#chemin des vagues
Explore tagged Tumblr posts
grandboute · 2 years ago
Text
Chemin des vagues
un film de John Duquoc et Sylvain Lapetitte
que je vous recommande vivement
bravo les potos !
Surfing spirit - keep on surfing
12 notes · View notes
lisaalmeida · 20 days ago
Text
Il y a des femmes qui n'ont pas envie de suivre le courant.
Ils veulent aller ailleurs. Ils veulent aller là où leur âme les mène.
Ce sont les femmes qui vont à contre-courant, ce sont les femmes qui ont décidé de suivre le chemin du cœur et de la passion.
Ces femmes peinent le corps avec les tons de leur créativité, dessinent l'esprit avec les couleurs de leur fantaisie, effleurent l'âme avec le parfum de leur essence.
Ce sont les femmes qui voyagent avec les voiles de leurs rêves, naviguent avec la boussole de leurs idéaux, glissent sur les vagues de leur intériorité. Tout le monde ne comprend pas ce qu'ils vont à contre-courant, mais peu importe, ils y vont quand même car c'est précisément cette direction qui donne un sens à leur vie... et qui fait parler leur âme...
SIMONA OBERHAMMER - La Voie féminine
Tumblr media
106 notes · View notes
smalltalksrp · 4 months ago
Text
Bonjour, Bonsoir !
Reines du silence, nous avons travaillé sans faire de vagues et sans communiquer sur le sujet… Nous voyons enfin la Terre après avoir dérivé au gré des vagues de la vie, des joies et déconvenues de l’administration et du codage, le chemin à parcourir ne se compte désormais plus qu’en quelques grains de sable���
C’est donc avec joie que nous vous annonçons l’ouverture prochaine de SMALL TALKS pour le 02 août 2024 (dans la soirée, heure française).
13 notes · View notes
iranondeaira · 30 days ago
Text
Tumblr media
Arrivé à un bout du chemin, tu te retournes ...
« Que de temps perdu »
« Tout ça pour ça »
Certaines blessures portées sont profondes et mettront des années à cicatriser avant de pouvoir penser les toucher du doigt sans être tétanisé à nouveau par la douleur ...
Quelques unes guériront ...
Une restera ouverte à jamais ...
J’ai toujours aimé être sur une plage ...
Je crois pouvoir te dire que ... je regarderai le sable et y chercherai « un grain de sable » ...
Et sachant au fond de moi que c’est folie je porterai mon regard vers le large ...
Je demanderai aux oiseaux de mer s’ils t’ont aperçu sur un rivage ...
Laissant mes souvenirs glisser comme l’écume des vagues sur la plage, comme ces chansons que j’écoute et qui habitent ma maison et je prendrai un livre ...
Apres tout ils ont été mes compagnons discrets - je devrais leur en vouloir - mais ils n’ont fait que me donner ce que je cherchais ...
( 2019 )
8 notes · View notes
mrsines · 5 days ago
Text
Destinée Ensorcelée
Chapitre 2 : A la croisé des chemins
⚝──⭒─⭑─⭒──⚝
Lucillia est une jeune femme  qui incarne la détermination et le sérieux. En tant qu'étudiante en criminologie, elle montre un grand engagement envers ses études, ce qui suggère qu'elle est passionnée par son domaine et désireuse d'apprendre tout ce qu'elle peut sur la criminalité et la justice.
Son comportement, qui consiste à ne jamais sortir les soirs de semaine, renforce l'image d'une personne disciplinée et concentrée sur ses objectifs académiques. Cela pourrait aussi indiquer qu'elle privilégie ses responsabilités sur les loisirs, ce qui peut être interprété comme une volonté de réussir dans un domaine exigeant.
Lucillia pourrait également avoir des traits de personnalité tels que la rigueur, la responsabilité et peut-être une certaine introversion, car elle semble préférer le temps passé à étudier plutôt que de socialiser. Cela pourrait aussi suggérer qu'elle a des ambitions élevées et qu'elle est prête à faire des sacrifices pour atteindre ses objectifs professionnels.
Aujourd'hui, c'était vendredi, et l'excitation flottait dans l'air. Lucillia se tenait devant son miroir, un sourire sur le visage alors qu'elle se coiffait pour l'anniversaire de sa meilleure amie, Maria. Elle avait choisi une robe élégante, avec des couleurs vives qui faisaient ressortir ses yeux. Les lumières de sa chambre brillaient doucement, créant une ambiance chaleureuse.
Soudain, la porte s'ouvrit et son père adoptif entra, un regard curieux sur le visage.
 "Alors, où comptes-tu aller habillée comme ça ?" demanda-t-il, avec une pointe de préoccupation dans la voix.
Lucillia se retourna, les mains dans les cheveux, et répondit avec assurance : "Je vais à la fête d'anniversaire de Maria. C'est important pour moi."
Son père fronça légèrement les sourcils, visiblement inquiet. "Tu sais que je préfère quand tu restes à la maison le vendredi soir."
Lucillia, sentant une vague de frustration monter en elle, répliqua fermement : "Je suis adulte maintenant. Je n'ai pas d'ordre à recevoir de toi. Je peux prendre mes propres décisions."
Un silence s'installa dans la pièce, et son père, réalisant qu'elle avait raison, soupira. "Je sais, Lucillia. Je veux juste que tu sois en sécurité. Mais amuse-toi bien, d'accord ?"
Lucillia acquiesça, un sourire apaisé sur le visage. "Merci. Je ferai attention." 
Elle se retourna vers le miroir, terminant sa coiffure, tandis que son père quittait la chambre, laissant derrière lui une atmosphère de compréhension et de respect mutuel.
☆○o。  。o○☆
Le soir était tombé rapidement, enveloppant la salle des fêtes d'une douce obscurité parsemée de lumières étincelantes. Les guirlandes lumineuses accroché aux murs projetaient des ombres dansantes, créant une atmosphère festive et chaleureuse. Lucillia, en entrant, fut immédiatement frappée par l'énergie qui régnait dans la pièce. Les rires et les voix s'entremêlaient, formant une mélodie joyeuse qui résonnait dans l'air.
La salle, décorée avec soin, était remplie de ballons aux couleurs vives flottant au plafond, tandis que des tables garnies de gâteaux, de bonbons et de boissons pétillantes attiraient les convives. Des amis de tous âges se mêlaient, certains dansaient déjà sur le rythme entraînant de la musique, d'autres discutaient avec animation, leurs visages illuminés par la joie de célébrer.
Lucillia, bien que ravie de voir tant de monde, se sentait étrangement à l'écart. Elle observait la scène, ses yeux parcourant les visages familiers et inconnus, se demandant ce qui avait bien pu inciter Maria à organiser une fête si grandiose pour un simple anniversaire. La foule semblait écrasante, chaque éclat de rire lui paraissant à la fois accueillant et intimidant.
Alors qu'elle commençait à se sentir submergée par le tumulte, une main douce et familière se posa sur son épaule. Elle se retourna brusquement et rencontra le regard pétillant de Maria. Sa présence était comme une bouffée d'air frais dans cette mer de visages. 
"Lucillia ! Je suis si contente que tu sois là !" s'��cria-t-elle, sa voix chaleureuse se détachant du brouhaha ambiant.
Le sourire de Maria était contagieux, et Lucillia sentit une vague de soulagement l'envahir. La tension qui l'étreignait se dissipa lentement, remplacée par une chaleur réconfortante. Elle savait que, tant que Maria était à ses côtés, elle pouvait affronter cette soirée animée. Les deux amies se mirent à rire, partageant des anecdotes et des souvenirs, tandis que la fête continuait de vibrer autour d'elles, transformant peu à peu l'appréhension de Lucillia en une anticipation joyeuse.
La soirée battait son plein, et Lucillia se laissait emporter par les rythmes entraînants de la musique. Les lumières clignotaient au rythme des basses, créant une ambiance électrisante. Elle dansait avec entrain, ses mouvements fluides et joyeux, riant avec ses amis autour d'elle.Après quelques heures de fête, Maria, les yeux pétillants d'excitation, s'approcha de Lucillia.
 "Hé, tu veux qu'on s'échappe un moment ? J'aimerais passer un peu de temps rien que toutes les deux," proposa-t-elle, un sourire complice aux lèvres.
Lucillia, surprise mais ravie, hocha la tête. "Oui, bien sûr ! J'adore cette idée. Ça fait longtemps qu'on n'a pas eu un moment juste pour nous," répondit-elle, sa voix pleine d'enthousiasme.
Les deux amies se dirigèrent vers la sortie, laissant derrière elles le tumulte de la fête. Une fois à l'extérieur, l'air frais de la nuit les enveloppa, apportant un contraste agréable après la chaleur de la salle. Elles se trouvèrent  dans la rue avec les lumière de la ville.
"Regarde comme c'est beau ! Ça me rappelle nos soirées d'été," dit Maria, les yeux rivés sur le paysage illuminé.
Lucillia sourit en se remémorant ces moments. "Oui, et toutes nos discussions jusqu'à l'aube. On devrait vraiment en faire plus souvent," ajouta-t-elle, un brin nostalgique.
