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#les soulevements de la terre
suzetonic · 11 months
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Enfin une bonne nouvelle!
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feckcops · 1 year
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French climate activists are waging war against water hoarders
“As of 30 June, 42 of France’s 96 mainland départements (administrative divisions) contain at least one area with water restrictions. 15 of these 42 are officially in crisis, meaning water usage is restricted to priority functions: health, civil security, drinking water and sanitation.
“It’s no surprise, then, that French climate groups are escalating their tactics in the fight over water. In August last year during water restrictions in Vosges in eastern France, activists drilled holes in jacuzzis at a holiday resort. Over the winter, others sabotaged artificial snow canons at Clusaz, south-eastern France, while others set up a ZAD (autonomous zone) in the area, citing the winter drought as their motivation. 
“The most contentious of these groups is Les Soulèvements de La Terre, or ‘Earth Uprising’, which is currently waging 100 days of action against ‘water hoarders’ across the country. In response, the French state is cracking down on so-called eco-terrorism – and hard. Earth Uprising’s aim is to ‘take ecologism back to the land’, spokesperson Basile explains to Novara Media. ‘When we talk about climate change, it can feel like something that’s very far away,’ he says. ‘But defending agricultural land, the green spaces where we live, that’s very tangible.’
“In recent months, this rationale has led Earth Uprising to fight against ‘concretisation’, as concrete production is water intensive. In December, the group targeted concrete production firm Lafarge in Bouc-Bel-Air in southern France. 200 activists broke onto the site, attacking equipment with hammers and axes and setting light to vehicles. Notably, Basile explains, Lafarge wasn’t just targeted for its concretisation plans, but for funding Islamic State in Syria.
“Earth Uprising also targets agribusiness, blockading Monsanto sites and attacking megabasins – large, man-made reservoirs which store water for agricultural use, filled by pumping water from the water table in the winter months. In March, 30,000 people descended on a megabasin construction site in Sainte-Soline in western France, sabotaging the pumps. When the police fired grenades and teargas into the crowd, the crowd fought back. 5,000 grenades were used over the course of a few hours, and by the end of the day, hundreds of protesters and dozens of police were injured.
“‘France is the only western democracy where maintaining order involves firing on the crowd with military grade weaponry,’ Basile says. This can be seen from the state response to the gilets jaunes to the recent wave of protests following the killing by police of unarmed 17-year-old Nahel Merzouk.”
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blinding-lights-rpg · 6 months
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CONTEXTE (Séoul, Mars 2024) Les regards du monde entier sont braqués sur la capitale sud-coréenne, BERCEAU DES HÉROS. Aujourd’hui, et comme tous les autres jours, les spectateurs ébahis assistent à des prouesses et à des sauvetages tous plus rocambolesques les uns que les autres. Ce matin, deux héros portent secours aux passagers d’un avion en perdition et retrouvent la terre ferme sains et saufs grâce à leur capacité à voler. Ce midi, les enfants s’émerveillent en regardant la compétition des héros les plus puissants, capables de soulever des camions d’une seule main sans trembler. Dans l’après-midi, on peut entendre les récits sur la prise d’otages déjouée par une héroïne douée d'invisibilité qui a pu prendre à revers les ravisseurs. Et ce soir, les foules se rendent au cinéma pour assister au nouveau blockbuster réunissant les héros les plus célèbres du moment. Toustes s’endormiront avec des étoiles plein les yeux, et se réveilleront encore demain pour assister à de nouvelles merveilles. “LES HÉROS SONT LES STARS DE NOTRE ÉPOQUE” titrent les journaux avec une grande facilité. Et ils ne sont jamais éloignés de la vérité. Sur vos écrans comme dans vos rues, iels sont partout, à presque en NORMALISER L’INCROYABLE. Et si un jour vous faites les frais de leur supériorité, vous vous souviendrez qu’ils ne sont finalement que des humains dotés de formidables capacités. Mais n’êtes-vous pas les coupables quand vous cherchez tant à les idéaliser ? CONCEPT BLINDING LIGHTS est un forum RPG de style capepunk qui se déroule à Séoul. Des événements trash, violents et/ou explicites pourront apparaître sur le forum, donc il est interdit aux moins de 18 ans. Le capepunk, c'est quoi ? Le capepunk est un sous-genre de la fiction superhéroïque qui traite du thème des superhéros d'une manière réaliste. Plutôt que de voir les superhéros sous le prisme de leurs actes héroïques, on les voit donc ici sous l'angle de leur côté humain, avec pour réflexion principale : Que feraient des êtres humains "normaux", avec leurs qualités et leurs défauts, s'ils possédaient des superpouvoirs ? Sur BLINDING LIGHTS, on s'intéresse en priorité aux dérives du pouvoir et aux problématiques humaines de personnages pourtant extraordinaires. Le capitalisme, la célébrité, la quête du pouvoir, l'injustice, et les inégalités sont donc au centre des thèmes abordés sur le forum. Ces thèmes seront récurrents sur BLINDING LIGHTS et rythmeront la vie de chacun.e. Notre souhait sur le forum est vraiment de déconstruire les histoires de superhéros classiques pour en faire quelque chose de plus humain. Les héro.ïne.s sont donc pour la plupart de véritables stars dans notre univers, et iels doivent apprendre à conjuguer leur vie privée avec un statut d'héro.ïne parfois difficile à supporter. Les personnages moralement gris, sombres, ou profondément tragiques sont les bienvenus sur le forum dans un souhait de permettre à chacun.e de jouer son personnage avec une grande liberté. Les personnages caricaturaux ou sensationnalistes sont également encouragés dans la mesure où RIEN N'EST "TOO MUCH" dans notre univers. BLINDING LIGHTS se veut un forum à intrigue évolutive où toustes jouent un rôle. En devenant l'un.e des héro.ïne.s de BLINDING LIGHTS, vous acceptez que chaque action de votre héro.ïne puisse avoir un impact sur l'ensemble du forum, et sur votre personnage. Chacune de vos décisions inrp entraînera forcément des répercussions, qu'elles soient positives ou négatives, et le forum - tout comme l'expérience de chacun.e - se verra évoluer en fonction des choix de chacun.e. L'intrigue générale pourra donc totalement progresser d'une façon inattendue selon les actions réalisées par vos personnages, et les intrigues nous permettront de faire évoluer l'histoire et Séoul en fonction de ce qui se passe dans la vie de tous les personnages.
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sinvulkt · 28 days
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Find the english version here.
Nemo arracha le fusil des mains du naufragé hébété et tira. Une fois, deux fois. Les balles ricochèrent sur la peau du monstre, sans lui faire le moindre mal. L’anguille secoua la tête comme pour se débarrasser d’un fourmillement désagréable, puis se précipita sur le naufragé que Nemo venait de désarmer. L’homme n’eut pas le temps de pousser un seul cri qu’il avait disparu dans la gorge de la créature.
Nemo recula d’un pas, le cœur battant à tout rompre. Blaster et Humility devaient s’approcher de la plage maintenant, sans avoir remarqué qu’il s’était arrêté pour distraire le monstre. Bientôt, ils auraient atteint le navire et Nemo pourrait courir à son tour, ou l’anguille serait morte. Il rengagea son fusil.
Un œil vicieux et rempli de haine le fixait, le défiant de lui tirer dessus. Nemo l’obligea.
Le coup parti, touchant la créature sur la peau tendre près de la paupière. Le monstre se tordit de douleur. Les arbres tressaillirent sous la puissance des coups, semblables à un tremblement de terre. Le sol semblait se dérober sous chacun des pas de Nemo, le faisant trébucher alors qu’il tentait de s’éloigner du son assourdissant. Un bourdonnement continu emplit ses oreilles.
Il n’eut pas le temps de reprendre son équilibre que, folle de rage, l’anguille ouvrit grand la gueule et se jeta sur lui. Le talon de Nemo se coinça dans les racines d’un arbre, et son fusil partit valser dans la nature. Un souffle chaud caressa son visage,  fétide rappel que le monstre se rapprochait. Les secondes s’écoulèrent lentes et rapides à la fois tandis que Nemo s'acharnait en vain à déloger son pied. Il se rendit finalement à l’évidence : il ne pourrait pas esquiver.
Utilisant son seul recours, il leva le pistolet qu’il avait gardé à sa taille et tira de nouveau. Et encore. Et encore. Sans effet. La gueule restait grande ouverte, tel un inarrêtable gouffre béant, quelque soit les coups qui la perçait. Il rechargea. Déjà le monstre se tenait à moins d’un mètre, le piège de ses mâchoires masquant la lumière du soleil. Puis, juste comme Nemo tira la dernière balle droit dans l’œsophage se précipitant sur lui, la créature fut parcouru d’une convulsion. 
Les mâchoires aiguisées de dents longues comme son avant bras se refermèrent autour de lui, le plongeant dans une pénombre totale. Nemo cligna des yeux, s’attendant à ce qu'à tout moment la gueule se referme, le broyant sous ses crocs ou l’étouffant dans l'acide gastrique. Mais, contre toute attente, le silence continua, pas même brisé par une respiration sifflante ou le flux et reflux de l’haleine fétide qui l’entourait.
Le monstre était mort.
Nemo essaya de soulever l’une des dents. La mâchoire était lourde et, profondément enfoncée dans le sol, elle ne bougea pas. Nemo se gaina. Ses pieds s'écartèrent, son bassin se baissa, ses muscles se tendirent et, d’un effort surhumain, il poussa. Un rayon de lumière récompensa ses efforts puis la gueule retomba, lourdement, l'entraînant avec lui. Nemo s’étrangla sur la poussière et l’atmosphère putride de la gueule. Les souvenirs de sa cellule à Kalpani lui chattouillèrent l’esprit. Pour chaque seconde qu’il passait dans ce piège cadavreux, il lui semblait devenir un peu plus claustrophobe. Porté par l’énergie du désespoir, il reprit ses efforts pour soulever la dent. Cette fois, la mâchoire s'entrouvrit, laissant une profonde traînée dans le sable. C’était juste assez pour que Nemo rampe au dehors, ce dont il ne se fit pas prier.
Il commençait à peine à se dégager quand il remarqua que la chair du museau était restée collée à ses doigts. Il secoua ses mains, en vain. Le museau tout entier y semblait accroché. Nemo tira de toutes ses forces, sans plus de résultat. Une pointe d'inquiétude crispa ses traits. Il appuya son pied contre la mâchoire pour plus d'appui et, lâchant un juron, tira au point de se déboîter l’épaule. La peau du monstre s’allongea comme un vieil élastique, déformant la tête triangulaire de l’anguille, mais elle resta obstinément accrochée. Aussitôt qu'il s'arrêta, pantelant et exténué, son bras s'enfonça avec un bruit répugnant dans la peau de la créature jusqu'au coude.
Sa main le brûlait. Nemo serra les dents contre la vague de douleur qui lui remontait le poignet. Il avait l’impression que le membre était plongé dans l’acide. Au vu du caractère surnaturel de la créature qui le coinçait, qui sait si ce n’était pas le cas. Nemo fixa la masse de chair grouillante qui s'étendait sur son bras. D’ici quelques minutes, elle aurait atteint l’épaule.
Son cœur se durcit. Il porta la main à sa ceinture et en tira son poignard, puis fourra le bas de sa chemise dans sa bouche. La lame, parfaitement aiguisée, entama la chair sans mal. Elle ne tarda pas à atteindre un nerf, lui arrachant un cri étouffé. Nemo serrait les dents si fort que sans la chemise suintant la sueur qu’il avait glissé entre ses mâchoires, il se serait déjà coupé la langue.
Un soudain pic de douleur au niveau de son pied l'arrêta dans son agonisante besogne et lui fit baisser les yeux. Le pied qu’il avait posé sur une des dents de la créature pour y prendre appui n’était plus posé, mais encastré. Une secousse de la cheville lui confirma ce qu'il craignait. Une goutte de sueur coula sur son front. Son pied était autant collé que son bras, comme si l’ivoir avait fondu autour de sa chaussure, et que cette dernière s'y enfonçait doucement. Déjà, une brûlure semblable à celle qui lui dévorait le poignet enflammait sa jambe.
Il ne pouvait plus sentir ni ses doigts, ni ses orteils.
Le poignard glissa mollement de sa main libre. Nemo fixait béatement ses membres se faire dévorer, avec l’impression de regarder la mort en face. Puis, pris d’une soudaine fureur fiévreuse, il se baissa pour récupérer sa lame, et ré-attaqua son épaule. Nemo ne craignait pas la mort. La plupart des gens qu’il avait aimé l'attendaient là, dans l’après vie, et mourir ne serait que les rejoindre. Mais si Nemo ne craignait pas la faucheuse, il ne se livrerait pas sans combat à elle pour autant; pas tant que la Compagnie existait impunément et que sa famille restait invengée.
C’était trop tard, bien trop tard. Nemo avait à peine entamé l’os que la masse grouillante recouvrait son poignard, puis son autre main. Que la chair étrange s’emparait de son entrejambe, son bassin, son torse. Que l’espèce de mousse rosâtre grimpait le long de son cou, puis de son visage, lui coupant la respiration. Nemo était immobile, paralysé dans cette prison organique qui semblait le digérer vivant.
La substance remonta contre ses yeux, le priva un à un du goût, de l’odorat, de la vue, de l'ouïe, du toucher. Tout n’était que brulure fourmillante et âcre, si étendue qu’il était incapable de dire si la sensation était réel, ou un écho de souvenir s’accaparant de son imagination. Nemo était totalement incapable de distinguer où se terminait son propre corps et où commençait la masse grouillante qui l'entourait. Il n’eut pas à s'en soucier bien longtemps. Après un ultime sursaut de conscience, le néant l'enveloppa.
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Nemo se réveilla, la vue troublée.
Son esprit tournait au ralenti. Il se tenait à cette frontière entre éveil et sommeil, où l’on se souvient encore du surnaturel des songes et où on ne questionne pas l’absurdité de la réalité. Il lui semblait vaguement être mort, dévoré par le cadavre d’un gigantesque reptile, mais l’idée semblait si saugrenue qu’il lui était difficile de croire que tout cela était un souvenir, et non pas l’effet de quelques plantes hallucinogènes de l'île.
Il essaya de battre des paupières pour éclaircir sa vision, mais aucun muscle ne lui répondit. Son corps, lourd et engourdit, répondait par tressaillement. Nemo avait l’impression d’avoir les bras et les jambes coincés dans un immense sac, et il peinait à se mouvoir. Il parvint tout de même à tourner la tête. Une forme blanche et brillante ressemblant fort à un minuscule squelette humain se refléta dans ses pupilles.
Une sensation de picotement attira son attention. Nemo huma l’air salin, regrettant que le soleil soit si fort et qu’aucune paupière ne vienne protéger ses yeux. Il était parcouru de l’étrange certitude que les picotements correspondaient aux membres de son équipage, et que ces derniers avaient atteint la bordure de la mer. 
Son corps se mouva entre les arbres humides, l’instinct le guidant dans ses contorsions. Il ne questionna pas la taille étrangement réduite de la végétation, ou la sensation ténue de la terre qui craquait et glissait sous sa peau, ni ce nouveau picotement qui le guidait. L’attention embrumée du sommeil de Nemo était focalisée sur l’idée de retrouver sa cabine sur le Nautilus, et d’en finir avec cette île maudite.
Il atteint la plage et s'arrêta, perdu. Les picotements avaient cessé. Après un instant de recherche, il arriva à distinguer un point flou qui se déplaçait sur l’eau : une barque. Nemo ouvrit la bouche pour les appeler, mais seul un vrombissement grave en sortit. Quelques instants plus tard, des voix criardes et distordues surgirent de la barque, frappant ses tympans. Voyant que le point flou ne s’approchait pas, et, qu’au contraire, il s’éloignait de plus en plus vite, Nemo s’élança dans les vagues.
L’eau glissa délicieusement le long de son corps. Elle l’acceuillit comme on accueille un vieil ami, s’écoulant sans effort le long de son coup, de son torse, de sa queue. Elle remplit ses branchies, chassant l’air qui s’y était douloureusement coincé, et Nemo eut la sensation de respirer pour la première fois.
La confusion se mêla à l’effroi. Nemo n’avait pas de queue, il avait des jambes. Il n’avait pas de branchies, il avait des poumons. Et il n’avait jamais, au grand jamais, nagé aussi vite.
Une décharge cent fois plus forte que les picotements qui l’avaient guidée plus tôt déferla sur son cerveau. C’était comme si une lanterne de la forme du Nautilus était apparue devant ses yeux, l’appelant comme la torche attire l’insecte. Nemo se précipita sur la zone ressemblant au pont, espérant trouver l’écoutille. Il y trouva un cri d’effroi. La naufragée qui les avait aidés un peu plus tôt affichait une expression de terreur en le regardant.
La confusion l’empli de nouveau.
C’est moi, Nemo !
Un grondement fut le seul son qui s'échappa de sa gorge. La naufragée se carapata et disparut à l’intérieur du vaisseau. Peu de temps après, le son familier des moteurs du Nautilus remplit ses oreilles. 
Un pincement désespéré lui tordit le cœur. Ils allaient partir sans lui. 
Le nautilus est à moi !
Son corps réagit de lui-même. Avant qu’il ne le réalise, Nemo s'était enroulé fermement autour du Nautilus, son long corps sinueux . Il lui vint à l’esprit que si le Nautilus était si petit, et lui si grand, jamais il ne pourrait passer par l’écoutille. Et pourtant il pouvait se voir sans mal tendre les bras, faire tourner la roue qui scellait la porte, puis se glisser à l’intérieur de l’échelle qui le mènerait à son navire. 
Sa tête se colla à la baie vitrée qui constituait le devant du sous-marin. Plusieurs taches de couleurs le fixaient, sans bouger. 
Je suis votre capitaine !
L’un d’entre eux s’activa soudainement, se précipitant vers la zone contenant les balais de commande. Le bouclier se mit en mouvement avec un crissement effroyable qui vrillait les tympans. Nemo s'écarta du son horrible d’un coup sec, permettant ainsi au bouclier de se refermer. Il fixa le métal un instant, choqué de l’impudence de son équipage, sa queue toujours possessivement enroulée autour du reste du navire. 
C’est alors qu’il remarqua le reflet qui s’affichait dans la surface polie. La créature qui le dévisageait n’avait ni cheveux, ni barbe, ni oreilles. Elle n’avait pas de bras ou de jambes, juste un long cou sinueux couvert d’écailles qui se perdait dans l'océan. C’était la tête triangulaire d’un monstre sans visage, semblable à celui qu’il avait abattu un peu plus tôt.  
Des années plus tôt, durant ses longs mois d’emprisonnement à Kalpani, il avait déposer son nom auprès de la tombe immatérielle de sa femme et sa fille, et s’en était choisit un nouveau. Un nom qui le séparait de l’agonie du passé. Un nom qui promettait de consacrer sa vie à son vœu de vengeance.
