#celui qui te manquait
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nouvellesdumaquis · 1 year ago
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Samuel & LĂ©a Castel - Celui qui te manquait (Lyrics Video)
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Samuel et Léa Castel collaborent pour ce single déchirant, Celui qui te manquait, récit d'un d'un chagrin d'amour qui voit les deux artistes unir leurs voix et leurs talents. On vous présente le titre avec une belle Lyrics Vidéo.
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Samuel et Léa Castel savent nous émouvoir avec Celui qui te manquait, un duo pop qui évoque une rupture amoureuse avec une touche romantique appuyée. Les deux talents de la pop française unissent leur voix avec ce single mélancolique que l'on vous a sélectionné.
Samuel et LĂ©a Castel ont crĂ©Ă© une connexion artistique et amicale forte, ce qui se reflĂšte dans leur collaboration musicale. Ils ont travaillĂ© ensemble pour composer cette chanson qui parle aux cƓurs brisĂ©s et invite les auditeurs Ă  voyager Ă  travers les paroles Ă©motionnelles.
Regardez la Lyrics Vidéo de Celui qui te manquait :
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alexar60 · 1 year ago
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Voyance
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Comme Ă  ses habitudes, Philippe entra en grande pompe dans le temple, bousculant la tranquillitĂ© des pĂšlerins. Ces derniers s’empressĂšrent de quitter le lieu car le roi Ă©tait connu pour ses moments de colĂšre. Ses lieutenants s’amusaient de cette situation cocasse. Ils riaient en voyant ces grecs, la trouille au ventre, dĂ©guerpir sans demander leur reste. NĂ©anmoins, une fois dehors, l’un d’eux pestait ou crachait sur ce roitelet barbare qui prĂ©tendait ĂȘtre civilisĂ©.
Philippe observa le temple, la beautĂ© des statues, la splendeur des dĂ©corations. Il Ă©tait obnubilĂ© par la richesse exposĂ©e. Il s’approcha d’une table sur lequel reposait un ciboire en or.
Par Zeus, je sens que je vais me plaire ici ! Annonça-t-il.
Ne prononce pas son nom ! Ce lieu est sacré, ici les dieux ne portent pas de nom !
Le prĂȘtre avança d’un pas assurĂ©. La garde de Philippe recula tellement le regard du vieil homme les impressionnait. Il approcha du roi borgne, huma son odeur qui manquait de parfum. Puis, tout en inspirant un grand coup, il bomba le torse. L’Ɠil de Philippe s’écarquilla, car d’ordinaire, un homme s’imposant Ă  lui de cette façon, finit avec une Ă©pĂ©e dans le ventre et la gorge ouverte.
Que viens-tu faire ici, petit roi ? demanda le prĂȘtre.
Des toussotements rĂ©sonnĂšrent dans le temple. Le macĂ©donien ne s’attendait pas Ă  un pareil affrontement. Il posa la main sur le pommeau de son glaive. La colĂšre commençait Ă  monter. Mais un de ses fidĂšles le rappela Ă  la raison : « Tuer le grand prĂȘtre ne serait pas une bonne idĂ©e ».
Je viens pour laver mes pĂȘchĂ©s et connaitre mon avenir, dit-il
Effectivement, j’ai entendu parler de tes pĂȘchĂ©s
meurtres, pillages, viols, torture
ils sont nombreux, affirma le prĂȘtre.
Mais son rĂŽle est « de les faire expier » et non de juger le pĂȘcheur. DĂšs lors, l’homme en toge blanche ordonna au roi et Ă  son escorte de le suivre. Ils se dirigĂšrent vers d’autres salles expliquant leur utilisation. En mĂȘme temps, Philippe admira les somptueuses richesses prĂ©sentes dans chaque partie du temple. Il fut Ă©merveillĂ© par l’autel sacrificiel, les ustensiles en or ou parĂ©s de diamants. Il apprĂ©cia le plafond peint d’une salle resplendissante. Il aimait tout de cet endroit.
Mais ce qui le frappa le plus fut sa rencontre avec un groupe de jeunes femmes. Elles Ă©taient magnifiquement habillĂ©es. En voyant le groupe de barbares autour du prĂȘtre, elles discutĂšrent entre elles. Certaines se demandant qui Ă©taient ces hommes, d’autres s’ils Ă©taient brutaux. Philippe questionna sur leurs prĂ©sences, pendant que ses soldats affichaient leurs plus beaux sourires.
Ce sont de jeunes prĂȘtresses venues s’initier aux mystĂšres des grands dieux, affirma le maitre du temple.
Ils quittĂšrent la piĂšce, sans remarquer qu’une des filles observait le borgne. Elle avait reconnu celui qui avait vaincu les Thraces et assouvi les grecs. Elle se doutait qu’il y avait un coup Ă  jouer pour son avenir. Elle ne se voyait pas finir comme grande prĂȘtresse de Zeus.
Les jours passĂšrent et le roi de MacĂ©doine trouva les journĂ©es longues qui se limitaient aux priĂšres et Ă  l’instruction. Par contre, ses nuits Ă©taient courtes. En effet, il avait gardĂ© la tradition macĂ©donienne de faire des fĂȘtes qui se transformaient en orgie. Bouffe, boisson et sexe Ă  volontĂ©. Les pĂšlerins se plaignirent de ses exactions nocturnes, des cris et des chants trop forts. Si bien que le grand prĂȘtre ne savait que faire. Il demanda l’aide de Zeus, en dĂ©posant une offrande aux pieds de sa statue. Mais il fut distrait par la venue d’une jeune novice.
Elle proposa son aide et exposa un plan pour calmer Philippe. Il Ă©tait venu pour des questions, elle proposa de lui donner des rĂ©ponses. Le prĂȘtre gratta sa barbe, en se questionnant sur les vraies raisons de l’implication de la jeune femme. AprĂšs tout, elle Ă©tait jeune et pourrait profiter de ses charmes. Et puis, il voulait aussi que l’aristocratie macĂ©donienne vienne rĂ©guliĂšrement Ă  Samothrace. Leur argent permettrait de faire de l’Ile le plus grand centre religieux du monde connu.
Un soir, alors que les convives commençaient Ă  manger et s’abreuver de vin, La jeune femme s’incrusta dans la villa du roi. Elle fit une Ă©norme impression par sa robe blanche qui ne cachait pas grand-chose de ses courbes ni de ses colliers et bracelets. Ses cheveux longs coiffĂ©s en nattes longeaient ses seins ronds et bombĂ©s. Elle resta debout, dĂ©fiant le roi Ă©tendu qui mangeait une cuisse de poulet.
Qui es-tu ? Vien-tu nous faire le plaisir de danser ? Demanda un des fidÚles lieutenants
Je suis PolyxĂ©na, fille de NĂ©optolĂšme, sƓur d’Alexandre le Molosse et princesse d’Epire. Je suis prĂȘtresse de Dodone, le sanctuaire divinatoire de Zeus, et par la demande de ce dernier, je suis venue pour annoncer ton avenir.
Eh bien, je t’écoute, rĂ©agit Philippe.
Non, pas ici. Seul à seul car telle est la décision de Zeus.
DĂšs lors, il se leva et proposa Ă  PolyxĂ©na d’entrer dans sa chambre. Il s’assit attendit tout en croisant les bras. A ce moment, PolyxĂ©na savait qu’elle jouerait avec la crĂ©dulitĂ© du roi. Et si cela ne fonctionnerait pas, il pouvait lui faire les pires horreurs ; lui arracher le nez et la langue, lui crever les yeux, ou l’offrir en pĂąture Ă  ses hommes. Elle savait que sa naissance royale ne la sauverait pas.
Elle dĂ©brocha sa tunique, offrant Ă  l’Ɠil du roi de voir un corps sculpturalement parfait. Il faut dire qu’elle descendait d’HĂ©lĂšne de Troie. Puis elle s’agenouilla et avança au son de ses colliers s’entrechoquant. Il s’amusait de la voir se dodeliner lentement, le regard se remplissant de dĂ©sir. Elle mordit sa lĂšvre supĂ©rieure et, facilement, elle Ă©carta les cuisses de Philippe. Il se laissa faire, sentant les mains de la jeune prĂȘtresse faire monter son ardeur.
Les oracles se passent toujours comme ça à Dordone, murmura un de ses proches qui observait la scÚne.
Non, je crois qu’ils lisent l’avenir en interprĂ©tant le bruit de feuilles de chĂȘne, rĂ©pondit son collĂšgue.
Ils avaient ordre de surveiller car Philippe avait trop d’ennemis pour le laisser seul, mĂȘme avec une magnifique femme. Ils regardĂšrent celle-ci jouer avec le sexe du roi. Elle utilisait aussi bien ses doigts que sa bouche. Elle s’amusait Ă  le faire soupirer en effleurant du bout des lĂšvres son membre gonflĂ©.
Soudain, elle renversa le roi qui faillit se fracasser le crane. Toutefois, surpris, il se mit Ă  sourire en la voyant le chevaucher. Il sentit son organe entrer dans une fente chaude et moelleuse. Il se contenta de caresser ses cuisses fermes tout en admirant ses seins se balancer au-dessus de sa tĂȘte. Le corps de PolyxĂ©na Ă©tait chaud, le sien devenait bouillant.
Elle ferma les yeux, dansait sur Philippe provoquant un va-et-vient long et torride. Il regardait ses lĂšvres s’entrouvrir. Il regardait ses jolies dents blanches pincer le bout de sa langue. Il commençait Ă  aimer cette femme qui semblait ĂȘtre encore une gamine. Puis, elle gĂ©mit avant de se mettre Ă  parler :
Je vois ! oui, je vois un homme qui fera plier la GrĂšce. Je vois cet homme qui gouvernera sur le monde civilisé Oui, je vois un conquĂ©rant. Il vengera les grecs des humiliations des Perses
Il combattra et vaincra la Perse. Je vois un homme qui deviendra un Dieu
Il gouvernera sur la Perse
Il unifiera la GrĂšce et la Perse
Je vois un homme qui crĂ©era des citĂ©s aux confins du monde. Je vois un homme qui sera vĂ©nĂ©rĂ© pendant des siĂšcles.
Lorsqu’il sentit la jouissance l’envahir, il se redressa collant sa poitrine musclĂ©e contre la sienne. Elle partait aussi, gĂ©missant de plaisir. AprĂšs avoir repris son souffle, PolyxĂ©na embrassa le borgne qu’elle ne trouvait pas beau. Enfin, elle le regarda, fixa de ses yeux pleins de certitude et ajouta :
Voilà ce que je vois en toi !
Philippe calma ses orgies au profit de nuits intimes avec PolyxĂ©na. Peu avant son dĂ©part de l’ile, il proposa d’épouser la jeune femme. DĂšs lors, la princesse rĂ©gna sur le royaume de MacĂ©doine et se fit appeler Olympias. Elle eut deux enfants avec Philippe, qui pourtant, ne l’aimait plus. Il la dĂ©testait parce qu’il avait compris qu’il a Ă©tĂ© trompĂ©. Jamais il ne deviendra cet homme Ă©voquĂ© par l’oracle. Cet homme n’était autre que son propre fils et celui de PolyxĂ©na. Celui qu’on appellera Alexandre le Grand.
Alex@r60 – aoĂ»t 2023
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th3lost4uthor · 1 year ago
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Les nouvelles expĂ©riences d’une vie sans fin (8.2/15)
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          L’air Ă©tait tiĂšde, un soleil d’étĂ© dĂ©jĂ  levĂ© depuis plusieurs heures mais un vent du Nord rafraichissant agrĂ©ablement l’atmosphĂšre. La petite forme emmitouflĂ©e dans le duvet de satin Ă©meraude roula avec plaisir sur le matelas de lierre rembourrĂ©, se dĂ©lectant encore un peu de ce demi-sommeil
 avant de s’écraser lourdement sur le plancher.
« Q-que
 Hein ? Y-yugo
 ? C’est toi ? »
          La voix fluette mais encore endormie d’AdamaĂŻ fit Ă©merger son frĂšre de la pile de draps emportĂ©e dans l’accident, celui-ci massant son crĂąne vigoureusement.
« O-oui, c’est moi, je -aoutch ! T-tout va bien, Ad’ !
- Tss  » Soupira le dragonnet. « T’es encore tombĂ© du lit, pas vrai ?
- Hey, ne fais pas comme si c’était quelque chose de rĂ©gulier ! » S’indigna l’autre, qui tentait tant bien que mal de s’extirper des couvertures.
« Ah ouaip ? Il m’semble pourtant que c’est aussi ce qui est arrivĂ© avant-hier ! » On pouvait presque entendre son sourire. « Et le jour d’avant, et celui d’-
 !
- C’est bon, c’est bon ! T’as gagné ! » Ricana Yugo.
« J’espĂšre bien ! Et pour gage de ma victoire, j’attends bien un croissant Ă  la confiture, un bol de myrtilles, avec un jus d’o- Humpf ! »
          Un oreiller parfaitement ajustĂ© força AdamaĂŻ Ă  Ă©courter sa liste d’exigences matinales. De l’autre cĂŽtĂ© de la piĂšce, Yugo, qui avait fini de remettre un peu d’ordre de son cĂŽtĂ© et avait commencĂ© Ă  s’habiller, se mordit l’intĂ©rieur de la joue pour ne pas Ă©clater de rire devant l’état de choc du dragon ivoire. Il comptait descendre aux cuisines quoi qu’il arrive, et ce n’était pas non plus la premiĂšre fois qu’il jouait les coursiers, mais cela ne signifiait pas pour autant qu’il ne pouvait pas se rebeller un peu !
« Un jus d’orange sanguine - t’inquiĂšte frĂ©rot, je te connais, non ? 
- Toi  » De la fumĂ©e s’éleva des narines bleutĂ©es. « Tu vas voir ce qu’il en coĂ»te d’attaquer un vĂ©ritable dra- !
- Bye, Ad’ ! On se voit tout Ă  l’heure ! »
          Un portail plus tard, et le jeune Éliatrope se retrouvait Ă  plusieurs couloirs de leur chambre commune, oĂč il savait que son frĂšre n’aurait pas la motivation de poursuivre leur petite rivalitĂ© ; il y avait plutĂŽt fort Ă  parier que celui-ci n’ait prĂ©fĂ©rĂ© se rendormir en attendant le petit-dĂ©jeuner. En parlant de nourriture, son ventre se mit Ă  gronder. Il faut dire que le dĂźner de la veille, plus « vĂ©gĂ©tarien » qu’à l’accoutumĂ©e n’avait pas vraiment su contenter son estomac, et ni les entremets de lĂ©gumes sautĂ©s, ni les escalopes d’aubergines braisĂ©es ou mĂȘme les veloutĂ©s de mangue servis sur leur trop maigre biscuit, malgrĂ© toute leur saveur et dĂ©licatesse, n’étaient parvenus Ă  le sustenter. PhaĂ©ris et AdamaĂŻ, de mĂȘme que Tristepin, avaient Ă©galement avalĂ© leur « maigre repas », regrettant plus ou moins vocalement l’absence de viande dans leur assiette. Cependant, Yugo gardait un bon souvenir de cette soirĂ©e, car mĂȘme s’il ne s’étĂ© pas agi d’un festin pour sa part
 Il avait Ă©tĂ© rassurĂ© de voir Qilby manger un peu plus qu’à l’accoutumĂ©e.
          De maniĂšre gĂ©nĂ©rale, le scientifique Ă©tait assez avare en termes de quantitĂ©s. Cela ne semblait pas l’empĂȘcher d’apprĂ©cier le fait de manger, et il lui arrivait mĂȘme d’émettre parfois des commentaires apprĂ©ciatifs ; fait qui ne manquait pas d’attirer l’attention autour de la table, et qui se faisait, de ce fait, assez rare. Non, le problĂšme venait de la quantitĂ© Ă  laquelle son aĂźnĂ©e se restreignait : mĂȘme Amalia et ÉvangĂ©line, qui prenaient Ă©galement toutes deux soin de leur alimentation, l’une pour une question esthĂ©tique (bien que Yugo la trouvait jolie peu importe son apparence), l’autre pour maintenir son agilitĂ© de combattante, avaient des assiettes largement plus garnies ! Une salade, une ou deux tranches de pain de seigle et, si l’humeur y Ă©tait, quelques cuillĂ©rĂ©es de l’accompagnement du jour, mais autrement
 Par les Douze, on n’a pas idĂ©e de se nourrir de thé et de gĂąteaux secs ! Le rĂ©gime du savant, au-delĂ  de potentielles aversions en raison de ses « expĂ©riences passĂ©es », avait sĂ©rieusement commencĂ© Ă  inquiĂ©ter Yugo. Il s’apprĂȘtait d’ailleurs Ă  lui en toucher deux mots, quitte Ă  prĂ©voir une nouvelle intervention de force avec Ruel, quand, la veille, la grande coiffe blanche avait fait son entrĂ©e dans la grande salle, l’air
 dĂ©tendue. Ses traits arboraient un sourire que l’on aurait pu mĂ©prendre pour un rictus, il tenait sa tĂȘte plus haute, et sa main ne prĂ©sentait pas la mĂȘme agitation nerveuse qu’à son habitude. Un brin surpris par ce changement, le plus jeune n’avait pas hĂ©sitĂ© Ă  se rapprocher :
« Euh, Qilby ? Pardon, mais
 Tout va bien ? »
« Hum ? Ah, bonsoir Yugo. Oui, il n’y a pas de problĂšmes - pourquoi cette question ? »
« P-pour rien ! C’est juste que tu parais plus  »
«   ? »
          Le regard lourd d’interrogation du vieil Éliatrope, davantage dĂ» Ă  la panique du plus jeune qu’au motif mĂȘme de sa question, força Yugo Ă  prĂ©fĂ©rer s’enquĂ©rir de la pluie et du beau temps : son aprĂšs-midi, ses dĂ©couvertes et progrĂšs, les Ă©ventuelles visites qu’il avait reçues
 Le changement n’échappa pas Ă  l’autre, mais il semblait plutĂŽt habituĂ© au malaise que pouvait gĂ©nĂ©rer ses interactions et ne s’en alarma donc pas plus que de mesure. Le repas s’était rĂ©sumĂ© par une discussion sympathique, bien que sans rĂ©elle chaleur.
Je me demande tout de mĂȘme si

