblantes, se glissèrent dans les cheveux d’Ivana, qu’elle serra contre elle avec une force désespérée, comme pour la protéger de l'inéluctable. « Je ne te lâcherai pas, » murmura-t-elle, son souffle chaud mêlé à celui d’Ivana, cherchant à lui transmettre un peu de réconfort.
Ivana, affaiblie, avait les veines qui prenaient une teinte noire inquiétante, comme si une ombre s’étendait sur elle. Ses yeux, normalement pétillants, étaient maintenant voilés de douleur. Elle commença à parler en Sokovien, une langue ancienne et mélodieuse, mais ses mots résonnaient comme des cris de détresse. Agatha sentit son cœur se serrer à chaque syllabe, incapable de comprendre le sens, mais consciente que le temps pressait.
Lucillia, avec une démarche assurée, s'approcha de Jen. Elle se mit devant elle, ses yeux brillants d'une détermination inébranlable.
« Écoute, Jen, » dit-elle, sa voix calme mais puissante, « tu es une très bonne guérisseuse. Tu dois avoir confiance en toi. » Ses mots étaient comme une bouffée d'air frais dans cette atmosphère lourde de tension.
Les paroles de Lucillia résonnèrent dans l'esprit de Jen, lui insufflant une nouvelle énergie. Elle savait qu'elle avait le pouvoir de changer les choses, mais la pression était écrasante.
« Je vais essayer, » répondit-elle, sa voix plus forte, déterminée à ne pas laisser tomber ses amies.
Ivana était piégé entre deux monde, les images de son passé l'entouraient, vibrant avec une intensité presque palpable. Elle voyait sa mère, rayonnante et pleine de vie, dans un jardin fleuri, les couleurs éclatantes des fleurs contrastant avec la grisaille de son présent. Les rires d’enfants résonnaient autour d’elle, un écho lointain de joies perdues, tandis que le doux parfum des roses semblait flotter dans l'air, l'enveloppant comme une étreinte chaleureuse.
Cependant, un voile sombre commençait à se tisser autour de ces souvenirs. Ivana se rappelait le moment tragique où sa mère avait pris une décision dévastatrice, une action qui avait effacé tout ce qu'elle connaissait. Les couleurs vibrantes du jardin se ternissaient, se transformant en ombres menaçantes. Elle pouvait presque sentir la douleur de cette perte, la façon dont son monde avait été arraché, laissant un vide béant dans son cœur.
La route devant elle était à la fois un chemin vers l'avenir et une barrière entre ces deux mondes. Ivana se tenait là, suspendue entre la réalité et le souvenir, son esprit tourbillonnant entre la lumière de son enfance et l'obscurité de la décision de sa mère. Les sons du monde réel se mêlaient à ceux de son passé, créant une cacophonie de souvenirs et de regrets qui l'emplissait d'une mélancolie profonde.
Jen se tenait au centre de la pièce, une lueur d'excitation dans ses yeux. Elle balaya la pièce du regard, prenant un instant pour s'assurer que toutes les sorcières l'écoutaient attentivement. Sa voix s'éleva, claire et autoritaire, alors qu'elle commençait à énumérer les ingrédients nécessaires pour la potion.
Les autres sorcières, se dispersèrent rapidement. Le bruit des pas pressés sur le vieux plancher en bois résonnait, créant une mélodie de détermination et d'excitation. Chacune d'elles s'affairait à rassembler les ingrédients, fouillant dans les étagères poussiéreuses et fouillant dans des sacs remplis de trésors magiques.
Jen se tenait devant Ivana, le flacon de potion scintillant dans ses mains. L'air était chargé de tension, chaque seconde semblait s'étirer alors qu'elle s'approchait lentement. Elle pouvait sentir le regard inquiet d'Agatha sur elle, pesant sur ses épaules comme une lourde cape.
"Allez, Ivana, ouvre la bouche," murmura Jen, sa voix tremblante d'appréhension. Ivana, les yeux mi-clos, obéit, sa confiance placée entièrement en Jen.
Avec précaution, Jen versa la potion dans la bouche d'Ivana, espérant que ce mélange qu'elle avait concocté avec tant de soin fonctionnerait.Mais après quelques instants, rien ne se passa. Le silence pesant fut brisé par la voix d'Agatha, qui s'approcha d'Ivana, posant doucement sa main sur sa joue.
"Tu es sûre que tu n'as rien oublié?" demanda-t-elle, son inquiétude palpable. "Ça ne fonctionne pas!!!"
Alice, qui observait la scène avec une intensité croissante, remarqua alors un changement. "Regardez!" s'exclama-t-elle, pointant du doigt. "Les veines d'Ivana... elles redeviendront normales!"
Agatha, entendant les mots d'Alice, se tourna vers elle, son visage se radoucissant alors qu'elle réalisait que l'espoir était peut-être encore là. La tension dans la pièce commença à se dissiper, laissant place à une lueur d'espoir.
La porte de sortie s'ouvrit lentement, révélant un monde extérieur baigné par la lumière douce du crépuscule. Jen, le visage illuminé par un mélange de soulagement et d’excitation, se tourna vers ses amies.
"Ça a fonctionné!" s'écria-t-elle, sa voix vibrant d'émotion. "Mais Ivana a besoin de repos."
Agatha, encore préoccupée, regarda Ivana, qui était toujours pâle mais dont les traits commençaient à retrouver un peu de couleur. Elle savait qu'il fallait agir rapidement. À ce moment-là, Lilia et Alice s'approchèrent, leurs visages marqués par la détermination.
"On va l'aider," déclara Lilia d'une voix ferme, se penchant pour prendre l'autre bras d'Ivana.
Alice, de l'autre côté, fit de même, et ensemble, elles soulevèrent doucement Ivana, veillant à ce qu'elle ne soit pas trop secouée.
Agatha, bien que soulagée, était encore anxieuse. "Faites attention," murmura-t-elle, ses yeux scrutant le visage d'Ivana. "Elle a besoin de douceur."
Les trois filles avancèrent prudemment, leurs pas résonnant dans le couloir vide. La lumière s'estompait derrière elles, et l'air frais de l'extérieur semblait promettre un nouveau départ. Alors qu'elles atteignaient la sortie, Jen se tenait prête à ouvrir la porte, un sourire d'encouragement sur les lèvres.
"On y est presque," dit-elle, sa voix pleine d'espoir. "Respire, Ivana, tu es en sécurité maintenant."
Avec un dernier effort, elles poussèrent la porte et entrèrent dans la foret, laissant derrière elles l'angoisse, prêtes à affronter le chemin de la guérison ensemble.
☆○o。 。o○☆
Les sorcières à l'exception d'Ivana et Agatha étaient réunies autour du feu crépitant, leurs visages illuminés par la lueur dansante des flammes. Leurs voix se mêlaient aux craquements du bois, créant une ambiance à la fois chaleureuse et un peu inquiétante.
Lilia, assise en retrait, observait le feu avec une intensité qui trahissait ses pensées. Ses yeux brillaient d'une lueur étrange, comme si elle était perdue dans un autre monde. Lucillia, attentive à chaque détail, remarquait le changement de comportement de Lilia. Elle se demandait ce qui pouvait bien troubler son amie, se posant mille questions sur ce qui se passait dans son esprit.
Le vent soufflait doucement, apportant avec lui des murmures de la forêt environnante, tandis que les autres sorcières échangeaient des rires et des chuchotements, ignorant l'inquiétude qui rongeait Lucillia. Elle se sentait tiraillée entre son désir de comprendre et la nécessité de respecter le silence de Lilia.
Lucillia s'approcha lentement de Lilia, s'asseyant à ses côtés sur le tronc d'arbre usé qui leur servait de banc. Les flammes du feu projetaient des ombres dansantes sur leurs visages, accentuant l'atmosphère mystérieuse de la nuit.
« Lilia, qu'est-ce qui ne va pas ? » demanda Lucillia d'une voix douce, mais avec une pointe d'inquiétude.
Elle scrutait le visage de son amie, cherchant des indices sur ce qui pouvait la troubler.Lilia détourna le regard, fixant les flammes avec une intensité presque hypnotique.
« Tout va bien, Lucillia, » répondit-elle d'une voix calme, mais son ton manquait de conviction.
Lucillia plissa les yeux, ne convaincue par la réponse de Lilia. « Si je ne te connaissais pas mieux, je dirais que tu es jalouse, » lança-t-elle, un sourire taquin sur les lèvres, mais son regard trahissait une réelle préoccupation.
Lilia laissa échapper un sourire timide aux paroles de Lucillia, un éclat de complicité illuminant son visage. Elle savait au fond d'elle qu'elle ressentait de la jalousie, mais l'admettre à voix haute lui semblait insurmontable. C'était un sentiment qu'elle n'était pas prête à confronter, même si elle réalisait qu'elle n'avait aucune raison d'être ainsi.
Elle tourna alors son regard vers Lucillia, ses yeux brillants d'une lueur malicieuse.
« Jalousie n'est pas un mot que je connais, » déclara-t-elle avec une fausse assurance, feignant l'ignorance tout en essayant de cacher son trouble.
Lucillia, amusée par cette réponse, leva un sourcil. « Vraiment ? Alors, quel mot utiliserais-tu pour décrire ce que tu ressens ? » demanda-t-elle, un sourire en coin sur les lèvres, consciente que Lilia jouait un jeu délicat.
Sans répondre, Lilia s'approcha et embrassa délicatement la joue de Lucillia, une caresse furtive qui parlait plus que des mots. Ce geste, bien que simple, était chargé d'affection et de complicité. Lucillia, surprise, laissa échapper un petit rire, touchée par cette marque d'amitié.
« Tu sais, parfois, il vaut mieux être honnête avec soi-même, » murmura Lucillia, son regard se perdant dans les flammes dansantes, comme si elle cherchait à y lire des vérités cachées.
Lilia, replongeant son regard sur le feu, acquiesça lentement. « Oui, tu as raison. Mais pour l'instant, je préfère garder mes secrets, » répondit-elle avec un soupçon de mystère dans la voix, le crépitement du feu remplissant l'air d'une ambiance chaleureuse et intime.
☆○o。 。o○☆
Agatha se tenait là, silencieuse et pensive, à côté d'Ivana, qui dormait paisiblement. Agatha observait chaque mouvement de sa respiration, chaque battement de paupières, mais au fond de son cœur, une immense culpabilité l'étouffait. Elle se sentait responsable de ce qui était arrivé à Ivana, une douleur sourde qui la rongeait de l'intérieur.
Les pensées tourbillonnaient dans son esprit, l'angoisse de ses choix pesant lourdement sur ses épaules. Elle se remémorait les événements qui avaient conduit à cette situation, se demandant sans cesse si elle aurait pu agir différemment. Chaque minute qui passait renforçait son sentiment de regret.
Soudain, Ivana ouvrit les yeux, ses pupilles s'ajustant lentement à l'obscurité . Agatha, prise de court par cette soudaine prise de conscience, s'approcha immédiatement d'un pas, comme si un instinct irrésistible l'y poussait. Elle posa doucement sa main sur la joue d'Ivana, une caresse délicate et réconfortante, cherchant à transmettre tout le soutien qu'elle ne savait pas comment exprimer avec des mots.
« Ivana, » murmura-t-elle, sa voix à peine audible, tremblante d'émotion.
Elle voulait lui dire combien elle était désolée, combien elle souhaitait pouvoir effacer la douleur qu'elle avait causée. Mais les mots restaient bloqués dans sa gorge, et elle se contenta de la regarder, espérant que son regard trahisse l'intensité de ses sentiments.
Ivana, encore un peu désorientée, tourna la tête vers Agatha, un léger sourire se dessinant sur ses lèvres.
« Qu'est-ce qui c'est passée ? » demanda-t-elle d'une voix douce, mais Agatha pouvait lire l'inquiétude dans ses yeux.
Agatha se tenait près d'Ivana, son cœur battant la chamade alors qu'elle se préparait à raconter l'histoire du poison qui avait bouleversé leur vie. Elle passa doucement une main dans les cheveux d'Ivana, ses doigts glissant avec tendresse à travers les mèches soyeuses. Ivana, en fermant les yeux, laissa échapper un soupir de contentement, savourant ce geste réconfortant. C'était un moment de douceur au milieu de la tempête. Agatha viens alors rappelais a Ivana ce qui c'était passée.
Mais voilà Agatha etait remplis de culpabilités alors elle murmura des excuses, presque inaudibles, « Je suis tellement désolée, Ivana. »
Ivana ouvrit les yeux, fixant Agatha avec une intensité qui la fit frissonner. « Écoute, » dit-elle fermement, « rien de tout cela n'est de ta faute. » Elle prit la main d'Agatha et la serra doucement, comme pour lui transmettre sa force. «Vraiment »
Agatha sentit une vague de soulagement l'envahir, le poids de sa culpabilité allégé par les mots d'Ivana. Elle savait que le chemin vers la rédemption serait long, mais avec Ivana à ses côtés, elle se sentait prête à affronter les conséquences de ses actes.
Agatha s'approcha lentement d'Ivana, son cœur battant à tout rompre. Elle passa délicatement sa main sur le visage d'Ivana, ses doigts effleurant sa peau douce comme une plume.
« Je suis ravie que tu ailles bien, » ajouta Agatha, sa voix douce et pleine d'émotion.
« Attention, » taquina Ivana en plissant les yeux, « je vais croire que tu commences à t'inquiéter pour moi. » Son ton était léger, mais un éclat de malice brillait dans son regard.
Agatha, feignant l'indifférence, sourit en retour. « Ce n'est pas mon genre, » répondit-elle avec un petit rire, bien que la vérité soit tout autre.
Au fond, elle s'inquiétait réellement pour Ivana, mais elle ne pouvait pas se résoudre à l'admettre.Leurs regards se croisèrent à nouveau, et dans ce silence complice, elles comprirent toutes deux que leur lien était plus fort que jamais.
‿︵‿︵ʚɞ『FIN』ʚɞ‿︵‿︵
Merci à tous d'avoir pris le temps de lire ce chapitre. Si vous avez des idée pour le prochain je prend !
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Find the english version here.
Nemo arracha le fusil des mains du naufragé hébété et tira. Une fois, deux fois. Les balles ricochèrent sur la peau du monstre, sans lui faire le moindre mal. L’anguille secoua la tête comme pour se débarrasser d’un fourmillement désagréable, puis se précipita sur le naufragé que Nemo venait de désarmer. L’homme n’eut pas le temps de pousser un seul cri qu’il avait disparu dans la gorge de la créature.
Nemo recula d’un pas, le cœur battant à tout rompre. Blaster et Humility devaient s’approcher de la plage maintenant, sans avoir remarqué qu’il s’était arrêté pour distraire le monstre. Bientôt, ils auraient atteint le navire et Nemo pourrait courir à son tour, ou l’anguille serait morte. Il rengagea son fusil.
Un œil vicieux et rempli de haine le fixait, le défiant de lui tirer dessus. Nemo l’obligea.
Le coup parti, touchant la créature sur la peau tendre près de la paupière. Le monstre se tordit de douleur. Les arbres tressaillirent sous la puissance des coups, semblables à un tremblement de terre. Le sol semblait se dérober sous chacun des pas de Nemo, le faisant trébucher alors qu’il tentait de s’éloigner du son assourdissant. Un bourdonnement continu emplit ses oreilles.
