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#guerres de la révolution française
if-you-fan-a-fire · 10 years
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François Grenier de Saint-Martin, Bataille de la Montagne Noire (Sierra Negra) près de Figuieras en Catalogne espagnole, et mort du général Dugommier, 17 novembre 1794. Oil on canvas, between 1834 and 1837.
Source: http://collections.chateauversailles.fr/#f0a78637-fd37-4d3f-80d8-e59dc5090b78
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frenchlitclub · 4 months
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Un peu de contexte historique qui peut être utile pour la lecture du Comte de Monte-Cristo!
Contexte historique et social de l'époque 
 "Le Comte de Monte-Cristo" se déroule au début du XIXe siècle, une période turbulente marquée par des bouleversements sociaux et politiques en France et en Europe. 
 1. La chute de Napoléon Bonaparte et la Restauration : L'histoire commence en 1815, peu de temps après la chute de Napoléon Bonaparte lors de la bataille de Waterloo. Après cette défaite, la France est placée sous la Restauration, une période caractérisée par le retour de la monarchie des Bourbons au pouvoir avec Louis XVIII sur le trône. Cette période a été marquée par des tentatives de restaurer l'ancien régime, ce qui a entraîné des tensions sociales et politiques. 
 2. Les intrigues politiques et les complots : Durant la Restauration, les intrigues politiques étaient monnaie courante. Les rivalités entre différentes factions et les complots pour renverser le gouvernement étaient omniprésents. C'est dans ce contexte que l'intrigue de "Le Comte de Monte-Cristo" se développe, avec des personnages qui manipulent les événements politiques pour servir leurs intérêts personnels. 
 3. La montée de la bourgeoisie et les inégalités sociales : La Révolution française et les guerres napoléoniennes ont bouleversé l'ordre social traditionnel en France. La bourgeoisie, qui était auparavant exclue du pouvoir politique et social, a gagné en influence et en richesse. Cela a créé des tensions entre les différentes classes sociales, avec une élite aristocratique qui tentait souvent de maintenir ses privilèges et sa suprématie. 
Source (spoilers sur le livre à cette page, attention si vous lisez +)
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HISTORICAL PRECURSORS TO THE RADA AND PETWO RITES
In the historical record, there appear to be two prominent sects of colonial Voodoo: (1) snake worshippers (2) followers of Don Pedro. The snake worship sect appears to be the precursor to the Rada rite, while the Don Pedro sect appears to be the precursor to the Petwo rite.
Key historical documents pertaining to the snake worshippers include:
Moreau de Saint-Méry, Médéric Louis Elie. Description topographique, physique, civile, politique et historique de la partie française de l'isle Saint Domingue (etc.). Vol. 1. Moreau de Saint-Méry, 1797. p. 45-51 https://archive.org/details/descriptiontopog00more/page/44/mode/2up 
Malenfant, Colonel (1814) Des Colonies et Particulierement de Celle de Saint-Domingue: Memoire Historique et Politique. Paris: Audibert., p. 217-220 https://archive.org/details/descoloniesetpar00male/page/215/mode/1up?q=vaudou 
Key historical documents pertaining to the Don Pedro sect include: 
Archives Nationales d’Outre-Mer, Aix-en-Provence, E 182, Ferrand de Beaudière to the Naval and Colonial Minister, translated in “Prophet or Cook? The Real Don Pedro” in Geggus, David. The Haitian Revolution: a documentary history. Hackett Publishing, 2014. 
Moreau de Saint-Méry, Médéric Louis Elie. Description topographique, physique, civile, politique et historique de la partie française de l'isle Saint Domingue (etc.). Vol. 1. Moreau de Saint-Méry, 1797. p. 51 https://archive.org/details/descriptiontopog00more/page/44/mode/2up 
Descourtilz, Michel Etienne, and LECLERC, Charles Emmanuel. Voyages d'un naturaliste France, Dufart, pere, 1809. https://archive.org/details/voyagesdunnatura03desc/page/180/mode/2up https://www.google.com/books/edition/Voyages_d_un_naturaliste/wOzA6FsbqJAC?hl=en&gbpv=0 
Drouin de Bercy, Léon. De Saint-Domingue: de ses guerres, de ses révolutions, de ses resources, et de moyens a prendre pour y rétabilir la paix et l'industrie. France, Chez Hocquet, 1814. p. 176 https://books.google.com/books?hl=en&lr=&id=FxYWAAAAYAAJ&oi=fnd&pg=176#v=onepage&q&f=false 
These documents are described in:
Chapter 2 “The Evolution of Colonial Voodoo” in Laguerre, Michel S. Voodoo and politics in Haiti. Springer, 2016. pp. 22-38
Hebblethwaite, Benjamin. A Transatlantic History of Haitian Vodou: Rasin Figuier, Rasin Bwa Kayiman, and the Rada and Gede Rites. United States, University Press of Mississippi, 2021.
Excerpts from these documents are included below, with commentary:
[RADA1] MOREAU DE SAINT-MERY’S (1797) DESCRIPTION TOPOGRAPHIQUE, PP.45-51
In  Description topographique, (1797) Moreau de Saint-Méry described two variants of Vodou (“Vaudoux”), which seem to be the precursors of the Rada and Petwo rites respectively. 
The first variant of Vodou is described between pages 45 and 51, introduced like so:
“Selon les nègres Aradas, qui sont les véritables sectateurs du Vaudoux dans la Colonie, & qui en mantiennent les principes & les règles, Vaudoux signifie un être tout-puissant & surnaturel, dont dépendent tous les événemens qui se passent sur ce globe. Or, cet être, c'est le serpent non venimeux ou une espèce de couleuvre, et c'est sous ses auspices que se rassemblent tous ceux qui professent la même doctrine. Connaissance du passé, science du présent, prescience de l'avenir, tout appartient à cette couleuvre, qui ne consent néanmoins à communiquer son pouvoir, & à prescrire ses volontés, que par l'organe d'un grand-prêtre que les sectateurs choisissent, & plus encore par celui de la négresse que l'amour de ce dernier a élevée aurang de grande-prêtresse.”
TRANSLATION: 
“According to the Aradas, who are the true devotees of Voodoo in the colony, and who maintain the principles and the rules, Voodoo signifies an all-powerful & supernatural being, on whom depends all events that happen in the world. Now, this being is the non-venomous serpent or a kind of grass snake, and it is under its auspices that all those who profess the same doctrine gather. Knowledge of the past, science of the present, prescience of the future, all belong to this grass snake, which nevertheless does not consent to communicate its power, and to prescribe its wishes, except through the organ of a high priest whom the sectarians choose, and even more through that of the negress whom the love of the latter has raised to the rank of high priestess.”
SOURCE: Moreau de Saint-Méry, Médéric Louis Elie. Description topographique, physique, civile, politique et historique de la partie française de l'isle Saint Domingue (etc.). Vol. 1. Moreau de Saint-Méry, 1797. p. 45-51 https://archive.org/details/descriptiontopog00more/page/44/mode/2up 
The ceremony resembles snake worship of Ouidah, where it centers around a snake god (couleuvre). It was presided over by two ministers, who were called “King” (Roi) & “Queen” (Reine), “master” (maître) & “Mistress” (maîtresse), or “Papa” (papa) & “Mama” (maman). With the snake secured inside a box, the ceremony begins with an adoration of the snake and an oath of secrecy. The congregation was then allowed to make appeals to the snake. Many of those present were slaves: “La plûpart lui demandent le talent de diriger l'esprit de leurs maîtres;” (p. 47)
This is followed by spirit possession by the snake god: 
“A chacune de ses invocations, le roi Vaudoux se recueille; l'Esprit agit en lui. Tout-à-coup il  prend la boîte où est la couleuvre, la place à terre et fait monter sur elle la Reine Vaudoux. Dès que l'asile sacré est sous ses pieds, nouvelle pythonisse, elle est pénétrée du dieu, elle s'agite, tout son corps est dans un état convulsif, & l'oracle parle par sa bouche.”
TRANSLATION:
“At each of his invocations, the Voodoo king collects himself; the Spirit acts on him. Suddenly he takes the bok where the snake is, places it on the ground and makes the Voodoo Queen climb on it. As soon as the sacred asylum is under her feet, a new pythoness, she is is penetrated by the god, she becomes agitated, her whole body is in a convulsive state, & the oracle speaks through her mouth.”
SOURCE: Moreau de Saint-Méry, Médéric Louis Elie. Description topographique, physique, civile, politique et historique de la partie française de l'isle Saint Domingue (etc.). Vol. 1. Moreau de Saint-Méry, 1797. p. 48
https://archive.org/details/descriptiontopog00more/page/48/mode/2up
Offerings are then made to the snake god, and a second oath of secrecy is taken. This is followed by a sacred dance, where the song “Eh! eh! Bomba, hen! hen!” is sung, and the “mounting” of an initiate is described: “alors le récipiendaire se met à trembler et à danser; ce qui s'appelle monter Vaudoux” (p. 49)
This key historical document is worth reading in full. It pertains to the history of New Orleans Vooodo, as it was copied by the author of Souvenirs d’Amerique et de France par une créole (1883) in her description of Nouvelle-Orléans. 
SEE: [Hélène d’Aquin Allain], Souvenirs d’Amérique et de France par une créole (Paris: Bourguet-Calas, 1883), 144. https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1314161/f158.item.r=vaudoux 
[RADA2] MALENFANT’S (1814) DES COLONIES ET PARTICULIEREMENT DE CELLE DE SAINT-DOMINGUE
Malenfant’s account is similar to Moreau de Saint-Méry’s (1797) Description topographique. Malenfant likened Vodou to Freemasonry, and there is no mention of “Don Pedro”.
Below is an excerpt:
Les voyageurs qui veulent parcourir l'Afrique devraient se faire initier à une secte connue sous le nom de Vaudou , secte très-sévèrement punie par les blancs, et aussi cruellement que les francs - maçons par les Espagnols et les Portugais.
Il y avait à Gouraud une grande prêtresse du Vaudou, et un noir, grand chef; je n'ai jamais voulu les dénoncer; ils eussent été pendus ou brûlés de suite. J'ai su ce fait par une négresse qui était initiée. Il y a un mot depasse, mais elle n'a jamais voulu me l'indiquer : elle disait que les femmes ne le connaissent pas. Elle m'a donné les signes pour la reconnaissance avec la main: c'est , à quelque chose près , celui des maçons. Très-peu de créoles sont initiés; il n'y a que les enfants des chefs du Vaudou. Elle me le dit sous le secret, en m’assurant que, malgré que les nègres m'aimassent beaucoup , je serais tué ou empoisonné si je cherchais à découvrir le grand mystère de la secte.
