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#Quatre portraits de famille
desr8737 · 10 months
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Des nouvelles de Bernard Émond
Sauf erreur, les Quatre histoires de famille d’Émond n’ont pas fait grand bruit quand elles sont parues en 2022. Peut-être qu’on a regardé le cinéaste comme un intrus qui débarquait dans la cour des grands. Son attention au monde, à la nature, aux gens – bien connue parce qu’il a martelé son credo sur de nombreuses tribunes au fil des années – s’y exprime pourtant de façon aussi juste que dans…
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heavenlysims · 8 months
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Déjà-Lu Legacy Challenge (FR)
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Déjà-Lu Challenge
Bienvenue au déjà-lu legacy challenge, un challenge de 10 générations qui reprend des éléments d'oeuvres littéraires populaires, peut-être que les jouer vous donnera l'envie de les (re)découvrir ?
Ce challenge a été créé par @justmooresims et moi même.
Règles de base :
Les cheats ne sont pas recommandé sauf pour freerealestate pour la première génération.
Les héritiers et époux.ses ne suivent pas de codes couleurs, vous pouvez les faire comme vous le souhaitez. Ils ne sont pas non plus obligés d'avoir les mêmes noms que les héros des oeuvres de base.
Le but est de compléter chaque règle pour chaque génération, ce qui n'est pas mentionné dans les règles vous appartient.
Garder l'espérance de vie en normal.
Si vous souhaitez partager votre histoire, vous pouvez utiliser le hashtag #dejalulegacy nous serions ravies de voir ce que vous faites! Les visuels du challenge sont disponibles sur le compte Instagram @/justmooresims.
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Génération 1 : Madame Bovary - Gustave Flaubert
Éternel rêveur coincé dans une réalité qui vous ennuie, vous êtes amoureux de l’amour lui-même et avez toujours espéré un jour vivre le grand amour. Le vrai, celui qui vous transcende de passion et de désir. Malheureusement, vous avez beau sincèrement aimer votre partenaire, celui-ci ne vous fait pas autant vibrer que vous ne le voudriez…
Traits : Romantique, Snob, Déteste les enfants
Aspiration : Romantique en série
Carrière : Écrivain
Règles :
Compléter l’aspiration Romantique en série
Atteindre le niveau 10 dans la carrière Écrivain
Atteindre le niveau 10 dans 3 compétences
Avoir un petit-ami à l’adolescence et l’épouser dès le début de l’âge jeune adulte
Tromper votre époux jusqu’à sa mort avec différents partenaires mais ne jamais divorcer.
Faire des dépenses inutiles et excessivement chères chaque dimanche
Avoir 5 enfants et être ennemi avec chacun d’entre eux.
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Génération Deux : Orgueil et Préjugé - Jane Austen
Bien que votre relation avec vos parents soit quelque peu conflictuelle, vous avez toujours été très proche de vos adelphes. Envieux d’apprendre, vous cultivez vos connaissances au point d’en développer un petit complexe de supériorité vous causant des problèmes relationnels… Peut-être trouverez-vous l’amour plus facilement si vous appreniez à connaître les gens sans les juger si vite.
Traits : Génie, Proche de sa famille, Sûr-de-soi
Aspiration : Âme-soeur
Carrière : Critique
Règles :
Compléter l’aspiration âme-soeur
Atteindre le niveau 10 de la carrière de critique
Compléter les compétences Piano et Education
Être bons amis avec tous vos frères et sœurs
N'avoir aucune relation romantique avant d’atteindre l'âge jeune adulte
Se faire voler son premier amour par votre frère ou soeur
Épouser votre ennemi
Avoir 3 plantes-vaches (peut être remplacé par d’autres animaux de la ferme : poules, lamas, vaches, chevaux…)
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Génération Trois : Perceval et la quête du Graal - Chrétien de Troyes
Enfant de parents surprotecteurs, on ne vous a jamais vraiment tester ni expérimenter par vous-même de peur que vous ne vous blessiez. Rêvant pourtant de folles aventures vous avez toujours voulu explorer le monde. C’est donc ainsi qu’une fois votre majorité en poche vous êtes parti. Était-ce vraiment une bonne idée de quitter le confort et les gentilles attentions de Papa et Maman ? Vous n’allez tout de même pas dépendre d’eux toute votre vie ! Soyez courageux !! Vos amis seront un bon substitut…
Traits : Pitre, Maladroit, Membre d'un groupe de potes
Aspiration : Conservateur
Carrière : Militaire ou Juridique
Règles :
Compléter l'aspiration Conservateur
Atteindre le niveau 10 de la carrière Militaire
Compléter la compétence Pêche
Finir la collection des métaux ou des cristaux (au choix)
Être bon ami avec vos parents
Rejoindre un groupe/club à l'adolescence et se réunir au moins deux fois par semaine
Se marier et avoir des enfants mais finir par être parent célibataire
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Génération Quatre : Le portrait de Dorian Gray - Oscar Wilde
Vous avez toujours été fasciné par l'art et ce depuis votre enfance. En grandissant vous prenez conscience de votre beauté et développez une profonde peur de vieillir. Vous faites alors tout pour rester jeune et beau, au détriment de la bonté de votre âme vous lançant à corps perdu dans les plaisirs de la vie sans vous préoccuper de ce que peut dire votre entourage. “Carpe diem” est votre devise.
Traits : Amateur d'art, Égocentrique, Réticent à s’engager
Aspiration : Fêtard
Carrière : Culinaire, branche mixologue
Règles :
Compléter l'aspiration fêtarde
Atteindre le niveau 10 de la carrière Mixologue
Compléter la compétence Peinture
Sortir au moins deux fois par semaine sur un terrain communautaire
Se fiancer mais rompre la veille du mariage
Boire une potion de jeunesse à la moitié de l’âge adulte pour retrouver votre beauté d'antan
Avoir un portrait peint de soi dans chaque pièce de votre maison
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Génération Cinq : L'Étrange cas du Dr. Jekyll et Mr. Hyde - Robert Louis Stevenson
Voyant régulièrement vos parents tenter de défier le temps depuis votre plus jeune âge, vous vous êtes rapidement intéressé aux moyens qu’ils employaient et aux gens qu’ils engageaient pour atteindre leurs objectifs. C’est ainsi que vous avez découvert le monde merveilleux des sciences ! Si presque tout dans le Simworld peut être scientifiquement expliqué, presque tout devrait potentiellement être expérimenté, n’est-ce pas ?
Traits : Perfectionniste, Malveillant, Paranoïaque (peut être remplacé par Imprévisible)
Aspiration : Roi des bêtises
Carrière : Scientifique
Règles :
Compléter l’aspiration Roi des bêtises
Atteindre le niveau 10 de la carrière scientifique
Atteindre le niveau 7 dans 5 compétences
Créez un clone maléfique de vous-même avec la machine à cloner.
Se battre 3 fois avec votre clone. Celui qui perd meurt et le gagnant continue le legacy avec sa propre descendance
Se marier et avoir 3 enfants
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Génération Six : Candide - Voltaire
“Incapable de dire non” et “faible” tel est ce que l’on dit de vous. Très différent du monde compétitif dans lequel vous avez grandi, vous aimez vous bercer d’illusions restant aveugle face à la réalité du monde. Si votre optimisme est votre force, votre naïveté est votre plus grande faiblesse et ça, les gens l’ont bien compris n’hésitant pas à profiter de vous à la moindre occasion.
Traits : Joyeux, Loyal, Bienveillant
Aspiration : Ami de tous
Carrière : Petits boulots
Règles :
Compléter l’aspiration ami de tous
Se faire expulser du domicile parental à l’adolescence avec 50$ pour seul argent
Être bons amis avec vos parents et frères et sœurs même s’ils vous ont jeté dehors.
Avoir 2 échecs amoureux qui vous quittent chacun en prenant la moitié des fonds du foyer à chaque fois
Vivre dans 3 mondes différents (le monde où vous avez grandi ne compte pas)
Compléter la collection des cartes postales
Adopter au moins un enfant
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Génération Sept : Le Rouge et le Noir - Henri Stendhal
Dans ce cruel Simworld, la naïveté et la niaiserie de votre famille, bien que fort sympathique, est bien inutile et ne vous sauvera pas non plus de la misère. Contrairement à eux, votre ambition vous pousse à toujours chercher plus loin et vous élever plus haut. Professionnellement comme personnellement, vous êtes quelqu’un de passionné et ne savez vous contenter du minimum requis. Prenez garde à ce que les deux ne se mélangent pas ou vous risqueriez de détruire tout ce que vous avez si durement construit…
Traits : Romantique, Ambitieux, Rat de bibliothèque
Aspiration : Chef de bande
Carrière : Politique ou Éducation
Règles :
Compléter l'aspiration Chef de bande
Atteindre le niveau 9 de la carrière Politique ou Éducation mais ne jamais atteindre le 10
Compléter les compétences Charisme, Comédie et Recherche et débat
Avoir un job en étant adolescent
Sortir avec deux membres d’une même famille en même temps
Se marier
Avoir des enfants dont au moins un illégitime
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Génération Huit : Le Comte de Monté-Cristo - Alexandre Dumas
Après avoir vu, enfant, les espoirs de vos parents partir en fumée et leur travail piétiné, vous vous êtes promis que jamais cela ne se reproduira. Vous avez vu les failles du système, en connaissez à présent les rouages et vous qui étiez trop jeune pour réagir à l’époque le pouvez enfin une fois adulte ! Vous devrez sûrement tout reprendre à zéro mais un jour vous reviendrez faire rayonner votre nom comme jamais auparavant. Que ceux qui ont osé se moquer fassent attention, vous êtes prêt à leur montrer de quoi vous êtes capable.
Traits : Actif, Froid, Sang-chaud
Aspiration : Ennemi publique
Carrière : Homme d'affaires
Règles :
Compléter l’aspiration Ennemi publique
Atteindre le niveau 10 de la carrière Affaires
Utiliser la Poupée vaudou sur 4 sims différents
Déménager dans un autre monde loin de votre entourage
Avoir une personne âgée pour seul ami et jusqu’à sa mort, ne pas se faire d’autres amis
Changer radicalement de style vestimentaire à chaque changement d'âge
Se marier en étant adulte
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Génération Neuf : Les enquêtes de Sherlock Holmes - Sir Arthur Conan Doyle
Peu importe où vous alliez ou étiez, vous vous êtes toujours senti à part et différent. Trop différent. Vous préférez être seul plutôt qu’avec d’autres personnes que vous pensez souvent trop stupide pour mériter votre compagnie. Heureusement, votre Simmer vous a fait grâce de l’existence d’une bizarrerie ambulante : votre meilleur ami pour vous aider à plus aisément supporter de vivre dans ce médiocre Simworld aux imperfections et autres bugs des plus… étonnants.