Il n’eut pas le temps de reprendre son équilibre que, folle de rage, l’anguille ouvrit grand la gueule et se jeta sur lui. Le talon de Nemo se coinça dans les racines d’un arbre, et son fusil partit valser dans la nature. Un souffle chaud caressa son visage, fétide rappel que le monstre se rapprochait. Les secondes s’écoulèrent lentes et rapides à la fois tandis que Nemo s'acharnait en vain à déloger son pied. Il se rendit finalement à l’évidence : il ne pourrait pas esquiver.
Utilisant son seul recours, il leva le pistolet qu’il avait gardé à sa taille et tira de nouveau. Et encore. Et encore. Sans effet. La gueule restait grande ouverte, tel un inarrêtable gouffre béant, quelque soit les coups qui la perçait. Il rechargea. Déjà le monstre se tenait à moins d’un mètre, le piège de ses mâchoires masquant la lumière du soleil. Puis, juste comme Nemo tira la dernière balle droit dans l’œsophage se précipitant sur lui, la créature fut parcouru d’une convulsion.
Les mâchoires aiguisées de dents longues comme son avant bras se refermèrent autour de lui, le plongeant dans une pénombre totale. Nemo cligna des yeux, s’attendant à ce qu'à tout moment la gueule se referme, le broyant sous ses crocs ou l’étouffant dans l'acide gastrique. Mais, contre toute attente, le silence continua, pas même brisé par une respiration sifflante ou le flux et reflux de l’haleine fétide qui l’entourait.
Le monstre était mort.
Nemo essaya de soulever l’une des dents. La mâchoire était lourde et, profondément enfoncée dans le sol, elle ne bougea pas. Nemo se gaina. Ses pieds s'écartèrent, son bassin se baissa, ses muscles se tendirent et, d’un effort surhumain, il poussa. Un rayon de lumière récompensa ses efforts puis la gueule retomba, lourdement, l'entraînant avec lui. Nemo s’étrangla sur la poussière et l’atmosphère putride de la gueule. Les souvenirs de sa cellule à Kalpani lui chattouillèrent l’esprit. Pour chaque seconde qu’il passait dans ce piège cadavreux, il lui semblait devenir un peu plus claustrophobe. Porté par l’énergie du désespoir, il reprit ses efforts pour soulever la dent. Cette fois, la mâchoire s'entrouvrit, laissant une profonde traînée dans le sable. C’était juste assez pour que Nemo rampe au dehors, ce dont il ne se fit pas prier.
Il commençait à peine à se dégager quand il remarqua que la chair du museau était restée collée à ses doigts. Il secoua ses mains, en vain. Le museau tout entier y semblait accroché. Nemo tira de toutes ses forces, sans plus de résultat. Une pointe d'inquiétude crispa ses traits. Il appuya son pied contre la mâchoire pour plus d'appui et, lâchant un juron, tira au point de se déboîter l’épaule. La peau du monstre s’allongea comme un vieil élastique, déformant la tête triangulaire de l’anguille, mais elle resta obstinément accrochée. Aussitôt qu'il s'arrêta, pantelant et exténué, son bras s'enfonça avec un bruit répugnant dans la peau de la créature jusqu'au coude.
Sa main le brûlait. Nemo serra les dents contre la vague de douleur qui lui remontait le poignet. Il avait l’impression que le membre était plongé dans l’acide. Au vu du caractère surnaturel de la créature qui le coinçait, qui sait si ce n’était pas le cas. Nemo fixa la masse de chair grouillante qui s'étendait sur son bras. D’ici quelques minutes, elle aurait atteint l’épaule.
Son cœur se durcit. Il porta la main à sa ceinture et en tira son poignard, puis fourra le bas de sa chemise dans sa bouche. La lame, parfaitement aiguisée, entama la chair sans mal. Elle ne tarda pas à atteindre un nerf, lui arrachant un cri étouffé. Nemo serrait les dents si fort que sans la chemise suintant la sueur qu’il avait glissé entre ses mâchoires, il se serait déjà coupé la langue.
Un soudain pic de douleur au niveau de son pied l'arrêta dans son agonisante besogne et lui fit baisser les yeux. Le pied qu’il avait posé sur une des dents de la créature pour y prendre appui n’était plus posé, mais encastré. Une secousse de la cheville lui confirma ce qu'il craignait. Une goutte de sueur coula sur son front. Son pied était autant collé que son bras, comme si l’ivoir avait fondu autour de sa chaussure, et que cette dernière s'y enfonçait doucement. Déjà, une brûlure semblable à celle qui lui dévorait le poignet enflammait sa jambe.
Il ne pouvait plus sentir ni ses doigts, ni ses orteils.
Le poignard glissa mollement de sa main libre. Nemo fixait béatement ses membres se faire dévorer, avec l’impression de regarder la mort en face. Puis, pris d’une soudaine fureur fiévreuse, il se baissa pour récupérer sa lame, et ré-attaqua son épaule. Nemo ne craignait pas la mort. La plupart des gens qu’il avait aimé l'attendaient là, dans l’après vie, et mourir ne serait que les rejoindre. Mais si Nemo ne craignait pas la faucheuse, il ne se livrerait pas sans combat à elle pour autant; pas tant que la Compagnie existait impunément et que sa famille restait invengée.
C’était trop tard, bien trop tard. Nemo avait à peine entamé l’os que la masse grouillante recouvrait son poignard, puis son autre main. Que la chair étrange s’emparait de son entrejambe, son bassin, son torse. Que l’espèce de mousse rosâtre grimpait le long de son cou, puis de son visage, lui coupant la respiration. Nemo était immobile, paralysé dans cette prison organique qui semblait le digérer vivant.
La substance remonta contre ses yeux, le priva un à un du goût, de l’odorat, de la vue, de l'ouïe, du toucher. Tout n’était que brulure fourmillante et âcre, si étendue qu’il était incapable de dire si la sensation était réel, ou un écho de souvenir s’accaparant de son imagination. Nemo était totalement incapable de distinguer où se terminait son propre corps et où commençait la masse grouillante qui l'entourait. Il n’eut pas à s'en soucier bien longtemps. Après un ultime sursaut de conscience, le néant l'enveloppa.
------
Nemo se réveilla, la vue troublée.
Son esprit tournait au ralenti. Il se tenait à cette frontière entre éveil et sommeil, où l’on se souvient encore du surnaturel des songes et où on ne questionne pas l’absurdité de la réalité. Il lui semblait vaguement être mort, dévoré par le cadavre d’un gigantesque reptile, mais l’idée semblait si saugrenue qu’il lui était difficile de croire que tout cela était un souvenir, et non pas l’effet de quelques plantes hallucinogènes de l'île.
Il essaya de battre des paupières pour éclaircir sa vision, mais aucun muscle ne lui répondit. Son corps, lourd et engourdit, répondait par tressaillement. Nemo avait l’impression d’avoir les bras et les jambes coincés dans un immense sac, et il peinait à se mouvoir. Il parvint tout de même à tourner la tête. Une forme blanche et brillante ressemblant fort à un minuscule squelette humain se refléta dans ses pupilles.
Une sensation de picotement attira son attention. Nemo huma l’air salin, regrettant que le soleil soit si fort et qu’aucune paupière ne vienne protéger ses yeux. Il était parcouru de l’étrange certitude que les picotements correspondaient aux membres de son équipage, et que ces derniers avaient atteint la bordure de la mer.
Son corps se mouva entre les arbres humides, l’instinct le guidant dans ses contorsions. Il ne questionna pas la taille étrangement réduite de la végétation, ou la sensation ténue de la terre qui craquait et glissait sous sa peau, ni ce nouveau picotement qui le guidait. L’attention embrumée du sommeil de Nemo était focalisée sur l’idée de retrouver sa cabine sur le Nautilus, et d’en finir avec cette île maudite.
Il atteint la plage et s'arrêta, perdu. Les picotements avaient cessé. Après un instant de recherche, il arriva à distinguer un point flou qui se déplaçait sur l’eau : une barque. Nemo ouvrit la bouche pour les appeler, mais seul un vrombissement grave en sortit. Quelques instants plus tard, des voix criardes et distordues surgirent de la barque, frappant ses tympans. Voyant que le point flou ne s’approchait pas, et, qu’au contraire, il s’éloignait de plus en plus vite, Nemo s’élança dans les vagues.
L’eau glissa délicieusement le long de son corps. Elle l’acceuillit comme on accueille un vieil ami, s’écoulant sans effort le long de son coup, de son torse, de sa queue. Elle remplit ses branchies, chassant l’air qui s’y était douloureusement coincé, et Nemo eut la sensation de respirer pour la première fois.
La confusion se mêla à l’effroi. Nemo n’avait pas de queue, il avait des jambes. Il n’avait pas de branchies, il avait des poumons. Et il n’avait jamais, au grand jamais, nagé aussi vite.
Une décharge cent fois plus forte que les picotements qui l’avaient guidée plus tôt déferla sur son cerveau. C’était comme si une lanterne de la forme du Nautilus était apparue devant ses yeux, l’appelant comme la torche attire l’insecte. Nemo se précipita sur la zone ressemblant au pont, espérant trouver l’écoutille. Il y trouva un cri d’effroi. La naufragée qui les avait aidés un peu plus tôt affichait une expression de terreur en le regardant.
La confusion l’empli de nouveau.
C’est moi, Nemo !
Un grondement fut le seul son qui s'échappa de sa gorge. La naufragée se carapata et disparut à l’intérieur du vaisseau. Peu de temps après, le son familier des moteurs du Nautilus remplit ses oreilles.
Un pincement désespéré lui tordit le cœur. Ils allaient partir sans lui.
Le nautilus est à moi !
Son corps réagit de lui-même. Avant qu’il ne le réalise, Nemo s'était enroulé fermement autour du Nautilus, son long corps sinueux . Il lui vint à l’esprit que si le Nautilus était si petit, et lui si grand, jamais il ne pourrait passer par l’écoutille. Et pourtant il pouvait se voir sans mal tendre les bras, faire tourner la roue qui scellait la porte, puis se glisser à l’intérieur de l’échelle qui le mènerait à son navire.
Sa tête se colla à la baie vitrée qui constituait le devant du sous-marin. Plusieurs taches de couleurs le fixaient, sans bouger.
Je suis votre capitaine !
L’un d’entre eux s’activa soudainement, se précipitant vers la zone contenant les balais de commande. Le bouclier se mit en mouvement avec un crissement effroyable qui vrillait les tympans. Nemo s'écarta du son horrible d’un coup sec, permettant ainsi au bouclier de se refermer. Il fixa le métal un instant, choqué de l’impudence de son équipage, sa queue toujours possessivement enroulée autour du reste du navire.
C’est alors qu’il remarqua le reflet qui s’affichait dans la surface polie. La créature qui le dévisageait n’avait ni cheveux, ni barbe, ni oreilles. Elle n’avait pas de bras ou de jambes, juste un long cou sinueux couvert d’écailles qui se perdait dans l'océan. C’était la tête triangulaire d’un monstre sans visage, semblable à celui qu’il avait abattu un peu plus tôt.
Des années plus tôt, durant ses longs mois d’emprisonnement à Kalpani, il avait déposer son nom auprès de la tombe immatérielle de sa femme et sa fille, et s’en était choisit un nouveau. Un nom qui le séparait de l’agonie du passé. Un nom qui promettait de consacrer sa vie à son vœu de vengeance.
Nemo…
Le nom latin dont il avait été si fier lui semblait ironique désormais. Après tout, qui prendrait le temps de considérer la nature humaine d’un monstre marin ? Désormais, aux yeux du monde, il était réellement “Nemo”.
Personne.
#C’est la série tv qui passe en ce moment sur france 2#Adaptée de Vingt Mille Lieues sous les mers#Elle vaux le detour aller la voir#C’est une bande de bras cassé dans un sous marin qui insulte les anglais XD#(Et insulte le colonialisme. Mais surtout le colonialisme anglais. Etrangement XD)#fragments of imagination#ao3#fanfic snippet#fanfiction#fanfic#french side of tumblr#frenchblr#upthebaguette#français#french#whatthefrance#nautilus#nautilus amc#nautilus tv#nemo#captain nemo#slug-lizard-fish#body horror#canon divergence#ep 4
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Automne 1914, Saint-Jean-sur-Richelieu, Canada (6/22)
Je ne vais pas vous mentir, notre formation est intense, même pour moi qui suis habitué aux efforts physiques. Hier, nous nous sommes entraînés au combat à la baïonnette et corps. L’entrainement n’a duré que trente minutes, mais il a laissé mes camarades hors d’haleine. Après une mise en train de deux minutes (celle-ci est indispensable les trois premiers mois de l’instruction), composée d’entrainement des bras en marchant et en courant, de flexions des jambes et de rotation du tronc, nous avons dû lancer un assaut contre l’instructeur, qui nous a tous mis au sol, les plus frêles comme les plus solides. Nous nous sommes exercés au lancer contre des sacs-mannequins, en marchant et en courant pour aiguiser notre sens de la précision et de la mesure, puis nous sommes passés à la partie collective de l’exercice, celle qui est difficile, car elle demande une certaine agilité et de la coordination.
Nous avons formé un groupe sur deux rangs, les hommes à trois pas les uns des autres dans chaque rang, et le plus vite possible, rang par rang, nous devions répondre aux ordres de l’instructeur : se coucher, prendre l’arme à la main, partir au pas de course, se coucher, ramper, se relever… Puis, en colonne, on nous a orientés sur des talus derrière lesquels se trouvaient plusieurs sacs-mannequins à terre disposés à l’avance, et il a fallu à nouveau courir, sauter, pointer, puis continuer par un boyau munis d’objectifs à droite et à gauche, et enfin sortir de la tranchée en escalade, en pointant sur les objectifs disposés en surface.
Là seulement, à la fin de l’exercice, afin de retourner au calme, on nous a fait marcher en colonne par deux derrière l’instructeur, à deux pas de distance, et on nous a fait marcher l’arme à la main jusqu’à ce que la sueur et l’essoufflement de l’effort ait disparu.
[Transcription] Zéphir Rumédier : Câlisse de crisse ! Zéphir Rumédier : C’est trop dur ! Est-ce qu’il se rend compte de ce qu’il nous demande ? Je n’arrive même pas à en faire une ! Bert Simmon : Et encore, tu as moins de masse à soulever que moi ! Arthur Rumédier : Reprends ton souffle et recommence, Zéphir. Ce que le Capitaine te demande, il sait que tu es capable de le faire. LeBris est le plus en forme d’entre nous, et sans sa condition physique, il n’aurait pas pu survivre à toutes ses aventures ! Pas vrai, LeBris ? Jules LeBris : Tout à fait. C’est parce que je me tiens en forme que j’ai pu échapper à une ourse, alors qu’elle me coursait. Zéphir Rumédier : Une… une ours ?! Jules LeBris : Une ourse polaire, oui. Cinq cent cinquante livres de muscles, de graisse et de fourrure, qui me courait après et qui était bien décidée à me tuer. Zéphir Rumédier : Et comment tu t’en es sorti ? Jules LeBris : Ça, c’est une histoire que je te raconterai si tu parviens à faire cinquante tractions.