Non !
Qilby n’a
 Il est toujours assez rĂ©servĂ© et
est encore sur la défensive sur beaucoup de points, mais

          C’était lĂ  la source de bon nombre de ses tourments nocturnes. Depuis qu’il avait pris la dĂ©cision de sortir son frĂšre de sa prison, sa conscience ne cessait d’imaginer chaque consĂ©quence qu’il pourrait en dĂ©couler
 chaque fin inĂ©vitable que ses espoirs peut-ĂȘtre un peu trop naĂŻfs avaient dĂ©bloquĂ©e. Dans ses rĂȘves, il voyait le Royaume Sadida rĂ©duit Ă  brasier infernal, les cris de ses habitants faisant Ă©cho Ă  ceux de ses amis, sa famille, tous pĂ©rissant de maniĂšre tragique. Dans le ciel, d’immenses portails reproduisaient l’assaut des Griffes Pourpres, Ă  la seule diffĂ©rence que ce n’était pas des Shushus qui se dĂ©versaient sur les terres des Douze comme une vague de peste noire
 Il s’agissait de monstrueuses crĂ©atures mĂ©caniques, aux yeux flamboyants et au souffle chargĂ© de souffre. La petite coiffe turquoise Ă©tait incapable de leur donner un nom, et pourtant, il avait cette Ă©trange impression de dĂ©jĂ -vu, comme si

Comme si
je les avais déjà rencontrés

Hum

Peut-ĂȘtre que Qil-
          Qilby, dans ces cauchemars, se tenait debout sur une colline, un plateau, la branche d’un arbre, cela pouvait changer selon les nuits, mais son sourire demeurait identique. Chaque fois que Yugo parvenait Ă  le retrouver, les yeux emplis de larmes et les poumons de rage, le sommant de rĂ©pondre de ses actes
 le savant se retournait, ses amples vĂȘtements beiges contrastant avec ses cheveux bruns-dorĂ©s, pour lui offrir le plus doux des sourires. Aucune trace de malice, ses yeux noisette le figeaient alors sur place malgrĂ© leur tendresse.
« J’ai peut-ĂȘtre condamnĂ© nos vies et nos rĂȘves,
mais je ne supporte plus nos mensonges  »
          Yugo le confrontait alors, pointant le paysage de dĂ©solation en arriĂšre-plan comme pour appuyer son propos : pourquoi donc en ĂȘtre arrivĂ© Ă  de telles extrĂ©mitĂ©s ? N’y avait-il donc aucun autre moyen pour le savant de communiquer ?! NĂ©anmoins, Ă  peine lui rĂ©pliquait-il que la posture du scientifique changeait radicalement. Il reculait de quelques pas, ses pupilles se dilataient, ses Ă©paules s’affaissaient et sa main valide venait enserrer son flanc blessĂ©. Le timbre de sa voix muait en ces notes aiguĂ«s, dĂ©sespĂ©rĂ©es, qui rappelaient que trop bien Ă  Yugo le dĂ©mon noir et blanc qu’il avait dĂ» affronter :
« La vérité est trop lourde ! »
          Il avait bien tentĂ© de poursuivre, de comprendre ce que ces « mensonges » pouvaient receler. Il s’était avancĂ© vers son aĂźnĂ©, l’avait parfois suppliĂ© de lui parler, l’avait certaines nuits, mĂȘme, poussĂ© Ă  combattre, ou encore d’autres fois, lui avait promis qu’il acceptait de « lui pardonner » s’il l’aidait Ă  mettre un terme Ă  cette folie destructrice
 Mais aucune de ces rĂ©ponses n’avait convenu Ă  cette version fantĂŽme, car elle reprenait alors ces mots terribles

« C’est vous qui m’avez trahi et pas l’inverse

FrÚres indignes !! »
          
 et le rĂȘve s’achevait. Dans les flammes et le sang. De maniĂšre brutale pour son esprit, plus ou moins pour son corps selon sa capacitĂ© Ă  rester sur son lit. AprĂšs plusieurs nuits passĂ©es Ă  revivre la mĂȘme trame, impuissant, Yugo Ă©tait Ă©puisé ; le seul avantage qu’il en tirait Ă©tait qu’il pouvait ressentir un peu plus d’empathie pour l’autre, prisonnier de ses souvenirs. Cependant, ces « visions » ne l’aidaient pas Ă  se sentir pleinement serein quant aux chances de repentir du vieil Éliatrope. Il ne se voyait pas se confier Ă  lui, par crainte de briser le semblant de relation qu’il Ă©tait parvenu Ă  crĂ©er, mais il ne lui donnait que peu de temps avant de sentir que quelque chose clochait dans son attitude. Il n’y avait qu’à voir sa rĂ©action lors de leur sĂ©ance d’entraĂźnement la semaine derniĂšre ! Qilby Ă©tait capable d’interprĂ©ter le moindre de ses mouvements, la moindre de ses expressions : cela ne faisait qu’ajouter plus de crĂ©dit au fait qu’il avait vĂ©cu plusieurs millĂ©naires Ă  les cĂŽtoyer, tout en le rendant par la mĂȘme occasion impossible Ă  manipuler !
Non !
          Yugo ferma les yeux et secoua la tĂȘte : il ne tomberait pas dans les travers qui ont pu mener leur peuple Ă  sa perte autrefois ! Il se refusait Ă  user de telles mĂ©thodes, indignes d’un roi. De plus, cette mĂ©fiance ne risquait que d’aggraver celle de Qilby
 S’il souhait un jour pouvoir rĂ©unir sa famille, les deux frĂšres allaient devoir faire un pas vers l’autre, et Yugo ne savait que trop bien que son frĂšre Ă©tait bien plus orgueilleux qu’il voulait bien le laissait paraĂźtre. Quoi qu’il ait pu advenir lors de sa prĂ©cĂ©dente existence, ces Ă©vĂšnements avaient profondĂ©ment impactĂ© le scientifique au point qu’il en renie les siens ; c’était donc Ă  lui de faire le premier geste.
Il faut juste que je lui laisse
un peu plus de temps

Il finira bien par
 changer ?
          Transformer un ĂȘtre pĂ©tri par des siĂšcles d’amertume grĂące Ă  de belles paroles, des confiseries et des arcs-en-ciel ? L’idĂ©e Ă©tait risible, mais il se devait de la tenter. De toutes maniĂšres, maintenant sorti de la Dimension Blanche, il n’avait plus vraiment le choix

J’espùre juste que
je n’ai pas fait une erreur

Encore

          Et, plongĂ© dans ses pensĂ©es, Yugo descendit vers les cuisines dans l’espoir de trouver un peu de rĂ©confort dans un solide petit-dĂ©jeuner.
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          Les hauts fourneaux crachaient Ă  pleine gorge d’épaisses volutes de fumĂ©es, oĂč l’écorce de cĂšdre rivalisait avec moult Ă©pices et parfums fruitĂ©s, avant de s’échapper par les hautes fenĂȘtres pour allĂ©cher les passants en contre-bas. Les larges tables Ă©taient couvertes de sacs de farine et sucre de toutes les variĂ©tĂ©s, de poĂȘles et marmites n’attendant qu’à sauter sur le feu, les corbeilles d’ĂȘtre garnies de fruits provenant des quatre cardinaux. Dans les Ă©tagĂšres, confitures, miel et gelĂ©es voyaient les portes s’ouvrir pour se refermer dans une valse chaotique, au grĂšs des petites mains du Palais. Comme d’habitude, Ă  l’aurore, toutes s’étaient Ă©veillĂ©es, et bien avant que les plus matinaux des rĂ©sidents ne songent Ă  ouvrir une paupiĂšre, elles auraient dĂ©jĂ  prĂ©parĂ© la grande salle pour les accueillir par un buffet digne des dieux eux-mĂȘmes ! Comme chaque jour, le martĂšlement des sandales contre l’écorce et l’entrechoquement des ustensiles pouvaient se faire entendre depuis l’étroit escalier en colimaçon menant aux cuisines. Cependant, lorsque Yugo parvint enfin Ă  sa destination, il fut instantanĂ©ment choquĂ© par
 le silence. En dehors du bruit de fond habituel qui rĂ©gnait en permanence sur ces lieux, il y manquait

Pourquoi tout le monde semble
si calme aujourd’hui ?
          Serveurs, chefs, assistants : pas un seul cri n’était lancĂ© Ă  travers la piĂšce, pas une seule remarque, critique, excuse, pas un ragot royal Ă©changĂ© entre deux casseroles ni mĂȘme une complainte sur un travail trop pĂ©nible ou une paye trop basse au dĂ©tour d’une sauce ! Les thĂ©iĂšres sifflaient mais aucun marmiton ne donnait la cadence avec un air populaire. L’on aurait pu se croire au cƓur d’un rite gastronomique oĂč la parole Ă©tait bannie par crainte qu’elle ne dĂ©tĂ©riore les plats !
« Hum, excusez-moi... ? » La Sadida Ă  la longue tresse bardĂ©e de fleurs sauvages sursauta presque, rattrapant de justesse la cruche qu’elle tenait. « P-pourquoi est-ce que tout est si
 « tranquille » aujourd’hui ?
- Ah ! MaĂźtre Yugo, c’est vous ! Pardonnez-moi je ne vous avais pas vu ! » Il n’était toujours pas Ă  l’aise avec ces titres jetĂ©s Ă  tout va, prĂ©fĂ©rant toutefois s’abstenir de tout commentaire. « Non, tout va bien ! C’est juste que  » La servante se mordit la lĂšvre.
« Quoi ? Il y a eu quelque chose de grave ? » Il cherchait désespérément son regard.
« Non, non, non ! R-rien de grave ! » BĂ©gaya l’autre. « C’est
 Enfin  »
          Elle indiqua alors le fond de la salle d’un geste de tĂȘte discret, oĂč de larges placards et saloirs avaient Ă©tĂ© creusĂ©s Ă  mĂȘme le tronc. C’est lĂ  qu’il l’aperçut :
« Qilby ?! 
- Hum
 ? » L’intĂ©ressĂ© redressa soudainement la tĂȘte en entendant son nom, ce qui s’apparentait Ă  une boite en fer blanc dans la main. « Oh, Yugo : c’est toi ! DĂ©jĂ  debout ? »
          En quelques enjambĂ©es, le cadet rejoint son aĂźnĂ©e, chose assez aisĂ©e compte tenue de la distance plus que respectable que les membres du personnel tenaient Ă  garder avec le second. Celui-ci, s’il paraissait toujours aussi dĂ©sintĂ©ressĂ© par son environnement, arborait nĂ©anmoins un lĂ©ger sourire depuis qu’il avait remarquĂ© son frĂšre.
« C’est plutĂŽt moi qui devrais te faire la remarque ! » S’exclama Yugo. « Depuis quand es-tu arrivé ? Comment as-tu seulement trouvĂ© ton chemin jusqu’ici ?!
- HĂ©hĂ©, toujours suspicieux Ă  mon Ă©gard, n’est-ce pas ? » Un sourire bien moins sympathique se dessina sur ses traits. « Peur que je vole une recette ancestrale de tarte aux fraises ou dĂ©cide d’invoquer un golem de guimauve, hein, Yugo ? »
          La plaisanterie n’était apparemment, pour filer la mĂ©taphore, pas au goĂ»t de tout le monde, car plusieurs paires d’yeux alarmĂ©s se figĂšrent subitement sur les deux Éliatropes. Peu importe qu’elle soit tournĂ©e en dĂ©rision, la menace demeurait bien rĂ©elle

« Ha ! Pas besoin de me faire cette tĂȘte, voyons ! » Au moins, le savant n’était pas insensible Ă  la tension ambiante. « Je me suis simplement retrouvĂ© Ă  cours de thĂ© et cette charmante personne s’est proposĂ©e pour m’accompagner jusqu’à la rĂ©serve ! »
          Il dĂ©signa alors du doigt un garde dont la face impassible donnait une toute nouvelle dĂ©finition Ă  « charmant ». Ce-dernier adressa un hochement de tĂȘte sec Ă  Yugo en guise de salutations, avant de fixer Ă  nouveau les moindres gestes du scientifique. Le jeune Éliatrope rĂ©pondit d’un geste de la main gĂȘnĂ©. Il ne pouvait pas en vouloir aux Sadidas d’adopter une telle posture face Ă  la large coiffe ivoire, mais il ne pouvait s’empĂȘcher de trouver l’atmosphĂšre pesante
 si ce n’est disproportionnĂ©e. AprĂšs tout, sans sa maĂźtrise du Wakfu, Qilby ne reprĂ©sentait guĂšre une menace : Ă  premiĂšre vue, n’importe laquelle de ces lavandiĂšres pourrait mettre Ă  terre l’ĂȘtre pluri-millĂ©naire qu’il Ă©tait.
Enfin, maintenant que j’y pense,
Phaéris et Qilby ont dit que le collier
servait autrefois lors d’entraĂźnements spĂ©ciaux

Notre peuple savait-il donc
se battre sans l’aide du Wakfu ?
Et par rapport Ă  ces crĂ©atures dans mes rĂȘves

Je me demande si

« Hum, dis-moi Qilby

- Oui ? » S’enquit l’autre, partiellement absorbĂ© dans sa sĂ©lection rigoureuse de biscuits.
« Tu es disponible cet aprÚs-midi ?
- Disponible est un bien grand mot. » Ricana l’autre, inspectant une pĂątisserie Ă  la prune noire avant de la reposer avec une mine de dĂ©goĂ»t. « Je serai prĂ©sent dans ma cellule jusqu’au souper si c’est que tu souhaites savoir. Donc si toi ou l’un de tes « compagnons » avez besoin d’ennuyer quelqu’un aujourd’hui, je suppose que  »
          Il s’arrĂȘta soudainement, ayant senti plus que perçu le changement d’attitude chez son jeune frĂšre. Yugo n’avait pourtant pas bougĂ©, ses traits Ă©taient les mĂȘmes, et pourtant, derriĂšre ses grandes iris noisette, se trouvait un sentiment que Qilby avait appris Ă  craindre
 La dĂ©ception.
Oh DĂ©esse

