#Le Livre du Voyage
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Le Livre du Voyage
Le Livre du Voyage, Bernard Werber PrĂ©sentationImaginez un livre qui serait comme un ami de papier. Imaginez un livre qui vous aide Ă explorer votre propre esprit. Imaginez un livre qui vous entraĂźne vers le plus beau, le plus simple et le plus Ă©tonnant des voyages. Un voyage dans votre vie. Un voyage dans vos rĂȘves. Un voyage hors du temps. Ce livre vous le tenez entre vosâŠ
#11.5/20#Bernard Werber#DĂ©veloppement personnel#Essai#La liste Ă Papa#Le Livre du Voyage#Liquidation de la liste d&039;envies qui date de 10 ans#OuaisList#Philosophie#Voyage initiatique
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Currently obsessed by this line.
#j'avais dĂ©jĂ tiquĂ© Ă l'Ă©poque du livre 4#mais alors aujourd'hui#si un crossover Kaamelott - Retour vers le futur existait... Kv1 Arthur viendrait mettre un pain Ă Livre IV Arthur#il fait son malin Ă dĂ©nigrer son mariage#mais il se doute pas une mn que GueniĂšvre va lui mettre une claque dans le livre V avec le voyage la descendance tout ça#il se doute pas qu'elle va le sauver 2 fois dans la saison qui suit#et que ce sera la seule qui acceptera qu'il ne soit plus roi#car elle sait qu'ĂȘtre tout en haut n'est pas une source de bonheur pour eux#leur Ă©volution saison aprĂšs saison puis film đđ#kaamelott#arthur x gueniĂšvre#pendraniĂšvre#arthur x guenievre#pendranievre
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âOui, j'Ă©tais fugueuse, et j'Ă©tais tĂȘtue et fabuleuse - beaucoup d'autres filles verraient cela comme de l'assurance. Je ne l'ai fait qu'habillĂ©e comme un mannequin. Je n'ai pas abandonnĂ© l'Ă©cole. Contrairement Ă beaucoup d'autres qui ont rĂ©ussi grĂące Ă la sĂ©duction, Ă la manipulation et Ă la diffusion de l'information.
Ne commandez pas de champagne et cueillez du raisin pour le faire vous-mĂȘme!
â Mle. AainaA-Ridtz A R, Entre les Souffles, Biographie
#Entre les Souffles#Biographie#artist#aainaa ridtz#citation d'amour#voyage#citation du jour#Citations de livres#Resonance#Narrative#Recit#Non-roman
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Wig ha wag, Samain approche... comme chaque annĂ©e, ce sera le moment de se raconter des histoires de fantĂŽmes auprĂšs du feu. Et en Bretagne, aux lĂ©gendes de l'Ankou, le passeur d'Ăąmes, de sortir du Yeun Elez pour venir s'y faufiler... L'occasion de vous prĂ©senter l'illustration de couverture que jâai eu le plaisir de rĂ©aliser pour le dernier livre dâErik LâHomme « le Grand Voyage » aux Ă©ditions Gallimard Jeunesse :)
RĂ©sumĂ© : "Une lĂ©gende bretonne raconte qu'Ă la pĂ©riode d'Halloween le monde des vivants rencontre celui des morts, gardĂ© par le terrible Ankou. Victor, 12 ans, est prĂȘt Ă tout risquer pour retrouver sa mĂšre disparue. Il entraĂźne ses amis Fanch et LĂ©onie dans un grand voyage dont personne n'est encore jamais revenu..."
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Voici les livres nominés par le groupe de lecteurs avancés pour le mois prochain:
- Voyages dans la Lune, de Cyrano de Bergerac
- Cyrano de Bergerac, d'Edmond Rostang
- Le tour du monde en 80 jours, de Jules Verne
- Le monstre, de Camille Bodin
- La vagabonde, de Colette
Pour voter, rejoignez le club sur discord ici:
âȘ Si vous dĂ©butez en lecture de littĂ©rature française, n'hĂ©sitez pas Ă rejoindre le 2e groupe et Ă faire des propositions de livres ! Aucune proposition n'a Ă©tĂ© faite pour Octobre jusqu'Ă prĂ©sent.
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2019
Je pense que nous sommes juste passés à cÎté de quelque chose de bien
Son amour pour moi avait fait ses cartons
Tout était soigneusement disposé, rangé dans les piÚces et les couloirs de sa mémoire ...
Des souvenirs, des moments, des instants, des photos ...
ĂparpillĂ©s partout sur le sol,
une vie , nos corps Ă corps , la tempĂȘte qui nous avait encore plus soudĂ©s lâun Ă lâautre et qui nous avait, ironie de la vie, au final sĂ©parĂ©s ... nos rĂȘves de balades, de voyages ... nos Ă©clats de rire, nos peurs, des chansons , nos quelques espaces tel un couple normal , nos prises de bec , nos fantasmes et nos jeux Ă©rotiques , nos quotidiens entremĂȘlĂ©s... nos pas de deux ...
Tout notre fouillis dâamour Ă©tait dĂ©sormais bien rangĂ©, empilĂ©, rĂ©pertoriĂ©, prĂȘt Ă recevoir la poussiĂšre des annĂ©es ...
Je restais lĂ ... seul ... Ă vouloir tout garder dâelle : sa force, son humanitĂ©, son romantisme, sa sincĂ©ritĂ©, sa sensibilitĂ©, son museau de petit lapin, sa chevelure , sa force Ă©rotique, sa sensualitĂ©... mes doigts gardaient en eux le contact de sa peau ... jâavais la mĂ©moire de son corps dans mes bras... son poids sur moi ...
nous nous Ă©tions tombĂ©s dessus ... la soudaine rencontre de deux Ăąmes et de deux corps, une cohĂ©sion inattendue qui se transforme parfois en terreur et en dĂ©tresse car elle libĂšre trop dâĂ©nergies inconnues ...
La pluie et le froid tombait sur ma vie, je contemplais lâocĂ©an oĂč jâallais errer, la plage immense oĂč jâallais y chercher le petit grain de sable quâelle disait ĂȘtre...
Me lever le matin dĂ©sormais sera avec un vide dans la poitrine, jâĂ©tais imprĂ©gnĂ© dâelle,ce nâĂ©tait pas la force de gravitĂ© qui me maintenait au sol câĂ©tait elle; lĂ oĂč elle Ă©tait je voulais ĂȘtre , respirer le mĂȘme air , bouger si elle bougeait ...
Il me restait mes chansons, mes livres, les petits vices de la vie comme disait le colonel Lawrence dans le dĂ©sert , de simples plaisirs tel le cafĂ© brulant Ă lâodeur de cannelle, une douche brĂ»lante pour dĂ©nouer les muscles , courir ... mâenivrer le corps pour que lâesprit ne pense pas ... plus ... au-delĂ des responsabilitĂ©s qui Ă©taient les miennes ...
