#auprès de son arbre
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" Let's Not Fall In Love "
𝗠𝗲𝘁 𝗲𝗻 𝘀𝗰𝗲̀𝗻𝗲 : Bruno Buccellati.
𝗥𝗲́𝘀𝘂𝗺𝗲́ : Malgré sa vie au sein de l'organisation Passione, Bruno vit une liaison avec une citoyenne lambda depuis quelques mois. Cette matinée ne fait pas exception alors qu'il a passé la nuit auprès d'elle et qu'il se réveille ainsi donc dans ses bras.
𝗔𝘃𝗲𝗿𝘁𝗶𝘀𝘀𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 : aucun.
ENG : PLEASE DO NOT STEAL MY WORKS. If you want to translate it, ask me first then we can talk about it. If you want to find me on Wattpad, my account is in my bio, this is the ONLY ONE i have. FR : MERCI DE NE PAS VOLER MES OS. Si vous avez envie de les traduire, merci de me demander la permission avant. Si vous voulez me retrouver sur Wattpad, j'ai un lien dans ma bio, c'est mon SEUL compte.
𝙽𝚘𝚖𝚋𝚛𝚎 𝚍𝚎 𝚖𝚘𝚝𝚜 : 𝟐,𝟔𝟏𝟏.
Musique : Let's Not Fall In Love - Big Bang.
Commentaires, likes et reblogues super appréciés. Tout type de soutien l'est, merci beaucoup !! <33


Depuis le lit dont les draps sont défaits, il m'est possible d'apercevoir une petite partie de la banlieue de Naples, jolie ville d'Italie. Elle est éclairée par le soleil matinal puissant qui illumine le ciel d'un bleu paradisiaque, aux côtés d'oiseaux dont les chants s'additionnent au brouhaha des passants. L'on se croirait en milieu d'après-midi. C'est un mélange de vie, entre voitures, vélos, bateaux, piétons et animaux, Naples ne se repose qu'une fois la lune sortie de sa cachette.
La fenêtre est grande ouverte, ses deux portes sont collées au mur de la pièce, quant à la dentelle qui sert de rideau, elle flotte au gré du vent marin entrant dans la pièce, les volets en extérieur n'ont pas été fermés depuis hier matin, c'est la raison pour laquelle la chambre est aussi éclairée. Il devrait faire froid, pourtant c'est tout le contraire, la température est idéale. Les draps ont été poussés au bord du matelas pour une raison. Ma tête ne repose plus sur mon oreiller, je n'ai aucune idée d'où il se trouve tandis que, de ma hauteur --c'est-à-dire allongée--, j'admire le paysage qui m'est offert depuis cet appartement miteux. La verdure se fait rare en ville. Je ne peux voir, d'ici, que des arbres plantés en deux lignes longeant la route, pariant que les feuilles sont sèches, les troncs meurtris, et qu'une odeur d'essence s'en dégage, cela me rappelle les années où je passais mon temps davantage dehors qu'à la maison. Mes yeux y sont rivés, de petites perles salées se sont formés au bord de ceux-ci car, trop émerveillée par la beauté de mon pays, j'en ai oublié de cligner.
Avec mes mains abandonnées au dessus de ma tête, les doigts emmêlés dans mes cheveux, j'en oublie de sentir mon cœur battre. Les mèches me coupent la circulation, elles étrangles mes extrémités. Perdue dans mes pensées, il m'est impossible de songer à quoi que ce soit.
Je ne suis que la témoin de ce spectacle, tendant l'oreille à la moindre discussion provenant de l'extérieur, que cela soit des disputes ou des ragots bon à se mettre des vieilles mégères à dos.
Mes yeux changent de trajectoire avec fainéantise lorsque le matelas s'affaisse. Je ne vois qu'une silhouette floue le temps que ma vue s'adapte, du côté de la porte. Une main élégante tire sur un bout de costume blanc saupoudrées de gouttes noires. Un bruit de fermeture éclair survient. Sans attendre, je saisis ce qui est en train de se passer, mes doigts se crispent, ils s'accrochent à mes mèches de cheveux jusqu'à en casser certaines.
Mon regard accusateur se porte sur lui.
Buccellati. Bruno Buccellati.
« Tu me quittes déjà ? Reste donc, nous avons tant de temps à rattraper. Pourquoi tu pars ? Tu vas me rendre triste. »
Ma main s'approche de son torse pour jouer avec une des grosses fermetures éclaire sur son épaule. Puis, elle se pose sur sa poitrine.
« Je t'ai prévenue que je devais partir, je suis occupé aujourd'hui. » il explique, d'un ton posé, quoique compréhensif.
« Bruno.. »
Ma supplication le laisse indifférent. Il ne sourcille même pas.
Quel homme, j'en veux plus, mais parviendrais-je à le convaincre ? Il me paraît si souvent inaccessible, je ne le connais pas aussi bien que je le pense. Depuis quelques années déjà, Bruno Buccellati est sur toutes les bouches de notre petite ville aux abords paradisiaque, que ce soit sur celles de jeunes sauvés de la drogue, ou de parents, grand-parents, reconnaissants. Je me souviens de notre rencontre comme si cela datait d'hier.
Dès que ses yeux se sont posés sur moi, j'ai su que j'étais sienne.
Encore aujourd'hui, son emprise n'a fait que se raffermir.
« J'aimerais te garder rien que pour moi, tu es si cruel. »
Mes lèvres se posent sur sa joue.
« Mouah. »
J'embrasse chaque partie de son visage, désormais redressée, le torse bombé, et ignorant mon corps en tenue d'Ève. Je ne suis focalisée que sur un seul objectif : envelopper Bruno d'un océan d'amour. Mes mains prennent appui sur le matelas chaud, avec mes doigts agrippés au drap, je dépose de nombreux baiser sur sa joue, il ne dit rien lorsque je dérive sur son nez jusqu'à finir mon trajet à ses lèvres. Bruno ne fait que m'observer. Ce n'est pas un homme particulièrement bavard, je m'y suis habituée depuis le temps que nous nous fréquentons, et à vrai dire, c'est ce que j'aime le plus chez lui.
« Je reviendrai ce soir. » murmure-t-il en attrapant mon menton, me stoppant dans ma démarche. « Tu m'attendras ? »
Malgré moi, je glousse.
« Toujours. »
Sa question résonne dans ma tête et il m'est impossible d'ignorer le ton incertain qu'il a utilisé, parce que cela me surprend. Comment ose-t-il douter de ma fidélité ? Pas un instant ne passe sans que je n'espère le voir apparaître dans mon appartement. Je me moque de savoir si il a réussi à se procurer une clé en volant mon trousseau lorsque j'étais inconsciente, ou si entrer par effraction l'amuse, j'aime ça. J'aimerais qu'il le fasse plus souvent si possible, j'en ai assez de passer mes soirées à l'attendre au bord de ma fenêtre, jusqu'à m'assoupir ou me lasser et finir contrariée. Si possible, je voudrais l'ouvrir de l'intérieur et me glisser dans sa chair, le pénétrer et le refermer afin de vivre auprès de lui, d'unir nos cœurs dans un rythme que eux seuls pourraient répéter. Qu'il me fasse une telle proposition n'est pas inhabituel, Bruno Buccellati est bien plus qu'un homme respecté, auprès de tous il est vu comme un gentleman. Parfois je l'oublie. Il se fait un plaisir de me le rappeler, comme en cet instant.
Bruno caresse mon menton. Il jete des coups d'œil envieux à mes lèvres pendant que son pouce me touche, comme résistant l'envie de m'embrasser. Il me regarde de haut avec une expression plus douce. Son odeur empeste mon gel douche, à cela, je remarque que ses cheveux ont été récemment séchés et qu'il a la peau toute douce. Lorsque je me penche pour l'embrasser, il me stoppe d'un doigt sur la bouche.
« Je te gâte décidément trop. Tu as oublié tes manières ? »
Avec un tel homme dans mon lit, je suis plus que gâtée. Mais est-ce qu'il peut réellement me le reprocher ?
« Je reviendrai. » promet-t-il en se levant, m'abandonnant soudainement.
Paniquée, j'attrape sa main. Bruno l'esquive sans s'en apercevoir, forçant une plainte hors de mes lèvres.
« Tu es cruel, Bruno Buccellati. Tu me brises le cœur avec tes fausses promesses et tes flatteries, je suis une femme sensible, tu le sais, non ? »
Je ne l'atteins pas. Ma tentative de le manipuler échoue, je parviens toutefois à lui arracher un sourire. Il se courbe en rattrapant ses souliers et en les enfilant puis, lorsque sa main se pose sur la poignée de ma porte de chambre, je pose mes pieds par terre. Je suis chargée de regret. Tant de temps gâcher à dormir alors que j'aurais pu profiter de sa compagnie... c'est une erreur destinée à se répéter car ce n'est qu'en sa compagnie que je parviens à trouver du repos.
À sa hauteur, je pose ma main sur son bras et l'accompagne.
Bruno et moi échangeons un ultime regard, celui-ci, empli de tendresse, fait fleurir en mon bas ventre un cocon de papillons. Je me bats tant bien que mal. De toute mes forces, je me plie à ses désirs et évite de faire une scène.
Je m'arrête toutefois en entendant du bruit dans la cuisine, plus précisément des clés. Elles se posent sur le comptoir avant qu'une fois familière n'appelle mon prénom. Elle poursuit.
« Tu es là ? Je suis rentré plus tôt aujourd'hui. »
Bruno ferme la porte.
D'un calme calculateur, il examine ma chambre du regard, l'espace d'un instant il m'est impossible de comprendre ses intentions, car je suis bien trop partagée entre ces deux hommes chez moi. Finalement, il jete son dévolu sur ma fenêtre. Tandis que le bruit de pas se rapproche, que, horrifiée, je m'accroche à lui, Bruno se dirige jusqu'à elle. En chemin, il se saisit de mon drap pour m'envelopper dedans. Je renifle. Ses doigts s'attardent sur mon épiderme, ce n'est qu'une fois certain que je suis parfaitement couverte qu'il passe ses jambes au travers de la fenêtre et qu'il ne nous sépare. Immédiatement, ma main part à sa recherche.
Bruno ne me repousse pas.
« Reviens-moi. » je le supplie.
Il ne répond pas, plutôt, il embrasse le dos de mes doigts. L'onctuosité de ses lèvres me coupe le souffle. Lorsque la porte de ma chambre s'ouvre subitement, je fais volte-face.
Mon compagnon entre.
Son expression paniquée fond pour laisser place à une soulagée.
