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#bibliothèque des textes philosophiques
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We are all monkeys !
Do not ending up addicted to stupidity. Enjoy taking care of yourself and your garden. Don't try to be the best etc. etc. That's just an advice. Seeking for hapiness at all cost and all the time is the best way to lost it. Enjoy simple things, doesn't mean stop seeking for what's realy best.
About good books :
Livre de la Vérité Eternelle.pdf Seul livre considéré comme intemporel et dénué d’ambigüité par l’Eglise des Pingouins Clairvoyants Protecteurs de la Forêt. Il faut pourtant avoir étudié la littérature pour bien le comprendre. Il nous unit. Et doit systématiquement être accompagné d’une bibliothèque. Louise L. Lambrichs (Juillet 2013) La vérité Médicale
(1400 à 430 avant Jésus Christ) Ancien Testament, disponible ici :
(1400 à 430 avant Jésus Christ) Ancien Testament, Psaume 1 St Marc (65) Evangile selon St Marc (65-Début du IIème siècle après Jésus Christ) La Bible, disponible ici :
(568-645) Le Coran, disponible ici :
(479 avant Jésus Christ jusqu’en 221 après Jésus Christ) Les Entretiens de Confucius, disponibles ici :
Tout autre texte ayant fondé des communautés religieuses ou philosophiques. Il est préférable de les lire ou relire en version originale avec l’aide d’un membre de la communauté en question ou de notre communauté.
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garadinervi · 4 years
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Gaston Bachelard, (1927), Essai sur la connaissance approchée, «Bibliothèque des Textes Philosophiques», Librairie philosophique J. Vrin, Paris, 1986 [1969 Edition pdf here]
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already-14 · 2 years
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Illustration : L’ordre des sphères célestes selon Copernic qui tient que la terre est mobile et le soleil immobile au centre du monde, par Nicolas de Fer, 1669 © BnF, département des Cartes et plans
Jusqu’à Copernic, on croyait à une cosmologie dite « ptoléméenne », c’est-à-dire un univers clos et immuable de sphères imbriquées. Mais grâce aux progrès techniques de la Renaissance et du XVIe siècle, des scientifiques comme Copernic commencent à émettre d’autres hypothèses.
☀ En 1543, ce dernier défend la théorie de l’héliocentrisme, et place le soleil au centre des sphères concentriques qui forment un système. Scandale : le système de Copernic détrône la terre de sa place centrale. S’il est condamné par l’Eglise en 1616, il sème le doute, et donne lieu à de nombreux questionnements scientifiques, philosophiques et religieux : c’est la révolution copernicienne. Il faudra pourtant attendre le début du XVIIIe siècle pour que le système Copernic s’impose.
✨ Cette carte, qui représente l’ordre des sphères célestes selon Copernic, est l’œuvre de Nicolas de Fer (1647-1720), graveur et géographe, titré Géographe du Roi Louis XIV. Formé très jeune à la gravure, il reprend le commerce familial de cartes géographiques et publie de nombreux atlas, illustrant notamment l’actualité par les cartes, comme par exemple la carte des conquêtes de Louis XIV, agrémentées de texte et de légendes. Nicolas de Fer est aussi l’auteur de cartes célestes, comme c’est le cas ici. Cette carte est un des prémices des sphères armillaires, composées de plusieurs anneaux concentriques, portant chacune une planète et tournant autour du Soleil, selon Copernic. Elles proposent une modélisation de la mécanique de l’univers.
Pour retrouver la carte céleste de Nicolas de Fer sur Gallica 👉 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b84909242
Bibliothèque nationale France (@labnf) • Photos et vidéos Instagram
http://www.bnf.fr/
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thebusylilbee · 3 years
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" La philosophe Manon Garcia s'en est récemment agacée dans un tweet. « C'est pénible les classements de la Bibliothèque nationale de France: je découvre que mon livre et mon recueil de philosophie féministe sont classés en féminisme et non en philosophie. Le Deuxième Sexe de Simone de Beauvoir est en littérature et en féminisme, pas en philo. La philosophie féministe n'est pas de la philosophie ? » L'anecdote illustre parfaitement ce que démontre le recueil Philosophie féministe (patriarcat, savoirs, justice), que l'autrice d'On ne naît pas soumise, on le devient (Flammarion, 2018) fait paraître chez Vrin. Alors que dans les pays anglo-saxons la philosophie féministe est valorisée comme un champ à part entière de la discipline, la France considère encore bien souvent que philosophie et féminisme ne peuvent aller de pair.
Les dix textes majeurs ici rassemblés et présentés par cette spécialiste de Simone de Beauvoir, professeure adjointe à l'université de Yale à partir de juillet, prouvent exactement le contraire. Michèle Le Doeuff, Nancy Bauer, Sandra Harding, Geneviève Fraisse ou Christine Delphy expliquent pourquoi les femmes ont été si rares dans la discipline, se demandent si la philosophie est une science sexiste et ce que peut apporter le féminisme à la pensée (et pas seulement aux femmes). Certains textes s'opposent aussi, lorsqu'il s'agit par exemple de savoir si « le multiculturalisme nuit aux femmes ». Preuve que la philosophie féministe n'est pas un courant de pensée monolithe.
On voit la philosophie comme une discipline objective et abstraite alors que le féminisme est du côté de l'engagement politique. Une philosophie féministe, est-ce que ça existe ? Comment la définir ?
Il n'y a pas de contradiction entre philosophie et féminisme. Comme l'ont montré entre autres les philosophes féministes, c'est une illusion que de croire que la philosophie telle qu'elle a été pratiquée pendant près de deux millénaires était apolitique et objective. La position sociale dans laquelle on se trouve se reflète dans les questions que l'on se pose et l'histoire de la philosophie reflète les préoccupations de ceux qui s'y attellent. Par exemple, de Sénèque à Machiavel, certains philosophes ont été conseillers politiques, il est évident que cette position sociale a un effet sur la façon dont ils pensent le pouvoir. Et qu'ils vont nécessairement le penser différemment qu'une femme qui n'a pas le droit de participer à la vie de la cité parce qu'elle est femme. On peut dire que la philosophie féministe est une branche de la philosophie qui est informée par des considérations féministes et qui contribue aux combats féministes. C'est une certaine façon d'interroger le monde - comment les rapports de genre structurent notre pensée, nos sociétés ? - qui conduit la philo à s'attaquer à de nouveaux objets ou à considérer ses objets traditionnels de façon nouvelle. Un exemple très simple : l'histoire de la philosophie a été marquée par une pensée binaire entre le soi et l'autre, mon corps et le monde extérieur. Une fois que l'on réfléchit à l'expérience de la grossesse, ces questions se posent différemment puisque mon corps peut alors inclure un corps étranger qui est à la fois moi et non-moi. Le fait que cette expérience ne soit pas entrée en ligne de compte dans la philosophie traditionnelle du corps invite à se demander que faire du principe de non-contradiction ou des catégories binaires dont je parlais, mais ça peut aussi conduire à des questionnements philosophiques sur la façon dont le savoir est produit.
Rousseau, Hegel ou Comte leurs écrits ne sont pas tendres avec les femmes (1). La philosophie est-elle sexiste ?
L'histoire de la philosophie est sexiste, oui, mais sans doute en grande partie parce qu'elle est fille de son temps. Dans l'ensemble, la culture, la pensée, l'art ont été sexistes - mais aussi racistes, classistes - jusque très récemment. Pour autant, cela ne veut pas dire qu'il ne faille pas lire ces philosophes ou que la philosophie soit bonne à jeter à la poubelle. En revanche, il me semble important d'une part de les recontextualiser, c'est-à-dire de se demander ce que cela voulait dire de tenir de tels propos à cette époque. Par exemple, quand on pense au fait que Comte est contemporain de Mill [dans De l'assujettissement des femmes (1869), John Stuart Mill défend le droit de vote des femmes, ndlr] son sexisme est plus difficile à comprendre que lorsqu'on lit Rousseau à l'aune des théories du XVIIIe siècle sur les femmes. D'autre part, il faut se demander quelle place joue le sexisme dans leur système de pensée. C'est ce que montre la philosophe américaine Nancy Bauer dans un texte reproduit dans le recueil (2) : le problème, c'est de savoir si le sexisme est nécessaire à la pensée du philosophe en question. Le sexisme d'Aristote, par exemple, paraît moins indissociable de sa pensée que celui de Schopenhauer ou de Nietzsche de la leur.
Pourtant des femmes philosophes ont existé : la penseuse cynique grecque Hipparchia (IVe siècle avant notre ère), la théologienne anglaise Mary Astell qui publie ses Réflexions sur le mariage en 1730. Pourquoi sont-elles si méconnues ?
D'abord, la réalité est que les femmes n'étaient généralement pas considérées comme des êtres humains à part entière et donc dans leur immense majorité elles n'avaient pas accès à l'éducation, elles devaient se consacrer au travail manuel et au travail domestique ou, chez les plus favorisées, à l'organisation de la vie sociale. En tout cas, il était hors de question qu'elles soient des penseuses. Il y a par conséquent fort peu de femmes philosophes. Et dans les rares cas où des femmes ont pu accéder à la pensée, cela a très souvent été, comme l'a montré Michèle Le Doeuff, dans le cadre d'une relation amoureuse ou au moins amicale avec un penseur : Hipparchia, Héloïse, Elisabeth de Bohème, Harriet Taylor et d'une certaine manière Beauvoir. Elles sont ainsi passées à la postérité comme des compagnes. Et puis, prosaïquement, ces femmes ont souffert de tous les clichés sur les savantes, leurs travaux ont été considérés comme mineurs si jamais ils portaient sur des sujets peu sérieux comme les femmes. C'est un cercle vicieux !
Quel est l'apport majeur de la philosophie féministe ?
Son premier apport est sans doute de rendre visible le fait que la philosophie n'avait jusque-là pas pensé la féminité - ni la masculinité d'ailleurs. Quand Beauvoir ouvre Le Deuxième Sexe avec la question «qu'est-ce qu'une femme ?», ce qui saute aux yeux, c'est que cette question n'avait jusque-là jamais été sérieusement posée par la philosophie. Ça veut tout de même dire qu'elle avait, avec son ambition universaliste, implicitement écarté la moitié de l'humanité de sa réflexion, ce n'est pas rien ! Plus généralement, on peut dire que la philosophie féministe est faite de trois grandes contributions : une critique du canon philosophique ; l'introduction de nouveaux objets pour l'analyse philosophique (le genre, mais aussi la vulnérabilité, les violences domestiques par exemple) ; le développement de nouvelles façons de penser des questions traditionnelles de la philosophie, comme je le montrais à partir de l'exemple de la grossesse qui renouvelle la façon de penser le corps.
Pourquoi le concept d'«oppression» est-il central dans la philosophie féministe ?
Le concept d'oppression n'a pas été inventé par les philosophes féministes mais elles l'ont transformé : alors que pendant longtemps, on ne parlait d'oppression que pour désigner les effets du pouvoir des tyrans, les Américaines Marilyn Frye et Iris Young ont montré qu'il y avait oppression dès lors que des phénomènes structurels et systématiques créent des groupes sociaux dont les membres de l'un ont du pouvoir sur les membres de l'autre par le simple fait d'appartenir à ce groupe. Par exemple, les hommes sur les femmes, les riches sur les pauvres, les blancs sur les nonblancs. Parler d'oppression c'est, sur le plan descriptif, montrer que la société est structurée par des contraintes institutionnelles injustes et inégales et, par conséquent, sur le plan normatif, mettre en évidence la nécessité d'un changement social vers une société plus juste.
En prenant pour objet la sphère domestique, la philosophie féministe a montré que le privé est politique puisque s'y joue une grande partie de la domination sur les femmes.
La sphère privée est un des sujets centraux de la philosophie féministe. Par exemple, quand on réfléchit au consentement sexuel, on ne fait rien d'autre que d'analyser la façon dont les rapports intimes sont traversés par des rapports de pouvoir. Montrer que le pouvoir ce n'est pas seulement celui d'un gouvernement sur les citoyens mais que la société est un tissu de rapports de pouvoir et de domination qui viennent se déployer y compris dans la famille ou dans le couple est un des apports décisifs de la philosophie féministe.
Si elle a émergé en France avec Beauvoir, la philosophie féministe s'est développée principalement dans les pays anglosaxons depuis les années 70. Où en est-elle aujourd'hui en France ?
Elle a continué, bien après Beauvoir, à se construire en France, avec Michèle Le Doeuff, Colette Guillaumin et Sarah Kofman, par exemple. Mais c'est vrai que ces philosophes féministes en France ont été en quelque sorte mises en retrait de la vie universitaire et ont eu du mal à faire des émules. Puis est venue une nouvelle génération, notamment avec Elsa Dorlin et Sandra Laugier, qui a fait revenir la philosophie féministe en France, tant et si bien qu'elle est un des champs les plus dynamiques en ce moment, avec beaucoup de chercheuses comme Camille Froidevaux-Metterie ou Vanina Mozziconacci, mais aussi beaucoup d'étudiants et de doctorants qui s'intéressent à ce champ et en développent les possibilités.
Depuis quelques années, des polémiques virulentes opposent les féministes «universalistes» et «intersectionnelles», ou «deuxième» et «troisième vague» Peut-on réconcilier ces deux camps ?
Certes, il y a des désaccords parfois très forts parmi les féministes mais ils sont surtout la marque de la vitalité de la pensée féministe. Plus vous avez de gens différents qui luttent ensemble, plus il est probable que ces gens se disputent au sujet de leurs luttes ! C'est salutaire et cela nous permet à toutes d'avancer.
L'intersectionnalité, en considérant la multiplicité des identités et des facteurs de domination, ne met-elle pas en péril le fait de penser «les femmes» ? Ne met-elle pas ainsi la philosophie féministe dans une impasse ?
