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Museo Reina SofĂa, 2023
Deja a ella probar / 1 fragmento de Patriarchal poetry de Gertrude Stein (1927). Performance shown in LlĂĄmalo de otra manera. Something Else Press, Inc. (1963-1974), curated by Alice Centamore y Christian Xatrec, 27/9. Photos: Lola Hinojosa. Picture: Caroline Schneeman, Parts of a body house book, Beau Geste Press, 1972. + info: https://www.museoreinasofia.es/actividades/encuentro-llamalo-otra-manera
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đ„ Novedad đ„ . La editorial como proyecto artĂstico Felipe Ehrenberg Barba de Abejas #72 A5, 24 pp. + pliego central impreso a color, acaballado, tapa impresa con tipos mĂłviles. . Felipe Ehrenberg repasa brevemente la historia personal y grupal en torno a la aventura de la Beau Geste Press, una comunidad de impresores y editorial artesanal pionera de la dĂ©cada de 1970. . MĂĄs info sobre la venta anticipada escribiendo a [email protected] . #barbadeabejas #edicionartesanal #novedadesbarbadeabejas #felipeehrenberg #beaugestepress #publicaresamplificar #printordie #diy
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Savoir s'arrĂȘter
« SâarrĂȘter pour regarder un beau coucher de soleil. SâarrĂȘter pour partager un fou rire avec des amis. SâarrĂȘter pour savourer la derniĂšre bouchĂ©e de notre dessert sucrĂ©.
Il est important dâapprendre Ă sâarrĂȘter pour vivre Ă fond les belles choses de la vie, mais le fait-on vraiment?
Jâai remarquĂ© que plusieurs personnes de mon entourage, moi y comprise, sommes empĂȘchĂ©s dâapprĂ©cier Ă 100% des moments de la vie puisque nous sommes toujours connectĂ©s Ă nos tĂ©lĂ©phones. Oui, nous nous arrĂȘtons, mais pour partager au monde entier nos derniers faits et gestes via nos tĂ©lĂ©phones et non pour profiter du monde rĂ©el. La vie dĂ©file devant nos yeux et ces derniers sont rivĂ©s sur nos tĂ©lĂ©phones.
Selon une Ă©tude amĂ©ricaine rapportĂ©e dans un article de La Presse nommĂ© Moins de rĂ©seaux sociaux, meilleure santĂ© mentale par Jean-Benoit Legault, une baisse quotidienne de temps passĂ© sur les rĂ©seaux sociaux nâa que des bienfaits positifs. En effet, lâĂ©tude a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e sur « 230 Ă©tudiants de lâuniversitĂ© Iowa State ». Au dĂ©part, lâauteur prĂ©sente que dans lâĂ©chantillon, « 44 % rapportaient un sentiment Ă©levĂ© de solitude ». Ils ont donc procĂ©dĂ© Ă limiter un temps dâĂ©cran Ă 30 minutes par jour pendant 2 semaines. Les rĂ©sultats dĂ©montrent que le sentiment de solitude sâest transformĂ© « Ă passer plus de temps en personne avec leur entourage ».
Cependant, ce nâest pas nouveau dâhier que nous essayons de limiter notre temps dâĂ©cran. Pourtant, nous semblons toujours retomber dans nos vices et ne pas profiter des biens faits que cet arrĂȘt nous a apportĂ©s. Dans un Ă©pisode du balado dâInfuse nommĂ© Se dĂ©connecter des rĂ©seaux sociaux, Laurie Barrette et StĂ©phanie MandrĂ©a nous parlent de leur expĂ©rience avec la dĂ©tox numĂ©rique. Il sâagit dâun balado instructif qui peut Ă©clairer plusieurs personnes. »
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« Ah ouai, quand mĂȘmeâŠÂ». La confĂ©rence de presse organisĂ©e hier soir Ă Saint-Jean de VĂ©das pour prĂ©senter le nouveau projet de Halles illustre parfaitement ce qui ne va pas avec la fabrique de la ville dans la mĂ©tropole de Montpellier. DĂ©jĂ la collusion entre les pouvoirs publics et le milieu de la promotion immobiliĂšre est criante : un somptueux kakĂ©mono FDI « Notre Passion LâExigence immobiliĂšre » trĂŽne en majestĂ© dans la salle de la Mairie, bien en Ă©vidence au-dessus des drapeaux et de la devise rĂ©publicaine. Dans cette MĂ©tropole oĂč lâon a le FDI Stadium, le GGL Stadium, la Piscine Angelotti, plus rien ne devrait nous Ă©tonner. Et pourtant, c'est instructif : un maire appelle un promoteur Ă 3h du matin, un architecte envoie son projet (qui fait lâobjet dâun concours) par mail au maire, puis finalement le prĂ©sident de la mĂ©tropole se fend dâune critique architecturale dĂ©finitive et superbe : « Ah ouai, quand mĂȘme..». Le naufrage. Le plus consternant, câest la mĂ©diocritĂ© satisfaite de tout ce beau monde sur la question architecturale : ça parle Ă tout va dâobjets singuliers, de beautĂ© et de gestes architecturaux entre la poire et le dessert. A l'exception notable des architectes qui ne prĂ©sentent pas leur projet, et qui servent clairement de faire-valoir. Tout est lĂ : des architectes qui se taisent, un maire qui a « une vision », et qui dessine « une cathĂ©drale, un nid et des puits de lumiĂšres ». Et qui « challenge » Ă©videmment l'amenageur pour que ça se fasse fissa : le projet doit ĂȘtre livrĂ© dâici les prochaines municipales. Alors tant-pis pour les temps dâĂ©tudes au rabais, les chantiers accĂ©lĂ©rĂ©s, on construit "pour 100 ans", mais Ă toute vitesse pour que notre Ă©lu puisse faire son discours avant les prochaines municipales. Posons-nous une question simple : est-ce que le jury de Top Chef est constituĂ© dâĂ©lus locaux ou de cuisiniers professionnel ? Certes, la cuisine est un sujet beaucoup plus sĂ©rieux en France que lâarchitecture, mais pourquoi diable quand il sâagit de bĂątiments, les Ă©lus peuvent se passer dâun accompagnement sĂ©rieux ? Quand vous rĂ©pondez Ă un concours en Belgique, le jury est constituĂ© du bourgmestre entourĂ© dâune dizaine dâarchitectes et dâingĂ©nieurs du bĂątiment : câest une affaire de spĂ©cialiste. Des spĂ©cialistes qui auraient pu mettre en garde cet arĂ©opage rĂ©joui que cette obsession montpelliĂ©raine pour le Rooftop (Ă prononcer avec lâaccent) est une aberration : Ă quoi bon fabriquer un espace public pour finir avec des terrasses privatives sur le toit des bĂątiments ? Est-ce que câest pour contempler les blocs de climatisation des autres bĂątiments de la ZAC Roque Fraisse ? Des spĂ©cialistes avertis auraient pu aussi prĂ©venir que ce bĂątiment Ă double peau ondulĂ©e 100% vitrĂ©e (une absurditĂ© Ă©cologique... mais on est plus à ça prĂ©s) a dĂ©jĂ Ă©tĂ© construit en 2016 pour le siĂšge social dâAmĂ©tis, un promoteur, par et pour François FontĂ©s. Et que ce nâest pas le plus beau bĂątiment de Montpellier pour le dire gentiment.
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Rouge.
La couette est d'un rouge écarlate, le rouge de Gryffondor, le rouge de l'amour, le rouge du désir, le rouge de ses joues. Assise sur ses genoux, tu le laisses doucement caresser ta peau, déposer quelques baisers dans ton cou et sur tes lÚvres. C'est agréable. Tu essayes de lui rendre sa tendresse du mieux que tu peux.
Mais soudain, sa peau s'enflamme. Ses mouvements deviennent plus rapides, plus précipités. Ses lÚvres dévorent les tiennes, sa langue explore ta bouche, sa main se glisse sous ta nuisette rouge. Alors que ses doigts se referment sur ton sein, tu as l'impression d'avoir été changée en pierre. Pourtant, c'est du plaisir que tu devrais ressentir. Un volcan de désir devrait se réveiller dans ta poitrine, et sa lave se répandre dans tout ton corps. Tu devrais vouloir qu'il aille plus loin. Qu'est-ce-qui ne va pas chez toi, Ambreen Howard ?
Sa caresse est agréable. Il presse doucement ton sein, par-dessus ton soutien-gorge rouge et, de son autre main, retire prestement ta nuisette. Ton coeur s'accélÚre, mais pas de façon normale. Ce n'est pas du désir. C'est de la terreur.
Calme-toi, idiote !
Sois forte. Sois courageuse. Cesse de trembler ! Regarde-le dans les yeux. Ses beaux yeux verts qui te font craquer depuis que vous avez quinze ans. Il est vraiment beau, Aiden. Et il t'aime vraiment. Regarde-le. Regarde comme il te regarde.
Je vois. Il m'aime vraiment...
Oui. Exactement. Et toi, tu n'es mĂȘme pas en mesure de lui faire plaisir. Bouge-toi, Ambreen ! RĂ©veille-toi, ou il va te quitter, t'abandonner.
Je devrais essayer de lui expliquer...
Non, idiote ! Il ne comprendrait pas. Câest incomprĂ©hensible. Ăa fait deux ans que tu te refuses Ă lui. Deux ans ! Il est dĂ©jĂ parti, croyant que tu ne l'aimais plus. Il est dĂ©jĂ parti et il repartira si tu ne lui prouves pas que tu tiens Ă lui.
Vous allez faire l'amour. Ce soir.
J'ai peur... Je suis terrifiée. Je n'y arrive pas... Je n'éprouve rien... juste de la crainte.
C'est anormal. Tu es anormale. Tu es cassée. Tu es détraquée. Ne le laisse pas remarquer cela, autrement, il t'abandonnera. Ne sois pas aveugle, Ambreen, tu as besoin d'amour pour t'en sortir. Notamment du sien. Ne panique pas, pourquoi paniques-tu, cette situation n'est pas du tout censée faire naßtre de sentiments négatifs en toi !
Souris, pour l'amour du ciel ! Ton petit-ami est en train de te dĂ©shabiller, de t'enlacer, de t'embrasser, de te caresser. Il prend soin de toi. Il t'aime. Ne le déçois pas. Ne le repousse pas. Pas une Ă©niĂšme fois. Il ne comprendra pas. Car c'est incomprĂ©hensible. C'est illogique, c'est anormal. Comporte-toi comme quelqu'un de normal, pour une fois, Ambreen Howard. Blottis-toi contre lui, imite ses gestes, fais-lui du bien. C'est comme ça que tout le monde fait. Ne sois pas faible. Cesse d'ĂȘtre faible !
Il retire son T-shirt, puis son pantalon, dans lequel il commence Ă ĂȘtre de plus en plus serrĂ©. Merlin, qu'il est beau, ton Aiden. Beau, et fou de toi. Tu sens son sexe en Ă©rection contre ta culotte rouge. Putain, Ambreen, c'Ă©tait quoi, ce mouvement de recul ? Il va penser qu'il te dĂ©goĂ»te !
C'est le cas... ça me dégoûte. Je ne veux pas...
Il va penser que tu le détestes !
C'est faux...
Il va penser que tu vas l'abandonner ! Et il te quittera le premier pour ne pas avoir à subir ça. C'est ce qui va se passer. Agis normalement ! Monstre ! Agis normalement ! Fais quelque chose ! Tourne-toi ! Viens contre lui. Retire ta culotte.
Elle choit sur la couette ; rouge sur rouge. Tu vois le rouge de ses joues, la flamme dans ses yeux ? Tu le rends heureux. C'est ce que tu veux, non ? C'est ce que tu veux. Agis normalement. Ne sois pas aussi raide. Ne sois pas aussi immobile. Efface ta peur. Elle n'a pas lieu d'ĂȘtre. C'est Aiden, ton petit-ami, celui qui t'aime, celui que tu aimes. Prouve-le-lui !
Il glisse deux doigts en toi, et ne rencontre aucun obstacle. Cependant, une goutte de sang tache la couette. Rouge sur rouge.
Enfin, ton corps se dĂ©tend, irrĂ©pressiblement, mais en mĂȘme temps, tu te tends. Une vague Ă©lectrique de plaisir dĂ©ferle en toi, dĂ©chaĂźne ton coeur, humidifie ton intimitĂ©. Une rĂ©action instinctive du corps, mais dans ta tĂȘte, tu restes aussi immobile et glacĂ©e qu'une pierre. DĂ©nuĂ©e de sentiments.
Peu importe. Si tu ne peux pas ĂȘtre normale, il faut qu'il ait l'impression que tu l'es. Il semble croire Ă l'illusion qu'il a lui-mĂȘme crĂ©Ă©e, en atteignant ton point sensible. Il se glisse en toi, et pendant un court instant, vous vous regardez. Il t'embrasse. RĂ©ponds Ă son baiser. Ignore la douleur. Câest normal, ça fait toujours mal la premiĂšre fois.
Non, non, non, non, non, non, non.
C'est le mot qui te déchire l'esprit de part en part, c'est le mot qui te fait monter les larmes aux yeux, c'est le mot qui te donne cette envie volcanique de le repousser, de l'arracher à toi, de fuir.
Non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non.
Tu fermes ton esprit. Tu te déconnecte de la réalité. Tu n'entends plus rien, tu ne sens plus rien, tu ne vois plus rien. Tu fermes les yeux. DerriÚre tes paupiÚres, un rouge vif.
Rouge comme le désir.
Rouge comme la passion.
Rouge comme l'amour.
Rouge comme la colĂšre.
Rouge comme le sang.
Rouge comme le feu.
Tu n'es plus avec lui. Aiden fait l'amour Ă un corps sans Ăąme. Presque sans vie. Tu te plonges dans la noirceur de ton propre esprit dans l'espoir qu'il te protĂšge.
Anormale
Monstre
Stupide
EgoĂŻste
Faible
NonNonNonNonNonNonNonNon
NON !
