#je crois que j'avais pas fait ça depuis TO
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Eldarya, A New Era - Episode 18
Originellement publié ici le 2 avril 2023.
Ah bah quand même !
Enfin, ENFIN après trois épisodes creux comme le crâne d’Erika, il se passe quelque chose de pertinent !! C’est toujours englué dans des clichés relous et on continue toujours de piétiner joyeusement la cohérence par moments, mais au moins l’histoire avance enfin à nouveau, c’est quand même pas trop tôt. J’ai dépensé 2340 maanas, ce qui est plus que correct (cette fois), surtout alors que j’ai fait la scène facultative. Allez, pas grand-chose à dire pour cette intro, plongeons-nous enfin dans l’action !!! CDC TO : Valkyky l’Assassiné CDC ANE : Personne, route de Mathieu
Comme lors de l’épisode précédent, la scène d’ouverture nous place dans la chambre d’Erika, à la suite de la soirée d’enterrement de vie de garçon de Chrome, après la nuit torride passée avec Mathieu (car n’oubliez pas qu’ils aiment forniquer c’est trézimportan). Perso j’ai bien aimé leur discussion sur la façon dont un monde ou l’autre leur manquerait. Même si la Terre leur rappelle des mauvais souvenirs, il y a toujours un attachement, une nostalgie, et c’est intéressant à explorer. Par contre mdr le coup de « oui si on explique aux humains que les faëries sont sympa ça devrait aller, » quand Erika dit qu’à son avis ce ne serait pas si simple, je pensais qu’elle allait dire que ouais bah va faire accepter à l’humanité des vampires, des kappas, des ogres et des gus avec tout un panel d’oreilles et de queues d’animaux lol, mais non le premier truc qui lui vient à l’esprit c’est que les Templiers « retourneraient l’opinion publique contre [eux] » (??) 🙄 On arrive à la scène prophétique d’Erika qui joue les entremetteuses du dimanche entre Karuto et Cif. Sur le coup ça m’a juste paru être une énième scène de meuf hétéro qui se sent l’âme d’une sauveuse de couples gays masculins, mais bien sûr nous découvrirons plus tard que c’est plus profond que ça, et pas forcément pour le mieux. La scène suivante avec Koori sera l’une de ces scènes où les dialogues sont inutilement remplis de banalités pour faire genre qu’ils sont vivants et pour remplir le contrat de nombres de clics à faire dans l’épisode. Qui ça intéresse le débat sur la salle des portes comme point central du QG machin bidule ? Koori est cependant surtout là pour dire à Erika d’aller voir Chrome, qui se morfond au bord de la falaise en passant en revue l’intégralité de sa vie pour revoir le chemin de choix qui l’a mené sur cette route du scénario. Je sais pas comment ça se passe avec Karenn, mais avec Chrome, j’ai trouvé ça plutôt chouette. De manière générale, comme je suis à un moment de mon existence où le mariage avec la personne qui partage ma vie depuis plus de 10 ans est un projet en voie de concrétisation, beaucoup des dialogues de la partie « mariage » de l’épisode ont résonné chez moi (même ceux de Karenn, c’est dire 😆) ; l’introspection, la peur, les promesses, le sentiment que cette union sera la meilleure décision possible, etc. Et puis ça me donne l’impression que, pour la première fois depuis toujours ou presque, le personnage de Chrome gagne un peu en profondeur. J’ai le sentiment que c’est la première fois qu’il me parle vraiment un peu, qu’on voit enfin une vraie relation d’amitié entre lui et Erika, où auparavant c’était basé sur des vannes stupides et des remarques désobligeantes. Donc ça faisait plaisir. On le voit enfin être autre chose qu’un gamin désinvolte avec quelques sursauts d’attitude de chef quand le scénario le demande, et encore c’était jamais dit de façon très sérieuse. Je dis pas qu’il aurait fallu qu’il soit aussi carré et protocolaire que peut l’être Nevra pour avoir l’air sérieux, mais disons que son rôle de trublion et de comic relief se ressentait pas mal même dans ses interventions censément plus solennelles. Après entendons-nous bien, hein, je trouve toujours qu’épouser Karenn c’est une décision de con parce qu’elle est l’un des persos les plus agaçants de toute l’histoire d’Eldarya, qu’on se le dise.
Ce sera ma hot take jusqu’à la fin des temps.
Vient ensuite la vision apocalyptique d’Erika, et franchement plus ça va, plus Ophélia elle a l’air suspecte mdr. La gosse d’habitude elle dit rien ou presque et toujours d’un air neutre, là elle raconte sa vie avec un sourire jusqu’aux oreilles, y’a quoi ?? Et bien y’a qu’apparemment, Eldarya va être engloutie dans une giga faille de maanas dans laquelle tous les faëries vont s’engouffrer pour s’échapper grâce à une mystérieuse personne qui ne sera pas Erika. Bon bah si c’est bien vers la Terre qu’ils vont, y’a plus qu’à espérer que les humains les acceptent aussi facilement que ce que croient naïvement Erika et Mathieu :’)
Nous retrouvons Chrome dans son fringant costume, torturé par l’idée que quelque chose pourrait mal se passer, comme des décos mal installées ou une attaque d’une secte venue d’un monde parallèle avec des armes à feu contre lesquelles personne ici ne sait se défendre… … Mais nan j’rigole, quelle idée hahaha, pourquoi ça arriverait durant un mariage hahaha ! On arrive alors sur le lieu de la cérémonie, qui n’est autre que le terrier. La scène est décorée de rubans tenant par l’opération du saint esprit, des coussins sont installés partout par terre et deux sièges sont suspendus aux branches de l’arbre comme des balançoires. Et c’est bien joli tout ça mais j’ai repensé à un tout petit détail. Rien d’important hein mais quand même c’est assez cocasse… On est sur la tombe de Mery :’) Alors oui je sais qu’il existe des sociétés où les rites funéraires consistent à danser sur les sépultures (voire parfois avec les cadavres qu’on exhume), mais de ce qu’on a vu depuis le début, les rites à Eel sont totalement calqués sur les rites occidentaux modernes à un ou deux détails près histoire de (on pourrait d’ailleurs parler du costume de Chrome qui rappelle juste les costumes royaux masculins mais en blanc et avec un châle lol) parce que personne n’a jamais cherché à créer la moindre spécificité à une société imaginaire, du coup je sais pas si c’est censé être de bon goût de faire une cérémonie de mariage puis de danser la zumba sur la tombe d’un enfant assassiné mdr Commencent les discours de mariage. Oui je sais également que le mariage est une institution patriarcale à réformer lourdement dans le meilleur des cas, on est entièrement d’accord, mais le côté union devant les proches pour se lier à la personne qu’on aime et fêter ça avec les gens qui comptent moi j’trouve ça beau laissez-moi :(
Ouf il y a d’autres gifs que celui avec vous-savez-qui
Comme je le disais plus tôt, j’ai bien aimé les discours. Je suis une incorrigible romantique, je chiale au mariage de mes ami-e-s, je chiale devant les jolies histoires d’amour à la télé, et me voilà à presque avoir la larmichette devant le discours de Karenn, je sais pas si ça vous fait comprendre à quel point je suis faible face à ce genre de trucs ?? J’aime aucun des deux personnages, imaginez si ça avait été des personnages que j’aime bien ??? (Genre notre mariage avec Valkyon, mais on peut pas il est mort, et pour ce qu’on en sait l’un-e des invité-e-s a le fessier posé sur lui durant ce mariage lol) Un autre truc qui m’a fait mais hurler de rire (en bien !!), c’est les moments où on a pu dire qu’on s’emmerdait royalement pendant les discours, j’en pouvais plus de rire 😆 Et en vrai au-delà de l’alignement aengel/daemon c’est pas non plus inconcevable comme choix. En ce qui me concerne, malgré le fait que j’ai globalement bien aimé les discours et que du coup en vrai j’aurais été neutre au pire, j’ai choisi les réponses « négatives, » premièrement parce que je trouve ça incroyablement rigolo, deuxièmement parce que bon ça fait beaucoup de clics quand même, troisièmement parce que malgré la trêve de ce mariage, ben ça reste Karenn et Chrome :’) (Surtout Karenn, on va pas se mentir.) On notera cependant qu’Erika aura, de bout en bout, fait une bien piètre sœur d’un jour. Elle n’a pas organisé la soirée d’enterrement de vie de garçon, elle a tout délégué ; elle ne s’est absolument pas renseigné sur le déroulé de la cérémonie ; elle n’a rien fait pour aider à préparer le grand jour, alors que culturellement c’est dans le rôle du témoin. Tout ce qu’elle aura fait, c’est dire aux Purrekos de faire son taf pour la soirée, porter une jolie robe et accompagner Chrome jusqu’à l’autel, bonjour l’ambiance. Les danses commencent, et avec elles arrive la première illustration. Je l’ai ratée, sans doute à cause de l’ennui ostentatoire que j’ai fait avoir à Erika mdr, mais revenons quand même sur cette illu. Je suis désolée de le dire de manière aussi cinglante, mais… Y’a rien qui va ?? Je sais pas si c’est un manque de temps, un manque de travail, les deux, d’autres choses, mais c’est le genre d’images où, même si j’arrive pas tout de suite à expliquer pourquoi, je la regarde et je me dis : « ça va pas. » La perspective est totalement en vrac, Mathieu a plus l’air de lorgner Nevra qu’Erika, Nevra lorgne Lance, Lance lorgne soit Nevra soit les nibards d’Erika, y’a que Leiftan qui regarde dans la bonne direction, ça se voit qu’à mon avis vous avez mis les persos sur une version agrandie du terrier parce que c’est plus de l’herbe c’est un nid à Ratattas, et le fond est VIDE, mes aïeux ! On est à un mariage, où sont les décos, le buffet, les autres persos même en flou à l’arrière plan ?? On dirait juste une illu de la St Val sans les fleurs et le filtre rose… On se coltine littéralement que des illus de groupes avec les CDC depuis deux ans à part à 3 events, c’est pas pour en retrouver un ersatz durant les épisodes… Je sais pas, mettre Chrome et Karenn en avant au moins, c’est eux les stars de la fête, ça fait depuis l’épisode 11 qu’on a pas vu un autre perso qu’un CDC sur une illu d’épisode, ça commence à faire long. Alors oui y’a Caméria sur la deuxième illu, mais c’est pareil, quel est l’intérêt de caser tous les CDC dessus ? Quand on aurait plutôt pu avoir une illu de la confrontation avec Papounet dans la forêt ? Vous faites même pas de romance dans votre jeu de romance, ça va pas se compenser en calant que des illus avec les CDC, comme si c’était les seuls souvenirs qu’on pouvait avoir d’une histoire avec eux, plutôt que, je sais pas, avoir l’impression d’une vraie romance directement dans le jeu… En parlant de romance, insistons encore un peu sur LES GAYS en enjoignant Karuto à danser avec Cif, puis une fois le satyre parti, racontons à Hua le nouvel épisode de la série « Visions Envoyées par Ophélia la Potentiellement Maléfique. » Hua, encore une fois, ne semble pas spécialement étonnée, si ça se trouve elle capte aussi des prophéties et a choisi de tout cacher, sans doute pour des excuses de pas perturber le destin, comme Miiko, mais bon. On verra ça demain, là c’est le mariage, profitons, hahahaha !!!
… Mais… Mais que voilà ?? Une attaque ??? Pendant le mariage ???? Comment est-ce possible ?????
MAIS QUI L’AURAIT CRU ???????????
Bon c’est un trope tellement vieux comme le monde (tellement que vous l’avez vous-mêmes utilisé en saison 1) que toute personne qui suit un minimum avait vu le coup (de feu lolxptdr) venir, avec ou sans les leaks, qu’ils soient de votre fait ou non. Aucune surprise, aucun suspens, à ce stade je sais même pas ce que vous espériez comme réaction de notre part. Après je sens bien la montée en tension, la panique qui suit les premiers coups de feu alors que deux minutes avant on dansait, ça pas de souci. C’est juste qu’encore une fois c’est fait avec la subtilité d’un tractopelle, on passe toute la première moitié de l’épisode à dire « non mais ça va aller, il va rien se passer » ; « t’inquiète on a encore un peu de temps » ; « détends-toi et profite du moment carpe diem yolo etc » et on sait trèèèèès bien que quand vous faites ça c’est que ça va mal tourner, du coup y’a zéro surprise dans une scène qui est censée nous choquer. Il peut pas y avoir de choc quand vous ne faites pas d’efforts dans les dialogues et que vous êtes de toute façon coutumiers des scénarios stéréotypes. Enfin voilà, les Templiers attaquent, ils viennent probablement du portail de la forêt. Moi par contre j’ai plusieurs questions techniques à poser : - Déjà les gus ils arrivent sur une grande plaine qu’ils connaissent pas, près d’une base militaire qu’ils connaissent pas, ils sont censés savoir qu’il y a au moins des vampires, des ogres, des magicien-nes (je me souviens plus si Papounet avait fini par apprendre que Lance était un dragon, mais si c’est le cas ils sont même pas venus préparés), Papounet semblait être au courant des pouvoirs d’Erika, et pourtant y’a pas l’air d’y avoir de formation ou tout autre semblant de stratégie, c’est juste PZIOU PZIOU PZIOU on tire dans le tas… On dirait qu’ils sont aussi doués que la Garde quand il s’agit de se préparer à une bataille. - Après, il est où exactement l’intérêt de cette attaque ?? Si l’un des buts de Papounet c’est de récupérer sa fille, à quel moment c’est intelligent d’aller attaquer ses copains, surtout alors qu’elle est potentiellement dans le tas ?? Si tu crois que ta fille a eu l’esprit embrigadé par les faëries, en quoi les tuer va la faire changer d’avis ?? On règle pas ce qu’on considère être une prise d’otage par la violence, ça va faire que braquer (ui j’ai revu des docus sur Waco récemment lol). Pourquoi ne pas envoyer un émissaire, ou y aller lui-même avec M. Muscles au cas où mdr, pour essayer ce qu’on appelle la né-go-cia-tion ? Et si ça marche pas bah pan pan les guns, vous avez votre scène choc mais au moins elle sort pas de nulle part. Mais non, une attaque absolument pas préparée c’est plus percutant. Le combat se poursuit, et alors que les Gardien-nes pensaient en avoir fini, Erika apprend que « le Maître » est là… Pas le temps de tergiverser, elle se lance à sa poursuite sans hésiter.
Complètement acculé, Papounet tente tant bien que mal de se justifier, arguant que ce monde est perdu et va disparaître dans quelques jours de toute façon. Erika est toute colère, ce qui, entre nous, n’est pas très étonnant. Je fais juste une parenthèse sur cette histoire d’aengel/daemon et des différences que ça engendre dans le comportement d’Erika. Je suis à fond pour cette mécanique, soyons d’accord. Le problème c’est que je commence à être complètement perdue sur ce qui influe ou non sur ce qu’Erika est en train de devenir. Il y a des trucs évidents comme choisir d’assommer un garde ou je sais plus, mais est-ce que tous les autres choix où on peut décider d’être désagréable ou non ça compte, du genre si on aide Cif à descendre les escalier ou si on s’ennuie pendant le mariage, ça joue ou pas ?? Je dis pas que ce serait une mauvaise idée dans le fond (même si des fois ça a rien à voir et qu’il y a pas vraiment de réponse « méchant vs gentil » mais bon c’est un détail de plus), mais si jamais je voulais devenir une daemon tout restant polie avec les personnages ? Ou alors quel pourcentage de réponses daemon dois-je donner afin d’être sûre d’avoir cette fin ? Je demande pas d’avoir les soluces tellement évidentes que c’en serait pas amusant, mais j’ai l’impression que c’est pas très bien calibré. On notera également au passage que du coup ça donne des choix sans aucune nuance ; Kaaen en donne un exemple plus haut avec le passage des escaliers. « Ah tu pensais que t’incliner c’était juste être polie ? Ben raté tu as pris la réponse daemon ! » Et c’est loin d’être la seule occurrence, je repense au procès de Mathieu où j’ai acquiescé au discours de Chù qui me semblait sensé pour découvrir après qu’elle passait pour la méchante qui voulait pas des vampires dans le QG… Pour moi c’est pas logique. Et du coup ça fait que parfois on sait même pas ce qui va être une réponse « daemon » ou une réponse « aengel. » Je l’ai déjà dit, j’aurais bien aimé partir sur la route daemon, mais comme à part quelques choix évidents j’ai absolument aucune idée de ce qui a compté ou pas, je sais jamais quoi choisir, je sais pas ce que donnent les réponses neutres, si ça tombe direct dans la case aengel ou s’il y aura une fin neutre, je sais que j’ai donné des réponses positives parce que c’était ce qui correspondait à ma façon de jouer l’histoire, mais j’ai quand même l’impression d’avoir aussi donné beaucoup de réponses neutres ou négatives, et pourtant je crois que je suis toujours sur la route d’aengel, en tout cas dans la scène de la forêt avec Papounet elle mobilise la lumière des aengels même si elle pense toujours à tuer son daron. Du coup voilà je suis bien embêtée de n’avoir aucun début d’idée de ce qui rentre en compte dans cette mécanique, je sais que c’est bien pour la surprise et tout ça, mais maintenant que tout le monde a compris que cette mécanique est là et qu’on aura probablement une fin différente en fonction des pouvoirs utilisés, j’aurais bien aimé que ce soit un peu plus clair. Et non, je ferai pas de replay.
Les temps sont durs et j’ai pas assez d’économies :’(
Pour en revenir à nos moutons, on disait donc qu’Erika ne croit pas un traître mot de ce que dit Papounet, et alors qu’il essaie de s’enfuir, elle le plaque contre un arbre avec sa lumière magique et lui met son épée sous la gorge. Je suis bien contente qu’elle ne le tue pas ainsi, parce que si on avait eu une phrase du style « j’enfonçai [nom de l’épée] dans la chair de mon père, » moi qui ai nommé mon épée du doux nom de MonZizi (ainsi que d’autres personnes avec des noms similaires, on se sait), j’aurais été un peu mal à l’aise :’) Heureusement, kicéki arrive pour empêcher Erika de faire le pire ? Notre ami Lance ! Qui de mieux placé pour lui faire la leçon sur le fait de tuer un membre de sa famille que celui qui a tué son frère Valkyky ? C’est un bon passage et un bon discours. Mais comme cela a déjà été souligné, cette scène arrive beaucoup trop tard. C’est bien avant qu’il aurait dû parler de Valkyon, surtout si on l’a en CDC et/ou qu’on a eu Valkyky en CDC. Je vais pas refaire un laïus sur pourquoi c’est n’importe quoi que cette scène arrive deux épisodes avant la fin, on le répète depuis l’épisode 3… Par contre j’ai juste pas compris l’histoire de remplacer le plus grand protecteur de la Garde machin mdr, je sais pas si c’est moi qui suis trop tatillonne mais on dirait une excuse parce que « on sait pas trop ce qui justifiait de remettre Lance dans la Garde alors qu’on en avait pas encore besoin du coup on dit ça. » La bataille est terminée, il est temps de faire le bilan. Erika découvre, horrifiée, que Feng Zifu aka Cif aka Cifounet a été tué. Premièrement, je tiens à dire que la fausse promesse de nous faire comprendre que Karenn a été touchée dès la première salve de tirs pour ensuite briser nos espoirs et nous annoncer que non ça va elle est vivante, c’était d’une cruauté inhumaine 😠 Deuxièmement, je trouve ce choix de mort très curieux, surtout la façon dont ça a été fait, et j’aimerais développer un peu.
