#enfants abandonnés
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"Les Misères des Enfants Trouvés" est un roman de l'écrivain français Eugène Sue. Édition intégrale (Les 4 Volumes).
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Aujourd'hui un de ces moments banals anodins insignifiants pour tous. Mais moi, transpercée. Deux femmes. L'une : deux valises plus lourdes qu'elle, une poussette. L'autre : un sac-à-dos côté pile, un bébé côté face. Je les aide à franchir escaliers marches et métro bondé vers les Caraïbes, destination retour. Même les autres voyageurs n'ignorent pas l'aura qui se dégage de cette troupe d'amour et de bagages. Elles sont si belles que leur silhouette me tord le ventre. Même leur bébé me parait beau, moi que l'enfance humaine, au mieux, indiffère. Leurs regards. Leurs gestes . Leurs sourires. La vie de liens tissés qui se devine de leur couple. Chaque fois que leurs yeux se rencontrent, l'air vibre d'une lumière qui me déchire le coeur me lacère les poumons entrave mon diaphragme. Vertige et nausée devant douceur et tendresse. Les portes glissent, rideau sur leur ombre déjà loin. Mes paupières se ferment, rideau sur les larmes froide.
#bien sûr je joue de prétexte poétique pour ne pas penser au reste#à leur solidité face à ma dérive#à ce qu'elles prouvent possible quand j'ai abandonné#à leur corps impeccable face à ma laideur#et bien sûr que je suis comment une enfant jalouse à un anniversaire#terrassée par ce bonheur et ce qui le fait rayonner#par leur incarnation parfaite de ce que je désire#et bien sûr que je brûlerai mes larmes et mon dépit dans les excès qui causent ma laideur parce que je ne sais rien faire d'autre
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Destinée Ensorcelée
Chapitre 3 : Bienvenue sur la route
⚝──⭒─⭑─⭒──⚝
La pièce était enveloppée d'une atmosphère chargée d'anticipation. Les murs, couverts de livres anciens et de symboles mystiques, semblaient vibrer au rythme des pensées d'Ivana. Elle faisait les cent pas, ses pieds glissant légèrement sur le sol en bois poli, tandis qu'Agatha l'observait avec un mélange de bienveillance et d'amusement.
« Ivana, arrête de marcher comme ça, » lança Agatha en s'approchant. « On dirait un enfant de quatre ans qui attend Noël. »
Ivana s'arrêta brusquement, levant les yeux vers Agatha. Son visage trahissait une lutte entre l'anxiété et l'envie de rire. Elle haussait les épaules, un geste à la fois de désespoir et de résignation.
« Je sais, mais c'est quand même stressant comme situation. On attend toutes les autres sorcières, et si quelque chose ne se passe pas comme prévu ? »
Agatha s'approcha un peu plus, une lueur de compréhension dans ses yeux. « Écoute, » répondit Agatha avec fermeté, « chaque sorcière ici a ses propres raisons de vouloir faire partie du coven ne t'en fais pas elle vont venir . »
Ivana hocha lentement la tête, commençant à se détendre sous le regard apaisant de son amie. « D'accord, d'accord.»
La pièce était éclairée par la lumière dorée du soleil couchant qui filtrait à travers les rideaux légers, projetant des motifs délicats sur le sol en bois. Agatha, avec ses cheveux châtains tombant en boucles autour de son visage, se tenait là, les bras croisés, un sourire espiègle sur les lèvres. Elle observait Ivana, qui était assise sur le canapé, ses jambes croisées, trahissant son agitation.
« De toute façon, tu as toujours été impatiente, » lança Agatha, son ton léger, presque taquin.
Ivana lâcha un rire nerveux, une note d'irritation dans sa voix. Elle leva les yeux vers Agatha, ses pupilles sombres reflétant une lueur de défi.
« Comme si tu avais été présente dans ma vie pour le savoir, » rétorqua-t-elle, un sourire amer se dessinant sur ses lèvres.
Agatha, toujours confiante, haussait les épaules, ses yeux pétillants d'une malice familière. « Oui, j'ai été présente durant une partie de ta vie, » affirma-t-elle, sa voix pleine de conviction.
Ivana, se redressant légèrement, plissa les lèvres, une ombre de tristesse traversant son visage. « Tu ne peux pas juger, vu que tu n'es pas restée longtemps dans ma vie, » dit-elle, sa voix tremblant légèrement.
Agatha, ne se laissant pas abattre, répliqua avec un éclat de rire. « C'est parceque ta très cher mère m'a jeté un sort. »
Ivana, les poings serrés, sentit une vague de frustration l'envahir. « Ça n'a rien à voir ! Wanda t'a jeté le sort de rester la voisine gentille mais envahissante, donc tu aurait très bien pu continuer à prendre des nouvelles de moi. »
Un silence pesant s'installa alors, rempli de non-dits. Ivana, bien qu'elle ne le formulât pas, se sentait abandonnée par Agatha. La douleur de la solitude s'insinuait en elle, lui rappelant que, malgré les rires et les souvenirs partagés, une distance invisible s'était creusée entre elles. Les souvenirs d'anciens éclats de rire résonnaient dans sa tête, mais la réalité de leur situation actuelle lui pesait lourdement sur le cœur.
Agatha ouvrit la bouche pour répondre à l'accusation d'Ivana, mais avant qu'elle puisse articuler une réponse, la porte du salon s'ouvrit avec fracas. Un groupe de sorcières entra, apportant avec elles une vague d'énergie et d'excitation. La pièce, déjà baignée de lumière dorée, sembla s’illuminer davantage à leur arrivée.
« Désolées pour le retard ! » s'exclama Jen, sa voix résonnant joyeusement dans l’espace.
« On a failli être en retard à la réunion, » ajouta Alice, une sorcière à la chevelure noire comme l'ébène, qui s'avança avec assurance. « Mais nous sommes là maintenant, et c’est tout ce qui compte ! »
Ivana, voyant Lucillia entrer dans le groupe, ne put s'empêcher de sourire. La jeune sorcière, bien plus jeune qu'Agatha et les autres, avait un air pétillant et une énergie contagieuse. Elle se tenait un peu en retrait, mais son regard brillant trahissait son enthousiasme.
☆○o。 。o○☆
Le coven passa le portail scintillant, un frisson d'excitation parcourant l'air. Ils se retrouvèrent soudain dans une forêt enchantée, baignée de lumière dorée. Les arbres, aux troncs tordus et aux feuilles multicolores, semblaient chuchoter des secrets anciens. Des fleurs luminescentes parsemaient le sol, illuminant le chemin de couleurs vives, et des petites créatures aux plumages éclatants voletaient entre les branches, ajoutant à l'atmosphère féerique.
« Regardez cette beauté ! » s'exclama Alice, ses yeux pétillants d'émerveillement alors qu'elle levait les bras comme pour embrasser la magie qui les entourait.
« Oui sublime. Aller nous devons commencer à marcher. »Dit alors Agatha
À ces mots, le groupe se mit en mouvement, leurs pas résonnant doucement sur le tapis de feuilles croustillantes. Lucillia et Ivana se retrouvèrent en tête, avançant avec curiosité sur le chemin sinueux qui s'étendait devant elles. Le doux parfum des fleurs et le chant des oiseaux créaient une mélodie apaisante. Alors qu'elles avançaient, Lucillia aperçut un détail fascinant.
« Attends, Ivana, » dit-elle, fascinée, en désignant le cou d'Ivana. « Ton tatouage, cette petite colombe, elle est super belle ! »
Ivana se tourna, un sourire timide illuminant son visage, ses yeux brillants de fierté. « Merci, Lucillia. C'est un symbole de purté pour moi. J'aime l'idée qu'elle me rappelle de rester honnête même dans les moments difficiles et de ne pas faire les même erreur que ma mère »
À quelques pas derrière, Agatha et Lilia observaient la scène avec une expression moins enthousiaste. Agatha plissa les yeux, un frisson d'inquiétude traversant son esprit.
« Je n'aime pas ça, » murmura-t-elle à Lilia, sa voix teintée de méfiance. « Elles semblent trop proches, comme si elles oubliaient pourquoi nous sommes ici dit à ta protégé de ne pas s'approcher d'Ivana. »
Lilia hocha la tête, ses pensées s'égarant dans les implications de cette nouvelle amitié. « Ma protégé ? Non mais je rêve. Retiens toi Agatha tu vas finir verte comme la sorcière de l'ouest. » répondit-elle, scrutant les alentours, comme si elle pouvait sentir une présence invisible.
Lilia se tenait légèrement en retrait, observant la dynamique qui se tissait entre Ivana et Lucillia. Bien qu'elle n'ait pas verbalement exprimé son accord avec les inquiétudes d'Agatha, une partie d'elle-même ressentait la même chose. Une tension subtile flottait dans l'air, comme si la forêt elle-même retenait son souffle, attentive à leurs émotions.
Lucillia, avec son sourire radieux et son énergie contagieuse, semblait incarner une lumière qui attirait Lilia. Chaque éclat de rire et chaque geste gracieux de Lucillia éveillaient en elle une curiosité et un désir d'approfondir leur lien. Lilia se sentait attirée par cette connexion inexplicable, comme si elles partageaient un secret que seules elles pouvaient comprendre.
Lilia, ne pouvait s'empêcher de ressentir une affinité grandissante pour Lucillia, une complice potentielle dans cette aventure magique.
Les couleurs vibrantes de la forêt semblaient refléter son dilemme intérieur. Les feuilles scintillantes dansaient au gré d'une brise légère, et les fleurs luminescentes éclairaient le chemin, tout en symbolisant la beauté et la fragilité des relations. Lilia se demandait si elle pourrait vraiment se permettre de laisser cette connexion avec Lucillia s'évanouir.
Elle se tourna vers Lucillia, qui était en train de ramasser une fleur éclatante, ses yeux brillants d'enthousiasme. Lilia sentit son cœur se serrer à l'idée de perdre cette opportunité. Elle voulait s'ouvrir à cette nouvelle amitié, mais les choses étaient compliqué.
Dans ce moment suspendu, Lilia prit une profonde inspiration, se promettant de trouver un moyen d'équilibrer ses sentiments. Elle se rendit compte que, même si elle n'avait pas encore trouvé les mots pour exprimer son accord avec Agatha, elle ne pouvait ignorer la magie qui se tissait avec Lucillia. La forêt, avec ses mystères et ses merveilles, devenait le témoin silencieux de ce combat intérieur, une toile de fond pour un choix qui pourrait changer le cours de leur aventure.
Agatha se tenait à l'écart, ses yeux rivés sur Ivana, qui riait avec Lucillia au loin. Une vague de mécontentement l'envahit, et elle ne pouvait s'empêcher de ressentir une pointe de jalousie. Leurs rires résonnaient dans l'air, mais pour Agatha, chaque éclat de joie de Lucillia était comme une flèche, transperçant le lien fragile qu'elle partageait avec Ivana.
Elle se remémora son enfance, lorsque le monde semblait plus simple. À l'époque où elle était encore 'Agnes', Agatha avait passé d'innombrables heures avec Ivana, tissant des souvenirs indélébiles.
Maintenant, en voyant Ivana s'épanouir en tant qu'adulte, Agatha ressentait une lutte intérieure. D'un côté, elle voulait voir Ivana heureuse, mais de l'autre, l'idée que quelqu'un d'autre puisse se rapprocher d'elle la dérangeait profondément. C'était comme si Lucillia menaçait de lui voler une part de ce qu'elle considéré comme précieux.
Agatha se questionnait sur ses véritables sentiments. Était-ce une simple possessivité, un écho de son attachement d'antan, ou bien une envie plus profonde de garder Ivana pour elle seule ? Cette ambivalence la tourmentait, et elle se sentait tiraillée entre le désir de protéger leur amitié et la peur de perdre Ivana au profit de Lucillia.
Elle observa chaque geste de Lucillia, chaque sourire échangé, et un sentiment d'inquiétude grandissait en elle. Agatha se demandait si elle pouvait vraiment faire confiance à cette nouvelle présence dans la vie d'Ivana. La forêt, témoin silencieux de cette lutte émotionnelle, semblait vibrer autour d'elle, accentuant la tension qui régnait dans son cœur.
☆○o。 。o○☆
La forêt n'était pas vide, loin de là. Une ambiance mystérieuse flottait dans l'air, presque palpable. À l'autre bout de la forêt, un homme se tenait là, silhouette énigmatique au milieu des arbres imposants. Il était vêtu de cuir, une tenue qui épousait parfaitement son corps, lui donnant un air à la fois dangereux et séduisant.