Maria tourna son regard vers Lucillia, son expression devenant plus sérieuse. "Tu sais, je suis vraiment contente que tu sois là ce soir. Parfois, j'ai l'impression que tout va si vite avec les cours , et j'ai besoin de ces moments avec toi pour me recentrer," confia-t-elle.
Lucillia, touchée par ses mots, lui prit la main. "Moi aussi, Maria. On doit toujours trouver du temps l'une pour l'autre, peu importe à quel point nos vies sont chargées," répondit-elle avec sincérité.
Les deux amies restèrent là, à discuter et à rire, profitant de cette parenthèse enchantée dans la soirée, renforçant leur lien précieux.
Les deux amies marchaient tranquillement, profitant de la fraîcheur de la nuit. Alors qu'elles passaient devant un magasin encore illuminé, une enseigne colorée attira leur attention. C'était là que se trouvait Lilia Calderu, la fameuse femme qui lisait les lignes de la main. Les lumières scintillantes du magasin créaient une atmosphère intrigante, presque mystique.
Maria, les yeux brillants d'excitation, s'arrêta brusquement. 
"Regarde, Lucillia ! C'est là ! On devrait vraiment y aller. Ça serait super intéressant de voir ce que Lilia a à dire," proposa-t-elle, le ton enjoué.
Lucillia, cependant, ne partageait pas l'enthousiasme de son amie. Elle haussait les épaules, l'air perplexe. "Je ne sais pas, Maria. Je pense que c'est juste du commerce. Ces choses-là, ça ne me parle pas vraiment," répondit-elle, un soupçon de scepticisme dans sa voix.
Maria insista, un sourire charmeur aux lèvres. "Mais non ! Lilia est une vraie devineresse. Tout le monde dit qu'elle a des dons incroyables. Tu pourrais découvrir des choses sur toi-même que tu ne soupçonnes même pas," argumenta-t-elle, tentant de convaincre Lucillia.
Lucillia plissa les lèvres, hésitant. "Tu sais que je ne crois pas trop à ces trucs. Ça me semble un peu... farfelu," dit-elle, en regardant le magasin avec une certaine méfiance.
Maria, ne se laissant pas décourager, s'approcha d'elle et lui prit le bras. "Allez, fais-le pour moi ! Juste un petit tour, et si tu n'aimes pas, on s'en va. Promis, ça ne prendra pas longtemps," proposa-t-elle, avec un regard suppliant.
Lucillia soupira, mais un sourire commençait à se dessiner sur son visage. "D'accord, d'accord. Mais si je me sens ridicule, c'est sur ta conscience !" finit-elle par céder, amusée par l'insistance de sa meilleure amie.
Maria éclata de rire, ravie. "Merci, Lucillia ! Tu ne le regretteras pas, je te le promets !" s'exclama-t-elle, entraînant son amie vers la porte du magasin, impatiente de découvrir ce que Lilia avait à leur révéler.
En entrant dans le magasin de Lilia , Maria et Lucillia furent enveloppées par une douce odeur d'encens et un éclairage tamisé qui donnait à l'endroit une atmosphère presque magique.
Soudain, une porte s'ouvrit à l'arrière-boutique, et Lilia apparut. Ses cheveux longs et bouclés tombaient en cascade sur ses épaules, et son sourire chaleureux illuminait la pièce. Elle fixa les deux jeunes femmes avec des yeux pétillants de curiosité.
"Bienvenue, mes chères," dit-elle d'une voix douce et accueillante. "Que puis-je faire pour vous aujourd'hui ?"
Maria, pleine d'enthousiasme, se tourna vers Lucillia, un léger sourire sur le visage. Elle poussa doucement son amie, lui murmurant : "Allez, Lucillia, c'est à toi. Je vais te laisser."
"Alors, qu'est-ce qui t'amène ici ?" demanda Lilia, s'approchant de Lucillia avec une bienveillance palpable.
Lucillia se tenait dans le magasin de Lilia, entourée de l'odeur apaisante des bougies parfumées et des fleurs fraîches. Pourtant, malgré cette atmosphère réconfortante, elle se sentait piégée, comme si une partie d'elle voulait fuir cette situation, tandis qu'une autre partie désirait ardemment rester et profiter de ce moment.
Elle plongea son regard dans celui de Lilia, cherchant du soutien dans ses yeux pétillants. Un léger sourire se dessina sur ses lèvres, et elle murmura,
 "C'est surtout ma meilleure amie qui m'a convaincue de venir ici." Sa voix tremblait légèrement, trahissant son hésitation.
Lilia, avec son sourire délicat et réconfortant, répondit, "Je suis ravie que tu sois là. C'est toujours bien d'avoir quelqu'un pour nous encourager à sortir de notre zone de confort." Elle désigna une petite table en bois, ornée de bougies allumées qui dansaient doucement dans la lumière tamisée. "Viens, installe-toi à cette table," invita-t-elle avec une gestuelle accueillante.
Lucillia, se sentant un peu plus à l'aise, acquiesça et se dirigea vers la table. Elle s'assit, ses doigts caressant la nappe en lin, un peu froissée mais propre, tandis que Lilia s'asseyait en face d'elle, créant une ambiance intime entre elles.
Dans le petit magasin de Lilia, l'air était chargé d'une douce chaleur, et le parfum des herbes séchées flottait autour d'elles. Les rayons de lumière filtraient doucement à travers les fenêtres, illuminant les coins sombres du magasin.
Lilia, avec une grâce presque féerique, s'approcha de Lucillia. Ses doigts, délicats et agiles, se déplacèrent lentement vers la main de Lucillia. Lorsqu'elle prit délicatement sa main, un frisson parcourut la colonne vertébrale de Lucillia, une sensation douce et réconfortante qui la fit sourire.
"Personne n'a jamais vraiment su lire mes lignes de mains," murmura Lucillia, sa voix teintée d'une légère hésitation mais aussi d'un amusement palpable. 
Ses yeux brillaient d'une curiosité nouvelle, tandis qu'elle regardait Lilia avec une tendresse palpable.Lilia, intriguée et amusée, leva les yeux vers Lucillia, un sourire espiègle se dessinant sur ses lèvres. 
"Est-ce que tu me mets à l'épreuve ?" demanda-t-elle, son ton à la fois sérieux et taquin, comme si elle était prête à plonger dans l'inconnu des mystères que recelaient les lignes de la main de son amie.
Lucillia, surprise par cette réponse, sentit son cœur battre plus vite. Elle hocha la tête, un sourire timide illuminant son visage.
  "Non je ne me permettrai pas.Peut-être que vous serez la première à pouvoir le faire," répondit-elle, sa voix douce et pleine d'espoir.
Les deux amies restèrent là, leurs mains entrelacées, créant un moment suspendu dans le temps, où le monde extérieur semblait disparaître, laissant place à leur connexion profonde et authentique.
L'atmosphère dans le magasin était devenue tendue, presque électrique. Lilia, avec une grande délicatesse, commença à passer ses doigts sur les lignes de la main de Lucillia, espérant déchiffrer les secrets inscrits dans sa paume. Mais à sa grande surprise, quelque chose d'étrange se produisit. Les lignes semblaient floues, comme si elles se dérobaient à son toucher.
Lilia fronça les sourcils, perplexe. "C'est bizarre," murmura-t-elle, ses doigts s'arrêtant brusquement. Elle tenta de se concentrer, mais plus elle forçait ses pouvoirs à fonctionner, plus le magasin semblait réagir. Les lumières vacillaient, et un léger bourdonnement se faisait entendre, comme si l'électricité elle-même était perturbée.
Lucillia, observant le visage de Lilia, sentit une vague d'inquiétude l'envahir. "Est-ce que ça va ?" demanda-t-elle, sa voix trahissant une légère anxiété. Elle pouvait voir que Lilia était troublée, comme si elle luttait contre une force invisible.
Lilia, toujours plongée dans ses pensées, finit par poser son regard dans celui de Lucillia. Il y avait une intensité dans ses yeux, un mélange de confusion et de curiosité.
 
"C'est vraiment étrange," dit-elle enfin, sa voix presque un murmure. "Je n'ai jamais rencontré une main qui refuse de se laisser lire.Peut-être devrions-nous essayer de comprendre ce qui se passe avant de continuer," proposa-t-elle, une lueur de détermination dans ses yeux.
Lucillia regarda alors Lilia dans les yeux, une lueur d'interrogation dans son regard. Leurs mains étaient toujours liées, comme si un fil invisible les reliait, et pour une raison étrange, cela ne dérangeait pas les deux femmes. Au contraire, un sentiment de sécurité émanait de ce contact. Leurs mains se serrèrent un peu plus, comme si elles cherchaient à capter une énergie. Puis, après un moment de silence, Lilia relâcha doucement la prise.
 « Tu devrais y aller. Fais attention à toi, d'accord ? »
Lucillia acquiesça, un mélange de gratitude et d'appréhension sur le visage. «Oui.. »
Lilia la regarda partir, son cœur battant un peu plus vite. Lucillia se dirigea vers sa meilleure amie, le cœur encore palpitant de cette rencontre inattendue.
