#Mystérieuse Plante Verte Mons
Explore tagged Tumblr posts
Text
グリーンモンス
怪奇植物グリーンモンスは、「ウルトラマン」シリーズに登場する架空の怪獣です。1971年に放送された「帰ってきたウルトラマン」で初登場しました。 グリーンモンスは、その名の通り緑色の植物のような姿をした怪獣で��頭部に花のような器官を持ち、そこから強力な毒ガスを放出することができます。口からは粘着性の高い糸を吐き出し、相手を絡め取ることもできます。
手抜きイラスト集
#怪奇植物グリーンモンス#Mysterious Plant Green Mons#Pianta Misteriosa Verde Mons#Planta Misteriosa Mons Verde#Geheimnisvolle Pflanze Grüner Mons#Mystérieuse Plante Verte Mons#手抜きイラスト#Japonais#bearbench#art#artwork#illustration#painting
0 notes
Text
Bivouac dans la jungle - Michel LO
J'aime la forêt primaire luxuriante, Les plantes inconnues menaçantes, Les fruits d'une mystérieuse rubescence Créant une sorte d'appétence. J'aime le feuillage d'un vert smaragdin, Contrastant dans le petit matin, Tout là-haut dans les plus hautes frondaisons, Contre le ciel d'un bleu céladon. J'aime les sons de la jungle qui s'éveille, Bruissements saluant le soleil. Tout au loin, les cris rauques des singes hurleurs, J'aime ces végétales senteurs. J'aime tous ces animaux un peu bizarres, Carpinchos, tapirs et tamanoirs, Jacarés flottant les yeux au ras de l'eau Pour saisir l'imprudent de leurs crocs. J'aime le café qui fume dans ma tasse, Devant les sauts des poissons qui chassent, Et je grave ces moments dans ma mémoire, Ces bonheurs si brefs et transitoires Ecrit lors de mon café le matin tôt, seul en face du fleuve Araguaia, pendant un séjour dans la jungle amazonienne entre le Tocantins et le MatoGrosso au Brésil en novembre 2022. Et achevé en avril 2023 dans le souvenir de ces moments un peu magiques. Read the full article
1 note
·
View note
Text
Débuts: figures.
Septembre 2013,
J’ai cherché quelque chose qui pourrait enchanter mon quotidien, quelque chose que j’aimais bien faire. J’ai d’abord eu envie de dessiner mais cela m’a semblé trop laborieux, je cherchais à me faire plaisir.
Je suis une internaute qui voyage dans des contrées étranges et à cette époque, je me souviens que j’étais attirée par des visuels sur le blog de Rookie
Cette simplicité de moyens pour des effets graphiques et oniriques, j’ai voulu m’en inspirer et m’essayer aux “papiers collés”.
Mes premiers collages portaient des noms.
Cronos
Cronos, 2013, papier craft, colle blanche et magazine.
Au moment de sa création, je me souviens avoir été déçue, je trouvais que ça manquait de fantaisie, qu’il y avait trop d’espaces vides qui ne servaient à rien, que ça se voyait que j’essayais de copier un style...
Malgré tout, j’avais envie de persévérer mais je n’avais pas envie d’utiliser les magazines que j’avais sous la main : des images publicitaires de parfum, vêtement, décoration. J’avais beau les retourner dans tous les sens, je trouvais que c’était plat.
Long story short, j’avais des magazines de AramcoWolrd,
Le petit Prince
Le Petit Prince, 2013, colle blanche et magazine world of Aramco.
Toujours aussi plat ! Mais je trouve ce petit bonhomme très mignon et j’ai pensé immédiatement au héros de Saint Exupéry, il pourrait illustrer le passage où le petit Prince narre l’amour qu’il porte pour une fleur qui vit sur sa planète :
J'appris bien vite à mieux connaître cette fleur. Il y avait toujours eu, sur la planète du petit prince, des fleurs très simples, ornées d'un seul rang de pétales, et qui ne tenaient point de place, et qui ne dérangeaient personne. Elles apparaissaient un matin dans l'herbe, et puis elles s'éteignaient le soir. Mais celle-là avait germé un jour, d'une graine apportée d'on ne sait où, et le petit prince avait surveillé de très près cette brindille qui ne ressemblait pas aux autres brindilles. Ça pouvait être un nouveau genre de baobab. Mais l'arbuste cessa vite de croître, et commença de préparer une fleur. Le petit prince, qui assistait à l'installation d'un bouton énorme, sentait bien qu'il en sortirait une apparition miraculeuse, mais la fleur n'en finissait pas de se préparer à être belle, à l'abri de sa chambre verte. Elle choisissait avec soin ses couleurs. Elle s'habillait lentement, elle ajustait un à un ses pétales. Elle ne voulait pas sortir toute fripée comme les coquelicots. Elle ne voulait apparaître que dans le plein rayonnement de sa beauté. Eh! oui. Elle était très coquette ! Sa toilette mystérieuse avait donc duré des jours et des jours. Et puis voici qu'un matin, justement à l'heure du lever du soleil, elle s'était montrée.
Et elle, qui avait travaillé avec tant de précision, dit en bâillant:
- Ah! Je me réveille à peine... Je vous demande pardon... Je suis encore toute décoiffée...
Le petit prince, alors, ne put contenir son admiration:
- Que vous êtes belle !
- N'est-ce pas, répondit doucement la fleur. Et je suis née en même temps que le soleil...
Le petit prince devina bien qu'elle n'était pas trop modeste, mais elle était si émouvante !
- C'est l'heure, je crois, du petit déjeuner, avait-elle bientôt ajouté, auriez-vous la bonté de penser à moi...
Et le petit prince, tout confus, ayant été chercher un arrosoir d'eau fraîche, avait servi la fleur.
Ainsi l'avait-elle bien vite tourmenté par sa vanité un peu ombrageuse. Un jour, par exemple, parlant de ses quatre épines, elle avait dit au petit prince:
- Ils peuvent venir, les tigres, avec leurs griffes !
- Il n'y a pas de tigres sur ma planète, avait objecté le petit prince, et puis les tigres ne mangent pas l'herbe.
- Je ne suis pas une herbe, avait doucement répondu la fleur.
- Pardonnez-moi...
- Je ne crains rien des tigres, mais j'ai horreur des courants d'air. Vous n'auriez pas un paravent ?