Son manteau noir, long et usé, flottait légèrement autour de lui, comme s'il était en harmonie avec le souffle du vent. Les coutures étaient délicates, ornées de motifs subtils qui semblaient raconter une histoire ancienne. Sous ce manteau, il portait une chemise sombre, et ses pantalons en cuir étaient ajustés, accentuant sa stature imposante.
Son visage était partiellement caché par une ombre, mais ses yeux brillaient d'une lueur malicieuse, presque hypnotique. Il avait des cheveux sombres, légèrement ondulés, qui tombaient sur son front, ajoutant à son allure mystérieuse. La forêt, avec ses bruits de feuilles et ses murmures de créatures, semblait se taire en sa présence, comme si même la nature reconnaissait la puissance qui émanait de lui.
L'homme mystérieux se tenait au milieu de la forêt dense, entouré de grands arbres aux troncs noueux, leurs feuilles bruissant doucement sous le souffle du vent. Soudain, il sentit une présence, une énergie sombre et familière qui envahissait l'air. Les sorcières approchaient, et leur aura maléfique perturbait l'harmonie de la nature autour de lui.
Il ferma les yeux, cherchant à se concentrer, imaginant un accueil horrible à leur donner, une confrontation qui pourrait faire trembler même les plus courageux. Dans son esprit, il voyait des ombres se mouvoir, des rires sinistres résonner dans la nuit.
Tout à coup, il ressentit une chaleur intense dans sa main. Sa dague, toujours à ses côtés, commença à s'illuminer d'une lueur éclatante, projetant des reflets argentés sur son visage marqué par l'angoisse. Le métal scintillait comme s'il était animé d'une vie propre, réagissant à la menace qui approchait.
"Non, c'est impossible..." murmura-t-il, sa voix tremblante trahissant son choc. Il ouvrit les yeux, fixant la dague avec une intensité renouvelée, réalisant que cet éclat n'était pas simplement un phénomène. Cela signifiait quelque chose, une connexion avec les sorcières, un appel à l'action.
Il se redressa, le cœur battant, prêt à affronter ce qui allait venir. L'atmosphère était chargée de tension, et il savait que le moment de la confrontation était proche. Les sorcières, avec leurs rituels et leurs pouvoirs, n'étaient pas là pour négocier. Il devait se préparer à défendre son domaine, à utiliser la force de la dague illuminée pour contrer leur magie.
☆○o。 。o○☆
Le coven avançait prudemment sur le chemin qui leur avait été indiqué, l’atmosphère chargée d’une tension palpable. Les arbres, sombres et tordus, semblaient chuchoter des secrets alors qu’elles progressaient, sans vraiment savoir où cette route les mènerait. Soudain, au loin, une silhouette se dessina : une maison isolée, ses fenêtres sombres comme des yeux vides.
« Il faudrait qu’on entre pour voir ce qui se passe, » proposa Alice, sa voix brisant le silence pesant. Elle se tourna vers ses compagnes, déterminée mais visiblement nerveuse.
Lucillia, les sourcils froncés, n’était pas rassurée par l’idée. « Et si c’est un piège ? » murmura-t-elle, ses yeux scrutant les ombres autour d’elles.
Mais alors, elle croisa le regard de Lilia, qui lui offrit un sourire apaisant. Ce simple échange lui redonna un peu de courage.Ivana, un peu en retrait, observa Agatha. Leurs yeux se rencontrèrent, et dans cette connexion silencieuse, une compréhension mutuelle s’établit. Agatha, avec un soupçon de bravoure, s’avança vers la porte. Elle prit une profonde inspiration, puis, avec une main ferme, elle saisit la poignée et l’ouvrit lentement. Le grincement de la porte résonna dans l’air frais du crépuscule, ajoutant une note de mystère à leur aventure.
Lorsque les femmes franchirent le seuil de la maison, une atmosphère étrange et fascinante les enveloppa. L’air semblait vibrer autour d’elles, chargé d’une énergie mystérieuse. À peine avaient-elles posé le pied à l’intérieur qu’un éclair de lumière éblouissant jaillit, les enveloppant dans un halo scintillant.
En un instant, leurs vêtements de tous les jours se transformèrent. Les robes colorées et les jupes légères se métamorphosèrent en armures brillantes, ajustées et ornées de motifs guerriers. Les cuirs et les métaux scintillaient sous la lumière, et chaque femme se retrouva vêtue d’une tenue qui évoquait la force et la bravoure.
Ivana :
Lucillia :
Le regard d'Agatha se posa immédiatement sur Ivana, captivé par sa présence. La pièce était baignée d'une lumière dorée, et chaque rayon semblait mettre en valeur la beauté d'Ivana. Son visage, délicatement sculpté, affichait un sourire qui illuminait son regard.
Ses cheveux, longs et ondulés, tombaient en cascade sur ses épaules, capturant la lumière et créant un halo autour d'elle. À chaque mouvement, ils semblaient danser, attirant encore plus l'attention d'Agatha.
À cette vue, un sourire involontaire se dessina sur les lèvres d'Agatha. Elle ressentit une montée d'admiration, une chaleur douce qui s'empara de son cœur. Ivana était non seulement belle, mais elle dégageait une sensualité naturelle, une confiance en soi qui la rendait encore plus séduisante. Cependant, cette pensée fit frémir Agatha. Elle secoua la tête, comme pour chasser cette idée de son esprit, consciente que ces sentiments pourraient compliquer leur liens. Son esprit était en émoi, tiraillé entre admiration et la crainte de franchir une ligne qu'elle ne voulait pas dépasser.
Lilia se tenait là, absorbée par la silhouette de Lucillia. Sa tenue de guerrière, faite de cuir et de métal, épousait parfaitement ses formes, accentuant sa beauté naturelle. Les détails de son armure, avec ses ornements délicats et ses inscriptions anciennes, racontaient une histoire de bravoure et de force. Chaque pièce semblait conçue non seulement pour la protéger, mais aussi pour mettre en valeur sa grâce.
Les épaules de Lucillia étaient recouvertes d'épaulières finement travaillées, qui brillaient sous la lumière ambiante, tandis que sa ceinture, ornée de runes mystérieuses, marquait sa taille avec élégance. Lilia ne pouvait s'empêcher de remarquer la façon dont les cheveux de Lucillia, tressés avec soin, tombaient en cascade sur son dos, ajoutant une touche de féminité à sa présence guerrière.
Alors qu'elle observait chaque détail, Lilia ressentit une montée d'émotions qu'elle n'avait pas anticipée. Son cœur battait plus vite et son esprit commença à vagabonder vers des pensées plus intimes, des scénarios qui la faisaient rougir. Elle se reprit rapidement, consciente du chemin que prenaient ses pensées.
Pour détourner son attention, Lilia s'éclaircit la voix et, avec une légèreté feinte, demanda :
"On doit s'attendre à quoi ?" Cette question, bien qu'anodine, était une tentative de ramener la conversation sur un terrain plus sûr, tout en cachant le tumulte qui régnait dans son esprit.
Alice se tenait au milieu du groupe, ses yeux scrutant les visages des autres, son esprit en proie à l'incertitude. Elle prit une profonde inspiration avant de s'adresser à ses amis.
"Je ne sais pas du tout," avoua-t-elle, sa voix trahissant une légère tremblement.
Elle se sentait perdue, comme si les réponses qu'elle cherchait se cachaient dans l'ombre des arbres qui les entouraient.Jen, qui se tenait à côté d'elle, tourna la tête vers Agatha, une lueur d'espoir dans ses yeux.
"Tu devrais savoir, Agatha," dit-elle avec une certaine impatience. "Tu as déjà fait la route, non ?"
Agatha, les bras croisés, baissa légèrement le regard, semblant peser ses mots.
"Oui, mais la route change en fonction du Coven," expliqua-t-elle, la voix empreinte de sérieux. "Je ne peux pas vraiment dire ce qui va se passer. Chaque fois, c'est différent."
Les autres échangèrent des regards inquiets, l'atmosphère devenant de plus en plus tendue. Alice sentit son cœur s'accélérer, l'angoisse s'installant dans son estomac.
"Et si on se perdait ?" demanda-t-elle, la peur transparaissant dans sa voix.
Jen hocha la tête, cherchant à apaiser l'atmosphère. "On va trouver notre chemin, ensemble," ajouta-t-elle avec un sourire encourageant, même si elle-même n'était pas si sûre.
Lucillia avançait lentement vers les étagères poussiéreuses, ses doigts glissant sur les couvertures des livres anciens. L'air était chargé d'une odeur de vieux papier et de cuir, et chaque pas qu'elle faisait semblait résonner dans le silence oppressant de la maison. Elle se pencha pour examiner un tome relié en cuir, ses pages jaunies par le temps, espérant y trouver une solution pour échapper à cet endroit mystérieux.
Pendant ce temps, Ivana, attirée par un objet ancien qui brillait faiblement dans un coin de la pièce, s'approcha avec curiosité. Elle découvrit un couteau au manche délicatement sculpté, dont la lame semblait scintiller sous la lumière tamisée. Elle le prit en main, fascinée par sa beauté.
"Regardez ça," dit-elle en se tournant vers les autres femmes, un sourire émerveillé sur le visage.
Mais à cet instant précis, un grondement sourd résonna à travers les murs de la maison, et le sol commença à trembler sous leurs pieds. Alice, surprise, leva les yeux vers Ivana, l'inquiétude se lisant sur son visage.
"Qu'est-ce que tu as fait ?" demanda Alice sa voix trahissant une panique grandissante.
Ivana, un peu déconcertée, secoua la tête. "Rien, j'ai juste pris ça," répondit-elle, levant le couteau pour le montrer, comme si cela pouvait apaiser la situation.
Les murs semblaient vibrer, et des livres tombèrent des étagères, créant un bruit assourdissant.
"Tu es sûre que ça ne vient pas de ce couteau ?" s'exclama Lucillia, ses yeux écarquillés par la peur.
"Je ne sais pas ! Peut-être que c'est un symbole ou quelque chose comme ça," répondit Ivana, son enthousiasme initial se transformant en nervosité.
Alice, qui observait la scène, intervint. "Mettez-le de côté, Ivana ! Peut-être que c'est dangereux," suggéra-t-elle, sa voix ferme mais teintée d'inquiétude.
Alors que Lucillia, Ivana et Alice reprenaient leur souffle après le tremblement, une lumière éclatante illumina la pièce. Subitement, une femme apparut, ses yeux flamboyants et son visage marqué par une détermination féroce. Elle leva les bras, et une flamme jaillit de sa bouche, illuminant la pièce d'une lueur inquiétante.
"Rendez-moi ce couteau !" cria-t-elle, sa voix résonnant comme un écho dans l'obscurité.
Les sorcières, terrifiées, échangèrent des regards paniqués avant de se précipiter vers une porte au fond de la pièce.
"Vite ! Dans la chambre !" s'exclama Lucillia,
Le coven se précipitèrent à l'intérieur, fermant la porte derrière elles juste à temps pour entendre le souffle de feu frapper le bois.
"C'est ce couteau qu'elle veut !" s'écria Lilia, les yeux brillants d'une détermination nouvelle. "C'est avec ça qu'il faut la battre !"
Ivana, le cœur battant, se tourna vers ses amies. "Dans se cas j'y vais !" déclara-t-elle, sa voix pleine de courage.
Agatha, la plus sage du groupe, s'approcha d'Ivana, posant une main apaisante sur son épaule.
"Non, attends ! Ce n'est pas une simple bataille. Nous devons réfléchir," tenta-t-elle de la dissuader, son regard sérieux. "Cette femme est puissante. Nous devons trouver un moyen de la neutraliser sans la provoquer davantage tu n'a pas de pouvoir.."
Ivana sentit son cœur se gonfler à ces mots. Elle savait qu'Agatha tenait à elle, mais elle ne voulait pas l'admettre. Elle plongea son regard dans celui d'Agatha, cherchant à déceler la profondeur de ses émotions. Les yeux d'Agatha brillaient d'une lueur protectrice, et Ivana ne pouvait s'empêcher de sourire, même si elle essayait de rester sérieuse.
