#le transfuge
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J'ai pris un verre avec... Arielle Dombasle (Transfuge)
Arielle Dombasle s’est entretenue avec Fabrice Gaignault de Transfuge pour évoquer, autour d’un verre, la sortie de son film Les Secrets de la princesse de Cadignan (en salle le 13 septembre). Les Secrets de la princesse de Cadignan, un film réalisé par Arielle Dombasle.Au cinéma le 13 septembre.
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#Arielle Dombasle#Balzac#Honoré de Balzac#La Comédie Humaine#Les Secrets de la princesse de Cadignan#Transfuge
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Antoine Compagnon : "'Le Rouge et le Noir', c'est un roman sur l'échec d'un transfuge de classe" | France Culture
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J'aperçois un gauchiste et son faciès infâme, La rage et la pitié se disputent mon âme ; Dois-je par un effort, que je crois surhumain À qui veut la couper tendre ma ferme main ? Il a son libre arbitre et plus de vingt ans d'âge, Devrait-il — c'est folie — échapper au lynchage ? Je songe à lui parler, mais que peut ma raison Face aux murs endurcis du fort de l'émotion ? C'est un homme et j'éprouve, en conscience avertie, Envers le sexe faible un peu plus d'empathie ; Rien ne semble imposer à mon esprit fervent, De quoi bien réprimer son mécontentement. Comment un homme blanc, vainqueur de toute époque Peut-il de son passé clamer « oui je m'en moque ! » ? Et comment, de surcroît, niant son sang guerrier, Peut-il à qui le veut gentiment se donner ? Certains diront « langueur », d'autres crieront « parjure ! », Peut-on à son pays faire plus grande injure ? Ses aïeux sont là-haut, et dédaignant son rang, Il fait fi des douleurs, des larmes et du sang, Ce sang qui lorsqu'il coule au-delà des frontières Engendre à ce dément d'innombrables misères, Mais quand il coule ici, provoquant quelque émoi, Au revers du bon sens le fait demeurer coi. Néanmoins, non content de sa froideur funeste, Il gronde, il parle enfin, il s'agace, il conteste ; Voyant certains Français ne voulant point mourir, Il voudrait empêcher ceux-là de discourir. Se croyant défenseur de la liberté reine, Quand l'un dit « détracteur » lui nomme plutôt « haine ». Faut-il donc être haineux pour préférer les siens, Vouloir les épargner de macabres desseins ? Faut-il donc être fou pour aimer sa famille, Du regard de ses sœurs conserver la pupille ? C'est ce qui m'apparaît si j'en crois cet infect Et que je prends pour vrai tout son verbiage abject. La charité chez lui est tout sauf ordonnée Et ne se voit jamais au Bien subordonnée, Préférant mille fois un continent lointain, — « Proche » a pourtant donné l'appellation « prochain » — Il s'agite toujours pour défendre « le monde », Mais quand à notre seuil le plus noir péril gronde, Pire que de se taire il œuvre à ses côtés L'aidant à s'affermir par tant d'atrocités. Il est devant mes yeux, cet ignoble transfuge, La rue est clairsemée, il n'a point de refuge, Ce ne sont pas ses mots qui le protégeront, Ni ses deux bras chétifs, quelle horreur ! quel affront ! Il n'a donc rien pour lui : voilà ! je crois comprendre ! Est-ce donc pour cela qu'il aime tant se vendre ? Est-ce par lâcheté, faiblesse, abattement Qu'il se meut chaque jour contre son propre camp ? À moins que consciemment, la Beauté il refuse, Et pour la dévoyer, chaque jour une ruse Naît comme une fleur noire en son pervers esprit ; Se sentira-t-il mieux si tout est avili ? Je le regarde encore et tout mon sang bouillonne, Ma Muse veut rimer mais ma fureur résonne : La plume ou bien le poing ? quel moyen retenir ? Un second traître au loin ! je n'ai plus à choisir !
Alexandre Charpentier
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9 juin
j’ai dit dans mes stories que ça y est j’étais prête pour mon one woman show, c’est quand que je pars en tournée? mais vraiment hier soir m’a donné une clé pour cette histoire de performance qui me trotte dans la tête depuis longtemps, je sais un peu plus clairement ce que je veux/peux faire et comment je peux y arriver. en attendant j’ai déjà envie de retourner à bruxelles, j’allais dire rentrer, c’est déjà chez moi. j’ai la clé de chez m. dans ma banane et ça me procure un grand sentiment de satisfaction. même s’il fait trop chaud pour faire des trucs. même si c’est que pour regarder the ultimatum sur le lit de m. toute la journée. au moins je serai pas ici. hier soir la danseuse argentine me disait que sa mère était poétesse et qu’elle avait attendu qu’elle meure pour oser s’y frotter. j’ai dit quelle chance d’avoir eu une mère poète et je lui ai dit que ma mère à moi ne comprenait pas ce que je faisais, que ça l’intéressait même pas en fait, ou alors elle le montre pas. elle m’a demandé ce qu’elle faisait et j’ai dit secrétaire médicale et le côté romanesque de mon cerveau disait en fait c’est cool, ça me donne un côté transfuge de classe sortie de nulle part, non? mais quand même, ça me rend un peu triste. de pas pouvoir partager ça avec elle.
14 juin
de retour dans le train et je commence à m’inquiéter un peu de pas réussir à rencontrer de gens. j’ai peur de les faire fuir avec ma solitude qui pue. dimanche soir en rentrant de la soirée de mon ancien groupe de théâtre j’écrivais avec r. d. en mangeant le dernier morceau de gâteau aux framboises et aux amandes dans la cuisine, on a discuté jusqu’à minuit et demi parce qu’il disait bon je vais me coucher mais il allait jamais se coucher et puis il a fini par me dire bonne nuit et j’ai dit nuit bonne et il a dit ci mer et je suis montée au lit en souriant. tout à l’heure dans la douche j’essayais quand même de me faire redescendre de mon volcan en faisant une liste de barrières de protection à mettre en place: ne pas m’oublier, ne pas me perdre dans la fiction, ne pas m’attendre à ce que tout se passe comme dans mes fantasmes, ne pas concentrer toute mon énergie dans cette histoire, ne pas me laisser engloutir par mon besoin d’amour et d’affection, garder ma dignité, rester légère, ne pas me laisser consumer, ne pas partir en flammes, ne pas oublier le reste du monde.
