#les ravages de la guerre
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carbone14 · 28 days ago
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Ruines du Hiroshima Prefectural Commercial Exhibition Hall (aujourd'hui Atomic Bomb Dome) – Hiroshima – Japon – 24 octobre 1945
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transparentgentlemenmarker · 5 months ago
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Islamists and Antifa in France storm a bar because the owner is a French patriot who votes right. They are wreaking havoc everywhere. France is one step away from civil war. June 11 2024. En France, les islamistes et Antifa prennent d'assaut un bar parce que le propriétaire est un patriote français qui vote à droite. Ils font des ravages partout. La France est à un pas de la guerre civile 11 juin 2024
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thebusylilbee · 1 month ago
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Durant l’été 2015, l’organisation Etat islamique (EI) met en scène la démolition de deux des principaux temples du site de Palmyre, dans le centre de la Syrie, suscitant une vague sans précédent de condamnations dans le monde entier. Irina Bokova, directrice générale de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco), dénonce alors « un crime intolérable contre la civilisation » qui « n’effacera jamais 4 500 ans d’histoire ».
La communauté internationale n’avait pourtant pas exprimé, durant les quatre années précédentes, une indignation comparable face aux ravages infligés par le régime de Bachar Al-Assad à l’inestimable patrimoine de la Syrie : la vieille ville d’Alep avait été défigurée, le centre historique de Homs n’était plus que ruines, le site romain d’Apamée était livré aux pillards et même Palmyre avait déjà souffert des exactions de la soldatesque, quoique dans des proportions bien moindres que sous le joug djihadiste. Ces destructions n’étaient en effet pas perçues comme une agression spécifique, mais plutôt comme une conséquence de la brutale répression par la dictature syrienne de toute forme d’opposition. Cette confusion était entretenue par le fait que Bachar Al-Assad et ses partisans, à la différence de l’EI, ne revendiquaient pas de telles destructions, perçues comme les dégâts collatéraux d’une campagne qualifiée d’« antiterroriste ».
C’est le même registre qui permet à l’armée israélienne d’atténuer l’impact des coups portés au patrimoine de Gaza, et ce en l’inscrivant dans l’offensive censée, depuis un an, conduire à la « victoire totale » contre le Hamas. On sait que cette offensive se déroule loin du regard de la presse étrangère, interdite d’accès à Gaza, et qu’elle a déjà causé la mort de près de 2 % de la population locale, ainsi que la destruction de tout ou partie de deux tiers des immeubles.
La guerre contre le patrimoine
Une telle saignée n’a pu être opérée qu’en réduisant l’enclave palestinienne à n’être qu’un bastion des islamistes palestiniens, occultant par là même son histoire plurimillénaire. L’oasis de Gaza a néanmoins été depuis la plus haute Antiquité un carrefour d’échanges entre l’Asie et l’Afrique, convoité par tous les empires qui voulaient, depuis le Levant, s’emparer de l’Egypte, et inversement. Dès la fin du IIe millénaire avant notre ère, Gaza constitue, avec quatre autres cités, aujourd’hui situées en territoire israélien, une fédération dénommée Philistie, du fait du peuple philistin qui la constitue (c’est en écho de cette Philistie que, des siècles plus tard, les Romains appelleront « Palestine » la province couvrant le sud du littoral levantin).
L’armée israélienne, qui occupe la bande de Gaza de 1967 à 2005, est bien consciente de la richesse du patrimoine de l’enclave palestinienne. Moshe Dayan, ministre de la défense de 1967 à 1974, organise même des fouilles plus ou moins sauvages pour enrichir sa collection personnelle. C’est ainsi qu’un extraordinaire ensemble de sarcophages anthropomorphes, datant des XIVe et XIIIe siècles avant notre ère, est acquis par Moshe Dayan, avant d’être cédé par ses héritiers. Il est désormais exposé à Jérusalem, dans la section archéologique du Musée d’Israël, dont il est l’un des fleurons.
Cette forme de prédation préservait malgré tout les œuvres concernées, alors que les ravages infligés par Israël à l’ensemble du tissu urbain de Gaza, en une année de bombardements, sont d’une ampleur inédite : non seulement les douze universités de l’enclave palestinienne ont toutes été détruites, totalement ou partiellement, mais la majorité des mosquées et des églises du territoire ont aussi subi le même sort, alors que certaines étaient porteuses d’une histoire pluriséculaire. La masse des débris accumulés atteint d’ores et déjà la proportion affolante de 300 kilogrammes par mètre carré.
L’inventaire d’un patrimoine bombardé
Le monde académique, entre autres en France, a multiplié les initiatives face à un tel désastre. C’est ainsi que l’archéologue René Elter a présenté au Louvre, en avril, devant un amphithéâtre comble, les actions de préservation du site byzantin de Saint-Hilarion. Un colloque a été consacré, en septembre, à Paris, au défi de la protection du patrimoine de Gaza, avec l’intervention de spécialistes de l’Ecole biblique et archéologique française de Jérusalem, engagés depuis des décennies sur ce terrain. Et un groupe d’une vingtaine d’universitaires vient, après des mois de travaux préparatoires, de mettre en ligne un « inventaire du patrimoine bombardé » de Gaza. Ce site ne cesse de s’étoffer pour offrir à la fois une cartographie des destructions, une liste de dizaines de monuments sinistrés et une fiche explicative détaillant certains d’entre eux. Des liens ouvrent par ailleurs l’accès aux bases de données pertinentes pour prendre la mesure d’une telle catastrophe.
On apprendra ainsi que l’église Saint-Porphyre, touchée par un bombardement israélien, le 19 octobre 2023, avait déjà été endommagée lors de l’offensive israélienne de l’été 2014. Ce lieu de culte grec orthodoxe, datant dans sa forme actuelle du XIIe siècle, est censé abriter la tombe de l’ancien évêque de Gaza, Porphyre, canonisé pour avoir christianisé la cité au début du Ve siècle.
D’autres fiches sont consacrées à des sites plus contemporains : les cimetières militaires regroupant, à Gaza comme à Deir Al-Balah, les milliers de tombes de soldats du Commonwealth tombés, en 1917-1918, durant la conquête britannique de la Palestine ; le siège de la municipalité de Gaza, installé en 1930 dans un quartier plus proche de la mer ; les cinémas Samir et Nasr, qui ont marqué la vie culturelle de Gaza au milieu du XXe siècle. Un tel inventaire est, à bien des égards, précieux pour apprécier la diversité de l’immense patrimoine de Gaza, au moment même où il est en train de disparaître sous nos yeux, au moins en partie.
Jean-Pierre Filiu (Professeur des universités à Sciences Po)
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hedgehog-moss · 2 years ago
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do you ever read scifi or fantasy in french? i am trying to read more sff that was originally published not in english but it's not easy to find 💀
I do! It’s not my favourite genre but one of my friends loves it so I read a bunch of SFF books every year ahead of her birthday to try and find a gift for her. I’m glad I do this because it’s allowed me to discover N.K. Jemisin’s Broken Earth trilogy which was amazing, and I don’t know if I would have picked it up otherwise!
Here are some French-language authors I’ve read or plan to read (unfortunately English translations are few and far between :( I bolded the names for which I found English translations—if you read in another language you can check out the non-bolded authors, there are often translations available in other languages long before English ones)
When it comes to classics you've got Pierre Boulle (Planet of the Apes of course; also Garden on the Moon, which is (deservedly imo) less known), Jacques Spitz (La Guerre des mouches—it was translated but not into English), René Barjavel (The Ice People, Ravage, Future Times Three—I read them a long time ago but I remember them as very sexist even by French classic standards), Bernard Lenteric (La nuit des enfants rois), Alain Damasio (La Horde du Contrevent—maybe too recent to be a classic but it’s everywhere. I was surprised to find no English translation!), Bernard Werber (I feel like he rehashes the same 3 ideas again and again but some of his earlier stuff was fun), Alexandre Arnoux (Le règne du bonheur), Jules Verne of course, Stefan Wul (Oms en série which was adapted into the film La Planète sauvage—Fantastic Planet in English. I like the film better!) And some I haven’t read: Georges-Jean Arnaud, Serge Brussolo (I liked his Peggy Sue series when I was in middle school but it spooked me so much I haven’t dared to pick up any of his SFF for adults, like Les semeurs d’abîmes), Élisabeth Vonarburg.