"Attention, Agatha," commença Ivana, un ton taquin dans la voix. "Si je ne te connaissais pas, je dirais que tu t'inquiètes pour moi." Elle lui fit un clin d'œil espiègle, un éclat de malice illuminant son visage.
vana poussa la porte avec détermination, les gonds grincèrent légèrement, brisant le silence pesant de la pièce. Devant elles se tenait une femme au visage marqué.
"On ne vous a jamais dit que ce n'était pas bon de fumer ?" lança Ivana, sa voix pleine de défi, tandis qu'elle scrutait la femme avec une intensité qui ne laissait pas de place au doute.
La femme, visiblement irritée par le commentaire, esquissa un sourire sinistre avant de cracher une gerbe de feu, une flamme vive qui jaillit de sa bouche comme un dragon en colère.
Ivana, réagissant rapidement, brandit un couteau au-dessus de sa tête, le métal brillant à la lumière vacillante. Un mur de protection avec la lame, un éclat d'acier qui semblait défier les flammes.
À côté d'elle, Lilia tira Lucillia vers elle, l’enveloppant dans un geste protecteur. Elle avait besoin de sentir sa présence, de la savoir à ses côtés face à cette menace.
"Reste près de moi, Lucillia," murmura-t-elle, sa voix tremblante trahissant son anxiété.
Lucillia, bien que légèrement hésitante, hocha la tête, cherchant du réconfort dans la chaleur de Lilia.Agatha, en retrait, observait la scène avec une angoisse palpable. Ses yeux s'écarquillèrent alors qu'elle voyait les flammes danser, et son cœur battait la chamade. Elle savait que la situation devenait de plus en plus dangereuse, et chaque instant comptait.
La tension était à son comble, et le combat entre le feu et le métal semblait figé dans le temps, chaque personnage jouant son rôle dans ce drame inattendu.
☆○o。 。o○☆
L'épreuve était enfin terminée, et les sorcières se rassemblaient autour d'un feu de camp crépitant, la lumière dansant sur leurs visages fatigués. Les ombres des arbres environnants semblaient s'étirer et se contorsionner, comme si elles écoutaient attentivement les murmures des sorcières. La chaleur du feu contrastait avec l'air frais de la nuit, apportant un certain réconfort après les épreuves qu'elles venaient de traverser.
Ivana, assise légèrement à l'écart, fixait les flammes avec une intensité troublante. Ses pensées étaient en désordre, un tourbillon d'émotions qu'elle ne parvenait pas à mettre en mots. Les événements récents la hantaient : l'épreuve dans le labyrinthe de flammes, les visions troublantes qu'elle avait rencontrées, et surtout, la réapparition d'Agatha. Pourquoi maintenant ? Pourquoi ici ? Ces questions tourbillonnaient dans son esprit, la laissant perplexe et anxieuse.
Les autres sorcières discutaient à voix basse, partageant des histoires et des rires pour alléger l'atmosphère, mais Ivana se sentait déconnectée. Chaque rire semblait résonner comme un écho lointain, tandis qu'elle se débattait avec ses propres pensées. Elle se rappelait les moments passés avec Agatha, les secrets qu'elles avaient partagés, et la trahison qui avait suivi. La voir à nouveau, vivante et pleine de vie, était à la fois un soulagement et une source de confusion.
Dans son cœur, une question persistait : comment pouvait-elle faire confiance à Agatha après tout ce qui s'était passé ? La réponse lui échappait, et alors qu'elle regardait les étoiles scintiller dans le ciel, elle savait qu'elle devait trouver une solution, non seulement pour elle-même, mais aussi pour le groupe qui comptait sur elle.
Agatha s'approcha d'Ivana, ses pas légers sur le sol recouvert de feuilles mortes, le crépitement du feu de camp en arrière-plan. Elle observa le visage d'Ivana, marqué par l'inquiétude et la fatigue. Les flammes dansaient, projetant des ombres sur son visage, accentuant l'air préoccupé qui l'entourait. Agatha sentit une boule d'inquiétude se former dans sa poitrine.
Elle s'accroupit près d'Ivana, se penchant légèrement pour lui chuchoter doucement à l'oreille :
"Qu'est-ce qui ne va pas ?" Sa voix était douce, presque un murmure, comme si elle craignait de briser le fragile silence de la nuit.
Ivana tourna lentement la tête vers elle, ses yeux reflétant une lueur de gratitude mêlée à de la tristesse.
"Je suis juste fatiguée," répondit-elle, sa voix à peine audible, mais suffisamment claire pour qu'Agatha l'entende.
Elle lui offrit un fin sourire, un geste qui semblait cacher des montagnes d'émotions non exprimées.Agatha ne pouvait s'empêcher de ressentir une profonde empathie. Elle savait que la fatigue d'Ivana n'était pas seulement physique, mais aussi émotionnelle, le poids des événements récents pesant lourdement sur ses épaules.
"Je vais me coucher," dit Ivana en se dirigeant vers un coin plus tranquille, où elle pourrait réfléchir sans être dérangée.
Agatha la regarda s'éloigner, un mélange de préoccupation et de détermination dans son cœur. Elle savait que la nuit serait longue pour Ivana, mais elle espérait qu'avec le temps, elle trouverait la force de partager ses pensées.
Lucillia était assise près de Lilia, le crépitement du feu de camp illuminant leurs visages. Les flammes dansaient, projetant des ombres dansantes autour d'elles, créant une atmosphère chaleureuse malgré la fraîcheur de la nuit. Lucillia tourna la tête vers Lilia, ses yeux brillants de gratitude.
"Merci d'avoir veillé sur moi pendant l'épreuve," dit-elle, sa voix douce mais pleine d'émotion.
Les mots flottaient dans l'air comme des étoiles, et Lilia sentit son cœur se réchauffer à cette reconnaissance.Lilia, touchée par les remerciements de Lucillia, se pencha légèrement en avant. Elle posa une main réconfortante sur le genou de Lucillia, un geste simple mais chargé de sens.
"C'est normal," répondit-elle avec un sourire chaleureux. "Je veillerai toujours sur toi."
Lucillia leva les yeux, un mélange d'incrédulité et de soulagement sur son visage. "Vraiment ?" demanda-t-elle, sa voix trahissant une vulnérabilité qui la rendait encore plus touchante.
"Tu as ma parole," affirma Lilia, sa voix ferme et pleine de promesse.
Elle savait que leur amitié était un lien précieux, et elle était prête à tout pour protéger Lucillia. Le feu continuait de crépiter, mais pour elles, ce moment était tout aussi lumineux que les flammes qui les entouraient.
‿︵‿︵ʚɞ『FIN』ʚɞ‿︵‿︵
Merci à tous d'avoir pris le temps de lire ce chapitre. Si vous avez des idée pour le prochain je prend !
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perceval est un enfant trouvé et arthur est un enfant abandonné
#kaamelott#je pensais à la réplique du subsconscient d'arthur#“qu'est-ce que c'est la plus grande peur des gamins ? c'est d'être abandonné”#et je me suis dit Oh Shit#arthur s'est fait abandonner deux fois#(enfin la deuxième fois il s'est fait envoyer loin pas vraiment abandonner mais pour un gosse c'est pareil)#et perceval lui a été trouvé par ses parents#donc c'est logique que perceval l'orphelin des étoiles ait peur de se faire tej mais qu'en même temps il ait pas peur de chercher le contac#pcq inconsciemment il s'attend à être adopté#alors qu'arthur a peur de l'abandon pcq pour lui y a rien qui vient après#or something
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Traits : Crasseux, courageux, instable, amoureux de la nature, hypersensible.
Souhait à long terme : Grand explorateur (échec).
Jules Le Bris est né le 28 décembre 1873 sur l'île ontarienne d'Hylewood, au Canada. Benjamin d'une famille de cinq enfants, fils d'un éleveur de chevaux et d'une écrivaine anarchiste, élevé par une bonne mexicaine qui lui apprend l'espagnol dès l'enfance, il fait sa scolarité à la petite école publique de l'île. Bon élève, il révèle cependant un comportement brutal, changeant, bararreur et colérique, et, à partir de ses dix ans, il multiplie les fugues.
En 1884, après six jours de fugue, il est retrouvé inconscient et intoxiqué dans une fumerie d'opium à Kingston. Dès lors, des médecins lui diagnostiquent des "états-limites". Il est hospitalisé cinq mois. Pendant sa convalescence, son père l'introduit aux romans d'aventure et fait naître chez lui la passion de l'exploration et lui redonne un intérêt pour les études malgré ses difficultés d'apprentissage et son manque de mémoire, causés par le traitement qui lui a été remis à sa sortie de l'hôpital : un médicament à base de hachisch, pour lequel il développera une forte accoutumance et qu'il consommera jusqu'à sa mort. Malgré cela, il persévère dans l'étude de la géographie et de la linguistique arabe, avec le rêve de se rendre un jour en Egypte.
À l'âge de dix-neuf ans, en 1893, il épouse Eugénie Bernard, une jeune femme de l'île issue d'une famille pauvre et pieuse, dont il est amoureux depuis qu'il a treize ans et qu'il ne tarde pas à mettre enceinte. Mais pourtant, la même année, il saisit l'opportunité de partir travailler à Deir el-Bahari, en Egypte, sur un chantier de fouilles aux côtés d'une équipe suisse, anglaise et allemande et où il apprend la langue de Goethe. C'est le premier d'une série de quatre voyaes en Egypte : entre 1883 et 1897, entre 1898 et 1900, entre 1910 et 1914, puis entre 1918 et 1921.
Ses envies d'aventure le conduisent également à faire une expédition d'un an entre 1905 et 1906 au Nunavut, dans les terres sauvages polaires au Nord du Canada, dont il revient avec une cicatrice au visage suite à un affrontement avec une ourse polaire.
Ses voyages l'éloignent de sa famille plusieurs années consécutives à chaque fois, et marquent un fossé grandissant entre son épouse et lui-même. Chaque fois qu'il revient, le même cycle s'installe : voyant que sa femme lui en veut de l'avoir abandonnée avec leurs enfants, il intensifie ses efforts et son implication dans leur relation, puis quand Eugénie se réchauffe et que les chose s'améliorent entre eux, son égyptomanie le reprend et il repart en laissant sa femme éplorée et enceinte, ou avec un nouvel enfant en bas-âge.
En 1914, la Première Guerre mondiale éclate. Il s'engage volontairement dans le 22e Bataillon franco-canadien aux côtés d'une poignée d'autres hommes de l'île. Il s'embarque pour l'Angleterre le 20 mai 1915 à bord du Saxonia à l’âge de 41 ans, alors qu’il est marié avec 4 enfants - ce qui, normalement, devrait le dispenser de servir. Il est envoyé dans les tranchées pour la première fois le 20 septembre au sein de la 5e Brigade de la 2e Division canadienne près d'Ypres en Flandre en Belgique, où il est grièvement blessé par des éclats d’obus et où il perd une de ses jambes.
Il revient de la guerre changé, particulièrement nerveux et irritable, plus dépendant encore au hachisch, et agité par de nombreux cauchemars. Après trois ans de convalescence, il repart finalement en Egypte pour son quatrième et dernier voyage, qui ne se passe pas du tout comme prévu puisqu'il est rattrapé par la guerre civile égyptienne d'indépendance. Elle le contraint à se terrer deux ans dans le désert jusqu'à ce qu'il puisse fuir l'Egypte. Ce dernier voyage lui passe l'envie de l'exploration.
Quand il rentre, il a la désagréable surprise de voir que sa maîtresse égyptienne Layan, accompagnée de leur fille bâtarde Layla, a fait tout le chemin jusqu'au Canada pour le trouver et le forcer à remplir une fausse promesse qu'il lui avait fait, et a rencontré sa femme à la place... Comprenant que son époux a abusé de la naïveté d'une femme sans instruction, Eugénie s'est liée d'amitié à sa maîtresse et lui a offert un emploi ainsi qu'une éducation pour sa fille, qu'elle propose d'élever en tant que pupile aux côtés de leurs quatre enfants. Au lieu de s'opposer, les deux femmes font donc désormais front contre lui... Cela porte un ultime coup à son mariage.
