#j’aime avoir de la marge!!!
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Je vais vraiment passer chez sosh putain
#je veux paaaaaaaaaas change de forfait il me convient très#bien celui que j’ai déjà#mais mes parents disent que c’est trop cher et que j’ai pas besoin d’autant de Go#j’aime avoir de la marge!!!#donc la je cherche des trucs#ça me soule#j’ai proposé à mes parents de payer le forfait pour continuer à utiliser celui que j’ai déjà#ils m’ont dit non. tu vas payer mais pour le nouveau#casse bonbon#argh#Frenchie talks#frenchie se plaint
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Le cristal et la fourmi
Une personne célèbre, journaliste de métier et cycliste de cœur publie sur Facebook fin mars dernier en soutien à sa sœur l’expression de sa colère. Et il y a de quoi : cette dernière est vertement invectivée par une cliente sur le temps de midi, qui la laisse avec son assiette sur les bras.
Alors, plutôt que de nourrir la rancœur par l’invective avant de passer immédiatement à une autre indignation sans doute aussi légitime, j’ai voulu en savoir plus et donner la parole à Dimitra*, sa sœur. Je l’ai donc invitée à me rejoindre à mon cabinet. C’est une femme bien campée sur ses deux pieds que je découvre dans ma salle d’attente. On a parlé entrepreneuriat, décentrement, crise, politique, mais aussi amour du métier.
Et histoire de dynamiser le propos, je me permettrai des allers et retours avec quelques éléments de lecture plutôt décentrés.
Présentation
Dimitra décide à 27 ans d’ouvrir son propre établissement au centre-ville de Bruxelles. C’était en 2011.
Bien qu’elle vienne d’une famille de restaurateurs, ce n’est pas ce qui l’a poussée à choisir cette voie. Ce n’était pas une passion à la base : « je voulais juste être indépendante, entrepreneure ». Gérer une entreprise, des employés.
Après une douzaine d’années d’exploitation, le bilan que dresse mon interlocutrice sur son aventure est mitigé. Premier constat : cela tient bien. « Ce que j’en retire est assez simple, mais surprenant pour moi. Malgré les difficultés rencontrées : je peux m’en sortir. Je ne me doutais pas avoir cette force, cette ténacité. Et je voulais me donner à 100% pour mon entreprise, pas celle de quelqu’un d’autre. Donc de ce côté-là c’est parfait. »
Elle continue : « Il y a eu de belles périodes, surtout au début. N’ayant pas fait d’études, c’est une réussite. Et puis j’ai pu engager une employée. Une personne en or, avec qui je travaille depuis 6 ans. »
Une employée, donc un salaire. « Engager quelqu’un coûte super cher, mais je voulais l’employer sans heure au noir. J’ai travaillé en n’étant pas déclarée plus jeune, mais ce n’est pas un bon calcul : pas de protection, pas de cotisations… mais on ne nous explique pas ça quand on débute le travail ! Pour moi en tant qu’employeur ce n’était pas envisageable de faire subir cela à mes employés. Et impossible de prendre des étudiants (pourtant moins chers) parce qu’il faudrait constamment tout leur expliquer, avec un gros turn-over). »
Elle commente : « J’aime ce que je fais : élaborer des recettes, préparer, servir, être en contact avec ma clientèle ».
Le chiffre d’affaire a augmenté progressivement, comme c’était attendu, mais plusieurs gros événements ont empêché un développement harmonieux de son enseigne.
« J’ai une clientèle très fidèle, je ne fais jamais de publicité. Le bouche-à-oreille est mon meilleur atout. Au début je n’étais vraiment pas chère. Je travaillais sur la quantité des repas servis, pas sur la marge bénéficiaire. Donc je travaillais énormément pour avoir beaucoup de monde pour pouvoir gagner ma vie. Si j’avais compté alors mon salaire-horaire, je ne serais plus là à en parler. »
Son optique depuis le début de l’aventure : se concentrer sur le volume des ventes parce que la qualité de ses produits n’est pas une variable d’ajustement pour elle. « Aller me fournir auprès des mêmes grossistes que plein d’autres pour proposer des préparations insipides : très peu pour moi ».
Mais s’il est hors de question de transiger sur son niveau d’exigence au travail, impossible pour elle de maintenir ses prix aussi bas.
« Ils s’en sont passé des événements depuis l’ouverture. Ils ont jalonné l’histoire de mon établissement, ont impacté son évolution. » En effet et tour à tour : les attentats de Bruxelles (2016), l’installation relativement démocratiquement décidée du piétonnier au centre de Bruxelles (2015-2021), mais également la pandémie du Covid (et sa cohorte de conséquences directes et indirectes, dont sa gestion politique plutôt perfectible ou le télétravail) : tous ces événements ont durablement et profondément touché le paysage de la restauration. D’ailleurs de nombreuses enseignes n’y survivront pas, et ce dans une indifférence mièvre malheureusement habituelle de la part de nos chers politiques (qui se rappelle des mesures fortes prises suite au suicide d’Alysson, la coiffeuse liégeoise de 24 ans ?). Le télétravail impacte énormément l’activité de Dimitra. Mais elle tient bon. Enfin : du mieux qu’elle peut.
Cette rencontre advient suite à la publication d’une journaliste, donc. De quoi est-il question ?
Une personne (appelons-la Carine) réagit vertement à l’augmentation des prix et à la diminution de la taille des portions après avoir reçu sa commande au comptoir de Dimitra. Ce n’est pas impossible d’entendre ce genre de commentaires lorsqu’on travaille dans la restauration, mais là le timing et la forme du commentaire en font la goutte pas loin de faire déborder le vase. L’accumulation accentue la violence de l’impact, me dit mon interlocutrice.
Cette cliente se plaint pour une raison qui lui est légitime, et quoi de plus naturel que d’abonder dans son sens : les prix augmentent, et les portions vendues diminuent. Avant de laisser là en plan assiette et entrepreneuse, Carine clame à qui veut l’entendre que ce serait la dernière fois qu’elle viendrait honorer cet établissement de son auguste présence, et qu’on ne l’y reprendrait plus.
De quoi cette séquence est-elle le symptôme ?
Mon interlocutrice m’assure qu’il s’agit d’une cliente régulière. Elle connaît le travail de son hôtesse, et à défaut de savoir ce qu’être indépendante implique en termes d’investissement personnel et de dévotion à son entreprise : le fait que cette cliente soit (ou ait été) une habituée laisse penser qu’elle y trouvait un certain avantage.
Je vais me permettre un petit détour auprès de mon copain Siggy pour revenir ensuite à ce qui aujourd’hui nous préoccupe.
En 1933 Sigmund Freud avance un concept particulièrement éclairant, et qui encore aujourd’hui façonne une partie de ma clinique : le principe du cristal. Que dit-il ? Et bien qu’en apparence un cristal lisse et solide va se briser selon lignes globalement prévisibles si l’on observe attentivement sa structure intrinsèque, en profondeur. Des fissures sont déjà présentes bien que globalement invisibles à l’examen superficiel, et celles-ci ne s’exprimeront que lors d’une tension prolongée, ou un choc dans des conditions bien précises (angle, vélocité, viscosité environnementale, température, etc.). Et si les premières sont plus directement apparentes, ce serait une erreur fondamentale de ne pas tenir compte des secondes. Alors, s’il était possible de considérer la métaphore comme pertinente pour ce cas-ci, qu’en ferions-nous ? Que ça craque où il y a moins de résistance.
Elle continue : pour ménager son employée, elle décide de passer de cinq à quatre jours d’ouverture par semaine – fermeture au public le vendredi. Elle s’est donc aussi lancée dans un service de traiteur, pour compenser cette fermeture. Elle tient à son entreprise, à son employée, à la qualité de ses préparations, à ses clients. Elle y a consacré 12 ans de sa vie, et dans des proportions qui débordent la seule sphère professionnelle : « J’aime ce que je fais, oui, mais je n’ai plus le temps pour rien. Même quand je rentre à la maison, je bosse. Mon mari m’aide beaucoup heureusement, mais le travail ne finit jamais. Et il n’y a pas de limite entre le professionnel et le privé. Donc oui j’aime mon travail, mais pas, ou plus dans ces conditions. ». Pas étonnant dès lors qu’elle puisse prendre mal une critique telle que celle de Carine : elles ne se situent pas sur le même plan. Que disent-elles ? Ou plutôt : à qui s’adressent-elles ?
Deuxième détour par la théorie, pour nous permettre d’avancer un peu.
Le particulier de l’un peut être le contextuel pour l’autre. En poupées-gigogne : Carine s’emporte sur la restauratrice pour une augmentation de prix (décision de la sphère du particulier). D’accord. Mais aussi – pas seulement – parce qu’elles partagent un contexte inconfortable, relativement défavorable, voire critique (augmentation des prix, précarisation du travail, factures qui explosent, etc.). Contexte qui détermine – ou du moins influence – à la fois sa colère et la cause de sa colère.
Dézoomons encore d’un cran. Une colère donc partagée sans doute non consciemment par bien plus que nos deux protagonistes, suscitée par un contexte qui ne les ménage pas. Qu’est-ce qui génère ce contexte ? On peut facilement pointer un petit paquet de décisions prises pour elles sans leur consentement direct. Et si certaines peuvent soit les concerner personnellement (un divorce, un contrat manqué, etc.), ou si certaines peuvent éventuellement les toucher favorablement : globalement cet ensemble de décisions a un impact plutôt défavorable, délétère sur elles. Ainsi en est-il pour certaines d’entre elles qui nous impactent (presque) toutes et tous :
Indexation de 10,5% du salaire des employés, décidée pour janvier 2023 sans égard ni soutien aux petits employeurs (soit une augmentation substantielle des frais de fonctionnement)
Lors des confinements de 2020 et 2021, les fermetures imposées des emplois et activités qualifiées de non-essentielles, en particulier l’HoReCa et le secteur culturel
La non-protection des citoyens et des entreprises face à la hausse faramineuse des frais énergétiques (frais de fonctionnement) : du simple au double. Et s’il nous arrivait de mettre en regard cette hausse des factures à celle des bénéfices de ces fournisseurs d’énergie qui explosent tous les records, ou encore l’exceptionnelle rapidité et générosité dont l���État a fait montre lors de la crise boursière de 2008, il y aurait de quoi avoir le vertige.
Contexte pour les uns, décisions pour d’autres, donc.
Dézoomons encore un petit peu, voulez-vous ?
C’est l’histoire de fourmis…
Les décisionnaires ont dû – et doivent toujours – tenir compte de plusieurs niveaux de contrainte avant d’agir. En l’occurrence je voudrais en souligner deux : le contexte immédiat (une pandémie pourrait en faire partie), et celui des outils à leur disposition. Les institutions, les lois, les protocoles à suivre. Si ça se trouve : alors qu’ils ont pu prendre la décision de fermer d’un coup d’un seul tout le pays (au niveau fédéral, donc), impossible pour eux de légiférer les indemnités de fermeture (ce qui a amené qu’une disparité aussi flagrante entre régions puisse advenir, avec pour l’HoReCa un ratio de €7 en Flandre pour €1 à Bruxelles-Capitale, et encore après d’âpres négociations).
Nous nous trouvons donc dans une situation délicate puisque ces décisions – dont on sous-estime encore aujourd’hui l’impact sur le long-terme – sont prises par des personnes finalement peu concernées : comment s’émouvoir d’une facture qui passe de € 100 à € 200 quand on en gagne € 7000 ? Lesdites personnes contraintes par un contexte (autrefois décisions personnelles) dont elles sont les héritières. La différence entre ces différents protagonistes étant l’intensité de l’impact, la "température ressentie" de ces décisions si l’on veut : celles et ceux qui d’un côté nous annoncent ne rien pouvoir faire, prendre des décisions à notre place parce qu’ils sont en position de le faire, à « prendre leurs responsabilités » sauf à devoir en subir les conséquences, et qui par la même position leur permet de contourner les restrictions qui les concerne directement (tiens, une pension surnuméraire, pourquoi pas ?). Par contre s’ils ne prennent pas de décision quant au cadre qui leur permettrait de modifier les décisions à prendre, les électeurs devraient se rappeler qu’ils ont la possibilité d’éjecter ces décisionnaires de leurs sièges confortables et aux multiples avantages (extra-)extra-légaux. Que se passe-t-il lorsqu’on secoue le vivarium d’une colonie de fourmis ? Elles s’attaquent entre-elles.
Nous parlons donc de violence. Violence en tant que symptôme, et non pas seulement comme passage à l’acte.
C’est-à-dire : Dimitra et Carine ont en commun en partie les mêmes sources de tension, quand bien même elles ne seraient pas faites du même cristal, ni n’auraient pas les mêmes failles aux mêmes endroits. En résumé c’est dur, en fait. Et si Carine a raison d’exprimer son mécontentement, elle se trompe de cible. Lourdement. Parce que les prix ont augmenté à cause des frais de fonctionnement, d’une marge plus ajustée également (et pour réduire le gaspillage alimentaire), l’entrereneuse doit aussi tâcher de maintenir son établissement en vie.
Tout augmente, pour tout le monde, systémiquement.
Dimitra conclut : si le prix est le seul critère de choix pour celle-ci, elle pourra trouver son bonheur sous d’autres enseignes. Cependant le rapport qualité-prix pourrait ne pas être le même.
L’incurie du top-down
L’histoire de Dimitra est celle d’un échange banal, sans doute trop banal. On peut trouver dans une partie de ce que cette banalité dissimule une incompréhension du travail de restaurateur, et une violence de ce que la manière dont le secteur a été si durement traité lors des confinements estampillés "COVID" révèle de cette incompréhension. Le vocable « non-essentiel » a des précédents, ne vient pas de nulle part. Il ne s’applique évidemment pas qu’à l’HoReCa (que l’on se rappelle du secteur de la culture par exemple). Cette méconnaissance parfois profonde de la restauration s’adosse à ce que Durkheim appelle une prénotion, soit des évidences erronées antérieures à toute vérification sérieuse. En guise d’illustration : ce cher ministre président qui connaît bien l’HoReCa puisque, dit-il, il a travaillé comme étudiant à la buvette du tennis de son père quand il avait 14 ans. Le deuxième pilier de cette banalité : la violence contextuelle partagée par nos deux protagonistes. Toutes les deux impactées par l’augmentation des prix de la vie (énergies, alimentation…), couplée sans doute à de petits éclats récurrents d’inéquité sociale (des suppléments de pensions déjà presque indécentes pour d’anciens sénateurs, des dépenses luxueuses de certains fonctionnaires belges à l’Europe, etc.). Et s’il est impossible d’invectiver l’une ou l’autre de ces cibles à une ire plus que légitime, elle doit trouver un exutoire. Le cristal, la faille.
Que l’on ne s’y trompe pas : la personne face à nous derrière le comptoir, à la caisse, de l’autre côté du bureau n’en est pas un.
Que l’on se rappelle aussi : consommer est un acte aussi politique que celui de voter.
* Prénom d’emprunt.
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Le cristal et la fourmi
Une personne célèbre, journaliste de métier et cycliste de cœur publie sur Facebook fin mars dernier en soutien à sa sœur l’expression de sa colère. Et il y a de quoi : cette dernière est vertement invectivée par une cliente sur le temps de midi, qui la laisse avec son assiette sur les bras.
Alors, plutôt que de nourrir la rancœur par l’invective avant de passer immédiatement à une autre indignation sans doute aussi légitime, j’ai voulu en savoir plus et donner la parole à Dimitra*, sa sœur. Je l’ai donc invitée à me rejoindre à mon cabinet. C’est une femme bien campée sur ses deux pieds que je découvre dans ma salle d’attente. On a parlé entrepreneuriat, décentrement, crise, politique, mais aussi amour du métier.