Jâavais essuyĂ© de trop nombreuses tempĂȘtes et traversĂ© assez de batailles pour savoir que l'amour Ă©tait presque une maladie, une notion issue des temps anciens, d'une Ă©poque oĂč le monde Ă©tait Ă la fois plus jeune et plus sage.
Le chemin du jardin de mon cĆur en Ă©tait cachĂ©, perdu pour ne plus laisser une autre me sĂ©duire, me conquĂ©rir, sâinstaller dans ce lieu .
Elle était mon dernier amour ... celui que je cherchais depuis ... que ce mot avait planté ses racines en moi ...
Je ne sais pas si je pourrais
De nouveau tout recommencer
Elle aurait du mal la prochaine
A comprendre ce qui mâenchaĂźne
Une autre peau, une autre odeur, une autre personnalité ... changer de lit changer de corps ... à quoi bon ...
Il ne me restait plus quâĂ plonger en moi-mĂȘme pour aller au bout de la douleur, espĂ©rer quâavec le temps ... va ... je pourrais contenir la brĂ»lure de lâabsence .
Comment lâĂ©vacuer de ma vie ... comment lui barrer le chemin de mes pensĂ©es... Cette petite chaĂźne en or, ce pull, cette derniĂšre bouteille de parfum quâelle mâa ramenĂ© de voyage ... ces tout petits riens qui impitoyablement la faisaient surgir ... elle avait façonnĂ© une part de ma vie... sans doute bien plus grande quâelle ne pouvait lâimaginer ... je pouvais parler dâintrication assurĂ©ment ... elle avait rĂ©ussi ce tour de force de sâimmiscer partout ... elle avait Ă©tĂ© telle lâeau qui gĂšle dans le rocher et le fait Ă©clater ... elle Ă©tait allĂ©e lĂ oĂč personne nâavait pu aller avant , elle avait mĂȘme rĂ©ussi Ă apposer une fissure tout au fond ...
JâĂ©tais tel Narcisse devant la glace de la salle de bain Ă chercher son image ... plus dâune fois lâidĂ©e que nous Ă©tions frĂšre et sĆur Ă©tait venue aux gens... elle Ă©tait non seulement mon Ăąme sĆur mais bien plus ... si jâĂ©tais nĂ© fille jâaurais aimĂ© ĂȘtre elle ...
Elle avait beau tenir mordicus que nous Ă©tions diffĂ©rents... je ne pouvais que sourire ... Ă croire quâelle essayait de se convaincre ... câĂ©tait sans doute ce quâelle faisait dâailleurs ... pour pouvoir se dĂ©tacher de moi ... Elle ne voyait pas que nos diffĂ©rences se reflĂ©taient ...
Pourquoi est-elle partie...
Elle disait quâelle Ă©tait une sale gamine ... oui je crains quâelle nâeut Ă©tĂ© lucide envers elle-mĂȘme ... bien quâil mâen coĂ»te de le reconnaĂźtre ...
Les vides, les espaces entre les lignes, les non-réponses, les non-dits ... éparpillés dans nos échanges épistolaires quelque soit le support ... me laissent exsangue.
Je suis comme un marin devant lâocĂ©an Ă qui on reprocherait la tempĂȘte quâil a traversĂ© ... elle nâa pas supportĂ© ... et la voilĂ elle dans sa propre tempĂȘte et je sais au fond de moi que je ne peux rien faire ...
Certains chemins sâarpentent seul ... elle a fait des choix et les consĂ©quences la submergent ... nonobstant la peur desdites consĂ©quences, possibles ou probables , bien que ce que lâon dĂ©sire ou ce Ă quoi on aspire se trouve juste de lâautre cĂŽtĂ© de la peur ... il y a aussi elle, elle avec elle-mĂȘme ... telle une lame de fond ... mais oui hĂ©las câĂ©tait bien une lame de fond de son passĂ© qui remontait ... dont je ne connaissais que trop bien la force ...
Elle avait aimĂ© celui que jâĂ©tais ...
Jâaurais voulu ĂȘtre lui encore ... rester moi ... cet autre moi que je nâĂ©tais plus ... du moins plus complĂ©ment ... jâĂ©tais sorti de ma tempĂȘte et je pouvais dire quâelle mâenveloppait comme un manteau que jâacceptais comme une Ă©vidence ... je savais que jâallais voyager en solitaire ... mais en y rĂ©flĂ©chissant je lâavais toujours Ă©tĂ©... quand Ă elle, elle Ă©tait trop sauvage ... il lui fallait faire la paix avec elle-mĂȘme ... On ne pouvait rien changer au cours des choses; autant jeter des pierres Ă la lune ...
je me sentais comme une maison qui se chercherait son fantĂŽme et qui lâavait trouvĂ© ... je me sentais hantĂ© de sa prĂ©sence ...
Quelle ironie , la vie redevenait supportable et se transformait en une chose qui mĂ©ritait dâĂȘtre vĂ©cue avec passion, Ă©nergie et un espoir dont le plaisir ne dĂ©pendait plus de la simple fatalitĂ© ... et elle me laisse ... lĂ ... presque comme si elle avait Ă©tĂ© quâun rĂȘve ...
Une vieille lĂ©gende raconte que quand les dieux veulent vous punir ils exaucent vos priĂšres ... je dĂ©sirais trouver celle qui me ferait toucher ce qui se cachait au sein des vieilles histoires telles Tristan et Iseut, Lancelot et GueniĂšvre ... mĂȘme malgrĂ© la morale des autres ...