Je sais pas trop par quel bout commencer lol Déjà, d’un point de vue purement rédactionnel : y’a pas vraiment de set up/pay off. On s’est beaucoup focus sur Feng Zifu durant l’épisode, sans doute pour présager de sa mort à venir, mais ça a surtout été centré sur sa relation avec Karuto, qui n’a jamais été développée, du coup on se retrouve juste avec une scène chelou où faut les forcer à cuisiner ensemble le jour d’une réception (avec 15 personnes mais quand même lol), alors que le cuisinier aura autre chose à faire, une danse ensemble durant le mariage pour compenser le bal où Karuto n’avait pas osé l’inviter et… Pouf, le soufflé retombe. Ces scènes avec Karuto ont pas servi à grand-chose pour faire monter la tension et l’émotion à la mort de Cif, et ce pour plusieurs raisons. Premièrement, Cif c’est un perso qu’on connaît bien maintenant, on l’a vu assez souvent ces derniers épisodes, on sait qu’il était souffrant, mais aussi très inquiet pour Hua, on a eu de grandes discussions avec lui, bref, Erika s’est rapprochée de lui ces derniers temps, et en vrai pour moi ça suffisait pour causer de la surprise et du choc. Pour le coup je m’attendais pas à ce que ce soit lui qui meure, je penchais vraiment pour Karenn, et je pense que c’était fait exprès. Mais du coup nos récentes interactions avec lui me semblaient suffisantes pour créer cet attachement plus fort à un personnage destiné à mourir bientôt. (Après, on va pas se mentir, Feng Zifu il finit son rôle dans l’histoire plutôt tranquilou ; je crois que quelqu’un l’a évoqué plus haut, mais Cif était plus ou moins mourant, et même sans la maladie il était bien âgé, et puis il n’avait plus vraiment de but à accomplir dans l’histoire à part coller aux basques de Hua qui ne semble plus avoir vraiment besoin de lui, du coup il pouvait partir en paix, si je puis dire.) Deuxièmement, la relation entre Karuto et Cif n’a jamais été développée. On a eu une ou deux fois en saison 1 Karuto qui rougit comme une collégienne d’anime à la vue de Feng Zifu, pareil en saison 2, plus le bal et maintenant cet épisode. C’est tout. C’est comme le reste, hein, c’est pas parce que vous casez dans un seul épisode tout ce que vous n’avez jamais casé à temps dans l’histoire que ça rend soudainement l’arc complet et la relation cohérente. Du coup mettre ces scènes avec probablement l’intention de créer du build-up avant le coup de massue du meurtre de Cif ça sert pas à grand-chose, parce qu’on les aura plus vus interagir dans cet épisode que dans tout le reste du jeu, et comme beaucoup de choses dans cette histoire, ça arrive trop tard. Si vous vouliez créer du drame avec un couple ou potentiel couple séparé par la mort, bah déso mais ça aurait été plus efficace si la victime avait effectivement été Karenn (je vous promets je dis pas ça uniquement parce que je la déteste mdrrr), vu comment les deux là ils nous ont cassé les oreilles avec le blabla de « et avec tout ce qui se passe » ; « et si on devait mourir demain » ; « et je te fais la promesse de » etc. Au moins on connaît leur attachement, on le voit depuis un moment, leur relation est plus établie et développée que celle d’Erika et de son CDC ne le sera jamais faut croire, l’épisode était centré sur eux, ils venaient de se marier, bref, la recette était réunie pour que ce soit l’un des deux qui meure. Alors ouais au moins c’est un trope usé jusqu’à la corde en moins au palmarès d’Eldarya, mais si c’est pour le remplacer par une relation plus frustrante qu’autre chose, est-ce que ça valait vraiment le coup ? (En vrai en voyant que c’était Feng Zifu qui était tué et comment on avait insisté avec Karuto, je me suis dit « ptn si ça se trouve il est mort en protégeant Karuto c’est tellement cliché que ça m’étonnerait pas » mdr)
On s’habitue à certains schémas que voulez-vous
D’autant plus que Karuto a zéro réaction ?? C’est assez incompréhensible. Certes, on ne voit pas grand monde avoir une grosse réaction, même Hua, mais Karuto est censé être le mec transi d’amour et d’admiration pour Cif, il y a eu exprès deux scènes de rapprochement et on le voit pas dire un mot ni même avoir la moindre réaction, à part son visage triste aux côtés des fenghuangs et de Ewe au moment où Erika découvre le corps. Même quand Erika fait le tour du QG, pourquoi on le croise pas au cerisier près du cercueil, ou dans un autre endroit si on choisit de ne pas aller là-bas, pour au moins savoir comment il vit la chose et clôturer ce pseudo-arc d’un épisode entre ces deux personnages ? Tout ça pour dire que ça a pas servi à grand-chose de se réveiller à cet épisode pour les faire se rapprocher un peu si c’est pour même pas donner une fin concluante à leur relation, d’une manière ou d’une autre. Et enfin, ce choix scénaristique me pose un dernier problème. Si vous savez comment je fonctionne et quelles sont les causes qui m’animent, vous aurez peut-être senti le truc venir, et vous trouverez peut-être que c’est moi qui cherche trop la petite bête, mais je vais développer quand même. Tout le monde ici a conscience que Beemoov ne sait écrire ni les personnages LGBT+, ni les relations homosexuelles. On a vu Alexy, la route de Priya, Ewe et Hua (je n’ai pas joué à Uncoven et n’ai pas essayé les routes de Moonlight Lovers avec les persos féminins, mais je n’ai honnêtement aucun espoir étant donné le passif de la boîte et de ce que j’ai joué de ML). Et qui vient se rajouter à la liste des persos gays, ou en tout cas en potentielle relation homosexuelle, qui auront été gâchés ? Karuto et Cif ! J’ai jamais caché que je voulais plus voir de persos LGBT+ tant que Beemoov aurait pas appris à mieux les écrire, quitte à engager des sensitivity readers ou laisser le taf à des personnes LGBT+ (ou les deux, hein, on juge pas). Karuto était déjà là, avec son crush sur Cif, donc voilà, mais il n’a même pas eu droit à un traitement correct, alors même que ledit crush n’a été vraiment exploré qu’à cet épisode, on le rappelle. Parce que bon si on résume la situation, on a un homme, potentiellement gay, qui a crush sur un autre homme pendant S E P T années sans jamais rien dire et donc a certainement dû souffrir en silence, on apprend qu’il a failli se marier mais que quelque chose l’en a empêché, on saura sûrement jamais si c’était avec un autre homme mais c’est pas à exclure, et là qu’il arrive enfin à avoir des moments romantiques avec son crush, BAM ce dernier se fait dézinguer. C’est la joie. Alors que pour changer des jolies lesbiennes qu’on regarde se bécoter dans les couloirs ou des jeunes gays efféminés qui adorent le saiks n’est-ce pas, vous auriez pu nous donner le couple d’hommes plus âgés qui a une chance de vivre sa vie pépouze ou presque et d’avoir une fin qui n’est pas dramatique, contrairement à beaucoup de couples gays dans les médias ?
Rendez les p’tits vieux gays qui font pleurer des bonnes larmes
Ça aurait été l’occasion de contrebalancer le fiasco de l’épisode 7, parce que quitte à avoir un perso homosexuel déjà présent dans l’histoire, autant en profiter pour corriger ses erreurs et l’écrire convenablement, mais ça n’a pas été fait. Et au final, je me demande si ça n’aurait pas été mieux de continuer à ne rien faire, si c’est pour qu’on se retrouve avec un Karuto qui sera malheureux en amour de A à Z, une relation développée littéralement le jour où elle se termine alors qu’ils n’auront interagi ensemble qu’une ou deux fois depuis l’épisode 11 de The Origins et une conclusion inexistante. Alors sûrement qu’à l’épisode 19 on va avoir un dialogue avec Karuto où on en parlera si assez de personnes soulèvent le problème de l’absence de réaction du satyre, ou bien c’était ce qui était prévu, sauf que bah là au 18 on se retrouve avec aucune de réaction de Karuto à part « il a l’air triste, » et on nous laisserait en plan jusqu’à l’épisode suivant ? C’est drôlement mal agencé. Alors qu’au lieu de laisser Koori nous emmerder avec ses stats sur la salle des portes ou si on avait réduit un peu le discours d’Adalric, on aurait pu au moins laisser Karuto s’exprimer sur les événements, même de façon sommaire. A la place, on a juste le trope du couple gay qui ne pourra pas avoir son happy ending. Et sachant qu’il y en aura très probablement un deuxième avec Hua qui va mourir en se sacrifiant pour le bien commun ou je sais pas quoi, je dis rien, mais j’en pense pas moins. En bref, comme d’hab’ sur la planète Eldarya, ça aurait pu être bien, mais ça n’a pas été fait.
Et finalement, pas trop le temps de s’apitoyer sur la mort du vieux fenghuang. Des templiers sont toujours dans la nature, et il faut s’occuper des blessés (on s’est souvenu dans cet épisode qu’il fallait préciser qu’il n’y a pas que les PNJ avec un visage, dans ce QG mdr). De plus, il faut interroger Papounet, afin d’en apprendre plus sur l’ennemi et ses intentions. Et c’est tout naturellement que, pour cette tâche, Hua choisit… Erika ?! Alors je suis toujours pas devenue une experte en stratégie militaire et en interrogatoires, mais est-ce vraiment brillant d’envoyer la fille du prisonnier, alors qu’elle sait pas interroger, que ça a déjà été traumatisant pour elle d’apprendre qu’il était chef de secte et que toute sa colère et son ressentiment (logiques et compréhensibles) envers un membre de sa famille, qui lui a manqué pendant tout ce temps (malgré ce qu’elle dit elle le mentionne à plusieurs reprises dans TO) et qui l’a trahie de façon horrible, ne vont pas spécialement la rendre apte à un interrogatoire ? Je sais pas je pose la question hein, mais on est un peu au niveau de Miikonne qui envoyait Erika ramasser les cendres d’Yvoni en ricanant parce qu’elle trouvait ça « cocasse. » C’est là qu’on arrive à un passage particulièrement lunaire de l’épisode. On a Mathieu et Erika, deux gugus absolument pas formés aux interrogatoires comme le sont probablement les membres de l’Ombre (et si on est dedans, m’est avis que c’est comme pour l’Absynthe, y’avait personne pour nous former mdrrr), ils sont terriblement en colère et se demandent premier degré comment ils vont se retenir de tuer Papounet, en face on a Papounet, pas coopératif pour un sou, et globalement l’échange se déroule ainsi : - Ho ho ho regardez qui voilà ! - T’as pas utilisé la bonne conjugaison lol [en fait si wtf] - Et toi tu me tutoies maintenant mdr t’es pas poli - Et toi t’es pas libre ptdr j’t’ai casséééééé bref dis-nous ce que tu sais - Pk je ferais ça exactement ? - Paske t foutu honhon qu’est-ce que t’as à perdre - Hinhin t’aimerais bien le savoir huhuhu - Tg ou je te bute - M’en fous j’suis déjà mort le monde va disparaître, même si vous m’affamez j’aurai pas le temps d’en crever - On fait pas ça chez nous tu dois confondre avec tes méthodes POPOPOOOOO - Bouhou je sais méchant lama mais chez vous aussi y’a des cellules ET BIM - Ouais mais nous elles sont vides et c’est pas nous qui les avons faites REP A SA bref dis-nous ce qu’on veut savoir - Vous m’avez rien demandé - Si moi j’ai dit « dis-nous tout ce que tu sais » ce qui est EXTRÊMEMENT PRÉCIS pour un interrogatoire - Ok alors je sais que 1+1=2 PTDR JE SUIS DRAUL - Eh j’en ai marre de toi là t’as jamais été là durant mon enfance et t’as jamais essayé de me retrouver* et maintenant tu veux tout casser dans ma nouvelle maison donc tu redescends et tu réponds aux questions qu’on a pas posées sinon je te défonce - De toute vous pouvez me zigouiller on me remplacera, mais comme je te l’ai dit le monde va disparaître parce qu’on a fait les cons mdr oupsie *C’est littéralement en cherchant Erika qu’il a découvert l’existence de l’Ordre du Temple du Jardin des Anciens ????? C’est en cherchant si d’autres personnes avaient vécu la même chose que lui qu’il a trouvé l’histoire du moine et du fermier ????????? Elle était là quand il l’a dit et y’a zéro raison pour qu’il mente sur ce point, au contraire ????????????????
J’me disais ça faisait longtemps qu’elle avait pas eu de problèmes de mémoire.
C’est après cet échange stratosphérique qu’on finit enfin par apprendre quelque chose d’intéressant : la commanderie de Papounet est à l’origine des ouvertures chelou dans l’espace-temps, la frontière entre les mondes est trop abîmée et c’est probablement pour ça qu’on se retrouve avec des immeubles à Genkaku ou des ouvertures près du cercle de champignons. Je sais pas trop si ça explique les fenghuangs qui s’affaiblissent, le mal des vampires, les familiers qui go berserk ou le cycle jour/nuit qui s’agite, mais voilà. Tout ça pour que le maana s’écoule dans ces failles, entraînant Eldarya avec lui (mince je croyais que c’était Hua qui entraînerait Eldarya dans sa chute faudrait savoir), mais on pourra même pas s’en servir. C’est ballot. Il nous apprend enfin que la raison de cette dernière attaque était de sauver Erika. Et malgré le fait qu’il dise qu’il n’aurait pas dû faire cette attaque, sans doute parce qu’ils auront coupé le dernier fil qui maintenait Eldarya en place, je pense qu’il est sincère. Il voulait vraiment épargner sa fille. C’est pour ça aussi que je le crois quand il dit qu’il a cherché à savoir ce qui lui était arrivé après sa disparition. Maintenant, comme on l’a vu plus tôt, c’était d’une stupidité sans nom d’attaquer la Garde dans le but de récupérer sa fille. Parfois je me dis qu’on sait de qui elle tient son idiotie. Mathieu et Erika décident qu’ils en savent assez… Alors qu’il y aurait au moins 256 autres questions à poser ??? Combien d’hommes exactement avait-il envoyés pour cette mission ? Comment fonctionne la commanderie ? L’Ordre ? Que comptait-il faire exactement du maana ? Que sait-il de ses effets sur Terre ? Il a aussi dit à l’épisode 13 que la Garde mentait à Erika sur ses pouvoirs, que voulait-il dire par là ? Quelles infos a-t-il pu tirer de Leiftan ? Tellement de possibilités, en plus il commençait enfin à être coopératif et à répondre sérieusement, peut-être même à s’adoucir, je dirais, c’était le moment de creuser ?? Bon bah non, alors.
Nous allons raconter notre entrevue au Conseil : nous avons donc « appris » que l’Ordre est plus grand que la simple commanderie de Papounet (non, sans déconner ??) et qu’Eldarya va disparaître et être fusionnée avec la Terre… C’est pas un truc qu’on sait depuis qu’on a vu le sous-titre de la saison pour la première fois et dont les persos se doutent depuis littéralement l’épisode 2 ??? Bon bah maintenant qu’on est sûrs grâce à l’ennemi numéro 1 du moment et qu’on lie ces infos aux visions d’Erika, préparons-nous. Le plan est simple : on passe par les portails. Sauf que ça ferait beaucoup de monde pour les portails, en plus « on a déjà du mal à ouvrir des portails de la taille d’une trappe ! » Alors y’a plusieurs choses qui vont pas là-dedans. Déjà, qu’est-ce que Chù nous parle d’un portail de la taille d’une trappe quand celui qu’elle a ouvert à l’épisode 10 c’était une énorme arche mystico-chelou qui laissait largement passer une personne baraquée comme Lance ? Si c’est si difficile, pourquoi elle a pas fait une grosse trappe au lieu d’une giga-porte ? Et encore une fois, c’est passé où cette histoire de portail scellé dans le QG dont on nous parle à l’épisode 15 de TO ?? Ensuite, c’est évident que les autres peuples ont leur(s) propre(s) portail(s) : on rappelle qu’ils ont dû se nourrir via des ressources chipées ou échangées à la Terre pendant 600 ans. C’est quoi l’intérêt de leur dire de venir, à moins qu’ils aient scellé leurs portails depuis TO ? Alors que les émissaires de la Garde pourraient juste annoncer la prophétie, les aider éventuellement pour l’ouverture et sayonara on y va ? Parce qu’enfin, le dernier problème, c’est le trajet. Papounet il a bien dit que c’était une question de quelques jours à peine. Quelques jours, c’est à peine le temps qu’il faut pour aller à Balenvia, je parle même pas du temple fenghuang, c’est pareil pour l’île kappa, c’est pareil pour Genkaku, c’est pareil pour Yaqut. Je parle même pas des autres peuples, on sait qu’il y en a, on en parle de temps en temps, mais on y est jamais allé, j’ose même pas imaginer les distances, et en fait je le peux pas puisqu’on a jamais eu de carte digne de ce nom, même des jeux de collection de créatures ont une carte plus étoffée, nous on a des lieux qu’on peut même pas relier entre eux…
Toujours en train d’essayer de comprendre ce qui relie Balenvia et le temple fenghuang
Bref, c’est loin, alors le temps de faire l’aller retour, Eldarya aura eu le temps de disparaître trois fois. Le Conseil vote à l’unanimité pour tenter l’exode vers la Terre, et Hua coordonne tout son petit monde pour que chacun-e ait quelque chose à faire. Et miracle ! Erika ne se tourne pas les pouces pendant 4 jours à défoncer son oreiller parce qu’elle stresse, elle a même une mission en rapport avec sa garde, alléluia ! On se permet même la réplique « j’étais la seule à n’avoir reçu presque aucune formation, » comme quoi vous savez prendre en compte des remarques qui vous sont faites, ça serait bien aussi d’anticiper sur des choses pourtant si simples. Après, ces quatre jours auraient mérité d’être plus explicités. On a perdu trois épisodes avec Yaqut et la préparation du mariage, alors qu’on aurait pu en économiser au moins un, qui aurait servi à étoffer un peu ce qui se passe juste avant l’apocalypse : une discussion avec Karuto, Erika qui se débat avec ses sentiments pour son père (les sentiments envers un parent absent, violent ou haut placé dans une secte chelou, c’est très complexe), développer la relation entre Erika et le CDC au lieu d’une simple phrase sur « exprimer nos inquiétudes nous aidait à les combattre. » C’est quoi leurs inquiétudes ? Est-ce qu’ils se font des promesses comme Karenn et Chrome ? Il est où leur rapprochement de fin du monde ? La romance dans une situation de catastrophe imminente ? Moi je me contente pas d’un vague dialogue en début d’épisode, qu’est-ce qu’ils partagent, de quoi ils ont peur, qu’est-ce qu’ils s’imaginent pour se rassurer, un milliard de possibilités, mais non, on a perdu un épisode à faire un méchant idiot au possible, un épisode à se moquer de lui, à vaguement dire que les fenghuangs vont mal mais ça va on a une potion alors osef et un épisode à « préparer » une soirée où on a au final rien fait, et maintenant, alors qu’on aurait pu aborder plein de points intéressants sur ces quatre jours décisifs, on a juste « pendant 4 jours j’ai fait la vaisselle de l’Absynthe, j’ai dormi avec Mathieu et on a échangé sur nos inquiétudes. » Et le soir du 4ème jour, alors que Hua fait le bilan, elle est pliée en deux par la douleur. Alors que tout le monde se demande ce qui se passe, Chù débarque en paniqu– Attendez, qu’est-ce qu’elle fout là ? C’est acté dans The Origins que le voyage jusqu’à Balenvia dure au moins deux ou trois jours, et elle allait jusqu’au temple fenghuang, qui est plus loin, les mecs ils ont vraiment la téléportation en fait, c’est pas possible autrement… Bref, elle panique parce que la forêt a disparu. Et lorsque nous la suivons hors du QG, le couperet tombe : la faille des visions d’Erika est bien là, et elle a commencé à manger Eldarya. Fin de l’épisode !!