« Pourquoi tu répondais pas ? Je t'ai appelée. »
Il entre, cherche à me rejoindre.
Je suis trop occupée à me retourner pour m'assurer que Bruno est parti. Où est-il ? Disparu. Il tenait ma main une seconde plus tôt. Je sens encore sa chaleur et l'odeur de mon gel douche envahir mes narines, me faire flotter sur un petit nuage loin d'ici, comme imprimé dans mon esprit. Il me manque déjà. Je n'ai pas envie de redescendre.
« Qu'est-ce que tu fiches ? Tu m'entends ? »
Il est là !
Au bout de la rue, sur le trottoir. Je l'ai cherché partout... Je reconnaîtrais ce costume et cette allure entre mille, ça ne peut être que Bruno. Pendant que mon compagnon s'approche de moi et pose sa main sur mon épaule, je m'accroche à la fenêtre et plisse les yeux. Par peur de le perdre de vue, je ne cligne pas, et c'est à peine si je respire, à vrai dire, je retiens mon souffle.
Bruno marche de manière décontractée, les mains dans les poches. Il salue un trio de vieilles femmes qui lui sautent dessus l'instant même où elles le reconnaissent. Elles l'ont arrêté juste avant qu'il s'engouffre dans une autre rue, loin de moi. Je l'aurais perdu de vue. À cette pensée, ma gorge se serre. J'essaie de former des mots, de dire n'importe quoi, mais je ne peux que faire le deuil de cette nuit que nous avons passé ensemble en espérant que ce soir, il me reviendra. Que ça n'est pas encore un de ses mensonges. À cause de sa fichue bonté, je ne peux même pas me montrer égoïste, le garder rien que pour moi. Il sert le peuple, rend service, il tue pour protéger le nom de son gang, Passione, tandis que je reste dans l'ombre à attendre son retour dans les bras d'un homme pour qui je n'éprouve rien. Son toucher m'est indifférent. Le son de sa voix est aussi doux que du papier de verre. Il m'erraffle le cœur. Je ne veux qu'un homme, et il me glisse entre les doigts, fuyant ses responsabilités après qu'il se soit emparé de mon âme.
En pleine discussion, Bruno tourne la tête. Les dames s'écrient joyeusement, quémandant de l'aide, elles ignorent qu'il ne les écoute plus.
Au même moment, mon compagnon dépose un baiser sur mon épaule.
Nos regards se croisent. Lui dans son monde, moi dans le mien.
J'en ai le souffle coupé. Une brise se met à souffler, l'air marin me frappe au visage. Tandis que mes mèches de cheveux emmêlés me reviennent au visage, je ferme les paupières. Lorsque je les rouvre, mes mains sur le visage, glissant mes mèches derrières mes oreilles avec hâte, il a disparu. Bruno s'en est allé.
De notre liaison, ne me reste que la douce sensation sur mes lèvres. Du bout de mes doigts, je les touche.. Elles sont encore chaudes.
À m'y méprendre, je peux sentir les rémanences de notre dernier baiser.
#bruno bucciarati#bruno buccellati#bruno buccerati#bruno buccerati x reader#bruno buccellati x reader#bruno bucciarati x reader
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On dit de l’invisible
qu’il se lit au bout de chaque souffle
sans connaître pourtant
le vertige qui le vit naître
on dit de l’invisible
qu’il sommeille auprès des phrases
pour réchauffer les arbres
et le désir de tous les vents
on dit de l’invisible
qu’il s’approche du silence
pour que s’accorde avec lenteur
la symphonie de son mystère
et de nos âmes.
Pierre Warrant
&
[Auteur 📷 inconnu]
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J’ai beaucoup aimé ce roman, aux forts accents autobiographiques semble-t-il.
Le voyage à Tel-Aviv, une vraie corvée au départ, est l’occasion pour Eduardo de se remémorer des personnes de son passé, de s’interroger sur son identité de celui qui ne considère être juif que « parfois ».
Il a un rapport complexe avec cette judéité qui est principalement subie. D’autant qu’il vit au Guatemala, loin de ce bazar là, mais au cœur d’un autre. Sa sœur va épouser un juif orthodoxe très strict, et ça ennuie Eduardo au plus haut point, car tout le décorum et les interdits l’indiffèrent. Il n’a fait en sorte que de fuir cette religion. J’ai l’impression que beaucoup de ses livres parlent de ce désir de fuite, d’éloignement. Comme si c’était impossible de grandir pour de bon et de s’affranchir une bonne fois de cet encombrant héritage. Il erre mollement dans Jérusalem, pour faire plaisir à sa sœur ou à sa mère… puis il prend la tangente, du moins c’est ce qu’il croit. Auprès de la charmante Tamara, au bord de la mer Morte, il se sent plus près que jamais de son grand-père, de ses racines. Il sait qu’il ne peux pas les repousser totalement, que c’est trop lourd à déplacer, il lui faut trouver une façon de s’en accommoder, d’exister avec, à la bonne distance.
Après l’ironie mordante (et désopilante) dont il fait preuve à l’aéroport et dans les taxis, il se laisse toucher par quelque chose d’indicible, et comprend le casse-tête que constitue son arbre généalogique, avec pas moins de trois ascendants juifs-arabes.
J’ai aimé la distance du narrateur face à un passé et des mythologies plus grandes que lui, vertigineuses. Son humour, son regard fin, son élégance aussi. Je me suis empressée de commencer son dernier, qui a remporté le Médicis étranger cette année.
#Eduardo Halfon#éditions quai voltaire#littérature#livres#litterature#roman#livre#autobiographie#judéité
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FERRÉ : Je ne suis pas, je ne peux pas être un militant. Je ne peux pas militer pour quelque idée que ce soit car je ne serais pas libre. Et je crois que Brassens et Brel sont comme moi, parce que l’anarchie est d’abord la négation de toute autorité, d’où qu’elle vienne. (…)Je vous assure que quand vous prononcez le mot anarchie, ou anarchistes, même en scène, les gens ne rigolent plus, ils sont d’accord, et ils veulent savoir ce que c’est.
BRASSENS : C’est difficile à expliquer, l’anarchie… Les anarchistes eux-mêmes ont du mal à l’expliquer (…). C’est d’ailleurs ce qui est exaltant dans l’anarchie : c’est qu’il n’y a pas de véritable dogme. C’est une morale, une façon de concevoir la vie, je crois…
BREL : …Et qui accorde une priorité à l’individu !
FERRÉ : C’est une morale du refus. Car s’il n’y avait pas eu au long des millénaires quelques énergumènes pour dire non à certains moments, nous serions encore dans les arbres !
BREL : Je suis entièrement d’accord avec ce que dit Léo. Cela dit, il y a des gens qui ne se sentent pas seuls ni inadaptés et qui trouvent leur salut collectivement.
BRASSENS : Bien sûr. En ce qui me concerne, je ne désapprouve jamais rien, les gens font à peu près ce qu’ils veulent. Je suis d’accord ou je ne suis pas d’accord, c’est tout. Parce que j’avais dit ça, on m’a souvent reproché de ne pas vouloir refaire la société. C’est que je ne m’en sens pas capable. Si j’avais des solutions collectives…
BREL : Mais qui, qui a la solution collective ?
BRASSENS : Il y en a qui prétendent l’avoir. Mais dans le monde actuel, il n’y en a pas beaucoup qui semblent la détenir… [rires] Moi, je ne sais pas ce qu’il faut faire. Si je le savais, si j’étais persuadé qu’en tournant à droite ou à gauche, en faisant ceci ou cela, le monde allait changer, je la sacrifierais ma petite tranquillité ! Mais je n’y crois pas tellement…
FERRÉ : Moi je suis moins lyrique que lui…
BRASSENS : …Toi, Léo, tu es complètement désespéré !
BREL : Il y a un phénomène d’impuissance aussi, qui est absolument affreux, quoi…
- Vous avez donc vraiment l’impression de ne rien pouvoir faire ?
BRASSENS : Non, je fais quelque chose auprès de mes voisins, de mes amis, dans mes petites limites. Je pense d’ailleurs que c’est aussi valable que si je militais quelque part… Ne pas crier haro sur le baudet, c’est une forme d’engagement comme une autre.
FERRÉ : Je trouve que Georges, dans son cœur, il milite bien plus que moi. Parce que moi, je ne crois plus en bien des choses auxquelles il veut croire.
BRASSENS : Je fais semblant, Léo. Je fais comme lorsque l’amour s’en va. Je fais semblant d’y croire, et ça le fait durer un petit peu…
FERRÉ : Non, non. Quand l’amour s’en va, il est déjà parti depuis longtemps.
- Propos recueillis par F-R Cristiani et J-P Leloir. 1969
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Le silence
Défi d’écriture 30 jours pour écrire, 4 août
Thème : Puzzle/sous la canopée
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Une nouvelle pièce est tirée de la boîte du puzzle. Louis l’examine soigneusement avant de la rapprocher de l’image. Ce puzzle est difficile. Rien ne ressemble plus à une feuille d’arbre qu’une autre feuille d’arbre, et là, sous la canopée, ce ne sont pas les feuilles qui manquent.
Les animaux sont déjà faits. Singe, jaguar, anaconda, tout ça c’est assez facile à repérer et à assembler. Les fleurs, aussi, sont presque toutes déjà placées, ou au moins installée environ à la bonne distance des bords. Les bords sont bien sûr déjà finis, c’est la première chose à faire et Louis s’y applique consciencieusement, à chaque fois qu’il ouvre une nouvelle boite.
Il aime les puzzles. Il a toujours aimé ça. Ça empêche de penser.
Louis est installé sous la table – privilège des enfants, en tout cas ceux qui sont encore dans le groupe des petits. Il aimerait bien que la nappe des jours de fête soit installée. Ça ferait comme une cabane de tissu. Il aime bien les cabanes. Il se sent protégé dedans. A l’abri.
Au-dehors, la pluie tambourine contre la vitre, furieuse.
Au-dedans, les éclats de voix toutes aussi furieuses, mais différentes. Feutrées. Les voix de parents qui ne veulent pas que les enfants entendent les disputes.
Là-haut, Lisa est dans sa chambre, écouteurs sur les oreilles, la musique à fond. Elle a passé l’âge de jouer sous la table. De toute façon, Louis ne comptait pas vraiment sur elle. Quand les cris démarrent, c’est chacun pour soi. Chacun sa cachette. Son évasion. Sa technique pour ramener le silence.