#ts3#simblr#legacy challenge#history challenge#decades challenge#lebris#lebrisgen3ter#Jules Le Bris#Arthur Rumédier#Bert Simmon#Zéphir Rumédier
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" L'exil est dans la distance qui préfigure tout voyage Nous nous cherchons sous d'autres latitudes Le jour est plein d'oiseaux Dans cette lumière rare se dissipent des fragments de nuit Nous donnons lieux et dates à nos vies inaccomplies un cercle noir pour visage notre mort attend assise sur une pierre sans témoin." Amina Saïd
"L'exil est une espèce de longue insomnie." "L'exil c'est la nudité du droit." "Je mourrai peut-être dans l'exil, mais je mourrai accru." Victor Hugo
"Quand la patrie qui est la notre n'est plus à nous Perdue par le silence et par le renoncement Même la voix de la mer devient exil Et la lumière qui nous entoure est comme des barreaux." Sophia de Mello Breyner Andresen
."Il n'existe jamais de bel exil. Tout exil est une souffrance." Gilbert Sinoué
" Humilier le faible, écraser le pauvre, expulser l'exilé sans patrie, faire honte à l'homme sans défense, procure à l'auteur de ces actes une satisfaction qui sent la puanteur de la charogne qu'il héberge dans son âme." Tahar Ben Jelloun
"Notre mer qui n’es pas aux cieux et qui de ton sel embrasses les limites de ton île et du monde, que ton sel soit béni que ton fond soit béni accueille les embarcations bondées sans route sur tes vagues, les pêcheurs sortis de la nuit, et leurs filets parmi les créatures, qui retournent au matin avec leur pêche de naufragés sauvés. . Notre mer qui n’es pas aux cieux, à l’aube tu es couleur de blé au crépuscule du raisin des vendanges nous t’avons semée de noyés plus que n’importe quel âge des tempêtes. . Notre mer qui n’es pas aux cieux, tu es plus juste que la terre ferme même à soulever des murs de vagues que tu abats en tapis. Garde les vies, les visites tombées comme des feuilles sur une allée, sois leur un automne, une caresse, des bras, un baiser sur le front, de père et mère avant de partir. » Erri de Luca "Prière laïque"
"Il est à toi ce passeport pour tous les peuples, avec un drapeau arc-en-ciel, et l’emblème d’une oie migratrice qui tourne autour du globe, avec toutes les langues que tu veux, officielles ou pas, en bleu océan, rouge sang séché, ou noir charbon prêt à brûler, à toi de choisir, amène-le où tu veux, le passage est sûr et grand ouvert, le portail sorti de ses gonds, tu peux entrer et sortir sans crainte, personne ne te retient, personne ne te double dans la queue, ni te renvoie en arrière, il n’y a pas d’attente, personne ne te dit Ihre Papiere bitte, déclenchant la tachycardie avec la pâleur de son index, personne n’écarquille ni ne plisse les yeux en fonction du produit national brut par tête de la nation que tu laisses derrière toi," Antoine Cassar "Passeport"
Dessins/ illustrations de Jean Perrochaud "Sakado" PERROCHAUD S'AFFICHE
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"The Capitalist-extremist government of France declared the popular habitat defenders "Les Soulèvements de la Terre" (Earth's Uprisings, https://lessoulevementsdelaterre.org/en-eu/blog/nous-sommes-les-soulevements-de-la-terre) to be "dissolved" today.
The group responded with a long statement in French that I haven't seen translated, but here's their final piece of that statement, a picture declaring that "A MOVEMENT CAN NOT BE DISSOLVED".
They don't quit.
But Greta Thunberg made a statement of support in Paris today, saying "This is about the right to protest and it is about the right to defend life" (my back-translation from Swedish news article)."
#france riots#france protests#tour de france#rioters set fire to town hall & clash with cops as protests rage on across france after macron forced pension reform#france#Les Soulèvements de la Terre#greta thunberg#161#1312#french riots#french#classism#working class#class warfare#climate emergency#climate science#class war#classwar#humanrights#animalrights#ecological#econotego#ecosystem#ecology#ausgov#politas#auspol#tasgov#taspol#australia
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Hateread de Tara Duncan tome 10 – Dragons contre démons - Chapitres 14-15
Ceci est un Hateread du tome 10 de la saga Tara Duncan, inspiré par le long travail de Patricklemorse. Pour plus d’explications ou d’introduction, référez vous au post « Hateread de Tara Duncan tome 10 – Dragons contre démons - 0 : Dans les épisodes précédents » !
L’ensemble des extraits cités entre guillemets et en italiques appartiennent à madame Sophie Audoin-Mamikonian, que j’appellerai Madame S.A.M par facilité.
Salut les bgs ! J’espère que vous avez passé de chouettes fêtes de fin d’année et que 2024 vous apportera de bonnes choses !
De mon côté, quoi de mieux pour commencer l’année que de reprendre ma relation équivoque et ingrate avec un bouquin qui ne m’a rien demandé. Vous l’avez compris, c’est le retour des Hatereads !
La dernière fois, Cal était mal en point, Mara apprenait que sa soeur et son crush sortaient ensemble, et pour ne rien enlever au piquant de ce charmant épisode de sitcom chapitre, tous les indices pointaient vers Robin en tant que responsable de l’attaque contre Cal, bien que le demi-elfe soit innocent !
On en était resté à la fuite de Robin des cachots du palais, qui s’accompagne, semble-t-il, d’autres mauvaises surprises…
Le chapitre d’aujourd’hui s’intitule “Lisbeth, ou comment posséder un palais tellement grand, qu’on n’arrête pas d’y perdre des gens, ce qui est ennuyeux lorsque ceux-ci sont censés être prisonniers.”
Construisez un bureau par personne que vous recevez, qu’ils disaient. Ce sera marrant, qu’ils disaient.
Ah oui, et on a déjà un problème avec ce titre, mais je vais faire une fleur en cette nouvelle année et ignorer la virgule de trop qui se balade derrière le “tellement grand”. On va dire que c’est mon cadeau de Noël en retard.
“— Quoi ?
Fou de rage, Safir Dragosh empoigna le pauvre garde qui venait de lui annoncer l’horrible nouvelle.
Selenba avait disparu.
En même temps qu’un autre prisonnier, Robin M’angil.
— Mais comment est-ce possible ? rugit le vampyr, hors de lui. Elle était sous surveillance 26 heures sur 26 !
— Nous… nous l’avons mise pendant quelques heures en prison en bas, parce que les salles du haut ont été réquisitionnées.
Safir réalisa qu’il était en train de soulever le thug, dont le visage virait au rouge et les pieds ne touchaient plus terre. Le grand vampyr prit une profonde inspiration et reposa sa victime, puis recula, histoire de ne pas lui faire mal involontairement, vu que là, il sentait ses canines l’élancer tellement il avait envie de le mordre.”
Après ce début mouvementé, je pourrais d’ores et déjà donner des mauvais points à Safir pour violence gratuite. Mais il a de la chance, ma lecture du chapitre 7 commence à remonter et je ne suis plus autant en colère contre lui qu’à ce moment-là. Et honnêtement, après avoir vu les gardes de ce palais étaler généreusement leur incompétence, je comprends la réaction. Cela dit, je garde à l’œil monsieur « Je continue de désirer mon ex, au mépris de la relation que j’ai construite avec sa sœur ».
Le fait que toutes les salles d’interrogatoire ont été réquisitionnées en même temps interpelle le vampyr, et celui-ci ordonne au garde thug de lui montrer.
« — Euh, risqua le thug avec un courage inouï, vous devriez peut-être d’abord…
Et il désigna la mâchoire de Safir qui débordait de crocs partout.
Le vampyr comprit et les rétracta d’un air mauvais. Puis lui fit signe de passer devant lui.
Le thug obéit et précéda le vampyr en évitant soigneusement de le toucher. Il avait déjà vu un vampyr perdre son sang-froid (ah ah) et il n’avait pas du tout l’intention de revoir cette scène de nouveau, il avait fait assez de cauchemars comme ça, merci beaucoup. »
Bon, okay, j’avoue, j’aime bien ce début de chapitre pour l’instant, le petit jeu de mot avec « sang-froid » était simple mais efficace, et j’aime bien le rappel selon lequel Safir est quand même quelqu’un d’effrayant. La scène fonctionne pour moi.
Ça a pas intérêt à être une préparation de chapitre nul dans un trench-coat, parce que ma méfiance est endormie pour l’instant.
« Ils sortirent en trombe sous le regard plein de compassion des autres gardes qui étaient drôlement contents de ne pas être à sa place, les soupilutes44. (Ce livre me provoque constamment avec des mots improbables jamais entendus avant, mais je jure que je n’irai pas voir le glossaire. Littéralement ce terme est mis en bout de phrase dans un coin de chapitre, il ne sert à rien. Tiens, je devrais lire l’ensemble du glossaire à la fin de ma critique, ça devrait être marrant).
Il ne leur fallut pas très longtemps pour arriver aux prisons où des tas de gens s’activaient afin d’essayer de comprendre comment quelqu’un leur avait piqué non pas un, mais deux prisonniers. (Je suppose qu’il y aura une explication à ça, mais je trouve ça assez convenient que les deux seuls évadés soient Robin et Selenba, alors qu’on sait pertinemment qu’il y a aussi dans ces prisons le type qui a tenté d’assassiner Mourmur, notamment. D’ailleurs le type qui a tenté d’assassiner Mourmur me manque, il était drôle).
Même si Safir était fou de rage, il devait avouer qu’il n’avait pas du tout envie d’être à la place de l’Imperator, responsable des armées, certes, mais aussi de la sécurité du palais, et qui venait, plusieurs fois de suite, d’être pris en flagrant délit d’incompétence. Ce que bien sûr, personne ne lui dirait jamais en face. À moins d’avoir vraiment très envie d’aller faire un petit tour en OutreMonde… »
On se passera de ton avis, Safir « J’aime toujours Selenba qui a un red flag comme étendard » Dragosh.
Cela dit, il a pas tort, à part faire le beau derrière Lisbeth et s’entraîner avec Tara, Sandor n’est pas très productif. J’ai du mal à lui en imputer la faute, cependant, on dirait que madame S.A.M. n’a voulu le penser que comme une gravure de mode, et qu’elle préfère se focaliser sur les autres personnages plutôt que sur lui. Si elle l’écrivait comme il mérite d’être écrit, quelque chose me dit que soit les gardes du palais auraient été remplacés depuis longtemps, soit il n’aurait rien du fier gaillard qu’on en fait. Quand on voit que Lisbeth refuse de l’envoyer sur Tadix sous prétexte qu’il s’en prendrait aux démons pendant des négociations commerciales, le bougre m’a l’air moins fin qu’il est décrit en permanence.
Tiens, quitte à donner mon avis sur lui, autant poursuivre. Je sais que ça fait quatorze chapitres, et que j’avais dit que je commenterais les personnages au fil de leurs apparitions, mais pour être sincère je n’en ai pas ressenti le besoin jusqu’à présent. Et surtout, les lire dans ce tome m’a permis de renforcer l’avis que j’avais jusque-là sur eux.
Lisbeth et Sandor ont une dynamique plutôt intéressante. Lisbeth est un personnage tyrannique qui n’apparaît pas toujours comme bienveillante envers Tara, et qui alterne entre complots, caprices et travail en commun avec les héros. Ça en fait un personnage très imprévisible ; ce que je nommais autrefois, dans mes tropes préférés, le « Bon Tuteur Problématique ». Sandor, par contraste, est plus droit et monolithique : il est, dans mon imagination, comme l’ombre de Lisbeth. Quelqu’un de mesuré qui exerce son devoir d’une main de fer, et n’hésite pas, contrairement à sa sœur, à montrer son antipathie envers Tara. Ils sont, en duo, depuis des années au pouvoir, et il est certain qu’ils ont traversé beaucoup de passes ; j’en veux pour preuve la sphère-négation (c’est comme ça que j’appelle l’artefact qu’ils gardent, apparue dans le chapitre 8).
Le problème, c’est que plus le temps passe, plus cette impression de dynamique est mise aux arrêts pour quelque chose de bien moins intéressant. Lisbeth, qui prenait déjà toute la lumière, éclipse totalement Sandor dans toutes leurs scènes d’apparition. De toutes les occasions où Sandor aurait pu intervenir, être utile, être enfin son propre personnage, aucune n’a vraiment été prise, et il se retrouve accessoire alors que sa position dans le gouvernement devrait en faire un acteur majeur de l’histoire. Quant à Lisbeth, elle passe d’un personnage qui nous interpelle à quelqu’un d’ennuyeux, qui reprend les tropes de superpuissance de Tara sans rien pour contraster, si bien qu’elle en devient flanderisée. Malgré toutes les décisions prises dans ce tome et l’histoire de l’empoisonnement, on dirait que le personnage perd en épaisseur, car ses motivations sont dictées par l’action. Elle n’est moteur de rien et se contente de réagir, un comble pour une Impératrice.
Bref, je ne dirais pas qu’il faut reprocher au personnage de Lisbeth d’écarter Sandor, c’est davantage une erreur d’écriture qu’autre chose. Et critiquer l’incompétence d’un personnage qu’on sous-écrit, c’est un peu cracher dans sa soupe après avoir mis trop de sel.
Bien, après cet interlude, reprenons. Safir, en observant les salles d’interrogatoire, perçoit une odeur de sang. Plus exactement, il s’agit du sang de Selenba, et ça le fait réagir au quart de tour : il se transforme en loup, et suit la piste. Celle-ci le mène à traverser un mur qui amène à un tunnel secret, où se trouve Selenba. Celle-ci est affalée et blessée, mais toujours vivante. Safir lui demande ce qu’il s’est passé, et elle prétend ne se souvenir de rien à part de quelqu’un lui jetant quelque chose sur la tête. Mais Safir perçoit qu’elle ment, ce dont il n’était pas capable quand elle était encore buveuse de sang humain.
« Il s’affaissa un peu. Ce qu’il craignait était en train de se produire. Elle l’avait piégé, elles les avaient tous piégés pour une très mystérieuse raison qui exigeait qu’elle soit au palais d’une part et qu’elle redevienne normale de l’autre. »
« Il prit une grande inspiration et sourit gentiment, faisant taire son cœur blessé, encore une fois. Lui aussi pouvait jouer. Et n’allait pas s’en priver.
Galamment, il souleva Selenba dans ses bras en dépit du plafond trop bas, ce qui la fit glousser. Il faillit la laisser tomber. (t’aurais dû, ç’aurait été marrant) L’entendre glousser était tellement hors de la nature de Selenba qu’il se mordit la lèvre pour ne pas lui demander qui elle était en réalité. Mais elle passa ses deux bras autour de son cou et blottit sa tête blanche contre son épaule, avec un soupir de soulagement, et il décida que les explications pouvaient attendre.
Pour l’instant, il avait une mission.
La piéger. »
La faire tomber ça aurait été plus efficace.