dimanche soir au théâtre j’ai passé la soirée à discuter avec shariel, on attendait marcelo mais comme il venait pas on est allé boire un thé glacé pas bon de l’autre côté de la rue, on avait plein de choses à se dire sur nos vies pathétiques qui vont nulle part. elle est dépressive comme moi et elle me racontait que chez elle ça monte et ça descend et ça remonte et ça redescend et puis elle m’a demandé chez toi aussi? et j’ai dit que moi j’étais tout en bas pendant très longtemps et maintenant ça fait que monter, mais pour combien de temps? elle se plaignait d’avoir 38 ans et de rien avoir fait de sa vie, alors je lui ai dit mais au moins tu vis pas avec ta mère et elle m’a dit but i live with my husband! je lui ai dit de se remettre à écrire, parce qu’elle disait que c’était la seule chose qu’elle savait bien faire. et elle a déjà publié des recueils de nouvelles, contrairement à moi. quand marcelo nous a enfin rejoint elle a dit qu’on devrait monter une pièce ensemble mais quand il nous a parlé de son idée d’histoire avec une bonne et sa maitresse et son mari qui est retrouvé mort j’ai commencé à me dire ohlala non merci. je veux bien traîner avec eux dans un but non artistique par contre. je leur ai dit que je partais m’installer à bruxelles mais je les ai rassurés en disant que ça faisait dix ans que je disais que j’allais partir. apparemment à la fête de noël du premier trimestre j’avais dit à alexandra que je partais vivre à berlin. pourquoi j’ai dit ça? je sais plus. j’ai jamais eu autant d’amis dans ce pays de merde et maintenant que tout le monde veut me voir qu’est-ce que je fais je m’en vais dans un autre pays où je connais personne et où personne veut me voir.
15 juin
ça y est j’ai vu r. et tout va bien, sauf que j’aurais aimé le voir plus longtemps que trente secondes et que j’ai déjà envie de le revoir. je viens de voir une affiche collée derrière le kiosque en bois du parc qui disait courage: having the strength to overcome your fears et c’est exactement ce que je viens de faire, j’ai pris mon courage à deux mains et à deux pieds, deux mains pour demander à r. si je pouvais venir au concert de fin de master de son amie musicienne au musée d’instruments de musique, et puis deux pieds pour sortir de chez m. et y aller. j’avais un peu peur de taper l’incruste parce qu’il devait y avoir que les amis et la famille et les profs mais tant pis, j’ai décidé de vivre dangereusement. je suis montée au cinquième étage du musée art déco dans un vieil ascenseur en bois vitré avec un type barbu qui allait au concert lui aussi et une fille très belle avec un sourire très gentil qui m’a rassurée nous a fait rentrer dans la salle et j’ai vu r. sur la scène avec sa guitare en train de faire les réglages. il parlait anglais avec un accent français avec le type qui s’occupait du son. il m’a vue assez rapidement et on s’est fait coucou avec la main. à un moment pendant le concert il m’a regardée pendant qu’il jouait et j’ai senti le bas de mon corps s’évaporer sous moi, j’ai pas tout à fait vomi du vagin comme le jour de mon faux date avec laura a. mais presque, et je rigolais toute seule parce que c’était littéralement sur la même place que ça m’était arrivé la dernière fois dans le bus, la place des musées est désormais doublement baptisée par mon désir ardent mais ardent mouillé, mon désir inondant plutôt.
j’avais pas du tout envie que le concert finisse parce que 1. c’était vraiment bien, à un moment ça m’a même plongée dans une petite transe euphorique, la pianiste (qui s’appelait lara) jouait un truc très beau un peu répétitif et puis les autres musicien.nes ont commencé à jouer par dessus, mais elle continuait à jouer la même chose dessous, les mêmes notes répétitives qui n’allaient pas trop avec le reste, mais elle tenait bon, elle continuait, et ça m’a complètement renversée. et puis les moments où elle jouait accompagnée de r. à la guitare, magie magie, c’est trop facile, les musicien.nes ont trop d’avantages sur le commun des mortels. 2. je mourais de peur. il est venu me voir assez vite et le bonjour redouté (hug? bise belge?) s’est bien passé et il connaissait tout le monde évidemment donc pas le meilleur moment pour m’attarder, il m’a dit qu’il gardait sa fille jusqu’à demain mais qu’après il était libre et il m’a proposé d’aller à une soirée de perfs samedi soir et puis il a dit enfin je sais pas si t’as un emploi du temps chargé et j’ai mis toutes mes barrières de protection à la poubelle non je suis là pour TOI r. (j’ai pas dit ça) et puis il m’a dit à vendredi et je suis partie en continuant à tripoter la lanière de ma banane qui pendait entre mes seins et j’ai dévalé les escaliers en bois qui craque, gonflée à l’adrénaline.
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ÉTUDE BIBLIQUE~JÉRÉMIE 52
👉Jérémie 52:1-16
Ce chapitre 52 ne fait plus partie des « paroles de Jérémie » (chapitre 51:64). De même que le chapitre 39, il expose les événements qui ont mis fin au royaume de Juda, et il reproduit à peu de chose près le chapitre 25 du deuxième livre des Rois.
L'heure du jugement a sonné ; il frappe à la fois Jérusalem, son temple (versets 17 à 23), son roi, ses habitants. La ville est prise, Sédécias et son armée cherchent en prenant la fuite à échapper au filet qui se referme. Mais ce n'est pas aux Chaldéens, c'est à Dieu qu'ils ont affaire.
Conduit à Ribla auprès de Nebucadnetsar, le roi de Juda a les yeux crevés, punition réservée aux vassaux félons, et, lié de chaînes d'airain, il prend le chemin de l'exil. Jusqu'à la fin de sa vie misérable, il gardera comme dernière vision le spectacle atroce de ses fils égorgés.
Un mois plus tard, le chef des gardes revient à Jérusalem pour brûler et démanteler systématiquement la ville rebelle et faire un tri parmi la population. Le verset 15 mentionne des transfuges. Quelques-uns avaient donc écouté Jérémie.
