#endroit magnifique
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wgm-beautiful-world · 1 year ago
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HOTEL RITZ PARIS
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gay-impressionist · 1 year ago
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J'ai commencé à sélectionner des affiches pour mettre dans mon bureau et. Moi, une amatrice d'art moderne ? Je vois pas de quoi vous parlez 😶😅
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iranondeaira · 2 months ago
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«Certaines personnes recherchent un endroit magnifique.
D'autres font un endroit magnifique.»
Rûmî
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au-jardin-de-mon-coeur · 6 months ago
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La balade du jour aux Calanques de Cassis (Provence-Alpes-Côte d'Azur)
#au-jardin-de-mon-coeur#my photo
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Les calanques de Marseille
Le massif des Calanques est une merveille de la nature nichée entre Marseille et Cassis. Ce paysage exceptionnel et unique est un incontournable à Marseille ! En effet, entre plages de galets et de sable fin, petites criques et eau turquoise, cet écrin de biodiversité a tout d’une carte postale ! C��est l’endroit parfait pour prendre le soleil, explorer les fonds marins, ou encore s’adonner à quelques activités nautiques comme le kayak.
Que vous souhaitiez randonner ou simplement profiter de la nature et de l’eau fraîche, ce lieu magnifique vous comblera. Certaines, plus accessibles que d’autres conviendront parfaitement aux familles, tandis que d’autres plus difficiles d’accès raviront les amateurs de randonnée. Ceci-dit, l’effort en vaut la chandelle, c’est un endroit unique au monde qui mérite bien sa place dans les incontournables de Marseille !
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mochademic · 8 months ago
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100 Days of Productivity [Day: 86] || 100 Jours de Productivité [Jour: 86]
the smell of books in the library. hearing the coffee bubbling in the carafe. same thing said in multiple languages – "beautiful," I say.
it's been busy. so busy. but that's nothing new. & I'm certainly not complaining. my 3 month review is in sight & it makes me so nervous. things have been going very well but I still fear anything I may be missing that may have not been brought to my attention.
I've taken to visiting the university library twice a week in order to give myself a place to study. there isn't anything wrong with home, necessarily, but it's always been easier for me to focus in that kind of setting.
academic work:
-review imperfect tense -start paragraph assignment
freelance work:
-develop film for prints -apply for tables at summer markets [yikes] -level book press
office work:
-answer all emails -finish period end work
currently listening // Kalatea by Kyon Grey
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thank you @zzzzzestforlife for the tag! [game explanation here & picrew here]
what I look like vs. what I want to look like
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because I would love to have purple eyes and be dressed with a mini wizard hat to match my outfit!
I tag: @moonshine-mocha , @vounnasi , @megumi-fm , @halcyonem & anyone else who would like do try! ~ <3 [sorry if I'm re-tagging you ^^"]
l'odeur des livres dans la bibliothèque. entendre le café bouillonner dans la carafe. la même chose dite dans plusieurs langues - "magnifique", dis-je.
j'ai été très occupée. très occupée. mais ce n'est pas nouveau. et je ne me plains certainement pas. mon évaluation de trois mois est en vue et elle me rend très nerveuse. les choses se sont très bien passées mais je crains toujours de manquer quelque chose qui n'aurait pas été porté à mon attention.
J'ai pris l'habitude de me rendre à la bibliothèque de l'université deux fois par semaine afin de me donner un endroit où étudier. il n'y a rien de mal à être chez soi, mais il m'a toujours été plus facile de me concentrer dans ce genre d'environnement.
travail académique :
-révision de l'imparfait -commencer un travail sur un paragraphe
travail en free-lance :
-développer des films pour des tirages -candidature pour les tables des marchés d'été [aïe]. -mettre à niveau les presses à livres
travail de bureau :
-répondre à tous les courriels -finir le travail de fin de période
chanson // Kalatea par Kyon Grey
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lashifteuselibre · 2 months ago
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Le message que Richard Bach a souhaité faire passer se résumerait en deux phrases : Exigez la liberté comme un droit, soyez ce que vous voulez être, et le Paradis n'est pas un lieu où tu peux te rendre; non, le Paradis, c'est la perfection en toute chose.
≪━─━─━─━─◈─━─━─━─━≫
« Mille années durant, nous avons joué des ailes et du bec pour ramasser des têtes de poisson, mais désormais nous avons une raison de vivre : apprendre, découvrir, être libres ! »
« Nous sommes libres d'aller où bon nous semble et d'être ce que nous sommes »
« Tu es libre d'être à l'instant toi-même, vraiment toi-même, et rien ne saurait t'en empêcher. »
« Tu n’aimes ni la haine, ni le mal, c’est évident. Il faut t’efforcer à voir le Goéland véritable – celui qui est bon – en chacun de tes semblables et à les aider à le découvrir en eux-mêmes. »
« Ne les laisse pas répandre sur mon compte des bruits absurdes ou faire de moi un dieu. […] Tu sais, je ne suis qu'un goéland qui aime voler, pas plus… »
« Pour voler à la vitesse de la pensée vers tout lieu existant, il te faut commencer par être convaincu que tu es déjà arrivé à destination. »
« Tu es un être libre et sans limite, aussi parfait qu'un  chiffre non retranscrit en nombre »
« Oú va la pensée, le corp suit car telle est la Loi du Grand Goéland »
« Ils suffit d'avoir la conviction absolue que vous êtes un être aussi parfait qu'un nombre imaginé et non retranscrie en chiffre, dans l'espace et le temps.»
« Brisez les chaines de vos pensées et vous briserez aussi les chaines qui retiennent votre corps prisonnier.
≪━─━─━─━─◈─━─━─━─━≫
Don Juan Matus dans les livres de Carlos Castadena parle également du fait de schifter en se téléportant et bien plus encore. (Livre, Enseignements d'un sorcier yaqui).
« Un déplacement du point d'assemblage au-delà de la ligne médiane du cocon de l'homme fait disparaitre instantannément de notre vue l'ensemble du monde que nous connaissons, comme si il avait été effacé — car la stabilité, la solidité, qui semblent inhérente à notre monde perceptible, ne réside que dans la force d'alignement »
« ...la connaissance du monde que nous percevons nous contraint à croire que nous sommes entouré par des objets, existants par eux memes et comme eux meme, juste comme nous le percevons, tandis que, en faite il n'y a pas un monde d'objet, mais un univer d'émanation »
« le mirage n'est pas dans la solidité du monde, il est dans la fixitation du point d'assemblage sur un endroit, quel qui soit. Quand les voyants déplacent leurs points d'assemblages, ils ne sont pas confronté à une illusion, ils sont confronté à un autre monde ; ce monde nouveau  est aussi réel que celui que nous sommes entrain de contempler maintenant, mais la nouvelle fixation de leurs points d'assemblages, qui engendre ce nouveau monde et au meme titre que l'ancienne fixation, un mirage. » (Par fixation -> intention)
« c'est le dialogue interne qui maintient le point d'assemblage fixé à sa position d'origine. Une fois que l'ont est parvenue au silence, tout est possible »
« l'intention est l'alignement de toutes les émanations de toutes les émanations de conscience, il est donc juste de dire que la liberte totale est la conscience totale. La liberte est le Don de l'Aigle à l'homme. Malheureusement, tres peu d'homme comprenne qu'il nous faut acceder à bcp d'energis, pour acceder un Don aussi magnifique.  »
« Ce qu'il nous faut faire pour permettre à la magie de s'emparer de nous c'est chasser les doutes de notre esprit. Une fois que les doutes ont disparus, tout est possible.»