"Horreur des courants d'air... ce n'est pas de chance, pour une plante, avait remarqué le petit prince. Cette fleur est bien compliquée..."
- Le soir vous me mettrez sous globe. Il fait très froid chez vous. C'est mal installé. Là d'où je viens...
Mais elle s'était interrompue. Elle était venue sous forme de graine. Elle n'avait rien pu connaître des autres mondes. Humiliée de s'être laissé surprendre à préparer un mensonge aussi naïf, elle avait toussé deux ou trois fois, pour mettre le petit prince dans son tort:
- Ce paravent ?...
- J'allais le chercher mais vous me parliez !
Alors elle avait forcé sa toux pour lui infliger quand même des remords.
Ainsi le petit prince, malgré la bonne volonté de son amour, avait vite douté d'elle. Il avait pris au sérieux des mots sans importance, et était devenu très malheureux.
"J'aurais dû ne pas l'écouter, me confia-t-il un jour, il ne faut jamais écouter les fleurs. Il faut les regarder et les respirer. La mienne embaumait ma planète, mais je ne savais pas m'en réjouir. Cette histoire de griffes, qui m'avait tellement agacé, eût dû m'attendrir..."
Il me confia encore: "Je n'ai alors rien su comprendre ! J'aurais dû la juger sur les actes et non sur les mots. Elle m'embaumait et m'éclairait. Je n'aurais jamais dû m'enfuir ! J'aurais dû deviner sa tendresse derrière ses pauvres ruses. Les fleurs sont si contradictoires ! Mais j'étais trop jeune pour savoir l'aimer."
Le Petit Prince, chapitre 8, Antoine de Saint-Exupéry
Daphné
Daphné, 2013, colle blanche et magazine world of Aramco sur double page de ZapBook [(21x29.7)x2].
Ai-je essayé de m’inspirer du mythe de Daphné pour réaliser ce collage ? Non, j’ai seulement voulu faire un portrait féminin, c’est parce que les morceaux de magazines représentaient des éléments minéraux et végétaux que j’ai décidé que c’était Daphné.
Kosmonaut
Kosmonaut, 2013, colle blanche et magazine world of Aramco sur double page de ZapBook [(21x29.7)x2].
Celui-ci, je me souviens l’avoir consciemment composé, avant de coller les dés à coudre, je les avais disposé et pris en photo pour le reproduire.
Paix et décadence
Paix et décadence, 2013, colle blanche et magazine world of Aramco sur double page de ZapBook [(21x29.7)x2].
Je savais que je voulais continuer la robe de la femme avec les fleurs, y a de l’idée. Et aussi que je voulais des arabesques autour d’elle.
Neofolk
Neofolk, 2013, colle blanche et magazine world of Aramco sur double page de ZapBook [(21x29.7)x2].
La photo de ces jeunes femmes étaient coupées à la taille, j’ai donc décidé de “restaurer” leurs robes et leurs châles avac des éléments de couleurs similaires (éléments d’architecture, vues aériennes d’une ville...). J’aimais pas leurs têtes, elles ne sont certainement pas plus jolies mais je voulais qu’elles aient l’air tribales et modernes à la fois.
La jeune fille et les mots
La jeune fille et les mots, 2014, colle blanche et magazine world of Aramco sur double page de ZapBook [(21x29.7)x2].
Le masque funéraire de Toutankhamon était coupé et j’ai voulu lui donné la coupe qui était à la mode chez les femmes:
La source
La source, 2014, colle blanche et magazine world of Aramco sur double page de ZapBook [(21x29.7)x2].
J’avais manifestement envie de faire une rivière de vaisselle cassée avec des petits bateaux qui voguent dessus...
Reevolution
Reevolution, 2014, colle blanche et magazine world of Aramco sur double page de ZapBook [(21x29.7)x2].
Du parkour aux chimpanzés, il n’y a qu’un saut !
Ophelius
Ophelius, 2014, colle blanche et magazine world of Aramco sur double page de ZapBook [(21x29.7)x2].
Un souffleur de verre transformé en princesse Shakespearienne :
Creature
Creature, 2014, colle blanche et magazine world of Aramco sur double page de ZapBook [(21x29.7)x2].
Jolis mollusques, dommage que je n’avais pas fait de fond, y avait du potentiel.
Doorway to...
Doorway to, 2014, colle blanche et magazine world of Aramco sur double page de ZapBook [(21x29.7)x2].
C’est une époque où je n’ai manifestement pas peur de l’inachevé ! Ou bien avais-je peur de l’échec et de la frustration ?
Le don
Le don, 2014, colle blanche et magazine world of Aramco sur double page de ZapBook [(21x29.7)x2].
Mmmmh mystique...
Vertèbres
Vertèbres, 2014, colle blanche et magazine world of Aramco sur double page de ZapBook [(21x29.7)x2].
Un peu d’anatomie !
Sisyphe
Sisyphe, 2014, colle blanche et magazine world of Aramco sur double page de ZapBook [(21x29.7)x2].
Personnellement, je me comprends et c’est bien une illustration du sens de l’absurde, un éternel recommencement.
Fleurs de papier
Fleurs de papier, 2014, colle blanche et magazine world of Aramco sur double page de ZapBook [(21x29.7)x2].
Oh ! La découpe soigneuse :) Ca ne me ressemble pas.
Kaleidoscope
Kaleidoscope, 2014, colle blanche et magazine world of Aramco sur double page de ZapBook [(21x29.7)x2].
Je remercie mon compas pour ces magnifiques rosaces.
Kokoro
Kokoro, 2014, colle blanche et magazine world of Aramco sur double page de ZapBook (21x29.7).
J’ignore pourquoi je n’avais pas scanné ce dernier collage. Je ne le trouve pas beau mais je trouve qu’il ressemble tout de même à un cœur.
Et c’est le dernier de la série figurative et de l’utilisation du Zapbook, je passerai à la feuille libre A4.
FIN DU PREMIER OPUS
0 notes
Text
Laura Michel, Galtare, India, 2ème blog, 29 juillet 2018
“Human connect”
Voilà 10 jours que nous sommes au village de Galtare et les relations avec la famille et les habitants n’ont rien à voir avec les timides échanges du début. Les regards interrogatifs, craintifs et timides ont laissé place aux fous rire dans les incompréhensions de l’apprentissage du marathi, aux sourires, aux jeux avec les enfants et à une plus grande proximité entre indiens et français.