Pourquoi on ne pourrait plus parler « des femmes » ? On peut tout à fait parler d'elles sans postuler qu'elles ont exactement la même expérience du fait d'être des femmes. Je crois qu'il est très important d'arrêter de laisser l'extrême droite dicter nos façons de penser les concepts de la recherche en sciences sociales. Le concept d'intersectionnalité est sérieux et, comme beaucoup de concepts de sciences sociales, tous les chercheurs et chercheuses ne s'accordent pas sur sa définition, sur son emploi. Mais il faut arrêter le fantasme qui consiste à en faire un cheval de bataille d'idéologies séparatistes et dangereuses, ce n'est tout simplement pas le cas ! Il faut lire les philosophes féministes qui travaillent sur ces sujets comme Uma Narayan, Serene Khader ou Soumaya Mestiri. Le discours consistant à dire que l'intersectionnalité interdirait de parler « des femmes » transforme une question réelle et importante - quel est le sujet du féminisme si on ne pense pas que toutes les femmes sont opprimées de la même manière ? - en une affirmation fausse, dont la fonction est simplement de faire peur aux gens en disant : « Regardez tous ces gens qui luttent contre de multiples oppressions, en fait ils veulent détruire la lutte des femmes ! » C'est du fantasme, et du fantasme raciste. "
(1) Hegel écrivait : «Les femmes peuvent avoir de la culture, des idées, du goût de la finesse, mais elles n'ont pas l'idéal» ; et Auguste Comte : «C'est afin de mieux développer sa supériorité morale que la femme doit accepter avec reconnaissance la juste domination pratique de l'homme » (2) La philosophie féministe est-elle un oxymore ? de Nancy Bauer (2003).
Philosophie féministe de Manon Garcia éd. Vrin, 458 pp., 15 €.
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uncountry · 3 years
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ADDIO A ROBERTO CALASSO, IL CUORE PULSANTE DI ADELPHI
De Giulia Mariani - 30 juillet 2021
« Les histoires ne vivent jamais seules : ce sont les branches d’une famille, qu’il faut retracer en avant et en arrière ».
Aujourd’hui, le monde de l’édition et de la culture pleure le décès de Roberto Calasso, éditeur et directeur éditorial de la prestigieuse maison d’édition Adelphi, décédé à Milan à l’âge de 80 ans, après avoir lutté durement et pendant longtemps contre une terrible maladie. Pour donner des nouvelles, à travers les différents canaux sociaux, sont précisément les compagnons et collègues de tous les temps, qui ont voulu passer des mots de douleur et de gratitude pour un homme qui était, avant tout, un frère.
En effet, la maison d’édition Adelphi, fondée dans la capitale lombarde en 1962 par Luciano Foà et Roberto Olivetti, trouve déjà dans le nom une déclaration forte et puissante de ses intentions : le terme « adelphi » est un mot grec (ἀδελφοί) et signifie « frères, solidaires », et exprime clairement la nécessité de maintenir une communication de but entre les fondateurs. Une famille, donc, avant même une entreprise.
Roberto Calasso partageait pleinement cette idée sui generis de l’entreprise, à tel point qu’en 1962 il a fait partie d’un petit groupe de personnes - formé, en plus des Foà et Olivetti susmentionnés, également par Roberto "Bobi" Bazlen - qui avait un programme à l’esprit très spécifique d’une nouvelle maison d’édition, une entreprise qui conjugue deux aspects fondamentaux et essentiels : l’art et les affaires, l’industrie et la culture. A seulement 21 ans, Calasso possédait donc déjà des idées qui auraient complètement révolutionné le destin de l’une des activités éditoriales les plus influentes du marché italien et, pourquoi pas, international. C’est une idée complètement différente et innovante de l’édition. Adelphi, en effet, est né comme une réalité éditoriale qui s’est clairement éloignée des autres maisons d’édition hégémoniques qui ont surgi dans les décennies précédentes,surtout de l’époque prédominante Einaudi. Calasso en a toujours été un fier partisan : « Nous n’étions pas une annexe d’Einaudi, mais au contraire nous représentions un renversement culturel. Non plus sur la ligne Gramsci - Lukacs - Brecht - liste des saints auxquels on voue communément - mais sur la ligne Schopenhauer - Nietzsche, auteurs dont on ne pouvait pas parler à l’époque ».
Né à Florence le 20 mai 1941, Calasso est diplômé du Liceo Classico Torquato Tasso de Rome, puis licencié en littérature anglaise avec l’essayiste, écrivain et critique littéraire Mario Praz, en discutant d’une thèse sur la figure du philosophe britannique Sir Thomas Browne. Il se passionne immédiatement pour le domaine philosophique, tout en développant, au fil des années, un intérêt profond pour les domaines les plus disparates de la culture littéraire, de la fiction à la non-fiction.
Calasso rejoint le groupe Adelphi l’année de sa fondation, opérant sans interruption jusqu’en 1971, date à laquelle il obtient le poste de directeur éditorial. En 1990, il est devenu directeur général et, depuis 1999, également président. Dans une interview au Corriere della sera, il rapporte le début de l’aventure de sa vie : « Luciano Foà avait quitté Einaudi (dont il avait été secrétaire général) et avec Roberto Olivetti, le 20 juin 1962, il avait fondé cette nouvelle édition maison dont le programme était en grande partie dans l’esprit de Roberto Bazlen. Foà était un ami de Bazlen, et il voulait faire avec lui certains livres qui ne pourraient pas être faits autrement. Quant à moi, je me suis engagé en 1962, alors que le nom Adelphi n’avait pas encore été trouvé ».
C’était un militantisme intimement actif, dicté avant tout par un amour profond pour les livres, qui l’accompagnait dès le début : « Je suis né au milieu des livres. Mon père (le juriste Roberto Calasso), qui était historien du droit, travaillait principalement sur des textes imprimés entre le début du XVIe et le milieu du XVIIIe siècle. Il y avait de nombreux volumes in-folio. Impossible de ne pas les voir. Même mon grand-père Ernesto Codignola, qui a enseigné la philosophie à l’Université de Florence et a fondé la maison d’édition La Nuova Italia, avait une bibliothèque remarquable, surtout d’histoire et de philosophie, désormais intégrée à la bibliothèque de la Scuola Normale de Pise ». Par conséquent, son destin est scellé.
Mais Calasso était bien plus que cela : éditeur, essayiste, traducteur et aussi narrateur. En tant qu’écrivain, son plus grand succès est venu en 1988, lorsque son œuvre la plus célèbre a débarqué sur le marché du livre, qui a même révolutionné le genre de la mythographie en Italie : « Les noces de Cadmus et de l’Harmonie ». On se souvient aussi d’œuvres telles que « Ka » (1996), "K." (2002), « La Folie Baudelaire » (2008) et « L’empreinte de l’éditeur » (2013). De plus, ses livres ont été traduits en 25 langues et publiés dans 28 pays.
On peut donc affirmer, sans l’ombre d’un doute, qu’il s’agissait d’une figure charismatique et, pour ainsi dire, d’un « homme à tout faire », suivant cette définition de l’éditeur idéal donnée par l’intellectuel antifasciste Piero Gobetti. Un homme qui ne s’est pas limité à un seul rôle, mais qui a eu l’audace de s’impliquer dans de multiples contextes et sous les formes les plus variées, devenant le mythe que nous pleurons tous aujourd’hui.
Un homme qui a su faire le bien, jusqu’à la fin de ses jours. Il semble curieux, en ce sens, qu’il ait abdiqué de cette vie terrestre le jour de la sortie de ses derniers livres : « Bobi » et « Memé Scianca », qui font tous deux partie de la série « Piccola Libreria Adelphi » ; ce sont deux mémoires qui retracent, respectivement, l’enfance florentine et la rencontre décisive avec le susdit Bobi Bazlen. Une sorte de testament laissé aux séquelles, qui apparaît — en ce jour plus que jamais — d’une grande consolation. Il faut se souvenir de lui à travers ses propres mots qui contiennent, plus que tout, le cœur battant de son engagement éditorial : « (la maison d’édition) est une branche secondaire de l’industrie dans laquelle les gens essaient de gagner de l’argent en publiant des livres.Et que doit être une bonne maison d’édition ? Une bonne maison d’édition serait — si l’on me permet la tautologie — celle qui est censée ne publier, dans la mesure du possible, que de bons livres ».
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Oeuvres anonymes du XVIIIème siècle. L'Enfer de La Bibliothèque Nationale. 6 Textes: Thérèse Philosophe; Le Triomphe des Religieuses ou les Nones Babillardes; Lettres Galantes ou Philosophiques de Deux Nones; La Messaline Française ou les Nuits de la Duchesse de Polignac; La Liberté de Mademoiselle Raucour; Les Quarante Manières de Foutre; dédiées au Clergé de France.
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rostanoide · 4 years
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Des livres photos à lire depuis chez soi
Les livres sur la photographie du catalogue de la Bibliothèque numérique de la Ville de Paris
bibliotheques.paris.fr/numerique
Une sélection du Fonds photo de la médiathèque Edmond Rostand (17e)
En cette période de lutte contre la propagation de l'épidémie de Covid-19, les bibliothèques sont fermées. Les usagers n'ont donc plus accès aux documents physiques que possèdent ces établissements. C'est bien sûr le cas pour les usagers du Fonds photo, la plus grande collection de livres photographiques (ou sur la photographie) que détient le réseau des bibliothèques de la Ville de Paris. Néanmoins, via la Bibliothèque numérique du réseau parisien, il est encore possible pour les amateurs de photographie d'emprunter, à distance, des ouvrages sur ce thème. Ce qui est plutôt idéal, il faut en convenir, en période de confinement.
Voici une sélection de titres disponibles au format epub (livres photo, essais, biographies et mémoires de photographes, guide pratique et romans), tous issus du catalogue de cette Bibliothèque 2.0.  À la fin de la présentation de chaque ouvrage, vous trouverez un lien direct vers l’exemplaire numérique, indiqué [Emprunter].
Un mode d'emploi pour pouvoir emprunter et lire ces ouvrages est disponible à cette page.
Malgré cette initiative (sans risque de contagion), l'équipe du Fonds photo tient à préciser qu'elle sera ravie d'accueillir à nouveau et entre ses murs, le plus tôt possible, aussi bien ses fidèles usagers que tout nouveau lecteur désireux de connaître sa collection.