Et histoire de dynamiser le propos, je me permettrai des allers et retours avec quelques éléments de lecture plutôt décentrés.
Présentation
Dimitra décide à 27 ans d’ouvrir son propre établissement au centre-ville de Bruxelles. C’était en 2011.
Bien qu’elle vienne d’une famille de restaurateurs, ce n’est pas ce qui l’a poussée à choisir cette voie. Ce n’était pas une passion à la base : « je voulais juste être indépendante, entrepreneure ». Gérer une entreprise, des employés.
Après une douzaine d’années d’exploitation, le bilan que dresse mon interlocutrice sur son aventure est mitigé. Premier constat : cela tient bien. « Ce que j’en retire est assez simple, mais surprenant pour moi. Malgré les difficultés rencontrées : je peux m’en sortir. Je ne me doutais pas avoir cette force, cette ténacité. Et je voulais me donner à 100% pour mon entreprise, pas celle de quelqu’un d’autre. Donc de ce côté-là c’est parfait. »
Elle continue : « Il y a eu de belles périodes, surtout au début. N’ayant pas fait d’études, c’est une réussite. Et puis j’ai pu engager une employée. Une personne en or, avec qui je travaille depuis 6 ans. »
Une employée, donc un salaire. « Engager quelqu’un coûte super cher, mais je voulais l’employer sans heure au noir. J’ai travaillé en n’étant pas déclarée plus jeune, mais ce n’est pas un bon calcul : pas de protection, pas de cotisations… mais on ne nous explique pas ça quand on débute le travail ! Pour moi en tant qu’employeur ce n’était pas envisageable de faire subir cela à mes employés. Et impossible de prendre des étudiants (pourtant moins chers) parce qu’il faudrait constamment tout leur expliquer, avec un gros turn-over). »
Elle commente : « J’aime ce que je fais : élaborer des recettes, préparer, servir, être en contact avec ma clientèle ».
Le chiffre d’affaire a augmenté progressivement, comme c’était attendu, mais plusieurs gros événements ont empêché un développement harmonieux de son enseigne.
« J’ai une clientèle très fidèle, je ne fais jamais de publicité. Le bouche-à-oreille est mon meilleur atout. Au début je n’étais vraiment pas chère. Je travaillais sur la quantité des repas servis, pas sur la marge bénéficiaire. Donc je travaillais énormément pour avoir beaucoup de monde pour pouvoir gagner ma vie. Si j’avais compté alors mon salaire-horaire, je ne serais plus là à en parler. »
Son optique depuis le début de l’aventure : se concentrer sur le volume des ventes parce que la qualité de ses produits n’est pas une variable d’ajustement pour elle. « Aller me fournir auprès des mêmes grossistes que plein d’autres pour proposer des préparations insipides : très peu pour moi ».
Mais s’il est hors de question de transiger sur son niveau d’exigence au travail, impossible pour elle de maintenir ses prix aussi bas.
« Ils s’en sont passé des événements depuis l’ouverture. Ils ont jalonné l’histoire de mon établissement, ont impacté son évolution. » En effet et tour à tour : les attentats de Bruxelles (2016), l’installation relativement démocratiquement décidée du piétonnier au centre de Bruxelles (2015-2021), mais également la pandémie du Covid (et sa cohorte de conséquences directes et indirectes, dont sa gestion politique plutôt perfectible ou le télétravail) : tous ces événements ont durablement et profondément touché le paysage de la restauration. D’ailleurs de nombreuses enseignes n’y survivront pas, et ce dans une indifférence mièvre malheureusement habituelle de la part de nos chers politiques (qui se rappelle des mesures fortes prises suite au suicide d’Alysson, la coiffeuse liégeoise de 24 ans ?). Le télétravail impacte énormément l’activité de Dimitra. Mais elle tient bon. Enfin : du mieux qu’elle peut.
Cette rencontre advient suite à la publication d’une journaliste, donc. De quoi est-il question ?
Une personne (appelons-la Carine) réagit vertement à l’augmentation des prix et à la diminution de la taille des portions après avoir reçu sa commande au comptoir de Dimitra. Ce n’est pas impossible d’entendre ce genre de commentaires lorsqu’on travaille dans la restauration, mais là le timing et la forme du commentaire en font la goutte pas loin de faire déborder le vase. L’accumulation accentue la violence de l’impact, me dit mon interlocutrice.
Cette cliente se plaint pour une raison qui lui est légitime, et quoi de plus naturel que d’abonder dans son sens : les prix augmentent, et les portions vendues diminuent. Avant de laisser là en plan assiette et entrepreneuse, Carine clame à qui veut l’entendre que ce serait la dernière fois qu’elle viendrait honorer cet établissement de son auguste présence, et qu’on ne l’y reprendrait plus.
De quoi cette séquence est-elle le symptôme ?
Mon interlocutrice m’assure qu’il s’agit d’une cliente régulière. Elle connaît le travail de son hôtesse, et à défaut de savoir ce qu’être indépendante implique en termes d’investissement personnel et de dévotion à son entreprise : le fait que cette cliente soit (ou ait été) une habituée laisse penser qu’elle y trouvait un certain avantage.
Je vais me permettre un petit détour auprès de mon copain Siggy pour revenir ensuite à ce qui aujourd’hui nous préoccupe.
En 1933 Sigmund Freud avance un concept particulièrement éclairant, et qui encore aujourd’hui façonne une partie de ma clinique : le principe du cristal. Que dit-il ? Et bien qu’en apparence un cristal lisse et solide va se briser selon lignes globalement prévisibles si l’on observe attentivement sa structure intrinsèque, en profondeur. Des fissures sont déjà présentes bien que globalement invisibles à l’examen superficiel, et celles-ci ne s’exprimeront que lors d’une tension prolongée, ou un choc dans des conditions bien précises (angle, vélocité, viscosité environnementale, température, etc.). Et si les premières sont plus directement apparentes, ce serait une erreur fondamentale de ne pas tenir compte des secondes. Alors, s’il était possible de considérer la métaphore comme pertinente pour ce cas-ci, qu’en ferions-nous ? Que ça craque où il y a moins de résistance.
Elle continue : pour ménager son employée, elle décide de passer de cinq à quatre jours d’ouverture par semaine – fermeture au public le vendredi. Elle s’est donc aussi lancée dans un service de traiteur, pour compenser cette fermeture. Elle tient à son entreprise, à son employée, à la qualité de ses préparations, à ses clients. Elle y a consacré 12 ans de sa vie, et dans des proportions qui débordent la seule sphère professionnelle : « J’aime ce que je fais, oui, mais je n’ai plus le temps pour rien. Même quand je rentre à la maison, je bosse. Mon mari m’aide beaucoup heureusement, mais le travail ne finit jamais. Et il n’y a pas de limite entre le professionnel et le privé. Donc oui j’aime mon travail, mais pas, ou plus dans ces conditions. ». Pas étonnant dès lors qu’elle puisse prendre mal une critique telle que celle de Carine : elles ne se situent pas sur le même plan. Que disent-elles ? Ou plutôt : à qui s’adressent-elles ?
Deuxième détour par la théorie, pour nous permettre d’avancer un peu.
Le particulier de l’un peut être le contextuel pour l’autre. En poupées-gigogne : Carine s’emporte sur la restauratrice pour une augmentation de prix (décision de la sphère du particulier). D’accord. Mais aussi – pas seulement – parce qu’elles partagent un contexte inconfortable, relativement défavorable, voire critique (augmentation des prix, précarisation du travail, factures qui explosent, etc.). Contexte qui détermine – ou du moins influence – à la fois sa colère et la cause de sa colère.
Dézoomons encore d’un cran. Une colère donc partagée sans doute non consciemment par bien plus que nos deux protagonistes, suscitée par un contexte qui ne les ménage pas. Qu’est-ce qui génère ce contexte ? On peut facilement pointer un petit paquet de décisions prises pour elles sans leur consentement direct. Et si certaines peuvent soit les concerner personnellement (un divorce, un contrat manqué, etc.), ou si certaines peuvent éventuellement les toucher favorablement : globalement cet ensemble de décisions a un impact plutôt défavorable, délétère sur elles. Ainsi en est-il pour certaines d’entre elles qui nous impactent (presque) toutes et tous :
Indexation de 10,5% du salaire des employés, décidée pour janvier 2023 sans égard ni soutien aux petits employeurs (soit une augmentation substantielle des frais de fonctionnement)
Lors des confinements de 2020 et 2021, les fermetures imposées des emplois et activités qualifiées de non-essentielles, en particulier l’HoReCa et le secteur culturel
La non-protection des citoyens et des entreprises face à la hausse faramineuse des frais énergétiques (frais de fonctionnement) : du simple au double. Et s’il nous arrivait de mettre en regard cette hausse des factures à celle des bénéfices de ces fournisseurs d’énergie qui explosent tous les records, ou encore l’exceptionnelle rapidité et générosité dont l’État a fait montre lors de la crise boursière de 2008, il y aurait de quoi avoir le vertige.
Contexte pour les uns, décisions pour d’autres, donc.
Dézoomons encore un petit peu, voulez-vous ?
C’est l’histoire de fourmis
Les décisionnaires ont dû – et doivent toujours – tenir compte de plusieurs niveaux de contrainte avant d’agir. En l’occurrence je voudrais en souligner deux : le contexte immédiat (une pandémie pourrait en faire partie), et celui des outils à leur disposition. Les institutions, les lois, les protocoles à suivre. Si ça se trouve : alors qu’ils ont pu prendre la décision de fermer d’un coup d’un seul tout le pays (au niveau fédéral, donc), impossible pour eux de légiférer les indemnités de fermeture (ce qui a amené qu’une disparité aussi flagrante entre régions puisse advenir, avec pour l’HoReCa un ratio de €7 en Flandre pour €1 à Bruxelles-Capitale, et encore après d’âpres négociations).
Nous nous trouvons donc dans une situation délicate puisque ces décisions – dont on sous-estime encore aujourd’hui l’impact sur le long-terme – sont prises par des personnes finalement peu concernées : comment s’émouvoir d’une facture qui passe de € 100 à € 200 quand on en gagne € 7000 ? Lesdites personnes contraintes par un contexte (autrefois décisions personnelles) dont elles sont les héritières. La différence entre ces différents protagonistes étant l’intensité de l’impact, la "température ressentie" de ces décisions si l’on veut : celles et ceux qui d’un côté nous annoncent ne rien pouvoir faire, prendre des décisions à notre place parce qu’ils sont en position de le faire, à « prendre leurs responsabilités » sauf à devoir en subir les conséquences, et qui par la même position leur permet de contourner les restrictions qui les concerne directement (tiens, une pension surnuméraire, pourquoi pas ?). Par contre s’ils ne prennent pas de décision quant au cadre qui leur permettrait de modifier les décisions à prendre, les électeurs devraient se rappeler qu’ils ont la possibilité d’éjecter ces décisionnaires de leurs sièges confortables et aux multiples avantages (extra-)extra-légaux. Que se passe-t-il lorsqu’on secoue le vivarium d’une colonie de fourmis ? Elles s’attaquent entre-elles.
Nous parlons donc de violence. Violence en tant que symptôme, et non pas seulement comme passage à l’acte.
C’est-à-dire : Dimitra et Carine ont en commun en partie les mêmes sources de tension, quand bien même elles ne seraient pas faites du même cristal, ni n’auraient pas les mêmes failles aux mêmes endroits. En résumé c’est dur, en fait. Et si Carine a raison d’exprimer son mécontentement, elle se trompe de cible. Lourdement. Parce que les prix ont augmenté à cause des frais de fonctionnement, d’une marge plus ajustée également (et pour réduire le gaspillage alimentaire), l’entrereneuse doit aussi tâcher de maintenir son établissement en vie.
Tout augmente, pour tout le monde, systémiquement.
Dimitra conclut : si le prix est le seul critère de choix pour celle-ci, elle pourra trouver son bonheur sous d’autres enseignes. Cependant le rapport qualité-prix pourrait ne pas être le même.
L’incurie du top-down
L’histoire de Dimitra est celle d’un échange banal, sans doute trop banal. On peut trouver dans une partie de ce que cette banalité dissimule une incompréhension du travail de restaurateur, et une violence de ce que la manière dont le secteur a été si durement traité lors des confinements estampillés "COVID" révèle de cette incompréhension. Le vocable « non-essentiel » a des précédents, ne vient pas de nulle part. Il ne s’applique évidemment pas qu’à l’HoReCa (que l’on se rappelle du secteur de la culture par exemple). Cette méconnaissance parfois profonde de la restauration s’adosse à ce que Durkheim appelle une prénotion, soit des évidences erronées antérieures à toute vérification sérieuse. En guise d’illustration : ce cher ministre président qui connaît bien l’HoReCa puisque, dit-il, il a travaillé comme étudiant à la buvette du tennis de son père quand il avait 14 ans. Le deuxième pilier de cette banalité : la violence contextuelle partagée par nos deux protagonistes. Toutes les deux impactées par l’augmentation des prix de la vie (énergies, alimentation…), couplée sans doute à de petits éclats récurrents d’inéquité sociale (des suppléments de pensions déjà presque indécentes pour d’anciens sénateurs, des dépenses luxueuses de certains fonctionnaires belges à l’Europe, etc.). Et s’il est impossible d’invectiver l’une ou l’autre de ces cibles à une ire plus que légitime, elle doit trouver un exutoire. Le cristal, la faille.
Que l’on ne s’y trompe pas : la personne face à nous derrière le comptoir, à la caisse, de l’autre côté du bureau n’en est pas un.
Que l’on se rappelle aussi : consommer est un acte aussi politique que celui de voter.
* Prénom d’emprunt.
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Mes références
• J’éprouve un intérêt tout particulier pour les films de Rémi Chayé, notamment son dernier en date, « Calamity ». Sa façon d’interpréter l’histoire de cette jeune fille qui doit se battre pour montrer sa valeur en tant que femme dans un monde d’hommes est, à mon sens, très pertinent. De plus, les décors sont traités de manière impressionniste, c’est-à-dire par touches de couleurs, et le rendu est impressionnant. Dans son trait, Rémi Chayé sait aussi s’affranchir des lignes de contour pour ses personnages, ce qui rajoute un plus à son style de dessin.
• J'ai beaucoup apprécié « Ma vie de Courgette » de Claude Barras. Son histoire, axée sur des problèmes trop peu abordés dans des films d’animation, m’a émue. Les personnages typiques sont renforcés par des traits particuliers : de grands yeux et de longs bras. De plus, les couleurs vives sont en décalé par rapport aux histoires tristes vécues par ces enfants. J’apprécie également son travail de stop motion et de scénario totalement abouti.
• « Le Jour des Corneilles », de Jean Christophe Dessaint, est un autre dessin animé qui m’a émue. L’histoire de ce jeune garçon qui a perdu sa mère et qui vit dans la forêt avec son père sans avoir jamais vu le monde extérieur est très touchante. La façon de travailler les personnages est, pour moi, très pertinente : un père aux traits forcés, rustre, et son fils, très fin avec des yeux ouverts sur le monde. Il y a aussi beaucoup de poésie dans ce film de par le contact du garçon avec les morts, caractérisés par des animaux humanisés. De plus, en visionnant des making-of sur internet, j’ai pu me rendre compte de la façon dont Jean Christophe Dessaint travaille ses décors : par assemblage de touches de couleurs.