Louis se concentre sur ses feuilles. Son puzzle est bien plus dur que ceux recommandés à son âge, mais il s’applique. Et Papa et Maman sont si fiers de lui, après. Ils s’en vantent auprès des autres adultes, la félicitation suprême. Louis qui est si intelligent. Louis qui est si sage. Ah, on a bien du souci avec Lisa, c’est l’âge, c’est la crise d’adolescence, mais Louis est un enfant modèle. Un amour. Un ange.
Louis s’applique. Plus c’est dur, mieux c’est. Il y est presque, dans la jungle. La canopée s’épaissit, feuille après feuille, liane après liane. Les fleurs qui voguaient encore sans amarres trouvent leur place peu à peu dans cette luxuriance verte. C’est plutôt joli.
Un claquement sec dans la cuisine. Le bruit d’une gifle. Louis sursaute comme si c’était un coup de tonnerre. Il regarde un peu, sans les voir, les pièces qui restent devant lui. Elles deviennent floues. Les larmes qui montent. Une porte qui claque. Le moteur de la voiture qui s’éloigne. Des sanglots dans la cuisine.
Il se concentre.
On ne montre pas aux adultes qu’on sait. Ça leur fait de la peine. Il n’y a rien dans la cuisine. Il ne s’est rien passé. Louis essuie ses yeux. Il finit son puzzle. Les feuilles. Les arbres. La canopée. En la regardant assez fort, elle pourrait l’engloutir – offrir un abri plus puissant encore que la table avec sa nappe des jours de fête, un refuge où personne ne pourrait venir le chercher. Il vivrait au milieu des fleurs, des singes et des jaguars.
La pluie tambourine à la fenêtre, de moins en moins fort. Le silence retombe sur la maison.
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#30jourspourécrire#30 jours pour écrire#4 août#puzzle#sous la canopée#histoire ancrée dans le réel encore une fois#sujet sensible pour ma part#part#j’ai essayé de ne pas diaboliser les adultes#je voulais surtout montrer que chacun essaye de bien faire avec sa propre logique#essaye de supporter la situation#et pourquoi ça ne fait que renforcer l’isolement de chaque personnage#en même temps qu’est-ce qu’ils peuvent faire d’autre ?#bref#ça ira mieux plus tard#promesse de l’auteur#french#french writer#écriture
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20 JANVIER : ST SÉBASTIEN
St Sébastien est l'un des martyrs romains les plus célèbres. Officier dans l'armée de Dioclétien, sa foi chrétienne fut découverte et il reçut l'ordre de sacrifier à l'empereur, son refus étant considéré comme un acte de rébellion. Attaché nu à un arbre, il fut la cible des flèches de ses propres soldats avant d'être battu à mort. Son culte remonte au IVe siècle. L'histoire de St Sébastien, marquée par la résilience et, ironiquement, par son habileté en tant qu'archer, a inspiré les sportifs, le désignant comme le saint patron des athlètes, des soldats en général et surtout saint protecteur de la peste et plus globalement des épidémies. Réputé pour sa beauté exceptionnelle, la représentation de St Sébastien s'est écartée des imageries traditionnelles des martyrs depuis la seconde moitié du XIXe siècle. Sa souffrance est rarement évoquée, et son image a été adoptée par la communauté gay, en particulier depuis le XIXe siècle. La représentation de St Sébastien par Guido Reni a notamment captivé la communauté homosexuelle, influençant des auteurs comme Oscar Wilde et Marcel Proust. Le St Sébastien de Reni peut être considéré comme une œuvre queer, ayant un discours sous-jacent qui résonne auprès d'un public spécifique, modifiant ainsi le discours de son iconographie. En tant que Saint patron des épidémies, il devient dans les années 1970 une icône protectrice contre les ravages du sida, notamment aux Etats-Unis. La multiplication d'écrits et d'œuvres dans cette représentation a cimenté son statut d'icône gay.
BONNE FÊTE À TOUS LES SÉBASTIEN !
Image : Guido Reni, Saint Sebastien, 1615, huile sur toile, 146x113cm, Musée du capitole, Rome
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Day 4: The Day I Lost You.. (French)
Not especially proud of this one.. I will probably rewrite it one day
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Word Count : 894
Letter Count (no spaces): 4k740
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Asmira s‘était installée temporairement dans la bordure extérieure. Il lui semblait plus raisonnable de se faire toute petite depuis la mise en scène de sa mort, elle devait se faire toute petite. Elle avait donc jeté son dévolu sur le secteur Lahara et avait établi son camp sur Agamar. Installée dans une grotte, elle passait le plus clair de son temps à s’entraîner, attendant patiemment le temps où elle serait appelée au front. L’ancienne chevalière Jedi était devenue une Sith après sa rencontre avec l’esprit de Dark Traya. Depuis sa victoire contre elle, elle avait obtenu le titre officiel de seigneur sith. Depuis, elle servait Dark Sidious,occupant le rôle d’inquisiteur. Cela faisait 1 an, 6 mois, 20 jours, 12 heures et 45 minutes que Asmira Illidithas Ardan avait été déclarée portée disparue. Un tragique "incident" aurait causé sa perte.
Elle y pensait sans cesse. Regrettant presque parfois l'époque où elle servait avec une ferveur religieuse l'Ordre Jedi entourée de ses proches et de ceux qu'elle aimait. Quand bien même ils étaient devenus ses ennemis désormais, elle ne pouvait s'empêcher de s'inquiéter pour quelques-uns d’entre eux. Après tout, ils étaient ce qui s'apparenterait le plus à une famille pour elle. Asmira n’avait pas eu une enfance des plus.. conventionnelle. Issue d’une famille assez pauvre et dans le besoin, Asmira n'eut pas un début de vie facile. Cependant, peut-être aurait-il été préférable qu’elle vive cette vie. Que ce serait-il passé si Garyl Argtur ne l’avait pas achetée auprès de ses parents ? Et si ces derniers avaient refusé l’offre ? Peut-être qu’elle aurait été plus heureuse. Finissant ses pompes en arbres, elle fit redescendre ses pieds. les laissant retoucher le sol. Elle essuya de sa main gantée les gouttes de sueur qui perlaient son visage. Elle observait les alentours avant de continuer son entraînement quotidien. Elle apprenait les arts martiaux, s’étant rendue compte que sans son sabre elle n’était rien. Elle voulait se surpasser et montrer au monde de quoi elle était capable. Elle reproduisait tous les jours sans cesse les mêmes mouvements, elle les maîtrisait désormais presque parfaitement.
Cela faisait déjà plusieurs semaines qu’Asmira ressentait des perturbations dans la Force. Elle ne saurait l'expliquer concrètement mais, ses rêves et ses pensées étaient brouillées. Elle ne parvenait pas à comprendre ce qu'il se passait. “Surement un conflit interne ?” se disait-elle. Elle préférait surtout ignorer le problème. Après tout, rien de tout cela ne la concernait désormais.. Asmira était installée sur une branche d’arbre. Elle observait le ciel étoilé.
Elle était un peu attristée ce soir-là. Pour une raison qu’elle ignorait, elle sentait que son cœur était en peine. Elle sentait son coeur se serrer dans sa poitrine. Elle observait son corps essayant de comprendre ce qu’il lui arrivait. En voulant observer ses mains, elle fut surprise de constater que ces dernières étaient en train de trembloter. Le reste de son corps aussi semblait trembler. Elle agrippa donc ses épaules, dans l’espoir de calmer les tremblements, en vain. Il ne fallut que quelques secondes pour que sa vue se mette à se troubler. Ses yeux commençant à accumuler des larmes. Asmira Illidithas Ardan pleurait. Ça n’était pas arrivé depuis tellement longtemps. Surprenant, elle qui parvenait à contenir ses émotions d’ordinaire fondait en larmes. Elle resta dans la même position pendant de longues minutes. Sanglotant à chaudes larmes, ne pouvant plus se contrôler. Le lendemain, alors qu’Asmira n’avait su trouver le repos la nuit dernière, elle reprit sa routine habituelle. Cependant, aujourd’hui, elle commençait sa journée par une session de méditation. Peut-être trouvera-t-elle le repos en méditant. Pauvre enfant, sa curiosité la perdra. Alors qu’elle se concentra pour entrer pleinement en connexion avec la Force, elle fut submergée d'informations, abandonnant sa position assise pour se mettre à se tenir la tête. Le visage déformé par la douleur. Des larmes de douleur dévalant ses joues. Elle hurlait. Ses cris résonnaient dans sa grotte. La plupart des animaux aux alentours s’étaient enfuis pris par la peur. Après quelques secondes qui lui avait semblé défiler comme des heures. Après cela, le calme revint. Enfin, pas totalement. Elle était allongée sur le sol, haletante, épuisée. Avant de s'évanouir, elle ne put voir qu'une dernière image. Une dernière vision. Un ami, son ami, son meilleur ami, celui qu'elle considérait comme étant comme son frère. Un membre de sa famille en outre, agonisant au sol. L'endroit ne lui était pas familier. Mais elle entendait ses hurlements. Elle resta immobile. La stupeur et le choc qui venait de la heurter n'étaient pas définissable. Elle laissa échapper une dernière larme avant de s'évanouir.
Fort heureusement, le droid d'Asmira lui prodigua les premiers soins. Quelques heures plus tard, elle se réveilla sur la paillasse qui lui servait de lit. Ce n'était pas le grand luxe, mais c'était confortable. Elle se releva, tenant sa tête entre ses mains. La scène hantant encore son esprit. Les larmes se remirent à couler à flots. Asmira craqua pour la seconde fois.
Rien ne sera plus jamais pareil désormais. Sa vie restera à jamais changée. J'ignore même si elle survivra jusqu'à ce qu'on la rapatrie au front. Le destin d'Asmira est incertain. La perte d'un être cher est douloureuse. Très douloureuse. Peu parviennent à la surmonter. Prions cher lecteur que notre jeune demoiselle survive à cette mauvaise passe. Mais dans le fond, vous savez que tout ira bien. Sinon, pourquoi vous contentais-je cette histoire ?
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Chapitre 6 : 1ère partie
Je m’appelle Nadine. J’ai 46 ans. Et même si ce que je vais dire peut surprendre… je me considère toujours comme une bonne personne. Une bonne citoyenne. Une bonne Hovelangeoise.
J’ai été maman. Et l’épouse d’un homme formidable. C’était… un papa fantastique. Mais tout a basculé le 8 août. À cause de moi.
Ce soir-là, j’ai envoyé un SMS à mon mari. Il était au volant. Déborah, notre fille, était assise à l’arrière. Il a été distrait. Il a percuté un arbre. Et Déborah est morte sur le coup.