Il existe chez les prêtres du Vaudou, une grosse couleuvre privée, cachée sous terre, dans une grande caisse de bois, qu'on lève dans les cérémonies en forme d'autel. On fait des serments entre les mains de la grande prêtresse. Les danses conduisent à des convulsions, qui cessent lorsqu'on boit une espèce d'huile , qu'elle m'a dit être de serpent ; on en frotte aussi les tempes , les jarrets et les aisselles.
Le chef du Vaudou mourut lorsque j'étais à Gouraud. Il avait un grand ascendant sur tous les noirs ; ils lui ont fait des funérailles magnifiques ; on y a dansé le Vaudou. Je n'ai point voulu troubler leur fête : je lui ai donné au contraire vingt bouteilles de vin.
Cette secte me paraît tenir aux illuminés. Il n'y a que des fanatiques , des sots , ou des imbécilles, qui puissent s'inquiéter d'une secte, qui me paraît à peu près celle de la maçonnerie.
Il faut espérer que les philantropes qui ont établi sur la Sierra Léona une colonie libre , parviendront à trouver l'origine de cette institution, qui remonte peut-être aux temps les plus reculés. Les Arradas sont ceux qui m'ont paru y être le plus attachés…
MACHINE TRANSLATION:
Travelers who want to travel through Africa should be initiated into a sect known as Voodoo, a sect very severely punished by the whites, and as cruelly as the Freemasons by the Spaniards and the Portuguese. 
There was in Gouraud a high priestess of Voodoo, and a black, a great chief; I never wanted to denounce them; they would have been hanged or burned immediately. I learned this fact from a negress who was initiated. There is a password, but she never wanted to tell me: she said that women do not know it. She gave me the signs for recognition with the hand: it is, more or less, that of the Masons. Very few Creoles are initiated; there are only the children of the Voodoo chiefs. She told me this in secret, assuring me that, although the Negroes loved me very much, I would be killed or poisoned if I tried to discover the great mystery of the sect.
Among the Voodoo priests, there is a large private snake, hidden underground, in a large wooden box, which is raised in ceremonies in the form of an altar. Oaths are taken in the hands of the high priestess. The dances lead to convulsions, which stop when one drinks a kind of oil, which she told me was made of snake oil; one also rubs the temples, hamstrings and armpits with it.
The Voodoo chief died when I was in Gouraud. He had great influence over all the blacks; they gave him a magnificent funeral; they danced Voodoo there. I did not want to disturb their celebration: on the contrary, I gave him twenty bottles of wine.
This sect seems to me to be related to the enlightened. There are only fanatics, fools, or imbeciles, who can worry about a sect, which seems to me to be more or less that of Masonry.
It is to be hoped that the philanthropists who have established a free colony on Sierra Leone, will succeed in finding the origin of this institution, which perhaps goes back to the most remote times. The Arradas are those who seemed to me to be most attached to it…
SOURCE: MALENFANT, COLONEL (1814) Des Colonies et Particulierement de Cellede Saint-Domingue: Memoire Historique et Politique. Paris: Audibert., p. 217-220 https://archive.org/details/descoloniesetpar00male/page/215/mode/1up?q=vaudou 
[PETWO1] “PROPHET OR COOK? THE REAL DON PEDRO”
13) Prophet or Cook? The Real Don Pedro
These letters by the judge of Petit Goâve parish reveal that the original Don Pedro was not a freedman but probably a maroon slave, and that Moreau de Saint-Méry (doc. 11) was mistaken in thinking he was Spanish rather than African. Due to Portuguese influence in Africa, Pedro was quite a common name among Kongolese, both for African kings and Caribbean slaves. Significantly, the author uses the Portuguese “Dom” not the Spanish “Don.” Petit Goâve lies west of Port-au-Prince on Haiti’s southern peninsula.
(1 May 1769.) In June/July 1768 and on into 1769, [I] carried out the very extensive investigation for the criminal case against the infamous black slave Pierre, of the Congo nation, who called himself Dom Pedro, and his adherents and accomplices to the number of forty-two imprisoned Negroes, mulattoes, and Negresses. The Negro Dom Pedro was extremely dangerous. He went from plantation to plantation dominating the minds of the blacks by means of performing crude tricks. He informed them that they would soon be free, and he had the slave drivers of each plantation whipped, telling them that they could no longer flog the slaves in their charge and, moreover, that they would not be punished by their masters. He demanded tribute in either money or animals from initiated or compliant slaves, and he imposed it on those who did not remain loyal to him. This investigation involved some 300 documents, and it was brought to an end in February by order of the Council, because the Negro Dom Pedro had been killed in a hunt. 
(15 October 1773.) [The jails of Petit Goâve were full of] the accomplices of a black slave calling himself Dompèdre who stirred up the workforces of the north and south coasts [of the southern peninsula] inciting them to rebellion and to be independent of their masters. 
(Archives Nationales d’Outre-Mer, Aix-en-Provence, E 182, Ferrand de Beaudière to the Naval and Colonial Minister)
SOURCE: Geggus, David. The Haitian Revolution: a documentary history. Hackett Publishing, 2014. 
[PETWO2] MOREAU DE SAINT-MERY’S (1797) DESCRIPTION TOPOGRAPHIQUE
In  Description topographique, (1797) Moreau de Saint-Méry described two variants of Vodou (“Vaudoux”), which seem to be the precursors of the Rada and Petwo rites respectively. 
Moreau de Saint-Méry describes the second variant of Vodou on page 51:
“...Qui croirait que le Vaudoux le cède encore à quelque chose, qu'on a aussi appelé du nom de danse ! En 1768 , un nègre du Petit-Goave , espagnol d'origine, abusant de la crédulité des nègres, par des pratiques superstitieuses , leur avait donné l'idée d'une danse analogue à celle du Vaudoux , mais où les mouvemens sont plus précipités. Pour lui faire produire encore plus d'effet, les nègres mettent dans le tafia qu'ils boivent en dansant , de la poudre à canon bien écrasée. On a vu cette danse appellée Danse à Dom Pèdre, ou simplement Don Pèdre, donner la mort à des nègres ; & les spectateurs euxmêmes, électrifés par le spectacle de cet exercice convulsis, partagent l'ivresse des acteurs, & accélèrent par leur chant & une mesure pressée , une crife qui leur est , en quelque sorte , commune. Il a sallu défendre de danser Don Pedre sous des peines graves , & quelquefois inefficaces.”
TRANSLATION (borrowed from Laguerre):
“Who will believe that Voodoo gives place to something further which also goes by the name of dance? In 1768, a slave of Petit-Goave, of Spanish origin, abusing the credulity of the blacks, by superstitious practices gave them an idea of a dance, analogous to that of the Voodoo, but where the movements are more hurried. To make it even more effective the slaves place in the rum, which they drink while dancing, weIl crushed gun-powder. One has seen this dance, called Dance to Don Pedro, or simply Don Pedro, induce death in the slaves; and the spectators themselves, electrified by the spectacle of this convulsive exercise, share the drunkenness of the actors, and hasten by their chant and a quickened measure, a crisis which is in some way common to them. It has been necessary to forbid them from dancing Don Pedro under grave penalty, but sometimes ineffectually.”
SOURCE: Moreau de Saint-Méry, Médéric Louis Elie. Description topographique, physique, civile, politique et historique de la partie française de l'isle Saint Domingue (etc.). Vol. 1. Moreau de Saint-Méry, 1797. p. 45-51 https://archive.org/details/descriptiontopog00more/page/44/mode/2up 
This second, more “fiery” variant of Vodou (“Don Pedro”) seems to be the precursor to the Petwo rite.
[PETWO3] DESCOURTILZ’ (1809) VOYAGES D’UN NATURALISTE ET SES OBSERVATIONS
Descourtilz mentions the precursor to the Petwo rite in Chapter 4, “Idée des Vaudoux”:
 « Les vaudoux , me dit la véridique Finette (1) , sont de nations différentes ; ils tombent en crise par suite d’une sympathie imconcevable. Réunis sur le terrain qui doit être le théâtre de leurs grimaces convulsives, ils sourient en se rencontrant, se heurtent avec rudesse, et les voilà tous deux en crise ; les pieds en l'air, hurlant comme des bêtes féroces , et écumant comme elles.
» Je passois un jour , poursuivit-elle, auprès de deux de ces espèces de convulsionnaires, et soit que leurs prosélytes aient eu l’intenuon d’accréditer leur système, soit que par ces preuves irrécusables , ils aient voulu profiter de mon jeune àge pour m'initier dans leurs mystères , on m’introduisit dans le cercle, et il fut ordonné à l’un d’eux, par le chef de la horde, de prendre dans ses mains du charbon allumé qui lui fut présenté, et sembla ne point le brûler; à l’autre de se laisser enlever des lanières de chair avec des ongles de fer, ce qui fut ponctuellement exécuté, sans que je remarquasse le moindre signe de sensibilité.
» Dompète ( c’est le nom du chef tout-puissant de la horde fanatique ) a, disent-ils, le pouvoir de découvrir de ses yeux , et malgré tout obstacle matériel, tout ce qui se passe , n’importe à quelle distance ; propriété ficuve bien faite pour en imposer aux crédules, et tyranniser les incertains dont le défaut de confiance est puni par le poison qui leur est familier , et, dans les mains du Dompète, d'un usage journalier et impuni.
» Les acolytes de cette secte ont aussi entre eux des moyens magiques d’exercer leur vengeance. Un homme a-t-il essuyé les rigueurs d’une amante, ou l’infidélité d’une maîtresse habituée ? un piquant de raie jeté dans l’urine de la coupable, le venge de son outrage, en frappant soudain l’infidelle d’unemaladie de langueur, que le vaudoux fait cesser à volonté par une préparauon différente.
MACHINE TRANSLATION:
"The voodooists," the truthful Finette (1) told me, "are of different nations; they fall into crisis as a result of an inconceivable sympathy. Gathered on the ground which must be the scene of their convulsive grimaces, they smile when they meet, collide roughly, and there they are both in crisis; feet in the air, howling like wild beasts, and foaming like them.
"I was passing one day," she continued, "with two of these kinds of convulsionaries, and whether their proselytes had the intention of accrediting their system, or whether by these irrefutable proofs they wanted to take advantage of my young age to initiate me into their mysteries, I was introduced into the circle, and one of them was ordered by the leader of the horde to take in his hands some lighted coal which was presented to him, and seemed not to burn it; the other to let strips of flesh be removed from him with iron nails, which was punctually carried out, without my noticing the slightest sign of sensitivity.