Lors de notre arrivée le 19 Juillet, j’avais été impressionnée par l’ambiance du village, des paysages de rizières et de montagnes vertes, tout était nouveau.
Je rencontrais les membres de ma famille et découvrais leur maison d’un confort simple et sommaire pendant une coupure de courant (habituelle), ce qui rendait l’atmosphère encore plus inconnue et mystérieuse. Dès mon arrivée, ils m’avaient offert une place sur une chaise au milieu de la pièce de vie, alors qu’eux-mêmes étaient assis par terre.
Je faisais donc connaissance de la famille dans la lumière de la lampe torche : le papa, Somnann, la maman, Saouerna, la fille cadette, Swapnali, Reishma et Rahul, la fille aînée et son mari puis Outkachi, leur bébé. Le même soir, je vois arriver Hinduja, une jeune indienne de Reality Gives rencontrée à Mumbai qui parle anglais et Marathi. Je suis soulagée à l’idée qu’elle me rejoigne dans la famille afin de mieux communiquer.
Cette semaine a été une découverte de la culture et de la vie du village. Niveau alimentation, je goute au thé ‘Chai’ du matin, plutôt sucré, au dhal, mélange de lentille et de légumes, au walapao, sorte de beignet de pomme de terre à la coriandre et aux épices servi dans du pain, puis surtout au riz, beaucoup de riz… ! Nous mangeons avec les doigts et pour les premiers repas, la maman me regarde manger, moment plutôt intimidant.
J’apprends rapidement à dire ’tora tora’ ce qui signifie 'un peu’, étant donné les quantités généreuses servies !
Lauréats français et indiens avons commencé les ateliers : cours de marathi, d’anglais et de français, workshop sur l’identité culturelle, sur le système de castes en Inde, yoga, réflexion time et réveil matin stretch que j’ai pu animer.
Nous avons également fait une visite du village, de la forêt-jungle et de l’éco-village Govardhan qui se trouve juste à côté où nous avons assisté à un culte de Krishna, un des dieux indiens.
Cette semaine fut aussi l’occasion de découvrir le travail des habitants dans les rizières. C’était une première de planter des plants de riz, pieds et mains dans la boue, beau moment de team building entre lauréats.
Samedi, jour de visite culturelle, nous sommes allés à la plage en camionnette serrés comme des sardines, trajet et moment épique ! Malgré cette plage plutôt polluée de goudron et de déchets, nous avons passé un bon moment, à pique niquer, à se balader et à chercher les crabes. J’étais surtout contente de pouvoir emmener ma soeur, Swanapli, avec qui j’ai pu passer un moment privilégié.
1 note
·
View note
Text
La semeuse
Là-bas en contrebas, là où mon regard panoptique porte de manière problématique, comme pour me rappeler encore et toujours au surplomb de ma posture privilégiée, se trouve une bicoque et son patio mal assemblés. Tous les deux ont un toit plat de tôle rouillée, des bouts de ferraille les soutiennent et les murs de la maisonnette sont rugueux, écaillés par les années et les secousses sûrement, celles qui parcourent parfois la terre à laquelle les deux fragiles édifices s’appuient. Ils sont traversés par un escalier communal qui relient deux ruelles parallèles d’altitude différente et que j’emprunte presque chaque jour pour rejoindre ou quitter la ville qui se trouve encore plus bas. Depuis la baie vitrée qui habille mon logement plutôt moderne, ou lorsque je descends avec précaution les marches un peu défoncées de l’escalier maladroitement bétonné, j’observe la vie de cette maisonnée brinquebalante. C’est le jeune chien efflanqué et blanc qui avait, un jour, attiré mon attention, alors qu’assise sur le canapé qui s’appuie à la fenêtre, je pianotais sur mon clavier d’ordinateur design. D’une beauté simple, le jeune animal, tâche éclatante au milieu du fouillis vert de la végétation et marron des débris de bois ou de briques accumulés, explorait le territoire escarpé. Obsédée depuis quelques mois par les chiens blancs, je ne pouvais détacher mes yeux de ce spécimen rare et inattendu. Le lendemain, alors que je me rendais en ville pour faire quelques courses, il apparut comme par magie, à la petite fenêtre de la maisonnette, bordant sur son côté droit l’entrée de l’escalier que je finissais de descendre. Son corps paraissait démesuré par contraste avec la fenêtre réduite d’où il émergeait; surtout, je l’avais vu la veille depuis mon pigeonnier humain. Aujourd’hui, c’était lui qui me regardait de haut, bougeant sa tête plutôt massive en silence, mais pas de manière menaçante. Quelques secondes à peine et ce que je devinais être sa maîtresse, une femme plutôt corpulente d’une quarantaine d’année à l’allure débraillée et au visage fatigué, surgit elle aussi à la fenêtre, lui intimant gentiment de rentrer l’entièreté de son corps à l’intérieur. J’essayais de la complimenter sur la beauté rare de son chien mais mon impéritie linguistique me força à juste sourire et à répéter plusieurs fois en anglais le mot “nice”. Dès qu’il disparut, je regrettai aussitôt cette présence canine douce et énergétique. J’aurais aimé pouvoir demander à le caresser. Depuis ce jour, je souhaitais, à chacun de mes passages, qu’il me salue à nouveau. Je l’aperçus juste à deux ou trois reprises, jouant dehors avec les enfants et adolescents de la maison et je n’osais pas, vu ma différence et mon mutisme, m’immiscer dans leurs activités privées. Il se trouvait que le chemin que j’empruntais passait par chez eux; j’avais toutefois compris, face à leur absence répétée de réaction à ma présence en translation et à mes salutations polies à peine retournées, que cette caractéristique géographique n’établissait aucune connivence de voisinage en soi. Bien au contraire sans doute: le désagrément causé par cette servitude imposée par le dénivelé les rendait d’autant plus méfiants ou alors tout simplement insensibles aux étrangers qui passaient par chez eux du matin au soir. J’avais le choix de vouloir les connaître; ils devaient faire avec mon passage intrusif. Au fil des jours, j’avais, du moins je crois, compris un peu mieux l’organisation de la famille: en sus du chien, de sa maîtresse et de son probable compagnon, parents des 2 à 3 enfants de 10 ans ou plus