• J'ai aussi beaucoup aimé « Le Grand Méchant Renard » où on retrouve le trait de crayon si caractéristique de Benjamin Renner. Sa façon d’interpréter des petites scènes comme une pièce de théâtre est très intéressant. Ses personnages sont à la fois très expressifs et pourtant travaillés de façon très simple : quelques traits de crayon et quelques touches de couleur. L’animation très fluide, alliée à l’humour des histoires, en font un film vraiment irrésistible. J’ai aussi lu la bande dessinée et j’ai apprécié la présentation des pages sans cases qui donne un aspect aéré à cet univers comique.
• Le film « Coraline » par Henry Selick, d’après le livre de Neil Gaiman, m’a aussi beaucoup plu. L’univers grisâtre et l’histoire qui sort de l’ordinaire m’ont séduite. Les personnages sont très typiques et effrayants : ceux de « l’autre monde » ont des boutons à la place des yeux. L’animation donne aux personnages un côté désarticulé et les décors participent à l'ambiance sombre et étrange du film.
• « L’Île aux chiens » de Wes Anderson est un film qui m’a également interpellée. Le côté bricolage de l’animation associé à une histoire étrange m’a fait découvrir l’univers de cet auteur unique. J'ai ensuite regardé deux autres de ses films « Moonrise Kingdom » et « The Grand Budapest Hôtel ». Les couleurs vives et la façon de filmer sont réellement en marge.
• J'ai beaucoup apprécié le film « Croman » des studios Aardman. Cette réalisation de Nick Park ( le légendaire papa de Wallace et Gromit, référence incontournable ! ) est avant tout une histoire très drôle de football et d’hommes des cavernes. Le tout est réalisé en stop motion avec des personnages en pâte à modeler complètement loufoques. La fluidité et la beauté de l’animation est vraiment la marque de fabrique de ces studios.
• Le film « Tito et les oiseaux » est aussi une référence originale. L’histoire d’une maladie qui déforme et qui ne peut être guérie que par les oiseaux m’a bien plu. Le design des personnages est particulier car ils ont des grands yeux et les dents ressorties. De plus, sur certaines scènes, le fond des décors est fait avec des traces de peinture, ce qui est intéressant.
• « Kubo et l’armure magique » est un autre film en stop motion qui m’a impressionnée. Cette grande aventure épique, pleine de magie et de personnages très marqués, servent une histoire plus intime d’un jeune garçon à la recherche de sa famille. Cette production des studios Laika est encore une belle réussite. J’ai eu l’occasion de regarder des making-of du film et le travail en stop motion avec assistance informatique est très impressionnant.
• J’ai aussi apprecié le film « Mary and Max » d’Adam Elliot. L’histoire d’une correspondance entre une fillette et un quarantenaire new yorkais est tour à tour drôle, grinçante et émouvante. Les deux personnages principaux sont des losers avec des vies fades mais le film parvient à nous les faire suivre pendant une vingtaine d’années et à nous les faire aimer. Le travail de pâte à modeler et les couleurs nous plongent dans une ambiance particulière.
• En littérature, j’ai découvert récemment les livres de Neil Gaiman. Tout d’abord avec le livre « Coraline » dans la version illustrée par Aurélie Neyret (une autre talentueuse illustratrice que j’aime beaucoup) puis j’ai continué la découverte de sa bibliographie par « Neverwhere ». J’aime son écriture limpide et l’originalité de ses histoires. Je continue la découverte de ses œuvres.
• J’ai aussi beaucoup aimé la bande dessinée « Les Bergères Guerrières », écrite par Jonathan Garnier et illustrée par Amélie Fléchais. Son histoire qui met bien en valeur les femmes, alliée aux dessins plutôt enfantins, m’a bien plu. Son style graphique s’adapterait d’ailleurs très bien à une adaptation en dessin animé.
• La bande dessinée « La nuit est mon royaume » de Claire Fauvel présente une vision du monde qui m’est totalement accessible. Ce sont des jeunes de mon âge qui doivent faire leurs preuves dans le milieu difficile qu’est la musique. Les dessins, qui sont très lâchés au niveau du trait m’ont aussi beaucoup marquée.
• J’apprécie aussi l’univers de Guillaume Singelin avec son sens du détail et la mixité de son trait. Les corps de ses personnages généralement petits avec de grosses têtes donnent un style particulier qui lui est propre. Sa manière de poser les couleurs numériques et les textures qu’il utilise complètent le style de cet auteur.
• Les travaux de chara design de Fabien Mense me plaisent aussi beaucoup. Sa bande dessinée « Agito Cosmos » est très réussie avec une histoire originale (écrite par Olivier Millaud), parfois étrange et les personnages très caractéristiques. J’aime aussi ses couleurs pastels.
• Enfin, la bande dessinée « Bolchoi Arena » écrite par Boulet et illustrée par Aseyn dont le style rappelle beaucoup le trait de Katsuhiro Otomo (créateur du légendaire « Akira ») est intéressante à plus d’un titre. La création de cet univers et le sujet de l’immersion numérique est très actuelle.
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Je fais le mal, je fais les guerres, je suis le miroir de la misère, sans caricature cela n’aurait guère d’intérêt. Elle est bien assez grossière d’elle-même Je n’ai pas de but, pas d’avenir, je suis mal né, je suis les médiocres, je poursuis la médiocrité de mon temps, j'erre contre tous les courants, et ce qui réveille l’angoisse Quand j’entre en veine, dans la raideur des corps froids, des moutons vaccinés, paitrant dans les hautes vallées, où tout ce beau monde s’entête à grimper Pour aller mâchouiller un peu d’herbe là où il n’y a plus d’herbe, où les pattes se gèlent dans les glaces éternelles J’aime dans la violence, dans la violence de mon amour, il n’y a rien à aimer autrement. S’il fallait que j’aime les platitudes sereines, je ne serais plus de ce monde
Détruire la gangrène, les racines malades sous le sabot du bouquetin, pour préparer le terrain vierge révolutionnaire Je n’ai pas le destin des fils d’empereur, ni la mission héroïque d’un prophète, ni d’un tyran, ni encore d’un monarque puissant. Et j’aurais beau m’instruire ici, ingurgiter des mots, pondre des néologismes Les gens modestes, et leur monde m’ennuient. Leur foutue vie banale derrière laquelle il se loupent, se vantent, ou se croient supérieurs, d’être au plus haut des plus rabaissants tu meurs.
Pourquoi alors n’en veux-je pas. Ce n’est pas le bonheur qui fait mon bonheur. J’ai assez perdu mon temps à nonchalamment le servir. Puisque le bonheur s’enfuit au moment où enfin je l’étreins
Je ne crois pas que l’enfant, l’image du bonheur, serait heureux de savoir à quel point la vie d’adulte c’est si chiant Autant on s’applique à ce qu’il se désenchante le plus tôt possible, quand l’école lui donne un aperçu bien sévère de ce qui l’attend, l’ennui
Voilà la réussite mes enfants Le bonheur qui vous attend Le bonheur de l’enfance est déjà de vous en punir à l’école, en vous humiliant et en vous rabaissant journellement,
Pour que plus tard continue le supplice, dans les bouches des grands, qu’on vous punisse d’être libre comme des enfants
J’avais déjà tout réussi dans l’enfance avant qu’on me répète avec insistance que j’étais en échec Et maintenant je suis comme tous les malheureux, dans le cercle infernal à la recherche de ce bonheur perdu,
Je ne suis à la recherche de rien du tout Mais le travail, l’envie d’être toujours mieux et mieux que mieux, d’être plus intelligent, d’être plus doué, et plus beau, plus si, plus ça, m’ont rendu encore moins fière Qu’on ne me dise pas que l’amour c’est le bonheur Car l’adulte s’ennuie du bonheur Il le retrouve une fois mort On ne redevient jamais l’enfant d’avant On se sert de l’image de l’enfance Mais on veut des femmes toujours plus disciplinées, des institutrices, des femmes fortes, de celles qui tiennent leurs cheveux raides par la ceinture de leur tailleur Pas n’importe quelle enfant, pas de mèches rebelles, mais des ministérielles, et ce sont les plus gras des cheveux qui votent pour cela, Les plus paumés qui n’arrivent pas à la cheville d’une oie Si ce n’est pas sans réticence, ni sans désagrément, de ne jamais se faire à cette fin totalitaire, Le naturel revient un jour, ça suffit enfin, d’avoir de la sympathie pour l’arnaque foncière, Et puis être roi des imbéciles heureux, être émir des harems virtuelleux, d’exploiter le suicide informe dans la masse identique, aurait peut-être fait ma barbe après tout
Moi je n’écris pas pour les léchouilles de l’hirudothérapie arriviste. Quoique je suis arriviste dans un sens, tout dépend le sac à foutre qui vous arrange. Mais le monde est assez désillusionné, qu’est-ce qui pourrait m’arriver. Je n’attends plus rien, je végète, je n’ai plus le goût à boire la pluie d’un romantisme misanthropique. Les seuls hommes qui m’aiment m’enferment, m’embrigadent, me veulent normal, (je suis normal si on se penche) et ceux qui ne m’aiment pas ne sont même pas plus attrayants. Si ce n’est d’avoir compris toutes leurs combines. Premièrement me laisser manipuler, plumer. Deuxièmement je souffre et pour finir, je tombe sur leur ordinateur, le jardin incroyable, de leur poulailler secret. Et finalement ils m’aimeraient bien eux aussi, si j’avais été normal. J’aurais dû d’ailleurs me crever les yeux pour me punir de mes perceptions, Ou peut-être qu’il m’en faut plus encore. Je dois encore et encore me nourrir de vues de l’esprit, dans les beaux yeux de la lecture Voilà je n’attire personne, c’est le discours de ces personnes. Je n’ai rien dans ma vie, c’est leur vie qui me le dit. Si je l’avais voulu leur vie, si je n’avais rien voulu autrement, ça aurait été merveilleux. Les aurais-je encore ce soir épris ?
Plus les années avancent et plus ça se complique, plus je comprends la difficulté de s’amuser sans avoir de compte à rendre. Je comprends qu’on n’a pas fini d’être encadré par des parents. Non, ça ne change pas vraiment, ça empire, ce sont plus tard l’État et leurs esclaves, fervents serviteurs qui se chargent de vous
27 ans, est-ce le bon âge pour mourir grand A mon époque ce serait plutôt pour ne pas finir pire Je vivrai jusqu’à ce qu’il soit possible, dans le rêve, bien que ce soit plus seul maintenant Mais j’ai commencé bien seul, alors on finit comme on a débuté Je ne peux pas dire que beaucoup m’aient trahi. Puisque j’ai toujours évité d’emblée ce qui me répugnait, c’est-à-dire quasiment tout le monde. Il faut dire qu’en mentalité parisienne je ne suis pas gâté, je ne suis pas le seul à le dire, même des gens qui attirent le disent. Des gens qui attirent vraiment, oui dehors, dans la rue, sans rien demander. Ça existe encore ? J’ai même la chance d’en connaître plusieurs très bien D’ailleurs ils sont un peu moins méchants que tous les hologrammes que j’ai rencontrés. J’ai souvent pensé quitter mon béton natal, mais tout est structuré pour que ce soit partout égal. C’est-à-dire qu’il y ait de la misère et du pognon, et peu d’accès aux fééries. Je ne dis pas qu’il ne faut pas les chercher. J’ai passé des années à parcourir des lieux atypiques sans connaître personne, par ma seule initiative, avant de me livrer ou de me relivrer à la réclusion. Parfois comme aujourd’hui, j’aimerais pour m’éviter les trajets de la ville, avoir une terrasse et un ciel entier à pouvoir regarder en profondeur. Un jardin, ou une mer à contempler qui m’attendrait derrière ma porte, pour ne pas avoir à sortir par les rues. Mais tout l’intérêt serait que j’ai cela à Paris à cet instant même. Je réclame une hauteur, une existence humaine et sociale de tous les possibles, qui n’a peut-être jamais existé malgré les témoignages. Peut-être que c’est moi qui ne suis pas à la hauteur de mes exigences, je me dis parfois. Alors je m’en remets totalement à mes amis imaginaires, mes songes, afin que je ne sois plus déçu de mes tentatives par autrui Il y a cet oiseau, l’unique qui le matin me chante, une seconde qui me semble grande d’heures. Le raisonnement de cet oiseau ne dure qu’à peine. Mais c’est à mon orillon érogène, un charme que prendrait n’importe quel lever du jour, en entendant ce chant qui depuis des années niche à mes côtés. A cette seconde quand je me trouve aux aguets, d’une heure sans doute précise. C’est dans ce microlapse de temps, que la nature au beau milieu de la gangrène urbaine, me fait m’émouvoir de la vie, avant que l’illusion de la mort ne me la reprenne.
Il faut être heureux me dit la pourriture, le vieux cerveau gâteux, et rance de la normalité de galerie, c’est le néonazisme qui se fout de la charité, l’hémorragie de leur clonerie, de leur pensée narcissique, le dehors des égouts, au goût d’atmosphère de rat crevé, La tuerie de la rencontre, du hasard remplacé par la peur de l’autre, ordonné par la bien pensance, Il n’y a qu’un monde pareil pour faire l’hébétude heureuse de ces gens Ils ont crée mon ennui de les fréquenter même à distance. Faiseurs d’art congelé qui mènent en bateau sur la banquise, Meneurs de bateaux amarrés contre les vents révolutionnaires. Il faut bien veiller et s’auto-surveiller entre primates de la stabilité, dans l’insensibilité toujours chronique. Veiller bien à ce que la jeunesse se réfugie dans les ehpad, qu’on prononce épades. Bâtisseurs d’univers bateau dans l’uniformité de leurs réseaux. Dans moins de trois-quarts d’heure tombera le couvre-feu. Pour une fois qu’un grand nombre de petits humains n’ont plus le loisir de travailler, Par ce confinement, on peut dire, que je me sens moins seul dans la marge de l’impensable. Cela dit, bons nombres se sentent plus libérés de pouvoir braver les restrictions. Moi ça me fait chier encore, car c’est encore plus facile maintenant. Et après tout, puisque tout le monde le fait, c’est si peu intrigant. Je vais à l’envers, là où personne ne va. J’entre quand tout le monde dort, ou quand tout le monde sort, en discussion avec mon esprit, je pars en voyage avec mes souvenirs.
26.01.21
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1. Un projet personnel et professionnel
a. Qui suis-je ? Je me présente
- Je m’appelle Fadwa Yasmine, âgée de 21 ans, actuellement étudiante à l’ESC Clermont en Master 1, que j’ai intégrée dans le cadre d’un partenariat de double diplomation entre L’ESC et mon ancienne école, l’ENCG Marrakech.