"Dompète (this is the name of the all-powerful leader of the fanatic horde) has, they say, the power to discover with his eyes, and despite all material obstacles, everything that happens, no matter how far away; a fictive property well made to impose itself on the credulous, and to tyrannize the uncertain whose lack of confidence is punished by the poison which is familiar to them, and, in the hands of the Dompète, of daily and unpunished use.
"The acolytes of this sect also have among themselves magical means of exercising their vengeance. Has a man endured the rigors of a lover, or the infidelity of a regular mistress? A stingray prickle thrown into the urine of the guilty one, avenges his outrage, by suddenly striking the unfaithful woman with a disease of languor, which voodoo can stop at will by a different preparation.
SOURCE: Descourtilz, Michel Etienne, and LECLERC, Charles Emmanuel. Voyages d'un naturaliste: et ses observations ; faites sur les trois regnes de la nature, dans plusieurs ports de mer francʹais, en Espagne, au continent de l'Amerique septentrionale, a Saint-Yago de Cuba, et a St.-Domingue, ou l'Auteur devenu le prisonnier de 40,000 Noirs revoltes, et par suite mis en liberte par une colonne de l'armee francʹaise, donne des details circonstancies sur l'expedition du general Leclerc. France, Dufart, pere, 1809. https://archive.org/details/voyagesdunnatura03desc/page/180/mode/2up 
[PETWO4] DROUIN DE BERCY’S (1814) DE SAINT-DOMINGUE
Drouin de Bercy describes the threat “Don Pedro” posed to the white colonists:
Le Don Pedro et le Vaudou sont une association d'autant plus terrible qu'elle a pour but la ruine et la destruction des blancs, et de persuader aux negres qu'ils ne seront jamais heureux, s'ils n'y sont pass associes. Pour etre Don Pedro, il faut etre bon filou, effronte, entet, endurci aux coups, et ne jamais reveler de ce qui s'est passe dans leurs rendez-vous.
TRANSLATION
Don Pedro and Voodoo are an association all the more terrible because their aim is the ruin and destruction of the whites, and to persuade the Negroes that they will never be happy if they are not associated with it. To be Don Pedro, one must be a good rogue, brazen, stubborn, hardened to blows, and never reveal what happened in their meetings.
SOURCE: Drouin de Bercy, Léon. De Saint-Domingue: de ses guerres, de ses révolutions, de ses resources, et de moyens a prendre pour y rétabilir la paix et l'industrie. France, Chez Hocquet, 1814. p. 176 https://books.google.com/books?hl=en&lr=&id=FxYWAAAAYAAJ&oi=fnd&pg=176#v=onepage&q&f=false 
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Les braves militaires font la guerre et désirent la paix.
Adolphe Thiers, L'histoire de la Révolution Française (1841)
Fiers de se présenter à la Nation. Honneur de servir la France.
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duxvonzazer · 1 year
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🔴 Berzé-le-Châtel, un castrum du Xème siècle en Bourgogne
Constitué d’un donjon primitif en bois et d’une chapelle carolingienne en pierre, le castrum de Berzé est attesté dans un cartulaire de Cluny datant de l’année 991, en faisant la plus ancienne baronnie du Mâconnais.
Intégré au réseau de défense de l’abbaye de Cluny dès le Xème siècle, le château prend une importance considérable au XIIIème siècle. En 1229, le sire Hugues de Berzé bénéficie d’un prêt de l’abbaye lui permettant de transformer le château en place forte. Berzé devient ainsi en l’espace de quelques années la plus grande forteresse militaire de Bourgogne du Sud, principal château de défense de l’abbaye. Cluny est alors à son apogée et accueille près de mille moines à l’année.
Au cours de la guerre de Cent ans, le château devient un enjeu disputé et convoité entre les Armagnacs et les Bourguignons. Donné aux Bourguignons en 1417, il est pris par les Armagnacs en 1420 lors de leur attaque du Mâconnais. Après quatre ans d’occupation, il est finalement repris par Philippe le Bon grâce à la présence d’un tunnel souterrain reliant le château à une tour de garde située sur une colline voisine. En 1471, il est à nouveau la cible d’une attaque royale, celle de Louis XI, cette fois infructueuse.
Durant la renaissance, le rôle militaire de la forteresse devient plus secondaire, cette dernière se trouvant pourtant au cœur du conflit déchirant alors le royaume : la guerre des ligues. Catholiques et protestants s’affrontent à travers des escarmouches mettant le pays à feu et à sang. Le duc de Nevers à la tête de la ligue catholique porte un assaut considérable en 1591. Forte de 1100 hommes, 100 chevaux et d’une série de canons portatifs, l’armée du duc vient à bout des défenses de la forteresse qui cède après deux mois de siège.
Après l’attaque de la ligue et l’expulsion de ses propriétaires, le château est laissé à l’abandon pendant près de deux siècles. Lieu de pâturage pour le bétail durant la révolution française, il est malgré quelques dégradations relativement épargné par les vagues de destructions révolutionnaires. Déclaré tout comme l’abbaye de Cluny bien national, il entre dans la propriété de l’Etat mais n’est pas réinvesti. Le château subit alors les affres du temps…
En 1817, les descendants des anciens propriétaires rachètent le château, celui-ci redevenant alors un bien privé. Ayant subi de nombreuses dégradations de par son inoccupation prolongée, le château nécessite alors de nombreuses restaurations : charpentes, toitures et planchers doivent être rénovés afin d’assurer la sécurité du lieu. La famille Thy de Milly agrandit peu à peu les fenêtres, rénove le logis seigneurial et entretient les jardins, permettant bien des années plus tard de l’ouvrir au public afin de partager et donner à voir ce monument remarquable du patrimoine.
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empirearchives · 1 year
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Description of Napoleon:
« L'offensive est déterminée pour l'Italie; le commandant en chef de cette partie n'est pas encore connu : on a parlé de Beurnonville, puis d'un Corse terroriste, nommé Bonaparte, le bras droit de Barras et commandant de la force armée dans Paris et environs. » — « Un général qui n'a pas trente ans et nulle expérience de la guerre. . . » « Un petit bamboche à cheveux éparpillés, bàtard de Mandrin. »
Quotes from the letters of Mallet du Pan to the court of Vienna, 17 March, 14 May, 11 August 1796.
Approximate translation:
“The offensive is determined for Italy; the commander-in-chief of this part is not yet known: we have spoken of Beurnonville, then of a Corsican terrorist, named Bonaparte, Barras’ right-hand man and commander of the armed forces in Paris and the surrounding area.” — “A general who is not thirty years old and has no experience of war. . .” “A little child* with scattered hair, bastard of Mandrin.”
——-
*I’m not really sure what bamboche means. Some translations say child. I think it might be an archaic term that is no longer used? Idk
Mandrin is apparently like the French Robin Hood who lived during the 18th century.
An interesting thing about the writer, Mallet du Pan, is that the expression “the Revolution devours its children” is attributed to him.
Source: L'Europe et la Révolution française, V. 5, by Albert Sorel. Page 57.
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justforbooks · 1 year
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L'historienne Hélène Carrère d'Encausse est morte à l'âge de de 94 ans, a annoncé sa famille à l'AFP, samedi 5 août. "Elle s'est éteinte paisiblement entourée de sa famille", précise le communiqué rédigé par ses enfants. Elle était, depuis 1999, secrétaire perpétuel de l'Académie française, un poste qu'elle était la première femme à occuper. Russophone et russophile reconnue, celle qui était devenue “Immortel” (elle tenait au masculin) a longtemps été la référence en la matière, incontournable conseillère des politiques et oratrice hors pair des universités les plus prestigieuses.
Spécialiste reconnue de la Russie, elle a notamment écrit L'Empire éclaté (1978), un ouvrage dans lequel elle prédit avec plus d'une décennie d'avance la dissolution de l'URSS, souligne le jury. Commandeur de l'ordre des Arts et des Lettres (1996), Grand-officier de la Légion d'Honneur (2008), Grand Croix de la Légion d’honneur (2011)... Hélène Carrère d'Encausse a aussi revêtu le costume de députée européenne entre 1994 et 1999. Mais certaines de ses prises de position, parfois trop indulgentes à l’égard de Vladimir Poutine, lui ont valu des critiques ces dernières années.
Naturalisée française à 21 ans
Le 6 juillet 1929, Hélène Zourabichvili naît dans une famille cosmopolite, exilée à Paris depuis la révolution bolchevique de 1917. Sa mère Nathalie von Pelken est une aristocrate russo-allemande. Son père, l’économiste et philosophe Georges Zourabichvili, est géorgien. Parmi ses ancêtres, l'historienne compte aussi de grands serviteurs des tsars comme de virulents protestataires de l'Empire, le président de l'Académie des sciences sous l'impératrice Catherine II et pas moins de trois régicides.
Élevée dans la langue russe, la future historienne apprend le français à quatre ans. Poursuit sa scolarité au lycée Molière, dans le cossu XVIe arrondissement. Et obtient la nationalité française à 21 ans. Un “cas d'intégration parfaite”, assure-t-elle à Libération en 2019. “Dans l'identité, je me sens française. Mais j'ai deux cultures.”
Pendant la Seconde Guerre mondiale, son père travaille avec les Allemands grâce à sa maîtrise des langues. Il est assassiné à la Libération, en 1944, “enlevé et probablement tué” par les résistants comme “collaborateur”. Secrets de famille dont le fils de l’historienne, Emmanuel Carrère, tirera son Roman russe, paru en 2007. Une version romancée de la réalité selon elle. Mariée en 1952 à l’assureur Louis Carrère d'Encausse, elle a deux autres filles, Nathalie (avocate) et Marina (médecin et animatrice de télévision).
Spécialiste de la Russie des tsars et de l'URSS
Après de brillantes études à l’Institut d’études politiques de Paris, Hélène Carrère d’Encausse devient professeur d’histoire à l’université Paris-1, et directrice de la Fondation nationale des sciences politiques. Grande spécialiste de la Russie tsariste puis du monde soviétique, elle est invitée aux quatre coins du globe pour donner des conférences et poursuivre ses recherches. Notamment au Japon et en Amérique du Nord, où les universités Laval et de Montréal au Canada lui décernent le titre de docteur honoris causa.