Et ben, ça faisait longtemps que j’avais pas écrit autant pour un avis :’) Ce n’est pas un mauvais épisode en soi. Il y a de bons dialogues, pas trop de longueurs et on reprend enfin le cours de l’histoire. Après, on va pas se le cacher, c’est facile de trouver un épisode bon après les trois derniers qu’on vient d’avoir. Parce que malgré tout, on se retrouve quand même avec de gros problèmes. La cohérence : j’aimerais sincèrement savoir si vous avez quelque part des notes sur le déroulé de The Origins et si la méthode d’écriture des épisodes consiste à relire les précédents, même récents. J’ai vraiment l’impression que ce n’est pas le cas, que vous y allez comme ça vous chante en oubliant que vos lecteurs/ices ont parfois noté beaucoup plus de choses que vous, soit pour leurs fanfics, soit parce qu’elles ont de la mémoire, soit parce qu’elles ont des archives de leurs propres avis auxquelles elles peuvent se référer pour écrire des avis aussi complets que possible (c mwa). Et du coup on se retrouve avec un univers décousu, tout comme l’histoire, qui en plus se retrouve remplie de clichés. Cet épisode en est un parfait exemple, entre les portails, le mariage interrompu par les méchants, l’attaque absolument pas préparée… L’homophobie latente chez Beemoov : alors oui c’est un mot qui va pas plaire mais il faut bien dire les choses, au bout d’un moment. On nous fait miroiter un couple homo au lieu d’en faire vraiment quelque chose, puis on casse tout espoir en tuant l’un des deux, faisant du deuxième l’archétype du personnage gay/potentiellement gay qui n’aura jamais sa fin heureuse alors qu’il a l’air d’avoir déjà bien galéré avant, et on sait que ça va être pareil pour Hua et Ewe : c’est quasiment certain que Hua ne va pas survivre au cataclysme, du coup au lieu d’essayer de réparer les erreurs passées, ou au pire de garder le statu quo en attendant de pouvoir faire mieux, vous empirez les choses. Le développement de l’histoire : c’est ce que je disais plus haut dans cet avis, vous préférez en faire des caisses sur des choses qui sont pas spécialement intéressantes ou qui n’ont pas besoin qu’on passe autant de temps dessus (la confection des vêtements terriens, le McDo, Orgelz, l’enterrement de vie de jeune fille/garçon, etc), et c’est fait au détriment d’éléments plus importants de l’histoire, en particulier la relation entre Erika et le CDC. Il va falloir arrêter de présenter Eldarya comme un jeu de romance, ce n’est plus un jeu de romance, c’est un jeu d’aventures. Et c’est pas une mauvaise chose, hein, mais si vous présentez votre jeu comme un jeu de romance, alors la romance doit avoir une place un minimum importante. Ce n’est pas le cas ici, et en vrai c’est à peine si ça l’a vraiment été. Et quand bien même Eldarya serait présenté comme un jeu d’aventures, on est en droit d’attendre le développement de l’histoire d’amour entre l’héroïne et son partenaire, surtout quand des PNJ ont une histoire plus étoffée… Les dialogues : outre le fonctionnement énigmatique de l’alignement aengel/daemon, il faut aussi être clair sur le résultat des différents choix de dialogue. Pour reprendre l’exemple de Cif dans les escaliers, on sait qu��il est très pointilleux sur la politesse, du coup il n’y a rien d’illogique à s’incliner si l’on souhaite être poli-e avec lui, c’est donc pour le moins surprenant que ce soit en fait la réponse négative. Ce serait bien qu’on ait pas à faire trois fois le tour de notre cerveau avant de choisir en se demandant si ça va pas avoir une conséquence qui n’a rien à voir avec la réplique. Pas non plus besoin d’avoir un choix hyper explicite positif/neutre/négatif, juste que la réaction ait un minimum de logique par rapport au choix, quoi. Les illustrations : je ne joue pas aux épisodes pour avoir une illu d’event. C’est déjà un peu gavant de n’avoir que des illus de groupe dans les events, ça m’intéresse pas d’en retrouver dans les épisodes. De plus, les visages des personnages ne sont jamais les mêmes d’une illu à l’autre, et je crois que c’est un souci qui a pas mal été soulevé déjà. Et il y a toujours des problèmes de perspective et d’anatomie. Rien à voir mais le problème de la musique est toujours présent… Pour conclure, oui c’est un bon épisode par rapport aux trois derniers et il se passe des choses intéressantes, heureusement. Ça a fait du bien. Mais il est gangrené par les travers habituels qui gâchent un peu la reprise de l’action et l’entrée dans le dernier arc de la saison. Reste plus qu’à savoir comment vont se dérouler les derniers épisodes, en vrai je me demande comment ils vont se dépatouiller. Je sais pas à quoi je m’attends, peut-être que finalement les faëries et les humains vont finir par s’allier dans une union fraternelle destinée à sauver ensemble la planète contre un ennemi commun, je sais pas, on verra bien. Allez, bonne journée, et bravo si vous avez tout lu x)
#eldarya#eldarya a new era#eldarya a new era episode 18#eldarya spoilers#punaise 12 pages word#je crois que j'avais pas fait ça depuis TO#ça m'a éreintée#qu'on vienne pas dire que je suis pas une joueuse investie#assez hypée de retourner sur terre c'était marrant#j'espère juste ils vont pas laisser Papounet là où il est#là ce serait vraiment l'abandon du navire#mes avis
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hey, je suis curieuse, comment vous avez commencé le rpg, vos tout débuts ?
parce que perso, j'ai pris des grooos détours avant d'atterrir dans la sphère rpg de forumactif (sous hide parce que c'est long).
Est-ce que quelqu'un a déjà entendu parler d'Edenya ? Je crois que ça existe toujours, c'était du high fantasy rpg illustré mais la plateforme était complètement unique, et la façon de rp était incroyablement différente. Mon perso a chopé la PESTE ... deux fois ... J'avais 13 ans et j'y suis resté trois, quatre ans, et pourtant je me souviens même pas du nom de mon perso.
J'ai appris là-bas ce qu'était le ttrpg, mais étrangement très peu d'entre eux faisait du forum rpg, à part une, et c'est elle qui m'a emmenée sur ma deuxième aventure cheloue.
Techniquement, c'était sur forumactif. Techniquement, c'était ma première réelle expérience de forum rpg comme on le connaît. En réalité ? Rien à voir.
Pour commencer, j'étais la seule joueuse pour les trois premier mois avec elle en seule admin. Cette fois je me souviens un poil plus de mon perso, Alix, mécanicienne des vaisseaux spatiaux, tester la syfy oui oui. "C'est dans l'espace" c'est aussi tout le contexte que j'ai eu avant la question "Qui est ton perso ?" donc on testait mon improv du haut de mes 16 ans clairement.
Malgré la confusion constante dans laquelle j'étais, c'était une expérience cool parce que en gros, le principe était que mon admin postait un contexte (ex: Alix reçoit une lettre de convocation à tel poste), je postais en tant qu'Alix, et l'admin continuait en tant que GM de l'univers avec ce plot créé autour de mon perso qui s'adapte constamment à mes choix. En soi, c'était bien plus proche de jeux de rôle type DND. Finalement, d'autres joueurs nous ont rejoint et je suis partie discrètement après quelques mois.
A partir de là, j'ai découvert les vrais forums rpg, mais les illustrés en premier. ET G PRIS PEUR OK.
Tout le monde parle des vieux forums où on écrivait que deux ou trois lignes, j'ai jamais connu ça ! Jusqu'à maintenant, les rps que j'avais fait étaient de la même taille qu'on fait aujourd'hui. Mais quand j'ai exploré de loin, j'ai toujours trouvé que des forums où les gens écrivaient des ROMANS, et j'exagère pas, les rps étaient 3 pages word minimum à chaque fois. C'est la raison pourquoi j'ai mis tant de temps à rejoindre les forums, je croyais que tout le monde écrivait comme ça et que je n'avais pas le niveau.
Finalement, j'ai trouvé Bazzart, et après some lurking j'ai rejoint un des fo les plus populaires à l'époque en test, croyant sincèrement que j'allais paniquer et partir et que c'était mieux de se noyer dans la foule si ça arrivait. Heureusement, le forum a crashé avant moi, peut-être deux semaines après ma validation. Mon perso était si mauvais mais j'avais good taste parce que c'était avec le fc d'Alexis Bledel ok, et elle avait des yeux de deux différentes couleurs parce qu'elle était possédée par un esprit et omg le cringe.
Le prochain forum que j'ai choisi était aussi très populaire, mais celui-là était debout depuis quelques mois, et cette fois j'ai pris un scénario pour être sûre de m'intégrer et boom je suis restée trois ans et des poussières sur ce fo, même finie par être admin dessus. (ps edit: aussi le seul perso que j'ai tué en partant, et je regrette rien fyi, mais c'est une histoire pour plus tard)
Après ça, c'était smooth sailing from there.
Merci aux pauvres âmes qui ont lu jusqu'au bout.
Sincèrement, j'adore lire les histoires des gens et ça aurait pas été juste si j'avais pas donné ma version avant mais pls parlez moi vos débuts !
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On s'est vus et il m'a sorti que son premier amour lui revenait toujours en tête. C'était il y a 1 an et il n'arrive pas à passer à autre chose depuis. Parce que ça s'est terminé très brutalement. Je l'ai détesté immédiatement. Détesté d'avoir commencé quelque chose en ayant conscience de ça. Et lui qui a osé me dire qu'il avait peur de s'attacher alors que j'étais peut-être pas passée à autre chose avec mon plan cul.
Vous savez comme je fuis dès qu'une difficulté se présente. J'ai eu un sentiment de détachement immédiat et la sensation de vouloir tout arrêter tout de suite. Il me l'a dit parce qu'il sentait que je m'attachais et selon lui j'avais l'air de m'attacher plus vite que lui. Alors que c'est lui qui m'a déjà présenté sa famille et d'autres choses bien trop rapides à mon goût. Mais comme je le sentais s'attacher vite, j'ai laissé tomber mes barrières et je me suis laissée aller.
Actuellement, je sais que pour me protéger je serais capable de ne plus lui parler du jour au lendemain. Parce que j'en peux plus d'être blessée. J'ai été honnête et je le lui ai dit. Il n'était vraiment pas bien.
Je ne sais pas s'il a bien fait de me le dire. Je crois que cette vérité fait partie des vérités qu'il n'est pas nécessaire de dire. Évidemment que le premier amour est impossible à oublier mais tu ne commences pas une histoire si tu ressens encore tout à vif. Il a encore pensé à elle actuellement, c'est pour ça qu'il a eu besoin de me le dire. Je suis trop déçue et là vraiment je n'ai plus envie de garder contact.
"Tu retournerais vers elle si elle revenait vers toi?"
"... Je sais pas"
En plus il n'a vu son premier amour que 2-3 fois, ils se sont surtout rapprochés par messages. Mais ça a été très vite, ça a été ses premiers sentiments, ses premiers contacts physiques. Puis c'est un gars super sensible, qui ressent tout très fort et qui s'attache vite. Ça s'est fini parce qu'elle est partie pour revenir vers son ex, qui en plus de ça était un connard. Il est tombé de 10 étages. Ensuite, il est sorti avec une autre fille, qui a réussi à lui faire oublier la première. Mais après leur rupture, il a repensé à la première. Il arrive à être objectif et à se dire qu'il l'a beaucoup idéalisé et mise sur un piédestal. Il en a conscience mais il ressent quand-même encore toute cette frustration de ne pas avoir pu vivre une vraie histoire. Parce qu'au final ça n'aura duré que 3-4 mois.
J'ai beau réfléchir, j'arrive pas à m'imaginer commencer quelque chose avec quelqu'un qui a toujours une autre fille en tête. C'est inconcevable. Je lui ai dit qu'il devait prendre le temps de l'oublier. Il n'y a que le temps qui fera les choses. Mais ça n'a pas été ma décision finale, il m'a dit qu'il me laisserait le temps de digérer les infos et de réfléchir à ce que je veux faire. "En tout cas saches que si tu décides d'arrêter, ça aura été une belle histoire et je ne t'oublierai jamais".
Tout était trop beau pour être vrai.
(20/06/2024)
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" Wicked Obsession "
𝗠𝗲𝘁 𝗲𝗻 𝘀𝗰𝗲̀𝗻𝗲 : Jason Todd / Red Hood
𝗥𝗲́𝘀𝘂𝗺𝗲́ : Son visage me hantait nuit et jour, et en vue de la force avec laquelle il occupait mes pensées, j'étais persuadée que ça allait causer ma perte.
𝗔𝘃𝗲𝗿𝘁𝗶𝘀𝘀𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 : tentative d'enlèvement.
ENG : PLEASE DO NOT STEAL MY WORKS. If you want to translate it, ask me first then we can talk about it. If you want to find me on Wattpad, my account is in my bio, this is the ONLY ONE i have. FR : MERCI DE NE PAS VOLER MES OS. Si vous avez envie de les traduire, merci de me demander la permission avant. Si vous voulez me retrouver sur Wattpad, j'ai un lien dans ma bio, c'est mon SEUL compte.
𝙽𝚘𝚖𝚋𝚛𝚎 𝚍𝚎 𝚖𝚘𝚝𝚜 : 𝟕,𝟓𝟓𝟒.
Commentaires, likes et reblogues super appréciés. Tout type de soutien l'est, merci beaucoup !! <33
Victor Zsasz.. Ça n'était pas rare que l'on entende parler de lui. Il était plutôt connu, non pas parce que c'était un criminel incarcéré à Arkham, mais plutôt parce qu'il était si particulier, si tordu, que parfois la simple énonciation de son prénom suffisait à nous faire oublier l'existence de bien pire criminels. Il avait récemment fait parler de lui après une énième évasion ⸺d'autres détenus tels que Poison Ivy et Double Face aussi, mais c'était la sienne qui avait retenu mon attention. Je n'avais pas pu résister. Quelques jours plus tard, je m'étais penchée sur son cas. Les psychopathes n'étaient habituellement pas ma came, mais après avoir vu une photo de lui sur les chaînes de télévision de Gotham, son visage m'avait hanté jusque dans mes songes. J'avais fini par céder, rongée par la curiosité; j'avais commencé à faire des recherches sur lui.
Victor Zsasz n'était ni créature ni monstre, c'était un humain comme moi ou l'étudiant assis à l'opposé de la pièce. Il était différent du Joker ou de Solomon Grundy. Il n'avait même rien à envier à Mister Pig. Ni clown, ni mutant, ni défiguré par de l'acide, il avait une couleur de peau claire et hormis un manque de pilosité sur l'entièreté de son corps, il paraissait banal. C'était ce que j'avais pensé au début.
Plus j'avais recherché des articles à son propos et puis je m'étais enfoncée dans ce puits sans fond.
Il apparaissait toujours de manière similaire : le corps à moitié nu, ou vêtu de son uniforme d'Arkham. Ses paupières ne se fermaient jamais. Il avait toujours les yeux grand ouverts, lui conférant l'apparence d'un véritable malade mental. C'était dérangeant. Il fixait les caméras d'une intensité saisissante, comme si il voyait au travers, comme si il regardait directement son public dans les yeux. La première fois que nos regards s'étaient 'croisés' j'avais finie bouche bée. Cependant, la chose qui ressortait le plus à mes yeux, était le nombre de cicatrices qui parsemaient son corps.
Je ne savais pas jusqu'où elles s'en allaient, mais selon Victor Zsasz lui-même, il comptait à l'aide de ses marques le nombre de victimes dont il avait ôté la vie. Ses cicatrices se composaient de quatre traits puis d'un cinquième les barrant à la verticale.
Sa peau en était recouverte.
Du torse, des bras, jusqu'au crâne.
Partout, il en avait partout.
Depuis son énième incarcération, j'avais ressenti le besoin ardent de me renseigner. Comment un tel monstre pouvait-il vivre à Gotham ? Comment procédait-il ? Et pourquoi diable Batman le laissait-il vivre ici au lieu de l'envoyer croupir six pieds sous terre ? C'était de la pure folie !
Je ne ressentais aucune once d'admiration, cette obsession était plutôt le résultat de ma peur et curiosité combinée. Il n'était pas impossible que nos chemins se croisent à l'avenir ⸺les vilains et civils c'était une grande histoire d'amour dans notre ville⸺ et.. je n'en savais rien. Je voulais juste savoir à quoi j'avais à faire.
Je savais que si je croisais la route du Joker, il me suffirait de me faire petite ⸺trop pris par l'idée d'attirer l'attention de Batman il s'en irait⸺ ainsi je pourrais me mettre à courir aussi vite que possible. Si je croisais Poison Ivy il me suffirait de lui confesser que j'avais des orchidées à la maison et que j'en prenais très grand soin ⸺mensonge de moitié : elles étaient en plastique, pour Double Face ne surtout pas lui adresser la parole, ainsi de suite. Mais Victor Zsasz, alors..? Me traquerait-il ? Où m'emm��nerait-il ? C'était terrifiant !