Et le… le chapitre est fini ? Le chapitre intitulé « Lisbeth » où Lisbeth n’apparaît même pas… ? Est fini ? Je suis soufflée, c’était ma foi une fin de chapitre très abrupte et rapide.
Non, on peut pas s’arrêter comme ça. Pour la peine, on enchaîne. Et tant pis si le chapitre 15 fait potentiellement trente pages de long, y avait pas à me laisser sur ma faim comme ça.
Le chapitre 15 s’intitule donc « Archange, ou comment aller à un rendez-vous galant sans savoir si le type veut vous épouser ou vous assassiner… ce qui donne, indéniablement, un certain piment audit rendez-vous. ».
Si le chapitre est du point de vue de Tara et qu’Archange n’y apparaît pas, ce serait le meilleur enchaînement de l’année, je pense. Sachant qu’on est le 4 janvier, y a de la marge. (Note de la moi de plus tard : évidemment qu'Archange y apparaît pas)
« Toute idée de batifolage envolée, Tara dit à Cal qu’elle revenait très vite et fila comme un rominet. Sa tante l’attendait à la prison. Et ses vêtements, comme ses cheveux, étaient noir de nuit, noir d’encre, noir de suie, montrant très bien qu’elle n’était pas contente, mais alors pas contente du tout. (ça doit ma foi être fort peu pratique d'avoir la palette de tes émotions qui s'affiche en permanence sur ta tête. Magister et Lisbeth sont pareils de ce point de vue-là)
— Que s’est-il passé ? haleta Tara, qui, toute dignité enfuie, avait couru comme une dératée, en maudissant pour la énième fois l’inconcevable immensité du palais.
— C’est ce que j’aimerais bien savoir, répondit sa tante avec un certain agacement. D’abord on retrouve un assassin dans les poutres de mon plafond, ensuite un autre assassin se volatilise de mes prisons. Ce n’est plus un palais que j’ai, mais une véritable passoire !
A ses côtés, Xandiar sembla se ratatiner. Il était responsable de la sécurité, sous la supervision de l’Imperator. Il avait remis sa démission dix minutes plus tôt, démission qu’avait sèchement refusée l’Impératrice. »
Ok Macron.
(Pour les personnes du futur qui tomberaient par hasard sur cette critique, je fais allusion au fait que Macron a rejeté la démission de Darmanin, pas à notre cher credo « Macron démission ». Oui, je sais, ça gâte une blague de l’expliquer mais celle-là elle peut être un poil technique en fonction d’où vous êtes dans le temps)
« — Je sais que vous faites de votre mieux, avait-elle dit (Ça se discute) [...] Mais les temps changent, les technologies évoluent, la magie se perfectionne. Il va falloir que vous travailliez plus en collaboration avec nos laboratoires afin que le palais soit encore mieux protégé.
Le grand garde avait opiné. Il œuvrait déjà en étroite collaboration avec les laboratoires, sauf que leurs machins ne fonctionnaient pas toujours si bien, et que Xandiar était très partisan de la bonne vieille méthode. Mettre des yeux et des oreilles bien humaines ou thugs ou elfes un peu partout. Jusqu’à preuve du contraire, les êtres conscients étaient encore, à ce jour, plus intelligents que les machines. Que les plus malins parvenaient très bien à tromper. (Alors oui, mais les êtres conscients aussi peuvent être trompés. Vous voulez une liste des personnes présentes dans le palais qui se sont fait duper, depuis le début de ce tome, ou ça va aller ?) Mais il pouvait comprendre l’Impératrice. Depuis qu’elle avait été possédée, deux fois, puis empoisonnée, elle était particulièrement sensible à tout ce qui pouvait menacer son environnement. D’autant plus qu’à présent, elle pouvait penser à sa descendance. Il frissonna. L’Impératrice était déjà implacable, il ne voulait pas imaginer ce que cela donnerait lorsqu’elle aurait des enfants à protéger… »
Oh mais ça suffit avec vos clichés ! Qui vous dit que Lisbeth sera seulement une bonne mère ? C’est une personne capricieuse et impulsive, si ça se trouve, ce sera la pire daronne de l’univers et elle négligera ses gosses dès qu’elle en aura ! La meuf vit dans l’opulence, a tout ce qu’elle désire en un claquement de doigts et est décrite comme quelqu’un de monstrueux et d’implacable, et de plus, c’est péniblement si elle fait attention aux jeunes gens qui l’entourent (bonjour, Mara qui a pété son câble dans son coin et à laquelle personne ne fait attention (je m’en remets pas), bonjour Tara que Lisbeth est prête à envoyer à la mort sur une planète qui va exploser, bonjour Jar et rebonjour Mara, qu'elle n'a sans doute pas prévenus et qui vont se retrouver encore plus orphelins qu'avant quand tout ça va se faire sans qu'ils le sachent) ! Faut arrêter de l’imaginer comme une potentielle maman louve qui veillera sur ses gamins comme sur la prunelle de ses yeux, à la fin.
Xandiar explique que Robin a disparu et qu’il a été remplacé par un autre type, apparemment ramassé dans la rue au pif, clairement le gars a pas signé pour sa meilleure journée. Les caméras ont également été trafiquées, et aucune image de ce qu’il s’est passé deux heures auparavant n’a pu être récupérée, même par voie magique. Chose étrange, l’appareil qui empêche les prisonniers d’utiliser leur magie était bien actif deux heures auparavant, ce qui signifie que l’évasion s’est faite de façon vanilla.
Mévora et T’andilius, les parents de Robin, débarquent. Lisbeth permet à T’andilius de participer à l’enquête, et sur ce, Safir arrive à son tour avec Selenba dans les bras, et apprend à tout ce beau monde sa découverte d’un tunnel secret. Lisbeth distribue ses ordres, puis va avec Tara dans sa chambre, encore une fois. Là-bas, elle lui demande si Tara est prête à se rendre sur Tadix et à ne pas se laisser influencer par ses émotions.
« — Cal va rester ici, répondit-elle paisiblement en dépit de son cœur qui battait vite. Robin a disparu, et je ne peux rien y faire pour l’instant. Donc mes émotions ne seront influencées en rien.
— Mais, insista l’Impératrice, que se passera-t-il si Archange est sérieux ? S’il veut vraiment t’épouser, mettre en place un vrai commerce entre son univers et le nôtre ? Que feras-tu ?
Tara planta ses yeux bleu marine dans ceux, si semblables de sa tante. Sa réponse fut dictée autant par sa peur pour Robin que par sa colère et sa culpabilité. (mal parti pour être neutre émotionnellement parlant, ça.)
— Je ne peux pas te répondre, Lisbeth. Voyons d’abord ce qu’il veut exactement. Je me poserai ensuite la question de ce que je veux moi.
— Mais…
— Lisbeth, la coupa fermement Tara, je sais qu’en tant qu’Impératrice tu as l’habitude qu’on réponde à tes questions, mais je ne répondrai pas à celle-ci, parce que comme je viens de te le dire, je n’ai pas de réponse. Je te rappelle que le garçon dont j’ai été très amoureuse a disparu. Que je suis inquiète. Pour lui. Pour moi. Pour AutreMonde. Nous verrons bien lorsque nous serons confrontées aux démons. Une crise à la fois, s’il te plaît.
Lisbeth n’insista pas. Elle avait été mariée contre son gré, avec un homme qu’elle n’aimait pas et la contrariait considérablement. Puis elle avait appris à apprécier, et finalement à aimer Daril Kratus, même si cela n’avait rien à voir avec l’amour passionné qu’elle portait dorénavant à Various.
Aujourd’hui, elle voyait sa nièce se débattre exactement avec les mêmes problèmes et se demandait si Tara comprenait qu’elle n’avait pas le choix et que la paix de l’univers dépendrait sans doute de sa décision.
[...] Elle regarda sa nièce qui se mordait les lèvres avec agitation et se demanda si elle devait lui parler de ce qu’étaient, en réalité, les bombes de Tadix. »
Eh bah… paye ton Impératrice impitoyable. Tu veux dire que tu vas jouer à pile ou face, selon la réaction de Tara, en espérant que si Archange veut réellement l’épouser Tara acceptera sans broncher ? Lisbeth devrait être aux premières loges pour savoir que sa nièce ne va en faire qu’à sa tête, précisément parce qu’elle est en train de le lui avouer, et parce que l’Impératrice eu un parcours similaire au sien. En tant que personne égocentrique et politiquement investie, Lisbeth ne devrait pas lui laisser le choix, et simplement décider de partir sans Tara et négocier les termes avec Archange sans son assentiment. Que pourra faire Tara, à part protester ? Puisque l’univers dépendra de son accord ?
Ah oui, et j’ajoute mentalement un nouveau point au compteur inexistant « Les personnages évoquent très clairement un plan qui sera réutilisé plus tard dans l’intrigue, en termes qui sont non seulement giga vagues, pas agréables à lire mais qui sont en plus savamment calculés pour qu’on les ai oublié au moment où ce qu’ils concernent surgit », pour la question de la véritable nature des bombes de Tadix. Ça va finir par faire beaucoup, là.
Bon, mais Lisbeth reprend du poil de la bête, et prévient Tara qu’Angelica, son ancienne pire ennemie, sera présente parmi les invités. Tara n’est pas contente (et moi non plus, Angelica est un cliché de peste sans saveur), mais elle ne trouve rien à redire. En effet :
« — Et puis, assena-t-elle, je t’ai fait parvenir la liste de tous les invités afin que tu l’entérines, il ne me semble pas que tu aies barré son nom…
Tara fit la grimace. Sa tante venait de lui donner une leçon. Elle n’avait pas regardé la liste, parce qu’elle était furieuse que Lisbeth l’oblige à recevoir les prétendants. Petite vengeance dont elle était la victime à présent. Cela lui apprendrait à jouer au plus fin avec une nana qui dirigeait un empire alors qu’elle n’était même pas encore née. »
Ça, vous voyez, c’est un genre de passage que j’aime beaucoup dans les histoires avec des protagonistes jeunes : le moment où ils se font doubler car ils ne peuvent pas prévoir l’étendue du pouvoir que les plus âgés ont sur eux. C’est simple, c’est efficace, et ça manque cruellement dans cette série, si vous voulez mon avis.
Tara la quitte, mais rencontre Various dans les couloirs, qui est très fâché. En effet, Lisbeth refuse qu’il l’accompagne dans sa mission.
« — Par les crocs de mes ancêtres, grogna-t-il, plus loup que jamais alors que Tara savait très bien qu’il n’y avait pas de loups-garous dans sa famille… Enfin, pour ce qu’ils en savaient… (littéralement Mourmur, meuf) Cette femme va me rendre fou. À peine sommes-nous fiancés qu’elle veut aller affronter des démons. Et moi, elle croit que je suis quoi ? Un joujou ? Je suis un des meilleurs guerriers et mercenaires de Vilains. Comment pense-t-elle que j’ai conquis la plus grande partie de mon territoire ? (J’espère qu’on n’est pas censés être en désaccord avec Various ? Parce qu’il a parfaitement raison, ça ne sert à rien de l’écarter de cette mission. A la rigueur, on pourrait soulever l’argument qu’il serait nécessaire pour quelqu’un de rester sur le trône en l’absence de Lisbeth, mais Sandor remplit parfaitement ce rôle, et Various et Lisbeth ne sont pas mariés, donc la passation de pouvoir risque d’être compliquée. En l’état, Various prépare un mariage d’amour avec elle, ce n’est pas pour la laisser tomber !)
[...]
Enfin, il se tut, obligé de reprendre sa respiration, et Tara put glisser un très perfide :
— Tu sais, ma tante change souvent d’avis. Tu peux certainement la convaincre si tu t’y prends bien ! »
Mais… mais quelle connasse ?
Certes, je suis d’accord avec Various (en partie parce que je ne suis pas contre l’idée de voir des personnages plus variés dans l’action du tome), mais quand même ! L’adjectif « perfide » suggère que Tara ne soulève pas l’argument pour l’aider, mais bien pour faire chier Lisbeth. Et comment dire… c’est un peu limite de l’encourager à foncer vers sa mort, simplement pour embarrasser sa tante ?
Lisbeth n’a fait que mêler Angelica à la liste des invités, et certes, c’est monstrueux car celle-ci risque aussi la mort, mais 1/ ce n’est pas une amie de Tara, au contraire 2/ ce n’était pas le choix de Lisbeth, mais quelque chose d’imposé par le père d’Angelice 3/ il y a une réelle raison à sa présence, aka le fait qu’elle possède la main de lumière.
Encourager Various à aller sur Tadix n'est en rien équivalent ! Et comme ils avaient partagé une scène un peu complice au début de l’histoire, j’espérais que Tara tenait un peu à lui, mais il faut croire que non.
Tara tente un crochet chez Mara, qui ne répond pas, et elle s’en désole mais sans plus (connasse), et va dans sa suite, où elle ne trouve ni Cal, ni ses amis. En revanche, elle a un message de Cal, qui l’informe qu’ils ont tous décidé de venir sur Tadix pour l’aider, malgré tout.
C’est dans ces dispositions qu’elle se prépare à partir, après avoir vaguement retenté de contacter Mara, toujours sans résultat. Elle songe que sa sœur ne viendra sans doute pas la voir, même en la voyant filer vers une mort certaine. Et elle ne se dit pas que le cœur de sa frangine sera d’autant plus brisé quand Cal disparaîtra aussi direction Tadix. Connasse.
« Faire les bagages pour Tadix n’était pas très compliqué, vu qu’à son grand soulagement la seule chose que Tara devait emporter c’était son corps, son cerveau (oui, ça c’était indispensable, compte tenu de ce qui l’attendait), son pégase et sa changeline.
En revanche, pour Mourmur, qui avait décidé, en dépit du danger qu’elle lui avait abondamment décrit et qu’il avait balayé d’un dédaigneux « Tu plaisantes, jeune Tara, faire exploser une planète et me demander de ne pas y assister ? Impossible », c’était une autre paire de manches. (MON IMBÉCILE MONOMANIAQUE MAL EXPLOITÉ PRÉFÉRÉ EST DE RETOUR ET IL VA FAIRE LE TRAJET AVEC ELLE, QUE DEMANDE LE PEUPLE, JE SUIS DE NOUVEAU HEUREUSE) Tara n’imaginait même pas le nombre de tonnes que représentaient les innombrables appareils transportés par Mourmur. Et comme la plus grande partie de ces machines étaient mi-organiques mi-métalliques et respiraient, même si Tara ne voulait surtout pas savoir ni pourquoi ni comment, il ne pouvait pas les mettre dans les idéales poches sans fond de sa robe de sortcelier. »
Vous savez quoi, j’adore le concept de machines mi organiques mi métalliques. Je suis complètement biaisée mais habituez-vous vite.
Tara retrouve Grr’ul, son ancienne garde du corps troll, ainsi que le mari de celle-ci. Les deux ont décidé en leur âme et conscience de l’accompagner, en dépit des risques encourus, et wow, qu’est-ce qu’il se passe aujourd’hui, c’est la fête aux personnages secondaires ! Ce n’est franchement pas pour me déplaire, même si je m’inquiète de leurs risques de décès, et que je trouve dommage qu’ils engagent leur pomme pour Tara. Cela dit, j’aime beaucoup le fait que Various ait comme motivation d’aider Lisbeth, et Mourmur de simplement assister à une potentielle explosion planétaire – ce qui est horrible, au passage, mais bon c’est Mourmur.