Au cours de ces 3 années j’ai pu acquérir de nombreux outils et de connaissances théoriques dans le monde de la gestion en général et plus précisément les domaines de la finance et du contrôle de gestion. Après avoir effectué plusieurs tests de personnalité pour obtenir un meilleur aperçu de mes intérêts, mes compétences et mes valeurs, finalement j’ai choisi de m’orienter vers le contrôle de gestion. Ce choix me paraissait le plus judicieux vu que c’est un domaine qui me passionne
Aujourd’hui je souhaite franchir une nouvelle étape dans ma vie professionnelle. Mon objectif est de faire un parcours en alternance afin de mettre à disposition mes motivations et mes compétences dans une entreprise qui me permettra de développer mes compétences en participant à des missions adaptées à mes expériences antécédentes et avoir l’opportunité d’évoluer dans l’entreprise.
b. Mes qualités personnelles
A travers mes différentes expériences associatives et professionnelles, j’ai pu acquérir et développer un certain nombre de qualités. J’ai un esprit de synthèse et d’analyse pour conceptualiser rapidement des problèmes et leurs solutions, puisque j’ai été amené à réaliser plusieurs missions durant mon parcours professionnel qui nécessitent une bonne réflexion
Dotée d’un sens managérial et de leadership très développé, par exemple si je dois prendre la responsabilité d'une équipe j’ai généralement suffisamment d'impact pour la mener et l'entraîner. Le fait que j’étais en charge de l’organisation d’un salon de coopératives m’a permis d’être une personne responsable et ayant un esprit de leadership, alors je gérais une équipe constituée de 11 personnes dans le cadre de ma mission ce qui m’a permis d’avoir un esprit de collaboration
c. Traits de caractère :
points forts,
Conciliante : Je m’adapte facilement aux nouvelles situations
Curieuse : Je suis toujours disposée à apprendre, j’aime recueillir des informations et relever de nouveaux challenges
Déterminée : Je sais ce que je veux et me donne les moyens d’atteindre mes objectifs
Structurée : Je planifie mes travaux de façon méticuleuse et d’une manière organisée.
points à améliorer
Je suis parfois très absorbée par l'accomplissement d'une tâche et je me sens trop profondément concernée si nous affichons du retard. Et Je suis parfois trop critique envers moi-même, cela je l’ai remarqué que souvent lors de mes expériences professionnelles, j’ai tendance à me dire que j’aurai pu faire plus même si le résultat que j’ai produit était satisfaisant. Cela me conduisait à être négatif envers moi-même ce qui n’était pas forcément bon pour ma productivité et mon humeur
d. Mes valeurs
Mes valeurs sont :
Tout d’abord je citerai la responsabilité, je suis une personne qui finit toujours ses tâches dans les délais. Deuxièmement, la créativité. De mon point de vue, il est crucial d’avoir un métier dans lequel la créativité peut s’exprimer.
Et finalement je citerai l’enthousiasme, je trouve que cette valeur me reflète le plus puisque je suis une personne qui s’investit à fond dans ses projets.
e. mes centres d’intérêts
Mes centres d’intérêts sont la course à pied, la randonnée et la préparation de desserts sains. Parmi ceux-ci, c'est la course à pied que j'aime le plus, surtout les marathons. Le marathon est une discipline stricte qui exige une planification immense, un travail sur le corps et l'alimentation pour obtenir des résultats. J'ai acquis l'habitude de me motiver par ce passe-temps. Il y a au moins 8 à 9 marathons qui ont lieu chaque année dans ma ville, je me prépare donc constamment à y participer et à les terminer tous. Je couvre une distance de 10 kilomètres chaque jour et je mange sainement pour maintenir mon physique. Mon objectif est de participer au triathlon Ironman qui se déroule en Europe. Il me faudra au moins deux ans pour atteindre ce niveau de forme physique, mais je suis enthousiaste à l'idée d'y parvenir. Les marathons me rappellent que je dois me pousser et mettre un pied devant l'autre pour me rapprocher du succès.
2. Que savais-je faire avant d’intégrer le programme ?
a. Quelles étaient mes compétences formelles ?
-Je suis quelqu’un qui a une grande capacité d’apprentissage j’apprends assez vite parce que, ma formation mes stages mes recherche en contrôle de gestion font que je comprenne les différents process du contrôle de gestion notamment les budgets, les clôtures périodique, l’analyse des écarts
- Je maitrise la manipulation de différents outils et progiciels :
SAP & BusinessObjects , Excel, VBA , Bonita BPM (cartographie des processus) ,Microsoft Access (langage SQL), SPSS (tests statistiques)
b. Quelles sont mes compétences informelles ?
Je suis une personne dynamique, à l'aise pour gérer un grand nombre de projets et de tâches simultanément ainsi que les imprévus qui demande une réponse rapide et de la flexibilité.
Je dispose d’une aisance communicationnelle qui me permet de gérer facilement les situations de conflit, de communiquer sainement avec autrui, être à l’écoute et surtout de créer de nouvelles relations dans le milieu professionnel
c. Stages en entreprise avant ma formation
En 2019 j’ai effectué un stage chez Nestlé Maroc et j’ai collaboré en tant qu’assistante en contrôle de gestion. Nestlé est une multinationale suisse et l'un des principaux acteurs de l'industrie agroalimentaire de la planète. Elle la plus grande entreprise laitière du monde. Elle transforme et commercialise un large éventail de produits et de boissons pour l'alimentation humaine et animale.
De par la nature de mon poste et les missions de ce dernier, j’ai eu l’occasion d’élaborer différents budgets, j’avais sous ma disposition l’outil ERP SAP, et aussi Excel (Tableaux de bords). J’utilisais quotidiennement ces outils pour faciliter la finalisation de mes travaux. De ce fait, au lieu de rechercher manuellement les données liées aux centres concernés, je pouvais extraire tous types de DATA, allant du prix de vente, des couts directs et indirects etc. Les budgets auxquels j’ai pris part sont les :
- Budget de production
- Budget des ventes
- Budget des frais commerciaux
Ma mission s’est surtout focalisé sur la détermination des objectifs de CA (mensuels et trimestriels par produit et par client:
Au cours de cette mission, et étant en contact direct avec les services de ventes, j’ai pu travailler sur la présentation détaillée, en prenant en considération les indicateurs financiers des autres périodes et des circonstances macro-économiques, de chiffre d’affaires prévisionnels.
Pour cela, j’ai procédé à une analyse du chiffre d’affaires réparties :
· Sur une période par mois.
· Par région.
· Par segments de marché.
· Par canaux de distributions.
En 2018 j’ai effectué un stage chez Marjane Holding pour une durée de 3mois en tant qu’assistante en contrôle de gestion.
Marjane est un groupe marocain du secteur de la grande distribution.La société-mère, Marjane Holding, se divise en trois enseignes : Marjane, Electroplanet et Acima.
J’ai eu l’occasion de participer à l’élaboration des tableaux de bords prospectifs qui traitait l’ensemble des dimensions de l’entreprise sans se limiter aux aspects financiers, son objectif était de de passer de la définition de la stratégie, au pilotage de la mise en œuvre concrète en passant par la définition, suivant quatre axes (finance, client, processus, apprentissage).
Ainsi , avec l’assistance de mon équipe, je me chargeais de définir les objectifs stratégiques, avec les indicateurs et les cibles et également les responsables qui devaient faire les mesures, je faisais intervenir les managers des divisions englobées dans le périmètre d’études pour partager leurs idées concernant ce qu’il faut mettre en œuvre pour réussir le tableau de bord prospectif.
J’ai aussi assuré le suivi d’indicateurs chiffrés en relation avec les activités de l’entreprise, à savoir en termes de ventes, coûts et marges.
Au cours de mes derniers stages, j’ai apprécié surtout l’ambiance de travail au sein de l’entreprise. Ces stages m’ont permis de participer concrètement à leurs enjeux à travers des missions variées comme celle de l’élaboration des budgets que j’ai particulièrement appréciés, ce qui m’a permis d’apprendre d’avantage sur le métier d’un contrôleur de gestion.
J’ai appris à travailler en équipe, j’ai aussi développé mon sens du contact en ce qui concerne les relations professionnelles.
J’aurai bien aimé qu’il soit une journée d’intégration pour les nouveaux stagiaires, pour connaître mieux les collaborateurs de différents départements, leurs missions, ainsi leurs parcours professionnels. Mais malheureusement ce n’était pas le cas, j’ai dû alors faire preuve d’adaptation.
d. Projets menés en dehors de ma formation
En 2018, j’ai eu l’opportunité d’être en charge de l’organisation d’un salon régional de coopératives. Ce dernier est un projet pour but socio-économique, qui entre dans le cadre de la matière action associative et qui a pour but de réaliser un projet humanitaire et social visant la consolidation du rôle que joue la société civile dans le développement de la société marocaine. Ce projet qui a permis aux coopératives de la région Marrakech-Safi de bénéficier des 3 volets sur lesquels il porte. L’idée de travailler sur 3 volets vient des besoins des coopératives marocaines pour se lancer dans leurs secteurs d’activité, et par conséquent d'améliorer leurs revenus, leur performance économique et celle de notre pays. Ce projet avait pour but d’aider un ensemble de coopératives et d’améliorer leurs techniques de ventes, et qui visait à :
-FORMER: Développer leurs compétences en marketing, comptabilité...
-DEVELOPPER: Organisation d'un salon-expo de 5 jours au centre-ville de Marrakech
-SOUTENIR: Création d'un site au profit de ces collectivités comme moyen de commercialisation et de publicité
3. Quel métier vise-je ?
Dans cinq ans je me vois entamer une carrière dans une entreprise où je peux évoluer et relever de nouveaux défis au fil du temps en tant que contrôleuse de gestion , je réaliserai donc mon projet professionnel et j’aurai la possibilité d’appliquer tout ce que j’ai acquis pendant les dernières années en terme de connaissances et de compétences. Mais le plus important est de devenir manager ou chef d’équipe afin d’effectuer des missions et contribuer à plusieurs projet au sein d’une organisation dans laquelle je peux bâtir une carrière.
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EXO - 춤 (Groove) 🎧
Paroles | Audio 🎶 J’aime tellement le refrain! (chanté par Chen) 😍
어휘 | vocabulaire:
⯮ 춤 = danse ⯮ 깃털 = plume, plumage ⯮ 날아가다 = voler, s’envoler ⯮ 자락 = bout, flanc, pied ⯮ 홀연히 [忽然-] = soudainement, subitement ⯮ 사라지다 = disparaître ⯮ 영혼 [靈魂] = esprit, âme ⯮ 뺏기다 = se faire voler, se faire arracher, se faire prendre ⯮ 낯설다 = étranger, inconnu ⯮ 손끝 = bout des doigts ⯮ 따르다 = suivre, égaler, se comparer, aimer, être attaché à ⯮ 피다 = fleurir, éclore ⯮ 꽃잎 = pétale ⯮ 숨결 = respiration, haleine, souffle ⯮ 홀리다 = être fasciné, être séduit ⯮ 멈추다 = cesser, s’arrêter, stopper ⯮ 가까이 = proche, près ⯮ 데려가다 = emmener, conduire ⯮ 나른 = terne ⯮ 은빛 [銀-] = couleur argentée ⯮ 부서지다 = être brisé, être fracassé, être démoli ⯮ 햇살 = rayon de soleil ⯮ 나누다 = séparer, diviser ⯮ 시기하다 = envier, être jaloux ⯮ 태양 [太陽] = soleil ⯮ 눈부시다 = aveuglant, éblouissant, flamboyant ⯮ 숨소리 = son de la respiration ⯮ 춤추다 = danser ⯮ 투명하다 [透明-] = transparent, limpide ⯮ 늘 = toujours,à chaque fois, constamment ⯮ 여백 [餘白] = marge ⯮ 채워지다 = remplir ⯮ 틈새 = dans la foule ⯮ 흩어지다 = se disperser ⯮ 겁(이) 나다 = avoir peur, être paralysée par la peur ⯮ 뻗다 = se disperser ⯮ 하나(가) 되다 = s’unir ⯮ 어디선가 = quelque part, où ⯮ 지루해지다 = s’ennuyer ⯮ 맞추다 = assembler, aligner ⯮ 품 안에 = dans les bras (dans son étreinte) ⯮ 자유롭다 [自由-] = libre ⯮ 정지되다 = s’interrompre, être interrompu ⯮ 갇히다 = être enfermé, être emprisonné ⯮ 마주 = en face ⯮ 빠져들다 = plonger, tomber ⯮ 향기 [香氣] = parfum (odeur agréable) ⯮ 가득 = plein, entièrement, complètement ⯮ 터지다 = exploser, éclater ⯮ 어느새 = sans s’en rendre compte
문법 | grammaire:
⯮ 듯하다 = auxiliaire adjectival indiquant que le contenu qui précède est une supposition ⯮ ~마다 ⯮ ~마저 = même, aussi, également ⯮ (...) 채 = avant même, pas encore, à peine
#chanson#vocabulaire#langblr#studyblr#korean langblr#korean studyblr#coréen#korean#langblr coréen#studyblr coréen#vocabulaire coréen#language#korea#corée#한국 연구#한국연구#한국학#한국어#한국어배우기#한국어공부중#한국어를#한국#어휘
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Présentation
Je m’appelle BENNANI Omar, âgé de 22 ans et d’origine marocaine. Je suis étudiant en master 2 filière contrôle de gestion à l’ESC Clermont Business School.
J’ai obtenu mon baccalauréat en Sciences Expérimentales en 2016 dans un lycée privé à Casablanca, ensuite j’ai intégré l’Ecole nationale de commerce et de gestion de Settat où j’ai passé 3 ans avant de poursuivre mes études en mobilité à l’ESC de Clermont
Qualité :
· Esprit d'initiative et du collectif
· Rigueur et Engagement
· Esprit d'analyse et de synthèse
· Sens de l'organisation
· Ouverture d'esprit
· Bonne capacité d’adaptation
Traits de caractère
· Points forts :
ü Tendance vers le travail d’équipe
ü Ponctuel
ü Je me contrôle dans les situations critiques
ü Autonome
· Points faibles :
ü Têtu. C’est mon plus grand défaut, difficile que quelqu’un m’éloigne de ma conviction
ü Emotionnel
ü Impatient
Valeur
Le respect, le partage, la loyauté et l’honnêteté
Appétences et centres d’intérêts
ü Décrocher un bon poste et vivre à l’aise et heureux entre ma famille et mes amis
ü Fondé un club de football où je peux réunir les talentueux qui n’ont pas de contrats professionnels
ü Réaliser mon objectif d’avoir un corps bien musclé
ü Faire le tour du monde avec ma famille.
Compétences formelles
Très attiré par les métiers du chiffre, j’aime toujours perfectionner mes connaissances, apprendre plus et acquérir plus d’expérience dans mon domaine. Je maitrise les techniques d’analyse financière, de comptabilité et de contrôle de gestion, ainsi que les outils informatiques et bureautiques.
Compétences informelles
Je suis quelqu’un de sociable, toujours en contact avec les gens qui m’entourent que ce soit dans le monde personnel ou professionnel, j’aime échanger les avis et les idées, ainsi connaitre d’autres cultures. J’assume ma responsabilité et je partage mes connaissances. Mon sens d’humour ne me quitte jamais.
Stages en entreprise avant l’ESC
J’ai effectué un stage en contrôle de gestion dans le cabinet AUDICOH dont j’ai occupé le poste d’assistant contrôleur de gestion. Un stage important et enrichissant en matière de connaissances et compétences. J’ai noué aussi beaucoup de relations personnelles et professionnelles.
Les missions effectuées sont les suivantes :
ü Élaboration des tableaux de bord mensuels pour le suivi budgétaire des frais
ü Analyse des écarts
ü Travaux de clôture des comptes comptable
ü Calcul des soldes intermédiaires de gestion et analyser leurs évolutions
ü Participation à l'élaboration des budgets
ü Calcul du coût de revient et seuil de rentabilité
ü Saisie des écritures et suivi des comptes des tiers sur SAGE
Mon premier stage était en comptabilité dans l’entreprise Fidel Audit en tant qu’assistant comptable, une expérience qui m’a énormément poussé à booster mes compétences en termes d’organisation, de persévérance et surtout de professionnalisme. J’ai ainsi pu, à l’occasion, aiguiser mes compétences, ma motivation ainsi que mon sens de la gestion du temps. Par ailleurs, mes expériences extraprofessionnelles dans les domaines associatifs et ma capacité à maitriser 3 langues attestent de mon aisance relationnelle, de mon dynamisme et de ma capacité à prendre des initiatives.