que j’avais vus jouer avec l’objet de mes attentions non-sollicitées, j’avais remarqué une femme plus âgée que j’imaginais être la mère de la maîtresse, la grand-mère donc. Elle portait un foulard noué à la manière traditionnelle, assorti à ses tuniques et pantalons larges qui déclinaient, au fil des jours, divers tons de violet et de vert, créant un camaïeu des plus printaniers. Sa silhouette large et plutôt tassée était souvent aperçue à l’arrière de la maison ou de l’abri. Accroupie ou penchée vers le sol, elle disparaissait presque par effet de camouflage dans la verdure et les fleurs; c’est seulement lorsqu’elle se déplaçait que je la remarquais alors depuis mon perchoir en verre. C’est à la voir s’affairer que j’avais compris qu’elle cultivait, derrière la maison, un petit potager prodigue et, derrière l’abri, des fleurs et plantes grasses, médicinales ou décoratives. Cet après-midi justement, alors que je me brossais les dents devant le panorama, mes yeux, habitués au mouvement de balayage invité naturellement par la hauteur, avait trouvé la matriarche affairée derrière l’abri, coincée au milieu des pots en argile habités par des succulentes. Ses jambes épaisses étaient serrées l’une contre l’autre et elle ratissait de ses mains puissantes la terre vierge d’un pot qu’elle venait de placer devant elle. Courbée en deux au niveau des hanches, la tête à l’étoffe verte vers moi, le dos couleur aubergine vers la vallée, elle saisit alors un petit sachet en plastique qui était au sol sur sa droite. Elle l’ouvrit d’une main et de l’autre, retira quelque chose que je ne pouvais voir depuis où j’étais. Mon brossage de dents continuait machinalement, toute absorbée que j’étais par la mystérieuse manoeuvre. Elle se redressa, le visage penché vers la terre du pot et soudain, ouvrant la main porteuse du trésor toujours invisible pour mes yeux aux capacités limitées, son pouce et son index de la main opposée y prélevèrent quelque chose qu’elle enfonça alors, dans un mouvement aussi précis que puissant, tel un pic vert de terre, dans l’humus donc je compris enfin la destination. Bécassine urbaine que je suis, perdue dans mes hauteurs intellectuelles, il m’avait fallu le voir pour le croire: elle semait le futur, la beauté à venir, la nourriture du soi, le présent en puissance, la vérité imaginée de l’instant. Semeuse de vie prise sur le vif; les grandmères comme sages activistes; matriarches de mes ailleurs comme inspiration du ici maintenant. Apaisée, réancrée, je retournai dans la salle de bain rincer ma bouche et finir de me préparer.
#grand-mère#histoire d'un jour#contrebas#rencontre fortuite#chien blanc#semer la vie#semeuse#dénivelé#géographie de vie
0 notes
Photo
Sur la pochette de Paon perdu [2017], l’album de mon duo Le fruit vert, il y a une photographie que j’ai prise en Italie, dans le jardin de la villa Pisani (où Porcile de Pasolini a été tourné). J’utilise un appareil mécanique qui me permet de superposer aveuglément deux ou trois images sur un même négatif. L’une de ces images est captée à l’entrée du labyrinthe (construit par l’architecte padouan Girolamo Frigimelica de’ Roberti en 1721), un dédale plutôt complexe au centre duquel s’élève une tour, ici évanescente. La source des autres images superposées est plus mystérieuse. Je crois que je les ai prises près de la serre abandonnée qui se situe au nord du domaine. On y aperçoit un long cactus, des plantes, un socle en pierre qui porte un chérubin spectral en ruine et, plus curieusement, des lignes transversales et une source de lumière qui irradie tout au centre de l’image.
À mon retour d’Italie, j’ai fait développer les films et j’ai placé les tirages, comme je le fais toujours, dans un cahier cartonné. Il n’y a qu’une seule photo que je n’ai pas mise, faute d’espace. C’était celle-là. Un peu démunie – que faire d’une image flottante ? – je l’ai laissé sur mon bureau. Et au fil du temps, j’ai déposé des livres dessus, du courrier, des papiers, ma tasse de thé. Elle émergeait de temps en temps, mêlée au fouillis de ma table de travail. C’était au moment où je tâchais, un peu fastidieusement, de fabriquer la pochette de disque en collage. Les essais infructueux et maladroits s’amoncelaient. Un soir, l’artiste Sophie Jodoin a souligné au passage la présence de l’image (qui était pourtant à moitié cachée) : « c’est beau ». Enfin, quelques jours plus tard, mon regard s’est réellement posé sur la photographie, qui s’est tout à coup révélée : c’était la pochette de l’album ! Avec l’approbation d’Andrea-Jane Cornell, l’autre moitié du fruit vert, Paon perdu a trouvé une image, son image.
Ceux qui me connaissent un peu savent que tout cela diffère de ma pratique habituelle, qui consiste à manipuler des formes géométriques et des lignes, à l’aide de règles, d’équerres et de grilles invisibles. L’architecte du labyrinthe. J’ai dû réajuster mes attentes lorsque la photo vaporeuse s’est révélée, voire s’est imposée. Est-ce le commentaire de Sophie qui m’a ouvert les yeux, ou le fait que cette image se trouvait là, comme par magie ? Tout ce que je sais c’est que la pochette de Paon perdu a été créée de manière intuitive, en errant, les superpositions d’images étant en quelque sorte des erreurs délibérées. Le fruit vert également, compose en accueillant les « erreurs » sans contrainte, les mélismes dissonants imprévus qui révèlent une voie, une piste chromatique. La racine étymologique d’erreur et d’errer est d’ailleurs la même. De quoi se perdre.
La mise en page a été créée par Marie Tourigny, qui a eu l’idée très belle d’ajouter un fin gribouillis au centre de l’image, le même qu’on retrouve à l’arrière, emmêlé aux plûmes du paon. Le symbole nous réjouissait : c’est comme si un fil (celui d’Ariane ?) s’était accroché aux ocelles de l’oiseau. Le paon perdu.
Photographie noir et blanc argentique, 120mm, (film Ilford hp5-400), superposition in camera.
Imprimée sur les presses de Optimal Media, en Allemagne.
Label : three:four
Tirage : 300 copies
Pour l’entendre et/ou le commander, c’est par ici
C’est aussi en vente à L’Oblique et au Phonopolis
Photographies : Yannick Grandmont.