Ces flashs dans ta tĂȘte. Ces yeux sombres que tu as l'impression de voir dans le vert de ceux d'Aiden. Ces sensations. Ces sensations. Ces sensations, elles te brĂ»lent vive. Ces sensations, elles tâenterrent vivante. Ces sensations, elles te brisent en mille morceaux. Ces sensations, elles te tuent.
- ArrĂȘte...
Un murmure. Il n'a pas entendu. C'est pourquoi il continue, accĂ©lĂ©rant mĂȘme son mouvement en toi. Ne le rĂ©pĂšte pas. Pourquoi arrĂȘter ? Il ne te fait pas mal, physiquement. Aiden est bien intentionnĂ©. Tais-toi. Encore un peu. Fais semblant.
C'est insupportable
Je veux qu'il arrĂȘte
Fais encore un peu semblant d'ĂȘtre normale !
C'est bientĂŽt fini.
Tu devrais avoir honte de penser une chose pareille. C'est ton petit-ami et il t'aime...
J'ai honte. J'ai tellement honte
Non
Je ne mérite pas ça
J'ai peur
Je veux qu'il arrĂȘte
Que quelqu'un vienne me sauver
S'il-vous-plaĂźt
Personne ne viendra te sauver.
Alors, je me sauverais moi-mĂȘme.
- ARRĂTE !
Des sanglots. Un océan de larmes. Le visage d'Aiden se fend d'incompréhension. Puis, il rougit de colÚre. Il se retire d'elle.
- C'est quoi ton problÚme, Ambreen ?! Je suis si mauvais que ça ?
Tu ne peux pas répondre. Tu n'arrives presque plus à respirer, tellement tu pleures. Tu t'étouffes.
- Putain, t'es vraiment qu'une allumeuse. Et une sale coincée. J'ai eu l'impression de faire l'amour à un bout de bois.
Tu n'es pas plus. Un bout de bois mort et creux.
Je te l'avais dit. Je t'avais dit ce qui se passerait. Il se relĂšve, se rhabille, en rĂ©pandant son venin. Il s'en va. La porte claque. Tu ne peux mĂȘme pas bouger, catatonique, une coquille vide, nue, recroquevillĂ©e en position foetale, secouĂ©e de larmes et dĂ©chirĂ©e de culpabilitĂ© et de colĂšre.
Il y a vraiment quelque chose de détraqué chez toi, Ambreen Howard.
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Lance In Rest: A Joust in Tenso
(The tenso is a Troubadour form similar to todayâs rap battles. This one takes place between two parties, Right and Left, whose parts are labeled âRâ and âLâ in the text. The piece is meant to be accompanied by a hand drum, with each line having a beat like BOOM-di/Dum-dum. The tempo starts out at about 7-8 seconds for a four-line stanza, and increases to 6-7 seconds per four lines after stanza seven, and then to 5-6 seconds per four lines for the final long stanza.
*R* So you say you want a tenso
And all your so-so skills you'll spend, so?
Very well, let's joust, attend so!
Now watch me put my lance in rest.
*L* Now I'm the one to make some trouble;
Mount your verse and on the double
Quick, before I burst you bubble,
As I put my lance in rest!
*R* For I'm the best beneath the sun,
As you'll see before I'm done;
From these lists you should have run,
Now I have my lance in rest!
*L* But I'm the one that makes them stare,
So come on quickly if you dare,
For anytime and anywhere
I love to lay my lance in rest!
*R* By your rhymes I'm not impressed;
Is this a jape, a joke, a jest?
While you play checkers, I play chess,
Now watch me lay my lance in rest!
*L* With all these talents I've been blest,
Now see me rise above the rest
While you are sinking in the west,
For now I've got my lance in rest!
*R* But I can see you're quite distressed,
So fly like bolt from arbalest,
And do pick up your fallen crest
While I ply my lance in rest.
*R* You need more practice I suggest,
Before you get rhymes off your chest.
*L* Admit it now, it's no contest;
Have you even got your lance in rest?
*R* Now see my skill's made manifest,
*L* You're just a wayside on my quest;
*R* Your weak, vile verses I detest,
Hardly worth my lance in rest-
*L* Your lady was a sweet conquest,
And to my skills she can attest
Cause I make love without a rest
Except a long one at her breast
as she laid my lance to rest!
*R* Your mouth is like a viper's nest;
I'll let you live, that's my beau geste-
Don't put my mercy to the test,
Your laurels from you I will wrest
My verse is mighty, all attest,
With layers like a palimpsest
Of all these joglars I'm the best,
The so-called poets are hard-pressed
Looks like your falconâs belled and jessed
I'll take them on now three abreast
With my wicked lance in rest!
So Watch me Wield my LANCE IN REST!
Notes: This tenso has elements of another Troubadour form, the âGabâ or âGapâ, in which the poet boasts. However, combining various forms and genres was a common Troubadour practice. In a tenso, one voice establishes the stanza length and rhyme scheme, and then the other echoes it, although changes in both could happen mid-stream. The primary exemplar for this work, from which the 8-syllable lines and 4-line stanza rhyming AAAB, is âMics Marchabrun, car digamâ by Marcabru and Uc Catola, 13th Century. A tenso in the form of a literary joust would not have been foreign to the Troubadours, many of whom were men-at-arms in addition to courtiers, poets, singers, and sometimes seducers. âArbalestâ is an antique term for a crossbow. âBeau gesteâ (pronounced âbo jestâ) is French for âgood deedâ. A âpalimpsestâ is a manuscript or piece of written material on which the original writing has been effaced to make room for later writing, but of which traces remain. A âjoglarâ is the troubadour term for a singer or musician. A falcon who has been âbelled and jessedâ has been captured and tamed (or at least trained and made biddable).
~Morien
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Itâs only the first day of the virtual New York Art Book Fair and just like the ones Iâve attended in person Iâm on cloud nine, giddy and exhilarated and inspired.Â
Because I watched a presentation on a publishing project Iâd never heard of I found out about an artist I never heard and already I feel her deep in my soul as an artist mentor/godmother/soulmate. TAKAKO SAITO! (She was a member of Beau Geste Press, that publishing project that I also want to devour.)
Already Iâve purchased an exhibit catalog for a show she had a few years ago...Powellâs had a copy in their remote warehouse so I can even pick it up in my neighborhood!Â
Also, the first presentation of the day was one that I was hesitant to attend even though I consider itâs presenter to also be a creative soulmate, Dayanita Singh. And that did not disappoint either! I didnât intend to take notes, planning to just sit and soak in the 1.5 hours of her chatting with the director of Offset Press in India. But what she was saying was resonating so deeply that I had to grab my Notes pad and write it all down.
Her approach to photo editing was refreshing, a contrast to more traditional (and possibly, masculine?) approaches.
She sees book building as part of the process, ââŠa way of engaging with your material, engaging with photography. Using the aspects of making a book to understand your material more in an analog way. I donât feel the same thing happens on a computer unless youâre wanting to make a website. The physicality of cutting [paper]...makes you engage with them photos.â
I donât want to forget to mention this incredible point she made:
If her books are in the library, they can be borrowed; but if they are in the gallery or museum, they cannot be borrowed and studied by people. In fact, moments before the program began, the curator of the series, David Senior, popped into the Zoom room and she asked about the location of her book objects at SFMOMA, pushing him to consider and acknowledge the isolation of museum objects. God, I love how she PUSHES and she does it without remorse or giggling.Â
PS: It occurs to me that finding a creative forbearer is earth-shattering because somehow it gives me permission to mine that latent idea/project/thought/spark and move forward with it. Itâs like the knowledge of that person existing lives in me and they keep me company.
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artwork from the mimeographed edition of cecilia vicuñaâs 1973 multimedia poetry collection, saborami, beau geste press.
âin june 1973 the C.I.A. and the chilean right wing, together with the army were openly conspiring to overthrow the popular unity government. i decided to make an object everyday in support of the chilean revolutionary process. after the coup dâetat and allendeâs assassination the objects changed. in the beginning i wanted to prevent the coup, now the objects intend to support armed struggle against the reactionary government. the objects try to kill three birds with one stone: politically, magically and aesthetically. i conceived them as a journal. each day is an object (a chapter), all days make a novel. i didnât want to make it with many words since there is hardly any time left to live.â
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Jeudi 3/3. CinquiĂšme jour de beau temps consĂ©cutif aprĂšs 3 mois presque entiĂšrement noirs. Soleil rasant extraordinaire de Bruxelles Ă Nivelles, nous filons par des autoroutes qui fendent la forĂȘt. Un froid trĂšs clair, le bitume, les arbres nus qui dĂ©filent sous la vitesse, et le soleil qui clignote par les interstices du bois, se mĂȘlent en un scintillement si joli que nous gardons la file de droite et rĂ©trogradons Ă 80 km/h, juste pour observer Ă notre aise le phĂ©nomĂšne.
Nivelles. Un molosse non-europĂ©en ouvre la porte, me prend pour un intrus alors que je connais la maison depuis 10 ans, Ă croire que ce clando va demander leurs papiers aux gens du coin maintenant ! Je lâĂ©carte comme on chasse calmement une mouche et fais semblant de ne pas lâentendre Ă mesure que je monte lâescalier, direction la chambre du premier Ă©tage. 9h, le camarade est au lit. On se salue. Je ne lâai pas vu depuis 8 mois, il a eu un geste Ă©lĂ©gant Ă mon Ă©gard pendant cet intervalle. Il a tenu bon, et moi aussi. Emotion tue, on ne commente pas. On parle diĂ©tĂ©tique, filles et lectures stoĂŻciennes. Plus tard, rendez-vous dans le centre. Il faut patienter. JâĂ©coute Ă la dĂ©robĂ©e deux vieux monsieurs belges avec des physiques style Jean Carmet/Bruno Cremer. « Demain je vais Ă Courtrai⊠» (trĂšs las, trois secondes de pause) « AprĂšs, Ă la mer⊠». Les deux semblent se connaĂźtre depuis longtemps. DĂ©couverte dâune terrasse au soleil pour patienter. Passe une colonie de vacances dâenfants francophones, tous blonds, et les monitrices leur font chanter Jean Petit qui danse. TrĂšs France 1989, trĂšs plaisant.
Jolis noms de famille, placardĂ©s sur un pĂȘle-mĂȘle de petites annonces : Harpigny, Myressiottis... Alors que je mĂ©dite sur cet hellĂ©nisme, € mâappelle au sujet du nom Exarchopoulos, dâorigine grecque aussi, dont je lui donne lâĂ©tymologie probable. Ce genre de hasardâŠ
DerriÚre une vitrine de garage sont alignées des BMW anciennes, celles aux phares séparés arrondis, dont les moteurs et les siÚges ont été entiÚrement remplacés par des piÚces neuves. Le prix affiché est délirant, mais si je le pouvais je prendrais une voiture retapée et non une neuve: les commandes analogiques et la plupart des équipements qui sortent de nos jours sont complÚtement superflus, donc suspects.
Beaucoup plus tard, terrasse de cafĂ© Ă Bruxelles. Gens qui se donnent en spectacle (vĂȘtements, attitude), qui parlent fort (surtout les dames). Beaucoup dâexcĂ©dent, de surpoids. Hommes rasĂ©s sur les cĂŽtĂ©s, exercĂ©s, gainĂ©s, sapĂ©s⊠accompagnĂ©s de dames toutes molles, chagrines. Des soldats avec des mollusques. Celles qui sont seules lisent RĂ©inventer lâamour de Mona Chollet et La simplicitĂ© volontaire contre le mythe de lâabondance de Paul AriĂšs. Horreur terminale des bobos qui passent. « Mais tout le monde est bobo ». Non pas ! Pas les fachos !
Les bobos par tous leurs codes et signifiants miment le 2Ăšme degrĂ© enfantin. En rĂ©alitĂ© solennels, sans cĆur, cuirassĂ©s derriĂšre leur Ă©paisseur de diplĂŽmes, leurs rĂ©seaux mondains (« Tu connais lui ? Moi je le connais, câest un ami ! »), leurs penchants spĂ©ciaux hyper-personnels obtenu par parcours « atypique ». Les hommes comme les femmes, effrayants, infrĂ©quentables. En plus ils se dĂ©testent entre eux.
Nous remarquons quelques touristes occupĂ©s à « visiter la ville ». Câest lĂ pour nous une certaine idĂ©e de lâenfer : quitter son foyer pour sâen aller trĂšs loin et consommer, consommer, dans des lieux abstraits vidĂ©s de leur prĂ©sence organique, qui nâappartiennent Ă personne, traversĂ©s par tout le monde. SĂ©paration et Massification. Lâenfer.
Nous Ă©coutons les conversations. Plus rien sur BLM ni sur les « restrictions », et tout sur les conflits slaves. Ce sont les jeux du Cirque Ă la tĂ©lĂ©vision. Ils sâoffusquent mais secrĂštement se rĂ©galent dâun divertissement qui flatte leur pulsion de mort. Si la presse a menti avec une persĂ©vĂ©rance de propagande de guerre sur le Covid pendant 2 ans pourquoi soudain se mettrait-elle Ă dire la vĂ©ritĂ© sur un sujet de guerre authentique ?
La journée idéale : Etude de 8 à 12 puis exercice de 13 à 16 puis filles de 17 à 19 puis copains de 20 à 23. Ainsi toute la vie. Une certaine idée du Paradis.
Toutes les autres journĂ©es perdues au travail, enfermĂ© dans des bĂątiments sordides avec des coqs chĂątrĂ©s et des grosses dames agitĂ©es sont perdues pour soi mais aussi pour la propagation de la BeautĂ©. Il faut vivre pour la BeautĂ© et au milieu dâelle.