≪━─━─━─━─◈─━─━─━─━≫
Vous êtes le Soi et le schift n'est que la pure libérté et le fonctionnement de l'univers. Si pas de shift, pas de 3D ! Les deux sont interconnectée.
≪━─━─━─━─◈─━─━─━─━≫
La question est : qui shift ? Qu'elle conscience permet cela ? Pourquoi doutez-vous ? Vous.
À travers le shift, vous percevez que vous êtes ni votre identité, corps, esprit. Tous montrent votre puissance. Vous êtes quelques choses de plus haut, de plus abstrait, de plus puissant.
Pensez-vous toujours que vous etes un simple humain si vous pouvez être un chat ? Un sorcier ? Pensez-vous que cela vous limite rééllement ???
Trouvez ce que vous êtes rééllement.
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alexar60 · 1 year ago
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Voyance
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Comme à ses habitudes, Philippe entra en grande pompe dans le temple, bousculant la tranquillité des pèlerins. Ces derniers s’empressèrent de quitter le lieu car le roi était connu pour ses moments de colère. Ses lieutenants s’amusaient de cette situation cocasse. Ils riaient en voyant ces grecs, la trouille au ventre, déguerpir sans demander leur reste. Néanmoins, une fois dehors, l’un d’eux pestait ou crachait sur ce roitelet barbare qui prétendait être civilisé.
Philippe observa le temple, la beauté des statues, la splendeur des décorations. Il était obnubilé par la richesse exposée. Il s’approcha d’une table sur lequel reposait un ciboire en or.
Par Zeus, je sens que je vais me plaire ici ! Annonça-t-il.
Ne prononce pas son nom ! Ce lieu est sacré, ici les dieux ne portent pas de nom !
Le prêtre avança d’un pas assuré. La garde de Philippe recula tellement le regard du vieil homme les impressionnait. Il approcha du roi borgne, huma son odeur qui manquait de parfum. Puis, tout en inspirant un grand coup, il bomba le torse. L’œil de Philippe s’écarquilla, car d’ordinaire, un homme s’imposant à lui de cette façon, finit avec une épée dans le ventre et la gorge ouverte.
Que viens-tu faire ici, petit roi ? demanda le prêtre.
Des toussotements résonnèrent dans le temple. Le macédonien ne s’attendait pas à un pareil affrontement. Il posa la main sur le pommeau de son glaive. La colère commençait à monter. Mais un de ses fidèles le rappela à la raison : « Tuer le grand prêtre ne serait pas une bonne idée ».
Je viens pour laver mes pêchés et connaitre mon avenir, dit-il
Effectivement, j’ai entendu parler de tes pêchés…meurtres, pillages, viols, torture…ils sont nombreux, affirma le prêtre.
Mais son rôle est « de les faire expier » et non de juger le pêcheur. Dès lors, l’homme en toge blanche ordonna au roi et à son escorte de le suivre. Ils se dirigèrent vers d’autres salles expliquant leur utilisation. En même temps, Philippe admira les somptueuses richesses présentes dans chaque partie du temple. Il fut émerveillé par l’autel sacrificiel, les ustensiles en or ou parés de diamants. Il apprécia le plafond peint d’une salle resplendissante. Il aimait tout de cet endroit.
Mais ce qui le frappa le plus fut sa rencontre avec un groupe de jeunes femmes. Elles étaient magnifiquement habillées. En voyant le groupe de barbares autour du prêtre, elles discutèrent entre elles. Certaines se demandant qui étaient ces hommes, d’autres s’ils étaient brutaux. Philippe questionna sur leurs présences, pendant que ses soldats affichaient leurs plus beaux sourires.
Ce sont de jeunes prêtresses venues s’initier aux mystères des grands dieux, affirma le maitre du temple.
Ils quittèrent la pièce, sans remarquer qu’une des filles observait le borgne. Elle avait reconnu celui qui avait vaincu les Thraces et assouvi les grecs. Elle se doutait qu’il y avait un coup à jouer pour son avenir. Elle ne se voyait pas finir comme grande prêtresse de Zeus.
Les jours passèrent et le roi de Macédoine trouva les journées longues qui se limitaient aux prières et à l’instruction. Par contre, ses nuits étaient courtes. En effet, il avait gardé la tradition macédonienne de faire des fêtes qui se transformaient en orgie. Bouffe, boisson et sexe à volonté. Les pèlerins se plaignirent de ses exactions nocturnes, des cris et des chants trop forts. Si bien que le grand prêtre ne savait que faire. Il demanda l’aide de Zeus, en déposant une offrande aux pieds de sa statue. Mais il fut distrait par la venue d’une jeune novice.
Elle proposa son aide et exposa un plan pour calmer Philippe. Il était venu pour des questions, elle proposa de lui donner des réponses. Le prêtre gratta sa barbe, en se questionnant sur les vraies raisons de l’implication de la jeune femme. Après tout, elle était jeune et pourrait profiter de ses charmes. Et puis, il voulait aussi que l’aristocratie macédonienne vienne régulièrement à Samothrace. Leur argent permettrait de faire de l’Ile le plus grand centre religieux du monde connu.
Un soir, alors que les convives commençaient à manger et s’abreuver de vin, La jeune femme s’incrusta dans la villa du roi. Elle fit une énorme impression par sa robe blanche qui ne cachait pas grand-chose de ses courbes ni de ses colliers et bracelets. Ses cheveux longs coiffés en nattes longeaient ses seins ronds et bombés. Elle resta debout, défiant le roi étendu qui mangeait une cuisse de poulet.
Qui es-tu ? Vien-tu nous faire le plaisir de danser ? Demanda un des fidèles lieutenants
Je suis Polyxéna, fille de Néoptolème, sœur d’Alexandre le Molosse et princesse d’Epire. Je suis prêtresse de Dodone, le sanctuaire divinatoire de Zeus, et par la demande de ce dernier, je suis venue pour annoncer ton avenir.