0 notes
Text
Je suis grognon
Antonin, tu nous les brises.
Tu nous les brises menu, Antonin, mais je veux être indulgent et ne pas douter ici de ton amour pour le vin – encore que, s’il le fallait bien sûr, je pourrais, l’air de rien, suggérer aux rares pelés qui s’apprêtent à lire ce billet qu’aimer sans savoir, c’est aimer sans s’intéresser et qu’aimer sans s’intéresser, c’est baiser sans souci de procurer le moindre plaisir à ses camarades de jeu.
Car, vois-tu, tout le problème est là, Antonin.
Tout le problème est là.
Ces chroniques de punk à chien que, j’ose dire, pour le malheur de tous ceux que tu désinformes, tu nous livres à intervalle régulier depuis quelques années afin de défendre et le « nature » et le « naturel » et « l’éthique » et « bla-bla-bla » face au grand méchant « conventionnel » – chimique et sournois va sans dire – sont à œnophilie sincère, je te le dis comme je le pense, mon pauvre ami, ce que la pornographie de caniveau la plus déplorable est à l’authentique plaisir de l’étreinte : un mensonge aussi grossier que cynique, un outrage impardonnable.
Alors évidemment, tu me diras, je le sais, que tu t’adresses à un public de néophytes, à un public ignorant des choses du vin, un public jeune et citadin, connecté, complotiste et friand de tes diatribes, et qu’il convient, pour faire du clic, de le nourrir de raccourcis manichéens, de caricatures sectaires et de « fake news » à vocation pédagogique ; tu me diras que tu vulgarises, que tu défriches, que tu ouvres la voie ; tu me diras que tu inities et que si, touchée par la grâce miraculeuse d’une « punchline » bien brutale, une seule de tes ouailles se détourne de la grande distribution pour s’en aller, docile, sucer un irréprochable artisan moustachu, le pari est gagné.
Et tu n’as pas totalement tort.
Note bien ces mots : tu n’as pas « totalement » tort.
Car j’ai beau être œnologue, je l’avoue sans détour au risque d’être, misérable que je suis, tondu à la libération, j’ai beau avoir étudié la chimie du vin, car tout est chimie, tu ne l’ignores pas, j’ai beau avoir travaillé à Bordeaux, en Alsace, en Champagne, au Chili et même dans le Val de Loire, j’ai beau avoir manipulé le soufre et réactivé, d’année en année, quelques sachets de levures sèches, j’ai beau connaître l’intérêt des enzymes et le secret des collages, j’ai beau avoir utilisé, parfois, un spectrophotomètre ou, pour un dosage d’anthocyanes, avoir fait circuler de tube en pipette de l’acide chlorhydrique et du bisulfite de sodium sur la faïence d’une paillasse, je suis moi aussi, ne t’en déplaise, cher Antonin, partisan d’un certain laisser-faire. La nature, la plupart du temps, se débrouille très bien seule. Nul besoin de la pousser au cul comme une quelconque salope indisciplinée, nul besoin de la policer au tonfa des blouses blanches, de l’enrichir en ceci, de l’appauvrir en cela et, sévère, de la corriger pour ses manquements idiots. Je sais tout cela. Je sais aussi, et probablement mieux que toi, crois-moi, le dangereux virage de la chimie pris au champ plus qu’au chai dans le courant des années soixante, je sais le caractère grotesque de la multiplication des traitements, et pire, des traitements préventifs, devenus au fil du temps aussi automatiques que la prescription d’antibiotiques à la première toux ; je sais, puisqu’à juste titre, on en parle beaucoup ces jours derniers, le glyphosate et bien d’autres encore, car, oui, je connais les matières actives et leurs adjuvants ; j’ai étudié par simple comptage, je te rassure, la progression des populations de quelques parasites communs en vue de les contenir et je maîtrise, grands dieux, l’effrayant concept de pression cryptogamique, tu vois ? J’en ai vu des vertes et des pas mûres… Et je n’ai pas plus que toi de sympathie pour les pesticides, les insecticides, herbicides et fongicides, qui filent, dit-on, de méchants cancers aux pauvres diables chargés par une hiérarchie, assurément national-socialiste, de pulvériser en douce, à la scélérate, d’innommables poisons à proximité des écoles maternelles.
Leurs sales produits, c’est vrai, se retrouvent dans nos pinards.
Tu n’as pas totalement tort.
Et pour autant, tu me les brises, Antonin.
Tu me les brises menu avec ta suffisance de petit blogueur, qui, entre deux dégustations à la Maroquinerie, propage la peur et l’ignorance – et l’ignorance surtout, dont découle la peur. J’en ai marre que tu fasses le « buzz » sur les réseaux sociaux en assénant avec toute l’assurance que te confère ton inqualifiable cuistrerie, les contre-vérités et les amalgames qui font le sel et le piment de tes interventions mesquines. J’en ai marre que tu fasses de notre petite scène pinardière nationale le ring bling-bling, où, pour ton seul profit, s’affrontent Rocky Balboa et l’autre, tu sais, Ivan Drago, l’Américain gentil et le méchant Russe soviétique, ou, pour filer la métaphore, le juste qui s’entraîne « nature » en courant dans la neige et en coupant du bois avec courage, avec amour, avec abnégation et le fourbe, artificiellement gonflé en laboratoire par un aéropage de savants fous à grand renfort de machines mystérieuses et d’injections malhonnêtes. Non, mais attends… Sérieusement, tu crois toi-même aux conneries que tu racontes ? Tu t’entends ? Tu t’écoutes ? Tu devrais, je crois. Ça t’éviterait de raconter n’importe quoi.