La liste des griefs d'Eugénie, qui supporte sans broncher la défection de son mari, est d'autant plus longue que Jules part systématiquement dans les moments où elle a le plus besoin de lui. Par exemple, au moment de son départ en 1918, leur fille aînée Louise est portée disparue à la suite de la désertioin de son fiancée et de l'annulation brutale de ses noces. Pour essayer de sauver son mariage, Jules entreprend d'adopter - sans l'assentiment de sa femme - une petite orpheline de guerre. Par ailleurs, Eugénie ignore que Jules a également un fils aîné caché de sensiblement le même âge que Louise, élevée par une de ses anciennes maîtresses et reconnu par le mari de celle-ci... Malheureusement, le divorce est illégal en Ontario, et le couple désuni est coincé ensemble.
Dans le même temps, les voyages successifs de Jules ont mis un coup dur à la famille Le Bris sur le plan économique, d'autant plus que leur seul entrée d'argent, les élevages Le Bris, ont été vendus pour financer le dernier voyage de Jules. La famille est donc contrainte à de nombreuses restructions budgétaires, notamment en ce qui concerne l'éducation de leurs enfants, et Jules se montre de plus en plus anxieux et irritable à ce sujet. Si l'avenir de son fils aîné Lucien semble garanti malgré le manque de maturité de ce dernier, ce n'est pas le cas de son cadet Agathon, qui n'ose avouer à son père qu'il se destine à une carrière musicale...
#ts3#simblr#legacy challenge#history challenge#decades challenge#lebris#lebrisgen3ter#lebrisdivers#Jules Le Bris
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Tes 5 women's wrongs préférées 💙
Vraiment ce classement a été difficile à organiser donc j'ai abandonné et je vais citer ces cinq dames sans faire de hiérarchie parce qu'elles le méritent
Valeria Garza (Call of Duty)
Fait-on plus women's wrongs que cette femme ? Ses crimes sont innombrables et son kuntenserven irréprochable. La sécurité de l'état mexicain devrait apprécier d'être troublé par elle. Son bisexual bob, son talent de manipulation et sa compréhension aigüe de comment tourner le patriarcat à sa sauce pour mieux dominer les autres en fait une total girlboss et le contraire d'une girl's girl. Cette femme est peut-être attirée par les femmes mais elle n'est pas une alliée. J'adore chaque fibre de son magnifique corps problématique.
De plus, elle a ce petit twist à la Irene Adler où elle bat les héros et s'en tire sans trop de dégâts, prête à repartir pour un tour. Si le monde était parfait elle serait dans tous les call of duty (malheureusement elle n'y est point. Elle a des skins très sexy dans Warzone, cependant, ce que j'accepte comme un compromis pragmatique)
Alicent Hightower (House of the Dragon)
On n'échappe pas au cycle du trauma avec cette délicieuse femme, on le perpétue! à l'infini! Son hypocrisie et son incapacité à comprendre ses propres émotions en font une horrible personne que jamais je n'aimerais côtoyer, mais ses longs cheveux bruns et ses grands yeux pleins de larmes me conduisent à justifier tous ses méfaits. So what si elle a commencé une guerre à cause de paranoia et de slut-shaming probablement induit par le fait qu'elle a fumble l'héritière du trône alors qu'elle avait totalement moyen de l'embrasser passionnément dans leur jeunesse ? God forbid women have hobbies
Aelis (Kaamelott)
Comment ne pas mentionner mon OG women's wrongs, Aelis. Elle tente littéralement de la coercion sexuelle à sa première apparition. Une femme à la morale absolument dans les égouts mais chacune de ses trop rares apparitions me remplit de joie. Astier si tu n'es pas un lâche confirme dans kv3 partie 6 qu'elle a fui la cour pour vivre dans un cottage avec Démétra où elles se menacent de divorce toutes les semaines et se roulent des patins le reste du temps.
Hélène de Sparte (mythologie grecque)
Littéralement mon personnage préféré de toute la mythologie grecque. Elle est tellement fascinante pour moi et à ce jour je n'ai pas encore trouvé de version d'elle en dehors du texte original du cycle troyen qui corresponde à la vision que j'ai d'elle. Elle est tellement ambivalente : à la fois maudite et bénie par sa beauté, avec tellement de relations compliquées avec tout le monde. Ses intentions et son agentivité sont des points d'interrogation permanents. Une ville est tombée pour elle. On a sacrifié des enfants en partant et en retournant de la guerre menée en son nom. Elle-même se traite de chienne quand on lui pose la question. Euripides en a fait sa blorbette et l'a absolue de toute responsabilité dans cette affaire, ce qui est objectivement hilarant.
Pyrrha Dve (The Locked Tomb)
Je suis obsédée par elle depuis que je sais qu'elle a utilisé la possession du corps de son meilleur ami pour avoir une relation avec une terroriste, tout en sachant que ledit meilleur ami était déjà dans une relation avec ladite terroriste. Mais il ne faut pas oublier son implication dans la création d'une société autoritaire et ultramilitarisée aux accents fachistes. Ainsi que le fait qu'elle a au minimum accepté de laisser passer un plan qui impliquait de fracasser un bébé contre un rocher. Quand on voit tout ça, sa relation problématique avec des jeunes gens de 10 000 ans ses cadets passe comme une lettre à la poste. Also, she's a butch
Mention honorable :
Mel Medarda (Arcane)
Elle n'est pas dans la liste des women's wrongs parce que objectivement elle est une personne éthiquement respectable, contrairement à toutes les charmantes femmes citées plus haut. Mais ce que j'aime beaucoup chez elle, justement, c'est qu'elle occupe un rôle qui serait traditionnellement attribué à une women's wrongs (la politicienne, la femme fatale, la mentor du côté obscur) et elle arrive à cependant garder sa morale et ses principes et être un personnage positif. Elle est également sans aucun doute la plus belle femme que j'ai jamais vu de ma vie. Si elle ne revient pas dans la prochaine saison je brûle Netflix.
(sa daronne est totalement une women's wrongs par contre hehehe)
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Le Petit Prince
Le Petit Prince - Antoine de Saint-Exupéry, 1943
Chapter 1.
Once when I was six years old I saw a magnificent picture in a book, called True Stories from Nature, about the primeval forest. It was a picture of a boa constrictor in the act of swallowing an animal. Here is a copy of the drawing.
Lorsque j’avais six ans j’ai vu, une fois, une magnifique image, dans un livre sur la Forêt Vierge qui s’appelait « Histoires Vécues ». Ça représentait un serpent boa qui avalait un fauve. Voilà la copie du dessin.
In the book, it said: "Boa constrictors swallow their prey whole, without chewing it. After that, they are not able to move, and they sleep through the six months that they need for digestion."
I pondered deeply, then, over the adventures of the jungle. And after some work with a coloured pencil, I succeeded in making my first drawing. My Drawing Number One. It looked something like this:
On disait dans le livre : « Les serpents boas avalent leur proie tout entière, sans la mâcher. Ensuite, ils ne peuvent plus bouger et ils dorment pendant les six mois de leur digestion. »
J’ai alors beaucoup réfléchi sur les aventures de la jungle et, à mon tour, j’ai réussi, avec un crayon de couleur, à tracer mon premier dessin. Mon dessin numéro 1. Il était comme ça :
I showed my masterpiece to the grown-ups, and asked them whether the drawing frightened them.
But they answered: "Frighten? Why should any one be frightened by a hat?"
My drawing was not a picture of a hat. It was a picture of a boa constrictor digesting an elephant. But since the grown-ups were not able to understand it, I made another drawing: I drew the inside of a boa constrictor, so that the grown-ups could see it clearly. They always need to have things explained. My Drawing Number Two looked like this:
J’ai montré mon chef-d’œuvre aux grandes personnes et je leur ai demandé si mon dessin leur faisait peur.
Elles m’ont répondu: «Pourquoi un chapeau ferait-il peur ? »
Mon dessin ne représentait pas un chapeau. Il représentait un serpent boa qui digérait un éléphant. J’ai alors dessiné l’intérieur du serpent boa, afin que les grandes personnes puissent comprendre. Elles ont toujours besoin d’explications. Mon dessin numéro 2 était comme ça :
The grown-ups' response, this time, was to advise me to lay aside my drawings of boa constrictors, whether from the inside or the outside, and devote myself instead to geography, history, arithmetic, and grammar. That is why, at the age of six, I gave up what might have been a magnificent career as a painter. I had been disheartened by the failure of my Drawing Number One and my Drawing Number Two. Grown-ups never understand anything by themselves, and it is tiresome for children to be always and forever explaining things to them.
So then I chose another profession, and learned to pilot airplanes. I have flown a little over all parts of the world; and it is true that geography has been very useful to me. At a glance I can distinguish China from Arizona. If one gets lost in the night, such knowledge is valuable.
Les grandes personnes m’ont conseillé de laisser de côté les dessins de serpents boas ouverts ou fermés, et de m’intéresser plut��t à la géographie, à l’histoire, au calcul et à la grammaire. C’est ainsi que j’ai abandonné, à l’âge de six ans, une magnifique carrière de peintre. J’avais été découragé par l’insuccès de mon dessin numéro 1 et de mon dessin numéro 2. Les grandes personnes ne comprennent jamais rien toutes seules, et c’est fatigant, pour les enfants, de toujours et toujours leur donner des explications.
J’ai donc dû choisir un autre métier et j’ai appris à piloter des avions. J’ai volé un peu partout dans le monde. Et la géo- graphie, c’est exact, m’a beaucoup servi. Je savais reconnaître, du premier coup d’œil, la Chine de l’Arizona. C’est très utile, si l’on est égaré pendant la nuit.
*
In the course of this life I have had a great many encounters with a great many people who have been concerned with matters of consequence. I have lived a great deal among grown-ups. I have seen them intimately, close at hand. And that hasn't much improved my opinion of them.
Whenever I met one of them who seemed to me at all clear-sighted, I tried the experiment of showing him my Drawing Number One, which I have always kept. I would try to find out, so, if this was a person of true understanding. But, whoever it was, he, or she, would always say: "That is a hat." Then I would never talk to that person about boa constrictors, or primeval forests, or stars. I would bring myself down to his level. I would talk to him about bridge, and golf, and politics, and neckties. And the grown-up would be greatly pleased to have met such a sensible man.
J’ai ainsi eu, au cours de ma vie, des tas de contacts avec des tas de gens sérieux. J’ai beaucoup vécu chez les grandes personnes. Je les ai vues de très près. Ça n’a pas trop amélioré mon opinion.
Quand j’en rencontrais une qui me paraissait un peu lucide, je faisais l’expérience sur elle de mon dessin numéro 1 que j’ai toujours conservé. Je voulais savoir si elle était vraiment compréhensive. Mais toujours elle me répondait : « C’est un chapeau. » Alors je ne lui parlais ni de serpents boas, ni de forêts vierges, ni d’étoiles. Je me mettais à sa portée. Je lui parlais de bridge, de golf, de politique et de cravates. Et la grande personne était bien contente de connaître un homme aussi raisonnable.
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La rentrée
La semaine dernière c'était la rentrée pour les écoles au Québec. Bien que ces années soient loin derrière moi, je pense qu'un petit tour dans nos écoles est essentiel pour bien comprendre la société.
Le système d'éducation québécois est différent de celui en France, mais pas que! En effet, l'éducation étant un champ de compétence provinciale, chaque province est maître dans ses écoles. Vous trouverez donc des variantes d'une province à l'autre.
C'est la loi!
Au Québec, tous les enfants dès l'âge de 6 et jusqu'à 16 ans doivent aller à l'école. C'est la loi. La chronologie académique se divise en plusieurs paliés et chacun de ces paliés est divisés en 2 sessions (automne, de fin août à fin décembre et hiver, de janvier à mai/juin):
-> Pré-Scolaire
Dès l'âge de 5 ans les enfants sont invités à fréquenter la maternelle. Sans être obligatoire, 98% des enfants s'y retrouvent chaque année. Le gouvernement tente depuis quelques années d'offrir la maternelle à partir de l'âge de 4 ans, mais le manque de ressource retarde le projet.
-> Le Primaire
Entre 6 et 12 ans, les élèves fréquentent le premier cycle d'éducation: le primaire. Les élèves restent dans le même groupe toute l'année et un professeur enseigne toutes les matières à quelques exceptions près (éducation physique (sport) ou musique par exemple).