Eh bien, je t’écoute, réagit Philippe.
Non, pas ici. Seul à seul car telle est la décision de Zeus.
Dès lors, il se leva et proposa à Polyxéna d’entrer dans sa chambre. Il s’assit attendit tout en croisant les bras. A ce moment, Polyxéna savait qu’elle jouerait avec la crédulité du roi. Et si cela ne fonctionnerait pas, il pouvait lui faire les pires horreurs ; lui arracher le nez et la langue, lui crever les yeux, ou l’offrir en pâture à ses hommes. Elle savait que sa naissance royale ne la sauverait pas.
Elle débrocha sa tunique, offrant à l’œil du roi de voir un corps sculpturalement parfait. Il faut dire qu’elle descendait d’Hélène de Troie. Puis elle s’agenouilla et avança au son de ses colliers s’entrechoquant. Il s’amusait de la voir se dodeliner lentement, le regard se remplissant de désir. Elle mordit sa lèvre supérieure et, facilement, elle écarta les cuisses de Philippe. Il se laissa faire, sentant les mains de la jeune prêtresse faire monter son ardeur.
Les oracles se passent toujours comme ça à Dordone, murmura un de ses proches qui observait la scène.
Non, je crois qu’ils lisent l’avenir en interprétant le bruit de feuilles de chêne, répondit son collègue.
Ils avaient ordre de surveiller car Philippe avait trop d’ennemis pour le laisser seul, même avec une magnifique femme. Ils regardèrent celle-ci jouer avec le sexe du roi. Elle utilisait aussi bien ses doigts que sa bouche. Elle s’amusait à le faire soupirer en effleurant du bout des lèvres son membre gonflé.
Soudain, elle renversa le roi qui faillit se fracasser le crane. Toutefois, surpris, il se mit à sourire en la voyant le chevaucher. Il sentit son organe entrer dans une fente chaude et moelleuse. Il se contenta de caresser ses cuisses fermes tout en admirant ses seins se balancer au-dessus de sa tête. Le corps de Polyxéna était chaud, le sien devenait bouillant.
Elle ferma les yeux, dansait sur Philippe provoquant un va-et-vient long et torride. Il regardait ses lèvres s’entrouvrir. Il regardait ses jolies dents blanches pincer le bout de sa langue. Il commençait à aimer cette femme qui semblait être encore une gamine. Puis, elle gémit avant de se mettre à parler :
Je vois ! oui, je vois un homme qui fera plier la Grèce. Je vois cet homme qui gouvernera sur le monde civilisé…Oui, je vois un conquérant. Il vengera les grecs des humiliations des Perses…Il combattra et vaincra la Perse. Je vois un homme qui deviendra un Dieu…Il gouvernera sur la Perse…Il unifiera la Grèce et la Perse…Je vois un homme qui créera des cités aux confins du monde. Je vois un homme qui sera vénéré pendant des siècles.
Lorsqu’il sentit la jouissance l’envahir, il se redressa collant sa poitrine musclée contre la sienne. Elle partait aussi, gémissant de plaisir. Après avoir repris son souffle, Polyxéna embrassa le borgne qu’elle ne trouvait pas beau. Enfin, elle le regarda, fixa de ses yeux pleins de certitude et ajouta :
Voilà ce que je vois en toi !
Philippe calma ses orgies au profit de nuits intimes avec Polyxéna. Peu avant son départ de l’ile, il proposa d’épouser la jeune femme. Dès lors, la princesse régna sur le royaume de Macédoine et se fit appeler Olympias. Elle eut deux enfants avec Philippe, qui pourtant, ne l’aimait plus. Il la détestait parce qu’il avait compris qu’il a été trompé. Jamais il ne deviendra cet homme évoqué par l’oracle. Cet homme n’était autre que son propre fils et celui de Polyxéna. Celui qu’on appellera Alexandre le Grand.
Alex@r60 – août 2023
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selidren · 5 months ago
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Automne 1922 - Louxor (Egypte)
4/10
Je constate en tous cas que Jules semble tenter de se racheter, à sa manière pour sûr, mais j'ai l'impression que vous y trouvez une forme de sincérité cette fois. C'est en tous cas ce que semblent indiquer vos mots. Il est bien altruiste de prendre sous son aile la petite Gizelle, mais il est vrai que dans un couple, la communication et le compromis sont supposées être les valeurs reines. Et si vous tentiez de vous imposer ? Après tout, qu'il l'ait avoué ou non, il a bien du s'adapter à votre décision d'accueillir Layan et Leyla. Faites lui sentir qu'il a tout intérêt à avoir votre assentiment.
Cela me fait penser que Constantin m'a demandé il y a peu si nous pourrions nous installer en Egypte pour nos vieux jours, quand les enfants seront adultes. C'est très lointain, mais je suis très partagée sur cette question. D'un côté, il me suffit d'embrasser du regard ces paysages magnifiques et de sentir les palpitations que me provoquent les ruines antiques pour avoir envie de dire oui sans un regret. Et vivre sans Madame Eugénie au quotidien semble justifier l'effort. Mais pourrai-je laisser mes enfants, mêmes adultes, aussi loin de moi ? Je sais que j'ai encore bien le temps, Eugénie est en particulier bien trop jeune pour se passer de moi. Mais étant donné que j'ai en vous une oreille attentive et un regard bienveillant, qu'en pensez vous ?