Elle ne lâaime plus
Câest du passĂ©
Nâen parlons plus
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" Il arrive qu'un journal illustrĂ©, entrouvert il y a des annĂ©es, laisse en nous des traces aussi profondes qu'un grand livre ou qu'une rencontre mĂ©morable. Ă l'Ă©poque oĂč Life était l'hebdomadaire amĂ©ricain par excellence, dans un numĂ©ro tournĂ© probablement par une main nĂ©gligente ( toujours ce qu'on s'attendait Ă voir : la guerre du Vietnam ou celle de CorĂ©e, mĂȘlĂ©e Ă des vedettes de cinĂ©ma, du sport, ou de la politique du moment ), je tombai sur la derniĂšre page, rĂ©servĂ©e d'ordinaire Ă la "photographie de la semaine", sans rĂ©fĂ©rence aux Ă©vĂ©nements d'actualitĂ©, Ă©lue seulement pour ce que l'image prĂ©sentait  d'exceptionnel, de beau ou de saisissant. Cette fois, c'Ă©tait, en pleine page, un instantanĂ© de femme vue de dos. Une dame quelconque, un peu Ă©paisse, sans doute situĂ©e entre la quarantaine et la soixantaine, un manteau de voyage qu'on devinait beige, souliers de ville Ă talons mi-haut, petit chapeau sĂ»rement achetĂ© dans un grand magasin, sac volumineux, serrĂ© sous le bras avec ce geste possessif qu'ont souvent les femmes un peu mĂ»res, et qui contenait Ă n'en pas douter le porte-monnaie, quelques billets de banque, l'assurance-santĂ©, le portrait des enfants ou des petits-enfants, peut-ĂȘtre un de ces petits carrĂ©s de papier de soie imprĂ©gnĂ©s de produit chimique qui donnent Ă l'AmĂ©ricain en voyage l'impression de s'ĂȘtre lavĂ© les mains. Une rombiĂšre amĂ©ricaine telle qu'on les rencontre, innombrables, dans les magasins de souvenirs et les restaurants convenablement bien cĂŽtĂ©s. Celle-ci Ă©tait debout devant une mer calme ; une vaguelette lĂ©chait le sable Ă quelques mĂštres de ses souliers. Cette photographie prise sans doute au cours d'un petit voyage en Californie, par un mari ou un fils un peu en retrait sur la plage, avait eu les honneurs de la semaine parce que, l'instant qui suivit le dĂ©clic, une Ă©norme lame de fond emporta la femme, le chapeau du grand magasin, le manteau, le sac, les papiers d'identitĂ© avec les portraits des enfants ou des petits-enfants, en fait, toute une vie. Ce qui avait Ă©tĂ© une forme, une forme reconnaissable, chĂ©rie peut-ĂȘtre, ou dĂ©testĂ©e, ou l'objet pour les siens d'une tranquille indiffĂ©rence, tricotant ou jouant ou jouant au bridge, aimant la glace aux framboises, en parfaite santĂ© ou atteinte de varices ou peut-ĂȘtre d'un cancer au sein, et jusqu'aux accessoires et au tout-fait de la sociĂ©tĂ© de consommation, s'Ă©tait d'un seul coup amalgamĂ© Ă la mer informe. Mrs Smith ( si c'Ă©tait son nom ), ou Jones, ou Hopkins, avait disparu dans le primordial et l'illimitĂ©. J'ai repensĂ© plusieurs fois Ă elle. J'y pense encore. Ă l'heure qu'il est, je suis peut-ĂȘtre la seule personne sur la terre Ă me souvenir qu'elle a Ă©tĂ©. " M. Yourcenar
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[Farewell vicious night. The Ancient Fire calls your name. The invisible spiral will always remember the responders to the Midnight Caller. The ones who write the stories. And to whom the stories go. Perhaps the eternal moon will rise again. Perhaps the darkness has reached its end.]
XIV - La Ville Invisible
AprĂšs ĂȘtre arrivĂ© au lieu oĂč se confondent existence et non-existence, une porte verte est apparue, invoquĂ©e lĂ depuis les plaines pastorales de la plus ancienne Arcadie. J'ai chantĂ© Ă la porte ces paroles qui prĂ©cĂ©daient les tĂ©nĂšbres : Daphnis ego in silvis, hinc usque ad sidera notus.
Des annĂ©es de mystĂšre m'avaient amenĂ© Ă ce seul paragraphe. Un voyage oĂč, Ă chaque Ă©tape du chemin, j'espĂ©rais une conclusion, mais j'ai reçu davantage de questions Ă la place. Cette fois ne faisait pas exception.
Je l'ai rĂ©pĂ©tĂ© encore et encore dans mon esprit. C'Ă©tait enivrant. Ăa ressemblait Ă une incantation pour des esprits puissants, comme Ă©crit dans les livres. Mais les esprits ne sont jamais venus Ă moi. MĂȘme mes rĂȘves avaient commencĂ© Ă Ă©chapper Ă ma mĂ©moire, comme l'amnĂ©sie dans une berceuse.
J'ai appris autant que possible sur la partie la plus significative du paragraphe : Daphnis ego in silvis, hinc usque ad sidera notus. Je fus Daphnis, habitant des bois, dâoĂč mon nom sâest Ă©levĂ© jusquâaux cieux. Cette Ă©pitaphe qui apparaĂźt sur de nombreuses pierres tombales arcadiennes. Les origines mĂȘmes de lâexpression Et In Arcadia Ego. Les mots qui ont prĂ©cĂ©dĂ© les tĂ©nĂšbres.
J'ai appelĂ© Mars Ăditions encore et encore, personne ne rĂ©pondait. Je suis allĂ© au 12 Rue Jacob, mais l'enseigne au nĂ©on Ă©tait Ă©teinte et il n'y avait personne Ă l'intĂ©rieur. J'ai appelĂ© The Library of Babel Ă Londres oĂč j'ai acquis Nuit Sans Fin, sachant exactement Ă quoi m'attendre. C'est-Ă -dire pas de rĂ©ponse.
Il me semblait que j'Ă©tais vraiment seul.
DĂšs le dĂ©but, on avait eu lâimpression que quelquâun, ou peut-ĂȘtre lâunivers, essayait de parler sans voix. Si j'Ă©tais honnĂȘte avec moi-mĂȘme, aussi fou que ça puisse paraĂźtre, j'avais l'impression que Leonora elle-mĂȘme essayait de me dire quelque chose. Chaque fois que jâarrivais dans une impasse, jâavais lâimpression de la laisser tomber.
Cette ultime impasse nâa fait quâintensifier mon intĂ©rĂȘt pour cette phrase latine particuliĂšre et tout ce qui lâaccompagnait. J'ai plongĂ© non seulement dans le monde de l'Ă©popĂ©e romaine et de la mythologie celtique, mais aussi dans celui de Leonora et d'autres artistes surrĂ©alistes. Livres, expositions, cours du soir, documentaires, tout ce que je pouvais trouver.
Je dois admettre que le rayon de ce nouvel intĂ©rĂȘt s'est Ă©largi de jour en jour et j'ai dĂ©couvert de nouvelles avenues et de nouveaux mystĂšres Ă explorer. Remedios Varo, Dorothea Tanning, NoĂ«mi Manser, Kati Horna, Hilma af Klint, Julia Soboleva ont tous transformĂ© ma vie en un rĂȘve ambulant et ont ajoutĂ© une touche de magie Ă ma façon de penser et de voir le monde. Comme si mes yeux s'Ă©taient ouverts sur âl'autre Parisâ, l'invisible, les passages secrets entre les couches.
MalgrĂ© cela, Leonora ne m'a jamais quittĂ©. J'ai une obligation envers elle que je n'ai pas remplie. Je ne sais pas quand, je ne sais pas comment, mais j'espĂšre plus que tout qu'un jour je pourrai rĂ©pondre Ă l'appel. Que si je peux enfin ĂȘtre lĂ pour elle. Pour son esprit. Pour jouer mon rĂŽle. Il y a une raison pour laquelle elle m'a trouvĂ©, mais je ne la connais pas encore.
