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Les cinq langages de l'amour neurodivergents
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#échange de support#dédoublement du corps#existence parallèle#galets de pingouin#infodump#intérêts particuliers#jeu parallèle#l&039;anxiété#l&039;autisme#neurodiversité#offres émotionnelles#panique#stress#TDAH#travail distribué
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je veux apprendre plus sur les rivières mais nous avons terminé avec le sujet :(
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Prix m2 Massy Verrières quelles tendances pour votre quartier ?
#youtube#La dynamique du marché immobilier dans le quartier Massy Verrières suscite un grand intérêt en particulier depuis début décembre 2023. En ob
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Rachat de crédits
Une solution sur mesure pour les propriétaires Lorsqu'on possède un bien immobilier, le rachat de crédit hypothécaire permet d'obtenir des conditions plus avantageuses: en effet, l'hypothèque engagée sur son bien est une garantie sécurisante pour le prête
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Visite au Musée.....à la découverte du grand peintre Edward Hopper
Edward Hopper est l'une des figures majeures du mouvement réaliste américain, avec des tableaux tels que House by the Railroad (1925) et Nighthawks (1942).
Né en 1882 dans l'État de New York, Edward Hopper intègre la prestigieuse New York School of Art après ses études secondaires. Il s'installe à New York en 1908 où il est engagé comme illustrateur pour des campagnes publicitaires.
Il se lasse rapidement de ce travail et expose des peintures pendant son temps libre. Vers 1915, il peint des scènes de la vie américaine et en 1920, il présente sa première exposition au Whitney Studio Club, qui remporte un grand succès. En 1924, il épouse Josephine Verstille Nivison.
Son style particulier, fait de formes simples et de couleurs plutôt sombres, joue sur les contrastes entre ombre et lumière. Hopper parvient à diversifier son approche réaliste, avec des paysages mis en scène, tantôt urbains, tantôt ruraux. Les personnages qu'il peint inspirent souvent une impression de solitude et d'exclusion. La plupart de ses peintures à l'huile reflètent un pays en pleine mutation économique et sociale. En 1945, Edward Hopper a été admis à l'Académie américaine des arts et des lettres. Il a reçu de nombreux prix et distinctions, dont le titre de docteur en beaux-arts de l'Art Institute of Chicago en 1955.
Hotel Room (Chambre d'hôtel) de Edward Hopper
"Hotel Room" est une peinture de l'artiste américain Edward Hopper, réalisée en 1931. Cette œuvre représente une chambre d'hôtel vide, avec une fenêtre ouverte laissant entrer la lumière du jour. On peut voir un lit de défait, une chaise et une table de nuit, ainsi qu'un miroir sur le mur. Le sol est recouvert de carreaux blancs et noirs et l'atmosphère générale est celle d'une chambre d'hôtel banale et anonyme.
Hopper a souvent peint des scènes urbaines et des bâtiments commerciaux, et "Hotel Room" est un exemple de son intérêt pour les espaces vides et solitaires. Il a été inspiré par les voyages qu'il a faits dans les années 1920 et 1930, où il a été frappé par l'anonymat et la solitude des hôtels. Il a également été influencé par les écrits de William Dean Howells, qui a décrit les hôtels comme des lieux de solitude et d'isolement.
La lumière joue également un rôle important dans cette peinture. La lumière du jour qui entre par la fenêtre donne à la chambre une atmosphère de transparence et de clarté, mais en même temps elle accentue la solitude de l'espace vide. Hopper a souvent utilisé la lumière pour créer une atmosphère particulière dans ses œuvres, et dans "Hotel Room", elle renforce l'idée de solitude et d'isolement. Cette peinture est considérée comme l'une des œuvres les plus importantes de Hopper en raison de son thème universel de solitude et d'isolement dans un espace public. Il a réussi à capturer l'essence de la vie moderne de manière poignante et à susciter des réflexions sur la nature humaine et sur les relations entre les individus et l'espace qui les entoure.
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Je me suis souvent demandé quelles sensations j'avais pu laisser ou pouvais laisser à ceux que j'aime. Pas forcément mes amis ou ma famille, plutôt les personnes importantes que j'ai aimées (très peu finalement). La première impression qu'ils aient pu avoir de moi ne m'a jamais tant intéressée que ça, en revanche, l'impression de tous les jours, celle des fois où on se voit, celle du quotidien, oui. Je sais que moi, j'ai toujours été attentive aux détails, aux odeurs, aux sourires, aux expressions, à la douceur de la peau, à son aura, à la sensation d'être contre la personne. J'aurais tellement aimé savoir ce qu'il ressentait et j'aimerais tellement savoir ce qu'il ressent. Est-ce que j'ai une odeur pour lui ? Réconfortante ? Douce ? Chaude ? Qu'est-ce qu'elle inspire ? De quoi elle donne envie ? Ma présence aussi. Est-ce que mes étreintes ont un goût particulier ? Un goût familier de chez soi ? Quelque chose qui soulagerait ? Que l'on voudrait prolonger ? Qu'on attend à la fin de la journée ? Je me demande s'il fait comme moi, quand on est collés, peau à peau et silencieux, est-ce qu'il s'imprègne ? Est-ce que ce voile de chaire voluptueux est apaisant ? Est-ce qu'il pourrait être celui de n'importe qui ou c'est le mien ? Quand j'arrive. Quand je sors du train, ou que je suis sur le quai, ou devant sa porte, ou n'importe où et qu'il me voie, qu'est-ce qu'il ressent ? Est-ce que c'est propre à moi ? Ce que j'amène ici c'est la réussite ou l'échec de la création du typique, du spécial, de l'appropriation. Ai-je réussi à lui créer des déclinaisons de sensations et d'émotions ? Par là, j'entends, est-ce que j'ai réussi à lui donner l'envie de moi, la joie de moi, le réconfort de moi, le sensoriel de moi, la chaleur de moi, la colère de moi, etc. Je sais que toutes mes émotions sont fractionnées pour ma part. J'ai une joie, une tristesse, une hâte, un réconfort, un désir, un intérêt, un amour général et ça enveloppe différemment chaque être de ma vie. C'est particularisé. Je ne ressens jamais la même chose d'une personne à l'autre, et pourtant, je ressens toujours la même chose quand c'est la même personne. Pour que les gens dans ma vie le soient, c'est qu'ils sont particuliers, ce qui induit de leur créer des nuances émotionnelles différentes et toutes valables. C'est pour ça que je me demande si moi, je suis une pluralité de sentiments et d'émotions spécifiques pour lui. Je n'avais jamais réellement réussi à mettre le doigt sur cette sensation. Cette envie d'être unique dans la manière d'être reconnue, ressentie et éprouvée par l'autre. Comme de l'adn, personne n'a le même, les émotions c'est pareil. Je serais toujours profondément frustrée de ne pas pouvoir connaître la réponse mais ça me rassure aussi de l'ignorer. Réaliser que je ne suis pas vécue de manière individuelle, propre, distinctive, me briserait. Pouvoir subdiviser les émotions (sans qu'elles n'en perdent leur essence) et les tailler pour qu'elles représentent tout ce qu'on projette, admire, aime de l'autre c'est, à mon sens, la vraie sentimentalité.