Newer authors: Estelle Faye (L’arpenteuse de rêves, Un éclat de givre—I tend to like her worldbuilding more than her plots); Sandrine Collette (The Forests—if you count speculative fiction as SFF) (I didn’t like it at all personally but others might), Jean-Philippe Jaworski (I really liked Janua Vera; didn't like Gagner la guerre but it was mainly because I have a low tolerance for rape scenes in fantasy books) (he’s about to be translated into English according to his editor), Stéphane Beauverger (Le déchronologue)
More authors I haven't yet read: Pierre Pevel (The Cardinal's Blades—I've been told it's "17th century Paris with dragons"), Romain Lucazeau (Latium), Laurent Genefort (Lum’en), Christian Charrière (La forêt d’Iscambe), Roland Wagner (La saison de la sorcière), Aurélie Wellenstein (Mers Mortes—I love the synopsis for this one), Magali Villeneuve (La dernière Terre, trilogy)
And non-French, non-anglo SFF authors: Maryam Petrosyan (my review of the Gray House last year was that I understood maybe 1/3 of it but I liked it anyway!), Hao Jingfang (haven’t read her yet), Arkady & Boris Strugatsky (idem), Jaroslav Melnik (I’ve read Espace lointain (originally Далекий простір) but didn’t like it much), Andreas Eschbach (The Carpet Makers), Walter Moers (I read The City of Dreaming Books back when I was still learning German and found it very charming), Liu Cixin (I loved The Three-Body Problem but The Dark Forest was so sexist it made me not want to pick up the third volume), Lola Robles (El informe Monteverde, translated as Memoirs of an Interstellar Linguist), Elaine Vilar Madruga (Fragmentos de la Tierra Rota), Tatiana Tolstaya (The Slynx), Karin Tidbeck (Amatka), Emmi Itäranta (Memory of Water, The Moonday Letters), Angélica Gorodischer (I’ve read Kalpa Imperial and found it only so-so but it always takes me a while to warm up to characters or a setting so I struggle with short story collections. I’ll still give Trafalgar a try) Also my favourite fantasy book as a kid was Michael Ende’s Neverending Story, I was obsessed with it. I re-read it in the original German a few years ago and it was still great.
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lexy-asng · 2 months ago
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ASNG Théories/Analyses Jason Mendal
Attention les amis, toute information ici ne sont que spéculation et/ou information que nous avons eu au cours des épisodes déjà passé (pour ma part s’arrêtant à l’épisode 8)
Donc aussi ceux qui ne veulent pas se SPOIL des informations vous pouvez vous arrêter maintenant !
Il y a tellement de chose à dire, plein de pensées différentes à son sujet ! Plein de question sans réponse qui font travailler notre imagination.
Mais avant, vous lui donnez quel âge ? On pourrait croire qu’il est un peu plus âgé que nos autres CDC et de notre Su. Physiquement mais je dirais aussi mentalement.
C’est un personnage confiant voir trop parfois qui au départ avait une attitude quelque peu arrogante avec ses petites touche ironique, mais quand on apprend à le connaitre, il devient une autre personne. Si je pars du commencement avec le peu d’information qu’on a de lui, c’est un homme qui a beaucoup d’influence dans le domaine (dont celui de Devenementiel) qu’il exerce et qui fait forte impression auprès des gens de son entourage. Que ce soit par son professionnalisme ou que ce soit par sa prestance. Cependant, derrière ses aires d’homme tout puissant, se cache selon moi une personne attentionne et complètement différente de ce qu’il projète.
Encore une fois cela reste qu’une supposition. Dans l’épisode 5, Jason nous a brièvement parler de son père (grâce à notre Sucrette qui ne pose jamais les bonnes questions !) décédé quand il était adolescent. On peut tous dire que c’était un sujet douloureux pour lui et qui ne voulais pas en parler (ce qui est tout à fait normal). On peut donc conclure que cela a du bouleverser/préoccuper pendant son adolescence (il devait avoir entre 14-16 ans). C’est dans cette période que l’on a ressentir et essayer de comprendre nos émotions, donc pour sûr, la perte d’un proche peut parfois faire des ravages mentalement… On ne sait pas non plus comment sa mère à réagit. On a appris qu’il n’était pas dans une famille aisée financièrement (peut-être qu’il avait des problèmes d’argent…) Je pense qu’à ce moment, déjà que ça ne devait peut-être pas être facile au début, il a commencé à se refermer, s’isoler et former une carapace pour que personne ne puisse l’atteindre (crée un nouveau personnage pour éviter de souffrir). Au fil des épisodes, on commence à voir le Jason caché. On va se dire qu’il est vraiment adorable avec son petit côté jaloux/protecteur avec notre sucrette.
On ne sait pas non plus à l’école comment est-ce que cela se passait. Mon hypothèse, probablement que Jason, Devon et Roy allait à la même école. Là vient le gros débat de la relation de Devon et Jason (ami/ennemi). On a tout appris par Devon (on a seulement une version de la vérité) que Jason avait volé/plagié son idée/projet lors du concours de la mairie et qu’il s’est fait licencier de son poste d’assistant à la mairie. Je ne crois vraiment pas que Jason déteste autant Devon juste à cause de cette histoire-là (Cela n’empêche pas qu’il ne s’apprécie pas pour autant). Jason n’a pas juste fouillé dans les projets des candidats parce qu’il n’avait pas d’idée et est subitement tomber sur celle de Devon ‘’Ah cool, elle est trop bien cette idée ! Je vais lui piquer ‘’
Il y a clairement eu un incident dans passé qui a déclenché cette guerre et que Jason pris le risque de perdre son travail pour voler son idée. Brillant comme il le laisse paraître et comme je pense qu’il est, il aurait clairement pu trouver une idée lui-même et déposer sa candidature. Le sujet est revenu quelque fois avec Devon/Roy et notre sucrette lors de la visite de l’appart concernant cette histoire. Jason n’a nié le contraire de cette accusation, mais il n’a pas non plus énoncé concrètement qu’il avait fait ça...
Première hypothèse, Devon et Jason était bon/très bon ami. Jason avait moins confiance en lui a l’époque et il voulait présenter sa candidature au concours et avait commencer à monter son dossier. Au final, il s’est découragé (avec son côté perfectionniste) pensant que c’était mal imaginer et à abandonner le projet. Devon en a prit une opportunité (peut-être en décourageant aussi son ami) et à récupérer son dossier pour le présenté au concours sous son nom. Jason s’en ai rendu compte, il a essayé de le récupérer mais à la fine il s’est fait dénoncer. Suite à ça, il s’est fait trahir par son ami, donc il veut se venger et lui pourrir la vie pour lui montrer qu’il a eu tort.
Je mets l’emphase sur Devon comme étant le ‘’méchant’’ de l’histoire parce qu’on a pu voir quelques fois au cours des épisodes qu’il lui arrivait de changer d’attitude brusque. Passer d’un ton doux et délicat à une attitude plus sévère, un ton plus sec. À moins que ce soit juste sa façon d’être mais, y’a un petit truc louche là-dedans.