« À moins  » Relança-t-il doucement. « À moins que tu n’aies quelque chose d’important Ă  me dire
 ? 
- Hein ? Je – non ! Enfin, c’est-Ă -dire que  »
          Le plus jeune jeta un coup d’Ɠil nerveux derriĂšre l’épaule du scientifique, qui n’eut pas besoin de le suivre pour comprendre d’oĂč venait l’inconfort de son cadet.
« Pourriez-vous nous laisser un instant ? » Adressa-t-il au garde sans se retourner. « Mon frĂšre et moi-mĂȘme devons nous entretenir un instant  »
          Le Sadida Ă  l’armure de cuir et d’écorce Ă©mis un grognement qui devait s’apparenter Ă  un accord quelconque, car le savant tira alors le plus jeune hors des cuisines, ses quelques provisions prĂ©cautionneusement rangĂ©es dans une besace pendant sous sa capeline. Son attitude, si elle continuait Ă  dĂ©gager complaisance et agacement envers le monde extĂ©rieur, trahissait cependant une nouvelle posture : celle de l’aĂźnĂ©, anxieux.
          TrĂšs vite, ils se retrouvĂšrent sous les hautes voutes des corridors, avec, comme ultime destination, la salle-Ă -manger oĂč le reste des hĂŽtes et invitĂ©s de marque les y attendraient. Le pas se ralentit, maintenant que le vacarme des fourneaux qui avait repris avec leur dĂ©part s’estompait dans leur dos. Seule la marche cadencĂ©e du garde escortant le savant les suivait, ce Ă  une distance respectueuse ; assez proche pour garder le prisonnier Ă  l’Ɠil, mais avec la distance nĂ©cessaire pour accorder Ă  l’un de leur sauveur la discrĂ©tion qu’il dĂ©sirait.
« Donc  » La coiffe crĂšme croisa briĂšvement son regard. « Nuit difficile, hum ? 
- Une n- quoi ?! C-Comment peux-tu savoir que j’ai- ?
- Allons bon, Yugo  » RĂ©torqua l’autre, une pointe de fatigue comme d’amusement dans la voix. « Je suis ton.. » Son regard se perdit brusquement et son Ă©chine se raidit. Un battement de cil. « Je t’ai cĂŽtoyĂ© durant des millĂ©naires. » Il baissa d’un ton. « Tu ne peux pas me cacher ce genre de choses
 Tu ne l’as jamais su d’ailleurs  »
          Yugo, qui s’était jusqu’alors laissĂ© porter par le mouvement, encore dĂ©contenancĂ© par ce dĂ©but de journĂ©e peu banal, s’arrĂȘta en plein milieu de la traverse de bois suspendue. L’autre l’imita, penchant la tĂȘte sur le cĂŽtĂ© en guise d’interrogation :
« Yugo
 ? »
          Cela ne pouvait pas
 Non. Son frĂšre Ă©tait un manipulateur renommé : feindre la sympathie Ă©tait parfaitement dans ses cordes. Il l’avait d’ailleurs prouvĂ© Ă  maintes reprises ! Et pourtant, lĂ , sous ces sourcils froncĂ©s par une lĂ©gĂšre inquiĂ©tude, derriĂšre cet empressement Ă  l’éloigner d’un lieu bondĂ© au premier signe d’angoisse de sa part
 Se pourrait-il que celui qui ne cessait de le repousser dans ses tentatives de rĂ©union
 ? Se pourrait-il qu’il demeure encore un peu d’attention ? D’espoir ?
« Je-hum, oui ! U-un instant !» Une brĂšve secousse pour Ă©carter les derniĂšres torpeurs. « J’avais juste besoin d-d’un peu d’air
 Ça va mieux !
- Tu en es certain ? » Reprit le savant. « Nous pouvons encore prendre quelques minutes si tu veux.
- Non, non ! On peut y aller : marcher me fera du bien je pense.
- Comme tu l’entends  » Conclut le plus vieux, haussant les Ă©paules avant de reprendre la tĂȘte du cortĂšge.
          Un bref regard en arriĂšre indiqua Ă  Yugo que le garde avait automatiquement emboitĂ© le pas de celui dont il avait la charge. Voyant que ce-dernier l’avait dĂ©jĂ  distancĂ© de quelques mĂštres, il entreprit de le rattraper en faisant appel Ă  un ou deux portails. Une fois Ă  sa hauteur, pourtant, l’autre ne lui accorda pas davantage d’attention, comme si son Ă©lan de gĂ©nĂ©rositĂ© s’était arrĂȘtĂ© Ă  lui laisser un peu plus d’espace. Enfin

C’est peut-ĂȘtre justement ça
 ?
Peut-ĂȘtre qu’il prĂ©fĂšre que
 j’y aille Ă  mon rythme ?
          En s’y attardant davantage, le jeune Éliatrope fut surpris de constater que le scientifique ne cherchait pas Ă  Ă©courter leur temps en commun, comme si cette interruption l’avait froissĂ©, bien au contraire
 Son regard n’était pas fixĂ© au-devant de leur objectif, mais errait plutĂŽt sur le dĂ©cor, une expression neutre. S’il Ă©vitait soigneusement de s’arrĂȘter lĂ  oĂč se trouvait son jeune frĂšre, il semblait s’ĂȘtre rapprochĂ© de lui ; leurs mains pouvant presque se frĂŽler par inadvertance.
Bon, eh bien,
qui ne tente rien
 !
« Il y avait d’énormes crĂ©atures de mĂ©tal. » Un raclement de gorge affirmatif se fit entendre sur sa gauche, sans commentaire. « Cette nuit, je veux dire, dans mon r-
 Enfin, cauchemar plutĂŽt. Je
 J’y ai vu des espĂšces de gĂ©ants, mais entiĂšrement faits de mĂ©tal, et ils avaient c-ces yeux rouges ! Ils tiraient des rayons d’énergie, comme du Wakfu, qui dĂ©truisaient absolument tout sur leur passage et je  » Le souffle lui manquait, les ombres de cette nuit revenant Ă  l’assaut de sa conscience. « Je ne pouvais rien faire ! Chaque fois que je crĂ©ais un portail pour les dĂ©tourner, i-ils se
 Ils se brisaient tout simplement ! Et tout le monde criait, t-tout le m-monde

-Yugo  » L’autre prit en fin la parole. « C’est fini. Ce n’était qu’un mauvais rĂȘve

- Mais c’était si rĂ©el ! » S’exclama-t-il. « Ces
 Ces choses, c’était des MĂ©chasmes, pas vrai ? Comme ceux dont tu parlais ? Comment cela se fait-il que je les ai vu ?! Est-ce que cela signifie qu’ils peuvent
 revenir
 ?
- Oui, Yugo, d’aprĂšs ta description, ces « crĂ©atures » devaient trĂšs certainement ĂȘtre des MĂ©chasmes. Du moins, une version de ceux-ci  » Si diffĂ©rente de ce qu’ils- de ce que nous avons pu ĂȘtre. « Cependant, tu n’as rien Ă  craindre d’eux : le dernier de nos poursuivants, Orgonax, a Ă©tĂ© dĂ©truit Ă  la fin de la seconde guerre qui nous a opposĂ©s. En aurait-il Ă©tĂ© autrement, nous ne serions pas ici pour en parler

- E-et les autres ? Tu as bien dit « le dernier de nos poursuivants », cela signifie-t-il qu’il y en aurait d’autres qui
 qui seraient toujours quelque part, tu sais
 lĂ -haut ? »
Enfant -De- L’Étoile Bleue
Nos Route -Aujourd’hui- Se SĂ©parer
Mais -Notre CƓur- Avec Toi -Demeurer-
-
Et -Le Tien-
-Avec- Nous
« Peut-ĂȘtre  » Soupir. « Pour ĂȘtre tout Ă  fait honnĂȘte, je ne sais pas. 
- J-je vois  »
« La vérité est trop lourde ! »
« Et si c’était le cas, hum
 Tu
 Tu aimerais ça ?
-  Pardon ?! »
          Cette fois-ci, ce fut le tour du savant que de mettre un stop à leur progression.
« Insinuerais-tu que je
 ? » Grinça-t-il.
« Non ! Je n’insinue rien du tout, c’est toi qui- humpf  » Yugo ne put retenir un soupir : pourquoi fallait-il toujours se mĂ©fier de prĂ©tendus sous-entendus cachĂ©s ? « Je n’ai pas dit que tu y Ă©tais associĂ© ou quoi que ce soit, simplement

- Simplement
 ? » L’autre reprit, suspicieux.
« Tu n’es pas obligĂ© d’avoir le mĂȘme ressenti que tout le monde ? » Devant l’air ahuri, il s’empressa de prĂ©ciser : « Ce que j’essaye de dire, c’est que
 Je sais pas – tu as l’air de les avoir Ă©tudiĂ© plus que nous autre ? Donc peut-ĂȘtre que leur disparition ne t’a pas  » ÉtĂ© profitable ? «   fait plaisir ? »
          Nul XĂ©lor n’aurait pu suspendre le temps aussi parfaitement qu’il le fut en cet instant. Sans pour autant avoir Ă©tĂ© introduit dans la discussion, le garde qui suivait les deux Éliatropes avait de lui-mĂȘme dĂ©cidĂ© de reculer de quelques pas.
« 
 Oui et non. » Finit par lĂącher Qilby. « Je ne peux pas dire que je ne suis pas soulagĂ© que cette maudite guerre ait pu prendre fin

- Mais
 ? 
- Mais. » Regard noir. « Je
 J’aurai souhaité  Juste pour  »
« J’aimerai tellement que ça se passe diffĂ©remment pour une fois

Mais l’histoire se rĂ©pĂšte
inlassablement. »
« Ils n’étaient pas tous comme
 Lui. » À ses cĂŽtĂ©s, son poing se serra. « Certains ne mĂ©ritaient pas de finir ainsi. Nous
 Nous ne mĂ©ritions pas de finir ainsi. » Rire forcĂ©. « Tu sais, je pense que tu aurais aimĂ© les rencontrer lors de leur arrivĂ©e sur notre planĂšte, ils
 Ils ont voyagĂ© Ă  travers tant de galaxies, avaient tant d’histoire Ă  partager  » Nostalgie. « Non, vraiment, je suis sĂ»r que tu les aurais adorĂ©s  »
          Yugo n’en croyait plus ses sens : Ă©tait-ce bien son frĂšre aĂźnĂ© qui lui faisait face ? Le paria Ă©gocentrique et malade ? Celui-lĂ  mĂȘme qui, en cet instant, dĂ©crivait avec tant de douceur, de bienveillance, un peuple qui avait pourtant rĂ©duit le leur en cendres ? Les traits du scientifique Ă©taient dĂ©tendus, un lĂ©ger sourire au coin des lĂšvres.
« P-pas tous comme
 Orgonax, c’est ça ? » Tenta-t-il d’approfondir. « E-et je suppose, enfin d’aprĂšs ce que tu viens d’expliquer, qu’il y en avait des, hum
 « des gentils » ?
- HĂ©, hĂ©, oui bien sĂ»r
 Comme pour l’ensemble des ĂȘtres vivants : on ne peut se permettre de tirer une loi gĂ©nĂ©rale d’un seul spĂ©cimen. Tous les MĂ©chasmes n’étaient pas comme Orgonax  » Les iris du savant prirent une teinte plus sombre. «   et tous les Éliatropes ne sont pas les mĂȘmes non plus.
- Et
 Et toi, Qilby ?
- Et moi, Yugo ? » Imita l’autre, sur le ton d’une vieille plaisanterie.
« Si on y rĂ©flĂ©chit, tu as eu le temps d’observer et de vivre avec les deux
 espĂšces ? Races ?
- Communautés.
- Oui, hum, c’est ça. Donc  » Inspiration. « Est-ce qu’il y en a une que tu, peut-ĂȘtre, prĂ©fĂšresïżœïżœ? »
Tu ne penses tout de mĂȘme pas à
 ?
Un parfait irresponsable : voilà ce que tu es !!
Mon frùre, tu sais à quel point je t’aime et te soutiens dans tes travaux, mais

Non ! Tout mais pas ça, Maßtre !
Qui va nous protéger de la peste ?! Nos récoltes des parasites ?!
Pouvons-nous nous permettre de les abandonner ainsi ?
Pitié  Ne me laissez pas derriĂšre

Tu veux tous nous condamner c’est ça ?!
Tu es libre de partir, bien sûr

En as-tu encore seulement quelque chose à faire de nous ?!
Juste

RĂ©flĂ©chis-y encore un peu, d’accord ?
« Qilby
 ? Qilby ! 
- Hum – hein, quoi ?! » Sursaut. « Oh, pardon, je
 J’ai dĂ» me perdre dans mes pensĂ©es. »
          Devant eux, Ă  quelques enjambĂ©es Ă  peine, se dressaient les deux imposantes portes sculptĂ©es menant Ă  la grande salle de rĂ©ception dont s’échappaient dĂ©jĂ  des voix familiĂšres. Le choix du savant fut rapide :
« Et si l’on remettait cette discussion Ă  plus tard, hum ? Tes amis doivent t’attendre. » Fuyant autant le sujet que son interlocuteur, il tenta malgrĂ© tout d’adoucir sa rĂ©ponse. « Tu as bien dit que tu voulais me voir cet aprĂšs-midi, non ?
- Je
 Oui ? » RĂ©pliqua le benjamin, qui n’était pas assez naĂŻf pour ne pas comprendre l’esquive de l’autre. Chaque chose en son temps.
« TrÚs bien, faisons ainsi alors. »
          Et juste comme cela, ils firent leur entrĂ©e parmi le reste de la ConfrĂ©rie et de la famille royale, attablĂ© autours de ce qui s’apparentait, comme chaque matin, au plus fastueux des petits-dĂ©jeuners. 
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« Et moi je te dis que c’est un de ses tours machio
machiavil
 Enfin un de ses tours !
- Pinpin, tu sais que j’t’aime bien, mais parfois je me dis que tu as reçu trop de coup sur ton crĂąne de Iop. » Ruel profita de cette pause dans le monologue de l’autre pour se resservir. « Comment veux-tu qu’il puisse jeter un sort alors qu’il porte ce fameux collier magique, hein ?
- J’en sais rien, moi ! I-il a peut-ĂȘtre trouver une faille ? C’est bien ce qu’il sait faire : manigancer, trouver des points faibles, tout ça !
- D’accord, D’accord, mais cela n’enlĂšve rien au fai’t qu’il ne peut pas manier le Wakfu dans son Ă©tat.
- Tss
 De toutes maniĂšres, je suis certain que toi aussi, il a rĂ©ussi Ă  t’envouter ! » Commença Ă  maugrĂ©er le guerrier. « Tout comme il a rĂ©ussi Ă  entrer dans le cerveau d’Eva pour la forcer Ă  aller lui rendre visite ! Je n’sais pas ce qu’il trame, mais laisse-moi te dire une chose : je vais dĂ©couvrir ce que ce vieux crouton manigance avant de lui donner une bonne raison d’arrĂȘter ses
 ses plans
 !
- MachiavĂ©liques
 ?
- C’est ça ! »
          Le mineur soupira longuement devant l’enthousiasme du rouquin, prĂ©fĂ©rant glisser des tranches de brioche Ă  la confiture vers son familier, Junior, qui n’en faisait alors qu’une bouchĂ©e. Il aurait bien voulu rassurer son compagnon de voyage quant aux motivations d’EvangĂ©line (il avait d’ailleurs les siennes), mais le problĂšme Ă©tait, d’une part, qu’il n’en avait pas lui-mĂȘme connaissance, et de l’autre, que la perspective que d’autres membres de leur troupe aient commencĂ© Ă  se rapprocher du scientifique n’était pas pour lui dĂ©plaire. Fut un temps, il se serait peut-ĂȘtre inquiĂ©tĂ© de cette soudaine empathie pour celui qui avait presque menĂ© leur monde Ă  sa perte. Enutrof savait que ces doutes l’habitaient toujours. Cependant, aprĂšs plusieurs semaines passĂ©es Ă  ses cĂŽtĂ©s, aprĂšs tout ce qu’il avait pu voir, entendre, constater
 ce qu’il avait pu dĂ©duire des non-dits, soutirer des silences et arracher aux mensonges
 son opinion s’était, disons, Ă©quilibrĂ©e.
Pas un bon gars, définitivement.
Mais pas un mauvais bougre non plus

Quelqu’un qui a beaucoup perdu, ça, c’est sĂ»r.
          Tristepin s’apprĂȘtait Ă  repartir dans l’une de ses thĂ©ories farfelues, Ruel, Ă  prier les Divins pour l’extraire de cette situation, quand il fut exaucĂ©. Les deux battants de la salle-Ă -manger royale s’ouvrirent, laissant passer deux coiffes familiĂšres.
« Ah, Yugo ! Comment ça va aujourd’hui, gamin ? » Se tournant vers l’autre. « Et vous, Doc’ ? C’est rare de vous voir ici-bas dĂšs le rĂ©veil ! Vous ne vous ĂȘtes pas trop fait mal en tombant d’vot’ lit j’espĂšre ? »
          La plaisanterie provoqua quelques sourires dans l’assemblĂ©e, mais nul ne portait la trace de la moquerie. Exception faite du Iop, qui prĂ©fĂ©ra conserver son air boudeur. Fait encore plus remarquable, la cible de cette pique se prit au jeu :
« Je vous remercie de votre bienveillance, mais ne vous en faites donc pas pour ces vieux os : j’ai pris toutes les dispositions nĂ©cessaires avant de me coucher hier. » Rictus. Retour Ă  l’envoyeur. « Peut-ĂȘtre pourrai-je vous donner quelques conseils Ă  l’occasion pour vous occuper des vĂŽtres
 ? »
          On put entendre quelques rires Ă©touffĂ©s, notamment dĂ» Ă  l’expression outrĂ©e mais exagĂ©rĂ©ment dramatique prise par le mineur. Il Ă©tait clair que celui-ci versait dans le thĂ©Ăątralisme, et qu’aucune rancƓur ne serait gardĂ©e.
          Les deux Éliatropes prient places autours des larges tablĂ©es, impatient pour l’un de pouvoir se substanter, l’autre plus intĂ©ressĂ© par la compagnie. Nous arrivions Ă  la fin de la semaine, et comme Ă  son habitude, MaĂźtre Joris n’allait pas tarder Ă  venir faire son rapport concernant l’état de la Nation « du Bien et de la Justice » - un nom quelque peu provocateur et pompeux avait jugĂ© le scientifique. Il Ă©tait certain qu’une Ă©tude approfondie des comptes de certains nobles bontariens, voire une courte promenade dans les coulisses du palais, seraient toutes deux riches d’enseignements concernant cette soi-disante « justice ». Il avait arpentĂ© ces mĂȘmes couloirs plusieurs milliers d’annĂ©es auparavant et savait que, derriĂšre ces rideaux de velours, se peignaient les fresques les plus sombres, celles que le peuple n’aura jamais l’occasion d’admirer car leur simple mention risquerait de fragiliser ces vieilles colonnes qui avaient supportĂ© tant de dynasties auparavant. L’huile ne cessait pourtant de s’infiltrer dans la moindre nervure, n’attendant qu’une Ă©tincelle pour dĂ©vorer forts et citĂ©s
 qu’un mot interdit pour souffler sur les braises de la guerre. Ainsi, il ne s’aviserait pas d’en dĂ©battre avec le messager pour le moment ; ne sachant si sa loyautĂ© Ă  la couronne surpassait son esprit critique, mieux valait ne pas tenter Rushu sur la question des Ă©ventuels travers de ses supĂ©rieurs. Il se rĂ©servait ça pour plus tard, quand