Le contact des gens est comme une rouille et je ne rentre jamais chez moi dans lâĂ©tat dâesprit oĂč jâĂ©tais avant dâen sortir, dit en substance SĂ©nĂšque dans la lettre 7. Quâest-ce qui est beau, autour de nous ? Certains nuages, certains parcs, certaines maisons, mais aussi les gens, vus de loin. DĂšs que lâon sâen approche, dĂšs que lâon entre en contact, tout devient malentendu, regards qui jaugent, paroles coupĂ©es, lassitude, impatience, dĂ©ception, agacement. Jâai Ă©tĂ© comblĂ© dâune grĂące magnifique, l'aversion pour les mondanitĂ©s. Ces gens qui vous embrassent parce quâils vous ont vu avoir un succĂšs, et se croient gentils de le faire⊠Et surtout ceux, les pires de tous, qui vous Ă©treignent, quelle horreur. Failli me battre une fois, avec un type qui voulait absolument me taper la bise. Le Centre-Sud dâoĂč je viens, les Lyon, Grenoble, Saint-Etienne, ont un certain esprit de froideur que jâaime et que jâai gardĂ©. Câest dans les moments difficiles que lâon reconnaĂźt les amis. Avec tous les autres nous appliquons Ă fond le thĂ©orĂšme froideur-distance-prudence. Contre les rigolards, contre les « chaleureux Ă©trangers », contre ceux qui ont le « frĂšre », le « mon pote » un peu trop facile, usons de la mĂ©thode Centre-Sud. Et puis de cette rĂ©plique de Gosford Park, que jâaime entre toutes pour sa nettetĂ© :
- Eh désolé si je vous ai fùché mon pote !
- Je suis pas fùché. Je suis pas votre pote.
Lâattitude-type que jâaimerais voir les Français adopter est presque toute entiĂšre dans cette rĂ©ponse, le reste est dans De battre mon cĆur sâest arrĂȘtĂ©.
Il en va autrement de certaines filles, jolies vues de loin, et plus jolies encore vues de prĂšs. Ce sont elles que lâon voudrait embrasser sous prĂ©texte de mondanitĂ©. Avec elles, le malentendu commence lorsquâil faut parler, et lâon est forcĂ©ment déçu par leur syntaxe, par leurs rĂ©fĂ©rences, par leur mollesse, par leur manque dâĂ©ducation. Il vaut mieux parler Ă des filles jeunes (majeures !), pour toutes les raisons physiques que les hommes connaissent dĂ©jĂ , et pour celles spirituelles, qui veulent que la jeune fille nâĂ©tant pas encore achevĂ©e au plan de lâintellect et de la sensibilitĂ©, peut encore recevoir de vous les enseignements quâelle attend (parfois quâelle rĂ©clame). Quâavons-nous Ă faire de celles, installĂ©es, sĂšches et dĂ©jĂ toutes remplies dâelles-mĂȘmes, qui ne veulent plus ni recevoir ni donner ? Nous cherchons un amour de qualitĂ© mais plus encore un Ă©veil Ă lâamour de qualitĂ©. Lâhomme est lâinitiateur, le feu qui se communique Ă la femme pour la rendre folle, or la femme jouit dâabord par lâoreille. Ce que lâon dit, et surtout comment on le dit, tout est lĂ . Horreur absolue du tutoiement dâentrĂ©e, « tu fais quoi dans la vie », « tu habites oĂč », qui sont les derniĂšres choses Ă demander, mais qui sont les premiĂšres que lâon posera sur la table si lâon se relĂąche une seconde.
Eveil Ă lâamour câest amour dâinitiation ou dâĂ©lĂ©vation, tous deux trĂšs mal tolĂ©rĂ©s par la sociĂ©tĂ©, qui sâaccommode beaucoup mieux des amours de profanation (pĂ©dĂ©rastie, mĂ©tissage anti-Blanc, etc). La montĂ©e, forcĂ©ment plus ardue que la descente !
Le mauvais usage dâun afflux dâargent? Vivre en riche, consommer davantage, essayer des plats coĂ»teux, expĂ©rimenter tel produit ou service. Le bon usage de lâafflux dâargent : lâemployer pour se prĂ©munir de tomber en servitude. Ici comme souvent, on ne peut dĂ©finir lâidĂ©al que par la nĂ©gative.
Samedi 5/3, SeptiĂšme jour de beau temps dâaffilĂ©. Bourgeons partout qui tendent leurs efforts vers le ciel. Les branches des arbres ressuscitent et bien que nues encore leur verticalitĂ© a quelque chose de la main qui appelle, en somme ces branches disent des priĂšres, peut-ĂȘtre.
Au moment oĂč lâon nous menace dâapocalypse nuclĂ©aire apparemment, tout me sourit. Jâai senti depuis lâadolescence que toute « situùùtion », comme disait CĂ©line, serait payĂ©e de troubles alentours accrus. Le seul secret, peut-ĂȘtre, se tenir loin des informations, refuser dâen parler, refuser mĂȘme dâen Ă©couter un commentaire. Les sollicitations extĂ©rieures sont comme des bĂȘtes sauvages qui veulent nous dĂ©vorer, elles ne sont rien pour nous et nous sommes tout pour elles. II faut les chasser calmement comme on chasse une mouche de la main, et aller son chemin.
Des pages extraordinaires dans le Journal Inutile de Paul Morand. Cet homme est un immense artiste, mĂ©connu, sous-cĂŽtĂ©, dâun fond trĂšs variĂ©, dâune forme Ă©lĂ©gante et pourtant toujours ferme. Il dĂ©gage beaucoup de force et de vie vĂ©cue. Il est le type-mĂȘme du bourgeois français tel que je lâaime et lâai connu chez mes grands-parents dans les annĂ©es 90 : absolument classique, absolument efficace, lucide, tonique, esthĂšte, enfin mĂ» par une exigence morale vis-Ă -vis de sa nation.
Longs Ă©changes avec la jeunette qui a les grains de beautĂ© sur les joues, Ă lâĂ©crit et Ă lâoral. Je lui dis la vĂ©ritĂ©, que je lâavais repĂ©rĂ© depuis des mois, et lui rappelle ce qui sâest passĂ© tel jour, comme elle Ă©tait revenue bronzĂ©e tel mois, ce que je lui avais dit la premiĂšre fois, etc. A ma grande surprise elle dit se souvenir de tout et rajoute mĂȘme des dĂ©tails qui accrĂ©ditent ses dires, dĂ©tails dont certains remontent Ă plus dâun an. Elle me dit sa joie que je me souvienne de ceci et de cela, et me reproche de nâĂȘtre pas allĂ© Ă sa caisse certains jours (soit peut-ĂȘtre 3 fois en 1 an). Elle me dit quâelle a 20 ans, trĂšs solitaire, habite chez ses parents. Sa voix et ses maniĂšres de jeune fille sont rafraĂźchissantes au suprĂȘme. Je lui fais une cour pressante et refuse de lui dire ce que je fais dans la vie, mais suis ravi de lâentendre raconter une heure qui elle est, et de rĂ©pondre Ă ses autres questions. AprĂšs beaucoup dâhĂ©sitations elle demande « Vous ĂȘtes papa ? », ce qui mâamuse beaucoup. Retour Ă pied, de nuit.
Vous connaissez le phĂ©nomĂšne des grosses dames employĂ©es de bureau qui font les importantes en entreprise: un mĂ©lange de laisser-aller et de sans-gĂȘne, parfois Ă la limite de lâhygiĂšne, sous-tendu par les commĂ©rages et par la croyance en un droit Ă demander des comptes aux hommes. La seule façon de les tenir Ă distance, votre arme absolue, sera le vouvoiement systĂ©matique, mĂȘme si elles vous tutoient. Lorsquâelles croient pouvoir vous tendre un piĂšge, lorsquâelles croient pouvoir vous agresser, articulez lentement dans les graves et sur un ton neutre quelque rĂ©ponse brĂšve qui commence par « Madame, comme je vous lâai dit, nous... » etc. Cela les calme immĂ©diatement : « Madame » et « vous ». Il faut toujours vouvoyer dâemblĂ©e les dames en entreprise (elles aussi), et se tenir Ă cette rĂšgle en prĂ©textant nâimporte quoi, votre Ă©ducation, votre timiditĂ©, une exigence de votre Ă©pouse, mĂȘme et surtout si elles prĂ©tendent en concevoir un malaise. Et quelle malaise ! Elles perdent 50% de leur emprise sur vous, basĂ©e sur la promiscuitĂ©. Elles veulent vous griffer mais elles griffent lâair par la distance que vous leur imposez.
Câest une erreur de croire que les bonnes maniĂšres procĂšdent dâun penchant effĂ©minĂ©. La courtoisie, la politesse, sont des moyens virils de dĂ©fense, les derniers avant lâhostilitĂ© franche, moyens qui requiĂšrent maĂźtrise de soi et concentration. Câest le mot de Saint-Simon sur la Cour de Versailles, « des hommes polis et durs », des hommes dont les rubans cachaient les muscles, dont la rĂ©vĂ©rence plongeante enrobait lâattitude inflexible. Feuilleter Ă ce sujet les MĂ©moires de Saint-Simon.
6/3, Jour du Seigneur. Trajet dĂšs lâaurore Ă pied, encore plus beau que la semaine passĂ©e, avec le soleil qui fait irruption dans lâavenue Belliard, grand axe est-ouest exactement orientĂ© pour lâaube en cette saison. Office que j'Ă©coute distraitement, occupĂ© par les hauts plafonds, les pilastres et les voĂ»tes, tout en jaune et blanc du plus bel effet. Et par cette mention au sommet dâun autel latĂ©ral Honorificentia populi nostri : « Tu es lâhonneur de notre peuple ». Louange adressĂ©e Ă Marie, et qui figure dans le livre de Judith. La femme pure est lâhonneur de son pĂšre, de ses frĂšres, de sa famille, de son Ă©glise entiĂšre. Quoi de plus triste que la femme avilie, quoi de plus noble que la femme pure⊠Câest la clĂ© de tant et tant de bagarres au sang et probablement de guerres, car les hommes se passent toutes leurs blagues de potache les uns aux autres mais deviennent fous lorsquâune femme entre eux devient un enjeu Ă protĂ©ger ou Ă conquĂ©rir. Et les femmes le savent et en jouent allĂšgrement, dâoĂč notre connerie, et nos malheurs. OĂč est-elle, celle qui rendra lâhonneur tombĂ© de tous ces morfals ?
Dâune terrasse Ă lâautre, pour suivre lâorientation de la lumiĂšre. Achat du plus gros cornet de frites disponible dans une friterie ambulante installĂ©e pour 1 mois Ă Schaerbeek. Ayant Ă peine mangĂ© cette semaine je pĂšse 69 kilos, soit mon poids dâil y a 20 ans, et meurs de faim. Je tire du sac deux sandwichs de poulet au citron façonnĂ©s au prĂ©alable sur mon poulet rĂŽti de la veille, dispose tout cela sur une table de cafĂ© nappĂ©e de papier journal, et entreprends la dĂ©gustation de lâensemble devant les clients mĂ©dusĂ©s. « Ouh mais dĂźtes, vous avez une sacrĂ© descente, Darbois ! ». Le banquet vous profite dâautant plus que vous avez tenu bon votre diĂšte auparavant. Le meilleur cuisinier câest la faim, dit SĂ©nĂšque. On ne met pas du vin nouveau dans de vieilles outres, dit lâEvangile ! Lecture des Discours de Saint-Isaac (superbe). Bains de soleil. Rien.
Lundi 7/3, Chez Samuel Pepys : grand charme des dĂ©placements. « Le fleuve » Ă©tant Ă cette Ă©poque-lĂ une voie londonienne de circulation plus rapide que la rue, lâauteur a recours aux bateaux comme on prendrait le taxi, sauf par mauvais temps. Un pittoresque trĂšs Hong Kong, le Londres dâAsie, oĂč je trouvais toutes les excuses pour emprunter le ferry plutĂŽt que le mĂ©tro, lorsquâil fallait sâen justifier dans la fiche mensuelle des expenses. Câest La Tamise de James Tissot qui donne toute la mesure de la puissance dâexister au sein dâune nation maritime puissante. Nulle part ailleurs que dans ce tableau se trouve de meilleure Ă©bauche de lâinsolence absolue du Commonwealth. Un mĂ©lange de nationalisme, de suprĂ©matie militaire et de richesses fabuleuses, dans un hiĂ©ratisme implacable, le tout noyĂ© dans la brume.
Toutes les fois oĂč jâai reçu la vraie foudre pour une fille, quelque basse que fĂ»t ma condition, jâai toujours rĂ©ussi Ă en tirer quelque chose. Lâattrait que lâon Ă©prouve est trĂšs comparable Ă lâinspiration artistique : bien travaillĂ©e lâinspiration devient comme un feu qui se communique Ă la fille, ou comme une priĂšre capable de la flĂ©chir. Nous sommes lĂ en prĂ©sence dâun ordre invisible qui prĂ©side Ă nos actions, notre priĂšre Ă©tant la mise en mot de lâinspiration que nous souffle la fille Ă son insu, cette priĂšre est donc la fille elle-mĂȘme, cette priĂšre vient dâelle et va Ă elle. « Plaçant mon Ăąme aux cĂŽtĂ©s du papier je nâeus plus quâĂ la recopier » (Cyrano). Ainsi placĂ©e devant lâexpression la plus urgente, la plus Ă©mue de son ĂȘtre mĂȘme, la fille se reconnaĂźt dans les mots que nous lui disons comme en un miroir (si les mots sont bien choisis), et dans lâauteur des mots comme Ă©tant en quelque sorte son ĂȘtre Ă elle. Ne dit-on pas alors de telle fille quâelle a trouvĂ© « son Ăąme sĆur » ? Et quâil est surprenant que deux inconnus aillent lâun vers lâautre comme deux amis qui se connaissent depuis toujours. (Platon)
Depuis mes dix ans il mâa toujours semblĂ© trĂšs vulgaire, compte tenu de la profondeur de ces mystĂšres, dâorganiser sa vie autrement que pour la Rencontre. Cela nâempĂȘche ni le hooliganisme, ni la musique Ă©nervĂ©e, ni lâentraĂźnement physique, par ailleurs ! Voluptueux parfois, effĂ©minĂ© jamais. Dâailleurs ces passions gentiment violentes ne font quâĂ©quilibrer la plus passion la plus violente de toutes, lâamour physique.