Deuxième hypothèse, Devon et Roy (vu qu’il se connaisse depuis) intimidaient Jason dans le temps du lycée. Donc quand il a vu que Devon présentait son dossier à la mairie pour le concours, il s’est mis l’idée de se venger en volant son dossier (je ne la trouve pas assez crédible comme hypothèse)
Ou Jason en avait marre de toujours le voir réussir dans la vie sans difficulté et il a juste voulu faire chier en volant son idée ! (Des fois ne faut pas aller chercher plus loin)
Maintenant une autre question, si on sort du passé avec Devon et Jason, pourquoi est-ce que Danica a subitement décidé de changer d’entreprise comme ça. Jason stipule que c’est le choix de Danica et qu’il n’y a pour rien.
On apprend que Danica avait besoin d’un meilleur salaire pour pouvoir nourrir ses bébés qui au final s’avère à être deux chats. Je ne juge rien face à ça, j’en ai deux et je comprends. J’ai trouvé ça très drôles et que Jason la défende en augmentant. On a vu aussi que Roy réagissait très mal quand on parler d’elle et quand on l’a vu à la fête foraine, il n’était pas très enchanté. (Perso, est-ce qu’on peut mettre Danica comme CDC s’il vous plaît !)
Est-ce qu’il s’est passé quelque chose entre Roy et Danica ? Je pense qu’il ne s’est rien passé de spécifique mais, que Roy avait des sentiments pour elle. Il a peut-être essayé de la rendre jalouse en se mettant en ‘’couple’’ avec Brune (Lol)
Sinon, ce qui m’étonnerait quand même mais pas impossible, est-ce qui s’est passé quelque chose entre Jason et Danica pour qu’elle décide de partir aussi rapidement. Mais encore une fois ça m’étonnerait, ils ont l’air d’avoir une relation de collègue normale. Jason vante et apprécie son travail et son dévouement pour l’entreprise.
Ou Danica a juste décidé de partir au plus vite de cette entreprise de ‘’loufoque’’ après avoir eu une situation équivalente à celle de l’épisode 8 à la piscine ! Je ne serais pas choqué non plus.
Bref, c’est pas mal les pensées que j’avais besoin de partager avec vous par rapport à ça. N’hésitez pas à partager le votre aussi tout en restant dans le respect bien sûr.
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claudehenrion · 5 months ago
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Pour parler d'autre chose... ''Et si on parlait d'autre chose ?''
Un week-end récent, par curiosité et par ennui (les dimanches sont un peu longs, parfois, aux veufs non-encore habitués à la solitude), je feuilletais les pages des bouquins faits de chacune des années regroupant les ''billets'' de ce blog (à raison d'un Tome par année, ça en fait, du volume et des volumes !). Une chose m'a frappé : le nombre de ''billets'' qui parlaient de Syrie, dans les années 2013/2015...
La Syrie fut longtemps un pays que j'ai beaucoup fréquenté et beaucoup aimé. J'y retournais fréquemment, ''par gourmandise'', si l'on peut dire, comme au Liban voisin, mon cher Liban, presque une ''autre patrie''. La vie est ainsi faite –ou est-ce nous qui l'avons détournée de sa vocation ?-- qu'elle nous donne souvent l'impression de se présenter à nous sous la forme étonnante de pages qui se tournent et qui doivent être oubliées. Il en va ainsi des amis qui ont disparu : un être vraiment très cher laisse dans votre mémoire une empreinte ineffaçable, tandis qu'un ami (mais alors : en est-ce un ?) plus ''superficiel'' (''copains'' de promo, fréquentations de travail, anciens voisins, relations de voyage ou de vacances) va se ranger presque naturellement dans les cases d'un pré-oubli, en chemin vers l'effacement total : le temps qui passe crée de grands vides sombres dans les carnets d'adresses, dans les noms sur les photos, et dans les souvenirs...
La Syrie, donc, et le Liban aussi, nous l'avons dit. Mais il y a tant d'autres pays merveilleux, où on se promet de revenir... sans concrétiser jamais cette envie d'un moment. Dans mon Panthéon (puisque la panthéonisation est une idée fixe de notre président), il y a le Maroc de mon enfance, ce petit coin de ''mon éternité'', qui ne disparaîtra qu'avec moi. Mais il y a aussi la Grèce, ce jardin béni de mes premières extases artistiques où, été après été, je retournais retrouver tout ce qui ne se trouve que là, dans ces deux mondes si différents que sont la Grèce continentale et les îles... et retrouver, surtout, la langue grecque, magique, ''mère'' de toutes nos langues, belle, riche, précise, à en être intraduisible...
Et puis, bien sûr, il y a l'Italie, qui a fasciné les jeunes français, génération après génération, depuis ''nos ancêtres les gaulois'', colonisés mais comme ensorcelés –et comme c'était intelligent !-- par leur colonisateur, au point d'abandonner leur civilisation celte pour devenir des ''gallo-romains''... jusqu'à nos romantiques transportés dans leurs rêves de beauté et plus récemment, à certains hommes politiques contemporains (mais pas meilleurs pour autant), qui, au lieu d'étaler sans talent leurs fantasmes pornographiques (n'est-ce pas, Bruno Le Maire ? Avec tes 1800 opuscules péniblement vendus, arrête donc d'écrire : tu ne seras jamais Chateaubriand !), avouent une ''Tentation de Venise''... comme Juppé qui, pour une fois honnête, expliquait que cette escapade lui permettait de mesurer les limites et les insuffisances de sa propre vie … ce que nous avions fait longtemps avant lui. Sans compter que chacun de nous cache un petit ''coin'' secret, à lui tout seul, dont Rimbaud disait : ''Je sais que je serais mieux ailleurs... Je ne sais pas où c'est, mais je sais que c'est ailleurs''.
Depuis une dizaine d'années, un mal puissant s'est imposé à moi et s'est mis à créer des ravages dans l'exercice de ma mémoire : je ne retrouve plus la France... Vous rendez-vous compte de ce que cela veut dire pour l'ancien (lire ici : ''le très ancien''!) enfant de la guerre --je parle de celle de 39-45-- qui avait appris de ses bons maîtres, eux-mêmes gazés et multi-blessés de la précédente (celle de 14-18) que la France (on disait, d'une voix qui avait vite fait de devenir frémissante : ''la Patrie'' !) était une personne de chair et de sang qu'il fallait aimer plus que tout... Sic transit gloria mundi...
Car la savoir défaite, envahie, humiliée, occupée... la rendait encore plus ''désirable'' à nos huit ou dix ans : elle avait besoin de nous, et nous n'avions donc pas le droit de la décevoir ! En ces temps, de nos jours prétendus démodés par ceux qui ne les ont pas connus et n'en savent rien que les quelques éléments négatifs disponibles, ceux que la sale ''propaganda'' de gauche a retenus puisqu'ils étaient ''à charge'', la vérité ne se résumait pas à tricher sur les chiffres et à mentir sur leurs causes –ce à quoi elle ressemble de plus en plus, aujourd'hui-- mais était (n'était que ?) la recherche des devoirs qu'imposait celui de profiter du peu qui nous était laissé... C'était dur ? Non : c'était beau !
Comme les ravageuses et débilitantes méthodes faussement dites ''pédagogiques'' n'avaient pas encore été con-coctées (le choix du tiret est mûrement réfléchi) par les ''pédagos'' criminels qui ont fait du ministère de l'instruction publique (nom qu'il faut reprendre au plus vite) une redoutable machine à décérébrer, à désinformer, à déconstruire et... à déconner, le ''par cœur'' avait conservé le poids qu'il mérite (NDLR : je n'ai jamais compris pourquoi le fait qu'internet permette l'accès à une information plus rapidement que nos anciens dictionnaires... forcerait à ne plus entretenir ce merveilleux outil qu'est notre mémoire, au moment où la ''muscu'' semble chère à notre ''le plus jeune président etc...'' qui s'exhibe en photo, ''photoshoppé'' avec les biceps de Rambo ! NDLR-bis : tout de même.... 'faut oser ! De cette ''gonflette'' de très mauvais goût à sa dissolution au pire moment, il n'en aura pas raté une !). Toujours est-il que le fait de chercher ''ma France'' sans plus être capable d'en retrouver la moindre trace, est vécu, par moi, comme un drame, que j'ai conscience de partager avec nombre d'amis (de ma tranche d'âge, notamment).
