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Les Pubs de l' année 1970 avec Dali, Jugnot, Coluche, Killy, Miou Miou...
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Les Pubs de l' année 1970 avec Dali, Jugnot, Coluche, Killy, Miou Miou...
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Attention: monument! Quand Magma, sort un nouvel album, c’est toujours un événement, à plus forte raison quand celui-ci s’appelle Zëss et s’annonce comme la conclusion d’une carrière de cinquante ans.
Oui, cinquante ans. Un demi-siècle au service du zeuhl, un univers musical unique, mélange de rock progressif symphonique, de jazz contemporain hypnotique et d’un style vocal centré autour d’un langue inventée, le kobaïen. Rien que ça.
Zëss, sous-titré Le jour du néant, compte en apparence huit pistes pour trente-huit minutes. En apparence seulement, parce qu’il s’agit d’un unique morceau, éventuellement encadré par un prologue et un épilogue, mais qui s’écoule sans interruption.
Il faut savoir que Zëss – « maître » en kobaïen – est, à l’origine, un morceau ancien. Il a été composé déjà à la fin des années 1970 et souvent joué en concert par le groupe et qui, ici, est repris et finalisé.
Zëss, c’est donc une sorte de voyage musical, souligné par une ligne rythmique hypnotique à la batterie, basse et piano qui court tout au long du morceau principal et sur lequel viennent se greffer plusieurs tableaux. Et là, l’album se fait tour à tour symphonique (avec l’Orchestre philharmonique de Prague), récité, rock, jazz, voire gospel.
Première constatation: la musique de Magma est toujours aussi impressionnante et, quelque part, unique. Deuxième constatation: alors que je m’attendais à quelque chose de sombre, c’est au contraire un album lumineux, joyeux même.
Une sorte de célébration qui commence avec « Da Zeuhl Wortz Dëhm Wrëhntt », l’incantation initiale de Christian Vander (qui se poursuit en kobaïen sur « Dïwööhr Spraser ») et qui culmine avec « Zï Ïss Wöss Stëhëm » et ses chœurs liturgiques.
Et, à vrai dire, « liturgique » est un qualificatif qui s’applique plutôt bien à Zëss. Mais pas de la liturgie occulte et ténébreuse, mais vraiment un truc solaire, une fin des temps qui marquerait le début d’un renouveau.
Alors, oui, dit comme ça, ça ne fait peut-être pas envie. Je vous l’avoue: la musique de Magma n’est pas forcément faite pour tout le monde. Pour ma part, je n’irais pas jusqu’à dire que je suis tombé dedans quand j’étais petit – je n’ai découvert Magma qu’il y a une dizaine d’années – mais c’est dans mes références culturelles.
D’ailleurs, ça me rappelle beaucoup les musiques présentes dans les films de Jean Yanne des années 1970 (on voit d’ailleurs Magma dans Moi y’en a vouloir des sous!). Mais, du coup, si votre approche du prog commence vers Marillion et finit à Dream Theater, le côté « comédie musicale kitschouille » risque de piquer un peu.
Cela dit, en apparence, la musique de Magma est plutôt simple, avec cette ligne rythmique dont je parlais précédemment et qui sert de base à de multiples variations instrumentales. Et vocales, parce que dans Zëss, la voix est un instrument à part entière, entre les incantations de Vander et les chœurs.
Voila, c’est Magma. C’est hors-norme, fou. Ce n’est pas un album qu’on peut recommander, parce que c’est tellement loin d’un peu tout ce qui se fait que c’est probablement « on aime ou on aime pas » et peu de choses au milieu. Pour ma part, si je ne classerai pas Zëss dans les meilleurs albums de l’année, c’est sans doute un des plus marquants.
C’est peut-être le tout dernier album de Magma, la conclusion d’une carrière unique, de cinquante ans. Si c’était le cas, ce serait… satisfaisant. Une belle épitaphe.
« Aujourd’hui est le jour où nous allons mourir et je te dis merci. »
Bonus: une vidéo « making-of » de l’album
https://www.youtube.com/watch?v=xCF9-k_LnOg
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Interview - Johnny Marr : "Ma vie en musique"
L’année 2018 a été chargée en actualité pour le guitar hero Johnny Marr : la sortie de l’album Call the Comet, une tournée européenne et américaine qui a fait une escale à Paris à la Gaité Lyrique et la sortie de son autobiographie « Set the Boy Free » où il revient sans concession sur sa carrière. Rencontre en musique.
Tu as eu ta première guitare à l’âge de cinq ans, quelle est la première chanson dont tu te souviens ?
Walk Right Back des Everly Brothers, une chouette chanson pop un peu loufoque avec un joli riff de guitare. Ma mère passait le disque en boucle et je n’avais jamais vu personne faire cela auparavant. Elle s’est ancrée dans ma mémoire.
Tu te rappelles la première chanson que tu as jouée sur la première guitare Gibson que tu t’es offerte ?
J’ai eu ma première Gibson, je crois, en 1979 et j’ai joué Ask the Angels de Patti Smith.
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Y a-t-il un disque ou un groupe qui te rappelle tes parents ?
The Hollies mais aussi les Everly Brothers, George Jones et The Four Tops
Un groupe qui te rappelle ta sœur Claire ?
Sans hésiter Chic ! Claire adore la musique disco
Quel a été ton premier frisson musical, celui qui t’a donné envie de faire ce métier ?