Dans tous les cas, ce chapitre respire le début de l’action, et après autant de chapitres à piétiner, ça me donne très envie de voir ce qu’il va se passer.
« L’arrivée très majestueuse de l’Impératrice stoppa les protestations de Tara. Parfois, la jeune fille pensait à un film qu’elle avait vu sur Terre, Astérix et Cléopâtre. Les arrivées de Lisbeth semblaient très proches de celles de Cléopâtre. Des tas de trompes, des tas de danseurs, de chanteurs, des pétales de fleurs, des gardes partout et l’Impératrice au milieu, sur un trône d’or et de rubis flottant au-dessus du sol, tiré par des pégases dorés. (Grmblll. Avis très personnel, mais y a une façon de faire quand il s’agit d’évoquer d’autres fictions dans une histoire. Des personnages peuvent faire des rapprochements et des parallèles, pas de souci, mais là, c’est la première fois qu’on entend parler d’une arrivée en grandes pompes de Lisbeth. Du coup, ça laisse à penser que c’est vraiment pris d’Astérix, et ça donne un sentiment de facilité à la scène)
[…] La changeline, que Tara avait priée de l’habiller confortablement en prévision du voyage, s’aligna sur l’Impératrice. En l’espace que quelques secondes, Tara se retrouva juchée sur d’impressionnants talons, une somptueuse robe de dentelle grise, dorée et rouge moulant son corps pour s’évaser en une petite traîne à l’arrière, tandis qu’une couronne de rubis et de diamants venait retenir ses longs cheveux blonds.
Ben, ça allait être pratique pour voyager, tout ça. »
J’aurais bien mis un point supplémentaire à mon compteur « L’Oréal, c’est pas du tout le moment », mais ce rappel de l’existence de la changeline renforce mon impression que les changelins seront utiles dans ce bouquin, donc on va dire que cet ajout est en latence en attendant que l’impression soit confirmée ou non.
Tara voit apparaître le déclencheur de la bombe sur son hor, prêt à l’usage à tout moment, avec différentes façons de l’activer en fonction de si elle est libre de ses mouvements ou non. Elle rejoint Lisbeth sur le trône, et tout le beau monde de la délégation se prépare à partir. Tout le monde est présent, sauf…
« Elle ne vit Various nulle part. Apparemment, il n’était pas venu à bout de sa tante. Tant mieux, il aurait au moins une chance de survivre, lui »
C’est dit d’une façon tellement nonchalante, c’est pour me tuer. De manière générale, Tara n’a aucune pensée particulière pour tout ce beau monde qui va probablement mourir avec Tadix, mais bon.
« Tara eut un pincement au cœur. Elle partait pour ce qui risquait bien d’être sa dernière aventure, elle ne savait pas du tout si ses amis allaient réussir à la rejoindre et vu le visage de Mara qui la dévisageait avec fureur, elle était loin d’avoir réglé tous ses problèmes avec sa petite sœur. Celle-ci lui avait tourné le dos lorsqu’elle avait tenté de lui demander pardon. »
Oui, d’ailleurs, au passage, tu aurais pu lui dire que Cal risquait de te suivre. Même à mi-mots, en langage codé. Ça aurait peut-être capté son attention. Mais bon, tant pis, hein, dis pas adieu à ta sœur.
La délégation débarque sur Tadix, avec un changement d’ambiance plutôt chouette, au passage. Tara note que la magie fonctionne moins bien sur Tadix et que le dôme qui les protège pourrait peut-être céder à tout moment. Tout le monde est très content d’accueillir l’Impératrice d’Omois, et pendant ce temps, Tara s’inquiète car même si elle a tout fait pour empêcher Cal et les autres de la rejoindre, il est possible que rien n’y fasse.
« Observant tous les invités avec attention, Tara remarqua qu’ils étaient tous bien moins gracieux et beaux que d’habitude, y compris l’Impératrice.
Il ne lui fallut pas longtemps pour comprendre que Lisbeth, se méfiant des espions tout autant que des démons, avait interdit toute illusion de beauté. Les ministres n’avaient pas aimé, surtout ceux d’entre eux qui étaient gros et chauves…
Tout le monde était donc dans son état naturel ce qui, justement, ne leur était pas naturel. Il y avait autant de femmes que d’hommes dans les délégations et celles d’entre elles qui avaient l’habitude d’utiliser les artifices afin de paraître plus belles faisaient grise mine. »
Pfff… déjà, assimiler la beauté au fait de n’être ni gros ni chauve, merci beaucoup, hein. C’est une tendance de la série qui m’a toujours beaucoup déplu, et qui, je pense, aurait dû être critiquée quelque part. Ce culte de l’apparence physique a une ambiance malsaine, et pour un bouquin destiné à des ados et dont tous les héros sont décrits comme étant beaux, c’est vachement chiant.
D’ailleurs, c’est un autre élément, non-ironique celui-là, qui fait que j’apprécie Mourmur : il n’est pas conventionnellement beau. Il est âgé, ça se voit à ses cheveux en pétard blancs, et de plus, il a vaguement un handicap, puisqu’il a un pied abîmé, si je me souviens bien. Croyez-moi, j’aurais bien davantage de personnages préférés dans ce foutu univers si on pouvait y croiser des personnages gros, ou pas conventionnellement beaux. Si un ou une ministre refusait de changer son apparence physique car il ou elle s’acceptait comme il/elle était, je l’adorerais à coup sûr, et ce serait un bon moyen de remettre en question cette histoire de changement d’apparence !
Sur ce, le chapitre est terminé, et ce post aussi par la même occasion ! Si le chapitre 14 m’a laissée sur ma faim, le chapitre 15 m’a beaucoup plus lancée, j’ai hâte de poursuivre la critique. Et d’ailleurs, sur ces entrefaites, nous avons atteint la moitié du livre ! Bravo à tous pour votre patience.
La prochaine fois, nous verrons le magicgang – donc le point de vue qui m’intéresse le moins, mais je vais essayer de m’accrocher.
D’ici là, passez une bonne fin de semaine !
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sur l'ordre de @jananabananawithnopeel je poste ce headcanon de fanfic que j'ai retrouvé dans mes drafts, si quelqu'un veut se dévouer, allez-y hein
sur ce:
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dans une suite d’un univers parallele de kaamelott, je m’imagine une Guenievre ayant pactisé dans son enfance avec les dieux pour aider le futur Elu roi de bretagne à sauver le pays quoi qu’il arrive. dans cette fanfiction mentale ca implique qu’elle a accepté de se sacrifier en echange force astrale à soulever la nature.
quelque part au milieu d’une nouvelle preparation de bataille contre Lancelot, Mevanwi s’étant retranchée sur quelques terres maudites version Reine des Glaces de Narnia, lors d’une nuit pour préparer un assaut, Guenievre se releve de la couche royale dictée par une fée messagère pour se rendre en forêt, près d’un plan d’eau où lui sont rappelé ce pacte, son engagement, son role; et lui sont donné les consignes qui guideront son geste.
Arthur l’a suivie, de loin. il l’a entendue se lever, il a feint de dormir et lui a emboité le pas hors de leur tente, hors de leur chambre. il arrive au moment où Guenievre se prosterne, genou à terre devant ce spectre et sa cour luisante. le souffle court il l’observe accepter un objet qu’il ne discerne pas tout de suite et son cri s’étrangle lorsque d’un mouvement brusque elle le porte haut, et se l’enfonce dans la poitrine d’une main tremblante mais déterminée. il l’entend qui étouffe un hurlement de douleur et la voit s’affaisser sur elle meme tandis que la foret autour d’eux semble se mettre à tourbillonner, à s’agiter: le vent soulève les feuilles mortes dans une energie furieuse, il lui semble que la terre tremble, les rochers grondent et l’eau remue jusqu’à l’aveugler.
et quand tout se calme lui a l’impression que sa vie s’est effondré avec Guenievre dont le corps offert et inerte a paru briller intensément l’espace de quelques secondes comme pour lui imposer l’évidence qu’elle vient de le quitter pour quelle que raison transcendante. elle lui a été arrachée et il n’a rien pu faire, trop sidéré par ce secret qui le laisse abandonné. hébété, il se précipite vers elle, ignorant l’assemblée magique qui se dissipe et se disperse. il trébuche, l’appelle, peste et la tâtonne l’air hagard lorsqu’il se rend compte qu’effectivement, elle gît dans ses bras.
il pleure jusqu’à l’aube dans cette clairière où tout s’est passé trop vite.
il ne sait pas très bien comment il rentre au camp d’entrainement, fébrile et désespéré, incapable d’expliquer à Léodagan ou Séli ce qui s’est passé. il n’y a que Merlin qui comprend, un air étrange et fermé sur le visage qui ne lui ressemble pas. Merlin d’ailleurs ne dit rien à part d’allonger la Reine sur le lit de soins et que tout le monde doit dégager, mmmm
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~ COD WW2 ~ William Pierson X F!Reader
Je cours, protégeant les arrières de mon demi-frère cadet. Je le pousse violemment dans un fossé alors qu’une mitraillette tente de vous faire tomber tous les deux. Je saute aussi dans la fosse, une douleur aiguë se fait alors ressentir sur mon flanc. Je grince des dents et tombe lourdement à côté de mon frère qui m’aide à me cacher, le dos bien collé au mur de terre. Je passe une main sur mon flanc avant de la mettre devant moi, un sifflement s’échappe de mes lèvres.
-Merde. Grognes-tu, attirant les yeux de ton frère.
-Putain de merde, comment tu te sens ? Demande-t-il, paniqué.
-Ca va, ça va. Il faut qu’on se sorte de là, Rob.
Tu te lèves sur tes genoux et tire à l’aveuglette, entendant les hurlements mourant des boches que tu touches. Alors que vous étiez tous les deux concentrés à tirer, vous entendez des voix vous appeler et cela vous interpelle.
-ZUSSMAN ! ZUSSMAN ! Hurle la voix de Daniels, presque imperceptible avec les tires constants.
-PAR ICI, DANIELS !! Aboie-tu en retour.
Soudain ma jambe flanche, attirant toute l’attention de Robert. Il s’agenouille à côté de moi, sortant sa trousse de secours mais je l'arrête d’une main, le regard ferme.
-Tu tiens cette putain de ligne, t’as comprit ?!
-Tu perds trop de sang !
-ROB OBEIS MERDE !
Il jure dans sa barbe, se redressant alors qu’il reprend les tire contre les allemands. Daniels et Pierson nous rejoignent alors en courant accroupie. Daniels se poste à côté de son meilleur-ami et commence à tirer avec lui. Je regarde Pierson, la sueur commençant à s’accumuler sur ma peau alors que des vagues de froid commencent à me prendre. Il s'accroupit au-dessus de moi, commençant à me déshabiller. Ses gestes sont rapides mais minutieux alors que je le regarde faire, grimaçant lorsqu’il touche une zone douloureuse.
-Regardons à quel point cela peut être grave… Grogne-t-il, retirant mon haut jusqu’à la naissance de ma poitrine.
Je tente de me redresser sur mes mains, voulant au moins voir l’ampleur de la blessure mais il y a tellement de sang qui en sort que l’on ne perçoit même plus l’entaille. Je regarde alors les lèvres de Pierson qui forment une ligne droite, pincée qui ne présage rien de bon.
-C’est foutu.
Il me lance un regard avant de s’activer à stopper l'hémorragie. Il passe plusieurs compresses qui finissent toutes par être imbibées de mon sang. Je pose une main sur son bras, essayant de le faire s’arrêter, j’ai bien comprit, je suis condamnée.
-Laisse-moi travailler sur ta blessure, Anderson. Ne fais pas ta chieuse.
-Sergent, partez. Les gars sont bientôt à court de munitions.
-Turner me tuera pour t’avoir abandonné dans les tranchées.
Il réfléchit quelques secondes avant de retirer les compresses, prendre sa gourde d’alcool et sans prévenir me vider le contenant sur la plaie. J’hurle de douleur alors que je me redresse violemment, agrippant son bras. Il ignore tout de ma souffrance, prenant des compresses propres avant de me redresser en une position assise sans une once de douceur. Il me bande l’abdomen, faisant un bandage très serré, me coupant presque la respiration. Il m’installe alors sur ses épaules, commençant à me soulever. Je grogne à cause de la douleur mais tente de me faire taire, il fait tout son possible pour me sauver la vie, je vais peut-être éviter de lui crier dans les oreilles.
-Couvrez nos arrières, on dégage dans les bois à droite. On rejoint Turner ! ALLEZ ALLEZ !
Pierson se met à courir, me secouant comme un sac de pomme de terre. Daniels et Rob sont juste derrière nous, courant en même temps de tirer derrière nous. J’attrappe mon fusil et tire du mieux que je le peux sur quelques allemands pas très prévoyant qui court totalement à découvert. C’est alors que nous entrons dans les bois, la course poursuite est encore plus périlleuse et je prie le bon dieu pour que Pierson ne trébuche pas sur une pierre ou une racine d’arbre bien caché.
-TURNER ! COUVRE NOUS BORDEL ! Beugle le sergent alors que nous nous rapprochons de leurs lignes.
J’ai l’impression que le sergent redouble de puissance dans ses jambes pour nous mettre en sécurité le plus vite possible alors que les balles des allemands ricochent contre les troncs d’arbres à côté de nous, faisant voler un peu de terre sombre derrière notre chemin.
Bien sur ce qui devait arriver, Pierson commence une chute sur le sol mousseux des bois. Je roule sur le côté, grimaçant sous la douleur aiguë que je ressens dans tout mon corps.
-Anderson, relève toi bordel ! C’est pas le moment de dormir ! Aboie-t-il sur moi, me prenant en sac à patate alors que nous passons la ligne. Mon frère est Daniels sont déjà assis au sol, récupérant de leur course éreintante. Je suis posé sur une couverture au sol par mon sergent alors qu’Aiello est déjà sur moi, coupant le bandage de pacotille. Il commence à nettoyer alors que je me mord le bras.
-Elle va s’en sortir, hein ? Demande Rob, à présent à côté de moi, me prenant tendrement la main.
-La balle est encore à l’intérieur mais ça n’a pas l’air mortel comme blessure. Je pense. Il faut que je retire la balle et recoud, on n’a pas le temps de la faire transporter jusqu’à un hôpital avec tout ces boches partout. Tenez-la fermement, les gars.
Je jette un regard effrayé à mon frère qui se place vers ma tête, l’installant sur ses cuisses avant de me maintenir sur mes épaules. Daniels et Stiles se place vers mes jambes et les tiennent solidement au sol. Turner s’approche d’Aiello, lui chuchotant quelque chose avant de s’approcher vers mon visage souffrant.
-On va te sortir de là, ma fille. Continue d’être courageuse, ok ?
Il se redresse sur ses jambes, se plaçant à couvert au bords de lignes, aux côtés de Pierson qui tire déjà depuis un moment avec d’autre brigade.