Ce fut ce qui me retint ici.
Il avait été quatorze heure et demie lorsque je m'étais installée à ma bibliothèque universitaire. J'avais ouvert mon ordinateur, branché mon casque pour écouter un peu de musique puis fatalement, je m'étais mise à faire mes devoirs. J'avais rattrapé quelques cours, corrigé des feuilles volantes dont j'avais oublié le rôle, stabiloté des éléments essentiels comportant dates et définitions, ainsi de suite. Puis, lorsque l'ennui avait frappé à ma porte, mes pensées s'étaient faites curieuses. À ce moment là, j'avais été presque avachie contre la paume de ma main, des morceaux de papiers et des crayons éparpillés partout sur la grande table rectangulaire.
J'avais recommencé mes recherches sur Victor Zsasz.
Une vingtaine de fenêtres ouvertes sur mon site de recherche et plus d'une dizaine d'interviews visionnées plus tard, je n'avais toujours pas remarqué que le ciel était à présent d'un noir opaque.
Mes cours étaient recouverts de notes; des questions, des réflexions et surtout informations à son propos. Tout ce qui aurait pu m'en apprendre plus sur ce psychopathe. J'en avais un peu partout, mais principalement dans mon esprit. Ce qui y restait imprimé en grand était surtout son regard. Il continuait de me poursuivre. Je ne pouvais pas lui échapper même en restant éveillée et, à vrai dire, ça n'était pas en regardant des reportages sur lui ou en le voyant se faire arrêter sur vidéo que cela allait m'aider... J'avais besoin de le fuir.
Cette réflexion m'ouvrit les yeux.
Immédiatement, je fermai mon ordinateur, je laissai l'écran s'éteindre, soudain frappée par l'envie de bailler. Je me laissai aller, rangeant au même moment mes affaires. Je me dépêchais.
Je ne le remarquais qu'en cet instant ; il était terriblement tard. Presque vingt et une heure... Dans d'autres ville ce détail serait paru futile mais pas ici, pas à Gotham. Mes yeux s'étaient écarquillés dès l'instant où je m'en étais rendue compte. Juste après, j'avais senti mon portable vibrer sur la table.
Je m'arrêtai dans ma tâche pour m'en saisir.
« Tu rentres ? » m'avait-on écrit.
C'était Jason. La sécheresse présente dans son message ne me choqua pas. Je lui répondis de manière similaire.
« Oui. »
« T'es à la maison ? » insistai-je.
« Ouais. »
« D'accord. »
Trois petits points se mirent à tressaillir de son côté, il tapait sa réponse. Je restais assise sur le bord de la chaise, mes coudes posés sur la table avec mon portable en mains. Je dévisageai l'écran avec attention. Ravie n'aurait pas été le mot adapté pour qualifier ce que je ressentais, je n'étais pas ravie de parler avec lui, je n'étais pas ravie de lui rendre des comptes, pour autant, je n'étais pas ravie d'être fâchée contre lui.
Pas un seul instant l'idée d'éteindre mon portable ne me passa par la tête. J'attendis qu'il me parle. Même si ça avait pris plus longtemps que prévu, j'avais patienté calmement en m'étant occupée avec nos précédents messages.
« Je viens te chercher ? »
Me mordant l'intérieur de la joue, j'hésitai un moment. Je tapai, finalement :
« Je me débrouille. »
Habituellement j'aurais accepté. Ça n'était pas rare qu'il se charge de me raccompagner, surtout en vue d'où nous habitions. Jason venait souvent me chercher en moto, il nous faisait faire le tour de la ville, acheter de quoi manger dans un petit restaurant familial, puis manger dans un parc ou à la maison. Sauf que là, j'étais dans un tel esprit de contradiction que la simple idée d'accepter me semblait folle. À mes yeux, ça signifiait que je m'excusais, je le refusais, c'était purement inconcevable.
J'étais consciente que je jouais à un jeu dangereux, aveuglée par ma rancœur, je n'en fis rien.
Abandonnant mon portable et commençant à ranger mes affaires, j'ignorai le vacarme que cela provoquait. Mes feuilles se froissèrent, mon casque se tordit dans mon sac et mon ordinateur se cogna contre le fessier de ma chaise dans sa chute ⸺puisque je m'étais levée entre temps. Il ne restait pas grand chose à faire après ça. Peut-être vérifier que je n'avais rien oublié et enfiler ma veste en cuir. L'ambiance de la bibliothèque était agréable, rester ici quelques minutes de plus ne m'aurait pas déplu. Je n'étais pas particulièrement charmée par ce qui allait suivre. Presser le pas dans la rue en pleine nuit et vérifier chaque coin de rue n'était pas mon passe-temps favoris.. Je me réconfortais avec la promesse de faire plus attention la prochaine fois, et aussi avec la pensée que dans quelques heures j'aurais enfin rejoint mon lit.
Ma carte d'étudiante m'accompagnait dans ma sortie, comme d'habitude; je l'avais utilisé sur la petite porte électronique. Celle-ci s'ouvrit sans mal, j'en profitai pour saluer les employés ⸺une jeune femme et un vieux monsieur⸺ avant de quitter les lieux. Je la rangeai dans ma poche et commençai à marcher en direction de chez moi.
Il y avait un centre commercial pas très loin, il devait être fermé depuis quelques minutes en vue de l'heure. De même pour les boutiques qui se trouvaient aux alentours de la bibliothèque universitaire. L'endroit était vachement désert. Hormis les lampadaires qui éclairaient mon chemin, je ne vis rien d'intéressant.
Il n'y avait pas un chat.
Malgré tout, je ne lui fis pas confiance. Ce calme plat pouvait bien me tourner autour et me susurrer des mots doux au creux de l'oreille, je m'en fichais éperdument. D'une vitesse alarmante, je marchais. Mon sac au plus près de moi, mon portable dans ma main et dans l'autre un taser, je restais sur mes gardes. Je ne l'écoutais pas, je ne m'attardais pas ici, au beau milieu de la nuit, quitte à le laisser détourner mon attention.
Mon objectif restait le même : retourner à la maison.
Sur ma route, mes pensées se mirent à divaguer, rapidement, je me mis à songer à Jason. Enfermé à la maison, il devait être fou d'inquiétude. Sachant que ce que je faisais était le sujet de notre dispute, je ne pouvais pas m'empêcher de culpabiliser. On ne se disputait pas souvent, presque jamais à vrai dire. Nous étions constamment sur la même longueur d'ondes. Mais lorsqu'il s'agissait de choses qui lui déplaisaient, Jason avait tendance à rapidement perdre son calme.
Notre confrontation remontait à une semaine, néanmoins sa fraîcheur restait indemne. C'était presque comme si nous nous étions disputés hier, voire ce matin même.
À cette pensée, je soufflai.
C'était ridicule. Non. Il était ridicule.
N'étant pas d'humeur à revivre notre altercation, je pris la décision de me concentrer sur mon trajet. J'avais retrouvé un trottoir avec sur sa droite une route. Ici j'étais plus dans un quartier résidentiel, mon université n'était plus qu'un lointain souvenir. Je jetai un coup d'œil au ciel recouvert d'étoiles, puis les buildings sur les côtés de la route. J'admirais leur structure, couleurs et les silhouettes de leur habitants lorsque j'apercevais des fenêtres illuminées de silhouettes animées. Le temps de quelques minutes, j'étais distraite, je ne pensais plus à rien.
Puis, je sentis quelqu'un m'approcher par derrière. Ça avait été soudain.
J'avais senti un frisson remonter mon échine et des bruits de pas s'intensifier. J'avais immédiatement tourné la tête, pas par panique mais plus par réflexe. J'avais resserré ma prise sur mon taser. Rien ne m'apparut, seule une ombre à quelques mètres de moi, se faufilant à l'intérieur d'une ruelle m'alarma. Ma respiration s'accélérait.
Je n'avais pas rêvé, quelqu'un me suivait.
Les mots de Jason me revinrent en tête, le nombre de fois où il m'avait promettre de faire attention, de ne jamais partir de quelque part sans le prévenir lorsqu'il faisait nuit.. Ça n'était pas la première fois que je risquais ma vie dans le noir mais ça restait toujours aussi terrifiant. J'en venais à me demander si ça avait un rapport avec mes recherches sur Victor Zsasz ⸺un agresseur habituellement ne cherchait pas à se cacher : il avait plutôt tendance à marcher derrière sa victime histoire de jouer au chasseur et à la proie⸺ Est-ce que.. Est-ce que j'étais visée..?
Non, c'était inconcevable. C'était idiot.
Je n'étais qu'une étudiante banale. Certes, je sortais avec le fils de Bruce Wayne, mais ça n'était pas l'information la plus partagée auprès des médias de Gotham. Ça n'était qu'un pur hasard, voilà tout. Il me suffirait de marcher plus vite que lui, voire de l'attaquer si il venait à trop s'approcher.
Une fois retournée, je commençai à foncer direction chez moi. J'ignorai le bruit de pas qui persistait à me suivre, pareil pour l'impression d'être épiée de haut en bas. Je me dépêchais autant que possible, mon sac encré dans ma peau et mon portable broyé contre ma paume de main. J'étais tant paniquée, l'idée d'appeler Jason à l'aide ne me traversa pas l'esprit. J'étais plus concentrée sur l'objectif de m'en sortir, je n'étais pas persuadée qu'en passant un coup de fil j'allais mourir, c'était juste que je n'y pensais pas. Mon portable n'avait aucune fonction sur le moment, outre celle de support émotionnel. Je tapai des pieds en marchant. Il avait dû comprendre que je l'avais repéré car désormais il ne se cachait plus, je le sentais non seulement plus proche mais je l'entendais aussi. Je n'osais pas considérer depuis combien de temps il m'avait suivie. La librairie universitaire ? Le quartier résidentiel ?
Je clignai des yeux d'un geste alarmé, au même moment, il se saisit de mon bras.
Mon corps fut emporté contre mon gré, ça avait été aussi violent que je l'avais imaginé. Aucune once de délicatesse, j'avais été tirée sur le côté contre une surface horriblement dure et la prise exercée sur mon bras forçait un grognement hors de mes lèvres.
Ce à quoi je ne m'étais pas attendue, en revanche, fut de sentir mes pieds se décoller du sol, enfin, je m'étais attendue à être plaquée contre un mur, mais pas à sentir le vent me frapper en plein visage et à avoir soudain froid. Mes paupières restèrent gluées sur elles-mêmes; ça ne pouvait être qu'un mauvais rêve. J'allais sûrement me réveiller dans les bras de Jason et tout irait mieux. Je l'imaginais déjà me réconforter et accompagner mon matin d'un délicieux petit-déjeuner.
C'était⸺
« Eh, eh, ça va ? »
Je rouvris les yeux.
« Tu m'entends ? Comment tu te sens ? »
La voix était tendre, robotique certes, mais d'une délicatesse perturbante. Sachant que j'étais sur le point de me faire attaquer, ça n'était pas vraiment le genre de ton auquel je m'étais attendue.. Toutefois, je comprenais rapidement la situation en ouvrant les yeux. Tout fit immédiatement sens.
« R⸺Red Hood ? »
Abasourdie, je m'accrochai à ses épaules, mon portable et taser en tombèrent par terre. Je regardai autour de nous. Il.. Je⸺ C'était plus fou que prévu.
J'avais été sauvé par un vigilante ? Moi ?
« On dirait que je suis arrivé à temps. » dit-il.
Nous étions sur le balcon d'un immeuble, pas très haut. Je n'avais aucune idée de comment il avait fait ça, la seule chose dont j'étais certaine était que le danger avait été écarté, je ne voyais plus l'homme. Il venait de me sauver. Cela suffit à faire s'emballer mon cœur.
« Merci, oh mon Dieu, merci infiniment ! »
Je le pris dans mes bras avant de me séparer de lui.
« J'avais vraiment pas envie de courir pour ma vie, vous m'avez sauvée. Vous êtes un héros ! » m'exclamai-je.
« C'était trois fois rien, t'en fais pas. »
S'abaissant, il récupéra mes affaires et me les tendit. L'écran de mon portable s'allumait au même moment. Je récupérai le tout et en profitai pour encore le remercier. Ce genre de sauvetage était une routine pour un héros comme lui, il le faisait matin et soir c'était certain, donc le remercier ne signifiait sûrement rien à ses yeux, ça devait même lui paraître un peu bête, mais j'étais incapable de me retenir. Je lui étais terriblement reconnaissance. Qui sait ce qui aurait pu m'arriver...
« C'est dangereux de traîner ici la nuit, tu le sais, non ? »
« Mhh, désolée. »
Il arqua un sourcil.
« Qu'est-ce que tu faisais ? »
« Je travaillais à la bibliothèque, j'avais des cours à rattraper et.. »
Je zieutai nerveusement mon portable. Cliquant sur un des boutons de sa droite, il se ralluma et me dévoila la photo de Jason que j'avais mise en fond d'écran ainsi que l'heure tardive. La simple vue de son sourire me réchauffa le cœur. Je relevai ensuite la tête, embarrassée. Red Hood avait dû le voir. Il ne fit aucun commentaire dessus, tant mieux.
« Pardon, je voulais vraiment pas vous importuner. C'est idiot. »
« Si j'étais pas arrivé Dieu sait ce qui aurait pu se passer. » il acquiesça. « Tu devrais pas sortir à une telle heure, ton copain te l'a jamais dit ? »
J'esquissai un rictus.
« Vous parlez comme lui.. »
Red Hood me tapota l'épaule. Toutefois, à m'y méprendre, cela ressembla plus à une caresse.
« Alors il serait peut-être temps de l'écouter. Gotham c'est pas vraiment l'endroit rêver pour se balader tard, surtout quand on est une si jolie fille. »
« Mhh, mhh, je m'en souviendrai. »
Je rangeai rapidement mes affaires dans les poches avant de mon sac et jetai un coup d'œil sur la vue que nous avions d'ici. Cela ne tarda pas à me mettre mal à l'aise. Après tout, ce balcon appartenait à quelqu'un.. C'était illégal, non ? Je ne me sentais pas très confortable à l'idée de m'attarder ici, surtout que, après un tel évènement, j'avais dix fois plus envie de rentrer chez moi. La présence d'un héros était toujours rassurante, toutefois rien n'égalait le confort de mon lit.
« Dites, euhm.. ça vous dérange de m'aider à descendre ? Il faut vraiment que je rentre. »
Je me grattai nerveusement la joue.
« Bien sûr. » répliqua Red Hood. « Tu permets que je te raccompagne ? J'aimerais pas qu'il t'arrive quelque chose en cours de route. » il renchérit.
« Si ça vous dérange pas, c'est gentil. » souris-je.
Notre proximité ne me fut pas aussi désagréable que prévue. À le sentir passer ses bras derrière mon corps afin de me mettre en position de jeune mariée, me forçant au passage à enrouler mes bras autour de sa nuque, tout cela me sembla étrangement familier. Ça me rappelait Jason, tout simplement. Mais.. ce n'était pas que la position. C'était la manière avec laquelle Red Hood s'assurait que mon sac tienne contre moi, la manière dont il me regardait avant de se jeter dans le vide, un peu comme si.. comme si il m'avait déjà serrée dans ses bras. Était-ce parce qu'il avait l'habitude de sauver des demoiselles en détresse ? Sûrement. Toutefois, le fait que nos corps réagissent aussi bien l'un auprès de l'autre me laissait perplexe.
Je n'avais pas l'habitude de sauter dans les bras du premier garçon venu, alors pourquoi ça m'était si naturel maintenant ? Même la forme de son corps, l'épaisseur de ses biceps.. Tout ça m'était étrangement familier. Je ne le connaissais ni d'Adam ni d'Ève, c'était la première fois que je rencontrais Red Hood. L'aisance avec laquelle nous avions discuté et nous étions rapprochés laissa un goût âcre dans ma bouche. Je ne comprenais pas.
Mes yeux ne quittèrent pas son masque, pas jusqu'à ce qu'il atterrisse sur le trottoir. Red Hood m'aida à me redresser, je posai mes pieds chaussés de mocassins au sol et rapportai immédiatement mon sac à mon épaule. Quant à lui, il scannait les alentours ⸺j'imaginais qu'il était à la recherche du mystérieux inconnu.
« Vous savez.. Vous me rappelez mon copain. » avouai-je.
« Mhh ? »
Red Hood baissa la tête dans ma direction, même avec son masque recouvrant ses yeux je le sentis me dévisager.
« Il s'appelle Jason. »
« Jason ? Chic prénom. » il répéta.
Sa simple évocation suffit à me rendre embarrassée. J'apportai mes mains derrière mon dos.
« N'est-ce pas ? »
« Il sait que t'es toute seule dehors à une telle heure ton Jason ? Ça me paraît pas responsable. »
Je secouai la tête.
« C'est ma faute. »
Sans m'interrompre, Red Hood posa sa main dans le bas de mon dos. L'aisance avec laquelle il avait agi ne m'avait pas surprise au départ, encore une fois, ça m'avait semblé naturel. La manière dont il s'était approché, m'avait frôlée puis guidée dans une ruelle parut presque habituelle, pour nous, ou son métier en tant que héros ? Toutefois, j'avais rapidement repris mes esprits ⸺comment pouvait-il me toucher aussi intimement alors qu'il me savait prise ?⸺ et lui avais jeté un petit coup d'œil sévère. Le vigilante se retira sans attendre. C'était bien mieux comme ça, il était évident que quelque chose d'étrange s'était produit entre nous, mais j'avais quelqu'un. J'aimais Jason. Ça n'était pas parce que ce Red Hood m'avait sauvée que je me devais de le remercier de cette manière.
Peut-être que je m'emballais, je tirais une conclusion très rapide, je préférais tout de même mettre les choses au clair. Pas de main sur mon corps.
« Vous vous êtes disputés ? C'est pour ça que tu es sortie travailler ce soir ? »
« Ah ! Vous faites dans la thérapie maintenant les héros ? » le questionnai-je dans un rire.
« Pas spécialement. » il sourit. « C'est juste que tu dois avoir une bonne raison pour t'être mise en danger ce soir. »
La ruelle était assez étroite, nous la traversâmes sans encombre avant de voir d'autres trottoirs et une route les coupant. Sur ma gauche, j'aperçus une moto. Red Hood me guida vers elle.
« C'est débile.. »
Extirpant un casque sous le siège il me le tendit. Je l'enfilai tout en déblatérant mes problèmes à ce parfait inconnu.