Les missions effectuées sont les suivantes :
ü Découverte du monde professionnel
ü Classement des pièces comptable
ü L’enregistrement des écritures comptable.
ü Déclarations fiscales et sociales.
ü Rapprochement bancaire.
Projets menés en dehors de la formation
Pendant les trois ans que j’ai passé à l’ENCG de Settat, j’ai eu l’opportunité de rejoindre le Lions club universitaire où j’ai organisé et participé à plusieurs événements parmi lesquelles 3 gala de charité, des voyages humanitaires… J’ai ainsi eu l’occasion d’occuper le poste de chef de protocole et trésorier.
J’ai aussi participé à l’organisation et la présentation de notre école dans le grand forum d’étudiant pendant deux années.
Tous ces événements m’ont permis de vivre des expériences inoubliables et rencontrer beaucoup de personnes, j’ai acquis plusieurs compétences à savoir comment s’organiser, et prendre des décisions dans des moments critiques et comment garder mon calme.
Objectifs pédagogiques de la formation suivie
Le but de la formation est de permettre aux étudiants d'apprendre à gérer leur propre potentiel intellectuel et physique, d'améliorer leurs capacités d'expression, de comprendre le marché du travail et de faciliter la transition entre l'école et le monde professionnel. Enfin, formez les diplômés avec adaptabilité.
Objectifs de l’étudiant en intégrant la formation
En intégrant l’ESC de Clermont mon objectif était de connaitre et vivre avec d’autres cultures, d’acquérir plus de compétences en matière de contrôle de gestion, valider tous mes semestres, être double diplômé avec une touche internationale et accrocher un bon emploi pour aiguiser mes compétences et en acquérir plus.
Compétences acquises lors du parcours à l’ESC
Maintenant, j’ai pris encore plus de confiance en soi en présentant plusieurs projets et exposés devant mes copains et mes professeurs, J'ai développé des capacités d'analyse et un esprit d'équipe. Je sais travailler en équipe après avoir effectué différents travaux d'équipe durant mes deux semestres.
Analyse de l’Expérience professionnelle passée
Face à cette crise sanitaire et économique, il nous est difficile de trouver un stage de 3 mois. Par conséquent, nous ne pouvons pas effectuer le stage d'été de la deuxième année du programme Grande Ecole.
Métiers et secteur
J’ai toujours voulu travailler dans le secteur de contrôle de gestion car depuis toujours j’était à l’aise avec les chiffres, et j’aime bien participer au suivi et l’analyse des résultats des indicateurs et des performances de l'entreprise, ainsi l'élaboration du budget, du réel, l'analyse des marges, suivie du portefeuille…
Un contrôleur de gestion est le métier idéal pour moi car c’est le poste où j’ai le plus d’expérience et celui qui s’aligne le plus avec mes compétences et mes motivations.
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Mon plan d’action
Tout d'abord, il faut définir les objectifs à atteindre, planifier la première étape, puis trouver un partenaire de soutien car nous sommes en équipe et nous pouvons nous soutenir les uns les autres. Vous devez également ajuster votre stratégie par la pratique pour comprendre si mes hypothèses sont correctes. Un autre point important est de suivre les progrès, puis de déterminer les objectifs atteints et les objectifs non atteints.
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It’s been evening all day long
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J'ai beaucoup réfléchi cette dernière semaine à l'utilité de tenir cette petite page culturelle. Et puis finalement je me suis dit que dans le vacarme ambiant, j'allais pouvoir me fondre facilement dans le décor. J'ai besoin aussi de sortir le bruit assourdissant qui règne dans ma tête. Comme je n'ai pas de travail en ce moment, que je n'arrive à rien produire, que je n'ai jamais eu autant envie de changer de métier, que je n'ai jamais eu un désir aussi féroce de tout plaquer, et bien je parle de culture. Écoutez, ça me détend.
Si vous me suivez ici ou ailleurs, vous savez que j'ai la fâcheuse habitude de lire toutes les situations de la vie par le prisme de Fanny et Alexandre d'Ingmar Bergman. Récemment j'ai beaucoup pensé à ce film, encore plus que d'habitude. J'étais hantée par les notions d'intérieur et d'extérieur, par le "petit monde" théorisé par le cinéaste — qui comprend aussi bien la cellule familiale que le théâtre et le monde imaginaire. Voilà que j'envisage mon salon comme l'intérieur feutré de la maison des Ekdhal. Et à l'extérieur, evil breaks its chains like a mad dog. Le chemin initiatique d'Alexandre se termine sur un monologue qui invite à essayer d'être heureux à l'intérieur, quand le mal tape à la porte.
You'll remember the little moments disait Tony à la fin de la saison 1 des Soprano. Là encore, nous connaissions la famille à l'extérieur, nous avions vu toutes les fissures, pourtant nous acceptions ce moment de paix en choisissant de porter des œillères. Nous avons toujours envie de nous accrocher aux instants de réconfort, même lorsqu'ils mentent.
Actuellement je trouve ça difficile de m'accrocher à mon "petit monde". Je ne vois que le mal à l'extérieur, prêt à briser ses chaînes. La rage bout.
Alors je n'ai pas envie de vous dire de remplir votre petit monde de livres, de films et de musique jusqu'à ce qu'il déborde. Je sais ce qui gronde dehors. Je sens que tout ce qui tient encore se fissure. Regardez des films si vous en avez le temps, l'énergie, l'envie. Si ça vous fait réfléchir à autre chose ou si ça vous permet, comme moi, de relier les points à l'intérieur ou de saturer votre cerveau de sens. Pour rester éveillé dans ce moment endormant. Pensez à autre chose si vous le pouvez. Et sinon — on se retrouve de l'autre côté.
Chantons sous la pluie (Stanley Donen et Gene Kelly, 1952)
J’ai choisi le début du confinement pour commencer à travailler sur le zine que nous préparons avec Aurore, centré sur Cosmo Brown. J’en ai profité pour revoir le film (comme si j’en avais besoin). Je pense qu’au milieu d’une catastrophe nucléaire ce film me ferait encore sourire (probablement pas, je le dis pour la forme). Je l’ai donc revu en me concentrant sur Cosmo (Donald O’Connor), le meilleur ami du héros et l'un de mes personnages préférés de l'histoire du cinéma. Je me suis souvent identifiée aux seconds rôles dans les films et j’avais envie d’écrire sur ce qui me fascinait tellement dans ce génial personnage qui existe dans les marges du récit. Si vous avez un petit coup de mou je vous conseille vraiment de vous offrir ce film en cadeau de vous à vous : pour la joie du technicolor, pour le sourire de Gene Kelly (le plus communicatif de la planète), les numéros musicaux... Et pour la poésie, l’amour, l’amitié, la joie. J’ai lu ce matin une très belle interview de Céline Sciamma dans SoFilm dans laquelle elle disait la phrase la plus juste de la planète : “Et en y réfléchissant, j’ai trouvé qu’il y avait peu de films totalement consacrés à l’amour, alors que ce sont souvent les plus grands de l’histoire du cinéma. C’est rare, alors que c’est le cœur battant de nos cinéphilies.”
Si vous cherchez le cœur battant de ma cinéphilie, il est dans cette scène où Gene Kelly déclare sa flamme à Debbie Reynolds après lui avoir préparé un décor de cinéma parfait. Comme on chante, on aime.
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Les chemins de la haute ville (Jack Clayton, 1959)
Dans la veine du très beau A Place in the Sun de George Stevens (dont je parlais ici en mai 2018, le temps file), Les chemins de la haute ville de Jack Clayton explore l’ambition masculine. Il retourne le cliché de la femme vénale qui cherche un mari riche.
Après la guerre, Joe Lampton débarque dans une petite ville du Yorshire. Son ambition ? Se débarrasser de son passé et devenir riche par tous les moyens. Pour accélérer son ascension sociale, il séduit Susan Brown, la fille d’un riche industriel. Mais voilà que dans toute sa rage et sa masculinité toxique (qui découlent des violences de classe qu'il a subi) il n’avait pas prévu qu’il tomberait amoureux d’Alice Aisgill (interprétée par la magnifique Simone Signoret). Les dimensions de genre et de classe qui se jouent entre les trois personnages sont passionnantes et aussi terriblement contemporaines. Comme dans Les innocents, Jack Clayton met en scène les tensions sexuelles avec une honnêteté assez rare pour l’époque. Et bien sûr, la photographie est sublime, je suis encore hantée par les plans sur le visage de Signoret, sur lequel passe mille émotions.
Le film est visible sur Arte par ici.
Des playlist pour sortir la tête de l’eau
J’en ai parlé sur Instagram mais j’écoute religieusement les playlist de Julien qui sont dispo par ici. Des petits voyages en musiques, très éclectiques, très bien pensées. La musique m’aide à un niveau très personnel, que je ne sais pas forcément mettre en mots. Mais écoutez-les si vous avez besoin de réconfort !
David Berman par Yawning Chasm
J'ai un peu honte de le dire, mais je pleure toujours en écoutant Silver Jews. Je m'en suis rendue compte quand Random Rules s'est lancé dans mes écouteurs sur le quai du RER il y a quelques temps et que j’ai senti les larmes monter. On m’a envoyé ce disque de reprises hier via Twitter (merci <3) et j’étais vraiment émue d’entendre les mots de Berman interprétés par une autre voix. Avec des arrangements minimalistes qui laissent entendre leur incroyable poésie. Je crois que c’est un bon moment pour écouter cette musique intime.
She said it’s been evening all day long
C’est à écouter par là.
Les “quarantunes” de Rufus Wainwright
Je sais que j’ai déjà parlé de Rufus Wainwright la semaine dernière ET que beaucoup de gens en ont marre des concerts sur Instagram. Mais j’aime ce petit rituel quotidien instauré par Rufus qui nous offre une chanson en piano/voix chaque jour. Comme sur scène, il les agrémente de petites histoires, de petites blagues. Je ne m’en lasserai jamais — mais vous, vous faites comme vous voulez.
Dispo par ici ! (ici ma pref, The Art Teacher, j’avais écrit dessus par ici)
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A post shared by Rufus Wainwright (@rufuswainwright) on Mar 18, 2020 at 3:28pm PDT
L'une chante, l'autre pas d’Agnès Varda (1977)
À un moment où l’on se sent particulièrement isolées, le film d’Agnès Varda est une bouffée d’air frais. Il envisage tout ce que nous pouvons faire à distance, sans le dire. Il théorise ces connexions invisibles et fortes entre les femmes, qui se tissent malgré tout ce que la société met sur notre chemin pour nous diviser et nous séparer. Le film raconte l’amitié entre deux femmes que tout semble séparer — leur classe sociale, leur personnalité, leur tempérament. Pourtant, autour de l’avortement de l’une d’entre elles, une sororité se tisse, solide et indéfectible. La vie les sépare sans cesse et il ne reste que quelques cartes postales rapides qu’elle s’écrivent sur le bord des comptoirs de café. Mais dans leur esprit, l’amitié est à jamais ravivée par les conversations imaginaires qu’elles entament. Par l'amour qu’elles partagent.
Je pense que si l’on faisait un diagramme ce film se trouverait à la jonction entre tout ce que j’aime : les films musicaux, les histoires d’amitié entre deux femmes, les films politiques, les histoires profondes de transmission et la couleur, cette couleur magnifique qui explose à chaque plan. Ce film parle de toutes les manières dont on peut être une femme. Comment être ensemble sans l’être ? Je crois que ce film répond à cette question centrale et d’actualité.
J’ai aussi beaucoup réfléchi au fait que ce film mettait des images et des concepts sur des choses très intimes que j’ai vécu tout au long de ma vie. J’ai pensé à toutes ces fois où je me suis, par défaut, identifiée à un personnage masculin. (même si bien sûr il peut y avoir de l’universel dans tous les films) Et ce film, pensé pour coller à l’expérience spécifique des femmes, m’a fait beaucoup de bien.
Et un peu de douceur pour finir tout ça avec cette scène à laquelle je pense particulièrement en ce moment. Stay safe !
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Projet Personnel et professionnel
Qui suis-je ? Je me présente
Je m’appelle Abdessamad Boubli, étudiant en troisième année du Programme Grande Ecole à l’ESC Clermont. J’ai choisi la spécialité d’ingénierie financière dans le but d’approfondir mes connaissances dans le domaine de la finance d’entreprise et du marché car la finance est le secteur qui m’inspire, aussi que mon projet professionnel se focalise sur les métiers de la finance et surtout de la gestion financière des entreprises dans le secteur industriel.
Mes qualités personnelles :
Je suis persévérant, j’aime prendre des risques et je suis flexible dans mes choix et j’aime toujours être le premier à prendre l’initiative.
Trait de caractère : 3 points fort, 3 points à améliorer
3 Points forts : persévérant, bosseur et polyvalent
3 Points à améliorer : Perfectionniste, Très nerveux, je n’arrive pas à travailler sous pression
Mes valeurs :
Je suis très sociale et j’aime beaucoup rencontrer des gens et constituer des équipes afin de travailler ensemble, aussi ça me fait bien d’aider les gens pour qu’ils réalisent ce qu’ils veulent.
Aussi que je suis quelqu’un qui n’abandonne jamais et qui essaye malgré les échecs, j’essaye toujours de continuer à travailler et de s’améliorer chaque jour afin de réaliser mes objectifs.
Ce qui me motive dans la vie :
J’aime beaucoup faire du sport, spécialement le football, c’est un sport collectif qui nous aide à développer l’esprit d’équipe et aussi de ne pas abandonner car un match de foot fini après le sifflet de l’arbitre.
Aussi que j’aime beaucoup regarder des films au cinéma, cet un art qui m’inspire et qui me donne une vision un peu particulière de la société.
Que savais-je faire avant d’intégrer le programme ?
Mes compétences Formelles et informelles avant d’intégrer le programme :
J’avais une bonne maitrise des outils bureautique et aussi j’ai développé avant des qualités relationnelles à travers mes anciens expériences académiques et professionnels.
Stage en entreprise avant ma formation
Assistant responsable financier à AUTO HALL Marrakech, entre Janvier 2018 et Juin 2018
Gestion de trésorerie
Traitement des dossiers de crédit.
Saisie des fiches de paie des agents commerciaux.
Financial Analyst à la Coopérative agricole marocaine entre Juin 2017 et Aout 2017
Préparation de rapports sur l'état financier de la coopérative agricole
Participation dans une mission de contrôle à l'intérieur de la coopérative au niveau des stocks.
Maitrise de la procédure d'achat et les étapes d'achat local et extérieur
Projets menés en dehors de ma formation :
Quand j’ai été au Maroc, j’ai participé dans la compagnie électorale du chef de gouvernement actuel n cette participation m’a appris beaucoup de choses dans plusieurs niveaux ; communication, travail acharné, at aussi le fait de voir les résultats d’un projet collectif ou tout le monde a le même objectif c’est d’être les premiers dans les élections dans toutes les régions du pays.
Formation actuelle Les objectifs pédagogiques de ma formation :
L’objectif pédagogiques de ma formation est de développer mes connaissances et concepts et outils de l’ingénierie financière, pour avoir les bases nécessaires pour développer une carrière professionnelle dans le domaine de la finance, Aussi que ses éléments sont très essentiels pour les métiers que je vise faire dans l’avenir.