Plus tard ?
Ha !
Plus tard

          Comme prĂ©vu, le petit ĂȘtre encapuchonnĂ© finit par faire son entrĂ©e, son visage dans l’ombre mais des yeux perçants, qui se mirent immĂ©diatement Ă  dĂ©tailler la scĂšne qui se prĂ©sentait Ă  lui. Une habitude trĂšs certainement tirĂ©e d’une vie militaire, voire d’espion, nota Qilby, une tasse de thĂ© au bord des lĂšvres. MaĂźtre Joris pris un soin particulier Ă  saluer la famille Sheram Sharm, avant que son attention ne se reporter sur le vieil Éliatrope. Celui-ci en profita pour lui rendre un sourire Ă©clatant, ignorant par cela mĂȘme le regard gĂȘnĂ© de son frĂšre. Toutefois, l’autre ne sembla pas prendre ombrage de son attitude, la considĂ©rant comme une Ă©niĂšme bravade envers ses « geĂŽliers » comme il aimait Ă  le rĂ©pĂ©ter. Car ce que ne savait pas Qilby, ou ce qu’il prĂ©fĂ©rait ignorer, c’est que si son expĂ©rience lui permettait de lire ouvertement MaĂźtre Joris, l’intelligence et la perspicacitĂ© de ce-dernier lui offrait les mĂȘmes capacitĂ©s

Hum

Barbe taillée, cernes moins visibles,
main droite posĂ©e sur la table - absence d’agitation nerveuse - ,
s’autorise un brin d’ironie ou de cynisme contre l’autoritĂ©,
mais surtout,
assis à cÎté de son frÚre.
Pas de tension apparente entre les deux.


Eh bien, il semblerait que notre « invité » soit bien disposĂ© aujourd’hui.
          Sur ces observations, l’émissaire alla se poster Ă  l’avant de la salle, tirant de son imposant paquetage un parchemin dans lequel il ne manquait jamais de consigner le moindre avancement dans leur quĂȘte. Il y tenait Ă©galement compte des nouvelles envoyĂ©es par la CitĂ©-État, et dont il s’apprĂȘtait Ă  faire la lecture
 quand il releva la tĂȘte, interrogateur :
« Sir Phaéris ne nous a pas encore rejoint ? »
          Tous les yeux se dirigĂšrent alors vers la place vacante aux cĂŽtĂ©s d’AdamaĂŻ, celle-lĂ  mĂȘme que le large dragon turquoise aimait occuper d’habitude.
« AdamaĂŻ. » C’était ÉvangĂ©line qui tentait de couvrir les interrogations vocales de ses camarades. « Vous n’aviez pas d’entraĂźnement matinaux aujourd’hui ?
- Non, non ! On en a dĂ©jĂ  fait plusieurs d’affilĂ©s et PhaĂ©ris m’a mĂȘme dit hier que je pouvais me reposer aujourd’hui !
- Je confirme ! » Appuya Yugo. « Il était encore avec moi lorsque je suis sorti pour aller aux cuisines ce matin.
- Il est peut-ĂȘtre simplement aller se dĂ©gourdir les ailes ? » Proposa Ruel. « Il tourne parfois ‘tours du Palais Ă  l’aube.
- Si c’est ça, on l’aurait croisĂ© avec Rubi’ ! » S’exclama alors le Iop Ă  ses cĂŽtĂ©s. « On est parti se dĂ©fouler sur quelques monstres dans la forĂȘt et je l’aurais entendu !
- Oui, enfin, c’est plutĂŽt toi qui a dĂ©cidĂ© pour nous deux que nous allions dĂ©couper de pauvres souches innocentes dans les bois, et tu criais tellement fort Ă  chaque coup que je doute fort que tu aies pu entendre un Trool mugir derriĂšre un buisson  » Se permit d’ajouter Rubilax.
          Les hypothĂšses allaient bon train autours de la grande table, au point oĂč mĂȘme le scientifique, pourtant favorable Ă  ce que PhaĂ©ris se tienne loin de lui, ne serait-ce le temps qu’il ne termine ses frugales tartines, commença Ă  s’inquiĂ©ter de cette absence. Il Ă©tait rare que le Puissant fasse preuve d’un tel laxisme
 Inhabituel
 Anormal. Le script ne suivait pas son cours.
          De maniĂšre tout aussi surprenante, alors mĂȘme que le Roi Sadida envisageait de demander Ă  la garde de mander le dragon, la rĂ©ponse s’incarna dans une voix timide, presque entiĂšrement dissimulĂ©e derriĂšre l’imposante jarre de confiture qu’elle portait.
« Messire PhaĂ©ris ? » Demanda le domestique. « Il vient Ă  peine de partir, il y a de cela
 Une vingtaine de minutes ? Trente peut-ĂȘtre ? Mais nous pensions que vous Ă©tiez au courant, MaĂźtre Joris, Ă©tant donnĂ© qu’il s’agit d’un agent de Bonta qui

- Un agent de Bonta ? » RĂ©pĂ©ta l’intĂ©ressĂ©, visiblement perturbĂ©. « Quel agent ?
- J-je ne saurais pas trop v-vous rĂ©pondre, MaĂźtre Joris, il
 C’était u-un agent de Bonta ?
- C’est impossible : aucun agent n’a Ă©tĂ© dĂ©tachĂ© de la garnison. Je suis le seul habilitĂ© au Royaume pour la durĂ©e de cette mission. Un changement, aurait-il dĂ» advenir, j’en aurais Ă©tĂ© informĂ©. 
- E-eh bien
 J-je suis vraiment navrĂ©, j-je ne savais p-pas que
 !
- Mais il vous a donnĂ© son identité au moins ? Ou vous ne lui avez pas demandĂ© vous-mĂȘme ?! » S’impatienta alors le Prince Armand. « À quoi ressemblait-il ? Était-il accompagné ? D’autres personnes l’ont-elles vu entrer et sortir du Palais ?! »
          Le pauvre servant tremblait Ă  prĂ©sent des branches aux racines, persuadĂ© de finir dans les cachots le soir mĂȘme. Posant une main sur le bras de son fils aĂźnĂ©, le Roi ramena le calme, ce sans que son regard ne perde le sĂ©rieux que les Ă©vĂšnements avaient projetĂ© sur les gaufres et croissants, dĂ©sormais dĂ©laissĂ©s sur leurs plateaux d’argent.
« MĂ©ryn
 c’est bien cela ? » Le domestique, tĂ©tanisĂ©, ne put qu’hocher la tĂȘte. « Je suis certain que tu ne cherchais qu’à accomplir ton devoir. Quelques rappels sur les principes premiers de sĂ©curitĂ© devront nĂ©anmoins ĂȘtre menĂ©s, nous sommes bien d’accord ? » Le ton Ă©tait ferme, mais la bienveillance demeurait. L’autre sembla se dĂ©tendre. « Maintenant, pourrais-tu raconter, avec le plus de dĂ©tails possibles, la venue de cet « agent » ? Et plus encore, ce qu’il souhaitait transmettre »
          Le dénommé Méryn, se débarrassant prestement de son chargement sur la table la plus proche, époussetant machinalement son tablier, débuta son récit :
« C-cela devait ĂȘtre le soir oĂč Dame Amalya ainsi que ses compagnons sont revenus de la Foire de la Science. Tout le monde Ă©tait retournĂ© dans ses appartements, e-et je vaquais aux prĂ©parations du d-diner. C’est alors qu’en revenant vers les cuisines, un des g-gardes m’a interpellé : un agent de B-bonta Ă©tait Ă  ses cĂŽtĂ©s.
- Comment l’avez-vous reconnu ? » S’enquit MaĂźtre Joris, le regard aussi incisif que soucieux.
« I-il portait la t-tunique officielle des envoyĂ©s de la Cité ! Bleu et argent ! » S’empressa de prĂ©ciser le domestique. « Il semblait a-avoir longtemps v-voyagĂ©, couvert qu’il Ă©tait de boue et de poussiĂšre
 Mais ce qui Ă©tait le plus a-alarmant Ă©tait  » Il ravala bruyamment sa salive. « L-le sang.
- Le
 ? Vous vouliez dire qu’il Ă©tait blessé ? 
- Je n’en suis p-pas certain, Princesse, m-mais c’est ce que son Ă©tat laissait paraĂźtre : du sang et des m-marques de batailles sur ses vĂȘtements ! J-j’ai donc dans un premier temps s-souhaitĂ© l’escorter Ă  l’infirmerie : p-pour qu’ils puissent l’assister s-si nĂ©cessaire !
- Pourquoi se fait-il donc que vous n’y soyez jamais parvenus ? » Reprit Joris. « Nul doute que les Eniripsa auraient pu voir Ă  ces prĂ©tendues blessures tout en m’interpellant pour que je vienne Ă  la rencontre de cet Ă©missaire
 ?
- J-je ne sais pas ! » Il commençait de nouveau Ă  paniquer. « M-mais il a insistĂ© pour parler a-avec un r-reprĂ©sentant de la Cour ! Il a lui m-mĂȘme demandĂ© Ă  vous voir, vous, MaĂźtre Joris, la famille royale  » Voix Ă©tranglĂ©e. «   ou Sir PhaĂ©ris  »
          L’histoire avait beau se dĂ©rouler devant eux, les nƓuds de ce mystĂšre ne semblaient pas pour autant disposĂ©s Ă  relĂącher leur Ă©treinte.
« Ce que je ne comprends pas  » Énonça le Prince Armand, une once de nervositĂ© diluĂ©e dans la voix. «   c’est pourquoi nous n’avons pas Ă©tĂ© tenus au courant de sa venue. Pourquoi le mener uniquement auprĂšs de PhaĂ©ris ?
- I-il Ă©tait le seul prĂ©sent Ă  cet instant ! Et il paraissait si pressé ! » Tenta de dĂ©fendre le malheureux domestique. « A-aprĂšs avoir trouvĂ© Sir PhaĂ©ris, qui a-arpentait l’aile Ouest, j-j’ai Ă  nouveau insistĂ© pour a-aller visiter l’infirmerie. C-cette fois-ci, le m-messager a acceptĂ© e-et je l’ai donc laissĂ© aux gardes q-qui en g-gardent l’accĂšs de nuit ! » Il se prosterna alors contre l’écorce. « J-je suis sincĂšrement d-dĂ©solĂ© de ne p-pas vous avoir averti ! M-mais le sujet s-semblait i-important, e-et vous nous aviez avertis du caractĂšre c-confidentiel de cette m-mission ! Je pensais qu’a-aprĂšs avoir appris la n-nouvelles, Sir PhaĂ©ris Ă©-Ă©tait directement allĂ© v-vous trouver pour vous a-avertir Ă©galement ! »
          Le voilĂ  qui sanglotait Ă  prĂ©sent, implorant Ă  demi-mot le pardon de son suzerain, mais aussi de l’ensemble des hĂ©ros, comme hĂ©raults, prĂ©sents. Avant de murmurer quelques directions Ă  l’une des servantes restĂ©es en retrait pour qu’elle puisse raccompagner MĂ©ryn dans les branches basses oĂč se trouvaient leurs quartiers, le Roi lui demanda nĂ©anmoins :
« Et cette nouvelle
 Cette nouvelle de la plus haute importance
 Quelle Ă©tait-elle ? »
          Se relevant pĂ©niblement avec l’appui de l’une de ses camarades, le Sadida dont le feuillage avait pris une teinte jaunĂątre articula :
« L-les praires de M-montay
 La bĂȘte les a r-ravagĂ©es. »
          DerriĂšre les regards, Ă  prĂ©sent emplis de terreur, les interrogations se bousculaient ; une succession de rouages qui tentaient tant bien que mal de s’emboiter, de donner du ressort Ă  cette machine incomplĂšte
 incomprĂ©hensible.
« C-c’est impossible. » Finit par dĂ©crĂ©ter MaĂźtre Joris dans un murmure qui, dans ce silence, rĂ©sonnait comme un cri. « Le gros de nos forces sont basĂ©es dans les rĂ©gions du Sud
 Nous au-
 !
          Un claquement assourdissant l’interrompit soudain. Un des bancs de chĂȘne venait de s’écraser au sol.
« Q-qilby
 ?! » S’étonna Yugo, se massant les vertĂšbres qui l’avaient suivi dans sa chute. « Qu’est-ce qu’il se passe ? Tu
 ? »
          Mais le scientifique ne l’écoutait plus. Debout, les yeux perdus dans le vague mais pourtant dotĂ©s d’un vif Ă©clat, sa mĂ©moire rejouait les scĂšnes de ces derniers jours. Il avait rĂ©solu l’énigme.  
Hey ! Le Traßtre !
Le poison contre la crĂ©ature : quand l’auras-tu terminé ?
Un Nephylis

Dans une d-dizaine de jours. Je devrai avoir fini dans une dizaine de jours

J’image certainement, Ă  l’image de certains ici prĂ©sents, que ceux-ci se sont lancĂ©s tĂȘte baissĂ©e dans la bataille, hum ?
La bĂȘte les as r-ravagĂ©es.
Or, il s’agit lĂ  exactement de ce que la crĂ©ature dĂ©sire

.
Nous ne pourrons probablement pas nous permettre d’attendre plus longtemps.
.
.
Déjà debout ?
C’est plutît moi qui devrais te faire la remarque !
« Sombre imbécile ! » Hurla-t-il alors devant les Douziens, médusés.
          Sans plus d’explication, l’Éliatrope se mit Ă  courir. On pouvait entendre, talonnant de prĂšs le claquement de ses semelles, les exclamations surprises accompagnĂ©es des ordres de s’arrĂȘter. Il n’y rĂ©pondit pas, rĂ©servant son souffle pour conserver son allure effrĂ©nĂ©e. Les longs couloirs avalĂ©s en quelques foulĂ©es laissĂšrent leur place aux marches dĂ©valĂ©es en trois ou quatre sauts. Un instant, il crut remarquer un Ă©clat azurĂ© dans son champ pĂ©riphĂ©rique, trĂšs certainement son frĂšre tentant d’ouvrir un portail pour le rattraper, mais son cadet n’était malheureusement pas encore habituĂ© Ă  se dĂ©placer dans un espace aussi rĂ©duit

          Lorsque la ConfrĂ©rie du Tofu, Ă©paulĂ©e par MaĂźtre Joris, le Prince Armand et une demi-douzaine de gardes finirent par retrouver le scientifique, ils venaient de franchir le seuil du laboratoire improvisĂ© pour les besoins de leur mission. À premiĂšre vue, celui-ci ne semblait pas diffĂ©rer de l’ordinaire, ce, bien entendu, si ce n’est la coiffe ivoire qui dĂ©ambulait frĂ©nĂ©tiquement de paillasses en paillasses, les pupilles sautant frĂ©nĂ©tiquement de la plus ridicule Ă©prouvette Ă  la plus Ă©trange des fioles. Ses lĂšvres murmuraient simultanĂ©ment des termes Ă©tranges, certains Ă©vocateurs et d’autres issus de langues presque oubliĂ©es, tandis que sa main droite s’agitait fĂ©brilement, les doigts se levant et s’abaissant dans une valse mĂ©canique. Il comptait.
« Ha
 Qil-
 Haaa
 Qilby ! » L’interpella Yugo, se remettant de leur course.
          L’intĂ©ressĂ© hocha la tĂȘte.
« Veratrum album : trois onces d’huile. Bien. Poudre de magnĂ©sium : un bocal. Ici. Hysopus officinalis : huile fine et macĂ©rat. Intacts. Soufre et Chlore : sur l’étagĂšre. Parfait  »
          C’était Ă  se demander comment il lui Ă©tait possible de se dĂ©placer aussi aisĂ©ment dans cet amoncellement de bois, de verre et de mĂ©tal.
« Hum, Doc’, avec tout vot’ respect  »
          La tentative du mineur fut tout aussi sĂšchement Ă©cartĂ©e par un geste agacĂ©. Soudain, alors que le Prince Armand ne s’apprĂȘtait Ă  faire lui-mĂȘme cesser cette folie, la transe s’arrĂȘta. Son regard venait de se figer sur un prĂ©sentoir en chĂȘne grossier. Certains des espaces Ă©taient occupĂ©s par des instruments, d’autres, des ingrĂ©dients attendant patiemment leur transformation, mĂ©lange ou encore maturation
 Cependant, ce n’était pas tant le matĂ©riel prĂ©sent qui avait saisi le scientifique
 mais celui qui manquait.
« Non
 Non ! » En deux enjambĂ©es, il atteint le plan de travail, Ă©cartant notes et rouleaux comme s’ils pouvaient dissimuler l’objet de ses recherches. « Non, non, non ! »
          Il avait levé la voix, celle-ci ayant repris les notes aigues trahissant sa frustration.
« Il
 Il n’est plus lĂ . » Ses Ă©paules s’abaissĂšrent. « Il l’a pris avec lui