Ça t’éviterait notamment d’estimer qu’il suffit à quiconque de jeter un coup d’œil rapide et distrait à ce fameux Codex, qui fixe les limites du possible et que tu sembles avoir pris en grippe, pour affirmer que les vins que boivent communément l’essentiel de nos congénères, les tiens, les miens, toi, moi nous, contiennent jusqu’à soixante-dix intrants. Ça t’éviterait ce genre d’énormité, tu vois ? Parce que je te le dis sans animosité : aucune vinification, aucune, je vais même te l’écrire en majuscule, AUCUNE vinification ne requiert l’usage de soixante-dix additifs. Aucune. Jamais. Nulle part. Ce que tu décris n’existe pas ; et je te mets au défi de me prouver le contraire. Car de la pire des piquettes conditionnée en Tetrapack et résultant de l’assemblage de différents vins possiblement frelatés de la Communauté Européenne, jusqu’au Grand Cru Classé de Bordeaux – pourtant parfois bien « techno » de nos jours – et même en passant par les plus « travaillés » des jus déréglementés d’outre-Atlantique, d’outre-Atlantique ou d’ailleurs, je ne veux stigmatiser personne, aucun vin, entendez-moi bien, amis lecteurs, entends-moi bien, ami Tonio, AUCUN vin, jamais, nulle part, n’a nécessité pour son élaboration le recours à soixante-dix additifs – ni à soixante-dix, ni à soixante, ni à cinquante, ni à dix d’ailleurs : ce serait un contresens œnologique, ce serait un contresens économique, dans la mesure où chaque manipulation exige un achat, une compétence et de la manutention et ce serait donc, pour le dire en peu de mots comme en trop, une insulte lancée à la plus rustique des intelligences.
Alors, parlons pesticides, d’accord. C’est un problème grave. Et qui mérite d’être traité avec sérieux – pas comme tu le fais. Parlons étiquetage, si tu le veux, c’est certes un demi-problème, que dis-je un demi-problème, un dixième, un centième de problème, que, sans scrupule, tu instrumentalises éhontément afin de faire accroire à un public ingénu que les docteurs Mengele et Frankenstein, associés pour l’occasion à Ben Laden, revendent en douce un cocktail d’huile de vidange, de farines animales et de débouche-chiotte. Et enfin, parlons goût. Puisque dès lors qu’il s’agit de pinard, la question du goût se pose fatalement. Et mettons les pieds dans le plat : « nature » ou « naturel » n’est pas synonyme de qualité, d’intégrité et garantie d’enchantement, ou pas plus en tout cas que « conventionnel » n’est synonyme de platitude, d’artifice et promesse d’un abyssal ennui. Présenter les choses de cette manière, au mieux, dénote une ignorance crasse et coupable et au pire, révèle une indicible malhonnêteté, qu’à vue de nez, je situerais à onze ou douze-mille années-lumière du simple parti-pris.
Et c’est pour toutes ces raisons, vois-tu, que tu me les casses, mon p’tit Toto. Pour toutes ces raisons et pour une raison plus personnelle que je me dois d’exposer ici et maintenant : car j’aime les vins dits « nature » ou « naturels », quel que soit le nom qu’on leur donne, je les aime sincèrement, oui, j’aime que des vignerons, dont le travail m’inspire la plus grande admiration, littéralement, s’esquintent à respecter les sols, la plante, le fruit et le consommateur en s’interdisant de recourir à la chimie, et rares sont ceux qui, loin des vignobles, savent et comprennent à quel point se tenir à cette contrainte est difficile et parfois risqué ; j’aime aussi, je le confesse, que ces mêmes hommes, fidèles à une ligne exemplaire – que seule la crainte de verser encore dans l’emphase m’interdit de qualifier de philosophie – s’échinent à réinventer leurs façons de vinifier, afin de tirer de leurs moûts la quintessentielle expression de leur terroir, en limitant par exemple les interventions, mais pas nécessairement ou pas seulement, parce qu’un vin « naturel » n’est pas un vin de fainéant : il ne s’agit pas de stocker son raisin en cave et d’attendre en croisant les doigts pour que tout se passe bien. Il s’agit de travailler, de savoir ce qu’autorise le Codex et de maîtriser son sujet, afin de décider en conscience de ce que l’on s’autorise et de ce que l’on s’interdit, il s’agit d’avoir une idée et de poursuivre un but – comme en « conventionnel » soit dit en passant. Alors… Je suis fumasse. Oui, je suis fumasse lorsqu’un guignol, qui s’intéresse au pinard comme je m’intéresse au rock alternatif ouzbek, s’avise de distribuer les bons et les mauvais points sans la moindre nuance et sans explications entre deux quarts de cuite dans le dernier des lieux branchés de la capitale. Oui, je suis fumasse. Et la dernière des mille raisons de mon agacement, je te la livre enfin, cher Antonin : c’est qu’à chaque fois que je t’entends parler de tout cela, c’est qu’à chaque fois que les réseaux sociaux s’emballent et que dix jours durant s’affiche sur mes écrans le titre putassier de ta dernière saillie sous une photo de ta bouille de cancre réjoui, j’ai envie de faire un don à Bayer & Monsanto.
Mais bordel. Que c’est triste !
Non ?
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
Nota bene : Vous serez un certain nombre, je n’en doute pas, à me reprocher de rester anonyme, à me prêter peut-être une certaine lâcheté et à déplorer que je n’assume pas mes opinions en nom propre. Mais je m’en fous. Je suis franc avec vous : je m’en fous. Je n’ai, sachez-le, aucunement l’intention d’engager le débat. Je n’ai aucune intention de répondre aux insultes des uns ou aux compliments des autres. Et je n’ai pas la moindre ambition d’intégrer en qualité de membre actif cette blogosphère, dans l’ensemble assez pathétique, et pour laquelle, l’aviez-vous deviné, je n’ai que peu de tendresse.
À toutes fins utiles : [email protected]
0 notes
Text
Un titre à rallonge que je n’ai plus en tête pour un spectacle inoubliable
Hier soir, par un heureux hasard je me trouvais au centquatre, à 20h20 dans la file d'attente du théâtre, salle 400. Ce soir là donc devait se jouer la dernière représentation d'une pièce radiodiffusée : « On traversera le pont une fois rendus à la rivière » imaginée par Antoine Defoort, Mathilde Maillard et Sébastien Vial accompagnés de Julien Fournet.