Ces choses ne sont pas écrites (et répétées) à cause de leur intérêt historique, mais pour l'instruction de nos âmes, afin de nous servir d'avertissement (1 Corinthiens 10:11). « Vous donc, bien-aimés, sachant ces choses à l'avance, prenez garde… » (lire 2 Pierre 3:17-18).
👉Jérémie 52:17-34
En assistant au pillage de la maison de l'Éternel, en regardant les Chaldéens briser et emporter ses belles et puissantes colonnes, nous sommes saisis de tristesse en pensant à ce qu'est devenu le témoignage d'Israël au milieu des nations. Mais que sont en comparaison les sentiments de l'Éternel devant la destruction de la maison sur laquelle Il avait mis son nom, et la ruine de Jérusalem (lire 1 Rois 9:6-9) !
Quelle valeur prennent par contraste les promesses du Seigneur au vainqueur de Philadelphie ! « Celui qui vaincra, je le ferai une colonne dans le temple de mon Dieu… et j'écrirai sur lui le nom de mon Dieu et le nom… de la nouvelle Jérusalem… et mon nouveau nom » (Apocalypse 3:12).
Chers amis, en terminant la lecture de ce livre de Jérémie, demandons au Seigneur qu'Il nous donne de faire partie de ces vainqueurs, c'est-à-dire de garder sa Parole et de ne pas renier son nom, jusqu'au moment de son retour.
Dieu ne permet pas que le livre s'achève sur un triste tableau. La grâce dont Jojakin est l'objet de la part du successeur de Nebucadnetsar (versets 31 à 34) est un témoignage des soins dont l'Éternel ne cessera d'user envers un faible résidu de son peuple.
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Caroline Fourest, #MeToo and the art of moderation
In her new book, Le Vertige MeToo, Caroline Fourest offers a convincing ethics of understanding about this liberation of speech on sexual abuse, while pointing out its excesses. The book has just received the Transfuge award for the best political essay. Seven years after the appearance of #MeToo, Caroline Fourest’s book is not another feminist manifesto, nor a detailed position on this or that…
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Corée du Nord : la renaissance d’un mystérieux fait religieux.
L’isolement de la Corée du Nord crée un manque d’information sur la réalité religieuse locale. Ce manque de connaissances produit des représentations faussées sur le mode de vie nord-coréen.
Une petite cohorte de chercheurs sud-coréens et français se sont mis à étudier les transfuges du nord qui fuient vers la Corée du Sud. Ils nous laissent entrevoir l’articulation de l’horizon mental nord-coréen entre les révolutions communistes du XX° siècle et une croyance séculaire qui renaît depuis les années 1990.
La pyramide sociale nord-coréenne.
Pour comprendre le fait religieux nord-coréen, il faut décrire le fonctionnement social encadré par le régime.
La Corée du Nord répartit sa population avec une structure de classe issue du confucianisme auquel Kim Il-Sung rajoute une composante totalitaire. La pyramide sociale qui en résulte inclut à son sommet le leader et sa famille au sein de la 1er catégorie, « Le noyau dur ». Il intègre les grands officiels du régime politique et de l’armée.
La deuxième catégorie est celle des « ébranlés » qui réunit tous ceux que le régime ne considère pas comme une menace.
La dernière catégorie des « hostiles » est une caste qui concerne toutes les personnes considérées comme dangereuses.On y trouve les « Familles de riches exploitants agricoles, commerçants, industriels, propriétaires terriens et tous ceux dont les biens privés ont été totalement confisqués ; pro-japonais et pro-américains ; bureaucrates réactionnaires ; transfuges du Sud… Bouddhistes, catholiques, fonctionnaires expulsés et tous ceux ayant collaboré avec la Corée du Sud pendant la guerre. » Rapport annuel de l’Institut pour la réunification nationale à Séoul, Livre blanc pour les droits de l’Homme en Corée du Nord.
Tous les acteurs du fait religieux nord-coréen sont issus de la caste des hostiles. En conséquence, la spiritualité est un sujet tabou et camouflé en permanence.
Les religions institutionnalisées.« L’acceptation des différentes religions dans la société nord-coréenne est étroitement liée à l’histoire et au sentiment intime d’appartenance culturelle ou non de ces dernières. » Juliette Morillot, Ouest France, 18 mars 2021.
C’est cette différence qui explique les différences de développement entre le bouddhisme, le christianisme et la religion politique locale, le chondogyo.
L’Église Cheondogyo trouve son origine dans la révolte paysanne du Donghak en 1860, face à la dynastie Joséon dans un contexte de pénurie alimentaire. Il s’intègre dans le Juche, l’idéologie d’indépendance nationale et d’autarcie qui dirige la politique de la dynastie des Kim. La liberté de croyance en Corée du Nord est garantie depuis 1948 et citée dans la nouvelle constitution de 1992 avec la liberté de construction d’édifices religieux à la condition de ne pas introduire « des forces étrangères ou de perturber l’ordre social ».
L’origine du chondogyo, une synthèse des croyances bouddhiques et du confucianisme, lui permet d’être maintenu comme élément de lien entre les deux Corées et de s’intégrer à l’appareil d’Etat nord-coréen. Cette forme de synthèse des croyances locales confine le chondoïsme à la péninsule coréenne.
Aujourd’hui, le chondogyo est un parti politique et religieux contrôlé par le Joseonlodongdang, le parti du travail. En 1950, 12% de la population y adhérait. Le mouvement semble se tarir et les chiffres récents sont rares et peu fiables. Dans le corpus des députés sélectionnés par le gouvernement, le parti chondogyo n’affiche une présence de seulement 22 députés sur 687 en 2019.
La notion d’un dieu et d’un culte lié est présent dans le chondogyo, mais la dynamique nationaliste et politique en fait un lieu de rassemblement d’idées pan coréens et d’admirateurs du Juche au lieu d’un réel mouvement spirituel qualifiable d’un fait religieux spécifiquement nord-coréen.
Le bouddhisme est l’une des rares religions institutionnalisée réellement présente en Corée du Nord. Bien que d’origine indienne, la longue présence historique du bouddhisme en Corée en fait une croyance intégrée à la culture et à l’histoire du pays. Cette intégration séculaire fait que le bouddhisme est perçu comme moins dangereux pour le régime nord-coréen qui le considère compatible avec le Juche.