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Tout était faux, ceux au pouvoir et leurs complices ont menti de bout en bout, ce n’était pas une "pandémie", la guenille faciale ne sert strictement à rien contre un virus respiratoire, les "vaccins" n’étaient ni sûrs ni efficaces, n’empêchaient pas de contracter la maladie ni de la transmettre, ils ont des effets secondaires redoutables, ce n’était en vérité qu’une monstrueuse opération de marketing planétaire qui reprenait les mêmes ingrédients que la campagne H1N1 qui avait échoué (regardez les extraits, Bachelot dit les mêmes mots, sur le même ton…) La différence entre 2007 et 2020 ? La sophistication des moyens de contrôler les populations liée au développement du numérique… Ces opérations n’ont rien à voir avec la santé de quiconque qui est l’affaire de chacun, ce sont des opérations fascistes (lisez la définition qu’en donnait Mussolini) destinées à habituer les citoyens à se voir priver de leurs libertés fondamentales pour les livrer à la domination d’un appareil d’État lui-même inféodé aux firmes privées et à des intérêts particuliers… La politique ne se définit-elle pas précisément de ce qui échappe au diktat économique, d’autant plus lorsque l’économie est dominée par l’abstraction réelle des marchés financiers ?
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"Pour la chevalerie, les bases de cette race sont un ensemble de normes spécifiques agissant comme autant de forces psychiques et psychologiques qui "obligent", créent une tension interne et donnent forme, parfois sur le plan somatique, a un type humain particulier, le chevalier, lequel, par leur activation au sein d'une "voie", cesse d'être un individu indifférencié pour devenir une personne différenciée par ses qualités, sa nature propre et une série d'attributs s’articulant en fonction de la nature de la "voie" et de ses choix personnels. Ces forces sont l'honneur, la fidélité – la fides - le courage, l’abnégation, l'amour du combat, valeurs relevant d'un ethos héroïco-viril païens, auxquelles l'Eglise ajouta la pitié, le désir de paix, l'amour du prochain, la protection d’autrui, la charité, etc., idées envers lesquelles le chevalier n'offrait bien souvent qu'une obéissance formelle. Joint à un mode de vie profane commun à tous les chevaliers, tout cela créa un "style" se caractérisant par des rapports clairs et ouverts d'homme à homme, l'affirmation d'une personnalité active allant jusqu'au sacrifice de ses intérêts et de sa vie de façon anonyme, le goût de la hiérarchisation et des rapports de commandement/obéissance, le tout s'organisant dans un ordre organique tissé de multiples liens réciproques s'articulant verticalement. Ces spécificités, admirablement mises en forme au Moyen Age, sont d’ailleurs celles de toute "société d’hommes" à quoi se résume, in fine, la chevalerie. Ce "style" généra divers comportements qui, par exemple, faisaient mettre en parallèle la claire conscience d'une nette supériorité sur les non-chevaliers envers lesquels les chevaliers admettaient avoir des droits et des devoirs, et un amour farouche pour la distance aristocratique, le rejet de toute familiarité, même envers les autres chevaliers pourtant perçus comme des égaux. Ce "style", maintenu par une tension psychique permanente, la peur de "mal faire", de faillir ou de déchoir – principes que l’on retrouve dans le Japon des samuraï -, implique un comportement psychologique bien particulier face aux aléas de la vie. Le plus caractéristique est celui représenté par cette alternance qui faisait passer le chevalier d'un enthousiasme total à un abattement complet. Cette attitude se vérifie surtout lors des combats : enthousiastes avant l'engagement, les menant à se ruer impétueusement et sans ordre sur l'ennemi, les chevaliers, s’ils perdent la bataille, tombent dans une complète désespérance pour laisser place, en peu de temps, à un nouvel enthousiasme, et ainsi de suite. Cette alternance agissait en fait comme une catharsis permettant d'épurer et d’équilibrer le psychisme de l'homme afin de lui permettre de suivre de manière cohérente la "voie" choisie."
Bernard Marillier, B.A.-BA Chevalerie, 1998.
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Automne 1922 - Louxor (Egypte)
4/10
Je constate en tous cas que Jules semble tenter de se racheter, à sa manière pour sûr, mais j'ai l'impression que vous y trouvez une forme de sincérité cette fois. C'est en tous cas ce que semblent indiquer vos mots. Il est bien altruiste de prendre sous son aile la petite Gizelle, mais il est vrai que dans un couple, la communication et le compromis sont supposées être les valeurs reines. Et si vous tentiez de vous imposer ? Après tout, qu'il l'ait avoué ou non, il a bien du s'adapter à votre décision d'accueillir Layan et Leyla. Faites lui sentir qu'il a tout intérêt à avoir votre assentiment.