Nemo…
Le nom latin dont il avait été si fier lui semblait ironique désormais. Après tout, qui prendrait le temps de considérer la nature humaine d’un monstre marin ? Désormais, aux yeux du monde, il était réellement “Nemo”.
Personne.
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aisakalegacy · 1 year
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Automne 1914, Saint-Jean-sur-Richelieu, Canada (6/22)
Je ne vais pas vous mentir, notre formation est intense, même pour moi qui suis habitué aux efforts physiques. Hier, nous nous sommes entraînés au combat à la baïonnette et corps. L’entrainement n’a duré que trente minutes, mais il a laissé mes camarades hors d’haleine. Après une mise en train de deux minutes (celle-ci est indispensable les trois premiers mois de l’instruction), composée d’entrainement des bras en marchant et en courant, de flexions des jambes et de rotation du tronc, nous avons dû lancer un assaut contre l’instructeur, qui nous a tous mis au sol, les plus frêles comme les plus solides. Nous nous sommes exercés au lancer contre des sacs-mannequins, en marchant et en courant pour aiguiser notre sens de la précision et de la mesure, puis nous sommes passés à la partie collective de l’exercice, celle qui est difficile, car elle demande une certaine agilité et de la coordination.
Nous avons formé un groupe sur deux rangs, les hommes à trois pas les uns des autres dans chaque rang, et le plus vite possible, rang par rang, nous devions répondre aux ordres de l’instructeur : se coucher, prendre l’arme à la main, partir au pas de course, se coucher, ramper, se relever… Puis, en colonne, on nous a orientés sur des talus derrière lesquels se trouvaient plusieurs sacs-mannequins à terre disposés à l’avance, et il a fallu à nouveau courir, sauter, pointer, puis continuer par un boyau munis d’objectifs à droite et à gauche, et enfin sortir de la tranchée en escalade, en pointant sur les objectifs disposés en surface.
Là seulement, à la fin de l’exercice, afin de retourner au calme, on nous a fait marcher en colonne par deux derrière l’instructeur, à deux pas de distance, et on nous a fait marcher l’arme à la main jusqu’à ce que la sueur et l’essoufflement de l’effort ait disparu.
[Transcription] Zéphir Rumédier : Câlisse de crisse ! Zéphir Rumédier : C’est trop dur ! Est-ce qu’il se rend compte de ce qu’il nous demande ? Je n’arrive même pas à en faire une ! Bert Simmon : Et encore, tu as moins de masse à soulever que moi ! Arthur Rumédier : Reprends ton souffle et recommence, Zéphir. Ce que le Capitaine te demande, il sait que tu es capable de le faire. LeBris est le plus en forme d’entre nous, et sans sa condition physique, il n’aurait pas pu survivre à toutes ses aventures ! Pas vrai, LeBris ? Jules LeBris : Tout à fait. C’est parce que je me tiens en forme que j’ai pu échapper à une ourse, alors qu’elle me coursait. Zéphir Rumédier : Une… une ours ?! Jules LeBris : Une ourse polaire, oui. Cinq cent cinquante livres de muscles, de graisse et de fourrure, qui me courait après et qui était bien décidée à me tuer. Zéphir Rumédier : Et comment tu t’en es sorti ? Jules LeBris : Ça, c’est une histoire que je te raconterai si tu parviens à faire cinquante tractions.
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icariebzh · 6 months
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" L'exil est dans la distance qui préfigure tout voyage Nous nous cherchons sous d'autres latitudes Le jour est plein d'oiseaux Dans cette lumière rare se dissipent des fragments de nuit Nous donnons lieux et dates à nos vies inaccomplies un cercle noir pour visage notre mort attend assise sur une pierre sans témoin." Amina Saïd 
   "L'exil est une espèce de longue insomnie."            "L'exil c'est la nudité du droit."             "Je mourrai peut-être dans l'exil, mais je mourrai accru." Victor Hugo 
 "Quand la patrie qui est la notre n'est plus à nous Perdue par le silence et par le renoncement Même la voix de la mer devient exil Et la lumière qui nous entoure est comme des barreaux."  Sophia de Mello Breyner Andresen
."Il n'existe jamais de bel exil. Tout exil est une souffrance."  Gilbert Sinoué
" Humilier le faible, écraser le pauvre, expulser l'exilé sans patrie, faire honte à l'homme sans défense, procure à l'auteur de ces actes une satisfaction qui sent la puanteur de la charogne qu'il héberge dans son âme."  Tahar Ben Jelloun
"Notre mer qui n’es pas aux cieux et qui de ton sel embrasses les limites de ton île et du monde, que ton sel soit béni que ton fond soit béni accueille les embarcations bondées sans route sur tes vagues, les pêcheurs sortis de la nuit, et leurs filets parmi les créatures, qui retournent au matin avec leur pêche de naufragés sauvés. . Notre mer qui n’es pas aux cieux, à l’aube tu es couleur de blé au crépuscule du raisin des vendanges nous t’avons semée de noyés plus que n’importe quel âge des tempêtes. . Notre mer qui n’es pas aux cieux, tu es plus juste que la terre ferme même à soulever des murs de vagues que tu abats en tapis. Garde les vies, les visites tombées comme des feuilles sur une allée, sois leur un automne, une caresse, des bras, un baiser sur le front, de père et mère avant de partir. » Erri de Luca "Prière laïque"
"Il est à toi ce passeport pour tous les peuples, avec un drapeau arc-en-ciel, et l’emblème d’une oie migratrice qui tourne autour du globe, avec toutes les langues que tu veux, officielles ou pas, en bleu océan, rouge sang séché, ou noir charbon prêt à brûler, à toi de choisir, amène-le où tu veux, le passage est sûr et grand ouvert, le portail sorti de ses gonds, tu peux entrer et sortir sans crainte, personne ne te retient, personne ne te double dans la queue, ni te renvoie en arrière, il n’y a pas d’attente, personne ne te dit Ihre Papiere bitte, déclenchant la tachycardie avec la pâleur de son index, personne n’écarquille ni ne plisse les yeux en fonction du produit national brut par tête de la nation que tu laisses derrière toi," Antoine Cassar  "Passeport"
 Dessins/ illustrations de Jean  Perrochaud  "Sakado"  PERROCHAUD S'AFFICHE
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nando161mando · 1 year
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"The Capitalist-extremist government of France declared the popular habitat defenders "Les Soulèvements de la Terre" (Earth's Uprisings, https://lessoulevementsdelaterre.org/en-eu/blog/nous-sommes-les-soulevements-de-la-terre) to be "dissolved" today.
The group responded with a long statement in French that I haven't seen translated, but here's their final piece of that statement, a picture declaring that "A MOVEMENT CAN NOT BE DISSOLVED".
They don't quit.
But Greta Thunberg made a statement of support in Paris today, saying "This is about the right to protest and it is about the right to defend life" (my back-translation from Swedish news article)."
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Hateread de Tara Duncan tome 10 – Dragons contre démons - Chapitres 14-15
Ceci est un Hateread du tome 10 de la saga Tara Duncan, inspiré par le long travail de Patricklemorse. Pour plus d’explications ou d’introduction, référez vous au post « Hateread de Tara Duncan tome 10 – Dragons contre démons - 0 : Dans les épisodes précédents » !
L’ensemble des extraits cités entre guillemets et en italiques appartiennent à madame Sophie Audoin-Mamikonian, que j’appellerai Madame S.A.M par facilité.
Salut les bgs ! J’espère que vous avez passé de chouettes fêtes de fin d’année et que 2024 vous apportera de bonnes choses !
De mon côté, quoi de mieux pour commencer l’année que de reprendre ma relation équivoque et ingrate avec un bouquin qui ne m’a rien demandé. Vous l’avez compris, c’est le retour des Hatereads !
La dernière fois, Cal était mal en point, Mara apprenait que sa soeur et son crush sortaient ensemble, et pour ne rien enlever au piquant de ce charmant épisode de sitcom chapitre, tous les indices pointaient vers Robin en tant que responsable de l’attaque contre Cal, bien que le demi-elfe soit innocent !
On en était resté à la fuite de Robin des cachots du palais, qui s’accompagne, semble-t-il, d’autres mauvaises surprises…
Le chapitre d’aujourd’hui s’intitule “Lisbeth, ou comment posséder un palais tellement grand, qu’on n’arrête pas d’y perdre des gens, ce qui est ennuyeux lorsque ceux-ci sont censés être prisonniers.”
Construisez un bureau par personne que vous recevez, qu’ils disaient. Ce sera marrant, qu’ils disaient.
Ah oui, et on a déjà un problème avec ce titre, mais je vais faire une fleur en cette nouvelle année et ignorer la virgule de trop qui se balade derrière le “tellement grand”. On va dire que c’est mon cadeau de Noël en retard.
“— Quoi ?
Fou de rage, Safir Dragosh empoigna le pauvre garde qui venait de lui annoncer l’horrible nouvelle.
Selenba avait disparu.
En même temps qu’un autre prisonnier, Robin M’angil.
— Mais comment est-ce possible ? rugit le vampyr, hors de lui. Elle était sous surveillance 26 heures sur 26 !
— Nous… nous l’avons mise pendant quelques heures en prison en bas, parce que les salles du haut ont été réquisitionnées.
Safir réalisa qu’il était en train de soulever le thug, dont le visage virait au rouge et les pieds ne touchaient plus terre. Le grand vampyr prit une profonde inspiration et reposa sa victime, puis recula, histoire de ne pas lui faire mal involontairement, vu que là, il sentait ses canines l’élancer tellement il avait envie de le mordre.”
Après ce début mouvementé, je pourrais d’ores et déjà donner des mauvais points à Safir pour violence gratuite. Mais il a de la chance, ma lecture du chapitre 7 commence à remonter et je ne suis plus autant en colère contre lui qu’à ce moment-là. Et honnêtement, après avoir vu les gardes de ce palais étaler généreusement leur incompétence, je comprends la réaction. Cela dit, je garde à l’œil monsieur « Je continue de désirer mon ex, au mépris de la relation que j’ai construite avec sa sœur ».
Le fait que toutes les salles d’interrogatoire ont été réquisitionnées en même temps interpelle le vampyr, et celui-ci ordonne au garde thug de lui montrer.
« — Euh, risqua le thug avec un courage inouï, vous devriez peut-être d’abord…
Et il désigna la mâchoire de Safir qui débordait de crocs partout.
Le vampyr comprit et les rétracta d’un air mauvais. Puis lui fit signe de passer devant lui.
Le thug obéit et précéda le vampyr en évitant soigneusement de le toucher. Il avait déjà vu un vampyr perdre son sang-froid (ah ah) et il n’avait pas du tout l’intention de revoir cette scène de nouveau, il avait fait assez de cauchemars comme ça, merci beaucoup. »
Bon, okay, j’avoue, j’aime bien ce début de chapitre pour l’instant, le petit jeu de mot avec « sang-froid » était simple mais efficace, et j’aime bien le rappel selon lequel Safir est quand même quelqu’un d’effrayant. La scène fonctionne pour moi.
Ça a pas intérêt à être une préparation de chapitre nul dans un trench-coat, parce que ma méfiance est endormie pour l’instant.
« Ils sortirent en trombe sous le regard plein de compassion des autres gardes qui étaient drôlement contents de ne pas être à sa place, les soupilutes44. (Ce livre me provoque constamment avec des mots improbables jamais entendus avant, mais je jure que je n’irai pas voir le glossaire. Littéralement ce terme est mis en bout de phrase dans un coin de chapitre, il ne sert à rien. Tiens, je devrais lire l’ensemble du glossaire à la fin de ma critique, ça devrait être marrant).
Il ne leur fallut pas très longtemps pour arriver aux prisons où des tas de gens s’activaient afin d’essayer de comprendre comment quelqu’un leur avait piqué non pas un, mais deux prisonniers. (Je suppose qu’il y aura une explication à ça, mais je trouve ça assez convenient que les deux seuls évadés soient Robin et Selenba, alors qu’on sait pertinemment qu’il y a aussi dans ces prisons le type qui a tenté d’assassiner Mourmur, notamment. D’ailleurs le type qui a tenté d’assassiner Mourmur me manque, il était drôle).
Même si Safir était fou de rage, il devait avouer qu’il n’avait pas du tout envie d’être à la place de l’Imperator, responsable des armées, certes, mais aussi de la sécurité du palais, et qui venait, plusieurs fois de suite, d’être pris en flagrant délit d’incompétence. Ce que bien sûr, personne ne lui dirait jamais en face. À moins d’avoir vraiment très envie d’aller faire un petit tour en OutreMonde… »
On se passera de ton avis, Safir « J’aime toujours Selenba qui a un red flag comme étendard » Dragosh.
Cela dit, il a pas tort, à part faire le beau derrière Lisbeth et s’entraîner avec Tara, Sandor n’est pas très productif. J’ai du mal à lui en imputer la faute, cependant, on dirait que madame S.A.M. n’a voulu le penser que comme une gravure de mode, et qu’elle préfère se focaliser sur les autres personnages plutôt que sur lui. Si elle l’écrivait comme il mérite d’être écrit, quelque chose me dit que soit les gardes du palais auraient été remplacés depuis longtemps, soit il n’aurait rien du fier gaillard qu’on en fait. Quand on voit que Lisbeth refuse de l’envoyer sur Tadix sous prétexte qu’il s’en prendrait aux démons pendant des négociations commerciales, le bougre m’a l’air moins fin qu’il est décrit en permanence.
Tiens, quitte à donner mon avis sur lui, autant poursuivre. Je sais que ça fait quatorze chapitres, et que j’avais dit que je commenterais les personnages au fil de leurs apparitions, mais pour être sincère je n’en ai pas ressenti le besoin jusqu’à présent. Et surtout, les lire dans ce tome m’a permis de renforcer l’avis que j’avais jusque-là sur eux.
Lisbeth et Sandor ont une dynamique plutôt intéressante. Lisbeth est un personnage tyrannique qui n’apparaît pas toujours comme bienveillante envers Tara, et qui alterne entre complots, caprices et travail en commun avec les héros. Ça en fait un personnage très imprévisible ; ce que je nommais autrefois, dans mes tropes préférés, le « Bon Tuteur Problématique ». Sandor, par contraste, est plus droit et monolithique : il est, dans mon imagination, comme l’ombre de Lisbeth. Quelqu’un de mesuré qui exerce son devoir d’une main de fer, et n’hésite pas, contrairement à sa sœur, à montrer son antipathie envers Tara. Ils sont, en duo, depuis des années au pouvoir, et il est certain qu’ils ont traversé beaucoup de passes ; j’en veux pour preuve la sphère-négation (c’est comme ça que j’appelle l’artefact qu’ils gardent, apparue dans le chapitre 8).
Le problème, c’est que plus le temps passe, plus cette impression de dynamique est mise aux arrêts pour quelque chose de bien moins intéressant. Lisbeth, qui prenait déjà toute la lumière, éclipse totalement Sandor dans toutes leurs scènes d’apparition. De toutes les occasions où Sandor aurait pu intervenir, être utile, être enfin son propre personnage, aucune n’a vraiment été prise, et il se retrouve accessoire alors que sa position dans le gouvernement devrait en faire un acteur majeur de l’histoire. Quant à Lisbeth, elle passe d’un personnage qui nous interpelle à quelqu’un d’ennuyeux, qui reprend les tropes de superpuissance de Tara sans rien pour contraster, si bien qu’elle en devient flanderisée. Malgré toutes les décisions prises dans ce tome et l’histoire de l’empoisonnement, on dirait que le personnage perd en épaisseur, car ses motivations sont dictées par l’action. Elle n’est moteur de rien et se contente de réagir, un comble pour une Impératrice.
Bref, je ne dirais pas qu’il faut reprocher au personnage de Lisbeth d’écarter Sandor, c’est davantage une erreur d’écriture qu’autre chose. Et critiquer l’incompétence d’un personnage qu’on sous-écrit, c’est un peu cracher dans sa soupe après avoir mis trop de sel.
Bien, après cet interlude, reprenons. Safir, en observant les salles d’interrogatoire, perçoit une odeur de sang. Plus exactement, il s’agit du sang de Selenba, et ça le fait réagir au quart de tour : il se transforme en loup, et suit la piste. Celle-ci le mène à traverser un mur qui amène à un tunnel secret, où se trouve Selenba. Celle-ci est affalée et blessée, mais toujours vivante. Safir lui demande ce qu’il s’est passé, et elle prétend ne se souvenir de rien à part de quelqu’un lui jetant quelque chose sur la tête. Mais Safir perçoit qu’elle ment, ce dont il n’était pas capable quand elle était encore buveuse de sang humain.
« Il s’affaissa un peu. Ce qu’il craignait était en train de se produire. Elle l’avait piégé, elles les avaient tous piégés pour une très mystérieuse raison qui exigeait qu’elle soit au palais d’une part et qu’elle redevienne normale de l’autre. »
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« Il prit une grande inspiration et sourit gentiment, faisant taire son cœur blessé, encore une fois. Lui aussi pouvait jouer. Et n’allait pas s’en priver.
Galamment, il souleva Selenba dans ses bras en dépit du plafond trop bas, ce qui la fit glousser. Il faillit la laisser tomber. (t’aurais dû, ç’aurait été marrant) L’entendre glousser était tellement hors de la nature de Selenba qu’il se mordit la lèvre pour ne pas lui demander qui elle était en réalité. Mais elle passa ses deux bras autour de son cou et blottit sa tête blanche contre son épaule, avec un soupir de soulagement, et il décida que les explications pouvaient attendre.
Pour l’instant, il avait une mission.
La piéger. »
La faire tomber ça aurait été plus efficace.
Et le… le chapitre est fini ? Le chapitre intitulé « Lisbeth » où Lisbeth n’apparaît même pas… ? Est fini ? Je suis soufflée, c’était ma foi une fin de chapitre très abrupte et rapide.
Non, on peut pas s’arrêter comme ça. Pour la peine, on enchaîne. Et tant pis si le chapitre 15 fait potentiellement trente pages de long, y avait pas à me laisser sur ma faim comme ça.
Le chapitre 15 s’intitule donc « Archange, ou comment aller à un rendez-vous galant sans savoir si le type veut vous épouser ou vous assassiner… ce qui donne, indéniablement, un certain piment audit rendez-vous. ».