Appel de € en voiture, qui rentre de Suisse. Mi-ricaneur, mi-alarmiste il Ă©voque la situation monĂ©taire actuelle. En gĂ©nĂ©ral je prends au sĂ©rieux ses diatribes parce que son emploi lui donne une vision macro-Ă©conomique assez fiable. Il dit que les dirigeants europĂ©ens sont payĂ©s pour emmener sciemment le continent Ă la ruine, et que leurs dĂ©clarations hostiles tiennent du suicide Ă©conomique planifiĂ©. Il prĂ©sume des pĂ©nuries effroyables de matiĂšres premiĂšres, (pĂ©trole, gaz, aluminium, blĂ©), une inflation puis dĂ©valuation des monnaies, des rationnements puis des « pass sĂ©curitaires » dâun niveau de tyrannie inimaginable. Ceci « pour lâhiver prochain »⊠Quâen penser ? Je raccroche et prends conscience du noir total alentour, câest la nuit. Chaque semaine je suis Ă la campagne dans un trou perdu, dans des bĂątiments glacials, du dernier vĂ©tuste. Que ne faut-il pas accomplir pour faire rentrer un peu dâargent quand on est un homme dans ce monde ! Un argent qui sera probablement dĂ©valuĂ© dans quelques mois. Ne vous souciez pas du lendemain, dit la parabole du lis des champs.
Jâexplique ces choses Ă la jeunette. Elle mâentoure de gentillesses en retour. Je lui demande sâil y a quelque chose entre nous. Elle me dit que oui.
#Bruxelles#Paul Morand#Samuel Pepys#Saint Isaac le Syrien#Discours Ascétiques#Journal Inutile#Schaerbeek#Ukraine#Russie#Paris#Fluctuat nec Mergitur#journal
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Endre TĂłt: Spread from Night Visit to the National Gallery, 1974, Artists' book, 16 pp. 4 1/4 x 7" Published by Beau Geste Press, UK - Courtesy of PĂ©ter Farkas â from Gladness and Rain, a survey of the Hungarian artist's work at Printed Matter
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Trois ans de prépa et beaucoup de joie
TW : Cet article est LONG. Allumez votre bouilloire et prenez votre temps, ou prenez ce qui vous intéresse. Bonne lecture !
L'expérience
FĂ©vrier 2018. J'ai de bonnes notes en Terminale L, je suis passionnĂ©e par tout ce que j'apprends et encore bien indĂ©cise dans mes choix d'Ă©tudes supĂ©rieures. C'est simple : j'aime toutes les humanitĂ©s que l'on me prĂ©sente. La philosophie, l'histoire, les langues, la littĂ©rature. Quand je rentre chez moi je ne travaille pas, je me fais plaisir. Mais Parcoursup me presse et je dois me dĂ©pĂȘcher de trouver une voie qui serait la plus Ă mĂȘme de me correspondre. Je me destine au dĂ©part pour la LLCER Anglais - je viens de dĂ©couvrir Jane Austen et les soeurs BrontĂ«, et je m'oppose farouchement Ă l'idĂ©e de mes parents qui est de m'inscrire en prĂ©pa littĂ©raire. Dans ma tĂȘte, je ne veux pas m'accabler de travail dans les annĂ©es Ă venir, ni mettre en pĂ©ril ma santĂ© et ma vie sociale. Pourtant, quelques rencontres me font flancher, rĂ©flĂ©chir. Je prends conscience que la pluridisciplinaritĂ© me plaĂźt Ă©normĂ©ment et que je ne vois pas abandonner l'Ă©tude de la littĂ©rature française, ni celle de la philosophie. Un peu au hasard et peu confiante, je rentre donc mes voeux dans la prĂ©pa la plus proche...Et surprise, je suis acceptĂ©e du premier coup. Septembre 2018, je rentre en hypokhĂągne.
L'hypokhùgne (premiÚre année de CPGE A/L. Langue ancienne choisie : Latin. Option : Histoire des Arts).
L'hypokhĂągne, c'est un peu le coup de vent puissant que l'on prend face Ă l'ocĂ©an. On est dĂ©coiffĂ©, presque dĂ©shabillĂ© devant la force de l'immensitĂ© qui nous fait face. Mais alors, quand le vent tombe, on est heureux, pleinement heureux. En quelques mois, j'ai l'impression que toutes les (maigres) connaissances que j'avais jusque lĂ en littĂ©rature sont remises en cause. J'apprends de nouveau Ă Ă©crire, Ă "vraiment Ă©crire", comme dit mon professeur de français. Celui-ci exige de nous une quizaine de lignes quotidiennes, sur le sujet qui nous plaĂźt. J'apprends Ă choisir les mots exacts, Ă prĂȘter attention Ă ma syntaxe, Ă diffĂ©rencier les synonymes selon les nuances. L'exercice me plaĂźt. Dans les autres matiĂšres, l'exigence est similaire : la philosophie me plonge directement dans Plotin dont je n'ai jamais entendu parler, en Histoire, le prof ne rĂ©pĂšte pas deux fois les dates d'Ă©criture des livres apocryphes de la Bible dans le cours sur le Christianisme Antique, et je dois redoubler d'effort pour mĂ©moriser dĂ©clinaisons et conjugaisons latines en peu de temps. Pourtant, tout m'Ă©tonne et tout me passionne. Chaque jour apporte son lot de dĂ©couvertes et de surprises et je me dis "C'est bien lĂ que je dois ĂȘtre". De petits dĂ©tails me paraissent immensĂ©ment beaux : mon professeur de français n'utilise jamais deux fois le mĂȘme mot dans un cours, celle de latin nous dĂ©clame du Racine et du Camus dĂšs que l'envie lui prend, et celui d'Allemand connaĂźt aussi bien le grec que l'hĂ©breu. En histoire des arts, je me rĂ©jouis Ă chaque colle passĂ©e. La prof nous laisse choisir nos oeuvres. Je lui parle des NymphĂ©as de Monet, de la Marquise de Pompadour de Delatour, et du travail de Robert Doisneau, le photographe. Nous partons chaque mois au musĂ©e. La prof de culture antique nous emmĂšne au cinĂ©ma. Je rencontre des auteurs chaque semaine, toujours avec la mĂȘme ardeur. Mes camarades de classe, eux, sont tout aussi fascinants. Nulle compĂ©tition dans cette prĂ©pa de province et pour cette premiĂšre annĂ©e. Chacun d'entre eux est pleinement engagĂ© dans un loisir, une beautĂ© qu'il aime plus que les autres : le cinĂ©ma, la photographie, certains font de la musique, d'autres apprennent la langue des signes en parallĂšle, certains sont sportifs, et d'autres engagĂ©s dans des associations caritatives. Au dĂ©jeuner, au self, nous parlons et Ă©changeons beaucoup. NĂ©anmoins, cette frĂ©nĂ©sie culturelle n'est pas vierge de toute douleur. De l'hypokhĂągne, je retiens surtout de longues soirĂ©es passĂ©es en ma seule compagnie devant mes fiches d'histoire. Des invitations dĂ©clinĂ©es, des week-ends ensoleillĂ©s enfermĂ©e dans ma chambre, des passions qui peu Ă peu s'Ă©loignent. La violence de la nĂ©cessitĂ© liĂ©e Ă la rigueur me frappe de plein fouet. Quelques uns de mes camarades partent dĂšs le dĂ©but, d'autres attendent la fin de l'annĂ©e. Je pleure plusieurs fois en cours. D'autres fois encore Ă la fin de mes colles. Je m'Ă©puise, je ne vois plus personne, et les mauvais rĂ©sultats n'ajoutent rien de bon. Je tombe malade. La fin de l'annĂ©e s'achĂšve sur un doute. Je me suis fait si mal, cette annĂ©e. Est-il bon de continuer ? La question se pose, je ne veux pas mettre ma santĂ© en danger. Finalement, je me dĂ©cide Ă poursuivre, mais en gardant en tĂȘte des principes simples : Je ne veux pas ce concours, je ne travaillerai donc pas d'acharnement pour lui. Je ne me refuserai rien et verrai du monde. Si je veux partir, Ă n'importe quel moment, je partirai.
La khùgne (deuxiÚme année CPGE A/L. Langue ancienne : Latin. Spé : Lettres modernes).
Durant la khĂągne, je reste attachĂ©e Ă cette mentalitĂ©. Et heureusement pour moi : avec le concours en vue, le rythme de travail demandĂ© me cravache l'esprit. Les professeurs redoublent d'attentes. Plus de sortie au musĂ©e organisĂ©e ni de sĂ©ances de cinĂ©ma. Chaque semaine, l'on rĂ©pĂšte le mĂȘme slogan "Il faut avancer". La rĂ©duction des effectifs est aussi particuliĂšrement pesante. De 37 Ă©lĂšves en dĂ©but d'hypokhĂągne, nous sommes une vingtaine le premier jour de septembre. Les mois suivants, je vois mes amis partir, et d'autres souffrir de graves dĂ©pressions, que, le plus souvent, les professeurs ignorent volontairement. Cette attitude me dĂ©goĂ»te au plus profond de moi-mĂȘme. Je prends peu Ă peu conscience du microcosme dans lequel je suis enfermĂ©e, et des implicites sociaux dissimulĂ©s derriĂšre la jolie Ă©tiquette de "CPGE". Je me refuse Ă reproduire ce schĂ©ma et me dĂ©cide Ă ne tirer de cette annĂ©e que ce que j'ai envie. Je ne travaille donc jamais le week-end et la semaine, je m'occupe du strict nĂ©cessaire. Je prends des verres, je ne lis que du hors-programme, je regarde des sĂ©ries, je reprends le scoutisme que j'avais abandonnĂ© plus tĂŽt et dont je me rends compte de la nĂ©cessitĂ©, je rencontre une flopĂ©e d'hypokhĂągnes tout aussi drĂŽles les uns que les autres. En Novembre, je pars Ă Berlin avec ma classe d'allemand. Je tombe amoureuse de la ville et me promet d'y retourner le plus rapidement possible. Je passe des moments incroyables avec ma coloc que j'aime de tout mon coeur. Nous riions de nos journĂ©es, nous nous soutenons mutuellement, regardons Netflix et Ă©coutons les vidĂ©os INA tous les soirs. En fĂ©vrier, je tombe amoureuse. Pour de "vrai", cette fois. Le confinement est marquĂ© par de multiples Ă©changes de lettres, d'appels, et lorsque l'on se retrouve en mai, je comprends qu'il y a bien plus grand, bien plus beau, certainement bien plus important que ces Ă©tudes. Je me rends au concours sans trop de conviction, ma tĂȘte est ailleurs.
Cependant, alors que j'étais certaine de quitter cet enfer quelques mois plus tÎt, la question se pose de nouveau. Que faire l'an prochain ? Ai-je vraiment choisi ma filiÚre ? Avec le contexte sanitaire, je pressens une année de cours à distance pour les élÚves d'université. Alors je me lance, encore une fois, dans une "L3 vécue en prépa".
La khĂ»be (redoublement de la deuxiĂšme annĂ©e. MĂȘme langue ancienne, mĂȘme spĂ©cialitĂ©).
Tout change cette annĂ©e. Je suis acceptĂ©e Ă l'internat de mon lycĂ©e, avec des amis qui dĂ©bordent de blagues et d'Ă©nergie. Des amis qui font de grands gestes quand ils parlent, rigolent sans prendre peur, et osent ĂȘtre eux-mĂȘmes. Pendant l'annĂ©e, certains ne manquent pas d'avoir de porter de faux et mauvais jugements Ă notre Ă©gard. Nous sommes le groupe que personne n'aime, et pourtant, nous nous aimons tellement, tellement. Ăa court dans les couloirs, ça crie en-dessous des fenĂȘtres, ça danse dans les chambres et la nuit, ça explore les caves du lycĂ©e. Je travaille de moins en moins et passe la majeure partie de mes week-ends Ă courir en forĂȘt, Ă faire des feux de camps ou Ă faire de la randonnĂ©e. Mon amoureux me fait dĂ©couvrir un nombre incalculable de films. Nous nous Ă©changeons des livres, faisons du sport et du yoga ensemble. Il nous arrive aussi d'Ă©crire Ă deux. AprĂšs les cours, je passe le plus souvent prendre un cafĂ© chez une copine, un cafĂ© qui s'Ă©tire, s'Ă©tire, pour rentrer avant que ne ferme l'internat. Bref, je vois de plus en plus de monde et mon coeur me remercie. Mes rĂ©sultats ne sont pas si mauvais. Plus encore, j'arrive dans le premier tiers et rapidement, dans le "top 3" (cette idĂ©e de classement me RĂPUGNE, mais c'est peut-ĂȘtre plus significatif pour certain.e.s). Je m'entends bien avec mes professeurs et me retrouve souvent interrogĂ©e pour un exposĂ© de plus, une colle supplĂ©mentaire, Ă cause de ce redoublement. En parallĂšle, je suis dĂ©lĂ©guĂ©e de classe, et fait tout mon possible pour apporter mon soutien Ă ceux qui se sentent flĂ©chir en cette deuxiĂšme annĂ©e. Je me rĂ©pĂšte : "Si tu ne vas pas bien, va t-en. Ne va pas mettre ta santĂ© en danger pour eux". J'ai une chance immense Ă suivre l'ensemble de mes cours sur place, alors je persiste, et fais des choix. Je commence Ă distinguer les matiĂšres qui me plaisent le plus. Je me dĂ©tache des personnes qui ne me font pas profondĂ©ment du bien. Je passe le concours avec une once d'espoir. Une sous-admissibilitĂ©, peut-ĂȘtre, pour l'ego ? Mais rien, et cela me va trĂšs bien. Mes professeurs ont plus espĂ©rĂ© en moi que je n'y ai cru, c'est ainsi. Je ne suis pas faite pour cette Ă©cole, c'est tout ! Ă partir d'avril, le trop-plein se fait sentir. Il me devient insupportable de croiser certains visages ou d'entendre certaines rĂ©flexions. J'ai besoin de concret, d'autonomie, et surtout, de banal, de trivial. Je n'en peux plus de cette prise de sĂ©rieux gĂ©nĂ©rale et je suffoque. Cette prĂ©tendue supĂ©rioritĂ© intellectuelle me repousse de plus en plus. Heureusement que je suis bien entourĂ©e mais malgrĂ© tout, j'attends la fin de l'annĂ©e avec impatience. Et quand elle arrive, je suis libre, enfin LIBRE !