« Dites, vous vous êtes déjà battus contre Victor Zsasz ? »
« Jamais. »
« Batman l'a fait une tonne de fois, non ? »
« Batman... Batman fait ce qu'il peut pour garder ces cinglés sous verrous ouais. En revanche, je vois pas le rapport entre un psychopathe et une petite étudiante comme toi. »
« Moi ? Oh rien ! » je m'exclamai. « C'est juste que je l'ai vu pour la première fois y'a quelques semaines, bien sûr j'avais entendu parler de lui, mais c'est comme Double Face, le Chapelier Fou, à un moment donné on arrête d'y penser et on laisse Nightwing ou Batman s'en charger. Ou vous, bien sûr. »
Red Hood acquiesça. De ce simple geste, il m'incitait à poursuivre, ce que je fis sans hésitation.
« Il m'a fait peur. »
« Peur ? »
« Je le regardais à travers un écran.. pourtant j'ai eu cette impression que c'était lui qui me voyait. »
Nerveusement, je me mis à triturer mes doigts, c'était un peu humiliant à confesser. Tous les vilains à Gotham faisaient peur, il n'y avait aucune honte à l'avouer, qu'ils soient gros, fins, petits, grands, ils avaient tous une sale allure qui faisaient faire des cauchemars même aux plus grands. Surtout le Joker. Mais l'avouer à quelqu'un qui combattait ces choses du matin au soir c'était une sacrée expérience.. À l'instar d'avoir dit que j'avais fait pipi au lit. J'avouais que moi, une jeune adulte, j'étais terrifiée par des malades mentaux. C'était bizarre, non ? Je n'en savais rien... C'était juste ce que je ressentais.
Face au silence de Red Hood, je conclus donc.
« Je n'en ai parlé à personne. Ni à Jason, ni à mes amis, c'est juste trop étrange. » dis-je. « Mais cette impression qu'il me connaissait et qu'il me suivait ne me lâchait pas. Je sais que le Joker est plus fou que lui mais jusqu'à maintenant je n'avais jamais croisé un tel regard. »
« Tu ne te sens pas en sécurité ? »
« Mhh ? »
« Chez toi. »
« Si je me sens menacée ? »
Il fit oui.
« Non ! Absolument pas. Vous connaissez pas mon copain, il fait au moins dix fois votre taille, c'est un vrai colosse ! » plaisantai-je.
« Un colosse, hein ? »
« Je sais que je risque rien tant qu'il est là, même si on est fâchés. » j'affirmai. « Ça n'était qu'une sensation, un truc que j'arrive toujours pas à contrôler. Je me suis dis que si je me renseignais sur lui, que je m'habituais à son visage ça m'aiderait. »
« Et ça a fonctionné ? »
J'haussai les épaules de manière évasive.
« Pas vraiment.. »
« Je parie que tu lui en as pas parlé. »
« De ? »
« De tout ça, à ton copain. »
Je lui jetai un sourire anxieux.
« Pour dire quoi ? Je vous l'ai expliqué, c'est trop étrange.. Je vais pas lui dire que le regard d'un psychopathe m'obsède, il est trop mignon pour que je l'embête avec un truc aussi idiot ! »
Red Hood se gratta la nuque. Je l'entendais peu après se racler la gorge. Il me fit rapidement signe de m'asseoir sur sa moto, je lui obéis.
« Te bile pas, je suis certain que ça va s'arranger. Ton Jason a l'air d'être un chic type vu comment tu parles de lui. »
Il me rejoignit, je passai par pur automatisme mes bras autour de sa taille, je m'accrochai à lui, le laissant faire démarrer sa moto et retirer la cale. Ma joue se colla à son dos, mes yeux se fermèrent.
Puis, dans un murmur je lui répondis :
« C'est le meilleur. »
Le guider jusqu'à chez moi fut plus facile que prévu, il n'y avait personne sur la route et Red Hood roulait relativement vite. Je me permettais de commenter, le guidant à travers les rues de Gotham, je bravais vents et tempêtes pour les pointer du doigt. Red Hood m'écouta attentivement tout le long, il n'allait pas trop vite de manière à ne pas me mettre mal à l'aise, mais je le sentais quand même se dépêcher un peu. À une telle vitesse, je pouvais non seulement me décoller de lui, mais aussi relever la tête. Le ciel ne fut pas la seule chose que je contemplais; il y avait les bâtiments autour de nous, les lampadaires tamisés, les coins d'ombres provenant de nombreuses ruelles et certains passants qui pressaient le pas.
Le trajet ne fut pas très long, je n'habitais pas loin de mon université ⸺habituellement je prenais le bus⸺, nous fûmes donc arrivés sous peu. Je signalai à Red Hood mon immeuble ⸺d'un style new-yorkais⸺ et il se garait juste devant, entre deux grosses voitures noires. Il éteignit le moteur et fit tanguer sa moto.
Il enclencha la cale, je descendis juste après. Tranquillement, je montai sur le trottoir de mon immeuble.
« Encore merci, Red Hood. »
Je m'étais retournée afin de lui parler. Deux doigts contre sa tempe, il me salua.
« Va retrouver ton copain, miss, je suis sûr qu'il se fait un sang d'encre pour toi. » il dit simplement.
« Mhh, vous avez raison. »
Cet au revoir était assez déprimant, mais la nuit ne faisait que débuter, Red Hood devait avoir tant d'autres personnes à sauver.. L'idée de le monopoliser en dépit de la détresse d'autrui me déplus. Je me contentais donc de cette maigre interaction. Son casque entre mes mains, je le lui tendis finalement. Red Hood le récupéra accompagné d'un hochement de tête.
« Je vais vous laisser. Prenez soin de vous. »
« Je te retourne le conseil. » il me taquina.
« C'est promis. » souris-je.
Il me fit un petit signe de la tête désignant mon immeuble, je comprenais sans mal qu'il voulait me voir rentrer avant de s'en aller.
Ne désirant pas lui faire perdre plus de temps, je m'en allai rapidement grimper les escaliers de mon chez moi. C'était déjà gentil de sa part d'attendre.. Mes doigts se tenaient contre la vieille rambarde métallique. Elle tremblait sous ma prise, sans parler de la peinture noire dessus qui s'écaillait. Je tapai ensuite le code d'entrée menant au hall et me frayai un chemin à l'intérieur. J'avais agi par pure habitude. J'en profitai pour jeter un coup d'œil aux boîtes aux lettres, et me retourner, désirant apercevoir Red Hood.
Je le vis de justesse, il avait redémarré sa moto et s'en allait sous mes yeux. Il ne me remarquait pas ⸺il devait penser que je ne m'étais pas retournée⸺. Mon regard restait rivé sur lui. J'attendis qu'il ait entièrement disparu.
Puis, finalement, je me tournai.
Rapprochant la lanière de mon sac sur mon épaule, je poussai celui-ci contre ma hanche. Avec mon ordinateur, mon casque, et le reste de mes affaires dedans, il se faisait lourd; surtout que je ne le portais que d'un côté.. Je le transportais avec moi depuis ce matin, j'étais en train d'atteindre ma limite. J'avais hâte de m'en débarrasser. N'ayant aucun ascenseur disponible, je fus contrainte d'emprunter un second escalier. Heureusement pour moi, je n'habitais qu'au deuxième étage. Guidée par une dernière goutte de volonté, je me mis en route. J'avais déjà la chance d'avoir été déposée ici, je m'estimais heureuse de ne pas avoir eu à prendre les transports ou marcher à pieds de la bibliothèque universitaire jusqu'ici.
Les lumières automatiques m'accompagnèrent dans ma montée. Avec pour seuls bruits, ceux que je faisais en marchant et en respirant. La cage d'escalier était, sans surprise, vide, je n'entendais rien provenant de chez les voisins, rien depuis l'extérieur. Le changement d'ambiance était radical.
Passée la porte d'entrée de mon chez moi, je fus immédiatement accueillie par un profond silence. Mon sac de cours restait contre mon épaule, ma main libre, elle, sur la poignée. Là, bêtement figée sur le palier, j'observai avec curiosité l'intérieur de l'appartement, silencieux au possible et aussi plongé dans l'obscurité, avec comme seule source de lumière les baies vitrées au fond du salon sur la gauche. Pas de lumière dans la cuisine, ni dans le couloir menant aux deux dernières pièces, rien, l'endroit était désert. L'appartement était plongé dans un état de mutisme angoissant, j'en eus presque l'envie de faire demi-tour.
Habituellement, Jason était scotché à son ordinateur auprès des fenêtres, ou alors il regardait la télévision, voire il parfumait toute la maison à l'aide de ses talents culinaires. Habituellement, Jason m'attendait.
Je fermai la porte d'entrée. Faisant mon entrée dans le salon, j'abandonnai mon sac au sol et me séparai de mes souliers. Je me saisis de mes mocassins et cherchai une petite place dans la commode juste à côté, nous n'avions pas une tonne de chaussures mais le meuble restait étroit. Je parvins à les ranger une fois les vieux chaussons de Jason pliés et écrasés. Je fermai ensuite le placard, me retournai et retirai ma veste. Ce fut tranquillement que j'avais commencé à enlever mon surplus de vêtements, j'évitais de faire trop de bruit. Le calme instauré me forçait à faire attention. Il était étrangement réconfortant. Ou alors j'étais peut-être juste épuisée, ça devait aller ensemble, le trajet m'avait davantage fatiguée, mon lit me manquait terriblement.
Je ne tardai pas à faire volte-face, un bruit m'avait surprise. Une porte s'était close.
Une silhouette naquit depuis la pénombre du couloir, une imposante et familière silhouette. Une voix s'éleva au même moment. La sienne.
« ⸺la chercher. Ouais. Merci Bruce. »
Jason raccrocha.
Il était habillé des pieds à la tête, chaussures, manteau ⸺qu'il venait d'enfiler⸺, pantalon, ainsi de suite. Il était prêt à sortir.
Jason et moi avions eu une réaction similaire lorsque nos regards s'étaient croisés. Il s'était figé sur place. Au m��me moment, ses chaussures avaient grincé contre le parquet près de la table de la salle à manger. Ses yeux étaient grand ouvert.
« Hey. » je soufflai.
Il répondit sans attendre, abandonnant son portable au passage.
« Hey. »
Je marchai jusqu'à lui.
Jason avait l'air plus que préoccupé, il me dévisageait avec inquiétude. Je n'étais honnêtement pas sûre d'être toujours fâchée contre lui, après cette soirée, je ne voulais qu'une chose et c'était rester auprès de lui. Je me fichais des jurons que nous avions pu échanger je m'en fichais de sa colère, je m'en fichais de la mienne.
Jason me questionnait du regard. Il avança d'un pas afin de me rejoindre.
« J'allais justement venir te⸺ »
Je le coupai, me saisissant de sa main.
Elle était douce, une aura de chaleur en émanait ce qui contrastait avec mes doigts glacés. Jason ne me refusait pas. Je le sentis désespéré, il entrelaçait rapidement ses doigts aux miens, m'empêchant ainsi de m'en aller. Le contact entre son épiderme et le mien fit paniquer mon cœur. Cela faisait combien de jours que nous ne nous étions pas touchés ? J'en avais oublié à quel point il était addictif... Il était tout autour de moi, dans mon regard, dans mon esprit, contre ma peau, auprès de mon cœur. Il en devenait mon oxygène. Son eau de Cologne se fraya un chemin au travers de mes narines jusqu'à repeindre l'intérieur de mes poumons.
Ce fut à l'instar d'un poison, une sorte de potion qui, une fois inhalée, me rendit totalement charmée par lui.
Mes lèvres se plissèrent. Je les forçai à former une fine ligne, le temps de chercher quoi lui dire. Cela me prit un peu de temps. Puis, finalement..
« Je suis désolée. »
Mon cœur s'emballait.
« Je t'aime, j'ai pas envie qu'on reste fâchés. J'aurais dû t'appeler. »
« Tu déconnes ? C'est ma faute à moi. »
Jason apporta sa seconde main derrière ma tête, il me rapprocha de lui pour déposer un baiser contre ma tempe.
« T'es une grande fille, j'avais pas à m'énerver. » dit-il. « Je suis rassuré que tu sois là, je commençais à m'inquiéter. T'es rentrée en bus ? »
« J'ai.. Je⸺ Oui. J'ai pris le bus. »
Loin de moi l'idée de l'inquiéter.
Jason méritait mieux que ça, mieux que d'apprendre que j'étais une immense idiote et que j'avais failli mourir à cause de ma fierté. J'avais compris ma leçon. Alors qu'il me faisait face, que ses beaux yeux bleu pétillant se perdaient dans les miens, que ma main reposait contre la sienne dans une douce enlace au parfum de romance, la simple idée de briser son illusion me broyait le cœur. Il était si doux.. Jason ne méritait pas de payer pour mes bêtises, il méritait que je m'améliore.
Il méritait une meilleure version de moi.
« Vraiment ? » s'étonna-t-il. « Tant mieux. »
« La prochaine fois viens, s'il te plaît. Je préfère rentrer avec toi. »
« Bien sûr. »
Jason retira sa main de mes cheveux, il déposa le dos de ses doigts contre ma joue, qu'il se mit ensuite à tendrement caresser. Jason accompagnait le tout d'un fin sourire.
« Tout ce que tu veux. »
Quant à moi, je passai mon bras libre autour de sa taille et collai ma joue libre à son torse. Le besoin de me rapprocher de lui m'était vital. J'écoutais attentivement les battements de son cœur, le regard perdu dans le vide et ma main toujours accrochée à la sienne. Tout s'était passé si vite, j'avais l'impression que ma rencontre avec Red Hood n'était plus qu'un distant souvenir. Une hallucination, un mirage embrumant le reste de ma mémoire. Surtout, ma proximité avec le vigilante m'avait rappelé à quel point j'aimais Jason. Ça n'était pas la première fois que je ressentais le besoin ardent de le toucher, de me recueillir auprès de lui, mais c'était une chose puissante, un désir contre lequel j'étais désarmée.
Nous restions ainsi.
Ni Jason ni moi ne bougeâmes.
Au cœur de notre appartement, plongés dans la pénombre, il n'y avait que nous deux. Pas un son, pas un geste. Ce fut intime. Nos corps avaient fusionnés le temps de cette étreinte, le temps de nous laisser récupérer. Le temps de nous remémorer les sensations que nous procuraient le simple fait d'être l'un contre l'autre.
J'aimais entendre son cœur battre. Il palpitait contre sa peau d'une vitesse folle, mais je n'étais pas en mesure de le lui reprocher, sachant que le mien battait en symbiose avec le sien. Ses battements s'étaient synchronisés et, bêtement, j'espérais que Jason s'en rende compte. J'espérais qu'au travers de nos mains, de ma joue, n'importe quoi, il saisisse la force de mes sentiments. Il n'était pas seul. Moi aussi je l'aimais à la folie. Je l'admirais tout autant. Je le désirais.
« T'es sûre que tu vas bien ? » murmura Jason. « Tu m'as l'air secouée. » insista-t-il.
Je fis oui de la tête.
Mon bras se resserra sur sa taille.
« Reste avec moi, c'est tout. »
« D'accord, d'accord, je bouge pas. Je suis là je reste là. »
Jason embrassa de nouveau ma tempe. Il chercha à me rassurer, baisant ma peau, caressant le dos de ma main de son pouce, il ne recula devant rien pour m'apaiser. Cela fonctionna à merveille.
Un soupir d'aise m'échappait.
« Est-ce qu'on peut aller se coucher ? Je tiens plus debout. »
« C'est toi qui décide, mon cœur. »
Sa main se sépara de mon visage. Jason replaçait quelques mèches de mes cheveux derrière mon oreille sans me lâcher du regard, je l'observais à mon tour. C'était innocent. La manière dont nos yeux s'adoraient, perdus dans leur contemplation, celle dont nos cœurs battaient à l'unisson, tout me rappelait ce pourquoi j'étais tombée amoureuse de lui.
Derrière sa montagne de muscles, Jason cachait une vie remplie de mystères, des secrets et regrets à n'en plus finir. Jusqu'à présent je n'avais pas été mise dans la confidence. Son père adoptif Bruce Wayne me paraissait complice mais je n'osais pas le questionner, ça n'était pas ma place. Je l'aimais malgré le poids qu'il portait sur ses épaules et même malgré les cicatrices qui tâchaient sa chair. J'avais confiance en lui. Nuit et jour il me rendait heureuse. Depuis que nous avions commencé notre relation, hauts et bas nous avaient testé, mais mon affection pour lui n'avait cessé de grandir. Je l'aimais avec un grand A. Je l'aimais comme on aimait l'univers, comme on aimait la simplicité et la fatalité dans notre mortalité. Je l'aimais comme l'on inspirait, expirait. Je l'adorais.
La main de Jason quittait la mienne, sa seconde s'écartait encore de mon visage. Il se reculait un peu de moi.
« Tu veux pas dîner avant ? »
« Non merci. » répondis-je.
Il arqua un sourcil.
« Tu vas directement au lit, alors ? »
« Je prendrai ma douche demain matin si ça te dérange pas. Je vais tomber sinon. »
« J'ai connu pire. » il me rassura dans un sourire taquin. « Je te ferai un bon petit-déjeuner quand tu te réveilleras, promis. »
« Ça me paraît bien.. »
« J'en suis certain. »
« Merci, Jason. »
Il secoua la tête.
« Me remercie pas, c'est le moins que je puisse faire. Je serais un terrible petit-ami si je prenais pas soin de toi. »
« Mhh, non. »
Ce fut à mon tour de secouer la tête.
« Tu es le meilleur. » j'affirmai. « N'en doute pas. »
Penchée dans sa direction, je me saisis de son visage en coupe. Jason étouffa un rire.
« Si tu le dis je suis forcé de te croire. »
Il me suivit tandis que je le guidai jusqu'à moi.
« Tant mieux, parce que t'as pas le choix. Maintenant embrasse moi. »
« Tout de suite, madame. »
Mes lèvres effleurèrent les siennes puis, dans un geste hâté, elles se rencontrèrent. Je l'embrassais tendrement. Le temps de le retrouver, de le goûter autant que je le pouvais même avec cette cruelle fatigue qui épuisait mes muscles, je me perdis dans la tendresse de notre échange. Je me reculai, histoire de respirer, mais revins aussitôt à la charge pour bécoter de nouveau ses lèvres. Jason fit de même. Il attrapait mes hanches, les yeux clos, il m'embrassait en retour de la même manière. Cela me suffit. Cela nous suffit.
J'embrassai la commissure de ses lèvres, je baisai sa mâchoire.
Mes bisous ne furent pas rapides, ni trop forts d'ailleurs, je bougeai et le chouchoutai avec grand calme. Ce moment que nous partagions n'était pas éternel, il était la preuve de notre affection éphémère l'un pour l'autre, il n'était pas là pour le marquer à vie ou pour nous en faire mal au cœur. Il était là pour exprimer la véracité de nos sentiments ce qui, à mes yeux, était amplement suffisant.