« Tu ne devineras jamais ce qui vient de se passer, » commença-t-elle, les yeux brillants d'excitation. 
Sa meilleure amie, intriguée, l'écouta attentivement. « Qu'est-ce qui s'est passé exactement ? Raconte-moi tout ! »
Lucillia prit une profonde inspiration, prête à partager chaque détail de cette expérience qui pourrait changer leur vie.
☆○o。  。o○☆
Le lendemain matin, Lucillia était debout dès l'aube, le ciel encore teinté de nuances orangées. En réalité, elle n'avait pas dormi du tout, son esprit tourbillonnant de questions. Pourquoi personne ne voulait lire les lignes de ses mains ? Pourquoi tout ce mystère autour de son destin ?
Elle se leva lentement, ses pensées encore embrumées par la nuit blanche. Dans la salle de bain, elle se regarda dans le miroir. Son reflet lui renvoyait une image fatiguée, mais déterminée. Elle prit une grande inspiration, essayant de rassembler ses pensées.
Ses yeux se posèrent sur son collier, une simple pierre noire suspendue à une chaîne. Elle l'avait toujours porté, ne l'ayant jamais enlevé depuis son enfance. Sa surface lisse et froide semblait lui murmurer des secrets oubliés.
« Qu'est-ce que tu es censée représenter ? » se demanda-t-elle.
Lucillia sentit une vague de curiosité l'envahir. Elle avait besoin de comprendre ce lien, ce symbole qui l'accompagnait depuis si longtemps. Elle se promit de chercher des réponses, de percer ce mystère qui l'entourait.
Avec une nouvelle détermination, elle se prépara pour la journée, prête à affronter ce qui l'attendait.
Lucillia avait donc décidé d'aller voir la seule personne qui pourrait l'aider : Lilia. Avec une détermination nouvelle, elle se dirigea vers la boutique de cette dernière, un petit endroit chaleureux rempli de senteurs envoûtantes et de couleurs vives. L'air était frais, et chaque pas la rapprochait de la réponse qu'elle cherchait.
Une fois arrivée, elle poussa la porte en bois, et un petit carillon retentit, annonçant son arrivée. Lucillia jeta un coup d'œil autour d'elle, ses yeux se posant sur Lilia, qui était en train de préparer du thé. La lumière douce du matin filtrait à travers les fenêtres, illuminant le visage de Lilia, qui semblait radieuse.
« Bonjour, Lucillia ! » s'exclama Lilia en levant les yeux, un sourire chaleureux illuminant son visage. Elle la trouva très belle, avec une aura de mystère. « Que puis-je faire pour toi aujourd'hui ? »
Lucillia, un peu nerveuse, s'approcha de la table où Lilia avait disposé des tasses délicates. « Bonjour, Lilia. Je… j'ai besoin de ton aide. »
Lilia, toujours en train de verser le thé dans une tasse, l'invita à s'asseoir. « Prends une tasse de thé d'abord. Ça te fera du bien. »
« Merci, » répondit Lucillia, s'installant sur une chaise en bois.
 Elle observa Lilia, qui lui tendit une tasse fumante. L'odeur du thé était apaisante, mais son esprit était encore agité.
« Alors, qu'est-ce qui te tracasse ? » demanda Lilia, s'asseyant en face d'elle, ses yeux pleins d'attention.
Lucillia hésita un instant, puis expliqua : « J'ai ce collier avec une pierre noire, et je sens qu'il cache quelque chose d'important. Personne ne veut lire les lignes de ma main, et je me demande pourquoi. »
Lilia l'écouta avec soin, son regard sérieux. « Les lignes de la main peuvent révéler beaucoup de choses, mais parfois, il faut aussi écouter les objets qui nous entourent. Dis-moi en plus sur ce collier. »
Lucillia prit une gorgée de thé, se sentant un peu plus à l'aise, prête à partager le mystère qui l'intriguait tant.
Lucillia, les mains tremblantes, tourna son regard vers Lilia, le cœur battant. « Je… je ne sais rien de ce collier, » avoua-t-elle, sa voix à peine un murmure. « Je l'ai depuis que je suis bébé. Mes parents adoptifs m'ont dit qu'il était déjà là dans mon berceau. »
Elle leva doucement la main, montrant le collier à Lilia sans l'enlever de son cou. La pierre noire brillait d'un éclat mystérieux, comme si elle contenait des secrets inavoués.
Lilia, fascinée, s'approcha lentement, son regard fixé sur la pierre. « Puis-je ? » demanda-t-elle, tendant la main avec précaution. 
Lucillia hocha la tête, son souffle se faisant plus court alors que Lilia touchait la pierre.Lorsque Lilia prit la pierre entre ses doigts, une chaleur douce se répandit dans l'air. Les deux femmes se retrouvèrent extrêmement proches, leurs souffles s’entremêlant. Lilia pouvait sentir l'énergie émanant du collier, et elle murmura, presque à elle-même : 
« C'est un collier de protection. »
Lucillia, surprise, écarquilla les yeux. « Protection ? Qu'est-ce que cela veut dire ? »
Mais en réalisant à quel point elles étaient proches, Lilia se sentit soudainement étrange. Elle recula légèrement, ses joues teintées d'une légère rougeur. « Avec ce collier personne ne peux t'atteindre. La personne qui te la donné tenez beaucoup à toi.»
Lucillia se mit alors à sourire, une lueur de bonheur illuminant son visage. Elle leva délicatement sa tasse de thé, la chaleur de la boisson réconfortante se diffusant dans ses mains. En prenant une gorgée, elle savoura le goût épicé qui dansait sur sa langue, puis se lécha les lèvres avec satisfaction, un geste à la fois innocent et séduisant.
Soudain, un bruit de cloche retentit, signalant l’ouverture de la porte du magasin. Lucillia tourna la tête vers l'entrée, son sourire s'élargissant à la vue de Lilia, Agatha et Ivana qui firent leur apparition.
7 notes · View notes
jeanchrisosme · 10 months ago
Text
La vie, une aventure complexe, où chaque jour apporte son lot de moments joyeux et de défis. Dans ce voyage parfois tumultueux, nous sommes confrontés à des hauts et des bas qui façonnent notre essence. Les instants de bonheur éclairent notre chemin, mais les épreuves nous permettent de forger notre résilience. La vie n'est pas censée être facile, mais plutôt destinée à être vécue pleinement, avec toutes ses nuances. Les moments difficiles ne sont pas des obstacles, mais des opportunités déguisées pour apprendre et grandir. Chaque épreuve, chaque défi, est une leçon gravée dans le livre de notre existence. Ces leçons deviennent les piliers qui soutiennent notre résilience, nous rendant plus forts face à l'adversité. Apprendre à apprécier les hauts et à surmonter les bas forge une sagesse profonde. C'est dans ces moments de lutte que nous découvrons notre véritable force intérieure. Comme un artisan sculptant une œuvre d'art, chaque épreuve ajoute une dimension à notre caractère. Alors, dans ce ballet incessant de moments heureux et de défis, cultivons la sagesse de comprendre que chaque page de notre histoire contribue à la trame de notre croissance. La vie n'est pas une ligne droite, mais une toile complexe tissée avec des fils d'expériences variées. En fin de compte, embrassons la richesse de la vie dans toute sa diversité. Les hauts et les bas ne sont pas des entraves, mais des composants essentiels de notre voyage. En apprenant à naviguer avec grâce à travers ces vagues, nous découvrons le pouvoir de la résilience et la beauté de l'existence.
28 notes · View notes
jacquesdor-poesie · 6 months ago
Text
Nous étions venus chercher la lumière, mais ce jour-là le langage des ombres avait pris la place. La pluie, la rivière, la mer, nous y avons baignés, grandis. Dans l'orage aussi. Le soleil faisait plisser nos yeux pas nos cœurs. Nos pas sur le chemin : se souvenir à quel point ils étaient enfantins, enivrants. Chaque vivant aura été un voyageur à sa manière et puis un immobile, un pensif, un figé dans la valise de sa mémoire. Vieux fœtus, vieux monde, l'univers a déjà des milliards d'années, les dieux à peine quelques heures. Pourtant il y a toi, d'où viennent-ils tes yeux, tes rires, tes mains qui dansent librement les oiseaux du bout de tes bras ? De quel microscopique big-bang, un dimanche de fête, es-tu le cri joyeux, le petit miracle ? Petit corps aux cheveux relevé sur ta nuque, un corps perdu aux milieu d'un univers glacé d'incommensurables nuits.  L'amour dites-vous ? Ce petit feu au loin sur la plage déserte. Vague après vague la seule idée de l'amour recommence tout ; page blanche et sans âge, elle remet tout à neuf, à vif, réinvente la couleur du dedans des êtres. Comment ne pas renaître à soi-même ?  Il y a la marche du monde et les civilisations qui s'effondrent. Les continents disparus comme sa propre jeunesse. Et puis, il y a aimer. Aimer. Aimer qui n'a ni temps, ni saison puisqu'il les a toutes, en lui, en nous ... Aimer, on devrait y veiller comme au premier feu de la première nuit des temps. Avec inquiétude et avec nos mains. Oui l'entourer de nos mains pour le couver, comme en rêve, un corps désiré, un enfant à naître ...