« C’est de ta faute », il me répétait. Encore. Et encore. Il n’avait pas totalement tort. Mais ce n’est pas moi qui ai lu le message. Pas moi qui tenais le volant. Oui, j’ai envoyé ce maudit texto. J’aurais pu attendre. Mais… voilà. Elle est morte.
Notre petite fille. Notre trésor. On avait eu tant de mal à l’avoir. J’approchais les 40 ans, et chaque essai avait été une montagne. Et puis, enfin, elle était là. Cinq années de bonheur. Et puis, plus rien.
Après sa mort, mon mari a changé. Il est devenu dur. Amer. Il me reprochait tout. Il s’est mis à boire. A négliger son travail. Il a fini par le perdre. Il traînait parfois à la bibliothèque où je travaillais, l’air hagard, en loques. Je le voyais errer, fixant les livres… en me dévisageant, avec une haine muette dans les yeux.
Un jour, il est tombé sur un vieux livre. Un traité de spiritisme, sur comment parler aux morts. C’était devenu son obsession. Il voulait s’excuser auprès de notre fille. Et que je fasse pareil. Lui dire que j’étais désolée pour le message.
Moi, je n’y croyais pas. Mais je voulais sauver ce qui restait de notre couple. Alors j’ai accepté. Par amour. On a fait des séances, d’abord dans le salon. Puis à la cave — « plus près du sol, c’est mieux » disait le bouquin. Rien. Aucune réponse. Pas même un frisson.
Alors on est allés là où c’était arrivé. Sur le lieu de l’accident. En pleine nuit. En secret. C’était terrifiant, mais je l’ai fait. Pour lui. Des dizaines de séances. Peut-être une cinquantaine. Toujours rien.
Parfois, je rentrais et l’odeur de cire flottait encore. Il en faisait seul, dans mon dos.
Et puis, un soir, je suis rentrée. Il n’y avait pas un bruit. Juste une lettre, posée sur la table. Écrite à la main : « J’ai réussi. Je lui ai parlé. Elle est en paix. Mais elle ne veut pas revenir. Je vais essayer de la convaincre. Fais une séance. Parle-moi. »
Je ne comprenais pas. Il délirait. J’aurais dû l’obliger à consulter. Il était trop tard.
Je l’ai trouvé dans la cave. Il s’était pendu.
Je me suis effondrée. J’ai arrêté de travailler pendant des jours. J'ai dû vendre notre maison. Pas d’assurance-vie pour un suicide. J’ai emménagé ailleurs. Plus petit. Moins de souvenirs. Mais tout était brisé.
Un jour, j’ai relu sa lettre. J’ai rouvert ce maudit livre. Il avait laissé des notes. Des conseils. Il disait avoir vu Déborah. Qu’elle allait bien. Et qu’il y avait un moyen de la ramener. Ensemble. Tous les trois.
J’ai recommencé les séances, seule. Et un soir… j’ai entendu sa voix.
Il m’a dit qu’il avait retrouvé notre fille. Qu’on pouvait reformer notre famille, ici, dans le monde des vivants. Mais il fallait un plan. Risqué. Illégal. Et je devais y croire.
Il avait repéré un homme qui avait emménagé dans notre ancienne maison. Il lui ressemblait. C'était un signe, non? Ce serait le réceptacle idéal. Et moi, je devais trouver une fille pour Déborah.
Je trouvais ça horrible. Injuste. Mais il revenait chaque nuit. Plus insistant. Plus autoritaire.
Et puis je les ai vus.
D’abord, une mère et sa fille. La petite ressemblait un peu à Déborah. Ensuite, le propriétaire. Il avait le même regard que mon mari. Je me suis dit : je dois le faire.
J’ai tenté d’approcher l'homme. Il m’a prise pour une folle.
Mais je ne pouvais plus reculer.
Et puis je l’ai vue. Elle. Nathalie. La fille du propriétaire.
Elle et son copain. J’ai glissé le livre dans son sac. Et j’ai attendu.
J’ai surveillé la maison. Nuit et jour. J’espérais.
La suite… je ne l’avais pas prévue.
Je voulais que son père fasse la séance, pas elle. Et surtout pas en groupe.
Mais c’est arrivé ainsi. Deux morts. Et mon mari est revenu.
Il ne reste plus qu’un obstacle : Nathalie.
C’est moi qui ai aidé "Thomas" à fuir. C’est moi qui l’ai caché. Et c’est moi… qui ai relancé le plan.
Aujourd’hui, je suis dans ses bras. Mon mari. Dans le corps d’un jeune homme de vingt ans. C’est déroutant… mais je le reconnais. Ses yeux. Sa voix.
Et bientôt, Déborah sera avec nous.
J’ai déjà tout préparé.
Nathalie doit mourir. Et ensuite… »
Elle fut interrompue dans le fil de ses pensées. La porte s’ouvrit violemment.
— Police, ne bougez plus !
Michael surgit dans la pièce et lança une poignée de sel en plein visage de Thomas. Le jeune homme hurla, aveuglé, agrippant son visage de ses deux mains.
Dans la seconde, Jen et Caroline se jetèrent sur lui pour l’immobiliser.
Une nouvelle personne entra dans la pièce. Nadine, la bibliothécaire, écarquilla les yeux, surprise par l’accoutrement.
Un équipement de fortune… mais pensé dans les moindres détails : un gilet tactique bricolé à partir de fournitures policières, renforcé par les coutures solides de Caroline, garni de petites poches remplies de sel. Et surtout… un casque de moto intégral, noir mat, prêté par Michael. À l’intérieur, des sachets de sel, fixés avec méthode pour créer une barrière invisible. Il avait été catégorique : « Si cette chose sort de Thomas et entre encore par ta bouche, je veux que quelque chose l’en empêche. »
La visière était baissée. On ne voyait que les yeux, fermes, résolus. Mais sa démarche ne mentait pas. Il s’agissait de Nathalie.
Sans un mot, elle s’approcha de Thomas. Et, sans trembler, glissa entre ses lèvres crispées une vingtaine de pilules bleues.
Nadine tenta de reculer, mais Michael réagit au quart de tour. Un spray de gaz poivre l’atteignit en pleine face. Elle cria, tituba, les yeux brûlés.
Pendant ce temps Jen déversa un sac entier de sel autour de Thomas, formant un cercle protecteur.
Michael passa les menottes à la bibliothécaire. Ils soufflèrent tous, brièvement. Sauf Thomas, qui continuait à vociférer, la voix distordue. Et Nadine, qui se débattait, les poignets attachés.
— Ce que vous faites est illégal… Vous le savez, non ? Vous allez tous tomber ! hurla-t-elle, les yeux rougis.
— C’est une mission de sauvetage. Mais cette fois, on est hyper préparés, répondit Jen, froide.
Michael s’approcha, un gilet tactique identique à celui de Nathalie à la main — les poches remplies de sel étaient solidement cousues, prêtes à jouer leur rôle. Il eut un peu de difficulté à l’enfiler à Thomas, dont le corps se laissait à présent totalement aller.
— J’ai l’impression que je lui ai donné la bonne dose… déclara froidement la jeune femme casquée.
Caroline fronça les sourcils, inquiète. Elle s’approcha de Nathalie, baissant la voix.
— Nathalie… tu lui as donné combien de comprimés, exactement ?
— Une vingtaine.
Caroline blêmit.
— Une vingtaine ? Mais enfin… tu te souviens de ce que le médecin t’avait dit ? Ces cachets, c’est un seul. En cas d’insomnie sévère. Avec parcimonie. Pas une rafale. Tu pourrais lui provoquer un arrêt respiratoire.
Nathalie resta figée.
— Je… je sais. Mais il fallait être sûre qu’il ne se réveille pas.
Caroline jeta un regard vers Thomas, déjà amorphe.
— Il ne va peut-être pas se réveiller du tout…
Un silence tendu s’installa.
Michael sortit du sac un casque identique à celui de Nathalie. Il vérifia rapidement l’intérieur, s’assurant que les petites poches de sel étaient toujours bien fixées, puis le plaça sur la tête de Thomas, désormais à moitié conscient.
Nadine, toujours menottée, retrouva un calme venimeux. Son ton était glacial, presque moqueur :
— Vous êtes vraiment allés au bout de votre délire… Vous croyez qu’il peut encore respirer là-dedans, le petit ?
Elle ricana. — Quoi que vous ayez en tête… ça ne marchera pas.
Personne ne lui répondit.
Mais Caroline fronça les sourcils, légèrement inquiète. Elle se pencha vers Nathalie, baissant un peu la voix :
— Toi, tu respires bien avec ça ?
Nathalie acquiesça d’un signe bref, derrière sa visière opaque.
Caroline tourna le regard vers Thomas, équipé du même attirail. Un doute la traversa.
Elle chercha le regard de Michael et lui murmura à l'oreille visiblement inquiète:
— Avec tout ce qu’il a reçu, tu crois qu’il va tenir ? Elle baissa encore d’un ton, regardant Michael droit dans les yeux. — Médicaments, casque intégral, sachets de sel… S’il a du mal à respirer, on risque une asphyxie.
Michael pinça les lèvres.
— On surveille. Et au moindre signe, on retire le casque. Mais s’il sort encore quelque chose de sa bouche… on n’aura pas de seconde chance.
Caroline hocha la tête en silence, le regard vissé sur Thomas. Tout reposait maintenant sur un équilibre instable — entre sécurité… et survie.
Michael et Caroline soulevèrent Thomas, chacun par un bras. Jen agrippa Nadine, sans ménagement, et lui fit signe d’avancer. Nathalie suivit, à distance du corps possédé. Même avec l’équipement, une part d’elle restait sur ses gardes.
Ils quittèrent la pièce en silence. Vite. Discrètement. Ce qu’ils s’apprêtaient à faire… n’était peut-être pas très légal. Mais c’était leur seule chance.
La pièce retomba dans le silence.
Mais un détail leur échappa tous.
Pendant leur pr��cipitation, personne ne remarqua que la bibliothécaire avait longuement fixé la porte du cagibi, au fond de la pièce.
Une porte fermée.
Dommage. Car s’ils avaient pris une minute de plus… Ils auraient découvert quelque chose de capital.
🚪 Personne ne l’a ouverte. Ami lecteur, à toi maintenant d'ouvrir cette porte.
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Chapitre 9
“Il me semble que le village le plus proche, c'est Monir, au sud, remarqua Ela.
- Je dirai qu'il est à moins d'une heure, dit Tarann.