- Quoi donc ? » Interrogea Amalia, les yeux ronds de terreur. « Qu’est-ce qu’il se passe enfin ? »
          Lentement, Qilby se retourna vers la troupe qui s’était amassĂ©e aux portes du laboratoire de fortune. Il paraissait avoir pris dix ans, soit peut-ĂȘtre un millĂ©naire en Ă©quivalent Éliatrope.
« L’a-antidote. » Finit-il par dĂ©glutir. « PhaĂ©ris est parti avec l’antidote. »
~ Fin de la partie 2/3 du chapitre 8
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kelthoumrambles · 7 days ago
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De mardi soir Ă  aujourd'hui, j'ai perdu totalement la notion du temps. Ça faisait un moment que ça ne m'Ă©tait plus arrivĂ© et honnĂȘtement, ça ne m'avait pas manquĂ©. J'essaye de mettre des mots sur ce que je ressens mais c'est complexe. Une certaine colĂšre, une tristesse aussi. Un ras le bol avec une touche d'espoir. Une fatigue mais aussi quelque chose d'autre, comme de la rassurance. Et un peu de la peur.
La colĂšre, elle vient du fait que ces derniĂšres semaines, je tenais bon. Je ne buvais pas et n'en avait pas tellement envie. Puis, la semaine derniĂšre, j'ai bu 3 verres, un soir, avec mon pĂšre et je me suis dit "pas grave, je gĂšre". Sauf que mardi, j'Ă©tais cool, en train de faire mes petites courses en ville et lĂ , j'ai mon pote gay (on va l'appeler le russe) (celui qui sort avec son mec anticaire de 50 piges) et avec qui tout est mega drama h24 me contacte. Je lui dit que je suis en ville mais que je ne vais pas tarder (j'avais un sac de course mega lourd) mais le mec, il comprend PAS "NON", il insiste toujours comme un dingue, il me dit "allĂ© on se voit juste un peu, j'ai plein de trucs Ă  te dire blablabla", j'ai cĂ©dĂ© (faut savoir que mes derniĂšres grosses cuites Ă©taient avec lui). Il me rejoint et voilĂ  direct ça commence Ă  picoler. C'est comme si j'avais perdu toute force d'esprit. On a bu toute l'aprĂšs-midi. Puis, ça va vite, il me demande pour que je soupe avec eux et dans ma tĂȘte je me dis "bha oui je suis trop pompette pour cuisiner de tte façon", alors je rentre avec, et ça continue Ă  picoler et Ă  picoler et Ă  picoler pfff c'est ridicule. Je n'apprĂ©cie mĂȘme plus l'ivresse ! Mais le pire, et ma colĂšre vient bien de lĂ , c'est que lorsque je disais non, il insistait et ce qui me fout encore plus le sum, c'est que sur le moment, je n'arrivais pas Ă  rĂ©agir. Et lĂ , il m'a lĂąchĂ© une de ces putain de bombe, j'arrive pas Ă  m'en remettre, ça manquait tellement de tacte. Il me lĂąche "t as envie d'avoir des enfants toi, einh oui?" Ce Ă  quoi je lui rĂ©ponds ce que je lui ai dĂ©jĂ  expliquĂ© 14millions de fois que "oui, j'ai toujours voulu avoir des enfants mais si je n'en ai pas, bha c'est comme ça! Ma quĂȘte ultime n'est pas d'avoir des enfants. Je ferrai pas tout pour en avoir et encore moins, avec n'importe qui, juste pour avoir des enfants" (traduction = moi, ce que je veux, c'est fondĂ© une famille ou rien, et si c'est rien, bha la vie continue quoi), est-ce qu'il rĂ©pond pas un truc du style "bha oui, tu as quand mĂȘme 30 ans dĂ©jĂ  et tu n'es avec personne. Tu sais, moi aussi je veux des enfants et il y a des maniĂšres moins conventionnelles, franchement tu n'es pas obligĂ©e d'ĂȘtre en couple, tu pourrais porter mon enfant" like wtffffffffffff mais il m'a prise pour une poule pondeuse ou quoi wesh???? Mais il se prend pour qui mais d'oĂč il pense que j'aimerais qu'on ait un enfant ensemble in the first place???? Prq c'est mon pote? Mais allĂŽ quoi?? Il pense que je vais lui pondre un mioche gratuitement comme ça, un truc qui sort de ma chatte juste prq jsuis cĂ©libat Ă  TRENTE ans et qu'il veut un gosse MDR. 10 minutes plus tard, jsuis partie de chez eux. J'ai coupĂ© court "ça va? Ça va ?" "Euh ouais ça va jvais y aller!" Et sur le moment, j'arrivais pas Ă  articuler qu'en fait, le nouveau moi "sobre" ne le supporte pas, ne le supporte plus. J'ai alors rĂ©alisĂ© qu'Ă  chaque fois qu'on est ensemble, c'est la dĂ©fonce et qu'il n'accepte pas que je n'en ai plus envie! C'Ă©tait la goute de trop et cela, sans mentionner ses discours parfois sans queue ni tĂȘte que j'ai toujours justifiĂ© en mode "ouais c'est l'alcool qui lui fait dire des trucs comme ça..." mais non, il sait trĂšs bien ce qu'il dit et cest trop controversĂ© pour que je l'explique ici. Et la colĂšre vient de la aussi, du fait que j'ai pas rĂ©ussi Ă  lui dire NON et Ă  me faire respecter et le fait qu'il insiste et insiste et insiste tout le temps comme un vieux con... mon pote c'est un vampire. Vraiment c'est un vampire Ă©nergĂ©tique et ça me mets en colĂšre. Ça me rend un peu triste aussi, je crois.
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sofya-fanfics · 1 year ago
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Le livre de son enfance
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Fandom : Outlander
Relationships : Brianna & Frank, Brianna & Jocasta
Voici ma participation pour le Comfortember 2023 pour le prompt : Livres.
J’espùre que ça vous plaira.
RĂ©sumĂ© : Ce livre avait une signification particuliĂšre pour Brianna. C’était le livre que son pĂšre, Frank, lui lisait quand elle Ă©tait enfant. Il le lui lisait quand elle Ă©tait triste ou malade. Ce livre la rĂ©confortait toujours.
Disclaimer : Outlander appartient Ă  Diana Gabaldon.
@comfortember
AO3 / FF.NET
Brianna entra dans la bibliothĂšque de Jocasta et regarda autour d’elle. Il y avait des dizaines et des dizaines de livres rangĂ©s soigneusement sur les Ă©tagĂšres. Il y avait une cheminĂ©e et deux fauteuils devant la fenĂȘtre. À cause de sa cĂ©citĂ©, cela faisait plusieurs annĂ©es que Jocasta n’avait pas pu profiter de la bibliothĂšque.
Cela faisait une semaine que Brianna Ă©tait chez sa tante. Elle vivait dans l'angoisse. Chaque jour, elle imaginait tous les scĂ©narios les plus horribles sur ce qui pouvait arriver Ă  Roger. Elle Ă©tait enceinte, l’homme qu’elle aimait Ă©tait peut-ĂȘtre mort. Elle avait du mal Ă  se sentir Ă  l’aise chez Jocasta, malgrĂ© le fait que sa tante fasse tout pour l’aider Ă  se sentir bien. Mais elle Ă©tait loin de chez elle et de son Ă©poque. Elle Ă©tait loin de tout ce qu’elle connaissait.
En s’installant chez Jocasta, sa tante lui avait dit qu’il pouvait lire autant de livre qu’elle le voulait et Brianna ressentait le besoin de se changer les idĂ©es. Elle regarda les tranches des diffĂ©rents livres sur les Ă©tagĂšres, lorsqu’un livre attira son attention. Elle le prit et regarda la couverture. Le titre Ă©tait Ă©crit en gros et en dorĂ©. Les Contes de ma mĂšre l'Oye. Elle l’ouvrit et lut sur la premiĂšre page la date d’impression. Elle datait de 1729. Elle tenait dans ses mains l’une des premiĂšres Ă©ditions anglaises.
Ce livre avait une signification particuliĂšre pour elle. C’était le livre que son pĂšre, Frank, lui lisait quand elle Ă©tait enfant. Il le lui lisait quand elle Ă©tait triste ou malade. Ce livre la rĂ©confortait toujours. Elle le feuilleta et toucha dĂ©licatement du bout des doigts la page sur laquelle elle s’était arrĂȘtĂ©e.
Son pĂšre lui manquait, en particulier dans ces moments difficiles qu’elle vivait. MĂȘme si elle savait dĂ©sormais qu’il n’était pas son pĂšre biologique, il Ă©tait celui qui l’avait Ă©levĂ© et qui avait pris soin d’elle. Elle Ă©tait proche de lui et souvent elle avait l’impression qu’il Ă©tait le seul Ă  pouvoir la comprendre.
Depuis qu’elle avait traversĂ© les pierres, elle se demandait ce qu’il penserait de ce qui lui Ă©tait arrivĂ©e. Elle Ă©tait certaine d’une chose. Jamais il ne lui aurait dit les horreurs que Jamie lui avait dit. Elle lui en voulait et mĂȘme s’il faisait tout pour se faire pardonner en partant Ă  la recherche de Roger, elle n’avait pas la force de lui pardonner.
« Brianna ? »
Elle se retourna et vit Jocasta entrer dans la piĂšce.
« Oui, ma tante ? »
Jocasta sourit et se dirigea vers elle, guidée par le son de sa voix.
« Ulysses m’a dit que tu Ă©tais ici. Je suis venue voir si tu allais bien. »
Brianna sourit tendrement. MĂȘme si elle savait que sa situation Ă©tait des plus dĂ©licates pour des personnes du XVIIIĂšme siĂšcle, Jocasta c’était toujours montrĂ©e chaleureuse et bienveillante envers elle.
« Tout va bien ma tante.
-Je suis contente de te savoir ici. Cela faisait longtemps que cette piĂšce n’avait pas servi. Est-ce que tu as trouvĂ© un livre qui te plaĂźt ?
-Oui. Les Contes de ma mĂšre l'Oye. C’est un livre que j’aimais Ă©normĂ©ment quand j’étais enfant.
-Ma fille aimait également ce livre, dit Jocasta avec de la tristesse dans le regard. Pourrais-tu me le lire ? »
Brianna sourit et acquiesça. Elle s’approcha de sa tante, lui donna le bras et la conduisit jusqu’à l’un des fauteuils. Brianna s’assit en face d’elle et ouvrit le livre Ă  la premiĂšre page. Elle commença sa lecture Ă  Jocasta. Comme Ă  chaque fois, ce livre la rĂ©confortait. Elle se sentait un peu mieux et grĂące Ă  ce livre, elle avait l’impression que Frank Ă©tait auprĂšs d’elle.
Fin
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exutoiredepenser · 1 year ago
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Le 6 juillet au matin.
Mon ange, mon tout, mon moi — quelques mots seulement aujourd'hui, et au crayon (le tien) — Ce n'est pas avant demain que mon logement sera dĂ©finitivement arrĂȘtĂ© — Quelle misĂ©rable perte de temps pour de telles choses. Pourquoi ce profond chagrin alors que la nĂ©cessitĂ© parle ? Notre amour peut-il exister autrement que par des sacrifices, par l'obligation de ne pas tout demander ? Peux-tu faire autrement que tu ne sois pas toute Ă  moi et moi Ă  toi ? — Ah ! Dieu, contemple la belle nature et tranquillise les esprits sur ce qui doit ĂȘtre — L'amour exige tout, et de plein droit, ainsi en est-il de moi avec toi, de toi avec moi. Mais tu oublies si facilement que je dois vivre pour moi et pour toi ; si nous Ă©tions complĂštement rĂ©unis, tu Ă©prouverais aussi peu que moi cette souffrance. — Mon voyage a Ă©tĂ© terrible ! Je ne suis arrivĂ© ici qu'hier Ă  quatre heures du matin ! Comme on manquait de chevaux, la poste a pris une autre route, mais quel chemin Ă©pouvantable ! A l'avant-dernier relais, on me conseilla de ne pas voyager de nuit — on me parla, pour m'effrayer, d'une forĂȘt Ă  traverser, mais cela n'a fait que m'exciter, et j'ai eu tort, la voiture aurait dĂ» se briser dans ce terrible chemin, simple chemin de terre dĂ©foncĂ© — sans des postillons comme ceux que j'avais, je serais restĂ© en route. Estherazy, par l'autre chemin, le chemin habituel, a subi le mĂȘme sort, avec huit chevaux, que moi avec quatre — pourtant j'ai Ă©prouvĂ© un certain plaisir, comme toujours quand j'ai heureusement surmontĂ© un obstacle. — A prĂ©sent passons vite de choses extĂ©rieures Ă  des choses intĂ©rieures ! Nous nous reverrons sans doute bientĂŽt, aussi aujourd'hui je ne peux te faire part des considĂ©rations que j'ai faites sur ma vie pendant ces quelques jours — si nos cƓurs Ă©taient toujours serrĂ©s l'un contre l'autre, je n'en ferais pas de pareilles. Le cƓur est plein de tant de choses Ă  te dire — Ah ! Il y a des moments oĂč je trouve que la parole n'est absolument rien encore — courage — reste mon fidĂšle, mon unique trĂ©sor, mon tout, comme moi pour toi ; quant au reste, les dieux dĂ©cideront de ce qui doit ĂȘtre et de ce qui adviendra pour nous."
Ton fidĂšle Ludwig.
 
"Lundi soir, 6 juillet
Tu souffres, toi, mon ĂȘtre le plus cher — Ă  l'instant j'apprends que les lettres doivent ĂȘtre remises de trĂšs grand matin. Lundi — jeudi — les seuls jours oĂč la poste part d'ici pour Karlsbad. — Tu souffres — ah, lĂ  oĂč je suis, tu es aussi avec moi, je parle avec moi et toi, je ferai en sorte que je puisse vivre avec toi, quelle vie !!! ainsi !!! sans toi — poursuivi ici et lĂ  par la bontĂ© des hommes que je dĂ©sire aussi peu mĂ©riter que je la mĂ©rite — humilitĂ© de l'homme devant l'homme, elle me peine, et quand je me considĂšre dans l'ensemble de l'univers, que suis-je, et qu'est celui qu'on appelle le plus Grand ? — et pourtant, lĂ  encore est la divinitĂ© de l'homme. Je pleure, quand je pense que tu ne recevras vraisemblablement que samedi la premiĂšre nouvelle de moi. — Quel que soit ton amour pour moi, je t'aime encore plus fort — mais ne te cache jamais de moi. — Bonne nuit — en bon curiste il faut que j'aille dormir. Ah ! Dieu, si prĂšs, si loin ! Notre amour n'est-il pas un vĂ©ritable Ă©difice cĂ©leste et aussi solide que la voĂ»te du ciel ?"
 