đ·
Les questions
L'organisation
Elle a considĂ©rablement changĂ© durant trois ans ! Je suis une vrai girouette en maniĂšre de planification. NĂ©anmoins, je gardais une certaine habitude. Adepte des to-do lists, je me faisais une liste par semaine dans un carnet, et des listes plus restreintes pour chaque jour oĂč je rĂ©partissais en mĂȘme temps les tĂąches de la semaine. Pour une dissertation, j'Ă©crirai le I) le lundi, le II) le mardi, et ainsi de suite. J'y ajoutais des rĂ©visions de vocabulaire, quelques lectures de cours, des exercices plus concrets, des prĂ©parations de colle, et surtout, des temps de sport ! En hypokhĂągne, cette liste quotidienne Ă©tait hachĂ©e par heures. Cela marchait plutĂŽt bien, mais plus je sortais les annĂ©es suivantes, plus l'emploi du temps se voyait modifiĂ©. Je travaillais tout la semaine, et me reposais complĂštement le week-end. Je vidais mon esprit et dormais beaucoup, beaucoup. Pour maintenir ce rythme, je ne repoussais aucune Ă©chĂ©ance. DĂšs que l'on me donnait une dissertation Ă faire, je commençais Ă y rĂ©flĂ©chir pendant la semaine, un peu chaque jour. En fin de semaine, j'avais mon plan, et dĂšs le lundi suivant, je commençais Ă rĂ©diger. J'essayais de calculer Ă chaque fois mon temps de travail. En temps rĂ©el, une dissertation n'excĂšde pas les 6 heures. Je m'attelais donc Ă respecter cet horaire. Pas besoin de se fatiguer plus qu'il ne le faut. En gĂ©nĂ©ral, chaque jour, je travaillais deux Ă trois heures par soir. Je privilĂ©giais mon sommeil. Si non, je ne tenais pas la journĂ©e. Par exemple, si je terminais Ă 16h, je travaillais jusqu'Ă 19h sans trop de pauses et aprĂšs, me relĂąchais complĂštement pour prendre du temps pour moi. Je sais que certains prennent une coupure en sortant des cours. Personnellement, j'aime bien continuer sur ma lancĂ©e.
En ce qui concerne l'organisation par matiĂšre :
Histoire : Je tapais mes cours Ă l'ordi. J'attendais la fin de la leçon pour faire une lecture complĂšte et rĂ©duire au maximum mon cours pour ne retenir que les informations TRES importantes. J'enlevais plein de chiffres, ne gardais qu'un exemple. S'il fallait expliquer, reformuler ou faire des liens, je faisais quelques ajouts. Si la leçon faisait une trentaine de pages, mon but Ă©tait de la rĂ©duire Ă 15, voire 10 si c'Ă©tait possible. Sur mon document, je mettais beaucoup de couleurs et d'images. Ensuite, de l'apprentissage, par coeur par coeur. Pour moi, la rĂ©citation Ă haute voix marche parfaitement : je prends mes feuilles et les rĂ©pĂšte, les crie, les explique comme si je me parlais Ă moi-mĂȘme. En parallĂšle, j'Ă©coutais des podcasts, regardais des Ă©missions. J'avais aussi une grande frise chronologique qui m'a beaucoup aidĂ©e en fin d'annĂ©e, et si je faisais des fiches, celles-lĂ Ă©taient thĂ©matiques, afin de croiser les leçons. La religion, le commerce, le systĂšme scolaire...
Français : Le français, c'est un grand plongeon dans les oeuvres du programme il me semble. Je passais du temps dans les bouquins et dans les autres livres des auteurs choisis. Je relisais mes cours, apprenais des Ă©lĂ©ments plus thĂ©oriques, et mĂ©morisais surtout des citations. Pour BĂ©rĂ©nice, j'ai adorĂ© rĂ©viser les vers Ă haute voix. En plus des oeuvres au programme, je fichais aussi d'autres exemples. Le thĂšme de cette annĂ©e Ă©tait "Le lyrisme" : je ne me suis pas gĂȘnĂ©e pour Ă©tudier avec amour Louise LabĂ©, Desnos ou Marceline Desbordes-Valmore. Ă mon sens, le français se travaille de maniĂšre trĂšs personnelle. Il s'agit surtout d'assimiler certains concepts et de retenir des rĂ©fĂ©rences prĂ©cises. La langue compte pour beaucoup aussi !
Philosophie : Peut-ĂȘtre la matiĂšre que j'ai le plus travaillĂ© cette derniĂšre annĂ©e puisque j'Ă©tais une vĂ©ritable BOUSE. Pour la philosophie, j'Ă©tais trĂšs mĂ©thodique, histoire de me donner envie d'apprendre. Je mettais en forme et rĂ©duisais mon cours, que je relisais de temps Ă autres, je tenais un carnet conceptuel (Pour "La Politique", une page pour la loi, une pour la dĂ©mocratie, une pour le droit...), et remplissais des fiches de rĂ©fĂ©rence, c'est-Ă -dire de livres, avec des citations, des exemples... Tout au long de l'annĂ©e, je complĂ©tais aussi des flash-cards, dont je me souviens encore trĂšs bien aujourd'hui.
Latin : "Sans le petit latin, point de salut", répétait formellement ma prof. Le latin, c'est du travail régulier et de l'application, malgré tout. Je me suis rendue compte que je ne m'améliorais que lorsque je bossais vraiment. Le latin est une langue trÚs logique : il est impératif d'en connaßtre donc les fondements pour pouvoir ensuite mettre en place cette logique. Chaque jour, je faisais une dizaine de minutes de petit latin : j'empruntais un livre au CDI, tentais de traduire quelques phrases en faisant simplement la construction dans ma texte, et regardais ensuite la traduction. AprÚs les cours, je m'appliquais également à retraduire l'extrait étudié et lorsque j'avais le temps (et la motivation), j'apprenais du vocabulaire. Mon professeure nous faisait retraduire au début de chaque cours, et ré-expliquer les points de grammaire vus. Parfois, nous récitions les conjugaisons ou déclinions des groupes nominaux à haute voix. On ne peut plus stressant, mais on ne peut plus efficace.
Allemand : Je n'ai jamais Ă©tĂ© excellente en allemand, et pourtant Dieu seul sait combien j'aime cette langue, sa culture et sa littĂ©rature. Pour l'allemand, je rĂ©visais les versions et les thĂšmes, et essayais, comme le latin, de retraduire. Je tenais aussi un carnet avec des photos, des images, oĂč je mettais des couleurs et du joli scotch pour les Ă©lĂ©ments plus culturels, les mouvements littĂ©raires, quelques biographies d'auteurs. Je remplissais ce carnet Ă l'annĂ©e quand l'envie me prenait. Si non, Quizlet marchait vraiment pour moi. Nous nous Ă©changions nos listes avec mes camarades et j'apprenais le vocabulaire de chaque jour. Quand je l'oubliais une Ă deux semaines aprĂšs, je la reprenais. J'Ă©coutais aussi beaucoup de musique (surtout du rap) allemande, la radio de temps en temps, je lisais des contes de Tieck ou de la littĂ©rature plus contemporaine et regardais des sĂ©ries. Druck, la version germanique de Skam, est SACRĂMENT chouette pour ça. J'adore l'allemand. Vraiment.
SpĂ© Lettres modernes : La plus passionnante de mes matiĂšres. En particulier cette annĂ©e, avec Ronsard, Laclos et Aragon au programme. Les lettres modernes, c'est de la relecture, de la relecture, et encore de la relecture des oeuvres (ce que je n'ai pas vraiment fait, si ce n'est pour Aragon). Il faut connaĂźtre en profondeur les intrigues, les personnages, et le systĂšme d'Ă©criture de chaque auteur. AprĂšs, c'est surtout la maĂźtrise de l'exercice qui fait la chose. En lettres modernes, c'est un commentaire de texte, mais les attentes sont trĂšs hautes. MĂȘme au concours je n'ai pas dĂ©passĂ© la moyenne (Ă ma plus grande tristesse, j'avoue).
2. Par rapport au lycée ?
Il y a bien-sĂ»r quelques ressemblances. La prĂ©pa garde une structure trĂšs scolaire avec une classe, un corps enseignant dĂ©fini, un systĂšme de notes et de bulletins, des conseils de classe...D'un cĂŽtĂ©, cette structure est un avantage. Certains des professeurs s'attachent Ă la personnalisation du parcours, et l'on crĂ©Ă© facilement de belles amitiĂ©s, avec notre filiĂšre ou celle des autres. J'ai eu la chance de nouer Ă©galement de fortes relations avec le personnel de mon lycĂ©e, surtout la derniĂšre annĂ©e en internat : les cantiniers, les pions, la documentaliste...Tout un tas de gens qui connaissent votre situation et qui restent disponibles pour vous. AprĂšs, selon moi, la prĂ©pa reste tout mĂȘme radicalement diffĂ©rente du lycĂ©e. Parfois, on en vient mĂȘme Ă se demander si l'on Ă©tudiait les mĂȘmes matiĂšres...Plus revĂȘches et vieilles Ă©coles que d'autres, certains professeurs n'attendront pas si vous ĂȘtes en retard, ne rĂ©pĂšteront pas deux fois et vous donneront une large part d'autonomie ; on reste dans un cadre d'Ă©tude supĂ©rieur. Rapidement, cela peut devenir "chacun pour soi" si des liens ne se crĂ©ent pas entre Ă©lĂšves. Le rythme de travail est bien-sĂ»r beaucoup plus soutenu, et mĂȘme si une pause s'impose, vous savez pertinemment qu'elle ne peut durer Ă©ternellement. Ce n'est plus votre travail qui dĂ©pend de votre quotidien, mais l'inverse. (En tout cas, si vous tenez vraiment Ă suivre la rigueur type concours !). Il faut s'attendre Ă©galement Ă de "mauvaises" notes par rapport au lycĂ©e, mais qui sont en rĂ©alitĂ© trĂšs bonnes en prĂ©pa. J'ai dit au revoir aux notes supĂ©rieures Ă 15/16 dĂšs l'hypokhĂągne et l'on s'y fait rapidement, je vous assure. De plus, acharnement dans le travail ne signifie pas nĂ©cessairement rĂ©ussite. J'avais beau apprendre par coeur certains cours, mes notes restaient mĂ©diocres. On le dit assez peu, mais la prĂ©pa, c'est quand mĂȘme une LARGE part de rĂ©flexion et de comprĂ©hension. Certains rĂ©ussissent trĂšs bien sans ĂȘtre scolaires ! L'un de mes amis avait une moyenne de 11/20 au lycĂ©e. En prĂ©pa, il est devenu l'un des meilleurs de la classe car sa capacitĂ© Ă raisonner Ă©tait exceptionnelle. Tout peut changer.
3. Et la compétition ?
Dans ma classe, durant trois ans, elle Ă©tait quasi absente. Bien peu d'entre nous visaient l'ENS et comme chacun avait son projet dans sa tĂȘte, il n'y avait aucun besoin de se comparer aux autres. NĂ©anmoins, il n'est pas rare que certains soient encore trĂšs attachĂ©s aux notes, le lycĂ©e nous formate de cette maniĂšre. Comme je n'avais pas envie que ces personnes influent sur mon moral, je ne regardais jamais mes notes en cours et ne les partageais Ă personne d'autre que moi. AprĂšs tout, j'avais mon parcours, ils avaient le leur, point barre. Si quelques uns vivaient en effet d'un esprit un peu plus compĂ©titif (il y en a eu peut-ĂȘtre deux ou trois, dans toutes mes annĂ©es), je prĂ©fĂ©rais les ignorer, n'Ă©tant pas intĂ©ressĂ©e par l'ENS.
4. Réussir en prépa
Ă mes yeux, la plus grande rĂ©ussite que l'on puisse avoir est de passer par la prĂ©pa. Il faut le dire : c'est une filiĂšre difficile, extrĂȘmement rude pour la confiance en soi, impardonnable et violente. Bon nombre ne peuvent suivre car leur corps le refuse. Si vous ĂȘtes en prĂ©pa, ou que vous vous arrĂȘtez, bravo. Et si vous n'y ĂȘtes pas, bravo aussi ! Il n'y a pas de parcours plus important que d'autre.
Cela dit, si vous voulez rĂ©ussir, hĂ© bien il me semble qu'il faille dĂ©terminer votre objectif. Pour ma part, je voulais simplement obtenir mes Ă©quivalences en licence de Lettres. Il me suffisait d'ĂȘtre prĂ©sente tout au long de l'annĂ©e et de me prĂ©senter au concours. Ătrangement, c'est quand j'ai cernĂ© cet objectif que mes rĂ©sultats ont augmentĂ© car j'ai Ă©vacuĂ© le stress et repris passion pour ce que j'Ă©tudiais. La rĂ©ussite est dĂ©jĂ Ă©norme si vous venez en cours, maintenez une moyenne honorable (oui, 9 de moyenne en prĂ©pa c'est BIEN, sĂ©rieusement) et rendez les devoirs demandĂ©s. On ne vous en demande pas plus si vous ne prĂ©sentez pas de concours particulier.
Si votre but est d'obtenir l'ENS, je n'ai qu'un mot : accrochez-vous. C'est un travail de longue haleine. Je ne peux parler que maladroitement de ce cas, Ă©tant donnĂ© que je ne suis absolument pas concernĂ©e. NĂ©anmoins, une amie qui a intĂ©grĂ© l'an dernier m'a dit la chose suivante : "Je travaillais toute la journĂ©e, tous les jours de toutes les semaines. MĂȘme dans la pause entre midi et deux. Ă la fin de l'annĂ©e, si un cours Ă©tait moins intĂ©ressant que d'habitude, je sĂ©chais pour travailler autre chose. Et surtout, bosser toutes les matiĂšres en profondeur, sans en nĂ©gliger une seule. Une mauvaise note au concours peut faire chuter toutes les autres car les coefficients sont les mĂȘmes partout".