C - Mes objectifs :
ATTEINTS
NON ATTEINTS
Développer mes compétences techniques en finance
Perfectionner mon niveau technique dans les logiciels informatiques
Améliorer mes connaissances dans le domaine du management
Faire un stage à l’étranger
Acquérir des expériences professionnelles
Apprendre à parler espagnol couramment
S’entrainer plus sur les outils Microsoft principalement Excel
Elargir mes connaissances dans les domaines de la finance du marché
Mes perspectives d’amélioration sont principalement les logiciels informatiques et développer des compétences linguistiques en anglais et en espagnol.
D - Expérience professionnelle réalisé pendant le parcours à l’ESC Clermont :
Depuis le mois de juillet 2019, j’ai effectué mon stage chez Steriflow spécialisé dans la fabrication des autoclaves de stérilisation à Paris, ça été ma première expérience professionnelle en France et elle m’a permis d’apprendre beaucoup de choses et aussi d’approfondir mes connaissances dans le domaine industriel.
Ce stage de trois mois a été très utile pour moi car j’ai pu à travers les moyens que j’ai eu en place de développer des compétences au niveau du contrôle de gestion industrielle et aussi de pouvoir effectuer des rapports sur le fonctionnement d’un service et les perspectives d’amélioration.
J’ai pu aussi développer mes connaissances dans le domaine industrielle avec une opportunité de déplacement au sein du siège industriel à Roanne ou j’ai pu découvrir en réalité le domaine d’activité de l’entreprise et le fonctionnement de plusieurs services .
Mon objectif de stage a été d'effectuer une étude qui va permettre le développement du service des pièces détachées afin d'augmenter le chiffres d'affaires dans cette partie très importante pour l'entreprise .
J'ai pu après une semaine au siège industriel de trouver quatre perspective de développement .
Après j'ai donné des recommandations qui sont :
•Accélérer le processus de digitalisation afin de lutter contre les concurrents qui ont tous un système de commande en ligne•Revoir les marges pour certain produits et essayer de compenser entre les produits au niveau du marge de vente
•Préparation des forfaits de maintenance pour pouvoir engager les clients à acheter chez Steriflow •Essayer de trouver d’autres fournisseurs au niveau des pièces détachées
4- Quel métier vise-je
Pour le moment, je vise le métier d’analyste financier qui se focalise sur les fondamentaux de la finance et aussi les critères qui permet de prendre les décisions financières adaptés afin de mobiliser les moyens de l’entreprise et obtenir la meilleur rentabilité.
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Marie Laforêt, la « Fille aux yeux d’or », est morte
La « Fille aux yeux d’or » les a définitivement fermés. La chanteuse et actrice Marie Laforêt est morte samedi à Genolier, en Suisse, a annoncé sa famille, dimanche 3 novembre. Elle était âgée de 80 ans. Les causes de la mort de l’interprète des Vendanges de l’amour ou de Viens, viens n’ont pas été précisées. Elle a joué dans 35 films et vendu plus de 35 millions d’albums, au long d’une existence bien peu rectiligne.
Marie Laforêt, de son vrai nom Maïtena Doumenach, est née le 5 octobre 1939 à Soulac-sur-Mer, en Gironde. A l’âge de 3 ans, dira-t-elle trente-cinq ans plus tard, elle est violée par un voisin : « Impossible d’en parler pendant des décennies. » « Sans ce viol, soulignera-t-elle, je n’aurais pas fait un métier public qui allait à l’encontre de ma timidité naturelle. J’ai choisi un métier exutoire. »
Après guerre, sa famille s’expatrie dans le Nord, puis à Paris. Un temps tentée par le couvent, la jeune Maïtena suit alors de brillantes études au lycée Jean-de-La Fontaine. De plus en plus attirée par les arts dramatiques, la jeune femme s’inscrit au prestigieux concours « Naissance d’une étoile », organisé par Europe 1 en 1959. Le réalisateur Louis Malle la repère, et lui offre un rôle dans son film Liberté, qui ne verra finalement jamais le jour.
C’est dans Plein soleil, de René Clément, que Marie Laforêt fait sa première apparition au cinéma. Déjà, aux côtés d’Alain Delon, la jeune femme aux yeux jaune-vert crève l’écran. Elle n’a alors que 20 ans, mais la comédienne fait irruption dans la Nouvelle Vague. Sous le ciel italien de l’île d’Ischia, elle incarne Marge, indolente amante aux gambettes dorées, souvent vêtue d’une marinière rouge et blanche ou moulée dans un short en jean.
Après une première invitation au Festival de Cannes en 1959, la jeune femme enchaîne les rôles. Elle se marie avec le réalisateur Jean-Gabriel Albicocco, qui la fait tourner dans deux de ses films : La Fille aux yeux d’or, en 1961, d’après le roman d’Honoré de Balzac, puis Le Rat d’Amérique, où elle partage l’affiche avec Charles Aznavour.
Elle joue ensuite dans Joyeuses Pâques et Flic ou voyou, de Georges Lautner, avec Jean-Paul Belmondo, Les Morfalous, d’Henri Verneuil, La Chasse à l’homme, d’Edouard Molinaro, Fucking Fernand, de Gérard Mordillat (nominée pour le César du meilleur second rôle féminin), ou encore Tangos, l’exil de Gardel, de Fernando Solanas (prix du jury 1985 à Venise). Elle a aussi été dirigée par Chabrol, Granier-Deferre, Deville, Mocky et d’autres…
Mais réduire Marie Laforêt au cinéma serait un blasphème. En 1963, la jeune femme sort son premier 45 tours : Les Vendanges de l’amour, écrit par Danyel Gérard. Le succès est immédiat, et les tubes s’enchaînent : Ivan, Boris et moi, Il a neigé sur Yesterday (chanson-hommage aux Beatles), Viens sur la montagne, Marie douceur, Marie colère, Que calor la vida…
Tout en se tenant à l’écart du showbiz, elle remplit l’Olympia en 1969, tourne dans le monde entier. « Je n’ai pas une voix, j’ai un timbre », notait-elle pourtant, minimisant son talent personnel et ajoutant, comme pour bien montrer qu’elle n’était dupe de rien, ne pas « avoir honte de faire ce que je fais : interpréter au premier degré des chansons populaires ».
Dans les années 70, Marie Laforêt expérimente, et devient pionnière dans la World Music, puisant son inspiration dans les folklores américain et européen. Petit à petit, elle renonce aux enregistrements, privilégie l’écriture – elle écrit ses propres chansons mais aussi un livre remarqué : Contes et légendes de ma vie privée. Marie Laforêt s’installe ensuite à Genève (elle obtient la double nationalité franco-suisse), où elle ouvre une galerie d’art.
En 1994, elle publie une compilation de ses chansons en quatre volumes, parcourant ses trente ans de carrière. Elle fait aussi du théâtre : en 2000, elle interprète une bouleversante Maria Callas (nominée aux Molières).
Marie Laforêt fait parler d’elle en 2002 pour d’autres raisons qu’artistiques : elle est liée par un de ses époux à la famille de Didier Schuller, l’ancien directeur de l’office HLM des Hauts-de-Seine condamné dans une affaire de financement occulte. Elle témoigne de sa peur dans l’émission de Thierry Ardisson, sur Canal+ et en tire un livre : Panier de crabes.
Mariée cinq fois, Marie Laforêt a eu trois enfants avec Judas Azuelos, homme d’affaires d’origine marocaine juive, puis avec Alain Kahn-Sriber, homme d’affaires et collectionneur d’art. Sa fille, Lisa Azuelos, réalisatrice du film LOL, avec Sophie Marceau, ne cachait pas les difficiles relations avec sa mère ; laquelle, de son côté, admettait avoir été parfois trop absente avec ses enfants.
Personnalité complexe, intello pas du tout féministe, Marie Laforêt était tout à la fois modeste, snob et gouailleuse, dotée d’un humour corrosif. « J’aime bien les gens qui ont une angoisse », disait-elle. De son physique exceptionnel, traits purs et sensuels, cheveux longs romantiques, elle affirmait qu’il ne lui avait pas toujours porté chance. « Ma carrière est de bric et de broc, mais ma vie est remplie du début à la fin », assurait-elle.
Daily inspiration. Discover more photos at http://justforbooks.tumblr.com
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Un nouvel article a été publié sur https://www.rollingstone.fr/interview-steve-earle/
INTERVIEW - Steve Earle : "On aurait pu enregistrer un triple-album"
Ravivant la flamme de son mentor, la légende de la country US Guy Clark, l’outlaw sort en compagnie de The Dukes, un brillant album hommage à Guy Clark
En plus d’une vingtaine de disques au compteur, son rock country teinté de blues n’a jamais déçus. Depuis plus de quarante ans, sa révolte ne s’est jamais apaisée, sa musique bouillonne, gronde sur des albums ombrageux comme Copperhead Road ou Exit O. Songwriter américain engagé, résistant bravement à la « Trumpisation » des esprits, Steve Earle répondait avec humour et franchise aux questions de Rolling Stone…
A l’instar de Townes Van Zandt, Guy Clark fait partie de vos mentors. Dans quelles conditions l’avez-vous-vous rencontré pour la première fois ?
Townes Van Zandt et Guy Clark, c’est un peu comme Jack Kerouac et Allen Ginsberg. J’ai grandis en écoutant les chansons de ces gars-là. Si Townes Van Zandt était pour moi une icône et un conteur hors-pair, Guy Clark lui, représentait tout simplement le symbole de ce qui se faisait de mieux dans la country-music. Ses chansons comme « L.A Freeway » ou « Heartbroke » me faisaient voyager, rêver. Du coup, à 19 ans, j’ai décidé d’aller voir si l’herbe était plus verte à Nashville et rencontrer enfin mon idole. Je suis parti en stop de San Antonio à Nashville avec juste un sac de voyage, quelques dollars en poche et ma guitare. Aussitôt arrivé, je suis allé chez lui, sur place. Il m’a tout de suite bien accueilli.
Comment vous a-t-il proposé de devenir son bassiste ?
Guy avait 33 ans à l’époque et il était un peu, comme un grand frère. Depuis déjà quelques semaines, j’habitais à Nashville à quelques pas de son domicile. Un soir, il est venu frapper à ma porte et m’a dit : « Steve, il faut savoir qu’une chanson n’est jamais terminée tant qu��elle n’a pas été jouée en concert. Donc, demain, tu viens me rejoindre sur scène. Tu prendras la basse, Rodney Crowell est parti, je n’ai plus de bassiste.» Il était comme ça Guy : généreux et imprévisible. Enfin, je dois reconnaitre que ma prestation en tant que bassiste ce soir-là n’est pas restée dans les annales. (Rires.)
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C’est également grâce à lui que vous avez écrit votre premier roman. Quels conseils vous a- t-il donné ?
A chaque fois, que je venais lui rendre visite, il m’encourageait à écrire. On parlait ensemble de Tennessee Williams et Flannery O’Connor. C’est grâce à son soutien sans faille que j’ai pu écrire des romans comme I’ll Never get Out of This World Alive ou mes personnages sont souvent à la marge, un peu cabossés, avec un faible espoir de rédemption.
En tant que songwriter, quelle est la chanson dans son répertoire que vous auriez rêvez d’écrire ?
Après son décès en Mai 2016, à 74 ans, il a laissé derrière lui un répertoire considérable. A vrai dire, j’ai toujours profondément regretté de ne pas avoir écrit une chanson avec lui. Alors, me demander de choisir une seule chanson dans toutes ses compositions, c’est quasi impossible. Enfin, comment ne pas rêver d’écrire un jour, un morceau magnifique comme « Desesperados Waiting For A Train » par exemple…
Comment avez-vous sélectionné les 16 titres qui figurent sur ce disque ?
On aurait pu enregistrer un triple-album, tellement on avait sélectionné de chansons. A l’arrivée, ça m’a arraché le cœur mais les seize compositions qui figurent sur ce disque sont la quintessence du songwriting de Guy Clark.
Dans votre carrière, quel est l’album dont vous êtes le plus fier ?
Sans vraiment faire un choix précis, mes préférences s’orienteraient vers, certainement Copperhead Road et Guy, le petit dernier.
Sur la chanson « The Devil’s Right Hand », extrait justement de votre album Copperhead Road, vous évoquez la culture des armes à feu aux USA. Comment jugez-vous la situation aujourd’hui ?
Le bilan est catastrophique. La NRA tient par les couilles tout l’Establishment de Washington et les sénateurs américains ne bougent pas le petit doigt. Ils s’attristent sur les fusillades et passent aussitôt à autre chose. J’ai toujours pensé que le vote pour Donald Trump n’était pas une chose saine et productive. On en a la preuve aujourd’hui.
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Quelle est la pensée qui vous vient à l’esprit quand on évoque Donald Trump ?
Il est capable de dire tout et son contraire du jour au lendemain. A la Maison Blanche, il fait la pluie et le beau temps. Comme personne ne s’oppose frontalement à Trump, la voie est libre pour lui jusqu’en 2020.
L’an dernier, vous avez participé à la LSD Tour, aux côtés de Lucinda Williams et Dwight Yoakam. Comment était l’ambiance sur scène ?
C’était très agréable. L’idée de monter une tournée de plusieurs dates avec les initiales de nos prénoms, j’ai trouvé ça plutôt original et drôle. Lucinda Williams est une reine de l’Americana. Quant à Dwight et moi, on se connait depuis 30 ans. Au milieu des années 80, on était peu nombreux à évoluer dans l’Alt-country et le Cowpunk. Il y avait Randy Travis, Lyle Lovett, Dwight Yoakam et moi. Avec Dwight, on est restés très complices. Question couvre-chef, personne ne peut se tromper. Lui, c’est plutôt Stetson scotché sur la tête. Moi, c’est plus sobre, genre bandana. (Rires.)
Quel regard portez-vous sur la scène country de Nashville en 2019 ?
Aujourd’hui, Nashville c’est loin derrière moi. Voilà plus de 14 ans que j’ai quitté cette ville pour New-York ou je vis désormais. J’avais besoin de changer d’air, de me lancer de nouveaux défis, comme écrire une pièce de théâtre sur un sujet sensible qui me tenait à cœur. C’est dans cet état d’esprit que j’ai rédigé en 2005 le texte de ma première dramaturgie, intitulée Karla, qui a été rapidement mise en scène sur Broadway. C’est une pièce qui parle de la première femme exécutée au Texas, Karla Faye Tucker. Ayant fréquenté physiquement les prisons américaines suite à un problème d’addiction à l’héroïne, j’ai toujours été sensibilisé par la cause des détenus qui attendent leur sort dans le couloir de la mort.
Vous préparez déjà un nouvel album ?
Oui, je bosse déjà sur mon prochain disque. J’en ai déjà une petite dizaine sous le coude. J’aime bien l’idée de laisser macérer les chansons dans leur jus, de les entretenir comme un jardinier attentif regarde poussé ses plantes. Et puis, un jour, arrive le moment de la cueillette, c’est qu’il est temps de rentrer en studio. Je pense que l’album sera prêt, juste avant les élections américaines de 2020.