Traits : Solitaire, Aime la musique, Méchant
Aspiration : Cerveau exceptionnel (ou études universitaires si vous avez le pack A la Fac)
Carrière : Détective (ou Agent secret si vous n’avez pas le pack Au Travail)
Règles :
Compléter l'aspiration cerveau exceptionnel
Atteindre le niveau 10 de la carrière agent secret ou détective
Compléter la compétence Logique.
Savoir jouer d’un instrument (de préférence violon).
Se faire un ennemi juré étant enfant et entretenir cette relation jusqu’à la fin de votre vie.
Vivre dans un appartement en colocation avec votre meilleur ami durant toute la période jeune adulte.*
*Possibilité de vivre sur un terrain 20x20 (taille maximum) si vous ne possédez aucun pack vous permettant de vivre en appartement.
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Génération Dix : The Great Gatsby - F. Scott Fitzgerald
Ayant grandi dans une famille qui n'avait que peu de temps à vous accorder, vous vous êtes débrouillé seul et avez tout appris par vous même. Pour vous la vie ne s'arrête pas simplement à trouver l'âme sœur. Vous souhaitez la trouver certes, mais souhaitez également devenir l'homme le plus riche du Simworld, quitte à frôler l’illégalité. Arriverez-vous à rendre ces deux rêves compatibles ?
Traits : Extraverti, Matérialiste, Immature
Aspiration : Baron de l'immobilier
Carrière : Criminelle, branche boss
Règles :
Compléter l'aspiration baron de l'immobilier et la carrière criminelle
Compléter la compétence Charisme
Avoir un ou une petite-amie durant l’adolescence, puis rompre
Organiser une fête chaque semaine
Renouer contact avec votre ex et poussez votre amour de jeune à divorcer de son partenaire pour vous
Ne jamais se marier
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alexlacquemanne · 7 months
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Février MMXXIV
Films
Maigret voit rouge (1963) de Gilles Grangier avec Jean Gabin, Michel Constantin, Vittorio Sanipoli, Paul Frankeur, Guy Decomble, Françoise Fabian, Paulette Dubost, Laurence Badie, Roland Armontel et Jacques Dynam
L’Étau (Topaz) (1969) d'Alfred Hitchcock avec Frederick Stafford, Dany Robin, Claude Jade, Michel Subor, Karin Dor, John Vernon, Michel Piccoli, Philippe Noiret et John Forsythe
Flic Story (1975) de Jacques Deray avec Alain Delon, Jean-Louis Trintignant, Renato Salvatori, Claudine Auger, Maurice Biraud, André Pousse, Mario David et Paul Crauchet
Poupoupidou (2011) de Gérald Hustache-Mathieu avec Jean-Paul Rouve, Sophie Quinton, Guillaume Gouix, Olivier Rabourdin, Joséphine de Meaux, Arsinée Khanjian, Clara Ponsot et Éric Ruf
Air Force One (1997) de Wolfgang Petersen avec Harrison Ford, Gary Oldman, Glenn Close, Wendy Crewson, Liesel Matthews, Paul Guilfoyle, William H. Macy et Dean Stockwell
Bob Marley: One Love (2024) de Reinaldo Marcus Green avec Kingsley Ben-Adir, Lashana Lynch, James Norton, Henry Douthwaite, Sevana, Hector Lewis et Tosin Cole
Sister Act (1992) d'Emile Ardolino avec Whoopi Goldberg, Maggie Smith, Kathy Najimy, Wendy Makkena, Mary Wickes, Harvey Keitel, Bill Nunn et Robert Miranda
Astérix : Le Domaine des dieux (2014) d'Alexandre Astier et Louis Clichy avec Roger Carel, Lorànt Deutsch, Guillaume Briat, Alexandre Astier, Alain Chabat, Élie Semoun, Géraldine Nakache, Artus de Penguern, Lionnel Astier et François Morel
Race for Glory: Audi vs. Lancia (2024) de Stefano Mordini avec Riccardo Scamarcio, Daniel Brühl, Volker Bruch, Katie Clarkson-Hill, Esther Garrel, Gianmaria Martini : Hannu Mikkola et Haley Bennett
Buster (1988) de David Green avec Phil Collins, Julie Walters, Larry Lamb, Stephanie Lawrence, Ellie Beaven, Michael Attwell, Ralph Brown et Anthony Quayle
Laura (1944) d'Otto Preminger avec Gene Tierney, Dana Andrews, Clifton Webb, Vincent Price, Judith Anderson, Dorothy Adams et Lane Chandler
Séries
Affaires sensibles
Présidentielle de 1995 : un scandale d'Etat - Michèle Mouton, le Groupe B et les Finlandais volants - Les Ecoutes de la République - La secte du temple solaire, le drame d’une société secrète - Munich 1972 : destin tragique d'un rêve olympique - Les révoltés des Jeux olympiques - Le crash de la Germanwings - Alexandre Litvinenko, victime d’un permis de tuer - Martin Luther King : la naissance d’une icône - Martin Luther King : du rêve au cauchemar - Dans l'ombre de Gérard Lebovici - Macron 2017, le traitre méthodique - Kurt Cobain, portrait d’une génération - Crash au mont Saint Odile
Maguy Saison 1
Rose et Marguerite, c'est le bouquet - Babar et Bécassine se mènent en bateau - Docteur j'abuse - L'union fait le divorce - L'annonce faite à Maguy - Le coupe-Georges - Amoral, morale et demie - Cinquante bougies, ça vous éteint ! - A visage redécouvert'' - Le serment d'hypocrite - Tu me trompes ou je me trompe ? - Comment boire sans déboires - Un veuf brouillé - Le père Noël dans ses petits souliers - L'emprunt ruse - Tous les couples sont permis - L'amant de la famille - Travail, famille, pas triste - Blague de fiançailles - Macho, boulot, dodo - Mi-flic, mi-raisin - Trop polyvalent pour être honnête - La traîtresse de maison - Les trois font la paire - Un grain peut en cacher un autre - La quittance déloyale - Belle-mère, tel fils - Manège à quatre - Comme un neveu sur la soupe - Toutou, mais pas ça ! - A corde et à cri - Jamais deux sans quatre - L'amant comme il respire - Le chômage, ça vous travaille ? - La faillite nous voilà ! - Le divin divan - Toubib or not toubib - L'écolo est fini - Loto, route du bonheur
La croisière s'amuse Saison 2
Un contrat en or - Le Magicien - Copie confuse - Un travail d'équipe - Accrochez-vous au bastingage - Le Célèbre Triangle - Joyeux Anniversaire : première partie - Il y a si longtemps déjà - Passion - Un coup de roulis - Docteur, vous êtes fou - La Petite Illusion - Donne moi ma chance - Qui vivra verra - Réunion de travail : deuxième partie - Méfiez vous de votre meilleure amie - Vague à l'âme - L'amour est aveugle - Chassé croisé
Downton Abbey Saison 6
À l'aube d'un nouveau monde - Le Piège des émotions - En pleine effervescence - Une histoire moderne - Plus de peur que de mal - En toute franchise - Aller de l'avant - Les Sœurs ennemies - Le Plus Beau des cadeaux
Kaamelott Livre IV
Le Jeu de la guerre - Le Rêve d’Ygerne - Les Chaperons - L’Habitué - Le Camp romain - L’Usurpateur - Loth et le Graal - Le Paladin - Perceval fait ritournelle - La Dame et le Lac - Beaucoup de bruit pour rien - L’Ultimatum - Le Oud II - La Répétition - Le Discours - Le Choix de Gauvain - Fluctuat nec mergitur - Le Face-à-face : première partie - Le Face-à-face : deuxième partie - L’Entente cordiale - L’Approbation - Alone in the Dark II - La Blessure d’Yvain - Corpore sano II - L’Enchanteur - Les Bien Nommés - La Prisonnière - Les Paris III - Les Plaques de dissimulation - Le Vice de forme - Le Renoncement première partie - Le Renoncement deuxième partie - L’Inspiration - Les Endettés - Double Dragon - Le Sauvetage - Le Désordre et la Nuit
Coffre à Catch
#153 : Finlay, le retour ! - #154 : Gloire aux Heels ! - #155 : Les débuts historiques de Sheamus ! - #156 : Les Bella Twins arrivent à la ECW ! - #18 ; CM Punk continue d'impressionner & quelqu'un fait du vélo ! - #12 : Le Push de CM Punk + Bsahtek le Bikini !