C’était forcément la chanson des Everly Brothers que j’écoutais quand j’étais enfant. L’expérience de voir ma mère et sa belle-soeur le jouer en boucle et de voir la joie que cela leur procurait, c’était la plus belle chose que j’avais jamais vue. A la même époque j’étais totalement obsédé par cette guitare jouet que ma mère m’avait offerte. Je devais avoir 5 ans, je jouais de cette guitare et je me disais que c’était exactement ce que j’avais envie de faire dans la vie. Puis à l’âge de 10 ans, j’ai voulu devenir Marc Bolan et ça, c’était une très bonne idée !
Pendant ton enfance, ta mère jouait а créer des tops, y’a t’il une chanson qui te rappelle cette période ?
Reach out i’ll be there des Fours Tops, elle adorait cette chanson.
Ton premier héros en musique était Marc Bolan. Qui serait ton guitar hero à l’heure actuelle ?
Probablement John Mclaughlin qui est surtout connu pour Mahavishnu Orchestra. Ce qu’il faisait en 1969/1970 avec Miles Davis sur Bitches Brew est probablement ce que je préfère de lui.
Y a-t-il un chanteur qui t’a inspiré dans ta carrière de chanteur solo ?
Ray Davies. Et après lui, le jeune Lou Reed mais aussi Pete Shelley des Buzzcocks et Patti Smith.
Dans ton autobiographie, tu expliques que tu avais une conscience forte de ta classe sociale, y a-t-il une chanson qui résume ce qu’était la vie sous Thatcher ?
Ghost Town de The Specials. La chanson était numéro un du Top quand il y a eu les manifestations, ce qui fait d’elle une chanson de contestation très spéciale. Les paroles sont si brutales, si directes et le son de ce disque a vraiment réussi à capturer l’ambiance et l’énergie de cette époque bizarre, sarcastique, cynique et ce profond sentiment de ridicule qui régnait dans le pays à cette époque là. C’est probablement la meilleure chanson contestataire qu’on est jamais faite.
Modest Mouse est le projet que j’ai préféré réaliser dans ma vie
De toutes les collaborations artistiques que tu as faite durant ta carrière, y en a-t-il une en particulier que tu chéries tout particulièrement ?
Modest Mouse. Au niveau personnel c’est arrivé à une période de ma vie où j’ai fait de grands changements, dont l’un était de décider de partir vivre aux Etats-Unis. Le groupe comptait six membres et l’alchimie entre nous était vraiment très spéciale, très créative et peu commune. Chaque membre du groupe était un artiste à part entière et ce qu’on faisait était un peu mystérieux. L’album a été Numéro Un dans les Charts américains à une époque où la musique jouée avec des guitares était censée être en train de mourir. C’était étonnant pour un album de ‘rock progressif’ d’être classé N°1 là-bas alors on était très fiers. Mon jeu de guitare était très spécial sur cet album. Je peux que dire que c’est le projet que j’ai préféré réaliser dans ma vie.
Sur la période de The Smiths, y a-t-il une chanson qui pour toi est incontournable dans l’histoire du groupe et pourquoi ?
How soon is now, parce que je pense que personne ne pourra jamais égaler ou copier cette chanson sans me copier moi, et cela m’inclut également ! Elle est tellement distinctive et c’est peut-être pourquoi les gens se rappellent de moi au plus haut point. Quand on se rappelle de toi pour quelque chose c’est déjà génial mais quand on se rappelle de toi pour un solo de guitare et un son, c’est tout ce dont j’avais rêvé quand j’étais ! Cette chanson a été vraiment très positive pour moi.
Tu as aussi fait des reprises de chansons, y en a-t-il une que tu as préférée ?
I feel you de Depeche Mode. J’adore la chanter. Un jour, je m’amusais à jouer le riff de guitare dans les loges et un membre du groupe a commencé à chanter les paroles par dessus. Ce soir là, nous avons improvisé la chanson sur scène, quelqu’un a filmé et l’a mise sur You Tube. Cela a été un gros carton organique sur le site, en 24 heures ! La musique c’est génial quand cela arrive ainsi. C’était un super accident !
Y a-t-il une chanson culte que tu aurais aimé écrire toi-même ?
Je n’écoute pas beaucoup de rock classique mais je dirai une chanson des Kings, comme All Day and all of the night ou Waterloo Sunset ou plutôt Lola. Oui, Lola. Je connais cette chanson depuis que je suis tout petit. Dès que j’ai l’impression de l’avoir trop entendue, que j’arrête de l’écouter pendant des années, et qu’elle repasse à la radio, comme c’est arrivé il y a un an, j’ai envie de la rejouer en boucle ! Les paroles sont très drôles et très intelligentes et la voix du chanteur est géniale.
Quels sont les groupes qui t’inspirent en ce moment ?
J’ai été très longtemps inspiré par Wire et je garde une place toute particulière dans mon coeur pour Patti Smith. Je respecte énormément Nick Cave et aussi PJ Harvey. Avant de monter sur scène, j’écoute Iggy Pop, des trucs comme the Idiot et je ne m’éloigne jamais trop loin de James Brown, pas pour son groove mais pour sa façon de chanter. En ce moment, j’aime écouter des chanteurs parce que je joue beaucoup sur scène et qu’ils m’inspirent pour chanter moi-même. J’écoute aussi pas mal de nouvelles musiques, des groupes de la scène indépendante comme les Black Angels, un groupe anglais qui s’appelle Yak, Cruel intentions que j’aime beaucoup et aussi Courtney Barnett qui est une excellente songwriter. Je pense que c’est une bonne période pour la musique parce que j’aurai une playliste à rallonger à vous donner.