La fédération bouddhiste de Corée qui gère les différents temples semble s’agrandir peu à peu. Des moines sud-coréens impliqués dans des échanges avec leurs collègues du nord en 2015 indiquent que « Auparavant, les moines portaient les cheveux longs et étaient habillés en civil. Aujourd’hui, ils ont tous adopté la tonsure et portent la robe grise traditionnelle. Nous leur avons appris à frapper le gong et certains rites aussi. Il y a eu une évolution ». Si la fédération bouddhiste est un moyen de propagande, le bouddhisme connaît une survie réelle malgré la difficulté de trouver des chiffres fiables pour la mesurer.
Les échanges laissent entrevoir un clergé bouddhiste éduqué, avec de faibles moyens et mais une petite liberté de manœuvre. Le bouddhisme n’est plus une cible privilégiée par le régime, les bouddhistes ont réussi à se hisser de la classe des hostiles à celle des indécis. Il n’existe pourtant que très peu d’indications sur la capacité des jeunes issus de milieux bouddhistes à accéder aux lieux interdits aux « hostiles » comme les universités. Si l’on retrouve les traces d’un personnel bouddhique dans une université nord-coréenne alors nous pourrons confirmer de reclassement des bouddhistes dans la hiérarchie sociale nord-coréenne.
La place du christianisme est enviable malgré une spécificité coréenne dans l’histoire du catholicisme. Son importation par les coréens eux-mêmes dès le XVIII° siècle en fait la première religion institutionnalisée de Corée du Sud.
Au nord, les violentes persécutions du XIX° siècle, la colonisation japonaise qui pousse le shintô impérial suivi des épisodes de la guerre de Corée et de scission avec une prise de contrôle des forces de Kim Il-Sung laissent un paysage religieux désert. Pour moi, l’article de Juliette Morillot exagère la place du christianisme.
L’expédition française de 1866 en Corée liée aux missions catholiques française des missions étrangères de Paris entache la réputation du christianisme dans la péninsule et ces stigmates sont encore visibles dans le comportement du régime nord-coréen. Le christianisme est considéré comme une religion étrangère et dangereuse. Posséder une bible est interdit.
Le réseau d’églises nord-coréen a été utilisé par l’armée révolutionnaire et donc a été une cible privilégiée des frappes américaines. Il n’existe aucune trace de la présence d’une église souterraine comme en Chine. Il y a bien la cathédrale Jangchung de Pyongyang, mais contrairement aux moines bouddhistes, le clergé catholique ne semble pas présent, sans formation et le peu de fidèles qui s’y pressent ne semblent pas connaître les enseignements de la religion catholique. La Croix titrait en 2009 avec l’article de Frédéric d’Alban : Les chrétiens de Corée du Nord continuent d’être persécutés avec le mot « Mascarade ». Les églises sont vides, sans lien avec le Vatican, sans théorie d’église nationale.
Un élément intéressant est le mouvement frontalier des églises catholiques et protestantes.Les protestants donnent beaucoup – réfrigérateurs, écrans plats. Les catholiques ne donnent rien, mais s’intéressent à vous, vous écoutent. Mijin, confessions d’une catholique nord-coréenne, Dorian Malovic et Juliette Morillot.
Les chrétiens pensent le réfugié comme un nouveau-né qu’il faut baptiser et les Nord-coréens se plient à ce rituel pour recevoir de l’aide en échange d’une conversion. Dans les années 1990, les églises évangéliques ont été les principaux lieux d’accueil des réfugiés.
Une forme de prosélytisme très mal vu, mais présent à la même époque est l’endoctrinement des réfugiés pour les renvoyer en Corée du Nord et en faire des prosélytes martyrs. Les traces de cette pratique sont rares, mais plusieurs travaux montrent une réalité de ces pratiques aujourd’hui disparues.
Une grande partie des chrétiens sud-coréens croient déraisonnablement à une église souterraine nord-coréenne. Le rapport Human Right Watch parle de dizaines de milliers de chrétiens dans les camps de travail. Pourtant, l’étude des réfugiés qui passent par le bureau d’accueil obligatoire démontre que presque tous ignorent complètement ce qu’est une religion comme le christianisme ou le bouddhisme.
La présence religieuse frontalière n’a pas que pour but de capter de nouvelles conversions. Un certain nombre d’ONG à caractère religieux se sont déployés et entretiennent des rapports avec le régime. Les plus développées sont Christian Friends of Korea (une ONG américaine chrétienne sans affiliation catholique ou protestante), The Korean Christian Federation (protestante), l’EBF ou encore First Step. La grande majorité de ces ONG sont liées au christianisme américain. Elles ont accès à l’intérieur du pays et la Corée du Nord semble peu regardante sur leurs origines. Leurs mouvements sont limités et le prosélytisme est interdit. Ces ONG sont de bons moyens pour la Corée du Nord de capter des capitaux étrangers.
Il semble exister certaines organisations qui passent des bibles et de l’aide humanitaire par des voies officieuses et illégales comme le lâcher de ballons. Le manque d’information sur ces activités et leur impact limité en rendent l’étude difficile.
La position des religions comme le christianisme et le bouddhisme est limité. Le bouddhisme réussit à survivre et le régime s’en accommode. Le christianisme, qu’il soit catholique ou protestant, semble avoir disparu du nord de la péninsule coréenne. Le maintient d’une identité religieuse bouddhique et chrétienne est très important pour le régime nord-coréen. Cela lui permet de se maintenir cette fable en relation internationale de la Corée du Nord protectrice des libertés individuelles. Le parti chondogyo-chong-u est une entité politique et religieuse difficile à classer. Sa présence officielle comme religion nationaliste est lui offre une place importante quand on cherche à décrire la spiritualité nord-coréenne. Cependant, sa faible place dans la vie politique du régime et son absence systématique des récits des Nord-coréens nous laisse entrevoir une religion écran avec peu de pratiquants et un aspect plus symbolique que spirituel. Nous avons aussi étudié la relation inverse, des religions vers la Corée du Nord. Les religions comme nous les connaissons ne sont qu’une facette très limitée du fait religieux nord-coréen.
Le culte du chef comme fait religieux.
La Corée du Nord se différencie des autres dictatures communistes par la forme de sa propagande. La Chine depuis la mort de Mao Zedong adopte une forme de collégialité qui laisse un homme prendre la face du régime même si le phénomène Xi Jinping rebat les cartes de ce système.