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Livres photo
- Retour à Roissy de Marie-Hélène Bacqué et André Mérian (Seuil, 2019) En mai 2017, une sociologue et un photographe parcourent les territoires traversés par la ligne B du RER entre Roissy et Saint-Rémy-lès-Chevreuse. Au fil de leurs rencontres avec des agriculteurs chinois, des familles turques, des commerçants sikhs, des catholiques polonais, un rappeur et les résidents de quartiers pavillonnaires, se dessine un portrait insoupçonné de la banlieue. [Emprunter]
- Monochrome de Lee Hengki (Corridor Elephant, 2015) Les photographies d’Hengki Lee portent la trace d’une poésie qui se découpe au fil d’une histoire d’ombres chinoises ; une poésie que la magie d’une photographie rend intemporelle. Peu importe que le cadrage soit juste ou non, que le travail sur la lumière soit en déséquilibre ou plus exactement répondant à un autre équilibre, Hengki Lee nous emmène en voyage. [Emprunter]
- Photographies de Denis Olivier (Corridor Elephant, 2014) Quelle frontière y a t-il entre l’onirisme et la réalité à une époque où les images numériques permettent de tout recréer ? Qu’est-ce qu’une réalité dans un monde où toutes les illusions visuelles peuvent prendre une forme tangible ? Demain sera plus que jamais fait d’images, les photographies de Denis Olivier sont porteuses de contes modernes et d’interrogations. Que seront les rêves futurs ? [Emprunter]
- Street is not a studio de Gabi Ben Avraham (Corridor Elephant, 2014) Par son approche artistique et hyperréaliste, le travail de Gabi Ben Avraham est unique. Il porte non seulement une réalité, mais aussi un regard qui transcende cette dernière au point de nous interdire de ne pas savoir. Les portraits et villes sont autant de rencontres photographiques que d’illustrations de cultures ou de systèmes sociaux. Mais quelle que soit l’illustration, le photographe a su en préserver l’extrême beauté.[Emprunter]
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- Tokyo, voices in the rain de Furue Yasuo (Corridor Elephant, 2014) Tokyo en noir et blanc, Tokyo seule dans la foule. Ville en dégradée de gris peuplée de vélos. Photos minute armées de la seule technique que maîtrise l’âme : l’émotion. « Je prends mes photos avec Iphone 4 », qu’importe l’appareil si l’on peut entendre le modèle respirer rien qu’en le regardant... Tokyo, très loin des images publicitaires. [Emprunter]
Essais sur la photographie
- Éclats - Prises de vue clandestines des camps nazis de Christophe Cognet, avec une préface de Annette Wieviorka (Seuil, 2019) Une enquête sur les représentations photographiques clandestines des camps de concentration nazis, souvent réalisées par les déportés eux-mêmes. L'ouvrage est issu de l'analyse de ces clichés, autant que du projet de film qui leur a rendu hommage. [Emprunter]
- Écrits sur la photographie de Allan Sekula (Beaux-Arts de Paris Éditions, 2018) Artiste, théoricien, cinéaste et écrivain, Allan Sekula (1951-2013) réalise, dans les années 1970, des performances et entreprend une critique de la situation sociale et politique des États-Unis au moyen de la photographie, du texte et du film. Il a publié, dès 1975, une série d’essais sur la photographie devenus mythiques. Ses textes ont largement informé les théories anglo-saxonnes de l'art et de la photographie et joué un rôle précoce dans l'intégration de la pensée théorique européenne aux États-Unis. [Emprunter]
- Lettres à des photographies de Silvia Baron Supervielle (Gallimard, 2013) À travers 160 lettres, l'auteure rend un hommage poétique à sa mère, disparue trop tôt. Des photos sauvées de l'oubli constituent le point de départ d'un retour en arrière à la rencontre de cette femme, l'occasion de remonter l'arbre généalogique maternel en Uruguay. Puis elle évoque la vie après la mort de sa mère, le remariage de son père avec une femme distante, la mort de sa petite sœur, etc. [Emprunter]
- Vice de Hervé Guibert (Gallimard, 2013) Écrit entre la fin des années 1970 et le début des années 1980, ce texte dévoile les terreurs et les fantasmes de Hervé Guibert. Son regard se pose sur des objets et des lieux troublants, du fauteuil à vibrations au masque à l'éther, en passant par le cabinet du taxidermiste et le hammam. Cette édition contient les 21 photographies qui accompagnaient la version originale. [Emprunter]
- Écorces de Georges Didi-Huberman (éditions de Minuit, 2011) Ce récit-photo d'une déambulation à Auschwitz-Birkenau entreprise en juin 2011 interroge ce qui survit dans la mémoire. Il traduit un moment d'archéologie personnelle, un retour sur les lieux du crématoire V où furent réalisées par les membres du Sonderkommando, en 1944, quatre photographies encore discutées aujourd'hui. [Emprunter]
- La photographie de mode de Frédéric Monneyron (PUF, 2010) Cet essai philosophique et sociologique montre comment la photographie en général et la photographie de mode en particulier sont difficilement passées d'art mineur à celui d'art à part entière. Il s'interroge sur les fonctions esthétiques de la photographie de mode, puis analyse l'imaginaire de la photographie de mode dans sa dimension sociologique. [Emprunter]
- L'Image fantôme de Hervé Guibert (éditions de Minuit, 1981) Critique de photo pendant de nombreuses années, Hervé Guibert raconte ses antécédents photographiques, avec ses premières images érotiques, une séance de photo avec sa mère, la lente dégradation de la photo d'un ami condamné. Cette suite de récits explore, au regard d'aventures personnelles, les différents types de photographies : photo de famille, photo de voyage, photomaton, etc. [Emprunter]
- L'Œuvre d'art à l'époque de sa reproductibilité technique (1935) de Walter Benjamin (Allia, 2013) Ce texte fondamental démontre les conséquences artistiques, politiques et sociales de l'avènement de la photographie et du cinéma. Le statut de l’œuvre d'art, désormais bouleversé, privé de son aura, nourrit encore aujourd'hui les réflexions contemporaines. [Emprunter]
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Biographies et mémoires de photographes
- Une femme en contre-jour de Gaëlle Josse (Noir sur blanc, 2019) Portrait de Vivian Maier, gouvernante américaine et photographe de rue amatrice, décédée en 2009 dans le plus grand anonymat. Ses photographies, retrouvées par hasard dans des cartons oubliés au fond d'un garde-meuble de la banlieue de Chicago, ont fait d'elle une artiste célèbre après son décès. [Emprunter]
- Après Gerda de Pierre-François Moreau (Édition du Sonneur, 2018) Après le décès à Brunete de sa compagne photographe Gerda Taro en 1937, le reporter de guerre Robert Capa arrive à New York, où il finalise pendant six semaines le livre Death in the making, qui évoque les douze derniers mois passés en Espagne à couvrir la guerre civile avec Gerda. Ce récit permet aussi d'évoquer leur amour agité et leur collaboration marquée par la cause révolutionnaire. [Emprunter]
- Tel est mon métier de Lynsey Addario (Fayard, 2016) La photographe américaine a couvert des zones de conflit en Irak, en Afghanistan, au Liban, au Darfour et au Congo. Ses clichés sont notamment publiés dans le New York Times ou le National Geographic. Elle témoigne de son parcours et dénonce la culture de la violence et le coût humain de la guerre. [Emprunter]
- La Chambre noire d'Edith Tudor-Hart de Peter Stephan Jungk (Editions Jacqueline Chambon, 2016) L'écrivain raconte la vie de sa grand-tante, la photographe autrichienne Edith Tudor-Hart qui, réfugiée en Angleterre dans les années 1930, a recruté pour le compte de l'URSS les Cinq de Cambridge, les plus célèbres espions anglais au service du communisme. [Emprunter]
- Diane dans le miroir de Sandrine Roudeix (Mercure de France, 2015) Dans la peau de Diane Arbus, l'auteure décrit la difficulté de la photographe à réaliser un autoportrait par une nuit d'été à New York. Seule dans sa salle de bains, la narratrice recule l'échéance, s'observe dans le miroir et laisse affleurer les souvenirs de son enfance, de ses rencontres, de sa carrière, de sa sexualité, de ses difficultés d'argent, etc. [Emprunter]
- Dans la vie noire et blanche de Robert Mapplethorpe de Judith Benhamou-Huet (Grasset, 2014) À partir d'entretiens effectués auprès de familiers de l'artiste, la chroniqueuse évoque la carrière fulgurante du photographe new-yorkais, son style, ses portraits et ses nus en noir et blanc, ses rencontres, son entourage, son amitié avec Patti Smith, son homosexualité assumée, ses penchants sado-masochistes, ses obsessions, son oscillation permanente entre le bien et le mal. [Emprunter]
- Man Ray de Serge Sanchez (Gallimard, 2014) Ce livre retrace le parcours de Man Ray (1890-1976), qui mêla à ses peintures divers matériaux et employa dans ses créations des procédés industriels tels que la photographie ou l'aérographie. Proche du mouvement Dada, il fut le témoin privilégié des principaux courants artistiques du XXe siècle, et fréquenta André Breton, Pablo Picasso, Paul Éluard, Lee Miller ou encore Kiki de Montparnasse. [Emprunter]
- Medusa de Ricardo Menéndez Salmón (Editions Jacqueline Chambon, 2013) Prohaska, artiste allemand invisible, photographie et filme les images les plus insoutenables des horreurs du Troisième Reich et plus tard les massacres et les désastres dans le monde. À travers le destin de cet artiste, une réflexion sur l'art, sur la question du voyeurisme et de la jouissance que suscite la vision de l'insoutenable. [Emprunter]
- De ma terre à la Terre de Sebastiao Salgado (Presses de la Renaissance, 2013) Le photojournaliste revient sur son parcours, ses engagements militants et ses reportages dans plus de cent pays à l'occasion de l'exposition itinérante Genesis organisée en 2013. [Emprunter]
- J'ai dû chevaucher la tempête. Les tribulations d'un bipolaire de Yann Layma (La Martinière. 2012) Reporter-photographe spécialiste de la Chine, l'auteur témoigne de sa vie en tant que personne bipolaire ou maniaco-dépressive, traversant des périodes d’exaltation intense puis d’abattement extrême. [Emprunter]
- Dora Maar de Alicia Dujovne Ortiz (Grasset, 2003) Retrace la vie de la photographe Henriette Théodora Markovitch, dite Dora Maar (1907-1997) : son enfance en Argentine, son arrivée à Paris à l'âge de 20 ans, sa participation au courant surréaliste, sa carrière de photographe, ses rencontres avec Man Ray, Paul Éluard, Brassaï, André Breton, Max Jacob, sa vie auprès de Chavance, Bataille, puis Picasso, la fin de sa vie passée en recluse. [Emprunter]
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Ouvrage technique sur la photographie
- La photographie au reflex numérique pour les Nuls de David D. Busch (First interactive, 2018) Guide pour débuter avec un reflex numérique. Après avoir présenté la technologie, le spécialiste aborde le choix du modèle, les réglages, l'utilisation des modes préprogrammés et la retouche d'image. [Emprunter]
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Mais aussi...
Des romans mettant en scène des photographes (ou la photographie comme moteur du récit)
- Le Sel de tes yeux de Fanny Chiarello (éditions de l'Olivier, 2020) Fanny photographie par hasard une jeune athlète en train de courir. Elle commence à imaginer la vie de cette dernière, en la nommant Sarah et en lui inventant une famille, une meilleure amie ainsi qu'une amoureuse. Habitante d'une petite ville du bassin minier, l'homosexualité de Sarah ne serait pas acceptée par son entourage. Un jour, Fanny se retrouve nez à nez avec Sarah au cours d'une fête. [Emprunter]
- Une longue nuit mexicaine de Isabelle Mayault (Gallimard, 2019) Un homme hérite d'une valise après la mort de sa cousine. Elle contient des milliers de négatifs de photographies de la guerre d'Espagne, prises par trois éminents photographes. Hésitant sur la conduite à tenir, il décide de remonter la piste des propriétaires successifs de la malle. [Emprunter]
- Hélène ou Le soulèvement de Hugues Jallon (Verticales, 2019) Loïc et Hélène vivent une existence tranquille en compagnie de leurs deux enfants. Un jour, un ancien camarade d'université de Loïc les convie à son anniversaire. Durant la soirée, Hélène s'endort et un inconnu la photographie. Plus tard dans la nuit, elle quitte son mari pour rejoindre l'homme qui l'a photographiée. S'ensuit une passion amoureuse adultère. [Emprunter]
- La Terre invisible de Hubert Mingarelli (Buchet Chastel, 2019) En 1945, dans une ville d'Allemagne occupée, un photographe anglais couvrant la défaite allemande assiste à la libération d'un camp de concentration. Il décide de traverser le pays pour photographier le peuple qui a permis l'existence de telles atrocités pour tenter de comprendre. Un jeune soldat anglais tout juste arrivé et qui n'a rien vécu de la guerre l'accompagne en tant que chauffeur. [Emprunter]
- À son image de Jérôme Ferrari (Actes Sud,  2018) Un roman consacré à une photographe décédée qui aborde le nationalisme corse, la violence des conflits contemporains et les liens troubles entre l'image, la photographie, le réel et la mort. [Emprunter]
- C'est moi de Marion Guillot (éditions de Minuit, 2018) Depuis que Tristan est au chômage, le couple qu'il forme avec la narratrice bat de l'aile et la monotonie règne dans le foyer. Une photographie sème le désordre dans leur vie morose. [Emprunter]
- Apaise le temps de Michel Quint (Phébus, 2016) À la mort d'Yvonne, Abdel, jeune professeur dans un lycée de Roubaix, accepte de reprendre la librairie dans laquelle il a passé tout son temps libre enfant. En rangeant les cartons, il découvre des photographies qui font resurgir les souvenirs de la guerre d'Algérie. Il commence à s'interroger sur les secrets de certains de ses proches : Saïd, Rosa, Zerouane. [Emprunter]
- Accidents de Olivier Bordaçarre (Phébus. 2016) Sergi Vélasquez, artiste peintre, s'éprend d'une femme rousse qu'il croise dans l'ascenseur. Il est fou de son corps mais elle est hystérique. Roxane, elle, est photographe, son visage est brûlé suite à un accident de voiture, mais elle aime photographier son corps. Ses clichés séduisent Sergi. Deux coups de foudre sur la thématique du double dans le milieu de l'art. [Emprunter]
- L'Attrapeur d'ombres de Patrick Bard (Seuil, 2015) Seb Meyer, jeune journaliste photographe est au chômage depuis qu'il a perdu un œil pendant le siège de Sarajevo. Quand un confrère lui rapporte le sac qu'il avait en Bosnie, il espère trouver des indices sur les circonstances de son accident et pouvoir se venger. [Emprunter]
- Photos volées de Dominique Fabre (éditions de l'Olivier, 2014) Après la perte de son emploi, Jean, un quinquagénaire parisien et célibataire, se met à fréquenter le café l'Oiseau bleu. Il renoue avec quelques anciennes amies et surtout avec sa passion de jadis : la photographie. En se plongeant dans ses archives photographiques, il se remémore sa vie passée et tente de la reconstruire. [Emprunter]
- Photo-Photo de Marie Nimier (Gallimard, 2014) Comme d'autres écrivains, une femme se rend chez Karl Lagerfeld pour se faire photographier. En l'attendant, elle se met à rêver, divaguer d'une image à l'autre. Quand la photo sort dans Paris Match, elle reçoit une lettre d'une vieille dame lui demandant où elle a acheté les chaussures vertes qu'elle porte sur la photographie. [Emprunter]
- Une vie à soi de Laurence Tardieu (Flammarion, 2014) Dans ce récit d'inspiration autobiographique, la narratrice, en pleine tourmente personnelle, visite par hasard la rétrospective consacrée à la photographe Diane Arbus au Jeu de Paume. Véritable choc esthétique puis existentiel, cette découverte l'incite à redécouvrir sa vie intime et familiale à la lumière de la photographe. [Emprunter]
- Trois fermiers s'en vont au bal de Richard Powers (Cherche Midi, 2014) Detroit, à la fin du XXe siècle. Un jeune homme, fasciné par une photographie d'August Sander, représentant trois jeunes hommes allant au bal à la veille de la Première Guerre mondiale, tente de recueillir des informations sur ce cliché. À Boston, Peter Mays découvre que l'un de ces hommes serait vraisemblablement un de ses ancêtres. [Emprunter]
- L'Exposition de Nathalie Léger (POL, 2011) À l'occasion d'un projet d'exposition, la narratrice relate sa rencontre avec une héroïne oubliée du second Empire, la comtesse de Castiglione, dont elle tente de retracer l'existence à partir d'un recueil de photographies trouvé dans sa bibliothèque. Le rapport qu'a entretenu la comtesse avec sa beauté incite la narratrice à s'interroger sur l'image de la femme. [Emprunter]
Rappel du lien vers le catalogue de la Bibliothèque numérique du réseau des bibliothèques de la Ville de Paris : ici
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Note
Holà !Plusieurs questions, si tu as le temps bien sûr : 1) j'ai du mal à organiser mon travail en philo (je suis en HK) j'essaie de tout lire mais ça ne mène à rien car je ne retiens rien et je ne sais ps faire le lien entre textes et sujet de disserte (étrangement ça n'arrive qu'en philo) 2) il y a assez longtemps tu as dit que tu faisais des "semaines de telle matière" pour réviser, tu pourrais expliciter davantage ce que tu faisais sans prendre de retard par rapport aux autres cours ? Merci !