En attendant, je la garde dans ma vie. Dans mes rĂȘves, en cette nuit sans fin. đ
#s22e06 from atlantic to pacific#guy fieri#guyfieri#diners drive-ins and dives#i tego arcana dei#terra incognita#ancient fire#invisible spiral#midnight caller#eternal moon
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j'ai l'intention de lire tout ces livres un jour ou l'autre, l'ordre seulement est en question.
il y a une réponse incorrecte et c'est du cÎté de chez swann. j'ai déjà lu les trois mousquetaires et madame bovary, mais seulement en anglais. j'ai regardé le film hiroshima mon amour, et j'ai lu quelque poÚmes des fleurs du mal. quant au reste, je n'en connais pas grand'chose.
you can vote in this if you don't speak french btw. roman=novel, scénario=screenplay, poésie=poetry, piÚce de théùtre=play, dictionnaire des synonymes=thesaurus, ouvrage de référence=reference work, roman-mémoire=autobiographical novel
#je sais que grand'chose s'Ă©crit avec un trait d'union de nos jours mais j'aime mieux l'apostrophe. c'est charmant...#c'est ce qui arrive quand on lit trop de la littĂ©rature du XIXe siĂšcle đ©đ#polls#my posts#i know i said i wasn't gonna read les trois mousquetaires but guess who found it at the local bookstore...#voyage au bout de la nuit was just the only french book i could find in a thrift store i was in so i was like okay guess this is mine now#i looked it up and apparently it is super famous. not sure i will enjoy it at all lol#du cĂŽtĂ© de chez swann is the wrong answer because i feel like i need to read 2000% more of the francophone canon beforehand#that's why i decided to get something by george sand. i was like i can't read proust without any background in sand that would be#fucking cray cray#really dumb reason to read george sand but i did need to read something by her so. gift horse in whose mouth i am not looking
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Le 19 avril prochain paraßtra mon premier livre de cuisine, aux cÎtés de la trÚs inspirante Sonia Ezgulian aux éditions Flammarion : Le goût de l'imprévu !
A la maniÚre d'un carnet de voyage, partez avec nous à Lyon, Agde, SÚte et Port-En-Bessin, pour une aventure riche en rencontres et en découvertes culinaires...
Tout est une affaire de liens, de sensations et d'émotions : vous le découvrirez à la lecture !
Sonia sera en dédicace à Paris le 15 avril au salon du livre de cuisine ancien et moderne ( parc Georges Brassens Paris 15), Le 21 avril chez Arance Sicilyon (Lyon 7e) de 16h à 18h
D'autres dates Ă suivre !
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youtube
Pour moi, lire et voyager sont synonymes, on plonge dans un livre comme on plonge dans l'inconnu, comme on visite un nouvel endroit : plein d'appréhension mais surtout débordant de joie. Dans mon coeur, les voyages et la littérature sont liés et j'aimerais, à travers cette vidéo, vous donner envie de lire. J'espÚre qu'aprÚs avoir vu mes images et écouté mes mots, vous aurez envie de faire, comme moi, un tour du monde littéraire ⥠Bon voyage & à trÚs bientÎt pour de nouvelles aventures !
#photo#picture#aesthetic#french#sky#travel#landscape#youtube#video#france#français#voyage#trop#livre#littérature#lecture#citation#roman#Youtube
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Le Bento ou Ă-Bento est un repas traditionnel au Japon consommĂ© dans une boĂźte. Le trait le plus caractĂ©ristique de ce repas traditionnel est la âBento Bankoâ qui est la boĂźte contenante en soit, le repas. Ce nom pourrait ĂȘtre grossiĂšrement traduit par âGamellesâ. En elle-mĂȘme, la boĂźte nâest apparue que durant lâĂ©poque Azuchi-Momoyama, sâĂ©talant de 1568 Ă 1600. Cette pĂ©riode, courte, est dominĂ©e par une Ă©cole dâart du nom de Kano (Kano-Ha) fondĂ©e par Kano Masanobu, Peintre en chef du Shogunat Ashigaka. LaĂŻque et professionnelle, cette Ă©cole dâart perdura jusqu'au vingtiĂšme siĂšcle oĂč lâatelier devenu intenable dĂ©clina et disparut progressivement. Ainsi, le repas est traditionnellement consommĂ© durant la pĂ©riode de lâHanami oĂč les Cerisiers du Japon perdent leurs feuilles ou bien durant une cĂ©rĂ©monie du thĂ©. Ce nâest quâavec la rĂ©cente popularitĂ© de la cuisine Japonaise et ainsi, lâextension de cette derniĂšre dans le monde entier que le mot âBentoâ est devenu le terme quasi-universel pour dĂ©signer les repas Ă emporter Japonais. Nous retrouvons la consommation de telle prĂ©paration, mais avec un nom de boĂźte diffĂ©rent durant lâĂšre Heian, pĂ©riode particuliĂšrement riche en termes de culture et dâart, sâĂ©talant de 794 Ă 1185. Ainsi, lors de lâOsechi Ryori, repas du Nouvel An Japonais, le repas est dans une boĂźte du nom de âJubakoâ. Se composant Ă lâorigine dâun plat mijotĂ© avec du SakĂ© ou de la Sauce Soja du nom âNimonoâ accompagnĂ© de LĂ©gumes, Fruits de Mers, Poissons ou bien de Tofu. Au fil du temps et de lâĂ©volution de la sociĂ©tĂ©, une variĂ©tĂ© plus grande plats ont Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ©e pour lâOsechi Ryori et donc, les âBoĂźtes Jubakoâ se sont aussi dĂ©veloppĂ©es. Nous pouvons ainsi retrouver : lâIchi-no-Ju composĂ© de mets se mariant avec une consommation de SakĂ© ; le Ni-no-Ju composĂ© de plats dit âYakimonoâ et âSunomonoâ, respectivement signifiant de la nourriture cuite Ă la grille et de la nourriture marinĂ©e ; le San-no-Ju qui est un repas avec des produits provenant de la Mer ou de la Montagne ; le Yo-no-Ju composĂ© de plats mijotĂ©s et le Go-no-Ju qui est une boĂźte laissĂ© vide, symbolisant ainsi le besoin de bonheur qui devrait prendre place dans la boĂźte et donc le besoin de ce dernier.