En Corée du Nord, Kim Jong-un, Kim Jong-il et Kim Il-sung sont le sujet d’un intense culte de la personnalité que l’on compare régulièrement à celui qui entoure Staline.
La spécificité nord-coréenne vient de cet aspect dynastique de sa dictature. Il est très improbable que le fils nord-coréen croie en Kim Jong-un comme le fils issue d’une famille protestante américaine croit en Dieu. Cependant, la religion politique est un élément commun en Asie avec pouvoirs politiques encadrant un élément religieux comme le shintô impérial japonais.
Kim Il-sung était surnommé sŭryong ou chef suprême depuis 1967. Le fanatisme de son culte décolle avec la fin de sa vie avec une vague de construction de monuments à sa gloire dans le tout le pays. Kim Jong-il fait ruisseler cette lancée en introduisant son culte de la personnalité lié à la guerre de Corée et à la défense du territoire national.
Le culte de Kim Jong-il est plus fantaisiste. Le contenu du dogme varie entre la réécriture historique et l’invention pure et simple.Les journalistes coréens, tels des prédicateurs pentecôtistes, parlent de Kim Il-sung ou de Kim Jong-il en retenant leur souffle. Les quotidiens évoquent des phénomènes surnaturels. On dit que les eaux tempétueuses se calment soudain quand les marins en perdition entonnent des chants à la gloire de Kim Il-sung. Lorsque Kim Jong-Il se rendit dans la DMZ, une brume mystérieuse l’entoura afin de le protéger des tireurs d’élites sud-coréens tapis dans l’ombre. A son approche, les arbres fleurissent et la neige fond. Si Kim Il-sung est Dieu, alors Kim Jong-il est fils de dieu. Comme Jésus, la naissance de ce dernier fut annoncée par une étoile filante et l’apparition d’un magnifique arc-en-ciel double. Une hirondelle descendit des cieux pour chanter l’avènement du « général qui régnera sur le monde ». Barbara Demick, Rien à envier au reste du monde, page 74.
Le culte de la personnalité des Kim peut faire sourire un observateur extérieur. Or, les nord-coréens vivent une vie ritualisée autour du partie politique et de son chef avec des chansons et des histoires connues de tous, des quasi-prières sur le lieu de travail.
Un élément de réponse sur la relation entre les Nord-Coréens et le culte de la personnalité de leurs leaders est à trouver dans le mot « Sarang ». Il décrit à la fois la relation romantique et l’amour porté aux figures des Kim.« Au-delà de l’amour pour le leader Kim Il-sung, personne n’avait en réalité conscience de ce que pouvait être l’amour pour un autre être humain ». Mijin, confessions d’une catholique nord-coréenne, Dorian Malovic et Juliette Morillot.
Il semble que beaucoup de Nord-Coréens, et cela est de plus en plus vrais à mesure que l’on grimpe la pyramide sociale, croient en la spécificité de leurs chefs. S’ils doutent de certaines allégations, des bulletins d’informations officiels et des méthodes employées, la majorité du discours est crue et fait partie de la vie commune des citoyens. Pouvons nous parler d’une religion ? La réponse est non, mais il existe une croyance structurante dans la population coréenne concernant ses chefs.
Les épisodes de funérailles de Kim Il-sung et Kim Jong-il sont des catalyseurs de l’importance spirituelle de ces guides.
Les reportages français comme ceux de l’AFP parlent des obsèques de Kim Jong-il comme un ballet bien organisé par la propagande du régime. Pourtant, quand on croise les images d’archives issues des parades des obsèques et les récits des transfuges du sud, la mort de Kim Jong-il est un événement traumatique.
On retrouve le même type de choc que l’on retrouve chez les personnes qui ont entendu les annonces des attentats du 11 septembre 2001 ou ceux du 13 novembre 2015. Les Nord-Coréens se rappellent tous de ce qu’ils faisaient au moment de l’annonce et les souvenirs de cette journée sont clairs et gravés dans leurs esprits. Kim Il-sung meurt à 82 ans. Une espérance de vie bien supérieure à la moyenne nationale nord-coréenne de cette époque et son apparition 3 semaines plutôt en face de Jimmy Carter ont fait que sa mort a surpris le pays entier.
La mort de Kim Il-sung n’était pas un événement envisageable, les récits des réfugiés qui ont pourtant fui le pays nous montrent qu’ils ont été eux même profondément marqués par cette disparition. Des réfugiés qui habitaient dans la ville minière de Chongjin, loin des images de presse occidentale, témoignent des mouvements spontanés de foule en pleurs, en position de prière avec la tête contre le sol et des recueillements spontanés autour des rares postes de télévision et les statues au visage de Kim Il-sung deviennent des lieux spirituels.
Le régime met en place un début de culte mémoriel du défunt chef avec 3200 obélisques de la vie éternelle dans tout le pays et ce qui était un mouvement spontané de la foule s’institutionnalise et devient un devoir patriotique. La machine de la propagande reprend le relais, mais la présence de ces manifestations spontanées à l’annonce de la mort du dictateur montre que Kim Il-sung à la place d’une croyance fondamentale, à la racine de l’identité d’une grande majorité de la population nord-coréenne.
Il est très difficile de considérer cela comme un culte ou comme une religion, mais nous pouvons caractériser la relation des citoyens du nord à leurs chefs comme une relation spirituelle.
Cette relation entre le dictateur et la spiritualité du citoyen est en train d’évoluer depuis 2011 et la mort de Kim Jong-il. Son fils successeur Kim Jong-un rationalise l’appareil de propagande. Cette évolution a lieu sur deux plans. Le premier est la difficulté de maintenir la population nord-coréenne dans un isolement total. La propagande change en conséquence.
L’arrivée de la téléphonie mobile en Corée du Nord est un phénomène qui a considérablement ouvert l’esprit de la population. Le réseau nord-coréen est contrôlé, surveillé et censuré, mais le réseau sans fil chinois et sud-coréen pénètre d’une vingtaine de kilomètres dans les terres nord-coréennes. Le régime en a conscience, et la possession d’un téléphone portable relié au réseau chinois a été requalifiée en un crime lourd.