Salut ! Ça va être une longue réponse en deux parties !
1)
En philo, je travaillais en séparant en deux, d’un côté ma connaissance des textes d’auteurs (savoir qui a dit quoi, qui était d’accord ou pas d’accord avec qui, finalement un peu d’histoire de la philosophie), et de l’autre côté ma compréhension des notions (les couples de notions à opposer, les termes proches mais à distinguer, etc, ce qui peut paraître un peu plus ‘universel’ : tel mot fait référence à tel concept plus ou moins pour tout le monde, même si ça arrive de temps en temps qu’un même terme veuille dire des choses différentes d’un auteur à l’autre).
Pour cette première partie, j’étais beaucoup avantagée par le fait que notre prof nous donnait énormément de polycopiés d’extraits de textes qu’elle avait elle-même sélectionnés et découpés, ce qui fait qu’on était déjà sûrs que c’était des extraits dont on allait pouvoir se servir, que c’était des textes plus ou moins majeurs, et que ça allait avoir un rapport avec le cours. Du coup, je n’ai lu quasiment aucune œuvre complète en philo. Si ton ou ta prof fait ça, c’est génial, et dans ce cas là je te conseille simplement de ficher tous ces extraits (ou s’il y en a trop, le plus d’extraits possible en les numérotant pour les retrouver facilement), ce qui te créera une banque de références. Voici une image du carnet de références que j’avais en philo.
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Les extraits résumés ici devaient faire entre 2 et 10 pages, donc tu vois dans mes résumés que le but était d’être vraiment très très concise pour pouvoir y revenir rapidement. Tu peux voir dans la marge le numéro du polycopié de ma prof où apparaissaient ces textes (la numérotation était hyper importante parce que je n’ai pas fiché dans l’ordre chronologique des distributions des polys dans l’année, il y a toujours des priorités et des urgences qui arrivent, qui font qu’on doit faire des choses dans le ‘désordre’). Et dans le titre, la référence la plus précise possible (cf pour l’extrait de Weber, avec le titre de l’ouvrage et le titre du chapitre). Surlignés en violet sont les passages vraiment importants, et soulignées en vert sont les citations exactes que j’ai juste recopiées du texte pour pouvoir idéalement les mémoriser par coeur. J’ai une cinquantaine de ces petites pages de fiches d’extraits, c’était vraiment hyper pratique et ça m’a permis d’avoir une idée d’ensemble et c’est en faisant ce travail que j’apprenais le contenu des textes.
Si ton ou ta prof de philo ne vous fournit pas vraiment de textes sélectionnés, j’ai peur de ne pas pouvoir te conseiller mieux que ça, parce que j’étais moi-même un peu débordée par la philo avant de tomber sur cette prof et ses polys bénis… Mais rien ne t’empêche d’aller voir et de réclamer une bibliographie plus précise, réduite au strict minimum des choses essentielles, normalement c’est justement le métier du prof de vous prémâcher ce travail-là. Si vraiment tu n’as aucune indication et qu’on ne te conseille que des œuvres complètes (impossible de tout lire), fais peut-être ce travail de fichage avec les intros et les conclusions, ou sélectionne un chapitre par ouvrage qui te semble vraiment en lien avec le cours.
Ensuite pour la seconde partie que j’ai mentionnée, avec les notions, je faisais des trucs comme ça :
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Surlignées en violet, les notions, qui ont été désignées explicitement par la prof comme des notions importantes, qui peuvent par exemple apparaître dans la formulation d’un sujet, et qui apparaissent pour la plupart dans des dictionnaires de notions philosophiques. En dessous au crayon à papier : une petite explication de la notion dans le cas où j’en ai besoin. Et plein de flèches, de trucs entourés, encadrés, etc, pour voir les liens entre ces notions. Enfin, surlignés en jaune, les noms des philosophes concernés par ces notions (et je peux ensuite retrouver plus précisément ce qu’ils disent sur ces notions dans mon carnet de références). C’est le fait d’éparpiller les noms de ces philosophes en petit dans ces schémas qui me permet de faire le lien entre les textes lus et les notions qu’on trouve dans les sujets. Pour moi c’est ce travail là qui est primordial parce que tu peux le faire sans avoir beaucoup de références mais en travaillant principalement avec le dictionnaire des notions (voire avec un dictionnaire normal même si tu ne vas pas aller bien loin) et en faisant preuve de bon sens, ce qui est souvent le premier critère en philo.
Il faut que tu identifies toutes les notions majeures qui se rapportent au thème de l’année, ou (mieux) au chapitre du cours que tu es en train de réviser, et que tu arrives à les faire dialoguer entre elles (exemple ici en haut à droite de la page, l’intentionnalité définie par Husserl s’oppose à (VS) la res cogitans de Descartes, car l’une est une façon d’être au monde, tandis que l’autre est une chose, qui existe en l’homme indépendamment du monde). Si tu as bien fait ce travail, dans le sujet de disserte tu auras des notions qui apparaissaient à un endroit ou à un autre sur ton schéma, et donc tu sauras rapporter les notions du sujet à a) d’autres qui leur sont proches b) d’autres qui leur sont opposées c) des philosophes qui ont travaillé dessus.
(Je précise que tout ça est schématique et que c’est seulement un outil pour apprendre. Au moment de restituer il faut rétablir la complexité et la nuance de ce que tu as pu lire, mais tu ne pourras rien restituer si tu n’as rien retenu, et pour retenir on a souvent besoin de simplifier.)
Malheureusement si tu n’as pas de conseils assez précis quant aux choses à lire, et que tu n’arrives pas du tout à comprendre la façon dont les notions du programme s’articulent, il faut envisager l’hypothèse que ton ou ta prof ne fasse pas très très bien son travail, et éventuellement envisager de demander le cours de tes camarades d’une autre classe, ou bien de chercher des ouvrages de semi-vulgarisation qui pourront t’offrir les clarifications de notions et les pistes de bibliographie que le cours est censé fournir. Avant d’employer ces grands remèdes, n’hésite surtout pas à lire les définitions des notions dans le dictionnaire philosophique de ta bibliothèque et à poser des questions en cours : « J’ai lu que [notion A] se définissait de telle façon, et j’ai du mal à comprendre où se place [philosophe X] par rapport à ça ? Est-ce que quand il utilise [notion B] ça veut dire la même chose ? » etc. D’autre part je précise que moi j’ai développé des méthodes qui m’allaient à partir de ma situation de départ, et la façon dont les cours de mes profs étaient organisés faisaient partie de ma situation de départ, donc n’hésitez pas à vous inventer vos propres méthodes de révision en fonction de ce qu’on vous donne !
2)
Pour la division des révisions, je parlais spécifiquement de la khâgne, parce que c’était vraiment dans l’optique du concours. J’ai déjà dû en parler de façon assez détaillée mais en khâgne le travail se divisait pour moi de cette façon : d’un côté les devoirs à court et moyen terme, c’est-à-dire les choses à rendre, les trucs à réviser pour une interrogation (et non pas un concours blanc), les trucs de grammaire, les préparations de colle, etc ; et d’un autre côté, l’apprentissage à long terme pour le concours, c’est-à-dire simplement emmagasiner assez de choses pour pouvoir traiter n’importe quel sujet de disserte qui peut tomber aux écrits. Au fur et à mesure que ma khâgne avançait (et ne parlons pas de ma khûbe), j’étais de plus en plus focalisée sur le concours et sur ce que j’avais besoin de faire pour y arriver, ce qui fait que j’avais l’impression que le côté 2, que je considérais plus important, était parfois ‘parasité’ par le côté 1 : j’aurais bien aimé passer l’aprèm à apprendre un maximum de dates en histoire, mais j’avais cette traduction à rendre pour mercredi, ou cette interro de vocabulaire à réviser.
Mais le côté 1 ne doit pas être négligé, sinon c’est ça qui te ferait prendre du retard sur les autres matières : les profs donnent des devoirs, il faut les faire, et les traductions et les interros etc servent d’entraînement au long de l’année, ce qui est aussi important. C’est juste que dans une séance de travail, je faisais les choses du côté 1 en premier pour en être ‘débarrassée’, puis j’employais le reste de l’après-midi à travailler sur le côté 2, c’est-à-dire en gros à lire et ficher des choses et à les apprendre. C’est ça qui prend le plus de temps, mais c’est ça qui paraît le plus ‘productif’ parce que c’est ça qui t’arme pour les dissertes des écrits. Mais c’est aussi la partie du travail qu’on ne peut faire qu’une fois que le reste, ce qui est à faire à court terme, est fini et rendu.
Du coup quand je disais que je faisais des semaines par matière, je ne parlais que du côté 2, c’est-à-dire que pendant une semaine, à chaque fois que j’arrivais à la bibli, je faisais mes devoirs, dans toutes les matières, et une fois que j’avais fini je passais tout le reste de mes après-midis à lire et à ficher de la philo, en vue du prochain concours blanc. La semaine suivante, à chaque fois que j’arrivais à la bibli, je faisais aussi mes devoirs du moment dans toutes les matières, mais je passais tous le reste de mes après-midi à lire et à ficher de l’histoire. Etc etc. Et comme chaque concours blanc était séparé du précédent par un peu plus de six semaines, ça me faisait à chaque fois une semaine de vrai apprentissage par matière, ou un peu plus.
Mais je précise aussi que je n’ai pas fait ça tout au long de ma prépa et que plein de choses ont changé au fur et à mesure, c’est juste que c’est la méthode que j’ai adoptée vers la fin de ma prépa, quand j’avais une vitesse de croisière, ce qui fait qu’elle m’a paru être la plus efficace et la plus tranquille. Voici le début de mon agenda de khâgne, avec encadrées en orange les semaines de concours blanc, encadrées en vert les semaines de vacances, et écrites en diagonales les matières de la semaine. Mais tu vois que j’ai ajouté en plus des autres trucs de travail d’autres matières pendant certains jours de certaines semaines (tu peux voir que tous les premiers dimanches du mois je m’étais noté de faire des résumés de textes de philo, peu importe la matière de la semaine où ça tombait) (mais j’avoue que je le faisais rarement à ce moment là).
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J’espère que c’était un peu plus clair !
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cellobis · 5 years
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Il me fallait le nom d'un avatar, Abderrahmann, alors je t'ai choisi. En Sanscrit, avatara est la descence sur terre d'une divinité, plus précisément de chacune des incarnations de Vishnou.
Dans la religion hindoue il y a cette trinité, Brahma le créateur, Vishnou qui maintient l'ordre créé et Shiva, qu'on dit être le destructeur mais qui réveille tout le monde entier avec tous ses bras.
Dans notre religion il y a cette foutue trinité, le père le fils et le Saint Esprit
-à quoi ça rime, chez nous Allah se suffit à lui-même.
-je vais te dire, c'était une conversation que javais euue avec un jésuite quand j'étais étudiant. Il me disait toujours, simplifie pour comprendre, il le faut. Le père, c'est le dépositaire de toutes les connaissances, une énorme bibliothèque, un colossal coffre fort contenant la banque de données absolues, une somme complète de toutes sagesses. Le fils, c'est la fougue de la jeunesse vitupérante qui vit à fond dans le monde vivant. Divin, il ne court pas en s'essouffant mais montre calmement le chemin, principalement celui de l'amour. Il est dans toutes les formes de partage entre les hommes qu'il connait si bien. Il leur connait toutes les ffacettes puisqu'il est fondamentalement humain. Quand il lave les pieds de Marie Madeleine il les caresse avec un amour qui est plus que dévôt, avec un amour d'amant.-
-A-t-elle été sa maitresse ? Car il a dû connaître une ou plusieurs femmes, lui l'Ecce Hommo, qui comme tout un chacun se réveille le matin en bandant.
-Et alors, c'est la vie, la vraie vie, la vie vivante. Tu sais, c'est la plus grosse cônnerie de la religion catho, son appéhension du sexe ; c'est du tout grand n'importe quoi. Jusqu'en l'an 350 le célibat des prêtres n'était pas de rigueur, c'était naturel et donc si simple. Bon pour y revenir, moi de lui répondre à mon sage d'alors, tout ça je suis capable de comprendre, mais le St Esprit, c'est du vent, ça me dépasse. C'est très simple, me dit-il, enlève-moi ce foutu « saint » il reste « esprit ». C'est du sel dans la soupe, point. Il en faut juste ce qu'il faut pas trop, pas trop peu, mais il en faut absolument sinon c'est dégueulasse. Voilà, Abderr. Ce savant riche de quarante années d'université et d'études exégétiques des textes complexes sur la sainte religion catholique apostolique et romaine en arrivait à me faire comprendre l'incompréhensible avec une pincée de trois grains de sel. De là vient mon mécanisme de simplifier tout à outrance ; j'ai toujours fait ça de façon exagérée, dans mon métier, dans mes amours ;
Et pour toi, Abder, il me fallait vous, les trois Algérois, autre trinité. Il y a toi, l'économiste, le vieil ami de quarante ans, ancien coloc de nos vingt ans, qui habite maintenant Alger, qui me répond parfois quand tu as envie, limite en me snobant, c'est vrai, tu as tant de responsabilités dans tes fonctions supérieures, pas comme avant, comme quand on se regardait dans les yeux, alors presqu'ados...
Il y a toi le chirurgien, le vieux collègue de travail. Avec qui on boit un café bien serré, sur une terrasse de café, maintenant une fois par semaine en prenant le temps au temps. On s'observe à travers la fumée de nos clopes sans rien dire : il n'y a rien à dire sinon sourire. Combien de fois on s'est regardé dans le fond des yeux sans comme ça rien dire, aussi quand ça allait mal dans le service, quand on s'engueulait?