Ce nâest quâau dĂ©but du huitiĂšme siĂšcle quâun livre dâhistoire compile diffĂ©rentes notes oĂč sont dĂ©crits des gens transportant du âHoshiâ, riz cuit Ă la vapeur et sĂ©chĂ© dans le but dâĂȘtre utilisĂ© comme repas portable lors de voyages plus ou moins longs. Les Japonais ne prenaient que deux repas par jour jusquâĂ la fin du dix-septiĂšme siĂšcle et les deux repas Ă©taient un simple petit-dĂ©jeuner et un dĂźner. Ce nâest quâau milieu de lâĂpoque Edo sâĂ©talant de 1600 Ă 1868 que les trois repas par jour se gĂ©nĂ©ralisent grĂące Ă lâintroduction des lampes Ă huile et de leur lumiĂšre au niveau du dĂ©but du dix-huitiĂšme siĂšcle. Ainsi, la durĂ©e dâĂ©veil et dâactivitĂ© des travailleurs sâĂ©talant, ils devinrent quasiment nĂ©cessaires d'apporter un repas du soir pour pouvoir tenir la cadence. Les agriculteurs de cette Ă©poque remplissaient dâaliments tels que du Riz dâOrge ou des Prunes SalĂ©es des rĂ©cipients en bois courbĂ© du nom de âMenpaâ et les emportaient avec eux au travail. Excellents pour absorber l'humiditĂ© et assurer la ventilation, ces rĂ©cipients permettaient donc de conserver les repas frais et dĂ©licieux mĂȘme lorsquâils avaient refroidi. Toutefois, pour les travaux de plus grosse nĂ©cessitĂ©, un âOkeâ qui est un grand seau de bois traditionnel Ă©tait rempli de boulettes de riz et dâun plat dâaccompagnement du nom âdâOkazuâ et servait donc pour un repas collectif. Pour les pĂȘcheurs, le travail en mer Ă©tant moins facile Ă terme de nourriture, ils apportent une quantitĂ© de riz mesurais dans une unitĂ© correspondante Ă une tasse japonaise dâenviron 180 millilitres de riz, cette unitĂ© est le âGoâ et ils en apportent en mer 7 go de Riz. Une quantitĂ© d'environ 1260 millilitres de Riz. Ce riz Ă©tait entreposĂ© dans une boĂźte Ă deux Ă©tages fabriquĂ©e en CyprĂšs Japonais du nom de âFunabentoâ et lâaccompagnement (Okazu) est dans ce cas du poisson pĂ©chĂ© par le pĂ©cheur lui-mĂȘme. Le Funabento n'avait pas quâune utilisation de transport de repas, mais pouvait aussi servir de bouĂ©e de sauvetage pour les pĂȘcheurs tombĂ©s Ă lâeau, de seau lorsquâil est nĂ©cessaire d'Ă©coper le bateau lors de fuite dâeau. Pour finir, le rĂŽle du âBentoâ nâavait pas quâune dimension pratique et fournisseur dâĂ©nergie aux travailleurs. On peut le retrouver utilisĂ© dans lâagrĂ©ment dâoccasions spĂ©ciales dâelle que le Hanami (Coutume traditionnelle japonaise d'apprĂ©cier la beautĂ© des fleurs.) et Ă©tĂ© Ă lâĂ©poque rĂ©servĂ© aux nobles et aux samouraĂŻs. Ce nâest quâau milieu de lâĂ©poque Edo (1603 Ă 1867) que la pratique se dĂ©veloppera et atteindra les couches populaires. Ă cette Ă©poque, le repas classique du Bento Ă©tait des Onigiris en Ă©tant enroulĂ©e dans des feuilles de bambou et ce nâest que pendant lâĂšre Taisho, quâune Ă©volution significative sera faite. Les BoĂźtes dâAluminium de par leurs apparences argentĂ©es et de sa facilitĂ© de nettoyage devient un symbole de luxe.
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Un vĂ©ritable ami est celui qui apprend, aprĂšs d'innombrables batailles, que ce qui reste Ă l'extĂ©rieur (le monde) est le reflet de la durĂ©e de la bataille (en soi-mĂȘme) doit durer pour que l'on finisse par s'asseoir cĂŽte Ă cĂŽte sans dire un mot et ĂȘtre en paix.
Puis la structure (la lucidité) est clarifiée, et le monde change.
On ne se bat jamais contre l'autre dans le monde extĂ©rieur et proclame sa soumission Ă Dieu â la relation de l'un avec l'autre reflĂšte sa relation avec Dieu.
â Mle. AainaA-Ridtz A R, Les Sables du Temps
#aainaa-ridtz#citation d'amour#sainte communion#amour#citation du jour#ayn sof#voyage#tasawwuf#Citations de Livres#Les Sables du Temps#Sands of Time#۱Ù
Ű§Ù Ű§ÙŰČÙ
Ù#Relation#Connexion Divine#Saint-Esprit#Gabriel-La paix soit sur lui#CachĂ©#Ladunni
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Automne 1927Â - Champs-les-Sims
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Quand tu me parles de tes sĂ©jours Ă Kingston puis de ta visite de MontrĂ©al, j'ai l'impression que tu as une sorte de vie mondaine. J'aimerai bien voyager un peu un jour. Le nom de MontrĂ©al a quelque chose de trĂšs Ă©vocateur pour moi et j'ai demandĂ© Ă Ange de me ramener un livre illustrĂ© de Paris la prochaine fois qu'il ira y faire un sĂ©jour. Pour revenir sur la question du français au Canada, j'en ai discutĂ© avec Grand-MĂšre, et elle m'assure que c'est dĂ©jĂ un sujet qu'Ă©voquait ton grand-pĂšre autrefois avec ma grand-tante LucrĂšce. Je pense qu'il devait ĂȘtre aussi rĂ©voltĂ© que toi. Je suis assez surprise de toutes ces rĂšgles, mais Ă©tant française et francophone, je ne sais pas ce que c'est que de parler une langue minoritaire dans son propre pays.
Je suis Ă©galement surprise que Grand-MĂšre se rappelle du contenu d'une lettre vieille de plus de trente ans. Je pense qu'Ă©tant donnĂ© son Ăąge, c'est une sorte de miracle que cela arrive si tard, mais elle montre de plus en plus de problĂšmes de mĂ©moire et elle est parfois dĂ©sorientĂ©e. Oncle Adelphe a voulu se montrer rassurant, mais je vois bien qu'il est aussi inquiet que moi. Il lui arrive mĂȘme de descendre en chemise de nuit Ă prĂ©sent. Tante Rose m'a bien assurĂ© que la EugĂ©nie Le Bris d'autrefois se serait coupĂ© un bras plutĂŽt que de franchir le seuil de sa chambre ainsi vĂȘtue et elle se souvient bien des remontrances quand elle faisait de mĂȘme. Grand-MĂšre va avoir cent-sept ans cette annĂ©e. En revanche, elle n'a rien perdu de son caractĂšre opiniĂątre ni de son sens aigu de l'observation.
J'espĂšre que tes affaires se porteront comme tu le souhaites. Je voulais simplement que tu saches que je suis lĂ pour t'aider au besoin.
Avec mon amitié,
Noé
P.S. Je viens de relire la premiĂšre question que tu me poses. Non, ma cousine n'a pas la moindre idĂ©e de ce qui m'est arrivĂ©. Comme tout le monde, elle croit que les jumelles sont d'Ange. Anna est rousse, mais c'est un trait commun chez les Le Bris. Je ne pense pas que ça vaille le coup de briser sa propre vie en lui en parlant, sachant qu'elle attend leur premier enfant (il s'agissait alors d'une fausse alerte). Oncle Adelphe veille au grain, le faire suivre partout oĂč il va, afin d'Ă©pargner Ă sa fille la moindre infidĂ©litĂ©. Je sais que tu ne penses pas Ă mal, mais j'aimerais Ă l'avenir que tu Ă©vites de parler de lui, car c'est une blessure qui me fait toujours atrocement souffrir et que je prĂ©fĂ©rerais oublier une bonne fois pour toutes pour me consacrer Ă mon entreprise, mon mari et mes filles.