Cela me fait penser que Constantin m'a demandé il y a peu si nous pourrions nous installer en Egypte pour nos vieux jours, quand les enfants seront adultes. C'est très lointain, mais je suis très partagée sur cette question. D'un côté, il me suffit d'embrasser du regard ces paysages magnifiques et de sentir les palpitations que me provoquent les ruines antiques pour avoir envie de dire oui sans un regret. Et vivre sans Madame Eugénie au quotidien semble justifier l'effort. Mais pourrai-je laisser mes enfants, mêmes adultes, aussi loin de moi ? Je sais que j'ai encore bien le temps, Eugénie est en particulier bien trop jeune pour se passer de moi. Mais étant donné que j'ai en vous une oreille attentive et un regard bienveillant, qu'en pensez vous ?
Transcription :
Albertine « C’est la grande salle hypostyle de Karnak. J’avais tellement envie de la revoir. »
Constantin « C’est ici que nous nous sommes mariés. Je pensais bien que cela te ferait plaisir. »
Albertine « Raconte moi cette salle Constantin. Je dois la connaître mieux, puisqu’elle est si importante pour nous. »
Constantin « Hum… Et bien ses plans ont été dessinés sous la reine Hatshepsout. Elle a laissé sa marque un peu partout sur l’édifice, il faut le dire, pour asseoir sa légitimité. »
Albertine « Une femme pharaon, cela n’a pas du être facile. »
Constantin « Certainement pas non, son nom a subit un méthodique martelage après sa mort. Vois-tu son obélisque là-bas qui domine le site ? »
Constantin « En ce qui concerne l’édification en elle-même, il y a des spéculations. »
Albertine « Lesquelles ? »
Constantin « Beaucoup s’accordent sur une fin de XVIIIème dynastie. Horemheb certainement, quoique cela me semble peu plausible. »
Albertine « C’est ton avis qui m’intéresse. Dis-moi donc. Je ne t’ai pas épousé pour que tu te contente de me répéter ce que disent les autres. »
Constantin « Je pense que c’est plus tardif. La terminologie m’indique un début de XIXème dynastie. Pour ne pas trop se malmener l’esprit, autant prendre ce que les textes nous donnent, à savoir une profusion d’inscriptions au nom de Séthi Ier. On retrouve également la marque de ses successeurs, mais je suis certain que c’est à lui que nous devons ce monument. »
Albertine « Merci à lui dans ce cas. Cet endroit est tout simplement grandiose. »
Constantin « Puisque nous sommes non loin de l’endroit où nous nous sommes mariés… »
Albertine « Nous y sommes. »
Constantin « Non, c’était bien là-bas. Nous en sommes éloignés d’une bonne trentaine de pas. Bref, comme cet endroit est d’une certaine importance pour nous, je me disais que ce serait mieux de procéder à cette demande importante pour notre mariage ici. »
Albertine « C’est dit… d’une telle façon. J’en suis à la fois curieuse et un peu soucieuse. »
Constantin « J’ai une demande à formuler, mais tu ne seras pas d’accord. »
Albertine « Belle entrée en matière. Et tu espères encore me convaincre ? »
Constantin « Cesse donc de te moquer de moi ! Il s’agit de quelque chose qui me tient à coeur et tu m’angoisse. »
Albertine « Pardon, pardon. Je me tais. »
Constantin « Avec la guerre et ces histoires de guerre civile, j’ai été tenu loin d’Egypte pendant longtemps. De plus, nous avons des enfants dont il faut s’occuper de l’éducation. Et puis avec Grand-Mère qui n’est plus si jeune, je me dois de rester avec elle. Mais je pense de plus en plus à après. »
Albertine « Vas-y, je t’écoute. »
Constantin « Quand les enfants seront grands et n’auront plus besoin de nous, j’aimerais que nous nous installions en Egypte. Définitivement. A Port-Saïd ou Alexandrie peut-être. Nous y aurions un climat agréable au bord de la mer, nous pourrions facilement descendre vers le sud pour mon travail, ou prendre un bateau pour rentrer en France de temps à autres. Alors, qu’est-ce que tu en pense ? »
Albertine « Je ne sais pas, pas encore. Notre petite Eugénie n’a que cinq ans, c’est si tôt pour envisager de la quitter un jour. »
Constantin « Nous attendrons aussi longtemps que tu le souhaites. »
Albertine « Mais j’avoue que l’idée me plait. Nous aurions notre propre maison, notre propre rythme… J’aime l’idée. Je te promets d’y réfléchir sérieusement. »
Constantin « Merci mon amour. »
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Je me lève avec la ferme intention de faire l'ouverture du jardin botanique. J'y passe toute la matinée sans avoir pris de petit-déjeuner, et avec le visage gras. J'ai accueilli une brève pluie de grosses gouttes, on devait être au bord de l'orage.
Pour y aller depuis l'appartement, je longe le canal et je passe sous un pont métallique avec de gros rivets. Ça doit être très difficile d'enfoncer ces rivets. Je pense aux hommes du XVIIème siècle qui ont dû le faire - sans compter qu'ils ont creusé ce canal avant toute révolution industrielle.
Au point le plus haut du jardin, on peut voir l'Université de Médecine et une partie de la vieille ville. J'y vais rarement, car ce qui m'intéresse, ce sont plutôt les végétaux (je connais maintenant presque par cœur toute l'allée centrale et la principale perpendiculaire). Ce matin, je monte au point de vue. Il y a une centaine de marches pour atteindre le sommet. Mais ce qui m'intéresse, ce sont plutôt ces marches. Elles sont en pierre massive - typiques de la région. Je suis déjà essoufflée en les gravissant, je me demande comment j'aurais été en les soulevant. Encore une fois, je jouis de l'œuvre de personnes qui travaillent plus dur que moi.