Auteure d’une vingtaine d’ouvrages, récompensés par plusieurs prix, elle bouscule le monde intellectuel avec la sortie d’un essai très remarqué : L'Empire éclaté (1978), en pleine guerre froide. Elle y prédit la chute de l’URSS, conséquence de la montée en puissance des républiques asiatiques de l’Union, incompatible avec le fonctionnement du régime. L’Histoire lui donnera en partie tort. Qu’importe : le best-seller s’écoule à une centaine de milliers d’exemplaires en quelques semaines et l’écrivaine est récompensée des prix Aujourd'hui (1978) et Louise-Weiss (1987). Reconnue pour son œuvre, elle entre à l'Académie française en 1990, devenant ainsi la troisième femme à prendre place sous la coupole, après Marguerite Yourcenar (1980) et Jacqueline de Romilly (1988).
À la fin des années 1980, l’historienne se fait politique. Elle rejoint la Commission des sages pour la réforme du Code de la nationalité en 1986. Huit ans plus tard, elle est élue au Parlement européen sur la liste UDF-RPR. Parallèlement à ses activités de députée européenne, elle occupe la vice-présidence de la Commission des archives diplomatiques françaises, et préside la Commission des sciences de l'homme au Centre national du livre entre 1993 et 1996.
Madame le secrétaire perpétuel
Nouvel hommage de l’Académie : en 1999, l’historienne devient la première femme secrétaire perpétuel de l’institution. Un titre qu’elle refuse de féminiser car “le secrétaire du roi, c'est noble, alors que la secrétaire, c'est une bonne à tout faire”, explique-t-elle à Libération en 2019. Mais l’historienne est fréquemment accusée de ne pas promouvoir la candidature des femmes quai de Conti. En 2023, elles étaient seulement neuf à prendre place sous la coupole, contre 32 hommes… “Je fais ce que je peux, mais je ne peux pas inventer des candidatures. Il y a des femmes de très grande qualité mais qui sont réticentes car elles savent qu'en ce moment on cherche des femmes, et ne veulent pas venir pour cela.”
Mais c’est surtout pour son discours hésitant sur Vladimir Poutine que “Madame Russie” s’est fait épingler. En 2014, l’historienne déclare au JDD à propos de l’annexion de la Crimée : “Certes, le basculement de la Crimée dans le giron russe n’a pas été légal au regard du droit international, mais je ne parlerais pas pour autant d’annexion”. Davantage d’une modification des frontières qui n’a pas été réglée par le biais d’un accord international.” L’invasion russe en Ukraine, moins de dix ans plus tard ? Impensable pour elle, “jusqu’au 24 février au matin”. Longtemps perçue par les politiques et les intellectuels comme “l’académicienne qui parlait avec Vladimir Poutine et qui rapportait le récit du Kremlin en France”, selon la politiste Marie Mendras, Hélène Carrère d’Encausse nageait depuis “en plein brouillard” avouait-elle.
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yespat49 · 4 months
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5 janvier 1759, naissance de Jacques Cathelineau, le « Saint de l’Anjou »
Jacques Cathelineau, né le 5 janvier 1759 au Pin-en-Mauges (Maine-et-Loire) et mort le 14 juillet 1793 à Saint-Florent-le-Vieil (Maine-et-Loire), est, au cours de la guerre de Vendée, pendant la Révolution française, le premier généralissime de l’Armée catholique et royale de Vendée. Cathelineau était voiturier, et colporteur en 1793. Toujours sur les routes, il connaissait bien le « pais » et…
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pierre-hector · 5 months
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Histoire du planning familial, de Malthus à la constitutionnalisation de l’avortement
Marion Sigaut, historienne, nous retrace l’historique du planning familial en France dont les origines sont américaines. Partant des idées de Malthus, nous passons par l’entre-deux-guerres avec les années folles en France, Margaret Sanger aux États-Unis avec l’International Planned Parenthood Federation ; la loi française de 1920 qui réprimait la provocation à l’avortement et la propagande anticonceptionnelle ; le Conseil supérieur de la natalité, puis le code de la famille, l’allocation de salaire unique, etc.
Ce panorama dépeint l’héritage U. S. d’Alfred Kinsey dans les directives de l’OMS pour l’éducation mondialisée des enfants ; l’entreprise de démolition des allocations familiales françaises par Pierre Mendès France ; l’influence d’auteurs comme Betty Frieman (U. S. A.) dans “l’émancipation” des femmes. ; le passage de l’allocation familiale à l’allocation de garde et la promulgation des crèches ; l’avènement du concept de paternalisme, puis de patriarcat ; la propagande démographique servant à faire accepter la dénatalité ; la mise au point de la pilule par des grandes fortunes américaines (fondations Rockefeller, Ford et McCormick), ainsi que sa défense militante en France via Marie-Andrée Lagroua Weill-Hallé et Évelyne Sullerot ; l’affaire des époux Bac qui a servi de tremplin à la mise en place du programme du Planning Familial, puis à l’abolition de la loi de 1920 et à l’élaboration de la loi Neuwirth qui promeut l’information sur les moyens de contraception dans le but de lutter contre l’avortement ; les glissements du sens des concepts [fenêtre d’Overton] tels que les “bébés non désirés” qui deviennent des “bébés encombrants”, puis des “bébés surnuméraires” ; l’opposition de Maurice Thorez (communiste, PCF) au programme du Planning Familial ; le militantisme de certains Protestants, de Sionistes, de certaines loges maçonniques ; l’échec de la pilule auprès des masses populaires, mais la réussite de la légalisation sur l’avortement ; l’aboutissement au contraire de ce qui était annoncé : peu de contraception, mais davantage d’avortements ; etc.
Enfin, la présentation du programme du Dr Richard Day annoncé lors d’une conférence en 1969 à la Pittsburgh Pediatric Society devant un parterre de professionnels de la santé. Programme dénoncé une vingtaine d’année plus tard, en 1988, par le Dr Lawrence Donegan dans un entretien accordé à la journaliste Randy Engel.
‣ Chaîne Youtube « Marion Sigaut », « De Malthus à l’Avortement », pub. 6 avr. 2024, (sans espace) https :// www . Youtube . Com / watch ? v=262LAgGLbBs (cons. 6 avr. 2024). ‣ Notes personnelles complètes au sujet de cette conférence (trop conséquentes pour pouvoir les publier via un post sur ce blog). – Pierre-Hector_Notes_Marion-Sigaut_Planning-familial.pdf —
Rem. 1 : Il serait intéressant de mettre cette conférence instructive et éclairante en parallèle de la notion de sacrifice, collectivement et individuellement, notion reliée à celles de la castration, de l’amputation, de l’impuissance, de la perte, du deuil, des rapports de pouvoir, des peurs ancestrales face aux éléments naturels, du bouc émissaire, etc. – Synthèse succincte sur la notion de sacrifice au sein du catholicisme. – Chaîne Youtube « Le Verbe Haut », « [CONFÉRENCE] Alain Pascal et Sylvain Durain "Le sacrifice humain VS Sacrifice divin" », pub. 28 mai 2023, https://www.youtube.com/watch?v=l8zTWRO9s1c (cons. 16 avr. 2024).
Rem. 2 : À mettre aussi en parallèle de l’interview de Pierre Hillard par le Media 4-4-2, « Révolution française, géopolitique et mystique », pub. 4 avr. 2024 (18). – Media 4-4-2, « Révolution française, géopolitique et mystique », pub. 4 avr. 2024, https://www.tumblr.com/pierre-hector/747037981668474880/r%C3%A9volution-fran%C3%A7aise-g%C3%A9opolitique-et-mystique?source=share
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Pauline Lecomte : Vous avez publié naguère une biographie intellectuelle consacrée à Ernst Jünger, figure énigmatique et capitale du XXe siècle en Europe. Avant de se faire connaître par ses livres, dont on sait le rayonnement, cet écrivain majeur fut un très jeune et très héroïque combattant de la Grande Guerre, puis une figure importante de la "révolution conservatrice". Comment avez-vous découvert l’œuvre d'Ernst Jünger ?
Dominique Venner : C'est une longue histoire. Voici longtemps, quand j'écrivais la première version de mon livre Baltikum, consacré à l'aventure des corps-francs allemands, pour moi les braises de l'époque précédente étaient encore chaudes. Les passions nées de la guerre d'Algérie, les années dangereuses et les rêves fous, tout cela bougeait encore. En ce temps-là, un autre écrivain allemand parlait à mon imagination mieux que Jünger. C'était Ernst von Salomon. Il me semblait une sorte de frère aîné. Traqué par la police, j'avais lu ses Réprouvés tout en imaginant des projets téméraires. Ce fut une révélation. Ce qu'exprimait ce livre de révolte et de fureur, je le vivais : les armes, les espérances, les complots ratés, la prison... Ersnt Jünger n'avait pas connu de telles aventures. Jeune officier héroïque de la Grande Guerre, quatorze fois blessé, grande figure intellectuelle de la "révolution conservatrice", assez vite opposé à Hitler, il avait adopté ensuite une posture contemplative. Il ne fut jamais un rebelle à la façon d'Ernst von Salomon. Il a lui-même reconnu dans son Journal, qu'il n'avait aucune disposition pour un tel rôle, ajoutant très lucidement que le soldat le plus courageux - il parlait de lui - tremble dans sa culotte quand il sort des règles établies, faisant le plus souvent un piètre révolutionnaire. Le courage militaire, légitimé et honoré par la société, n'a rien de commun avec le courage politique d'un opposant radical. Celui-ci doit s'armer moralement contre la réprobation générale, trouver en lui seul ses propres justifications, supporter d'un cœur ferme les pires avanies, la répression, l'isolement. Tout cela je l'avais connu à mon heure. Cette expérience, assortie du spectacle de grandes infamies, a contribué à ma formation d'historien. A l'époque, j'avais pourtant commencé de lire certains livres de Jünger, attiré par la beauté de leur style métallique et phosphorescent. Par la suite, à mesure que je m'écartais des aventures politiques, je me suis éloigné d'Ernst von Salomon, me rapprochant de Jünger. Il répondait mieux à mes nouvelles attentes. J'ai donc entrepris de le lire attentivement, et j'ai commencé de correspondre avec lui. Cette correspondance n'a plus cessé jusqu'à sa mort.
P. L. : Vous avez montré qu'Ernst Jünger fut l'une des figures principales du courant d'idées de la "révolution conservatrice". Existe-t-il des affinités entre celle-ci et les "non conformistes français des années trente" ?