Il n'a pas fait beau, aujourd'hui... Cela joue-t-il un rôle dans la nostalgie qui m'étreint, ce soir ? Je me sens apte à rejoindre tous les vieillards de tous les temps, pour murmurer, comme eux... mais sans être entendu (car il est très mal vu de dire la vérité, dans notre pays où la Liberté n'est plus qu'un slogan sans contenu, mais répété ''ad nauseam''), que... ''C'était mieux, avant !'' : les franches horreurs dont la Gauche-en-folie et ''extrême'' en tout nous menace, en cet instant précis, ne semblent pas de nature à me donner envie de changer ce slogan ou de m'écarter de son sens prophétique...
H-Cl.
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theoshiper · 27 days ago
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Bonjour !
Pour ceux qui voudraient faire du rp voici mon serveur de RP Harry Potter à l'époque de Tom !
(Je cherche notamment quelqu'un pour jouer Tom et faire du Tomarry)
RP Tom Riddle Era et les Voyageurs Temporels
Contexte
L’année scolaire de 1942 commence à Poudlard, marquant la cinquième année de Tom Riddle, et plusieurs événements se croisent et s’entremêlent.
Aux quatre coins du temps, des individus de toutes époques sont transportés en juillet 1942, après avoir touché une pierre couverte de runes, quelque part à leur époque. Ils sont alors transportés dans la salle du Voile, où le ministère de la Magie les prend en charge. Une nouvelle identité est donnée aux voyageurs, ainsi qu’une fausse histoire à maintenir.
Mais ils n’arrivent pas dans une période clémente : la guerre fait rage autant chez les Moldus que chez les sorciers.
Chez les Moldus, la Seconde Guerre mondiale fait des ravages, Londres est dévastée par le Blitz, des communautés entières en Europe sont transportées de force sans jamais revenir… tandis que l’Allemagne gagne de plus en plus de terrain et que les combats se multiplient. Les discriminations sont d’autant plus fortes et la désolation est reine.
Chez les sorciers, Grindelwald prend également de plus en plus d'ampleur, fait des ravages, des attaques, des assassinats, des enlèvements en Europe même s’il ne s’attaque pas à la Grande Bretagne. Les tensions entre sangs purs, sang mêlés et née moldus sont d’autant plus grandes et se cristallisent chez la jeune génération.
Vous trouverez :
- Une communauté en construction, bienveillante et LGBT friendly
- La possibilité de jouer des personnages canons ou des OCs de l’époque de votre choix
- Un contexte politique riche avec la possibilité de jouer des adultes tout comme des élèves
- Un bot spécialement créer pour le serveur
- La possibilité de faire des “What If” à n’importe quelle époque et d’explorer différents scénarios.
Vos choix auront des conséquences !
Votre lettre :
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lemonde-deldrya · 8 days ago
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Eldrya est un monde né des forces primordiales, où chaque élément — l'air, le feu, la nature et la terre — a donné naissance à une entité divine, appelée les Quatre Esprits Fondateurs : Aeriah, déesse des cieux ; Ignar, esprit du feu éternel ; Sylvana, gardienne des forêts ; et Caelis, créateur de la pierre et des métaux. Ensemble, ils façonnèrent Eldrya, y insufflant magie et vie, avant de donner naissance aux races élémentaires, chacune incarnant un reflet unique de leur puissance.
Au fil des millénaires, les Esprits se retirèrent dans leurs sanctuaires sacrés, confiant la préservation de l'équilibre aux peuples d'Eldrya. La paix régna pendant un temps, mais les guerres, les avancées technologiques et la soif de pouvoir des mortels érodèrent peu à peu cet équilibre fragile.
Récemment, des failles éthérées ont commencé à apparaître aux quatre coins d'Eldrya, ouvrant des portails d'où s'échappent des créatures mystiques appelées Éthers. Autrefois protecteurs des terres, ces êtres sont devenus des entités corrompues, semant peur et chaos en frappant aveuglément les cités. Personne ne sait ce qui les a changés, mais certains soupçonnent qu'une puissance obscure, oubliée depuis des siècles, manipule les énergies élémentaires pour réveiller un mal ancien.
À présent, les failles se multiplient, et chaque nation doit faire face à des périls inédits. En Astorica, elles apparaissent dans les citadelles célestes, menaçant de briser la barrière arcanique qui protège la ville. À Tharos, des éruptions volcaniques violentes, attisées par des créatures de feu, ravagent des villages entiers. Dans les forêts de Luminiel, la corruption des failles rend la nature elle-même hostile, transformant arbres et animaux en monstres sauvages. Enfin, les souterrains de Calthras sont envahis par des énergies mécaniques perturbées, rendant les automates fous et instables.
Face à cette menace croissante, les quatre nations sont contraintes de se réunir pour la première fois depuis des siècles. Un Conseil d'Eldrya est formé, rassemblant des représentants de chaque royaume pour discuter d'une solution commune. Mais les tensions restent vives : chaque nation accuse les autres d’être responsables de ces anomalies. Certains prônent l’isolation, d’autres appellent à une alliance totale, tandis que certains soupçonnent un complot plus sinistre visant à bouleverser l’ordre naturel.
Le Conseil finit par prendre une décision cruciale : envoyer un groupe de champions issus de chaque nation pour enquêter sur l’origine des failles. Ces Champions des Nations, choisis pour leurs compétences exceptionnelles et leurs aptitudes uniques, devront également incarner l’esprit de leur peuple. Mais les rivalités et désaccords personnels risquent de menacer leur unité, alors même qu’ils affrontent une menace capable de détruire Eldrya tout entière.
Les joueurs incarneront ces champions, des héros aux talents et origines variés, chargés de résoudre les mystères des failles, de combattre les Éthers corrompus et de percer le secret de l’entité obscure qui menace le monde. Chaque décision qu’ils prendront pourra soit rapprocher les nations, soit précipiter Eldrya dans une guerre totale, tandis qu’une puissance ancienne et effrayante se profile derrière les failles.
Le destin d’Eldrya repose entre leurs mains : sauront-ils déjouer les complots ou seront-ils les instruments de sa chute ?
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plaques-memoire · 1 month ago
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Plaque en hommage à : Déportés de la Seconde Guerre mondiale
Type : Lieu de résidence
Adresse : 12 rue des Deux Ponts, 75004 Paris, France
Date de pose : Inconnue
Texte : A la mémoire des 112 habitants de cette maison, dont 40 petits enfants, déportés et morts dans les camps allemands en 1942
Quelques précisions : La Seconde Guerre mondiale fit des ravages dans la population civile en France à la suite des rafles orchestrées par les Nazis et leurs Alliés. L'une des plus tristement célèbres de ces rafles est celle du Vélodrome d'Hiver à Paris, les 16 et 17 juillet 1942. Treize mille personnes y sont arrêtées, dont un tiers d'enfants, une proportion que l'on retrouve sur cette plaque commémorative installée en l'honneur des 112 habitants de l'immeuble 10-12 rue des Deux Ponts. La quasi-totalité des personnes raflées seront déportées au camp d'Auschwitz, où elles trouveront la mort.