Si le chapitre est du point de vue de Tara et qu’Archange n’y apparaît pas, ce serait le meilleur enchaînement de l’année, je pense. Sachant qu’on est le 4 janvier, y a de la marge. (Note de la moi de plus tard : évidemment qu'Archange y apparaît pas)
« Toute idée de batifolage envolée, Tara dit à Cal qu’elle revenait très vite et fila comme un rominet. Sa tante l’attendait à la prison. Et ses vêtements, comme ses cheveux, étaient noir de nuit, noir d’encre, noir de suie, montrant très bien qu’elle n’était pas contente, mais alors pas contente du tout. (ça doit ma foi être fort peu pratique d'avoir la palette de tes émotions qui s'affiche en permanence sur ta tête. Magister et Lisbeth sont pareils de ce point de vue-là)
— Que s’est-il passé ? haleta Tara, qui, toute dignité enfuie, avait couru comme une dératée, en maudissant pour la énième fois l’inconcevable immensité du palais.
— C’est ce que j’aimerais bien savoir, répondit sa tante avec un certain agacement. D’abord on retrouve un assassin dans les poutres de mon plafond, ensuite un autre assassin se volatilise de mes prisons. Ce n’est plus un palais que j’ai, mais une véritable passoire !
A ses côtés, Xandiar sembla se ratatiner. Il était responsable de la sécurité, sous la supervision de l’Imperator. Il avait remis sa démission dix minutes plus tôt, démission qu’avait sèchement refusée l’Impératrice. »
Ok Macron.
(Pour les personnes du futur qui tomberaient par hasard sur cette critique, je fais allusion au fait que Macron a rejeté la démission de Darmanin, pas à notre cher credo « Macron démission ». Oui, je sais, ça gâte une blague de l’expliquer mais celle-là elle peut être un poil technique en fonction d’où vous êtes dans le temps)
« — Je sais que vous faites de votre mieux, avait-elle dit (Ça se discute) [...] Mais les temps changent, les technologies évoluent, la magie se perfectionne. Il va falloir que vous travailliez plus en collaboration avec nos laboratoires afin que le palais soit encore mieux protégé.
Le grand garde avait opiné. Il œuvrait déjà en étroite collaboration avec les laboratoires, sauf que leurs machins ne fonctionnaient pas toujours si bien, et que Xandiar était très partisan de la bonne vieille méthode. Mettre des yeux et des oreilles bien humaines ou thugs ou elfes un peu partout. Jusqu’à preuve du contraire, les êtres conscients étaient encore, à ce jour, plus intelligents que les machines. Que les plus malins parvenaient très bien à tromper. (Alors oui, mais les êtres conscients aussi peuvent être trompés. Vous voulez une liste des personnes présentes dans le palais qui se sont fait duper, depuis le début de ce tome, ou ça va aller ?) Mais il pouvait comprendre l’Impératrice. Depuis qu’elle avait été possédée, deux fois, puis empoisonnée, elle était particulièrement sensible à tout ce qui pouvait menacer son environnement. D’autant plus qu’à présent, elle pouvait penser à sa descendance. Il frissonna. L’Impératrice était déjà implacable, il ne voulait pas imaginer ce que cela donnerait lorsqu’elle aurait des enfants à protéger… »
Oh mais ça suffit avec vos clichés ! Qui vous dit que Lisbeth sera seulement une bonne mère ? C’est une personne capricieuse et impulsive, si ça se trouve, ce sera la pire daronne de l’univers et elle négligera ses gosses dès qu’elle en aura ! La meuf vit dans l’opulence, a tout ce qu’elle désire en un claquement de doigts et est décrite comme quelqu’un de monstrueux et d’implacable, et de plus, c’est péniblement si elle fait attention aux jeunes gens qui l’entourent (bonjour, Mara qui a pété son câble dans son coin et à laquelle personne ne fait attention (je m’en remets pas), bonjour Tara que Lisbeth est prête à envoyer à la mort sur une planète qui va exploser, bonjour Jar et rebonjour Mara, qu'elle n'a sans doute pas prévenus et qui vont se retrouver encore plus orphelins qu'avant quand tout ça va se faire sans qu'ils le sachent) ! Faut arrêter de l’imaginer comme une potentielle maman louve qui veillera sur ses gamins comme sur la prunelle de ses yeux, à la fin.
Xandiar explique que Robin a disparu et qu’il a été remplacé par un autre type, apparemment ramassé dans la rue au pif, clairement le gars a pas signé pour sa meilleure journée. Les caméras ont également été trafiquées, et aucune image de ce qu’il s’est passé deux heures auparavant n’a pu être récupérée, même par voie magique. Chose étrange, l’appareil qui empêche les prisonniers d’utiliser leur magie était bien actif deux heures auparavant, ce qui signifie que l’évasion s’est faite de façon vanilla.
Mévora et T’andilius, les parents de Robin, débarquent. Lisbeth permet à T’andilius de participer à l’enquête, et sur ce, Safir arrive à son tour avec Selenba dans les bras, et apprend à tout ce beau monde sa découverte d’un tunnel secret. Lisbeth distribue ses ordres, puis va avec Tara dans sa chambre, encore une fois. Là-bas, elle lui demande si Tara est prête à se rendre sur Tadix et à ne pas se laisser influencer par ses émotions.
« — Cal va rester ici, répondit-elle paisiblement en dépit de son cœur qui battait vite. Robin a disparu, et je ne peux rien y faire pour l’instant. Donc mes émotions ne seront influencées en rien.
— Mais, insista l’Impératrice, que se passera-t-il si Archange est sérieux ? S’il veut vraiment t’épouser, mettre en place un vrai commerce entre son univers et le nôtre ? Que feras-tu ?
Tara planta ses yeux bleu marine dans ceux, si semblables de sa tante. Sa réponse fut dictée autant par sa peur pour Robin que par sa colère et sa culpabilité. (mal parti pour être neutre émotionnellement parlant, ça.)
— Je ne peux pas te répondre, Lisbeth. Voyons d’abord ce qu’il veut exactement. Je me poserai ensuite la question de ce que je veux moi.
— Mais…
— Lisbeth, la coupa fermement Tara, je sais qu’en tant qu’Impératrice tu as l’habitude qu’on réponde à tes questions, mais je ne répondrai pas à celle-ci, parce que comme je viens de te le dire, je n’ai pas de réponse. Je te rappelle que le garçon dont j’ai été très amoureuse a disparu. Que je suis inquiète. Pour lui. Pour moi. Pour AutreMonde. Nous verrons bien lorsque nous serons confrontées aux démons. Une crise à la fois, s’il te plaît.
Lisbeth n’insista pas. Elle avait été mariée contre son gré, avec un homme qu’elle n’aimait pas et la contrariait considérablement. Puis elle avait appris à apprécier, et finalement à aimer Daril Kratus, même si cela n’avait rien à voir avec l’amour passionné qu’elle portait dorénavant à Various.
Aujourd’hui, elle voyait sa nièce se débattre exactement avec les mêmes problèmes et se demandait si Tara comprenait qu’elle n’avait pas le choix et que la paix de l’univers dépendrait sans doute de sa décision.
[...] Elle regarda sa nièce qui se mordait les lèvres avec agitation et se demanda si elle devait lui parler de ce qu’étaient, en réalité, les bombes de Tadix. »
Eh bah… paye ton Impératrice impitoyable. Tu veux dire que tu vas jouer à pile ou face, selon la réaction de Tara, en espérant que si Archange veut réellement l’épouser Tara acceptera sans broncher ? Lisbeth devrait être aux premières loges pour savoir que sa nièce ne va en faire qu’à sa tête, précisément parce qu’elle est en train de le lui avouer, et parce que l’Impératrice eu un parcours similaire au sien. En tant que personne égocentrique et politiquement investie, Lisbeth ne devrait pas lui laisser le choix, et simplement décider de partir sans Tara et négocier les termes avec Archange sans son assentiment. Que pourra faire Tara, à part protester ? Puisque l’univers dépendra de son accord ?
Ah oui, et j’ajoute mentalement un nouveau point au compteur inexistant « Les personnages évoquent très clairement un plan qui sera réutilisé plus tard dans l’intrigue, en termes qui sont non seulement giga vagues, pas agréables à lire mais qui sont en plus savamment calculés pour qu’on les ai oublié au moment où ce qu’ils concernent surgit », pour la question de la véritable nature des bombes de Tadix. Ça va finir par faire beaucoup, là.
Bon, mais Lisbeth reprend du poil de la bête, et prévient Tara qu’Angelica, son ancienne pire ennemie, sera présente parmi les invités. Tara n’est pas contente (et moi non plus, Angelica est un cliché de peste sans saveur), mais elle ne trouve rien à redire. En effet :
« — Et puis, assena-t-elle, je t’ai fait parvenir la liste de tous les invités afin que tu l’entérines, il ne me semble pas que tu aies barré son nom…
Tara fit la grimace. Sa tante venait de lui donner une leçon. Elle n’avait pas regardé la liste, parce qu’elle était furieuse que Lisbeth l’oblige à recevoir les prétendants. Petite vengeance dont elle était la victime à présent. Cela lui apprendrait à jouer au plus fin avec une nana qui dirigeait un empire alors qu’elle n’était même pas encore née. »
Ça, vous voyez, c’est un genre de passage que j’aime beaucoup dans les histoires avec des protagonistes jeunes : le moment où ils se font doubler car ils ne peuvent pas prévoir l’étendue du pouvoir que les plus âgés ont sur eux. C’est simple, c’est efficace, et ça manque cruellement dans cette série, si vous voulez mon avis.
Tara la quitte, mais rencontre Various dans les couloirs, qui est très fâché. En effet, Lisbeth refuse qu’il l’accompagne dans sa mission.
« — Par les crocs de mes ancêtres, grogna-t-il, plus loup que jamais alors que Tara savait très bien qu’il n’y avait pas de loups-garous dans sa famille… Enfin, pour ce qu’ils en savaient… (littéralement Mourmur, meuf) Cette femme va me rendre fou. À peine sommes-nous fiancés qu’elle veut aller affronter des démons. Et moi, elle croit que je suis quoi ? Un joujou ? Je suis un des meilleurs guerriers et mercenaires de Vilains. Comment pense-t-elle que j’ai conquis la plus grande partie de mon territoire ? (J’espère qu’on n’est pas censés être en désaccord avec Various ? Parce qu’il a parfaitement raison, ça ne sert à rien de l’écarter de cette mission. A la rigueur, on pourrait soulever l’argument qu’il serait nécessaire pour quelqu’un de rester sur le trône en l’absence de Lisbeth, mais Sandor remplit parfaitement ce rôle, et Various et Lisbeth ne sont pas mariés, donc la passation de pouvoir risque d’être compliquée. En l’état, Various prépare un mariage d’amour avec elle, ce n’est pas pour la laisser tomber !)
[...]
Enfin, il se tut, obligé de reprendre sa respiration, et Tara put glisser un très perfide :
— Tu sais, ma tante change souvent d’avis. Tu peux certainement la convaincre si tu t’y prends bien ! »
Mais… mais quelle connasse ?
Certes, je suis d’accord avec Various (en partie parce que je ne suis pas contre l’idée de voir des personnages plus variés dans l’action du tome), mais quand même ! L’adjectif « perfide » suggère que Tara ne soulève pas l’argument pour l’aider, mais bien pour faire chier Lisbeth. Et comment dire… c’est un peu limite de l’encourager à foncer vers sa mort, simplement pour embarrasser sa tante ?
Lisbeth n’a fait que mêler Angelica à la liste des invités, et certes, c’est monstrueux car celle-ci risque aussi la mort, mais 1/ ce n’est pas une amie de Tara, au contraire 2/ ce n’était pas le choix de Lisbeth, mais quelque chose d’imposé par le père d’Angelice 3/ il y a une réelle raison à sa présence, aka le fait qu’elle possède la main de lumière.
Encourager Various à aller sur Tadix n'est en rien équivalent ! Et comme ils avaient partagé une scène un peu complice au début de l’histoire, j’espérais que Tara tenait un peu à lui, mais il faut croire que non.
Tara tente un crochet chez Mara, qui ne répond pas, et elle s’en désole mais sans plus (connasse), et va dans sa suite, où elle ne trouve ni Cal, ni ses amis. En revanche, elle a un message de Cal, qui l’informe qu’ils ont tous décidé de venir sur Tadix pour l’aider, malgré tout.
C’est dans ces dispositions qu’elle se prépare à partir, après avoir vaguement retenté de contacter Mara, toujours sans résultat. Elle songe que sa sœur ne viendra sans doute pas la voir, même en la voyant filer vers une mort certaine. Et elle ne se dit pas que le cœur de sa frangine sera d’autant plus brisé quand Cal disparaîtra aussi direction Tadix. Connasse.
« Faire les bagages pour Tadix n’était pas très compliqué, vu qu’à son grand soulagement la seule chose que Tara devait emporter c’était son corps, son cerveau (oui, ça c’était indispensable, compte tenu de ce qui l’attendait), son pégase et sa changeline.
En revanche, pour Mourmur, qui avait décidé, en dépit du danger qu’elle lui avait abondamment décrit et qu’il avait balayé d’un dédaigneux « Tu plaisantes, jeune Tara, faire exploser une planète et me demander de ne pas y assister ? Impossible », c’était une autre paire de manches. (MON IMBÉCILE MONOMANIAQUE MAL EXPLOITÉ PRÉFÉRÉ EST DE RETOUR ET IL VA FAIRE LE TRAJET AVEC ELLE, QUE DEMANDE LE PEUPLE, JE SUIS DE NOUVEAU HEUREUSE) Tara n’imaginait même pas le nombre de tonnes que représentaient les innombrables appareils transportés par Mourmur. Et comme la plus grande partie de ces machines étaient mi-organiques mi-métalliques et respiraient, même si Tara ne voulait surtout pas savoir ni pourquoi ni comment, il ne pouvait pas les mettre dans les idéales poches sans fond de sa robe de sortcelier. »
Vous savez quoi, j’adore le concept de machines mi organiques mi métalliques. Je suis complètement biaisée mais habituez-vous vite.
Tara retrouve Grr’ul, son ancienne garde du corps troll, ainsi que le mari de celle-ci. Les deux ont décidé en leur âme et conscience de l’accompagner, en dépit des risques encourus, et wow, qu’est-ce qu’il se passe aujourd’hui, c’est la fête aux personnages secondaires ! Ce n’est franchement pas pour me déplaire, même si je m’inquiète de leurs risques de décès, et que je trouve dommage qu’ils engagent leur pomme pour Tara. Cela dit, j’aime beaucoup le fait que Various ait comme motivation d’aider Lisbeth, et Mourmur de simplement assister à une potentielle explosion planétaire – ce qui est horrible, au passage, mais bon c’est Mourmur.
Dans tous les cas, ce chapitre respire le début de l’action, et après autant de chapitres à piétiner, ça me donne très envie de voir ce qu’il va se passer.
« L’arrivée très majestueuse de l’Impératrice stoppa les protestations de Tara. Parfois, la jeune fille pensait à un film qu’elle avait vu sur Terre, Astérix et Cléopâtre. Les arrivées de Lisbeth semblaient très proches de celles de Cléopâtre. Des tas de trompes, des tas de danseurs, de chanteurs, des pétales de fleurs, des gardes partout et l’Impératrice au milieu, sur un trône d’or et de rubis flottant au-dessus du sol, tiré par des pégases dorés. (Grmblll. Avis très personnel, mais y a une façon de faire quand il s’agit d’évoquer d’autres fictions dans une histoire. Des personnages peuvent faire des rapprochements et des parallèles, pas de souci, mais là, c’est la première fois qu’on entend parler d’une arrivée en grandes pompes de Lisbeth. Du coup, ça laisse à penser que c’est vraiment pris d’Astérix, et ça donne un sentiment de facilité à la scène)
[…] La changeline, que Tara avait priée de l’habiller confortablement en prévision du voyage, s’aligna sur l’Impératrice. En l’espace que quelques secondes, Tara se retrouva juchée sur d’impressionnants talons, une somptueuse robe de dentelle grise, dorée et rouge moulant son corps pour s’évaser en une petite traîne à l’arrière, tandis qu’une couronne de rubis et de diamants venait retenir ses longs cheveux blonds.
Ben, ça allait être pratique pour voyager, tout ça. »
J’aurais bien mis un point supplémentaire à mon compteur « L’Oréal, c’est pas du tout le moment », mais ce rappel de l’existence de la changeline renforce mon impression que les changelins seront utiles dans ce bouquin, donc on va dire que cet ajout est en latence en attendant que l’impression soit confirmée ou non.
Tara voit apparaître le déclencheur de la bombe sur son hor, prêt à l’usage à tout moment, avec différentes façons de l’activer en fonction de si elle est libre de ses mouvements ou non. Elle rejoint Lisbeth sur le trône, et tout le beau monde de la délégation se prépare à partir. Tout le monde est présent, sauf…
« Elle ne vit Various nulle part. Apparemment, il n’était pas venu à bout de sa tante. Tant mieux, il aurait au moins une chance de survivre, lui »
C’est dit d’une façon tellement nonchalante, c’est pour me tuer. De manière générale, Tara n’a aucune pensée particulière pour tout ce beau monde qui va probablement mourir avec Tadix, mais bon.
« Tara eut un pincement au cœur. Elle partait pour ce qui risquait bien d’être sa dernière aventure, elle ne savait pas du tout si ses amis allaient réussir à la rejoindre et vu le visage de Mara qui la dévisageait avec fureur, elle était loin d’avoir réglé tous ses problèmes avec sa petite sœur. Celle-ci lui avait tourné le dos lorsqu’elle avait tenté de lui demander pardon. »
Oui, d’ailleurs, au passage, tu aurais pu lui dire que Cal risquait de te suivre. Même à mi-mots, en langage codé. Ça aurait peut-être capté son attention. Mais bon, tant pis, hein, dis pas adieu à ta sœur.
La délégation débarque sur Tadix, avec un changement d’ambiance plutôt chouette, au passage. Tara note que la magie fonctionne moins bien sur Tadix et que le dôme qui les protège pourrait peut-être céder à tout moment. Tout le monde est très content d’accueillir l’Impératrice d’Omois, et pendant ce temps, Tara s’inquiète car même si elle a tout fait pour empêcher Cal et les autres de la rejoindre, il est possible que rien n’y fasse.
« Observant tous les invités avec attention, Tara remarqua qu’ils étaient tous bien moins gracieux et beaux que d’habitude, y compris l’Impératrice.
Il ne lui fallut pas longtemps pour comprendre que Lisbeth, se méfiant des espions tout autant que des démons, avait interdit toute illusion de beauté. Les ministres n’avaient pas aimé, surtout ceux d’entre eux qui étaient gros et chauves…
Tout le monde était donc dans son état naturel ce qui, justement, ne leur était pas naturel. Il y avait autant de femmes que d’hommes dans les délégations et celles d’entre elles qui avaient l’habitude d’utiliser les artifices afin de paraître plus belles faisaient grise mine. »
Pfff… déjà, assimiler la beauté au fait de n’être ni gros ni chauve, merci beaucoup, hein. C’est une tendance de la série qui m’a toujours beaucoup déplu, et qui, je pense, aurait dû être critiquée quelque part. Ce culte de l’apparence physique a une ambiance malsaine, et pour un bouquin destiné à des ados et dont tous les héros sont décrits comme étant beaux, c’est vachement chiant.