En entrant dans la salle, une enveloppe comportant la mystérieuse inscription “à ouvrir plus tard (ce sera évident)” est distribuée à chacun des spectateurs. Je me réjouis intérieurement, il va y avoir de l’interaction. Je tente d’éviter de me placer trop devant ou sur les côtés, il va y avoir de l’interaction. 20h45, le spectacle est introduit silencieusement par un système de pancartes nous avertissant de sa retransmission radiophonique. Des sourires s’installent. Se crée déjà un décalage entre la représentation qui sera vue, et celle qui sera écoutée. Celui qui voit à l’impression d’en savoir plus, mais c’était sans prendre en compte le tracteur insonorisé présent à droite de la scène : à l’intérieur se trouve un comédien s’occupant de la relation à l’auditeur de la pièce. Nous apprenons qu’il disait déjà des choses avant même que le spectacle ne commence et avant qu’il ne soit éclairé (que nous le voyons donc). Dès lors, il n’y a plus de favorisés, il y a seulement deux représentations différentes qui se jouent simultanément. Ou plutôt une seule représentation qui présente plusieurs entrées ; des point de vue et des points d’écoute.
La pièce se joue dans un perpétuel entre-deux : une transition, un voyage d’un point à un autre, qu’il soit physique ou virtuel, en s’adressant simultanément au public présent dans la salle et aux auditeurs dispersés, présents aussi, mais ailleurs. Le tout débute par une femme marchant sur scène et dont le bruit des pas est retransmis. Seulement ce bruit de pas n’est pas exactement celui de ses pas, ou plutôt, il a été préenregistré : c’est ce qui va lui permettre de pouvoir marcher sur n’importe quelle matière en changeant simplement de son, dans n’importe quel contexte. Ici s’opère le second décalage entre son et image qui va faire plonger d’ores et déjà le spectateur dans une dimension imaginaire. Ici débute un théâtre totalement expérimental et immersif qui associe spectateurs et auditeurs en explorant les notions de communauté et de collaboration entre ceux qui agissent sur scène, et ceux qui assistent au spectacle en le voyant ou en l’entendant. Le peu d’éléments de décors participe à transformer la scène en un espace de projections mentales. Le public de la salle écoute alors plus attentivement, plus sage aussi peut être, conscient que tout est potentiellement retransmis, et surtout lui (le public).
Un échange permanent se joue entre la réalité et la fiction, le rationnel et la folie, entre le direct et le préenregistré ; l’improvisation, la composition et le préparé. La qualité de la réalisation fait d’ailleurs naître un doute qui persiste : y-a-t’il vraiment des gens qui nous écoutent ? Tout cela est-il vrai ? Cela a finalement peu d’importance et fait partie du jeu de l’imaginaire. Je le sais aujourd’hui, des gens écoutaient. Et, à la prochaine représentation (le 24 mai prochain sur le site http://ontraverseralepont.com/ ), je m’empresserai de faire de même, pour vivre une deuxième fois cette expérience – qui se trouve être, à mon sens, beaucoup plus qu’un spectacle.
La pièce devient si captivante que j’en oublie presque l’enveloppe qui nous avait été distribuée par les ouvreurs. Les interaction permises par l’intermédiaire d’outils technologiques comme cette transmission radiophonique sur internet ou une simple liaison téléphonique deviennent poétiques. C’est la première fois que j’ai dû passer un coup de fil en hautparleurs dans un théâtre sous la demande des comédiens en plein jeu musical pour participer, au même titre que mon voisin à une musique qui se créait sur scène, avec nous. La première fois certainement qu’un banal coup de fil m’a semblé juste, nécessaire, et même poétique.
Pour faire court, sans trop décrire le reste, j’ai été émue par des bûches électriques, une plante verte et une bâche marron grâce aux paroles qui les accompagnaient, aux sons qui les racontaient. J’ai été émue aussi, surtout, par les bruits de papier déchiré qui se propagèrent dans toute la salle lorsque, ensemble, le public ouvrit la fameuse enveloppe.
0 notes
Text
Poèmes des élèves de l'école Benoit Malon de la Ville de Puteaux (Hauts-de-Seine)
Les montagnes sèches et transpirantes
Les palmiers sacrés apportent la paix
La sagesse les miracles et les enchantements
Les dromadaires mangent nos fruits
Les amandes et les figues.
Le soleil éternel brille comme mille feux.
Les terres de nos ancêtres cohabitent.
Les dunes de sable tremblantes et douces
Les maisons remplies de chaleur appellent la fraicheur.
Les dromadaires enchantés par la paix
Le ciel bleu nous berce de ses couleurs et de sa mélodie
Les arbres ronds sifflant de bonheur.
La sagesse règne sur nos terres endormies
Nos maisons sanglantes de chaleur s’écroulent.
La nuit mystérieuse est douce.
Sarah Z. (Cm2) Janvier 2017
--------
Emploi du temps
Je me lève au son des cris de mes frères aînés
Tu te lèves au son des coqs et des poulets
Je mange ma tartine
Tu manges ta racine
Je travaille à l’école
Tu fabriques des carrioles
Je mange équilibré
Tu manges quelques criquets
L’école c’est amusant
Les carrioles c’est fatiguant
Le soir je rentre et on m’adore
Le soir tu rentres et rapportes un peu d’or
Le matin je me lève et je me dis « youpi ! »
Toi tu te dis « Si seulement je vivais à Paris ! »
Emma L. Cm2 Janvier 2017
----
Que se passe-t-il là-bas ?
Toi venant de là-bas
Mais là-bas c’est surement loin d’ici.
Pour moi, dès qu’un arbre tombe
Une personne meurt
Et dès qu’une mangue commence à pousser
Un bébé naît
Pour toi qui vit dans de bonnes ou mauvaises conditions
Je pense souvent à toi
Moi qui suis aussi pâle qu’un masque d’époque
Et toi peut-être sombre comme un masque anonyme.
Stella C. (Cm2) janvier 2017
--------
Quand les dates sont nées
Les palmiers ont souffert
Le vent est sage
La plage nous colore et nous émerveille
Le sable doux comme nos cheveux nous époustoufle
La mémoire plus longue que la vie renaît tous les jours
Notre mémoire balbutiante oublie les mots
Les colibris battant leurs ailes nous émerveillent de bonheur
Le python sifflant slalome entre les arbres
La vie est courte et amusante, pleine de bonheur
La sagesse nous enchante.
Sarah Z. (Cm2) Janvier 2017
-------
La maison inondée de chaleur
Tremblante de peur
Nos divines offrandes détruites par le vent
Le soleil sifflant se détruit. Nos villes polluées par l’homme
Le ciel bleu brille dans la galaxie
Les nuages décomposés par le vent polluent notre terre
Le désert inondé de chaleur
Les palmiers somptueux appétissants et sifflants de bonheur
Les dromadaires sacrés voyagent à travers les pays
Le charisme de nos terres nous enchante.