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icariebzh · 10 months ago
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Voilà une semaine que le monde agricole exprime sa colère au grand jour et en acte : celui d'un métier devenu quasiment impraticable, croulant sous la brutalité des dérèglements écologiques qui s'annoncent et sous des contraintes économiques, normatives, administratives et technologiques asphyxiantes. 
Alors que les blocages se poursuivent un peu partout, nous soumettons quelques mises au point sur la situation depuis le mouvement des Soulèvements de la terre.
Nous sommes un mouvement, d'habitant·es des villes et des campagnes, d'écologistes et de paysan·nes, installé·es ou en installation. Nous refusons la polarisation que certains essaient de susciter entre ces mondes. Nous avons fait de la défense de la terre et de l'eau notre point d'entrée et d'ancrage. Ce sont les outils de travail des paysans et des milieux nourriciers. Nous nous mobilisons depuis des années contre les grands projets d'artificialisation qui les ravagent, les complexes industriels qui les empoisonnent et les accaparent. Soyons clair·es, le mouvement actuel dans son hétérogénéité même, a été cette fois initié et largement porté par d'autres forces que les notres. Avec des objectifs affichés parfois différents, et d'autres dans lesquels nous nous retrouvons absolument. Quoi qu'il en soit, lorsque que les premiers blocages ont commencé, nous avons, depuis différents comités locaux, rejoint certains barrages et certaines actions. Nous sommes allé·es à la rencontre de paysan.nes et d'agriculteurs.rices mobilisé·es. Nous avons échangé avec nos camarades de différentes organisations paysannes pour comprendre leurs analyses de la situation. Nous nous sommes retrouvé·es nous-mêmes dans la digne colère de celles et ceux qui refusent de se résigner à leur extinction.
    Nous ne pouvons que nous réjouir que la majorité des agriculteurs.rices bloquent le pays aujourd'hui. Qu'ils et elles soient représenté·es par la FNSEA et des patrons de l'agrobusiness dans les instances de négociation avec le gouvernement est consternant, à l'heure où les cadres du syndicat majoritaire sont copieusement sifflé·es sur certains blocages et où ce dernier ne peut plus retenir ses bases. De nombreuses personnes sur les barrages ne sont pas syndiquées et ne se sentent pas représentées par la FNSEA. 
"Les deux tiers des entreprises agricoles n'ont pas, en termes économiques, de raison d'être. Nous sommes d'accord pour réduire le nombre d'agriculteurs" - Michel Debatisse, secrétaire général de la FNSEA, 1968
    Fondé après guerre, ce syndicat hégémonique a accompagné le développement du système agro-industriel depuis des décennies, en co-gestion avec l'État. C'est ce système qui met la corde au cou des paysan·nes, qui les exploitent pour nourrir ses profits et qui finalement les poussent à s'endetter pour s'agrandir afin de rester compétitif·ves ou disparaître. En 1968, Michel Debatisse, alors secrétaire général de la FNSEA avant d'en devenir le président, déclarait [1] : "Les deux tiers des entreprises agricoles n'ont pas, en termes économiques, de raison d'être. Nous sommes d'accord pour réduire le nombre d'agriculteurs". Mission plus que réussie : le nombre de paysan.nes et de salarié.es agricoles est passé de 6,3 millions en 1946, à 750 000 au dernier recensement de 2020. Tandis que le nombre de tracteurs dans nos campagnes augmentait d'environ 1000%, le nombre de fermes chutait lui de 70% et celui des actifs agricoles de 82% : autrement dit, ce sont plus de 4 actifs sur 5 qui ont quitté le travail agricole en seulement quatre décennies, entre 1954 et 1997. Et la lente hémorragie se poursuit aujourd'hui...
    Alors que la taille moyenne d'une exploitation en France en 2020 est de 69 hectares, celle d'Arnaud Rousseau, actuel dirigeant de la FNSEA, ancien courtier et négociant tout droit sorti d'une business school, s'élève à 700 hectares et il est à la tête d'une quinzaine d’entreprises, de holdings et de fermes, président du conseil d'administration du groupe industriel et financier Avril (Isio4, Lesieur, Matines, Puget, etc.), directeur général de Biogaz du Multien, une entreprise de méthanisation, administrateur de Saipol, leader français de la transformation de graines en huile, président du conseil d'administration de Sofiprotéol... 
    Les cadres de la FNSEA tout comme les dirigeants des plus grosses coopératives agricoles - abondamment représentés par la "Fédé" et ses satellites - se gavent [1] : le revenu moyen mensuel des dix personnes les mieux payées en 2020 au sein de la coopérative Eureden est de 11 500 €. 
       Les revenus moyens des agriculteurs brandis sur les plateaux et le mythe de l'unité organique du monde agricole masquent une disparité de revenus effarante et de violentes inégalités socio-économiques qui ne passent plus : les marges des petits producteurs ne cessent de s'éroder tandis que les bénéfices du complexe agro-industriel explosent. 
    Dans le monde, le pourcentage du prix de vente qui revient aux agriculteurs est passé de 40 % en 1910 à 7 % en 1997, selon l’Organisation des Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO). De 2001 à 2022, les distributeurs et les entreprises agroalimentaires de la filière lait ont vu leur marge brute s'envoler de respectivement 188% et 64%, alors même que celle des producteurs stagne quand elle n'est pas simplement négative. 
    Une des raisons qui poussent le monde agricole à bloquer les autoroutes, à ouvrir des bouteilles de lait à Carrefour (Epinal-Jeuxey) ou à bloquer les usines Lactalis (Domfront, Saint-Florent-le-Vieil, etc.), à labourer un parking (Clermont-l'Hérault), à bloquer le port de la Rochelle, à vider des camions venus de l'étranger, à asperger de lisier une préfecture (Agen), à retourner un Macdo (Agens), à osrtir c'est que les industriels  intermédiaires de l'amont (fournisseurs, vendeurs d'agroéquipements, semenciers industriels, vendeurs d'intrants et d'aliments) et de l'aval des filières (les coopératives de collecte-distribution comme Lactalis, les industriels de la grande distribution et de l'agroalimentaire comme Leclerc) qui structurent le complexe agroindustriel les dépossèdent des produits de leur travail.
    C'est ce pillage de la valeur ajoutée organisé par les filières qui explique, aujourd'hui, que sans les subventions qui jouent un rôle pervers de béquilles du système (en plus de profiter essentiellement aux plus gros) 50% des exploitant·es auraient un résultat courant avant impôts négatif : en bovins lait, la marge hors subvention qui était de 396€/ha en moyenne entre 1993 et 1997 est devenue négative à la fin des années 2010 (-16€/ha en moyenne), tandis que le nombre de paysans pris en compte par le Réseau d'information comptable agricole dans cette filière passe sur cette période de 134 000 à 74 000 [2]...  
    Les accords de libre échange internationaux (que dénoncent et la Confédération paysanne, et la Coordination rurale) mettent en concurrence les paysanneries du monde entier et ont accéléré ces déprédations économiques. Nous savons bien que, aujourd'hui, lorsque l'on parle de "libéralisation", de "gains de compétivité", de "modernisation" des structures, c'est que des fermes vont disparaître, que la polyculture élevage va régresser (elle ne représente plus que 11% des exploitations actuellement), ne laissant plus qu'un désert vert de monocultures industrielles menées par des exploitant-es à la tête de structures toujours plus endettées de moins en moins maîtres d'un outil de travail et d'un compte en banque qui finit par n'appartenir plus qu'à ses créanciers.