D’ailleurs, c’est un autre élément, non-ironique celui-là, qui fait que j’apprécie Mourmur : il n’est pas conventionnellement beau. Il est âgé, ça se voit à ses cheveux en pétard blancs, et de plus, il a vaguement un handicap, puisqu’il a un pied abîmé, si je me souviens bien. Croyez-moi, j’aurais bien davantage de personnages préférés dans ce foutu univers si on pouvait y croiser des personnages gros, ou pas conventionnellement beaux. Si un ou une ministre refusait de changer son apparence physique car il ou elle s’acceptait comme il/elle était, je l’adorerais à coup sûr, et ce serait un bon moyen de remettre en question cette histoire de changement d’apparence !
Sur ce, le chapitre est terminé, et ce post aussi par la même occasion ! Si le chapitre 14 m’a laissée sur ma faim, le chapitre 15 m’a beaucoup plus lancée, j’ai hâte de poursuivre la critique. Et d’ailleurs, sur ces entrefaites, nous avons atteint la moitié du livre ! Bravo à tous pour votre patience.
La prochaine fois, nous verrons le magicgang – donc le point de vue qui m’intéresse le moins, mais je vais essayer de m’accrocher.
D’ici là, passez une bonne fin de semaine !
4 notes · View notes
shezzarus · 2 years
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sur l'ordre de @jananabananawithnopeel je poste ce headcanon de fanfic que j'ai retrouvé dans mes drafts, si quelqu'un veut se dévouer, allez-y hein
sur ce:
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dans une suite d’un univers parallele de kaamelott, je m’imagine une Guenievre ayant pactisé dans son enfance avec les dieux pour aider le futur Elu roi de bretagne à sauver le pays quoi qu’il arrive. dans cette fanfiction mentale ca implique qu’elle a accepté de se sacrifier en echange force astrale à soulever la nature.
quelque part au milieu d’une nouvelle preparation de bataille contre Lancelot, Mevanwi s’étant retranchée sur quelques terres maudites version Reine des Glaces de Narnia, lors d’une nuit pour préparer un assaut, Guenievre se releve de la couche royale dictée par une fée messagère pour se rendre en forêt, près d’un plan d’eau où lui sont rappelé ce pacte, son engagement, son role; et lui sont donné les consignes qui guideront son geste.
Arthur l’a suivie, de loin. il l’a entendue se lever, il a feint de dormir et lui a emboité le pas hors de leur tente, hors de leur chambre. il arrive au moment où Guenievre se prosterne, genou à terre devant ce spectre et sa cour luisante. le souffle court il l’observe accepter un objet qu’il ne discerne pas tout de suite et son cri s’étrangle lorsque d’un mouvement brusque elle le porte haut, et se l’enfonce dans la poitrine d’une main tremblante mais déterminée. il l’entend qui étouffe un hurlement de douleur et la voit s’affaisser sur elle meme tandis que la foret autour d’eux semble se mettre à tourbillonner, à s’agiter: le vent soulève les feuilles mortes dans une energie furieuse, il lui semble que la terre tremble, les rochers grondent et l’eau remue jusqu’à l’aveugler.
et quand tout se calme lui a l’impression que sa vie s’est effondré avec Guenievre dont le corps offert et inerte a paru briller intensément l’espace de quelques secondes comme pour lui imposer l’évidence qu’elle vient de le quitter pour quelle que raison transcendante. elle lui a été arrachée et il n’a rien pu faire, trop sidéré par ce secret qui le laisse abandonné. hébété, il se précipite vers elle, ignorant l’assemblée magique qui se dissipe et se disperse. il trébuche, l’appelle, peste et la tâtonne l’air hagard lorsqu’il se rend compte qu’effectivement, elle gît dans ses bras.
il pleure jusqu’à l’aube dans cette clairière où tout s’est passé trop vite.
il ne sait pas très bien comment il rentre au camp d’entrainement, fébrile et désespéré, incapable d’expliquer à Léodagan ou Séli ce qui s’est passé. il n’y a que Merlin qui comprend, un air étrange et fermé sur le visage qui ne lui ressemble pas. Merlin d’ailleurs ne dit rien à part d’allonger la Reine sur le lit de soins et que tout le monde doit dégager, mmmm
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moon-girls-stories · 2 years
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~ COD WW2 ~ William Pierson X F!Reader
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Je cours, protégeant les arrières de mon demi-frère cadet. Je le pousse violemment dans un fossé alors qu’une mitraillette tente de vous faire tomber tous les deux. Je saute aussi dans la fosse, une douleur aiguë se fait alors ressentir sur mon flanc. Je grince des dents et tombe lourdement à côté de mon frère qui m’aide à me cacher, le dos bien collé au mur de terre. Je passe une main sur mon flanc avant de la mettre devant moi, un sifflement s’échappe de mes lèvres.
-Merde. Grognes-tu, attirant les yeux de ton frère.
-Putain de merde, comment tu te sens ? Demande-t-il, paniqué.
-Ca va, ça va. Il faut qu’on se sorte de là, Rob.
Tu te lèves sur tes genoux et tire à l’aveuglette, entendant les hurlements mourant des boches que tu touches. Alors que vous étiez tous les deux concentrés à tirer, vous entendez des voix vous appeler et cela vous interpelle.
-ZUSSMAN ! ZUSSMAN ! Hurle la voix de Daniels, presque imperceptible avec les tires constants. 
-PAR ICI, DANIELS !! Aboie-tu en retour.
Soudain ma jambe flanche, attirant toute l’attention de Robert. Il s’agenouille à côté de moi, sortant sa trousse de secours mais je l'arrête d’une main, le regard ferme.
-Tu tiens cette putain de ligne, t’as comprit ?!
-Tu perds trop de sang !
-ROB OBEIS MERDE !
Il jure dans sa barbe, se redressant alors qu’il reprend les tire contre les allemands. Daniels et Pierson nous rejoignent alors en courant accroupie. Daniels se poste à côté de son meilleur-ami et commence à tirer avec lui. Je regarde Pierson, la sueur commençant à s’accumuler sur ma peau alors que des vagues de froid commencent à me prendre. Il s'accroupit au-dessus de moi, commençant à me déshabiller. Ses gestes sont rapides mais minutieux alors que je le regarde faire, grimaçant lorsqu’il touche une zone douloureuse.
-Regardons à quel point cela peut être grave… Grogne-t-il, retirant mon haut jusqu’à la naissance de ma poitrine.
Je tente de me redresser sur mes mains, voulant au moins voir l’ampleur de la blessure mais il y a tellement de sang qui en sort que l’on ne perçoit même plus l’entaille. Je regarde alors les lèvres de Pierson qui forment une ligne droite, pincée qui ne présage rien de bon.
-C’est foutu.
Il me lance un regard avant de s’activer à stopper l'hémorragie. Il passe plusieurs compresses qui finissent toutes par être imbibées de mon sang. Je pose une main sur son bras, essayant de le faire s’arrêter, j’ai bien comprit, je suis condamnée.
-Laisse-moi travailler sur ta blessure, Anderson. Ne fais pas ta chieuse.
-Sergent, partez. Les gars sont bientôt à court de munitions.
-Turner me tuera  pour t’avoir abandonné dans les tranchées.
Il réfléchit quelques secondes avant de retirer les compresses, prendre sa gourde d’alcool et sans prévenir me vider le contenant sur la plaie. J’hurle de douleur alors que je me redresse violemment, agrippant son bras. Il ignore tout de ma souffrance, prenant des compresses propres avant de me redresser en une position assise sans une once de douceur. Il me bande l’abdomen, faisant un bandage très serré, me coupant presque la respiration. Il m’installe alors sur ses épaules, commençant à me soulever. Je grogne à cause de la douleur mais tente de me faire taire, il fait tout son possible pour me sauver la vie, je vais peut-être éviter de lui crier dans les oreilles. 
-Couvrez nos arrières, on dégage dans les bois à droite. On rejoint Turner ! ALLEZ ALLEZ !
Pierson se met à courir, me secouant comme un sac de pomme de terre. Daniels et Rob sont juste derrière nous, courant en même temps de tirer derrière nous. J’attrappe mon fusil et tire du mieux que je le peux sur quelques allemands pas très prévoyant qui court totalement à découvert. C’est alors que nous entrons dans les bois, la course poursuite est encore plus périlleuse et je prie le bon dieu pour que Pierson ne trébuche pas sur une pierre ou une racine d’arbre bien caché. 
-TURNER ! COUVRE NOUS BORDEL ! Beugle le sergent alors que nous nous rapprochons de leurs lignes.
J’ai l’impression que le sergent redouble de puissance dans ses jambes pour nous mettre en sécurité le plus vite possible alors que les balles des allemands ricochent contre les troncs d’arbres à côté de nous, faisant voler un peu de terre sombre derrière notre chemin. 
Bien sur ce qui devait arriver, Pierson commence une chute sur le sol mousseux des bois. Je roule sur le côté, grimaçant sous la douleur aiguë que je ressens dans tout mon corps. 
-Anderson, relève toi bordel ! C’est pas le moment de dormir ! Aboie-t-il sur moi, me prenant en sac à patate alors que nous passons la ligne. Mon frère est Daniels sont déjà assis au sol, récupérant de leur course éreintante. Je suis posé sur une couverture au sol par mon sergent alors qu’Aiello est déjà sur moi, coupant le bandage de pacotille. Il commence à nettoyer alors que je me mord le bras.
-Elle va s’en sortir, hein ? Demande Rob, à présent à côté de moi, me prenant tendrement la main.
-La balle est encore à l’intérieur mais ça n’a pas l’air mortel comme blessure. Je pense. Il faut que je retire la balle et recoud, on n’a pas le temps de la faire transporter jusqu’à un hôpital avec tout ces boches partout. Tenez-la fermement, les gars.
Je jette un regard effrayé à mon frère qui se place vers ma tête, l’installant sur ses cuisses avant de me maintenir sur mes épaules. Daniels et Stiles se place vers mes jambes et les tiennent solidement au sol. Turner s’approche d’Aiello, lui chuchotant quelque chose avant de s’approcher vers mon visage souffrant.
-On va te sortir de là, ma fille. Continue d’être courageuse, ok ?
Il se redresse sur ses jambes, se plaçant à couvert au bords de lignes, aux côtés de Pierson qui tire déjà depuis un moment avec d’autre brigade. 
-Sans rancune, Lily, hein. Me dit Aiello mais avant que je ne puisse répondre il plonge l’un de ses instrument de torture dans ma plaie, me faisant hurler de douleur. même avant je n’avais pas eu aussi mal.
-ROB FAIS LE S’ARRETER PUTAIN !!
-Ce n’est qu’un mauvais moment à passer, soeurette.
-Allez, tu tiens le bon bout. Me réconforte Daniels alors que je tente de lui mettre un coup de genoux pour me sortir de cette merde.
J’attrappe les bras de mon frère et finit par y planter mes ongles. Mes cris attirent l’attention de tout le monde mais je me moque totalement de qui me regarde à travers ce bordel. Tout ce que je veux c’est que ça s’arrête et vite avant que je ne commette le meurtre de l’un de mes frères d’armes. 
-Putain Aiello bouge toi elle m’évisserre les bras ! Se plaint mon frère alors qu’il lui lance un regard noir.
-J’arrive pas à la remonter, il y a trop de sang, il faut qu’elle arrête de bouger !
-On a pas d'anesthésiant ? Propose Stiles alors qu’Aiello retire son instrument, lançant un regard en biais à son protégé.
-Tu ne pouvais pas nous le dire avant qu’il t’en reste ?! Beugle-t-il.
-VOUS ME SAUVEZ OU VOUS ME CHARCUTEZ ?!! Ai-je fini leur crier, en ayant plus qu’assez de cette mascarade. 
Turner et Pierson finissent par nous rejoindre en courant, m’ayant sûrement entendu.
-C’est pire que lorsque je vous l’ai laissé ! S’agace Pierson.
Les garçons deviennent tous livides alors qu’un gémissement plaintif sort de mes lèvres.
-Putain retirer cette balle ou je jure que je le fais par moi-même… 
-Aiello, bouge toi le fion, tu veux ?! Aboie Pierson.
-Anesthésiant. Ordonne-t-il alors que Pierson s’accroupit en face de mon ami médecin-militaire, posant ses mains à plat sur ma peau, une sur le bas de mon ventre et une autre sur mes côtes.
Turner se met à côté de Pierson, prenant mon visage en coupe alors que son visage toujours compréhensif et rassurant fait place devant mes yeux, je ne vois plus que lui et mon frère. 
-On est tous là, ok ? Tu vas t’en sortir.
-Lieutenant… J’ai froid… Ai-je murmuré alors qu’il essuie mes larmes, je n’avais même pas remarqué mes propres pleurs avec toute cette merde.
Il échange un regard avec Pierson mais je ne vois pas la manière dont il se regarde. Pour seule réponse j’ai Aiello qui me lance un regard sérieux.
-C’est normal, ne t'inquiète pas. Allez, j’y vais, tenez là correctement cette fois-ci.
Je sens une petite piqûre mais rien de pire que ce que j’ai déjà vécu. Je prends les poignets de mon lieutenant dès que je sens Aiello remué son truc dans ma plaie. Sans pouvoir le contrôler je tente de lever mon bassin, repliant mes jambes. Cela surprend Stiles qui se prend un genoux dans le menton. Turner attrape mon menton et me force à le regarder, il tente de me rassurer mais la seule chose que j’entends c’est Pierson aboyer sur l’incompétence de Daniels et Stiles. Au bout de quelques secondes je ne ressens plus de douleur, juste une sensation étrange et dérangeante dans ma plaie mais plus de douleur insurmontable. 
-Je l’ai, la voilà… Soupire Aiello en sortant la balle de mon corps. 
Il la donne à Daniels avant de préparer autre chose. Je regarde mon frère, totalement happé par les soins que me procure notre ami.
-Toujours avec nous Anderson ? Demande Pierson de sa voix rauque. 
J’hoche seulement la tête, recevant un sourire heureux de mon lieutenant mais je suis juste trop prise de fatigue pour le lui rendre. 
-Parle Anderson, je ne travaille pas avec les muets. Insiste le sergent, ne me donnant aucun regard mais je sais qu’il sait que je suis toujours consciente. 
-Toujours là pour vous servir sergent… Ai-je murmuré d’une voix rocailleuse.
-Bien, parce que j’ai pas fini de te faire bosser, soldat.
-D’abord elle récupèrera et après vous lui donnerez votre merde, Pierson. Sourit Turner en donnant un regard à Pierson.
-C’est une dure à cuir, elle survivra à de la paperasse. N’est-ce pas Anderson ?
-Quelle merde… Ai-je soupiré, faisant rire Turner alors que Pierson m'envoie un regard prévenant. 
-Surveille tes lèvres, soldat. 
Je lui lance un léger sourire alors qu’il se détourne de mon regard. Me laissant de nouveau avec Rob toujours aussi silencieux et mon lieutenant heureux de ne pas avoir perdu un soldat en plus aujourd’hui.
-J’ai presque fini. Ça va là-bas ? Interroge le médecin, sûrement en train de me recoudre.
-Si t’as fait de mon corps une boucherie recousue, je te tue de mes propres mains Aiello… Ai-je menacé faiblement, faisant ricaner presque tout le monde.
-Je prends ça pour un oui. Me répond-t-il simplement, j’entends le sourire dans sa voix.
Bien plus tard, je suis installé dans la tente de Turner, plus loin des lignes maintenues par d’autres brigades. Ils ont monté le camp tout à l’heure, les garçons se sont tous mis pour monter ma tente le plus rapidement possible. J’adore notre lieutenant mais je ne me vois pas vraiment partager une tente avec lui. Et encore, je peux m’estimer chanceuse, je n’ai pas été installée dans celle de Pierson ! Il ne me déteste pas et je ne le déteste pas mais disons que nos deux caractères explosifs n'auraient pas fait bon ménage dans un seul et même lieu clos. En parlant de nos deux supérieurs, ils entrent dans la tente. Turner s’approche de moi avec une gourde, me la tendant simplement.
-Bois un peu, c’est important. 
-Merci, lieutenant. 
Je prends la gourde et bois quelques gorgées avant de la refermer. Je la lui rends et me redresse lentement, le faisant froncer des sourcils alors que le sergent se contente de plisser les yeux, ses noisettes sombres observant chacun de mes faits et gestes. 
-Qu’est-ce qu’il s’est passé là bas ? Avant que le sergent et Daniels vous retrouvent dans la tranchée. Demande-t-il, prenant un tabouret et l’installant à côté de votre lit de fortune.
Je ferme les yeux quelques secondes, me remettant les souvenirs dans l’ordre dans ma tête. Avant de les ouvrir et regarder Turner droit dans les yeux, yeuxtant de temps à autre les réactions de Pierson. 
 -L’escouade du sergent Forbes s’est fait décimer en l’espace de dix minutes. J’ai pas cherché à comprendre, lieutenant, j’ai chopé mon frère et je nous ai couverts.
-J’avais ordonné le repli immédiat. Vous auriez tous dû partir. Gronde-t-il.
-Forbes voulait qu’on tienne la ligne le temps que les renforts arrivent.
-Et comment toi et Zussman vous en êtes-vous sorti alors ? Intervient le sergent, s’approchant de ma couchette. 
Je prends une goulée d’air et baisse les yeux. C’est pourtant simple, j’aurais préféré qu’ils le devinent plutôt que de le dire à voix haute. Je sens alors Pierson s'impatienter à côté de moi mais je ne m’attendais pas à ce qu’il bouscule Turner et vienne m'agripper la mâchoire de sa main puissante. J’attrappe son poignet, la peur et le regret s’insinuant lentement dans mes veines. 
-Anderson, c’est pas le moment de chialer !
-Désolée sergent… 
-Pierson, elle a failli y passer, c’est normal -....
-Normal ?! Turner, on a perdu trop d’effectif cette semaine, les rations s’amenuisent, nos soldats n’ont même plus envie de se battre, ils attendent la mort ! La preuve, cette idiote m’a demandé de la laisser dans les tranchées, elle attendait déjà la mort à peine avais-je soulevé sa chemise ! 
-WILLIAM ! 
La voix résonnante de Turner me fait sursauter, baissant mes yeux sur mes jambes allongées sous la couverture. Seule la respiration hiératique du sergent se fait entendre à présent. Pierson m’avait lâché durant sa tirade, finissant simplement par me montrer du doigt. 