Et il y a toi, le maître de lettres, le jeune esthète que je n'ai jamais rencontré si ce n'est par ton blog. Tu es brillant, tu es beau, tu es jeune, tu es homo, tu es poète, surtout, tu écri comme un Dieu. Et moi, ben, j'aime ce qui brille, ce qui est beau, ce qui est jeune, ce qui est homo, ce qui est poète. Tu me fous des claques comme un jeune. Ça me remet les idées en place, j'encaisse, mais j'adore. Tu me fais la gueule et ne répond plus que par des silences, je dois te pomper l'air avec mes petites misères, même qu'y en a eu de graves, tu le sais. Tu arrives à me toucher en silence jusqu'aux larmes. Dommage, car comme vous, les deux autres, j'aurais bien voulu te regarder dans le fond des yeux aussi le temps d'un café à Paris ou ailleurs, on ne risque vraiment pas grand chose. Que tu m'expliques pourquoi j'aime tant les garçons, alors que vous deux les jeunes premiers, vous n'aimez rien que les filles, et me jugez, je le sais.
Dis-moi, Ader, il y a un truc qui m'échappe. C'est tous les Algériens, c'est tous les Algérois qui sont comme ça ? Vous, tous les trois quand vous me regardez, vous me piquez jusqu'au cœur, pourquoi, explique-moi.
Tu vois, Abder, dans mon troisième livre qui devient un pavé lourd à digérer, j'avais besoin d'un personnage fort avec qui dialoguer. Je n'ai pas le coffre ni la prestence d'un Tersiano Tersani qui partage son dernier été avec son fils. Lui, il a été une somme quasi théologique, philosophique, journalistique, photographique du monde, en tant que correspondant pour Der Spiegel. Quand il dialogue avec son fils, mourrant, dans une longue conversation de trois mois, il ballaie tous les registres de la vie. Que suis-je, moi à côté de cela, dis-moi sincèrement ? Qu'ai-je à apporter si ce n'est à me raccrocher à des branches supérieures. Je n'ai même pas de longue barbe à tortiller comme lui, qui a si fière allure.
Tu vois, Abder, il n'y a pas de hasard. Un tabouret est stable dès lors qu'il a trois pieds et nous ne sommes pas stables avec nos deux jambes qui courent sans cesse d'un lieu à un autre, moi le premier qui n'ai fait que courir, et donc trébucher toute ma vie. C'est drôle, pour la dédicace hier, j'étais assis sur un tabouret, et je me tortillais dans tous les sens.
Et on remet ça demain dans une autre librairie, mais cette fois avec mes deux bouquins, et je vois venir les critiques déjà. Je suis mal à l'aise, tu sais : droit dans mes botes pour le petit roman qu'il fallait sortir car j'aime outrager et pas que les magistrats, mais complètement de travers pour le recueil de poèmes qui est mon coming de in out vers l'envers...
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garadinervi · 4 years
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Blaise Pascal, (1670), Pensées, [publiées d'après le texte authentique et le seul vrai plan de l'auteur, aves notes philosophiques et théologiques, et une notice biographique par Victor Rocher], Alfred Mame et fils, éditeurs, Tours, 1873 [Bibliothèque nationale de France, Paris]
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la-bassijysuis · 7 years
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LES LIVRES INTERDITS - Bibliothèque subversive, transgressive... et non exhaustive L’insurrection qui vient https://livres-interdits.fr/insurrection-qui-vient/ Rédigé par l’anonyme Comité Invisible, "L’insurrection qui vient" est souvent présenté comme un des manifestes de l’ultra-gauche française. Les passages sur l’usage de la violence et son rôle dans l’affaire Tarnac donnent à ce livre sa réputation sulfureuse. Analyse de ce brûlot trop hâtivement jugé en dangerosité nihiliste. Des « scribes de la situation » à « ceux qui s’organisent » Très court, l’ouvrage se présente comme miroir des réalités sociales. Ses auteurs prétendent simplement « fixer des vérités nécessaires » (p. 12). Sept « cercles » se succèdent alors. Chacun de ces chapitres dénonce une des tares de la société actuelle : le culte du moi, la répression de la jeunesse, le travail, la métropole (comprendre l’hyper urbanisation), le système capitaliste mondialisé et la société de consommation, le capitalisme vert et enfin le bellicisme de la civilisation occidentale. Le livre enchaîne ensuite avec quatre chapitres consacrés à l’action insurrectionnelle. À partir du constat dressé dans les « cercles », le Comité Invisible appelle à s’organiser et se révolter. L’alternative proposée ? Une structure sous forme de communes autonomes et autogérées. Pour accéder à ce projet de société communiste (et libertaire ?), le collectif dresse quelques grandes lignes du processus insurrectionnel à réaliser. Cette démarche révolutionnaire doit d’abord passer par une multitude d’attaques du capitalisme et de l’État. Grands et petits méfaits sont les bienvenus ! D’autre part, le Comité Invisible incite à s’affranchir de l’État. Création de « zones d’opacités », réseaux de communication alternatifs ou encore économie informelle constituent quelques exemples de ce que prônent les auteurs. Pourquoi lire L’insurrection qui vient ? Qu’on se le dise d’entrée de jeu : l’objectif du livre n’est pas de convaincre. En adoptant un ton très assuré (voire condescendant), le Comité Invisible énumère l’ensemble des maux de la société. Ils donnent ensuite leurs préceptes pour régler le problème. Pas de place au débat ou à l’argumentation ! Le lecteur exigeant notera d’ailleurs l’absence totale de sources au fil du texte. Pour les auteurs, tout cela n’est pas indispensable compte-tenu des événements. « C’est le privilège des circonstances radicales que la justesse y mène en bonne logique à la révolution. Il suffit de dire ce que l’on a sous les yeux, et de ne pas éluder la conclusion. » (p12) Il ne s’agit donc pas ici de démontrer quelque chose mais d’appeler au mouvement. L’insurrection qui vienttient donc plus du pamphlet marchant au pathos et aux lieux communs que du réel essai politique. Un manifeste communiste Si les livres au discours révolutionnaire anarchiste ou d’extrême-gauche sont légion, celui du Comité Invisible détone de part sa radicalité bien spécifique. L’ouvrage ne rejette pas seulement les piliers du système capitaliste. Les autres mouvances contestataires en prennent aussi pour leur grade. Rien ne semble trouver grâce aux yeux des braves gens du Comité Invisible ! Pas mêmes les associations et les syndicats, considérés comme des fers de lance du système capitaliste. Malgré ce rejet global quasi nihiliste et la promotion d’une organisation fédéraliste, L’insurrection qui vient ne se revendique pas de la mouvance « anarcho-autonome ». Une idée reçue beaucoup distillée par les médias depuis le début de l’affaire Tarnac (cf complément). Pourtant, il s’agit bien d’un projet communiste. Une « mise au point », rajoutée à la fin du livre en 2009, confirme d’ailleurs cette prise de position. « Enfants de la métropole, nous faisons ce pari : que c’est à partir du plus profond dépouillement de l’existence que se déploie la possibilité, toujours tue, toujours conjurée, du communisme. » (p 136) L’incontournable question de la violence L’autre élément marquant la lecture de cet ouvrage, est bien évidement la question de la violence. C’est d’ailleurs la place accordée à cette dernière, associée aux dits actes terroristes de l’affaire Tarnac, qui a donné au livre sa réputation d’ouvrage subversif. Oui. Il y a bien un discours insurrectionnel. Proche des recommandations de l’anarchiste Blanqui au XIXème siècle, l’ouvrage appelle à la destruction du système par divers procédés. Tous les moyens sont bons, les gros comme les petits sabotages. S’affranchir de l’État dans tous les domaines tient aussi une importance capitale. Une démarche logique qu’on retrouve pourtant peu dans les écrits des autres mouvements d’extrême-gauche. Cependant, cet aspect rappelle étrangement le mouvement agoriste. Ces ultra-libertariens se donnent pour leitmotiv de tout faire pour vivre hors du système étatique (marché noir, solution privée, etc.). « Il n’y a pas d’insurrection pacifique. Les armes sont nécessaires : il s’agit de tout faire pour en rendre l’usage superflu. » (p 118) Si le Comité Invisible ne se pose pas comme partisan absolu de la lutte armée, il ne nie pas son rôle. Il faut y voir ici une prise de conscience quant à l’usage de la violence, nécessaire pour mener le processus révolutionnaire à bien. Plus que celui sur les armes, un tout autre passage suscitera la polémique en France. « L’infrastructure de la métropole est vulnérable: ses flux ne sont pas seulement transports de personnes et de marchandises,[…] Saboter avec quelque conséquence la machine sociale implique aujourd’hui de reconquérir et réinventer les moyens d’interrompre ses réseaux. Comment rendre inutilisable une ligne de TGV, un réseau électrique ? » (p 101) La simple présence de cette phrase dans un livre retrouvé chez des personnes soupçonnées d’avoir tenté de saboter une voie de chemin de fer suffit à le mettre à l’index. En Allemagne, la sortie d’une version traduite en 2010 provoque le débat et ravive la crainte d’actions violentes comme au temps de la RAF. Il en va de même aux États-Unis. Le polémiste conservateur Glenn Beck ne manque d’en faire une chronique sur Fox News. Truffée d’inexactitudes et de raccourcis exagérés, elle frise le délire paranoïaque. Même si ces passages paraissent dangereux ou excessifs, il faut raison gardée. Chien qui aboie ne mort pas. L’insurrection qui vient ne constitue aucunement un manuel pour terroriste. Ici, pas de recettes de bombes ou de conseils tactiques pour prendre le maquis. Les appels à l’agitation ne restent en fin de comptes que des grandes lignes idéologiques. Aucune application pratique. On est à des années lumières de livres tels que The anarchist cookbook, fournissant des informations concrètes pour mener la lutte. Si aucun lien avec l’affaire Tarnac n’avait été décrété par les enquêteurs, l’ouvrage serait resté dans la confidentialité des milieux militants. Selon son éditeur Éric Hazan, le livre n’a au départ été tiré qu’à 8000 exemplaires. Ce maigre tirage passe à plus de 40 000 exemplaires en 2010 suite aux événements. L’aura de ce livre provient plus du fantasme d’un retour de la lutte armée d’extrême-gauche que d’un réel apport politico-philosophique. Certes, les prises de positions ultra radicales en font un ovni idéologique. Pour cette raison, il vaut le coup d’être découvert et analysé. Mais qu’on ne s’attende pas à un livre révélateur ! L’aspect trop évasif de la seconde partie crée un décalage avec la rage et l’indignation présentes dans les « cercles ». Au lieu d’avoir un projet à la hauteur du constat posé, on retombe sur l’éternelle tambouille vieillissante du vain appel à la révolution. Dommage, on y croyait presque… Caractéristiques Titre : L’insurrection qui vient Auteur : Comité Invisible Éditeur : La fabrique éditions Type : pamphlet rageux Date : 2007 Pays : France Pages : 140 Statut : autorisé en France Où se le procurer ? Disponible en France dans la plupart des librairies. Acheter L’insurrection qui vient Complément sur l’affaire Tarnac Il s’avère impossible de parler de L’insurrection qui vient sans évoquer son lien avec l’affaire Tarnac. Cependant, le sujet de cette chronique porte sur le contenu du livre lui-même et non les événements judiciaires associés. Voici donc un rapide résumé des événements. Tout commence en 2003 lorsque Julien Coupat et plusieurs amis s’installent à Tarnac (Corrèze) et reprennent l’épicerie du village. Dès cette époque, ils sont connus des services de renseignement pour leur engagement politique et bénéficient d’une surveillance. Considérés comme « anarcho-autonomes » par la police, ils se définissent plus comme communistes. Dans les nuits du 25 au 26 octobre et du 7 au 8 novembre 2008, plusieurs actes de sabotage de lignes TGV sont commis dans l’Oise, la Seine-et-Marne et l’Yonne. On retrouve un crochet posé sur une caténaire de la ligne Est en Seine-et-Marne. Les services de renseignement déclarent que Coupat et sa compagne étaient présent dans les environs la nuit des fait. Soupçonné d’être le leader du groupe de saboteurs, il est mis en examen le 15 novembre 2008 avec 8 autres personnes. Tous nient avoir participé à ces actes. Faute de preuves, Coupat est libéré de sa détention provisoire le 28 septembre. Il reste malgré tout sous contrôle judiciaire pendant encore 7 mois. Plusieurs révélations décrédibilisent les charges retenues contre les inculpés. Filature truffée d’incohérence, manque de preuves, falsification de preuves par les services de police, surveillance illégale de Julien Coupat ou encore mise sur écoute de l’épicerie montrent le caractère calomnieux et arbitraire de cette affaire. Une longue bataille judiciaire s’entame dès 2010 par les accusés pour dénoncer ces méthodes abusives et affirmer l’innocence des neufs compagnons. Sources : https://wp.me/p5iuT1-6p https://fr.m.wikipedia.org/wiki/L%27Insurrection_qui_vient http://mobile.lemonde.fr/societe/article/2014/06/30/affaire-de-tarnac-les-incoherences-d-une-enquete_4447964_3224.html?xtref= http://mobile.lemonde.fr/police-justice/article/2015/05/07/comprendre-l-affaire-tarnac_4629462_1653578.html?xtref= http://www.rtl.fr/actu/justice-faits-divers/affaire-tarnac-y-aura-t-il-un-proces-pour-terrorisme-7783863914 https://www.libertaire.net/discussion/linsurrection-qui-vient.10914/ http://www.dailymotion.com/video/xb2xrl_eric-hazan-et-l-insurrection-dans-l_news http://mobile.lemonde.fr/europe/article/2010/11/30/l-insurrection-qui-vient-en-allemagne_1446819_3214.html?xtref= http://www.lesinrocks.com/2010/02/15/actualite/societe/eric-hazan-mes-livres-sont-des-armes-1133792/ https://fr.wikipedia.org/wiki/L%27Insurrection_qui_vient Photos : https://www.flickr.com/photos/aftershow/ aka Francois aka Mister Pink sous licence CC BY-NC-ND Thierry Ehrmann sous licence CC BY Tarnac - Enquête sur l'ultra gauche https://youtu.be/ejfXTnXy5nE
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bodmerlab · 6 years
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Un regard inédit sur Martin Bodmer
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Le Bodmer Lab compte deux nouvelles publications qui viennent de paraître aux Éditions d’Ithaque, des ouvrages fondamentaux pour appréhender le projet intellectuel de Martin Bodmer dans toute sa richesse.