Sur la scène de Manchester, le meilleur groupe se trouve être celui où mon fils joue, Man Made. Ils vont sortir leur deuxième album. Je mentirais si je ne disais pas que c’est ce qui se fait de mieux en ville en ce moment. Mais ne me croyez pas sur parole car je suis son père ! (Rires).
Par rapport au titre de ton livre, c’est la musique qui a libéré le petit garçon ?
Oh oui ! Une vie de musique а libéré le petit garçon que j’étais.
Je ne voudrais pas avoir l’air d’être trop dramatique ou trop sérieux, mais même si j’ai eu une famille très heureuse, je viens d’un milieu pauvre, en marge, agressif, dangereux… cet environnement de la ville de Manchester à la fin des années 70 n’était pas du tout fait pour quelqu’un qui était si créatif, si sauvage dans sa tête. Quand j’étais enfant, et je voyais des musiciens jouer (pas seulement des rock stars mais ceux qui jouaient dans des pubs) et je me disais que cela pouvait être un métier.
J’imaginais qu’il y avait plus dans la vie que nos cinq sens et nos trois dimensions. J’avais la sensation très forte qu’il y avait quelque part une porte ici ou là, une fenêtre qui pouvait s’ouvrir sur autre chose, sur d’autres réponse à la vie, d’autres ambiances que celle que nous voyons ici et maintenant et je ressentais que la musique pouvait exprimer ce mystère, exprimer l’imagination, exprimer tous ses sentiments, ses émotions que je ressentais quand j’étais enfant. Je ne voulais pas être musicien pour être célèbre mais parce que jouer de la musique semblait être une opportunité de s’enfuir d’une vie difficile et de la perception normale du quotidien. Et j’avais besoin de me libérer de cela. Faire ma vie dans la musique, c’était vraiment tout ce dont j’avais envie. Et j’en ai eu pour mon argent ! Mais ça c’est une autre histoire… (Rires)
Propos recueillis par Alma ROTA
PLUS D’INFORMATIONS
> L’autobiographie « Set the Boy free » aux Editions du Serpent à Plumes
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Ce n’est jamais fini tant que ce n’est pas fini. Ainsi, alors qu’on pourrait penser qu’à mi-décembre, la course au titre d’album de l’année est bâchée, voici que déboule IQ avec un nouvel album, Resistance. Spoiler: il est très bien.
IQ, c’est un des vétérans du rock progressif, plus particulièrement de la scène néo-prog. Ça va bientôt faire quarante ans que les Britanniques tournent et s’ils ne sortent des albums que tous les quatre-cinq ans, c’est souvent parce que c’est du très très bon.
C’est aussi du massif: comme le précédent, l’exceptionnel The Road of Bones, Resistance vient sous la forme d’un double CD: sept pistes et cinquante trois minutes pour le premier, quatre pistes et cinquante six minutes pour le second. Pour le cas où ça ne serait pas évident: c’est du prog. Ce qui implique trois epics de plus de quinze minutes et des compositions qui durent autrement entre six et huit minutes.
Je vais évacuer tout de suite un point: IQ fait ici du IQ; ni plus, ni moins. On est dans un registre largement balisé, un néo-prog avec de fortes inspirations Genesis. En d'autres termes, ce n'est pas l'album le plus original de l'année.
Ce n'est en soi pas un mal; au reste, Resistance me paraît un peu plus nerveux, plus énergique que Road of Bones. Il est cependant un peu moins intense, moins sombre. Meilleur? Probablement pas, mais sans doute égal ou pas loin.
Si "A Missile" ouvre l'album avec une guitare passablement agressive – il me fallait toujours quelques secondes pour percuter que je n'étais plus sur l'album de metal précédent – guitare qui revient assez régulièrement dans l'album, rapidement des sonorités de claviers plutôt vintage et la voix de Peter Nicholls (qui livre ici une performance exceptionnelle) viennent dominer les compositions.
IQ a cependant le chic pour magnifier ce côté old-skool, ce néo-prog encore assez proche du rock progressif symphonique des années 1970. Les compositions de Resistance s'avèrent complexes, pas toujours évidentes à appréhender, mais qui se révèlent d'une richesse incroyable après plusieurs écoutes.
Mention spéciale pour les trois epics de cet album: "For Another Lifetime", "The Great Spirit Way" et "Fallout". En général, un seul morceau de ce calibre peut vous transcender ou vous couler un album; IQ en colle trois dans le sien et arrive à en faire trois monstres incontournables.
Les compositions plus courtes sont également très bien, souvent plus directes (le déjà nommé "A Missile", qui porte bien son nom, ou "Rise" et "Fire and Security").
Je dirais bien que Resistance est l'album de néo-prog de l'année, mais ce serait assez taquin vu que c'est un peu le seul que j'ai chroniqué en 2019. Blague à part, c'est clairement un des meilleurs albums de rock progressif de l'année et je vous en voudrais beaucoup si vous passiez à côté.
Bonus: la lyric-video de "A Missile"
https://www.youtube.com/watch?v=jnMuvpT_Mrc
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The Cure : 7 choses que vous ne savez pas sur « Friday I'm in Love »
Le changement de tonalité, la peur du plagiat et les autres facteurs qui ont joué un rôle dans ce succès de Robert Smith et de son groupe
Le chant funèbre semble presque plein d’énergie comparé à Disintegration du groupe The Cure, un album gothique sorti en 1989. Les circonstances de son enregistrement ont été telles que le chanteur Robert Smith s’est sérieusement demandé si ce n’était pas le dernier album du groupe. Après avoir traversé tout un tas de changements professionnels, Smith et Co. se sont attaqués à leur nouveau projet avec des yeux plus optimistes.