-Anderson, regarde moi et écoute moi bien. Reprend le sergent d’un ton dur, menaçant même. Je lève les yeux et obéis à ses ordres.  Je t’interdis de mourir, personne dans mon peloton ne mourra sous ma surveillance. 
J’acquiesce silencieusement, ce qui n’a pas l’air de lui plaire. Je me reprends alors avant qu’il ne crie encore une fois.
-Oui, monsieur… Ai-je murmuré.
-J’ai rien entendu ! Est-ce que c’est clair ?!
-Oui, sergent ! Ai-je répondu en élevant la voix à mon tour.
Lorsque le calme revient, j'ai la sensation d’entendre mon cœur battre comme un fou dans mes tympans. 
-Bien. J’aurai du travail pour toi. 
-Bien, sergent. 
Pierson s’éloigne, les yeux toujours aussi durs que lorsqu’il s’est énervé contre moi. Je ne pensais que ce que je lui avais dit dans cette tranchée l’avait marqué plus que ça. C’est la guerre, bien sûr qu’il y a des centaines et des centaines de morts.
Le soupir de Turner me ramène alors à la réalité, Pierson est parti. Le lieutenant se réinstalle proche de moi, me prenant la main, signe de son soutien. 
-Raconte-moi ce qu’il s’est passé avec Forbes, je vais devoir faire un rapport sur la journée.
-Forbes voulait qu’on reste en position. Mais on allait tous se faire tuer, lieutenant, c’était encore l’un de ses plans stupides pour devenir un héros de guerre, j’en suis sûre. 
-Une preuve quelconque ?
-Il s'est tiré en courant quand il a compris qu’il avait signé notre arrêt de mort. Ai-je murmuré finalement. 
Flashback : 
Je suis assise contre un petit mur de pierre , je ne sais pas où est passé mon frère ce qui me fait paniquer intérieurement en voyant les hommes de la brigade de Forbes tombé un à un. Je me tourne pour voir si je ne peux pas changer de planque dans l’espoir d’avoir un meilleur visuel et retrouver mon demi-frère. Les balles ont arrêté de pleuvoir dans tous les sens, me laissant respirer. C’est alors que je croise le regard du sergent et mon cœur s’arrête presque. ll semble effrayé, même pire, je ne saurais même pas trouver la bonne émotion qui est peinte sur son visage. 
-Sergent ! Qu’est-ce qu’on fait ?! Lui ai-je demandé alors que quelques tire ricoche non loin de moi. 
Il ne me donne même pas un regard, je continue de l’appeler alors que les tire redoublent dans ma direction. J’entends alors Zussman m’appeler, le voyant courir comme un fou en ma direction alors que les allemands tentent de le viser, se jetant au sol avant de se faufiler à mon côté. Je ne peux empêcher un sourire joyeux d'étirer mes lèvres. 
-Qu’est-ce qu’il fait ? Il se barre ? S’égosille-t-il alors que je me tourne pour voir le sergent prendre la poudre d’escampette. 
Il fait quelques mètres avant d’être fusillé comme je n’ai jamais vu de nos soldats se faire descendre encore. Ils se sont tous mis sur lui, continuant même de tirer sur son corps mort au sol. Je sens mon frère prendre ma main, tétanisé. Il ne reste que nous deux contre tous ces allemands et on doit encore rejoindre le peloton sur ordre de Turner. Se serait du suicide de courir sans protection cependant. 
-Ils vont finir par nous trouver,Lily. Murmure Zussman, tentant de faire le moins de bruit possible. 
-Il faut courir en retrait mais stratégiquement. Si on court sans savoir où on va se faire tuer. 
-Passons de tranchée en tranchée. 
-On sera trop à découvert, trop dangereux. 
-On n’a plus le choix ! Allez, vient !
-Rob !
Fin du flashback.
Je regarde Turner, il semble énervé et quelque chose d’autre que je n’ose pas identifié dans ses yeux. Il se lève du tabouret et s’installe à son bureau de fortune, commençant à griffonner sur des feuilles de papier. Je comprends alors qu’il commence son rapport, je continue de l'observer un peu avant de me coucher, lui tournant le dos alors que je ferme tranquillement les yeux.
-Je suis désolé. Ajoute-t-il au silence dans la tente mais je ne réponds rien, acceptant seulement l’excuse. J’aurai dû écouter Pierson. 
Je me tourne avec une grimace sur mon flanc blessé mais au moins je peux le voir, affalé sur cette chaise, accablé par de la culpabilité.
-Ce n’est pas de votre faute, lieutenant.
-J’aurai dû envoyer Pierson avec vous, rien de tout cela ne serait arrivé.
-On aurait perdu beaucoup de bons hommes, peu importe le sergent en tête. C’est la guerre, c’est tout. C’est… normal. 
Ma déclaration le fait se redresser sur sa chaise mais il ne me regarde pas, gardant ses yeux rivés sur la toiles de tente abîmée.
-Un leader n’est pas censé abandonner ses hommes au combat. Ce n'est pas honorable.
-Je suis d’accord avec vous. Mais tout dépend des circonstances finalement.
-Explique toi.
-Si une brigade est juste condamnée, cela ne sert à rien de mettre sa propre brigade en danger de mort pour des condamnés. 
-Mais s’il y a ne serait-ce qu’une petite chance de les sauver, tu le fais ?
-Si j’estime que mon équipe n’a pas ses chances pour x ou y raison, non. Les autres mourront mais mon peloton survivra. 
Je l’entends émettre un ricanement rauque avant qu’il ne se tourne vraiment vers moi, toujours un sourire aux lèvres alors qu’il se masse le front. Je ne l’avais jamais vu aussi lasse, aussi… Vrai.
-Je comprends un peu mieux pourquoi Pierson te garde toujours auprès de lui. 
-On a servi à Kasserine ensemble, Turner. Tous les trois, comme avant… 
-C’était tes débuts, ouais… Ça rajeunit pas hein ?
Je ne peux m’empêcher de ricaner, laissant mes yeux dériver dans le vide. Putain ouais, ça fout un coup de vieux cette histoire. 
-Lieutenant vous venez de me faire ressentir ma vieillesse. 
Il rigole franchement pour une fois, j’ai l’impression que ça fait une éternité que je n’ai pas rigolé avec lui. 
-Ne te plains pas, tu n’as pas encore mon âge. 
-Le pire de nous trois reste Pierson, je trouve. Il vieillit mal. Il a seulement 34 ans ça craint.
Il retient un rire alors que nous sommes surpris par un casque qui vole en ma direction. Ce putain casque vient de dehors, c’est obligé. Soudain la moitié de Pierson passe les portes en tissu, l’air grincheux. Je pose une main sur mes lèvres, me retenant de rire. 
-Et tu lui laisses dire ça de moi, Joseph ?
Notre lieutenant lève les mains en l’air, signe de reddition avant de retourner à son rapport, un sourire moqueur aux lèvres.
-Ne parle plus de Kasserine, Anderson, c’est du passé. La prochaine fois, je te raterai pas, sale gamine. 
-Ca fait partie de notre histoire quand même, sergent.
-Ouais ouais, c’est ça. Surveille ta langue. 
-Vous étiez plus drôle avant. 
-Un point pour elle. Intervient Turner, faisant souffler Pierson qui récupère son casque, partant comme un gamin boudeur. 
J’échange un regard avec Turner, souriant moqueusement avant qu’il ne se remette au travail, m’ordonnant de me reposer.
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n-a-colia · 2 years
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Luna
Chapitre I :
         Dans cet immense désert de glace, je cherchais à me réchauffer les mains en frottant mes gants l’un contre l’autre, en vain… À cause de la neige qui recouvrait leurs visages, on ne pouvait lire les émotions qui traversaient mes camarades mais j’imaginais qu’ils désiraient tous rentrer chez eux. Néanmoins, rentrer chez soi n’était pas la solution. Le froid de ce lieu nous faisait oublier qu’il imprégnait aussi nos foyers. Qu’il empêchait nos femmes et nos enfants de dormir. Qu’il dévorait les imprudents qui sortaient la nuit. Qu’il réveillait notre plus grande source de danger, jusqu’alors endormie : Les déshonorés. C’était pour cela que nous marchions…
« Pause… » supplia une voix étouffée derrière moi.
         Je me retournai et vis l’homme à bout de souffle s’effondrer sur la glace recouverte de neige. Je hurlai au convoi de s’arrêter. L’homme devant moi hurla au suivant et ainsi de suite jusqu’à ce que tout le monde s’immobilise car il n’était pas facile de s’entendre dans ce torrent de neige. Je m’approchai de l’homme à terre et tentai de le relever en le prenant par le bras.
« Allez, debout ! »
Mais l’homme ne tenait plus sur ses jambes. Il était à deux doigts de s’évanouir. La personne devant moi vint à ma rescousse et tenta de le tenir de l’autre côté. À deux, nous arrivions à le transporter, ses bras au-dessus de nos nuques, malgré ses pieds qui trainaient au sol. Mais nous perdions trop de calories.
« Qu’est-ce qu’il se passe ? cria Berni en nous rejoignant.
— Il n’arrive plus à avancer !
— On n’a pas le luxe de se soucier de lui ! »
Arrivé à notre hauteur, Berni poussa le corps de l’homme inconscient et il chuta derrière nous. Il repartit ensuite vers l’avant du convoi. La personne qui était venu m’aider se rua sur le corps de l’homme à terre pour le soulever de nouveau, mais j’avais compris, lorsque Berni le poussa, que j’allais manquer de forces pour le porter… Je me tournai vers lui.
« Berni n’a pas tort ! On mourra tous les trois si on essaye de le secourir ! »
L’homme qui tentait de le sauver eut un bref moment d’étonnement, puis il secoua la tête en grognant. Seul, il releva le corps de son compagnon. Je partis un peu plus en avant pour rattraper le convoi qui ne nous attendait plus.
         Les secondes s’écoulaient lentement. Les minutes étaient des heures et après une heure qui m’eut sembler durer une éternité, je constatai que la nuit allait bientôt tomber. Je ne sus dire si le froid était plus intense qu’avant ou si ce n’était qu’une impression, mais nous allions devoir trouver refuge rapidement. C’est alors qu’elle me parla :
« Tarian, tu vas bien ? »
Sa voix était douce et d’un réconfort inégalable mais elle semblait distante. Elle n’était pas encore assez haut dans le ciel pour pouvoir me parler distinctement.
« Luna ! m’exclamai-je. Qu’il est bon de t’entendre à nouveau…
— Tu m’as manquée aussi. »
Je marchai en regardant mes pas s’enfoncer davantage dans la neige mais j’étais rassuré. Je savais qu’avec elle à mes côtés, nous allions nous en sortir. Sa voix imprégnait mon esprit et résonnait dans mon corps. Elle et moi ne formions plus qu’un à la nuit tombée.
« J’ai craint de mourir aujourd’hui…
— C’est normal, mon amour… Il n’y a pas plus périlleux voyage que le vôtre. »
La buée qui sortait de ma bouche obstruait ma vision. Je soufflai :
« Et… Comment se porte le Sud ?
— Il s’est reposé. Ils sont dans de meilleurs conditions que vous. Tu ne devrais pas t’en soucier.
— Oui… Tu as raison. »
Soudain, une main vint me taper l’épaule. C’était Grimar qui m’avait rejoint sans que je m’en aperçoive.
« Alors ? Tu te mets à parler tout seul mon bon vieux Tarian ? Le froid te monte à la tête !
— Haha ! Oui… J’essaye de me remonter le moral. »
Il renifla puis respira par la bouche. Après un court instant, il reprit :
« Moi aussi, parfois, je pense au Sud. C’est agréable de se dire qu’ils s’en sortiront grâce à nous. Tu ne trouves pas ?
— Oui. Mais c’est encore plus réconfortant de se dire qu’on les rejoindra tôt ou tard.
— Bien dit ! Bon. Trouvons une planque avant de mourir congelés… »
Il accéléra le pas vers l’avant du convoi.
         C’est alors que j’entendis un bruit derrière moi. Je m’arrêtai et me tournai lentement. L’homme qui avait tenté de secourir l’évanoui s’était effondré. Il était à plat ventre, la tête dans la neige et ne bougeait plus… La mort allait s’emparer de lui pour sa bravoure irréfléchie. C’était injuste, mais c’était ainsi. Les plus courageux mourraient, les plus lâches survivaient… Cependant, je ne pus m’empêcher de penser qu’il aurait peut-être réussi à tenir la marche si j’avais été à ses côtés pour l’épauler. Serions-nous tous les trois morts ? Ou aurions-nous survécus ? Je me retournai et continuai d’avancer.
« Tarian, me dit Luna, je vois une tempête de neige venir sur vous.
— As-tu un abri en vue ?
— Oui… Une grotte. Tournez à droite au sommet de la colline enneigée que vous gravissez. »
J’utilisai mes dernières forces pour courir à l’avant du convoi. La montée était rude mais il fallait faire vite, alors je dépassai tous les membres de notre expédition avec détermination. Luna gardait toujours une voix détendue, même lorsqu’un danger de mort était proche et je savais que je ne pouvais me fier à sa tonalité apaisante. Le temps pressait.
« Berni !
— Quoi ? dit-il en se retournant vers moi.
— Il faut tourner à droite ! Une grotte nous attend pour la nuit, là-bas. »
Étonné par mes talents divinatoires, il pouffa :
« Ah ! Es-tu déjà venu dans le coin ?
— Non mais…
— Alors laisse-moi me préoccuper de l’abri. D’accord ? »
Je me retrouvais démuni. Je ne pouvais leur confier que je m’adressais à la Lune en cachette, car ils m’auraient pris pour un fou. De plus, cela aurait remis en question toute l’expédition. Nous étions partis du Sud vers le nord sur mes conseils. J’avais prétendu que, selon mes études des textes anciens, la solution au cataclysme de l’hiver noir se trouvait au Nord, au pied d’une effigie ancienne. S’ils apprenaient que c’était la Lune qui me l’avait appris, ils se retourneraient contre moi à coup sûr…
         Je pris alors la décision de partir devant Berni et le convoi entier. Je courus dans la direction indiquée par Luna et Berni m’ordonna de m’arrêter mais je n’y fis pas attention… Ils avaient besoin de moi pour connaitre le chemin vers l’effigie et je m’en servais pour prendre le commandement lorsque c’était absolument nécessaire. Ils coururent tous après en hurlant pour que je les rejoigne mais mon obstination n’avait pas de limites.
« Plus que quelques pas, Tarian. » m’assura Luna.
J’arrivai enfin à destination. C’était une caverne creusée naturellement dans une grande colline pentue. Des stalactites recouvraient le sommet de l’entrée et l’intérieur était plongé dans une obscurité profonde. Je pénétrai à l’intérieur et, alors que la neige arrêta de me fouetter le visage, j’eus enfin un sentiment de sécurité… Les autres me suivirent.
« Allumons un feu ! me pressai-je. Avez-vous de quoi…
— Bon sang Tarian ! s’insurgea Berni. Ne nous refais plus jamais ça ! Si tu crèves, on crève tous ! Tu piges ? Je pensais que ça serait évident pour un érudit, mais apparemment je me trompais…
— Désolé Berni, mais… »
Il mit son avant-bras contre ma gorge et me poussa contre les parois de la grotte pour me coincer.
« “ Mais ” ?! Mais quoi ? Refais ça encore une fois, et je te coupe la main pour que ça rentre… »
Je restai muet, terrifié et étranglé par ce mastodonte qui me menaçait. Il me relâcha et je pus enfin respirer. Les autres restèrent silencieux mais je voyais bien à leur mine apaisée qu’ils étaient heureux de ma trouvaille.
         Quand nous allumâmes le feu, la température remonta drastiquement et nous pûmes retirer nos capuches chaudes sans crainte. En outre, nous y vîmes enfin plus clair. La grotte n’était pas très profonde mais il y avait suffisamment de place pour tous les sacs de couchage. Le crépitement du feu résonnait dans l’enceinte chaleureuse de notre abri. La pierre de l’intérieur caverneux était lisse comme de la glace mais il s’agissait bien de roche. En regardant de plus près le fond de la grotte, quelque chose m’interpela. C’étaient de nombreuses peintures noires et rouges qui formaient des symboles divers. Les dessins semblaient encrés dans les murs et ils avaient été tracés à l’aides d’outils rudimentaires. Étonnamment, malgré l’évidence des faibles moyens de ceux qui avaient peint, les représentations étaient très bien dessinées.
« Les… Des vestiges ! m’écriai-je. Des vestiges d’une civilisation passée ! »
Les autres me regardèrent, mais ils n’eurent que peu d’attrait pour ce que je leur montrais. Cependant, moi, j’étais au paradis… Je voyais ce qu’aucun autre historien n’avait vu avant moi et cela me comblait de fierté et d’enthousiasme.
         Je passai mes doigts sur un soleil au visage d’homme qui dormait, levé au-dessus de ce qui me semblait être du bétail en enclos. Puis, je me tournai vers un autre dessin qui me fit vibrer le cœur. C’était celui d’une lune, au visage d’une belle femme, les yeux ouverts et rivés vers un homme seul au milieu des montagnes du sud. Sur le dessin, on aurait dit que la lune était heureuse de le voir… Mais des symboles que j’imaginai représenter de la neige ensevelissait presque l’homme au centre de la peinture.
« Le cataclysme de l’hiver noir… Il… il a déjà eu lieu. Et nous sommes proches de la fin. »
Le reste du groupe était resté près du feu et ils sortaient de la nourriture de leur sac à dos pour reprendre des forces. Je regardai davantage ce qui était peint, puis je me dirigeais vers la sortie en prétextant :
« Il faut que j’ailles prier.
— Ouais c’est ça ! se moqua un homme. Va prier ton dieu imaginaire !
— Demande-lui qu’il m’apporte un bon gigot rôti pendant que t’y es ! »
Et tous rirent à ces remarques idiotes et insensibles qui se voulaient intelligentes.
         Je me plaçai à une dizaine de mètres de la caverne et observai le ciel. Je la voyais enfin pleinement… Elle était magnifique dans ce ciel bleu marine qui s’assombrissait peu à peu. Sa taille immense me donnait l’impression que je pouvais la toucher en tendant le bras. D’un blanc éclatant, elle brillait dans mes yeux.
« Luna…
— Tarian ? J’avais fini par croire que tu allais me laisser seule ce soir… »
Elle semblait rassurée qu’il n’en fût rien. Je m’assis sur un rocher enneigé.
« Ma belle Lune, j’ai une question à te poser.
— Qu’y a-t-il, mon amour ?
— Dans cette caverne, des gravures montraient des choses… que tu m’avais caché.
— Ah… »
Je lui souris d’un air résigné, les avant-bras tombants sur mes genoux.