Sarah Z. (Cm2) Janvier 2017
--------
Les feuilles douces nous charrient de bonheur
J’ai cherché l’Amour et la reconnaissance
J’ai payé le prix du silence
Tu m’as comme donnée l’envie d’être moi
Partagée entre deux hémisphères
Comme une erreur de l’univers
J’ai jeté tellement de bouteilles à la mer
J’ai bu tant de liqueurs amères
Que j’en ai les lèvres de pierre
Tu as tué la peur qui dormait là
Qui dormait là dans mes bras.
Sarah Z. (Cm2) Janvier 2017
------
Je virevolte comme un papillon excité par la lumière
La lumière brille de plus en plus
Scintille de bonheur et de sagesse. Les plantes se façonnent
Le ciel pétille de bonheur
La terre et ses océans se multiplient.
Sarah Z. (Cm2) Janvier 2017
---------
De toi à moi
Quand nous nous sommes séparés
Personne ne m’adressait la parole
J’étais seule comme le sable face à la mer
Je parlais des fleurs et des arbres
Elle regardait le ciel et la mer d’Afrique
Mais il n’y avait aucun mot devant moi
Son visage était blanc comme la neige.
Jusqu’au jour où une fille apparut devant moi
J’étais rouge comme le soleil
Elle me tendit la main
Elle m’emmena avec elle.
Nour T. (Cm2) Janvier 2017
------
Terres africaines
La musique est comme le chant des oiseaux
Les nuages dansent dans le ciel bleu
Le sable vole comme le souffle du vent
La forêt rajeunit aussi vite que l’enfant
L’eau sacrée, douce comme le soleil, chante
Le dromadaire se réveille comme la terre
Les arbres dansent comme les nuages
Le désert est comme le vert de la terre
Les terres africaines sont la vie.
Mathilde C. (Cm2) Janvier 2017
--------
Quand tu te sens triste
Tu penses à l’Afrique
Eux sont courageux
Ce ne sont pas des peureux
Malgré la difficulté
Ils iront jusqu’à la Liberté
Pas besoin d’une faculté
Le plus important c’est d’oser
Il faut aider noirs ou blancs
Ça c’est intelligent
Il y a des gens enfermés
Faut pas hésiter
Il faut libérer
Car les africains sont aussi des humains
Et ça c’est malin d’aider les africains.
Sirine B. Cm2 Janvier 2017
------
Car tu es blanche comme la neige froide
Et que moi je suis noire comme la nuit
Et que toi tu viens de Paris
Et moi de Bissau ville perdue dans le monde
Demain peut-être je mourrais et toi tu vivras
Tout ça pour te dire que je t’aime
Ce n’est pas la distance ni la mort qui nous séparera.
Selma Cm2 Janvier 2017
------
La nature
Les arbres s’ouvraient de haut en bas
Le soleil éclairait tout le pays
Les abeilles récoltaient du miel dans les fleurs
La pluie nourrissait les fleurs
La neige me donnait des frissons
Le sable me chatouillait.
Ines B. Cm2 Janvier 2017
-----
L’Amour n’a pas d’âge
Quand je t’ai vu je suis tombé amoureux de toi
Tu avais les yeux noirs comme de la poudre
Tu avais les cheveux noirs comme l’orage
Tu avais le visage en forme de cœur
Tu avais des lèvres comme rouge sang
Tu avais la peau noire comme les étoiles
Tu étais belle comme une africaine.
Ines B. Cm2 Janvier 2017
-----
De tes pays lointains jusqu’à moi
Tes pays chauds
Ton eau sacrée
Ta musique traditionnelle
Tes vastes pays
Tes grands arbres
Je t’aimerai toujours car tu es mon continent d’origine
Lorsque je suis née en France
Je ne te connaissais pas
Toi tu pensais que j’étais grande et moi je pensais que tu étais petit
Jusqu’au jour où j’ai vu ton immensité.
Soraya D. (Cm2) Janvier 2017
------
Distance
Ecoute le message de ton cœur et le chant de ton sang
Ton sang rouge fluo
Mon sang rouge foncé
Toi ici
Moi là-bas
La nuit je pense à toi
Le jour tu penses à moi
La distance nous sépare
Moi à Varsovie
Toi au Mali
La différence entre toi et moi ne change rien
En l’amour que j’ai pour toi
Toi maître de mon cœur et de mon esprit
Je t’aime.
Linda Mikoumou F. (Cm2) Février 2016
-----
Quand je t’ai vu je suis tombée sur cette plage du Mali
Tu m’as vu
Tu es parti
Je ne t’ai plus jamais revu
Tu ne m’as plus jamais revue
J’ai pleuré toutes les larmes de mon corps
Tu as soupiré
Je t’ai cherché partout dans le monde
Passant par l’Afrique
Je ne t’ai pas trouvé
Je rêve de toi tous les jours
Tu rêves de moi tous les jours
Dans mon rêve il n’y a que toi qui apparais
Je t’aimerai tout le reste de mon existence.
Linda Mikoumou F. (Cm2) Février 2016
-----
Ma famille
Ma famille est noire et moi je suis blanche
Nous sommes différents mais unis dans le cœur
Les balades et les promenades sur les terres africaines sont le bonheur pour moi. Comme nous vivons dans un pays chaud, à Djibouti,
L’eau est sacrée
Dans ma famille j’ai deux frères et une sœur
Donc en tout nous sommes six. Six dans une petite maison
C’est comme un petit nid douillet.
Parfois nous allons à la mer
Je sens le sable chaud sous mes pieds
Je ramasse des coquillages et j’entends la mer dedans.
Pour accéder à cette plage mystérieuse
Il faut prendre le bateau et la mer salée. Bien sûr nous en avons un. Notre bateau fonctionne grâce à l’amour de notre famille.
Zoé L. (Cm2) Février 2017
-----
Le Maroc
Quand tu regardes le soleil, le soleil te regarde.
La mer si jalouse arrive jusqu’à tes pieds
Laissant passer des coquillages tout bien colorés.
Les marchés blindés sont bien colorés. Tu veux tout acheter.
Les maisons brillantes sous le soleil
L’intérieur c’est le paradis des merveilles.
Layla B . (Cm2) Mars 2017
0 notes