D. V. : En France, on connaît mal les idées pourtant extraordinairement riches de la Konservative Revolution (KR), mouvement politique et intellectuel qui connut sa plus grande intensité entre les années vingt et trente, avant d'être éliminé par l'arrivée Hitler au pouvoir en 1933. Ernst Jünger en fut la figure majeure dans la période la plus problématique, face au nazisme. Autour du couple nationalisme et socialisme, une formule qui n'est pas de Jünger résume assez bien l'esprit de la KR allemande : "Le nationalisme sera vécu comme un devoir altruiste envers le Reich, et le socialisme comme un devoir altruiste envers le peuple tout entier". Pour répondre à votre question des différences avec la pensée française des "non conformistes", il faut d'abord se souvenir que les deux nations ont hérité d'histoires politiques et culturelles très différentes. L'une était sortie victorieuse de la Grande Guerre, au moins en apparence, alors que l'autre avait été vaincue. Pourtant, quand on compare les écrits du jeune Jünger et ceux de Drieu la Rochelle à la même époque, on a le sentiment que le premier est le vainqueur, tandis que le second est le vaincu. On ne peut pas résumer des courants d'idées en trois mots. Pourtant, il est assez frappant qu'en France, dans les différentes formes de personnalisme, domine généralement le "je", alors qu'en Allemagne on pense toujours par rapport au "nous". La France est d'abord politique, alors que l'Allemagne est plus souvent philosophique, avec une prescience forte du destin, notion métaphysique, qui échappe aux causalités rationnelles. Dans son essais sur Rivarol, Jünger a comparé la clarté de l'esprit français et la profondeur de l'esprit allemand. Un mot du philosophe Hamman, dit-il, "Les vérités sont des métaux qui croissent sous terre", Rivarol n'aurait pas pu le dire. "Il lui manquait pour cela la force aveugle, séminale."
P. L. : Pouvez-vous préciser ce qu'était la Weltanschauung du jeune Jünger ?
D. V. : Il suffit de se reporter à son essai Le Travailleur, dont le titre était d'ailleurs mal choisi. Les premières pages dressent l'un des plus violents réquisitoires jamais dirigés contre la démocratie bourgeoise, dont l'Allemagne, selon Jünger, avait été préservée : "La domination du tiers-état n'a jamais pu toucher en Allemagne à ce noyau le plus intime qui détermine la richesse, la puissance et la plénitude d'une vie. Jetant un regard rétrospectif sur plus d'un siècle d'histoire allemande, nous pouvons avouer avec fierté que nous avons été de mauvais bourgeois". Ce n'était déjà pas mal, mais attendez la suite, et admirez l'art de l'écrivain : "Non, l'Allemand n'était pas un bon bourgeois, et c'est quand il était le plus fort qu'il l'était le moins. Dans tous les endroits où l'on a pensé avec le plus de profondeur et d'audace, senti avec le plus de vivacité, combattu avec le plus d'acharnement, il est impossible de méconnaître la révolte contre les valeurs que la grande déclaration d'indépendance de la raison a hissées sur le pavois." Difficile de lui donner tort. Nulle part sinon en Allemagne, déjà avec Herder, ou en Angleterre avec Burke, la critique du rationalisme français n'a été aussi forte. Avec un langage bien à lui, Jünger insiste sur ce qui a préservé sa patrie : "Ce pays n'a pas l'usage d'un concept de la liberté qui, telle une mesure fixée une fois pour toutes est privée de contenu". Autrement dit, il refuse de voir dans la liberté une idée métaphysique. Jünger ne croit pas à la liberté en soi, mais à la liberté comme fonction, par exemple la liberté d'une force : "Notre liberté se manifeste avec le maximum de puissance partout où elle est portée par la conscience d'avoir été attribuée en fief." Cette idée de la liberté active "attribuée en fief", les Français, dans un passé révolu, la partagèrent avec leurs cousins d'outre-Rhin. Mais leur histoire nationale évolué d'une telle façon que furent déracinées les anciennes libertés féodales, les anciennes libertés de la noblesse, ainsi que Tocqueville, Taine, Renan et nombre d'historiens après eux l'ont montré. A lire Jünger on comprend qu'à ses yeux, à l'époque où il écrit, c'est en Allemagne et en Allemagne seulement que les conditions idéales étaient réunies pour couper le "vieux cordon ombilical" du monde bourgeois. Il radicalise les thèmes dominants de la KR, opposant la paix pétrifiée du monde bourgeois à la lutte éternelle, comprise comme "expérience intérieure". C'est sa vision de l'année 1932. Avec sa sensibilité aux changements d'époque, Jünger s'en détournera ensuite pour un temps, un temps seulement. Durant la période où un fossé d'hostilité mutuelle avec Hitler et son parti ne cessait de se creuser.
Dominique Venner, Le choc de l'histoire (Via Romana, 2011)
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francebonapartiste · 7 months
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Les soldats de Napoléon Ier, forgés dans le feu des combats et porteurs de l'héritage de la Révolution française, se sont distingués par leur bravoure inégalée sur les champs de bataille de l'Europe.
Leur dévouement indéfectible à l'Empire et leur discipline exemplaire ont été les piliers de nombreuses victoires éclatantes.
Guidés par la vision stratégique de leur chef, ces soldats ont démontré un courage audacieux et une détermination sans faille face aux adversités les plus redoutables. Leur loyauté envers Napoléon et leur camaraderie sur le champ de bataille ont créé une force invincible, prête à affronter tous les défis avec une résolution inébranlable.
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Que ce soit lors des batailles décisives telles que Austerlitz, Iéna, ou Waterloo, les soldats de Napoléon ont écrit des pages glorieuses de l'histoire militaire. Leur héroïsme et leur sacrifice ont marqué à jamais les annales de la guerre, inspirant admiration et respect à travers les âges.
En véritables artisans de la grandeur impériale, les soldats de Napoléon ont incarné les valeurs de courage, de discipline et de détermination. Leur contribution indéniable à l'histoire militaire reste un témoignage éternel de leur dévouement à la cause de l'Empire et de leur courage inébranlable sur les champs de bataille.
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Crédit photos : COURNON CLUB PHOTO
Photos réalisées lors de la reconstitution historique au Manoir de Veygoux le 24 et 25 juin 2023. Notre association historique en fut le partenaire majeur.
Avec l'Associazion Napoleonica d'Italia
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detournementsmineurs · 9 months
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“La Guerre des Trônes, la Véritable Histoire de l'Europe : La Révolution Française I (Saison 7)” documentaires présentés par Bruno Solo avec Sophie Verbeeck, Lou Howard, Marina Delmonde, Christophe Truchi, Stéphane Russel, Romain Derro, Fabian Wolfrom et la participation de Stéphane Bern, décembre 2023.
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montagnarde1793 · 2 years
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linstantdavant · 1 year
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Portrait robot du bourgeois, par Régine Pernoud (deuxième partie)
DE LA BOURGEOISIE RÉVOLUTIONNAIRE QUI RENVERSE CHARLES X
Le texte qui suit est un extrait du livre de l'Historienne et Archiviste Régine Pernoud La bourgeoisie, PUF, col. Que sais-je ?, Paris, 1985, p. 7-21.,
Impérialisme et patriotisme au service du commerce
La liberté ! sa défense sur le plan du commerce extérieur a été remarquablement illustrée par le gouvernement anglais qui, toujours en avance sur la France en ce domaine, n’a pas craint d’engager ses forces navales l’année précédente (1839) en Extrême-Orient. L’attaque victorieuse du fort de Bogue à l’entrée de la rivière de Canton, bloquant la ville et bientôt celle de Shang-Haï, a obligé la Chine à s’ouvrir au commerce de l’opium que l’Inde produit en grande quantité — ainsi qu’aux prédications des missionnaires. Il faudrait souhaiter aux dirigeants de la politique française une attitude aussi résolue dans la protection du commerce national. Cette guerre est la première qu’une nation d’Europe ait livrée sur les rivages de la Chine : sujet d’orgueil pour les forces britanniques. L’Extrême-Orient s’ouvre désormais aux exportateurs avec ses débouchés à peu près illimités.
Il est vrai qu’un élan patriotique se fait jour en France et qu’en Algérie il semble qu’on se décide enfin à prendre pied. Après l’héroïque assaut de Constantine (1837), nos troupes que mène le brave général Bugeaud, prévoient sans doute des opérations de plus grande envergure. Bugeaud, on le sait, envisage une colonisation à la romaine et songe à installer sur ce sol plein de promesses des vétérans, des soldats-laboureurs.
En fait l’Afrique du Nord offre surtout à nos portes un champ immense au commerce français : or, à quoi bon produire si l’on ne peut écouler ses produits dans de bonnes conditions ? Les filatures de Manchester ont pris leur considérable essor parce que dans les Indes des populations entières sont vêtues des cotonnades qui en proviennent. Nos industriels doivent le comprendre pour développer ces richesses qui font la prospérité d’une nation et dont finalement tous ses membres profitent ; il faut vendre.
Ainsi peut-on résumer, dans leurs structures essentielles, les préoccupations premières du bourgeois, aux environs des années 1840.
La propriété
Des propriétés foncières souvent issues de la vente des biens nationaux
En dehors du domaine des affaires, son principal souci concerne la propriété qu’il possède — de préférence aux proches environs de Paris, car les longs déplacements l’ennuient et lui feraient perdre un temps précieux pour la conduite de ses activités.
Lui-même ou sa femme, ou l’un et l’autre, ont hérité de leurs parents terres et châteaux acquis lors de la vente des biens nationaux pour quelques poignées d’assignats sous la Révolution. Et il s’agit de toute façon de propriétés de rapport sur lesquelles vivent des familles de laboureurs sous la conduite d’un régisseur. Il y fait bâtir une maison de maîtres que son architecte a trouvé bon d’agrémenter d’une tourelle dans le style moyenâgeux et qu’il a entourée d’un parc à l’anglaise avec un cyprès, une pièce d’eau, des bosquets et des tonnelles qui abritent un Cupidon de marbre — cadeau fait à sa femme. Ses fermages constituent une portion solide dans ses revenus et il ne lui déplaît pas. bien que lui-même ne soit qu’un fusil médiocre, d’inviter à l’automne quelque manufacturier ou grand commerçant, ses confrères, pour une partie de chasse dans les bois qui lui appartiennent.