" Bon matin, le 7 juillet
Au lit mes pensĂ©es se pressent dĂ©jĂ  vers toi, mon immortelle Bien-aimĂ©e, parfois joyeuses, puis de nouveau tristes, demandant au Destin s'il nous exaucera. — Vivre, je ne le peux qu'entiĂšrement avec toi ou pas du tout, j'ai mĂȘme rĂ©solu d'errer au loin jusqu'au jour oĂč je pourrai voler dans tes bras et pourrai me dire tout Ă  fait dans ma patrie auprĂšs de toi, puisque, tout entourĂ© par toi, je pourrai plonger mon Ăąme dans le royaume des esprits. — Oui, hĂ©las ! il le faut — tu te rĂ©signeras d'autant mieux que tu connais ma fidĂ©litĂ© envers toi, jamais aucune autre ne peut possĂ©der mon cƓur, jamais, jamais. O Dieu, pourquoi faut-il s'Ă©loigner de ce qu'on aime ainsi, et pourtant ma vie Ă  Vienne maintenant est une vie misĂ©rable — ton amour a fait de moi Ă  la fois le plus heureux et le plus malheureux des hommes. — A mon Ăąge, maintenant j'aurais besoin d'une certaine uniformitĂ© de vie — peut-elle exister, Ă©tant donnĂ© notre liaison ? Mon ange, je viens d'apprendre que la poste part tous les jours — et il faut donc que je m'arrĂȘte afin que tu reçoives cette lettre tout de suite. — Sois calme, ce n'est que par une contemplation dĂ©tendue de notre existence que nous pouvons atteindre notre but, qui est de vivre ensemble. — Sois calme, aime-moi. Aujourd'hui, hier, quelle aspiration baignĂ©e de larmes vers toi, toi, toi, ma vie, mon tout ! — Adieu, oh ! Continue Ă  m'aimer — ne mĂ©connais jamais le cƓur trĂšs fidĂšle de ton aimĂ©
L.
Éternellement à toi,
Éternellement à moi,
Éternellement à nous."
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endometriosemonamour · 2 years ago
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L’endomĂ©triose dans la pop culture
Ici et là, dans la pop culture, on parle de l'endométriose. Cela ne paraßt rien mais c'est la preuve que le tabou recul, que la population est informée.
Faisons un tour non exhaustif des cas oĂč la pop culture parle d’endomĂ©triose :
Dans sa chanson “DĂ©claration”, le chanteur Stromae Ă©voque ainsi la maladie "Toujours obligĂ©e d'aimer enfanter La contraception qui te dĂ©truit la santĂ© EndomĂ©triose, enchantĂ©e J'suis mieux payĂ© que toi sans vouloir me vanter".
L’épisode 5 de la saison 5 de la sĂ©rie Chesapeake shores, l’un des personnage a une endomĂ©triose. J'ai beaucoup aimĂ© la façon dont la maladie a Ă©tĂ© abordĂ©e, avec un mĂ©decin qui rassure, en disant que l'infertilitĂ© n'est pas automatique.
La France n’est pas en reste avec la sĂ©rie Cherif (saison 6, Ă©pisode 3). Ce qui m’a le plus plu, c’est que l’endomĂ©triose Ă©tait abordĂ©e comme un sujet mainstream. Le pĂšre d’une endomĂ©triosique, tue un gynĂ©co qui a tardĂ© Ă  poser le diagnostic et a tranchĂ© dans le vif, en retirant l’utĂ©rus de sa fille malade. Inutile de prĂ©ciser que, non, le meurtre n’est pas la solution aux violences gynĂ©cologiques. Cependant, je trouvais bouleversant de voir les scĂ©naristes montrer Ă  quel point, notre mauvaise prise en charge, peut nous anĂ©antir.
Kelly dans Beverly Hills en souffre aussi (saison 7, Ă©pisode 30). Comme quoi, une sĂ©rie bien kitsch des 90's, peut ĂȘtre en avance sur notre gouvernement en matiĂšre de sensibilisation ! 
Bien sûr, les séries médicales ne sont pas en reste. Dans The Good Doctor (saison 2, épisode 3) une patiente vient se faire opérer pour réussir à tomber enceinte. On ne voit pas tout sur une imagerie médicale et souvent, au moment d'ouvrir c'est la surprise : il y a plus d'endo que ce que l'on pensait. Ce cÎté là est bien évoqué. Cependant, on se serait passé de la remarque qui laisse entendre que la douleur est liée au nombre de lésions (c'est faux). Du reste, le nombre d'heures au bloc et l'hystérectomie sans consentement, sont des ressorts scénaristiques discutables.
Impossible d’évoquer les sĂ©ries mĂ©dicales, sans Ă©voquer Grey’s Anatomy (saison 18, Ă©pisode 10). On aime le mĂ©decin qui pense endo face Ă  des douleurs lombaires chroniques, Ă©voque les douleurs pendant les rapports et le fait que la pilule n'y change rien. Bonus pour la demande de consentement avant l'examen et la remarque sur le fait qu'on manque de recherche pour les femmes.On n'aime pas la vieille dĂ©finition, le mĂ©decin qui laisse entendre que l'on connait la cause de la maladie et la rĂ©plique "ça se soigne, c'est traitable".
Sur Netflix, Plan cƓur (saison 3, Ă©pisode 4) aborde la maladie sous l'angle de l'infertilitĂ©, un peu clichĂ©. Toutefois cette sĂ©rie a le mĂ©rite de montrer sans dĂ©tour, la violence mĂ©dicale qu'il peut exister en parcours PMA. Un bonus pour la sororitĂ© quand son amie subit la mĂȘme violence en voulant avorter !
Conversation with friends aborde l'endomĂ©triose sous l'angle qui manquait cruellement : celui du quotidien ! On peut y voir comment la maladie peut ĂȘtre handicapante, comme les malaises causĂ©s par la douleur. Bien sĂ»r on y retrouve aussi l'accueil "chaleureux" que nous rĂ©servent les mĂ©decins mais ça fait du bien de sortir de l'Ă©ternel Ă©pisode au bloc opĂ©ratoire.
Le Dr House a une approche qui laisse perplexe, aussi bien sur les symptĂŽmes (lĂšvres bleues), que sur la cause (l'opĂ©ration d'un myome utĂ©rin). Certes Dr House n'est pas connu pour son rĂ©alisme scientifique mais tout de mĂȘme...
Dans La vie à cinq (saison 6, épisode 4), on apprend que l'infertilité de Karen est liée à l'endométriose. Dans les épisodes suivants, on mesure les avancées faites, aussi bien au matiÚre de prise en charge de l'endométriose, que de la PMA, au cours des années 1990.
VoilĂ  ! Connaissez-vous d’autres rĂ©fĂ©rences Ă  l’endomĂ©triose dans la pop culture ?
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le-mzungu · 1 year ago
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On n'est jamais vraiment prĂȘt Ă  partir...
tant qu'on n'a pas pris un verre pour célébrer qu'on a, contre toutes attentes, réussi à surmonter les défis de la derniÚre semaine avant le départ.
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FidĂšle Ă  moi-mĂȘme, je n'en avais pas assez du simple dĂ©fi organisationnel et logistique prĂ©-dĂ©part, il me manquait un big-bad-boss, un dragon Ă  affronter... et quoi de mieux comme ennemi, que soi-mĂȘme!? Plus exactement, oussĂ© que je l'ai crissĂ© mon $@$#*& de passeport!?! Y'a passĂ© deux mois sur mon bureau,  pis lĂ ... ben yĂ© nulle part.
AprĂšs avoir fait le tour des 6 valises et deux sacs par deux fois (et ce sĂ©parĂ©ment, Émilie et moi, pour ĂȘtre bien sĂ»r de ne pas se dĂ©concentrer) je vous confirme qu'on pourrait tous les deux devenir inspecteurs pour la douane.
Mais puisqu'on aime ben les Ă©tudes elle et moi, c'est p't'ĂȘtre pas le bon mĂ©tier pour nous, les douanes... donc on est partis sur un autre trip et on a engagĂ© un assistant (bĂ©nĂ©vole) pour nous aider dans notre nouvelle passion : l'archĂ©ologie. Nouveau chapitre de notre prĂ©paration effrĂ©nĂ©e : vider le rangement si mĂ©ticuleusement rempli de toutes nos boites d'effets personnels, rangĂ©s pour faire place Ă  notre locataire. Vous seriez surpris de voir combien de boites et de bacs il rentre, dans 15 pieds carrĂ©s. Mais une fois tout ça sorti et Ă©talĂ© dans un corridor glauque, Ă  minuit la veille du dĂ©part, y'a ben d'autres mots que "surprenant" qui me venaient Ă  l'esprit. Et c'est justement dans des cas comme ceux-lĂ  (ou c'est facile de se dĂ©courager, si c'Ă©tait pas dĂ©jĂ  Ă©vident) que de d'avoir de l'aide est si important, ne serait-ce que pour pas te mettre Ă  t'parler tout seul (pis capoter pour rien. Ok, p't'ĂȘtre pas rien, mais c'Ă©tait pas une question de vie ou de mort non plus.
TrĂšve de tribulations: les fouilles archĂ©ologiques, menĂ©es par moi mĂȘme, B1 et secondĂ© par mon vaillant acolyte Vincent, B2, Ă©taient tout un exercice de minutie. Et pour ne pas rater l'aiguille dans la cristie de grosse botte de fouin, fallait avoir un technique d'enfer.  C'est pas mal lĂ  qu'ils avaient l'impression d'ĂȘtre, les deux bananes.
Mais tout comme la légende arthurienne, le Saint-Graal ne se présente qu'à celui qui le mérite, et en temps opportun.
Et ça l'air que pour ĂȘtre digne de l'apercevoir, la quĂȘte devait durer des heures. Et c'est au fond d'une boite contenant toutes les choses qui traĂźnaient sur mon bureau, une boite qu'on avait dĂ©jĂ  fouillĂ©e, en dĂ©but de quĂȘte, que les saintes Ă©critures gouvernementales se prĂ©sentĂšrent.
Mon coeur ne fit qu'un tour, c'est Ă  ce moment que mon calvaire prenait fin, que je savais ma quĂȘte terminĂ©e. J'ai ri, accroupi devant la boite rouge, une forĂȘt de souvenirs rĂ©pandus autour de moi. J'ai flattĂ© sa couverture texturĂ©e, un sourire incrĂ©dule au visage.
Pour vous rĂ©compenser de cette longue histoire, jouons Ă  trouver Charlie (le nouveau surnom de mon passeport, qui aime bien ĂȘtre difficile Ă  trouver). Le verrez-vous, vous aussi? (DĂ©solĂ© pour le flou pas trĂšs artistique, j'Ă©tais fĂ©brile)
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PS: merci mille fois, Vincent. Sans toi, je n'aurais peut-ĂȘtre pas eu les idĂ©es suffisamment claires pour l'apercevoir.
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arypurple · 1 year ago
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DL - RĂ©sumĂ© foireux S01.ÉP05
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Repensant Ă  ce que Fedora-chan lui a dit dans l'Ă©glise, la blondasse est en train de cueillir les roses. Pourquoi ? J'en ai foutrement aucune idĂ©e ! Soudain, l'hystĂ©rique arrive avec sa peluche et lui ordonne de le suivre avec les roses cueillies, puis va dans un cimetiĂšre avec elle. Il lui dit ensuite que la froideur, l'odeur des tombes et le silence l'excitent sexuellement lui font se sentir bien. Il affirme ensuite que sa mĂšre repose dans la tombe en face de lui... avant de dire qu'il l'a butĂ©e. Nikel... Alors, Yui... tu te retrouves avec un nĂ©crophile tarĂ© qui adore l'ambiance des cimetiĂšres, mais en plus il te sort comme ça qu'il a zigouillĂ© sa maman, donc fais pas chier. Sous les ordres du gamin, elle pose les fleurs sur la tombe avant de lui dire qu'elle s'en va. Ça met l'hystĂ©rique en colĂšre qui commence Ă  gueuler en rĂ©duisant le bouquet en miettes avant de rabaisser notre petite blonde en lui rappelant encore qu'elle n'est rien qu'une humaine. ApeurĂ©e, elle recule et on constate son immense talent Ă  trĂ©bucher. Au bord de l'Ă©rection AmusĂ©, Kanato rigole et lui ordonne de lui implorer son pardon. AprĂšs ses excuses, il se jette sur elle pour la croquer... mais il recule avant de dire que les humaines se mettent en colĂšre si on les embrasse pas avant l'acte. Venant de quelqu'un qui apprĂ©cie plus la compagnie des cadavres que celle de sa famille, je suis pas Ă©tonnĂ©e de sa logique foireuse ! Il lui roule une pelle avant de la mordre. Sous le choc d'un sang aussi sucrĂ©, l'hystĂ©rique la remord avant de caresser ses cheveux et son Ă©paule en se disant que tout est okay si elle prend du plaisir (ça ne fonctionne pas, coco !). AprĂšs Yui retourne au man... attendez ! J'ai l'impression d'avoir vu cette dĂ©marche quelque part... ah oui, ça me revient maintenant !
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Le tonton pĂ©dophile fait un coucou Ă  Tsundere Simulator et disparaĂźt aprĂšs avoir parlĂ© de l'Éveil. Car on manquait justement de cliffhanger ! De retour au manoir, Plante Verte entend des... des gĂ©missements ?! En plus, il y a mĂȘme la musique qui donne une ambiance obscĂšne. Oh et puis, merde ! C'est sans doute Claude Faustus en train de jouir sur une partie d'Ă©chec... il aime vraiment les Ă©checs, celui-lĂ . En fait non, c'Ă©tait un cauchemar et monsieur se rĂ©veille aprĂšs que Yui ait mis une main sur son Ă©paule avant de se faire un thĂ©, de critiquer la fille et quand elle demande si Shuu utilise cette salle, il le prend mal. Il lui prĂ©pare donc un thĂ© "spĂ©cialement pour elle" avec une bonne dose de GHB (non, je vous rassure ou pas, c'est du poison). En plus, ce con lui en refait avaler de force avant qu'elle ne s'effondre au sol et lui sort que c'est vulgaire de s'Ă©touffer de la sorte. Okay, parce qu'il y a une maniĂšre polie et respectable de s'Ă©touffer avec du poison ? Tu m'en diras tant ! Comme elle s'est coupĂ©e avec un Ă©clat de la tasse renversĂ©e au sol, Reiji prend sa main avant de la lĂ©cher et il affirme ne pas avoir de goĂ»t pour les choses qui ne sont pas parfaites (eh bah, il ne doit pas souvent se regarder dans le miroir alors 😂) comme la tasse qu'il a sans doute dĂ©robĂ© dans la collection de vaisselle de sa grand-mĂšre. Yui se lĂšve en se chiant presque dessus et deux voies s'offrent Ă  elle: fuir par la porte ou reculer contre la bibliothĂšque. Comme le talent de faire des choix intelligents manque cruellement dans son code gĂ©nĂ©tique, elle opte pour la bibliothĂšque. Le Butler la rejoint vite et lui dit que les humains, quand mĂȘme qu'ils soient que des sacs de sang sans valeur, rĂ©clament plus de plaisir que n'importe quel ĂȘtre et pense que lui croquer la nuque va lui faire plaisir. Question de paraĂźtre encore plus creepy, Reiji lui dit qu'il va soigner sa plaie, serrer le bandage si fort au point de couper la circulation du sang dans ses doigts afin que ceux-ci pourrissent et tombent. Il s'excite presque devant son visage terrifiĂ© et alors qu'elle vient tout juste de perdre connaissance, Monsieur-J'ai-Un-Gros-Balais-Dans-Le-Cul- se remĂ©more la fois oĂč il a fait buter sa daronne et lui pardonne pas d'ĂȘtre morte heureuse. Bon, au moins c'est clair il faut ajouter le mot "matricide" sur la liste des dĂ©fauts communs des frĂšres...
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niby-rh · 2 years ago
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á—ȘIĐŒá™á‘Žá•áŽ„àčáá•
Le temps c'est ce qui nous manquait, ce qui manquait à tous. J'ai mis du temps avant d'avoir trouvé une piste sur ce qui engendre cette accélération si soudaine.
Maintenant il faut que je trouve la solution, j'ai dĂ©jĂ  quelques pistes sur oĂč commencer, et encore... Certaines restent floues. J'Ă©cris toutes les pistes sur un carnet qui me suis depuis trĂšs longtemps, je suis pourtant Ă  la traversĂ© de diverses dimensions et galaxies, malgrĂ© tout je remarque cette rapiditĂ© quasi partout exceptĂ© dans les dimension non impactĂ©es par la prĂ©sence du temps...
Assis sur mon fauteuil, je soupire, car je vais encore devoir trouver comment m’y mettre sans m'en prendre pleins la gueule par Leshos, ce qui fera un deuxiĂšme problĂšme aprĂšs celui que j'aurais rĂ©glĂ© si...
Bref, je vais commencer par ma premiĂšre destination, la Terre, je commence par une des plus chaotique, pour changer. Je sais que ça ne peut ĂȘtre qu'eux... aprĂšs tout ils ne savent pas gĂ©rer leur Ă©motions, Ă  tout le temps se faire la guerre... Je me lĂšve et sors une clĂ© avant d'effectuer un court mouvement vertical avec la dite clĂ©, une ligne en bois apparait en verticale et soudainement une porte fait sont apparitions, j'ouvre la porte avec clĂ© et passe dedans.
Je me retrouve sur un trottoir, il fait nuit, je referme la porte derriÚre moi qui a changé d'apparence, maintenant en acier, elle disparait laissant la vraie porte d'origine d'un immeuble. Je suis bien arrivé sur Terre, je regarde ma montre et vois qu'il est seulement le début de la nuit.
Je sors mon carnet et relis quelques notes avant de commencer Ă  marcher dans la rue, puit le range. Je marche d'un pas rapide, zigzague dans ces rues infernales, je croise quelque humains et quelques autres espĂšces ou hybride que la Terre a bien pu accepter.
J'arrive quelque minute aprÚs mon arrivé, je suis devant une enseigne peut colorée et assez terne, j'ouvre la porte du bùtiment et arrive dans un petit bar. Quelques personnes boivent, je me dirige vers le comptoir.
Je tend une pierre taillĂ©e et gravĂ© au serveur. Il me rĂ©pond du regard et me fait signe de la tĂȘte d’aller Ă  l'arriĂšre. Une fois dans la cuisine je vois, celle que je cherchais au travail.
Lyllith, grande cuisiniĂšre qu'elle est, passionnĂ©e par son travail, fait des heures supplĂ©mentaires dans des bars qu’elle aime. PosĂ©e dans un coin elle range ses affaires de cuisine dans sa malle. Celle-ci se retourne un peu, et me regarde par sa grandeur avec un radieux sourire.
-Hey Hollow! Ça faisait longtemps.
-Mh, oui... un moment.
-Étonnant de te voir ici, je suppose que tu as besoin de quelque chose ? *sourit*
-Oui, et de toi surtout. On a un problĂšme..
-Ho moi, encore et toujours
-*soupir* oui oui, bien donc...
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á—ȘIĐŒá™á‘Žá•áŽ„àčáá•
Time is what we were missing, what we all were missing. It took me a long time to find a clue as to what was causing this sudden acceleration.
Now I have to find the solution, I already have a few clues on where to start, and still... Some of them are still unclear. I write down all the tracks on a notebook that has been following me for a long time, I am however crossing various dimensions and galaxies, despite everything I notice this speed almost everywhere except in the dimensions not impacted by the presence of time...
Sitting on my armchair, I sigh, because I'll still have to find how to do it without getting my face full of Leshos, which will be a second problem after the one I would have solved if...
Anyway, I'm going to start with my first destination, the Earth, I'm starting with one of the most chaotic, for a change. I know it can only be them... after all, they don't know how to deal with their emotions, always fighting each other... I get up and take out a key before making a short vertical movement with it, a wooden line appears vertically and suddenly a door appears, I open the door with the key and pass in it.
I find myself on a pavement, it is night, I close the door behind me, which has changed appearance, now made of steel, it disappears leaving the real original door of a building. I have arrived on Earth, I look at my watch and see that it is only the beginning of the night.
I take out my notebook and reread a few notes before starting to walk down the street, well put it away. I walk at a fast pace, zigzagging in these infernal streets, I pass some humans and some other species or hybrids that the Earth has accepted.
I arrive a few minutes after my arrival, I'm in front of a rather dull and uncolored sign, I open the door of the building and arrive in a small bar. A few people are drinking, I go to the counter.
I hand a carved and engraved stone to the waiter. He looks back at me and nods to me to go to the back. Once in the kitchen I see the one I was looking for at work.
Lyllith, great cook that she is, passionate about her work, works overtime in bars that she loves. She is sitting in a corner, putting her kitchen things in her trunk. She turns around a little, and looks at me through her height with a radiant smile:
-Hey Hollow, it's been a while
-Mh, yes... a while
-Surprised to see you here, I guess you need something? *smiles*
-Yes, and you especially. We have a problem.
-Ho me, like alway
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This short story was an exercise with my writing teacher, of a future graphic novel
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Here an old art I made of Hollow, I'll try to make a new one with Lyllith too.
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christophe76460 · 20 days ago
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TON DIEU TE RÉCHAUFFERA !
"Heureux l'homme qui... ne s'assied pas en compagnie des moqueurs." (Psaume 1.1)
"Ne vous y trompez pas : on ne se moque pas de Dieu. Ce qu'un homme aura semé, il le moissonnera aussi." (Galates 6.7)
TĂ©moignage du pasteur Érino Dapozzo (1905-1974)
Érino Ă©tait un chrĂ©tien convaincu. Juste aprĂšs la deuxiĂšme guerre mondiale, Érino travaillait comme ouvrier du bĂątiment sur un chantier. A cause de sa foi, il Ă©tait la cible de nombreuses moqueries de la part de ses camarades. Son patron en particulier n'avait aucun respect pour Dieu et ne manquait pas une occasion de se moquer de lui. Un jour de grand froid, celui-ci vint avec une camionnette chercher ses ouvriers. Tous se dĂ©pĂȘchĂšrent de prendre place Ă  l'intĂ©rieur de la cabine.
Mais il manquait une place
 Le patron dĂ©signa la benne du vĂ©hicule Ă  Érino, avec ces mots ironiques :"Ton Dieu te rĂ©chauffera !".
Notre ami prit place à l'extérieur de la cabine dans la benne, et on démarra.
Le trajet devait durer plus d'une demi-heure, sous le regard moqueur de ses collĂšgues.
"A quoi lui servait sa foi ?"
Eux, au moins, ils Ă©taient Ă  l'abri, ils avaient chaud !" pensaient ses collĂšgues de travail.
Mais au bout d'un moment, la camionnette arriva au bord d'un fleuve et dut emprunter un pont provisoire.
Le chauffeur fit une fausse manƓuvre, la camionnette glissa, heurta le parapet, et... tomba dans l'eau. Les ouvriers n'eurent pas le temps de s'extraire de la cabine, et pĂ©rirent tous.
Érino, plongĂ© brusquement dans la riviĂšre, nagea vigoureusement pour gagner la rive