-> Le Secondaire
Entre l'âge de 13 à 17 ans, c'est au secondaire que les enfants terminent l'enseignement obligatoire et général. À la fin de leur secondaire 5, un diplôme d'études secondaire (DES) est remis à ceux qui ont réussi à avoir plus de 60% dans chacune des matières obligatoires. Ce diplôme sert de tremplin afin d'accéder aux études supérieurs. Chaque matière est enseignée par un professeur spécialisé et pour certaines matières le groupe peut être divisé en fonction des matières (chimie, physique, mathématiques ou anglais sont des matières qui sont offertes en niveaux plus avancés pour certains élèves)
À partir du secondaire 3, certains élèves peuvent prendre une autre branche du cursus scolaire régulier et se diriger vers les études professionnelles. Les matières plus "traditionnelles" sont alors abandonnées au profit de l'apprentissage d'un métier. À la fin, l'élève se fera remettre un diplôme d'études professionnelles (DEP) qui le mènera sur le marché du travail.
-> Le CEGEP
Acronyme de "collège d'enseignement général et professionnel", il s'agit du premier palié des études supérieures. Il se divise en 2 groupes: le cursus technique qui dure 3 ans et qui, un peu comme pour le DEP mène au marché du travail en apprenant un métier en plus des matières de bases obligatoires et le cursus régulier (2 ans) qui mène à l'université. Dans chacun des cas les jeunes ressortent avec un diplôme d'études collégiales (DEC).
Le CEGEP n'existe qu'au Québec et, si mes informations sont exactes, correspondrait (plus ou moins) au BAC en France.
-> L'Université
Dernier palié d'étude au Québec. Il se divise en 3 niveaux: le baccalauréat (bac), la maitrise et le doctorat. Le nombre d'années peut varier en fonction du cursus choisi.
Lexique scolaire
Abreuvoir: fontaine pour boire de l'eau que l'on retrouve dans les écoles et autres lieux publics.
Bal de finissants: fêtes organisées par les étudiants (et l'école) pour célébrer la fin de leur études secondaires. De plus en plus, ce bal est aussi organisé pour le premier cycle, soit le primaire.
Brocheuse: agrafeuse. Dans laquelle au Québec nous mettons des broches pour brocher mes feuilles et en France vous mettez des agrafes pour agrafer vos feuilles 😋
Cahier Canada: Petit cahier comportant des lignes pleines seulement, celui-ci ne comporte PAS de lignes pointillées.
Cafétéria: Endroit où les élèves vont prendre leur repas
Cartable: classeur à anneaux
Couler: Rater, manquer, échouer (un cour, un examen, une session). Se dit aussi "pocher".
Crayon de plomb ou crayon à mine: crayon à papier
Duo-tang: classeur à attaches
Efface: gomme
Élève: Personne qui fréquente les 2 premiers cycles, c'est-à-dire: primaire et secondaire
Espadrilles: chaussure de sport, basket, tennis
Étudiant: Personne qui fréquente un établissement d'études supérieures (CEGEP, université)
Etui à crayons: trousse, coffre
Feuille de cartable: feuille mobile
Foxer: Faire l'école buissonnière, ne pas aller à ses cours.
Gymnase: Endroit où les cours d'éducation physique (sport) sont donnés.
Maitresse d'école: synonyme d'enseignante, de professeure. Ne s'utilise presque plus.
Papier collant: ruban adhésif. Se dit aussi Scotch tape (le nom d'une marque)
Polyvalente: établissement d'études secondaires.
Pousse-mine: Porte-mine
Sac d'école/sac à dos/pack sack: cartable
Je souhaite à tous une bonne rentrée! Tant aux petits qui vont retrouver leurs camarades, qu’à leurs parents qui vont avoir la sainte paix 8h par jour 🤣.
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-D'accord, aujourd'hui tu as survécu !
Le soleil est apparu, un moment et encore derrière les nuages...
Il semble que les altos chantent, les fleurs s'épanouissent,
-Voyez-vous le monde depuis la montagne et depuis les pentes abruptes ?
Nous sommes maintenant comme des enfants d'un an,
la graine abandonnée a germé...
Ensuite, l'envie de l'agave,
sec dans les bavures, brûlé par le soleil...
-À quoi ça sert? Qu’avez-vous recherché cet été ?
Tout est pluie et orages, il n'y a pas de chaleur !
Il y a beaucoup de lumière dans les yeux du passé,
mais l'âme attendait autre chose !
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Ph. La bouquiniste
Une bible pour moi, toute annotée, emplie de drôlerie et d'impertinence, à une époque révolue ou la femme commençait à sortir tous les "dossiers"... Dans le même registre mais plus littéraire et perso je dirais, "Parole de femme" d'Annie Leclerc, un autre texte liturgique rendu à la femme et à l'homme de la femme par une femme...
FLORILÈGE:
"Pour comprendre Freud, chaussez des testicules en guise de lunettes", disait un surréaliste à André Breton. Tout le drame de la femme est là : Freud la regarde du haut de ses testicules, elle n'est pour lui qu'un homme castré et qui en a la douloureuse conscience.
*
Pour la médecine, c'est le professeur Charcot qui déclare en remettant son diplôme à Caroline Schultze : « Voilà donc les femmes médecins maintenant ! Ces prétentions sont exorbitantes car elles sont contraires à la nature même des choses, comme elles sont contraires à l'esthétique. »
N'est-il pas touchant de voir comme, de Freud à Charcot en passant par Coubertin, c'est toujours au nom de notre beauté qu'on nous ramène à la niche !
*
Pour eux, la fente, c'est le Diable : velue sous la robe, elle est ouverte à l'ordure et charrie le sang menstruel qui est l'"horreur informe de la violence". Très vieux langage qu'un style parfois admirable ne suffit pas à justifier. Le désir se réduit au goût pour ce qui est sale, dégradant et destructeur, donc pour la mort. Nous progressons là en terrain connu et sous la houlette du "Divin Marquis", qui eut au moins le mérite de manifester ouvertement "le plus monstrueux mépris de la femme qui ait jamais fondé une philosophie".
*
"L'homme tire sa dignité et sa sécurité de son emploi. La femme doit l'une et l'autre au mariage." Jean Foyer, ministre de la Justice, février 1973. C'est clair mon petit ? Que tu sois entrée première à Polytechnique, Anne-marie Chopinet, que tu sois sortie major de l'E.N.A., Françoise Chandernagor, que tu aies reçu la croix de guerre, Jeanne Mathez, que vous ayez gravi à votre tour un peu plus de 8 000 mètres, petites Japonaises du Manaslu, que vous ayez élevé seules vos enfants dans les difficultés matérielles et la désapprobation morale, vous autres les abandonnées ou les filles mères volontaires, que vous soyez mortes pour vos idées, Flora Tristan, Olympe de Gouges ou Rosa Luxembourg, que tu aies été une physicienne accomplie, Marie Curie, alors que tu n'avais pas le droit de vote, tout cela et bien d'autres actes héroïques ou obscurs ne vous vaudra ni dignité ni sécurité. C'est un ministre qui l'a dit. Non pas au Moyen-Age. Pas au XIXe non plus, vous n'y êtes pas. En 1973. Il s'adressait à vous et à moi pour nous redire après tant d'autres que tout valeur pour la femme ne peut procéder que de l'homme.
(Ceci vous parle? kamala par exemple qui vient de s'adjoindre un gros nounours masculin pour rassurer la populace effrayée par cette Gorgone...)
Etc, etc, etc, etc, etc......
Mes belles Dames, si vous avez des filles et des garçons en âge de se questionner sérieusement sur la condition qui a été faite aux femmes, c'est un beau présent que vous leur ferez que ce livre, ainsi qu'à l'humanité future. Plus rigolo et percutant, à mon goût que le deuxième sexe de tata Momone.
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Tagged by @garnetrena thanks !!
Rules: list the first line of your last 10 (posted) fics and see if there's a pattern!
Sentinelles (Les Trois Mousquetaires, Aramis/Original Character, M)
Âmes sœurs.
La volupté de l'honneur (Les Trois Mousquetaires, Athos Comte de la Fère/Marie de Rohan Duchesse de Chevreuse, T)
Quand le mousquetaire Athos, Comte de La Fère, avait abandonné l’idée de l'amour, il l'avait fait en pleine et entière conscience des moqueries que ce choix de vie allait faire pleuvoir sur ses épaules encore jeunes mais déjà fatiguées par la discipline et la mélancolie.
Crimes Célèbres (Les Trois Mousquetaires, Aramis/Original Character & Original Character/Original Character, T)
Mes chers enfants, ce que je vous écris aujourd’hui doit, pour toujours, demeurer entre nous.
La maîtresse abandonnée (Kaamelott, Ygerne & Uther Pendragon, G)
Si on avait dit à la petite princesse Ygerne de Tintagel qu'elle allait un jour épouser le roi de toute la Bretagne elle aurait simplement souri.
Arthur, roi de Bretagne - Anthologie établie par Eugène Molozay (Kaamelott, Arthur Pendragon/Venec, G)
« Le roi Arthur, bien que nous ayons des preuves historiques de l'existence d'un personnage semblable à celui décrit dans les récits de chevalerie du Moyen-Âge et dans les films et séries de notre époque contemporaine, reste un homme de fiction.
Le Bon, la Brute et le Friand (Kaamelott, Multiple ships, G)
Fic co-écrite avec @kabbal, je mets donc la première phrase du chapitre que j'ai écrit.
Bordel.
La belle inconnue (Kaamelott, Arthur Pendragon/Guenièvre, M)
Quand ses lèvres se posent sur la peau blanche et crémeuse du cou de son épouse retrouvée il ne peut plus penser à autre chose qu'à leurs corps enlacés sur une épaisse fourrure dans l'intimité de leur tente.
La faute à Nanterre (Les Misérables, Enjolras/Grantaire, T)
En se réveillant ce matin pour aller, comme à son habitude, prendre un café sans sucre mais avec un nuage de lait au Petit Saint-Benoît, Grantaire a eu l'étrange impression qu'il n'allait pas passer une bonne journée.
Beautiful wonder (Desperate Housewives, Bree Van de Kamp/Gabrielle Solis, T)
To fall in love with someone was one thing.
Sleeping pill (House MD, Gregory House/James Wilson, T)
The doctor Gregory House was always the best at everything he did.