Philippe Langlest
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Si c’était la dernière - Diam’s
A l’approche de la trentaine j’appréhende la cinquantaine Mais seul Dieu sait si je passerai la vingtaine Mon avenir et mes rêves sont donc entre parenthèses A l’heure actuelle, j’ai mis mes cicatrices en quarantaine J’écris ce titre comme une fin de carrière Je suis venue, j’ai vu, j’ai vaincu, puis j’ai fait marche arrière S’il était mon dernier morceau, j’aimerai qu’on se souvienne Que derrière mes balafres, se cachait une reine Voici mon mea-culpa, mon "Mel ne coule pas, non !" Et si le Rimmel coule, sache que mon cœur ne doute pas Je suis entière et passionnée, rêve d’amour passionnel Et toi mon cœur, S.O.S., Est-ce Ô est-ce que tu m’aimes ? J’ai vu le monde sous toutes ses coutures, avide de points de sutures A l’usure elles m’ont eu, ouais mes putains de blessures Je vis en marge de ce monde depuis que j’ai goûté l’enfer Qu’il fait sombre tout en bas, quand t’es perdu sans lanterne J’ai posé un genou à terre en fin d’année 2007 On m’a dit: "Mel, soit on t’interne soit on t’enterre" Qui l’aurait cru ? Moi la guerrière j’ai pris une balle En pleine tête, une balle dans le moral, il paraît que j’ai peté un câble Paraît que j’ai fait dix pas vers Dieu depuis que j’ai sombré Paraîtrait même que je vais mieux depuis qu’on m’a laissé tomber Car c’est comme ça dans la vie: quand tout va bien t’as plein d’amis Puis quand t'éteins, t’entends une voix qui t'dit : "T’es seule Mélanie !" Relève-toi pour ta mère ! Au moins fais-le pour elle Relève-toi pour tes frères et sœurs qui aiment tes poèmes et font (Hoyo) Le soir dans les salles (Hoyoyoyo) Quand tu chantes "Petite Banlieusarde" T’entends une voix qui te dis: "bats-toi au moins pour lui C’est peut-être l’homme de ta vie, peut-être le père de ta fille" Et puis la voix se fait rare et tu t’écroules Y’a plus de MTV-Award à l’hôpital pour t’aider quand tu coules Car je l’avoue, ouais c’est vrai, j’ai fait un tour chez les dingues Là où le bonheur se trouve dans des cachetons ou des seringues Là où t’es rien qu’un malade, rien qu’une putain d’ordonnance Au Vesinet, à Sainte Anne, t’as peut-être croisé mon ambulance J’ai vu des psys se prendre pour Dieu, prétendants lire dans mon cœur Là-bas, là où les yeux se révulsent après 21 heures Seule dans ta chambre, quand faut se battre tu déchantes Ces putains de médocs sont venus me couper les jambes Au fil du temps sont venus me griller les neurones Ces charlatans de psys ont bien vu briller mes euros Tous des menteurs, tous des trafiquants d’espoir C’est juste que j’avais un trop grand cœur pour un avenir trop illusoire Prenez ce titre comme un pavé dans la gueule ou dans la mare Vous n’arrêterez pas mes coups de cœur avec du Loxapac Anti-psychotiques, antidépresseurs, anti-anti "Normal que vous soyez folle, vous êtes trop gentille-gentille" En vrai, je suis comme tout le monde, mi-sagesse, mi-colère Eux m’ont dit "Vous êtes malade à vie, vous êtes bipolaire" Moi j’y ai cru comme une conne alors j’ai gobé Vu de quoi calmer mon cœur au fond d’un gobelet Le visage marqué par mes démons, ouais j’ai pété les plombs C’est fou comme y’a du monde qui t'aime quand tu vas taper le fond Ils sont heureux quand tu t’écroules, car tout à coup ils se sentent forts Mais quand je faisais jumper les foules, eux, ils étaient morts Ouais ils étaient morts de jalousie, donc heureux que Diam’s crève Et quand bien même ce fut vrai, Mélanie se relève Aujourd’hui Mélanie plane, j’appelle ça ma renaissance Quand mon ventre est plein, j’ai le cœur plein de reconnaissance Au final, c’est toujours les mêmes, toujours les vrais qui me soutiennent Ceux-la même qui m’aiment, que je pleure de rire ou de peine J’écris ce titre comme si c’était le dernier de ma vie Besoin de cracher ce que j’ai à dire, besoin de te raconter ma crise À l’heure qu’il est, ici-bas, si je jure que je vais bien C’est que tout le temps, derrière moi, tu peux croiser Sébastien Laisse-moi rendre hommage à ceux et celles qui m’encouragent Les seuls qui peuvent prétendre faire partie de mon entourage Un jour, j’ai changé de phone, sans prévenir personne Et là j’ai vu ceux qui ont cherché des nouvelles de ma pomme Souvent je me dis, à ma place, qu’est-ce que t’aurais fait si t’étais Diam’s ? T’aurais fait péter le champagne, ou tenté de t’acheter des larmes ? T’aurais profité de ta gloire pour snober ton public Ou comprendre qu’avec ta gouaille tu pouvais aider l’Afrique ? Dis moi, t’aurais fais quoi si t’étais moi ? Est-ce que t’aurais tout claqué dans la soie, ou vaqué dans le noir, dis-moi ? Qu’est ce que t’aurais fait hein, qu’est ce que t’aurais fait ? Quand pour un simple crochet tout le monde t’intente un procès Qu’est ce que t’aurais fait, acheté un plus grand plasma ? Impossible, vu que chez moi, j’ai déjà un cinéma Ils sont mignons, à les entendre, faudrait ressembler à tout le monde Je t’explique je ne suis pas aux normes, tu le sais, je suis trop ronde T’aurais fait quoi si t’étais moi ? T’aurais arrêté le rap ? Faut avouer que dans ce milieu y’a peu de relations durables T’aurais fait quoi si c’était ton dernier show ? Réclamer des millions d’euros, ou réclamer des-des, des (Hoyoo) ? Moi c’est ce que je réclame (Hoyoyo) Pas que le public m’acclame Mais qu’il chante avec moi nos douleurs communes On est pareil vous et moi on fait péter le volume J’entends rien, je suis sourde quand les connards jactent Quand les médias me traquent pour savoir ce que je cache Je leur ai donné ma plume ; ils ont voulu ma main Je leur en ai tendu une puis ils ont connu mon poing Je suis rappeuse, pas chanteuse, hé, qu’on s’entende bien Je suis hargneuse, pas chanceuse, donc je ne vous dois rien Je suis gentille moi, je m’énerve rarement Mais "Respecte-toi, et on te respectera" m’a dit ma maman Je les regarde qui bataillent pour sortir du noir Ils ne connaissent pas la taille des problèmes que t’apporte la gloire Une épée de Damoclès au-dessus de la tête On ne sort jamais indemne de la réussite ou de la tess' Pire encore quand t'as pas de frère, de père, et que t’es seule À calmer ton seum pour éviter de sortir un gun Plus je connais les hommes, plus je risque de faire de la taule Donc moins je côtoie de monde et moins je compte d’hématomes J’aspire à être une femme exemplaire, je l’avoue Pas pour autant que si tu me tapes je tendrais l’autre joue Non j’ai le sang chaud sans substance caribéenne J’ai juste un ego et une rage méditerranéenne Je suis juste la progéniture d’une sacrée guerrière Je suis la fille d’une armure, la grand mère du rap français Aujourd’hui je suis en paix, donc je peux aider Plaider coupable si toutefois, j’ai engrainé des gens dans le pêché Quand je parlais de suicide ou de mes soucis C’est comme si je n’avais pas saisi pourquoi on s’acharnait à vivre Ouais je sais ce que c’est que d’être vide, rien que des rides Plus de larmes, plus de rire, plus de rage au bide Plus rien qui ne puisse de booster, tu gobes pour te débloquer Mais ton mal-être n’est pas guéri, t’es juste droguée Solidaire envers les dépressifs Solidaire car aucun être humain sur Terre ne pourra vous porter secours Cherche la paix au fond de toi-même, je sais que t’aimerais qu’on te libère Qu’on te comprenne quand tu saignes et que la vie n’a plus de goût Faut savoir qu’à l'hôpital, j’ai comme perdu la mémoire Donc du passé, je ne garde que ce qui m’a donné espoir Je comprends le Monde, maintenant, je comprends les cons En fin de compte, on aura tous à rendre des comptes Alors je m’empresse d’être une fille aimante Envers celle qui m’a porté plus de 8 mois dans son ventre Elle qui a souffert le martyr le jour de l’accouchement Mérite bien que je la couvre de bisous et de diamants Ouais je m’empresse d’être une adulte pour aider mes petites sœurs Même si dans le tourbus je ressemble plus a Peter J’aime le speed et l’attente, la droiture et la pente Car je suis le gun et la tempe Rien que je rappe car je ne parle plus trop Voici un égotrip très gros, ouais, voici mon plus beau titre J’ai pris la locomotive en pleine course Émotive, j’ai pris la connerie humaine en pleine bouche Je suis trop fragile pour ce monde, donc parfois je me barre Et sitoutefois je tombe, ben je me relève et je me bats Il n’y a pas de place pour les faibles, la vie est une lutte Tu veux devenir célèbre ? Saches que la vie de star est une pute : Elle te sucre ta thune, te sucre tes valeurs T’éloigne de la Lune dans des soirées V.I.P. sans saveur Considère-moi comme une traître ; j’ai infiltré le système Aujourd’hui je suis prête à ne me défendre que sur scène Et peu importe si je vends beaucoup moins de disques Ouais, je prends le risque de m’éloigner de ce biz' Ouais ouais, je veux redevenir quelqu’un de normal Qui se balade sans avoir 10 000 flashs dans la ganache Je suis trop simple pour eux, j’aime pas les strass moi Tu veux savoir qui j’embrasse ? Mais vas-y casse toi Laisse-moi vivre pépère, laisse-moi rester simple Laisse, pas besoin de devenir célèbre pour rester humble En manque d’amour, j’ai couru après la reconnaissance Puis moi, le petit bijou, j’ai côtoyé l’indécence J’écris ce titre comme si j’étais toujours en bas Besoin de cracher mes tripes, ouais, besoin de te conter mes combats Je suis guérie, grâce à Dieu j’ai recouvré la vue J’ai péri mais j’ai prié, donc j’ai retrouvé ma plume Moi qui ai passé 2008 sans écrire un texte J’ai retrouvé mon équipe et l’amour de Kilomaitre J’ai sombré tu l’auras compris, donc tout s’explique Le pourquoi de mon repli, de mes voyages en Afrique Oui j’ai compris que j’avais un cœur, mais pas que pour mourir Que là-bas, j’avais des frères et sœurs, des enfants à nourrir Que toute cette gloire est utile si elle peut servir À sortir du noir tout pleins de petits qui rêvent de grandir Ma plus grande fierté n’est pas d’être française résidente Mais d’être à la base d’un projet dont je suis présidente C’est maintenant que ça commence, maintenant que ça tourne Je joue un rôle de contenance, du Sénégal au Cameroun En 2009 j’ai fait un tour en Algérie, au Mali Au Maroc, en Côte d’Ivoire, au Gabon, en Tunisie.. J’espère bien qu’avec le temps, on aidera des hommes À prendre soin des enfants, de Madagascar aux Comores C’est parti pour toute la vie -si Dieu me le permet- Elle était terne cette fille, elle était triste et fermée T’en sauras plus si tu guettes les news sur internet Avant la Big up' Foundation et le Big up' Project Si c’était mon dernier album, j’aimerais que l’on sache Que mon public est bénévole quand il l’achète dans les bacs Moi, avec l’argent du peuple, je veux devenir sauveur Donc s'il faut donner l’exemple, je suis le premier donateur Si c’était mon dernier concert, j’aimerais que la scène Me permette de véhiculer un message personnel Oui j’aimerai que mon public sache que je l’aime Perdue dans mes problèmes, comme j’ai eu peur de vous perdre Et si c’était mon dernier titre, j’aimerais que l’on garde de moi L’image d’une fille qui rêvait d’être reine auprès du roi Si c’était mon dernier coup de gueule, j’accuserais la France Elle qui paiera sa répression quand elle perdra ses enfants Si c’était ma dernière rime, je rapperais comme personne Car aujourd’hui je préfère vivre et donner du courage aux hommes Si c’était ma dernière soirée, je verrai mes amis Ferai un gâteau tout foiré pour qu’ils me vannent toute la nuit Si c’était mon dernier "Je t’aime", je te dirai "S.O.S., Trouveras-tu la bouteille que j’ai jeté dans la Seine ?" Si c’était mon dernier câlin, je le donnerai à ma mère Et lui dirai que j’étais bien, que c’était aussi bien sans père Si c’était mon dernier regard, il viserait la lune Elle qui a éclairé ma plume, éclairé mes lectures Et si la mort venait me dire "Il ne te reste que 20 minutes." Bah j’aurais souhaité la paix... Et j’aurais rappé 10 minutes
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JOUR 45 - Rouvrir le roman, Sophie Divry
Cet essai contemporain sur le roman s’ouvre sur un témoignage vécu de l’autrice : une interdiction tacite ou explicite faite aux écrivains de théoriser leur art. Pour Sophie Divry, l’idée serait qu’après les surenchères théoriques de l’époque du Nouveau Roman, les écrivains seraient désormais priés de s’en tenir à la création pure, laissant la réflexion aux éditeurs, chercheurs et autres critiques.
Décortiquant ce que cache cette interdiction, Sophie Divry analyse les postulats sous-jacents : l’idée que les grands théoriciens ne font pas de grands romanciers (que fait-on dès lors de Proust, Nathalie Sarraute, Claude Simon, Salman Rushdie, etc. ?), ou encore que les écoles empêcheraient l’écrivain d’être libre (attendu donc que la liberté ne se conçoit que dans la réflexion solitaire ?).
Or, dit-elle, le problème d’une absence de réflexion théorique est qu’elle revient à être dépendant de conceptions implicites et, du coup, impensées. C’est ainsi que se véhicule une certaine idée du roman comme cet ouvrage qui « demande un sujet à la mode, une intrigue vraisemblable et haute en couleur, des personnages bien campés auxquels on peut s’identifier, un style d’une lisibilité digeste, quelque chose de clair, d ‘immédiatement compréhensible et reconnaissable. Et on entendra les critiques dire que « c’est un joli roman parce qu’il y a une intrigue, que cette histoire est diablement romanesque et que les personnages existent » ou que « le grand arts ‘est cela : nous faire croire, sur toute sa longueur, aux péripéties d’une rencontre improbable » Cette théorie dominante, inconsciente, est présente avant que la plupart des lecteurs la reconnaissent et la bénissent. »
Dès lors, l’entreprise de Sophie Divry est de réinterroger la forme romanesque ; dans la première partie de son essai, elle s’attèle à discuter de trois idées reçues concernant le roman (celle qui veut que « le style, c’est l’homme » ; celle qui estime que le narrateur omniscient est has been et celle qui veut que les romans soient, ou doivent être, des outils de combat politique). Dans la seconde, elle propose des pistes possibles à explorer dans l’écriture romanesque contemporaine.
Tout l’essai est orienté vers la libération de la créativité. On dit que le style c’est l’homme ? Le risque est, dès lors, de laisser l’écrivain s’enfermer dans une série de recettes littéraires qui ont fait son succès - voire, pire, de l’y contraindre. À l’inverse, elle plaide en faveur d’une pluralité stylistique et invite les écrivains à changer de genres (poésie, théâtre, roman…), de public (jeunesse, adulte, littérature noire ou à l’eau de rose…), et de style en tant que tel. Invoquant Fernando Pessoa, Nathalie Sarraute, voire Flaubert, elle partage les parcours d’écrivains beaucoup plus libres et variés que l’image principale que l’on retient souvent d’eux.