Castle Saison 4
Sexpionnage - Jeux de pouvoir - Une vie de chien - Le Papillon Blue - Pandore, première partie - Pandore, deuxième partie - Il était une fois un crime - Danse avec la mort - 47 secondes - Au service de sa majesté - Chasseurs de têtes - Mort vivant - Jusqu'à la mort s'il le faut
Les Brigades du Tigre Saison 1
Ce siècle avait sept ans… - Nez de chien - Les Vautours - Visite incognito - La Confrérie des loups - La Main noire
Alfred Hitchcock présente Saison 2, 6
Incident de parcours - Pièce de musée - Reconnaissance
The Grand Tour Saison 5
Trop de sable
La ville Noire
Première partie - Deuxième partie
Les Petits Meurtres d'Agatha Christie Saison 3
Mortel Karma
Spectacles
Monsieur chasse (1978) de Alain Feydeau avec Michel Roux, William Sabatier, Françoise Fleury, Yvonne Gaudeau, Pierre Mirat, Xavier Vanderberghe, Michel Mayou, Bernard Durand et Roland Oberlin
La Bagatelle (1977) de Jean Meyer avec Amarande, Patrick Préjean, Jacques Balutin, Brigitte Chamarande Bel, René Lefevre, Pierre Aufrey et Didier Roussel
Femmes en colère (2023) de Stéphane Hillel avec Lisa Martino, Gilles Kneusé, Hugo Lebreton, Nathalie Boutefeu, Fabrice de la Villehervé, Sophie Artur, Clément Koch, Magali Lange, Aude Thirion et Béatrice Michel
La Pélerine écossaise (1972) de Sacha Guitry avec Jean Piat, Geneviève Casile, Philippe Etesse, Robert Manuel, Raymond Baillet, Françoise Petit, Alain Souchères, Janine Roux et Ly Sary
Livres
Piège de chaleur de Richard Castle
Spirou et Fantasio, tome 15 : Z comme Zorglub de André Franquin, Jidéhem et Greg
Kaamelott, tome 1 : L'Armée du Nécromant d'Alexandre Astier, Benoît Bekaert et Steven Dupré
OSS 117 : Tactique Arctique de Jean Bruce
Astérix, tome 17 : Le Domaine des dieux de René Goscinny et Albert Uderzo
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memoire2cite · 11 months
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BANLIEUE SUISSE GENEVE LE LIGNON Grands Ensembles Les Cités-dortoirs https://www.rts.ch/.../8406972-vivre-au-lignon-une-cite... C'est en 1962 que l'Etat de Genève décide de construire, sur le domaine agricole du Lignon une nouvelle cité aux lignes futuristes. Avec ses deux tours de 26 et 30 étages, ainsi que la barre d'immeuble de 15 étages d'une longueur de plus d'un km comme le sillon de st Herblain, la cité du Lignon est le plus long bâtiment du monde. Petite ville en soi, la cité du Lignon a tout d'une grande. On y trouve une école, deux églises, un centre commercial offrant de nombreux services aux habitants. Un club de boxe, un centre médical ainsi que des installations sportives complètent les infrastructures. Deux centres de loisirs reçoivent les jeunes, La Carambole et le Jardin Robinson, un club accueille les aînés. Le projet sera confié à Georges Addor, Dominique Julliard, Louis Payot et Jacques Bolliger. Les travaux débutent en septembre 1963 et la première phase du chantier s'achève quatre ans plus tard. 1'846 appartements sont alors construits et les premiers locataires viennent s'y installer dès décembre 1965. Une seconde étape entre 1967 et 1971 porte le nombre de logements à 2'780. Conçue pour 10'000 habitants, la cité abrite actuellement environ 7'000 résidents de 120 nationalités différentes. Ponctuée par deux tours la barre du Lignon offrent à tous ses habitants des appartements traversant sans aucun vis-à-vis. Un soin particulier a également été porté aux équipements extérieurs. La plus haute tour est équipée sur son toit de deux piscines et l'aménagement des terrains de jeux, cheminement et autres espaces verts ont été élaborés par un paysagiste. En 1975, le Lignon fête ses 10 ans d'existence et accueille environ 8'000 personnes. L'émission Un jour une heure dresse un portrait touchant de la cité à travers le témoignage de ses habitants. Liberté, campagne, lieux de rencontres pour les jeunes comme pour les moins jeunes, le "village" du Lignon est une banlieue où il fait bon vivre. En 1995, la cité du Lignon a trente ans ! Mais dans la bouche de ses habitants, toujours le même propos, au Lignon règne une insoupçonnable douceur de vivre même si la cité n'échappe pas aux problèmes de son temps. En 1967, l'émission religieuse Présence protestante visite le Lignon. La première phase de construction de cette immense cité s'achève alors et les habitants prennent leurs marques. Pourvue de nombreux équipements communautaires, la cité du Lignon compte également un temple protestant. Pensé par son pasteur comme un lieu de rencontre, il est ouvert à tous. Niché dans un des immeubles du Lignon, le centre social se trouve au coeur de la cité. Regroupant plusieurs services, il vient en aide aux habitants du quartier. En 1967, Madame TV qui consacre son émission au métier d'assistant social, part à la rencontre de celui du Lignon. Désigné pour aider les familles, il a contribué à la mise en place du club du jeudi, un espace ouvert pour les enfants. Des appartements réservés aux personnes âgées, c'est la formule adoptée dans la cité du Lignon. En 1967, la cité du Lignon organise une course à pied dans sa plus grande tour qui compte 30 étages. Au départ, les courageux sportifs semblent peu impressionnés par la hauteur du bâtiment. Tranche de vie au Lignon. En 1972 dans l'émission Courrier romand, c'est en grande pompe que la fanfare du Lignon et ses majorettes offrent aux habitants de la cité-satellite un spectacle haut en couleur. Le mal de ville L’augmentation de la population, les contraintes de la mobilité entraînent une transformation rapide du paysage urbain. https://www.rts.ch/.../temps.../5704817-le-mal-de-ville.html
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lalignedujour · 1 year
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Ce matin, et c'est pas le cas tous les matins, on a la mise en bière d'une petite.
C'est comme d'habitude, mais en plus petit. On a quatre clous de moins sur le cercueil. Dans la salle, la table en marbre dépasse, parce qu'elle est calibrée pour une taille adulte. Est-ce que certains plus grands funérariums ont une salle dédiée à la mise en bière d'enfants avec une table adaptée, comme certaines plus grandes aires de repos ont des urinoirs à hauteur d'enfant ? Je ne sais pas, ça fait seulement deux ans que je fais ça, et c'est mon premier funérarium.
Au début, ça me dérangeait vraiment de voir les similarités entre les visages de la famille, et celui du défunt ou de la défunte. Et puis, je m'y suis fait.
Mais là, c'est revenu. On avait préparé la petite la veille. Et ce matin, quand on a ouvert, il y avait déjà les parents qui attendaient devant la porte. Et c'est chaud, la petite, c'était vraiment le portrait de son père. Les mêmes yeux, et le front, et tout, là. On aurait dit qu'il venait la chercher à l'école. C'était un sacré truc de lui amener un petit cercueil à la place. J'avais peur de le décevoir.
J'ai juste croisé son regard, et j'ai eu l'impression de voir les yeux de la petite, mais en vivants. Quoique.
Pourtant, j'en vois des trucs glauques, mais parfois, je repense à son regard mi-mort et ça me secoue.
J'ai connu Jed.
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ousontlesfemmes · 7 days
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Mary Colman Wheeler (1846 - 1920)
Au siècle, la voie des femmes est toute tracée : un bon mariage, une belle famille. Mais Mary Colman Wheeler, elle, rêve d'autre chose. D'enseignement. De voyage. De liberté. Des Etats-Unis jusqu'au village normand de Giverny, de l'enseignement jusqu'à l'art, la grande dame est bien décidée à mener sa vie comme elle l'entend. Portrait d'une peintre libre...
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Mary Colman Wheeler naît le 15 mai 1846 à Concord, dans le Massachusetts (nord-est des Etats-Unis). Concord est alors un milieu progressiste et abolitionniste : le père de Mary est par exemple membre du Chemin de fer clandestin, un réseau de routes, refuges et itinéraires sûrs qui permettaient aux esclaves en fuite de gagner le Canada. Cet environnement familial a participé à forger le caractère libre et humaniste de Mary.
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La mère de l’artiste, Harriet Lincoln Wheeler, par Mary Colman Wheeler, 1883, Collection Richard & Betty Ann Wheeler
Mary commence à dessiner jeune. Pour développer son appétence créative, elle suit plusieurs cours. Pour l'anecdote, elle partage des cours de dessin avec sa camarade et amie May Alcott, qui a inspiré à sa sœur Louisa May le personnage d'Amy dans Les Quatre filles du docteur March. Et en parlant d'inspiration, Mary a également été muse à son tour : son amie Anna Fuller s'inspire d'elle dans son ouvrage Pratt Portraits. L'héroïne, une professeure, doit choisir entre l'enseignement et le mariage, question à laquelle s'est retrouvée confrontée Mary. Dans le livre, le personnage choisit le mariage, mais la vraie Mary Colman Wheeler, elle, choisit de voyager et d'enseigner, comme nous allons le découvrir dans cet article.
Diplômée en 1864 de la Concord High School puis de la Abbot Academy deux ans plus tard, Mary obtient très rapidement un poste au lycée de Concord : entre 1866 et 1868, elle enseigne les mathématiques et le latin. Elle rejoint ensuite l'équipe éducative de la ville de Providence pour enseigner les mathématiques.
Sciences, langues... voilà une femme accomplie. Mais je vous ai présenté Mary comme une peintre et, exception faite de ses cours de dessins, nous n'avons pas encore parlé d'art. Comment cela se fait-il ? Et bien c'est simple : Mary n'a pas encore bifurqué. Cela sera chose faite en 1870. A cette époque, la sœur de Mary se marie et déménage en Allemagne. Mary, qui a toujours rêvé de voyages et de contrées lointaines, se saisit du prétexte pour se rendre en Europe. Elle en profite alors pour apprendre l'art en Allemagne, alors Prusse. Le problème, c'est que la guerre franco-prussienne fait rage... et Mary est victime de l'ambiance tendue de l'époque : alors qu'elle est en train de peindre dans une petite bourgade, deux soldats allemands la prennent à partie. La raison ? Elle est étrangère. Américaine, et non pas française, mais à l'époque, c'est presque du pareil au même. Les soldats sont alors intimement persuadés que Mary est un espion français... déguisé en femme. L'artiste est arrêtée, avant d'être finalement libérée grâce à l'intervention de son beau-frère. Une anecdote absurde et cocasse que Mary se plait beaucoup à raconter par la suite.
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Un drôle de quiproquo
Cette drôle de mésaventure aurait pu éloigner Mary des pinceaux, mais elle continue d'apprendre, de travailler. Dans les années 1870, elle part ainsi étudier la peinture en Italie, puis en France. La consécration parisienne arrive alors : elle est acceptée avec une Tête d'étude en 1880 au Salon.
En 1882, elle revient finalement aux Etats-Unis. Elle retrouve Providence, mais enseigne cette fois-ci la peinture. Ses cours se destinent aux femmes de tous horizons, tous âges. La majorité de ses étudiantes se trouve néanmoins être les enfants de ses anciennes amies, désormais mères de famille. Mary ouvre finalement sa propre école, la Wheeler School, en 1889.
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Les classes de Mary C. Wheeler
Mais Mary ne s'arrête pas là. Dès 1887, elle décide d'organiser des voyages d'été pour emmener plusieurs de ses élèves en France. A 40 ans, Mary est désormais complètement bilingue. Elle profite de son aisance avec le pays pour organiser pour ses étudiantes des cours de peintures ou de sculptures.
Si ces séjours sont évidemment profitables pour les jeunes femmes que Mary encadre, elle-même continue de se former, d'enrichir sa peinture. C'est lors d'un voyage français qu'elle découvre l'art de peindre en plein air. Car oui, peindre en plein air est un art, une façon de vivre : il ne s'agit pas simplement de planter son chevalet sous un arbre avant de se ruer sur sa palette. On prend au contraire le temps de découvrir le paysage, de se familiariser avec, en somme, on apprend à le connaître. De là vient l'inspiration. La libération, même, puisque Mary réalise plusieurs nus en plein air !
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Nu, 1887-1904, Collection Emily Wheeler
Mary, alors quadragénaire, alterne entre cours, productions, voyages : c'est simple, elle ne s'arrête pas.
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Autoportrait à 40 ans, Mary Colman Wheeler
En 1907, Mary organise un nouveau séjour d'été, mais cette fois-ci dans un lieu un peu spécial : elle se rend à Giverny. Ce petit village normand pourrait être tout à fait banal, si ce n'est la présence de Claude Monet, installé dans le village depuis 1883. La présence du maître a attiré une colonie d'artistes, pour beaucoup anglo-saxons. Quand elle arrive avec ses élèves, Mary n'est ainsi pas la première américaine à avoir foulé la terre givernoise. En revanche, elle parvient à se rapprocher de Claude Monet, pourtant très attaché à sa solitude, et peu désireux de se faire des fréquentations.