Arrivé à terre, seul rescapé, il allait enfin pouvoir se réchauffer !
Chers frĂšres et sƓurs, ne craignons pas de lever notre drapeau. MĂȘme si la foi semble, pour un moment, perdre la partie, Dieu aura toujours le dernier mot. Il prĂ©pare la dĂ©livrance pour ceux qui mettent leur confiance en lui.
Ne perdons pas courage car celui qui marche en pleurant quand il porte la semence revient avec allégresse, quand il porte ses gerbes ! (Psaumes 126 : 6)
Oui, nous servons un Dieu fidĂšle pour chacun de ses enfants !
#Foi #Témoignage #Fidélité #Dieu #Protection #365Histoires
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manue-ringo · 4 months ago
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Chapitre 133 : Entre ombres et aveux
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Par rĂ©flexe, Parker recula d’un pas, ses sourcils se froncĂšrent lĂ©gĂšrement, un mĂ©lange de mĂ©fiance et de curiositĂ© dans ses yeux :
Qu'est-ce que tu as ? Ça a un rapport avec cette affaire ? Demanda-t-elle, sur la dĂ©fensive.
Le jeune homme, de plus en plus mal Ă  l’aise, semblait chercher ses mots, ses mains tremblant lĂ©gĂšrement. Il rĂ©pondit d'une voix basse, comme s'il redoutait que ses pensĂ©es se trahissent.
Je
 Oui et non. Je voulais m'assurer que tu ne sois pas fùché contre moi. Murmura-t-il, presque inaudible.
Le visage de Parker s’assombrit, trahissant son agacement. Elle haussa les Ă©paules, son ton devenant plus tranchant :
Non, rassure toi. Je comprends, tu as agi comme ça parce que tu as eu peur de ce qu'il aurait pu m'arriver. Tu es rassuré maintenant ? Répondit-elle sÚchement, son regard dur et distant.
Mulder hocha la tĂȘte, incapable de trouver des mots pour adoucir l’atmosphĂšre. Un silence lourd s’installa entre eux, chargĂ© de non-dits et de tensions sous-jacentes. Mulder semblait perdu dans ses pensĂ©es, son regard cherchant dĂ©sespĂ©rĂ©ment un soutien dans celui de Scully. Finalement, il se lança, hĂ©sitant:
Tu sais, si tu as besoin de compagnie
 Je pourrais