Transcription :
Albertine « C’est la grande salle hypostyle de Karnak. J’avais tellement envie de la revoir. »
Constantin « C’est ici que nous nous sommes mariés. Je pensais bien que cela te ferait plaisir. »
Albertine « Raconte moi cette salle Constantin. Je dois la connaître mieux, puisqu’elle est si importante pour nous. »
Constantin « Hum… Et bien ses plans ont été dessinés sous la reine Hatshepsout. Elle a laissé sa marque un peu partout sur l’édifice, il faut le dire, pour asseoir sa légitimité. »
Albertine « Une femme pharaon, cela n’a pas du être facile. »
Constantin « Certainement pas non, son nom a subit un méthodique martelage après sa mort. Vois-tu son obélisque là-bas qui domine le site ? »
Constantin « En ce qui concerne l’édification en elle-même, il y a des spéculations. »
Albertine « Lesquelles ? »
Constantin « Beaucoup s’accordent sur une fin de XVIIIème dynastie. Horemheb certainement, quoique cela me semble peu plausible. »
Albertine « C’est ton avis qui m’intéresse. Dis-moi donc. Je ne t’ai pas épousé pour que tu te contente de me répéter ce que disent les autres. »
Constantin « Je pense que c’est plus tardif. La terminologie m’indique un début de XIXème dynastie. Pour ne pas trop se malmener l’esprit, autant prendre ce que les textes nous donnent, à savoir une profusion d’inscriptions au nom de Séthi Ier. On retrouve également la marque de ses successeurs, mais je suis certain que c’est à lui que nous devons ce monument. »
Albertine « Merci à lui dans ce cas. Cet endroit est tout simplement grandiose. »
Constantin « Puisque nous sommes non loin de l’endroit où nous nous sommes mariés… »
Albertine « Nous y sommes. »
Constantin « Non, c’était bien là-bas. Nous en sommes éloignés d’une bonne trentaine de pas. Bref, comme cet endroit est d’une certaine importance pour nous, je me disais que ce serait mieux de procéder à cette demande importante pour notre mariage ici. »
Albertine « C’est dit… d’une telle façon. J’en suis à la fois curieuse et un peu soucieuse. »
Constantin « J’ai une demande à formuler, mais tu ne seras pas d’accord. »
Albertine « Belle entrée en matière. Et tu espères encore me convaincre ? »
Constantin « Cesse donc de te moquer de moi ! Il s’agit de quelque chose qui me tient à coeur et tu m’angoisse. »
Albertine « Pardon, pardon. Je me tais. »
Constantin « Avec la guerre et ces histoires de guerre civile, j’ai été tenu loin d’Egypte pendant longtemps. De plus, nous avons des enfants dont il faut s’occuper de l’éducation. Et puis avec Grand-Mère qui n’est plus si jeune, je me dois de rester avec elle. Mais je pense de plus en plus à après. »
Albertine « Vas-y, je t’écoute. »
Constantin « Quand les enfants seront grands et n’auront plus besoin de nous, j’aimerais que nous nous installions en Egypte. Définitivement. A Port-Saïd ou Alexandrie peut-être. Nous y aurions un climat agréable au bord de la mer, nous pourrions facilement descendre vers le sud pour mon travail, ou prendre un bateau pour rentrer en France de temps à autres. Alors, qu’est-ce que tu en pense ? »
Albertine « Je ne sais pas, pas encore. Notre petite Eugénie n’a que cinq ans, c’est si tôt pour envisager de la quitter un jour. »
Constantin « Nous attendrons aussi longtemps que tu le souhaites. »
Albertine « Mais j’avoue que l’idée me plait. Nous aurions notre propre maison, notre propre rythme… J’aime l’idée. Je te promets d’y réfléchir sérieusement. »
Constantin « Merci mon amour. »
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La Mercerie Droguerie Chatelaine, un lieu où le paradoxe est roi. D'un côté, une mercerie, cet endroit où les ménagères vertueuses (et quelques ménagers, soyons modernes) viennent chercher du fil pour donner une seconde vie à des chaussettes orphelines. De l'autre, une droguerie, où les mêmes personnes viennent acheter de quoi effacer les traces de leurs crimes, ou tout simplement des tâches de confiture de groseille malencontreusement renversée sur une nappe. Et devant ce magnifique édifice du commerce polyvalent, une voiture qui semble avoir été oubliée par son propriétaire depuis la Révolution française. Peut-être que le type est entré acheter une brosse à reluire en oubliant qu'il en a une naturelle sous le bras. Ces petites guirlandes colorées, suspendues à la façade avec l'élégance d'une moustache sur Mona Lisa, semblent être les vestiges d'une fête. Probablement celle du dernier client satisfait. C'était en 1923. Mais soyons francs, entre le parfum de naphtaline et les échos lointains des marchandages d'antan, le lieu exhale une nostalgie contagieuse. Car, comme disait ma grand-mère : « Mieux vaut une droguerie à portée de main qu'une mercerie au bout du monde. » Et au vu de cette épave rongée par le temps, il semblerait qu'un audacieux ait tenté l'expédition mercerie sans le confort de son tacot et sans se rendre compte non plus qu’il en avait une sous le nez. Une preuve irréfutable, s'il en fallait une, que la bêtise humaine a la persistance d'une tache de rouille sur un pantalon blanc.
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alain75fr · 2 months ago
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02 novembre 2024
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Aujourd’hui, une longue marche nous attend . Comme d’habitude nous prenons le petit déjeuner à base d’omelette et de thé noir pour moi , au lait pour Thierry accompagné de pancakes . Les sacs à dos sont prêts ainsi que nos deux gros sacs portés par Dépendra . Lui aussi est prêt . A peine , nous quittons Ayra que le voilà les quatre fers en l’air , je glisse sur des feuilles mortes. Plus de peur que de mal . Malgré tout en une fraction de seconde je me suis dit c’est fini . Ramji très vite m’a remis sur pieds , il m’a massé la cuisse droite … bref . Nous avons repris notre route . Légère montée pour accéder à un grand plateau, nous sommes à 3750 m d’altitude. Nous prenons quelques photos. Très belle vue sur Dhaulagari et L’Anapurna . Puis nous empruntons une descente en lacets très raides pour ne pas dire plus , bien évidemment avec l’épreuve du matin , j’avais très peur de recommencer mon exploit . Ramji a été à mes côtés durant toute la descente . Pour Thierry pas de difficulté . Nous atteignons une passerelle qui franchit la rivière Dichvang Khola . Ainsi nous atteignons l’autre rive . Peu après nous faisons une pose au Dhye shambala , endroit tenu par une famille composée de trois enfants . Nous sommes restés une petite heure . Après ce moment de repis , nous entamons une longue montée très raide qui durera une heure et demi . Ce fut difficile pour moi , Là aussi Thierry s’en est plutôt bien sorti . Les paysages sont magnifiques et les photos ne restituent pas leur grandiose beauté. Arrivés au col Dhichvang dont l’altitude est d’environ 4000 m nous faisons une courte halte pour nous récupérer. Nous descendons ensuite jusqu’à un plateau aride et très venteux sur lequel nous progressons sur une distance assez longue. Brusquement une nouvelle descente très verticale nous amène au village Tangye .(3340 m ) très beau village typique de la région , entouré de très belles parcelles de terre très bien cultivées . Ramji nous conduit à notre nouveau lodge et nous nous installons. Hotel Shambala .
Pendant que nous prenons notre repas, quelques jeunes, en vacance, ont pris place dans la salle où nous mangeons.
Les jeunes sont très tôt séparés de leurs parents durant plusieurs mois pour aller étudier à Pokhara.
Ils profitent des vacances pour retrouver leur famille et prendre part aux travaux des champs.
Un jeune membre d’une association passe pour récolter des fonds pour la préservation et dynamiser la région. Il explique à Ramji les enjeux et l’historique du village.
Notamment, Ramji nous décrit les rites funéraires pratiqués ici qui diffèrent de ceux de son village également de tradition bouddhique. Ainsi, alors que dans sa région on brûle les morts, qui ne sont jamais enterrés, ici, compte tenu du manque de bois, les défunts sont exposés dans un endroit près de la rivière où les vautours se chargent de les dévorer. C’est une pratique qui peut paraître barbare mais en fait elle reflète le rapport que les gens entretiennent avec la nature. Ici l’écologie n’est pas une idéologie.