Transcription :
EugĂ©nie « Quâattends-tu mon garçon ? »
Marc-Antoine « Rien de particulier. Vous ne deviez pas aller vous reposer ? »
EugĂ©nie « Câest ce que jâai dit oui. Mais je me disais peut-ĂȘtre que tu pourrais monter avec moi et me faire la lecture pendant que je me repose. Tu es dĂ©sĆuvrĂ© et tu erres sans but depuis un moment, au moins tu seras occupĂ©. »
Marc-Antoine « Vous avez peur que je mâennuie ? »
EugĂ©nie « Non, tu as toujours trouvĂ© de quoi occuper tes mains et ton esprit. Mais ces derniers temps, jâai remarquĂ© que tu importunais souvent Mademoiselle Laroche. Elle a son travail Ă accomplir et tu lui fais perdre du temps. »
Marc-Antoine « Je nâavais pas lâimpression dâĂȘtre Ă ce point dans ses pattes. »
EugĂ©nie « Et pourtant si, alors tu vas monter avec moi et me lire quelques chapitres du livre de ta sĆur. Et quand tu auras fini, nous lirons un peu la Bible tous les deux. »
Marc-Antoine « La Bible ? »
EugĂ©nie « Oui, le Chant de Salomon. Cela fait longtemps que je ne lâai lu et je pense que tu pourrais en tirer quelques enseignements fort Ă propos. »
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ScĂšne 1 "Une femme mure sur la plage"
DĂ©jĂ presque une annĂ©e Ă©coulĂ©e depuis ces vacances passĂ©es chez mes parents dans le sud-ouest de la France. CâĂ©tait en pleine saison au mois d'aoĂ»t, je me souviens encore des senteurs et sensations dâaller courir chaque matin avant dâaller piquer une tĂȘte dans lâocĂ©an pour conclure cette activitĂ© de remise en forme. Ces sensations qui restent dans la mĂ©moire comme des moments marquants de la vie oĂč tout est calme, oĂč on ressent la sĂ©rĂ©nitĂ© du prĂ©sent, oĂč la vie semble sans contraintes.Â
Jâavais passĂ© lâĂąge de passer des vacances chez mes parents mais cette annĂ©e lĂ les voyages Ă©taient encore limitĂ©s et jâavais Ă coeur de voir mes parents aprĂšs cette pĂ©riode surrĂ©aliste oĂč la moitiĂ© de la planĂšte avait passĂ© plusieurs mois confinĂ©e. Ce virus COVID-19 qui a touchĂ© tous les pays du monde et cette mise en quarantaine qui nous a coupĂ© de nos proches pendant plusieurs semaines et tant de victimes. Comme la plupart des gens, les vacances dâĂ©tĂ© se rĂ©duisaient Ă des distances accessibles en train ou en voiture, les vols Ă lâautre bout de bout monde encore dĂ©conseillĂ©s.
J'aimais me lever tĂŽt pour aller courir, profiter de la fraĂźcheur matinale et du calme avant le trafic des vacanciers qui abondaient sur les plages et les coins touristiques.Â
Depuis quelques jours jâavais remarquĂ© cette femme venant profiter de la plage, comme moi elle semblait prĂ©fĂ©rer la tranquillitĂ© avant l'arrivĂ©e de la foule. La 1Ăšre fois que je lâavais aperçu, Ă©tant seul sur la plage avec elle, je me disais quâelle m'avait obligatoirement remarquĂ©. Je me souviens comme si câĂ©tait hier, je voulais me rafraichir aprĂšs mon footing matinal, je nâavais pas rĂ©sistĂ© Ă l'envie de rester sur la plage alors que je n'avais ni serviette ni affaires de rechange. J'Ă©tais Ă©tonnĂ© de voir cette femme seule Ă cette heure, comme si elle commençait sa journĂ©e de plage, installĂ©e sur sa serviette, en maillot de bain avec un petit haut couvrant son buste de la fraĂźcheur
Elle lisait et avait tournĂ© la tĂȘte en me voyant passer pour aller me baigner. J'avais posĂ© mes runing, mon short et mon tee-shirt au bord de l'eau avant de plonger dans la mer encore fraĂźche. Je lui tournais le dos, elle Ă©tait installĂ© Ă une 20aine de mĂštre plus haut sur la plage, je n'avais pas osĂ© me retourner mais bien qu'Ă©tant allongĂ©e sur le ventre, tournant le dos Ă la mer, jâavais imaginĂ© quâelle avait tournĂ© la tĂȘte pour me regarder me dĂ©vĂȘtir avant de plonger en boxer dans lâeau calme comme si la mer accueillait son 1er baigneur de la journĂ©e. Quand je revenais vers le bord, elle avait changĂ© de position, assise sur sa serviette, le regard plongĂ© dans son livre mais elle s'Ă©tait retournĂ©e, peut-ĂȘtre pour profiter de l'ocĂ©an et me regarder nager. Je trouvais cet instant troublant et la situation presque intime.