jacques dor
17 notes · View notes
pauline-lewis · 7 months ago
Text
Tumblr media
Hier j'ai vu pour la première fois Je t'aime, je t'aime d'Alain Resnais (co écrit avec Jacques Sternberg, sorti en 1968) et c'est un film que j'ai aimé avec passion.       Ça raconte l'histoire d'un homme qui se remet d'une tentative de suicide et accepte de participer à une expérience scientifique autour du voyage dans le temps. En théorie, il devrait retourner le temps d'une minute dans son passé. En pratique, la machine s'affole et il revit toutes les dernières années de son existence en fragments décousus. Des instants de tendresse, de colère, d'ennui, de discussions philosophiques, des instants qui n'ont pas toujours de sens mais ont existé dans sa vie et il faut bien faire avec. C'est un film sur la manière dont nous nous construisons malgré nous en puzzles éparpillés, un film sur la dépression, la tristesse qui prend comme une vague, sur le temps perdu au travail (il y a une scène géniale dans laquelle le personnage principal compare à l'aide de deux montres le temps du bureau et le temps du dehors), sur l'écriture et les jobs alimentaires. C'est un film sur l'humour qui émerge à des moments inattendus.       Il y a des dialogues qui resteront avec moi pour toujours comme quand Claude Rich dit, le visage impénétrable, à quel point il est "flou" (et ce n'est pas un personnage particulièrement aimable, notamment à cause de son rapport aux femmes mais il m'a bouleversée malgré tout).       C'est peut-être ça d'ailleurs — c'est un film sur le flou étrange d'une vie humaine, impossible à résumer et pourtant fascinante à regarder. Ça tente mille choses et ça les réussit toutes (je vous avais dit que j'avais aimé ce film avec passion). J'écrirai peut-être plus longuement dessus mais je voulais archiver ça là. Vous dire que s'il croise votre chemin, vous pouvez sans crainte aller à sa rencontre.
8 notes · View notes
sinvulkt · 3 months ago
Text
Chap 1 ✯✯✯ ꒰ঌ ⚔ ໒꒱ ✯✯✯ Chap 3
La main d’Edmond serra le manche de son couteau. Le sac mortuaire puant qui le recouvrait battait au rythme des pas des hommes qui le transportait, le ballottant inconfortablement. Il faisait froid. D’après le calendrier que l’abbé avait insisté pour tenir, on était le 27 février. L’air marin passait à travers le sac comme une porte grande ouverte, et Edmond peinait à ne pas grelotter. Des frissons le secouaient malgré tout de temps à autre, à peine suffisamment discrets pour ne pas être repéré par ses transporteurs.
Il se força à détendre ses muscles, faisant sa meilleure impression de mort flasque que l’on emmenait au cimetière. C’était loin d’être chose facile. Il avait mal rentré une de ses ailes, et elle reposait douloureusement tordue, coincée sous son bras pour ne pas que les geôliers la remarque. Des fourmillements avaient parcouru le membre un peu plus tôt, mais ces derniers s’étaient tus, laissant place à une étrange sensation d’engourdissement.
Le sac s’immobilisa. Edmond se gaina, étonné que les geôliers aient déjà atteint le cimetière. Le château d’if était à peine assez grand pour être appelé une île. Peut être attendaient ils une barque pour les mener au dernier lieu de repos des prisonniers ?
Un flash lumineux perça à travers le sac. Peu de temps après, un grondement sourd retentit. Edmond pouvait entendre l’agitation des vagues non loin, annonçant une tempête imminente. 
“L’orage ne va pas tarder à tomber,” un des geôliers commenta.
“Cela fera une belle noce pour l’abbé,” le second ricana.
Il y eut plusieurs bruits de froissement, puis Edmond sentit quelque chose se resserrer autour de ses chevilles. Il raffermit pour la énième fois sa prise sur son couteau de fortune.
“Tu l’as bien accroché?”
“Oui, aucun risque qu’il flotte comme le dernier.”
Flotter ? Les pensées d’Edmond furent distraites par un mouvement du sac. On le prit par la tête et les pieds et on balança le sac de droite à gauche.
“À la une, à la deux,” les geôlier chantèrent.
“À la tr—”
Le craquement du fil trop tendu qui cède retentit.
Les coutures du pauvre sac, recousues à la hâte par les mains fébriles d’Edmond, se déchirèrent d’un coup. Les geôliers, surpris, lâchèrent le sac qui tomba lourdement sur le sol. Edmond hoqueta, la respiration coupée par le choc. La chute avait libéré ses pieds. Il cligna des yeux, aveuglé par la soudaine lueur du jour attisant ses pupilles, même atténué par les sombres nuages qui couvraient le ciel.
“Mais- mais ce n’est pas l’Abbé Faria!” l’un des hommes s’écria.
Edmond surgit du sac comme un diable, couteau à la main. Le plan jouait en boucle dans son esprit. 
Attaquer le geôlier le plus proche. 
Courir. 
S’envoler.
Ses ailes s’arquèrent d’un air menaçant, plumes battant dans le vent qui hurlait. Avant qu’il ne réalise vraiment ce qu’il faisait, Edmond plongea son poignard dans la poitrine de l’homme qui avait crié. La lame s’enfonça avec un bruit répugnant dans la chair. 
Choqué, il lâcha l’arme et recula d’un pas. Sa promesse a l’abbé de n’attaquer les sentinelles qu’en dernier recours tournait sans fin dans sa tête.
Déjà, le second geôlier sonnait l’alarme à grands cris. Tout en hurlant, le géolier porta sa main à la baïonnette sanglée dans son dos et s’avança vers son compagnon blessé et le prisonnier. 
Edmond sonda ses portes de sortie. Ils se trouvaient sur un des chemins de ronde du château d’If, juste au bord de la falaise. Le geôlier bloquait la voie d’accès à la cour, et aucune barque n’était en vue. Il jeta un regard derrière lui. S’il prenait le tournant du chemin de ronde, il aurait peut-être assez d’élan pour décoller. 
Sans perdre une seconde de plus, Edmond détala à toute jambe. Ses ailes suivirent par instinct, se déployant de toute leur envergure d’une façon dont elles avaient été incapable entre les étroits murs du cachot. Le vent se pris dans les plumes tout comme il gonfle une voile. Edmond, surpris, failli tomber à la renverse et ne redressa sa course qu’en repliant ses ailes.
Derrière lui, le geôlier lui aboyait des ordres.
“Au nom de la loi, arrêtez-vous !”
Edmond s'arrêta. Il fit quelques pas en arrière pour regagner un peu de distance, vérifia que les gardes étaient encore assez loin, et reprit sa course. Cette fois, il ne garda ses ailes qu'à moitié entrouverte, comme on baisse le grand mât pour prendre un vent trop fort.
“Avec la tempête, vous ne vous en sortirez jamais !”
Ignorant les cris du geôlier qui se rapprochait, Edmond prit le tournant qui le menait à une belle ligne droite, puis soit à une chute vertigineusement létale, soit à un envol libérateur. Chaque pas n’était plus qu’un battement de cœur qui s’accélère, un muscle qui se prépare. Chaque pas était un espoir qui s'ajoutait au dernier. 
“C’est du suicide !”
Le bout du chemin vint en vue. Les vagues rugissaient sur des rochers pointus en contrebas. De temps en temps, un éclair venait aveugler la vue encore sensible d’Edmond, illuminant les crocs du relief l’espace d’un instant comme une vision d’horreur. L’idée de sauter du rempart, un instant plus tôt parfaitement réaliste, semblait désormais effectivement un suicide.
Mais rester menait à une mort certaine, et si elle n’était pas physique, alors elle serait mentale.
Le pied d’Edmond atteint le bout du rempart. Fermant fort les yeux comme un enfant qui prie une étoile filante d'apparaître, il ouvrit grand ses ailes et s’élança.
Après quelques battements d’ailes, il ouvrit les yeux.
Edmond volait.
Le vent, qui avait semblé si furieux au sol, le portait sans effort vers l’immensité du ciel. Dès qu’une bourrasque le menaçait, ses membres ajustaient son équilibre par un étrange instinct qu’Edmond n’avait jamais remarqué jusqu’alors. Il pouvait sentir chaque tendons crispé par l’effort, chaque plumes tendues pour maintenir son cap, le tout formant une machine magique lui permettant de naviguer les airs.
Edmond leva les doigts pour sentir l’air courir contre lui. L’atmosphère lourde et cinglante de l’orage qui n'attendait qu’un signe pour éclater faisait fleurir de la chair de poule sur sa peau. Il s’en délecta. Le goût salé de la liberté flottant sur sa langue l’enivrait. 
Edmond ne vit pas la baïonnette du garde pointé sur la cible facile qu’il formait, balancé par les courants aériens. Il n’entendit pas le cliquetis de la gâchette que l’on actionne. Il entendit la détonation, mais c’était déja trop tard.
Le coup parti. 