- Plus proche de nous mais aussi de nos potentiels poursuivants, répondit Luggh. Et je voyais mal le nobliau passer le guet de Monir dans l'obscurité, sans le connaître et avec ses bottes…”
Ela acquiesça avec un fredonnement. Ils avançaient au pas, leurs montures déjà bien fatigués par leur fuite. Elle suivait aveuglément Tarann. Elle se doutait qu’il ne savait pas non plus leur destination, sinon qu’ils se dirigeaient vers le nord. Il leur faudrait trouver un plan. Leur père était sûrement déjà en pleine réflexion, Ela se fiait à son jugement pour la suite de leur fuite. Elle n’avait jamais été le cerveau du groupe. Elle était plutôt celle que les autres devaient raisonner. Mais Ela avait confiance dans le fait que tant qu’ils étaient tous les trois ensemble, tout irait bien.
Elle fit s’arrêter sa monture quand elle entendit une voix quelque part sur sa gauche. Elle se leva sur ses étriers pour observer les environs. Elle se tourna vers son père pour lui demander s’il avait entendu mais quand elle ouvrit la bouche, il lui fit signe de se taire. Ils stoppèrent leur monture et attendirent en silence jusqu’à ce qu'elle entendit à nouveau la voix au loin. Une autre lui répondit. Il lui sembla qu’il s’agissait du jeune homme qu’ils venaient de libérer. Dans son dos, Luggh lâcha un juron.
“Que se passe-t-il, demanda Ela.
- Hoppernoz, dit Luggh en fomorois. Un crieur de nuit. Je ne pensais pas qu’il y en avait dans la région… Ils ne sont dangereux que si tu leur réponds. Si tu le fais, ils te prennent pour cible. C’était la première ou la seconde fois que tu les entendais?
- La seconde, pourq-”
Pendant qu’elle parla, le crieur appela à nouveau et un hurlement l’interrompit.
“Et voilà la troisième, une sale manière de mourir…” Commenta Luggh.
Tarann se remit en route. Luggh attendit à ce qu’elle fasse de même, mais Ela fixait toujours l’obscurité. Ils avaient emmené le noble ici, ils auraient pu trouver une autre manière de fuir ou le libérer plus tôt. L’estomac d’Ela se noua. Elle suivit son instinct et lança son cheval dans la direction du hurlement. Elle s’occupera des conséquences plus tard.
“On peut pas le laisser crever comme ça, bordel !” cria-t-elle à sa famille en s'éloignant au galop entre les arbres.
Dans les bois, malgré l'obscurité, elle n’eut pas de mal à retrouver le noble et le crieur. Après quelques instants au galop, elle entendit des bruits de lutte et se dirigea vers eux. Évitant les arbres et les branches basses, elle chevaucha rapidement alors que les bruits se faisaient plus ténus. Elle les vit enfin entre les troncs, le noble était à terre, le ventre contre le sol, les jambes essayant désespérément de frapper la créature derrière lui. Le crieur était au-dessus de lui, les mains autour de sa gorge, ignorant les coups du jeune homme. Ela saisit sa hache et fonça vers le monstre. Il ne remarqua pas à son arrivée. La hache le frappa au niveau du dos. L’acier traversa l’être sans qu’il ne semble affecter. Tirant sur les rênes, elle essaya de faire faire demi-tour à sa monture. Elle vit Luggh et Tarann un peu plus loin dans les bois, la cherchant visiblement.
“Ici !”
Ela cria en pointant du doigt le monstre. Le crieur sursauta alors, il lâcha le noble et se tourna vers elle, rentrant la tête dans ses épaules et en montrant ses dents tel un chien. Ela se prépara au combat. Elle raffermit sa main sur son arme. Luggh et Tarann arrivèrent à leur tour. Son frère sortit son épée mais leur père l’arrêta d’un geste du bras. De l’autre, Luggh désigna le crieur et tonna dans sa langue maternelle :
“Retourne auprès de Mapon, misérable créature. Aucun esprit ne t'a invité dans ces bois !”
Le crieur se recroquevilla en se tournant vers Luggh et lâcha un grognement guttural. Le vent se leva, il emporta les feuilles mortes et fit virevolter ses guenilles. Le courant d’air tournoya autour du monstre et le vent gagna en intensité. Ela leva la main devant ses yeux pour se protéger de la bourrasque et l’instant suivant, le vent cessa et la créature avait disparu. Ela sauta de son cheval et alla voir l’état du noble. Il était toujours à terre couché sur le côté en position foetale. Alors qu’elle s’approcha, sa respiration sifflante et tremblotante lui indiqua qu’ils étaient intervenus à temps. Elle posa sa main sur l’épaule du jeune homme et il tourna ses yeux injectés de sang sur elle. Sa respiration se fit plus hacher et la peur revint tinter son regard.
“Nous devons avancer, lança Luggh.
- Tu penses pouvoir te relever ? Tu vas pouvoir continuer ta route ?” demanda doucement Ela au noble.
Le jeune homme déglutit et essaya de parler mais il fut pris d’un quinte de toux. Son père l’appela, d’une voix plus ferme cette fois. Elle leva les yeux sur son père, le noble essaya de bouger sous sa main et toussa davantage.
“Je vous en prie… Je ne pense pas pouvoir… Commença le noble d’une voix rauque.
- Ela ! On doit partir !
- Et puis merde.”
Ela attrapa le bras du noble d’une main et posa l’autre sur sa hanche de l’autre. Tout en se relevant elle le hissa sur ses épaules. Il essaya de protester mais son souffle lui manqua encore. Luggh et Tarann échangèrent quelques mots mais elle ne leur prêta aucune attention. Elle hissa l’homme sur la croupe de son cheval et monta à son tour. Son père désapprouvait sa décision, elle pouvait le lire dans son regard. Tarann ne réagissait pas et gardait son avis pour lui comme à son habitude. Peu importe, pensa-t-elle en éperonnant sa monture, ils n’étaient pas du genre à laisser quelqu’un mourir comme ça. Son père le comprendrait une fois qu’ils seraient en sécurité.
————————
Ils ne chevauchèrent pas longtemps avant de s’arrêter pour la nuit. Dans un bois, Tarann trouva un renfoncement entre deux blocs de granite. Bien que l’endroit soit au cœur d'une petite vallée, Luggh le considéra comme acceptable grâce aux chênes centenaires qui les cacheraient partiellement. Tarann sortit de sa sacoche les quelques vivres qu’il avait pu prendre dans leur remise avant de fuir. Quelques pommes, quelques coins et une poignée de radis. Luggh partit à la recherche d’eau, laissant Tarann et Ela surveiller le camp. Le noble était adossé à la pierre moussue et serrait sa cape autour de ses épaules. Sa respiration était redevenue normale mais les traces de strangulation étaient toujours visibles sur sa gorge. Il fixait le sol devant lui, perdu dans ses pensées et encore choqué par l’attaque. Ela s’approcha de lui lentement et lui demanda:
“Comment tu te sens ? Tu n’as pas trop mal à la gorge ?”
L’homme sembla étonné de la question et un peu gêné de sa présence si près de lui. ll lança un regard en coin avant de se détourner.
- La douleur est supportable, dit-il d’une voix cassée. Je vous remercie de votre sollicitude.
- Y’a pas de quoi et tu peux me tutoyer !” L’homme lui jeta un nouveau regard mais resta silencieux. “D’ailleurs si tu restes pour la soirée, on pourrait peut-être se présenter ? Moi c’est El-
- Pas besoin qu’il en sache trop, interjecta Tarann.. Dès demain il racontera tout aux nobles.
- Dans ce cas, on n’aurait pas dû utiliser nos vrais noms depuis qu’on a quitté la maison.” Elle rapporta son attention sur le noble. “Bref moi, c’est Ela et toi ?
- Lessendre Daolan, dit-il après un instant d’hésitation.
- Daolan, comme le seigneur de Feinrie, près de la frontière.
- Oui, mon père est le seigneur actuel, dit Lessendre sans une once de fierté dans la voix. Je… Je souhaite aussi vous remercier de m’avoir secouru, me laisser mourir aurait été…” Il déglutit difficilement avant de continuer, les yeux toujours dans le vide. “Plus simple et plus prudent pour vous.
- On n’est peut être pas les plus honnêtes, mais on n’est pas des assassins. Mais, si tu tiens à nous remercier, tu peux toujours mentir aux seigneurs et leur dire qu’on est partit dans l’autre sens demain. Par exemple, dire qu’on parlait d’aller prendre un bateau pour Nocdis…”
Le noble sembla déstabilisé par sa proposition. Il se tourna vers elle pour répondre mais s’arrêta. Leurs regards se croisèrent à nouveau et Ela lui fit un clin d'œil. Lessendre fut visiblement perturbé car il détourna rapidement le regard et Ela retint un sourire. Elle le laissa seule et aida son frère à installer les tapis de leurs montures sur le sol pour la nuit. Ils mangèrent quand Luggh revint. Tarann tendit sa part au noble qui le remercia d’une voix tremblotante. La nuit était tombée depuis quelques heures quand Luggh prit le premier tour de garde. Ils n’avaient ni tente, ni couverture, ni feu pour les réchauffés. Luggh fit coucher son enbarr dans leur abri pour qu’ils dorment contre la bête. Le noble resta au même endroit, repliant ses genoux contre son torse et s’enveloppant dans sa cape.
Plusieurs heures plus tard, au beau milieu de la nuit, Ela fut réveillée par du mouvement à côté d’elle. Tarann se leva. Elle resta avachi contre l’enbarr, les yeux clos et essaya de se rendormir. À quelques pas de là, elle entendit Luggh parler:
“Je n’ai rien vu, ni rien entendu. La moitié de la nuit est passée, je te fais confiance pour la seconde moitié. Ela doit être préservée en cas d’attaque.
- Comme si vous n'aviez pas besoin de vous reposer aussi, intervint Ela qui se releva à moitié. Tarann, tu me réveilles pour mon tour, où je te le ferai regretter.”
Son frère la regarda puis leur père et sans un mot, il haussa les épaules et s’éloigna un peu.
“Mais, réponds-moi au moins !”
Tarann continua d’ignorer sa sœur, ce qui ne manqua pas de faire sourire leur père. Luggh se coucha contre son enbarr sans s'embarrasser des regards que lui lançait sa fille.
“Fais moi confiance, dit doucement son père. Si nos poursuivants découvrent que...”Il s’arrêta pour jauger si le noble dormait avant de continuer dans sa langue maternelle. “S’ils apprennent quoi que ce soit, tu seras leur cible principale.