La propriété : un droit inviolable et sacré
Pour lui, l’article important entre tous de la Déclaration des Droits de l’Homme est celui qui fait de la propriété « un droit inviolable et sacré ». – Il est impitoyable lorsqu’il s’agit de réprimer les abus de ces paysans qui tentent, consciemment ou non, d’invoquer les anciens droits d’usage ; tout braconnage sur ses terres, toute coupe de bois illégale dans sa portion de forêt font l’objet de procès tenacement poursuivis. – Les murs qu’il a fait élever pour clore ses propriétés une fois pour toutes sont pour lui le symbole de ce droit d’user et d’abuser que le Code civil a reconnu au propriétaire il n’y a pas cinquante ans. Achetée par son père à la même époque, cette terre sert d’assiette à l’impôt foncier qu’il verse, moyennant quoi il se sait chez lui.
Défendre le régime bourgeois
Le revenu de sa propriété lui a permis dans sa jeunesse d’échapper au service militaire dont la Révolution a étendu l’obligation à tous les citoyens. Notre bourgeois s’est donc acheté un remplaçant, mais il n’en exerce pas moins un certain service armé dans la Garde nationale que Louis-Philippe a instituée dès 1831 : Pour défendre la royauté constitutionnelle et la Charte, maintenir l'obéissance aux lois, conserver ou rétablir l(ordre et la paix publics
Il s’y retrouve d’ailleurs en bonne compagnie : la garde se compose à peu près uniquement de bourgeois, commerçants, industriels, rentiers ou fonctionnaires ; on impose à chacun de fournir équipement et uniforme, ce qui suffit à en écarter les éléments indésirables. En souvenir de l’ancienne Rome, la garde se divise en légions qui élisent leurs officiers et sous-officiers. Notre bourgeois revêt donc certains jours l’habit bleu, le pantalon garance et se coiffe du shako au plumet tricolore.
Un impôt foncier (cens) qui donne accès au pouvoir politique
Mais ce qui importe surtout pour lui, c’est que l’impôt qu’il verse fait de lui un électeur. Notre bourgeois vote. Il fait partie de ceux qui, versant l’impôt foncier ou la patente, ont en mains les destinées de la nation.
Le régime censitaire a été institué par la Constituante en 1789 et maintenu par la Charte ; celle-ci imposait, pour être électeur, un cens d’au moins trois cents francs, pour être éligible au moins mille francs.
Avec Louis-Philippe le cens a été réduit de trois cents à deux cents francs pour l’électeur et à cinq cents francs au lieu de mille pour être éligible. Le bourgeois appartient à cette classe d’environ deux cent mille électeurs dont les votes déterminent la politique du pays : un pays qui comporte environ trente millions de Français sur lesquels dix millions payent un impôt. Il fait partie de ce que l’on appelle le « pays légal ». Des électeurs censitaires qui le composent, la moitié a plus de cinquante-cinq ans d’âge en 1840. La grande question qui occupera le centre des débats sous le règne de Louis-Philippe sera de savoir si l’on doit, à ces électeurs payant un cens suffisant pour faire partie du pays légal, ajouter un certain nombre de personnalités dont le cens est moindre, mais qui représentent une valeur importante pour le pays : c’est le fameux débat sur l’adjonction des capacités, qui soulèvera des tempêtes à la Chambre, et d’ardentes discussions dans la presse. On considérera finalement que des généraux, des membres de l’institut pourront être électeurs eux aussi, même si leur cens ne dépasse pas cent francs. Car on aurait tort de voir en ce bourgeois que favorise le régime censitaire un adversaire des valeurs intellectuelles.
La vie sociale
Le bourgeois français est un homme cultivé
Le bourgeois français est un homme cultivé, très cultivé même. Il tient à la culture classique qui a fait la gloire des trois siècles précédents.
Lui-même a bénéficié d’une solide formation humaniste, peut-être même dans un de ces collèges de jésuites dont il apprécie la pédagogie bien que, comme tous les libéraux de son temps, il ait voté leur expulsion sous la Restauration.
Il tient même essentiellement à cette culture classique et au latin qui en constitue la base — autant qu’il tient au droit romain qui constitue la base du Code civil ; il applaudira de toutes ses forces à la représentation de la Lucrèce de François Ponsard à l’Odéon en 1843 et considérera le succès de cette pièce comme une revanche sur le scandale d’Hernani.
Très amateur de beaux-arts, il professe, comme tout le monde ou à peu près à l’époque, que « l’antique est la première base de l’art », et rappelle au besoin que Colbert, lorsqu’il envoyait des jeunes gens à Rome, leur recommandait de copier soigneusement la sculpture antique sans y rien ajouter. Si pour lui le grand maître reste David, il est ouvert aux peintres de son temps et voue une fervente admiration à Ingres comme à Prud’hon.
Face à ces œuvres solides dans lesquelles semble s’incarner la vision classique, rien ne l’irrite autant que les fantaisies désordonnées de Delacroix en peinture, de Victor Hugo ou de Lamartine dans les lettres. Amateur averti, il suit le mouvement des salons et se plaît lui-même à collectionner des œuvres d’art d’une valeur éprouvée. Il fait confiance à ces critiques très écoutés que sont un Guizot ou un Thiers. a la suite de ce dernier il voudra avoir son portrait peint par Paul Delaroche et sera transporté d’admiration pour les statues qui décorent l’église de la Madeleine ou pour les bas-reliefs de l’Arc de Triomphe — ceux du moins de Cortot et d’Etex, plus classiques que celui qu’on a confié à Rude.
Il voyage peu mais s’il se permet quelque jour un voyage à l’étranger, ce sera pour visiter la Florence des Médicis. En attendant il achète d’excellentes copies, dues aux élèves des Beaux-arts, des chefs-d’œuvre de la Renaissance italienne, qui meublent son salon.
Du beau monde dans son salon
C’est dire que cet homme mène une vie rangée mais pas nécessairement austère. Avoir un salon signifie qu’il reçoit. Il reçoit même beaucoup ; ses dîners réunissent des hommes politiques, de hauts fonctionnaires, des manufacturiers — tous hommes vêtus de la tenue noire de rigueur ; leurs femmes, épaules découvertes, chignons hauts, bandeaux encadrant sagement le visage, sont des figurantes dans ces repas qui ressemblent d’aussi près que possible : manières, vêtements, conversations, à ceux que donne M. Thiers.
Portrait de la bourgeoise
Une activité cantonnée à la vie domestique
Il apprécie chez sa femme les qualités de maîtresse de maison. – Elle appartient comme lui à une famille d’industriels, de commerçants ou de fonctionnaires. – De toute façon, elle a reçu une éducation soignée dans une maison religieuse où bons principes, bonnes manières et bons sentiments ne lui ont pas été ménagés. – Elle a durant toute sa jeunesse pratiqué les arts d’agrément, appris la danse, le piano, l’aquarelle. – Elle a par ailleurs apporté à son époux une dot respectable qu’il gère sans avoir à lui en rendre compte puisque celle-ci fait désormais partie de la fortune personnelle du mari.
Son temps à elle s’écoule surtout au foyer : surveiller le personnel domestique, veiller à l’ordonnance des dîners avec un soin que facilite sa connaissance exacte du protocole, grâce aux ouvrages sur le savoir-vivre et les usages en société qui sont alors très répandus.
Ses distractions
La mode, les concerts, le théâtre, où elle accompagne son époux, font ses distractions, ainsi que l’exercice d’une « charité raisonnable » selon l’expression d’Eliza Guizot : comités de bienfaisance, ventes de charité ; et comme elle est sensible et bonne, il lui arrive même, lorsqu’elle apprend que quelqu’un est malade dans les familles d’ouvriers qui sont logées sous les combles de son immeuble, de lui faire porter par sa femme de chambre un bol de bouillon.
Un fils unique pour préserver l’héritage
Elle s’est occupée aussi de l’éducation de son fils, mais cette éducation lui échappe depuis que le jeune garçon, interne dans un lycée parisien, ne passe que quelques heures en famille le dimanche. Il lui est dur de savoir que ce fils qu’elle chérit est élevé dans un encadrement quasi militaire, éveillé chaque matin à cinq heures au son du tambour suivant la stricte discipline du lycée Descartes (aujourd’hui Louis-le-Grand), mais elle reconnaît la nécessité de cette éducation sévère pour le futur polytechnicien, et les plaintes du jeune garçon contre les punitions que distribue à tort et à travers le maître d’études chargé de la surveillance et du silence au dortoir et au réfectoire lui apparaissent comme un mal inévitable. Du reste elle connaît trop son devoir pour s’élever contre l’autorité de son époux, en matière d’éducation comme dans la gestion de leur fortune.
Le ménage n’a que ce fils — les partages successoraux en seront évités — et si pour elle-même elle eût souhaité avoir aussi une fille, du moins se dit-elle que leur prudente abstention lui a évité de mettre au monde un être dont le destin eût été semblable au sien, voué à l’obéissance et à la résignation. Son fils aura la destinée qui sied au sexe masculin, plus favorisé par les lois naturelles.
La contrepartie : la maîtresse de l’époux
Elle n’ignore pas, certes, que — contrepartie aux restrictions qu’ils doivent l’un et l’autre s’imposer — son époux a une maîtresse, mais il a garde d’en faire étalage et se conduit envers son épouse légitime avec toute la délicatesse qu’elle peut souhaiter.
Elle sait qu’elle n’aura à craindre aucun de ces écarts qui peuvent jeter le discrédit sur une famille, et la blesser, elle, dans son honneur. Aussi ne manque-t-elle pas de s’apitoyer sur les femmes chargées d’enfants des familles ouvrières.
Il est vrai, les enfants travaillent et contribuent un peu par leur travail aux besoins de ces ménages sans cesse au bord de l’épuisement : c’est l’argument que compte faire valoir son époux lorsque la loi dont on parle, visant à interdire le travail des enfants de cinq à huit ans dans les usines insalubres, passera en discussion à la Chambre.
L’ambition politique du bourgeois
L’idéal du conservatisme
Pour en revenir au bourgeois lui-même, il serait faux de ne voir en lui qu’un homme aux ambitions limitées. Mais son ambition est autre que celle de son grand-père, qui eût tant souhaité épouser une fille de la noblesse, autre que celle de son père qui désirait être introduit à tout le moins dans la noblesse impériale : son ambition, il l’a mise au service de ses visées politiques et en ce sens il a réussi. Mais il en a une autre : après le siège à la Chambre des Députés, il vise le fauteuil à l’Académie des Sciences morales et politiques. Le bourgeois est un homme assis.