Au début, Edmond n’entendit que le bruit du fusil. Se pensant hors d'affaires, il se força à lutter contre le vent à large coup de battements d’ailes avant qu’un second fusiller ne visa mieux. Des plumes blanches tachées d’écarlates tourbillonnèrent dans le vent. Puis, une explosion de douleur retenti comme un fouet brulant le long de ses cotes et de son aile droite. Quand il porta la main à son torse, elle revint trempée de sang. La vue vacillante, incapable de lutter contre la tempête avec son aile touchée se repliant à la première bourrasque, Edmond chuta.
L’eau était glaciale.
Il accusa le choc d’un coup de brasse vigoureux. Sa blessure le lançait, mais pas autant qu’il ne l’avait craint. Edmond devait sa chute à la surprise et à son manque de pratique quant à l'utilisation de ses ailes, plus qu'à la traînée sanglante laissée par la baïonnette. Le sel attisait sa brûlure d’une manière qui était familière à tout marin, mais la douleur restait tolérable. Dans la mer enragée, à des kilomètres de la côte, les conséquences d’un coup de feu étaient le cadet de ses soucis.  
Les ailes qui le portaient jusqu’alors le condamnaient désormais. Leurs mouvements brusques et agités conflictaient avec la brasse qu’il avait appris auprès des autres marins. Gorgées d’eau, elles le traînaient lourdement vers le fond. Edmond se débattit de toutes ses forces pour retrouver la surface. Se souvenant des leçons prodiguées quatorze ans plus tôt, il vida son esprit et fit de son mieux pour ralentir son cœur. Plus calme, il réussit à replier ses ailes sur son dos, plaquée de telle sorte qu’elles ne le génèrent plus lors de la nage. 
Edmond était toutefois loin d’être sorti d’affaire pour autant. Les longues secondes qu’il avait pris pour retrouver ses esprits l'avaient emmené vers les bas-fonds. La mer, noire et profonde, le pressait de toute part de telle sorte qu’il avait perdu le ciel de vue. Ses poumons le brûlaient, réclament un air absent qu’Edmond ne pouvait pas leur procurer.
Un éclair lumineux attira son attention. Désespéré, Edmond donna de vigoureux coup de pieds dans sa direction. Son cœur battait à tout rompre, renforçant la douleur montante de sa poitrine. Quelques instants plus tard, il perça les flots, victorieux, et aspira goulûment l’air qui lui avait tant manqué.
Comme pour le moquer, l’orage grondant choisit ce moment pour déverser sur lui tout son malheur. Un flot de gouttes se précipita sur lui, martelant son visage et tout ce qui avait le malheur de dépasser de l’eau. Pis, le vent avait impossiblement forci, et des vagues effrénées menaçaient de noyer sa bouche grande ouverte, manquant de l’étrangler. Peu importe la façon dont Edmond battait des paupières, ses yeux, pourtant habitués à la pénombre des cachots, ne pouvaient distinguer qu’eau et noirceur.
Edmond nagea.
Il nagea à l’aveugle, luttant contre le courant de peur que les flots déchaînés ne le précipitent contre une falaise. Ses dents claquaient sous le froid glacial de février. L’effilade que la balle avait laissé le long de son torse et de son aile droite s’enflammait douloureusement à chaque mouvement. De temps à autre, une vague plus imposantes que les autres le renversait, et Edmond devait redoubler d'effort pour retrouver la surface. 
Il nagea.
Ses forces s’amenuisaient. Les frissons qui le secouaient jusqu’alors s’étaient tuent. La piqûre du sel était omniprésente dans sa bouche, dans sa gorge, dans ses poumons. Ses pensées avaient laissé son passé, la prison, ses gardes et le corps de l’abbé loin derrière, et se réduisaient désormais à un fin fil d’espoir désespéré, érodé par la houle qui le frappait interminablement. Il ne voyait que la prochaine vague, et les coups qu’il faudrait donner pour la franchir.
Il nagea encore.
Une autre vague le renversa. L’eau salée s’infiltra dans ses poumons, pressée d’investiguer ce nouvel orifice. Edmond se crispa et attendit, guettant un des flashs aveuglants de la foudre qui déverse sa fureur sur le monde pour retrouver son chemin. Ce n’est qu’une fois la surface retrouvée que, toussant, il réalisa la position vainement déployée de ses ailes. Comme ce qui lui semblait être une éternité plus tôt, le réflexe, loin de l’aider à flotter, lui compliquait la tâche. Il dépensa un peu de l’énergie raréfiante qui lui restait pour lutter contre le courant et replier les excroissances gorgées d’eau. 
Il nagea, encore et toujours.
C’était tout ce qui comptait désormais. Perdu dans l’immensité de l’océan, luttant pour chaque gorgée d’air atteignant ses poumons, Edmond n’avait plus que cet objectif en tête. Nager .
Son genou racla soudainement contre une surface dure. Sans même y penser, Edmond se retourna et s'accrocha à l’objet qui se présentait. La pierre, froide et glissante sous ses doigts, ne bougea pas. Des bouts s’effritèrent, peut-être, mais trop peu pour stopper son avance frénétique comme il se hissait, désespéré, à cette bouée inespérée de l'océan.  
Une fois arrivé en haut, il s’écroula, la respiration sifflante. Le rocher qu’il avait frappé était en réalité un îlot de quelques mètres de large, sur lequel poussait de rares broussailles. Un peu plus loin, Edmond pensait apercevoir la bordure d’une île, mais le rideau de pluie rendait le paysage difficile à distinguer. Il pouvait encore entendre les vagues rugir à ses oreilles. Elles battaient rageusement autour de son refuge, comme endiablé par la perte de leur proie. 
Edmond rassembla ses forces pour se traîner un peu plus loin de leur portée, juste par précaution. Il atteint une des broussailles, et trouva son pied confortable. L’amas de branche protégeait quelque peu du fouet de la tempête, et le lit de feuilles mortes était aussi confortable que la paille du cachot qu’Edmond venait de quitter. Ses plumes, qui s'étaient gonflées sous l'effet du froid maintenant qu'elles n'étaient plus immergées, feraient une parfaite; si légèrement humide; couverture.
Exténué, tremblotant, il se roula en boule et s’endormit.
3 notes · View notes
clyn4ever · 9 days ago
Text
Imagine, un instant, cette scène déconcertante qui s’est jouée en 2016, répétée dans sa terrible ironie en 2024, où un peuple tout entier se trouve confronté au choix de son avenir. Les États-Unis, cette nation qui se veut le phare de la démocratie moderne, ce prétendu bastion de liberté et d’égalité, a préféré porter aux nues un homme ou comme j’aime à l’appeler un déchet humain, dont les travers semblent arrachés aux heures les plus sombres de notre histoire : misogyne notoire, raciste décomplexé, assombri par des accusations criminelles, et même des allégations de viol.
Et que dire des droits des femmes, constamment piétinés ? Voici un homme qui se bat avec acharnement pour renverser les acquis fondamentaux, comme le droit à disposer de son propre corps, prônant une régression à l’époque où les femmes n’étaient guère plus que des citoyennes de seconde zone. Un homme pour qui l’existence des personnes LGBTQIA+ ne suscite qu’indifférence, voire mépris, et qui rêve d’un monde où la diversité n’est qu’une cible à ridiculiser ou à effacer. Un homme pour qui les immigrés, ces âmes venues chercher refuge ou un avenir meilleur, sont traités comme une menace, une plaie à éradiquer.
Et face à lui, deux femmes, à huit ans d’intervalle. Des femmes dont l’expérience, la rigueur et l’engagement auraient, en toute justice, dû inspirer l’estime. Mais non. On les a diabolisées, on les a jugées avec une sévérité disproportionnée, comme si la seule audace d’une femme à briguer le pouvoir était une offense. On leur a attribué toutes les tares d’un monde dont elles n’étaient que les victime expiatoires, tandis que l’homme, avec ses failles béantes, sa rhétorique de haine, et son mépris affiché pour les valeurs humaines, a trouvé ses soutiens.
Le choix de 2016 et la rechute de 2024 ne sont pas que des revers politiques : ils sont la preuve accablante d’une culture qui, même après des siècles de lutte pour l’égalité, préfère encore donner sa voix à la figure de l’autoritarisme masculin, aussi viciée soit-elle, plutôt que de donner sa chance à une femme. En élisant l’oppression personnifiée, ce pays a montré combien le chemin vers la véritable équité reste tragiquement inachevé.
Je crains, profondément, pour l’avenir de l’humanité. Comment pourrais-je ne pas être hantée par cette angoisse sourde, face au spectacle des élections présidentielles américaines dont le verdict retentit jusque sur nos rivages européens, empoisonnant l’air de nos démocraties déjà fragiles ? Ce choix de leader, plus qu’un simple vote, est une onde de choc qui ébranle notre monde, un avertissement que les valeurs que nous pensions inébranlables vacillent sous la poussée d’une vague de populisme, de division et de désespoir.
En voyant l’Amérique se tourner à nouveau vers un homme qui ne porte que le mépris pour le multilatéralisme, le réchauffement climatique, et les droits humains, je me demande ce que l’avenir nous réserve, ici en Europe. Aurons-nous la force de résister ? Aurons-nous l’unité nécessaire pour défendre nos démocraties contre les influences toxiques qui viennent d’outre-Atlantique ? Car ne nous y trompons pas : un tel résultat est un présage funeste, une promesse de tensions croissantes, de politiques de repli, de guerres économiques qui menacent déjà nos économies, nos sociétés, et nos libertés.