Les téléphones arrivent sur le marché noir transfrontalier et ces activités attirent la surveillance et la répression du régime. La nouvelle génération nord-coréenne s’adapte et recherche une information plus fiable sur le monde extérieur. La propagande s’ancre donc dans le réel.
Le premier volet de cette évolution s’est écrit avec la fin de la reconnaissance du mythe du chukjibeop. Une technique soi-disant maîtrisée par Kim Il-sung, permettant de plier l’espace pour téléporter son utilisateur et d’esquiver les attaques ennemies.
Ce mythe a été désavoué en même temps que les histoires farfelues concernant Kim Jong-il. Ce sont des réfutations discrètes et silencieuses mais officielles. Depuis 2011, le culte de la personnalité n’est pas abandonné, mais il évolue afin de devenir plus vraisemblable.
La mort de Kim Jong-un nous offrira une fenêtre de mesure de l’évolution de la « sécularisation » de la spiritualité autour du culte de la personnalité de la famille Kim.
Le renouveau chamanique nord-coréen.
Le chamanisme mérite une attention croissante depuis les années 1990. En Corée du Nord, cela reste un tabou profond, ce qui rend son étude difficile.
Depuis l’établissement d’un régime communiste dans la péninsule, tout un pan de la culture traditionnelle est devenu un vestige qui retient le pays dans un passé féodal et qui peut être qualifié de contre-révolutionnaire.
Le chamanisme nord-coréen survit dans des formes populaires, des représentations culturelles ancrées et des petites superstitions qui passent sous les radars de la police politique. Les années 70-80 qui sont le grand moment de la prospérité économique nord-coréenne voient une diminution de l’utilisation de références chamaniques et de croyances liées au chamanisme.
Le renouveau chamanique est conjoint aux difficultés économiques, les famines et les catastrophes naturelles des années 1990.
Le chamanisme animiste est profondément ancré dans la culture coréenne, au nord comme au sud.
L’United States commission on international religious freedom indique que 63% de cas de persécution lié à la religion dans les transfuges nord-coréens sont liés au chamanisme.
La longévité du chamanisme semble due à la féminisation des savoirs et des rituels chamaniques. Les trois-quarts des chamanes sont des femmes et il existe une organisation implicite des différents niveaux des chamanes. Le chamanisme et sa tradition orale produisent une sociabilité féminine qui permet l’émancipation dans le modèle de la société confucéenne. Cette émancipation passe par la possession d’une sagesse et d’un savoir ancien qui permet de faire valoir une parole et une force de décision. La transmission de ces rituels permet de court-circuiter le patrilignage, renforce l’unité de la famille et permet une transmission quasi-intacte du patrimoine spirituel chamanique de génération en génération.
La Corée du Nord est un pays pauvre soumis a la famine de 1994-1998, qui a fait plus de 3 millions de morts et provoque une grande tendance à la malnutrition chronique et avec des infrastructures de santé fragiles. Le chamanisme trouve un rôle de soin du corps et de l’esprit avec l’aide de remèdes traditionnels aux herbes médicinales locales.
Certains spécialistes établissent l’attrait pour la religion chamanique en rapport à l’humanisme socialiste qui décrit un homme tout-puissant. Les citoyens de la Corée du Nord auraient des questions existentielles qui les poussent vers une spiritualité. Cette explication est limitée et peu satisfaisante au regard des autres régimes politiques avec un athéisme d’état comme l’URSS et la Chine qui n’ont pas ces effets de rebond.
La véritable raison de la capacité de propagation du chamanisme est l’accompagnement des défunts sans sépulture lors des famines.
La chamane peut communiquer avec les esprits des ancêtres et s’assurer du bon déroulement du passage de la vie au trépas.
Les problèmes familiaux qui suivent un décès sont expliqués par l’âme du défunt qui revient hanter ses proches.
Le rituel du manteau consiste à se rendre sur le toit de la demeure et de secouer le manteau du défunt afin de permettre à son âme de s’enfuir. On trouve des références au chamanisme dans presque tous les témoignages des transfuges de la décennie 90.
La revitalisation spirituelle des années 1990 doit esquiver la censure. Le chamanisme coréen évolue, les mots pour désigner la voyance sont différents. Les coréens du sud parlent de voyantes, de sorcières, de chamanes ; les coréens du nord eux parlent de « diseuse de bonne aventure ».
Le régime n’interdit pas la superstition et la pratique de la divination, mais le commerce de services religieux est interdit.
Camouflé, mais pas marginal, la divination est rétribuée par quelques tranches de kimchi ou du riz chez les plus pauvres. Les plus riches payent l’hébergement des chamanes et alignent plusieurs kilogrammes de denrées alimentaires pour un service.
Le recours à une diseuse de bonne aventure touche toutes les étapes importantes de la vie d’un coréen. Les Sud-coréens questionnent la compatibilité entre les fiancés. Au nord, les questions se concentrent sur la santé et la longévité des prétendants. Les officiels du régime viennent s’assurer de leur avenir professionnel et politique.
Une croyance typiquement coréenne est que les jours de mariage sont le 9ème, 19ème et 29ème jours d’un mois.
Si le discours officiel méprise le chamanisme, le régime est indulgent. Cette spiritualité prolifère dans toutes les couches de la société ; les chamanes craignent les pouvoirs publics, mais ont un pouvoir important dans la sphère privée.
La superstition est antiétatique, mais sa composante traditionnelle et locale la laisse en dehors de tout soupçon d’influence étrangère. Les autorités poursuivent la lutte au niveau national, mais aucun grand projet d’éradication local n’existe comme cela pourrait être le cas pour les 300 voyantes répertoriées en 2003 à Pyongyang.
Il existe de rares cas de chamanes qui ont visité provisoirement des camps d’internement ou de travaux forcés.
Le gouvernement tient en respect le chamanisme, c’est un outil qui remplit une fonction sociale importante et dont il serait difficile et coûteux de se débarrasser.
En conclusion.
Le chamanisme s’est répandu dans toutes les strates de la société nord-coréenne et le régime alterne les périodes de violences et d’indulgence afin de le garder sous contrôle. La volonté d’ouverture du régime le pousse à essayer de ne pas empêcher le développement de religions coréennes et donc compatible en partie avec l’idéologie du Juche. Cependant, les sanctions internationales dues aux essais nucléaires et la crise du Covid-19 a replongé le pays, et donc le régime, dans une période de difficulté et de fragilité. Cela peut amener le gouvernement nord-coréen à mener une politique répressive et donc à bouger les lignes sur la question de la liberté religieuse.