Tout au long de cette première partie, Sophie Divry opère des va et vient entre la l’histoire de la littérature, la théorie littéraire et l’expérience vécue du romancier contemporain. C’est nourri, intelligent et stimulant. Elle s’attarde longuement sur le Nouveau Roman, dernière grande entreprise collective de réflexion théorique des écrivains autour de la littérature en France ; et source d’influence majeure dans sa propre construction. Toute la réflexion concernant le rapport de l’art à la politique est bien menée, analysant les options artistiques possibles depuis les espoirs de l’oeuvre engagée révolutionnaire qui changerait le monde jusqu’au fantasme d’un « art pour l’art » qui parviendrait à s’abstraire intégralement du monde.
Enfin, dans une deuxième partie qui m’a enthousiasmée, elle évoque des pistes d’exploration possibles pour l’écrivain d’aujourd’hui. Et j’aime ce qu’elle écrit et la manière dont elle formule les choses ; à chacune de ses propositions, mon cerveau faisait des bulles en songeant que oui, il aimait lire ce genre de recherches, il avait envie d’être au contact de ce type de langage et de démarches libératoires.
Si vous avez lu la chronique sur le journal de Frida Kahlo, vous savez déjà que le rapport entre texte et image, et leur rapport mutuel à la page, me fascine. Or, il s’agit la première des pistes proposées par Sophie Divry : « Bousculer la typographie, La mise en pages dans le roman »
« À comparer les textes recopiés à la main au Moyen Âge, ces animaux qui illuminent les pages, ces initiales filigranées, ces pieds-de-mouche, ces repentirs, ces commentaires dans la marge, nos livres imprimés paraissent en comparaison bien tristounets. Il ne s’agit pas de rendre l’imprimé illisible par pure méchanceté (quoique, si on fait un roman méchant…), il s’agit, si cela ressortit à une nécessité intérieure, de faire plier la forme même de la page à son intuition créatrice ».
Je dis oui oui oui - et j’ai ri à la parenthèse sur le roman méchant.
Deuxième proposition tout aussi réjouissante : « L’esprit de non-sérieux » :
« L’esprit de sérieux est, avec le snobisme et la peur de fâcher, un des grands stérilisants artistiques. »
Dans la troisième piste, « La métaphore et la comparaison », elle plaide en faveur de la création d’images nouvelles :
« C’est justement parce que nous sommes bombardés d’images toutes faites que nous avons besoin de comparaisons nouvelles, d’analogies surprenantes et de métaphores inventant des usages inouïs de mots. »
La quatrième porte sur l’écriture des dialogues, et la cinquième sur « La narration - Ni honte ni obligation ». Cette dernière présente plusieurs paragraphes d’analyse aussi merveilleuses que synthétiques de romans dans lesquels l’intrigue n’est pas ce qui nous fait revenir à la lecture. J’adore notamment ce qu’elle dit de Proust :
« Chez Proust, par exemple, on est dominé par sa phrase. Soit on refuse la lecture, soit on plie, on cède face à son autorité. Ce qui nous paraissait d’abord obscur devient lumineux, ce qui nous donnait de la peine est source de joie. L’histoire, quasi absente, on est incapable de la raconter. La qualité de l’écriture, la jouissance des mots suffisent à nous procurer le désir d’y retourner. »
Enfin dans le même chapitre elle résume en deux phrases la merveilleuse sensation que peut procurer un esprit de digression :
« La digression n’y est pas un caprice ou une faute. Elle est une mentalité. Elle provoque une expérience différente ; elle fait passer l’état d’esprit du lecteur d’un régime de lecture rapide et utilitaire à un régime gratuit et multiple. »
J’aime cette formule - passer d'un «régime de lecture rapide et utilitaire à un régime gratuit et multiple ».
En résumé, Rouvrir le roman m’a fait exactement l’effet préconisé par son titre. Ce passage tiré de la conclusion incarne exactement l’état d’esprit dans lequel on sent que Sophie Divry a voulu mettre son lecteur.trice - et dans lequel elle le ou la met effectivement :
« J’espère aussi avoir aidé certains à se libérer de quelques poncifs encombrants, à se sentir plus légers ; car ce n’est pas pareil de s’asseoir à sa table de travail en se disant « tout est possible » plutôt que « tout a été fait ».
Une lecture qui donne envie d’écrire avec l’esprit ludique, l’âme créatrice et la discipline joyeuse. Un très très bel essai.
Rouvrir le roman, Sophie Divry. Éditions Noir sur Blanc, 2017.
Sophie Divry, née en 1979 à Montpellier, est une écrivaine française. Elle vit à Lyon. Entre 2004 et 2010, elle a été journaliste au mensuel La Décroissance. Depuis 2016, elle participe à l'émission Des Papous dans la tête sur France Culture. Elle a publié La Cote 400 aux éditions Les Allusifs, puis le Journal d’un recommencement, La Condition pavillonnaire, Quand le diable sortit de la salle de bain, et Rouvrir le roman, tous aux éditions Noir sur Blanc.
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Hâte
Jour 15 - 19 Octobre 2020, 22h55
Je suis serein. Mon coeur s’est calmé, mon appétit est revenu, je fais mes nuits de nouveau sans me réveiller en pleine panique émotionnelle.
Deux semaines tout de même. Le fait d’avoir arrêté la masturbation aide vraiment. J’en suis certes pas au point d’avoir des pannes (PIED qu’ils appellent ça en Anglais) mais c’était assez pour ruiner ma vie sexuelle de couple avec la femme que j’aime.
Je me suis excusé dans le cahier. De ne pas avoir été à la hauteur, d’avoir manqué à mon devoir, à mes promesses, à écouter ses besoins, à prendre le lead quand il le fallait. D’avoir négligé sa personne, ce qu’elle voulait, sa féminité, sa libido.
Je l’ai croisée de façon impromptue aujourd’hui, encore une fois, pas loin des terrains de basket de Poblenou, juste avant la pista. J’ai balbutié quelques conneries avant de me tailler.
J’ai pas mal parlé à K. aujourd’hui, toujours si deep dans ces pensées ; on s’accompagne bien l’un l’autre dans nos réflexions d’adultes marqués par cette génération qui va bien trop vite, qui se connecte aux choses que peu importante, nous y compris.
Elle revient demain. J’appréhende un peu, mais comme d’hab, “à chaque jour suffit sa peine”, hein. Je pense me tailler à la pista demain matin pour une session rapide d’une heure, je n’ai pas pris le temps de mater le programme SWE d’Eric encore.
Elle revient 6 jours / 5 nuits avant de partir en Allemagne, dans une normalité à 100% qu’elle ne va pas kiffer, car c’est juste un retour dans notre banalité de ces derniers mois, flashback direct a des mois entiers de misère affective et sexuelle bonsoir. 4 jours de taff, 2 de weekend dont un écourté, faut la jouer malin, je ne peux pas laisser place au freestyle, je n’ai pas beaucoup de marge pour lui montrer qu’un retour à l’appart peut être agréable.
Demain, j’attends au moins deux livraisons donc je dois être à l’appart. Passé 17h30 je peux juste me casser faire du basket ou autre. Pourquoi ne pas commander à manger ?
Mercredi et jeudi, j’ai des espaces de co-working de réservés, je peux toujours me synchro avec elle pour qu’elle récupère mes pompes qui devraient arriver bientôt.
Vendredi j’ai toujours l’option de claquer 15€ pour bosser en coworking space, en flex et au besoin, on verra ça sur le feu.
Niveau activités, jeudi j’ai coiffeur juste après le taff et vendredi cours d’impro, c’est blindé. Y’a juste le mercredi et le mardi ou je n’ai rien de fixe, je ne devrais pas forcer non plus je pense.
On verra bien, hâte tout de même.
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LE PROJET FOU ÉTAPE 1 : Définition et plan
Tout est parti d’une de mes énièmes pérégrinations le long de l’internet Même confinement étant, mes envies de voyages n’avaient pas cessé Couplées avec mon esprit contraint à ne compter que sur lui-même pour réfléchir, comme un chien jouant avec sa propre queue, une idée a émergé Je me suis dit : Lisons Puis : Lisons BEAUCOUP
J’ai déjà évoqué ma passion pour les listes, ainsi que celles pour les projets impossibles à tenir J’ai aussi été aidé aussi par les vidéos d’Emile Roy, dont le charmant accent nous parle de ses défis lectures (l’entendre parler avec émotion du Rouge et Le Noir te redonne franchement envie de lire) avec autant que passion que moi lorsque j’apprends qu’Arte a mis en ligne un reportage sur une star fraichement redevenue populaire et sûrement morte d’une overdose sur YouTube
Tel un romantique sur son rocher, ma plume se porte avec plus d’entrain vers la poésie et le théâtre - J’aime à penser que ce n’est pas par facilité – tandis que mes lectures se résument tout de même à un bon nombre de romans et surtout d’essais théoriques À mon grand regret, la poésie et le théâtre peinent depuis mon entrée au lycée à se faire une place dans ma bibliothèque
Pourtant résolu de contrer avec mes petits bras frêles la suprématie du roman J’ai donc scellé mon destin : JE LIRAI DU THÉÂTRE ! Mea culpa : je suis poète à mes heures perdues, j’en suis très mauvais lecteur cependant
L’issue de cette année étant plutôt incertaine, j’ai convenu avec moi-même qu’il était nécessaire pour moi de lire assez de théâtre pour que la dernière image que je puisse posséder si la mort venait à se pointer serait une image de mes proches certes, mais d’eux sur les planches, en costume moliéresque, le menton haut levé déclamant des alexandrins
Ou nus, comme le voudrait le nouvel uniforme contemporain, plus moralement discutable lorsqu’il s’agit de s’imaginer son paternel (quoi que, merci Angelica Liddel*)
Quand je disais beaucoup, je pensais à ces listes que certains journaux pas du tout spécialisés, ou certains bloggeurs, encore moins spécialisés dirons-nous, (oui on est relou et alors, on ne lâchera pas) rédigent et intitulent sobrement :
CENT LIVRES À LIRE AVANT DE MOURIR
Charmante idée que d’établir en détail le plan du marathon menant à notre mort autant intellectuelle que physique Je ne vais pas mentir, j’aime ces projets englobants qu’on ne tient jamais jusqu’au bout et qui ont le mérite de me rendre euphorique pour une durée variable Être productif et euphorique, quoi d’autre ? En bref, j’avais pour but à présent de dénicher une édition SPÉCIALE THÉÂTRE dans les tréfonds des skyblog et autres Télérama et de sagement m’en délecter Quelle ne fût pas ma déception de voir qu’aucune liste de ce genre n’avait vu le jour
Énée brûlé jusqu’au crâne, le monde rose dans lequel le théâtre occupe la vie de chacun dans lequel j’évoluais n’existait pas PURE CHIMÈRE Le théâtre n’est pas POPULAIRE, dans aucun sens du terme
Autre indicateur flagrant, le contenu de ces fameuses listes ne comportait que très peu de textes dramatiques, voire, à un ou deux Shakespeare près, pas du tout Mu par une vague d’injustice mêlée à un peu de déception désespérée, j’ai décidé de dessiner moi-même les contours de la liste de mes rêves
Au menu ce jour donc :
CENT CINQUANTE OUVRAGES DRAMATIQUES À DÉGUSTER SANS MODÉRATION
Plus ou moins raffinés, de l’Antiquité baby à nos plus loufoques auteurs-dramaturges-plasticien-performateur contemporains (ces barbares), en passant par les LÉGENDAIRES CLASSIQUES si chers à Madame D., professeure de français dans un lycée privé de province dans lequel j’ai purgé ma peine, et ses éminents collègues Le plaisir est sans limite !!
On y aura placé aussi bien sûr quelques perles non-francophones édulcorées par la traduction
(Bien sûr, si l’envie vous prend de lire Lars Norén* en suédois, grand bien vous fasse, en attendant, la majorité de la population amatrice de théâtre sera contrainte de se satisfaire de la version française)
On applaudit tout de même dans la foulée Peter Handke*, qui transporte lui-même ses pièces de l’autrichien au français (and i find it beautiful) à notre plus grande joie
J’ai essayé d’intégrer un corpus d’auteurs.rices diversifié (même si je ne vous cache pas que ce sont essentiellement des hommes, et blancs, patriarcat oblige) et large au niveau des époques
Reste que cette liste est n’est aucunement exhaustive, qu’elle ne représente que le travail de listing d’un individu qui aime le théâtre contemporain plus que son âme et qui donc possède un regard orienté sur le théâtre (Comédie Française, je vous hais, mais votre répertoire est très intéressant pour l’élaboration de listes, sachez-le)
J’ai tout de même fait en sorte de rendre cette liste la plus éclairante possible : Le but est de vous guider le long du grand boulevard qu’est le théâtre et de faire en sorte que vous vous arrêtiez dans un maximum d’enseignes La liste est à présent PUBLIQUE (et pimpée par mes soins)
Libre à vous de la partager, d’y faire une sélection, d’apporter des corrections (faites-les moi parvenir si c’est le cas), d’ajouter, de retirer, de l’imprimer et de la balancer tel un tract dans les rues (ne la jetez cependant pas sur la voie publique, éco-conscious citizen que vous êtes)
Cette liste a pour but d’être utile, à n’importe qui*** *** surtout à n’importe qui
J’espère qu’elle le sera, dans les faits, à quelques-uns Vous êtes totalement libres
Quant à moi, je le suis moins Dans ma quête de sens commun, je voulais qu’elle soit accessible et utilisée par tous, dans ma quête de sens personnelle, je me suis lancé un défi La liste en l’état est faite pour être LUE Dans mon cas, elle est faite pour être lue EN ENTIER
Je dévoile à présent le beau pétrin dans lequel j’ai décidé de me mettre Cent-cinquante ouvrages, à raison de six ou sept par mois, cela en fait environ dix-huit pour tout lire (vingt-quatre si je me résous à n’en lire que quatre par mois) Je m’engage donc pour les trois prochaines années (deux et demi plus précisément, mais il convient de prévoir une marge liée à la paresse et aux divers mental breakdowns à venir) J’aspire à avoir fini lors de mon entrée en M1, c’est dire (vais-je jamais entrer en Master, telle est la vraie interrogation)
La règle est simple, à partir du premier jour de juin, je m’engage à tenter jusqu’au bout de cette épopée dramatique, et du mieux que je peux
Je ne cache pas mon excitation face à ce genre de projet Ça me permet de me projeter en avant, chose que j’ai beaucoup de difficultés à accomplir en temps normal Mais je ne me suis rien promis, si ce n’est que d’en retirer un rythme de lecture assidu et une culture un peu moins parcellaire au bout du compte Certains diront qu’il est stupide de s’imposer des quotas, que la lecture est faite pour être libérée de toute contrainte, délivrée de tout profit
OUI MAIS
Le petit paresseux que vous lisez présentement a besoin de tenir ses comptes pour s’y mettre correctement Et il ADORE ÇA Pourquoi lui retirer ce plaisir ?
Nous y voilà donc, à une vingtaine de jours de la grande ligne de départ, je vous révèle mon plan d’attaque L’objectif est à la fois de lire et d’en résumer les péripéties ici, quand l’envie m’en prendra Je reste très flou, et c’est tant mieux, je suis aussi resté très flou avec moi-même quant à la performance que je m’apprête à livrer Nous verrons bien où cela nous mène
Vous avez toute une vie pour lire ces ouvrages, en ce qui me concerne j’ai trois ans Il ne me reste donc plus qu’à nous souhaiter à tous une bonne lecture
*Tous ces auteurs sont à découvrir dans la liste bien sûr
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