Comment préserver l’espoir, alors que les progrès en matière d’écologie, de justice sociale, et de paix mondiale sont remis en cause ? Le monde vacille, l’ombre de l’incertitude s’étend, et il devient difficile de ne pas craindre une descente accélérée vers le chaos, un retour aux époques où la force brute et la rhétorique de la peur prenaient le dessus sur l’espoir, la coopération, et le dialogue.
En cette heure incertaine, je tremble à l’idée d’un avenir où les alliances fragiles qui protègent encore notre sécurité se fissurent, où l’extrémisme et la haine contaminent nos discours et nos urnes. Une Europe affaiblie par les turbulences de ce nouveau mandat américain semble être la proie rêvée pour le populisme, la désinformation, et la montée des nationalismes qui menacent de défaire tout ce que nous avons bâti avec tant de peine. Alors oui, j’ai peur, mais cette peur doit peut-être nous alerter, nous réveiller, avant qu’il ne soit trop tard.
2 notes · View notes
poemesdeliddell · 21 days ago
Text
La Danse des Lames
Alice perdue dans les ténèbres,
Des voix lui murmurant des prières funèbres,
Sous un ciel sans étoile, où même la lune s’efface,
Elle erre comme une ombre, incapable de trouver sa place.
Le Lapin Blanc dans la nuit,
La guide au fond d’un terrier où le temps est infini,
“Coupe, coupe,” dit-il, “et libère ton esprit,
Dans ce monde où ton âme n’est qu’un cri.”
Les roses blanches sont rouges, grâce aux sangs sur ses doigt,
Chaque épine un outil, chaques gouttes un choix.
Le glaive vorpalin brillent, l’encourageant à forger son art,
Alice trace des chemins, cherchant l’oubli quelque part.
Le chat du Cheshire ricane dans l’ombre,
“Ces douces lames t'entraînent dans la pénombre.”
Le Chapelier, sourire en coin,
Lui verse une tasse de thé, rempli de venin.
“Bois, Alice ! Buvons à ta douleur !
Couper de nouveaux, te rend-t-il ton bonheur ?”
Mais chaque goutte de sang n’est qu’un éclat de miroir,
Où le reflet d’Alice est brisé, la noyant dans le noir.
Le monde tourne sans fin,
Les aiguilles sont affutées et traces son destin,
Le glaive danse, aiguisé,
Et dans chaque coupe, elle croit s’oublier.
Mais le Chat lui adresse un sourire tranchant,
“Ma douce Alice, tu n’es rien de plus qu’un instant,
Une vague ombre dans un rêve brisé,
Ton sang n’est qu’un océan où tu vas sombrer.”
Enfin le silence tombe, tel du plomb,
Et Alice contemple ce gouffre sans fond,
Les lames brillent toujours, mais son âme est déjà brisé,
Et dans cette nuit noire, son espoir disparaît.
Tumblr media
2 notes · View notes
lisaalmeida · 1 year ago
Text
Il y a des femmes qui n'ont pas envie de suivre le courant.
Ils veulent aller ailleurs. Ils veulent aller là où leur âme les mène.
Ce sont les femmes qui vont à contre-courant, ce sont les femmes qui ont décidé de suivre le chemin du cœur et de la passion.
Ces femmes peinent le corps avec les tons de leur créativité, dessinent l'esprit avec les couleurs de leur fantaisie, effleurent l'âme avec le parfum de leur essence.
Ce sont les femmes qui voyagent avec les voiles de leurs rêves, naviguent avec la boussole de leurs idéaux, glissent sur les vagues de leur intériorité. Tout le monde ne comprend pas ce qu'ils vont à contre-courant, mais peu importe, ils y vont quand même car c'est précisément cette direction qui donne un sens à leur vie... et qui fait parler leur âme...
SIMONA OBERHAMMER - La Voie féminine
Tumblr media
25 notes · View notes
verver · 28 days ago
Text
Épisode 6
Dans le cerveau de Gabin les idées jaillissaient à la vitesse d'un pas de tir de feux d'artifice, il tentait désespérément de mettre ses idées en ordre, ce qui le tourmentait le plus, il le savait c'était l'avenir.
Qu'allait-il en faire ?
Gabin n'avait laissé personne lui échapper pas même Amelie, surtout Amelie.
Amelie qu'il avait choisie , cette jeune femme qui dégageait d'elle un amour sans faille était devenue sa muse, son phare.
Il n'y avait pas la parcelle d'une ombre entre eux, Gabin était certain que le démon ne s'était pas emparé de lui , c'est ce qu'il pensait, il en déduisit qu'il avait toute la latitude pour prendre des décisions. Il en était sûr.
Il alluma la radio, une pianiste égrenait du Chopin , Gabin se cala dans son fauteuil se servit un verre de vin blanc Nantais, il en appréciait l'âpreté et la puissance. Il le dégusta serein écoutant avec émotion Chopin comme chaque fois qu'il l'entendait. Pour l'instant il se sentait enlisé dans ses pensées confuses qui continuaient à surgir de son cerveau, il devait faire un tri dans ce bazar, il pensa quelques secondes à se supprimer, il en rejeta immédiatement l'idée. Il se concentra sur l'idée de quitter le pays, le reste était déjà prévu, c'était la seule perspective qui lui restait , quitter le pays , il fallait choisir un pays...
Il ouvrit un petit coffre qui se trouvait dans sa chambre et verifia si les jeux de faux papiers étaient complets.
Il ouvrit un sac en toile , y jeta un œil il y avait assez d'explosifs pour piéger son appartement. Gabin voulait tout détruire et ne rien laisser derrière lui.
Il se resservit un verre, Chopin envahissait lentement son cerveau et se répandait dans le salon.
Il était détendu, Gabin repensa à cette belle journée d'automne où Amelie et lui étaient partis se promener tout l'après-midi dans cette forêt.
Il se souvient de tout avec précision, les chemins, les couleurs, les odeurs de sous bois, la luminosité si particulière à cette époque de l'année et le vent léger qui parfois caressait leurs visages.
Il se souvenait des paroles d'Amelie dont il buvait chaque mot, il se souvient de sa main qui tenait la sienne avec douceur.
Tous ces souvenirs défilaient en lui à la vitesse de la lumière, il haletait, il but un autre verre puis s'adossa confortablement dans son fauteuil, laissant vagabonder ses souvenirs.
Il reprit le fil de cette journée là, cette forêt était très agréable il aimait bien s'y promener, la végétation y était luxuriante, il y avait un petit lac , il se souvient que ce jour là, ils s'étaient assis sur un rocher qui surplombait le lac, le vent soufflait légèrement, des petites vagues se formaient à la surface du lac, Gabin trouvait que ce moment était unique et qu'il disparaîtrait à jamais.
Ils avaient écouté le silence de la forêt interrompu parfois par le bruissement des arbres, par le chant des oiseaux, Gabin avait l'oreille fine il entendait tout.
Amelie avait désigné de la main l'arrivée de cygnes, ils se déplaçaient au bord du lac avec grâce, certains lissaient leur plumage d'autres cherchaient à se nourrir.
- à quoi penses-tu ? demanda t-elle
- à nous à notre avenir ! avait-il repondu
Amelie souria et l'embrassa avec tendresse.
Gabin se souvient que sur le chemin du retour, ils avaient chanté des chansons d'amour à tue tête. Le chemin était long et sinueux , les sous bois exalaient déjà des odeurs de fin d'automne .
Ils chassaient les insectes de la main en criant :
- Gabin je t'aime
- Amelie je t'aime
A ce moment là, Gabin s'en souvient une pensée avait traversé son esprit : et si tout s'arrêtait...il redoutait déjà quelque chose à l'époque. Il avait chassé cette idée de son esprit il s'en rappelle. Il avait préféré profiter de ce moment avec Amelie. Pendant ce moment Gabin avait été heureux, ils avaient repris leurs chansons.
2 notes · View notes
randomnameless · 1 month ago
Text
Tumblr media
PrEnEz LeS tRaNsPoRtS eN cOmMuN
"Allez, même si ça me prend presque le double du temps de trajet, je prends ces foutus transports parce qu'il y a eu beaucoup de pluie hier et peut-être que des axes routiers sont fermés du coup ça va faire des bouchons sur le chemin que j'utilise habituellement, et en plus je n'aurais pas à chercher une place de stationnement ou payer 30 euros pour avoir le privilège de garer la voiture à l'ombre de Louis"
Ce matin "panne à Auber", mais osef, j'avais pris 40 min d'avance !
Pour le retour "bagage abandonné" + "incident voyageur à Auber" + "panne à la Défense" : résultat 1h30 plus tard je suis toujours sur un quai à attendre mon train pour rentrer chez moi.
Résultats de l'aller-retour du jour : plus de 2h40 en transports en commun et je ne suis toujours pas chez moi, alors qu'en voiture, en ajoutant 40 min de bouchons, j'aurais pris 1h50, même s'il faut rajouter 30 euros de "don" à la mémoire de Louis.