Je passe une matinée à errer. C'est ma vie en ce moment. Avant ça, j'ai été secrétaire médicale, puis employée chez un opticien. Je n'ai jamais vidé les poubelles dans lesquelles je jette mes déchets. Je n'ai jamais fait chauffer les panini que je mange. Je n'ai jamais nettoyé les routes et trottoirs sur lesquels je circule. Je n'ai jamais évacué les corps de toutes les violences qui ont eu lieu ici. Je n'ai jamais vissé au sol le banc sur lequel je suis assise. J'ai une dette infinie envers les générations passées, et les travailleureuses actuel·les. Globalement, j'aurai traversé la vie en tant qu'utilisatrice.
Vers 14h, j'ai faim, je repasse sous le pont et rentre à l'appartement pour manger mon panino froid. Je fais un point sur l'argent. Il me reste 2 euros 26, en plus des 50€ de caution de la voiture de location. Sur mon compte, je ne sais pas. Je passe au Crédit Mutuel pour retirer mes derniers sous. Je demande au distributeur 100€, je n'ai pas assez. J'abaisse ma demande par tranche de 10€ et je parviens finalement à retirer 70€.
Je prends la carte d'identité que j'ai trouvée hier. J'apprends à épeler le prénom et le nom avec aisance : Clothilde avec un "H", Hernandez, sans acccent. Je m'entraîne à mentionner automatiquement la date et le lieu de naissance. Je range la carte et j'entre dans l'agence. Je demande à ouvrir un compte, ce qui se fait facilement. Dans un monde concurrentiel, on est arrangeant dans les procédures, du moment qu'on y voit un intérêt particulier.
Ce compte au Crédit Mutuel à mon nouveau nom. Je parviens ainsi à changer le nom de ma facture EDF, et ainsi avoir un puissant justificatif de domicile qui me permettra d'avoir une carte vitale et de trouver du travail si besoin. Une nouvelle vie, en somme.
Je passe le reste de l'après-midi au jardin botanique. Une vieille dame et trois enfants passent près de moi. Les enfants posent des questions auxquelles la dame ne sait pas répondre. Je propose de leur répondre. Les enfants apprécient les informations. La dame aussi. Je me fais offrir une crêpe et une discussion sur la botanique. Le jardin ferme rapidement ensuite, on passe en horaires hors-saison. Les enfants et la dame me remercient chaleureusement.
Cette crêpe constituait leur goûter, mais ce sera mon dîner. Je crois que j'ai trouvé une vocation.
Je repasse sous le pont avec l'idée d'avoir un rôle dans ce monde. Je ramasse quelques cartons dans la rue. Ce soir, je me confectionne un panneau : "Balade botanique guidée - Prix Libre". Je me couche tard. Pour ne pas penser à la faim, je regarde la peinture qui s'écaille au plafond. Je ferme les yeux en y projetant un archipel imaginaire.
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LUNA SUÁREZ feat : Yaël Shelbia (Négociable) Recherche de scénario du moment sur le forum Dragées Surprises.
NÉE ENTRE LE 01/09/2003 ET LE 31/08/2004 - NATIONALITÉ ESPAGNOL ET ANGLAISE - 3ÈME ANNÉE D'ÉTUDES - ORIENTATION SEXUELLE : BISEXUELLE OU HÉTÉROSEXUELLE - NÉE MOLDUE - SIGNES PARTICULIERS LIBRE
Esteban et Luna sont nés de père et mère inconnus, Esteban a été adopté à quelques jours de sa naissance en Espagne par un couple gay qui était inscrit depuis plus de six ans pour avoir un petit bout d'amour à eux. Ezra et Arthur ont passé de nombreux entretiens, tests, enquêtes sociales avant de pouvoir enfin être sur la liste et pouvoir recevoir le petit prince lors de sa naissance il fût donc accueilli par deux "papas" heureux. Luna a trois ans de moins qu'Esteban et les deux se sont toujours entendus à merveille. Le monde n'a pas toujours été facile pour Esteban, entre les questions à l'école de pourquoi tu as deux papas, certes ils ont tout fait pour lui expliquer ce qu'il en était, les enfants à l'époque étaient très moqueurs et l'ont pas mal malmené, c'est d'ailleurs ce qui l'a fait se réfugier dans le sport et un poil dans la timidité aussi.
Au seize ans d'Esteban, Ezra, Arthur, Luna et lui déménagèrent en Angleterre suite à une malade qu'avait attrapé sa grand mère et son père devait être plus proche. Peu de temps après leur arrivée à Londres, une dame vint se présenter à eux, elle sonna à leur porte, demanda à discuter avec eux. Un sorcier ? Lui un sorcier ? On leur donna toutes les informations nécessaires, des livres, de quoi apprendre, découvrir. Ils apprirent également que Luna aussi était une sorcière et qu'ils étaient réellement frère et sœur, d'un même couple qui n'avaient pas la possibilité de garder leurs enfants et que c'était pour cette raison qu'Ezra et Arthur avait été choisis également pour leur fille, parce qu'elle était réellement sa sœur. Sa vraie sœur. Ce qui les rapprocha encore plus que ce qu'ils étaient déjà. Elle était elle aussi une petite sorcière.
Luna a dévoré les bouquins de magie en même temps que lui malgré le fait qu'elle était plus jeune, pour découvrir tout ça en avance.
Niveau caractère : Douce, sensible, solaire, rigolote, tendre, romantique, sociable, n'aime pas l'injustice, studieuse, sportive, rusée, maligne, compétitive, charmante.
LIENS DE LUNA :
ESTEBAN SUÁREZ - GRAND-FRÈRE : Esteban est très protecteur envers sa sœur, c'est le seul moment où il pourrait perdre sa timidité parce qu'on ne touche pas à la petite Luna. Ca a toujours été le cas. Ils sont très complices et Esteban est du genre à presque tout confier à Luna, l'inverse est à voir entre nous si elle est du genre à avoir des petits secrets tel une chipie.