Il faut dire que Mary sait se faire remarquer : la façon dont elle s'occupe de ses jeunes élèves ne passe pas inaperçue, puisque Jean-Pierre Hoschédé, le beau-fils de Claude Monet, raconte dans son Claude Monet, ce mal connu que Mlle Wheeler était l'une de ses "peintresses" (terme qui n'a rien de péjoratif et avec lequel les habitants et artistes désignaient les femmes peintres), célèbre pour son école de peinture pour jeunes filles. Mary s'investit également dans la vie du village. Elle fréquente la famille Butler, peint avec d'autres artistes.
Cette époque givernoise est évoquée dans une toile conservée en France, la Fille au jardin. L'on y voit une femme, tout de bleue vêtue, assise à l'ombre. En fond, on reconnaît la végétation luxuriante de ce bout de campagne normand. Un tableau qui évoque le jardin loué par Mary, proche de la maison Monet, mais également une coutume, celle du partage de modèles. A l'époque, il peut en effet arriver aux artistes de peindre un même modèle lors d'une même séance de pose, solution économique puisqu'elle permet de partager les frais. Mary se prête non seulement volontiers au partage de modèle, mais n'hésite pas non plus à payer la part d'artistes moins fortunés qu'elle. On peut ainsi retrouver la dame ci-dessous dans les tableaux d'autres artistes, vêtue de la même robe, portant la même ombrelle, figée dans la même position.
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Fille au jardin, Mary Colman Wheeler, 1910, Musée des impressionnismes Giverny
Il est alors important pour l'artiste d'avoir un style propre, qui lui permette de se démarquer. La touche vibrante et colorée de Mary est ainsi un atout.
Mary cesse ses voyages givernois en 1913, mais n'arrête jamais de peindre. Elle décède d'un malheureux accident en 1920 : elle glisse sur une rue gelée et les complications de cette chute ont raison d'elle.
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Mary Colman Wheeler, alors septuagénaire, en pleine séance de travail
Mary Colman Wheeler a ainsi eu une vie remplie. Elle a participé à représenter l'art états-uniens à l'étranger, elle a voyagé, s'est formée tout au long de sa vie mais a aussi et surtout aidé des jeunes femmes à découvrir l'art, à affiner leurs goûts, à oser s'exprimer. En somme, Mary Colman Wheeler a eu la vie qu'elle voulait mener : une vie dédiée à l'enseignement et à l'art. Une vie dont on peut encore s'inspirer aujourd'hui, en nous rappelant qu'il n'est pas interdit de rêver.
Pour en savoir plus : - Mary Wheeler Art Gallery - The Wheeler Schoo - Claude Monet, ce mal connu, Jean-Pierre Hoscédé - Musée des impressionnismes - Giverny, site internet
Sauf mention contraire, toutes les images proviennent du site The Wheeler School
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rosesinvalley · 9 months
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Anjelica Huston
Anjelica Huston n'est pas seulement Morticia Addams et la fille d'un réalisateur connu. Cette femme est une de nos modèles. Créative, interchangeante, émotive, battante, elle a toujours incarné une certaine modernité et du charisme.⁠ Elle a écrit un livre poignant sur sa vie hors-norme.⁠
Ses portraits ont suivi le cours du temps comme un hommage aux époques, aux femmes et à la fête.
Créative, réalisatrice, actrice phenomenale dans les films : L'honneur des Prizzi en 1985 avec Jack Nicholson, Les Arnaqueurs 1990, La Famille Addams 1991, The witches 1990, Crimes et Délits, La Famille Tenenbaum 2001 , La vie auqtique en 2004, À bord du Darjeeling Limited 2007. Elle a reçu des prix prestigieux au cours de sa carrière, dont un Oscar pour son rôle dans L'Honneur des Prizzi.
Images inspirantes et féériques qui suivent le long cours de sa vie devenue icône !
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Portrait Bob Richardson, à droit Warhol Polaroid.
Revue de presse des Inrocks
"De son père John Huston à sa liaison avec Jack Nicholson, de son métier de mannequin dans le Swinging London au Hollywood des années 70, Anjelica Huston dit tout dans des mémoires doux-amers... Ce qu'il y a assez vite de jubilatoire à lire Suivez mon regard, c'est qu'il nous plonge dans le Swinging London et le New York et le Hollywood des années 1970, parmi une foule de gens tous plus extravagants et anticonformistes les uns que les autres... Il y a un endroit et un envers dans la vie d'Anjelica Huston, de quoi nous agacer et de quoi nous émouvoir : un côté face où tout arrive avec une facilité exaspérante pour cette enfant du sérail, mais un côté pile plus sombre, torturé, comme s'il y avait toujours un prix à payer. Sa mère, plus ou moins dépressive depuis que son mari a fini par la quitter, se tue dans un accident de voiture à la fin des années 60, alors qu'Anjelica n'a que 18 ans... Reste une vie hors norme, parce qu'elle est née du bon côté au bon moment - quand Hollywood était encore une fête. "
(Nelly Kaprièlian - Les Inrocks, mai 2015)
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"Je suis née à 18 h 29, le 8 juillet 1951, au Cedars of Lebanon Hospital à Los Angeles. Un beau et gros bébé de quatre kilos. La nouvelle a aussitôt été télégraphiée à la poste de Butiaba dans l'ouest de l'Ouganda. Deux jours plus tard, un coureur aux pieds nus arrivait avec le télégramme à Murchison Falls : c'était autour de cette chute d'eau sur le Nil, au coeur du Congo belge, que se tournait L'Odyssée de l'«African Queen». Mon père, John Marcellus Huston, était un metteur en scène connu pour son tempérament audacieux et son goût de l'aventure. Le projet avait beau passer pour téméraire, il avait réussi à embarquer dans cette périlleuse entreprise non seulement Katharine Hepburn, une actrice dans la fleur de l'âge, mais aussi Humphrey Bogart, qui lui-même avait fait venir sa femme, la star Lauren Bacall. Ma mère, enceinte de plusieurs mois, avait dû rester à Los Angeles avec mon frère Tony, âgé d'un an à ce moment-là. Quand le messager a tendu le télégramme à mon père, celui-ci y a jeté un rapide coup d'oeil, puis l'a rangé dans sa poche. Katie Hepburn s'est exclamée : «Pour l'amour du ciel, John, enfin, qu'est-ce que ça dit ?» et Papa a répondu : «C'est une fille. Elle s'appelle Anjelica.»
Extrait du livre
Elle sublime les oeuvres des artistes, stylistes de mode et les grands photographes comme ce collier de Calder "The Jealous Husband necklace" . On la retrouve dans les soirées mondaines de New york avec Warhol, les films à la mode et au bras de Jack Nicholson pendant 17 ans. Elle collabore avec Mickael Jackson et Francis Ford Coppola pour un film 3D en 1986 pour Disney "Captain EO" elle est une méchante reine extraterrestre appelée « The Supreme Leader ».
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Anjelica Huston par Richard Avedon,1976
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audreys-diary · 3 months
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Littérature - “Rocky, dernier rivage” de T.Gunzig : dystopie et matérialisme seuls au monde
C’est un fait : l’argent façonne, répare, comble. Mais qu’en est-il dans un monde exempt de toute matérialité ? Qu’en est-il quand la dernière étincelle d’humanité s’est éteinte ? Ce sont les questions posées par Thomas Gunzig dans ce roman, que j’ai eu l’occasion de découvrir dans le cadre de ma participation au jury du prix Roman des étudiants de France Culture. A travers quatre personnages aussi antipathiques que caricaturaux, l’auteur dresse le portrait d’un monde post-apocalyptique où tout ce qui régnait sur notre société a disparu, et dénonce le caractère fallacieux, presque risible, des préoccupations contemporaines.
Un cocktail de virus a décimé l’humanité (petit clin d’oeil ironique à l’actualité des dernières années). Il ne reste plus que Fred, Hélène et leurs deux enfants, Jeanne et Alexandre, dans une maison paradisiaque sur une île déserte. Le dernier rivage, c’est eux, c’est cette famille déchirée où le dialogue est rompu, où l’intimité a fanée. Tous se sont plus ou moins accommodés à leur sort, chacun à leur manière : Hélène par les anxiolytiques, Jeanne par les teen series, Alexandre par les retraites sur la plage en musique et Fred par la constante vérification du bon fonctionnement des structures de la maison. La vacuité de leur existence n’a d’égal que les subterfuges qu’ils tentent de trouver pour tromper l’ennui. Par-delà ce fatalisme, on trouve Ida et Marco, leurs “employés” (terme qui va vite disparaître compte tenu du pied d’égalité sur lequel la fin de l’humanité les dépose), qui vont faire office de balance entre l’ancien monde et le nouveau. L’opposition entre Fred, homme privilégié symbolisant la réussite sociale et professionnelle, et Marco, subalterne issu d’un milieu défavorisé, illustre le rapport entre deux classes forcées de se côtoyer et de coopérer dans une situation de crise. On peut également noter le jeu de miroir plutôt pertinent entre Hélène qui ne cherche qu’à fuir sa propre existence et sa fille qui subit la frustration de ne pas pouvoir vivre la sienne pleinement.
Un roman percutant dont la sous-lecture caustique offre un regard piquant sur les rapports humains et comment la technologie et la modernité ont modifié leur nature, tout en pointant du doigt le gouffre des inégalités qui façonne le paysage sociétale.
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sweetdreamsjeff · 4 months
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France
Les Inrockuptibles, 11/6/97
hallelujah
par Jean-Daniel Beauvallet
On n'oubliera jamais la première fois où l'on a entendu Jeff Buckley, il y a trois ans : à l'évidence, on assistait à la naissance fulgurante d'un artiste majeur. Surdoué à la fragilité impressionnante, il faisait immédiatement don d'un album appelé à devenir un classique et promettait d'aussi belles choses à venir. Elles ne viendront pas.
On avait très bien connu son père. Pour s'être trop souvent perdus dans la débauche de se "Happy time", de ses "Happy sad", on savait déjà que cette famille était infréquentable pour qui voulait gérer, à la baguette, ses émotions. Trop de liberté pour nos organismes habitués à la climatisation, trop d'espace pour nos oreilles domptées : on peut dire que la découvert de Tim Buckley nous fit gagner du terrain, mais aussi perdre les pédales. Pour la première fois, vague à l'âme s'écrivait divague à l'âme. Pour la première fois, un musicien portait son sexe, gigantesque, au milieu du front et n'avait pas l'air ridicule - un rien Jumbo l'éléphant - de Jim Morrison. Toutes les chansons de Tim Buckley dégoulinaient de sexe et donc de mort.