Parce que oui, ce foutu parking n'est est pas un mais juste un terrain vague devant le château donc je ne sais pas ce qui justifie ces prix exorbitants mis à part un don pour l'amicale des nostalgiques du roi soleil
4 notes · View notes
fieriframes · 2 years ago
Text
Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media Tumblr media
[I dream of mirrors. The fauna of mirrors. Mirrors that multiply the world. Mirrors whose reflections weave infinite stories. I saw you from the other side of the mirror.]
IV - Appelant de Minuit
Le téléphone a sonné. J'écoutais en retenant mon souffle. Qui va le prendre ? Personne ? Le diable ? Les deux possibilités semblaient également probables.
C'était aucun des deux. "Le numéro que vous avez composé n'est pas attribué." Ça ne marchait pas. J'ai réessayé avec le même résultat. D'accord, c'était évidemment pas un numéro de téléphone français.
Peut-être que c'était un numéro international. Mais quel pays ? J'ai pensé à l'Empereur. "Créez le calme à partir du chaos en décomposant le problème, puis planifiez les actions nécessaires pour le résoudre". J'ai décidé de travailler systématiquement et de commencer par le début. +1, les Etats Unis.
Donc, +1 626 247 3510, on y va.
Ça sonnait. Quelqu'un a pris le téléphone et ce n'était pas le diable.
C'était une mélodie. Une mélodie faible. Un piano jouait doucement, répétant un morceau simple. Ça ressemblait à une berceuse. Une berceuse triste, hypnotisante et sinistre. La mélodie était toujours légèrement décalée, comme si quelqu'un la jouait en regardant dans le vide. Je pouvais entendre le son des touches du piano enfoncées, ce qui me rapprochait du joueur, mais je n'étais pas sûr de l'endroit où j'étais transporté. Le son du piano donnait l'impression d'être au milieu d'une grande pièce vide.
La mélodie a continué à grandir, avec de plus en plus de couches ajoutées. Après environ une minute, la mélodie a commencé à se défaire. Quand la chanson a été finie, je n'ai pas entendu un bip. Il ne s'agissait manifestement pas d'un message d'accueil sur la messagerie vocale, mais j'ai tout de même raccroché.
J'ai retapé le numéro. La même chanson. Cette fois, j'ai remarqué des altos ou des violons subtiles en bruit de fond. Ils se sont levés et sont tombés. Un flux et un reflux, se déplaçant comme de l'eau. Un deuxième piano plus onirique entrant pour jouer la berceuse une seule fois. Le bruit du vent au loin, hurlant la mélodie.
J'ai appelé au moins dix fois de plus, remarquant à chaque fois de nouveaux détails. Je ne savais pas si les cartes m'avaient vraiment conduit à cette chanson ou si c'était juste une coïncidence. Avant que je puisse y réfléchir sérieusement, je me suis endormi.
J'ai fait les rêves les plus étranges cette nuit-là. J'étais un cormoran, debout sur un pilier près du rivage, regardant la marée monter. Écoutant l'eau heurter les rochers et les vagues qui refluent et coulent. Un port perdu dans les roseaux. Le vent se levant, dominant les sens. La mer et moi, perdus dans le son.
Le lendemain, j'ai cherché le numéro. L'indicatif régional l'a placé à Arcadia, en Californie. Arcadia, comme l'enseigne au néon éclairant le chemin vers la maison d'Amélia. Ce ne pouvait pas être une coïncidence. Ce devait être le bon numéro.
J'ai vécu avec la chanson dans la tête. Jour après jour. Une mélodie si familière, comme si je l'avais connue tout ma vie, mais incapable de lui mettre un nom dessus. Des heures et des heures à réfléchir, à chercher en ligne, à aller de plus en plus profondément dans le terrier du lapin sans s'en rapprocher. D'abord tourmenté par les cartes puis une chanson; je ne savais pas ce qui était pire.
Quelques mois plus tard, la mélodie désormais enfouie dans ma mémoire, j'ai pris un café avec mon amie Christina. Caché dans une petite ruelle, ce café dans Rue de l'Hirondelle était un club de jazz la nuit et servait le meilleur espresso le jour. Le propriétaire était toujours à l'extérieur pour vous accueillir en fumant. On a eu une courte conversation avec lui, commandé des boissons et on s'est dirigé vers le petit coin à l'étage.
♪ Well, the smart money's on Harlow…
Avec une chanson familière jouée sur la stéréo, il a apporté nos boissons avant de retourner à son endroit préféré à l'extérieur. Christina et moi étions seuls là-bas. On a immédiatement commencé à rattraper notre retard sur la vie depuis notre dernière rencontre il y a bien trop longtemps. Elle s'était occupée. Moi aussi, même si je ne savais pas combien je voulais partager.
Il y a eu une pause naturelle dans la conversation et on l'a passée avec la voix incroyable de Tom Waits. Quand la chanson s'est terminée, une autre mélodie très familière a rempli le café. Des violons. Un piano doux. Quand le deuxième piano est entré, les pensées se sont cristallisées dans mon esprit. La chanson au téléphone. Je devais avoir l'air d’un fou, passant de m'asseoir paisiblement sur ma chaise à répéter "Quelle est cette chanson? Quelle est cette chanson?" et se précipiter en bas pour demander au propriétaire. Il n'était pas là, ni à l'extérieur ni à l'intérieur.
Vaincu, je suis remonté pour expliquer mon étrange comportement à Christina. Quand je me suis assise, elle a tourné son portable vers moi et m'a dit: "tu sais, il y a des applis pour tout, même pour trouver des chansons dont tu ne te souviens pas du nom. Maintenant, dis-moi ce qui se passe." Mon cœur battant la chamade, j'ai regardé l'écran et voilà. La chanson mystère, identifiée.
139 notes · View notes
sh0esuke · 10 months ago
Text
" Mordant "
𝗠𝗲𝘁 𝗲𝗻 𝘀𝗰𝗲̀𝗻𝗲 : Eustass Captain Kid.
𝗥𝗲́𝘀𝘂𝗺𝗲́ : Kid était têtu, il était le genre de pirate à ne rien laisser sur son passage, juste parce que ça lui plaisait de briser des vies et de dépouiller de pauvre innocents. À ses yeux, c'était ça la piraterie. Lorsqu'il désirait s'emparer de quelque chose, il ne reculait devant rien, il se servait. Kid avait les mains pleines, l'égo boosté. Cependant, s'emparer d'objets et s'emparer d'une femme étaient deux choses bien différentes et ça, il le compris lorsqu'il fit face à une chose qu'il n'eût pas convoité depuis bien longtemps. Elle n'était pas seulement sublime, elle était puissante. Sa férocité et force brute n'avaient rien à envier à la sienne. Dès que Kid croisa son regard, il le sut : il la voulait. Qu'elle le veuille ou non, elle serait sienne.
𝗔𝘃𝗲𝗿𝘁𝗶𝘀𝘀𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 : violence.
ENG : PLEASE DO NOT STEAL MY WORKS.If you want to translate it, ask me first then we can talk about it. If you want to find me on Wattpad or AO3, my accounts are in my bio, these are the ONLY ONES i have. FR : MERCI DE NE PAS VOLER MES OS.Si vous avez envie de les traduire, merci de me demander la permission avant. Si vous voulez me retrouver sur Wattpad ou AO3, j'ai des liens dans ma bio, ce sont mes SEULS comptes.
𝙽𝚘𝚖𝚋𝚛𝚎 𝚍𝚎 𝚖𝚘𝚝𝚜 : 𝟏,𝟕𝟎𝟑.
Commentaires, likes et reblogues super appréciés. Tout type de soutien l'est, merci beaucoup !! <33
Tumblr media Tumblr media
Un boucan diabolique retentissait sur l'île. Il était infernal. Le sol se brisait, il se fissurait, craquelait et cédait sous l'impact apporté. La mer au alentour s'agitait, elle ricochait contre la pierre autour de l'île, giclait sur les arbres, la verdures et le reste d'oiseaux prenant la fuite. D'immenses vagues secouaient le Victoria Punk amarré, elles manquaient de le faire chavirer à plusieurs reprises. C'en était cauchemardesque. Et alors que le ciel se couvrait de nuages d'un grisâtre inquiétant, l'électricité dans l'air ne tardait pas à donner naissance à des orages. Un rire retentissait soudainement. Il était d'un diabolique incomparable. C'était un ricanement, un cracha au visage des cieux eux-mêmes. Un rire moqueur, capable d'attiser la colère de la plus douce des âmes. Ce rire retentissait dans les quatre coins de la petite île, il faisait écho dans l'air et, l'instant suivant, un éclair s'abattait au bord de la plage.
La jeune femme avançait dans tout ce chaos; sa chevelure secouée par la bourrasque de vent, son immense hache à la main, vêtue uniquement d'un body d'un blanc tâché par le sang et la terre, ainsi qu'une longue paire de bottes à talons remontant jusqu'au haut de ses cuisses d'un blanc similaire. Elle avançait de manière nonchalante, un sourire séducteur sur le coin de la bouche tandis que son regard tirait des éclairs en direction de son adversaire.