MILO PHELPS - PETIT/GROS CRUSH : Luna aime beaucoup suivre les entraînements de Quidditch de son grand frère, mais d’autant plus depuis le début de l’année. Depuis l’arrivée d’un des jumeaux Phelps dans l’équipe des Tutti. Entre eux, le contact s’est fait facilement, étant donné que Milo traîne énormément avec la petite bande d’amis d’Esteban. Au point qu’elle ne sait dire ce qu’elle aime le plus chez ce garçon. Sa gentillesse maladive, sa douceur naturelle ou son physique qui ne la laisse clairement pas indifférente. Et oui, l’amour ne se commande pas, mais son intérêt pour Milo est-il seulement réciproque ?
Beaucoup d'autres liens potentiels sont envisageables avec ce personnage très attendu.
#dragées surprises#forum français#forum rpg#yaël shelbia#hp#harry potter#scénario rpg#mes recherches
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Printemps 1918, Al Simhara, Égypte (3/20)
Suite à cette soirée, le jeune Mr. Simmon a commencé à venir passer tous ses dimanches chez nous. J’avais une opinion relativement bonne de lui, puisque j’ai servi aux côtés de son frère dans les Vandoo. Cela me fait penser, je suis navré pour le bras de Constantin. Si on essaye de voir la coupe à moitié pleine, cela aura eu le mérite de le faire réformer… De ce que vous me dites, son moral semble haut et c’est ce qui compte pour bien se soigner, c’est en tout cas ce que me répétait l’infirmière pendant ma convalescence. Ce phénomène de douleur dans la main, je vous en faisais mention il y a quelques années : j’expérimentais quelque chose de similaire, une douleur lancinante dans la jambe droite, au niveau du tendon du mollet… que je n’ai plus, puisque je suis amputé jusqu’au genou. Que Constantin se rassure : cette douleur est temporaire, elle passe. Cette année marquera la quatrième année de l’amputation de ma jambe, et cette douleur ne se concentre désormais plus qu’à l’extrémité de mon moignon, et très rarement.
[Transcription] Louise Le Bris : Monsieur Simmon. Bonsoir. Enfin je veux dire, bon matin. Bonjour. Earnest Simmon : Je vous en prie, Miss LeBris, ne vous levez pas. Qu’étiez-vous en train de lire ? Louise Le Bris : Oh, juste un livre d’image que je possède. Louise Le Bris : Je ne suis pas particulièrement lectrice, mais les lithographies de celui-ci sont très belles. Earnest Simmon : De quoi parle-t-il ? Louise Le Bris : De… poissons. Earnest Simmon : De… poissons ? Vous appréciez les animaux, ou vous avez un intérêt particulier pour les poissons ? Louise Le Bris : Pas spécialement. Enfin, je pêche de temps en temps avec Lucien. Earnest Simmon : Lucien ? Louise Le Bris : Mon petit frère. Earnest Simmon : Ah ! N’est-il pas scolarisé à Albert College ? Louise Le Bris : Depuis quatre ou cinq ans, oui. Earnest Simmon : Mon frère et moi y avons été pensionnaires. Le monde est petit. Il faudra que je le rencontre et qu’il me donne des nouvelles de Miss Tuite et de la vieille Gardiner. Louise Le Bris : Ce nom, Tuite, me dit quelque chose. Lucien a dû m’en parler. Earnest Simmon : Ça ne m‘étonne pas. Elle est si populaire que quand j’étais en dernière année, on menaçait les nouveaux de s’occuper d’eux si on apprenait qu’ils se comportaient mal dans sa classe. Louise Le Bris : Lucien est là ce weekend, vous le verrez si vous restez déjeuner. Il sera ravi d’en discuter avec vous.
#ts3#simblr#legacy challenge#history challenge#decades challenge#lebris#lebrisgen3ter#Jules Le Bris#Louise Le Bris II#Lucien Le Bris#Earnest Simmon#Bert Simmon
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Fils du Feu Seconde Réminiscence
Le petit garçon attrapa la balle en cuir dorée qui roulait vers lui dans sa main potelée. Il l'examina sous tous les angles, la passant d'une main à l'autre avec intérêt, et la laissa échapper. Avec une plainte sonore, il se déplaça à quatre pattes de quelques centimètres sur le tapis précieux qui recouvrait le sol de la chambre d'enfant et parvint à la récupérer avant qu'elle ne soit hors de sa portée. Il la fit rouler un instant sur le sol, puis avec toute la force dont pouvait faire preuve un enfant d'un an, l'envoya en direction de son grand frère qui se trouvait à quelques mètres.
- "C'est bien, Joshua !"
Son petit frère ne savait pas viser juste et Clive dut s'allonger de tout son long par terre pour attraper le jouet, ce qui fit rire le bébé. Clive aimait particulièrement ces fins d'après-midi ensoleillées, quand les rayons du jour commençaient tout juste à baisser et teintaient de feu tout ce qu'ils touchaient. C'était le moment où on le laissait jouer avec son frère sans rien lui demander d'autre. Il ne ratait pas un seul progrès de Joshua. Tout à l'heure, ils iraient prendre une collation légère, et ensuite ce serait le dîner. Insoucieux de tout sauf de s'amuser avec son frère, il renvoya la balle, pas trop fort pour que le bébé puisse l'attraper. Ce qu'il fit avec brio en étendant à peine le bras.
Ils n'étaient pourtant pas seuls dans la pièce. Une gouvernante les surveillait de loin, occupée à astiquer les meubles, un sourire aux lèvres. Sourire qu'elle perdit en se rappelant qu'à quelques mètres d'elles, l'archiduchesse Anabella était occupée à un travail d'aiguille, assise dans un fauteuil de velours rouge. Elle ne regardait pas ses fils, et restait concentrée sur son ouvrage. La broderie était l'une des rares activités auxquelles une femme de son rang pouvait s'occuper sans s'attirer de moqueries.