De la littérature mondiale, fruit d’une collaboration entre Jérôme David et Cécile Neeser Hever, est une anthologie des principaux textes de Martin Bodmer sur la question de la « Weltliteratur », traduits en français pour la première fois. Un lot de 150 carnets de notes inédits, rédigés par Martin Bodmer entre les années 1920 et 1960, constitue le cœur de cette anthologie. On y suit l’évolution de la philosophie de la littérature mondiale qui a orienté la collection Bodmer.
Martin Bodmer et les promesses de la littérature mondiale est un essai de Jérôme David qui inscrit la trajectoire intellectuelle de Martin Bodmer dans la turbulente histoire du XXe siècle. Bodmer a d’abord envisagé sa collection comme une histoire de l’esprit humain sur quatre millénaires avant qu’il ne vienne à la considérer, dès l’avènement de Hitler au pouvoir, comme l’un des seuls refuges possibles d’un humanisme préservé des mythes nazis. Au cours des années 1950, Martin Bodmer associera toujours plus son immense bibliothèque à une tentation mystique : assembler un Tout de la culture humaine qui laisserait entrevoir une puissance supérieure à l’humanité.
On découvre dans cet essai que l’engagement de Bodmer dans le Comité International de la Croix Rouge à partir de 1939 s’est nourri des mêmes idéaux que son projet intellectuel de collectionneur. La Bibliotheca Bodmeriana est une matérialisation de « l’Esprit de Genève » dans le domaine de la littérature : une utopie concrète au service de la paix mondiale. À la lumière de ces deux ouvrages, Martin Bodmer acquiert la stature d’un penseur d’envergure européenne.
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Extrait du carnet de note n° 85 de Martin Bodmer, daté de 1944:
Le seul qui, jusqu’à présent, ait lui-même incarné la littérature mondiale, c’est-à-dire le seul qui n’en ait pas seulement fait partie ou abordé le sujet par écrit, c’est Goethe. À un moment singulier de son existence, des Conversations avec Eckermann à la fin du Faust, il fut la littérature mondiale et il le savait.
Qu’est-ce que la littérature mondiale, sinon la prise de conscience de l’action et de la réaction (si ce n’est celles-ci même) de forces culturelles translocales et transnationales sur l’esprit humain ?
Au début et avant tout autre chose, il y eut la Bible. Ensuite l’Antiquité dans toutes ses ramifications (poésie, art, philosophie, science, politique, droit etc.). Enfin, l’idée même d’humanité. C’est à l’aune de cette dernière que Goethe apparaît comme une somme où la notion de cosmopolitisme (quelle qu’en soit la forme rêvée ou effective, c’est-à-dire sans en fixer la notion) n’est pas sans importance. De son vivant, déjà, des voix nationalistes s’élevaient contre une telle idée ! Ainsi Arndt dans « Ne vous laissez pas tenter, ou la littérature mondiale » (1842). Ou encore Wienbarg (1835). C’est ici déjà qu’émerge cet esprit antagonique qui courra ensuite si glorieusement à sa perte avec le nazisme ! Le danger d’un tel esprit — un danger qui trouve ses racines dans la nature allemande — tient à ce qu’il cherche à concrétiser le romantisme (la sensibilité romantique) dans la réalité ! Il veut imposer l’irrationnel avec des moyens rationnels. Et il échoue dans cette tâche surhumaine.
Hitler est le mélange funeste (plus dangereux encore que l’acide picrique !) de la conception philosophique d’un mythe romantique et de la puissance que donne un empire, du Zarathoustra à l’entreprise Krupp… Mais les instincts qui mènent au titanisme et au crépuscule des dieux sont aussi allemands que les instincts d’organisation, de discipline et de sentimentalité […] et lorsqu’ils se rejoignent, comme dans le nazisme, ils menacent d’annihiler le monde. Ce composé est plus terrible qu’une bombe atomique. On ne peut s’en prévenir par la coercition et la police, mais seulement par le soin systématique de l’autre versant de la nature allemande : l’esprit de Goethe — soit le sens de la mesure, de l’organique, de l’humain — et même par le sens allemand de la littérature mondiale. (« La poésie allemande présente un cabinet d’histoire naturelle presque complet géographiquement, avec toutes les nationalités de chaque époque et de chaque région du monde ; il n’y manque, dit-on, que la nationalité allemande » écrit Friedrich Schlegel dans Sur l’étude de la poésie grecque). À côté de son versant nibelungien — qui, une fois uni à son versant militaire, devient dangereux — l’Allemand possède aussi un « versant grec » (et ceci, non au sens idéaliste de Winckelmann et de Humboldt, mais dans ce sens plus grand, et romantique, que goûtait Nietzsche !) et c’est ce versant qu’il convient de cultiver ! De même que l’Anglo-Saxon est plus proche de l’attachement romain à l’État, et son héritier moderne, l’Allemand serait plus proche des Grecs. Mais lorsqu’il se veut bâtisseur d’empire dans l’esprit des Nibelungen, il échoue et conduit le monde au chaos ! Voilà le sens de cette guerre ! […]
Donc : esprit de Goethe, esprit grec, humanité, littérature mondiale — voilà les qualités allemandes qu’il faut recommencer à développer ! Le peuple allemand a tout intérêt à ne pas se laisser à nouveau sacrifier […] sur l’autel d’un paradoxe romantique — mais le reste du monde aussi ! Certes, une partie des Allemands veut le sacrifice, abhorre le « goethéen », veut teutoniser le monde extérieur qu’il comprend de travers. Il veut la « réalité romantique » — ou la chute délibérée… ! Contre cela, il n’y a rien à faire — mais ne pas les laisser prendre le dessus sur les « Grecs », voilà ce qu’il faut faire !
Martin Bodmer, De la littérature mondiale, trad. C. Neeser Hever, éd. J. David et C. Neeser Hever, Paris, Éditions d’Ithaque, 2018, pp. 174-177.
Jérôme David et Cécile Neeser Hever nous présentent leurs ouvrages de vive voix via cette vidéo tournée au sein du Bodmer Lab.
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thebusylilbee · 3 years
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Oeuvre du philosophe congolais Valentin Mudimbe, «l'Invention de l'Afrique» est un grand livre. Procédant à une déconstruction systématique des discours produits sur l'Afrique depuis la fin du xixe, il montre à quel point ce continent est un objet fabriqué par les Européens -explorateurs, missionnaires, anthropologues-, et qui a fini par conditionner la manière dont les Africains parlent d'eux-mêmes. Alors qu'il est paru en 1988 aux Etats-Unis, il a fallu attendre trente-trois ans pour qu'il soit traduit en français, par Laurent Vannini, chez Présence africaine. « L'Obs » a demandé à la philosophe française Yala Kisukidi, maîtresse de conférences à Paris-VIII et lectrice assidue de Mudimbe, d'expliquer la nécessité de ce livre et l'importance de son auteur, aujourd'hui âgé de 79 ans.
Que représente ce livre pour vous ?
Quand j'étais au lycée, on nous enseignait exclusivement des traditions de pensée européennes, centrées sur des figures intellectuelles masculines. Je me souviens, à cette époque, de discussions avec mon père, lui demandant s'il existait des philosophes africains. La découverte, quelques années plus tard, de « l'Invention de l'Afrique» a été importante à plusieurs égards. D'abord, cette oeuvre, même si ce n'est pas la seule, faisait éclater les traditions canoniques auxquelles j'avais toujours été confrontée, en France, dans l'enseignement secondaire et supérieur. Ensuite, ce livre - je dirais même toute l'oeuvre de Mudimbe - procède à un démontage systématique des préjugés véhiculés sur l'Afrique, en fustigeant non pas seulement les sciences coloniales européennes mais aussi certains grands discours tenus par les Africains eux-mêmes sur le continent. Enfin, il m'a ouverte à d'autres bibliothèques, dans sa manière très singulière de se rapporter aussi bien à des auteurs dits « classiques » qu'à des auteurs moins connus au regard du canon philosophique.
Vous diriez que le travail mené par Mudimbe dans ce livre est principalement un travail de déconstruction ?
Non, ce serait aller trop vite en besogne. Un peu à l'image de ce qu'a fait Edward Saïd dans « l'Orientalisme », Mudimbe opère un démontage critique des savoirs dits « africanistes » pour voir comment a été produit, entre la fin du xixe siècle et le début du xxe, un objet appelé « Afrique ». Un objet sans sujet, car dans ces discours il est fait très peu de cas de la subjectivité africaine. Mais il montre aussi comment ces constructions discursives circulent encore aujourd'hui, à la fois dans les images archaïques que l'Europe continue de construire sur l'Afrique, et dans certaines paroles que les Africains produisent sur eux-mêmes. Le projet de Mudimbe est à la fois critique et positif : comment se défaire de « l'odeur du père » - le père étant cet Occident colonial qui construisit cet objet-Afrique pour le maîtriser, le domestiquer ? Et comment produire un ordre africain des savoirs ? On ne pense et on n'écrit jamais à partir d'une page blanche. Les discours sur l'Afrique sont saturés de clichés, d'images qui possèdent une longue histoire. Les démonter, c'est ouvrir la voie à la possibilité d'autres discours.
Par quoi est caractérisé cet objet-Afrique que déconstruit Mudimbe ?
La négativité. L'Afrique a été conçue comme une altérité absolue - le négatif de l'Europe, sa différence radicale. Mais cette négativité n'est pas strictement descriptive, elle s'accompagne d'une théologie du salut : comment sauver l'Afrique de sa propre différence ? Comment la sauver d'elle-même ? Comment faire en sorte qu'elle devienne le « même », c'est-à-dire qu'elle échappe à sa différence pour rejoindre le modèle européen ? Tel est le coeur du projet de mission civilisatrice ou des rhétoriques, au xxe siècle, sur le développement. Un aparté, personnel cette fois : encore aujourd'hui, il est rare d'entendre, dans notre hémisphère, un discours sur l'Afrique qui ne s'accompagne pas de la prétention de la sauver.
Il y a des passages très frappants dans le livre. Par exemple celui où Mudimbe explique qu'on a mis très longtemps à accorder aux Africains le droit d'avoir des connaissances scientifiques qui n'auraient pas été importées par les Européens. Mudimbe se montre alors très cruel envers la prétention des Occidentaux - qui vont jusqu'à inventer de toutes pièces des voyages de savants pour appuyer leurs théories - mais il garde une distance presque amusée...
L'écriture de Mudimbe n'est pas une écriture de l'indignation ou du combat. On peut déceler, parfois, dans ses écrits, une ironie qui n'est pas étrangère au ton de certains textes de la tradition philosophique classique. Mudimbe interroge constamment les promesses de vérité du savoir et de la philosophie. Ont-elles été tenues en ce qui concerne la constitution de l'Afrique comme objet de savoir dans les sciences coloniales ? Comment s'articule, pour reprendre les termes fameux de Foucault, savoir et pouvoir dans cet entremêlement de voix et de discours sur l'Afrique ? L'ironie est une lucidité ; elle accompagne l'entreprise de démontage critique qu'entreprend Mudimbe dans « l'Invention de l'Afrique » mais aussi dans d'autres grands livres comme «The Idea of Africa» (1994) - à ce jour non traduit en français.
Quelle place occupe aujourd'hui ce livre dans les études postcoloniales et décoloniales ?
A ma connaissance, Mudimbe n'a jamais utilisé l'un ou l'autre de ces termes pour parler de son propre travail. Il serait ainsi fâcheux de lui accoler, trop spontanément, l'un de ces deux mots, comme on fixerait des labels. Néanmoins, c'est le développement des études postcoloniales et des approches décoloniales en France qui a fait que certains auteurs sont devenus visibles, lisibles, et qu'un plus grand nombre de personnes, travaillant hors de ces champs, peuvent prendre la mesure de l'importance de leurs travaux. C'est un paradoxe: études postcoloniales et décoloniales sont vivement attaquées aujourd'hui, dans certains cercles politiques et médiatiques, mais elles contribuent depuis vingt ans à ouvrir le monde intellectuel français à d'autres géographies de l'intelligence et de la pensée.
Comment vous expliquez-vous que ce livre ne soit traduit en français que trente-trois ans après sa publication en anglais ?
Il y a sans doute des raisons très empiriques (droit, traduction, etc.), des raisons plus idéologiques, aussi, certainement. Mais il me semble plus intéressant de noter que ce livre est traduit à un moment où il peut être reçu correctement et par le plus grand nombre. Il n'est pas rare d'entendre, encore, même dans des lieux savants, que l'Afrique apparaît comme un vide textuel. Ou de constater que des expressions, vieillies, qui ont façonné l'objet-Afrique («Afrique noire», etc.) restent ancrées dans la parole. Or, malgré certaines formes de rétrécissement de l'esprit qui tentent, en vain, de s'imposer aujourd'hui, le discours qui décrit l'Afrique, dans sa totalité, comme terra nullius de la pensée n'est plus tenable. De grandes voix intellectuelles, qu'elles viennent d'Afrique, d'Amérique latine, de la Caraïbe, d'Asie ou d'ailleurs, tracent leur sillage dans notre paysage intellectuel. Ce fut long, et la possibilité de cheminer désormais avec elles est plus que salutaire.