5. Du temps pour soi
Il en faut. En tout cas, je n'aurai pas pu continuer sans. Ma rĂ©flexion ne vaut rien si je ne suis pas apaisĂ©e et de bonne humeur. La prĂ©pa m'a permis de me rendre compte que j'ai besoin d'ĂȘtre entourĂ©e, et surtout d'ĂȘtre entourĂ©e de personnes joyeuses. J'ai besoin Ă©galement de temps de solitude, j'ai besoin de camper de temps Ă autre dans la nature, de me dĂ©penser dans le sport, de voir ma famille, de lire du YA sans culpabiliser, et d'avoir une vie spirituelle. J'ai besoin de toutes ces choses qui font du bien Ă mon coeur pour affronter la difficultĂ©. Je me sens plus forte, et surtout, ce temps pour soi me permet de prendre du recul sur ce que je vis en prĂ©pa ! C'est tellement important de prendre de la distance avec cet univers : vous valez tellement plus que ce que disent vos bulletins. Je suis heureuse, aujourd'hui, d'ĂȘtre autant sortie cette annĂ©e et d'avoir rencontrĂ© autant de monde. Car je me sens pleine : autant sur le point de vue social que mental et intellectuel. Alors on ne se refuse rien. On part courir, on regarde un film, un Ă©pisode, on va Ă un concert. Ne vous arrĂȘtez pas de vivre pour quelque chose que vous ne voulez pas.
6. Le concours
Je l'ai beaucoup plus ressenti lors de ma khĂ»be. MĂ©nageant une grande espĂ©rance dans mes capacitĂ©s (que je n'avais pas du tout, perso), mes profs me rajoutaient des colles et me demandaient plus d'entretiens personnels. Ăvidemment, cette surcharge a lĂ©gĂšrement augmentĂ© ma dose de stress. Pourtant, comme l'an dernier, j'abordais les choses avec beaucoup de distance. La mĂȘme Ă©vidence venait Ă moi : Je ne veux pas ce concours. Je n'ai que faire de rĂ©ussir ou non ! Ă la limite, il m'Ă©tait un peu plus important d'avoir de bonnes notes dans les matiĂšres qui comptaient vraiment pour moi et que je voulais approfondir par la suite, c'est-Ă -dire la littĂ©rature, le latin et un peu l'allemand. Les multiples DS et concours blancs prĂ©parent suffisamment Ă l'Ă©preuve pour qu'il n'y ait pas de surprise lors du concours, je vous assure. Alors pas de stress. Pendant les semaines de rĂ©visions, je me suis autorisĂ©e quatre jours de marche en montagne avec mon copain pour prendre l'air : j'en avais besoin, et encore une fois, cette sortie m'a offert un Ă©lan et une motivation nĂ©cessaires aux derniĂšres sĂ©ances de travail. Ce concours, c'est un simple bulletin de notes, une fois dans votre vie, sur vos capacitĂ©s lors de cette annĂ©e A durant ce mois d'avril prĂ©cisĂ©ment. Entre autres, ce n'est pas VOUS entiĂšrement.
7. Les débouchés
Alors lĂ , Ă©tonnement. Je ne pensais pas qu'il Ă©tait possible de faire tante de choses aprĂšs une A/L. Ăvidemment, la PACES ou l'Ă©cole d'ingĂ©nieur sont peut-ĂȘtre un peu plus Ă©loignĂ©s, mais enfin. Si vous aimez les humanitĂ©s de maniĂšre gĂ©nĂ©rale, vous trouverez votre compte. Je pense donc :
aux mĂ©tiers de l'enseignement, Ă©videmment (professeur des Ă©coles, de collĂšge, lycĂ©e, d'universitĂ©) , et mĂȘme l'enseignement Ă l'Ă©tranger !
aux métiers du livre (éditeur, libraire, auteur, illustrateur...)
au journalisme
aux écoles de commerce (oui oui, elle recrute des littéraires, sans passer les maths ou statistiques)
aux écoles d'art et de cinéma (Le Louvre par exemple)
aux Ă©coles de management
aux Ă©coles de mode, de marketing, de communication et d'information
aux Instituts d'Etudes Politiques
aux Ă©coles de traduction
aux métiers relatifs aux ONG, à l'aide humanitaire
aux Ă©coles militaires (Saint-Cyr par exemple)
8. Comment s'y préparer ?
En se reposant. L'annĂ©e qui va suivre va ĂȘtre chargĂ©e. Si vous arrivez en hypokhĂągne et encore plus si vous vous lancez dans la deuxiĂšme annĂ©e, donc cet Ă©tĂ©, pensez Ă vous avant tout. S'il y a des livres nĂ©cessaires Ă lire pour la rentrĂ©e, lisez-les, et si un devoir est Ă rendre, faite-le. Si l'on vous demande des rĂ©visions prĂ©cises et que vous souhaitez vous y mettre, prenez-le temps et assimilez en profondeur mais ne vous surchargez pas avant que l'annĂ©e commence ! Vous aurez le temps de travailler dĂšs le mois de septembre. Pour ma part, je ne lisais les oeuvres de français au programme que pendant l'annĂ©e : les cours venaient Ă©claircir ma lecture et j'assimilais beaucoup mieux le contenu. Si vous tenez Ă ĂȘtre tout Ă fait prĂȘt, faites ce que l'on vous demande mais REPOSEZ-VOUS. Lisez Ă©galement des classiques, petits ou gros peu importe, auteur français ou Ă©tranger peu importe, mais lisez tant que cela vous donne du plaisir. J'ai relu mes dĂ©clinaisons et conjugaisons la vieille de ma rentrĂ©e de khĂągne, et tout allait bien.
9. Le bilan personnel, le ressenti général et l'enrichissement
Quelles montagnes russes ! Quand je repense à mon entrée en hypokhùgne et à mon état actuel, je me dis que l'attraction fut longue et périlleuse, mais tellement enrichissante. Certainement que je ne m'attendais pas à autant changer en "si peu" de temps. La prépa m'a apporté beaucoup de choses, de différentes maniÚres c'est certain, mais enfin, je ne regrette pas mes choix, et notamment celui d'avoir suivi une troisiÚme année. J'insiste une fois encore : j'ai poursuivi parce que j'avais la force mentale de le faire, mais la santé est une priorité inaltérable sur tout le reste. Je termine ce parcours plus heureuse et épanouie que je ne l'ai rarement été. Je me suis découverte et je sais désormais exactement ce que je veux. Ce que je veux faire de ma vie, ce que je veux devenir et ce que je veux entreprendre.
L'enrichissement intellectuel/culturel : Une explosion de feux d'artifices ! J'ai Ă©normĂ©ment appris au cours de ces trois ans et la pluridisciplinaritĂ© fut une vraie aubaine. Croiser une notion que l'on retrouve en latin, plus en allemand et en littĂ©rature, c'est terriblement stimulante. La prĂ©pa m'a ouvert sur l'histoire et l'Ă©tude de l'histoire. Le travail de mĂ©moire, le recul, et avec, l'ouverture au monde et aux civilisations. Je suis incollable sur la Chine du XIXĂšme siĂšcle et croyez-le ou non, cela m'est plus utile qu'on ne le pense. J'ai considĂ©rablement enrichi ma connaissance des cultures grecques et latines et de leurs mythologies, ma maĂźtrise de l'anglais et de l'allemand, et mon amour de l'art, sous toutes ses formes. Quel plaisir de pouvoir aller Ă Orsay, se mettre devant un tableau, et le dĂ©crire en pensant aux heures de cours. Ou encore d'aller au cinĂ©ma et d'apprĂ©cier un film, vraiment. La prĂ©pa m'a Ă©galement ouvert Ă la gĂ©ographie, Ă la sociologie, et mĂȘme Ă la politique. Mes premiers cours de français en hypokhĂągne me restent encore en mĂ©moire et je reste assez rigoriste quant Ă l'utilisation de certains mots (c'est peut-ĂȘtre un dĂ©faut, oupsiiii). Ă l'oral, je suis passĂ©e de la plus grande timide de ma classe de terminale Ă la comĂ©dienne de thĂ©Ăątre de mes colles. J'ai acquis une assurance que je pensais absolument inatteignable et une large confiance malgrĂ© mes peurs et apprĂ©hensions, qui restent prĂ©sentes.
L'enrichissement mental : La prĂ©pa, ça forge. Ăa forge un moral de bĂ©ton pour avoir le courage de se dire "Oui, ça fait la cinquiĂšme fois que j'ai 2/20 en français. Mais c'est pas grave. Je vaux tellement mieux que ça". C'est un gain de confiance, une prise de recul sur la rĂ©alitĂ©, et paradoxalement, une prise de recul sur ce qui vous paraĂźt important et sur ce qui ne l'est pas. J'ai dĂ©couvert, par exemple, que le jardinage Ă©tait mille fois plus important Ă mes yeux que la philosophie. La prĂ©pa oblige Ă©galement Ă faire des sacrifices et des choix qu'il faut assumer dans les moments les plus chargĂ©s, oĂč les doses de travail se remplissent brutalement. C'est apprendre Ă prendre du temps pour soi et Ă s'aimer malgrĂ© les mauvais commentaires que l'on peut recevoir au quotidien.
L'enrichissement moral, relationnel : L'enrichissement est aussi passĂ© par tous ces yeux, ces visages avec lesquels j'ai passĂ© tant de temps. Ces soirĂ©es Ă se remonter mutuellement le moral, Ă pleurer dans les bras les uns des autres, Ă danser jusqu'Ă une fatigue extrĂȘme, ces journĂ©es Ă hurler de rire au CDI et Ă se tordre sur nos traductions en allemand. J'ai rencontrĂ© de multiples personnalitĂ©s qui m'ont toutes apportĂ© quelque chose de particulier, sans le vouloir. Le meilleur d'elle-mĂȘme, le meilleur qu'elles avaient Ă donner. J'ai partagĂ© des voyages et Ă©changĂ© de longues discussions, j'ai Ă©tĂ© Ă la plage et en maraude, j'ai sautĂ© sur les toits du lycĂ©e et aie dĂźnĂ© au restaurant. J'ai rencontrĂ© des personnes en dehors de la prĂ©pa, avec lesquelles j'ai nouĂ© des liens trĂšs forts. J'ai rencontrĂ© mon copain, sans qui, au moment oĂč j'Ă©cris cet article, je ne serais rien, tout Ă fait rien. (C'est niais mais vrai). J'ai osĂ© assumer ma passion pour la littĂ©rature et celle du latin. Je n'ai dĂ©sormais plus peur de dire que je fais des Ă©tudes de lettres, que je vais avoir un mĂ©tier que j'aime, et que je me sens bien. J'ai appris Ă me sĂ©parer des personnes qui me faisaient du mal. J'ai rĂ©ussi Ă me dĂ©tacher d'un genre de soirĂ©e qui ne me correspondait plus, dans lequel je ne me reconnaissait pas. Je suis parvenue Ă m'habiller comme j'aime rĂ©ellement : avec les longues jupes de mon arriĂšre grand-mĂšre et les casquettes/bretelles de mon oncle. J'ai retrouvĂ© ma vie spirituelle, mes croyances, mes heures de mĂ©ditation et ma pratique du yoga. Le sport est aussi devenu une activitĂ© beaucoup plus frĂ©quente, comme l'Ă©criture, dans laquelle je m'Ă©panouis de jours en jours. Je redĂ©couvre les mondes imaginaires de mon enfance avec mon copain, je dessine des sirĂšnes et des elfes sans honte, on pense des aventures, des histoires et des personnages hauts en couleurs.
Cet été, je compte bien profiter du mieux que je le peux de la route. Partir seule ou à deux ou à trois et fouler les chemins qui se présentent à moi. Il y a tant de choses à voir en dehors des livres, et j'aime tout autant les lignes d'un poÚme que les lignes d'horizon.
J'espÚre que cet article vous aura été utile. Si vous avez des questions, je vous invite à me les poser en commentaires. Portez-vous bien.
Bien Ă vous,
Alice.
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Exposé sur Beau Geste Press
Beau geste press , « Schmuck »
Beau Geste Press est maison dâĂ©dition indĂ©pendante fondĂ© Martha Hellion et Felipe Ehrenberg qui sont tout deux des artistes mexicains . Ils la crĂ©Ăšrent en Angleterre en 1971 . Par la suite ils feront la rencontre de David Mayor ( artiste et historien dâart ) , Chris Welch et Madeleine Gallard . Entre sa fondation et 1976 , Beau Geste Press produira les travaux de poĂštes visuels , nĂ©o-dadaĂstes et dâartistes associĂ©s au mouvement fluxux . Ce mouvement Ă©mergeant Ă New York dans les annĂ©es 1960 touche de multiple disciplines ( arts visuels , musique , littĂ©rature ) et se base sur les fondements du Dada . Avec cette envie dâĂ©liminer cette frontiĂšre , que nous retrouvons dĂ©jĂ dans le mouvement Dada de Marcel Duchamp par exemple , prĂ©sente entre lâart et la vie ces artistes collaborĂšrent pour la maison Beau Geste Press . Ils imprimaient des illustrations , brochures , magazines , foyers , cartes postales et pamphlets ( texte critiquant le pouvoir , une institution ou une personnalitĂ© qui peut se rapprocher dâune caricature littĂ©raire ) . De maniĂšre gĂ©nĂ©rale , leur productions avaient un aspect anticonformiste . Ils ne voulaient pas rentrer dans le jeu du marchĂ© de lâart conventionnel et critiquaient ouvertement lâindustrie de lâart dit « mainstream » .