Sorti en 1992, Wish est l’apogée commercial du groupe, une collection de chansons tout de suite accessibles qui combinent le talent qu’a Smith pour créer des paroles denses et les musiques les plus mélodieuses que le groupe n’a jamais enregistrées. Même si quelques nuages sont apparus à l’horizon (comme la ballade déchirante « Apart » et « From the Edge of the Deep Green Sea »), l’album revêt un ton optimiste. « High » est une friandise musicale et « Doing the Unstuck » nous offre les paroles �� Kick out the gloom!/Kick out the blues!/Tear out the pages with all the bad news! ».
« Friday I’m in Love » fait partie des succès de l’album, une chanson pop entraînante pleine d’exubérance. Elle est devenue l’une des meilleures chansons du groupe The Cure mais aussi l’un des singles les plus identifiables en plus de 40 ans de carrière.
Malgré l’insouciance de l’album, Smith se dérobait quand on lui disait qu’il était heureux. « Disons « plus heureux ». Je suis toujours globalement malheureux, a-t-il insisté dans le magazine Spin juste après la sortie de Wish. Je crois qu’il n’y a que deux chansons sur l’album qui sont tristes, alors j’imagine que je ne dois pas être si triste que ça en ce moment, mais je le suis, vraiment. Cette sensation de désespoir qui ne me quitte jamais ». Ce n’est peut-être pas une coïncidence si le prochain album du groupe s’intitule Wild Mood Swings.
Le LP le plus pop de The Cure jusqu’à aujourd’hui est aussi l’un des albums les plus vendus. Il s’est hissé à la deuxième place du classement Billboard. Aujourd’hui, Wish reste un élément fondamental du catalogue du groupe et l’une de leurs œuvres les plus appréciées. Pour fêter son 25e anniversaire, voici 7 anecdotes fascinantes sur le single à succès de l’album : « Friday I’m in Love ».
https://www.youtube.com/watch?v=mGgMZpGYiy8
1. La chanson a été enregistrée dans le manoir Tudor de Richard Branson
Le magnat de Virgin Records, Richard Branson, a acheté ce vaste manoir Shipton Manor en 1970 et y a installé un studio d’enregistrement dernier cri pour les artistes en devenir de sa maison de disques. Situé près d’Oxford, à une heure de Londres, les studios Manor sont devenus célèbres en accueillant Queen, Van Morrison, John Cale et Gene Simmons, parmi tant d’autres.
Ironiquement, ce pedigree rock & roll impressionnant a fait réfléchir Robert Smith. « Cet endroit symbolise tout ce qu’il y avait de mauvais dans la musique du milieu des années 1970, a déclaré Smith au magazine Spin lorsque le groupe eut terminé l’enregistrement au début de l’année 1992. C’est genre « Oh non, vous allez au manoir. Vous serez maudits et vous y resterez pendant un an », mais lorsque vous y êtes, vous réalisez que c’est la mentalité des gens qui y enregistraient qui lui donnait cette réputation. Nous avons visité 12 ou 13 studios à travers le pays. Ce n’était pas le meilleur mais il avait la meilleure atmosphère. C’est celui qui nous correspondait le mieux ».
L’unique touche du groupe The Cure fut de décorer le studio pendant l’enregistrement. Des citations de Wordsworth, de Dickinson et d’autres figures littéraires ainsi que des coupures de magazines représentant des objets et des dessins quasi pornographiques recouvraient les murs. « Mary’s Manor Mad Chart » était une décoration remarquable : une liste du personnel et des résidents du manoir, classés « par ordre d’instabilité », rédigée par Mary Poole, la femme de Smith. « On a tous voté et on a eu le droit à une cérémonie de remise de prix, a déclaré Smith à Q en 1992. C’était très émouvant ».
La touche décorative la plus unique fut sans aucun doute une énorme peinture murale que Branson avait commandée. Elle représentait Boy George, Bono, Phil Collins et d’autres membres de la royauté pop britannique, affublés de vêtements tapageurs datant de la période néo-Renaissance. The Cure trouva cette peinture « grotesque », et la dégrada joyeusement en remplaçant les longs cheveux de Collins par un crâne chauve plus approprié.
2. Robert Smith était paranoïaque et croyait qu’il avait volé la progression d’accords à quelqu’un d’autre
Smith a traversé une période difficile lorsqu’il a cru que, comme pour l’écriture apparemment facile de « Yesterday » par Paul McCartney, il avait apparemment sorti la musique de « Friday I’m in Love » de nulle part. « « Friday I’m in Love » n’est pas le travail d’un génie, c’est presque une chanson calculée, a-t-il admis au magazine NME en 2008. C’est une très bonne progression d’accords. Je ne pouvais pas croire que personne d’autre ne l’avait utilisée et j’ai posé la question à beaucoup de monde à l’époque. Je devenais parano : « J’ai dû la voler à quelqu’un, je n’ai pas pu créer ça » ».