Le motif représentait un phénix doré, les ailes déployées, sur fond rouge sang. Il était destiné à être cousu sur une courtepointe pour le jeune Joshua. L'enfant n'avait encore manifesté aucun pouvoir particulier, mais l'espérance d'Anabella ne faiblissait pas.
L'archiduchesse avait fait montre de la plus grande patience depuis qu'elle avait épousé son cousin Elwin. Il n'avait jamais été question d'amour entre eux. Le but de leur union avait toujours été, depuis le début, de redonner vie au Phénix. Depuis que le père d'Elwin, le précédent Emissaire, avait connu une mort précoce - ce qui semblait le lot de tous les élus du Phénix -, on avait guetté avec attention les signes du Primordial chez un de ses deux fils. Mais ni Elwin ni Byron n'en avait manifesté le moindre. Les Emissaires ne découvraient leurs pouvoirs que dans leur jeunesse, rarement après quinze ou seize ans. Passé cet âge, on devait se résigner à attendre la prochaine génération.
Elwin avait accepté d'assurer la régence jusqu'à ce que l'un de ses enfants se révèle le prochain Emissaire. Ce n'était pas la première fois que cela se produisait, mais les Rosaliens étaient attachés au Phénix et préféraient que leur archiduc soit aussi leur Emissaire. Cependant, le peuple adorait Elwin ; pour ses positions que l'on qualifiait de progressistes sans doute. Anabella était loin de partager toutes ses vues, notamment au sujet des Pourvoyeurs. Elle estimait que chacun devait demeurer à sa place dans le monde et pour éviter des querelles avec son mari, elle n'avait pris aucune Pourvoyeuse à son service personnel.
L'archiduchesse piqua de nouveau son aiguille et leva les yeux vers les deux enfants cette fois. La balle roulait entre eux, accompagnée des babillements de Joshua et des encouragements de Clive. Elle se demandait bien pourquoi son aîné trouvait ça si amusant... Elle n'avait eu aucun attrait pour ces jeux avec Clive, et n'en ressentait toujours aucun aujourd'hui. Pourtant, la naissance de Clive lui avait procuré une grande joie. Etant le fruit de l'union de deux Rosfield, il avait toutes les chances de devenir le futur Phénix. Sa fierté d'avoir accompli le devoir pour lequel elle pensait être née l'avait sans doute fait trop anticiper le résultat...
Six ans s'étaient écoulés et Clive restait un enfant des plus ordinaires. Ressemblant trait pour trait à son père cependant. Anabella détestait l'ordinaire. Elle voulait donner naissance à un dieu, pas à un petit garçon sans intérêt. Bien qu'elle ne désespérât pas que son aîné se révèle être le Phénix plus tard, Joshua lui semblait plus prometteur. Peut-être parce qu'il lui ressemblait davantage, à elle, avec ses cheveux d'or et ses yeux clairs. Elle avait lutté pour qu'Elwin pense à son devoir conjugal... Le Phénix, le Phénix, lui répétait-elle sans cesse. Il fallait que le Phénix revienne. Et surtout, qu'elle en soit la mère. Elle n'accepterait jamais que son mari la répudie si elle échouait. Même si Elwin passait davantage de temps auprès de ses soldats, dans les casernes ou les écuries, qu'auprès d'elle dans la chambre maritale... Elle ne doutait pas que si on avait le moindre doute sur son capacité à donner naissance au prochain Emissaire, on la forcerait à partir. Elle savait qu'un certain ordre occulte, lié au Phénix, attendait le retour de leur dieu et qu'il disposait d'un certain pouvoir politique, même si Elwin prétendait le contraire... Un de ses fils devait absolument devenir l'Emissaire de Phénix au plus vite ; Anabella était capable de patience mais seulement jusqu'à un certain point...
Elle était encore jeune et belle, si elle devait enchaîner les grossesses jusqu'à ce que cela arrive, elle le ferait. Quitte a rappeler à Elwin ses devoirs d'époux le plus souvent possible...
- "Oh ! Vous le taquinez beaucoup trop, messire Clive !" s'exclama la gouvernante, qui se rattrapa aussitôt en se rappelant que sa maîtresse l'écoutait.
Anabella lui lança un regard courroucé avant d'observer de nouveau les deux enfants. Son aîné jouait à lancer la balle en l'air et à la rattraper ; le petit Joshua scrutait, fasciné, le mouvement du jouet de haut en bas, mâchonnant son propre pouce. A un moment, Clive tendit la balle vers son frère, ponctuant son geste d'un amical "allez, viens, la chercher, Joshua !", sachant bien que son petit frère n'avait pas son pareil pour évoluer à quatre pattes. Il donnait souvent bien du tracas aux gouvernantes qui devaient aller le chercher sous les tables ou les lit dès qu'il lui prenait l'envie d'explorer une nouvelle pièce.
Anabella soupira d'ennui et retourna à son ouvrage minutieux. Une maille après l'autre, l'oiseau de feu prenait forme... Elle sourit pour elle-même. Bientôt, très bientôt...
Cependant, les deux Rosfield continuaient de s'amuser. Ayant fini de mâchonner son doigt, et comme hypnotisé par son frère qui lui tendait les bras pour l'inviter à le rejoindre, le petit Joshua fronça les sourcils et serra ses petits poings sur ses yeux. Il contracta ses bras, les lança en avant et se prépara à avancer grâce à son moyen de locomotion favori... Joshua se pencha en avant et son frère cru un instant qu'il allait faire une simple galipette, et voulu se précipiter pour le retenir, mais ce ne fut pas ce qui se passa.
Le petit tendit les jambes et resta dans cette position, la tête en bas pendant un moment, avant de pousser sur ses mains. Ce faisant, il parvint à se redresser sur ses jambes flageolantes, piétinant un moment sur place pour trouver son équilibre. Clive n'en croyait pas ses yeux.