Je tagge @aramielles et @kabbal
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1️⃣
Aujourd’hui, dimanche 22/09/24, Journée mondiale de sensibilisation à la leucémie myéloïde chronique 🙏 Journée mondiale du rhinocéros 🦏 et Journée mondiale sans voiture 🚘
2️⃣
Le Premier ministre confie Bercy à Antoine Armand (Ensemble pour la République). À seulement 33 ans, le député de la deuxième circonscription de la Haute-Savoie est nommé ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie. C'est l'une des surprises du gouvernement de Michel Barnier 👀
3️⃣
Dernier jour❗️Depuis mercredi et jusqu’à ce dim. 22/09/24, se tient le World Cleanup Day, ou Journée mondiale du nettoyage de la planète (en français), une initiative mondiale qui mobilise les citoyen·nes afin de ramasser les déchets abandonnés polluant notre environnement ✊
⚠️ Dernier jour bis❗️Depuis lundi et jusqu’à ce dim. 22/09/24, se tient la 23e édition de la Semaine Européenne de la Mobilité (SEM 2024). De nombreux évènements locaux, en rapport avec cet évènement européen, sont organisés un peu partout 👍
⚠️ Dernier jour ter❗️Annecy paysages 2024 : depuis le 9 juillet, Bonlieu Scène Nationale, en partenariat avec la Ville, offre au public un parcours à travers Annecy ponctué de 23 œuvres, certaines pérennes, d’autres éphémères 🤩 Accès libre et gratuit, la cité lacustre autrement 👣
😍 Second jour❗️Les 41e Journées européennes du patrimoine ont lieu depuis hier jusqu’à aujourd’hui (j’utilise les infos officielles en provenance directe du Ministère de la culture) sur les thèmes : "Patrimoine des itinéraires, des réseaux et des connexions" et "Patrimoine maritime" 🤩
🧺 Trois marchés le dimanche matin à Annecy ➡️ Marché de la vieille ville 📍 Rue Sainte Claire ➡️ Marché des Teppes 📍 Place des Rhododendrons ⌚️ 7h-13h tous les deux ➡️ Marché du quartier du Vallon 📍 Place Jean Moulin ⌚️ 8h-12h 🍴
👨👩👧👦 Poussez les portes de ce musée pour découvrir la vie d'autrefois ➡️ Participez également à la fabrication de bugnes, de bidoyon (cidre local), de tabourets en bois et repartez avec votre réalisation ℹ️ Spécial famille avec enfants 🎫 0€ 📆 Dim. 22/09/24 ⌚️ 9h-18h 📍 Musée Lô P'tiouts Jean de Vovray (5 route de la Salle) 😍
☕ Coup de cœur annécien : un lieu d’accueil et d’échange ouvert quatre fois par semaine et géré par des bénévoles ℹ️ Boissons sans alcool, livres, jeux 📆 Dim. 22/09/24 ⌚️ 10h-12h30 📍 Café du curé (6 quai de l’Évêché, vieille ville) ❤️
⛵ Régate voile : Les Vendanges ➡️ Compétition pour habitable et quillard sportifs au grade 5B ℹ️ Encouragez votre équipe préférée et profitez du spectacle sur le lac tout au long de la journée 🎫 0€ 📆 Dim. 22/09/24 ⌚️10h-19h 📍 Club de voile (31 rue des Marquisats) 🌅
🧒 ExpO : Illusions, quand notre cerveau nous joue des tours ➡️ Plus d’une trentaine de dispositifs interactifs ℹ️ L’enfant doit être accompagné d'un adulte (inscrit lui aussi) 🎫 5€, 3€ & 0€ (- de 12 ans) 🎟️ Réservation en ligne 📆 Dim. 22/09/24 ⌚️ 14h-16h & 16h-18h 📍 La Turbine sciences (Place Chorus) 🧠
🧒 Ateliers scientifiques : menés par les médiateurs du lieu, ils font appel à la manipulation, à la démarche scientifique et à l’apprentissage par la pratique ℹ️ Spécial adolescent·es 🎫 5€ & 3€ 🎟️ Réservation en ligne 📆 Dim. 22/09/24 ⌚️ 14h15-15h45 📍 La Turbine sciences (Place Chorus) 🥼
🎶 Bal : Musiques et danses traditionnelles ➡️ Les danses sont simplifiées pour que tout le monde puisse s'amuser. Les novices étant entraînés par les initiés, chacun y trouve son bonheur ℹ️ Dans le cadre des JEP ⏱️ 1h30 🎫 0€ 📆 Dim. 22/09/24 ⌚️ 15h 📍 Jardin du 8 Mai 1945 💃
👨👩👧👦 Rendez-vous des familles : un monument à portée de mains ⏱️ 1h 🎫 3 €, 2 € & 0 € (- de 8 ans) 📆 Dim. 22/09/24 ⌚️ 16h 📍 Plateau des Glières (Accueil Mémoire du maquis, Thorens-Glières, Fillière, Grand Annecy) ⛰️
👨👩👧👦 Rendez-vous des familles : La vie quotidienne des Français·es dans les années 40 (jeu de plateau) ℹ️ En cas de vigilance météorologique orange (pluie, orage, vent), la visite est annulée 🎫 3 €, 2 € & 0 € (- de 8 ans) 📆 Dim. 22/09/24 ⌚️ 16h 📍 Site de Morette, Route de Thônes, La Balme-de-Thuy 🎲
🎭 Le Baiser de la veuve ➡️ Une histoire poignante, une bande-son aux accents blues-folk étasunien, comme du théâtre cinéma ℹ️ À partir de 15 ans, en cas de pluie, repli à la Salle de la Rioule située à proximité 🎫 12 € 📆 Dim. 22/09/24 ⌚️ 17h 📍 Théâtre de Verdure Le Pré Vert (23 impasse des Fusains) 💋
🎭 Théâtre: 3 Femmes ➡️ Une pièce émouvante et subtile qui raconte la vie de trois femmes que la vie a malmenées, mais aussi réunies au-delà de leurs différences ℹ️ Pièce de Catherine Anne mise en scène par Jean-Marc Patron ⏱️ 2h 🎫 12€ 📆 Dim. 22/09/24 ⌚️ 16h 📍 Salle Pierre Lamy (12 rue de la République) 👩
📚 Croisière théâtrale et musicale : Et soudain surgit face au vent ➡️ Embarquez à bord avec la compagnie La Grande Horloge, pour ce spectacle musical autour des chansons d'Indochine et des témoignages de fans ℹ️ Organisé par Histoire d'en parler 🎫 25 € (sur réservation, rens. au 06 70 28 44 13) 📆 Dim. 22/09/24 ⌚️ 17h 📍 Bateau Le Libellule, quai de la Tournette 🚢
🎭 Théâtre : Couple en délire ➡️ Les tribulations euphoriques d'un couple de choc qui s'est pourtant trouvé mais qui n'en finit pas de se chercher ℹ️ Plus d'1 million de spectateurs conquis pour cette comédie à sketchs tout public et intemporelle 🎫 18€, 16€ (+ de 65 ans) & 12€ (enfants jusqu'à 12 ans) 📆 Dim. 22/09/24 ⌚️ 17h 📍 Théâtre Les Têtes de l'Art (36 avenue de Chambéry) 🤣
🎭 Théâtre : Demain dès l'Aube ➡️ Histoire d'une jeune femme et sa grand-mère. C’est l’aventure du relais à passer, du lien à tisser, du cycle à poursuivre. Une histoire de temps, une histoire de femmes ℹ️ Interprétation : Hélène Donzier & Marie Perreau ; Adaptation et Mise en scène : Philippe Garin ; Public : +16 ans 🎫 10€ 📆 Dim. 22/09/24 ⌚️ 18h & 20h 📍 Théâtre de l'Échange (26 rue Sommeiller) 🥰
4️⃣
Qualité de l’air à Annecy (indices ATMO) : les concentrations devraient être en baisse avec l'arrivée d'une perturbation par l'ouest 📉 La qualité de l'air devrait être qualifiée de bonne pour les particules et moyenne pour l'ozone 💨
Dans la cité lacustre et ailleurs, au niveau de vos déplacements, privilégiez vélo, trottinette, marche à pied, etc. et au niveau de vos activités physiques, privilégiez les parcs, les zones piétonnes et les rues peu circulantes pour vos activités de plein air 🌬️
L’indice de risque pollinique à Annecy est faible (niveau 1) ➡️ Ambroisies, graminées : niveau 1 ; saule, cupressacées, armoise, autre : niveau 0 ➡️ Indice communal valable du 21/09 au vendredi 27/09/2024 inclus 🤧 Personnes allergiques : portez des lunettes et un chapeau pour vous protéger des pollens 😷
5️⃣
Quatre dictons du jour pour le prix de trois : « Le lendemain de saint Matthieu, tu sèmes je sème. », « Qui sème à la saint Maurice aura des pois à son caprice. », « Sème tes blés à la saint Maurice, tu en auras à ton caprice. » et « Semis de saint Maurice, récolte à ton caprice. » 🌱
Et deux autres dictons du jour pour la route : « À la saint Maurice, clair temps annonce tempête et vent. » 🧐 « Le beau temps à la saint Maurice est un présage de tempête en hiver. » 🤔
C’est l’automne : « Automne clair, hiver venteux. » 🍂 « Bel automne vient plus souvent que beau printemps. » 🌞 « Brouillard qui se lève en automne présage le beau temps. » 🌫️ « Tant que verdit l’acacia, l’automne ne rentre pas. » 💚
6️⃣
Je vous souhaite une très bonne journée annécienne et une excellente première journée automnale à Annecy, dans les 33 autres communes du Grand Annecy, en Savoie ou ailleurs 🍃
Bon septième et dernier jour de la semaine à tous et à toutes 🚏
Bonne fête aux Maurice et demain aux Constant 😘
📷 JamesO PhotO à Annecy le 15/09/24 📸
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Idées de lieux de rp originaux
École
Salle des profs
Garde-robe
Passage secret
Derrière le gymnase
Chaufferie
Toîts
Salle de perm
Préau
Salle des casiers
Couloir des trophées
Ville
Boulangerie
Banque
Mairie
Barbier
Cordonnerie
Tannerie
Cartographe
Boutique mystique
Garderie pour enfants
Étable, écurie
Cimetière
Blanchisserie, pressing
Horloger
Rails ferroviaires
Office du tourisme
Aéronef
Égouts
Bureau de poste
Karting
Cabine téléphonique
Photomaton
Costumerie
Vétérinaire
Pigeonnier
Prêteur sur gage
Puits
Catacombes
Cathédrale
Fast Food
Aire de jeux
Kiosque à journaux
Mondes + étendus
Ferme
Dongeon
Monastère
Portail magique
Île flottant dans le ciel
Territoire d'une bête
Tour de guet
Pont
Épave de bateau, vaisseau abandonné
Phare
Maison de sorcière
Labyrinthe
Cercle de pierres
Moulin
Sources chaudes
Abri côtier
Grand arbre sacré
Tombeau
Autel à un/des dieu(x)
Lac aux lucioles
Falaises escarpées
Serre
Piège (genre un gros trou)
Oasis
Campement
Cavernes & souterrains
Caverne à champignons
Caverne à stalactites
Mine de cristaux
Mine pleine de lave
Caverne à peintures rupestres
Caverne submergée
Caverne glacée
Tunnel mal éclairé
Rivière souterraine
Weirds +++
Abattoir
Maison close
Fourrière
Fight club
Derrière un tableau avec des trous
Quartier des pestiférés, zone de quarantaine
Antenne relai, antenne radio
Freak show
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Comment ça Innocent Zero est le père biologique de Mash ?! Surtout qu'il dit qu'il l'a cherché partout pour l'absorber et devenir l'être parfait. Mais ça n'a pas de sens, dans le flashback de Regro, on voit que Mash était un enfant abandonné. Donc c'est pas logique qu'il le cherchait partout si il l'avait abandonné !
What do you mean Innocent Zero is Mash's biological father?! Especially since he says he has been searching everywhere for him to absorb him and become the perfect being. But it doesn't make sense, in Regro's flashback, we see that Mash was an abandoned child. So it doesn't make any sense that he'd look for him everywhere if he'd abandoned him!
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Eté 1927, Hylewood, Canada (4/4)
Quelques nouvelles d’actualité. Cinq Albertaines ont pétitionné le gouvernement fédéral sur ce que dans le texte de loi qui définit qui peut siéger au Sénat, ce n’est pas le terme d’« homme » qui est employé mais celui de « personne ». Elles demandent donc d’établir si les femmes sont reconnues comme des personnes au Canada, et si ce n’était pas le cas, à l’étendre. Il parait que ma grand-mère était très engagée pour ce genre de choses, elle en aurait été réjouie.
D’autre part, l’infâme règlement 27 a enfin été aboli. C’était une loi qui était passée en Ontario il y a un peu plus de dix ans, qui interdisait l’usage du français dans les écoles au-delà de la troisième année du primaire. C’est-à-dire que depuis 1913, tous les enfants de dix ans et plus reçoivent une éducation en langue anglaise. Dans mon cas, c’est normal : j’ai été pensionné dans un établissement anglo-saxon. Mais Marie, Agathon et Layla ont dû recevoir leurs leçons en anglais. Nous détestons ce règlement. C’est à cause de lui que notre nom de famille a été changé de « Le Bris », comme le vôtre, à LeBris, pour l’harmoniser sur les noms anglophones. Il place les enfants canadiens français dans une situation d’injustice par rapport à leur camarades, vu qu’on leur demande de parler une seconde langue et qu’on les juge quant à leur niveau de maîtrise dans celle-ci, et pas selon leurs véritables talents scolaires. C’est une très bonne chose qu’il ait été abandonné. Enfin, on nous considère comme des citoyens à part entière, et pas comme de vulgaires parasites.
J’avais adoré mon séjour à Montréal. La plupart des gens y parlent le français ! Je t’ai parlé de mes copains du pensionnat, avec qui je suis toujours ami. L’un d’entre eux, Monique, est Canadien français comme moi. Pour une fois, nous n’étions pas en minorité. Monique a rencontré une fille là-bas. Il y est retourné plusieurs fois depuis notre séjour et récemment, il a décidé de s’y installer pour de bons. Cela a l’air sérieux, il va probablement l’épouser. Je gagne un pied-à-terre !