Comme McCartney, il a demandé à ses amis musiciens de voir s’ils pouvaient reconnaître la mélodie. « J’ai demandé à tous ceux que je connaissais. Tout le monde. Je leur ai téléphoné, je la leur ai chantée et je leur ai demandé « Vous l’avez déjà entendue ? Comment elle s’appelle ? ». Ils me répondaient « Non non, je ne l’ai jamais entendue ». Sur le même album, il y avait quelques chansons sur lesquelles j’avais travaillé dur et je me disais à l’époque qu’elles étaient vraiment mieux, mais « Friday » est probablement la meilleure chanson de l’album Wish ».
3. Smith a trouvé les paroles « idiotes » plus difficiles à écrire que les paroles émouvantes
Robert Smith n’est pas connu pour avoir une vision particulièrement joyeuse, ce qui rend une chanson explicitement optimiste comme « Friday I’m In Love » unique dans le catalogue du groupe. « « Friday I’m in Love » est une chanson pop idiote, mais elle est excellente parce qu’elle est absurde, a-t-il déclaré à Spin. Elle ne me ressemble tellement pas, elle est très optimiste. C’est cool d’avoir cette compensation ».
Ironiquement, les « chansons pop idiotes » étaient plus difficiles à écrire pour Smith. « Les paroles pop vraiment idiotes sont beaucoup plus difficiles à écrire que les effusions qui me viennent d’habitude. J’ai écrit des centaines de brouillons en essayant de trouver les mots. Vous devez trouver quelque chose qui n’est pas obséquieux. Une simplicité et une naïveté qui communiquent. On a toujours fait des chansons pop. C’est juste que parfois, elles sont bien trop tristes, désespérées en quelques sortes ».
Le concept des paroles, comme beaucoup de très bonnes choses, lui est venu dans un bar. « J’ai rencontré les autres membres du groupe à l’extérieur d’un pub près des studios. C’était un vendredi après-midi, a-t-il déclaré en 1997. Je me suis demandé « Est-ce que quelqu’un a déjà fait une chanson sur les jours de la semaine ? ». J’aimais beaucoup [l’idée] et j’ai écrit cette chanson ».
Certaines paroles lui sont venues du plus profond de son cœur : on dit que « Spinning round and round/Always take a big bite/It’s such a gorgeous sight/To see you in the middle of the night » fait référence à la rencontre avec sa femme Mary dans la cuisine en plein milieu de la nuit.
4. La chanson a été accélérée sur l’album à cause d’un incident technique
A l’origine, « Friday I’m in Love » est une chanson enregistrée en ré majeur, mais la version qui figure sur l’album a été accidentellement accélérée d’un quart de ton. « C’était un accident, a admis Smith à Guitar Player en septembre 1992. Je jouais en varispeed et j’ai oublié de l’éteindre ». Heureusement, il a aimé l’effet. « Ça a tout changé, et le fait que ce soit la seule chanson sur Wish qui ne soit pas jouée comme en concert la rend différente. Après avoir travaillé sur l’album pendant des mois, entendre quelque chose d’accéléré d’un quart de ton fait faire un pas en arrière à votre cerveau ».
5. La chanson a été l’une des premières sur lesquelles a joué Perry Bamonte, passé de roadie à membre du groupe
Le statut du batteur, claviériste et membre fondateur Laurence « Lol » Tolhurst au sein du groupe commençait à s’affaiblir au milieu des années 1980 à cause de son problème de drogue de plus en plus important. Lorsque le groupe a sorti Disintegration, il n’était crédité que dans la partie « autres instruments ». Roger O’Donnell a temporairement pris sa place au clavier avant que le groupe n’engage Perry Bamonte, leur technicien à la guitare, pour le remplacer définitivement. En plus de ses parties au clavier, le nouveau membre du groupe joue également de la guitare sur Wish, ce qui donne à l’album ce son si caractéristique.
« Friday I’m in Love » est remplie de son de guitare semblable à celui des Byrds. « J’ai mis du temps à accepter que l’on ait des solos de guitare dans nos chansons. Avant, je les détestais, a avoué Smith à Guitar Player en 1992. Je n’aimais pas aller sur le devant de la scène et dire « Regardez-moi ! ». Aujourd’hui, ça ne me dérange pas parce que ça va avec ce qu’on fait sur le plan musical. Ça aurait été bête dans le passé de mettre un solo de guitare simplement parce que quelqu’un avait envie d’en jouer un, mais ce serait tout aussi bête aujourd’hui d’empêcher quelqu’un de le faire si c’est ce dont la chanson a besoin pour être plus excitante ».
6. Le clip a été tourné en deux heures. Il rend hommage aux pionniers des films muets
The Cure a longtemps travaillé avec le réalisateur Tim Pope. Leur collaboration a été productive : il a réalisé plus de 35 clips innovants pour le groupe en commençant par « Let’s Go to Bed » en 1982. « Le travail de Pope sur « Friday I’m in Love » est une joyeuse expression du chaos contrôlé. Des images du groupe jouant avec des jouets surdimensionnés sont entrecoupées par des images de représentations à mesure que des décors de théâtre vintages changent derrière eux. « On avait des caméras qui tournaient sans arrêt et on faisait l’imbécile, raconte Bamonte dans une interview pour MTV en 1992 lors du tournage du clip. Il y a beaucoup d’accessoires, de décors qui changent. On s’amuse ». D’après Pope, certains des accessoires étranges ont été empruntés aux parents de Smith.
Le travail de Pope était la plupart du temps soumis à de longues heures de tournage, mais pas pour « Friday I’m in Love ». Lorsque Smith a déclaré dans une interview en 1997 que le clip était l’un de ses « trois préférés » du groupe, Pope a proclamé qu’il n’avait fallu que deux heures pour le filmer : « Et c’est pour ça que vous l’aimez ! ». La durée mise à part, la fantaisie du clip reflète l’extase de la musique. « C’était drôle à tourner et il capture parfaitement la chanson, » a déclaré Smith.