On n'a jamais été particulièrement à l'affût des dynasties, des Monaco aux Lennon, ces histoires de mauvais sang et de cuillers d'argent - même le fils de Leonard Cohen devra, on y veillera sévèrement, passer son examen de passage comme les autres. Mais lorsque débarquèrent les quatre titres de "live at Sin-é", le premier maxi de Jeff Buckley, enregistré au coeur de l'intelligentsia bohème de New York, on se prit immédiatement d'affection pour cette voix voltigeuse qui psalmodiait l'insensé, pendant qu'une guitare étranglée mais brutale s'offrait de spectaculaires torsades. Jeff Buckley y révélait déjà un goût prononcé pour le papillon en milieu hostile, prenant tous les risques de noyade sur des reprises gonflées de Piaf ou Van Morrison. On sentait déjà Jeff Buckley largement au-delà de la peur du ridicule, de la chute - il faut se détester pour se mettre à ce point sur la selette, pour s'exposer en première ligne aux balles. On connaît peu de premiers singles possédant une telle ferveur, un tel panache : il y avait là de quoi, déjà, haïr ou adorer Jeff Buckley ? Lui avait visiblement choisi son camp : se détester. Trop beau, Jeff Buckley ne parlait pourtant de son corps qu'avec dégoût, s'amusant constamment à s'enlaidir. Là où tout autre artiste aurait tenté de tuer le père - ce cher étranger dont, malgré les ordres stricts de sa maison de siques aux journalistes, il parlait d'autant plus volontiers qu'il ne le connaissait presque pas - , lui décida de se tuer. A 13 ans. "Pour l'état civil", nous confiait-il, "je suis Scott Moorehead. Mais ce nom appartenait au passé : c'était celui de mon beau-père. Et puis ce prénom, Scott, j'en avait assez de l'entendre chargé de reproches : "Scott, fais pas ci, Scott, fais pas ça." Il me fallait une nouvelle identité pour me détacher de cette première vie, un changement radical, devenir quelqu'un d'autre, devenir quelqu'un, tout simplement. Je n'étais rien. C'est là que je suis devenu Jeff Buckley."
Sur les premières photos de presse - il fallait alors supplier les labels pour obtenir les photos de Buckley, o tempora o mores - on reconnut, stupéfait, le portrait appris par coeur au dos des pochettes de "Greetings from LA" ou "Starsailor" : ce regard plein de morgue et de tristesse scellera, plus que tout test génétique, la filiation entre les deux hommes à la beauté énervante. Ainsi parlait alors Buckley junior : "Je me fiche d'être un chanteur de gospel ou un gospel de blues, mais il y a quelque chose dans ma musique qui ouvre les portes de mon subconscient. Quand je chante, c'est comme si un mystérieux individu s'insinuait en moi."
Sur le moment, on ne se posa pas la question : qui s'introduisait ainsi en Jeff Buckley ? Le père, le diable, ou le Saint-Esprit ? A l'époque uniquement distribué par le petit label Big Cat, ce maxi dormira longtemps dans les placards de la major Sony, qui avait entre-temlps hérité de l'enfant chéri des bas-fonds chic de Manhattan. Décente ou plus vraisemblablement ignorante, sa major américaine n'utilisera jamais les écoeurantes mauvaises manières du marketing pour "créer le buzz", "lancer le produit" : on évitera ainsi les stickers "Vous avez aimé le père ?Vous adorerez le fils" ou, plus élégant dans la dégueulasserie, "Jeff Buckley tue le père". Au début de l'été 94, sa filiale française distribuera, à tout hasard (personne ne pouvait alors imaginer que cet album exigeant obtiendrait un disque d'or ici même), quelques cassettes aux plus pressants quémandeurs. Pendant des semaines, on détesta "Grace". Mais avec cette suspicion admirative que l'on réserve à ceux dont on sait qu'ils nous domineront un jour, sans rémission.
Pendant ces quelques semaines d'été où "Grace" ne fut qu'une cassette, on s'amusa à résister à cette musique à la liberté affolante, bien décidé à ne pas céder à ses caresses griffantes, à faire monter le plaisir dans un prélude à l'érotisme déstabilisant. "Trop doux et enivrant, je me sens en déséquilibre" susurrait "Lilac Wine", première grande victoire de cet album qui allait infliger à nos réticences de lourdes pertes. Car tour à tour, chacune des chansons de "Grace" devint notre favorite, se vengeant sauvagement de ces quelques semaines où on leur avait fermé la porte, brisant toute paix intérieure, mettant les pieds sur nos convictions, humiliant nos discothèques. Curieusement, le même mois sortait "Dummy", l'album de Portishead. Si un jour on vous demande à quoi ressemblait la musique la plus belle et la plus capricieuse écritre dans les années 90, vous n'aurez qu'à répondre "Au mois de septembre 94." Lui aussi asservi par ce disque obsédant, Gilles Tordjman écrit, dans la chronique de cet album du mois des "Inrockuptibles" : "Pas besoin de trente-six écoutes pour deviner que ce Prométhée stupéfait ira aussi loin que sa course à l'abîme le lui permettra.Il est de ceux qu'André Suarès nommait "les grands vivants" : ceux pour qui la sensation d'exister ne se goûte que sur fond de risque permanent. Il est de ceux qui vont trop loin. Tout son disque proclame une logique de l'outrepassement, où le beau et le laid, le bien et le mal n'ont plus cours. Jeff Buckley est au-delà du goût. (...) La transe n'est pas prosélyte : on peut choisir de ne pas y entrer, pour goûter ailleurs des plaisirs plus raisonnables. Il est dès lors parfaitement concevable de ne pas entrer chez Jeff Buckley comme on se refuse, pour certains, à entrer chez Albert Ayler ou chez Oum Kalsoum. Mais il faut alors savoir ce que l'on perd : une certaine qualité du vertige sauvage, une cruauté de la joie, une algèbre des extrèmes."
On rencontra Jeff Buckley pour la première fois à Atlanta, la lugubre capitale d'un Etat - la Georgie - qui, partout ailleurs, n'est que beauté sur terre. Parfaitement inconnu en Amérique, où son nom est maudit, Jeff Buckley joue ce soir-là dans un chouette petit club tout noir du quartier latin de Little Five Points. On ressortira dans la nuit douce de Georgie passablement secoué : la température avait mystérieusement dégringolé de dizaines de degrés en moins d'une heure, la ville avait changé, la vie avait changé. Pas une de ces conversations débonnaires d'après-concert, aucune envie d'aller s'en jeter un dernier : Jeff Buckley nous avait donné de quoi tourmenter l'esprit pendant de longues heures. Car rarement jusqu'alors s'était-on pris un concert dans les tripes avec une telle violence : ce qu'on vit sur scène était insensé, proprement inhumain. La guitare priait, la voix faisait des ronds de fumée, la batterie était tour à tout caressée et massacrée, la basse fouettait, claquait. On y vit un Jeff Buckley tellement habité par ses chansons que ses yeux se révulsèrent, préférant fermer les volets que de tenter d'apprivoiser la tempête qu'il venait de semer. Quand il rouvrit les yeux, l'orage momentanément éloigné, on sentit qu'il était allé très loin - son air hagard en diasit long sur son jet-lag. On y commpris ce que les anciens appelaient transe, quand la musique devient ce poison complexe qui attaque les sens, se fraie un passage vers les zones les moins fréquentables du cerveau et tire les ficelles. "Pour moi, la transe, c'est la parfaite unité entre ce corps et cet esprit. Il n'y a plus la moindre séparation entre ce que je dis et ce que je ressens. C'est comme le sexe : il arrive un moment où on ne peut plus intervenir."
Jeff Buckley, ce soir-là, avait totalement perdu le contrôle, comme le chantait Joy Division. C'était fascinant mais aussi très inquiétant, car on savait qu'il ferait forcément de mauvaises rencontres sur la face cachée de sa cervelle. Impression confirmée lors d'un entretien difficile, où l'on sentit Jeff Buckley déjà un peu largué, un peu absent, plus Foudre Bénie que rock-star gérant sa carrière à l'économie. On écrivit alors "S'il résiste aux démons familiaux - mal vivre, drogues et excès - , Jeff Buckley faussera à jamais compagnie au père castrateur." Car l'entretien confirma, sans la moindre esbroufe de rigueur anglaise, sans le moindre goût pour le spectaculaire, que Jeff Buckley était prêt à tout, ennemi de toute idée de raison, sa musique et sa vie marchant précisément main dans la main sur la même corde raide : "Depuis ma plus tendre enfance, j'ai toujours détesté le confort. J'étais un casse-cou qui refusait la stabilité." Ou, quand on lui demande s'il existe des moyens artificiels d'atteindre l'extase qui irradie son visage sur scène : "J'aime prendre de la drogue. Il n'y a rien de mal à ça, elle ouvre de nouvelles voies. Le danger, c'est de tout mettre sur le dos de la drogue, de ne plus accepter ses responsabilités en faisant porter le chapeau à l'héroïne. Là, on devient comme un aveugle qui ne peut plus sortir sans son chien. Et le chien ne sait pas forcément où traverser la route, comment éviter de se faire écraser. Je pourrais m'en passer mais entre elle et moi, c'est une vieille histoire qui remonte à l'enfance." Horriblement attachant, il saura traduire en quelques mots - ces mots simples que l'on cherchait, depuis des semaines, du mauvais côté du dictionnaire, vers la poésie - ce qui faisait de son disque une expérience aussi étrange, aussi perturbante : sa féminité. "Ma mère était magnifiquement tolérante, on passait de la joie de Sly and The Family Stone à Judy Garland sans se poser de questions. L'éclectisme, c'est une vraie qualité de femmes.Les garçons sont tellement sectaires." Il nous le confirmera un an plus tard : "Moi, je n'arrive pas à chanter comme un enfant : je chante comme une femme." A Atlanta, on avait cru au miracle, on s'était sentis les témoins privilégiés d'un concert qui dépassait totalement le frêle Buckley, qui l'avait submergé, doublé sur la bande d'arrêt d'urgence. Quelques semaines plus tard, au Passage de Nord-Ouest parisien, il rééditera le même exploit - effrayer, terrasser, séduire et brûler - avec un concert totalement différent mais tout aussi vital. Beaucoup y pensent encore quand on évoque, au nom de la musique, la liberté d'expression.
Son album à peine sorti, Jeff Buckley s'interroge déjà sur ses rapports avec une industrie qu'il sait inadaptée à ses besoins.à ses envies de durer comme ça, à son petit niveau, sans progresser, sans objectif autre que de survivre de sa musique. Car les choses sont immédiatement claires : il est la plus belle star que l'on ait rencontrée depuis des années mais, exactement comme Beck, se passerait volontiers de ce charisme - cette malédiction, ce boulet. Il a beau affirmer n'être là que pour la musique, se dégoûter lui-même physiquement et mépriser les gazettes de la mode, on sait déjà qu'une telle personnalité ne jouera pas éternellement pour les étudiants new yorkais du café Sin-é. Triste milieu, avec sa dictature du plan de carrière, où l'on est condamné à triompher ou à échouer mais jamais à simplement vivre son petit bonhomme de chemin - heureux Miossec ou Nick Cave, préservés de cette course au maillot vert de meilleur sprinter par leurs labels indépendants, ravis même quand ils arrivent dixième de l'étape, pourvu qu'il arrivent dix ans de suite dixième de l'étape.