-Sans rancune, Lily, hein. Me dit Aiello mais avant que je ne puisse répondre il plonge l’un de ses instrument de torture dans ma plaie, me faisant hurler de douleur. même avant je n’avais pas eu aussi mal.
-ROB FAIS LE S’ARRETER PUTAIN !!
-Ce n’est qu’un mauvais moment à passer, soeurette.
-Allez, tu tiens le bon bout. Me réconforte Daniels alors que je tente de lui mettre un coup de genoux pour me sortir de cette merde.
J’attrappe les bras de mon frère et finit par y planter mes ongles. Mes cris attirent l’attention de tout le monde mais je me moque totalement de qui me regarde à travers ce bordel. Tout ce que je veux c’est que ça s’arrête et vite avant que je ne commette le meurtre de l’un de mes frères d’armes.
-Putain Aiello bouge toi elle m’évisserre les bras ! Se plaint mon frère alors qu’il lui lance un regard noir.
-J’arrive pas à la remonter, il y a trop de sang, il faut qu’elle arrête de bouger !
-On a pas d'anesthésiant ? Propose Stiles alors qu’Aiello retire son instrument, lançant un regard en biais à son protégé.
-Tu ne pouvais pas nous le dire avant qu’il t’en reste ?! Beugle-t-il.
-VOUS ME SAUVEZ OU VOUS ME CHARCUTEZ ?!! Ai-je fini leur crier, en ayant plus qu’assez de cette mascarade.
Turner et Pierson finissent par nous rejoindre en courant, m’ayant sûrement entendu.
-C’est pire que lorsque je vous l’ai laissé ! S’agace Pierson.
Les garçons deviennent tous livides alors qu’un gémissement plaintif sort de mes lèvres.
-Putain retirer cette balle ou je jure que je le fais par moi-même…
-Aiello, bouge toi le fion, tu veux ?! Aboie Pierson.
-Anesthésiant. Ordonne-t-il alors que Pierson s’accroupit en face de mon ami médecin-militaire, posant ses mains à plat sur ma peau, une sur le bas de mon ventre et une autre sur mes côtes.
Turner se met à côté de Pierson, prenant mon visage en coupe alors que son visage toujours compréhensif et rassurant fait place devant mes yeux, je ne vois plus que lui et mon frère.
-On est tous là, ok ? Tu vas t’en sortir.
-Lieutenant… J’ai froid… Ai-je murmuré alors qu’il essuie mes larmes, je n’avais même pas remarqué mes propres pleurs avec toute cette merde.
Il échange un regard avec Pierson mais je ne vois pas la manière dont il se regarde. Pour seule réponse j’ai Aiello qui me lance un regard sérieux.
-C’est normal, ne t'inquiète pas. Allez, j’y vais, tenez là correctement cette fois-ci.
Je sens une petite piqûre mais rien de pire que ce que j’ai déjà vécu. Je prends les poignets de mon lieutenant dès que je sens Aiello remué son truc dans ma plaie. Sans pouvoir le contrôler je tente de lever mon bassin, repliant mes jambes. Cela surprend Stiles qui se prend un genoux dans le menton. Turner attrape mon menton et me force à le regarder, il tente de me rassurer mais la seule chose que j’entends c’est Pierson aboyer sur l’incompétence de Daniels et Stiles. Au bout de quelques secondes je ne ressens plus de douleur, juste une sensation étrange et dérangeante dans ma plaie mais plus de douleur insurmontable.
-Je l’ai, la voilà… Soupire Aiello en sortant la balle de mon corps.
Il la donne à Daniels avant de préparer autre chose. Je regarde mon frère, totalement happé par les soins que me procure notre ami.
-Toujours avec nous Anderson ? Demande Pierson de sa voix rauque.
J’hoche seulement la tête, recevant un sourire heureux de mon lieutenant mais je suis juste trop prise de fatigue pour le lui rendre.
-Parle Anderson, je ne travaille pas avec les muets. Insiste le sergent, ne me donnant aucun regard mais je sais qu’il sait que je suis toujours consciente.
-Toujours là pour vous servir sergent… Ai-je murmuré d’une voix rocailleuse.
-Bien, parce que j’ai pas fini de te faire bosser, soldat.
-D’abord elle récupèrera et après vous lui donnerez votre merde, Pierson. Sourit Turner en donnant un regard à Pierson.
-C’est une dure à cuir, elle survivra à de la paperasse. N’est-ce pas Anderson ?
-Quelle merde… Ai-je soupiré, faisant rire Turner alors que Pierson m'envoie un regard prévenant.
-Surveille tes lèvres, soldat.
Je lui lance un léger sourire alors qu’il se détourne de mon regard. Me laissant de nouveau avec Rob toujours aussi silencieux et mon lieutenant heureux de ne pas avoir perdu un soldat en plus aujourd’hui.
-J’ai presque fini. Ça va là-bas ? Interroge le médecin, sûrement en train de me recoudre.
-Si t’as fait de mon corps une boucherie recousue, je te tue de mes propres mains Aiello… Ai-je menacé faiblement, faisant ricaner presque tout le monde.
-Je prends ça pour un oui. Me répond-t-il simplement, j’entends le sourire dans sa voix.
Bien plus tard, je suis installé dans la tente de Turner, plus loin des lignes maintenues par d’autres brigades. Ils ont monté le camp tout à l’heure, les garçons se sont tous mis pour monter ma tente le plus rapidement possible. J’adore notre lieutenant mais je ne me vois pas vraiment partager une tente avec lui. Et encore, je peux m’estimer chanceuse, je n’ai pas été installée dans celle de Pierson ! Il ne me déteste pas et je ne le déteste pas mais disons que nos deux caractères explosifs n'auraient pas fait bon ménage dans un seul et même lieu clos. En parlant de nos deux supérieurs, ils entrent dans la tente. Turner s’approche de moi avec une gourde, me la tendant simplement.
-Bois un peu, c’est important.
-Merci, lieutenant.
Je prends la gourde et bois quelques gorgées avant de la refermer. Je la lui rends et me redresse lentement, le faisant froncer des sourcils alors que le sergent se contente de plisser les yeux, ses noisettes sombres observant chacun de mes faits et gestes.
-Qu’est-ce qu’il s’est passé là bas ? Avant que le sergent et Daniels vous retrouvent dans la tranchée. Demande-t-il, prenant un tabouret et l’installant à côté de votre lit de fortune.
Je ferme les yeux quelques secondes, me remettant les souvenirs dans l’ordre dans ma tête. Avant de les ouvrir et regarder Turner droit dans les yeux, yeuxtant de temps à autre les réactions de Pierson.
-L’escouade du sergent Forbes s’est fait décimer en l’espace de dix minutes. J’ai pas cherché à comprendre, lieutenant, j’ai chopé mon frère et je nous ai couverts.
-J’avais ordonné le repli immédiat. Vous auriez tous dû partir. Gronde-t-il.
-Forbes voulait qu’on tienne la ligne le temps que les renforts arrivent.
-Et comment toi et Zussman vous en êtes-vous sorti alors ? Intervient le sergent, s’approchant de ma couchette.
Je prends une goulée d’air et baisse les yeux. C’est pourtant simple, j’aurais préféré qu’ils le devinent plutôt que de le dire à voix haute. Je sens alors Pierson s'impatienter à côté de moi mais je ne m’attendais pas à ce qu’il bouscule Turner et vienne m'agripper la mâchoire de sa main puissante. J’attrappe son poignet, la peur et le regret s’insinuant lentement dans mes veines.
-Anderson, c’est pas le moment de chialer !
-Désolée sergent…
-Pierson, elle a failli y passer, c’est normal -....
-Normal ?! Turner, on a perdu trop d’effectif cette semaine, les rations s’amenuisent, nos soldats n’ont même plus envie de se battre, ils attendent la mort ! La preuve, cette idiote m’a demandé de la laisser dans les tranchées, elle attendait déjà la mort à peine avais-je soulevé sa chemise !
-WILLIAM !
La voix résonnante de Turner me fait sursauter, baissant mes yeux sur mes jambes allongées sous la couverture. Seule la respiration hiératique du sergent se fait entendre à présent. Pierson m’avait lâché durant sa tirade, finissant simplement par me montrer du doigt.
-Anderson, regarde moi et écoute moi bien. Reprend le sergent d’un ton dur, menaçant même. Je lève les yeux et obéis à ses ordres. Je t’interdis de mourir, personne dans mon peloton ne mourra sous ma surveillance.
J’acquiesce silencieusement, ce qui n’a pas l’air de lui plaire. Je me reprends alors avant qu’il ne crie encore une fois.
-Oui, monsieur… Ai-je murmuré.
-J’ai rien entendu ! Est-ce que c’est clair ?!
-Oui, sergent ! Ai-je répondu en élevant la voix à mon tour.
Lorsque le calme revient, j'ai la sensation d’entendre mon cœur battre comme un fou dans mes tympans.
-Bien. J’aurai du travail pour toi.
-Bien, sergent.
Pierson s’éloigne, les yeux toujours aussi durs que lorsqu’il s’est énervé contre moi. Je ne pensais que ce que je lui avais dit dans cette tranchée l’avait marqué plus que ça. C’est la guerre, bien sûr qu’il y a des centaines et des centaines de morts.
Le soupir de Turner me ramène alors à la réalité, Pierson est parti. Le lieutenant se réinstalle proche de moi, me prenant la main, signe de son soutien.
-Raconte-moi ce qu’il s’est passé avec Forbes, je vais devoir faire un rapport sur la journée.
-Forbes voulait qu’on reste en position. Mais on allait tous se faire tuer, lieutenant, c’était encore l’un de ses plans stupides pour devenir un héros de guerre, j’en suis sûre.
-Une preuve quelconque ?
-Il s'est tiré en courant quand il a compris qu’il avait signé notre arrêt de mort. Ai-je murmuré finalement.
Flashback :
Je suis assise contre un petit mur de pierre , je ne sais pas où est passé mon frère ce qui me fait paniquer intérieurement en voyant les hommes de la brigade de Forbes tombé un à un. Je me tourne pour voir si je ne peux pas changer de planque dans l’espoir d’avoir un meilleur visuel et retrouver mon demi-frère. Les balles ont arrêté de pleuvoir dans tous les sens, me laissant respirer. C’est alors que je croise le regard du sergent et mon cœur s’arrête presque. ll semble effrayé, même pire, je ne saurais même pas trouver la bonne émotion qui est peinte sur son visage.
-Sergent ! Qu’est-ce qu’on fait ?! Lui ai-je demandé alors que quelques tire ricoche non loin de moi.
Il ne me donne même pas un regard, je continue de l’appeler alors que les tire redoublent dans ma direction. J’entends alors Zussman m’appeler, le voyant courir comme un fou en ma direction alors que les allemands tentent de le viser, se jetant au sol avant de se faufiler à mon côté. Je ne peux empêcher un sourire joyeux d'étirer mes lèvres.
-Qu’est-ce qu’il fait ? Il se barre ? S’égosille-t-il alors que je me tourne pour voir le sergent prendre la poudre d’escampette.
Il fait quelques mètres avant d’être fusillé comme je n’ai jamais vu de nos soldats se faire descendre encore. Ils se sont tous mis sur lui, continuant même de tirer sur son corps mort au sol. Je sens mon frère prendre ma main, tétanisé. Il ne reste que nous deux contre tous ces allemands et on doit encore rejoindre le peloton sur ordre de Turner. Se serait du suicide de courir sans protection cependant.
-Ils vont finir par nous trouver,Lily. Murmure Zussman, tentant de faire le moins de bruit possible.
-Il faut courir en retrait mais stratégiquement. Si on court sans savoir où on va se faire tuer.
-Passons de tranchée en tranchée.
-On sera trop à découvert, trop dangereux.
-On n’a plus le choix ! Allez, vient !
-Rob !
Fin du flashback.
Je regarde Turner, il semble énervé et quelque chose d’autre que je n’ose pas identifié dans ses yeux. Il se lève du tabouret et s’installe à son bureau de fortune, commençant à griffonner sur des feuilles de papier. Je comprends alors qu’il commence son rapport, je continue de l'observer un peu avant de me coucher, lui tournant le dos alors que je ferme tranquillement les yeux.
-Je suis désolé. Ajoute-t-il au silence dans la tente mais je ne réponds rien, acceptant seulement l’excuse. J’aurai dû écouter Pierson.
Je me tourne avec une grimace sur mon flanc blessé mais au moins je peux le voir, affalé sur cette chaise, accablé par de la culpabilité.
-Ce n’est pas de votre faute, lieutenant.
-J’aurai dû envoyer Pierson avec vous, rien de tout cela ne serait arrivé.
-On aurait perdu beaucoup de bons hommes, peu importe le sergent en tête. C’est la guerre, c’est tout. C’est… normal.
Ma déclaration le fait se redresser sur sa chaise mais il ne me regarde pas, gardant ses yeux rivés sur la toiles de tente abîmée.
-Un leader n’est pas censé abandonner ses hommes au combat. Ce n'est pas honorable.
-Je suis d’accord avec vous. Mais tout dépend des circonstances finalement.
-Explique toi.
-Si une brigade est juste condamnée, cela ne sert à rien de mettre sa propre brigade en danger de mort pour des condamnés.
-Mais s’il y a ne serait-ce qu’une petite chance de les sauver, tu le fais ?
-Si j’estime que mon équipe n’a pas ses chances pour x ou y raison, non. Les autres mourront mais mon peloton survivra.
Je l’entends émettre un ricanement rauque avant qu’il ne se tourne vraiment vers moi, toujours un sourire aux lèvres alors qu’il se masse le front. Je ne l’avais jamais vu aussi lasse, aussi… Vrai.
-Je comprends un peu mieux pourquoi Pierson te garde toujours auprès de lui.
-On a servi à Kasserine ensemble, Turner. Tous les trois, comme avant…
-C’était tes débuts, ouais… Ça rajeunit pas hein ?
Je ne peux m’empêcher de ricaner, laissant mes yeux dériver dans le vide. Putain ouais, ça fout un coup de vieux cette histoire.
-Lieutenant vous venez de me faire ressentir ma vieillesse.
Il rigole franchement pour une fois, j’ai l’impression que ça fait une éternité que je n’ai pas rigolé avec lui.
-Ne te plains pas, tu n’as pas encore mon âge.
-Le pire de nous trois reste Pierson, je trouve. Il vieillit mal. Il a seulement 34 ans ça craint.
Il retient un rire alors que nous sommes surpris par un casque qui vole en ma direction. Ce putain casque vient de dehors, c’est obligé. Soudain la moitié de Pierson passe les portes en tissu, l’air grincheux. Je pose une main sur mes lèvres, me retenant de rire.
-Et tu lui laisses dire ça de moi, Joseph ?
Notre lieutenant lève les mains en l’air, signe de reddition avant de retourner à son rapport, un sourire moqueur aux lèvres.
-Ne parle plus de Kasserine, Anderson, c’est du passé. La prochaine fois, je te raterai pas, sale gamine.
-Ca fait partie de notre histoire quand même, sergent.
-Ouais ouais, c’est ça. Surveille ta langue.
-Vous étiez plus drôle avant.
-Un point pour elle. Intervient Turner, faisant souffler Pierson qui récupère son casque, partant comme un gamin boudeur.