Bibliographie.
ouvrages spécialisés et articles scientifiques :Juliette Morillot, Le renouveau religieux en Corée du Nord, dans Etudes N°3, 2021 David Fields, True believers : conversations with North Koreans, 2014 Tyler Lutz, Cult of Personality : North Korea under Kim Il-Sung, 2015 R. Perce Beaver, Chondogyo and Koean, dans Journal of Bible and Religion, vol 30, 1962 Choi Junn, Understanding shamanism in North Korean, A narrative of female North Korean shaman, 2011
Rapports d’ONG et livres journalistiques :USCIRF, Organized persecution, documenting religious freedom violation in North Korea, 2021 Amnesty International, The crumbling state of health care in North Korea, 2010 Dorian Malovic et Juliette Morillot, Mijin, confession d’une catholique nord-coréenne, éditions Bayard, 2019 Barbara Demick, Rien à envier au reste du monde, vies ordinaires en Corée du Nord. Collection espace libres, édition Albin Michel, 2010. Rapport de mission de Reporter sans frontière, Corée du Nord, les frontières de la censure, octobre 2011.
Articles de presse et d’actualités :Yong jae Mok, North Korean founder Kim Il Sung did not have the ability to teleport state media admits, RFA. Nazanin Bagerzadeh, Des Ong religieuses présentes en Corée du Nord (1er et 2ème partie), La Croix, 2017.
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Transfuge de carcasse [2]
Ok, donc : quelque chose avait changé.
C'est très bien, cela change, que quelque chose change. Jamais rien ne changeait depuis jamais. Parfois, il s'agissait d'aller vers le pire, parfois, ça l'était moins. Parfois aussi, il y avait une pause. Bon, rien ne changeait. Véritablement. Jusque là.
Je ne m'en suis pas rendue compte en m'asseyant dans le train. Pas plus en en descendant, ni les jours passant. En revanche, mon estomac se collait progressivement à mes poumons. Tout s'est rapproché pour ne former qu'un seul bloc. Le tout, mon bloc, débloque et vibre à présent environ 20 heures sur 24. C'est beaucoup.
Ce bloc, durcit par la digestion et les contrariétés, donne une impression de pesanteur intense. Je ferme les yeux, j'appuie dessus du bout de mon doigt, j'essaie d'avoir mal, ça marche : j'ai mal. Je visualise un morceau de béton, incrusté de cailloux et de morceaux de plâtre, humide, un peu friable sur les bords. Je déglutis, je sens le parcours de ma salive, puis celle-ci tache le béton. Rien de plus. J'ai mal, l'amalgame se tend et vibre. C'est le début d'un nouveau symptôme anxieux : les aigreurs d'estomac.
Mais nous ne sommes pas là pour ça.
Il va falloir raconter ce qui a changé. Cela s'annonce compliqué, voire un peu complexe.
Donc. J'arrive, je retrouve mon monde. La chance fait que dans mon monde, je retrouve un libre symbiotique (je devais écrire "livre symbolique, mais je garde ce digital lapsus, évidemment) : La psychanalyse des contes de fées, de Bruno Bettelheim.
Tenue par la main par une âme sensible et puissante, je saute dans l'étang de ce livre sans m'accoutumer à la température. Je nage. Je m'étais déjà noyée mais je sais à présent y nager. Quelques dizaines de pages, des illustrations lumineuses, des échanges avec la main de l'âme sensible, ... Je ressors de l'eau. La fine et collante épaisseur qui entourait tout mon être s'est probablement décollée dans ce bain détergeant.
Je ne sais toujours pas.
Partie [2/3]
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Kamel Daoud - Houris -#rl2024
Rentrée littéraire 2024. Présentation du roman de Kamel Daoud, Houris, monologue féminin pour un témoignage dédié aux victimes oubliées de la décennie noire"
Rentrée littéraire 2024 Monologue féminin pour un témoignage dédié “aux victimes oubliées de la décennie noire” Prix Transfuge Roman Français 2024 Témoigner du sort des femmes pendant les années de la guerre civile Algérienne, la décennie noire des années 90, peut valoir à Kamel Daoud, la prison à vie, dans son pays d’origine. Houris, comme le lecteur, écoute la voix d’une femme, dans ce long…
#Avortement#Billet littéraire#Bric à brac de culture#Chronique littéraire#Chronique livre#Chroniques littéraires#Conditions des femmes#Exil#femmes#Guerre#Guerre civile#Guerre d&039;Algérie#histoire#Histoire contemporaine#Histoire de l&039;Algérie#Littérature francaise#Litterature contemporaine#Materrnité#Prix#Rentrée littéraire#roman#Violence à l&039;égard des femmes#Violences conjuguales#Violences envers les femmes#Violences masculines
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« C’est la girouette, le transfuge d’opinion, le transformiste politique »
ÉMISSION – La girouette, la recomposition politique, et l’extrême centre Samedi 15 juin 2024 FRANCE CULTURE Unions, fractures, clarifications, consolidations, c’est le grand chambardement : depuis dimanche, l’actualité politique français s’énonce en termes graves.. Mais une figure fondatrice de l’histoire politique et peu commentée émerge également : la girouette ! Avec Pierre…
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Écologie et biodiversité : « Avec le RN, le déni de science s’installe partout »
See on Scoop.it - Variétés entomologiques
Pour l’écologue au CNRS Philippe Grandcolas, ce discours, marqué par un «techno-solutionnisme aux allures de pensée magique», masque «une stratégie de désinformation» dangereuse.
par Julie Renson Miquel
publié le 2 juillet 2024 à 12h13
"Défense des pesticides malgré les risques sanitaires, localisme revisité à la sauce Le Pen, critique du pacte vert européen et de "l’écologie punitive"… L’écologue Philippe Grandcolas, directeur de recherche au CNRS, analyse les grandes lignes du programme du Rassemblement national (RN) concernant la biodiversité – thème totalement absent de la campagne des législatives –, alors que ce parti, rejoint par les transfuges LR d’Eric Ciotti, est la première force politique du pays, avec 33,2 % des voix recueillies lors du premier tour, et pourrait obtenir une majorité absolue inédite à l’Assemblée nationale."