Ce sont là ambitions raisonnables et qui ne pourront mettre en péril la position de ses affaires : il se méfie de l’agitation quelque peu inquiète de ceux qui, par la spéculation, par l’accélération de leur industrie ou, plus grave encore, par la hardiesse de leurs conceptions politiques, menacent la sécurité à laquelle — après tant d’avatars ! — on se trouve parvenu sous le règne de Louis-Philippe. À tout ce qui menace cette sécurité il faut imposer un frein. C’est à quoi s’emploie un ministre parfaitement conscient des intérêts supérieurs du pays, Guizot, lequel sait à la fois stimuler une jeunesse turbulente (« Enrichissez-vous par le travail et la pratique des vertus morales ») et tempérer ou aplanir tout ce qui, à l’intérieur ou à l’extérieur, risquerait de provoquer une marche en avant désormais inutile.
À toute turbulence sociale, opposer l’inertie de l’administration
Au reste le bourgeois sait que la société possède un appareil d’institutions sur lesquelles on peut se reposer en toute confiance : cette administration dont l’a doté Napoléon, qui fut en réalité l’homme de la bourgeoisie ; on ne lui doit pas seulement la banque et l’université, mais cette précieuse mise au point d’une mécanique intérieure que lui-même résumait en trois mots : « mes gendarmes, mes préfets, mes prêtres ».
Dommage qu’à lui-même on n’ait pu en son temps appliquer ce système de freinage si précieux dont il a doté la France — en l’espèce son administration car, irresponsable et anonyme, capable par sa seule force d’inertie de paralyser toutes les turbulences, d’entraver toutes les initiatives irréfléchies, de couper court à toutes les inventions personnelles, l’administration française permet, avec une admirable continuité et dans un silence efficace, de mettre en œuvre, puis de poursuivre toutes les entreprises propres à assurer la stabilité des classes dirigeantes, celles qui ont fait la preuve de leur aptitude à détenir le pouvoir réel. Tandis que les jeux de la politique amusent le public et fournissent des dérivations à des ardeurs combatives qu’il vaut mieux tolérer, du moins en apparence, pour n’avoir point à les combattre de front, l’administration, elle, demeure ; avec le Code civil, elle est le grand œuvre du grand homme.
L’idéal napoléonien : administration et Empire
Aussi notre bourgeois a-t-il été le partisan enthousiaste du retour des cendres de Napoléon, que le roi des Français a réclamées et qui, revenues de Sainte-Hélène, sont installées cette année même, en 1840, à la crypte des Invalides, en attendant le somptueux tombeau dont on a confié l’exécution au plus grand des sculpteurs, Pradier.
C’est à Napoléon qu’on doit d’avoir mis le point final à l’organisation même du pays grâce à cette armée de fonctionnaires, réglementée par un cadre supérieur, un cerveau qui se trouve à Paris. Nulle part dans l’Histoire, on ne trouvera semblable réussite, sinon à Rome même, cette Rome sur laquelle s’est calquée la France bourgeoise. Car la France est à l’image de l’Empire romain. On ne peut la désigner que par le nom de sa capitale : Paris. Rome résumait l’immense Empire romain ; Paris résume la France, et bientôt son immense Empire.
Anticléricalisme, mais tolérance d’une Église d’État pour maintenir l’ordre social
Et c’est en ce sens que, bien qu’ayant hérité du solide anticléricalisme de toute la bourgeoisie, qui ne jure que par un Voltaire ou un Diderot, notre bourgeois approuve pleinement aussi le Concordat qui complète l’œuvre du grand homme et qui d’ailleurs ne fait que renouveler celui qu’avait conclu jadis le premier de nos monarques, François Ier.
Une Église d’État, pourvue de cadres qui sont autant de fonctionnaires : prêtres et évêques, est un garant de l’ordre social. Il faut bien promettre à ceux qu’écrase le libre jeu des lois naturelles un monde meilleur après celui-ci. Il faut une religion pour le peuple. Et Voltaire le premier en savait la nécessité. Deux conditions toutefois : que cette Église, payée par l’État, soit soumise à L’État et n’aille pas chercher des consignes ailleurs que dans ce pays légal qui assure l’existence de ses membres ; – il est intolérable que récemment (cela s’est passé en 1837) le pape ait renouvelé ses antiques prescriptions contre le prêt à intérêt dont chacun sait qu’elles sont définitivement périmées. Un pape réactionnaire ! Une Église qui se trompe de siècle ! Des prohibitions remontant à ces temps obscurs du Moyen Âge pendant lesquels le commerçant était brimé et la manipulation de l’argent interdite ! – L’autre condition, c’est que l’Église ne soit pas admise à diriger les cerveaux de la société éclairée. Qu’elle instruise le peuple, c’est fort bien, tant qu’il s’agit d’une bonne instruction élémentaire et technique formant des ouvriers honnêtes et capables ; mais qu’elle ne touche ni à l’université ni aux grandes écoles, réservoirs d’une jeunesse qui doit être formée à l’efficacité, au service de l’État, à la poursuite des légitimes ambitions de la société bourgeoise.
De même peut-on concéder à l’Église quelques avantages honorifiques et reconnaître son aptitude à bien élever les filles de la bourgeoisie, en leur inculquant une saine résignation à leur état et quelque crainte du péché —, ce péché de la chair qui, chez les filles, peut avoir des conséquences catastrophiques du point de vue social.
Car notre bourgeois serait volontiers manichéen à ses heures : une seule faute, celle de la chair — et elle est forcément moins grave pour l’homme que pour la femme, puisqu’elle n’entraîne pas les mêmes conséquences naturelles.
À la recherche d’une raison d’être
Ah certes ! cet univers de l’argent est par bien des côtés méprisable. Aussi le bourgeois ne cherche-t-il pas à se glorifier de sa richesse. Non, contrairement à ce que l’on croit, le bourgeois n’éprouve en réalité que mépris pour l’argent. Ce qu’il honore, c’est uniquement ce que l’argent lui a permis d’acquérir : les objets d’art qui peuplent son salon, les éditions précieuses qui commencent à meubler sa bibliothèque. Or il est bien certain que tout cela nécessite une élite.
Ce n’est pas le bourgeois certes, on le reconnaît volontiers, qui alimente les belles-lettres et les beaux-arts, mais c’est autour de lui et dans la société qu’il crée et qu’il maintient que peuvent vivre ceux qui se consacrent aux lettres et aux arts. Cette noblesse de l’esprit qui fait la grandeur d’un pays, elle ne peut subsister que grâce à ceux qui ont eux-mêmes acquis suffisamment d’opulence pour la faire vivre, et l’on peut en dire autant des découvertes scientifiques : Ce n'est pas le riche qui fait souvent ces sublimes découvertes, bien que ce soit lui quelques fois, mais c'est lui qui les encourage, c'est lui qui contribue à former ce public instruit pour lequel travaille le savant modeste et pauvre. C'est lui qui a les vastes bibliothèques ; c'est lui qui lit Sophocle, Virgil, le Dante, Galilée, Descartes Bossuet, Montesquieu, Voltaire. Si ce n'est lui, c'est chez lui, autour de lui qu'on les lit, les goûte, les apprécie, et qu'on réunit cette société éclairée, polie, au goût exercé, pour laquelle les génies écrivent, chantent et couvrent la toile de couleurs.
Il n’y a rien à ajouter à cette constatation de Thiers énonçant tout ce qui justifie à ses propres yeux l’existence du bourgeois.
Conclusion sur le régime bourgeois
Le pouvoir politique d’une petite minorité
Soulignons tout de suite l’objection qu’on ne manquera pas de formuler à la lecture de ce portrait-robot du bourgeois : c’est celui d’un très grand bourgeois comme il y en eut assez peu en France ; vers 1840, nous l’avons vu, le nombre des électeurs ne dépasse pas cent quatre-vingt-dix mille pour environ trente millions de Français. Par cela seul qu’il fait partie du pays légal, le bourgeois décrit ne correspond en effet qu’à une très petite minorité.
Mais cette minorité est celle qui gouverne et par conséquent détient le pouvoir. Il ne s’agit pas seulement du pouvoir politique : l’administration est à son service ; ce n’est que plus tard, et surtout au XXe siècle, qu’elle se trouvera de plus en plus indépendante des personnalités politiques élues — avec encore bien des exceptions !
Une petite minorité, modèle de tout le Pays
D’autre part, l’influence de cette minorité s’exerce en profondeur et cela d’autant plus que, par ses intérêts, par ses préoccupations familières, une fraction importante de la population — celle qui compose à Paris la Garde nationale — est toute disposée à accueillir cette influence ; il n’est pas une boutique où l’on n’accorde au bilan annuel, à l’actif et au passif, le même intérêt que le grand banquier ; pas une petite entreprise qui ne se ressente de l’importance nouvelle de la grande industrie, pas un petit rentier qui ne surveille le cours des valeurs en Bourse avec un intérêt aussi actif que le grand financier. Enfin, pas un notaire de province qui ne se fût senti honoré, comblé d’aise, à l’idée de recevoir Cunin-Gridaine ou d’être reçu par lui.
Ce bourgeois est donc parfaitement représentatif d’une classe qui déborde largement le pays légal et dont la mentalité sinon les structures se calquent sur la sienne, cela jusque dans les provinces les plus lointaines, ou disons plutôt dans les plus lointaines petites villes de province, puisque le bourgeois demeure l’homme de la ville.
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loickbvr · 1 year
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Debout tous (txt 2011)
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On reproche souvent aux Français leur arrogance, leur prétention, leur chauvinisme, et Napoléon en serait la cause.
Sous la Révolution, il fut l’antidote de l’anarchie. Sous le Consulat et le Premier Empire, il devint le génie civil et militaire. Il avait cette noble ambition d’apporter l’espoir, la réussite, l’honneur et l’amour de la patrie. Sous son impulsion, le peuple retrouva vertus antiques, et franchit les limites du possible et de la gloire. De là, est né ce sentiment d’invincibilité...
Or, Napoléon ne fut que de passage, un soldat parvenu. Il savait qu’il ne pouvait garder sa constance indéfiniment et que l’Empire ne survivrait pas aux coalitions successives et déloyales. Depuis sa défaite de Waterloo et son abdication en 1815, la France est orpheline. Elle abdique à son tour, et son peuple se condamne à mourir en silence. La perfide Albion avait réussi sa revanche sur la guerre de cent ans au prix d’un endettement colossal. L’ère de la domination anglo-saxonne débutait. La société post-empire allait se soumettre à leur système commercial, se formater à sa langue et en devenir consommatrice.
L’héritage matériel
Il reste une architecture civile et militaire : Le code civil, le code pénal, le code du commerce, la cour des comptes, le lycée, le baccalauréat, l’université, l’école spéciale militaire de Saint-Cyr, la Légion d’honneur, la banque de France, les prud’hommes, les grands monuments tel l’Arc de triomphe de l'étoile, puis il y a l’art avec ses tableaux, manuscrits et armes que les collectionneurs s’arrachent.