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exilenpagaille · 8 months ago
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J’ai envoyé un message à un ami en fin d’après-midi parce que je commençais à peter un câble à force d’être chez moi à réviser, avec un temps morose dehors. Il m’a directement proposé d’aller faire un tour en voiture dans des routes de campagne. Je crois qu’il ne pouvait rien proposer de mieux: se taper des accélérations avec de la bonne musique, découvrir des nouveaux endroits. À un moment nous sommes arrivés à un cul-de-sac, la route s’arrêtait littéralement au bord d’un lac c’était assez drôle et magnifique. On s’est arrêtés juste devant l’eau pendant peut-être 30minutes à parler. Je me suis beaucoup livrée, moi que ne le fait jamais. Je crois surtout que je me devais de le faire avant de lui dire au revoir. J’ai eu besoin de concrétiser la confiance que j’avais en lui et notre amitié. Je lui ai parlé de choses que je n’évoque jamais, qu’on ne peut pas imaginer à moins de me connaître depuis un bon moment et pourtant c’est central pour me comprendre. En retour il m’a aussi fait confiance alors nous nous sommes tous les deux livrés sur les événements qui ont fait ce que nous sommes devenus à présent.
C’est étrange mais malgré nos chemins différents nous en sommes globalement arrivés aux mêmes conclusions, ce qui nous rapproche un peu plus.
Nous avons finalement fait demi tour et il m’a laissé prendre le volant. C’était agréable de retrouver la sensation de rouler.
J’en reviens à peine et même si la sortie n’était pas très longue, j’ai l’impression qu’elle m’a bouleversée. Ses mots, m’ont ébranlée « tu vas me manquer ».
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corinneecrivaine · 3 days ago
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Wonder Woman
I used to want to save the world. This beautiful place. But I knew so little then. It is a land of magic and wonder, worth cherishing in every way. But the closer you get, the more you see the great darkness simmering within. And mankind? Mankind is another story altogether. Facing reality, making the right choice is more complicated than you think. I learned that the hard way. A very, very long time ago. Now, I will never be the same again.
Wonder Woman.
Je voulais sauver le monde. Cet endroit magnifique. Mais je savais si peu de choses en ce temps-là. C’est une terre de magie et de merveilles. Digne en tout point qu’on la chérisse. Mais plus on s’en approche, plus on voit la grande noirceurs qui l’habite. Et les humains ? Les humains c’est une tout autre histoire. Face à la réalité, faire le bon choix, est plus compliqué qu’on ne le pense. Je l’ai apris à mes dépens. Il y a bien, bien longtemps. Maintenant, je ne serais plus jamais la même.
Wonder Woman.
#corinneecrivaine #shaniaangedejustice #wonderwoman #galgadot
Mon passage préféré.
youtube
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emiesphere · 1 month ago
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Las Vegas ce n’est pas seulement le Strip et ses casinos. C’est aussi une ville au milieu du désert avec des paysages magnifiques et colorés. Si jamais vous allez à Las Vegas je vous conseille de louer une voiture pour pouvoir aller explorer le Nevada (ça permet aussi de faire une petite pause de la frénésie des machines à sous).
En trois jours on a dû faire des choix entre les différents parks autour de Las Vegas. Le samedi on a fait la Valley of Fire avec des reliefs à couper le souffle et des couleurs flamboyantes qui justifient le nom de ce parc. C’est un endroit idéal pour faire des photos « texture ». Et le dimanche on a fait une randonnée un peu plus sportive à Red Rock (je vous laisse deviner la couleur prédominante dans la région). Après 600m de dénivelé dans les cailloux on a pu pique-niquer avec une vue à 360° sur le désert et Las Vegas.
Ce qui est fou c’est que ces endroits sont à peine à une heure de la ville. Quand on dit que Las Vegas est au milieu du désert on ne rigole pas, en quelques minutes de route on sort de la ville et on se retrouve sur une route au milieu des montagnes et des cailloux d’un coup. C’est un paysage déstabilisant, presque aucune végétation mais de la roche rouge orangée à perte de vue. J’avais l’impression d’être sur mars!
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firebirdxvi · 1 year ago
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Fils du Feu 01 ~ Flamme de Vie
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La jeune fille remontait le couloir aussi vite que le lui permettaient ses courtes jambes et la cruche d'eau fraîche qu'elle portait dans ses mains. Elle connaissait par coeur ce corridor, il était pour ainsi dire devenu son décor le plus familier. Quand elle n'était pas envoyée pour une mission quelconque, elle restait des heures à suivre des doigts les arabesques compliquées mais élégantes gravées dans les parois de pierre, les moulures symétriques qui semblaient vouloir délivrer un message d'un passé très lointain dont plus personne ou presque n'avait connaissance.
C'était certes un étrange endroit. Cela ressemblait à une gigantesque cathédrale souterraine ramifiée de multiples couloirs, constituée d'un minéral qui ne venait probablement pas de Valisthéa ; ils n'avaient pas encore exploré tous les dédales et circulaient au quotidien uniquement dans une dizaine de corridors connectés les uns aux autres. Il existait de nombreuses structures semblables de par le monde, et à Rosalia, elles étaient particulièrement communes. Cependant, il était impossible d'y pénétrer à moins de disposer du pouvoir d'un Emissaire. Or, un Emissaire leur avait permis d'entrer ici. Et depuis cinq ans, ils se terraient tous, les Immortels, au coeur de cette nef, dans l'attente que l'Emissaire de Phénix revienne parmi eux.
Elle songea alors à quel point ils se trouvaient proches de Fort Phénix, là où la tragédie avait eu lieu. Maître Cyril y avait vu un excellent moyen de surveiller les va-et-vient éventuels. Dehors, ces ruines devaient paraître banales à quiconque passerait dans les parages, ignorant qu'une petite communauté autonome y avait élu domicile. Il était fondamental de garder le secret sur leurs activités ; personne ne devait savoir ce qui se passait ici, ni qui y demeurait...