Pas besoin de caresses sensuelles, pas besoin de finir à bout de souffle. Ces légers baisers étaient les porteurs d'un bien plus lourd message.
Après avoir déposé une traînée de baisers sur mon visage, Jason se recula de moi. Il récupéra son portable.
« Tu veux boire un truc avant ? »
« De l'eau, oui. J'ai un peu soif. »
« Je vais te chercher une bouteille, m'attends pas, va dans la chambre. »
« Mhh, d'accord. »
Jason me pinça gentiment la joue en guise de salutation. Il ne tardait pas à entrer dans la cuisine ouverte sur le salon et à s'approcher du frigo. De mon côté, je rejoignis le couloir, direction notre chambre à coucher.
Je ne me sentais pas particulièrement propre, une douche aurait été la bienvenue mais j'étais vraiment fatiguée.. Si j'y allais maintenant, j'allais sûrement m'endormir sous l'eau. Ignorer ma routine du soir juste une fois ne me ferait pas de mal, sachant que je me faisais la promesse de ne pas recommencer. Je n'avais même pas la force d'enfiler un pyjama. Je laissai donc traîner mes vêtements d'aujourd'hui à même le sol ⸺aux pieds du lit⸺ et grimpai sur notre matelas. Je me rapprochai de la tête du lit, me frayai un chemin sous la couette. Mes jambes se mirent immédiatement à frissonner. Elle était glacée, chose étrange. J'avais pensé Jason couché depuis le temps ⸺surtout à cause du manque de lumière lors de mon arrivée⸺ pourtant les draps étaient frigorifiés, un peu comme si il avait laissé la fenêtre ouverte toute la soirée ?
J'apportai ma peluche ⸺reposant sous mon oreiller⸺ contre ma joue et relevai mon portable en direction mon coussin. Je l'y plaquai. Je m'étais allongée de profil me permettant ainsi de pouvoir traîner un peu dessus en attendant que Jason revienne.
Quelques informations concernant Gotham me parvinrent, rien sur Arkham ni Batman pour l'instant. Il y avait des histoires sur le maire, le GCPD et ses effectifs ou même Bruce Wayne et l'énième entreprise dans laquelle il avait investie. Je ne cliquais sur aucun des liens proposés, je me contentais de lire les titres ainsi que les premières lignes les précédant puis je passais au suivant. J'attendais en même temps que mes draps se réchauffent. Je frottai mes chevilles contre le matelas, parfois frappée par une flopée de frissons dont la fraîcheur me fit nombre de fois grincer des dents.
Il faisait tout aussi sombre dans la chambre.
J'étais bien là, emmitouflée sous ma couverture et bientôt réchauffée. J'étais bien loin de mon université ou de mes préoccupations habituelles, celles-ci me semblèrent futiles sur le moment. Sans parler du calme plat qui régnait tout autant ici. J'appréciais entendre les petits bruits du quotidien ⸺télévision, éclats de voix, crépitement de la nourriture sur la poêle, vaisselle, douce, musique⸺, c'étaient des choses futiles mais qui rappelaient à quel point la vie était belle. Toutefois, ce silence aussi était agréable. Il n'était pas seul. Il était réconfortant en quelque sorte.
Il me donnait l'impression d'être seule au monde et de n'avoir rien à craindre.
Finissant de descendre sur ma page internet, je poussai un petit soupir. J'étais sur le point de me redresser. Jason n'était pas revenu depuis plusieurs minutes déjà, ça commençait à me déranger. Je me demandais ce qu'il pouvait bien faire.
Je me stoppai à la vue de Victor Zsasz.
Depuis l'écran de mon portable, un article traitant de son retour à Arkham titilla mon attention. L'article était composé de son titre, d'un début de texte mais aussi d'une photo du criminel. Et sans surprise, il avait de nouveau su m'ébranler. Jusqu'aux os. Je le dévisageai. Ses yeux globuleux me fixèrent en retour, d'un sinistre effarant.
Je cliquai sur la page.
Une seconde photographie apparut, j'ignorais la forme écrite de l'article pour me focaliser dessus : cette fois-ci Batman était dedans. Il tenait Victor Zsasz prêt de lui, menotté, il le remettait au commissaire Gordon. Les deux hommes parlaient, quant à Zsasz, il fixait la caméra. Il me fixait.
« J'ai pas trouvé d'eau fraîche. Désolé j'ai dû oublier d'en re⸺ »
Prise sur le fait, je me redressai.
« Hey. »
Jason fermait la porte derrière lui, dubitatif, il me dévisageait.
« Hey.. » répondit-il. « Qu'est-ce que tu fais ? »
« Rien. »
J'attrapai la bouteille qu'il me tendit, j'en bus une gorgée le temps qu'il se déshabille lui aussi. Ses vêtements rejoignirent les miens au sol. Jason s'était dépêché.
« Il est tard, tu devrais commencer à dormir. »
« Je sais, je t'attendais. » confessai-je.
Il s'assit, étendit son bras dans ma direction et me poussa contre son torse. Le temps de s'allonger confortablement, il m'avait volé ma bouteille et l'avait laissée à choir sur sa table de nuit. Il ne regardait pas exactement où elle atterrissait, il avait juste voulu s'en débarrasser le plus vite possible.
Jason s'assura que nous étions bien couvert, il me pressa contre lui et posa ses lèvres contre les miennes. Il me vola un baiser.
« Repose toi. »
« J'y vais.. » chuchotai-je.
Nos jambes se rejoignaient, les siennes étaient chaudes, j'en profitais pour me coller à lui. Il était chaud des pieds à la tête.
J'étais allongée contre son flanc de mon ventre, ma joue plaquée sur son torse, quant à Jason il avait un bras autour de ma taille et sa main sur ma joue. Il la caressait. Du dos de ses doigts, il me frôlait, puis s'amusait avec les mèches rebelles de mes cheveux. Notre enlace était si étroite que la seule chose que je pouvais respirer était son odeur. Tout ce que je sentais était sa peau contre la mienne. J'étais solidement accrochée à lui, et lui me maintenait fermement en place. C'était habituel pour nous. Jason et moi dormions toujours collés, même si nous venions à nous séparer durant la nuit, ça nous était indispensable de nous endormir en nous touchant. Je ne pouvais pas me reposer sans le savoir proche de moi..
« Eh, t'es sûre que ça va..? »
« Mhh.. »
Jason me frottait le dos de sa main.
« Merci, Jason. » je murmurai.
Il resta muet un instant. J'entendis sa respiration se stopper.
« Pourquoi ? »
« Je sais pas. Merci d'être là. »
Mon portable était depuis longtemps oublié, caché sous mon oreiller, ma peluche pressée contre ma poitrine, j'avais fermé mes yeux.
J'étais bien là, je ne désirais rien de plus. J'en oubliais tout, même mes pires cauchemars.
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Automne 1933 - Champs-les-Sims
3/4
Je n'ai jamais eu moi-même de réels amis d'école, ni même de rivaux. Je suis surtout restée avec mes soeurs et mon frère. Alors j'avoue avoir été totalement désarmée en entendant de la bouche d'Antoine qu'Anna avait des problèmes avec ses camarades de classe, et plus précisément avec sa cousine Elise de Chastel (par le frère d'Ange, Emilien). Anna est une petite fille fière, et il a fallut que sa soeur moucharde pour que j'en entende parler. Et impossible de vraiment savoir les raisons de cette brouille, cela aurait été trop facile !
Quand Ange est allé en parler à son frère, j'avoue que j'avais quelques craintes. Il faut dire qu'ils sont en froid depuis des années, et s'en gardent aux carte de vœux pour les fêtes et les anniversaires. J'avais bien raison, car Ange est revenu rouge de colère en me disant que le ton était monté très rapidement, en même temps que les vieilles rancoeurs, et qu'Emilien a simplement accusé Ange d'essayer de l'atteindre en utilisant sa fille. J'ai été parler à l'institutrice, une jeune femme venue d'Alsace (avec un accent à couper au couteau !) appelée Mademoiselle Yvain, qui m'a assuré qu'elle tiendrai la petite Elise à l'oeil. Nous avons également décidé que quelqu'un irait chercher Anna et Elisabeth à la sortie de l'école tous les soirs, afin d'éviter que la situation ne s'aggrave loin du regard des adultes. Ange et moi-même nous relayons, avec parfois Oncle Adelphe, Aurore, ou même Jean-François quand il est à la maison (inutile de préciser que cela ne l'enchante pas particulièrement).
La naissance de l'enfant de Sélène et Gilberto est imminente, et je pense qu'il sera né avant même ta réponse. Sélène s'est d'ailleurs plutôt bien classé au Grand Chelem cet été, et ce malgré sa grossesse. Le nouveau roman de Cléo sera publié d'ici quelques mois et elle te fait dire que tu en recevras un exemplaire dédicacé.
Je suis très contente d'apprendre que c'est au tour d'Agathon de trouver le bonheur, mais comme tu le soulignes, il est sans doute plus prudent de garder les encouragements et les félicitations pour les noces.
Avec toute mon affection,
Noé
Transcription :
Marc-Antoine « Bonjour mesdemoiselles. Vous avez bien dormi ? Oh, tu n’as pas l’air bien Anna. »
Anna « En fait... »
Elisabeth « Anna veut faire semblant d’être malade pour pas aller à l’école, car elle en a assez qu’Elise l’embête, mais elle n’a pas envie de vous en parler. »
Anna « Elisabeth ! »
Marc-Antoine « On t’embête à l’école ? »
Elisabeth « Oui, Elise se moque d’elle tout le temps. Elle lui dit qu’elle est bête à manger du foin, qu’elle est laide, et elle essaie de lui faire des crocs en jambe dans la cour de récréation quand Mademoiselle Yvain ne regarde pas. Et quand on rentre de l’école à pied, Elise la suit pour l’insulter.»
Marc-Antoine « C’est vrai tout ça Anna ? »
Anna « Heu… oui. »
Marc-Antoine « Et tu n’as rien fait pour susciter un tel comportement ? »
Anna « Mais non ! »
Marc-Antoine « Ce n’est pas normal. Je dois en parler à ta Maman et ton Papa, tu comprends ? »
Anna « Non, je n’ai pas envie. »
Elisabeth « Anna, arrête ! Et si elle te frappe ? »
Marc-Antoine « Elise est votre cousine. Je suis sure que votre Papa peut aller parler au sien, histoire de comprendre ce qu’il se passe. En attendant, je vais m’arranger pour qu’on vienne vous chercher tous les soirs à l’école. »
Anna « Non Oncle Antoine, pas ça ! Elle va me traiter de bébé ! »
Marc-Antoine « Pas après que son père l’ai grondée, crois moi ! Allez, à l’école maintenant ! »
Anna « Traîtresse... »
Elisabeth « J’allais quand même pas la laisser faire ! »
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En 2024 :
- j'ai obtenu ma licence 2 de psychologie, avec de plutôt bonnes notes et un classement correct, ça ne m'était jamais arrivé
- je suis allée au total 52 fois au cinéma, bien moins que les années où j'étais seule, dire que je n'ai pas le temps serait mentir mais bon..
- je me suis fait une amie de faculté
- j'ai lu des centaines d'articles scientifiques
- j'ai obtenu le permis alors que je pensais que je ne l'aurai jamais, ça m'a soulagée même si je ne conduis pas parfaitement
- j'ai bossé quasiment tous l'été, ça ne m'a pas fait du bien mais ça m'a remplumée
- je n'ai pas su quitter mon copain et pourtant, à certains moments...il aurait fallu
- j'ai reçu deux fois des fleurs, une de la part de mon copain et une autre de la part d'un mec dans la rue
- j'ai eu un calendrier de l'avent pour la première fois, c'est mon copain qui me l'a offert, il trouvait ça fou que je n'en ai jamais eu
- j'ai trouvé un stage et putain quelle plaie franchement en plus j'ai aussi pris un refus salé
- j'ai donné mon sang pour la première fois, et encore une fois, j'ai pas d'excuse de temps, il faut que je le refasse
- je n'ai pas été trompée à priori, peut-être que ce n'est qu'une question de temps ou d'omission
- j'ai mis enfin un lit dans mon appartement, avant je dormais sur un matelas pas fait pour dormir dessus et wa
- je n'ai quasiment pas pris de Xanax
- je n'ai été pompette que 6 fois dont 2 fois rude mais je bois quasiment plus et c'est pas plus mal
- j'ai conduit à nice et sur l'autoroute alors que ça a toujours été ma hantise et ça le restera
- je ne suis pas allée consulter un psy
- j'ai mangé à presque tous les repas quand j'étais seule alors que j'ai passé des années à sauter des repas justement et mal m'alimenter
- j'ai mangé varié, toujours la même compo certes, rien de recherché mais c'est équilibré
- j'ai fait beaucoup moins de yoga, ça reste un gros regret en réalité j'espère m'y remettre cette année
- j'ai fait 2 sports à la fac, et j'ai tenu le coup, la salle et le badminton, il a fallu que ce soit une obligation pour que je m'y tienne mais c'est pas grave
- j'ai réussi à un peu mettre de l'argent de côté
- je suis partie en vacances avec mon mec, on a fait plein de trucs cools dont des sorties natures et des canyoning de l'extrême
- je ne me suis pas baignée en novembre et décembre, ça me rend triste, je le fais toujours sauf l'année dernière également
- j'ai pas vu la neige mais ça veut aussi dire que j'ai pas skié et c'est bien
- j'ai souvent pleuré (3 fois en moyenne/mois), j'ai énormément chialé cette année pour tellement de raisons, certains plus valables que d'autres je le reconnais
- je n'ai eu que 3 mycoses (victoire un peu), alors qu'en 2023 j'en ai eu une par semaine presque c'était l'horreur
- j'ai pas arrêté la clope ni le RedBull, ma foi, faut bien des vices dans cette vie fade
- j'ai beaucoup bien fait l'amour, je suis toujours très satisfaite de ma vie sexuelle qui est épanouissante et orgasmique
- j'ai cassé mon téléphone pour la première fois de ma vie, je m'en suis beaucoup voulu car j'ai galéré et perdu plein de trucs et les photos de mon nouveau tel sont nulles
- j'ai égaré mes clefs pour la première fois de ma vie, je les ai retrouvées mais du coup j'ai dû être hébergée le temps de
- je suis allée voir des spectacles à l'opéra mais pas de l'opéra à l'opéra
- je me suis fait des faux ongles jolis, je recommencerai je pense
- j'ai continué à gratter ma peau et l'abîmer, ça j'arriverai jamais à arrêter je crois, je la déteste tellement
- je ne me suis pas mutilée, ça date de quelques années déjà mais comme je lutte quasi quotidiennement autant le rajouter
- j'ai réussi à faire des cadeaux à mes parents, pas que j'ai aucune race de base juste j'avais un peu d'argent quoi
- j'ai beaucoup menti, c'est un peu ma marque de fabrique et ça me donne le sentiment d'avoir le contrôle alors qu'en fait, je suis juste malhonnête
- j'ai pas pensé à mon ex, comme depuis quelques années, toujours autant étonnée de voir à quel point la place qui prenait dans mon cœur n'est plus juste une plaie béante mais une plaie cicatrisée
- j'ai beaucoup dit oui alors que je voulais dire non mais pas l'inverse, pour beaucoup de choses, pas le sexe par contre, ça fait plaisir
- j'ai raté des aurores boréales vers nice, plus d'une fois, alors que c'est mon rêve d'en voir
- j'ai pas repris la photographie ni l'astrophotographie pourtant je veux me remettre à l'argentique
- j'ai ressenti moins d'angoisse pendant les périodes d'examens, peut-être parce que ce qu'on me demande est plus dans mes cordes
- j'ai voté plein de fois mais j'ai pas compris à quoi ça avait servi
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Tout d'abord on lui a dit qu'il ne dépasserait pas les 6 ans de vie, et son coeur de maman s'est brisé.
Ensuite on a discuté elle et moi, le petit avait 2 ans et quelques, et le pronostic se basait en fait sur des observations. "Non il n'a pas su faire l'examen en fait, le petit bougeait trop"
Le généticien avait dit "Il a les pouces plats, les yeux fort écartés, le visage est caractéristique de tel syndrome, ces enfants là ne vivent pas au delà de 6 ans"
Elle avait pleuré pleuré pleuré, à la maison, au bureau, en voiture, aux toilettes sûrement, sous la douche aussi, elle avait les yeux des personnes dévastées de chagrin mais qui doivent tenir. Parce qu'il y a le petit, la grande sœur, et un bébé dans son ventre.
J'étais un peu dans le déni, c'était déjà mon patient depuis quelques mois, j'ai dit "y a rien qui nous le prouve" et elle me dira plus tard qu'elle s'est accrochée à ça comme à une bouée. Y a rien qui nous le prouve.
L'année suivante, le petit était plus calme, les tests génétiques ont pu être faits et révéler autre chose. Un truc qui ne le condamne pas, j'ai pas retenu. Un truc qui lui file juste une tête typée, des pouces plats et des traits autistiques.
"Autisme sévère", on lui a dit. "Ne vous attendez pas à ce qu'il parle". Là il avait 4 ans. Il va sur 8 ans maintenant.
Je crois que j'avais parlé ici de son premier mot.
Hier c'était sa première phrase.
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Mon père m'a dit que je pouvais revenir si je le voulais. Quelques jours sont passés. L'idée de retourner là bas m'angoisse mais je me sens comme prisonnière de cet endroit. La violence va augmenter. Je suis sur mes gardes. Je me méfies de tout, de tous. Ai je à nouveau peur ? Je n'arrive pas à me dire qu'un jour j'accorderai ma confiance.
En tout cas j'ai compris quelque chose : je veux partir, et vite. Je dois partir. Et je crois que finalement, celui que j'avais enfin réussi à appeler « papa » sortira lui aussi de ma vie bien plus tôt que prévu.
« Tu n'es pas orpheline, tes parents ne sont pas morts. Tu es abandonnée. »
J'ai le cœur qui tambourine. Je n'ai rien dit à mon petit frère. À vrai dire peu de gens sont au courant.
Erwan est là. Ça me fait bizarre d'avoir à nouveau de la compagnie.
Malgré tous ces changements j'ai moins mal au cœur ; ça arrive moins souvent depuis que je ne suis plus là.
On m'a fait la réflexion que j'étais un peu différente. C'est normal après tout ? Je veux dire... J'ai encore vécu des évènements traumatisants ; je m'en suis sortie et je me retrouve avec de nouvelles questions.
Ça ira.
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J'avais un ami.
Depuis longtemps, nos cœurs et nos cerveaux étaient égaux. Une anomalie chimique, peut-être, en tout cas, c'était mon alter-égo. Nous étions pareil en tout point, sauf qu'il était grand et moi un peu moins, lui jeune et moi un peu moins.