En quelques mois, on revit souvent Jeff Buckley, devenu star en France, où son romantisme déglingué allait trouver son plus beau refuge sur terre. Il offrit ainsi, au Bataclan, un concert phénoménal, à la tension presque intolérable physiquement. La tournée "Grace", débutée en 94, durera deux ans - un des plus scandaleux pressage de citron jamais vu de l'histoire de la musique récente. Car Jeff Buckley n'est pas ce surhomme auquel, à longueur d'épuisantes tournées américaines, de faire le beau à la radio, puis de signer quelques albums chez le disquaire local avant d'affronter le mépris, l'hostilité ou, pire, l'indifférence de publics pour qui il est, trop souvent, la simple première partie, la bande-son des Budweiser d'avant-concert.
C'est à cette époque que l'on revit Jeff Buckley à Cleveland. Epuisé, recroquevillé, coincé dans une machine standardisée - celle à fabriquer les tubes, en pressant les hommes -, il ne parle plus en phrases, mais en murmures monotones. En moins de vingt mois, il a vieilli de dix ans, se sent pris au piège. Son regard est spectaculairement absent, fixant pendant toute l'interview un point de la pièce - on regarda après son départ : juste un mur, tout blanc.Lui qui ignorait jusqu'alors tout de la langue de bois se rend compte qu'au pays de Kurt Cobain, il vaut parfois mieux être économe de son soufre, radin d'une inadaptation que l'on a vite fait de transformer en argument promotionnel. Bref, Jeff Buckley TM échappe un tantinet à Jeff Buckley. "Tant de conneries sont racontées sur les morts mythiques du rock - et je suis bien placé pour en parler. Tant de lâches ont besoin d'artistes pour vivre, par procuration, le danger... Des gens, autour de moi, me poussent aux excès et ont l'impression de les vivre à travers moi. C'est si romantique et si confortable d'envoyer les autres au casse-pipe à sa place."/FONT>
Ce soir-là, en première partie humiliante de Juliana Hartfield, à l'Agora, triste hangar à musiques de Cleveland, on trouva Buckley le geste morne, le chant absent, le désir maltraité. Sa musique, autrefois faite d'étincelles et d'inouï, rentrait dans la norme, dans sa coquille, dans la routine.A aucun moment Jeff Buckley ne sembla traversé, transpercé comme à ses débuts, par ses propres chansons. Il les évite, les étire sans joie, les aligne comme autant de petites défaites contre lui-même. Lui que l'on avait trouvé guitariste ahurissant - alors qu'on ne regarde pas ces choses-là d'habitude - traite son instrument comme l'impose le rock : sans grande imagination, parce qu'il faut bien faire du bruit. Riend e cet amoureux, qui quelques mois avant nous confiait : "Pour moi, la musique est intimement liée à la guitare, il est normal que je cherche à en explorer toutes les possibilités." Comme si, après avoir épuisé le Kama-Sutra sonique, il n'accordait plus à sa guitare que  quelques paresseuses baises en missionnaire."Depuis un an, je n'ai pas été capable d'écrire une chanson. Toujours en tournée, pas moyen de prendre la moindre distance. Mes muscles se sont atrophiés, la frustration devient physique. Je me sens cheap et inutile.Il faut que je me remette à écrire. Quand je me vois, j'ai honte : je ne suis qu'un pantin traîné de salle en salle."
On se mit alors en colère contre sa maison de disque américaine, esclavagiste sans foi ni loi qui mettait ainsi en péril ce que Buckley - scandaleusement gâché à faire le VRP de ses chansons - possédait de plus précieux : écrire et jouer. Son dernier concert parisien eut lieu quelques semaines après, dans un Olympia à la religiosité rare. Depuis, on ne communiqua plus avec Buckley que par dépêches : il était en studio, avait enregistré avec Pati Smith (son rêve d'enfant), avec Tom Verlaine, avec John Cale. On a attendu, attendu, mais la bonne nouvelle n'est jamais venue. Des sources incertaines nous affirmèrent qu'un album avait été achevé mais repoussé par sa maison de disques, à laquelle il fallait désormais du concret, de l'or massif. Il y a un mois à peine, son management nous téléphonait : Jeff Buckley, désormais trentenaire, pourrait nous recevoir cet été, sur le mixage d'un album qui devait sortir début 98. Il était, depuis février, en studio à Memphis.
Le jeudi 29 mai, il partit se promener au bord du Mississipi, avec son ghetto-blaster et sa guitare. Selon ses amis, il aurait été emporté, alors qu'il jouait sur les bords du fleuve malgré une pluie battante, par la vague provoquée par un navire. Une autre personne affirme pourtant l'avoir vu faisant la planche sur le dos, tout habillé, dans les mêmes eaux boueuses du Mississipi. Il chantait à tue-tête. Une de ses chansons disait : "Mon temps s'écoulé, je n'ai pas peur de mourir. La pluie tombe et je sais que mon heure est arrivée. Elle me rappelle le chagrin que je laisserai peut-être derrière moi. Et je les sens noyer mon nom."
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adri-atique · 8 months
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Une vie comme les autres - Hanya Yanagihara
Je n’ai qu’une seule règle lorsque je m’adonne à la lecture : tu finis ce que tu commences. Une seule fois, cette règle fut brisée, par le livre Hôtel Adlon de Philip Kerr. Le billet d’aujourd’hui ne porte cependant pas sur ce livre, mais sur celui qui aura passé proche d’être la deuxième exception : Une vie comme les autres de Hanya Yanagihara. 816 pages de pure souffrance, autant pour moi que pour les personnages, une véritable ode à la douleur. Un 816 pages qui, en temps normal m’aurait pris une journée et demie à lire, m’aura pris 3 mois à terminer sans compter le 4 mois de pause supplémentaire.
La quatrième de couverture propose un récit croisé mettant en scène quatre amis à travers leur vie, débutant par leur temps à l’université jusqu’à la fin de leur vie. Les quatre jeunes homme auront à combattre amour, dépression, drogues et alcool. J’étais donc avertie, d’une certaine façon, du ton de ce roman, mais rien n’aurait pus me préparer à la gamme d’émotion que j’aurais à vivre au cours de ma lecture.
L’écriture en elle-même est magnifique. J’ai encore une fois assisté à une maitrise de la langue anglaise (j’ai originalement lu le roman en anglais) permettant de faire ressortir les émotions des personnages. S’il s’agissait seulement du niveau d’écriture, ce livre se mériterait un 5/5 en matière de citations possibles. Là où Hanya Yanagihara m’a perdu fut dans l’approfondissement des personnages. Il est clair que l’auteure a mis l’accent sur un personnage en particulier : Jules. Alors que J-B s’est retrouvé abaissé à son problème de dépendances aux drogues, Willem pris dans son rôle d’amoureux et que Malcom a lentement mais surement fondu dans le décor, Jules vivait tous les maux de la terre. Sérieusement, tout ce qui peut arriver de mal à un être humain lui est arrivé et même plus.
Je comprends que, d’un certain côté, ce choix probablement été fait pour représenter le fait que pas toutes les relations d’amitié durent dans la vie, et pour ce faire, l’auteure devait choisir un personnage plus central, mais, de l’autre côté, j’aurais vraiment aimé en savoir plus sur les trois autres amis.
Chacun des quatre amis a une facette à laquelle je pouvais m’identifier : l’incertitude de Malcom par rapport à son identité professionnelle, personnelle ainsi que sexuelle, le problème de dépendance aux drogues de J-B, la loyauté de Willem envers son meilleur ami et éventuel amoureux Jules, et les problèmes d’autodestruction et d’automutilation de Jules. À quatre, les personnages formaient un portrait semi complet de ma personne. C’est pourquoi j’aurais voulu en apprendre plus sur le cheminement de Malcom et la rémission de J-B.
La raison pourquoi j’ai passé proche de ne pas le finir était simplement parce que je n’en pouvais plus de Jules. Sur le moment, je me suis retrouvée à vouloir fermer le livre juste pour ne plus avoir à entendre parler de sa douleur. À chaque nouvelle souffrance, le livre devenait plus lourd et plus ennuyant. Je m’accrochais à la possibilité de lire un des autres personnages bientôt, mais cela ne venait que rarement. Je n’ai que découvert son importance pour moi qu’avec le temps et la rétrospection, et encore là, elle est basée sur les grandes lignes et les moments dont j’ai choisi de me rappeler, le livre lui-même, je vous le rappelle, n’est rien de moins qu’une ode à la souffrance.
D’une certaine façon, Une vie comme les autres m’a servie comme thérapie de la douleur, me forçant à sympathiser non seulement avec mes proches par l’intérim de la famille des personnages, mais avec moi-même également. Une fois remise de ma frustration, j’ai pu commencer à penser à moi et comment je pourrais m’améliorer. J’ai recommencé à prendre soin de moi-même et puis tout a porté fruit. Il y aura toujours des jours plus difficiles, mais je me sens mieux équipé pour les attaquer la tête haute et en ressortir sans trop de dommages collatéraux.
Cela étant dit, je suis quand même contente de l’avoir lu en anglais. La version française comptant 1124 pages, soit 200 pages de plus que la version anglaise, je ne suis pas sûr que je me serais accrochée aussi longtemps que je l’ai fait.
J’en profite également pour vous avertir officiellement : si vous compter lire ce livre bientôt, quitte à ce que soit juste le rajouter à votre PAL, vous n’y trouverez pas une once de plaisir qui ne sera pas taché par une nouvelle douleur dans les prochains moments. Il ne s’agit pas d’un livre à lire lorsqu’on veut se remonter la morale. Une vie comme les autres ira vous chercher au plus profond de votre être pour y faire remonter les sentiments les plus détestable. La magie, si magie pour vous il y aura, s’opèrera après la lecture.
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desr8737 · 11 months
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Des nouvelles de Bernard Émond
Quatre histoires de famille -- Des nouvelles du grand cinéaste québécois Bernard Émond. Un livre moins exigeant que ses films, mais qui dégage beaucoup de charme.
Sauf erreur, les Quatre histoires de famille d’Émond n’ont pas fait grand bruit quand elles sont parues en 2022. Peut-être qu’on a regardé le cinéaste comme un intrus qui débarquait dans la cour des grands. Son attention au monde, à la nature, aux gens – bien connue parce qu’il a martelé son credo sur de nombreuses tribunes au fil des années – s’y exprime pourtant de façon aussi juste que dans…
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Quatre Noël : portraits de Noël Thomas FÉRON (1773-1836), Noël François FÉRON (1805-1863), Noël Hippolyte FÉRON (1835-1893) et Noël Louis Jean FÉRON (1874-1950)
Cet article complète et corrige éventuellement une étude de la famille Féron parue en 1986 (1). Les passages extraits de cet article sont recopiés entre guillemets. L’auteur de cet article n’a consulté aucun acte d’état civil, comme indiqué dans le préambule : « Nous allons étudier ici l’itinéraire géographique mais aussi social d’une famille de la ville de Mayenne toute adonnée au commerce des…
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gedjub · 10 months
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141123 Un petit nombre de souvenirs liés à différentes choses brûlées. (Olfactifs)
+ J'ai honte et longtemps l'ombre ronde de l'homme monstre et de ses membres informes hanteront l'automne de mes beaux jours.