Vous avez rencontré Valentin Mudimbe il y a quelques années lors d'un colloque à l'Ecole normale supérieure à Paris. Quel genre de personne est-il ?
J'avais coorganisé ces rencontres autour de Mudimbe avec le philosophe Salim Abdelmadjid. Je me rappelle la précision de son maniement des textes, son érudition qui pouvait donner le vertige ! Sa circulation entre les langues, mortes ou vivantes. C'est sans doute le fruit d'une trajectoire singulière. Né dans l'ancien Congo belge, il s'engage dans la voie ecclésiastique, avec laquelle il rompt dans les années 1960. Il quitte le Congo, devenu Zaïre sous le régime du dictateur Mobutu Sese Seko, et enseigne, ensuite, aux Etats-Unis. Dans son autobiographie intellectuelle, « les Corps glorieux des mots et des êtres », il décrit comment la règle bénédictine « ora et labora », « prie et travaille », a marqué sa manière de se rapporter au monde, à l'écriture et aux livres. Lors de ces rencontres, à Paris, se manifestait aussi une inquiétude quant au devenir de la République démocratique du Congo, du Rwanda, à la condition des femmes dans cette partie de l'Afrique centrale. Une certaine attention aux mondes du silence ne le quittait pas.
- « L'Invention de l'Afrique », par Valentin Mudimbe (Présence africaine, 516 pages, 20 euros).
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jbgravereaux · 7 years
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Léo Ferré - “Je n'ai pas oublié, voisine de la ville” (Charles Baudelaire - Léo Ferré)                                                                                                                        Léo Ferré - “La servante au grand coeur” (Charles Baudelaire - Léo Ferré)                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                        Cécile Alduy , Bonnefoy lecteur de Baudelaire                                                                                                                                                                        BONNEFOY, Yves, Baudelaire : La Tentation de l'oubli, Paris, Bibliothèque nationale de France, 2000.                                                                                                                                                                                                            Derrière la modestie de ses dimensions et de son ton, la plaquette que publie aujourd'hui Yves Bonnefoy poursuit l'analyse toujours recommencée de la parole poétique, et expose à partir d'un exemple certes illustre, mais surtout concret, les enjeux axiologiques auxquels est confrontée cette dernière. Dans ce petit volume sont retranscrites deux conférences prononcées à la Bibliothèque nationale de France en l'an 2000. Récrites par l'auteur, elles ont été polies avec cette pureté de style qui lui est propre, et leur inachèvement avoué en fait un travail préparatoire destiné à poser les fondements d'une étude de la poésie moderne.                                                                                                                                                                                                                        Deux poèmes des Fleurs du Mal servent de point de départ à ce projet : "Je n'ai pas oublié, voisine de la ville…" et "La servante au grand coeur, dont vous étiez jalouse…".                                                                                                                                                                                                                                                Si leurs tonalités respectives s'opposent, de la lumière resplendissante d'une cérémonie luxueuse à la mélancolie froide d'une existence effacée, ces deux poèmes successifs partagent, outre leur forme non strophique et l'absence de titre, le motif (sujet ?, thème ? contenu ? se demande Bonnefoy) du souvenir et de l'oubli.                                                                                                                                                                                                                                                Et c'est bien un diptyque, et un mouvement dialectique, que forme cette suite presque continue d'alexandrins, disposée sur deux pages pour un face-à-face révélateur.                                                                                                                                                                                                                                              Tous deux font allusion à des scènes concrètes de l'enfance de Baudelaire.                                                                                                                                  Bonnefoy part alors dans la direction d'une anamnèse paradoxale, où c'est le critique qui va chercher dans la mémoire et dans la correspondance de Baudelaire les événements qui serviraient de trame biographique à ces évocations.                                                                                                                                                                                                                                              Ils remontent à une période ancienne, particulière, où, à la mort de son père, Baudelaire enfant se retire seul avec sa mère dans une grande maison de Neuilly, à l'été 1827.                                                                                                                                                                                                                           Ces quelques mois de grand bonheur et de grande intimité semblent fondateurs pour l'éveil à la sensualité du petit Charles, bercé dans les fourrures et les parfums de sa mère, mais ils se voient également entachés de l'ombre de la trahison future de la mère, Caroline, prête à succomber à la chair et à épouser Jacques Aupick.                                                                                                                                                                                                            L'accusation envers cette femme oublieuse et de son deuil et de son fils se change toutefois dans le deuxième poème en une faute commune, qui frappe un "nous", et débouche sur l'évocation d'un risque pour le poète lui-même dans son activité d'écriture.                                                                                                                                                                                                                    Ce risque, que Bonnefoy repère au delà du sens explicite du texte comme une confirmation de sa propre théorie de la poésie moderne, pèse sur l'expérience de vérité que la poésie devrait viser, et consiste en l'oubli de la mort et de la finitude de notre humaine condition.                                                                                                                                                                                                      Ainsi s'achève une première conférence qui a surtout rassemblé les données biographiques et l'interprétation psychanalytique dont Bonnefoy a besoin pour parvenir à son véritable propos, qui va, on le devine, au delà de l'anecdote et de la psychocritique.                                                                                                                                                                                                                              Les réticences premières envers cette démarche biographique, qui semble s'éloigner du texte et n'en retenir que des atmosphères et le détail de quelques mots, aussitôt intégrés dans une interprétation univoque, s'effacent si l'on se laisse séduire par la saveur d'une langue, d'une pureté rare, et d'une pensée qui se veulent d'emblée fondatrices (on dirait parfois militantes) et poétiques.                                                                                                                                L'analyse critique est ici au service d'une philosophie et d'une éthique de la poésie, qui se propose de la fonder en raison et en vérité.                                                                                                                                                                Yves Bonnefoy ne sonde pas la psyché de Baudelaire pour livrer une lecture psychologisante du processus de création, ni n'asservit le texte au profit d'une plongée (aléatoire) dans l'inconscient du poète.                                                                                                                                                                                    Sa démarche n'est donc pas une méthodologie, encore moins une réduction de la création littéraire à des conflits oedipiens irrésolus.                                                                                                                                                                            Elle est d'emblée théorie, au sens fort, voire doctrine, mais aussi pédagogie de cette doctrine, illustrant dans le retour à la vie concrète de l'auteur enfin renvoyé à sa modeste condition d'homme, l'exigence faite à la poésie de se souvenir des êtres dans leur finitude.                                                                                                                                                                                                  Outre la cohérence conceptuelle et la vraisemblable des analyses, dont on sent bien qu'elles s'étayent sur une connaissance intime de l'oeuvre aussi bien que de la vie de Baudelaire, l'auteur emporte l'adhésion lorsque ces premières étapes débouchent sur le vrai propos de ces conférences.                                                                                                                                                                   Il s'agit d'expliciter une nouvelle fois sa théorie de la modernité poétique, modernité vécue, justement, tout autant que pensée.                                                                                                                                                                            À travers Baudelaire, c'est la question de la place de l'art dans la vie, ou plutôt de la vie dans l'art qui est posée — et l'on comprend alors que l'oubli du père défunt soit une faute poétique, et non morale, ainsi qu'une faute philosophique, car elle est l'oubli de la mort et de notre condition humaine aussi bien.                                                                                                                                                " Que faut-il entendre par la ‘tentation de l'oubli’ ? Le désir que l'écrivain peut éprouver de se laisser porter par sa ‘belle langue’, créatrice d'un monde à sa convenance, sans se rendre compte qu'il perd ainsi le contact avec les choses et les êtres comme ils sont dans une relation inter-humaine que naissance et mort, et le hasard des évènements, déterminent. Et poésie est de se souvenir de cette perte, de lutter contre cet oubli, afin de rendre à ces réalités du monde quotidien leur présence, leur capacité d'enseigner la sorte de vérité qui est propre à l'existence effectivement vécue. “                                                                                                                                                                                          La faute implicite de la mère et de l'enfant dans cette félicité des jours d'été à Neuilly que décrit le premier poème, cette faute n'est donnée à entendre que dans le second texte : c'est l'oubli de Mariette, "la servante au grand coeur", et du père défunt.                                                                                                                                                                                                                                      Dans ce deuxième poème se dit cette fois non plus une sensualité érotique qui vise à se sublimer dans l'expression poétique, mais un réel amour de l'être, dans sa contingence et son quotidien, une "compassion" qui semble devenir aussi la clé d'une vraie poésie, éloignée des mirages de l'éros pétrarquiste ou platonique.                                                                                                                                                                                                                                              La fascination pour la mère, dans sa logique de l'interdit et du dépassement obligé, correspondrait à un "affinement du désir, un passage de celui-ci du corps aimé et vécu à une âme qui en serait la quintessence et délivrerait la chair".                                                                                                                                                                                                                                                      À l'inverse, l'affection envers Mariette passe par des gestes ténus et concrets, ou des objets qui nous renvoient à notre fragilité et notre humanité.                                                                                                                                                    Les deux poèmes confrontent ainsi deux principes amoureux, éros et compassion, et reflètent la tension psychique qui déchire Baudelaire, tenaillé par une double aspiration à l'être et à l'Idéal, qui a rapport avec la poésie comme telle, car "le poétique est effectivement impliqué dans l'existence, et pas seulement comme un texte qui la reflèterait à son plan, c'est-à-dire par le dehors".                                                                                                                                                                                                                                                  Chez Baudelaire, le corps est plaisir, mais associé encore à une pensée de la transcendance, car le désir va au Bien, le Beau étant son épiphanie.                                                                                                                                              Bonnefoy repère à travers d'autres textes un système des signes où se vérifie idéalement l'adéquation du corps à l'esprit dans l'identité rêvée entre le Beau et le Bien.                                                                                                                                                                                                                                                  Mais soudain se rompt cette harmonie avec la révélation de la faute de la mère envers lui-même, envers son père, et de la prise de conscience de sa propre faute envers Mariette.                                                                                                                                                                                                                          L'effondrement de ce système exige en réaction de reconstruire une unité, loin du désir, mais toujours à travers les données de la perception, premières voies ouvertes à la création poétique, et dès lors passage obligé pour le poète.                                                                                                                                            Ce sera dans une ascèse de la chair et un éveil à la sensation pure qu'il parviendra à redécouvrir un arrière-plan de transcendance au-delà du risque de fourvoiement dans l'idéal amoureux.                                                                                                                                                                                                    S'ouvriront alors des profondeurs infinies dans la jouissance sensuelle des "correspondances" et l'ébranlement du Beau et de sa transcription musicale.                                                                                                                                    Mais la recherche de la "belle image" est vouée à l'échec, car celle-ci a tôt fait de se déchirer, comme le poème "À une passante" l'illustre. Et la langue elle-même fait peser une "matière de son sur la musique de l'idéal" qui la ramène une nouvelle fois à son caractère concret et contingent.                                                                                                                                                                        Dans ce retour obligé de la matérialité dans la langue se reconnaît le dépassement nécessaire de la volonté esthétisante vers une poésie de la compassion, qui prend pour compagne la soeur, et non plus l'amante ni la mère.                                                                                                                                                                                                                                                        Tel est le "raisonnement" probable de Baudelaire que Bonnefoy retrace, et qui est d'abord celui du poète Bonnefoy.                                                                                                                                                                                                      Cette fiction, ou projection, permet à ce dernier d'incarner sa pensée, et donc d'être pleinement en accord avec soi-même en s'attachant à l'être concret, biographique, mortel de Baudelaire en proie à un questionnement surgi de l'expérience, et non à une figure idéale du Poète.                                                                                                                                                                                  Ce détour par les contingences, mêmes imaginées, tente de remédier au risque de construire un système de pensée abstrait, une esthétique définie, mais hors de la vie, alors que la vérité qu'il s'agit d'exprimer, est justement née d'une confrontation avec le réel et un voeu de retour du réel dans la poésie.                                                                                                                                              "L'Art qui se dégage de soi se reconnaît en dette devant l'existence ordinaire, et la sorte d'amour qu'on y rencontre".                                                                                                                                                                                                  La démarche étonnante de Bonnefoy s'explique et se justifie par cette reconnaissance d'une faute de l'art contre la vie, et le risque d'oublier de la mort, c'est-à-dire la finitude qui entache mais aussi leste notre quotidien et en fait la valeur de vérité.                                                                                                                                              Cécile Alduy  Ecole Normale Supérieure @ Université de Reims                                                                                                                            
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blogapart3bis · 5 years
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Je vous ai souvent parlé de mon amour par la « jeuderôlogie », de l’étude académique du jeu de rôle. Il se trouve que Grégory Thonney et Gaspard Turin, de l’Université de Lausanne, ont organisé un Colloque « Jeu de rôle et transmission littéraire » sur deux jours, les 5 et 6 mars 2020.
OK, c’est en semaine, mais c’est une bonne occasion de poser deux jours de congés. Le temps de me perdre sur le campus de l’UNIL (quand j’étais dans le coin, je fréquentais plus celui de l’EPFL et ça a pas mal changé en trente ans) et j’arrive un poil en retard pour la première conférence.
Sur les deux jours, le colloque a accueilli 20-25 personnes. Dans le lot, peu de « purs » spectateurs: la plupart des présents sont aussi des intervenants. Lesdits intervenants étaient surtout suisses, mais nous avions également plusieurs personnes venues de France et même un chercheur québécois.
En tout, sur les deux jours, il y a eu pas moins de quatorze présentations, plus une table ronde (pour laquelle j’étais moi-même intervenant) et un apéro dinatoire et ludique en lien avec le thème du colloque.