    Le constat est sans appel : moins il y a de paysan·nes, moins ils et elles peuvent gagner leur vie, sauf à agrandir toujours et encore leur surface d'exploitation, en dévorant au passage les voisin·es. Dans ces conditions, 'devenir chef d'entreprise' comme le promet la FNSEA, c'est en réalité se trouver dans la même situation qu'un chauffeur Uber qui s'est endetté jusqu'au cou pour acheter son véhicule alors qu'il dépend d'un donneur d'ordres unique pour réaliser son activité... Ajoutons à cela la brutalité du changement climatique (évènements climatiques extrêmes, sécheresses, incendies, inondations...) et les dérèglements écologiques entraînant dans leur sillage la multiplication de maladies émergentes et autres épizooties, et le métier devient presque impossible, invivable, tant l'instabilité est grande.
    Si nous nous soulevons, c'est en grande partie contre les ravages de ce complexe agro-industriel, avec le vif souvenir des fermes de nos familles que nous avons vu disparaître et la conscience aiguë des abîmes de difficultés que nous rencontrons dans nos propres parcours d'installation. Ce sont ces industries et les méga-sociétés cumulardes qui les accompagnent, avalant les terres et les fermes autour d'elles, accélérant le devenir firme de la production agricole, et qui ainsi tuent à bas bruit le monde paysan. Ce sont ces industries que nous ciblons dans nos actions depuis le début de notre mouvement - et non la classe paysanne. 
    Si nous clamons que la liquidation sociale et économique de la paysannerie et la destruction des milieux de vie sont étroitement corrélées - les fermes disparaissant au même rythme que les oiseaux des champs et le complexe agro-industriel resserrant son emprise tandis que le réchauffement climatique s'accélère - nous ne sommes pas dupes des effet délétères d'une certaine écologie industrielle, gestionnaire et technocratique. La gestion par les normes environnementales-sanitaires de l'agriculture est à ce titre absolument ambigüe. À défaut de réellement protéger la santé des populations et des milieux de vie, elle a, derrière de belles intentions, surtout constitué un nouveau vecteur d'industrialisation des exploitations. Les investissements colossaux exigés par les mises aux normes depuis des années ont accéléré, partout, la concentration des structures, leur bureaucratisation sous contrôles permanents et la perte du sens du métier.
    Nous refusons de séparer la question écologique de la question sociale, ou d'en faire une affaire de consom'acteurs citoyens responsables, de changement de pratiques individuelles ou de "transitions personnelles" : il est impossible de réclamer d'un éleveur piégé dans une filière hyperintégré qu'il bifurque et sorte d'un mode de production industriel, comme il est honteux d'exiger que des millions de personnes qui dépendent structurellement de l'aide alimentaire se mettent à "consommer bio et local". Pas plus que nous ne voulons réduire la nécessaire écologisation du travail de la terre à une question de "réglementations" ou de "jeu de normes" : le salut ne viendra pas en renforçant l'emprise des bureaucraties sur les pratiques paysannes. Aucun changement structurel n'adviendra tant que nous ne déserrerons pas l'étau des contraintes économiques et technocratiques qui pèsent sur nos vies : et nous ne pourrons nous en libérer que par la lutte. 
    Si nous n'avons pas de leçons à donner aux agriculteur·rices ni de fausses promesses à leur adresser, l'expérience de nos combats aux côtés des paysan·nes - que ce soit contre des grands projets inutiles et imposés, contre les méga-bassines, ou pour se réapproprier les fruits de l'accaparement des terres - nous a offert quelques certitudes, qui guident nos paris stratégiques. 
    L'écologie sera paysanne et populaire ou ne sera pas. La paysannerie disparaîtra en même temps que la sécurité alimentaire des populations et nos dernières marges d'autonomie face aux complexes industriels si ne se lève pas un vaste mouvement social de reprise des terres face à leur accaparement et leur destruction. Si nous ne faisons pas sauter les verrous (traités de libre-échange, dérégulation des prix, emprise monopolistique de l'agro-alimentaire et des hypermarchés sur la consommation des ménages) qui scellent l'emprise du marché sur nos vies et l'agriculture. Si n'est pas bloquée la fuite en avant techno-solutionniste (le tryptique biotechnologies génétiques - robotisation - numérisation). Si ne sont pas neutralisés les méga-projets clés de la restructuration du modèle agro-industriel. Si nous ne trouvons pas les leviers adéquats de socialisation de l'alimentation qui permettent de sécuriser les revenus des producteurs et de garantir le droit universel à l'alimentation.
    Nous croyons aussi à la fécondité et à la puissance des alliances impromptues. A l'heure où la FNSEA cherche à reprendre la main sur le mouvement - notamment en chassant de certains des points de blocage qu'elle contrôle tout ce qui ne ressemble pas à un agriculteur "syndiqué fédé" - nous croyons que le basculement peut venir de la rencontre entre les agriculteur·ices mobilisé·es et les autres franges du mouvement social et écologique qui se sont élevées ces dernières années contre les politiques économiques prédatrices du gouvernement. Le "corporatisme" a toujours fait le lit de l'impuissance paysanne. Comme la séparation d'avec les moyens de subsistance agricoles a souvent scellé la défaite des travailleur-ses.
Peut-être est-il temps de faire céder quelques murs. En continuant à renforcer certains points de blocage. En allant à la rencontre du mouvement pour celles et ceux qui n'y ont pas encore mis les pieds. En poursuivant ces prochains mois les combats communs entre habitant·es des territoires et travailleur·euses de la terre.
Les Soulèvements de la Terre  - le 30 janvier 2024  source
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carbone14 · 9 months ago
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Enfants anglais agitant leurs drapeaux dans les décombres d'une maison de la banlieue sud de Londres à Battersea pour célébrer la victoire en Europe - 8 mai 1945.
Photographe américain anonyme
©Imperial War Museums - HU 49414
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maaarine · 5 months ago
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LSD, la série documentaire: Féminicides, la guerre mondiale contre les femmes
"Des féminicides conjugaux aux tueries masculinistes, des crimes dits « d’honneur » à ceux des tueurs en série, du génocide des femmes autochtones au Canada, aux meurtres de masse à Ciudad Juarez au Mexique, des chasses aux « sorcières » contemporaines aux infanticides sexospécifiques en Asie…
Cette série raconte comment, dans le monde entier, les féminicides sont un élément fondateur et structurant des sociétés patriarcales dans lesquelles les hommes considèrent les femmes et leurs corps comme des territoires qu’ils peuvent posséder, marquer, ravager ou sacrifier, le plus souvent en toute impunité."
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whencyclopedfr · 6 months ago
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Artillerie dans l'Europe Médiévale
Les armes d'artillerie de l'Europe médiévale comprenaient l'arbalète (baliste) et la catapulte à torsion à un seul bras (mangonneau), toutes deux semblables aux anciennes machines romaines. Au fur et à mesure que les armées se battaient plus loin, notamment dans l'Empire byzantin et contre les califats arabes, de nouvelles idées se répandirent de la Chine et de l'Inde à travers l'Eurasie et jusqu'en Europe occidentale. Le trébuchet apparut à la fin du XIIe siècle. Il était similaire au mangonneau mais utilisait un contrepoids pour propulser les missiles plus loin et avec une plus grande précision. Utilisées à la fois par les attaquants et les défenseurs pendant les guerres de siège, les batteries d'artillerie causaient des ravages sur les populations et les fortifications. Les canons furent utilisés à partir du 13e siècle, et bien qu'ils aient été très dangereux à utiliser et largement inefficaces en raison de leur manque de précision, au 15e siècle, la technologie s'améliora de manière spectaculaire. Les missiles de toutes tailles projetés par la poudre à canon devinrent la norme, mettant finalement fin à la longue domination des chevaliers et des archers sur le champ de bataille médiéval.