L’héritage spirituel
La société du Premier Empire était héritière des Vercingétorix, Charles Martel, Roland, Du Guesclin, Jeanne d’Arc et soldats révolutionnaires, toujours à se lever face à l‘oppression et à défendre avec honneur les intérêts d’une nation libre et indépendante. Mais les guerres du XXe siècle aux folies destructrices ont fini par raréfier la descendance et ont apporté des conséquences désastreuses. Beaucoup de familles n’ont pu recevoir le savoir de leurs aïeux et subissent des traumatismes inavoués. Elles se résignent, perdant l’honneur et la volonté de résister. Certaines finissent par brader leur héritage pour un besoin financier.
Et il y a ces arrogants, prétentieux et chauvins... ces grognards, rescapés de ce déclin, qui gardent au fond de leur esprit la flamme d’espoir, cette empreinte de la glorieuse Histoire de leurs ancêtres. Ils la recherchent, la retrouvent puis la relatent, d’autres la jouent et se prennent pour les héros le temps d‘une reconstitution de bataille. Ce n’est pourtant qu’une illusion, un souvenir, un sentiment nostalgique, une réaction qui n’est, en réalité, que l’ultime souffle avant l’extinction.
Le changement
N’avez-vous point remarqué que vous ne savez que peu de choses sur vos ancêtres ? N’avez-vous point remarqué que des familles se désunissent ? N’avez-vous point remarqué les dérives de l’enseignement et de l’éducation ? N’avez-vous point remarqué le désintérêt pour l’Histoire et la suppression de certaines périodes d’histoire de France du programme scolaire ? N’avez-vous point remarqué la modification de la langue française ? N’avez-vous point remarqué que la France n’a plus son indépendance et sa liberté, qu’elle se met aux crochets d’un nouveau système ?
L’arrivée en masse de communautés étrangères est la volonté des colons modernes, une nouvelle forme d’esclavage à moindre coût pour répondre à l’hyperconsommation. Ces communautés pourraient s’intégrer à notre héritage matériel ou pas, mais il est certain qu’elles ne se lieront pas à notre héritage spirituel, puisqu’un arbre ne peut renier ses racines. Les tronçonneuses républicanistes couperont jusqu’à la guerre civile et la société uniforme sans frontière prendra place.
Que feront les héritiers ?
Résister et s’installer dans des réserves ou accepter de se fondre dans la masse. La démocratie est cruelle, puisque c’est le plus grand nombre qui assoit sa domination. Les paroles prophétiques de Napoléon se réaliseraient-elles ?
“Vivez avec les idées de votre siècle. Vivez pour elles, elles vous entraînent ; vivez contre elles, elles vous renversent”.
Le destin de la “société nation” serait donc d’accepter de disparaître au profit d’une société apatride, ou cosmopolite, ou de consommation, ou individualiste ou peut-être le tout à la fois. À moins qu’un miracle ne se produise, qu’un chef, resté jusqu’à présent observateur, apparaisse et intervienne pour la renaissance.
Que peut-on transmettre aux générations issues de l’ancienne France qui avancent dans ces méandres avec insouciance, rébellion et sans boussole ? Elles ne survivront que si elles retrouvent leurs racines… leur passé, leur origine, leurs vertus antiques, leur terre natale. Elles doivent être attachées aux institutions et coutumes de leurs ancêtres pour qu’elles soient dignes et garantes de leur avenir.
L’heure n’est plus à l’observation et au silence, mais à la parole et à l’action. Fidèles de la nation libre et indépendante, réveillez-vous de votre léthargie, renaissez de vos cendres et soyez debout ! Soyez comme ces arbres millénaires qui ont connu bien des tempêtes, ils restent debout grâce à leurs racines.
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xydol-ktabet · 1 year
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Après « Entre l’Algérie et la France, il n’y a qu’une seule page », « Souvenez-vous de nos sœurs de la Soummam », « Aux portes de Cirta », le jeune écrivain algérien Mohamed Abdallah revient avec une autre œuvre littéraire où l'Histoire collective se mêle à l'histoire individuelle pour donner un mélange magnifique entre l’Historique et le Romanesque !
Le vent, cette fois-ci, nous emporte à la veille du déclenchement de la guerre de libération nationale. À Oran, nous suivons le parcours de multiples personnages appartenant à deux mondes différents, à deux bains linguistiques différents, aux multiples doctrines de pensées. Nonobstant, ils regardent tous dans la même direction.
Ils ont contribué à l’éveil de la conscience collective et à la guerre de libération nationale, qui pour M.A, avait été intellectuelle autant que militaire. Des écrivains, des artistes, des journalistes et des activistes politiques aspirent tous, chacun à sa manière, à la liberté de la terre algérienne.
M.A trace, dans les moindres détails, leurs débats respectifs. D’une conscience politique et intellectuelle remarquable, leurs rassemblements avaient été marqué par de multiples questions qu’ils posent pour avancer malgré le doute.
M.A se base spécialement, d’un côté, sur la figure de l’écrivain, sa création littéraire unique et universelle à la fois, son essence, la nécessité de son engagement à côté des siens. De l’autre côté, il se penche sur la figure du journaliste, sa volonté d’explorer de nouveaux horizons et dire la réalité telle qu’elle se présente.
D’autres personnages sont d’une valeur référentielle qui renvoient à des figures emblématiques de la guerre de libération nationale comme Larbi Ben M'hidi et Abane Ramdane et artistique comme Maurice El Medioni et Igor Bouchène.
Dans cette œuvre, M.A questionne le rapport de l’intellect à l'Histoire de sa patrie, à l'Autre. Cette altérité « imposée » a poussé chaque protagoniste à se construire, à réfléchir, à agir selon les moyens qu’il a.
Ce rapport à « l’Autre » que M.A évoque, concerne la langue française. Pour M.A, ce choix relève avant toute autre chose de la résistance. Autrement dit, bien qu’elle soit la langue de colonisateur, ces figures s’en servent pour défendre la cause Algérienne.
M.A n’exclut pas le rôle prépondérant des femmes dans cette révolution libératrice intellectuelle. De multiples personnages féminins, présents dans l’univers diégitique, ont accompagné les hommes dans l’accomplissement de leur engagement.
Si l’aïeule garantie la transmission de la culture ancestrale aux futures générations, la mère s’attache, en ces temps morose, à protéger ses enfants et veiller sur leur éducation. À l’absence du père, elle est la boussole de toute la famille.
La considération de cette œuvre essentiellement comme étant roman historique, c'est ignorer, à mon humble avis, sa complexité. Il est clair que la dimension historique est omniprésente dans "le vent a dit son nom". Il y a plusieurs indices qui renvoient le lecteur à des événements historiques comme les massacres du 8 Mai 1945.
En revanche, M.A ne s’est pas contenté de mettre l’Histoire au centre de son écriture. Différent de l’Historien, le romancier qu’il est, use des faits historiques, pour questionner une période historique précise. À travers un regard critique d’un observateur et une imagination féconde basée sur ses recherches et ses lectures, il exploite ses facettes non connues.
Selon la critique littéraire, un texte est en interconnexion perpétuelle avec d’autres. Ce phénomène textuel est le propre de chaque texte et constitue l’un de ses qualités. Dans ce roman, il réside dans l’appareil titulaire. La phrase du titre renvoie à l’un des vers du poème de Rimbaud sur l’Émir Abdelkader.
Elle est légèrement modifiée par l’emplacement de l’adjectif possessif « son ». Ce dialogue entre les deux textes, que M.A tisse, montre sa volonté de prendre possession du passé historique de son pays sur lequel, il a son mot à dire.
Si le dialogue est intertextuel dans le premier cas, il est, selon Michel Riffaterre, intratextuel dans le second cas. Autrement dit, la coprésence de l'écriture romanesque, l'écriture historique et l'écriture journalistique, dans le même texte, donne forme à cette intratextualité. Elle montre le talent stylistique de M.A. Malgré la différence des trois formes d’écritures, le texte garde cohésion et cohérence.
D’un point de vue stylistique, la plume de M.A est de qualité. Elle regroupe deux formes d’écritures différentes mais leur mélange, dans ce roman, est à saluer. Il s’agit, en premier lieu, de l’écriture classique par l’insertion des passages descriptifs contenant les états d’âmes des protagonistes, les lieux dans lesquels ils se rendent. En second lieu, il est question de l’écriture contemporaine. Malgré la complexité de la thématique abordée, la fluidité stylistique, rend la lecture agréable.
Cette forme d’écriture passe de la stylistique à la question du genre par la coprésence du roman, de la poésie et de la chanson populaire qui rend l'univers romanesque plus dense, présente aussi la diversité culturelle du peuple algérien s’opposant au discours colonial et son projet de civilisation d’un " peuple analphabète, barbare et primitif."
Cette hybridité littéraire que l’on aperçoit dans ce roman s’étale à une autre forme d’écriture « générique ». Il s’agit, en particulier, de l’essai, à travers les réflexions qu’expose M.A sur la critique littéraire, qui, en quelque sorte, une réinvention de toute l’œuvre.
Ce que nous trouvons intéressant, dans cette œuvre littéraire, est la place accordée à la trame spatiale. Elle est d’une importance capitale. Elle se multiplie entre des lieux fictifs et référentiels, ouverts ou fermés. Le monde de l’extérieur représente l’enfermement et l’oppression exercés par le colonisateur français sur la société algérienne.
Il y a, en revanche, le monde de l’intérieur. Malgré sa fermeture, la Mauresque et le café Medioni sont deux endroits dans lesquels les protagonistes se réfugient, se permettent une certaine liberté pour aborder tous les sujets épineux qui les tracassent à cette période décisive de l’Histoire algérienne.
D’une richesse littéraire inépuisable, les points que nous avons abordés dans cette œuvre n’est qu’une lecture parmi d’autres. Une chose dont nous sommes certains est que ce roman mérite toute l’attention des lecteurs pour une meilleure lecture parce qu’il y a toujours des aspects à dévoiler comme l’exprime l’écrivain lui-même :
"[...] Il y a, derrière chaque, chef-d’œuvre une histoire. Parfois, cette histoire se dévoile à nous entièrement, se donne à lire avec transparence. D’autres fois, nous nous retrouvons face à une énigme, un poème qui ne révèle pas ses rimes, une trame qui ne suggère plus qu’elle ne se montre."
Maissa Nadine Sidhoum,
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