Depuis ce jour lĂ , je revenais tous les matins, Ă la mĂȘme heure, espĂ©rant retrouver cette femme qui lisait sur la plage. Avait-elle remarquĂ© que je la regardais ? Pensait-elle que je venais dans l'espoir de l'aborder, la draguer ? Raisonnablement je n'y croyais pas trop, j'Ă©tais beaucoup plus jeune qu'elle, et visiblement ce n'Ă©tait pas le genre de femme quâon aborde facilement. C'Ă©tait l'impression qu'elle me donnait.Â
Une belle femme mure, qui devait avoir 55 ans bien sonnĂ©s, des formes matures, des cuisses charnues, un belle peau soignĂ©e. MalgrĂ© le soleil estival, sa peau Ă peine hĂąlĂ©e, encore assez blanche me laissait imaginer qu'elle avait dĂ» arriver depuis peu. Un dĂ©tail avait captĂ© mon attention plus particuliĂšrement, cette femme aux airs et attitudes un peu « bourgeoises » semblait prendre soin dâelle, elle nâĂ©tait pas grosse mais des formes qui sâarrondissent avec les annĂ©es de maniĂšre plus ou moins harmonieuses mais pleines de charme. Un visage assez fin encore mais quand elle sâĂ©tait levĂ©e pour aller se baigner, son fessier mâavait captivĂ©, il Ă©tait large, charnu et marquĂ© par les annĂ©es tout en Ă©tant trĂšs agrĂ©able au regard. Un cul assez gros pour dire les choses de maniĂšre trivial mais un cul comme je les aimais et qui me faisait rĂȘver surtout chez une femme mure. J'avais remarquĂ© cette femme il y a 3 jours, depuis je suis repassĂ© le matin Ă la mĂȘme heure, elle Ă©tait lĂ au mĂȘme endroit. Depuis je m'Ă©tais calĂ© sur son horaire pour venir profiter de la plage et de sa prĂ©sence qui agrĂ©mentait mes sorties footing et ma baignade matinale
Est-ce qu'elle se demandait ou se doutait qu'elle me faisait fantasmer ? moi un jeune homme de 27 ans qui venait tous les matins en mĂȘme temps qu'elle, toujours au mĂȘme endroit, un peu en retrait Ă quelques 10aines de mĂštre d'elle. Suffisamment en retrait pour ne pas l'agresser, comme si je voulais faire parti de son dĂ©cors, l'habituer Ă ma prĂ©sence pour me donner le droit de lui dire « bonjour ! », de lui parler comme un habituĂ© de la mĂȘme plage, Ă la mĂȘme heure. Comme pour partager cette discrĂšte complicitĂ© et la rassurer de ma prĂ©sence Ă quelques mĂštres d'elle. Pour vivre ce moment, Ă la surprise de mes parents, jâavais pris cette habitude de me lever tĂŽt tous les matins, pour profiter de ce moment privilĂ©giĂ© qui devenait onirique et alimentait mon fantasme pour les femmes mures.
Chaque matins elle allait se baigner, faire quelques brasses et revenait sur sa serviette en profitant de lâocĂ©an calme avant de se replonger dans son livre le temps que les 1er touristes arrivent bruyamment sur la plage. Je n'avais pas encore osĂ© aller me baigner en mĂȘme temps, lui parler ne serait-ce que lui dire bonjour comme si elle devait forcement me reconnaitre. Je ne savais pas combien de temps elle resterait mais elle Ă©tait en vacances et j'avais la sensation que j'avais le temps, qu'elle resterait indĂ©finiment le temps de mes vacances. Je sentais qu'elle s'habituait Ă ma prĂ©sence, que je faisais parti de ce moment qu'elle s'octroyait tous les matins, avant que les vacanciers viennent encombrer la plage.
Depuis 3 matins elle Ă©tait lĂ , entre 7h30 et 7h45, l'heure oĂč les gens dormaient encore, oĂč l'eau est encore froide et chaque matin depuis 3 jours j'Ă©tais lĂ en espĂ©rant la retrouver Ă la mĂȘme place sans personnes aux alentours. Je ne savais pas comment l'aborder Ă part un simple bonjour mais elle Ă©tait trop loin pour lui parler et je nâosais pas aller lâaborder et pour quelle raison dâailleurs ! je voulais pas qu'elle se sente agressĂ©e. Je mâencourageais en me disant que je devrais aller me baigner en mĂȘme temps qu'elle, ça serait plus facile de discuter, lui parler de la tempĂ©rature de l'eau, du calme, de l'heure matinale ... des choses banales, anodines qui me permettraient de crĂ©er un contact, d'entendre sa voix et sentir si elle Ă©tait ouverte Ă la discussion. "Demain je le ferai" me disais-je ! comme un dĂ©fi Ă relever mais ça faisait 2 jours que j'essayais d'imaginer un moyen de l'aborder et que je finissais par me convaincre que ce serait mieux le lendemain. Comme si j'espĂ©rais que lâinitiative vienne dâelle, considĂ©rant que mon Ăąge ne me permettait pas dâaborder cette femme devenant de plus en plus inaccessible.
Je la regardais du coin de l'oeil, elle se levait pour aller se baigner, j'hĂ©sitais Ă me lever, attendre un moment pour la rejoindre mais je craignais de casser la magie de ce moment matinal qui agrĂ©mentait mes vacances et j'avoue aussi mes soirĂ©es. JâĂ©tais troublĂ© en pensant Ă elle le soir en me couchant. J'imaginais des situations qui finissaient par rĂ©veiller mon sexe au point de me caresser en Ă©chafaudent des plans que je savais pertinemment irrĂ©alisables mais ces rĂȘves Ă©rotiques Ă©taient des plus agrĂ©ables. Jâessayais de lâimaginer, telle que je lâavais vu, je me remĂ©morais rĂ©guliĂšrement ce moment qui mâavait marquĂ© et Ă©mu : son cul qui ondulait quand elle se dirigeait vers la mer pour aller nager.Â
Ce matin encore en la voyant nager, je me rĂ©signais, me promettant que demain j'irai me baigner en mĂȘme temps qu'elle, que je l'aborderai. Je me dĂ©tendais en gagnant ce nouveau dĂ©lais. Elle nageait Ă quelques mĂštres du bord, je la regardais, elle avait l'air sereine, douce, sensuelle, comme si elle savourait l'instant, je me rĂ©jouissais et me consolait en me disant que je faisais parti de ce moment, de ce dĂ©cors qu'elle garderait en tĂȘte comme ses bons moments de vacances.
Ces moments matinaux alimentaient de plus en plus mes fantasmes nocturnes et mes pensĂ©es en journĂ©e. Je retournais parfois sur la plage pour tenter de la retrouver mais depuis que jâĂ©tais arrivĂ© je n'avais pas encore eu l'occasion de la voir ou la croiser ailleurs que sur la plage le matin tĂŽt. Il m'arrivait de parcourir les lieux oĂč les touristes se promenaient, jâavais mĂȘme fait le tour du marchĂ© en matinĂ©e, espĂ©rant la croiser, me demandant qui elle Ă©tait, si elle Ă©tait seule, en couple, avec sa famille, des amis mais Ă©tant seule chaque matin je lâimaginais seule.Â
Toutes ces questions occupaient maintenant mon esprit et une bonne partie de mon temps. J'avais envie de savoir, de dĂ©couvrir cette femme qui nourrissait mes fantasmes depuis que je lâavais vu ce 1er matin sur la plage.
Qui Ă©tait cette femme mure sur la plage, venant seule tous les matins vers 7h30 et repartait avant l'arrivĂ©e des touristes. Jusque lĂ , je nâavais pas osĂ© quitter la plage en mĂȘme temps qu'elle, je ne voulais pas lui paraitre entreprenant ou passer Ă ses yeux pour un dragueur de plage en quĂȘte dâaventure sans lendemain. Je ne savais pas si elle venait Ă pied, Ă vĂ©lo ou  en voiture mais je commençais Ă Ă©chafauder des plans pour en savoir plus.