« Eustass Kid, tu n'as aucune chance contre moi. » déclara-t-elle. « Abandonne donc, personne ne t'en tiendra rigueur. »
Kid attirait de la ferraille à lui. Dans un sourire carnassier, il ramassait les armes laissées par ses hommes et hissait le tout dans les airs. Tel un nuage de mauvais augure les surplombant, il grossissait, grinçait et penchait en leur direction. Kid tenta de se saisir de la hache de la demoiselle, néanmoins, la poigne inhumaine qu'elle exerçait dessus l'en empêcha. Elle en faisait même craqueler le manche en bois. Il se contenta alors du monstrueux amas de ferrailles perché au dessus de sa tête.
« Approche un peu, ma jolie. On va voir qui repartira la queue entre les jambes. » il la taquina.
La jeune femme rit de nouveau.
Elle enjambait les nombreux cadavres sur son chemin. Lorsqu'elle ne put en éviter certain elle se contentait alors simplement de les user afin de se hausser et de toiser le roux. Plantant l'aiguille de son talon dans leur chair et brisant leur cage thoracique, elle n'y fit guère attention. Elle avançait à un rythme parfaitement exécuté, sans aucune once d'hésitation dans le sang. Et tandis qu'une averse colossale s'abattit sur l'île, trempant brusquement son entièreté, la jeune femme avait pointé le tranchant de sa hache en direction du pirate. La pluie la nettoyait, peu importait si elle était ensanglantée. Son body ainsi sur ses chaussures de cuir, ne purent y échapper.
« En garde. »
Kid éclatait de rire. L'instant suivant, il noyait la guerrière sous un océan de ferrailles, le sien. Brusquement, son bras s'était abattu et elle avait disparu de son champs de vision, malgré la lourdeur de tous ces boulets de canon, ces armes, ces poignards, ces arbalètes, il n'eu aucun mal à la prendre par surprise. Le métal et le bois grinçaient sous la pluie, et l'obscurité dans laquelle les deux combattants étaient plongés n'était brièvement éclairée que par les quelques éclairs apparaissant ici et là lors de rares occasions. C'en était apocalyptique. Kid en prenait un plaisir malsain, et tandis qu'il voyait la jeune femme sortir de sa tombe, il sentait son sourire carnassier s'agrandir. À main nue, son arme abandonnée à même le sol à ses côtés, elle avait attrapé l'extrémité du nuage de ferraille pour le réduire à l'état de poussière. La force dont elle fit preuve en faisait trembler l'air. L'espace d'une seconde, la pluie cessa même de tomber, avant de brutalement s'abattre de nouveau.
La guerrière rattrapait sa hache et avançait jusqu'à Kid. Elle utilisait le cadavre du nuage de métaux pour prendre en hauteur. Sa vitesse ne cessait de prendre en grandeur. Une fois suffisamment proche du roux, la demoiselle sauta dans les airs, elle fit brusquement retomber sa hache dans sa direction et son corps suivit la cadence. À l'œil nu, il aurait été presque impossible de l'apercevoir, la vitesse dont elle faisait preuve dépassait l'entendement. Voilà pourquoi Kid ne fit pas usage de sa vue, mais plutôt de son instinct pour, à la dernière seconde, éviter de près son assaut.
« Bordel ! Fais chier. »
Le capitaine du Victoria Punk ne put cependant pas éviter les dégâts que l'impact causa. Il en fut propulsé en arrière et son dos heurta violemment un roc à une vingtaine de mètres. Le temps de cligner des yeux, du sang tachait déjà ses paupières et sa vue se troublait. Kid geint. Il observait une silhouette trouble s'approcher de lui. Camouflée par un épais nuage de poussière et avançant dans un rythme sinistre, menaçant, la guerrière revenait à la charge. Toujours armée de sa hache, sur laquelle elle raffermissait sa prise, proche de sa cuisse, elle jetait un regard accusateur en direction du pirate.
« Abandonne, Eustass Kid. Tu n'es pas de taille face à moi. » elle insista. « Tu vas finir par mourir. »
Elle le surplombait. Postée droit devant lui, entre ses jambes écartées, et les sourcils haussés, elle le toisait. D'un air hautain elle admirait la façon dont Kid respirait et saignait. Il inspirait et expirait bruyamment, sa poitrine secouée violemment et ses bras étendus le long de son corps. Lorsqu'il jeta un coup d'œil au ciel pleureur, il ne put s'empêcher de rire.
« Je suppose que je pourrai jamais te battre, hein ? » murmura-t-il.
Ma race est supérieure, nous avons été façonnés par les Dieux eux-mêmes. Si je perdais face à toi, cela tiendrait du miracle. Voilà ce qu'elle désirait répondre. Du plus profond de son cœur, par pur vantardise et fierté.
Elle se retint cependant. À la place, elle plaçait le tranchant de sa hache sous sa gorge et s'accroupissait face à lui. Kid la regardait faire en agonisant.
« Tu abandonnes, alors ? »
Kid grognait.
« Plutôt mourir. » cracha-t-il.
Il se saisit brusquement du manche de la hache et, à l'aide de ses pouvoirs du fruit du démon, devança la guerrière. Elle lui glissait des mains. Kid en profitait pour se relever, sur son genoux, et fracassait dans un geste d'une violence inouïe le tranchant de la lame contre sa gorge. Une vaine tentative de la décapiter, d'en finir en un seul coup. De mettre fin au cauchemar. Les yeux de Kid s'écarquillaient le moment où il se rendit compte que la guerrière s'en sortait indemne. Pas une seule égratignure. Sa peau restait aussi parfaite et resplendissante qu'au départ, c'était comme si elle n'avait été que spectatrice de ce combat. Elle se contentait d'observer Kid avec des yeux incrédules, surprise par sa détermination. Depuis tout ce temps, il aurait pourtant dû se rendre compte que rien, ni personne, n'était en mesure de la tuer. Sa peau résistait à tout. Elle était invincible.
« Bien tenté. » articula la guerrière d'une voix quelque peu rouillée. « Tu m'excuseras, je te le reprends. »
Ses doigts s'enroulaient auront du manche de son arme. Elle l'arrachait des mains de Kid sans aucun mal, sans aucune once de résistance de son côté. Il lui obéissait docilement, presque effrayé à l'idée de s'attirer ses foudres. La jeune femme raffermissait une prise des plus possessive sur sa hache. Elle faisait face au visage de Kid. Leur proximité la frappa à l'instant même. Il n'était qu'à quelques centimètres d'elle, après avoir tenté de l'égorger. Le roux était ivre d'adrénaline, il respirait bruyamment et saignait à grosses gouttes. Ses yeux étaient exagérément dilatés. Il était dirigé par ce besoin malsain, sanglant : il avait besoin de toujours plus.
« Rejoins mon équipage. »
La jeune femme grimaçait.
« Jamais de la vie, plutôt mourir. »
Kid attira rapidement à lui un sabre dont il fit glisser le tranchant contre la hanche de la guerrière. Elle avait tenté de l'attaquer brusquement, tandis que lui avait riposté bien avant. L'arme de Kid voltigea sans mal hors du champ de bataille, il n'était pas en mesure de résister voire de contrer la force de l'arme de prédilection de la demoiselle ainsi que sa force brute. Cela ne l'empêcha tout de même pas de continuer à contrer les attaques monstrueuses de la jolie créature face à lui. Et peu importait si cela faisait des heures qu'ils étaient ici, que son corps criait à l'aide ; il n'en avait jamais assez.
« Si je te casse assez la gueule, peut-être que tu finiras par accepter. » conclut Kid. « Allons-y, dans ce cas. C'est pas un petit échauffement qui va me faire peur. » se vanta-t-il.
Un éclair tomba soudainement. Non loin de là, il déchira un endroit où les cadavres de pirates n'avaient pas encore recouvert la verdure. Cela ne les empêcha toutefois pas d'en subir de légères brûlures. Le bruit sec et horrifiant de la foudre fit trépigner Kid d'impatience. Sa lumière d'un blanc éblouissant jaillissait sur le côté droit de son visage, illuminant ainsi l'expression amusée encrée sur sa peau. L'espace d'un instant, la jeune femme se figeait sur place. Elle admirait Kid, sa splendeur, son visage si rugueux à la peau ensanglantée, blessée, et ne su trouver la force de se mouver. Lorsqu'elle reprenait ses esprits, il avait déjà regroupé des cadavres de ferrailles abandonnés ici et là par sa précédente défaite. Il reconstruisait un imposant nuage d'armes, persuadé qu'à l'usure, la guerrière finirait par céder, comme si elle était celle à bout de souffle, celle blessée et celle recouverte de son propre sang.
Kid en était convaincu ; elle se joindrait à son équipage. Qu'elle le veuille ou non, elle faisait déjà partie des pirates du roux. Il pouvait déjà se voir à ses côtés, pillant villes et royaumes, arrachant la vie aux innocents et torturant les méritants. Et elle le savait. Elle se voyait elle aussi à ses côtés, elle se voyait mourir pour son capitaine. Elle n'était juste pas encore prête à l'avouer.
7 notes · View notes