« Ce n’est pas grave. Je m’attendais un peu à cette issue. Mais, une question me tourmente ma douce… As-tu déjà aidé un autre homme avant moi ? »
Elle prit un temps avant de me répondre. Puis elle emprunta une intonation qui trahit un soupçon de mélancolie.
« Tarian… Ce que vous appelez “ le cataclysme de l’hiver noir ” n’est pas un phénomène nouveau. De nombreuses époques avant la votre ont dû y faire face… Cependant, malgré de brèves bribes de souvenirs, je n’ai pas gardé l’entière mémoire de ces évènements. Je ne me souviens plus des autres, mais il est probable que tu ne sois pas le premier homme avec qui j’arrive à entrer en contact… »
Ces mots me tiraillèrent l’estomac.
« Je te remercie pour ta franchise. »
L’air ambiant devint plus frais. J’étais pris dans les tourments de n’être le premier homme à partager son intimité. Après un long silence, je trouvai la force de la regarder de nouveau et elle me susurra :
« Tu devrais te mettre à l’abri. La tempête est proche. »
Je me relevai et, sur le chemin vers la caverne, elle ajouta d’une voix miniature :
« Tarian ? »
Je me retournai vers elle.
« Je t’aime…
— Moi aussi je t’aime… Moi aussi. Malheureusement. »
Je retournai auprès des autres, après quoi, une vague blanche recouvrit la nuit à l’extérieur de la grotte dans un vacarme grotesque.
         Je rejoignis mon sac de couchage et mangeai un bout de viande séchée avant de m’endormir, car je savais que la journée du lendemain allait être plus éprouvante que celle-ci. Comme ce fut le cas pour tous les jours précédents…
Chapitre II :
         Le lendemain, nous nous réveillâmes à l’aube. Je ne pouvais déjà plus entendre Luna et il me tardait de traverser cette journée pour de nouveau lui parler. Dans la grotte, l’homme qui s’était moqué de ma foi dormait encore. Berni lui donna des coups de pieds pour le réveiller mais cela n’eut aucun effet… L’homme était mort de froid durant son sommeil.
         Le nombre de survivants à cette expédition baissait à vue d’œil depuis quelques jours. Nous étions 30 au départ, au réveil de ce matin, nous n’étions plus que 23. Malgré le fait que je fusse habitué à la mort à cause du cataclysme de l’hiver noir, les premiers à tomber lors de notre expédition m’eurent procuré le même sentiment que lorsque je fus confronté à la mort pour la première fois. Un sentiment troublant, semblable à une bête parasite noire qui déséquilibre son hôte et lui tord les tripes… Peut-être était-ce l’impression que si les autres étaient tombés, j’allais inévitablement finir par mourir moi aussi.
         Sans plus attendre, Berni lança l’ordre de faire marche vers le nord et nous le suivîmes, laissant l’athée sarcastique à son tombeau. Dehors, la neige avait totalement cessé de tomber. La température était toujours très basse et nous sentions nos joues geler lorsque nous avancions, mais nous n’étions plus sous les torrents de glace qui nous déchiraient le visage. À la place, un silence de mort résonnait dans le désert blanc.
         Après quelques heures de marche, nous arrivâmes à un immense lac gelé. Il était recouvert par la neige, mais nous sentions la glace sous nos pas. Berni s’arrêta pour examiner l’épaisseur de cette dernière. Il s’agenouilla et retira la neige devant lui, puis il observa attentivement l’eau gelée. Après un court instant, il dégaina son fusil et il envoya un coup de crosse violant sur le givre. Celui-ci ne fut même pas fissuré et Berni nous fit signe de le suivre. Il guida le convoi en direction du centre du lac.
         Alors que j’étais en avant dernière position de notre file indienne, Grimar vint me rejoindre, le sourire aux lèvres. Il avait ce don pour relativiser toutes choses et garder la bonne humeur en lui. Je ne comprenais pas comment il faisait et je l’admirais en l’enviant secrètement.
« Ça va Tarian ? Tu tiens le coup ?
— Je crois… Enfin, je ne sens plus mes pieds.
— Haha ! Moi non plus. Mais ils marchent. C’est le principal, non ?
— Tu as sans doute raison. »
Il parlait presque en chuchotant, comme pour ne pas déranger ceux qui étaient concentrés sur leurs bruits de pas pour avancer. Il me mit la main sur l’épaule et me sourit silencieusement. Avait-il vu que j’étais démoralisé ? Était-ce pour cela qu’il venait me parler ? Je ressassais en effet la discussion d’hier avec mon aimée… Je me posais tout un tas de questions.
« As-tu déjà vu plus beau paysage que celui-ci ? me demanda-t-il.
— Quoi ?
— Je te vois, à regarder tes pieds à l’arrière du convoi. À errer dans ta mémoire pour te détacher de la situation. Mais as-tu au moins relevé la tête depuis ce matin ? »
J’étais perplexe. Je ne compris pas immédiatement ce que voulait me dire Grimar, mais lorsque je relevai les yeux, je sus ce qu’il voulait me transmettre.
         Le lac que nous traversions était un grand bassin blanc. Autour de lui, d’immenses montagnes de roche bleue et de glace montaient jusqu’au ciel qui était d’un bleu si clair qu’on aurait dit de la neige. Nous avancions vers une gigantesque fente entre les deux montagnes au nord du lac. C’était comme si les monts s’étaient séparés d’eux même pour laisser un passage aux voyageurs. Le paysage était magnifique… En me retournant, j’estimai que nous étions au centre du lac blanc.
« Je comprends mieux…
— Et maintenant, voici la leçon du père Grimar : Si tu arrives à contempler, tu ne pourras jamais sombrer.
— L’âme d’un poète… J’essaierai de m’en souvenir. »
Il lâcha mon épaule pour me donner une tape amicale en riant, puis il reprit les devants et me laissa seul à mon admiration. À trop contempler la Lune, j’en avais oublié le monde.
Le cœur plus léger, un sourire se dessina sur mes lèvres et j’avançai confiant, tenant les bretelles de mon sac à dos en bombant le torse. L’air ne me brûlait plus les narines, mais il m’oxygénait d’un second souffle tandis que je regardais les courbes naturelles des montagnes alentour.
C’est alors qu’un bruit de craquement se fit entendre derrière moi… Je ne réalisai pas directement et me tournai lentement, toujours heureux de connaitre un nouvel air. L’homme qui me suivait était à quelques mètres de moi, immobile et la terreur au visage. Il leva prudemment les yeux vers moi, avant de crier de toutes ses forces :
« Les déshonorés ! Ils sont… »
D’un coup, la glace se brisa sous ses pieds et une main l’aspira dans les eaux profondes et gelées du lac blanc. S’ensuivit une autre explosion dans la glace, plus loin que celle-ci, puis une autre, et encore une ! Quand je me retournai vers les autres, tous étaient happés par ce déluge infernal. Je criai : « Courez ! » avant de m’élancer moi-même vers le nord.
         J’entendais les cris des déshonorés qui remontaient à la surface. C’était le cri d’une horde qui avait prit en chasse un groupe d’humains. Leurs hurlements étaient comme noyés dans l’eau qu’ils avaient dans leurs poumons. Pourtant, ils étaient bien plus puissants que ceux qu’émettaient les déshonorés du Sud. Le froid les réveillait, le Nord les enrageait.
         Dans ma course, je passai à côté de l’homme qui était devant moi dans le convoi. Il était resté bouche bée face à cette nouvelle menace. Je tentai de le tirer pour qu’il me suive :
« Viens ! On n’a pas le temps ! »
Mais la peur le pétrifiait sur place… Il chuta en arrière et, en me retournant, je sus qu’il était trop tard pour lui. Les déshonorés recouvraient la glace derrière nous. Ils étaient tellement nombreux que l’on aurait dit une masse noire de chair informe qui se déplaçait à toute allure. Ils couraient en biais, à quatre pattes dans la neige, tel des animaux, le regard planté dans les nôtres alors que leurs orbites n’étaient plus que des cratères sombres. Comme ceux du Sud, leurs lèvres étaient arrachées et des dents acérées sortaient de leur bouche, pour remplacer celles qu’ils avaient de leur vivant.
         Je laissai l’homme tétanisé sur place et courrai aussi vite que je le pouvais. J’entendis un hurlement d’agonie et j’eus le malheur de regarder au-dessus de mon épaule… L’homme à terre se fit recouvrir de ces choses qui lui sautèrent dessus puis lui arrachèrent les membres et des parties du visage à l’aide de leurs dents. Heureusement, les cris de l’homme cessèrent rapidement.
         J’étais le prochain à subir cette sentence ignoble. Le convoi avait commencé à courir en même temps que moi et ils avaient une avance d’une dizaine de mètres. Il nous restait une longue course avant d’arriver au passage du Nord dans la montagne. Je priai en silence pour que quelque chose se produise, mais il n��y eut rien… Je pensai alors à Luna. Que m’aurait-elle dit dans pareille situation ? Aurait-elle trouvé une solution ? J’entendais les bruits d’os qui se brisent des déshonorés qui se rapprochaient de moi. La mélancolie s’empara de mon cœur lorsque je m’aperçus que je n’avais même pas fais mes adieux à ma Lune. La nuit passée, nous nous étions quittés en de mauvais thermes et je compris, en cet instant, toute la stupidité dont j’avais fait preuve… Éprouver des regrets à l’heure de notre mort était certainement la pire chose qui pouvait nous arriver, mais c’était ainsi. J’avais vécu dans la peur, il était normal que je meure dans le regret.
         Résigné à ce que ma vie se termine, les yeux rivés sur la neige devant moi, je décidai de suivre une dernière fois le conseil de Grimar avant que les déshonorés ne me rattrapent. Je levai les yeux vers les montagnes qui n’étaient plus très loin.
         C’est alors que je vis Berni courir vers l’arrière du convoi, fusil à la main… Il me fixait du regard, d’un air colérique. Il brandit son arme devant lui, la mire devant son œil droit, puis il tira dans le tas de déshonorés. Un cri perçant retentit sur le lac tandis que je continuai ma course, presque à bout de souffle.
« Fonce, enfoiré ! » me hurla-t-il en tirant un autre coup de fusil.
         Une fois à sa hauteur, il courut avec moi. Nous arrivions presque au passage convoité et ses coups de fusil avaient retardé l’arrivée des déshonorés mais ils nous rattrapaient peu à peu. Grimar était devant nous. Moins endurant, il commençait à faiblir. Quand j’arrivai à ses côtés, je le poussai dans le dos pour lui donner un second souffle. Il eut l’air surpris, puis, les traits de la compassion reprirent le dessus. Lui aussi priait pour notre survie. Mon intervention lui redonna de la force et il se mit à courir aussi vite que nous. De l’autre côté de Grimar, je remarquai que Berni avait sorti un explosif à retardement de l’une des grandes poches de son manteau. Il jeta un œil derrière nous, m’envoya un regard noir, puis, il cogna le visage de Grimar d’un coup de coude. Le pauvre s’écroula au sol et Berni déclencha le compte à rebours de son explosif avant de le lâcher sur le buste de Grimar.
« Non ! m’écriai-je en me ruant vers lui.
— Arrête de jouer aux héros ! »
Berni me tira par le bras tandis que je tentai de me débattre… Mais la horde s’approchait dangereusement. Grimar allait être submergé dans quelques secondes et il fallait que j’avance si je ne voulais pas finir comme lui. Dans ma course, je le regardai une dernière fois. Comme d’habitude, il souriait. Il brandissait l’explosif lancé par Berni, comme un drapeau que l’on admire.
         Nous entrâmes dans le passage de la montagne, puis une explosion nous perça les tympans… Essoufflés, nous nous arrêtâmes pour observer le lac. Un immense trou dans la glace était à l’emplacement de Grimar et les quelques déshonorés restant souffraient sur la neige ou se dispersaient pour nous fuir. Le silence de mort refit surface. Nous avions survécu, mais à quel prix ? La haine prit possession de moi et je poussai violement Berni mais il ne recula que d’un mètre.
« Pourquoi as-tu fait ça ?! »
Il m’envoya un coup de la crosse de son fusil au visage et je m’effondrai sur la neige.
« Combien de fois t’ai-je déjà demandé de marcher vers l’avant du convoi ? Grimar est mort par ta faute, Tarian ! »
Je me relevai difficilement, le nez en sang. Debout, je vacillai et personne n’osait rien dire. Ils étaient tous sous le choc de ce qu’ils venaient de vivre. Je regardai de nouveau ce cratère dans la glace et le poids de la culpabilité me terrassa. Berni avait raison. Je m’étais toujours obstiné à marcher à l’arrière du convoi afin de repérer les hommes qui faiblissaient pour en informer le groupe. Si j’avais marché à l’avant, Grimar m’aurait rejoint et il aurait survécu. Après cette pause au gout amère, je poursuivis la marche à l’avant du convoi.
         Berni me suivait de près désormais et j’avais perdu le second souffle que Grimar m’avait insufflé. Mes forces me lâchaient et je le sentais… Dans mes tourments, je ne trouvais plus que le désir de revoir Luna. J’épiai le ciel en chaque instant pour y chercher ma Lune dans ses eaux claires et dévoreuses…
Chapitre III :
         La journée avait paru plus longue que les autres. Personne n’avait osé parler après l’incident du lac. Nous étions démoralisés et la fin du chemin semblait inatteignable. Nous marchions sur des plaines blanches, encore et toujours, tandis que le ciel commençait à s’assombrir. Le calme de l’endroit était perturbant mais nous avions fini par nous y habituer.
         J’étais toujours à la tête du convoi, Berni derrière moi mais j’avais fait en sorte de le distancer de quelques mètres pour pouvoir parler à Luna lorsqu’elle se montrerait. Nous allions devoir trouver un abri rapidement, car la nuit, les températures étaient impossibles à tenir à l’extérieur. J’épiai le ciel, quand soudain, elle me contacta d’une voix distante :
« Tarian ?
— Luna… Je suis désolé pour hier soir ! »
À l’annonce de ces mots, un soulagement m’envahit.
« Tarian… Tu as vécu une dure journée, n’est-ce pas ?
— Oui… Grimar est mort. Nous nous sommes fait attaquer par une horde de déshonorés. J’ai eu si peur de ne plus jamais t’entendre… J’ai bien cru ne pas avoir la force de tenir jusqu’au soir.
— Mais tu l’as trouvée. »
Je respirai bruyamment. Sa voix me soulevait l’estomac comme lors des premiers jours de passion d’une amourette. Je relevai le regard de mes pieds dans la neige et je la vis au loin. Elle se montrait timidement, mais elle n’allait pas tarder à nous illuminer de sa douce lumière.
« Mais je l’ai trouvée… »
         Soudain, Berni arriva à mes côtés alors que nous étions face à une colline de neige. Je ne l’avais pas entendu arriver. Il resta muet un petit moment et moi aussi, puis il me questionna :
« Tu parles souvent tout seul. Pourquoi ?
— C’est une sorte de prière.
— Ah. Et dans ta prière, tu entends quelqu’un, puis tu lui réponds ?
— Je… »
Il empruntait un ton inquisitoire. Il se posait des questions et je commençai à craindre qu’il ne me prenne pour un fou. Depuis combien de temps m’espionnait-il dans mes discussions avec Luna ?
« C’est juste que j’imagine les réponses. J’imagine avoir un dialogue avec un être supérieur…
— Intéressant. Et tu te fies à ce que cet être inventé te dit pour savoir où aller dans ce désert de glace ?
— Non, je…
— Est-ce que tu mets nos vies en danger pour la simple raison que ton petit copain imaginaire te donne des ordres ?
— Je… »
Il s’arrêta brusquement et il jeta son sac à dos au sol. Puis il me confronta en me poussant d’un geste brusque. Je m’effondrai sur la neige et, tandis que les autres du convoi se rapprochaient de nous, Berni m’accusa encore :
« Tu trouves ça drôle hein ? Nous mener en bateau parce que t’es taré te fait bien marrer, n’est-ce pas !? »
Il sortit son fusil et le pointa sur moi. À ce moment, la personne qui était derrière nous s’interposa en hurlant :
« Berni ! C’est toi qui pètes les plombs !
— Ah oui ? J’ai dû sacrifier Grimar pour cette ordure ! En réalité, je ne pense même pas qu’il sache où il nous emmène. »
L’homme qui prenait ma défense se rapprocha de Berni pour lui ôter le fusil des mains, mais ce dernier lui envoya un violent coup de crosse dans la joue. Il me reprit dans sa ligne de mire, le regard perçant alors que j’étais allongé au sol et sans défenses. La haine se lisait dans ses yeux et mon sang se mit à se geler d’une sombre terreur.
« Tarian ! s’inquiéta Luna.
— Berni, arrête ! Je te dis que ce ne sont que des prières ! Je ne mettrai jamais…
— Tais toi ! Grimar en valait dix comme toi ! »
Soudain, l’homme que Berni avait attaqué vit rouge et il lui sauta dessus. Les deux tombèrent et s’ensuivit une lutte vigoureuse dans la neige. Je me relevai et tentai d’intervenir, mais les deux hommes bougeaient trop pour que je tente quoi que ce soit. Ils se disputaient le fusil, roulant dans tous les sens pour prendre le dessus. Des coups de poing et des coups de tête étaient envoyés et le reste du convoi restait sans réagir. Luna me confia alors :
« Mon amour, vous êtes proche de votre but. L’effigie n’est pas loin !
— L’effigie… Berni, nous sommes… »
Mais avant que j’eusse le temps de finir ma phrase, un coup de feu retentit… L’homme qui avait tenté de me sauver se l’était pris en plein ventre, lui laissant un trou béant… Il s’écroula sur la neige, la teintant d’un filtre rouge cramoisi qui s’étalait autour de lui. Il n’eut pas le temps de souffrir qu’il était déjà parti.
Berni se releva, la haine toujours accrochée au cou tandis que nous étions tous choqués par cette scène. Berni avait-il sombré dans la folie ? Allait-il vouloir tous nous décimer… Je remarquai cependant la culpabilité sur son visage durant un bref instant mais elle fut rapidement remplacée par une colère noire à mon égard. Il sortit une machette de l’étui qu’il avait sur le côté gauche de sa ceinture, puis il s’approcha lentement de moi…
C’est alors qu’un cri perçant éclata dans la vallée de glace. Les déshonorés… Le coup de fusil les avait réveillés. Il fut suivi d’un autre cri, puis, avant que ce soit au tour du troisième de nous glacer le sang, Luna m’épaula :
« Courrez ! Ils sont proches. Guide-les au son de ma voix, mon amour… »
         Je vis une faille dans l’agressivité de Berni qui commençait à craindre le pire et j’en profitai pour gravir la colline en face de nous en criant aux autres de me suivre. Je guidai alors le convoi dans une course pour la survie. Une fois le petit mont franchi, je m’apercevais que nous nous trouvions au milieu d’un cimetière de collines. Nous ne pouvions voir plus loin que la prochaine sur notre route et elles nous encerclaient. Heureusement, avec Luna auprès de moi, je ne cédai pas à la panique.