Les tirages de Beau Geste Press Ă©taient souvent limitĂ©s , rĂ©servĂ© pour ses membres , mais aussi Ă certains de leurs contemporains Ă lâinternationale . Lâimpression Ă©tait adaptĂ© au besoin du projet et faite dans un seul et mĂȘme endroit . Que ce soit la production , la conception , lâimpression et mĂȘme la distribution des projets , tout reste dans une seule localisation . Entant quâindĂ©pendant , ils nâavaient pas dâaide financiĂšre . Ils faisaient donc avec « les moyens du bord » . Les artistes pratiquaient la mimĂ©ographie ( duplicateur de pochoir ) , oĂč lâencre pĂ©nĂštre un pochoir grĂące Ă une presse , lâoffset qui est un dĂ©rivĂ© moderne de la lithographie. Ici lâimage est transfĂ©rĂ© sur une plaque qui imprimer sur la surface dĂ©sirĂ© . Et le letterpress est aussi pratiquait , cette technique est initialement utilisĂ© pour la typographie oĂč les lettres ont un effet de reliefs car elles sont encrĂ©es puis pressĂ©es contre la feuille .
« Schmuck » est donc lâune des crĂ©ation de la maison Beau Geste Press qui est publiĂ© huit fois entre 1972 et 1976 . Ces numĂ©ros sont dĂ©diĂ© Ă une scĂšne artistique nationale selon un pays. Il y a donc eu un numĂ©ro sur les artistes dâIslande , Hongrie , TchĂ©coslovaquie , France , Allemand et du Japon . Les deux numĂ©ros restant sont transnationaux dont le « Schmuck » dâorigine . Ce nom , « Schmuck » peut se traduire par « con » / « abruti » / « imĂ©cile ». Il provient de lâargo amĂ©ricain et provient de lâYiddish ( judĂ©o-allemand ) .
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Le premier « Schmuck » donc fut imprimĂ© en mars 1972 en 200 exemplaires . Il compte 72 pages illustrĂ©es . Sur la couverture de ce dernier ,dĂ©signĂ© par Felipe Ehrenberg et YaĂ«l Ehrenberg , nous voyons sur un fond blanc , en haut le nom du magazine . Il y a une premiĂšre impression en dĂ©gradĂ© orange et bordeaux avec par dessus en lettre noir le nom . En dessous , au centre de la page , nous voyons ce mĂȘme dĂ©gradĂ© en fond dans un rectangle . Il est fait de tel sorte Ă ressembler Ă une dĂ©chirĂ© . Dessus , il y a un texte en noir avec une Ă©criture manuscrite et une petite illustration dâune voiture en bas Ă droite . Sur toute la partie droite de la page , nous voyons lâillustration dâun clavier de piano en noir aussi . đ·
Dans le « Japanese Schmuck » , le huitiĂšme numĂ©ro publiĂ© au printemps 1976 , nous pouvons y voir Ă lâintĂ©rieur cette illustration ci-contre . Sur une feuille blanche avec une ouverture en son centre , nous retrouvons lâimage simplifiĂ©e dâun personnage qui soulĂšve son chapeau . Les lignes en orange sont fines et la forme nâest pas colorĂ© . La fameuse ouverture permet donc de voir ce qui se trouve de lâautre cĂŽtĂ© de la page .
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Ici câest une illustration de la cinquiĂšme publication de 1974-75 , le « Schmuck GĂ©nĂ©ral ». Donc nous pouvons y voir lâimage dâun jeune homme en uniforme . Les traits sont lĂ aussi simples avec de grands aplats de « noirs » et blanc . Il y a une boule qui sort de sa bouche , Ă la maniĂšre des bandes-dessinĂ©es , disant « General Schmuck » . DerriĂšre le personnage , en bas de la page , nous pouvons voir le nom de la maison dâĂ©dition avec les nations qui y sont reprĂ©sentĂ© . Le tout a Ă©tait imprimer avec un dĂ©gradĂ© de vert , bleu et violet .
Jâai pris lâinitiative dâĂ©tudier Beau Geste Press et plus particuliĂšrement leur travail avec « Schmuck » car il sâagit ici dâun vrai travail Ă©ditorial . Jâai une attirance pour le monde de la presse ( magazine ) mais qui est normalement plus vers la photographie . Jâadmire cette libertĂ© que les fondateurs ont laissĂ© aux artistiques pour crĂ©er ces magazines . Et de plus jâaimais bien cette maniĂšre de simplifier les traits , ce que je tente de faire dans mes projets .
Jâai pu constater que souvent le moins de traits est le mieux . Le message de lâillustration est plus claire Ă comprendre . Au lieu de faire des hachures pour reprĂ©senter les ombres , on peut faire simplement des aplats . De plus je remarque lâimportance des titres ou autre indications Ă©crites qui manquent Ă mon travail . DĂ©jĂ cela rajoute encore plus clartĂ© car ce titre peut tout simplement expliquer l âoeuvre mais aussi y apportĂ© une touche graphique .
Je vais essayer dâexpĂ©rimenter cette idĂ©e de vide et de dĂ©coupe des pages . Ceci peut vraiment ajouter une spĂ©cificitĂ© Ă mon travail . Aussi je vais travaillĂ© les titres / Ă©critures que je mettrait aussi dans le fond de lâimage , en dessous des figures .
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Cela faisait longtemps que je n'avais pas Ă©crit quelque chose... mais lĂ j'avoue que l'Ă©pisode 11 m'a un peu frustrĂ©e vu que ça commençait bien... Nath en uniforme... enfin! Et hop, episode fini. J'en voulais plus! Et comme on n'est jamais mieux servi que par soi-mĂȘme... je vous partage un petit texte Ă©crit sur mon tĂ©lĂ©phone en une petite heure donc dĂ©solĂ©e si jamais vous trouvez des petites coquilles malgrĂ© mes relectures! Cette petite histoire suit directement la fin de l'Ă©pisode. C'est plutĂŽt coquinou, y a pas de rapport dĂ©crit mais on reste dans le roleplay avec Nath en uniforme. C'est pas grand chose mais ça reste un moment de couple comme j'aimerais en voir souvent sur le jeu.
Je le rajouterai aussi sur le forum sur mon topic d'histoires, qu'il faudra que je clĂŽture un jour d'ailleurs...
Bonne lecture Ă celles qui auront le courage de se lancer Ă suivre ce petit texte! A LIRE QUE SI VOUS AVEZ FAIT L'ĂPISODE 11.
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J'ai presque envie de m'endormir mais mon envie de plus prend le dessus. Je suis toujours blottie, nue, contre mon bel inspecteur de police aprĂšs un moment de passion bien mĂ©ritĂ©. Enfin nous avons pu nous retrouver. Ses doigts jouent doucement sur ma peau, dans de lentes caresses aĂ©riennes et rien que ces petits gestes menacent de me faire frissonner. Je me retiens de soupirer de satisfaction et tourne la tĂȘte pour voir observer mon Apollon. Mes yeux rencontrent les siens et je note qu'il a un sourire amusĂ© aux lĂšvres.
-Je n'ai pas le souvenir d'avoir raconté de blagues pendant notre... "interrogatoire". Qu'est ce qui vous fait sourire ainsi, inspecteur?
Il se met franchement à rire et je jubile de le voir détendu, visiblement heureux et surtout, dans mes bras.
-Ma chÚre Su, quand je t'ai passé les menottes, je n'imaginais pas que tu te serais totalement prise au jeu. Je t'ai trouvée particuliÚrement excitée... et excitante. C'est vraiment l'uniforme qui te fait cet effet-là ?
Je fais la moue quelques secondes avant d'y rĂ©flĂ©chir. Je me redresse et mes yeux se perdent sur son corps. Je ne peux m'empĂȘcher de rire doucement Ă mon tour en remarquant qu'il porte encore la chemise de son uniforme, ouverte complĂštement sur son torse... et rien d'autre.
-Hum... je n'y ai jamais pensé sérieusement mais l'uniforme rend super bien... ou plutÎt il te va terriblement bien et ça me fait craquer. AprÚs si tu veux essayer de louer d'autres uniformes... pour qu'on compare...
-Je suis déjà content que mon uniforme n'ait pas été abßmé. J'ai cru que les boutons de la chemise allaient lùcher sous tes ongles!
-Peut-ĂȘtre la prochaine fois...
Je lui dis ça en me mordant la lÚvre et ses yeux pétillent, si bien que je sens qu'on va rentabiliser cet uniforme pendant encore un petit moment. Mais j'ai envie de lui parler un peu aussi...
-J'avais surtout besoin de te retrouver, Nath. Ne pas se voir à cause du boulot, je comprends. On ne peut rien y faire. Mais ça fait un moment qu'on ne fait que se croiser et l'inquiétude de te voir partir pour une mission dangereuse... tout ça me fait vraiment apprécier chaque seconde ensemble et je veux en profiter à fond.
Il n'y a que de la comprĂ©hension et de l'affection dans ses yeux dorĂ©s.Â
-On a encore toute la soirĂ©e et la nuit juste pour nous. Et... je sais que j'aurai pas mal de travail encore certains jours Ă venir mais je vais aussi faire ce que je peux pour avoir un peu de repos. Peut-ĂȘtre mĂȘme des vacances...
-Oh j'adorerais qu'on programme quelque chose !
-Si ça te dit on peut continuer à en parler dans la cuisine. J'ai préparé des petites choses qu'on peut cuisiner à deux.
Je dois avouer que l'idée de cuisiner à deux puis de me remplir un peu le ventre me séduit complÚtement.
-Je ne peux pas te résister quand tu me parles comme ça... d'ailleurs... tu remets ton uniforme?
-...
-Je l'amĂšnerai chez le pressing demain, promis!
Il secoue la tĂȘte alors qu'il explose de rire. Il s'extirpe du lit et me regarde droit dans les yeux alors qu'il remet chaque vĂȘtement doucement. Je ne rate pas une miette du spectacle, le tissu glissant sur sa peau, moulant ses muscles... Il a bien raison, l'uniforme me fait de l'effet mais son charme naturel reste ma plus grande faiblesse.
-Et toi ma chĂ©rie, tu devrais aussi t'habiller. Te mettre en uniforme de travail peut-ĂȘtre ?
-Euh... je n'ai pas d'uniforme si ce n'est un tablier.
-C'est dĂ©jĂ pas mal non? Ăa ne te dit pas de jouer le jeu?
Son petit sourire en coin en dit long.
-Tu veux dire... le tablier et... c'est tout?
-Tu as besoin d'un tablier de toute façon, on va en cuisine...
Il soutient mon regard avec un petit air de dĂ©fi mais je vois bien que l'idĂ©e lui plaĂźt beaucoup. Hum... nue sous le tablier? AprĂšs tout... pourquoi pas...Â
-A vos ordres inspecteur!
Il s'attendait sĂ»rement Ă ce que j'oppose de la rĂ©sistance. Je me lĂšve et me dirige vers la cuisine, son regard m'accompagnant sur tout le trajet. J'attrape un tablier et j'allais l'attacher quand je sens ses mains se saisir des ficelles afin de le faire lui-mĂȘme. Ses doigts effleurent dĂ©libĂ©rĂ©ment ma peau et j'adore ça.
Je ne vais pas me mentir, le tablier ne couvre pas grand chose et je suis du coup presque nue dans la cuisine, sous le regard de braise de mon beau blond qui a l'air satisfait de son plan. Je ne vais cependant pas me plaindre, c'est trĂšs... stimulant.
-Alors, qu'est-ce qu'on cuisine?
Il a du mal à détourner ses yeux de moi mais il finit par sortir différents petits plats et je suis épatée en voyant ce que j'ai sous les yeux.
-Tu as fais de la pĂąte Ă pizza et tu as prĂ©parĂ© de la sauce ? Oh tu as mĂȘme prĂ©parĂ© de la garniture... on va se faire une superbe pizza!
- C'est l'idée...
Je voudrais presque prendre une photo de mon officier qui cuisine comme un pro. Il Ă©tale avec dextĂ©ritĂ© la pĂąte et en peu de temps elle prend forme, prĂȘte Ă ĂȘtre garnie.Â
On prend peu de temps pour cuisiner en général et là je trouve ça super qu'il ait pris sur son temps de repos pour préparer un bon repas, d'autant que c'est super mignon de voir qu'il n'a jamais oublié son affection pour la cuisine italienne. J'ai cependant l'impression qu'il passe plus de temps à me regarder qu'à penser à la pizza. Je ne peux pas lui en vouloir, d'autant que le voir en uniforme dans la cuisine est une grande source de distraction. Mais chaque chose en son temps.
Blanche vient se frotter contre les jambes de son maßtre. Il est vrai que nous l'avons un peu oubliée depuis un petit moment.
-Ma Blanche... je vais te donner à manger pendant que Su finit de préparer la pizza.
Il me jette un petit regard alors que je m'attelle à finir de déposer la garniture sur ce qui va devenir une bonne pizza faite avec amour. Une fois au four, je sors de la cuisine et retrouve mon cher et tendre en train de caresser Blanche qui mange son repas.
-Ta petite princesse aux poils longs te réclame souvent tu sais.
-Elle me manque aussi. Savoir mes amours à la maison pendant que je m'occupe de délinquants, parfois ça me donne juste envie de leur sauter à la gorge pour qu'ils avouent vite fait et que je puisse rentrer vous retrouver... malheureusement, ce n'est pas si simple.
Il se lÚve et s'approche de moi. L'ambiance légÚre qui rÚgne dans l'appartement depuis que je suis rentrée devient un peu plus sérieuse. Il pose son front contre le mien et passe une main dans mes cheveux.
-Je voudrais ĂȘtre lĂ . Tout le temps. Pour te soutenir quand tu as du boulot. Pour t'emmener au restaurant. Pour me poser au Cosy Bear juste pour te voir t'activer dans tous les sens. Pour passer une soirĂ©e Ă rien faire. Ou mĂȘme pour essayer une sĂ©rie d'uniformes et rĂ©pondre Ă tes dĂ©sirs.
-Je sais.
-Quand je suis sur le terrain ou mĂȘme au poste... je me donne Ă 100%. Parce que je sais que ça en vaut la peine, de se battre pour que la sociĂ©tĂ© soit un peu plus sĂ»re. Alors je fonce. Et je sais que quand mon travail est bien fait, je peux laisser tout ça derriĂšre moi et rentrer te retrouver. Je sais que ce boulot me prend trop de temps. Mais tu es ce que j'ai de plus prĂ©cieux. Je suis fier de ce qu'on a, de ce que nous sommes devenus. Et je suis vraiment dĂ©solĂ© de te causer du souci, Su... je me doute que ça doit aussi t'affecter dans ton travail.