- Mais ils n’en seront peut-être rien, répondit Ela en fomorois
- Je ne peux pas prendre ce risque, ta mère ne me le pardonnerait pas.”
Ela essaya de se remettre à l’aise contre l’enbarr. Son dos lui faisait mal mais la fatigue la happa et elle n’eut aucun mal à se rendormir malgré tout cela. Quand la nuit fut au plus sombre et au plus froid, des images de sa mère revinrent à Ela, mi-souvenir mi-rêve de leurs moments de joie et de tristesse. Elle se réveilla pleine de mélancolie avec la main de Tarann secouant légèrement son épaule. Il prit sa place près de son père sans un mot et Ela ne fit pas de commentaire. Elle commença par faire le tour de leur campement. Elle ne vit rien d’anormal à l’horizon. Pour avoir un meilleur point de vue, elle grimpa sur la roche, non sans mal à cause de la mousse humide. La nuit était au plus sombre, le moment préféré d’Ela où elle pouvait se retrouver seule avec ses pensées. Mais cette nuit-là, elle préféra occuper son esprit en essayant de nommer chaque constellation qu’elle voyait. Trop rapidement à son goût, le matin et la pluie virent. Les nuits se faisaient plus longues alors que l'hiver approchait alors, bien que le soleil soit encore caché, elle alla réveiller le campement. Ils se préparèrent rapidement, leurs capuches rabattues pour se protéger de l’ondé glacée. Lessendre resta à l’écart. Il semblait ne pas savoir s’il pouvait partir ou non et ils n’avaient pas le temps de s’occuper de lui. Quand ils eurent fini et que leurs chevaux furent prêts, Tarann s’approcha d’elle.
“Prends Fracas aujourd’hui. Noirot à l’air encore fatigué d’avoir porté deux cavaliers pendant si longtemps hier.
- Et pourquoi ça te semble une bonne raison pour qu’on échange ?
- Je prends Noirot, dit Tarann d’un ton qui se voulait final. Au cas où tu récupèrerais un autre chiot égaré.”
Ela soupira théâtralement mais elle ne le contredit pas. Elle prit les rênes du cheval de son frère et alla pour saluer Lessendre. Déjà qu’il n’avait pas bonne mine la veille, il était livide ce matin et semblait maladif. Il se raidit un peu en la voyant arriver mais avant qu’ils ne puissent discuter, une flèche passa entre eux avant de se briser contre le granite. Comme un seul homme, Ela et son frère se tournèrent vers la provenance du projectile. En haut de la colline, des cavaliers préparaient une seconde volée de flèche. Ela poussa Lessendre contre un chêne.
“Reste planqué !
- Fuyons, lança Luggh en montant sur son enbarr. Séparons-nous et retrouvons-nous à la source aux chats.”
Sans regarder en arrière, elle monta sur le cheval de son frère et partit au galop. Elle entendit des cris derrière elle mais elle se concentra sur sa fuite. Après avoir quitté la vallée, elle partit vers le soleil levant jusqu’à trouver une route qu’elle suivit avant de bifurquer sur un chemin de terre avec déjà de nombreuses traces de sabot. De là, elle ralentit l’allure et commença à repartir vers le nord et vers le point de rendez-vous.
La source aux chats était dans un bosquet près d’un village abandonné. Ela arriva la première, le cœur encore battant la chamade. Elle laissa son cheval boire à la source et observa nerveusement les alentours, anxieuse d’être suivie ou que leurs poursuivants aient entendu les instructions de son père. Les minutes défilèrent. Ela commença à faire des allées-retours sur les chemins qui menaient à la source. Après ce qui lui sembla être une heure, elle entendit les sabots de l’enbarr avant de voir son père arrivé. Il lui sourit, le soulagement visible sur son visage puis, le regard de son père survola les environs.
“Tarann n’est pas encore arrivé ?
- Non, j’étais la première.
- Il a dû faire un gros détour, prudent comme il l’est.”
Sur ce dernier point, elle ne pouvait qu’approuver, mais ses peurs n’étaient pas totalement calmées, et son cœur s’emballa à nouveau quand elle vit la blessure de son père à l’épaule. Une flèche avait dû l’érafler pendant sa fuite. Par chance, la plaie n’était pas profonde. Ensemble ils bandèrent la blessure et entendirent l'arrivée de Tarann. Les minutes passèrent, l’anxiété saisit à nouveau Ela. Son père voulait garder son calme pour elle, mais elle voyait à la manière dont il jouait avec la lanière de son arme qu’il était fébrile. Ils attendirent ensemble, jusqu’à ce que le soleil soit haut dans le ciel et que la pluie passe. Mais personne ne vint.
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En avance par rapport à Wattpad (car j'ai la flemme de voir s'il est possible de programmer des publications à l'avance ici) voici le chapitre 9. Le scénario s'accélère dans ces derniers chapitres et va falloir que je continue d'écrire la suite !
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Jugement et promesse 19/04/2025
L’Éternel dit au serpent : …je mettrai inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité et sa postérité ; celle-ci t’écrasera la tête. Genèse 3.14, 15
Ce qui est souvent appelé « péché originel » fut, pour nos premiers parents, le fait de douter de la bonté de Dieu. Vouloir l’indépendance. Se croire capables de savoir tout seuls ce qui était bon pour eux. Les conséquences, pour la race humaine, transparaissent à travers toute l’histoire de l’humanité : souffrances de toute sorte, et finalement la mort, incompréhensible et inacceptable aboutissement !
Inacceptable, oui… pour Dieu d’abord, car ce n’est pas pour cela qu’il avait voulu l’homme !
Déjà, vers le soir, Il vint trouver les fautifs, voulant renouer le dialogue que l’homme, atteint dans sa conscience, tentait maintenant de fuir. C’est là déjà, comme voilée dans ce que Dieu dit au « brillant » (le diable), qu’apparaît, en fait, la première promesse faite à l’humanité, en même temps que la première annonce de ce que nous appelons aujourd’hui ‘Noël’.
Au temps voulu, une femme (sans intervention mentionnée de l’homme), enfanterait celui qui écraserait la tête du pseudo-ange de lumière, celui que Jésus nommera aussi le menteur et le père du mensonge, le meurtrier dès le commencement 1.
Des millénaires passeraient dans l’attente de la promesse. Mais ce que Dieu a dit, il ne pouvait manquer de l’accomplir : Jésus fut cette postérité promise.
Richard Doulière
1 Jean 8.44
__________________ Lecture proposée : Livre de la Genèse, chapitre 3, versets 1 à 6, 14 à 19. 1 Le serpent était le plus rusé de tous les animaux des champs, que l'Éternel Dieu avait faits. Il dit à la femme: Dieu a-t-il réellement dit: Vous ne mangerez pas de tous les arbres du jardin?
2 La femme répondit au serpent: Nous mangeons du fruit des arbres du jardin.
3 Mais quant au fruit de l'arbre qui est au milieu du jardin, Dieu a dit: Vous n'en mangerez point et vous n'y toucherez point, de peur que vous ne mouriez.
4 Alors le serpent dit à la femme: Vous ne mourrez point;
5 mais Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s'ouvriront, et que vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal.
6 La femme vit que l'arbre était bon à manger et agréable à la vue, et qu'il était précieux pour ouvrir l'intelligence; elle prit de son fruit, et en mangea; elle en donna aussi à son mari, qui était auprès d'elle, et il en mangea.
14 L'Éternel Dieu dit au serpent: Puisque tu as fait cela, tu seras maudit entre tout le bétail et entre tous les animaux des champs, tu marcheras sur ton ventre, et tu mangeras de la poussière tous les jours de ta vie.
15 Je mettrai inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité et sa postérité: celle-ci t'écrasera la tête, et tu lui blesseras le talon.
16 Il dit à la femme: J'augmenterai la souffrance de tes grossesses, tu enfanteras avec douleur, et tes désirs se porteront vers ton mari, mais il dominera sur toi.
17 Il dit à l'homme: Puisque tu as écouté la voix de ta femme, et que tu as mangé de l'arbre au sujet duquel je t'avais donné cet ordre: Tu n'en mangeras point! le sol sera maudit à cause de toi. C'est à force de peine que tu en tireras ta nourriture tous les jours de ta vie,
18 il te produira des épines et des ronces, et tu mangeras de l'herbe des champs.
19 C'est à la sueur de ton visage que tu mangeras du pain, jusqu'à ce que tu retournes dans la terre, d'où tu as été pris; car tu es poussière, et tu retourneras dans la poussière.
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Père, je veux que là où je suis ceux que tu m’as donnés soient aussi avec moi. {Jean 17:24}
Ô mort ! Pourquoi touches-tu à l’arbre sous les branches duquel celui qui est fatigué trouve le repos ? Pourquoi arraches-tu de la terre le plant excellent dans lequel se trouve notre délice ? Si tu dois utiliser ta hache, qu’elle serve contre les arbres qui ne produisent pas de fruit, et alors tu en seras remercié. Mais pourquoi veux-tu abattre les bons cèdres du Liban ? Ô retiens ta hache et épargne les justes. Mais non, il ne doit pas en être ainsi ; la mort frappe les meilleurs de nos amis, les plus généreux, les plus pieux, les plus saints ; les plus dévots doivent mourir, et pourquoi ? C’est au travers de la prière ultime, la prière sacerdotale, que Jésus a prononcé ces mots : « Père, je veux aussi que ceux que tu m’as donnés soient avec moi là où je suis ».
C’est cela qui les porte sur les ailes de l’aigle jusqu’au Ciel. A chaque fois qu’un croyant monte de la terre au paradis, c’est en réponse à la prière de Christ. Lorsque vous priez pour qu’un bien-aimé reste auprès de vous, qu’il ne soit pas emporté par la mort, vous pouvez être en contradiction avec Christ qui veut que ses saints soient avec lui. Dans ce cas, le disciple se trouve en opposition par rapport au dessein de son Seigneur : l’âme ne peut pas être en même temps en deux lieux différents. Le bien-aimé ne peut pas être avec Christ et avec toi aussi. Quel intercesseur l’emportera aujourd’hui ?
Si vous aviez fait votre choix, et si le Roi se levait de son trône, en disant, voici deux supplications en opposition l’une avec l’autre, laquelle obtiendra satisfaction ? Oh je suis sûr que même avec la plus grande tristesse vous vous lèveriez pour dire « Jésus, non pas ma volonté, mais que la tienne soit faite ». Et si lorsque vous priez pour la vie de votre bien-aimé vous pouviez réaliser que Christ est en train de prier dans la direction opposée, disant : « Père, je veux aussi que ceux que tu m’as donnés soient avec moi là où je suis », c’est dans la paix que vous vous en remettriez à lui.