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Langues, peuples et cultures dans l'Italie pré-romaine
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La carte montre les différentes langues parlées dans l'Italie du VIème siècle av. J.-C. A cette époque, Rome n'était encore qu'une banale petite cité parmi tant d'autres, sous domination étrusque qui plus est. En ce temps-là toujours Athènes n'était pas encore une démocratie cependant que l'Empire perse s'approchait à grands pas de son apogée. Une grande diversité où se côtoient des langues italiques lesquelles sont majoritaires avec les langues des deux grandes civilisations de l'époque en Italie sont l'étrusque et le grec. On oublie souvent mais l'Italie fut la première conquête de Rome. Elle fut aussi le laboratoire de la romanisation, laquelle fut puissamment facilitée par les ravages et les destructions qu'occasionnèrent les affrontements de la seconde guerre punique. En Corse, une île où se parlaient vraisemblablement des idiomes rien n'atteste cela dit. Ce que l'on sait c'est que les puissances continentales (Etrusques, Puniques, Grecs puis Romains) se disputèrent longtemps le contrôle de l'île, avec le soutien ou malgré la résistance d'autochtones. Cartographie : Ewan Er Born.
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raisongardee · 2 years ago
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Les élites dirigeantes ne cachent plus leur intention d’organiser le monde selon leurs intérêts, et le libéralisme montre de plus en plus clairement le visage violemment réformateur qu’il a en réalité toujours eu. Le voile vaguement humaniste qui a longtemps pu le rendre sympathique se déchire à présent sous nos yeux.
Au début de ce siècle encore, la contestation politique portait sur des choses que le plus grand nombre pouvait trouver relativement abstraites : l’oubli du sacré, la mécanisation des modes de vie, le repli individualiste et la fin des communautés, la dégradation des milieux naturels, la corruption des élites et des mœurs… tout cela ne préoccupait finalement qu’une minorité d’insatisfaits, et n’affectait pas l’existence d’une masse encore ivre des avantages hérités des Trente Glorieuses.
Seuls les plus sensibles et informés sentaient que quelque chose n’allait pas, et que le vert était dans le fruit du monde moderne. Nous étions marginalisés par notre intérêt pour les périodes précédentes, souvent moqué et sans force face aux arguments du progrès technique et du nouveau confort. L’image du passé était envahie par la condition ouvrière du XIXe siècle, les guerres du XXe, ou encore un moyen âge dont le cinéma ne savait mettre en scène que les brumes hivernales. En ne brillant que sur les villes modernes, même le soleil semblait témoigner contre nous.  
Il n’en est plus tout à fait de même aujourd’hui, dans un contexte économique, social et culturel qui écrase de plus en plus violemment les gens ordinaires. Les "grands récits" américanisés ont perdu une part de leur magie, le décor est usé et laisse entrevoir les vieux rouages du libéralisme.  
Même si ce grand dévoilement transforme lentement les convictions, la majorité de nos contemporains reste cependant sans réaction. Nous ne parlons pas des complices d’un système ouvertement inhumain, de ces minorités pathologiques qui restent toujours un aussi petit nombre que les résistants opérationnels, mais de la grande majorité qui ferme les yeux et refuse de voir les choses en face. Elle se détourne de ce qu’il lui est trop pénible d’envisager, et laisse le nœud se serrer aussi longtemps qu’elle peut encore respirer. Un tel aveuglement est certainement un moyen de s’épargner le malaise de la conscience, une sorte de mécanisme de sauvegarde par lequel le cerveau se met en veille et protège une intégrité psychologique menacée par la panique. Cette stratégie s’explique aussi longtemps que l’inaction reste indolore, tant que l’incendie qui ravage les premiers étages n’a pas encore atteint le nôtre, mais elle laisse aussi le mal grandir jusqu’au point de non-retour. Il est vraiment démoralisant de voir une humanité incapable d’assumer sa situation objective, aveugle aux signes qui devraient pourtant l’alerter. Un tel refoulement est peut-être le phénomène naturel par lequel nous ne faisons face qu’à la mesure de notre capacité d’endurer.
La "rationalité limitée" avec laquelle les flagrants délits de violence politique et sociale sont envisagés repose sur des types d’arguments dont il est facile de faire l’expérience :
Le déni, qui repousse sans cesse les limites du choquant et de l’inacceptable, et permet par exemple de ne pas sourciller à l’idée de signer à soi-même une permission de sortie ou de porter un masque en plein air. D’où les "il faut voir le bon côté des choses", "ça a toujours été comme ça c’est pas nouveau", "tu te prends un peu trop la tête".  
Le discrédit, qui disqualifie une réalité ou un argument en raison de l’indignité d’un de ses éléments constitutifs. De même que la corruption du clergé a largement ridiculisé la religion, les actes de violence ou complots imaginaires permettent de discréditer toutes les résistances au pouvoir en place. D’où les "tu vois bien que c’est pas clair tout ça", "quand tu vois ce qu’a fait untel tu doutes quand même un peu excuse-moi", "oui on croyait ça au début, puis on s’est aperçu qu’untel…"
Le soupçon, qui conduit à douter de tout ce qui n’a pas l’évidence d’un fait simple et direct, et à n’accorder foi qu’à ce qui est visible et immédiatement vérifiable. Le miroir déformant des médias justifie largement un tel scepticisme, mais contribue aussi à tout diluer dans un doute hyperbolique qui cantonne la réflexion à la sphère individuelle et triviale. C’est ainsi qu’on peut à bon droit "se méfier d’internet", qui est cependant aussi le seul canal d’information qui échappe au contrôle de l’Etat. D’où les "tout est faux", "de toute façon ils sont tous pourris", "on ne peut faire confiance à personne".
L’étiquetage, qui consiste à manipuler des noms et caractères a très forte charge émotionnelle, et qui s’imposent comme des évidences a priori et universellement partagées. Tout ce qui est ainsi nommé est considéré selon la programmation et puissance affectante de l’étiquette. Après le célèbre "facho", le plus récent "complotisme" fait automatiquement regarder les faits comme des fantaisies. D’où également les "c’est encore un truc d’extrême-droite ça", "c’est raciste", "homophobe", "antisémite", "intolérant", "rigide" ou "jugeant".
De telles lectures de la situation impliquent les émotions sans la moindre analyse objective, et restent donc aussi susceptibles d’affecter les mieux armés. Dans un texte de 1945, René Guénon évoquait déjà "un secret qui est mieux gardé que tout autre : c'est celui de la formidable entreprise de suggestion qui a produit et qui entretient la mentalité actuelle, et qui l'a constituée et, pourrait-on dire, "fabriquée" de telle façon qu'elle ne peut qu'en nier l'existence et même la possibilité, ce qui, assurément, est bien le meilleur moyen, et un moyen d'une habileté vraiment "diabolique", pour que ce secret ne puisse jamais être découvert."
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claudehenrion · 9 months ago
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La ''Sagesse des nations'' ? 
Je dois confesser que mon incompréhension est totale devant les attitudes des soi-disant ''grands hommes'' qui croient diriger le monde alors qu'ils ne font que le mener vers des abîmes sans fond, avec un entêtement qui pourrait confiner à de l'admiration si le sujet n'était pas effroyable... La ''sagesse des Nations'' fut longtemps ''de fait''. Elle est devenue une farce ! Et un des sujets sur lesquels nos leaders sont le moins compréhensibles, concerne tout ce qui touche à la Russie. Un bref ''retour sur images'' permettra de voir plus clair dans le drame qui pourrait, géré comme il l'est, faire ''Pschitt'' dans des délais assez courts.
(1)- Un peu d'histoire : pendant près d'un siècle, tous les prétentieux qui s'auto-qualifiaient de l'Intelligentzia ont limité leur analyse politique et leur compréhension du monde à un suivisme inconditionnel de l'URSS, de ses performances lamentables et de ses maîtres abominables. Cette erreur grossière –en réalité une faute majuscule-- est inexplicable : c'est une pandémie, qui a fait des ravages sur tous les continents. Les moins jeunes d'entre nous n'ont pas oublié ces temps, pas si lointains, où il était soi-disant préférable d'avoir tort avec Sartre que raison avec Aron...