-Nath... Ne sois pas dĂ©solĂ©. Je suis la premiĂšre ravie que tu aies trouvĂ© ta voie. On savait tous les deux que ça ne serait pas facile tous les jours. Tu aimes ton travail et tu le fais bien. Du moment que tu me reviens... Mais plus j'y rĂ©flĂ©chis... plus je pense que jamais je pourrai ĂȘtre totalement sereine en te voyant partir. Il faut juste que j'aprenne Ă vivre avec cette angoisse pour la gĂ©rer et ne pas la laisser me pourrir.
Il embrasse mon front puis descend sur chacune de mes joues jusqu'Ă couvrir mon visage de baisers. Il glisse jusqu'Ă mon oreille...
-Dis-moi ce qu'il te faut pour que ce soit plus supportable. N'hĂ©site jamais Ă me parler mĂȘme si ce n'est pas facile. Je peux tout entendre venant de toi. Je sais qu'on a des exemples peu encourageants sous les yeux... rien que quand je vois Ăric et comment son couple a tournĂ©...
Il me serre fort contre lui et je l'Ă©treins Ă mon tour.
-Je refuse que cela nous arrive. Je sais qu'on ne maĂźtrise pas tout et que les choses Ă©voluent de façon Ă©trange mais j'ai passĂ© bien assez de temps loin de toi. Je suis prĂȘt Ă te menotter au lit pour te garder prĂšs de moi...
-Hum inspecteur, ne seriez-vous pas en train d'abuser de votre autorité ?
Je sens que cette discussion nous a fait du bien et que je suis plus légÚre. Les mains de mon cher inspecteur se promÚnent dans mon dos et descendent de plus en plus alors qu'il plonge ses lÚvres dans mon cou. J'aurais pu rire devant la situation précédente : lui en uniforme et moi nue sous mon tablier, en train de parler sérieusement. Mais au final, on a laissé tomber nos barriÚres, notre stress du quotidien et là on peut juste profiter.
-Nath... il faudrait peut-ĂȘtre surveiller la pizza non? Ăa commence Ă sentir super bon...
Il desserre son étreinte légÚrement et soupire.
-J'imagine qu'il vaut mieux Ă©viter de faire cramer l'appartement...
-Oui et reprendre des forces c'est pas plus mal. Parce qu'aprĂšs je compte bien utiliser les menottes sur toi.
-Tu vas utiliser mes menottes contre moi? C'est la honte pour un flic de se faire avoir de cette façon...
Je me mets sur la pointe des pieds pour murmurer Ă son oreille...
-Je te promets de bien les utiliser, tu n'auras pas Ă regretter et peut-ĂȘtre mĂȘme que tu en redemanderas...
Je me dirige vers le four pour en extraire la pizza et l'amener à table. Nath me dévore des yeux et je vois bien que ma proposition lui donne envie de remettre le repas à plus tard. Je ne me démonte pas et fais le service. Il finit par me rejoindre à table et je dois me retenir de glousser comme une lycéenne. Le reste de la soirée s'annonce excellent et finit de tourner la page sur ces jours d'anxiété.
#my candy love#mcl nathaniel#amour sucre#personal rant#mcl spoilers#amour sucré#amour sucre love life#fanfic
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Un français sur deux ne croit pas en Dieu...
  Cette nouvelle traverse les mĂ©dias français. La plupart s'en rĂ©jouissent, deux font mine de s'en dĂ©soler, et un --peut-ĂȘtre-- cherche Ă rendre objectivement compte d'une information, ce que les organes de presse français ne savent plus faire ! De fait, ce titre interpelle, mĂȘme si ce n'est pas une vĂ©ritable surprise : c'est tout de mĂȘme dur Ă avaler pour l'admirateur fervent de notre civilisation judĂ©o-chrĂ©tienne que je me targue d'ĂȘtre... et qui entend bien ''continuer le combat'' contre les folies et les ravages de la ''cancel culture'' (qui est en rĂ©alitĂ© une ''CANCER culture'')... et malgrĂ© l'horreur rĂ©vĂ©lĂ©e des agissements de prĂȘtres pornographes, qui est l'autre (trĂšs) mauvaise nouvelle du jour, dont nous reparlerons trĂšs prochainement...
Bien entendu et comme toujours, ceux qui s'en tiennent aux faits vont rarement au fond des faits, et ce sondage sur la pratique religieuse en France ne saurait se lire au premier degrĂ©... ce que font ceux qui croient que ça pourrait ĂȘtre une bonne nouvelle. Comme il ne sert Ă rien de raconter des bobards (il y a les politicards et les journaleux, pour ça !), j'abats mes cartes : pour moi, c'est une triste, mauvaise et inquiĂ©tante nouvelle. Comme tout le monde, je m'en doutais, mais c'est ''autre chose'' de le voir Ă©crit noir sur blanc, documentĂ©. Du coup, je prĂ©fĂšre publier ces notes ce soir plutĂŽt que demain oĂč pas mal de choses vont ĂȘtre secouĂ©es par la publication du rapport SauvĂ© sur la cochonnerie rĂ©pugnante de certains prĂȘtres criminels : les idĂ©es exprimĂ©es ici risquent de se retrouver vides de tout sens, demain... et pourtant, ce qui est ''stratĂ©gique'' (le rapport de l'humanitĂ© avec le sacrĂ©) ne devrait jamais s'effacer durablement devant ce qui est ''tactique'', fut-ce violent. Et on peut prĂ©voir que le nombre des ''sortants'' de l'Eglise ne va pas diminuer, dans les jours qui viennent : c'est ''cinquante-combien'', qu'il faudra lire ?
Car une ignorance de lâexistence-mĂȘme de Dieu a une portĂ©e infiniment plus grande que le ''simple'' (?) fait de ne plus ''croire en Dieu'', qui est pourtant dĂ©jĂ lourd de consĂ©quences. Beaucoup croient ou espĂšrent lire : ''51 % des français sont devenus athĂ©es''... ce qui serait en opposition avec cette croyance, mondialement rĂ©pandue, que ''l'homme est un animal religieux''. L'affirmation que ''le besoin de sacrĂ© est une constante de l'humanitĂ©'' dont penseurs et philosophes se gargarisent depuis la nuit des temps serait donc un des plus gros bobards de l'histoire ? Ce serait grave, car cela mettrait en dĂ©sĂ©quilibre, au delĂ des fondements-mĂȘmes de la civilisation judĂ©o-chrĂ©tienne (ce qui est dĂ©jĂ Ă©norme... et dont nous commençons Ă constater les dĂ©gĂąts irrĂ©parables sur notre quotidien et sur notre futur), le socle sur lequel repose la philosophie depuis --en gros-- l'origine de toute humanitĂ©.
Bien entendu, personne ne prĂ©cise de quel christianisme il peut sâagir, dans ce sondage : la question n'est --prudemment-- pas posĂ©e. Est-ce le Christ lui-mĂȘme, une croyance, lâEglise, une institution, notre civilisation (dite judĂ©o-chrĂ©tienne), une influenceuse de modes de vie, de lois, de morale ou de rĂšgles quotidiennes ? Les indigents et les retardataires de la pensĂ©e --si remuants aujourd'hui-- en sont restĂ©s Ă un stade de l'Histoire oĂč lâEglise toute puissante rĂ©gentait le monde et les Rois : ils n'ont mĂȘme pas vu que depuis le vote de la sinistre loi sur l'IVG (1975), ce n'est plus elle qui dicte les limites de la morale en France, et ils continuent Ă se polariser contre son influence, devenue marginale, ouvrant ainsi toute grande la porte Ă tous les vents du large... remplis de vraies menaces qui sâengouffrent dans le vide !
Toute une frange de ces malpensants-rĂ©trogrades (libres-penseurs, francs-maçons, progressistes-canal hystĂ©rique, laĂŻcards pathologiques, etc... ) s'imaginent dĂ©jĂ vivant dans un pays ''athĂ©e'', comme si ''rien'' Ă©tait une option possible. Ils refusent d'accepter que l'Homme Ă©tant un animal religieux --et c'est mĂȘme cela qui met Ă mal toutes les Ă©lucubrations anti-spĂ©cistes--, le ''a'' privatif de a-thĂ©e contient en lui-mĂȘme sa propre fin eschatologique : on peut envisager une sortie de la chrĂ©tientĂ©, d'ailleurs dĂ©jĂ bien amorcĂ©e et qui risque de s'accĂ©lĂ©rer un bon coup dans les semaines qui viennent, mais on ne peut pas imaginer le remplacement durable de ''quelque chose'' par ''rien''. C'est, en tout cas, la seule certitude qu'on puisse avoir.
Tout le monde connaĂźt la cĂ©lĂšbre apostrophe attribuĂ©e Ă Malraux : ''Le XXIĂš siĂšcle sera religieux ou ne sera pas''... En rĂ©alitĂ©, cette phrase n'est qu'un ââtruisme qui a rĂ©ussiââ : tous les siĂšcles ont Ă©tĂ© religieux, avant et depuis la rĂ©vĂ©lation christique, comme ils le seront ''aprĂšs'' --quel que soit cet ''aprĂšs''. Il faut avoir le courage de voir que, entre la crainte de futures pandĂ©mies fantasmĂ©es et les inquiĂ©tudes Ă©cologiques d'une partie de la population, un foisonnement de terreurs inexpliquĂ©es (qui dĂ©passent ce que le christianisme a pu entraĂźner en des temps rĂ©putĂ©s plus brutaux et plus crĂ©dules que le nĂŽtre), nous a dĂ©jĂ fait entrer dans un autre monde.
Comme le Giec, les ''mĂ©dicastres-experts du 20 Heures'' ou le ''Conseil secret de l'ElysĂ©e'' et les ââceux-qui-saventââ, de nouvelles ''iso-Ă©glises'' prennent ou ont pris la place laissĂ©e vacante, avec leur hiĂ©rarchie, leurs rites, leur vocabulaire, leur ''Credo'', leur clergĂ©, leur hagiographie (Sainte Greta Thunberg, Sainte Rousseau, Saint Jadot...), leurs dĂ©mons (Trump, Poutine, Zemmour, les complotistes et les populistes), leurs ''mystĂšres'' (tous leurs mensonges) et leurs lĂ©gendes du siĂšcle (leur rĂ©Ă©criture de l'Histoire)...  Mais rien ni personne ne peut affirmer qu'elles pourraient ĂȘtre moins ceci ou plus cela que celles qui sont en perte de vitesse...
Chesterton avait forgĂ© un mot, l'humanitarisme, pour dĂ©crire le peu qui reste de l'humanisme aprĂšs qu'il ait refoulĂ© l'Homme au second plan en lui refusant tout droit d'accĂšs aux vertus chrĂ©tiennes, qui ont Ă©tĂ© dĂ©valuĂ©es en ''valeurs rĂ©publicaines'', qui sont... les mĂȘmes, mais sans l'Ăąme, Ă©garĂ©e --comme la transcendance--, sans qui toute vertu devient sensiblerie et miĂšvrerie, marches blanches, dĂ©pĂŽt de fleurs et commĂ©morations stĂ©riles refermĂ©es sur elles-mĂȘmes, faute d'avoir une rĂ©fĂ©rence Ă laquelle se rattacher. En rĂ©alitĂ©, et malgrĂ© les dĂ©viances d'une Eglise qui a elle-mĂȘme perdu tous ses repĂšres et se retrouve en pleine folie (''un seul Dieu vous manque et tout est est dĂ©solĂ©'' aurait pu Ă©crire Lamartine), notre monothĂ©isme transcendant, ce socle de l'Europe, ne peut pas ĂȘtre remplacĂ© par ''rien''... quoi qu'en disent ceux, aveugles et enragĂ©s, qui voient le doigt, mais pas la lune.
On croise sans cesse des témoignages de ces ''polythéismes immanents'' --et non-dits, pour le moment-- que sont le consumérisme, le ''droit à '', le ''tout, tout de suite'', le ''me first, voire me only'', et, au delà , l'adoration (= traitement prioritaire) donné à des faux dieu de passage --tels  l'écologisme, ce retour raté au panthéisme qui était, lui, si beau, et si doux à l'homme... contrairement à son ectoplasme actuel--, le réchauffisme, le vaccinisme militant, le ''gestes-barriérisme'', l'amalgamisme pathologique, la tolérance poussée à l'intolérance, voire, à entendre ce que l'on entend, l'anti-zemmourisme radical le plus ayatollesque... le tout caché sous de grands mots (épicurisme, spinozisme, bouddhisme ''zen'' et ''sagesses -au pluriel- orientales'') évoqués par des gens qui auront, au mieux, lu un livre sur le sujet...
Au fond, il semblerait bien que la bonne lecture de ces rĂ©ponses devrait ĂȘtre : ''Un français sur deux, sans trop savoir pourquoi ni jusqu'oĂč, dĂ©clare qu'il n'est plus trop attirĂ© par le Dieu des chrĂ©tiens tel qu'on le lui prĂ©sente, mais ne va pas jusqu'Ă cracher sur Allah, Bouddha, ou tous les faux dieux (qu'il sait faux, en plus !) qui favorisent une paresse du corps, de l'esprit et de l'Ăąme (pour ceux qui en ont encore une)''... Ce n'est pas tout-Ă -fait la mĂȘme chose !
Je suis conscient que tout ce qui prĂ©cĂšde risque d'ĂȘtre rendu momentanĂ©ment stĂ©rile par la bombe iso-nuclĂ©aire que va constituer le rapport dit ''Ciase'' qui a Ă©tĂ© remis hier aux autoritĂ©s ecclĂ©siastiques... qui ne doivent pas savoir par quel bout saisir une patate aussi chaude et non-refilable Ă qui que ce soit. Mais comme j'ai tout plein d'idĂ©es lĂ -dessus (car il n'y a de vraiment nouveau dans ce document que l'Ă©tendue de ce mal absolu), nous en reparlerons trĂšs bientĂŽt, c'est promis-jurĂ©.
H- Cl.
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