Elle leva les yeux et contempla le plafond de pierre noire aux reflets d'argent qui se perdait dans les ombres. Les Immortels entretenaient de l'éclairage régulier dans tout le bâtiment, mais il semblait évident que ces lieux avaient été conçus pour un autre type de lumière que la lueur brute du feu. Quand ils avaient pénétré ici, les portes circulaires s'étaient ouvertes devant eux quand on y avait posé la main de l'Emissaire. Elles s'étaient alors illuminées d'une phosphorescence bleutée magnifique et tous s'y étaient rassemblés. Depuis, les Immortels avaient réussi à mettre en marche quelques appareils complexes dont le fonctionnement leur échappait encore pour la plupart ; ils parvenaient à faire pousser de quoi se nourrir frugalement et la porte donnant sur l'extérieur avait été modifiée afin d'être actionnée depuis l'intérieur à tout moment. La petite fille savait que son ordre connaissait beaucoup plus de choses sur la technologie céleste que le reste du monde. Le culte rendu au Phénix n'était pas leur seule occupation. Ils étaient des érudits, des sages et aussi des guerriers quand il le fallait. Elle devait elle-même commencer son entraînement dans ce but d'ici peu.
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Elle se demanda alors à quoi cela lui servirait si elle ne sortait jamais d'ici. Cinq ans à voir les mêmes murs, les mêmes gens, à entendre les mêmes voix, les mêmes sons... Cela faisait long pour une enfant avide de découvrir le monde extérieur. Le passé lui manquait, quand elle pouvait aller en ville, à Rosalith, faire des courses et parler à toutes sortes de gens intéressants. Elle n'était pas autorisée à leur dire son nom ni ce qu'elle faisait ; même ici, le nom qu'on lui donnait n'était pas vraiment le sien. Quand on devenait un Immortel, on donnait tout au Phénix, son passé, son avenir, son nom même. Ce n'avait pas vraiment été un sacrifice pour elle ; elle n'avait jamais rien possédé en propre et les Immortels l'avaient sauvée d'un destin bien pire : celui de devenir une Pourvoyeuse, autrement dit une esclave exploitée jusqu'à la mort pour ses pouvoirs magiques.
Ses pouvoirs, elle les mettrait au service du Phénix et de l'ordre des Immortels, sa seule famille.
Elle marcha un peu plus vite. Le couloir n'en finissait plus. Il lui paraissait plus long aujourd'hui ou alors elle pensait trop. Si la vie lui semblait monotone, il y avait pourtant une personne au moins qu'elle avait plaisir à voir chaque jour. Celui pour lequel tous s'étaient terrés ici depuis cinq années, depuis que Fort Phénix était tombé sous les coups de l'armée sanbréquoise, depuis que l'archiduché de Rosalia et la famille Rosfield avaient disparu. Quand les Immortels étaient arrivés sur place après la bataille, ils n'espéraient plus trouver quelqu'un de vivant. Le corps de l'archiduc Elwin avait été récupéré avec déférence puis enseveli comme il se devait dans un lieu tenu secret afin d'éviter les profanations. Aucun de ses fils ne semblait avoir survécu ; l'aîné, Clive Rosfield, avait disparu corps et bien, sans doute soufflé par l'explosion qui avait résulté de la transformation de son jeune frère Joshua en Phénix. On avait vu la chose depuis le petit village de Lestange, situé non loin du Fort Phénix.
Et, par une chance inouïe, un survivant y avait aussi trouvé refuge. Il avait vu tout ce qui s'était passé ce jour-là et son témoignage fut d'une aide plus que précieuse aux Immortels. Il affirma que, pendant l'attaque de Sanbrèque, un autre Primordial de feu, totalement inconnu, était apparu dans l'enceinte de la forteresse et que le Phénix avait tenté de l'arrêter. Un combat titanesque s'en était suivi... au cours duquel le Phénix fut vaincu. Mais nul ne savait ce qu'il était advenu de ce Primordial. Depuis, les Immortels cherchaient désespérément à savoir qui en était l'Emissaire, et c'était pour cette raison qu'ils avaient tenu à rester près de Fort Phénix ; pour enquêter et trouver des indices. Et venger leur dieu.
Un dieu qui avait semblé très humain à la petite fille... C'était ce qu'elle avait pensé quand ils avaient finalement découvert le corps de Joshua Rosfield dans les décombres. Une petite main blanche pleine de sang, crispée sur les gravats... Un enfant du même âge que le sien aujourd'hui... Elle l'avait déjà vu auparavant, quand elle était autorisée à se rendre au palais ducal du temps de sa splendeur. Un petit garçon blond aux yeux bleus, qui paraissait toujours enjoué mais dans le regard duquel elle avait décelé une tristesse insondable...
Il portait sur ses épaules un double fardeau : celui de devenir un jour l'archiduc de Rosalia à la place de son aîné, mais aussi d'assumer le pouvoir du Phénix en tant qu'Emissaire. En voyant cet enfant fragile, timide et souvent malade, elle avait considérablement douté de sa capacité à supporter tout ça.
Mais il était plus fort qu'elle ne le pensait. Car il était en vie. Quand Maître Cyril - qui n'était pas encore Maître à ce moment - avait dégagé les décombres qui le recouvraient pour le prendre dans ses bras, elle avait su tout de suite qu'il vivait encore. Le pouvoir de vie qui émanait du Phénix était tel qu'on pouvait le sentir à plusieurs mètres à la ronde. Son petit corps d'enfant était presque en lambeaux, fracassé par les coups furieux de l'autre Primordial de feu ; mais il respirait. Les Immortels, sous le choc, s'étaient alors tous agenouillés sous la pluie battante qui tombait ce jour-là pour saluer le miracle. Elle croyait se souvenir d'avoir vu Maître Cyril pleurer... mais elle ne savait pas vraiment, elle n'était alors qu'une enfant de six ans. Et puis Maître Cyril n'était pas du genre à pleurer. Les larmes ne faisaient pas partie de la vie des Immortels.
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Pendant presque une année, le rescapé de la famille Rosfield était resté allongé dans le Nid, le corps entièrement recouvert de bandages curatifs, aux soins intensifs de tous les guérisseurs de l'ordre. Chacun de ses os et de ses muscles avait été disloqué, et il avait fallu de la magie de haut niveau ainsi que les remèdes les plus efficaces pour qu'il puisse se remettre. Les Immortels étaient des experts en la matière. Etant les fidèles du Phénix, Primordial de la guérison, ce savoir leur était indispensable afin de l'honorer au mieux. Le plus difficile à soigner fut la blessure mortellement infligée au crâne de l'Emissaire ; il avait fallu tous les pouvoirs de Phénix pour le faire survivre à ce coup d'une violence inouïe.
Son corps était maintenant totalement guéri depuis plusieurs mois, mais l'Emissaire restait dans le coma. Il avait également beaucoup changé... Il avait été sauvé à un âge de la vie où chaque année qui passait le rapprochait davantage de l'adulte qu'il deviendrait un jour. Cependant, il demeurait impossible de juger de son état mental. Si son cerveau avait été touché, le pouvoir du Phénix ne pourrait probablement rien pour lui... C'était peut-être pour cette raison qu'il ne se réveillait pas...