« Tourne à droite Tarian.
— Ok ! »
Je suivais ses ordres à la lettre tandis que les 19 personnes restantes me suivaient.
« Ne grimpe pas cette colline. Les déshonorés y sont enterrés sous ses neiges. »
Grâce à l’adrénaline, je ne sentais plus le froid. Je savais que si les collines obstruaient notre vision du terrain, il en était de même pour les déshonorés. Nous avions l’avantage. Durant ma course, je regardai le ciel de nouveau. Luna était plus proche que jamais. Elle était resplendissante dans le ciel noir et j’eus même l’impression qu’elle me sourit…
         Nous pourfendions les neiges des monts morts jusqu’à ce qu’elle me dise que nous étions tirés d’affaire. Je m’arrêtai pour souffler un peu et le groupe me rejoignit. Berni était parmi eux. Silencieux dans la honte, il tenait toujours son fusil en mains mais c’était surtout pour dissuader les attaques des autres membres de l’expédition… Il s’était condamné à se transformer en déshonoré à sa mort, et il le savait…
« Mon amour, l’effigie… Je la vois comme je te vois. Monte la colline du Nord.
— Quoi ? Enfin ? … »
Les autres ne comprirent mon enthousiasme, mais une fois la colline franchie, nous fûmes tous sans voix.
         Au loin, au sommet du dernier petit mont de neige, un titan de glace reposait assit. Il observait le sol d’un air triste. Sa longue barbe était recouverte de stalactites et il avait posé sa main droite sur le sol devant lui. Il était gigantesque. Il touchait les nuages du haut de son crâne. Je reconnus alors, l’homme dessiné dans la caverne. C’était le visage qui était peint dans le soleil.
         Sans plus attendre, nous nous hâtâmes de le rejoindre. La marche fut longue et silencieuse, bien que certains eurent l’enthousiasme de s’adresser aux autres d’une voix joyeuse.
         Une fois au pied du colosse de givre, je relevai la tête pour mieux l’examiner. Il était inerte, seul et mélancolique au Nord du monde. Je m’adressai alors à Luna :
« Et… Comment va le Sud ?
— Il est dans une mauvaise posture. Mais il sera sauvé ce soir… »
Je regardai alors dans la main du titan, posée dos contre le sol. Il y avait un pilier de pierre à hauteur d’homme sur lequel des branches et des brindilles de bois reposaient. Malgré l’humidité environnante, elles étaient totalement sèches. Sachant ce qu’il allait se produire, la tristesse gagna mon cœur. Je m’adressais de nouveau à Luna, faisant fi du regard des autres :
« Ma chérie… T’avoir eu à mes côtés fut la plus belle chose qui me soit jamais arrivée. Dans mes livres et durant mes études, j’étais si seul… Mais ce soir-là, le soir où tu m’as parlé pour la première fois, j’ai enfin ressenti une chaleur humaine au milieu de l’hiver. Je me délecte des souvenirs de ces longues nuits passées à tes côtés, à te contempler par la fenêtre de mon bureau…
— Je t’aime… »
Sa voix me sembla plus féminine que jamais. Elle résonnait en moi et ses mots furent comme ceux d’un adieu dont on se souvient pour la vie.
« Je t’aime aussi, ma belle Lune. »
Je m’approchai alors du pilier, la larme à l’œil. Je retirai mon sac de mon dos et j’y pris une torche et une boite d’allumettes. J’allais allumer la torche, quand soudain, j’entendis un bruit de métal, juste derrière moi. Berni posa son fusil sur le haut de mon dos.
« Recule de là. » me glissa-t-il dans l’oreille.
Je fus sans voix. Figé par la peur. Allait-il plonger le monde dans les ténèbres pour une histoire d'égo ? Selon la prophétie, j’étais le seul à pouvoir accomplir le rituel et, les jours passants, le temps pressait. Bientôt, la terre serait recouverte par les glaces. Il reprit la parole d’une voix sombre :
« Je ne comprends pas comment tu as su nous guider jusqu’ici, mais une chose est sûre : tu ne me doubleras pas. Tu croyais peut-être que je ne verrais pas ton petit manège ?
— Berni ! » intervint un autre.
Mon bourreau se retourna sans réfléchir et il lui tira dans le visage. L’homme courageux s’effondra sur le coup et tout le monde se recula alors que Berni replaçait son canon au niveau de mes poumons.
« Tu croyais pouvoir m’avoir ? Tout le long du voyage, tu semblais désolé pour les autres membres de l’expédition… Comme si tu allais nous sacrifier.
— Non, tu te méprends… »
La lune se mit à briller davantage. Progressivement, elle devint de plus en plus blanche tandis que la température chutait drastiquement.
« Celui qui sera réellement sacrifié, ce sera moi.
— Ah oui ? Un lâche qui se sacrifie ? Et tu crois que je vais avaler ça ? »
Il mit son doigt sur la gâchette de son arme et je sentis la mort se rapprocher. Mes joues me faisaient souffrir à cause du gel et je regardai une dernière fois ma Lune. Elle me prodigua un dernier conseil :
« Tarian, mon amour, tu devrais cacher tes yeux de tes mains… Il est parfois préférable de ne pas voir les monstres de la nuit. »
Je fermai les yeux et mis mes gants devant.
« Haha ! Même dans la mort, tu es pitoyable… Adieu ordure. »
Berni appuya sur la queue de détente de son arme… Mais il n’y eut rien que le vide. Le givre avait envahi le canon du fusil et il était inutilisable.
         Après un court moment de surprise, Berni s’aperçut que la lune était plus brillante que jamais. En tournant le regard vers elle, il hurla d’un cri effroyable. Il souffrit tellement fort qu’aucun mot ne put être prononcé, seulement des râles d’agonie. Il balança son fusil et se mit à genoux, puis il retira ses gants dans une folie crasseuse et il planta ses doigts dans ses yeux pour les arracher. Du sang giclait de sa bouche tandis que ses cris étaient désormais noyés dedans. Il ne ressemblait dès lors plus à un humain, mais à une créature de douleur inimaginable. Il se roulait par terre pour faire sortir une vision d’horreur de sa tête.
         C’est alors que je m’emparai de la torche tombée à terre et que je l’allumai rapidement à l’aide de mes allumettes. Sans y réfléchir davantage, je mis le feu au flambeau de l’effigie. En me retournant, je constatai que Berni n’était plus qu’un déshonoré de plus, encore conscient de sa vie d’avant. Mais quelque chose m’interpela. Un craquement assourdissant résonna entre toutes les montagnes du Nord. Derrière moi, la main de l’effigie se referma sur le flambeau et un grondement retentit. L’homme titan se réveillait. Une forte chaleur émana de son corps alors qu’il commençait à se relever. Il se frotta les yeux de ses mains gigantesque et, peu à peu, la glace qui le recouvrait fondit.
         C’était un dieu à la peau claire et brillante. Ses yeux bleus ne regardaient que moi et je sus que l’heure était venue. Autour de moi, les autres explorateurs coururent se mettre à l’abri plus loin, mais leur sort était déjà scellé. Le géant posa de nouveau sa main sur le sol et je la gravis avec difficultés. Il me porta à hauteur de son visage, puis, il prit la parole d’une voix roque et imposante :
« C’est donc toi qui m’as réveillé… Comment te nommes-tu, petit homme ?
— Tarian… »
J’étais terrifié et je voulais adresser mes dernières paroles à Luna, mais je n’en eus pas la force.
« Tarian hein ? C’est un joli nom. Apprends à l’oublier. »
Il prit une mine plus triste en regardant le monde autour de lui.
« Tarian… Je prie pour que tu saches mieux que moi inculquer à tes enfants l’importance du spirituel et des valeurs… »
Il semblait désespéré. Les traits de son visage âgé s’effondraient dans un tourment que je ne comprenais pas.
« Mais… C’est aussi ce que m’avait dit mon prédécesseur. Bon courage, Tarian. »
Il se tourna ensuite vers la lune pour lui adresser ses dernières paroles.
« Luna, mon amour… Tu m’as tellement manqué. »
Sans attendre de réponse, le géant referma ses doigts au-dessus de moi, m’enfermant dans sa main chaude. Luna me dit alors :
« Adieu, mon amour… Je ne t’oublierai jamais. »
Et une implosion de flamme recouvrit le monde.
         Les autres expéditeurs furent anéantis sur le coup tandis que les glaces du cataclysme de l’hiver noir se mirent à fondre partout de par le monde. Le géant qui me tenait se consuma peu à peu dans la douleur, tandis que je me sentais grandir… La flamme avait été ravivée. L’hiver était passé, le printemps se levait sur le monde.
         Je m’endormis dans une sérénité particulière. Quand je me réveillai, je voyais la terre depuis l’espace. Je pouvais voir chaque partie de l’hémisphère Sud en détails et je l’éclairai de ma lumière chaude et solaire… Je vis des enfants qui s’amusaient ; des amoureux sur un banc ; des rivières de verdure et des arbres vivants. J’avais l’impression de revivre mes jeunes années… Au centre de mon village natal, je pus apercevoir des habitants brûler une effigie de bois me ressemblant. Je sentis leur foi m’enivrer d’une fierté nouvelle. J’étais piégé dans cet astre du firmament, mais je ne m’étais jamais senti aussi vivant. La joie que je contemplais dans ce monde était tout ce dont je rêvais… Mais une pensée sombre me condamna à la mélancolie… Alors que j’arrivai au nord du monde, je compris que jamais plus je ne verrai la nuit…
La Lune, mon amour, ne croisera plus jamais ma route. Je n’entendrai plus jamais sa voix. Cette sentence est celle des hommes courageux, après tout… C’est ainsi. Telle est ma damnation pour avoir un jour croisé son chemin… Et, bien que la mélancolie ne me quittât jamais, je gardai son visage au cœur de ma mémoire… Dans une chaude larme, je fis pleuvoir l’amour sur le monde en l’imprégnant d’un doux souvenir réconfortant :
Luna.
Nouvelle du : 18_19_20 / 10 / 22
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La vie après une augmentation mammaire implique plusieurs étapes, allant de la récupération immédiate à l'adaptation à long terme. Voici un guide détaillé sur ce à quoi s'attendre après une augmentation mammaire, y compris les aspects physiques, émotionnels et sociaux.
1. Récupération Immédiate (Jours 1 à 7)
Post-opératoire immédiat
Sortie de la clinique : Après l'opération, vous serez surveillée en salle de réveil jusqu'à ce que vous soyez suffisamment alerte pour rentrer chez vous. Vous devrez avoir quelqu'un pour vous accompagner, car vous ne pourrez pas conduire après l'anesthésie.
Douleur et inconfort : Vous ressentirez probablement une douleur et une sensibilité au niveau des seins, ainsi qu'un gonflement. Des médicaments contre la douleur vous seront prescrits pour gérer l'inconfort.
Repos et immobilité : Il est crucial de se reposer et de limiter vos mouvements, en particulier les mouvements des bras qui pourraient solliciter les muscles pectoraux. Évitez de soulever des objets lourds et dormez sur le dos pour minimiser la pression sur les seins.
Soutien-gorge de compression
Port du soutien-gorge post-opératoire : Vous devrez porter un soutien-gorge de compression jour et nuit pendant les premières semaines pour soutenir les seins et minimiser le gonflement. Ce soutien-gorge aide également les implants à se stabiliser dans leur position finale.
Suivi médical
Rendez-vous post-opératoires : Vous aurez des rendez-vous de suivi réguliers avec votre chirurgien pour surveiller votre guérison. Ces visites permettent de s'assurer que les incisions guérissent correctement et que les implants se positionnent correctement.
2. Période de Récupération à Moyen Terme (Semaines 2 à 6)
Réduction du gonflement
Diminution du gonflement : Le gonflement commencera à diminuer progressivement. Cependant, il est normal que les seins restent gonflés pendant plusieurs semaines, voire quelques mois, avant de prendre leur forme finale.
Sensibilité : Vous pourriez ressentir des sensations étranges, comme des picotements, de la sensibilité accrue ou même un engourdissement. Ces sensations sont dues à la guérison des nerfs et disparaissent généralement avec le temps.
Reprise des activités
Activités quotidiennes : Vous pourrez reprendre des activités légères après environ une semaine, mais il est conseillé d'éviter les efforts physiques intenses pendant au moins 4 à 6 semaines. Les activités comme le levage d'objets lourds, l'exercice physique intense ou le port de charges doivent être évitées.
Conduite : La plupart des femmes peuvent recommencer à conduire environ une semaine après la chirurgie, à condition de ne plus ressentir de douleur ou de gêne qui pourrait interférer avec leur capacité de conduite.
3. Adaptation Physique et Émotionnelle (Mois 2 à 6)
Stabilisation des implants
Position finale des implants : Les implants commenceront à se stabiliser et à prendre leur position définitive. Cela peut prendre plusieurs mois, pendant lesquels vous remarquerez que la forme et la position des seins continuent d'évoluer.
Évolution des cicatrices
Cicatrisation : Les cicatrices seront initialement rouges et légèrement surélevées, mais elles commenceront à s'estomper et à s'aplatir au fil des mois. Votre chirurgien pourra vous recommander des crèmes ou des traitements spécifiques pour améliorer l'apparence des cicatrices.
Ajustement émotionnel
Réaction émotionnelle : La plupart des femmes ressentent une augmentation de la confiance en soi et une satisfaction corporelle après l'augmentation mammaire. Cependant, il est également possible de ressentir un mélange d'émotions, y compris une période d'adaptation à la nouvelle apparence.
Support psychologique : Si vous éprouvez des difficultés émotionnelles après la chirurgie, il peut être utile de parler à un proche, à un conseiller ou à un psychologue. L'adaptation à une nouvelle image corporelle peut parfois nécessiter du temps et du soutien.
4. Vie à Long Terme après l'Augmentation Mammaire
Apparence et confort
Apparence stable : Après environ six mois à un an, vos seins auront atteint leur apparence définitive. Les implants devraient être confortablement en place, et les seins devraient avoir un aspect naturel, en fonction du type d'implant et du placement choisi.
Sensibilité des seins : La sensibilité des seins et des mamelons devrait revenir à la normale, bien que certaines femmes puissent ressentir une sensibilité accrue ou réduite de manière permanente.
Entretien et suivi médical
Examens réguliers : Il est important de continuer à effectuer des examens réguliers pour surveiller l'état des implants. Des contrôles d'imagerie (comme des IRM) peuvent être recommandés pour s'assurer de l'intégrité des implants, en particulier pour les implants en silicone.
Révision des implants : Les implants mammaires modernes sont conçus pour durer longtemps, mais ils ne sont pas éternels. Il est possible qu'une révision ou un remplacement des implants soit nécessaire au fil du temps, en raison du vieillissement naturel, de la gravité ou de l'usure des implants.
Impact sur le mode de vie
Activité physique : Après la période de récupération, la plupart des femmes peuvent reprendre toutes leurs activités physiques, y compris le sport. Il est conseillé de porter un soutien-gorge de sport pour minimiser les mouvements des seins pendant l'exercice.
Grossesse et allaitement : Si vous envisagez d'avoir des enfants après l'augmentation mammaire, sachez que la grossesse peut modifier la forme et la taille de vos seins. Bien que l'augmentation mammaire n'empêche généralement pas l'allaitement, il est important de discuter de vos projets avec votre chirurgien avant l'intervention.
5. Qualité de Vie et Satisfaction
Impact social et relationnel
Interactions sociales : Une augmentation mammaire peut améliorer la confiance en soi, ce qui peut se traduire par des interactions sociales plus positives. Vous pourriez vous sentir plus à l'aise dans votre peau et plus ouverte aux nouvelles expériences sociales.
Relations intimes : Beaucoup de femmes rapportent une amélioration de leur satisfaction dans les relations intimes, se sentant plus confiantes et à l'aise avec leur corps.
Satisfaction à long terme
Evaluation des résultats : La plupart des femmes sont satisfaites des résultats de leur augmentation mammaire et ne regrettent pas leur décision. Il est toutefois important de continuer à évaluer vos sentiments à l'égard de votre apparence au fil du temps.
Adaptation à long terme : Les implants peuvent changer l'apparence de votre silhouette, et il est normal de passer par une période d'adaptation. Certaines femmes choisissent de faire des ajustements mineurs à leur style vestimentaire ou à leur routine de soins pour s'adapter à leur nouvelle apparence.
Conclusion
La vie après une augmentation mammaire implique une période de récupération, suivie d'une phase d'adaptation physique et émotionnelle. À long terme, beaucoup de femmes trouvent que l'intervention améliore leur confiance en soi et leur qualité de vie. Cependant, il est essentiel de rester réaliste quant aux résultats, de comprendre les soins nécessaires à long terme, et de maintenir une communication ouverte avec votre chirurgien pour assurer votre satisfaction continue.
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recidivelocale · 1 month
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Les pétales de Flore.
Chapitre 3 :  Les pétoches du concierge.
Monsieur Dauloir, dans sa loge sombre où trônaient des piles de journaux et des bibelots poussiéreux, attendait avec impatience l'arrivée des courriers. Il se réjouissait à l’idée de découvrir le contenu des lettres de ses locataires, un petit plaisir secret qu’il s’accordait souvent.
Lorsqu’il reconnut l’écriture de Madame Cermoir, son cœur battit plus fort. Se pourrait-il qu’il s’agisse encore de l’un de ces billets passionnés que lui adressait le mystérieux Armand, débordant de détails sur les charmes et le corps de la botaniste qu’il aimait embrasser et caresser ? Ou bien allait-il tomber sur une correspondance ennuyeuse sur une plante quelconque, rédigée par un de ses collègue ?
Avec des gestes malhabiles, il passa la lettre au-dessus d’une casserole d’eau fumante, un vieux truc qu’il utilisait pour décoller les cachets sans laisser de traces. La vapeur monta doucement, et Monsieur Dauloir, la langue coincée entre les lèvres, s’appliqua à soulever le triangle de papier qui fermait le pli. Lorsqu’il réussit enfin, il déplia la lettre et commença à la lire.
Dès les premières lignes, son visage se décomposa. Ses mains tremblèrent alors qu'il lisait la découverte de la Diphylleia grayi. Avec une angoisse croissante, il retourna l’enveloppe pour vérifier si les fameux pétales y étaient encore. Mais bien sûr, il n’y trouva rien. En sueur, il observa la surface de l’eau dans la casserole : rien. Se jetant à terre, il examina le parquet gras et poussiéreux de sa loge, fouillant chaque recoin à la recherche des précieux pétales. Mais ils étaient introuvables.