Je t’embrasse affectueusement. Ton cousin,
Lucien LeBris
[Transcription] Marie LeBris : Agathon. Agathon LeBris : Mh ? Marie LeBris : Tu ne remarques pas comme un léger problème ? Agathon LeBris : Là, comme ça, tout de suite, pas spécialement, non. Marie LeBris : Toute la famille trime. Lucien travaille, je travaille. Même Maman travaille. Papa ne peut pas à cause de sa jambe. Tu as dix-sept ans. Trouve un emploi. Maintenant. Agathon LeBris : Et personne ne vient me défendre ? Jules LeBris : C’est qu’elle a un peu raison…
#ts3#simblr#legacy challenge#history challenge#decades challenge#lebris#lebrisgen4#Lucien Le Bris#Jules Le Bris#Eugénie Bernard#Marie Le Bris III#Agathon Le Bris#Dolorès LeBris#Layla Bahar#Gizelle LeBris#Monique Fournier#Lawrence Buchanan#Harold King#Harry Oliver
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LÉGENDES DU JAZZ
PEE WEE RUSSELL, DE LA TRADITION À LA MODERNITÉ
“Many people more famous than Pee Wee could walk down a New York street without anybody’s taking the trouble to say hello. New Yorkers are used to seeing the faces of the stars in all fields of endeavor. But there was something about Pee Wee that made everybody, even those who only knew him by reputation, greet him as an old friend wherever he went.”
- Warren W. Vaché
Né le 27 mars 1906 à Maplewood, une banlieue de St. Louis, au Missouri, Charles Ellsworth "Pee Wee" Russell était le seul enfant de Charles Rusell et Ella Ballard. Le père de Russell avait travaillé dans une grande variété de métiers et avait énormément voyagé pour gagner sa vie. Russell portant le même nom que son père, il avait souvent été surnommé Ellsworth pour éviter toute confusion. Très mobile, la famille Russell avait éventuellement quitté Maplewood pour Okmulgee, puis pour Muskogee, en Oklahoma, à peu près à la même époque où Russell avait entrepris ses études élémentaires.
Russell a grandi à Muskogee, en Oklahoma, le lieu de naissance du pianiste Jay McShann. Russell étant fils unique et issu d’un milieu relativement fortuné, ses parents avaient généreusement contribué à ses loisirs et lui avaient payé différents cours de musique. Russell avait d’abord suivi des cours de piano, avant de passer au xylophone, à la batterie et au violon. La carrière de violoniste de Russell avait finalement connu une fin abrupte lorsqu’à l’âge de douze ans, sa mère s’était assise par inadvertance sur son instrument. Mais Russell n’avait pas abandonné sa passion de la musique pour autant. Le grand déclic s’était finalement produit lorsque le père de Russell l’avait emmené assister à un concert du Original Dixieland Jazz Band en 1918. Comme son biographe Robert Hilbert l’écrivait dans son ouvrage intitulé Pee Wee Russell: The Life of a Jazzman publié en 1993,
“One night in 1918, his father took him to an Elks event he had arranged [Russell’s father managed the Elks lodge]... Alcide “Yellow” Nunez [a clarinetist] was holding forth with his band, the Louisiana Five. Nunez, one of the first prominent white jazzmen in New Orleans… was a charter member of the Original Dixieland Jazz Band [ODJB] in Chicago... But the aspect of Nunez’s playing that held young Russell enthralled was the thrill of the unexpected: improvisation.”
Impressionné par les improvisations de Nunez, Russell avait expliqué une quarantaine d’années plus tard: "[He] played the melody, then got hot and played jazz. That was something. How did he know where he was or where he was going?" C’est après ce concert que Russell avait décidé de devenir clarinettiste de jazz.
Déterminé à réaliser son rêve, Russell avait demandé au clarinettiste d’un théâtre local de lui donner des cours. Il s’était aussi acheté une clarinette Albert. Le professeur de Russell était un musicien plutôt pittoresque appelé Charlie Merrill, qui avait l’habitude de prendre de grandes gorgées de whisky durant ses leçons. Un des premiers clarinettistes professionnels de La Nouvelle-Orléans, Merrill se produisait dans la fosse d’orchestre du Broadway Theater. Grand partisan du Original Dixieland Jass Band qui comprenait le clarinettiste Larry Shields, Russell pratiquait de façon tellement consciencieuse qu’il ne lui avait fallu qu’un an pour obtenir un premier contrat avec un groupe local.
Peu après avoir commencé à fréquenter le Central High School en 1919, Russell était déjà dépendant de deux choses: le jazz et la consommation d’alcool. À l’époque, Russell séchait souvent ses cours pour courir les filles, se payer du bon temps et d’autres divertissements du même genre. Après avoir appris que Russell avait accepté un contrat pour jouer sur la rivière Arkansas avec le Deepriver Jazz Band, son père avait décidé que le temps était venu d’inculquer à son fils un peu de discipline. En septembre 1920, il l’avait donc fait inscrire à la Western Military Academy de Alton, dans les Illinois. Russell avait continué à fréquenter l’Académie jusqu’en octobre de l’année suivante, même s’il avait passé le plus clair de son temps à jouer de la clarinette avec différents groupes de danse et de jazz.
De retour à St. Louis avec sa famille en pleine Prohibition, Russell avait découvert que la ville avait gagné une nouvelle énergie souss l’influence du ragtime et du jazz. Parmi les groupes les plus populaires de l’époque, on retrouvait les Mound City Blues Blowers qui étaient dirigés par un chanteur appelé Red McKenzie. Durant cette période, Russell avait aussi joué avec Thomas Sonny Lee, un tromboniste accompli originaire du Texas qui était devenu plus tard une grande vedette avec plusieurs big bands et comme musicien de studio à New York. À la même époque, Russell avait également fait la connaissance du trompettiste Henry Allen et commencé à jouer sur les vapeurs de la Streckfus Line qui faisait la navette sur le Misssissippi.
Mesurant près de six pieds et avec un poids d’environ 125 livres, Russell avait hérité du surnom de ‘’Pee Wee’’.
DÉBUTS DE CARRIÈRE
Après avoir fait partie de différents groupes locaux, Russell avait commencé à jouer professionnellement au début des années 1920 avec le groupe de Herbert Berger à St. Louis. Il avait même joué à Juarez, au Mexique, avec le groupe. C’est d’ailleurs avec le groupe de Berger que Russell avait fait ses débuts sur disque en 1922 sur la pièce "Fuzzy Wuzzy Bird."
En 1922, Russell s’était produit avec les Allen Brothers et sur les navires à vapeur St. Paul et J.S. Il s’était aussi produit avec un des groupes de Charles Creath au Booker T. Washington Theater, qui était un important centre de rassemblement des Afro-Américains à l’époque. En 1923, Russell avait également joué avec différents groupes de danse. Sur la recommandation du tromboniste Thomas Ball ‘’Sonny’’ Lee, Russell avait reçu une offre de Peck Kelley au printemps de 1924 qui l’avait invité à se joindre à son groupe qui se produisait presque exclusivement dans la région de Houston, au Texas. La formation comprenait également le clarinettiste Leon Rappolo et le tromboniste Jack Teagarden qui était devenu un des plus fidèles collaborateurs de Russell par la suite. Lorsque son contrat s’était terminé à l’automne, Russell était retourné à St. Louis et s’était produit avec différents groupes de danse avant d’être contacté par le trompettiste Wingy Man qui l’avait invité à se joindre à son groupe à San Antonio. Après être de nouveau retourné à St. Louis au printemps 1925, Russell avait de nouveau travaillé avec le groupe de Berger.
C’est à cette époque que Russell avait fait la rencontre de Bix Beiderbecke et Frank Trumbauer, avec qui il s’était bientôt produit à l’Arcadia Ballroom. À l’époque, l’Arcadia Ballroom avait engagé Trumbauer comme chef d’orchestre pour la saison s’étendant de septembre 1925 à mai 1926. Pour une brève période, Teagarden avait aussi joué à l’Arcadia, et Russell avait déclaré plus tard qu’il s’agissait du meilleur groupe avec lequel il avait joué au cours de sa carrière. Ouverts à tous les styles musicaux, les membres du groupe s’intéressaient même aux compositeurs classiques modernes. Les performances du groupe au club Blue Lantern de Hudson Lake étaient particulièrement populaires et avaient attiré de futurs grands noms du jazz de Chicago comme Benny Goodman, Bud Freeman et Jimmy McPartland.
Malheureusement, Beiderbecke était alcoolique, ce qui n’avait guère contribué à apaiser la propre passion de Russell pour la dive bouteille. Comme Russell l’avait expliqué plus tard, “We [Beiderbecke and I] hit it right off. We were never apart for a couple of years—day, night, good, bad, sick, well, broke, drunk.”
Après s’être joint en 1926 au groupe de Jean Goldkette, Russell avait quitté St. Louis en août 1927 pour aller jouer à New York avec les célèbres Five Pennies de Red Nichols. Le groupe de Nichols comprenait d’ailleurs des grands noms du jazz comme Glenn Miller et Jack Teagarden au trombone, Bud Freeman au saxophone ténor et Eddie Condon à la guitare. En octobre 1928, Russell avait fait une tournée nationale avec le groupe de Paul Hagan.
Au début des années 1930, Russell s’était produit avec d’autres sommités du jazz comme Bobby Hackett, Red Allen, Edmond Hall, Oran ‘’Hot Lips’’ Page, Jack Bland, Buster Bailey, Coleman Hawkins et Vic Dickenson. Malgré la Grande Dépression, Russell était toujours très populaire, ce qui lui avait permis d’obtenir de nombreux contrats dans les clubs et d’enregistrer à l’occasion avec d’autres grands noms comme Teagarden, Red Allen et Red McKenzie. Anecdote intéressante, lorsque Russell avait fait la connaissance de Hackett en 1933, ce dernier avait abandonné le cornet en faveur de la guitare et du violon. C’est Russell qui avait finalement convaincu Hackett de recommencer à jouer du cornet, ce qui lui avait enfin permis d’être reconnu sur la scène internationale.
Parallèllement à son séjour avec le groupe de Nichols, Russell avait continué de participer à différentes sessions en studio, tant à la clarinette, aux saxophones alto, ténor et soprano, et à la clarinette basse. En 1932, Russell avait même enregistré avec les Rhythmakers à New York. Russell avait aussi joué avec différents chefs d’orchestre dont le trompettiste Louis Prima (1935), avec qui il avait fait des apparitions dans quelques court-métrages pour Paramount et Vitaphone. Le groupe était également très populaire dans les clubs. En 1936, Russell avait fait porter le nombre de membres de son groupe à dix-huit musiciens. Mais lorsque le groupe était arrivé à Chicago, Russell avait développé une pleurésie et avait été incapable de jouer durant deux mois.
Après avait obtenu quelques contrats à Chicago, Russell était retourné à New York en 1937, et avait joué avec un groupe de Dixieland fondé par Red McKenzie et qui comprenait Eddie Condon, Bobby Hackett et le batteur Johnny Blowers. Le groupe se produisait dans un célèbre club-restaurant de Greenwich Village. Propriété de Nick Rongetti, le club était devenu un lieu de rassemblement privilégié des musiciens de jazz durant la période de transition du swing vers le bebop. Malgré son alcoolisme, Russell était devenu un incontournable du club. Rongetti l’avait d’ailleurs congédié et réengagé à de nombreuses reprises. En fait, le groupe était tellement populaire qu’il avait fait l’objet d’un reportage très détaillé dans le magazine Life en août 1938. Devenu une grande vedette, Russell avait inspiré le commentaire suivant à Warren W. Vaché dans son ouvrage Jazz Gentry: Aristocrats of the Music World publié en 1999: “Many people more famous than Pee Wee could walk down a New York street without anybody’s taking the trouble to say hello. New Yorkers are used to seeing the faces of the stars in all fields of endeavor. But there was something about Pee Wee that made everybody, even those who only knew him by reputation, greet him as an old friend wherever he went.” Russell avait même participé à des campagnes de publicité pour le fabricant de clarinettes Conn.
Dans les années 1940, Russell était toujours aussi populaire et avait continué de décrocher de nombreux contrats: enregistrements, fête privées, performances dans les clubs et à la radio... Au milieu des années 1940, Russell s’était joint au cornettiste Jimmy McPartland à Chicago, avant de tomber malade et de retourner au Nick’s, cette fois avec le trompettiste Wild Bill Davison comme chef d’orchestre. À la même époque, Russell avait également enregistré plusieurs pièces pour la compagnie de disques Commodore de Milt Gabler, tant sous son propre nom que comme accompagnateur d’autres musiciens.