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Text
16/03/2025 ***
Pour reprendre l'histoire dès le début c'est ICI
Bonne lecture ! ***
Les carnets de Gabriel #3 #Carnet1-2

Carnet premier - Coups de pinceau Deuxième période
Tartosa, Mercredi 27 Juillet 1893
La vie est douce au village, le temps file agréablement. Les journées sont ensoleillées et chaudes, tandis que les nuits sont fraîches et propices à mes promenades nocturnes.
Tout va pour le mieux ici. La maison se meuble peu à peu grâce aux quelques toiles que j’arrive à vendre. J’ai enfin un salon décent et une pièce à l’étage que je ferme à clé. Je peux y méditer afin de reposer mon esprit et régénérer mes forces. J’y ai également entreposé mon plasma-arbre qui est de belle taille maintenant dans sa petite jardinière.


Je songe doucement à faire aménager une chambre. Non pas pour y dormir bien sûr, mais pour y ranger quelques-unes de mes affaires. Et tant qu’à faire, autant y mettre un lit afin de nourrir l’illusion d’être un simple mortel.
Tartosa, Lundi 7 Août 1893
Il y a quelques jours, j’ai touché une importante somme d’argent pour une de mes peintures. J’en fus très heureux et ai tout naturellement proposé de rembourser ma dette auprès de Matéo. Cependant, celui-ci a refusé. Il m’a dit pouvoir encore attendre, qu’il n’y avait pas d’urgence, et qu’il préférait voir ma demeure s'agrémenter de tout le confort nécessaire afin, pourquoi pas, d’y accueillir une femme un jour. Sur l’instant, je n'ai pas compris où il voulait en venir. Jusqu’à ce qu’il me dise plus tard, plus ou moins sur le ton de la plaisanterie, qu’en plus de réchauffer mes draps, cette femme pourrait m’apporter une belle dote. Cela a alors pris tout son sens.
Le mariage ? J’avoue ne jamais y avoir pensé. Il faudrait que je croise une jeune femme dont je tombe éperduement amoureux, ou pourquoi pas rencontrer mon Unique. Si cette fable concernant l’amour éternel dont me parle souvent ma mère existe réellement, autant la vivre.
Qu’importe ! Concernant cette histoire de dettes, de façon tout à fait personnelle, cela m'arrange. En effet, ma salle à manger ainsi que ma cuisine sont toujours très minimalistes et cela engendre beaucoup de questions de la part de mes amis. Et il me semble que Lucia en a plus qu’assez de me faire porter plusieurs de mes repas par semaine, pensant qu’il est impossible de se faire à manger décemment dans ma cuisine actuelle. Si mon amie savait que ses plats servent d'engrais pour mon jardin …
Tartosa, Jeudi 10 août 1893
J'ai eu de nouveau la visite de Matéo aujourd'hui, il disait vouloir m'inviter chez lui dimanche, afin de fêter ses 5 ans de mariage avec Lucia. J'ai failli refuser mais je ne l'ai pas fait, c'est en soirée et non loin de la maison. Cela me fera rencontrer de nouvelles personnes qui seront peut-être intéressées par ma peinture.
Tartosa, Dimanche 13 août 1893
Me voici de retour de chez mes amis, la fête y était joyeuse. J’y ai vraiment passé un bon moment. J’ai rencontré un homme qui se disait curieux de découvrir mon travail, un certain Darrel Charm. Il est originaire de Glimmer Brook, et me disait qu’il était à Tartosa pour les prochaines semaines. Il doit venir à la maison, je vais essayer de peindre quelques jolies toiles d’ici là.
Par contre, je ne sais pas quelle mouche a piqué Lucia. Elle a absolument tenu à me présenter plusieurs de ses amies célibataires. Je n’ai pas osé lui dire que je n’en ai trouvé aucune qui soit réellement à mon goût, même si certaines étaient plutôt agréables à regarder. Il faudra peut-être que je lui dise que je n’ai pas besoin d’entremetteuse, et que je préfère faire confiance au destin.

J’ai fait une autre rencontre également, une femme d’âge mûre nommée Nancy Plénozas. Je pense que je lui plait compte tenu de son attitude à mon égard. Il me semble, cependant l’avoir déjà croisée quelque part mais je ne me souviens plus dans quelle circonstance.
Tartosa, Mercredi 16 août 1893
Nancy m’a fait porter une missive ce matin. La lettre embaume la violette, le même parfum qu’elle portait Dimanche. Elle propose de venir me voir, elle semble s’ennuyer de l’absence de son mari, parti en voyage d'affaires…
Pourquoi pas après tout, cela me fera un peu de compagnie. Nancy trouvera peut-être une de mes toiles à son goût et souhaitera l'acquérir.
Alors que je pense à elle en écrivant ses lignes, je me souviens où je l'ai croisée la première fois. C'était sur les quais, alors que je pêchais … Son plasma était particulièrement fruité. Un vrai délice. Il est heureux qu’elle ne se souvienne de rien.
Tartosa, Samedi 19 août 1893
Il est tard dans la nuit alors que j’écris ces mots. Nancy est venue me voir aujourd’hui, comme prévu, mais ce n’est pas juste ma compagnie qui l'intéressait, ni même ma peinture. Après avoir discuté de tout et de rien autour d’un verre de citronnade, elle m’a clairement fait part de ses intentions…

Elle est actuellement endormie entre mes draps de lin neufs. J’ai conscience qu’elle est une femme mariée et que je n’ai pour elle qu’un sentiment de sympathie. Nancy n’est clairement pas la personne avec qui je pourrais passer toute mon éternité. Mais je ne pouvais pas refuser la demande d’une belle femme abandonnée par son époux. En tout cas, c’est ce que m’auraient dit mon père et mon oncle Clovis. Et, je dois bien avouer que cette première expérience était plutôt intéressante.
Je ne sais pas où ce début de relation me conduira, ni même si c’en est seulement une. Une chose est certaine, c’est qu’il faudra la garder secrète si je ne veux pas d’ennuis avec son mari. La voilà qui m'appelle, nous verrons demain pour le reste et demain est encore si loin …
Tartosa, Vendredi 4 Septembre 1893
Je crains de n'avoir été démasqué. En effet, j'ai eu la visite de Darrel ce soir. Il a avoué m'avoir menti concernant mon travail, il n'est pas du tout intéressé. Cet homme, avec qui j'ai sympathisé, m'a dit être un jeteur de sorts, et deviné que j'étais un vampire.
J’en suis resté coi.

Darrel m'a expliqué que je n'avais rien à faire dans le village de Tartosa, que ma place était parmi les miens. Je lui assurais que je ne faisais de mal à personne, que comme il avait pu le constater par lui-même, j'y avais des amis proches. Avec le temps, je suis même devenu leur plus précieux confident. Il a semblé m'entendre.
J'ai bien sûr passé sous silence le fait que je me nourris des habitants du village chaque nuit près du fleuve, ainsi que les visites ponctuelles de Nancy. Mais un ou deux petits mensonges ne peuvent pas faire de mal, n'est-il pas ?
Après une longue conversation, Darrel est reparti me promettant de garder mon secret. J'espère juste que je peux lui faire confiance.
Il a fait une ultime mise en garde avant de me quitter, me rappelant que contrairement à moi, les humains vieillissent et changent à chaque année qui passe.
Comme si je ne le savais pas !
A suivre ...
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D E D I C A C E
Je dédie ce blog à Marie Jeanne LOCCA née le 14 avril 1914 et décédée le 7 janvier 2015, à Hyères. Elle était la marraine de mon mari et je l’entends encore me parler de la famille d’Italie et de France. Je vois encore son regard à la fois vif et bienveillant et je n’oublierai jamais sa grande bonté et son optimisme à tout va.
Cela fait maintenant un peu plus de dix ans qu’elle est partie et j’ai pensé qu’il était judicieux de publier sur ce nouveau blog l’hommage que je lui avais rendu sur mon blog « un arbre en Flandres », peu après son décès.

Marie Jeanne LOCCA
Le vase de Julie RICHOZ ou le souvenir de Joseph et Marie
C’était un dimanche après-midi de septembre 2013. Nous avions embrassé toute la famille et nous nous apprêtions à rentrer à Paris le lendemain. Nous étions partis voir une exposition de jeunes designers à la villa Noailles et, précisément, au moment où nous nous trouvions devant le vase rouge et noir de Julie RICHOZ, bien placé devant une fenêtre de la villa, réservant une vue magnifique sur la ville de Hyères, le téléphone de mon mari a sonné.
C’était Jo, le compagnon de la marraine de mon mari qui nous demandait si nous voulions partager le repas du dimanche soir avec eux. Ils nous avaient préparé une daube de joue de bœuf, un vrai régal.
J’étais loin de me douter que je ne le reverrai plus. Mais lui savait peut-être, bien qu’il semblait toujours jovial et enjoué. Joseph PONZIANI est décédé le 24 décembre 2013. Nous avons appris son décès le soir du réveillon de Noël, alors que nous étions à table avec les enfants. Ça aussi, ça ne s’oublie pas.
Marie Jeanne a eu du mal à supporter le choc. Nous avons fêté simplement son centième anniversaire le 14 avril 2014. Elle vivait seule dans une maison vide. Elle faisait encore très bien la cuisine et elle aimait recevoir sa famille. Par contre, elle ne sortait plus du tout depuis quelques années. Elle ne se sentait pas encore prête à aller en maison de retraite et la famille s’était organisée pour qu’elle garde son autonomie.
Si elle n’avait pas reçu son réfrigérateur sur la jambe en tombant, restant plusieurs heures au sol elle aurait sans doute vécu un peu plus longtemps. Marie-Jeanne LOCCA nous a quittés le 7 janvier 2015 à cent ans et presque 9 mois.
Malheureusement, Joseph et Marie ont été séparés après la mort, alors qu’ils ont vécu pas loin de soixante ans ensemble. N’étant pas mariés, ils sont inhumés auprès de leurs familles respectives. C’est un peu dommage, mais c’est ainsi.
le vase de Julie RICHOZ, exposé devant une fenêtre de la villa Noailles avec une vue sur la ville d'Hyères
Vaso di Julie RICHOZ esposto davanti a una finestra della Villa Noailles con vista sulla città di Hyères
Dedico questo blog a Marie Jeanne LOCCA, nata il 14 aprile 1914 e morta il 7 gennaio 2015, a Hyères. Era la madrina di mio marito e ancora la sento parlare con me della famiglia in Italia e in Francia. Riesco ancora a vedere il suo sguardo, vivo e gentile, e non dimenticherò mai la sua grande gentilezza e il suo costante ottimismo.