Prise de panique, il feuilleta fébrilement son vieux dictionnaire, cherchant en vain une mention de cette mystérieuse plante. Il se tourna ensuite vers sa Maison Rustique, son manuel de jardinage de référence, mais là encore, aucune trace de la Diphylleia grayi.
Pris d’un malaise, suant et blanc comme un linge, il se remit debout en s’appuyant difficilement sur une chaise. Il s’assit avec précaution, se prit la tête entre les mains et réfléchit à la situation, aux conséquences et à ce qu’on allait dire de lui. Il serait la risée de ses collègues et Madame Cermoir n’aurait d’autre choix que d’en parler au propriétaire de l’immeuble. S’en était fini de lui, de son travail, de son logement, de ses étrennes. Il ne serait plus rien.
En désespoir de cause, Monsieur Dauloir décida de tenter le tout pour le tout. Il courut jusqu’au petit parc situé à proximité de l’immeuble et cueillit à la hâte quelques pétales de pâquerettes. De retour dans sa loge, il les plongea dans une solution d’eau de Javel, espérant que cela les rendrait translucides comme les pétales de la mystérieuse Diphylleia grayi. Mais le résultat fut désastreux : les pétales devinrent rabougris, fripés et à peine translucides. Résigné, le visage défait, il les glissa dans l’enveloppe et attendit, la peur au ventre, l’inévitable confrontation avec Madame Cermoir.
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filledebois · 2 months
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Ma petite mine d'or
Y'a rien de plus vrai, de plus vif, de plus brut que la maternité.
Tu penses que tu sais un peu dans quoi tu t'embarques après avoir lu le Mieux vivre, plein de Naître et grandir, des livres de Sarah Hamel et de Mélanie Bilodeau... après avoir consulté une doula, ta gynécologue, ton médecin de famille, des intervenantes spécialistes en périnatalité et en allaitement, une nutritionniste... après avoir parlé à toutes les mères que tu connais... et surtout la tienne! Après t'être abonnée à tous les groupes Facebook de mères et de femmes enceintes... mais non.
La vérité c'est que tu sais pas PENTOUTE dans quoi tu t'embarques!
C'est un peu vertigineux quand tu réalises qu'au fond, tu fais ben ce que tu peux avec ce que t'as pis ce que tu sais, pis ta mère aussi a fait ça avec toi, pis ta grand-mère, pis ton arrière-grand-mère pis tout le monde au fond! On sait pas pentoute ce qu'on fait. Mais c'est ça qui est beau. On s'embarque dans une aventure incroyable, pis on le fait avec tout notre coeur pis nos trippes!
L'Amour d'une mère. On a beau en parler, on sait pas ce que c'est tant qu'on l'a pas vécu. Ça fesse! C'est fort, ça pourrait soulever des montagnes. C'est doux, ça pourrait guérir tous les bobos du monde. C'est profond, on peut pas en voir la fin. Mais c'est surtout viscéral, inconditionnel et sans limite. Ça fait même peur des fois!
Une chose est sure, c'est que je remuerais ciel et terre pour ma fille. Je combattrais un ours à mains nues. Je pourrais tuer pour la défendre. C'est pas une façon de parler. J'avoue avoir été sous le choc le jour où je l'ai réalisé.
Et on apprend. On apprend qu'on sait pas grand chose de la vie et que c'est ce petit bout d'humain là qui va nous enseigner des choses comme personne avant. Cet enfant qui va nous en apprendre sur nous-mêmes et sur la vie. Sur la maternité et tout ce qui l'entoure. C'est une petite mine d'or qu'on fabrique avec son corps!
-Filledebois
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asoiaf-forum-rpg · 3 months
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LA RÉBELLION FEUNOYR
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explications, faits chronologiques & personnages impliqués.
TRIGGER WARNING : mention de conflits militaires, racisme & tensions raciales
cette annexe est une uchronie des événements officiels du lore de George R.R. Martin. Ainsi, certains détails et certaines dates ont été modifiés afin de répondre au contexte du projet et de ses annexes.
Déclenchée par la nomination du roi Daeron II Targaryen lors du Grand Conseil de l’an 212, la rébellion Feunoyr est considérée comme une épine sanglante dans le pied du nouveau roi de la Dynastie Targaryen. À la suite de la légitimation des Grands Bâtards par l’ancien roi Aegon IV, plusieurs seigneurs du Royaume des Sept Couronnes se sont rangés sous la bannière du dragon noir pour soutenir les prétentions de Daemon Feunoyr sur le Trône de Fer.
Puisqu’il s’agit d’une guerre de succession, ça ne peut s'achever que sur deux résultats : l'anéantissement ou la réconciliation. Les pourparlers et négociations actuelles ayant toutes échoué, il est fort à parier que le Royaume des Sept Couronnes est de nouveau déchiré par les conflits fraternels de la Maison du Dragon.
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LES CAUSES DU SOULEVEMENT DE LA BANNIÈRE DU DRAGON NOIR.
Cette contestation du Trône de Fer (et de la légitimité de Daeron II) a plusieurs origines.
• le don de l'épée héréditaire des rois Targaryen, Feunoyr, à Daemon, par le roi d'Aegon IV l'Indigne. En plus de ce don, le Bâtard est adoubé et reçoit des fiefs dans la foulée. (Cet événement est à l’origine de la fondation de la maison Feunoyr);
• des rumeurs qui prétendent que Daeron II Targaryen serait le fils illégitime d'Aemon Chevalier-Dragon et de la reine Naerys Targaryen. Ces rumeurs ont été lancées au cours du règne d'Aegon IV par le chevalier Morgil Piquemèche à une époque où le roi et son héritier étaient en conflit. Par la suite, Aegon et ses courtisans firent souvent allusion à cette possibilité, chaque fois que Daeron s'opposait à son père;
• les menaces répétées d'Aegon IV de déshériter Daeron, chaque fois qu'ils n'étaient pas d'accord : cependant, l’Indigne ne le fit jamais, bien que le climat de méfiance qu'il avait instauré autour de son fils s'aggrava;
• le dernier acte d'Aegon IV avant de mourir, qui fut de légitimer tous ses bâtards. Même, s’il ne semble pas avoir précisé dans son testament qu'il déshéritait Daeron II, cet acte a eu pour motif de pousser Daemon Feunoyr et ses partisans à prétendre au Trône;
• le rattachement pacifique de Dorne aux Sept Couronnes sous le règne de Daeron II, lors de son mariage avec Mariah Martell et celui de sa sœur Daenerys avec Maron Martell. Alors que la principauté était considérée comme un ennemi ancestral dans les terres de l'Orage et du Bief, Daeron parvint à annexer Dorne dans le royaume par la diplomatie, plutôt que par la conquête militaire. Il concéda des privilèges importants aux dorniens, qui fâchèrent nombre de Ouestriens; de plus, Daeron s’entoura à la cour de nombreux mestres, des érudits, des Dorniens et des femmes;
D’autres éléments sont également à considérer dans la monter en popularité de la maison Feunoyr, notamment le métissage des branches royales et princières des Targaryen avec des gens du sud. Leurs héritiers Targaryen ne partageant plus autant les traits valyriens de leurs ancêtres, plusieurs partisans leur préfèrent les héritiers de la maison Feunoyr dont les traits valyriens demeurent presque inchangés.
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Chronologie 🗡
• année 168 mariage de Daeron Targaryen et Mariah Martell;
• année 182 Daemon Feunoyr est adoubé; don de l'épée Feunoyr à Daemon Feunoyr; fondation de la maison Feunoyr;
• année 212 légitimation des bâtards du roi Aegon IV Targaryen; mort du roi Aegon IV Targaryen; Grand Conseil de l'an 212 : le prince Daeron est nommé roi des Sept Couronnes.
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christophe76460 · 4 months
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ATTENTION ! LES CHOSES H0RRIBLES DE L'ENFER—L'ENFER EXISTE
—PLUSIEURS CATÉGORIES DE PERSONNES ET DE CHRÉTIENS EN ENFER
- DES SAVANTS ET PHILOSOPHES EN ENFER
- PONCE PILATE EN ENFER
- LE ROI HERODE EN ENFER
- LE ROI SAÜL EN ENFER
- DALILA EN ENFER
LES PHILOSOPHES ATHEES
Après l'ange et moi descendions en enfer où je vis des personnages célèbres en enfer. Je vis des philosophes, des athées en enfer : Auguste Comte et Denis Diderot, des hommes qui remettaient en question l'existence de Dieu. Je vis également Friedrich Nietzsche, Karl Marx et Charles Darwin, qui avaient tous préféré croire en leur sagesse humaine plutôt qu'en la Parole de Dieu. Ils ne croyaient pas en la Vérité et critiquaient Dieu. Les démons les ont tourmentés en enfonçant leurs lances à feu en ces hommes. Ils ont dit :
- « Est-ce que nous vous avons trompé, hommes de sagesse, qu'est-ce qui ont fait avancer vos vaines
philosophies ?». Les démons se moquèrent de ces hommes et les jetèrent dans une fournaise.
LE ROI HERODE
Je vis le roi Hérode assis dans une chaise de feu; cet homme était pris au piège et ne pouvait pas en sortir; il se débattait et semblait prendre des millions de chocs.
LE ROI SAÜL : Je vis aussi vu le roi Saül en enfer. Il a tellement souffert dans le feu que de ses yeux, de ses oreilles et de sa bouche sortent du sang.
DALILA : Je vis une belle femme qui brûlait dans les flammes. L'ange me dit qu'il s'agit de Dalila. Elle criait comme une folle et se tord de douleur.
PILATE
Je vis aussi Pilate en enfer. Il s'est repenti d'avoir été responsable de la mort de JESUS et de ne pas croire qu'IL est le SAUVEUR du monde.
VETEMENTS
Je vis des frères en enfer pour avoir dormi en short et en chemise sans manches; d'autres dormaient dans leur maillot de bain et leur chemise; des soeurs dormant dans un short et un soutien-gorge, d'autres dans des vêtements transparents. Ils étaient en enfer pour avoir dormi dans des vêtements scandaleux.
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Ce témoignage est un extrait des révélations divines de Kenzo ASTUSHI. Il mis à votre disposition par "Les Degrés de la Révélation"
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L'IDOLATRIE
L'ange m'emmena dans la vallée des idolâtres. Je vis toutes sortes d'idolâtres tels que les adorateurs d'images de saints, les idolâtres d'argent, les femmes qui idolâtraient leurs maris; les maris qui idolâtraient leurs femmes; les hommes qui avaient idolâtré leurs voitures, leurs maisons, leurs biens, leurs terres, ils étaient tous en enfer.
LE CONFLIT
Je vis des chrétiens en enfer se faire des ennemis au sein de l'église, ils se sont battus contre leurs frères, ils ont fait de l'inimitié, ils se sont disputés, ils se sont disputés à propos de l'Evangile et des doctrines, ils se sont disputés à propos de fonctions et de choses qui ne mèneront nulle part, ils sont en enfer demandant une chance de se réconcilier avec les frères. Des croyants sont en enfer pour avoir combattu les frères de différentes églises, l'une attaquant l'autre, maîtrisant le péché et se battant entre frères. Je vis des croyants en enfer soulever des querelles au sein de l'église, ces frères querelleurs avaient causé de nombreux conflits, ils aimaient être contre les autres frères et ils se disputaient encore contre leur berger. Ils causaient de grandes querelles, tous étaient en enfer et demandaient une chance de demander pardon aux personnes qu'ils avaient persécutées. Je vis en enfer des gens qui causaient des conflits au sein de leurs congrégations, ils étaient des instigateurs. Ils vivaient dans des querelles en se disant qui était meilleur que l'autre, qui était plus utilisé, qui assumerait la plus haute fonction dans l'église, qui était plus béni financièrement, qui Si Dieu avait fait le meilleur travail, ces frères divisèrent l'église en partis ou en clubs de discorde, ils se repentaient en enfer du mal qu'ils avaient causé au sein de l'église.
L'ENVIE
Je vis des chrétiens envieux en enfer, ils étaient envieux parce que les frères avaient un travail bien énuméré, avaient une voiture et une bonne maison, un bon bureau dans l'église. Ces frères étaient envieux de tout et souhaitaient que les autres frères ne réussissent pas leurs vies. D'autres frères de l'enfer étaient envieux en disant que Dieu utilisait ce frère plus que lui-même. Ils voulaient être utilisés comme ces frères, mais ils ne vivaient pas la parole. Ils ne cherchaient pas Dieu en lui demandant d'être grandement utilisés, ils ne voulaient pas payer le prix à être utilisé, désirant être utilisé laissait l'envie de souiller leurs cœurs.
LA COLERE
Je vis des chrétiens en enfer à cause de la colère, ils avaient laissé la colère s'enflammer, ils avaient blessé des gens avec leurs paroles offensant. Ils ne pouvaient pas se contenir quand ils étaient critiqués; ils avaient répliqué et ils étaient explosifs.
DIFFAMATION
Je vis des chrétiens en enfer qui se battaient pour renverser le ministère de l'autre par des commérages, parlant mal de leur frère, publiant une vidéo sur Internet pour diffamer son ministère, ruinant et détruisant le ministère de son frère, par un mensonge sur Internet, le ministère de son frère ayant perdu son crédit, sa congrégation ne croyait plus en ses paroles, Satan a utilisé ce chrétien pour détruire le frère qui a dit la vérité, maintenant ces frères qui ont scandalisé les fidèles serviteurs sont en enfer. Je vis des chrétiens en enfer qui aimaient insulter les gens, les offenser, les déranger et causer un préjudice moral. Leurs actions les dénonçaient dans la société. Des croyants sont en enfer, car ils diffamaient les ministères d'autres dénominations, ils disqualifiaient les œuvres de leurs propres frères, ils dévaluaient les humbles. Quand un frère quitta ses églises pour une autre confession. Ils l'accusèrent d'être un traître, car ce frère avait démissionné de leur dénomination. Ils parlaient mal de lui et altéraient son ministère où il allait se rassembler, leurs mauvaises langues causaient de grand feu. Ces détracteurs sont donc en enfer.
SANS MERCI
Je vis des croyants en enfer qui avaient de l'argent; mais ils n'avaient aucune pitié pour les humbles. Quand un frère était au chômage, il avait demandé une aide financière qu'ils avaient refusée.
HERESIE : Je vis chrétiens hérétiques qui pratiquaient des apostasies et des hérésies. Et ils sont en enfer.
DEBITEURS Je vis des croyants infidèles dans ce qu'ils avaient promis à Dieu et aux hommes. Des chrétiens faisaient défaut de payement à des magasins. D’autres devaient de l'argent à des banques. Ils sont des débiteurs de dettes ainsi que ceux qui ne payaient pas leur voisin, ils étaient des briseurs de transaction, ils empruntaient et ne payaient pas, ils mouraient endettés et étaient partis en enfer.
FIERTE : Je vis des croyants fiers, pleins d'orgueil et avaient de cœur hautain, en enfer.
MURMURER
Je vis des croyants murmurer contre Dieu, contre leur pasteur, contre des frères de l'église, contre leur propre famille. Ils n'avaient jamais cessé de se plaindre des gens. Ils sont tombés en enfer.
BLAMER DIEU
Je vis des croyants se plaindre de leur vie et accuser Dieu, parce qu'ils vivaient ainsi. Ils ne se sont jamais repentis, ils s'étaient plaints auprès de Dieu. Ils n'étaient jamais satisfaits de ce qu'ils avaient, de ce que IL leurs avaient donné. Ils ont détesté Dieu avec leurs accusations. Ils n'ont jamais plu à Dieu avec leurs actes et leurs pratiques, pour ces raisons, ils sont tous en enfer.
RANCUNES
Je vis des frères qui gardaient rancune dans leurs cœurs et ne voulaient pas être réconciliés avec d'autres frères. Ils s'étaient séparés, irréconciliables, tombaient en enfer et ont demandé une chance de marcher dans la sainteté.
L'ARGENT
Je vis des frères et soeurs cupides s'accrocher à l'argent, ils n'ont pas aidé les nécessiteux, ils sont morts, ils sont allés en enfer et leur argent est resté sur les bancs, ils voulaient avoir la possibilité de retourner sur terre pour récupérer leur argent et aider ceux qui en ont besoin. les cupides étaient en enfer et ils ne prirent rien avec eux.
TROMPE
Je vis des chrétiens stupides qui sont morts, séduits par les faux bergers, qui marchaient dans la vérité, ont péri sur le chemin du mensonge et sont allés en enfer.
LES FRAUDES
Je découvris des frères en enfer pour avoir trompé leurs voisins, vendant des biens fragiles à un prix élevé, mentant que leurs biens étaient bons, alors que leurs marchandises étaient défectueuses, causant ainsi des dommages à des personnes. Ces frères avaient trompé des gens pour gagner leur vie en mentant.
« La balance fausse est en horreur à l'Éternel, mais le poids juste lui est agréable. ». (Proverbes 11: 1 )
PRESOMPTIONS
Je vis des frères en enfer pour avoir été présomptueux, ils étaient arrogants; ils voulaient détenir de la vérité, ils se faisaient confiance. Ils étaient sûrs qu'ils feraient le travail avec leur sagesse et leurs stratégies, reniant ainsi le Saint-Esprit, remplaçant le nom de Jésus et en mettant leurs noms à sa place. Leurs opinions dans l'église exprimaient leurs vanités de sages autorités, allaient au-delà de leurs limites, laissaient leur ego grandir. Tous avaient tort quand ils parlaient de Dieu, seulement ils ne détenaient pas la raison, mais exposaient leurs excès de fierté. Ils sont morts et sont tombés en enfer.
AUCUNE AFFECTION
Je vis des croyants en enfer parce qu'ils n'avaient aucune affection pour leurs épouses et leurs enfants. Ils ne ressentaient aucune affection envers leurs familles ni pour les frères de l'église; leur cœur était dur et froid pour les âmes. Ils étaient en enfer parce qu'ils n'avaient aucune affection.
ÊTRE SAUVE UNE FOIS ET POUR TOUJOURS
J'ai été choqué par le nombre de croyants en enfer, pourtant il y a des églises qui croient que lorsqu'une âme est convertie, elle ne risque plus de perdre son salut : être sauvée une fois et pour toujours ! Je dis que si vous ne vivez pas une vie selon la Parole de Dieu vous courez le risque de perdre votre salut ! Ceci est un avertissement pour que tous puissent venir à renoncer au monde, afin de ne pas perdre la Vie éternelle. La nature du péché doit mourir pour naître de nouveau en Jésus. L'ange prit ma main et nous nous remontâmes vers la terre ! De retour dans mon corps je me mis à prier !
<<EXTRAIT DU TÉMOIGNAGE DE KENZO ASTUSHI>>
QUE DIEU VOUS BÉNISSE.
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