Cet attrait mortifère pour tout ce qui provenait du côté gauche du spectre politique a déformé des générations d'étudiants français qui, une fois adultes, n'ont eu ni le courage ni l'honnêteté de reconnaître qu'ils s'étaient fourvoyés ! Les français qui ont eu 20 ans dans ces années de plomb se souviennent aussi de la mode quasi-obligatoire qui avait fait de Staline et de ses tortionnaires de véritables héros et des modèles à suivre, en ces temps où un anti-communiste ne pouvait être qu'un chien (Sartre n'en démordrait jamais !) : des cataractes de louanges ont été déversées à la mort du dictateur aux 80 millions de suppliciés, par une classe politique sans âme.. (Par exemple, Staline a été directement responsable de la mort, par une famine organisée, de quelque 5 millions d'ukrainiens... Qui en parle, qui l'évoque, qui s'en souvient, qui fait des comparaisons ?)
(2)- Deux décennies plus tard, les horreurs, les crimes, les mensonges permanents ayant été exhumés par l'Histoire, et la planète ayant enfin été débarrassée de ce cancer, la Russie a voulu reprendre sa place, et rattraper son siècle et le mouvement de la vie... C'est dans un pays dévasté que Vladimir Poutine, évidemment pas un saint (mais pas plus ni moins que les autres politicards), est arrivé au pouvoir, avec –normalement-- de la bonne volonté ici ou là, et de bonnes et de moins bonnes choses dans ses idées et ses intentions. Mais il était bien obligé de dire la vérité sur le régime qui l'avait précédé, et cette vérité n'était pas facile à avaler pour toute les anciens ados-gauchos entre temps arrivés aux manettes (dont ils se servent si mal !) : s'ils avaient été honnêtes, ils auraient dû renier la totalité des idées farfelues de leur jeunesse... Mais pas question ! Alors … ''Mort à Poutine'' ! Le despote, ce tyran, ce va-t-en guerre, etc, c'est lui et lui seul : après avoir tout pardonné au monstre Staline... ils ne passent rien à son successeur. Comment appelez-vous ça, vous ?
Ajoutez à ça le manque absolu de culture historique des américains (un proverbe US ne prétend-il pas que ''un européen médiocre est obsédé par l'histoire, alors qu'un américain médiocre est oublieux de l'histoire'', = a mediocre european is obsessed by history, whereas a mediocre american is oblivious of history ?) qui n'ont jamais compris la différence qu'il pouvait y avoir entre l'URSS et la Russie... et ont conservé Poutine comme ''ennemi public n°1, à abattre à tout prix'' –ce qui explique 95 % de la terrible crise en cours : la Russie doit être anéantisée, comme l'URSS l'a été.
(3)- La crise dite ukrainienne, dont nous avons déjà rappelé les vrais contours (cf. notamment nos éditoriaux des 4 août et 16 novembre 2014 où, très en avance, nous annoncions avec précision tout ce qui s'est passé 7 ans plus tard), est arrivée à point pour conforter l'anti-poutinisme chronique des nostalgiques, des cuistres, des oublieux... et permettre d'accuser le nouvel homme fort russe de tous les péchés... de l'ancien régime. Personne ne dira que Poutine soit blanc comme neige. N'hésitons pas à le répéter : c'est un vrai ''hijo de puta'' (dit comme ça, ça a l'air moins grossier !)... mais ni plus ni moins que ses con frères.
C'est alors que les fausses bonnes consciences déchaînées ont joué les profs de morales éculées, au contraire de quelques esprits retardataires, rétrogrades, conservateurs, nostalgiques, voire ''complotistes'' s'il faut en passer par là, parmi lesquels je revendique une place : ces rares déviants murmuraient que les faux remèdes allaient très vite se révéler ''plus pires'' que les analyses officielles : on n'humilie pas impunément un grand pays qui possède dans les 7000 ogives nucléaires (soit plus que tous les autres réunis !) : leur diagnostic erroné ne pouvait proposer que des solutions catastrophiques... Les sots imprévoyants ont mis le monde sur une trajectoire qui va droit dans le mur, sans échappatoire, à terme... et rien n'est fait pour donner une chance à l'intelligence : seule l'émotion de l'instant est estimée digne d'être entendue et écoutée. On sait où peut mener cette forme de sentimentalisme instinctif : notre Président vient d'en faire une superbe (?) démonstration....
(4)- Très peu de portes sont ouvertes, dans les têtes de nos Nuls : (a)- Poutine vaincu capitule plus ou moins totalement. Mais ne rêvez pas, ô cassandres étoilées pour JT désinformateurs : si c'était envisageable, on aurait commencé à ne pas voir que des preuves du contraire..... (b)- Il envisage d'arrondir son (immense) pré carré en s'offrant toute l'Ukraine et au-delà : une guerre extérieure pour résoudre une crise intérieure est un classique de l'Histoire, sauf qu'il n'y a pas de crise intérieure ! Ce qui est le plus probable, c'est qu' il veut ''sa'' Crimée et ''son'' Donbass. Au delà, il n'a ni les possibilités ni les moyens de rêver, et c'est tant mieux. Les fausses menaces –toutes sans preuves : je vous mets au défi d'en trouver le début de commencement d'une seule-- sont faites pour conditionner l'opinion publique occidentale.... (c)- l'effondrement de l'économie russe (qui entraînerait un réveil de la crise monétaire et financière qui n'est pas encore cicatrisée)... Pour le moment, c'est le contraire qui se déroule. Qui ploie sous les sanctions ? Les sanctionneurs... ce qui est un gag !
Pas très réjouissant, tout ça, comme perspectives, car pour le moment, le résultat est indiscutable : après 2 ans de soi-disant blocus de Poutine... c'est Macron qui est assiégé dans son palais (dit ''les lisiers'' par nos justiciers-en-tracteur)... Et deux pays sur trois, au monde –dont les plus grands, et dont tous ceux qui joueront un rôle demain--, se sont dé-solidarisés des postures pro-Ukraine de l'Europe et soutiennent Poutine (Une question : qui s'en soucie, chez nos dirigeants et nos journalistes ? Personne ! Nos pseudo-démocrates d'opérette sont aveugles et sourds par système : incapables de sortir de leurs préjugés et des bourrages de crâne des ''pro-Doxa'' !).
Il y a un an, dans ce même Blog, je n'excluais pas une issue violente dans les deux ans, et j'écrivais : ''La menace est réelle, car nos aveugles se font de plus en plus provocants. Pourrait-elle évoluer bientôt en conflagration plus générale ? L’histoire n’est pas avare d’exemples, hélas ! où une idée initiale échappe à ses anciens maîtres''. Et depuis, par l'impéritie et le manque absolu de ''vista'' de nos dirigeants dramatiquement myopes, rien ne permet de lever, fût-ce un tout petit peu, cette hypothèse qui ressemble de plus en plus à une hypothèque... Macron ne vient-il pas, coup sur coup, de tirer deux salvinettes qui oblitèrent les espoirs d'une paix ''harmonieuse'' en décrétant que ''Poutine ne doit pas gagner'' (sic ! Sous entendu : nos 8 canons ''Caesar'' et nos 100 tonnes d'obus --promis, mais pas livrés : on ne les a pas !-- vont mettre la Russie KO, ça ne fait pas de doute !), et qu'il envisage maintenant d'envoyer les deux escouades que les dons de notre ex-beau ''matos'', sacrifié pour aucun résultat, lui laissent disponibles. Poutine, dit-on, n'en dort plus, de trouille ! Non ! J'rigole !, disent nos ados ! Moi... je ris jaune.
H-Cl.
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