+ Une figue en cire tirée sur la figure, l'homme mûr en délire s'insurge de son reflet.
+ Toujours épais, jamais épars, ton regard fait de noirs dés joue les cieux sincères et sombres au dessus de mon monde.
+ S'il est dit qu'un lys eût permis l'idylle, nul n'a prouvé qu'il ait été donné.
+ À nos entrelacs de jambes et nos bras ensemble je donne la note maximum.
+ Parti, de mon cœur tu es mis à la porte. Pourtant je trouve, de temps en temps, en y rentrant pour nettoyer, des mots où je reconnais ton double, as-tu gardé la clé ?
+ J'improvise juste.
151123 Après l'attaque j'ai dormi pour ne pas sentir mon bras et mes amis mis à mort. À mon réveil deux têtes sont venues à moi, j'ai crié NON! Et puis, mon bras.
Je jette au feu les dessins faits, des portraits de moi au visage endeuillé et d'autres des amis mis à morts. Les yeux entre les lits superposés suivent le rythme que je donne à brûler les feuilles, quatre par quatre mais une à la fois. On reconnaît et on écoute en silence les couplets de ma chanson.
Le long de la zone de passage, les parents un à un viennent chercher les enfants réapparus auxquels ils ont déjà renoncé. Ce père, cette mère court en traînant par la main un petit être qu'ils ne regardent pas, des tirs jaunes venus d'en haut transpercent de toute part. On ne se retourne qu'à la fin du couloir pour voir si le rescapé est encore vivant, souvent il a été transpercé.
+ Voir les oiseaux s'amuser comme les chiens qu'on connait.
+ L'infinitif ne me dit pas grand chose.
161123 Toute chose en mouvement. Même cette phrase dont le sens oscille.
+ Le corps, un fardeau temporaire pour l'esprit qui, à l'échelle d'une petite éternité, y passe comme un vent et fait bouger d'un millimètre cette pièce du jeu? (L'esprit aimerais que le corps ne l'influence pas)
+ M'apaisent les émissions littéraires autant que "les maternelles", qu'est-ce que ces programmes ont en commun? Le calme? Le côté cosy...
+ Your poison doesn't even taste good.
171123 Ça n'est même pas ton nom, Coursaux, c'est un nom trouvé, assigné (l'as-tu fait tien?), que moi je signe mal, en son lieu maintenant je fais une tête en spirale. J'aime beaucoup mieux David, Grégory, que mon nom de famille désunie. Mes prénoms donnés sont les miens, notre lien le plus sain et le plus joli.
+ Je viens de réaliser que ma mère et ma tante ont passé une trentaine d'années d'orphelinat à s'appeler Abdelouahid.
+ L'orphelinat non comme lieu mais comme ligne de vie.
+ Grand surface mise en plis
Et la nuit qui efface
Les lignes et les tournures
Tous les mots disparaissent
Dans les plis de l'espace
Dans les traces de la nuit
Tous les mondes disparaissent
Dessous la couverture
Les dangers, les reliefs
Et les enluminures
Les lumières des voitures
Leur passent dessus
Les yeux clos scannent
Les histoires du jour
Le cerveau soupoudre
Un détail lu
Grand surface mise en plis
Et la nuit qui efface
Les lignes et les tournures
Tous les mots disparaissent
Escalier/Em+doigt d'en dessous/++
+ Que faire des larmes
Un thé amer
Un verre à ras bord
Une flaque par terre
Un bain de pied
Un jacuzzi
Un aquarium
Un bord de mer
Un océan
Qui hurle la nuit
Et qui perds les âmes
par ses cris
Un robinet ouvert
Pour qui a soif
Gnagna
...
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suis-nous · 1 year
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haitilegends · 1 year
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Joyeux Anniversaire à Dany Laferrière.
Académicien, écrivain, réalisateur. Né le 13 avril 1953.
Né à Port-au-Prince en 1953 d’un père intellectuel et homme politique, Windsor Klébert Laferrière, et d’une mère archiviste à la mairie de Port-au-Prince, Marie Nelson, Windsor Klébert, qui deviendra Dany, passa son enfance avec sa grand-mère, Da, à Petit-Goâve, dans cet univers dominé par les libellules, les papillons, les fourmis, les montagnes bleues, la mer turquoise de la Caraïbe et l’amour fou pour Vava. Ces épisodes heureux sont relatés dans deux de ses romans : L’Odeur du café et Le Charme des après-midi sans fin.
À la fin de ses études secondaires au collège Canado-Haïtien, Dany Laferrière commence à travailler à l’âge de dix-neuf ans à Radio Haïti Inter, et à l’hebdomadaire politico-culturel Le Petit Samedi soir. Il signait, à la même époque, de brefs portraits de peintres dans leur atelier pour le quotidien Le Nouvelliste.
À la suite de l’assassinat de son ami Gasner Raymond, trouvé sur la plage de Braches, à Léogâne, le 1er juin 1976, il quitte précipitamment Port-au-Prince pour Montréal. Cet évènement sera raconté dans son roman Le Cri des oiseaux fous.
Il débarque dans une ville en pleine effervescence des Jeux olympiques et à la veille des élections historiques qui amèneront l’équipe de René Lévesque au pouvoir pour changer à jamais le paysage politique du Québec.
Seul, il observe cette ville nouvelle, et s’acclimate difficilement à l’hiver, parcourant le quartier latin fourmillant d’artistes où il dépose ses pénates. C’est un homme libre de vingt-trois ans qui s’engage dans une nouvelle vie tout en luttant pour échapper à la nostalgie, à la solitude et à la misère.
Pendant huit ans, il enchaîne les emplois précaires, parfois dans des usines en banlieue de Montréal, logeant dans des chambres « crasseuses et lumineuses » sans cesser de caresser un vieux rêve d’écrivain. Il se procure chez un brocanteur de la rue Saint-Denis cette fameuse machine à écrire Remington 22, qui l’accompagnera pendant une dizaine de romans.
Le voilà installé dans sa baignoire « rose » avec du mauvais vin pour lire tous ces écrivains qu’il ne pouvait se payer à Port-au-Prince : Hemingway, Miller, Diderot, Tanizaki, Gombrowicz, Borges, Marie Chauvet, Bukowski, Boulgakov, Baldwin, Cendrars, Mishima, Marquez, Vargas Llosa, Salinger, Grass, Calvino, Roumain, Ducharme, Virginia Woolf... Il deviendra le lecteur passionné, « l’homme-livre » que l’on connaît.
Paraît, en 1985, le roman Comment faire l’amour avec un nègre sans se fatiguer, qui explose dans le ciel littéraire du Québec.
À la suite du succès éclatant de son premier roman, la nouvelle télévision Quatre Saisons l’embauche en 1986 pour présenter la météo. Le Québec reçoit le choc d’un Noir annonçant la neige et les angoissantes blancheurs de février, tout cela avec légèreté et humour. Un nouveau personnage est né dans le paysage télévisuel. Ce qui l’amènera à la fameuse émission de Radio-Canada, La Bande des six, qui réunit six des meilleurs chroniqueurs de la presse québécoise.
1986, c’est aussi la mort de Jorge Luis Borges, ce vieux maître aveugle de Buenos Aires qu’il ne cessera jamais de lire. 1986, c’est surtout la fin de la dictature des Duvalier et un premier bref retour en Haïti. Avec son ami, l’écrivain Jean-Claude Charles, il parcourt le pays tout en tenant une chronique quotidienne pour Le Nouvelliste sur la débâcle des tontons macoutes et la fin du régime des Duvalier.
1989, la sortie du film tiré de son premier roman, Comment faire l’amour avec un nègre sans se fatiguer, lui permet de se familiariser avec le cinéma. Le film provoque un scandale aux États-Unis où la plupart des grands médias l’ont censuré. Le cinéma influence grandement son écriture (Le Goût des jeunes filles). C’est l’époque où il fréquente le petit cinéma « Le Ouimetoscope », découvrant un cinéma d’auteur qui imprègnera son œuvre.
En 1990, il quitte Montréal avec sa famille pour Miami, afin d’échapper à l’hiver mais surtout à cette célébrité bruyante qui n’était pas compatible avec le silence intérieur qu’exige le travail d’écrivain. Il écrit paisiblement à Kendall dix romans en douze ans, des livres qui forment l’ossature de son œuvre, dont le fameux cycle haïtien : L’Odeur du café, Le Goût des jeunes filles, Le Charme des après-midi sans fin, La Chair du maître, Le Cri des oiseaux fous, Pays sans chapeau… Miami, c’est l’époque studieuse où l’auteur travaille sans relâche, pas loin d’un petit lac dont il fait le tour chaque matin en ruminant les descriptions et les dialogues à écrire.
Printemps 1999, le Québec est le pays à l’honneur au Salon du livre de Paris. Invités de l’émission Bouillon de culture, de Bernard Pivot, avec Robert Lalonde et Gaétan Soucy, les trois écrivains québécois se distinguent ce soir-là. Dany Laferrière va jusqu’à souhaiter que l’on puisse remettre un jour le prix Nobel au Québec pour l’originalité de sa littérature.
Retour à Montréal après la sortie du Cri des oiseaux fous, son dixième roman, et fin de l’épisode de Miami.
Après une quinzaine d’années de travail acharné, Laferrière décide de cesser d’écrire de nouveaux récits pour prendre le temps de « revisiter » ses précédents romans. Il réécrit six romans, ajoutant de nouveaux chapitres, jusqu’à faire surgir une œuvre plus dense. Le procédé de réécriture à la manière Laferrière étonne considérablement la critique et encore davantage les universitaires.
Il redessine lui-même son œuvre, aménageant des passerelles entre les romans jusqu’à découvrir qu’il s’agit en fait d’un seul livre : une Autobiographie américaine. Cette Autobiographie américaine permet de lier les deux cycles, le cycle nord-américain, composé de romans urbains, agressifs, et le cycle haïtien, plus calme et empreint de la tendresse de Da, sauf lorsque l’action se déroule dans l’atmosphère de la dictature. Pendant longtemps, les critiques évoquent une autobiographie en dix romans. Il s’agit, selon Laferrière, d’un ensemble comprenant récits, romans et essais, qui forme aujourd’hui un corpus de vingt-deux ouvrages.