Un jour, mon ami est devenu mon crush, et c'était magnifique, c'était sous mon nez pendant tout ce temps. Vous savez ce que ça fait d'aimer son meilleur ami ? C'est incroyable, puissant. Le plus beau, c'est que j'étais aussi devenue la crush de mon ami.
Un jour mon ami m'a dit "je crois que je t'aime plus que bien", et mon ami est devenu mon amoureux. Vous savez ce que ça fait de toucher la peau de qq'un que vous connaissez bien mais que vous découvrez ? C'était d'une beauté sans pareil. Son odeur, ses bras, et l'attraction irrésistible hantent encore mes draps.
Mais voilà, depuis tout ce temps, mon ami avait une autre amie, plutôt petite, parce que c'était sa petite-amie. Et que quand ça fait presque 2 ans, on peut pas lourder ses amis comme ça.
Du coup je suis partie très loin, et je suis redevenue l'amie de mon amoureux. Mais lui avait oublié avoir été mon ami. Alors j'ai décidé que pour l'instant on serait des amis mais chacun dans son coin.
Un an plus tard, mon ami m'a dit que c'était trop dur d'être amis chacun dans son coin, qu'il fallait plus du tout être amis. Je le savais depuis longtemps mais dans mon cœur c'était toujours mon ami...
J'avais un ami.
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Un de perdu..
Hier, un homme de 58 ans, avec qui je discutais depuis plus de 15 jours, m'a effacé de ses contactes Instagram et Telegram, et bloqué sur Tumblr. Belle preuve d'immaturité et de susceptibilité pour ne pas dire manque de couilles flagrant ! Je pensais qu'à nos âges, nous savions expliquer ce qui ne nous convient pas et partir comme des gens civilisés. Ben non !
Ce qu'il me reprochait, c'est avant toute chose de ne pas vouloir entrer dans la sphère senso-sexuelle avec lui. Nous avons bien accroché dès les premiers échanges, au point qu'il s'est rapidement emballé et a parlé de sentiments, de feeling, de rencontre des âmes en moins de 48 heures. De mon côté, tous les reds flags se sont dressés ! Probablement parce que je ne ressentais pas une telle attirance mais aussi parce que le coup de l'amoureux, on me l'a déjà fait des dizaines de fois et je sais bien que c'est du blabla.
Néanmoins, j'aimais discuter avec lui, j'aimais sa présence jour après jour mais pas de là à dire que nos âmes étaient connectées. Donc, pour lui, comme pour beaucoup d'hommes (trop !) le désir n'a fait que s'accroitre au fur et à mesure que nous discutions de sujet pourtant tout à fait anodins, ce qui m'agaçait au plus haut point. J'ai dû le remettre à sa place et nous avons eu notre première dispute moins d'une semaine après notre premier échange. Mais il est revenu, a promis de ne plus me mettre la pression et de mon côté, j'ai espéré que le désir allait naitre également. Mais il n'en a rien été. Quand il m'envoyait des photos, même s'il était charmant, rien ne se passait. Je le trouvais lisse, je crois. Il faut dire qu'il est Hollandais et que mon type d'homme est plutôt Latin. Les blonds aux yeux bleu, je n'ai jamais vraiment couru derrière. Comment dire à un homme : Ce n'est pas que je n'éprouve pas de désir, c'est que je n'en ai pas pour toi ! Mais mon manque de désir n'était pas uniquement dû au fait qu'il ne soit pas mon type. J'ai eu des hommes qui ne l'était pas non plus et avec qui tout s'est bien passé. Non, je pense que depuis le départ, quelque chose me gênait chez cet homme, je le sentais frustrer, cynique par moments, donneur de leçons, me rendant coupable de tous nos accrochages et essayant de me faire changer et ça, je déteste ! J'ai fini par lui dire, en début de semaine, que nous ferions mieux d'être des amis et rien de plus. Bien qu'il m'ait dit que j'avais raison, il a continué à m'envoyer des piques dès que possible, sur un emoji cœur que deux amis ne doivent pas s'envoyer par exemple, ou sur le fait que je ressentais la même chose que lui sans me l'avouer. Hier, il devait être plus énervé que de coutume de voir que je restais dans la friend zone et il m'a viré. De mon côté, découvrant cela, je l'ai bloqué sur tous les réseaux de façon à ce qu'il ne soit pas tenté de me recontacter dans quelques semaines !
Voilà, fin de l'histoire. Une histoire qui ne cesse de se répéter encore et encore avec plus ou moins de variante. Ces relations nées sur les réseaux sont encore plus fragiles que du verre et bien plus fausses qu'elles n'y paraissent.
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TAG GAME DU RPG
règles du jeu : créer un nouveau billet en copiant-collant les questions ci-dessous, y répondre, puis tagger d'autres rpgistes !
Au début, j'avais un peu la flemme. Puis, j'ai reçu un deuxième tag (merci @timuschaos et @dynamiiiight <3). Au pire, comme j'suis un peu nouvelle dans les parages, ça fera une introduction à ce qu'il y a dans ma tête.
Depuis combien de temps fais-tu du rp? — 6 piges, je crois ? Plus ou moins. Et ça fait qu'un peu plus d'une année que je traine sur les forums.
Quel était le premier personnage que tu as créé? — Pallas, ado devenue trop vite adulte ; directrice d'une cathédrale vivante, peut lire dans ta te-tê et broder littéralement les émotions. Elle est sous les traits de Steffy Argelich et aujourd'hui, c'est la protagoniste de mon premier roman (oops).
Quels sont les faceclaims que tu utilisais souvent à tes débuts? — Mes fcs sont toujours équivoque à un perso dans ma tête. Mais je rejoue tout le temps les mêmes persos (et puis c'est encore mes débuts, j'étais sur de l'illustré avant d'arriver sur forum) ; du coup : Kate Snap & Anna Somna, mon duo de fc que je traine partout.
Y a-t-il un genre/univers dans lequel tu n'aimes pas du tout rp? — Le medfan, la fantaisie un peu (un certain univers avec des sorciers aussi) ; j'suis plus dystopie, cyberpunk, goudron, néon, "are you lonely? let me fix that".
Quelles sont les dynamiques entre personnages/types de liens que tu aimes le plus? — Les romances, les trucs durs qui finissent bien. Les familles choisies, les fratries qui essaient de survivre entre eux. Oh, et les figures paternelles pour mes persos. J'aime bien les trucs un peu tristes qui tendent vers le mieux. J'écris jamais de bad ending.
Dans quels fandoms ou univers aimes-tu le plus rp? — Mon petit rêve, c'est d'ouvrir un forum dans l'univers de The Last Of Us. J'ai déjà tout dans ma tête, j'ai même commencé à faire le graphisme. Mais j'sais pas coder mdrr. Sinon, comme j'ai dit plus haut ; cyberpunk, dystopie. Oh et j'adore les conneries avec des super-pouvoirs (que ce soit plus vibe Miss Peregrine ou carrément du capepunk).
Un personnage que tu ne joues plus actuellement mais que tu aimerais reprendre? — Niamh, une ex trop jeune taularde qui peut parler aux morts. Du coup, elle gagne sa vie en se la jouant GussDX. Sous les traits de Sophie Thatcher.
Y a-t-il des archétypes de personnages que tu joues souvent? — Des meufs qui peuvent être ton daron. Plein de défauts. Crades ; plein de poils sur les jambes et plein de tatouages sur les bras. Sinon, je parle souvent de trucs que j'ai vécu. J'ai un aspect assez thérapeutique et cathartique avec l'écriture et le RP. Donc ; je parle souvent quand on confond la faim et une envie de fumer, quand ta chambre à coucher c'est le canapé des potes, quand ta caboche c'est pas ta meilleure pote.
Y a-t-il un livre ou un écrit autre qui t'as beaucoup influencé·e pour écrire? — Le rap français. Même les textes autotunés qu'on juge comme pas bien écrit parce que ça sort pas de l'Académie Française (promis, on a capté que le "p" dans rap ça voulait dire poésie). Mon Hugo à moi, c'est Wallace Cleaver et sa mélancolie. Ma Voltairine de Cleyre, c'est Asinine et sa female rage. Mon Rimbaud, c'est l'autotune de Selug et $enar. Mon Camus, c'est Okis et ses réfs de foot.
Une recommandation pour finir (livre, film, ou pourquoi pas un forum)? — L'album Le plus beau des Monstres de Surprise. Ma rappeuse préférée avec Asinine, j'me reconnais énormément dans ces textes. Oh et L'INVERSE pour mon son préféré. Allez, hop, hop, on soutient les meufs dans l'industrie et on va écouter.
Putain, c'est qu'elle débite la conne.
☞ je tague : @byzantium-pearl @frierenart @montmarays + ceux qui veulent, hein ; soyez pas timide.
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7 juillet
dans mon lit, à berlin. je viens de dire bonne nuit à n. dans le couloir on s'est serrées dans les bras et elle m'a dit i'm so happy that you're here! quand je suis arrivée y avait un paquet de chips aux lentilles qui m'attendait sur mon étagère dans la cuisine parce qu'elle se rappelait que je les aimais. je l'ai quasiment fini devant les élections ce soir sur le rebord de ma fenêtre avec mon ordi sur les genoux. quand j'ai vu les résultats j'ai dit oh putain, maman a envoyé des émojis fête, m. a envoyé un selfie en pleurs et moi j'étais trop engourdie pour ressentir des émotions fortes. j'avais juste l'impression que les choses rentraient dans l'ordre, que c'était normal, évidemment qu'on pouvait pas avoir de gouvernement d'extrême droite, ok l'axe de la terre s'est un peu décalée ces derniers temps, mais il faut pas exagérer non plus. n. était au théâtre alors je suis sortie me promener toute seule pour prendre l'air, j'ai marché pendant une heure avec les mains dans les poches en souriant comme une bienheureuse. j'ai croisé une française qui écoutait les infos sur son téléphone en marchant dans la rue, puis j'ai croisé deux autres français à vélo qui disaient c'est fou comme les gens traversent pas au rouge ici en parlant de moi. je les ai regardés en leur faisant un gros sourire et ils ont pas compris ce qui se passait. j'avais déjà l'impression d'être la nouvelle moi, je regardais les gens assis en terrasse et je me disais what took you so long??? c'est donc ça la vraie vie? alors que bon aussi bien dans un mois je suis de retour à la maison suite à une crise d'insurmontabilité ou je sais pas quoi.
8 juillet
aujourd'hui je suis allée à ikea à pied (une heure et demie) pour acheter une lampe de chevet pour la mezzanine et une fois rentrée je me suis aperçu que j'avais pris la mauvaise. c'était la première fois de ma vie que j'allais chez ikea toute seule je crois. j'ai aussi acheté une grande serviette de bain rayée avec des jolies couleurs pour mettre sur le canapé moche. dans la ringbahn avec mon sac ikea bleu sur l'épaule j'ai vu le fernsehturm au loin en longeant le tempelhofer feld comme une confirmation que j'habitais bien à berlin et j'étais contente. ce matin en me levant j'ai fait les courses parce que j'avais rien à manger, même si n. m'avait gentiment posé son beurre et sa confiture sur mon étagère dans le frigo, bébé, j'ai enfilé mon short et j'ai affronté la chaleur et la foule pour aller chez lidl à côté et puis au magasin bio, j'ai acheté que des trucs sains et j'ai mangé la même chose qu'à la maison en écoutant france inter dans ma chambre. ce soir j'ai mangé avec j. dans la cuisine. c'était ma première interaction sociale de la journée. on a parlé de choses un peu profondes, donc je l'aime bien.
je me demande quand même comment je vais faire pour me faire des amis. je sais pas pourquoi je m'étais imaginé que ça allait être super facile, mais j'avais oublié que j'étais moi. j'ai téléchargé bumble mais je fais que swiper vers la gauche tout le monde a l'air chiant là-dessus. peut être que je devrais tenter la méthode r.: aller voir des concerts/lectures/performances/etc, repérer les artistes qui m'intéressent, les ajouter sur ig, les stalker pendant un moment, et puis un jour leur écrire. peut être que c'est comme ça qu'on rencontre des gens cool. il m'a envoyé des memes toute la journée mais il m'a pas demandé comment c'était à berlin ni rien. samedi soir, la veille de partir, j'ai dit que j'avais trop envie de faire une rando et il m'a dit qu'il était chaud pour en faire une et j'ai dit mais je pars à berlin demain! en me forçant à mettre un point d'exclamation au lieu d'un smiley triste. alors qu'évidemment ça se serait encore terminé en pleurs cette histoire. si j'étais pas partie à berlin j'aurais dit oui et tout le cirque aurait recommencé du début. hier n. m'a demandé si j'avais rencontré personne depuis lui et j'ai dit ohlala non. when i fall in love, i fall hard. je lui ai parlé de mon plan d'émuler constance debré (aller nager, écrire et vivre monacalement) et elle a ajouté and have lots of sex! et je me suis demandé si elle savait que j'étais vierge, en essayant de me rappeler lesquels de mes textes elle avait lus. en plus toutes les piscines sont fermées jusqu'à le rentrée.
9 juillet
quand je me suis levée ce matin y avait un papier sur le wc qui disait KEIN WASSER alors j'ai enfilé un short et j'ai accompagné n. au centre commercial d'à côté pour aller faire pipi à la bibliothèque. on a pris l'ascenseur pour monter au quatrième étage on a traversé un parking et finalement on a fait pipi dans les vestiaires de la salle de sport parce que la bibli était pas encore ouverte. j'ai rempli mes deux gourdes au lavabo et j'ai dit à n. ça ça me serait jamais arrivé au luxembourg. après avoir déjeuné j'ai tenté d'aller travailler à la bibli mais les quelques tables étaient prises et il y faisait une chaleur étouffante alors je suis rentrée je me suis mise en culotte et en soutien-gorge et je me suis installée sur ma mezzanine. j'y ai passé la journée. j'ai pas trop réussi à travailler parce que j'avais chaud et ça me donnait envie de dormir donc j'arrivais pas à me concentrer et j'arrêtais pas de scroller fb pour voir les annonces des 150 groupes berlinois que j'ai rejoint hier à la recherche d'un truc intéressant, un tapis, un concert, un job, une soirée queer, une personne avec qui j'ai envie d'être amie, n'importe quoi.
à une heure j'ai regardé les infos sur la deux pour avoir un repère mais j'ai arrêté avant la fin parce que quelqu'un écoutait de la techno à fond dans la cour et j'entendais rien, alors je suis allée me préparer à manger et je suis remontée sur ma mezzanine et j'ai commencé à regarder de curb your enthusiasm jusqu'à la fin de la saison. au milieu j'ai fait une pause pour me lancer dans une recherche de magasins de produits américains à berlin parce que dans un épisode larry david fait que manger des bâtons de réglisse rouge et ça m'a donné envie. dans la série ils font croire qu'elle vient d'allemagne mais la réglisse rouge c'est un truc purement américain. à chaque fois que j'en vois dans une série je meurs d'envie d'en manger. j'ai noté deux adresses et dès que j'ai mon pass je me mets à la recherche de réglisse rouge. il me faut des petites missions comme ça, ça m'évite de passer des journées molles comme aujourd'hui. j'ai aussi commencé à écrire une lettre de motivation en allemand via chatgpt pour un minijob comme surveillante/médiatrice dans un musée d'art contemporain tout près.
vers neuf heures je suis enfin descendue de mon perchoir pour aller faire un tour mais c'était moins bien que dimanche parce que je me sentais seule et moche et les rues que j'ai prises étaient bof. ça fait deux jours que je me promène à travers la ville dans mon petit short à carreaux noirs et blancs alors que mes cuisses-réservoir n'ont jamais été aussi énormes, mais j'adore ce short, j'adore les shorts courts et j'adore me promener avec les jambes à l'air. chaque pas que je fais me semble révolutionnaire parce que je renonce pas à mon envie, à mon plaisir de me promener en short court, même si je me sens moche. ça c'est la prochaine étape. et curb your enthusiasm est terriblement grossophobe, même si larry david est censé jouer un personnage de goujat désagréable qui dit tout haut ce que les autres pensent tout bas, la série est clairement grossophobe et ça me fait chier. ce qui ne m'empêche pas de l'adorer. je suis rentrée par la grande avenue sous les néons des enseignes des restos turcs en chantonnant downtown de petula clarke (linger on the sidewalk where the neon lights are pretty how can you lose the light's so much brighter there you can forget all your troubles forget all your cares) mais j'étais renfrognée et j'ai pas du tout oublié my troubles and my cares. en rentrant je suis tombée sur n. et on a discuté sur son lit en mangeant des cerises et du chocolat blanc et là oui je les ai oubliés parce que j'étais plus seule.
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Du coup maintenant que j'ai un peu de temps, c'est parti pour faire un petit récapitulatif de ces 3 dernières semaines!
Il s'est passé énooormément de choses pendant ma semaine au camp pour enfants avec handicap. Je vais faire des chapitres carrément.
1. L'enfant que je suivais
Il a la maladie de Duchenne. En gros des tissus adipeux se mettent autour de ses muscles. Il a du mal à se déplacer, il doit marcher lentement sinon il tombe facilement. Il peut se déplacer en chaise roulante. C'est une maladie chronique. Il a aussi un léger retard mental. Il a 11 ans.
Je me suis trop bien entendue avec lui. J'ai vu la vie complètement autrement parce que j'ai compris ce qu'était un monde pas adapté à toi. Les jeux où on devait courir c'était mort, les jeux de parcours c'était mort, le château gonflable c'était ultra difficile, rien que traverser le terrain c'était une épreuve,... Bon sinon tout le monde disait qu'il était amoureux de moi, trop chou. Il m'appelait tout le temps en criant avec sa voix aiguë. Tout le monde s'y était habitué. C'était un enfant roi, il piquait facilement des crises. Mais j'arrivais à le calmer. Sauf une fois où j'ai perdu patience et j'ai juste laisser les autres m'aider. D'ailleurs les accompagnants s'entraidaient souvent c'était trop chouette. L'année prochaine, il ne reviendra pas. Il passe au camp des plus grands. Ça va faire bizarre d'avoir un autre enfant que lui. J'imagine pas trop l'expérience avec un autre. Ça me fait un pincement au cœur rien que d'y penser.