J’échange un regard avec Turner, souriant moqueusement avant qu’il ne se remette au travail, m’ordonnant de me reposer.
#cod ww2#william pierson#frank aiello#robert zussman#daniels#joseph turner#call of duty#call of duty ww2#war#drewstiles
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Évangile de Jésus-Christ selon Saint Marc 13,24-32
En ce temps-là, Jésus parlait à ses disciples de sa venue :
24 « En ces jours-là, après une pareille détresse, le soleil s’obscurcira et la lune ne donnera plus sa clarté ;
25 les étoiles tomberont du ciel, et les puissances célestes seront ébranlées.
26 Alors on verra le Fils de l’homme venir dans les nuées avec grande puissance et avec gloire.
27 Il enverra les anges pour rassembler les élus des quatre coins du monde, depuis l’extrémité de la terre jusqu’à l’extrémité du ciel.
28 Laissez-vous instruire par la comparaison du figuier : dès que ses branches deviennent tendres et que sortent les feuilles, vous savez que l’été est proche.
29 De même, vous aussi, lorsque vous verrez arriver cela, sachez que le Fils de l’homme est proche, à votre porte.
30 Amen, je vous le dis : cette génération ne passera pas avant que tout cela n’arrive.
31 Le ciel et la terre passeront, mes paroles ne passeront pas.
32 Quant à ce jour et à cette heure-là, nul ne les connaît, pas même les anges dans le ciel, pas même le Fils, mais seulement le Père. »
Texte biblique tiré de « La Bible — traduction officielle liturgique — AELF »)
(Illustration du site Apprenez-nous à prier)
Commentaire Mc 13,26
« On verra le Fils de l'homme venir dans les nuées avec grande puissance et avec gloire. » (Mc 13,26) Jésus ne nous avait guère habitués à ce genre de discours ! Tout d'un coup son style se met à ressembler à toute une littérature très florissante à son époque, mais bien étrangère à nos mentalités actuelles. Il faut se rappeler que les derniers siècles avant l'ère chrétienne ont été le théâtre d'une grande effervescence intellectuelle, pas seulement en Israël, mais en Égypte, en Grèce, en Mésopotamie. La littérature de divination faisait fortune ; dans toutes les civilisations, dans toutes les religions, les questions sont partout et toujours les mêmes : qui aura le dernier mot ? L'humanité va-t-elle irrémédiablement à sa perte ? Ou alors le Bien triomphera-t-il ? Que sera la fin du monde ? Peu à peu un style était né dans tout le Proche-Orient pour aborder ces sujets : partout on retrouve les mêmes images : des bouleversements cosmiques, éclipses de soleil ou de lune, des personnages célestes, anges ou démons ; ce qui est intéressant pour nous, c'est de voir comment des croyants, Juifs puis Chrétiens ont emprunté les formes de ce style de leur temps mais en y coulant leur propre message, la révélation divine. C'est pour cela que, dans la Bible, ce style littéraire est appelé « apocalyptique » parce qu’il apporte une « révélation » de la part de Dieu (littéralement le verbe grec « apocaluptô » veut dire « lever un coin du voile », « révéler »). Au sens de « lever le voile qui recouvre l’histoire des hommes ». C'était du langage codé : en surface, il est question du soleil, des étoiles, de la lune et tout cela va être bouleversé. Mais en réalité il s'agit de tout autre chose ! Il s'agit de la victoire de Dieu et de ses enfants dans le grand combat qu'ils livrent contre le mal depuis l'origine du monde. Elle est là la spécificité de la foi judéo-chrétienne. C'est donc un contresens d'employer le mot « Apocalypse » à propos d'événements terrifiants : dans le langage croyant, juif ou chrétien, c'est juste le contraire. La révélation du mystère de Dieu ne vise jamais à terrifier les hommes, mais au contraire à leur permettre d'aborder tous les bouleversements de l'histoire en soulevant le coin du voile pour garder l'espérance. Chaque fois que les prophètes de l'Ancien Testament veulent annoncer le Grand jour de Dieu, sa victoire définitive contre toutes les forces du mal, on retrouve ce même langage, ces mêmes images. Par exemple, le prophète Joël : « Le soleil et la lune s’obscurcissent, les étoiles retirent leur clarté... » (Jl 4,15-16). Le chamboulement cosmique que ces textes décrivent n'est qu'une image du renversement complet de la situation ; le message, c'est « Dieu aura le dernier mot ». Le mal sera définitivement détruit ; par exemple Isaïe emploie les mêmes images pour annoncer le jugement de Dieu : « Les étoiles du ciel et leurs constellations ne feront plus briller leur lumière. » (Is 13,10). Dans le style apocalyptique, tout-à-fait conventionnel, l’annonce de la foi, c’est ‘Dieu est le maître de l’histoire et le jour vient où le mal disparaîtra’. Il ne faut donc pas parler de « fin du monde » mais de « transformation du monde », de « renouvellement du monde ». Dans le Nouveau Testament, qui utilise, lui aussi parfois le style apocalyptique, par exemple dans l'évangile de Marc de ce dimanche, le message de la foi reste fondamentalement le même, avec cette précision toutefois : le dernier mot, la victoire définitive de Dieu contre le Mal, c'est pour tout de suite, en Jésus-Christ. Il n'est donc pas étonnant qu'à quelques jours de sa dernière Pâque à Jérusalem, Jésus recoure à ce langage, à ces images : le combat entre le Christ et les forces du mal est à son paroxysme et dans ce texte, si nous savons lire entre les lignes, nous avons un message équivalent à la phrase de Jésus dans l'évangile de Jean : « Courage, j'ai vaincu le monde » (Jn 16,33). (Note du P. Mario Doyle, C.Ss.R. : Ce commentaire reproduit largement celui d’une bibliste bien connue des catholiques de France : Marie Noëlle Thabut)
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REGARDONS LA FÊTE D'HALLOWEEN DU POINT DE VUE DE LA BIBLE .
« … et ne prenez point part aux œuvres infructueuses des ténèbres, mais plutôt condamnez-les. Car il est honteux de dire ce qu’ils font en secret. » (Éphésiens 5:11,12)
La Bible dit que le chrétien est appelé à la liberté, que nous sommes sous la grâce et non sous la loi. Une nouvelle vie en Jésus-Christ nous a donné la liberté de vivre comme nous choisissons de vivre. Mais, avec cette liberté vient la responsabilité géniale de vivre nos vies d’une manière telle que nous sommes prêts pour le siège du jugement du Christ. Les bons choix, les choix divins faits ici sur la terre vont récolter des couronnes dans le ciel. Mais, l’utilisation de cette même liberté comme une occasion pour nos propres désirs égoïstes résulte dans la perte de ces couronnes. La Bible dit que vous devez choisir aujourd’hui qui vous servirez. Dieu nous permet de faire des choix.
Tout au long de la Bible, nous lisons à propos de Satan, le diable, dont le seul but dans la vie est de nous faire trébucher, de nous causer de la misère et de la tristesse. La Bible dit qu’il ne vient que pour chercher ses victimes, pour tuer ses victimes, et pour détruire autant de vies sauvées et non-sauvées que possible. Il est une force constante qui nous leurre dans l’égarement, et qui nous attire sans fin vers le côté obscur, et qui utilise tous les moyens possibles pour compléter sa mission.
L’Halloween en Amérique en 2014 était une des « fêtes » les plus célébrées pendant toute l’année, et les chrétiens y ont participé presque autant que tout autre groupe de personnes. Les parents habillent leurs petits chéris en princesse et en costumes de cow-boy, frappent aux portes pour des bonbons, et décorent l’intérieur et l’extérieur de leurs maisons avec des lanternes festives, des fantômes suspendus, d’adorables sorcières et sorciers. Mais, d’où ce jour provient-il ? Nous allons jeter un coup d’œil.
Beaucoup de chrétiens célèbrent les fêtes, comme l’Halloween, sans penser à leurs origines ou leur vrai sens. Il est impossible de séparer l’Halloween des druides parce qu’ils ont commencé le « jour férié ». Pendant plusieurs centaines d’années avant Jésus-Christ, les Celtes ont habité ce qui est maintenant la France, l’Allemagne, l’Angleterre, l’Écosse et l’Irlande. Les prêtres celtiques étaient appelés les druides. Ces peuples ont finalement été conquis par les Romains. Les informations sur les Celtes et les Druides proviennent de César et des historiens romains, des écrits grecs aux environs de 200 avant Jésus-Christ, et de très anciens écrits retrouvés en Irlande. Les écrits grecs et romains sur les Druides insistent lourdement sur leurs fréquents sacrifices humains barbares. Les anciens textes irlandais en disent très peu sur les sacrifices humains, mais, détaillent l’utilisation de la magie par les Druides pour soulever des tempêtes, jeter des sorts contre des lieux, tuer par l’utilisation de sorts et créer des obstacles magiques.
Les mignonnes lanternes illuminées sur votre porche ont été utilisées d’abord par les Druides dans leurs sacrifices humains. Après avoir tué leur victime, ils drainaient la graisse de leur corps et remplissaient une gourde ou une citrouille pour ensuite mettre une bougie à l’intérieur. Un visage sinistre était sculpté sur la face extérieure de la citrouille et la mèche était allumée, en utilisant la graisse comme carburant. Cela était fait pour apaiser leurs dieux, les esprits obscurs, Satan.
Le 31 octobre était célébré par les Druides avec beaucoup de sacrifices humains et un festival honorant leur dieu soleil et Samhain, le seigneur des morts. Ils croyaient que les âmes pécheresses de ceux qui étaient morts au cours de l’année allaient dans un lieu de tourments et ne seraient libérées que seulement si Samhain était satisfait de leurs sacrifices.
Les écrits Irlandais racontent la fascination que les moines catholiques avaient avec les puissants Druides, et les Druides devinrent bientôt des membres importants de leurs monastères. Le Pape Grégoire le Grand a décidé d’intégrer les fêtes des Druides dans l’église. Il a fait la proclamation que, « Ils ne doivent plus sacrifier des bêtes au diable, mais, ils peuvent les tuer pour la nourriture afin de plaire à Dieu, et rendre grâce au donateur de tous les dons pour sa bonté ». Le Pape Grégoire III a déplacé le festival de l’église du 31 octobre au 1 novembre et l’a appelé la Fête de Tous les Saints ou la Toussaint. Le Pape Grégoire IV a décrété que la journée devait être respectée par l’église universelle. Le terme Halloween provient de All Hallows Eve.
Les pères fondateurs de l’Amérique ont refusé de permettre l’observation de la fête parce qu’ils savaient qu’elle était un jour férié païen. L’Halloween n’a pas été largement célébrée aux États-Unis avant 1900. Dans les années 1840, il y avait une famine terrible en Irlande, et ceci a envoyé des milliers de catholiques irlandais en Amérique. Ils ont apporté avec eux l’Halloween. La coutume moderne d’aller de porte en porte pour demander de la nourriture et des bonbons remonte à l’époque des Druides. Ils croyaient que les âmes perdues et pécheresses étaient libérées sur la terre par Samhain pendant une nuit, le 31 octobre, alors qu’elles attendaient leur jugement. Ils pensaient que ces âmes se présentaient devant les maisons des vivants et étaient accueillies avec des tables pleines de banquets. Les gens craignaient beaucoup ces esprits et pensaient que les esprits leur nuiraient et même les tueraient si les sacrifices qu’ils donnaient n’apaisaient pas Samhain. Ils sculptaient des visages démoniaques dans des citrouilles ou de grands navets et y plaçaient une bougie afin de garder les mauvais esprits loin de leurs foyers.
La tradition de creuser des pommes pour y placer des noix provenait d’une addition romaine pour la veille du Nouvel An druidique. Les Romains adoraient Pomona qui était la déesse de la moisson. Ils ont combiné leur fête de la moisson de Pomona avec l’Halloween. Très peu de preuves archéologiques des Druides ont été retrouvées, mais, il existe un excellent accord entre les documents romains et irlandais. Les deux affirment clairement que les connaissances des Druides n’ont jamais été écrites, mais, transmises de génération en génération par des enseignements oraux. C’était pour protéger leurs secrets. Rien ne devait être écrit. Les Druides continuent secrètement avec sensiblement les mêmes traditions.
Lorsque nous, les chrétiens, participons à l’Halloween, nous poursuivons la tradition druidique qui a commencé avec les sacrifices humains et les adorations des dieux souterrains. La Bible nous dit de non seulement éviter le mal, mais, aussi d’éviter tout ce qui pourrait paraître mal. Nous sommes appelés à être « le sel et la lumière » pour un monde perdu et mourant. Nous sommes appelés à être un « peuple particulier », visiblement différent du monde qui nous entoure. Participer au festival du Diable, à tout le moins, est un mauvais témoignage et envoie des messages confus à nos enfants.
Utilisez votre liberté dans le Christ de toutes les façons que vous choisissez pour ce 31 octobre, mais, rappelez-vous seulement qu’un jour Jésus vous demandera des explications à ce sujet au Siège de Jugement.
Quelle réponse Lui donnerez-vous lors de cette journée ?
Geoffrey Grider
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Whumptober 03 : "I warned you"
"Je vous avais prévenu", Harry Potter
« Je vous avais prévenu ! Les dérivés volatiles du crin de licorne réagissent mal avec la magie noire ! »
Dans le silence de l'infirmerie ensommeillée, la voix de Mme Pomfresh résonnait comme un marteau sur une enclume. Le professeur Rogue ne put s'empêcher de tourner sur lui-même pour s’assurer que personne ne les écoutait, bien qu'il eût déjà vérifié avant d'entrer qu'aucun élève n'occupait les lits rangés le long des murs.
« Et que voulez-vous que je fasse ? Que je dépose un recours pour changer le curriculum des Aspics ?
– Si les élèves sont correctement avertis des risques d'explosion...
– Si vous vous sentez capable de faire entrer quoi que ce soit dans le cerveau de Mr Fudge, je serais très heureux de vous voir essayer. À voir comme il retient les leçons, c'est à se demander comment il se souvient que son père est le ministre ! »
Rogue maîtrisait l'art, utile aux espions et aux harceleurs, du chuchutement projetant. Sa fureur s'énonçait clairement sans qu'il haussât la voix. Mrs Pomfrey l'avait suffisamment fréquenté, depuis qu'il avait intégré le corps enseignant de Poudlard, pour savoir que l'absence d'éclat sonore n'indiquait nullement que sa colère redescendrait bientôt : le jeune professeur était un marathonien de l'outrage.
Mieux valait donc passer à autre chose.
(En outre, il n'avait pas tort en l'occurrence : Reney Fudge était un cancre comme on en faisait peu, qui ne s'était qualifié à six cours de septième année, en dépit de Buses catastrophiques, que parce que les sorciers ne sont pas tous égaux en ce monde.)
« Asseyez-vous là. »
Du doigt, elle désigna le lit le plus proche de son bureau. Rogue la dévisagea en haussant un sourcil, visiblement rétif à l'idée d'abandonner leur présente dispute, mais elle adressa un regard éloquent à son bras gauche, et il se rendit à la raison.
Quand elle revint de la salle de pharmacie avec des gants en peau de strangulot et un flacon d’essence de murlap, il avait obligeamment retroussé sa manche.