Le clip de « Friday I’m in Love » comprend quelques clins d’œil subtils aux réalisateurs pionniers des films muets. On y voit une silhouette habillée comme Oliver Hardy (du duo comique Laurel et Hardy) et les accessoires planétaires sont un hommage au court-métrage de Georges Méliès intitulé L’Éclipse du soleil en pleine lune sorti en 1907. Pope lui-même fait un caméo dans le clip : il apparaît sur le dos d’un cheval à bascule et hurle « Cut ! » dans un porte-voix.
7. Robert Smith a eu une relation conflictuelle avec la chanson et, de temps en temps, il la déteste
La popularité de « Friday I’m in Love » était à double tranchant pour The Cure. De nombreuses personnes qui ont connu le groupe par MTV, où le clip tournait en boucle, croyaient à tort que c’était un groupe de New Wave pop, ce qui a mené Smith a condamner ses nouveaux fans. « Les gens qui aiment « Friday I’m in Love » ne sont pas vraiment fans de The Cure, a-t-il déclaré à Musikexpress en 2000. Ce n’est pas eux qui achètent mes albums ».
La célébrité sera particulièrement difficile à vivre pour Smith, tellement méfiant à l’idée de partir en tournée qu’il a convaincu la maison de disques qu’il souffrait d’une phobie de l’avion (ce qui était faux) afin de limiter ses engagements. « On avait passé tellement de temps à se faire connaître, alors [quand] c’est arrivé, j’ai trouvé ça très gênant, a-t-il avoué à EW en 2007. Pendant longtemps, je n’aimais pas certaines chansons parce que je me disais « C’est de ta faute connasse. Tu m’as rendu célèbre ». « Friday I’m in Love » est un exemple parfait ». Malgré cette relation complexe, il y a souvent fait référence comme « l’un de mes trois singles préférés de The Cure ».
Par Jordan Runtagh / Traduit et adapté par Mélanie Geffroy
#Disintegration#Friday I'm in Love#Perry Bamonte#richard branson#robert smith#the cure#Tim Pope#topliste#Wish
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Ed Sheeran : nuit blanche avec un troubadour hardcore
Le chanteur-compositeur a été indésirable à une époque ; aujourd’hui, il est une star portée sur la bouteille. Mais ce qu’il désire vraiment, c’est une vie normale…
Par Patrick Doyle / Traduit et adapté par Louise-Camille Bouttiery
Il est tout juste minuit à Londres. Ed Sheeran a passé une grande partie de la soirée dans un bar, mais même avec ses cheveux roux cachés sous une casquette, les gens commençaient à le reconnaître. Le DJ a choisi l’une de ses chansons, et ses amis ont dû créer un mur autour de lui pour qu’il puisse boire tranquillement. Tout ce petit épisode l’a rendu assez anxieux, ce qui explique pourquoi nous sommes actuellement en train de nous dépêcher en direction de sa maison située à l’ouest de Londres.
Rapidement, nous arrivons chez lui, une maison de cinq étages aux murs en briques et au style industriel parsemé de quelques touches personnelles : une peluche de Salamêche dans la chambre et une pipe à eau dans son salon. Sa maison a aussi un studio d’enregistrement, une salle de gym et un équipement de bar complet, où il a récemment invité plusieurs membres du casting de sa série préférée Game of Thrones. Quand nous arrivons, Ed Sheeran propose des chambres à tous ceux qui veulent « crécher là », et va directement préparer des cocktails.
Ed Sheeran résiste fermement aux sirènes de l’industrie de la pop. Sa vie est un mélange chaotique de bouffe de brasserie, de bains de minuit, de shots au dîner et de décisions impulsives. Alors que sa célébrité augmente chaque jour, Ed Sheeran veut se raccrocher à un semblant de normalité. Dernièrement, il a renoué le contact avec beaucoup de ses vieux amis ; il a même écrit sur eux dans son nouveau single « Castle on the Hill », un hommage à leurs années lycée dans le Suffolk, en Angleterre.
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Aux alentours de 4 heures du matin, Ed Sheeran attrape sa guitare au rez-de-chaussée et s’assied à la table de la cuisine. Il jouera pendant deux heures consécutives – un concert bien plus intime que les shows de stade lors desquels il est seul, simplement soutenu par une guitare acoustique et une pédale loop.