- "Joshua, tu es... hey ! tu t'es mis debout, je rêve pas ?!"
Le petit garçon tourna sur lui-même, comme un peu perdu par cette nouvelle perspective sur le monde autour de lui, puis fit de nouveau face à son grand frère dont les yeux étaient tout à fait écarquillés de surprise. Clive, fou de joie, ouvrit les bras vers Joshua et se mit à l'encourager comme il le pouvait, mais sans faire un pas vers lui. Il resta assis sur le tapis à quelques mètres, attendant ce que son frère allait faire.
Il n'attendit pas plus longtemps. Retirant son pouce de sa bouche, décidé à affronter la situation dans laquelle il s'était mis, Joshua posa un pied devant l'autre. Ecartant les bras pour assurer son équilibre, il sembla comprendre la manoeuvre à effectuer.
- "Oh, par le Fondateur ! Ma Dame !..." cria de nouveau la gouvernante qui avait abandonné son chiffon.
Anabella leva encore les yeux et faillit lâcher son ouvrage de surprise. Elle vit son cadet, âgé d'à peine un an, debout sur ses courtes jambes tremblantes, avançant à petits pas vers son aîné, qui ne cachait pas sa joie. Son visage était radieux, ses paroles à fois douces et énergiques, et Joshua y répondait avec empressement. Trop peut-être. Il se prit les pieds dans un pli du tapis et tomba du haut de sa petite taille face contre le sol. Clive retint son réflexe premier de voler à son secours, car l'enfant ne s'était apparemment pas fait mal, le tapis étant bien assez épais pour amortir sa chute. Au lieu de cela, il redoubla de conseils de bravoure :
- "Allez, Joshua ! Il faut te relever ! Il faut toujours se relever quand on tombe ! Ca fait pas mal, tu es plus fort que ça ! Tu peux le faire !"
Le petit garçon, le visage tordu par la déception qu'avait causée sa chute, une petite larme au coin de l'oeil, regarda de nouveau son grand frère, et, bien décidé à l'atteindre, réitéra la même opération délicate que quelques minutes plus tôt. Il raidit ses jambes, prit appui sur ses mains, qu'il frotta un peu comme si elles étaient sales une fois debout, mais ne tourna pas sur lui-même ; cette fois, il se dirigea droit vers Clive sans y réfléchir. Il levait bien ses petits pieds pour ne pas tomber une nouvelle fois. Clive était aux anges ; son frère avait parcouru la moitié de la distance.
Anabella contemplait cette scène sans oser intervenir. Mais ses doigts étaient crispés sur sa robe... Inconsciemment, elle espérait que Joshua se lasse de ce jeu, se laisse tomber à terre pour rejoindre son frère, ou même mieux encore : qu'il retourne à sa place loin de Clive et que celui-ci cesse de sourire bêtement... Une rage sourde qu'elle n'avait encore jamais connue lui fit bouillir les veines. Elwin aimait tellement Clive... Si Joshua se mettait aussi de la partie, elle n'allait pas pouvoir le supporter...
Cet enfant osait lui voler un moment qui aurait du être le sien. C'était vers elle que Joshua aurait du marcher. Elle était sa mère. Ses premiers pas auraient du être pour elle. Pas pour... lui.
Elle se força à rester calme et à attendre la fin de cette humiliation en silence. Lorsque les doigts de Joshua touchèrent ceux de Clive, le petit, épuisé, se laissa tomber dans les bras de son aîné, qui l'entraîna au sol avec lui, ivre de joie pure. Les deux enfants se roulèrent sur le tapis, comme deux vulgaires garçons de ferme, Clive pressant son petit frère contre son coeur.
- "Tu l'as fait, Joshua ! T'es le plus fort ! Je suis si fier !"
Joshua gloussa de plaisir en tâtonnant le visage de Clive de ses doigts curieux.
- "Claaaaa... Claaaa," répéta-t-il en attrapant l'oreille de son frère.
Ce n'était pas la première fois que Joshua essayait de prononcer son nom mais Clive se sentait beaucoup trop heureux aujourd'hui.
- "Oui. Encore. Vas-y : Claaaaa-iiii...", prononça l'aîné, tenant son petit frère attentif sur ses genoux.
L'archiduchesse n'en supporta pas davantage. Elle se leva et ce fut à ce moment que Clive se rappela de sa présence.
- 'Mère ! Il... il marche !" osa-t-il dire en limitant son enthousiasme.
- "Vraiment ? Merveilleux."
- "Père devrait le savoir, c'est un jour important..."
- "C'est un jour comme les autres. Quand il aura manifesté le pouvoir du Phénix, ce jour-là sera un jour important."
Elle quitta la chambre sans un mot de plus, ni aucun geste maternel envers ses fils, suivie de sa servante.
Elle s'était sentie trahie, mise de côté par ses propres rejetons. Elle n'était pas prête de l'oublier. Mais si Joshua se révélait être l'Emissaire, elle pourrait peut-être lui pardonner.
Peut-être...
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Seule une critique de l’idéologie pourrait permettre au sujet de s’extraire de l’impasse discursive dans laquelle se sont enfoncées les "démocraties occidentales", en prise aux puissants Denkverbot (interdit de penser) que sont:
-L’innovationnisme technologique
-L’écologisme-climatisme
-Le lgbtisme-féminisme
-L’antiracisme…
qui par le surmoi social (Kultur-Überich) qu’ils font peser sur le sujet du discours courant, ouvrent la porte à un fascisme numérique supranational plus toxique, régressif et dévastateur que tout ce que l’humanité a connu jusque là…
L'illustration la plus courante de l'idéologie est probablement celle de Marx, le célèbre "cela, ils ne le savent pas, mais ils le font".
On attribue donc à l'idéologie une certaine naïveté constitutive: l'idéologie méconnaît ses conditions, ses présuppositions effectives, son concept même implique un écart entre ce qu'on fait effectivement, et la "conscience fausse" qu'on en a.