La petite avait déjà demandé aux guérisseurs pourquoi l'Emissaire ne pouvait se soigner lui-même rapidement. On lui avait répondu que si le Phénix était une divinité généreuse avec autrui, elle ne l'était pas autant avec son Emissaire. Ils avaient parlé d'un transfert d'énergie difficile, qu'elle n'avait pas vraiment compris. Ce qu'elle avait retenu c'est que le Phénix soignait parfaitement les blessures des autres, mais s'agissant de son Emissaire, cela était plus complexe et lent. Peut-être n'en savaient-ils pas plus... C'était étrange car les Immortels étaient censés tout savoir sur le Phénix.
C'était pour Joshua Rosfield que les Immortels se cachaient ici, attendant son réveil impatiemment. Tous y croyaient fermement mais dans le cas contraire, ils étaient décidés à rester ici à ses côtés jusqu'à la fin. Cette cathédrale céleste serait alors son mausolée... Macabre pensée pour la petite fille. Pour l'instant, l'Emissaire se contentait de grandir comme un garçon à peu près normal. Cinq ans après sa défaite, le Phénix s'était de nouveau transformé, en un jeune adolescent cette fois. Elle avait assisté à tous les soins qu'on lui donnait et connaissait les potions et onguents qu'on lui administrait afin de préserver ses fonctions vitales. On l'avait installé dans la pièce se situant exactement au centre de la structure céleste et on avait baptisé ce lieu le Nid. C'était leur saint des saints et peu de gens y étaient admis. Certains parmi les Immortels n'avaient même jamais vu l'Emissaire. Elle faisait partie de ces privilégiés et elle réalisait tous les jours l'honneur que cela représentait. Aux yeux de ses acolytes plus âgés, elle semblait une élue.
C'était presque l'heure des exercices de relaxation et elle aimait y assister. La lumière était alors tamisée autour du lit où était étendu l'Emissaire tandis qu'une musicienne jouait de la musique douce ; leur meilleure soigneuse venait alors avec révérence et des gestes étudiés faire fonctionner les muscles et articulations du dormeur, plier délicatement ses genoux, ses coudes, masser ses cervicales et ses pieds avec des huiles parfumées. C'était comme un rituel, un service rendu à leur dieu endormi. Peut-être qu'aujourd'hui, elle lui permettrait de l'aider, qu'elle lui apprendrait ses gestes doux et subtils qui permettaient au Phénix de garder un corps en bonne santé.
Mais ce qu'elle voulait par-dessus tout, c'était qu'il se réveille. C'était l'unique horizon de la foi de tous ici. Si Joshua Rosfield quittait le Nid, leurs vies à tous changeraient enfin.
- "Eh, Jote, tu vas au Nid ?"
Elle se retourna vers celui qui venait de lui parler et se retrouva face à un jeune homme qu'elle connaissait de vue. Comme tous les Immortels, il portait une bure grise un peu élimée avec une large capuche pour l'heure posée sur ses épaules. Il pressait quelque chose contre sa poitrine.
- "Oui...", répondit-elle timidement. "Je peux faire quelque chose pour vous ?"
- "Apporte au Phénix ce voeu que j'ai écrit sur ce papier. Tu peux le glisser sous son oreiller, n'est-ce pas ?"
Elle prit le morceau de parchemin sans pouvoir refuser, un peu désolée pour cet homme qu'elle savait sincère. Quelques Immortels étaient encore adeptes de certaines superstitions qu'on attribuait aux pouvoirs du Phénix. Si on le priait essentiellement pour la santé et la longue vie, dans d'autres parties de Valisthéa, on lui demandait tout un tas de choses. Jote avait compris depuis le temps que leur Primordial avait des adorateurs un peu partout dans le monde. Celui-ci devait venir de Dalméquie ; là-bas, on donnait au Phénix le pouvoir d'influencer la chance ou la bonne fortune.
- "Je... je vais essayer... Je ne sais pas si j'ai le droit...", balbutia-t-elle.
- "Tu trouveras bien un moyen. Tu es une de ses favorites, pas vrai ?"
Elle soupira et renonça à lui répondre. Elle n'avait jamais parlé à l'Emissaire, elle ne le connaissait pas vraiment, mais pour cet acolyte, elle faisait partie de sa suite. Il aurait sans doute tout donné pour être à sa place.
- "Tu lui donneras, hein ? S'il te plaît..."
Elle s'éloigna avec sa cruche d'eau, se rendant bien compte qu'elle avait beaucoup trop tardé. Cette eau fraîche était indispensable pour le rituel de relaxation et elle ne devait pas y manquer. Comme elle le pensait, la soigneuse attitrée du Phénix la rejoignit dans le couloir et lui posa la main sur l'épaule. Elle était très gentille, un peu comme une grande soeur, mais elle ne connaissait même pas son nom. La plupart des Immortels n'en avait pas, seuls les adeptes les plus éminents consentaient éventuellement à en donner un, imposé par l'ordre, comme le sien.
Elle ignorait quel nom ses parents lui auraient donné. On lui avait attribué celui-ci et elle s'en accommodait bien. Il était court et plutôt joli.
- "Vous allez me laisser vous aider aujourd'hui ?" demanda-t-elle à la grande et mince femme à côté d'elle, cachant mal son impatience.
- "Si Sa Grâce le permet, et bien nous verrons."
Tout le monde ici appelait Joshua Rosfield "Sa Grâce", "l'Emissaire" ou plus rarement "l'Archiduc". Il était formellement interdit de se référer à lui par son prénom, même hors de sa présence. L'étiquette rosalienne était ici respectée encore plus qu'à la cour.
La soigneuse comprenait parfaitement l'honneur qui lui était fait de s'occuper de l'Emissaire personnellement. Manipuler l'enveloppe charnelle qui servait de vaisseau au dieu qu'ils vénéraient tous était sans doute la plus haute distinction, plus haute que celle de Maître de l'ordre.
Jote en était à se demander par quels moyens elle pourrait savoir si l'Emissaire acceptait qu'elle s'occupe de lui quand un cri perçant retentit dans toute la nef. Tous les Immortels stoppèrent ce qu'ils étaient en train de faire et un grand attroupement se forma dans le corridor menant au Nid. Jote avait laissé échapper sa cruche d'eau qui explosa en morceaux, éclaboussant ses pieds et ses jambes. Il ne restait plus que quelques mètres jusqu'à la porte...
En dérapant sur la flaque d'eau, Jote se précipita avec la soigneuse vers la porte du Nid. Les Immortels les suivirent en courant. Une effervescence tout à fait inhabituelle régnait dans la cathédrale ; quelque chose de nouveau s'était produit et avait bouleversé leur routine, chacun retenait son souffle.