Ce moment représente assez bien le don d’Ed Sheeran : il est à la fois un troubadour old-school et un habitué du Top 50, un mec qui pourrait tout déchirer à un open-mic dans un café mais qui est aussi l’un des meilleurs compositeurs pop. (Et il rape aussi terriblement bien.) Son audience est principalement constituée de jeunes adolescentes, mais Sheeran est assez compétent pour impressionner des gens comme Elton John, qui l’a fait signer sur son label en 2011. « Il peut écrire des mélodies très simplement » explique Elton John, qui prend en exemple « Thinking Out Loud », titre qui a gagné un Grammy en 2016 pour la Chanson de l’Année. « Van Morrison aurait été assez fier d’écrire ça. Il me fait penser à moi quand je suis arrivé pour la première fois aux Etats-Unis, en 1970. Je pouvais tout faire. Rien n’était impossible. Le seul problème, maintenant, c’est que tout le monde fait du Ed Sheeran : Shawn Mendes, Justin Bieber… »
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En général, Ed Sheeran est assez optimiste. Mais il admet que de temps en temps, il sombre. Notamment en 2013, quand il a fait la première partie de Taylor Swift et a déménagé à Nashville, où la tournée était basée. « Je faisais la meilleure tournée du monde. Mais j’habitais dans un pays où je ne me sentais pas à ma place, dans une ville où je ne connaissais personne. »
Il a alors commencé à boire. Beaucoup. Son co-compositeur Johnny McDaid s’est inquiété de l’état de Sheeran quand il l’a vu lors d’un concert à Hollywood en 2015. « Il était en mode ‘’Go, go, go’’. Je l’ai fait s’asseoir et je lui ai dit ‘’Ecoute mon gars, essaie de t’amuser le plus possible. Mais fais quand même attention, parce que si la corde lâche, tu risques de mettre du temps à t’en remettre. » »
Ed Sheeran a aussi perdu certains de ses amis. « La liste de Forbes [des artistes les plus riches NDLR] a tout foutu en l’air » explique Sheeran en mentionnant un article dans lequel il était indiqué qu’il avait gagné 57 millions de dollars en 2015. « Je recevais des messages avec des images de voiture où les personnes me disaient ‘’J’aimerais ça pour mon anniversaire, s’il te plaît. Mais ce modèle ne représente que 0,6% de ce que tu gagnes par an de toute façon. » »
Ed Sheeran a arrêté de fumer et a ralenti sa consommation d’alcool. En juin, il a passé trois semaines au Ghana, invité par le chanteur anglo-ghanéen Fuse ODG. En travaillant chez Fuse, il a commencé à composer une musique aux influences africaines. « A chaque fois qu’on faisait une chanson, ils faisaient une fête rien que pour ça. Fuse invitait plus de 200 personnes et on faisait la fête sur la chanson qu’on venait de composer jusqu’à pas d’heure. »
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Seulement un de ces morceaux, « Bibia Be Ye Ye » apparaît sur ÷, mais la liberté que Sheeran a expérimentée pendant son voyage a perduré. Alors que son précédent album, x, était composé de chansons amères sur ses ex, ÷ a des chansons comme « Happier », qu’il a écrite juste après un mariage, alors qu’il venait de recroiser son ex accompagnée de son copain.
Elton John a dit lui-même que les voyages d’Ed Sheeran lui ont « rafraîchi l’esprit ». « J’ai remarqué, ces derniers mois, qu’il sait que ça va aller », nous explique McDaid. « Il sait qu’il a à nouveau vachement bien réussi son boulot. Je pense qu’il s’est aussi reconnecté avec ses amis et sa famille et qu’il se sent ancré dans la réalité. »
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Il est 11 heures du matin, le lendemain du concert impromptu de Sheeran dans son salon. La pluie dégouline sur les fenêtres de sa chambre d’amis, révélant un ciel plombé. Seulement cinq heures se sont passées depuis qu’on est allés se coucher, mais il est déjà levé et en train de faire du sport, torse nu. Je le surprends en plein milieu de sa routine quotidienne de 10 minutes de sport à haute dose.
Son studio est juste de l’autre côté du couloir. Ed Sheeran propose à tout le monde de le visiter pour signer sur les murs. Parmi les signatures, on retrouve les noms de Rick Rubin, Harry Styles et Benny Blanco, ainsi qu’un dessin de Damien Hirst l’un des artistes préférés de Sheeran. L’un des murs est nu, à l’exception d’une seule signature. « C’est celle de Clapton », dit Sheeran avec un grand sourir. « Elton vient la semaine prochaine donc j’ai décidé de faire un mur des légendes. »
Ed Sheeran et Eric Clapton se sont contactés d’abord par mail. Clapton l’a invité sur scène, au Japon l’année dernière, et vient parfois dîner chez lui. Ed Sheeran ne se soucie pas beaucoup des critiques, mais il nous affirme : « Je me fous un peu de ce que les gens pensent. A chaque fois que quelqu’un a un problème avec moi, je me dis simplement que mes héros m’aiment, les gens pour qui j’ai commencé la musique sont fans de ce que je fais. Donc pourquoi je me préoccuperais de ce que les autres pensent ? »
Nous allons déjeuner au pub d’à côté, où Sheeran commence rapidement une tournée de la bière de sa ville natale, la Adnams. Il me parle de son enfance dans le Suffolk, où les gens se moquaient de lui parce qu’il n’était pas bon en sport, à cause de ses cheveux roux – et surtout pour son bégaiement : « Je levais la main, mais je ne pouvais pas parler. Et les enfants sont cruels. Donc quand ça arrivait, l’un d’entre eux m’imitait. Et ensuite, vous arrêtez forcément de lever la main… » Selon lui, c’est l’album d’Eminem Marshall Mathers LP, sur lequel il rapait en rythme, qui l’aurait aidé à combattre son bégaiement.
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Ses parents étaient conservateurs dans une galerie d’art, organisant des expositions et faisant des conférences dans le monde entier. Son père lui a appris à être fort. « Il a grandi avec un bec-de-lièvre. Et il me disait toujours ‘’Dès que quelqu’un se moque de toi, frappe-le aussi fort que tu peux et ils ne viendront plus jamais t’embêter’’ .»