Mais Parker l’interrompit, ne lui laissant pas le temps de finir. Elle s’avança vers lui, son regard perçant le sien, et murmura, un soupir presque imperceptible trahissant son agacement :
ArrĂȘte ton manĂšge, tu veux ?
Elle se rapprocha davantage, ses lùvres à peine à quelques centimùtres de son oreille, et murmura d’une voix glaciale mais pleine de sous-entendus :
Si c'est juste pour tirer ton coup et bien, il faudra prendre un autre rendez-vous trĂ©sor. DĂ©solĂ©, j’ai trop de choses Ă  gĂ©rer.
Sans attendre de rĂ©ponse, elle tourna les talons et quitta la salle d’un pas dĂ©terminĂ©, ses mouvements rapides et fluides laissant Mulder stupĂ©fait, les joues brĂ»lantes de honte et de regret. Il secoua la tĂȘte, se maudissant intĂ©rieurement d'avoir Ă©tĂ© aussi gauche.
Scully, qui avait observé la scÚne à distance, s'approcha de lui, son visage empreint de sollicitude :
Ça va ? Tu as l'air
 ComplĂštement dĂ©vastĂ©. Qu'est-ce qu'il s'est passĂ© ?
Voyant son embarras, Scully comprit qu'il s'était passé quelque chose entre eux, mais choisit de ne pas insister. Ils quittÚrent la salle en silence, chacun perdu dans ses pensées tourmentées.
Le soir venu, Parker Ă©tait installĂ©e Ă  son bureau, ses dossiers Ă©parpillĂ©s devant elle. Pourtant, malgrĂ© son acharnement Ă  se concentrer, son esprit dĂ©rivait sans cesse vers Mulder. Elle se repassait en boucle leur derniĂšre conversation. Avait-elle Ă©tĂ© trop dure ? Elle soupira, agacĂ©e par cette pensĂ©e. Depuis qu'ils avaient passĂ© plus de temps ensemble, quelque chose avait changĂ©, ce lien grandissant entre eux qu’elle peinait Ă  comprendre, mais qui la suivait partout. Parker tenta de se plonger dans son travail, comme pour se convaincre que c'Ă©tait la seule chose qui comptait vraiment. Mais, au fond, elle savait que Mulder occupait son esprit plus qu’elle ne voulait l’admettre. Sa prĂ©sence lui manquait, mĂȘme si elle refusait de le montrer. Incapable de se concentrer, elle prit une profonde inspiration et, Ă  contrecƓur, se dĂ©cida Ă  lui passer un coup de fil. Elle hĂ©sita un moment, le combinĂ© dans la main, mais finalement, elle se rĂ©signa. À sa grande surprise, il rĂ©pondit presque immĂ©diatement.
Parker s’éclaircit la gorge, sentant une lĂ©gĂšre nervositĂ© l’envahir avant de rĂ©pondre :
Hé, salut, c'est moi. Je ne te dérange pas, j'espÚre ?
Pas du tout. Il y a un problÚme ? Demanda Mulder, son ton teinté d'inquiétude.
Non, rassure-toi, tout va bien. Je voulais juste m'excuser de t'avoir parlé comme je l'ai fait cet aprÚs-midi. Je ne voulais pas te blesser. Avoua-t-elle, sa voix empreinte de regret.
C'est bon, c'est oubliĂ©. Ça m'apprendra Ă  vouloir jouer les parfaits gentlemen. RĂ©torqua-t-il avec une pointe de sarcasme.
Ses mots provoquÚrent un léger sourire sur les lÚvres de Parker, détendant un peu l'atmosphÚre. Mulder poursuivit :
En fait, ton appel tombe à pic, car j'ai des infos à te communiquer au sujet de
 Tu sais quoi.
Tu es sĂ©rieux ? Dis-moi tout. Demanda-t-elle, l'inquiĂ©tude et l'excitation se mĂȘlant dans sa voix.
Je pense qu'on devrait parler de tout ça de vive voix, qu’en penses-tu ? Proposa-t-il, un Ă©clat d’anticipation dans les yeux.
D'accord, tu as de quoi noter ? Dit-elle en lui fournissant une adresse sécurisée.
Bien qu'il se faisait tard, Parker et Mulder dĂ©cidĂšrent de se retrouver sans attendre au point de rendez-vous pour Ă©claircir leurs dĂ©couvertes. Quelques minutes, plus tard, ils se retrouvĂšrent dans un parc tranquille, Ă  quelques mĂštres du centre-ville. L’atmosphĂšre Ă©tait paisible, A priori, idĂ©ale pour Ă©changer des informations cruciales.
Alors, ces bribes d’enregistrement vont pouvoir ĂȘtre restaurĂ©es et sauvegardĂ©es sous un support sĂ©curisĂ© ? Donc, nous pourrons les analyser ? Demanda-t-elle, cherchant son affirmation avec une lueur d’espoir dans les yeux.
Oui, c'est exact. Confirma-t-il avec un sourire, la voyant vibrer d'excitation.
Parfait. Tu penses qu'ils vont pouvoir récupérer l'entiÚreté des données ? Demanda-t-elle, son regard se faisant plus intense.
Il haussait les Ă©paules, un sourire encourageant sur le visage :
Tout est possible. Je t'avais dit que tout n'Ă©tait pas perdu. Je crois qu’avec tout ce que nous avons rassemblĂ© ces derniers mois, nous avons une chance de changer les choses et de prouver au monde les menaces qui pĂšsent sur nous. Dit-il d’un air dĂ©terminĂ©, sa passion perceptible.
Skinner est de cet avis aussi. Si nous parvenons à stopper les activités illégales du Centre, ce sera déjà une petite victoire pour moi. Avoua-t-elle, sa voix plus mesurée, mais remplie de détermination.
Parker s’adossa au banc oĂč ils se tenaient, perdue dans ses pensĂ©es, tandis que l'air frais du soir caressait son visage. Elle poursuivit, essayant de cacher la peur qui la tenaillait :
Ces hommes ne s’en sont pas pris Ă  moi par hasard. Ils avaient certainement une bonne raison de le faire. Ça veut dire que nous sommes proches du but. Nous avons toutes les clĂ©s en main pour les arrĂȘter, mais je sais que tout n’est pas encore gagnĂ©. N'est-ce pas ? Demanda-t-elle, cherchant du soutien dans les yeux de Mulder.
Oui, en effet, les choses ne sont pas si simples, et je suis bien placĂ© pour le savoir. Depuis toutes ces annĂ©es, je me bats pour la vĂ©ritĂ©, mais j'ai souvent cette terrible impression d’échouer. Pourtant, je ne suis pas fou. Je sais qu'il existe bien d'autres choses qui nous dĂ©passent sur cette planĂšte.
Sauf que la vérité dérange et fait peur. Intervenu Parker, sa voix pleine de conviction.
Elle ajouta, la passion l’animant :
Je pense en avoir vu assez pour croire Ă  certaines choses. Une partie de moi me pousse Ă  mettre un terme Ă  cette folie, mais je ne peux pas rester lĂ  sans agir. C'est vital pour moi.
C'est exactement ce que je ressens. Ça en devient presque obsessionnel, Ă  vrai dire. Enfin, c'est une longue histoire. Dit-il, hĂ©sitant Ă  se livrer davantage.
Parker, intriguée, lui lança un regard interrogateur, ses yeux cherchant à percer son secret.
Que s'est-il passé ? Si tu veux te confier, n'hésite pas. Je ne te jugerai pas. Affirma-t-elle d'une voix douce, pleine de compréhension.
Leurs regards se croisĂšrent, et un silence chargĂ© d’émotions s’installa entre eux. Mulder, face Ă  son offre, sentit une vague de vulnĂ©rabilitĂ© l'envahir. Cette connexion qu'ils partageaient Ă©tait Ă  la fois terrifiante et exaltante, une tension qui ne cessait de croĂźtre.
Il se leva lĂ©gĂšrement, prĂȘt Ă  partager quelque chose de plus profond, quelque chose qui pourrait les rapprocher encore davantage.
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myriamesther · 4 months ago
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Bonjour
RĂ©aliser ce qui manque Ă  ta vie chrĂ©tienne t'aide Ă  ĂȘtre transformĂ©.
Le jeune homme riche : Ce qui lui manquait Ă©tait de vaincre son amour des biens du monde. Et toi, que manque t-il Ă  ta vie de foi ?/ Tu as du potentiel/ HELP
Marc 10:20-21 Il lui rĂ©pondit: MaĂźtre, j’ai observĂ© toutes ces choses dĂšs ma jeunesse. JĂ©sus, l’ayant regardĂ©, l’aima, et lui dit: Il te manque une chose; va, vends tout ce que tu as, donne-le aux pauvres, et tu auras un trĂ©sor dans le ciel.
Point de priĂšre
Veuille Seigneur me montrer ce qui manque Ă  ma vie de foi pour ĂȘtre celui/celle que tu veux que je sois.
Au nom de JĂ©sus.
Amen.
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yes-bernie-stuff · 5 months ago
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Philippiens 4
1 C’est pourquoi, mes bien-aimĂ©s et trĂšs chers frĂšres, vous qui ĂȘtes ma joie et ma couronne, demeurez ainsi fermes dans le Seigneur, mes bien-aimĂ©s !
Recommandations diverses
2 J’exhorte Evodie et j’exhorte Syntyche Ă  ĂȘtre d’un mĂȘme sentiment dans le Seigneur. 3 Et toi aussi, fidĂšle collĂšgue, oui, je te prie de les aider, elles qui ont combattu pour l’Évangile avec moi, et avec ClĂ©ment et mes autres compagnons d’Ɠuvre, dont les noms sont dans le livre de vie. 4 RĂ©jouissez-vous toujours dans le Seigneur ; je le rĂ©pĂšte, rĂ©jouissez-vous. 5 Que votre douceur soit connue de tous les hommes. Le Seigneur est proche. 6 Ne vous inquiĂ©tez de rien ; mais en toute chose faites connaĂźtre vos besoins Ă  Dieu par des priĂšres et des supplications, avec des actions de grĂąces. 7 Et la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence, gardera vos cƓurs et vos pensĂ©es en JĂ©sus-Christ. 8 Au reste, frĂšres, que tout ce qui est vrai, tout ce qui est honorable, tout ce qui est juste, tout ce qui est pur, tout ce qui est aimable, tout ce qui mĂ©rite l’approbation, ce qui est vertueux et digne de louange, soit l’objet de vos pensĂ©es. 9 Ce que vous avez appris, reçu et entendu de moi, et ce que vous avez vu en moi, pratiquez-le. Et le Dieu de paix sera avec vous.
Reconnaissance de Paul pour les dons reçus
10 J’ai Ă©prouvĂ© une grande joie dans le Seigneur de ce que vous avez pu enfin renouveler l’expression de vos sentiments pour moi ; vous y pensiez bien, mais l’occasion vous manquait. 11 Ce n’est pas en vue de mes besoins que je dis cela, car j’ai appris Ă  ĂȘtre content dans l’état oĂč je me trouve. 12 Je sais vivre dans l’humiliation, et je sais vivre dans l’abondance. En tout et partout j’ai appris Ă  ĂȘtre rassasiĂ© et Ă  avoir faim, Ă  ĂȘtre dans l’abondance et Ă  ĂȘtre dans la disette. 13 Je puis tout par celui qui me fortifie. 14 Cependant vous avez bien fait de prendre part Ă  ma dĂ©tresse. 15 Vous le savez vous-mĂȘmes, Philippiens, au commencement de la prĂ©dication de l’Évangile, lorsque je partis de la MacĂ©doine, aucune Église n’entra en compte avec moi pour ce qu’elle donnait et recevait ; 16 vous fĂ»tes les seuls Ă  le faire, car vous m’envoyĂątes dĂ©jĂ  Ă  Thessalonique, et Ă  deux reprises, de quoi pourvoir Ă  mes besoins. 17 Ce n’est pas que je recherche les dons, mais je recherche le fruit qui abonde pour votre compte. 18 J’ai tout reçu, et je suis dans l’abondance ; j’ai Ă©tĂ© comblĂ© de biens, en recevant par Épaphrodite ce qui vient de vous comme un parfum de bonne odeur, un sacrifice que Dieu accepte, et qui lui est agrĂ©able. 19 Et mon Dieu pourvoira Ă  tous vos besoins selon sa richesse, avec gloire, en JĂ©sus-Christ. 20 À notre Dieu et PĂšre soit la gloire aux siĂšcles des siĂšcles ! Amen ! Salutations
Salutations
21 Saluez tous les saints en JĂ©sus-Christ. Les frĂšres qui sont avec moi vous saluent. 22 Tous les saints vous saluent, et principalement ceux de la maison de CĂ©sar. 23 Que la grĂące du Seigneur JĂ©sus-Christ soit avec votre esprit !
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sofya-fanfics · 1 year ago
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Les déguisements assortis
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Fandom : Spy x Family
Relationship : Damian x Anya
Joyeux Halloween !
Voici ma participation pour le Year of the OTP 2023 pour le prompt : DĂ©guisements assortis.
J’espùre que ça vous plaira.
RĂ©sumĂ© : Becky avait entendu Damian parler du dĂ©guisement qu’il avait choisi. Il s’agissait du personnage principale de la derniĂšre saga littĂ©raire Ă  la mode. Heathcliff Sinclair. Un hĂ©ro romanesque torturĂ© qui vivait il y a deux siĂšcles. Le regard de Becky s’illumina. Heathcliff tombait amoureux de Charlotte. Elle avait trouvĂ© le dĂ©guisement idĂ©al pour Anya.
Disclaimer : Spy x Family appartient Ă  Tatsuya Endo.
@yearoftheotpevent
AO3 / FF.NET
Becky regarda l’affiche du prochain bal d’Halloween avec impatience. Chaque annĂ©e, l’acadĂ©mie Eden organisait une soirĂ©e d’Halloween et depuis qu’elle avait Ă©tĂ© admise, Becky n’en avait loupĂ© aucun. Elle savait que celui de cette annĂ©e allait ĂȘtre exceptionnel, puisque se serait le dernier avant qu’elle ne quitte l’acadĂ©mie. Elle avait tout prĂ©vu. Elle avait le costume de sorciĂšre idĂ©al et le cavalier idĂ©al. Tout sera parfait.
« Becky ! Tu viens ! »
Becky se tourna vers Anya qui l’attendait. La journĂ©e de cours Ă©tait terminĂ©e et le chauffeur de Becky les attendait pour les ramener chez elles.
« Plus qu’une semaine avant la soirĂ©e, dit Becky. Est-ce que tu sais en quoi tu vas te dĂ©guiser ? »
-En Bondman. »
Becky fronça les sourcils. C’était toujours le mĂȘme dĂ©guisement qu’Anya portrait et Becky ne comprendrait jamais pourquoi elle aimait tant ce dessin animĂ©.
« Encore ? Tu n’as pas envie de changer. Ce sera notre dernier bal. »
Mais Anya ne semblait pas plus intĂ©ressĂ©e que cela. Becky se retint de soupirer de dĂ©sespoir. Elle regarda au loin et vit Damian accompagnĂ© d’Emile et d’Ewen. Elle avait entendu Damian parler du dĂ©guisement qu’il avait choisi. Il s’agissait du personnage principale de la derniĂšre saga littĂ©raire Ă  la mode. Heathcliff Sinclair. Un hĂ©ro romanesque torturĂ© qui vivait il y a deux siĂšcles.
Le regard de Becky s’illumina. Heathcliff tombait amoureux de Charlotte. Elle avait trouvĂ© le dĂ©guisement idĂ©al pour Anya. Non seulement, elle et Damian seront assortis, mais en plus ils pourront enfin s’avouer leurs sentiments. Car mĂȘme si elle refusait de l’avouer, Becky savait qu’Anya Ă©tait amoureuse de Damian depuis leur premiĂšre annĂ©e Ă  Eden. Et il aurait fallu ĂȘtre aveugle pour ne pas voir les sentiments de Damian pour Anya. C’était dĂ©cidĂ©, elle allait aider son amie avec le garçon qu’elle aimait.
« Demain, je t’emmĂšne faire du shopping et on va te trouver un dĂ©guisement. »
Becky sourit jusqu’aux oreilles. Elle avait l’impression d’ĂȘtre dans un Ă©pisode de Berlint in Love. Elle Ă©tait vraiment impatiente d’ĂȘtre Ă  la soirĂ©e.
******
Une semaine Ă©tait passĂ©e et la soirĂ©e d’Halloween Ă©tait enfin arrivĂ©e. Becky Ă©tait dans la grande salle, dĂ©corĂ©e aux couleurs d’Halloween pour l’occasion. Elle Ă©tait accompagnĂ©e d’Anthony, son cavalier, et d’Anya. Elle avait rĂ©ussi Ă  trouver Ă  Anya la mĂȘme robe lavande que Charlotte portait sur la couverture du troisiĂšme tome. Il ne manquait plus que Damian et la soirĂ©e pouvait enfin commencer. Elle vit Anya gigoter Ă  cĂŽtĂ© d’elle.
« Qu’est-ce qui t’arrive ? Demanda-t-elle.
-Je me sens mal à l’aise dans cette robe. Je suis ridicule.
-Mais non. Tu es trĂšs jolie. N’est-ce pas Anthony ? »
Celui-ci acquiesça. Anya grimaça. Becky se remĂ©mora leur journĂ©e shopping et Ă  quel point elle avait eu du mal Ă  faire changer Anya d’avis sur le dĂ©guisement de Bondman. Elle vit Damian entrer dans la salle, portant son dĂ©guisement d’Heathcliff et un immense sourire s’afficha sur ses lĂšvres.
« Parfait ! S’écria-t-elle.
-Quoi ? Demanda Anya.
-Ri
 Rien. »
Il ne fallait surtout pas qu’Anya sache ce qu’elle avait prĂ©parĂ©, pensa-t-elle. Sinon, elle serait capable de quitter la soirĂ©e sans avoir vu Damian. Becky fit un grand signe de la main au jeune Desmond pour lui signaler leur prĂ©sence.
« Damian ! Appela-t-elle. »
Celui-ci s’approcha vers eux et Ă©carquilla les yeux en voyant le dĂ©guisement d’Anya.
« Regarde Anya, dit Becky en faignant l’ignorance. Vos dĂ©guisements sont assortis. »
Damian et Anya rougirent jusqu’aux oreilles.
« Tu es magnifique, lui dit-il. »
Anya sourit timidement et Damian la regarda avec tendresse. Jamais Becky ne l’avait vu regarder quelqu’un comme cela. C’était Ă©vident qu’ils Ă©taient fait l’un pour l’autre.
« Est-ce que tu veux danser ? Demanda-t-il. »
Anya accepta et prit la main que Damian lui tendait. Ils se dirigĂšrent vers la piste de danse et dansĂšrent lentement au rythme de la musique.
« Je suis sĂ»r que tout ça, c’est grĂące Ă  toi, dit Anthony.
-Peut-ĂȘtre. »
Elle se tourna vers lui et lui fit un clin d’Ɠil.
« Tu ne leur diras rien, d’accord ? »
Il acquiesça. Becky regarda Ă  nouveau vers la piste de danse. Damian et Anya semblĂšrent perdus dans leur monde. Elle sourit, rĂȘveuse, se disant qu’elle Ă©tait en train d’assister au dĂ©but de l’histoire d’amour de sa meilleure amie. Son sourire rĂȘveur devint un sourire de satisfaction. Et tout ça, se dit-elle, c’était grĂące Ă  elle.
Fin
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franckdoutrery · 5 months ago
Text
En juillet fais ce qu’il te plaüt !
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Les Romains les plus antiques se satisfaisaient d’une annĂ©e de dix mois. Elle commençait dĂ©but mars et finissait fin dĂ©cembre. Comme les Ă©lĂšves de sixiĂšme latine vous le diront : le decem- de dĂ©cembre signifie dix. C’était tellement le dixiĂšme mois, qu’il n’en restait plus aprĂšs. On voit par lĂ  que si Romulus et Remus avaient pu compter sur les mamelles d’une louve, leurs descendants devaient compter sur leurs doigts. « Dix doigts Ă©galent dix mois » disaient-il. Et ils avaient raison. Jusqu’à ce que la conscience se fĂźt jour que dans ce calendrier dizain, il en manquait deux. C’était janvier et fĂ©vrier, qu’on intercala sans ambages entre dĂ©cembre et mars. 
Or le cinquiĂšme mois (qui devint donc le septiĂšme, suite Ă  l’adoption des deux nouveaux venus), s’était depuis toujours appelé quintilis (cinquiĂšme). Et il n’y aurait eu aucune raison de dĂ©roger Ă  la coutume, n’eĂ»t Ă©tĂ© Jules CĂ©sar. Ce gĂ©nĂ©ral, vainqueur Ă  Alesia, rĂ©forma le comput avec des bissextiles et des millĂ©simes divisibles par quatre. Il se prĂ©para mĂȘme Ă  accĂ©der aux plus hautes fonctions, quand un attentat dans un coupe-gorge lui coĂ»ta la vie. Le sĂ©nat l’honora post mortem de deux promotions qui ne coutaient pas cher. D’abord, son calendrier fut appelé julien, Ă©pithĂšte due Ă  la famille dont il Ă©tait issu. Ensuite et pour la mĂȘme raison, le mois quintilis fut rebaptisé julius mensis. Ce qui donna juil en ancien français et juillet en français actuel.
Or il n’y a rien de plus glorieux, de plus national et de plus tricolore que ce septiĂšme mois. Le 14 juillet en effet, l’homme se souvient de la prise de la Bastille, des tĂȘtes promenĂ©es sur des pics et du lynchage du gouverneur de Launay. Il sent monter en lui la haine du tyran et l’amour de l’échafaud. Que n’a-t-il vĂ©cu les jours oĂč les ci-devant connurent les charrettes, la guillotine et la Place de GrĂšve ! Pour s’en consoler aujourd’hui, il assiste au dĂ©filĂ© militaire et applaudit l’escadrille qui survole les Champs ÉlysĂ©es en peignant le ciel d’une traĂźne tricolore. Et lorsqu’il entonne la Marseillaise, on sent qu’il en veut aux fĂ©roces soldats, qui Ă©gorgeaient nos fils et nos compagnes. 
Mais lĂ  n’est pas l’essentiel. Le plus important en ce mois bĂ©nit, ce sont les vacances. Dans les Ă©coles, collĂšges et lycĂ©es, les prix ont Ă©tĂ© distribuĂ©s. L’internat s’est vidĂ© de ses tĂȘtes bien pleines. Le proviseur a fermĂ© la porte Ă  double tour. Les rĂ©sultats du bac ont Ă©tĂ© affichĂ©s, qui ont provoquĂ© tantĂŽt des transports de joie, tantĂŽt des larmes ou d’autres signes d’affliction. L’homme de son cĂŽtĂ©, fuyant la promiscuitĂ© de la ville, trouve bientĂŽt celle des campagnes, des campings et des plages. Il dresse sa tente en un endroit idyllique, qui lui fut conseillĂ© par un habile organisateur. Lequel l’a « promis » Ă©galement Ă  une douzaine d’autres clients en quĂȘte de solitude. (OĂč l’on voit que quand l’homme fuit l’homme, il le retrouve au centuple.) C’est lĂ  que des tentes de diverses formes et couleurs se disputent quelques arpents d’herbe ou de terre battue. Sur un fil tendu entre deux arbres sĂšche une lessive bariolĂ©e. Au lieu du calme tant espĂ©rĂ©, des Ă©clats de voix, des pleurs de bĂ©bĂ©s, des disputes entre tentes voisines empĂȘchent l’homme de lire son journal ou de remplir ses mots croisĂ©s. Au matin il est rĂ©veillĂ© par des chants de coq et des roucoulements de ramiers. Le soir il se fait dĂ©vorer par les moustiques. Aussi regrette-t-il le confort de son appartement ou de son pavillon de banlieue. D’autant que ces lieux prĂ©tendument paradisiaques sont souvent dĂ©pourvus de commoditĂ©s convenables. TĂ©moin la flĂšche ripolinĂ©e avec les initiales de Winston Churchill, indiquant le sentier Ă  suivre pour l’endroit indispensable Ă  la digestion humaine. 
Or ces transhumances de juillet n’ont pas que des dĂ©sagrĂ©ments. Car c’est aussi le mois oĂč les vacances riment avec Tour de France. L’homme Ă©coute son transistor (ou celui de ses voisins), qui chante obstinĂ©ment que « tout ça ne vaut pas le clair de lune Ă  Maubeuge ». Mais ce n’est lĂ  qu’une entrĂ©e en matiĂšre pour l’étape du jour, dont l’arrivĂ©e sera jugĂ©e en haut du Galibier, du Ventoux ou de l’Aubisque. L’homme veut savoir si Bobet fait partie des fuyards et s’il parviendra Ă  lĂącher Coppi et Geminiani. Le reporter FĂ©lix LĂ©vitan estime que Louison est bien placĂ© pour gagner et qu’il « en a gardĂ© sous la pĂ©dale ». Encore faut-il qu’il batte ses deux compagnons d’échappĂ©e dans le sprint final. Ce qu’il fait « les doigts dans le nez », Ă  la grande joie des transistors dans toutes les tentes.
Ne mĂ©disons donc pas de juillet ! Et rendons Ă  Jules ce qui est Ă  CĂ©sar ! Sans sa rĂ©forme de l’ancien comput, nous serions peut-ĂȘtre dĂ©jĂ  en automne. Sa mort a permis de baptiser ce septiĂšme mois, plein de drapeaux tricolores, de fanfares, de bals populaires et de valses musettes. Et Ă©coutons cette rengaine de Nino Ferrer, qui fait concurrence au clair de lune Ă  Maubeuge : « On dirait le sud, le temps dure longtemps, et la vie sĂ»rement, plus d’un million d’annĂ©es. Et toujours en Ă©té ! »
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