La porte du Nid, de forme circulaire et gravée de symboles antiques, était scellée pour quiconque n'en possédait pas la clef. La soigneuse du Phénix en était la gardienne et personne ne pouvait pénétrer à l'intérieur sans son accord, pas même Maître Cyril. Pour que le cri ait pu leur parvenir à travers la pierre épaisse, il avait dû être poussé avec la force du désespoir... La soigneuse brandit un étrange artefact et le déplaça devant les arabesques.
Aucune agitation n'était tolérée une fois passé ce seuil. Le Nid était l'endroit le plus paisible et silencieux de leur refuge d'habitude. Mais un bruit de chute la fit trembler. Jote poussa sa supérieure en avant pour voir ce qui se passait.
La lumière à l'intérieur était toujours tamisée et reposante pour les yeux, aussi dut-elle plisser les paupières pour déceler ce qui se passait. Elle porta la main à son visage avec horreur : le lit était vide. C'était là-dessus que son regard s'était porté automatiquement, comme à chaque fois. Alors, elle entendit une plainte saccadée.
Elle distingua vaguement une silhouette prostrée près du mur du fond, de l'autre côté du lit qui trônait au centre. Son coeur manqua un battement... Les draps semblaient avoir été entraînés, arrachés du lit pour venir s'entortiller autour de la silhouette qui gémissait. Elle distinguait une chair pâle et secouée de spasmes dans l'ombre et tous ses réflexes l'abandonnèrent soudainement. Elle se sentait sans force... Mais ce n'était pas le cas de la soigneuse, qui, habituée à porter secours en toutes circonstances, se déplaça vers la forme recroquevillée contre le mur. Celle-ci se rejeta en arrière dans le coin de la pièce, tendant ses mains devant elle pour se protéger, et se mit à tambouriner le torse et le visage de la femme soucieuse de ne pas répondre à ses coups. Avec douceur, elle replia sur le jeune garçon affolé le pan de draps qui traînait par terre, et, comme une mère pour son enfant, se mit à le bercer gentiment dans ses bras en chantant tout bas. Les coups désespérés cessèrent et on entendit plus que des sanglots étouffés.
Jote ne percevait pas ce que disait la soigneuse, mais elle comprit ce qui s'était passé en un éclair. Le coeur battant, elle voulut se jeter en avant à son tour, mais sa supérieure l'arrêta d'une main, tout en continuant de caresser les cheveux de son précieux protégé.
- "Jote, va tout de suite trouver Maître Cyril."
- "Que dois-je lui dire ?"
Elle reprit son souffle avant de répondre :
- "Le Phénix renaît toujours de ses cendres."
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alexar60 · 1 year ago
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Café
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Voilà plusieurs semaines que je la vois.
Elle vient tous les jours à la même heure, après le déjeuner. Elle s’assoit à la même table près de la fenêtre. Chaque fois, elle commande un café allongé. Elle remercie gentiment, par un sourire, le serveur. Puis, tranquillement, elle boit doucement, à petites gorgées le contenu de la tasse. De temps en temps, elle observe la rue, regardant les gens qui passent. Mais jamais, elle ne sort de téléphone ni ne lit un livre.
Je reste au comptoir à boire mon café avec les collègues. J’aime bien la regarder. Elle n’est pas exceptionnellement belle, Cependant, elle dégage quelque-chose de remarquable. C’est à la fois du charme, de la tendresse, énormément de bonté. En fait, je la trouve magnifique malgré ses défauts, et elle porte de nombreux défauts.
Je n’ai jamais osé lui adresser la parole. Parce que je n’ai pas envie de le faire. Je l’observe, je l’admire en train de boire son café. Elle n’a jamais de regard dans ma direction, se contentant de profiter de la rue quelque-soit le temps. En hiver, elle tient sa tasse entre ses mains pour profiter de la porcelaine chaude. En été, elle croise les mains ou elle frotte ses bras nus.
C’est une étrange sensation que d’apprécier autant quelqu’un, sans chercher à la connaitre réellement. Peut-être est-elle folle ou stupide ? Elle zozote ou s’exprime avec une voix criarde ? Je ne sais pas. Je sais juste qu’elle a un beau regard, que sa bouche porte très bien le rouge à lèvre, que sa coiffure est toujours impeccable,  et qu’elle adore venir boire un café après l’heure du repas.
Au début, j’avais essayé de voir par où elle arrivait. J’ai essayé de regarder vers quel endroit, elle repartait. J’ai imaginé sa vie. J’ai inventé son mari, ses enfants. J’ai cherché à deviner son métier. Seulement, je veux lui laisser ses secrets. Alors, je reste à la regarder tout en écoutant les collègues. Je les écoute sans prêter attention à leurs paroles car mon intérêt va automatiquement  vers cette femme.
Puis, elle se lève, se dirige vers le bar et paye son café. C’est à ce moment que nos yeux se rencontrent. Elle me sourit, je rougis et détourne la tête. En même temps, elle s’adresse au cafetier : « Au revoir, bonne journée et à demain ». Chaque fois, j’ai l’impression que sa phrase est pour moi. Alors, je regarde son dos pendant qu’elle s’éloigne.
Lorsqu’elle sort du bistrot, elle s’arrête d’abord devant le trottoir. Elle regarde à gauche puis à droite et s’en va disparaissant de ma vue pour le reste de la journée, jusqu’au lendemain.
Et j’ai toujours hâte d’être au lendemain.
Alex@r60 – août 2023
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cicjapon2024 · 7 months ago
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Dimanche 23 juin - Sanoyara Tokyo !
C’est le départ, valises bouclées, rdv à 5h45, à l’accueil de l’hôtel. On part pour l’aéroport en bus toujours avec le même chauffeur, environ 35mn de trajet.
Ce matin il pleut, sans regret du coup 😉
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Ce fut un beau voyage qui est passé vite mais à la fois on a l’impression d’être restés longtemps. Le programme a été bien chargé, on a pu découvrir leur culture, mieux comprendre leurs coutumes et traditions, la cuisine japonaise aussi, avec plusieurs repas gastronomiques. Et de magnifiques paysages.
On a été surpris par la propreté qui règne partout, rues, métro, espaces publics, restaurants et surtout les toilettes. Et il y a rarement de poubelles dans les rues, étonnant en fait ! Il est interdit de manger d’ailleurs et de fumer. Il existe à certains endroits des petits espaces pour fumer.
Voilà retour à la vie normale, j’espère que vous en aurez profité un peu à travers ce blog, il est difficile de faire des choix de photos. Christophe en a fait beaucoup avec son appareil, je n’avais pas le temps de les récupérer au vu de l’emploi du temps.
Bisous à tous 😘
Quelques photos en plus…
On a traversé une partie du Groenland et juste avant d’atterrir, vue sur la Normandie
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Hier soir, il y avait une animation sur l’immeuble en face notre chambre d’hôtel 🤩
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