2. Les accompagnants
Beaucoup venaient pour la première fois donc il n'y avait pas déjà des groupes partout. C'était tellement plus facile de s'intégrer du coup. C'était génial, je me suis trop bien entendue avec tous les gens. Surtout Cam, le feeling est direct passé avec elle. On se racontait tous les ragots, on restait souvent ensemble. Je me suis trop bien entendue avec son pote Pi aussi. Il est trop bonne ambi en soirée. Il est iconique, c'est un peu une chipie mais dans le sens positif. Je sais pas comment expliquer mais J'ADORE. À la fin ils m'ont dit de revenir l'année prochaine pour être le trio de pestes MDR. Puis y a Alby aussi, j'avais du mal avec elle au début parce qu'elle était toute blasée et j'avais envie de la secouer ahah mais après j'ai appris à la connaître et énorme coup de cœur. Elle est du genre à te poser une question philosophique à un moment hyper random. Elle est super spontanée et vraie. Puis un de mes coups de cœur c'était aussi PW. C'est très bizarre pcq à la base c'est le genre de gars qui m'in-su-pporte pcq il fait des blagues beaufs. Mais on est passés de ennemies to friends et au final c'est peut-être lui qui m'a le plus marqué positivement. En fait je crois qu'au début il me voyait juste comme une belle cruche et moi je le voyais juste comme un beau crétin. Au début il me taquinait, faisait des blagues sexistes, etc. Puis quand on a vraiment parlé j'ai capté que c'était juste un gars pas très fort pour montrer ses émotions, un peu maladroit avec les filles. Je lui ai dit que je détestais son côté beauf et après je ne l'ai plus jamais entendu faire de blagues sexistes. Je me suis trop attachée à lui. Nos moments à deux étaient tellement touchants. Mais ce qui m'a fait trop mal au cœur c'est que c'était son tout dernier camp. Il ne reviendra pas les prochaines années. Ça va être tellement différent sans lui.
Sinon y avait ce gars qui ressemblait au Dieu Grec physiquement et qui m'a perturbé. Je ne l'ai pas calculé le premier jour parce que je voulais me tenir loin de lui mais il est venu vers moi de lui-même le deuxième jour. On a parlé petit à petit durant la journée. Et en fait chaque soir, une fois que les enfants dorment, on fait un débrief entre tous les accompagnants puis on fait une soirée. Et on est restés ensemble toute la soirée. Il était tellement intéressant, il voyage en solo depuis qu'il a 14 ans et ça se voit qu'il en a appris des choses. Puis j'adore son caractère. C'est la définition de la force tranquille. Mais après cette soirée, quand on s'est retrouvés à deux, il m'a embrassé sur la joue. Je m'y attendais pas, c'est arrivé d'un coup. Je ne comprends pas comment les mecs peuvent se permettre d'envahir l'espace personnel de quelqu'un comme si c'était rien. Ça m'a énervée et je l'ai stoppé direct en disant que j'étais en train de construire quelque chose avec le musicien et que du coup je n'étais pas intéressée. Il a compris et a réagit normalement. Après ça, on s'est posés au coin du feu et on a continué à parler. Heureusement, y avait pas de gêne. Il m'a dit qu'il serait content qu'on reste amis maiiiis après il m'a quand-même précisé que si jamais je n'avais plus rien avec qui que ce soit, il était là. MDR. Amis mais pas trop? Par contre cette nuit était trop belle, les étoiles se voyaient parfaitement, y avait des étoiles filantes et même des lucioles. Ce que j'aimais trop aussi avec lui c'est qu'en soirée il était toujours partant pour tout, il était trop bonne ambi. C'était un peu mon pote de soirée quoi. Mais je ne l'ai vu que 3 soirs parce qu'il est parti plus tôt que tout le monde. Mais revenons un peu en arrière. Après le soir où il m'a fait un bisou sur la joue, la grosse gaffe que j'ai faite pcq je suis TROP CONNE, c'est qu'avec encore de l'alcool dans le sang j'ai envoyé un message au musicien pour lui dire que y avait ce gars qui ressemblait au Dieu Grec et que ça me perturbait et qu'il m'a embrassé sur la joue et blablabla. Je lui ai tout expliqué de la pire manière possible comme si c'était juste un pote et que ça n'allait pas avoir de conséquences. Le lendemain, le musicien était trop saoulé mais on s'est appelés et on a tout mis au clair et il m'a demandé de ne plus parler à ce gars. Ce que j'ai donc voulu faire. SAUF QU'IL ME COLLAIT TOUT LE TEMPS. Du coup on a quand-même continué à parler et je l'ai dit après au musicien. J'aime trop qu'on puisse tout se dire et qu'on puisse tout résoudre en communiquant calmement. Ça me met tellement en confiance. Je me sens vraiment en sécurité dans notre relation. Je suis trop heureuse de l'avoir rencontré purée.
Bon je vais m'arrêter là pour le récap du camp en tout cas.
(23/07/2024)
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Bien le bonsoir ✨
Merci pour ces recommandations musicales dont je suis sûre sont d'une grande qualité, je les écouterai dès que possible !
Je peux donc enfin poser les questions intéressantes 😏
Parmi les ships que j'ai vu dans ta fiche, pourrais tu me parler un peu plus de Arthur/Perceval, de Arthur/Venec et de Arthur/Mani ? Je dois dire que c'est des ships que je ne vois pas beaucoup et qui sont intéressants donc j'aimerai beaucoup en savoir plus ! Comme en es tu venu à les aimer, quelles scènes entre eux sont tes préférées, des petits headcanons ? ☺️
Pour un peu de fun et si besoin d'inspi' je vais écrire quelques questions auxquelles tu peux répondre au choix avec les différents ships que tu as nommés (Arthur/Guenièvre, Arthur/Lancelot, Arthur/Perceval, Arthur/Mani et Arthur/Venec (Arthur definitely getting his fill around here) :
Qui est le plus affectif en public ?
Qui à peur de l'araignée et qui l'a met dehors/l'écrase avec sa botte ?
Le premier qui se confesse ?
Lequel mourrait pour l'autre ?
Qui s'excuse le premier après une engueulade ?
Qui pique la couette ?
Qui pique les vêtements de l'autre ?
Douce nuitée à toi ❤️🤎❤️🤎
🎅🐻🐉👑🪨🗡️
HAHA OUI J'AIME BEAUCOUP ARTHUR J'AVOUE. his gueule de tchoin. Bewitched me. I mean who said that.
Arthur/perceval c'est tellement mes meiwleowmeows genre c'en est presque platonique parce que perceval est...well, perceval. Ce qui me touche c'est particulièrement sa dévotion et le côté protecteur d'arthur qui peut ressortir quand il est avec lui. Quand il insiste pour que Perceval ne meurt pas pour lui, et dans kv1 la scène ou il se revoient...je pète mon crâne. Et a la fin de la serie quand ils parlent de leur reves. Si jme souviens bien, arthur n'a raconté son rêve a personne d'autre. "Les rêves ça se compare pas" je pète mon crâne (bis) (mais ma scènes préférée reste celle du lac avec la fausse canne à pêche et les règles de jeux)
Qui est le plus affectueux en publique ? Je dirais Arthur, il est du genre a tenir les gens par la main et les a embrasser pendant des ballades . Il est très pudique cependant donc ce sera rarement plus que ça s'il y a du monde.
Qui a peur de l'araignée/qui la met dehors : ah dur je sais pas bien si ça s'applique vraiment a eux. For shit n giggle disont que perceval sors l'araignée (s'il la tue sa fraterie va venir lui piquer les yeux pendant qu'il dort!!!)
Le premier qui se confesse ? : je crois qu'ils se confessent mutuellement un peu tout le temps (ça veut rien dire deal with it)
Lequel mourrait pour l'autre ? : 🥲 oh you know. En vrai Perceval pense qu'il mourrait pour Arthur mais on sais tous que le rois meurt a la fin. Donc. (Si Perceval meurt sur un champs de bataille dans les bras d'Arthur je fait tout péter)
Qui s'excuse en premier après une engueulade ? Ah bah Arthur, Arthur-culpabilité-religieuse-et-peur-de-l'abandon-Pendragon
Qui pique la couette? Perceval.
Qui pique les vêtements de l'autre? Perceval (j'aime bien imaginer que les chemises d'arthur sont un peu trop grandes pour lui. Aussi contrairement aux siennes, elles sont propres.)
Arthur/venec bah slut on slut miscommunication a coup de latte sur la playa tmtc. Mais aussi j'ai lu UNE FIC qui m'a faite chavirer. Je crois que c'était même une podfic d'ailleurs. De leurs retrouvailles dans kv1. Le BAIN. Le fait que ce soit venec qui ai fait sortir arthur en douce et qui l'ai ramené a rome. Leur lien est fort, la confiance aussi, même si venec est réputé pour être un rat sournois, arthur lui fait confiance et lui remet sa vie entre ses mains. C'est pas rien. Je crois que comme Perceval, il sait voir la vraie nature des gens,ou du moins il sent quand il peut se fier a quelqu'un malgré ce que la personne montre au premier abord.
(J'avais vu ce post ya longtemps qui disait que perceval pouvait voir la vraie nature des gens et c'est pour ÇA que depuis le début il deteste Mevanwi)
Qui est le plus affectueux en publique : venec, grande gueule il fait chier Arthur a dire a tout le monde qu'ils sont ensemble et que le roi est une bête de sex(c'est faux he's normal) Il le dit même aux chèvres.
Qui a peur de l'araignée/qui l'a met dehors jsuis sur que Venec a vu pire qu'une tite miguale ramper sur sa peau.
Le premier qui se confesse ? :3 tutur après la plage. Lequel mourrait pour l'autre
Venec. Il a pris pas mal de risques déjà. He didn't have to and yet
Qui s'excuse en premier après une engueulade ? Arthouuuuurrrr Qui pique la couette ? Ils se la pique mutuellement jusqu'à ce que ça finisse en battle de MMA et qu'ils se réveillent le lendemain matin avec des bleus partout. Arthur opte pour une couette chacun mais se réveille quand même les pieds froids et le cul a l'air parce que venec est juste comme ça. Qui pique les vêtements de l'autre ?
Vous avez vu le swag de venec. Arthur lui pique au moins ses gilets en skread
ET ARTHUR/MANI..... C'EST LA FAUTE A SLOUBS. C'est ses fanarts qui m'ont fait les ship. L'amour de jeunesse d'Arthur. Son amitié homoerotique et TRAGIQUE tout a propos de mani me rend TRISTE j'adore. Et si ils étaient resté en Bretagne tout les deux. S'ils étaient pas retourné a Rome. Argh. Et puis les nuits ou ils sortent en douce des dortoirs. Tellement d'images dans ma tête. I am unwell.
Qui est le plus affectueux en publique? Mani, il montre son affection par le touché donc même s'il peut être discret par moment, il faut toujours en sorte de toucher Arthurus d'une manière ou d'une autre. Il lui touche La main, l'épaule, une sangle qui dépasse d'un uniforme. Il le touche avc un pied quand ils sont assis a rien faire. C'est pas forcément remarquable de l'extérieur mais eux savent. Qui a peur de l'araignée/qui l'a met dehors ? : ils sont tout les deux useless. Papinius oskour. Le premier qui se confesse ? Ils ont pas eu le temps 🌟 (screaming crying throwing up) Lequel mourrait pour l'autre
Lequel est mort Qui s'excuse en premier après une engueulade ?
Aucun #mascutoxic (en vrai ils finissent par se dire qu'ils font une trêve) Qui pique la couette ?
Ils sont tellement collé qu'ils ont pas ce problème Qui pique les vêtements de l'autre ? Ils portent les mêmes vêtements🥲
#J'AI TROP PARLÉ#MIX DE HEADCANONS ET DE SHIP DYNAMICS#journaliteuse#ssk23#BYE PARDON#kaamelott#also ship tellement arthur et la dale du lac . je mourrais seule sur ce bateau mais i dont CARE
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Automne 1921 - Champs-les-Sims
8/10
Et vous avez également raison, c'est une femme d'un certain âge et il sera bien trop compliqué de lui faire changer de point de vue sur la société. Il est déjà très improbable qu'une femme de son âge soit si enthousiaste à l'idée que ce soit une autre femme qui devienne un jour chef d'entreprise comme cela attend ma Noé. En cela, et en cela uniquement, cela fait de Madame Eugénie une centenaire d'une incroyable modernité. Pour répondre à votre question d'ailleurs, chez nous également ce congé existe depuis plus de dix ans, et si j'avais travaillé, j'aurai pu en bénéficier quand j'attendais Jean-François. Figurez vous même que les institutrices sont rémunérées durant ce congés ? Si au début cela me paraissait étrange que l'on rémunère quelqu'un qui ne travaille pas, je me suis morigénée. Vous et moi savons parfaitement que porter un enfant, le mettre au monde puis l'éduquer est une occupation largement assimilable au travail.
Transcription :
Eugénie « J’ai ordonné à Adelphe de te laisser les rênes de l’entreprise dès ta majorité. Il n’a pas fallu beaucoup batailler, car selon lui tu seras plus que capable le moment venu. Ainsi, peu importe que je sois encore là ou pas, tu devras t’imposer à la tête de la famille. »
Arsinoé « Mais… »
Eugénie « Tu n’as rien à craindre. Marc-Antoine sera là pour t’épauler. C’est un garçon intelligent qui aura pour lui un diplôme et de solides relations à Paris. Il m’a aussi confié dans sa dernière lettre s’intéresser à la politique, ce qui est très bien pour toi. En tant que femme, tu rencontreras des hostilités, alors t’appuyer sur un politicien te simplifiera la tâche. Je le prépare à tout cela depuis sa naissance. »
Arsinoé « Mais… comment ? »
Eugénie « Il sera pour toi ce qu’Adelphe est à ton père, une main secourable et totalement dévouée. Ne te préoccupe pas des moyens, je ne pouvais pas te faire de meilleurs cadeaux. Laisse donc tes sœurs à leurs activités de jeunes filles, assure toi simplement que le jour venu, elles fassent un bon mariage, si je ne m’en suis pas déjà occupée. Elles son adorables mais elles ont la tête pleine d’eau... »
Arsinoé « Mais enfin arrêtez ! »
Arsinoé « Pourquoi vous parlez comme ça ? J’ai l’impression que vous complotez contre moi depuis ma naissance… »
Eugénie « Oh ma chérie… Sèche tes larmes. Ce n’est pas un complot contre toi, bien au contraire. Depuis que ta mère t’a présenté à moi, je n’ai pensé qu’à ton bien. J’ai méticuleusement préparé ton avenir afin qu’il soit le plus facile possible. »
Arsinoé « Mais… la façon dont vous parlez de Sélène et Cléo… Vous les détestez c’est ça ? Et Marc-Antoine, pourquoi vous voulez que sa vie tourne autour de la mienne ? C’est horrible. »
Eugénie « Non bien sur que non, je ne déteste pas tes sœurs, ni ton frère d’ailleurs. Ils sont de mon sang, et je les aime. J’ai à coeur leurs meilleurs intérêts. Mais ils ne sont pas comme les tiens. Tu es différente. »
Arsinoé « Vous me répétez cela depuis aussi longtemps que je me souvienne. Mais je ne suis pas différente. »
Eugénie « Ne joue pas les écervelées, bien sur que tu es différente ! Et bien plus que tu ne le crois. Tu seras la première femme à prendre la tête de cette famille, et tu ne te rends pas compte à quel point cela me rend fière. »
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J'ai fait une paralysie du sommeil cette nuit. J'étais angoissée et impossible de me rendormir. C'était presque une nuit blanche. Puis, je suis sortie de mon lit et j'avais un mélange de peine et d'anxiété dans le ventre. J'ai pas aimé cette journée. Comme les autres. Les mêmes questionnements me fracassent la tête. J'ai l'impression que je ne vais pas tenir cette année scolaire, encore moins cette relation. Je suis vide de passion, la seule chose que je fais c'est créer du bordel, le ranger, pas dormir, un peu manger, faire des allées retours, regarder mes mails sans cesse, ne pas être intéressée, m'embrouiller avec mon mec, dire des mensonges à mes parents. En soi, rien ne distingue vraiment cette année des autres. On a souvent les mêmes sujets centraux. La solitude est pénible. Le temps à occuper aussi. Les respirations à prendre pareil. Les embrouilles qui me nouent l'estomac n'en parlons pas. Et les deadlines c'est peut-être le pire. En soi, rien de très grave. Rien n'a jamais été très grave, j'ai juste un faible seuil de tolérance je crois. En ce moment, la mutilation tourne en boucle dans ma tête, j'y pense quotidiennement mais là c'est percutant. Je serais plus capable de quitter mon copain pour pouvoir accéder à ces pensées intrusives que pour les réelles raisons, son insuffisance. Je pense qu'il ne retrouvera pas une fille aussi intelligente que moi car je fais déjà partie de la moyenne basse qui l'a accepté et qui a accepté tant de choses. Le ratio contribution rétribution ne cesse d'être alarmant. J'ai de moins en moins faim. Je regarde beaucoup mon téléphone. Les heures de creux s'enchaînent. Les prises de notes sont incomplètes. Les sourires défectueux. Les mensonges toujours très aboutis. Les nuits toujours éparpillées. Je dissocie tous les jours et je vois que de plus en plus de monde commence à comprendre que j'enregistre pas tout de mes journées. C'est dur à cacher. Je ne me souviens de rien, ou pas grand chose, peu importe la valence des événements. J'étais une gamine triste, je suis maintenant une adulte triste qui sait que c'est les années les plus libres qu'elle vit et pourtant, je suis enfermée dans beaucoup de choses. Je passe à côté de moi, de mes valeurs, de ce que j'aimerais faire j'imagine même si au fond, je sais pas trop ce qui serait plus supportable. Quand tout est difficile, la facilité c'est de se dire que n'importe quoi d'autre serait mieux, plus aisé. J'ai toujours fonctionné comme ça et pourtant, je me rends bien compte que non. C'est pas l'inconnu en soi le problème, c'est de partir dans l'urgence de situations qui nous déplaisent pour se jeter dans le reste. Je regrette et si je devais dire quoi, je ne saurais pas tout énumérer. Je ne me suis jamais sentie foncièrement mieux depuis l'hôpital mais j'ai fait comme si c'était reparti. La vérité c'est que je suis transie de tout, paralysée devant la ligne de départ. Je suis terne, amère et désagréable parce qu'au fond je ne sais pas comment gérer cet inconfort permanent lié au simple fait d'exister. Des fois, je me dis qu'il faudrait aller revoir un psy mais visiblement j'ai toujours la réponse à tout. Mon père m'a toujours appelée la moralisatrice, j'ai toujours été vexée mais finalement, ça doit être ça. Trop faible pour faire comme il faut alors j'emmerde les autres pour qu'il réussisse là où j'ai échoué. Personne ne me demande rien. Je me sens tellement triste et ça passe jamais et je me répète toujours. Je suis rongée par des insécurités qui ont lieux d'être mais qui sont bruyantes. Relationnellement parlant je ne sais pas comment faire et finalement je sais même pas si un jour j'ai su. Je sais pertinemment que si j'avais la chance de repartir à zéro, il faudrait très peu de temps pour que je revienne dans ces cercles vicieux. Je me demande vraiment si je suis emetophobe à force de ravaler chaque fois mon vomi.
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