Peut-ĂȘtre venir un peu avant 7h30 pour voir d'oĂč elle venait ? peut-ĂȘtre attendre d'ĂȘtre hors de vu et la suivre de loin pour en savoir plus, savoir ou elle habitait. Ces plans tenaient en haleine mon esprit une partie de la journĂ©e mais je ne faisais que repousser la moindre initiative pour l'aborder. D'abord en savoir plus et aller me baigner en mĂȘme temps qu'elle. Je me sentais presque rassurĂ© dâobtenir ce dĂ©lais tout en redoutant quâelle ne vienne plus et disparaisse Ă jamais sans avoir rien tentĂ© ni entendu le son de sa voix.
Le lendemain Ă©tait un samedi, un jour de turn-over pour les touristes. Jâangoissais presque en imaginant qu'elle risquait de disparaitre, que je n'en saurai pas plus sur elle et que j'aurai ratĂ© l'occasion de l'aborder. Je m'arrĂȘtais un moment, j'hĂ©sitais entre me changer les idĂ©es en allant voir un copain et continuer Ă errer dans les alentours de la plage en espĂ©rant la croiser. Je me sentais comme un dĂ©tective privĂ© Ă la recherche d'informations sur une femme sur laquelle je menais une enquĂȘte.
Ces moments excitaient ma curiosité, je finissais par décider de retourner sur la plage en scrutant les environs mais il y avait tellement de monde à cette heure que mon espoir de la retrouver dans cette foule s'estompait vite. Pourtant je restais un moment à scruter du regard la foule peuplant cette plage si tranquille le matin. Je décidais d'aller voir un copain en projetant de repasser en début de soirée quand la foule aurait quitté les lieux.
A suivre ... (ScĂšne 2 le 21 mars 2024 Ă 06h00)
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La lumiĂšre sous la porte
Les livres ont une grande place dans mon cĆur. Jâaime les lire, les toucher, les sentir. Jâaime les exposer, voir leur couverture mĂȘme si je ne les ai pas encore lus. Jâaime les livres mais Ă trop en acheter, ils prennent de la place. Jâen ai stockĂ© dans des cartons, qui Ă leur tour, se sont imposĂ©s dans mon petit appartement. Je ne savais plus quoi en faire. Pas question de mâen dĂ©barrasser.
Jâai eu cette idĂ©e aprĂšs avoir visitĂ© Amsterdam. A mon retour de voyage, jâai rĂ©alisĂ© quâune pile de livres ressemblait beaucoup aux maisons hollandaises. Du coup, je me suis amusĂ© Ă crĂ©er des rues, utilisant chaque bouquin pour faire une maison ou un petit immeuble de deux Ă©tages. Avec diffĂ©rents papiers, jâai dessinĂ© puis dĂ©coupĂ© des portes et des fenĂȘtres. Je me suis appliquĂ© Ă dĂ©corer de volets, des rideaux ainsi que des dormants et des impostes de portes. Je confectionnais des toits Ă lâaide de carton.
Chaque dos de livre devenait lâentrĂ©e dâune maison ou la devanture dâun vieux magasin Je me suis tellement appliquĂ© que mes amis furent fascinĂ©s par mon travail. Ils parlaient dâĆuvre dâart. Ils me proposĂšrent dâexposer car dâaprĂšs eux, mon talent devrait ĂȘtre connu. Au dĂ©but, trop mĂ©fiant et voulant Ă©viter de participer Ă un diner de cons, je me contentais de donner une seconde vie Ă des livres que jâai tant aimĂ©s lire. Cependant, jâeus un tel succĂšs que je dus me rĂ©signer Ă accepter leur proposition. DĂšs lors, aprĂšs avoir exposĂ© dans une galerie, je me suis mis Ă vendre des piles de livres dĂ©corĂ©s et refaits en petites rues.
Je garde mes prĂ©fĂ©rĂ©s dans une bibliothĂšque particuliĂšre. En effet, elle ne contient que des livres dĂ©corĂ©s. Chaque Ă©tagĂšre reprĂ©sente une rue. Jâai mĂȘme ajoutĂ© quelques petits pavĂ©s devant les livres pour donner un cĂŽtĂ© plus rĂ©aliste aux maisons. Jâaime les observer le soir avant dâaller me coucher. Parce quâelles ont une apparence fĂ©erique et jâimagine des habitants vivre dedans. Je les imagine en train de marcher, ouvrir les fenĂȘtres ou les portes et vivre paisiblement ; une mĂ©nagĂšre Ă la fenĂȘtre Ă©tendant un drap, un homme rentrant du boulot.
Un jour, en les admirant de nouveau, je remarquais quelque-chose dâĂ©trange. Sur le moment, je pensais Ă un reflet liĂ© Ă la lumiĂšre de mon salon. Mais en approchant, je dĂ©couvris de la lumiĂšre sous une porte. CâĂ©tait une porte dĂ©corĂ©e et collĂ©e par mes soins, comment de la lumiĂšre pouvait apparaitre ? Je pris le livre, lâouvris mais ne constatais rien de particulier entre les pages qui se dĂ©pliaient correctement. DĂšs lors, je replaçais le livre et retournais Ă mes occupations. En Ă©teignant la lampe de la salle, je constatais un petit fil lumineux sous cette mĂȘme porte. La lumiĂšre Ă©tait rĂ©apparue !
Je ne savais son origine. Je pouvais prendre le bouquin, lâouvrir, le secouer, tourner les pages. Rien nây faisait, dĂšs que je le rangeais, la lumiĂšre rĂ©apparaissait. Je cognais de lâindex sur la porte ; bien entendu, personne ne rĂ©pondit, personne nâouvrit.
CâĂ©tait Ă©trange que de voir cette lumiĂšre sous cette porte fictive. Tous les soirs, je constatais quâelle apparaissait pour disparaitre uniquement au lever du jour. Je passais les semaines suivantes Ă surveiller cette anomalie, dâautant quâelle Ă©tait la seule porte Ă laisser passer de la lumiĂšre. MĂȘme la fenĂȘtre en plastique, collĂ©e au dos de ce livre ne montrait rien.
Jâaurais pu me dĂ©barrasser du livre, le vendre ou simplement le donner. NĂ©anmoins, ma curiositĂ© insistait Ă surveiller ce phĂ©nomĂšne. Je regardais donc ce livre, dont je ne me souvenais plus de lâhistoire, laisser passer cet Ă©trange trait de lumiĂšre. Et puis, je dĂ©couvris de la lumiĂšre sous la porte dâun autre recueil. Hier soir, la lumiĂšre traversait la fenĂȘtre, comme si quelquâun habitait dans ce livre.
Jâai doucement frappĂ© Ă la fenĂȘtre et Ă la porte. Je nâai vu personne, pas de petit bonhomme ou autre farfadet magique. Je suis restĂ© bĂȘtement Ă observer cette lumiĂšre qui scintillait dans le noir. Mais ce soir, je dĂ©poserai quelque-chose devant ce livre. Un petit morceau de pain ou, une demi-fraise, histoire de sympathiser. En espĂ©rant que la porte sâouvre et quâil y ait un habitant.
Alex@r60 â aoĂ»t 2023
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