La plupart des présentations pouvaient se diviser en deux thèmes: le jeu de rôle et la littérature (surtout le premier jour) et le jeu de rôle comme outil d’enseignement. Je vais vous faire ici un rapide tour d’horizon des interventions, sans trop rentrer dans les détails; le colloque devrait donner lieu à une publication et, dans l’intervalle, les vidéos des conférences devraient être en ligne prochainement.
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Audrée Mullener au colloque international "Jeu de rôle et transmission littéraire", Université de Lausanne (Suisse), 5-6 mars 2020. Photo: Stéphane Gallay, sous licence Creative Commons (CC-BY)
Les interventions
On a notamment pas mal parlé de Lovecraft; ce qui m’arrange assez peu, vu que je suis loin d’être un fan de l’auteur et encore plus du bonhomme. En fait, je vois Lovecraft en littérature de l’imaginaire un peu comme je vois Evangelion dans les animés: toutes les copies sont meilleures que l’original.
Cela dit, la présentation de Gaspard Turin, sur les « Sources et ressources de l’écriture collaborative autour de H.P. Lovecraft », touche à un des rares aspects de son œuvre qui m’intéresse. J’ai souvent lu que Lovecraft et sa nébuleuse de co-auteurs étaient, sinon à l’origine, du moins un bon exemple des « licences libres » dans l’écriture et j’y ai trouvé confirmation, avec en plus lien avec le jeu de rôle L’Appel de Cthulhu.
Audrée Mullener a ensuite présenté une étude intitulée « Structures de récit: Contes de fées et contraintes rôlistiques ». Sa présentation commence par un rappel historique du scénario en jeu de rôle, de « pas de scénario mais un donjon » à « pas de scénario mais un MJ qui rebondit sur les actions des PJ », en passant par « gros scénarios en ognon ». Elle fait le lien avec les contes de fées, qui ont souvent des structures assez précises.
Avec une présentation au titre évocateur, « “Ma bibliothèque m’était un assez grand duché” ou comment Shakespeare s’invita à Gotham City », Olivier Caïra vient nous parler d’un projet sur lequel il travaille et qui intègre Shakespeare dans l’univers DC Comics. Il montre comment utiliser et intégrer des éléments littéraires existants dans le cadre d’un jeu de rôle (enfin, d’un jeu hybride à forte composante rôlistique).
Laurent di Filippo vient ensuite démolir quelques idées reçues avec « Donjons et Dragons et la littérature médiévale scandinave ». Il montre notamment que la plupart des sources de la mythologie scandinave sont tardives, – genre XIVe siècle – et viennent souvent d’Islande, c’est-à-dire relativement loin de la Norvège ou du Danemark. Il note au passage que, dans une version du Deities & Demigods pour AD&D, les auteurs reprennent des éléments qui viennent… du comics.
Après la pause déjeuner, l’intervention en vidéoconférence avec Philippe Lépinard porte sur « Décontextualiser pour mieux engager les étudiant·e·s dans les enseignements: Le cas du jeu de rôle sur table dans des enseignements de langues vivantes et de management ». Il montre comment le jeu de rôle (et d’autres jeux) peuvent être utilisés dans un cadre scolaire.
On revient à la littérature et à l’histoire avec Géraldine Toniutti, qui, avec « Le jeu de rôle au Moyen-âge comme pratique sociale: transposition du roman au jeu de rôle et retour », nous parle d’une pratique quasi-rôlistique méconnue. Entre les XIIIe et XIVe siècle, des nobles organisaient des joutes en prenant les rôles de chevaliers arthuriens, et ces événements donnaient lieu à des retranscriptions littéraires « diégétiques » (comme si c’était vrai). L’idée de telles activités, quelque part entre le jeu de rôle, le cosplay et la fan-fiction au Moyen-Âge m’a bien soufflé.
C’est ensuite le chercheur québécois Jean-François Boutin qui nous présente un autre projet pédagogique: « Jeu de rôle, multimodalité et fiction littéraire: Jouer à Clue tout en produisant un récit policier en 2e secondaire ». L’idée est d’inciter des jeunes gens de 11-13 ans, en difficulté scolaire, à améliorer leurs compétences en rédaction en utilisant comme support le Cluedo (Clue en Amérique du Nord), un jeu très pratiqué au Canada.
Marc Atallah, directeur de la Maison d’Ailleurs, revient nous parler de Cthulhu avec « L’Appel de Cthulhu: Jouer l’indicible? ». Il souligne le paradoxe de vouloir mettre des mots et des images sur des concepts qui sont spécifiquement mentionnés comme innommables et indescriptibles dans les textes.
Ensuite, c’est à mon tour de passer « de l’autre côté de l’écran » (ce n’est pas une image: les présentateurs avaient un écran de jeu de rôle devant eux), avec Alice Bottarelli et Pierre Saliba, pour une table ronde sur le thème « Jeu de rôle et création littéraire ». Alice étant une autrice non-rôliste qui anime des ateliers d’écriture, nous confrontons les points de vue sur les processus d’écriture collaborative dans le jeu de rôle – compris la question de « qui écrit vraiment une partie de jeu de rôle, l’auteur du jeu, du scénario ou les joueurs? ».
Cette – longue – première journée se termine par un apéro dinatoire lié à un atelier « Joue ton savoir », où nous nous asseyons autour de tables de jeux de rôle pour jouer à des jeux écrits par des chercheurs. Pour ma part, ça sera un Qvotidie, où nous jouons de jeunes esclaves dans une domus entre Rome et Naples. Je reviendrai là-dessus un peu plus tard, mais c’était cool de passer à la pratique après une journée de théorie.
Retour à la maison à une heure indue, cinq heures de sommeil et rebelote le lendemain. Cette fois-ci, je ne me perds pas.
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Michael Groneberg au colloque international "Jeu de rôle et transmission littéraire", Université de Lausanne (Suisse), 5-6 mars 2020. Photo: Stéphane Gallay, sous licence Creative Commons (CC-BY)
Le colloque reprend dans une nouvelle salle, avec le collègue de 2D Sans Faces, Sanne Stijve, qui propose « Transmissions de savoirs et de compétences grâce au jeu de rôle ». Il y présente les avantages de l’utilisation du jeu de rôle comme outil d’enseignement, ainsi que plusieurs exemples, notamment avec des enfants « surdoués ».
Ce sont ensuite Florence Quinche et Ana Vulic qui viennent nous présenter « Gamifier les savoirs pour favoriser l’accès à la culture? Des exemples de création de jeux de rôles en contexte muséal ». L’exemple est celui du Musée national suisse au Château de Prangins, qui propose à des jeunes de devenir guide sur leurs expositions temporaires et qui essaye d’adapter la structure des « Livres dont vous êtes le héros » pour ses audioguides.
Nous avons ensuite une intervention de Michael Groneberg, philosophe à l’Université de Lausanne, qui, avec « Les jeux de rôle des philosophes », joue avec Platon, Aristote – et avec son public – pour analyser philosophiquement le jeu de rôle.
Après la pause de midi, Amrit Singh se lance dans « Les mécaniques du jeu de rôle dans l’enseignement », une intervention où il démontre qu’être un bon MJ, c’est être un bon prof, et réciproquement. À mon avis, c’est une vision du MJ un peu old-skool, mais sinon, ça se tient.
Grégory Thonney, l’autre co-organisateur du colloque, et Nicolas Schaffter reviennent sur « joue ton savoir avec « Jeu de rôle et didactique – la médiation de l’Uni à coups de dés ». Leur projet, c’est de proposer à des chercheurs de transposer leurs sujets de recherche en jeu de rôle dans le but d’intéresser le grand public. Une idée vraiment bluffante, avec quelques mécanismes originaux pour indiquer le degré de connaissance du MJ par rapport au sujet traité.
Enfin, la présentation-fleuve de Rémi Schaffter « Jeux vidéo et enseignement de l’histoire: Création d’un serious game adapté au contexte scolaire roman afin de favoriser les apprentissages autour du concept de stalinisme » nous parle de la conception d’un jeu (sur PowerPoint!!!) pour expliquer de façon interactive des questions historiques à des élèves.
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Armit Singh au colloque international "Jeu de rôle et transmission littéraire", Université de Lausanne (Suisse), 5-6 mars 2020. Photo: Stéphane Gallay, sous licence Creative Commons (CC-BY)
Conclusion
En conclusion, je vais être honnête: il y a des fois où je n’ai pas compris tous les mots. Mes connaissances dans des domaines tels que la sociologie, la philosophie ou les sciences de l’enseignement sont plutôt superficielles et ça fait bien vingt-cinq ans que j’ai quitté le milieu académique.
C’est là que je me rends compte qu’il y a une différence assez nette entre « bricoler une conférence sur un coin de table en mode YOLO » et « écrire une présentation de niveau universitaire ».
Cependant, la grande majorité des présentations étaient passionnantes et il n’y en a qu’une – sur les quatorze – où j’ai quelque peu décroché. Un colloque de ce genre donne une bonne idée du degré de maturité qu’est en train d’atteindre le jeu de rôle en tant que média, et aussi en tant qu’outil pédagogique.
J’ai été ravi de participer à ce colloque, en tant que spectateur (et aussi en tant que participant, d’ailleurs). Merci aux organisateurs, de façon générale, et plus particulièrement Gaspard Turin et Grégory Thonney!
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magicjcworld · 6 years
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📚 2018 📖
This is the list of all the books during 2018. When I read the book in English, my notes are in English, et en français quand je l’ai lu en français.
Enjoy!
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The Cure is my favourite band. Lol Tolhurst, former drummer, keyboardist and alcoholic, did a great job at telling the story of the early years. It is a book about rock, life, friendship and alcohol. I think even people not interested in The Cure would find it a good read.
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A classic, I wanted to read it before watching the movie. It’s dark, very well done and a bit depressing. I think I would still recommend the book, but I don’t plan on watching the movie any more.
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Un de ces livres qui créent un lien avec ses protagonistes et qui même s’il fait plus de 1000 pages, vous semble trop court. Prenant comme un polar.
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I loved Life After Life by Kate Atkinston, this is not really a sequel, but the development of the same story from another point of view. It focuses on the life of a British pilot during WWII. The best war book I read, not that I read many, but that definitely made me a pacifist, not that I was a war monger.
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The memoirs of Tina Fey, Saturday Night Live star and producer/actress in 30 Rock, among other. Funny as you would expect it from Tina.
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Another kind of novel... more a management book that a novel. A quite entertaining way to learn more about Lean Management and Kaizen. I think the authors could have had more fun writing it, making it totally a novel and adding notes after the chapters to expand on the academic side of the book.
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This started as a short story on reddit and ended up as a full novel. Very enjoyable, it reminded me of San Francisco and made me realise what a piece of work type fonts were.
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Il m’aura fallu plus de 1001 nuits pour lire les deux volumes. Toutes les histoires n’y sont pas, point de trace d’Aladdin, d’Ali Baba ou des 40 voleurs ici, ni d’érotisme. En revanche j’ai eu ma dose de sexisme et de racisme.
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Troisième et dernier volet de ce roman jeunesse. Passé l’installation de l’univers de ce roman écolo, le troisième volet est plus versé dans l’action, ce qui n’est pas sa principale force.
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The 4 Disciplines of Execution are a very simple and efficient way of getting things done to grow a business. It is actually so simple that a 10 pages book would have been enough. Quick read, just do it.
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My first JG Ballard. Concrete Island is a great novel about a guy who gets stuck on an island in between motorways. This idea is brilliant and the book long enough to get you in the mood but not too long to spoil the idea. Highly recommended.
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J’aimais bien Foenkinos, mais là on sombre dans un pathos déprimant typiquement français, ultra dispensable.
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Un livre incroyable, où la fiction s’invite dans le réel, Orhan Pamuk ayant créé un musée de l’innocence à Istanbul. 
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I love Murakami and want to read all of his books. 1Q84 is one of his great novel, so big it has been released in three books. As I don’t want to spoil a good novel and respect the way it was published, I didn’t want to read all three books one after the other, so I read the first book and then moved on to something else.
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J’avais détesté les Essais de Montaigne quand j’avais dû en lire des extraits en Terminal. Ce livre trainait dans ma bibliothèque depuis 3 ans et je me suis dit pourquoi pas le lire. Bonne surprise, j’ai trouvé ces analyses de textes extrêmement moderne et pleine de sagesse. Malheureusement, 6 mois après il ne m’en reste rien, peut être devrais je le relire l’été prochain...
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J’ai adoré la série des Falsificateurs par Antoine Bello, et j’aurais dû en rester là. Cette enquête est un mix entre Memento (le film de Christopher Nolan) et un duel d’érudit d’Agatha Christie. Loin d’être palpitant, le ton du roman m’a agacé. Au moins il m’aura donné envie de lire le livre suivant...
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This is so great that it became a classic and influenced many writers and screen writers whose works are better fitted for the XXIst century. This didn’t age that well, but the portraits are still a great read. Worth noting that Kenneth Branagh adaptation of the book is really good. 
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I didn’t want to wait too long before reading book 2, really good as well. I am looking forward to read book 3
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Un livre magnifique qui fat plongé dans le Paris de l’entre deux guerres. Je pense qu’il a inspiré Woodu Allen pour son Minuit à Paris. J’adore Paris!!!
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A book my son was reading and I thought I should also read it as it is a classic. Main characters are children, which made it difficult for me to identify to the characters, but still interesting.
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J’ai découvert Romain Gary à travers l’adaptation au cinéma de son roman autobiographique La Promesse de l’Aube. L’histoire se termine alors qu’il vient de publier son premier romain Une Education Européenne. En pleine crise du Brexit et des démocraties européennes, j’avais d’autant plus envie de lire ce roman. C’est un grand livre sous forme dune fable contemporaine, et non d’un essai philosophique comme son titre pourrait le laisser penser. Il est plein d’énergie et de vie, à lire ABSOLUMENT.
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