Même si son père lui a appris à se battre pour régler ses problèmes, Ed Sheeran préfère l’humour. « La plupart des roux que je connais sont très extravertis et drôles. Ils font la blague avant que vous la fassiez. Par exemple, mon premier album est orange. Il y a une raison à ça – je la fais avant vous. »
Sheeran a arrêté l’école en 2007, à l’âge de 16 ans, et a déménagé à Londres. Il a commencé à donner des concerts, aller à des open mics mais trouvait un public dans des clubs de hip-hop ou des open-mics de jazz. « Partout où ce n’était pas habituel de voir un chanteur-compositeur, je me démarquais immédiatement. »
En 2010, Ben Cook, le chef de Asylum Records, a vu une vidéo de Sheeran sur Internet. Cook est venu assister à plusieurs concerts – dont un à Southampton, en Angleterre, où Ed Sheeran était monté sur une chaise et jouait en acoustique. « Il rapait, pendant que les gars autour essayaient de tenir son rythme, et ensuite il est passé à la phase plus romantique de ses chansons qui plaisait aux filles. » Cook l’engage juste après.
La première grande tournée d’Ed Sheeran aux Etats-Unis s’est faite aux côtés de Snow Patrol en 2012, au moment où son premier single « The A team » – une ballade sur une prostituée accro au crack, qu’il avait rencontré dans un foyer de SDF – explosait. « A Orlando, il y avait 200 personnes pour voir Ed », explique McDaid, le guitariste de Snow Patrol. « Au milieu de la tournée, ils étaient plus de 2000. Vous voyez l’évolution devant vos yeux. »
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Sa tournée suivante fut bien plus importante : une série de 66 premières parties pour Taylor Swift. « J’ai entendu cette chanson, ‘’Lego House’’, en Australie, quand je faisais ma tournée Speak Now », explique Taylor Swift. « Elle s’est imposée comme une évidence. »
Ed Sheeran, adulé par ses fans
Ce genre d’attention effraie un peu Ed Sheeran qui a dû faire face dernièrement à des intrusions dans sa vie privée particulièrement envahissantes. Il n’y a pas longtemps, un officier de police l’a fait s’arrêter sur le bas-côté, tout ça pour lui demander un selfie. Sheeran a également trouvé un drône dans son jardin. Il est à 100% sûr que quelqu’un dans son équipe de 40 personnes vend des informations à la presse. « Je veux simplement savoir qui c’est. Le pire dans tout ça, c’est de se sentir scruté : Les gens filment en douce – ça me rend anxieux. » Et la seule façon qu’il a de combattre tout ça, c’est l’alcool.
« Est-ce que vous avez de la tequila ? » demande Ed Sheeran à un serveur d’un restaurant new-yorkais. « Pas de la Patron, par contre. » Oui, ils en ont. « Cinq shots de tequila, et un shot de jus de passion, s’il vous plaît. Vous mettez la tequila dans de la glace, et vous laissez poser un petit peu. Ensuite, vous versez sur de la glace et dans le jus de fruit, en ensuite vous mélangez. »
A Nashville, en 2013, il a fait semblant de jouer de la batterie avec deux bouteilles de bière, à 4 heures du matin, la veille d’un concert. En cognant la table, il a terminé avec un tesson de bouteille dans la main droite. Il a manqué le nerf d’un millimètre.
Autre épisode : celui de sa cicatrice. Ed Sheeran assistait il y a peu à une soirée organisée par la Princesse Beatrice au Royal Lodge, juste à côté du château de Windsor, où il a commencé à jouer avec des épées de cérémonie. L’histoire change – certains disent que c’est Beatrice, Sheeran affirme que c’est James Blunt – mais quelqu’un a tailladé la joue droite de Sheeran. « Il est allé à l’hôpital et est revenu à la soirée avec ses points de suture » explique un ami. « Et tout le monde s’était endormi. Il était en mode ‘’Mais c’est quoi ce bordel ? Je me suis blessé et vous vous êtes tous endormis ?’’. »
« Il peut être très vilain. C’est une bonne chose qu’il ne soit pas né à mon époque, sinon on aurait passé des moments épiques ensemble, » nous confie Elton John, qui est sobre depuis environ 30 ans. « Il n’est pas vraiment accro à l’alcool, mais il aime lever le coude. Il est assez drôle. »
Est-ce que Ed Sheeran trouve qu’il boit trop ? « Souvent je me demande si c’est mal que je boive autant tous les jours. Et ensuite, je regarde mes amis et ils font tous comme moi. Voire même pire que moi. La première chose que les Américains me disent, c’est qu’il faut que je fasse une cure. Mais je ne bois pas dès le réveil. Je ne dépends pas de l’alcool. Je peux me débrouiller sans. C’est juste que j’aime bien sortir, m’amuser, avoir 25 ans en gros. Donc je trouve ça normal. »
Dans sa loge du Saturday Night Live, deux jours plus tard, Sheeran regarde les murs couverts des photographies d’anciens invités : Kanye West, Paul McCartney, Sheeran déjà. « J’ai l’air d’un con » dit-il en voyant une coupure de presse où il se penche vers l’avant d’une mine grave.
Pour ce qui est de l’avenir, il commence actuellement à faire des auditions pour former un boys band. Il a déjà écrit pas mal de chansons pour le groupe : « Ça se tient vraiment bien. C’est très pop, mais assez crédible. Je vais rassembler trois ou quatre mecs, on va enregistrer et partir pour une grande tournée. »
La tournée ÷ va l’emmener dans le monde entier et se terminer fin 2019. Il se dirige vers la réalisation de son but ultime : « Je veux faire les stades du monde entier. Du niveau de George Strait – il fait des tournées tous les quatre ans. »
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