Le but de l'analyse critique-idéologique est donc de détecter, derrière l'universalité apparente, la particularité d'un intérêt qui fait ressortir la fausseté de l'universalité en question: l'universel est en vérité pris dans le particulier, déterminé par une constellation historique concrète…
Mais aujourd’hui, sous la pression persistante du wokisme, qui dans le déni du réel où il se fonde, est à considérer comme la religion païenne sans transcendance des postmodernes qui couvre les Denkverboten cités plus haut, l’argumentation rationnelle n’a plus droit de cité, le discours courant ne dépasse plus le niveau de l’opinion, et toute pensée, tout argument, tout raisonnement sont automatiquement ravalés à une opposition binaire: pro- ou anti–, pour ou contre, -phile ou -phobe. Voilà donc le formidable exploit d’essorage et d’aplatissement des consciences opéré en un peu plus de cinquante ans par l’idéologie libérale-libertaire dont se soutiennent les technologies dites "numériques", le sacro-saint mythe progressiste identifié aux seules performances machiniques du calcul: 0 ou 1.
À l’opposé de cet obscurantisme new-age, pour ceux qui ont appris à compter jusqu’à trois, il y a la découverte freudienne de l’inconscient dont les conséquences restent encore largement ignorées plus d’un siècle après…
La psychanalyse n’est pas à réduire au rang d’une technique destinée à "thérapier le psychique", à son niveau le plus fondamental, l’analyse offre l’expérience de ce qu’il en est — en vérité et dans le Réel — de l’impossible et donc des possibilités de l’ex-sistence humaine la plus radicale, à savoir la sienne.
Que «la société» procède du refoulement et pas l’inverse, voilà la véritable subversion freudienne, voilà le dire de Freud qui est encore loin d’avoir fait son chemin, notamment chez l’immense majorité de ceux-là même qui se réclament de la psychanalyse.
Ce n’est pas "moi" qui m’inscris dans la société mais bien l’Autre qui est toujours déjà là, en moi, non pas sur un mode identificatoire, mais par césure. Je ne suis pas étranger à la société, il y a toujours déjà un étranger qui vit en moi.
Nous sommes disjoints de nous-mêmes, décentrés, déjetés, dégénérés, c'est le sens de ce qui, en psychanalyse, a pris le nom de "castration symbolique", qui est un pléonasme car c’est le symbolique, le langage, qui nous a toujours déjà coupé de nous-mêmes en colonisant notre corps jusqu’à la dernière de nos cellules.
Si nous communiquons avec d’autres, c’est parce que nous ne pouvons pas directement communiquer avec nous-mêmes, nous avons toujours besoin de la médiation de l’Autre.
L’Autre c’est le lieu du langage, le trésor des signifiants.
Pour le sujet humain, ce qui se passe ce sont des mots, c’est le désir en tant que désinence du dire qui fait la loi au sujet, et c’est le langage qui fait la loi du désir.
Le vrai malaise dans la civilisation aujourd’hui, c’est de ne plus apprendre à parler…
La caste des médiocrates au pouvoir, des politiciens professionnels de gauche ou de droite a consolidé son empire par l'emploi d'une langue simplifiée, binaire, proche du modèle informatique.
L'emploi de cette novlangue, hégémonique dans les médias, rend incapable l'accès à la dialectique et donc à la pensée.
Nous ne savons plus parler, nos lèvres sont sèches et les mots sont déjà morts avant de passer la barrière de nos dents.
Apprendre à parler présuppose toujours d'apprendre à lire, puis écrire, et aussi dessiner, composer comme on aiguise une lame, comme on répète des enchaînements pieds-poings, apprendre à parler c'est apprendre à se battre.
Le combat n’est pas un moyen, le combat est une fin.
Comme disait Platon «seuls les morts auront vu la fin du combat.»
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J'ai un peu de capacités cérébrales mais pas complètement donc prenez ce que j'arrive à régurgiter, mais on suit les intrigues des nobles et jamais le monde qu'ils influencent. On sait que le duc de trémontaine est pris pour un idiot, et qu'il propose des choses ridicules à l'ordre du jour, mais du coup qu'est-ce qui est discuté, et à la place de quoi ? Il dit que lord Ferris appuie des lois qui vont dans son intérêt personnel, parce qu'il est quasi ruiné et que ses terres sont hypothéquées, mais est-ce que ça aide ou dessert la famille Talbert, dont on nous dit au début qu'elle est sur le point de sombrer dans la même situation ? L'intégrale situation de la famille Talbert n'est présentée que comme le fait du duc, sa volonté qui s'exerce sur eux en particulier, par le biais de ses avocats. Et c'est pas un problème si Katherine ne s'intéresse pas au droit, et donc ne sait pas si les avocats changent de stratégie au gré des changements de législation, mais le font-ils ? Katherine s'entraîne pour devenir le garde du duc, dont la personne est mise en danger par son habitude à énerver les autres lords. Quand est-ce qu'il est mis en danger dans le texte ? Au final, Katherine est bretteur pour elle-même. Et sur ce point, pas de réaction non plus, alors que ça semblait devenir le centre du récit : personne ne s'offusque d'une femme bretteur au-delà d'un commentaire alarmé, et personne ne s'offusque d'une femme défendant l'honneur bafoué d'une autre femme. On nous présente le monde comme sexiste, on nous présente la violence masculine comme systématique à défaut d'être systémique, mais aucune ruée dans les brancards à l'idée que les dames puissent se soustraire à l'autorité de leurs maris et de leurs pères, en engageant elles-mêmes des femmes pour défier leurs violeurs ? Rien ne vient après ça ? Katherine obtient juste de vivre dans sa belle maison avec son "assistant personnel" et son amie non mariée ? (Est-ce qu'elles habitent ensemble ? Ou juste se rendent visite ?) Désolée, c'est pas surprenant comme fin mais en même temps c'est trop bizarre comme fin.
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