Après avoir scénarisé Comment faire l’amour avec un nègre sans se fatiguer, Le Goût des jeunes filles et participé activement à l’élaboration de Vers le sud, de Laurent Cantet, avec Charlotte Rampling, Laferrière scénarise et réalise son premier film Comment conquérir l’Amérique en une nuit. Il retrouve sur le plateau son vieux complice Maka Kotto dans ce film qui raconte une histoire pas trop éloignée de celle de cet enfant d’Haïti. Une narration où deux hommes échangent leurs expériences. L’oncle, qui vit depuis vingt ans à Montréal, décide de rentrer tandis que son jeune neveu arrive à Montréal pour y rester. On dirait deux paquebots se croisant dans la nuit sans se voir. Les critiques y ont pourtant vu un seul et même personnage : l’auteur n’a fait que mettre en scène deux périodes de sa vie.
En novembre 2009, Laferrière fait une rentrée remarquée avec L’Énigme du retour, qui a un vif succès au Québec avant de recevoir le prix Médicis. De nombreux prix suivront, dont le Grand Prix du livre de Montréal, le prix des libraires du Québec, le Combat des livres de Radio-Canada.
Janvier 2010, Laferrière se trouve à Port-au-Prince quand le séisme frappe le pays. Il note sur son carnet noir ses observations de manière si spontanée que les lecteurs auront l’impression de vivre l’évènement en direct. Tandis que la télévision montre les immeubles effondrés et compte les morts, Laferrière raconte la vie quotidienne dans une ville complètement brisée et les tentatives désespérées des gens pour garder une certaine dignité dans le malheur. La littérature, en s’éloignant du scandale, nous fait pénétrer dans l’intimité de la catastrophe.
Il publie en 2011, L’Art presque perdu de ne rien faire, qui rassemble ses chroniques sur Radio-Canada. Cet essai remporte un étonnant succès critique et de librairie.
Deux ans plus tard, en février 2013, il récidive avec Journal d’un écrivain en pyjama. Dans cet essai, Laferrière fait l’éloge de ses deux passions : l’écriture et la lecture, en deux cent deux chroniques sur des sujets aussi divers que la place de l’adjectif dans la phrase ou le plagiat dans les mœurs de la littérature. Ce livre intéressera l’écrivain en herbe comme le lecteur passionné. Il préside du 1er au 8 mai 2013 les Rencontres québécoises en Haïti, évènement qui rassemble une cinquantaine d’auteurs et de professionnels du livre haïtiens et québécois.
Prix international de littérature décerné par la Maison des cultures du monde, pour L’Énigme du retour, en 2014. Grand Prix Ludger-Duvernay, en 2015. En 2016, docteur honoris causa de Midlebury College (USA) et des universités Paris-Sorbonne et Pierre et Marie Curie.
Officier de l'ordre national du Québec (2014), citoyen d'honneur de la ville de Montréal (2014), officier de l'ordre du Canada (2015), compagnon des Arts et des Lettres du Québec (2015).
Élu à l’Académie française, le 12 décembre 2013, au fauteuil d’Hector Bianciotti (2e fauteuil)
Œuvres
Certains ouvrages sont édités chez Grasset : Le goût des jeunes filles (2005), Je suis un écrivain japonais (2008), L’énigme du retour (2009), Chronique de la dérive douce (2012), Journal d’un écrivain en pyjama (2013).
1985 Comment faire l’amour avec un nègre sans se fatiguer (VLB Éditeur)
1985 Haïti (Québec) - scénario; réalisation Tahami Rached
1987 Éroshima (VLB Éditeur)
1991 L’Odeur du café (VLB Éditeur)
1992 Le Goût des jeunes filles (VLB Éditeur)
1993 Cette grenade dans la main du jeune nègre est-elle une arme ou un fruit ? (VLB Éditeur)
1994 Chronique de la dérive douce (VLB Éditeur)
1996 Pays sans chapeau (Lanctôt Éditeur)
1997 La Chair du maître (Lanctôt Éditeur)
1997 Le Charme des après-midi sans fin (Lanctôt Éditeur)
2000 J'écris comme je vis - entretien avec Bernard Magnier (Lanctôt Éditeur)
2000 Je suis fatigué (Lanctôt Éditeur)
2000 Le Cri des oiseaux fous (Lanctôt Éditeur)
2004 Comment conquérir l’Amérique en une nuit - réalisation et scénario
2005 Les Années 80 dans ma vieille Ford
2006 Je suis fou de Vava - illustrations de Frédéric Normandin (Éditions de la Bagnole)
2006 Vers le sud (Boréal)
2008 Je suis un écrivain japonais (Boréal)
2009 La Fête des morts - illustrations de Frédéric Normandin (Éditions de la Bagnole)
2009 L’Énigme du retour (Boréal)
2010 Conversations avec Dany Laferrière - interviews de Ghila Sroka (La Parole métèque)
2010 Tout bouge autour de moi
2011 L’Art presque perdu de ne rien faire (Boréal)
2013 Journal d’un écrivain en pyjama
2014 L'art presque perdu de ne rien faire (Grasset)
2015 Tout ce qu’on ne te dira pas Mongo (Boréal)
2015 Dany Laferrière à l’Académie française (Boréal)
2016 Mythologies américaines (Grasset)
#Haitilegends
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#academiefrancaise
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ousontlesfemmes · 7 months
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LOTTE LASERSTEIN (1898-1993)
Lotte Laserstein est née à PreuBisch Holland (à l’époque situé en Prusse, aujourd’hui en Pologne) dans une famille juive plutôt aisée. Sa vie est marquée par les déménagements et l’exil ; à Berlin d’abord, en Suède ensuite, où elle décède en 1993. Son œuvre, introspective et intime, reflète les bouleversements de son époque, témoigne de l’émancipation féminine des années 1920 et interroge sur la posture d’immigrés.
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Partie 1 : L’Allemagne, terre de formation
Lotte Laserstein perd son père très jeune, en 1902. Sa mère déménage alors à Danzig, pour élever Lotte et sa petite sœur – Kätte – chez leur grand-mère. Là-bas vit également leur tante, Elsa Birnbaum. Cette dernière est artiste et possède sa propre école d’art. Lotte fait ses premiers pas dans la peinture en suivant ses cours. La famille déménage ensuite dix ans plus tard à Charlottenburg, une ville alors indépendante près de Berlin (aujourd’hui elle est intégrée à la capitale).
En 1918, Lotte obtient son baccalauréat. Après des études de philosophie et d’histoire de l’art, elle intègre l’Académie des arts de Berlin qui a ouvert depuis peu aux femmes : nous sommes en 1921, et Lotte est l’une des premières artistes féminines à pouvoir y entrer. Décrite comme appliquée et sérieuse, Lotte s’inscrit en contre-courant avec ce qui se fait à l’époque. Berlin encense en effet les nouveaux courants, mais l’artiste ne s’intéresse pas aux avant-gardes, ne cherche pas à se débarrasser des règles comme le veut la tendance. Elle perfectionne au contraire des représentations plus classiques, des portraits plus réalistes, tout en se démarquant par l’humanité qui se dégage de ses modèles. Les regards qu’elle peint sont mélancoliques, les figures fragiles, les visages pensifs.
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A cette époque, le maquillage connaît une popularité croissante à Berlin : toutes les femmes sont susceptibles d’utiliser des cosmétiques, et plus seulement les prostituées. Avec cette commande, Lotte montre qu’elle arrive à se saisir des sujets modernes et se fait le témoin des changements sociétaux de son époque.
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Cette période berlinoise est prolifique. En 1927, Lotte Laserstein ouvre son atelier et une école privée d’art. Entre 1928 et 1931, elle participe à une vingtaine d’expositions. Elle s’inscrit également à des concours, alternant entre commandes et productions spontanées.
Malheureusement, le contexte politique n’est pas aussi florissant que sa création personnelle. En mars 1933, Hitler accède au pouvoir. Très rapidement, les lois antisémites sont promulguées. Lotte Laserstein, enregistrée comme à 3/4 juive, en subi les conséquences. Son école est fermée en 1935, elle est interdite d’exposition en Allemagne. Elle quitte finalement le pays en 1937, alors qu’elle est invitée à une exposition en Suède. Lotte Laserstein y restera jusqu’à la fin de ses jours.
Partie 2 : La Suède, terre de l’exil
 « Ma fuite vers la Suède a divisé ma vie en deux » déclarera Lotte Laserstein. Il faut dire que même si l’accueil qui lui est réservé en Suède est bon, la rupture avec l’Allemagne est violente. Il y a d’abord l’inquiétude pour sa famille, restée à Berlin. Ses tentatives pour la faire venir en Suède demeurent un échec. Lotte doit ainsi passer la guerre sans nouvelles des siens. Sa sœur, Kätte, survit en se cachant dans la capitale allemande. Malheureusement, leur mère meurt en déportation en 1943 au camp de Ravensbrück.
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Lotte Laserstein exprime cette souffrance de l’exil dans un de ses tableaux les plus célèbres (ci-dessus). Datée de 1948, l’œuvre est l’une de ses rares productions réalisées hors commande. Lotte s’y représente, entourée de quatre autres personnes ; des immigrés qui, comme elle, ont fui l’Allemagne nazie. Ils sont saisis dans une obscurité pensant, l’air aussi grave que leur conversation doit l’être. Ces individus incertains incarnent la question que se posent de nombreux immigrants à la fin de la guerre : doivent-ils rester dans leur terre d’accueil ? Rentrer ? Voire tout recommencer ailleurs ?
Lotte choisit de rester en Suède, auprès de son mari Sven Jakob Markus, qu’elle a épousé à son arrivée plus pour obtenir la nationalité suédoise que par réelle passion. Elle parvient de plus à conserver des amitiés de sa période berlinoise, notamment celle qui la lie à Traute Rose. Rencontrée en 1921, la jeune femme devient une amie proche et sa muse pour plusieurs œuvres d’avant-guerre. Dès 1946, les deux femmes reprennent contact et s’échangent de nombreuses lettres.
Lotte Laserstein meurt en 1993 à Kalmar (Suède). Elle laisse derrière elle une production contemplative, ancrée dans son temps tout en demeurant toujours aujourd’hui d’actualité.
Pour en savoir plus :
Lotte Laserstein | Moderna Museet i Stockholm
À la redécouverte du Berlin de Lotte Laserstein – Invitation au voyage (30/01/2023) – Regarder le documentaire complet | ARTE
Ten women artists of Jewish heritage represented in UK collections | Art UK
Une exposition est consacrée à Lotte Laserstein a lieu au Moderna Museet. Intitulée « Lotte Laserstein : une vie divisée », elle est à découvrir jusqu’au 14 avril 2024. Si jamais vous faites un tour à Stockholm d’ici là… allez-y !
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(1) Le titre du tableau est Eine moderne Frau aus Überzeugung, Polly Tieck ; n’ayant pas trouvé de traduction officielle de ce titre, j’en propose une, mais je ne suis pas une professionnelle
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