Sono ormai trascorsi poco più di dieci anni dalla sua scomparsa e ho ritenuto opportuno pubblicare su questo nuovo blog l'omaggio che le avevo reso sul mio blog "Un arbre en Flandres", poco dopo la sua scomparsa.
Marie Jeanne LOCCA et Joseph PONZIANI
Il vaso di Julie RICHOZ o il ricordo di Giuseppe e Maria
Era una domenica pomeriggio di settembre 2013. Avevamo salutato tutta la famiglia e ci stavamo preparando a tornare a Parigi il giorno dopo. Eravamo andati a vedere una mostra di giovani designer a Villa Noailles e, proprio nel momento in cui ci trovavamo davanti al vaso rosso e nero di Julie RICHOZ, ben posizionato davanti a una finestra della villa, da cui si godeva una magnifica vista sulla città di Hyères, il telefono di mio marito squillò.
È stata Jo, il compagno della madrina di mio marito, a chiederci se volevamo condividere con loro la cena della domenica sera. Ci avevano preparato uno stufato di guancia di manzo, una vera delizia.
Non avevo idea che non lo avrei mai più rivisto. Ma forse lo sapeva, anche se sembrava sempre gioviale e allegro. Joseph PONZIANI è morto il 24 dicembre 2013. Abbiamo saputo della sua morte la vigilia di Natale, mentre eravamo a tavola con i bambini. Anche questo non è stato dimenticato.
Marie Jeanne ha avuto difficoltà a superare lo shock. Abbiamo semplicemente festeggiato il suo centesimo compleanno il 14 aprile 2014. Viveva da sola in una casa vuota. Era ancora un'ottima cuoca e le piaceva intrattenere la sua famiglia. D'altro canto, lei non usciva più da qualche anno. Non si sentiva ancora pronta per andare in una casa di riposo e la famiglia aveva preso accordi affinché rimanesse indipendente.
Se non fosse caduta e il frigorifero non le avesse sbattuto la gamba, probabilmente sarebbe vissuta un po' più a lungo. Marie-Jeanne LOCCA ci ha lasciato il 7 gennaio 2015 all'età di cento anni e quasi nove mesi.
Purtroppo Giuseppe e Maria furono separati dopo la morte, dopo aver vissuto insieme per quasi sessant'anni. Non essendo sposati, vengono sepolti con le rispettive famiglie. È un peccato, ma è così.
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Gaming Stardew Valley - Tous les livres

Bonjour tout le monde, comment allez -vous ? Vous pourrez trouver différents livres pendant votre partie de Stardew Valley qui vous octroient un pouvoir unique, ces derniers sont au nombre de 19. Ils sont obtenables de diverses manières, mais sachez que si jamais vous n'arrivez pas à en trouver un, ils sont tous achetables auprès du libraire lors de la troisième année de jeu.
- Catalogue des prix : achetable auprès du libraire pour 3.000po. Permet de voir le prix de vente de n'importe quel objet.
- La voie du vent pt. 1 : achetable auprès du libraire pour 15.000po. Augmente un peu votre vitesse.
- La voie du vent pt. 2 : achetable auprès du libraire pour 35.000po après avoir acheté "La voie du vent pt. 1". Augmente un peu votre vitesse.
- Chevaux : le livre : achetable auprès du libraire pour 25.000po. Augmente un peu votre vitesse à cheval.
- Pattes d'oie : achetable auprès du libraire pour 25.000po. Augmente grandement votre vitesse dans les herbes et les champs.
- Catalogue d'animaux : achetable auprès de Marnie pour 5.000po à partir de la deuxième année. Permet d'accéder à la boutique de cette dernière lorsqu'elle n'y est pas.
- Manuel de sécurité de nain : achetable auprès du marchand nain pour 4.000po. Réduit les dégâts des bombes de 25%.
- Le chasseur de diamants : achetable auprès du marchand nain se trouvant au niveau 5 du volcan de l'île Gingembre pour 10 diamants. Permet d'obtenir un diamant dans n'importe quelle roche.
- Jack est agile, Jack est épais : obtenable en retournant des terres d'artefacts. Augmente votre défense de 1.
- Le secret de Woody : obtenable en coupant des arbres. Vous avez 5% de chance d'obtenir deux fois plus de bois en coupant un arbre.
- Manuel des monstres : obtenable en tuant des ennemis. Vous avez un peu de chance d'obtenir deux fois plus de loot en tuant des ennemis.
- Cartographie des systèmes des cavernes : trouvable dans une boîte se trouvant derrière la porte de la Guilde des Aventuriers qui s'ouvrira lorsque vous aurez tué plus de 1.000 ennemis. Le service de récupération des objets de Marlon coûtera 50% moins cher.
- Joyaux de la mer : obtenable dans des coffres aux trésors de pêche. Permet de trouver des œufs de poisson dans les coffres aux trésors de pêche.
- Amitiés 101 : est donné comme neuvième prix de la machine à récompenses qui se trouve dans la maison de Lewis. Vous gagnerez des points d'amitié plus rapidement auprès des personnages.
- Journal du raton laveur : est donné par le raton laveur lorsque vous aurez complété son deuxième pack. Couper des feuilles donne plus de graines.
- Livre des mystères : obtenable dans des boîtes mystères. Augmente les chances de trouver des boîtes mystère.
- Trésors anciences : guide d'évaluation : obtenable dans des trésors d'artefacts. Augmente le prix de vente des artefacts.
- L'art de la pêche au crabe : obtenable lors du festival "Fête du calamar". Vous avez 25% de chance d'obtenir deux fois plus de loot à partir d'un casier à crabes.
- Le buffet de la ruelle : trouvable dans une poubelle dorée se trouvant en haut à droite de la maison de Clint derrière un passage secret. Vous aurez besoin d'une hache et d'une pioche améliorées pour atteindre cette dernière. Augmente les chances de trouver des objets dans les poubelles. En espérant que cette petite liste vous aidera un peu ! Read the full article
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La poétesse et l'oiseau doré (partie 10, c'est la fin je vous jure haha)
Ainsi parla grand-père : "Tourne le dos au genre humain, Avant que tes éclairs Se perdent dans un obscur coin.
Avant que la tristesse Alourdisse bras et paupières, Refuse les caresses Précédant les départs amers.
De faux espoirs, arrose Le cœur bleu de ta dulcinée. Que dans son sein reposent Ruisseaux de défuntes années.
Auprès de ces eaux claires, Là où sa face elle contemple, Promesses mensongères Sont arbres verts qui l’hiver tremblent.
Pour son front éraflé, Ils servent d’ombre protectrice. Du vent prêt à gifler L’abritent feuilles de jadis.
La vue des pommes d’or Pour rester en vie lui suffit. Ses soutenus efforts Donnent foi en guise de fruits.
Qu’importe si s’immiscent Dans sa bouche arrière-goûts fades, Tant qu’aux futurs délices Jamais elle ne devient froide!
Sois marchand d’illusions : Vends-lui des trésors éternels. Y croire sans raison D’enfers fait paradis sans ciel.
Tant que la longue attente En elle plante images vives, Tu seras, sans descente, Présent au bord des mêmes rives!"
Ainsi, reine sans trône, Je rejoins la nuit aveuglante. Suis-je idole ou icône? Demande aux vagues déferlantes.
À toi qui m’es fidèle, Je veux offrir mes dorées plumes. Colle-les à tes ailes Pour t’écraser comme l’écume. »
-Poésie: extrait de "La poétesse et l'oiseau doré", à lire dans "Genèse d'une femme" par Marine Mariposa, disponible gratuitement sur https://sites.google.com/view/papillondusublime/gen%C3%A8se-dune-femme -Image: ''Satan in his Original Glory'', William Blake
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Le Coran : Un Langage Universel « Le Coran : Un #Langage #Universel » Lien youtube :https://youtu.be/PYzlaoTQTGU #Cheikh #Jamel #Tahiri évoque ici le thème du #Mithel (l’#exemple) dans le #Coran. Pourquoi #Dieu nous donne des #exemples ? à qui servent-ils ? Comment les #comprendre ? #Versets: An-#Nur 24:35 • #Allah est la Lumière des #cieux et de la #terre. Sa #lumière est semblable à une niche où se trouve une #lampe. La lampe est dans un (récipient de) #cristal et celui-ci ressemble à un astre de grand éclat; son combustible vient d'un #arbre #béni: un #olivier ni #oriental ni #occidental dont l'huile semble éclairer sans même que le feu la touche. Lumière sur lumière. Allah guide vers Sa lumière qui Il veut. Allah propose aux hommes des #paraboles et Allah est Omniscient. Al-#Baqarah 2:2 • C'est le #Livre au sujet duquel il n'y a aucun doute, c'est un #guide pour les #pieux, Al-Kahf 18:21 • Et c'est ainsi que Nous fîmes qu'ils furent découverts, afin qu'ils [les gens de la cité] sachent que la promesse d'Allah est vérité et qu'il n'y ait point de doute au sujet de l'Heure. Aussi se disputèrent-ils à leur sujet et déclarèrent-ils: «Construisez sur eux un édifice. Leur Seigneur les connaît mieux». Mais ceux qui l'emportèrent [dans la discussion] dirent: «Elevons sur eux un sanctuaire». Al-Kahf 18:86 • Et quand il eut atteint le Couchant, il trouva que le soleil se couchait dans une source boueuse, et, auprès d'elle il trouva une peuplade [impie]. Nous dîmes: «O Dûl-Qarnayn! ou tu les châties, ou tu uses de bienveillance à leur égard». Al-Kahf 18:90 • Et quand il eut atteint le Levant, il trouva que le soleil se levait sur une peuplade à laquelle Nous n'avions pas donné de voile pour s'en protéger. Al-Kahf 18:93 • Et quand il eut atteint un endroit situé entre les Deux Barrières (montagnes), il trouva derrière elles une peuplade qui ne comprenait presque aucun langage. Al-Kahf 18:94 • Ils dirent: «O Dûl-#Qarnayn, les Yâ jûj et les Mâ jûj commettent du désordre sur terre. Est-ce que nous pourrons t'accorder un tribut pour construire une barrière entre eux et nous?»
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