Au cours de cette période, Russell avait aussi joué avec le big band de Bobby Hackett et avec le guitariste Eddie Condon, avec qui il avait continué de travailler durant le reste de sa carrière. Ce qui n’avait pas empêché Russell de déclarer: "Those guys [at Nick's and Condon's] made a joke, of me, a clown, and I let myself be treated that way because I was afraid. I didn't know where else to go, where to take refuge". Au milieu de 1939, Russell avait finalement mis fin à sa collaboration avec le big band de Hackett pour retourner jouer au Nick’s avec le groupe de Condon qui était alors dirigé par le saxophoniste Bud Freeman. Le groupe avait finalement été démantelé en juin 1940, même s’il avait participé à une session sous le nom de Bud Freeman’s Chicagoans un mois plus tard.
Dans les années 1940, la santé de Russell avait commencé à devenir précaire, et sa grande consommation d’alcool n’avait guère contribué à améliorer la situation, ce qui avait même provoqué la fin de sa relation avec sa compagne de l’époque, Lola. Comme Russell l’avait expliqué plus tard au critique Whitney Balliett: “For ten years I couldn’t eat anything. All during the forties.... I lived on brandy milkshakes and scrambled-egg sandwiches. And on whiskey. The doctors couldn’t find a thing.... It began to affect my mind....”
Le style de jeu de Russell avait toutefois changé après sa dépression nerveuse. Qualifiant le jeu de Russell, le critique Colin Larkin avait décrit son style comme "a hollow feathery tone framing phrases of an almost Chinese introspection with a tendency to inconclusive garrulity that would have been unheard of in the days when Pee Wee could pack more into a middle eight than any other thirties pick-up player".
En 1942, Russell avait fait partie d’un groupe tout-étoile mis sur pied par Eddie Condon pour les débuts de Fats Waller à Carnegie Hall. Parmi les membres du groupe, on remarquait Bud Freeman et Gene Krupa. Au printemps 1942, Russell avait fait la rencontre de sa future épouse Mary Chaloff. Le couple s’était marié à New York le 11 mars 1943. De trois ans la cadette de Russell, Mary, une jeune femme qui était à la fois très intelligente et très jolie, avait apporté énormément de stabilité à son nouvel époux. Comme l’écrivait le biographe de Russell, Robert Hilbert, “They had a special closeness that had developed out of their bantering relationship... While Pee Wee had developed a dependency on Mary, she was anything but a doormat... She was a strong-willed, independent woman when it was not considered “proper” to be one. She supported Pee Wee’s fragile ego and attempted to give him the personal confidence he often lacked. She made a home for him.” Mais malgré toute sa bonne volonté, Mary ne pouvait protéger Russell de ses anciens démons.
DERNIÈRES ANNÉES
Durant la Seconde Guerre mondiale, Russell avait enregistré des disques pour l’effort de guerre (les célèbres V-Discs). Sa composition ‘’Pee Wee Speaks’’ avait été enregistrée avec Muggsy Spanier et les V-Disc All Stars.
Après avoir été atteint d’une pancréatite qui l’avait forcé à être hospitalisé durant neuf mois et lui avait presque coûté la vie en 1950 (il ne pesait plus que 73 livres à l’époque), Russell avait été victime d’une dépression nerveuse majeure en 1951, ce qui l’avait souvent empêché de se produire sur scène. En fait, Russell était tellement entre la vie et la mort à l’époque qu’on avait même tenu un concert bénéfice en son honneur. Après avoir passé des semaines à l’hôpital et subi plusieurs transfusions sanguines, Russell était retourné à New York et s’était produit aux côtés de Thelonious Monk dans le cadre du Festival de jazz de Newport. Il avait aussi joué avec Duke Ellington.
En 1952, Russell avait recommencé à collaborer avec George Wein et avait formé un groupe qui comprenait le grand cornettiste et innovateur Ruby Braff. Wein, qui était à l’origine de la fondation du Festival de jazz de Newport en 1954, avait d’ailleurs invité Russell à participer au festival en 1963 aux côtés de Thelonious Monk. Dans le cadre de cette performance, Russell avait interprété un long solo sur le classique ‘’Blue Monk.’’ C’est aussi au Festival de Newport que Russell avait joué avec un autre innovateur, le célèbre chef d’orchestre Stan Kenton, pour la première fois. Comme Wein l’avait expliqué plus tard au biographe de Russell, Robert Hilbert, “[He] never met anybody else’s terms. He just kept playing as well as he could play. He was listening to new things all the time and absorbing it all in his ear...” Au cours de sa carrière, Russell avait également joué avec d’autres grands innovateurs comme Gerry Mulligan, Jimmy Giuffre, Kenny Davern et Bobby Gordon.
En décembre 1957, Russell avait aussi fait une apparition dans une des plus grandes performances télévisées de l’histoire du jazz. Intitulée ‘’The Sound of Jazz’’, l’émission était animée par John Crosby et mettait en vedette à la fois les plus grands maîtres de l’époque swing que les innovateurs les plus modernes. Mais même s’il avait commencé à flirter avec le jazz moderne, Russell avait continué de jouer avec des musiciens plus traditionnels comme le trompettiste Buck Clayton et le tromboniste Vic Dickenson. Commentant le travail de Russell avec Clayton en 1960, le critique Stanley Dance écrivait: “Taste is important to both Pee Wee and Buck Clayton, and basically this is therefore a good marriage. Pee Wee, with his sincere approach, tortured lyricism, and ear for harmonies that please and satisfy, seems to fall on he contemporary scene like manna on the desert... He has long been appreciated in many quarters, but it required the current critical climate for his talents to bereverently labeled as Art with a capital.”
En avril 1961, Russell avait accompagné Wein dans le cadre d’une tournée européenne qui comprenait des arrêts à Essen, Berlin, Copenhague et Paris. À son retour aux États-Unis, Russell avait participé à de nombreuses émissions de télévision, dont plusieurs avaient remporté un grand succès. Mais après avoir été contraint de jouer les vieux classiques du Dixieland comme “Muskrat Ramble” et “When the Saints Go Marching In’’ pour la inième fois, Russell avait besoin de passer à autre chose. Il avait donc commencé à choisir ses futures apparitions en public avec soin et avait même décidé de former un quartet plus moderne avec le tromboniste Marshall Brown. Le groupe comprenait également le bassiste Russell George et le batteur Ron Lundberg dans une formule sans piano s’apparentant au quartet de Gerry Mulligan. Le répertoire du groupe comprenait même des compositions de John Coltrane et d’Ornette Coleman. Le groupe avait fait ses débuts en octobre 1962 après une longue période de répétitions, mais les réactions du public et de la critique avaient été mitigées.
Après cet échec relatif, Russell avait recommencé à voyager sous son propre nom. Au début de 1964, Russell se préparait à faire une tournée en Australie, en Nouvelle-Zélande et au Japon avec les Eddie Condon’s All-Stars. La tournée avait été particulièrement gratifiante pour Russell qui avait fait l’objet d’un accueil enthousiaste partout où il se rendait. À son retour en Amérique, Russell s’était produit dans un nombre toujours croissant de festivals de jazz et avait fait la joie des amateurs en interprétant sa célèbre composition “Pee Wee’s Blues.” En septembre de la même année, Russell était de retour en Europe avec Wein et un groupe qui comprenait Braff et Bud Freeman. Par la suite, Russell avait fait un premier séjour en Angleterre, ce qui lui avait permis de se produire avec de nombreux groupes britanniques.
En 1965, Russell, sous l’encouragement de sa femme Mary, avait commencé à faire de la peinture abstraite. Loin d’être dépourvu de talent comme peintre, Russell avait démontré les mêmes dons d’innovation et d’improvisation dans ses tableaux qu’il l’avait toujours fait dans sa musique. Le saxophoniste Bud Freeman était même devenu une sorte d’agent non officiel de Russell et avait fait la promotion de ses tableaux. Comme Freeman l’avait expliqué plus tard au biographe de Russell, Robert Hilbert, “He was so good that people around the world identified more with the idea that he was a famous painter than a clarinet player. So he sold something like 54 paintings for not less than seven hundred dollars a painting.” Loin de délaisser pour autant sa carrière musicale, Russell s’était de nouveau rendu au Mexique dans le cadre d’une tournée organisée par Wein. Il avait également joué à l’Exposition internationale de Montréal en 1967.
Tombée malade en mai 1967 à la suite d’une maladie non identifiée, Mary avait été admise au St. Vincent’s Hospital. On lui avait finalement diagnostiqué un cancer du pancréas. Le décès de Mary le 7 juin suivant avait de nouveau plongé Russell dans la dépression. Le biographe de Russell, Robert Hilbert, écrivait: “Without Mary, Pee Wee’s life— even his music— suddenly meant nothing to him. Just when he at last seemed happy and secure, fate made his worst fear a reality: the self-styled loner finally had to face his demons by himself.”
Même si Russell avait continué de jouer avec une certaine régularité, et plus particulièrement dans la région de Washington, le coeur n’y était plus et le nombre de ses performances était en chute libre. Sur la recommandation d’un ami, Russell avait finalement accepté de se faire admettre à l’hôpital d’Alexandria, en Virginie, en février 1969.
Russell avait livré sa dernière performance avec George Wein lors de la cérémonie d’inauguration du président Richard Nixon le 21 janvier 1969. Pee Wee Russell est mort à l’hôpital d’Alexandria moins de trois semaines plus tard, le 15 février. Son décès a été attribué à une pancréatite et à une cirrhose du foie.
En 1987, Russell a été intronisé au sein du Big Band and Jazz Hall of Fame. Parmi les plus célèbres compositions de Russell, on remarque "Pee Wee's Blues", "Pee Wee Speaks", "Oh! No", "Muskeegie Blues", "Three-Two-One Blues", "Stuyvesant Blues", "Pee Wee's Song", "The Bends Blues", "Midnight Blue", "Englewood", "Cutie Pie", "What's the Pitch", "Missy", "This Is It", "Pee Wee's Tune" et "But Why".
Le style de Russell avait toujours été très original. Les notes jouées par Russell étaient plutôt inorthodoxes comparativement à celles de ses contemporains. On l’avait même parfois accusé à l’occasion de fausser. Au milieu des années 1920, Russell était devenu incontournable comme clarinettiste.
Même si Russell était souvent identifié comme musicien de Dixieland, il avait toujours rejeté cette étiquette. Mais même s’il avait tenté de prendre ses distances face au Dixieland et de s’établir comme un musicien moderne, il n’avait jamais pu s’affranchir totalement de son ancien style qui lui avait permis de bien gagner sa vie. Même s’il avait obtenu plusieurs offres pour jouer avec les meilleurs big bands de son époque, Russell avait toujours préféré se produire avec de petits groupes. À l’exception de son bref séjour avec le big band de Bobby Hackett, Russell avait rarement joué avec de grandes formations.
Reconnu pour son style imprévisible et très original, Russell est considéré de nos jours comme un des clarinettistes les plus innovateurs de l’après-guerre. L’approche unique et non complexée de Russell étant bien avant de son temps, il est même considéré par certains comme un des fondateurs du free jazz. À l’époque de l’enregistrement de l’album Jazz Reunion en 1961, Coleman Hawkins (qui avait enregistré pour la première fois avec Russell en 1929 et le considérait comme un daltonien) avait reconnu les talents d’innovateur de Russell en faisant remarquer que '"For thirty years, I’ve been listening to him play those funny notes. He used to think they were wrong, but they weren't. He’s always been way out, but they didn't have a name for it then."
Les Newport All-Stars ont rendu hommage à Russell dans le cadre d’un blues plutôt lent intitulé "Pee Wee Russell's Unique Sound". Décrivant l’approche unique de Russell de la musique, l’historien du jazz Günther Schuller écrivait en 1991 dans The Swing Era: “...there is something inherently vocal about Russell’s performance. It is as if clarinet and human voice—some remarkably extended voice, to be sure—are welded into one.” Quant au biographe de Russell, Robert Hilbert, il avait commenté: “His was the pure flame. Hot, gritty, profane, real. No matter what physical or mental condition Russell was in, night after night he spun wondrous improvisations. No matter how disjointed his life, how scrambled his mind, how incomprehensible his speech, his music remained logical and authoritative, elegant and graceful, haughty and proud.”
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SOURCES:
‘’Charles ‘’Pee Wee’’ Russell (1906-1969).’’ The Syncopated Times, 2024.
‘’Pee Wee Russell.’’ Wikipedia, 2024.
‘’Pee Wee Russell, American musician.’’ Encyclopaedia Britannica, 2024é
‘’Russell, Pee Wee.’’ Encyclopaedia.com, 2019.
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