Elle eut besoin de faire appel à tout son professionnalisme pour ne pas grimacer à la vue de la tache noire et suppurante. La marque des Ténèbres, qui s’était pourtant en grande partie effacée à la disparition de Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom, semblait avoir été rappelée à la surface par les éclaboussures de la potion ratée de Fudge. De ses contours baveux perlaient de grosses gouttes noires, plus huileuses que du sang, plus organiques que de l’encre.
Elle ne lui demanda pas s’il avait mal : le plissement de ses yeux et la ligne tirée de sa bouche le proclamaient assez. En outre, la magie noir fait toujours mal, et celle de l’ancien maître de Rogue plus qu’une autre.
Elle imbiba un coton de murlap, puis elle l’appliqua sur la plaie. À son contact, le liquide sombre émit un inquiétant crissement, pareil à celui de l’eau qui s’évapore à l’instant où elle touche le fond d’un chaudron brûlant. Une fumée grise à l’odeur de viande cuite se dégagea aussitôt et Rogue retira vivement son bras.
Poppy sentit monter la nausée en elle, comme au temps où elle apprenait les premiers gestes du métier, en assistant les médicomages de Sainte-Mangouste.
« Merci pour ça, j’aurais pu le faire moi-même ! cracha Rogue. Ce n’était pas la peine que Dumbledore me traîne jusqu’ici…
– Je suis désolée, reconnut Poppy. J’espérais que ça assainirait la plaie avant… Mais il vaut mieux l’oindre directement, dans ce cas. »
Elle agita sa baguette pour soulever un pot en terre cuite qui attendait sur son bureau.
« Mais de toute manière, vous auriez surtout dû venir me voir bien avant que le directeur ne vous y oblige. À quoi est-ce que vous pensiez ! Un spécialiste des potions comme vous, vous savez bien les dangers de ce genre de réactions !
– Justement, en tant que spécialiste des potions, je connais très bien les premiers soins à appliquer dans ce type de cas. Je m’en suis occupé moi-même et si le directeur avait laissé à mes remèdes le temps d’agir…
– … on vous aurait retrouvé mort dans votre cachot demain matin. Professeur Rogue, si vous croyez que les livres de magie noire que vous aimer tant compulser contiennent des remèdes à quoi que ce soit, alors Croupton a raison et vous êtes vraiment une cause perdue ! »
Elle leva le couvercle du pot et préleva une portion d’onguent avec son doigt ganté.
« Redonnez-moi votre bras. »
Rogue, qui s’était raidi comme un piquet, resta immobile, à la foudroyer du regard. Elle soupira :
« Excusez-moi, je n’aurais pas dû dire ça. Mais vous savez comme moi que les soins ordinaires ne suffiront pas et Dumbledore a raison, le sang de dragon paraît le remède le plus indiqué. Autant l’appliquer tout de suite. »
Rogue cligna des yeux. Les secondes s’étirèrent inconfortablement, jusqu’à ce qu’il se décidât à tendre son avant-bras, poing serré mais tourné vers le sol.
Poppy enduisit la marque d’une épaisse couche de baume. Aucune réaction visible ne se produisit à l’application, mais elle sentit les muscles de Rogue qui se détendaient, ce qui était très bon signe.
« Je ne le pensais pas non plus », ajouta-t-elle à voix plus basse.
Rogue ne dit rien, mais elle ne doutait pas qu’il eût entendu. Par son silence, il lui sembla qu’il l’autorisait à poursuivre :
« Vous avez vos spécialités et j’ai les miennes. Nous pourrions nous apprendre des choses si vous me faisiez confiance, au lieu de rester dans votre coin. Et j’aurais bien besoin de vos services pour reconstituer les stocks de cette infirmerie : avec les faillites qui s’enchaînent depuis la fin de la guerre, de nombreux fournisseurs ont arrêté d’honorer leurs commandes, ou ont baissé en qualité. Si vous pouviez concocter certaines des potions… »
La seule réponse à sa proposition fut un grognement indistinct.
Elle haussa les épaules, pour masquer sa gêne, et rangea tout son matériel dans l’arrière-salle sans recourir à la magie, afin de recouvrer sa contenance.
« De quoi précisément avez-vous besoin ? »
Poppy sursauta violemment, car Rogue l’avait suivie sans qu’elle l’entendît – cette crapule d’ancien espion !
Elle fut si surprise qu’elle se mit sottement à bafouiller et elle crut, dans un moment d’absolue panique, qu’elle n’allait pas réussir à citer les potions dont ses patients avaient pourtant si cruellement besoin. Mais elle visualisa la liste qu’elle avait établie sur un parchemin, conservé dans le tiroir de gauche de son bureau, et qui s’étendait presque sur une moitié de rouleau : il lui suffit de retrouver la première potion (du poussoss) pour que les autres lui revinssent en mémoire. Elle en débita une dizaine à son collègue.
Il hocha légèrement la tête.
« Je peux vous fournir le poussoss d’ici la fin de la semaine. Le reste sous une quinzaine de jours. »
Et comme Poppy restait bouche bée, il commenta, avant de tourner les talons :
« Je ne vois pas pourquoi vous vous étonnez d’être secourue par une cause perdue : après tout, vous avez choisi le camp de Dumbledore ! »
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La vie après une augmentation mammaire implique plusieurs étapes, allant de la récupération immédiate à l'adaptation à long terme. Voici un guide détaillé sur ce à quoi s'attendre après une augmentation mammaire, y compris les aspects physiques, émotionnels et sociaux.
1. Récupération Immédiate (Jours 1 à 7)
Post-opératoire immédiat
Sortie de la clinique : Après l'opération, vous serez surveillée en salle de réveil jusqu'à ce que vous soyez suffisamment alerte pour rentrer chez vous. Vous devrez avoir quelqu'un pour vous accompagner, car vous ne pourrez pas conduire après l'anesthésie.
Douleur et inconfort : Vous ressentirez probablement une douleur et une sensibilité au niveau des seins, ainsi qu'un gonflement. Des médicaments contre la douleur vous seront prescrits pour gérer l'inconfort.
Repos et immobilité : Il est crucial de se reposer et de limiter vos mouvements, en particulier les mouvements des bras qui pourraient solliciter les muscles pectoraux. Évitez de soulever des objets lourds et dormez sur le dos pour minimiser la pression sur les seins.
Soutien-gorge de compression
Port du soutien-gorge post-opératoire : Vous devrez porter un soutien-gorge de compression jour et nuit pendant les premières semaines pour soutenir les seins et minimiser le gonflement. Ce soutien-gorge aide également les implants à se stabiliser dans leur position finale.
Suivi médical
Rendez-vous post-opératoires : Vous aurez des rendez-vous de suivi réguliers avec votre chirurgien pour surveiller votre guérison. Ces visites permettent de s'assurer que les incisions guérissent correctement et que les implants se positionnent correctement.
2. Période de Récupération à Moyen Terme (Semaines 2 à 6)
Réduction du gonflement
Diminution du gonflement : Le gonflement commencera à diminuer progressivement. Cependant, il est normal que les seins restent gonflés pendant plusieurs semaines, voire quelques mois, avant de prendre leur forme finale.
Sensibilité : Vous pourriez ressentir des sensations étranges, comme des picotements, de la sensibilité accrue ou même un engourdissement. Ces sensations sont dues à la guérison des nerfs et disparaissent généralement avec le temps.
Reprise des activités
Activités quotidiennes : Vous pourrez reprendre des activités légères après environ une semaine, mais il est conseillé d'éviter les efforts physiques intenses pendant au moins 4 à 6 semaines. Les activités comme le levage d'objets lourds, l'exercice physique intense ou le port de charges doivent être évitées.
Conduite : La plupart des femmes peuvent recommencer à conduire environ une semaine après la chirurgie, à condition de ne plus ressentir de douleur ou de gêne qui pourrait interférer avec leur capacité de conduite.
3. Adaptation Physique et Émotionnelle (Mois 2 à 6)
Stabilisation des implants
Position finale des implants : Les implants commenceront à se stabiliser et à prendre leur position définitive. Cela peut prendre plusieurs mois, pendant lesquels vous remarquerez que la forme et la position des seins continuent d'évoluer.
Évolution des cicatrices
Cicatrisation : Les cicatrices seront initialement rouges et légèrement surélevées, mais elles commenceront à s'estomper et à s'aplatir au fil des mois. Votre chirurgien pourra vous recommander des crèmes ou des traitements spécifiques pour améliorer l'apparence des cicatrices.
Ajustement émotionnel
Réaction émotionnelle : La plupart des femmes ressentent une augmentation de la confiance en soi et une satisfaction corporelle après l'augmentation mammaire. Cependant, il est également possible de ressentir un mélange d'émotions, y compris une période d'adaptation à la nouvelle apparence.
Support psychologique : Si vous éprouvez des difficultés émotionnelles après la chirurgie, il peut être utile de parler à un proche, à un conseiller ou à un psychologue. L'adaptation à une nouvelle image corporelle peut parfois nécessiter du temps et du soutien.
4. Vie à Long Terme après l'Augmentation Mammaire
Apparence et confort
Apparence stable : Après environ six mois à un an, vos seins auront atteint leur apparence définitive. Les implants devraient être confortablement en place, et les seins devraient avoir un aspect naturel, en fonction du type d'implant et du placement choisi.
Sensibilité des seins : La sensibilité des seins et des mamelons devrait revenir à la normale, bien que certaines femmes puissent ressentir une sensibilité accrue ou réduite de manière permanente.
Entretien et suivi médical
Examens réguliers : Il est important de continuer à effectuer des examens réguliers pour surveiller l'état des implants. Des contrôles d'imagerie (comme des IRM) peuvent être recommandés pour s'assurer de l'intégrité des implants, en particulier pour les implants en silicone.
Révision des implants : Les implants mammaires modernes sont conçus pour durer longtemps, mais ils ne sont pas éternels. Il est possible qu'une révision ou un remplacement des implants soit nécessaire au fil du temps, en raison du vieillissement naturel, de la gravité ou de l'usure des implants.
Impact sur le mode de vie
Activité physique : Après la période de récupération, la plupart des femmes peuvent reprendre toutes leurs activités physiques, y compris le sport. Il est conseillé de porter un soutien-gorge de sport pour minimiser les mouvements des seins pendant l'exercice.
Grossesse et allaitement : Si vous envisagez d'avoir des enfants après l'augmentation mammaire, sachez que la grossesse peut modifier la forme et la taille de vos seins. Bien que l'augmentation mammaire n'empêche généralement pas l'allaitement, il est important de discuter de vos projets avec votre chirurgien avant l'intervention.
5. Qualité de Vie et Satisfaction
Impact social et relationnel
Interactions sociales : Une augmentation mammaire peut améliorer la confiance en soi, ce qui peut se traduire par des interactions sociales plus positives. Vous pourriez vous sentir plus à l'aise dans votre peau et plus ouverte aux nouvelles expériences sociales.
Relations intimes : Beaucoup de femmes rapportent une amélioration de leur satisfaction dans les relations intimes, se sentant plus confiantes et à l'aise avec leur corps.
Satisfaction à long terme
Evaluation des résultats : La plupart des femmes sont satisfaites des résultats de leur augmentation mammaire et ne regrettent pas leur décision. Il est toutefois important de continuer à évaluer vos sentiments à l'égard de votre apparence au fil du temps.
Adaptation à long terme : Les implants peuvent changer l'apparence de votre silhouette, et il est normal de passer par une période d'adaptation. Certaines femmes choisissent de faire des ajustements mineurs à leur style vestimentaire ou à leur routine de soins pour s'adapter à leur nouvelle apparence.
Conclusion
La vie après une augmentation mammaire implique une période de récupération, suivie d'une phase d'adaptation physique et émotionnelle. À long terme, beaucoup de femmes trouvent que l'intervention améliore leur confiance en soi et leur qualité de vie. Cependant, il est essentiel de rester réaliste quant aux résultats, de comprendre les soins nécessaires à long terme, et de maintenir une communication ouverte avec votre chirurgien pour assurer votre satisfaction continue.
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Les pétales de Flore.
Chapitre 3 : Les pétoches du concierge.
Monsieur Dauloir, dans sa loge sombre où trônaient des piles de journaux et des bibelots poussiéreux, attendait avec impatience l'arrivée des courriers. Il se réjouissait à l’idée de découvrir le contenu des lettres de ses locataires, un petit plaisir secret qu’il s’accordait souvent.
Lorsqu’il reconnut l’écriture de Madame Cermoir, son cœur battit plus fort. Se pourrait-il qu’il s’agisse encore de l’un de ces billets passionnés que lui adressait le mystérieux Armand, débordant de détails sur les charmes et le corps de la botaniste qu’il aimait embrasser et caresser ? Ou bien allait-il tomber sur une correspondance ennuyeuse sur une plante quelconque, rédigée par un de ses collègue ?
Avec des gestes malhabiles, il passa la lettre au-dessus d’une casserole d’eau fumante, un vieux truc qu’il utilisait pour décoller les cachets sans laisser de traces. La vapeur monta doucement, et Monsieur Dauloir, la langue coincée entre les lèvres, s’appliqua à soulever le triangle de papier qui fermait le pli. Lorsqu’il réussit enfin, il déplia la lettre et commença à la lire.
Dès les premières lignes, son visage se décomposa. Ses mains tremblèrent alors qu'il lisait la découverte de la Diphylleia grayi. Avec une angoisse croissante, il retourna l’enveloppe pour vérifier si les fameux pétales y étaient encore. Mais bien sûr, il n’y trouva rien. En sueur, il observa la surface de l’eau dans la casserole : rien. Se jetant à terre, il examina le parquet gras et poussiéreux de sa loge, fouillant chaque recoin à la recherche des précieux pétales. Mais ils étaient introuvables.
Prise de panique, il feuilleta fébrilement son vieux dictionnaire, cherchant en vain une mention de cette mystérieuse plante. Il se tourna ensuite vers sa Maison Rustique, son manuel de jardinage de référence, mais là encore, aucune trace de la Diphylleia grayi.
Pris d’un malaise, suant et blanc comme un linge, il se remit debout en s’appuyant difficilement sur une chaise. Il s’assit avec précaution, se prit la tête entre les mains et réfléchit à la situation, aux conséquences et à ce qu’on allait dire de lui. Il serait la risée de ses collègues et Madame Cermoir n’aurait d’autre choix que d’en parler au propriétaire de l’immeuble. S’en était fini de lui, de son travail, de son logement, de ses étrennes. Il ne serait plus rien.
En désespoir de cause, Monsieur Dauloir décida de tenter le tout pour le tout. Il courut jusqu’au petit parc situé à proximité de l’immeuble et cueillit à la hâte quelques pétales de pâquerettes. De retour dans sa loge, il les plongea dans une solution d’eau de Javel, espérant que cela les rendrait translucides comme les pétales de la mystérieuse Diphylleia grayi. Mais le résultat fut désastreux : les pétales devinrent rabougris, fripés et à peine translucides. Résigné, le visage défait, il les glissa dans l’enveloppe et attendit, la peur au ventre, l’inévitable confrontation avec Madame Cermoir.
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