(...)
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« Les Américains, devant César, avoueront ce qu’ils sont : un résidu de bagnards évadés, de transfuges de tout, de planqués – un monde passé directement de la barbarie à la décadence, comme tous les empires des confins de la civilisation. »
Pierre Drieu la Rochelle, Journal, mars 1940.
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Élisabeth Feyti:
"Est-ce que d'après toi on peut dire que le genre serait complètement arbitraire tellement il varie en fonction de l'époque, du temps, du pays, de la culture? Je parle au niveau collectif."
Chayka:
"Si je parle en termes de stéréotypes, effectivement, on sait que le genre change en fonction des époques.
On voit très bien que la question des rôles qui pourraient être attendus entre les hommes et les femmes, ça a beaucoup changé ces dernières décennies.
Mais une fois qu'on a dit ça, il faut bien aussi signaler que la question du genre est dépendante de la personne elle-même, qui va s'auto-déterminer elle-même à travers toutes ces déterminations.
L'arbitraire de l'identité de genre, ça vient précisément de la manière dont la personne va elle-même se déterminer."
Élisabeth Feyti:
"Est-ce qu'on pourrait pas dire que le concept d'identité de genre, ça ne tient pas?
Est-ce que la transidentité ne serait pas fondamentalement un refus du statut social que la société nous impose?"
Chayka:
"C'est une question que je me suis moi-même posée. Est-ce qu'il y a davantage de l'affirmation ou de l'infirmation? (…)
Le sociologue Emmanuel Beaupatie évoquait la question du "transfuge de genre", comme l'expression "transfuge de classe".
Parce qu'il y a précisément cette dimension-là de statut social.
Lorsqu'on va avoir la manière de catégoriser, et très souvent de hiérarchiser les hommes et les femmes, on va très rapidement tomber sur des questions de statut social, sur des rapports de domination. (…)"
Élisabeth Feyti:
"Si on pousse au paroxysme la réflexion: s'il n'y avait pas de rôles socio-sexués, de stéréotypes, de normes de genre, y aurait-il encore des personnes trans?"
Chayka:
"Pas sûre. A partir de ce moment, il n'y aurait pas vraiment de raison de catégoriser comme on le fait aujourd'hui.
Très souvent quand on parle de genre dans la société, catégoriser n'est jamais bien loin de hiérarchiser.
Donc la question des personnes trans irait dès le départ peut-être moins de soi.
On aurait des catégories qui ne seraient pas aussi figées, immuables, absolues, pour ne pas dire essentialistes."
Source: Méta de Choc: La transidentité: au-delà des apparences, avec Chayka — SHOCKING #28.1
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Virtuose du Hip Hop Ivoire, Bassa Zérehoué Diyilem alias DIDI B est le leader du célèbre groupe ivoirien Kiff no beat. C’est une force de la nature, une véritable inspiration musicale dont le style musical mêle le dirty south américain et le coupé décalé ivoirien. (Image) Né au village Ki yi (Abidjan), Bassa Diyilem y séjourne jusqu’à ses 10 ans. Il est l’union de deux talentueux artistes qui donnera la naissance de ce jeune prodige de la musique africaine. D’un père artiste (pianiste, comédien et arrangeur) Abou Bassa Bomou et d’une mère Pehoula Zéréhoué chorégraphe-danseuse tous deux transfuges du KIYI M’BOCK ; Bassa Zéréhoue Diyilem a.k.a DIDI.B, Mojaveli est un artiste née. Comme le dit l’adage « la pomme ne tombe jamais loin du pommier ». En 1995 seulement âgé de 3 ans, il fait sa première apparition sur scène via le clip death society du légendaire Meiway. Un clip qui a touché beaucoup de monde, dans lequel il interprétait le rôle d'un garçon qui découvrait le corps de son père, la mort dans l’âme. Meiway voit en lui un véritable prodige ; ainsi il l'a recontacté pour apparaître dans deux autres de ses clips « Ahissan » et « le dernier siècle ». Paul Madys le contacte dès 10 ans afin de faire de lui l’acteur principal de son vidéoclip « ARRETEZ ». Alors la porte du cinéma s'ouvrit devant lui. Il a été choisi pour jouer un rôle dans une série télévisée produite par l'UNICEF. En 2008, il a 13 ans il décroche le rôle principal du film « Les frères kadogo » de l’illustre réalisateur rwandais Joseph Muganga assisté de HENRI DUPARC. Le film obtient plusieurs prix et il est reçu par le président Laurent GBAGBO. La musique est sa passion la plus profonde, il a décidé de tout donner et de se lancer dans le genre Hip Hop. Son style si particulier, son "professionnalisme" en font le leader de Kiff No Beat, groupe qu'il forme en 2009 avec Black K, Eljay, Elow'n, Joochar. Il mène haut ce groupe qui se classe résolument parmi les meilleurs du moment avec quelques distinctions, notamment le prix de la meilleure équipe RAP obtenu en 2013. DIDI B s’est souvent essayé sur des projets solos, en 2018 il lance le single « Mojaveli » titre éponyme, un egotripe dans lequel il fait montrer de son talent de rappeur ; punchline, flow et musicalité sont de mise. En novembre 2019 surfant sur le succès de son groupe, il sort un autre single intitulé « ASSINIE ». Chanson qui porte le nom d’une ville balnéaire, une presqu’ile au sud d’Abidjan beaucoup pisée par les touristes et par la petite bourgeoisie ivoirienne. « Quand ivoirien a réussi, il chill à ASSINIE ». Cette chanson devient l’hymne des fêtes de fin d’année de toutes les capitales d’Afrique francophone. Il fait partie avec le Sénégalais Dopeboy DMG des deux premiers artistes à avoir signé sur 92i Africa, la branche africaine du label de rappeur français Booba fondé en 2021. En parallèle à sa carrière solo, l'artiste avait lancé son label dénommé Africa Mindset, pour offrir une lucarne d'expression aux artistes en herbe. Le rappeur ivoirien fait son premier concert live solo à Paris le 4 février 2023, précisément à l'Élysée Montmartre.Didi B https://savoirentreprendre.net/?p=4060&feed_id=7165
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